NIHIL OBSTAT Parisiis, die 3' decembris 1934. A. Cabon, Censor. IMPRIMI POTEST Parisiis, die 3' decembris 1934. V Lud. Le Hunsec, £/». Europ., Sup. Gen. C. S. Sp. IMPRIMATUR Lutetiae Parisiorum, die xiv' decembris 1934. V. Dupin vie. géti. TYPOCIUPHII. - Imprimé on France________ nmix-DiooT rr d·. - mis> _ IM5 MANUEL DE LITURGIE ET CÉRÉMONIAL SELON LE RIT ROMAIN PAR Les PP. Léon LE VA VASSEUR et Joseph HAEGY PHÊTHES DE LA CONGRÉGATION DU SAINT-ESPRIT ET DU SAINT CŒUR DE MARIE Ouvrage adopté par un grand nombre d’Évêques pour l’usage de leurs diocèses SEIZIÈME ÉDITION, REVUE ET MISE Λ JOUR PAR Le P. Louis STERCKY PRÊTRE DE LA MÊME CONGRÉGATION (85e mille) Non pro libito inventi et irrationabiliter inducti, ted recepti et approbati culbolicæ Ecclesiæ ritus, qui in minimis etiam... ntvligi, omitti id mutari hand pos * sunt, peculiari studio uc diligentia serventur. Br.NtDi' τ. XIII, in Cone. Rom., lit. XV, c. i. TOME PREMIER SACRAMENT , OHIO FATHERS CLEV PARIS LIBRAIRIE LECOFFRE J. GABALDA et C1’, Editeurs RUE BONAPARTE, 90 I935 Tous droits de reproduction, de traduction et d'adaptation réservés pour tous pays. Copyright by J. Gabalda et C1”, ig35. BREF DE S. S. PIE IX AU P. LÉON LE VAVASSEUR Dilecto Filio LEONI LE VA VASSEUR presbytero Congregationis Sancti Spiritus et Immaculati Cordis Mariæ Lutetiam Parisiorum PIUS PP. IX Dilecte Fili, salutem et Apostolicam Benedictionem. Observantissimas tuas libenter accepimus litteras, quibus offerre Nobis voluisti varia sacræ liturgiæ opera gallico idiomate a te exarata, ac Parisiensibus typis in lucem edita et inscripta : Les fonctions pontificales, Cérémonial, Cérémonial à l'usage des petites églises de paroisse-, omnia juxta Romanæ Ecclesiæ spiritum et normam elucubrata. Gratissimum certe Nobis fuit, dilecte Fili, cognoscere qua veneratione sacram hujus sanctæ Romanæ Ecclesiæ, omnium Ecclesiarum matris et magistræ, liturgiam prosequaris, et quo studio omni laude digno, illam in Gallia praesertim quotidie magis promovere ac propagare exoptes. Atque etiam grati Nobis fuerunt filialis tuse erga Nos et hanc Apostolicam Sedem pietatis et observantiae sensus, quos in eisdem litteris luculenter profi­ teris. Dum vero tibi pro munere agimus gratias, cælestium, omnium donorum auspicem et paternæ Nostræ in te caritatis pignus, Apostolicam Benedictionem toto cordis affectu tibi, dilecte Fili, amanter impertimur. Datum Romæ, apud S. Petrum, die 21 novembris, anno 1867, Pontificatus nostri anno vigesimo secundo. P1US PP- IX. BREF DE S. S. LEON XIII AU P. LÉON LE VAVASSEUR Dilecto Filio LEONI LE VAVASSEUR e Congregatione Sancti Spiritus et Immaculati Cordis Mariæ Lutetiam Parisiorum LEO PP. XIII Dilecte fili, salutem et Apostolicam Benedictionem. Liturgica opera tua, dilecte fili, Nobis acceptissima obvenerunt, tum ex ipsa eorum indole, tum ex peculiari line tibi proposito. Inter ea enim quæ pertinent ad exteriorem religiosum cultum, principem certe tenent locum sacrorum cæremoniæ, quarum nativa majestas a ministrorum peritia et accuratione illustrata, sponte fidelium animos ad supremi Numinis venerationem inclinat : ideoque haud contemnendam fovendæ religioni dant operam, qui plurimos erudiunt ad singulas illarum partes rite obeundas. Tu vero non id solum spectasti, sed eo praeterea intendisti animum, ut Clerum arctius obstringeres huic unitatis centro per opus tuum, et ita faceres omnes unius moris in domo, certas depromens normas ab iis, quæ decreta fuerunt vel recepta ab hac Apostolica Sede. Solertibus autem hisce curis id es assecutus, ut eximias peritia; laudes a compluribus Galliarum Episcopis operi tuo compara­ veris, et magnum ejusdem desiderium in Clero excitaveris. Gra­ tulamur itaque tibi : et cum non ignoremus conari te jugiter per periodica scripta traditas illustrare doctrinas, novisque augere explicationibus, eas tibi ominamur vires, per quas opus tuum undequaque absolutum valeas posteris demandare. A Deo autem in cujus honorem hunc subi isti laborem, amplam tibi mercedem imploramus, cujus auspicem et paternæ benevolentiæ Nos trie testem Benedictionem Apostolicam tibi, dilecte fili, peramanter impertimur. Datum Romæ, apud S. Petrum, die 20 Junii 1882, Pontifi­ catus Nostri anno quinto. LEO PP. XIII. BREF DE S. S. PIE X AU R. P. HAEGY Dilecto Filio JOSEPH O II AEG Y sacerdoti e Congregatione Sancti Spiritus PIUS PP. X Dilecte fili, salutem et Apostolicam benedictionem. — Gratum Nobis fecisti nuper, cum libros Leonis Le Vavasseur de re litur­ gica, quatuor comprehensos voluminibus, eosque iam tertium a te, posteaquam ille desideratus est, editos in lucem, humaniter obtulisti. Nempe, quia in Ecclesiae caeremoniis et ritibus, modo sancte procurentur, mira quædam vis inest ad alendam Christia­ norum pietatem ac fidem, consequens est, ut valde se Nobis probet, quisquis earum rerum cognitionem et usum in Clero pro­ moveat. Id ipsum autem videmus egregie et illum sodalem tuum et te praestitisse, dilecte fili, qui scripta eius, accurate recognita, ad recentiores Sedis Apostolicæ præscriptiones accommodaveris. Quare, ut illum decessores Nostri, Pius IX et Leo XIII, merito laudarunt, quod perutilem operam navasset ecclesiae Gallicæ, ita Nos te simili laude ornamus libenter. Tu vero perge, pro tua non vulgari facultate, in his elaborare studiis, quæ tantopere Nobis cordi sunt : atque habe, paternæ Nostrae benevolentiæ testem, Apostolicam Benedictionem, quam tibi peramanter impertimus. Datum Romæ, apud S. Petrum, dic 9 maii 1910, Pontificatus Nostri anno septimo. APPROBATIONS ÉPISCOPALES Depuis son apparition, le “ Manuel de Liturgie et Cérémonial selon le rit Romain ” a reçu, outre les trois Brefs mentionnés ci-dessus, l’appro­ bation de NN. SS. les Archevêques et Évêques des diocèses suivants (i): Agen. — Aire et Dax (4). — Albi. — Amiens (2). — Angers. — Angoulême. — Arras (7). — Auch. — Autun (2). — Avi­ gnon. — Bagdad. — Basse-Terre (2). — Beauvais (7). — Belley (2). — Besançon (2). — Blois. — Bordeaux (2). — Bourges (4). — Cahors. — Cambrai (3). — Carcassonne (2). — Châlons (2). — Chambéry. — Chartres. — Clermont. — Évreux. — Fréjus (2). — Grenoble (5). — Deux-Guinées (2). — Langres (3). — Le Mans (2). — Limoges (2). —Meaux (2). — Mende. — Nancy. — Nevers (2). — Obba (3). — Paris. — Périgueux (4). — Le Puy. — Quimper. — Reims (3). — Rennes. Rodez. — Rouen (2). — Saint-Brieuc. — Saint Denis (5). — Saint-Dié (2). — Saint Flour (2). — Saint-Pierre et Fort-deFrance (3). — Séez (6). — Sénégambie. — Sens. — Soissons. — Toulouse (5). — Troyes. — Valence. — Vannes. — Ver­ sailles. ( t ) Les chiffres à la suite du nom des diocèses indiquent le nombre d'appro­ bations épiscopales. CORRIGENDA ET ADDENDA Page 83, 25e ligne, après : On excepte l’Office des morts, ajouter : et le cas où la Bénédiction du Saint-Sacrement suit immédiatement les Vêpres sans que P Officiant quitte le sanc­ tuaire. (S. R. C., n. 4269, ad 12). Page 191, n. 204,après : Les fêtes secondaires sont, lire: i. Fête double de ire classe : Précieux Sang de Notre-Sei­ gneur Jésus-Christ. (S. R. C., 19 janv. 1935). Page 226, n. 241. après : 2. La fête du Titulaire n’est pas de précepte, lire : la solennité de la fête peut être transférée au dimanche suivant. (Addit, in Rub. Miss., tit. IV, n. 3). Page 423, n. 449, Nota, lire : On peut, à l'occasion de la journée des Missions fixée pour Γ Univers entier à l'avantdernier dimanche d'octobre, et d'une fête ou d'un congrès mis­ sionnaire. .. Page 435, 19e ligne, après : d’une octave privilégiée ; lire : on ne fait mémoire d'aucun autre Office occurrent. — On omettrait ces mémoires... Page 459, n. 492, 2), lire : 2) Aux Messes de tout Office semi-double ou simple au Temps de la Passion, pendant les octaves... (Addit, in Rub. Miss., tit. VI, n. 1). CÉRKMtIXtAl., I. PRÉFACE Le Manuel de Liturgie et Cérémonial selon le rit Romain, dont nous donnons aujourd'hui la seizième édition, est l'œuvre du R. P. Léon Le Vavasseur, le savant Liturgiste bien connu du siècle dernier. La première édition en parut en 1857. Elle portait le titre modeste de Cérémonial selon le rit Romain, d’après Baldeschi et l’abbé Favrel. C'était au temps où, sur le pressant appel de Pie IX, les Évêques de France s'em­ ployaient à rétablir la Liturgie romaine dans leurs diocèses. Dès son apparition, le Cérémonial attira l'attention bien­ veillante du monde ecclésiastique. « Par ses qualités de méthode « et de clarté, de précision et d'exactitude, d'érudition et de « conscience professionnelle (1) », il mérita, dès l'abord, le suffrage des juges les plus compétents, et contribua, dans la suite, à vulgariser parmi le Clergé de France, la connaissance et le goût des Cérémonies sacrées, selon le rit Romain. Quand, en 1892, le P. L. Le Vavasseur dut résigner ses fonctions, le Cérémonial, à sa septième édition, était depuis longtemps devenu classique dans la plupart de nos Séminaires, et « avait mis son éminent auteur au premier rang des Liturgistes de France (2) ». Le regretté P. Joseph Hcegy recueillit pieusement l'héntage de son premier Maître et Guide en Liturgie. Trente années durant, il se consacrera, avec une autorité reconnue de tous, à maintenir et à accroître encore la réputation du Cérémonial. Il eut, entre autres, le grand mérite de le mettre en concordance avec les « Nouvelles Rubriques » du Bréviaire et du Missel, (x) Approbation de S. Ex. ΓArchevêque de Bourges (1875;. (2) Rapport deM. le chanoine Girard^ théologal, grand Maître des Cérémonies du Chapitre de la Cathédrale de Belles 15 février 1882. PRÉFACE et, plus tard, avec les dispositions du nouveau Code de Droit canonique et du Rituel réformé. Il nous restait à revoir l'ouvrage, à le mettre d'accord avec les décrets plus récents de la S. Congrégation des Rites, et, s'il se pouvait, à l'améliorer dans quelques détails. Nous nous sommes efforcé de le faire de notre mieux, en tenant compte des desiderata qui nous furent exprimés de plusieurs côtés ; nous regrettons seulement de n'avoir su donner, comme on nous le demandait, un Manuel et Cérémonial tout à la fois complet et court. Dans l'ensemble, nous avons conservé à l'ouvrage du P. Le Vavasseur la physionomie très spéciale qu'il lui avait donnée dès le principe. Nous avons, en particulier, religieusement respecté sa méthode « de citer à chaque phrase, souvent à « chaque membre de phrase, l'autorité où il puisait ses asser­ « tions (1) », sachant que pour lui « la citation des sources « était une affaire de conscience; qu'elle est à un ouvrage « d'érudition, ce que le contrôle est à l'argent : un gage et « un signe de loyauté (2) ». De même, est-il besoin de le dire, nous y avons maintenu la note romaine que le P. Hcegy avait encore accentuée dans ses éditions, et qui en forme le trait saillant, la vraie caracté­ ristique, soulignant d'une manière expressive, en le justifiant pleinement, le titre de Cérémonial selon le rit Romain. Cependant nous n'avons pas hésité à y introduire plusieurs modifications notables. C'est ainsi que nous avons adopté un plan général nouveau, qui nous a paru tout à la fois plus simple et plus logique, et dont le Lecteur trouvera, dans /’Introduction, un aperçu général. D'autre part, pour justifier le titre de Manuel de Litur­ gie (3), nous avons complété, tant pour le Bréviaire que pour (1) Dans sa dernière édition (1889), le P. Le Vavasscur n indiquait pas moins de 14.129 références, dont 6.944 pour le t. I, et 7.185 pour le t. II. (2) Préface de la G9 édition du Cérémonial selon le rit Romain, par le P, Le I'avasseur. (3) Jusqu en 19x0, Γouvrage du P. Le Vavasscur avait pour titre : Cérémonial selon le rit Romain. Dans la dixième édition, le P. Hagy, cédant à des sugges­ tions plrinement justifiées, le compléta ainsi: Manuel de Liturgie et Cérémo­ nial selon le ht Romain. PREFACE XI le Missel et. pour le Rituel, les données liturgiques proprement dites. Nous avons également, à la demande de plusieurs Évêques Missionnaires, rétabli en les groupant, les quelques notions et règles générales concernant les Fonctions pontificales, qui figuraient autrefois dans le texte du P. Le Vavasseur. Il nous a semblé qu on pouvait aussi, par une meilleure disposition typographique, rendre l'étude du Manuel et Céré­ monial plus facile et, partant, plus profitable. Enfin, en citant les décrets de la S. Congrégation des Rites, nous nous contentons, sans mentionner la date, d'indiquer le numéro de la Collection authentique de 1898. Ce procédé a l'avantage d'alléger sensiblement les nombreuses références au bas des pages, où tels décrets reviennent jusqu'à vingt et trente fois. Un schéma, placé à la fin du tome II, permettra au Lecteur de trouver la date approximative des 1.200 décrets cités dans le cours de l'ouvrage. Notre tâche, — il nous plaît de le reconnaître une fois de plus, — nous a été singulièrement facilitée par les conseils très éclairés de notre confrère, le R. P. Ad. Cabon, auquel nous exprimons ici, à nouveau, nos bien sincères et fraternels remerciements. Puisse notre travail, malgré ses lacunes et ses imperfections, faciliter à nos chers Séminaristes l'étude de la Liturgie sacrée, et aider nos vénérés Confrères dans la parfaite exécution des Cérémonies saintes, pour la majesté du culte divin, l'édification des fidèles, et la plus grande gloire de Dieu ! Ce fut l'unique ambition de nos deux prédécesseurs. C'est aussi la nôtre. Paris, le S décembre 1934, en la fête de l'immaculée Conception. L. Stercky C. S. Sn. MANUEL DE LITURGIE CÉRÉMONIAL SELON LE RIT ROMAIN INTRODUCTION Le titre du présent ouvrage indique suffisamment le double objet dont nous avons à traiter si nous voulons le justifier et atteindre le but que nous nous proposons. Toutefois, il n’entre pas dans notre plan d’exposer les Rubriques et le Cérémonial de toutes les fonctions litur­ giques. Notre cadre, beaucoup plus restreint, comporte seule­ ment les trois principaux livres liturgiques à l’usage du Prêtre, savoir : le Bréviaire, le Missel et le Rituel ; les autres livres liturgiques font l’objet d’ouvrages à part, tels que les Fonctions pontificales selon le rit romain^ le Cérémonial des ordinations, de la consécration des églises, des Évêques, des autels, etc. Ces trois traités sont précédés, en plus des Préliminaires, des Notions générales sur le matériel et le personnel liturgiques, et des Règles générales concernant les actions liturgiques. Ils sont suivis de l’exposé des Offices particuliers à certains jours de Γannée, où nous traitons d’abord de ces Offices dans les églises majeures, puis de ces mêmes Offices dans les petites églises paroissiales. Enfin, dans un dernier livre, nous exposons les fonctions spéciales à chacun des Ministres. Voici d’ailleurs un aperçu général de tout l’ouvrage. CÉRÉMONIAL. ---- I. 1 APERÇU GÉNÉRAL Préliminaires : Notions générales sur la liturgie. Livre Notions et Règles générales. Livre II Première Partie: Notions géné­ rales sur le matériel et le per­ sonnel liturgiques. Deuxième Partie: Règles géné­ rales concernant les actions i Première Partie : Rubriques du liturgiques. 1 Bréviaire romain. i Deuxième Partie : Cérémonies des Heures canoniales. ! Le Bréviaire romain. Livre III Le Missel romain. Appendice I Appendice II Livre IV Le Rituel romain. I.IUŒ V Offices particuliers à certains jours. Livre VI Fonctions spéciales à chacun des Ministres. Appendice. Première Partie: Rubriques de la Messe. Deuxième Partie : Cérémonies de la Messe. Notions générales sur les Offices pontificaux. Offices solennels sous la prési­ dence de ΓOrdinaire. Première Partie : Fonctions sa­ cramentelles. Deuxième Partie: Fonctions extrasacramentelles. I Première Partie : Offices particu\ liers dans les églises majeures. Î Deuxième Partie : Offices parti­ culiers dans les petites églises paroissiales. .Première Partie: Fonctions spé­ ciales à chacun des Ministres inférieurs. Deuxième Partie : Fonctions spé­ ciales à chacun des Ministres sacrés. I Manière de chanter les oraisons, l’épîtrc, l’évangile et le Confi­ teor. PRÉLIMINAIRES. Nous traiterons, dans ces préliminaires, i° de la liturgie en général; — 20 de la liturgie romaine. CHAPITRE PREMIER DE LA LITURGIE EN GÉNÉRAL. Après quelques notions sur la nature de la liturgie, nous exposerons brièvement les principales variétés de liturgies. ARTICLE PREMIER Nature de la liturgie. t — Notions. — i. Les anciens donnaient le nom de liturgie (λειτουργία, de λείτον, έργον, œuvre publique) à l’exercice des fonctions publiques de la cité. Les saintes Écritures entendent par λειτουργία ou λειτουργεί? l’exercice d’une fonction publique du culte x. Le mot a passé dans l’usage chrétien avec un sens à peine changé. 2. La liturgie peut se définir l'ensemble des rites prescrits par l'Église pour Γexercice du culte public. Nous disons «) l’ensemble des rites, par quoi nous entendons les actions liturgiques (formules et cérémonies) et les règles à suivre dans l’accomplissement de ces mêmes actions ; h) prescrits par l'Église : soit qu’elle les ait elle-même “ Nombr., c. î. 50; S. Luc, c. i, 23: Act., c. xm, 2; Rom., c. xv, j6; Hebr.» c. vni, 2; c. IX, 21. 4 PRÉLÏMIN VIRES institués, soit qu’elle les ait reçus de Notre-Seigneur, comme la double formule de la consécration à la Messe et la forme du baptême; c) pour Γexercice du culte, qui est l’hommage rendu à Dieu pour reconnaître son excellence et son souverain domaine sur toutes choses; d) pour l’exercice du culte public, c’est-à-dire du culte déféré au nom de l’Église, par des personnes qui ont reçu mission légitime à cette fin, et par des actes déterminés par l’Église 1. 3. La liturgie comprend deux choses bien distinctes : i° ce qui constitue le culte public de l’Église : actions, formules et objets materiels; — 20 les règles qui déterminent où, quand et comment ces actions doivent être accomplies, ces formules prononcées, ces objets matériels employés. 4. On divise généralement la liturgie «) en liturgie de la simple prière ou laudative, constituée surtout par l’Office divin; — b) en liturgie sacramentelle ; — c) en liturgie par excellence, {'Eucharistie, à la fois sacrement et sacrifice, et qui est l’acte de suprême hommage rendu à Dieu. 2. Origine de la liturgie (1). - La liturgie chrétienne remonte, dans ses pratiques fondamentales, jusqu'aux Apôtres, et jusqu'à Notre-Seigneur lui-même. En instituant les sacrements et l’auguste sacrifice de la Messe, Notre-Seigneur Jésus-Christ avait établi lui-même les éléments essentiels du culte chrétien, qui, pour cette raison, sont demeurés et demeureront toujours invariables. Mais il laissa à ses Apôtres et à leurs successeurs, le soin d'organiser l’exercice du culte public, selon qu’ils le juge­ raient plus opportun eu égard à la diversité des cir­ constances 2. Dociles aux ordres et aux instructions de leur divin (1) Cf. C. Callewaert, de S. Liturgia unwersim, p. 48; Dom Guéranger, Institutions liturgiques, t. I, p. 25; Dom A. Coelho, Liturgie fondamentale, p. 237. 1 Codex, can. 1256. — 2 Cone. Trid., sess. XXI, c. il. NATURE DE LA Ll'ILRGIE 0 3 Maître, les Apôtres établirent des rites non seulement pour la célébration de la Messe, mais aussi pour l’administration des sacrements, pour la prière commune et pour les vigiles : comme il ressort des récits consignés dans les Actes des Apôtres1 (i) et des autres écrits apos­ toliques. Cette liturgie primitive, recueillie avec respect par les successeurs des Apôtres, fut développée et complétée dans la suite par leurs soins selon les exigences des temps et des lieux. 3. — Caractères de la liturgie (2). — 1. Elle est sainte et sanctifiante. — a) Sainte, car les actes liturgiques sont accomplis au nom de Notre-Seigneur ou au nom de l’Église; et de même que les sacrements renferment la vertu et les mérites de Jésus-Christ, de même les actes liturgiques renferment, en quelque sorte, la vertu et les mérites de l’Église; — />) Sanctifiante, car les rites et les cérémonies nous élèvent à la contemplation des plus sublimes mystères, nous pénètrent de respect pour la divine majesté et les choses saintes, et accroissent en notre âme la foi et la ferveur de la dévotion 2. 2. Elle a de plus une valeur dogmatique. i° Elle atteste, en effet, les croyances de Γ Église. Il n’est pas un seul de (1) Dans les Actes, nous voyons les Apôtres célébrer ensemble, à Jérusalem, le saint sacrifice de la Messe, — distribuer le pain eucharis­ tique, — confirmer par l’imposition des mains, — présider les assemblées des fidèles et les vigiles communes, où l’on chantait des psaumes et des hymnes, — prêcher et lire les saintes Écritures, — instituer et consa­ crer par l'imposition des mains, jointe au jeûne et à la prière, des évêques, des prêtres et des diacres, — baptiser, — exorciser les possédés, etc. (2) Cf. Dom Guéranger, Institutions liturgiques, t. I; J. Perrone, de locis thcol. ; Dom Cabrol, Diet, de Théol. cath., Liturgie, col. 788; Callewaert, de S. Liturgia universim, p. 37, ss; A. Coelho, Liturgie fonda­ mentale p. 211, ss. 1 Act. Ap.. c. i. 14. 24; c. 11. i4, 38, 42. 47: c. in. 12; c.iv, 8: c. v. 20; c. vi. 2. 4! C. VIII, 12. 15: C. IX, l8; c. X, 48; C. XII. S: C. XIII. 3: C. XIV. 22; C XV. 30. c. XVI, 18; c. XIX. 6, 13; C. XX, 7. 20; C. Calleuaert. dr S. Liturgia universim, p. 48-49; Dom Guéranger. Institutions liturgiques, t. I. p 26. - Sixte λ . Constit. Immense, 12 janv. 1588; Pie XI, Const. Apost. Divini cultus, 20 déc 1928, A. A. S., mm. 1929. 6 PRÉLIMINAIRES nos dogmes qui ne soit affirmé dans les rites de la liturgie. 2° Elle confirme, en outre, et prouve les dogmes de notre foi. Les Pères et les Docteurs de l’Église en appelèrent fréquemment aux rites et aux prières de la liturgie, pour réfuter les doctrines hérétiques ou erronées, et pour établir la vérité d’un dogme de l’Église. Et les hérétiques com­ prenaient si bien la force probante des rites liturgiques, qu’ils commençaient d’ordinaire par altérer la liturgie pour la mettre en conformité avec leurs erreurs. Aussi bien, de tout temps, la liturgie a été considérée comme un lieu théologique, et non des moindres, parce qu’elle est la manière principale dont s’exprime la Tradition qui est, après l’Écriture, le lieu théologique le plus impor­ tant (i). 4. — Importance de la liturgie. — L’importance de la liturgie ressort de ce que nous venons de dire de ses carac­ tères. Elle apparaît avec plus d’évidence encore, si l’on considère la place qu’elle tient dans la vie de l’Eglise et dans celle de ses Ministres, rtimme aussi les avantages qu’elle assure à la vie chrétienne des fidèles. 1. Dans la vie de ΓÉglise, la liturgie occupe une place éminente. C’est, en effet, par la liturgie, expression de son culte public et social, que l’Église remplit, en grande partie, sa mission en ce monde, qui est de glorifier Dieu et de procurer la sanctification des âmes. 2. Dans la vie du Prêtre, la liturgie tient également une place importante. Le Prêtre est le ministre de l’Église, son mandataire accrédité pour exercer les actes du culte social, qu’elle doit rendre à Dieu. Il est, en vertu meme de son sacerdoce, obligé d’offrir le sacrifice de la Messe; il doit réciter l’Office divin; c’est à lui aussi que revient la charge d’administrer les sacrements. Une grande partie de sa vie se passe dans l’exercice de la liturgie. 3. Aux simples fidèles, la liturgie offre un aliment incom(1) C’est dans ce sens que Bossuet disait : Le principal instrument de la tradition est renfermé dans ses prières. » (Instruct, sur les états d'oraison.) DIVERSES VARIÉTÉS DE LITURGIES parable pour nourrir leur intelligence des vérités de la foi, entretenir la ferveur de leur piété et développer ainsi leur vie spirituelle. En s’associant intimement à la grande prière publique de l’Église, ils trouveront aussi le moyen le plus sûr d’être entendus de Dieu et de lui plaire, car la louange de l’Église, qui est unie à celle de Notre-Seigneur lui-même, sera toujours la plus agréable à l’oreille et au cœur de Dieu, et ses supplications sont efficaces entre toutes pour attirer sur le monde les libéralités divines. ARTICLE II Diverses variétés de liturgies. On peut diviser les liturgies en deux grandes classes : les liturgies orientales et les liturgies occidentales. Ü i. — Les liturgies orientales. I I 5. — Les principales liturgies orientales sont celles de Jérusalem ou de saint Jacques, d’Alexandrie ou de saint Marc, de Constantinople, — de saint Jean Chrysostome et de saint Basile, — des Arméniens, des Nestoriens et des Maronites. i° La liturgie de Jérusalem ou de saint Jacques. — Cette liturgie, qui est attribuée à saint Jacques le Mineur, premier Évêque de Jérusalem, n’est plus en usage aujour­ d’hui qu’une fois par an, savoir le jour de la fête de ce Saint (23 octobre). 2° La liturgie d’Alexandrie ou de saint Marc est attri­ buée à cet évangéliste, fondateur de l’Église d’Alexandrie. Elle fut complétée et perfectionnée par saint Cyrille, évêque de cette même ville. Elle est encore en usage chez les Coptes et les Jacobites. (1) Cf. P. Lebrun, Explication des prières et cérémonies de ta Messe, ΐ.ΙΙ,ρ. 45, 2Q7, 4°7î Boni Guéranger, Inst, lit., t. I, p. 225, ss.; C. Callcwaert, ibid., p. 51 ; Diet. d'Arch. et de Lit., t. I et VI. PRI LIMINAIRES 8 3° La liturgie de saint Jean Chrysostome s’observe encore toute l’année chez les Grecs, unis et séparés, de Constantinople, dans les patriarcats de Jérusalem, d’Alexan­ drie et d’Antioche, et aussi, mais en langue slave, chez les Russes, les Serbes, les Roumains et les Bulgares. Elle est attribuée à saint Jean Chrysostome, mais il n’est pas prouvé que ce Saint en soit l’auteur. 4° La liturgie de saint Basile, que l’on peut sûrement attribuer à ce saint Docteur, n’est plus en usage dans l’Église de Constantinople, qu’à certains jours, savoir : les vigiles de Noël et de l’Épiphanie, les dimanches de Carême, celui des Rameaux excepté, le Jeudi Saint, le Samedi Saint, et le jour de la fête du saint Docteur (ier janvier). 5° La liturgie des Arméniens, écrite dans la langue nationale, est composée, en partie, d’éléments des liturgies de saint Basile et de saint Jean Chrysostome. Elle est observée par tous les Arméniens. 6° La liturgie des Nestoriens comprend trois liturgies qui se succèdent aux différentes époques de l’année : celle de Théodore de Mopsueste, qui est suivie de l’Avent à Pâques, celle dite des Apôtres, de Pâques à l’Avent, et celle de Nestôrius, en usage cinq jours par an. y0 La liturgie des Maronites, écrite en syriaque, est observée dans le Liban. Le Missel maronite contient quatorze liturgies différentes ou anaphores qui correspon­ dent au Cation remain (i). S 2. — Les liturgies occidentales. 6. — Les principales liturgies occidentales sont la liturgie gallicane, la liturgie mozarabe ou gothique, la liturgie ainbrosienne, et la liturgie romaine (2). i° La liturgie gallicane. — On entend par liturgie (1) Cf. P. Dib, Diet, de ThéoL cath.. Maronite, col. 128. (2) Cf. P. Lebrun, loc. cit., p. isietss.; Dom Guérangcr, loc. cit., p. 194, ss.; Dom Cabrol, Diet, de ThéoL cath., t. IX, col. 807-814; Diet d' Arch. et de Lit.. t. I, col. 1373; C. Callewaert, loc. cit., p. 51, ss. DIVERSES VARIÉTÉS DE LITURGIES gallicane (i), une liturgie suivie en Gaule avant Charle­ magne. Très différente de la liturgie romaine, elle a, par contre, beaucoup de ressemblance avec les liturgies orien­ tales. Elle fut en usage dès les premiers siècles de l’Église, et exista légitimement jusqu’au milieu du VIIIe siècle, où elle fut abolie par Pépin le Bref et Charlemagne. 2° La liturgie mozarabe. — i. La liturgie mozarabe ou gothique fut en usage chez les chrétiens espagnols et les Visigoths chrétiens, depuis le VIe siècle environ jusque vers la fin du xie. Alexandre II et Grégoire VII la suppri­ mèrent pour lui substituer la liturgie romaine. 2. Ximénès, archevêque de Tolède, la tira de l’oubli. Il fit éditer un Missel (1500) et un Bréviaire (1502) moza­ rabe, et obtint du Pape Jules II (1508) qu’elle fût célébrée dans une chapelle de sa cathédrale, spécialement érigée pour cet usage, et dans six églises de la ville : ce qui se pratique encore aujourd’hui. 3. Le nom de mozarabe, qui signifie mêlé aux Arabes, fut donné, au VIe siècle, aux chrétiens espagnols mêlés aux Arabes, leurs vainqueurs, et de là passa à leur liturgie. On lui donna aussi le nom de liturgie gothique, parce que les Goths régnaient en Espagne quand elle y fut intro­ duite. 30 La liturgie ambrosienne. — 1. La liturgie ambrosienne est la liturgie particulière de l’Église de Milan et des Eglises de sa dépendance. Elle a une grande ressem­ blance avec la liturgie romaine. 2. Elle est appelée ambrosienne, du nom de saint Ambroise à qui elle a été attribuée; toutefois il n’est nullement démontré que le saint Docteur en soit réellement l’auteur. 3. Elle a toujours été en usage jusqu’à nos jours, et tous les efforts de Charlemagne et des Papes Adrien Ier, Nico­ las II et Eugène IV pour lui substituer la liturgie romaine, échouèrent devant l'irréductible opposition des Milanais. (1) La liturgie gallicane n’a rien de commun avec les liturgies néo­ gallicanes qui furent introduites en France du XVIIe au XIX0 siècle, et supprimées sous le pontificat de Pie IX, quand les Évêques de l· rance remirent en vigueur dans leurs diocèses la liturgie romaine. l 10 PRÉLIMINAIRES Elle fut sanctionnée solennellement en 1497 par le Pape Alexandre VI. 40 La liturgie romaine dont il sera exclusivement ques­ tion dans la suite de cet ouvrage, et que nous étudierons plus en détail dans le chapitre suivant. CHAPITRE II DE LA LITURGIE ROMAINE. Après quelques notions générales, nous traiterons des sources de la liturgie romaine, des livres liturgiques, et de la langue liturgique. ARTICLE PREMIER Notions générales. 7. — i° Origine et développement de la liturgie romaine. — 1. La liturgie romaine est certainement d’origine apostolique : elle fut apportée à Rome par saint Pierre; mais nous ne savons pas, faute de documents, ce qu’elle était dans les premiers siècles. 2. Dans la suite, elle fut, à diverses époques, modifiée, augmentée et complétée. «) Les principaux documents qui nous permettent de suivre ce développement progressif, sont : la Tradition apostolique, et les Sacramentaires Léonien, Gélasien et Grégorien (1). Z>) Parmi les Souverains Pontifes qui contribuèrent à l’évolution de la liturgie romaine, il convient de citer saint Grégoire le Grand. Au témoignage du moine Jean, Diacre, il refondit le Sacramentaire Gélasien, en retrancha beaucoup de formules, en modifia quelques-unes, et en (1) On attribue la Tradition apostolique à saint Hippolyte (ni® siècle); le Sacramentaire Léonien, à saint Léon le Grand; le Sacramentaire Gélasien, à saint Gélase 1er; le Sacramentaire Grégorien, à saint Gré­ goire le Grand. NOTIONS GÉNÉRALES SUR LA LITURGIE ROMAINE I I ajouta de nouvelles. Il réforma aussi le chant ecclésiastique, et enrichit l’antiphonaire romain de nos mélodies grégontnnesl. f) Depuis lors, la liturgie romaine n’a subi que peu de modifications importantes. Pour ce qui est, en particulier, du Canon de la Messe, nous le récitons de nos jours tel qu’il figure au Sacramentaire Grégorien 2. 8. — 2° Réformes successives de la liturgie romaine. -1. Une première réforme de la liturgie romaine, devenue nécessaire, fut faite à la fin du XIe siècle par le Pape saint Grégoire VII. Ce grand Pape remit en vigueur l’ancien Office de trois nocturnes et étendit à l’Église universelle les fêtes des Papes martyrs. Il s’attacha aussi à rendre partout à la liturgie son ancienne dignité 3. 2. Quatre siècles plus tard, une seconde réforme s’imposa, bien autrement importante et nécessaire que la première (i). A la demande de nombreux Évêques et Conciles, elle fut décidée par le Concile de Trente, confiée par lui aux soins du Saint-Siège, commencée par le Pape Pie IV, achevée et promulguée par saint Pie V. Elle devait porter notamment sur le Bréviaire et le Missel4. a) Dès 1568, saint Pie V donna la Bulle Quod a nobis pour la promulgation du Bréviaire réformé, et deux ans plus tard (1570), il promulgua le nouveau Missel romain (!) Le Protestantisme, qui avait presque complètement aboli toutes les pratiques liturgiques, dénonçait les cérémonies de la liturgie romaine comme des abus scandaleux et idolâtriques, des nouveautés ignorées de la primitive Église. Il importait à l’Églisc catholique, pour réfuter plus victorieusement ces accusations de ses adversaires, de rétablir la liturgie romaine dans sa pureté primitive. En quelques siècles, cette liturgie avait été entièrement dénaturée. Pour remédier à ce désordre, le Concile de Trente nomma une commission dans son sein et la chargea de corriger le Bréviaire et le Missel. La commission n’ayant pu terminer cette dchc, les Pères du Concile la confièrent au Saint-Siège. Pie IV Pcntreprit sans retard, mais il dut laisser à son successeur, S. Pie V, le soin de cette grande réforme. 1 Dom Guérangcr, loc. cit., p. 145 et ss. ; C. Callcwaert, loc. cit., p. 59, $s. — · C. Callcwaert, loc. cit., p. 66. — 3 Dom Guéranger, loc. cit., p. 294; C Callcwaert, p. 76. — 4 C. Callewaert, p. 83. (2 PRÉLIMINAIRES dans sa Constitution Quo primum tempore. Par ces deux documents, le Pape abolissait « les autres Bréviaires et Missels en usage dans toutes les Eglises du monde où l’Office divin se célébrait selon le rit romain, à l’exception seulement des Églises qui étaient en possession, depuis deux cents ans, d’un Bréviaire ou d’un Missel approuvé par le Siège Apostolique » (i). b) Ce que saint Pie V avait fait pour le Missel et le Bré­ viaire, Grégoire XIII le fit pour le Calendrier romain (1582) et pour le Martyrologe romain (1584), Clément VIII pour le Pontifical romain (1596) et pour le Cérémonial des Évêques (1600), et Paul λ' pour le Rituel romain (1614). 3. Au commencement du XXe siècle, le Pape Pie X intro­ duisit dans le Bréviaire une réforme depuis longtemps réclamée, en procédant à une répartition nouvelle des psaumes pour les Heures de chaque jour afin d’assurer la récitation intégrale du Psautier chaque semaine. En même temps, il réforma très heureusement le chant ecclé­ siastique, et fit ajouter aux Rubriques du Missel de nombreuses et importantes variations et additions, sans pourtant toucher au texte même du Missel. Nota. — S. S. Pie XI ordonna de mettre les Rubriques du Rituel romain en conformité avec les dispositions du nouveau Code de droit canonique (2). 9. — 30 Expansion de la liturgie romaine (3). — i. La liturgie romaine réformée et perfectionnée par le Pape saint Grégoire le Grand à la fin du vie siècle, commença dès lors à se répandre dans les pays latins sous l’influence de causes diverses. La Grande-Bretagne, évan­ gélisée par saint Augustin et les moines venus de Rome, suivit naturellement la liturgie |de ses Apôtres. Sous l’in/wiLSÎ ;· ρ° ^^"ger.loc. loc.cit., cit.,p. p.83.433; Dom Baümer, Histoire au du Bréviaire C. ηλ Callewaert. (2) La nouvelle édition du Bréviaire date du mm tn» h j Cf“liomnc Î’n'irti ,,2°; du Ri"«1· ^ ju’n (3/ Li. Dom Cabrol, loc. cit. col *70 c · r* îx.h , *** p. 73. SS. 73, ss.; Dom Guéranger, loc. cit., t I ή i-(> j-ô'n”’ t?C’. c*t*» loc. cit., p. 221, ss. ’ ’ p· 179 476: D(,m Baümer, ' ■* NOTIONS GENERALES SUH LA LITURGIE ROMAINE I I 1 , ' ■ l3 fluence de Pépin le Bref et surtout de Charlemagne, la liturgie gallicane dut céder la place à la liturgie romaine dans tout le pays de la Gaule. Vers la fin du XIe siècle, Alexandre II et Grégoire VII réussirent à imposer cette même liturgie à l’Église d’Espagne. — A partir de cette époque, jusqu’zzzz xvie siècle, si l’on excepte l’Église de Milan, où le rit ambrosien est toléré, la liturgie romaine domina à peu près exclusivement dans toutes les Églises latines. 2. Au XVIe siècle, la liturgie romaine réformée par les soins du Concile de Trente, est adoptée dans tous les pays latins. Les Églises particulières renoncent à leurs usages locaux qu’elles avaient conservés jusque-là, et prennent, presque aussitôt après la promulgation des Bulles de saint Pic V, le Bréviaire et le Missel réformés. L’Italie, la Sicile, l’Espagne entrent les premières, avec le Portugal, dans cette voie, où elles sont suivies par l’Autriche, la Hongrie, le Tyrol, la Pologne, la France, l’Irlande et l’Allemagne. 3. Vers la fin du XVIIe siècle et au xvmc, des réactions se produisent, en France et en Allemagne, qui brisent cette unité liturgique, en créant des liturgies nouvelles (néo-gallicanes et autres). Mais celles-ci furent toutes abolies au XIXe siècle, et dès lors la liturgie romaine se trouva de nouveau et définitivement établie dans tout l’Occident. Elle sc répandit aussi dans les Eglises de l’Afrique, de l’Amé­ rique et de l’Océanie, de la Chine et du Japon, à mesure que les Missionnaires, tous de rit latin, portèrent en ces contrées lointaines, avec le flambeau de la foi catholique, le culte de l’Église romaine. ARTICLE 11 Des sources de la liturgie romaine. La liturgie romaine émane du Saint-Siège par les Rubri­ ques et les Décrets de la S. Congrégation des Rites; la coutume et les Rubricistes interprètent les unes et les autres. PRELIMINAIRES S i. — Le Saint-Siège. 1 I 10. — i. Le Souverain Pontife peut, — et lui seul peut aujourd’hui, — réglementer la liturgie sacrée et approuver les livres liturgiques x. a) Ce droit le Souverain Pontife l’exerce par lui-même, ce qui arrive rarement, ou par les Congrégations Romaines, ordinairement par la S. Congrégation des Rites et, pour les pays de Missions, par la S. Congrégation de la Pro­ pagande. b) Depuis le Concile de Trente, le Souverain Pontife seul peut réglementer la liturgie, à l’exclusion des Évêques eux-mêmes. Ceux-ci conservent sans doute le pouvoir qu’ils possèdent en vertu même de leur charge, de légi­ férer dans leur diocèse, mais ils ne peuvent plus l'exercer désormais en matière de liturgie 2. c) Cette réserve a été établie par les Souverains Pontifes dans le but de maintenir plus efficacement l’uniformité des rites sacrés, en ce qu’elle importe à l’unité de la foi et de la discipline 3. 2. Les Évêques i° ont le droit et le devoir de veiller à ce que soient exécutées fidèlement les prescriptions cano­ niques relatives au culte divin. Ils doivent veiller, en parti­ culier, à empêcher qu’aucune pratique superstitieuse ne s’introduise dans le culte public ou privé, ni dans la vie quotidienne des fidèles, et qu’on n’admette rien qui soit opposé à la foi, rien qui s’écarte de la Tradition ecclé­ siastique, rien qui donnerait lieu, même en apparence, à des gains illicites 4. A cet effet, ils peuvent faire des ordonnances pour leur territoire, qui obligent tout le monde, même les Religieux exempts 5. 2° Ils peuvent aussi réglementer certaines fonctions extra liturgiques, par exemple, ordonner de réciter des Codex, can. ΐ257· " S. Pic V. Bulle Quod a t\ohis et Constit. Qwo primunt tempore. — 3 Codex, can. 1257! C. Callewaert. loc. cit„ p. tôt. — * Codex, can. 1261, § i. — 5 Codex, can. 1261, § 2. SOURCES DE LA LITURGIE ROMAINE l5 prières après la Messe ou pendant les Saints du Saint-Sacre­ ment \ approuver eux-mêmes ces prières, prescrire des collectes à la Messe 2, rendre obligatoire un Office concédé par Rome comme facultatif3. § 2. — Des Rubriques. 11. — i° Notions. — i. On appelle Rubriques, les règles établies par l’Église qui déterminent les prières à réciter, et les rites et cérémonies à observer dans les fonctions liturgiques. Ces règles sont insérées dans les livres litur­ giques; quand elles y sont jointes aux paroles qu’on doit prononcer, elles sont d’ordinaire imprimées en caractères rouges : d’où leur nom de Rubriques . 2. Les Rubriques se divisent : a) en rubriques générales, qui figurent, en caractères noirs, au commencement des livres liturgiques et sont communes à un groupe de fonc­ tions de même nature; — et en rubriques particulières, qui sont insérées, en caractères rouges, dans le corps de ces memes livres et concernent seulement certaines fonc­ tions spéciales, certains lieux ou certaines époques de l’année; b) en rubriques essentielles ou substantielles, qui con­ cernent l’essence même d’un sacrement ou la validité d’une bénédiction ou consécration, comme la consécration d’une église, d’un autel, d’un calice; — et en rubriques acci­ dentelles, qui n’affectent pas la validité des rites; r) en rubriques doctrinales, qui exposent une doctrine de droit divin, naturel ou positif; — et disciplinaires, qui n’ont pas ce caractère doctrinal (i); (/) en rubriques préceptives, qui obligent en conscience, gravement ou légèrement suivant l’importance de leur (i) On regarde comme rubriques doctrinales, celles qui, dans le Missel, traitent de defectibus in celebratione Missa: occurrentibus, et celles qui figurent au commencement du Rituel concernant la matière, la forme et le ministre des Sacrements. Les autres rubriques sont disci­ plinaires. 1 S. R. C.. n. 3157. ad 7- — 2 Addit, in Rub. Miss., tit. VI. n. 4. — 3 C. Callewacrt. loc. cit., p. 102. ib PRÉLIMINAIRES objet, — et en rubriques directives, qui n’entraînent par elles-mêmes aucune obligation en conscience, mais pro­ posent des règles à observer par manière de conseil et de direction. 12.—2° Obligation des Rubriques. — i. Les Rubriques, dans leur ensemble, sont certainement préceptives. Cela ressort clairement des decrets pontificaux et de l’enseigne­ ment unanime des auteurs. a) Dans les documents solennels par lesquels ils promul­ guèrent les livres liturgiques, les Souverains Pontifes s’expriment en des termes qui prouvent manifestement leur intention formelle non seulement d’imposer ces livres mais de rendre obligatoires aussi les rites et les règles qui y sont insérés 1 (i). />) Ainsi l’ont entendu unanimement les auteurs tant moralistes que liturgistes, selon la remarque de Benoît XIV : Ipsa communis omnium doctrina docet rubricas esse leges preeceptivas, qure obligant sub mortali ex genere suo 2. 2. Néanmoins, toutes les rubriques ne sont pas précep­ tives; il y en a, en petit nombre, qui sont purement direc­ tives. Cette opinion communissima parmi les moralistes 3, et communis parmi les liturgistes *, nous paraît la mieux fondée en raison. a) En effet, si les documents pontificaux, ainsi que nous le disons plus haut, prouvent jusqu’à l’évidence le caractère obligatoire des rubriques dans leur ensemble, rien dans la (i) Hyest dit,entre autres,que les Souverains Pontifes, voulant obte­ nir l’unité liturgique, districte et in virtute obedientia preecipiunt « auctoritate apostolica decernunt -, sub indignationis apostolic ce pœna statuunt et ordinant 9 jubent, mandant , h ah omnibus perpetuo observan­ dum esse ··, · omnes omnino teneri , juxta modum, ritum ac normam qua traditur , neque alias caeremonias... addere prasumant « inviolate observent. * 1 Brtv. Rom. ct Miss. Rom., Bulles de S. Pie V et de Pie X; Rit. Rom.. Cone. Trul.. sess. VII. can. 13; Pont. Rom.. Bref de Benoit XIV; Car. Ep., Bulle dc Clément VII1 — 2 Benoit XIV, de Sacrif. Miss., S, H, § 102. — 3 S. Alphonse, 1. IV. n. 404. ss.; Noldin. de Sacram., n. 208; Gcnicot. Inst TheoL mor., t. H. n. 250; Cappello, de Sacram., t. 1. n, 816. sa. — 1 C. Callewacrt. loc. cit., p. 109; de Herdt, S. Lit. Prax., t. I. n. 2; Hébert, Leçons de lit.. . I, p. 16. SOURCES DE LA I.HURGIE ROMAINE teneur d’aucun de ces documents n’autorise à conclure que toutes les rubriques et chacune d’elles soient obli­ gatoires en conscience. 6) D’autre part, la S. Congrégation des Rites n a jamais déclaré que toutes les rubriques et chacune d’elles sont préceptives 1. Remarques. — i° Pour discerner les rubriques préceplives des rubriques directives, il faut tenir compte du texte et de l’objet de la rubrique, de l'interprétation donnée, le cas échéant, par la S. Congrégation des Rites, et de l’ensei­ gnement des moralistes et des liturgistes2. 2° Sont considérées, généralement, comme purement directives, les rubriques de minime importance (i). 3° Quoique, par elles-mêmes, les rubriques directives n’obligent pas en conscience, leur inobservance volontaire peut facilement constituer une faute vénielle, de même que la transgression des règles directives d’une Congrégation religieuse 3, et pour les mêmes raisons. D § 3. - t v Des décrets de la S. Congrégation des Rites. 13. — i° La S. Congrégation des Rites. — i. La S. Congrégation des Rites, fondée par Sixte V (1587), réorganisée par Pie X (1908), est compétente en tout ce qui concerne directement (proxime) les rites et les céré­ monies de l’Eglise latine, les saintes reliques, et les causes de Béatification et de Canonisation des Saints4. 2. Elle est chargée, en particulier : a) de veiller sur l’observation fidèle des rites et cérémonies prescrites dans la célébration des Offices divins et de la sainte Messe, dans l’administration des sacrements et dans toutes les fonc­ tions du culte dans l’Église latine ; — b) de concéder les (1) Il n’est pas vraisemblable, en effet, que le législateur ait voulu imposer en conscience des minuties, ce qui répugnerait tout à la fois et à sa dignité et au respect dû à la loi. 1 C. Callewaert. loc. cit. 3C. Callewaert, ibid.: Hébert, loc. cit. — 3 Noldin, loc. cit.: Gcnicot, loc. cit.; Cappello, loc. cit.: C. Callewaert. loc. cit. * Sixte V Constit. Immensa. 22 janv. 1587: Pic X. Constit. Sapienti conrilto. 20 juin 1908; Codex, can. 253, § 1 et £ 3. cihdtaoNtAL, 1. 2 is Pill I.IMINAIIU S dispenses nécessaires, ainsi que les insignes et privilèges honorifiques, soit personnels et temporaires, soit locaux et perpétuels qui se rapportent aux rites et aux cérémonies; — c) enfin de veiller à ce que des abus ne se glissent pas en ces matières \ 3. Mais elle ne peut plus, ce semble, de sa propre auto­ rité et sans l’approbation du Souverain Pontife, rendre des decrets généraux ayant force de loi dans l’Églisc uni­ verselle, ni établir de nouvelles rubriques 2. Ce privilège, concédé par Sixte V, revendiqué par la S. Congrégation des Rites elle-même 3, et confirmé par Pic IX 4, lui a été retiré par la Constitution Sapienti consilio de Pie X (1908) 5. 14. — 20 Décrets de la S. C. des Rites. — a) Notions. — i. On entend ici par Décrets, tous actes (réponses, rescrits, décisions, décrets proprement dits) émanant de la S. Con­ grégation des Rites ®. 2. Pour qu’il conste de /’authenticité d’un décret de la S. Congrégation des Rites, il faut et il suffit qu’il soit donné par écrit (formiter scripto edita), muni du sceau de la S. Congrégation des Rites, et signé par le Préfet et le Secré­ taire de cette même Congrégation 7. 3. Tout décret inséré dans la Collection authentique des décrets de la S. Congrégation des Rites, ou promulgué dans les Acta Apostolic# Sedis, doit être considéré comme authentique 8. 4. Les décrets de la S. Congrégation des Rites sont généraux ou particuliers. b) Leur obligation. — 1. Tout décret authentique fait loi pour ceux auxquels il est adressé. 2. Les décrets généraux, c’est-à-dire donnés pour l’Église universelle, obligent tout le monde (1). (1) Ces décrets ont force de loi universelle par là même qu'ils sont 1 Codex, can. 2S3» §2, — · Génicot, loc. cit., t. I, n. 95; Ojetti, de Curia Rom., p. 13; Vcrmeersch, Periodica, IV, p. 254; Noldin, de legibus, n. 134; C. Cftllcwaert, loc. cit , p. 112. —3 S. R. C.» n. 2916. — 4 Déclar. de Pic IX, 17 îuill. 1846. — 6 Pie X. Const. Sapienti consilio. — Λ Génicot, loc. cit., n.94; C, CcUeuaert. loc. cit., p. 113. — 7 S. R. C.. n. 3023. — b S. R. C., n. 3023. ad 2. SOURCES DE LA LITURGIE ROMAINE 19 1) On reconnaît les décrets généraux a) soit à leur teneur, quand il y est dit, par exemple, Ubique servari voluit et mandavit ; — b) soit à l’inscription générale qu’ils portent, comme Decretum, Decretum generale, Urbis et Orbis. 2) Les décrets généraux sont relativement peu nombreux : c’est à peine si l’on en compte un peu plus d’une centaine dans la Collection authentique qui en renferme plus de 4.400. 3. Les décrets particuliers, c’est-à-dire donnés à telle Église ou à tel Ordre ou Institut, ont force de loi pour ceux auxquels ils ont été donnés, et, en soi, pour ceux-là seulement1. 1) On doit donc user d’une grande circonspection pour étendre les décisions données pour un cas à à'autres cas similaires, et éviter de proposer des décrets particuliers comme une règle générale : les décrets particuliers étant souvent rendus en considération des circonstances spéciales (de coutume, de scandale à éviter, de droit acquis d’un tiers, etc.), dans lesquelles se trouvaient les destinataires de ces décrets 2. 2) Mais, cette réserve faite, on peut généralement consi­ dérer les décrets particuliers comme des normes pratiques, applicables partout, dans les autres cas ou circonstances manifestement identiques3 (i). 3) On reconnaît les décrets particuliers a) soit à leur inscription, qui porte ordinairement le nom du diocèse ou de l’Ordre qui a sollicité la décision, par exemple, Pari­ sien., Lisbonen., Ordinis Minorum Capuccinorum, etc.; — b) soit à leur teneur, comme lorsque la S. R. C. ajoute les clauses : in casu, prout jacet, attentis peculiaribus adjunctis, pro gratia 4, etc. 4. Les décrets particuliers qui expliquent le sens d’une rendus sur mandat spécial du Souverain Pontife et approuvés par lui pour rÉglîse entière (Noldin, loc. cit., n. 135). (1) Cela ressort de la pratique de la S. Congrégation des Rites qui souvent, dans ses réponses, renvoie à des décrets précédents. 1 C. Callcwacrt, loc. cit., p. 115; Génicot, loc. cit., n. 94; Noldin, loc. cit., n. 135, — '* Ibid. — 3 Ibid. — 1 C. Callcwaert. ibid. 20 PRELIMINAIRES rubrique ou d’un décret général, ou qui ont pour objet des solutions dont Γapplication est générale, doivent être regardés comme obligeant tout le monde et partout b 1) Ces décrets sont, en effet, équivalemment des décrets généraux, et par conséquent ont, comme eux, force de loi pour tout le monde 12. 2) Les décrets équivalemment généraux sont nombreux dans la Collection authentique de la S. Congrégation des Rites. §4. — De la coutume. 15. Coutumes qui peuvent légitimement exister en droit liturgique. — 1. Les coutumes juxta rubricas, qui ne sont qu’une interprétation de la rubrique, peuvent certai­ nement être admises et conservées3. 2. 11 en est de même des coutumes preeter rubricas, qui suppléent au silence ou à l’insuffisance de la rubrique 4 (1). De fait, la S. Congrégation des Rites a reconnu et sanc­ tionné plusieurs de ces coutumes (2). 3. Quant aux coutumes contra rubricas, — qui dérogent aux prescriptions des rubriques et leur sont positivement contraires, — elles doivent, en règle générale, être regardées comme illégitimes et abusives; toutefois il peut exister légitimement des coutumes contre les rubriques de moindre importance, pourvu qu’elles remplissent les conditions exigées de la coutume contraire à la loi. a) La plupart des liturgistes modernes5 enseignent que toute coutume positivement contraire aux rubriques ou aux (1) Consuetudines laudabiles et rationabiles servari licite possunt, quamvis plane non conveniant cum regulis contentis in Cairemoniali Episcoporum, Rituali Romano, aliisque liturgicis Codicibus (Gardellini, Suffrag., in decret. 16 décembre 1826, η. 2650, ad 1). (2) Telle est, par exemple, la coutume de sonner la clochette à la Messe à d’autres moments encore que ceux indiqués dans la Rubrique. 1 Cavalieri, t. I, devis. 71. n. 4-to. C. Callcwaert, ibid. — 2 Ibid. — ‘Tous les auteurs. — * Tous les auteurs; S. R. C.. n. 3127; 3225; 3570, ad i ; 4029. ad 4: 4130; 4197. ad 2; 4257. ad 1.2, 8; 4377. 5 Van der Stap pen. de Herdt. Coppin-Stimnrt. I SOURCES PE LA LITURGIE ROMAINE 21 décrets de la S. R. C., doit être supprimée comme abusive. La valeur légale de la coutume, disent-ils, lui vient uni­ quement du consentement du Supérieur ecclésiastique compétentx; or les Souverains Pontifes, dans leurs Bulles, et la S. Congrégation des Rites, dans ses décrets, déclarent abusives toutes coutumes contraires aux rubriques 1 2. b) Nous pensons, avec d’autres liturgistes (i) et beaucoup de canonistes que, sous les réserves faites ci-dessus n° 3, la coutume peut prescrire contre le droit liturgique, tout comme elle le peut contre les autres lois ecclésiastiques3, pour les raisons suivantes : i° D’après le Codex, il n’y a pas de loi ecclésiastique qui ne puisse être abrogée par la coutume, à moins que celle-ci ne soit expressément réprouvée par le droit4. Or, il n’existe aucune loi ecclésiastique (actes pontificaux ou décret général de la S. Congrégation des Rites) qui déclare prohiber ou abroger absolument toutes les coutumes contraires aux rubriques (2). 2° Bien plus, la S. Congrégation des Rites, tout en reje­ tant souvent des coutumes contra rubricas au sujet desquelles elle était interrogée, a cependant reconnu et autorisé des coutumes particulières positivement contraires aux rubriques du Cérémonial des Évêques, du Rituel, et même du Missel 5 (3). (!) Voir la savante et très documentée dissertation de M * rr C. Callewaert (De S. Lit., universim, p. 118-123). (2) Aucun des textes allégués par les auteurs de l’opinion sévère, ne vise toutes les coutumes contra rubricas. (3) Telle est, par exemple, la coutume de ne pas allumer depuis le Sanctus jusqu’à la communion, le troisième cierge prescrit par la rubrique à la Messe basse. Hub. gen. Miss., tit. xx; Kit. sert’. in cclcb. Miss., tit. vin, n. 6 (S. R. C., n. 4029, ad 2; 4141, ad 6). Voir, pour d’autres exemples, Callewaert, loc. cit., p. 121. 1 Codex, can. 25. — 2 Codex, can. 8x8; S. Pic V, Bulle Quo primum Umflore; Pie X. Const. Divino afflatu; Innocent XII, Bref Apostolici muneris; S. R. C., n. 9, ad 10; 1812: 2697; 2702, ad 2, 2951. ad 13. — 3 Wcrnz. Jus Decret., 1. III. P. 2. n. 333; de Mccster, Juris canon, compend., t. I. n. 283; Gattcrer, Annus liturgy η. 28; Ephcmer. liturg., xxvx. xxviî, XXXi; Callcuaert. loc. cit., p. 1x8; Hébert, loc. cit., n. t6; — 4 Codex, can. 27. § 1 et 2. — 5 S. R. C., n. 2424, ad i ; 2935; 3248, ad 1:3287; 3303*. 3091 ; 4020: 4194: 4270; Callewaert, ibid. ; Stella. Inst, lit., p. 24; Hébert, ibid. 22 PRÉLIMINAIRES 3° Enfin, il existe, de fait, à peu près partout, des cou­ tumes contra rubricas, et cela au vu et au su du législateur, contre lesquelles il n’a pourtant jamais protesté1 (i). Nota. — Toutefois, en pratique, on peut plus difficile­ ment en matière liturgique qu’en toute autre, admettre une coutume contraire au droit, à cause de la nécessité de con­ server l’uniformité des rites, et de la sévérité exceptionnelle avec laquelle le Saint-Siège maintient cette uniformité. 16. — Règles à suivre. — i. Il appartient à l’Ordinaire de veiller à ce que aucune coutume contraire aux rubriques ne s'introduise dans son diocèse2; à lui aussi, de juger et de décider si telle coutume déjà existante est légitime ou abusive 3; en cas de doute, il doit en référer à la S. Congré­ gation des Rites 4. 2. S’il est prouvé que la coutume n’existe pas légiti­ mement, l’Ordinaire doit s’efforcer de l'abolir, mais en agissant avec prudence et discrétion 5. Et si, tout bien con­ sidéré, il jugeait que la suppression d’une coutume louable mais illégitime dût entraîner de sérieux inconvénients (tels que scandale ou offense des fidèles, dommage pour la religion), il devra la tolérer ou du moins en différer la suppression jusqu’au moment favorable6. 3. Quant aux particuliers, curés ou autres ecclésiastiques, il ne leur appartient pas d’abolir une coutume illégitime mais louable qui serait généralement suivie dans leur dio­ cèse, sans en avoir référé à l’Ordinaire. Celui-ci, nous l’avons dit, peut, en effet, avoir des raisons d’en différer la sup­ pression ou de solliciter un induit de la Sacrée Congré­ gation des Rites. I (1) Tel est, entre autres, l’usage de ne pas prendre le surplis sous les vêtements sacrés dans la célébration de la Messe, même si on peut l’avoir facilement. Rit. sen). in celeb. Miss., tit. I, n. 2; d'omettre de pré­ senter la purification aux communiants. Ibid., tit. x, n. 6 et 9. 1 Cbllcwacrt, ibid. — 2 Cone. Trid., sess. XX, c. 8; S. R. C., n. 971; 1194.— 3 Innocent XI1, Bref Apostolici muneris, 13 mai 1723· — 4 S. R. C., n. 2621, ad 1 ; 2646, ad 2; 2951» ad 13. — 6 S. R. C., n. 3320; 3333 ; 3337- — ° S. R. C , n. 3043. ad 5; CallewBcrt, ibid. LES LIVRES LITURGIQl’ES 2'3 4. S’il s’agit, au contraire, de coutumes illégitimes parti­ culières à une paroisse., le curé peut et doit s’employer à les abolir, en suivant les règles indiquées ci-dessus n° 2, et en demandant, au besoin, conseil à son Ordinaire. $5. — Les Rubricistes. 17. — i. Les rubriques ont été commentées par des auteurs célèbres. Tels sont : Gavantus, Castaldi, Bauldry, Merati, Catalan et autres, dont les ouvrages montrent l’étude approfondie qu’ils ont faite des rites sacrés; tel est encore Martinucci, Préfet des Cérémonies Apostoliques, qui a publié un ouvrage remarquable sur les cérémonies. 2. L’opinion de ces liturgistes est d’un grand poids dans le cas où l’on n’a pour guide ni rubrique, ni décret de la S. Congrégation des Rites, ni l’histoire des rites; mais elle n’a cependant jamais force de loi obligatoire, même quand ils sont unanimes. ARTICLE III Des livres liturgiques. $ 1. — Des livres liturgiques en général. 18. — i. Les livres liturgiques sont les livres publiés par l’autorité de l’Eglise qui contiennent les rites et les prières obligatoires dans les fonctions liturgiques, ou qui prescrivent les cérémonies accompagnant ces rites et ces prières A 2. On distingue les éditions de ces livres en typiques et juxta typicas 2. 3. L’impression des éditions typiques est réservée à la typographie Vaticane et aux éditeurs Pontificaux qui ont obtenu ce privilège de la S. Congrégation des Rites3. Elles sont revisées par la S. Congrégation des Rites, et doivent 1 S. R. C., n. 4266. i. - Ibid. 3 Ibid., H. PRÉLIMINAIRES 24 renfermer le Décret d'approbation les déclarant typiques L 4. Les éditions juxta typicas peuvent être impri­ mées par tous éditeurs ou typographes, du consen­ tement et avec l’approbation de leur Ordinaire 2. A cet effet, l’Ordinaire nomme un reviseur qualifié qui constate leur parfaite conformité avec l’édition typique et l’atteste par le Concordat cum originali; puis l’Ordinaire donne l’Imprimatur 3. 5. Ces règles s’appliquent à tous les livres liturgiques, principalement au Bréviaire, Missel, Rituel et Pontifical, qu’il s’agisse d’extraits ou du livre entier1; — au Mar­ tyrologe, au Cérémonial des Évêques, aux Propres des diocèses et Congrégations, au Memoriale Rituum, à l'ins­ truction Clémentine et à la Collection des Décrets de la S. Congrégation des Rites s. § 2. — Des livres liturgiques en particulier. Les livres liturgiques approuvés par l’Église sont le Bréviaire, le Missel, le Rituel, le Pontifical, le Martyrologe, le Cérémonial des Évêques, les Propres des diocèses et des Congrégations, le Memoriale Rituum, ['Instruction Clé­ mentine, la Collection des Décrets de la S. Congrégation des Rites, V Oct ovaire, les Leçons abrégées et les livres de chant grégorien. 19. — i° Le Bréviaire romain, publié par saint Pie V et réformé par Pie X, contient ['Office de toute l’année, avec les rubriques générales et particulières qui s’y rap­ portent; toutefois il n’indique pas les cérémonies à observer dans la célébration publique de lOfficc divin. 20. — 20 Le Missel romain, publié par saint Pie V et réformé par Pie X, renferme les Messes de toute l’année, avec les rubriques générales et particulières relatives à la Messe et à plusieurs cérémonies qui en dépendent. 21. — 30 Le Rituel romain, publié par Paul V et mis en concordance avec le nouveau Code de Droit canonique par 1 Ibid-, HJ. — 2 Ibid., vi. — 3 Ibid., vil. — * S. R. C., n. 4266, l.x. — 8 Ibid. LES LIVRES LITURGIQUES 25 S. S. Pie XI, traite de l’administration des sacrements, des bénédictions, des funérailles et des processions. 22. — 4° Le Pontifical romain, public par Clément VIII, a pour objet les rites et les cérémonies des sacrements, consécrations et bénédictions réservées aux Évêques, et celles des fonctions pontificales dont il n’est pas traité dans le Cérémonial des Évêques. — Il est obligatoire pour tous ceux qui exercent les fonctions pontificales. 23. — 5° Le Martyrologe romain. — i. Le Martyrologe romain contient le catalogue et l’éloge des Saints que l’Église honore ou dont elle rappelle la mémoire chaque jour de l’année. 2. Il fut publié par Grégoire XIII (a. 1584) révisé et modifié à plusieurs reprises, notamment par Urbain VIII (a. 1630), par Clément X (a. 1676) et par Benoît XIV (a. 1768). Pie X en fit préparer une édition typique, parue sous Benoît XV (a. 1914) qui publia une édition révisée (prima post typicam). Le décret de promulgation, du 12 janvier 1922, déclare cette édition obligatoire dans la récitation publique et privée de l’Officc divin; il tolère cependant l’usage des éditions antérieures, pourvu que dans la lecture publique on y insère la mention des Offices étendus récemment à l’Église universelle L 3. La lecture du Martyrologe est obligatoire au Chœur: clic se fait à Prime, immédiatement avant le verset Pre­ tiosa, tous les jours, excepté les trois derniers de la Semaine Sainte2; il est louable de lire aussi le Martyrologe dans la récitation privée 3 (1). (1) Les règles à observer pour la lecture du Martyrologe sont les suivantes (Cf. Rtib. Martyr. Rom.) : i. Chaque jour (les trois derniers jours de la Semaine Sainte exceptés), on lit l’éloge des Saints dont l’Église célèbre, h lendemain, lu fête ou la mémoire, en le faisant précéder des calendes, ides ou noncs et du jour de la lune. — Toutefois, la solennité de Pâques est mentionnée seule­ ment le dimanche, et la Commémoraison de tous les défunts, annoncée déjà la veille, est encore rappelée le jour même : toutes deux avant le jour du mois et de la lune (Ibid., 2 et 3). ’Acta Bcned. XV. — ~ Rubrùtc Martyr. Rom., 1. — 3 Ibid. 2b PRELI M INAIR ES 24. — 6° Le Cérémonial des Évêques. — II est, pour la célébration solennelle des Offices, le complément du Missel, du Bréviaire, du Rituel et du Pontifical; il a été 2. Les dimanches de la Septuagesime, de la Passion, des Rameaux, de Quasimodo et le premier dimanche de ΓAvent, le mercredi des Cen­ dres, le Jeudi Saint, et, même s’ils ne sont pas commémorés à l’Office, les Litanies majeures et mineures, une vigile et un jour octave s’annon­ cent toujours en premier lieu {Ibid., 6). Si l’on devait annoncer le même jour plusieurs de ces Offices, on observerait l’ordre suivant : i" un dimanche; 2" le mercredi des Cen­ dres; 3° une vigile; 4" les Litanies majeures ou mineures; 50 un jour octave {Ibid.'). 3. Exception faite des Offices indiqués n" 2, qui ont la priorité, on annonce les fêtes dans l’ordre suivant : 1" La fête dont on fait l’Office le lendemain; — 2° Les fêtes dont on doit faire mémoire à cet Office; — 30 Les fêtes qui, habituellement célébrées ou commémorées en ce jour, se trouvent accidentellement transférées ou empêchées; — 4·· Les fêtes reportées d’une manière fixe, mais qui sont accidentellement empêchées cette année en ce jour de leur reposition;— 5" Les autres fêtes indiquées au Martyrologe et dans l’ordre marqué {Ibid., η, 8, 9, Cette règle vaut également pour les fêtes et les Saints ou Bienheu­ reux des Églises particulières (Ibid., 5). 4. On n annonce pas ’ a) les fériés, sauf le mercredi des Cendres, le Jeudi Saint, et lus Litanies majeures et mineures; — b) les dimanches, exceptés ceux indiqués ci-dessus n° 2; — c) les jours infra octavam ; — d) les vigiles qui tombent au 'Temps pascal, celles de l’Ascension et de la Pentecôte exceptées; ni les vigiles anticipées au samedi; — e) un jour octave tombant en un 'Temps où les octaves sont prohibées (Ibid., 6 et 12), 5. Si une fête est transférée ou reportée : a) 11 faut néanmoins l’an­ noncer, au jour d'incidence, en ajoutant à l’éloge : Ipsius vero Officium... hoc anno fiet ou celebratur ; — b) On Tannonce de nouveau pour le jour de la célébration, mais sans l’éloge, en disant, par exemple : Offi­ cium Annuntiationis B. Μ. V., cujus festum fuit ; Officium sancti N., Martyris, cujus natalis ou memoria recolitur... (Ibid., 13 et 14). Si une fête reportée (il n’en est pas de même d’une fête transférée) dans T Église universelle, se trouve, dans une Église particulière, reportée à un autre jour : a) Au jour d’incidence, on fait mention de cette double reposition; ύ) On mentionne encore la fête à la veille du jour auquel elle est fixée dans T Église universelle, et à la veille du jour où elle est célébrée dans T Église particulière (Voir formule ibid., 15). 6. Pour un Saint non inscrit au Martyrologe romain : a) A défaut d’un éloge approuvé, on mentionne seulement, avec son nom, sa qualité (martyr, confesseur, etc.); — b) Si on n’un fait ni l’Office ni la mémoire, on l’annonce après les Saints de même qualité inscrits au Martyrologe, c’est-à-dire, un martyr après les martyrs, un confesseur après les con­ fesseurs, etc. (Ibid., 18). 7. Le Lecteur, avant de commencer le Martyrologe, ne demande pas la bénédiction. Après la lecture, il ajoute toujours : Et alibi[aliorum..., et le Chœur répond : Deo gratias (Ibid., 20). LES LIVRES LITURGIQUES 27 publié par Clément VIII (1600) et reconnu, en dernier lieu, par Léon XIII, qui en fit donner une édition typique (1886). 2. Il contient les règles à observer dans les cathédrales, collégiales et autres églises, tant pour les fonctions ponti­ ficales, que pour la célébration des Heures canoniales et les différentes cérémonies de l’année : lui seul donne le détail des cérémonies dans la célébration de l’Office divin. 3. Il est obligatoire pour toutes les églises et pour tous les oratoires où l’on célèbre les fonctions solennelles .* 25. — y0 Le Memoriale Rituum. — 1. Le Memoriale Rituum pro aliquibus preestantioribus sacris functionibus per­ solvendis in minoribus ecclesiis parochialibus est un petit Cérémonial publié par le Pape Benoît XIII pour la ville de Rome (1725), étendu à l’univers entier par Pie VII (1821) et reconnu par Benoît XV qui en publia une édition typique (1920). 2. Il donne les règles à observer pour la bénédiction des Cierges, des Cendres et des Rameaux, ainsi que pour les Offices des trois derniers jours de la Semaine Sainte, dans les églises où, faute de Ministres sacrés, ces cérémonies sont faites par le seul Officiant. 3. L’usage du Memoriale Rituum est autorisé seulement pour les églises paroissiales; dans les autres églises et oratoires il faut un induit apostolique (1) pour célébrer les fonctions mentionnées plus haut, scion le Memoriale Rituum 2. 26. — 8° L’Instruction Clémentine. — 1. L’Instruction Clémentine est un règlement publié par ordre de Clé­ ment XI (1705), pour l’exposition du Saint-Sacrement dite àes Quarante-Heures, célébrée dans la ville de Rome. — (1) Les Évêques Ordinaires peuvent accorder cct induit, en vertu de leurs facultés quinquennales. * S. R. C.. n. 937, ad 4; 1666; 1795. ad 4; 3tus.ad 3; a888, ad 2: 3830. ad t. — sS. R. C.. n. 2616, nd 1; 3390; 35®5» ad 6; 4°4O. ad 1. 28 PRÉLIMINAIRES Elle a été confirmée par Innocent XIII, Benoît XIII et Clément XII (1735) U 2. Elle a été commentée par Gardellini, auteur de l’an­ cienne collection des décrets de la S. R. C., et constitue, avec ce commentaire, un excellent traité de l’exposition du Saint-Sacrement. 3. Seules les règles générales qu’elle renferme relati­ vement à l’exposition du Saint-Sacrement sont obligatoires partout, en vertu des rubriques ou des décisions de la S. Congrégation des Rites; les autres ordonnances ne sont d’obligation que pour les Quarante-Heures célébrées à Rome; toutefois il est louable, dans des circonstances iden­ tiques, de s’y conformer partout 2. 27. —90La Collection des décrets de la S. C. des Rites. — i. Cette collection est le catalogue authentique et officiel contenant les décrets rendus par la S. Congrégation des Rites depuis 1602 jusqu’en 1926, publié par les soins de cette même Congrégation, et approuvé par l’autorité du Souverain Pontife 3. 2. Une nouvelle édition (qui est la quatrième) a été publiée en 1898; elle comprend 5 volumes auxquels ont été ajoutés deux Appendices parus respectivement en 1912 et 1927, dont le premier contient les décrets rendus de 1900 à 1911, le second, ceux de 1912 à 1926. 3. On y a supprimé nombre de décrets qui, par suite de décisions plus récentes, n’avaient plus leur raison d’être, ou qui entraînaient des répétitions inutiles .* 4. Cette nouvelle édition est la seule authentique ; elle annule les éditions précédentes et déclare abrogés tous les décrets rendus précédemment qui seraient en contra­ diction avec ceux de l’édition présente. — On excepte néanmoins les induits ou privilèges particuliers, qui sont maintenus 5. 1 Gardellini. Instr. Clem,, n. 9, p. h. — 2 S. R. C., n. 2403: Gardellini, Instr. Clem., η. υ. P- 6. — 3 Décret de Léon XIIL Urbis ci Orbis, 16 févr. 1898. — 1 Cf. S. R. C., Decreta authentica, en tète du rr volume. — 6 Décrct de Leon XIII, ibid. J 5«Ι LES LIVRES LITURGIQUES 5. Si l’on trouvait, sur une même question, deux décrets contradictoires, il ne faudrait pas en conclure facilement que la S. Congrégation des Rites n’est pas d’accord avec elle-même. Il se peut, en effet, que ces décrets soient des règles purement locales; que l’un établisse une règle géné­ rale, et l’autre, un privilège; que le dernier abroge formel­ lement le précédent En toute hypothèse, les circonstances de temps ou de lieu ont pu amener la S. Congrégation des Rites à donner des décisions différentes L 28. — io° L’Octavaire romain contient des leçons du II et III Nocturne pour les jours dans l’octave des saints Patrons et Titulaires. Il a été promulgué par Ur­ bain VIII (1623) et réédité en 1883, avec un supplément, avec l’approbation de la S. Congrégation des Rites. L’usage en est facultatif. 29. — ii° Le recueil des leçons contractées. — 1. Ce recueil, publié par la S. Congrégation des Rites en 1915, contient les leçons abrégées des fêtes de l’Église universelle, pour servir de 9e leçon quand ces fêtes sont simplifiées par suite de l’occurrence d’un Office supérieur. 2. Dans la récitation publique, on doit s'en tenir aux leçons contractées; dans la récitation privée, on est libre de se servir du recueil des leçons abrégées, ou de réciter les trois leçons en une seule, qu’il s’agisse d’une fête du calendrier universel ou du calendrier particulier 2. 30. — 12° Les livres de chant grégorien. — 1. Les livres de chant grégorien contiennent le chant des diverses parties de l’Office et de la Messe, avec les règles qui s’y rapportent. 2. Les récentes éditions typiques Vati canes de ces livres sont le Kyriale ou Ordinarium Misses (1905), le Graduais (1907), 1’Officium pro defunctis (1909), le Cantorium ou ’ Cavalieri, t. I, déci8.7Ln. 4-10,— 2 S. R. CM n. 4318, nd 2; Ami du Cltrgt. ann. 1899. p. 622; ann. 1904, p, 176. 3υ PUELI ΜΙ ΝΑΙ HI S Toni communes Officii et Missa cum regulis et exemplis (1911), et VAntiphonale diurnum (1912). ARTICLE IV La langue liturgique. 31. — Le latin, langue liturgique obligatoire. — i. Nous désignons sous le nom de langue liturgique, la langue officiellement employée dans la liturgie romaine, celle dans laquelle sont écrits les livres liturgiques : Missel, Bréviaire, Rituel et Pontifical, et dans laquelle sont célébrés les Offices liturgiques. 2. Dans toutes les Églises qui suivent la liturgie romaine, le latin est la langue liturgique obligatoire, à l’exclusion des langues vulgaires. 3. Il y a obligation pour le Prêtre de célébrer dans cette langue, la Messe 1 et tous les autres Offices liturgiques : récitation du Bréviaire, administration des sacrements et des sacramentaux. 32.— Raisons de conserver le latin comme langue litur­ gique (1). — i. Tous les hérétiques, protestants, jansé­ nistes, vieux-catholiques ont reproché à l’Église l’emploi dans la célébration de la liturgie d’une langue qui n’est plus comprise des fidèles, et par là même, de priver ceux-ci de la consolation d’unir leur voix et leur prière à celle de l’Église. 2. Malgré ces reproches, auxquels des catholiques mal éclairés ont parfois fait écho, malgré l’inconvénient réel signalé pour les fidèles, le Saint-Siège s’est toujours opposé avec force à toute tentative de substituer les langues vul(1) Cf. Dom Guéranger, Institutions liturgiques, t. III, P· 52*86; Diet. d< Théol. cath., Langues liturgiques, par L. Godefroy, col. 2580 — col. 2591. 'Codex, can. 8i<>. LA LANGUE LITURGIQUE 3l gaircs à la langue latine clans la liturgie romaine. De cette conduite pleine de sagesse de l’Église, on peut alléguer les raisons suivantes : 1° Le souci de l'unité dogmatique. L’Église, dépositaire des vérités de la foi, tient par-dessus tout à l’intégrité de ses dogmes. Or, l’emploi exclusif du latin dans sa liturgie, est pour elle un moyen des plus efficaces de prévenir des erreurs auxquelles les traductions, sans cesse renouvelées, auraient pu donner lieu. 2° Le souci de la stabilité. Le langage du peuple se modifie perpétuellement et profondément. Célébrer les Offices dans la langue vulgaire, c’eût été condamner le texte liturgique, qui doit rester immuable, à de continuels remaniements et à des variations sans fin. Le souci de la tradition. L’Église a le culte de la Tradition. « Elle trouve qu’il est grand et beau que nous priions comme ont prié nos pères, avec les mêmes for­ mules, les mêmes rites, la même langue1. » 3. Ce^ avantages de première importance compensent largement l’inconvénient d’ailleurs réel que présente pour lesfidèles l’usage exclusif d’une langue qu’ils ne comprennent pas. L’Église, d’autre part, cherche à y remédier autant que possible, en faisant à ses Ministres, une obligation d’expliquer souvent au peuple le sens des formules et des rites de la sainte liturgie : explications sans lesquelles les formules liturgiques, même traduites en langue vulgaire, resteraient lettre morte pour le plus grand nombre. Ajoutons enfin que, de nos jours, les fidèles ont à leur disposition des traductions autorisées qui leur permettent de com­ prendre les formules du culte, et de s’unir ainsi d’esprit à la grande prière publique de l’Église. 1 L. Godefroy, loc. cit., col. 2590. •ÎK· i.-'î:· "i LIVRE PREMIER NOTIONS ET RÈGLES GÉNÉRALES concernant la liturgie romaine. Avant d’exposer dans le détail les rubriques et les céré­ monies des fonctions liturgiques (Office divin, sainte Messe, administration des Sacrements), nous donnons dans ce livre premier des notions générales concernant le matériel et le personnel liturgiques, et les règles générales qui doivent être observées dans les fonctions liturgiques. PREMIÈRE PARTIE NOTIONS GÉNÉRALES. Ces notions générales ont pour objet : i° le matériel liturgique : lieux, mobilier, vases, linges, vêtements, lumi­ naire liturgiques, et autres objets servant au culte; — 2° le personnel liturgique : membres du clergé séculier et régulier, enfants de chœur, laïques au service de l’église. PREMIÈRE SECTION DU MATÉRIEL LITURGIQUE» Le matériel liturgique comprend les lieux, le mobilier, les vases, les linges, les vêtements et le luminaire liturgiques. CURÉMUNÎAL. — I· 3 MATERIEL LITURGIQUE CHAPITRE PREMIER DES LIEOX LITURGIQUES. 33. — i° L’église. — i. Les lieux liturgiques, c’est-à-dire dédiés au culte divin, sont principalement les églises. C’est là que s’accomplissent régulièrement les fonctions litur­ giques par lesquelles la société chrétienne rend à Dieu le culte officiel et public qu’elle lui doit. 2. L’église doit être dédiée au culte par la consécration ou la bénédiction prescrite par les livres liturgiques approu­ vés L 3. Elle devrait être orientée, c’est-à-dire construite de telle manière que l’abside soit à l’orient, et le portail prin­ cipal à l’occident. 4. L’église comprend deux parties : le chœur et la nef. La sacristie en est une dépendance nécessaire. 34. — 2° La sacristie. — i La sacristie est une annexe de l’église, où l’on conserve les objets du culte qui n’ont pas leur place fixe dans l’église, et où l’on se prépare aux cérémonies. 2. On y place les meubles nécessaires pour conserver ou disposer les vases, linges et ornements sacrés et les autres objets du culte. Les meubles pour ornements peuvent être soit des buffets avec des tiroirs ou des planches à coulisses dans lesquels on étend les ornements, soit des armoires dans lesquelles on suspend les ornements au moyen d’équerres en bois ou de porte-manteaux; ils doivent être fermés avec soin. — Un autel est utile dans la sacristie des grandes églises. 3. On doit y trouver en outre : d) une fontaine pour se laver les mains, et plusieurs essuie-mains, chacun avec une étiquette indiquant l’usage auquel il est destiné. On en met ordinairement trois : le premier, pour les Prêtres 1 Codex, can 1151 et x 161. LES LIEUX LITURGIQUES avant la Messe; le deuxième, pour les Prêtres après la Messe; le troisième, pour les Ministres de l’autel; b) une piscine distincte de la piscine des fonts baptismaux. La piscine est une excavation pratiquée dans un mur ou dans le pavé de la sacristie, communiquant par un conduit à une petite fosse où les eaux se perdent dans la terre; un couvercle en pierre ou en métal, muni d’un anneau pour l’enlever facilement, en ferme la partie supérieure; c) une croix ou au moins un tableau représentant un crucifix; d) un ou plusieurs agenouilloirs avec le tableau pour faire lapreparation à la Messe et l’action de grâces; e) deux petites tablettes sur lesquelles sont indiqués les noms de l’Ordinaire du lieu et du Titulaire de l’église, l’oraison impérée, s’il y a lieu, et les autres renseignements utiles; — le tableau des Messes perpétuelles et le tableau des Saluts du Saint-Sacrement approuvés par l’Ordinaire; — enfin un bénitier près de la porte donnant accès à l’église. 4. Tout, dans la sacristie, doit être tenu avec décence, ordre et propreté. Pour cela, on aura soin d’avoir une place pour chaque objet et de remettre chaque objet à sa place; de renouveler fréquemment l’air, tant de l’appartement que des armoires, particulièrement de celles où sont ren­ fermés les ornements qui servent plus rarement. 5. La sacristie est un lieu où le respect et le silence sont de rigueur; un tableau, le rappelant, peut être utile. 35. — 3° La nef de l’église. — 1. La nef est la partie de l’église où se tiennent les fidèles. Elle est séparée du chœur par une balustrade ou la table de communion L 2. Il convient de réserver des places particulières dans la nef, mais en dehors de l’enceinte du chœur 2, aux Magis­ trats et Notables du lieu 3. 3 On doit avoir soin de faire placer les hommes et les femmes séparément 1 : les hommes du côté de l’épître, et 'Tous les auteurs. — * Car. Ep., |. |, c. XHI| n. u. _ 3 (W(.V> ean. j * H.Codex, can. 1262. § 1; Car. Ep.. 1. I. c. V, n. 7. LIEUX LITURGIQUES les femmes du côté de l’évangile 1. Les hommes peuvent on peut, en cela, se conformer aux coutumes locales. 4. S’il y a plusieurs portes latérales, les hommes entrent par celle de gauche, les femmes par celle de droite. S’il y a deux portes à l’entrée principale, les hommes et les femmes entrent séparément par l’une d’elles. 5. A l’église, les hommes ont la tête découverte, sauf exceptions justifiées par la nécessité ou des usages dûment approuvés, demandant ou permettant le contraire; les femmes doivent avoir la tête couverte, et être modestement "vêtues, surtout pour faire la sainte communion 2. ! 6. C’est dans la nef qu’on place la chaire, le confessionnal et les fonts baptismaux (1). 36. — 40 Le chœur. — a) Notions. — 1. Le chœur est la partie de l’église réservée au Clergé. Il comprend deux parties, mais sans séparation : le sanctuaire et le chœur proprement dit. 1) On appelle sanctuaire l’espace situé devant et autour de l’autel où s’accomplissent les cérémonies des fonctions sacrées. Ordinairement le sanctuaire est plus élevé que le chœur d’un ou de plusieurs degrés. 2) Le chœur proprement dit comprend l’enceinte réservée au Clergé assistant aux fonctions sacrées. 2. La distinction du chœur ét du sanctuaire n’est pas nécessaire dans toutes les églises. Quand le Clergé est peu nombreux, il peut se placer dans le sanctuaire. 3. De tous côtés, le chœur est séparé du reste de l’église; il est fermé en avant par une balustrade ou la table de communion. 4. L’enceinte du chœur, pendant les cérémonies, est exclusivement réservée au Clergé en habit de chœur \ et (1) Voir Mobilier de l'église, n0* 93 et 95. 1 Saint Charles, Catalan et autres, — 2 Codex, can. 1262, § 2; Car. £/>.. 1.1, c. v, n. 7. — 3 S. R. C,. n. 2536. | ii LE CHŒUR aux laïques en soutane et surplis, assimilés au Clergé; les autres laïques, quelle que soit leur dignité, ne peuvent pas y être admis L On excepte cependant les Souverains, et les familiers des Cardinaux et des Évêques, revêtus d’un long manteau. Les membres des Confréries en costume long n’ont pas le droit de se placer dans le chœur 2. Au besoin, ils pour­ raient, en mettant le surplis sur leur robe, suppléer au manque de clercs ou enfants de chœur. Nota. — Seuls, les Réguliers moines et mendiants ne portent pas le surplis au chœur, à moins qu’ils ne remplissent une fonction à l’autel, comme celle d’acolytes ou autres; les moines mettent la coule, les mendiants restent avec leur habit ordinaire. Tous les autres Religieux doivent, comme le clergé séculier, revêtir le surplis pour assister au chœur3. 5. Si le chœur est spacieux et le Clergé peu nombreux, on peut le diviser en deux parties : partie haute ou proche du sanctuaire réservée au Clergé; partie basse, considérée comme un prolongement de la nef, cédée à quelques laïques; mais c’est à condition qu’il y ait, entre les deux parties, une séparation marquée, et que les laïques n’occupent pas les stalles vides dans l’enceinte destinée au Clergé. De meme, on ne peut jamais considérer comme disponible, ni, par conséquent, remplir de sièges pour les laïques, l’espace compris entre les deux rangs de stalles occupées par les Chanoines. b) Disposition du chœur. — 1. Régulièrement, le chœur peut être disposé de deux manières différentes par rapport à l’autel et à la nef. Dans la première, l’autel est au fond de 1 abside, et le chœur en avant. Dans la deuxième, le chœur est entre l’autel et le fond de l’abside; alors l’autel ne comporte ni rétable, ni gradin, et se trouve tourné vers le chœur, entre celui-ci et la nef; c’est la disposition la plus ancienne pour les cathédrales. 2. Dans une troisième manière, défectueuse, l’autel est ’S. R. C., n. 96; 1S7; i7s; 27S> ad 2; 1288; 33S8, ad 3 et 4. n.3î$o, ad R. c.. n. 2485, ad 2; 3940. ad 3. 2 S. R. C . 38 LIEUX LITURGIQI KS encore en avant, entre le chœur et la nef; mais il est tourné vers le peuple, de sorte que le chœur se trouve caché derrière l’autel (i). r) Places au chœur. — i. La première place au chœur varie suivant la disposition du chœur. — i) Si Γ autel st trouve au fond de l'abside : dans une église ordinaire, les plus dignes du Clergé sont les plus rapprochés de l’autel, et le côté de l’évangile est le premier; dans une cathédrale, les plus dignes sont les plus rapprochés du trône épis­ copal (2), et le côté de l’évangile est le premier. 2) Si l'autel se trouve en avant du chœur et tourné vers lui: dans une église ordinaire, les plus dignes sont les plus rapprochés de l’autel, et le côté de l’évangile est le premier; dans une cathédrale, les plus dignes sont les plus rapprochés du trône situé au fond de l’abside, et le côté à droite de l’Évêque (par conséquent, celui de l’épître) est le premier. 3) Dans un chœur situé derrière l'autel, la place du plus digne est encore la plus rapprochée de l’autel, du côté de l’évangile. Mais cette dernière disposition est irrégulière dans une cathédrale ; on doit y remédier, en formant pour les Chanoines, avant les offices pontificaux, un chœur avec des bancs placés en avant de l’autel et du trône L 2. Les membres du Clergé se placent alternativement de chaque côté, par ordre de dignité : la première place étant celle qu’on vient de dire, la deuxième est en face; la troisième, à côté de la première; la quatrième, en face de la troisième; et ainsi de suite. 1) Dans un chœur, où il n’y a ordinairement que deux ou trois Ecclésiastiques, ils se placent l’un près de l’autre du même côté. 2) Dans les Chapitres, ordinairement, chaque côté du chœur est alternativement le premier pendant une semaine; (1) Cette disposition de l'autel est un mélange, une corruption des deux premières dispositions. Elle contredit les principes liturgiques, car les cérémonies de l’autel doivent être vues du Clergé. (2) Pour la place du trône, voir plus loin, n° 88. 1 Car. Ep> 1. I, c. xiii, n. 1 et 2. Page 38, 1 · Modedc placement au chœur,l’autel étant au fond du chœur e S / S 3 s S □ c s 5 S O 7 M S 3 s 9 // s 9 /Λ 0 U ύ S 10 /5 0 O /7 0 U /·> 0 e/ 0 O 0 c» 25 ·— Ί-û O /1 ο O /< □ U ftf u Ü 7<> <*: o cio 2- M 24 le plus digne du clergé à la stalle i. du cote de l crangüe. et ainsi de suite. IJOJJiciant en chape P à la banquette G. du cote de i épitre. Les Chapters A. B, C, D.E. F. aux deux banquettes MN. SSS Clercs ou Séminaristes — OOO Chantres — ooo Enfants de chœur. C'est aussi ce qui ^observerait si ÎOfficiant était ptaa a a première stalle du chœur. Page 38, 7 owe rr. 1*1. 2. Mode déplacement au chœur, l’autel étant entre le chœur et la nef, et tourné du côté du chœur. 0 O ■ σ s Π ♦ P * K 1 /4 s Q s n IJ s U s Π h» s t. S * a s si c S e> s L s r, * « 1 1 0 S / ___ Le plus digne du clergé *i la stalle i, du côte de l'évangile, et ainsi de suite. L'Officiant en chape P à la banquette Ci, du cote de l'épltre. Les Chapters Ji.F, aux deux banquettes MX, SSS Clercs oh Séminaristes - VOO() Chantres - oou. Enfants de chœur. Dans les cathédrales le trône episcopal T est au fond du chœur, la premiere stalle est à la droite du trône f56), la deuxième à gauche (55), etc. Page 38, Tome i Mode de placement au chœur, le chœur étant derriere l'autel - F n j\ a/n\e, P^S di*’,ed“ dert>‘ “ la stalle i, du c,ilé de l évangile et de Γ ' ■/ SU,!e’ l-Officiant en chape I' ù la banquette G. du cote ssl·,?' rcA,B,C.Ü.E,l·· aux deux banquettes MX. a Ici es ou Seminaristcr - OOO Chantres - ooo Enfants de l’autel 39 lOfficiant occupe alors la première place de ce côté L 3. Dans les cathédrales où il y a distinction d'ordres parmi les Chanoines, tous ceux qui appartiennent au meme ordre se placent à la file, du même côté du chœur : les Dignités d’abord, puis les Chanoines de l’ordre des Prêtres, à la droite de l’Évêque; les Chanoines de l’ordre des Diacres, puis ceux de l’ordre des Sous-Diacres, à sa gauche. Si un côté ne suffit pas à contenir tous les Chanoines de l’ordre qui s'y trouve, les derniers de cet ordre occupent les der­ nières places restées libres de l’autre côté, de manière que généralement le dernier de l’ordre des Prêtres et le dernier de l’ordre des Sous-Diacres soient voisins, comme s’il n’y avait pas d’interruption entre les deux côtés, qui for­ meraient ainsi un cercle ayant le trône pour origine 2. CHAPITRE II DE L'AUTEL ΕΓ DE SES ORNEMENTS. ARTICLE PREMIER De l’autel. 37. — ιθ Notions. — L’autel (altare, alta ara), qui est le lieu du sacrifice, est pris généralement dans un triple sens : d) Dans un sens très large, on désigne sous ce nom l’en­ semble du petit monument sur lequel on offre le saint Sacrifice de la Messe : table et son support, degrés, gradins, rétable, tabernacle, etc. b) Dans un sens plus restreint, on entend par autel la table du sacrifice et ses supports ou soubassements. c) Dans le sens strict, l’autel est uniquement la table de pierre sur laquelle reposent l’hostie et le calice pendant la Messe, et qu’on appelle encore la table d'autel3. 38. — 20 Division. — On distingue principalement : i. L’autel fixe (immobile, fixum) et l’autel portatif (ara 1 Car. Et).. 1. Π, c. ni, n. 4; c. vr. n. 4. — 2 Chapelle papale, de Conny; Bourbon; Martinucci. — 3 Gasparri, Tract, de SS· Etich.> t. I, p. aoi; Cancc, t. Ill, n. 23. portalis). — a) L’autel fixe, dans le sens liturgique, est celui dont la table supérieure s’étendant à tout l’autel et le support ou soubassement ne forment qu’un seul tout, en pierre, et sont consacrés ensemble1; — b) l’autel portatif est soit une simple pierre, ordinairement petite, qui est seule consacrée et qu’on appelle pierre sacrée, soit encore cette même pierre enchâssée dans un massif de maçonnerie ou de pierres, qui n’a pas été consacrée avec elle 2. Nota. — Il ne faut pas confondre l’autel fixe avec l’autel stable, ni l’autel portatif avec l’autel transportable. L’autel est stable, quand il ne peut être déplacé que difficilement; il est transportable, quand on peut le déplacer à volonté. Ordinairement l’autel fixe est en même temps stable ; il peut cependant arriver qu’on puisse le transporter, sans qu’il perde pour autant sa consécration, pourvu que la table ne soit pas séparée de son soubassement. De même l’autel portatif peut n’être pas transportable, s’il fait corps avec le sol ou avec la muraille. 2. Le Maître-autel et les autels latéraux. — a) Le Maître-autel est l’autel principal d’une église ou d'un oratoire; — Z>) les autres autels sont appelés petits autels ou autels latéraux. Dans une cathédrale, le Maître-autel est réservé à l’Évêque et au Chapitre pour les fonctions publiques et solennelles. 3. L’autel papal est celui sur lequel le Pape seul peut célébrer. 4. L’autel privilégié (1) est celui qui jouit de certaines indulgences particulières. d) Un autel ne peut être privilégié que s’il est stable et s’il a un titre (titulaire) spécial. (1) L’indulgence de l’autel privilégié est une indulgence plénière que le Prêtre gagne en célébrant la Messe. Ce privilège est réel ou per­ sonnel ; réel, quand il est attaché à un autel; le Prêtre en jouit chaque fois qu’il y célèbre la Messe; l’autel privilégié est personnel, quand en vertu d’une faveur du Souverain Pontife, l’indulgence est attachée à la personne du Prêtre, au point que partout où il dira la Messe il gagnera une indulgence plénière. Les Prêtres qui ont fait Pacte héroïque ont ce privilège personnel (Bref de Pie IX du 20 novembre 1854). 1 Codex, can. 1X97. § x. x°. — 5 Ibid., a0. 1 1. AUTEI. » 40 I PLACE DE L AUTEL b) Cependant il n’est pas nécessaire qu’il soit fixe: le privilège étant alors attaché non à la pierre sacrée, mais à la construction dans laquelle la pierre sacrée est enchâs­ sée L c) L’indulgence de l’autel privilégié n’est pas perdue par la destruction de l’autel : celui-ci peut être remplacé par un autre érigé sous le même titre dans la même église, sans perdre l’indulgence 2. J) Pour indiquer qu’un autel est privilégié, on doit se contenter de l’inscription : Altare privilégiât uni, en indi­ quant s’il est perpétuel ou temporaire, quotidien ou non, selon la teneur de la concession 3. 39.— 3° Nécessité de l’autel.— i. Il n’est jamais permis de célébrer la Messe hors d’un autel fixe ou sans une pierre sacrée-1. Cette loi ecclésiastique n’admet aucune exception. 2. Toute église consacrée doit avoir au moins un autel fixe, de préférence le Maître-autel; dans une église bénite, tous les autels peuvent être portatifs 5. 40. — 4° Place de l’autel. — i. On peut disposer le Maître-autel de deux manières : en avant du sanctuaire ou au fond de l’abside. En aucun cas, il ne doit être adhérent à la muraille : il faut qu’on puisse en faire le tour, tant pour la cérémonie de la consécration que pour la commodité du sendee °. 2. On devrait orienter les autels latéraux comme l’autel principal, les plus dignes (i) étant les plus rapprochés du Maître-autel. On devrait aussi s’abstenir de les placer en regard les uns des autres : on éviterait ainsi que deux Prêtres célébrant en même temps, se tournent le dos (i) La dignité des autels se règle sur la dignité de leurs titulaires L'autel de la Sainte Vierge devrait donc être le premier du côté de l'évangile. ’S. C. Induit:., i8 juil 1902, ad 1, 2, 4. — 3 S. C. Induis., 24 avril 1843; 20 mars 1846. — 3 Codex, can. 918, § 1. — 4 Codex, can. 822, § 1. — * Codex, can. 1197. § 2. 6 Pontif. Rom., de Eccles, dédie. 7 Barbier de Montault, 1.1, p. 154· 42 l’autel 41. — 5° Éléments de l’autel. — a) Autel fixe. — L’autel fixe comprend la table, le soubassement sur lequel elle repose, et le sépulcre. 1. La table.— La table de l’autel fixe doit : i” être de pierre naturelle, non friable x. On peut donc employer le granit, le marbre, l’ardoise et même le schiste ou calcaire s’il est assez dur 2, mais non le bois, le ciment, la terre cuite, la brique, le carton-pierre, etc.; — 2° être d’une seule pierre entière 3 : on ne peut consacrer validement plusieurs pierres distinctes réunies par du ciment l, ni même les parties rapprochées et cimentées d’une même pierre anté­ rieurement brisée5; — 30 avoir les dimensions de tout l'autel, c’est-à-dire constituer à elle seule toute la partie supérieure de l’autel0; — 40 être adhérente exactement à la base ou scellée avec elle de façon à ne faire qu’un tout 7. — Il n’est pas démontré que la table doive nécessairement être scellée à la base avec du ciment ou d’une autre manière; mais il est utile de le faire, afin d’éviter tout danger de séparation, laquelle ferait perdre la consécration de l’au­ tel 8. 2. Le support ou soubassement. — 1) Il peut avoir quatre formes différentes; il peut consister : a) en un bloc de pierre ou en un massif de maçonnerie avec quatre angles de pierre (autel plein) ; b) en un mur de maçonnerie en arrière et sur les côtés, le devant restant ouvert pour re­ cevoir une châsse (autel-châsse) ; c) en un mur de maçon­ nerie situé en arrière, dont les extrémités sont en pierre taillée, et, en avant, de deux colonnes placées aux angles (autel-tombeau) ; d) seulement en quatre colonnes placées aux quatre angles de la table d’autel (autel vide) 9. — Mais il est défendu de se contenter d’une seule colonne sup­ portant la table d’autel en son milieu. 2) Si le soubassement ne consiste pas en un bloc de 1 Codex, can. 1198, § 1. — s S. R. C.. n. 3674. ad 2. —3 Codex, can. :iyS, § ■. — 4 S. R. C., n. 419t. ad 1 et 2. — 5 S. R. C., n. 3907, ad 3. — cCodex, can. xiq8. § i. — “ Ibid. —6 Tous les auteurs. Gasparri. loc. cit.» t. 1, p. 208. — 9 S. R. C.. n. 3282; 4225. ad 1 : Cancc, Le Code de droit can., t. III. n. 41’ ACCESSOIRES DE l'aUTEL |3 pierre, les quatre angles de la maçonnerie ou les colonnes des angles doivent être de pierre taillée naturelle L 3. Le sépulcre. 1) L’autel fixe doit avoir une cavité, appelée sépulcre, dans laquelle sont déposées des reliques de saints martyrs et autres, au cours de la consécration. 2) Ordinairement le sépulcre est creusé sur le dessus de la partie antérieure de la table d’autel, mais il peut aussi être pratiqué dans le soubassement, lorsque celui-ci est formé d’un bloc de pierre ou d’un massif de maçon­ nerie; on pourrait même le placer sur le dessus du sou­ bassement, immédiatement au-dessous de la table2. 6) Autel portatif ou pierre sacrée. — 1. La pierre sacrée ou autel portatif doit être : i° de pierre naturelle non friable, d’un seul morceau, et entière, comme la table de l’autel fixe3; — 2° de dimensions assez grandes pour que la sainte hostie et la plus grande partie du pied du calice puissent y tenir facilement4 ; — 30 pourvue d’une cavité ou sépulcre contenant des reliques de saints martyrs et fermée avec un couvercle de pierre5. Cette cavité doit se trouver dans la partie supérieure de la pierre sacrée, au milieu et en avant, et non dans la face antérieure *. Il est cependant permis de conserver les pierres sacrées qui ont le sépulcre dans la face antérieure7. 2. On grave ordinairement sur la pierre sacrée, comme aussi sur la table de l’autel fixe, cinq croix sur lesquelles le consécrateur fait les onctions. 42. — 6° Accessoires de l’autel (1). — Les accessoires de l’autel sont les marches, les gradins, le rétable, le bal­ daquin et le tabernacle. i° Les marches. — 1. Tout autel doit avoir au moins un degré8; l’autel principal ne peut en avoir moins de (1) Voir Barbier de Montault, loc. cit.^ t. II, p. 158. 1 S. R. C., n. 4073; 4075· — 2 Barbier de Montault. loc. cit., p. 168; Cancc, ibid, — 3 Codex, can. 1198. §1. — 1 Ibid., §3. — 6 Ibid., § 4. — e S. R. C.. n. 3532; 3671; 4032. — ’ S. R. C., η. 3671« 8 Les auteurs; de Herdt, Prax. Lit., p. I. n. 176. I. AUTEL trois1 ; il peut cependant en avoir un plus grand nombre 2, — Il convient que les degrés soient en nombre impair. 2. Le degré supérieur ou marchepied est au moins de la longueur de l’autel; il faut que sa largeur soit suffisante pour que le Prêtre puisse faire la génuflexion sans mettre le pied droit en dehors. 3. Aux solennités, les degrés de l’autel doivent être recou­ verts d’un tapis3. 2° Les gradins. — Tout autel peut avoir un gradin (scabellum) ; les petits autels n’en ont qu’un. Le Maîtreautel, quand il n’est pas isolé entre le chœur et la nef, peut en avoir plusieurs : le nombre n’est pas limité, mais il est ordinairement de deux, trois au plus. Si l’autel est isolé, plus d’un gradin n’est guère possible, car deux ou trois empêcheraient de voir le Célébrant. Les gradins se font en bois, en pierre ou en marbre. 30 Le rétable. — 1. C’est un panneau orné, dressé der­ rière l’autel, et auquel l’autel est adossé. Sa largeur est celle même des marches, et sa hauteur est en proportion de celle de l’église4. 2. Il se compose de trois parties distinctes : un soubas­ sement, qui monte jusqu’à la hauteur de la table de l’autel; un fond en tableau décoré, encadré de deux colonnes ou pilastres ; un couronnement ou fronton, surmonté d’une croix. 4° Le baldaquin.— 1. Le baldaquin (baldachinum, cibo­ rium, umbraculum) forme le complément liturgique de la décoration de l’autel : c’est l'honneur suprême rendu au Saint-Sacrement présent dans le tabernacle ou exposé i sur l’autel. 2. Il consiste soit en un dais de métal ou de bois doré, dont les pentes sont découpées et qui est soutenu par des colonnes, placées aux quatre coins des marches (ciborium), soit en un dais en étoffe, garni de pentes en damas de soie rouge, galonné et frangé d’or, pendu à la voûte à l’aide 1 Lee auteur*.—2 Car. Efr,. 1. I.c. ΧΠ, η. io et 11; S. R. C., n. 1265, nd 4· — 3 Car, Ep., 1. I, c. Xlî, n. 16, — 1 Barbier de Montault, /or. cit. CONSÉCRATION DE L’AUTEL |5 de cordes ou de chaînes (umbraculum), et couvrant, l’un et l’autre, l’autel et les marches1. 3. Un baldaquin doit surmonter le Maître-autel et l'autel du Saint-Sacrement ; régulièrement, tous les autels où l’on célèbre, devraient avoir leur baldaquin2. 4. Le baldaquin est de rigueur pour un autel où par induit apostolique (1) on conserve le Saint-Sacrement et au-dessus duquel il y a des chambres à coucher ou des chambres habitées 3. Nota. — Le tabernacle n’est pas un accessoire nécessaire de l’autel. Il faut un tabernacle à l’autel du Saint-Sacre­ ment (2). Mais, par ailleurs, la sainte Réserve ne pouvant être conservée qu’à un seul autel, et le tabernacle étant destine uniquement à la sainte Réserve, on fait chose à la fois inutile et contraire à la tradition comme aux prin­ cipes de la liturgie, en surchargeant d’un tabernacle tous les autels d’une église ou d’un oratoire; d’autant plus que ces tabernacles, vrais ou faux, servent souvent de pié­ destaux à des statues, au détriment de la croix de l’autel. Un tabernacle portatif, en plus d’un tabernacle fixe, suffit généralement à toutes les nécessités. 43. — 70 Consécration de l’autel. — 1. On ne peut célébrer licitement la Messe que sur un autel qui a été régulièrement consacré conformément aux règles litur­ giques : un autel fixe est consacré tout entier; seule la pierre sacrée l’est dans un autel portatif .* 2. Tous les Évêques, et seuls les Évêques, sans préjudice des privilèges particuliers (3), peuvent consacrer les autels (1) On ne peut sans un induit apostolique conserver le Saint-Sacre­ ment à un autel au-dessus duquel il y a des chambres à coucher ( S. R. C., n. 3S25. ad 2 et 4213, ad 3). (2) Voir ci-après, n° 55. (3) I.es Vicaires et Préfets apostoliques non revêtus du caractère épiscopal peuvent, dans les limites de leur territoire et pendant lu durée île leurs fonctions, consacrer les autels portatifs avec les saintes Huile·; bénites par un Évêque. (Codex, can. 294, § 2.) 1 Car. Ep., 1. I, c. xn, n. 13 et 14; c. xxv, n. 1. — 2 S. R. C.. n. 1966. — 3 S. R. C., n. 352s. ad 2. — 1 Codex, can. 1199. § 1. L \UTEL portatifs ; quant aux autels fixes, il appartient à l’Ordinaire du lieu de les consacrer, pouvu qu’il soit revêtu du caractère épiscopal 1. 3. On peut consacrer un autel fixe, en n'importe quel jour, lorsque cette consécration se fait sans la dédicace de l’église, mais il convient de la faire de préférence un dimanche ou un jour de précepte 2. Quant aux pierres sacrées, on peut les consacrer n’importe quand. 4. Les rites de la consécration des autels se trouvent dans le Pontifical. — Dans la consécration des pierres sacrées, le consécrateur doit, sous peine de nullité, enfermer au moins une relique de saint martyr dans le sépulcre, et fermer l’ouverture au moyen d’un couvercle qu’il scelle avec du ciment bénit3 (1). Le couvercle doit être de pierre natu­ relle4; il ne peut être ni de ciment 5 ni de cire; un cou­ vercle de métal peut être toléré6. 44. — 8° Exécration de l’autel. — 1. L’autel fixe perd sa consécration quand la table supérieure a été séparée de son soubassement ou d’une des colonnes, même pendant un court espace de temps, même par exemple si on ne fait que soulever la table pour la cimenter à nouveau. — Dans ce cas l’Ordinaire peut permettre à un Prêtre de consacrer de nouveau l’autel, en se servant du rit et de la ire formule abrégée indiqués dans le Rituel (Appendice : De conse­ cratione altarium execratorum)7. 2. Tout autel, tant l’autel fixe que la pierre sacrée, perd sa consécration : i° quand la table ou la pierre sacrée ont subi une fracture notable, soit parce que cette fracture est considérable en elle-même, par exemple, si la pierre est brisée en deux vers le milieu, soit parce qu’elle s’est pro­ duite à l’endroit des onctions marqué du signe de la croix, par exemple, si l’une des croix sur lesquelles l'onction a (1) Lu consécrateur peut apposer sur le couvercle un cachet de cire à ses annes. - Ctniex. can. 1199. §3. — 3 S. R. C.» n. 1 Ibid.» § 2: CuJ.9 can. it55« 3976. ad 2. 1 S. R. C.. n. 3567. — 6 S. R. C., n. 35X5. — ° S. R. C., n 7 Codex» tan. 1200. 5 1 ; Act. Apost. Sed.t ann. 1900, p. 449. 3779. ad 4. TITULAIRE DE LAUTEL été faite se trouve séparée du reste; — 2° lorsque les reliques sont enlevées, ne fût-ce qu’un instant; — 30 lorsque la pierre qui ferme le sépulcre est brisée ; — 40 quand cette pierre du sépulcre est soulevée complètement, même sans que les reliques aient été touchées L Dans tous ces cas, l’Évêque ou le Prêtre délégué par lui peut se servir, pour consacrer de nouveau la pierre sacrée, de la deuxième formule abrégée qui se trouve à Y Appendice du Rituel. 3. Cependant l’autel ne perdrait pas sa consécration : «) si l’Évêque ou son délégué enlevaient eux-mêmes la pierre du tombeau pour la réparer, la changer, la sceller à nouveau ou pour visiter les reliques 2; — b) si un coin de la table ou de la pierre sacrée était légèrement entamé 3; — r) si le couvercle du sépulcre n’avait subi qu’une légère fracture ou fissure; dans ce cas, tout Prêtre pourrait le cimenter à nouveau 4. 4. L’exécration de Véglise n’entraîne pas celle des autels soit fixes soit portatifs, et l’exécration de ceux-ci n’entraîne pas celle de l’église 5. 45. — 9° Titulaire de l’autel. — i. Tous les autels fixes doivent avoir (ad liceitatem ), comme l’église ellemême, leur Titulaire ou titre propre G. Les autels portatifs peuvent en avoir un, et il convient qu’ils en aient un. 2. Le Titulaire principal du Maître-autel doit être le même que le Titulaire de l’église 7. 3. Le Titulaire d'un autel une fois choisi ne doit pas être changé. — Cependant l’Ordinaire peut autoriser le changement de 'Titulaire pour un autel portatif, mais non pour un autel fixe 8. 4. On ne peut, sans un induit apostolique, dédier des autels à des Bienheureux, meme dans les églises et oratoires auxquels ont été concédés l'Officc et la Messe de ces Bien­ heureux °. 1 Codex, can. 1200. § 2, 1° cl 20. — - Codex, can. 1200. § 2 3 S. R. C.· n. 2622; 2777. - 1 Codex. can. 1200. § 2, 3” 5 Ibid. 6 Codex, can. 1201. § t. — 7 Ibid., § 2. — b Ibid.. § 3. — w Ibid.» § 4. |8 LAUTEL 46. — io° Usage de l’autel. — i. Tout autel, soit fixe, soit portatif, doit être réservé exclusivement à la célé­ bration des divins Offices et surtout de la Messe; il est absolument interdit de les employer à un usage profane1. 2. Il n'est pas permis de pratiquer dans l’autel des ouver­ tures, tiroirs ou armoires, même pour y mettre des objets du culte 2 : vases, ornements, chandeliers, livres, etc. On pourrait le tolérer derrière l’autel sous des gradins qui dépasseraient la table3. — Dans aucun cas, l’autel ne peut être transformé en meuble de décharge. 3. Aucun cadavre ne doit se trouver sous l’autel; toute sépulture doit en être éloignée, au moins d'un mètre ; sinon il est défendu de célébrer la Messe, jusqu’à ce que le cadavre soit enlevé 4. Nota i°. — La distance d’un mètre doit être comptée à partir de l’autel, et non des degrés. Nota 2°. — Il est cependant permis de célébrer sur un autel placé au-dessus d’une sépulture, mais séparé d’elle par une crypte et sa voûte 5. 4. A moins d’un induit apostolique, il est interdit d’ha­ biter et de coucher (diu noctuque et etiam dormire) dans des chambres établies directement au-dessus d’un autel où l’on célèbre la Messe °. ARTICLE II De la décoration de l’autel. I/ornementation de l’autel comprend le chrémeau, les nappes et les tapis de l’autel, l’antipendium ou devantd’autel, la croix, et les chandeliers. 47. i° Le chrémeau. Le chrémeau (chrismale) est une nappe enduite de cire, dite toile cirée. La table d’un autel fixe doit toujours être couverte d’un 1 Codes, can. 1202. §1. —2 St Charles, Gavftntus. Uauldry. 3 S. R. C . n. 3978. ad i. — 4 Codex, can. 1202. § 2. — 6 S. R. C., n. 34Û0. ad 2; 4100, ad 5. — 4 S. R. C., n. 756. DECORATION DE L’AUTEL 49 chrémeau Il convient d’en couvrir aussi la pierre sacrée des autels portatifs. 48. — 2° Nappes d’autel. — i. L’autel sur lequel on veut célébrer, doit être recouvert, en outre, de trois nappes (mappa, tobaleus). Ces nappes doivent être bénites. 2. La nappe supérieure doit descendre jusqu’à terre des deux côtés de l’autel2; les deux nappes de dessous peuvent être remplacées par une seule pliée en deux; elles peuvent ne couvrir que la table d’autel, ou même que la pierre sacrée; il convient cependant qu’elles s’étendent à toute la surface de la table. 3. Les nappes ne doivent pas être maintenues par un cadre posé sur le bord et faisant le tour de la table d’autel. 4. Elles doivent être de chanvre ou de lin, à l’exclusion de toute autre matière3, et de couleur blanche ; rien n'em­ pêche que la nappe supérieure soit bordée d’une dentelle 49. — no Housse et tapis d’autel (i). — i. Il est fort convenable que, hors du temps des Offices, l’autel soit cou­ vert d’une housse. Cette housse ne doit être fixée par aucun de ses bords5, car il faut l’enlever entièrement lorsqu’on découvre l’autel pour la Messe et les autres fonctions. 2. Le marchepied et, si possible, les degrés du Maîtreautel doivent être couverts d’un tapis, au moins aux jours solennels6; l’Évêque pourrait le prescrire7. Il convient de mettre également un tapis sur le marchepied des petits autels. 50. — 4° Le parement ou devant-d’autel. — «) Notions. — i. Le parement ou devant-d’autel (pallium, antipendium) ■ (1) Cette housse n’est pas un objet liturgique : elle sert à garantir les nappes, et non à orner l'autel; il suffit donc qu'elle couvre la table, et il ne faut pas en exagérer l'importance. Rien n'est prescrit ni pour la matière, ni pour la couleur; plusieurs auteurs indiquent la couleur verte. 1 Pont. Rom.. de Consecr. ait. — 2 Rub, gen. Miss., ut. XX ; Ccrr. Ep.. 1. I. c. xn, n. î i ; S. R. C n. 4029. ad i. — 3 S. R. C., n. 2600. — 4 S. R.C.. n.3îyi. ad 5- —6 S. R. C., 3576, ad 2. — * C4 l'autel du saint-sacrement de chaque côté de la croix, sur le gradin ou, à son défaut, sur la table de l’autel. 2. A la Messe basse, ils doivent être placés non sur le pavé ou sur les marches, mais sur la table même de l’autel, ou sur le gradin \ et ils ne peuvent pas être remplacés par des appliques fixées au mur ou au gradin de l’autel. ARTICLE III De l’autel du Saint-Sacrement. 53. — i° Droit de garder la sainte Réserve. — i. De droit commun : a) la sainte Réserve doit être conservée dans toute église cathédrale, même non paroissiale, — dans l’église principale d’une Abbaye ou d’une Prélature nul­ lius, d’un Vicariat et d’une Préfecture apostolique, — dans toute église paroissiale ou filiale, — et dans toute église annexée à une maison de Religieux ou de Religieuses qui jouissent de l’exemption (à vœux solennels) 12. b) La sainte Eucharistie peut être gardée, avec l'auto­ risation de l'Ordinaire du lieu, dans toute église collégiale, — dans l’oratoire principal, public ou semi-public, de tout établissement pieux, de toute maison religieuse, de tout collège ecclésiastique de Clercs séculiers ou religieux3. 2. Dans les autres églises ou oratoires, on ne peut con­ server la sainte Réserve qu’avec un induit apostolique 4, ou en vertu d’une coutume immémoriale 5. — L’Ordinaire du lieu peut cependant permettre de garder le Saint-Sacre­ ment, mais seulement dans les églises et oratoires publics, pour une juste cause et pour un cas particulier6 (per modum actus), par exemple, à l’occasion d’un triduum, d’une ncuvaine, d’un séjour de peu de durée, etc. 3. Dans les églises et oratoires où la sainte Eucharistie est conservée, il faut : a) que quelqu’un (prêtre, clerc, 1 S. R. C.. n. 3759. ad 2. — * Codex, can. 1265. § 1, i°. —:i Ibid.. 20. — ‘ Ibid.. § 2.— 6 Gasparri. Λ SS. Eueh., t. II,p. 255; Bcncd. XIV; Cappello, toc. fit.. n. 366. — 6 Codex, can. 1265. § 2. DROIT DE GARDER LA SAINTE RÉSERVE 55 ou laïque) prenne soin de la sainte Réserve; b) qu’un prêtre dise régulièrement la Messe au moins une fois par semaine - r) que l’accès en soit permis aux fidèles, tous les jours, au moins quelques heures, surtout si l’église est paroissiale 1 2. 4. Personne ne peut licitement garder chez soi la sainte Eucharistie ou la porter avec soi en voyage 3. 5. Dans les maisons religieuses ou pieuses, la sainte Eucharistie ne peut être gardée que dans l'église ou dans l'oratoire principal oii la communauté se réunit ordinaire­ ment pour les exercices de piété, nonobstant tout privilège contraire qui est révoqué 4. Cependant la sainte Réserve pourrait être conservée dans plusieurs oratoires d’une même maison, si plusieurs communautés juridiquement distinctes (Novices, Scolastiques, Frères) habitaient des parties différentes d’un même bâti­ ment, ou encore, si une communauté était attachée au service d’un collège, d’un séminaire, d’un hôpital, et avait sa vie distincte du groupement principal 5. 6. La sainte Réserve ne peut être conservée dans le chœur des moniales, à l’intérieur de la clôture du monas­ tère : tout privilège contraire est révoqué 6. 54. — 20 Autel du Saint-Sacrement. — i. On ne peut, d’une manière habituelle ou continue, conserver la sainte Eucharistie qu’à un seul autel dans la même église 7, celle-ci fût-elle à la fois église cathédrale et paroissiale s. Même pour une ncuvaine ou une fête, on ne peut la garder à deux autels différents °. On pourrait toutefois, à l’occasion d’une cérémonie spéciale, par exemple, une Messe de communion générale, mettre la sainte Réserve à un second autel, mais seulement pour la durée de la cérémonie 10. Nota. — Si le Saint-Sacrement est exposé dans la matinée, 1 Codex, can. 1265. §1. — 8 Codex, can. 1266. — 3 Codex, can. 1265. § 3 — Codex, can. 1267.— 6 C. T. C.. 2 juin 1918, A. A. S., p. 346-347. - 8 Codex, can.1267. — 7 Codex, cnn. 1268. § 1 ; S. R. C.. n 3104, ad 13. — 8 S. R. C . n. 1946, ad 3.—9 S. R. C.. n. 3104. nd 13.— 10 Ephem. lit., vin, 1894. P· 398. 56 l’autel Dl' saint-sacrement il faut garder la sainte Réserve à un autre autel que celui de l’exposition, pour donner la communion. 11 est, en effet, interdit de distribuer la communion à l’autel de l’exposition. 2. Régulièrement la sainte Eucharistie doit être gardée au Maître-autel, comme étant l’autel le plus noble et le plus honorable, à moins toutefois qu’un autre autel paraisse préférable pour la vénération et le culte dus à cet auguste Sacrement 1. Cependant dans les églises cathédrales, collégiales et conventuelles, où les fonctions chorales doivent avoir lieu au Maître-autel, il est opportun de conserver habituellement la sainte Eucharistie à un autel autre que le grand autel 2. 3. L’autel du Saint-Sacrement doit être plus soigneu­ sement orné que les autres autels de l’église (1), afin de porter les fidèles à la piété et à la dévotion 3. 55. — 30 Le tabernacle. — 1. La sainte Réserve doit être placée dans un tabernacle inamovible, fixé au milieu de l’autel 4. 2. Le tabernacle peut être de bois, de marbre, de pierre, de bronze ou de tout autre métal. Il serait préférable qu’il soit de bois ou du moins recouvert à l’intérieur de plan­ chettes de bois, pour le garantir contre l’humidité. — L’in­ térieur du tabernacle doit être doré ou revêtu de tentures de soie blanche 5, et garni d’un corporal bénit. 3. Artistement ouvragé, le tabernacle doit être solidement clos de toutes parts c, de manière à empêcher toute vue à l’intérieur 7; de plus, il doit être soigneusement gardé, et toujours fermé à clef, pour < n écarter tout danger de profanation sacrilège 8. (1) A moins d’induit apostolique, il est interdit d’établir des chambres d’habitation ou des chambres à coucher au-dessus de l’autel du SaintSacrement. (S. R. C., n. 756, 3525, ad 2.) 1 Codex, can. 1268, § 2; S. R. C., n. 3449» ad 1. — 2 Codex. can. 1268. § 3; C) On ne peut pas considérer comme récentes les hosties qui datent de deux ou trois mois 8. c) D’après saint Charles et le Cardinal Gasparri on ne peut pas licitement consacrer des hosties qui auraient un mois, parce qu’il y aurait quelque danger d’irrévérence envers le Saint-Sacrement et de corruption, surtout en hiver ou en temps humide 9. d) Il semble donc que les hosties à consacrer ne devraient pas avoir plus de vingt jours ; et si une loi particulière fixe un délai moindre, il faut l’observer 10. (1) A Rome, le vase d’huile, fermé, se trouve dans la lampe, d'où émergent seulement la mèche et la flamme; on ne voit ni verre ni huile. 1 Codex, can. 1271: S. R. C.. n.3121. — 2 S. R. C., n. 4230. —3 S. R. C.. n. 4334; Cancc. t. Ill, p. 94 - 1 S. R. C.. n. 3576. ad 5. — 6 S. R. C,. n. 3137. ad 2,— " Codex, can. 1272;Rit. Rom . tit. iv, c. 1. n. 7. S. R.C., n 2650. ad 1.—8 S. Conu. Sacrani., 7 déc. 1918. — ” Gasparri. de SS. buch„ t. 11. p. 124. — 10 Ibid. 6'2 l’autel du saint-sacrement I 2. Les hosties consacrées doivent être fréquemment renouvelées \ I a) Le Cérémonial des Évêques prescrit de renouveler les saintes Espèces au moins une fois par semaine 2, et il faut, d’après la S. Congrégation des Rites, s’en tenir à cette règle 3. b) Toutefois, suivant l’opinion de graves auteurs, on peut, sans faute, ne renouveler les saintes Espèces que tous les quinze jours 4. Nota. — Il importe de remarquer que le temps fixé pour le renouvellement des saintes Espèces dépend aussi nécessairement du temps de la confection des hosties. Si les hosties à consacrer sont confectionnées depuis vingt jours, il n’est pas permis pour les renouveler d’attendre quinze jours; si elles ont vingt-cinq jours, on ne pourrait même pas attendre huit jours pour les renouveler; enfin, si elles sont consacrées le jour même de la confection ou peu après, il faudrait néanmoins observer la prescription du Cérémonial des Évêques et les renouveler dans la hui­ taine ou, au plus tard dans la quinzaine 5. 3. En renouvelant les saintes Espèces, qu’il s’agisse de la grande hostie ou des petites, on doit consommer les anciennes, de telle sorte qu’il n’y ait aucun danger de corruption 6. — Il ne faut donc jamais mêler les hosties nouvellement consacrées avec les anciennes, ni mettre ces dernières sur les premières, mais les consommer, ou les conserver séparément dans un ciboire distinct 7. 4. En tout ce qui concerne la confection des hosties et le renouvellement des saintes Espèces, on doit, en outre, observer les instructions de l’Ordinaire du lieu 8. Nota — Pour la purification du ciboire, voir n° 585. 1 Codex, can. 1272: Rit. Rom., tit. IV, c.l,n.75 Instr. S.C.de DiscîpL Sacram.. 26 murs 1929. n. 3· — * CTer; Ep., I. 1, c. VI, n. 2. — 3 S. R. C., n. 3621, ad 2.— 1 Gasparri. t. II, n. 1013. Schneider, Man. Sacerd., p.297; Hébert, t.I, p. 277; Cancc, t. III, p. 94. — 5 Gasparri, t. Π, n. 1013. — 6 Codex, can. 1272; Rit. Rom., tit. iv, c. I. n. 7. — 7Gasparri, t. II. n. 1014. —8 Codex, can. 1272. VASES SACHES CHAPITRE III DES VASES LITURGIQUES. ARTICLE PREMIER Des vases sacrés. I 60. — i° En général. — i. On appelle vases sacrés ceux avec lesquels on célèbre le saint Sacrifice, et ceux qui sont destinés à contenir le Saint-Sacrement. Les pre­ miers sont le calice (calix) et la patène (patena) x; les seconds, le ciboire (pyxis) 2 (i), la lunule (lunula), et l’ostensoir (ostensorium) dans lequel se met la lunule. 2. Hors le cas de nécessité, seuls les Prêtres et les Diacres peuvent toucher les vases sacrés contenant les saintes Espèces. 3. Les vases sacrés perdent leur bénédiction ou leur consécration dans les cas suivants : i° lorsqu’ils ont subi des altérations ou des changements tels qu’ils ont perdu leur forme antérieure et ne sont plus aptes à l’usage auquel ils sont destinés (2); — 20 lorsqu’ils ont été employés à des usages inconvenants ou exposés (3) en vente publique 3. 4. Les vases sacrés ne perdent pas leur consécration ou leur bénédiction par le seul fait de la disparition intérieure de la dorure, non plus que par le renouvellement de cette dorure; mais il y a, dans le premier cas, obligation grave de les faire redorer 4. 61. — 20 Le calice et la patène. — 1. La coupe du calice doit être d’or ou au moins d'argent, et dorée à l’in(1) Le mot ciborium désigne non le ciboire, mais le baldaquin de l'autel. (2) Ainsi en est-il d’un calice dont la coupe serait percée, fendue ou ébréchée au point de ne plus pouvoir servir convenablement au saint Sacrifice; d’un calice ou d’un ciboire, dont le pied soudé à la coupe, viendrait à en être séparé; si au contraire le pied est vissé à la coupe, la séparation laisserait subsister la consécration ou la bénédiction. (3) La simple exposition en vente publique, même non suivie de vente, suffit à faire perdre la consécration ou la bénédiction. 1 Rit. ctlth. Miss.. tit. t, n. i. 2 Kit. Rom., tit. IV, c. i, n. 5» —3 CWc.v, can. 1305, § i. — 1 Codex, can. 1305. § 2. L 11 »4 VASES SACRÉS teneur1. En cas d’extrême pauvreté, l'étain doré serait autorisé comme matière de la coupe du calice 2; en dehors de ce cas, on ne pourrait licitement se servir d’un calice dont la coupe serait d’un autre métal : cuivre, bronze, etc., même doré 3. La tige et le pied du calice peuvent être de tout autre métal convenable. 2. Rien n’est prescrit pour la matière de la patène, sinon qu’elle soit dorée4. Il convient souverainement qu’elle soit, comme la coupe du calice, d’or ou au moins d’argent; cependant elle peut aussi être de tout autre métal conve­ nable 5. Mais elle doit rigoureusement être dorée à Γinté­ rieur 6, et l’on ne pourrait, sans induit apostolique, se servir d’une patène ou d’une coupe de calice, fussent-elles d’argent, dont l’intérieur ne serait pas doré 7. 3. Le calice et la patène doivent être consacrés par un Évêque, ou par un Prêtre autorisé à cet effet par induit du Saint-Siège8 (1). 4. Le calice et la patène, même vides et purifiés, ne peuvent être touchés que par les Clercs tonsurés et par les laïques qui en ont la garde °; les autres laïques, y compris les Religieuses, ne peuvent les toucher sans un induit du Saint-Siège 10 (2). (1) Les Vicaires et Préfets apostoliques non revêtus du caractère épiscopal ont le privilège de consacrer les calices et les patènes, mais seulement pendant la durée de leur charge et sur leur propre territoire, et à condition de se servir de saintes Huiles bénites par un Evêque. (Codex, can. 294, § 2). (2) D’après un grand nombre d’auteurs, cette permission existe pour les ouvriers auxquels on confie ces vases sacrés à réparer. — Un sacristain laïque, ayant la permission de toucher les vases sacrés, ne doit pas les toucher en publie, s’il n’est pas revêtu de la soutane et du surplis. La défense pour les laïques de toucher le calice et la patène ne s’étend pas aux autres vases sacrés : ciboire, ostensoir, lunule et custode. Cf. Co· () VASES SACRÉS 63. — 4° L’ostensoir, la lunule et la custode. — i. L'ostensoir est un vase entouré de rayons dans lequel on expose à la vénération publique des fidèles la sainte Hostie, qu’il laisse apercevoir au centre à travers un cristal x. — Il doit être surmonté d’une croix visible 2. Le cercle central de l’ostensoir doit être entouré de rayons, in signum *gloriœ . 2. La lunule est un croissant, ou un cercle souvent garni de verres, qui soutient la sainte Hostie, et que l’on introduit dans l’ostensoir. Si elle est entourée de verres, elle doit être confectionnée de telle manière que l’Hostie ne touche pas immédiatement le verre 4 (i). 3. Avant de la déposer dans le tabernacle, on renferme la lunule portant la sainte Hostie, dans une boîte ronde munie d’un couvercle. Cette boîte appelée souvent custode, n’est pas nécessaire quand la lunule est entourée de verres et ferme bien. 4. La matière de l’ostensoir, de la lunule et de la custode n’est déterminée nulle part par le Droit : ils sont géné­ ralement d’or ou d’argent, mais ils peuvent aussi être de cuivre 5, ou de tout autre métal convenable °. La lunule et l’intérieur de l’ostensoir où elle est maintenue sont soumis aux memes règles que la coupe du ciboire, et par conséquent doivent être dorés. 5. La lunule doit être bénite1, avec la formule du Rituel : Benedictio tabernaculi seu vasculi pro SS. Eucha­ ristia conservanda. Aucune loi ne prescrit de bénir l’osten­ soir ni la custode de la lunule. On peut mettre la lunule dans l’ostensoir quand on la bénit, afin de faire participer l’ostensoir à cette bénédiction. * (i) Dans la discipline actuelle de l’Eglise, le verre n’est pas consi­ déré comme matière apte à recevoir les saintes Espèces. 1 Rit. Rom.. ut. ix. c. iv, n 2. — *■ S. R. C.. n. 2957· — 3 Gardellini. in Instr. Clem., § 5. n. 6. — 4 S R. C. n. 3234. ad 4. — 5 S. R. C.. n· 3162. ad 6. — ° Gasparri. lac. cit.. n 1031. — 7 S. R. C.· n. 926. nd 5; Gasparri, t. IL iu toji. PLATEAU DE COMMUNION ARTICLE II Des vases non sacrés. 64. — i° En général. — Les vases non sacrés sont les vases liturgiques qui ne reçoivent aucune bénédiction. Ce sont : les burettes, le bénitier portatif, le plateau de communion, l’encensoir et la navette, les vases des saintes Huiles, les vases destinés à laver les linges sacrés, et d’autres dont il sera parlé en leur lieu. 65. — 2° Les burettes. — Les burettes (ampulla, urceoli) doivent être en verre L On tolère cependant la coutume de se servir de burettes d’or ou d’argent 2. Pen­ dant la Messe, elles doivent se trouver sur un plateau 3. Il est très convenable qu’elles soient munies d’un couvercle en métal ou d’un bouchon en verre, ce qui dispense de les couvrir du manuterge. 66. — 3° Bénitier portatif et goupillon.— i. Lorsqu’on doit faire une aspersion d’un lieu ou d’une assemblée de personnes, on se sert d’un vase contenant l’eau bénite 4. Ce vase, bénitier portatif, est en métal argenté ou doré, et muni d’une anse. 2. Au bénitier on joint un aspersoir 5 ou goupillon, qui fut primitivement un bouquet d’hysope, de buis ou d’autres plantes; présentement, le goupillon se termine par une boule creuse percée de petits trous, ou par un pinceau de crins. 67. — 4° Plateau de communion. — i. Le plateau de communion (patina) est une patène que les fidèles doivent tenir sous leur menton pendant qu’ils communient6. 2. Il doit être en argent ou en métal, dore et entièrement lisse, c’est-à-dire sans aucun ornement sculpté ou gravé 1 Hub. nen. Miss., lit. x.x. - - S. R. C., n. 3149. 3 Car. Et> . I. I. c. \i, n. 10; Pontif., île Ord. Subdiac. —1 Hit. celcb. Miss., lit. xm. n. 4 et seq. ' Ibid. — 0 Instruct. S. Cone. de disciplina Sucram., 26 mart. 1929 (Λ. A.S., 1929. P. 631). (’.s VASES NON SACRES à Γ intérieur. Rien n’est prescrit pour la forme et pour les dimensions L 3. L’usage du plateau de communion est obligatoire, conjointement avec la nappe de communion, laquelle reste prescrite 1 2 (1). 68. — 50 Encensoir et navette. — i. L’encensoir (thuribilium) 3 est un vase de métal, argente ou doré, dans lequel on fait brûler l’encens. — a) Il est soutenu par trois chaînes, fixées à leur sommet par un disque ou patère, et doit avoir un couvercle bombé, qui se lève au moyen d’une qua­ trième chaîne, plus courte que les autres : cette chaîne passe à travers le disque et se termine par un anneau; il y a en outre un anneau fixe au milieu du disque. Ces deux anneaux, dans lesquels le Thuriféraire passe les doigts, le pouce et le doigt annulaire, servent à tenir l’encensoir ouvert; — /;) La longueur des chaînes doit être environ de quatre-vingts centimètres 4. 2. La navette (navicula, acerra) est une petite boite destinée à contenir l’encens qu’on doit mettre dans l’encensoir 5. Elle a la forme d’une nacelle avec un pied ·, et renferme une cuiller pour prendre l’encens 7 (2). 3. Quand on doit se servir de l’encensoir, on met en lieu convenable un réchaud, garni de charbons ardents, et des pincettes, pour prendre les charbons 8, et renouveler, au besoin, le feu de l’encensoir. (1) Pour l’usage du plateau de communion, voir n. 586, note (i). (2) Cette cuiller est ordinairement attachée à la navette par une petite chaîne, pour qu’elle ne soit pas perdue. Si l’on tient à conserver cette chaînette, elle doit être assez longue pour ne pas causer d’embarras dans les cérémonies. 1 Ibid. — 3 Ibid. — 3 Rit- celeb. Miss., tit, iv, n. 4 et seq. — ‘ Merati et autres liturg. — 5 Λ7. ccleb. MUt», tit. χπι, π. 4 et scq. — *Ctcr. Ep., 1. 1, c. χι, η. 7. — 7 Eit. cclfb. Miss., ibid. — H Ccrr Ep., 1. I. c. xn. n. 20. LINGES LITURGIQUES CHAPITRE IV DES LINGES LITURGIQUES ARTICLE PREMIER Des linges sacrés. 69.— i° En général. — i. Les linges sacrés sont : les nappes d’autel (i), le corporal, la pale et le purifica­ toire L 2. Tous ces linges doivent être en toile de lin ou de chanvre, non en coton 2 ni en toile de nipa 3, fibres quel­ conques, ou autre tissu. 3. Les corporaux, les pales et les purificatoires ayant servi au Saint Sacrifice, ne peuvent, tant qu’ils n’ont pas été purifiés, être touchés que par les Clercs tonsurés et par les laïques qui ont le soin de ces objets 4. 70. — 20 Le corporal — 1. Le corporal (corporale) est le linge destiné à recevoir le Corps sacré de Notre-Sei­ gneur 5 (2). Le Prêtre y dépose l’hostie et le calice pendant la Messe, le ciboire contenant la sainte Réserve, et l’os­ tensoir pendant l’exposition du Saint-Sacrement. 2. Il est ordinairement carré, plus ou moins grand suivant l’autel sur lequel il doit servir. Il doit être assez grand pour qu’on y puisse déposer à la fois l’hostie et le calice, et, s’il y a lieu, le ciboire : la mesure ordinaire est d’environ cinquante centimètres de côté. 3. On peut Γentourer d’une dentelle ou d’une broderie 6, l’orner aux angles d’un motif brodé, et marquer sur le (1) Nous avons déjà parlé des nappes d’autel au n° 48, 1-4. (2) Nous pensons qu’il n’est pas convenable de faire servir pour le tabernacle, les Saluts du Saint-Sacrement et la distribution de la com­ munion en dehors delà Messe, les corporaux qui ont servi à la Messe; pourtant il n’y a aucune défense positive à ce sujet. 1 Rub. gen. Mist., tit. xx; Rit. celeb Miss., tit. t, n. 1. — S. R. C., n. 2600. — ’S. R. C., n. 3868. ad t. — 1 Codex, can. 1306. § t. —5 Rit. celeb. Miss., tit. 11, n. 2. — e De Conny et autres. 7° LINGES SACRI S devant, à un ou deux doigts du bord, une petite croix sans aucun relief 1 (1); mais aucune broderie n’est permise à l’endroit où repose la sainte Hostie 2 (2). 4. Il convient que le corporal ait une certaine rigidité, et pour cela qu’il soit légèrement empesé 3. 5. La manière la plus usitée de plier le corporal consiste à former neuf carrés égaux : on replie d’abord sur le milieu la partie antérieure, puis la partie postérieure par dessus; on plie ensuite la partie de droite, et enfin la partie de gauche. 6. Le corporal doit être bénit 4 (3). — Il perdrait sa bénédiction s’il était tellement déchiré qu’aucune de ses parties ne puisse contenir l’hostie et le calice 5. 71. — 30 La pale. — 1. La pale (palla) est un linge sacré (4) dont on recouvre la patène et le calice pendant le Saint Sacrifice 6. 2. Elle est ordinairement carrée, formée d’une double toile empesée (5), et mesurant environ de douze à quinze centimètres 7. On peut Γentourer d’un galon ou d’une petite dentelle ou broderie. (1) Cette croix désigne le côté du corporal qui doit être tourné vers le Prêtre. On évite ainsi de poser la sainte Hostie à des endroits diffé­ rents, précaution grâce à laquelle on évite de disperser les saintes Parcelles. On obtient le même résultat en ayant soin de plier et de déplier le corporal toujours dans le même sens, comme il est dit ciaprès, n. 5. (2) Si le corporal portait quelque broderie en relief à l’endroit où repose la sainte Hostie, ou s’il était raccommodé à cet endroit, on ne devrait pas s’en servir pour la Messe; mais on pourrait l’employer pour l’exposition du Saint-Sacrement et même pour distribuer la communion en dehors de la Messe. (3) Voir la formule dans le Rituel, tit. Vin, c. xxn. (4) La pale était d’abord une partie même du corporal qui se repliait sur le calice, comme le font encore les Chartreux. (5) En France, on a coutume de mettre un carton mince entre les deux toiles; cet usage n’a jamais été réprouvé. 1 S, Charles, Gavantus, Bauldry et autres. — 2 Rit. celeb. Miss.. tit. n, n. 2. — 3 S. Charles. Gaxantus. Bauldry et autres. — 4 Rit. celeb. Miss.. ibid. — 5 Corfu, can. 130s. — ° R"b. Miss., tit. 1, n. i. — ° S. Charles, Gavantua, Bauldry et autres» PURIFICATOIRE 7! 3. Il n’est pas défendu d’orner de broderies le dessus de la pale ou de la recouvrir d’étoffe d’or, d’argent ou de soie de diverses couleurs, pourvu que le dessous, qui touche le calice, soit en toile blanche de lin ou de chanvre et facilement séparable pour être lavé, et que le dessus ne soit pas de couleur noire et ne porte aucun emblème funèbre L 4. La pale doit être bénite2·; on emploie, pour cette bénédiction, la même formule que pour le corporal. 72. — 4° Le purificatoire. — i. Le purificatoire (purijicatorium) est le linge destiné à purifier le calice et à essuyer les doigts du Prêtre apres les ablutions 3. Il doit être en toile fine, assez forte cependant pour ne pas être impropre à son usage. 2. Il est plus long que large, et mesure environ cinquante centimètres sur trente-cinq. On le plie suivant la longueur, généralement en trois, en mettant l’ourlet en dessous, et de manière que, couvrant la coupe, il retombe des deux côtés, au moins jusqu’à mi-hauteur du calice. 3. On peut l'entourer d’une dentelle ou d’une broderie, et il convient de le marquer, au milieu, d’une petite croix 4. — On ne bénit pas les purificatoires 5. ARTICLE II Des linges non sacrés. 73. — 1° En général. — i. Outre les linges sacrés, on se sert, à la Messe, du manuterge et de la nappe de communion'. — On ne bénit ni l’un ni l’autre. 2. Rien n’est prescrit pour la matière de ces linges , ils sont plus convenablement en toile de lin ou de chanvre, et doivent être de couleur blanche. 74. — 20 Le manuterge. — i. Le manuterge (manutergium) est un linge qui sert au Prêtre pour s’essuyer les 1 S, R. C.. n 3832 et 4174. ajl 2. - 2 Rit. celeb. Miss., tit. 1, n. 1. — 3 Rit. ctltb, Miss., ibid. — 4 S. Charles et les auteurs en general. —* S. R. C., n. 257a» ad 12, 72 VÊTEMENTS SACRÉS mains au Lavabo Il peut être plus ou moins grand, suivant le nombre des Messes consécutives pendant lesquelles il doit servir. 2. On peut l'entourer d’une dentelle ou d'une broderie, et le marquer dans V un des angles d'une petite croix, pour le distinguer du purificatoire. 75. — 3° La nappe de communion.— i. La nappe de communion (linteum, velum, mantile) est un linge qu’on étend devant les personnes qui viennent communier; elle doit être blanche. Elle est prescrite par les Rubriques du Missel, du Rituel et du Cérémonial des Évêques 1 2. 2. Elle est plus ou moins longue, suivant la longueur de la table de communion, et peut être ornée, vers les extrémités, de dentelles ou de broderies. 3. A défaut de nappe de communion, on peut se servir d’un large carré de toile tendue sur un carton, qu’elle recouvre entièrement. CHAPITRE V DES VÊTEMENTS LITURGIQUES. ARTICLE PREMIER Des vêtements sacrés. 76. — i° Notions générales. — 1. On appelle vête­ ments sacrés, les vêtements bénits imposés par les Rubriques au Prêtre et aux Ministres sacrés pour la Messe et autres fonctions liturgiques. 2. Les vêtements nécessaires pour la Messe sont : — pour le Prêtre : l’amict (amictus), l’aube (alba), le cordon (cingulum), le manipule (manipulus), l’étole (stola), et la chasuble (plancta, casula);— pour le Diacre: l’amict, l’aube, le cordon, le manipule, l’étole mise transversalement 1 Rub. zen. Miss., tit. xx. — 2 Rit. ctleb. Miss., tit. X, n. 6; Rif. Rom.. tit. IV· c. n; Car. Ef).. 1. H, c. xxix, n. 3. MATU RE DES VÊTEMENTS SACRÉS et la dalmatiquc (dahnatica) ;— pour le Sous-Diacre: l’amict, l’aube, le cordon, le manipule et la tunique (tu­ nica) ’. A ces vêtements il faut ajouter la chape (pluviale) ’. — On range aussi parmi les ornements : le voile huméral (velum humerale), le voile du calice, et la bourse du calice. Nota. — A certains jours, dont il sera parlé plus loin, le Diacre et le Sous-Diacre ne portent point la dalmatique et la tunique; mais, dans les cathédrales et les églises considérables (collégiales, abbatiales ou principales des Réguliers, et paroissiales3), ils doivent porter des chasubles repliées devant la poitrine (planeta plicata) 4; alors le Diacre se sert aussi d’une étole spéciale appelée étole large (stola latior). Dans les églises moins considérables mais qui ont un nombreux Clergé, il est bon de se conformer à cette règle. — Pour les autres églises, le Diacre peut servir avec l’auhe, le manipule et l’étole, et le Sous-Diacre, avec l’aube et le manipule seulement 5. 3. La chasuble, la chape, l’étole, le manipule, la dalma­ tique et la tunique sont connus sous le nom d’ornements (paramenia), et les Ministres qui en sont revêtus sont appelés parés (parati). 77. — 20 Matière des vêtements sacrés. — 1. Les amicts et les aubes doivent être en toile de lin ou de chanvre, non en coton, laine ou autre tissu e. Il est plus convenable que le cordon soit de fil 7; il peut aussi être en soie 8 ou en laine9. 2. La chasuble, la chape, l’étole, le manipule, la dal­ matique, la tunique, le voile huméral, le voile du calice et la bourse doivent être en soie ; on tolère cependant que la chaîne du tissu soit d'une autre matière : laine, coton ou fil10; mais les ornements tout fil, laine ou coton11, et ceux en tissu de verre 12 sont formellement prohibés. 1 Rit. celeb. Miss., tit. !. n. 3 ; Car. Ef>.. 1. I. c. IX. n. 1; c. X,. n. 1. ttn. Miss.. tit. xix, n. 3. 3 S- K C.. n. 335». 7- -fRubnen. M,ss^ lit. xix. n. 6; S. R. C.. n. 9. ad 9: 3ΐόι. ad 2. — Rub. Ren. Miss.. ibid., n 7‘S. R. C.. n. 2600; 3387; 3779. ad 2: 3868. — ‘ b. R. C.. n. 2067. ad 7. * Ibid. — 8 S. R. C.. n. 3118. — 10 S. R. C.. n. 3543. — S. R. C.. n. 2,69. dtth. 5» ad 3; 3779. ad i. — 12 S. R. C.. n. 2949· ETE M ENTS SACRÉS a) On peut confectionner ces ornements avec du drap d'argent, ou avec un tissu de soie blanche mêlée de fil d’argent 1*. /;) Le drap d'or est aussi permis mais pour être admis, il doit être une étoffe tissée ou recouverte en majeure partie de fils ou lamelles d'or ou d'argent doré. On ne saurait donc, dans les fonctions liturgiques, se servir licitement d’ornements dont le tissu serait principalement formé ou recouvert soit de fils de cuivre, soit de fils de soie jaune d’or 3. 3. La doublure des ornements peut être en coton ou en toile; il convient que les ornements riches aient la doublure en soie. Normalement, elle est de la couleur de l’ornement. 78. — 3° Forme des vêtements sacrés (i) — i. L’amict doit avoir environ 90 centimètres de long, et 70 de (1) Dans la confection et l'emploi des ornements sacrés, il n’est permis à personne, sans l’agrément du Saint-Siège, de s’écarter de la forme usuelle reçue dans l’Èglise, pour en adopter une autre, même ancienne dite forme gothique ou semi-gothique. Cela résulte clairement des décla­ rations suivantes : «) Le 21 août 1S63, le Cardinal Patrizi, Préfet de la S. C. des Rites adressa sur l’ordre de Pie IX aux évêques d’Angleterre d’Allemagne, de Belgique et de France une lettre circulaire, dont voici la disposition essentielle : « Quamvis S. R. C. probe nosceret sacras vestes stylum « gothicum prie se ferentes præcipue sæculis XIII, XIV et XV obtinuisse, • æque tamen animadvertit Ecclesiam Romanam aliasque ritus latini - per orbem Ecclesias... illarum reliquisse usum, proindeque eadem ■t perdurante disciplina necnon Sancta Sede inconsulta nihil innovari • posse censuit, uti pluries Summi Pontifices in suis edocuere Consti« tutionibus... » b) Plus tard, le 23 août 1889, dans une lettre adressée à divers évêques, notamment au Cardinal-archevêque de Malines, au sujet des sociétés pieuses qui se chargent de procurer les objets du culte aux Mission­ naires catholiques, le Cardinal Siméoni, Préfet de la S. C. Propagande écrivait : Quod ad ornamenta gothicæ forma; pro Latinis attinet, et approbari nullo modo possunt, et interdicentur a Sacra Congregationi 1 si qui ea in missionibus adhibuerint. Eminentiam idcirco rogo, ut monendas cures eas Societates quæ illa parant, ne oleum et operam perdant ». c) Tout récemment, le 9 décembre 1925, à la question : ; An in conji­ ciendis et adhibendis paramentis pro Missæ sacrificio sacrisque func­ tionibus liceat recedere ab usu in Ecclesia recepto, aliumque modum 1 S. R. C., n 3646. ad 3. — ' S. R C., η. 3191. ad 4; 3646, ad 1. — 3 S. R. C., n. 2704 ad 4; 2986. ud s. 3191, ad 4. FORME DES VÊTEMENTS SACRÉS large L On fixe, aux deux extrémités de l’un de ses grands côtés, deux cordons on rubans assez longs pour faire le tour du corps et être attachés par devant 2 Au centre de l’amict, on brode une croix bien apparente 3. 2. L’aube doit avoir environ 3 mètres de tour au bas, et être assez longue pour couvrir la soutane 4. Si l’on y ajoute une garniture brodée ou une dentelle, celle-ci doit garder la proportion d’un accessoire ; des figures d’anges, de croix, calices, ostensoirs, etc., y sont admises 6. Il est toléré de mettre sous la dentelle des aubes (1) une étoffe de la couleur du fond ou des parements de la soutane qu’on a le droit de porter. « et formam etiam antiquam inducere ?, la S. C. des Rites répondit : < Recedere non licere, inconsulta Apostolica Sede; juxta Decretum seu Litteras circulares S. R. C. ad Rmos Ordinarios datas sub die 2i augusti 1863. Atque ita Stno Pontifice Pio XI approbante res< cripsit, declaravit et servari jussit. » d) Enfin, en 1929, un assortiment de chasubles gothiques avait été offert à un Institut du diocèse de Barcelone. Le directeur de cet Institut demanda au Saint-Siège, par l’entremise de l’Ordinaire, l’au­ torisation d’utiliser ces mêmes chasubles, « afin de n’avoir pas à distraire, pour l’achat d’autres chasubles, une partie des ressources nécessaires à l’entretien des pauvres hospitalisés dans ledit Institut. » La S. C. des Rites refusa l’autorisation demandée, et ordonna de ramener toutes ces chasubles gothiques à la forme usuelle. Nous savons que, dans quelques diocèses, la forme moyen âge, dite forme gothique, est permise en vertu d’un induit apostolique, accordé pour des motifs particuliers et sous certaines réserves; que d’autres diocèses ont obtenu l’autorisation d’utiliser les ornements gothiques jusqu’à ce qu’ils soient usés, avec défense néanmoins d’en faire con­ fectionner de nouveaux. Mais ces concessions, par les restrictions mêmes qu’elles renferment, ne font que confirmer ce que nous disons plus haut, à savoir qu’il appartient au Saint-Siège seul de permettre telle ou telle modification dans la forme des vêtements sacrés. C’est là, non une question d’archéologie ou d’esthétique, comme d’aucuns le prétendent, mais une question de discipline qui relève de l’autorité, et dans laquelle le Saint-Siège se déclare seul compétent. Cf. Ami du Clergé, ann. 1910, p. 926; 1919, p. 1103; 1923, p. 561; 1925, p. 170; 1930, p. 159; 1931, p. 747 et 896; Periodica, P. Vermeersch et P. Lazzarini, ann. 1929, p. 247). (1) Nous insistons, avec les meilleurs auteurs, pour qu’on s’interdise les garnitures d’aubes qui montent trop haut, et sont souvent en coton vulgaire, sans valeur; la garniture ne devrait jamais dépasser la hauteur du genou. Les fonds d’étoffe ne sont nullement nécessaires. 1 S. Charles, Gavnntus, Bauldry. — * Rit. celeb. Mût., tit. 1, n. 3 — 1 Rit. celeb. Mitt., ibid. — 1 Ibid. ·— 5 S. R. C., n. 3101, ad 5. α. ♦ < vêtements sacrés 3. Le cordon doit avoir environ 4 mètres de long; il se termine à chaque extrémité par un gland. Une ceinture ne peut pas le remplacer 1 pour les simples Prêtres. 4 Le manipule et l’étole portent trois croix : une au milieu, et une vers chaque extrémité 2 (1) ; ces croix sont des croix grecques. • «) L’étole que le Prêtre porte sur l’aube n’est pas munie de rubans ou cordons qui serviraient à l’assujettir au corps; elle y est retenue par le cordon de l’aube; celle du Diacre peut être attachée sous le bras droit. b) La longueur de l’étole est celle d’une chasuble étendue. c) L’étole large dont le Diacre se sert quand il porte la chasuble pliée, a aussi la longueur d’une chasuble étendue; sa largeur, égale sur toute sa longueur, est de om. 25; elle ne doit avoir aucune croix 3. ♦ 5. La dalmatique et la tunique ont toutes deux la même forme (2); elles consistent aujourd'hui en une bande d’étoffe de 2 m 30 de long et de om.So de large, avec une ouverture par où passe la tête, de façon que la bande repose sur les épaules et tombe à peu près également par devant et par derrière; par devant, elle est rétrécie à om.64 sur la poitrine pour rendre plus faciles les mouvements des bras; des manches carrées (0 m. 35 de long et de large) s’adaptent aux épaules : elles ne sont plus aujourd’hui que des ailerons qui figurent la manche fendue par dessous. — La tunique doit avoir les manches un peu plus longues et un peu plus étroites que la dalmatique L (1) A Rome. les croix des extrémités sont placées à l’endroit où la partie inférieure commence à s'élargir légèrement. L’étole est une bande d’étoffe de largeur uniforme sauf aux deux extrémités qui vont en s’élargissant un peu, ou bien elle est formée de deux bandes égales qui se rejoignent sous un angle plus ou moins obtus. L’étole ainsi confectionnée se porte la partie médiane pendante par derrière ou appliquée au dos et s’il est besoin retournée, tandis que les deux pen­ dants sont ramenés sur les épaules et par devant. (2) En Italie et ailleurs, on a conservé la dalmatique et la tunique à manches, — antique vêtement qui recouvrait tout le haut du corps jusqu’aux genoux, et les bras jusqu’au milieu des avant-bras. 1 S. R. C . n. 4048, ad 6. — 2 Rit. celeb. Miss., ibid. — 3 S. R. C., n. 3006, ad 7. — 4 Car, Ep., 1. L c. X, η. l. .ΓΗ ETOLE ET CHASUBLE I 6. La chasuble primitivement était entièrement ronde, et on la relevait sur les côtés pour dégager les bras et les mains; peu à peu, elle a été échancrée sur les côtés. Une bande contournant les épaules, et rencontrant, devant et derrière, une autre bande verticale, formait ainsi une croix sur la poitrine et sur le dos; on a conservé ces deux croix, ou seulement l’une des deux, ou même aucune, suivant les pays et les époques. 1) Voici les dimensions à proposer pour une chasuble : longueur i ni. 20; largeur o m. 80; largeur sur la poitrine 0111.55(1). 2) Les chasubles pliées, dont le Diacre et le Sous-Diacre se servent à certains jours, sont des chasubles ordinaires : la partie antérieure est pliée ou roulée de façon que l’extré­ mité inférieure soit relevée jusqu’à la ceinture (2). 7. La chape est une transformation de la chasuble pri­ mitive, fendue par devant pour les processions. Elle a fini par prendre la forme d’un demi-cercle parfait, avec ou sans échancrure, dont le rayon est 1 m.6o; elle s’attache sur la poitrine avec une patte d'étoffe, fixée par des crochets; sur le dos, elle porte un chaperon dont le bord est entouré de franges; les parties droites de devant sont bordées d’un orfroi (3). La chape ne doit pas être fixée avec un formai ou pectoral: celui-ci étant exclusivement réservé à ΓÉvêque diocésain L 8. Le voile huméral a de o m. 70 à 1 mètre de largeur, et 2 m. 50 de longueur. 