LES ST RO M AT E S Ouvrage publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique KillH, OBSTAT : Lugduni, ao juin igflg H. de LUBAC, 3. J. IMPRIMATUR : Parisiis die 5· julii igfig 7 R. BEAUSSART arch. Moc. vic. cap. Parisiorum Ce volume a été publié avec le concours de Son Eminence le Cardinal Timebant. Doyen du Sacre-Collège, Evêque d'Oslie, Porto et Santa Rufina, Secrétaire de la S. Congrégation pour ['Eglise Orientale, Membre de l'institut. /Z i '/ SOURCES CHRETIENNES Collection dirigée par H. de I.ubac. S. J., cl J. Doniélou, S. J. Secrétariat de Direction : C- Mondéshrt, S. J. CLÉMENT D’A LEX ANDRIE LES STROMATES Stromate I INTRODUCTION DE CLAUDE MONDÉSERT, s. j. PHOreS&EÜK AUX FACULTÉS CATHOLIQUES DK LYON kt λ l'institut 08 LBrrnKs TRADUCTION orientai.»» i>k hkyrouth ET NOTES DE MARCEL CASTER PROFRSSKVn A I. UNIVERSITÉ DR T0ULOUS8 EDITIONS DU CERF, 29, b» de la 1951 Tour-Mavbourg, PARIS INTRODUCTION Les Stromatesïl n'y a pas, dans la littérature chrétienne, avant l’œuvre dOrigèno <·! à côté de celle de saint frénée. de texte aussi important «pie les Stromates de Clément. Tl ne s'agit pas seu­ lement d’une importance matérielle, mais aussi et surtout de ( intérêt que cet ouvrage considérable présente pour l’iiistoire du christianisme et en général pour l'histoire des idées à la fin du second siècle de notre ère. Ceux qui ne la soupçon­ naient pas découvriront avec étonnement cette tentative ample et audacieuse d'un intellectuel chrétien qui s'efforce d’établir d'emblée sa religion au rang des grandes philosophies de l'épo­ que en exposant la richesse de son contenu intelligible, en justifiant sa valeur rationnelle, le sens humain de sa morale et la légitimité 62. 2. O. Stàiii.in la propose à la suite île Harnack el avec plu­ sieurs autres (A. de la Barre. A. Puech, etc.). Il la juge « vrai­ semblable > (HK.V. I, p. 10). 3. Clément connaît ce mot et ce sens classique, mais l'emploie assez rarement : trois fois dans toute son œuvre, si l'on en croit l'index de StÀiiliv, 4· Le même mot lui a été donné, à lui, comme un surnom : Κλήαης ô Στρώματός, par plusieurs auteurs,v. g. Jules Afiucaix, PnoTirs (textes cités dans C.G.S., éd. SUihlin, I, p. ix, xiv), et par les copistes ses œuvres : Κλεμίντος Στρωμχτΐως Ιίροτρεπτιζύς..., Πα:0αγωγ4ς..., etc., 5. Sfr. I fin. Cf. encore la fin des Strom. II. Ill, V, VII ; mais aussi le début du vie ; et ailleurs renvoi à tel ou tel Sir., v, g. V 10, i ; V 14, gâ, i ; VI 2, 4, 1 : VII i5. 89, 1. 6. Cf. 0. SiÂiii.ix dans l'introduction générale de sa traduction (Bibliothek der Kirchenvâter, I, p. 26 s. et note). Sur ce titre, voir aussi Ποητ et Matou. Miscellanies Hook Vil. Londres >902, p. xts. 7. Aux ιν"-ιιι* siècles av. J.-C. on le trouve par exemple chez le poète comique Alexis (Com. .iHïc. l'rag., éd. Kock. n5 = l. Il, p. 338), texte transmis par Atiié.téi; (11, 4?3 d) ; chez Ακτιρπανέ