11 ne doit pas être brodé d’une façon qui le rende impropre à son usage, ce qui amène (1) On ne s’est pas contenté de tailler la chasuble sur les côtés; on l’a échancrée sur la poitrine à tel point que, dans certaines régions, la partie antérieure est réunie à la partie postérieure par deux bandes qui ont à peine la largeur de la main. On l’a aussi garnie intérieurement de bougran. Il importe de redonner aux ornements, avec la souplesse, une forme moins étriquée, moins éloignée de leur origine. (2) La coutume existe d’avoir pour cet usage des chasubles spéciales dont on a retranché la partie qui serait repliée. — L’étole large repré­ sente l'ancienne chasuble pliée. (3) En Italie et ailleurs, le chaperon n’est pas fixé au bord supérieur d< la chape, mais au dessous de l’orfroi qui passe sur les épaules. tt /8 VÊTEMENTS SACRÉS l’abus d’ajouter dans la doublure des sortes de poches pour saisir facilement les vases sacrés, quand au contraire ces vases devraient être saisis par les mains du Ministre recou­ vertes du voile. 9. Le voile du calice doit être assez grand pour couvrir celui-ci de toutes parts ; il a au moins om. 50 de côte. Une croix n’y est pas prescrite. — La bourse est carrée, et porte une croix au milieu. 79. — 4° Couleur des vêtements sacrés. — 1. L’amict et l’aube doivent toujours être de couleur blanche; le cordon peut être blanc ou de la couleur de la chasuble L La couleur des autres ornements (manipule, étole, chasuble et chape) varie suivant les fêtes et les temps liturgiques de l’année. 2. Il y a cinq couleurs liturgiques : le blanc, le rouge, le vert, le violet et le noir 2. — Les ornements de couleur or, bleue et jaune sont prohibés 3 (1). 3. On se sert de la couleur blanche : i° depuis les pre­ mières Vêpres de Noël jusqu’au jour octave de l’Épi­ phanie, excepté aux fêtes des martyrs dans cet intervalle; à la fête du S. Nom de Jésus; le Jeudi Saint et le Samedi Saint à la Messe; depuis Pâques jusqu’à la vigile de la Pentecôte à None inclusivement, aux Offices et aux Messes du Temps, excepté le jour de S. Marc et les jours des Roga­ tions à la Messe de la Station; aux fêtes de la Sainte Tri­ nité, du Saint-Sacrement, du Sacré-Cœur 4, du Christ-Roi, de la Transfiguration; aux fêtes de la Sainte Vierge, sauf à la bénédiction des cierges le jour de la Purification ; aux fêtes des SS. Anges; le jour de la Nativité de S. JeanBaptiste; à la principale fête de S. Jean l’Évangéliste; aux deux Chaires de S. Pierre; aux fêtes de S. Pierre-ès-Liens, (1) La couleur bleue est autorisée en Espagne et dans les anciennes colonies espagnoles de ΓAmérique latine pour la fête de V ImmaculéeConception seulement. 1 S. R. C.. n. 2194. ad 3· — 2 Hub. geti. Mus., tit. win. —3 S. R. C., n. 2704, ad 4; 2788. ad 2; 2986, ad 5. — 1 Rub. gen. Mist., ibid., n. i; S. R. C., n. 3737. ruin· COULEUR DES VÊTEMENTS SACRÉS delà Conversion de S. Paul, de la Toussaint, des Saints et Saintes non martyrs; le jour de l’anniversaire de la Dédicace; à la consécration d’un autel; à la Messe votive anniver­ saire de l’élection et de la consécration de l’Évêque diocé­ sain. 2° Pendant les octaves de ces fêtes, aux Offices et aux J Messes de l’octave; de plus, aux Messes votives de ces mêmes mystères et de ces mêmes Saints; enfin à la Messe votive de mariage 1 (i). 4. On emploie la couleur rouge : i° depuis la veille de la Pentecôte, à la Messe, jusqu’au samedi suivant après Xone et à la Messe; aux fêtes de la Croix, du PrécieuxSang, et des Instruments de la Passion de Notre-Seigneur 2; le jour de la Décollation de S. Jean-Baptiste; à la fête de S. Pierre et de S. Paul, et des autres Apôtres, sauf celles indiquées plus haut n° 3; à la fête de S. Jean devant la porte Latine; à la Commémoraison de S. Paul; aux fêtes des martyrs; à la fête des SS. Innocents tombant le dimanche, et le jour octave de cette fête. 2° On se sert aussi de la couleur rouge pendant l’octave des fêtes mentionnées ci-dessus, quand on en fait l’Office; déplus, aux Messes votives de ces mêmes fêtes, à la Messe Pro eligendo Summo Pontifice, à la Commémoraison de tous les Saints dont on conserve les reliques 3. 5. On prend la couleur verte : depuis l’octave de l’Épi­ phanie jusqu’à la Septuagésime, et depuis l’octave de la Pentecôte jusqu’à l’Avent, aux Offices du Temps, même les dimanches qui se rencontrent dans les octaves. On excepte le dimanche dans l’octave du Saint-Sacrement et du Sacré-Cœur si on fait mémoire de l’octave à la Messe, le dimanche de la Trinité, les vigiles et les jours de QuatreTemps 4. 6. On emploie la couleur violette : i° aux Offices du Temps, depuis le premier dimanche de l’Avent aux pre(1) On prend la couleur blanche a la fête de la Division des Apôtres, <»1 seCélchrc cette fête (S. K ad $). 1 Rub. gen. Mis$„ ibid. — 2 S. R. C., n. 3352. ad 2. — 4 Rub. gen. ut. xvin, n. 4» . n. 2492. 8θ VÊTEMENTS SACHES mières Vêpres, jusqu’à la Messe de la vigile de Noël inclu­ sivement, et depuis la Septuagesime jusqu’au Samedi Saint à la Messe exclusivement, excepté le Jeudi Saint à la Messe (blanc), le Vendredi Saint (noir), le Samedi Saint à la bénédiction du cierge pascal où le Diacre prend les ornements blancs. 2° La veille de la Pentecôte, avant la Messe; aux QuatreTemps, aux vigiles qui ont une Messe fériale1, excepté la vigile et les Quatre-Temps de la Pentecôte; à la Proces­ sion et à la Messe des grandes et petites Litaniçp; à la fête des SS. Innocents quand elle n’est pas un dimanche; le jour de la Purification à la bénédiction des Cierges; à la bénédiction des Cendres et des Rameaux; aux Processions ad petendam pluviam, serenitatem, etc., ou de pénitence; aux Messes votives De Passione Domini ; Pro quacumqiu necessitate ; Pro remissione peccatorum ; Pro infirmis ; Ad postulandam gratiam bene moriendi ; Ad tollendum schisma' Contra paganos ; Tempore belli ; Pro pace ; Pro vitanda morta­ litate ; Pro iter agentibus; Pro fidei propagatione 2. 7. La couleur noire est employée le Vendredi Saint, ainsi qu’à i’Office et à la Messe des morts 3. — Si le Saint-Sacre­ ment est exposé le 2 novembre, on emploie pour les Messes la couleur violette \ Nota — Les orfrois des ornements noirs ne doivent pas être d’étoffe blanche; normalement, les ornements noirs sont galonnés de jaune (or ou soie). Tout emblème funèbre, comme croix blanches, larmes, ossements, sabliers, etc., est interdit sur les ornements noirs 5. 8. On peut se servir de la couleur rose, le troisième dimanche de 1’Avent et le quatrième dimanche du Carême, à toutes les Messes, chantées ou basses, et à I’Office 6. 9. Le vrai drap d’or peut remplacer les ornements de couleur blanche, rouge ou verte, mais non ceux de couleur 1 Ibid . n S· — i S. k. C.. n. 4146; Rub. gtn. Mitt., lit. xvui, n. 5. — 3 Rub Hen Miff . ut. XVIII. n. 6; S. R. C.. n. 3177. — 4 S. R C.. ibid ; 3864. aJ 4; Benoît XV. Const. Inc ruin turn Ahurît sacrificium. 16 août 1915,1V. —“C.., 1. I. c. xr. S. R. C.. n. 4174. ad 1. — » Car. Ep„ I II. c. xtti. n. 11 ; S. R C.. n. 4084. ad 3- COULEUR DES VÊTEMENTS SACRES Xi violette ou noire1. Le vrai drap d’argent peut remplacer la couleur blanche 2 (i). ίο. Les ornements de plusieurs couleurs ne peuvent servir pour aucune 3; si cependant une couleur prédominait, l’ornement pourrait être employé pour cette couleur. Nota. — La Rubrique qui détermine la couleur des ornements est préceptive ; on ne peut donc pas, un jour de solennité, prendre des ornements d’une couleur différente de celle du jour, sous prétexte que l’on n’a pas d’orne­ ments assez riches de la couleur prescrite. n. Aux Vêpres, lorsqu’on fait I’Office du lendemain depuis le capitule, on doit prendre dès le commencement la couleur de I’Office du lendemain 4. 12. Pour Γexposition ou la bénédiction du Saint-Sacrement, on emploie le blanc. Cependant si elle précède ou suit immédiatement la Messe ou les Vêpres, et si le Prêtre ne quitte pas le chœur, on garde la couleur qui convient à ces fonctions 5, excepté le noir ®. Si la Bénédiction suit les Complies, ou si le Prêtre a quitté le chœur, ou s’il est en ornements noirs, il doit prendre la couleur blanche 7. 13. Pour porter le Saint-Sacrement ou donner la Béné­ diction, le voile huméral doit toujours être blanc 8. 80. — 50 Bénédiction des vêtements sacrés. — 1. On doit bénir l’amict, l’aube, le cordon, le manipule, l'étole, la chasuble 9, la tunique, la dalmatique, les chasubles pliées et plus probablement aussi la chape (2). La formule à (1) Dans certaines Missions, on a obtenu l’induit apostolique d’em­ ployer la couleur jaune, qui remplace toutes les couleurs, sauf le noir. (2) Ont le pouvoir de bénir les vêtements sacrés: i° les Cardinaux et les Évêques en tout lieu; 2° les Ordinaires des lieux qui n’ont pas le caractère épiscopal, pour les églises et oratoires de leur territoire; 3’ les Curés, pour les églises et oratoires de leur paroisse; les Recteurs 1 S. R. C.. n. 3145; 3191. ad 4; 3646. ad 2. — 2 S. R. C., n. 3646. ad 3·— 1 S. R. C.. n. 2675; 2769. dub. F. ad 2. — 4 Gavantus. Comm, in Rub. Miss.. p. I.tit. xvm. n. 6. — 6 S. R. C.. n. 1609. ad 6; 2562: 3175. ad 3; 3949. ad 7. *S. R. C.. n. 1615. ad 7. 8, 9; 3949. ad 8. — ’ S. R. C . n. 2562; 3799. ad 2. — H S. R. C., n. 16:5, ad 2; 30S6, ad 5. — “ Rit. celeb. Miss., tit. I, n. 2. CÉRÉMONIAL. — I. 0 VÊTEMENTS SACRES employer est celle du Missel ou du Rituel : Bénédictin sacerdotalium indumentorum. — On ne bénit, pas le voile du calice, ni la bourse l, ni le voile huméral. 2. S’il arrivait qu’on se fût servi d’ornements non bénits, ils ne seraient pas bénits par l’usage qu’on en aurait fait2. Il en faut dire autant des linges sacrés et des vases sacrés. 3. Les vêtements sacrés perdent leur bénédiction : i° quand, soit par accident, soit par le fait de ceux qui les réparent, ils perdent leur forme antérieure au point d’être inaptes à l’usage auquel ils sont destinés (1); — 2° quand ils ont été employés à des usages inconvenants ou exposés en vente publique3; — 30 quand ils sont tellement usés qu’ils ne peuvent décemment servir. 81. — 6° Usage des vêtements sacrés. — «) Usage de l’amict. — i. On se sert de l’amict toutes les fois qu’on porte l’aube l. 2. Les Chanoines, ou autres membres du Clergé, mettent l’amict sur le rochet ou le surplis, lorsqu’ils doivent revêtir des ornements pour servir d’Assistants à l’Évêque au trône, ou assister à certaines fonctions pontificales, ou être simplement parés 5. 3. Lorsque la fonction n’exige pas l’aube ou le surplis, les Prélats et les Chanoines mettent l’amict sur le rochet avant de revêtir la chape, avec ou sans étole, suivant le cas. b) Usage de l'aube et du cordon. — 1. L’aube et le cordon sont toujours employés ensemble. 2. On se sert de l’aube pour la Messe, et pour toutes les fonctions qui précèdent ou suivent immédiatement la d’églises pour leurs églises; 40 les Prêtres délégués par l’Ordinaire du lieu dans les limites de la délégation; 50 les Supérieurs Religieux et les Prêtres de l’institut délégués par eux, pour leurs églises et oratoires, ainsi que pour les églises des Religieuses soumises à leur juridiction (Codex, can. 1304). (1) Ainsi il faudrait bénir à nouveau une aube dont on aurait détaché une manche; un manipule qui aurait été fait d’une chasuble, etc. 1 Gavantes et autres. — 2 S. R.C., n. 3162, ad 7. — 3 Codex, can. 1305. § i et § 2. — * Toutes les rubr.— 4 Car. Ep„ 1. I, c. vu, n. 1; c. vin. n. 2, c. XV, n. 6. USAGE DES VÊTEMENTS SACRES X3 Messe et font, pour ainsi dire, corps avec elle. On peut s’en servir aux bénédictions du Saint-Sacrement. 3. Un Prêtre doit toujours avoir l’aube quand il est assisté d’un Diacre et d’un Sous-Diacre en aube. 4. Un simple Prêtre ne porte pas l’aube pour officier aux Vêpres et aux autres Heures canoniales L Le Célé­ brant pourrait cependant garder l’aube sous la chape aux Laudes de Noël qui suivent immédiatement la Messe de minuit, et aux A’êpres solennelles qui suivraient immé­ diatement la Messe, comme il arrive pour les fêtes qu’on célèbre dans la semaine pendant le Carême 2. 30 Usage du manipule. — i. On porte le manipule seule­ ment pendant la Messe, à l’exclusion de toute autre fonc­ tion (1), même quand celle-ci précède ou suit immé­ diatement la Messe. 2. Lorsque le Célébrant porte la chape, ses Ministres ne portent pas non plus le manipule, sauf le dimanche des Rameaux pour chanter l’épître t et l’évangile 3 avant la bénédiction des Rameaux. 40 Usage de rétole. — 1. Le Prêtre et le Diacre doivent prendre l’étole : 1) pour la célébration de la Messe. — Aux Vêpres et autres Heures canoniales, l’Officiant ne peut porter l’étole, même si l’on doit encenser le Saint-Sacre­ ment exposé, à Magnificat ou à Benedictus L — On excepte l’Office des morts 5; 2) pour administrer les Sacrements. — Quant au sacrement de Pénitence, voir t. II, n. 64 ; 3) pour Γexposition, la bénédiction, la reposition du SaintSacrement, et pour transporter ou simplement toucher (2) les vases sacrés renfermant la sainte Réserve; (1) Cependant le dimanche des Rameaux à la Messe chantée .sans Diacre et Sous-Diacre, le Célébrant porte le manipule pour chanter l’cpître et l’évangile avant la bénédiction des Rameaux. (2) Cependant le Jeudi et le Vendredi Saints, le Diacre assistant ne prend pas l’étole pour toucher, au reposoir et à l’autel, le calice renfermant la sainte Réserve. ’.S. R. C.. n. 1077. ad 3. — 2 S. R. C., n. 3574. dub. 1Π. — 3 Rub. gen. .Miss., tit XIX. n. 4. 1 Car. Ep„ I. 11. c. ut. η. i ; S. R. C.. n. 4084. ad 2; Ephcm. lit., t. IV, p. 205. — 5 Car. Ep., I. II, c. X, n. 10. 8| XÈTEMENTS SACRÉS Nota i°. — Un Prêtre qui expose le Saint-Sacrement doit porter l’étolc, même s’il sert le Prêtre Officiant; mais, comme un Prêtre qui en assiste un autre ne doit pas être en étolc, il la prend seulement pour le moment où il expose et renferme le Saint-Sacrement L Nota 2°. — L’étolc n’est pas nécessaire pour ouvrir le tabernacle 1 2. 4) pour recevoir la communion (1) : l’étolc sera de couleur blanche ou de même couleur que celle du Prêtre qui dis­ tribue la communion 3; 5) pour faire l'adoration devant le Saint-Sacrement exposé, à moins que, comme Prélats ou Chanoines, ils n’aient un habit de chœur spécial; 6) pour faire l'imposition des mains à l’ordination des Prêtres, à moins qu’ils ne soient revêtus de la chasuble (2). 2. On prend l’étole pour faire toute espèce de bénédiction *, bien que toutes les bénédictions ne l’exigent pas. 3. Si c’est l’usage, on peut porter l’étole pour prêcher3; elle est alors de la couleur du jour. 4. Pour se distinguer des autres Prêtres, il est permis aux Curés d’une même ville, là où l’usage existe, de porter l’étole avec le surplis lorsqu’ils prennent part en corps aux processions et autres cérémonies : l’étole, dans ce cas, est un privilège collégial, une marque de la charge curiale, non un signe de juridiction. Nota. — L’étole n’est pas un insigne de juridiction, et ne peut pas être portée comme tel par le Cure dans sa paroisse; c’est un insigne du pouvoir d'ordre, qu’on emploie seulement lorsqu’il est requis. (t) Lorsque les Chanoines communient à la Messe pontificale de l’Évêque diocésain, ils ne prennent pas l’étole, parce qu’ils sont revêtus d’autres ornements. (2) A la Messe d’ordination chantée par l’Évêque diocésain, les Chanoines Prêtres ne prennent pas l’étole parce qu'ils portent la cha­ suble. 1 S. R C.. n 25X8. ad t; Merati, de festo Corp. Christi. — 2 GardcIIini. — 3 Car. Ep.. I II. c. ΧΧΙΠ. n. 6; Rit. Rom., tit. tv. c. 2. n. 4; S. R. C.» n. 3499. ad I et 2. — 4 Rit. Rom., ut. vin, c. I, n. 2. — 5 S. R. C„ n. 2682. ad 21 ; 3237. ad 2. î’SAGf. DE L’ÉTOLE ET DF. LA CHASUBLE 85 5. Sauf de rares exceptions, l’étole se met seulement sur le surplis, et non sur un autre vêtement de chœur. 6. Quand un simple Prêtre porte l’étolc sur l'aube, il la croise sur la poitrine. 5° Usage de la tunique, de la dalmatique, et de la cha­ suble. — i. L’usage de la chasuble est exclusivement réservé pour la célébration de la Messe, et il est gravement obligatoire, au point qu’il n’est jamais permis de célébrer sans chasuble. 2. Les Ministres sacrés doivent porter la dalmatique et la tunique pendant la Messe solennelle, les processions, les bénédictions 1 et la reposition du Saint-Sacrement 3. Ces ornements (chasuble, dalmatique et tunique) sont encore portés par les Chanoines à certaines Fonctions pontificales 3; par les Prêtres, les Diacres et les SousDiacres à la Procession de la Fête-Dieu 4. — On conseille l’usage de la chasuble aux Prêtres pour l’imposition des mains à l’ordination 5. 4. Aux Vêpres solennelles, les assistants du Prêtre Offi­ ciant ne doivent pas porter la dalmatique et la tunique e. Celles-ci sont également interdites aux Messes basses. 6° Usage de la chape· — La chape est un ornement de dignité et de solennité. 1. A la Messe pontificale, et aux Vêpres pontificales au trône, elle est portée par le Prêtre assistant de l’Evêque, par les Chanoines parés (1) et, si tel est l’usage, par les Porte-insignes de l’Evêque. 2. L’Officiant doit porter la chape : aux Vêpres et aux Laudes solennelles, dès le commencement 7, — aux Matines solennelles, mais seulement pour la neuvième leçon et la conclusion 8, — à la procession du Saint-Sacrement 9, et (i) Si le Chapitre est formé de plusieurs ordres, les Dignités seules sont en chape, tandis que les autres Chanoines sont en chasuble» dal­ matique ou tunique. (Cœr. Ep.t 1. I, c. xv, n. 6.) 1 Rub. Ken. A/ûr., tic. xix, n. 5. — 2 S. R. C., n. 2528, ad 1 et 2. — 3 Car. Ep.> 1.1. c. xv, n. 6. — 1 Rub. de ce jour. —5 Pontife Ord. Presb. — ° S. R. C.. η. Π04. — 7 S. R. C., n. 4030. ad 2; 4054. ad 7. — h Car. Ep., L II, c. n, n. r. c. in, n. 1 et 15; S. R C., n. 3722, ad 7. — 9 Rit. Rom., tit. IX. c. v, n. 2; Cat. Ep.t I. II, c. ΧΧΧΙΠ, n. 32; S. R. C., n. 2067. ad 5: 2440: 2526, ad 1. 80 l’habit de chœur pour !a bénédiction du Saint-Sacrement avec l'ostensoir, même si celle-ci est donnée aussitôt après la Messe L 3. Le Célébrant porte encore la chape : à l’aspersion de l’eau bénite1 2, —aux processions solennelles, — à Γ Absoute, — à certaines bénédictions solennelles qui se font à l’autel 3 (Cierges, Cendres, Rameaux). La chape est de rigueur pour le Célébrant, s’il est assisté, dans ces fonctions, par des Ministres sacrés revêtus de la dalmatique et de la tunique, ou de la chasuble pliée. 4. On ne prend pas la chape pour administrer les sacre­ ments, sauf pour le baptême des adultes, et, s’il est possible, pour la communion des infirmes L 5. Personne ne peut assister en chape à la Messe solennelle non pontificale 5, excepté le Prêtre assistant, si le Célé­ brant y a droit. 6. Aux À'épres, aux Matines et aux Laudes solennelles, les Assistants prennent la chape en même temps que le Célébrant. Ils ne la portent à la bénédiction du SaintSacrement que si celle-ci suit immédiatement les λ êpres solennelles, pour lesquelles ils étaient déjà parés 6. 7. L’usage de la chape est formellement interdit aux laïques meme revêtus de la soutane et du surplis. ARTIC LE II De l’habit de chœur. 82. dans aussi place — i° En général. — 1. L’habit du chœur consiste le surplis ou la cotta sur la soutane; il comporte la barrette (1). Dans les Chapitres, le rochet rem­ souvent au chœur le surplis et la cotta. (1) 11 n'y a aucune différence entre l’habit de chœur d’hiver et l’habit de chœur d’été pour qui doit porter le surplis. Le surplis, comme l'indique son nom, se met par-dessus tous les vêtements (c’est pour cela qu’il a les manches larges); on ne peut mettre aucun vêtement 1 S. R. C.. n. 3697, ad 12, 3764, ad 8. —2 Miriale, Ordo ad fac. au. ben.; Crt-r. Ep., 1. H. c. XXXI. n. 3. — 3 Rub. gen. Miu., t. XIX. n. 3; Car. Ep.. 1. 11, c. xvi. xvn et xvm; Rit. Rom., tit. VI, VIII et IX. — 4 Rit. Rom., tit. jv. ç. IV. η. <1. — S. R. C.. n. 1711. ad 4; 2996. — 6 S. R. C., n. 4179. ad 8. — • S. R, C„ n. 3248, ad 4· SURPLIS ET ROCHET 2. La soutane descend jusqu’aux talons 1 ; elle doit être sans queue, excepté pour les Prélats qui y ont droit. Elle est de rigueur pour la célébration de la Messe. 83. — 2? Surplis et barrette. — i. Le surplis (superpelliceum), qui dérive de l’aube, descend jusqu’aux genoux; il doit avoir les manches longues et très larges. — Le surplis à ailes ou sans manches est une déformation illicite. 2. La cotta est le surplis usité à Rome et dans plusieurs pays. Elle descend jusqu’à mi-corps; les manches arrivent plus bas que le coude, et leur largeur est au moins la moitié de la longueur de la cotta. 3. La dentelle au surplis ou à la cotta n’est interdite à personne 2, mais ne doit pas être de dimension exagérée : la cotta en a souvent; le grand surplis rarement. — Pour la matière de l’un et de l’autre le fil est plus convenable que le coton. 4. On ne bénit pas le surplis ni la cotta, et on ne les baise pas en les mettant. 5. La barrette est surmontée de trois cornes : le qua­ trième côté ne doit pas en avoir (1). — La barrette à quatre cornes est l’insigne du doctorat; mais aucun Docteur, même Évêque, ne peut s’en servir dans les fonctions litur­ giques 3. 84. — 30 Le rochet. — 1. Le rochet (rochettum) dérive de l’aube, comme le surplis, seulement il a les manches par-dessus. — Les Réguliers, même ceux qui ne portent pas le surplis au chœur, ne peuvent pas s’en dispenser en remplissant les fonctions d'acolytes et autres. (S. R. C., n. 4198, ad 16.) (1) Rien n’autorise les Chanoines, quel que soit le vêtement qu’ils portent, à décorer leur barrette de filets et houppes de couleur. La barrette est noire pour tout le Clergé, sauf pour les Cardinaux, et depuis 1888, pour les Évêques. Si l’on observe que les Prélats, ayant le costume violet, ont droit seulement à la barrette noire, on comprendra facilement notre observation pour les Chanoines. On peut objecter que les Prélats ont droit à la houppe de couleur à la barrette; mais c’est parce qu’ils ont le cordon de couleur au chapeau; il n’en est pas de même pour les Chanoines. 1 Rit. celeb. Miss., tit. i. n. 2. — 2 S. R. C 2877. ad i et 2; 3873, ad 5. η. alor, ad v. — R. C.» n. 88 HABIT CANONIAL étroites. Le rochet sans manches est porté par les Bénéficiers de certains Chapitres. — La dentelle ne peut pas être la partie principale du rochet qui est un vêtement de toile; il peut avoir aux poignets un transparent de la cou­ leur de la soutane qu’on a le droit de porter 1. — On ne bénit pas le rochet. 2. Le droit strict de porter le rochet appartient aux Cardinaux et aux Évêques; d’autres l’ont par privilège. Les Chanoines ont besoin d’un induit pour porter le rochet2. L’habit de chœur d’un Chapitre ne peut d’ailleurs être concédé et déterminé que par le Saint-Siège 3. 3. Le rochet ne pent pas remplacer le surplis dans l’admi­ nistration des sacrements, ni dans les fonctions (béné­ dictions, processions) pour lesquelles le surplis est requis; sauf les Évêques, tous ceux qui ont l’usage du rochet doivent nécessairement prendre alors le surplis soit seul, soit sur le rochet Aux cérémonies pontificales, les Cha­ noines parés prennent les ornements sur le rochet et l’amict; les Prélats, pour certaines cérémonies, prennent également l’étole sur le rochet et l’amict. 4. Tous ceux qui ont le privilège du rochet, doivent porter le surplis sur le rochet en assistant l’Évêque à sa Messe basse, ou quand il administre les sacrements : confirmation, ordination, baptême, mariage 5, et, en général, quand ils remplissent à l’autel une fonction pour laquelle ils ne sont pas parés. 85. — 40 Habit canonial. — 1. Hors de Rome, les Cha­ noines titulaires et honoraires peuvent porter l’habit cano­ nial dans tout le diocèse où est leur église cathédrale ou collégiale °. 2. Ils ne peuvent le porter hors de leur diocèse, à moins qu ils n’accompagnent leur propre Évêque, ou qu’ils ne représentent soit leur Évêque, soit leur Chapitre, dans les . n’ 3~8°’ 5. — ' S. R. C„ n. 3218. — 3 Codex. can. 409, § 1; S. R. C., n. 455; 1464; 1562; 2298, ad x et 2. — 4 S. R C n 2993 ad s* 3556: 3784. ud x et 2. — * S. IL C., n. 3779, ad 8 et 9; 3804. ad 1. — 6 Co x * can. 407. § i. CEUX QUI PEUVENT PORTER l’haBIT DE CHO I R 89 Conciles ou autres solennités; la coutume contraire est réprouvée 3, Un Chanoine peut toujours porter son costume dans l’église où il est Chanoine 1 2. ARTICLE III Des personnes auxquelles il est permis de porter l'habit de chœur et les vêtements sacrés. 86. i. Les règles liturgiques supposent toujours les cérémonies faites par des Ecclésiastiques. L’Église tolère cependant que les fonctions des ordres mineurs soient remplies par des laïques (enfants de chœur), qui sont alors vêtus comme des Clercs 3. , 2. L’habit de chœur de ces laïques, soit enfants, soit adultes, est la soutane noire, le surplis ou la cotta, et, si l'on veut, la barrette noire. Toutefois l’usage de la soutane rouge ou violette est admis. d) L’usage de la calotte ne leur est pas permis; on la tolère seulement hors de l’église, lorsqu’elle est indis­ pensable en raison du froid ou du soleil (i). 6) Us ne peuvent porter ni rochet 4, ni aube, ni écharpe, ni gants, ni mozette; non plus que barrette, calotte, bas, chaussures de couleur rouge, violette ou blanche 5 (2). 3. Pour pouvoir porter des vêtements sacrés, y compris la chape, il faut avoir reçu au moins la tonsure. (1) < La calotte, dit MRr Barbier de Montault, suppose la tonsure. Donc a priori, elle sera systématiquement refusée à quiconque n’est pas tonsuré. » (2) Dans les églises des Réguliers, les enfants de chœur portent quelquefois une soutane de la couleur des vêtements de l’Ordre. Pour l’usage de la barrette, ils doivent se conformer aux règles générales du Clergé, c’est-à-dire la quitter chaque fois qu’ils remplissent une fonc­ tion. Les enfants de chœur sont censés être des Clercs, en remplissent les fonctions, et n’existent que pour suppléer au défaut de ceux-ci ils ne sont donc pas des figurants, qu’on peut travestir au gré de chacun 1 Codex, can. 409, § 2. — 2 Codex, can. 407. § 2; can. 409. §2. 3 S. R. C., n. 3248, ad 4. — ’ S. R. C., n. 3438. ad 8. — 6 Efrli. lit., t. VII» p. 212. 90 MOBILIER DP CHŒUR a) En cas de nécessité ou pour une cause raisonnable, un Clerc (1) peut porter la tunique pour remplacer le Sous-Diacre à la Messe solennelle V b) Les laïques, même les Religieux non Clercs qui portent la soutane, ne peuvent à aucun titre, sans induit du Saint-Siège, revêtir les ornements sacrés, même non bénits, pour remplir les fonctions de Chapier ou de SousDiacre 1 2. CHAPITRE VI DU MOBILIER LITURGIQUE. ARTICLE PREMIER Du mobilier du chœur. Il comprend, outre l’autel dont il a été question aux n08 37-47, la crédence, les sièges de l’Évêque, les sièges du Célébrant et de ses Ministres, et les sièges du Clergé. 87. — i° La crédence. — 1. La crédence (credentia, abacus) est une table mobile, ordinairement en bois, portée sur quatre pieds, sur laquelle on dispose tout ce qui est nécessaire pour les fonctions sacrées : le calice, les burettes et le plateau, le bénitier, l’encensoir et la navette, la clo­ chette, le livre pour l’épître et l’évangile, l’ostensoir voilé, le voile huméral et le livre des oraisons. 2. Sa place est du côté de l’épître, à proximité de l’autel, mais non sur la même ligne que celui-ci. Elle est rangée le long du mur latéral. (1) Le Clerc se revêt, dans ce cas, des ornements du Sous-Diacre, à /’exception du manipule. 11 ne verse pas l’eau dans le calice à l’offer­ toire, ce que fait alors le Diacre; il ne couvre et ne découvre jamais le calice; il n’essuie pas le calice après l’ablution, ce que fait le Célébrant. A part ces exceptions, il remplit toutes les fonctions du Sous-Diacre. 1 S. R. C.. n. 2002. ad 13; 2525. ad 1; 3832. ad 7; 4181, nd r. — 2 S. R. C . n 1111. ad 6; 2952·. 2965. ad 4; 3248, ad 4; 3722, ad 2. Cathedra. 2. Faldistorium. 3· Subtellium. - 4, Scamnum. - 5. Scabellum. - 6. Sedile. i·'. . Des sièges u sités au ch œ u r. Page (jo. Tome PI. 4 SUGIS DE L’i'vf.OIT 9’ 3. Cette crédence doit être unique (1) Il est avantageux d’établir auprès une piscine, pour y verser l’eau avec laquelle le Célébrant s’est lavé les mains. 4. Pendant les Offices solennels, on doit la couvrir d’une nappe blanche unie qui descende de tous côtés jusqu’à terre L 88. — 2° Sièges de l’Évêque. — Ce sont le trône, le fàldistoire et la stalle. 1. Le trône (sedes cathedralis, cathedra) est le siège fixe de l’Evêque. Suivant la disposition du chœur, il y a, dans les cathédrales, deux places différentes pour le trône épiscopal. a) Si l'autel est au fond de l'abside, le trône est situé du côté de l’évangile, à une certaine distance de l’autel. Dans ce cas, ou bien le trône se trouve, — ce qui est la disposition normale, — dans le sanctuaire entre l’autel et les stalles; ou bien les stalles se trouvent entre l’autel et le trône, — disposition moins commune. · ô) Si l'autel est en avant du chœur et tourné vers lui, le trône est situé au fond de l’abside, de sorte que l’Évêque a l’autel en face de lui, les stalles à sa droite et à sa gauche. c) Si le chœur se trouve derrière l'autel, celui-ci étant en avant mais tourné vers le peuple, le trône est situé du côté de l’évangile, devant l’autel. 2. Le fàldistoire est le siège mobile de l’Évêque. (l) Outre cette crédence des Offices solennels, les auteurs distinguent trois autres crédences : «) la crédence épiscopale, qui mesure environ i“,20 de largeur sur 0,60 centimètres de profondeur, et sur laquelle on dépose les objets nécessaires pour la Messe pontificale (Car. Ep., 1.1, c. ΧΠ, n. 19 et 20); — b) la crédence des Messes basses, qui consiste soit en une tablette de bois, de marbre ou de pierre, soit en une baie pratiquée dans le mur, sur laquelle on dépose les burettes, le plateau et la nappe de communion, le carton des oraisons, et la barrette du Célébrant (Ben. XIII); — c) la crédence extraordinaire est une table qu’on place près du trône ou de l’autel, et sur laquelle on dépose les cierges, les rameaux et les cendres pour la bénédiction. (Voir Barbier de Àlontault. t. I, p. 221.) 1 Oar. Ep., I. I, c. xn, n, 19. <)2 MOBILIER DU CHŒUR 3. La stalle. Quand l’Évêque ne préside pas l’Office, il se place, en rochet et mozette, à sa stalle qui, dans les cathédrales, est simplement la première du chœur; il n’y a pas de raison pour qu’elle soit séparée des autres stalles. Elle ne doit pas être en forme de trône, mais elle doit être plus élevée que les stalles et les bancs des Chanoines : on y accède par trois degrés L 89. — 30 Sièges du Célébrant et de ses Ministres. — a) La banquette. — i. La banquette (scamnum) 12 est un banc à dossier bas et sans accoudoir destiné au Célébrant et à ses Ministres. On peut la garnir d’un coussin de laine ou de cuir 3. — En présence de l’Évêque, la banquette ne doit pas avoir de dossier 4. 2. Aux jours de fête, on la recouvre d’une housse en laine, — non en soie, — de couleur verte ou de la couleur du jour. 3. Deux bancs analogues, sans dossier, servent aux Chapters. On peut aussi se servir, pour ces derniers, de tabourets. 4. Il n’est pas permis de remplacer la banquette par un fauteuil ou une chaise de salon 5. />) Tabourets ou escabeaux. — 1. Les tabourets (sca­ bella) c sont des sièges portatifs en bois et non capitonnes qui servent aux Ministres inférieurs : Acolytes, Thuri­ féraire, Porte-insignes. Leur nombre varie suivant l’impor­ tance de l’église. 2. En dehors des Offices, on peut les laisser à la place qui leur revient pendant les cérémonies. Nota ίο. Π n’est pas permis d’employer au chœur les chaises ou sièges usités dans les appartements 7. Nota 2°. Tous les sièges usités au chœur sont en bois, non capitonnés, sauf la banquette. Nota 30. Tous ces sièges sont sur le pavé du chœur, à 1 s. R. c.. n 2049. nd 25. — * Car. Ep.. 1. I. c. xn. n. 22. — 3 S. R. C. n· 3<15·- ,S· R C · η· 320 et 743. — 5 S. R. C.. n. 2621. ad 2 et 6. ar. hp,, 1. I. c, vu, n. 2. · S, R. C.» n. 2621, ad 2, 3 ct 6, 3104. ad 4: 3004. ad n; 4214« SIÈGES DU CÉLÉBRANT ET DU CLERGÉ l’exception des subsellia, auxquels on monte parfois par une ou deux marches. 90. — 4° Sièges du Clergé. — On distingue les stalles, les subsellia et les sedilia. 1. Les stalles (stallum) 1 sont des sièges fixes avec agenouilloirs, séparés par des accoudoirs, qui sont occupés pendant les Offices par les membres du Clergé : Chanoines, Bénéficier, Clercs. 2. Les subsellia2 sont de longs bancs à plusieurs places et à dossier élevé. Par la manière dont ils sont disposés, ils forment de larges enceintes qui deviennent de vrais chœurs dans les églises où il n’y a pas de balustrades. — On peut les disposer de manière à augmenter le nombre des places du chœur, ou même à former un chœur, là où c’est nécessaire à défaut de stalles. 3. Sedillia 3. On désigne sous ce nom des bancs à une place, avec ou sans dossier, et d’une manière spéciale, les sièges des derniers Chapiers aux Vêpres et aux Laudes. 91. — 5° Autres objets du mobilier du chœur. — i. Armoire aux saintes Huiles. — Elle est généralement creusée dans le mur, près du Maître-autel, soit à gauche, soit à droite 4; elle doit être munie d’une porte fermant à clef 5, avec l’inscription : Olea Sancta. 2. Banquettes, tabourets, pupitres, petit orgue. — On peut aussi placer dans le chœur : à) devant les stalles du Clergé, des tabourets ou banquettes pour les Chapiers, des tabourets pour les Chantres et pour les enfants de chœur; — /;) au milieu du chœur, un pupitre où l’on entonne les psaumes aux Vêpres solennelles et aux Laudes, et où se chantent les leçons des Matines; — c) à l'endroit le plus commode, un petit orgue ou harmonium pour accompagner les chants. Nota. — Si, d'après l’usage, les Chantres ont devant eux 5 Car. E[>., 1. I. c. Xli, n. 7. — 2 Ibid., n. 8. — 3 Ibid., 1. Il, c. ni. n. 6. — 4 S. R. C., n. 1267. — 5 Rit. Rom., tit. 11. c. 1. n. 53; Pont. Rom. 94 MOBILIER DE LA NEE un grand pupitre ou lutrin, celui-ci doit se trouver assez de côté pour ne pas cacher la vue de l’autel aux fidèles qui se trouvent dans la nef 1. ARTICLE II Du mobilier de l'église (nef). Le mobilier de la nef de l’église comprend : les béni­ tiers, — la chaire, — la table de communion, — le confes­ sionnal, — les chaises ou bancs, — le banc d’œuvre, — les fonts baptismaux, — et les stations du Chemin de la croix. 92. — i° Les bénitiers. — Il doit y avoir un ou deux bénitiers à l’entrée principale, et un bénitier près de chaque autre porte de l’église 2. Il convient qu’il y ait un bénitier à la porte qui conduit de la sacristie au chœur. 93. — 2° La chaire. — i. Sa place est du côté de l’évan­ gile, à l’endroit qui convient le mieux pour que le prédi­ cateur puisse se faire entendre dans toute l’église. — Cependant dans les cathédrales, si le trône n’est pas au fond de l’abside, mais du côté de l’évangile, la chaire se trouve normalement du côté de l’épître, à l’opposé du trône. 2. Elle peut être de bois, de pierre, de marbre ou de toute autre matière; généralement elle est surmontée d’un abat-voix. 3. En face de la chaire, on place, le plus souvent, un crucifix, quand il n’est pas déjà dans l’arc qui forme la ligne de démarcation entre le chœur et la nef. 94. — 30 Table de communion. — 1. Elle se fait en pierre, en marbre ou en bois. Sa surface supérieure devrait 1 Les auteurs. — 2 La plupart des auteurs. CONFESSIONNAL ET FONTS BAPTISMAUX g? être assez large pour qu’on y puisse étendre une nappe. 2. On recouvre la table de communion d’une garniture en drap rouge ou vert, dépassant un peu de chaque côté; par dessus on étend une nappe blanche, qu’il convient de ne pas y laisser èn permanence L 95. — 4° Autres meubles. — i. Le confessionnal. — Les confessionnaux doivent être placés dans la nef, en un endroit quelque peu écarté, mais apparent (i). 2. Chaises ou bancs. — En France et en Belgique on a coutume de placer dans la nef des bancs ou des chaises pour les fidèles. 3. Banc d'œuvre. — Le banc d’œuvre, ordinairement placé en face de la chaire, est réservé aux Notables de la paroisse. 4. Fonts baptismaux. — Leur place est au bas de l'église dans une chapelle à part (2). 5. Stations du Chemin de la croix. — Dans toutes les églises et chapelles, on trouve, de nos jours, les stations du Chemin de la croix. CHAPITRE VII DES AUTRES OBJETS DU CULTE. Nous réunissons sous cette dénomination les ustensiles liturgiques qui n’ont pas trouvé leur place dans les cha­ pitres précédents. Ce sont : les livres et les pupitres, les canons d’autel, l’instrument de paix, le vase d’ablution, la clochette, la croix de procession et les chandeliers des Acolytes, les bannières et les oriflammes, les voiles destinés à couvrir les croix et les images pendant le temps de la Passion, le dais et l’ombrcllino, le lit funèbre ou catafalque (1) Voir Rituel, t. 11, n. 63. (2) Voir Rituel, t. II, n. 20. 1 Barbier de Montault. n6 LIVRES ET PUPITRES et les vases des saintes Huiles. — On traitera de ces derniers dans le Rituel (i). 96. — i° Livres et pupitres. — i. Les Missels doivent toujours être en bon état et pourvus d’un nombre suffisant de signets 1 (six ou huit) ou rubans liés en haut à une même broche, et assez longs pour dépasser le bas du livre. Au Canon de la Messe on fixe un petit ruban à chaque feuillet. 2. Le Missel et les autres livres qui servent au Célébrant dans les fonctions solennelles, ainsi que le livre des épîtres et évangiles, doivent avoir une couverture en étoffe de la couleur des ornements 2 (2). 3. A la Messe, le Missel se place sur un coussin de la couleur des ornements 3, ou sur un pupitre qu’il convient de recouvrir d’un voile de la couleur de la Messe. 4. Aux Vêpres et aux Laudes solennelles, on met un grand pupitre devant la banquette pour l’Officiant; quand l’Officiant est à sa stalle, on en place un plus petit devant lui. Le pupitre de l’Officiant est recouvert d’une large bande d’étoffe de la couleur des ornements, quand l’Officiant est paré. 5. Pour les Matines 4, on place au milieu du chœur un pupitre destiné à soutenir le livre des Chantres 5 et le livre des leçons; le pupitre pour le livre des leçons ne doit pas avoir de couverture ° (3). (1) Voir t. II, n0· 21-24. (2) Ces couvertures sont des housses ornées de galons; elles sont un peu plus longues que le livre, et se terminent en bas par des franges. (3) Le pupitre traditionnel est formé de montants de bois tournés ou sculptés reliés deux à deux en forme d’X à bras inégaux. Ces mon­ tants sont unis entre eux par des tiges rigides. Les tiges d’en haut supportent un tablier de peau ou d’étoffe solide sur lequel repose le livre, de façon que le Lecteur ou le Chantre puissent s’en servir commo­ dément. Le tablier d’étoffe est de la largeur du pupitre; il tombe jus­ qu’à terre par devant et par derrière, et il est orné de galons et de franges aux deux extrémités. 1 Rit. celeb. Miss., tit. i, n. i; tit. η. η. 4- — 2 Car. Ep., 1. I, c. χπ. η. Ι5· — 3 Car. Ep., ibid.; Rub. gen. Miss., tit. xx. — ‘ Car. Ep.. 1. II. c. nt. n. 4; c. v. n. 5: c. VI, n. s ct 7. — 1 Car, Ep., 1. II. c. VI, n. 7 ct 9. — 6 Car. Ep.. 1. II, c. v, n. 5. INSTRUMENT DE PAIX 97 97. — 2° Les canons d’autel. — i. Les canons d’autel (tabella secretarum) sont des tableaux où se trouvent certaines prières de la Messe qu’il est difficile de lire dans le Missel. La Rubrique n’en demande qu’un, au milieu J; généralement on en met deux autres : l’un, où se trouve le psaume Lavabo, au côté de l’épître; l’autre, où se trouve l’évangile de S. Jean, au côté de l’évangile. 2. Ils doivent être très lisibles, et ne pas avoir des pro­ portions au-dessus de leur importance. Il convient d’en avoir, autant que possible, de plus ornés pour les jours de fête. 3. Les canons d’autel doivent être enlevés après les Messes. On ne peut les laisser sur l’autel pendant les autres fonc­ tions litugiques : Vêpres, Salut, exposition du Saint-Sacre­ ment 2; ils ne doivent pas rester à demeure sous le tapis d’autel. — Il en faut dire autant du Missel et du pupitre ou coussin. 98. — 3U L’instrument de paix. — i. L’instrument de paix est un petit tableau en argent ou en métal doré, que l’on présente, au moment de la paix, à YÉvêque diocé­ sain 3 et aux laïques notables ou dignitaires 4, assistant à la Messe. 2. Il est ordinairement rectangulaire, arrondi par le haut5, et muni par derrière d’une poignée qui sert aussi de pied. 3. On le place sur la crédence, couvert d’un petit voile de la couleur des ornements, et muni d’un linge blanc attaché à la poignée pour l’essuyer. 99. — 40 Le vase d’ablution. — 1. Ce vase sert au Prêtre pour se purifier les doigts, quand il a donné la communion en dehors de la Messe. Il peut être en argent, en porcelaine ou en cristal, et doit avoir un couvercle. ' Rub. gen. Miss., tit. XX. — 2 S. R. C.. n. 3130. ad 3· — 3 Car. Ερ., I. I, c. XXX. n. 2. — * Ibid., c. .XXIX, n. 8. - 5 Barbier de Montauk, t. 1, p. 38t. CÎRÉMONIAI . __ o8 CROIX DE PROCESSION 2. On y entretient de l'eau 1 (i) qu’on renouvelle de temps à autre, jetant l’ancienne dans la piscine ou, à son défaut, dans le feu 2. 3. Sa place est à l’autel du Saint-Sacrement, sur le gradin, près du tabernacle, du côté de l’épître 3. 100. — 5° La clochette. — i. La clochette est une petite cloche en argent ou en bronze, munie d’un manche, qui sert pour annoncer à la Messe, le Sanctus et l’élévation, et aux Saints du Saint-Sacrement, la bénédiction ’. Il est interdit de remplacer la clochette par le gong de métal sur lequel on frappe avec une baguette garnie d’un tampon; mais on peut se servir du carillon en guise de clochette 5. 2. On doit sonner la clochette à toutes les Messes privées0 ou chantées 7, dans toutes les églises et oratoires, même privés 8, alors même qu’il n’y aurait pas d’assistants a (2). 3. On ne doit sonner la clochette à aucun autel de l’église ou de l’oratoire: i° pendant l’exposition du Saint-Sacre­ ment10; 2° pendant un Office chanté11 ou une Procession12. 101. — 6° Croix de procession, Chandeliers des Aco­ lytes. — 1 La croix de procession (3) doit avoir une hampe et porter un crucifix. Elle est en argent ou en métal argenté; V argent doré est réservé au Pape, aux Légats et aux Arche­ vêques. (1) Il n’est pas permis de remplacer l'eau par une éponge humide. (2) La Rubrique du Missel prescrit de sonner au Sanctus et à Γélé­ vation seulement. Cependant en beaucoup d'églises, l'usage s'est intro­ duit de sonner aussi à la communion, sans qu’il ait été formellement réprouvé. De plus, la S. C. des Rites a répondu qu'il est très convenable (maxime convenit) qu’on sonne un peu avant la consécration, pour attirer l'attention des fidèles. (S. R. C., 25 oct. 1922, n. 4377.) (3) H y a plusieurs espèces de croix processionnelles : la croix des Légats et des Archevêques, la croix capitulaire, la croix ordinaire des églises paroissiales, la croix des Réguliers, et La croix des Confréries. 1 Rit. Rom., tit. 4 Rit. ccleb. Mus., • Rit, cclcb. Miss., R. C. n. 3638. ad — 11 S. R. C.. η. IV, c. Π, n. 8. —2 Rit. Rom., ibid. — 3 Les auteurs. — tit. vu. n. 8; tit. vm. n. 6. — 5 S. R. C., n. 4000, ad 3. — tit. vu. n. 8; tit. vm, n. 6. — 7 S. R. C n. 4377. — “S. 3. — ° Ibid. — 10 S. R. C.» n. 31 57» ad 10 et 3443, ad 2. 3B14. dub. 11. 2. — 11 S. R. C.. ibid.. dub. Π. CHANDELIERS DES ACOLYTES 99 2. Aux processions, la croix est portée de manière que le crucifix soit tourné en avant 1 ; devant le Pape, le Légat et le Métropolitain, le crucifix est tourné vers eux 2. 3. Aux processions générales, pour se distinguer de la croix du Clergé séculier, la croix des Réguliers et celle des Confréries (1) doivent porter, suspendu à la hampe, un voile de la couleur des ornements 3 (2). 4. Il n’y a pas obligation de bénir la croix processionnelle 1 ; un simple prêtre peut la bénir d’une manière privée et sans solennité 5. 5. La croix de procession ne doit pas rester à demeure dans le chœur ou dans la nef; quand elle doit servir pour une cérémonie, on la place contre le mur près de la cré­ dence; après la cérémonie on la renferme dans une armoire à la sacristie. 6. De chaque côté de la croix processionnelle marchent les Acolytes portant leurs chandeliers. Ces chandeliers sont plutôt bas, et doivent être faciles à porter. 102. —70 Bannières, oriflammes et drapeaux. — 1. Une réponse de la S. Congrégation des Rites, 14 juillet 1887, ne permet d'admettre dans les églises que les bannières et les oriflammes religieuses et qui ont été bénites °. Mais (1) La croix des Confréries, comme celle des Réguliers, est differente de la croix processionnelle ordinaire : c’est une grande croix en bois, plus ou moins ornée, avec un Christ proportionné. Une Confrérie n’a droit à cette *croix que si elle est en costume. (2) Ce voile consiste en une bande d’étoffe, large de 40 cm environ. Pour les Réguliers, sa longueur est au moins la moitié de celle de la hampe de la croix; il se termine aux extrémités par deux baguettes qui le tiennent tendu; il est fixé par une des baguettes au-dessous de la pomme de la croix, l’autre baguette étant fixée vers le bas de la hampe.Pour les Confréries, le voile est plus long; il est étendu au-dessus du crucifix qu'il abrite, et retombe de chaque côté; il est retenu pur trois baguettes fixées perpendiculairement près des extrémités de la croix, une au sommet et une à chaque bras. Ces voiles sont ornés de galons et mime de broderies, des armoiries ou emblèmes de l’Ordre ou de la Confrérie. ’S. R. C., n. 1538, ad a. - 2 C7rr. /·.’/>., 1. I. c. XV, n. 2. — 3 S. R. C., n. J44· — 4 S. R. C., n. 2143, ad 1. — 5 Ibid., ad 2. — H S. R. C.. n. 3679, ad 1 ; S. l'œntt.. 4 avril 1887; S. Off.. 3 sept. 1887: 3 oct. 1887: 24 nov. 1897. loO DAIS ET OMUHEIJJNO un décret plus recent (26 mars 1924) étend cette permission aux drapeaux et bannières profanes, pourvu qu’ils ne portent aucun emblème défendu par ailleurs, et qu’ils n’appar­ tiennent pas à des Sociétés manifestement hostiles à la religion catholique ou ayant des statuts réprouvés par l’Église1. Dans ces conditions, il est permis, si on le demande, de bénir ces drapeaux et bannières 2. 2. Le Rituel Romain n’admet pas aux processions les oriflammes ou bannières non religieuses, qui auraient la forme triangulaire ou la forme de drapeaux militaires3. 103. — 8° Voiles couvrant les croix au temps de la Passion. — Les voiles destinés à couvrir les croix, statues et images au temps de la Passion doivent être de couleur violette et n’ctre pas transparents ; ils ne peuvent porter ni croix, ni aucune représentation des instruments de la Passion1. — Les voiles des croix ont la forme d’un losange. 104. — g0 Dais et ombrellino. — 1. Le dais (baldachinunt) est un baldaquin portatif en étoffe (1) supporté par quatre, six ou huit hampes 5, qui sert exclusivement aux processions et réceptions solennelles. «) On doit le porter au-dessus du Saint-Sacrement, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’église; on peut le porter au-dessus des instruments de la Passion (vraie Croix, sainte Couronne, etc.), à l'exclusion de toute autre Re­ lique ° (2). 6) On le porte encore pour conduire Y Évêque Ordinaire à l’église, lors de son entrée solennelle dans sa ville épis­ copale 7, et de la visite pastorale 8. (1) A Rome et ailleurs, l’étoffe du dais est supportée par les hampes sans aucune charpente; il est plus gracieux, plus léger, plus maniable qu’un dais rigide. (2) Personne ne peut jamais, sous aucun prétexte, porter sous le dais une autre relique que celle des instruments de la Passion (S. R. C., n. 2647). 1 S. R. C.. n. 4390. —2 Ibid —α Rit. Rom., tit. ix. n. 5. — 1 Les auteurs; Ephrm. litun!.· ann, 1887 et !888. —5 Car. Ef>„ I. 1, c. xiv. n. 1. — n S. R. C.. n. 2647. — ' Car, I. 1, c. n, n. 2. — * C., ibtd. ; Rit. Rom.: Pontif. — 2 S. R. C., n. 3448· ad 13. — 3 S. R. C.. n. 3204. — 1 S. R. CM n. 1131. ad 21 ; 2583. — 5 S. R. C.. n. 3059» ad 8; 306s. — '* S. R. C.. n. 3029. ad 7. GAZ, STÉARINE ET ÉLECTRICITÉ vigiles; deux aux fêtes simples et aux fériés communes 1 (I) A la Messe basse d’un Évêque dite en public, il n’y a jamais moins de quatre cierges; dans sa chapelle privée, deux cierges suffisent. 3. Aux Vêpres solennelles, on allume six cierges à l’autel; on en allume quatre seulement, aux Vêpres moins solen­ nelles, et deux, aux Vêpres non solennelles. 109. —40 Manière d’allumer et d’éteindre les cierges. — i. Pour allumer les cierges de l’autel, on commence du côté de l’épître, par le cierge le plus rapproché de la croix, et en continuant de ce côté, on finit par le plus éloigné; on fait ensuite de même du côté de l’évangile. 2. Pour les éteindre, on commence du côté de l’évangile, par le cierge le plus éloigné de la croix, et l’on finit par le plus rapproché; on fait ensuite de même du côté de l’épître 2. 110. — 5° Gaz, stéarine, électricité, etc. — 1. On peut employer la stéarine, l’huile, le pétrole, l’acétylène, l’élec­ tricité pour éclairer et illuminer les églises, pourvu qu’on évite tout effet théâtral 3; mais on ne peut les mêler, ni les substituer au luminaire exigé par les rubriques. 2. Il est interdit, en particulier : i° d’employer sur l'autel, même en plus du luminaire liturgique 4, l’huile 5, le gaz6, la stéarine 7 et l’électricité 8 (1); — 20 d’employer la lumière électrique, au lieu de cierges ou de lampes, devant le Saint-Sacrement, les reliques des Saints, ou les statues et tableaux placés sur les gradins de l’autel9; — 30 de placer des lampes électriques dans Y intérieur du trône de l'exposition 10. < (1) Cette défense s'étend à tonte la surface de l'autel : table et gradins (intra ambitum altaris). (S. R. C., n. 4257, ad 5; 4322). 1 CrtT. Ep., I. n. 3859.—4 S. R. C., n. 4086. 4206; 4257. ad I, c. Xîi, n. 11 et n. 24. —2 S· R, C., n. 4198, ad 9. — 3 S. R C-, R. C.. n. 4086; 4206. — 5 S. R. C., n. 3173; 4035. ad 6. — 6 S. — 7 S. R. C.. n. 3376, ad 3; 4257. ad 5. — 8 S. R. C., n. 4097: 5; 4232. —11 Sa R. C.» n. 4206: 4322. — 10 S, R. C.. n. 4275. 106 SOIN DI MATÉRIEL LITURGIQUE CHAPITRE IX DU SOIN QUE LON DOIT AVOIR DU MATERIEL LITURGIQUE. 111. — I. Tous les objets employés pour le culte divin (vases, linges, vêtements, livres, chandeliers, etc.), seront entretenus avec le plus grand soin. On doit les renou­ veler, les faire réparer, nettoyer ou blanchir quand il en est besoin l. 2. Lorsque les linges et les vêtements sacrés sont usés, on ne doit pas les employer à des usages profanes ; si l'on ne peut pas les transformer en d’autres objets liturgiques, il faut les brûler (i). 3. Les vases sacrés doivent être l’objet principal de l’attention de celui qui est chargé d’une sacristie. 4. Il ne négligera pas non plus les ornements sacrés: il les maniera et les conservera avec toutes les précautions utiles (2). 5. On doit aussi veiller à la propreté des linges et des ornements sacrés. 1) Ordinairement les purificatoires et les manuterges seront changés chaque semaine; — les amicts, tous les (1) Cependant, d’après de graves auteurs, on peut licitement les employer, après qu’ils ont été transformés, à des usages profanes, pourvu qu’il n’y ait pas scandale ou mépris. (Gennari, Consult, canon., p. 201205; Vermeersch-Creusen, Efiit. jur. can., t. Il, n. 625; Génicot, Inst. Theol. mor., t, I, n. 282; Gasparri, de SS. Each., t. II, n. 680.) (2) La conservation et la propreté des ornements dépendent presque uniquement des précautions que l’on prend pour les atteindre, les pré­ parer et les renfermer. On doit donc avoir soin de mettre du papier ou de la toile entre les planches de l’armoire et les ornements; on veillera à ce que les coins des ornements ne dépassent pas la coulisse du côté du mur. Si le tissu est d’or ou d’argent, on met dessus du papier de soie ou une étoffe fine. On doit éviter surtout de les plier. Lorsqu’on doit s'en servir, on les prend, autant que possible, par la doublure ou les galons, et on ne les place jamais sur une planche nue sans l’avoir auparavant bien essuyée. De plus, dans une sacristie bien tenue, les ornements doivent être classés et rangés suivant leur couleur et leur prix. * Car Et». I 1 c. vr, n 2; Cot/e.v; can. 1302. » SOIN DU MATÉRIEL LITUHGIQIT I G? quinze jours; — les corporaux (i), les pales, les aubes et les cordons, tous les mois. 2) On veillera surtout à la propreté des nappes d'autel. Celle de dessus sera changée tous les mois; les deux de dessous, quatre fois l’an (2). On enlèvera la poussière qui pourrait se trouver sur la nappe de dessus, on prendra garde d’y faire tomber des gouttes de cire (3), et l’on ne manquera pas de la couvrir après les Messes. 3) Les pales, les corporaux et les purificatoires qui ont servi ne seront pas mélangés avec les autres linges; il con­ vient de les mettre à part et de les faire blanchir séparément de tout autre linge. 4) Avant d’être remis aux personnes chargées de les blanchir, les pales, corporaux et purificatoires doivent être purifiés par un Clerc dans les ordres sacrés. Une seule lotion est obligatoire; l’eau qui y a servi, doit être jetée » dans la piscine L — On fait bien d’y employer de l’eau 1 chaude. ■ 5) La permission de toucher les linges sacrés n’entraîne pas celle de les purifier ; une personne laïque, même Reli­ gieuse, ou un Clerc minoré, ne le peut faire sans une permis­ sion spéciale du Saint-Siège 2. Nota. — Les vases qui servent à purifier les linges et les vases sacrés, ne doivent pas être employés à d’autres usages 3. 6. Les burettes doivent être rincées chaque jour et, de I plus, nettoyées chaque mois, au moyen d’un instrument qui pénètre à l’intérieur. 1 I ‘ I (1) On croit souvent préférable de mettre un corporal dans chacune drt bourses des ornements qui servent à la Messe, de sorte qu’on se 'ert parfois rarement de l’un ou de l'autre de ces corporaux. 11 est plus convenable, pour ne pas exposer les saintes parcelles oubliées à demeurer longtemps dans ces linges sacrés, de se servir tous les jours du même corporal quel que soit l’ornement employé. (2) Ces règles pratiques concernant le change et le blanchissage des linges sacrés ont été tracées par Benoît XIII. (3) Un moyen de ne pas tacher la nappe, est de tenir les éteignoirs ogjours propres. 1 Pantif., de ord, Subd»; Codex. can. 1.106. §2. — 3 Codex. can. 1306, § 2; S R, C„ n. 3059. ad 26.— 3 S. Charles, Gavantus» Bauklrv. i o8 DÉCORATION DES ÉGLISES 7. Les objets de métal (encensoirs, bénitiers, lampes) seront nettoyés avec les procédés connus. 8. Les croix, chandeliers, etc., qui sont toujours exposés, seront époussetés souvent, et doivent être légèrement frottés de temps à autre. C’est une bonne précaution de ne pas les toucher avec la main nue L 9. Le verre de la lampe doit être nettoyé tous les quinze jours. 10. On conserve les hosties à l’abri de l’humidité, dans une boîte ronde, assez large pour qu’on puisse les prendre facilement, pressées, au besoin, par un disque en métal revêtu de soie ou de lin, pour empêcher qu’elles ne se déforment a. CHAPITRE X DE LA DÉCORATION DES ÉGLISES. 112. — i° Règles générales. — 1. Il faut avoir égard au temps, aux lieux et aux personnes pour la manière dont on doit décorer les églises. C’est ainsi qu’on doit donner à la décoration de l'église une splendeur proportionnée à la solennité de la fête 3; orner avec plus de soin les cathé­ drales et les collégiales qui ont un Clergé plus nombreux, des ornements plus riches, et qui se prêtent mieux à la l décoration; avoir égard enfin à la dignité plus ou moins grande des personnes qui viennent assister ou présider aux Fonctions sacrées *. 2. Aux grandes solennités particulières à une église ;i) Il convient d’orner le portail et le porche, avec des fleurs, des feuillages, des draperies. Au-dessus de l’entrée, on peut mettre, et décorer de même, l’image du Saint ou des Saints dont on célèbre la fête. On peut placer, au-dessous, par ordre de dignité, les armoiries du Souverain Pontife, d’un Cardinal, du Nonce, de ΓArchevêque, de l’Évêque, du Souverain, d’un Prince, ou de la ville. On ne peut y ! 1 Ibid, — · Ibid. — 3 ('-5». LAÏQUES EMPLOYÉS ΛΓ SERVICE DE L’ÉGLISE J <9 1. Tous devraient avoir toujours la tête découverte. ç. L'interdiction de l’entrée du chœur faite aux laïques pendant les cérémonies, s’étend aux employés chargés de maintenir l’ordre dans l’église; leur fonction est complè­ tement étrangère aux cérémonies (i). 121. — 3° Leur formation. — i. On ne doit admettre, comme employés au service de l’église, que des laïques recommandables par la dignité de leur vie et leur esprit de religion. 2. C’est pour les Prêtres, un devoir de faire comprendre à ces employés l’importance de leurs fonctions. On ne doit épargner ni son temps ni sa peine, soit pour leur donner des répétitions, soit pour leur tracer les règlements néces­ saires L 3. On leur apprendra spécialement à se tenir au chœur avec piété et modestie, à répondre distinctement aux prières de la Messe, à joindre les mains, à faire le signe de la croix, les inclinations et les génuflexions. On les exercera avec soin aux cérémonies qu’ils doivent accomplir. 4. Si le Maître des cérémonies ne peut faire par luimême ces exercices, il doit se faire suppléer par un Clerc assez habile pour diriger les autres. (1) Ajoutons que, souvent, leur costume seul suffirait à les en écarter. Nous croyons bon de rappeler que partout, autrefois, ces employés avaient un costume long, de forme spéciale et traditionnelle, sans coiffure; leur nom est mossier (Cœr. Ep., 1. I, c. xi, n. 12), à cause du bâton qu’ils portent. Lors même qu’ils ont un costume long, ils ne doivent pas entrer au chœur; ils se tiennent à l’entrée de celui-ci, lors­ qu'ils ne sont pas occupés ailleurs. 1 Mrm. rit,. Monitum. DEUXIEME PARTIE REGLES GÉNÉRALES. Nous donnerons, sous ce titre, les règles communes à observer dans certains actes des fonctions liturgiques. Elles concernent le degré de solennité à donner aux fêtes, — les révérences, — les baisements, — les cérémonies générales du Chœur, — le baiser de paix, — les encensements, — l’aspersion de l’eau bénite, — l’ordre à suivre pour la communion, — la prédication, — le chant liturgique, l’emploi de l’orgue, et l’usage des cloches. CHAPITRE PREMIER DU DEGRE DE SOLENNITÉ A DONNER AUX FÊTES. 122.— i. Le degré de solennité extérieure peut consister soit dans la décoration de l’église et de l’autel, soit dans la richesse des ornements, soit dans le nombre des Ministres, suivant les ressources de chaque église. Cette solennité n’est pas toujours corrélative au rit de l’Office. 2. On peut distinguer quatre degrés dans la solennité |l extérieure : «) Le premier comprend les fêtes les plus solen­ nelles l, savoir : Noël, l'Épiphanie, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, les fêtes du Saint-Sacrement, du Sacré-Cœur 2, du Christ-Roi; — les fêtes de l’immaculée Conception, de l’Annonciation 3, de l’Assomption de la Sainte Vierge; — les fêtes de S. Joseph, des saints Apôtres Pierre et Paul, i 1 Car. Et>.. 1 II. C. ni, n. t6; S. R. C.. n 3807; 3810; Rub. Brev., cataloR· feston — 2 Lettre cncycl. Misermtistimus de S. S. Pic XI, 8 mai 1928.— 3 S. R. C., n. 3807; 3810. SOLENNITÉ DES FÊTES 121 de la Toussaint, du Titulaire, du Patron, et de la Dédicace de l’église. Λ) On donne le deuxième degré de solennité : aux deux jours qui suivent Noël, Pâques et la Pentecôte; aux fêtes de la Circoncision de Notre-Seigneur, de la Purification, de la Visitation et de la Nativité de la Sainte Vierge; à celles de la Sainte Trinité, de la Dédicace de saint Michel, de la Nativité de saint Jean-Baptiste, et de la Solennité de saint Joseph. c) Le troisième degré convient à tous les dimanches, et aux fêtes doubles de 2e classe auxquelles on ne donne pas le deuxième degré. . I I. c win. n 1 s. I II, c. XXXIII, ÎI. 19, — 1 Car. Ερ.. I. I. c. xviîî. n. 16; S. R. C'.. n. .1059. d 2; De Conny, Bourbon. — 5 Car. / ARTICLE II De l'entrée du Clergé au chœur. br 133. — Régies générales. — 1. Le Clergé peut entrer au chœur de deux manières; processionnellement, et non processionnellement. On appelle la première manière en­ trée solennelle, et la seconde entrée non solennelle. 2. Si la porte de la sacristie est derrière l’autel, le Clergé entre au chœur par le côté de l’évangile, et il retourne à la sacristie par le côté de l’épître. Il en est de même, s’il y a une porte de chaque côté de l’autel L 3. Pour l’entrée au chœur, les membres du Clergé marchent sur deux lignes, et chaque ordre séparément. Si les Clercs d’un même ordre sont en nombre impair, les trois derniers marchent ensemble, le plus digne au milieu. 4 Les Ecclésiastiques non revêtus d’ornements sacrés ne se couvrent jamais de la barrette en marchant dans l’église. ont défendu très sévèrement d’en prendre avant la Messe. Les ordon­ nances en question ne font pas loi pour nous; néanmoins, il est bon de se les rappeler, pour régler sagement sa conduite sur ce point. On doit au moins sentir combien il serait inconvenant que le tabac devînt un lien de politesse frivole dans un temps et un lieu où l’on parle à Dieu au nom de l’Eglise, et où l’on doit éviter avec un grand soin tout ce qui peut présenter aux fidèles un sujet de mauvaise édification. 1 S. R. C.. n. 3029. ad ta. ENTREE AU CHŒUR § i. — l3f De l’entrée solennelle. 134. — i. Dans les grandes solennités, le Clergé entre au chœur processionnellement, c’est-à-dire que les Acolytes marchent en tête, suivis des membres du Clergé deux à deux, les moins dignes les premiers; viennent ensuite lOfficiant avec les Chapiers ou, à la Messe solennelle, le Célébrant avec les Ministres sacrés \ Dans les Chapitres seulement, un Clerc en surplis entre les Acolytes porte la croix de procession en tête du Clergé 2. 2. Pour que cette entrée se fasse avec ordre, on pourra faire placer, à la sacristie, le Clergé sur deux lignes, cha­ cun suivant la place et le côté qu’il doit occuper au chœur. Au signal du Maître des cérémonies, tous font la révérence à la croix et à lOfficiant, puis se mettent en procession. 3. Les membres du Clergé sortent de la sacristie sur deux lignes, d’un pas grave, gardant toujours la même distance entre eux, et tenant la barrette des deux mains. En arrivant devant l’autel, ils font, deux ou quatre ensemble, la révérence convenable à la croix, ayant soin de bien s’accorder, puis se saluent mutuellement et se rendent à leurs places. Quand les deux ou quatre premiers ont fait la génuflexion, les deux ou quatre qui viennent après eux la font à leur tour, et ainsi de suite. Il faut que ces derniers arrivent posément, afin de donner à ceux qui les précèdent, le temps de faire la génuflexion sans préci­ pitation. 4. Quand même le Saint-Sacrement ne serait pas dans le tabernacle, tous ceux qui ne sont pas Chanoines 3 doivent faire la génuflexion à la croix. Les Chanoines et les Pré­ lats1 ont le privilège de ne faire que l’inclination profonde. Ceux qui, bien que non Chanoines, sont revêtus de chapes, ne font pas non plus la génuflexion quand ils accompagnent l Officiant 5, sauf quand lOfficiant la fait lui-même. 1 Car. Ep,, I. I, c. xv, n. 12 et 13. — * Ibid. 3 Car. Ep.. 1. I, c. xvm, n. ■ S. R. C., n. 3792. nd 11: n. 4048. ad 4. — 4 Motu PrOpr., 21 fëvr. 1095, n. 21; in. 46; tv. 66. — 5 Car. Ep., I. II, c. in. n. 3 et 10; S. R. C.. n. 306. CÉllI MONIES GÉNÉRALES hl' < JhJ-.l Π 5· A mesure que les membres du Clergé ont fait la révérence convenable devant l’autel, et se sont salués mutuellement, ils se rendent à leurs places, sans saluer ceux qui les ont précédés dans les stalles. § 2. — De rentrée non solennelle. 135. — i. Pour l’entrée non solennelle, il n’y a aucune cérémonie spéciale prescrite; on suit l’ordre adopté dans chaque église 1. Les membres du Clergé doivent être placés au chœur avant l’entrée des Ministres. 2. Si les membres du Clergé se rendent ensemble au chœur, (ce qui convient), les plus dignes vont les premiers, marchant deux à deux. Ils font la révérence convenable à l’autel, se rendant à leur place de la même manière que pour l’entrée processionnelle et se mettent à genoux3 au signal du Cérémonialre. •. § 3. Manière d'entrer au chœur individuellement. 136. — i. Si un membre du Clergé entre au chœur pen­ dant l’Office ou la Messe, il se met à genoux à l’entrée du chœur, tourné vers l’autel, et fait une courte prière avant de saluer personne. Il se lève ensuite, fait la révé­ rence convenable à l’autel, puis à l’Evèquc s’il est présent, ainsi qu’à l’Officiant s’il passe devant lui, et salue le Clergé en commençant par le côté opposé à celui où il doit aller. Il se rend à sa place ’, et se conforme dès lors aux membres du Clergé, restant comme eux debout, assis ou à genoux. 2. Lorsqu’on rentre au chœur après en être sorti, on n’a pas à faire de prière en rentrant; mais on se rend à sa place après les révérences prescrites. 3. Si quelqu’un doit sortir pendant un Office, il va au milieu du chœur avec sa barrette en mains, fait la révérence convenable à l’autel, salue le Clergé en commençant par le côté le plus digne, puis s’en va. ‘ S R C.. n. 4.64. ad 4 - Car. Ερ.. I. I. c. xv, n. 2 et 9. —3 Car. Ep„ I I. c will, n. 3. — 1 Car. Ep.. ibid., n. 4 et 6. ENTRÉE AT! CHO I R 133 4. Quand un membre du Clergé entre au chœur, ou en sort, tous ceux qui sont du même ordre ou d'un ordre inférieur, doivent lui rendre son salut en se découvrant ’, cl même en se levant s’il entre au chœur pour la premier! luis (1). Ceux qui sont d’un ordre supérieur ne se découvrent pas. 5. Quand les Ministres de l’autel et le Cérémoniaire saluent le chœur, celui-ci doit répondre à leur salut en se découvrant sans se lever 2 (2). 6. Si on passe devant l'autel, l’Officiant, l’Évêque, ou un autre personnage, et qu’on doive faire plusieurs révé­ rences, on ne se règle pas toujours sur la dignité des per­ sonnes pour en déterminer l’ordre; mais on se règle plutôt sur sa propre commodité et sur les circonstances. Ainsi, si on quitte l’Officiant pour aller à l’Évêque en passant devant l’autel, on fera d’abord la révérence à l’Officiant, puisa l’autel, et enfin à l’Évêque; de même, si l’on quitte l’Évêque pour se rendre près de l’Officiant, on fera d’abord la révérence à l’Évêque, puis à l’autel, et enfin à l’Officiant. En un mot, on fait d’abord la révérence à celui que l’on quitte le premier, et ensuite à celui vers qui l’on va 3. 7. Quand au milieu même du chœur, on salue le Clergé, on salue d'abord le côté opposé à celui où l’on se rend si l’on va prendre sa place; si l’on sort, on salue d’abord le côté le plus digne; si l’on doit rester au milieu du chœur, on salue de même à l’arrivée d’abord le côté le plus digne, en se rappelant que le côté le plus digne est celui où se trouve l’Hebdomadier s’il est à sa stalle 4 et non à la ban­ quette ou à l’autel 6. 8. On omet tous les saints au Chœur, quand le Saint(1) Il n’y a pas lieu de se lever chaque fois que le Maître des céré­ monies, à quelque corps du Clergé qu’il appartienne, ou quelqu’un des Ministres circule dans le chœur pour accomplir une fonction (S. R. C., n. 3059, ad 5). (2) /\ Rome, le Chœur ne répond pas au salut des Ministres pendant qu’il chante. 1 Car. Ef>., 1. I, c. xvm, n. 14 ’ S. R. C., n 3059, ad 6. 3 Car. Ef>.t ibid , n. 13. — ’ Car. Ef>., I. Il, c. νι, n 12. — 6 S. R. C., n.3059. ad 25. CÉRÉMONIES GÉNÉRALES Dr CHŒUR Sacrement est exposé \ à moins que l’autel de l’exposition ne soit pas en vue du chœur 12, et le Vendredi Saint depuis l’adoration de la croix, jusqu’après None du Samedi Saint 3. — Aux autres fonctions de la Semaine Sainte, et aux fonc­ tions funèbres, on salue le Chœur comme à l’ordinaire ’. La coutume d’omettre les saluts à ces Offices pourrait cependant être conservée 5. 9. On ne doit pas entrer au chœur ni en sortir, i° à l’Ofüce : pendant qu’on chante ou qu’on récite Deus in adjutorium, Gloria Patri, la doxologie des hymnes, les oraisons, le Confiteor, Misereatur, Indulgentiam, l’évangile avant l’homé­ lie; — 20 à la Messe : pendant l’aspersion de l’eau bénite; quand le Clergé récite la confession ou le Kyrie, le Gloria, le Credo, le Sanctus, VAgnus Dei ; pendant le chant des oraisons et de l’évangile; pendant que le côté du Chœur où l’on doit se rendre est encensé ou reçoit la paix. 10. Si quelqu’un se trouve à l’entrée ou au milieu du chœur au moment où, pour quelque exercice de l’Office, le Clergé est debout, incliné ou agenouillé, il attendra comme le Chœur, debout, incliné ou agenouillé, où il se trouvera, jusqu’à ce que le Chœur ait repris son attitude ordinaire; puis il fera les révérences prescrites et se rendra où il doit aller 6. ARTICLE III Règles à observer au chœur. 137. — i() Tenue au chœur. — i. Tous les Ecclésias­ tiques présents au chœur doivent être revêtus de l'habit de chœur 7. 2. Au chœur, on est debout, ou à genoux, ou assis 8 (i). (t) Le Cérémonial des Évêques ne suppose jamais que les sièges du chaur puissent être élevés ou abaissés. Pour s’asseoir, faut-il que la 1 S. R» C.» n. 2544; 2928, ad 6; de Conny. — 2 S. R. C., n, 2049. ad 1. — 3 S. R. C.. n. 3059. ad 27. — 4 S. R. C., tbid.; n. 3399, ad 1. —δ S. R.C..n. 3029. ad ii. — h Car. Lp,t I. I. c. xvîii, n. 4. — * S. R. C„ n. 175; 2079. ad 10. 1549 — h ΛπΑ. rrw. Afri/., ut. xvîi. TENUE AU CHŒUR 13? Ceux qui appartiennent au même ordre doivent se conformer en tout les uns aux autres, pour la position que l’on doit avoir j. Quand le Chœur est debout, les deux côtés du Chœur restent tournés vis-à-vis l’un de l’autre (i). S’il y a lieu de s'incliner vers la croix, comme au Gloria Patri, aux doxologies, au nom de JÉSUS, aux paroles qui expriment l’adoration, on le fait en se tournant à moitié vers l’autel. 4. Quand il est prescrit de joindre les mains, on les joint devant la poitrine, en tenant les doigts étendus, sans les écarter, et le pouce droit croisé sur le pouce gauche 1 2. 5. Pour faire le signe de la croix, on tourne vers soi la paume de la main droite, en tenant les doigts joints et étendus, et l’on porte la main, en se touchant de l’extré­ mité des doigts, au front, à la poitrine, à l’épaule gauche et à l’épaule droite : on pose la main gauche infra pectus 3. 6. Lorsqu’il faut se frapper la poitrine, on le fait de la main droite soit étendue, soit recourbée, et sans bruit 4. 138. — 20 Manière de se couvrir et de se découvrir. — i. En règle générale, on est couvert de la barrette toutes les fois qu’on est assis, et seulement quand on est assis (2). 2. Pour se couvrir ou se découvrir, on prend la barrette delà main droite par la pointe du côté droit, plutôt que par sullc soit abaissée, ou suffirait-il, lorsque le siège est relevé, de s’appuyer sur la miséricorde'!' Cette seconde manière a de graves inconvénients : !°on ne voit pas sur quoi l’on sc fonde pour distinguer deux manières de s’asseoir et déterminer les moments où l’on adoptera l’une plutôt que l'autre; 20 lorsqu’on est appuyé sur la miséricorde, on n’est point véritablement assis, on est plutôt debout; 30 la différence des positions n'est pas assez marquée. C’est donc sur le siège abaissé qu’il y a lieu de s'asseoir. (1) Aucune règle ne prescrit au Clergé de se tourner vers l’autel à certains moments. (2) Les rubriques du Missel et le Cérémonial des Évêques ne pres­ crivent de sc couvrir qu’aux membres du Clergé revêtus d’ornements. Ceux qui sont en habit de chœur peuvent rester découvert. (S. R. C., n. 3104, ad 2; 3746, ad 1 et 2). Il convient cependant de garder l’uniformité sur se point. 1 Car. Ep., 1. I, c. xvni. n. 7. — 2 Rit. eeleb. Miss., tit. lit, n. t. — 5 Ibid., n. 5. — 4 Ibid., n, 7. l3ü .MANIERE DE SE COUVRIR ET DF SE DECOUVRIR celle de devant. On met la barrette sur la tète de manière que le côté sans pointe se trouve du côté gauche. 3. On doit ôter la barrette, toutes les fois qu’il faut sc lever ou faire une salutation. 4. Lorsqu’il faut s'asseoir et se couvrir, on s'assied d’abord, et l’on se couvre ensuite; quand il faut se lever, on se découvre d’abord, et on se lève ensuite. Si on se découvre seulement pour un instant, on pose la barrette sur le genou droit sans cesser de la tenir. 5. Quand on est debout, on tient la barrette devant la poitrine soit par un des coins, les deux pouces en dedans et les deux mains réunies en dessus, soit par un côté, les deux mains en dedans et les pouces en dessus, le droit croisé sur le gauche. 6. On porte son livre dans la main; on ne le met jamais sous son bras. 7. Ceux qui font usage de la calotte doivent la quitter : t° en présence du Saint-Sacrement exposé ; — 20 chaque fois qu’ils font la génuflexion; — 30 à l’Office : pendant l’évangile avant l’homélie; au Confiteor de Prime et de Complies; en lisant ou en chantant l’invitatoire et les répons brefs; en entonnant les antiennes et les psaumes; en chantant ou lisant les leçons et le martyrologe; quand ils sont encensés; — 40 à la Messe : lorsqu’ils sont aspergés; en récitant la confession, le Kyrie, le Gloria, le Credo, le Sanctus, V Agnus Dei; pendant le chant de l’évangile; lorsqu’ils sont encensés; en recevant ou donnant la paix; depuis la préface jusqu’après la communion; à la béné­ diction à la fin de la Messe; à Et Verbum, etc., du dernier évangile. 8. On prêtera attention à garder l’uniformité dans les mouvements et dans les cérémonies, c’est-à-dire à les exécuter en même temps et de la même manière. 139. — 30 Participation à l’Office. — 1. Les Ecclé­ siastiques présents au chœur doivent tous prendre part à l’Office. PARTICIPATION A l’oFI'ICE 13/ 2. Tous doivent chanter, mais en s’accordant bien, sans élever ou baisser la voix les uns plus que les autres; et si quelqu’un ne pouvait accorder sa voix au ton du Chœur, il vaudrait mieux qu’il ne chantât pas. On doit aussi prendre garde d’aller plus vite ou plus lentement que les autres, et faire en sorte de former un ensemble parfait, tant pour la prononciation des mots que pour la justesse de la note. 3. Personne ne doit avoir d'autre livre que le livre d’Office; personne ne doit réciter en particulier soit le bréviaire, soit d’autres prières; mais tout le monde doit prendre part à la prière publique : et par conséquent, personne ne doit faire de mouvements ni de signes autres que ceux qui sont prescrits pour la cérémonie qui a lieu L 4. Les Ecclésiastiques qui reçoivent un honoraire pour assister à l’Office des morts sont tenus en justice de prendre part à la récitation 140. — 40 Défauts à éviter. — i. On évitera toute espèce de singularité et d’affectation dans la manière de marcher, de se mettre à genoux, de s’asseoir, de se couvrir, de se découvrir, etc. 2. Lorsqu’il faut se mettre à genoux, se lever ou s’asseoir, on ne doit pas courber le corps, mais plier les jambes, et ne pas s’appuyer sur le banc ou agenouilloir avec les mains. 3. Quand on est assis, si l’on doit immédiatement se mettre à genoux, ou vice versa il faut d’abord se lever, puis, seulement après, se mettre à genoux ou s’asseoir. 4. Pendant qu’on récite l’Office au chœur, il n’est pas permis de célébrer la Messe à l'autel du Chœur 3. La défense s'étend aussi à l’Office des morts récité en commun 4. On ne devrait pas la dire non plus à un autel qui se trouve en vue du Chœur ; si on le fait, on doit omettre de sonner la clochette; s’il arrive qu’on sonne à l’élévation, ceux qui sont au chœur se découvrent, mais sans interrompre l’Office 5 et sans se mettre à genoux. 1 Car, Et>., 1. 1, c. V, n. 4. — 2 S. R. C.. n. 3243· — 3 S. R. C.. n. 3474. id 1; 3814, ad 1: 397 2, ad 3 ; 4> 44. ad 1. — 1 S. R. C.. n. 3474. ad 1. — s S. R. C . n. 3814. ad 2 et 3. ■ î 38 SORTIE DU CHUT R 141. — 50 Signaux au chœur. — 1. Pour obtenir l’uni­ formité dans les mouvements et dans les cérémonies du Chœur, on peut charger un Cérémoniaire spécial de donner les signaux nécessaires 1*(1). 2. Tous doivent obéir aux Maîtres de cérémonies pour tout ce qui concerne les fonctions sacrées Nota. — Les fidèles qui sont dans l’église imitent les membres du Clergé, pour se mettre à genoux, se lever et s’asseoir3; mais les hommes ne doivent pas se couvrir la tête *. ARTICLE IV De la sortie du chœur. 142. — i. En sortant du chœur, on garde le même ordre qu’en y entrant 3. On peut, par conséquent, sortir processionncllement ou non processionnellement. 2. Lorsqu’on sort processionnellement, on suit l’ordre indiqué pour l’entrée solennelle, les moins dignes marchant les premiers. Quand les Acolytes se mettent en marche, tous font la génuflexion, deux ou quatre ensemble. On se place à la sacristie comme avant la cérémonie, et, avant de se séparer, on fait la révérence à la croix et à ΓOfficiant. 3. Lorsque la sortie n’est pas processionnelle, il n’y a pas de cérémonie spéciale à observer; mais le Chœur ne doit pas sortir avant les Ministres. Si les membres du Clergé sortent ensemble, les plus dignes marchent les premiers e, et l'on observe ce qui a été dit pour l’entrée non solennelle. (i) Λ Rome, c’est un Cérémoniaire qui, en se levant, en se décou­ vrant, etc., indique aux membres du Clergé ce qu’ils ont à faire. Cette pratique, plus digne de la gravité des cérémonies, est bien préférable à celle qui consiste à donner des signaux plus ou moins bruyants pour les moindres mouvements à faire par le Chœur. Si l’on ne veut abolir ce dernier usage, il faut au moins rendre les signaux plus rares et If moins bruyants possible. 1 Car. Ep., 1. 1. c. v. n. 6. — 2 Ibid., n. 5; S. R. C.. n. 2307, ad 5; 3201, ad 4; 3SO5. ad 3 et 5. — 3 C., 1. I. c. xxx, n. 2» 3 et 4. — 1 Car. Ep., 1. 1, c. XXIV, n. 6. — 1 Rit. celeb. Miss., ibid * ’ |2 ENCENSEMENTS avec la main gauche 1 qu’il appuie sur la poitrine 2 (i) : et de la main droite 3, entre le pouce et les deux premiers doigts, les deux autres étant repliés, il tient l’encensoir par le bas des chaînes, à la hauteur de la ceinture 4. 2. Les encensements doivent se faire avec gravité et aisance; il faut éviter tout mouvement du corps et de la tête; la main gauche doit rester immobile et posée sur la poitrine. Pour encenser, on fait mouvoir avec l’encensoir la main et le bras droits; en retirant l’encensoir, on ne le laisse pas tomber par son propre poids, mais on le ramène doucement et par mouvement régulier, jusqu’à la cein- 3. Celui qui encense une personne ou un objet, tenant l’encensoir comme il est dit au n° 1, l’élève à la hauteur de sa poitrine ou de son visage vers cette personne ou cet objet (ductus) °; puis il donne à l’encensoir une’ légère impulsion (ictus), par laquelle le bas décrit une ligne courbe; il l’abaisse ensuite jusqu’à la ceinture, et répète cette cérémonie une seconde et une troisième fois, s’il y a lieu, suivant les règles données ci-après n" 149 (3). (1) On saisit entre le pouce et l’index de la main gauche toutes les chaînes ensemble à leur extrémité, de manière que le petit couvercle dont elles sont couronnées se trouve posé sur ces deux doigts; et l’on étend les autres doigts sur la poitrine. (2) On n’encense pas en tenant l’encensoir par le bout des chaînes. Aucune expression, soit dans les rubriques, soit chez les rubricistes, ne fait allusion à la manière d’encenser qui consiste à lancer l’encensoir en l’air. Celui qui encense tient l’encensoir et offre l’encens; il conduit et ramène l’encensoir (ducere versus..., reducere ad se) : l’encensoir suit le mouvement de la main et du bras; de là les expressions triplici dmtut duplici ductu, unico ductu. (3) Chaque coup, dit M-r de Conny, consistera à élever l’encensoir Vers l’objet ou la personne à qui on veut donner l’encens, et à l'agiter doucement; on l’abaisse et on recommence autant de fois que l’exige la cérémonie. » (Cér. rom., éd., p. 67}. On ne se contente pas, dit Bourbon, d’avancer l’encensoir, puis de le tenir immobile un instant devant la personne ou l’objet que l’on veut encenser; mais la main droite ayant conduit l’encensoir au point convenable, lui donne une impulsion vers la personne ou l'objet; on retire ensuite l'encensoir. Cette action sv fait autant de fois qu’il doit y avoir de coups d’encensoir. Les anciens 1 Car. Ep , l Le. XXllh n. 4. — 2 Car. Ep., I. I. c. XXin, n. 4 et 8. —3 Ibid n. 4 — 1 C.· 1.1, c. xxtii, n. 31. — 2 Rit. celeb. Niist., lit. iv. n. 4; Car. Ep.. ibid.· n. 18 et 32; S. R. C.· n. 3201. ad 7. — 4 Rît. celeb. Miss» ibid., n. 5; Car. Ep„ 1.1. c. xxilt, n. 6; S. R. C.. n. 253s. — 1 S. R. C.. n. 2883. ad 5. — 5 Car. Ep.. I. 1. c. xxhi, n. 32. BÉNÉDICI ION DE L’ENCENS 145 9. En présence d'un Cardinal, le Légat, Γ Archevêque, l’Évêque, même sur le territoire de leur juridiction, sont encensés de deux coups seulement, les Prélats et les Cha­ noines d’un seul coup, et les autres par groupes L 10. Les Protonotaires et autres Prélats de la Maison du Pape, le Légat qui n’est pas Évêque, le Vicaire général ou capitulaire, les Abbés mitrés, les Généraux d’Ordres réguliers, sont encensés comme les Chanoines. ARTICLE II De la bénédiction de l’encens (1). 150. — i. C’est à l'autel, non à la banquette, que le Prêtre Officiant doit mettre l’encens dans l’encensoir 2 (2). 2. Si l’on met l’encens pour encenser seulement le Saint-Sacrement, et non les personnes ni les objets, on nt le bénit pas. 3. Quand on doit faire la bénédiction de l’encens, le Thuriféraire monte à l’autel par le côté de l’épître, tenant de la main gauche l’encensoir, et de la droite la navette garnie d’encens avec la cuiller (3); il donne la navette entrouverte au Diacre ou, si c’est aux Vêpres, au premier Assistant. Celui-ci prend la navette de la main gauche, et, de la main droite, la cuiller qu’il présente vide au Célé­ brant avec les baisers d'usage, en disant Benedicite, Pater (1) L’encens est de rigueur pour les encensements : on ne pourrait le remplacer par une composition chimique dans laquelle entreraient des charbons et de l’encens (S. R. C., n. 3363). (2) Il n’y a qu’une seule exception, savoir, pour la Procession avant 1« Quarante-I leures, où le Célébrant peut mettre l’encens à la banquette (Inst. Clément., § 19^. (3) Ordinairement, le Céremoniaire se tient à la droite du Diacre ou du premier Chapter, et le Thuriféraire se met à la droite du Cérémoniaire. Le Diacre ou le premier Chapter se retire un peu en arrière, pour faire place au Thuriféraire. Le Cérémonial re peut prendre la navette pour la présenter au Diacre ou au Chapter. Pour la manière dont le Thuriféraire présente l’encensoir, voir fonction particulière de celui-ci, t. il, n" 547, 5. 1 Ibid. — 2 S. R. C., n. 1 122: 4054. ad 4. CÉRÉMONIAL. — I. lu ENCENSEMENTS reterende. Le Célébrant ’, tourné vers le côté de l’épître, pose la main gauche sur sa poitrine 2 ou sur l’autel 3, prend la cuiller, met trois fois de l’encens dans l’encensoir, prenant trois fois de l’encens dans la navette, et disant en même temps Ab illo benedicaris in cujus honore cremaberis. Amen (i). Il rend ensuite la cuiller, pose la main gauche sur l’autel \ et fait de la main droite un signe de croix sur l’encensoir ouvert. A l'offertoire de la Messe solennelle, il dit : Per inter­ cessionem beati Michaelis Arch angeli stantis a dextris altaris incensi, et omnium electorum suorum, incensum istud dignetur Dominus benedicere et in odorem suavitatis accipere. Per Christum Dominum nostrum, Amen ; il fait le signe de croix sur l’encensoir au mot benedicere. 4. Après la bénédiction de l’encens, le Diacre ou ΓAssis­ tant, ayant repris la cuiller avec baisers et rendu la navette, prend l’encensoir et le donne au Célébrant 5. ARTICLE III De l'encensement de l'autel 151. — i° Observation générale. — Le Prêtre qui encense l’autel doit être attentif à le faire avec gravité. La main gauche, qui tient le haut des chaînes, doit être immobile et appuyée sur la poitrine; la droite doit se mouvoir avec aisance, en conduisant et non en lançant l’encensoir. En marchant, le Prêtre doit faire en sorte qu’il y ait accord entre le mouvement des mains et celui des pieds °. (x) C’est en imposant l’encens dans l'encensoir, et non en Je bénis­ sant, que le Célébrant doit prononcer ces paroles (Crrr. £*/>., I. I, c. xxm, n. i et 2). 11 les répartit de la manière suivante : en mettant de l'encens pour la première fois, il dit Ab illo benedicaris ; la seconde fois, in cujus hojtorc ; la troisième, cremaberis. Amen. 1 Rit. teltb. Miss., tit. IV. n. 4. et tit. VU, n. 19: Car. Ep., I. I, c, xxm. n. i. — 1 G avant us. Castaldi. Bauldry. Merati et autres. — 3 Baldcschi. Marti· nucei.— 1 Rit.ccleb. Miss., tit. ni. n, 5; Car. Ep.. 1. I, c. xix, n. 3. —3 Rit. ccleb. MRs.. tit. iv. n. 4 : Car. Ep.. 1.1, c. xxm. n. 2. — c Car. Ep.. k I. c. xxm, n. 8. 1 I u.. ··. encensement de l’autel 152. — 2° Avant l’introït. — i. Quand le Célébrant, à la Messe solennelle (i), a dit Oramus Te, etc., et béni l'encens, le Diacre, tenant le haut des chaînes dans la main droite et le bas dans la main gauche, lui présente l’encensoir, en lui mettant le bas des chaînes dans la main droite qu’il baise, et le haut des chaînes dans la main gauche. Le Célébrant fait alors une inclination profonde à la croix ou, si le Saint-Sacrement est dans le tabernacle, une génu­ » flexion1, en appuyant la main gauche sur l’autel, et encense la croix de trois coups doubles sans rien dire (voir fig. ι, η"51, ?· et 3). 2. Ensuite, il fait de nouveau la révérence convenable, et encense l’autel de la manière suivante : α) II encense d’abord, tout en s’avançant, la table d’autel dans sa partie postérieure, c’est-à-dire vers les chandeliers (2) par trois coups d’encensoir, à distance égale, depuis le milieu de l'autel jusqu’au coin de l’épître 2 (n,,s 8, 9 et 10). />) Arrivé au coin de l’épître, il abaisse la main et encense la partie latérale de l’autel vers le fond, d’abord en bas, puis en haut (n'”’ 11 et 12). Élevant ensuite la main et se tournant vers le milieu de l’autel, il encense, en marchant, Stable d'autel à son bord, par trois coups d’encensoir (3) dirigés vers le milieu (n09 13, 14 et 15). c) De retour au milieu, il fait la révérence convenable et encense, toujours en marchant, l’autre côté de l’autel, cornrae il a encensé le premier, savoir : de trois coups la v111 m°ins d un induit, l’encensement ne peut se faire qu’à la l»c .solennelle, et non à la Messe sans Diacre et Sous-Diacre, même Λη., Saint-Sacrement exposé (S. R. C., n. 3328, ad 1; n. 3697, ad 3). s, - . L. n est Pas les chandeliers ni le rétable qu’on encense, mais la toi|tQCC ° ’a d’autel, vers les chandeliers. On donne d’ailleurs .;jurs trou coups, quel que soit le nombre des chandeliers. : llnr ,°US ?CS coyPs d'encensoir doivent être donnés en lignes droites "c · ‘ D'encensement en demi-cercles ou en lignes courbes ni sur J111*1sur le Cérémonial des Évêques (I. 1, c. xxilî, n. 4 et 5), S. N / ‘Missel (Rit. celeb. Miss., tit IV. n. 4), ni sur les decrets de la 1 mirn.’ ni Syr *es commentateurs, lesquels s’expriment toujours de Wes .C lnan’erc» qu’il s’agisse de l’encensement de l'autel ou des l'utur er’/ce.nst‘nunls : Ducitur et reducitur thuribtdum, numquam [>row jaculatur. 'h,l‘Cdtb. Mn„ tit. iv. η. 6.- -Ibid., n. 4t Car. Ep., 1.1.c. XXHL n.4etS. ■ 148 encense.men is surface de la table d’autel dans sa partie postérieure, jusqu’au coin de l’évangile (n"' 16, 17 et 18), et de deux coups la partie latérale en bas d’abord, puis en haut comme au côté de l’épître (n° * 19 et 20). d) Puis, sans quitter le coin de l’évangile, mais en se tournant à droite, il élève l’encensoir et encense la table d'autel vers le bord (1) comme au côté de l’épître (n"'2i, 22 et 23). Abaissant ensuite la main, il encense de trois coups la face antérieure de l’autel, en marchant, depuis le coin de l’évangile jusqu’au milieu (nos 24, 25 et 26), fait de nou­ veau la révérence convenable, et encense de trois coups l’autre partie de la face antérieure de l’autel, en se rendant du milieu jusqu’au coin de l’épître (nos 27, 28 et 29), où il s’arrête et rend l’encensoir au Diacre1. 3. S’il y a, sur l’autel, des reliques ou des statues de Saints, le Célébrant les encense, après avoir encensé la croix et fait la révérence convenable. Sans quitter le milieu de l’autel, il encense d’abord de deux coups seulement, quel que soit le nombre des monstrances ou des statues, celles qui se trouvent du côté de l’évangile (4 et 5); puis ayant fait de nouveau la révérence convenable, il encense de même celles qui sont du côté de l’épître (6 et 7); et, sans renouveler la révérence, il fait ensuite l’encensement de l’autel2 (2). 4. S’il y a, sur l’autel, devant la croix, une relique de la traie Croix, le Célébrant l’encense en même temps 3 que la croix de l’autel. 153. — 3° A I’Offertoire. — i. A l’offertoire, le Célébrant encense les Ohlats avant d’encenser la croix. Il fait d’abord (1) Si les dimensions de l’autel le demandaient, lu Célébrant pourrait avancer d’un pas pour faire cet encensement plus commodément, et revenir ensuite au coinde l'évangile pour continuer(Gavantus, Catalan). (2) S’il y avait une relique ou une statue exposée au milieu de l’autel, on l'encenserait après avoir encensé la croix, si tel était l’usage. Un décret permet d’encenser l’image de ΓEnfant Jésus, ainsi exposée au temps de Noël; on l’encense de trais coups apres la croix (S. R. C., n. 3288). Une relique ou une statue de la Sainte Vierge ou d’un Saint serait encensée de deux coups. 1 Ibid — * /6/. celeb. 3 S. n C.. n. 4026. ad 1. tit. IV. n. 5; Ep , 1. I . n. 6. — encensement i»e l’autel I . '4G trois signes de croix avec l’encensoir, sur l’hostie et le calice à la fois (fig. ηυ“ i, 2, 3, 4, 5 et 6); puis il fait avec l’encensoir trois cercles autour du calice et de l’hostie : les deux premiers, de droite à gauche; le troisième, de gauche à droite (7, i< dicere et sancti ►·< ficare. S’il y a du sel bénit d’avance, il peut s’en servir, et dire immédiatement les oraisons de la bénédiction de l’eau 5. Il fait un signe de croix sur l’eau à in nomine Dei ►{< Patris... in nomine Jesu Christi .. in virtute ^Spiritus ►!< Sancti, et au mot bene ►!« dictionis. (1) On pourrait aussi la faire dans des maisons particulières, s’il était necessaire. 'Hit Rom. .tit. vin. c. II. 2 Rub. Miss.. Ordo ad lue. aquam bened. — 3 S. R C.. n. 1637, ad 3· — 1 Rit.. Rom., tit. vin. c. n. — 6 S. R. C.. n. 2218. id J. !?4 BINEDICTION DE L’EAU ET ASPERSION 5. Après la bénédiction de l’eau, il prend avec les doigts du sel bénit, que lui présente le Diacre, et en met dans l’eau trois fois en forme de croix, en disant Commixtio salis et aqiic? [writer fiat in nomine Pa ►!« tris, et Fi % lii, et Spiritus Sancti. 11 dit ensuite la dernière oraison. Nota. — Si le Prêtre bénit de l’eau dans plusieurs vases à la fois, il met du sel de la même manière dans chacun, en répétant chaque fois la formule. ARTICLE III De l’aspersion de l’eau bénite. 159. — i° Règles générales. — 1. L’aspersion de l’eau bénite se fait tous les dimanches avant la grand’Messe h ou même avant une Messe basse qui remplacerait la grand’­ Messe. Elle ne doit se faire qu’une seule fois le même dimanche dans la même église. 2. Elle est obligatoire dans les églises cathédrales et collégiales; elle est facultative dans les autres églises 12. 3. Elle doit être faite par le Prêtre qui célèbre la Messe 3, et les Ministres sont les mêmes que ceux de la grand’Messe 4. La bénédiction de l’eau peut être faite par un autre Prêtre5. 160. — 20 Préparatifs. — 1. Les Ministres se revêtent de leurs ornements comme pour la Messe solennelle e; le Diacre et le Sous-Diacre ne prennent point le manipule. Le Célébrant, revêtu de l’amict, de l’aube, du cordon, et de l’étole croisée sur la poitrine 7, reçoit une chape de la couleur du jour. Les Acolytes prennent leurs chandeliers; le Clerc désigné pour cet office, ordinairement le Thuri­ féraire, prend de la main droite le bénitier contenant l’aspersoir, et le tient par l’anse à la hauteur de la ceinture. Tous 1 Rub. Miss.. Ordo ad fac. aquam bened.; Car. Ep., I. I. c. xv, n. 14ctl.II. c. XXXI. n 3 — · S. R. C., n. 403». ad 1 ; Ephem. lit., t. II. p. 109. — 3 Rub. Mist., ibid . Car. Ep., ibid.; S. R. C.. n. 595; 926. ad 1; 1679; 2684. ad 11; 3718 — * Rub. Mia.·, Car. Ep.. ibid. — 5 Ibid, — · Car. Ep., ibid.— 7 Rub. Mm.: Car. Ep., ibid; S R C., 11. 1637. ad 3. ASPERSION DE L’EAU BÉNITE f 55 les Ministres se rangent et font les saints comme pour la Messe solennelle L 2. Ils se rendent à l’autel, couverts de la barrette, et précédés du Porte-bénitier qui marche seul .devant les Acolytes; le Célébrant est entre le Diacre et le Sous-Diacre qui soutiennent les bords de la chape 2, le premier de la main gauche, le second de la droite, l’autre main étant appuyée sur la poitrine. Ils ne prennent pas d’eau bénite en entrant dans l’église, non plus que ceux qui vont recevoir l’aspersion. 3. En arrivant à l’autel, ils observent ce qui est prescrit pour la Messe solennelle. LeCérémoniaire porte les barrettes sur la banquette; les Acolytes vont à la crédence, déposent leurs chandeliers, et se mettent à genoux près de la crédence, sur le pavé. Le Célébrant, le Diacre et le Sous-Diacre se mettent à genoux sur le plus bas degré 3; le Porte-bénitier à la droite du Diacre; le Cérémoniaire à gauche du SousDiacre auquel il présente le livre où est l’intonation de l’antienne. Le Diacre et le Sous-Diacre soutiennent ensemble le livre devant le Célébrant. Pendant ce temps, et durant toute l’aspersion, le Chœur est debout 4. 161. — 30 Aspersion de l’autel, du Célébrant et des Ministres. — i. Le Porte-bénitier présente l’aspersoir au Diacre, qui le prend par le milieu et le donne au Célébrant, en baisant l’aspersoir, puis la main du Célébrant 5. Celui-ci, entonnant Asperges me ou Vidi aquam, selon le temps, asperge l’autel au milieu, puis du côté de l’évangile, enfin du côté de l’épître ®. Le Diacre dépose le livre sur les degrés. 2. Le Célébrant, étant encore à genoux, s’asperge 7 lui-méine, en faisant un petit signe de croix sur son front avec l’aspersoir, se lève, asperge le Diacre puis le SousDiacre, qui demeurent à genoux et se signent. Il fait ensuite 1 Rwft. Mus.; C\er. Ep., ibid. — 2 Cter. Ep.t ibid.» n. 4· — 3 Rub. Miss., ibid. —4 Cter, Ep., I. 1, c. xxxî. n. 4; S. R. C.. n. 3029, ad 1. —5 Cter. Ep.. 1.1. c. xvni, n. 16. — Λ Rub. Miss., ibid.; Cter. Ep.. 1. Il, c. xxxi. n. 4. — 7 Rub. Min,» ibid. BÉNÉDICTION DE L’EAU ET ASPERSION I 56 l'aspersion du Clergé et du peuple, comme ci-après, récitant alternativement avec ses Ministres le psaume Miserere \ Au Temps pascal, il dit le psaume Confitemini, s’il le sait, ou seulement le premier verset (i). 3. Les Ministres sacrés, ayant été aspergés, se lèvent, ainsi que les Ministres inférieurs; le Célébrant donne l'aspersoir au Diacre, qui le reçoit avec les baisers et le remet au Porte-bénitier. Le Célébrant fait l’inclination profonde ou, si le Saint-Sacrement est à l’autel 2, la génu­ flexion sur le degré; le Diacre et le Sous-Diacre font la génuflexion sur le degré, le Cérémoniaire et le Porte-béni­ tier sur le pavé. Tous s’avancent vers le côté le plus digne du Chœur (2) : le Célébrant entre ses deux Ministres, qui relèvent les bords de la chape, le Porte-bénitier près du Diacre, et le Cérémoniaire près du Sous-Diacre. 162. — 40 Aspersion du Clergé. — 1. Arrivé devant le côté le plus digne, le Célébrant reçoit du Diacre l’aspersoir et asperge les membres du Clergé (3), en se conformant aux règles données pour l’encensement, n° 155. a) S’il y a des Prélats ou des Chanoines, il les asperge d’un coup chacun, avec une inclination avant et après. A) Il asperge aussi individuellement, mais avec une incli­ nation commune avant et après, les autres membres du Clergé, s’ils ne sont pas trop nombreux. S’ils sont en grand nombre, il les asperge en groupes, avec une inclination (1) Les rubriques du Missel, comme le Cérémonial des Évêques, pres­ crivent au Célébrant d'asperger d’abord l’autel, de s’asperger ensuite lui-même, puis les Ministres sacrés, le Clergé et enfin le peuple; il n’y est fait mention de rien autre. L'usage d’asperger, en outre, d’autres autels, des reliques, des images, est opposé aux règles liturgiques, (2) Si, par suite de l’exiguïté du lieu et du petit nombre d’ecclé­ siastiques présents, il arrivait que le Célébrant dût asperger sans quitter le milieu de l’autel, mais en se tournant du côté de l’évangile, puis du côté de l’épitre, il n'y aurait pas à faire de génuflexions (S. R. C., n. 4198, ad 4). (3) L'eau bénite ne doit pas se donner par contact, mais par aspersion (S. R. C., n. 4100, ad 2). 1 Rub Mist . Ord. ad fac. aquam brnrd. — 2 S. R. C., n. 419S, ad 1. ASPERSION HE L’EAU BENUE l?7 commune avant et après : pour cela, il passe devant eux en aspergeant plusieurs fois de leur côté 1. 2. Le Célébrant, ayant aspergé un côté du Chœur, rend l’aspersoir au Diacre, fait avec ses Ministres, en passant au milieu, la révérence convenable à l’autel, et asperge l’autre côté; puis il retourne au côté opposé, s’il y a lieu. — Tous ceux qui sont aspergés s’inclinent en se signant 2. Nota. — Si un Évêque autre que l’Ordinaire est présent au chœur," il est aspergé comme les autres membres du Clergé3, par le Célébrant, qui lui fait une inclination pro­ fonde avant et après. ' j I 163. — 5° Aspersion des fidèles. — Le Célébrant va ensuite, avec ses Ministres, asperger les fidèles 4; se plaçant à l’entrée du chœur, il asperge au milieu, à sa gauche et à sa droite (i); il peut aussi parcourir l’église en aspergeant, scion l’usage 5, commençant par le côté de l’épitre pour finir par le côté de l’évangile; après quoi il rend l’aspersoir et tous retournent à l’autel. Pendant le chant du Gloria Patri, le Célébrant et ses Ministres interrompent l’asper­ sion, et s’inclinent vers l’autel 6. 164. — 6° Versets et oraison. — i. En arrivant près de l’autel, le Célébrant reçoit de nouveau l’aspersoir, et asperge les Ministres inférieurs en service (2); puis il rend l’aspersoir au Diacre, fait avec ses Ministres la révérence conve­ nable, comme au commencement de l’aspersion 7, et reste debout, au bas des degrés entre ses deux Ministres. (t) Aucune règle ne prescrit au Célébrant de saluer les fidèles ; un sc conforme à l’usage. (2) Le Cérémonial des Évêques n’indique pas à quel moment le Célé­ brant doit faire l’aspersion des Acolytes et des deux Ministres infé­ rieurs qui l’accompagnent. Martinucci et d’autres auteurs la placent immédiatement après celle du Clergé, ce qui a l’inconvénient, quand le Clergé est nombreux, d’obliger le Célébrant iï parcourir tout le chœur pnur revenir près de l’autel. *S R. C., n. 2013, ad 4. — 2 Crcr. £/> . 1. II. e. xxm, n. 3. n 89.1. od 3. — ’ Cter. !·'.!>. ibid. r‘ S. R. C., n 1114. ad 2 n. 3722. ad 3. "S. R. C.. n. 4t«)N. ad 3. 3 S. R. C . 11 S. R J 58 BÉNÉDICTION DE 1,’eAU ET ASPEKSION 2. Après la répétition de l’antienne, le Célébrant chante les versets et l’oraison sur le ton férial, les Ministres sou­ tenant le livre devant lui. Le Clerc qui porte le bénitier, le dépose à la crédence, et va préparer l’encensoir s’il doit remplir l’office de Thuriféraire. 3. Le Célébrant et les Ministres, ayant fait à l’autel la révérence convenable, vont à la banquette;· le Célébrant quitte la chape, qu’on dépose en lieu convenable, prend le manipule et la chasuble, aidé par le Cérémoniaire et tourné vers la banquette; les Ministres sacrés prennent leur manipule, aidés par les Acolytes et tournés comme le Célébrant (1); pendant ce temps, le Chœur peut s’asseoir. Ils reviennent ensuite à l’autel, en saluant le Chœur, pour commencer la Messe. 165. —Aspersion sans Ministres sacrés. — 1. Après la bénédiction de l’eau, le Célébrant prend, s’il est possible, la chape de la couleur de la Messe, et se rend à l’autel avec deux ou trois Clercs, ou avec un seul qui porte le bénitier1. 2. Si le Célébrant porte la chape, deux Clercs marchent à ses côtés et élèvent les bords de la chape, le premier de la main gauche, le second de la main droite, ayant l’autre main appuyée sur la poitrine; un troisième, ou le premier s’ils ne sont que deux, porte le bénitier de la main droite. — Si le Célébrant n’est pas en chape, les Clercs le précèdent. 3. En arrivant à l’autel, on observe ce qui est prescrit pour la Messe. S’il y a trois Clercs, le Porte-bénitier se place à la droite du premier et lui donne l'aspcrsoir. Celui-ci le présente au Célébrant avec les baisers ordinaires; le Célébrant entonne l’antienne et asperge comme il est dit n0' 161-164 (2). (1) Les décrets de la S. R. C., admettent l’usage de quitter la chape et de prendre la chasuble devant l’autel, au bas des degrés, à la condition qu’elle n’ait pas été placée sur l’autel e t que l’Evuque ne soit pas présent. Ils tolèrent aussi l’usage d’aller à cet effet derrière l'autel. ’Toutefois, nous préférons nous conformer au Cérémonial des Évêques qui prescrit, suivant la règle générale, d’aller à la banquette. (S. R C., n. 2027. ad 3; ad 16; 3!to, ad 4; Car. 1. II, c. xxxi, n. 3). (2) On pourrait, au besoin, psalmodier au lieu de chanter. 1 Castaldi, Bauldry» Merati, Martinucct et autres. ASPERSION EN PRÉSENCE DE I.'l.VÊQCE DIOCÉSAIN 4. Après le chant de l’oraison, on se conforme à ce qui est marqué n° 164, 2 et 3 : les Clercs qui accompagnent le Célébrant remplacent les Ministres sacrés. — Le Célé­ brant prend le manipule et la chasuble à la banquette, à la crédence, ou à la sacristie \ si celle-ci est rapprochée. ARTICLE IV De l’aspersion de l’eau bénite en présence du Saint Sacrement exposé. » 166. — i. En arrivant à l’autel, le Célébrant et ses Ministres observent ce qui est indiqué n° 676, 1. Ayant fait la génuflexion à deux genoux, ils s’agenouillent sur le plus bas degré. 2. Le Diacre donne l’aspersoir au Célébrant sans baisers; le Célébrant entonne l’antienne et, sans asperger l’autel, s’asperge lui-même, puis asperge les Ministres sacrés 2. Il rend ensuite l’aspersoir, fait avec ses Ministres la génu­ flexion sur le degré, et va faire l’aspersion comme à l’ordi­ naire, sans saluer le Chœur. 3. De retour à l’autel, le Célébrant et ses Ministres font la génuflexion sur le degré. Après l’oraison, ils font la génuflexion sur le degré, et vont à la banquette prendre les ornements pour la Messe; étant à la banquette, ils se tournent vers l’autel. Nota — Si le Célébrant et ses Ministres sortent du chœur pour l’aspersion des fidèles, ils font la génuflexion à deux genoux devant l’autel au départ et au retour. ARTICLE V De l’aspersion de l’eau bénite en présence de l’Évéque diocésain. 167. 1 On doit toujours faire l’aspersion quand l’Evéque rit.. C. !, n. 4» · * ^-·· 3^39» ad 2. Ito ASPERSION EN PRESENCE DE l’ÉVÉQI E DIOCÉSAIN assiste à la Messe le dimanche, étant paré, en cape, ou simplement en mozette. i. Quand l’Évêque assiste au ti'ône, étant paré ou en cape. la cérémonie est faite par le Célébrant de la façon suivante : 1) Au signe du Cérémoniaire, le Célébrant avec ses Ministres, les Acolytes et le Porte-bénitier, vont à l’autel, en saluant l’Évêque s’ils passent devant lui. Tous font la révérence convenable et s’agenouillent sur le plus bas degré. 2) Le Diacre donne sans baisers l’aspersoir au Célébrant Celui-ci entonne Asperges me ou Vidi aquam,\ asperge l’autel2 au milieu, à sa gauche et à sa droite, se lève, salue l’autel, et accompagné seulement du Cérémoniaire et du Porte-bénitier qui relèvent les bords de la chape, se rend au trône 3. Lorsqu’il y est arrivé, il fait l’inclination pro­ fonde à l’Évêque, et ses deux Assistants font la génuflexion; puis ils montent au trône. Pendant ce temps, le Diacre et le Sous-Diacre demeurent à genoux au bas de l’autel .* 3) Le Célébrant donne l’aspersoir avec les baisers d’usage à l’Évêque, qui se signe au fronj,. asperge leVCélébrant, puis les Clercs qui sont à ses côtés et autour du trône. Le Célébrant s’incline profondément pour recevoir l’aspersion, les autres se mettent à genoux. Le Célébrant reçoit ensuite l’aspersoir de l’Évêque avec les baisers, le rend au Céré­ moniaire, et descend du trône, avqc sçs Assistants; tous trois renouvellent la révérence à l’Évêque et retournent à l’autel. 4) Après avoir salué l’autel, le Célébrant asperge le Diacre et le Sous-Diacre, qui se lèvent aussitôt et demeurent à l’autel. Le Célébrant toujours accompagné du Céré­ moniaire et du Porte-bénitier, qui relèvent les bords de la chape, va asperger le Chœur et les fidèles comme à l’ordinaire. Ils ont soin de saluer le Prélat en passant devant lui. 2. Lorsque l’Évêque assiste à la Messe en mozette, à sa stalle, l’aspersion se fait comme à l’ordinaire. Le Célé­ brant est accompagne du Diacre et du Sous-Diacre; il se 1 Car. Ep., I- H. c. xxxi, n. 3. —5 Ibid. — 3 Ibid. — ' Ibid. ζ’.: ■ <·]· X Jj dû η ORDRE A GARDER POUR LA COMMUNION I <> ( rend en premier lieu devant l’Évêque, lui fait la révérence convenable avec ses Ministres, et lui offre l’aspersoir avec les baisers. L’Évêque touche l’aspersoir de la main, et se signe, sans asperger personne. Le Célébrant asperge ensuite le Chœur et les fidèles comme de coutume. Nota. — On observe les mêmes règles en présence d’un Cardinal, d’un Légat dans le lieu de sa légation, et du Métropolitain dans sa province. CHAPITRE VIII DE L'ORDRE A GARDER POUR LA COMMUNION. 168.— i. Quand le Célébrant a communié sous l’Espèce du pain, ceux qui doivent communier, déposent leurs barrettes, et vont, au signe du Cérémoniaire, au milieu du sanctuaire, deux à deux, les mains jointes; puis ils se mettent à genoux 1 (i), et s’inclinent médiocrement pendant le Confiteor 2. Quand le Prêtre dit Indulgentiam, etc., ils se redressent et font le signe de la croix. 2. Les Ministres sacrés communient toujours les pre­ miers3, puis les Prêtres, s’il y en a; ceux-ci et les Diacres portent l’étole de la couleur du jour ’, ou de couleur blanche. Les Acolytes de la Messe communient immédiatement après les Diacres 5. 3. Tous se lèvent après le troisième Domine non sum dignus, etc. Les deux premiers font la génuflexion, montent à l’autel, s’agenouillent sur le bord du marchepied et reçoivent la communion. Dès qu’ils se lèvent après avoir communié, les deux suivants font la génuflexion et montent à l’autel. Les deux premiers, s’étant levés, s’écartent pour (1) Ceux des ecclesiastiques présents au chœur qui ne doivent pas communier, restent alors debout. Ils ne sont à genoux que pendant la distribution même de la sainte communion (S. R. C., n. 2209, ad 3). 1 Car. Ep.. 1 II. c. x.xtx, n. 3. —2 Car Ep., ibid. —3 Car. Ep.. I. Il, c.xxm. n. 6. — 1 Car. Ep., ibid.; S. R. C., n. 3499. ad 1 et 2. — 6 S. R. C CÉRÉMONIAL. I. fh2 ORDRE Λ GARDER POUR LA COMMUNION laisser la place aux deux suivants, descendent chacun de son côté, font la génuflexion avec les deux qui suivent, et retournent à leur place. Quand les seconds descendent, les troisièmes montent, et ainsi de suite jusqu’à la fin. Si les communiants sont en nombre impair, les trois derniers se présentent ensemble. 4. Si le Clergé est nombreux, et si l’autel est assez grand, les communiants peuvent se présenter quatre à la fois. Dans ce cas, les quatre premiers, ayant fait la génuflexion, montent ensemble à l’autel. Lorsque les deux du côté de l’épître ont communié, ils descendent du même côté, font la génuflexion en même temps que les deux suivants, qui montent les remplacer, puis ils se retirent par le côté de l’épître. Les deux du côté de l’évangile, ayant communié, sont remplacés de la même manière par les deux autres, et se retirent par le côté de l’évangile. Les suivants font de même. 5. Les ecclésiastiques reçoivent la communion sur le bord du marchepied de l’autel ou sur le plus haut degré. Les laïques la reçoivent à la balustrade. Si des laïques communient à un autel sans balustrade, ils s’agenouillent par terre, au pied de l’autel. 6. Si les communiants sont nombreux, il est bon de charger quelqu’un de veiller à ce que tout se passe avec ordre et recueillement1. On fera arriver les communiants par le côté de l’évangile, et on les fera partir par le côté de l’épître 2. Nota 1 ■. On garde le même ordre pour recevoir les Cierges bénits, les Cendres, les Rameaux, pour baiser les Reliques, etc. : chacun ayant la tête découverte et les mains jointes, sans la barrette. Nota 2··. — Dans les Chapitres, si le Diacre et le SousDiacre ne sont pas Chanoines, ils se présentent après les Chanoines. 1 Car. Ep., I. II, c. xxix, n. 4 — s Car. Ep., ibid. 163 I PREDICATION J CHAPITRE IX DF, LA PRÉDICATION. 169. — i. Si l’on prêche pendant la Messe, on le fait après l'évangile 1 ; régulièrement, le sujet du sermon doit être levangile du jour 2. On peut aussi, avec la permission de l’Ordinaire, prêcher avant ou apres la distribution de la communion 3 (i). 11 est également permis de prêcher devant le Saint-Sacrement exposé, à condition de le voiler pendant le sermon. On prêche, dans ce cas, après l’évangile ou avant la bénédiction 4. 2. On ne doit pas prêcher à d’autres moments pendant les Offices. Si l’on prononce une oraison funèbre à une Messe de Requiem, on le fait entre la Messe et l’Absoute, et non après l’évangile. On fait aussi après la Messe, un sermon qui aurait pour objet un panégyrique, la publi­ cation d’un jubilé 5, etc. 3. Le Prédicateur, revêtu du surplis, et aussi de l’étole 6 de la couleur du jour 7 si c’est la coutume, monte en chaire. Il peut recevoir auparavant la bénédiction du Célébrant, si c’est un usage ancien et si l’Evêque n’est pas présent 8 (2). Lorsqu’il est arrivé en chaire, il fait les révérences à l’autel, au Clergé et au peuple, et peut ensuite s’asseoir un instant et se couvrir; après quoi il se découvre, se met à genoux, fait le signe de croix et récite à haute voix Ave Maria, etc. (jamais le Regina cœli}. (1) Si le Célébrant prêche lui-même, à ce moment, il doit le faire à l’autel (S. R. C., n. 3059, ad 10). • (2) Le Célébrant qui bénit le prédicateur, peut employer la même formule que pour le Diacre avant le chant de l’évangile, en disant terba sancta sua, au lieu de Evangelium suum (S. R. C., n. 3334, ad 21). Cette bénédiction doit alors être demandée immédiatement avant le sermon (c’est-à-dire après le chant de l’évangile et l’encensement du Célébrant) et non dès que le Diacre a demandé la bénédiction avant de chanter l’évangile (S. R. Cv n. 3334, ad 1). 1 Rit. celeb. Mits., tit. VI. n.6; Car. Ep., 1. II. c. vin. n.48.-· 2 Car. Ep., I. I, c. XXII. n. 2. — 3 S. R. C.. n. 3009, ad 4.3059, ad 10; 3520. — 4 S. R. C., n. 3599. ad 2; 3728. ad 2. 5 Car. Ep., 1. 1. ibid., n. 6. — 8 S. R. C.. n. 2682. ad 21. — 7 S. R. C.. n. 3157. ad6; 3764, ad 13. — 8 S. R. C., n. 3334. «d i; 3S35. ad 4; 3855. ad 6. HM PREDICATION 4. Après l'Ave Maria, il sc lève et commence le sermon pendant lequel il peut se couvrir et s’asseoir 2, mais seu­ lement après avoir prononcé le texte d’Évangile ou d’Écriturc. S’il est couvert, il se découvre toutes les fois qu’il prononce les saints noms de Jésus et de Marie. A la fin du sermon, il peut bénir le peuple par un signe de croix sans rien dire, à moins que l’Évêque ne soit présent. 5. Les Chanoines prêchent en habit canonial dans leur diocèse. Les Réguliers qui ne portent pas le surplis au chœur, prêchent avec leur habit ordinaire. Remarques. 1" Si le Prédicateur est à l'autel, il se tient ♦ au coin de l’évangile, sur le marchepied, sans changer de place; il peut s’asseoir sur un tabouret placé au même endroit. 2·· Pour une oraison funèbre 3, l’orateur n’a pas l’habit de chœur, il est en soutane et manteau; il ne demande pas la bénédiction et ne récite pas VAve Maria : ce qu’il omet aussi le Vendredi Saint. 3" Si le Saint-Sacrement est exposé, le Prédicateur ne se couvre pas ’, même quand le Saint-Sacrement est voilé5. 4·’ Si V Évêque est présent, voir Fonctions pontificales, pour le sermon après l’évangile. A un autre moment, il n’y a pas de cérémonies spéciales, sauf les révérences convenables à l’Evêque et la demande de sa bénédiction. — Si le Célébrant prêche lui-même, voir Cérémonies de la Messe solennelle n° 635, 2. CHAPITRE X DU CHANT ECCLÉSIASTIQUE. ARTICLE PREMIER Règles generales. 170. — i° Le Plain-Chant. — 1. Le chant de l’Église 1 Car. Ep . ibid., n. j — 2 Martinucci — 3 Car Ep.. I. I, c. xxu, n. 6; 1. II, c. xi. π «ο. - 1 Inst. C’en.., xxxn; S. R. C., n. 488. ad 4. — 5 S. R. C.. n. 2769. ad 2. PLAIN-CHANT Iό5 est le chant grégorien. L’édition Vaticane est la seule approu­ vée; elle doit être substituée à toutes les autres éditions, lesquelles ne peuvent plus être imprimées ni approuvées par les Ordinaires. 2. Dans l’exécution du plain-chant, il faut éviter deux défauts, une lenteur exagérée et la précipitation, et observer le sens grammatical et les règles de l’accentuation. 3. Pour faciliter, surtout aux fidèles, l’exécution du chant grégorien, les Ordinaires peuvent approuver le livre repro­ duisant ce chant avec des notes musicales modernes, pourvu que, par ailleurs, il soit conforme en tout à l’édition typique ou aux mélodies approuvées. 4. Aux mêmes conditions, et afin de permettre aux Chantres de rendre fidèlement les mélodies grégoriennes, les Ordinaires ont le droit d’autoriser, chacun pour son diocèse, l’impression du chant grégorien auquel on aurait ajouté, d’autorité privée, des signes rythmiques L 5. Il est louable que les fidèles, suivant l’ancienne cou­ tume, prennent part au chant ecclésiastique, dans la mesure où cela est possible. 171. — 20 La musique. — 1. La musique moderne, à la condition qu’elle n’ait rien de profane et de théâtral, est admise dans l’Église pour augmenter la splendeur des cérémonies, et comme moyen, parfois plus expressif que le plain-chant, d’agir sur les cœurs pour les porter à Dieu. 2. Même si l’on chante en musique, il n'est pas permis de changer l’ordre des textes prescrits, ni de remplacer ceux-ci par d’autres de son choix. Le texte liturgique doit être chanté tel qu’il est dans les livres, sans altération, addition ni transposition de paroles, sans répétitions indues, sans suspension de syllabes, et toujours dans son intégrité, sauf quand la rubrique permet à l’orgue de suppléer le chant, tandis que les paroles sont récitées au chœur 12. 3. Dans l’Office des Vêpres et autres Heures : 1) On doit 1 Motu proprio de Pic X. de Musica sacra, 22 nov. 1903. n. 4121. Π-3, A. A. S.ann. 1903, p. 396; S. R. C., η. 4166. «d 7: 4203: 4217; 4263. 2 Motu prop, de Pic X, de Musica sacra, n. 41 2 1, 111. ldi) MUSIQUE suivre la règle du Cérémonial des Évêques, qui prescrit le chant grégorien pour la psalmodie, et qui permet la musique figurée pour les versets du Gloria Patri et pour l'hymne. 2) Il est permis néanmoins, aux solennités, d'alterner, dans la psalmodie, le chant grégorien du Chœur avec les faux-bourdons, ou avec des versets de même genre conve­ nablement composés. 3) On peut même permettre parfois que des psaumes soient chantés entièrement en musique, pourvu que ces compositions conservent la forme propre de la psalmodie, c’est-à-dire que les Chantres paraissent psalmodier entre eux, soit sur des motifs nouveaux, soit sur des motifs imités du chant grégorien. — Les psaumes dits de concert sont défendus. 4) Les antiennes doivent être exécutées avec la mélodie grégorienne qui leur est propre. Si, parfois, on les chante en musique, elles ne doivent jamais avoir l’ampleur d’un motet ou d’une cantate L 4. Il n’est pas permis, sous prétexte de chant ou de musique, de faire attendre le Prêtre à l’autel plus que ne le comporte la cérémonie liturgique 12. 5. C’est un très grand abus que, dans les cérémonies, la liturgie paraisse au second rang et, pour ainsi dire, au service de la musique, alors que celle-ci est une simple partie de la liturgie et son humble servante 3. 172. — 30 Les Chants en langue vulgaire. — 1. Les chants en langue vulgaire, pourvu qu'ils ne soient pas lu traduction des textes liturgiques 4 (1), sont autorisés : i° pen­ dant l’exposition du Saint-Sacrement, sauf s’il s’agit d’une fonction liturgique au sens strict, par exemple, durant la Procession, quand les Ministres sacrés sont à l’autel, et aux Quarante-Heures, là où elles se font suivant l’instruction (j) Les textes liturgiques doivent toujours être chantés en latin (S. R. C., n. 3537, ad 3). 1 Motu prop, de Pic X, de Miuica tacra, 22 nov. 1903, n. 4121. ni. — 3 Ibid., iv. —3 Ibid — 4 S. R. C.. n. 3537. ad 3; 4268, ad 10. CHANTS EN LANGUE VULGAIRE i I Clémentine r; — 2° aux Messes basses (non conven­ tuelles), même pendant la distribution de la communion 1 2. 2. Ils so.nt prohibés pendant les fonctions liturgiques solennelles3*, par exemple : aux Messes solennelles ou chantées *, même pendant la distribution de la communion, quelle qu’en soit la durée 5 (on chante alors des motets en latin); aux processions du Saint-Sacrement, quand même on alternerait les cantiques avec les chants litur­ giques 6 (i). 3. Il faut, par ailleurs, que les cantiques n’aient rien de profane, soit pour la mélodie, soit pour les paroles, et qu’ils soient approuvés par l’Ordinaire, ou consacrés par un usage légitime. ARTICLE II Du chant des diverses parties des Offices liturgiques. 173. — i° Observations préliminaires.— 1. Le chant des mélodies propres au Célébrant (oraisons, préface, Pater) et aux Ministres (épître, évangile, etc.) doit être con­ forme à la notation donnée dans le Missel, selon le rit et le temps. Il en est de même pour l’intonation du Gloria et du Credo, pour le chant de Vite Missa est ou du Benedi­ camus Domino. Toute coutume contraire doit être abolie 7. 2. A l’exception des chants réservés au Célébrant et à ses Ministres, tous les autres chants liturgiques appar­ tiennent aux membres du Chœur. C’est pourquoi les (1) Dans certaines localités, les chants en langue vulgaire sont tolérés pour les fidèles, aux processions extérieures du Saint-Sacrement, en considération d’une coutume existante, dont la suppression aurait des inconvénients graves; dans ce cas, ces chants ne doivent pas alterner »vcc les hymnes liturgiques, ni ù plus forte raison, en tenir lieu. Cela suppose donc de longues processions, où les fidèles, chantant à dis­ tance, ne troublent pas les chants du Clergé (S. R. C., n. 3124, ad 7). 1 S. R. C.. n. 4235. ad 7. — 2 S. R. C., n. 3880. — 3 S. R. C.. n. 3496. ad 1. — ‘S. R. C., n. 3113. ad 1 ; 3230; 3827, ad 1 ; 3880: 3004, ad I. - 5 S. R. C.. n. 3975. «d 5. — 6 S R C., ihid. — ' S. R. C., n. 3292. ad 1: 3891. r(i« CHANT DES ORAISONS Chantres même laïcs qui suppléent les ecclésiastiques, remplissent une véritable fonction liturgique. 3. Les solos ne sont pas défendus; mais ils ne doivent jamais prédominer dans une cérémonie, au point que la plus grande partie du texte liturgique soit exécutée ainsi. 4. Les femmes ne peuvent pas faire partie avec les hommes de la schola cantorum ou de la chapelle musicale, même si tous se tiennent en dehors du chœur L «) Mais il n’est pas défendu qu’un chœur de femmes seules, placées dans une partie réservée aux fidèles, prenne part aux chants liturgiques, même en alternant avec les hommes placés ailleurs 12. b) De plus, pour des raisons graves, dont il est juge, l’Ordinaire peut permettre qu’un chœur de femmes seules, placées en dehors du chœur, fasse l’office de la schola cantorum 3. 174. — 2° Chant des oraisons. — i. Les oraisons se ' chantent de deux manières : sur le ton solennel, ou % sur le ton férial. 2. Le ton solennel des oraisons, qui comporte des modu­ lations, est seulement pour les Laudes, la Messe et les Vêpres, lorsque l’Office est du rit double ou semi-double, et pour les Matines de Noël. 3. Aux autres Heures (Prime, Tierce, Sexte, None, Complies) le ton est toujours férial, même aux fêtes solen­ nelles; il est encore férial aux Offices (Vêpres, Laudes) et Messes du rit simple, aux Offices et Messes des morts, et en toute autre circonstance, comme au Salut du SaintSacrement, pour la bénédiction d’une croix, etc. 4 (1). (1) L'usage de chanter les oraisons sur le ton solennel en d’autres circonstances, est en opposition avec le Cérémonial et avec les principes de la liturgie; il a été condamné par la S. R. C., n. 3528; 3574» ad v, 5). Le chant solennel des oraisons est corrélatif au chant solennel de la préface; or, celui-ci n’est jamais appliqué à d’autres préfaces que celles de la Messe, même dans les cérémonies les plus solennelles, comme l'ordination, la consécration des Évêques, etc. 1 S. R. C., n. 3964; 4231. — 2 S. R. C.. n. 4210. — 3 S. R. C.. ibid. — 4 Ccrr. F/).. 1. 1, c. xxvn, n. 1 et scq.; Camus Miss, Rom., edit, typ.; S. R. C., η. 352H. CHANT υτ I.A PRIΊ ACI' ET DI’ PATI R I 69 4. Le ton férial des oraisons est de deux sortes : celui des oraisons à conclusion longue, ou ton férial simple: et celui des oraisons à conclusion brève, appelé purement et sim­ plement férial. 1) Le ton férial simple consiste à chanter l'oraison et sa conclusion sans aucune inflexion de voix. — On chante de cette manière : i°les oraisons de l’Office et de la Messe du rit simple, les oraisons des petites Heures et des Complies, ainsi que celles de la Messe de Requiem ; — 20 les oraisons à conclusion longue qui ne doivent pas être chantées sur le ton solennel, comme plusieurs oraisons de la bénédiction des Cierges, des Cendres et des Rameaux, les oraisons du Vendredi Saint \ et celles du Samedi Saint avant la Messe. 2) Le ton appelé purement et simplement férial est le même que le précédent, sauf la terminaison : on termine le texte de l’oraison et la conclusion en fa ré. — Ce ton appartient à toutes les oraisons qui se terminent par la conclusion brève 12. Nota. — Lorsqu’on chante plusieurs oraisons sous la même conclusion brève, la finale fa ré ne se fait qu’à la fin de la dernière oraison et de sa conclusion 3. Pour la manière pratique de chanter les oraisons, voir à la fin du tome IL 175. — 30 Chant de la préface et du Pater. — 1. La préface et le Pater se chantent sur le ton solennel (1) ou sur le ton férial. 2. Aux doubles et semi-doubles, la préface et le Pater se chantent sur le ton solennel ; le ton est férial aux Messes du rit simple et aux Messes des morts (2). (1) L’édition Vaticane du chant de la Messe donne, dans son appen­ dice, un chant ad libitum pour l’intonation du Gloria, du Credo, de 17k Missa est, de [’Asperges, pour les oraisons, l’épître, l’évangile, et pour la préface et le Pater in tono solemniori, (2) Aux Messes votives ordinaires, qui sont du rit simple, on emploie le ton férial. La S. R. C. a décidé qu’aux Messes votives du Saint 1 Car. Ep., I. I, e. xxvn, n. 2 et 3; Cantus Miss. Rom,, édit. typ. — ·’ Car. En.. ibid, — 3 Ibid. i;o CH1NT DES VERSETS, DES PSAUMES ET DES HYMNES 3. Le ton solennel de la préface ne s’emploie que pour la préface de la Messe; toutes les préfaces qui font partie des autres cérémonies liturgiques se chantent sur le ton férial \ 176. — 4° Chant des versets, des psaumes et des hymnes. — 1. Il y a deux manières de chanter Domine labia mea aperies et Deus in adjutorium. La plus solennelle est employée aux Matines, Laudes et Vêpres des fêtes du rit semi-double et au-dessus; la moins solennelle est pour les petites Heures et les Complies, et pour les Matines, Laudes et Vêpres des fêtes simples et des fériés. 2. Les versets se chantent de différentes manières sui­ vant le rit de l’Office. Les versets des mémoires, ceux des antiennes finales à la Sainte À'ierge, et ceux qui se rencontrent en dehors de l’Office, se chantent sans ncume, et se ter­ minent en fa ré. — A l’Office des morts et les trois derniers jours de la Semaine Sainte, les versets ont un chant parti­ culier. 3. On doit, malgré toute coutume contraire, faire une pause à l’astérisque des psaumes, même quand on les psal­ modie seulement 2. 4. Les Hymnes des petites Heures et des Complies se chantent soit sur la mélodie propre au temps ou à l’octave où l’on sc trouve, soit sur celle qui est propre à la fête que Ton célèbre. 177. — 5° Chants de l’Ordinaire de la Messe. — 1. Les chants de l’Ordinaire de la Messe (Kyrie, Gloria, Sanctus, Agnus Dei, Ite Missa est et Benedicamus Domino) sont au nombre de dix-huit dans l’édition Vaticane, et les chants du Credo au nombre de quatre ; il y a, en outre, des chants ad libitum de l’Ordinaire de la Messe. Sacrement on doit prendre le chant férial, toutes les fois qu’elles sont sans Gloria et sans Credo; et elle a autorisé l’insertion, à la fin du Missel, de la préface de la Nativité avec le chant férial, qui ne s’y trouvait pas (S. R. C., n. 3168, ad 3). 1 Partit.. Ordin. Duc. et Prcsbyt. - ‘ S. R, C.. n. 3122; 4067. ad 5. CHANT DES LITANIES 2. Le Missel typique renferme quatre intonations du Gloria et une du Credo; mais on peut reproduire dans l’appendice les intonations ad libitum et s’en servir en pratique. 3. Cite Missa est. ou le Benedicamus Domino de la Messe est ordinairement chanté sur la modulation du premier Kyrie eleison. — A Laudes et à Vêpres, le Benedicamus Domino se chante ordinairement sur la modulation de Vite Missa est ou du Benedicamus Domino de la Messe qui correspond à l’Office. Toutefois, il y a des exceptions. 178. — 6° Chant des Litanies. — 1. Les litanies que l’on peut réciter ou chanter en public sont celles qui sont dans le Bréviaire et le Rituel, savoir : les litanies du SacréCœur2, du saint Nom de Jésus, de la Sainte \’ierge (1), de saint Joseph, et des Saints 3 (2). 2. Toutes les autres litanies sont interdites, même en dehors des fonctions liturgiques, dans les églises et oratoires publics, pour le chant et la récitation en commun 4. 3. Sont également prohibées, dans les mêmes conditions, les invocations sous forme de litanies 5. 4. A la fin des litanies, — exception faite de celles du saint Nom de Jésus et des Saints, — on ne doit pas ajouter Christe, audi nos, Christe, exaudi nos θ. a) L’oraison qui suit ces litanies est précédée d’un ver­ set, mais non de Domine, exaudi orationem meam, ni de Dominus vobiscum 7. b) Le verset et l’oraison qui suivent les litanies de la Sainte Vierge varient selon le temps. (t) Aux litanies de la Sainte Vierge, on ajoute l’invocation Mater boni consilii après Mater admirabilis (S. R. C., 22 avril 1903 Urbis et Orbis, et l’invocation Regina pacis, apres Regina sacratissimi Rosarii (Benoît XV, 5 mai 1917). (2) Les litanies des Saints qui sont dans le Missel, sont spéciales au Samedi Saint et à la vigile de la Pentecôte. 1 S. R. C., n. 1921. Dubia. 2 S. R. C., n. 4017. —a S. R. C., n. 3820, ad 1. —1 S. R. C., n. 3980; 3981. — 6 S. R. C.. n. 3820, ad 2. — 6 Rit. Rom , tir. X, c. 1, H. Hl, IV. — 7 Rit Rom. ibid.: S. R. C., n. 375». «d 1 ; 4081. ad 7. 172 ORGUE ET INSTRUMENTS |)Γ MUSIQUE 5. Quand les litanies de la Sainte Vierge sont chantées alternativement, le second Chœur doit répéter chacune des cinq premières invocations : Kyrie eleison, Christe eleison, Kyrie eleison, ( 'hriste audi nos, ( 'hriste exaudi nos 6. Il n’est pas permis de dire une seule fois Ora pro nobis après plusieurs invocations, ni de dire à la conclusion des litanies une fois seulement Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, parce nobis Domine, exaudi nos Domine, miserere nobis1 2. CHAPITRE XI DE LORGUE ET DFS INSTRUMENTS DE MUSIQUE. ARTICLE PREMIER De l’orgue. 179. — i° Jours où l’on touche l’orgue. — 1. On touche l’orgue les dimanches et fêtes chômées 3; il est permis de le toucher également aux autres fêtes. Il peut accompagner le chant grégorien et le chant polyphonique 4. 2. On ne doit pas toucher l’orgue à ΓOffice du temps: les dimanches et les fériés de l’Avent, du Carême et des Quatre-Temps. On excepte de cette défense le troisième dimanche de l’Avent et le quatrième du Carême 5* à la Messe et aux deux λ êpres °; — le Jeudi Saint, au com­ mencement de la Messe, si c’est l’usage, et au Gloria in excelsis, mais seulement jusqu’à la fin de l’hymne 7; — le Samedi Saint, à la Messe, à partir du Gloria in excelsis 8. 3. Pendant l’Avent, le Carême et les Quatre-Temps, on peut toucher l’orgue aux Offices des Saints, aux Messes votives solennelles 9, et aux fonctions solennelles 10 ou exercices qui n’appartiennent pas au temps et sont indé1 S. Pænitent.. 21 juill. 19x9; S. R. C.. n. 4362; 3 Car. Ep.t 1. L c. xxvm. n. 1. — 4 S. R. C.. n. 4287, 1.1. c. xxviii. n. 2; S. R. C.. n. 2959. ad 1. —0 S. R. C.. 7 Car. Ep . ibid.; S. R. C.· n. 3515. ad 4; 3535. ad 7; Ep.. ibid»; S R. C.. n. 4067. ad 6. — ® Car. Ep.. ibid. ad 4. 4367. — 2 Ibid. — ad 2. — 5 Car. Ep.t n. 1490, ad 8: 2245.— 4067. ad 6. — 8 Car. — 10 S. R.C., n. 2424. ORGUE 1/3 pendants des Offices pendant lesquels l’orgue est interdit. 4. On peut toucher l'orgue lorsque le Diacre et le SousDiacre portent la dalmatique et la tunique, même quand h couleur est violette \ par exemple, le lundi, le mardi et le jeudi de la troisième semaine de l’Avent. Pourtant, on s'abstient de l’orgue aux vigiles des fêtes des Saints, quoique les Ministres sacrés portent la dalmatique 2. 5. On ne touche pas l’orgue à la Messe et à 1 Office des morts 3. 6. Aucune solennité ne peut autoriser l’usage de l’orgue aux fonctions pendant lesquelles il est interdit l. 7. La défense de toucher l’orgue à certains jours et aux fonctions funèbres ne s’applique pas à Vaccom­ pagnement du chant par l’orgue, sauf les trois derniers jours de la Semaine Sainte, depuis le Gloria in excelsis du Jeudi Saint jusqu’à celui du Samedi Saint 5. En dehors de ces trois jours, où l’harmonium lui-même est interdit 6, l'orgue peut, s’il y a nécessité, accompagner le chant, mais ne doit pas jouer seul. 8. Aucun instrument ne peut accompagner les lamen­ tations et autres chants à l’Office des Ténèbres 180. — 20 Manière de se servir de l’orgue. — 1. Le ; chant doit toujours primer; l’orgue et les autres instruments doivent simplement le soutenir et ne jamais le dominer. Il n’est pas permis de faire précéder le chant par de longs préludes, ou de l’interrompre par des morceaux d’inter­ mède. Le son de l’orgue, dans l’accompagnement du chant udans les moments où il joue seul, doit participer à toutes les qualités que requiert la vraie musique sacrée 8. 2. On touche l'orgue, hors le temps prohibé : i° à l’entrée et à la sortie de l’Évêque, d’un Prélat qui lui est supérieur, d'un Cardinal '·' qui vient officier ou assister solennellement I 1 S. R. C., n. 2365, ad 4. —2 Martinucci. 1. II. c. vi, n. 22. — 3 Car.Ep., iM.. n 13. — 4 S. R. C., n. 2959, ad 1 ; 3576. ad 16. — 5 Car. Ep., ibid.; S. R. C., n. 426s. ad 1 et 2. — u S. R. C.. n. 4111, ad 1 et 2; 4156. — 7 S. R.C., n. 4044. ad i ; 4111. ad t et 2; 4156. — h Car. Ep., I I. c. xxvm, n. 11 tlu;Motuprop. Pie X, 25 nov. 1903, n 3121 — ° Car. Ep., 1. 1, c. .xxvm, n. 3 “4. '71 ORGCE aux Offices; — 2° au commencement des fonctions des fêtes plus solennelles, pendant que l’Officiant sort de la sacristie \ et à la fin quand il se retire — 30 pendant la Messe, les Vêpres, les Matines et les Laudes. Aux autres Heures, il n’est pas d’usage déjouer de l’orgue : on peut cependant le faire, surtout à Tierce, avant la Messe pontificale 3. 3. L’orgue ne doit jamais accompagner le chant de la préface, du Pater 4, et de Vite Missa est. 4. Toutes les fois que l’orgue, aux jours permis, joue pour suppléer le chant de quelques paroles, ces paroles doivent être prononcées à voix haute et intelligible par quel­ qu’un du Chœur. Il serait même à souhaiter qu’un Chantre les chantât conjointement avec le son de l’orgue 5. 5. L’orgue ne peut pas suppléer le premier verset des psaumes et des cantiques, la première strophe des hymnes, les versets et strophes pendant lesquels le Chœur doit se mettre à genoux, le Gloria Patri, la doxologie des hymnes : toutes ces parties doivent être chantées par le Chœur G. 6. A la Messe chantée : cz) l’orgue peut suppléer le chant du graduel, de l’offertoire, de la communion, du Deo gratias après Ite Missa est, la répétition de l’introït, et de l’antienne de l’aspersion. b) On peut jouer de l’orgue en place du chant du second Chœur au Kyrie eleison, du Gloria in excelsis, du Sanctus et à ΓAgnus Dei. c) Le Credo doit être chanté en entier par le Chœur d) 11 est permis, après avoir chanté V offertoire, d’exécuter, pendant le temps qui reste, un court motet sur un texte latin approuvé par l’Église 8. e) Pendant l'élévation, on ne doit exécuter aucun chant 9; mais l’orgue peut jouer d’un son grave et doux. Il en est de même pendant la bénédiction du Saint-Sacrement. 1 Ibid., n. 3. et 1. II,c. 1, n 4. —* Car. Ef>., 1. I, c. xxvm, 11. 3. —3 Car. Ep., I. I.c. xxvm, η. 7.—* Car. Ep.. I. I, c. xxvm, n. 9; S. R. C.. n. 4009. —6Ibid.. n. 6; S. R.C., n. 3786 ; 3847, ad 2 ; 3994, ad 2; 4054, ad 9; 4067, ad 3.— 6Car. Ep.,\. 1. c. xxvm, n. 6. — ' Ibid., n. io; S. R. C., n. 1023, ad 3; 3110. ad 7. 3827· *ans une permission de l’Ordinaire, on peut admettre, dans les fonctions liturgiques, d’autres instruments que l’orgue4. L’usage du piano et du gramophone est défendu, comme aussi celui des instruments bruyants, tels que cymbales, tambours, grosse caisse, clochettes et autres semblables 5. j. Dans une circonstance spéciale, l’Ordinaire peut permettre d’employer, aux mêmes conditions que l’orgue, un choix limité et judicieux d’instruments à vent, comme clarinettes et hautbois 6. 4 II est rigoureusement défendu aux fanfares de jouer dans l'église. Aux processions, hors de l’église, VOrdinaire peut autoriser une fanfare, pourvu qu’elle s’abstienne de jouer tout morceau profane, et qu’elle soit à la place qui lui revient7 (2). (1) Le Sanctus jusqu’au Benedictus exclusivement doit être achevé . int l’élévation; au besoin le Célébrant doit attendre, en ce moment, que les Chantres aient terminé {Cter. Ep., 1. 1, c. vill, n. 70). (2) Voir sect, des Processions, t. II, n. 226. ’S. R. C., n. 3827, ad 3; 4243, ad 6. — a Car. Ep., ibid., n. 8. — 3 Car. fy, ibid., n. s. — 4 Motti prop., ibid. VJ. —5 Ibid. — 0 Motu prop.. Pic X; S. R. C., n. 4121, vi. — 7 Ibid.; S. R. C., n. 4226. 176 SONNERIE DES CLOCHES CHAPITRE XII DE LA SONNERIE DES CLOCHES. a 182. — i. On sonne V Angelus trois fois par jour : le matin, à midi et le soir 1 (1). 2. La Messe et les Offices doivent être annoncés par le son des cloches. Cette annonce doit se faire quelque temps avant l’Office 2; et le temps qui s’écoule entre le son des cloches et le commencement de la cérémonie doit toujours être le même, autant que possible 3. Les jours de fête, on annonce les Offices par un son plus solennel et avec un plus grand nombre de cloches. 3. On sonne encore les cloches la veille des grandes solennités. On peut aussi le faire au commencement de ΓAvent, du Carême, de tout autre temps solennel 4, comme celui d’un jubilé, d’une retraite ou d’une mission; de même, en cas de calamités publiques. 4. On sonne les cloches pendant certaines parties des Offices, comme pendant le Gloria in excelsis le Jeudi Saint, le Samedi Saint et la veille de la Pentecôte 5, — à l’élé­ vation de la Messe chantée 6, — et pendant la bénédiction du Saint-Sacrement. On le fait aussi, en certaines églises, au Gloria in excelsis de la Messe de la nuit de Noël 7, et pendant le chant de la I prose à la Messe des fêtes de Pâques, de la Pentecôte et 1 du Saint-Sacrement. 5. Quand une procession sort d’une église ou y entre, ; ou même si elle passe près d’une église, on sonne les cloches (1) Nous rappelons les décisions au sujet de V Angelus. Les samedis j de Carême, à midi.on récite V Angelus debout, parce qu’on dit les Vêpres avant midi. Depuis le Samedi Saint, à midi, jusqu'à midi inclusivement du samedi après la Pentecôte, on doit réciter le Regina cteli (S. C. des Indulg., 10 juin 1885, 20 mai 1891), Pourtant, ceux qui ne savent pas par cœur le Rcgina cœli avec l’oraison, gagnent les indulgences en récitant V Angelus, et ceux qui ne savent ni ΓAngelus ni le Rcgina ctrli, les gagnent en récitant cinq Ave Maria (Acta S. Sedis, XVI, 555). , 1 Ctrr. Ep'A· l.c.VT.n.3. —· Cttr. Ep., ibid.—3 Cone de Milan. — 4 l’sagc | de Rome. - 5 Rub. de ces jours. — 5 Cir. Ep.. I. I. c. vi, n. 3. — 7 Bauldn* 177 SONNERIE DES CLOCHES de cette église. Pendant les processions qui se font à V in­ térieur, on sonne les cloches si c’est l’usage, comme aussi pendant toute la durée des processions de la fête et de \octave àn Saint-Sacrem ent, si elles ne sont pas trop longues. 6. Lorsqu’on porte ostensiblement la communion aux malades, on sonne quelques coups \ pour honorer le SaintSacrement et convoquer les fidèles qui désirent l’accom­ pagner. Mais on ne doit pas sonner d’une manière continue depuis le moment où le Prêtre sort de l’église jusqu’à celui où il rapporte le Saint-Sacrement 2. 7. Lorsqu’une personne est sur le point d'expirer, on sonne quelques coups de cloche, si c’est la coutume 3. On annonce aussi par le son des cloches la mort et les funé­ railles des fidèles défunts 4, et pendant le temps qui s’écoule entre la mort et la sépulture, on sonne les cloches suivant l’usage établi. fl) Il n’est pas généralement en usage de sonner pour les enfants morts avant l’âge de raison; si on le fait, ce doit être par un son festival, et non par un glas funèbre 5 (i). ô) On ne doit pas sonner pour les funérailles, quand elles ont lieu aux fêtes les plus solennelles de ire classe 6 (2). c) Les jours où la Messe de Requiem (même en l’absence du corps) est interdite, il n’est pas permis de sonner le glas funèbre pour annoncer la Messe du jour que l’on appliquerait à un défunt 7, bien qu’il soit permis de dire l'Office des défunts ou de donner l’Absoute. 8. On annonce par le son des cloches l'arrivée ou le passage de l’Évêque, d’un Prélat qui lui est supérieur, (1) Il est inadmissible que l’on sonne pour les défunts de la même façon que pour les fêtes. Dans la sonnerie festivale, plusieurs cloches sont en branle à la fois; las funèbre, au contraire, une seule cloche tout au plus est mise en branle, et le tintement d’autres cloches se succède d’une manière régulière. (2) Voir chap, des funérailles, t. II, n. 170. x Car. I h c. VI. n. 3; Rit. Rom.. De comm. infirm . tit. iv. n. 7. :S. R. C.. n. 1535. — 3 Rit. Rom., tit. V, c. 8, n. 2 et 4 * Rit. Rom., ut. vi, c. 3. n. i. — 5 Rit. Rom., tit. vi, c. 6, n. 2. — n S. R. C., n. 3570. ad 1; 3946.— "S. R. C., n. 4015, ad 7. CÉRÉMONIAL, 1. 12 SONNERIE DES CLOCHES ou d’un grand Prince. On doit sonner quand l’Évêque se rend à la cathédrale, soit pour officier, soit pour assister solennellement aux Offices \ excepté aux jours de pénitence et aux Offices funèbres. « 9. En règle générale, les cloches bénites ne doivent point être employées à des usages profanes 12 (i). On peut cependant s’en servir en certaines circonstances, avec le consentement de l’Ordinaire, pourvu que ce ne soit pas pour annoncer l’effusion du sang. On le fait surtout quand il s’agit de procurer de prompts secours, comme dans les incendies ou les inondations. On peut aussi le faire dans d’autres cas, lorsque l’autorité civile a un droit sur les cloches. (1) Pour la bénédiction des cloches destinées soit aux églises, soit aux chapelles, pour y servir à un usage liturgique, il faut employer les cérémonies et les formules du Pontifical. On peut aussi se contenter d'une nouvelle formule approuvée le 22 janvier 1908, et insérée dans la dernière édition du Rituel. De récents induits accordant à des Évêques la faculté de déléguer un Prêtre pour faire cette bénédiction, spécifient même que ce Prêtre devra exclusivement se servir de cette nouvelle formule. La cloche ainsi bénite pourra être consacrée plus tard. Quant aux autres cloches, c’est-à-dire celles qui ne sont pas ad usum ecclcsia, on peut les bénir avec la formule ad hoc de l’appendice du Rituel (S. R. C„ n. 3770, ad 1 et 2). 1 S. R. C.. n. 3888. ad t. — 2 S. C. Ep. et Rcgul., 31 janv. et 14 mars 1611; 19 juin 1671. LIVRE DEUXIEME LE BRÉVIAIRE ROMAIN. INTRODUCTION. 183. — i° Nature du Bréviaire. — i. Le Bréviaire est le livre liturgique qui renferme le texte et les rubriques de l’Office divin. 2. Le Bréviaire actuel est celui de S. Pie V (i), publié par sa bulle Quod a Nobis du 9 juillet 1568, et reformé par Pie X (2) par sa bulle Divino afflatu du Ier novembre 1911. 3. Le Bréviaire romain est le seul autorisé. Tous les autres sont interdits, sauf ceux qui avaient en 1568 deux cents ans d’existence légitime, et ceux qui ont été depuis dûment autorisés par le Saint-Siège 1. (j) La révision du Bréviaire, devenue nécessaire, avait été décrétée parle Concile de Trente, et en partie exécutée par scs soins. Elle fut schevéc et promulguée par S. Pie V (Cf. Bulle Quod a Nobis). (a) Pie X, dans sa réforme, se proposa d’assurer la récitation inté­ grale du Psautier chaque semaine; — de faire lire plus fréquemment, iucours de l’année, les leçons de l’Écriturc Sainte insérées à l’Office; — . rendre à l’Office férial et dominical son importance primitive. Pour ccb, on procéda à une nouvelle répartition des psaumes pour les Heures ■it chaque jour, on étendit les leçons de l’Ecriturc occurrente à toutes • fêtes sauf celles de ir< et de 2" classe, enfin l’on supprima les Offices tifi et l’on modifia les règles d’occurrence, de concurrence et de translation (Cf. Bulle Divino afflatu). 1 Bulles Quod u .\obis et Dit trio al/latu. I So LE HR EVI AIH E 4. Il renferme, outre les Bulles Quod a Nobis et Divino afflatu : l’Ordinaire de l’Office divin, — le Psautier disposé pour chaque jour de la semaine, — le Propre du Temps, — le Propre des Saints, — le Commun des Saints, — l’Office de la Sainte Vierge in Sabbato, — et le petit Office de la Sainte Vierge. — On y a inséré, à la suite, l’Office des défunts, les psaumes gradués, les psaumes de la péni­ tence, les litanies des Saints, les prières de la recomman­ dation de l’âme, la formule de l’indulgence plénière à l’article de la mort, et les prières de la bénédiction de la table et de l’itinéraire. 184. — 2° Obligation du Bréviaire réformé. — 'Fous les Clercs séculiers et réguliers obligés au Bréviaire romain doivent, sous peine de ne pas satisfaire à leur obligation, se servir du Bréviaire réformé par Pie X ’, et le réciter, dans toutes ses parties, en latin. 185. — 30 Supplément du Bréviaire. — La plupart des diocèses et des Instituts religieux ont obtenu du SaintSiège des Offices particuliers qui forment leur Propre. a) Propre diocésain. — 1. Le Propre diocésain contient l’Office des fêtes propres au diocèse et de diverses fêtes du Seigneur et des Saints concédées par induit aposto­ lique à la demande de chaque Ordinaire. 2. Le Propre diocésain dûment autorisé par le SaintSiège est obligatoire pour tous ceux qui suivent le calendrier diocésain (1). (t) En vertu d'un reserit de la S. R. C. (14 janv. 1914), la France possède un Propre national qui renferme les fêtes suivantes : 3 janvier, sainte Geneviève, vierge, double; 30 mai, sainte Jeanne d’Arc, vierge, double de 2e classe; 3 juin, sainte Clotilde, veuve, double; 19 juillet, saint Vincent de Paul, confesseur, double majeur; 25 août, saint Louis, roi, confesseur, double majeur; t,r octobre, saint Rémi, confesseur, double majeur; ti novembre, saint Martin, évêque et confesseur, double majeur; (> novembre, anniversaire de la dédicace des églises autres que les cathédrales. De plus par un brei de S. S. Pic XI (2 mars 1922), la Sainte Vierge sous le titre de l’Assomption est déclarée patronne principale de la 1 Bulle Divino ufliatu. LE BRÉVIAIRE jXi ; Depuis la bulle de S. Pie V Quod a Nobis, les Ordi­ naires ne peuvent plus introduire d’eux-mémes aucun Office nouveau, ni modifier en rien le Bréviaire romain nu le Propre diocésain dûment approuvé pour leurs dio­ cèses J. b) Propre des instituts religieux. — i. 11 contient l’Office des fêtes propres à l’institut et de diverses fêtes de NotreSeigneur, de la Sainte Vierge et des autres Saints concédées par le Saint-Siège. 2. Peuvent seuls avoir un Propre, les Instituts religieux qui doivent avoir un Ordo propre (i). 186. — 4° Division du Traité.— Nous exposerons, dans une première partie, les Rubriques de l’Office divin, et, dans une seconde partie, le Cérémonial de l’Office divin. France, et sainte Jeanne d'Arc patronne moins principale (A. A. S., ann. 1922, p. 147). Enfin la solennité de sainte Jeanne d’Arc est fixée au deuxième dimanche de mai. (r) Voir ci-après, n. 189. * Bulle Quad a Nobis ; S. R. C., n. 555. PREMIERE PARTIE DES RUBRIQUES DE L'OFFICE DIVIN. Elles concernent l’Office divin en général, les divers Offices et la préférence à leur donner, les différentes Heures de l’Office, et les divers éléments des Heures canoniales. PREMIÈRE SEC TION DE L’OFFICE DIVIN EN GÉNÉRAL. Après quelques notions générales sur l’Office divin et VOrdo, nous traiterons du rit des Offices, — de leur solen­ nité, — de leur qualité, — de leur dignité, — et de leur spécialité. CHAPITRE PREMIER NOTIONS PRÉLIMINAIRES ARTICLE PREMIER Nature et obligation de l’Office divin. 187. — io Nature de l’Office divin. — i. On entend par Office divin, en général, toute tâche à accomplir au service de Dieu, et, plus spécialement, la prière officielle que les Ministres de l’Église dans les ordres sacrés et les NATURE ET OBLIGATION DE ^OFFICE 183 personnes vouées à Dieu, sont tenus de réciter par ordre de l’Église et en son nom. 2. Le nom d'Office divin s’applique, en particulier, aux Heures canoniales, en raison de l’obligation d’adresser i Dieu des prières aux heures déterminées par les règles ouce/w/w de l’Église. Il est encore appelé Opus Dei, pensum servitutis. j. On donne aussi le nom d'Ojfice, à toute cérémonie publique exécutée au chœur, même à la Messe chantée. Cependant, en général, les auteurs restreignent le nom à'Office aux Heures canoniales, et donnent aux autres cérémonies le nom général de Fonction. 2° Obligation de l’Office divin. — i. La récitation quotidienne de toutes les Heures de l’Office divin est obligatoire : a) pour tous les Clercs engagés dans les ordres sacrés1 ; — b) pour tous les Clercs bénéficiers, même s’ils ne sont pas dans les ordres sacrés 2; — c) pour les Reli­ gieux de chœur, de l’un et de l’autre sexe, qui ont fait la profession solennelle 3. 2. Cette obligation commence au moment de la réception du sous-diaconat, de l’émission de la profession solennelle, ou de l’entrée en possession du bénéfice. Un nouveau Sous-Diacre doit donc commencer son Office à l’Heure canoniale qui correspond à l’heure à laquelle il est ordonné, ou du moins, à l’Heure canoniale que l’on réciterait au chœur après la Messe d’ordination, suivant la discipline actuelle. ARTICLE II De l’Ordo. 188. — i° Notions générales. — i. L’Office à dire chaque jour est réglé par le calendrier ou Ordo. Celui-ci, qui est publié annuellement, combine pour l’année les Offices mobiles du temps avec les Offices fixes des Saints de l’Église universelle et d’une église particulière. ’ Codex, can. 135. — 3 Codex, can. 610, §3. — 3 Codex, cnn. 1475· § î· |8|. RUBRIQUES T)ü BRÉVIAIRE 2. On distingue trois espèces d'Ordos : général, parti­ culier, individuel. a) L’Ordo général indique les fctes à célébrer (l’Office à dire) chaque jour de l’année dans l’Église universelle; ces fêtes sont insérées dans le Bréviaire. b) L’Ordo particulier indique, en plus des fêtes de l’Église universelle, les fêtes particulières d’un diocèse ou d’un Institut religieux, dûment insérées dans le Propre de ce diocèse ou de cet Institut. c) L’Ordo individuel donne en outre les fêtes qu’on est obligé de célébrer en raison de ses fonctions ou de son domicile. Tel est VOrdo d’une paroisse ou d’une commu­ nauté. 189. — 2° Ordo des Instituts religieux. — i. Seuls doivent avoir un Ordo particulier : a) les Ordres réguliers (les moniales des mêmes ordres se servant du même Ordo); — b) les Congrégations et Instituts, de l’un et de l’autre sexe, astreints à la récitation de l’Office, s’ils sont approuvés par le Saint-Siège et gouvernés par un Supérieur général x. 2. Tous les autres Instituts doivent suivre VOrdo du diocèse, auquel ils peuvent ajouter, selon les rubriques, les Offices qui leur ont été concédés par Rome 2. 3. Les Instituts religieux qui jouissent d’un Ordo parti­ culier, doivent seulement célébrer les fêtes locales de la Dédicace et du Titulaire de l’église cathédrale, et des Patrons principaux. Mais ils ne sont plus tenus aux autres Offices accordés à un royaume, à une province, à un dio­ cèse, ni aux Offices locaux dont la fériation a été supprimée 3. 4. Pour ces fêtes locales, auxquelles ils sont obligés, ils doivent se servir de l’Office et de la Messe concédés au Clergé séculier, à moins qu’ils n’aient obtenu, pour ces mêmes fêtes, un Propre plus spécial 4. 5. S’ils croient avoir des raisons de célébrer d’autres fêtes locales, ils soumettront ces raisons à la S. Congré1 S. R. C.. n. 4312. I et H. —1 Ibid., ut. —· Ibid., iv. — ‘ Ibid.. V. nu des oi i ici s 185 ption des Rites pour en obtenir, si elle le juge opportun, l'insertion dans leur Ordo L 190. — 3° Obligation de suivre l’Ordo. i. On doit réciter l’Office indiqué par son Ordo. Généralement on ne satisfait pas à son obligation en récitant ou en chantant avec d’autres, spontanément ou sur invitation, un Office même de longueur égale, différent du sien 2 (i). 2. Quand on chante les Vêpres d’une solennité trans­ férée au dimanche, ou des \'êpres différentes de celles de l’Office (2), on n'est pas dispensé de réciter les Vêpres del’Office occurrent 3. 3. L’obligation de suivre son Ordo existe, même quand on croit que plus probablement VOrdo fait erreur 4. On peut seulement s’en écarter lorsque l’erreur est évidente. CHAPITRE II DU RIT DES OFFICES. 191.— Notions. — 1. Le mot rit, dans le latin classique, signifie manière de faire adoptée; en liturgie, il veut dire la façon reçue de réciter ou de chanter l’Office selon les divers degrés de solennité admis par l’Église, et plus spécia­ lement, le degré de la solennité de chaque fête. 2. L’Office est du rit double, semi-double ou simple, 3. La dénomination d’Office double vient, d’après les (j) Cependant pour une raison sérieuse, par exemple, de charité, on pourrait le faire une fois en passant; ce qui est défendu, c’est de changer d’Office fréquemment et sans motif, même par dévotion. \ l'occasion d’un congrès eucharistique (international, national, régional) les congressistes peuvent remplacer leur Office par l’Office du Saint-Sacrement (Bref de S. S. Pie XI du 7 mars 1924; A. A. S., arm. 1924, p. 153. (2) Dans les églises paroissiales qui ne sont pas tenues au chœur, on peut, le dimanche, chanter des Vêpres différentes de celles de l’Office du jour (S. R. C., n. 3624, ad 12). ’Ibid, vi. — 3 S. R. C.. n. 4011. ad 3. — 3 S. R. C.. n. 3365, ad to; 3441; 3450; 3624, ad 12. — 1 S. R. C., n 4031. ad 5. RUBRIQUES DU BRÉVIAIRE uns, de ce que, à cet Office, les antiennes se disent deux fois en entier; d’après les autres, de cç que, dans le principe, on récitait deux Offices aux jours de fête double ’. 4. L’Office simple est ainsi appelé parce qu’il est célébré sans solennité; et l'Office semi-double, parce qu’il tient le milieu entre l’Office double et l’Office simple. 5. Dans l’Office double, on distingue quatre degrés, savoir: uble de ire classe, double de 2e classe, double-majeur, double-mineur. 6. Quand l’Office est dit du rit double, sans autre indi­ cation, il faut l’entendre du rit double-mineur 2. ARTICLE PREMIER De l’Office double. 192. — i° Jours où l’Office est double. — 1. L’Office est double : à toute fête marquée du rit double dans le calendrier ou le Propre du Temps; — le jour de la Dédi­ cace, de la fête du Patron, du Titulaire de l’église et de la Cathédrale, du Saint inscrit au martyrologe dont on possède une relique insigne; — enfin le jour octave des fêtes de irc classe. 2. On fait encore V Office double aux fêtes qu’on a cou­ tume de célébrer solennellement en certaines Églises, Ordres ou Congrégations qui en ont obtenu l’autorisation 3, quand même ces fêtes ne seraient point dans le calendrier général. 3. Enfin on fait du rit double Y Office des morts : le 2 novem­ bre jour de la Commémoraison des fidèles trépassés; le jour de la mort ou des funérailles; le troisième, septième et trentième jour; le jour anniversaire; et quand il est célébré solennellement. 193. — 20 Manière de célébrer l’Office double. — i. L’Office d’une fête double commence la veille aux Vêpres, 1 Gavantus. Merati, Fornici et autres. —2 S. R. ad 2. ■' S. R, C . n. 4.88, ad 1, 2 et 3; 555. C., n. 1719, ad 3: 1721. OFFICES DOÜBI.E ET SEMI-DOI’BLE >«7 rt se termine le jour même par les Complies *. Les Vêpres qui se disent la veille sont appelées premières Vêpres, et celles du jour de la fête, secondes Vêpres. 2. Aux premières et aux secondes Vêpres, à Matines et à Laudes, on double les antiennes, c’est-à-dire qu’on les récite en entier avant et après les psaumes. On ne le fait pas aux autres Heures 12. y Les Matines d’un Office double se composent de trois nocturnes; chaque nocturne comprend trois psaumes et trois leçons. Exceptionnellement, aux Offices de Pâques et de la Pentecôte, et de leur octave, il y a un seul nocturne 3. 4. A l’Office double, on omet les Prières à Prime et à Complies, et le Suffrage à Laudes et à Vêpres 4. ARTICLE II De rOffice semi-double. 194. — i° Jours où l’Office est semi-double. — L’Office est semi-double : tous les dimanches, sauf le dimanche in Albiss, — les six jours pendant l’octave des fêtes doubles de ire classe 6, — la veille de l’Épiphanie, — les deux jours qui suivent l’octave de l’Ascension 7, — les fériés où l’on anticipe l’Office d’un dimanche, — les jours pour lesquels ce rit est indiqué dans le calendrier universel, — et aux fêtes qu’en certains lieux on a le privilège de célébrer plus solennellement que les simples 8. 195.— 20 Manière de faire l’Office semi-double. — i. Un semi-double a son Office entier comme un double °. 2. On ne double pas les antiennes; on en dit seulement les premiers mots avant le psaume, et on répète les antiennes en entier après 10. 3. Les Matines se composent de trois nocturnes, comme 1 Rub. nen. Bm., tit. 1, n. 3. — a Ibid., n. 4. — 3 Ibid., n. 5. —4 Ibid . n. 6. 1 Rsb. gtn. Bm., tit. il. n. x. — ° Ibid. — " Rub. de ces jours. — * Rub. tn. Urn., ibid., n 2, — 9 Rub. gen Brev., tit. il. n. 3. — 1,1 Ibid. RUBRIQUES OU BREVIAIRE celles d’un Office double; par exception, les jours dans l’octave de Pâques et de la Pentecôte, il y a un seul noc­ turne h 4. En règle générale, on fait le Suffrage à Vêpres et à Laudes, on dit les Prières à Prime et à Complies. Il y a cependant quelques exceptions, indiquées plus loin (1). ARTICLE III De l Offlce simple. 196. — Ιθ Jours où l’Office est simple. — On fait l’Office simple : aux fériés1 2, — aux vigiles (sauf à la vigile de Noël3 à partir des Laudes, et à celles de l’Épiphanie et de la Pentecôte); — les jours où un Saint est marqué au calendrier sans l’indication du rit double ou semidouble (2), et quand on dit 1 Office de la Sainte Merge in Sabbato 4. 197. — 2° Manière de faire l’Office simple. — i. L’Office d’une fête simple commence la veille, au Capitule des Vêpres, et se termine le jour même après None. 2. Aux Matines, il y a un seul nocturne (celui de la férié) à neuf psaumes, un verset (celui du *3' nocturne) et trois leçons 5. 3 On dit le Suffrage à Vêpres et à Laudes, les Prières à Prime et à Complies, sauf quand on fait l’Office ou la commémoration d’un jour octave simple °. (1) Voir n0· 210. 4 et 5; 330, 2" 2; 333, 1". 1 *v entre une fête simplifiée et une fête simple: aux deux Vêpres (sauf aux fêtes doubles de première classe), aux Laudes et à la Messe; le seconde a mémoire aux premieres vêpres seulement (sauf aux doubles de irr ou de 2·' classe) aux Laudes et à la Messe. 1 Ibid., n. 4. —2 Ibid., tit. ni. n. i. — 3 Ibid. — 4 Ibid., n. 4. — ’’ Ibid. — * Addit in Rtih. liret·., tit. Vlll, n. 3 ; S. R. C.. η. 434X. SOLENNITE DES OFFICES |8() CHAPITRE III DE LA SOLENNITE DES OFFICES. 198. — i° Notions. -- i. La solennité de l’Office est plus grande si la fête est célébrée avec fériation ou avec octave L 2. La fériation consiste dans l’obligation pour les fidèles d'assister à la Messe et de s’abstenir des œuvres serviles. j. La fériation est complète, si elle comporte la double obligation indiquée au n° 2 : on l’appelle alors la fériation it droit et de fait ; — elle est réduite, si l’une seulement de ces obligations subsiste; — supprimée au for externe, si aucune obligation n’existe plus pour les fidèles : on appelle aussi cette dernière fériation de droit 1 2. 4. L'octave est la prolongation d’une fête pendant huit jours. Les octaves sont privilégiées, communes ou simples; les octaves privilégiées se divisent en trois ordres. 199. — 2° Fêtes avec fériation de droit et de fait. — Les fêtes de précepte de droit et de fait pour l’Église uni­ verselle sont les suivantes : Tous les dimanches, — Noël, — Circoncision, —Épiphanie, — Ascension, — Fête-Dieu, — Immaculée-Conception, — Assomption, — saint Joseph (19 mars), — saints Apôtres Pierre et Paul, — Toussaint 3 (1) 200. 30 Fêtes avec fériation de droit, et non de fait. Ce sont : le lundi et le mardi de Pâques et de la Pentecôte, — l'invention de la sainte Croix, — la Purification, l’Annon­ ciation et la Nativité de la Sainte Vierge, — la Dédicace de saint Michel, Archange, — la Nativité de saint JeanBaptiste, la solennité de saint Joseph, - les lûtes des \iints \pôtres .André, Thomas, Jean, Mathias, Philippe (1) La fête du Sacté-Cu ut < st assimilé' aux jours lcrii-s (S K , iÇjanv, 1929). 1 Addit, in Rub. lirev., tit. tt, n. t, />). I :. " Ibid. C can. 1247, H)0 RUBRIQUES DU BRÉVIAIRE et Jacques, Jacques, Barthélémy, Matthieu, Simon et Jude, — la fête de saint Étienne, premier martyr, — des saints Innocents, — de saint Joachim, — de sainte Anne, — de saint Laurent, martyr, — des Patrons principaux d’un lieu, d’une ville, d’un diocèse, d’une province ou d’une nation J. 201. — 4° Fêtes avec octave. — i. Ont une octave privi­ légiée : Noël, — l’Épiphanie, — Pâques, — l’Ascension, — Pentecôte, — la Fête-Dieu, — et le Sacré-Cœur 2. 2. Ont une octave commune: l’Immaculée-Conception et l'Assomption de la Sainte Vierge, — la Nativité de saint Jean-Baptiste, — la solennité de saint Joseph, — SS. Pierre et Paul, Apôtres, — la Toussaint, — la Dédi­ cace et le Titulaire de l’église propre, — la Dédicace et le Titulaire de l’église cathédrale, — le Patron principal du lieu (ville ou village), du diocèse, de la province, de la nation, — le Titulaire et le S. Fondateur de l’Ordre ou de la Congrégation, — d’autres fêtes doubles de ire classe qui se célèbrent, par induit, en quelques lieux, avec octave 3. 3. Ont une octave simple : la Nativité de la Sainte Vierge, — S. Jean, Apôtre, —S. Étienne, premier martyr, — SS. Inno­ cents, — S. Laurent, martyr, — les autres fêtes doubles de 2e classe qui se célèbrent, par induit, en quelque lieu, avec octave 4. CHAPITRE IV DE LA QUALITÉ DES OFFICES. 202. — i° Notions. — 1. Au point de vue de la qualité, une fête est primaire ou secondaire. 2. On appelle primaire, la fête principale d’un mystère ou d'un Saint; secondaire, toute autre fête en l’honneur île ce mystère ou de ce Saint. 3. Une tête secondaire en soi, peut devenir primaire exceptionnellement, par exemple, quand cette fête devient 1 Brtt., Tabella ex Rub gin. ixccrptx . * - 2 Ibid. — 3 Ibid. — 4 Ibid. ’ QUALITE DES OFFICES iqi celle du Titulaire d’une église ou du Patron principal d’un lieu. 203. — 2° Fêtes primaires. — Les diverses fêtes pri­ maires sont : I i. Fêtes doubles de ire classe: Noël, Épiphanie, Pâques avec les trois jours précédents et les deux jours suivants, Ascension, Pentecôte et les deux jours suivants, Ste Tri­ nité, Fête-Dieu, le Sacré-Cœur \ le Christ-Roi 2, Immaculée-Conception, Annonciation, Assomption, Dédicace de S. Michel 3, Nativité de S. Jean-Baptiste, S. Joseph, Solennité de S. Joseph, SS. Apôtres Pierre et Paul, Tous­ saint, Dédicace d’une église et son anniversaire, Dédicace de la cathédrale et son anniversaire, Titulaire d’une église, Titulaire de la cathédrale, Patron principal du lieu, Titu­ laire et Fondateur d’un Ordre ou d’une Congrégation. 2. Fêtes doubles de 2e classe : Circoncision, Transfigu­ ration, Dédicace de l’Archibasilique du S.-Sauveur, Puri­ fication, Visitation, Nativité de la Sainte Vierge, fêtes principales des Apôtres et des Évangélistes, S. Étienne, SS. Innocents, S. Laurent, Ste Anne, S. Joachim. j. Fêtes doubles majeures : Le jour octave d’une fête primaire double de ire classe, Sainte Famille, Dédicace de Ste Marie des Neiges, Présentation de la Sainte À'ierge, S. Gabriel, S. Raphaël, SS. Anges gardiens, Dédicace des basiliques des SS. Pierre et Paul, Décollation de S. JeanBaptiste, S. Pierre aux Liens, S. Barnabe, S. Benoît, S. Dominique, S. François d’ Assise, S. Ignace de Loyola, S. François Xavier, fête des Patrons secondaires. 4. Fêtes doubles, semi-doubles ou simples : la fête prin­ cipale de chaque Saint l. 204. - 30 Fêtes secondaires. Les fêtes secondaires sont : I. Fêtes doubles de *2' classe : Saint Nomde Jésus, Invention de la Croix, Précieux Sang, Maternité de la Sainte Vierge, 1 Decretum Urbis et Orbis. S mm 1928. - 2 I.ittcr.c cncycl. Pie XI Ot«it n déc. 1925; S. R. C.. 12 déc. 1925.3 S R. C.. 12 déc. 1917 ‘ Tabdla ex Rub. Ren. excerpta ; S. R. C., n. 3810. 3837. |()2 RUBRIQUES DU BREVIAIRE Sept Douleurs de la Sainte Vierge (au mois de septembre); saint Rosaire. 2. Fêtes doubles majeures : Le jour octave d’une fête secondaire double de ire classe, Exaltation de la Croix, Sept Douleurs de la Sainte Vierge (le vendredi après la Passion), N.-D. du Carmel, saint Nom de Marie, N.-D. de la Merci, Apparition de la Vierge Immaculée, Apparition de S. Michel, les deux Chaires de S. Pierre (à Antioche et à Rome), Conversion de S. Paul, Commémoraison de S. Paul, S. Jean devant la Porte Latine. 3. Autres fêtes secondaires : Les autres fêtes de Notre-Seigneurou de la Sainte Vierge, sous quelque autre titre parti­ culier, — les fêtes des Saints autres que leur fête principale, comme l’invention, la Translation, la Réception de leur corps, l’impression des stigmates, la Transverbération du cœur, et autres fêtes semblables — enfin les jours infra octavam 12 (1). CHAPITRE V DE LA DIGNITÉ DES OFFICES. 205. — i. La dignité d’un Office se mesure à la dignité de la personne qui en est l’objet. 2. "L'ordre de dignité des Offices est le suivant 3 : i° les fêtes de Notre-Seigneur, y compris celles de la Croix4, de la Passion et de la Dédicace 5; — 20 de la Sainte Vierge; — 3° des SS. Anges; — 40 de S. J can-Baptiste; — 50 de S. Joseph; — 6° des SS. Apôtres (y compris S. Barnabe6) ou Évangélistes; — 70 des autres Saints (Martyrs, Con­ fesseurs, Docteurs, Vierges, saintes Femmes) qui sont tous d’égale dignité. Nota. — Les fêtes des Apôtres et des Evangélistes sont aussi d’égale dignité (1) Le jour octave d une tête est primaire ou secondaire, suivant que lu fête elle-même est primaire ou secondaire. 1 Bref.. Tahellæ ex Rub. Rcn. excerpta.·. -2 s. R. C., n. 3886. — 3 Addit, in Rtih. Brev.. tit. H, d). — \ S. R. C., n. tyix;. — s S. R. C.. n. 3881. ad 1. -— * S. R. C , n. 4080. — ' S R. C.. n. 217t. Sl'ÉCIlLITË OU PROPRIÉTÉ DES OFFICES CHAPITRE VI DE LA SPÉCIALITÉ OU PROPRIÉTÉ DES OFFICES. 206. — On distingue les fêtes universelles ou de droit commun, les fêtes particulières ou de privilège, et les fêtes propres. i° Fêtes universelles. — i. Les fêtes universelles ou de droit commun, sont celles qui sont inscrites au calendrier général du Bréviaire et dont l’Office doit être récité dans toute l’Église. 2. Quand un Office nouveau a été ajouté au calendrier général, il devient obligatoire ; on n’y est pourtant tenu qu’à partir du moment où il est inscrit dans VOrdo (i). 2° Fêtes particulières. — i. Les fêtes particulières ou de privilège sont celles qui sont célébrées dans une partie de l’Église : une nation, un diocèse, un Institut, une ville, une église. 2. Ces fêtes sont célébrées en vertu soit des rubriques, comme le Patron, le Titulaire, la Dédicace, soit d’une concession spéciale du Saint-Siège, soit d’une coutume ayant deux cents ans en 1568. 3. On ne peut, sans un induit, faire aucune fête hors celles inscrites au calendrier universel, ni élever le rit d’aucune fête x. 30 Fêtes propres. — Les fêtes propres au sens strict 12, sont les suivantes : la Dédicace et le Titulaire de l’église, — le Patron principal du lieu, — le Titulaire et le Fondateur de l’Ordre ou de la Congrégation, — le Patron secondaire du lieu, — les Saints (pourvu qu’ils soient inscrits au Martyrologe ou à l’appendice approuvé) dont on possède le corps ou une relique insigne, - les Saints ou les Bienheu(1) On ne regarde pas comme obligatoire pour la première année un Office qui n’est pas connu avant la publication de VOrdo. Jusqu'à et qu’on ait pu commodément se procurer un Office nouveau, on le prend au Commun, 1 S. R. C., n. 555. — * S. R. C., n. 4300. CÉRÉMONIAL. -- 1. Ip4 RUBRIQUES OU BRÉVIAIRE reux qui ont eu des rapports particuliers avec le diocèse, l’Ordrc ou la Congrégation, c’est-à-dire ceux qui y sont nés, ceux qui y sont morts, ceux qui y ont vécu, ceux qui y ont exercé quelque fonction importante, ceux qui y ont fait profession, ceux qui y sont l’objet d’un culte antérieur à la réforme de S. Pie V, — enfin les mystères de Notrc-Seigneur ou de la Sainte Vierge, honorés sous quelque titre particulier et ayant une relation spéciale avec le diocèse, la nation, l’Ordre ou la Congrégation 1 (i). 2. Toute fête propre dans le sens strict, toutes choses étant égales d’ailleurs, a la préférence sur une fête de l’Église universelle, sauf cependant sur les dimanches, sur les fériés, vigiles et octaves privilégiées, et sur les fêtes primaires de ire classe de l’Église universelle 2. (i) Toutes les fêtes particulières inscrites à l’Ordo d’un diocèse d’un Ordre ou d’une Congrégation, ne sont donc pas des fêtes propres dans le sens strict. 1 Addit. in Rub. Brev.. tit, il» n. 2; S. R. U., n. 4315. — 2 Addit, in Rnb. Brev., tit. il. n. 2. DEUXIÈME SECTION DES DIVERS OFFICES. 207, _ i. Les divers Offices du Bréviaire appartiennent au Propre du Temps ou au Propre des Saints. Ce dernier comprend le Propre des Saints de l’Église universelle et le Propre des Saints des églises particulières. 2. Ôn entend par Propre du Temps, la partie du Bréviaire qui contient les Offices du Temps, c’est-à-dire, des diman­ ches, des fériés, des fêtes mobiles dont l’incidence est réglée dans l’année par l’incidence mobile de la fête de Pâques, et d’autres fêtes très solennelles qui font partie du cycle liturgique. Ces dimanches, fériés et fêtes forment cinq groupes principaux, savoir : i° de l’Avent à Noël; — 2° de l’Epi­ phanie à la Septuagésime; — 30 de la Septuagésime à Pâques; — 40 de Pâques à la Pentecôte; — 50 de la Pente­ côte à l’Avent. 3. On entend par Propre des Saints, la partie du Bré­ viaire qui contient les Offices des Saints assignés dans le calendrier à des jours fixes de l’année. a) Les Offices des Saints suivent Vordre des mois, et par conséquent, le calendrier ordinaire. b) Les jours des mois ne pouvant pas coïncider chaque année de la même manière avec l’ordre du 'Temps (1), il a fallu nécessairement diviser ces deux parties dans les livres liturgiques. 4. Le Propre des églises particulières contient les Offices concédés à une église, à un diocèse, à un Ordre ou Insti­ tut, à une nation, etc. (1) On appelle ordre du Temps, la série ou succession îles fêtes mobiles aunt son point de départ à Pâques, et celle des dimanches et fériés de l'année. iq6 RIiiniQUES DI' BREVIAIRE CHAPITRE PREMIER DE L OFFICE DU TEMPS LOffice du Propre du Temps est festival, dominical, férial, d’une vigile ou d’une octave. Nous ne parlerons ici que des trois premiers, remettant de traiter des vigiles et des octaves au chapitre II. ARTIC LE PREMIER De lOffice des fêtes du Temps. 208. — i. Les fêtes du Propre du Temps sont : Noël, Épiphanie, Pâques, Ascension, Pentecôte, Sainte Trinité, Fête-Dieu, Sacré-Cœur, Christ-Roi. 2. Ces fêtes sont les grandes solennités de l’année litur­ gique, et sont célébrées dans l’Église universelle. Toutes sont des fêtes primaires, doubles de première classe, et ne le cèdent jamais à aucune fete occurrente. 3. Toutes, sauf celles de la Sainte Trinité et du ChristRoi, ont une octave qui est privilégiée, et la plupart sont précédées d’une vigile également privilégiée. 4. Pour des raisons spéciales, les fêtes de S. Étienne, premier Martyr, de S. Jean, Apôtre, et des SS. Innocents et de leurs octaves, de S. Thomas, Evêque et Confesseur, de S. Sylvestre I ", Pape, et delà Circoncision de Notre-Seigneur figurent au Bréviaire dans le Propre du Temps. ARTICLE II De rOfflce du dimanche. Après avoir exposé les notions et règles générales con­ cernant POffice du dimanche, nous traiterons de quelques dimanches en particulier. ■■I OIIICi: DI’ DIMANCHE § i. Notions et règles générales. 209. — jo Diverses classes de dimanches. — i. Les dimanches se divisent en dimanches majeurs et en dimanches mineurs ou ordinaires L 2. Les dimanches majeurs se subdivisent en dimanches majeurs de ire classe, et en dimanches majeurs de 2e classe. 1) Les dimanches majeurs de irc classe sont : le premier dimanche de l’Avent, les six dimanches du Carême et le dimanche in Albis 1 2. On n’omet jamais leur Office, lors même qu’ils se trouveraient en occurrence avec une fête de ire classe. 2) Les dimanches majeurs de 2e classe sont : le deuxième, le troisième et le quatrième de l’Avent; les dimanches de la Septuagesime, de la Sexagesime et de la Quinquagesime 3. On n’omet leur Office que s'ils se trouvent en occurrence avec une fête double de ire classe. 3. Les dimanches mineurs ou ordinaires sont tous les autres, ceux de Pâques et de la Pentecôte exceptés (1). — Certains de ces dimanches sont dits dimanches vacants ; d’autres, dimanches vagues; d’autres, dimanches anticipés. 1) LOffice des dimanches mineurs est empêché par une fête double de irc ou de 2e classe, et par une fête de NotreSeigneur, même secondaire, mais non par le jour octave de ces fêtes 4. 2) On fait toujours mémoire d’un dimanche dont lOffice est empêché, aux ircs et aux 2e8 Vêpres, ainsi qu’à Laudes, et l’on récite à Matines, comme 9e leçon, l’homélie de l’évangile du dimanche δ. 210. — 2° Manière de faire l’Office du dimanche. — 1. LOffice du dimanche est toujours du rit semi-double, (1) Quelques auteurs distinguent en outre les dimanches en privBtgiif et en non privilégiés. Ils appellent privilégiés, les dimanches qui tombent dans les octaves de Noël, de ΓAscension, de la Fête-Dieu et du Sacré-Cœur, parce que leur Office est de l’octave, non du Psautier. 1 Ww/>. gtn. Brev., lit. ιν. η. i. — · Brev.. Tabcllæ ex Rub. gcn. cxcerptæ.— 1 Ibid. — * Addit, in Bnb. Brtv.. tit. IV, n. 1 et 2. - 5 Ibid. Π)8 rubriques nu bréviaire sauf le dimanche in Albis qui est du rit double majeur; il a les irPS et les 2e* Vêpres. 2. Aux 1' Vêpres et à Complies, les antiennes et les psaumes sont ceux du samedi, le capitule, l’hymne, les versets, l’antienne de Magnificat sont du Propre du 'Temps ou du Psautier; l’oraison est du dimanche. — Pendant T Avent, on prend aux Vêpres les antiennes de Laudes. 3. A Matines, on omet toujours la 9e leçon historique. 4. Le Suffi age est omis à Laudes et à Vêpres pendant T Avent, au temps de la Passion, et quand on fait mémoire d’une fête double, d’une octave commune ou d’un jour octave simple. 5. On ne dit jamais les Prières fériales à Prime et Complies, et l’on omet les Prières dominicales quand on fait mémoire d’une fête double ou d’une octave à Laudes ou à Vêpres. 6. On omet le symbole Quicumque à Prime, quand on a fait à Laudes mémoire d’une fête double ou d’une octave, tous les dimanches majeurs, et au temps pascal. Mais on le dit en la fête de la Sainte Trinité. 7. Les psaumes de Laudes sont du 2·· schéma depuis la Septuagésime jusqu’au dimanche des Rameaux, et alors le psaume Confitemini est remplacé à Prime par les psaumes Dominus regnavit et Jubilate Deo. I 2. - De quelques dimanches en particulier. 211. — i° Dimanches après l’Épiphanie et après la Pentecôte. — 1. On trouve, dans le Bréviaire, TOffice de six dimanches après l’Épiphanie, et de vingt-quatre dimanches après la Pentecôte. Pour que ce cadre soit exactement rempli, il faut : i° que le dimanche de la Septuagésime soit le septième après l’Épiphanie (1); 20 qu’il y ait cinquante-trois dimanches dans l’année, ou s’il n’v en a (1) Pour cela, il faut que la Septuagésime tombe entre le 19 et le février. I ( i ! οι I ICE DU DIMANCHE 199 que cinquante-deux, que le 7 janvier soit un dimanche (1) 2. Si la Septuagesime arrive avant l’époque indiquée ci-dessus (19 au 21 février), les dimanches, qui ne trouvent place entre l’Épiphanie et la Septuagesime, sont reportés dans leur ordre entre le 23e et le 24e ou dernier dimanche après la Pentecôte, et deviennent ainsi, suivant les années, le 24'’, 25e, 26e, 27e dimanche après la Pentecôte (1) L’année compte 52 dimanches, — ou 53 quand le irr janvier (ou lr 2 janvier, dans les années bissextiles) tombe le dimanche. Or, il y a 17 dimanches de la Septuagésime à la Pentecôte, 5 du premier dimanche de 1’Avent à la fin de l’année, et 1 avant l’Épiphanie quand le premier dimanche de l’année tombe du ter au 5 janvier, soit 23 diman­ ches en tout. En conséquence : t° Si le tcr janvier tombe le dimanche et s’il y a dans l'année 53 dimanches — il en restera 53-23, c’est-à-dire 30 diman­ ches pour les deux séries après l’Épiphanie et après la Pentecôte. Il en sera de même dans les années bissextiles dont le premier dimanche tombe le 2 janvier. 2° Si le premier dimanche de l’année tombe du 2 au 5 janvier, il y jura, pour les deux séries, 52-23, c’est-à-dire 29 dimanches. 3° Si le premier dimanche de l’année tombe le 6 ou le 7 janvier, il y aura pour les deux séries, 52-22, soit 30 dimanches. Ainsi, suivant les années, la somme des dimanches disponibles à répartir entre le temps après l’Epiphanie et après la Pentecôte sera 29 ou 30. Ces 29 ou 30 dimanches des deux séries réunies se répartissent ainsi : Après l’Épiphanie, il y a au moins 1 dimanche et 6 au plus; après la Pentecôte, il y a au moins 23 dimanches et au plus 28. La Septuagésime (en raison des limites extrêmes d’incidence de la fête de Pâques) ne peut tomber avant le 18 janvier, ni après le 21 février. En conséquence : la Septuagésime tombant : du 18 au 20 janvier, il y aura un seul dimanche après l’Épiphanie; du 21 au 27 janvier, il y en aura deux; du 28 janvier au 3 février, il y en aura trois; du 4 au 10 février, il y en aura quatre; du ii au 17 février, il y en aura cinq; du 18 au 21 février, il y en aura six. Le nombre des dimanches après la Pentecôte s’obtient en déduisant le nombre des dimanches ci-dessus, du chiffre total des dimanches disponibles pour l'année (29 ou 30).. On arrive à ce tableau : la Septuaeisimc tombant : du 18 au 22 janvier, il y a 28 dimanches après la Pentecôte; du 23 au 29 janvier, il y en a 27; du 30 janvier au 5 février, il y en a 26; du 6 au 12 février, il y en a 25; du 13 au 19 février, il y en a 24; du 20 au 21 février, il y en a 23. ■Rub.gtn. Brev., tir. tv, 11. 3 et 4· RUBRIQUES DT? BRÉVIAIRE 200 212. — 2° Dimanches anticipés. — i. On appelle dimanches anticipés, les dimanches dont l’Office est célébré le samedi qui précède leur incidence, parce que, cette annéelà, il n’y a pas de place pour eux un jour de dimanche (i). 2.- Les règles qui déterminent les dimanches anticipés sont les suivantes : i° S’il n’y a que 52 dimanches dans l’année, et si le 7 janvier n’est pas un dimanche, l’Office du dimanche après l’Épiphanie qui ne trouve pas place avant la Septuagesime, est avancé au samedi précédent, c’est-à-dire la veille de la Septuagésimc L 20 Si la Septuagésimc arrive le premier dimanche après l’octave de l’Epiphanie, c’est-à-dire le 18, le 19 ou le 20 jan­ vier, le deuxième dimanche après l’Épiphanie est empêché; dans ce cas, son Office doit toujours être anticipé au samedi avant la Septuagesime, afin de faire au moins une fois l’Office des dimanches après l’Epiphanie, dont l’évangile rappelle l’un des trois mystères de l’Épiphanie. 30 Si le troisième ou un autre dimanche après l’Épi­ phanie se trouve empêché par la Septuagésime, et s’il n’y a pas de place pour lui après la Pentecôte, on en fait l’Office le samedi précédent, veille de la Septuagésimc. 40 S’il n’y a que vingt-trois dimanches après la Pentecôte, on fait l’Office du 24e, le dernier dimanche avant 1’Avent, et l’Office du 23e est anticipé au samedi avant ce dernier dimanche. 3. Manière de faire l’Office d’un dimanche anticipé. — 1) L’Office d’un dimanche anticipé est du rit semi-double, (1) Ainsi que nous le disons plus haut, il y a 30 Offices dominicaux assignés au Bréviaire pour les deux périodes réunies de l’Épiphanie à la Septuagésime. et de la Pentecôte à l’Avcnt; or ces 30 Offices doivent être célébrés. Force est donc, lorsque les deux séries ensemble ne com­ prennent que 29 dimanches (quand le i'r dimanche de l’année tombe du 2 au 5 janvier) de reporter un Office dominical à un jour de la semaine, le samedi qui précède le dimanche de la Septuagésime ou le dernier dimanche après la Pentecôte. Ce dernier cas se présente seulement, si la série après la Pentecôte ne contient que 23 dimanches, c’est-à-dire chaque fois que Pâques tombe le 24 ou le 25 avril. 1 Ibid., n. s. οι i ici: di dimanche 201 et jouit de tous les privilèges du dimanche, tant pour l’occurrence que pour la concurrence; 2) Les irPS Vêpres et les Complies sont celles du vendredi, et l'oraison du dimanche anticipé ; le reste, c’est-à-dire les psaumes et antiennes des Matines, des Laudes, des petites Heures, et les autres parties de l’Office sont du samedi, sauf les neuf leçons, les répons, l’antienne de Benedictus, tt le capitule de Prime qui sont du dimanche anticipé; 3) Le commencement d’un livre qui serait assigné comme leçons d’Écriture occurrente au samedi où l’on anticipe l’Office d’un dimanche, se dirait au jour précédent selon les règles ordinaires ; 4) Les psaumes de Laudes se prennent toujours du Ier schéma. 213. — 3° Dimanches dans les octaves. — i. Les dimanches qui arrivent dans les octaves de Noël, de l’Ascen­ sion, du Saint-Sacrement et du Sacré-Cœur ont l’Office spécial de l’octave, avec mémoire de l’octave, comme 11 est marqué au Propre du Temps1. 2. Si le jour octave de l’Épiphanie tombe le dimanche, on fait l’Office de l’octave, sans la mémoire du dimanche; celle-ci est faite la veille à l’Office de la Sainte Famille 2 (i). 3. Les dimanches qui arrivent dans les autres octaves ou le jour octave, on fait l’Office du dimanche, comme il est marqué au Psautier et au Propre du Temps, avec mémoire de l’octave, en omettant les Prières et le Suffrage 3. 4. Lorsqu’une fête de ire classe arrive le dimanche, du 7 au 12 janvier, on fait l’Office de la fête avec mémoire de la Sainte Famille, du dimanche et de l’octave de l’Épiphanie 4. 214. — 4° Dimanches vacants. On appelle dimanches vacants, les dimanches dont on ne fait aucune mention dans l’Office. (l) Le dimanche dans l’Octavc de l’Épiphanie on fait la fête de la Sainte Famille avec mémoire du dimanche. 1 Rub. gcn. Brcv., tit. iv, n. 2. — 2 Brcv., Rub. spec. du jour Un. Brtv., ibid. — 1 Brev.. rub. spec, du jour. — 3 Rub. RUBRIQUES nr I’.RI VJMRI' 202 2. Tels sont : i° les dimanches qui arriveraient le jour de Noël, de la Circoncision et de l’Épiphanie ’ ; 2° le dimanche qui tomberait en la fête de S. Étienne, de S. Jean l’Évangéliste ou des SS. Innocents : en ce cas, on remet au 30 décembre l’Office du dimanche dans l’octave de Noël 2; — 3° le dimanche qui arriverait en la vigile de l’Épiphanie; — 40 le dimanche coïncidant avec le jour octave de l’Épiphanie; — 50 le dimanche qui se rencon­ trerait le 2, 3 ou 4 janvier, si on célèbre la fête du S. Nom de Jésus, ou une autre fête de Notre-Seigneur3. Nota. — Si on célébrait une autre fête de ire ou de 2e classe, on ferait mémoire du dimanche aux iros et aux 2e8 Vêpres, ainsi qu’à Laudes, par les antiennes, les versets et l’oraison du dimanche dans l’octave de Noël, mais on n’en dirait pas la 9e leçon à Matines, ni le dernier évangile à la Messe. | ( i | . ' | 215. — 50 Dimanches vagues et dimanches du temps pascal. — 1. On appelle dimanches vagues, les dimanches dont l’Office peut être transféré. Ce sont : les quatre derniers dimanches après l’Épiphanie, et le vingt-troisième après la Pentecôte. j 2. Aux Vêpres des dimanches du Temps pascal, les cinq psaumes se disent sous une seule antienne. 216. — 6° Premier dimanche du mois. — En liturgie, cette expression a une double signification, savoir : 1. Quand il s’agit des leçons fixées au Propre du Temps depuis le commencement d’août jusqu’à la fin de novembre, on entend par premier dimanche du mois le dimanche le plus rapproché du premier jour de ce mois. En conséquence : a) Si le premier jour du mois arrive le lundi, le mardi ou le mercredi, le premier dimanche liturgique du mois sera le dernier dimanche du mois civil précédent; — b) Si le premier jour du mois arrive le jeudi, le vendredi ou le samedi, le premier dimanche liturgique du mois sera le dimanche suivant 4. ’ Rub du temp * — * Ibid 3 Ibid — · Rub. itm Rrt: . tit IV, n, 7, ΟΠ ICE DE LA FÉRIE 20? 2. Quand il s’agit d’une fête dont la solennité est fixée ni premier dimanche du mois (par exemple le Saint Rosaire), «nentend par premier dimanche du mois, le dimanche qui ir rencontre le premier dans ce mois. 217. — y0 Fêtes fixées au dimanche. — i. Quatre fêtes seulement sont fixées au dimanche, savoir : la fête du saint Nom de Jésus, assignée au dimanche tombant entre k 2 et le 5 janvier 1; — la fête de la Sainte Famille, célébrée kdimanche dans l’octave de l’Épiphanie 2;— la fête de la Sainte Trinité, fixée au premier dimanche après la Pen­ tecôte3;—et la fête du Christ-Roi, dont on fait l’Office k dernier dimanche d’octobre 4. 2. Aucune autre fête ne peut être ni fixée, ni transférée ücidentellemcnt ou définitivement à un dimanche 5. ARTICLE 111 De l’Office de la férié. 218.— i° Notions. — i. On entend rpzr férié (i), les diffé­ rents jours de la semaine, à l’exception du dimanche. 2 Dans le langage liturgique, les jours de la semaine ^nt appelés : Dimanche, Dominica ; lundi, feria secunda (2) ; nardi, feria tertia ; mercredi, feria quarta ; jeudi, feria (î) Les liturgistes donnent généralement du nom de férié, Pexplication suivante : Sancta Mater Ecclesia dies per hebdomadam a domi'.n ad Sabbatum ferias appellare voluit, quo significaretur, quotidie ôncos, relicta ceterarum rerum cura, uni Deo prorsus vacare debere, ui quodammodo quotidie feriare^ in divinis Officiis continuo cele­ brandis occupatos. (2) Le premier jour de la semaine est le dimanche. On donne à ce jurlcnom de Dominica pour rappeler qu’il est spécialement consacré «Seigneur. 1 Mom propr. de Pic X Abhinc duos annos, 23 oct. 1913; S. R. C.. n. 4307 - :S. R. C., Decretum. 26 oct. 1021, —3 Motu prop, de Pie X. ibid. -· •Lett, encyl. de Pie XI Quas primas, 1 1 déc. 1925 — 5 Motu propr dr Pic X. ibid. 204 RUBRIQUES DU BRÉVIAIRE quinta ; vendredi, feria sexta ; samedi, Sabbatum (1). 3. Les fériés se divisent en fériés majeures et en fériés mineures ou ordinaires. 4. Les fériés majeures se subdivisent en fériés majeures privilégiées, et en fériés majeures non privilégiées 1) Les fériés majeures privilégiées sont celles dont on fait toujours l’Office, lors même qu’elles sont en occurrence avec une fête de ire classe. Ce sont : le mercredi des Cendres, — tous les jours de la Semaine Sainte 2, — et la Conunémoraison de tous les fidèles trépassés. 2) Les fériés majeures non privilégiées sont : les fériés de Γ Avent, du Carême, des Quatre-Temps, et le lundi des Rogations 3. — «) On en fait l’Office quand elles ne se rencontrent pas avec une fête à neuf leçons : elles ont donc la préférence sur une vigile ou une fête simple; — b) Quand elles sont empêchées, on en fait toujours mémoire. 5. Les fériés mineures sont toutes les autres fériés. On en fait l’Office, s’il ne se rencontre pas une fête simple ou une vigile. On n’en fait jamais mémoire. 6. L’Office des fériés majeures commence à Matines; celui des fériés mineures, commence là où se termine l’Office précédent, savoir : à Matines, si l’Office précédent était double ou semi-double; à Vêpres, si cet Office était simple .* 7. Tout Office férial se termine là où commence l’Office suivant, savoir : après None, si l’Office suivant est d’une fête double, semi-double, simple ou de Beata in Sabbato; après Complies, si l’Office suivant est de la férié ou d’une vigile. 219. — 20 Manière de faire l’Office de la férié. — i. L’Office de toute férié, même privilégiée, est toujours du rit simple, sauf l’Office du vendredi après l’Ascension, lequel est semi-double et à neuf leçons. (1) On a consen t· au samedi le nom de loi. 1 Brev., Tabella: ex üen Brev.. tir. v, n. 2. Sabbatum (repos) de l’ancienne Rub. «en. cxcerptæ. — 2 Ibid. — 3 Ibid. — 1 Rub. 20 5 Oil ICE DE LA I· EH IE 2. A Matines, il y a un seul nocturne, comprenant I neuf psaumes, leurs antiennes et le verset indiqué à la I lin du 3e nocturne. On prend l’invitatoire et l’hymne au Psautier ou au Propre du Temps, suivant le temps litur1 gique; les leçons et les répons au Propre du Temps; et, hors le temps pascal, on ne dit pas Te Deum. 3. A Laudes, les psaumes sont du Ier schéma, excepté aux fériés de l’Avent, des Quatre-Temps, et depuis la Septuagesime jusqu’à Pâques; le capitule et l’hymne sont pris au Psautier ou au Propre du Temps; l’oraison est celle du dimanche précédent, si la férié n’a pas une oraison propre. On dit le Suffrage, ainsi qu’aux Vêpres, sauf au temps de l’Avent et au temps de la Passion. 4. A toutes les Heures des fériés majeures (le lundi des Rogations excepté), on dit les Prières fériales; aux fériés mineures, on dit les Prières dominicales à Prime et à ' Complies. I I CHAPITRE II LES OFFICES DES SAINTS. Le Propre des Saints comprend des Offices de fêtes des ( Saints, de vigiles, d’octaves, et l’Office de Beata in Sabbato. I ARTICLE PREMIER De l’Office des fêtes des Saints ; 1 220. — i° Notions. — 1. Les fêtes des Saints ont pour objet Notre-Seigneur, la Sainte Vierge, les Anges, les Saints canonisés, inscrits au Martyrologe Romain et dont le Bré­ viaire Romain contient l’Office dûment approuvé. — On ne peut, sans un induit Apostolique, faire l’Office d’un Bienheureux. 2. La plupart des fêtes des Saints empruntent au Psautier 2οό in BRIQI ES DU BRÉVIAIRE et au Commun l’ensemble de leur Office, à l’exception de l’oraison et des leçons du 2e Nocturne, qui sont propres; plusieurs cependant ont un Office propre. 3. Il y a douze Communs des Saints, dans le Bréviaire Romain, savoir ceux : des Apôtres, des Évangélistes, d’un Martyr, de plusieurs Martyrs, des Confesseurs Pontifes, des Docteurs, des Confesseurs non Pontifes, des Abbés, des Vierges, des saintes Femmes, de la Dédicace d’une église, des fêtes de la Sainte Vierge. De plus, les Apôtres, les Évangélistes et les Martyrs ont un Commun spécial au temps pascal. 4. Si la fête d’un Apôtre, d’un ou de plusieurs Martyrs, est transférée au temps pascal, ou reportée du temps pascal après l’octave de la Pentecôte, toutes les parties de l’Office qui ne sont pas propres à la fête, seront du Commun spécial au temps où la fête se célèbre L 5. Si on célèbre la fête de plusieurs Confesseurs Pon­ tifes ou non Pontifes, on ne change rien aux paroles de l’Office du Commun; on met seulement au pluriel les qualificatifs des Saints dans l’oraison, et les leçons du , 2e nocturne qui seraient empruntées au Commun. 6. On fait l’Office de chaque Saint au jour marqué dans le calendrier, à moins qu’il ne soit en occurrence avec un autre Office qui doit lui être préféré. | 7. Le jour où l’on fait l’Office d’un Saint, peut être dies natalitia, quasi natalitia, assignata ou translata. 1) Dies natalitia est le jour de la mort d’un Saint : la liturgie appelle ce jour le jour de sa naissance au ciel. 2) Dies quasi natalitia n’est pas le jour de la mort du | Saint, mais le jour désigné par le Saint-Siège pour la célé­ bration de sa fête liturgique. — Dies natalitia et dies quasi natalitia sont l’un et l’autre, le jour de la fête dans le sens strict, dies propria. 3) Dies assignata est celui auquel est définitivement fixé, par le seul jeu des lois liturgiques et sans l’intervention 1 du Saint-Siège, l’Office d'un Saint ou d’un mystère perpé1 S. R C., n. a&39. ad 5. b vt 7. OIT ICE DES LETES DES SAINTS 2O; wéllement empêche le jour de la fête; on dit alors qu’il V a translation fixe ou reposition. 4) Dies translata est celui auquel est transféré l’Office d’un Saint ou d’un mystère, en raison d’un empêchement survenu, cette année-là, le jour de leur fête; on dit alors qu’il y a translation accidentelle. — Dies assignata et dirs translata sont l’un et l’autre dies non propria; on n’y fait pas la fête du Saint ou du mystère, mais leur Office; ils sont désignés sans intervention du Saint-Siège, selon les règles ordinaires de l’occurrence et de la translation L 221. - 2° Manière de faire l’Office des fêtes des Saints. - i. Toutes les fêtes de 9 leçons de Notre-Seigneur, de la Sainte Vierge, des Anges, de S. Jean-Baptiste, de S. Joseph, des Apôtres, des Évangélistes, et toutes les fêtes de ire et de 2e classe des autres Saints, ont droit à l’Office festival, c'est-à-dire aux psaumes du dimanche à Laudes, aux petites Heures et à Complies; aux psaumes du Commun à Matines et aux Vêpres, à moins d’indication contraire â. 2, Les autres fêtes du rit double-majeur, double-mineur, semi-double et simple ont l’Office ordinaire: les antiennes et psaumes de toutes les Heures, les versets des nocturnes, les leçons et les répons du premier nocturne sont de la /cric; et toutes les autres parties de l’Office, y compris les antiennes à Magnificat et à Benedictus, se prennent au Propre ou au Commun des Saints 3. a) Quelques fêtes cependant ont des antiennes propres à Matines, à Laudes et aux Vêpres, et empruntent, pour ccs Heures, les psaumes du Commun ou du dimanche. Aux petites Heures et à Complies, les psaumes sont tou­ jours de la férié; il en est de même pour celles des autres Heures (Matines, Laudes ou Vêpres), qui n’auraient pas d'antiennes propres. b) D’autres parties de l’Office d’un Saint peuvent être propres, comme les hymnes, les antiennes à Magnificat et à Benedictus, sans changer l’ordonnance générale de l’Office. 1 S. R. C., 11. 3811. ad 5. - Addit, in Hub. Brcv.. lit. 1, n. 2. — 3 Ibid. RUBRIQUES PU BRÉVIURE LES VIGILES 200 ARTICLE II r) Les vigiles qui se rencontrent pendant l’Avent, le Des Vigiles (i). Carême ou un jour de Quatre-Temps, n’ont pas de mémoire 222. — i° Notions. — 1. La vigile (vigilia, veille de nuit) à l’Office L 5. Les vigiles de l’Épiphanie et de la Pentecôte sont est la préparation aux grandes solennités. Célébrée autrefois ’ pendant la nuit qui précédait la fête, elle est aujourd’hui du rit semi-double; celle de Noël, simple pour Matines, est du rit double à partir de Laudes. fixée au jour qui précède. 6. Au temps pascal, on fait seulement ΓOffice des vigiles 2. On distingue les vigiles privilégiées et les vigiles non privilégiées ou communes. — Les vigiles privilégiées se de l’Ascension et de la Pentecôte; les autres vigiles sont subdivisent en vigiles privilégiées de ire classe et en vigiles exclues. privilégiées de 2e classe. 7. Si deux vigiles tombent le même jour, on fait l’Office 3. Les vigiles privilégiées de ire classe sont celles de Noël delà plus digne; si elles sont en occurrence avec une fête et de la Pentecôte : elles excluent toute fête, même de à neuf leçons, on fait (sauf aux ires classes) mention de irc classe L — La vigile de l’Épiphanie est privilégiée de la vigile la plus digne par la mémoire à Laudes et la 9e leçon 2e classe: elle exclut toute fête, sauf celles de ire et de à Matines; dans les deux cas, l’autre vigile est simplement 2e classe, et celles de Notre-Seigneur 2; quand elle est supprimée à l’Office. empêchée, on en fait toujours mémoire aux ires Vêpres et aux Laudes de la fête occurrente, et on lit, comme 91' 223. — 20 Vigiles anticipées. — 1. Si une fête ayant leçon, l’homélie de l’évangile de la vigile. vigile tombe le lundi, la vigile est anticipée au samedi, 4. Les vigiles non privilégiées ou communes sont toutes les autres vigiles, à savoir : celle de l’Ascension, de la et le jeûne est supprimé 2. — On excepte la vigile de Noël, Toussaint, de l’immaculée Conception et de l’Assomption dont on fait l’Office le dimanche, et la vigile de l’Épiphanie, de la Sainte Vierge, de la Nativité de saint Jean-Baptiste, dont l’Office, en ce cas, est remplacé par celui du S. Nom des fêtes d’Apôtres (à l’exception de saint Jean et des de Jésus, avec la 9e leçon et la mémoire de la vigile, aux ircs Vêpres et à Laudes. SS. Philippe et Jacques), de saint Laurent. 2. Lorsqu’une fête est transférée, même perpétuellement, a) Ces vigiles sont du rit simple. Elles sont empêchées par tout Office occurrent à neuf leçons : on dit alors comme l’Office de sa vigile ne se transfère pas, mais reste fixé à 9e leçon l’homélie de l’évangile de la vigile, et l’on en son jour 3. fait mémoire à Laudes par l’antienne et le verset de la férié 1 occurrente, et par l’oraison de la vigile 3. 224. — 30 Vigiles jeûnées. — 1. En principe, on devrait b) Si la fête occurrente est de ire classe, on ne fait aucune jeûner et faire abstinence à toutes les vigiles, excepté à mention de la vigile 4. celles du temps de Noël et de Pâques, et à celle de l’Immaculéc-Conception. (1) Bien que le Propre du Temps contienne aussi des vigiles et des octaves, — et les principales, — nous avons rattaché au Propre des 2. Les vigiles où le jeûne demeure obligatoire sont celles Saints le traité des vigiles et des octaves, afin d’en donner une vue 1 de Noël, de la Pentecôte, de l’Assomption et de la Tous­ d’ensemble. 1 Brcv.. Tabelke ex Rub. «en. exeerptæ. — - Ibid. 3 Rnh. ucn. lira.. saint L tit. vi, η. I. - Rub. Ken. Brcv.. tit. vi, n. 2; S. R C., n. 2173. 1 Rub. wi. Bret' d 1; 3095. ad î. ibid· — 2 Codex, can. 1252 - 1 Codex, can. 125-» § *· CÉhLMONlAL. 1. §4» — 3 S. R. C., n. 3050 210 RUBRIQUES DU BRÉVIAIRE 3. Quand le jeûne fixé à une vigile est supprimé, rien n’est changé à l’Office : on dit les Prières fériales à genoux .* 225. — 40 Manière de faire l’Office des vigiles. — i. Les trois vigiles privilégiées (Noël, Épiphanie, Pentecôte) ont un Office propre, soumis à des règles spéciales (1). 2. L’Office des vigiles non privilégiées commence à Matines et se termine à None 2. 1) A Matines: l’invitatoire, l’hymne, les antiennes, les psaumes et le verset sont de la férié occurrente; les trois leçons de l’homélie de la vigile, et les répons de \i\ férié 3. Le mercredi, les psaumes du 3e nocturne sont du 2e schéma. 2) A Laudes, les antiennes et les psaumes (2e schéma), le capitule, l’hymne, le verset, et l’antienne de Benedictus sont de la férié ; l’oraison de la vigile. On dit les Prières fériales. 3) Aux petites Heures, les antiennes, les psaumes, les capitules et les répons brefs sont de la férié avec les Prières fériales1; l’oraison est de la vigile. ARTICLE III I 1 Des Octaves. 226. — i° Notions. — 1. On entend par octave, la pro­ longation d’une fête pendant huit jours (2). 2. Les octaves se divisent en octaves privilégiées, com­ munes et simples 5; en octaves de l’Église universelle et octaves particulières à certaines églises. 3. Les octaves privilégiées sont au nombre de sept : Noël, | (1) Cf. Rubriques spéciales à ces vigiles. (2) Cette manière de solcnniscr les fîtes existait déjà dans l’Ancicn Testament. La fête des Tabernacles, instituée par Moïse, se prolongeait pendant huit jours (Levit.. c. ΧΧ1Π, 33-36). Salomon, après avoir porté Γ Arche dans le temple, y retint le peuple, pendant huit jours (111 /Λρ , c. VU!, 65 et 66). < I I 1 S. R C., n. 2602. ad 4 — 2 Rub. aen. lirex., tit. vi. n. 3. - :l Ibid., η. I 4 — 1 Ibid- — J Bret·., Tabellæ ex Rub. «en. excerptæ; Addit. ad Rub. Brcv., tit. ni. n. 2. * LES OLl WES 2! I l'Épiphanie, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, la FêteDieu, le Sacré-Cœur. Elles se subdivisent en trois ordres. i° Les octaves de Pâques et de la Pentecôte sont privi­ légiées de ier ordre : Elles n’admettent aucune fête occur­ rente. 2U Les octaves de l’Épiphanie et de la Fête-Dieu sont privilégiées de 2e ordre. Les jours infra, octavani excluent toute autre fête qui n’est pas de ire classe, et le jour octave n’admet que les fêtes primaires de ire classe de l’Église universelle. 3° Les octaves de Noël, de l’Ascension et du SacréCœur sont privilégiées de 3e ordre. Elles admettent tout Office à neuf leçons; mais sont toujours commémorées à Vêpres et à Laudes, même aux fêtes de ire classe *. 4. Les octaves communes sont les octaves des autres fêtes de ire classe. Les jours infra octavam excluent seulement les Offices simples, mais le jour octave ne le cède qu’aux fêtes de ire et de 2e classe 1 2, aux dimanches 3, et aux fêtes de Notre-Seigneur tombant un dimanche 4. Ces octaves sont celles de l’Immaculée-Conception et de l’Assomption de la Sainte Vierge, de la Nativité de S. Jean-Baptiste, de la Solennité de S. Joseph, des Apôtres Pierre et Paul (hors la ville de Rome), de la Toussaint, de la Dédicace et du Titulaire de l’église propre, de la Dédicace et du Titulaire de l’église cathédrale, du Patron principal du lieu (cité ou village), du Titulaire et du Fon­ dateur d’un Ordre ou d’une Congrégation 5, et des autres • fêtes doubles de irc classe qui se célèbrent, en quelque lieu, avec octave. 5. Les octaves simples sont les octaves des fêtes doubles de 2e classe. Elles n’ont l’Office que le 8e jour, si ce jour n’est pas en occurrence avec une vigile, une férié majeure, ou une fête semi-double ou au-dessus; il l’emporte seule­ ment sur les fêtes simples, les fériés mineures et sui l’Office de Reatu in Sabbato. Entre la fête et ce 8e jour, on ne fait 1 Ibid. — * Ibid. — ·' Ibid., tit. IV, n. z. — ‘ S. K. C., n. 4343. ad t. 5 Z/rrr.t Tabellæ ex Rub. gen. cxccrptæ. 212 RUBRIQUES DU BRÉVIAIRE aucune mention de l’octave simple, et celle-ci n’exerce aucune influence sur les Offices occurrents (i). Ces octaves sont : celles de la Nativité de la Sainte Vierge, de S. Jean, Apôtre, de S. Étienne, des SS. Innocents, de S. Laurent, et des autres fêtes de 2e classe qui, en quelque lieu, ont une octave L 6. Les octaves particulières sont les octaves qui appar­ tiennent de droit à certaines fêtes particulières, ou qui ont été concédées par le Saint-Siège à des Églises parti­ culières. 1) Ont de droit une octave particulière : les fêtes du Patron principal, du Titulaire, de la Dédicace, et du Fon­ dateur d’un Ordre religieux ou d’une Congrégation. 2) Le Saint-Siège, qui seul peut concéder une octave à une église particulière, n’en accorde plus que pour des fêtes de ire et de 2e classe 2, et jamais pour la fête d’un Bienheureux 3. 3) En général, les octaves particulières sont communes ou simples, suivant le rit de la fête à laquelle elles appar­ tiennent. Exceptionnellement, il y en a qui sont privi­ légiées de 3e ordre : telle l’octave des SS. Pierre et Paul, Apôtres, pour la ville et le district de Rome. 4) Les octaves qui ne sont pas indiquées au Bréviaire Romain cessent : depuis le mercredi des Cendres jusqu’au dimanche Quasimodo inclusivement; — depuis la vigile de la Pentecôte jusqu’au dimanche de la Trinité inclusi­ vement; — et depuis le 17 décembre jusqu’au 24 décembre inclusivement 4 (2). 5) L’octave d’une fête propre à une nation, à un diocèse, (1) C’est ainsi qu’on célébrait autrefois les octaves des Saints la seconde fête de sainte Agnès (28 février) en est un exemple. (2) Si donc une fête ayant octave particulière tombe en Carême, le 17 décembre, ou en la vigile de la Pentecôte, elle est célébrée sans octave; si elle tombe du 19 au 23 décembre, l’Office de l'octave n’est célébré nu commémoré qu'à partir du 26 jusqu'au 8e jour après Γιη· cidence. Si le temps prohibé survient pendant une octavi, celle-ci cesse à partir de ce moment (Rub.gcn. Brev., tit. vu, n. 1). 1 Ibid. — 2 S. R. C.. n. 4282. — 3 S. R. C.. n. 942. — 1 Addit, in Rub. Bref., tit. ni, n. s. LES OCTAVES 21 3 à un Ordre ou Institut, à une paroisse et perpétuellement empêchée en son jour d’incidence dans toute la nation, tout le diocèse, tout l’Ordre ou Institut religieux, ou dans la paroisse, est transférée avec la fête, et célébrée pendant huit jours Si, au contraire, la fête est ainsi empêchée seulement en quelque endroit de la nation, du diocèse, de l’Ordre ou de l’institut, l’octave n’est pas transférée avec la fête : le jour octave reste fixé à la date marquée dans le calendrier pour toute la nation, tout le diocèse, tout l’institut, pourvu que la fête ne soit pas elle-même transférée plus loin que le jour octave. 6) Quand une fête particulière ayant octave, est empêchée accidentellement en son jour d’incidence, on transfère la fête, mais le jour octave reste fixé au 8e jour après l’inci­ dence. Par exception, l’octave du S. Nom de Jésus commence à partir du jour de la fête, même si cette fête est célébrée le 2 janvier, en dehors du dimanche 1 2. 7) Quand une fête ayant une octave particulière est transférée au huitième jour après son incidence ou au delà, l’octave est supprimée pour cette année; quand la fête est transférée à moins de huit jours, l’octave est célébrée depuis le jour de la translation jusqu’au huitième jour après l’incidence. 7. Lorsque deux ou plusieurs octaves sont en occurrence, on suit, pour la préséance à donner, les mêmes règles que pour la préséance des fêtes auxquelles elles appartiennent 3. 8. Le jour octave d’une fête est primaire ou secondaire, suivant que la fête est elle-même primaire ou secondaire; les jours infra octavam, même d’une fête primaire, sont considérés comme secondaires 4. 227. — 20 Manière de faire l’Office des diverses octaves. — i° Règles générales. — i. L’Office des jours 1 Ibid., tit. v, n. 6. — 2 Ibid., tit. tv, n. 8. — 3 Addit, in Rub. tirer., tit. ni. n. i. — 4 S. R. C., n. 3886. ud 1 et a. 2|j RIBIllQUlS DU BREVIAIRE infra octavam d’une fête de ire classe, est du rit semidouble (i); celui du jour octave est du rit double-majeur '. Le rit du jour octave d’une fête de 2e classe est simple. 2. Aux Vêpres de l’Office infra octavam, l’hymne, l’an­ tienne de Magnificat et le verset sont ceux des *2' K Vêpres de la fête, à moins qu’on n’ait pas fait mémoire de l’octave à l’Office précédent, car alors on fait les ires Vêpres du jour infra octavam; aux ireH Vêpres du jour octave, on prend ceux des ireB Vêpres de la fête 1 2. 3. Pour faire mémoire d’un jour infra octavam, s’il n’y a pas une antienne spéciale pour chaque jour, on prend, à Laudes, l’antienne de Benedictus avec le verset et l’oraison de la fête; à Vêpres, l’antienne de Magnificat et le verset des secondes Vêpres, avec l’oraison de la fête. On prend l’hymne, l’antienne et le verset des premières Vêpres, quand après avoir dit un autre Office, on doit faire le lendemain l’Office de l’octave. 4. Pendant les octaves, on ne dit pas le Suffrage à Vêpres et à Laudes, ni les Prières à Prime et à Complies, même si on fait l’Office d’un dimanche ou d’une fête du rit semidouble 3; on ne dit pas non plus le symbole Quicumque à Prime de l’Office d’un dimanche mineur. 5. Aux Offices occurrents dans une octave, on dit la doxologie propre de l’octave et son verset propre de Prime. 6. En cas d’occurrence de deux ou de plusieurs octaves, on fait l’Office de l’octave la plus digne, et mémoire de l’autre ou des autres. 2° Office des octaves privilégiées. — I. L’Office des jours infra octavam, même le dimanche, est celui de la fête chaque jour de l’octave a des leçons propres aux trois nocturnes. 2. Les psaumes des Laudes, des petites Heures et des Complies sont ceux du dimanche. (1) 11 y a exception pour l’Office du lundi et du mardi de Pâques et de la Pentecôte, lequel est du rit double de ire classe. 1 Rub. gen. Brn., tit. vu. n. 5. — 2 Ibid. 6. — ‘ Ibid., n. 4. 3 Rub. gen Brer., tit. VII, n. •Λ* LES OCTAVES 3. L’Office de l’octave de Pâques et de celle de la Pente­ côte se termine le samedi après None L 30 Office des octaves communes. — J. L’Office des octaves communes a trois nocturnes -. 2. Les antiennes et les psaumes, à toutes les Heures, sont de la férié occurrente; l’invitatoire, les hymnes, capi­ tules, versets et oraisons sont ceux de la fête. 3. Les leçons du Ier nocturne sont de Y Écriture occurrtntenvcc les répons du Temps. Quand le Bréviaire indique des leçons propres, comme il arrive pour l’octave de l’Assomption 3, on les dit avec les répons de la fête. — Les leçons du 2e et du 3e nocturne sont propres, et les répons sont ceux de la fête. 40 Office des octaves simples. — 1. L’Office du 8e jour de ces octaves est du rit simple 4. A Matines, il y a un seul nocturne avec les neuf psaumes de la férié occurrente, un verset, trois leçons dont les deux premières sont de l’Ecriture occurrente avec les répons du Temps; la troi­ sième leçon est du jour octave avec Te Deum. A toutes les Heures, les antiennes et les psaumes sont de la férié; le capitule et tout ce qui suit, de la fête. — On omet les Prières dominicales à Prime et à Complies, et le Suffrage à Vêpres et à Laudes. 2. A l’Office du 8e jour, on fait mémoire d’une fête simple occurrente, mais non de l’Office de Beata in Sabbato : celui-ci est supprimé. 3. Quand l’Office du 8e jour d’une octave simple est empêché, on ne dit jamais, comme 9e leçon, la leçon de l’octave, mais on en fait mémoire : aux premières Vêpres et à Laudes, si l’Office occurrent est d’une vigile, d’une férié majeure, d’une fête semi-double, double mineure ou majeure; à Laudes seulement, si l’Office est double de 2e classe; si l’Office occurrent est double de ire classe, on ne fait aucune mention de l’octave. 50 Office des octaves particulières. — 1. En principe, l’Office de ces octaves ne jouit d’aucun privilège; il suit 1 Ibid., n. 2. — 2 Ibid . n. 4. — 3 Ibid. — * Addit, in Rub. Brev n. 4. tit. ΙΠ. 216 RUBRIQUES »IJ BRÉVIAIRE selon le cas, les règles des octaves communes ou celles des octaves simples. 2. Cependant quelques règles spéciales sont à noter concernant les leçons à Matines: i) Les leçons du Ier noc­ turne sont de l’Écriture occurrente avec les répons du Temps. A défaut de leçons de l’Écriture occurrente, on prend, s’il s’agit de l’octave d’une fête de Notre-Seigneur, les leçons du Ier nocturne de la fête; s’il s’agit d’un Saint, les leçons du Ier nocturne du Commun, pendant l’octavc, et, le jour octave, les leçons du ier nocturne de la fête, avec les répons de la fête. 2) Aux 2° et 3e nocturnes, on peut prendre les leçons indiquées à l'Octavaire romain (1). Si on n’a pas d’Octavaire, on reprend les leçons des 2e et 3e nocturnes de la fête pour les octaves de Notre-Seigneur, du Saint Rosaire \ de la Chaire de S. Pierre à Rome et à Antioche 1 2; pendant les octaves des autres Saints, on prend, au 2e nocturne, les leçons du Commun i° ou 20 loco au choix, et le jour octave, on reprend celles de la fête 3* . 3) Au 3e nocturne, les leçons doivent toujours être de l’homélie sur l’évangile de la Messe A A défaut de leçons spéciales d’une homélie sur l’évangile de la Messe pour chaque jour de l’octave, on reprend, pendant toute l’octave, les leçons du 3e nocturne de la fête 5. — Dans tous ces cas, les répons des 2e et 3e nocturnes sont ceux de la fête. 3. Quand une octave particulière est privilégiée de 3e ordre, on en fait mémoire aux Laudes et aux Vêpres de toutes les fêtes occurrentes; le dimanche dans l’octave, l’Office est du dimanche °; de même à l’Office des jours dans l’octave et du jour octave, les psaumes, à toutes les Heures, sont ceux de la férié occurrente, et l’on y dirait, le cas échéant, la 9e leçon d'un simple occurrent 7. (1) Voir Préliminaires, n° 28. 1 S. R. C.. n. 3624, ad 5. — - Ibid., ad 3. — 3 S. R. C,, n. 3876, ad 9. — Rub. gen. Brtv.. tit. vu, n. 4; S. R. C., n. 4372. ad 2. — * Addit, in Rub. Brev,, tit. I, n. z. ° S. R. C., n. 4026, ad 3. — * S. R. C., n. 4026, ad 2. OilICF DF BEATA IN SABBATO 2// ARTICLE IV De l’Office de Beata in Sabbato 228. — i° Notions. 1. On doit dire l’Office de la Sainte Vierge tous les samedis de l’année (1), à moins qu’on ne fasse l’Office d’une vigile, d’une férié majeure (de l'Avent, du Carême, des Quatre-Temps) d’un dimanche anticipé, d’une octave simple, ou tout autre Office semidouble ou d’un rit supérieur x. 2. Quand l’Office de Beata est empêché, on n’en fait pas mémoire 12; quand il est en occurrence avec une fête simple, on dit l’Office de Beata, avec mémoire de l’Office simple3. 229. — 20 Manière de faire cet Office. — 1. L’Office de Biata in Sabbato est du rit simple. Il commence au capi­ tule des Vêpres, si l’Office du vendredi est du rit simple; on en fait seulement mémoire, si l’Office du vendredi est à neuf leçons; aux fêtes de ire et de 2e classe on n’en ferait aucune mention. — L’Office se termine à None. 2. A Matines, l’invitatoire et l’hymne, les absolutions et les bénédictions sont du Propre; les antiennes, les psaumes et le verset de l’unique nocturne sont ceux du samedi; — les deux premières leçons sont de l’Ecriture occurrente avec les répons du Temps, la troisième leçon est propre, et varie tous les mois. On dit Te Deum 4. 3. A Laudes et aux petites Heures, les antiennes et les psaumes sont ceux du samedi, le reste est propre. Le Suffrage est spécial5. L’antienne de Magnificat et de Benedictus, ainsi que l’oraison, varie selon le Temps liturgique. 4. Le verset de Prime et la doxologie des hymnes aux (1) L’Église a institué cet Office pour demeurer fidèle à une coutume des plus anciennes, qui est de dédier le samedi à la Sainte Vierge, et d'honorcr spécialement la Mère de Dieu en ce jour. 1 Rub gtn. Hrev., tit. vin, η. i. — 8 Ibid., n. 2. ti Rub. Rrer.. tit. 1, n 6. 5 Rub. spéciales. 3 Ibid., n· — 4 Addit, 2i8 rubriques du bréviaire: DU PATRON petites Heures sont ceux des fêtes de la Sainte Vierge, On dit les Prières à Prime, et, si le rit de l’Office précédent l’exige, à Complies du vendredi. 5. Si on fait l’Office de Beata lu samedi dans Portait de la Nativité de la Sainte Vierge, on prend l’antienne ci le verset de Magnificat, l’invitatoire des Matines et la 3e leçon du nocturne, l’antienne et le verset de Benetlidui ainsi que l’oraison, de la fête de la Nativité 1 ; le reste se dit comme les samedis ordinaires. 219 ne peuvent pas avoir leur Patron particulier, parce qu'ils ne constituent pas un lieu distinct. 231. — 2° Patron principal, Patron secondaire. 1. Le Patron d’un lieu (nation, province, diocèse, ville, ou village) est ordinairement unique. Cependant, en outre du Patron principal, il peut y avoir un ou plusieurs Patrons secondaires. 2. Un même lieu peut aussi avoir plusieurs Patrons qalnnent principaux, qui ont chacun leur fête du rit double de tre classe avec octave L CHAPITRE III 232. — 30 Qui peut être Patron? — i. Seuls les Saints peuvent être Patrons. La Sainte Trinité, le Saint-Esprit, OFFICES DES ÉGLISES PARTICULIÈRES. Xotre-Seigneur et ses mystères (Ste Croix, instruments de Les principales fêtes propres aux Églises particulières h Passion, etc.), peuvent être Titulaires, mais non Patrons 2. sont celles du Patron, du Titulaire, de la Dédicace et des - Les Bienheureux ne peuvent pas être Patrons 3. Saints dont l’église possède une relique insigne. | 2. Parmi les Saints, on ne peut choisir que ceux inscrits au martyrologe ou à son supplément approuvé pour le diocèse4. 3. Quand un Saint a plusieurs fêtes, la fête patronale ARTICLE PREMIER se célèbre en sa fête primaire (die nat alitia), non en une Du Patron. fête secondaire. 4. Là où la Sainte Vierge est Patronne, la fête patronale 230. — i° Notions. — 1. On appelle Patron, le Saint est le jour de V Assomption s. choisi comme protecteur d’un lieu, c’est-à-dire d’une nation, d'une province, d’un diocèse, d’une ville, d’un 233. — 4° Choix du Patron. — i. Pour être validement village 2. Patron d ’ un lieu (nation, province, diocèse, ville, localité), 2. Par Patron du lieu, on entend le Patron le plus spécial il faut: i° que le Saint soit élu du consentement général à ce lieu : le Patron de la localité est plus spécial que celui ■ du diocèse; celui du diocèse, plus que celui de la province, | des habitants, ou par leurs représentants autorisés; — les principaux habitants ne pourraient pas faire seuls celui de la province, plus que celui de la nation cette élection validement, sans une délégation expresse °; 3. Le Patron d’un lieu est en même temps Patron des 2° que le choix, soit formellement ratifié par le Clergé et divers bourgs et paroisses de ce même lieu. 'I 4. Les faubourgs et les diverses paroisses d’une ville par l’Évêque 7; — 30 que les motifs et le résultat de l’élec1 Rub. spéciales. — 2 S. R. C„ n. 3048; 3157» :ul 1. 1 ; 3754. ad 1. - 3 S R. C., n. 3754. ad 1. | >S R. C., n. 3S63. ad i.— 8S. R. C., n. 1678. — 3 S. R. C.. n. 526. •d I. njo. — 1 S. R. C., n. 3876. ad 5. — 6 S. R. C.. n. 2529, ud 1 et 2. — *S R. C.. n. 526, ud 2. — ' S. R. C.. ibid. 220 RF BRIQUES DU BREVIAIRE OFFICE IW PATRON 221 ti on soient envoyés à la S. Congrégation des Rites et con­ du diocèse; sans octave, pour les Religieux qui ont un firmés par elle L A défaut de ces conditions, il n’y a pis Mo propreA de Patron local 2, à moins que de temps immémorial il ne 2. Si une localité n’a pas de Patron particulier, on doit, soit honoré comme tel 3. isa place, célébrer la fête du Patron principal du diocèse 2, 2. Une fois élu et confirmé pour un lieu, le Patron ne I :u si le diocèse n’a pas de Patron, la fête du Patron de la peut plus être changé 4. aile épiscopale 3. 3. Si l’on veut ajouter un nouveau Patron à celui qui j. Dans les localités qui ont leur Patron particulier, déjà est honoré comme tel, il faut recourir au Saint-Siège, M n’a pas à célébrer aussi la fête du Patron du diocèse en observant les conditions indiquées au n° i, pour l’élec­ w de la ville épiscopale, à moins que cette fête n’ait été tion du Patron 5. mtrefois de précepte 4, ou que l’on n’ait coutume de la 4. Dans le cas où l’on aurait des doutes sur la légiti­ i celebrer dans toutes les localités sous le rit double de mité du Patron, il y a présomption en faveur du Saint ire classe avec octave mais dans ce dernier cas, on ne dont la localité porte le nom 6. peut pas en transférer la solennité au dimanche suivant 6. 234, — 50 Rit de l’Office du Patron. — i. La fête du Patron principal et de chacun des Patrons également cipaux, est du rit double de ire classe avec octave 7; celle des Patrons secondaires se célèbre normalement sous le rit double-majeur 8. 2. La fête du Patron principal est une fête avec fériation supprimée3 ; ce n’est plus une fête chômée, mais elle en conserve tous les privilèges, et les Ordinaires peuvent en transférer la solennité au dimanche qui suit l’incidence10.— Elle entraîne pour le curé l’obligation de dire la Messe pro populo. 235. — 6° Ceux qui doivent faire l’Office du Patron. — i. Tous les Clercs séculiers et réguliers sont tenus de faire l’Office du Patron principal (ou des Patrons également principaux) de la *localité 1 et de la nation qu’ils habitent12. Cet Office est du rit double de ire classe, avec octave pour les séculiers et pour les Religieux qui suivent le calendrier 1 S. R C.. ibid., ad 3. — 3 S. R. C., n. 714; R C., n. 3235, ad 1; 3754. ad 1; 3771. ad 2. — 4 S. R. C.. n. 2758, ad 2 — 6 S. R. C., n. 3573.ad ad i. — * Addit, in Rub. Brev., duæ tab., S. R. can. X247. 5 2. — 10 Ibid.; S. R. C.. n. 4272. Brrv.t tit. IX, n 3. — 12 Ibid., S. R. C Par contre, la fête du Patron principal d’une nation doit «jours être célébrée dans toutes les localités et par tous les Clercs de la nation ~. i 4. Quand un Office propre a été concédé pour la fête du Patron principal, les Religieux sont tenus, s’ils n’ont pas été positivement exceptés dans la concession, de dire cet Office 8, à moins qu’ils n’aient obtenu eux aussi un Office propre du même Saint °, ou qu’ils ne se servent d’un Bréviaire différent du Bréviaire romain 10. 5. Si le Patron principal a plusieurs fêtes, les Religieux sont tenus de célébrer seulement la plus importante (diem wlûlitiam), sauf dans le cas où toutes seraient de pré­ cepte n. 6. La fête des Patrons secondaires doit être célébrée par Clergé séculier sous le rit double-majeur12; les Religieux n'en font pas l’Office 13. 236. — y0 Manière de faire l’Office du Patron.— i. L’Ofhce du Patron principal a ses Vêpres entières. Les antiennes cl les psaumes des Vêpres et des Matines, ainsi que les 3143; 3400. ad 6. — 3S I S. R. C., n. 2591. ad 12; 2638, 1 Addit. ni Rub. Brev tll. JX, n, S. R. C., n. 1061. —5 CI. 3 S. R. C., n. 1095; — 4 Cf. S. R. C., -- 2277f , 1. — 7 S. R. C.. n. 3863, < j i, 3028. ad i ; 3863. ad î. —: .......... - -392S. dub. m, ad 4. — 6 S. R. C., n. 4297. ad 3 — * H. C.. n. 3444. C.. n. 3810. — 9 Coda. | n 1254. I254< — — 8e S. R. C., 11. 3041. ad 33. - 9 S. d 1:3469, ad 1. —7 S. R. C . n. ni. — " Addit, in Rui & C„ n, 4312. ad 5, — 10 S. _ . C., n. 3084. ad 2. — nS.R. C., n. 3863. d 4. — 12 Addit, in Rub. Brev , duæ tabcllæ. — 13 S. R. C n. 4087. 222 RUBRIQUES DE BRÉVIAIRE Oi l· ICE DU PA I RON antiennes des Laudes et des petites Heures se prennent au Propre ou au Commun ; les psaumes des Laudes, (ta petites Heures et des Complies sont ceux du dimanche Aux Vêpres et aux Laudes on fait seulement les mémoire * que comporte une fête de ire classe (i). · ’ 2. A lOffice des Patrons secondaires les antiennes et les psaumes, à toutes les Heures, sont ceux de la fait occurrente; les leçons du Ier nocturne sont de VÉcritun occurrente, avec les répons du Temps; le reste se prend au Propre ou au Commun. 3. Pour l'octave du Patron principal, on suit les règles I des octaves particulières. (Voir n. 227, 50). 4. Si la fête du Patron principal est empêchée par un Office qui doit lui être préféré (2), elle est renvoyée au premier jour libre (3). le Patron; on dit l’oraison indiquée pour le Saint et ses compagnons, en la mettant au singulier, et en y omettant les noms de ces derniers. Pour les leçons du 2e nocturne, on dit la partie de la légende qui est propre au Patron, si die peut facilement être séparée, et l’on prend au Commun Its leçons nécessaires pour compléter le nombre; — si les leçons ne pouvaient pas être séparées, on les dirait telles quelles. 2) Quant aux compagnons du Patron : a) s’ils sont ins­ crits avec lui au calendrier sous le rit double de ire ou de y dasse, leur Office est reporté perpétuellement au premier jour libre comme à son jour fixe, et célébré sous le même rit. Au 2* ’ nocturne, on dit la partie de la légende qui leur est propre, et l’on prend au Commun les autres leçons, s’il est nécessaire; — />) s’ils sont inscrits sous le rit doublemajeur, double ou semi-double, on en fait seulement mémoire 237. — 8° Manière de faire l’Office du Patron associé 1 i l’Office du Patron; — r) s’ils sont inscrits sous le rit à d’autres Saints. — i. Quand le Patron principale simple, on n’en fait aucune mention L Nota. — On applique les mêmes règles au Titulaire inscrit au calendrier, soit général, soit particulier, avec d’autres Saints, s’ils ne lui sont pas unis par des liens de de l’église ou au Saint dont on possède une relique insigne, consanguinité ou d’affinité naturelle, on le sépare d’eux inscrits au calendrier avec des compagnons 12. Elles s’appliquent également à un Saint inscrit avec les et on fait uniquement lOffice du Patron \ de la manière 1 compagnons, quand sa fête est une fête propre dans le suivante : 1) On emprunte à l’Office de la fête ce qui concerne! uns strict à une nation, un diocèse ou une Congrégation, rtr.tihln de An ire ou de Ao 2e et qu’elle y est célébrée sous le rit double (1) Voir ci-après n° 266. (/m3. — Si la fête de ce Saint est célébrée sous le rit (2) Les jours qui empêchent la fête du Patron principal sont: k double-majeur, double ou semi-double, on suit les règles i,r dimanche de l’Avent, les six dimanches du Carême, le dimanche indiquées ci-après pour le Patron secondaire 4. iit Albis, les fériés majeures privilégiées (mercredi des Cendres et toute la Semaine Sainte), les vigiles privilégiées de Noël et de la Pentecôte 2. Si le Patron secondaire est inscrit au calendrier avec les octaves privilégiées de Ier ordre (Pâques et Pentecôte), le jour octan d ’ a utres Saints : a) sous le rit double-majeur, double ou semide Noël, de l’Epiphanie et de la Fête-Dieu, le 2 novembre (S. R. C, I loublc, on ne le sépare pas de ses compagnons, et on fait n. 434’). et toutes les fêtes primaires doubles de irr classe célébrée; dans l’Église universelle {Addit, in Rub. lira·., lit. 11, n. 1 et 2; fit. l’Office de tous ensemble sous le rit double-majeur ·’; seu­ IV, n. 3). lement, dans l’oraison on nomme le Patron en premier lieu, (3) Les jour.·. libres pour y transférer la fête du Patron principal sont il au 21’ nocturne on lit d’abord la partie de la légende qui tous les jours, sauf les dimanches, le 2 novembre, les fêtes doubles dr t'‘ et de r classe, et les jours qui excluent les fêtes de ifr classe lui est pioprc, s’il est possible de taire celte inversion V i _ _ _ _· . „ . > · * 1· _ __________' - I Pt nilolL. (Addit, in Ruh Rrev., tit IV, n. 3). 1 Addit, in Ruh. Bn r., ut. IX. n. 4; S. R. c., n. taps, ad 2; 34JI. part II. Dub. i ; 4037, ad 3. ir rôt» ολιιο 1r» rit- T TC z~»n I Ml. in Ruh. Hr.I ., ibid. 2 Ibid 3 Addit. in Rub. lira·.. ibid. ‘Ibid . n. 5. - '■ Ibid ., dure labella· ; S. R. C.. n. 3810. — e Adda, in Rub. tint . tit. lx. n. 5. 224 RUBRIQUES DU BRÉVIAIRE ό) S’il est inscrit avec d’autres Saints sous le rit simple, on le sépare d’eux et on fait l’Office du Patron seul sous le rit double-majeur, avec mémoire de ses compagnons h — Si cependant le Patron secondaire était uni à ses compa­ gnons par les liens de consanguinité ou d’affinité naturelle, ou s’ils sont morts dans le même lieu, le même temps et pour la même cause, on ne les sépare point, et on fait l’Office de tous ensemble sous le rit double-majeur 2, et de la manière indiquée au n° 2, «) 3. ARTICLE II Cu Titulaire. ] I 238. — i° Notions. — 1. On appelle Titulaire (1) d’une église, la Personne divine, le mystère ou le Saint sous le vocable duquel l’église est dédiée 4. 2. On peut choisir comme Titulaire : la Sainte Trinité, chacune des Personnes divines, un mystère de Notre-Seigneur ou de la Sainte Vierge (Saint-Sacrement 5, Saint Sauveur6, Annonciation, Immaculée-Conception, etc.), un Ange que l’Église honore nommément, un Saint ' inscrit au Martyrologe ou au Propre du diocèse 8, un fait particulier de la vie de Notre-Seigneur, de la Sainte Vierge ou des Saints, etc. 3. Les Bienheureux ne peuvent être Titulaires, sans un induit du Saint-Siège 9. 4. Une église qui a pour Titulaire le Bon Pasteur, célèbre sa fête le deuxième dimanche après Pâques : l’Office et la Messe, avec octave commune, sont ceux de ce dimanche; le jour octave on en fait mémoire à l’Office du dimanche suivantlü. 1 | (1) Au lieu de Titulaire, on a dit quelquefois Patron, mais c’est dans un sens inexact. 1 Ibid, —· Ibid . I cathédrale est pour toutes les églises du diocèse une fête primaire du Seigneur, la cathédrale étant l’église propre de tous les Clercs, séculiers et réguliers, qui habitent le diocèse 2. Cet anniversaire doit être célébré au jour anniversaire même de la consécration, si ce jour est connu 2; sinon, au jour fixé, une fois pour toutes, par l’Évêque, après avoir consulté son Chapitre 3. 3. L’Office de l’anniversaire doit être célébré, par tout le Clergé séculier et régulier du diocèse, sous le rit double de ire classe : avec octave par les séculiers, et par ceux des réguliers qui n’ont pas de calendrier spécial; sans octave, par les réguliers qui ont un calendrier propre 4. 4. L’Office de l’anniversaire est le même que celui de la Dédicace; il commence par les ires Vêpres, et a une oraison spéciale. Pendant l’octave, on dit les leçons assi­ gnées au jour dont on fait l’Office. Le jour octave, au premier nocturne, on dit les leçons de l’Écriture occurrente. 247. — 3° Anniversaire de la Dédicace de toutes les églises. — i. L’anniversaire de la Dédicace de toutes les églises consacrées d’un diocèse ou d’une nation, peut être fixé par l’Évêque à un seul et même jour. Dans ce cas, tout le Clergé, séculier et régulier, de la nation ou du diocèse le célèbre du rit double de ire classe avec octave, excepté ceux dont la propre église ou chapelle n’est pas consacrée. 2. Cette fête, ainsi établie, supprime l’anniversaire de la Dédicace de chaque église, mais non celui de la cathédrale; elle doit être fixée à un jour désigné par l’Ordinaire, et différent de celui qu’il aura fixé pour l’anniversaire de la cathédrale δ. 3-Les Religieux qui ont le privilège de célébrer le même jour l’anniversaire de la Dédicace de toutes leurs églises consacrées, ne célèbrent pas celui des églises de la nation ‘S. R. C.. n. 3863, ad 4; 4249. ad 3.—2 S. R. C.. n. 4336. ad j. — 3 S. R. C . n. 4308. J. e). 1 Addit, in Rub. Rrev.. tit. ix. n. 2. — 6 S. R. C.. n. 4300; 4308, tit. iv. n. 2. h. RUBRIQUES DU HRI VlAIRE ou du diocèse; mais ils sont tenus de célébrer l’anniversaire de la Dédicace de la cathédrale du diocèse où ils résident 4. En France et dans ses colonies, l’anniversaire de la Dédicace de toutes les églises consacrées, à l’exception des églises cathédrales, est célébré le 6 novembre, mais seulement dans les églises consacrées L — L’Ordinaire pourrait aussi fixer un autre jour. ·: · 248. — 4° Manière de faire l’Office de l’anniversaire de la Dédicace. — i. L’Office de cet anniversaire est le même que celui de la Dédicace, sauf l’oraison qui est spé­ ciale. Il a les premières Vêpres. 2. Pendant l'octave, — qui est une octave commune, — les antiennes et les psaumes, à toutes les Heures, sont de la férié; les leçons du Ier nocturne sont de l’Écriture occur­ rente avec les répons du Temps; celles des 2e et 3e noc­ turnes sont propres à chaque jour; le reste se dit comme au jour de \&fête. 3. Le jour octave est du rit double-majeur; les leçons du ier nocturne sont de l’Écriture occurrente avec les répons du Temps. ARTICLE IV De l’occurrence et de la concurrence entre la Dédicace et le Patron ou le Titulaire. 249. — i. L’anniversaire de la Dédicace d’une église est une fête supérieure à toutes les autres fêtes locales, y compris celles du Patron et du Titulaire 12. Cependant : «) la fête du Patron étant de précepte en droit, on peut, quelle que soit sa dignité, lui donner la préférence sur là Dédicace, dans l’occurrence comme dans la concurrence 3. 6) Quand le Titulaire est un mystère du Seigneur, il 1 S. R. C., 14 ianv. Parisien, et aliarum Dia*. Gallia. — 2 S. R. C.. n.3881· ad 2. — 3 Ibid. I |>1 I.A DEDICACE 2 33 a la préférence sur la Dédicace, dans l’occurrence; en cas de concurrence, les Vêpres seraient partagées. 2. La Dédicace le cède, dans l’occurrence et dans la concurrence, aux fêtes primaires doubles de ire classe de l’Église universelle, quelle que soit d’ailleurs leur dignité L 3. Le jour octave de la Dédicace est seulement commé­ moré aux fêtes doubles de Ier et de 2e classe, lesquelles l'emportent sur lui dans l’occurrence comme dans la con­ currence. a) S’il tombait le dimanche, l’Office serait du dimanche avec mémoire de la Dédicace; s’il était en occurence à la fois avec un dimanche et une fête double majeure de NotreSeigneur, on ferait de cette fête de Notre-Seigneur avec mémoire du dimanche de la Dédicace 2. b) S’il est en concurrence avec la Dédicace des basiliques de Saint-Pierre et de Saint-Paul, il a les Vêpres entières avec mémoire de la fête’suivante. 4. Si la Dédicace de l’église cathédrale est en occurrence avec la Dédicace d’une église particulière, l’Office de celle-ci a la préférence, parce que plus spécial. 5. La fête du Patron est préférée à celle du Titulaire, en cas d’occurrence ou de concurrence, parce qu’elle est de précepte en droit. 1 Ibid., ad 4. — 2 S. R. C., n. 4343. ad t. TROISIÈME SECTION RAPPORTS DES OFFICES ENTRE EUX OU I DE L'OCCURRENCE ET DE LA CONCURRENCE DES OFFICES , Des Offices peuvent avoir entre eux des rapports soit d'occurrence, qui est la rencontre de deux ou plusieurs Offices le même jour, — soit de concurrence, qui est la rencontre de deux Offices aux Vêpres. CHAPITRE PREMIER DE L'OCCURRENCE. 250. — i. {.'occurrence est la rencontre de deux ou de plusieurs Offices le même jour. Elle est accidentelle ou perpé­ tuelle. 2. L’occurrence est accidentelle, si la rencontre n’a lieu que fortuitement une fois en passant, par exemple, l’Annon­ ciation coïncidant avec le Vendredi Saint. 3. L’occurrence est perpétuelle, si les deux Oflices devaient se rencontrer chaque année, par exemple, si la fête de la Dédicace coïncidait avec le 8 septembre. 4. Lorsque deux ou plusieurs Offices se rencontrent le même jour, une double question se pose, à savoir : i° auquel de ces Offices donner la préférence; — 20 que faire de l’autre Office. ■I . ! 1 Htt LOH I HIU'Ncr ARTICLE PREMIER De l'office qui doit ê.tre préféré en cas d’occurrence 251. i° Règle générale. Pour discerner sûrement entre plusieurs Offices celui qui doit être préféré en cas d’occurrence, il faut : i° prendre en considération que certains Offices privilégiés excluent tout Office occurrent même d’un rit supérieur (i); — que les fêtes primaires doubles de ire classe de l’Église universelle l’emportent toujours sur toute fête particulière; — enfin, que les fêtes delà Dédicace et du Titulaire de l’église, du Patron prin­ cipal du lieu, du Titulaire et du Fondateur d’un Ordre ou d’une Congrégation le cèdent seulement à ces fêtes doubles de ire classe de l’Église universelle1; 2° Tenir compte ensuite, et successivement, des signes caractéristiques de préséance comme il suit : le rit, la solennité extérieure, la qualité, la dignité personnelle et la propriété ou spécialité des fêtes 2 (2). 252. — 20 Règles particulières. — Conformément à la règle générale énoncée, si aucun des Offices occurrents n'est privilégié, on détermine la préséance d’après les règles particulières suivantes : (1) Les Offices privilégiés qui ont ainsi le pas sur d’autres d'un rit supérieur sont ceux : i° des fériés majeures privilégiées (mercredi des Cendres et Semaine Sainte), — des vigiles privilégiées de Noël et de la Pentecôte, — des octaves privilégiées de 1er ordre (Pâques et Pente­ côte), — des dimanches majeurs de in* classe, — de la Circoncision, — et de la Commémoraison de tous-lcs fidèles défunts (Addit. in Rub. Brw.t tit. IV, n. 6; S. R. C., n. 4341), lesquels excluent tout Office occurrent; — 2° le 8° jour des octaves privilégiées de 2e ordre (Epi­ phanie et Fête-Dieu), qui ne le cèdent qu’à une fête primaire de ire classe * 2.10 RUBRIQUES DU BRÉVIAIRE I. Entre deux Offices en occurrence, on donne la pre· férence à celui qui est d’un rit plus élevé 1 : au double de rrc classe sur le double de 2e classe, et à celui-ci sur le double majeur, etc. (i). II. A rit égal, la préférence est due à la fête la plus solennelle, c’est-à-dire célébrée aveefériation, même réduite ou supprimée, ou avec octave 2. Mais cet avantage de l’octave ne vaut que pour le jour de la fête et le jour octave 3 (2). ill. Si les Offices sont de même rit et d’égale solennité, la fête primaire l’emporte sur la fête secondaire, lui étant supérieure en qualité 4 (3). IV. A égalité de rit, de solennité et de qualité, l’avantage est à l’Office le plus digne, c’est-à-dire à celui dont l’objet est plus digne 6 (4), en suivant cet ordre : les fêtes de Notre-Seigneur, de la Sainte Vierge, des saints Anges, de saint Jean-Baptiste, de saint Joseph, des Apôtres ou Évangélistes, des autres Saints. (5). V. Enfin à égalité de rit, de solennité, de qualité et de dignité personnelle, une fête propre dans le sens strict a la préférence sur une fête de l’Eglise universelle °, sauf cependant les dimanches, les fériés, octaves et vigiles privilégiées, ainsi que les fêtes primaires doubles de irc classe de l’Église universelle, lesquelles sont consi­ dérées comme propres à chaque église. 253. — 30 Ordre de préférence des Offices en cas d'oc­ currence. — 'l otîtes les fois qu’il y a occurrence entre deux ou plusieurs Offices, on doit, pour donner la préférence à l’un d’eux, observer l’ordre suivant : Un dimanche majeur de ire classe, une férié majeure privilégiée, une vigile privilégiée de ire classe, une octave (1) (2) (3) (4) (5) Voir Voir Voir Voir Voir n° 191 n°» 198 201. nut 202-204. n'· 206. n" 205. ’ Ibid., n. ». a). — ’Ibid.. n. ». b). — ’ Ibid. — 4 Ibid., η. r. c). — 6 Ibid., η i. d). — Addit. in Rub. Rrcr., fit. n, n. i, c). DE L OCCUnUENCE privilégiée de Ier ordre, une fête primaire double de pedasse de l’Eglise universelle; La Circoncision et le jour octave de l’Epiphanie et de la Fête-Dieu ; La Dédicace et le Titulaire de l’église, le Patron prin­ cipal du lieu, le Titulaire et le Fondateur d’un Ordre ou d’une Congrégation ; Une autre fête double de ire classe primaire, puis secon­ daire; Un dimanche majeur de 2e classe, un jour dans les octaves de l’Épiphanie et du Saint-Sacrement; Une fête double de 2e classe; Une fête double majeure de Notre-Seigneur; Un dimanche mineur, l’Office d’un dimanche anticipé et la vigile de l’Épiphanie; Un jour octave du rit double-majeur; Une fête du rit double-majeur primaire, puis secondaire; Une fête double-mineure primaire, puis secondaire; Une fête du rit semi-double; Un jour dans les octaves privilégiées de 3e ordre : Noël, Ascension, Sacré-Cœur; Un jour dans une octave commune; Une férié majeure non privilégiée; Une vigile; Le 8e jour d’une octave simple; L’Office de la Sainte A'icrge in Sabbato ; Une fête du rit simple; Une férié mineure ou ordinaire. Nota. — Il faut, en outre, tenir compte des quatre autres signes caractéristiques de préséance, indiques plus haut n° 251, 20, savoir : de la solennité, de la qualité, de Indignité et de la propriété ou spécialité des Offices occurrents. ' k r 254. 1 · 4" Occurrence de deux Offices en l’honneur de la même personne. — 1. Si deux Offices ayant pour objet la même personne, sont en occurrence, on fait l’Office le plus noble, sans mémoire de l’autre, à moins qu’il j.-ix R( BRIQUES DI BREVIAIRE ne s’agisse de mystères différents de Notre-Seigneur '. 2. Si une fête double-majeure, double-mineure, semidouble ou simple se rencontre pendant une octave commune ou le jour octave, même simple, en l’honneur de la même personne, on fait l’Office de la fête, mais sous le rit et avec les privilèges qui conviennent à l’octave (à moins que la fête ne soit d’un rit supérieur), et l’on omet la mémoire de l’octave, sauf dans le cas où il s’agit, comme plus haut, de mystères différents du Seigneur 2. 255. — 5° Occurrence d’une fête nouvelle avec une fête ancienne. — i. Lorsqu’une fête nouvellement instituée est en occurrence avec une fête ancienne, si toutes les deux sont fixées à leur jour nat alitia ou quasi natalitia et sont égales en toutes choses (rit, solennité, qualité, dignité, spécialité), on célèbre l’ancienne et on reporte la nouvelle au premier jour libre 3. 2. Lorsque de ces deux fêtes, l’une est fixée au jour natalitia, et l’autre au jour quasi natalitia, toutes choses étant égales d’ailleurs (rit, solennité, qualité, dignité, spécia­ lité), on fait l’Office de la fête fixée au jour natalitia, et on transfère l’autre. — Si la fête fixée au jour quasi natalitia est supérieure par le rit, la solennité, la qualité, la dignité ou la spécialité, elle l’emporte sur la fête fixée au jour natalitia, laquelle est alors transférée ’. 3. Lorsque des deux fêtes, l’une est fixée au jour nata­ litia ou quasi natalitia, et l’autre à un jour assigné, c’est la première qui l’emporte, même si elle est inférieure par le rit, la solennité, la qualité, la dignité ou la spécialité; l’autre est transférée 5. 4. Quand ces deux Offices sont fixés au même jour assigné, on fait l'Office ancien, et on transfère le nouveau, même si ce dernier l’emporte par le rit, la solennité, la qualité, la dignité ou la priorité de translation °. — Cepen1 Addit, in Rub. Brn.. til. tv, n. 7; Brei., Notanda in tabellis, n. 8. 2 Ibid. — 3 S. R C.. n. 1663, ad t ; 3811, ad 1 ; 4079. ad 2. - 1 S. R. C„ n. 3811, ad. 2; 39*5. ad 2. — 5 S. R. C.. n. 3811, ad 3. — 6 S. R. C.. ibid., ad 4« DE (/OCCURRENCE 2?9 dant, quand il s’agira de réformer le calendrier perpétuel d’une église, on devra tenir compte de la différence de rit, de solennité, de qualité, de dignité, et de la priorité de translation l. 5. Bien que les Offices particuliers en occurrence avec les Offices généraux aient la préférence, néanmoins si un Office nouveau est concédé à un diocèse, on ne déplace pas un Office célébré dans toute l’Eglise, pour donner à l’Office particulier un jour qui n est pas son jour propre 2. ARTICLE II De l’Office empêché par occurrence. 256. — L’Office empêché par occurrence peut être, suivant le cas, ou omis entièrement, ou commémoré à l’Office qui lui est préféré, ou transféré à un autre jour. i° Offices complètement omis. — On omet entièrement l’Office : d) d’une férié ordinaire en occurrence avec une fête quelconque même du rit simple; — 6) d’une vigile non privilégiée, en occurrence avec une fête double de ire classe, une férié majeure, une vigile privilégiée ou un jour dans une octave privilégiée de Ier ordre; — c) de Beata in Sabbato, en occurrence avec une fête double ou semi-double, un jour dans une octave, un jour octave simple, une férié majeure ou une vigile; — 7· Le 2 novembre exclut et toute fête occurrente et la reposition de toute fête quel qu’en soit le rit ’. 8. On fixe les fêtes à mesure qu’il est nécessaire de le faire; une fête une fois fixée ne se déplace pas, même si elle est élevée à un rit supérieur On la remettrait pourtant à son jour propre si l’empêchement qui l’a fait déplacer cessait définitivement 3. 9* S ’1 Y a plusieurs repositions à faire, on suit le même ordre de priorité que pour la translation accidentelle. ίο. Quand une fête de l’Eglise universelle ayant octave, et perpétuellement empêchée, est reportée à une autre date fixe, on ne transfère pas pour autant son jour octave : celui-ci reste fixé au 8e jour après l’incidence de la fête4. Il en est de même, quand une fête propres une nation, un diocèse, un Institut, est perpétuellement empêchée dans unc Partæ du diocèse, etc, ou une paroisse; la fête est reportée, pour cette paroisse, au premier jour libre, ma’s lc Jour octave demeure fixé au 8e jour après l’incidence5. n. Quand, au contraire, unc fête propre à une nation, un diocèse, un Institut est perpétuellement empêchée dans toute la nation, tout le diocèse, tout l’institut, on reporte l’octave avec la fête, en sorte que le jour octave est célébré le 8e jour après la fête e. CHAPITRE IV W|t * RITBRIQUES DE BREVIAIRE n DES MEMOIRES. i. Les mémoires sont occasionnées par V occurrence qui fait omettre un Office en entier, et par la concurrence qui fait omettre en tout ou en partie les Vêpres d’un Office. 2- l'a mémoire consiste, aux Vêpres et à Laudes, en une antienne, un verset et une oraison, et à Matines, en une leçon de l’Office dont on fait mémoire. 1 Ibid., n 4; S. R. C., n 434«.—s S. R. C.. n. 3767. ad j noc­ turne ou de Tierce; 3e Mém. — irc antienne du 3’* nocturne ut verset du 3e nocturne ou de Sexte. Aux secondes Vêpres : ire Mém. — Antienne et verset des ires Vêpres. 2e Mém. — Antienne de Laudes et verset du 2e nocturne ou de Tierce. 3e Mém. — ire antienne (2) du 3e nocturne et verset du 3e nocturne ou de Sexte. 3. Si, aux ircs Vêpres d’un Docteur, il faut faire mémoire des 2e8 Vêpres d’un autre Docteur, on prend pour la mémoire, l’antienne d’un Confesseur, (Souverain Pontife, Évêque ou non Pontife), suivant sa qualité. 4. Lorsqu’on a fait l’Office ou la mémoire de plusieurs Vierges martyres, s’il faut faire encore mémoire de plu­ sieurs autres Vierges martyres, on prend l’antienne Istarum est, et le verset Gloria et honore du Commun des saintes Femmes. Remarques. — 1. Si l’on doit faire mémoire d’un Con­ fesseur non Pontife aux Laudes d’un Confesseur Pontife, ou réciproquement, on dit l’antienne Euge serve bone, car les paroles des deux antiennes ne sont pas toutes les mêmes. 2. Pour la même raison, on peut dire la première oraison du Commun des Confesseurs non Pontifes, dans un Office où la seconde oraison est du Commun d’un Martyr. 3. Le verset Amavit eum Dominus des ir,‘s Vêpres d’un Confesseur Pontife, ne peut pas être dit après l’antienne (1) Pour 2e antienne (2) Pour 2'' antienne plusieurs Martyrs, hors le temps pascal, on prendrait la du 30 nocturne. plusieurs Martyrs, hors le temps pascal, on prendrait la du 3e nocturne. I DES MÉMOIRES 2>J I des 2' Vêpres d’un Confesseur Pontife, laquelle commence I pr les mêmes paroles. I 1 Le verset Sancti et justi des ire8 Vêpres des Martyrs au temps pascal, ne pourrait pas être dit apres 1 antienne des 2™ Vêpres du même Commun; mais on pourrait le dire pour une autre commémoraison. -269. 3° Oraison. — 1. Quand l’oraison est la meme pour la mémoire et pour l’Office du jour, on prend, pour h mémoire, une autre oraison du même Commun 2. S’il y a une seule oraison au Commun (comme il arrive pour les Docteurs, les Abbés, les λ ierges et les saintes Femmes), on prend : pour les Docteurs Pontifes, l'oraison Exaudi quasumus du Commun des Confesseurs Pontifes2; — pour les Docteurs non Pontifes et pour les Abbés, l’oraison du Commun des Confesseurs non Ponti­ fes, en ajoutant respectivement Doctoris ou Ahbatis ; — J pour les Vierges et les saintes Femmes, l’oraison Indulgen­ tiam, en retranchant respectivement le mot Martyris ou les mots Virginis et Martyris. 270. — 4° Neuvième leçon à Matines. — Elle est de deux sortes : 9e leçon historique, et 9e leçon d’une homélie Isur l’évangile. i°) Neuvième leçon d'une homélie. — 1. Quand on fait mémoire d’un dimanche, d’une férié majeure, ou d’une vigile ayant les leçons d’une homélie, on dit pour la 9e leçon, la première leçon de cette homélie 3. Dans la récitation piitl·, on peut, à volonté, réunir les trois leçons de l’homélie j en une seule. Exceptions. — a) On omet la 9e leçon d’une vigile commune, en occurrence avec une fête double de ir*‘ classe, ou avec une férié de l’Avent, du Carême ou des QuatreTemps. I b) On ne dit pas l’homélie du quatrième dimanche de i l’Avent, si ce dimanche est la vigile dé Noël 4. I l f 1 Rub. ueti. Brev^ tit. ix. n. 8. — 2 S. R. C.» n. 4238, ad 2. — 3 Rub. ecu, Brrr.. ht. IX, n. 9. — 4 Rub. sfréc * du jour, 232 RUBRIQUES DU BRI * VIAIRE c) On ne dit jamais, comme 9° leçon, l’homélie d’un jnur octave ou d’un jour dans une octave. 2. Si l’évangile d’une férié ou d’une vigile est le menu que celui de l’Office du jour, on ne récite pas comme 9e leçon l’homélie de cette vigile ou de cette férié E En conséquence, si le mercredi des Quatre-Temps de l’Avent est en occurrence avec l’Office du 7e jour dans l’octave de l’Immaculée-Conception ou du jour octave, on ne dit pas la 9e leçon de l’homélie de la férié des Quatre-Temps· * 2° Neuvième leçon historique. — 1. Dans un Office double (non de ire classe), un semi-double, ou un jour octave, si l’on fait mémoire d’un Saint qui a une leçon historique (1), on dit, comme 9e leçon, la leçon de ce Saint; s’il a deux ou trois leçons historiques, on réunit les deux ou les trois en une seule; on peut aussi prendre les leçons historiques abrégées approuvées par la S. Congrégation des Rites le 24 juin 1914. a) On omet alors la 9e leçon de l’Office du jour, ou bien, dans la récitation privée3, on la joint convenientius à la hui­ tième leçon. b) On doit même la joindre ainsi, dans la récitation publique et dans la récitation privée, quand les leçons du 3e nocturne sont historiques 4, ou qu’il y est fait expressé­ ment mention de la fête que l’on célèbre (2). 2. S’il se rencontre plusieurs leçons historiques à dire le même jour, on récite celle de la fête la plus noble 5. 3. La 9e leçon historique doit être omise aux fêtes doubles DES MEMOIRES de ire classe; à tout Office d’un dimanche, même anticipe; j [Office où l’on ne dit pas Te Deum ; pendant les octaves de l’Épiphanie, de Pâques, de la Pentecôte et du SaintSacrement; à l’Office où l’on doit dire pour 9e leçon l’hoaflied’un dimanche, d’une férié majeure ou d’une vigile x; il’Office de la vigile de la Pentecôte 2. Nota. — La 9e leçon d’un Saint se lit sans titre 3. ARTICLE III De l'ordre à suivre dans les mémoires. 271. — i. Quand il y a plusieurs mémoires à faire, on hit, avant toute autre, celle de l’Office qui est en con­ tinence, quels que soient son rit et sa dignité (1), si tou­ tefois les rubriques permettent de la faire 4. 2. On observe ensuite l'ordre suivant : i° d’un dimanche quel qu’il soit ou de la vigile de l’Épiphanie; 20 d’un jour dans l'octave de l’Epiphanie ou du Saint-Sacrement; 30 d’un jour octave double-majeur; 40 d’un double-majeur; 50 d’un double-mineur; 6° d’un semi-double; 70 d’un jour dans l'octave de Noël, de l’Ascension ou du Sacré-Cœur; 8° d’un jour dans une octave commune; 9°du vendredi après l’octave le l’Ascension ; io° d’une férié majeure; il0 d’une vigile commune; 120 d’un jour octave simple; 13° d’un simple 5. Exception. — On excepte de cette règle la mémoire (1) Les leçons du 2e nocturne de la fête de sainte Agnès (21 janvier) de saint Paul aux fêtes de saint Pierre, et celle de saint sont des leçons historiques (S. R. C., n. 4293, ad. 1). Pierre aux fêtes de saint Paul : ces mémoires se font tou(2) Il faut, pour la raison donnée, joindre la *9' leçon à la huitième, à l’Office de saint Jean devant la Porte Latine (S. R. C., n. 4262, ad 3), I jours avant toutes les autres 6. des saints Nércc et Achillée (S. R. C., n. 4297, ad 8), des Sept Frères et leurs compagnons, de la Dédicace de saint Michel (Ibid.). I (t) D'après cette règle, la mémoire de la vigile de la Pentecôte se Il appartient à la S. Congrégation des Rites de décider dans chaque I 'at en premier lien aux 2' Vêpres de l’Office récité la veille (S. R. C., cas si la 9'· leçon du 3'· nocturne doit être jointe à la huitième (S. R. a 4219; ad 2). C., n. 4269, ad 4). » S. R. C.. n. 3270; 35«7. ad i. — 2 S. R. C.. n. 3136, ad 2; 3667. ad 2. S. R. C.. n. 4262. ad 4 — 4 S. R. C.. n. 2735. ad 2.— 6 Rub. ven. Brer. tit xxvr. n I 'Ibid. — 2 Rul>. spéiiuh du jour. — 3 S. It. C., n. 1991, ad 2. — ’ Ad I it.mUtib. Hrn’.. lit. vu, n. 5. 6 Ibid. — ° Rub. eeu. Brcv., tit. ix. n. 11 ; HuS du jour. QUATRIÈME SECTION DES DIFFÉRENTES HEURES DE L'OFFICE QUOTIDIEN 272. — i. L’Office quotidien comprend sept parties ou Heures qui sont : Matines et Laudes, Prime, Tierce, Sexte, None, Vêpres, Complies. 2. Dans la discipline actuelle de l’Eglise, les Heures | canoniales doivent être célébrées au chœur (i) dans l'ordn suivant : i) Matines et Laudes sont toujours dites le matin On ne peut les anticiper la veille au soir que d’une façon exceptionnelle et pour des raisons suffisantes; pour le faire habituellement, un induit serait nécessaire. — Il n’y a d'exception que pour l’Office des Ténèbres i. 2, pour Matines et Laudes de la Commémoraison des Morts 3, et pour Matines de Noël. 2) Prime, Tierce, Sexte et None se disent toujours le matin, sans aucune exception, car la Messe conventuelle doit être célébrée, suivant le cas, apres l’une ou l’autre de ces Heures. 3) On dit Vêpres et Complies le soir, excepté pendant le Carême à partir du samedi avant le premier dimanche, , où les Vêpres se disent, en semaine, le matin après la Messe fériale qui suit None. 3. Avant de commencer l’Office, il convient de réciter la prière Aperi Domine. Pie X a attaché une indulgence de ’la récitation de cette prière (2). Elle doit toue au singulier, même quand on récite l’Office | Iφ récitation privée, on peut, en tout temps, commencer ludes la veille, à partir de 2 heures de l’après-midi (S. I ,ad 1). » ‘tte prière au commencement de VOrdinarium divini , i. 2331, ad 10; 2432. ad 2. —5 Car. Et>·. I. H. c. xxit, n. 3. — 11, c. x. n. s; S. R. C., n. 2002, ad 15; 2067. ad 3; 3864, ad 1 j I DES MATINES CHAPITRE PREMIER DES MATINES. 273. - . On distingue les Matines à neuf leçons, et les Matines à trois leçons. 2. Les Matines à neuf leçons se disent aux Offices du rit double et semi-double; les Matines à trois leçons se disent à tous les Offices du rit simple, et aux fêtes de Pâques et de la Pentecôte ainsi que pendant leurs octaves. ARTICLE PREMIER Des Matines à neufleçons. 274. — i° Manière de les dire. i. On commence les Matines par Pater, Ave, Credo, récités à voix basse. On dit ensuite Domine, labia mea aperies, en faisant avec le pouce droit, un signe de croix sur la bouche (i), et l'on ajoute Et os meum annuntiabit laudem tuam ; on fait sur soi le signe de la croix ordinaire en continuant Deus, in adju­ torium meum intende ; Domine, ad adjuvandum me festina. On ajoute Gloria Patri... Sicut erat... puis Alleluia ou Laus tibi, Domine, Rex ceternce glorice L 2. On récite ensuite l’invitatoire avec le psaume Venite (xultemus de cette manière : on dit l’invitatoire, que Ton répète; puis le psaume, en répétant tout l’invitatoire après le premier, le troisième et le cinquième verset, en répétant seulement la seconde partie de l’invitatoire après le deuxième et le quatrième verset et après Sicut erat... ; on achève, en répétant tout l’invitatoire (i) 2. Après l’invitatoire et le psaume, on récite une hymne3. (i) Les signes de croix et autres cérémonies prescrites, ne sont obligatoires que pendant la récitation de l’Oflice au chœur. Il est louable Je les faire dans la récitation privée. lorsque les circonstances le per­ mettent. 1 Ruh. geit. Hm’.t lit ttn. lira.», tit. Mit. n. - · lirer.. Ordinarium div. Off» 3 Rub. ■ RUBRIQUES DU BREVIAIRE 3. On dit ensuite les trois nocturnes, l’un après l’autre. Chaque nocturne comporte trois psaumes avec trois antiennes, un verset, un Pater, une absolution, trois leçons, précédées chacune d’une bénédiction et suivies d’un répons 20 Exceptions. — 1. Le troisième nocturne des Offices où l’on dit Te Deum, n’a pas de troisième répons. 2. Les Offices du temps pascal (ceux de l’Ascension et de son octave exceptés) n’ont qu'une antienne à chaque nocturne. 3. A la fête de l’Épiphanie, on omet Domine labia, Deus in adjutorium, Gloria Patri, l’invitatoire avec le psaume Venite exsultemus, et l’hymne 2. 4. Les trois derniers jours de la Semaine Sainte, on omet ces mêmes prières et, de plus, l’absolution et les bénédictions, et, à la fin des psaumes, le Gloria Patri .* 5. A l’Office du temps de la Passion, on ne dit pas Gloria Patri à la fin du psaume Venite exsultemus. 6. A la fête de Pâques et pendant son octave, on omet l’hymne. 7. A l’Office des morts, on omet Domine labia, Deus in adjutorium, Gloria Patri, l’hymne, l’absolution et les béné­ dictions. A la fin des psaumes, le Gloria Patri est remplacé par Requiem ceternam .* .ARTICLE 11 Des Matines à trois leçons. 275. — 1. Les Matines à trois leçons se disent comme les Matines à neuf leçons, mais elles comportent un seul nocturne à neuf psaumes, chacun avec son antienne, un seul verset, celui qui est indiqué à la fin du 3e nocturne, une absolution, trois leçons précédées chacune d’une absolution et suivies d'un répons 5. 1 Ibid., n. 2 et 3. — 2 Rub. spéc du jour. — ’ Rub spéc. — 5 Rub. Ken, Brcv.. ibid., n. 7. spec. * Rub. matines et laudes 2. A l’Office de la férié, on prend tout au Psautier, si le contraire n’est pas indique. kxceptions. — i) Au temps pascal, l’Office à trois leçons aune seule antienne; 2) L’Office de Pâques et de la Pente­ côte et de leurs octaves se compose seulement de trois psaumes A 276. — Nota. — Après les Matines, si dans la récitation privée on les sépare des Laudes, on doit dire Dominus wbiscum, l’oraison du jour, puis Dominus vobiscum, Bene­ dicamus Domino, Fidelium anima et Pater noster 2. Il n’y a rien à ajouter les jours où l’on dit les Prières à toutes les Heures. Lorsqu’on a ainsi séparé les Matines des Laudes, et dans ce cas seulement, il faut dire Pater et Ave avant de commen­ cer les Laudes 3. CHAPITRE II DES LAUDES. 277. — i° Manière de les dire. — 1. On commence Laudes par Deus in adjutorium, Gloria Patri, Alleluia ou Latis tibi. On dit ensuite avec antiennes, trois psaumes, un cantique, et un quatrième psaume 4. 2. Après les psaumes, on dit le capitule, l’hymne, le verset, l’antienne de Benedictus que l’on répète après le cantique, les Prières fériales quand elles sont prescrites, Dominus vobiscum et l’oraison du jour 3. S'il y a des mémoires à faire, on les dit après l’orai­ son du jour. — Lorsqu’on doit faire le Suffrage, on le dit après l’oraison de l’Office du jour ou après les mémoires. — On dit Oremus avant chaque oraison e. 4. Après l’oraison du jour, ou après la dernière oraison, on répète Dominus vobiscum, on dit Benedicamus Domino..., Fidelium anima’..., Pater noster... tout has, leverset Dominus 1 Ibid. - 2 Hrn., Ordinarium Div. Ofï. — 3 Ibid. — 1 Ibid. —δ Ibid. — • Ibid. CfcHÉMONIAL. - I. *7 IUDRIQUES DU BREVIAIRE det nobis suant pacent, et l’antienne finale à la Sainte Vierge qui varie suivant le Temps \ Nota. — Si l’on continuait l’Office après les Laudes, on dirait le verset Dominus det nobis et l’antienne à la Sainte Vierge seulement à la fin de la dernière Heure. — On omettrait le verset et l’antienne, si l’on devait immé­ diatement après célébrer la Messe conventuelle, ou dire l’Office des morts ou les litanies des Saints. 5. Aux fériés de l’Avcnt, du Carême, des Quatre-Temps de septembre, et aux vigiles (excepté celles de Noël, de l’Épiphanie, de l’Ascension et de la Pentecôte), on dit avant la première oraison les Prières fériales. — A l’Office semidouble et simple, en dehors d’une octave, on dit le Suffrage. 2° Exceptions. — 1. Les trois derniers jours de la Semaine Sainte, on omet Deus in adjutorium, Gloria Patri, Laus tibi, le capitule et l’hymne. Après la répétition de l’antienne de Benedictus, on dit Christus factus est... Pater noster..., le psaume Miserere et l’oraison Respice, sans ajouter autre chose2. 2. Le jour de Pâques et pendant l’octave, le capitule, l’hymne et le verset sont remplacés par l’antienne I lac dies .* 3. Aux Offices du temps pascal (ceux de l’Ascension et son octave exceptés), il y a une seule antienne 4. 4. A l’Office des morts, on omet Deus in adjutorium..., Gloria Patri..., Alleluia ou Laus tibi..., le capitule et l’hymne; et l’Office se termine de façon spéciale 6. CHAPITRE III DE PRIME (1) 278. — i° Prime en général. — 1. Prime commence par Pater, Ave, Credo. On dit ensuite Deus in adjutorium..., puis l’hymne Jam lucis. (1) Le nom de Prime, qui signifie première Heure, rappelle que cette partie de l’Office sc récitait a la première heure du jour ((> h. du matin suivant Γancienne distribution de la journée). Le nom des trois autres petites Heures a la même origine. 1 Ibid. —3 Ruhr. spec.— 3 Rubr. spec. — 1 Ruhr. spec. —5 Ruhr. spec. PRIM ί·. 259> «J 3· RUBRIQUES DU BREVIAIRE varie avec certains temps liturgiques, à quelques fêtes de Notre-Seigneur et à celles de la Sainte Vierge (i). 1) Depuis Noël jusqu’à l’Épiphanie, le jour de la FêteDieu et pendant l’octave, aux fêtes de la Sainte Vierge, pendant ses octaves communes, le 8e jour de ses octaves simples, même au temps pascal et pendant l’Avent, et toutes les fois qu’on fait l’Office de Beata in Sabbato, on termine toutes les hymnes de l’Office par Jesu, tibi sit gloria, Qui natus es de Virgine, etc. — Cependant : a) aux deux fêtes de N.-D. des Scpt-Douleurs, on dit 'Jesu, tibi sit gloria, Qui passus es pro servulis ; — h) Pendant l’Avent, à l’Office du Temps, on ne dit jamais Jesu, tibi sit gloria, Qui natus es de Virgine 1 ; 2) le jour de l’Épiphanie et pendant l’octave, on dit Jesu, tibi sit gloria, Qui apparuisti gentibus ; 3) depuis le dimanche in Albis jusqu’à l’Ascension, Deo Patri sit gloria, Et Filio qui a mortuis Surrexit, ac Paradito, In sempiterna sœcula ; 4) de l’Ascension à la Pentecôte, Jesu, tibi sit gloria, Qui victor in cœlutn redis (excepte à l’hymne Salutis humana 5) le jour de la Pentecôte et pendant l’octave, Deo Patri sit gloria, Et Filio qui a mortuis Surrexit, ac Paraclito, In sœculorum sœcula ; 6) à la fête du Sacré-Cœur et pendant l’octave, Jesu, tibi sit gloria, Qui Corde fundis gratiam ; 7) à la fête de la Transfiguration de Notre-Seigneur, Jesu, tibi sit gloria, Qui te revelas parvulis ; 8) à la fête du Christ-Roi, Jesu, tibi sit gloria, Qui sceptra mundi temperas. Nota. — Seules les doxologies des fêtes de Notre-Seigneur et de la Sainte Vierge se disent à toutes les Heures; les (1) Les changements de doxologie ne peuvent se faire qu'aux hymnes du même mètre. — Les hymnes des petites Heures et des Complies ont le même mètre. Les hymnes du Commun qui ont un mètre différent sont : l'hymne des Vêpres de plusieurs martyrs, les Vêpres des confes­ seurs, des Matines des vierges, des Matines des saintes femmes, les deux hymnes de la Dédicace, et l’hymne Ave maris stella. 1 Addit, in Rub. Um., tit. vitt, n. i. ' | DOXOLOGIES DES HYMNES I 2/3 doxologies propres à certaines fêtes de Saints ne doivent pas être récitées aux hymnes des petites Heures et de Complies V II. Quand il y a le même jour plusieurs Offices ayant une doxologie spéciale, on dit celle de l’Office récité ce jour-là; — si l'Office récité n’a pas de doxologie spéciale, on dit celle de l’Office commémoré en premier lieu; — si l’Office récité et l’Office commémoré n’ont pas de doxo­ logie propre, on dit celle de V octave; — enfin à défaut • d’une octave ayant doxologie spéciale, on dit celle du Temps2. Nota 1°. — Lorsqu’il y a une doxologie propre à une octave ou au Temps, on la dit, lors même qu’aux fêtes de iIC et de 2e classe on ne ferait pas mémoire de l’octave ou du Temps 3. Nota 2·. — On ne dit jamais aux ire8 ou aux 2e8 Vêpres, ni à Complies, la doxologie propre d’une fête simple, d’un jour octave simple, ou de l’Office de Beata in Sabbato, si on doit omettre d’en faire mémoire à Vêpres l. III. Si deux Offices en concurrence ont chacun une doxo­ logie spéciale, on dit celle de l’Office qui a les Vêpres en entier ou à partir du capitule; si de deux Offices en concur­ rence un seul a une doxologie propre, on la dit, pourvu qu’on fasse mémoire de cet Office aux Vêpres 5. — Si, en raison de l’identité de l’objet, et non à cause du rit, on omet la mémoire d’un Office qui a une doxologie spéciale, on dit celle-ci à l’Office qui l’emporte dans la concurrence, pourvu que ce dernier n’ait pas lui-même une doxologie propre 6. IV. La doxologie de certaines hymnes ne varie jamais. Ces hymnes sont : Salutis humante Sator, de l’Ascension; - Verbum supernum prodiens de la Fête-Dieu; — Christo profusum sanguinem, du Commun de plusieurs martyrs; les hymnes du Carême; Vexilla Regis, du Temps de la Passion et des fêtes de la Croix 7; — Veni Creator, dont 1 S, R. C., n. 2682, ad 51 · Addit. in Rub. Ihct·., tit. MH. n, 1 ; S R. C.» n. 3735. ad 2. — 3 S. R, C.. n. 2439. ad 2. — 4 Addit., ibid. — ° S. R. C.. n. ad 1; 4003, ad 3 ; 407·). nd 3. 0 S. R. C., n. 3^44. ad 7. — * Rub. iRfiala. CÉREMONIAI . I. RUBRIQUES DU BRÉVIAIRE la doxologie est toujours celle de la Pentecôte, même aux fêtes et pendant les octaves et les Temps qui ont une doxologie spéciale \ 291. — 4° Règles spéciales à l’hymne Isle Confessor. — i. Si on célèbre la fête d’un Confesseur le jour anniver­ saire de sa mort, on dit à la première strophe de l’hymne le jour de la fête et, s’il y a lieu, pendant l’octave, Meruit beatas Scandere sedes; si, par translation accidentelle ou fixe, la fête est célébrée à un autre jour, on dit Meruit supremos Laudis honores. 2. Si l’Office est transféré au lendemain de l’anniversaire de la mort et commence aux ircs Vêpres au moins à partir du capitule, on dit Meruit beatas Scandere sedes non seu­ lement aux ires Vêpres; mais aussi à Matines et aux 2CS Vêpres 2. 3. On dirait également Meruit beatas, si la fête était transférée à un jour dans son octave 3. Nota 1°. — A la fête des Stigmates de saint François, on dit Meruit beata Vulnera Christi, même si cette fête est transférée 4. Nota 2°. — A la fête de saint Pierre Damien et à celle de saint Alphonse de Liguori, on ne change pas le troisième verset de l’hymne Iste Confessor 5. ARTICLE IV Des antiennes. 292. — i° Des antiennes en général (i). — i. 11 est d’usage de dire les psaumes ou les cantiques de l’Office sous des antiennes qui leur sont assignées. i i) A Vêpres, à Matines et à Laudes des Offices doubles, (i) φωνή — chant antiphoné ou alterne — se dit des psaumes entre les versets desquels on intercalait un refrain chanté par le Chœur, comme à l’invitatoire actuel dans le Venite exsultemus. 1 Ibid.; S. R.,C.· n, 4036. — 2 S, R. C.· n. 4033. — 3 S. R.C., n. 2365. ad 3· — 1 S. R C.. n. 2365. ad 3; 3254. ad 5. — 5 S. R. C.. n. 3892, ad 1 et 2. ■ DES ANTIENNES on dit les antiennes en entier avant et après les psaumes ou les cantiques. 2) Aux autres Heures des Offices doubles, et à toutes les Heures des Offices semi-doubles et simples, on dit seulement le commencement de l’antienne avant le psaume ou le cantique (1); après le psaume ou le cantique, on la dit en entier .* 3) Pendant l’Avcnt, à partir du 17 décembre, aux Vêpres du dimanche et de la férié, l’antienne du Magnificat se dit en entier avant et après le cantique. 2. Quand une antienne est composée des premiers mots du psaume suivant, apres l’antienne entonnée ou récitée en entier, on continue le psaume au mot où finit l’antienne, pourvu que le psaume fasse vraiment suite et ne soit pas séparé de l’antienne, même par Y Alleluia qui la termine en Temps pascal 2. 3. Depuis la Septuagésime jusqu'à Pâques, on omet Alleluia toutes les fois que ce mot se trouve dans une antienne 3. Au Temps pascal, on ajoute Alléluia à toutes les antiennes qui ne se terminent pas par ce mot. 4. Quand des antiennes propres sont empêchées à l’Heure a laquelle elles sont assignées, on doit les réciter à une autre Heure à la place des antiennes du Commun. Si, par exemple, saint Jean-Baptiste était en concurrence avec la fête du Saint-Sacrement ou celle du Sacré-Cœur, on reporterait aux 2e8 Vêpres les antiennes de scs ires Vêpres empêchées, au lieu de reprendre les antiennes des Laudes 4. a) Cette règle s’applique seulement à l’Office de la fête, non à celui des jours dans l’octave ou du jour octave 5. />) Elle ne s’applique pas non plus à l’Office d’un Sou(1) Dans le Bréviaire, ce commencement est ordinairement séparé du reste de l’antienne par un astérisque. Pour les autres cas, aucune règle * ne détermine lu nombre de mots qui doivent être prononcés avant le psaume. On ne doit pas se contenter de prononcer un monosyllabe; rt il ne faut pas couper une phrase d’une manière choquante. On se conforme aux exemples fournis par le Bréviaire. 'Rub gen. Bret·., lit. xxi. n. 7 2 Ibid. - :l Rub. gni. lien·.. tit xxi. n. 7; *· R. C., n. 3780, ad 7. — ‘S. K. C., n. 4141. ad 1. ° Ibid. verain Pontife ou d’un Docteur qui serait simplifié par l’occurrence d’une fête de ire classe et, comme tel, serait seulement commémoré à Laudes. On devrait prendre, comme mémoire, l’antienne Euge serve boue, et non pas Dum esset summus Pontifex ou O Doctor optimel. 293. — 2° Les antiennes à l’Office du Temps. — i. A T Office du Temps, (du dimanche ou de la férié) on dit les antiennes indiquées au Psautier avec les psaumes. Hors le temps de l’Avent et le temps pascal, les antiennes ne varient jamais à Vêpres, à Complies et à Matines, même à l’Office d’une fête simple. 2. Pendant l’Avent, il y a des antiennes propres aux Vêpres du samedi et du dimanche, et aux Matines du dimanche. Au temps pascal, on dit une seule antienne à Vêpres, à chaque nocturne de Matines, et à Laudes. 3. A Laudes et aux petites Heures, les antiennes changent à certains Temps de l’année ; quand il n’y a pas d’antiennes propres, on dit celles du Psautier. | 4. S’il y a des antiennes propres à Laudes, on les dit ordinairement aux petites Heures. Celles-ci, pourtant, ont des antiennes spéciales les dimanches, depuis la Septua­ gesime jusqu’à Pâques. 5. Aux fériés de l’Avent, jusqu’au 17 décembre, on dit aux petites Heures, les antiennes des Laudes du dimanche précédent; et depuis le 17 décembre jusqu’à la vigile de Noël, on dit les antiennes propres à chaque jour 2. 294. — 30 Les antiennes à l’Office des Fêtes. — 1. A toutes les fêtes de neuf leçons de Notre-Seigneur, de la Sainte Vierge, des saints Anges, de saint Jean-Baptiste, de saint Joseph, des Apôtres et des Evangélistes, — à toutes les fêtes doubles de tre et de 2‘‘ classes des autres Saints, aux vigiles de l’Épiphanie et de la Pentecôte, pendant les octaves privilégiées des fêtes primaires dr Notre-Seigneur célébrées dans l’Église universelle, et les dimanches dans ces octaves, à la fête de tous les Sou* S R C„ n. 4327. ad i. — - Ru/ι. rcm, Brev„ tit. xxt, n. 2 et 5. 1 1 · 1 ' I I ' 1 DES \NTIENN1.S venins Pontifes ’, — enfin à l’Office du vendredi après l’octave de l’Ascension, on dit, à toutes les Heures, les antiennes du Propre ou du Commun. a) Aux petites Heures, on dit les antiennes des Laudes, en omettant la quatrième. La première se dit à Prime, la seconde à Tierce, la troisième à Sexte, et la cinquième à None. b) A Vêpres, s’il n’y a pas d’antiennes spéciales, on dit celles des Laudes. 2. A toutes les autres fêtes, doubles majeures ou mineures, semi-doubles, ou simples, et pendant les octaves non indi­ quées plus haut n° i, on dit, à toutes les Heures, les antiennes de la férié au Psautier, sauf les antiennes de Benedictus et de Magnificat. Toutefois, quand une fête double ou semi-double a des antiennes spéciales pour Matines, Laudes ou Nrêpres, elle les conserve, mais pour ces Heures seulement; les autres Heures ont les antiennes de la férié. 3. Au temps pascal, il y a une seule antienne à chaque nocturne de Matines; si les antiennes sont du Commun des Confesseurs, des Vierges ou des saintes Femmes, on dit la première antienne avec les psaumes de chaque noc­ turne. A Laudes et à Vêpres, il y a cinq antiennes, si on dit les Laudes ou les Vêpres du Propre ou du Commun tes Saints ; il n’y en a qu’une, si on dit les Vêpres ou les Laudes de la férié. 295. — 40 Les antiennes de Magnificat et de Bene­ dictus. — i. A l’Office des fêtes, les antiennes de Magni­ fiai et de Benedictus se prennent toujours au Propre ou au Commun. 2. A l’Office du dimanche, les antiennes de Magnificat et te Benedictus se prennent d’ordinaire au Propre du Temps. Dans ces cas : a) Aux irc8 Vêpres, elles correspondent au livre de l’Écriture occurrente qu’on doit lire le lende' S. R, C., n 42Q3. ad 2. 2-8 RUBRIQUES DU BRÉVIAIRE main; — b) A Laudes et aux 2e8 Vêpres, elles dépendent de l’évangile de l’homélie (1). 3. A l’Office férial : a) Depuis l’octave de l’Épiphanie jusqu’à la Septuagesime, et depuis le dimanche de h Trinité jusqu’à l’Avent, on prend les antiennes de Bentdictus et de Magnificat au Psautier; — b) De la Septuage­ sime au Carême, l’antienne de Benedictus se prend éga­ lement au Psautier; l’antienne de Magnificat est propre pour les premiers jours de la semaine de la Septuagesime et de la Sexagesime; les autres jours, on prend l’antienne au Psautier, ou bien, si l’une des antiennes propres assi­ gnées aux jours précédents avait été empêchée, on prendrait la dernière non encore récitée — c) Aux autres Temps de l’année, les antiennes de Benedictus et de Magnificat se prennent au Propre du Temps; — d) A l’Office d’une vigile commune, on dit l’antienne de Benedictus de la férié occurrente. ARTICLE V Des psaumes. 296. — i. A l’Office du Temps, on dit, à toutes les Heures, les psaumes du dimanche ou de la fcrie occurrente. «) A l’Office des jours et des fêtes indiquées n° 294, 1, on dit, à Matines et à Vêpres, les psaumes du Propre ou du Commun, et aux autres Heures, les psaumes du dimanche. b) Aux autres fêtes et octaves, on dit, à toutes les Heures, les psaumes de la férié. Si pourtant une fête double ou semi-double a des antiennes spéciales pour Matines, Laudes ou Vêpres, on dit, mais seulement pour ces Heures, les psaumes propres ou du Commun qui vont avec ces ’ antiennes. 2. Le troisième nocturne du mercredi a deux séries (1) Aux ιΓΜ Vêpres d’un dimanche anticipé, l’antienne de Magni­ ficat est celle marquée au Psautier, le vendredi; les dimanches aprfc l’Épiphanie, celle marquée au Psautier, le samedi. ] 1 Rub. spec. Sefituag. et Si.vflC. DES PSAUMES 2 79 (schémas) de psaumes : la première série se dit aux fériés apres l’Épiphanie, Pâques et la Pentecôte, et aux fêtes en tout temps; la deuxième se dit à l’Office férial de l’Avent, de la Septuagesime, du Carême, des Quatre- Temps et des vigiles hors le temps pascal. 3. Les Laudes de chaque jour de la semaine ont également deux séries de psaumes (schémas), ainsi réparties : a) La première série (schéma 1) des Laudes du dimanche se récite tous les dimanches, sauf de la Septuagésime à Pâques, et à tous les Offices qui ont à Laudes les psaumes du dimanche; la deuxième série (schéma il) se dit les dimanches depuis la Septuagésime jusqu’à Pâques; — b) La première série des Laudes fériales se dit aux fériés après l’Épiphanie, Pâques et la Pentecôte, et aux fêtes en tout temps; la deu­ xième se dit à l’Office férial du temps de l’Avent, de la Septuagésime et du Carême, des Quatre-Temps et des vigiles hors le temps pascal. 4. Les psaumes de Prime varient avec ceux de Laudes et avec les Offices : «) A l’Office dominical, quand on a récité à Laudes les psaumes i° loco, le premier psaume de Prime est Confitemini; il est remplacé par les psaumes Dominus regnavit et Jubilate Deo, quand on a dit à Laudes les psaumes 20 loco ; — b) A l’Office férial, quand on a récité le 2mc schéma de Laudes, on ajoute à Prime, comme quatrième psaume, le premier des Laudes du Ier schéma ; — c) A l’Office festival, qui emprunte à Laudes les psaumes du dimanche, le premier psaume de Prime est Deus in nomine tuo au lieu de Confitemini. 5. A la fin de chaque psaume, on dit Gloria Patri, etc., excepté depuis les Matines du Jeudi Saint jusqu’à None du Samedi Saint inclusivement. A l’Office des morts, le Gloria Patri est remplacé par Requiem aternam clona eis Domine, etc., qui se dit toujours au pluriel, quand même l’Office serait pour un seul défunt. RUBRIQUES DU BRÉVIAIRE ARTICLE VI Des cantiques. 297. — i. Le cantique de Laudes du dimanche et de chaque férié varie suivant qu’on dit les psaumes de la première ou de la seconde série (schéma). 2. Le cantique Benedicite, omnia opera Domini, Domino, à la fin duquel on ne doit pas dire Gloria Patri (i), se dit à la première série des Laudes, le dimanche et aux Offices qui ont les psaumes du dimanche. 3. On dit toujours le cantique Benedictus à Laudes, le cantique Magnificat à Vêpres, et le cantique Nunc dimittis à Complies, sans aucune exception. ARTICLE VII Des versets. 298. — i. Le verset se compose de deux parties : la première, qui est le Verset proprement dit, est récitée ou chantée par les solistes; la seconde, appelée Réponse, est répondue par tout le Chœur. 2. On dit un verset à toutes les Heures : à Matines, après le dernier psaume et la dernière antienne de chaque nocturne; à Laudes et à Vêpres, après l’hymne; aux autres Heures, après le répons bref. — Exception. — A Pâques et pendant l’octave, on ne dit point de verset, excepté à Matines. 3. Quand on fait des mémoires, à Laudes ou à Vêpres, on dit un verset après l’antienne de Benedictus ou de Magnificat, avant l’oraison de l’Office commémoré. 4. Toutes les fêtes qui ont les psaumes de la férié, prennent le verset de Matines au Psautier, et les autres versets de Lau­ des, Vêpres, 'Pierce, Sexte et None, au Propre ou au Com­ ti) Les paroles Benedicamus Patrem, etc., dans le cantique Benedicite omnia opera, remplacent le Gloria Patri ; il faut donc se découvrir et ABSOLUTIONS ET Bl NI-.OICTIONS AVANT LES LEÇONS 2) intercedant, etc.; — Z>) La neuvième bénédiction varie lorsqu’on doit dire une homélie sur l’évangile : on dit alors Per evangelica dicta, au lieu de Ad societatem. 4. A l’Office de Noël, comme il y a trois homélies sur l’évangile, la huitième bénédiction est Per evangelica dicta ; la neuvième Verba sancti Evangelii est propre à ce jour. 5. Aux Matines des trois derniers jours de la Semaine Sainte, et à l’Office des morts, il n’y a ni absolutions ni bénédictions. 300. — 2° Λ l’Office de trois leçons. — i. A l’Office d'une férié qui a les trois leçons de l’JÈcriture, on dit l’abso- RUBRIQUES DP BRÉVIAIRE lution et les bénédictions indiquées dans l’Ordinaire, en cet ordre : le lundi et le jeudi, on prend l’absolution et les bénédictions du premier nocturne; le mardi et le vendredi, celles du deuxième nocturne; le mercredi et le samedi, celles du troisième nocturne, en remplaçant la première par IIle nos benedicat. 2. A l’Office d’une férié qui a les trois leçons d’une homélie sur l’évangile, l’absolution varie selon la férié, mais les bénédictions sont toujours celles du troisième nocturne : Evangelica lectio,.., Divinum auxilium..., Ad societatem. 3. A l’Office d’un Saint du rit simple, on dit l’absolution selon la férié, mais les bénédictions sont celles du troisième nocturne : Ille nos benedicat..., Cujus (Quorum ou Quorum) festum colimus..., et Ad societatem. 4. A l’Office de Beata in Sabbato, on dit l’absolution et les bénédictions spéciales qui y sont marquées. ARTICLE IX Des leçons. 301. — Notions générales. — i. Les leçons se disent à Matines, à chaque nocturne, après Γabsolution et la béné­ diction. On dit aussi une leçon brève à la fin de Prime et au commencement de Complies 2. Aux Offices doubles et semi-doubles, il y a neuf leçons, trois à chaque nocturne; aux Offices simples, il y a seule­ ment trois leçons. Les fêtes de Pâques et de la Pentecôte et leurs octaves n’ont également que trois leçons. 3. La première leçon de chaque nocturne porte géné­ ralement le titre du livre ou du sermon dont les leçons sont tirées. Au premier nocturne, il faut lire ce titre, si le contraire n’est pas indiqué, comme il arrive pour Noël et pour l’Office des morts du 2 novembre; — au second noc­ turne, on le lit également, quand les leçons sont tirées d’un sermon ou d’un traité, mais non, quand elles sont DES LEÇONS Z 183 de la vie (lu Saint 1 (i); — au troisième nocturne, on doit lire et le titre de l’évangile et le titre de l’homélie. 4. A la fin de chaque leçon, le lecteur dit Tu autem, Domine, miserere nobis, et le Chœur répond Deo gratias. On excepte : û) les trois derniers jours de la Semaine Sainte : à la fin des leçons du premier nocturne, on dit Jerusalem, Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum ; on n’ajoute rien, à la fin des leçons des autres nocturnes; — δ) l’Office des morts, où l’on supprime la conclusion Tu autern, etc., à toutes les leçons. § i. — Dos leçons à l'Office de trois nocturnes 302. — i. A l’Office de trois nocturnes, les leçons du premier nocturne sont toujours de l’Écriture. Les leçons du deuxième nocturne sont d’un sermon ou d'un traité relatif au Temps où l’on se trouve, ou au mystère qu’on célèbre; aux fêtes des Saints, elles consistent ordinairement dans la légende du Saint. Au troisième nocturne, on dit les leçons d’une homélie sur un passage de l’évangile, avant laquelle on lit le commencement de ce passage. 2. On excepte de cette règle : a} les Matines des trois der­ niers jours de la Semaine Sainte, où les leçons du troisième nocturne sont de l’Écriture; — δ) les leçons de l’Office des morts, qui sont toutes de l’Écriture, sauf le 2 novembre. i. — Des leçons du premier nocturne. Les leçons du premier nocturne sont du Propre du Temps, du Propre des Saints, ou du Commun des Saints. 303. — i° Leçons de l’Écriture occurrente. - 1. Les leçons de l’Écriture indiquées au Propre du Temps pour les (1) Il y a pourtant quelques rares exceptions; c’est ainsi que, par exemple, à la fête de saint Ignace d* Antiocho, on doit lire le titre : Ex libro S. Hieronymi de Scriptoribus ecclesiasticis, 1 Ruh. tien, Brcv., tit. XXV!, n. to. 2iS| RUBRIQUES DU BRÉVIAIRE dimanches et les fériés de l'année, sont appelées leçons de l’Ecriture occurrente. 2. 11 y en a pour tous les jours de l’année, excepté pour les fériés du Carême, les Quatre-Temps, le lundi des Rogations et la veille de l’Ascension; en ces jours, elles sont remplacées par les leçons d’une homélie sur l’évangile. 3. Nous dirons leur répartition, les jours où l’on doit les dire, V ordonnance de certaines d’entre elles, le privi­ lège de celles du commencement de chaque livre de l’Écri­ ture, enfin ce qu’il faut faire des leçons omises. 304. — 20 Répartition des leçons de l’Écriture occur­ rente.— i. Les leçons de l’Écriture sont distribuées comme il suit : pendant l’Avent, on lit Isaïe; — depuis Noël jusqu’à la Septuagésime, les épîtres de saint Paul ; — depuis la Septuagésime jusqu’au troisième dimanche du Carême inclusivement, le livre de la Genèse ; — le quatrième diman­ che du Carême, le livre de ΓExode ; — depuis le diman­ che de la Passion jusqu’à Pâques, 'Jérémie, — après l’octave de Pâques, les Actes des Apôtres, ΓApocalypse, les épîtres des autres Apôtres : saint Jacques, saint Pierre, saint Jean et saint Jude ; — depuis la Trinité jusqu’au mois d’août, les quatre livres des Rois ; — pendant le mois d’août, les livres Sapientiaux ; — en septembre, les livres de Job, de Tobie, de Judith et d’Esther ; — au mois d’octobre, les deux livres des Macchabées ; — au mois de novembre, Ézéchiel, Daniel, et les douze petits Prophètes. 2. Depuis le premier dimanche de l’Avent jusqu’au mois d’août, les leçons de l’Écriture sont distribuées par semaine. Depuis le commencement d’août jusqu’à la fin de novembre, elles sont distribuées par mois. 3. Les leçons sont disposées de manière que le commen­ cement d’un livre de l’Écriture se trouve ordinairement le dimanche. 305. — 30 Jours auxquels on dit les leçons de l’Écri­ ture occurrente. — 1. En règle générale, on doit dire les LEÇONS DE L’ÉCRITURE OCCUR RENIE * 285 leçons île l’Écriture occurrente au premier nocturne de tout Office à neuf leçons 2. Cependant on dit des leçons spéciales (propres ou du Commun) aux fêtes suivantes : 1) A toutes les fêtes, quel que soit leur rit, de NotreSeigneur, de la Sainte Vierge, des saints Anges, de saint Jean-Baptiste, de saint Joseph, des saints Apôtres et Évan­ gélistes ; 2) A toutes les fêtes de 1» et de 2' classe. — Si une fête inscrite au calendrier sous un rit inférieur, est célébrée en quelque lieu, sous le rit double de ire ou de 2e classe (par exemple, comme Patron ou Titulaire), on doit, à défaut de leçons propres, emprunter les leçons du premier noc­ turne, au Commun i° loco : pour un martyr Pontife, on prend les leçons A Mileto ; pour un martyr non Pontife, Fratres, debitores ; pour un Confesseur, Fidelis sermo ; ' pour plusieurs Confesseurs Pontifes, Laudemus viros ; pour un Confesseur non Pontife, Beatus vir, si le Saint est mort après sa quarantième année, et, Justus si morte praoccupatus fuerit, s’il est mort avant quarante ans; pour les Docteurs, Sapientiam omnium. 3) Aux fêtes dont l’Office a des leçons propres au premier nocturne. — Par leçons propres, il faut entendre seulement : a) Celles qui sont propres et historiques dans le sens strict, c’est-à-dire qui traitent explicitement de l’objet de la fête ou nomment expressément le Saint dont on fait l’Office, par exemple, celles de la Chaire de saint Pierre, de la Conversion de saint Paul; — />) Celles qui sont appropriées à un Saint par YÉglise elle-même, par exemple, celles de sainte Marie-Madeleine, de saint Joseph de Cuper­ tino, des Stigmates de saint François d’Assise. 4) Aux fêtes qui ont des répons propres au premier nocturne, comme les fêtes de saint Martin de Tours, de / sainte Agnès, de sainte Agathe, de sainte Cécile. 5) Aux fêtes qui arrivent un jour où il n’y a pas de leçons de l’Écriture occurrente, c’est-à-dirc en Carême, le 1 Addit» in Ruh. Ihrt.» tit. i. η. 4. 286 RUBRIQUES DU BRÉVIAIRE lundi des Rogations, la vigile de l’Ascension, et aux QuatreTemps. — Dans ce cas, on emprunte les leçons au Commun, en observant les règles indiquées plus haut n° 2, à moins qu’on ne doive anticiper ou transférer en ce même jour, des leçons de l’Ecriture occurrente empêchées en leur jour dans la même semaine (1). Nota. — Si le jour octave d’une fête de ire classe, il n’y a pas de leçons de l’Écriture occurrente, on dit, au premier nocturne, les leçons de la fête. Si un jour sans leçons de l’Écriture occurrente se rencontre dans une octave, on dit les leçons du Commun. 306. — 40 Ordonnance de certaines leçons de l’Écri­ ture occurrente. — 1. On trouve dans le Bréviaire autant de leçons de l’Écriture occurrente qu’il en faut pour rem­ plir le nombre des semaines (six) qui peuvent se rencontrer entre l’Epiphanie et la Scptuagésime, et entre la Pentecôte et le premier dimanche du mois d’août (onze). 1) S’il n’y a pas dimanches entre l'Épiphanie et la Septuagésime, on omet, quand arrive la Scptuagésime, les épîtres de saint Paul qu’on n’a pas pu lire 2) S’il n’y a pas onze dimanches entre la Pentecôte et le premier dimanche d’août, on omet, quand arrive ce dimanche, ce qui reste des livres des Rois. 2. De plus, chacun des mois d’août, septembre,octobre et novembre, a des leçons pour cinq semaines. Quand ces mois n’ont que quatre semaines liturgiquement parlant, on observe les règles suivantes : (1) Les leçons du Commun doivent, en effet, le céder aux leçons de l’Ecriture occurrente qui sont empêchées la veille ou le lendemain; si celles-ci sont empêchées la veille et le lendemain, on dira celles de la veille (S. R. C.» n. 4289, ad 6 et 7). C’est le cas, entre autres, du jeudi octave de la Fête-Dieu; on y récite les leçons du lendemain, empêchées par la fête du Sacré-Cœur (Ruh.gen. Hnv.t tit.xxvi, n. 6 et 7; Rub. spec. hi octava SS. Corp. Christi), si on ne doit pas y placer le commencement d'un livre. 1 Rub. gen. Bm.. JO déc. 1914- tit. xxvî. n.8; Rub. spec.; S. R. C.. 11 déc. 1914 . * A. A, S., LEÇONS DE l'ÉCRUIRE OCCURRENTE 1) Si le mois d'août a seulement quatre semaines, on omet les leçons de la cinquième semaine; 2) Si septembre n’a que quatre semaines, on reporte les leçons du cinquième dimanche au jeudi de la quatrième semaine, ou, si le jeudi est empêché, à un des deux jours suivants; et ces deux jours suivants, on dit les leçons du vendredi et du samedi de la cinquième semaine; 3) Si le mois d'octobre a seulement quatre semaines, afin de ne pas interrompre l’histoire des Macchabées, les leçons du cinquième dimanche se disent le jeudi de la quatrième semaine 1, ou un des jours suivants, si le jeudi est empêché 2; les deux jours suivants, on lit, dans l’ordre historique du récit, les leçons du lundi et du mardi; on omettrait celles qui seraient empêchées par des leçons propres. Si, au contraire, octobre a sa cinquième semaine, on dit les leçons du dimanche, du lundi et du mardi aux trois premiers jours libres, c’est-à-dire sans leçons propres, ensuivant l’ordre historique du martyre des Macchabées. 4) Si novembre a seulement quatre semaines, on omet les leçons de la deuxième semaine. 307. — 5° Les leçons du commencement de chaque livre de l’Écriture. — 1. En principe, sauf les cas dont il est parlé ci-dessus n° 305, 1 et 2, on n’omet jamais les leçons du commencement d’un livre de l’Écriture (1). Si ces leçons sont empêchées au jour marqué, on les remet à un autre jour. 2. Le plus souvent, le commencement des livres est assigné au dimanche ; toutefois après l’Épiphanie, au temps pascal et au mois de novembre, il y a des commencements de livres assignés à certaines fériés dans la semaine. 3. Si le commencement d’un livre fixé au dimanche, est empêché par une fête ayant des leçons propres : 1) On le renvoie au premier jour libre de la même semaine 3. Ce (f) Par commencement d’un livre de l'Ecriture, on entend, en rèyk générale, les trois premières leçons de ce livre. *S. K. C.. n, 2319, ad lit. xxv, dub. i. — 2 S, R. U., n. 3667, nd 1. — 3 Rub. gtn. Bretn, tit. XXVî. n. 6. W 2X8 ’/· Ύ. ■ rr I RUBRIQUES DU BRÉVIAIRE jour là, on prend les trois leçons de l’Écriture assignées au dimanche précédent; le lendemain, on récite les leçons de la férié occurrente, et les leçons assignées aux jours intermédiaires sont omises cette année là. — On peut aussi, mais seulement dans la récitation privée 1, dire les trois leçons du dimanche en une seule, comme ire leçon, les deux premières de la férié occurrente, comme 2e leçon, et la troisième de la férié occurrente, comme 3e leçon. 2) On n'anticipe pas à la semaine précédente le commen­ cement d’un livre assigné au dimanche, à moins que l’Office de ce dimanche ne soit lui-même anticipé 2, comme il arrive fréquemment avant la Septuagésime. Nota. — Sont assimilées aux commencements delivres, les leçons de l’Écriture des dimanches de la Sexagésinie et de la Quinquagesime ; si ces leçons sont empêchées par une fête occurrente, on les reporte, avec leurs répons, au premier Office de la semaine ayant les leçons de l’Ecriture occurrente3. 4. Quand les commencements de livres assignés à certaines fériés de la semaine sont empêchés au jour marqué : 1) On les renvoie au premier jour non empêché par le com­ mencement d’un autre livre ou par des leçons propres. Au besoin, on dit, le même jour, le commencement de deux, et même de trois livres différents1; mais on ne pourrait en dire davantage 5. 2) Si tous les jours après le commencement sont empêchés jusqu’à la fin de la semaine, on anticipe le commencement au premier jour libre qui précède immédiatement dans la même semaine. Nota i ·. — Quand il faut lire, le même jour, le commen­ cement de deux livres, on dit deux leçons du livre indiqué pour la férié occurrente. Nota 2·. — Le commencement d’un livre ne se transfère pas d’une semaine à une autre. ’SRC,n. 4262, ad 4 : 4269, ad 3. — “- Ruh. spec. ante Sahb. inf. hebd. I bf*st Epiph. —*’ Ruh. tptc. antt Dom. m Sexau. ; S. R C n. 402S. — 1 S. R.C„ n. 2002· ad 7. — 5 Ibid., ad 8. Ht- <6 -I LEÇONS DE L’ÉCRITURE OCCURRENTE 9 2«9 3. S’il n’y a pas de jour libre dans la même semaine pour y reporter le commencement d’un livre empêché à son jour, on supprime les leçons particulières (appropriées \ ou tirées du Commun2), d’une fête semi-double, double mineure et double majeure, en observant l’ordre suivant : d) On supprime d’abord les leçons de la fête dont les leçons du icr nocturne sont empruntées au Com­ mun ; b) Si les leçons sont également du Commun ou appro­ priées, on supprime d’abord celles de la fête la moins noble (celle qui le céderait à l’autre en cas d’occur­ rence) ; c) Si les fêtes sont d’égale dignité, on supprime d’abord les leçons de là fête qui tombe le jour auquel le commen­ cement du livre est assigné, ou, si celles-ci sont strictement propres et historiques, les leçons de la fête qui suit immé­ diatement ce jour 3. 5. On ne supprime jamais les leçons strictement propres et historiques pour faire place à un commencement de livre 4. Si ce commencement est empêché toute la semaine à laquelle il est assigné, par l’occurrence de fêtes ayant des leçons strictement propres et historiques, ou de fêtes de ire ou de 2e classe, on l’omet pour cette année-là. 6. Quand on anticipe au samedi l’Office d’un dimanche après l'Épiphanie, on lit le commencement marqué pour ce dimanche et, s’il y a lieu, les deux premiers commen­ cements qui suivent dans la même semaine; les commen­ cements assignés aux autres jours de la semaine et aux dimanches suivants, sont omis cette année-là 5. d) Quant au commencement marqué pour ce samedi, il est anticipé à la férié précédente selon les règles exposées 6 plus haut n08 4 et 5. Nota, — Quand on anticipe au samedi l’Office empêché d’un dimanche après la Pentecôte, on dit les leçons de l’Écriture du samedi. lS. R. C.. n. 4289, ad 9. — âS. R. C., n. 2514. ad 3; 3237. ad 3; 3665. ad i —* S. R. C.. n. 4262. ad 1. — 1 S. R. C.. n. 4289. ad 8. — 5 Rub. spec, ante Sabb. infra hebd. 1 post Epiph. — ° Ibid.} S. R. C.. n. 4264, ad 2. CÎ.HÉMOXIAI 1 Γ· 2< »0 RUBRIQUES DU BREVIAIRE on fait seulement mémoire d’un dimanche antiripé, on dit également les leçons de l’Écriture de ce dimanche, sauf toutefois aux fêtes doubles de irc et de 2e classe x; dans ce dernier cas, le commencement marqué pour le dimanche anticipé, est omis cette année-là. A) 308. — 6° Autres leçons de l’Écriture occurrente. — i. En règle générale, les leçons de l’Ecriture occurrente, qui ne sont pas le commencement d’un livre, ne se trans­ fèrent pas. 2. Cependant si une fête sans leçons propres, arrive le lundi ou le mercredi des Rogations, aux Quatre-Temps de l’Avent ou de septembre, on dit, au Ier nocturne de cette fête, les leçons de l’Écriture qui pourraient être empê­ chées le jour qui précède ou qui suit immédiatement2. 3. Les leçons de l’Écriture qui ont été omises à leur jour d’incidence pour faire place à des leçons propres ou à un commencement de livre, ne se disent pas ensuite. On peut pourtant, mais seulement dans la récitation privée, les joindre aux leçons du jour précédent 3. II.— Des leçons du deuxième nocturne. 309. — i. A l’Office d’un Saint, on récite trois leçons tirées de sa légende ou d’un sermon ou traité des Saints Pères. — S’il n’y a point de leçons propres, on les prend au Commun; s’il n’y avait qu’une ou deux leçons propres, on prendrait les autres au Commun 4. 1) Quand un Saint a une octave dans une église parti­ culière, on prend pendant l’octave les leçons dans l’Octavaire ou au supplément 5; à défaut de l’Octavaire et du supplément, on prend alternativement les premières et deuxièmes leçons du Commun; s'il n’y a pas de leçons au Commun, on récite celles de la fête °. * S. R. C.. n. 4162, ad t et 2. — - Rub. lirev. ; S. R. C., n. 4289. ad 6. —9 S. R. C , n. 3665. ad i ; 4262, ad 4; 4269. ad 3 1 Rub. neii. lirev., tit. XXVI, n 2. - ■’ S. R C.. 11. 273S. ad 1, 3624, ad 4 — 6 Rtib. ucti. lira . tit. mi, n 4 * à LEÇONS λ l’office dus seul nocturne t 2) Si l’on faisait l’octave de la Chaire de saint Pierre à Rome ou à Antioche, ou l’octave du Rosaire, on reprendrait les leçons de la fête; il en est de même pour le jour octave des fêtes qui n’ont pas, pour ce jour, de leçons spéciales l. 2. A l’Office du dimanche ou d’un mystère de NotreSeigneur et de la Sainte Vierge, et dans leur octave, on prend les trois leçons tirées d’un sermon ou d’un traité des Pères 2. III. — Des leçons du troisième nocturne. 310. — i. Au troisième nocturne, on dit les leçons d’une homélie sur l’évangile du jour, sauf les exceptions indi­ quées n° 302, 2. La neuvième leçon se dit quelquefois d’un Office dont on fait mémoire (leçon historique ou homélie sur l’évangile); on observe alors ce qui est dit au sujet des mémoires n° 270. 2. On peut prendre dans l’Octavaire les leçons du troi­ sième nocturne, pour les Saints qui ont une octave dans une église particulière. Si l’Octavaire ne contient pas de leçons qui correspondent à la fête, on prend les leçons de la fête et non celles du Commun 3 : l’homélie du troisième nocturne devant toujours concorder avec l’évangile de la Messe. 2. — Des leçons à l'Office d'un seul nocturne. 311. — i. Les Offices à un nocturne sont ceux de Pâques et delà Pentecôte et de leur octave, des fériés, des vigiles, des fêtes simples, et de la Sainte Vierge le samedi. 2. Λ Pâques et à la Pentecôte et pendant leur octave, aux vigiles, aux fériés majeures (excepté celles de l’Avent, le mardi et le mercredi Saints), les leçons sont de l’homélie sur l’évangile; aux fériés ordinaires, ainsi que le mardi et le mercredi Saints, les leçons sont de l’Écriture occurrente ; aux fêtes simples, on dit les deux premières leçons de ’S. R. C.. n. 3876. ad y. — 2 Rub. gen. Brev., tit. χχνι, n u 1624. ad 5. /i ** \S RUBRIQUES DU BRÉVIAIRE l’Écriture occurrente, et la troisième, de la fête; — à l’Office de la Sainte Vierge in Sabbato, les deux premières leçons sont également de l’Écriture occurrente; la troisième est spéciale, et varie chaque mois. ARTICLE X Des Répons qui suivent les leçons. 312. — i° Notions. — i. Les répons se disent à Matines, un après chaque leçon, excepté après la dernière lorsqu’on doit dire Te Deum. 2. Un répons se compose de deux parties distinctes : le répons proprement dit, et le verset, auxquels s’ajoute quelquefois la doxologie Gloria Patri1. a) Le répons proprement dit, indiqué par lî, se divise lui-même en deux sections, séparées par un astérique; la seconde section, est appelée réclame ou reprise (repetunda). Parfois la réclame elle-même est divisée en deux par un second astérisque. b) Le verset suit les répons proprement dit, et est marqué par le signe ÿ. c) La doxologie Gloria Patri, etc., sans Sicut erat s’ajoute quelquefois après le verset et la répétition de la réclame. 3. Les répons se divisent en répons du Temps, et en répons des Saints. a) Les répons du Temps sont marqués au Propre du Temps; ils sont généralement empruntés à la leçon du jour ou au livre de l’Écriture du premier nocturne, et varient avec les divers Temps liturgiques ou les divers livres de l’Écriture. b) Les répons des Saints sont indiqués au Propre ou au Commun des Saints, et tirés de la Sainte Écriture ou de la légende des Saints. 313. — 2° Manière de dire les répons. — i„ On dit d’abord le répons en entier, puis le verset, puis la réclame, 1 Rub. gtn, tit. xxvn. η. i et 2. DES RÉPONS QUI SUIVENT LES LEÇONS 20 J c'est-à-dire la partie du répons qui se trouve depuis l’asté­ risque jusqu’au verset. 2. Au dernier répons de chaque nocturne, on ajoute Gloria Pat ri, fsans Sicut erat) après la réclame, et on répète celle-ci à nouveau après le Gloria Patri ’. S’il y a deux astérisques, on répète, après le verset, la réclame depuis le premier astérisque jusqu’au second, et après la doxologie, la (seconde) partie de la réclame depuis le second astérisque jusqu’au verset. Exceptions. — a) A l’Office du Temps de la Passion, on ne dit pas Gloria Patri ; mais après la réclame, on répète le répons tout entier jusqu’au verset 2. à) A l’Office des morts, on dit Requiem aternam au lieu de Gloria Patri3. c) Au Temps pascal, on ajoute toujours un Alleluia à la fin du répons, avant le verset 4, et de nouveau après la réclame. 3. Exceptionnellement on ajoute aussi Gloria Patri au premier répons des Matines du Ier dimanche de l’Avent, delà fête de Noël, et de la fête de Pâques 5. 314. — 30 Ordonnance des divers répons. — En règle générale les répons sont commandés par les leçons : les répons du Temps suivent les leçons du Temps; les répons du Sanctoral, les leçons des Saints. û) Répons des Saints. — On dit les répons du Propre ou du Commun des Saints : i) Aux 2e et 3e nocturnes, à tous les Offices des Saints de neuf leçons ; 2) Au 1er nocturne, toutes les fois que les leçons, au lieu d’être de l’Écriture occurrente, sont du Propre ou du Commun des Saints. — Toutefois, quand on substitue à ces leçons propres ou du Commun, les leçons du commencement d’un livre de l’Écriture, on récite les répons propres à l’Office, s’il en a; s’il n’en a pas, on dit les répons du Temps, jamais ceux du Commun des Saints °. 1 Rub. gen. Brev., tit. XXVII. n. 2. — 2 Ibid. — s Ibid. — 4 Ibid., n. 8. — ‘Ibid., n. 2. — * Addit. in Bttb. Brer., tit. T, n. 4. 2(J.| RUBRIQUES DU BREVIAIRE />) Répons du Temps. — i. On dit les répons du Temps à toutes les leçons des Offices du Temps, qu’ils aient trois nocturnes ou un seul. On excepte les octaves privilégiées de l’Église universelle, où les leçons de l’Écriture sont suivies des répons de l’octave L 2. Aux Offices des Saints à neuf leçons, on dit les répons du Temps, toutes les fois qu’on dit les leçons de l’Écriture occurrente. 3. Aux Offices des Saints à trois leçons (même à l’Office de Beata in Sabbato), on dit les répons du Temps après les deux premières leçons 2; à l’Office des vigiles communes, on dit les répons du Temps à toutes les leçons. 4. En règle générale, on récite les répons du Temps assignés à la férié occurrente, même si les leçons sont transférées d’un autre jour 3. Exceptions. — 1. Les leçons de l’Ecriture d’un diman­ che, anticipées ou transférées à un autre jour, sont tou­ jours suivies de leurs répons du dimanche, même si ces répons ont déjà été récités précédemment1, et alors même que les leçons seraient jointes, dans la récitation privée, à celles de la férié 5. On excepte seulement les leçons anticipées du cinquième dimanche d’octobre et des deux fériés suivantes; elles sont suivies des répons de la férié occurrente6. 2. Les répons du lundi dans la première semaine après ΓEpiphanie, et ceux du lundi dans la première semaine après l’octave de la Pentecôte, s’ils se trouvent empêchés à leur jour d’occurrence, sont transférés au premier jour libre, où l’on doit dire les répons du Temps 7. 3. Les répons du premier nocturne des 2e, 3e et 4e dimanches de ΓAvent, s’ils n’ont pu être dits à leur jour, sont reportés au premier jour libre de la semaine où l’on récite les leçons de l’Ecriture8; dans ce cas, on omet les répons de la férié occurrente. 1 Ibid. - Ibid . n. 6. — 3 Rub. Ken. Brcv., tit. xxvîî. n. 6. — 1 S. R. C.» n. 4309» ad I. — 5 Addit, in Rub. Brev., tit. t, n. 4. — 6 Rub. spec, Bret'. — ’ Rub. spec, ad prtrd fer, — ** Rub, spec. Dom. 11 Advent. )>ES Rl'pOXS BREFS 2/p 315. — 4° Variations de certains répons. — i. Pour un martyr, le 8e répons est Hic est verc martyr, qui..., sanguinem suum fudit, etc. Si Ton fait l’Office d’un martyr qui est mort sans verser son sang, on prend cet autre répons : Domine preevenisti, eum, etc. 2. Pour plusieurs martyrs, le 8e répons Hœc est vera fraternitas se dit pour les martyrs frères selon la chair; il se dit même si d’autres compagnons leur sont adjoints, pourvu que les martyrs frères soient plus nombreux que les compagnons, ou s’ils sont en nombre égal, ils soient nommés en premier lieu. 3. Pour un Docteur, le 8e répons est In medio Ecclesia aperuit os suunt, etc. ARTICLE XI Ees Répons brefs. 316. — i° Notions. — 1. Les répons brefs se disent immédiatement après le capitule à Prime, Tierce, Sexte, None et Complies, excepté à l’Office des morts le 2 no­ vembre, les trois derniers jours de la Semaine Sainte, le jour de Pâques et dans son octave. 2. Les répons brefs se composent de trois parties : 1) le répons proprement dit, qui se divise en deux sections séparées par un astérisque et dont la seconde est appelée réclame ou reprise (repetunda), — 2) le verset, — 3) la doxologie Gloria Patri sans Sicut erat L 317. — 2° Manière de dire les répons brefs.— 1. On récite d’abord deux fois le répons proprement dit; on dit ensuite le verset après lequel on répète la réclame, c’est-àdire la partie du répons qui se trouve depuis l’astérisque; enfin on ajoute la doxologie Gloria Patri, etc. (sans Sicut erat), et on répète tout le répons proprement dit jusqu’au verset. Exceptions. — 1) Au Temps de la Passion, à l’Office du Temps, on omet Gloria Patri, etc., à tous les répons brefs 2. 1 Rub. gen. Hier.. tit xxvin. n. 2. — 2 Ibid. 2()b » RUBRIQUES DIT BRI Vf.VIRE 2) Au Temps pascal, depuis le dimanche in Alhis jusqu’au dimanche de la Trinité, on ajoute deux Alleluia à tous les répons brefs, avant le verset; après le verset, on répète ces deux Alleluia comme réclame ou reprise, puis on ajoute Gloria Patri, etc. (sans Sicut erat), et on répète le répons auquel on ajoute deux Alleluia. 2. Exceptionnellement, on ajoute aussi deux Alleluia aux répons brefs des Offices de certaines fêtes, en dehors du Temps pascal (Noël, Circoncision, Saint Nom de Jésus, Épiphanie, Fête-Dieu, Invention de la Sainte Croix, Trans­ figuration), mais seulement à ceux de Tierce, Sexte et None, jamais à ceux de Prime et de Complies x. 318. — 30 Répons brefs de Prime et de Complies. — i. Le répons bref proprement dit est toujours le même à Prime : Christe, Fili Dei vivi, etc., et à Complies : In manus tuas, Domine, etc. 2. Le verset du répons bref de Prime, au contraire, varie avec certains Temps liturgiques, à quelques fêtes de Notre-Seigneur, et à celles de la Sainte Vierge. 1) C’est ainsi qu’on dit : a) Qui venturus es in mundum pendant 1’Avent, tous les jours, même aux fêtes, à moins qu’elles n’aient un verset propre; — h) Qui natus es de Maria Virgine, depuis Noël jusqu’à l’Épiphanie, même aux fêtes; à la Fête-Dieu et pendant son octave; à tous les Offices de la Sainte A'ierge, de trois ou de neuf leçons; aux fêtes et aux dimanches pendant les octaves de la Sainte Vierge; — c) Qui apparuisti hodie, le jour de l’Épiphanie et pendant son octave; ainsi que le jour de la Transfi­ guration; — d) Qui surrexisti a mortuis, depuis le dimanche de Quasimodo à tous les Offices du Temps et des Saints, excepté à ceux de la Sainte Vierge; — e) Qui scandis super sidera, depuis l’Ascension jusqu’à la Pentecôte; —f)Qui sedes ad dexteram Patris, depuis la Pentecôte jusqu’à ΓAvent2. 2) 11 y a encore des versets propres à quelques autres fêtes, telles que celles du Sacré-Cœur, du Précieux Sang, du Christ-Roi, des Sept Douleurs de la Sainte Vierge 3. 1 Rub. lien. Brev.t lit. xxviiî, n. 5. — 2 Ibid,, n. 3. — 3 Ibid. DES CAPITULES On suit, pour les variations du verset de Prime, les mêmes règles que pour la doxologie des hymnes, à savoir : On doit dire «) le verset propre à l’Office du jour, s’il en a un; — b) s’il n’en a pas, le verset propre à l’Office commémoré en premier lieu à Laudes; — c) à son défaut, leverset propre de Y oct ave ; — d) en dehors d’une octave ayant un verset propre, celui du Temps ; — e) et, s’il n’y a pas de verset propre du Temps, le verset ordinaire Qui udes ad dexteram Patris L 319. — 4° Répons brefs de Tierce, Sexte et None. — i. A l’Office du Temps (dominical et férial), on prend, pour ces Heures, les répons brefs indiqués dans VOrdinarium et qui varient avec les divers Temps liturgiques : Avent, Carême, Temps de la Passion, Temps pascal. 2. A l’Office des fêtes, on dit les répons brefs du Propre ou du Commun. 3. Pendant les octaves, on prend, à l’Office de l’octave, les répons brefs de la fête. 4. Aux Offices de la Sainte A’ierge, on dit les répons brefs du Commun, excepté à quelques fêtes 2 (Sept-Douleurs, Assomption, Immaculée-Conception, etc...). ARTICLE XII Des Capitules. 320. — i° Notions. — 1. Le capitule se dit à toutes les Heures, excepté à Matines. — Aux petites Heures, à Vêpres et à Laudes, il se place après les psaumes et les antiennes; à Complies, après l’hymne 3. 2. Le capitule se récite sans titre ni indication du livre d'où il est tiré; on ne demande pas la bénédiction avant le capitule; après le capitule, le Chœur répond Deo grattas ‘. 3. On ne dit pas de capitule les trois derniers jours de la Semaine Sainte, le jour de Pâques et pendant son octave, et à l’Office des morts 5. 1 Addit, in Rub. Brcv,, tit. vin, n :lbid., tit. XXIX, n. i. — 4 Ibid., n. 2 Rub. Ktn. Brtv.< tit. xxvtll, n, 4. — *’ Ibid., n. t. RUBKIQUES DU BREVIAIRE 321. — 2° Capitules de Prime et de Complies. i. Le capitule de Complies est toujours Je même : Tu autem in nobis es, Domine, etc. 2. A Prime, l’Ordinaire indique le capitule festival et le capitule commun. a) Le capitule festival Régi saculorum, etc., se dit tous les dimanches même anticipés ou reportés, aux vigiles privilégiées, à l’Office des fêtes et de leurs octaves, à l’Office de Beata in Sabbato, et à l’Office férial du Temps pascal b) Le capitule commun Pacem et veritatem, etc., se dit à l’Office des fériés en dehors du Temps pascal, et à l’Office des vigiles communes 2. 322. — 3° Capitules des autres Heures. — i. Les capitules des autres Heures (Tierce, Sexte, None, Vêpres, Laudes), varient avec les divers Offices. — Ordinairement le capitule des irPS Vêpres se dit également à Laudes, à Tierce et aux 2e8 Vêpres 3. 2. Les capitules de ces Heures se trouvent : a) Pour l’Office des fêtes, au Propre ou au Commun; — b) Pour l’Office du dimanche, au Psautier depuis le deuxieme dimanche après l’Épiphanie jusqu’au dimanche de la Septua­ gesime, et depuis le troisième dimanche après la Pentecôte jusqu’à l’Avent; le reste de l’année, au Propre du Temps; c) Pour l’Office férial, au Psautier ou à l’Ordinaire, suivant les divers Temps liturgiques 4. ARTICLE XIII Des oraisons. 323. — ιθ Notions. — i. Chaque Heure, excepté Matines, se termine par une oraison 5. A Vêpres et à Laudes, l’oraison se dit après l’antienne du Magnificat et du Benedictus; x Rub. gen. Brew. tit, xxix. n. 4; Rub. in Ordinar. ad Capit. Prim. —2 Ibid. — 3 Rub. fen. Brer., tit. xxix. n. 3. — 1 Ibid., n. 2. — 5 Ruh. gen. Brew. titXXX. n. i. h ES ORAISONS I à Prime, Fierce, Sexte et None, après le répons bref; à Complies, après l’antienne du \unc dimittis. Lorsqu’il yales Prières, on dit l’oraison après ces Prières L 2. Sauf les trois derniers jours de la Semaine Sainte et à l’Office des morts du 2 novembre, l’oraison est toujours la même à Prime : Domine, Deus omnipotens, qui, etc., et à Complies : Visita, queesumus, Domine, etc.; aux autres Heures, on dit ordinairement l’oraison des premières Vêpres. 3. Aux fériés du Carême, des Quatre-Temps, le lundi des Rogations, et aux vigiles, l’oraison de Laudes se dit seulement à Tierce, Sexte et None; à Vêpres, si l’on fait l’Office de la férié, on dit l’oraison du dimanche précédent, ou, si c’est en Carême, une oraison propre, celle-là même qu’on dit après la postcommunion super populum ; — aux autres fériés, on dit l’oraison du dimanche précédent. 4. Dans le cours d’une octave, on dit d’ordinaire l’oraison de la fête; on la dit aussi le jour octave, s’il n’y a pas une oraison propre ce jour-là 2. 324. — 2° Manière de dire les oraisons. — i. On fait précéder l’oraison du verset Dominus vobiscum, auquel on répond Et cum spiritu tuo ; on dit ensuite Oremus. a) Le verset Dominus vobiscum doit être dit même quand on récite l’Office en particulier, et seulement par ceux qui ont reçu le diaconat. — Un Diacre ne peut même pas le dire devant un Prêtre sans la permission de celui-ci 3. />) Ceux qui ne sont pas Diacres doivent dire Domine, exaudi orationem meam, avec la réponse Et clamor meus ad te veniat 4. 2. Après l’oraison ou, s’il y a des mémoires, après la dernière oraison, on dit Dominus vobiscum : Et cum spiritu tuo (ceux qui ne sont pas Diacres disent Domine exaudi, etc.); puis Benedicamus Domino : Deo gratias ; enfin Fidelium anima’ per misericordiam Dei requiescant in pace. Amen. a) Benedicamus Domino. — i) On l’omet à l’Office des 1 Ibid. — 2 Rub. Ren. Brer.. tit. xxx. n. 2. — 3 Ibid., n 3. 1 Ibid. 3(X) TE DEUM, PATER, AVE, CREDO RUBRIQUES DU BRÉVIAIRE morts, et les trois derniers jours de la Semaine Sainte; — 2) Aux Vêpres du samedi avant la Septuagesime, aux Laudes et aux Vêpres de l’octave de Pâques, on ajoute deux Alleluia au verset Benedicamus Domino, et au répons Deo gratias. b) Fidelium anima, etc. — 1) On doit dire ce verset à la fin d’une Heure même si elle est immédiatement suivie de la Messe conventuelle 1; — 2) On l’omet : à Complies; — quand on récite immédiatement après le petit Office de la Sainte Vierge, l’Office des morts, les psaumes pénitentiaux ou les litanies 2; — les trois derniers jours de la Semaine Sainte; — la nuit de Noël avant la Messe conven­ tuelle 3; — 3) En récitant ce verset, on ne fait pas le signe . de la croix *. 3. Pour la conclusion des oraisons, voir le Missel (1). 4. S’il y a plusieurs oraisons, on conclut seulement la première et la dernière, mais on dit Oremus avant cha­ cune s. Remarques. — 1. Quand on dit une oraison du Commun, on exprime le nom à l’endroit où se trouve la lettre N. On doit exprimer le prénom seulement, non pas le surnom ou le nom de famille °, exception faite de saint Jean Chrysostome, saint Pierre Chrysologue, saint Pierre Célcstin et sainte Marie Madeleine 2. Quand l’Office est transféré, meme perpétuellement, on ne doit pas changer les mots hanc diem, hodiernam diem, ou prœsentem diem sans avoir consulté la S. Congrégation des Rites 8. 3. On ne dit jamais deux fois la même oraison dans le même Office; si l’oraison qui sert de comméinoraison est la meme que celle de l’Office récité, on la remplace par une autre Oraison du même Commun. (1) Voir ci-après n° 493. 1 S. R. C.. n’ 2366; 4381. — 2 Rub. gen. Brev., tit. XXX, n. 3. — 3 S. R. C.. n. 42 9. * ad 3* S. R. C., n. 4048. ad 8, — 5 Rub. gcn. Brcv.. tit. xxx, n. 5. — "S. R. C.. n. 2319. rcl.duh , ad 2. — 7 S. R C., n. 2637 —8S. R. C.. n. 2572. ad 10. 3oi ARTICLE XIV Du Te Deum 325. — i. Le Te Deum se place après la dernière leçon des Matines. 2. On dit Te Deum : a) tous les dimanches, sauf les dimanches de l’Avent, et de la Septuagesime jusqu’à Pâques; — b) à toutes les fêtes, de neuf ou de trois leçons, et pendant les octaves de ces fêtes; on excepte la fête, mais non le jour octave, des saints Innocents si elle ne tombe pas le dimanche; — c) à toutes les fériés du Temps pascal, le lundi des Rogations excepté 1. 3. Quand on ne dit pas Te Deum, on dit un répons après la dernière (3e ou 9e) leçon 2. ARTICLE XV Patsr, Ave. Credo. 326. — i° Notions. — 1. Avant chaque Heure, Complies et Laudes exceptées, on dit Pater et Ave ; on y ajoute Credo avant Matines et avant Prime. 2. Après chaque Heure, Complies exceptées, on dit le Pater, si l’on ne doit pas dire immédiatement l’Heure suivante. Exceptions. — 1) Au commencement de Complies, on ne dit le Pater qu’après le verset Adjutorium nostrum ; à la fin, même si l’on récite une autre Heure immédiatement après, il faut dire Pater, Ave et Credo après l’antienne finale à la Sainte Vierge 3. 2) Avant Laudes, on dit Pater et Ave, seulement quand, dans la récitation privée, on sépare Laudes de Matines. 3. On dit le Pater : a) A chaque nocturne de Matines après le verset qui suit l’antienne du dernier psaume; — 1 Rub. gcn. Brev., tu. xxxi. n. xxxii, n. i. i. — 2 Ibid., n. 4. — 3 Rub. gtn. Brev., tit. ?O2 RUBRIQUES DU BRI VIURE b) au commencement des Prières qu’on récite à certains jours, à la fin des Heures; à Prime et à Complies, on v ajoute le Credo; — c) après Kyrie..., Christe..., Kyrie eleison des Prières qui suivent la lecture du Martyrologe, à Prime. 4. Avant chaque Heure du petit Office de la Sainte Vierge, s’il ne suit pas immédiatement le grand Office, on dit Ave Maria J. 327. — 2° Manière de les dire à l’Office public. — i. Lorsqu’il faut dire à voix haute les mots Et ne nos inducas in tentationem, l’Hebdomadier dit aussi à voix haute les mots Pater noster 2. Dans ce cas, l’Hebdomadier dit aussi à voix haute, s’il y a lieu, les mots Credo in Deum et Carnis resurrectionem 3. — Si l’on ne doit pas dire à haute voix les dernières paroles de ces prières, on dit aussi les premières à voix basse. 2. Aux Prières des Laudes et des Vêpres, Γ Officiant dit à voix haute le Pater tout entier jusqu’à Et ne nos inducas in tentationem exclusivement 4. 3. Λ la fin de Complies, après l’antienne finale à la Sainte Vierge, on dit Pater, Ave, Credo, à genoux ou debout, suivant qu’on récite l’antienne elle-même à genoux ou debout5. ARTICLE XVI Du symbole de saint Athanase. t 328. — i. Le symbole de saint Athanase Quicumqiie vult salvus esse, se dit à Prime, après le psaume Retribue, à l’Office des dimanches (mineurs) après l’Épiphanie et après la Pentecôte, si l’on ne fait pas mémoire d’un Office double ou d’une octave °. - Ibid . n. 2. — 3 Ordinarium div. Off., ad Print. — 4 Ibid., ad Lauda. —5 S. R. C.. n 4070, ad 2. -. Iddtl. in Rub. 13m . tit. mil n. -■ 1 Ibid.. n. 3· PRIÈRES DOMINICALES El FÉRIALES 3o3 2. On le dit encore le jour de la fête de la Sainte Trinité, et aussi, lorsque cette fête a une octave, le jour octave, mais non les jours infra octavam L ARTICLE XVII Des Prières. 329. — ιυ En général. — i. Les Prières se disent, quand il y a lieu, avant l’oraison de ΓHeure, et commencent par Kyrie eleison. 2. On distingue trois sortes de Prières : les Prières domi­ nicales, les Prières fériales, et les Prières de l’Office des morts. j. On ne dit jamais les Prières à l’Office double, ni pendant les octaves privilégiées et communes. 330. — 2° Prières dominicales. — i. On dit les Prières dominicales aux Offices semi-doubles et simples, même dans le Temps pascal, mais seulement à Prime et à Complies. 2. On les omet pendant les octaves, — les dimanches où l’on fait mémoire d’un Office double ou d’une octave, — aux fêtes semi-doubles dans une octave, — le vendredi et le samedi après l’octave de l’Ascension. — Pour les I octaves simples, on omet les Prières le jour octave seule­ ment 2, 1 331. — 3° Prières fériales. — i. Les Prières fériales se disent à toutes les Heures, sauf à Matines meme si on les sépare de Laudes 3. 2. On dit les Prières fériales à l’Office des fériés de pénitence, qui sont : les fériés de l’Avent, — du Carême depuis le mercredi des Cendres jusqu’au mercredi Saint inclusivement, des Quatre-Temps de septembre, et *S R.C„» JJI9. «lin iluhin. ad 10. 2 Atldil. tn Rub. liret . tit i S. R C.: n. 43 tS, ad i cl j. — aS. R. C.. η. ·ιοιι. ad i. vtii, n. 3o4 rubriques du bréviaire les vigiles. — Ces jours là, les Prières fériales sont prescrites, même si lè ’on fait mémoire d’un Office double ou d’une octave 1 (i). 3. On ne les dit pas le lundi et les mardi des Rogations, ni aux Quatre-Temps de la Pentecôte, ni aux vigiles de Noël, de l’Épiphanie, de l’Ascension et de la Pentecôte2. 4. Aux vigiles, les Prières cessent à None; cependant, si une vigile arrive le mardi avant les Cendres, on dit les Prières à Vêpres 3. 5. A l’Office public, les Prières fériales (y compris celles de Complies, quand on a dit celles de Vêpres) se disent à genoux : l’Officiant seul se lève pour dire Dominus vobiscum et l’oraison; les autres demeurent à genoux, même pendant les commémoraisons et le Suffrage, et se lèvent seulement à Benedicamus Domino 4. 332. — 40 Prières à l’Office des morts. — 1. A l’Office des morts, on dit des Prières spéciales. Elles contiennent, à Laudes, le psaume De Profundis, et, à Vêpres, le psaume Lauda anima mea Dominum. 2. On omet ces psaumes : le jour de la Commémoraison des fidèles trépassés, — le jour de la mort ou des funérailles, — et chaque fois que l’Office est récité sous le rit double. 3. A l’Office public, on dit les Prières à genoux. (1) Au verset Oremus et pro Antistite nostro N..., qui se trouve aux Prières fériales des Laudes et des Vêpres, on ajoute le nom de l’Évêquc du diocèse auquel on appartient, excepté dans le cas où l’on prendrait part à l’Office public dans un diocèse étranger. — On omet ce verset, si le siège épiscopal est vacant, ou si le diocèse est gouverné par un Admi­ nistrateur apostolique. Les Missionnaires ne disent ce verset que s’ils ont l’induit de nommer au Canon de la Messe leur Vicaire ou Préfet apostolique (S. R. C., n. 4288, ad 2). 1 Addit, in Rub. Brev., tit. vm, n 3. — 2 Rub. gen. Brev.. tit. xxxtv, n. 3. — 3 Ibid., n. 5. — 4 S. R. C., n. 4089. ad 2. U 'P ! : DU SUFFRAGE 3o5 ARTICLE XVJI1 Du Suffrage. Il est de deux sortes : le Suffrage de tous les Saints, et la mémoire de la Croix. 333. — i° Suffrage de tous les Saints. — i. Le Suffrage de tous les Saints se dit après toutes les commémoraisons, à la fin des Vêpres et des Laudes des Offices ami-doubles et simples du Temps et des Saints, depuis l'octave de l’Épiphanie jusqu’au dimanche de la Passion exclusivement, et depuis l’octave de la Pentecôte jusqu’à l’Avent exclusivement. 2. On l’omet : aux fêtes doubles, pendant les octaves, chaque fois qu’on fait mémoire d’une fête double ou d’une octave, et à la vigile de la Toussaint. Pour les octaves simples, on l’omet seulement le jour octave. 3. Dans l’oraison A cunctis du Suffrage, à la lettre A’..., tous les Clercs, séculiers et réguliers, doivent nommer le Titulaire, ou les Titulaires s’il y en a plusieurs, de leur propre église ou oratoire 1 (1). Les Réguliers nomment, en outre, leur saint Fondateur 2. a) Si le 'Titulaire est une Personne divine ou un mystère de Notre-Seigneur, si l’on a fait l’Office du Titulaire, ou s’il est déjà nommé dans l’oraison, on omet les mots atque beato N... b) Si les saints Anges ou saint Jean-Baptiste sont Titu­ laires, on place leur nom avant celui de saint Joseph. 4. A l’Office public, quand on dit les Prières fériales, on demeure à genoux pour le Suffrage 3. 5. Quand on a fait VOffice ou la mémoire de la Sainte Vierge, on dit le Suffrage spécial Sancti omnes et Ton (1) Les Séminaristes in sacris ainsi que leurs professeurs doivent nommer le Titulaire de l'église ou de l'oratoire principal du Séminaire. 'S R. C.. n. 2822. ad j; 325S. ad 2; 3752. ad l. 3823; 4043. ad 1 n. 1721. ad 7; 2388, ad 8; 3510. ad 21 ; 3011. ad 1. 4043. ad S. n, 4089. ad 2. CBRLMOMAl.. 2 S. R. C . S. R C , RUBRIQUES DÜ BREVIAIRE ?o6 AS HENNES I INAI.ES Λ LA SAINTE VIERGE >07 a supprime la mention qui la concerne clans l'oraison en disant et intercedente beato 'Joseph, cum beatis Apostolis, etc. 2° Mémoire de la Croix. — Au Temps pascal, au lieu du Suffrage des Saints, on dit la mémoire de la Croix aux Laudes et aux \ epres de tout Office (du Temps ou des Saints) semi-double ou simple, à moins qu’on ne fasse l’Office d’une octave, ou mémoire d’un double simplifié, d’une octave ou d’un jour octave simple L ARTICLE XIX Des antiennes finales à la Sainte Vierge (x). 4) Salve Rcgina se récite pendant le reste de l’année. — Après cette dernière antienne, on dit le verset Ora pro nobis, même si on l’a déjà dit dans l’Office. 2. Sauf à Complies, l’antienne finale à la Sainte Vierge est précédée du verset Dominus det nobis suam pacem, auquel on répond Et vitam aternam. Amen. Elle est tou­ jours suivie de la prière Divinum auxilium maneat semper mbiscum. il Amen. 3. A Complies, 1’antienne finale est précédée immé­ diatement de la prière Benedicat et custodiat nos omnipotens tt misericors Dominus, Pater, et Filius, et Spiritus Sanctus. R. Amen. 335. — 20 Règles concernant la récitation des antiennes 334. — i° Ordonnance des antiennes finales. — i. Les antiennes finales varient avec les divers 'l’emps liturgiques. 1) Alma Redemptoris se dit depuis Vêpres du samedi avant le premier dimanche de l’Avent jusqu’à Complies du 2 février exclusivement, alors même que la Purification serait transférée (2). 2) Ave Regina caelorum se récite depuis Complies du 2 février inclusivement (et non depuis les Vêpres même solennelles) jusqu’à Complies du Mercredi Saint inclu­ sivement 2. Nota. — Depuis le Jeudi Saint jusqu’à Complies du Samedi Saint, on ne dit point d’antienne finale à la Sainte Vierge. 3) Rcgina cœli se dit depuis Complies du Samedi Saint jusqu’à None du samedi après la Pentecôte inclusivement. (1) On appelle ainsi quatre invocations ou louanges qui se récitent à la fin de l’Office et qui sont destinées à honorer la Sainte Vierge et à implorer sa protection. S. Pic V les rendit obligatoires, pour remplacer la récitation du petit Office de la Sainte Vierge. L’.l/wiu a pour objet la maternité de Marie; l\4r< Rcgina glorifie Marie comme aurore de notre salut; le Regina cœli est le transport de­ là foi en la résurrection de Jésus-Christ; le Salve est l’expression dr toutes les prérogatives de la Mère de Dieu. (2) L’oraison de V.-llnia Redemptoris ne change pas le jour de la ('n concision, bien qu’elle ait déjà été dite à l’Office. * Ordinor. ·. 1- H. c. ni, n. |6;S.R. C.. n. 3850. — 6 Crrr. /·?/> ,!. II, c. HL n. 17. 31 I Cl'ni- MONII’S DI S HEURES c anoni ales 3) Il y a deux Chapiers aux autres fêtes de 2e classe, et tous les dimanches, même semi-doubles. 2. Ces règles indiquent la proportion à suivre : si l’on ne peut avoir que quatre Chapiers aux jours où le Cere­ monial des Évêques en demande six, on n’en aura que deux, lorsqu’il en demande quatre; et lorsqu’il en demande deux, l’Officiant sera seul en chape L 3. Dans la semaine, aux fêtes doubles majeures et mineures, semi-doubles et simples, et aux fériés, l’Officiant n’est pas en chape, il n’y a pas de Chapiers, on ne fait point d’encensement, et il n’y a pas d’Acolytes : en un mot, les Vêpres ne sont pas solennelles 2. c) Leur place. — 1. Si Γ Officiant reste à la banquette, tousles Chapiers peuvent prendre place au chœur, ou deux d’entre eux — les deux premiers ou les deux seuls Chapiers — se tenir aux côtés de l’Officiant : les autres, s’ils sont plus de deux, se plaçant au chœur. — De ces deux modes, le second est plus généralement employé. Chaque église peut suivre son usage (1). 2. Si Γ Officiant reste à la première stalle du chœur, tous les Chapiers se placent au chœur 3. 3. Au chœur, quand les Chapiers sont à leurs sièges, ils se trouvent tournés vers l’autel ; s’ils sont deux, ils peuvent se placer l’un à côté de l’autre ou un de chaque côté ; s’ils sont quatre ou six, ils se placent deux ou trois de chaque côté 4, les plus dignes étant au milieu ou en avant. | d) Leurs fonctions. — 1. La fonction principale des Chapiers est d'assister l’Officiant. 1) Les deux premiers | relèvent sa chape, quand il marche ou fait la génuflexion; le premier d’entre eux préentonne au Célébrant l’antienne du premier psaume, l’hymne et l’antienne du Magnificat, et encense le Célébrant 5 ; 2) S’ils sont plus de deux, le dernier annonce les (1) La suite des cérémonies exposées plus loin, s’adapte à tous les modes de placements de l’Officiant et des Chapiers. 1 S. R. C„ n. 2506, ad 3; 2507. — 2 Cter. Ef>., ibid. — 3 Car. Ef>., ibid . n 6. — 1 Ibid. — 5 Ibid., n. 6, 9, 10 et 1 r. ( I ' VÊPRES SOLENNELLES ORDINAIRES inticnncs aux plus dignes du Clergé, et fait l'encensement du Chœur et des Chapiers l; les deux derniers chantent le verset après l'hymne, les versets des mémoires et le Rtnedicamus Domino 2; j) Les Chapiers n'entonnent pas les psaumes, ni le i Magnificat, ni les antiennes des mémoires 3; l 4) S’il n’y a que deux Chapiers ou point du tout, l'encen­ sement du Chœur et des Chapiers est fait par le Thuri­ féraire 4. 2. Les Chapiers doivent assister l’Officiant pour l’encen­ sement de l’autel 5. 342. — 30 Les deux Chantres. — 1. Deux Clercs, I revêtus du surplis ou de la cotta, remplissent les fonctions I de Chantres (1), même s’il y a plus de deux Chapiers 6. 2. Leurest ou à l’entrée du chœur, ou vers le milieu, avec les moins dignes : ils peuvent être l’un auprès de l’autre • ou un de chaque côté. Quand il n’y a pas de Chapiers, I ou bien ils occupent la place que ceux-ci occuperaient, ou bien ils se placent comme il est expliqué ci-dessus. Lors­ qu’ils sont assis, ils peuvent se couvrir de la barrette, mais n’y sont pas obligés. 3. Leur fonction consiste : 1) à entonner les psaumes, le.'Magnificat, et aussi, si le Chœur ne le fait pas, les antiennes des mémoires 7; — 2) S’il n’y a que deux Chapiers, ils sont chargés, en outre, de chanter les versets et le Benedi­ camus Domino, et de préentonner les antiennes aux plus dignes du Clergé 8; — 3) S’il n’y a pas de Chapiers, ils annoncent, de plus, au Célébrant la première antienne, l’hymne 9, et l’antienne du Magnificat; — 4) Ils lisent (1) Les deux Chantres, aux Vêpres pontificales, peuvent, suivant la iûutume des lieux, être revêtus de la chape (Car. Ep., 1. II. c. I.n 18). Beaucoup d auteurs pensent que cette disposition s’applique aussi aux Vêpres solennelles ordinaires, bien que le Ceremonial des Evêques, en parlant de celles-ci (ibid., c. III), n'en fasse pas mention. 1 Ibid., n. 8 et 12. — 2 Ibid., n. 10 et 15. —3 Ibid., n. 7 et 10. — 4 Ibid., e 11. — 5 Ibid., n. 10; S. R. C., n. 4039, ad 3· — e Car. Ep., ibid., n. 7. S et 10. —7 Ctrr. Ερ., I. II, c. ni. n. 7 et 10. — ** Ibid., n. 8; S. R. C.. n. 3801. ad j — * Car. Ερ.. I. II. c. vi, n. 8 et 9. CEREMONIES DES HEURES CANONIALES à voix haute et intelligible les parties de l’Office dont le chant est remplacé par le son de l’orgue 343. — 4° Le Cérémoniaire. — i. Il est chargé de diriger l’Officiant et les Ministres. Quand le premier psaume est entonné, il s’assied non loin du Célébrant, autant que possible à sa droite, soit sur le banc le plus voisin, soit sur un tabouret; il ne se couvre pas. 11 se lève à la fin de chaque psaume, fait signe au Célébrant de se découvrir, et s’incline lui-même vers l’autel au Gloria Patri. 2. Depuis la répétition de la cinquième antienne jusqu'à la fin des Vêpres, il se tient debout près du pupitre, pour indiquer au Célébrant ce qu’il doit chanter, et tourner les feuillets. Il fait signe aux Chapiers et aux Acolytes lorsqu’ils doivent venir devant le Célébrant ou s’en aller. 3. Si les deux premiers Chapiers ne sont pas placés aux côtés de l’Officiant, le Cérémoniaire donne et reçoit la barrette de l’Officiant avec les baisers ordinaires, et relève le bord de la chape de l’Officiant à Deus, in adju­ torium 12, et à Magnificat. 4. Si l’Officiant est seul revêtu de la chape, le Céré­ moniaire et le Thuriféraire l’assistent pendant l’encen­ sement de l’autel; l’encensement ne peut être omis3. 5. Un second Cérémoniaire peut être chargé de diriger les Chapiers, d’accompagner celui qui porte les antiennes et, à défaut du Thuriféraire, celui qui fait l’encensement. ARTICLE III Cérémonies générales du Chœur. 344. — i. Le Chœur doit être à genoux : i° pour dire Aperi; — 20 pendant l’antienne finale à la Sainte Vierge, excepté : les samedis depuis les Vêpres (même en Carême), 1 Car. Ep., I. I, c. xxvm, n. 6. — 2 Car, Ep., I C . n. 3S44. ad 2. H, c. HI. n. 5. — *S. R. VEPRES SOLENNELLES ORDINAIRES les dimanches, et tout le temps pascal1; —30 pendant la première strophe des hymnes Veni Creator et Ave maris stella ; pendant la strophe Tantum ergo de l’hymne Pange lingua, lorsque le Saint-Sacrement est exposé (1); pendant la strophe 0 Crux ave de l’hymne Vexilla Regis 2; — 40 pen­ dant les Prières fériales : et dans ce dernier cas, il reste à genoux pendant les mémoires et le Suffrage3. 2. Le Chœur est debout : i° pendant que l’on récite Pater et Ave au commencement de l’Office, et jusqu’après l'intonation du premier psaume; — 20 depuis le capi­ tule jusqu’à la fin des Vêpres, y compris les mémoires, excepté pendant l’antienne de Magnificat et la répétition de l'antienne 4; — 30 pendant l’antienne à la Sainte Vierge qui termine l’Office : tous les samedis depuis les Vêpres (meme en Carême); tous les dimanches, et pendant le temps pascal; — 40 lorsque l’un des plus dignes du Clergé se lève pour entonner une antienne, tout le Chœur doit se lever5; cependant, si c’est l’usage, ceux qui sont du côté opposé peuvent rester assis ®. 3. Le Chœur est assis le reste du temps 7. — Quand l’Officiant s’assied au commencement des Vêpres, le Chœur s'assied en même temps, si c’est l’usage 8. 4. Le Chœur doit s’incliner, et par conséquent se découvrir : au Gloria Patri ; — lorsqu’on prononce le saint Nom de Jésus, celui de Marie, et ceux des Saints dont on fait la fête ou la mémoire; — à la dernière strophe de l’hymne, quand la Sainte Trinité 9 ou les trois Personnes (b C’est une règle générale si le Saint-Sacrement est exposé (Rub. du Brcv. pour la fête du Saint-Sacrement. (S. R.C., 1583, ad 7). S’il est dans le tabernacle, il faut s’en tenir à la coutume (S. R. C., n. 1280, ad 2). Certains auteurs discutent si l’on doit demeurer à genoux pendant la ., 1. H. c. ttl, n. i$;S. R. C . n. 2682. *d 41 et 4 _. 30ου, ad 8. — 2 S. R. C., n. 1322. ad 13. —3 /M. A'c/i. Ihiv.t tit. XXXIV. n. 3 et 4; s. R. C.. n. 4080, ad 2. — 1 Car. Efn, 1. 11, c. ni, n. 5. 7, 9 io et 13. —5 CW. Ep.t ibid.· n. 8; L L c. xvm. n. 9. —e S. R. C., n. 3110, *<13; 3781. ad 2 et 3. — ‘ Car. Ep,, L II, c. îlî» n, 7 et 13. s S. R. C. n. 4194. id 4. — u Car. Ep.t L IL c. vi» n.8. MS CÉRÉMONIES DES HEURES CANONIALES divines y sont désignées dans le même ordre et par les mêmes noms que dans le Gloria Patri 1 (i). — On le fail aussi au verset Sit nomen Domini benedictum quand même il serait seulement récité à haute voix pendant que se ferait entendre le son de l’orgue 2 (2). Si on est debout, on s’in­ cline vers l’autel aux mots : Jesus ; Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto ; et Oremus. ξ, On fait le signe de croix, quand l’Officiant chante Deus in adjutorium, et au commencement de Magnificat3. ARTICLE IV Cérémonies spéciales aux Ministres. 345. — i° Observations et règles générales. — 1. Les Vêpres doivent être conformes au calendrier de l’église où on les célèbre 4 (3). On ne doit rien retrancher à l’Office, pas même les mémoires. Tous les psaumes doivent être dits en entier; on y peut, toutefois, supprimer le chant de quelques versets, qu’il est permis à l’orgue de suppléer pendant qu’on les récite à haute voix. 2. Pendant les Vêpres, si le Saint-Sacrement est à l'autel, la génuflexion se fait toujours sur le pavé 5 (4). Si le Saint(1) D’après les auteurs, pour qu’il y ait lieu de s’incliner pendant une doxologie, il faut que la Sainte Trinité soit exprimée par le mot Trinitas; ou par les mots Pater, Filius et Spiritus Sanctus. (2) Si l'on se découvre aux paroles Sanctum et terribile, c’est en raison , de l’usage, et non d’une loi positive; à Rome, on ne se découvre pas a | ces paroles, ni à Non nobis, Domine. (3) Dans les églises paroissiales où n’existe pas l’obligation du chœur et où l’on chante les Vêpres pour la dévotion du peuple, les Vêpres peuvent être d’un autre Office, pourvu que ceux qui sont tenus au Bré­ viaire disent en particulier les Vêpres de l’Office occurrent (S. R. C, n. 3624, ad 12). (.4) Le Cérémonial des Évêques dit que l’Officiant, en venant de la banquette à l’autel pour l’encensement, fait la génuflexion sur le past­ il y a donc une différence entre la Messe et les Vêpres. A la Messe, k Célébrant, en revenant de la banquette, fait la génuflexion sur le degré; pourquoi, aux Vêpres, la fait-il sur k· pavé ? La raison en est. ce semble, * Castaldi. Bauldry et autres. - 2 Martinucci, I. Il, e. il. n 29 : S. R. C.. n. 5457. ad 3 — ' S. R C , n 3127. · S. R. C . n. 3979, ad 6 et 9. ’ Orr Ep .1.11, c. in, n. to. , VEPRES SOLENNELLES ORDINAIRES Sacrement n’est pas clans le tabernacle, les Chapiers font une inclination profonde à la croix de l’autel, quand ils la saluent avec l’Officiant; ils font la génuflexion dans tous les autres cas L 3. Les Chapiers doivent prendre et déposer leur chape à la sacristie, et non au chœur 2. 4. Si les deux premiers Chapiers sont aux côtés de l’Officiant, le premier soulève le bord de la chape à Deus, in adjutorium, etc., et à Magnificat, et reçoit et donne la barrette du Célébrant; — s’ils sont au chœur avec les autres Chapiers, c’est le Cérémoniaire qui reçoit et donne la barrette du Célébrant et soulève le bord de la chape, quand il 9va lieu. 5. La préintonation des antiennes au Célébrant et aux plus dignes du Clergé se fait comme il suit : i° Le premier ou, suivant le cas, le dernier Chapter, accompagné d’un Cérémoniaire à sa gauche, faisant la génuflexion s’il passe devant l’autel, se rend devant celui auquel il doit annoncer l’antienne, le salue, suivant sa dignité, par une inclination plus ou moins profonde et, quand il en est temps, préentonne d’une voix claire, les premiers mots de l’antienne, de manière toutefois à être entendu seulement des personnes les plus rapprochées. Quand l’antienne a été entonnée, il fait une nouvelle inclination, et retourne à sa place, faisant la génuflexion s’il y a lieu 4. 2° Lorsque les deux Chantres annoncent les antiennes, ils suivent le cérémonial indiqué pour les Chapiers, avec cette différence qu’ils vont tous deux ensemble, sans Cérémoniaire, et font les mêmes révérences; l’un d’eux (le premier, pour le Célébrant, et le second, pour les autres) préentonne l’antienne. 30 Quand l’Office est semi-double, ils n’attendent pas que celui auquel ils ont préentonné l’antienne ait répété l’intonation; mais ils le saluent après la lui avoir préenqu ju\ \ êpres, il lait l'OilÎ.Cc a la banquette ou a la stalle; tandis qu .1 h Messe, il officie à l’autel. 'S. R. c. n. 306. — 2 Or. < III, n. 6. — 1 Car. /·.’/>.. ibid iMM· CEREMONIES DES HEURES CANONIALES tonnée, et le quittent aussitôt pour aller entonner le psaume. 6. Pour entonner les psaumes et le Magnificat, les deux Chantres vont ensemble au milieu du chœur \ en face de l’autel, et, s’il y a des Chapiers, derrière ceux-ci. Ils se saluent mutuellement en s’abordant, font la génuflexion, et entonnent le psaume quand il en est temps : chantant le premier verset en entier ou seulement jusqu’à l’astérisque, selon l’usage. Puis, pour inviter à poursuivre le psaume, ils s’inclinent aussitôt vers le côté opposé à celui qui a entonné l’antienne, s’ils ont chanté le premier verset en entier; ou bien vers le côté qui a entonné l’antienne, s’ils n’ont chanté que la moitié du verset. Ils font ensuite la génuflexion, se saluent mutuellement, et retournent à leur place. 7. Quand le Chœur n’entonne pas les antiennes des mémoires, les deux Chantres les entonnent eux-mêmes. 8. Pour chanter le verset après l'hymne et le Benedi camus Domino, (et les versets des mémoires), les deux Chapiers se rendent ensemble devant l’autel au milieu du chœur 2, et font la génuflexion ; ils la font de nouveau après avoir chanté, et retournent à la place qu’ils doivent occuper, en se saluant s’ils se séparent. Cérémonies des Vêpres avec six ou quatre Chapiers. § 1. — 346. — i° Préparation à la cérémonie, — 1. Le Céré­ moniaire doit s’assurer que tout est disposé comme il est dit art. Ier. Les Acolytes allument les cierges, si d’autres ne sont pas chargés de ce soin, et portent leur barrette à la place qu’ils occuperont au chœur pendant les Vêpres. 2. Le Cérémonaire aide le Célébrant à se revêtir du surplis et de la chape; si l’Officiant a droit au rochet, il se revêt de l’amict sur le rochet, puis de la chape (1); il se couvre ensuite. (1) Le Cérémonial des Évêques n'indique pas l’amict pour le Chanoiûi Officiant aux Vêpres ordinaires, mais il le lui prescrit aux Vêpres en pre ' Cctr. Et).. L IL c. 111, n. 7. —2 Et».. ibid., c. ni. n. 10 et is. vil’H ES AVEC SIX OIT QUATRE CHAPIERS 3. Les Chapiers, en surplis, aidés par les Acolytes, se revêtent de la chape, et se couvrent. Les deux premiers Chapiers se mettent aux côtés de l’Officiant; les deux ou quatre derniers se mettent aux côtés des premiers, ou deux à deux derrière l’Officiant. Les Acolytes prennent les chande­ liers, et se placent derrière les Chapiers. 347. — 20 Sortie de la sacristie. — 1. Au signe du Cérémoniaire, l’Officiant et les Chapiers se découvrent, et tous saluent ensemble la croix de la sacristie par une inclination profonde, puis les Ministres saluent l’Officiant par une inclination médiocre, et l’on se rend au chœur en cet ordre : les Acolytes portant les chandeliers marchent les premiers, et suivis du Cérémoniaire; puis viennent les Chapiers deux à deux, et enfin l’Officiant entre les deux plus dignes (1) L — Si les deux Chantres ne sont pas déjà au chœur avec le Clergé, ils marchent immédiatement derrière les Acolytes (2). 2. L’Officiant et les Chapiers sont couverts, et ont les mains jointes, excepte les deux premiers Chapiers, qui, d'une main, tiennent le bord de la chape de l’Officiant, l’autre main étant appuyée sur la poitrine. 3. En entrant dans l’église, le Cérémoniaire donne de l’eau bénite aux Chapiers, et le premier en présente à l’Officiant; celui-ci et les Chapiers se découvrent pour faire le signe de la croix, et se couvrent de nouveau s’il y a encore un trajet suffisant. 348. — 3° Commencement de l’Office. — 1. En entrant au sencc de l’Evêque; or, ce n’est pas cette circonstance qui demande l’amict, mais bien le rochet que porte l’Officiant. La pratique que nous indiquons, suivie en beaucoup d’églises, répond en tous points aux principes, car le rochet seul n’est pas vestis sacra et ne peut remplacer le surplis. Plusieurs décrets de la S. Ft. C. défendent au Célébrant l’usage de l’étole ; la coutume opposée doit être abolie. (1) Si l’entrée est solennelle, les membres du Clergé vont à la suite des Acolytes, deux à deux, les moins dignes les premiers; après eux viennent les Chapiers. (2) Les deux Chantres ont les mains jointes. 1 Car. Ep., I. 11. c in. n. 1. CIÎHÊMOMAL. — I. 3’22 CÉRÉMONIES DES HEURES CANONIALES chœur, l’Officiant et les Chapters se découvrent, etsc placent de cette manière : l’Officiant au milieu, les Chapters à ses côtés, et les Acolytes de chaque côté des Chapters h Si le chœur n’est pas assez large, les Acolytes et les Chapters restent deux à deux, comme ils sont venus de la sacristie. L’Officiant donne sa barrette au premier Chapter, qui la reçoit avec les baisers ordinaires et la remet au Cérémoniaire; les Chapters gardent leur barrette en mains. 2. Arrivés devant l’autel, ils font tous ensemble et sur la même ligne, la génuflexion sur le pavé si le Saint-Sacre­ ment est à l’autel; sinon, l’inclination profonde12. Les Ministres inférieurs font la génuflexion dans les deux cas. L’Officiant et les Chapters se mettent à genoux sur le plus bas degré, pour réciter Aperi, etc., à voix basse. Les Aco­ lytes, ayant fait la génuflexion, déposent les chandeliers au coin de l’autel de chaque côté, sur le plus bas degré ou sur le pavé 3, de manière qu’ils ne puissent pas gêner pendant l’encensement; puis ils éteignent les cierges et se rendent à leur place au chœur. — Si les Chantres sont venus à la suite des Acolytes, ils se rendent aussi à leur place. 3. La prière Aperi achevée, l’Officiant et les Chapters * se lèvent et font une inclination profonde à l’autel, ou, si le Saint-Sacrement y est, la génuflexion sur le pavé. Ils saluent ensuite les deux côtés du Chœur, en commençant par le côté opposé à celui où doit s’asseoir le Célébrant5. Les Chapters accompagnent le Célébrant à son siège, et se placent devant lui, de manière à ne pas tourner entière­ ment le dos à l’autel. Nota. — Les Chapters peuvent se placer, suivant la disposition des lieux : ou bien tous en face de l’Officiant sur une même ligne, les plus dignes au milieu; ou bien sur deux lignes, des deux côtés de la banquette, vis-à-vis les uns des autres, les plus dignes plus près du Célébrant. 349. — 40 Chant des Psaumes. — 1. L’Officiant, arrivé à sa place, s’assied un instant et se couvre, le premier Cha1 Ibid., n. 2. — - Ibid., c. π. n. 3. — 3 Car. — 5 Martinucci. Ep., 1. U, c. Ht, n. 2. — * Ibid. VEPRES AVEC SIX OU QUATRE CHAPIERS pier (i) lui ayant donné sa barrette avec baisers; les Chapiers se tiennent debout près de lui, comme il est dit au numéro précédent. Lorsque le Cérémoniaire l, par une inclination médiocre, fait signe de commencer, l’Officiant se découvre, donne sa barrette au premier Chapier, qui la reçoit avec baisers, se lève et récite à voix basse Pater noster, etc., et Ave Maria, etc. L’Officiant fait ensuite le signe de croix, chante Deus, in adjutorium meum intende, le premier Chapier soulevant le côté droit de la chape du Célébrant. Le Chœur répond Domine, ad adjuvandum, etc., puis chante Gloria Patri, etc., Sicut erat, etc., et Alléluia fou Laustibi Domine, Pcx œternœ glorice). Pendant le Gloria Patri, etc., tous inclinent la tête vers l’autel. 2. Lorsqu’on chante Sicut erat, le premier Chapier se place devant l’Officiant; après qu’on a chanté Alleluia (ou Laits tibi Domine, Rex ceternce glorice), et non aupa­ ravant, il lui annonce l’antienne du premier psaume, obser­ vant ce qui est dit au n° 345, 5. 3. Quand l’Officiant a répété l’intonation de l’antienne, tous les Chapiers2 lui font la révérence convenable en même temps que le premier Chapier, et se rendent à leurs sièges ; ceux qui vont s’asseoir au chœur, font la génuflexion en passant devant l’autel, et se saluent mutuellement avant de se séparer. Tous restent debout à leurs sièges jusqu’à ce que l’Officiant soit assis et couvert. 4. Aussitôt que l’antienne est chantée, ou, si l’Office est semi-double, aussitôt qu’elle est entonnée, les deux Chantres 3 entonnent le psaume jusqu’à la médiante; lorsqu’il a été ainsi entonné, tous s’asseyent et se couvrent, le premier Chapier donne» la barrette à l’Officiant avec baisers. Tous suivent les règles générales du Chœur pour se découvrir et s’incliner 4. 5. Après le premier psaume, quand on a chanté screu(1) C’est le premier Chapier, s’il se tient près de l’Officiant, qui reçoit et donne la barrette, quand il y a lieu ; lui aussi qui relève le bord de la chape de l’Officiant à Deus, in adjutorium meum intende et à Magni­ ficat dans le cas contraire, c'est le Cérémoniaire qui remplit cet office. 1 Car. Eh,, 1. II. t. Ill, n. S· — 2 Ibid., n. 6. — 3 Ibid., n. 7.— 4 Ibid., n. 6. CÉRÉMONIES DES HEURES CANONIALES lorum, Amen, on reprend l’antienne; ou bien, si elle est remplacée par le son de l’orgue, les deux Chantres, ou un seul, la lisent à haute voix. 6. Pendant l’antienne qui suit le premier psaume, le dernier Chapier se découvre, se lève (il peut déposer la barrette sur son siège), et se rend devant le plus digne du Chœur \ qui doit entonner la deuxième antienne, quand même il serait du même côté que l’Officiant 12. Quand la première antienne est répétée, le Chapier annonce la seconde antienne au plus digne du Chœur, comme il est dit au n° 345, 5. Celui-ci se découvre, se lève et entonne l’antienne; le Chapier retourne à sa place. Quand l’antienne est chantée 3, ou, si l’Office est semi-double, aussitôt ’qu’elle est entonnée, les Chantres entonnent le psaume 4. — Cela se répète à la fin des trois psaumes suivants. On annonce les an­ tiennes aux plus dignes, alternativement de chaque côté 5. 7. Lorsque le dernier Chapier va préentonner les antiennes, il salue, à son départ et à son retour, les autres Chapiers qui sont au chœur avec lui; ceux-ci se découvrent, se lèvent et demeurent debout jusqu’à son retour6 (1). 8. Vers la fin du dernier psaume, les Acolytes se décou­ vrent, se lèvent, déposent leur barrette à leur place, et se rendent aux côtés de l’autel; s’ils passent devant le milieu de l’autel, il font la génuflexion, et saluent le Célébrant s’ils passent devant lui. Ils allument les cierges, si d’autres ne sont pas chargés de ce soin, et attendent près des chandeliers que l’on ait chanté le Gloria Patri, etc., pen­ dant lequel ils s’inclinent. A Sicut erat, ils prennent les chandeliers, viennent devant l’autel, où ils attendent les Chapiers pour se rendre aux côtés de l’Officiant 7 (2). (1) I. opinion d’après laquelle les Chapiers se découvrent mais resteraient assis, nous paraît moins conforme aux dispositions du Cérémonial des Évêques, 1. I, c.xvill, n. 8. (De Herdt, Prax. Pont., t. II, n. 56). (2) Si 1 Officiant est à la stalle, les Acolytes n’attendent pas les Chapiers; ils font la génuflexion au pied de l'autel en même temps que les Chapiers la font au chœur. 1 Car. Ep., ibid., n. 8. — 2 F S. R. C.. n. 1314. — 3 Car. Ep., ibid. — * Car. Ep.. ibid. — 5 Car. Ep . ibid.— " Car. Ep., 1 11. c. ni. n. 8; I. I. c. xvin, n. 8. — 7 Car. Ep.. 1. 11. c. ut. n <>. .j- .·. j :.Wæa vfpRKS AVEC SIX ΟΓ ΟΓΛΙΚΙ ( IIAHFRS .350. — 5° Capitule, Hymne. — i. Pendant qu’on répète la dernière antienne, les Chapiers qui sont placés au chœur viennent devant l’autel, font la génuflexion en même temps que les Acolytes, sur la meme ligne si c’est possible, et se rendent avec eux devant le Célébrant; ils le saluent en arrivant, conjointement, s’il y a lieu, avec les deux premiers Chapiers (i). Les Chapiers se placent comme au commencement des Vêpres, et les Acolytes de chaque côté du pupitre, vis-à-vis l’un de l’autre; si le Célébrant est à la stalle, ils se rapprochent le plus possible de celle-ci. 2. L’Officiant, après le chant de l’antienne ou après le son de l’orgue, se découvre \ donne sa barrette au premier Chapier, se lève, et chante le capitule, les mains jointes 2. 3. Quand on a répondu Deo gratias, le premier Chapier se place devant l’Officiant et lui annonce l’hymne. L’Officiant entonne l’hymne. Si on la chante à deux chœurs, la première strophe est continuée par ceux du côté où se trouve l’Officiant 3. 4. Après l’intonation de l’hymne, les Chapiers saluent le Célébrant, et retournent à leurs places, comme il est dit n° 349, 3, où ils demeurent debout et découverts. Les Acolytes, ayant salué l’Officiant conjointement avec les Chapiers, retournent à l’autel, font la génuflexion avec ceux qui vont au chœur, remettent les chandeliers aux côtés de l'autel sans éteindre les cierges, et retournent à leurs places. Le Thuriféraire prépare l’encensoir. Nota 1°. — Si l’autel est resté couvert, les Acolytes, après avoir déposé les chandeliers, montent à l’autel par les côtés, replient jusqu’au milieu le tapis qui le recouvre 4, descendent par le milieu au bas des degrés, font la génu­ flexion, et se rendent à leurs places. Après l’encensement de l’autel, faisant les révérences convenables à l’Officiant et à l’autel, ils vont rabattre le tapis 5 : ils y montent par le milieu, et redescendent par les côtés. Ils peuvent attendre, (1) C’est-à-dire, si ces deux Chapiers restent près de l’Officiant. ’ Car. Ep.. ibid — 2 Car. Ep.. ibid — 3 Car. Ep.. 1. H. c. xi. n. 8. —< Car Ep.. 1. II. c. J, n. t3, — 8 Car. Ep., ibid., n. :s. ?2ü CI RÉMONIES DES HEURES CANONIALES pour le faire, le verset Suscepit Israël, ou vers la fin de l’encensement du Chœur, pour ne pas venir deux fois à l’autel. Ils demeurent ensuite aux côtés de l’autel près des chandeliers jusqu’après le Gloria Patri, pendant lequel ils s’inclinent vers la croix. Nota 2°. — Si l'on chante Veni Creator ou Ave maris stella, le Célébrant s'agenouille à sa place, aussitôt après avoir entonné l’hymne. Les Chapters se mettent à genoux en même temps que le Célébrant, à la place où ils se trouvent. On reste à genoux jusqu’à la fin de la première strophe; puis les Chapters vont à leurs sièges, comme il est dit au n° 349, 3. Les Acolytes demeurent de chaque côté du pupitre sans se mettre à genoux; lorsque la première strophe est terminée, ils saluent le Célébrant, reportent les chan­ deliers, et retournent à leur place. — S’il faut s’agenouiller à une autre strophe de l’hymne, le Célébrant et les Chapiers le font à la place qu’ils occupent. 5. Pendant la dernière strophe de l’hymne, les deux derniers Chapiers se rendent devant l’autel au milieu du chœur1, font la génuflexion et se tenant debout l’un à côté de l’autre, ils chantent ensemble, d’un ton élevé, le verset, auquel le Chœur répond 2; puis ils renouvellent la génuflexion, se saluent mutuellement et retournent à leurs places. 351. — 6° Magnificat. — 1. Pendant qu’on répond au verset, le premier Chapier vient devant lOfficiant 3, faisant la génuflexion s’il passe devant l’autel; le répons terminé, il annonce à lOfficiant l’antienne de Magnificat ’, comme il est dit n" 345, 5. 2. Quand l’intonation de l’antienne a été répétée par lOfficiant, le premier Chapier retourne à sa place; le Célébrant et les Chapiers s’assoient et se couvrent 3, si l’Office est double. Les Chantres vont au milieu du chœur. 3. Le chant de l’antienne terminé, ou, si l’Office est semi-double, après qu’elle a été entonnée, les deux Chantres entonnent le Magnificat. En même temps, lOfficiant 1 C2~ se découvre, donne sa barrette au premier Chapier et se lève: tous se lèvent et font le signe de croix les Chapiers déposent sur leurs sièges leur barrette et leur livre. L’Offi­ ciant, accompagné du Cérémonial re et les mains jointes, se rend à l’autel, et salue le Chœur de chaque côté, en com­ mençant par le côté qu’il quitte. Les Chapiers qui sont au chœur vont en même temps devant l’autel, de manière que lOfficiant se trouve au milieu d’eux en y arrivant. Si les deux premiers Chapiers sont à la banquette, ils accom­ pagnent lOfficiant à l’autel, relevant les bords de sa chape et saluant avec lui le Chœur. 4. En arrivant au bas des degrés, tous font une incli­ nation profonde, ou, si le Saint- Sacrement est dans le taber­ nacle, la génuflexion 3. J.e Thuriféraire doit se trouver en ce moment au côté de l’épître. LOfficiant monte à l’autel, avec les deux premiers Chapiers, et le baise au milieu, sans que ceux-ci fassent la génuflexion; le Thuriféraire se présente avec le Cérémoniaire pour la bénédiction de l’encens, qui se fait comme il est dit au chapitre de l’encen­ sement n° 150; le second Chapier soutient le bord droit de la chape de lOfficiant. 352. — 70 Encensement de l’autel. — i. Après la béné­ diction de l’encens, le Thuriféraire reçoit la navette et remet l’encensoir au premier Chapier ’, puis descend du côté de l’épître et dépose la navette. Le premier Chapier donne l’encensoir à lOfficiant avec les baisers ordinaires, et lOfficiant encense l’autel; les deux premiers Chapiers l’assistent, en soutenant les bords de la chape, et font les mêmes révérences que lui 5. Les autres Chapiers restent au bas de l’autel, sur une même ligne. — L’Officiant peut, suivant une louable coutume, réciter Magnificat, conjoin­ tement avec ses deux Assistants, en encensant l’autel. Dans ce cas, il le commence aussitôt après avoir encensé la croix, et dit Gloria Patri au milieu, avant de descendre, quand il a rendu l’encensoir. *S, R, C., n. 3127. - 4 Ibid. 2 Ctrr. Ep., 1- II. c. Ill, n. 10. — 3 Ibid. — 4 Ibid. Cl R1'MONIES DES HEURES CANONIAt.l.S 2. .Ayant achevé l’encensement, l’Officiant rend l’en * ccnsoir au premier Chapier, qui le reçoit avec les baisers ordinaires, et le donne au Thuriféraire x. L’Officiant revient ensuite au milieu de l’autel, et fait avec scs Assistants une inclination à la croix; puis ils descendent au bas des degrés, font la révérence convenable avec les autres Chapters, saluent le Chœur, en commençant par le côté opposé à celui où ils doivent se rendre, et retournent au siège de l’Officiant 2. 353. — 8° Encensement de l’Officiant et du Chœur. — i. Quand l’Officiant est arrivé à sa place 3, tous les Chapters se rangent comme au commencement des Vêpres, et le Thuriféraire donne l’encensoir au premier Chapier. L’Offi­ ciant, s’il est à la première stalle, défère, par une inclina­ tion, l’honneur de l’encensement à son voisin, qui doit être encensé après lui, et le premier Chapier l’encense de trois coups doubles, avec inclination profonde avant et après, le Thuriféraire soutenant du côté droit le bord de sa chape. 2. Après l’encensement de l’Officiant, tous les Chapters le saluent conjointement avec le premier; celui-ci rend l’encensoir au Thuriféraire, et tous retournent à leurs places, comme il est indiqué n° 349, 3. 3. Le Thuriféraire, ayant aussi fait la génuflexion, suit les Chapters, et remet l’encensoir au dernier d’entre eux. Celui-ci, ayant à sa droite le Thuriféraire qui relève le bord de sa chape, va faire l’encensement du Chœur dans l’ordre indiqué ci-après, et ayant soin de faire la génu­ flexion en passant devant l’autel, et de saluer l’Officiant s’il passe devant lui. i° S’il y a des Chanoines, il les encense chacun de deux coups doubles, avec inclination à chacun avant et après; puis il encense les Chapters de la même façon que les Chanoines, en commençant par le premier, et enfin les autres membres du Clergé. Il est ensuite encensé de deux 1 Ibid. — 3 Ibid. — 8 Car. Ep., 1. Π. c. m. n, ji. VÊPRES AVEC SIX OC QUATRE CHAPIERS 9F coups, à sa place, par le Thuriféraire, qui encense aussi le Cérénioniaire et le peuple. 2° S’il n’y a pas de Chanoines, le dernier Chapier encense d’abord les Chapiers, de deux coups doubles avec incli­ nation à chacun, avant et après, puis les membres du Clergé; il est ensuite encensé par le Thuriféraire (i). Celui-ci, faisant les révérences convenables, encense aussi le Cérénioniaire et le peuple, s’incline vers l’autel pendant léchant du Gloria Patri, et va ensuite déposer l’encensoir 4. βΐ le chant du Magnificat est terminé, on interrompt après le dernier verset et l’on joue de l’orgue, de manière à ne chanter le Gloria Patri qu’après l’encensement achevé 1, ou bien l’orgue joue entre chaque verset de façon à faire durer le cantique aussi longtemps que l’encensement 2. Si on ne joue pas de l’orgue, on chante plus lentement le Magnificat, et, au besoin, on laisse s’écouler un peu de temps entre les versets. 5. Vers la fin de l’encensement, les Acolytes vont devant l’autel, font la génuflexion, et se rendent près de leurs chandeliers. Ils s’inclinent au Gloria Patri. 6. Après Sicut erat, etc., l’Officiant s’assied, reçoit sa barrette du premier Chapier et se couvre. Quand on répète l'antienne, ceux des Chapiers qui sont placés au chœur se rendent devant l’autel, et les Acolytes prennent les chan­ deliers; puis ils font la génuflexion3, et viennent devant l’Officiant, qu’ils saluent en arrivant, conjointement, s’il y a lieu, avec les deux premiers Chapiers. 'Fous se placent comme au Capitule. 354. _ 90 Oraison. — 1. L’antienne étant répétée, (1) Le Cérémonial des Évêques n’indique pas à quel rang sont encensés les Chapiers aux Vêpres solennelles non pontificales, et les auteurs sont partagés à ce sujet. Si l’on tient compte de deux décrets de la S. R. C. n. 98 et 107, les Chapiers doivent être encensés après les Chanoines, mais avant les autres membres du Clergé. »C.. I. II. c. m, n. 15. — 2 Car. Ep.. ibid. — 3Baldcschi; Martinucci — 1 Car .Ep.. ibid — 3 Ccrr. Ep.. I. II, c, ni. n. 15, . I I | VÊPRES AVEC SIX OU QUATRE CHAPIERS 33 J fiiW//,auquel on répond El -vitam atcrnam. Amen. Il com­ mence ensuite l’antienne à la Sainte Vierge, debout ou à genoux, selon le temps. Quand le Chœur a terminé l’antienne, l’Officiant se lève seul, si l’on est à genoux, dit le verset ainsi que l’oraison, et ajoute Divinum auxilium tumeat semper vobiscum, sur le même ton. Le Chœur répond Jwtw, et l'on se retire ensuite, comme il est dit à la fin de l’aliéna suivant. . Nota i° — Si l’on chante (i) l’antienne à la Sainte Vierge, l’Officiant, après avoir dit Fidelium anima, etc., et le Pater, iit Dominus det nobis suam..., sur un ton plus élevé et avec l’inflexion fa ré puis, à sa place 2, debout ou à genoux, selon le temps, il entonne l’antienne, que le Chœur con­ tinue. Les deux Chantres chantent le verset, et quand le Chœur a répondu, l’Officiant debout chante l’oraison sur le ton férial, terminant le texte et la conclusion en fa ré ; puis, sur un ton plus bas et sans inflexion (recto tono), il dit Divinum auxilium, etc. Tous se rendent ensuite devant l’autel, font la révérence convenable, saluent le Chœur, et retournent à la sacristie, comme il est indiqué n° 356. Nota 2°— Si l'on doit immédiatement après les Vêpres, faire une procession ou donner la bénédiction du SaintI Sacrement, ou s’il doit y avoir sermon il n’est pas obliga­ toire, clans les églises qui ne sont pas tenues à l’Office, de terminer les Vêpres par l’antienne à la Sainte Vierge; mais il est louable de le faire. 2. Si l’on doit dire les Complies, l’Officiant et tous les Ministres se rendent devant l’autel après Fidelium ani­ ma, etc.; l’Officiant et les Chapiers font la génuflexion si le Saint-Sacrement est dans le tabernacle, sinon, l’incli­ nation profonde; les Acolytes et le Ccrémoniaire font la (z) D’après le Cérémonial des Évêques, l'antienne à la Sainte Vierge le verset et l'oraison devraient être récités à voix médiocre par le Célébrant et par le Chœur (Ctcr. Ep., 1. II, c. m, n. 15); mais en vertu d’une cou­ tume déjà ancienne et presque générale, ces prières sont chantées solen­ nellement.1 1 Antiphon. édit. Vatie., page 17·. — 2 CES HEURES CANONIALES 360. — 2° Observations et règles générales. — i, Les Ministres pour les Vêpres solennelles sont, outre l’Officiant : un Cérémoniaire, deux Acolytes, et un Thuriféraire (i). Le même Clerc peut remplir à la fois les fonctions de Gèremoniaire et de Thuriféraire. S’il y a des Clercs au chœur, deux Chantres en surplis annoncent les antiennes et entonnent les psaumes au milieu du chœur. 2. Pendant les Vêpres, la génuflexion se fait toujours sur le pavé, et les Clercs saluent toujours la croix par uni génuflexion. L’Officiant fait seulement une inclination si le Saint-Sacrement n’est pas dans le tabernacle, mais il salue le Saint-Sacrement par une génuflexion sur le pave 361. — 3° Préparation à l’Office. — i. Les Clercs doivent se trouver à la sacristie quelque temps avant l’heure des Vêpres. Le Cérémoniaire veille à ce que rien ne manque pour l’Office. Les Acolytes se rendent à l’église pour déposer leurs barrettes à leurs places, sur leurs sièges, et si un autre n’est pas désigné pour cette fonction, ils allument les cierges de l’autel, et se rendent ensuite à la sacristie pour allumer les cierges de leurs chandeliers. 2. Lorsque l’Officiant arrive, tous le saluent. Le Céré­ moniaire l’aide à se revêtir du surplis et de la chape. L’Offi­ ciant étant revêtu de la chape, les Acolytes prennent leurs chandeliers et se placent à ses côtés, un peu en arrière. Le Cérémoniaire se place à la droite de l’Officiant, lui présente la barrette avec les baisers prescrits, puis se retire un peu et se met sur la même ligne avec les autres Clercs. L’Officiant se couvre. 3. Au signal donné par le Cérémoniaire, l’Officiant se découvre et descend sur le pavé, s’il y a un degré. Tous saluent ensemble la croix ou l’image de la sacristie par une inclination profonde, et l’Officiant par une médiocre, puis l’on se rend au sanctuaire en cet ordre : les Acolytes marchent les premiers, portant leurs chandeliers, puis le Cérémoniaire Le Thuriféraire se rend d'ordinaire au chœur avec le Clergé, il peut aussi su placer près du Cérémoniaire; dans ce cas, il accompagne lu Célébrant à rentrée et à la sortie. (î) ' · | 1 ' VÊPRES SOLENNELLES SANS CHAPIERS 335 devant le Célébrant (i). — Si des Ecclésiastiques ou des Clercs se rendent au chœur avec l’Officiant, ils marchent à la suite des Acolytes,. 5. En entrant à l’église, le Cérémoniaire présente de l'eau bénite à l’Officiant qui se découvre pour faire le signe de la croix, et se couvre de nouveau, s’il y a encore un trajet suffisant. 362. — 40 Commencement de l’Office. — 1. En arrivant devant l’autel, l’Officiant se découvre, donne sa barrette au Cérémoniaire qui la reçoit avec les baisers, et tous font la révérence convenable. Les Acolytes déposent ensuite leurs chandeliers sur le plus bas degré de l’autel, de chaque coté, de manière qu’ils ne puissent pas gêner pendant l’encensement; ils éteignent leurs cierges et se retirent i leurs places. L’Officiant se met à genoux sur le plus bas degré et récite Aperi, etc. Le Cérémoniaire se met à genoux a côté de lui. 2. La prière achevée, le Cérémoniaire avertit l’Officiant de se lever; il fait la génuflexion en même temps que l’Officiant fait la révérence convenable, salue le Chœur avec lui, s’il y a lieu, l’accompagne à son siège, se place à sa droite, et lui fait une inclination médiocre. 3. L’Officiant, arrivé à sa place, s’assied un instant et se couvre; peu de temps après, le Cérémoniaire salue de nouveau l’Officiant; celui-ci se découvre, donne sa barrette au Cérémoniaire, qui la reçoit avec les baisers prescrits. L'Officiant se lève, et tourné vers l’autel, récite à voix basse Pater et Ave. Le Cérémoniaire élève ensuite le côté droit de la chape, et l’Officiant, faisant le signe de la croix, chante : Deus, in adjutorium meum intende. Pendant que le Chœur chante le verset Gloria Patri, tous inclinent la tête vers l'autel. 363. — $o Chant des Psaumes. — 1. Lorsque l’on (î) Si le Thuriféraire accompagne l’Officiant, il se place à sa gauche et soutient le bord de la chape, conjointement avec le Cérémoniaire qui est à droite. 336 I CEREMONIES DES HEURES CANONIALES chante Sicut erat, les deux Chantres s’approchent de l’Officiant et lui font une inclination profonde; quand on a chanté sceculorum. Amen. Alleluia ou Laus tibi Domine, Rex ccterna gloriœ, et non auparavant, l’un d’eux annonce à l’Officiant d’une voix claire, mais de manière à n’êtrc entendu que des personnes les plus rapprochées, l’antienne du premier psaume. a) Si l’Office est double, ils attendent que l’antienne ait été entonnée par l’Officiant, le saluent, et vont au milieu du chœur. b) Si l’Office est semi-double, ils y vont aussitôt après avoir annoncé l’antienne. 2. En arrivant au milieu du chœur, les deux Chantres font la génuflexion à l’autel, se saluent mutuellement, et dès que l’antienne est chantée, ou si l’Office est semi-double, aussitôt qu’elle est entonnée, ils entonnent le psaume, font à nouveau la génuflexion, se saluent mutuellement et retournent à leurs places. 3. Lorsque le premier psaume est entonné, tout le monde s’assied; le Cérémoniaire donne à l’Officiant sa barrette avec les baisers ordinaires, et s’assied lui-même sur un siège à proximité de l’Officiant. 4. A la fin de chaque psaume, le Cérémoniaire se lève, avertit l’Officiant de se découvrir pendant le chant du Gloria Patri, et s’incline lui-même vers l’autel. A Sicut erat, il avertit l’Officiant de se couvrir, s’assied de nouveau, et observe les mêmes cérémonies toutes les fois que l’Ofticiant doit se découvrir ou se couvrir. — C’est également au Cérémoniaire d’avertir le Chœur, si personne n’est chargé de le faire. 5. Le premier psaume terminé, les deux Chantres entonnent la reprise de l’antienne et, s’il y a des ecclé­ siastiques au chœur, vont annoncer la seconde antienne au plus digne, après la répétition de la première, en obser­ vant ce qui est dit n° 1. — Ils observent les mêmes céré­ monies à la fin de chaque psaume, et annoncent l’antienne au plus digne de chaque côté, à tour de rôle. 6. Pendant qu’on chante le dernier psaume, le Thuri- VEPRES SOLENNELLES SANS CHAPIERS fcrairc prépare son encensoir. Les Acolytes, au signe du Cérémoniaire, se découvrent, se lèvent, déposent leurs barrettes à leurs places, et se rendent à l’autel; s’ils pas­ sent devant le milieu de l’autel, ils font la génuflexion, et saluent l’Officiant, s’ils passent devant lui. Ils allument leurs cierges, et attendent, près de leurs chandeliers, que l’on ait chanté Gloria Patri, etc., pendant lequel ils s’inclinent. A Sicut erat, etc., ils prennent leurs chandeliers, vont devant le milieu de l’autel, font la génuflexion et se rendent près de l’Officiant qu’ils saluent en arrivant. Ils se tiennent devant lui, tournés en face l’un de l’autre, jusqu’à ce que l’Officiant ait entonné l’hymne. 364. — 6° Capitule et Hymne. — i. Lorsqu’on termine le chant de la dernière antienne, l’Officiant, averti par le Cérémoniaire, se découvre, lui donne sa barrette, se lève, joint les mains et chante le capitule. 2. Pendant qu’on répond Deo gratias, les deux Chantres viennent devant l’Officiant, observant ce qui est prescrit n° 363, i, et l’un d’eux lui annonce l’hymne. L’Officiant entonne l’hymne, qui est continuée par le Chœur. 3. Après l’intonation de l’hymne, les Chantres saluent l’Officiant, vont faire la génuflexion devant l’autel, retour­ nent à leurs places et y demeurent debout et découverts. Les Acolytes, ayant salué l’Officiant en même temps, retournent à l’autel, de manière que chacun se trouve de son côté, font la génufléxion au milieu, puis ils disposent leurs chandeliers aux coins de l’autel et se rendent à leurs places. Nota i°. — Si l’autel est resté couvert, les Acolytes observent ce qui est dit n° 350. Nota i°. Nota 2°.—Si l’on chante Vent Creator, ou^itie maris stella, les Acolytes et les Chantres attendent la fin de la première strophe pour quitter le Célébrant. Les Chantres seuls se mettent à genoux avec l’Officiant et le Cérémoniaire. 4. A la fin de l’hymne, les deux Chantres vont au milieu du chœur comme il est dit nu 363, 2, et chantent nescmhle le verset, auquel le Chœur répond. ci;Kl M<>N 1AL. — I. 22 338 CEREMONIES DES HEURES CANONIALES 365. — y0 Magnificat. — i. Pendant que le Chœur répond au verset, les deux Chantres reviennent devant l’Officiant; l’un d’eux lui annonce l’antienne de Magni­ ficat, avec les salutations accoutumées. Après l’intonation de l’antienne par l’Officiant, si l’Office est double, ou aussi­ tôt après l’avoir annoncée si l’Office est semi-double, ils saluent l’Officiant, retournent au milieu du chœur et enton­ nent le cantique. Ils reviennent ensuite à leurs places où ils restent debout. 2. Λ l’Office double, tout le monde s’assied, et le Clergé se couvre pendant le chant de l’antienne. 3. Lorsqu’on commence le cantique Magnificat, tout le monde se lève et fait le signe de la croix, conjointement avec l’Officiant; le Cérémoniaire relève le bord de la chape. l’Officiant donne sa barrette au Cérémoniaire, qui la met en lieu convenable; tous deux se rendent à l’autel, saluant les Ecclésiastiques, s’il y en a au chœur, en commençant par le côté d’où ils viennent. Le Thuriféraire, portant l’en­ censoir et la navette, se tient au côté de l’épître. 366. — 8° Encensement. — 1. En arrivant au bas des degrés, le Cérémoniaire se place à la droite de l’Officiant. Tous deux font la révérence convenable, et montent à l’autel, que l’Officiant baise au milieu; en même temps le Cérémo­ niaire et le Thuriféraire se présentent pour la bénédiction de l’encens, qui se fait comme il est dit au chapitre de l’encensement (1). 2. L’encens bénit, le Thuriféraire donne l’encensoir au Cérémoniaire, dépose la navette et revient à la gauche de l’Officiant. L’Officiant, ayant reçu du Cérémoniaire l’encensoir avec les baisers prescrits, encense l’autel; pendant ce temps, il peut, suivant une louable coutume, réciter le Magnificat. Pendant l’encensement, le Cérémoniaire et le Thuriféraire soutiennent les bords de la chape de l’Officiant, et font la génuflexion chaque fois que l’Officiant fait l’inclination ou la génuflexion. (1) Voir n° 150. VÊPRES SOLENNELLES SANS CHAJ’ll RS 33q j. A la fin de l’encensement, le Thuriféraire descend au bas des degrés du côté de l’épître; l’Officiant donne l’encensoir au Cérémoniaire, qui le reçoit avec les baisers ordinaires et le rend au 'l’huriféraire. L’Officiant revient au milieu de l’autel avec le Cérémoniaire; ils font une incli­ nation à la croix, descendent au bas des degrés, font les révé­ rences convenables à l’autel, et au Clergé s’il y en a, et le I Cérémoniaire accompagne l’Officiant à son siège. I Nota. — Si l’on doit encenser un autre autel, le Céré­ moniaire et le 'l’huriféraire y accompagnent l’Officiant qui fait l’encensement de cet autel, en observant ce qui est dit ci-après n° 370, 2. 4. L’Officiant étant arrivé à son siège, le Thuriféraire vient rejoindre le Cérémoniaire, lui donne l’encensoir, et le Cérémoniaire encense l’Officiant de trois coups doubles avec inclination profonde avant et après. — Si l’Officiant est à la première stalle au Chœur, et s’il y a des Ecclé­ siastiques, avant d’être encensé, il défère par une incli­ nation de tête l’honneur de l’encensement à celui qui doit être encensé immédiatement après lui. 5. Après l’encensement de l’Officiant, le Thuriféraire ' reprend l’encensoir, salue l’Officiant, et fait l’encensement I du Clergé, s’il y en a, et ensuite du peuple (1); puis il va déposer l’encensoir et retourne à sa place. 6. On doit conduire le chant de manière que l’encen­ sement soit terminé avant que les Chantres ne commen­ cent Gloria Patri. ■% 7. Vers la fin de l’encensement du Clergé (2), les Aco­ lytes, faisant les révérences convenables à 1 Officiant et à l'autel, se rendent près de leurs chandeliers, où ils demeu­ rent jusqu’à ce que le Chœur ait chanté Gloria Patri, etc., pendant lequel ils s’inclinent vers l’autel. Ils viennent ensuite près de l’Officiant, comme il est dit ci-après n° 8. 8. Lorsqu’on répète l’antienne de Magnificat, l’Officiant, I (O Voir n° 353, 3. (2) Si les Acolytes ont découvert Pnutel» ils observent ce qui est dit nn 350, Nota 1· * 3.|0 CÉRÉMONIES DES HEURES CANONIALES au signe du Cérémoniaire, s’assied, reçoit de lui la barrette et se couvre. Pendant la répétition de l’antienne, les Acolytes, se rendent à l’autel, en faisant les révérences d’usage, et viennent devant l’Officiant qu’ils saluent en arrivant. Tout le monde s’assied, et le Clergé se couvre, si l’encen­ sement du Clergé est terminé. Si l’on encensait encore le peuple, le Clergé devrait néanmoins s’asseoir. 367. — 9° Oraison. — i. L’antienne finie, l’Officiant donne la barrette au Cérémoniaire, se lève, joint les mains, et chante Dominus vobiscum et l’oraison. — S’il y a des mémoires, les Chantres chantent les versets, et l’Officiant chante les oraisons, avec Oremus avant chacune. Après la dernière oraison, il dit Dominus vobiscum ; alors les deux Chantres vont au milieu du chœur avec les révé­ rences ordinaires, chantent Benedicamus Domino, et retour­ nent à leurs places. 2. Lorsque, après la dernière oraison, l’Officiant a chanté Dominus vobiscum, si l’on ne dit pas les Complies, les Acolytes saluent le Célébrant, font la génuflexion au milieu et se retirent de chaque côté de l’autel, où ils restent avec leurs chandeliers jusqu’à l’arrivée de l’Officiant. 3. Le Chœur ayant répondu Deo gratias, l’Officiant dit sur un ton plus bas Fidelium animée, etc. 368. — io° Antienne finale à la Sainte Vierge. — 1. Si l'on doit dire les Complies, les Acolytes, après Fidelium ani­ ma·, etc., se retirent avec les révérences requises; l’Officiant quitte la chape, que le Cérémoniaire emporte à la sacristie. 2. Si l'on ne doit pas dire les Complies, l’Officiant, demeurant à sa place, récite à voix basse Pater noster, etc., puis il dit à voix médiocre Dominus det nobis suam pacem. Quand le Chœur a répondu Et vitam œternam. Amen, l’Officiant commence l’antienne à la Sainte Vierge, debout ou à genoux, selon le Temps. A la fin de l’antienne, il se lève seul, si l’on est à genoux, dit le verset ainsi que l'oraison, et ajoute Divinum auxilium, etc., sur le même ton. V A PR ES SOLENNELLES SANS CHAPIERS Nota. _ Si l’on chante l’antienne à la Sainte Vierge. l’Officiant entonne l’antienne, que le Chœur continue; les Chantres chantent le verset, et, quand le Chœur a répondu, l’Officiant chante l’oraison sur le ton férial, en terminant par la tierce de fa en re, puis Dominus det, etc. On se retire ensuite, comme il est dit ci-après. 369. — n0 Retour à la sacristie. — i. Après l’oraison qui suit l’antienne à la Sainte Vierge, l’Officiant se rend devant l’autel avec le Cérémoniaire. Quand ils ont fait avec les Acolytes, la révérence convenable à l’autel, le Cérémoniaire donne à l’Officiant sa barrette; tous saluent le Chœur; l’Officiant se couvre, et l’on retourne à la sacristie dans le même ordre qu’on en est venu. 2. Arrivés à la sacristie, l’Officiant se découvre; les Clercs se placent comme avant l’Office, saluent la croix et l’Officiant, puis le Cérémoniaire aide l’Officiant à quitter les ornements. Nota. — Dans les églises où il n’y a pas de Clergé et où l'on dispose de peu de Clercs, on se conforme autant que possible à ce qui est dit daps ce paragraphe. A défaut de Cérémoniaire, le Thuriféraire assisterait l’Officiant à sa droite pendant l’encensement. Au besoin, l’Officiant enton­ nerait les antiennes et les psaumes, et chanterait le verset et Benedicamus Domino. Des cérémonies â observer si Bon encense un autre autel que celui du chœur. § 4. — 370. — t° Règles générales. — 1. Si le Saint-Sacrement n’est pas à l’autel du chœur où l’on chante les Vêpres, on doit encenser d’abord l’autel du Saint-Sacrement, et ensuite celui du chœur A a) On est dispensé d’encenser l’autel du Saint-Sacrement, si l’usage contraire existe, ou si l’autel du Saint-Sacrement est trop éloigné du chœur et le trajet pour s’y rendre vraiR. C., n. 015. ad 3: 1322, ad x; 3x10. ad 6; 3410. «d 1, 3.(2 CEREMONIES DES HEURES CANONIALES ment difficile1. Cependant, même dans ce dernier cas, on doit encenser l’autel où le Saint-Sacrement est exposé z. b) On peut aussi encenser d’autres autels, images et statues, mais après l’autel du Saint-Sacrement 3. 2. Si le Saint-Sacrement est exposé à l’autel où l’on célèbre les Vêpres, on ne doit encenser aucun autre autel, pas même si le Saint-Sacrement y est conservé4, ni aucune image ou statue de Saint, même éloignée de l’autel de l’exposition s. 3. L’Officiant ne met et ne bénit l’encens qu’z/we seule fois, quel que soit le nombre des autels que l’on encense, mais le Thuriféraire peut ajouter lui-même de l’encens, s’il en est besoin. 4. On doit allumer des cierges aux autels que l’on encense 6. 371. — 20 Cérémonies. — 1. Le Cérémoniaire invite pendant l’hymne deux, quatre ou six des membres du Clergé à assister à l’encensement, si c’est l’usage, et fait allumer les cierges des autels que l’on doit encenser, s’ils ne sont pas allumés d’avance. 2. Pendant l’antienne de Magnificat, les Acolytes prennent leurs chandeliers et se rendent à l’entrée du chœur, précédés du Thuriféraire. 3. Lorsqu’on entonne Magnificat, l’Officiant, au signe du Cérémoniaire, se lève, fait le signe de la croix, et les deux premiers Chapiers relèvent les bords de la chape. L’Officiant, sans saluer le Chœur, se rend à l’autel avec les deux premiers Chapiers, et les autres vont directement au bas des degrés, tous ayant leur barrette en mains, et le Cérémoniaire celle de l’Officiant. En meme temps, les membres du Clergé qui doivent accompagner l’Officiant prennent leur barrette, quittent leurs places et vont se mettre au milieu du chœur, de chaque côté, s’écartant pour laisser passer le Célébrant. 4. En arrivant au bas des degrés, l’Officiant et tous 1 S. R. C.. n. 38.19, ad s. — 2 Ibid. — 3 S. R. C.. n. 3547. — 1 S. R. C.. n. 2390. — 5 S. R. C.. n. 2185, — ® S. R. C.. n. 1322. ad 1 lï ENCENSEMENT 1)’UN AUTRE AUTEL QUE CELUI DU CHflJ'R l|> ceux qui l’accompagnent, font la révérence convenable j l’autel, et se rendent à l’autel du Saint-Sacrement dans cet ordre : le Thuriféraire marche le premier, portant l’encensoir et la navette; viennent ensuite les Acolytes; après eux, les Chapiers, deux à deux, et l’Officiant entre les deux premiers qui soutiennent les bords de sa chape; (après être sortis du chœur, l’Officiant et les Chapiers se couvrent de la barrette, à moins que l’autel ne soit à proxi­ mité); enfin, les quatre ou six membres du Clergé qui accompagnent l’Officiant, deux à deux, les plus dignes les premiers, et tenant leur barrette en mains L 5, Arrives à l’autel du Saint-Sacrement, le Thuriféraire se rend près de l’autel, au coin de l’épître, et les Acolytes se placent de chaque côté; l’Officiant et les Chapiers se découvrent; le premier Chapier reçoit la barrette de l’Officiant et la donne avec la sienne au Cérémoniaire, qui reçoit aussi celle du second Chapier : tous font la génu­ flexion. Le Célébrant monte à l’autel avec ses Assistants, le baise, bénit l’encens, et encense l’autel. Il peut réciter le Magnificat avec ses Ministres. —Pendant l’encensement, les membres du Clergé qui ont accompagné l’Officiant se tiennent devant l’autel, derrière les Chapiers. Nota. — S’il faut encenser un autre autel, on le fait de la même manière, avant de retourner à l’autel du chœur : seulement l’Officiant et les Chapiers ne font pas la génu­ flexion, mais l’inclination profonde. 6. Après l’encensement, les Acolytes et le Thuriféraire se rejoignent devant l’autel, derrière les membres du Clergé qui ont accompagné l’Officiant, pour être prêts à partir. Tous font ensemble la génuflexion; l’Officiant et les Chapiers se couvrent, et l’on retourne au chœur dans le meme ordre qu’on en est venu. En rentrant au chœur, l’Officiant et les Chapiers se découvrent, et tous saluent le Clergé, du côté de l’évangile et du côté de l’épître, puis se rendent devant l’autel, suivis par les membres du Clergé qui les ont accompagnés. » C(tt. Ep.. I. I. c. XVIII, n. t: S. R. C.. n. 3434· Cl RIÎMONIES DES BEI RES CANONIALES 7. Arrivés devant l’autel, les Acolytes déposent les chan­ deliers à leurs places. L’Officiant monte à l’autel avec ses Assistants, le baise et l’encense sans rien dire. Ceux qui accompagnent, se tiennent derrière les Chapiers; après l’encensement, ils font la révérence convenable, se saluent mutuellement et retournent à leurs places. Nota. — Sz un Évêque hors du lieu de sa juridiction assiste aux Vêpres solennelles : i° il n’entonne pas d’antienne, et il reste assis quand ceux de son côté se lèvent pour les intonations; — 20 II est encensé après le Célébrant et comme lui de trois coups doubles, par celui qui encense le Chœur, avec inclination profonde avant et après. Si un des Chanoines est Évêque, et assiste au chœur en cette qualité, il se conforme en tous points aux autres Chanoines, sauf pour le rang et le costume. CHAPITRE II DES VÊPRES SOLENNELLES EN PRÉSENCE DU SAINT-SACREMENT EXPOSÉ. 372. — i°. Observations générales. — 1. Si 1 expo­ sition a lieu immédiatement avant les Vêpres, on observe pour la décoration de l’autel, le luminaire et le reste, ce qui est indiqué t. II, n08 122-127. 2. L’Officiant ne doit pas avoir l’étole, quoiqu’il encense le Saint-Sacrement à Magnificat 1 ; il pourrait l’avoir si la Bénédiction suivait immédiatement les Vêpres2; mais il est mieux de ne pas la prendre. 3. On ne s’assied point avant les Vêpres. Il conviendrait même de ne pas s’asseoir pendant l’Office; mais on peut le faire, suivant l’usage général. On ne doit jamais se cou­ vrir 3. 1 S. R. C.. n. 4084. ad z. —2 Eph. Ht., t. II. p. 93; S. R. C., n. 3593. ad 2. — 3 Car. Ep.. 1. II, c. xxxm, n. 33. a· \ÎPHI-:S ΓΝ CRI SI NCI l>< sAlNT-SACRJ Ml VJ EXPOS) 3|5 I On ne salue pas le Chœur 1 ; on ne défère pas l’honneur de l’encensement à son voisin. 5. Les Chapiers et les Acolytes, quand ils ne sont pas avec le Célébrant, font la génuflexion d’un seul genou. ; I i I 373. — 2° Cérémonies spéciales. — 1. L’Officiant et les Chapiers se découvrent aussitôt qu’ils sont en vue du Saint-Sacrement. Tous font la génuflexion à deux genoux sur le pavé 2, puis se relèvent; les Acolytes déposent les chandeliers au lieu ordinaire, sans éteindre les cierges, font la génuflexion, et vont à leur place. L’Officiant et les Chapiers se mettent à genoux sur le plus bas degré pour dire Aperi, etc.; s’étant levés, ils font de nouveau la génu­ flexion à deux genoux (1). 2. A Magnificat, l’Officiant, s’étant rendu devant l’autel avec les Chapiers, fait avec eux la génuflexion à deux genoux, et monte sur le marchepied avec ses Assistants. 11 baise l'autel; puis, sans génuflexion, il se retire un peu du côté de l’évangile, met et bénit l’encens, aidé par ses Assistants, dont le premier présente la cuiller sans baisers. Ensuite, sans génuflexion 3 et sans tourner le dos au Saint-Sacrement, ils descendent se mettre à genoux sur le bord du marche­ pied; le Cérémoniaire donne l’encensoir au premier Chapier, qui le remet sans baisers à l’Officiant, et celui-ci encense le Saint-Sacrement de trois coups doubles, avec inclination profonde de tête, avant et après. Étant remontés sur le mar­ chepied, ils font la génuflexion, et l’encensement de l’autel a lieu comme à l’ordinaire. 3. Après l’encensement, ils font la génuflexion d’un seul genou au milieu de l’autel, et descendent au bas des degrés, en s’écartant pour ne pas tourner le dos au Saint-Sacrement. (1) Nous avons expliqué, à propos des règles générales, la raison pour laquelle, aux Vêpres solennelles, l’Officiant fait la génuflexion sur le pavé. C'est pour la même raison qu'il fait la génuflexion à deux genoux, si le Saint-Sacrement est exposé. 1 S. R. C„ n. 2544. — 2 S. R. C., n. 2682. ad 4». c. xxx, n. 10 3 Gardellini, Inst. Cit 3|6 CÉRÉMONIES DES HEURES CANONIALES Tous font la génuflexion à deux genoux sur le pavé, et se rendent au siège du Célébrant. 4. On encense lOfficiant, le Chœur et les Chapiers comme à l’ordinaire. Le Thuriféraire encense le peuple, en se plaçant, non pas au milieu de la balustrade, mais de côté, pour ne pas tourner le dos au Saint-Sacrement. 5. On ne doit encenser aucun autre autel, pas même celui où résiderait le Saint-Sacrement 1 dans le tabernacle. LOfficiant doit dire Fidelium animee, etc. 2. 6. Si le Saint-Sacrement demeure expose apres les Vêpres, on fait la génuflexion à deux genoux avant de partir 3, et l’on se couvre quand on n’est plus en vue du Saint-Sa­ crement. < CHAPITRE III DES VÊPRES SOLENNELLES IMMEDIATEMENT SUIVIES DE LA BÉNÉDICTION DU SAINT SACREMENT. 374. — Si l’on doit donner la Bénédiction du Saint-Sacre­ ment immédiatement après les Vêpres, on observe ce qui suit : i. Le Thuriféraire peut demeurer près de la crédence ■ après l’encensement. A Benedicamus Domino, les Acolytes I déposent les chandeliers aux côtés de l’autel et vont à leur place au chœur. 2. Après l’oraison de l’antienne à la Sainte Vierge, ou, si on ne la dit pas (1), après avoir dit Fidelium anima..., le Célébrant se rend avec les Chapiers devant l’autel, où ils font la révérence convenable; puis ils se mettent à genoux sur le plus bas degré. Les Porte-flambeaux arrivent. 3. Le Célébrant, aidé par le Cérémoniaire, reçoit l’étole avant de se rendre à l’autel, s’il ne l’a déjà. Le premier Chapier ne peut pas avoir l’étole, ni, par conséquent, toucher le Saint-Sacrement. (1) Voir n° 355, 5. 1 S. R. C., n. 2390, ad 6; 3839, ad 5. — 2 S. R. C., n. 3086, ad 1. — 3 S. R C.r n. 682. ad 4Q. vêpres non solennelles 4. Les deux premiers Chapiers assistent le Célébrant pour l'imposition de l’encens et pour l'encensement ; ils soutiennent le livre pour l’oraison. Pour la bénédiction, iis montent avec le Célébrant, s’arrêtent au-dessous du marchepied, sur le bord duquel ils s’agenouillent, sou­ tiennent et relèvent les bords de la chape pendant que le Célébrant bénit. 5. Un Prêtre ou un Diacre, en surplis et avec l’étole de la couleur des ornements, peut faire l’exposition et la reposition du Saint-Sacrement; donner l’ostensoir au Célé­ brant pour la bénédiction, et le recevoir après. Il ne prend l’étole qu'à ces moments, et la quitte aussitôt après. 6. Après la reposition du Saint-Sacrement, les Acolytes reprennent leurs chandeliers, et l’on retourne à la sacristie comme à l’ordinaire : les Céroféraires marchant à la suite des Acolytes, et précédant le Thuriféraire et le Cérémoniaire. CHAPITRE IV DES VÊPRES NON SOLENNELLES 375. — i° Observations générales. — 1. Sauf les dimanches et les fêtes de irc et de 2e classe, on célèbre les Vêpres sans que lOfficiant soit en chape, et sans faire les encensements; les seuls Ministres nécessaires sont les deux Chantres V 2. LOfficiant est en habit de chœur, sans ètole. Il occupe la première place d’un côté du chœur 2. Dans un Chapitre toutefois, si lOfficiant n’est pas Chanoine, il ne peut être place avant les Chanoines 3; il occupe alors la première place parmi ceux qui sont du même ordre que lui L 3. On allume à l’autel deux cierges; on peut en allumer quatre ou six. 4. LOfficiant, le Chœur et les deux Chantres ont à ‘CrtT. Ep., 1. IL c. ni. n. 17. — 9 Cf. Car. Ep., 1. II. c. vi, n. 4: S. R. C.. n 425, ad t ; 2037. — J N. R. C., n. 1118. — '* S. R. C., n.416; 11 iS. V'- CIUI MONK'S DI S III I HI S CANONIALES chanter et à entonner ce qui a été indiqué pour les Vêpres solennelles. 5. Si c’est l’usage, les deux Chantres préentonnent a qui doit être entonné par l’Officiant et par les membres les plus dignes du Chœur, et alors, ils remplissent les mêmes fonctions qu’aux Vêpres solennelles. 376. — 20 Cérémonies particulières — 1. L’Officiant, s’étant revêtu du surplis, attend qu’il soit temps de partir, et au signal donné, il fait la révérence convenable. Si d’autres Ecclésiastiques vont au chœur avec lui, ils marchent après lui, les plus dignes les premiers 1. Deux peuvent accom­ pagner l’Officiant. Tous marchent la tête nue et la barrette à la main. 2. L’Officiant et ceux qui l’accompagnent, arrivés devant l’autel, font d’abord la révérence convenable : l’Officiant se met à genoux sur le plus bas degré, au milieu, pour réciter Aperi 2. La prière achevée, l’Officiant se lève avec ceux qui l’accompagnent, fait la révérence convenable, salue le Clergé et se rend à sa place 3. Après avoir dit à voix basse Pater et Ave, il commence Deus in adjutorium, etc., en faisant le signe de la croix. 3. L’Officiant commence ensuite la première antienne, que le Chœur continue si l’Office est double; puis, le Chantre ayant entonné le psaume, le Clergé s’assied et se couvre. Les autres antiennes sont entonnées par ceux qui sont au chœur, en suivant l’ordre de dignité. 4. Les cinq psaumes chantés, et la dernière antienne terminée, l’Officiant se découvre, se lève, dit le capitule, et commence l’hymne. Après l’hymne, deux Clercs chantent le verset. L’Officiant entonne l’antienne de Magnificat, et comme il n’y a pas d’encensement 4, il dit à sa place Dominus vobiscum et les oraisons, en temps convenable, puis, après Benedicamus..., le verset Fidelium. Nota 1°. — S’il faut dire les Prières fériales, celles-ci ne sont pas chantées, sauf coutume contraire 5. 1 Car. Ep., ibid., n. 2. — 2 Car. Ep.. ibid., n. 3. — 3 Car Ep.. ibid., n. 4. — 4 Cor. Ep., ibid. —5 Antiphonale, édit. Vat., n. aS·. VÊPRES NON SOLENNELLES Nota 2··. Si les Vêpres ne sont pas chantées:—a) le * deux Chantres se mettent de chaque côté du chœur; de leur place et à tour de rôle, ils commencent les antienne * et les psaumes, ayant soin de se découvrir et de se lever pour cela. Ils viennent au milieu du chœur seulement pour dire le verset; — b) l’Officiant commence l’hymne et dit Benedicamus Domino. Nota 3". — Dans les petites églises où Ton chante les Vêpres non solennelles, on se conforme, autant que possible, à ce qui vient d’être dit; au besoin, l’Officiant, à sa stalle, remplace les Chantres. DEUXIEME SECTION DES PETITES HEURES ET DES COMPLIES. 377. — i.En général. — i. Les petites Heures ne sont jamais solennelles, si ce n’est Tierce lorsque l’Évêque dio­ césain célèbre la Messe pontificale L On doit allumer au moins deux cierges à l’autel du chœur. 2. On est debout pendant le Pater et (à Prime, pendant le Pater, P Ave et le Credo), qui se disent à voix basse avant de commencer; pendant le Deus in adjutorium, l’hymne, le capitule, le répons bref, le verset, les Prières dominicales, l’oraison, le Benedicamus Domino. — Après l’intonation de l’antienne et du psaume, on s’assied et l’on reste assis jusqu’après la répétition de l’antienne. — On doit être à genoux, pendant les Prières fériales; l’Officiant se lève seul avant Dominus vobiscum, pour l’oraison 2. 3. L’Officiant dit Deus in adjutorium, le capitule, l’oraison, le verset Fidelium ; si l’Office n’est pas chanté, il commence aussi l’hymne et dit Benedicamus Domino. — S’il faut dire les Prières, celles-ci ne sont pas chantées, sauf coutume contraire. 4. Les deux Chantres commencent l’hymne, l’antienne, le premier psaume, le répons bref, le verset, le Benedicamus Domino. Ils sont à leurs places ordinaires, et vont au milieu du chœur pour les répons brefs. — De jeunes Clercs ou des enfants de chœur les remplacent, si c’est l’usage, pour le répons bref et le verset. — Si l’Office n’est pas chante, les Chantres ne commencent pas l’hymne et ne disent pas Benedicamus Domino. Nota On ne peut pas commencer une petite Heure, I. Π. c. vin, n. 5. 15 et i8. — 2 C„ n 31 10. ad 9. * ('ar. Ερ.. Car. Ep.. 1. II, c. x, n. S; S. R. /.-.-‘J 1 PETITES HEURES ET COMPLIES après la Messe, avant la fin du dernier évangile et le départ du Célébrant L 378. — 2° Λ Prime. — i. Celui qui est chargé des lectures, se rend au milieu du chœur pour remplir cette fonction. Le même Clerc chante le martyrologe et la leçon brève; dans l’intervalle, il reste devant le pupitre. 2. Pour la leçon brève, tout se fait comme à celle de Complies. Le Confiteor des Prières se dit comme à Complies. 3. Durant la lecture du martyrologe, on est assis; on se lève après avoir répondu Deo gratias. On est debout pendant la leçon brève. A Tu autem Domine, miserere nobis, le Lecteur, s’il n’est pas Chanoine, fait la génuflexion 2. On fait le signe de croix à Dominus nos benedicat, etc. (i). 379. — 3° A Complies. — i. Les Complies, lorsqu’elles suivent immédiatement les À'êpres solennelles, sont pré­ sidées par un autre Prêtre que l’Officiant des Vêpres; on attend donc, pour les commencer, que celui-ci soit sorti du chœur. Le Prêtre qui préside ne porte pas la chape3. — On est debout jusqu’après l'intonation du premier psaume. 2. Le Lecteur ou Chantre, médiocrement incliné vers l’Officiant, chante Jube domne benedicere 4, et demeure incliné jusqu’après la bénédiction 5 (2). L’Officiant chante la bénédiction, et le Chœur répond Amen; puis le Lecteur chante la leçon brève; à Tu autem, Domine, miserere nobis, s’il n’est pas Chanoine, il fait la génuflexion 6. Le Chœur répond Deo gratias, l’Officiant chante Adjutorium nos­ trum, etc.; puis on dit tout bas Pater noster, etc. 7. 3. L’Officiant, médiocrement incliné, dit ensuite à voix médiocre, sans chanter, le Confiteor ; à vobis fratres..., (t) On peut suivre l’usage, s'il existe, d’être debout pendant le sym­ bole de saint Athanasc (Bauldry, p. 2, c. 2, n. 9). (2) Si l’Évêque diocésain est présent, le Lecteur fléchit le genou pour demander et recevoir la bénédiction. ‘S. R. C.. n. 2424. ud S. * Car. Ep., 1. Π n. 5$. — ’Ibid., c. IV. n. 2. — 6 Ibid., e. V, n. Π. 14. — 7 Rub. tiret'., ad Complet. n. 14. 1 Ibid., c. m. ° Car. Ep., I. Il, e. vi. CEREMONIES DI S HEl RES CANONIALES vos fratres, il se tourne vers le Chœur. Le Clergé dit Mise­ reatur tui..., après quoi, l’Officiant se redresse; puis, incliné, le Clergé dit le Confiteor, et se tourne vers l’Officiant à tibi Pater, te Pater. L’Officiant dit Misereatur vestri, etc.; à Indulgentiam, etc., on se redresse et l’on fait le signe de croix. 4. L’Officiant chante Converte nos..., et l’on se signe sur la poitrine avec le pouce droit. Il commence l’antienne. A Nune dimittis, on fait le signe de croix. A .Benedicat et custodiat, on fait le signe de croix lorsque l’Officiant dit Pater, et Filius, et Spiritus Sanctus. 5. L’antienne à la Sainte Vierge, qui est commencée par l’Officiant, se dit à genoux tous les jours, excepté le dimanche et le samedi soir (1), et pendant tout le Temps pascal x. Lorsqu’on dit cette antienne à genoux, l’Officiant seul se lève pour l’oraison, après avoir dit le verset. Pendant le Pater, VÂve, et le Credo, on reste debout ou à genoux, comme pendant l’antienne à la Sainte Vierge 2. (1) Pendant le Carême, bien qu’on dise les Vêpres avant midi, on dit néanmoins debout, aux Vêpres du samedi, l'antienne à la Sainte Vierge. 1 Rub. Bret ., tit. xxxvi, n. 3. — “ S. R. C., n. 4070, ad 2 TROISIÈME SECTION DES MATINES ET DES LAUDES. ARTICLE PREMIER Objets à préparer. 380. — i. A la sacristie. — On prépare : une chape pour l’Officiant, et un amict s’il est Chanoine; des chapes pour les Chapiers, dont le nombre peut varier suivant la solennité et l’usage (i); l’encensoir et la navette. — Si la sacristie était trop éloignée, on pourrait préparer les chapes près de la crédence. 2. A l’autel. — On prépare ce qui est marqué pour les Vêpres solennelles; on met les chandeliers des Acolytes, avec les cierges éteints, à la place où ils les déposent pendant les Vêpres, de chaque côté de l’autel. 3. Au chœur. — On met au milieu du chœur un pupitre nu, avec un grand Bréviaire. On prépare, s’il est nécessaire, une lumière pour éclairer ceux qui vont au pupitre x; le chandelier doit être adhérent au pupitre ou posé à terre; un bougeoir ne peut pas être tenu près du Lecteur 2. On dispose la place de l’Officiant avec le pupitre, et celle des Chapiers, comme il est indiqué pour les X'êpres solennelles. ARTICLE II Cérémonies générales du Chœur. 381. — I. Le Cierge doit être à genoux : aux prières (i) Le Cérémonial des Évêques dit qu’on pourrait préparer le même nombre de chapes que pour les Vêpres (1. II, c. yi, n. 15, et c. vn, n. 6), mais il ajoute : si sit consuetudo. Comme, à cet Ofiice célébré par 1 Evêque, les Chanoines ne sont pas revêtus d’ornements, il convient de lui donner une solennité moindre que celle des Vêpres; le plus souvent, il n’y a que deux Chapiers. 1 Car. Et>.. I. II, c. VI, n. 14. — a S. R. C.. n. 2079. ad j. CÉRÉMOMAL. I. a*' 3?4 CÉRÉMONIES DUS HEURES CANONIALES pendant lesquelles on est à genoux aux Vêpres; — aux mots venite adoremus et procidamus ante Deum du psaume Venite exultemus ; — au verset Te ergo quaesumus du Te Deum A 2. Le Chœur est debout : i« pendant qu’on récite Pater, Ave, Credo, au commencement de l’Office, et jusqu’après l’intonation du premier psaume 2; — 2° pendant le ver­ set3, le Pater, et l’absolution de chaque nocturne; pendant la première, la quatrième, la septième, et la neuvième béné­ diction *; — 3° pendant le chant des paroles de l’évangile qui précèdent la septième leçon; — 4° pendant la dernière leçon, chantée par l’Officiant; — 50 pendant le Te Deum; — 6° depuis le capitule jusqu’à la fin des Laudes, excepté pendant le chant de l’antienne de Benedictus 5 et pendant la répétition de cette même antienne. 3. Le Chœur est assis le reste du temps. 4. Le Chœur doit s'incliner, et par conséquent, se décou­ vrir, à Benedicamus Patrem, et Filium, cum Sancto Spiritu du cantique Benedicite, et dans les mêmes circonstances qu’aux Vêpres. 5. Quand l’Officiant chante Domine labia mea aperies, chacun fait, avec le pouce droit, un signe de croix sur ses lèvres. Au commencement du cantique Benedictus, on fait le signe de croix 6. ARTICLE III Cérémonies spéciales aux Ministres. § 1. — Des Matines. 382. — i° Entrée au chœur. — 1. S’il y a entrée solen­ nelle, après avoir salué la croix de la sacristie, tout le Clergé se rend au chœur avec l’Officiant, en cet ordre : le Céré(1) Les deux Chuntres et le Cérémoniaire observent les règles gênéraies données pour les Vêpres solennelles (noe 3G1-369), et ce qui est dit ci-après. 1 Car. Ep., ibid., η X et 16.— · Ibid., n. 7. — 3 Ibid., n. 11. —1 Martinucd» 1. 1, c. Ht, n. 6, 8 et 9. — 5 Car. Ερ„ I. II, c. vu, n. 2. — 6 S. R. C., n. 31-7. I MATINES El LAUDES 355 moniaire; puis les deux Chantres en surplis, l’un à côté de l’autre; l’Officiant en habit de chœur J, seul; ensuite les membres du Clergé, deux à deux, les plus dignes les premiers. Chacun a la barrette en mains (i). 2. Après avoir fait la révérence convenable devant l’autel, l’Officiant et ceux qui l’accompagnent se mettent à genoux sur le plus bas degré, pour réciter Aperi, etc. : l’Officiant au milieu, les deux Chantres à ses côtés. Les membres du Clergé s’agenouillent soit au milieu du chœur, devant l’autel, dans le même ordre qu’ils sont venus, soit à leurs places, lorsqu’ils y sont rendus. 3. Lorsque l’Officiant se lève, le Clergé se lève en même temps; après la révérence convenable, chacun se rend à sa place, si on ne l’a déjà fait. L’Officiant et les Chantres, ayant salué l’autel et le Chœur, se rendent à la première stalle; le Céréinoniaire se tient près de l’Officiant; les deux Chantres se placent en face de l’Officiant. L’Officiant s’assied quelques instants. 383. — 20 Invitatoire. — 1. L’Officiant se lève au signe du Cérémoniaire; on dit à voix basse Pater, Ave, Credo. Ensuite, faisant avec le pouce droit un signe de croix sur ses lèvres, l’Officiant chante Domine, labia mea aperies ; le Chœur ayant répondu Et os meum..., il chante Deus in adjutorium, etc., faisant en même temps le signe de la croix. A Gloria Patri, etc., il s’incline vers l’autel, ainsi que tout le Clergé 1 2. 2. A Sicut erat, les Chantres saluent l’Officiant, vont devant le pupitre, au milieu du chœur, se saluent mutuel­ lement, et font la génuflexion. Ils chantent l’invitatoire, qui est répété par le Chœur, puis le psaume Venite exultemus. A venite adoremus et procidamus ante Deum, le Clergé, l’Officiant et les Chantres se mettent à genoux; on se lève à ploremus 3. (1) Si l’entrée n’est pas solennelle, l’Officiant et ses Ministres se rendent à l’autel, après que le Clergé y est déjà, comme à l’ordinaire. 1 Car. Ef>.t ibid., c. vi, n. 2: S. R. C., n. 3975. ad 5. — ' C., I. II. c. vi. n. 6. — 3 Ibid., n. 8. 356 CÉRÉMONIES DES HEURES CANONIALES 3. Pendant qu’on répète l’invitatoire à la fin du Venite exultemus} les deux Chantres font la génuflexion devant le pupitre, vont devant l’Officiant et le saluent; ensuite, le premier lui annonce l’hymne, que l’Officiant entonne. Ceux qui se trouvent du côté de l’Officiant, continuent la première strophe; les autres strophes sont chantées suivant l’usage, ou alternativement par les deux Chœurs, ou par tout le Chœur alternativement avec l’orgue à la fin, tous s’inclinent vers l’autel si l’on nomme la Sainte Trinité ou les trois Personnes divines. 384. — 30 Chant des psaumes. — 1. Pendant l’hymne, les Chantres restent devant l’Officiant, ou bien retournent à leurs places. L’hymne terminée, ils reviennent devant l’Officiant s’ils étaient partis, et le premier lui annonce la première antienne; l’Officiant ayant répété cette into­ nation, les deux Chantres le saluent, se rendent devant le pupitre placé au milieu du chœur, se saluent mutuellement, et font la génuflexion. 2. Quand l’antienne est achevée, ils commencent le premier psaume, et saluent le côté du Chœur qui doit continuer. Quand le psaume est entonné, l’Officiant et le Clergé s’assoient; les Chantres, ayant fait la génuflexion et s’étant salués, vont à leurs places, aux sièges des Chapiers, et s’asseyent12. 3. Pendant le Sicut erat du premier psaume, si le chant de l’antienne est suppléé par l’orgue, ou pendant l’antienne, si le Chœur la chante, les deux Chantres se lèvent, et, faisant la génuflexion s’ils passent devant l’autel, se rendent devant le plus digne du Clergé, même s’il se trouve du même côté que l’Officiant 3; l’un d’eux lui annonce la deuxième antienne. Lorsque l’antienne est entonnée, ils vont au pupitre et font la génuflexion; puis ils entonnent le deuxième psaume, saluent le côté qui doit continuer, et retournent à leurs places, après avoir fait la génuflexion et s’être salués. 1 Car. Et»., 1. I, V. xxvm, n. 6. — 2 C., ibid., n. 11. — C„ I. II. c. vu. n. 6. — 2 S. R. C.. n. 3410, nd 4. — 3 Martinucci. LIVRE TROISIEME. LE MISSEL ROMAIN. INTRODUCTION. 389. — i. Le Missel est le livre liturgique qui renferme le texte, les rubriques et les cérémonies de la Messe. 2. Le Missel romain actuel est celui de S. Pie V, publié par sa bulle Quo primum tempore du 14 juillet 1570, réformé par Pie X dans sa Constitution Divino afflatu du ier novem­ bre 1911, et dont une édition typique renfermant les Additiones et Variationes introduites par Pie X, a été publiée par Benoît XV, en date du 25 juillet 1920. 3. Ce Missel romain est obligatoire pour toutes les églises qui n’avaient pas en 1570 une liturgie de la Messe approuvée par le Saint-Siège remontant à plus de deux cents ans 1. 4. Il renferme, outre les bulles de S. Pie V, de Clé­ ment VIII, d’Urbain VIII et de Pie X : les Rubriques, l’Ordinaire de la Messe, le Propre du Temps, le Propre des Saints, le Commun des Saints, les Messes votives, les Oraisons diverses, et les Messes des défunts. — On y a inséré, à la suite, des Bénédictions diverses, et les Messes propres pro aliquibus locis. 5. La plupart des diocèses et des Instituts religieux ont obtenu du Saint-Siège, — qui seul peut les concéder, —· (1) Voir Préliminaires, 1 Bulle de S. Pic V I. VI, n. 399. n° 12. Quo primum tempore ; Codex, can. 8x8; S. Alph. de Lig«< 1 RUBRIQUES DU MISSEL 361 des Messes spéciales pour certains Saints ou mystères qui forment le Propre de leur Missel. 6. Depuis la bulle de S. Pie V Quo primum tempore, les Ordinaires des lieux ne peuvent plus introduire d’euxmêmes aucune Messe nouvelle, ni modifier en rien le Missel romain ou les Messes propres concédées à leurs diocèses L 7. Les rubriques du Missel qui concernent les rites mêmes de la Messe (rubricœ intra Missam) sont certai­ nement préceptives, obligeant en conscience plus ou moins gravement selon l’importance de la matière 2 (1). Quant aux rubriques extra Missam, plusieurs liturgistes et la plupart des moralistes pensent qu’elles ne sont en soi que directives3. Tous ajoutent cependant que ces rubriques peuvent devenir préceptives en vertu des décisions de la S. Congrégation des Rites, et, qu’en tout état de choses, leur inobservance volontaire et non motivée par une cause raisonnable, constituera très souvent une faute vénielle4. 8. Nous traiterons, dans une première partie, des rubriques de la Messe, et dans une seconde partie, des cérémonies de la Messe. (1) Voir Préliminaires, n° 12. 1 Bulle de S, Pie V. ibid. — 2 Bulle de S. Pic V, ibid.» Codex can. 8i8; S. Alph. ibid.; les Moralistes; Cappello, de Sacramentis. n. 8i6. — 3 S. Alph., loc. cit.; d’Annibalc, n. 250; Lehmkuhl. Noldin. Gasparri, de SS. Each., n. 843; Cappello, loc. cit. — 4 Noldin, de SS. Each.. n. 208; Génicot, de SS. Eueh.. n. 250; Cappello, loc. cit. PREMIÈRE PARTIE DES RUBRIQUES DE LA MESSE. i Après avoir parlé des rubriques de la Messe dans son ensemble, nous exposerons les rubriques des diverses parties de la Messe. PREMIÈRE SECTION DE LA MESSE DANS SON ENSEMBLE. A la suite de quelques notions préliminaires sur la Messe, nous traiterons successivement de Γobligation de célébrer, — des lieux où l’on peut célébrer, — des jours où l’on peut célébrer, — de l'heure à laquelle on peut célébrer, — de la matière et de \a forme du saint Sacrifice, — du Ministre, — de la conformité de la Messe à l’Office du jour, — des Messes votives, — et des Messes de Requiem. CHAPITRE PREMIER NOTIONS PRÉLIMINAIRES. 390. — i° Origine et signification. — i. Le mot Messe vient du latin Missa pour Missio qui signifie renvoi. Plus vraisemblablement ce nom de Missa a été donné à l’au­ guste Sacrifice de nos autels, à cause des deux renvois solennels qui se faisaient dans les assemblées chrétiennes des premiers siècles. Apres l’évangile ou le sermon, on congédiait les catéchumènes en leur disant Ite, Missa est ; à la fin du Sacrifice, on disait et l’on dit encore aux fidèles Jfe, Missa est. Emplovée d’abord pour désigner le rit de ce ■ ORIGINE, SIGNII ICATiON ET DIVISION DI I.A MISSI 363 double renvoi solennel, l’appellation de Missa finit par dési­ gner toute la cérémonie liturgique du saint Sacrifice (1). 2. L’emploi d’un terme aussi peu significatif pour désigner l’auguste Sacrifice de nos autels s’explique aisément par la sévère discipline du secret (disciplina arcani) d’ori­ gine apostolique, qui régnait encore dans l’Église à l’époque où l’on commença à donner le nom de Missa au Sacrifice eucharistique. 391, — 2° Division, — On distingue la Messe basse, (hantée, et solennelle, — la Messe conventuelle et non conventuelle, — la Messe conforme à l’Office et la Messe non conforme, — la Messe réelle et la Messe des présanctifiés. 1. La Messe solennelle est celle qui est chantée par le Célébrant et le Chœur, avec Ministres sacrés (Diacre et Sous-Diacre), encensements et ornementation de l’autel et de l’église; — La Messe basse est dite sans Ministres sacrés, sans encensement et sans chant exécuté par le Prêtre; — La Messe chantée (2) est celle qui est chantée par le Prêtre, mais sans Ministres sacrés et, sauf induit, sans encensement. 2. La Messe conforme à l'Ofûce est celle qui est célébrée (1) Les liturgistes du moyen âge donnent une autre explication du mot Missa. D’après eux, dit le D' Gihr, ce sacrifice s’appelle Missa parce que sur l’autel a lieu une transmission (Missa signifiant missio ou transmissio) de la terre au ciel et du ciel à la terre. Par l’entremise du Prêtre qui est son député, l’Église envoie jusqu’au trône de Dieu ses dons et ses prières ainsi que les besoins et les demandes des fidèles; ' et de son côté, Dieu envoie aux hommes ses grâces et ses bénédictions. ■ Ou bien encore : Jésus-Christ est envoyé dans le monde par son Père comme victime, et 11 est renvoyé vers le ciel par l’Église comme une ■ hostie capable de nous réconcilier avec Dieu et de nous procurer tous ■ les biens. Explication renfermant une vérité incontestable, mais qui, imaginée après coup, n’a exercé aucune influence sur la dénomination du sacrifice eucharistique par le mot de Messe. Benoît XIV après avoir cite les deux opinions ajoute : Prima etymologia verior videtur, altera ad pietatem propensior. (Bened. XIV, de Sacrif. Miss., 1. II, c. 1, n. 5). Cf. Gihr, Explic. du S. Sacrifice de la Messe, t. II, p. 6. (2) La Messe chantée ne peut pas être à un certain moment (par exem­ ple à partir de la Consécration) transformée en Messe basse. Le Célé­ brant ne peut pas non plus, après avoir entonné le Credo, continuer la Messe jusqu’à la préface, pendant que le Chœur achève le Credo. (S. R. C., n. 4242). 36j RUBRIQUES 1)1 MISSEL en conformité avec l’Office récite par le Prêtre; la Messe non conforme est sans relation à cet Office. Elle peut être une Messe votive ou une Messe de Requiem. 3. On appelle Messe conventuelle la Messe, chantée ou basse, qu’on doit célébrer chaque jour au Chœur, en conformité avec l’Office récité, dans les églises cathédrales, collégiales et conventuelles (1). 4. La Messe réelle est celle où il y a vrai sacrifice, c’est-àdire consécration et communion sous les deux Espèces; — la Messe des présanctifiés, celle où il n’y a pas const’ cration, ni communion sous l’Espèce du vin. 392. — 30 Rit de la Messe. — La Messe est toujours du même rit que l’Office : double, semi-double ou simple. La Messe du rit double peut être double mineur, double majeur, double de 2e classe, et double de ire classe. CHAPITRE II DE L'OBLIGATION DE CÉLÉBRER. 393. — i. Tout Prêtre est obligé, en raison mêmedeson sacerdoce, de célébrer au moins plusieurs (3 ou 4) fois dans l’année 1 (2). a) Les Évêques et les Supérieurs religieux doivent veiller à ce que leurs Prêtres disent la Messe au moins tous les dimanches et toutes les fêtes de précepte 2. b) Ils pourraient les y obliger, au besoin, par exemple, (1) Les églises conventuelles sont celles des Réguliers tenus à l’Office au chœur. — La Messe de Communauté célébrée dans les chapelles des maisons d’éducation ou des Congrégations religieuses qui ne récitent au chœur que le petit Office de la Sainte Vierge, n’a ni le caractère, ni les privilèges de la Messe conventuelle. (2) Le Concile de Trente, paraît reconnaître un précepte formel dans les paroles de Jésus-Christ à scs Apôtres, à la dernière Cène : Apostolis eorumque in sacerdotio successoribus ut offerrent prœccpit per hæc verba : Hoc facite in meam commemorationem ·. Il ne s’agit pas seulement des Curés ou des Prêtres tenus de célébrer en raison d’un bénéficc, mais encore des Prêtres sans titre à charge d’âmes. Saint Thomas l’avait enseigné avant le Concile. (Sum. Theol., p. 3, q. LXXXII, art. 10). 1 Codex, can. 805. —s Ibid. 1 ’ I ' 1 I 1 , I i OBLIGATION DE CELEBRER PRO POPULO 365 pour donner aux fidèles la possibilité d’assister à la MesseL 2. Tous ceux qui ont charge d'âmes, sont tenus de célébrer tous les jours où ils doivent appliquer la Messe pour les fidèles qui leur sont confiés (pro populo). 1) Ces jours sont tous les dimanches, et de plus, toutes les fêtes de précepte, même supprimées, à savoir : la Circon­ cision, l’Épiphanie, Pâques et les deux jours suivants, l’Ascension, la Pentecôte *et les deux jours suivants, la Sainte Trinité, la Fête-Dieu, l’invention de la sainte Croix; l’immaculée Conception, la Purification, l’Annonciation, l'Assomption, la Nativité de la Sainte Vierge; saint Mathias, saint Joseph (1), saints Philippe et Jacques, la Nativité de saint Jean Baptiste, saints Pierre et Paul, saint Jacques, sainte Anne, saint Laurent, saint Barthélémy, saint Matthieu, la Dédicace de saint Michel, saints Simon et Jude, la Toussaint, saint André, saint Thomas Apôtre, saint Étienne, saint Jean l’Évangéliste, saints Innocents, saint Silvestre, la fête primaire du Patron principal de la nation et du Patron principal du lieu 1 2. — Il n'y a pas d’obligation de célébrer pro populo en la fête du Titulaire de l’église 3, ni en celle du Patron principal du diocèse, à moins que cette dernière ne soit fériée, même seulement de droit 4. 2) Sont tenus de dire la Messe pro populo : les Évêques Ordinaires5; — les Abbés ayant juridiction sur le clergé et le peuple avec territoire séparé 6; — les Curés séculiers et réguliers '; — les Vicaires capitulaires 8; — les Vicaires économes °, nommés par l’Évêquc pour administrer une paroisse vacante. Les Vicaires apostoliques, les Préfets apostoliques, et I (i) Il s’agit ici de la fête de saint Joseph du 19 mars. — La solennité du saint Patriarche n’est nulle part une fête de précepte; il n’y a donc pas d'obligation de célébrer la Messe pro populo en cette solennité (S. C. C., 16 déc. 1914, ad 1). can. 108. — 2 Codex, can. 339 et 466; Pontif. Commissio interp. Cod. Can., 7 févr. 1918. ad 2; Bcncd. XIV, Constit. Cum temper oblatas, 19 août 1744; Pic IX, Constit. Amantissimi Redemptoris, 3 mai 1858; S. R. C., n. 2576; 2633. ad 2; S. C. C., 16 dec. 1014. Papicn. — 3 S. R. C.. n. 2758, ad x. — * S, R. C.. n. 3057. ad 2. —4 Codex, can. 339. — ° Codex, can. 32p. — 7 Co dex, can. 466. — H Codex, can. 440. — ’ Codex, can. 473. § ». 1 Codex, 366 RUBRIQUES DU MISSEL les Curés des Missions (quasi parochi) sont également tenus de dire la Messe pro populo, au moins aux fêtes sui­ vantes : Noël, Épiphanie, Pâques, Pentecôte, Fête-Dieu, Immaculée-Conception, Assomption, saint Joseph (19 mars), saints Pierre et Paul, Toussaint x. 3) La Messe pro populo doit être dite : a) le jour (l'inci­ dence de la fête, même si l’Office est renvoyé, ou la solennité transférée au dimanche suivant 2. Si non seulement l’Office et la Messe sont renvoyés, mais encore la fériation (double obligation d’assister à la Messe et de s’abstenir des œuvres serviles), l’obligation de la Messe pro populo est reportée au jour de la translation 3. L’Ordinaire peut, pour un motif raisonnable, autoriser le curé à appliquer la Messe pro populo un autre jour que celui qui est prescrit par le Droit 4. b) par le curé lui-même 5 (1). — S’il est légitimement empêché de célébrer, il doit la faire dire par un autre au jour prescrit; si cela lui est impossible, il doit au plus tôt appliquer la Messe soit par lui-même, soit par un autre6; c) à l’église paroissiale, à moins que les circonstances n’exigent ou ne conseillent de la célébrer ailleurs 7. — Si le curé est absent pour des motifs légitimes, il peut, à son gré, la dire à l’endroit où il se trouve, ou la faire célébrer par un autre dans sa paroisse 8. Remarques. — i° Si l’on a omis de dire les Messes pro populo, on doit y suppléer le plus tôt possible, en appli­ quant autant de Messes qu’on en a omises 9. 2° Le jour de Noël, et lorsqu’une fête de précepte tombe le dimanche, il suffit de célébrer et d’appliquer une seule Messe pro populo 10. 30 Celui qui administre deux ou plusieurs diocèses ou plusieurs paroisses satisfait à son obligation en célébrant et en appliquant une seule Messe pro populo sibi commisso •* (i) Il en faut dire autant de tous ceux qui ont charge d’âmes. 1 Codex, can. 306; 466, §1. — 2 S. R. C.» n. 3890. ad 1 ; S. C. C.» 12die. KH3· — 3 Codex, can. 339» §3· — 1 Codex, can. 466, § 3. — 6 Codex, can 339* § 4; 466. § 5; S. R. C.. n. 2939. nd 4: 2967; 3128. — ° Codex, can. 339 § 4; 466. § i. — 7 Codex, can. 466» § 4. —8 Codex, can. 466. § 5· —9 Codex, can. 339. § 6. — 10 Codex, can. 339. § 2. — n Codex, can. 339, § 5. LIEUX ou l’on pelt célébrer 4° La Messe pro populo n’est pas nécessairement celle de l’Office du jour : elle peut être celle d’une solennité transférée, de propagatione Fidei, etc. 1. 5° L’obligation de dire la Messe pro populo commence avec la prise de possession de la charge 2. CHAPITRE III DES LIEUX OU L'ON PEUT CÉLÉBRER. 394. — ιθ Église et oratoire. — i. Le Prêtre ne peut, sauf dispense, célébrer la Messe que dans une église, ou dans un oratoire public consacrés ou bénits conformément au droit3 (i), ou dans un oratoire semi-public légitimement érigé. I i I I . I (i) i. L’église est un édifice dédié au culte divin à cette fin princide servir à tous les fidèles pour l’exercice public du culte (Codex, an. 1161). 2. Les oratoires sont également des lieux destinés au culte divin, comme les églises, mais ils diffèrent de celles-ci parce qu’ils ne sont pis, comme elles, principalement affectés à l’usage de tous les fidèles indistinctement pour la pratique publique du culte (Codex, can. u88, H)· j. On distingue l’oratoire public, semi-public et privé. a) L’oratoire est public, quand il est érigé principalement pour une (ommunautc (collège, séminaire, maison religieuse, etc.), ou même pour des particuliers, mais de telle manière qu’il doive être ouvert à tous les fidèles, au moins pendant les Offices divins (Codex, can. n88, § 2, x°). b) L’oratoire semi-public est celui qui a été érigé pour un groupe de fidèles, mais n’est pas ouvert à tous les autres indistinctement. Tels •ont les oratoires principaux des établissements ecclésiastiques : sémi­ naires, collèges, maisons religieuses, hospices, hôpitaux, orphelinats, pensionnats, etc. — Ils ne peuvent être érigés sans la permission de ('Ordinaire (Codex, can. 1192), dénomination qui comprend aussi les Supérieurs majeurs des Ordres réguliers exempts (Codex, can. 198, § 1). î) L’oratoire privé ou domestique est érigé dans une maison ou dans une propriété particulière à ('usage exclusif d’une famille ou d’une personne. 4. Les oratoires secondaires des communautés (collèges, séminaires, maisons religieuses, etc.), tiennent à la fois des oratoires semi-publics et des oratoires privés. L’Ordinaire (Évêque ou Supérieur majeur) ne peut en autoriser l’érection que s’il y a nécessité ou grande utilité (Codex, can. 1196, § 2). 1 Addit, in Rub. Miss., tit it, n. 11 can. 3J9. § 1. — 3 Codex, can. 822, ; S. R. C.. n. 4372. ad 8; 4379. — 2 § 1. Codex, w-· ■<·. Λ 368 RUBRIQUES DU MISSEL LIEUX OU l’on PEUT CELEBRER 3f>9 2. Pour dire la Messe dans un oratoire strictement privé, I 4. Pour célébrer en plein air (1), il faut l’autorisation il faut un induit du Saint-Siège qui seul peut donner la de [Ordinaire du lieu, qui ne peut l’accorder que dans le permission d’y célébrer habituellement L I cas de nécessité, par exemple, en temps de guerre ou d’épi­ à) En vertu de cet induit apostolique, on ne peut, sauf démie, en cas de destruction de l’église ou d’une affluence indications contraires expressément mentionnées, célé­ extraordinaire de fidèles L brer dans un oratoire privé le même jour qu'une seule Meut a) Dans ces cas, l ’ Ordinaire du lieu pourrait autoriser basse (i); encore faut-il excepter les jours de fêtes plus i de célébrer la Messe même en semaine 2. solennelles 2 (2). b) L’Ordinaire du lieu peut permettre de célébrer dans | i) En cas de nécessité urgente, le Prêtre pourrait présumer les oratoires privés, mais seulement pour une cause tran· la permission de l’Ordinaire, et célébrer en plein air, si autrement les fidèles étaient dans l ’ impossibilité de satis ­ sitoire (per modum actus), dans un cas extraordinaire,. faire au précepte un jour d ’ obligation 3 . pour un motif juste et raisonnable, et une seule Messe le 5. Le privilège de l’autel portatif, qui n’est accordé même jour ,3 (3), c) Dans les oratoires privés où il est permis par induit 1 que par le Droit ou par un induit apostolique 4, permet de célébrer sur une pierre sacrée partout, excepté sur mer, apostolique, de dire une Messe basse excepté les jours ' pourvu que ce soit en un lieu honnête et décent 5 . de fêtes solennelles, l’Ofdinaire du lieu peut aussi auto- ■ riser la célébration de la Messe en ces jours de fêtes solen- j 6. Il n’est pas permis de célébrer sur mer, sans un induit nelles, mais seulement d’une manière transitoire (per j spécial du Saint-Siège. Cet induit spécial est nécessaire même à ceux qui ont le privilège de Y autel portatif 6 , ou modum actus) et pour des motifs justes et raisonnables 4 (4). , le titre de Missionnaires apostoliques Ί . 3. L’Ordinaire du lieu et, s’il s’agit de la maison d’un fl) Les Cardinaux 8 et les Évêques 9 ont de droit commun Ordre exempt, le Supérieur majeur, peut donner la per­ la permission de célébrer sur mer, le privilège de l ’ autel mission de célébrer en dehors d’un lieu sacré (église ou portatif et celui de l ’ oratoire privé. oratoire), sur une pierre sacrée et dans un lieu décent, mais jamais dans une chambre à coucher, et seulement [ b) L’induit apostolique de célébrer sur mer est ordi­ pour un motif juste et raisonnable, dans un cas extraordinaire, nairement accordé aux conditions suivantes : i° que la mer soit assez calme pour qu’il n’y ait pas de danger d’irré­ et per modum actus δ. vérence; — 20 que le Célébrant (2) soit assisté d’un Prêtre (1) Si l’induit permet la célébration le jour de Noël, on peut dire trot.' Messes (S. C. C., 13 janvier 1725). (2) En France, la célébration de la Messe dans les oratoires privés n’est défendue que le jour de Noël, les trois derniers jours de la Semaine j Sainte, le jour de Pâques et le jour de l’Assomption (S. C. Sacr., 24 janv. 1913 Valleguidonem ; 11 avril 1913, Romana et aliarum. (3) Les Supérieurs majeurs d’une religion exempte ont le même pouvoir. (4) Les Supérieurs majeurs des Ordres exempts peuvent accorder ce même privilège aux mêmes conditions. — Les Ordinaires des lieux 1 et les Supérieurs majeurs ne doivent cependant donner cette autorisa- | tion que si l’endroit est décent (jamais dans une chambre à coucher), et s’il y a une pierre sacrée {Codex, can. 822, § 4). ] can. 822, § 2; can. 119s, § r ; Noldin. de Sacramentis, t. III, n. 199. ' 3; Cappello, de Sacramentis, 1.1, n. 750, 1. — 2 Codex, can. 1195. § I. —3 Codex, tan. 1194. — 1 Codex, can. 1195, §2. — 5 Codex, can. 822, $ 4. 1 Codex, (1) Il est permis aux aumôniers militaires de célébrer dans les camps ; aux aumôniers de marine sur le rivage ; aux Prêtres qui voyagent dans les pays de Missions de célébrer en dehors d'un lieu sacré, pourvu que l’endroit soit décent. (2) Tous les Évêques d’Amérique, d’Australie et de l’Océanie venan en Europe pour leurs voyages ad limina, ont le privilège de célébrer tous les jours sur mer sans l’assistance d’un Prêtre, s’il ne s’en trouve pas à bord du navire (S. R. C., n. 4221). can. 822, §4; Noldin, loc. cit., n. 199,4; Cappello, loc. cit.. n. 751, 2. —3 Cappello, ibid. — 3 Cappello, ibid., η. 752. 2; Bcncd. XIV, de sacriJ. Min., 1. I, c. 1, n. 2 et seq. — 4 Codex, can. 822, § 2. — 5 Codex, can. S22, § 3. — * Codex, can. 822, § 3; S. R. C., n. 4069. ad 4; Bcned. XIV, loc. cit., 1. Ill, c.VLn. 11; Noldin. loc. cit., n. 199. 5; Cappello, loc. cit., n 753. 2.—7 S. R. C., n. 4069, ad 3· — 3 Codex, cun. 239. § 1. 7". S", et 10°. — '·' Codex, can. 349. 1 Codex, CEREMONIAL I. 3/0 RUBRIQUES DU MISSEL ou d’un Diacre; — 30 qu’on célèbre dans un lieu décent (1). 7. Il est spécialement défendu de célébrer dans les temples hérétiques ou schismatiques, quand même ils auraient été autrefois consacrés ou bénits L 395. — 20 Autel ou pierre sacrée. — 1. Tout Prêtre doit célébrer sur un autel consacré2 ou sur une pierre acrée, et il n’est jamais permis de célébrer la Messe sans un autel au moins portatif 3. 2. A défaut d’un autel de son propre rit, on peut célébrer sur un autel d’un autre rit catholique, mais jamais sur les antimensia des Grecs 1 (2). 3. Personne, sans un induit apostolique, ne peut célébrer sur un autel papal δ. CHAPITRE IV DES JOURS OU L’ON PEUT CÉLÉBRER. 396. — i° Rit romain. — Il est permis, dans le Rit romain, de célébrer tous les jours, sauf les trois derniers de la Semaine Sainte, où la célébration de la Messe est nota­ blement restreinte ou entièrement prohibée par la loi ecclésiastique °. 397. — 20 Jeudi Saint.— r. Le Jeudi Saint on peut célébrer une seule Messe solennelle dans les églises et oratoires où l’on conserve habituellement la sainte Eucha(1) Sur mer, on doit éviter si l’on peut obtenir un autre local, de célé­ brer dans les cabines actuellement habitées (S. C. de la Prop., i,r man 1902). Toutefois, si on ne peut faire autrement, il n’est pas défendu de célébrer dans ces cabines, après y avoir fait la propreté et l’ordrr | (S. C. de la Prop., 13 août 1902). (2) h'antimensium est une sorte de grand corporal consacré, contenant dans un coin des reliques, et qui remplace chez les Grecs notre pierre d’autel. 1 Codex, can. 823, § r. —5 Codex, can. 822. § 1. — 3 Uened XIV, loc. cit c. n * Codex, can. 823. § 2 —5 Codex, can 823. § 3- —* Codex, can. S20. jours ou l’on peut célébrer 3;i ristie, à condition de faire toutes les autres fonctions de la Semaine Sainte selon le cérémonial du Missel ou celui du Memoriale Rituum de Benoît XIII 1. a) Dans les églises paroissiales moindres qui n’ont pas le Clergé et les ornements requis pour les cérémonies solen­ nelles, on doit suivre le Memoriale Rituum 2. i) Dans les autres églises, chapelles de Séminaires, de Communautés, etc., on ne peut, sans induit apostolique (i), suivre le Memoriale Rituum ; il faut, dans ces églises ou chapelles, faire les cérémonies de la Semaine Sainte selon les prescriptions du Missel, ou les omettre complètement 3. c) Avec l’autorisation de l’Ordinaire du lieu, on peut célébrer une Messe chantée, même si le lendemain on ne devrait pas faire les cérémonies du Vendredi Saint 4. 2. Les Messes privées, à peu d’exceptions près, sont prohibées le Jeudi Saint 5 (2). Exceptions. — i° Si la Messe chantée ne peut avoir lieu, les Réguliers et les Moniales astreintes au chœur peuvent avoir une Messe basse, pour communier, dans leur oratoire intérieur, ou, à son défaut, dans leur église, mais les portes closes 6. 20 L’Évêque peut permettre chaque année une Messe basse dans les églises paroissiales où l’on ne peut faire les Offices de la Semaine Sainte 7. Il peut également autoriser de célébrer pour les malades avant la Messe chantée, une Messe basse dans les églises paroissiales, et même, proba­ blement, dans toutes les églises (ubique) pour la commodité des fidèles 8. Nota. — Cette autorisation de l’Évêque doit être demandée (1) Les Ordinaires des lieux, en vertu de leurs facultés quinquennales, peuvent accorder cet induit. (2) Tous les Évêques peuvent dire ou faire dire devant eux la Messe le Jeudi Saint (Codex, can. 239, § 1, 4"; can. 349, §τ, ι°). 1 S. R. C., η. H2o. 3608, ad 1 a S. R. C.. n. 2616. ud i — aS. R. C..n Π90, ad 1; 4049. ad 2. — ‘ S. R. C . n. 3842. «d 2: Génicot. loc.cit.. n. 23s. Xoldin. loc. cit.. n. 200.— 5 S. R. C., n. 2465. 2616. ad 1: 2700. ad « ‘S. R. C.. n. 2799, ad 2. — 7 S. R. C., n. 2616. ad 1 ; 3842. ad 2: 4099: 4ioi. "Génicot. loc. cit.. n. 23s; Cappello, loc. cit.. n. 785: Gasparri, loc. cit.. n. 82. 3 72 RUBRIQUES DU MISSEL et renouvelée chaque année 1, à moins que la coutume contraire — qui existe en plusieurs lieux — ne dispense de faire cette demande et ne permette de présumer la permission 2. 3° La coutume peut, probablement, autoriser de célébrer une Messe privée dans les Communautés où la Messe chantée ne peut avoir lieu, pourvu qu’elles aient leur propre ’ recteur et le privilège de conserver habituellement la sainte Eucharistie 3. 40 De l’avis de tous, on pourrait dire une Messe privée, s’il était nécessaire, pour donner le Viatique 4. 398. — 30 Vendredi Saint. — Le Vendredi Saint toute Messe, chantée ou lue, est prohibée sub gravi, excepté dans le cas fort rare, où il serait nécessaire de célébrer pour donner le saint Viatique 5*. — Dans ce cas, on dirait la Messe de la Passion c. 399. — 40 Samedi Saint. — 1. Le Samedi Saint on peut célébrer une seule Messe chantée dans les églises cathédrales, collégiales, paroissiales, et conventuelles; dans les autres églises et oratoires, on ne le peut que si l’on a fait les céré­ monies du Jeudi Saint et du Vendredi Saint 7. λ) Dans les églises paroissiales, on doit faire la céré­ monie du Samedi Saint, à cause de la bénédiction des fonts 8. li) Quand la Messe chantée ne peut avoir lieu dans une église paroissiale, faute des Ministres nécessaires, le curé peut célébrer une Messe basse, si la coutume existe 9. c) En dehors des églises paroissiales, on peut omettre les cérémonies du Samedi Saint, même quand on a fait celles du Jeudi Saint et du Vendredi Saint 10. 1 S. R. C.. n. 2616, ad 1. —2 Noldin, loc.cit., n. 200; Génicot, loc. cit., n. 235· — 3 Cappello, loc. cit, η. 785; Gcnicot, loc. cil.» n. 235; Schneider, Λ/nu. Sac., p. 533. — 4 Tous les auteurs. — 5 Tous les auteurs. — c Gaspard, lo< cit., n. 84; Noldin, loc. cit., n. 201; Lchmkuhl, Thcol. mor., t. II, n. 211. — 7 Noldin, loc. cit.. n. 202; Cappello, loc. cit., n. 786; Gaspard, loc. cit., n. 72 et 87. — h Ibid. — · Gaspard, loc. cit., n. 95; Lchmkuhl, loc. cit., n. 211; Cappello, loc. cit., n. 786. — 1,1 S. R. C., n. 4049. ad 1. HEURE A LAQUELLE ON PEUT CÉLÉBRER 2. Toutes les Messes privées sont défendues, sauf induit apostolique, à tous, Prêtres et Évêques, dans toutes les églises et oratoires publics ou privés, nonobstant toute coutume contraire L d) Cette défense, moins grave que celle relative au Vendredi Saint, est plus grave que celle concernant le Jeudi Saint : le Samedi Saint étant considéré comme un jour aliturgique 2. b) Le Prêtre autorisé par induit à célébrer, omettrait les prophéties et tout le reste, et commencerait la Messe par les prières de la confession comme à l’ordinaire 3. c) On pourrait dire une Messe basse, s’il était nécessaire, pour porter le Viatique 4; mais il n’est pas permis de célé­ brer pour permettre à des malades, qui ne sont pas en danger, d’assister à la Messe et de communier 5. CHAPITRE V DE L'HEURE A LAQUELLE ON PEUT CÉLÉBRER. 400. — i° Heure des Messes conventuelles. — i. La Messe conventuelle se célèbre : a) après Tierce, aux fêtes doubles et semi-doubles, les dimanches et pendant les octaves. — On excepte les deux premières Messes conventuelles de .Voë/, dont l’une se célèbre après Matines, et l’autre après Prime; — />) après Sexte, aux fêtes simples et aux fériés ordi­ naires (i); — c) après None, aux fériés de l’Avent, du Carême, des Quatre-Temps (y compris ceux de la Pente­ côte), et aux vigiles, même si elles se rencontrent un jour de fête solennelle β. (i) On assimile à la Messe de férié ordinaire la Messe votive qui est permise à certains jours. *S, R. C., n. 1822; tous les auteurs. —2 Tous les auteurs. —3 S. R. C.. n. 2970. — 1 Gaspard, n. q6; Cappello» n. 786. — *’ Tous les auteurs. —· • Rub. erii. tit XV, n. 2: S. R C.. n. 10iq, ad 20; 4067. ad 2 RUBRIQUES DU MISSEL 2. Les Messes conventuelles votives solennelles se célè­ brent après None L 3. La Messe de Requiem se célèbre après Prime; ce­ pendant : a) quand on dit l’Office des morts le matin, après Matines et Laudes du jour, on peut la célébrer aussitôt après l’Office des morts; — b) le jour de la Commémoraison de tous les trépassés, si on chante une seule Messe de Requiem, elle se célèbre après None 2 ; si on en chante trois, la première se célèbre après Laudes, la deuxième après Prime, la troisième après None 3 (1); — c) Le jour de la sépulture, les troisième, septième et trentième jours, et aux anniversaires, on peut aussi la célébrer après None 4. 401. — 2° Heure de la Messe privée. — 1. La Messe privée peut se dire à toute heure depuis l’aurore jusqu’à midi 5. — L’aurore et l’heure de midi s’entendent ici d’une manière large, en ce sens qu’on ne doit pas commencer à célébrer la Messe plus d’une heure avant l’aurore, ou plus d’une heure après midi e. 2. Il est des circonstances, où il est permis de célébrer plus tôt ou plus tard que l’heure régulière. Telles sont : la nécessité de donner le Viatique à un mourant (et alors on pourrait célébrer à minuit); — de permettre à des employés, domestiques, ou ouvriers d’assister à la Messe deux heures avant l’aurore ou après midi; — une circons­ tance extraordinaire (mariage, funérailles ou pèlerinage; — une raison d’utilité personnelle qui empêcherait le Prêtre de célébrer s’il ne devançait ou ne retardait l’heure régu­ lière 7. (1) A défaut de déclaration officielle de la S. Congrégation des Rites qui est seule compétente pour le faire, nous indiquons ces heures comme étant déjà déterminées pour des Messes de Requiem par la Rubrique ou par des décrets (Brehm, Synopsis, p. 88). 1 Rub. gen. Miss., tit. XV, n. 5; S. R. C.. n. 3914. ad 3 ; 41 57. ad 1. —2 Rub gen. Miss., tit. XV, n. 3; S. R. C.. n. 3914. ad 3. — 3 Ephem. lit., t. XXX. P 259 et 664; Brehm, synopsis, p. 88. — 4 Ruh. gen. Miss., tit. xv, n. 3*. S. R C.. n. 3914. ad 3. —5 Rub. gcn. Miss., tit. xv, n. 1. — e Codex, can. 821. § 1 — SR C„ n. 4044. ad 4; Noldin, loc. cil., n. 204,2. COMBIEN 1)1 FOIS PAR JOI R ON PEUT CÉLÉBRER LA MESSI ?v5 q, Dans les contrées où l’on ne peut déterminer physi­ quement l’aurore, on peut commencer la Messe à l’heure où l’on a coutume de terminer le repos et de commencer le travail ’. 4. Le jour de Noël, il est permis de commencer à minuit la Messe conventuelle ou la Messe paroissiale, mais sans induit apostolique, on ne peut dire qu’z/z/e Messe 2; la coutume contraire doit être abolie comme abusive 3. 5. Dans toutes les maisons religieuses ou pies qui ont un oratoire et la permission d’y conserver habituellement la sainte Eucharistie, un seul Prêtre peut, dans la nuit de Xoël, célébrer les trois Messes de la fête ou une seule, et les assistants peuvent communier à cette Messe et satisfaire au précepte de l’assistance à la Messe 1 (1). CHAPITRE VI COMBIEN DE FOIS PAR JOUR ON PEUT CÉLÉBRER. 402. — i. Régulièrement chaque Prêtre ne peut célébrer quW Messe par jour, sauf le jour de Noël et le 2 novembre, où tous les Prêtres peuvent dire trois Messes 5. 2. L’Ordinaire du lieu peut permettre le binage aux deux conditions suivantes : i° que ce soit nécessaire pour permettre à une notable partie des fidèles (20-30 personnes) (1) A l’occasion de l'adoration nocturne, qui a lieu pendant les Congrès eucharistiques, on peut célébrer à minuit une Messe avec communion, et les autres Messes peuvent être célébrées immédiatement après cette Messe, ou après une heure de la nuit (Bref de Pie XI, 7 mars 1924; A. A. S., ann. 1924, p. 154). Si l’adoration a lieu pendant un Triduum eucharistique, au cours d'une mission ou à l’occasion d’une solennité extraordinaire, on peut obtenir de la S. Cong. des Sacrements l'autorisation de célébrer, la nuit, une Messe, à condition que l’adoration nocturne dure environ trois heures et que la Messe ne commence que vers minuit et demi (S. C. des Sacr., 22 avril 1924; A. A. S. ann. 1925, p. toi). 1 Noldin. loc. cit„ n. 20 3, i. — 5 Codex, can. 821. § 2. — 3 S. R. C„ n. 2520 — 1 Codex, can. 821, § 3. —5 Codex, can. 806, § 1. 3/6 RUBRIQUES DU MISSEL Λ d’assister à la Messe un jour de précepte ; — 2° qu’il n’y ait pas à'autre Prêtre pour célébrer cette Messe 1. a) L’Ordinaire ne peut, sans induit, accorder le binage pour la seule commodité des fidèles, ni pour les jours de fêtes supprimées, même s’il y a grande affluence de fidèles à l’église 2. b) Cependant l’Ordinairc peut permettre aux Prêtres qui remplacent des Confrères absents assistant à un Congrès eucharistique (international, national ou régional) de biner non seulement les jours d’obligation, mais encore en semaine 3. c) L’autorisation de biner cesse par la présence d’un autre Prêtre qui peut et veut dire la Messe à l’heure fixée4, 3. Il y a nécessité de biner : i° quand un Prêtre dessert deux paroisses; 20 quand un Prêtre est chargé de deux églises trop éloignées l’une de l’autre pour que les popu­ lations puissent facilement se réunir dans le même lieu; 30 quand l’unique église est trop petite pour le nombre des fidèles 5, ou quand il leur est moralement impossible de se réunir tous pour la même Messe °. 4. On ne peut présumer l’autorisation de biner que dans un cas urgent où le recours à l'Ordinaire est impossible : par exemple, pour donner le À’iatique à un mourant 7 (1). 5. La permission de biner accordée par V Ordinaire est un privilège local ; tout Prêtre, même étranger, peut donc en faire usage. Au contraire, sauf indication spéciale, l’induit apostolique de biner doit être considéré comme un privilège personnel à l’indultaire. 6. L’Ordinaire ne peut pas permettre à un Prêtre de dire plus de deux Messes le même jour 8. (1) Pour donner le Viatique à un mourant, le Prêtre pourrait proba­ blement biner, même s’il n’était pas à jeun (Génicot, t. II, n. 239; Gas­ parri, t. I, n. 434)· 1 Codex. can- 806, §2, — 2 Gasparri, loc. cit., t. I, n. 384. — 3 Lettre de S. S Pic XI, 7 mars 1924; A. A. S., ann. 1924. p. 154. —4 Bcned. XIV, Const. De clarasti : Gasparri. n. 386. — 6 Gasparri, n. 387. — 6 Gasparri, n. 389; Géni cot. t. II, n. 239, II, 2“. — 7 Génicot, ibid. —b Codex, can. 806, § 2. ; MATIÈRE ET FORME DU SAINT SACRII ICE CHAPITRE VII DE LA MATIERE ET DE LA FORME DU SAINT SACRIFICE (1 ). 403. — i° Matière du saint Sacrifice. — La matière du saint Sacrifice est le pain et le vin auquel il faut ajouter un peu d’eau naturelle 1. i° Pain eucharistique. — i. Le pain eucharistique, pour être matière valide, doit être fait de la farine de fro­ ment a, pétrie avec de Veau naturelle, cuit au feu et qui ne soit pas substantiellement corrompu. 1) Si à la farine de froment était ajoutée de la farine d'autre espèce (seigle, orge, etc.), de manière que ce ne fût plus du pain de froment, ou s’il était corrompu, la matière serait invalide 3. 2) Si le pain était pétri avec un autre liquide que de l'eau naturelle, la matière serait douteuse 4. 2. Pour être matière licite, le pain eucharistique ou les hosties doivent être faites avec de la pure farine de froment sans mélange d’autre farine 5, azymes 6 dans l’Eglise latine, de confection récente 7 (2), de forme ronde, entières, plus grandes pour le Prêtre que pour les fidèles. 1) Les dimensions des hosties ne sont pas déterminées d’une manière positive; elles varient un peu suivant les pays; il est seulement établi que le Prêtre consacre pour lui une grande hostie, et des petites pour les fidèles. 2) Le Prêtre pourrait se servir d’une petite hostie, s’il (1) Les Ordinaires doivent veiller avec soin sur la matière de l’Eucharistie (S. O., 30 avril 1901), et faire en sorte que dans leur diocèse les maisons de confiance ne manquent pas où les Prêtres puissent se procurer les pains d’autel et le vin de la Messe (S. C. des Sacrements, 26 mars 1929). 11 importe, en effet, de se méfier des farines, et plus encore des vins vendus dans le commerce, qui sont parfois altérés par diverses sub­ stances et pourraient même compromettre la validité du Sacrifice.— Souvent les statuts diocésains défendent d’employer farines et vins vendus dans le commerce : ces statuts obligent en conscience. (2) Vçir ci-dessus, n° 59. 1 Codex, can. 814 . — * Miss., de defect., tit. ni, n. i : Cotkx, can. 8iy, § i. —3 Mut., ibid. ■— 1 Ibid. — 6 CodfX, can 8is. § 1 — 6 Miss., de def., ibid.. n. 3. — 7 Codex, can. Sis. § 1. 3;8 RUBRIQUES DU MISSEL n’en avait point d’autres, pourvu qu’il n’y eût à craindre aucun scandale. 2° Vin eucharistique. — i. Pour consacrer validement, il faut du vin naturel, exprimé de raisin mûr, et non substan­ tiellement altéré L a) Si le vin était changé en vinaigre, s’il était fait avec des raisins verts ou gâtés, obtenu par des procédés chi­ miques, mélangé d'eau de manière à n’etre plus du vin, la matière serait invalide 2. b) Est encore matière invalide, toute liqueur extraite de fruits autres que le raisin. 2. Pour consacrer licitement, il faut du vin complètement fermenté, pur de tout mélange d’autres substances (i) et non notablement altéré 3 (piqué ou tournant à l’aigre). 3. Le Prêtre doit y mêler, à l’offertoire, un peu d’eau naturelle (modicissima aqua, parum aquee) 4 ; si on y mêlait de l’eau artificielle ou tout autre liquide, la matière serait gravement illicite. 404. — 20 Consécration de la matière. — 1. La matière, pour la validité de la consécration, doit être présente au Prêtre; mais une présence morale telle que la matière puisse être désignée par les paroles hoc et hic, suffit 5. (1) Il est permis de fortifier le vin de Messe en y ajoutant de l'alcool, à trois conditions : i° que ce soit de l’alcool de vin; 2° que la proportion d’alcool ajouté ne dépasse pas 12 %; 30 que le mélange se fasse à la fin de la fermentation. On peut aussi ajouter du sucre (en minime quan­ tité, si c'est du sucre de canne ou de betterave; en plus grande quantité, si c’est du sucre de raisin) pendant la fabrication du vin, pour augmenter la teneur d’alcool; mais il -vaut toujours mieux ajouter de l’alcool. Les vins doux, pour être conservés, peuvent être portés à 18 degrés d’alcool; on ne peut pas dépasser ce chiffre; et le Saint-Office a prohibé le vin qui aurait été porté à 22 degrés (19 avril 1891). Lorsque le raisin est pauvre en sucre, on peut, avant la fermentation, concentrer le moût par l’évaporation, afin d’augmenter la quantité de sucre, et, par suite, la teneur d’alcool; si alors la fermentation se produit naturellement, le vin ainsi obtenu est permis. On peut soumettre le vin à une chaleur de 65 degrés, si cela est nécessaire à sa conservation (S. O., 8 mai 1887, 30 juillet 1890, 19 avril 1891, 7 août 1896, 7 août 1897, 22 mai 1901; S. C. Prop. Fid., it nov. 1892, 10 juillet 1897). 1 Codex, can. 815. § 2. — 2 Miss., de def., tit. tv, n. 1. — 3 Λ/nt., de defect.· tit. tv, n. 2. — 1 Codex, can. 814; Rit. celeb. Miss., tit. vil, n. 4. —5 S. Alph., I. VI. n. 213; Noldtn. loc. cit„ n. tir, et les auteurs. k MATIERE ET FORME DU SAINT SACRIFICE I i) Un Prêtre ne pourrait pas consacrer validement des I hosties renfermées dans le tabernacle, ou placées à une I trop grande distance (vingt ou trente pas). Mais il consacre I validement des hosties renfermées dans un ciboire placé sur le corporal et qu’il aurait oublié d’ouvrir \ I 2) Quand le Prêtre veut consacrer des petites hosties, il doit les offrir avec la grande. Si elles avaient été oubliées, il pourrait, pour ne pas priver les fidèles de la communion, les recevoir jusqu'au Canon, et en faire l’oblation mentale, -Il faudrait une raison plus grave pour les recevoir après ecommencement du Canon; on pourrait cependant encore le faire pour ne pas priver un grand nombre de personnes de la communion : s’il n’y avait <\\i'un seul communiant, il vaudrait mieux lui donner une partie de la grande Hos­ tie *. 2. Pour qu’il y ait consécration valide, la matière doit, en outre, être déterminée par l’intention actuelle ou virtuelle du Prêtre 3. 1) Si le Prêtre prononce les paroles de la consécration Sûr plusieurs hosties, toutes les hosties sont consacrées, quand même il se tromperait sur leur nombre 4. 2) Si le Prêtre a eu l’intention de consacrer des hosties au moment où elles ont été mises sur le corporal, la consé­ cration est valide, quand bien même il ne penserait pas à ces hosties en prononçant les paroles sacramentelles 5. 3) Si des hosties se trouvaient par mégarde en dehors du corporal, elles ne seraient pas consacrées : on ne peut pas, en effet, supposer que le Prêtre ait l’intention de consacrer d’une manière gravement illicite °. Remarques. — i° Pour obvier aux difficultés qui pour­ raient se rencontrer dans la pratique, il est bon que le Prêtre ait l’intention, une fois pour toujours, de consacrer toute la matière présente sur le corporal. Alors, il consacre tou­ jours validement toutes les hosties qui se trouvent sur le corporal, meme à son insu : au contraire, toute hostie qui se trouverait en dehors du corporal ou sous le corporal, ’S. Alph., ibid., et les auteurs. — 2 Les auteurs. — 8 Les auteurs. — 4 Les luteurs. —5 Les auteurs. — 6 S. Alph.. I. VI, n. 217. 38ο RUBRIQUES DU MISSEL ne serait pas consacrée. — Il est bon également d'exclurt, une fois pour toutes, l’intention de consacrer les parcelles adhérentes aux hosties, grande et petites, ainsi que les parcelles détachées qui se trouvent sur le corporal ou dans le ciboire \ 2° De même, le Prêtre fera bien de former, une fois pour toujours, l’intention de ne pas consacrer les goutta de vin qui seraient demeurées adhérentes au calice, soit à Γextérieur 2, soit même à Yintérieur 3. 3. Pour consacrer licitement, il faut, en outre, que la matière (pain et vin) se trouve, au moment de la consé­ cration, a) à l'autel, b} sur le corporal, c) sur la pierre sacrit et d) que le ciboire ou la lunule, s’il y a lieu, soient ouverts. 4. Il est gravement interdit, même dans le cas d’extrême nécessité, de consacrer une matière sans l'autre, ou de consacrer l’une et l’autre en dehors de la Messe 4. 405. — 30 Forme sacramentelle. — i. Elle est double, l’une pour le pain, l’autre pour le vin 5. 2. Les paroles essentielles peur la validité sont Hoc est corpus meum : Hic est calix sanguinis mei. Toute omission ou tout changement qui modifierait le sens de ces paroles sacramentelles, rendrait la consécration invalide 6. 3. Les additions et les changements qui ne modifieraient pas substantiellement la signification de ces paroles, sont toujours gravement illicites CHAPITRE VIII DU MINISTRE DU SAINT SACRIFICE. ARTICLE PREMIER De ce qui est requis pour la célébration. 406. — i° Conditions générales. — i. Pour célébrer 1 Noldin. loc. cit., n. 115. et autres auteurs. — - Noldin, ibid., et autres. — 3 S. Alph., 1. VI, n. 215. — 4 Codex, can. S17. — δ Λ/irr., de defect., tit. v, η ι — Λ Miss., ibid. — 7 Miss., ibid. CE QUI EST NÉCESSAIRE POUR CÉLÉBRER 381 tintement, le Prêtre doit : i° être en état de grâce, à jeun, et exempt de toute irrégularité et de toute censure; — ’«employer du pain azyme, s’il est du rit latin; — 30 célébrer avec les ornements, les linges et les vases sacrés prescrits; — I»se servir d’un Missel; — 50 célébrer dans les lieux et les temps prescrits, sur un autel consacré et disposé comme il est requis; — 6° avoir un Servant; — 70 observer les rubriques du Missel. 2. Les Prêtres étrangers doivent présenter des lettres de recommandation (Celebret) de leur Ordinaire s’ils sont séculiers, ou de leur Supérieur s’ils sont religieux. Dans le cas où ils n’auraient pas ces lettres, le recteur de l’église pourrait les admettre à célébrer la Messe, si leur probité lui est connue; s’ils étaient inconnus, ils pourraient avoir la même autorisation du recteur de l’église pour une ou deux fois, à la condition de porter l’habit ecclésiastique, de ne pas recevoir d’honoraire pour la Messe célébrée à l’église, et d’inscrire, sur un registre spécial, leur nom avec leur fonction et leur diocèse L 3. Lorsque les Ordinaires ont ajouté à ces lois générales, des prescriptions particulières, tous, même les Religieux exempts, sont tenus de s’y conformer. Il y a pourtant exception pour les Religieux admis à dire la Messe dans les églises de leur Institut 2. 407. — 2U Vêtements sacrés requis. — i. Les vête­ ments sacrés requis pour dire la Messe sont : l’amict, l’aube, le cordon, le manipule, l’étole et la chasuble 3. 2. 11 n’est jamais permis de célébrer sans aucun vêtement sacré 4, ni sans l’aube et la chasuble. 3. En cas de nécessité grave, comme pour procurer à une population le moyen de satisfaire au précepte d’entendre la Messe, ou pour donner le Asiatique à un mourant, on pourrait se contenter des principaux ornements qui sont l’aube et la chasuble B. 1 Codex, can. 804. § 1 et 2. — 2 Ibid.. § 3. — 3 Rit. celeb. Miss., tit. 1. n. 1. — *S. Alph.. 1. VI. n. 377: Gasparri. de SS. Euch., t. II. n. 702. S. Alph., ibid. 3 <8 a RUBRIQUES DU MISSEL 4. Si l’on manque de quelque ornement nécessaire, on peut quelquefois lui en substituer un autre, ou le rem­ placer par un équivalent : prendre un long manipule pour servir d’étole, une étole pour servir de manipule, une attache pour remplacer le cordon, une serviette pour remplacer l’amict L 5. Dans les circonstance où il serait permis de célébrer sans l’un ou l’autre des ornements, on pourrait aussi employer des ornements non bénits. 6. La couleur des ornements est de précepte 2. Cependant on pourrait en être dispensé pour μη motif raisonnable, par exemple, si l’on ne pouvait pas avoir des ornements de la couleur prescrite, ou si le grand nombre de Prêtres, en une circonstance extraordinaire, ne permettait pas de leur en fournir à tous. — Il vaut mieux d’une manière générale, célébrer avec des ornements d’une couleur qui ne convient pas à la Messe du jour, que d’omettre la célé­ bration de la Messe 3. 7. Le Prêtre doit, en outre, porter un habit convenable tombant jusqu’aux talons 4 (soutane), et une chaussure convenable, celle que les Prêtres du diocèse recomman­ dables par leur tenue portent habituellement en public 5. 408. — 30 Vases et linges sacrés. — 1. Il n’est jamais permis de célébrer sans calice ou sans patène : l’un et l’autre doivent être consacrés 6. 2. Le corporal bénit est requis sub gravi; cependant on pourrait célébrer sans corporal dans le cas d’une néces­ sité grave, par exemple, pour donner le Viatique à un mourant, ou pour permettre à une population de satisfaire au précepte de l’assistance à la Messe 7. 3. A défaut du purificatoire, on pourrait se servir d’un linge propre, mais seulement pour un motif grave ; on ne * Les auteurs — - Rub. gen. Miss . tit. xviu, n. t. S. R. C.. n 2682, ad $0. les auteurs. S Alph., 1. VI, n. 379; Gasparri, loc. c it.. n. 694. — 1 (V ΐ· - · Cottar, can. 846. S 1. 1 Codex, can. 846,5’ 2. S. R. C., n. 4177· ad 3 — · Codex, can. 845, 5 2. —0 Gasparri. loc. cit.. n. 1080; Cappello. loc. cil., n. 334. DISIHII'.I HON DI I.A COMMINION Prêtre pourrait sc communier, meme par simple dcvo (ion12(i). 416. 2° Temps de la communion. i. On peut donner la communion tous les jours de l’année a) Cependant le Vendredi Saint, il est permis seulement deporter la communion en Viatique aux malades3* . b) Le Samedi Saint, on ne peut donner la communion aux fidèles que pendant la Messe solennelle ou aussitôt après la Messe ’ (2). c) Le Jeudi Saint, on peut, pour un motif raisonnable, donner la communion avant la Messe. Mais dans les églises où l’on fait l’Office solennel, quand l’Office est terminé, on ne peut plus donner la communion qu’aux malades en danger’’. 2. En principe, on ne peut donner la communion qu’aux heures où l’on peut célébrer la Messe' .* a) Cependant pour une cause raisonnable, on peut donner la communion en dehors de ces heures7, par exemple, le soir ou au cours de la nuit. b) On peut donner le Viatique à toute heure du jour et de la nuit8. c) A la Messe de la nuit de Noël, il n’est pas permis, sauf induit apostolique, de donner la communion, excepte dans les oratoires des communautés qui ont le privilège de conserver habituellement la sainte Eucharistie". 417. — 30 Lieu de la communion. — 1. On peut donner la communion partout où il est permis de célébrer, même (1) Un Diacre pourrait egalement, en l’absence de tout Prêtre, se communier lui-même dans un cas de nécessité. Dans un cas de nécessité urgente, p. ex. à l’article de la mort, en temps de persécution, etc., les autres Clercs et les laïques pourraient probablement se communier eux-mêmes, en l’absence de tout autre Ministre ordinaire et extraordinaire, et à condition que soit écarté tout danger d’irrévérence ou de profanation (Gaspard, loc. cit ., n. 10S1 ). (2) Voir cependant n" 415, r, d.). 1 Gasparri, n. 1081. · Codex, can. 867. S t· Codex, can. S67. ' -· 1 Codex, can. S67, i .1. ·’ Les auteurs. 11 ( ode-x, can. 867, f 4 • Codex, ibid. « Codex, can. 867. S 5 — Codex, can. 821, S 2 et $3. 388 RI RlUQl ES 1>Γ MISSEL dans les oratoires privés, à moins que l’Ordinaire du lieu ne le défende pour de justes motifs dans des cas parti­ culiers x. 2. On doit conseiller aux fidèles de faire la communion pascale dans leur église paroissiale. Ceux qui communient ailleurs devraient avertir leur Curé de l’accomplissement de ce devoir 2. ARTICLE III De l’application de la Messe et des honoraii’es. 418. — i° Application de la Messe. — i. Le Prêtre, comme Ministre public de l’Église, doit offrir le saint Sacrifice pour tous les fidèles, justes ou pécheurs, qui sont dans la communion de l’Église, et ne peut en exclure personne 3. 2. Un Prêtre peut, à plusieurs titres, être obligé de célébrer pour quelqu’un en particulier : i° par obéissance, si un supérieur légitime le lui ordonne; 2° par charité, si connaissant le besoin pressant d’une personne, il ne pouvait lui venir en aide que par l’oblation du saint Sacrifice; 3° par vœu ou par simple promesse faite avec l’intention de s’obliger; 4° par justice ou contrat soit explicite, soit implicite, comme il arrive quand on possède un bénéfice auquel cette obligation est attachée, ou si l’on a reçu un honoraire à cette intention. 419. — 2° Honoraires de Messes. — i. Le Prêtre peut recevoir un honoraire pour l’application des fruits de la Messe 4. 2. Quand le Prêtre célèbre plusieurs Messes le même jour, il ne peut recevoir qu'un seul honoraire n. a) Cependant le jour de Noël, il est permis au Prêtre de recevoir un honoraire pour chacune des Messes qu'il célèbre °. 1 Codex, can. 869. —2 Codex, can. 859, §3. — 3 S. Thomas, Su mm. Theoltf.. P· 3. U- 79. n. 7, ad 2. — * Codex, can. 824. §1. — 5 Codex, cnn. 824. § 2; S. C. C.. n janv. 1836; 14 oct. 1843; 25 «ept. 1858; 23 mars 1861. —* Codex. can. 824. § 2. « APPLICATION DE LA MESSE I I HONORAIRES 38·ι ·» b) Le 2 novembre, si le Prêtre dit une seule Messe, il peut l’appliquer à ses intentions et recevoir un honoraire; s’il dit deux Messes, l’une des deux doit être appliquée pour tous les fidèles défunts 1; s’il en dit trois, il peut recevoir un honoraire pour une des trois Messes à son choix ; les deux autres doivent être dites l’une pour tous les défunts, l’autre aux intentions du Souverain Pontife c) Il est permis au Prêtre de recevoir pour la seconde (et s’il y a lieu pour la troisième) Messe une rétribution pour le travail extrinsèque à la Messe elle-même, comme, par exemple, si le Célébrant doit s’imposer une fatigue spéciale (Messe chantée ou Messe tardive ou à dire dans un lieu éloigné), ou subir un dommage particulier (frais de déplacement, etc.) 3. 3. L’honoraire dû au Prêtre pour la célébration et l'appli­ cation des Messes manuelles est fixé par décret de YOrdinaire du lieu, porté, autant que possible, au Synode diocé­ sain 4 ; à défaut de décret épiscopal, l’honoraire est fixé par la coutume diocésaine 5. a) Le décret épiscopal (et, à son défaut, la coutume diocésaine), oblige tous les Prêtres du diocèse, même les Religieux exempts6. b) Il n’est pas permis d'exiger pour l'application de la Messe, un honoraire supérieur au taux diocésain. On peut pourtant exiger un supplément d’honoraire, si la célé­ bration de la Messe exige un travail extrinsèque à la Messe (fatigue spéciale ou dépenses particulières 7, comme il est dit plus haut n° 2, c). c) Le Prêtre peut accepter un honoraire supérieur au taux diocésain, qui lui est offert spontanément par une personne qui sait ce qu’on a coutume de donner 8. J) 11 peut, de même, si l’Ordinaire ne l'a pas défendu, accepter un honoraire inférieur 9 au taux fixé par l’Ordinaire ou par la coutume diocésaine. 1 S. R. C., n. 4342. ad 3. — 2 Benoît XV. Const. Incruentum. 10 août lois; S. C. C., 1S oct. 1915. —3 Les auteurs. — 4 ('odrx. can. 831. § 1.— 6 ('odex. can. — β Codex, can. 83t. §3. — 7 auteurs. — s Codex, can. 832. — ’ Codex. cnn. 832. HI UNIQUES IH MISSEL 4. Si on reçoit un honoraire pour célébrer une Messe de Requiem ou une Messe votive, on satisfait à son obligation en disant la Messe du jour, au cas où le rit ne permet pas la célébration des Messes demandées. H est mieux cependant (consultius) d’attendre, si possible, un jour où ces Messes sont autorisées 1. ARTICLE IV De l'interruption de la Messe. 420. — i. Hors le cas de danger de mort ou de profa­ nation de la sainte Eucharistie, il n’est jamais permis de laisser le saint Sacrifice incomplet, ce qui arriverait si on interrompait la Messe entre la consécration, meme d’une seule Espèce, et la communion, sans la reprendre ensuite 2. 2. On ne peut jamais, non plus, meme avant la consé­ cration, interrompre la Messe sans cause légitime 3. a) Après l'évangile, on peut interrompre la Messe pour une prédication, pour recevoir une procession, faire la proclamation des bans, etc 4. h) Avant l'offertoire, on peut l’interrompre à l’arrivée d’un prince, d’un groupe de pèlerins, d’une procession, si les arrivants ne pouvaient autrement assister à la Messe un jour de fête5; dans ce cas, le Prêtre peut recommencer la Messe. Il en est de même, si on venait le chercher pour dire ailleurs ou plus tard une Messe nécessaire 6. c) Après le commencement du Canon et, à plus forte raison, après la consécration, il n’est permis d’interrompre la Messe que pour une cause très grave, par exemple, pour baptiser ou pour absoudre un mourant 7. d) Il est également permis au Prêtre d’interrompre la Messe pour une nécessité personnelle, par exemple, pour cause de maladie, de malaise, etc. 1 S, R. C.. n. 403î. nd 3. — 2 Gasparri, loc. cit.. n. 845; les auteurs. —3 Ibid. — * S R. C.. n, 3009. ad 4; Rit.ccleb. \ltss., tit. vi, n. 6. — 5 Cf. Gasparri, n. 847: Noldin, Inc. cit., n. 212. —G Cf, Gaspurri, n. S47. —7 Noldin, n.212. et les auteurs. CONIOILMITI DES MESSES PRIVI ES Λ l.’OEFIC! hjl 3. Le Prêtre, qui interrompt la Messe après la consé­ cration : 1) doit veiller à ce que le Saint-Sacrement ne reste pas sans adorateurs; s’il y a lieu, il doit le renfermer dans le tabernacle ’. 2) J son retour à l'autel, il reprend la Messe à l’endroit où il l’a laissée, quelque longue que fût l’interruption. — Il ferait de même, s’il avait interrompu avant la consécration, pourvu que l’interruption n’ait pas duré une heure. Si l’interruption avait duré plus d’une heure, il devrait recom­ mencer la Messe, en prenant une nouvelle hostie et d’autre ·) vin CHAPITRE IX DE LA CONFORMITÉ DE LA MESSE A L OFFICE DU JOUR ARTICLE PREMIER De la conformité de la Messe privée à l’Office du jour. 421. — i° Règles générales. — 1. Ordinairement la Messe privée doit être conforme à l’Office du jour 3. 2. Elle ne peut pas être conforme à l’Office récité, aux jours suivants : i° aux vigiles qui arrivent pendant V Avent, (hors des Quatre-Temps) : si l’Office est de la férié, la Messe est de la vigile avec mémoire de la férié *; — 2° le Jeudi Saint et le Samedi Saint : l’Office est de la férié, la Messe est respectivement de l’institution de la sainte Eucharistie et de la Résurrection; — 30 le Mardi des Rogations: si l’Office est de la férié, on dit la Messe des Rogations 5; — 40 la veille de la Pentecôte : l’Office est de l’Ascension, la Messe est de la Pentecôte. 3. A certains jours, la Messe peut être, au gré du Célé1 Les auteurs. — · Les auteurs. — 4 Rub. gen. Miss.. lit. i\ , n. 3. — 4 Ibid tit. ni, n. 4. —6 Addit, in Rub. Miss,, tir. 1, n. 3. RI BRIQUES OU MISSEL brant, conforme soit à l’Office du jour, soit à une mémoire qu’on y fait, soit encore au dimanche précédent empêché (i). 4. Enfin, souvent le Prêtre peut, à son gré, dire une Messe votive ou tie Requiem. 422. — 2° Messes privées des fériés majeures et des vigiles communes. — 1. Lorsque, aux fériés du Carême1 (depuis le lendemain du mercredi des Cendres jusqu’au dimanche des Rameaux), aux Quatre-Temps (ceux de la Pentecôte exceptés), le lundi des Rogations -, et aux Vigiles communes, on fait l’Office d’une fête double ou semi-double, les Messes privées peuvent être, au gré du Célébrant, ou de la fête ou de la férié ou vigile. — Cependant, si la fête occurrente est double de ire ou de 2e classe ou une octave privilégiée de 2e ordre, les Messes privées de la férié ou de la vigile sont interdites 3. 2. Si ces mêmes fériés (du Carême, des Quatre-Temps, du lundi des Rogations) sont en occurrence avec une vigile commune, les Messes privées peuvent être ou de la férié avec mémoire de la vigile, ou de la vigile avec mémoire de la férié 4. 3. Si ces mêmes fériés sont en occurrence à la fois avec une fête double ou semi-double, et une vigile commune, les Messes privées peuvent être ou de la férié, ou de la vigile, ou de la fête 5 (ou octave privilégiée de 3e ordre). 4. La manière de dire la Messe privée de la férié OU celle de la vigile en cas d’occurrence avec une fête double ou semi-double, est la suivante : 1) La Messe de la férié (ou celle de la vigile) se célèbre en ornements violets, sans Gloria, sans Credo, avec la préface du Temps s’il y en a une, sinon avec la préface propre de la fête ou de l’octave commémorée en premier lieu, et à leur défaut, la préface commune, Benedicamus Domino à la fin, et l’évangile selon saint Jean, à moins que la fête n’ait un évangile propre. — Cependant à la (1) Voir n° 423. 1 Addit., in Rub, Miss,, tit. i. n. i. — 2 Ibid., n. 3. — 3 Ibid., η. 1. — 1 Ibid. n. 2. — ** Ibid. (.ONI nu Mi l I. DES MI SSES Messe tic la vigile de ΓAscension, on emploie la couleur blanche, et Ton dit Gloria et Ite Missa est. 2) Quant aux oraisons : a) si la fête occurrente est double, on ne dit que deux oraisons : i° de la férié ou de la vigile, 2° de la fête, à moins qu’on ne doive faire mémoire d’une autre fête occurrente simple ou simplifiée; — b) si la fête est semi-double, il faut dire trois oraisons au moins : i° de la férié ou de la vigile, 20 de la fête occurrente, 30 l’oraison qu’on dirait en second lieu, si l’on ne faisait pas mémoire de la fête occurrente : mémoire spéciale ou oraison du Temps. 423. — 30 Messes privées du dimanche précédent empêché. — 1. Quand la Messe d'un dimanche, empêchée à son jour d’incidence, est reportée à un jour dans la semaine (1), les Messes privées peuvent être ou de ce dimanche, ou de l’Office récité, avec mémoire du dimanche 2. A cette Messe du dimanche reportée en semaine, on ne dit ni Gloria, ni Credo, ni la préface de la Trinité; (1) Règles concernant la Messe du dimanche précèdent empêchée à son jour. — i. Quand la Messe d'un dimanche est empêchée à son jour d'incidence par un Office plus noble, cette Messe doit être repor­ tée au premier jour libre de la semaine où Ton fait Γ Office d'une férié n'ayant pas de Messe propre. 2. S’il ne se trouve dans la semaine aucun jour où l’on fait l’Office d’une telle férié, la Messe du dimanche sera reportée au premier jour OÙ l’on fera l’un des Offices suivants, en commençant par l’Office le moins noble, suivant cet ordre : i) une fête simple; — 2) l’Office de Beata in Sabbato ; — 3) un jour octave simple; — 4) un jour dans une octave commune ou, à défaut d’une telle octave, un jour dans une octave privilégiée concédée seulement à une église particulière; — 5) un jour dans une octave privilégiée pour l’Eglise universelle, pourvu qu’il s'agisse du dimanche occurrent dans cette octave privilégiée et non d’un autre dimanche empêché avant cette octave. 3. La Messe du dimanche précédent ne paît pas être reportée a une férié majeure ayant une Messe propre, ni à une vigile quelconque, ni à une fête du rit semi-double. 4. Le jour auquel est reportée la Messe du dimanche, exclut les Messes basses quotidiennes de Requiem et les Messes votives non chantées. 5. La Messe d’un dimanche anticipé et du dimanche reporté au $ janvier ne se renvoie pas en semaine. quand elle est empechee à son jour (Addit, in Rub. Miss.t tit. î, n. 6). 1 Addit, in Rub, Λ fist . tit· ’· n- 6· •Tl RI l’.HIQUI s nu MISSEL on y doit faire toutes les mémoires occurrentes ', et dire au moins trois oraisons. 424. —4" Messes privées JOt HS DES KOGA I IONS spéciales, en cas d’occurrence de l’une de ces mêmes fériés (Carême, Quatre-Temps, Vigile commune), avec un Office double majeur ou mineur, semi-double ou simple 1 ; 3. De la férié avec mémoire de l’Office récité et de la vigile, en cas d’occurrence de l’une de ces mêmes fériés avec une vigile à la fois et un Office double majeur ou mineur ou semi-double 2; 4. De la férié avec mémoire de la vigile, en cas d’occur­ rence d’une vigile avec une férié de Carême ou de QuatreTemps; 5. De la vigile avec mémoire de la férié, en cas d’occur­ rence d’une vigile commune avec une férié d’Avent. 429. — 5° Messes conventuelles des jours des Roga­ tions (i). — Les règles sont différentes pour chacun des trois jours; elles varient selon qu’il y a procession ou que celle-ci est omise. 1° Le lundi des Rogations. — a) Dans le cas où il n'y a pas procession.— i.On célèbre une seule Messe conventuelle, celle des Rogations, quand l’Office est de la férié ou d’un jour dans une octave commune, avec mémoire, dans ce dernier cas, de l’octave 3. 2. Quand l’Office est d’une fête double majeure ou mi­ neure, ou semi-double, on célèbre deux Messes conven­ tuelles : l’une au chœur, celle des Rogations avec mémoire de la vigile commune occurrente, s’il y a heu; l’autre, hors du chœur, de /’Office du jour avec les mémoires occur­ rentes 4. 3. Si l’Office est d’une fête double de ire ou de 2® classe, on doit célébrer deux Messes conventuelles : celle de l'Office, au chœur, et celle des Rogations, hors du chœur 5. Λ) Dans le cas où il y a procession. — 1. On célèbre deux Messes conventuelles, l'une de l'Office, l’autre (1) Voir Brehm, Synopsis addit. < t variat. Miss. Rom., p. 98. 1 Ibid. — - Ibid. — 3 Ibid., n. j. — ‘ Addit. in Rub. Miss.. tu i ‘ Ibid. n. 4<)0 RUBRIQUES DU MISSEL Rogations, toutes deux avec assistance du Chapitre, quand l’Office occurrent est double de ire ou de 2e classe1. 2. Quand l’Office est double majeur ou mineur, ou semi-double, on célèbre deux Messes conventuelles : celle des Rogations, au chœur ; celle de l'Office, sans assistance chorale. 3. Si l’Office occurrent est d’un jour dans une octavecommune, Punique Messe conventuelle est des Rogations avec mémoire de l’octave 2. 2° Le mardi des Rogations. — a) Dans le cas où il n'y a pas procession. — On célèbre : 1. Une seule Messe, celle des Rogations, quand l’Office est de la férié 3; 2. Une seule Messe, celle de l'Office avec mémoire des Rogations, quand l’Office occurrent est d’un double quel­ conque, d’un semi-double, d’une vigile commune, d’un jour dans une octave commune, d’un jour octave simple ou d’une fête simple 4. Z>) Dans le cas où il y a procession. — 1. On célèbre une seule Messe conventuelle, qui est celle des Rogations, avec mémoire de l’Office occurrent, quand l’Office est de la férié, d’un jour dans une octave commune, d’un jour octave simple ou d’une fête simple. — On ne fait pas mémoire de l’Office férial 5. 2. Si l’Office est double majeur ou mineur, ou semidouble, on célèbre deux Messes conventuelles : celle des Rogations avec assistance chorale, et celle de l'Office, sans cette assistance e. 3. On célèbre deux Messes, celle de l'Office et celle des Rogations, toutes deux avec assistance du Chapitre, quand l’Office occupent est double de ire ou de 2e classe7. 3° Le mercredi des Rogations, Vigile de l'Ascension. — a) Dans le cas où il n'y a pas procession. — 1. Si l’Office occurrent est de la vigile, on célèbre une seule Messe, celle de la vigile avec mémoire des Rogations fi. 2. Quand l’Office est d’un jour dans une octave commune, 1 Ibid. — * Ibid. — 3 Ibid — ’ Ibid. — 5 Ibid. — ° Ibid. Rub. Min., tit. I. n. 3. — * Ibid. 7 Addit, in MESSES CONVENU ELLES DES LITANIES RES 4OI l'unique Messe conventuelle est egalement de la vigile avec mémoire de l’octave et des Rogations L 3. Quand l’Office est d’un double majeur ou mineur, ou semi-double, on célèbre deux Messes conventuelles : celle de la vigile est célébrée au chœur avec mémoire des Rogations; celle de Y Office occurrent, hors du chœur 4. Si l’Office est double de 2e classe, on doit célébrer deux Messes : celle de {'Office du jour avec assistance cho­ rale, et celle de la vigile, hors du chœur, avec mémoire des Rogations 3. 5. Enfin, quand l’Office est double de ire classe, l'unique Messe conventuelle est de l'Office avec mémoire des Roga­ tions seulement 4, sans aucune mention de la vigile. h) Dans le cas où il y a procession. — 1. On célèbre deux Messes conventuelles, celle de la vigile et celle des Roga­ tions, toutes deux avec assistance chorale, quand l'Office est de la vigile 5. 2. Si l’Office est d’un jour dans une octave commune, il faut célébrer deux Messes conventuelles : la Messe de la vigile, hors du chœur, avec mémoire de l’octave, et la Messe des Rogations e, avec assistance du Chapitre. 3. Si l’Office est d’un double majeur ou mineur, ou semidouble, on célèbre trois Messes conventuelles : la ir<’ de la vigile, sans assistance au chœur; la 2e de l'Office du jour hors du chœur; la 3e des Rogations, célébrée au chœur7. 4. Si l’Office est double de 2e classe ou d’un jour dans une octave privilégiée de 2e ordre, il faut célébrer trois Messes : la ire de VOffice du jour, au chœur; la 2e de la vigile, hors du chœur; la 3e des Rogations, au chœur 8. 5. Si l’Office est double de ir® classe, on célèbre deux Messes avec assistance du Chapitre : celle de l'Office et celle des Rogations °. - On ne fait aucune mention de la vigile. 430. 6° Messes des Litanies majeures. 1. S'il n'y a pas procession, le jour des Litanies majeures (25 avril, 1 Ibid. — 2 Ibid. — 3 Ibid. — · Ibid., n i et 3. 4 Ibid., n — 7 Ibid. — h .hhiit. in Rub. Miss., tit. 1. n. 3. — ° Ibid. CÉRÉMONIAL. I · Ibid. 3. 2θ .|02 RUBRIQUES DU MISSEL ou 27 si Pâques tombe le 25), Γunique Messe conventuelle est celle de \'Office du jour (de saint Marc, ou d’une fête de rit supérieur, d’un jour dans l’octave de Pâques, selon le cas), avec mémoire des Rogations L 2. S'il y a procession, on célèbre deux Messes au chœur, celle de l'Office occurrent, et celle des Rogations 12 ( 1 ). Nota. — Dans les églises qui sont autorisées par induit à ne célébrer, aux Litanies majeures et mineures, qu’une seule Messe conventuelle : 1) S'il y a procession, cette unique Messe sera des Rogations, avec mémoire de l’Office récité, et les autres mémoires occurrentes; toutefois si l’Office est d’une fête double de irc classe, on dirait comme unique Messe conventuelle, celle de l'Office occurrent avec mémoire des Rogations3; 2) S'il n'y a pas procession, la Messe sera de l'Office récité, aux doubles de ire et de 2e classe, ainsi que le mardi ; aux autres doubles et semi-doubles, elle sera des Rogations le lundi, de la vigile, le mercredi’. .ARTICLE III De la Messe dans une église étrangère. 431. — i. Tout Prêtre, séculier ou régulier, est tenu de dire la Messe conforme à l’Office de l’église étrangère où il célèbre, quand cet Office est du rit double 5. 1) Cette règle s’applique à toute église, et à tout ora(1) Quand on célèbre ainsi, aux jours des Litanies majeures ou mi­ neures, Messes conventuelles, on omet à la Messe des Rotations, toutes les mémoires occurrentes et Ton dit les oraisons communes du 'Temps indiquées au Missel; à la Messe de l’Office du jour.on fait les mémoires occurrentes, sauf celle des Rogations. A ces memes jours des Litanies majeures ou mineures, on doit fain mémoire des Rogations à toutes les Messes privées qui ne sont pas dt et aussi à toutes les Messes chantées et conventuelles, â moins qu’ôn ne célèbre la Messe des Rogations chantée ou cnnventuelli tit. î, n. 3). deux Requit m (Addit, ; in Rub. Miss.' ’ Ibid. — * Ibid. —3 lbid.,n. 4 — 1 Ibid.,; S. R. C., n. 4393, — 5 Addit, ni Rub. Mist., tit. iv, n. 6; S. R. C„ n. 3862; 3010, ad 17. | MESSE DAN'S UNE EGLISE ËTRANGI.HI. |O3 toire public et semi-public 1 (i); elle ne s’applique pas aux oratoires privés, ni aux oratoires secondaires des Commu­ nautés, Séminaires, collèges, etc. 2. 2) Dans les oratoires privés, le Prêtre doit toujours dire la Messe conforme à son Office, sans faire mention de l’Office du lieu 3*. 3) Dans les oratoires secondaires des Séminaires, collèges. Communautés, etc., distincts de la Chapelle principale, le Prêtre ne doit pas dire la Messe conforme à l’Office de ces oratoires *, mais célébrer la Messe de l’Office qu'il a récité. 2. La conformité de la Messe à l’Office de l’église étran­ gère s'étend à tout, sauf aux rites ou cérémonies propres à cette église 5. — Le Prêtre, sans faire mémoire de son Office, se conformera donc entièrement au calendrier de l’église où il célèbre, pour les oraisons, le Gloria, le Credo, la préface °; il prendra la Messe de l’église, même si cette Messe est une Messe spéciale ou la Messe d’un Bienheu­ reux 7. 3. Quand Y Ordo de l’église étrangère permet les Messes votives et autres, le Prêtre peut dire la Messe de son choix : Messe votive, de la férié, de Requiem, Messe conforme à son Office ou conforme à l’Office du lieu 8, quel que soit le rit de son propre Office. 1) S’il choisit une Messe votive, ou celle de son propre Ordo, il la dira comme s’il était dans son église n. (1) Elle s’applique également aux églises appartenant ou confiées pour toujours ou pour un temps illimité à une Congrégation religieuse ou à une Société ayant un calendrier spécial. Ces Instituts doivent y suivre leur calendrier, et les Prêtres étrangers sont tenus de dire la Messe conforme à ce même calendrier (S. R. C., n. 4150; 4151, ad 2; 4248; 4252). Cependant dans les églises cathédrales, et dans les églises confiées non à un Institut, mais à un membre seulement de l'institut, on doit se conformer au calendrier diocésain (S. R. t , 20 mars 1*15, I < lapolitana ; S. R. C., n. 4151, ad 3). 1 Ibid. ' S. R. C , n. mio. 3 Ibid. — * Ibid. 5 Addit. in Rub. Miss., lit. n, n. 6; S. K. C. 3862. ° S. R. C., n. 3924. ad 3 ; S. R C.» n. 3862; 4088. nd i, 2 et 3. * Addit, in Rub Miss., ut. tv. n (»; S R. C., n. 3862. — 9 S. R. C.. n. 3S92, ad 5; 4020. 4°4 RUBRIQUES DU MISSEL 2) S’il choisit la Messe de l’église où il célèbre, il obser­ vera en tout les prescriptions de VOrdo local. 4. Dans l’oratoire principal des Communautés religieuses et autres établissements qui n'ont pas de calendrier propre, le Prêtre, séculier ou régulier, qui y est attaché pour la célébration de la Messe, doit se conformer au calendrier du diocèse. — Dans l'oratoire principal des Religieuses qui ont un calendrier propre, on doit dire la Messe conforme à ce calendrier, même si les Religieuses ne récitent pas le Bréviaire. Nota. — Les Religieux, tant à vœux solennels qu’à vœux simples, sont soumis à ces règles, et leurs anciens privilèges sont révoqués 1. DES MESSES VOTIVES. ARTICLE PREMIER Des Messes votives en général. 432. — i° Notions générales. — a) Définition. — 1. On entend, en général, par Messe votive, celle qui n’a aucune relation avec le jour ou l’Office du jour. On l’appelle votive, parce qu’elle est célébrée au gré du Prêtre ou selon le désir d’autrui, c’est-à-dire du Supérieur qui la prescrit ou qui l’autorise, ou de celui qui donne l’honoraire. — Cependant les Messes de Requiem ne sont pas comptées comme Messes votives 2. 2. On comprend encore sous le titre de Messes votives, mais dans un sens plus large, toutes celles qui d’après les dispositions mêmes des rubriques ne concordent pas avec l’Office du jour, suivant ce qui est dit nOt* 421, 426, 427 1 Addit. in Rub. Miss., tit. ιν, n 6. — - Rub. uni. Miss., lit. i. p. t. tit. iv; De Ilerdt. LiE Prox., p. i, ut. iv. 3 Mirait . | ! | DES MESSES VO I IVES EN GÊXLRSL |O3 b) Division. — i. Sous le rapport de la qualité, on divise les Messes votives en trois classes, dont la ir<* comprend les Messes votives des fêtes que l’on célèbre dans le cours de l’année; — la 2e, les Messes qui sont assignées, à la fin du Missel, pour chaque, jour de la semaine; — et la 3e, les Messes votives qui peuvent être célébrées en certaines circonstances, conformément au titre qui leur est donné dans le Missel C 2. Sous le rapport de la solennité intrinsèque, les Messes votives se divisent en votives solennelles pro re gravi et publica simul causa, — en votives privilégiées, — et en vo­ tives privées'1. 3. Sous le rapport de la solennité extrinsèque, les Messes votives sont lues, chantées ou solennelles. c) Licéité. — i. Il est permis de dire des Messes votives, même privées; mais on ne doit le faire que pour une cause raisonnable 3. 2. En général, pour qu’on puisse dire une Messe votive, il faut : i° que le jour permette les Messes votives ; 20 que la Messe soit permise comme votive ; 30 qu’on ait un motif raisonnable; 40 qu'on ait l’ordre ou du moins la permission de l’Ordinaire, s'il s’agit d’une Messe votive solennelle 4. 433. — 20 Messes votives que l’on peut dire. — On peut dire comme votives : 1. 'Toutes les Messes indiquées comme telles à la fin ou dans le corps du Missel. C’est ainsi qu’on peut dire : a) de Notre-Seigneur, les Messes du Saint Nom de Jésus, de la Sainte Famille, du Saint-Sa­ crement, du Sacré-Cœur, du Précieux-Sang, du Christ-Roi, et, là où ces fêtes sont autorisées, les Messes du Très Saint Rédempteur, et de certains instruments et mystères de la Passion; — h) de la Sainte Vierge : les Messes de l’Immaculée-Conception 5 et de Notre-Dame des Sept-Douleurs; c) de saint Michel Archange, la Messe du 29 septembre; d) des saints Anges gardiens, celle du 2 octobre. ’S. R. C.. n. 3022. 1. II. III et IV. — 2 Ibid. ; Brehm, p. 122.— 3 Rub. Cen. Mist. tit. iv. n. 3. — 1 De Ilerdt, ibid. — 4 S, R. C . n. aoaa, III, n. 1. RUBRIQUES nu MISSE! 2. Toutes les Messes des Saints dont on fait l’Office dans le cours de l’annce, et celles des Saints inscrits au Martyrologe romain .* 1) Pour les Saints dont on fait l’Oflicc, on doit prendre la Messe propre, s’il y en a une; sinon, celle du Commun; pour les autres Saints, on prend une de celles du Commun, ad libitum du Célébrant 2. 2) S’il y a lieu, on omettra certains mots, comme annua, hodie ; on en changera d’autres, comme solemnitas, festivitas, nat alitia en commemoratio, memoria ;au besoin, on remplacera certaines parties, comme l’introït Gaudeamus par celui du Commun 3. 434. — 3° Messes qu’on ne peut pas dire comme votives. — i. Il n’est pas permis de dire comme votives: les Messes des dimanches: ni celles des mystères du Propre du Temps qui sont trop spéciales à ces fêtes pour pouvoir, sans contresens, être dites à d’autres jours. Telles sont les Messes de Noël, de la Circoncision, de l’Epiphanie, de Pâques et de l’Ascension 4. 2. On ne peut non plus dire comme votive aucune des Messes propres des fêtes de la Sainte Vierge (1), à l’exception des Messes de l'Immaculée-Conception et de Notre-Dame des Sept-Douleurs 5. 3. Il n’est pas davantage permis de dire une Messe votive de la Sainte Vierge un jour où l’on célèbre une fête en son honneur ou pendant l'octave d’une de ses fêtes ®. a) Si le cas se présente, on doit dire la Messe de la fête ou celle de l’octave, more festivo, avec Gloria" et ('redo s, si c’est dans une octave commune ; avec Gloria sans Credo, si c’est dans un octave simple 9. (1) Ainsi on ne peut pas dire comme votive la Messe du saint Rosaire (S. R. C., n. 3924, ad 2). 1 Ibid.; Rub. spec, des Messes votives. — 2 Rub. spec. des Messes votives. — 3 S. R. C . n. 2427. ad 2. — 1 De llcrdt. Lit, Prax., p, 1, n. 36. —5 Rub spec, des Messes votives; S. R. C., n. 3605. ad 5; 3922. V. n. 1; 3024. ad 2. — 6 S. R. C., n. 2683, ad 1. — S. R. C.. n. 3922, V, n. 1. — s Ibid., n. 2. -· 0 S. R C., n. 3922. V, n. t et 2; 4325. ad 2. MESSES VOTIVES SOLENNELLES PRO UE GRWI |«>7 A) De même, la wf/A» de l’Assomption et de l’ImmaculéeConception. il n’est pas permis de dire d’autre Messe de la Sainte Vierge que celle de la vigile de l’Assomption ou ro gratiarum actione. ARTICLE HI Des Messes votives privilégiées. 438. i° En général. — i. Les Messes votives privi­ légiées sont des Messes votives concédées par permission spéciale du Saint-Siège, ou prescrites parles Rubriques pour des causes raisonnables et opportunes, mais qui générale­ ment ne sont ni graves, ni *publiques . — Pour quelques-unes de ces Messes on requiert la solennité extérieure ou au moins le chant. 2. Le privilège de ces Messes consiste à pouvoir être célébrées, souvent même avec le rit solennel, aux jours qui excluent les Messes Motives privées. Cependant toutes ne sont pas également privilégiées. 3. Certaines d’entre elles sont assimilées aux Messes votives solennelles pro re gravi. Telles sont : i° la Messe votive du jour de la Dédicace d’une église ou d’un autel; — 2° celles du Titulaire célébrée le jour de la bénédiction de la première pierre d’une église, et de la bénédiction solennelle de l’église elle-même 2; — 30 celle du SacréCœur le premier vendredi du mois :I; - 40 celles du jour anniversaire de la création et du couronnement du Sou­ verain Pontife, du jour anniversaire de l’élection (ou de la translation) et de la consécration de l’Ordinaire du lieu; — 50 celles des fêtes empêchées du Patron, du Titulaire ou du saint Fondateur; — 6° celle d’une fête empêchée célébrée avec grand concours du peuple; 70 celle des solennités transférées au dimanche ; — <8° celle des Quarante-I leures. Brehm. Synofisis. p. 133. — 2 ·". K"/’· V'”·· ,ίι· ”· ”· 7· 8 «’ ο: S. K. C., n. 3605. ad I. i. 2 et 3· — 3 S. R. C., n- 3773. RUBRIQUES Dl MISSEL 439. — 2° Messe des anniversaires de l’Évêquc, — 1. Chaque année, au jour anniversaire (i) de Vélèction (ou de la translation, si l’Évêque a été transféré d’un autre siège), et de la consécration de l’Évêque diocésain, il con­ vient *, — et si l’Evêque le prescrit, — il y a obligation de chanter dans les églises cathédrales et collégiales, une Messe solennelle de l’anniversaire 1 2. — Cette Messe ne peut jamais être dite comme Messe privée 3. 2. La Messe anniversaire est permise tous les jours, sauf les dimanches de ire classe, aux fêtes doubles de ire classe, aux fériés privilégiées, aux vigiles de Noël et de Pentecôte, et le jour de la Commémoraison de tous les défunts 4. 3. Quand elle est perpétuellement empêchée dans tout le diocèse, par un des jours indiqués n° 2, ou par l’un des 1 anniversaires du Souverain Pontife, on la reporte au premier jour libre d’une fête double de ire classe dans le calendrier diocésain 5. — Si cette Messe était empêchée perpétuel­ lement par une fête de ire classe dans une église particulière, il semble qu’on ne doit pas la renvoyer, mais l’omettre6. 4. Quand elle est empêchée accidentellement, on chante la Messe de l’Office occurrent, en ajoutant à l’oraison de la Messe du jour, sous une même conclusion, l’oraison de l’anniversaire 7. — Cependant on omettrait la mémoire (i) Pour les Évêques élus ou transférés en consistoire, l’anniversaire se célèbre à la date du consistoire; pour ceux dont l’élection ou la trans­ lation a précédé le consistoire où elle a été publiée, la date de l'annivcrsaire est fixée par celle des Lettres apostoliques (Bulle ou Bref) dt la nomination (S. R. C., n. 3440, ad 2; 4254; 4255). De même, la date de l’élection ou de la translation d’un Évêque coadjuteur avec future succession est fixée par celle des Lettres aposto­ liques le nommant coadjuteur, non par son accession au siège comme Ordinaire (S. R. C., n. 4254; 4255). Quand un Évêque est promu Archevêque par suite de l’érection de son siège en siège archiépiscopal, la date de son anniversaire est fixée par celle de son élévation à la dignité archiépiscopale (S. R. C., n. 4258). La date de l'anniversaire de la consécration de l’Évêque est celle du quantième du mois où elle a eu lieu (S. R. C., n. 2815, ad 1). 1 Ctcr. Ep., 1. Il, c. XXXV, n. i. —· Addit, in Rub. Miss., lit. il, n. 5. —3 Ibid.’, S. R. C., n. 3824, ad 3. — 4 Addit, in Rub, Miss., tit, il, n. 3 et 5. —5 IbidH n» 6. — · Brchm, Synopsis, p. 153. — 7 Addit, in Rub, Miss., tit. H. n. 3 et 5· MUSSE VOTIVE DE LA CONSÉCRATION ü’UNE I GLJSI ||3 de l’anniversaire, le jour de la Commémoraison de tous les défunts et aux fêtes primaires du Seigneur célébrées dans l’Église universelle sous le rit double de irc classe, les lundis et mardis de Pâques et de Pentecôte exceptés 5. Rit à observer. — Cette Messe se célèbre après None, en ornements blancs, avec Gloria et Credo, une seule oraison dans laquelle on a soin de nommer l’Église dont l’Évêque a le titre, la préface suivant les règles ordi­ naires, et le dernier évangile de saint Jean 2. 440. — 30 Messe de la consécration d’une église. — j. Le jour de la consécration d’une église, même si l’Office de la Dédicace est empêché par un Office plus noble, on célèbre une Messe solennelle de la Dédicace à l’instar de la Messe solennelle pro re gravi 3. 2. Cette Messe est interdite seulement aux fêtes primaires de Notre Seigneur célébrées dans l’Église universelle sous le rit double de ire classe, et le dimanche des Rameaux .* 3. Quand la Messe de la Dédicace est ainsi empêchée, on en fait toujours mémoire à la Messe du jour, en ajoutant à l’oraison de la Messe, sous la même conclusion, l’oraison de la Dédicace et celle du Titulaire 5. 4. Rit a observer· — 1) Elle se célèbre comme la Messe solennelle pro re gravi, avec Gloria, Credo, la préface suivant les règles ordinaires données plus loin. A l’oraison de la Dédicace, Deus, qui invisibiliter, etc., on ajoute toujours, sous la même conclusion, l’oraison du Titulaire (1) de l’église nouvellement consacrée G. 2) Si on ne célèbre pas, dans cette même église, une autre Messe conventuelle ou chantée, il faut, en outre, faire mémoire d’une fête occurrente de ire ou de 2e classe, d’un dimanche quelconque, des Rogations, d une férié (1) Si l’éclise nouvellement consacrée a U MISSEL majeure, d’une vigile privilégiée, et d’une octave privi­ légiée 2, 3) Le dernier évangile est celui de saint Jean, à moins qu’on ait fait mémoire d’un dimanche, d’une férié ou d’une fête ayant un évangile propre 2. 441. — 40 Messe de la consécration d’un autel. — 1. Après la consécration d’un autel Jixe, on célèbre une Messe solennelle de la Dédicace, à cet autel 3, ou si l’on en a consacré plusieurs, à l’un d’entre eux. 2. Cette Messe est interdite les mêmes jours qui empê­ chent la Messe solennelle pro re gravi 4, savoir : les dimanches de irc classe, aux vigiles de Noël et de Pentecôte, aux fériés privilégiées (mercredi des Cendres et Semaine Sainte), aux fêtes doubles de irc classe, et le jour de la Commémoraison de tous les défunts 5. 3. Quand la Messe de la Dédicace est empêchée, on en fait mémoire à la Messe du jour, en ajoutant à l’oraison de la Messe, sous la même conclusion, l’oraison de la consé­ cration de l’autel et celle du Titulaire (ou des Titulaires) de l’autel c. — Cette mémoire est omise seulement le jour de la Commémoraison de tous les défunts. 4. Rit à observer. — 1) Cette Messe se célèbre avec Gloria, Credo, et la préface suivant les règles ordinaires. A l’oraison Deus, qui ex omni coaptatione, etc., on ajoute, sous la même conclusion, l’oraison du Titulaire (ou des Titulaires) de l’autel 7 (1). 2) Si on ne célèbre pas dans la même église une autre Messe conventuelle ou chantée, on y fait les mémoires prescrites à la Messe votive solennelle pro re gravi3 (2). 3) Le dernier évangile est celui de saint Jean, à moins qu’on ait fait mémoire d’un Office ayant un évangile propre ®. (1) Voir ci-dessus n° 440, 4, 1). (2) Voir ci-dessus n° 440, 4, 2). 1 Ibid.; til. v. n. 3. — 2 Ibid., lit. IX» n. 1. — 3 Addit. in l\ttb. ,Wik.» tit. Π, n 8. - 1 Ibid. — 5 Ibid., lit. n, n. 3. —° Ibid., tit.11, n. <8. —7 Ibid. — H Ibid . ut. v, n. 3. — J Ibid., tit. IX, ii. 1. MESSE V(> I IVi; l>ES QI ΛΗΛΝ I E ltEtJf(ES * Nota. — Les règles ci-dessus ne concernent que la Messe de la Dédicace d’un autel fixe. Après la consécration d'un autel portatif, on peut dire une Messe de la Dédicace sous le rit double de ire classe, mais on n’ajoute pas l’oraison du Titulaire ’, parce que l’autel portatif n’a pas de Titu­ laire. » 442. — 50 Messe de la bénédiction de la première pierre et de la bénédiction solennelle d’une église. — 1. Après la bénédiction de la première pierre, et après la bénédiction solennelle d’une église (1), on célèbre, le jour même, une Messe solennelle du mystère ou du Saint en l'honneur duquel l’église est fondée ou bénite 2. 2. Cette Messe est interdite les mêmes jours que la Messe solennelle pro re gravi 3 (2). 3. Quand elle est empêchée, on en fait mémoire à la Messe du jour, en ajoutant à l’oraison de la Messe, sous une même conclusion, l’oraison du 'Titulaire * ou des Titulaires. 4. Le rit à observer est celui prescrit pour la Messe votive solennelle pro re gravi 5 (3). 443. — 6° Messe des Quarante-Heures. - i. Quand on fait l’exposition du Saint-Sacrement suivant les prèscriptions de l’instruction Clementine (4), c’est-à-dire pen­ dant quarante Heures consécutives, on peut chanter le Ier et le 3e jour, une Messe votive du Saint-Sacrement, (1) Il en faut dire autant de la bénédiction solennelle d’un aratoire public ou semi-public. (2) Voir ci-dessus n° 43G· i, 2, 3. (3) Voir ci-dessus n° 437· 1-5. (4) Cette Instruction publiée par le Pape Clément XI, le 21 janvier 1705, a été récemment modifiée par un décret de la S. Congrégation (Its Rites du 27 avril 1927. H importe, pour jouir des privilèges des Quarante-1 h tires relatifs aux indulgences et aux Messes votives, de i conformer exactement à cette Instruction ainsi modifiée (S. R. (. , du 27 avril 1027). n. 4268. ad 1, 2 et 3 1 Ibid., tit. n. n. S; Rub. spéc. de la -Wmr de la Didicaa. Rub. lit. n, n. 9. — 3 Ibid. — 1 Ibid, - ‘ Ibid. in fine. — - Addit •I ’6 RUBRIQl ES DU MISSEL et le 2e jour la Messe pro pace ou toute autre Messe pres­ crite par lOrdinaire 1. 2. Ces Messes sont permises aux mêmes jours que la Messe votive solennelle pro re gravi 2 (i). 3. Quand elles sont empêchées, on en fait mémoire de la manière suivante : on chante la Messe du jour en ajoutant à l’oraison de la Messe, sous une seule conclusion, l’oraison du Saint-Sacrement, ou, le 2e jour, l’oraison pro pace; on dit le Credo, la préface propre de la fête du jour, s’il y en a une; sinon celle de Noël. — On omettrait l’oraison du Saint-Sacrement, ob identitatem mysterii, aux fêtes de la Passion, de la Croix, du Très Saint Rédempteur, du Sacré-Cœur et du Précieux-Sang 3. 4. Rit à observer. — 1) La Messe du Saint-Sacrement se célèbre avec Gloria, Credo, et la préface de Noël. — Si c’est pendant l’octave de la Fête-Dieu, on chante la Messe de l’octave avec la prose 4. 2) La Messe pro pace doit, autant que possible, être célébrée à un autre autel que celui où le Saint-Sacrement est exposé ou conservé. On y omet le Gloria, mais on dit toujours, même en semaine, le Credo s, la préface propre si la Messe en a une, sinon celle de la fête, de l’octave, du Temps, ou la préface commune. — Le dimanche, on dirait la préface de la Trinité, à moins qu’il n’y ait une préface propre ou du Temps. 5. Mémoires à faire. — 1) Aux Messes du Saint-Sacrement et pro pace, et à la Messe solennelle qui tient lieu de la Messe votive empêchée, on fait seulement les mémoires prescrites à la Messe votive solennelle pro re gravi8 (2). 2) De plus, à la Messe votive solennelle pro pace,et. aux Messes privées célébrées pendant les trois jours de l’expo­ sition, on doit ajouter à l’oraison de la Messe, même aux fêtes les plus solennelles de l’Eglise universelle, l’oraison (1) Voir ci-dessus n° 436, 1-3. (2) Voir ci-dessus n° 437, 2. 1 G.irdcllim. Decreta authentica t. IV. — - Ibid.: S. R. C.. Instructio. ΖΊ avr 1927. I 3S R. C.. ibid. — 1 Gardellini. ibid. Addit. in Rub. Miu ut vu. n. 3; S. R. C., n. 3922, II. n. 3: decret du 27 avril 1927. IV. — 'S R. C.. décret 27 ril 1927. T. •Λ MESSE VOTIVE DU SACRE*C5 2. La Messe votive chantée est permise tous les jours, excepté les jours où l’Office est double, les dimanches, même anticipés ou reportés avec l’Office, aux fériés privi­ légiées, aux vigiles privilégiées, et pendant les octaves privi­ légiées L 452. — 3° Rit à observer. — î. Toute Messe votive privée, lue ou chantée même solennellement, est du rit simple. 2. On omet le Gloria, sauf à la Messe votive des Anges où il se récite toujours, et aux Messes votives de la Sainte Vierge célébrées le samedi 2. 3. On ne récite jamais la prose, ni le Credo, quelle que soit la fête ou l’octave commémorée 3. 4. La préface est la préface propre de la Messe votive; si celle-ci n’en a pas, la préface propre du premier Office commémoré qui en a une; sinon la préface de l’octave, la préface du Temps et, à leur défaut, la préface com­ mune4 (1). — Exceptions. — i° Cependant, si dans la même église on célèbre la Messe conventuelle ou une Messe chantée conforme à l’Office du jour, on ne dira pas, à la Messe votive chantée, la préface d’une octave, ni la préface de Noël les 2, 3 et 4 janvier, ni la préface de Pâques aux fériés communes du Temps pascal; — 20 On ne dirait ces mêmes préfaces propres qu’à la première des Messes votives chantées dans une église où l’on en chanterait plusieurs, en ce même jour, sans célébrer la Messe conventuelle ou une Messe chantée conforme à l’Office du jour “. 5. Le dernier évangile est celui de saint Jean, à moins qu'on ait fait mémoire d’une fête ayant un évangile propre, d’un dimanche quelconque, d’une vigile, du jour octave de l’Épiphanie, d’un jour dans une octave privilégiée de Ier ordre, d’une férié de Carême, de Quatre-Temps, ou (î) Pour plus de détails, voir n° 526. 1 Addit. in Rub. Miss., tit. n. n. 10. — 2 Rub. xcn. Miss., tit. vin. n. 4. — 3Ibid., n. î; Addit, in Rub. Miss.. tit. vit, n. 3. — ’ Ibid., tit. vil!. n. 1: Rub. ten. Miss., lit. xii, n. 4. — 5 Addit, in Rub. Miss., tit. V, n. 4; tit. vin, n. i; Brehm. Sywifrsis. 12Ü RUBKIQIES DI MISSEL du lundi des Rogations 1 (i), — vxcep ion. — Si l’on célébrait dans la même église la Messe conventuelle, on une Messe chantée conforme à l’Office du jour, ou plusieurs. Messes votives chantées (sans Messe conventuelle ni Messe chantée conforme à l’Office), on ne dirait ces derniers évangiles particuliers qu’à la Messe conventuelle, ou à h Messe chantée du jour, ou à la première des Messes votives chantées 2. 6. Aux Messes votives privées, on doit employer le chant férial pour les oraisons, la préface et le Pater2. η. Oraisons. — r° Aux Messes votives simplement lues 1) Il faut toujours dire au moins trois oraisons (i); on peut, sauf aux semi-doubles, en dire cinq ou sept4. 2) La ire oraison est celle de la Messe votive, la 2 est celle de l’Office récité, la 3” est ordinairement celle qu’on dirait en 2" lieu à la Messe du jour5. Exceptions. — a) A la Messe votive de saint Pierre, la 2e oraison est toujours celle de saint Paul, et la 3e est celle de l’Office récité; à la Messe votive de saint Paul, la 2e orai­ son est toujours celle de saint Pierre, et la 3e est celle de l’Office récité G. à) Aux Messes votives de la Sainte Vierge et à celles de tous les Saints, la 3e oraison, quand il n’y a pas de mémoire spéciale, est cie Spiritu Sancto 7. c) A la Messe votive pro gratiarum actione (3), on ajoute à l’oraison de la Messe, sous une même conclusion, l’oraison pro gratiarum actione. (1) Pour plus de détails, voir n° 532. (2) Toutefois aux Musses votives célébrées przr induit un jour d Office double, s’il n'y a pas de mémoire spéciale, on ne dit pas de troisième oraison (Addit, in Rub. Miss., tit VI, n° 6; S. R. C., 24 mai 1912, ad 7: A. A. S., ann. 1912, p. 419). (3) Comine Messe votive pro gratiarum actione, même privée, on peur dire la Messe de la T. S. Trinité, du Saint-Esprit, de la Sainte Vierge, ou de tout autre Saint inscrit au Martyrologe romain. 1 Rub. tien. Miss.. tit. Xlll. n. 2; Addit, in Rub. Miss., tit. IX, n. 1 et 3. — 2 Addit, in Rub. Miss., tit. v. n. 4; tit. vin. n. 1. — 3 Ibid., tit. X. n. 2. 1 Rub. sen. Miss., tit. IX, n. 12 cl 14; Addit, in Rub. Miss., lit. VJ. n. 6. —5 Ibir. sen. Miss., tit. IX, n. 16; Addit, in Rub. Miss., tit. v, n. 2; tit. vi. n. 1. —* in Rub. Miss., lit. v, n. 2. — 7 Ibid., tit. VI, n. 1, 8). «ESSE DE BRA FA CONCI 1)1 AU PRÊfltE C.1CI TIENT! 42; d) Quand l’oraison Fidelium est prescrite par la Rubrique, il faut la dire même aux Messes votives privées; elle se place toujours V avant-dernière, ut ne peut pas compter pour faire le nombre de trois x. 2° Aux Messes votives chantées: 1) Wfaut dire au moins trois oraisons, les mêmes qu’à la Messe votive simplement lue; et il n’est pas permis d’ajouter des oraisons de dévo­ tion2 (i). 2) Si on célèbre dans la même église, la Messe conven­ tuelle ou une Messe chantée conforme à l’Office du jour, on fait à celle-ci toutes les mémoires spéciales, et à la Messe votive chantée, on ne récite que les oraisons communes du Temps 3. Dans ce cas, à la Messe votive de la Sainte Vierge et à celle de tous les Saints, la 2e oraison est l’oraison de Spiritu Sancto, et la 3e, Ecclesice ou pro Papa; — la Messe votive de saint Pierre prend comme 2e oraison celle de saint Paul, et comme 3e, l’oraison commune du Temps; — les autres .Messes votives prennent les deux oraisons du Temps comme 2e et 3e oraisons. j) Si dans la même église, on chante plusieurs Messes votives sans célébrer la Messe conventuelle ou une Messe chantée conforme à l’Office du jour, on ne fait les mémoires spéciales qu’à la première des Messes votives chantées; aux autres Messes votives, on omet toutes les mémoires spéciales, pour ne réciter que les oraisons communes du Temps h APPENDICE MESSE VOTIVE PRIVÉE DU PRÊTRE AUTORISE PAR INDULT A CÉLÉBRER TOUS LES JOURS LA MESSE UE BEATA. 453. — Notions préliminaires. — 1. Quand un Prêtre ne peut pas lire dans le Missel ordinaire la Messe conforme (1) Voir les exceptions n° 516. I S. R. C.. n. 4235, ad 5. — * Rub. a en. Mtss.. tit. IX. n. 14: Addit, i n Rub. .Vin., tit. vi. n. t et 6. — 3 Addit, in Rub. Miss., tit. v, n. 4 — 4 Ibid. 42K BEATA ( oNCI.bl.E AU PKI.TRI. C.4 CUTIENTI |2<) votive de Beata pour une cause grave et publique, le Prêtre I indultaire dit toujours une seule oraison, le Gloria, le (jedo, la préface sur le ton solennel, Ite Missa est et le dernier évangile In principio, même quand les autres Prêtres devraient faire les mémoires occurrentes, dire l’oraison im1 perce, ou réciter à la fin l’évangile de l’Office commémoré V 2. Dans tous les autres cas : à) Il dit le Gloria : i° chaque I fois qu’il est prescrit à la Messe du jour dans l’église où il célèbre; 2° à l’anniversaire de sa propre ordination sacerdotale; 3° pendant les octaves, même simples, de la Sainte Vierge, occurrentes dans l’église où il célèbre; 40 tous les samedis 2. b) Pour les oraisons : i° 11 en dira une seule, chaque fois que le rit de la Messe du jour, dans l’église où il célébré, exclut les oraisons communes du Temps; 20 Autrement, il doit dire trois oraisons; la deuxième de Spiritu Sancto, et la troisième, Ecclesia’ ou pro Papa. — Il ne fait jamais mémoire de l’Office du jour, et il ne dit jamais l’oraison impérée 3. c) Il doit dire le Credo : i°chaque fois qu’il est prescrit à la Messe du jour dans l’église où il célèbre; 2° à l’anni­ versaire de son ordination sacerdotale 4. d) Dans la préface, il emploie la formule Et te in ï'eneratione, sauf aux fêtes et pendant les octaves, même simples, de la Sainte Vierge, où il dit la préface avec la formule convenable à ces fêtes 5. e) Le dernier évangile est toujours celui de saint Jean In principio 6. /) Quand il célèbre dans un oratoire privé, le Prêtre indultaire se règle sur son propre calendrier (1) pour le Gloria, le Credo, et le nombre des oraisons à dire à la Messe de Beata, et pour déterminer les jours où il lui est permis de dire la Messe quotidienne de Requiem 7. (1) Quand il célèbre dans une église ou un oratoire public ou semipublic, il ne tient compte que du calendrier de cette église ou de cet oratoire. ’S. R. C'.. Instructio, n. 4363. ‘Ibid. - 7 Ibid. - Ibid. — 3 Ibid. — 1 Ibid. — * ibid. — -P° RUBRIQUES DC MISSEL II. — Règles concernant les Messes de Requiem. 457. — i. Au lieu de la Messe de Beata, le Prêtre indultaire peut célébrer la Messe quotidienne de Requiem, chantée ou simplement lue, mais seulement aux jours où elle est permise aux autres Prêtres dans l’église où il célé­ bré 4. 2. A cette Messe de Requiem, il dit une seule oraison, chaque fois que cette Messe quotidienne tient lieu d’une Messe privilégiée (in die obitus, in anniversario, etc./ qui ne comporte pas plus d’une oraison; en dehors de ce cas, il doit dire au moins trois oraisons, dont la première et la seconde peuvent varier suivant l’intention de la Messe; la troisième est toujours Fidelium 2. 3. Il n’est jamais tenu de réciter le Dies irce; mais s’il chante la Messe, le Chœur ne peut jamais omettre le chant de cette séquence 3. 4. A la Commémoraison de tous les défunts, il peut dire trois fois la Messe quotidienne de Requiem avec une seule oraison, la même dans chacune des Messes : Fidelium Deus omnium, etc. — Mais il est tenu d’observer rigou­ reusement les prescriptions pontificales concernant l’appli­ cation et les honoraires de ces Messes 4 (i). CHAPITRE XI DES MESSES EN CAS D'OCCURRENCE OU DE TRANSLATION Sous ce titre, les Nouvelles Rubriques du Missel 0 traitent de deux catégories de Messes, qui, sans être conformes à l’Office, ne sont cependant pas classées parmi les Messes votives (2). (j) Voir nu 419, 2, b). (2) En réalité ces Messes sont des Messes votives, et la plupart do auteurs les énumèrent au chapitre des Messes votives. 1 S. R. C., Instructio, n. 4363. — 2 Ibid. — 3 Ibid. — 1 Ibid Rub. Miss., lit iv. - 4 .4rf<ÜLi» MESSE DE CENTAINES J ETES EN CAS D’OCCURRENCE |3l Ce sont : i° la Messe de certaines fêtes en occurrence avec une fête plus noble; 2° la Messe des solennités trans­ férées. ARTICLE PREMIER De la Messe de certaines fêtes en occurrence avec des fêtes plus nobles. 458. — i° Messe des fêtes du Patron, du Titulaire ou du saint Fondateur empêchées. — i. Quand la fête du Patron principal (i), du Titulaire ou de la Dédicace de l'église propre, du Titulaire ou du saint Fondateur d’un Institut religieux, est empêchée accidentellement par un Office plus noble, on peut chanter au jour d’incidence, une Messe de cette fête ou en faire mémoire à la Messe du jour, même conventuelle, suivant les règles données pour les Messes votives solennelles pro re gravi 1 (2). 2. Cette Messe est interdite aux mêmesjours que la Messe pore gravi, c’est-à-dire : aux fêtes doubles de ire classe, les dimanches de ire classe, aux vigiles privilégiées de Noël et de Pentecôte, aux fériés majeures privilégiées, et le jour de la Commémoraison de tous les défunts 2. 3. Les jours où elle est défendue, on peut en faire mémoire en ajoutant à l’oraison de la Messe du jour, même con­ ventuelle, sous une seule conclusion, l’oraison de la Messe empêchée; et, dans ce cas, on ne fait que les mémoires qu'on ferait à la Messe votive pro re gravi. — Cependant, il n’est pas permis de faire mémoire de cette Messe aux fêtes primaires du Seigneur doubles de ire classe dans l’Église universelle, les lundis et mardis de Pâques et de Pentecôte exceptés 3. 459. - 2° Messes des fêtes célébrées avec grand concours de peuple, en occurrence avec une fête plus noble. (U Patron principal du lieu ou, à son défaut. Patron principal (2) Voir n° 437. 1-5. ’Ibid.» n. 1. — 2 Ibid.» tit. Tl. n. 3· — 3 Addit in Rub. Λ/zxr.. tit. v. n. 3. du RUBRIQUES 1)1’ MISSEL 1. Le jour où dans une église on fait avec grand concours de peuple une fête qui doit être accidentellement transférée, commémorée ou omise, ou même la fête d’un mystère, d’un Saint ou d’un Bienheureux inscrits, en ce jour-là, au Martyrologe romain ou dans l’appendice approuve pour cette église, on peut chanteY une Messe de cette fête, de et mystère, de ce Saint ou de ce Bienheureux, selon les règles données pour la Messe solennelle pro re gravi1 (i). 2. C’est à ['Ordinaire du lieu qu’il appartient de juger si l’affluence du peuple — condition sine qua non, — est suffisante pour légitimer cette Messe votive privilégiée-, 3. Cette Messe est défendue aux mêmes jours que la Messe solennelle pro re gravi ; ces jours là, on en fait mémoire, comme il est indiqué pour la Messe solennelle pro re gravi. 4. Pour les mémoires à faire à cette Messe, on observe ce qui suit : i) Si la fête est inscrite au calendrier parti­ culier de l’église sous le rit de ire classe, on fait mémoire d’un double de 2e classe, d’un dimanche quelconque, d’une férié majeure, des Rogations, d’une vigile privilégiée, c! d’une octave privilégiée. 2) Si la fête est inscrite au calendrier particulier sous le rit double de 2e classe, on doit faire mémoire de tout Office occurrent, à l’exception d’un jour dans une octave commune, d’un jour octave simple, et d’une fête simple. 3) Dans tous les autres cas, il faut faire mémoire de tout Office commémoré à Laudes 3. Nota. — On omet ces mémoires, si dans la même église, on célèbre la Messe conventuelle ou une autre Messe chantée conforme à l’Office du jour 460. — 3° Messes privées d’une fête empêchée par l’occurrence d’une fête supérieure. — 1. Quand une fête double, majeure ou mineure, ou semi-double est empêchée, soit accidentellement, soit perpétuellement, par l’occur(1) Voir n" 437, 1-5. 1 Ibid., tit. iv, n. 2, —· Ibid. —3 Ibid. — 1 Ibid., tit. v, n. 4. messes privées d’un office COMMÉMORÉ a lai des I [ i ' 433 rcncc d’un autre Office, les Messes privées peuvent être ou de la fête empêchée ou de l’Office occurrent, pourvu que celui-ci ne soit pas double de ire ou de 2e classe, un dimanche quelconque même anticipé ou transféré avec l’Office, une octave privilégiée de Ier ou de 2e ordre, le 8e jour d’une octave privilégiée de 3e ordre, une férié majeure privilégiée (1), ou une vigile privilégiée 1 (2). 2. La Messe de la fête empêchée est célébrée sous le rit festival, avec Gloria, 2e oraison de l’Office récité, les mémoires spéciales s’il y a lieu, et Credo si la fête occurrente v a droit. — A la Messe d’un semi-double empêché par l’occurrence d’un double, on omettrait la 3e oraison (du Temps) 2. 461. — 40 Messes privées d’un Office commémoré à Laudes,d’un Saint ou d’un mystère inscrit au Martyrologe. — i. Quand on a fait à Laudes la mémoire d’une fête occurrente (ou de tout autre Office) du rit simple, les Messes privées peuvent être, au gré du Célébrant, ou de l’Office récité ou de la fête commémorée, pourvu que l’Office récité ne soit pas d’un double, d’un dimanche quelconque, même anticipé ou reporté avec l’Office, d’une octave privilégiée, d’une férié de Carême ou de QuatreTemps, du lundi des Rogations, ou d’une vigile quel­ conque 3. 2. On peut, aux mêmes conditions, célébrer les Messes * privées de n’importe quel mystère et de n’importe quel Saint ou Bienheureux, le jour où il en est fait mention au Martyrologe romain ou à son appendice approuvé pour l’église où l’on célèbre 4. 3. Ces Messes se disent sous le rit festival 5, avec Gloria, 2e oraison de l’Office récité, 3e oraison celle qui est indi­ quée en 2e lieu à la Messe du jour, à moins qu’il n’y ait à faire des mémoires spéciales. (1) Le mercredi des Cendres et toute la Semaine Sainte. (2) Vigiles de Noël, Épiphanie et Pentecôte. 1 Addit, in Rub. Miss., tit. v. n. 4. n. 4. — 1 Ibid., n. s. — 5 Ibid. CtHÉMOMAl.. 1. - 2 Ibid., tit. Vi, n. ï. — 3 Ibid., tit. iv. RUBRIQUES DU MISSEL ARTICLE II De la Messe des solennités transférées. 462. — i° Notions générales. — i. Transférer une solennité consiste à célébrer la Messe solennelle d’une fête le dimanche qui suit son jour d’incidence. 2. Cette translation se fait pour des fêtes d’obligation dont le précepte a été supprimé, et pour d’autres fêtes par concession du Saint-Siège. 3. On ne peut transférer la solennité que des seules fêtes doubles de ire et de 2e classe. 4. Cette solennité, pour jouir des privilèges, doit être renvoyée au premier dimanche qui suit l’incidence 5. Sauf induit apostolique, on ne peut anticiper la solen­ nité au dimanche qui précède la fête. 6. Il est permis, mais non obligatoire, de faire la solennité extérieure d’une fête ainsi transférée au dimanche 2. 7. On distingue deux classes de solennités (extérieures) transférées : i° celles du Patron, du Titulaire, et de la Dédicace de l’église propre, du Titulaire et du saint Fon­ dateur d’un Ordre ou d’une Congrégation religieuse; — 2° celles des fêtes de ire ou de 2e classe qui avant le Décret de la S. Congrégation des Rites du 28 octobre 1913 étaient fixées à un dimanche mineur (1). 463. — 2° Messe des solennités transférées du Patron, du Titulaire et de la Dédicace. — à) Privilège. — i. Dans les églises et oratoires publics ou semi-publics où la solennité extérieure du Patron principal, du Titu­ laire ou de la Dédicace de l'église propre, du Titulaire ou du saint Fondateur de l’institut est renvoyée au dimanche suivant le jour d’incidence, on peut célébrer une Messe (i) Il est une troisième classe de solennités extérieures, à savoir, les solennités transférées en vertu de l’induit du cardinal Caprara : mais ces dernières translations sont soumises à des règles particulières (Voit ci-après n° 465). 1 S. R. U., 12 févr. lytô. — 2 Ibid. MESSES DES SOLENNITÉS TRANSFÉRÉES chaulée et une seule Messe basse de la solennité, à la double condition que ce dimanche soit un dimanche mineur et qu’il ne s’y rencontre pas une fête double de ire classe 2. Si le dimanche qui suit l’incidence de ces fêtes est un dimanche majeur de ire ou de 2e classe ou s’il s’y ren­ contre une fête double de ire classe, les Messes de la solen­ nité sont prohibées. Dans ce cas, on ajoute l’oraison de la solennité, sous la même conclusion, à l’oraison de la Messe chantée, même conventuelle, et d'une autre Messe basse, excepté aux fêtes primaires du Seigneur doubles de iro classe dans l’Église universelle, conformément aux règles données pour la Messe votive pro re gravi2 (1). ô) Rit à observer. — 1. Les Messes des solennités trans­ férées se célèbrent comme au jour de la fête. On dit tou­ jours Gloria et Credo; la préface est celle de la Trinité, si la fête n’a pas de préface propre et s’il n’y a pas de préface du Temps; le dernier évangile est toujours du dimanche 3. 2. On y fait toujours mémoire d’un double de 2e classe, d’un dimanche quelconque, d’une octave privilégiée; à la Messe basse on ferait aussi mémoire d’un double et d’un semi-double occurrent simplifié4. — On omettrait ces mémoires, si dans la même église on célébrait la Messe conventuelle ou une autre Messe chantée conforme à l’Office du jour 5. 464. — 3° Messe de la solennité des fêtes autrefois fixées au dimanche (2). — 1. Avant le Motu proprio de Pie X, du 23 octobre 1913, certaines fêtes étaient fixées à un dimanche mineur Tels étaient : le Patronage de saint Joseph, au 3e dimanche apres Pâques; saint JeanBaptiste, au 4e dimanche de juin; la fête du Précieux-Sang, au ier dimanche de juillet; celle de saint Joachim, au (1) Voir nu 437, 1-5. (2) Dans les Additiones et Variationes in Rubncis Missahs il n’est pas fait allusion à la solennité extérieure de ces fêtes autrefois fixées au dimanche. 1 Addit, in Rub. Miss., tit. iv. n. 3. — Ibid. — 3 ΛΛΛ7. iv, n. 3. — * Ibid., tit. v, n. 3· —· “ Ibid., n. 4· Rub- Miss., tit. .|?(i RI BRlQl ES DU MISSEL dimanche dans l’octave de l’Assomption; celle de NotreDame des Sept-Douleurs, au 3e dimanche de septembre; et celle du saint Rosaire, au ier dimanche d’octobre. 2. Désormais ces fêtes sont célébrées à une date fixe; mais le dimanche auquel elles étaient autrefois fixées (non le dimanche qui maintenant suit le jour d’incidence) \ on peut 2 en faire la solennité, pourvu que ce dimanche soit un dimanche mineur, qu’il ne s’y rencontre pas une fête plus noble que celle de la solennité 3, et qu’on puisse en même temps satisfaire à l’obligation de la Messe conven­ tuelle (1). 1) Si la solennité est d’une fête double, de ire classe ou celle du saint Rosaire, toutes les Messes peuvent être de la solennité; si la solennité est d’une fête double de 2e classe on peut célébrer une seule Messe, chantée ou lue, de la solennité 4. 2) Si le dimanche est un dimanche majeur, ou s’il s’y rencontre une fête plus noble que celle de la solennité, les Messes de la solennité sont interdites, et celle-ci n’est pas renvoyée, mais on en fait mémoire, en ajoutant à l’oraison de la Messe du jour (2), sous la même conclusion, l’oraison de la solennité, sauf aux fêtes primaires du Seigneur célé­ brées sous le rit double de ire classe dans l’Église universelle, les lundis et les mardis de Pâques et de Pentecôte exceptés1. 3. Rit à observer. — 1) On célèbre les Messes de ces solennités comme au jour de la fête : on dit toujours Gloria et Credo ; la préface est de la Trinité, si la Messe votive n’a pas de préface propre et s’il n’y a pas de préface du Temps; le dernier évangile est toujours du dimanche. 2) Si la solennité est d’une fête double de irc classe, (1) Dans les cathédrales et les collégiales, il est défendu non seulement de célébrer la Messe conventuelle de la solennité extérieure, mais même de chanter une autre Messe de cette solennité. (2) Si la solennité est double de ir,‘ classe ou celle du saint Rosaire, on en ferait mémoire à toutes les Messes du jour, sauf à la Messe conven­ tuelle; si elle est double de 2° classe, on n’en ferait mémoire qu’à un< seule Messe, chantée ou lue (S. R. C., n. 4308, 11, n. 2). 1 S. R. C.. 12 févr. 1916, ad 1. — 2 Ibid., ad 2. n. 2. — * S. R. C., n. 430S, I. 2. 5 S. R. C., ibid. 3 S. R. C.. n. 430S. I, MESSES DES SOLENNITÉS TRANSE» Rl'.ES 07 on y fait les mêmes mémoires qu’à la Messe votive solen­ nelle pro re gravi. Si elle est d’une fête double de 2’ classe : aux Messes chantées, on fait mémoire de tout Office occur­ rent, sauf d’un jour dans une octave commune, d’un jour octave simple, et d’une fête simple; aux Messes basses, on fait mémoire de tout Office occurrent 1 (1). — Si l’on célébrait dans la même église la Messe conventuelle ou une autre Messe chantée conforme à l’Office, on omettrait ces mémoires 2. Nota. — Sauf induit apostolique, il n’est pas permis de transférer au dimanche la solennité d’aucune autre fête que celles indiquées plus haut. — Cependant, le dimanche dans l’octave de la Fête-Dieu, on peut partout, avant la procession, chanter la Messe du Saint-Sacrement comme au jour de la fête, avec mémoire du dimanche, sous une conclusion distincte, et le dernier évangile du dimanche. 465. — 40 Messe des solennités transférées en vertu de l’induit Caprara. — 1. En France (et dans les pays concordataires), en vertu de l’induit du Cardinal Caprara, du 9 avril 1802, les solennités de l’Épiphanie, de la FêteDieu, des saints Apôtres Pierre et Paul, du Patron principal du lieu ou, à son défaut, du Patron principal du diocèse, sont renvoyées au dimanche qui suit le jour d’incidence. 2. Cette translation est obligatoire, même si au jour d’incidence on a chanté la Messe solennellement 3, dans toutes les églises cathédrales, collégiales et paroissiales (même s’il n’y a qu’une seule Messe), et dans les oratoires publics où l’on a coutume de chanter une Messe les jours de fête4; elle est facultative dans les oratoires semi-publics 5. — Dans les églises conventuelles de Réguliers et de Moniales, on doit s’en tenir à la coutume. (1) Si l’on célébrait dans cette même église la Messe conventuelle ou une autre Messe chantée conforme à l’Office du jour, on ne ferait aucune mémoire à la Messe votive de la solennité (Addit. in Rub. Miss., tit. V, n. 4; S. R. C., n. 4308, I, n. 2). ’S. R. C.. ibid.; Adda, in Rub. Λ/ûr.. tit. v. n. 3 ct 4 — 2 Ibid. —a S R. C„ n. 3754. I ‘ S. R, C.. n. 3754. ¥11:3890, ad 4. — 5 S. R. €.,0.4269. «I Ί. 438 RUBRIQUES Dl MISSEL 3. On peut célébrer une seule Messe, qui doit être chantée, de la solennité de l’Épiphanie, de la Fête-Dieu et des saints Apôtres Pierre et Paul; sauf induit, on ne peut pas dire les Messes basses de ces solennités. Mais on peut dire, en outre de la Messe chantée, une Messe basse de la solennité du Patron L 4. Si la fête, dont la solennité devrait être transférée : a) tombe un dimanche de ire classe, on doit chanter la Messe du dimanche, en ajoutant à l’oraison de la Messe, sous une seule conclusion, l’oraison de la fête, sans rien de plus; b) Si elle tombe le dimanche des Rameaux ou en une fête primaire du Seigneur célébrée sous le rit double de ire classe dans l’Église universelle, on n’en fait pas mémoire à la Messe, et la solennité n’est pas transférée 2. 5. La solennité de ces fêtes doit être reportée au premier dimanche non empêché qui suit l’incidence 3. Si ce dimanche était un dimanche de ire classe, ou s’il se trouvait en occur­ rence avec la vigile de Noël, la fête de la Circoncision, le jour octave de l’Épiphanie, ou une fête de irc classe d’une dignité supérieure ou égale à la solennité, la Messe de la solennité serait renvoyée au dimanche suivant non empêché par un Office plus digne 4. 6. Si deux solennités transférées tombent le même dimanche, on fait, le premier dimanche, de la solennité la plus digne (1), et on reporte la solennité moins digne au dimanche suivant non empêché par un Office plus noble 5. 7. Rit â observer. — 1) La Messe chantée de ces solen­ nités se célèbre comme la Messe de la fête au jour d’inci­ dence : avec Gloria, une seule oraison, la prose s’il y en a (1) Pour déterminer la dignité, il faut tenir compte du rit, de la qualité, et de la noblesse de l’objet; à dignité égale, on devra préférer la fête incidente à la fête transférée (Cf. S. R. C., n. 4040, ad 1). Voir n0B 191, 202. 205 et 252. 1 S. R. C.. n. 3735. ad 1: 3754. H. — 2 S. R. C., n. 3754. 1Π. — 3 S. R. C . n. 3754.1. —1 S. R. C.. n. 3754. IV et V; 3890, ad 2. — 5 S. R. C.. n. 3754. VI; 4040, ad t et 2. 439 DES MESSES DE REQUIEM une, Credo, la préface suivant les règles ordinaires (i), et le dernier évangile de saint Jean. 2) Cependant, si on ne célèbre pas, dans cette même église, la Messe conventuelle ou une autre Messe chantée conforme à l’Office du jour, on fait, à la Messe de la solen­ nité, mémoire du dimanche, sous une conclusion distincte, et le dernier évangile est de ce même dimanche Nota. — Dans les églises qui ne sont pas tenues à l’Office au chœur, on peut aussi chanter les Vêpres de toute solen­ nité transférée, sans aucune mémoire, mais ces Vêpres votives ne peuvent servir pour satisfaire à l’obligation du Bréviaire 2. CHAPITRE XII DES MESSES DE REQUIEM. » ♦ Nous traiterons i° des Messes des morts en général; 20 des Messes des morts privilégiées ; 30 des Messes des morts quotidiennes. ARTICLE PREMIER Des Messes de Requiem en général. 466. — i° Notions. — 1. La Messe de Requiem est une Messe non conforme à l’Office (sauf le jour de la Commé­ moraison de tous les défunts), célébrée au gré du Célébrant, sur prescription de la Rubrique, ou à la demande des fidèles. 2. On distingue : 1) les Messes des morts solennelles, chantées, et simplement lues; 2) les Messes privilégiées, qui peuvent être célébrées sous le rit double et les jours doubles; et non privilégiées ou quotidiennes qui sont du rit simple et ne sont autorisées que les jours où il est permis de dire des Messes votives privées. 467. — 20 Jours auxquels toute Messe de Requiem est (1) Voir ci-après n° 526. 1 S. R. C., n. 3754, n — 2 S. R. C., n. 345°. •14° RUBRIQt ES 111 MISSEL interdite. — Toute Messe de Requiem, même celle in die obitus, est interdite : i. Dans une église où il y a exposi­ tion solennelle du Saint-Sacrement (i), pendant tout le temps de l’exposition L — On n’excepte que la Messe de de la Commémoraison de tous les défunts : ce jour-là, toutes les Messes doivent être de Requiem (2), mais célébrées à un autre autel que l’autel de l’exposition et en ornements violets 12. 2. Quand il faut célébrer la Messe conventuelle ou la Messe paroissiale, et qu’il n’y a pas d’autre Prêtre pour remplir cette obligation 3. 3. Dans les églises où il n’y a qu’un Prêtre : le 2 février, le mercredi des Cendres, le dimanche des Rameaux, la vigile de la Pentecôte, et les jours des Litanies majeures et mineures, si Von doit y faire respectivement la bénédiction des Cierges, des Cendres, des Rameaux, des Fonts ou la procession des Rogations 4. Nota. — II n’est pas permis de remplacer la Messe de Requiem, les jours où elle est interdite, par la Messe du jour, à la suite de laquelle on ferait VAbsoute 5. On pourrait cependant faire l’Absoute immédiatement après VOffice des morts, puis célébrer la Messe du jour, après avoir enlevé le lit funèbre 6 (3). (1) Si le Saint-Sacrement est exposé dans l'ostensoir, ou même dans le ciboire mais pour une cause publique, la Messe de Requiem est interdite à tous les autels; si le Saint-Sacrement est exposé dans le ciboire pour une cause privée, la Messe de Requiem n'est défendue qu’à l’autel de l’exposition (S. R. C., n. 2300, ad 4; 4096, ad 8). (2) Il ne serait pas permis de célébrer, ce jour-là, la Messe votive solennelle du Saint-Sacrement ou pro pace. Dans les églises où a lieu alors l’exposition des Quarante-Heures, cette exposition doit suivre la Messe chantée de la Commémoraison des fidèles trépassés; la reposition, au contraire, doit la précéder (S. R. C., n. 4351). (3) Il est contraire aux règles liturgiques d’intercaler dans la céré­ monie des funérailles la Messe du jour au lieu de la Messe de Requiem quand celle-ci est interdite : les funérailles et l’Absoute doivent alors se faire sans Messe. — Ce qui est défendu aux funérailles, ne l’est pas moins aux services des 30, 7e et 30e jours et aux anniversaires. 1 Addit, in Rub. Miss.. tit. ni. n. iz; S. R. C., n. 1743. «d s; 2671; 3302, ad 2; 375S. ad : ; 4058. ad 2; 423s. ad 7. — 2 Benoit XV. Const. Incruentum. 10 août mis: S. R. C.. n. 3177: 3864. ad 4.—3 Addit, in Rub. Miss., tit. ut. n. 12. — Ibid. — S. R. C., n. 2186; 3014. ad 1. — ° S. R C., n. 3780. ad 8. DES MESSES DE HEQI fEM 468. 3° Quelle Messe de Requiem faut-il prendre. i. On trouve dans le Missel six Messes de Requiem, dont Unis pour le 2 novembre In Commemoratione omnium fide­ lium defunctorum, celle in dic obitus, celle in anniversario, et la Messe quotidienne (/>/ Missis quotidianis). 2. Le jour de la Commémoraison de tous les défunts, I on prend les trois Messes indiquées dans le Missel au 2 novembre (1). 3. On doit aussi prendre la première de ces trois Messes du 2 novembre, avec des oraisons appropriées (2), pour les funérailles, les services des 3e, 7e et 30e jours, et les anniversaires du Souverain Pontife, des Cardinaux, des Évêques et des Prêtres L 4. La Messe in die obitus se dit pour les funérailles des autres Clercs et des laïques 12, à la nouvelle de leur mort avec l’oraison de cette Messe sans changement3, aux services des 3e, 7e et 30e jours après leur mort ou leur ' sépulture avec des oraisons spéciales 4, et quand on célèbre l pour un défunt non encore inhumé les jours où les Messes de Requiem quotidiennes sont permises δ. 5· La Messe in anniversario sc dit à tous les anniversaires au sens strict et au sens large 6. 6. Dans tous les autres cas, on dit la Messe quotidienne 7. 469. — 40 Oraisons aux Messes de Requiem. — a) Leur nombre, — 1. On dit une seule oraison aux Messes de Requiem, chantées ou simplement lues, le 2 novembre, le jour des funérailles (in die et pro die obitus), les 3e, 7e et 30e jours après la mort, aux anniversaires (au sens I strict et au sens large), à la première nouvelle de la mort de quelqu’un, et aux Messes correspondantes à l’Office (1) Si l’on doit faire des funérailles le jour de la Commémoraison de tous les défunts, voir n° 4. (z) Ces oraisons se trouvent au commencement des oraisons diverses pro defunctis. 1 Rub. Miss., avant la Messe in die obitus : S.R.C.» n. 2040. — 2 Rub. Miss., in dic obitus. — 3 S. R. C.. n. 3764; ad 4· —4 Rub. Miss., ibici.· in fine. — 5 S. R. C., n. 4372, ad 4. — ° Rub. Miss. ; S. R. C., n. 2002. ad 11. — 7 S. R. C.» n. 3049. ad 3: 3063, ad 2. 14- RUBRIQUES DU MISSEL des morts célébré sous le rit double, c’est-à-dire avec solennité *. 2. Aux autres Messes quotidiennes, chantées ou lues, célébrées sous le rit simple, il faut dire trois oraisons 2. 3. Aux Messes quotidiennes privées simplement lues, on peut dire cinq ou sept oraisons, à condition que l’oraison Fidelium reste toujours la dernière 3. b) Quelles oraisons dire. — 1. Quand il y a obligation de dire plusieurs oraisons: 1) Si la Messe est appliquée pour les défunts en général, on dit les trois oraisons indi­ quées à la Messe quotidienne, sans aucun changement .* 2) Si la Messe est demandée pour un défunt ou pour plusieurs défunts nettement désignés au Prêtre, la pre­ mière oraison sera, suivant le cas, pour un défunt, une défunte ou plusieurs défunts, la seconde ad libitum, la troisième Fidelium 5. 3) Si la Messe est demandée pour des personnes déter­ minées mais non nettement désignées au Prêtre, ou pour les défunts d’une confrérie, d’une association, etc., la pre­ mière oraison sera Deus, venia largitor, la seconde ad libitum, la troisième Fidelium e. 2. On ne peut dire, aux Messes de Requiem, aucune oraison pour les vivants, pas même l’oraison commune pro vivis et defunctis Ί. c) Manière de dire certaines oraisons. — 1. Dans l’oraison Feus, qui inter apostolicos, la conjonction seu n’est pas une rubrique, mais fait partie du texte et doit être récitée 8. 2. A la lettre N..., qui figure dans le texte de plusieurs oraisons, on doit nommer les défunts pour lesquels on dit la Messe °. Pour les séculiers défunts, on exprime seulement leur nom de baptême; pour les Religieux, leur nom de religion seulement. , 3. Quand on célèbre pour un défunt et une défunte, on dit dans l’oraison animabus famuli, et famula· tua, si 1 Addit, in Rub. Miss., lit. in, n. 10. — 2 Ibid. — 3 Ibid.; Rub. gen, Milfy tit. v, n. 4*. lit. IX, n. 12. —4 Addit, in Rub. Miss., tit. lit, n. to. —6 ibid. — e Ibid· — 7 Rub. Rcn Miss., tit. vu, n. 6. — h Rub. Miss., in Missis quotid. — tt Les auteurs. MESSES DE REQCIEM PRIVILÉGIÉES Π* | on n’exprime pas leur nom; on dira famulorum tuorum i N. et N., si on exprime leur nom 4. Lorsqu’on dit la Messe pour plusieurs défunts, on prend l’oraison pro uno defuncto 2 en la mettant au pluriel; quand on célèbre pour plusieurs défuntes, on récite au I pluriel l’oraison pro una defuncta 3. 470. — 5° Séquence Dies irae. — 1. On doit dire la I séquence Dies irce : 1) à toutes les Messes qui n’ont qu’wwe oraison, par conséquent à chacune des trois Messes du I 2 novembre; — 2) à toutes les Messes conventuelles des morts, qu’elles soient chantées ou lues, qu’elles aient trois oraisons ou une seule; — 3) à toutes les Messes privées quotidiennes chantées 4. 2. Le Prêtre peut, à son gré, dire ou omettre la séquence à toutes les autres Messes quotidiennes privées simplement lues5. j. Aux Messes chantées, la séquence doit toujours être chantée en entier °. 471. — 6° Couleur des ornements. — La Messe de Requiem est toujours célébrée en ornements noirs, sauf le jour de la Commémoraison de tous les défunts, s’il y a exposition solennelle du Saint-Sacrement des QuaranteHeures : on emploie alors la couleur violette 7. ARTICLE II Des Messes de Requiem privilégiées. Les Messes de Requiem privilégiées sont : les Messes de la Commémoraison de tous les fidèles défunts, — la Messe des funérailles, la Messe des 3e, 7e et 30e jours, — la Messe anniversaire, — et les Messes dans les oratoires funéraires de cimetière. ■s. R. C.. n. 4074. ad 7. — 2 Rub. Mist., ad orat. divers, pro def. n. 9. — ’Ibid., n. 10. — 4 Addit in Rub. Miss., tit. lit. n. 11. — 5 Ibid. — "S. R.C.. n. 2OS9. nd 2; 3OSI. ad 1; 3956. — 7 Benoit XV, Const Incruentum ; S. R. C.. n. 3177; 3864, ad 4; 433». Ill § i RUBRIQUES 01 MISSEL — Des Messes de la Commémoraison des défunts 472. i° Règles concernant la Commémoraison des défunts. — î. La Commémoraison de tous les fidèles défunts est assimilée aux fêtes primaires du rit double de ire classe de l’Église universelle; elle exclut par conséquent toute fête occurrente particulière à un diocèse, à une église, ou à un Institut religieux L 2. Elle est fixée au 2 novembre; et quand le 2 novembre tombe le dimanche, elle est transférée, avec tous ses privi­ lèges, au lendemain 3 novembre 2. 3. On ne peut faire la solennité d’aucune fête au dimonch 2 novembre où tomberait la Commémoraison de tous les défunts 3. 473. — 20 Règles concernant les Messes de ce jour, î. Le jour de la Commémoraison de tous les défunts, il est permis à tous les Prêtres dans l’Église universelle de célébrer trois Messes, à la condition de ne recevoir d’hono­ raire que pour une seule des trois Messes, et à charge d’appliquer la seconde en faveur de tous les fidèles défunts, et la dernière aux intentions du Souverain Pontife 4. 2. Le Prêtre n’est pas obligé de dire les trois Messes 5. — S’il en célèbre une seule, il dira la première des trois Messes indiquées pour ce jour dans le Missel et pourra l’appliquer à son intention G; s’il en célébrait deux seulement, il pren­ drait les deux premières ; il pourra en dire une à son intention, mais devra appliquer l’autre à tous les fidèles défunts 7. 3. Le Prêtre prendra également, pour la Messe chantée, la première des trois; il lui est permis, dans ce cas, d’inter­ vertir l’ordre des Messes indiqué au Missel 8(t). (1) Si l’on doit célébrer des funérailles le jour de la Commémoraison de tous les défunts, voir n° 475, 4. 1 S. R. C., n. 4341. — 2 Ibid. — 3 Cf. ibid. — 1 Addit, in Rub. Mitt,, tit. iu. n. 1; Benoit XV. Const. Incruentum. 10 août 1915*. S. R. C.. n. 433lJ — S. R. C.. 4331. ΠΙ; 434a. ad 1. — 6 S. R. C., n. 433». III ; 4342. ad 2. * S. R, C.. n. 4342. ad 3, — b S. R, C„ n. 4331. 1 H. 1 MESSE DES FUNÉRAILLES § 2. - De la Messe des funérailles. 474. — i° Notions. — î. Régulièrement pour que la Messe des funérailles jouisse des privilèges indiqués cidessous, il est requis que le corps soit présent dans l’église au moment de la Messe L 2. Cependant, quand des causes sérieuses 2 empêchent de transporter le corps à l’église, la Messe des funérailles peut être célébrée, avec les mêmes privilèges, en l’absence du corps, et même s’il est déjà, et depuis longtemps, inhumé 3. Les causes qui justifient cette absence sont : la défense faite par l’autorité civile, le danger de contagion en temps d’épidémie, l’impossibilité de retrouver le corps, par exemple, en cas de naufrage, ou de le garder le temps nécessaire, ou toute autre cause raisonnable 3. 475. — 2° Messe des funérailles. — î. Dans les églises où l’on fait les funérailles d’un défunt, on peut chanter une Messe de Requiem *, même quand, pour une cause raisonnable, le corps est absent ou déjà inhumé 5. d) Pour les pauvres, cette Messe des funérailles peut être simplement lue, avec les mêmes privilèges que la Messe chantée 6. b) Chantée ou lue, la Messe des funérailles est permise seulement à la condition que les dimanches et fêtes de précepte on n omette pas dans les églises paroissiales la Messe du jour 7 (î). 2. La Messe des funérailles est permise tous les jours, sauf: i° aux fêtes primaires doubles de ir0 classe de l’Église universelle (2), les lundis et mardis de Pâques et de Pente­ (1) La Messe des funérailles ne peut pas remplacer la Messe de paroisse; elle est donc défendue dans les églises paroissiales où il n'y a qu’un Prêtre. (2) Ces fêtes sont : Noël, l'Épiphanie, le Jeudi Saint, le Vendredi - Ilnd. - LS 1<. 1 Addit, in Rub. Miss., tit. HL n. 4 in Λ/A. Miss., tit.___ ni. n. 4. —5 Ibid.; S. R. C.. n. 3112. ttd 1; 3755. J»d 2: 3767 id 26. —1° Addit. in Ruh. Miss., tit. ni. n. 4; S. R. C., n. 4024. — 7 Rü. Rom. t, vi. n. 8; S. R. C n. 3755. 1; 4024. I46 RUBRIQUES DU MISSEL côte exceptés ; — 2° aux fêtes de la Dédicace et du Titulaire de l’église où se font les funérailles; — 30 à la fête du Patron principal du lieu; — 40 à la fête du Titulaire ou du saint Fondateur d’un Institut religieux ; — 50 le dimanche auquel serait reportée la solennité de ces fêtes F 1) La Messe des funérailles est interdite aux fêtes indi­ quées ci-dessus, même si elles ne sont plus de précepte, soit pour l’Eglise universelle, soit seulement pour une certaine région 2. 2) Quand la solennité de l’une de ces fêtes est transféra au dimanche, la Messe des funérailles est interdite le dimanche seulement, non le jour d’incidence de la fête3, 3) Si 1’Office d’une de ces fêtes est transféré par suite de l’occurrence d’un Office supérieur, la Messe des funérailles est interdite le jour d’incidence de la fête, non le jour auquel l’Office est reporté. Cependant, quand la fériatwn est transférée avec l’Office, la défense est pour le jour auquel se fait la translation 4. 3. Chaque fois que la Messe des funérailles est empéchit par une des fêtes indiquées au n° 2, on peut la transférer au premier jour libre non empêché par ces mêmes fêtes5. 4. Si l’on doit doit célébrer des funérailles le jour de la Comménioraison de tous les fidèles défunts, on prend, comme Messe des funérailles, la première des trois Messe? du 2 novembre, en ajoutant à l’oraison de cette Messe, sous la même conclusion, pour le défunt, l’oraison de la Messe in die obitus c. Dans ce cas, le Prêtre peut célébrer la 2e et 3e Messe avant la première. 1) Si le défunt est Cardinal, Évêque ou Prêtre, on ajoutera, Saint, le Samedi Saint, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, la Sainte Trinité, la Fête-Dieu, la fête du Sacré-Cœur, la fête du Christ-Roi, l'Immaculée-Conception, l’Annonciation, l’Assomption de la Sainte Vierge, la Dédicace de saint Michel Archange, la Nativité de snint JeanBaptiste, le fête de saint Joseph, la solennité de saint Joseph, la fête des saints Apôtres Pierre et Paul, la Toussaint, et la Commémoraison de tous les fidèles défunts. 1 Addit, in Rub. Miss., tit. nr, n. 4. — 2 S. R. C., n. 3755. ad 1: 4003,I, ad; ct 3- —3 S. R. C.. n 3890. ad 1: 3933; 4003. I, ad !.- 1 Cf. S. R C., n. jÇjo. — 1 Addit, in Rub. Miss., tit. ni, n. 4. — 6 Ibid. MESSE DES FUNÉRAILLES 447 à l’oraison de la Messe, l’oraison prescrite pour eux parmi les oraisons diverses pro defunctis 1. 2) Dans les églises et oratoires où la première Messe du 2 novembre serait célébrée solennellement, par exemple, dans une église cathédrale, on prendrait comme Messe des funérailles, la seconde et si celle-ci devait être aussi célébrée avec solennité, la troisième, en ajoutant, comme il est dit plus haut, l’oraison de la Messe in die obitus 2. 476. — 30 Messes basses permises à l’occasion des funérailles. — i. Dans les églises et oratoires publics où l'on fait les funérailles d’un défunt, on peut dire, en ce même jour pour ce défunt (i) autant de Messes basses pro die obitus qu’on voudra, à condition que le jour ne soit pasliturgiqueinent empêché 3. 2. Dans les oratoires semi-publics, qui, à défaut d’église ou d’oratoire public, en tiennent lieu, on peut célébrer ces mêmes Messes, mais un jour seulement, compris entre le décès et la sépulture 4. 1) On peut dire ces Messes n'importe quel jour libre, tant que le corps n’est pas inhumé, même si le corps n’est pas présent; après l’inhumation, elles ne seraient plus permises 2) Si l’on célébrait solennellement les funérailles dans ces oratoires semi-publics, les Messes basses pro die obitus seraient autorisées comme dans les églises et oratoires publics ° (2). 3. Dans les oratoires semi-publics qui ne tiennent pas lieu d’églises ou d’oratoires publics, et dans les ora­ toires privés, les Messes basses pro die obitus peuvent être célébrées tous les jours libres (3), tant que le corps reste (1) La Messe qui ne serait pas appliquée au défunt dont on fait les funérailles, ne jouirait d’aucun privilège (Addit, ni Miss., Rub. tit. III, n. 5). (2) Voir plus haut n° 1. (3) Voir ci-après n° 4. >S. R. C.. n. 4331. HL - - Addit, in Rub. Miss . tit. ni. n. .» — 3 Addit, in Rub. Min., tit. m. n. s- - ’ H’id. " Ibid. - ’ Brchm, Synopsis, P tQj. 448 RUBRIQÜES DU MISSEL physiquement présent dans la maison où les oratoires sont 4. Les Messes basses à l’occasion des funérailles sont interdites : tous les dimanches meme anticipés ou reportés; les fêtes de précepte même supprimées (1); les fêtes doubles de ire ou de 2e classe même transférées; la Commémoraison de tous les défunts; les fériés privilégiées (mercredi des Cendres, lundi, mardi et mercredi Saints); les vigiles privilégiées (Noël, Épiphanie, Pentecôte); les octaves privi­ légiées (Noël, Épiphanie, Pâques, Ascension, Pentecôte, Fête-Dieu et Sacré-Cœur 2. Nota. — Si on célébrait une Messe de Requiem privée pour un défunt non encore inhumé, un jour où les Messes de Requiem quotidiennes sont permises, on devrait, dans n’importe quelle église et oratoire, prendre la Messe pro die obitus avec une seule oraison 3. § 3. — MESSES DES IHOJSI1 ME, SEPTIEME EI' TRENTIEME JOURS ||<) 478. — 2° Règles concernant cette Messe. — j. Les troisième, septième et trentième (i) jours après le décès ou l’inhumation a un défunt, on peut célébrer pour lui, dans n’importe quelle église, si le jour le permet, une Messe des morts chantée ou lue L 2. Cette unique (2) Messe est empêchée : tous les dimanches même transférés ou reportés; les fêtes de pré­ cepte même supprimées; le jour de la Commémoraison de tous les défunts; les fêtes de irc et de 2e classe même transférées; les fériés, vigiles et octaves privilégiées 2. 3. Quand cette Messe est empêchée, on peut, pourvu qu’elle soit chantée, l’anticiper, s’il est possible, ou la transférer au premier jour libre, sans modifier les oraisons. La Messe simplement lue ne jouirait pas de ce privilège 3. 4. Si on laisse passer le premier jour libre sans célébrer la Messe des 3e, 7e et 30e jours, celle-ci n’est plus privilégiée, et ne peut plus être célébrée que les jours où les Messes de Requiem quotidiennes sont permises. Messe des troisième, septième et trentième jours 477. — i° Notions. — 1. Une tradition fort ancienne dans l’Église veut qu’on célèbre la Messe pour les défunts les 3e, 7e et 30e’jours après leur décès ou leur inhumation 4. 2. On peut compter les 3e, 7e et 30e jours indifféremment à dater du jour de la mort ou de celui de l’enterrement, selon la coutume de chaque église 5, en comprenant ou en excluant ce jour 6. 479. — 3° Remarques. — 1. A l’annonce de la mort de quelqu’un, on peut célébrer pour lui, dans n’importe quelle église, une Messe des morts (3), chantée ou lue, le jour où ce sera le plus commode (opportuniori die), pourvu que ce jour soit un de ceux où la Messe des 3e, 7e et 30e jours est permise 4. Dans ce cas, on prendra la Messe pro die obitus, et si la Messe est chantée, on pourra l’anticiper ou la transférer. 2. A l'occasion du transfert à sa sépulture définitive d’un (1) Les fêtes de précepte supprimées sont : les lundis et mardis de Pâques et de Pentecôte, l’invention de la sainte Croix, la Purification, l’Annonciation et la Nativité de la Sainte Vierge, la Dédicace de saint Michel Archange, la Nativité de saint Jean-Baptiste, la fête des Apôtres saint André, saint Jacques, saint Jean, saint Thomas, saints Philippe et Jacques, saint Barthélémy, saint Matthieu, saints Simon et Jude, saint Mathias, la fête de saint Etienne, premier martyr, les saints Inno­ cents, saint Laurent, saint Sylvestre, sainte Anne, du saint Patron de la nation et du saint Patron du lieu (S. C. C,, 26 décembre 1919; A. A S., ann. 1920» p. 42). 1 Addit, tn Rub. Miss., ibid. ·— 2 Addit, in Rub. Afiu., tit. lit. n. 5 et 6. — 1 S. R. C„ n. 4372. ad 4 1 De llcrdt. Prax.Ut., t. I, p. 66; Brehm, Synnfim, p. 194. — S. R C., n. 2482. ad 2; 3753. IV. 0 Brehm, ibid. défunt inhumé provisoirement, il est permis de célébrer pour lui unc Messe pro die obitus, chantée ou lue, qui (1) Quelques auteurs, en particulier Mgr de Conny (Cèrém. Romain, 8‘ edit., p. 226, n. 3), pensent qu’on peut suivre la coutume de célébrer le quarantième jour au lieu du trentième. (2) Une seule Messe de Requiem privilégiée est permise par église; mais rien n’empêche de faire célébrer cette Messe unique en plusieurs églises, et chacune de ces Messes jouira des mêmes privilèges (Addtt. in Rub. Miss., tit. III, n. 6). (3) Voir la note (2), n" 478. 1 Addit, in Rub. Miss., tit. III. Ibid. — 1 Ibid. CERKlIOXlAl.. I. 2 Addit in Ruh. Miss .tit. tn. n. 6. — HI BRIQUES DU MISSEL jouit de tous les privilèges de la Messe des 3®, 7e et 30' jours *. § 4. — Des Messes anniversaires. 480. — i° Notions générales.— 1. En général, on entend par anniversaire, une Messe de Requiem célébrée chaque année, avec ou sans l’Office des morts, pour un ou plusieurs défunts. 2. On distingue les anniversaires proprement dits et les anniversaires au sens large ; — les anniversaires fondés par le testateur, et les anniversaires demandés par les parents ou amis; — les anniversaires solennels et les anniversaires simples ou ordinaires. 3. La Messe de l’anniversaire proprement dit est une Messe de Requiem, fondée par testament du défunt ou demandée par ses parents ou amis, pour être célébrée au jour anniversaire même de sa mort ou de son enterrement ’ 4. Par anniversaire au sens large, on entend : i° une Messe de Requiem fondée pour être célébrée à une autre date que le jour anniversaire du décès ou de l’inhumation; — 2° les Messes de Requiem que les Chapitres, Communautés, Confréries, ou Associations pieuses .font célébrer une fois par an pour les confrères défunts 3. «) Sont assimilées aux anniversaires au sens large, les Messes célébrées pendant l’octave de la Commémoraison de tous les défunts ’, à la demande des fidèles. 6) Quant aux services funèbres qu’on a coutume, en certains diocèses, de chanter une fois par semaine ou par mois, ils doivent être assimilés aux Messes quotidiennes3. 5. L’anniversaire même solennel, fondé ou non, ne coin prend régulièrement que la Messe de Requiem chantée. Sauf coutume locale contraire, V Office et l’Absoute ne sont obli­ gatoires que s’ils ont été demandés expressément °, et dans ce cas, l’Office comporte un seul nocturne, celui du jour, avec les Laudes '. ’ S. R t .. n. 4370. — * S. R. C., n. 3753, I. 3 Addit, in Rub. Miss., tit. it!, n. 7. ’ Ibid. — “ S. R. C., n. 3049. uΓ REQUIEM QI Ο ί JDIEXNIS COSVf.STt’l l.EFx § i p3 Des Messes de Requiem quotidiennes conventuelles. Ce sont les Messes que l’on doit célébrer dans les églises cathédrales et collégiales le premier jour libre de chaque mois, et celles que l’on peut célébrer dans ces mêmes églises le lundi de chaque semaine. 484. — i° Messe du premier jour libre du mois. — 1. Le premier jour de chaque mois, le mois de novembre excepté, en dehors du Carême, de l’Avent et du Temps pascal, où l’on fait l’Office de la férié, on doit dire au Chœur comme Messe conventuelle, au lieu de la Messe de l’Office du jour, une Messe de Requiem pour les Prêtres, Bien­ faiteurs et autres défunts de l’église l. 2. Cependant, si ce jour est une férié de Quatre-Temps ou une vigile, ou s’il faut reprendre la Messe du dimanche précédent empêchée, on reporte la Messe de Requiem au premier jour libre de ces empêchements, et où l’on récite l’Office de la férié 2. 485. — 2° Messe du lundi de chaque semaine. — i. Le lundi de chaque semaine, en dehors du Carême et du Temps pascal, où l’on fait l’Office de la férié, on peut dire comme Messe conventuelle, à la place de la Messe du jour, une Messe de Requiem 3. 2. Si cependant, en ce lundi tombe une vigile, ou que l’on doive reprendre la Messe du dimanche précédent empêchée, la Messe de Requiem n’est pas permise et ne peut être transférée L 3. Dans le cas où l’on préfère célébrer en ce jour la Messe de la férié ou la Messe votive de la Sainte Trinité, on doit ajouter aux autres oraisons prescrites, l’oraison Fidelium qui se dit toujours l'avant-dernière de toutes δ. 4· Quand le lundi est le premier jour libre du mois, la Messe de Requiem est obligatoire °. 1 Ibid., n. 2. —2 Addit, in Rub. Miss.. tit. lit. n. 2. — 3 Ibid., n. 3. — 4 Ibid. — 6 Ibid., n. 2 et 3. — ’ Cf. ibid. RUBRIQUES 01 MISSEL — Des Messes de Requiem quotidiennes privées 486. — i. La Messe de Requiem quotidienne chantée peut être célébrée tous les jours, excepté les dimanches même anticipés ou reportés avec l’Office, — les fêtes dou­ bles, — les fériés, vigiles et octaves privilégiées L 2. Les Messes busses quotidiennes de Requiem sont interdites 12 : tous les dimanches même anticipés ou trans­ férés avec l’Office, — les fêtes doubles, — toutes les vigiles, — les fériés de Carême et de Quatre-Temps, — les fériés de ΓAvent du 17 au 23 décembre inclusivement, — les octaves privilégiées, — les jours octaves simples, — le lundi des Rogations (1), — et le jour où il faut reprendre la Messe du dimanche précédent empêchée 3. 3. En Carême, les Messes basses de Requiem sont permises le premier jour libre de chaque semaine, c’est-à-dire le premier jour libre, en dehors des Quatre-Temps et des vigiles, où l’on fait l’Office d’une fête semi-double ou d’une férié non privilégiée dans l’église où l’on célèbre la Messe 4. Remarques. — i° Quand un induit autorise la Messe « hantée de Requiem aux fêtes doubles majeures ou doubles mineures une ou plusieurs fois par semaine outre les jours libres (semi-doubles ou simples), on ne peut pas la rem­ placer par une Messe basse les jours où celle-ci est défendue par les Rubriques 5. 20 Le privilège concédé à certains Sanctuaires ou Ins­ tituts de célébrer des Messes basses de Requiem deux ou trois fois par semaine aux doubles majeurs et doubles mineurs, ne s’étend plus ni aux vigiles quelles qu’elles soient, ni aux fériés 6 énumérées n° 486, 2. 3° Messes grégoriennes. — 1) La S. C. des Indulgences. (1) Les Messes basses de Requiem sont prohibées à toutes les vigiles, aux fériés de Quatre-Temps, aux fériés d’Avent du 17 au 23 décembre, les jours octaves simples et le lundi des Rogations, même si ces jour sont seulement commémorés (Brehm, Synopsis, p. 207). 1 Ibid., n. 9. — - Ibid 9- — 3 Addit, in Rub. Miss., tic. in, n. o. — Adiiit. in Rub. Xfitt tit HI. n. 9. — 5S. R, C„ n. 3977- — β S. R. C n. 4301, 111 MESSES DE REQ I I EM QUOTIDIENNES PRIVÉES 4?? par un décret du 15 mars 1884, sans décider qu’une indul­ gence plénière soit attachée aux Messes grégoriennes, a approuvé la pratique et la confiance des fidèles leur attribuant une efficacité spéciale pour les défunts. Elles doivent néces­ sairement être appliquées à un seul et même défunt (S. C. Indulgence, 24 août 1888). 2) Ces Messes doivent être dites pendant trente jours consécutifs, sans interruption, sauf celle des trois derniers jours de la Semaine Sainte. Les trois Messes du jour de Noël ne peuvent pas tenir lieu de trois jours consécutifs (S. C. Indulgence, 14 janvier 1889). 3) Il n’est pas nécessaire, que ce soient des Messes de Requiem, même aux jours où elles sont permises; qu’elles soient dites par le même Prêtre ni au même autel; qu’on les dise en l’honneur de saint Grégoire ou qu’on en fasse mémoire. 40 Indulgence de l’autel privilégié. — Pour gagner Γin­ dulgence de l'autel privilégié, il n’est plus exigé de dire la Messe de Requiem, ni celle des fériés avec l’oraison pour les défunts; mais, par piété envers les défunts, il convient et il est louable de le faire (S. O., 20 février 1913). DEUXIÈME SECTION DES DIVERSES PARTIES DE LA MESSE. Dans cette section, nous traiterons, d’après le Missel, de quelques éléments de la Messe en particulier, qui sont : le psaume ludica, l'introït, le Gloria in excelsis, les oraisons, les mémoires spéciales, les oraisons du Temps, le graduel, le trait, la prose, le Credo, l’offertoire et Lavabo, la préface, le Canon, l’antienne de la communion, Ite Missa est, le dernier évangile, et les prières prescrites par Léon XIII. CHAPITRE PREMIER PSAUME IUDICA. INTROIT. GLORIA IN EXCELSIS. 487. — i° Psaume ludica. — Ce psaume se dit tousles jours, excepté aux Messes des morts et aux Messes du Temps (dimanches et fériés) depuis le dimanche de la Passion jusqu’au Samedi Saint exclusivement l. 488. — 2° Introït. — i. L’introït sc récite à toutes les Messes, excepté à la Messe du Samedi Saint et à la Messe chantée de la vigile de la Pentecôte 2. 2. On omet le Gloria Patri de la fin de l’introït aux Messes du Temps depuis le dimanche de la Passion jusqu’à Pâques, et aux Messes des morts 3. 3. Au Temps pascal, on ajoute à l’antienne de l’introït deux Alleluia à toutes les Messes où il n’y sont déjà, excepté aux Messes de Requiem 4. 4. Aux Messes chantées, la Schola ne doit pas commencer l’introït avant l’arrivée du Célébrant à l’autel 5. 1 Rit. celeb. Miss,, tit. ni. η. 6. — 2 Rub. spec, de ces jours. — 3 Rub, ittn. Miss., tit. vint n. 1. — 1 Rub. spec., in Connu. Martyr,, in fine. —5 S. R. C.» n. 2424. ad 7. tffb GLORÎ t IX EXCELSIS / 489 —3° Gloria in excelsis. - i° Aux Messes conformes à l’Office. — i. On dit le Gloria toutes les fois qu’on a dit Te Deum à Matines1. — Exceptions, i) Le Jeudi Saint et le Samedi Saint, on dit le Gloria à la Messe, quoiqu’on ne dise pas Te Deum à l’Office 2; 2) A la Messe des Rogations, on omet le Gloria, quoiqu’on ait dit Te Deum à Matines. 2. On dit encore le Gloria à la Messe d’un dimanche anticipé ou transféré avec l’Office; mais on Vomet à la Messe d’un dimanche que l’on doit reprendre dans la semaine, sauf s'il s’agit d’un dimanche dans une octave privilégiée ou pendant le Temps pascal, ou du dimanche dans l’octave de Noël dont on devrait dire la Messe après le Ier janvier 3. 3. On dit aussi le Gloria à la Messe d’une fête empêchée par l’occurrence d’un Office supérieur, et à la Messe d’un mystère, d’un Saint ou d’un Bienheureux commémoré à l’Office ou inscrit, à ce jour, au Martyrologe romain ou à son appendice approuvé 4 (1). 2° Aux Messes votives privées. — 1. On ne dit pas le Gloria aux Messes votives privées, chantées ou lues, même au Temps pascal 5, ni pendant une octave si la Messe votive n’est pas la Messe de l’octave fi. 2. On dit le Gloria : à la Messe votive des Anges toujours ; à la Messe votive de la Sainte Vierge célébrée le samedi 7 ; à la Messe votive d’un Saint un jour dans l’octave, même simple, de la fête de ce Saint8. 30 Aux Messes votives solennelles. — On dit le Gloria à la Messe votive pro re gravi et publica simul causa, — à la Messe des solennités transférées, — et aux Messes votives assimilées à la Messe solennelle pro re gravi (2), sauf le cas où elles sont célébrées en ornements violets 9. 4° Aux Messes des morts on ne dit jamais le Gloria w. (1) Voir n° 461. (2) Voir n°* 438-445. x Voir aussi n”· 458-461. 1 Rub. gen. Miss., tit. vin. n. 3. — 2 Ibid. — a Addit, in Rub. Miss., tit. vit. n. 1. 1 Ibid —8 Rub. gcn. Miss., tit. vin. n. 3 "S K C.. n. 2378. ad 7. — 7 Rub. gen. Miss., tit. vin. n. 4. — h Addit, in Rub. Miss.^ tit vu. n i. — ’Ibid.; Rub. gen. Miss., tit. vu. n. 4· — Ibid. ■ * p | les Cendres, — l’oraison super populum le mercredi de la deuxième semaine du Carême, — la collecte et la postcommunion du Samedi Saint, - la postcommunion du dimanche et du lundi de Pâques, la postcommunion de sainte Jeanne-Françoise de Chantal, — la col­ lecte pro Praelatis, — la postcommunion pro concordia in Congrega­ tione servanda. h) Par contre, le mot spiritus qui se trouve dans les collectes de saint Julien, de saint Fidèle de Sigmaringen, de saint Jérôme Emilien, de sainte Jeanne Françoise de Chantal, de saint Camille de I.ellis, de sain! Bernardin de Sienne, et dans l’oraison des Vêpres du mercredi de h 1 Ibid., n. 17. —a Ibid., n. 17. — n Ibid. 1>ES ORAISONS 461 4. Quand on dit plusieurs oraisons sous une seule con­ clusion, cette conclusion est toujours celle qui convient à la dernière oraison .* 5. On conclut toujours la première oraison. En certaines circonstances, on ajoute à cette première oraison, sous la même conclusion, une autre oraison. Quand on dit plusieurs oraisons, on conclut seulement la première et la dernière. Avant la première oraison, on dit aussi Dominus vobiscum 494. — 50 Mutation des oraisons. — 1. Dans la même Messe, on ne dit jamais deux fois la même oraison (1), ni deux oraisons du même mystère ou du même Saint. 2. Si l’oraison de la mémoire est la même que celle de la Messe, on remplace l’oraison de la mémoire, non celle de la Messe; si les oraisons de deux mémoires sont les mêmes, on remplace l’oraison de la seconde mémoire, non celle de la première 3. 3. Cependant, si à la Messe d’une fête qui a une autre oraison au Commun, on fait la mémoire d’une férié, on ne remplace pas l’oraison de la férié, mais toute la Messe de la fête, en prenant une autre Messe du meme Commun 4 (2). 4. Quand il faut remplacer une oraison, si elle est propre, on en prend une au Commun; si elle est du Commun, on en prend une autre du même Commun 5; au besoin on pourrait en prendre une d’un autre Commun 6, en l’adaptant. 5. Ce qui est dit des oraisons, s’applique non seulement à la collecte, mais aussi aux secrètes et aux postcommu­ nions ". deuxième semaine du Carême, ne se rapporte pas à la troisième Personne de la Sainte Trinité (S. R. C., n. 2682, ad 45). (1) Deux oraisons sont censées être les mêmes, si elles sont conçues dans les mêmes termes, ou si la postulai ion est formulée dans les mêmes tenues, bien que les autres parties îles deux oraisons soient différentes. (2) Dans ce cas, on dirait à l’Office l'oraison de cette même Messe, en conservant l’évangile de l’Office (S. R. C., n. 3844, ad 6). 1 Rub. ue>i. Uni.. tit. Vil. n. 72 Ibid. - 3 Ibid., n. 8; S. R. C.. n. 2572. ud 17. - 1 S. R. C.. n. 3844. ad 6. — 5 Rub. ne». Miss., tit. vu. n. 8. — ° S R. C., n. 2822, ad I. — ‘ Ibid. 402 RI BRIQUES bl MISSEL ARTICLE H Des Commémoraisons spéciales ou Mémoires. 495. — i° Mémoires aux Messes conformes à l’Office — i. A la Messe du jour, on fait ordinairement toutes les mémoires prescrites à Laudes conformément au calendrier de l’église ou oratoire public ou semi-public où l’on célèbre .* 2. Il y a pourtant des exceptions : on omet parfois à la Messe, des mémoires faites à Laudes, et, par contre, des mémoires omises à Laudes doivent, d’autres fois, être faites à la Messe. 1) Ont mémoire à la. Messe, sans l'avoir à l'Office: — a) les vigiles communes en occurrence avec une férié de Carême ou de Quatre-Temps; — Z>) la Messe d’un dimanche reportée dans la semaine sans l’Office; — c) les jours des Litanies majeures et mineures, à l’exception du lundi des Rogations dont ont fait mémoire à Laudes 12. 2) Mémoires omises à. la Messe quoique faites à Lav.des : —«) A une fête double de irp classe, on omet aux Messes chantées ou conventuelles, la mémoire du 8e jour d’une octave commune, d’un double majeur ou mineur ou semi-double commémorés à Laudes (et aux Messes basses); — Z>) Aux Messes chantées ou conventuelles des fêtes doubles de 2e classe, on ne fait pas mémoire d’un jour octave simple ou d’une fête de rit simple; — c) A la Messe du dimanche des Rameaux et à la Messe de la vigile de la Pentecôte, on ne fait aucune des mémoires de l’Office; — r/) On omet toujours à la Messe de faire mémoire du Suffrage de omnibus Sanctis (1), et mémoire de la Croix au Temps pascal 3. 3. On fait les mémoires dans le même ordre à la Messe qu’à l’Office. (i) C’est dire que le Suffrage de l’Office n’a pas de mémoire corres­ pondante à la Messe. Si à certains temps de l’année, on récite I’oraiion /1 cunctis qui est celle de omnibus Sanctis, c’est comme 3* oraison du Temps, non comme mémoire du Suffrage faite à Laudes. 1 Addit in Rub. Λ/wiit. ν, η n. 1. ι. — 2 Ibid. — a Addit, in Hub. A/m.» bt V. COMMEMORAISONS SPÉCIALES OU MEMOIRES 46 3 4. Lorsqu’on a fait mémoire d’une fête occurrente aux Vêpres, on en fait mémoire à toutes les Messes; si l’on en fait mémoire seulement à Laudes, on en fait mémoire aux Messes privées seulement, non aux Messes chantées ni aux Messes conventuelles même non chantées 5. Quand on célèbre dans la même église plusieurs Messes conventuelles ou plusieurs Messes chantées, ou bien, outre la Messe conventuelle, une autre Messe chantée, la mémoire de la férié ne se fait pas d’ordinaire à la Messe de la fête, ni celle de la fête à la Messe de la férié 2, comme on verra plus loin. 6. Comme mémoire d’une férié de Quatre-Temps et du mercredi de la quatrième semaine de Carême, on prend h première oraison de la Messe de cette férié 3. 496. — 2° Mémoires aux Messes privées non conformes à l’Office. — i. Toutes les mémoires qu’on a faites à Laudes de l’Office du jour, on les fait également : a) Aux Messes votives privées, qu’elles soient chantées ou lues; — b) Aux Messes privées, lues ou chantées, d'une fête double majeure ou mineure ou semi-double empêchée, soit acci­ dentellement, soit perpétuellement, par l’occurrence d’une fête plus noble; — d’un Office du rit simple commémoré à Laudes; — d’un mystère, d’un Saint ou Bienheureux inscrit au Martyrologe romain ou à son appendice ap­ prouvé 1 (i). 2. A ces Messes, la première mémoire, après l’oraison de la Messe, est celle de l’Office du jour, sauf le cas où il faut lui préférer une oraison inséparable de la Messe, comme, par exemple, l’oraison de saint Paul dans la Messe de saint Pierre, et inversement 5. 3. Cependant, quand la Messe votive est chantée, on n’v fait pas mémoire de l’Office du jour, si dans la même (0 Voir n" 48 I ' Hub. ut» V/in.. tit vu. n. i ' Addit, in Rub Mitt.. tit. v. n jfr/f. Mi J., tic. vu, n. 4. — 1 Addil in Rub. Misi. lit* n. 2. Rub. Mis.. tit. v, n 2. . — 3 Rub ' Addit, in H.r fi IM rubriques 111' missel église on célèbre la Messe conventuelle ou une autre Messe chantée conforme à l’Office ’. 497. — 3° Mémoires aux Messes votives solennelles. — i. A la Messe votive solennelle pro re gravi, et aux Messes qui lui sont assimilées, indiquées ci-après (i), on fait seulement mémoire d’une fête double de 2e classe (2), — d’un dimanche, même anticipé ou reporté avec l’Office, — d’une férié majeure, — des Rogations, — d’une vigile privilégiée, — et d’une octave privilégiée 2. 2. Aux autres Messes ad instar solem nium (3), on fait, en outre, mémoire du 8e jour d’une octave commune, d’une fête double majeure ou mineure, ou semi-double, d’un dimanche dont on reprend en semaine la Messe empêchée à son jour d’incidence. — On y omet seulement la mémoire d’un jour dans une octave commune, et, sauf aux Messes privées, celle d’une fête simple ou d’un jour octave simple 3. 3. Toutefois, si l’on célèbre dans la même église la Messe conventuelle ou une autre Messe chantée conforme à l’Office. on ne ferait aucune mémoire aux Messes votives solen­ nelles 4. (1) La Messe du jour de la dédicace d'une église ou d’un autel,— celles du Titulaire célébrées le jour de la bénédiction de la premiere pierre d’une église et de la bénédiction solennelle de l’église elle-mémt, — celle du Sacré-Cœur le premier vendredi de chaque mois, — celle; du jour anniversaire de la Création et du Couronnement du Souverain Pontife, du jour anniversaire de l’élection ou de la translation, et de la consécration de l’Ordinaire, — celles des fêtes empêchées du Patron, du Titulaire ou du saint Fondateur, celle d’une fête empêchcc double de in‘ classe, célébrée avec grand concours de peuple, celle des Quarante-Heures, — et celle de la solennité transférée d'um fête double de iro classe. (2) A la Messe votive de la dédicace d’une église, on ferait aussi mémoire d’une fête double de ir<> classe occurrente (.tddit. ifi Rub, Miss., tit. V’, n. 3). (3) Ce sont la Messe d’un< fête empêchée double de 2’’ classt célébrée avec grand concours de peuple, et la Messe de la solennité transférée d’une fête double de 2' classe. ’ Ibid., n. 4 ' Ibid. Ibid., n. 3. 3 Addil. ni Rub. Miss., tit. V, n. 5 COMMI.«ORAISONS SPÉCULES OU MEMOIRES 405 498. — 40 Des Mémoires s’il y a plusieurs Messes chantées ou conventuelles. — Les règles données ci-dessus concernent le cas où l’on ne célèbre qu’z/wc seule Messe chantée ou conventuelle dans la même église. 1. S’il y a plusieurs Messes chantées en dehors de la Messe conventuelle, ou s’il y a plusieurs Messes conven­ tuelles même non chantées, en chacune d’elles on ne fait pas mémoire des autres, on n’y dit pas la préface ou les autres parties propres (i) à quelqu’une des autres Messes ou à quelqu’une des mémoires faites ou à faire dans une autre de ces Messes L 2. Les mémoires qui se rencontrent en un jour donné, s'il y a ce jour plusieurs Messes chantées ou conventuelles, se font à la Messe avec laquelle elles ont plus d’affinité par leur caractère ou le motif qui les a fait prescrire 2. En conséquence : 1) On fait toutes les mémoires occur­ rentes : à la Messe du jour, s’il y a une seule Messe du jour, — à la première des Messes conventuelles, s’il y a plusieurs Messes conventuelles, — à la première des Messes chantées, si aucune de ces Messes n’est du jour. Aux autres Messes, on dit les oraisons qui leur conviennent comme Messes votives 3. 2) Si l’on célèbre plusieurs Messes du jour, la mémoire d’une vigile se fait à la Messe de la férié; celle de l’octave, à la Messe de la fête et réciproquement 4. 3) Quant aux oraisons du Temps, si, d’après le rit des Messes ou des mémoires à y faire, elles ont place dans ces Messes, ainsi que les oraisons commandées par l’Ordinaire, ces oraisons sont dites dans toutes, de sorte pourtant que les oraisons prescrites pour une octave ou une vigile, se disent seulement à la Messe de l’octave ou de la vigile ou aux Messes célébrées avec mémoire de l’octave ou de la vigile, en supprimant les oraisons du Temps; aux autres Messes, on dit les oraisons indiquées pour le Temps 5. (1) Les parties propres peuvent être le Credo, Communicantes, Hanc igitur, dernier évangile. 1 Ibid., n. 4. — 3 Ibid. — 3 Ibid. — 1 Addit, in Rub. Miss., tit. V, n. 4. — ‘Ibid. < I.HEMoMAl. 466 RUBRIQUES DU MISSEL ARTICLE III Des Commémoraisons communes ou oraisons du Temps. Ces commémoraisons communes sont appelées, dans les Nouvelles Rubriques \ Orationes pro diversitate Tem­ porum assignata, parce qu’elles varient selon les Temps liturgiques. § î. — Des oraisons du Temps en général. 499. — i° Ce qu’elles sont. — 1. Les oraisons communes du Temps sont des commémoraisons que l’on ajoute, cer­ tains jours, à l’oraison de la Messe et, s’il y a lieu, aux mémoires spéciales. 2. Ce sont : l’oraison A cunctis ; — l’oraison pour les vivants et les défunts : Omnipotens sempiterne Deus ; — l’oraison pour le Pape : Deus, omnium fidelium ; — l’oraison contre les persécuteurs : Ecclesia tua ; — l’oraison ad libitum ; — et l’oraison de la Sainte Vierge : Deus, qui de beata pour le Temps de 1’Avent, Deus qui salutis pour le Temps de Noël, et Concede nos pour les autres Temps de l’année 2. 3. Ces oraisons se disent seulement aux Messes du rit semi-double ou simple, et aux Messes votives privées; jamais aux Messes du rit double, ni aux Messes votives solennelles. 500. — 2° Combien il en faut dire. — 1. Aux Messes d’un Office semi-double ou simple, en dehors du Temps de la Passion et des octaves de Pâques et de Pentecôte, on ajoute à l’oraison de la Messe du jour deux oraisons selon les divers Temps liturgiques, comme il est indiqué ci- a) Cependant, s’il y avait une mémoire spéciale à faire, on ne dirait que la première de ces oraisons; et s’il y avait1 (1) Voir n° 501. 1 Ibid., tit. vt, n. 2. — 2 Ibid. — 3 Addit, in Rub. Mia., tit. VI, n. î. COMMEMORAISONS COMMUNES OU ORAISONS DU TEMPS If>7 deux mémoires, on ne dirait aucune des deux oraisons communes L b) La première des oraisons du Temps s’ajoute égale­ ment aux Messes votives privées, après la mémoire du semi-double ou simple dont on a fait l’Office; — aux Messes privées d’une fête semi-double occurrente empêchée, ou d’une fête simple occurrente, toutes les fois qu’il n’y a pas à ajouter une autre mémoire après celle de l’Office du jour 2. . 2. Depuis le dimanche de la Passion jusqu'au Samedi in Albis et pendant l'octave de la Pentecôte, on n’ajoute qu’wne seule oraison du Temps; cette oraison est elle-même omise quand on a une mémoire spéciale à faire 3. 3. Les oraisons du Temps sont omises : i° le dimanche des Rameaux et à la vigile de la Pentecôte; — 2° les di­ manches où l’on fait mémoire d’une octave; — 30 à toutes les Messes où l’on fait mémoire d’un double; — 40 aux Messes votives solennelles pro re gravi et aux Messes privilégiées assimilées aux Messes votives solennelles 4 (1). 501. — 3° Lesquelles dire aux divers Temps liturgi­ ques. — I. Exception faite des Messes de la Sainte A’ierge, des Messes dans lesquelles on fait mémoire de la Sainte Vierge, et de la Messe votive de Omnibus Sanctis, voici quelles oraisons il faut dire aux divers Temps liturgiques5: î. Pendant ΓAvent, la seconde oraison est de la Sainte Vierge Deus, qui de beata, la troisième, Ecclesia ou pro Papa °. 2. Depuis Noël jusqu’au 2 février inclusivement, la 2e oraison est Deus, qui salutis, la 3e Ecclesia ou pro Papa 7. 3. Depuis le 3 février jusqu’au mardi de la Quinquagésime inclusivement, et depuis le premier dimanche après la Pentecôte jusqu’à l’Avcnt, la 2e oraison est A cunctis, (t) Voir n" 461. 1 Ibid. — 2 Ibid. 3 Ibid. — * Ibid. — 5 Ibid., n. t. t) - S). — 8 Addit, in Hub. Mits.. tit. vi. n. 1. t) — 7 Ibid., 2). 468 RUBRIQUES DU MISSEL la 3e ad libitum, sauf pendant les octaves et aux vigiles, si on en fait au moins mémoire A 1) Pendant toutes les octaves, privilégiées ou communes, et tous les jours octaves simples qui tombent dans ce même laps de temps, (les octaves de la Sainte Vierge et de la Toussaint exceptées), la 2e oraison est Concede, la 3e Eccle­ sia ou pro Papa, à toutes les Messes de l’octave et aux Messes où l’octave est commémorée 2. 2) Aux vigiles, (celles de la Sainte Vierge et de la Toussaint exceptées), qui tombent en ce même temps, ou encore depuis le mercredi des Cendres jusqu’au samedi qui suit le quatrième dimanche de Carême, la 2e oraison est également Concede, la 3e Ecclesia ou pro Papa à toutes les Messes de la vigile et aux Messes où l’on fait mémoire de la vigile 3. 4. Depuis le mercredi des Cendres jusqu’au samedi avant la Passion inclusivement, sauf aux vigiles si elles sont au moins commémorées, la 2e oraison est A cunctis, la 3e Omnipotens pour les vivants et les morts 4. 5. Depuis le dimanche de la Passion jusqu’au samedi in Albis inclusivement, et pendant l’octave de la Pentecôte, la 2® oraison est Ecclesia ou pro Papa ; et il n’y a pas de 3e oraison 5. Nota. — Pendant ce même temps, on dirait l’oraison Ecclesia ou pro Papa à une Messe de la Sainte Vierge, et à la Messe votive de tous les Saints e, qui auraient déjà, comme 2e oraison, l’oraison de la férié, 6. Depuis le dimanche in Albis jusqu’au vendredi après l’octave de l’Ascension inclusivement, la 2e oraison est de la Sainte Vierge Concede, la 3e Ecclesia ou pro Papa IL A toutes les Messes de la Sainte Vierge (Messes votives, de vigile, ou d’octave), aux Messes de la vigile et de l’octave de la Toussaint et aux Messes votives de la Toussaint, la 2e oraison est de Spiritu Sancto, la 3e Eccle­ sia ou pro Papa 8. (Voir l'exception indiquée n° 5, Nota). 1 Ibid.. 3). — 2 Ibid.. 4) — 3 Ibid. — 1 Ibid., 5). — & Ibid., 6). — 6 Ibid.— 7 Ibid., 7). — * Addit. in Rttb. it. vi n. i, 8). 1 ' C0MMI..MOR USONS COMMUNES OU ORAISONS bU TEMPS p»0 III. Aux Messes où l'on fait seulement mémoire de la Sainte Merge, de la vigile ou de l’octave de la Toussaint, la 3e oraison est de Spiritu Sancto, si l’on doit ajouter une oraison du Temps L § 2. — De quelques oraisons du Temps en particulier. 502. — r” Oraison A cunctis. — i. Dans l’oraison A cunctis et à la postcommunion correspondante, à la lettre N., il faut nommer le Titulaire de l’église ou de l'oratoire solennellement bénit où l’on célèbre 2. Les Religieux peuvent nommer, outre le Titulaire, leur saint Fondateur 3 (i), mais ils ne peuvent, sans induit apostolique, nommer le Patron de leur Institut 4. 2. Si le Titulaire est déjà nommé dans l’oraison, — si le Titulaire est l’une des Personnes de la sainte Trinité ou un mystère du Seigneur, — si l’oratoire n’a pas de Titulaire, — si l’on dit la Messe du Titulaire ou si l’on fait mémoire du Titulaire à la Messe 5, on omet les mots atque beato N. a) Dans ce cas, on ne doit nommer le Patron du lieu, que si la coutume existe de le nommer au Suffrage 6. b) Dans les oratoires secondaires des Communautés et des Séminaires, on nomme le Titulaire de l’oratoire principal, si l’oratoire est solennellement bénit 7. c) Si l’on dit la Messe de saint Joseph, des saints Apôtres Pierre et Paul, ou si l’on fait mémoire de ces Saints à la Messe, on omet de les nommer dans l’oraison A cunctis s. (/) On omet également de mentionner la Sainte Vierge, si l’on récite l’oraison A cunctis à la Messe de Bcata, ou après avoir fait la mémoire de la Sainte Vierge à la Messe 9 (2). (1) A dignité égale, on nomme le Titulaire avant le Fondateur. (2) Le cas se réaliserait, si l’on disait foraison A cunctis comme oraison impéréc par l’Ordinaire ou comme oraison de dévotion. 1 Ibid. — 2 Rub. $péc. du Missel. — 3 S. R. C.. n. 3758. — 1 S. R. C.. n. 4403. ad 2. — b Rub. spec. du Missel. — 6 S. R. C.. n. 2814, ad x; 4055» ad 2 et 3; 4194. ad 0. — 7 S. R. C.t n. 3804.«d 8. — b Rub. spec. du Missel; S. R C., η. 34001 ad 3. — Rub. spéc. du Missel, W 1^· I — 4/0 ORAISONS COMMANDÉES EN CERTAINES CIRCONSTANCES RUBRIQUES DU .MISSEL e) A fa Messe du Titulaire ou si l’on fait mémoire de lui à la Messe, on peut ou omettre de le nommer dans l’oraison A cunctis, ou remplacer cette oraison par l’oraison Concede, la première parmi les Orationes diverses J. 3. Si l’église ou l’oratoire a deux ou plusieurs Titulaires également principaux, on doit les nommer tous, chacun à son rang de dignité, en suivant l’ordre des litanies des Saints 2. 4. Les Anges doivent être nommés avant saint JeanBaptiste; saint Jean-Baptiste, avant saint Joseph; les autres Saints, après saints Pierre et Paul 3. 503. — 20 Oraison ad libitum. — 1. Cette oraison prescrite par la Rubrique à certains temps comme 3e oraison, est appelée ad libitum, non que le Célébrant soit libre de dire une 3e oraison ou de l’omettre, mais parce qu’il peut prendre l’oraison de son choix 4. 2. On peut choisir l’oraison ad libitum parmi les Ora­ tiones diverses du Missel et parmi toutes les Messes qui peuvent être dites comme votives 5 (1); mais on ne peut prendre une oraison pro defunctis, ni une oraison du même mystère, du même Saint, ou qui aurait pour objet la même demande que les oraisons précédentes. — Quand la 2e orai­ son est A Cunctis, on ne peut dire, comme oraison ad libitum, l’oraison Defende pour la Congrégation °. 3. L’oraison impérée par l’Ordinaire peut tenir lieu d’oraison ad libitum 7. 4. Dans les Messes chantées et dans les Messes con­ ventuelles, le choix de l’oraison ad libitum n’appartient pas au Célébrant, mais au Doyen du Chapitre ou au Supérieur de la Communauté; aux Messes basses au contraire, et là où il n’y a pas de Chapitre ou de Communauté, le choix appartient au Célébrant 8. (1) Voir n" 433. 1 S. R. C., n. 2597. ad 3. — 2 S. R. C.. n. 1333. ad 6; 3240, ad 3; 3252. Rtih. spec. du Missel. — ‘ S. R. C.. n. 2108. ad 2. — 5 S. R. C.. n. 2365. ad 2. — ®S. R. C.. n. 3767. ad 24. — 7 Addit, in Rub. Miss., tic. vi. n. 1. — h Addit in Rub. Miss.. tit. M. n. i. Mais le Célébrant peut toujours choisir lui-même l’oraison impérée pour tenir lieu d’oraison ad libitum L 504. — 3°. Oraison Ecclesiæ ou pro Papa. — i. Quand ces deux oraisons sont indiquées par la Rubrique, le Célé­ brant peut toujours dire, à son gré, celle qu’il veut ; il n’y a d'exception que pendant la vacance du Saint-Siège, où le Célébrant doit réciter l’oraison Ecclesiæ, sans qu’il lui soit permis de choisir celle de la Messe pro eligendo Summo Pontifice 2. 2. Les jours où la troisième oraison prescrite par les Rubriques est Ecclesiæ ou pro Papa, si l’une ou l’autre de ces oraisons est commandée par l’Ordinaire, il n’est pas nécessaire de les dire toutes deux, mais il suffit, pour satis­ faire à la double obligation, de réciter l’oraison impérée par l'Ordinaire 3. ARTICLE IV. Des oraisons commandées en certaines circonstances. 505. — i. Par oraisons commandées, on entend ici quelques oraisons que les Rubriques prescrivent en certaines circons­ tances, et que l’on doit réciter après les mémoires spéciales et les oraisons du Temps. 2. A ces oraisons, au nombre de cinq, nous ajoutons l’oraison du jour anniversaire de Γordination du Célébrant, laquelle, sans être prescrite, est permise par les Rubriques et jouit des memes privilèges. ' 506. — i° Oraison du Saint-Sacrement. — i. A moins qu’on ne dise la Messe ou que l’on ne fasse mémoire d’un mystère identique du Seigneur, on doit dire l’oraison du Saint-Sacrement : i° A toutes les Messes, chantées ou lues, 1 Ibid. — 2 Van der Stappen· Sacrer Litumt. II. p. 107; Brehm. Synopsis p. 2<â8. — 3 Addit, in Rub. Miss- tit, Vf, n. RUBRIQUES 1)1 MISSEL même aux fêtes les plus solennelles de l’Église universelle, célébrées dans une église où le Saint-Sacrement est solennellenient exposé 2° A toute Messe, chantée ou lue, meme aux fêtes les plus solennelles, célébrée à un autel où le Saint-Sacrement serait aussitôt après expose solennellement2 ou porté en procession, même si à cette Messe on ne consacre pas l’Hostie 3. a) On dirait cette oraison même le Samedi Saint, si l’exposition solennelle avait lieu après la Messe 4. b) On omet l’oraison du Saint-Sacrement, ob identita­ tem mysterii, si l’on dit la Messe ou si l’on fait mémoire de la Passion, de la Croix, du Très Saint Rédempteur, du Sacré-Cœur et du Précieux-Sang 5; on l’omet aussi aux Messes du jour de la Commémoraison de tous les défunts e. 2. Cette oraison se dit après les mémoires spéciales et les oraisons du Temps, mais avant l’oraison ùnpérée par l’Ordinaire et les oraisons de dévotion 7. Elle se place aussi avant les autres oraisons commandées par la Rubrique en certaines circonstances (oraison du jour anniversaire de la Création du Souverain Pontife, ou de l’élection ou consécration de l’Évêque), et avant l’oraison que le Prêtre peut dire le jour anniversaire de son ordi­ nation sacerdotale 8. 3. L’oraison du Saint-Sacrement ne se dit jamais sous la même conclusion que l’oraison de la Messe, sauf dans le cas où elle tiendrait lieu de la Messe votive du Saint-Sacre­ ment empêchée, concédée par induit ou prescrite par l’Ordinaire pro re gravi9. 507. — 2° Oraison pour le Pape. — Aux jours anni­ versaires de la Création et du Couronnement du Souverain ’S. R. c„ 27 avril 1927: 11 janv. 1928. ad 3: A. A. S., ann. 1927. p. 192; ann. 1928. p. 90. — - S. R. C., 11 janv. 1928. ad t. — 3 S. R. C.. ibid.; J. Pauweh. Penodua . t. XVI. p. 70. - 1 S. R C . 8 juin 1928; A. A. S., ann. 1928. Pi 237‘ TT d A1* C” lbld-: 27 dVriI I927, “d ' “ "S. R C.. n janv. 1928. ad 3.— ». K. C.. ti janv. 192b, ad 2.—8 Ibid. ’S.R.C., 27 avril 1927. ad 3: Il janv. 1928. ad 3. ORAISONS COMMAND! ES EN CERTAINES CIRCONSTANCES |;.· Pontife, tous les Prêtres doivent dire à la Messe l’oraison pro Papa, suivant les règles indiquées ci-dessous pour l’oraison pro Episcopo E 508. — 3° Oraison pour l’Évêque diocésain. — 1. Aux jours anniversaires de l’élection (1) ou de la translation, si l’Évêque a été tranféré d’un autre siège, et de la consé­ cration de l’Évêque diocésain, tous les Prêtres doivent dire pour lui à la Messe, l’oraison Deus omnium fidelium pastor et rector 2. «) Cette oraison est obligatoire pour tous les Prêtres qui célèbrent dans le diocèse, même pour les Réguliers célé­ brant dans leurs églises exemptes, et à toutes les Messes chantées ou lues, sauf aux Messes de Requiem 3. 5) On doit exprimer, dans cette oraison, le nom de l’Évêque et le nom du diocèse. 2. On l’omet seulement aux fêtes primaires du Seigneur doubles de irc classe dans l’Église universelle, les lundis et mardis de Pâques et de la Pentecôte exceptés, — aux vigiles de Noël et de la Pentecôte, - le dimanche des Rameaux, — le Jeudi et le Samedi Saint, — et le jour de la Commémoraison de tous les défunts l. — On l’omettrait aussi à la Messe conventuelle, et aux Messes chantées célébrées dans une église où l’on chanterait la Messe votive de l’anniversaire δ. , 3. Cette oraison se place après toutes les oraisons prescrites par la Rubrique (mémoires spéciales, oraisons du Temps et oraison du Saint-Sacrement), mais avant l’oraison impérée par l’Ordinaire et les oraisons de dévo­ tion °. 4. Elle ne se dit jamais sous la même conclusion que l’orai­ son de la Messe, sauf dans le cas où elle tiendrait lieu de (î) Voir note (i) n° 438. 1 Addit, in Rub. Miff.. tit it, n 4: S. R. C.. n. 2740. nd to; 307.8. ad 7. — 1 Addit, tn Rub. Miss.. tit. tt. n. 5. 3 Ibid.; S R C . n. 2528. ad 3; 3078. ad 3, 4 et 5; 3440. ad t ; 3824. ad 5. 4 Addit in Rub. Miss., tit it. n. 3; tit. v. n. 3. — 5 Ibid., tit. it. n. 5· — * Addit, in Rub. Mist., tit. it, n. 5. 474 RUBRIQI ES LU MISSEL s ORAISONS COMMANDI ES EN CERTAINES CIRCONSTANCES la Messe anniversaire empêchée par l’occurrence d'uP Office de rit supérieur 1 (i). 5. Si Pun ou l’autre des anniversaires de l’Évêque empêché perpétuellement dans tout le diocèse (2), par un double de irt‘ classe, par la vigile de Noël, ou par la Comme· moraison de tous les défunts, on le reporte, comme à ... date fixe, au premier jour non occupé par une fête de irfi classe célébrée sous ce rit dans l’Eglise universelle ou dans le diocèse 2. — S’il est empêché accidentellement, or. l’omet cette année-là 3. 6. Quand l’anniversaire de l’Évêque tombe le meme jour qu’un anniversaire du Souverain Pontife, on reporte l’orai­ son pour l’Évêque au premier jour libre, comme à sa datt fixe 4. 7. Dans le cas où, le jour anniversaire de l’Évêque, il y aurait l’oraison impérée pro Papa, on omettrait cette dernière ce jour-là 5. 509. — 4° Oraison pour les Ordinands. — A la Messe d’ordination (3), qu’elle soit de la férié ou de la fête à jour, l’Évêque doit ajouter à l’oraison de la Messe,sous une seule conclusion, l’oraison pro ordinandis β. 510. — 5° Oraison pro seipso sacerdote. — 1. Le joui anniversaire de sa propre ordination sacerdotale, tout Prêtre peut ajouter à la Messe qu’il célèbre, l’oraison pro (x) Nous pensons qu’il faut appliquer à l’oraison pour le Paper pour l’Évêque, la règle donnée récemment par la S. R. C. pour l’oraison du Saint-Sacrement (S. R. C., 27 avril 1927, ad III; u janv. 192S. aci III). (2) On suit la même règle si l’un ou l’autre des anniversaires du Souverain Pontife est perpétuellement empêché dans toute *lÉgli ‘: {Addit, in Rub. Miss., tit. n, n. 6). (3) L’obligation de dire l’oraison pro ordinandis existe seulemen’ pour la Messe où l’Évêque confère les ordres SACRÉS ou majeurs, rubrique du Missel porte en effet in collatione sacrorum Ordinum. I 1 Ibid., n 3 et 5: S. R. C., n. 4349; 27 avril 1927. ad in; 11 ianv. lOîS.id III — 2 Addit, in Rub. Miss., tit. 11. n. 6; S. R. C., n. 3762. ad 2; 3792. sd: 3824, ad i. — 3 S. R. C.. n. 3762. ad x. — ‘ Addit, in Rub. Miss., tit. Π, M S. R. C.. n. 3132. — 5 S. R. C.. n. 3213, nd 1. — 6 Addit, in Rub. Mus. tit I vi. n. 2. 473 seipso sacerdote indiquée parmi les Orationes diversa L 2. Si l'anniversaire, qui doit se compter d’après le quantième du mois, tombe la veille de Noël ou de la Pente­ côte, le dimanche des Rameaux ou en une fête double de ire classe, l’oraison pro seipso sacerdote est renvoyée au premier jour libre d’une fête de ire classe 2. 3. Cette oraison peut se dire, à toutes les Messes qui ne sont pas de Requiem, et se place après les oraisons pres­ crites par les Rubriques, mais avant l’oraison impérée par l’Ordinaire et les oraisons de dévotion 3. 4. Elle ne se recite jamais sous la même conclusion que l’oraison de la Messe. 511. — 6° Oraison Fidelium. — 1. En dehors du mois de novembre, de l’Avent, du Carême et du Temps pascal, le premier jour de chaque mois où l’on fait l’Office de la férié, on doit dire l’oraison Fidelium pour tous les défunts, à toutes les Messes privées qui ne sont pas de Requiem 4. Si le premier jour libre du mois est en occurrence avec une férié des Quatre-Temps de septembre ou avec une vigile, ou si l’on doit ce jour-là reprendre la Messe du dimanche précédent empêchée, l’oraison Fidelium est reportée au premier jour libre 5 qui se rencontre ensuite. 2. Le lundi de chaque semaine, en dehors du Carême et du Temps pascal, où l’on fait l’Office de la férié, on doit dire l’oraison Fidelium ü, à toutes les Messes qui ne sont pas de Requiem. а) On omet cette oraison, si le lundi est en occurrence avec une vigile, ou si l’on doit reprendre, ce jour, la Messe du dimanche précédent empêchée 7. б) Cette oraison doit être récitée à toutes les Messes, tant conventuelles que privées, chaptées ou lues, qui ne sont pas de Requiem 8. 3. L’oraison Fidelium se place l avant dernière de toutes 8 Ibid. — 1 Ibid., tit. in. n. 2.— s Addil. in Rub. 1 Ibid n. 3. — 2 Ibid. " Ibid. 7 Ibid., n. 3. — " Ibid. Milt., tit. tn. n. IU HRIQI ES 1)1 MISSEL les oraisons (i), et elle ne dispense d’aucune des oraisons du Temps h 4. Quand elle est obligatoire, elle se dit aux Messes •votives privées 2 comme aux Messes conformes à lOffice même en présence du Saint-Sacrement exposé 3. ARTICLE V De l’oraison impérée par l’Ordinaire. 512. — i° Notions et règles générales. — 1. L’oraison impérée ou collecte est une oraison imposée par VOrdinain pour une raison de nécessité (2) ou toute autre cause raisonnable 4. — Elle peut être commandée pro re non grati et pro re gravi, pro vivis ou pro defunctis, aux Messes pro vivis comme aux Messes de Requiem s. 2. Seuls les Évêques Ordinaires et les Prélats avant juridiction épiscopale peuvent prescrire des oraisons à dire à la Messe G. Les Prélats Réguliers ne peuvent le faire, et pour leurs sujets seulement, que dans le cas où la 3e orai­ son est ad libitum, ou quand les Rubriques permettent les oraisons de dévotion 7. 3. L’Ordinaire ne peut jamais prescrire plus de deux oraisons à la fois 8. 4. L’oraison impérée est obligatoire, et doit être récitée par tous les Prêtres, tant Réguliers9 que séculiers, même étrangers 10, dans toutes les églises même exemptes'1, et tous les oratoires même privés du diocèse. 5. Quand la 3e oraison de la Messe est ad libitum, l’orai­ son impérée peut tenir lieu de cette 3e oraison 12. 6. Si l’oraison Ecclesice ou l’oraison pro Papa est impérée (1) Aux Messes qui ne sont pas de Requiem, l’oraison Fidelium se place toujours l'avant-dernière ; aux Messes de Requiem, elle se dit toujours la dernière. (2) Par là, nous entendons une circonstance qui exige des prières. 1 Ibid., n. 2. — 2 S. R. C., n. 4235. «d 5. — 3 S. R. C., n. 4327. ad 5: n déc. 1914.— 4 Addit, in Rub. Miss., tit. VI, n. 4. — 5 Ibid. — c Ibid. — 7 S. R.C-. n. 2514. ad 6; Brehm, Synopsis, p. 272. —8 Addit, in Rub. Miss., tit. VI, n.4 — u S. R. C., n. 2613. ad 1. —10 S. R. C.. n. 3985. — 11 S. R. C.. n. 26x3, ad 1 — 12 Addit, in Rub. Miss., tit. vi, n. 1. ORAISON IMPÉRI.E PAR L ORDINAIRE par l’Ordinaire, on peut, les jours où l’une ou l’autre de ces oraisons est prescrite par la Rubrique, satisfaire à la double obligation en récitant l’oraison impérée par l’Ordinaire \ 7. On omettrait toute oraison impérée qui serait identique à l'oraison de la Messe et qui ne pourrait pas être conve­ nablement remplacée par une autre 2. 513. — 20 Jours auxquels la collecte est permise et pro­ hibée.— i. Quand la collecte est impérée pro re non gravi, elle est prohibée: à toutes les fêtes doubles de ire et de 2e classe, — les dimanches majeurs, à moins qu’on ne choisisse l’oraison impérée pour tenir lieu d’oraison ad libitum, — aux fériés majeures privilégiées, — pendant les octaves privilégiées, — aux Messes votives solennelles pro re gravi, — aux Messes votives privilégiées assimilées aux Messes votives solennelles (i), — et toutes les fois qu'il y a déjà quatre oraisons prescrites par les Rubriques 3. Nota 1'·. — On omet aussi l’oraison impérée à la Messe où l’on fait mémoire d’un des jours indiqués ci-dessus 4. Nota 2". — Quand il y a deux oraisons impérées, il faut dire l’une et l’autre, même si les Rubriques prescrivent déjà trois oraisons 5. 2. Quand la collecte est impérée pro re gravi, elle est défendue aux vigiles de Noël et de la Pentecôte, le dimanche des Rameaux, et aux doubles de ire classe °. Il faut donc la dire aussi aux Messes votives solennelles pro re gravi, et aux Messes votives qui leur sont assimilées(2), par exemple, à la Messe votive du Sacré-Cœur le premier vendredi du mois 7. 3. Quand la collecte est impérée pro re gravi avec la clause à dire même aux doubles de ire classe, on l’omet seulement aux jours suivants : Noël, Épiphanie, Jeudi (1) Voir n" 438. 3. (2) Voir n° 438, 3. 1 Ibid., n. 4. — 2 S. R. C., n. 3164. — 3 Λ<Μ7. »»» Rub. Mist., tit. — * Ibid. — 8 S. R. C., n. 4288, ad 5- — β .Idtiit. in Rub. Mist., tit. — ’S. R. C.. n. 4349. IM BRIQUES DU MISSEL Saint, Samedi Saint, dimanche de Pâques, dimanche de b Pentecôte, Sainte Trinité1, Fête-Dieu2, Sacré-Cœur3 ci Christ-Roi 4. 514. — 3° Ordre à observer. — i. L’oraison impéréc ne se dit jamais sous la même conclusion que l’oraison de la Messe, pas même aux doubles de ir® classe 5. 2. Elle se place après toutes les oraisons prescrites par la Rubrique (mémoires spéciales, oraisons du Temps, oraisons du Saint-Sacrement, pro Papa, pro Episcopo), mais avant les oraisons de dévotion 6. 3. S’il y a deux collectes: 1) on dit en premier lieu l’oraison impérée pro re gravi 2) Si les deux sont commandées pro re gravi, on dit d’abord celle impérée avec la clause à dire même aux doubla de ire classe 8; · 3) Si toutes les deux sont prescrites au même titre : pro re gravi ou non gravi, on dit la collecte d’un mystère avant celle d’un Saint, la collecte d’un Saint avant l’oraison d’une des Messes votives, et l’oraison de celles-ci avant l’une des orationes diverses indiquées à la fin du Missel·. 4) Entre deux oraisons de Saints, on suivrait l’ordre des Litanies; entre deux oraisons de Messes votives ou des orationes diverses, on se conformerait à l’ordre du Missel10. 515. — 4° Oraison impérée pro defunctis.— 1. Si l’Ordinaire a prescrit une oraison pour un ou plusieurs défunts, celle-ci n’est permise qu’aux Messes quotidiennes des morts en tout temps de l’année, et, hors le Temps pascal, aux Messes qui ne sont pas du rit double ou semi-double et auxquelles on ne fait pas mémoire d’un double ou semidouble n. 2. Aux Messes de Requiem, l’oraison impérée pro defunctis se dit avant les oraisons de dévotion si l’on en ajoute, et 1 S. R. C.. 1er nov. 1931. — 2 Addit, in Rub. Miss.. tit. vt. n. 4. — 3 S. R. C. Γ’Γ nov. 1931. —4 Ibid, — 5 Addit, in Rub. Miss,. tit. Vf, n. 4; S. R. C..n 4349. — 8 Ibid. — 7 Ibid. — 8 Ibid. — 9 Ibid. — 10 Ibid. — 11 Rub. m. Miss,, tit, IX, n. 12; Addit, in Rub. Miss., tit. Vî, n. 4. ORAISONS DE DEVOTION 179 toujours avant l’oraison Fidelium qui se place invariablement la dernière 1. 3. Aux Messes qui ne sont pas de Requiem, l’oraison im­ pérée pro defunctis se dit toujours Γavant-dernière de toutes les oraisons 2. 4. Quand on dit une oraison impérée pro defunctis sans ajouter des oraisons de dévotion, il n’y a pas obligation de dire les oraisons en nombre impair 3. ARTICLE VI Des oraisons de dévotion. 516. — i° Oraisons de dévotion pro vivis. — 1. Les orai­ sons de dévotion sont celles qui n’ont aucune relation avec l’Office, et que le Célébrant peut, à certains jours et dans certaines Messes, ajouter, selon sa dévotion, aux oraisons prescrites par la Rubrique ou impérées par l’Ordinaire 4. 2. Les jours de rit simple, sauf aux fériés majeures privi­ légiées (1), le Célébrant peut dire une ou plusieurs oraisons de dévotion à toutes les Messes basses non conventuelles, qu'elles soient votives (privées) ou conformes à l’Office occurrent 5 (2). 3. On peut dire, comme oraisons de dévotion, les oraisons de toutes les Messes (des mystères et des Saints) qu’il est permis de célébrer comme votives, et toutes les orationes diversa mentionnées à la fin du Missel °. 4. Les oraisons de dévotion se placent après toutes les oraisons prescrites par les Rubriques ou impérées par l’Ordinaire 7. 5. Quand on ajoute une ou plusieurs oraisons de dévotion, (1) Ce sont le mercredi des Cendres et toute la Semaine Sainte. (2) Aux Messes votives pro re gravi et publica simul causa, comme aussi aux Messes votives solennelles, il est défendu d'ajouter des orai­ sons de dévotion. 1 Addit, in Rub. Miss., tit. ni. n. to; tit. VI, n. 4. — 2 Ibid., tit. vt. n. 6. — 3Ibid. — 1 Rub, gen. Miss., tit. vu, n. s; tit. ix. n. 12: Addit, in Rub, Miss., tit vi. n. 64. — 6 Addit, in Rub. Miss., tit. vi, n. 6. — * Brchm. Sinopsis, p. 280. — 7 Addit, in Rub. Miss., tit. VI, n. 6. L ALLELUIA, LE 480 RUBRIQUES DU MISSEL le nombre total des oraisons doit toujours être impair c. ne jamais dépasser sept L 6. Si l’on ajoute plusieurs oraisons de dévotion, on les récite dans l'ordre indiqué ci-dessus pour les deux oraison; impérées par l’Ordinaire 2. 517. — 20 Oraisons de dévotion pro defunctis. — 1. Hon le Temps pascal, on peut ajouter une ou plusieurs oraison: pro defunctis : à) toutes les fois que les oraisons de dévotion pro vivis sont permises, et dans les mêmes conditions3; b) aux Messes des vigiles ou des feries majeures ayant une Messe propre, même si l’on y fait mémoire d’un double, pourvu que l’on applique la Messe pour ces défunts4. 2. Cette oraison pour les défunts auxquels on applique la Messe, peut être ajoutée même si ce jour là les Rubriques prescrivent déjà l’oraison Omnipotens sempiterne Deus pour les vivants et les morts, ou l’oraison Fidelium pour tous les défunts 5. 3. Elle se place toujours V avant dernière de toutes les oraisons 6, et elle ne peut remplacer aucune des oraisons prescrites par les Rubriques 7. CHAPITRE III GRADUEL. ALLELUIA, TRAIT. PROSE OU SÉQUENCE. 518. — i°Le Graduel. — 1. Le graduel sedit après l’cpitre. à toutes les Messes. Il comporte présentement un répons avec un verset, empruntés d’ordinaire, l’un et l’autre, au livre des psaumes. 2. Au Temps pascal, sauf la semaine de Pâques, le graduel est remplacé, à toutes les Messes qui ne sont pas de Requiem. par un verset précédé de deux Alleluia 8 (1). (1) Si Ton célébrait une Messe votive pro rc gravi pendant l’octave de Pâques, on ne dirait pas le graduel, mais les deux Alleluia avec le verset. 1 Ibid. — 5 Ibid. — 3 Ibid. — 1 S. R. C.. 12 juin 1912. I. — 5 S. R. C.. ibid.. V. — ’* Addit, in Rub. Miss., tit. vr, n. 6. — 7 S. R. C., 12 juin 191:. IL — b Miss. Rom . Commune Confessoris Pontificis. II! Ail 3. Aux Messes chantées, le graduel doit être chanté eu entier >, et ne peut être suppléé par l’orgue. Il est cepen­ dant permis, pour une raison sérieuse, de ne chanter qu’une partie du graduel, pourvu que l’autre partie soit récitée à haute voix 2. On peut aussi conserver la coutume de psalmo­ dier le graduel et les autres parties de la Messe, par exemple, l’introït, l’offertoire et la communion 3. 519. — 2° L’AP.î’’Jia. — I. Le graduel est ordinairement suivi du verset alléluiatique. Celui-ci se compose d’un double Alleluia, d’un verset, le plus souvent emprunté à un psaume, et d’un second Alleluia. 2. On dit le verset alléluiatique à toutes les Messes qui ne sont pas de Requiem, excepté aux Messes: t° des fériés de l’Avent; 2° des fériés des Quatre-Temps; 30 des vigiles qui comportent le jeûne; 40 de la fête des saints Innocents quand elle arrive dans la semaine et qu’elle n’est pas célébrée sous le rit double de ir‘‘ classe; 50 des fériés et des fêtes, depuis la Septuagésime jusqu’à Pâques. 520. — 3° Le Trait. — 1. Le Trait, qui à certains jours remplace le verset alléluiatique, se compose actuellement de quelques versets tirés d’un psaume (1). 2. Le Trait se dit : i° à toutes les Messes dominicales, /estivales et votives, depuis la Septuagésime jusqu’à Pâques4: 2° aux Messes fériales les lundis, mercredis et vendredis de Carême 5; 30 à la Messe des saints Innocents, quand cette fête tombe en semaine et n’est pas célébrée sous le rit double de irc classe G. 3. On ome , le Trait : i° aux Messes fériales du Temps de la Septuagésime 7; 20 aux Messes fériales les mardis, jeudis et samedis de Carême 8. (1) Le premier dimanche de Carême cl le dimanche des Rameaux, k trait comprend un psaume presque entier -.Quihabitat in adjutorio... Drus, Drus nous, respice in nu... - - S. R. C.. 11. 3590 3 S. R C . 1 S. R. C.. η. 3424. ad 2; 3365, ad ’e Rub. n. 3697. ad 5 — 1 Rub. spéciale - * Rub. spéc.. Ecria /l' Cinerum. spec. — 7 Rub. spec.. Dominica in SefttuaÇ. — " Rub. spec.. Ecria l\ Cinerum. , cî:remoniai.. i. 31 482 RUBRIQUES DU MISSEL 4. Aux Messes chantées, le trait doit être chaulé en entier \ comme le graduel. 521. — 40 La Séquence ou Prose. 1. Le Missel romain ne mentionne que cinq séquences ou proses, savoir : Victi­ ma paschali laudes, pour la fête de Pâques et son octave; — Veni, Sancte Spiritus, pour la fête de la Pentecôte et son octave; —Lauda Sion, pour la fête du Saint-Sacrement; — Stabat Mater, pour les deux fêtes de Notre-Dame des SeptDouleurs; — et le Dies irce, pour la Messe de Requiem (1). 2. Une séquence assignée à une fête ayant une octave, est obligatoire : «) à toutes les Messes du jour de la fête, et du jour octave; — b) à toutes les Messes chantées et à toutes les Messes conventuelles célébrées pendant l’octave. Elle est facultative aux Messes privées simplement lues pendant l’octave 2 ; toutefois, pendant les octaves de Pâques et de la Pentecôte, la séquence est toujours obligatoire 3. 3. Aux Messes votives, on ne dit jamais la séquence 4. 4. Lorsque la séquence est précédée de ΓAlléluia avec son verset, le dernier Alleluia se dit, non à la fin du verset, mais seulement à la fin de la séquence (2). 5. Aux Messes chantées, la séquence doit être chantée en entier 5. (1) Pour les règles concernant la récitation ou le chant du Dies ira, voir n° 470. (2) Les règles données ci-dessus s’appliquent également aux séquences concédées par le Saint-Siège à certains diocèses ou églises. 1 S. R. C. n. 3108. ad 14. — 2 Addit. in Rub. Miss., tit. mi. n. 2. — 3 Ibid. — 1 S. R. C., n. 1490, ad 2. — 5 S. R. C., n. 3365. ad 7; 3624, ad 11. CHUK) I janv. i. ’’S R. C.. ia dec. eS. R. C.. υ avril iqiq. Pont i<)2$. — I 2. A toutes les Messes célébrées en ce même temps de Carême, pourvu que ces Messes ne soient pas d'une fête ou d’un mystère du Seigneur, qu'on y fasse mémoire de l’Office du Temps, et qu’elles n’exigent pas une autre préface, soit par elles-mêmes, soit en raison d’une mémoire faite avant celle de l’Office du Temps l. 4·· Préface de la Croix. — Elle se dit : I. A toutes les Messes du Temps depuis le dimanche de la Passion jus­ qu’au Jeudi Saint inclusivement, et à toutes les Messes, meme célébrées pendant l’octave de Noël, — de la Croix, de la Passion, et du Précieux Sang de Notre-Seigneur 2 2. A toutes les Messes où l’on fait mémoire de l’Office du Temps de la Passion, ou de l’une des fêtes énumérées ci-dessus n° i, pourvu que ces Messes n’aient pas droit à une préface propre, soit par elles-mêmes, soit en raison d’une mémoire faite avant celle de l’Office du Temps ou de l’une de ces fêtes 3. 3. Pendant les octaves communes des fêtes mentionnées plus haut, même si on n’en fait pas mémoire à la Messe, sous les mêmes réserves que ci-dessus n° 2, et à condition que, si l’on a dit la préface de la Croix à une Messe conven­ tuelle ou chantée, on l’omette dans les autres Messes chan­ tées ou conventuelles 4. 5° Préface pascale. — On la dit: i. A toutes les Messes du Temps depuis le Samedi Saint jusqu’à la vigile de l'Ascen­ sion inclusivement, et aux Messes des Litanies majeures et mineures ô. 2. A toutes les Messes célébrées en ce même Temps, pourvu que ces Messes n’exigent pas une autre préface, par elles-mêmes ou à cause d’une mémoire faite avant celle de l’Office du Temps, et que, de plus, on observe la con­ dition mentionnée ci-dessus n° 3, pour les Messes conven­ tuelles ou chantées ·'·. Nota. - Le Samedi Saint, on dit dans cette préface : in hac potissimum nocte... ; — le dimanche de Pâques, tous les jours de l’octave jusqu’au samedi in Albis indu1 Ibid. — 2 Rub spec.. Prœfatiuncs. —3 Ibid. — 4 Ibid. — 5 Jbid. —0 Ibid 190 RUIHUOCI S DV MISSFL sivement, et à la Messe des Litanies majeures celebret pendant l’octave de Pâques avec mémoire de cette octave, on dit : ni hac potissimum die... ; en dehors de là, et a la Messe des Litanies majeures célébrée pendant l’octave 1 de Pâques sans mémoire de cette octave, on dit : in hoc potissimum 1. j 6" Préface de l'Ascension. — Cette préface SC dit *. I.Aux Messes de l'Ascension (le jour et dans l’octave), du dimanche dans l’octave de l’Ascension, et du vendredi après l’octave de l’Ascension 2. 2. A toutes les Messes célébrées pendant l'octave de cette fête, pourvu qu’on y fasse mémoire de l’octave ou du dimanche dans l’octave, et que ces Messes n’exigent pas une autre préface, par elles-mêmes ou en raison d’une mémoire faite avant celle de l’octave 3. 3. Aux Messes célébrées le vendredi après l’octave de l’Ascension, même si l’on n’y fait pas mémoire de ce jour, sous les mêmes réserves que ci-dessus n° 2, et celles men­ tionnées pour les Messes conventuelles ou chantées 1 (1). 70 Préface du Saint-Esprit. — On la dit: I. A toutes les Messes du Temps depuis la vigile de la Pentecôte jus­ qu’au samedi suivant inclusivement 5. 2. Aux Messes votives du Saint-Esprit, même quand on les célèbre pendant l’octave de Noël e. 3. A toutes les Messes célébrées en la vigile et pendant V octave de la Pentecôte, pourvu qu’on y fasse mémoire de la vigile ou de l’octave, et que ces Messes n’aient pas droit à une autre préface, par elles-mêmes ou en raison d’une mémoire faite avant celle de la vigile ou de l’oc­ tave 7. 4. A toutes les Messes où l’on doit faire mémoire de l’Office du Saint-Esprit, sous les mêmes réserves indiquées ci-dessus n° 3. Nota. — Aux Messes votives du Saint-Esprit célébrées (1) Voir Préface de la Croix n" 527, 4-, 3. tit. νπι. η. i ; Rub. spec. Prfrfationes. — 2 Rub. ibid — ’ I hui. — 1 Ibid. — ” 1Ι»κΙ. — '* Ibid, — 7 Ibid 1 Addit, ht Rub. ep< « pki 1 acts m c\ irini ri 1 r nr sacre-cœur 491 en (Ichors de la vigile et de l’octave de la Pentecôte, on omet les mots hodierna die *. 8 Préface de la Sainte Trinité. On la dit: I. \ toutes les Messes de la sainte Trinité, même quand elles sont célébrées pendant l’octave de Noël 2. 2. Aux Messes des dimanches majeurs de l’Avent, de la Septuagésime, Sexagesime et Quinquagesime, et des dimanches mineurs, même anticipés au samedi, après l’oc­ tave de l’Épiphanie et celle de la Pentecôte 3. Exceptions. — i° A la Messe d’un dimanche reportée en semaine sans l’Office, à défaut d’une préface propre de la Messe ou de l’Office commémoré, on dit la préface commune, non la préface de la sainte Trinité 4. 2° A la Messe du 2e dimanche après la Pentecôte, si l’on y fait mémoire de l’octave de la Fête-Dieu, on dit la préface de Noël, non celle de la sainte Trinité 5; 3° De même, à la Messe du 3'* dimanche après la Pen­ tecôte, si l’on y fait mémoire de l’octave du Sacré-Cœur, on doit dire la préface du Sacré-Cœur, non celle de la sainte Trinité c. 3. A toutes les Messes où l’on fait mémoire de la sainte Trinité ou d’un des dimanches, même anticipés au samedi, mentionnés ci-dessus n° 2, pourvu que ces Messes n’exigent pas une autre préface, soit par elles-mêmes, soit en raison d’une mémoire faite avant celle de la sainte 'Trinité ou du dimanche 7; 4. Aux Messes célébrées, le cas échéant, pendant Γoctave de la Sainte Trinité, sous les mêmes réserves que ci-dessus n° 3, et celles mentionnées pour les Messes conventuelles ou chantées 8 (1). 9° Préface du Sacré-Cœur. — Elle se dit : I. A toutes les Messes du Sacré-Cœur (Messes du jour de la fête et de l’octave, Messes votives), et à la Messe du dimanche dans l’octave du Sacré-Cœur, si l’on y fait mémoire de l’octave. (1) Voir Préface de la Croix n° 527, 4· > 3. 1 Ibid. - 2 Rub. spec., Prtrfationts. — 3 Ibid. — 4 Ibid. — a Ibid. — R. C,, r r nov. 1931. — 7 Rub. spec.. Pro foliones. — s Ibid. S prefaces DE saint 49- HUBRIQI ES I)! Joseph li des a pot R es |q3 MISSEL 4 On dit, suivant la fête, Et te in Annuntiatione, Visi­ 2. A toutes les Messes célébrées pendant Voctave, pourvu I tatione, Assumptione, Nativitate, Praesentatione, Concep­ tione immaculata, Expectatione, ou Desponsatione ; — Et qu’on y fasse mémoire tie l’octave ou du dimanche dans te in Commemoratione, à la fête de Notre-Dame du Montl’octave l, et que ces Messes n’exigent pas une autre preface, Carmel; — Et te in Solemnitate, à la fête du saint Rosaire; — soit par elles-mêmes, soit en raison d’une mémoire faite Et te in Festivitate, à toutes les autres fêtes de la Sainte avant celle de l’octave. Vierge. — Aux Messes votives où l’on n’exprime pas un 3. A toutes les Messes où l’on fait mémoire du Sacrémystère particulier, et quand on fait l’Office de Beata Cœur, sous les mêmes réserves qu’au numéro précédent. m Sabbato, on dit Et te in Veneratione E 10" Préface du Christ-Roi. — Cette préface se dit : 1. A 12" Préface de saint Joseph — On dit cette préface : toutes les Messes du Christ-Roi. 1. A toutes les Messes de saint Joseph, époux de Marie. 2. A toutes les Messes célébrées pendant Voctave, le On excep'e seulement les Messes de ce Saint, célébrées cas échéant, pourvu qu’on y fasse mémoire de l’octave et pendant l’octave de Noël avec mémoire de cette octave que ces Messes n’exigent pas une autre préface, par ellesou du dimanche dans cette octave : ces Messes prennent mêmes ou par une mémoire précédente. toujours la préface de Noël 2; 3. A toutes les Messes où l’on fait mémoire du Christ2. A toutes les Messes où l'on fait mémoire d’une fête Roi, sous la même réserve qu’au numéro précédent. ou d’un Office de saint Joseph, pourvu que ces Messes ne 11" Préface de la Sainte Vierge. — 1. On dit cette pré­ soient pas d’une fête ou d’un mystère de Notre-Seigneur, face : 1) A toutes les Messes de la Sainte Vierge. — On et qu’elles n'exigent pas une autre préface, par elles-mêmes excepte seulement la Messe de la Purification, et les Messes ou en raison d’une mémoire faite avant celle de saint où l’on fait mémoire de l’octave de Noël ou du dimanche Joseph 3; dans l’octave de Noël; à ces Messes on prend la préface 3. A toutes les Messes célébrées pendant l'octave des de Noël 2. fêtes de saint Joseph, même si l’on n'y fait pas mémoire 2) A toutes les Messes où l’on fait mémoire d’une fête de l’octave, sous les mêmes réserves que plus haut au n° 2, ou d’un Office de la Sainte Vierge, pourvu que ces Messes et celles indiquées pour les Messes conventuelles ou channe soient pas d’une fête du Seigneur et qu’elles n’exigent pas une autre préface, par elles mêmes ou en raison d’une 13' Prélace des Apôtres. On dit cette préface : I. A autre mémoire faite avant celle de la Sainte Vierge 3. toutes les Messes des Apôtres et des Evangélistes, célébrées 3) A toutes les Messes célébrées pendant Voctave des fêtes de la Sainte Vierge, même si on n’y fait pas mémoire ' en dehors de l’octave de Noël 5; 2. A toutes les Messes où Ton tait mémoire de l’Office de l’octave, sous les mêmes réserves que ci-dessus n° 2, et celles mentionnées pour les Messes conventuelles ou I d’un Apôtre ou d'un Évangéliste, pourvu que ces Messes chantées 4 ( 1 ) ; I ne soient pas d’une fête ou d’un mystère de Notre-Scigneur. et qu'elles n’exigent pas une autre préface, par elles-mêmes 4) A toutes les Messes votives de la Sainte Vierge. ou en vertu d’une mémoire faite avant celle de cet Apôtre 2. Cette préface ne se dit jamais aux Messes du Temps pendant V Avent 5. ! ou de cet Evangéliste (1) Voir Préface de la Croix n° 527. 4 3. 1 S. R. C., r'r nov. 1931; Jos. Pauwclls, Periodica, t, XXL fêvr. jqJX n 55. — 2 Rub. spec Prtrfattones.— 3 Ibid. — 1 Rub. spec., Prœfationtt. — 5 Ibid. . (i) Voir Préface de la Croix n" 527. 4 3. I 1 Ibid, — « Ibid. — 3 Ibid. — ' Ibid. - 5 Rub. spec., Prvfationts. · Ibid. 19 f RUBRIQUES ΙΠ MISSI L 3. A toutes les Messes célébrées pendant les octava des Apôtres ou des Evangélistes, même si l’on n’y fait pas mémoire de l’octave, sous les mêmes réserves que ci-dessus n° 2, et celles mentionnées pour les Messes conventuelles ou chantées 1 (1); 4. A la Messe du jour et de V anniversaire de l’élection et du couronnement du Pape, et à la Messe où l’on ferait mémoire de cette Messe empêchée, sous les mêmes réserves qu’au n° 2 2. Nota. — On ne la dit pas aux Messes de la vigile des Apôtres 3. 14° Préface commune. — Cette préface se dit : 1. A toutes les Messes qui n’ont pas de préface propre ni par elles-mêmes ni en raison d’une Messe ou d’un Office commémorés, d’une octave occurrente, ou d’un Temps liturgique 4; 2. Aux Messes de la Dédicace et des autres fêtes ou mystères de Notre-Seigneur qui n’ont pas de préface propre: dans ces Messes on ne prend jamais la préface du Carême, ni celle d’une Messe ou d’un Office commémorés, ou d’une octave occurrente, qui ne seraient pas de Notre-Seigneur \ 3. Aux Messes des fériés de l’Avent et de la vigile de Noël, le dimanche excepté, bien qu’on y fasse mémoire de la Sainte Vierge, quand il n’y a pas une autre préface propre exigée par une Messe ou un Office commémorés à ces Messes °. 15” Préface des Défunts.— On dit cette préface à toutes les Messes de Requiem 7. CHAPITRE VI DU CANON DE LA MESSE. 528. — I,es prières du Canon se disent à toutes les Messes, et sont à peu près invariables. Cependant, à certains 1 Ibid. — - Ibid. — 3 Ibid. — 1 Ibid.— 3 Rub. spéc.. Pru-fatiuiiei. — 9 Ibid. ■ Ibid. canon ni. i.a messi: P.P jours,on introduit de légères variantes dans le Communieuntes..., Hanc igitur..., Otii pridie..., et Agnus Dei. 1 Communicantes.— i.Ont un Communicantes propre : la fete et l’octave de Noël jusqu’à le Circoncision inclusi­ vement; — la fête et l’octave de l’Épiphanie; — le Jeudi Saint; — |;l fête de Pâques depuis la veille, et l’octave de Pâques jusqu’au samedi inclusivement; — la fête et l'octave de l’Ascension; — la fête de la Pentecôte depuis la veille, et l’octave de la Pentecôte jusqu’au samedi inclu­ sivement L 2. Ce Communicantes propre doit être récité à toutes les Messes des fêtes occurrentes, et aux Messes votives célébrées pendant l’octave, même quand on ne dit pas la préface et qu’on ne fait pas mémoire de l’octave — On excepte seulement les Messes de Requiem. 2 Hanc igitur. — i. Le Jeudi Saint et le Samedi Saint, la vigile de la Pentecôte, toute l’octave de Pâques et de la Pentecôte, et la Messe in consecratione Episcopi ont un Hanc igitur spécial 3. 2. Le Hanc igitur propre de Pâques et de la Pentecôte se dit toutes les fois que l’on récite le Communicantes propre \ 3" Qui priciie. — Seul le Jeudi Saint a un Qui pridie spécial5. 4 Agnus Dei. — i. Aux Messes de Requiem, on ter­ mine VAgnus Dei en disant dona eis requiem au lieu de miserere nobis, et dona eis requiem sempiternam, au lieu de dona nobis pacem ®. — A ces mêmes Messes, on omet la première dus trois oraisons avant la communion : Domine Jesu Christe, qui dixisti 7. 2. Le Samedi Saint on ne dit pas ΓAgnus Dei9. 'Rub. spec. "S R C.. n. 1265. ad 3; 1333. ad 8. 3 Rub. spéc. 'Ibid. — ·’ Ibid. — 11 Ibid. · Ibid. — 8 Rub. spéc. Sabbato Sancto. CHAPITRE VII DE L'ANTIENNE DE· LA COMMUNION ITE MISSA EST. BENEDICAMUS DOMINO. REQUIESCANT IN PACE. 529. — 1° L'antienne de la communion. — i. Le Samedi Saint, il n’y a pas d’antienne de la communion : les Vêpres en tiennent lieu 1. 2. Au Temps pascal, on ajoute un Alleluia à l'antienne, si elle ne se termine pas déjà par ce mot 2. 2° Ite Missa est. — i. On dit Ite Missa est à la fin de la Messe, toutes les fois qu’on y a récité le Gloria in excelsis 3 ; 2. Le Samedi Saint, et pendant toute l’octave de Pâques jusqu’au samedi inclusivement, on ajoute, aux Messes du Temps, deux Alleluia après Ite Missa est, et après Deo gratias 4. 3" Benedicamus Domino — A toutes les Messes OÙ l’on omet le Gloria in excelsis, on dit Benedicamus Domino, au lieu de Ite Missa est, sans jamais y ajouter Alleluia ‘ 4U Requiescant in pace. — Aux Messes de Requiem, on dit à la fin Requiescant in pace °, qui se dit toujours au pluriel 7. CHAPITRE VIII DU DERNIER ÉVANGILE 530. — i(* Évangile selon saint Jean. — Ordinairement on dit, à la fin de la Messe, VInitium de l’évangile de saint Jean In principio 8. Il est cependant des cas assez nombreux où l’on doit dire un autre évangile. 1 Ibid. — - Rub. spec. — 3 Rub. gen. Miss.. tit. xm. n. i. — 4 Rub. spec, ( anon Uwcr. — ” Rub. gen. Miss., tit. xm, n. i. — 6 Rub. gtn. Miss., tit xm. n. i. — 7 S. R. C.. n. i6i i. — R Rub. gen. Mtss.t tit. xm. n. 2. 497 DERNIER EVANGILE 531. — 2° Évangile du dimanche, d’une férié, vigile ou octave. — i. A toute Messe, même votive, où l’on a fait mémoire d’un dimanche, même anticipé ou transféré avec l’Office, — d’une férié de Carême ou de QuatreTemps, — du lundi des Rogations, — d’une vigile quel­ conque, — du jour octave de l’Épiphanie, — d’un jour dans une octave privilégiée de Ier ordre, on dit toujours à la fin l’évangile de ce dimanche (i), de cette férié, vigile, ou octave, à condition toutefois que cet évangile ou son début ne soit pas le même que celui de la Messe x. 2. Si une férié majeure à Messe propre et une vigile, ou si deux vigiles se rencontrent le même jour, on dit l’évangile de la férié ou de la vigile dont on a fait mémoire en premier lieu 2. — Dans ce cas, si l’évangile de la férié ou de la vigile se trouvait être le même que celui de la Messe, on dirait, comme dernier évangile, celui de la vigile ou de la férié commémorée en second lieu 3. — Aux Messes conventuelles, si l’on en dit deux, on omettrait l’évangile de la férié à la Messe de la vigile, et réciproquement. Exceptions. — i. On ne dit pas l’évangile du dimanche, mais celui de saint Jean, bien qu’on fasse mémoire du dimanche : i° A la Messe de la vigile de Noël coïncidant avec le 4e dimanche de 1’Avent 4; — 20 A la Messe d’une fête du 2, 3 ou 4 janvier tombant le dimanche 5; — 3° A la Messe où l’on fait mémoire du dimanche précédent empêché et reporté sans l’Office au premier jour libre de la semaine G. 2. A la fin de la troisième Messe de Noël, on dit l’évangile de l’Epiphanie 7. 3. Aux Messes privées du dimanche des Rameaux, le dernier évangile est l’évangile de la bénédiction des Rameaux 8. (1) Même aux fêtes doubles de irc et de 2e classe, et si la Messe du dimanche doit être reprise au cours de la semaine (S. R. C.,n. 4399,3d 2). 1 Addit, in Rub. Miss., tit. tx. n. 1 ; S. R. C.. n. 3136. ad a. 3270. 3587. ad i 3667, nd 2: 3844. ad 9. — 2 Addit, in Rub. Miss., tit. IX, n. 2. — 3 S. R. C.. n. 3844, ad 9; xo janv. 1919. A. Λ. S., ann. 1919. P· s8.— 1 Addit, tn Rub. Miss., tit. IX. n. 2. — 6 Ibid. — ” Ibid.: S. R. C.. n. 4399. ad 3. — ' Addit. in Rub. Miss., tit. tx, n. 2. — 8 Rub. gen. Miss., tit. xm. n. 2. CERI’MOXI At.. I. '3 49 Miss., tit. xx. 1 I ’ I I , I 1 MAN II HE DE CÉLÉBRÉ H 5o5 ARTICLE II Manière de célébrer § î. — Observations et règles générales. Pour célébrer convenablement, il faut observer avec soin quelques règles générales qui se rapportent à la posi­ tion du corps, à celle des mains et des pieds, à la récitation des prières, et aux révérences. 537. — i° Position du corps. — î. Le Prêtre doit se tenir droit, évitant à la fois la négligence et l’affectation. Il se tient tourné vers le livre quand il lit dans le Missel, la tête dans le même sens que le corps. 2. Lorsqu’il doit baiser l’autel ou s’incliner profon­ dément en tenant les mains jointes sur l’autel, il se tient à quelque distance de l’autel, afin de n’avoir pas à plier les genoux ni à se tourner en aucune façon. 3. Il baise l’autel au milieu \ évitant de toucher le voile du calice lorsque celui-ci est couvert, ou l’hostie quand elle est sur le corporal. 4. Quand il doit se tourner vers le peuple après avoir baisé l’autel, il évite de le faire avant d’être entièrement relevé; il s’écarte un peu, pour ne froisser ni la chasuble, ni les parements de l’autel. Étant face au peuple, il tient les yeux baissés 2, le corps droit sans s’appuyer à l’autel. 538. — 2° Position des mains. — 1. Les mains peuvent être jointes, étendues, ou occupées à faire une action. Les mains jointes peuvent prendre trois positions; les mains étendues peuvent en avoir six; on distingue ainsi neuf positions des mains. La dixième a lieu quand une seule main est occupée : en ce cas, il y a des règles à suivre sur la manière de faire d’une main cette action, et sur la position de l’autre main pendant ce temps,. 2. La première position est celle des mains jointes devant ' Rub vert. Miss., tit XX. — a Rit. celeb. Miss., tit. v. η. i ; tit. vu, n. 6. 5ϋΰ CÉRÉMONIES DE LA MESSE ’ la poitrine : junctis manibus ante pectus. Le Prêtre tient Its doigts joints et étendus devant la poitrine1, ni plus haut ni plus bas, le pouce droit croisé sur le gauche, excepté depuis la consécration jusqu’à l’ablution. Les mains sans être verticales, sont plus rapprochées de cette direction que de l’horizontale. 3. La deuxième position est celle du Prêtre qui élève les mains jointes devant le bas du visage : elevans et jungens manus usque ad faciem ve! pectus ; junctis manibus ante pectus et usque ad faciem elevatis ; ambas manus ante facient jungit2. Le Prêtre tient alors les mains jointes comme il est dit au numéro précédent, mais à peu près verticalement, et de manière que l’extrémité des doigts atteigne presque la bouche. 4. Dans la troisième position, le Prêtre appuie les mains jointes sur l’autel : junctis manibus et super altare positis. Il tient les mains jointes comme il est dit au n° 2, et les pose sur l’autel de manière que l’extrémité des petits doigts touche le bord antérieur de la table 3. 5. La quatrième position consiste à étendre les mains devant la poitrine : extendit manus ante pectus. Les mains étendues devant la poitrine ne doivent dépasser ni la hauteur ni la largeur des épaules; les paumes doivent être tournées l’une vers l’autre, les doigts unis ensemble1, les coudes rapprochés du corps. Quand le Prêtre est au milieu de l’autel et lit sur le Missel, elles embrassent à la fois le calice et le Missel. 6. La cinquième position est exprimée ainsi par la ru­ brique : extendit et jungit manus ante pectus. Le Prêtre écarte les deux mains l’une de l’autre, sans dépasser la largeur du corps, pour les rejoindre aussitôt 6. η. Dans d’autres circonstances, il est dit manus extendens elevansque usque ad humeros, elevans et extendens. En éten­ dant les mains, le Prêtre les élève jusqu’à la hauteur des épaules °. Telle est la sixième position. 1 Ibid., tit. ni, n. i. 1 ibid., lit. vm. n. 3; tit. IX, n. 2: tit. X. n. 4. 3 Mim , ibid . tit. iv, n. 1. 1 Ibid., tit v. n. t. Ibid., Ut. V, n. 1; tit,Vit, n 1 et 7. “ Ibid,, tu. iv, n .1; tit. vt. n. j; ut. vin. n. : et 4: tit. xtn, n. 1 REGLES GENERALES Z POSITIONS DES MAINS 5o; 8. La septième consiste à tenir les mains étendues sur l'autel de chaque côte, manibus extensis cequaliter hinc et inde super altare positis. Le Prêtre tient les deux mains étendues et les pose sur l’autel, jusqu’au poignet exclusi­ vement. Avant la consécration et après l’ablution, il les pose en dehors du corporal; depuis la consécration jusqu’a­ près l’ablution, il les met sur le corporal L 9. La huitième (positis super librum vel super altare manibus, ita ut palmee librum tangant, vel librum tenens) consiste à tenir ou toucher le Missel2, dans sa partie infé­ rieure (1). 10. La neuvième consiste à étendre les mains sur les Oblats 3; elle n’a lieu que dans cette circonstance (2), n°556, 130. n. La dixième position a lieu toutes les fois qu’une des mains est occupée à accomplir une action. Le Prêtre ne laisse jamais une seule main élevée : si l’une est occupée, l’autre doit être posée *. «) Quand il fait le signe de croix sur lui ou sur les assis­ tants, quand il se frappe la poitrine au bas de l’autel, il pose la main gauche au-dessous de la poitrine (3). b) A l’autel, toutes les fois que la main droite est occupée, il pose la gauche sur l’autel, en observant ce qui est dit au n° 8; il y pose la main droite, quand il tourne de la gauche les feuillets du Missel. c) Il pose la main gauche sur le Missel, en faisant, avec le pouce droit, le signe de croix sur le commencement de l’évangile 5. 11 peut poser une main sur le bord du Missel en tournant les feuillets, s’il n’est pas au milieu de l’autel. 12. Lorsque le Prêtre doit tenir le calice avec une main, il le prend par le nœud °. Quand il le tient des deux mains, il le prend, en règle generale, de la main droite parle nœud, (1) Voir ci-après n" 548. x. (2) Voir n" 556, 13". (3) Le Prêtre pose lu main gauche sur la poitrine en dehors des limites du signe de croix qu’il fait de In main droite. 1 Ibid.. Ut. IX. n i. - Ibid., tit. VI. n. i. 3 Ibid., tit. Vlll.n 4. - 1 Ibid., tit lit, n. 5 et 7; tit. tx. n. 1 ; (it. X, n. 2. 6 S. R C.. n. 2572. nd 1 1 · Rit. (tlrb, Miis., tih vu. n. 4 cl t ; ht» vîii, n. 7* Cl KI MONIES DE LA MESSE et de la gauche par le pied L Avant la consécration et après l’ablution, il met le pouce en avant du nœud, et tous les autres doigts en arrière. Après la consécration et avant l'ablution, comme il ne doit pas disjoindre le pouce et l’index2, il met ces deux doigts en avant du nœud avec k petit doigt, et les deux autres en arrière. 13. Lorsque le Prêtre fait le signe de la croix sur lui, il observe ce qui est dit n° 137, 5. Quand il bénit quelque chose, il commence par joindre les mains, et pose la main gauche sur l’autel, si le contraire n’est pas marqué; il tourne le petit doigt vers ce qu’il bénit, et, en faisant le signe de croix, il étend tous les doigts de la main droite3. Quand il bénit les fidèles, il pose la main gauche au-dessous de la poitrine 4, et fait le signe de croix verticalement. 14. Le mouvement de chaque main doit, autant que possible, ne pas dépasser le milieu du corps. Ainsi, en ouvrant le Missel, le Prêtre commence par le prendre des deux mains, en place le dos sur le pupitre, et l’ouvre ensuite. Pour faire passer un signet de droite à gauche, il le prend dans la main droite et le passe dans la gauche, et inversement pour le faire passer de gauche à droite. Pour chercher les secrètes et la préface, il se sert de la main gauche, et tient la droite sur l’autel, à moins qu’il n’ait besoin des deux mains. 15. Il doit éviter de faire du bruit en ouvrant et en fer­ mant le Missel, ou en laissant tomber une partie des feuillets de leur propre poids. I 539. — 30 Position des pieds. — 1. Le Prêtre, debout à l’autel, doit éviter d’écarter les pieds, ou de s’appuyer sur un pied plus que sur l’autre. 2. Quand il monte les degrés de l’autel, il prend garde de marcher sur l’aube, élevant un peu le genou avant de poser le pied (1). 3. S’il recule quand il baise l’autel ou s’incline profon- | / I | I ’ I (1) Le Prêtre peut avancer d’abord, à son gré, soit le pied droit, soit ' le pied gauche. ? a 1 Ibid. — 2 Ibid., tit. viîi. n. 5. —a Ibid.» tit. in, n. 5. — 1 Ibid., tit xn.n. 1. RÈGLES GI NI RAI.ES : RÉCITATION DES PRIÈRES 5og dément, il garde les pieds sur la même ligne, à égale dis­ tance de l’autel. 4. Quand il se rend d’un côté de l’autel à l’autre, il se tourne sur place vers le côté où il se dirige, marchant droit devant lui et non en avançant de côté. 540. — 40 Récitation des prières. — 1. Le Prêtre doit avoir soin de prononcer distinctement et posément toutes les prières de la Messe; mais il ne doit pas les dire trop lente­ ment. 2. On distingue trois tons ou inflexions de la voix : voce intelligibili ; — voce aliquantulum elata, voce mediocri, submissa voce ; — secreto. a) Le Prêtre prononce ce qu’il doit dire à voix haute.de manière à être entendu des fidèles; il ne parle pas trop haut, au point de troubler ceux qui célébreraient en même temps que lui, mais d’un ton grave et modéré, de manière à être bien compris; b) Il prononce ce qu’il doit dire à voix médiocre, d’un ton moins élevé, de manière toutefois à être entendu des assistants les plus proches; c) Pour ce qu’il doit dire à voix basse, il le prononce de manière à s’entendre lui-même et à n’être point entendu des assistants (1). 3. Il est plusieurs prières que le Prêtre doit savoir de mémoire. Ces prières, outre celles qu’il récite en prenant les ornements, sont : le psaume Judica me Deus ; toutes celles qu’il récite profondément incliné, comme .Munda cor meum, Te igitur, Supplices te rogamus; la prière de l'oblation du calice, qu’il récite les yeux élevés; celles qui précèdent la consécration; celles qu’il récite avant de com­ munier; en communiant; en recevant la purification et l’ablution. a) En outre, il est utile de savoir par cœur les prières pendant lesquelles il y a des cérémonies à faire : c'est un moyen d’observer celles-ci avec exactitude et aisance. (i) On indique ci-après, n° f>81. les prières que le Prêtre doit dire à voix haute, à voix médiocre, et ù voix basse. CÉRÉMONIES DE LA MESSE 510 b) Il est également bon de savoir par cœur les prières de l’action de grâces : Trium puerorum, etc. 541. — 5° Des révérences. — i. Le Prêtre doit observer les règles exposées n° 123 et suivants. 2. Lorsque le Prêtre, étant tourné vers le livre, doit faire une inclination vers la croix, il se tourne d’abord vers la croix, s’incline, se redresse, et se retourne vers le Missel. 3. L’inclination au saint nom de Jésus n’est pas prescrite dans le cas où le Prêtre est occupé en même temps par un autre geste ou cérémonie, au moment où il le prononce. Cependant il est bon de la faire, même alors, quand on le peut facilement. 4. En faisant la génuflexion, le Prêtre doit poser les mains sur le devant de l’autel reculer un peu les pieds, fléchir le genou, et se relever sans précipitation. § 2. — De la préparation â la Messe (1). 542. — i. Le Prêtre, après avoir dit au moins Matines et Laudes, s'applique quelque temps à l'oraison, et récite, si le temps le lui permet, les prières de la préparation 2. Puis il se rend au lieu où sont préparés les ornements et autres choses nécessaires. 2. Il ouvre le Missel, et marque avec les signets ce qu'il devra réciter3 (2) ; il se lave ensuite les mains, en récitant la prière marquée l. Il prépare alors le calice : il pose sur la (1) Dans cet exposé des cérémonies de la Messe basse, nous donnons intégralement le texte des rubriques du Missel ( Ritus servandus in celt· brationc Missa:), en y ajoutant d’autres indications complémentaires que nous conseillons comme suivies par bon nombre de liturgistes, sans condamner pour cela des usages différents, peut-être tout aussi louables. Nous donnons les rubriques du Missel en italiques, pour permettre au lecteur de discerner à première vue ce qui est strictement de précepte de ce qui n’a aucunement ce caractère. (2) Cette précaution est très bonne et prévient l’embarras où le Prêtre pourrait se trouver à l’autel; elle fait éviter les erreurs et les di»tractions. On peut s’en dispenser, quand la Messe est déjà marquée par le Prêtre qui vient de célébrer ou par le sacristain. Cependant, l’cxpériencc prouve que, dans ce cas encore, la précaution n’est pas inutile, 1 Rit. ccleb. Miss., tit. v, n. 4- — 4 Ibid., tit. l, n. i. — 3 Ibid. — 1 Ibid. I ' | i | [ I I | , i I MESSE BASSE ORDINAIRE . 511 coupe un purificatoire, (i), et la patène avec une hostie, dont il détache les parcelles s'il en est besoin (2) ; il la couvre de la pale, puis du voile, qui doit cacher entièrement au moins la partie anterieure du calice 1; sur le voile il place la bourse contenant un corporal '2· (3). 3. Après ces préparatifs, il quitte la barrette et la calotte s'il les portait, et se revêt des ornements sur la soutane3 (4), récitant en même temps les prières indiquées pour cela. Il se revêt des ornements sur le surplis, s'il peut l'avoir facilement, ou sur le rochet, s’il est Prélat ou Chanoine1. 4. Prenant l'amict par les angles où sont les cordons, il baise la croix qui est au milieu, le pose sur la tête, l'abaisse, et l'adapte autour du cou de manière à couvrir entièrement le collet de la soutane, le croise sur la poitrine, fait passer les cordons sous les bras, les ramène et les attache par devant. 5. Il se revêt de l'aube, sans la baiser, faisant d'abord passer la tête, puis le bras droit, ensuite le bras gauche, et l’ajustant convenablement. Il prend le cordon doublé, le côté où sont les glands dans la main droite, se ceint, et attache le cordon par devant, de manière que les glands pendent à peu près jusqu’à terre; il adapte l'aube tout autour, de sorte qu'elle tombe convenablement de tous côtés, couvre les vêtements, et soit élevée de terre à la hauteur d'un doigt ou environ. 6. En prenant le manipule, il baise la croix qui s’y trouve au milieu, le met au bras gauche, au-dessous du coude, et le fixe; s’il y a des cordons, il les fait attacher par le Servant 7. Il prend l'étole des deux mains, baise la croix du milieu, à (1) Si le Prêtre doit se servir d’une petite cuiller pour verser l’eau à l’offertoire, il la place sur le purificatoire, sous la patène. (2) Cela se fait en passant le pouce et l’index tout autour. On peut faire une trace sur l’hostie pour en faciliter la fraction, si le moule ne lui en a pas imprimé une. (3) On ne doit pas porter le corporal hors de la bourse; il ne doit pas, non plus, rester sur l’autel depuis la première jusqu’à la dernière Messe (S. R. C., n. 2x46). (4) La rubrique ne prescrit aucun signe de croix; il ne faut pas le faire en tenant l’amict. *S. R. C., n. 1379. — 2 Rit. celeb. Miss., tit. I. n. :. — 3 Ibid., n. 2; CWra, can. 8tr, § i. — 1 Rit. celeb. Miss., ibid. CEREMONIES DE LA MESSE la met sur le cou sans la rejeter sur le dos, et l’assujettit sur les épaules; il la croise sur la poitrine en faisant passer à droite le côté qui pend sur Γépaule gauche, et à gauche le côté qui pend sur l'épaule droite, et la fixe de chaque côté avec les extrémités du cordon. 8. Il se revêt de la chasuble, sans la baiser, et l’attache avec les cordons, de manière qu’elle ne remonte pas sur le cou ni ne retombe dans le dos, et qu’elle couvre le haut de l’étole autant que possible (1). Nota. — Si le Prêtre se trouvait obligé de s’habiller à l’autel, il y prendrait les ornements non pas au milieu, mais au coin de l’évangile; toutefois, cela ne peut pas se faire habituellement. MESSE BASSE ORDINAIRE 543. — i. Le Prêtre, revêtu des ornements, se couvre de la barrette1 ou, s’il est Régulier, moine ou mendiant, de l’amict. Il prend le calice de la main gauche par le nœud, tourne le voile en dehors, si le voile ne couvre pas le calice de tous côtés, et le porte devant la poitrine, la main droite étendue sur la bourse ; il ne doit poser sur le calice, ni mou­ choir, ni manuterge, ni lunettes, ni le ciboire, ni quoi que ce soit2, pas même la clef du tabernacle. Il fait, sans se décou­ vrir, une inclination profonde à la croix ou à l'image prin­ cipale de la sacristie (2), puis se rend à l'autel d'un pas grave, ayant la tête couverte, et tenant le corps droit et les yeux baissésΛ. 11 fait bien de prendre de l’eau bénite en entrant dans l’église, s’il peut le faire commodément1: en ce cas, il se signe sans ôter la barrette. — Si la porte de la sacristie est derrière l’autel, il entre par le côté de l’évangile 5. 2. En se rendant à l’autel : a) S’il passe devant l’autel principal, il fait une inclination 1 profonde, la tête couverte ; s'il passe devant l'autel du Saint-Sacrement, il fait la génu­ flexion, sans se découvrir (i). b) S'il passe devant un autel où l'on dit la Messe : i° au moment de l'élévation, il se met à genoux, se découvre ensuite, tient sa barrette, l’ouverture tournée vers lui, en appuyant le bas de la main sur la bourse, et incline la tête ; puis il se couvre, se relève et continue sa marche, après l’élévation du calice; 2° entre la consécration et la communion, il peut ne faire aucune révérence 2 (2); 30 Si l'on distribue la communion, il fait comme pour l’élévation, mais sans attendre la fin de la distribution3. c) S’il passe devant le Saint-Sacrement exposé, il se met à genoux, se découvre, incline la tête, et se lève après avoir remis sa barrette. d) S’il passe devant une relique de la vraie Croix exposée, il fait la génuflexion sans se découvrir 4; si la relique de la vraie Croix n’est pas exposée 5, et devant une relique insigne exposée, il fait une inclination médiocre. 3. S’il rencontre un Prêtre qui porte le Saint-Sacrement, il se met à genoux, ôte sa barrette, et le laisse passer. 4. Le Célébrant qui porte le calice ne doit saluer per­ sonne, à moins qu’il ne rencontre l’Évêque du lieu, un Prélat supérieur à celui-ci, un Prêtre qui revient de dire la Messe ou qui s’y rend : il doit alors saluer d’une incli­ nation de tête, sans ôter sa barrette. 5. Si deux Prêtres se rencontrent dans un passage étroit, l’un venant de dire la Messe, l’autre y allant, celui qui vient de célébrer passe le premier. 6. Si le Prêtre qui va à l’autel ou en vient, avec le calice entre les mains, rencontre les Ministres sacrés de la grand’- (1) Si le Prêtre en avait besoin, il pourrait fixer un mouchoir uu cordon par-dessous la chasuble; cc mouchoir doit être propre et ne pas paraître. (2) Le Célébrant peut saluer son Servant et les Prêtres qui sc trou vexaient à la sacristie. (1) Si le Célébrant ne passe pas directement devant l’autel du SaintSacrement, ou tout auprès, il n’a pas à faire de Rénuflexion, ni à se retourner. (2) Nisi ultro, nulla facta inquisitione. momentum advertatur (S. R. C., n. 4135. 2). 1 Rit. celeb. Miss tit. n, n. i. — - S. R. C.. n. 2118. — 3 Rit. celeb. Mût., tit. il. n. 1. — ‘S R. C. n. 251». ad 4. — “ S. R C-, n. 3029. ad 12. 1 Rit. celeb. Miss., lit. n 11. 2. — 2 S. R. C.. n. 4135. ad 2. — 3 S. R. C n. 2002. ad 14· — 1 S. n. 2390. ad 7. — 6 Ibid. § 3. De la sortie de la sacristie. 1 > RÉMONI H.. CÉRÉMONIES DE L,\ MESSE Messe, qui vont à l’autel ou en reviennent, il les laisse passer, en inclinant la tête sans se découvrir; le Célébrant et les Ministres le saluent en se découvrant. 7. Si, dans un cas particulier, le Prêtre se rend à l’autel ou en revient sans porter le calice, il doit se découvrir pour prendre de l’eau bénite, et toutes les fois qu’il fait une salutation : comme s’il passe dans le chœur où le Clergé est assemblé. Quand il fait la génuflexion, il se découvre avant de fléchir le genou, et se couvre après s’être levé. § 4. — Des cérémonies à Γ autel. 544. — i° Arrivée à l’autel. — 1. Arrivé au bas des degrés de l'autel, le Prêtre se découvre, donne sa barrette au Servant, et s'incline profondément vers la croix1; si le Saint-Sacrement est dans le tabernacle, il fait la génuflexion1 sur le pavé 3. 2. Il monte ensuite à l'autel et, se tenant au milieu, il dépose le calice du côté de l'évangile4, prend la bourse, la pose sur l’autel, et, la tenant de la main gauche, en tire de la main droite le corporal, qu’il met au milieu. Il place ensuite d’une main la bourse du côté de l'évangile, tenant l’autre main sur l’autel, et appuie la bourse contre le gradin. Puis tl déplie entièrement 5 (1) des deux mains le corporal au milieu de l'autel6, près du bord; mettant alors la main droite sur le calice, il le prend par le nœud avec la main . gauche, le place sur le corporal, vers le fond de l’autel, et dispose le voile par devant 7. 3. Il joint ensuite les mains, se rend au coin de l'épître, et ouvre lui-même6 le Missel à 1’introit; puis il revient au milieu, les mains jointes, fait une inclination de tête à la (1) Nous faisons remarquer que Je Prêtre doit déplier entièrement le corporal dès le commencement de la Messe (S. R. C., n. 3448, ad 1 Rit.celeb. Miss.. tit. II, n. 2. — 2 Ibid. — 3 S. R. C.. n. 2682. ad 47 1 Rit. celeb. Miss., rtit. ’ _ u, n. 2. ' ' s. - R. C.. n. 344S. ad 12. — « fl,7. 5K " Ibid.; celeb. Mist., ibid.,— 7 S R. C n. 1379. — h RU, celeb. Mite., tit. 11, n. 4; S. R. C., n. 2572. ad 5. MESSE BASSE ORDINAIRE croix1, se tourne par sa droite (i) vers le coin de l'épître, et descend au bas des degrés (2). 545. — 2° Prières au bas de l’autel. — i. Descendu au bas des degrés, le Prêtre se tourne vers l'autel, les mains jointes devant la poitrine, fait une inclination profonde, ou si le Saint-Sacrement est dans le tabernacle, une génuflexion2 sur le degré3, et s'étant relevé, fait le signe de croix en disant à voix haute : IN nomine patris... Dès lors, sans avoir égard à ce qui se passe à d'autres autels, quand même on y ferait l'élévation, il continue la Messe jusqu'à la fin 4. 2. Après le signe de la croix, il joint les mains, dit à haute voix l'antienne introibo ad altare dei, et le Servant répond ; il récite ensuite alternativement avec lui le psaume judica me deus jusqu'à la fin avec le gloria patri. Après ce psaume, il répète l'antienne introibo. En disant gloria patri, il fait une inclination de tête 5. 3. Après avoir répété l'antienne introibo, il dit le verset adjutorium NOSTRUM®, en faisant le signe de croix: il se touche le front en disant adjutorium, la poitrine à nostrum, l’épaule gauche à in nomine, l’épaule droite à domini ; puis, s'inclinant profondément, il récite le confiteor, tenant les mains jointes 7 sans les abaisser en s’inclinant. — A vobis FRATRES, vos fratres, il ne se tourne pas vers le Servant8. En disant mea culpa..., il se frappe trois fois la poitrine de la main droite9 étendue, sans affectation et (1) Plusieurs auteurs prescrivent au Prêtre de se retirer du côté de l’évangile en descendant : ils sc fondent sur la rubrique qui dit vertens te ad cornu cpistolce. Mais ce texte peut signifier seulement que le Prêtre se tourne du côté de l’épître, c’est-à-dire par sa droite, sans s’écarter du milieu; et c’est ainsi que d’autres auteurs l’ont interprété. A défaut d’une interprétation officielle de la S. R. C., nous préférons le premier sentiment, comme plus conforme à la règle générale de ne pas tourner le dns au Saint-Sacrement ou même à la croix 4e l’autel. (2) Si l’autel est construit sur une plate-forme à plusieurs degrés, et n'a lui-même qu’un degré, il suffit que le Célébrant descende de ce degré sur la plate-forme (S. R. C., n. 1265, ad 4). 1 Rit. celeb. Mist., ibid. — 3 Ibid . tit. 111. 11. 1. — 3 S. R. n 2682. ad 47. — 4 Rit. celeb. Miss., ibid., n. 4. 5 «»>· "M. Vnr.. ‘it· >“· n. 6. — · Ibid., n. 7. — 7 ibld _ a Rit. — » Rit. celeb. Miss., ibid. 516 MESSE BASSE ORDINAIRE CEREMONIIS DE LA MESSE épaules1, les paumes tournées l’une vers l’autre - (i), et dit à voix haute gloria in excelsis deo; en disant DEO, /7 rejoint les mains et incline la tête3 (2). Il continue, les mains jointes, faisant une inclination de tête à ces mots : ADORAMUS TE..., GRATIAS AGIMUS TIBI..., J ESU CHRISTI· .., SUSCIPE DEPRECATIONEM NOSTRAM..., JESU CHRISTE. A la fui, il fait le signe de croix, en disant CUM SANCTO spiritu in gloria dei patris, amen : il se touche le front à cum sancto, la poitrine à spiritu, l’épaule gauche à in gloria, l’épaule droite à dei patris, sans joindre ensuite les mains i sans bruit, tenant la gauche appuyée au-dessous. Il demeure ainsi incliné jusqu à ce que le Servant ait dit misereatur..., et se relève après avoir répondu amen. Le Servant ayant fait la confession, le Prêtre répond misereatur vestri..., et dit ensuite indulgentiam..., en faisant le signe de croix: il se touche le front à indulgentiam, la poitrine à absolu­ tionem, l’épaule gauche à remissionem, l’épaule droite à peccatorum nostrorum, et achève la prière les mains jointes. 4. Il s'incline médiocrement et, tenant les mains jointes, il dit à haute voix DEUS TU conversus et ce qui suit, jusqu'à l’oraison aufer a nobis. En disant oremus, il étend et rejoint les mains (1), puis se redresse, et monte au milieu de l'autel \ en disant à voix basse aufer a nobis... En y arrivant, il pose les mains jointes sur le bord de l'autel (2), s'incline médiocrement, et récite à voix basse oramus te...; aux mots quorum reliquiæ hic sunt, il pose les mains sur l'autel, de chaque côté hors du corporal (3), et le baise au milieu -. 1 I 1 j 1 546. — 30 Introït, Kyrie, Gloria. — 1. Ayant baisé l'autel, le Prêtre joint les mains, va au coin de l'épître, se I tourne vers le Missel, lit à voix haute l'introït, faisant le signe de croix en prononçant les premières paroles, et continue, les mains jointes ; au gloria patri, il fait une inclination de tête vers la croix. Il répète ensuite l'introït sans faire le signe de croix 3. 2. Après l'introït, il va au milieu de l'autel (4), tenant les mains jointes, et dit du même ton de voix le kyrie eleison, alternativement avec le Servant. Si l'on ne répondait point, il dirait seul les neuf invocations ‘. 3. Après le dernier kyrie, s’il doit dire le gloria IN I excelsis, le Prêtre étend les mains, les élève à la hauteur des (1) Cinquième position des mains. (2) Troisième position des mains. (3) Septième position des mains. (4) Le Prêtre n’a pas d’inclination à taire lorsqu'il arrive- au milieu de l'autel ou qu’il doit le quitter (S. R, C., n. 2682, ad 27). 1 Ibid . tit. iv. n. 1. — 2 Ibid. — 3 Rit. celeb. Miss., tit. JV, n. 2 •Ibid. 5f7 547. — 40 Collectes. — 1. Le gloria in excelsis achevé, ou, s'il ne doit pas le dire, après le dernier kyrie, le Prêtre pose les mains étendues de chaque côté sur l'autel (3), le baise au milieu, rejoint les mains, et, tenant les yeux baissés, se tourne par sa droite vers le peuple ; puis, étendant et rejoignant les mains (4), il dit à haute voix DOMINUS VOBISCUM 5 (5). 2. Il revient ensuite au livre, les mains jointes. Étendant alors et rejoignant les mains (fi), il incline la tête vers la croix et dit oremus; puis il étend les mains devant la poitrine (7) et dit l'oraison. En disant per DOMINUM, il rejoint les mains et les tient jointes jusqu'à la fin 6 de la conclusion (8); il incline (1) Sixième position des mains. (2) L’inclination au mot Deo a pour but de rendre hommage à la sainte Trinité, dont les trois personnes sont nommées dans l’hymne angélique. Pour bien exécuter la cérémonie indiquée, le mouvement des mains doit précéder plutôt que suivre la prononciation du mot Gloria, de manière qu’elles s’écartent et s’élèvent avec unc certaine lenteur, puis se rejoignent de même au mot Deo. (3) Septième position des mains. (4) Cinquième position des mains. (5) Si l’autel est placé de manière que le Prêtre ait le peuple devant lui, il ne se retourne pas pour dire DOMINUS VOBISCUM... ORATE FRATRES... ITE missa EST, et donner la bénédiction : mais, ayant baise l'autel, il étend tt rejoint les mains sans se retourner (Rit. celeb. Miss., tit. v, n. 1). (6) Cinquième position des mains. (7) Quatrième position des mains. (8) Les auteurs attirent l’attention sur le texte de cette rubrique : Jungit manus, casque junctas tenet usque ad finem. Il résulte de là que, s’il y a lieu de chercher une oraison ou l’épître dans une autre partie du 1 Ibid., n. 3- — 2 C'trr. Ep. I. IL c. vin. n. 38. — 3 Rit. crleb. Miss.. ibid., n. 3. — 1 S. R C.. n. 2682. nd 20. — 6 Rit. celeb Miss., tit. v. n. 1. — Rit, 1 relcb. Miss., tit. v. n. t. 518 CÉRÉMONIES DE LA MESSE la tête vers la croix en disant JESUM CHRISTUM. — Si la conclusion est qui tecum ou qui vivis, il rejoint les mains seulement en disant in unitate l. Nota 1".— Quand il y a plusieurs oraisons, on dit OREMUS avant la première et la deuxième seulement; la conclusion ne se dit qu’à la première et à la dernière 2. Nota 2°. — Au nom de Jésus, le Prêtre incline la tête vers la croix. Il incline la tête, sans se tourner vers la croix, au nom de Marie toujours, des Saints dont on dit la Messe ou dont on fait mémoire, au nom du Pape, et de l’Évêque diocésain quand on récite l’oraison pour lui. Cependant, si une statue ou image de la Sainte Vierge, du Saint dont on célèbre la fête ou dont on fait mémoire, occupait la partie principale de l'autel, le Prêtre ferait Γinclination vers cette image ou cette statue3 (i). — Ces règles ne s’appliquent pas au Saint nommé au titre de l’épître et de l’évangile4. Nota 3°. — Aux Quatre-Temps et autres jours où il faut dire plusieurs oraisons avec des prophéties, le Prêtre, après avoir dit le kyrie au milieu de l'autel, revient au coin de l'épître; étendant alors et rejoignant les mains (2), il incline la tête vers la croix et dit oremus; puis il fait la génuflexion, les mains posées sur l'autel (3), en disant flectamus genua, et se relève aussitôt. Quand le Servant a répondu levate, il dit l'oraison, les mains étendues, et les rejoint, à la conclusion comme plus haut. Pendant qu'il lit les prophéties, il tient les mains comme pour l'épître 5. Après la dernière prophétie et ce qui suit, il revient au milieu de l’autel pour dire dominus vobiscum. — Aux Quatre-Temps de la Pentecôte, on ne dit pas flectamus genua. Missel, le Prêtre ne peut pas le faire avant d’avoir complètement ter­ miné la conclusion. (t) La même règle s’applique à la relique du Saint dont on célèbre la fête ou dont on fait mémoire, si elle est exposée à la partie principale de l'autel (S. R. C., n. 4172, ad 3). (2) Cinquième position des mains. (3) Septième position des mains. I ‘ Ibid. — - Rub. Ken. Miu., tir. vit, n. 7. — 3 Rit. celeb. Miss.. tit. v, n. S. R. C., n. 3767. ed 25. — 5 Rit. ccltb. Miss., tit v. n. 4. MESSE HASSE ORDINAIRE 519 548. — 5° Épître. — 1. Après les oraisons, le Prêtre lit à haute voix l'épître tenant le livre, ou ayant les mains posées sur le Missel ou sur l'autel, de manière qu elles touchent le livre 1 (1). Il suit, pour les inclinations, les mêmes règles qu’aux oraisons. Aux derniers mots de l’épître, il peut baisser le ton pour avertir le Servant de répondre deo GRATIAS. 2. Après l'épître, il lit à haute voix le graduel, /’alleluia ou le trait, et la séquence si l'on doit en dire2, revient au milieu de l'autel, et tenant les mains jointes devant la poitrine, il élève les yeux et les baisse aussitôt, s'incline profondément sans poser les mains sur l’autel, et dit tout bas munda COR MEUM , JUBE DOMINE BENEDICERE, DOMINUS sit 3... Nota 1". - S’il faut faire la génuflexion pendant l’épître ou ce qui suit, il pose les mains sur l’autel et fléchit lentement le genou droit, en disant le passage marqué. Nota 2°. — Si le Prêtre devait lui-même transporter le * livre (par exemple, si le Servant en était incapable, ou si une femme répondait), il ferait un salut à la croix en passant au milieu de l'autel, placerait le Missel obliquement au coin de l'évangile, et reviendrait au milieu pour dire MUNDA COR MEUM ®. I I 1 I 549. — 6° Évangile. — 1. Il se rend ensuite au coin de l'évangile °, où tourné vers le Missel placé obliquement, et les mains jointes, il dit à voix haute dominus vobiscum. Le Servant ayant répondu, il dit initium ou sequentia SANCTI EVANGELII... En prononçant ces mots, il pose la main gauche étendue sur le livre 7, fait un signe de croix sur le commencement de l'évangile8, avec la partie intérieure du pouce droit, séparé des autres doigts joints et étendus, pose ensuite la main gauche au-dessous de la poitrine, se signe au front, à la bouche et à la poitrine, rejoint les mains et lit l’évangile. (1) Huitième position des mains. 1 Ibid. — 2 Ibid., tit. Vî. n. 1. — 3 Ibid., n. 2: — 4 Ibid., n 1 : S. R. C., n. 3975. «d 2. — 6 Ibid., n. 2. — e Ibid., n.t. — ‘ S. R C.. n 2572. ad 11 ’ Rit, celeb. Mist.. tit. Vî. η. 2. I 320 CÉRÉMONIES DE LA MESSE MESSE BASSE ORDINAIRE Nota. — S'il faut faire la génuflexion fendant l'êvan· giley il la fait vers le Missel, les mains appuyées sur l’autel, i Il fait aussi vers le livre Γinclination au nom de Jésus, ? celui de Marie et à celui du Saint dont on célèbre la fête. 2. Après Γévangile, il prend le livre des deux mains, l'élève un peu, et baise le commencement du texte en disant à voix basse per evangelica dicta... Il remet ensuite le livre, prend des deux mains le pupitre, l’approche du corporal sans le mettre dessus, de sorte qu’il puisse lire du milieu de l’autel, et revient au milieu, les mains jointes. 550. — γ0 Credo. — Si l'on doit dire le symbole, le Prêtre étend les mains, les élève, et dit à haute voix credo IN UNUM deum (i) : en disant DEUM, il rejoint les mains et incline la tête vers la croix (2). Puis il continue le credo, inclinant le tête à jesum christum. Lorsqu'il dit et incarnatus est, d fait lentement la génuflexion en posant les mains sur l’autel, et la prolonge jusqu'à et homo factus est inclu­ sivement ; il incline la tête en disant adoratur. A la fin, il fait le signe de croix, en disant et vitam venturi SÆCUL1, AMEN1; il se touche le front et la poitrine à et vitam, l’épaule gauche à venturi, l’épaule droite à sæçuli, sans joindre ensuite les mains 2. 551. — 8° Offertoire. — 1. Après le symbole, ou si l'on ne doit pas le dire, après l'évangile, le Prêtre pose les mains sur l’autel, le baise, joint les mains devant la poitrine, se tourne par la droite vers le peuple, et dit dominus VOBISCUM (1) Sixième position des mains. (2) L’inclination au mot Deum a pour but de rendre hommage à la sainte Trinité, dont les trois personnes sont nommées dans le symbole. Le Ritus servandus ne s’accorde pas avec VOrdo Misses quant à la position des mains au Gloria et au Credo. Pour le Gloria, le Ritus dit : « manus extendens, elevans... jungens »; VOrdo : α extendens et jun­ gens manus ». Pour le Credo, on lit dans le Ritus : « elevans et extendens manus... jungit »; dans VOrdo ; <■ extendens, elevans et jungens manus ». Les liturgistes ne tiennent pas compte de ia variante et enseignent tous ce que nous enseignons ci-dessus. La même divergence dans les termes se reproduit pour le Te igitur et le Benedicat vos. 1 Ibid., tit. n. n. 3. — 8 S. R. C.. n. 2682. ad 29. J2I en étendant et rejoignant les mains (i). Il se retourne ensuite vers l'autel par le même côté, et étendant et rejoignant les mains (2), il dit Oremus en inclinant la tête vers la croix; puis il lit l'offertoire, les mains jointes ’. 2. Après avoir ht l'offertoire, il découvre, le calice - des deux mains, plie le voile hors du corporal et le place du côté de l’épître, ou bien le donne à plier au Servant; puis, mettant la main gauche sur l’autel, hors du corporal, il prend de la droite le calice par le nœud, et le place du coté de l'épître, hors du corporal; de la main droite, il enlève et dépose alors la pale (3), prend de la même main, entre le pouce, l’index et le doigt du milieu, la patène contenant l'hostie, y porte également la main gauche, et la tenant des deux mains, entre les trois premiers doigts de chacune, élevée à la hauteur de la poitrine, il lève les yeux qu'il abaisse aussitôt, et récite le suscipe, sancte pater. Nota. — Si le Prêtre doit consacrer de petites hosties, il se conforme à ce qui est dit ci après n° 584, 4. 3. Quand il a entièrement fini cette prière, tenant toujours la patène des deux mains, il l’abaisse à cinq travers de doigts environ au-dessus du corporal, et fait avec elle, en lignes droites et égales, un signe de croix horizontal. Inclinant alors la patène vers le fond de l’autel, il dépose l'hostie, en la faisant glisser, sur lé pli antérieur du corporal (4); puis, la main gauche appuyée sur l’autel, il place la patène en partie sous le corporal, du côté de l’épître, vers le milieu. 4. Il va ensuite au coin de l'épître, prend de la main gauche (t) Cinquième position des mains. (2) Cinquième position des mains. (3) La rubrique n’indique pas où la pale doit être déposée. On peut la déposer sur le voile plié ou la mettre sur le corporal contre le gradin. Quand la pale est un simple carré de toile, comme en Italie, elle doit naturellement être posée à plat. (4) Quand on dit la Messe à un autel fixe, il est bon de suivre à la lettre la règle donnée ci-dessus; mais quand on célèbre sur un autel portatif, il faut surtout faire attention de placer l’hostie sur la pierre sacrée. 11 est bon aussi, pour pouvoir la prendre facilement, de la placer dans le premier pli du corporal. 1 Rit. celrb. Miss., tit. vu. n. r. — 2 Ibid., n. 2. 522 MESSE BASSE ORDINAIRE CÉRÉMONIES DE LA MESSE le calice1 par le nœud, /'essaie avec le purificatoire (i), le pose sur l’autel, arrête, entre son pouce et le nœud, l’extré­ mité du purificatoire étendu en long, et prend do la main droite la burette du vin. Il incline un peu le calice, et le tenant au nœud, de la main gauche, appuyé sur l’autel, il verse h vin, en le faisant couler sur la paroi intérieure du calice. Il rend ensuite la burette du vin et tenant toujours le calice, il fait un signe de croix sur la burette de Peau, en disant deus qui humanæ SUBSTANTIÆ..., prend cette burette, et versant un peu d'eau dans le calice, il continue da NOBIS PER hujus aquæ et vini mysterium (2)... Il fera bien d’essuyer avec le purificatoire les gouttes qui resteraient aux parois du calice 2. Après quoi, il rapproche avec la main gauche le calice du corporal, et revient au milieu de l'autel2 en tenant le purificatoire des deux mains : ou bien il revient au milieu les mains jointes, après avoir placé le purificatoire sur la patène ou, si l’autel est long, près du corporal, de manière à pouvoir le prendre facilement. 5. Arrivé au milieu, il pose la main gauche sur l’autel, hors du corporal, couvre avec le purificatoire plié en deux la partie de la patène. restée découverte4, prend de la main droite le calice par le nœud, puis de la main gauche par le pied \ et le tenant élevé de façon que le sommet de la coupe soit à la hauteur du visage, il l'offre en disant offerimus tibi... Il tient les yeux élevés vers la croix pendant toute cette prière. 6. La prière entièrement achevée, il abaisse le calice des deux mains à cinq doigts environ au-dessus du corporal, et fait avec le calice un signe de croix sans passer par-dessus l’hostie; puis il pose le calice sur le pli postérieur du cor­ poral, au milieu, derrière l'hostie (3), et le couvre aussitôt ?2Î de la pale, avec la main droite; cependant, il tient la gauche sur l’autel, ou mieux encore, il appuie par précaution le bout des doigts de la main gauche sur le pied du calice : ce qu’il peut faire chaque fois qu’il le couvre ou le dé­ couvre. 7. Il joint alors les mains, les pose sur l'autel (1), s incline 1 médiocrement, et dit à voix basse in spiritu humilitatis... 8. Ensuite il se redresse, lève les yeux, étend et élève IN ALTUM les mains (2), puis les rejoint aussitôt devant la poitrine, disant en même temps VENI sanctificator...; au mot benedic, il fait un signe de croix sur l'hostie et le calice, tenant la main gauche posée sur l'autel. 552. — 90 Lavabo. — 1. Ayant rejoint les mains, le Prêtre se rend au coin de l'épitre 2, où tourné vers le Servant, tenant les mains hors de l’autel et écartant les autres doigts, il se lave les extrémités des pouces et des index, puis les essuie avec le manuterge. I! récite en même temps le psaume lavabo INTER INNOCENTES avec gloria patri...; à ce dernier verset, ayant joint les mains, il fait une inclination de tête vers la croix, puis ayant dit sicut erat..., il revient au milieu de l'autel, les mains jointes. 2. Il élève alors les yeux et les abaisse aussitôt, appuie les mains jointes sur l'autel, s'incline 3 médiocrement, et dit à voix basse suscipe sancta trinitas... 3. Cette prière achevée, il pose les mains étendues sur l'autel, le baise, rejoint les mains, se tourne par sa droite vers le peuple, et, les yeux baissés, dit à voix médiocre orate fratres, en étendant et rejoignant les mains ; puis, continuant UT MEVM VESTRUM sacrificium et tout le reste à voix basse (même le dernier mot), il se retourne vers l'autel par le côté de l'évan­ gile, achevant de faire le tour 4. (1) S’il y a une petite cuiller, le Prêtre la dépose sur l’autel avant de prendre le purificatoire. 1 sur la pierre sacrée, un peu séparées, l'hostie en avant, le calice en (2) Si le Prêtre se sert d’une petite cuiller, il prend un peu d’eau clans arrière (Ruh. gen. Miss., tit. xx). la burette avec cette cuiller, qu’il essuie ensuite au purificatoire, et qu’il (1) Troisième position des mains. dépose près du voile du calice. (2) Sixième position des mains. (3) II est essentiel que l’hostie et la plus grande partie du calice soient 1 Rit. celeb. Miss., tit. vu. n s. 1 Rit. celeb. Mût., tit vu. n. 4 2 S. R. C., n. 2572, ad 14. — 8 Rit. celeb Mm., tit. vu. n. 6. — 1 Ibid., n. 3. — B Ibid.» n. 5 alt K Ahn.> ibid. — 2 Ibid., n. 6. — 3 Ibid., n. 7. 4 Rit. Cl KKMONIES DE LA MESSE 4. Lorsqu’on a répondu suscipiat DOMINUS.., (i), il dit à voix basse AMEN, puis étend les mains devant la poi­ trine (2), et, se tenant au milieu de. l'autel, tourné vers It Missel, il récite la secrète sans dire oremus. A la conclusion, il observe ce qui est dit. au n° 547, 2. 5. S’il y a une seule secrète, il n’achève pas la conclusion, mais s’arrête après avoir dit spiritus sancti deus; s’il y en a plusieurs, il termine la première, disant aussi AMEN. 553. — io° Préface. — 1. A la conclusion de la dernière secréte, à ces mots per omnia sæcula sæculorum, il s’arrête, pose la main droite sur l’autel, et cherche de h main gauche la préface qu’il doit dire; puis il pose la main gauche sur l’autel. Tenant les deux mains ainsi posées sur l’autel \ hors du corporal (3), il commence à haute voix: PER OMNI A SÆCULA SÆCULORUM. A SURSUM CORDA, il élèvt les mains étendues à la hauteur de la poitrine, les paumes tournées l'une vers l'autre. A gratias agamus domino, il joint les mains ; à DEO nostro, il élève les yeux et incline aussitôt la tête vers la croix. Lorsqu’on a répondu DIGNUM ET JUSTUM est, il continue la préface, tenant les mains élevées et étendues comme ci-dessus. 2. La préface achevée, il joint les mains sans les appuyer sur l’autel, s'incline médiocrement et récite à voix moyenne le sanctus. En disant : benedictus qui venit..., il se redresse et fait le signe de la croix : il se touche le front à benedictus; la poitrine à qui venit; l’épaule gauche à in nomine domini; l’épaule droite à hosanna in excelsis,] sans joindre ensuite les mains2. I 554. — n° Commencement du Canon. — Après It SANCTUS, le Prêtre, ayant la main droite sur l’autel, tourne ( de la gauche les feuillets du Missel pour chercher le (1) Si l’on ne répondait pas, le Prêtre réciterait lui-même le Susci­ piat, en disant nteis au lieu de fuis. 1 (2) Quatrième position des mains. (3) Septième position des mains. j 1 Hit. celeb. Miss., tit. vu. n. R. — 2 S. R C.. n. 2682. ad 29. MESSE BASSE ORDINAIRE Canon (i). Puis il étend les mains et les élève un peu; il lève aussi les yeux, les baisse aussitôt, rejoint les mains, les pose sur Γautel (2) et s'incline profondément L Alors seulement2, il commence à voix basse : TE IGITUR... En disant : uti accepta habeas et benedicas, il baise l’autel, se redresse et joint les mains3. Ayant ensuite posé la main gauche sur l’autel, il fait, avec la droite trois signes de croix sur le calice et l'hostie conjointement, en disant : HÆC DONA, HÆC «L MUNERA, HÆC SANCTA SACRIFICIA. Tenant ensuite les mains étendues devant la poitrine, il continue : IN PRIMIS QUÆ TIBI... A UNA CUM FAMULO TUO PAPA NOSTRO X ., il nomme le Pape, en inclinant la tête 4 vers le livre. Si le Saint-Siège est vacant, il omet ces mots. A ces paroles : ET antistite nostro N., il dit le nom de baptême du Patriarche, Archevêque ou Évêque du lieu où il célèbre, même s'il est exempt ou sous la juridiction d'un autre Évêque 5 (3). Si le siège épiscopal est vacant, ou s'il célèbre à Rome, il omet ces mots6. — 11 ne nomme pas un Abbc qui serait Evêque, ni un Vicaire apostolique, ni tout autre Supérieur ecclésiastique. * 555. — i2° Memento des vivants. — i. En disant memento domine..., il élève et joint les mains devant le visage ou devant la poitrine. Il reste quelques instants dans cette position (4), la tête un peu baissée, faisant mémoire, selon son choix, des fidèles vivants 7. Il peut nommer secrè(1) Il ne serait pas naturel de chercher le Canon après la préface, et de séparer ainsi la préface du Sanctus. (2) Troisième position des mains. (3) L’Evêque doit être nommé aussitôt que, soit par lui-même, soit par procureur, il a pris possession de son siège, quand même il n’aurait pas encore reçu la consécration épiscopale (S. R. C., n. 3500, ad 2). (4) Deuxième position des mains. — Le Célébrant formule ses intentions à cet endroit, ou du moins les renouvelle. L’application du fruit du saint Sacrifice doit être faite axant la consécration, que la Messe soit célébrée pour les vivants ou pour les défunts. Il prie donc pour ceux auxquels il a appliqué le fruit spécial : dans le premier ti­ mento, s’ils sont vivants; dans le second, s’ils sont morts. ' Rit. celeb. Miss., tit vilt, n. r. — 2 Ibid·. S. R. C . n.2572. ad ro. — 3 Rit. (tleb. Miss., ibid. — 1 S. R. C . n. 3915. ad 5. 4 Rit. celeb. Miss., tit. VIII, n. 2.S. R C.. n. 1827. ad 1; 3538. — ® Rit. celeb. Miss.. ibid. — 7 Ibid., n. 3. MESSE IIAS5E ORDINAIRE CEREMONIES DE Γ.Λ MESSE tement les personnes, mais il suffit (pi'il en ait le soutenir dans l'esprit; il peut aussi, pour n'être pas à charge aux assistants, déterminer avant la Messe les personnes vivanlci ou défuntes pour lesquelles il a l'intention de prier, puis en faire mention en général au moment voulu. — Ayant fait h Memento des vivants, il étend les mains comme auparavant, et continue : et omnium circunstantium E.. 2. Il dit de même le communicantes. Au nom : MAH1Æ, il fait une inclination de tête2 vers le livre, comme il est dit au n° 547, Nota 2°; à JE8U CHRISTI, il en fait une vers la croix3. Si, dans le Canon, il nomme le Saint dont on fait la fête ou la mémoire, il incline la tête vers le livre4 (î); également à la vigile ou pendant l’octave commune d’un Saint, même si l’on ne fait pas la mémoire de cette octave3. A la conclusion, il joint les mains en disant : per eumdem c... 556. — 130 Hanc igitur oblationem. — î. En disant: HA NC IGITUR OBLATIONEM..., le Prêtre, sans séparer les pouces croisés, étend les mains sur les Oblats de façon que les paumes regardent et couvrent le calice et l'hostie, et les tient ainsi jusqu'à la conclusion : per chrlstum dominum nostrum. 2. A ces mots, il joint les mains devant la poitrine, d continue ainsi quam oblationem tu, deus, in omnibus quæ· sumus, puis, posant la main gauche sur l’autel, il fait delà droite trois signes de croix sur le calice et l'hostie conjointe­ ment, en disant : βενε Φ dictam, adscrip ►? tam, ra Φ tam; il prolonge un peu le troisième signe de croix en disant : rationabilem acceptabilemquefacere digneris. En disant: UT NOBIS corpus, il fait un signe de croix sur l'hostie seule, et (1) Après les Apôtres, on nomme douze Martyrs. La fête de saint Lin est le 23 septembre; celle de saint Clet, le 26 avril ; celle de saint Clément, le 23 novembre; celle de saint Sixte II, le 6 août; celle des saints Cor­ neille et Cyprien, le 16 septembre; celle de saint Laurent, le io août; celle de saint Chrysogone, le 24 novembre; celle des saints Jean et Paul, le 26 juin; celle des saints Côme et Damien, le 27 septembre. 1 Ibid., n. 4 2 Ibid., tit. v, n 2. 3 Ibid., n. 4. 1 S. R. C„ η. 2571, ad 20. 1 S. R. C., n. 4116. ad 1; 4281, ad 2. — * Kit. ceteb. Mits., tit. VII/, n. 4. un autre sur le calice seul à ET SANGUIS ; puis, élevant et rejoi­ gnant les mains devant la poitrine, il continue : fiat dilec­ tissimi filii tui domini nostri JESU Christi, inclinant en même temps la tête vers la croix. Nota. — Si le Prêtre doit consacrer de petites hosties, il se conforme à ce qui est dit ci après, nù 584, 5. 9 557. — 140 Consécration de l’Hostie. — 1. Le Prêtre essuie alors, s'il en est besoin, le pouce et l'index de chaque main sur les coins antérieurs du corporal, en disant à voix basse : qui pridie quam pateretur; il prend ensuite l'hostie par le bas, avec le pouce et l'index de la main droite, et pour le faire plus facilement, il appuie l’index gauche sur le bord supérieur (ce qu'il fait toutes les fois qu’il prend l’hostie) ; puis, la prenant également avec le pouce et l'index de la main gauche, les autres doigts étant étendus et joints sous l’hostie, il la tient droite au-dessus du corporal, sans s'incliner; pendant ce temps, il continue: accepit panem in sanctas ac venerabiles manus suas, et levant les yeux et les abaissant aussitôt, il dit : et elevatis oculis in cælum AD TE DEUM, PATREM SUUM OMNIPOTENTEM, puis inclinant la télé: tibi gratias agens; tenant l'hostie entre le pouce tl l'index de la main gauche, il fait de la droite un signe de croix sur elle, disant : βενε dixit ; soutenant alors l'hostie, de la main droite comme auparavant, il continue : FREGIT DEDITQUE DISCIPULIS SUIS DICENS : ACCIPITE ET MANDUCATE EX HOC OMNES. 2. Ayant dit ces paroles, le Prêtre, debout, tenant toujours l’hostie de la même manière, appuie les coudes sur le bord de l’autel, incline la tête, et prononce tout bas sur l'hostie, distinctement et respectueusement, sans mouvement de tête, sans élévation de voix ni aspiration forcée, les paroles de la consécration : HOC EST ENIM CORPUS MEUM’. 3. Après la consécration de Γ Hostie, le Prêtre, continuant à la tenir entre le pouce et l'index de chaque main, les autres doigts étant étendus et joints, se redresse, pose les mains sur l'autel et fait la génuflexion. S'étant relevé, et suivant des 1 Kit. ccleb. Miss., tit. vin, n. 6. 518 CEREMONIES DE LA MESSE yeux Γ Hostie, il Γélève lentement et en ligne droite au-dessus du corporal, aussi haut qu'il le peut commodément, en sorti qu’elle puisse être vue des fidèles. L’ayant tenue un moment élevée, il l'abaisse ; lorsqu’elle est près du corporal, il pose la main gauche sur l’autel sur le corporal, et de la main droite seule remet, la sainte Hostie à l'endroit où elle était d'abord. Il fait ensuite de nouveau la génuflexion \ en posant les mains sur le corporal, de chaque côté. Nota. — Depuis ce moment jusqu'à l'ablution, le poua et l'index de chaque main ne doivent pas être séparés -, sauf pour toucher l'Hostie : le Prêtre prend le calice et la pak entre l’index joint au pouce et les autres doigts; en tournant les feuillets, il saisit le signet entre l’index et le doigt du milieu ou bien entre le doigt du milieu et l’annulaire; lorsqu’il appuie les mains disjointes sur l’autel, il les pose sur le corporal (i). 558. — 150 Consécration du calice. — 1. Après la deuxième génuflexion, le Prêtre debout et droit, prenant la pale entre l’index et le doigt du milieu, découvre le calice, sur lequel, s'il est nécessaire, il purifie ses doigts en frottant légèrement les extrémités du pouce et de l’index de chaque main (ce qu'il fait toujours si quelque parcelle y est restée attachée3), en disant : simili modo, postquam CÆNATUM EST. A ACCIPIENS ET HUNC PRÆCLARUM CALICEM, il pTenè des deux mains le calice au nœud, de la droite au-dessus. 1 de la gauche au-dessous, le soulève un peu, et le pose aussitôt sur l’autel sans le quitter, en continuant 1N sanctas AC venerabiles manus suas; il incline la tête à item tibi gratias agens; puis, tenant toujours le calice ««-dessous du nœud avec la main gauche, il fait de la droite un signe de croix au-dessus de la coupe à benedixit1; le reprenant 1 alors des deux mains, il continue : deditque discipulis suis dicens : accipite et bibite ex eo omnes. Après avoir dit ces paroles, tenant le’ calice de la droite par le nœud, il (1) Lorsqu’il doit appuyer les mains jointes sur l’autel, il se conformi à ce qui a été dit au n° 538. 4 (S. R. C., n. 2572, ad 21). 1 Ibid. — 2 Ibid., n. 5. — 3 Ibid., n.7, — · Ibid. I MESSE BASSE ORDINAIRE 529 l'élève un peu sans l’incliner, le prend de la gauche par le pied, mettant en dessous les trois derniers doigts et en dessus le pouce et l’index, pose les coudes sur l'autel, incline la tête, et prononce attentivement, sans interruption, et à voix basse, comme précédemment, les paroles de la consé­ cration : HIC EST ENIM CALIX SANGUINIS MEI... 2. Après les paroles de la consécration, il dépose le calice sur le corporal, et fait la génuflexion, en disant : hæc quoties­ cumque feceritis in mei memoriam facietis. S'étant relevé, il reprend le calice des deux mains, de la main droite par le nœud, de la gauche par le pied, et, le suivant des yeux, l'élève autant qu'il le peut commodément, comme il a fait pour l’Hostie; puis il le remet sur le corporal à sa place, le couvre de la pale, et fait de nouveau la génuflexion ’. 559. — 16° Après la consécration. — i. Le Prêtre, ayant fait la génuflexion, étend les mains devant la poitrine, et dit à voix basse : unde et memores... A de tuis donis ac DATIS, il joint les mains, puis, ayant posé la gauche sur le corporal, il fait de la droite trois signes de croix sur le calice et l'Hostie conjointement, en disant : hostiam PURAM, HOSTIAM SANCTAM, HOSTIAM IMMACULATAM; il fait ensuite immédiatement un autre signe de croix sur l'Hostie seule, en disant : panem sanctum vitæ æternæ; puis un autre sur le calice seul, en ajoutant : et calicem salutis perpetuæ. Après quoi, les mains étendues devant la poitrine, il poursuit : supra quæ propitio ac sereno2... 2. A supplices te rogamus..., il s'incline profondément, les mains jointes et appuyées sur le bord de l'autel3 (i). A ces mots : ex hac altaris participatione, il pose les mains de chaque côté sur le corporal, et baise l'autel ; en disant : sacrosanctum filii tui, il se redresse et joint les mains, puis mettant la gauche sur le corporal, il fait avec la droite un signe de croix sur l'Hostie et un autre sur le calice, en disant : cor * pus et san * guinem sumpserimus; (i) Troisième position des mains. 1 Rit. ccleb. ytisi., n. 2572. ad 21. tit. vin, n. 7 — 2 Ibid. tit. tx. n. — J Ibid.: S. R, C 53ο CEREMONIES DE LA MESSE MESSE BASSE; OH DINAI HE posant ensuite la main gauche au-dessous de la poitrine, sans toucher la chasuble avec le pouce et l’index, il fait un signe de croix sur lui-même en disant : omni benedictione cælesti et gratia repleamur ; il porte la main au front à OMNI benedictione, à la poitrine à cælesti, à l’épaule gauche à et gratia, à l’épaule droite à REPLEAMUR. J PER eumdem, il joint les mains. 560. — 17° Memento des morts. — 1. En disant: MEMENTO ETIAM, domine, famulorum..., le Prêtre étend les mains et les rejoint devant la poitrine, puis il les élève à la hauteur du visage ; il fait ce geste lentement, de manière à le terminer à in somno pacis; tenant alors les yeux arrêtés sur l'Hostie, il fait mention des fidèles trépassés, comme il a été dit pour les vivants. Après cette recommandation, les mains étendues, il continue : ipsis, domine, et omnibus... A la conclusion per eumdem christum..., il joint les mains, et fait une inclination de tête 1 (1). 2. Il pose ensuite la main gauche sur le corporal, se frappe la poitrine avec l’extrémité des trois derniers doigts de la main droite 2, sans toucher la chasuble avec le pouce et l’index, et prononce à voix médiocre : nobis quoque peccatoribus; puis il continue à voix basse, les mains étendues : famulis tuis... — Si le nom du Saint dont on dit la Messe ou dont on fait mémoire, se trouve dans cette oraison, il incline la tête vers le livre 3 (2). Il joint les mains à per christum dominum nostrum. (1) C’est la seule fois que les rubriques prescrivent de s’incliner au mot Christus non joint à Jésus. Les auteurs en ont cherché les raisons, et un sentiment fondé paraît être celui de Quarti et de Cavalieri : Ad Christum caput inclinat in memoriam ct venerationem illius inclinationis capitis Christi morientis ct descendentis ad inferos ad liberandos defunctos. (2) Le mot Joanne se rapporte à saint Jean-Baptiste. Après saint Étienne et l’apôtre saint Mathias, on nomme : saint Bamabé, apôtre, dont la fête est le n juin; saint Ignace d’Antioche, le Ier février; saint Alexandre, pape ct martyr, le 3 mai; les saints martyrs Marcellin et Pierre, le 2 juin; les saintes Félicité ct Perpétue, le 6 mars; sainte Agathe, le 5 février; sainte Lucie, le 13 décembre; sainte Agnès, le 21 ct le 28 janvier; sainte Cécile, le 22 novembre; sainte Anastasie, dont on fait mémoire le jour de Noël à la Messe de l’aurore seulement. 1 Rit. ccltb. Miss., tit. ix, n. 2. — 3 Ibid., n 3. — 3 Ibid.; S. R. C., n. 2572. I 53 I 3. // continue aussitôt, les mains jointes : per quem HÆC omnia domine semper bona creas; posant ensuite la main gauche sur le corporal, il fait de la droite trois signes de croix sur le calice et l'Hostie conjointement, en disant : sancti & FICAS, VIV1 * FICAS, ΒΕΝΕ φ DICIS ET PRÆSTAS NOBIS. Il découvre ensuite le calice, fait la génuflexion, et, s'étant relevé, il prend respectivement avec le pouce et l'index de la main droite l'Hostie par le has, un peu sur le côté, en s’aidant de l’index gauche ( 1), et, tenant de la main gauche le nœud du calice, il fait avec l'Hostie trois signes de croix au-dessus de la coupe, dans son diamètre intérieur, sans toucher ni dépasser les bords, et par le mouvement de toute la main, disant en même temps : per ip ►!< SUM, ET CUM ip so, et in 1ΡΦ so : et immédiatement, sans cesser de tenir le calice de la main gauche, il fait deux autres signes de croix, à la même hauteur, entre la coupe et la poitrine, en disant : au premier, est tibi deo patri << omnipotenti; au second, in unitate spiritus sancti. Il tient ensuite l'Hostie au-dessus de la coupe, et élève un peu de la gauche le calice avec l'Hostie, en disant : omnis honor et gloria; puis il dépose le calice, remet l'Hostie sur le. corporal, se frotte légèrement, s'il en est besoin, les extrémités des pouces et index au-dessus de la coupe, recouvre le calice de la pale et fait la génuflexionL 561. — 180 Oraison dominicale. — 1. Le Prêtre, s'étant relevé et tenant les mains étendues sur le corporal, dit à voix haute : per omnia sæcula sæculorum. Le Servant avant répondu amen, il dit oremus, en joignant les mains, et inclinant la tête vers le Saint-Sacrement, puis il continue : PRÆCEPTIS salutaribus moniti... En commençant pater noster, il étend les mains, tient les yeux arrêtés sur le Saint-Sacrement et demeure ainsi jusqu'à la fin du pater2. 2. Lorsqu'on a répondu : SED libera nos a malo, il dit tout bas : amen; posant ensuite la main gauche sur le corporal, il prend, de la droite le purificatoire, sans disjoindre le pouce % (1) Voir n° 557, 1. 1 Rit. celeb. Miss., tit. i.x. n. 3. — ~ Ibid . tit. x, n. 1. -•Λ . ■ 53a CEREMONIES DE LA MESSE et l'index, tire la patène hors du corporal, et l'essuie avec le purificatoire, qu’il dépose ensuite du côté de l’épître, à quelque distance du corporal. Il prend ensuite la patène entre l'index et le médius, la tient droite et appuyée sur l'autel, hors du corporal, la partie concave tournée vers le milieu de l’autel, et dit alors, à voix basse, la main gauche toujours posée sur le corporal : libera nos quæsumus... Au mot maria, il incline la tête vers le livre 1. Avant de dire: da propitius pacem in diebus nostris, il pose lu main gauche au-dessous de la poitrine, et disant ces mots, il fait avec la patène un signe de croix sur lui-même2 ; il se touche le front à da propitius, la poitrine à PACEM, l’épaule gauche à in diebus, l’épaule droite à nostris; il baise ensuite la patène près du bord 3 supérieur, puis, s'aidant de l'index gauche, il glisse la patène sous l'Hostie, par le bas; en même temps, il continue: ut ope misericordiæ TUÆ,.., et achève la prière. 562. — 190 Fraction de l’Hostie. — 1. Le Prêtre découvre ensuite le calice, fait la génuflexion, prend l'Hostie entre le pouce et l'index de. la main droite, s’aidant de l’index gauche, la porte sur le calice, où s'aidant du pouce et de l'index de la main gauche, il rompt respectueusement l'Hostie par le milieu, en ligne droite, en disant : per eumdem domi­ num nostrum jesum christum filium tuum. Il dépose sur la patène la moitié qu'il tient de la main droite, puis, de l'autre moitié qu'il tient dans la main gauche, il détache avec la droite une parcelle, par le bas 4, en disant : qui tecum vivit et regnat. Il garde cette parcelle entre le pouce et l'index de la main droite, dépose sur la patène, à côté de celle qui s'y trouve déjà, la moitié qu'il tient de la main gauche, et dit en même temps : in unitate spiritus sancti deus. 2. Il prend alors de la main gauche le calice par le nœud, et, tenant toujours la parcelle au-dessus de la coupe, dit à voix haute: per omnia sæcula sæculorum. Le Servant répond amen, et le Prêtre fait avec la parcelle trois signes 1 Ibid., tit. v. n. 2. — 2 Ibid., tit. x, n. 2. 1 S. R. C., n. 1275» ad 5. /-’W ;?■ ,·■ ■■ ·■ ■ ■< MESSE BASSE ORDINAIRE ■ . - ■ : 533 de croix immédiatement au-dessus de la coupe, par le mou­ vement de toute la main, sans toucher ni dépasser les bords, en disant à voix haute : pax domini sit semper vobis Φ cum. Lorsque le Servant a répondu : et cüm spiritu ruo, le Prêtre laisse tomber la parcelle dans le calice, disant à voix basse : hæc commixtio et consecratio... Il frotte ensuite légèrement les extrémités des pouces et index audessus de la coupe, couvre le calice de la pale, et fait la génu­ flexion h 563. — 20° Agnus Dei. — i. S'étant relevé, le Prêtre joint les mains devant la poitrine, sans les appuyer sur l’autel, incline médiocrement Ία tête vers le Saint-Sacrement, et dit à voix haute : agnus dei, qui tollis peccata mundi, et posant la main gauche sur le corporal, il se frappe trois fois la poitrine avec l’extrémité des trois derniers doigts de la main droite, qu’il meut lentement sans l’appuyer sur l’autel, en disant : miserere nobis, et dona nobis pacem. 2. Il joint alors les mains et les pose sur l'autel2, comme à l'ordinaire (i), et non sur le corporal 3, et étant incliné médiocrement, les yeux arrêtés sur Γ Hostie, il dit à voix basse les trois oraisons4 prescrites avant la communion. 3. Ces oraisons terminées, il se redresse, fait la génuflexion et dit, à voix basse, en se relevant : panem cælestem acci­ piam..., prend de la main droite, par le haut, les deux moitiés de. l’Hostie, en s’aidant de l’index gauche, les met entre le pouce et l'index de la main gauche et, par le bas, les tient droites, un peu au-dessus du corporal, en les juxtaposant de manière à conserver à l’Hostie sa forme ronde. Il prend ensuite la patène de la main droite, la met entre l'index et le médius de la main gauche, au-dessous de l'Hostie qu'il tient entre le calice et sa poitrine, s'incline médiocrement sans s’appuyer sur l’autel ni toucher le corporal, se frappe trois fois la poitrine avec l’extrémité des derniers doigts de la main droite, en disant chaque fois à voix médiocre : domine non sum dignus, et poursuit tout bas : UT intres — 3 S. R. C.. n. 1711. nd 5· — 1 Rit. celeb. Mite., tit. x. n. 2. 1 Rit. celeb. Miss., tit. x. n. 3. — 2 Ibid. — 1 S. R. C.. n. 2572. ad 21. — 531 » CEREMONIES DE LA MESSE TECTUM... Après s’être frappé la poitrine, il écarte à chaque fois lentement la main, sans la poser sur le corporal. sub 564. 21° Communion. — i. Ayant achevé de dire le troisième domine, non sum dignus, le Prêtre se redresse, prend avec le pouce et l’index de la main droite, par le haut, la moitié de l’Hostie dont il a rompu une parcelle, et la met sur l’autre puis il prend avec le pouce et l'index de la main droite, par le bas, les deux moitiés réunies, et fait avec elles un signe de croix au-dessus de la patène, sans en dépasser les limites, en disant : corpus domini NOSTRI...; aux mots jesu christi, il incline la tête2. Pendant ce temps, la main gauche doit demeurer immobile. Il s'incline ensuite, s'accoude sur l'autel comme pour la consécration, et prend avec respect les deux parties de l'Hostie(i), continuant à tenir la patène au-dessous; puis il dépose la patène sur le corporal, se redresse, joint les mains devant le bas du visage, et demeure quelques instants en méditation sur le Saint-Sacre­ ment 3. 2. Après ce moment de recueillement, il abaisse et disjoint les mains, et, pendant qu'il dit à voix basse : quid retribuam domino pro omnibus quæ retribuit mihi, il découvre le calice, fait la génuflexion, prend la patène de la main droite : s’il y voit des parcelles, il les fait tomber dans le calice; puis il recueille avec la patène les parcelles qui peuvent rester sur le corporal \ tandis que, de la gauche, il en relève les bords pour faire glisser les parcelles sur la patène. 3. Après avoir recueilli les parcelles, il prend de la main gauche la patène à l’endroit où il la tenait de la droite, la porte au-dessus du calice, la tient un peu inclinée, et la purifie soigneusement en y passant le pouce et l'index droits séparés, pour faire tomber dans le calice les parcelles qui peuvent s’y trouver; puis il frotte légèrement les extré­ mités de ccs doigts au dessus du calice (1) Si Γ Hostie restait, en tout ou en partie, attachée au palais ou aux eknts, et s’il était difficile de la détacher avec la langue, on la prendrait ■vec le Précieux Sang, ou même avec la purification ou l’ablution. 1 MartÎnucci. Wapelhoret, Schober. 2 S. R. C., n. 2850, ad r. — 3 Rit. :'rb. Xfiît., tir. x. n. 3. 1 Ibid., n. 4. — 5 Rit. celeb. Misf., tit. x, n. 4. MESSI BASSE ORDINAIRE ” --i ί* 4. Après avoir purifié la patène, le Prêtre, la tenant tou­ jours de la main gauche, pose cette main sur l’autel, et firciul avec les trois doigts libres de la main droite (1) le (dlice au-dessous du nœud, en disant : calicem salutaris icciPlAM..., jusqu’à salvus ero (2) ; il fait alors un signe de croix avec le calice, en disant : SANGUIS DOMINI NOSTRI...; aux mots jesu CHRISTI, il incline la tête *. Portant ensuite avec la main gauche la patène au-dessous du menton, il prend respectueusement tout le Précieux Sang avec la parcelle (3), sans renverser la tête et sans aspiration bruyante. Nota. — Si le Prêtre doit distribuer la communion, il se conforme à ce qui est dit ci-après n08 587 et 588. 565. — 220 Purification et ablution. — i. Quand il a pris le Précieux Sang, le Prêtre, sans quitter le milieu de l’autel, pose sur le corporal la main gauche tenant la patène, et aussitôt, même s’il reste des gouttes du Précieux Sang2, il présente le calice au Servant, qui y verse du vin ; il dit en même temps : QUOD ore SUMPSIMUS..., et tient le calice au-dessus de I'autel sans l’y poser; quand le Servant a versé suffisamment de vin, il élève un peu le calice pour faire signe de cesser. — Le vin de la purification devrait égaler en quantité celui de la consécration; s’il n’atteint pas la même quantité, le Prêtre meut, en tournant, le calice, afin que le vin passe sur toute la paroi touchée par le Précieux Sang. Jl prend ensuite ce vin, du côté de la coupe par lequel il a pris le Précieux Sang, en tenant la patène sous le menton; puis il pose la patène sur le corporal, du côté de l’évangile, et le calice au milieu. 2. Mettant alors les pouces et les index au-dessus du calice, il prend la coupe des deux mains avec les autres doigts, va au coin de l'épître, pose le calice sur l'autel, et reçoit sur (1) Voir n° 538. 12, in fine. (2) Le rubrique du Canon semble autoriser le Prêtre à dire ccs paroles immédiatement après Quid retribuam..., mais elle doit être expliquée par la rubrique générale. (3) Si la parcelle restait dans le calice, le Prêtre la prendrait avec le vin de la purification. * S. R. C., n. 2850. ad i. — ’S. R. C.. n. 2850. ud 2: 4071. ad 4. LOT ?3b Cl in MONIES DE LA MESSE MESSE BASSE ORDINAIRE les pouces et les index, qu'il frotte l’un contre l’autre en prenant garde de n’en pas toucher l’orifice de la burette, du vin d’abord, puis de l'eau en plus grande quantité; il dit en même temps la prière corpus tuum domine..., qu'il continue et achève en faisant ce qui suit. Il s’avance vers le milieu de l’autel, dépose le calice entre le corporal et le purificatoire, prend le purificatoire de la main droite, le met sur la main gauche restée sur la coupe, et s'essuie les doigts avec le purificatoire, en revenant au milieu de l’autel. 3. Le Prêtre, qui dès lors ne joint plus les extrémités des pouces et des index, met le purificatoire dans la main gauche (1), pose cette main sur l’autel, et prend de la droite le calice par le nœud. Portant le purificatoire au-dessous du menton, il prend l'ablution, pose le calice sur le corporal, et s'essuie les lèvres avec le purificatoire L 4. Il essuie ensuite le calice avec le purificatoire. Pour cela il place le purificatoire plié en deux sur la coupc, prend de la main gauche le calice, fait entrer avec la droite le purificatoire jusqu’au fond de la coupe, et le fait passer tout autour, en dedans et en dehors, avec le pouce à l’exté­ rieur; puis il retourne le purificatoire sans le déplier, et essuie la coupe une seconde fois. 5. Il remet ensuite le calice sur le corporal, déplie le purificatoire, l'étend sur le calice, met la patène dessus, puis la pale (2). Il prend alors le calice de la main gauche par le nœud et le dépose hors du corporal, du côté de l’évangile. Puis il plie le corporal : d’abord la partie qui est en avant, puis celle qui est en arrière, la partie qui esta sa droite, et enfin celle qui est à sa gauche, prend la bourse, met le cor­ poral dedans, laisse la bourse sur l’autel au milieu, prend (1) La pratique la plus commode consiste à rabattre le purificatoire plié en deux sur les trois doigts du milieu de la main gauche, en rete­ nant entre le doigt annulaire et le petit doigt la partie où est le pli, et à tenir la partie où sont les extrémités entre le pouce et l’index, en tournant vers le dedans de la main la partie où l’ourlet, qui se trouve dans la longueur, est en dessus. (2) S’il a employé à l’offertoire une petite cuiller, le Prêtre la met sur le purificatoire, au-dessous de la patène, comme au commencement.1 1 Rit releb. Miss., tit. X. n. s. en couvre le calice, met la bourse dessus, et le place au milieu de l'autel, comme au commencement de la Messe L le voile, 566. — 23° Postcommunion. — 1. Le Prêtre, ayant mis le calice au milieu de l’autel, se rend au coin de l'épître et lit la communion à voix haute, les mains jointes. Puis il retourne au milieu de l'autel, le baise, joint les mains, se tourne vers le peuple et dit dominus VOBISCUM, observant ce qui est dit au n° 547, 1. Il revient aussitôt vers le livre, dit oremus et les oraisons, comme au commencement de la Messe2. Nota. — Si le Prêtre devait transporter lui-même le livre, il le prendrait après avoir placé le calice au milieu de l’autel; puis, faisant le salut à la croix3, il placerait le livre au coin de l’épître, et lirait la communion. 2. Quand les oraisons sont entièrement finies, et non auparavant, il ferme le livre, de manière que la tranche soit tournée vers le milieu de l’autel, et joint les mains — S’il ne doit pas dire l’évangile in principio, il laisse le livre ouvert. 3. Il revient ensuite au milieu de l'autel, le baise, joint les mains, se tourne et dit dominus vobiscum, observant ce qui est dit n° 547, 1 ; puis, restant tourné vers le peuple, les mains jointes, il dit ite missa est. — S'il doit dire benedi­ camus domino, il se retourne vers l'autel après avoir dit DOMINUS VOBISCUM, et dit BENEDICAMUS DOMINO, tenant les mains jointes. Nota. — Pendant le Carême, depuis le mercredi des Cendres jusqu'au mercredi Saint, à la Messe de la férié, le Prêtre ayant récité les oraisons avec leurs conclusions ordinaires, reste à la même place près du livre, dit OREMUS en étendant et rejoignant les mains comme à l’ordinaire, et tenant les mains jointes et la tête inclinée (1 ), il ajoute: HUMILITATE CAPITA VESTRA DEO; puis il dit l'araisoil SUPER populum, les mains étendues. (1) Le Prêtre, après avoir dit Orsn.ui en s'inclinant à l’ordinaiic Vers la croix, continue dans la même position : Humiliate capita vestra Deo. ’Ibid. — 2 Rit. celeb. Miss . tit. XI. n. J. — 3 Ibid . tit. VI, n i. il Cl RI MONIES l)E LA MESSE 4. Après avoir dit ite missa est, ou après domines vobiscum, s'il doit dire BENEDICAMUS DOMINO, /7 se tourne vers l'autel, incline la tête1, appuie les mains jointes sur l’autel (1), et dit à voir basse: placeat tibi, sancta tri­ nitas... 567. — 24° Bénédiction. — // pose ensuite les mains étendues sur Γautel (2), le baise au milieu, se redresse, puis élève les yeux et les mains qu'il étend en même temps et rejoint aussitôt (3) en disant à voix haute BENEDICAT vos omni­ potens deus, et inclinant la tête à ce dernier mot (4); ayant alors les mains jointes et les yeux baissés, il se tourne par sa droite vers le peuple, pose la main gauche au-dessous de la poitrine, et donne de la main droite la bénédiction au peuple par un signe de croix2 : il le fait verticalement dans les mêmes limites que le signe de croix sur lui-même, tenant le petit doigt tourné vers les fidèles et tous les doigts unis et étendus3, il dit en même temps : pater, et filius, et spiritus sanctus. Quand il tient la main devant son front, il dit pater; puis et filius en abaissant la main; il termine, en traçant la ligne horizontale. 568. — 250 Dernier évangile. — Achevant ensuite le cercle, il se rend au coin de l'évangile, les mains jointes, et dit à voix haute : dominus vobiscum; il pose la main gauche sur l’autel, ou sur le Missel s’il s’en sert, fait avec le pouce droit un signe de croix sur l'autel, ou sur le livre au commen­ cement du texte de l'évangile (5), puis sur son front, sa bouche (1) Septième position des mains. (2) Sixième position des mains. (3) Troisième position des mains. (4) Le Prêtre s’incline au mot Deus pour rendre hommage aux trois Personnes de la Sainte Trinité, qu’il va nommer en donnant la béné­ diction. (5) On lit dans la rubrique : Signans altare scu librum. On en conclut qu’il faut faire le signe de croix sur le livre quand on lit l’évangile dans le Missel. Des auteurs modernes enseignent que, si on lit l’évangile sur le tableau, on fait le signe de croix sur le tableau s’il est à portée, et sur l’autel quand le tableau est trop éloigné. 1 Ibid., tit. xtl.n. t. — 2 Rit. celeb. Miss., tit. xu, n. t. — 3 Ibid., tit m. n. Ml SSE BASSE ORDINAIRE 53η tl sa poitrine, en disant : INITIUM SANCTI evangelii SECUN­ DUM joannem, ou sequentia... ; en se signant lui-même, il pose la main gauche au-dessous de la poitrine. Étant tourné comme au premier évangile, c’est-à-dire oblique ment1, vers le coin de l’autel,// lit Γ évangile, les mains jointes. En disant : et verbi m caro facti m est, il fait la génu­ flexion dans la même direction, en appuyant les mains sur l’autel, et termine l'évangile au même lieu 2. — Il fait de même s’il lit, dans un autre évangile, des paroles qui demandent la génuflexion. Nota. — Si le Prêtre a lu l’évangile dans le Missel, il ne baise pas le livre à la fin; il le ferme de manière que la tranche se trouve tournée vers le coin de l’évangile 3 (1). 569. — 26° Retour à la sacristie. — 1. Après le der­ nier évangile, s’il y a des prières prescrites, le Prêtre se met à genoux sur le bord du marche-pied, au milieu, où il récite ces prières les mains jointes : il peut revenir au milieu de l’autel et faire une inclination de tète à la croix, ou, plus simplement, du coin de l’autel aller direc­ tement s’agenouiller l. 2. Après les prières, il remonte à l’autel, prend le calice dt la main gauche par le nœud, tournant le voile en dehors s’il ne couvre pas le calice de tous les côtés, pose la droite sur la bourse, fait une inclination de tête à la croix, descend au bas des degrés en se retirant un peu du côté de l'évangile, (t fait une inclination profonde à Γautel, ou, si le SaintSacrement est dans le tabernacle, une génuflexion5 sur le pavé6. — Si, après le dernier évangile, il ne doit pas dire de prières prescrites, il se rend au milieu de l’autel, prend le calice de la main gauche, etc., comme il est dit ci-dessus. 3. Il reçoit ensuite sa barrette des mains du Servant, se couvre, et retourne à la sacristie comme il en est venu, disant (1) .Aucune règle ne prescrit que la tranche du livre soit tournée vers le milieu de l’autel ; nous donnons ici l’usage général. *S. R. C.. n. 3792. ad 5. 2 Rit. edeb. Miss., tit. xtt. n. 1. - 3 Gavantus, Biuldry, Cavalieri, de Conny. — 4 S. R. C.. n. 3637. ad 8. — s Rit. crleb. Min., tit. mi. n. 6. — ·’ S. R. C.. n. 2682, ad 4 MESSE ÎJASSE DK REQUIEM SdO 5qj CÉRÉMONIES DE I.A MESSE Γ antienne trium puerorum et le cantique benedicite 1 (i). Si la porte de la sacristie est derrière l’autel, le Prêtre rentre à la sacristie en passant par le côté de l’épître1. Nota. — Au temps pascal, on ajoute alleluia à l’an­ tienne. Aux fêtes doubles, on doit dire l’antienne en entier avant le cantique 3. Si l’Office que l’on a récité et la Messe que l’on vient de célébrer sont, l’un du rite double, l’autre du rite semi-double ou simple (2), on est libre de dirt l’antienne en entier avant le cantique4. 4. En arrivant à la sacristie, il fait, sans se découvrir, une inclination profonde au crucifix ou à l’image qui en tient la place, dépose le calice (3), ôte sa barrette, et quitte les ornements dans l’ordre inverse de celui dans lequel il les a pris. En quittant l’aube, il tire d’abord la manche gauche, puis fait passer l’aube au-dessus de sa tête, et tire la manche droite. Il baise la croix de l’étole, du manipule et de l’amict, comme il a fait en s’habillant. Nota. — 5/ le Prêtre est obligé de quitter les ornements à l’autel, il les dépose au coin de Γ évangile, et récite l'antiennt trium puerorum, comme ci-dessus. 5. Après avoir quitté les ornements, il se retire en lieu convenable, afin de rendre au Seigneur les actions de grâces qui lui sont dues 5 (4). (1) Si l’on ne savait pas le cantique par cœur, on le réciterait au com­ mencement de l’action de grâces. (2) Cela arrive, par exemple, lorsque, en Carême ou un jour de Quatre-Temps ou de vigile, ayant récité un Office du rite double, on célèbre la Messe de la férié ou de la vigile; cela se produit encore lorsque, à certains jours, on célèbre dans une église étrangère. (3) Si le voile ne couvre pas le calice de tous les côtés, le Prêtre tourne le voile de manière qu'on ne voie pas le calice. (4) Les Rubriques ne prescrivent pas au Prêtre de se laver les mains en ce moment, et il n’y a pas de raison de le faire, puisqu’il s’est lavé les doigts aux ablutions. * Rit. celeb. Miss., ibid.— 2 S. R. C., n. 3029. ad 12.— 3 Miss., Gratiaw actio. — 4 S. R. C.. n. 401 r. ad 2.— 6 Rit. celeb. Miss., tit. XII. n. 6: Codn. can. 8t8. CHAPITRE II DE LA MESSE BASSE DE REQUIEM. 570. — i. Le Prêtre qui célèbre la Messe des morts, doit, en récitant les prières de la préparation, terminer les psaumes par Gloria Patri..., et ajouter Alleluia au Temps pascal, car la préparation ne fait partie ni de la Messe ni de l’Office des morts. Il fait de même pour l’action de grâces. Il baise aussi les ornements. 2. Il observe ensuite toutes les cérémonies ordinaires de la Messe, sauf quelques exceptions : i° Après l’antienne Introibo, et la réponse du Servant, il omet le psaume Judica me Deus, dit de suite Adjutorium nostrum..., et le reste comme à l’ordinaire1. 20 En commençant l’introït, il ne se signe pas; mais, posant la main gauche sur l’autel 2, il fait de la droite un signe de croix sur le Missel, comme pour le bénir. Après le psaume, on ne dit pas Gloria Patri, mais on répète Requiem œternam, etc. 3. 30 On ne dit ni Gloria in excelsis, ni Alléluia, ni Jubé Domine benedicere, ni Dominus sit in corde meo ; on ne baise point le livre à la fin de l’évangile 4, et on ne dit pas Per tvangelica dicta 5 ; on omet le Credo 6. 4° En disant Deus qui humante substantia, etc., le Prêtre omet le signe de croix sur l’eau ; à la fin du psaume Lavabo, il ne dit point Gloria Patri ni Requiem œternam 7. 5° A V Agnus Dei, le Prêtre, au lieu de miserere nobis, dit dona eis requiem, et, au lieu de dona nobis pacem, il dit dona eis requiem sempiternam 8, sans se frapper la poitrine; il tient alors les mains jointes, sans les appuyer sur l’autel; il les y appuie ensuite pour les oraisons. 6° Il omet la première oraison avant la communion Domine Jesu Christe qui dixisti ®. 1 Rit. celeb. Miss.. tit. xiU. n. i. — 2 S. R. C.. n. 2572. nd 25. — 3 Rit. celeb. ibid. — 1 Ibid. — S. R. C.. n. 2956, nd 12. — 6 Hit, ctlcb. Λ/rn.» ibid. -7 Ibid. — Mbid. — w Ibid. MESSE HASSE DEVANT LE SAINT-SACREMENT EXPOSÉ CEREMONIES DE LA MESSE 7° A la fin, au lieu d'Ite Missa est, le Prêtre, tournt vers l’autel, dit Requiescant in pace. 8° Il ne donne point la bénédiction; après avoir dit Placeat et baisé l’autel, il va immédiatement dire l’évangik de saint Jean comme à l’ordinaire. CHAPITRE III DE LA MESSE BASSE DEVANT LE SAINT-SACREMENT EXPOSÉ. 571. — i° Observations et règles générales. — i. En règle générale, il n’est pas permis de célébrer la Messe à l’autel où le Saint-Sacrement est exposé, même s’il est voilé, ou renfermé dans le ciboire; telle est l’ancienne discipline de l’Église L Cependant, on peut le faire, s’il y a nécessité ou cause grave, s’il existe une coutume immé­ moriale, ou si l’on a un induit spécial12. 2. Là où existerait la coutume invétérée de célébrer la Messe devant le Saint-Sacrement exposé les jours de fête, cela ne pourrait se faire qu’avec la permission de l’Ordinaire pour chaque cas en particulier; le désir de l’Église est que cette pratique ne soit pas fréquente. 3. Il n’est pas permis de distribuer la communion à l'autel de l’exposition, même pendant la Messe3; la coutume con­ traire n’est pas tolérée (i). 4. Il est d’usage, dans certaines églises, de laisser alors la croix sur l’autel pendant la Messe; dans la plupart, on la supprime. Chaque église peut conserver sa coutume (ï) Les raisons pour lesquelles on autorise la célébration de la Messe devant le Saint-Sacrement, dit Gardellini, n’ont pas la même valeur pour légitimer la distribution de la communion; et l'on doit conserver à cette fin le Saint-Sacrement à un autre autel. Il faut donc avoir deux autels dans une église où ont lieu les fonctions pour lesquelles un second autel est nécessaire. On peut toujours ériger un autel provisoire et y mettre un tabernacle portatif, pour y déposer les saintes Espèces pen­ dant l’exposition (S. R. C., n. 3525, ad 4). 1 Cter. Ep.. 1. I. c. xn, n. 9; S. R. C., n. 1406; 1421. ad 5: 3448. ad 1 ; 4353. — - S. R. C.. 3124. ad 2 et 3: 344«. ad 1 ; 3728. ad 2; 4353. — 3 S. R. C.. n, 3448, ad 1; 3482; 3505, ad 1 et 3: 3525. ad 4; 4353! Ephcm. lit., t. VI, p. 638. sur ce point, pourvu qu'on enlève la croix en dehors de la Messe h 5. On ne peut pas sonner la clochette, même à l’élévation 6. Comme les rites de la Messe devant le Saint-Sacrement expose ne sont point dans les rubriques du Missel, il faut s’en tenir à l’enseignement des Rubricistes. 7. Les inclinations au mot Jésus et les génuflexions, meme aux deux évangiles, se font vers le Saint-Sacrement: on excepte la génuflexion qu’on fait à Flectamus genua2. \ 8. Les règles pour les génuflexions sont les suivantes : i° On fait la génuflexion à deux genoux in piano, en arri­ vant à l’autel et en le quittant; 20 On fait la génuflexion sur le marchepied pendant la Messe : chaque fois qu’on arrive au milieu de l’autel, et chaque fois qu’on le quitte; chaque fois qu’on se détourne et chaque fois qu’on se retourne. 9. Toutes les fois que le Prêtre se tourne vers le peuple, s’il est déjà au milieu de l’autel, il baise d’abord celui-ci et fait la génuflexion; mais s’il arrive au milieu, il commence par faire la génuflexion et baise ensuite l’autel; se retirant un peu de côté de l’évangile, il se tourne obliquement vers les fidèles (1), sans tourner complètement le dos à l’autel, et dit Dominus vobiscum 4. 10. Lorsque le Saint-Sacrement est exposé, le Prêtre ne peut jamais prendre les ornements sur l'autel5. 572. — 20 Cérémonies particulières. — 1. Aussitôt que le Prêtre, allant à l’autel, arrive en vue du Saint-Sacre­ ment. il se découvre et donne sa barrette au Servant. En arrivant, il fait la génuflexion à deux genoux sur le pavé e. 2. Il monte ensuite à l’autel, pose le calice du côté de (1) Tournant le dos au coin de l'évangile plutôt qu’à l’autel (Gardellini, in Instr. Clem., § xxx, 13). 1 S. R. C., n. 2365. ad i ; Benoit XIV, Constit. Accepimus, 16 juillet 1746. — '•Inst. Cltm., § 16; S. R. C.. n. 3>57. ad 10; 3448. ud 2. —3 S. R. C.. n. 2850; 3875. ad 4; Merati. Martinucci. — ‘ Rub. du Jeudi Saint; Cctr. Èp., 1. II. C. XXlll. n. 7; Gardellini, Instr. Clem., § 30. η. 13. — 6 Gardellini, Inst. Clcm., f 30, n. 25· — ° Ibid. 544 CÉRÉMONIES DE LA MESSE l’évangile et fait la génuflexion. Quand il a placé le calice sur le corporal, il fait de nouveau la génuflexion, va ouvrir le Missel, dispose les signets, revient au milieu, fait la génuflexion, se retire un peu du côté de l’évangile, descend au bas des degrés, fait la génuflexion d’un seul genou sur le plus bas degré, A commence la Messe x. 3. Étant monté à l’autel, il fait la génuflexion avant et après Oramus te Domine..., et avant de dire Kyrie eleison ,* 4. Après le Gloria in excelsis, ou, si on ne le dit pas, après le Kyrie eleison, le Prêtre, ayant baisé l’autel, fait la génuflexion, se tourne à demi vers les assistants (1), pour dire Dominus vobiscum, revient au milieu, fait une nouvelle génuflexion, et se rend au côté de l’épître pour dire l’oraison ou les oraisons (2). 5. Quand il vient au milieu de l’autel pour dire le Munda cor meum, il fait d’abord la génuflexion, récite cette prière et ce qui suit, fait une nouvelle génuflexion et va lire l’évan­ gile. — S’il faut faire la génuflexion pendant l’évangile, il la fait vers le Saint-Sacrement. 6. Après avoir baisé le Missel, il revient au milieu de l’autel. Si l’on doit dire le Credo, il fait la génuflexion, puis commence le symbole en élevant les mains et les rejoignant aussitôt, Après le Credo, il baise l’autel, fait la génuflexion et dit Dominus vobiscum (3). Il renouvelle la génuflexion après s’être tourné vers l’autel. — S’il n’y a pas Credo, il fait la génuflexion, baise l’autel, et dit Dominus vobiscum. η. Après l’oblation de l’hostie, il fait la génuflexion avant d’aller au côté de l’épître. Lorsqu’il revient au milieu, il fait une génuflexion avant de prendre le calice pour dire Offerimus. 8. Après Veni sanctificator, lorsqu’il a béni les Oblats, il ne joint pas les mains, mais il les pose sur l’autel, fait la génuflexion, et se rend au coin de l’épître pour se laver (1) Voir ci-dessus n° 571. g. (2) Si le Prêtre ne devait pas dire le Gloria in excelsis ou Dominai vobiscum aussitôt après Kyrie eleison, il pourrait réciter le Kyrie au livre. (3) Voir ci-dessus n° 571, 9. Les auteurs en général. — Les auteurs en general. MESSE HASSE DEVANT LE SAINT-SACREMENT EXPOSÉ 5|5 les mains \ Pour cela, il descend du marchepied, se place hors de l’autel au coin de l’épître, tourné en face du peuple; mais il n’est pas nécessaire qu’il descende sur le pavé : il est seulement prescrit de ne pas tourner le dos au SaintSacrement 2. 9. Avant de dire Orate fratree il baise l’autel et fait la génuflexion; il se place comme pour Dominus vobiscum ; puis, sans achever le cercle, il revient au milieu par le même côté, et fait de nouveau la génuflexion3 — Depuis ce moment jusqu’après la communion, il n’y a rien de particulier. 10. Pour l’ablution, il n’est pas nécessaire que le Prêtre quitte le milieu de l’autel *; mais il peut, après avoir pris la purification, recevoir au même lieu l’ablution des doigts sans se déranger (1). n. Ayant pris l’ablution, il continue la Messe, en obser­ vant, à Dominus vobiscum et Ite Missa est, les règles déjà données pour les génuflexions et pour la manière de se tourner. S’il doit dire Benedicamus Domino, il le dit après s’être retourné vers l’autel et avoir fait la génuflexion. 12, Pour donner la bénédiction, ayant baisé l’autel, et dit Benedicat vos omnipotens Deus sans incliner la tête à ce dernier mot, il fait la génuflexion; puis il se tourne comme pour Dominus vobiscum, et donne la bénédiction, après laquelle il ne revient pas au milieu; mais sans achever le tour, et sans faire la génuflexion, il se retourne par sa gauche et va lire le dernier évangile. En disant Initium, il ne fait pas le signe de croix sur l’autel 5; il est libre de le faire sur le canon (2) s’il peut l’atteindre facilement. (1) Suivant d’autres auteurs, le Prêtre, ayant fait la génuflexion prend des deux mains le calice et va prendre l'ablution comme à l’or­ dinaire. Après avoir reçu l’ablution, s'étant essuyé les mains, il revient au milieu de l’autel, garde le manuterge dans la main gauche, fait la génuflexion et prend le calice de la droite. (Λ/rm. rit., Bauldry, Du Molin.) (2) D'après tous les anciens auteurs, suivis par Falisc, de Conny. de Herdt et autres, le Prêtre, en disant Initium, ne fait pas le signe de 1 Gardcllini. Inst. Clem., § 30. n. 28.— - S. R. C.,n. 2682, ud 48. du Vendredi Saint. — 1 Lu plupart des auteurs^ — 5 Ibid. CÉRÉMONIAL. — 1. 1 Rub. 35 CEREMONIES DE LA MESSE En disant Et Verbum caro factum est, il fait la génuflexion vers le Saint-Sacrement. 13. Étant revenu au milieu, il fait la génuflexion avant de prendre le calice, et se retire un peu du côté de l’évangile pour descendre au bas des degrés; il fait la génuflexion à deux genoux sur le pavé, retourne à la sacristie, et reprend sa barrette à l’endroit où il l’avait quittée \ Nota 1°. — On observerait les mêmes cérémonies si le Saint-Sacrement était momentanément voilé2, ou renfermé dans le saint ciboire. Nota 2". — Pour les oraisons à dire à cette Messe, voir n° 506. CHAPITRE IV . DE LA MESSE BASSE EN PRÉSENCE DES PRÉLATS ET DES PRINCES. ARTICLE PREMIER De la Messe en présence des grands Prélats. 573. — i° Observations et règles générales. — î. On entend par grands Prélats : les Cardinaux, dans le monde entier; les Patriarches et les Archevêques, dans leur province; les Évêques dans leur diocèse; les Nonces ou Légats, dans le pays de leur nonciature 3 ou légation. 2. Lorsqu’un de ces Prélats doit assister à la Messe, on prépare devant l’autel un prie-Dieu ou faldistoire, avec deux coussins, un pour les bras et un pour les genoux : croix sur l’autel; il peut le faire sur le canon. Cela est fondé sur la rubrique du Jeudi Saint qui donne cette prescription, motivée par la présence du Saint-Sacrement sur la table même de l’autel. Les Ephe­ merides lifttrg. (t. X, p. 30) enseignent que le Prêtre ne doit faire k· signe de croix sur l’autel ni quand le Saint-Sacrement est sur l'autel, ni quand il est exposé. Si le Prêtre dit un évangile propre dans le Missel, il fait le signe de la croix sur le livre. 1 S. R. C . n. 24*7. ad 10. — 3 Rit. celeb. Miss., tit. lit, n. 2. — 3 Ibid. MESSE BASSE EN PRÉSENCE DES GRANDS PRÉLATS pour les Cardinaux, les coussins sont rouges, et, les jours de pénitence, violets; pour les Évêques, ils sont verts, et, les jours de pénitence, violets. d) Si l’on se sert d’un prie-Dieu, on le recouvre d’un tapis de la couleur des coussins, et on met ceux-ci par-dessus. S’il n’y avait pas de place devant l’autel pour le prie-Dieu, on le mettrait par côté, tourné obliquement vers l’autel. b) S’il y a plusieurs Prélats, on dispose plusieurs prieDieu, ou un seul assez grand, avec des coussins pour chacun. c) On met sur la crédence l’instrument de paix, recou­ vert d’un petit voile de la couleur du jour. 574. — 20 Cérémonies particulières. — î Autant que possible, le Célébrant arrive à l’autel avant le Prélat; il y monte, dispose le calice et le Missel \ puis descend par le côté au bas des degrés, du côté de l’évangile, où il se tient tourné vers le coin de l’épitre, les mains jointes. Quand le Prélat arrive, le Prêtre le salue par une inclination pro­ fonde; et quand le Prélat lui a fait signe de commencer, il le salue de nouveau, fait la révérence convenable à l’autel, et commence la Messe sans changer de place2, ayant le Servant à sa gauche. 2. Si le Prélat est au prie-Dieu avant l’arrivée du Célé­ brant, celui-ci, en arrivant, donne sa barrette au Servant, salue le Prélat, fait la révérence convenable à l’autel, y monte par le milieu, dispose tout comme à l’ordinaire, descend par le côté au bas des degrés, à la place indiquée plus haut, et observe ce qui est dit au n° précédent3. 3. Au Confiteor, au lieu de dire vobis fratres ci vos fratres, le Célébrant dit tibi Pater et te Pater en se tournant, profon­ dément incliné, vers le Prélat; s’ils étaient plusieurs de même dignité, il pourrait dire vobis Patres et vos Patres. 4. Après le Confiteor et les prières, il vient au milieu, et ayant dit Oremus, il fait au Prélat l’inclination profonde, puis il monte à l’autel comme à l’ordinaire, en disant .Infer a nobis, etc. .* 1 Rit. celeb. Miss., tit. ut. n. 2. - Ibid. — J Ibid., n. 8. - 1 Ibid. n. t(>. 548 CÉRI'.MONIES DE LA MESSE 5. Après l'évangile, il ne baise pas le Missel et ne dit pas Per euangelica dicta. Le Servant porte le Missel ouvert à baiser au Prélat, auquel il ne fait aucune révérence avant, et la génuflexion après; le Prélat, debout, baise le livre et dit Per euangelica, etc. Le Prêtre attend, pour continuer la Messe, que le Clerc ait remis le Missel sur le pupitre. a) Quand même aucun Prélat ne baise le Missel (comme il arrive lorsqu’ils sont plusieurs d’égale dignité, car alors on ne le présente à aucun d’eux), le Prêtre ne doit pas le baiser non plus. * />) Si les Prélats ne sont pas d’égale dignité, on porte le Missel à baiser au plus digne L 6. A l’offertoire, le Prêtre bénit l’eau comme à l’ordi­ naire; le Prélat ne doit pas la bénir. 7. Pendant l’Agnus Del. le Servant se rend à la crédence, prend l’instrument de paix couvert du voile, monte direc­ tement à la droite du Célébrant, sur le marchepied, s’age­ nouille et découvre l’instrument de paix. Le Prêtre, après avoir dit l’oraison Domine Jesu Christe qui dixisti, etc., baise d’abord l’autel au milieu; puis, les mains jointes, il baise l’instrument de paix 2 présenté par le Clerc à genoux à sa droite, en disant Pax tecum. Le Clerc répond Et cum spiritu tuo3, puis recouvre l’instrument, se lève et le *porte au Prélat, ou a chacun des Prélats successivement, s’ils sont plusieurs. En arrivant près du prie-Dieu, il découvre l’instrument, et le présente à chacun en disant Pax tecum ; chacun répond Et cum spiritu tuo. Le Clerc qui porte la paix ne salue pas auparavant; mais il fait la révérence convenable, après 5. Il recouvre ensuite l’instrument de paix, et le rapporte à la crédence. Pendant ce temps, le Prêtre continue la Messe. 8. Après avoir dit Benedicat vos omnipotens Deus, le Prêtre se tourne et fait au Prélat l’inclination profonde, comme pour lui demander la permission de bénir, puis il bénit le peuple vers le côté où n’est pas le Prélat”. Si ’ Car. Efr.,1. I. c. XXX, n. j.— 2 Car. Eft.t J. I, c. XXX, n. 3.— 3 Rit. celeb, Miss.» tit. xi. n. 3. — 1 Car. Ep., ibid. — *’ Ibid. — ri Ibid.; Rit. celeb. Miss., tit. xn. n. 3. MUSSE DEVANT EN PRINCE SOUVERAIN 5.|9 le Prélat est au milieu, il donne la bénédiction vers le côté de l’évangile. 9. Après le dernier évangile, il reste au coin de l'autel, fait l’inclination profonde au Prélat, et attend qu’il soit parti. Si le Prélat reste, le Prêtre va au milieu de l’autel, prend le calice, descend au bas des degrés par le milieu, fait la révérence convenable à l’autel et l’inclination pro­ fonde au Prélat, reçoit la barrette, se couvre et retourne à la sacristie. ARTICLE II De la Messe devant un Prince Souverain ou devant un Prélat hors du lieu de sa juridiction. 575. — i. Pour un Évêque hors du lieu de sa juridiction, on prépare un prie-Dieu avec seulement deux coussins violets, et l’instrument de paix. On lui donne à baiser l’instrument de paix, mais non l’évangile; on le salue en allant à l’autel et en partant. On fait de même s’ils sont plusieurs L — Pour le reste, on ne tient pas compte de leur présence. 2. Pour un Prince Souverain, on observe ce qui suit : i° au Confiteor, le Célébrant, se tenant devant le milieu de l’autel, comme à l’ordinaire, dit vobis fratres, vos fratres, sans lui faire aucune inclination; 2° après l’évangile, on lui donne à baiser le commencement du texte sur un Missel autre que celui de l’autel qui est baisé par le Célébrant; 3° on lui présente l’instrument de paix à baiser; 4° le Prêtre ne s’incline pas vers lui avant la bénédiction, et il la donne comme à l’ordinaire 2. 1 Ctrr. Ep., ibid., n 2 et 3. — 2 Ctrr. Ep.. I. I, c. xxix, n. 8 et 0. * Cl Kl MONI ES DE LA MESSE CHAPITRE V DU BINAGE (1 ). 576. — i° Messes de binage dans la même église. — Si un Prêtre doit célébrer deux Messes dans la même église, il observe ce qui suit : i. A la première Messe, il prend le Précieux Sang avec un grand soin, de manière qu’il n’en reste plus sur le bord du calice. Puis il pose le calice sur le corporal, le couvre de la pale et, tenant les mains jointes, dit : Quod ore sumpsi­ mus, etc.; ensuite, en disant Corpus tuum Domine, etc., il se purifie les doigts dans le petit vase d’eau préparé sur l’autel du côté de l’épître, et les essuie avec le puri­ ficatoire. Il ôte alors la pale, et, sans essuyer le calice, il le couvre du purificatoire, de la patène, de la pale et du voile, et laisse le corporal étendu sur l’autel; puis il continue la Messe comme à l’ordinaire, sans faire la génuflexion devant le calice. 2. Après la première Messe, s’il doit, à peu d’intervalle, célébrer la seconde au même autel, et si un autre Prêtre n’y célèbre pas entre temps, il laisse le calice à· l’autel, sur le corporal (il aura eu soin alors de mettre l’hostie sur la patène en couvrant le calice à la fin de la première Messe). Dans le cas contraire, il emporte le calice à la sacristie, et le place sur un corporal, en lieu convenable; quand il rapportera le calice pour la seconde Messe, le corporal devra être étendu d’avance sur l’autel. Il pourrait aussi mettre le calice dans le tabernacle, le laissant couvert du purificatoire, de la patène et de la pale seulement : en arrivant à l’autel pour la seconde Messe, il le sortirait du tabernacle et le préparerait sur l’autel, comme il est dit au numéro précédent. 3. A la seconde Messe, le Prêtre laisse le calice sur le corporal pendant l’oblation de l’hostie. Il va ensuite au coin de l’épître. Il n’essuie pas le calice avant d’y verser le vin,1 (1) Pour les règles générales concernant le binage, voir n" 402. MESSES DE BINAGE 551 et ne le pose pas hors du corporal : mais il le tient soulevé au-dessus de l’autel, ou bien il met la pale sous le pied et l’appuie sur l’autel. Il ne l’essuie pas non plus, après avoir versé le vin et l’eau. 4. Quand il a reçu les ablutions, le Prêtre peut y ajouter l’eau avec laquelle il s’est purifié les doigts à la première Messe; on peut aussi verser cette eau dans la piscine, après la Messe \ 577. — 20 Messes de binage dans des églises diffé­ rentes. — Si un Prêtre doit célébrer plusieurs Messes dans des églises différentes : 1. 11 observe, à la fin de la première Messe, les céré­ monies indiquées au n° 576, 1. 2. Quand la première Messe est terminée, le Prêtre vient au milieu de l’autel, découvre le calice, prend les gouttes du Précieux Sang qui peuvent y être restées, et y verse de l’eau en quantité au moins égale à celle du vin qu’il avait consacré; il purifie le calice avec cette eau, et la verse, par le côté de la coupe où il a pris le Précieux Sang, dans un vase préparé pour cela, essuie le calice avec le purificatoire, le recouvre comme à l’ordinaire, et retourne à la sacristie (1). 3. L’eau qui a servi à purifier le calice peut être prise avec les ablutions à la Messe du lendemain2; le Prêtre peut aussi l’emporter, pour la prendre avec les ablutions à la dernière Messe ; ou encore, en imbiber de l’étoupe ou du coton qu’il brûlera ensuite ; ou enfin, la verser dans la piscine 3 (2). (1) Le Prêtre dispensé, par induit, du jeûne eucharistique pour la seconde Messe, pourrait prendre les ablutions comme à 1 ordinaire (S. Off., 2 mai 1923; A. A. S., ann. 1923, p. 585). (2) S il y avait des raisons pour ne pas purifier le calice à l'autel après la Messe» le Célébrant remporterait aussitôt à la sacristie, le dé­ poserait sur un corporal, et, revêtu de tous les ornements» ferait ce qui a été dit pour la purification à l’autel. 1 Rituale Romanum. Appendix. De Sarram. Euch. ; S» R. C., n. 3764. ad 1S. —2 Appendix ad Rituale, de Missa bis eadem die celebranda; S. R»C , n. 3068. — 3 Ibid. Cl· Rl MONIES DF LA MESSE CHAPITRE VI DE LA PREMIERE MESSE D'UN PRÊTRE NOUVELLEMENT ORDONNE 578. — i° Observations et règles générales. — i. Il est très recommandable qu’un Prêtre nouvellement ordonne soit assisté par un autre Prêtre, lorsqu’il célèbre la Messe pour la première fois L 2. Le Prêtre assistant suit avec attention le nouveau Prêtre dans les prières et les cérémonies, fait avec lui les signes de croix et les révérences, en le précédant plutôt qu’en le suivant2; mais il s’abstient de l’avertir s’il n’omet pas des choses essentielles; et, s’il faut l’avertir, il le fait par un signe plutôt que par une parole. 3. Le Prêtre assistant doit être revêtu du surplis, même s’il a droit à un habit de chœur spécial. Bien que la fonction qu’il remplit ne demande pas l’étole, il peut prendre dès le début, si c’est l’usage3, l’étole de la couleur du jour, ou la mettre seulement à partir de la consécration. 579. — 20 Préparation à la Messe. — 1. Le Prêtre assistant se rend à la sacristie et se revêt du surplis. Il dispose les signets du Missel de manière que le nouveau Prêtre n’éprouve aucun embarras pour y trouver ce qu’on doit dire. 2. Il fera bien de s’assurer par lui-même que tout est préparé. v 1 3. Il se rend à l’autel à la suite du Servant 4, la tête nue et les mains jointes. — S’il y a lieu de faire une révérence en allant de la sacristie à l’autel, il dirige, au besoin, le nouveau Prêtre dans les cérémonies à observer. 580. — 30 Commencement de la Messe. — 1. En arrivant à l’autel, le Prêtre assistant se place à la droite du Célébrant, se retire un peu pendant que le Servant reçoit la barrette, et fait avec lui la révérence convenable; 1 Janssens, Carpo. — 2 Janssens.— 3 S. R. C.. n. 3515, ad 7. — 1 Vinitor, Janssens, Carpo. PREMIÈRE MESSE ü’üN PRETRE NOUVELLEMENT ORDONNÉ 553 il peut monter à l’autel pour assister le nouveau Prêtre, pendant qu’il dispose le calice et ouvre le Missel. 2. Il se met ensuite à genoux sur le pavé à la droite du Célébrant, le Servant étant à la gauche de celui-ci, pour le commencement de la Messe. Auparavant, si c’est l’usage, il présente au Prctre le livre pour réciter ou entonner l'hymne Veni Creator ; si on ne chante pas l’hymne, le Prêtre peut la réciter avec le Prêtre assistant et le Servant; il peut dire ou chanter à la suite le verset et l’oraison l, ou bien commencer aussitôt la Messe (i). 581. — 4° Introït, Évangile. — i. Après les prières de la confession, le Prêtre assistant monte à l’autel à la droite du nouveau Prêtre, l’accompagne, et se rend près du Missel, sur le degré au-dessous du marchepied. Il l’assiste pendant l'introït, puis le suit au milieu de l’autel. Il demeure à sa droite pendant le Kyrie eleison et le Gloria in excelsis^ et revient au côté de l’épître pour l’oraison ou les oraisons. Il peut montrer au nouveau Prêtre les oraisons, et tourner les feuillets du Missel quand il en est besoin. 2. Lorsque le Servant vient prendre le Missel pour l’évangile, le Prêtre assistant se rend devant l’autel au bas des degrés, fait la révérence convenable, et va au coin de l'évangile. Il assiste à l’évangile sur le degré au-dessous du marchepied, et à la gauche du Prêtre. 3. Après l’évangile, il s’approche du milieu de l’autel, et reste près du Missel. Il assiste au Credo, si on doit le dire. 582. — 50 Offertoire, Consécration, Communion. — I. Pendant que le nouveau Prêtre verse le vin et l’eau dans le calice, le Prêtre assistant veille à ce qu’il n’y mette pas une trop grande quantité d’eau. (1) On peut chanter ou réciter cette hymne, même avant la Messe basse. Si on la chante, rien ne s’oppose à ce que le Prctre, après l’avoir entonnée, la continue sans chanter avec ceux qui l’assistent, puis com­ mence la Messe; on poursuit pendant ce temps le chant de l’hymne, qui, alors, ne comporte ni verset ni oraison. 1 Les mêmes auteurs. KÎGI.I.S A OBSERVER POUR CONSACRER DES HOSTIES CI RI MONIES DE I. K MESSE 2. Pendant que le nouveau Prêtre se lave les doigts, le Prêtre assistant reste près du Missel. Il regarde si le calice et l’hostie sont convenablement places sur le corporal, et les met, s’il y a lieu, à la place qu’ils doivent occuper. 3. Pendant Quant oblationem, il peut prendre l’ctole, s’il ne l’a pas prise au commencement de la Messe, se met à genoux à la place qu’il occupe, et veille à ce que le nouveau Prêtre prononce bien les paroles de la consécration. Pendant l’élévation du calice, il soutient au besoin le manipule, qui pourrait toucher l’Hostie. 4. Lorsque le nouveau Prêtre prend le calice pour commu­ nier sous l’Espèce du vin, le Prêtre assistant veille à ce qu’il tienne la patène au-dessous du menton, et regarde s’il ne laisserait pas échapper quelques gouttes du Précieux Sang L 5. Si le nouveau Prêtre donne la communion, le Prêtre assistant peut soutenir la patène sous le menton des commu­ niants 2 (1), s’il le croit utile. 583. — 6° Postcommunion. — 1. Il demeure près ! du Missel pendant que le nouveau Prêtre prend la puri­ fication et l’ablution. Lorsque le Servant vient prendre le Missel, le Prêtre assistant fait la révérence convenable devant le milieu de l’autel,et retourne au côté de l’épître3. 2. Il observe, à l’antienne de la communion et aux oraisons, ce qui est indiqué pour le commencement de la Messe. I 3. Pendant la prière Placeat, il passe au côté de l’évangile, > pour recevoir la bénédiction et assister au dernier évangile. 4. Après le dernier évangile, si l’on dit ou chante le Te Deumx ou le Magnificat, il présente le livre au Célébrant pour l’oraison de l’action de grâces (2). (1) Cela est une distinction accordée, en vertu de la coutume, à un Prêtre constitué en dignité (S. R. C., n. 1210). Janssens pense qu'on peut faire la même chose à l’égard d’un nouveau Prêtre, à cause du danger où il pourrait être de laisser tomber une Hostie. (2) On peut chanter le TV Deum ou le Magnificat, avec ou sans ver1 Janssens. — 2 Vinitor, Carpo. Janssens. Carpo. — 3 Janssens. — 1 Janssens, 555 CHAPITRE VII REGLES A OBSERVER LORSQU IL FAUT CONSACRER DES HOSTIES POUR LA COMMUNION DES FIDELES OU POUR L EXPOSITION DU SAINT SACREMENT 584. — i. Les hosties à consacrer doivent toujours se trouver sur l’autel au moment de l’offertoire1. 2. On doit auparavant avoir enlevé avec soin des hosties les parcelles ou fragments qui sont prêts à se détacher 2 (i). 3. Au commencement de la Messe, si les hosties sont en petit nombre, on les met ordinairement sur la patène, ou, si la patène ne peut les contenir facilement, sur le corporal, du côté de l’évangile, ou sur une autre patène du même côté. Si les hosties sont en grand nombre, on les met dans un ciboire3 fermé avec son couvercle, ou bien dans un calice couvert d’une patène ou d’une pale4 (2). a) Le vase sacré qui contient les hosties, se place en set et oraison. Si l’on ne chante pas l’oraison, le Prêtre peut se retirer à la sacristie des qu’il a entonne l’hymne. Les oraisons doivent être chantées sur le ton férial, avec la conclusion brève. (1) Cela se fait en passant les hosties entre le pouce et l’index de la main droite, ou au moins, s’il faut préparer à la fois un très grand nombre d’hosties, en les passant légèrement au crible, et les secouant, pour faire tomber les fragments. Cette même opération doit être faite par celui qui place les hosties dans un ciboire à consacrer. A ce propos, une Instruction de la S. C. pour la Discipline des Sacrements (26 mars 1929) rappelle qu’il ne convient pas que les hosties soient entassées pêle-mêle, sahs ordre aucun, dans le ciboire autant que cclui-ci peut en contenir : manière de faire irrespectueuse et qui présente un double inconvénient : celui de produire, parle frottement des hosties, de nombreuses parcelles, et celui plus grave de créer une réelle difficulté pour le Prêtre de prendre une hostie sans en entraîner une autre qui facilement sera projetée hors du ciboire. Les hosties doivent, au contraire, être placées une à une dans le ciboire, convenablement rangées, et sans le remplir jusqu’à plein bord (CL Instr. S. C. de Discipl. Sacram., 29 mars 1929; A. A. S., ann. 1929, p. 631; Ami du Clergé, ann. 1930, p. 31-39). (2) 11 convient de couvrir le ciboire (mais non de son pavillon), en le portant à l’autel et en le reportant à la sacristie : la même règle s’applique à tous les vases sacrés. 1 Rit celeb. Miss., tit. vu. n. 3. — 2 Ibid., n. 1 : Instr. S. C. de Discipl. Sacram.. 29 mars 1929; A. A. S., ann. 1929» p. 631. — 1 Rit. celeb. Λ/iw.. tit. n, n. 3. — 1 Ibid. 556 CÉRÉMONIES DE LA MESSE arrière du calice ; si les dimensions de l’autel ne le per­ mettaient pas, on le mettrait sur le côté. A) Lorsqu’on doit consacrer une grande hostie pour l’ex­ position du Saint-Sacrement, on la place sur le corporal, au lieu du ciboire ou des petites hosties. 4. A l’offertoire : i° Si les hosties sont dans un ciboire, le Prêtre, ayant placé le calice hors du corporal, approche un peu le ciboire vers lui, à sa droite ou à sa gauche, le découvre avec la main droite 1, et met le couvercle sur le corporal. (Il ferait de même si elles étaient dans un calice.) Il ôte ensuite la pale du calice, prend la patène avec la grande hostie, dit Suscipe sancte Pater, etc., et place l’hostie et la patène comme à l’ordinaire. Après l’offrande, il recouvre le vase sacré 2 et le remet à sa place; 20 Si les hosties sont sur la patène, il les dépose sur le corporal, à sa gauche, après l’offrande; 30 Si elles sont déjà sur le cor. poral, il les y laisse pendant l’offrande : il prend garde de ne pas les toucher avec la manche de l’aube ou avec le manipule. Nota. — S’il faut consacrer une hostie pour l’exposition du Saint-Sacrement, il doit ouvrir la lunule, quand même l’hostie pourrait être vue à travers le verre 3. 5. A la consécration, il prend la grande hostie seule, laissant les petites sur le corporal. Si les hosties sont dans un ciboire ou dans un calice, ou si c’est une hostie dans la lunule, il approche et découvre le ciboire, le calice ou la lunule, comme à l’offertoire, après avoir dit ut nobis Corpus et Sanguis fiat dilectissimi Filii tui Domini nostri fiesu Christi; lorsqu’il a fait la génuflexion, après l’élévation de l’hostie, il recouvre le vase sacré et le remet à sa place, avant de découvrir le calice 4. 6. Si les hosties qui viennent d’être consacrées doivent être conservées dans le tabernacle, le Prêtre, après avoir communié sous les deux Espèces 5, qu’il donne ou non la communion, fait la génuflexion, met les hosties dans le ciboire ou dans la lunule, si elles n’y sont pas déjà, puis 1 Rit. cehb. Miss., tit. vji, n. 3. — - Ibid. — 3 S. R. C.. n. 3524. ad 6. trlcb. Λ/rrr.. ibid., tit. vm. n. 5. — 5 Ibid., tit. x. n. 5. - 1 Rit. PURIFICATION DU CIBOIRE, DE LA LUNULE, DU PLATEAU 55 J dans le tabernacle (i) : il fait à nouveau la génuflexion avant de refermer le tabernacle. Nota. — Si les hosties étaient sur le corporal, il serait inutile de le purifier avant la communion du calice; on devrait le purifier avant de prendre la purification du vin. — S'il faut purifier le ciboire, voir ci-après n° 585. 7. Si l’on était obligé de laisser le ciboire sur l’autel jusqu’à la fin de la Messe, le Prêtre se conformerait à ce qui est prescrit pour la Messe en présence du Saint-Sacre­ ment exposé 1; au dernier évangile, il ne ferait pas le signe de croix sur l’autel2, mais sur le canon3, ou seulement sur lui-même 4. CHAPITRE VIII DE LA PURIFICATION DU CIBOIRE. DE LA LUNULE. ET DU PLATEAU DE COMMUNION. 585. — i. On purifie le ciboire comme la patène, en passant partout le pouce et l’index de la main droite pour faire tomber les parcelles dans le calice. 2. On peut avoir à purifier un ciboire pour y mettre des hosties qu’on vient de consacrer, ou pour l’emporter à la sacristie. i° Pour purifier un ciboire avant d'y mettre des hosties qu'il vient de consacrer, le Prêtre, après avoir pris le Précieux Sang et déposé le calice, ouvre le tabernacle, fait la génu­ flexion, retire le ciboire s’il n’est pas déjà sur l’autel, le découvre, pose le pavillon hors du corporal, puis le couvercle sur le corporal, ôte les hosties s’il s’en trouve dans le ciboire, les met sur la patène, et purifie le ciboire comme il est (i) Le moment de mettre les hosties dans le tabernacle est après avoir pris le Précieux Sang, comme il arrive toutes les fois qu'on doit distribuer la communion, ou purifier le ciboire, ou exposer l'hostie dans l’ostensoir; et cela, afin qu'il n’y ait pas d’interruption entre l.i communion sous l’une ou sous l'autre Espèce. 1 Rit. ccltb. Miss., tit. vu, n. 7. — 2 Rub, du Jeudi Saint. — 5 Les auteurs, en général. — 1 Rub. du Jeudi Saint. ceremonies de la messe 558 I > dit ci-dessus. II met ensuite les hosties dans le ciboire, avec grand soin les parcelles dans le calice, ou, si la commu­ nion est donnée en dehors de la Messe, dans le ciboire1. — ayant soin, s’il y a lieu, de mettre d’abord celles qu’il vient de consacrer, puis les anciennes en dessus, — recouvre I le ciboire, le replace dans le tabernacle, fait la génuflexion, CHAPITRE IX et ferme le tabernacle. Il remet le canon s’il l’a dérangé, découvre le calice, purifie le corporal et la patène, prend ' DE LA DISTRIBUTION DE LA COMMUNION. la purification, et termine la Messe comme à l’ordinaire (j). 2° Pour purifier un ciboire qui doit être emporté à la 586. — i° Règles générales. — 1. Régulièrement, on sacristie, le Prêtre, après avoir pris le Précieux Sang, ou donne la communion pendant la Messe, après la communion après avoir distribué la communion, purifie le ciboire comme du Prêtre. On peut aussi, pour une cause raisonnable2, il est dit plus haut n° i. Ensuite il y fait mettre du vin, la donner immédiatement avant ou après la Messe, et en fait passer le vin tout autour de la coupe, s’aidant au besoin dehors du temps de la Messe. de l’index droit pour détacher les parcelles, le verse dans 2. On ne peut pas distribuer la communion en dehors le calice, boit la purification, et prend les ablutions comme du temps où il est permis de célébrer la Messe3. à l’ordinaire; il essuie le calice, puis le ciboire avec le 3. Le Célébrant de la Messe chantée et de la Messe purificatoire. Après avoir purifié et essuyé le ciboire, il conventuelle basse ne peut la donner, immédiatement y remet le couvercle, et le place hors du corporal, sans le avant ou après, revêtu des ornements sacrés de la Messe .* pavillon. 4. Il n’est pas permis de distribuer la communion, 3. Lorsqu’il faut purifier la lunule, ou en renouveler soit pendant la Messe, soit en dehors, à un autel où le l’hostie, le Prêtre, après avoir pris le Précieux-Sang, ouvre Saint-Sacrement est exposé. Pendant le temps de l’exposition, le tabernacle, fait la génuflexion, sort la lunule du tabernacle, le Saint-Sacrement doit être conservé à un autre autel en retire l’hostie, divise celle-ci en deux au-dessus de la pour la communion 5. patène, et la prend sans se signer. Ensuite, il fait tomber 5. Au cas où il n’y a pas assez d’hosties pour la commu­ dans le calice les parcelles restées sur la paroi de la lunule, nion des fidèles, le Prêtre peut diviser les hosties, s’il y a ferme et dépose la lunule hors du corporal, et purifie la véritable nécessité 6. patène; ou bien, il met dans la lunule l’hostie qu’il a 6. Dans la distribution de la communion, en plus de consacrée, la replace dans le tabernacle, fait la génuflexion, la nappe de communion prescrite par le Missel et le Rituel, ferme le tabernacle, puis purifie le corporal et la patène les communiants doivent faire usage du plateau de com­ 4. Le Prêtre purifie le plateau de communion, quand munion 7 (1). il y a lieu, comme il purifie la patène, en faisant glisser (1) Chaque fois qu'on renouvelle les Saintes Espèces, si l’on n’a qu’un ciboire à sa disposition, il faut le vider complètement et en ôter lis parcelles. II faudrait, autant que possible, consommer les hostieanciennes; car ajouter les hosties nouvelles aux anciennes présente un inconvénient ; les anciennes peuvent se mélanger et rester fort Ιοηρ temps dans le ciboire L’emploi de deux ciboires est la meilleure solution Il n’est pas à propos de mettre du vin dans le ciboire qu’on purifir. si l’on doit y remettre immédiatement des hosties, à cause de l’humidité qui y restera nécessairement. (i) Pour l’usage du plateau de communion, voici les prescriptions faites par la S. Congrégation pour la Discipline des Sacrements, dans son Instruction Dominus Salvator Noster, approuvée par S. S. Pie XI et adressée, sur son ordre, à tous les Ordinaires, en date du 26 mars 1929 : 1" Le plateau de communion est toujours obligatoire, sauf pour la dis1 Instr. S. C. de Discipl. Sacrum . 26 murs 1920: A. -'■Rit Rom., tu iv, e. u. n to; S. R. C.. n. 3822. ad ail 25. — 1 S. R. C., n. 4t77. ad 3. — 4 S. R. C., n. 3482; 3505. ad 1 et 3; 3525. ad 4: 4353- — · S. R. C., S. C. de Discipl. Sacram., 26 mars 1929; A. A. S., A. S . ann. 1929. p. 631. 3. — 3 S. R C., n. 2572. 3448. ad i; 3449. ad 3; n. 2704. ad 1. — ' Instr. ann. 1929. p. 63t. DISTRIBUTION DE LA COMMUNION PENDANT LA MESSE 5) Il dit Misereatur vestri et Indulgentiam... vestrorum... au pluriel1, quand même il n’y aurait qu’un malade à communier. ARTICLE II Manière de donner la communion hors de la Messe u . 590. — î. Lorsqu’on doit donner la communion, le Servant allume deux cierges 2 à l’autel du Saint-Sacrement. Si la balustrade est éloignée de l’autel, il peut allumer un autre cierge3 qu’il portera en accompagnant le Prêtre, ou bien il l’allume d’avance à la balustrade. Il peut porter à l’autel la bourse4 de la couleur de l’Office du jour5, avec le corporal et la clef du tabernacle; il a soin qu’un petit vase d’eau (2) et un purificatoire se trouvent sur l’autel du côté de l’épitre, près du tabernacle. 2. Le Prêtre se rend à la sacristie, se lave les mains, et se revêt du surplis et de l’étole e de la couleur de l’Office du jour 7 (3). Si ce Prêtre a (comme Chanoine, par exemple) (î) Un Prêtre ne peut pas distribuer la communion à un autel pen­ dant qu’un autre Prêtre y dit la Messe. On ne doit pas employer la langue vulgaire pour cette cérémonie. (2) En quelques églises, on met dans ce vase une éponge; cette manière de faire ne favorise ni la propreté ni le respect dû aux parcelles consacrées; la rubrique, non seulement ne l’indique pas, mais suppose le contraire; d’ailleurs on s’expose a laisser des parcelles sur cette éponge; cet usage ne doit donc pas être suivi. Le vase doit avoir un couvercle, et n’être pas de forme vulgaire; Peau y doit être renouvelée souvent et jetée dans la piscine. (3) On pourrait aussi employer l’étole de couleur blanche, au lieu de la couleur du jour (S. R. C., n. 2740, ad 12); alors, la bourse serait aussi de couleur blanche. La couleur du jour est préférable, car elle montre la relation étroite qui existe entre la Messe et la communion. 1 Ibid., 3°. — 2 R/r. Rom., tit. iv. c. il, n. 1. — 3 Ephem, lit., t, Π, p, 35* — 4 Martinucci. — 5 Cf. Rit. Rom., ibid.; S. R. C.. n. 3515, ud 1. — fl Rit. Rom. ibid. — 7 Ibid.; S. R. C., n. 2740. ad 12. DISTRIHUTION DE LA COMMUNION HOKS DF. LA MESSE 505 l’usage du rochet, il doit néanmoins prendre le surplis Il prend la barrette, salue la croix de la sacristie, se couvre, et se rend à l’autel les mains jointes, si la bourse est à l’autel. Si la bourse n’est pas à l’autel, il la porte lui-même, appuyée contre sa poitrine 2. 3. En arrivant à l’autel, il donne sa barrette au Servant, fait la génuflexion sur le pavé, monte à l’autel, pose la bourse à plat, au milieu, en tire le corporal, et le déplie,après avoir placé la bourse comme pour la Messe. Il ouvre ensuite le tabernacle, fait la génuflexion, tire le ciboire, et observe ce qui est prescrit pour la communion donnée pendant la Messe, jusqu’à son retour à l’autel (Voir n. 587, 2-5). 4. Quand, de retour à l’autel, il a déposé le ciboire et fait la génuflexion, il frotte légèrement l’une contre l’autre, les extrémités du pouce et de l’index de la main droite au-dessus de la coupe; puis, continuant à tenir ces deux doigts joints, il recouvre le ciboire sans faire une seconde génuflexion3; ensuite, il se purifie les doigts dans le petit vase préparé pour cela, et les essuie avec le purificatoire 4. 5. Pendant ce temps 5, c’est-à-dire après avoir fait la génuflexion, pendant qu’il couvre le ciboire et se purifie les doigts, il dit : O sacrum convivium, in quo Christus sumitur, recolitur memoria passionis ejus, mens impletur gratia, et futura gloria nobis pignus datur. Après cela, il dit : Panem de calo prastitisti eis ; le Servant répond : Omne delectamentum in se habentem. Le Prêtre dit ensuite : Domine, exaudi orationem meam... Dominus vobiscum... Oremus : Deus, qui nobis sub Sacramento mirabili, passionis tua memoriam reliquisti ; tribue, quasumus, ita nos Corporis et Sanguinis tui sacra mysteria venerari, ut redemptionis tua fructum in nobis jugiter sentiamus : Oui vivis et regnas cum Deo Patre in unitate Spiritus Sancti Deus, per omnia sacula saculorum 6. Le Servant répond en temps voulu : Et clamor meus ad te veniat ; Et cum spiritu tuo, et Amen '. 1 S. K. C.. n. 2993. ad 5. — 2 S. R. C.» n. 2S50, ad 3. — 3 S. R. C 3975, ad 3-2; Merati, Bourbon. Martinucci. — 4 Rit. Rom., ibid. C.. n. 3975. ad 3-2. — 6 Rit. Rom., tit. IV, c. 11. n. 6 et 7: S. R C nd 10. — 7 Rit. Rom., ibid., n. 6; S. R C., n. 3576. ad 11 n. 3116; ■ 6 S. R. n. 3792. Cl HI.MONIES DE LA MI SSE Nota. — Au Temps pascal et pendant Foctave du SaintSacrement, on ajoute Alleluia tant à l’antienne O sacrum..., qu’au verset Panem de ceelo..., et à son répons1. De plus, au lieu de l’oraison précédente, on dit celle-ci : Spi­ ritum nobis, Domine, tiue charitatis infunde : ut t/uos Sacramentis paschalibus satiasti, tua facias pietate concordes. Per Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate ejusdem Spiritus, etc. 2. 6. Le Prêtre replace ensuite le ciboire dans le tabernacle, fait la génuflexion, et ferme le tabernacle3; puis il donne la bénédiction avec la formule 1 : Benedictio Dei omni­ potentis, Patris, et Filii, ►!« et Spiritus Sancti, descendat super vos et maneat semper (i) : en disant Benedictio Dei omni­ potentis, il élève les yeux, étend, élève et joint les mains, et incline la tête vers la croix 5; puis, sans baiser l’autel, il se tourne vers le peuple, et continue : Patris, et Filii, et Spiritus Sanction faisant un signe de croix6; il rejoint les mains en disant : descendat super vos et maneat semper, et se retourne vers l’autel par le même côté, sans achever le cercle. Le Servant répond Amen. η. Il replie ensuite le corporal et le met dans la bourse. Il laisse la bourse sur l’autel, ou bien il la prend et la porte comme en venant à l’autel. Il fait alors l’inclination à la croix, descend au bas des degrés, fait la génuflexion sur le pavé, reçoit sa barrette, se couvre, et retourne à la sacristie. Arrivé à la sacristie, il salue la croix après s’être découvert, dépose la bourse s’il l’a portée, et quitte l’étole et le surplis. 591. — Remarques. — i° Si un Prêtre donne la commu­ nion immédiatement avant ou après la Messe, à l’autel où il célèbre, il le fait avec tous les ornements 7, même de couleur noire. Il observe les cérémonies qui viennent d’être indiquées, omettant toutefois la bénédiction quand (1) Un Évêque, en donnant cette bénédiction, fait trois signes de croix (S. R. C., n. 3731, ad 5). Rit. Rom., ibid., n. 8; S. R. C.. n. 31 16; 3975· od 3-2. — 3S, R.C.,n« 1 Ibid — - 4 Rit. Rom., ibid.,n. 9; S. R. C..n. 3792. ad 10. — 5 Rit. Rom,. 2704, ad 6 l id . n. o. — ® Ibid. — ' Rit. Roni.. tit. IV, c. n, n. 13. 1 MU SOMMAIRE DES CEREMONIES DE LA MESSE BASSE 56; il porte des ornements noirs ’. Au Temps pascal et pendant l'octave de la fête du Saint-Sacrement, si le Prêtre porte des ornements noirs, il omet Alleluia à l’antienne O sacrum, et au verset Panem de ccelo; mais il dit l’oraison Spiritum nobis 2° En cas de nécessité, un Prêtre revêtu de tous les ornements, même noirs, pourrait se rendre à l’autel du Saint-Sacrement et y donner la communion, aussitôt avant ou après la Messe qu’il célèbre à un autre autel3. Il ne peut pas le faire en aube et étolc seulement. Plus réguliè­ rement, il devrait quitter les ornements, et prendre le surplis. CHAPITRE X SOMMAIRE DES CÉRÉMONIES DE LA MESSE BASSE. ARTICLE PREMIER Des inclinations. 592. — t° Inclinations de tête. — i. Le Prêtre incline la tête vers la croix : Lorsque, ayant ouvert le Missel, il vient au milieu de i’autel pour descendre au bas des degrés et commencer la Messe; Quand il dit Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto ; Pendant le Gloria in excelsis, à ces mots : Deo ; adoramus te. ; gratias agimus tibi; Jesu Christe; suscipe deprecationem nostram ; Jesu Christe ; Toutes les fois qu’il dit Oremus ; Toutes les fois qu’il prononce le nom de Jésus, excepté pendant l’évangile; Pendant le Credo, à ces mots : Deum Jesum Christum ; adoratur ; Au commencement de la préface, en disant Deo nostro ; Aux deux Memento; 1 Ibid. — 2Ibid.. S. R. C..n. 3177. 3465: 3792. nd to.—’S. R. C.. n. 2740 ad il, ?()S CÉRIMONIES DF LA MESSE En disant tibi gratias agens avant chaque consécration; En disant Per Christum Dominum nostrum avant .Vo/w quoque peccatoribus ; Aux lories du Carême, en disant Humiliate capita vestra Deo ; En terminant ces mots : Benedicat vos omnipotens Deus; Après le dernier évangile, s’il vient au milieu de l’autel avant de se mettre à genoux pour la récitation des prières de Léon XIII. 2. Le Prêtre fait une inclination de tête vers le livre:au nom de Jésus pendant l’évangile; aux noms de Marie,et des Saints dont on dit la Messe ou dont on fait mémoire (i); au nom du Souverain Pontife toujours, et à celui de l’Évêque diocésain quand on dit l’oraison pour lui. 593. — 2° Inclinations médiocres. — Le Prêtre s’in­ cline médiocrement : Au verset Deus tu conversus, etc., jusqu’à Oremus inclu­ sivement; A Oramus te Domine, jusqu’au moment où il baise l’autel; A In spiritu humilitatis ; A Suscipe sancta Trinitas ; Au Sanctus, jusqu’à Benedictus qui venit exclusivement; Pendant les deux consécrations; En récitant V Agnus Dei et les trois oraisons avant la communion; A Domine non sum dignus, et pendant qu’il communie sous l’Espèce du pain; A Placeat tibi sancta Trinitas. 594. — 3° Inclinations profondes. — Le Prêtre s’incline profondément : A la sacristie devant la croix ou l’image principale, avant d’en sortir pour aller à l’autel, et lorsqu’il est revenu après la Messe. (i) S'il y avait, toutefois, derrière le milieu de l’autel, une statue ou un tableau représentant soit la Sainte Vierge, soit le Saint dont on célèbre la Messe ou dont on fait la mémoire, ce serait vers cette statue ou ce tableau, excepté pendant l’évangile, qu’on ferait l’inclination. SOMMAIRE DI S CERIMONIIS DE LA MESSE B V St 369 En arrivant à l’autel, si le Saint-Sacrement n’est pas dans le tabernacle; Quand il est descendu au bas des degrés, après avoir pose le calice sur l’autel et ouvert le livre pour commencer la Messe, si le Saint-Sacrement n’est pas dans le tabernacle; Pendant qu’il récite le Confiteor ; il demeure ainsi jusqu’à ce qu’il ait répondu Amen après Misereatur, etc., récité par le Servant ; En disant Munda cor meum, etc.; Jubé Domine benedi­ cere, etc., Dominus sit in corde meo, etc.; Au commencement du Canon, à Te igitur, jusqu’à petimus inclusivement ; A Supplices te rogamus, jusqu’à ce qu’il ait baisé l'autel. A la fin de la Messe, au bas des degrés, avant de recevoir la barrette, si le Saint-Sacrement n’est pas dans le tabernacle. ARTICLE II Des signes de croix. 595. — Le Prêtre fait le signe de croix sur lui-même : Au commencement de la Messe, en disant In nomine Patris, etc.; En disant Adjutorium nostrum in nomine Domini; Lorsqu'il dit Indulgentiam, absolutionem et remissionem peccatorum nostrorum ; Au commencement de l’introït, excepté aux Messes de Requiem, car, alors, il fait le signe de la croix sur le livre; A la fin du Gloria in excelsis, à ces mots : Cum Sancto Spiritu, etc.; Aux deux évangiles, il fait avec le pouce droit un signe de croix sur le livre ou l’autel, puis trois sur lui-même : sur le front, sur la bouche et sur la poitrine; A la fin du Credo, à ces mots : Et vitam, etc. ; A la fin du Sanctus, en disant Benedictus qui venit in nomine Domini ; Cl Kl MONIES DI I. \ MESSE Pendant le Canon, à ces mots omni benedictione ccelesli et gratia repleamur ; En disant da propitius pacem in diebus nostris ; Lorsqu’il dit Corpus Domini nostri Jesu Christi, etc., il fait un signe de croix avec l’hostie; il en fait un avec le calice en disant Sanguis Domini nostri Jesu Christi, etc. ARTICLE III De la position des mains. 596. — i° Mains jointes. — i. Le Prêtre tient les mains jointes devant la poitrine : Pendant les prières de la confession; En montant à l’autel; En lisant l’introït; Pendant le Kyrie eleison et le Gloria in excelsis ; En se tournant vers le peuple; A la conclusion des oraisons; En disant Munda cor meum, etc.; Pendant l’évangile, le Credo, et l’offertoire; Au Sanctus, jusqu’à Benedictus ; En disant Preeceptis salutaribus moniti, jusqu’à audemus dicere inclusivement; Au premier Agnus Dei, jusqu’à miserere nobis exclusive­ ment, et pendant les trois Agnus Dei aux Messes de Requiem; En lisant l’antienne de la communion ; Pendant le dernier évangile; Toutes les fois qu’il marche à l’autel, si l’une des mains n’est pas occupée. 2. Le Prêtre tient les mains jointes devant le bas du visage : Au premier Memento, s’il le vcut(i); Au second Memento ; ; Après la communion sous l’Espèce du pain. (i) Au premier Memento, le Prêtre peut aussi tenir les mains jointes devant la poitrine (Rit. cclch. Miss., tit. vin, n. i). SOMMAI It E DES Cl HI MONIES DE l.A MESSE RASSI 5; I 3. Le Prêtre tient les mains jointes sur l'autel : En disant Oramus te Domine, jusqu’à quorum reliquire lue sunt exclusivement; Μη spiritu humilitatis, etc.; Λ Suscipe sancta Trinitas, etc.; A Te igitur clementissime Pater, jusqu’à petimus inclu­ sivement ; A Supplices te rogamus, jusqu’à ut quotquot inclusivement; Aux trois oraisons qui précèdent la communion; A Placeat tibi, sancta Trinitas, etc.; 597. — 2° Mains étendues. — i. Le Prêtre tient les mains étendues devant la poitrine : Pendant les collectes, les secrètes et les postcommunions; Pendant la préface et la plus grande partie du Canon; Pendant l’oraison dominicale. 2. Le Prêtre étend les mains et les rejoint devant la poi­ trine : Toutes les fois qu’il dit Dominus vobiscum étant tourné vers le peuple; Chaque fois qu’il dit Oremus; En disant Orate fratres. 3. Le Prêtre étend les mains, les élève jusqu'aux épaules, et les rejoint devant la poitrine : En disant Gloria in excelsis Deo ; En disant Credo in unum Deum ; En disant Veni sanctificator omnipotens ateme Deus, avant de bénir les Oblats à l’offertoire. Avant Te igitur, au commencement du Canon; A Benedicat vos omnipotens Deus, avant de donner la bé­ nédiction finale. Nota. — En disant Sursum corda, il élève les mains et les tient étendues, devant la poitrine; lorsqu’il dit Gratias agamus Domino, il rejoint les mains1. 598, — 30 Mains sur l’autel. — i. Il tient les deux mains séparées sur l’autel : 1 Hit. ctlcb Afirt.» tit vu, n. 8. 41- CÉRÉMONIES DE LA MESSE Toutes les fois qu’il baise l’autel ou fait la génuflexion, excepté avant l’élévation de l’hostie; A Per omnia scecula sœculorum, et Dominus vobiscum de la préface; A Per omnia sœcula steculoruni, avant le Pater. 2. Il pose la main gauche sur l’autel : 'Foutes les fois que la main droite est occupée, s’il ne doit pas la poser sur le livre; Toutes les fois qu’il fait des signes de croix sur le calice ou l’hostie; En disant Nobis quoque peccatoribus ; Au commencement de l’oraison Libera nos queesumus, Domine, etc. A miserere nobis du premier Agnus Dei, jusqu’à dona nobis pacem inclusivement. 3. Le Prêtre pose la main droite sur l’autel : Toutes les fois que la gauche est occupée à tourner les feuillets du Missel. Il peut encore le faire quand il rapproche, avec la main gauche, le calice du milieu de l’autel, après y avoir versé le vin et l’eau. SOMMAIRE DES CÉRÉMONIES DE LA MhSSE BASSE 5/3 ARTICLE V De l’élévation des yeux. 600. — Le Prêtre élève les yeux vers la croix : Avant Munda cor meum ; Avant Suscipe sancte Pater... hanc immaculatam ; Pendant l’oblation du calice tout entière; En disant Veni sanctificator omnipotens ; Avant Suscipe sancta Trinitas ; Au commencement de la préface, à ces mots : Deo nostro ; Avant de dire Te igitur ; En disant et elevatis oculis in ctelum, avant la consécration du pain; Pendant chacune des deux élévations, il suit des yeux le Saint-Sacrement; A la fin de la Messe, en disant Benedicat vos. ARTICLE VI Des inflexions de voix. ARTICLE IV Des moments otï Je Prêtre baise l’autel. 599. — Le Prêtre baise l’autel : A ces mots : quorum reliquia hic sunt ; I Avant de se tourner vers le peuple pour dire Dominus vobiscum et Orate fratres ; Après le mot petimus, au commencement du Canon; A ces mots : ex hac altaris participatione ; Avant de dire Pax tecum, lorsqu’il doit donner la paix; A la fin de la Messe, après avoir dit Placeat tibi, sancta Trinitas, etc., même à la Messe de Requiem, quoiqu’il ne donne pas la bénédiction. 601. — i. Le Prêtre dit à voix haute : Les paroles du signe de croix; L’antienne Introibo, le psaume Judica me Deus et tout ce qui suit, jusqu’à Aufer a nobis exclusivement; L’introït et tout ce qui suit, jusqu’à Munda cor meum exclusivement; L’évangile, le Credo, l’offertoire, et la préface; Le Pater avec les paroles Per omnia... Praceptis... qui le précèdent; Per omnia, Pax Domini, et les trois Agnus Dei; La communion et ce qui suit, jusqu’à Placeat exclu­ sivement; La bénédiction, et le dernier évangile. 2. Le Prêtre dit à voix médiocre : Orate fratres ; '* CÉRÉMONIES DE L\ MESSE -3 FAUTES Λ ÉVITER DANS LA CÉLÉBRATION DE LA MESSE j. Il faut éviter en particulier : «) de commencer une cérémonie avant d’avoir terminé celle qui la précède : comme de se mettre en marche avant de s’être relevé, si l’on vient de faire une inclination ou une génuflexion; 3. Le Prêtre dit à voix basse : A) de se tourner vers le peuple, après avoir baisé l’autel, Munda cor meum..., Jubé Domine benedicere..., Per evansans s’être complètement redressé; c) de regarder dans le liea dicta... : Missel,en se relevant après la génuflexion; d) de feuilleter Suscipe sancte Pater, et ce qui suit, jusqu’à la préface ’ le Missel en passant la main droite du côté gauche et la exclusivement, sauf les mots Orate fratres ; main gauche du côté droit; e) de croiser les trois derniers Te igitur et ce qui suit, jusqu’à Per omnia sacula sceculorum doigts de chaque main, quand on tient les mains jointes; avant le Pater, à, l’exception des mots Nobis quoque pecca­ /) de se frotter les mains pour éviter le froid. toribus ; 4. On ne sait pas toujours accorder ensemble les mou­ Amen, après le Pater ; et ce qui suit, jusqu’à l’antienne vements qui doivent se faire successivement ou simul­ de la communion exclusivement (excepté Per omnia sœcula.. tanément. Ainsi, par exemple, lorsqu’il faut étendre . Pax Domini... ; Agnus Dei..., et ces mots Domine non sum les mains, les rejoindre, et incliner la tête, on fera à tort dignus) ; l’inclination en écartant les mains; s’il faut élever les yeux Placeat tibi, sancta Trinitas, etc. et les mains, l’élévation des yeux précédera celle des mains au lieu de l’accompagner; s’il faut faire une inclination en faisant le signe de la croix, on inclinera la tête en portant CHAPITRE XI la main au front, au lieu de le faire en portant la main à la poitrine. DES FAUTES A EVITER DANS LA CÉLÉBRATION DE LA MESSE, 5. On aura soin de ne pas frotter contre l’autel le devant de la chasuble, de s’écarter un peu lorsqu’on doit se tourner ARTICLE PREMIER vers le peuple, et de joindre les mains toutes les fois qu’il y a des signes de croix à faire sur les Oblats. Enfin on s’ap­ Observations et règles générales. pliquera à faire les mouvements du corps et des mains sans précipitation. 602. — i. Pour bien célébrer la Messe, un Prêtre doit en revoir souvent le Cérémonial, veiller sur lui-même, et prier d’autres Prêtres de veiller sur lui. Sans ccs précau­ ARTICLE II tions, il contractera nécessairement, comme l’expérience Fautes dans la préparation le prouve, certaines habitudes qui nuisent au prestige et à la dignité des cérémonies saintes. 603. i. On omet quelquefois de se laver les mains. 2. S’il est important d’éviter une trop grande lenteur, Il faut préparer le Missel, se laver les mains, et préparer qui ressemblerait à l’indolence ou à l’affectation, et pourrait le calice, avant de prendre les ornements sacrés. En prépa­ fatiguer les assistants, il est encore plus essentiel de ne pas faut niciuc mettre iv le luijjuk corporal dans la bourse, et ranr le calice, cance, nil laut paraître précipité : ce défaut pour un Prêtre lui enlève j rant encore plus non pas entre le calice et la bourse;; uil serait ov l’extérieur de la piété, malédifie les assistants, et diminue irrégulier de laisser la bourse a la sacristie. en eux le respect pour nos adorables mystères. Le Sanctus tout entier; Nobis quoque peccatoribus ; Domine non sum dignus. O 7 5?{) CÉRÉMONIES DE LA MESSE 2. En s'habillant : i° on oublie que l’amict doit, avant d’être mis sur les épaules, être posé sur la tête; on fait un signe de croix avec l’amict; on néglige d’en recouvrir le col de la soutane; — 2° on se revêt de l’aube en mettant ‘les deux manches à la fois, ou en commençant par la manche gauche; on la laisse traîner si elle est longue, ou bien on ne l’adapte pas convenablement; — 30 en croisant l’étole, on ne met pas le côté droit par-dessus; on la rejette sur le dos; on la laisse pendre plus bas d’un côté que de l’autre; — 40 on met la chasuble trop en arrière ou trop sur le cou; on oublie que si l’on n’a soin de la soutenir un peu fortement en l’attachant avec les cordons, elle retombera par derrière d’une manière disgracieuse; quelques-uns baisent à tort l’aube et la chasuble. 3. On oublie qu’il faut se couvrir de la barrette, avant de prendre le calice et de saluer la croix de la sacristie; de poser la main droite sur la bourse, en portant le calice ARTICLE III Fautes dans la célébration de la Messe. 604. — i° Commencement de la Messe. — 1. En arri­ vant à l’autel, si le Saint-Sacrement est dans le tabernacle, il faut se rappeler que la génuflexion doit se faire sur le pavé et non sur le degré. Après cette génuflexion, il n’y a pas d’inclination à faire à la croix. Il faut éviter de lever le pied pour monter à l’autel, avant d’avoir complété l’incli- 1 nation ou la génuflexion ; éviter aussi de saluer la croix en arrivant sur le marchepied. j 2. Le Prêtre, pour tirer le corporal de la bourse, doit mettre la bourse sur l’autel, et non pas laisser tomber le corporal sur l’autel en tenant la bourse; il doit aussi, dès le début, le déplier et l’étendre complètement sur l’autel. 3. Avant de descendre au bas des degrés, il ne faut pas s’arrêter au milieu de l’autel, pour y faire une méditation. ! 4. Lorsqu’on est descendu au bas de l’autel, on doit, '/ι fautes a éviter dans la célébration de la MESSE 577 si le Saint-Sacrement est dans le tabernacle, faire la génu­ flexion sur le plus bas degré, sans y ajouter une inclination à la croix. On ne doit pas commencer le signe de la croix avant d’être entièrement relevé. 5. En disant le psaume Judica me, le Prêtre doit éviter de commencer un verset avant que le Servant ait répondu; au Confiteor, de se tourner vers celui-ci en disant vobis fratres et vos fratres ; d’ajouter Amen, lorsque le Servant a dit le Confiteor ; de se redresser avant d’avoir dit Oremus. 605. — 2° Introit, Kyrie, Collectes. — i. Lorsque le Prêtre baise l’autel, il doit faire attention de le baiser au milieu (de sa longueur), sans se tourner de côté. 2. En disant Gloria Patri, il doit demeurer incliné jusqu’à Spiritui Sancto inclusivement. 3. Il doit éviter de quitter le côté de l’épître, après l’introït, avant de l’avoir achevé; de commencer Kyrie eleison avant d’être arrivé au milieu de l’autel; de réciter ces invocations sans laisser au Servant le temps de répondre; de lever les yeux vers les fidèles en disant Dominus vobiscum ; enfin de tourner le feuillet du Missel avant la fin de la con­ clusion de l’oraison. 606. — 3° Épître, Évangile, Credo. — 1. Pendant l’épître, les mains doivent toucher le livre, et n’êtrc pas seulement posées sur l’autel. 2. Avant Munda cor meum, quelques Prêtres oublient de lever les yeux, ne s’inclinent que médiocrement pendant cette prière, ou encore appuient les mains jointes sur l’autel. 3. On oublie que l’évangile doit être lu au coin de l’évan­ gile, le Prêtre étant tourné obliquement, les mains jointes, et que toutes les inclinations se font alors vers le livre. Après l’avoir lu, au lieu de baiser le commencement du texte, on baise quelquefois les dernières paroles. Pour faire cette action, parfois on ne soulève point le livre, ou bien on prend le pupitre avec le livre, pour le porter immé­ diatement près du milieu de 1 autel. I I.RLMoNI Al.. — CÉRÉMONIES DE LA MESSE 4. Après l’évangile, en mettant le livre près du corporal, il ne faut pas traîner le pupitre, mais le porter. 5. Pendant le symbole, la génuflexion (1) doit commencer à Et incarnatus est, et ne se terminer qu’à Homo factus est inclusivement. Le genou droit ne doit qu’effleurer la terre, et non y demeurer fixé pendant quelques instants; il ne faut pas incliner la tête. r.· 607. — 4° Offertoire. — i. Il faut éviter de lever trop haut l’hostie et le calice au moment de l’oblation; de commencer le signe de croix avec la patène et avec le calice, avant d’avoir achevé les prières de l’oblation de l’hostie et du calice. 2. Après Offerimus, la main gauche ne doit pas quitter le pied du calice : on ne doit pas faire le signe de croix avec le calice en le tenant de la main droite seule. 3. Au Lavabo, on doit tenir les mains en dehors de l’autel; à la Messe de Requiem, on ne dit ni Gloria Patri, ni Requiem cetera am. 4. Après avoir dit à voix médiocre les deux mots Orate fratres, le Prêtre doit se retourner immédiatement, mais lentement, vers l’autel. Il ne doit pas, non plus, élever la voix aux derniers mots de cette invitation, ni en disant Amen après le Suscipiat (2). K 608. — 50 Canon. — 1. Ce n’est point en élevant les mains que l’on commence le Te. igitur, mais après s’être incliné profondément et avoir appuyé les mains jointes sur l’autel (3). Le Sanctus doit se dire à voix médiocre, et non à voix haute comme la préface. 2. Au Memento, on ne doit point élever les yeux. (1) Il faut bien remarquer qu’il s’agit d'une génuflexion. Cette génu­ flexion doit être faite lentement, et non en s’agenouillant à demi pendant quelques instants pour se relever ensuite. (2) fl doit dire Λ voix basse Amen après le Suscipiat (Rit. ccleb. Miss. tit. vn, n. 7). (3) 11 est recommandé de prendre les feuillets de Canon par les signets, et d’éviter de toucher les feuillets. FAI TES A ÉVITER DANS LA CÉLÉBRATION DE LA MESSE $£<) j. Pour la consécration de l’hostie et du calice, on doit poser les coudes sur l’autel, courber convenablement le corps, sans tenir le pied droit levé ou appuyé par l’extré­ mité. Il faut éviter de prononcer les paroles de la consé­ cration avec effort et affectation, et de tenir la bouche au-dessus de la coupe en consacrant le vin. 4. Λ Nobis quoque peccatoribus, il faut élever médio­ crement la voix, et demeurer tourné vers le Missel. 5. En faisant les signes de croix avec l’Hostie à Per ipsum, et cum ipso, et in ipso, le Prêtre doit mouvoir la main tout entière, et non pas seulement le pouce et l’index. 6. En faisant sur lui-même le signe de la croix à da propitius pacem, il ne doit pas oublier de poser la main gauche sur la poitrine. 7. En faisant les signes de croix avec la parcelle à Pax Domini sit semper vobiscum, il doit mouvoir la main tout entière, et non pas seulement le pouce et l’index. 8. A V Agnus Dei, c’est à nobis, et non à Agnus, que l’on doit se frapper la poitrine. 9. A Domine non sum dignus, ces quatre mots seulement se prononcent à voix médiocre; les autres à voix basse. 10. En prenant le Précieux Sang, il faut éviter de ren­ verser la tête, le calice dressé au-dessus; comme aussi de faire du bruit avec les lèvres, de porter la langue à la coupe. 609. — 6° Ablutions. Fin de la Messe. 1. Le Prêtre doit tenir le calice au-dessus de l’autel pour recevoir la purification1; il est aussi recommandé de le tenir pose sur l’autel pour l’ablution des doigts, à moins que le Servant ne puisse l’atteindre ainsi. 2. On doit avoir soin de bien essuyer le calice, tout en évitant de le frotter avec exagération; et il faut le recou­ vrir du voile, avant de le replacer au milieu de l’autel. 3. Pour la postcommunion, la conclusion de la dernière 1 Rit, (cltb, Afin., tit. x, n. s· 3«0 CÉRÉMONIES DE LA MESSE oraison ne se dit point en fermant le Missel, ou en revenant au milieu de l’autel. 4. Il ne faut pas taire la génuflexion ou l’inclination à l’autel avec la barrette en main. 5. En arrivant à la sacristie, le Prêtre qui porte le calice, doit saluer la croix sans ôter sa barrette. CHAPITRE XII DÉFAUTS ET ACCIDENTS QUI PEUVENT SE RENCONTRER dans la célébration de la messe. Le Prêtre doit apporter la plus grande attention à ce qu’il n’y ait rien de défectueux dans ce qui est requis pour le saint Sacrifice de la Messe, soit pour la matière, soit pour la forme1. S’il arrive un accident dans l’acte même du saint Sacri­ fice, il observe les règles données ci-après. ARTICLE PREMIER Défauts relatifs à la matière. 610. — î. Si le Prêtre s’aperçoit, que le pain n’est pas apte à être consacré : i° avant la consécration, il doit prendre une autre hostie, faire l’oblation au moins mentale et continuer la Messe2; 20 après la consécration, il prend une autre hostie, en fait l’offrande mentalement, et repre­ nant à Qui pridie quam pateretur, il la consacre, et continue; après avoir communié sous les deux Espèces, il consomme la première hostie, ou bien la conserve quelque part avec respect3; 30 après avoir pris l'hostie, il devra néanmoins en consacrer une autre, et communier, car le précepte de la perfection du Sacrifice l’emporte sur celui du jeûne eucharistique; 40 après avoir communié sous les deux Espèces, il devra prendre d’autre pain et d’autre vin avec un peu 1 Rub. Miss., de defectibus, tit. tt, n. 5. 2 Rub. Miss., ibid., tit. in, n. 4. —'’’Ibid, DI.1 ACTS ET ACCIDENTS A LA MESSE 58f d’eau, faire l’oblation, reprendre la consécration à Qui pridie quam pateretur, et communier immédiatement, car le saint Sacrifice doit être parfait, et l’on doit, en l’offrant, garder l’ordre prescrit L 2. Si l'hostie vient à, disparaître par miracle, si elle est prise par un animal ou emportée par le vent ou si, pour tout autre motif, on ne peut plus la retrouver, on en prend une autre, dont on fait l’oblation et la consécration comme il est dit plus haut2. 3. Si le Prêtre s’aperçoit que le liquide mis dans le calice, n'est pas matière apte au Sacrifice : i° avant ou après la consécration de l’hostie, même après avoir proféré les paroles sacramentelles sur le calice, il doit mettre dans un vase ce qui avait été mis dans le calice, verser de nouveau du vin et de l’eau, en faire l’oblation mentale, et faire la consécration, en reprenant à Simili modo3, etc.; 2° s’il n’aperçoit ce défaut qu'après avoir communié sous l’Espèce du pain, ou même après avoir pris le liquide, il doit prendre une nouvelle hostie, remettre dans le calice du vin et de l’eau, faire l’oblation et la consécration comme il a été dit ci-dessus, et communier de suite (cependant, s’il célèbre en présence de fidèles, le Prêtre pourrait se contenter de consacrer du vin avec de l’eau4) ; 30 s’il n’aperçoit ce défaut que lorsqu’il est de retour à la sacristie, il ne doit pas revenir à l’autel, et n’a plus rien à faire : car, alors, ce ne serait plus moralement le même Sacrifice 5. Nota. — Si la parcelle de l’hostie se trouvait déjà dans le liquide mis dans le calice au lieu de vin, le Prêtre devrait mettre ce liquide dans un autre vase, et conserver la parcelle dans le calice avec le vin qu’il doit consacrer. 4. Il pourrait arriver que la matière du pain ou du vin étant invalide, on ne puisse se procurer le pain ou le vin né­ cessaire. Si le Prêtre s’en aperçoit avant la consécration, il ne doit pas continuer. Mais si, après la consécration d'une Espèce, il voit que l’autre est défectueuse, il continuera la 1 Ibid., n. 6. — 2 Ibid., n. 7. — 3 R«b Miss., ibid.. tit. tv, n. 3 et 4.— 4 Ibid., n. 5. — 5 Grand nombre d'auteurs. .teak CEREMONII S DE LA MESSE Dl'. HALTS ET ACCIDENTS A LA MESSE Messe, en omettant les paroles et les signes qui ont rapport à l’Espèce défectueuse. — Si l’on pouvait sc la procurer en peu de temps1, comme dans l’espace d’une heure2, le Prêtre devrait attendre 3. 5. Si le Prêtre s’aperçoit de ces défauts dans Tune et l’autre matière avant la consécration, il leur substitue une matière valide, et continue la Messe; il l’interromprait à l’endroit même où il en est, s’il ne pouvait se procurer une matière valide. Dans ce dernier cas, il cesserait même après avoir prononcé les paroles de la consécration, qui n’ont eu aucun effet. S’il n’en reconnaissait l’invalidité qu’après avoir pris ces substances, il ne pourrait plus célébrer, puisqu’il ne serait plus à jeun; il devrait seulement, s’il y avait à craindre du scandale, continuer les cérémonies de la Messe, en supprimant ce qui fait allusion à la communion, bénir le peuple, et réciter le dernier évangile4. 6. Un Prêtre qui aurait oublié de mettre dans le calice de l'eau avec le vin. devrait réparer cette omission, mais seulement avant la consécration du calice ; après la consécration du calice, il devrait simplement continuer la Messe, l’eau n’étant pas essentielle au Sacrifice ·’. ARTICLE II Défauts relatifs à la forme. 611. — i. Lorsque le Prêtre ne se souvient pas d’avoir prononcé les paroles de la consécration, il ne doit pas se troubler pour autant. Toutefois : i° s’il est certain d’avoir oublié quelqu’une des paroles essentielles, il doit reprendre la formule de la consécration, et continuer la Messe; 2° s’il regarde comme très probable qu'il a oublié quelque chose d’essentiel, il doit réitérer la formule, au moins sous condi­ 2 S. Alph.. 1. vi, n. 35S. 1 IbicL. n. 8. 1 Lee auteurs. — 5 Rub. Miss,t ibid., n. 7 — 3 Hub. Miss ibid., n. 8. tion tacite; 30 si ce qu’il a omis n’est pas nécessaire pour lu validité, il doit continuer sans rien répéter1. 2. S’il y avait lieu de répéter la formule de la consé­ cration, il ne faudrait pas faire l’oblation, qu’on suppose avoir été faite 2. 3. Si le Prêtre, par distraction, prononçait sur l’hostie les paroles de la consécration du calice, il devrait, après avoir prononcé celles de la consécration du pain, faire la consécration du calice comme à l’ordinaire; car il n’a pu avoir l’intention de consacrer le vin en prononçant les paroles sur l’hostie3. ARTICLE III De quelques accideuts qui peuvent arriver dans l'acte même du saint Sacrifice. 612. — i. Si l’église était profanée pendant la Messe, le Prêtre quitterait l’autel, si c’était avant le Canon; si le Canon était commencé, il devrait achever le saint Sacrifice4. 2. Le Prêtre ferait de même, si un excommunié dénoncé entrait dans l’église, et si l’on ne pouvait le faire sortir 5. 3. S’il survenait un grave danger de mort, comme une attaque menaçante des ennemis, une inondation subite, la ruine imminente de l’église, etc., le Prêtre interromprait la Messe, s’il n’avait pas encore consacré; après la consé­ cration, il pourrait communier aussitôt, et omettre tout le reste c. 4. Lorsque le Prêtre est surpris par la mort, ou par un accident qui l’empêche de continuer la Messe, si cet accident arrive avant la consécration, ou avant qu’il ait achevé les paroles de la consécration du pain, la Messe est interrompue, et il n’y a rien à faire; si cet accident arrive après la consécration, quand même le pain seul aurait été 1 Rub. Miss., ibid., tit. v. n. 2. 1 Rub. Miss.. de Defect., t. X. n Defect., ibid. Les auteurs. — 3 Plusieurs auteurs. — 2. — 5 Benoît XIV. rt Rub. Mût., de a·· 58.| CÉRÉMONIES DE LA MESSE accidents survenant pendant la messe consacré, un autre Prêtre doit continuer la Messe, en commençant à l’endroit où le premier s’est arrêté. d) Un Prêtre qui ne serait pas à jeun serait également tenu d’achever ainsi le saint Sacrifice. h) Le Prêtre qui achève ainsi le saint Sacrifice, doit observer les règles suivantes : i° si le Prêtre infirme se trouve en état de recevoir la communion, celui qui continue la Messe doit la lui donner avec une parcelle de l’hostie, s’il n’y a pas d’autre hostie consacrée ; — 2° si le premier Prêtre venait à mourir après avoir prononcé une partie des paroles de la consécration du calice, le second reprendrait à Simili modo postquam ccenatum est ; ou bien, il consacrerait d’autre vin dans un second calice, et prendrait, après la communion du Précieux Sang, celui de la Messe inter­ rompue L c) La Messe interrompue doit être continuée le plus tôt possible; et, si l’on ne pouvait trouver un Prêtre dans l’espace d’une heure, la sainte hostie et le calice devraient être mis dans le tabernacle par un Clerc, ou même par un laïque 2. d) Si le Prêtre qui a commencé la Messe, peut la continuer après avoir pris un peu de nourriture, il est préférable qu’il continue lui-même, quand même il y aurait un Prêtre à jeun qui pourrait achever3. e) Le Prêtre qui a achevé le saint Sacrifice, ne peut pas célébrer une autre Messe le même jour1, s’il n’est pas autorisé à biner. 613. — i. Si le Prêtre, croyant n’avoir qu’une hostie, s’aperçoit après la consécration qu’il y en a deux, il doit les prendre toutes les deux à la communion·5. 2. Si, même après les ablutions, il aperçoit des parcelles consacrées, il devra les prendre, quand même elles seraient considérables, car elles appartiennent au même sacrifice. — S’il est resté une Hostie entière, le Prêtre devra la mettre . ,l Rub. Miss., de Defect., tit. X. n. 3. — 2 Les auteurs. — 3 Ibid — 1 s. r c n. 2630: Gardellini. not. in hoc decreto. — 5 Rub. Miss., ibid.. tit. vi, n. a. 585 dans le tabernacle, ou, si cela ne peut se faire, il la laissera sur le corporal et la couvrira convenablement, pour être consommée par le Prêtre qui doit célébrer après lui; s’il n’y a pas d’autre Messe, il la conservera dans le calice ou sur la patène, jusqu’à ce qu’elle puisse être consommée ou mise dans le tabernacle. — S’il ne pouvait pas la con­ server, il pourrait la consommer1. 3. Si le Prêtre découvre des parcelles après avoir quitté l'autel, mais étant encore à la sacristie et revêtu des orne­ ments, il doit les consommer. Mais si c’était longtemps après la Messe, il les mettrait dans le tabernacle; si cela ne se pouvait, il devrait les consommer2. 614. — i. Si un insecte ou quelque autre chose tombe dans le calice, avant la consécration, le Prêtre devra jeter le vin dans la piscine, puis en verser d’autre avec de l’eau dans le calice, faire l’oblation au moins mentale, et continuer la Messe. Quand cela arrive après la consécration, si le Prêtre n’a pas de répugnance, il prendra avec le Précieux Sang ce qui est tombé dans le calice ; s’il a de la répugnance à le faire, il retirera du calice ce qui y est tombé, le puri­ fiera avec du vin, puis, après la Messe, il le brûlera, et jettera dans la piscine le vin et les cendres3. 2. Si, après la consécration, il tombait dans le calice, soit du poison, soit une substance qui pût provoquer le vomisse­ ment, il faudrait changer de calice, verser de nouveau du vin avec de l’eau, le consacrer, et continuer la Messe. Après la Messe, on met du coton dans le premier calice pour qu’il s’imbibe du vin consacré, et on le conserve jusqu’à ce que les saintes Espèces soient desséchées; on brûle alors le coton, dont on jette les cendres dans la piscine 4. 3. Si du poison touche l'hostie consacrée, le Prêtre en consacrera une autre; on conservera la première dans le tabernacle jusqu’à ce qu’elle soit corrompue, et on la versera alors, avec de l’eau, dans la piscine 5. 1 Ibid. — 2 Les auteurs. — 4 Ibid., n. 7. 3 Rub. Miss.. ibid., tit. x. n. 5. — 1 Ibid., η. 6; 586 CÉRÉMONIES DE LA MESSE 4. Si l'hostie se trouve brisée après l'oblation, il faut néanmoins la consacrer. Si cela pouvait scandaliser kfidèles, il faudrait prendre une autre hostie, faire l’oblation, puis prendre la première après l’ablution. Si c’est avait V oblation, le Prêtre doit en prendre une autre, s’il peut le faire sans scandale et sans attendre trop longtemps1. 5. Si l’hostie consacrée était tombée dans le calice, k Prêtre continuerait la Messe avec la partie qui n’a pu été humectée. Si l’hostie avait été imbibée tout entière, il ne la retirerait pas, mais il prononcerait toutes les paroles, en omettant les signes sur l’hostie ; et, avant de communier, il ferait le signe de croix avec le calice en disant : Corpus et Sanguis Domini nostri Jesu Christi 2, etc. 6. En hiver, si le Précieux Sang venait â geler, on entou­ rerait le calice d’étoffes chaudes; si ce moyen ne réussissait pas, on plongerait le calice dans un vase d’eau chaude près de l’autel, de manière cependant que l’eau ne pût entrer dans le calice 3, 615. — i. Si du Précieux Sang était tombé à terre ou ailleurs, il faudrait d’abord le prendre avec la langue, si c’était possible; sinon, avec un linge; puis racler la place, brûler ce qui a été enlevé, et jeter les cendres dans la piscine. S’il en était tombé sur la pierre de l'autel, le Prêtre le pren­ drait, laverait l’endroit, sans le racler, et jetterait l’ablution dans la piscine *. Si du Précieux Sang tombe sur les nappa de l'autel ou sur d’autres linges, on doit purifier ces linges à tous les endroits qui ont été imbibés, en mettant dessous un vase pour recevoir l’eau qui est versée par-dessus, et qui est ensuite jetée dans la piscine. S’il en est tombé sur | le corporal, sur les vêtements sacerdotaux, ou sur le tapis, il faut laver de même, et jeter l’ablution dans la piscine5, i Nota. — On observerait ce qui vient d’être dit, si du vin de la (première) purification était tombé quelque part. 2. S’il arrive que le Précieux Sang soit renversé, et s 'i! ’ Ibid., n, 9. — 2 Ibid., n. to. — 3 Ruh, Λ/wr.» ibid., n. it. — 1 Ibid., η 12. — ’ Ibid. .ACCIDENTS SI RVENANT PENDANT LA MESSE tn reste un peu dans le calice, il faut prendre le peu qui reste, ct observer ensuite ce qui vient d’être dit. S'il ne reste plus rien, on doit consacrer de nouveau du vin, en reprenant à Simili modo postquam canatum est, après en avoir fait l’oblation mentalement b 3. Si une hostie ou seulement une parcelle tombe à. terre, on doit la recueillir avec respect, laver l’endroit où elle est tombée, le racler un peu s’il y a lieu, et jeter dans la piscine ce qui a été enlevé, ainsi que l’ablution. Si elle est tombée sur un linge, il faut le laver avec soin, et jeter l’ablution dans la piscine2. 4. Si la parcelle mise dans le calice y demeurait attachée à la communion, le Prêtre la tirerait avec l’index au bord du calice, ou mieux, il la prendrait avec le vin de la puri­ fication 3 (1). 5. Si le Prêtre, après la communion, était pris de vomis­ sement, si l’on pouvait reconnaître les saintes Espèces, et s’il éprouvait de la répugnance à les prendre, il devrait les recueillir avec précaution, les mettre dans un lieu conve­ nable à la sacristie, jusqu’à ce qu’elles fussent corrompues, et les jeter ensuite dans la piscine. Si l’on ne reconnaissait pas les saintes Espèces, il faudrait brûler le tout, et en jeter les cendres dans la piscine4. 6. Si le Prêtre s’apercevait après la communion, que les saintes Espèces fussent empoisonnées, il pourrait prendre un remède pour provoquer le vomissement 5. (1) Ce dernier moyen est plus convenable et appuyé sur la rubrique du Vendredi Saint qui, ù la Messe des Présanctifiés, prescrit de mettre lâ partie de la sainte hostie dans le vin. 1 Ibid., n. ij. — 2 Ibid., n. 15. u. — 5 Les auteurs. 3 Ibid., n. 8. — 4 Rub. Λ/w.. ibid., n. CÉRÉMONIES DE LA MESSE FONCTIONS DE SERVANT A LA MESSE BASSE ORDINAIRE CHAPITRE XIII DU SERVANT DE LA MESSE BASSE. ARTICLE PREMIER Fonctions du Servant à la Messe basse ordinaire. § i. — Observations et règles générales. 616. — i. Le Servant doit apprendre à joindre les mains, à faire le signe de la croix, les inclinations et les génu­ flexions (i). 2. Lorsqu’un Clerc sert la Messe, il doit être revêtu du surplis sur la soutane \ Cependant un laïque, en habits ordinaires, peut aussi servir la Messe et remplir toutes les fonctions du Clerc Servant : mais il est bien préférable qu’il soit revêtu de la soutane et du surplis. Tous ceux qui portent la soutane, même les Religieux, qu’ils soient tonsurés ou non, doivent revêtir le surplis pour servir la Messe; il n’y a d’exception, que si les constitutions approuvées d’une Congrégation prescrivent le contraire pour les frères 1 O laïques -. 3. Le Servant doit avoir les chaussures propres et les mains bien lavées; il ne doit pas porter de gants. Il doit toujours avoir la tête nue: Vusage de la calotte est interdii aux Ministres de l’autel. 4. Il se conforme, pour les révérences, à ce qui est indiqué n0R 123-130. Quand le Saint-Sacrement est clans le taber­ nacle, il doit, même en dehors de la Messe, faire la génu­ flexion non seulement quand il entre dans le sanctuaire ou qu’il en sort, mais toutes les fois qu’il passe devant le milieu de l’autel. En servant la Messe, il doit faire la génu­ flexion, toutes les fois qu’il passe devant le milieu de l’autel, lors même que le Saint-Sacrement n’est pas dans le taber­ nacle 3. (1) Voir n°" 123-130 1 Rit. celeb. Miss., ut. n. n. 3702. ad t : 4193. ud 1. 58q 5. Lorsqu’il doit faire un salut, il s’arrête d’abord, et se tourne vers la personne ou vers l’objet qu’il doit saluer. 6. Pendant la Messe, il se place toujours du côte opposé au Missel, et tient les mains jointes1. Sauf les cas exceptés ci-après, il se tient à genoux sur le plus bas degré de l’autel s’il y en a plusieurs, ou sur le pavé s’il n’y a qu’un seul degré. 7. Quand il présente la barrette au Prêtre, il baise d’abord la barrette, puis la main du Prêtre; en recevant la barrette, il baise d’abord la main, puis la barrette 2. 8. Il fait les memes inclinations et les mêmes signes de croix que le Prêtre, quand le Prêtre parle à voix intelli­ gible pour le Servant3. 9. Quand il n’est pas occupé à remplir une fonction, il tient les mains jointes. Quand l'une des mains est occupée, il pose l’autre étendue au-dessous de la poitrine. Quand il doit faire une action d’une seule main, il se sert de la main droite. 10. Quand il faut sonner, le Servant le fait posément, de préférence par coups distincts, et non d’une manière continue. d) S’il sert une Messe privée pendant un Office public, la Messe chantée ou une Procession, il ne doit pas sonner L 6) Il ne sonne jamais, quand le Saint-Sacrement est exposé, même à un autre autel que celui où il sert la Messe 3. n. Il répond distinctement et sans précipitation, arti­ culant bien les mots, attendant que le Prêtre ait achevé les paroles auxquelles il doit répondre, et prenant, autant qu’il peut, le même ton que lui. 12. Si les cierges coulent ou s'éteignent, il a soin d’y remédier au plus tôt. Il doit se tenir modestement, et ne pas se retourner pour voir ou entendre ce qui se passe. 13. Il doit éviter, en transportant le livre, de poser les doigts sur les feuillets. Si, en raison de l’obscurité, le Prêtre 137. 3-6. i.— 2 S. R. C., n. 4104. ad 3. —3 S. R. C.. n. 1 Rit. cclrb. Mist.. lit. nu n. 6; tit. VI, n. 2; tit. xi, n. 1.— 2 Car. 1. 1. c. xviiï. n. 16. — 3 Les auteurs. — * Rit. celcb. Miu.> tit. vni. n. 6; S. R. C.. n. 3814. ad 12. — 5 S. R. C., n. JiS7. ad 10: 3448, ad 2; Instr. Clan.. § 5. ?<)() FONCTIONS L)(î SERVANT A LA MESSE BASSE ORDINAIRE CE RI MONIES DE LA MESSE se sert d’un chandelier pour éclairer le Missel, et s’il faut transporter ce chandelier d’un côté à l'autre, il convient que le Servant se charge de ce soin. § 2. — Fonctions du Servant à la Messe basse. 617. — i° Préparation. — i. Si le Servant entre d’abord dans l’église, il fait une courte prière, après avoir fait la génuflexion au Saint-Sacrement. 11 se rend à la sacristie, et se revêt du surplis sur la soutane. S’il en est chargé, il fait les préparatifs nécessaires, comme il est indiqué au n° 536. 2. Quand le Prêtre a préparé le Missel, le Servant peut le porter à l’autel’, et, sans cependant l’ouvrir2, le placer sur le pupitre, l’ouverture tournée vers le milieu de l’autel. 3. Si le Prêtre porte un manteau ou autre vêtement de dessus, le Servant le reçoit et le met en lieu convenable. Pendant que le Prêtre s’habille, le Servant l’aide à ajuster l’aube, veillant à ce qu’elle tombe également de tous côtés à quelques doigts de terre, et lui présente le cordon3 par derrière, en lui mettant le côté des glands dans la main droite; il se place à sa gauche pour lui présenter tous les ornements, et lui mettre l’aube et la chasuble ·’. Si le Missel n’est pas à l’autel, il le prend des deux mains par le bas la tranche tournée vers sa gauche, ou bien il l’applique sur le bras gauche (i). 618. — 20 Sortie de la sacristie. — 1. Lorsque le 1 Prêtre fait l’inclination à la croix, le Servant la fait en même | temps que lui ; puis il le précède à l’autel, tenant les mains (1) Les auteurs ne supposent pas, généralement, que le Servant porte d’autres objets que le Missel; s’il portait en même temps les burettes, ou quelque autre objet, il appuierait le Missel sur le brus gauche; il peut d’ailleurs toujours le porter ainsi, ’ Rit. edeb. celeb. Miss., tit. n, n. i. — 2 S. R. C„ n. 2572, ad 5. — 3 Rit. ctltb. ιτ, η. Miss., ibid., n 3. — 1 Martinucci» de Conny. et autres. 5<)l jointes, ou portant le Missel ou les autres choses nécessaires, si elles ne sont pas d’avance à l’autel1. Il tient le corps droit, les yeux baissés, et marche d’un pas grave et modeste. En entrant dans l’église, il prend, s’il le peut facilement2, de l’eau bénite, et en présente au Prêtre. | 2. S’il y a lieu de faire quelqu’une des révérences pres­ crites au n° 543, le Servant la fait avec le Prêtre. 3. En arrivant à l’autel, si l’on vient par le côté de l'épître., il se tient un peu éloigné des degrés pour laisser passer le Prêtre; si l’on vient par le côté de l'évangile, il va direc­ tement se mettre un peu du côté de l’épître, sans faire de génuflexion au milieu. S’il porte le Missel, il le soutient sur le bras gauche 3, et reçoit de la main droite la barrette du Prêtre '1, avec les baisers; pendant que le Prêtre fait la révérence convenable, il fait la génuflexion sur le pavé. 619. — 3" Prières au bas de l’autel. — i. Si le Servant porte le Missel, il le met alors sur son bras droit 5; pendant que le Prêtre monte à l’autel, il l’accompagne et élève de la main gauche le bas de ses vêtements (i). Quand le Prêtre est arrivé sur le marchepied, il place le Missel sur le pupitre, delà manière indiquée n° 617, 2, et va déposer la barrette à la crédence. 11 allume les cierges s’ils ne sont pas allumés, observant ce qui est dit n° 109. Il revient ensuite, les mains jointes, se mettre à genoux sur le pavé, du côté de l’évan­ gile6, de manière à se trouver un peu en arrière du Prêtre lorsque celui-ci descendra pour commencer la Messe (2). 2. Lorsque le Prêtre fait le signe de la croix, le Servant (1) Le Servant relève l’aube et la soutane du Prêtre par devant; s'il en relevait le côté, il ne ferait que gêner. 11 doit éviter d’élever trop haut ces vêtements. (2) Dans quelques églises, au moment où le Prêtre descend pour com­ mencer la Messe, le Servant donne un coup de sonnette afin d’avertir les fidèles; ailleurs, pour annoncer le commencement des Messes, le Servant sonne une cloche placée à l’entrée de la sacristie. Du reste, il y a beaucoup de diversité sur le moment et la manière de sonner la elochette pendant la Messe. Conformément aux rubriques du Missel, 1 Rit. celeb. Miss. ibid., n 1. — 3 S. R. C.. n. 2514. ad 4. — 3 Martinucci. 'Rit. celeb. Mist., ibid., η. 2. — 6 Martinucci.— n Rit. celeb. Mise., tit. m, n. 6. 592 FONCTIONS 1)1 CÉRÉMONIES DE LA MESSE SERVANT LA MESSE HASSE ORDINAIRE J(p 2. Lorsque le Prêtre a dit Dominus vobiscum, il répond Et cum spiritu tuo1. A la fin de l’oraison, il répond Amen. Si le Prêtre dit plusieurs oraisons, il répond encore Amen à la fin de la dernière. Nota. — Aux Messes des Quatre-Temps, du mercredi de la quatrième semaine de Carême, et du mercredi Saint, lorsque le Prêtre a dit Flectamus genua, le Servant répond Levate ; il répond Deo gratias après chaque leçon, excepté le samedi des Quatre-Temps, à la fin de la cinquième, qui se termine par dicentes12· ; mais il ne se lève pour trans­ porter le Missel qu’après l’épître, qui suit Dominus vobiscum. 3. A la fin de l’épître, il répond Deo gratias2; puis, ayant fait la génuflexion en passant au milieu de l’autel, il va au côté droit du Prêtre. S’il y a une prose ou un long trait, il se lève seulement vers la fin de l’une ou de l’autre. Au moment où le Prêtre quitte le Missel, il monte sur le marchepied, et, tourné vers le livre, il le prend à deux mains avec le coussin ou le pupitre, se tourne sur sa gauche, descend les degrés directement vers le milieu de l’autel, se retourne vers la croix, fait la génuflexion, et monte dirctement au coin de l’évangile. 4. Il met alors le Missel sur l’autel au coin de l'évangile4, et le place obliquement, de manière que le dos du livre soit tourné vers le coin de l’autel 5. Il s’écarte à gauche, et se tient sur le degré au-dessous du marchepied, pour répondre au commencement de l’évangile. Au moment où le Prêtre 620. — 4° Kyrie, Collectes, Épître, Évangile. — i. Après dit Initium ou Sequentia, etc., il fait comme lui, avec le l’introït, il dit alternativement avec le Prêtre : une fois pouce de la main droite, le signe de croix sur son front, Kyrie eleison, deux fois Christe eleison, et encore une fois sa bouche,et sa poitrine, et répond, en joignant les mains: Kyrie eleison 4. Gloria tibi, Domine. Puis il descend au bas des degrés, fait la génuflexion au milieu,et se rend au côté de l’épître6, on sonne au Sanctus et à l’élévation. Le Cérémonial des Évêques (lib. 1.1 5. Pendant tout l’évangile, il se tient debout du côté cap. xxix, n. 6) enseigne qu’à la Messe privée de l’Évêque on ne sonn: I qu’aux deux élévations. Dans plusieurs églises, on sonne encore 1 de l’épître, tourné vers le Prêtre. Si celui-ci fait la génu­ d’autres moments, avant l’élévation, au Pater, au Domine non sum dignus, flexion pendant l’évangile, le Servant la fait également 7. etc.; on peut conserver ces usages (Eph. lit., t. II, p. 392; t. II. p. 704, Il répond Laus tibi Christe à la fin. t. IX, p. 626). — Voir n'» 100, note (1). le fait en même temps. Dès ce moment, il ne fait aucuiit attention à ce qui se passe aux autres autels, quand même on y ferait l’élévation L 3. Quand le Prêtre dit Gloria Patri, etc., le Serran: fait avec lui unc inclination de tête. A Adjutorium nostrum il fait avec lui le signe de croix. 4. Il tient les mains jointes et la tête droite, sans s’incline ni se frapper la poitrine, pendant le Confiteor du Prêtre 5. Lorsque le Prêtre a fini le Conjiteor, le Servant incline la tête, se tourne un peu vers lui, et dit Misereatur tui, etc Quand le Prêtre a répondu Amen, il se retourne vers l'autell et s’incline profondément pendant tout le temps quï récite le Confiteor. A ces mots : tibi Pater, te Pater, il st tourne un peu vers le Prêtre 2. En disant mea culpa, culpa, mea maxima culpa, il se frappe trois fois la poitrine) de la main droite étendue, tenant la gauche appuyée audessous de la poitrine. ! 6. Quand le Prêtre a dit Misereatur, etc., il répond Amen et se redresse. Pendant Indulgentiam, etc., il fait le signe de croix comme le Prêtre. Il incline la tête à Ihu.\ tu conversus, et demeure ainsi jusqu’à Oremus inclusi­ vement3. I 7. Le Servant debout relève par devant le bas des vête­ ments du Prêtre, pendant que celui-ci gravit les degrés dei l’autel; après quoi il se met à genoux à sa place (i). j (x) Voir ci-dessus no 616, 6. ________________ 1 Ibid 2. n. 4· — 2 Rit. celcb. Miss., tit. m. n. 9. — 3 Ibid. — * Ibid., tit. Π | 1 Ibid,, tit. V n. t. — 1 Ibid — 2 Rub. de ces jours. — 3 Hub. celcb. Mùs.. tit, VI, 5 Ibid. — e Ibid., n. 2. — ' Ibid. 11. céRtuOM I — I. 38 FONCTIONS BU SERVANT A IA MESSE BASSE ORDINAIRE >94 5g5 CÉRÉMONIES DE I.A MESSE Nota. — Pendant la Semaine Sainte lorsqu’on lit la Passion, il ne dit pas Gloria tibi Domine au commencement; mais il répond La us tibi Christe à la fin de la partie qui tient lieu d’évangile, et que le Prêtre lit après avoir dit Munda cor meum, etc., au milieu de l’autel. 6. Après l’évangile, il se met à genoux du côté de l’épître Si le Prêtre récite le Credo, il s’incline profondément depuis Et incarnatus est jusqu’à Et Homo factus est inclusivement1. 621. — 50 Offertoire. — i. Le Prêtre ayant dit Oremus, si le Servant est en surplis (ou même quand il ne l’est pas, si c’est l’usage), il monte à la droite du Prêtre, et reçoit le voile en passant sa main gauche sous la droite du Prêtre, ou bien il le prend sur l’autel, où le Prêtre l’a déposé; il le plie de manière que la doublure ne paraisse point, et le place vers le fond de l’autel du côté de l’épître; puis il se rend à la crédence. 2. Arrivé à la crédence, il prend de la main droite la burette du vin, et de la gauche celle de l’eau, toutes deux par le pied, de manière que le Prêtre puisse les prendre commodément et par les anses, s’il y en a(i). Se tournant ensuite sur sa gauche, il monte à l’autel sur le degré audessous du marchepied. 3. Lorsque le Prêtre arrive, il lui fait une inclination, baise la burette du vin, et la lui présente, sans lui baiser la main2. Pendant que le Prêtre verse le vin dans le calice, il fait passer la burette de l’eau dans sa main droite et la baise; puis il reçoit de la main gauche la burette du vin, présente celle de l’eau au Prêtre, et baise la burette du vin. Il reçoit ensuite de la main droite la burette de l’eau, la baise3, fait une inclination au Prêtre, et retourne par la droite porter les burettes à leur place. 4. De retour à la crédence, il dépose la burette du vin, (1) Martinucci et d’autres font porter et déposer sur l'autel le plateau avec les burettes. D’autres auteurs, Merati, ML'r de Conny, de Hcrdl trouvent cette pratique moins conforme au respect dû à l'autel et à h règle qui prescrit de n’y rien déposer sans nécessité. Voir n '636,notc(il. 1 Martinucci. — 2 Rit. celeb. Miss., tit. VIH, n. 4.— 3 Ibid.; S. R. C„ n. 4193. ad 2. et reprend, par l’anse ou par le milieu, la burette de l’eau avec le plateau et le manuterge, et remonte à l’autel. II met le manuterge déplié sur son bras gauche, ou le tient en dessous du plateau (i), de manière que le Prêtre puisse le prendre facilement1; il prend le plateau de la main gauche, et la burette de la main droite, retourne au coin de l’épître2, et se place de telle sorte que le Prêtre se lave les mains hors de l’autel. 5. Lorsque le Prêtre arrive pour se laver les doigts, il lui fait une inclination, et tenant le plateau, il lui verse de l'eau sur les doigts3, sans précipitation et sans remuer la main, jusqu’à ce que le Prêtre lui fasse signe de cesser. S’il tient le manuterge au-dessous du plateau, il élève un peu les mains pour donner au Prêtre la facilité de le prendre. 6. Quand le Prêtre s'est essuyé les doigts, le Servant le salue, retourne à la crédence, verse l’eau en lieu conve­ nable, essuie le plateau, place les burettes dessus, celle du vin à droite et celle de l’eau à gauche, prend la clochette, retourne à sa place du côté de l’épître, sans se rendre au milieu de l’autel, et se met à genoux. 7. Quand le Prêtre a dit Orate fratres et s’est entière ment retourné vers l’autel, il répond Suscipiat Dominus sacrificium, etc., sans s’incliner (2). 8. Pendant que le Prêtre dit le Sanctus, il sonne la clochette1, de préférence par trois coups distincts; puis il la place à gauche, de manière à pouvoir facilement la prendre pour l’élévation. 622. — 6° Canon de la Messe, — ï. Quelque temps avant la consécration, au Memento des vivants, il allume le cierge de l’élévation5, si c’est l’usage. (1) A Rome, on étend le manuterge sur le coin de Faute!, et c’est là. que le Prêtre le prend pour s’essuyer les mains, et qu’il le laisse après s’en être servi. Cette pratique est encore improuvée par Merati et a l’inconvénient signalé par Mur de Conny. (2) Des livres à l’usage des fidèles portent : Suscipiat Dominus hoc Sacrificium. Le mot hoc ne se trouve pas dans le Missel. 1 Martinucci, I. I. c. XI. n. 15 et ss.; Merati. — * Rit. celeb. Miss., ibid., n 6. — 3 Ibid. — 4 Rit. ctlcb Miss., tit. vit. n. 8. — s Ibid., n. b. Λ 5<)(> CEREMONIES DE LA MESSE 2. Lorsque le Prêtre commence à faire les signes de croix, après avoir étendu les mains sur l’hostie et le calice, le Servant, sans faire la génuflexion, va se mettre à genoux derrière le Prêtre, un peu du côté de l’épître. Pendant les deux élévations, à chaque génuflexion du Prêtre, il s’incline médiocrement, soutient de la main gauche la chasuble par le bas (i), et sonne la clochette, de trois coups plutôt que d’une manière continue (2). Après l’élévation du calice, il pose la clochette à sa droite, et revient à sa place s’il l’a quittée, après avoir fait la génuflexion au milieu (3), 3. Il répond Amen quand le Prêtre a dit Per omnia sœcula sceculorum ; à la fin du Pater, il répond Sed libera nos a malo1. Lorsque le Prêtre dit de nouveau Per omnia sœcula sceculorum, il répond Amen ; après Pax Domini, il répond Et cum spiritu tuo. Il se frappe la poitrine trois fois an mot nobis de V Agnus Dei2. 623. — y0 Distribution de la communion. — quelqu’un se présente pour communier, le Servant se lève au moment où le Prêtre découvre le calice, va directement reporter la clochette à la crédence, prend la nappe, si elle n’est pas déjà à la balustrade, et l’étend devant les communiants3, puis il prend le plateau de communion et se met à genoux du côté de l’épître. (1) C’est seulement pendant l’élévation même de la sainte Hostie et du calice que l’on soutient ainsi la partie inférieure de la chasuble (Rit celeb. Miss., tit. VIII, n. 6; Car. Ep., 1. I, c. XX, n. 5 ; S. R. C., 3535, ad 2). (2) On lit dans la rubrique : Manu dextera pulsat campanula™ ter ■■ ad unamquamque elevationem, vel continuate quousque sacerdos deponat Hostiam super corporale, et similiter postniodum ad elevationem calicis. D’après Baldeschi, Falise, de Conny, il serait mieux de donner un seul coup de sonnette au moment où le Prêtre fait la première génuflexion, un second lorsqu’il élève ΓHostie ou le calice, et un troisième pendant la deuxième génuflexion. La manière de sonner est une question de coutume locale,comme beaucoup de points concernant le Répondant de la Messe basse. (3) Même dans les oratoires privés où le Prêtre serait seul avec son Sersant, celui-ci doit sonner la clochette au Sanctus et aux deux élé­ vations (S. R. C., n. 3638, ad 3). 1 Rub, celeb. Miss n. 6. tit. X. n. 1. — - Tous les auteurs. PONCTIONS DU SERVANT A LA MESSE BASSE ORDINAIRE 2. Pendant que le Prêtre prend le Précieux Sang, il s’incline profondément, et récite le Confiteor L Il répond Amen à Misereatur, etc., et Indulgentiam, etc., faisant Je signe de croix à ces derniers mots. 3. S’il doit lui-même communier, il le fait avant tous les autres2, à moins qu’un Prêtre, un Diacre ou un SousDiacre ne se présente3; cependant s’il est laïc, il communie après les Clercs Alors, dès que le Prêtre a dit Indulgen­ tiam, etc., ayant eu soin de prendre avant le Confiteor le plateau 5, il vient devant le milieu de l’autel, fait la génuflexion, monte, et se met à genoux sur le bord du marchepied, un peu du côté de l’épître; il revient à sa place aussitôt qu’il a communié. 4. Lorsque le Prêtre a distribué la communion, il reprend la nappe s’il l’a étendue, et la dépose à la crédence pour la plier plus tard. Pendant que le Prêtre remonte à l’autel, il l’aide en relevant le bas de l’aube comme au commen­ cement de la Messe. Quand le tabernacle est refermé, il éteint le cierge de l’élévation 6 s'il l’a allumé, et va de suite à la crédence prendre les burettes 7. 5. Si la table de communion est très éloignée de P autel, le Servant allume un ou deux cierges auprès, ou bien il accompagne le Prêtre en portant un cierge allumé 8. 624. — 8° Ablutions. — i. Si personne ne se présente pour la communion, le Servant se lève quand le Prêtre découvre le calice, va directement à la crédence, dépose la clochette, prend les deux burettes par l’anse ou par le milieu, celle du vin de la main droite, celle de l'eau de la main gauche, et, se tournant vers la gauche, il fait la génu­ flexion au bas des degrés, et monte au coin de l’épître, sur (i) Si le Servant est seul à communier et que le Prêtre se serve de la patène, le Servant prendrait la nappe de communion. — 11 ne doit pas prendre, en guise de nappe, le voile du calice ni le mnnuterge. Rit. celeb. Miss., ibid., I Ibid. _3 s. R. C.. n. 1074. — 3 s. R. C.. n. 4328. — 4 Ibid. — 5 S. C. des Sacr. 26 mars 1929. — ° Rit. celtb. Miss., ibid. * Ibid. — s Cf. S. R. C., n. 3086. ail 2; Ephem. lit» t. il. p. 35. FONCTIONS DU SERVANT A LA MESSE BASSE ORDINAIRE 598 5(J9 CÉRÉMONIES DE LA MESSE le marchepied (î). Il s’incline profondément pendant que le Prêtre prend le Précieux Sang, et lorsque le Prêtre lui tend le calice, il y verse doucement du vin, jusqu’à ce que le Prêtre lui fasse signe de cesser en élevant un peu le calice. 2. Il se retire ensuite sur le degré au-dessous du marche­ pied, et lorsque le Prêtre, tenant le calice, vient au coin de l’épitre, il lui fait une inclination et lui verse sur les doigts, d’abord du vin, puis de l’eau, sans promener la burette, jusqu’à ce que le Prêtre élève les doigts ou le calice. II doit faire attention à ne rien répandre en dehors de la coupe du calice, et à ne toucher les doigts du Prêtre. Après avoir fait une inclination, il retourne par sa droite à la crédence, dépose les burettes sur le plateau, et éteint le cierge de l’élévation 1 s’il l’a allumé. 3. Il se rend ensuite au milieu de l'autel, fait la génu­ flexion, monte au côté de l’évangile2, prend le livre avec le pupitre, descend par sa droite au milieu de l’autel, fait la génuflexion, et le porte ouvert au côté de l’épitre3, où il le place comme pour l’introït ’, sans tourner les pages à l’endroit de l’antienne de la communion 5. Il attend à la droite du Prêtre pour lui présenter, au moment voulu, le voile du calice (2); puis il se tourne sur sa gauche, descend devant le milieu de l’autel, fait la génuflexion, et se met à genoux du côté de l’évangile e. 625. — 90 Dernières oraisons. — 1. Il répond à Dominus vobiscum, aux oraisons, à Ite Missa est ou Benedicamus Domino. Pendant la semaine de Pâques, le Prêtre ajoute deux Alleluia à Ite Missa est, et le Servant répond Deo gratias, alleluia, alleluia. 2. Quand le Prêtre donne la bénédiction, il fait le signe de croix, et répond Amen ; puis il se lève, répond au dernier (1) Si le Saint-Sacrcmcnt n’est plus sur l’autel quand le Servant arrive, il ne fait pas la génuflexion. (2) Si le Servant n’a pas reçu le voile du calice à l’offertoire, il ne le présente pas, à ce moment, mais le déplie et l’étend entre le Missel et le corporal. 1 Rit. celeb. Mist.. tit. νηι. η. 6. — 2 Ibid., tit. xi. n. r. — 3 Ibid. — 4 Ibid. — 6S. R. C.. n. 2572. »d 5; 3448. ad 14. — fi Hit. celeb. Miss., tit. xi, n. 1. évangile, et fait les trois signes de croix comme au premier; il va ensuite se placer au côté de l’épitre et reste debout, tourné vers le Prêtre L A ces mots Et Verbum caro factum est, il fait la génuflexion, ut répond Deo grattas à la fin2. 3. Si le Prêtre laisse le livre ouvert après la dernière oraison, c’est signe qu’il doit y lire le dernier évangile. Alors le Servant, ayant répondu Deo gratias à Ite Missa est ou à Benedicamus Domino, transporte le livre au coin de l’évangile, où il le place obliquement comme la première fois. a) Lorsque le Prêtre donne la bénédiction, il se met à genoux sur le degré du côté de l’évangile et répond Amen ; ou bien, s’il n’a pas eu le temps de porter le Âlissel aupa­ ravant, il s’agenouille au lieu où il se trouve, tenant le livre, et va ensuite mettre ce dernier sur l’autel. b) Après l’évangile, il reporte le pupitre et le Missel au côte de l’épitre, s’il doit rapporter le Missel à la sacristie. 4. Après avoir répondu Deo gratias au dernier évangile, il se met à genoux par terre, du côté de l’épitre, et répond posément, en même temps que le peuple, aux prières prescrites après les Messes basses. 5. Ensuite, si le Missel 3 ne doit pas rester à l’autel, il le prend avec la barrette du Prêtre; la tenant de la main droite, et soutenant le Missel sur le bras gauche 4, il vient vers le milieu de l’autel, au bas des degrés, et se place un peu du côté de l’épitre, attendant que le Prêtre descende de l’autel. Il fait la génuflexion en même temps que le Prêtre fait la révérence convenable, lui présente la barrette avec les baisers, et retourne d’un pas grave à la sacristie, en précé­ dant le Prêtre. Arrivé à la sacristie, il se place à sa gauche, salue la croix en même temps que lui, puis salue le Prêtre, dépose le Missel, et reste à sa gauche pour lui aider à quitter les ornements. Nota. — Il peut, s’il en a le temps, éteindre les cierges avant de revenir à la sacristie. Il se rend alors au côté de l’évangile après avoir répondu Miserere nobis à la dernière 1 Ibid. tit. XII, n. »- — 2 Ibid. — 3 Martinucci. — 4 Martinucci et autres. (it >0 Cl RI MONTES DE LA MESSE invocation du Sacré-Cœur, éteint le cierge, revient au côté de l’épître, éteint le cierge de ce côté, prend ensuite le Missel s’il doit le porter, et la barrette. 6. En quittant le Prêtre à la sacristie, le Servant va d’abord éteindre les cierges, s’ils ne sont pas éteints : il commence par celui de l’évangile. S’il y a lieu de le faire, il enlève ensuite le pupitre et les canons, couvre l’autel, et rapporte le Missel, qui serait resté à l’autel. Ayant mis chaque objet à sa place, il quitte le surplis, et se retire, après avoir fait à l’église une courte prière. ARTICLE II Fonctions particulières du Servant à la Messe devant le Saint-Sacrement exposé. 626. — i. Le Servant, qu’il soit Clerc ou non, doit être revêtu de la soutane et du surplis1. Il reçoit la barrette du Prêtre sans baisers, dès que celui-ci est en vue du Saint-Sacrement. En arrivant à l’autel, il fait une génu­ flexion à deux genoux sur le pavé. 2. Pendant la Messe, quand il y a lieu de faire une génu­ flexion, il la fait d’un seul genou, comme à l’*ordinaire En portant le livre d’un côté à l’autre, il fait seulement une génuflexion sur le pavé, devant le milieu de l’autel3. 3. Il ne baise point les burettes. A l’offertoire et aux ablutions, en se présentant avec les burettes, il fait la génuflexion avant de monter à l’autel, et après en être descendu 4. 4. Pour verser l’eau au Lavabo, il ne monte pas à l’autel; mais il attend au côté de l’épître que le Prêtre soit tourné vers le peuple, et, alors, il se place en face de lui, et verse l’eau. 5. Pour verser les ablutions, il se tient sur le marchepied, et s’approche du milieu de l’autel, où le Prêtre les reçoit. 1 Cf. S. R. C., n. 3388, ad 3; Instr. Clcm , § 27: Gnrdellini, in Instr. Clcm, §9. — 2 S. R. C.. n. 3426, ad 6. — 3 S. R. C., n. 3975. ad I. 1. — 4 S. R. C.. n io7S. ad I. 2. I ONCTIONS DU SERVANT A I.A MI SSE DEVANT LES PRÉLATS ôoj 6. On ne sonne point la clochette à l’autel1 (1). 7 A la fin de la Messe, il fait avec le Prêtre la génuflexion à deux genoux, sur le pavé, et lui donne la barrette sans baisers, à l’endroit où il l’a reçue en allant. ARTICLE III Fonctions particulières du Servant à la Messe devant les grands Prélats 627. — i. Le Servant, qu’il soit Clerc ou non, doit être revêtu de la soutane et du surplis. Lorsque le Prêtre, ayant d’abord donné sa barrette au Servant, fait l’incli­ nation au Prélat, le Servant lui fait une génuflexion 2. Il s’agenouille sur le pavé à la gauche du Prêtre, du côté de l’évangile. ?.. En disant Misereatur, etc., et Confiteor, etc., il se tourne vers le Prêtre, et non vers le Prélat3. Quand le Prêtre monte à l’autel, il se place comme à l’ordinaire. 3. Pendant l’évangile il reste près du Célébrant. Après l'évangile, il prend le Missel ouvert sur le bras gauche, et, le laissant ouvert, le porte à baiser au Prélat ’, en lui indiquant de la main droite le commencement de l’évangile. En arrivant près du Prélat il ne lui fait aucune révérence; il lui fait la génuflexion, avant de se retirer. — S’il y avait plusieurs Prélats d’égale dignité, il ne leur porterait point le livre; s’il y en avait un d’une plus grande dignité, il porterait le livre à celui-ci seulement 5. 4. Après V Agnus Dei, il se rend à la crédence, prend l’instrument de paix couvert de son voile, monte sur le marchepied à la droite du Prêtre, se tourne vers lui et se met à genoux. Lorsque le Prêtre baise l’autel, il découvre l’instrument et le lui présente à baiser6; à Pax tecum il (1) Mais, à l'entrée du Prêtre, on sonne, comme d’ordinaire, la clo­ chette placée à la porte de la sacristie (Inst. Clcm., § 16). § 16; S. R. C., n. 3157; 3448. ad 2. — 3 Car. Ep.. I. I. c. XVIII. n. 3. — 3 Hit. celeb. Miss., tit. ni. n. 9 — 4 Hit. celcb. Miss.. tit. vi, n. 2. — r> j. j. c. xxx, n. 3. — · mt. edeb. Miss., tit. x. n. 3. 1 Instr. Clcm.. ÔO2 CÉRÉMONIES DE LA MESSE répond Et cum spiritu tuo ; puis ayant couvert l’instrument de son voile, il sc lève et se rend près du Prélat L qui reste à genoux, découvre l’instrument et le lui présente à baiser, disant en même temps Pax tecum : il ne salue point le Prélat en arrivant; mais après que le Prélat a baisé l’instru­ ment, il le couvre de son voile, et salue le Prélat2 par une génuflexion. 5. Après les prières finales, le Servant salue le Prélat par une génuflexion, avant de présenter la barrette au Prêtre. ARTICLE IV Fonctions particulières du Servant aux Messes de Requiem. 628. — Le Servant donne et reçoit la barrette sans baisers 3. 2. Il ne se lève, pour transporter le livre, que vers la fin de la prose, si le Prêtre la dit. 3. Il ne baise point les burettes4. 4. Il ne se frappe point la poitrine à V Agnus Dei3. ζ. A la fin de la Messe, lorsque le Prêtre a dit Requiescant in pace, il répond Amen e. ARTICLE V Fonctions de deux Servants à. la Messe basse. 629. — i° Observations générales. — 1. Un simple Prêtre, quelle que soit sa dignité, n’a pas le droit d’être servi par deux Clercs en surplis. Le Supérieur du lieu, s’il est simple Prêtre, ne peut pas avoir deux Servants à sa Messe, comme distinction personnelle. 2. La solennité du jour, ou une circonstance spéciale, peut être une raison suffisante pour admettre deux Servants 1 Car Ep., ibid. —2 C gen. Miss., ibid.: S. R. C,. n. 2065: 3491. ad 5. — 7 Rub. gen. Miss., ibid. SOLENNELLE ordinaire 6i3 de Marie, à celui du Saint dont on fait l’Office ou la mémoire, et à celui du Souverain Pontife; — pendant le Gloria in excelsis: à adoramus te...,gratias agimus tibi... Jesu Christe, suscipe deprecationem nostram ; — pendant le Credo : à Jesum Christum... Et incarnatus est jusqu’à Hamo factus est inclusivement, simul adoratur ; pendant la préface : à Gratias agamus Domino Deo nostro. 2) Si l’on est debout, on s’incline vers l’autel aux mots Jésus, Oremus, Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, et à ceux indiqués ci-dessus pendant le Gloria in excelsis, le Credo, la préface. 3) On incline la tête vers l’autel pendant la communion du Prêtre sous l’une et l’autre Espèce, si le Chœur n’est pas occupé. 4) A la bénédiction du Prêtre, ceux qui ne sont pas à genoux s’inclinent médiocrement vers l’autel. Nota. — 'Foutes ces inclinations sont de tête seulement, sauf à la bénédiction. 6. Les membres du Clergé doivent ôter la calotte : 1) Quand ils saluent l’autel en arrivant et en partant; quand ils sont à genoux; — quand ils font la génuflexion; quand ils sont aspergés; — lorsqu’ils récitent entre eux la confession, le Kyrie, le Gloria, le Credo, le Sanctus, Γ Agnus Dei ; — pendant le chant de l’évangile; — quand ils sont encensés; depuis la préface jusqu’après la com­ munion; — quand ils reçoivent et donnent la paix; — à la bénédiction de la fin de la Messe. 2) Pour recevoir les Cierges, les Cendres et les Rameaux, et en général, toutes les fois que l’on remplit une fonction ’. (1) A Rome, tous les ecclesiastiques assistant en habit de chœur à une Messe solennelle, qui ne sont pas occupés à chanter, récitent entre eux, en même temps que le Célébrant, les prières de la confession, le Kyrie, le Gloria, le Credo, le Sanctus, V Agnus Dei. Ils les récitent deux à deux, et, s’ils sont en nombre impair, les trois derniers ensemble : le plus digne des deux, ou celui qui est au milieu des trois, commence; l’autre ou les autres répondent; la confession (c’est-à-dire ce qui précède et suit le Confiteor), et le Kyrie se disent alternativement; tout le reste est récité en entier par chacun. 1 S R C.. n. 1324; 1636; iftso. «d i. a, 3 et 4; :8 nd j». MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE I ’jtion médiocre au Célébrant, se saluent mutuellement, I ds’asseoient à ses côtés; les Acolytes leur relèvent la partie I postérieure des ornements pendant qu’ils s’asseoient. 1 Étant assis, le Célébrant, le Diacre et le Sous-Diacre suivent les règles du Chœur pour se découvrir et s'incliner. Toutes les fois qu’il y a lieu de le faire, ils en sont avertis pr le Cérémoniaire, qui reste debout près du Diacre, les bras croisés ou bien la main droite posée sur la gauche. ' 4. Quand il est temps de revenir à l’autel, le Diacre I tî le Sous-Diacre se découvrent au signe du Cérémoniaire, I* rt se lèvent ; ils déposent leur barrette sur la banquette ou h donnent aux Acolytes; le Diacre reçoit celle du Célé­ brant avec les baisers et la dépose, ou la donne au Cérémoniaire; ils saluent ensemble le Célébrant pour l’inviter iselever, et l’accompagnent à l’autel. ■ 5, En retournant à l’autel, ils saluent le Chœur : d’abord du côté de l’épitre, puis, après quelques pas, du côté de l'évangile, le Célébrant étant entre le Diacre et le SousDiacre. En arrivant à l’autel, ils font la révérence conve1 cable; pendant que le Célébrant monte, le Diacre et le Îous-Diacre relèvent le bas de ses vêtements par devant, ans cependant monter au delà de leurs places respectives. . 6. Pendant que le Célébrant et les Ministres sacrés sont I assis, les Acolytes peuvent aussi s’asseoir mais sans se couvrir, soit près de la crédence, soit sur les degrés latéraux I de l'autel du côté de l’épitre. I 7. Les Ministres font avec ensemble et uniformité les actions ou les révérences qui leur sont communes. § 2. — De la préparation à la Messe. 644. — î. Le Cérémoniaire et les Acolytes doivent être arrivés les premiers1 : le Cérémoniaire, pour s’assurer | des préparatifs; les Acolytes, pour allumer les cierges de l’autel et les leurs, si personne n’est chargé de ce soin, et aider les Ministres sacrés à se revêtir de leurs ornements. 1 Or. /*'/>·. I· I. c Ü2O CÉRI MONIES DE LA MESSE MESSI. SOLENNELLE ORDINAIRE 021 Nota. Pour allumer les cierges, on commence par celui qui est le plus rapproché de la croix. Les deux Acolytes, ri marchant l’un à côte de l'autre, viennent derrière lui, puis ou deux Clercs peuvent le faire chacun d un côté. Si un I ;c Cérémoniaire, les mains jointes. Après eux, viennent le seul les allume, il commence par le côté de répitre’. (Sous-Diacre, puis le Diacre, et enfin le Célébrant (1), tous z 2. Le Diacre et le Sous-Diacre se rendent à la sacristie les trois couverts de la barrette et les mains jointes. assez à temps pour être revêtus de leurs ornements avant 2. En entrant à l'église, le Thuriféraire, s’il précède l’arrivée du Célébrant. Ils ont soin de prévoir l’épître, les Acolytes, prend de l’eau bénite et fait le signe de croix; l’évangile et Vite Missa est qu’ils doivent chanter. Ils sc les Acolytes n’en prennent pas. Le Cérémoniaire en présente lavent les mains, et, aidés par les Acolytes, se revêtent ju Sous-Di acre, puis au Diacre; le Diacre, en présente au ’ des ornements, à l’exception du manipule, et aussi de la Î Célébrant. Le Célébrant, le Diacre et le Sous-Diacre, avant chasuble pliée aux jours où l’on s’en sert; il est louable de prendre l’eau bénite, se découvrent, et tenant leur qu’ils récitent en même temps les prières marquées pour barrette de la main gauche, font le signe de croix, puis . les différents ornements. se couvrent de nouveau, s’il y a encore un trajet suffisant. 3. Lorsque le Célébrant arrive, le Diacre et le Sous3. En allant à l'autel, s’il y a lieu de faire quelqu’une Diacre l’aident à se revêtir des ornements, à moins d’usage des révérences prescrites au n° 543, le Diacre et le Souscontraire1 2; il serait alors aidé par le Cérémoniaire. Lorsque I Diacre se placent aux côtés du Célébrant, et tous les le Célébrant est revêtu de tous les ornements, les Ministres Ministres la font avec ensemble. sacrés prennent le manipule, et aussi la chasuble pliée 1) S’ils remontent le chœur, le Clergé y étant assemblé, quand on s’en sert. Le Célébrant, le Diacre et le Sous- ' ils le saluent : dans ce cas, arrivés au bas du chœur, le Diacre se couvrent ensuite de la barrette; les Acolytes Diacre et le Sous-Diacre se découvrent, donnent leur prennent les chandeliers et sc placent derrière les Ministres; barrette au Cérémoniaire et se placent aux côtés du Célé­ le Cérémoniaire reste derrière le Célébrant. brant; le Diacre reçoit la barrette du Célébrant avec les Nota. — S’il doit y avoir aspersion, on observe ce qui baisers et la remet au Cérémoniaire; puis tous, y compris est dit aux nos 159-165. I les Acolytes, qui restent devant les Ministres sacrés ou se placent à leurs côtés, saluent le Clergé avec ensemble. 2) Si le Clergé est entré à la suite des Acolytes, le Célé­ § 3. — De la sortie de la sacristie. brant et ses Ministres se découvrent à l’entrée du chœur, comme il vient d’être dit, mais ils ne saluent pas le 645. — i. Au signe du Cérémoniaire, le Célébrant Clergé (2). et les Ministres sacrés se découvrent, et descendent sur le pavé s’il y a un degré. Tous saluent ensemble la croix ou § 4. — Pendant la Messe. l’image de la sacristie par une inclination profonde et le Célébrant par une médiocre, et l’on se rend au chœur en i. En arrivant devant 646. — ιυ Arrivée à l’autel. cet oi’dre : le Thuriféraire marche le premier, les mains l’autel, le Célébrant et les Ministres sacrés se découvrent et jointes, à moins qu’il ne sc rende à l’autel qu’au moment de l’encensement; les Acolytes, portant les chandeliers3, (1) Si k· Célébrant, le Diacre et le Sous-Diacre étaient égaux en 1 S. R. C.. n. 4198. ad 9 — ‘ S. R. C.. n. 3866, ad 1. it. π. η. s. 3 Rit. celeb. Min.. dignité, ils pourraient marcher sur la même ligne (S. R. C., n. 3268, ad 4)· (2) Le premier Cérémoniaire peut être remplacé par le second Céréinoniairc ou par le Thuriféraire pour recevoir les barrettes. 6'22 MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE CÉRÉMONIES DE LA MESSE (s’ils ne l’ont pas déjà fait, suivant ce qui est dit au numcr. précédent) tous se placent de cette manière : le Célébrait· au milieu, le Diacre à sa droite, le Sous-Diacre à sa gauche1, le premier Acolyte à la droite du Diacre un peu en arrière, le second Acolyte à la gauche du Sous-Diacre, le Céré­ moniaire entre le Sous-Diacre et le second Acolyte, le Thu­ riféraire entre le Diacre et le premier Acolyte. d) Si le sanctuaire est trop étroit, le premier Acolyte se place derrière le Diacre, et le second, derrière le SousDiacre; le Cérémoniaire et le Thuriféraire entre les deux Acolytes. Z») Si l’entrée est solennelle, les Acolytes font la génu­ flexion en arrivant devant l’autel, s’écartent et se placen vers les deux coins des degrés, (tournés en face l’un dt l’autre) jusqu’à l’arrivée des Ministres sacrés; le Thurifé­ raire se place près du premier Acolyte. Si l’un d’eux st trouve du côté par où viennent le Célébrant et ses Mi­ nistres, il se retire en arrière pour les laisser passer. 2. Le Célébrant donne sa barrette au Diacre, qui h reçoit avec les baisers et la donne avec la sienne au Thuri­ féraire ou la dépose sur le degré; le Cérémoniaire reçoit celle du Sous-Diacre, si les barrettes n’ont pas déjà été remises (i). 3. 'fous les Ministres font avec ensemble la reverence convenable; le Cérémoniaire, ou le Clerc désigné pour cette fonction, va porter les barrettes à la banquette; les Acolytes se rendent à la crédence 2 : le second allant rejoindre le premier sans faire de génuflexion en passant devant le milieu de l’autel; ils y déposent les chandeliers3 à chaque extrémité de la partie postérieure, et se mettent à genoux près de leurs sièges, les mains jointes; le Cérémoniaire se met à genoux près des degrés, du côté de l’épître. 647. 2° Prières de la Confession. — 1. Le Célé­ brant commence la Messe; à ces mots et vobis fratres, (i) Voir ci-dessus n° G45. 3. 1 Kit. celeb. Λ/ιμ., tit. π, η. 2. — 2 Ibid., η. s. — 3 Ibid. 023 et vos fratres, il se tourne un peu vers le Diacre, puis vers le Sous-Diacre1. Les Ministres sacrés, se tenant debout, lui répondent2, et font le signe de croix lorsqu’il le fait3. En disant Misereatur lui... etc., ils s’inclinent médiocrement vers le Célébrant; puis en récitant le Confiteor, ils s’in­ clinent profondément vers l’autel, et se tournent un peu vers le Célébrant aux mots et tibi Pater, et te Pater1. Ils se redressent quand le Célébrant dit Indulgentiam..., et s’inclinent médiocrement depuis Deus tu conversus..., jusqu’à Oremus inclusivement. — Pendant ce temps, le Thuriféraire prépare l’encensoir, et se trouve au coin de l’épître avant le moment où le Célébrant doit monter à l’autel. 2. Le Célébrant monte ensuite à l’autel avec le Diacre et le Sous-Diacre 5, qui relèvent un peu de chaque côté le bas de ses vêtements : le Diacre, de la main gauche, et le Sous-Diacre, de la droite, tenant l’autre main appuyée sur la poitrine. Les Ministres inférieurs se lèvent alors, et le Cérémoniaire avertit le Thuriféraire de se présenter. 3. Pendant que le Célébrant baise l’autel ®, le Diacre et le Sous-Diacre ne font pas la génuflexion à ses côtés En même temps, le Cérémoniaire et le Thuriféraire montent sur le marchepied, du côté de l’épître, pour la bénédiction de l’encens (i). 648. — 30 Encensement de l’autel. — i. Après la bénédiction de l’encens, le Thuriféraire ferme l’encensoir et le remet au Diacre, puis il se retire au bas des degrés du côté de l’épître avec le Cérémoniaire. Le Diacre donne l’encensoir au Célébrant avec les baisers, et le Célébrant encense l’autel de la manière indiquée précédemment (2). 2. Pendant qu’on encense la croix, le Cérémoniaire prend le Missel avec le pupitre, descend au bas des degrés (1) Voir ci-dessus n,J 150. (2) Voir ci-dessus n° 151 Mbid. 2 Rit- celeb- Mitt.. tit. ni. n. 6. — 3 S. R. C . n. 4057. ad 5. — 4 Ctrr. E{>.. I. H. c. vm. n. 31; Martinucci. 1. 11. c. iv. n. 33. — 5 Rit. celrb. Mût., nt. IV. n. 4· — ° Ibid. — ’ S, R. C., n. 4027. nd 2 et 3. 624 CÉRÉMONIES DE LA MESSE du côté de l’épître, où, tourné vers l’autel, il le tient pendant que le Célébrant encense cette partie de l’autel. Il le remet ensuite à sa place, et revient au bas des degrés; il peut charger le Thuriféraire de remplir cette fonction. 3. Le Diacre et le Sous-Diacre prennent, chacun d'une main, la partie postérieure de la chasuble, vers les épaules, et la soutiennent pendant tout l’encensement; ils font la génuflexion toutes les fois que le Célébrant fait la révérence prescrite b Si le Célébrant fait la génuflexion, ils mettent la main sous son coude. 4. Le Célébrant, ayant terminé l’encensement de l’autel, rend l’encensoir au Diacre2. Celui-ci, placé sur le degré au-dessous du marchepied et en face du Célébrant, reçoit l’encensoir avec les baisers, puis descend au bas des degrés du côté de l’épître : en même temps, le Sous-Diacre descend par le plus court chemin et se place à sa gauche. Le Diacre se tourne vers le Célébrant et l’encense3 de trois coups doubles1. Le Sous-Diacre, le Cérémoniaire et le Thu­ riféraire (celui-ci, à la droite du Diacre) font avec lui une inclination profonde au Célébrant avant et après l’encensement. Le Diacre rend ensuite l’encensoir au Thuriféraire, qui va le déposer et retourne à sa place, soit près de la crédence, soit au chœur. 649. — 40 Introït. Kyrie. — 1. Le Célébrant ayant été encensé, se tourne vers le Missel; le Diacre se place à sa droite, et le Sous-Diacre à la droite du Diacre 5, audessous de lui de manière à former avec le Célébrant un arc de cercle. Le Cérémoniaire indique au Célébrant le commencement de l’introït; les Ministres font le signe de croix en même temps que le Célébrant. 2. Le Célébrant, après avoir lu l’introït, récite au même lieu le Kyrie eleison alternativement avec ses Ministres6. Ils demeurent ensuite au même lieu; ou bien lorsque k chant de l’introït est achevé, et s’ils en ont le temps, ils peuvent aller s'asseoir 7, et, au dernier Kyrie, ils reviennent 1 Rit. celeb. Miss., tit. iv. n. 7 - Ibid. - 3 1 bid. — 'Car. Ep., I. I. c. xxm. n. 3°· — J ^ir. celeb. Miss., ibid. — 8 Ibid. — 7 Rub. xen. Miss., tit xvn, n. 6. MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE à l’autel, observant ce qui est prescrit au n" 643, i, 2 et 4. — S’ils ne se sont pas assis, le Diacre et le Sous-Diacre se placent l’un derrière l’autre au dernier Kyrie, et vont au milieu de l’autel avec le Célébrant. 650. — 50 Gloria. — 1. Après le chant du dernier Kyrie, le Célébrant, au milieu de l’autel, entonne Gloria in excelsis Deo si on doit le dire1 (1). Au mot Deo, les Ministres sacrés inclinent la tête 2, montent à ses côtés sans faire la génuflexion, et continuent l’hymne avec lui 3 sans le précéder ni le suivre4; ils font les memes inclina­ tions que lui, et le signe de croix à la fin 5. 2. Après la récitation du Gloria, le Célébrant et ses Ministres font la révérence convenable et se rendent à la banquettee, observant ce qui est dit n° 643, i et 2. S’ils sont en chemin lorsqu’on chante des paroles auxquelles on doit s’incliner, ils se retournent et s’inclinent vers l’autel. S'il faut s’incliner pendant qu’ils sont assis, le Cérémoniaire les en avertit par une inclination; ils se découvrent et s’inclinent comme le Chœur. 3. Au signal du Cérémoniaire, lorsqu’on chante ('uni Sancto Spiritu, le Célébrant et ses Ministres retournent à l’autel comme il est dit ηυ 643, q. 651. — 6° Collectes. — Lorsqu’on a chanté Amen, ou s’il n’y a pas Gloria in excelsis, après le dernier Kyrie, le Célébrant baise l’autel et chante Dominus vobiscum. 11 se rend ensuite au coin de l’épître : le Diacre et le SousDiacre qui étaient au milieu, l’un derrière l’autre, y vont en même temps, et restent derrière lui pendant les orai­ sons 7. Le Cérémoniaire se place près du Missel, indique (1) Si le Célébrant a besoin du Missel pour entonner le Gloria in excelsis, le Cérémoniaire peut l’ouvrir à l’endroit où est notée l’intona­ tion et l’approcher avec le pupitre au milieu de l’autel; il aura soin de remettre le pupitre à sa place quand le Célébrant et ses Ministres auront fini de réciter (.Martinucci). 1 Rit. celcb. Miss.. tit. tv. n. 7. — * S. R C.. n. 4057. ad 5. — 3 Rit. celeb. Miss., tit. iv, n. 7. — R· C., n_ 3248. «<1 5 ®S. R. C., n 4057. ad 5. '* Rub. xcn. Miss., tit. xvn, 11. <>· 7 Rit. celcb. Miss., tit. tv. n. 7; tit. v, n 5. < éltl-ΜΟΝΙΛΙ-. 'X 020 CÉRÉMONIES DE LA MESSE les oraisons, et tourne les feuillets quand il en est besoin. Les Ministres font les mêmes inclinations que le Célébrant. Nota. — Quand on doit dire Flectamus genua, le Diacre fait la génuflexion en chantant ces paroles, aussitôt que le Célébrant a chanté Oremus ; tout le monde fait la génu­ flexion, excepté le Célébrant. Le Sous-Diacre se relève le premier en chantant Levate, et tous se lèvent1. 652. — γ0 Chant de l’épître. — i. Au commencement de la dernière oraison2, le Cérémoniaire, ou l’un des Acolytes, se rend à la crédence, prend le livre des épîtres, et, le tenant des deux mains par les côtés, la tranche dans la main droite, il va la donner au Sous-Diacre en lui faisant une inclination. Celui-ci rend le salut, prend le livre des deux mains 3 par les côtés, vers le bas, la tranche dans la main gauche, et le tient devant sa poitrine4; puis ils se saluent mutuellement une seconde fois, et le Clerc passe à la gauche du Sous-Diacre ". 2. Pendant la conclusion de l’oraison, après avoir incliné la tête vers la croix à Jesum Christum si ces mots sont dans la conclusion, ils vont ensemble au milieu de l’autel, font la génuflexion e, saluent le Chœur 7 en commençant par le côté de l’évangile, et se rendent au lieu où l’on a coutume de chanter l’épître 8 (i). Le Sous-Diacre ouvre le livre; le Cérémoniaire ou Γ Acolyte, à sa gauche, lui indique l’épître, et le Sous-Diacre la chante, tenant lui-même le livrefl. 3. Quand on répond Amen après la dernière oraison, le Diacre se rend à la droite du Célébrant, qui lit sans se faire entendre (submissa voce) l’épître, le graduel et ce qui suit, jusqu’à Munda cor meumïo. Le Diacre indique l’épître (1) On chante ordinairement l’épître à l’endroit où le Sous-Diacre se place pendant le chant des Collectes à une certaine distance des degrés, ou à l’ambon (Or. Ep.,\. I. c. xu, n. 18; 1. II, c. vm, n. 40). Cependant si c’est la coutume de la chanter en un autre lieu, ou de poser le livre sur un pupitre, on peut la conserver (S. R. C., n. 9), 1 Ibid. — - Ibid., tit. VI. n. 4. — 3 Ibid. — 1 Rit. celeb Miss., ut. Vl, n. 4. — 5 Car. Ep.. I. II, c. vm. n. 40. — ° Rit, celeb. Miss., ibid. — “ Car. Ep., ibid. — 8 Car. Ep.. ibid. — '' Rit. celeb. Miss., ibid.; Car. Ep., ibid.— 111 Ibid. | 11 1 MESSE SOLENNELLE ORDtNAlRI 027 au Célébrant, tourne les feuillets s’il en est besoin ’, et répond Deo gratias à la fin de l’épître. Pendant ce temps, le Thuriféraire prépare l’encensoir. Nota. — Lorsque, dans l’épître, on lit les paroles in nomine Jesu omne genu flectatur, le Sous-Diacre fait la génu­ flexion 2 en les chantant, et reste ainsi jusqu’après le mot infernorum; celui qui accompagne le Sous-Diacre, et les Acolytes font de meme. Le Célébrant ne fait pas la génu­ flexion à ces mots pendant qu’il lit l’épître; mais, après l’avoir lue, il s’arrête, fait la génuflexion avec le Diacre quand le Sous-Diacre chante ces paroles, puis il continue à lire ce qui suit 3. 4. Le Sous-Diacre, ayant chanté l’épître, ferme le livre en gardant la tranche dans sa main gauche, et, le portant comme précédemment, retourne devant le milieu de l’autel1 avec le Clerc; ils font ensemble la génuflexion 5, saluent le Chœur (en premier lieu le côté de l’évangile), et se rendent au coin de l’épître. Le Sous-Diacre monte et se met à genoux e sur le bord du marchepied 7, le Diacre se retirant un peu vers le coin de l’autel ou derrière le Célébrant, s’il est plus commode; le Célébrant, posant la main gauche sur l’autel, met la droite sur le haut du livre; le Sous-Diacre la baise, et le Célébrant le bénit 8 sans rien dire. Nota. — Si le Célébrant n’a pas achevé la lecture du trait ou de la prose au moment où le Sous-Diacre vient demander la bénédiction, le Sous-Diacre attend qu’il ait fini. 653. — 8° Lecture de l’évangile. — 1. Ayant reçu la bénédiction, le Sous-Diacre se lève, descend au bas des degrés, et remet le livre, avec salut avant et après, au Cérémoniaire ou à l’Acolyte, qui va le déposer; puis, si l’on ne va pas s’asseoir, il monte sur le marchepied, prend le Missel, et le porte par le plus court chemin, au coin de l’évangile 9, faisant la génuflexion en passant au milieu 1 Ibid. — - Rub. gen. Miss .» tit. xvn. n. 3. — 3 S. R. C.· n. 4057. ad 6. — 7 Rit. celeb. Miss,. tit. VI. n. 4. — δ Ibid. — * Rit. celcb. Miss,, tit. VI» n. 4. — 4 S. R. C., n. 4077. ad 5. — h1 Rit.celeb.Miss., ibid. — M Ibid. ( ί.ΚΙ MONO S DI. I.Λ MESSE 2. Pendant ce temps, le Célébrant dit Munda cor nieutn,etc., au milieu de l’autel; puis il va lire l’évangile, mais sans faire la génuflexion s’il y a des paroles qui la demandent ’, sans baiser le livre à la fin 2, et sans dire Per euangelica dicta, etc. Le Sous-Diacre se tient à sa gauche, sur le degré au-dessous du marchepied, tourné vers le coin de l’épître; il indique le commencement de l’évangile au Célébrant, lui répond, tourne les feuillets s’il en est besoin, se signe et s’incline comme le Célébrant 3. Nota. — Si les chants doivent se prolonger, le Célé­ brant et ses Ministres peuvent aller s’asseoir après que le Sous-Diacre a reçu la bénédiction4. Ils reviennent à l’autel assez à temps pour pouvoir faire, avant la fin du chant, tout ce qui est indiqué nos 1-4. Tous les trois reviennent par le milieu et montent à l'autel : le Célébrant, au milieu, pour dire Munda cor nieuni, etc., le Diacre, à sa place, au coin de l’épître; le Sous-Diacre, au côté de l’épître, pour prendre le Missel et le transporter. 3. Le Diacre, toujours au coin de l’épître, se tourne vers le Célébrant pendant que celui-ci commence l’évangile; il fait les trois signes de croix, et incline la tête au nom de Jésus s’il se trouve au commencement de l’évangile5. Il descend alors au bas des degrés, averti par le Cérémoniaire qui lui donne l’évangéliaire en le saluant avant et après. Le Diacre répond au salut, prend le livre des deux mains par les côtés, la tranche dans la main gauche, et le portant devant sa poitrine, se rend seul devant l’autel, salue le Chœur, d’abord du côté de l’épître puis du côté de l’évangile fi, fait la génuflexion au milieu sur le plus bas degré, monte sur le marchepied, et dépose le livre fermé au milieu de l’autel 7; puis il se retire un peu du côté de l’épître, se tourne vers le livre, et se conforme au Célé­ brant 8. 4. Le Célébrant, ayant lu l'évangile, revient au milieu 1 Ibid. — - S. R. C., n. 4057. ad 6. — n S. R.C., n. 4057, ad 6. — * S. H C.. n. 9. ad 6. JCf. S. R. C., n. 4057. ad 5; Martinucci, de Carpo-Mornti. °Cier. Ep.. I. I, c. ix. n 2; Martinucci. 1. il. c. i\. n. 10; DcIIerdt, t. I n. 31S ■ Rit rtlcb Miss., tit vi, n. 5; Cccr. Ep.. I. I. ». ix. n. 2; I. IL c. Vlll, n 42; S. R. C.. n. 4077. ad 3. — * S. R. C.. n. 4057. ad 5. MI SSE SOLENNI LM ORDISAIRI de l’autel. Le Sous-Diacre, ayant répondu Laus tibi Christe, monte sur le marchepied, et approche le Missel du milieu de l’autel; le Diacre et le Sous-Diacre se tiennent aux cotés du Célébrant jusqu’à la bénédiction de l’encens. Nota. - - S’il se trouve, dans le graduel ou dans le trait, un verset pendant lequel on doit se mettre à genoux, le Sous-Diacre porte le Missel au coin de l’évangile après avoir reçu la bénédiction; le Célébrant se rend au milieu, et ses Ministres se placent à ses côtés; quand il en est temps, ils s’agenouillent sur le bord du marchepied; ensuite le Célébrant va lire l’évangile, et le Diacre porte le livre comme il a été dit. a) S’il en avait le temps, le Célébrant pourrait, avant de se mettre à genoux, lire l’évangile, et le Diacre porter à l'autel l’évangéliaire. b) Dans le cas où le Célébrant et ses Ministres seraient assis, ils s’agenouilleraient près de la banquette ’, ou sur le plus bas degré de l’autel. 654. — 90 Chant de l’évangile. — i. Avant le verset qui précède immédiatement l’évangile, le Célébrant met et bénit l'encens. Le Thuriféraire descend avec le Céré­ moniaire, va déposer la navette à la crédence et demeure auprès; Le Sous-Diacre descend au bas des degrés devant l’autel; le Diacre, s’étant mis à genoux2 sur le bord du marchepied, récite Munda cor meum, etc.3 (i). Avertis par le Cérémoniaire, les Acolytes prennent les chandeliers, et viennent avec lui et le Thuriféraire devant l’autel. 2. Le Diacre, ayant dit Munda cor meum, etc., se lève *, monte à la droite du Célébrant, prend le livre sur l'autel ° et le tient comme auparavant, se tourne vers le Célébrant, se met à genoux 6 sur le marchepied, et dit Jubé Domne (i) Quelques auteurs prescrivent au Diacre de s’incliner en récitant Munda cor metim ; d’autres avec le Missel et le Cérémonial des Evéqut <, ne le prescrivent pas, car le fait d’être à genoux rend l’inclination inutile dans cc cas. 1 ('nr Ef>.. I. H. c. vin. n. 53. — 8 Hd. feleb. Miss.. tit. vi. n. 5. — 1 Ibid. 5 Ibid 6 Ibid. 1 Ibid ü3o CÉRÉMONIES DE LA MESSI benedicere. Le Célébrant, tourne vers le Diacre, dit, les mains jointes, Dominus sit, etc.; après les mots evangelium suum1, il pose la main gauche sur l’autel, et fait sur le Diacre un signe de croix en disant In nomine Patris 2, etc.; puis il met la main sur le haut du livre, et le Diacre la baise3. Celui-ci se lève ensuite, salue le Célébrant, et descend sur le pavé à la droite du Sous-Diacre. Le Célébrant se rend au coin de l’épître4, et demeure tourné vers l’autel jusqu’au moment où le Diacre commence l’évangile. 3. Suivant la disposition, on peut se ranger des trois manières suivantes. I 2' Acolyte. Cérémon. S.-Diacre. Diacre. Thuriféraire. Γ 'Acolyte ’. Il Cérémoniaire. Sous-Diacre. Diacre. 2” Acolyte. Thuriféraire. t'r Acolyte °. Sous-Diacre. Cérémoniaire. 2* ’ Acolvte. Diacre. Thuriféraire. I0· Acolyte7. Tous font la génuflexion à l’autel8, et le salut au Chœur, d’abord du côté de l’épître, et se rendent au lieu où l’on chante l’évangile, en cet ordre : le Cérémoniaire marche en tête, puis le Thuriféraire portant de la main droite l’encensoir ouvert; viennent ensuite les Acolytes, l’un à côté de l’autre, puis le Sous-Diacre, tenant les mains jointes, à gauche du Diacre 9, ou précédant celui-ci 10. 4. Lorsqu’ils sont arrivés au lieu où se chante l’évangile, le Diacre s'arrête, tourné vers le mur du côté de l’évangile; le Cérémoniaire se met à la droite du Diacre; le Thuri­ féraire, à la gauche, un peu en arrière, les Acolytes vis-à-vis du Cérémoniaire et du Thuriféraire, et le Sous-Diacre, entre les deux Acolytes, vis-à-vis du Diacre n. Le SousDiacre reçoit du Diacre et soutient des deux mains par le bas, le livre ouvert12, sans en retenir les feuillets, appuyant le dos sur son front. 1 Ibid. — 2 Ibid. — 3 Ibid. — 1 Ibid. — 6 Cavalieri. — ° Merati. Bnuldry et autres. — 7 Baldcscbi et autres. — h Car. Ep., I. II, c. vin, n. 44.— ’* Rit. celeb. Miir., tit. vi. n. 5 — 10 Car. Ep., 1 II. c vin. n 44 11 Ibid — 12 Ibid. : Rit celeb. Miss., ibid.; S. R, C.. n. 4054: ad 3. MESSK SOLENNELLI ORblNAIRI 63 i 5. S’il y a dans l’église des pupitres ou des ambons, on peut y chanter l’évangile1. Dans ce cas: 1) Si on le chante sur un pupitre, le Sous-Diacre se place derrière ce pupitre, et soutient neanmoins des deux mains 2 le livre parle haut3*; 2) Si on le chante à Γ ambon, le Sous-Diacre se tient à la droite du Diacre1, lui présente l’encensoir, et tourne les feuillets si c’est nécessaire. 6. Quand le Chœur a cessé de chanter, le Célébrant se tourne vers le Diacre. Celui-ci chante Dominus vobiscum,\es mains jointes; en disant5 Initium ou Sequentia sancti euangelii, il pose la main gauche étendue sur le livre, et, avec le pouce droit6 séparé des autres doigts qu’il tient étendus et réunis, il fait un signe de croix sur le commencement de l’évangile; posant ensuite la main gauche au-dessous de sa poitrine, il fait avec le pouce 7, un signe de croix sur son front, sa bouche et sa poitrine 8. Le Céré­ moniaire fait les mêmes signes de croix en se tournant vers le Célébrant, pour l’inviter à les faire aussi; celui-ci les fait, tourné vers ie Diacre. 7. Le Thuriféraire ferme alors l’encensoir et le donne au Cérémoniaire, qui le présente au Diacre9. Celui-ci encense le livre de trois coups doubles, le premier au milieu, le deuxième à sa gauche, le troisième à sa droite10, faisant avant et après conjointement avec le Cérémoniaire et le Thuriféraire, une profonde inclination de tête au livre11 (1); il rend ensuite l’encensoir au Cérémoniaire 12 qui le remet au Thuriféraire, et il chante l’évangile13, les mains jointes. 8. S’il faut incliner la tête ou faire la génuflexion, il le fait vers le livre. Le Sous-Diacre 14, s’il soutient le livre, et les Acolytes ne font aucune révérence. Le 'Thuriféraire15, (1) Cette inclination n’est pas prescrite par le Cérémonial des Évêques ; mais elle est conforme aux principes, et indiquée par la plupart des auteurs. 1 Car. Ep., ibid., n. 45. — 1 Ibid. ; S. R C.. n. 9 .ad 2. — 3 Car. Ep.. ibid — 4 Ibid. — 6 Ibid. — * Rit. celeb. Miss., ibid. — ' Ibid * Ibid.: Car. Ep.. ibid. — ° Car. Ep.. ibid., n. 46. — 10 Car. Ep.. ibid.; Rit. celeb. Miss., ibid. — ’’Bauldry, Merati. Bisso. Janssens. Du Molin. Carpo, de Herdt, t. I, n. 318. 1! Car. Ep., ibid. — 13 Rit. celeb. Miss., ibid. — 11 Rub. Ken. Miss., tit. xvu. n. 4; Car. Ep.. I 1. c. X, n. 3: 1 Π. <·’· νπ|. η· -»6. — Rub. Ken. Miss., ibid. 632 CÉHI MONIES DE LA MESSE et aussi le Sous-Diacre s’il est à la droite du Diacre, font la génuflexion vers l’autel 1 quand il y a lieu de la faire; le Cérémoniaire fait toutes les reverences vers l’autel, ce qui sert de signe au Célébrant. 9. Le Célébrant s’incline vers la croix au saint nom de Jésus'-; il s’incline vers le Diacre au nom de Marie et à celui du Saint dont on fait la fete ou la mémoire; s’il faut faire la génuflexion, il la fait vers la croix3, en appuyant les mains sur l’autel. 10. Pendant le chant de l’évangile, le Thuriféraire soulève un peu le couvercle de l’encensoir, pour conserver le feu, et se tient à quelque distance du Diacre. n. Le Diacre, ayant fini de chanter, montre de la main droite le commencement de l’évangile au Sous-Diacre. Celui-ci, tenant le livre ouvert sur son bras gauche, va par le plus court chemin le porter au Célébrant 4, sans faire la génuflexion 5, même en passant devant le SaintSacrement exposé. 11 le lui présente à baiser °, en lui indiquant de la main droite le commencement de l’évangile. Le Célébrant, prenant des deux mains le livre par le bas, baise le commencement de l’évangile, en disant Per evatigelica dicta, etc.7. 12. Le Sous-Diacre ferme ensuite le livre8, salue le Célébrant9, descend sur le pavé devant le côté de l’épître, où sans génuflexion, il rend le livre au Cérémoniaire avec salut avant et après. Il demeure ensuite au même endroit, tourné vers le Diacre, jusqu’à ce que le Célébrant ait été encensé. 13. Pendant que le Sous-Diacre porte le livre au Célé­ brant, les Acolytes se rendent au milieu du sanctuaire, avec le Cérémoniaire, font la génuflexion en passant devant le milieu de l’autel, et vont directement à la crédence, où ils déposent les chandeliers. Le Cérémoniaire, demeuré au bas des degrés, reçoit le livre du Sous-Diacre et le reporte à la crédence. 1 Ibid. — 2 Rit. celeb. Miss . tit VI, n. 5. — 3 Rub. gen. Miss., tit. xvil, n. 4. — 1 Rit. celeb. Miss., ibid. — δ Cter. Ef>„ 1. I, c. x. n. 4: 1. I!. c. Vin. n. 46» — 6 Rit, celeb. Miss., ibid — 7 Ibid. — b Ctrr Ef)., ibid. — u Ibid. t MI SSE SOLI XNF.LLE ORDINAIRE 033 il. Quand le Sous-Diacre descend de l’autel, le Diacre sins quitter le coin de l’évangile, et tourné vers le Célé­ brant avec le Thuriféraire à sa droite, reçoit de celui-ci l’encensoir et encense le Célébrant 2 de trois coups doubles, lui faisant, avec le Thuriféraire, une inclination profonde avant et après. Il rend ensuite l’encensoir au Thuriféraire. I 655. — io" Credo. — i. Le Célébrant revient alors au I milieu de l’autel 3, assez lentement, de manière à permettre au Diacre d’y arriver en même temps; les Ministres sacrés se placent l’un derrière l’autre4, et font la génuflexion I en arrivant au milieu. Si le Thuriféraire va déposer l’en­ censoir du côté de l’épître, il se rend devant le milieu de l’autel et fait la génuflexion en même temps qu’eux ; mais s’il se retire par le côté de l’évangile, il fait la génuflexion où il se trouve. 2. Si l’on doit prêcher, le Diacre, ayant rendu l’encensoir, monte directement avec le Sous-Diacre aux côtés du Célé­ brant; ils font ensemble la révérence convenable, et vont s’asseoir à la banquette, où ils se couvrent. fl) Si c’est le Célébrant qui prêche, il dépose à la ban­ quette le manipule et la chasuble, et il est conduit à la chaire par le Cérémoniaire. A) S’il prêche à l’autel, il le fait au côté de l’évangile et peut garder la chasuble, mais non le manipule; il peut s’asseoir sur un tabouret; les Ministres s’asseyent à la banquette. c) Après le sermon, le Célébrant reprend ses ornements s’il les a quittés, et revient au milieu de l’autel; le Diacre et le Sous-Diacre se placent derrière lui (i). 3. Le Célébrant entonne alors Credo in un uni Deuin, si on doit le dire ®; au mot Deum, le Diacre et le SousDiacre inclinent la tête en même temps que lui, montent à ses côtés sans faire la génuflexion, et continuent le symbole (1) Le Diacre pourrait aussi prêcher. 1 Hit. ce!el>. Miss,. ibid. — sIbid. tit. vj, n. 5. 3 Ibid. — 4 Ibid. — 8Hit. celrb. Miss., 634 CÉRÉMONIES DE LA MESSE avec luiJ, sans le précéder ni le suivre2, faisant les mêmes inclinations que lui et le signe de la croix à la fin3 (i). 4. Après la récitation du Credo, le Célébrant et ses .Ministres font la révérence convenable et se rendent à la banquette, observant ce qui est dit n° 643, 1 et 2. Pendant qu’on chante Et incarnatus est, ils se découvrent et inclinent la tête jusqu’à et Homo factus est inclusivement4. S’ils étaient encore à l’autel, ils se mettraient à genoux 8 sur le bord du marchepied. Le Cérémoniaire, qui ne s’assied pas, se met à genoux; les Acolytes se mettent aussi à genoux, s’ils ne sont pas assis. Nota. — Aux trois Messes de Noël et à la Messe de l’Annonciation, le Célébrant et ses Ministres se mettent à genoux c devant la banquette 7. 5. Lorsqu’on a chanté et Homo factus est, le Cérémoniaire s’étant relevé, salue le Célébrant et les Ministres; le Célé­ brant se couvre, et les Ministres sacrés se lèvent. Le Diacre, laissant sa barrette sur la banquette, joint les mains, salue le Célébrant, et se rend à la crédence 8 avec le Cérémoniaire. Celui-ci prend des deux mains la bourse, en tournant l’ouverture vers le Diacre, et la lui donne, avec les salu­ tations ordinaires. Le Diacre, ayant reçu la bourse, la porte des deux mains à la hauteur des yeux9, sans l’ouvrir, et l’ouverture tournée vers lui (2), et se rend seul10 devant l’autel. S’il passe devant le Célébrant, il le salue; il salue ensuite le Chœur, d’abord du côté de l’épître, puis du côté de l’évangile. 11 fait la génuflexion sur le plus bas degré, monte sur le marchepied, et pose la bourse sur l’autel11; la tenant de la main gauche, il en tire (1) Il n’est jamais permis de continuer la Messe pendant le chant du Credo (S. R. C., n. 3104, ad 1; 4242). (2) Le Diacre porte la bourse des deux mains entre les pouces et les index en dessus, et les autres doigts en dessous. 1 Ibid. — «S. R. C.. n. 3248, ad s. —3S. R. C., n. 4057. ad 5. — 1 Car Ep.. 1. II. c. vin, n. S3; Euh., t’en. Miss., tit. xvn, n. 3. — 5 Hub. gen. Miss.. tit. xvn. n. 6; S. R C.. n. 3860, — nCar. Ep·. ibid.; S R. C.. n. 2960. ad 2 - 7 Car. Ep.. ibid. — h Car. Ep.. ibid.; Rit. celeb Miss.. tit vi, n. 7. — u Car. Ep.. 1. 1. c. ix. n. 3; 1· II. c. Vill.n. 54; Rit. celeb. Miss., tit. vi, n. 7. — 10 Car. Ep., I I. c. ix. n. 3: de Herdt, t. I, n. 321: Schober. — 11 RU. rfbh. Miss.. tit. vi. n. 7; Car. Ep., I. II, e. vin, n. 54. MESSE SOLENNELLE OH1H> 655 le corporal1 avec la main droite, et, de cette même main, il place la bourse contre le gradin du côté de l’évangile; puis diplie entièrement le corporal2 et en approche le Missel 3. 11 fait ensuite la génuflexion, en se retirant un peu du côté de l’épître, les mains jointes, sans les appuyer sur l’autel, se tourne sur sa gauche, revient à la banquette4 par le plus court chemin, prend sa barrette, salue le Célébrant, puis s’assied et se couvre en même temps que le Sous-Diacre. 6. Pendant que le Diacre se rend à l’autel, le SousDiacre et les Acolytes demeurent debout, suivant la coutume d’un grand nombre d’églises3, jusqu’à son retour; ils peuvent cependant s’asseoir e. S’ils se sont assis, ils se lèvent à l’approche du Diacre; le Sous-Diacre se découvre I auparavant, puis s'asseoit en même temps que le Diacre, I pendant que les Acolytes relèvent les dalmatiques des Ministres sacrés (i). ! 7. A simul adoratur, le Célébrant et ses Ministres se découvrent et s’inclinent. Quand on chante Et vitam ven/uri, etc., ils retournent à l’autel comme il est dit n° 643, 4. Le Thuriféraire va préparer l’encensoir. I 656.— ii0 Offertoire. — 1. Lorsqu’on a chanté Amen, î ou bien s’il n’y a pas Credo, après l’encensement du Célé­ brant qui suit l’évangile, ou après le sermon, le Célébrant baise l’autel, chante Dominus vobiscum, puis Oremus, et lit l’offertoire7 (2). Les Ministres inclinent la tête au mot . (1) Si le Célébrant et ses Ministres ne s’étaient point assis, le Diacre, I étant remonte sur le marchepied avec le Célébrant après Et Homo factus ! ^ferait la génuflexion, irait par le plus court chemin prendre la bourse I lia crédence, et la porterait à l’autel en observant ce qui est prescrit çi-dessus; le Célébrant se retirerait un peu du coté de l'évangile, pen­ dant que le Diacre étendrait le corporal et mettrait la bourse à sa place. (2) Dans beaucoup d’églises, il est d'usage que le peuple présente l’offrande. Cette coutume est autorisée par la S. Congrégation des Rites ’ (S. R. C., n. 3535, ad i). S’il y a offrande, le Célébrant, après avoir 1 lu l’offertoire, descend avec ses Ministres au bas des degrés, où ils font I la révérence convenable; puis ils se rendent à la balustrade, le Diacre et I le Sous-Diacre ayant soin de changer de côté par derrière le Célébrant. I 1 Ibid — 2 Ibid. — 3 Ibid. — 1 Ibid. — 5 Crrr. /?/>.. ibid, — *’ Ibid. — · ftltb. Miss., tit. va. n. 9. Rit 636 ci in monies de la I messe Oremus en même temps que lui; le Diacre monte sur k marchepied, à la droite du Célébrant, sans faire la génu­ flexion; le Sous-Diacre fait la génuflexion sur le plus bas degré, et se rend à la crédence. i 2. Le Sous-Diacre, arrivé à la crédence, reçoit du Cércmoniaire ou des Acolytes le voile huméral de manière qu’il pende plus bas du côté droit1. 11 prend de la main gauche 2, sans se servir du voile, le calice par le nœud, le couvre avec la partie du voile qui pend à sa droite, met la main droite par-dessus3, et va1, par le plus court chemin, le porter au Diacre. II monte à la droite de celui-ci, surit marchepied, et pose le calice sur l’autel. Le premier Acolyte suit le Sous-Diacre au coin de l’épître, portant les burettes ' 3. Le Diacre découvre le calice ®, ôte la pale, et la place près du corporal, à plat sur l’autel, ou sur le corporal en l’appuyant contre le gradin du côté de l’épître, suivant l'usage. Il prend ensuite des deux mains la patène, et la présente au Célébrant avec les baisers 7, ayant soin de passer son bras gauche sous le bras du Célébrant. 4. Quand le Diacre a pris la patène, le Sous-Diacre essuie le calice avec le purificatoire 8, puis le présente au Diacre. Celui-ci le prend de la main gauche 9 par le nœud, en y retenant avec le pouce le purificatoire étendu en long, de manière à recueillir les gouttes qui pourraient tomber des burettes. En même temps, le premier Acolyte présente I Un Clerc donne au Diacre l’instrument de paix, ou un crucifix, que k Célébrant doit présenter à baiser aux fidèles qui viennent à Γ offrande Le Diacre le présente au Célébrant avec les baisers, le reçoit aprô l’offrande et le rend au Clerc. Le Célébrant pourrait aussi faire baiser alors aux fidèles l’étole ou le manipule (S. R. C., n. 3535, ad 1; 3579. ad 1), mais non une relique de la vraie Croix (S. R. C., ibid.) ni la patèm (cf. S. R. C., n. 416). Après l’offrande, le Célébrant revient à l’autd avec ses Ministres, qui changent de côté, fait avec eux la révérence convenable au bas des degrés, et monte à l’autel. Si des Clercs,apportent à l’autel le pain à bénir, le Célébrant le bénit, étant tourné vers le côté de l’épître. ’ I I I 1 Car. Ep., I. I. c. x. n. 5: L IL c. vm. n. 60; Rit. ceJeb. Miss.. tit. vn. n, 9 ~ I - ( 'ttr. Ep., I. IL ibid. — 3 Ibid ; Rit. celeb. Miss.. ibid. — 1 Ibid. — 5 Ibid. — I 0 Ibid * Ibid - n Ibid . Car. /·./>. 1 υ Rit. celeb, Mit*.. ibid, |. < \. n 5 1 n, (. vm, n 61 Ά * -U ,·· ■- ·. — > .,■ '·.·■ · Ά ■- ■;· ' ■ "J ’ tfl' ■_ ·· MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE .. I. H. c. vm. n. 6a. — 2 Ibid — ·’ Ibid. - 1 Ibid. — 1 Rit. celeb. Miss., ibid.; Car. Ep., ibid. ° S. R. C.. n. 2572. ad 14. ' Rit. celeb. Miss., ibid , Car. Ep., 1. 1. c. IX. n. 5. 1. Il, c. vm, n. 63. — * Ibid. 'Rit. cclcb. Miss., lit. vi. n. 7 038 639 MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE CÉRÉMONIES DE LA MESSE tourner lui indiquer les secrètes ainsi que la préface, les feuillets. 4. Après l’encensement de l’autel, le Diacre reçoit l’encensoir et encense le Célébrant comme à l’introït, ayant le Thuriféraire à sa gauche. Il se rend ensuite, accompa­ gné du Thuriféraire à sa gauche, devant l’autel, à la droite du Sous-Diacre, fait la génuflexion sur le degré, et va faire l’encensement du Chœur (i). 5. Le Diacre, ayant terminé l’encensement du Chœur, fait la génuflexion devant l’autel s’il passe au milieu, et vient à la droite du Sous-Diacre, avec le Thuriféraire; le Sous-Diacre, appuyant la patène sur sa poitrine, se tourne vers lui, et le Diacre l’encense1 de deux coups doubles, avec les salutations ordinaires, pendant que le Thuri­ féraire passe à sa droite. Le Diacre remet ensuite l’encensoir au Thuriféraire, monte à sa place derrière le Célébrant, fait la génuflexion, s’il ne l’a pas faite avant d’encenser le Sous-Diacre, se tourne vers le Thuriféraire qui l’encense 2 de deux coups doubles, et se retourne aussitôt vers l’autel sans génuflexion. 6. Le Thuriféraire, ayant encensé le Diacre, encense le Cérémoniaire d’un coup, puis les Acolytes d’un coup chacun, avec une inclination commune avant et après; il fait ensuite la génuflexion devant l’autel, salue le Clergé et va, à l’entrée du chœur, encenser le peuple3 de trois coups : au milieu, à sa gauche et à sa droite; puis il va déposer l’encensoir en faisant les révérences convenables. Nota. — L’encensement doit être terminé avant le Sanctus. A Gratias agamus, etc., de la préface, le Diacre ou le Thuriféraire s’arrêterait et s’inclinerait vers l’autel, s’il n’avait pas fini l’encensement. le couvre de la pale. 11 met ensuite la patène dans la main I droite du Sous-Diacre, la partie concave tournée verjl celui-ci, et la couvre de l’extrémité droite du voile huméral1 I Le Sous-Diacre 2 appuie la patène sur sa poitrine : ce qu’i1 fait toujours lorsqu’il marche, lorsqu’il est encensé ou est à genoux, et pour répondre à.Orate fratres. Tenant ainsi la patène, il descend 3 par le plus court chemin devant le milieu de l’autel, fait, en arrivant, la génuflexion sur le plus bas degré4, et, sauf les exceptions indiquées ci-après, il reste debout au milieu jusqu’à Et dimitte nobis debita nostra du Pater, tenant la patène élevée 5 à la hauteur des yeux, et la main gauche sous le coude droit, laissant pendre la partie gauche du voile. Pendant ce temps, le Thuriféraire a préparé l’encensoir. 657. — i2° Encensement de l’autel, du Célébrant et du Chœur. — i. Quand le Célébrant a dit Veni sancti­ ficator, etc., le Cérémoniaire et le Thuriféraire font bénir l’encens; le Célébrant bénit l’encens et encense l’autel e(i) 2. Pendant que le Célébrant encense les Oblats, le Diacn met la main droite sur le pied du calice 7, et de la main gauche soutient la chasuble; après l’encensement des Oblats, le Diacre écarte le calice du côté de l’épître, toujours sur le corporal, puis le Célébrant et le Diacre font la révé­ rence convenable, et le Célébrant encense la croix. Aprè' l’encensement de la croix, tous deux ayant fait de nouveau la révérence convenable, le Diacre remet le calice à sa place 3. Pendant que le Célébrant encense la croix, le CM.moniaire passe au côté de l’évangile, faisant la génuflexion derrière le Sous-Diacre; il ôte le Missel quand il en est . temps, descend au bas des degrés, et le remet à sa place ' après que le Célébrant a encensé cette partie de l’autel 658. — 130 Lavabo, Secrètes. — 1. Pendant que le Il reste alors auprès du Missel, pour assister le Célébrant. Diacre encense le Célébrant, le premier Acolyte prend (1) Voir règles générales n0’ 150 et 151. ■· des deux mains le manuterge, le second prend le plateau 1 Rit. celeb. Mus., tit. vu, n o; Car. Ερ.. I. I. c. X, n. 6; 1. II. c. vn, n. . - Ibid. — 3 Ibid. — 4 Ibid.; S. R. C.. n. 4027. ad 2 et .3. — 5 M/. reM. Mus | ibid.; Car. Ep.. ibid.— *Car. Ep„ 1.1, c. IX, n. 5; Rit. cclcb. Λ/in..tit. vu. n 10 „ — 7 Ibid. (2) Voir règles générales n° 155. 'Car. Et» . I.I.c· lx, n.s: KH. celth. Min.. tit. vu. n. to. 2 Ibid. 3Ibid. I CEREMONIES DE l.\ MESSE ou bassin de la main gauche et la burette de l’eau de h main droite. 2. Quand le Diacre et le Thuriféraire se sont retirés comme il est dit plus haut (i), les Acolytes viennent dcvan: le Célébrant, le second se tenant à la droite du premier, et sans saluer l’autel, lui font une inclination médiocre le second Acolyte lui verse l’eau sur les mains (2), et le premier lui présente le manuterge. 1 3. Lorsque le Célébrant a remis le manuterge, les Acolytes le saluent, retournent à la crédence et remettent tout cm place. Le Célébrant continue la Messe, ayant le Cérémo­ niaire à sa gauche .Le Sous-Diacre répond à Orate fratrts, sans s’incliner et tenant la patène appuyée sur sa poitrine. C’est le Diacre qui répond, s’il est de retour à sa place. 659. — 14° Préface. — 1. Après la dernière secrète, le Cérémoniaire indique au Célébrant la préface à chanter Le Célébrant, ayant dit Spiritus Sancti Deus, chante Per otnnia sœcula sœcidorum(3). Quand la préface est commencée,! Ids Céroféraires, tenant la barrette entre les mains ou les mains jointes, quittent leur place, font la génuflexion,! saluent le Chœur, et vont prendre les flambeaux à la sacristie, ou près de la crédence, ou derrière l’autel. — A défaut d'autres Clercs, les Acolytes peuvent aussi remplir cet office. 2. Au Sanctus, les Céroféraires viennent à l’autel, mar­ chant deux à deux et portant les flambeaux : ceux qui sont à droite, de la main droite, ceux qui sont à gauche, de la (1) Voir ci-dessus n° 657, 4. (2) Le Célébrant se lave les mains, et pas seulement l’extrémité dis doigts (Rit. celcb. Miss., tit. vu, n. 10). (3) Pour avertir l’organiste de s’arrêter à ce moment, il ne convient pas d’employer la clochette qu’on sonne à l’élévation; autant que po> sible, l’organiste doit cesser à temps, de lui-même, par exemple, apri. Orate fratres. A ce sujet, nous croyons devoir rappeler que la prolong.· tion d’un morceau d’orgue ou de l’encensement du Chœur jusqu’aprè * les secrètes, n’est pas une raison suffisante pour retarder le chant du Per omnia sœcula sœculorum (S. R. C., 14 nov. 1928; Ami du Clergé, ann. 1929, p. 586). ■ JJ MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE 641 main gauche, l’autre main appuyée sur la poitrine. Ils se placent en ligne devant l’autel, s’écartent un peu, font la génuflexion, saluent le Chœur, se saluent mutuellement (tous ceux d’un même côté s’inclinant vers ceux du côté opposé), et se mettent à genoux sur le pavé, en face ou de chaque côté de l’autel 1 (1). 3. Le Diacre demeure derrière le Célébrant pendant la préface. Peu avant la fin2, au signe du Cérémoniaire, il monte à la droite du Célébrant, sans génuflexion 3. Le Sous-Diacre, appuyant la patène contre sa poitrine, monte en même temps que le Diacre, sans génuflexion, à la gauche du Célébrant *. Les Ministres sacrés5 s’inclinent médio­ crement en même temps que le Célébrant, et récitent le Sanctus avec lui ° (2), sans le précéder ni le suivre 7. A Benedictus, ils se redressent, et, à l’exception du SousDiacre, font le signe de croix. 4. Le Sous-Diacre tourne ensuite de la main gauche le feuillet du Missel, revient à sa place au bas des degrés, sans génuflexion 8, et tient la patène comme auparavant 9. Le Diacre passe à la gauche du Célébrant, faisant la génu­ flexion sur le bord du marchepied en passant au milieu; il tourne les feuillets du Missel quand il en est besoin. 5. Le Cérémoniaire ayant, comme il est dit plus haut, invité les Ministres sacrés à monter aux côtés du Célébrant, descend au bas des degrés, fait la génuflexion devant le milieu de l’autel, et se retire à sa place du côté de l’épître. Nota. — Si l’usage existe que le Sous-Diacre reste au bas des degrés pendant le Sanctus, on peut le conserver1"; alors, le Sous-Diacre récite le Sanctus en s’inclinant médio­ crement sans changer de place. (1) Si les Céroféraires se mettent à genoux devant l’autel, ils s'écar­ tent du milieu pour ne pas cacher les Ministres sacrés (Cf. Car. Ep.. L II, c. VIII, n. 68). (2) A la Messe chantre, il est facultatif de sonner au Sanctus : le chant du Sanctus rendant inutile le son de la clochette. 1 Car. Ep.. I. IL c. vin. n. 68. — 2 Rit. cclcb. Miss.. tit. vu, n n. — 3 Ibid.; S. IL C.. n. 4027.jid 2 et 3. — ’ Rit. ccleb, Mis*. ibid. — 5 Rit. ctlcb. Miss., •bill. — ’’ Ibid. —7 Cf. S. R. C’.. n. 3248. ad 5. —h S. R, C.. n. 4027, ad 2 et 3. — · Rit. celeb. Miss., ibid. — 10 S. IL C., n. 2682. ad 30. l Eli! MOMAI.. CÉRÉMONIES DE LA MESSE 6. Lorsque le Célébrant a dit Memento Domine famulorum famularumque tuarum, le Diacre se retire quelque peu en arrière, et se rapproche quand le Célébrant continue El omnium circumstantium. 660. — 150 Consécration. — 1. Quelque temps avant la consécration, le Thuriféraire (1), ayant renouvelé le feu de l’encensoir, s’approche de l’autel du côté de l’épître, et le Cérémoniaire ou un Acolyte met de l’encens dans l’encensoir; le Thuriféraire mettrait lui-même l’encens, si un autre n’était là pour le faire. 2. A Quam oblationem, le Diacre passe à la droite du Célébrant \ au-dessous du marchepied, faisant la génu­ flexion au milieu. Il se met à genoux sur le bord du marche­ pied au moment où le Célébrant va faire la consécration; en même temps, le Sous-Diacre, posant la patène sur sa poitrine, se met à genoux sur le plus bas degré, à sa place 2, se retirant un peu du côté de l’évangile s’il est nécessaire. Si l’on n’a pas fini de chanter, le Célébrant attend la fin du -chant pour faire la consécration. Le premier Acolyte sonne la clochette comme aux Messes basses. 3. Pendant l’élévation de ΓHostie, le Diacre relève de la main gauche le bas de la chasuble; quand le Célébrant fait la génuflexion apres l’élévation de l’Hostie, il se lève, monte sur le marchepied, découvre le calice, et se met de nouveau à genoux. Il relève la chasuble pendant l’élévation du calice, et quand le Célébrant abaisse le calice, il se lève de nouveau, monte sur le marchepied, couvre le calice, et fait la génuflexion avec le Célébrant. Le Sous-Diacre demeure à genoux pendant tout ce temps 3. 4. Le Cérémoniaire, ayant mis ou fait mettre de l’encens dans l’encensoir, se met à genoux sur le plus bas degré du côté de l’épître ’, ainsi que le Thuriféraire, et encense (1) Si le Thuriféraire va prendre du feu au lieu où sont les flambeaux. il revient avec les Ccroféraires, en les précédant. ’ Rit. tcleb. Afin.. tit. \ui, n. 8; (\er. Ep., 1. II. c. vmt n. 69. — 2 Car. Ep„ ibid.: L 1. c. X» n. 6; Ril. cclrb. Miss., ibid. — 3 Rit. rchrb. Miss., ibid : Car. Ep.t 1. 11, c. vin. n. 69. — 1 S. R. C.. n. 4077» ad 11. I J MI SSE SOLENNELLE ORDINAIRE 64? ou fait encenser par le Thuriféraire (i) le Saint-Sacrement de trois coups doubles, pendant l’une et l’autre élévation faisant avant et après une profonde inclination de tête, en même temps que le Célébrant fait la génuflexion. 661. — 160 Après l’élévation. — i. Après l’élévation, tous les Ministres se lèvent; le Diacre revient à la gauche du Célébrant2, où il fait la génuflexion en arrivant, et tourne les feuillets du Missel, quand il en est besoin. Le Thuriféraire, ayant fait aussi la génuflexion, va déposer I l’encensoir. S’il ne doit pas y avoir distribution de la com­ munion, et si ce n'est pas un jour où le Clergé doit demeurer à genoux, les Céroféraires vont reporter les flambeaux3; dans le cas contraire, ils restent jusqu’après la communion. Avant de partir, ils font la génuflexion simple 4, et se retirent sans saluer le Chœur; en rentrant au chœur, ils font de même la génuflexion et vont à leurs places. Si le Thuri­ féraire porte l’encensoir à l’endroit où les Céroféraires vont déposer les flambeaux, il s’y rend et en revient avec eux, les précédant. Si les Acolytes ne portent pas de flam­ beaux, ils se lèvent après l’élévation, quand le Chœur ne • doit pas rester à genoux 5. 2. Au Memento des morts, le Diacre observe ce qui a été dit pour le Memento des vivants (2). 3. Un peu après Nobis quoque peccatoribus, le Cérémo­ niaire avertit le Diacre de changer de côté, va se placer derrière le Sous-Diacre, fait la génuflexion en meme temps que le Diacre, et monte à la gauche du Célébrant. Il y demeure jusqu’à Pax Domini ; il tourne les feuillets du Missel, et toutes les fois que le Célébrant fait la génuflexion, il la fait avec lui et de la main droite lui soutient le coude. 4. Lorsque le Célébrant joint les mains pour dire Per quem hœc omnia, le Diacre fait la génuflexion et passe à 1 (1) Celui qui encense le Suint-Sacrement se met ù la droite de l’autre. (2) Voir nü 659. 5. 1 Car Ep., I. 1. C. XXIII, n. |8; I. II. c vm. n 70; Rit celeb, Wor.. tit. vm» n. 8. — - Rit. celeb. Miss., ibid. — 9 Ibid.; Car. Ep., I. Il, e. vm. n. 71. * S. R. C.. n. 4 i 35. ad 3. — 6 Hit· celeb. Miss., ibid. ; Car. Ep., ibid. f ”41 CEREMONIES DE LA MISSE droite. A prtest as nobis, il découvre le calice, et fait la genu­ flexion avec le Célébrant; pendant que le Prêtre fait les signes de croix avec l’Hostie, il pose l’extrémité de la main droite sur le pied du calice; après omnis honor et gloria, il découvre le calice, fait la génuflexion avec le Célébrant, et reste au même endroit jusqu’au Pater *. 662. — 170 Chant du Pater. — 1. Lorsque le Célé­ brant chante audemus dicere, le Diacre, averti par le Céré­ moniaire, fait la génuflexion et va derrière le Célébrant2. Aux paroles Et dimitte nobis, au signe du Cérémoniaire, le Diacre et le Sous-Diacre font la génuflexion, et montent, le premier à la droite du Célébrant, le second à la droite du Diacre3; le premier Acolyte monte aussi au coin de l’épitre, après avoir fait la génuflexion au bas des degrés. 2. Le Sous-Diacre remet la patène au Diacre; celui-ci la reçoit * de la main droite et la fait passer dans la main gauche, prend de la droite le purificatoire et essuie la patène 5; il la soutient ensuite verticalement des deux mains avec le purificatoire, près du corporal, la partie concave tournée vers le Célébrant; il peut répondre Sed libera nos a malo. Lorsque le Célébrant, ayant dit Amen, met la main sur la patène pour la prendre, le Diacre baise la patène et la main G; il pose ensuite le purificatoire du côté de l’épître, à quelque distance du corporal. 3. Le Sous-Diacre, ayant remis la patène au Diacre, quitte le voile avec l’aide du premier Acolyte, fait la génu­ flexion 7 avec celui-ci, et retourne au bas des degrés devant le milieu de l’autel 8. Le premier Acolyte revient à la cré­ dence; aidé du second, il plie le voile et le met sur la cré­ dence. Si les Acolytes étaient occupés à tenir les flambeaux, le Thuriféraire ou un autre Clerc remplacerait Γ Acolyte. 663. 18° Agnus Dei. — 1. Quand le Célébrant se signe avec la patène, le Diacre découvre le calice, et fait 1 Ibid. — 2 Rit. Cfleb. Miss., tit. ix. n. 4. — 3 Ibid., tit. x. n. «S. — * Ibid. — Λ Ibid. ° Ibid.; /., I. II. c. vin. n. 73. — 7 Rit. celeb, Mist.. ibid. — ’ Ibid. MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE la génuflexion avec lui A Pax Domini, le Sous Diacre, averti par le Cérémoniaire, fait avec lui la génuflexion et monte à la gauche du Célébrant; le Cérémoniaire descend au bas des degrés, du côté de l’épitre, où il attend le SousDiacre pour l’accompagner à la paix. 2. Quand le Célébrant a mis la parcelle de l’Hostie dans le calice, le Diacre le couvre de la pale; puis le Diacre et le Sous-Diacre font la génuflexion avec le Célébrant, et médiocrement inclinés disent avec lui Agnus Dei1, se frappant la poitrine au mot nobis3. 664. — i9°La Paix. — î. Le troisième Agnus Dei étant récité, le Diacre se met à genoux sur le marchepied, à la droite du Célébrant; le Sous-Diacre fait la génuflexion à la gauche du Célébrant et se rend à sa place au bas de l’autel (î). 2. Lorsque le Célébrant a terminé la première oraison, le Diacre se lève; le Célébrant baise l’autel au milieu, et le Diacre, tenant les mains jointes, le baise hors du corporal en même temps que le Célébrant; celui-ci donne la paix au Diacre en lui disant Pax tecum. Le Diacre ayant répondu Et cum spiritu tuo, et salué le Célébrant, fait la génuflexion, descend à la droite du Sous-Diacre, lui donne la paix et remonte à la gauche du Célébrant, où il fait la génuflexion en arrivant 4. 3. Le Sous-Diacre, ayant reçu la paix, fait la génu­ flexion 5 avec le Cérémoniaire, et, accompagné de celui-ci à sa gauche, va porter la paix au Clergé 6. De retour à l’autel, il fait la génuflexion au milieu sur le degré, donne la paix au Cérémoniaire, qui est passé à sa droite, fait de nouveau la génuflexion sur le degré, et monte à la droite du Célébrant 7. — S’il n’y a pas de Clergé, le Sous-Diacre, avant reçu la paix, la donne aussitôt au Cérémoniaire, puis fait la génuflexion et monte à l’autel. (1) Aucune rubrique ne prescrit au Diacre de réciter l’oraison que dit le Célébrant avant de lui donner la paix. 1 Ibid. — 2 Ibid.; Cccr. Ef>.. ibid. — 3 Rit. celeb. Mist., ibid.; S. R. C.. n. 35.15, ad 3. — * Rit. ceteb. Miss., tit. X, n. S. — ° Ibid. — '· Ibid. — 7' Ibid. 646 CI RI MONIES DE LA MESSE 4. Le Cérémoniaire porte la paix an premier Acolyte; celui-ci la donne au second ’, qui la donne au Thuriféraire s’il est à la crédence. Le Cérémoniaire donnerait la paix au Thuriféraire, à la crédence, si les Acolytes étaient occupés à porter les flambeaux. 665. — 20° Communion. — 1. Pendant ce temps, le Diacre demeure à la gauche du Célébrapt; il s’incline profondément2 vers l’autel pendant la communion sous l’une et l’autre Espèce; le Sous-Diacre fait de même3, s’il est de retour (1). Lorsque le Célébrant disjoint les mains après la communion sous l’Espèce du pain, le Sous-Diacre découvre le calice J, puis les deux Ministres font la génu­ flexion avec le Célébrant; en même temps, le premier Acolyte prend les burettes, et, ayant fait la génuflexion au bas de l’autel, va les présenter l’une après l’autre au SousDiacre. 666. — 2i° Purification et ablutions. — 1. Après la communion du Précieux Sang, le Sous-Diacre, ayant reçu 5 dans la main droite la burette du vin, verse la purification β, puis reçoit7 la burette de l’eau dans la main gauche, verse l’ablution sur les doigts du Célébrant qui reste au milieu de l’autel (2), posant le calice hors du corporal, et rend les burettes à l’Acolyte qui les reporte à la crédence ; il met ensuite le purificatoire sur les doigts du Célébrant, s’il en a le temps8. Pendant ce temps, le Diacre dispose les feuil­ lets du Missel à l’antienne de la communion. — Si les Aco­ lytes portaient les flambeaux et n’étaient pas de retour, le (1) Le Célébrant seul dit Domine non sum dignus, etc., et se frappe la poitrine (S. R. C., n. 3535· 3)· (2) Ni la rubrique du .Missel ou du Cérémonial des Évêques, ni les décrets de la S. C. des Rites ne fixent le lieu où le Célébrant à la Messe solennelle, reçoit les (secondes) ablutions. Mais les liturgistes enseignent communément que le Célébrant, pour cette cérémonie, ne doit pas quitter le milieu de l’autel. 1 Ibid. — 2 Ibid. — 1 Ibid. — 1 Ibid. — 5 e Ibid. — 7 Ibid. — b Tous les auteurs. Rit. celeb. .Miss., tit. X, n. 8.— Ml SSE SOLENNELLE OH DINAI Π E 6I7 Thuriféraire ou un autre Clerc présenterait les burettes1. Nota. — Si le Sous-Diacre n’est pas de retour au moment où il faut découvrir le calice, le Diacre fait la génuflexion et passe à la droite du Célébrant. Lorsque le Célébrant disjoint les mains, il découvre le calice et fait la génuflexion avec lui; et quand le Sous-Diacre arrive, il retourne au côté de l’évangile. 2. Le Sous-Diacre, ayant mis le purificatoire sur les doigts du Célébrant et rendu les burettes, passe au côté de l’évangile, les mains jointes; en même temps, le Diacre porte le Missel au côté de l’épître : ils font la génuflexion l’un derrière l’autre, en passant au milieu. Le second Acolyte, ayant pris le voile du calice sur la crédence, fait la génuflexion derrière le Sous-Diacre et le suit au côté de l’évangile, où se tenant à sa gauche, il lui présente le voile quand il en est temps. 3. Le Célébrant, ayant pris l’ablution, pose le purifi­ catoire sur le calice qu’il laisse à purifier au Sous-Diacre, et se rend au côté de l’épître. Quand il y arrive, le Diacre lui montre l’antienne de la communion, puis se retire derrière lui 2 sur le degré au-dessous- du marchepied, et le suit lorsqu’il va au milieu et quand il retourne au livre3. Le Sous-Diacre essuie le calice, le couvre du purificatoire, de la patène et de la pale, plie le corporal qu'il met dans la bourse, et couvre le calice du voile et de la bourse; il prend ensuite le calice de la main gauche en ppsant la droite par-dessus, et le porte à la crédence, faisant la génuflexion en passant devant le milieu de l’autel *. Il est accompagné par le second Acolyte qui, en même temps, retourne à sa place. Le Sous-Diacre se rend ensuite derrière le Diacre ·’, et si celui-ci est au milieu de l’autel, il fait la génuflexion en arrivant. 667. — 22° Postcommunion. — 1. Lorsque le Célé­ brant vient au coin de l’épître pour la postcommunion, le Cérémoniaire monte à sa droite, sur le degré au-dessous ' Ibid., tit. xi, n. 3. — * Ibid. — MÙUk) tits XL n. 3- — ° Ibid. (-cr?· tP·· I* I» c. ix, n, * Rit, (rltb, ;; i Cl Rl MONIES DE LA MESSE du marchepied, et lui indique l’oraison. Après la dernière oraison, il ferme le Missel, si l’on ne doit pas dire un évangile propre. 2. Quand le Célébrant a chanté Dominus vobiscum, le Diacre1, sans faire la génuflexion, se tourne complètement vers le peuple 2 et chante Ite Missa est ; s’il doit chanter Benedicamus Domino, il reste tourné vers l’autel. 3. Le Célébrant demeure tourné vers le peuple, sans dire Ite Missa est3, pendant que le Diacre le chante. Si le Diacre chante Benedicamus Domino, le Célébrant se retourne vers l’autel, et le dit à voix basse tandis que le Diacre le chante 4. Nota. — Quand on doit dire l’oraison super populum, le Célébrant, ayant conclu la dernière postcommunion, chante Oremus; le Diacre se tourne par sa gauche5 vers le peuple, chante Humiliate capita vestra Deo, et se retourne par sa droite vers l’autel; le Célébrant chante l’oraison comme à l’ordinaire 8. Le Clergé demeure à genoux et incline la tête. 668. — 230 Bénédiction, dernier évangile. — 1. Pen­ dant que le Célébrant dit Placeat, le Diacre et le Sous-Diacre se placent sur le degré au-dessous du marchepied, près du milieu, le Diacre un peu du côté de l’épître, le Sous-Diacre un peu du côté de l’évangile. Lorsqu’on a répondu Deo gratias, le Célébrant donne la bénédiction à haute voix Quand il dit Benedicat vos, les Ministres sacrés se mettent à genoux sur le bord du marchepied; tous les Ministres s’agenouillent à leur place et s’inclinent pendant la béné­ diction. 2. Quand la bénédiction est donnée, ils se lèvent; le Sous-Diacre se rend au coin de l’évangile et se tient à la gauche du Célébrant, en soutenant le canon; il répond au Célébrant, mais ne fait pas les signes de croix au commen­ cement de l’évangile, ni la génuflexion à Et Verbum caro 1 Ibid.; Ccer. Ef).t I. I. c. ix. n. 7; I. II. c. vnr. n. 78. — 2 Rif. celcb. ibid. — 3 S. R. C.. n. 2572» ad 22. — 1 Ibid. — Cf. Schober, p. 123. ** n Rit. celeb. Miss., ibid.—7 Ibid., tit. XU. n. 7. MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE 619 factum est (1). Le Diacre demeure à la place qu’il occupait pendant la bénédiction, tourné un peu vers le Célébrant; il fait les signes de croix au commencement de l’évangile, et la génuflexion à Et Verbum caro factum est. Nota. — Si l’on dit un autre évangile, on observe ce qui suit. Après que le Diacre a chanté Ite Missa est ou Benedicamus Domino, le Sous-Diacre prend le Missel au côté de l’épître ou le reçoit des mains du Cérémoniaire *, et le porte au côté de l’évangile, faisant la génuflexion sur le plus bas degré en passant au milieu; puis il se met à genoux, à la gauche du Diacre, comme il est dit ci-dessus, pour la bénédiction. Il se relève ensuite et assiste le Célé­ brant2, en se tenant à sa gauche, et faisant les mêmes signes de croix et les memes révérences que lui. A la fin de l’évangile, il ferme le livre qu’il laisse au même lieu. 3. Pendant le dernier évangile, le Cérémoniaire prend à la banquette les barrettes, et avertit les Acolytes de sc rendre devant l’autel. Ceux-ci prennent les chandeliers, viennent se placer au bas des degrés de chaque côté, et attendent à faire la génuflexion jusqu’à Et Verbum caro jactum est. Si le Célébrant lit un évangile dans le Missel, ils se rendent aussi devant l’autel vers la fin de l’évangile, et font la génuflexion en arrivant. 669. — 240 Retour à la sacristie. — 1. Le Sous-Diacre, après avoir posé le canon à sa place ou fermé le livre, monte sur le marchepied à la gauche du Célébrant, qui se rend au milieu de l’autel, et le Diacre monte à sa droite. Au signe du Cérémoniaire, tous trois font une inclination de tête à la croix, et descendent au bas des degrés. Le Célébrant fait la révérence convenable à l'autel, et tous les Ministres font la génuflexion sur le pavé, puis le salut au Clergé. Le Cérémoniaire donne la barrette du Célébrant au Diacre qui la présente au Célébrant avec les baisers; puis le Cérémoniaire donne la barrette au Diacre; les (1) C’est-à-dire s’il tient le canon. Baldcschi. — " celcb; Mîss^ tit. Xl!i» n. 65θ CÉRÉMONIES DE LA MESSE Ministres sacrés se couvrent après avoir traversé le chœur, et l’on se rend à la sacristie dans l’ordre où l'on est venu1. 2. Arrivés à la sacristie, tous se découvrent, saluent la croix et le Célébrant comme au commencement. Les Ministres sacrés, ayant ôté le manipule, aident le Célé­ brant à quitter les ornements, à moins d’usage contraire. Ils quittent ensuite leurs ornements, aidés par les Acolytes. Le Cérémoniaire aiderait le Célébrant à quitter ses orne­ ments, si les Ministres ne le faisaient pas. 3. Les Acolytes vont ensuite éteindre les cierges de l’autel, si d’autres n’en sont pas chargés. Pour éteindre les cierges, on commence par le plus éloigné de la croix. Les deux Acolytes, ou deux autres Clercs, peuvent le faire chacun d’un côté. Si un seul les éteint, il commence par le côté de l’évangile2. Nota. — Si le Clergé retourne à la sacristie avec le Célébrant, les Acolytes se rendent directement à l’entrée du chœur pendant le dernier évangile, et attendent, tournés vers l’autel. Après avoir fait la génuflexion à Et Verbum caro factum est, ou à la fin de l’évangile s’il est spécial, ils se mettent en marche, suivis du Clergé. Le Célébrant et ses Ministres, sans saluer le Chœur, se mettent à la suite des plus dignes; s’il faut attendre, ils attendent au bas des degrés, tournés vers l’autel. ARTICLE V Cérémonies spéciales si le Diacre et le Sous-Diacre sont revêtus de la chasuble pliée. 670. — i. Les jours où le Diacre et le Sous-Diacre se revêtent de la chasuble pliée sont : les vigiles jeûnées (excepté les vigiles des Saints et celle de Noël) ; les dimanches et fériés de l’Avent et du Carême {excepté le troisième dimanche de l’Avent, les lundi, mardi, et jeudi de la même semaine, le quatrième dimanche du Carême, le Jeudi 1 Rit celeb, Miff., tit χιι, η. 7. — 2 S. R. C.. η. 4198. ad υ· 1 MESSE SOLENNELLE AVEC CHASE BLES PLIÉES 651 Saint à la Messe et au Mandatum, le Samedi Saint à la bénédiction du cierge pascal et à la Messe); les QuatreTemps (excepté ceux de la Pentecôte); le Samedi Saint avant la Messe; la vigile de la Pentecôte avant la Messe; ' le 2 février à la bénédiction des Cierges et à la procession; le mercredi des Cendres à la bénédiction des Cendres et à la Messe; le dimanche des Rameaux à la bénédiction des Rameaux, à la procession et à la Messe; le Vendredi Saint *. 2. Les cérémonies spéciales sont les suivantes : 1) Pendant Γ avant-dernière collecte2, le Sous-Diacre, averti par le Cérémoniaire, se rend près de la crédence ou de la banquette, quitte la chasuble pliée3 et la donne à Γ Acolyte, qui la met sur la banquette. Il revient ensuite au bas des degrés, reçoit le livre et va chanter l’épître, comme à l’ordinaire. Après avoir baisé la main du Célé­ brant et rendu le livre, il va reprendre la chasuble pliée à la banquette, aidé par l’Acolyte; puis il transporte le Missel au coin de l’évangile4. 2) Avant le verset qui précède l'évangile5, le Diacre, averti par le Cérémoniaire, se rend près de la crédence; aidé par le premier Acolyte, il quitte la chasuble pliée, et met, sans la baiser, l’étole large sur l’épaule gauche 6, par­ dessus son étole; puis il reçoit l’évangéliaire et le porte à l’autel, comme à l’ordinaire. L’Acolyte met la chasuble pliée en lieu convenable. 3) Après la communion,· le Diacre, ayant transporté le Missel au côté de l’épître, se rend à la banquette; aidé par le premier Acolyte, il quitte.l’étole large sans la baiser, et reprend la chasuble pliée 7; puis il retourne à sa place, derrière le Célébrant. 4) De retour à la sacristie, le Diacre et le Sous-Diacre ôtent la chasuble pliée et le manipule, avant d’aider le Célé­ brant à quitter les ornements. 1 Rub. «eu. Miss., tit. XIX. n. 6. — 2 Cetr. Ep.. I. II. c. xitl. n. 8. -—3 Rub. ten. Miss., ibid. : Carr. Ep._ ibid. — ‘ Ibid. — 5 Cter. Ep.. ibid., n. 9. - " Ibid. ; Rub. sen. Miss., ibid. — ‘ Ibid. 652 ci ni monies ni la messi ARTICLE VI Cérémonies spéciales s’il y a distribution de la communion. 671. — i. Avant la Messe, — à moins que l’on ne donne la communion avec des hosties consacrées précédemment (i), — on prépare à la crédence un ciboire avec des hosties en nombre suffisant, et le pavillon du ciboire, si l’on doit garder des hosties après la communion. On y met aussi la nappe de communion, et des étoles de la couleur du jour, — ou de couleur blanche, — pour les Prêtres et les Diacres qui communieraient. 2. A l’offertoire, le Cérémoniaire apporte le ciboire à la suite du Sous-Diacre portant le calice à l’autel, et le dépose près du corporal. Le Diacre prend le ciboire, le place sur le corporal à la droite du Célébrant, le découvre, et pose le couvercle hors du corporal; puis il ôte la pale et donne la patène au Célébrant. Il prend aussitôt des deux mains le ciboire, de la droite au nœud et de la gauche au pied, et l’élève un peu \ pendant que le Célébrant fait l’oblation de l’hostie2. L’oblation finie, il dépose le ciboire, le couvre, et le met sur le corporal en arrière du calice. A l’encense­ ment des Oblats, il met la main sur le pied du calice seule­ ment; et pendant l’encensement de la croix, il écarte seulement le calice. 3. Avant la consécration, à Quam oblationem, le Diacre passe à la droite du Célébrant, prend le ciboire, le place à la droite du Célébrant, le découvre, mettant le couvercle hors du corporal; puis il se met à genoux, comme à l’ordi­ naire. Quand le Célébrant fait la génuflexion après l’élé­ vation de l’Hostie, le Diacre se lève, couvre le ciboire et le remet derrière le calice; puis il découvre le calice, et se met à genoux. Les Céroféraires restent à l’autel jusqu’à la fin de la communion. (1) Il est plus conforme à l’esprit de la liturgie de consacrer:! la Messe solennelle les hosties pour la communion. 1 C.. 1 II. c. XXIX. n. 3. p.O74. — 3 Car. Et»., ibid. — 1 S. R. C.. n. 4104. ad 2. 634 CEREMONIES DE LA MESSE bord du marchepied, devant le milieu de l’autel. En même temps, les Acolytes montent s’agenouiller aux extrémités du marchepied, déplient la nappe et, tournés l’un en face de l’autre, la tiennent étendue par les deux bouts. Lt Célébrant, s’étant tourné vers l’autel, fait la génuflexion, prend le ciboire de la main gauche et, tenant une Hostie de la main droite, se tourne vers les communiants, dit Ecce Agnus Dei, etc., et donne la communion au Diacre et au Sous-Diacre; — b) Quand ils ont communié, le premier Acolyte retire la nappe; le Diacre et le Sous-Diacre se lèvent et montent, le premier à la droite du Célébrant du côté de l’évangile, le second à la gauche du Célébrant du côté de l’épître; le Diacre prend la patène de la main droite et la tient sous le menton des communiants; le Sous-Diacre a les mains jointes; les Acolytes tiennent de nouveau la nappe étendue. 2) Si les Ministres sacrés ne communient pas. ils changent de place après Indulgentiam, etc., vont aux côtés du Célé­ brant comme il vient d’être dit, font la génuflexion en même temps que lui et se tournent vers les communiants, le Diacre tenant la patène. 8. Après Indulgentiam, ou, si les Ministres sacrés commu­ nient, après le dernier Domine, non sum dignus, les commu­ niants se lèvent et se présentent dans l’ordre indiqué n° 168; s’ils sont en nombre impair, les trois derniers sc ' présentent ensemble. a) Les Acolytes de la Messe communient les premiers de leur ordre. I b) Quand arrive leur tour de communier, les Céroféraires sont remplacés, jusqu’à leur retour, par d’autres Clercs. 9. Si des Prêtres ou des Diacres communient, deux Clercs, désignés pour cet office, prennent des étoles à la crédence et les leur donnent; ils ont soin de les recevoir quand ceux qui les portaient sont descendus de l’autel, après avoir communié, et ont fait la génuflexion. S'il n’y a pas assez d'étoles pour tous, ils donnent aux suivants celles que les premiers ont quittées. [ DISTRIBUTION DE LA COMMUNION A LA MESSE SOLENNELLE 655 io. Tous les Clercs ayant communié, le premier Acolyte retire 1 a nappe et rejoint le second au bas des degrés, devant le milieu de l’autel ; tous deux font la génuflexion et retour­ nent à la crédence. n. Si les fidèles communient, le Célébrant se rend à i la balustrade entre ses Ministres, et précédé des Céroféraires1 : ceux-ci s’agenouillent aux extrémités de la balus­ trade, si les communiants sont nombreux; sinon, ils restent debout (i). 12. La distribution de la communion achevée, le CéléI brant et ses Ministres se retournent vers l’autel, ou y reviennent s’ils sont allés à la balustrade. 1) S'il reste des hosties qu'on doive consommer, le Célé­ brant dépose sur le corporal le ciboire, et le Diacre la patène, et tous trois font la génuflexion; puis le Célébrant consomme les hosties, pendant que le Diacre se tenant toujours à sa gauche et le Sous-Diacre à sa droite (2) s’inclinent profon­ dément. Quand le Célébrant disjoint les mains, le SousDiacre découvre le calice et les Céroféraires se retirent; le Célébrant purifie le ciboire comme à l’ordinaire. Le SousDiacre ferme ensuite le ciboire et le donne au Cérémoniaire, qui le porte à la crédence. 2) S'il ne reste pas d'hosties, tout se passe comme il est dit n° 1), mais le Célébrant et ses Ministres omettent la génuflexion en se retournant vers l’autel. S’ils reviennent de la balustrade, et si le Saint-Sacrement est dans le taber­ nacle, ils font la génuflexion au bas des degrés. 3) S'il reste des hosties qu'on doit conserver, on observe ce qui suit. En se retournant vers l’autel, ou en y revenant s’ils sont allés à la balustrade, les Ministres sacrés changent de côté : le Diacre passe à la droite et le Sous-Diacre à la gauche du Célébrant. Celui-ci ayant déposé le ciboire (1) S’il n’y avait pas de nappe de communion à la balustrade, les Acolytes accompagneraient le Célébrant et scs Ministres, l’un d’eux portant la nappe qu’ils tiendraient ensuite étendue devant les commu­ niants. (2) Dans ce cas, les Ministres ne changent pas de côté en se retournant vers l’autel. 1 Murtinucci. CEREMONIES DE LA MESSE 656 sur le corporal, tous trois font la génuflexion; puis le Célé­ brant et le Sous-Diacre se tiennent debout, un peu du côté de l’évangile (i). Le Diacre couvre le ciboire du cou­ vercle et du pavillon (que le Cérémoniaire aura eu soin de mettre à temps sur l’autel), ouvre le tabernacle, y place le ciboire, fait la génuflexion et ferme la porte. Le Célébrant et le Sous-Diacre font la génuflexion en même temps que le Diacre; ils se relèveraient en meme temps que lui, s’ils étaient à genoux. Les Ministres sacrés changent ensuite de côté, faisant la génuflexion derrière le Célébrant; le Sous-Diacre découvre le calice, et tout se passe comme il est dit au n° i). 672. — Nota. — Si l’on donne la communion avec des hosties qui sont dans le tabernacle, on observe ce qui suit. Le Sous-Diacre ayant couvert et écarté le calice, les Ministres sacrés changent de côté, faisant la génuflexion derrière le Célébrant. Le Célébrant et le Sous-Diacre se retirent un peu du côté de l’évangile, et demeurent debout (2). Le Diacre ouvre le tabernacle et fait la génuflexion, en même temps que le Célébrant et le Sous-Diacre, prend le ciboire et le place au milieu du corporal, ferme le tabernacle, ôte le pavillon qu’il met hors du corporal, puis le couvercle, et le met sur le corporal. Tout se passe ensuite comme il est dit au n° 671, 5 et 12. CHAPITRE II DE LA MESSE SOLENNELLE EN PRESENCE DU SAINT-SACREMENT EXPOSÉ. 673. — i. La Messe solennelle en présence du SaintSacrement exposé n’est permise que pendant l’octave (1) Le Célébrant et le Sous-Diacre peuvent aussi se mettre à genoux pendant que le Diacre sort le ciboire du tabernacle ou l’y remet Les auteurs sont partagés à ce sujet. Pourtant, rester debout parait plus logique, aucun principe ne demandant que le Célébrant soit à genoux à ce moment. (2) Même remarque que plus haut. - messe solennelle devant le saint-sacrement expose 65; du Saint-Sacrement, et le troisième jour des QuaranteHeures célébrées suivant l’instruction Clémentine pour terminer l’exposition. 2. Il faut, pour l’autoriser en d’autres circonstances, une véritable nécessité ou cause grave, une coutume immé­ moriale, ou un induit Apostolique L 3. A cette Messe, on ne peut pas distribuer la commu­ nion; et, au cas où il y aurait nécessité de le faire, le SaintSacrement ne pourrait pas être exposé 2. ARTICLE PREMIER Cérémonies generales du Chœur. 674. — t. En entrant au chœur, on fait la génuflexion à deux genoux 3, sans se saluer mutuellement ensuite. On ne salue pas le Chœur4. 2. On ne se couvre jamais, et il serait louable de ne pas s’asseoir 5, surtout si l’on ne devait demeurer assis que peu de temps, comme au Kyrie et après la communion du Célébrant. On ne se défère pas l’honneur de l’encen­ sement. 3. En sortant du chœur, on fait la génuflexion à deux genoux. 4. On se conforme en outre aux règles données t. II, nos 128-131. ARTICLE II Cérémonies spèciales aux Ministres. 675. i° Observations et règles générales. — i. En arrivant à l’autel pour la première fois et en le quittant pour la dernière, les Ministres font la génuflexion à deux genoux; mais, pendant le cours de la Messe, ils font la génuflexion ordinaire ° ■I· ■1K 1 s R. C.. n 3124. ad 2 et 3; 344#, ad 1 ; 3728. ud 2: 43S3* Cl S R. C . n. 4353 ' s R· C · ”· ‘>37. ad 6. 2682. id 40; 3434. ad 0. 4048. ad t 1 ' S. R C. n. 2544 δ Crrr. Eï> . I ll.C XXXIII. n. 33. "S R C.. n. 2<»S_·. ad 49Cl’.Kt.MONIAL. I. 42 :i : Cl RÉMOMI.S DE LA MESSE 2. Le Diacre et le Sous-Diacre font la génuflexion ; 1° au milieu de l’autel seulement a) quand ils y arrivent ou qu’ils y passent venant d’ailleurs que d’un côté du Cele­ brant ou de l’autel; /?) quand ils le quittent pour se rendre à l’un des côtés de l’autel ou du Célébrant; —2° en partant mais non en arrivant, lorsqu'ils quittent un des côtés de l’autel ou du Célébrant pour se rendre au milieu, et vice versa ; — 30 en partant et en arrivant, lorsqu’ils se rendent d’un côté de l’autel à l’autre 1. Les Ministres inférieurs, chaque fois qu’ils montent à l’autel, font la génuflexion avant de monter et après être descendus. 3. On omet les saints au Chœur2; mais non ceux qui précèdent et qui suivent les encensements 3 et le baiser de paix. 4. On omet aussi les baisers, excepté ceux qui appar­ tiennent en propre au rit de la Messe solennelle : ainsi, le Sous-Diacre baise la main du Célébrant lorsqu’il reçoit la bénédiction après l’épître; le Diacre la baise également quand il reçoit la bénédiction avant l’évangile; à l’offertoire, il baise la patène, le calice et la main du Célébrant; il fait de même lorsqu'il lui présente la patène après le Pater, etc. Après le chant de l’évangile, le Célébrant baise aussi le texte comme à l’ordinaire4. 5. 11 est louable de ne pas s’asseoir on peut cependant le faire °, mais on ne se couvre jamais 7. Lorsqu’on va s’asseoir, on se rend à la banquette par le plus court che­ min 8, et l’on revient à l’autel par le milieu; le Célébrant et ses Ministres font la génuflexion d’un seul genou sur le marchepied avant de quitter l’autel, et sur le plus bas degré en y revenant. 676. 2° Commencement de la Messe. 1. S’il \ a aspersion, on observe ce qui est dit n° 166. En se rendant 1 S. R. C.. n. 4027. ad i. 2 et 3. — 2 S. R. C.. n. 2544. — 3 Gardcllini, M hutr. ('lcm„ § 30. n. 12. — 4 Ibid.. n. 14. — 5 (ar. Ef).t I. il. c. XXXIII» n. 33. — *’ S. R. C . n. 3408. ad 3. - ' C or. /:/>., ibid. — h S. R. C.» n. 4077. ad 6 I ! MESSI. S0L1NNEU.E DEVANT LE SAIN!-SaCHLMENI EXPOSE Ojij à l’autel, le Célébrant, le Diacre et le Sous-Diacre se décou­ vrent dès qu’ils sont en vue du Saint-Sacrement, donnent leur barrette au Cérémoniaire, et s’avancent, les mains jointes, jusqu’au pied de l’autel \ où ils font tous ensemble la génuflexion à deux genoux2 sur le pavé. 2. Après la confession, le Célébrant et scs Ministres montent à l’autel sans faire auparavant la génuflexion, la faisant seulement lorsqu’ils sont arrivés sur le marche­ pied. Pour faire la génuflexion, le Célébrant pose les deux mains sur l’autel, les Ministres sacrés lui soutiennent d’une main les coudes, tenant l’autre main appuyée sur la poitrine. Après la prière Oramus le, le Célébrant et ses Ministres ne font pas la génuflexion 3. 677. — 3° Encensement. — i. Pour la bénédiction de l’encens, le Célébrant et le Sous-Diacre s’écartent un peu du côté de l’évangile, tournés vers le côté de l’épître; le Cérémoniaire et le Thuriféraire font, avant de monter, la génuflexion d’un seul genou. 2. Lorsque le Célébrant a mis et bénit l’encens, le Thuri­ féraire donne l’encensoir au Diacre, puis, avec le Céré­ moniaire, il descend et fait la génuflexion au bas des degrés. Le Célébrant et ses Ministres, sans faire la génuflexion, descendent sur le degré au-dessous du marchepied, ayant soin de ne pas tourner le dos au Saint-Sacrement : pour cela, le Célébrant et le Sous-Diacre descendent un peu du côté de l’évangile, et le Diacre un peu du côté de l’épître. Ils se mettent à genoux sur le bord du marchepied; alors, le Diacre donne l’encensoir au Célébrant, sans baisers. Le Célébrant encense le Saint-Sacrement de trois coups doubles, ses Ministres soutenant la chasuble; tous trois font une profonde inclination de tête 1 avant et après; puis ils se lèvent, remontent sur le marchepied, font la génu­ flexion d’un seid genou, et l’encensement de l’autel se continue comme à l’ordinaire. 1 Gardcllini, ni Instr. C/rwi., § 30, n, 7 - 2 S R. C,, n. 2682, ml 49. R. C.. n. 4194. ad s· — 1 S. R. C., 11. 30S6, ad 3· 3 S i-v&r 66ο CEREMONIES DE I. A MESSE 658. — 4° Introït, Kyrie, Gloria. — i. I/encensement de l’autel terminé, le Célébrant se place en dehors de l’autel, descendant, s’il est nécessaire, sur le plus bas degré ou même sur le pavé, et ayant soin de ne pas tourner le dos au Saint-Sacrement, il se tourne vers le peuple, pour être encensé par le Diacre, qui se tient en face de lui *. II monte ensuite avec ses Ministres au côté de l’épitre pour dire l’introït et le Kyrie eleison, comme à l’ordinaire. Ils demeu­ rent au même endroit pendant le chant du Kyrie, et ne vont pas s’asseoir. 2. Au dernier Kyrie eleison, le Célébrant et ses Ministres vont au milieu de l’autel; en y arrivant, le Diacre et le Sous-Diacre, l’un derrière l’autre, font la génuflexion en même temps que le Célébrant. Après l’intonation du Gloria in excelsis, si l’on doit le dire, ils font de nouveau la génuflexion, avant de monter à ses côtes. — S’ils vont s’asseoir, ils observent, pour aller à la banquette et en revenir, ce qui est dit n° 675, 5. 679. — 5° Collectes, Épître. — 1. Lorsqu’on a fini de chanter le Kyrie, ou le Gloria si on le dit, le Célébrant baise l’autel, fait seul la génuflexion, et se tourne oblique­ ment vers les fidèles, en se retirant un peu du côté de l’évangile (1), pour chanter Dominus vobiscum Il se retourne ensuite et fait la génuflexion; ses Ministres la font en même temps que lui, et l’accompagnent au coin de l’épitre, pour les oraisons. 2. Le Sous-Diacre va chanter l’épitre avec les génu­ flexions d’usage, mais sans saluer le Chœur. Après l’avoir chantée, il reçoit la bénédiction du Célébrant, baise sa main, et transporte le Missel au côté de l’évangile, comme à l’ordinaire. 680. — 6° Évangile. — 1. Lorsque le Célébrant se rend au milieu de l’autel pour dire Munda cor menni, il fait une première génuflexion en y arrivant, et une seconde (1) Voir n° 571. 9, note (1). * S. R. C.. n. 2682, ad 48. — * Gurdellinî. m hut. Clcut., § 30. n. 13. MESSE SOLENNELLE DEVANT LE SAINT-SACREMENT EXPOSÉ 6b t avant d’aller au coin de l’évangile. Le Diacre porte le livre au milieu de l’autel, faisant une première génuflexion sur le plus bas degré, et une seconde sur le marchepied apres avoir déposé le livre; puis il se retire un peu du côté de l’évangile, près du Célébrant. 2. Quand le Célébrant a lu l’évangile, il se tourne en restant au côté de l’évangile, bénit l’encens comme il est dit n° 677, i, et revient au milieu de l’autel où il fait la génuflexion avec ses Ministres. Le Sous-Diacre descend au bas des degrés; le Diacre se met à genoux sur le bord du marchepied, dit Munda cor meum, etc., reçoit la béné­ diction du Célébrant et baise sa main; il se relève ensuite, et fait la génuflexion en même temps que le Célébrant qui se retire au côté de l’épître. Le Diacre, étant descendu sur le pavé, fait avec les autres Ministres la génuflexion d’un seul genou, et, sans saluer le Chœur, il va chanter l’évangile. 3. Après le chant de l’évangile, le Sous-Diacre va, sans aucune génuflexion, porter le livre à baiser au Célébrant; il descend ensuite au bas des degrés, en évitant de tourner le dos au Saint-Sacrement et sans faire la génuflexion; le Diacre encense le Célébrant comme à l’ordinaire. 681. — y0 Credo. — î. Le Célébrant, ayant été encensé, revient au milieu de l’autel; le Diacre et le Sous-Diacre s’y placent aussi, l’un derrière l'autre; et tous trois font la génuflexion. Le Célébrant entonne le Credo, si l’on doit le dire, et les Ministres sacrés observent ce qui est prescrit pour le Gloria (n° 678, 3). 2. Le Diacre porte la bourse à l’autel, sans saluer le Chœur. A l’arrivée à l’autel, il fait simplement la génu­ flexion sur le plus bas degré L Quand il a déplié le corporal, il fait la génuflexion sur le marchepied, et revient direc­ tement à la banquette comme à l’ordinaire. 682. — 8° Offertoire. — 1. A l’offertoire, quand le Célébrant a chanté Oremus, le Diacre et le Sous-Diacre 1 S. R. C.. n. 4027. ad a <·*< 3 6û2 CEREMONIES DF LA MESSE font la génuflexion; le Diacre monte à la droite du Célé­ brant; le Sous-Diacre sc rend à la crédence. En portant le calice à l’autel, le Sous-Diacre fait la génuflexion sur le plus bas degré latéral avant de monter à l'autel; quand il a reçu la patène, il fait la génuflexion sur le marchepied, au coin de l’épître, et descend au bas des degrés devant le milieu de l’autel, sans y faire une nouvelle génuflexion1. 2. Après l’oblation du calice, le Célébrant impose et bénit l’encens comme il est marqué au n° 677, i; puis il encense les Oblats sans faire la génuflexion auparavant. Après l’encensement des Oblats, le Diacre ne déplace pas le calice2, et le Célébrant garde l’encensoir. Tous les deux, sans faire la génuflexion, s’écartent un peu du milieu et descendent se mettre à genoux sur le bord du marchepied; le Sous-Diacre demeure debout au bas des degrés3. Le Célébrant encense le Saint-Sacrement, puis l’autel, en obser­ vant ce qui est indiqué au n° 677, 2. Il est ensuite encensé par le Diacre, comme il est dit au n° 678, 1, et se lave les mains au même lieu 4. 3. Le Diacre, après avoir encensé le Célébrant, va encen­ ser le Chœur comme à l’ordinaire. A son retour, il encense le Sous-Diacre; celui-ci se retire un peu du côté de l’évan­ gile, faisant la génuflexion avant et apres. Le Diacre, ayant rendu l’encensoir au Thuriféraire, monte à sa place, fait la génuflexion, se retire un peu du côté de l’évangile pour être encensé, puis revient à sa place et fait une seconde génuflexion. — En encensant le peuple à l’entrée du chœur, le Thuriféraire s’écarte du côté de l’évangile, 4. Avant de dire Orate fratres, le Célébrant fait la génu­ flexion; il se place comme pour Dominus vobiscum, puis, sans achever le cercle, il se retourne par le même côté, et fait la génuflexion 5. 683. — 90 Canon de la Messe, — 1. Vers la fin de la préface, le Diacre et le Sous-Diacre font la génuflexion 1 S. R. C., n 4W4. ad 6. — 1 Gardellini. in Instr. Clem., § 30, n. 16. —3 S. R. C .. n. 2474. 3 S. R. C.. n. 2682, ad 48. — ’ D’nprês la rubrique du Ven* *1 r« di Saint. i - · ‘■ 'fl' -^. '·.·■ ·■ ‘‘ --<■.■ U·-1’<■ ----. .. ■ ' ■ ■ -t * ·.· ’·: : '11 I ' i Λ 2 ■ ΣΠ»> 3 «· 4 -,><=■· βΟΙ.ΕΝΧΊ LI.E devam Sr™ s le saint-saciument exposé 663 ■ /·\1 * 1 monter aux côtés du Célébrant. Après avoir Sanctus, tous deux font la génuflexion; le Diacre la gauche du Célébrant, où il fait une nouvelle on; le Sous-Ι )iacrc descend au bas des degrés, » de génuflexion en y arrivant. a Sanctus, les Céroféraires viennent sans saluer aoeur. Ils se retirent après l’élévation, comme à l’ordi­ naire. — On n’omet pas la paix ’. v 684. — io° Communion, Postcommunion. — i. Après l’ablution, le Diacre et le Sous-Diacre font la génuflexion, changeant de côté, puis font de nouveau la génuflexion Le Sous-Diacre couvre le calice comme à l’ordinaire : il pourrait laisser toutefois le corporal et la bourse sur l'autel, si l’on devait donner la bénédiction du Saint-Sacre­ ment immédiatement après la Messe. Il a soin de se retirer un peu, sans faire de génuflexion, lorsque le Célébrant chante Dominus vobiscum. Lorsqu’il porte le calice à la crédence, il fait la génuflexion sur le plus bas degré, en passant devant le milieu de l’autel; il sc rend ensuite derrière le Diacre, et ne fait pas la génuflexion en arrivant, à moins que le Diacre ne soit au milieu de l’autel. 2. Le Célébrant, après avoir laissé le calice au SousDiacre, fait la génuflexion et va lire la communion. Il retourne ensuite au milieu, fait la génuflexion, baise l’autel, et chante Dominus vobiscum, en observant ce qui est marqué au n° 679, i ; il fait ensuite une nouvelle génuflexion et va chanter les oraisons. Lorsqu’elles sont finies, il revient au milieu, fait la génuflexion et baise l’autel. Les Ministres sacrés se tiennent derrière le Célébrant, vont et viennent avec lui, et font la génuflexion en même temps que lui. 3. Après avoir baisé l’autel, le Célébrant se tourne oblique­ ment vers le peuple, se retirant un peu du côté de l’évangile, et chante Dominus vobiscum ; le Diacre fait alors la génu­ flexion, se tourne par côté, de la même manière que le Célébrant, et chante Ite Missa est. 'Tous deux se retournent ensuite vers l’autel et font la génuflexion; le Sous-Diacre ’S. R C. n 3792, ad 4. — 2 S. R. <-' . n. 4027. ad 1. 661 Cl RK UNIES DE LA MISSE la fait avec eux. Le Célébrant dit Placeat, etc., tandis que le Diacre et le Sous-Diacre se placent comme à l’ordinaire pour la bénédiction. Nota. — Si l’on dit Benedicamus Domino, le Célébrant se retourne aussitôt après avoir chanté Dominus vobiscum, fait seul la génuflexion, puis dit Benedicamus Domino' et Placeat, etc.; le Diacre, sans faire la génuflexion et sans se tourner, chante Benedicamus Domino. Les Ministres sacrés font la génuflexion, avant de se placer comme à l’ordinaire pour la bénédiction. 685. — n0 Bénédiction, Dernier évangile. — i. Le Célébrant, ayant terminé Placeat, baise l’autel, et dit Bene­ dicat vos omnipotens Deus sans incliner la tête; il fait ensuite la génuflexion, se place comme pour Dominus vobiscum, et donne la bénédiction; puis, sans achever le cercle et sans faire une nouvelle génuflexion, il se tourne sur sa gauche (i) vers le coin de l’évangile. 2. Au commencement du dernier évangile, il ne signe pas l’autel. A Et Verbum caro, etc., il fait la génuflexion, tourné vers le Saint-Sacrement 2, les mains appuyées sur l’autel. 3. Le dernier évangile terminé, le Célébrant et les Ministres sacrés font la génuflexion d’un seul genou sur le marchepied de l’autel, et la génuflexion à deux genoux sur le pavé; puis, sans saluer le Chœur, ils retournent à la sacristie. Ils se couvrent quand ils ne sont plus en vue du Saint-Sacrement. 686. — 12° Nota. — Si l’on doit immédiatement faire la procession ou donner la bénédiction du Saint-Sacrement, le Célébrant, le Diacre et le Sous-Diacre, après avoir fait la génuflexion d’un seul genou sur le marchepied, vont par le plus court chemin à la banquette (2), où, tournés (1) Le Célébrant évite ainsi de tourner le dos au Saint-Sacrement (2) Un décret du 24 novembre 1899 (S. R. C., n. 4048, nd 5) indique. il est vrai, la génuflexion it deux genoux au bas des degrés, avant d'aller 1 S. R. C.. n. 2572, ad 22. — 2 Mtm. Rit,, tit. iv. c. u. n· 2t. MESSE SOLENNELLE «’<>’ « L EXPOSITION Üt SAIN l-SACKEMI NT 665 vers l’autel, ils quittent le manipule. Le Célébrant, ayant ensuite déposé la chasuble, reçoit la chape; puis ils reviennent devant le milieu de l’autel, où ils font sur le pavé la génu­ flexion à ileux genoux. Lorsqu’il en est temps, le Célébrant met de l’encens dans l’encensoir, sans le bénir, et, à genoux sur le plus bas degré, encense le Saint-Sacrement *, avec les cérémonies accoutumées. CHAPITRE III DE LA MESSE SOLENNELLE POUR L'EXPOSITION DU SAINT-SACREMENT. 687. — i° Notions. — i. La Messe pour l’exposition du Saint-Sacrement est celle où l’on consacre l’hostie qui doit être exposée publiquement ou portée en procession immédiatement après1 2. 2. Les cérémonies de cette Messe, appelée Missa pro expositione, ne diffèrent guère, jusqu’à la communion inclu­ sivement, de la Messe ordinaire, soit chantée, soit basse. 3- On y consacre deux hosties, l’une pour la Messe, l’autre pour l’exposition ou la procession; — on y fait mémoire du Saint-Sacrement, suivant ce qui est indiqué au n° 506, i, 20; — après la communion on expose le Saint-Sacrement dans l’ostensoir sur la table de l’autel jusqu’à la fin de la Messe. . — 2° Objets à préparer. i. A la crédence, outre les choses nécessaires pour la Messe solennelle ordi­ naire, on prépare, sur la patène ou dans la lunule déposée près du calice, l’hostie qui doit être mise dans l’ostensoir; on y met aussi l’ostensoir, que l’on couvre d’un voile de couleur blanche ou de la couleur des ornements. à la banquette ; ce qui est contraire à renseignement unanime des auteurs, cl même à la pratique à peu près générale de Rome (voir Gardellini, in Instr. Clem., § 30, η. iq et 20). 1 Rubrique du Jeudi Saint; Car. Ep.. I Π, c. XXXI IL n. 35. — 2 Car. Ep . I II, c. XXXIII, n. 15 et 31 ; Rit. Rom.) lit. IX. c. v. n.a; G.irdclhni. inlmtr. Ckm.. i ip, n. 1. 666 Cl Rl MONIES DE LA MISSE 2. S’il doit y avoir procession, on prépare en outre les objets indiqués pour la fête du Saint-Sacrement1, même les ornements pour les membres du Clergé, si c’est l’usage2. 689. — jo Cérémonies générales du Chœur. i. Pendant le chant de l’antienne de la communion, après que le Célébrant a communié, le Chœur ne se couvre pas : il est louable de demeurer debout 3. 2. 11 se met à genoux après la Messe, quand le Célébrant vient au pied de l’autel pour l’exposition ou la procession. 3. En se retirant, tout le monde fait la génuflexion à deux genoux 4. 690. — 40 Cérémonies spéciales aux Ministres. — i. On consacre deux hosties, dont l’une est destinée à l’ex­ position. 2. A l'offertoire, si l’hostie pour l’exposition est sur la patène, le Célébrant se comporte comme pour une petite hostie. Si, au contraire, elle est dans la lunule, celle-ci est apportée à l’autel par le Cérémoniaire; le Diacre l’ouvre, la ferme et la place, en ce moment et à la consécration, comme il ferait pour un ciboire. 3. Après la paix, le Cérémoniaire se rend à la crédence, prend l’ostensoir couvert du voile, et le pose sur l’autel du côté de l’épître. Lorsque le Célébrant a communié sous les deux Espèces, le Sous-Diacre couvre le calice et l’écarte un peu du côté de l’évangile; puis les deux | Ministres font la génuflexion, changent de côté et font une nouvelle génuflexion en même temps que le Célébrant. Le Diacre découvre l’ostensoir, le met sur le corporal et l’ouvre, tournant l’ouverture vers le Célébrant; celui-ci 1 prend la lunule et met la sainte Hostie dans l’ostensoir. Le Diacre ferme l'ostensoir et le place au milieu du corporal, un peu en arrière. Le Célébrant fait alors la génuflexion avec ses Ministres; ceux-ci changent de côté et font une 1 Ibid., § 21. n. 8. — 2 Ibid. — 3 Car. Et>.. 1. II. c. xxxifi, n. 33. dellini. in Irutr. Clnn.. § 30. n. 22; S. R. C.. 11. 037. ad 6. * («or· MESSE SOLENNELLE EN PIltëSENCE DES IVEQI ES nouvelle génuflexion en arrivant. — Le Cérémoniaire reporte à la crédence le voile de l’ostensoir. 4, On achève la Messe avec les cérémonies indiquées, au chapitre précédent, pour la Messe en présence du SaintSacrement exposé. Pendant le dernier évangile, le Thuri­ féraire et les Porte-flambeaux viennent à l’autel. On fait ensuite l’exposition comme il est dit au t. II, n° 138. 5. Après l’exposition, si l’on doit retourner à la sacristie, on le fait comme à l’ordinaire, après une génuflexion à deux genoux sur le pavé, et sans saluer le Chœur. Si l’on doit immédiatement faire la Procession, on se conforme à ce qui est dit n° 686. CHAPITRE IV DE LA MESSE SOLENNELLE EN PRÉSENCE DES ÉVÊQUES HORS DU LIEU DE LEUR JURIDICTION 1 . 691. — Les Prélats dont il est question ont droit aux distinctions suivantes : 1. Ils occupent la première place du chœur, garnie de trois coussins violets (au siège, à l’agenouilloir et à l’accou­ doir)1; s’ils sont deux ou plusieurs, ils se placent soit de chaque côté, soit tous du même côté 2. 2. L’usage de la mozette seule sur le rochet ne leur est pas permis : ils doivent porter le mantelet 3. 3. En l’absence de l’Evêque diocésain ou d’un Prélat supérieur, ils sont encensés de trois coups doubles, après le Célébrant et comme lui, mais à l’offertoire seulement .* 4. Ils ne défèrent pas l’honneur de l’encensement et ne donnent pas la paix à leur voisin, à moins (pie celui-ci ne soit aussi Évêque. (i) Pour la Messe solennelle en présence de l’Evêque dans le lieu de sa juridiction, voir les « Font lions pontificales », t. I, η" 195. n* ’ 226. 1 S. K. C.. n. 790 1046; 2064; 2447. ad i ; 2976. ad 4: 3214; cf. Car. Ep.. 1. L c. ΧΠ. n. 8. — “ Usage de Rome. - ''S. R C.. n. 2976. ad 2; 3873. nd 3; S. R. C.. n. 44». ad 3: 2447. ad 2; 2883, ad 5; 4.155. ad III. 1· - I I I 66S Cl.! x. n. 3. — 3 S. R. C.. n 1 Rit. ciltb. Miss.. tit un, n. 4; Rit. Rom.. tit. VI. c 1. n. 17. n. 4034. ad 3 — 5 Crtr. El·.. I II. e. XI, n. 5 — “ Les auteurs toire jusqu’au commencement de la préface; pendant le chant de l’antienne de la communion. 3. A V Agnus Dei, on ne se frappe pas la poitrine1. On ne donne pas le baiser de paix 2. 4. Si on distribue des cierges au Clergé, chacun tient son cierge allumé pendant le chant de l’évangile, depuis la fin de la récitation du Sanctus jusqu’après la communion sous les deux Espèces, et pendant l’Absoute3. ARTICLE III Cérémonies spéciales aux Ministres. 694. — i° Observations et règles générales. — 1. Les cérémonies sont les mêmes qu’à la Messe solennelle ordi­ naire, sauf les particularités indiquées ci-après. On fait les saluts au Chœur, à moins de coutume *contraire . L’encensement est de rigueur à l’offertoire et à l’élévation. 2. Le Célébrant observe ce qui est prescrit pour la Messe basse de Requiem. Il chante les oraisons, la préface et le Pater sur le ton férial. 3. Le Diacre omet tous les baisers ·’’. Si, pour une raison suffisante, on distribue la communion, il ne chante pas le Confiteor, mais le dit à haute voix G. 4. S’il doit y avoir sermon ou oraison funèbre, ce ne peut être après l’évangile, mais seulement après la Messe, avant l’Absoute 7. L’orateur ne peut avoir le surplis ou l’habit canonial; il doit être en soutane et manteau long 8 (1). Nota. — Il ne peut pas y avoir Diacre et Sous-Diacre en vêtements sacrés, faisant figurants à une Messe basse de Requiem (S. R. C., n. 3066, ad 1). (1) Le port du rochet, et, suivant les cas, celui de la mozette ou du mantelet, n'étant pas réservé au chœur, rien ne s’oppose à ce que l’Evêqut et les Prélats inférieurs fassent l’éloge funèbre en ce costume; mais ils ne pourraient le faire en eappa ni en chape. 1 Car. Ep., ibid., η 8; Rit celeb. Miss.. tu xin. n. i. — 2 Ibid. —3 Rit.Rom . tit vj. c i. n. 7 et 8; c. in. n. t et 7; (\ir Ep.. ibid., n 6; Rit. celrh. Miss. nt. Mil. n. 31 S. R. C.. n. 3029. ad 1 1 5 Car. Ερ., I. I. c. xvill. n 16; Rit. celçb. Miss.. tit xnr, n. 2. S. R. C., n 4:04. ad 2. ' Car. Ερ.. I. II c. xi. n. 10; S. R. C., n. 2888, ad 1 et 2. — b Car. Ep„ ibid.; S. R. C . ibid ■ MESSE SOLENNELLE DE HEQIIEM 595. — 2" Commencement de la Messe. — i. Les Acolytes portent les chandeliers avec les cierges allumés, en se rendant de la sacristie à l’autel; de même, au retour à la sacristie. On n’encense pas l’autel à l’introït h Après la confession, le Diacre et le Sous-Diacre montent à l’autel avec le Célébrant (1), et se mettent aussitôt l’un derrière l'autre. Lorsque le Célébrant a baisé l’autel, ils vont sans génuflexion préalable, se placer de la manière accoutumée au coin de l’épître pour l’introït. Au commencement de l’introït, ils ne font pas le signe de la croix. 2. Pendant les oraisons, les Acolytes sont à genoux comme le Chœur. Après l’épître, le Sous-Diacre ne baise pas la main du Célébrant et ne reçoit pas la bénédiction 12; ayant salué le Chœur et fait la génuflexion à l’autel, il rend le livre et se place comme à l’introït. 696..— 3° Évangile. — i. Le Célébrant, ayant fini de lire la prose, et avant de lire l’évangile (2), se rend à la banquette avec ses Ministres3, directement et sans aucune révérence. 2. Vers la strophe Qui Mariani absolvisti, au signe du Cérémoniaire, ils retournent à l’autel par le milieu, avec les révérences convenables au Chœur et à l’autel. Le SousDiacre transporte le Missel au coin de l’évangile; le Célé(1) Si l’autel n’a qu’un ou deux degrés, les Ministres sacrés ne mon­ tent pas à l’autel, mais se mettent aussitôt l’un derrière l’autre. (2) Le Célébrant pourrait aussi lire l’évangile avant d’aller s’asseoir. Dans ce cas, après l’évangile, il fait avec scs Ministres la révérence Convenable sur le marchepied et se rend directement à la banquette. \ Oro supplex, les Ministres sacrés se lèvent et posent leur barrette sur la banquette; le Diacre salue le Célébrant, fait la révérence à l’autel, se met à genoux sur le plus bas degré et récite Munda cor mettm, etc.; puis il monte à l’autel, prend l’évangéliaire et descend au bas des degrés, un peu du côté de l’épître. Au signal du Cérémoniaire, le Sous-Diacre il les Acolytes viennent au bas de l’autel et observent ce qui est dit au n° 3. Lorsqu'on chante Amen, le Célébrant qui est resté à la banquette, ôte sa barrette, se lève, la dépose à sa place et monte directement au coin de l’épître pour assister â l’évangile. Rit edeb. Miss., lit. XIII. n. 2; Car. Ep . I. II, c. \i. n. 4. linucci, de Conny, Cm pu, Wapelhorst, Schobcr. 2 Ibid — 1 Mi CÉ It Ε Μ Ο XI ES DE LA MESSE brant dit Munda cor meum, etc., et va lire l’évangile. Pendant ce temps, le Diacre reçoit Γévangéliaire qu’il dépose sur l’autel comme à l’ordinaire. 3. Dès que le Célébrant a lu l’évangile, le Sous-Diacre, ayant approché le Missel du milieu de l’autel, descend au bas des degrés. Le Diacre récite Munda cor meumy etc., reprend le livre et descend à la droite du Sous-Diacre. Les Acolytes viennent devant l’autel pendant que le Diacre dit Munda cor meum ; ils ne portent pas les chandeliers1, et tiennent les mains jointes. On se rend au lieu où se chante l’évangile, avec les révérences accoutumées, en cet ordre : le Cérémoniaire d’abord, puis le Diacre, suivi du Sous-Diacre, enfin les Acolytes2. Le Diacre n’encense pas le livre 3. 4. Après l’évangile, le Sous-Diacre ne porte pas le livre à baiser au Célébrant, mais le rend aussitôt au Cérémo­ niaire; le Diacre n’encense pas le Célébrant4. Tous les Ministres retournent à leurs places; le Diacre et le SousDiacre font la génuflexion en arrivant; les Ministres infé­ rieurs la font en même temps, en passant devant le milieu de l’autel. I Nota. — Si l’on distribue des cierges au Clergé, on le fait vers la fin de la prose, pour l’évangile 5. On les allume encore pendant la préface pour la consécration; et pendant le dernier évangile pour l’Absoute. Les Acolytes ou d’autres Clercs sont chargés de les distribuer et de les allumer. 697. — 40 Offertoire. — 1. Quand le Célébrant a chanté Oremus avant l’offertoire, le Diacre, sans génu­ flexion préalable, monte à sa droite; le Sous-Diacre fait la génuflexion, se rend à la crédence, prend le calice couvert du voile avec la bourse par-dessus, le porte à l’autel et le pose du côté de l’épître. 2. Le Diacre prend la bourse, en retire le corporal, i la place au côté de l'évangile, et étend le corporal. Le 1 Rit. crltb. Miss., tit. Xllî. n. 2; Car. /:/>., I. II. c. XI, n. 6. - 2 Grr. Rp,. ibid. — 3 C(cr. Eh. ibid.; Rit crleb. Miss., ibid. — 1 Ibid. · s ( -rr. /if· ibid. ( b73 MESSE SOLENNELLE DE KEQI.'IEM Sous-Diacre ôte le voile du calice et le donne à l’Acolyte, qui le reporte à la crédence; il met l’eau dans le calice sans la faire bénir *. 3. Comme le Sous-Diacre ne doit pas tenir la patène -, il se rend à la gauche du Célébrant aussitôt apres avoir rendu la burette de l’eau; il fait la génuflexion sur le plus bas degré, en passant devant le milieu de l'autel. Après l’oblation de l’hostie, le Célébrant pose la patène en partie sous le corporal; et, après l’oblation du calice, le Diacre met le purificatoire près du corporal, sur la partie de la patène qui est restée découverte. 698. — 5° Encensement. — 1. On fait ensuite, comme à l’ordinaire, la bénédiction de l’encens. Le Célébrant, assisté du Diacre et du Sous-Diacre qui soutiennent la chasuble, encense les Oblats, la croix et l’autel. Puis le Diacre, ayant à sa gauche le Sous-Diacre qui est descendu avec lui, encense le Célébrant seulement 3. 2. Quand le Célébrant a été encensé, les Acolytes viennent, comme à la Messe solennelle ordinaire, se placer devant lui pour le Lavabo 1 ; les Ministres sacrés se tiennent alors l’un derrière l’autre, en face du coin de l’épître comme pendant les oraisons (1). Ensuite, les Acolytes reportent à la crédence le manuterge et la burette avec le plateau; le Diacre et le Sous-Diacre se rendent avec le Célébrant devant le milieu de l’autel. 699. — 6° Canon de la Messe. — 1. A la fin de la préface, le Diacre et le Sous-Diacre montent, le premier à droite et le second à gauche du Célébrant, pour dire (1) Cette méthode, indiquée par plusieurs auteurs, est la plus ration­ nelle, car aucune rubrique de la Messe solennelle de Requiem n’exige que les Ministres sacrés donnent eux-mêmes à laver au Célébrant, et dérogent ainsi à la règle générale qui charge les Acolytes de cette fonc­ tion. Il semble meme que les Ministres sacrés ne puissent pas le faire, sans s’écarter du rit prescrit par le Missel (Rit. celeb·, tit. vu, n. 10). 1 Car· Ef>.t ibid; Rit. celeb. Mist., tit. xm. n. i. — 2 Crtr. £/>., ibid.; Rit. celcb. Misx.. ibid., n. 2. — n Rit. celcb. Mise., tit. xnr. n. 2; Car. Ep.· 1. II. c Xl n 0 — » Corsetti. Vinitor. Janssens, de llcrdl, Schober p. 1S5, i). clrlmonial. ·— i. -p 674 CÉRÉMONIES DE LA MESSE avec lui le Sanctus. Le Sous-Diacre descend ensuite à sa place devant le milieu de l’autel, et le Diacre passe à la gauche du Célébrant comme à l’ordinaire. 2. A Quam oblationem, lorsque le Diacre passe à la droite du Célébrant, le Sous-Diacre fait, en même temps que lui, la génuflexion au milieu, et va au coin de l’épître. 11 reçoit du Thuriféraire l’encensoir, dans lequel le Cérémoniaire ou le Thuriféraire a mis préalablement de l’encens, et s’agenouille sur le plus bas degré, tourné vers le côté de l’évangile; il encense le Saint-Sacrement de trois coups doubles à chaque élévation, avec profonde inclination de tcte avant et après L Après l’élévation du calice, il se relève, rend l’encensoir, et revient à sa place où il fait la génu­ flexion en arrivant 2. 3. Les Acolytes restent à genoux comme le Chœur; les Porte-flambeaux demeurent à l’autel jusqu’après la communion 3. 4. Pendant le Pater, à ces mots : Et dimitte nobis, le Diacre seul fait la génuflexion, et monte à la droite du Célé­ brant pour lui présenter la patène. Le Sous-Diacre reste debout au bas des degrés jusqu’à Pax Domini, etc. 5. Après Pax Domini, le Sous-Diacre ayant fait la génu­ flexion, monte à la gauche du Célébrant. Les Ministres sacrés récitent avec le Célébrant Agnus Dei..., dona eis requiem... dona eis requiem sempiternam, sans se frapper la poitrine *. Aussitôt après, comme il n’y a point de baiser de paix, ils changent de côté, faisant la génuflexion avant de partir et en arrivant 5. 700. — 70 Fin de la Messe. — Après le dernier Dominus vobiscum, le Diacre, sans se retourner, chante Requiescant in pace, qui se dit toujours au pluriel e. Le Célébrant le dit aussi à voix médiocre, tourné vers l’autel 7. Comme il n’y a pas de bénédiction, le Sous-Diacre monte aussitôt 1 Car. Et>.. 1. I. c. xxiiî, n. 31; I. 11. c. xi. n. 6: Rit. celeb. Miss.. ihid.; ci. tît VIII. n 8. — s R Cm n. 4027. ad 2 et 3. — 3 Or. I. II. c XL n J — 1 Ibid,, n. 8; Rit celeb. Miss., tit. Xtn. n. 1. — 5 S. R. C.. n. 4027, ad 1. — ° S. R. Cm n. 1611. — 7 S. R C.» n. 2572. ad 22. DE l’aUSOI TE au coin de l’évangile, sans génuflexion préalable; le Diacre s’écarte un peu du côté de l’épître. — Si l’on doit faire l’Absoute, le Thuriféraire va préparer l’encensoir. ARTICLE IV De l’Absoute. § i. — Observations et règles générales 701. — i. La Messe solennelle de Requiem, si ce n’est pas la Messe de sépulture, peut être suivie ou non de l’Absoute1. Si c’est la Messe de sépulture, elle est toujours suivie de l’Absoute, même le corps non présent et si l’Absoute avait déjà été faite lors du convoi2. 2. L’Absoute qui suit la Messe de Requiem doit toujours être donnée par le Prêtre qui a célébré cette Messe, et non par un autre3. Donner l’Absoute après la Messe de Requiem sans avoir célébré cette Messe est exclusivement réservé à V Évêque Ordinaire4 (i); ct il ne peut pas déléguer pour cela. 3. L’Absoute ne peut être faite qu’à la suite d’une Messe de Requiem ®, et non après la Messe du jour, ni après l’Office des morts s’il est suivi de la Messe de Requiem e (2). Par conséquent, les jours où la Messe de Requiem n’est pas (t) Les Vicaires apostoliques peuvent le faire dans leur Vicariat, s'ils ont le privilège du trône. Les Cardinaux peuvent le faire partout. Les Archevêques ct les Evêques titulaires n’ont pas ce droit, ni les Archevêques et Evêques résidentiels hors du lieu de leur juridiction. (2) En vertu d'une coutume ancienne, et pour satisfaire à une fon­ dation, on peut, dans le courant de la journée, faire l’Absoute ou chanter un répons sur des sépultures; il y a toutefois exception pour les fêtes doubles de première classe, où l’on ne pourrait pas même le faire d'une manière privée, après les Offices de la journée (S. R.C., n. 3780, ad 8). Si on le fait le matin aux jours permis, ce ne doit pas être à la suite de la Messe du jour, avec laquelle l’Absoute ne peut avoir aucune relation, comme il a été dit plus haut : ce doit être une fonction absolument séparée de cette Messe. S. R. C., n. 1748, ad 1. — 3 Car. Ep., |. H. c. xxxvil, n. 2; Rit. ccleb. Miss., Ut. Xfîi, n. 4; Rit. Rom., ut. vt, c. ni. n. 7; S' _t I. p. 30g; ’48; R. C., n. 3029. ad 10; 3798, ad 2:: Ephem. Ephem, lit., t. I, 309; t. XI. p. 45 et et 2248; t. xix, p. 18. — 1 S. R. C.. n. 3029, ad 10. — 5 S. R. C.. n. 2186; 3014, ad 1; 3201, ad Ephem, Ht., t. XII, p. 583· — eS. R. C., n. 3780, ad 8; 4081. ad 3. 676 CEREMONIES DE LA MESSE permise, on ne peut, au lieu de cette Messe, célébrer devant le catafalque la Messe du jour, et donner ensuite J’Absoute, alors meme que la Messe serait appliquée pour un défunt. De même, on ne peut jamais célébrer la Messe du jour devant le corps d’un défunt (1). 4. Il n’est pas permis de donner immédiatement après la Messe de Requiem (2), plusieurs Absoutes consécutives, sauf pour certains Prélats et dans certains cas déterminés1. 5. A ΓAbsoute qui suit un service chanté pour les défunts, même sans Ministres, l’aspersion et l’encensement sont de rigueur 2. § 2. — Cérémonies de Γ Absoute le corps non présent. I. — De l’Absoute au catafalque. 702. — i° Préparatifs. — 1. Après le dernier évangile, le Célébrant et ses Ministres font la révérence convenable sur le marchepied de l’autel, et descendent3 directement à la banquette; le Clergé peut s’asseoir. Le Porte-bénitier, et le Thuriféraire se tiennent prêts à la crédence. Le Diacre et le Sous-Diacre quittent leurs manipules, et les donnent aux Acolytes qui retournent ensuite à la crédence. Le Célébrant, aidé par ses Ministres, quitte la chasuble et le manipule, et se revêt de la chape (3). — Si l’on prononce une oraison funèbre, le Célébrant y assiste en chape, assis à la banquette avec ses Ministres. 2. Le Sous-Diacre prend ensuite la croix de Procession, ( i ) Si l’on récite [’Office des morts, on fait l’Absoute immédiatement après l’Office. et avant la Messe du jour (S. R. C., n. 3780, ad 8 et 4183). (2) Rien n'empêche de donner plusieurs Absoutes indépendamment de tout Office liturgique. On peut chanter l’Absoute même apres une Messe basse de Requiem. (3) Pour faire l’Absoute après un service chanté pour des défunts, même sans Ministres sacrés, le Célébrant doit toujours prendre la chape (S. R. C., 5 mars 1904). 1 S. R C., n. 3744· — 2 S R.C.,5 murs 1904 Ccnelcn., ad 1.— 3 Car. Ep.. 1. IL c. XXXVII, n. 2; Rit. edeb. Miss., lit. xm. n. 4. XBSOÏ ΓΚ LE CORPS NOS PRÉSFNI et sc place entre les Acolytes, portant les chandeliers1; le Thuriféraire prend l’encensoir, et un autre Clerc le béni­ tier et l’aspersoir; le Cérémoniaire ou le Porte-bénitier se charge du Rituel ou du Missel pour l’Absoute. a) S’il n’y a pas de Clergé, le Célébrant, le Diacre et les autres Ministres se rendent devant l’autel, où ils se rangent de cette manière : Cérémoniaire. i’·'· Acolyte. Thuriféraire. Célébrant. Sous-Diacre. Porte-bénitier. Diacre. 2r Acolyte. b) S’il y a du Clergé, le Porte-bénitier, le Thuriféraire, les Acolytes et le Sous-Diacre se rendent directement à l’entrée du chœur, et s’y placent de la même façon. Les membres du Clergé se mettent sur deux rangs, derrière le Célébrant. 3. Après la révérence convenable, dont s’abstiennent le Sous-Diacre et les Acolytes, on se rend au catafalque en cet ordre : le Porte-bénitier, ayant le Thuriféraire à sa gauche, marche le premier; vient ensuite le Sous-Diacre, entre les Acolytes; puis les membres du Clergé, deux à deux, les moins dignes les premiers : ceux qui sont à droite tiennent le cierge de la main droite, ceux qui sont à gauche, de la main gauche, et la barrette de l’autre main. En dernier lieu, vient le Célébrant, avec le Diacre à sa gauche2 et le Cérémoniaire à sa droite. Le Célébrant et le Diacre seuls sont couverts de la barrette; ils ne portent pas de cierge. 703. — 20 Placement autour du catafalque. — 1. Le Porte-bénitier, le Thuriféraire, le Sous-Diacre et les Aco­ lytes passent le long du catafalque, du côté de l’évangile; le Sous-Diacre et les Acolytes s’arrêtent à la tête, de façon à se trouver entre la porte de l’cglisc et le catafalque, et à quelque distance de celui-ci, le visage tourné vers l’autel; le Porte-bénitier et le Thuriféraire continuent le tour du 1 Kit. celeb. Miss.. ibid.: Rit. Rom., tit. vi. c 111. n. 7; c. v. n. 1; S. R. C., Π. 3767. nd xxrx, *5· — ’ R'1· Miss,, tic. xm. n. 4, CÉRÉMONIES DE I. \ MESSE catafalque, et s’arrêtent aux pieds, du côté de l’épître. 2. Les membres du Clergé, en arrivant aux pieds du catafalque, se séparent et se rangent de chaque côté du lit funèbre, de manière que les moins dignes se trouvent les plus rapprochés de la croix, et les plus dignes, les plus près du Célébrant. 3. Le Célébrant s’arrête aux pieds du catafalque, un peu du côté de l’épître1, s’il est à proximité du grand autel : il se place en face de la croix que tient le Sous-Diacre2, et ayant le Diacre à sa gauche3* et le Cérémoniaire à sa droite, un peu en arrière. Le Porte-bénitier et le Thuri­ féraire sont à la gauche du Diacre, un peu derrière lui *. 704. — 40 Chant du Libéra. — 1. Arrivés aux pieds du lit funèbre, le Célébrant et le Diacre se découvrent : le Diacre donne sa barrette au Cérémoniaire, reçoit celle du Célébrant et la remet aussi au Cérémoniaire (1). Au signe du Cérémoniaire, les Chantres commencent le répons Libera me, etc. 5 (2), que le Chœur continue. Ils chantent seuls les versets, et le Clergé répète après chaque verset les paroles de la réclame. Nota. — Le chant du répons ne doit pas être commencé pendant le dernier évangile : on attend pour cela que tout le monde soit arrivé au lit funèbre e. 2. Après Requiem œternam, etc., le Chœur reprend le répons"; le Diacre va alors à la droite du Célébrant, le saluant s’il passe devant lui; le Cérémoniaire se retire un peu. Le Thuriféraire vient devant le Célébrant, donne la navette au Diacre et présente l’encensoir; le Diacre donne la cuiller sans baisers, en disant : Benedicite, Pater (1) Si, faute d’espace ailleurs, le lit funèbre se trouvait placé dans le chœur, le Clergé ne quitterait pas les stalles pour ΓAbsoute; alors, le Célébrant et le Diacre ne sc couvriraient pas. (2) Comme le répons Libéra est divisé en plusieurs parties par des astérisques, on ne répète après chaque verset que l’une de ces parties, et tout le répons après Requiem œternam, etc. (Voir ci-dessus n° 313). 1 Rit. celeb. .Mist., ibid.: cf. S. R. C.. n. 3213. ad 4. — 2 Rit. celeb. Miss., ibid. — 3 Ibid. 1 Ibid. 6 Ibid.; Car. Ep., 1. II, e. XI, n. 12; Rit. Rom.. tit. vu. c. v, n. 1. — 8 S. R C., n. 3108, ad 4; 3110. ad 17. — 7 Rit. Rom.. tit. VI, c. 111, n. 8. ABSOUTE LE CORPS NON PRÉSENT 6-9 reverende. Le Célébrant (i) met l’encens, et le bénit avec la formule ordinaire Ab illo benedicaris, etc.; en même temps, le Cérémoniaire relève le bord droit de la chape. Le 'l’huriféraire reçoit la navette et retourne à sa place; le Porte-bénitier vient à la droite du Diacre, qui reste à la droite du Célébrant. Quand le répons Libera est terminé, les Chantres du premier Chœur chantent Kyrie eleison; ceux du second Chœur, Christe eleison ; et tous ensemble, Kyrie eleison ; puis le Célébrant chante Pater noster, avec l’inflexion fa ré, et le Diacre reçoit l’aspersoir1. 705. — 5° Aspersion et encensement du lit funèbre. — i. Le Célébrant, ayant le Diacre à sa droite2, et le Cérémoniaire à sa gauche, fait avec eux la révérence conve­ nable devant le milieu de l’autel; le Diacre lui donne ensuite l’aspersoir. Le Célébrant, assisté des deux Ministres qui relèvent les bords de la chape, fait le tour du lit funèbre, commençant par le côté de l’évangile; en marchant, il asperge le catafalque, d’abord aux pieds, puis au milieu, enfin vers la tête; quand il passe devant la croix que tient le Sous-Diacre, il la salue par une inclination profonde, le Diacre et le Cérémoniaire faisant en même temps la génuflexion; en revenant de l’autre côté, il asperge le lit funèbre, d’abord à la tête, puis au milieu, enfin vers les pieds. 2. De retour à la place qu’il occupait pendant le Libera, le Célébrant rend l’aspersoir au Diacre; celui-ci le remet au Porte-bénitier, et reçoit du Thuriféraire l’encensoir. Ils font ensuite au milieu la révérence à l’autel. Le Célé­ brant, ayant reçu du Diacre l’encensoir, encense le lit funèbre de trois coups simples, de chaque côté, de la même manière qu’il l’a aspergé, et toujours accompagné du Diacre. De retour à sa place, il rend l’encensoir au Diacre, et se (i) Pendant l’imposition et la bénédiction de l’encens, le Célébrant reste tourné, comme précédemment, vers la croix que tient le SousDiacre. 1 Rit. celcb. Miss.. ibid.; Rit. Rotn.. ibid., n Rit. Rom., ibid., n. 10- 9. 2 Rit. eeleh. Miss.. ibid; I ) Cl HI MONIES DE LA MESSE tourne vers la croix tenue par le Sous-Diacre. Le Diacre donne l’encensoir au Thuriféraire, se place à la gauche du Célébrant, reçoit le livre et le soutient ouvert devant le Célébrantl. Nota. — Si le lit funèbre est à une distance notable du chœur, on ne tient pas compte de l’autel; alors le Célé­ brant lui tournant le dos, se place exactement en face de la croix de procession, et ne le salue ni avant l’aspersion, ni avant l’encensement 2. 706. — 6° Versets et oraison. — Le Célébrant, les mains jointes, chante alors Et ne nos inducas..., puis les versets, et, sur le ton férial, l’oraison avec la conclusion brève3. Après l’oraison, il chante le verset Requiem œternam dona ei (ou eis) Domine, pendant lequel il fait un signe de croix sur le lit funèbre. Les Chantres chantent Requiescat (ou requiescant) in pace; le Chœur répond *Amen . Le Célébrant dit ensuite, sans chanter, Anima ejus (ou anima eorum) et animes omnium fidelium defunctorum per miseri­ cordiam Dei requiescant in pace; on répond * . Amen 707. — 7n Retour à la sacristie. — î. On se rend ensuite à la sacristie, avec les révérences d’usage, dans le même ordre qu’en venant au catafalque; seuls, le Célébrant et le Diacre sont couverts. 2. En allant à la sacristie, le Célébrant dit à voix médiocre, sans chanter °, Si iniquitates, et récite de même alterna­ tivement avec le Clergé (î), le psaume De profundis. 3. Arrivés à la sacristie, le Sous-Diacre et les Acolytes vont se placer devant la croix, et lui tournent le dos; le thuriféraire et le Porte-bénitier se tiennent à côté des (1) Si le Clergé est resté dans les stalles pendant Γ Absoute, ou s’il doit y retourner après, le Célébrant récite le psaume De profundit niternativement avec ses Ministres seuls. 1 Rit. reich. Miss., ibid.; Rit. Rom., ibid.: Schober, ('ar. Missar. solemn.. Di !97. — “ l.Rhifn. ht . t. XXVIII. p. 62 — 3 S. R. C.. h 2002. ad 4 — 1 Rit. reich. Miss.. ibid.; Rit. Rom., tit, vi, c. V, n. 3; S. R. C., n. îôji. — ” S. R C., n. 3267 ; 4014. — r’ Rit· Rom., ibid.; S. R. C., n. 2606. ad 2, \nsomi Ô8i sans catafalqiί Acolytes. Les membres du Clergé, en entrant, se placent sur deux lignes qui vont des Acolytes au Célébrant, les moins dignes se trouvant les plus près des Acolytes; ils se tournent les uns en face des autres. 4. Le Célébrant et le Diacre s’arrêtent vers l’entrée de la sacristie, en face du Sous-Diacre, et se découvrent, 'fous les assistants 1 répètent l’antienne Si iniquitates, etc., et le Célébrant dit sans chanter, le Chœur lui répondant, Kyrie eleison..., Pater noster (la suite à voix basse), Et ne nos, etc., A porta inferi, etc.; il termine par l’oraison Fide­ lium Deus omnium avec la conclusion brève, et par les versets Requiem reter nam dona eis..., et Requiescant in pace (î). Après avoir salué la croix tenue par le Sous-Diacre et s’être salué mutuellement, on se retire et l’on quitte les ornements2. Remarques. — i° Chaque fois qu’on a fait l’Absoute pour tous les fidèles trépassés, on omet ces prières et le verset qui les précède : Anima ejus fou anima eorum) per misericordiam Dei, etc., et l’on retourne à la sacristie sans rien dire 3. 2° Le jour de l’enterrement, si l’inhumation a lieu immédiatement après la Messe, on ne dit pas ces prières après l’Absoute, mais seulement au départ du cimetière et au retour à la sacristie 4. 3° On ne doit pas ajouter d’autres prières à l’Absoute. IL — De l’Absoute sans catafalque (2). 708. — î. On prépare avant la Messe, près de la cré(1) Un Clerc peut être mis à la disposition du Célébrant pour tenir, s’il y a lieu, le livre ouvert devant lui pendant les dernières prières. (2) Cette manière de faire l’Absoute est tout à fait dans l'esprit de la liturgie; le Cérémonial des Évêques en donne le détail. C'est la plus naturelle pour les Absoutes ordinaires, le corps non présent, quand le service n’est pas très solennel. Elle a l’avantage de dispenser d’un catafalque, souvent embarrassant. — Il n’est jamais permis d’asperger et d’encenser l’autel ou ses degrés, au lieu du catafalque ou du drap mortuaire (S. R. C., n. 3535, ad 5). 1 Rit. Rom. tit. vi. e. v, n. 3: Rit. celeb. Miss . ibid.4081. ad 3. — 3 Rit. celeb. Miss., ibid.: Rit. Rom., ibid 1 Rit. Rom., ibid. η. 4014; Kt · 'χ- VL * .y. ^^5?^5r5^^5v^>r4r ^ζΖ * >Γ 682 ■ ’ *- —** . CÉRÉMONIES DE LA MESSE dcncc, le drap mortuaire plié (i). Après le dernier évangile, on observe ce qui est dit au n° 702, i. Les membres du Clergé restent à leurs places et peuvent s’asseoir jusqu'au Kyrie eleison, à la fin du Libéra me : on leur aura distribué les perges comme à l’ordinaire. 2. Pendant que le Célébrant et ses Ministres sont à la banquette, le Porte-bénitier et le Thuriféraire se tiennent prêts à la crédence, et deux Clercs étendent le drap mor­ tuaire sur le pavé devant l'autel à quelque distance des degrés h 3. Le Célébrant, ayant reçu la chape, monte directement au coin de l’épître avec ses Ministres, devant le Missel; les Ministres se placent à ses côtés, un peu en arrière, le Diacre à droite et le Sous-Diacre à gauche, et l’on com­ mence le chant du Libera me. 4. A la reprise du répons, le Thuriféraire se présente; le Célébrant met et bénit l’encens au coin de l’épître2, le Diacre présentant la navette, et le Sous-Diacre relevant le bord de la chape à droite. Après la bénédiction de l’encens, le Thuriféraire et le Porte-bénitier vont au coin de l’évan­ gile, au bas des degrés, faisant la génuflexion lorsqu'ils passent au milieu. 5. Après avoir chanté Pater noster, le Célébrant vient au milieu de l’autel 3 avec ses Ministres, et tous trois se tournent vers le drap mortuaire, un peu du côté de l’épître, pour ne pas tourner le dos au Saint-Sacrement ou à la croix; le Diacre se met à la droite du Célébrant, et le SousDiacre à la gauche : les deux passant derrière le Célébrant. 6. Le Porte-bénitier étant monté à l’autel avec le Thu­ riféraire, donne l’aspersoir au Diacre ’, qui le présente au Célébrant et soutient le bord de la chape; le Célébrant (1) On peut aussi étendre le drap mortuaire avant la Messe, au milieu du sanctuaire, sur le pavé, non loin de l’autel : on met alors sous le drap, au milieu, un tabouret ou autre objet formant proéminence, qui simule une urne funéraire; il n’y a pas de cierges autour. 1 Car. Ep., 1. Il, c. xxxvii, n. 2. — 2 Car. Ep., 1. 11. c. XXXVII, n. 2. — ’ Car Ep.. I. II. c. xi. n. 12. — 1 Ibid. AU$01 Tl IJ. COUPS PRÉSENT 683 ■sperge le drap mortuaire trois fois 1 : au milieu, à sa gauche, ; d à sa droite; il rend ensuite l’aspersoir au Diacre2, qui . le donne au Porte-bénitier. 7. Le Diacre reçoit ensuite du Thuriféraire l’encensoir, le présente au Célébrant 3 et soutient le bord de la chape; le Célébrant encense de trois coups simples le drap mor­ tuaire1, de la même manière qu’il l’a aspergé, et rend encensoir au Diacre 5 qui le donne au Thuriféraire; puis ePorte-bénitier et le Thuriféraire retournent à la sacristie. 8. Le Célébrant et ses Ministres reviennent ensuite au coin de l’épître; le Célébrant, tourné vers le livre et les mains jointes, chante les versets et l’oraison 6, le Diacre se tient à sa droite et le Sous-Diacre à sa gauche. Après l’oraison, le Célébrant sans changer de place, se tourne I vers le peuple par sa gauche, et fait le signe de croix sur le drap mortuaire, en chantant Requiem ceternam, etc.7. Et I quand les Chantres ont chanté Requiescant in pace. Amen 8, il revient au milieu de l’autel avec ses Ministres, et l’on retourne à la sacristie comme à l’ordinaire, les Ministres soutenant les bords de la chape. § j. — Cérémonies de ΓAbsoute le corps présent (i). 709, — i. Si le défunt n’est pas Prêtre, son corps est placé les pieds tournes vers l’autel, et l’on observe ce qui est indiqué pour l’Absoute au catafalque nos 702-706. 2. Si le défunt est Prêtre, ses pieds sont tournés vers le peuple, et dans ce cas, on observe, pour l’Absoute, les particularités suivantes : i° Le Porte-croix et les Acolytes se placent entre le cercueil et l’autel, un peu du côté de l’épître, si le cercueil (i) Le corps du défunt, quoique physiquement absent, peut être présent moralement. Cela se vérifie quand, pour îles raisons de force majeure (danger de contagion, défense faite par l'autorité civile), la dépouille mortelle du défunt a dû être inhumée hâtivement ou qu'elle ne peut être déposée à l’église (Eph. lit., t. XIV, p. 413). 1 Ibid. —2 Ibid.—3 Ibid. — 1 Ibid. — s Ibid.— 0 Ibid.- 7 Ibid. —* Ibid. 68 ( CÉRÉMONIES DE Ι.Λ MESSE est à proximité de l’autel (i), et le Célébrant se inet du côté opposé. Pour s’y rendre, on observe ce qui est indique au n'J 702. 2“ En arrivant près du lit funèbre, le cortège passe par le côté de l’évangile. Arrivés aux pieds du défunt, le Portebénitier et le 'Thuriféraire s’arrêtent du côté de l’évangile, et laissent passer le Sous-Diacre et les Acolytes qui se rendent à la tête en achevant le tour; les membres du Clergé se rangent, à leur suite, de la manière indiquée n° 703, 2; le Célébrant, le Diacre et le Cérémoniaire se placent aux pieds du défunt ’. Nota. — On n’observera ces dispositions particulières que si le corps du Prêtre est physiquement ou moralement présent. En dehors de ces cas, le lit funèbre, même pour l’Absoute d’un Prêtre, est disposé comme pour les laïques. 3. Quand le corps du défunt est présent (physiquement I ou moralement), le Célébrant commence par chanter, | avant l’Absoute, sur le livre soutenu par un Clerc2(2), l’oraison Non intres in judicium cum servo tuo, sans y faire aucun changement, même s’il la dit pour plusieurs défunts ou pour une défunte3. — Après l’Absoute, on observe ce qui est prescrit pour les funérailles, t. II, n(,fi 182-184(3). (1) Rien, si ce n’est le manque de place, n'autorise à déposer lr. corps des Prêtres et des Clercs dans le chœur : toutes les rubriquesupposent le contraire (Rit. Rom., tit. vi, c. ni, n. 4; Car. Ep., I. II. c. xxxvm, n. 25). (2) Si les funérailles d’un défunt ont lieu dans deux églises, l'oraison Λομ intres ne doit se dire que là où est célébrée la Messe, et à In suitr de celle-ci (S. R. C., 18 mai 1883, 3573. a CEREMONIES DI L\ MESSE gile, à la fin du Credo, il salue le Chœur avec les autres Ministres, fait la génuflexion en même temps qu’eux, et monte au côté de l’évangile. 712. — 2° Préparation à la Messe. — i. A la sacristie, le Prêtre assistant se revêt du surplis, et prévoit la Messe que l’on doit célébrer. Le Célébrant étant revêtu de ses ornements, il prend la chape, et se couvre de la barrette comme les autres Ministres. S’il a droit au rochet, il prend L’amict sous la chape. 2. S’il doit y avoir aspersion, il entre au chœur avec les membres du Clergé, et se rend à sa place; il vient prendre la chape à la banquette, au moment où le Célébrant se revêt de la chasuble. 713. — 3° Commencement de la Messe. — i. En se rendant de la sacristie au chœur, le Prêtre assistant marche à la gauche du Célébrant, le Diacre et le Sous-Diacre vont l’un après l’autre h Quand ils arrivent à l’entrée du chœur, le Prêtre assistant passe à la droite du Célébrant-, le Diacre se met à la gauche de ce dernier, et le SousDiacre à la gauche du Diacre. Le Prêtre assistant donne sa barrette au Cérémoniaire en même temps que les Ministres sacrés, et fait les mêmes révérences qu’eux. 2. Au bas de l’autel, le Prêtre assistant, toujo urs à la droit du Célébrant, répond aux prières de la Confession avec le Diacre et le Sous-Diacre qui sont restés à la gauche du Célébrant. 3. Le Célébrant, ayant dit Oremus, monte à l’autel entre le Sous-Diacre et le Diacre, qui passe à sa droite. Le Prêtre assistant se rend directement au coin de l’épître au bas des degrés, et y demeure pendant la bénédiction de l’encens; il enlève le Missel pendant que le Célébrant encense le côté de l’épître; il remet ensuite le Missel, et se tient au coin de l’autel jusqu’après l’encensement du Célébrant (1). (1) Le Cérérnohiaire pourrait aussi être chargé d’ôter le Missel pendant rencensement de l'autel.1 1 S. R. C., n. 4018. ad II. i°. — 2 Ibid., 20. MESSE SOLENNELLE WEC PRÊTRE ,\SSISTANT 714. — 4υ Introït, Kyrie, Gloria. — i. Quand le Célé­ brant a été encensé, le Prêtre assistant monte à sa droite, et lui indique l’introït. Il répond au Kyrie eleison. Si le Célébrant va s’asseoir après avoir récité le Kyrie, le Prêtre assistant observe ce qui est dit n° 711, 2; il revient ensuite à l’autel comme il est dit au même numéro. 2. Pendant la récitation du Gloria in excelsis, il se tient au coin de l’épître, sur le degré au-dessous du marchepied, tourné vers le côté de l’évangile, et récite l’hymne en même temps que le Célébrant; puis, sans génuflexion, il se rend directement à son siège, observant ce qui est indiqué n"7U, 2. Il revient à l’autel comme il est marqué au même numéro. 715. — 5° Collectes, Épître, Évangile. — 1. Quand le Célébrant vient au Missel après avoir chanté Dominus vobiscum, le Prêtre assistant se tient à sa droite, lui indique les oraisons et tourne les feuillets. Après la dernière oraison, le Diacre vient à la droite du Célébrant, à côté du Prêtre assistant. 2. Quand, le Sous-Diacre vient recevoir la bénédiction, après le chant de l’épître, le Prêtre assistant et le Diacre s’écartent pour faire place. Le Sous-Diacre porte ensuite le Missel au côté de l’évangile, et le Prêtre assistant l’accom­ pagne, faisant la génuflexion sur le bord du marchepied. Pendant que le Célébrant lit l’évangile, le Prêtre assistant est à sa gauche, et le Sous-Diacre à la gauche du Prêtre assistant. 3. Quand le Célébrant revient au milieu de l’autel, le Sous-Diacre approche le Missel et assiste à la bénédiction de l’encens, comme à l’ordinaire. Le Prêtre assistant se rend aussitôt du côté de l’épître, au bas des degrés. Pendant le chant de l’évangile, il se tient sur le pavé, à la gauche du Célébrant *, et tourné vers le Diacre, ayant soin de s’incliner vers l’autel ou vers le Diacre, suivant qu’il y a lieu de le [ faire. 1 S. R, C., n. 401 N. ad 4. 688 CÉRÉMONIES DE LA MESSE 716. — 6° Credo. — i. Quand le Célébrant a été encense, le Prêtre assistant se place comme pour la récitation du Gloria in excelsis; après l’intonation du Credo, il le récite avec le Célébrant. Ensuite, il va s’asseoir, observant ce qui est dit au n° 711, 2. Il reste assis pendant que le Diacre porte la bourse à l’autel L A la fin du Credo, il revient à l’autel, et se rend au côté de l’évangile, près du Missel, observant ce qui est indiqué au meme numéro. 2. S’il n’y a pas de Credo, le Prêtre assistant, après l’encensement du Célébrant, va devant le milieu de l’autel, fait la génuflexion en même temps que le Diacre et le Sous-Diacre et à côté de ce dernier, et monte aussitôt près du Missel, sans faire la génuflexion. 717. — 70 Offertoire. — 1. Lorsque le Célébrant a chanté Dominus vobiscum et Oremus, le Prêtre assistant lui montre l’offertoire. Pendant l’encensement de l’autel, il descend du côté de l’évangile; il ôte et remet le Missel. Ensuite, il assiste le Célébrant au livre. Le Cérémoniaire demeure à sa place du côté de l’épître. 2. Le Diacre encense le Prêtre assistant, de deux coups doubles avant d’encenser le Sous-Diacre 2. Au Sanctus, le Sous-Diacre reste au bas des degrés 3. Après avoir récité le Sanctus, le Diacre descend derrière le Célébrant sans faire la génuflexion. 718. — 8° Canon de la Messe. — 1. Pendant le Canon, le Prêtre assistant demeure près du livre, et observe ce qui est prescrit au Diacre. Avant la consécration, il se met à genoux sur le bord du marchepied à la gauche du Diacre, et soutient la chasuble avec lui. Après l’élévation du calice, il se lève et fait la génuflexion avec le Célébrant, et continue à l’assister au livre. 2. Après l’élévation, le Diacre, ayant fait la génuflexion, descend derrière le Célébrant, au lieu de se rendre à gauche. 1 S R. C.. n. 4018, ad 5. — - S. R. C.. n. 4018. ad VI, 1. — 3 c. vm» n. 63 et 67; S. R. C.. n. 2682, ad 30: 3769, ad 5. Cc omnia, le Cérémoniaire ne monte pas près du Missel, mais le Diacre se rend, comme à l’ordinaire, à la droite du Célébrant. A V Agnus Dei, le Sous-Diacre reste au bas des degrésL 719. — 9° La Paix. — 1. Après avoir récité I’J^wuî Dei, le Diacre et le Prêtre assistant font la génuflexion et changent de côté; le premier fait la génuflexion en arrivant et assiste au livre; le second fait aussi la génuflexion en arrivant et reçoit le baiser de paix12, observant ce qui est prescrit pour le Diacre, mais sans se mettre à genoux3. 2. Le Prêtre assistant, ayant reçu la paix, fait la génu­ flexion et va porter la paix au Chœur, accompagné du Cérémoniaire, et observant ce qui est prescrit pour le SousDiacre; puis il revient à l’autel, fait la génuflexion sur le plus bas degré, monte à la gauche du Célébrant, donne la paix au Diacre, et y demeure. 3. Le Diacre s’écarte un peu pour recevoir la paix; puis il fait la génuflexion, descend auprès du Sous-Diacre, et lui donne la paix; puis il fait de nouveau la génuflexion et monte à la gauche du Prêtre assistant. Le Sous-Diacre ayant donné la paix au Cérémoniaire, fait la génuflexion et monte à la droite du Célébrant. Nota. — La paix peut aussi être donnée de la façon suivante (1): Après avoir récité Γ Agnus Dei,\c Prêtre assistant va recevoir la paix du Célébrant, comme il a été dit plus haut, mais le Diacre descend derrière le Célébrant et y demeure. Le Prêtre assistant ayant reçu la paix, la donne au Diacre derrière le Célébrant et retourne au Missel, faisant la génuflexion en arrivant. Le Diacre donne la paix au Sous-Diacre qui est derrière lui, fait la génuflexion, et monte à la gauche du Prêtre assistant. Le Sous-Diacre (1) On le fait notamment a la premiere Messe d’un nouveau Prêtre, si le Prêtre assistant voit des inconvénients ù s’éloigner du Célébrant a ce moment. 1 Car. Ep.. ibid.· n 75*. S. R. C., n. 37Û9. ad 4. VI, i. — 3 C . I II, c. xvi. n. 7 /18 NOUONS GÉNÉRALES SI H LES O EH CES l’OMll lCAVX le permet, du côté de l’épître, mais non contre le mur, afin de laisser cette place aux Familiers du Pontife. Cette crédence doit être assez grande. a) On place dessus, entre les chandeliers des Acolytes, le calice tout préparé pour la Messe, avec deux hosties; — l’Évangéliaire recouvert de soie de la couleur des ornements, et renfermant le manipule du Pontife; — les burettes sur leur plateau. Ces objets, à l’exception des chandeliers, sont couverts par le voile huméral qui doit servir au SousDiacre. Z>) On y met aussi le manipule du Diacre et du SousDiacre; — les bas et les sandales de la couleur des orne­ ments sur un plateau recouvert d’un voile de la même couleur1; — une coupe pour la prégustation; — le Ponti­ fical pour les formules d’absolution et d’indulgence, et de la bénédiction papale, s’il y a lieu. 6. Λ l’autel du Saint-Sacrement. — On dispose devant cet autel, un prie-Dieu couvert d’un tapis vert ou violet, selon le temps, sur lequel l’Évêque fera son adoration en arrivant2. Le conopée est de la couleur du jour, et les cierges sont allumés. Nota. — On ne laisse pas le Saint-Sacrement à l’autel où l’Evêque doit officier. Cependant, s’il y a nécessité de le faire, on ne doit pas omettre les génuflexions prescrites3. ARTICLE II Des Ministres nécessaires. 756.— i. I.es Ministres nécessaires pour la Messe ponti­ ficale célébrée par l’Évêque diocésain hors de son église cathédrale sont : le Prêtre assistant, — deux D iacres assis­ tants, — le Diacre et le Sous-Diacre, —deux Maîtres des cérémonies, — les Acolytes, — un Thuriféraire, — des Clercs pour porter les insignes épiscopaux : mitre, crosse, 1 Car. Ep.9 8 et 9. ibid.; 1. I, c. Xli. n. 19. — 2 Car. ibid., 11. 8, — 3 lbid.,n* MISSE PON I IV IGA LE \U IRONE bougeoir, livre et grémial, - des Clercs chargés de pré­ senter les ornements, — deux Familiers - et un Caudatairc. 2. Lorsqu’il célèbre hors de la ville épiscopale et des faubourgs, s’il n’y a pas assez de Ministres sacrés pour l’assister, il n’y a pas de Diacres assistants : ceux-ci sont remplacés, dans ce cas, par le Diacre et le Sous-Diacre de la Messe. 757. — Ιυ Prêtre assistant. — 1. Cette fonction est ordinairement remplie par le plus digne 1 des Chanoines présents. 2. Il porte la chape sans pectoral2, sur l’amict et le rochet ou le surplis3. 3. Au trône : «) H se tient tout près du siège de l’Évêque, de préférence à sa droite ’, si la position des lieux le permet, à moitié tourné vers lui; sinon, il se place à sa gauche, évitant de tourner le dos à l’autel. — b) Il est chargé de recevoir et de présenter l’anneau, avec les baisers d’usage, quand l’Evêque ôte ses gants ou se lave les mains; de présenter la navette, chaque fois que l’Évêque bénit l’encens au trône, en disant Benedicite, Pater Reverendissime (1), et d'encenser le Pontife. — c) Toutes les fois que l’Évêque entonne ou chante quelque chose, il soutient le livre devant lui, en appuyant la partie supérieure 5 sur son front, nonobs­ tant toute coutume contraire 6. — Quand l’Évêque lit sans chanter, il laisse le livre au Clerc chargé de le porter (2). 4. A l’autel : cz) Il est spécialement chargé du livre et de l’anneau. — h) Quand l’Évêque se lave les mains, il reçoit l’anneau, présente la serviette et remet l’anneau au (1) Si l’Évêque est Cardinal, on dit Benedicite, Eminentissime et Reve­ rendissime Pater. (Martinucci, 1. V, c. rx, n° 68). (2) Le Prêtre assistant laisse également le livre au Porte-insigne, lorsque l’Évêque, en dehors de la Messe, chante les oraisons d’une bénédiction, d’une absoute, etc. • 2 Ibid.; S. R C., n. 242s. ad 9. — 3 Car. 1 Car. Ep.. I. I. c. vu, n. 5 C.. 1.1.c vu, 11. 1. — 0 Ibid. Ep., ibid. — 1 Ibid., n. 1 et 3 n. 3. S. R. C.. n. 1402. ad 5. 1 so i, ad 1 ; 2097. ad 1 ; n. 3228. ud 3. ; 20 NOTIONS GÉNÉRALES SUR LES Oil ICES PONTI MCA I X Pontife. — c) Depuis l’offertoire jusqu’à la fin de la Messe, il se tient près du Missel, ayant soin de préparer et d’indi­ quer à l’Évêque tout ce qu’il doit lire ou chanter; enfin c’est lui qui porte la paix aux Chanoines. 758. — 2° Diacres assistants. — i. Toutes les fois que l’Évêque diocésain est à son trône, il est assisté par deux Diacres d’honneur. Quand il officie, ils sont en daimatique ou en chasuble pliée; s’il n’officie pas, ils restent simplement en habit canonial l. «) Les Cardinaux qui célèbrent pontificalement en dehors de Rome et du lieu de leur juridiction, peuvent avoir deux Diacres assistants et le Clergé paré 2. b) De même, un Légat apostolique, le Métropolitain, ou un Evêque étranger qui officie pontificalement au trône de l’Évêque Ordinaire, peuvent avoir des Diacres assistants3. Cette fonction est remplie par les deux premiers Chanoines-Diacres, ou, s’il n’y a pas de distinction d’ordres, par les deux Chanoines les plus dignes après le Prêtre assistant. 3. Dans une église où il y aurait un trop petit nombre de Prêtres, l’Evéque pourrait célébrer la Messe solennelle sans Diacres assistants .* 4. Pendant la Messe, ils portent la dalmatique 3 ou la chasuble pliée 6 par-dessus l’amict et le rochet ou le surplis. — Ils assistent l’Évêque seulement au trône, non à l’autel, car le ministère de l’autel appartient exclusivement au Diacre de Γévangile 7. 5. Leur fonction, à l’exception du ministère de l’autel, est d’accompagner et à'assister l’Évêque partout. a) Le premier lui met la mitre et le grémial qu’il reçoit à cet effet des Clercs chargés de les porter; le second, quand il y a lieu, ôte d’abord le grémial, puis la mitre 2. * (\vr. Ep.. I I. c. vin, n. 2 et 4. - - S. R. C., n. 3680, ad 1 et 2. — 3 S. R. C.. n. 4023 et 4355. ad 6. h). — 1 S. R. C.. n. 3114. ad 3. 5 Cor. Ερ.. I. 1, c. vm. n. i et 2; S. R. C.. n. 2388. ad 2. — e Car. Ep., 1. II. c. xm, n. 4- — ’ lbld c. vm, n. 2 et 4. MESSE PONTIFICALE AU TRONE qu’il rend aux mêmes Clercs. 'Toutes les fois que le premier Diacre assistant met la mitre à l’Évêque, le second soulève ei arrange les fanons. b) Quand l’Évêque marche, et toutes les fois qu’il bénit ou fait une autre action, ils soutiennent les bords de la chape; lorsqu’il est à genoux, ils en ramènent les bords sur le prie-Dieu ou faldistoire pour le couvrir entièrement. S’il est revêtu de la chasuble, ils veillent à ce qu’il ne la froisse pas en s’asseyant. c) Ils aident à soutenir le livre, quand l’Evêque lit ou chante; le premier tourne les feuillets, et le second indique au Pontife ce qu’il doit lire ou chanter l. 6. Au trône, ils se placent de chaque côté du Prélat; ils doivent se lever quand le Prêtre assistant se lève pour remplir une fonction. 7. A l'autel, ils se tiennent, suivant la commodité des lieux, au bas des degrés, ou sur l’une des marches de chaque côté de l’autel. 759. — 30 Diacre et Sous-Diacre. — 1. Le Diacre, pour être distingué des Diacres assistants, est appelé Diaconus evangelii. — Le Diacre et le Sous-Diacre sont revêtus des mêmes ornements qu’aux Messes solennelles ordinaires 2. 2. Ils assistent l’Évêque à l’autel; mais au trône, cet office est rempli par les Diacres assistants. 3. Quand l’Évêque est à l'autel, ils occupent généra­ lement la place qui leur est assignée pour la Messe solennelle ordinaire; lorsque l’Évêque est au trône, ils se retirent à la banquette placée comme à l’ordinaire près de l'autel, du côté de l’épître. — Ils se lèvent quand l’Évêque est debout 3. 4. Quand le Diacre met la mitre au Pontife, le SousDiacre doit avoir soin d’en soutenir les fanons ’. 5. Les cérémonies à faire par eux sont les memes qu’à la Messe solennelle ordinaire, sauf quelques exceptions. I. I, c. VIII, n. 2 et 4; C. XI, n. 9. — 8 Car. Ep.. 1 I, c. vm. n. 4; c. x. n. i : c. XX. η. i. — 3 Car. Ep.. I. I. c. ix. n. 1. — ‘ Car. Ep vin, n. 1 et 1 Car. Ep CÉHÉMoNIAI . / ·> ·) NOHONS GENERALES SUR LES NIKICES PON Tl! ICAI X 760. — 4° Maîtres des cérémonies. — i. Leur fonction est de veiller à ce que tout se fasse dans l'ordre prescrit1, et d’avertir chacun de ce qui est à faire. 2. Il y en a toujours deux. Us doivent avoir soin de s’entendre et de sc partager les diverses fonctions qui leur sont dévolues2. Ils n’ont pas de place fixe3. — Toutes les fois qu’ils passent devant l’Évêque, ils le saluent par une génuflexion ; s’ils sont Chanoines, ils font seulement l’incli­ nation. 3. Le premier Maître des cérémonies, doit être Prêtre. — a) lia la direction générale et s’occupe particulièrement du Pontife et de ses Assistants; s’il est obligé de s’éloigner, il se fait remplacer près du Prélat par un autre Cérémoniaire. />) Il doit être parfaitement instruit dans toutes les cérémonies, afin d’avertir chacun de ce qui est à faire. r) Il reste debout près du trône, quand l’Évêque est au trône; il ne s'assied pas pendant la Messe pontificale. 4. Le second Maître des cérémonies doit être au moins dans les ordres sacrés. - «) S’il n’est pas Chanoine, il se met à genoux quand il se présente avec le Thuriféraire pour faire bénir l’encens. — />) Il est plus spécialement chargé du Diacre, du Sous-Diacre, du Thuriféraire, des Acolytes et des Porte-insignes. 5. Tous deux, s’il est possible, portent sous le surplis la soutane violette4, sans parements rouges; mais seulement pendant le temps des Offices δ. 761. — 5° Les Porte-insignes. — 1. On appelle Porteinsignes les Clercs qui sont chargés de la mitre, de la crosse, du livre et du bougeoir. 2. Ils portent ces objets seulement quand le Pontife en a besoin. 3. Ils peuvent être revêtus de la chape si c’est l’usage, plus particulièrement le Porte-crosse° aux Processions pendant lesquelles l’Évêque est empêché de porter la crosse; ils ne doivent porter ni gants ni barrette. 1 Car, Ep,. I. I. c. v, n. 2. — 2 < 7rr. I. I. c. v, n. 1. 2, et 3. — 3 Ibid. — 1 Ibid. — 5 Ibid.; Usage de Rome. — rt Car. Ep.. 1. 1. e. xi, n. 1. MESSE PONTII ICALI. A«' I k I ΓΗΟΧΕ 4. Quand ils sont debout au pied du trône, ils se placent sur deux lignes : le Porte-livre est toujours du côté du Prêtre assistant, le plus rapproché du trône; le Porte-bougeoir vis-à-vis. Le Porte-crosse se place du côté gauche de l’Évêque, et le Porte-mitre vis-à-vis, à proximité du premier Diacre assistant. 5. Ils s'asseyent en une seule ligne sur les degrés du trône, tournant le dos à l’Évêque; mais ils déposent aupa­ ravant à la crédence les insignes qu’ils portent1 (1), et font la génuflexion à l’Évêque avant de s’asseoir et après s’être levés. — — 762. — 6° Les autres Ministres. — 1. Le Porte-grémial est un Clerc en surplis chargé de porter le grémial du Pon­ tife 2. 2. Le Porte-burettes est un Acolyte spécialement chargé de présenter les burettes3. — Le même Ministre peut aussi remplir les fonctions de Porte-grémial; il se place près de la crédence ou à un autre lieu convenable. 3. Les Acolytes et le Thuriféraire, comme à la Messe solennelle ordinaire1, et les Porte-flambeaux, qui sont au nombre de quatre, six ou huit 5. 4. Les Familiers en soutane et manteau noir, sans surplis, sont au nombre de quatre®, s’il est possible; en outre, le Caudataire, qui est en surplis quand l’Évêque est paré 7. Ils ne doivent porter ni gants, ni barrette. 5. Les Clercs chargés de présenter les ornements'. — Il doit y en avoir autant, s’il est possible, qu’il y a d’orne­ ments à présenter à l’Évêque. Nota. Tous les Ministres qui font la génuflexion à la croix, le Saint-Sacrement n’étant pas dans le tabernacle, font la génuflexion devant le Pontife9, si c’est l’Ordinaire ou un Prélat qui lui soit supérieur. (l) Le Cérémonial des Évêques ne parle que du livre et de la mitre; mais l’usage général à Rome est de déposer tous les insignes. 1 Car. Ep., 1. I. c. XII. n. .1 et 6. — 2 Ibid., n. 2. — 3 Ibid. 4 Ibid., n ft jj. — ί· Ibid., I. II. c. vtll, n. 63. — ° Ibid.. I. I. c. xi. n. 11. — 7 Ibid n . — * Ibi.l . . xi. n. 2. — ” Ibid., c. XVIII, n. 3 et 4. 7 72 I NOUONS GÉNÉRALES SI R LES ΟΓΙ-ICES PONTII * ICAt.’X ARTICLE III Cérémonies générales du Chœur. 763. — î. On observe tout ce qui est indiqué n° 636. pour les Messes solennelles1. 2. Toutes les fois que l’Evêque se lave les mains, tous les Prélats et les Chanoines se lèvent, et les autres se mettent à genoux 2 (î). 3. Quand le Pontife va de l’autel à son trône ou de son trône à l’autel, il salue les Chanoines, qui lui rendent la révérence, et tous les Ministres qui ne sont ni Prélats ni Chanoines, se mettent à genoux pour recevoir sa béné­ diction 3. 4. Pendant que l’Evêque prend ou quitte les ornements, le Chœur est assis, et quand le Prélat prie à l’autel avant et après l’Office, le Chœur est debout. 5. Quand le Pontife revêtu des ornements est au trône, le Chœur est debout ou assis, suivant que le Prélat luimême est debout ou assis. 6. Pour la bénédiction pontificale à la fin des Offices, tout le monde, à l’exception des Chanoines, se met à genoux à Benedicat vos. CHAPITRE 11 DES VÊPRES PONTIFICALES CÉLÉBRÉES AU TRONE HORS DE LA CATHÉDRALE ARTICLE PREMIER ODjets à. préparer. 764. î. L'autel du Saint-Sacreinent, le grand autel et le trône sont préparés comme pour la Messe 4, a Γ exception (1) Cette prescription du Cérémonial des Évêques n'est pas en vigueur à Rome; à l’office au trône ne se mettent à genoux que les Ministres qui servent directement à faire laver les mains. 1 Car. Ep.t I. Il, c, vni. n. 25· — 2 Cter. Ep.t 1. II, c. \ 111, n. 10. — 3 S· K* n. 2049« «d 9. — 1 Cter. Ep. 1. II. c. h n. 4. VEPRI’S PONTIFICALES AI’ IRON! 72? du septième chandelier l. On couvre le grand autel d’une sorte de tapis ou de nappe ornée 2 (î). 2. A la balustrade on allume quatre, six ou huit cierges. 3. Sur l’autel. On prépare les ornements du Pon­ tife, savoir : l’anneau sur un plateau, la chape, le formai précieux sur un plateau, l’étole, la croix pectorale, le cordon, l’aube et l’amict 3, que l’on couvre d’un voile de la couleur des ornements. On met la mitre précieuse du côté de l’évan­ gile, et la seconde du côté de l’épitre, avec le voile pour les porter. Au coin de l’épître on met la crosse. 4. Sur la crédence. — On couvre la crédence d’une nappe et on y met les chandeliers des Acolytes, le livre d’Office, le Canon pour la bénédiction, le bougeoir et le livre pour celui qui doit annoncer les antiennes (2). 5. Dans le chœur. — On dispose au milieu du chœur les sièges des Chantres. 6. Au milieu du sanctuaire. — On met un prie-Dieu ou un faldistoire orné comme à l’ordinaire. 7. On tient prêts aussi, en lieu convenable, l’encensoir et la navette. ARTICLE II Des Ministres nécessaires. 765. — î. Lorsque l’Évêque célèbre les Vêpres ponti­ ficales, les Ministres sont : le Prêtre assistant, — les deux Diacres assistants, — les deux Maîtres des cérémonies ’, — deux 5, quatre ou six Chapiers qui remplissent l’office de Chantres, les Porte-insignes : mitre, crosse, livre et bougeoir, — les Acolytes, - le Thuriféraire, — les Clercs (î) A Rome, cette nappe ne couvre que la table de l’autel; elle est en toile, garnie de galons ou de dentelles d’or; elle est par conséquent tou­ jours blanche, quelle que soit la couleur de I Office. (2) On pourrait préparer près du trône une petite crédence où l’on déposerait tous les objets, à l’exception des chandeliers des Acolytes. 1 S R. C . n 235. ad 8. — 2 Car. Ef>., ibid.. η. n — 3 Ibid., n. 4. — * Car. !·'/>.' î II. c. î. n. 4 et r8. — 6 Ibid. y _’(.*> NOTIONS GÉNÉRALES SI H LES OITICES PONTII ICAI’X chargés de présenter les ornements et le Caudatairc en surplis2. * 2. Quand l’Evêque célèbre les Vêpres hors de la ville épiscopale et des faubourgs, s’il n’y a pas de Chanoines pour l'assister, il n’y a ni Prêtre ni Diacre assistants. 11 y a des Chapiers, comme aux Vêpres solennelles ordinaires: les deux premiers se placent aux côtés du Prélat, et les deux ou quatre autres Chapiers à leurs bancs ou tabourets au chœur, tournés vers l’autel. ARTICLE III Cérémonies générales du Chœur. 766. — i. On observe tout ce qui est indiqué au n° 344 pour les Vêpres solennelles ordinaires. 2. Quand le Pontife vient de l’autel au trône ou du trône à l’autel, les Prélats et les Chanoines s’inclinent profondément, et les autres se mettent à genoux pour recevoir sa bénédiction 3. —■■ On observe la même règle pendant la bénédiction solennelle, après Benedicamus Domino 4. 3. Les Familiers n’ont d’autre fonction à remplir, qu’à prendre la barrette du Pontife avant qu’il ne se revête des ornements, et à lui enlever et remettre la cape. — Ils se tiennent près de la crédence. CHAPITRE III DU SALUT DU SAINT SACREMENT DONNÉ PAR UN ÉVÊQUE. ARTICLE PREMIER Règles générales 767. — Les cérémonies à observer au Salut du SaintSacrement, lorsqu’il est donné par un Évêque, sont les 1 Ibid., n. 2. — - C.t 1. II, c. xxxin, n. 27. S. R. C., n. 3975, ad 4). Si le Diacre le lui présente, on observe les règles suivantes, en usage à Rome : le Pontife monte a l’autel entre le Diacre et le Sous-Diacre; ce dernier se met ù genoux sur le bord du marchepied; le Prélat fait la génuflexion avec le Diacre; les deux se relèvent aussitôt, et après 728 NOTIONS GÉNÉRALES SUR LES OFFICES PONTIFICAUX Le Sous-Diacre attache le voile huméral, qui est mis sur les épaules du Prélat par le Cérémoniaire. 9. Avant que l’Évêque monte à l’autel pour donner la bénédiction, le premier Cérémoniaire retire le coussin sur lequel il était à genoux, et le remet quand il est descendu de l’autel, après la bénédiction. 10. L’Évêque fait trois signes de croix en donnant la bénédiction : le premier du côté de l’épître, le second au milieu, et le troisième du côté de l’évangile r; il la donne sans rien dire et ne se sert pas de gants, même pour rem­ placer le voile huméral 2. n. Quand le Salut suit une Fonction pontificale, comme le Saint-Sacrement ne doit pas être à l’autel où a lieu la Fonction, un Prêtre en surplis, étole et voile huméral, apporte la sainte Réserve au moment du Salut. ARTICLE II Du Salut du Saint-Sacrement donné par l’Évêque diocésain. 768. — i. Si l’Évêque donne le Salut du Saint-Sacrement dans la cathédrale, aussitôt après les Vêpres pontificales, les Chanoines peuvent garder les ornements. «) Après les A’êpres, le Prélat se rend à l’autel avec les deux Diacres assistants, revêtus de leurs ornements. Z>) Le Prêtre assistant se retire à sa place au chœur, et ne vient à l’autel que pour faire bénir l’encens, présenter et recevoir l’encensoir. Il ne doit pas présenter l’ostensoir au Célébrant, à la place du Diacre assistant 3. 2. Lorsque le Salut donné par le Pontife suit les Vêpres semi-pontificales, le Prélat est assisté de la même manière, par les Diacres assistants revêtus de l’habit canonial. Un avoir présenté à l’Évêque le Saint-Sacrement, le Diacre se met à genoux sur le bord du marchepied; aussitôt que la bénédiction a été donnée, le Diacre debout, ainsi que le Prélat, reçoit l’ostensoir, le dépose sur l’autel; tous deux font ensuite la génuflexion et redescendent. 1 ('irr. Ep.. I- Il, c. xxxut, n. 27. —2 S. R. C., n. 3031. ad 2, 3. 4. —3 S. R< C.. n. 3S7Ô. ad 8: 1302, ad 2. SALI T DU SAIN I-SACREMENT DONNÉ PAR IN ÉVÊQUE autre Prêtre, revêtu du surplis et de l’étole, fait l’exposition et la reposition, et présente l’ostensoir au Pontife (i). 3. Si le Salut est séparé de toute autre Fonction, ou a lieu dans une autre église que la cathédrale, le Pontife a pour Assistants un Diacre et un Sous-Diacre; il n’y a ni Prêtre ni Diacre assistants Nota. — Si l’Évêque assiste en cape au Salut solennel du Saint-Sacrement, c’est lui qui met l’encens et encense le Saint-Sacrement 2. ARTICLE III Du Salut du Saint-Sacrement donné par un Prélat autre que l’Évêque diocésain. 769. — i. Si un Évêque donne le Salut du Saint-Sacre­ ment après les Vêpres célébrées au faldistoire, il peut le faire assisté des Chapiers, et un Prêtre en surplis et étole fait l’exposition et la reposition du Saint-Sacrement; ou mieux, les Chapiers se retirent, et sont remplacés par un Diacre et un Sous-Diacre. 2. Si le Salut du Saint-Sacrement n’est précédé d'aucune autre Fonction, le Prélat est assisté d'un Diacre et d'un Sous-Diacre, et l’on observe les règles données plus haut, n° 767. (1) Au Salut qui suit immédiatement les Vêpres soit pontificales soit semi-pontificales, il serait plus conforme aux règles que le Prélat fût assisté d'un Diacre et d'un Sous-Diacre en ornements, et alors le Prêtre et les Diacres assistants se retireraient à leurs places au chœur, après avoir quitté leurs ornements, et revêtu l’habit canonial. On appelle Vêpres pontificales celles qui sont célébrées par l’Évêque avec une solennité complète, et Vêpres semï-pontifieates, celles que l’on célèbre moins solennellement. >S, R C., n. 2352: 2528. ad 1; 4347. — 2 S. R. C.. n. 3035: 4302. ad r. ■ APPENDICE 11 DES OFFICES SOLENNELS SOUS LA PRÉSIDENCE DE L'ÉVÈQUE ORDINAIRE. I Nous indiquons, dans ce second appendice, les objets à préparer, — les Ministres nécessaires, — les cérémonies générales du Chœur, — les cérémonies spéciales aux Ministres de Γautel (i), quand l’Évêque Ordinaire préside les Offices solennels : Messe solennelle ordinaire, — Messe solennelle de Requiem, — Messe chantée sans Ministres sacrés, — Vêpres solennelles, — Salut du Saint-Sacrement. CHAPITRE PREMIER DE LA MESSE SOLENNELLE EN PRÉSENCE DE L’ÉVÊQUE ORDINAIRE. ARTICLE PREMIER Notions et règles générales. , I I I I I 770. — i° Assistance de l’Évêque. — i. L’Évêque peut assister à la Messe solennelle de trois manières: i°paré, c’est-à-dire revêtu de l’amict, de l’aube, du cordon, de la croix pectorale, de l’étole, de la chape et de la mitre; — 2° en cape ; — 30 en mozette sur le rochetl. 2. Quand le Prélat est revêtu de la chape, il assiste (1) Nous ne donnerons ici que les cérémonies des Ministres de l'autel ; les cérémonies relatives à la personne de l’Evêque et de ses Assistants sont indiquées dans les Fonctions pontificales. 1 Cirr. Ep., 1. I. c. xv, n. i ; 1. II, c. xxxtv. n. 4· MISSE SOI.I NN'ELI I ;3i toujours au trône'. Il peut aussi se placer au trône quand il porte la cape2. S’il assiste en mozette, il se met à sa stalle 3. 771. — 2° Objets à préparer. — i. Devant V autel majeur, on prépare pour le Prélat un prie-Dieu couvert de soie verte ou violette selon le Temps, et un autre devant Y autel du Saint-Sacrement 2. Si l’Évêque assiste au trône, on prépare le trône comme il est indiqué dans les Fonctions pontificales, 4e édit., t. I, p. 46(ϋ· «) Si le Prélat assiste en cape, on prépare à la crédence près du trône, un Missel, le Canon, et le bougeoir pour l’Évêque, et la formule d’indulgences pour le Prêtre assistant. />) S’il assiste en chape, on dispose, en outre, sur l’autel — au milieu, les ornements du Prélat, savoir : la chape et le formai, l’étole, la croix pectorale, le cordon, l’aube et l’amict; — de chaque côté, les mitres avec le voile pour le Porte-mitre; — on place la crosse au coin de l’autel, du côté de l’épître. 772. — 30 Ministres nécessaires. — 1. Si l’Evêque assiste au trône en chape, il faut pour l’assister et le servir : un Prêtre et deux Diacres assistants, tous trois en habit de chœur, — un Maître des cérémonies, — quatre Clercs pour porter le livre, le bougeoir, la mitre et la crosse, — quelques Clercs pour présenter les ornements. 2 Si l’Évêque assiste au trône en cape, les Ministres nécessaires pour le servir sont : un Prêtre et deux Diacres assistants, en habit de chœur, — un Cérémoniaire, un Porte-livre, — un Porte-bougeoir, — et le Caudataire. 773. 40 Cérémonies générales du Chœur. - 1. On observe à cette Messe toutes les cérémonies prescrites pour la Messe solennelle ordinaire, sauf quelques excep tions δ. 1 Car. Ep., I. Π. c. IX. n. 2. — 2 Ibid., n. 4. — 3 Cér. des Év. expl., ibid., n 4 _' » Car. Ep., I. 1. C. ΧΠ. n. 8. — 6 Car Ep.. I. II, e. i\, n 5 et 6 01 TICKS sors LA PRESIDENCE DE L l’VEQI E DIOCESAIN 2. On salue toujours l’Évêque en particulier, et non par un salut commun à tout le Chœur .* 3. Le Prélat est salué de la même manière que la croix de l'autel, c’est-à-dire que tous ceux qui font la génu­ flexion à la croix, le Saint-Sacrement n’étant pas dans le tabernacle, font aussi la génuflexion devant le Prélat2. ARTICLE II Cérémonies spéciales aux Ministres. — Si l’Évêque assiste au trône. 774. — i° Observations générales. — 1. Le Célébrant et ses Ministres en allant de la banquette à l’autel, le SousDiacre avant l’épître, le Diacre avant l’évangile, ne saluent pas le Chœur, mais seulement l’Évêque 3. 2. Le Diacre omet les baisers *, sauf ceux du calice et de la patène 5. 775. — 2° Préparation à la Messe. — 1. Avant l’ar­ rivée du Prélat, le Célébrant et ses Ministres se revêtent de leurs ornements, se rendent au chœur de la manière accoutumée f>, et se retirent du côté de l’épître en attendant le Prélat. S’ils doivent attendre longtemps, ils peuvent s’asseoir à la banquette, mais ils se lèvent à l’entrée de l’Évêque 7. 2. Quand l’Évêque les bénit à son arrivée, le Célébrant s’incline, le Diacre et le Sous-Diacre se mettent à genoux, s’ils ne sont pas Chanoines : s’ils sont Chanoines, ils s’in­ clinent comme le Célébrant. 3. Quand le Prélat se lève après avoir fait sa prière, ils reçoivent de même sa bénédiction. L'Évêque se rend au trône 8 et se revêt de scs ornements. 1 Crer. Ef).t 1.1, c. xvni, n. 3 et 4- — 2 Ibid. — 3 Ctcr. Ep.t 1.1. c. XXL n, 5. — 1 Ibid., c. xvni, n. 16. — 5 De Herdt, Prax. Pontife t. I. n. 163. — ô Marti· nucci. Martinucci. — Λ C., 1. I. c. xxiii, n. 32. 1 Ibid., I. II, c. IX. n. 8.; S. R. C.» n. 2049. ad 5. — 1 Les auteurs. 5 Car. /?/>., ibid. S. R. C., ibid. — * Martinucct. — 7 Car. /?/>.. ibid., n. 6. — b Ibid.» 1. I. c. xxvii, n. 3. — ° Car. Ep., 1. Il, c. ix, n. 6. — 10 Les auteurs. — 11 Ibid. MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE I ( I I i I , 1 , i Jf3S des degrés, comme ils ont coutume de le faire lorsqu’on se prépare pour chanter l’évangile; puis, ayant salué l’autel, ils vont devant l’Évêque demander la bénédiction ’. Ayant fait tous ensemble les saluts convenables au Prélat, et salué le Chœur, s’ils sont à portée de le faire, ils se mettent tous à genoux devant le Prélat, à l’exception de ceux qui seraient Chanoines, et le Diacre dit : Jube, Domne, bene­ dicere-. L’Évêque, toujours assis et couvert, donne la bénédiction, en disant: Dominus sit in corde tuo3, etc.; puis ils se relèvent, font de nouveau les saluts convenables, et vont, comme à l’ordinaire, au lieu où se chante l’évangile, 5. Après l’évangile, le Sous-Diacre, au lieu de porter le livre à baiser au Célébrant, va le présenter à l’Évêque. Celui-ci baise le livre en disant Per evangelica dicta, etc., après quoi le Sous-Diacre ferme le livre, fait au Prélat la révérence convenable, et se retire1. Le Diacre se rend à l’autel 5, et si l’Évêque est en chape, le Thuriféraire va présenter l’encensoir au Prêtre assistant, qui encense le Prélat, et l’on n’encense point le Célébrant °. 779. — 6° Homélie. — 1. S’il doit y avoir sermon, le Prédicateur, accompagné d’un Cérémoniaire, se rend i aux pieds du Prélat, et lui demande sa bénédiction en disant Jube, Domne, benedicere. L’ayant reçue, il lui demande les indulgences en disant : Indulgentias, Pater reveren­ dissime. Le Prélat accorde les indulgences accoutumées; puis le Prédicateur se retire et se rend à la chaire. 2. Après le sermon, le Prédicateur se découvre et se inet à genoux7; le Diacre chante le Confiteor6 au pied de l'autel 9, et le Prédicateur publie les indulgences 10. 780. 70 Offertoire. 1. L’Evêque, sans quitter son trône, bénit l’eau en disant : Deus qui humante sub­ stant ite, etc. Le Sous-Diacre, en fléchissant le genou, s'il * ('ar Ep.. I. I. e. XXIII. n. 14 8 Les auteurs. 3 Car. Ep.. I. II. e.i X. n. 6 et 8. * Cér. des Év. expl., ibid. 6 Plusieurs auteurs. · Car. Ep.. I. Il, c. i.x. n. i ; S. R. C.. n. 3049. «d S· — ' Car. Ep.. 1. I, c. xxn, n. 3 et 4. "Ibid., n. S. — “S. R. C., n. 2682. ad 14. — 111 Car. Ep., ibid. 7 36 OFFICES SOI S LA PRESIDENCE UE l.’ÉVEQVE DIOCÉSAIN n'est pas Chanoine, lui présente la burette sans quitter l’autel. S’il n’est pas à portée, il va devant le Prélat. Le Célébrant dit aussi la prière L 2. Le Sous-Diacre, ayant reçu la patène, peut se placer derrière le prie-Dieu du Prélat, et demeurer à cette place pour soutenir la patène 2. 3. On observe, pour la bénédiction de l’encens, ce qui est dit n° 776, 3. 4. Après l’encensement de l’autel, le Diacre encense le Célébrant de deux coups seulement, puis il se rend au trône. Il remet l’encensoir au Prêtre assistant, qui encense le Prélat de trois coups. 5. Le Diacre reprend ensuite l’encensoir, et encense de deux coups chacun des Assistants de l’Évêque, prenant garde toutefois de ne pas se mettre en face du Prélat; puis il fait le reste de l’encensement comme à l’ordinaire3. 6. Le Cérémoniaire doit veiller à ce que l’encensement des Chanoines soit terminé avant le moment où ils doivent venir près du Pontife. Il prie au besoin le Célébrant d’at­ tendre quelques instants avant de commencer la préface .* 781. — 8° Canon de la Messe. — 1. Lorsque l’Évêque arrive à son prie-Dieu, si le Sous-Diacre ne s’est pas placé derrière, comme il est dit n° 780, 2, il se retire un peu du côté de l’épître, le visage tourné du côté de l’évangile, de manière à ne tourner le dos ni à l’autel ni au Prélat. Il sc met à genoux à cette place pendant l’élévation 5. 2. Pendant que le Célébrant récite la prière Domine jfesu Christe qui dixisti, le Prêtre assistant se rend à l’autel pour recevoir la paix du Célébrant, et le Sous-Diacre vient au chœur à la place du Prêtre assistant. Celui-ci, ayant reçu la paix, va la porter au Prélat, qui la donne lui-même aux deux Diacres assistants. Il se rend ensuite à sa place au chœur, où il donne la paix au Sous-Diacre, qui aussitôt la porte, au Clergé comme à l’ordinaire 1 Plusieurs auteurs. — 2 Catalan. — 3 Car. Ep.. ibid., c. XXII b n. 26. 27 cl 32. — 4 Martinucci. — 5 Plusieurs auteurs. — e Car. Ep.. I. I. c. vu. n. 7. MESSE SOLENNELLE ORDINAIRE et au retour la donne au Diacre et au Cérémoniaire qui l’a accompagné L 782. — 9° Conclusion de la Messe. — i. Après Pla­ ceat, le Célébrant, ayant baisé l’autel, se retire un peu du côté de l’épître avec ses Ministres2; le Prélat donne la bénédiction3, pendant laquelle le Célébrant s’incline; le Diacre et le Sous-Diacre se mettent à genoux, s’ils ne sont pas Chanoines 4. 2. S’il n’y a pas eu sermon, le Célébrant publie alors les indulgences accordées par l’Évêque ·. 3. Après le dernier évangile, le Célébrant et ses Ministres, ayant fait les révérences prescrites à l’autel, au Prélat et au Chœur, se retirent à la sacristie. §2. — Si l’Évêque assiste à sa stalle. 783.— i° Le Prélat. — 1. L’Évêque ne lit aucune partie de la Messe, — ne bénit pas l’encens, — ne donne pas la bénédiction au Sous-Diacre et au Diacre, ni la béné­ diction à la fin de la Messe; — n’accorde pas l’indulgence après le sermon, — ne baise pas le livre après l’évangile, — et ne bénit pas l’eau à l’offertoire. 2. Il n’est encensé qu’à l’offertoire ®, de trois coups doubles par le Diacre, et seulement après le Célébrant. 3. Il quitte le chœur quand le Célébrant s’est retiré après le dernier évangile. 2° Le Célébrant et les Ministres. — 1. Le Célébrant et ses Ministres ont soin de faire au Prélat toutes les révé­ rences indiquées ci-dessus. De plus, ils le saluent en arrivant à l’autel, avant d’y monter, et avant de le quitter à la fin de la Messe. 2. Pour les prières de la confession, ils se placent, comme à l’ordinaire, au bas des degrés devant le milieu de l’autel. 3. Le Célébrant est encensé comme à l’ordinaire à l’in1 Les auteurs. — 2 Ibid· — 3 Cicr. Ep., ibid., c. XXI. n. 5. et I. II, c. IX, n. 6 et 8. — 4 Ibid., I. I. c. xvitl. n. 3· — 5 Ibid., c. xxv, n. 8. — 8 C) Si l’Évêque ne fait pas l’Absoute, on observe ce qui est indiqué ci-dessus n° 702 et suivants, avec cette différence que le Prélat bénit l’encens : le Thuriféraire se rendant au trône avec le Prêtre assistant après le verset Requiem œternam 12. § 2. — Si l’Évêque assiste à sa stalle. 788. — Quand le Prélat assiste à sa stalle, on observe 1 Martinucci. — 2 Car. Ep., ibid., n. 3. — 3 Martinucci. — 4 Car. Ep., ibid. — 5 Martinucci. — ° Car. Ep., I. I, c. xvin, n. 3 et 4. — 7 Martinucci. ■— h Catalan. — ° Car. Ep., 1. Π, c. XII, n. 3; c. xxxvi, n. 1 et 3: c. x.xxvn, n. 2. 10 Car. Ep., I. Il, c. xtt, n. 6. — 11 Martinucci. — 11 Car. Ep., 1. Il, c. XXXVII, n. 3. MESSE ! i I I . ' 1 CHANTÉE SANS MINISTRES SACRÉS 74' les règles suivantes : i. Le Célébrant et ses Ministres font à l’Évêque toutes les révérences prescrites ci-dessus, De plus, ils le saluent à leur arrivée à l’autel, avant d’y monter, et avant de le quitter à la fin de la Messe. 2. Pour faire la Confession, le Célébrant et ses Ministres se placent au bas des degrés au milieu, comme à l’ordinaire. 3. A l’offertoire, le Prélat ne bénit pas l’encens, et le Célébrant seul est encensé, mais de deux coups seulement. 4. L’Évêque peut faire lui-même l’Absoute ; dans ce cas, il doit se revêtir de l’amict, de l’étole et de la chape1; le Célébrant se retire avec ses Ministres après le dernier évangile. 5. Le Prélat quitte le chœur quand le Célébrant s’est retiré. CHAPITRE III DE LA MESSE CHANTÉE SANS MINISTRES SACRÉS EN PRÉSENCE DE L’ÉVÊQUE DIOCÉSAIN. 78 pas chan la cat 2. trône 2° trône habit un Pt n’a p 3° on pi 1 S. m. c. 742 OFFICES SOUS LA PRÉSIDENCE DE L’ÉVÊQUE DIOCÉSAIN pontificales, 4e édit., t. I, p. 46. — Sur une crédence, près du trône, on prépare un Missel, le Canon et le bougeoir pour l’Évêque, et la formule d’indulgences pour le premier Assistant. K ARTICLE II Cérémonies spéciales aux Ministres. § i. — Si l’Évêque assiste au trône. 790. — i° Règles générales. — 1. Le Célébrant et ses Clercs, en allant de la banquette à l’autel, ne saluent pas le Chœur, mais seulement l’Évêque : le Célébrant, par une inclination profonde; les Clercs, par une génu­ flexion. Le Clerc qui chante l'épître, salue aussi le Prélat seulement \ avant et après le chant de l’épître. 2. On omet tous les baisers 12 en présentant ou en repre­ nant un objet au Célébrant. 3. S’il doit y avoir Aspersion de l’eau bénite, on observe ce qui est indiqué au n° 167, en omettant ce qui a rapport au Diacre et au Sous-Diacre. 4. Le Célébrant observe, en outre, ce qui est marqué au n° 775. 791. — 20 Commencement de la Messe. — 1. Au commencement de la Messe, le Célébrant (1) se place au bas des degrés un peu du côté de l’épître, et, à demi tourné vers l’Evêque, il commence la Messe. Au Confiteor, au lieu de dire vobis fratres et vos fratres, il dit tibi Pater et te Pater, en s’inclinant profondément vers le Prélat3. 2. Après les prières de la Confession, le Célébrant ayant dit Oremus, salue de nouveau le Pontife par une inclination profonde et monte à l’autel 4 par le milieu. (1) Le Prélat peut aussi se placer devant le milieu de l’autel pour réciter les prières de la confession; dans ce cas, le Célébrant se met à sa gauche et lui répond. 1 Car. Ep., 1. I. c. XXI. n. 5. — 2 Car. Ep., l.I.c. XVin, n. 16. — 3 Rit. celeb. Miss., tit. n, n. 8. — 4 Ibid., n. 10. MESSE CHANTÉE SANS MINISTRES SACRÉS 74^ 3. S’il y a encensement, le Thuriféraire, portant l’encensoir et la navette, se rend aux pieds du Prélat avec le Cérémo­ niaire. Tous deux se mettent à genoux; le Thuriféraire donne la navette au premier Assistant et présente l’encensoir. Quand l’Évêque a béni l’encens, le Cérémoniaire et le Thuriféraire se lèvent, saluent le Prélat par une génu­ flexion, et se rendent à l’autel pour assister le Célébrant pendant l’encensement de l’autel. Le Célébrant est encensé de deux coups seulement1 (i). 4. Après l’évangile (2), le Célébrant ne baise pas le livre, et ne dit pas Per evangelica dicta-, etc.; mais un Clerc porte le livre à baiser au Prélat3. — S’il y a encensement, le Thuriféraire encense le Célébrant de deux coups dou­ bles (3). 5. S’il y a sermon, on observe ce qui est dit n° 779, 6°. 792. — 3° Offertoire. — 1. A l’offertoire, l’Évêque, sans quitter le trône, bénit l’eau en disant : Deus, qui huma­ nte substantia, etc. Le second Acolyte, en fléchissant le genou, lui présente la burette sans quitter l’autel, disant : Benedicite, Pater reverendissime ; s’il n’est pas à portée, il va devant le Prélat1. Le Célébrant dit aussi la prière Deus, qui humana substantia 5. 2. S’il y a encensement, on observe pour la bénédiction de l’encens, ce qui est dit n° 791, 3. Après l’encensement de l’autel, le Cérémoniaire encense le Célébrant de deux coups seulement; puis, il se rend au trône, et remet l’en(1) Nous suivons pour l’indication de ces cérémonies le Petit cere­ monial paroissial de Bourbon, Aucun autre auteur ne donne les céré­ monies de cette Messe. Comme les encensements à unc Messe chantée sans Ministres sacrés sont un rit de la Messe solennelle appliqué par induit spécial à une Messe simplement chantée, il semble qu’il doit s’accomplir comme à la Messe solennelle, et par conséquent le Prélat bénirait l’encens. (2) S’il y a encensement, on observe pour la bénédiction de l’encens avant l’évangile, ce qui est dit au n° 3. (3) Si l’Évêque était en chape, le Thuriféraire présente l’encensoir au premier Assistant qui encense l’Évêque, et l’on n’encense pas le Célébrant, 1 CVrr. Ep.. 1. I. c. xxm, n. 32. — 2 Ibid., c. xxx. n. 3. — 3 Ibid. — 1 Bour­ bon. — 5 Les auteurs. 714 oi ricES sous la piiési dunce de l’evèqî e diocésain censoir au premier Assistant qui encense le Prélat de trois coups. Le Cérémoniaire rend ensuite l’encensoir au Thuriféraire, qui encense de deux coups chacun des Assistants de l’Évêque, évitant de sc mettre en face du Prélat; puis il fait le reste de l’encensement comme à l’or­ dinaire. 793. — 4° Conclusion de la Messe. — i. On présente au Prélat /’instrument de paix, comme il est indiqué au n° 627, 4. 2. Après Placeat, le Célébrant se retire un peu du côté de l’épître, et s’incline profondément pendant que VÉvêque donne la bénédiction solennelle x. 3. Après le dernier évangile, le Célébrant se retire avec ses Ministres, en faisant les révérences convenables à l’autel et au Prélat. § 2. — Si l’Évêque assiste à sa stalle. 794. — i. Le Célébrant fait au Prélat toutes les révé­ rences prescrites ci-dessus. De plus, il le salue en arrivant à l’autel, avant d’y monter, et avant de quitter l’autel. 2. S’il y a Aspersion, le Célébrant, après s’être aspergé, se rend devant le Prélat et lui présente l’eau bénite, en s’inclinant profondément avant et après; le Prélat touche l’aspersoir et se signe sans asperger personne. 3. Le Célébrant fait la Confession comme à l’ordinaire. 4. L’Evêque ne bénit pas l’encens au commencement de la Messe, ni à l’offertoire; - il ne donne pas l'indulgence après le sermon; il ne baise pas le livre après l’évangile; — il ne bénit pas l’eau à l’offertoire; — et ne donne pas la bénédiction à la fin de la Messe. 5. Λ V offertoire, s’il y a encensement, le Cérémoniaire après avoir encensé le Célébrant de deux coups seulement2, encense le Prélat de trois coups. 6. On se conforme pour le baiser de paix, à ce qui est marqué ci-dessus n° 793, 1. 1 Bourbon. —2 Cter. Ef>., I. I. c. xxin, n. 32 ; Efrhcnt. litura., t. XVII, p. 6Sj. VÊPRES SOLENNELLES AVEC ASSISTANCE AC TRONE 746 7. Le Célébrant, avant de donner la bénédiction, salue profondément le Prélat, comme pour lui demander l’auto­ risation de bénir; puis, quand l’Évêque lui a fait signe, il bénit du côté ou le Prélat ne se trouve pas. 8. Après le dernier évangile, le Célébrant se retire avec ses Ministres, en faisant les révérences convenables à l’autel et à l’Évêque. CHAPITRE IV DES VÊPRES SOLENNELLES EN PRÉSENCE DE L ÉVÊQUE DIOCÉSAIN. ARTICLE PREMIER Notions et règles générales. 795. — i° Assistance de l’Évêque. — i. L’Évêque peut assister aux Vêpres solennelles de trois manières : i° paré, c’est-à-dire revêtu de l’amict, de l’aube, du cordon, de la croix pectorale, de l’étole, de la chape1 et de la mitre; — 2° revêtu de la cape 2 ; — 30 en niozette sur le rochet3. 2. Quand le Prélat est revêtu de la chape, il assiste tou­ jours au trône. Il peut aussi se placer au trône quand il porte la cape. S’il assiste en mozette, il se met à sa stalle. 796. — 20 Objets à préparer. — 1. Devant V autel majeur, on prépare pour le Prélat un prie-Dieu couvert de soie verte ou violette, selon le temps liturgique, et un autre devant Γautel du Saint-Sacrement ’. 2. Si l’Évêque assiste au trône, on prépare le trône du Prélat comme il est indiqué dans les Fonctions pontificales, 4e édit., t. I, p. 46 (1). (1) Nous n’indiquerons ici que les cérémonies des Ministres de l'autel; les cérémonies relatives à la personne de l’Évêque et de ses Assistants sont indiquées dans les Fonctions pontificales. 1 Car. Ep.. 3 Car. Ep., 1. n. 8. 1. I. c. XV. η. io. — 2 Car Ep.. ibid., n. i et ro: I. II. e. n. n 4. — II. c. H. n. 4; S. R. C.. n. 892, ad 2. — 4 Car. Ep.. I. I. c. xn. 746 OFFICES SOI S LA PRESIDENCE DE I. ÉVÊQUE DIOCÉSAIN Si le Prélat assiste en cape, on prépare à la crédence le Canon, le bougeoir, et un antiphonaire pour l’Officiant. Z>) S’il assiste en chape, on dispose, en outre, sur l’autel au milieu, les ornements du Prélat, savoir : la chape et le formai, l’étole, la croix pectorale, le cordon, l’aube et l’amict; — de chaque côté, les mitres avec le voile pour le Porte-mitre; — on place la crosse au coin de l’autel, du côté de l’épitre. 3. On ne met pas de pupitre devant l’Officiant. · g) 797. — 3° Ministres nécessaires. — 1. Outre les Mi­ nistres nécessaires pour les Vêpres solennelles, ll faut un Clerc pour tenir le livre devant le Prêtre Officiant. 2. Il faut, de plus, pour assister l’Évêque, un Prêtre et deux Diacres assistants, en habit de chœur, — un Céré­ moniaire, — un Porte-livre, — un Porte-bougeoir et, si le Prélat est en chape, un Porte-mitre et un Porte-crosse. I 798. — 40 Cérémonies générales du Chœur. — î. On observe toutes les cérémonies prescrites aux Xrêpres solen­ nelles ordinaires1. 2. On se conforme, en outre aux règles indiquées au n° 774, 2 et 3 2. ARTICLE II Cérémonies spéciales aux Ministres. Évêque assiste au trône. 799. — i° Observations et règles générales. — î. L'Officiant et ses Assistants, en allant de la banquette à l'autel, ne saluent pas le Chœur, mais seulement l’Evêque3. 2. Quand l’Officiant doit chanter, un Clerc tient devant lui l’antiphonaire; le Clerc salue l’Officiant en venant devant lui et en le quittant. 1 Car. Ef>., I. Π, c. n, n. 10. — 3 Usage de Rome. 2 Car. Ef>., ibid.; I. I, c. xvin, n. 3 et 4. — ' i I Î VÊPRES SOLENNELLES AVEC ASSISTANCE AU TRONE 7 |- 3. Le capitule est chanté par un Chantre1, au milieu du chœur ou à l’endroit où l’on chante l’épitre. 4. On omet tous les baisers 2. 800. — 20 Préparation à l’Office.— 1. Avant l’arrivée de l’Évêque, l’Officiant et les Chapiers se revêtent de leurs chapes, se rendent au chœur de la manière accoutumée, et se retirent à leurs places en attendant le Prélat. S’ils doivent attendre longtemps, ils peuvent s’asseoir, mais ils se lèvent à l’entrée de l’Évêque3. 2. Le Prélat se rend au trône, et, s’il y a lieu, se revêt de ses ornements. 801. — 30 Commencement des Vêpres. — 1. Le Prélat, étant demeuré assis pendant quelques instants, se lève, et l’on récite Pater et Ave. Un Clerc va soutenir le livre devant l’Officiant. 2. L’Officiant s’incline ensuite vers l’Évêque, comme pour lui demander la permission de commencer. Il chante alors Deus in adjutorium 4, et tout se fait comme à l’ordi­ naire jusqu’au capitule. 3. Les Acolytes n’assistent ni au capitule ni à l’into­ nation de l’hymne; mais ils vont, s’il y a lieu, découvrir et recouvrir l’autel comme à l’ordinaire. 4. Après la répétition de la cinquième antienne, un des Chantres5, ordinairement le premier, vient au milieu du chœur ou à l’endroit où se chante l'épître, et chante le capitule °. 802. — 40 Magnificat. — 1. Quand l’Officiant a entonné l’antienne de Magnificat, le Prêtre assistant de l’Evêque se rend au trône 7 avec le Cérémoniaire et le Thuriféraire, pour la bénédiction de l’encens. Le Prélat met et bénit l’encens avec les cérémonies d’usage8. L’encens bénit, ’ Car. Ep., 1. I. c. xviii. n. 16; 1. II. c. 11. n. 3 et 7. — ' Car. Ep., I. I. c. XVIII, n. 16. — 3 Cér. des Év. expl., ibid. — 4 Car. Ep.. 1. II. c. II. n. 4- — 6 Car. Ep., 1. II, c. II. n. 7· — 8 Car. Ep., ibid. — 7 Car. Ep., ibid., n. S. — * Ibid. 74‘S ohicf.s sois la présidence de l’évêque diocésain le Prêtre assistant, le Cérémoniaire et le Thuriféraire saluent l’Évêque et se retirent, le Prêtre assistant à sa place, le Cérémoniaire et le Thuriféraire à l’autel. 2. Après Γ encensement de l'autel, l’Officiant est encensé de deux coups seulement, et à l’autel, comme à la Messe1. Le Prêtre assistant se rend ensuite au trône. Le Thuri­ féraire ou celui qui doit encenser le Chœur vient lui remettre l’encensoir, et il encense le Prélat de trois coups 2; il est ensuite encensé lui-même, le premier de tout le Chœur. 803. — 5° Conclusion de l’Office. ·— i. Pendant les oraisons, un Clerc va soutenir le livre devant l’Officiant. — On ne dit pas Fidelium anima, et on ne chante pas l’antienne finale à la Sainte Vierge. 2. Après Benedicamus, le Prélat donne la bénédiction solennelle, pendant laquelle l’Officiant, les Chapiers et les Chanoines s’inclinent profondément, et tous les autres se mettent à genoux 3. Nota. i° — S’il n’y avait pas de Prêtre assistant, le premier Diacre en remplirait la fonction; mais le Prélat serait encensé par celui qui encense le Clergé. Nota. 2° — S’il n’y a pas le nombre suffisant de Ministres, l’Évêque peut assister au trône en cape, sans prendre part à la cérémonie. 11 a deux Assistants qui s’assoient à ses côtés, ou au moins un Cérémoniaire debout à sa gauche. Les Vêpres se célèbrent comme il est dit au paragraphe suivant. 3. Après la bénédiction, l’Officiant et les Chapiers restent debout à leurs sièges, pendant que l’Évêque se rend à son prie-Dieu où il reste à genoux quelques instants; tous les autres Ministres se mettent à genoux en même temps que le Prélat. 4. Quand VÉvêque quitte le chœur, l’Officiant et les Chapiers s’inclinent profondément sous sa bénédiction; après son départ, ils se rendent avec les Ministres infé­ rieurs à l’autel, puis après les révérences convenables, se retirent à la sacristie comme à l’ordinaire. 1 Ibid., n. 9. — 2 Ibid. — 3 Ibid. SALI T LU SAINT-SACREMENT 719 ; 2. — Si l’Évêque assiste à sa stalle. 804. — i. L’Évêque à sa stalle, peut être revêtu de la cape, ou simplement du rochet et de la inozette. 2. Si le Prélat assiste aux Vêpres à sa stalle, soit en cape, soit en rochet et mozette : i) l’Officiant et les autres Ministres le saluent comme de coutume; 2) L’Officiant bénit l’encens comme à l’ordinaire, mais il est encensé à l’autel, et de deux coups seulement; 3) Le plus digne des Chanoines après les Dignités va encenser l’Évêque de trois coups ct retourne à sa place, où il est encensé par le Chapier ou le Thuriféraire; 4) Le Prélat n’entonne aucune antienne et ne donne pas la bénédiction à la fin. CHAPITRE V DU SALUT DU SAINT-SACREMENT EN PRÉSENCE DE L’ÉVÊQUE. 805. — i. Le Prélat peut assister au Salut du SaintSacrement, revêtu soit de la cape, soit du rochet et de la inozette. 2. Si l’Évêque assiste au Salut du Saint-Sacrement revêtu de la cape, on observe les règles suivantes : 1) Le Prélat est conduit à son prie-Dieu ou faldistoire préparé devant le milieu de l’autel, par les deux Diacres assistants qui se rendent ensuite à leurs places au chœur; 2) C’est l’Évêque qui met l’encens et encense le SaintSacrement L 3) Le Célébrant se tient avec ses Ministres sur le plus bas degré de l’autel, au milieu, comme à l’ordinaire Lorsque le Prélat se présente pour encenser le Saint-Sacre­ ment, il lui cède sa place, en se retirant avec le Sous-Diacre du côté de l’évangile, et le Diacre s’écarte du côté de l’épître. 4) Le plus digne des Chanoines Prêtres après les Dignités 1 S. R. c., n. 303s. ad 6; 3935. ad 5. — 2 S.R.C., n. 2102. ad $. 7?O ASSISTANCE ΐή’Ν ÉVÉQt E ÉTRANGER AUX OFFICES vient à la droite du Prélat pour faire mettre l’encens. II prend ensuite l’encensoir, suit l’Évêque au bas des degrés, fait avec lui la génuflexion à deux genoux sur le pavé, se met à genoux sur le plus bas degré, et présente l’encensoir au Prélat qui encense le Saint-Sacrement L L’Évêque retourne ensuite au prie-Dieu, après avoir fait la génu­ flexion à deux genoux, conduit par le Prctre assistant qui retourne aussitôt à sa place au chœur. 3. Si l’Évêque assiste au Salut étant revêtu du rochet et de la mozette, il occupe la première stalle du chœur, à laquelle il est conduit par le Cérémoniaire. Le Célé­ brant fait toutes les cérémonies, comme si l’Évêque n’était pas présent 2. 4. Après la bénédiction du Saint-Sacrement, il ne convient pas que le Pontife donne la bénédiction épiscopale 3. CHAPITRE VI DE L’ASSISTANCE D’UN ÉVÊQUE ÉTRANGER AUX OFFICES. 806. — i. Il ne peut pas assister aux Offices solennel­ lement, c’est-à-dire paré ou en cape, mais se place à la pre­ mière stalle du chœur4 que l’on garnit de trois coussins violets °; on ne lui fait aucune cérémonie et aucune révé­ rence spéciale. 2. En l’absence de l’Evêque diocésain, il est encensé de trois coups comme le Célébrant et après lui : à la Messe par le Diacre, et aux Vêpres par celui qui encense le Chœur 6. 3. Il est encensé de deux coups 7 seulement, si l’Évêque Ordinaire, le Métropolitain, le Nonce apostolique, ou un Cardinal est présent, 4. Il entre individuellement au chœur, précédé d’un 1 S.R.C., n. 2106. ad i et 2; 3055, ad 6; 3935. ad 4. — 2 S. R.C., n. 2106, ad 1; 3Jio, ad 21. — 3 S. R. C., n. 3618. ad 2. — 4 S. R. C., n. 355! 1046; 1672: 2706. ad 1; 3798. ad 1. — ®S. R. C., n. 307; 2011, ad 2; 1069. Marti nucci, I. VIII. c. t. n. 1. — 6 S. R. C., n. 444. ad 3; 2883. ad 6. —’S.R.C., n. 2447. ad 2. I assistance n LN I I ÉVÊQUE FÎTRANGEH Aî x offices Clerc, et il en sort de même; il ne défère pas /’honneur de l’encensement et ne donne pas la paix à son voisin, à moins que ce dernier ne soit Prélat de son ordre. 5. Pendant la bénédiction, à la fin de la Messe, il se tient debout. 6. Λ l’Office, il n’entonne pas les antiennes, et reste assis même quand ceux de son côté se lèvent pour les intonations; il ne chante pas les leçons. 7. Si plusieurs Évêques étrangers sont présents, ils se placent dans les premières stalles, de chaque côté, ou du même côté, suivant les commodités du lieu. TABLE DES MATIÈRES * Page Bref de SS. Pie IX au P. Léon Le Vavasseur....................................................... Bref de SS. Léon XIII au P. Léon Le Vavasseur.................... Bref de SS. Pie X au P. Joseph Haegy.............................. Approbations épiscopales..................................................................... Préface de la seizième édition.................................................................................. Introduction .......................................................................................... ' vi vu vin ,x ’ 1 PRÉLIMINAIRES Chap. Ier. — De la liturgie en général........................... Art. Ier. — Nature de la liturgie................................ . Art. II. — Diverses variétés de liturgies.......................... § i. — Les liturgies orientales.......................... 7 <&· §2. — Les liturgies occidentales............................... # Chap. IL — De la liturgie romaine................................ Art. Ier. — Notions générales................................... Art. IL — Des sources de la liturgie romaine..................... § x. — Le Saint-Siège...................... § 2. — Les Rubriques......................................... §3- — Les Décrets de la S. Congrégation des Rites............ § 4. — La coutume........................................... §5· — Les Rubricistes........................ ♦.............. IO 3 *3 *4 <7 20 -3 Art. III. — Des livres liturgiques............................... § i. — Des livres liturgiques en général.............. ·....... § 2. — Des livres liturgiques en particulier........... ......... Art. IV. — La langue liturgique.............................. ·· 30 LIVRE PREMIER NOTIONS ET RÈGLES GÉNÉRALES concernant la liturgie romaine. PREMIÈRE PARTIE. — Notions générales....................... Première — Du matériel liturgique...................... '9 Chap. Ι·γ. — Des lieux liturgiques................................. Chap. IL — De l’autel et de ses ornements........... ............. Art. Ier. — De l’autel..................... ...................... 33 section. CÉRÉMONIAL. — I. 48 34 39 #· TABLE DES MATIÈRES 7?4 Pngct. Art. h. — De la décoration de 1’autel............................. Art. hi. — De l’autel du Saint-Sacrement. ..................... Chap. III. — Des vases liturgiques................................... Art. Ier. — Des vases sacrés...................................... 48 54 63 /4, Art. h. — Des vases non sacrés................................... 67 Chap. IV. — Des linges liturgiques.................................. 69 Art. 1er. — Des linges sacrés...................................... /ft. Art. 11. — Des linges non sacrés.................................. 7! Chap. V. — Des vêtements liturgiques.............................. 72 Art. Ier. — Des vêtements sacrés.................................. /i. Art. ii. — De l’habit de chœur................................... 86 Art. hi. — Des personnes auxquelles il est permis de porter l’habit de chœur et les vêtements sacrés................................ 89 Chap. VI. — Du mobilier liturgique................................ 90 Art. Ier. — Du mobilier du chœur.............................. Art. il. — Du mobilier de l’église (nef)............................ Chap. VU. — Des autres objets du culte............................. Chap. VIII. — Du luminaire liturgique.............................. Chap. IX. — Du soin que l’on doit avoir du matériel liturgique...... Chap. X. — De la décoration des églises............................. ih. 94 95 103 106 108 Du personnel liturgique..................................... in Chap. Ier. — Du Clergé............................................. Art. Ier. — Du rang des Prélats................................... Art. h. — Des Vicaires généraux et capitulaires.................. Art. ih. — Du Chapitre de l’église cathédrale..................... Chap. II. — Des laïques employés au service de l’église.............. ib. 112 113 116 118 DEUXIÈME PARTIE. — Régies générales.......................................... 120 Chap. I”r. — Du degré de solennité à donner aux fêtes.............. Chap. II. — Des révérences.......................................... ib. Deuxième section. — Art. Ier. — De la génuflexion..................................... Art. il. — De l’inclination......................................... Chap. III. — Des baisements........................................ Chap. IV. — Des cérémonies générales duChœur.................... Art. Γ’γ. — Art. n. — § i. — § 2. — § 3. — 121 122 >25 *27 *28 Des dispositions pour bien assister au chœur.......... De l’entrée du Clergé au chœur........................ De l’entrée solennelle.................................. De l’entrée non solennelle............................. Manière d’entrer au chœur individuellement.......... '3° *3* J32 Art. ni. — Règles à observer au chœur............................ Art. iv. — De la sortie du chœur.................................. I34· *3^ Chap. V. — Du baiser de paix...................................... *39 Art. Ier. — Du baiser de paix par embrassement................... Art. il — Du baiser de paix par instrument...................... Chap. VI. — De l’encensement...................................... Art. itr.— De l’encensement en général.......................... 140 141 f^· Art. n. — De la bénédiction de l’encens.......................... Art. ni.— De l’encensement de l’autel........................... 145 I4^ Art. iv.— De l’encensement du Clergé........................... Art. v. — De I’cncenttment du Saint-Sacrement aux processions.. 150 iSl 1 TABLE DES MATIÈRES 755 7 55 I i I Chap. VU. — De la bénédiction de l’eau et de l'aspersion........... Art. 1er. — Obicts à préparer................................... 152 rt, I I •j I Art. n. — De la bénédiction de l'eau............................. Art. ni. — De l’aspersion de l’eau bénite........................ 153 154, I ! Art. ο ’ I ) I iv. — De l’aspersion de l’eau bénite en présence du Saint- Sacrement exposé................................... ............ Art. v. — De l’aspersion de l’eau bénite en présence de l’Évêque I 159 I diocésain.............................. Chap.VIII. — De l’ordre à garder pour la communion............... ib. 1 ι6χ I Chap. IX. — De la prédication................................... Chap. X. — Du chant ecclésiastique............................... Art. Ier. — Règles générales.................................... 163 164 xô. I j fl Art. n. — Du chant des diverses parties des Offices liturgiques..·· 167 Chap. XI. — De l’orgue et des instruments de musique............ 172 1 ' * I Art. rr. — De l’orgue.......................................... Art. n. — Des instruments de musique.......................... Chap. XI1. — De la sonnerie des cloches.......................... ib. x?5 176 LIVRE DEUXIÈME LE BRÉVIAIRE ROMAIN Introduction...................................................... 179 PREMIERE PARTIE. — Des Rubriques de l’Office divin .............. 182 Première Section. — De lOffice divin en général............................ ib. ib. ib. Chap. Ier. — Notions préliminaires................................ Art. Ier. — Nature et obligation de lOffice divin................ Art. n. — De l’Ordo........................................... 183 Chap. II. — Du rit des Offices..................................... Art. icr. — De l’Office double............... Art. II. — De l’Office semi-double.............................. Art. hi. — De l’Office simple................................... Chap. III. — De la solennité des Offices........................... 185 *86 >87 188 x$9 Chap. IV. — De la qualité des Offices............................. Chap. V. — De la dignité des Offices.............................. Chap. VI. — De la spécialité ou propriété des Offices............... *9° χ9* χ93 Des divers Offices........................ x^5 Chap. Ier. — De l’Office du Temps................................ Art. 1er. — De l’Office des fêtes du Temps.................. · · » Art. II. — De l’Office du dimanche.............................. χ9^ x^· x^· § i. — Notions et règles générales.......................... § 2. — De quelques dimanches en particulier................ Art. ni. — De l’Office de lu férié......................... »..... Chap. II. — Les Offices des Saints.......... · · · Art. irr. — De 1 Office des fêtes des Saints........ 203 205 f^· Deuxième section. — Art. 11. — Des vigiles........................................... * 48 1 j il 1 1 ?56 TABLE DI S MATIERES Art. nr. — Des octaves........ . ................................. Art. IV. — De l’Office de Beata in Sabbato......................................... Chap. III. — Offices des églises particulières........................ 2Ig Art. r'r. — Du Patron............................................. Art. h. — Du Titulaire........................................... Art. in. — De la Dédicace....................................... & 224 220 § i. — Du jour de In Dédicace d'une église.................. §2. — Du jour anniversaire de la Dédicace d’uneéglise....... ib. Art. iv. — De l’occurrence et de la concurrence entre laDédicace et le Patron ou le Titulaire........... .................. 2IO 230 232 Γoccurrence et de la concurrence des Offices. 234. Chap. Ier. — De l’occurrence....................................... Art. Ier. — De l’Office qui doit être préféré en cas d’occurrence.... ib. Troisième SECTION. — De 235 Art. h. — De l’Office empêché par occurrence................... Chap. II. — De la concurrence...................................... Chap. III. — De la translation....................................... Art. iûr. — De la translation accidentelle......................... Art. h. — De la translation fixe ou reposition..................... Chap. IV. — Des mémoires.......................................... Art. 1er. — De l’Office dont on fait mémoire...................... Art. il. — Manière de faire les mémoires......................... Art. III. — De l’ordre à suivre dans les mémoires................. 242 243 244 246 247 248 253 Des différentes Heures de Γ Office Quotidien.. 254 Chap. Ier. — Des Matines........................................... Art. Ier. — Des Matines à neuf leçons............................. 255 Λ. Art. II. — Des Matines à trois leçons............................. 256 Quatrième Chap. Chap. Chap. section. — II. — Des Laudes............................................. III. — De Prime.............................................. IV. — De Tierce, Sexte et None.............................. 239 240 Chap. V. — Des Vêpres............................................. Chap. VI. — Des Complies.............. .................... 257 258 261 262 264 Des divers cléments de Γ Office divin............... 266 — Du commencement des Heures........................ — De l’invitatoirc...................................... ib· Cinquième section. — Art. Art. Art. Art. Art. Art. h. îii. — Des hymnes........................................... iv. — Des antiennes......................................... v. — Des psaumes..... . ....................... vi. — Des cantiques.......................................... Art. vu. — Des versets........................................... Art. vm. — Des absolutions et des bénédictions avant les leçons... Art. i\. — Des leçons............................................. >1. — Des leçons à l’Office de trois nocturnes........... L Des leçons du premier nocturne........................ H. Des leçons du deuxième nocturne...................... III. Des leçons du troisième nocturne..................... 5 2. —Des leçons à l’Office d’un seul nocturne............... Art. x. — Des répons qui suivent les leçons....................... Art. xi. — Des répons brefs...................................... 268 ib· 274 278 280 ib· 281 282 283 ib· 290 291 ib· 292 295 TABLE DES MATIERES Art. xil. — Des capitules Des oraisons................................ ...... Art. xi IL Du Te Deum................................. ............. ................... . .. Art. XIV. Pater. Ave, Credo............................................................... Art. XV. Du symbole de saint Athanase....................... Art. XVL - Des Prières.. .................................................................... Art. XVI L — Du Suffrage. .. .................................... Art. XVII t Des antiennes finales à la Sainte Vierge.............. Art. XIX. Appendice. — Du petit Office de la Sainte Vierge, de l’Office des morts, des psaumes graduels et des psaumes pénitentiaux.... DEUXIÈME PARTIE. — Cérémonial de l’Office divin Première section. — Des Vêpres.................. Chap. Ier. — Des Vêpres solennelles ordinaires Objets à préparer................................... Art. Ier Des Ministres nécessaires............................. Art. IL Cérémonies générales du Chœur..................... zXrt. ΠΙ Cérémonies spéciales aux Ministres.............. . Art. IV. Cérémonies des Vêpres avec six ou quatre Chapiers.... $ 2. — Cérémonies des Vêpres avec deux Chapiers........... 207 298 301 ib. 302 303 305 306 308 310 ib. ib. ib. 312 316 318 320 332 § 3. — Cérémonies des Vêpres sans Chapiers................ § 4· Cérémonies à observer si Ton encense un autre autel 333 que celui du chœur...................................... Chap. II. — Des Vêpres solennelles en présence du Saint-Sacrement exposé.......................................................... Chap. Ill. — Des Vêpres solennelles immédiatement suivies de la 341 bénédiction du Saint-Sacrement................................ 346 Chap. IV. — Des Vêpres non solennelles.......................... 347 Deuxième section. Troisième section. — Des petites Heures et des Complies 350 Des Matines et des Laudes... ... 353 — Art. 1er. — Objets à préparer....................... Cérémonies générales du Chœur.......... Art. il Cérémonies spéciales aux Ministres....... Art. ni Des Matines............................. § 2 Des Laudes............................. Des Matines et dus Laudes non solennelles Art. iv. 163 ib · 354 ib. 359 ib. LIVRE TROISIEME LE MISSEL ROMAIN Introduction 360 PREMIÈRE PARTIE. — Das Rubriques de la Messe 362 De la Messe dans son ensemble ib. ib. Premi ère section. — Chap. Ier. — Notions préliminaires..... ............ 58 TABLE DES MATIÈRES Chap. II. — De l’obligation de célébrer............................. Chap. Ill — Des lieux où l’on peut célébrer................ ♦..... 364 367 Chap. IV — Des jours où l’on peut célébrer....................... — De l’heure à laquelle on peut célébrer.................. Chap. Chap. VI. — Combien de fois par jour on peut célébrer............ Chap. VII. — De la matière et de la forme du saint Sacrifice......... Chap. VIII. — Du Ministre du saint Sacrifice........................ 370 Art. ior Art. π. Art. hi. Art. iv. Chap. IX. Art. ior. 373 375 377 380 De ce qui est requis pour la célébration............... ib. De la distribution de la communion............... » · · · 386 De l’application de la Messe et des honoraires......... 388 De l’interruption de la Messe............... 390 De la conformité de la Messe A l’Office du jour........ 391 De la conformité de la Messe privée à l’Office du jour.. ib. Art. ii. — De la conformité des Messes conventuelles à l’Office du jour........................................................ 394 Art. nr. — De la Messe dans une église étrangère. . . . Chap. X. — Des Messes votives....... ................ Art. jer — Des Messes votives en général.......... Art. ΙΓ. — Des Messes votives solennelles pro re gravi Art. ni. — Des Messes votives privilégiées......... Art. IV. — Des Messes votives privées............... Appendice. — Messe votive privée du Prêtre autorisé par induit à 402 404 ib. 407 423 célébrer tous les jours la Messe de Beata................................................ Chap. XI. — Messes en cas d’occurrence ou de translation de certaines fêtes ............................................... 430 Art. x©re — De ja Messe de certaines fêtes en occurrence avec des fêtes plus nobles.................................................. Art. n. — De ]a Messe des solennités transférées................. Chap. Xn • Des Messes de Requiem..................................................... Art. i©r. Des Messes de Requiem en général................... Art. h. Des Messes de Requiem privilégiées................... Des Messes de la Commémoraison de tous les défunts. 2 3 § 4 5 Art. m 439 ib. 443 444 De la Messe des funérailles............................ De la Messe des troisième, septième et trentième jours.. Des Messes anniversaires.............................. 450 Des Messes dans les chapelles des cimetières.......... 452 Requiem quotidiennes................. Requiem quotidiennes conventuelles.... Requiem quotidiennes privées.......... ib. Des Messes de Des Messes de §2. — Des Messes de Deuxième 431 434 section. — Des diverses parties de la Messe Chap. Rr. — Psaume Judica. Introït, Gloria in excelsis........................... Chap. II. — Des oraisons............................................ Art. i«r — Notions et règles générales............................ Art. ii. •— Des commémoraisons spéciales ou mémoires........... 445 453 454 456 ib. 458 ib. 462 466 Art. m. — Des commémoraisons communes ou oraisons du Temps. — Des oraisons du Temps en général..................... ib. — De quelques oraisons du Temps en particulier......... 469 Art. iv —’ Des oraisons commandées en certaines circonstances... 471 Art. v. — De l’oraison impérée par ΓOrdinaire.................... 476 Art Des oraisons de dévotion................... 470 TABLE DES MATIERES Chap. Chap. Chap. Chap. Chap. 7?9 480 III. — Graduel. Alleluia, Trait. Prose ou Séquence 483 IV. — Credo. Offertoire, Lavabo............................. 485 V. — De la préface............................. Du Canon de la Messe................... 494 VI lie Missa est, Benedicamus Domino .................................... VII. — Antienne de la communion. 496 ib. Chap. VIII. — Du dernier évangile........ . Chap. IX. — Des prières prescrites par Léon XIII 499 DEUXIÈME PARTIE, — Cérémonies de la Messe 502 Première section. — De la Messe basse............................................. ib Avant-propos. — De l’attention que l’on doit apporter pour offrir le saint Sacrifice....................................................... Chap. Ier. — De la Messe basse ordinaire.......................... • Objets à préparer................................... Art. ior Manière de célébrer.................. ................ Art. π. • Observations et règles générales..................... 2 ’ De la préparation à la Messe........................ • De la sortie de la sacristie............................ • Des cérémonies à l’autel............................. § 3 § Chap. II De la Messe basse de Requiem....................... De la Messe basse devant le Saint-Sacrement exposé... Chap. III De la Messe basse en présence des Prélats et des Princes. Chap. IV - De la Messe en présence des grands Prélats........... Art. ιογ De la Messe devant un Prince souverain............... Art. ii. Du binage............................................ Chap. V. De la première Messe d’un Prêtre nouvellement ordonné. Chap. VI. Chap. VII. — Règles à observer lorsqu’il faut consacrer des hosties pour la communion des fidèles ou pour l’exposition du Saint-Sacrement... Chap. VIII. — De la purification du ciboire, de la lunule et du plateau de communion................................................. ib 503 ib. 505 ib, 510 514 541 542 546 ib. 549 550 552 555 557 Chap. IX. — De la distribution de la communion................... 559 560 Règles pour donner la communion pendant la Messe... Art. Ier Distribution de la communion pendant la Messe avec ib des hosties consacrées a celte Messe....................... § 2. — Distribution de la communion pendant la Messe avec 562 des hosties consacrées précédemment....................... 563 - De la communion des malades pendant la Messe..... s 3. 564 Manière de donner la communion hors de la Messe.... Art. h. 567 Sommaire des cérémonies de la Messe basse............ Art. 1er. — Des inclinations..................................... Art. il. — Des signes de croix................................... Art. m. — De la position des mains............................. Art. iv. — Des moments où le Prêtre baise l’autel................ Art. v. — De l’élévation des yeux............................... Art. vi. — Des inflexions de voix................................ Des fautes a éviter dans la célébration de la Messe..... Chap. XI Observations cl règles générales...................... Art jer Fautes dans la préparation............................ Art II. Art. hi. — Fautes dans la célébration de la Messe ib. 569 570 572 573 ib. 574 ib. 575 576 7Ü0 TABLE DES MATIERES Ι'Μι-ι, Chap. XII. — Défauts et accidents qui peuvent se rencontrer dans la célébration de la Messe................................... . ..... 580 Art. i’ r. — Défauts relatifs à la matière tb. Art. II. Defauts relatifs A la forme............................. 582 Art. ni De quelques accidents qui peuvent arriver dans l’acte du saint Sacrifice................................................ 583 Chap. ΧΙΙΓ. — Du Servant de la Messe basse...................... .. 588 Art. Ier Fonctions du Servant à lu Messe basse ordinaire....... ib. Observations et règles générales.................. .... ib. Fonctions du Servant à la Messe basse................ Art. h. — Fonctions particulières du Servant à la Messe devant le Saint-Sacrement exposé......................... ............... 590 600 Art, in. —’Fonctions particulières du Servant à la Messe devant les grands Prélats.............................................. 601 Art. iv. — Fonctions particulières du Servant aux Messes de Requiem........................................................................................................ 602 Art. v. — Fonctions de deux Servants à la Messe basse........... Chap. XIV. — De ceux qui assistent à la Messe basse................ ib. Deuxième section. — Chap. I,r. — Art. p * Art. il Art. in. Art. iv. § i. 606 De la Messe solennelle 60S ib. préparer................. ib. De la Messe solennelle ordinaire. . Objets à Cérémonies générales du Chœur................. 610 Des Ministres nécessaires................. 614 Cérémonies spéciales aux Ministres................... 616 Observations et règles générales........................ ib. S 2. — De la préparation à la Messe.......................... § 3. — De la sortie de la sacristie............................. § 4. — Pendant la Messe..................................... Art. v. — Cérémonies spéciales si le Diacre et le 619 621 Sous-Diacre portent la chasuble pliée...................................... 650 Art. vî. — Cérémonies spéciales s’il y a distribution de la cQinmunion........................................................... 652. Chap. II. — De ]a Messe solennelle en présence du Saint-Sacrement exposé ... ....................................................... Art. rr. — Cérémonies générales du Chœur...................... Art. il — Cérémonies spéciales aux Ministres.................... Chap. III. — De la Messe solennelle pour l’exposition du SaintSacrement ....................................................... Chap. IV. — De la Messe solennelle en présence des Évêques hors du lieu de leur juridiction............................................ Chap. Art. Art. Art. Art. V. — |a Messe solennelle de Requiem....................................... Ier — Objets à préparer........................... II. — Ceremonies générales du Chœur............. ni. — Cérémonies spéciales aux Ministres......... IV. — De l’Absoute................................ — Observations et règles générales............. — Cérémonies de l’Absoute le corps non présent I De l’Absoute au catafalque........... II De l’Absoute sans catafalque......... 3. -— Cérémonies de l’Absoute le corps présent 656 657 ib. 665 667 668 ib. 669 670 675 ib. 676 ib. 681 683 TABLE DES MATIERES Chap. VI. — De la Messe solennelle avec un Prêtre assistant......... Art. ior. — Objets à préparer.................................... Art. il. — Cérémonies spéciales aux Ministres................... Chap. VII. — De la Messe solennelle célébrée par un Prêtre nou­ vellement ordonné.............................................. I’roisiéme section, — De la Messe chantée non solennelle 68$ ib. tb. 69: 693 Chap. I‘ r. — De la Messe chantée sans Ministres sacrés et sans cncencemcnts........................................................ Art. ior. — Objets à préparer................................... Art. h. — Cérémonies spéciales aux Ministres.................... Chap. II. — De la Messe chantée sans Ministres sacrés avec encen­ sements ............................. .......................... Art. rr. — Objets à préparer et Ministres nécessaires.............. Art. il — Cérémonies spéciales aux Ministres................... Chap. 111. — De la Messe chantée sans Ministres sacrés devant le ib. ib. 694 695 ib. 696 Saint-Sacrement exposé......................................... Art. Ier. — Cérémonies spéciales aux Ministres s’il n’y a pas d’en­ censements................................. »................ Art. il — Cérémonies spéciales aux Ministres s’il y a encensements. Chap. IV. — De la Messe chantée sans Ministres sacrés pour l’expo­ 706 708 709 sition du Saint-Sacrement....................................... Chap. V. — De la Messe de Requiem chantée sans Ministres sacrés..· ib. Ier. — Objets à préparer.................................... Art. Cérémonies spéciales aux Ministres................... Art. il 712 De l’Absoute.................. . ..................... Art. ni ih . Cérémonies de l’Absoute au catafalque, le corps non présent. Cérémonies de l’Absoute sans catafalque............. §: 2 §3, — Cérémonies de l’Absoute le corps présent....... 7X5 Appendice I. — Notions générales sur les Offices pontificaux Chap. Ier. — De la Messe pontificale au trône............... Art ivr. — Objets à préparer.. Art IL — Ministres nécessaires 716 ib. ib» 718 Art. in. — Cérémonies générales du Chœur..................... Chap. II. — Des Vêpres pontificales célébrées au trône hors de la cathédrale........... ........................................... Art. Ier. — Objets a préparer................................... Des Ministres nécessaires............................. Art. h. Cérémonies générales du Chœur..................... Art. 111. Du Salut du Saint-Sacrement donné par un Évêque.... Chap. III. Art. ιϋΓ Art. π. césaiji Art. hi. — autre que Règles générales...................................... Du Salut du Saint-Sacrement donné par l’Évêque dio- ib. ib. 72> ib. ib. Du Salut du Saint-Sacrement donné par un Prélat l’Évêque diocésain................................. 720 Des Offices solennels sous la présidence de l Ordi­ naire ..................................... .. 730 Appendice II. — — De la Messe solennelle en présence de l’Evêque Ordinaire. Chap. Ier. Art. icr — Notions et règles générales.......... ............... Art. π. — Cérémonies spéciales aux Ministres................... § i. — Si l’Évêque assiste au trône ib. ib. 732 tb. 702 TABLE DES MATIÈRES §2. — Si l’Évêque assiste à sa stalle............................... Chap. II. — De la Messe solennelle de Requiem en présence de 737 l’Évêque................................................................................... Art. icr. — Observations et règles générales............................................. 738 Art. h. — Cérémonies spéciales aux Ministres...................................... ib. 739 § i. — Si l’Évêque assiste au trône.................................................... ib. § 2. -'Si l’Évêque assiste à sa stalle...................................................... Chap. JII. — De la Messe chantée sans Ministres sacrés en présence 740 de l’Ordi naire..................................................... Art. Ier. — Observations générales............................................................... 74ib.r Art. n. .— Ceremonies spéciales aux Ministres...................................... 742 § i. ■— Si l’Évêque assiste au trône...................................................... ib. § 2. ~ Si l’Évêque assiste a sa stalle.................................................... Chap. IV. .— Des Vêpres solennelles en présence de l’Evêque diocésain. 744 Art. ι<·ς — Notions et règles générales...................................................... 745 ib. Art. ji. — Cérémonies spéciales aux Ministres...................................... 746 5 x· —-Si l’Évêque assiste au trône....................................................... ib. § 2. -— si l’Évêque assiste à sa stalle..................................................... ^HAP. V. Du Salut du Saint-Sacrement en présence de l’Évêque... W ib. ^HAP. VI. — £)c l’assistance d’un Évêque étranger aux Offices.............. 7SO Imprimé en Prance 1 Y POG HA PII IC Fl H UIX-DI DOT — PARIS· 1933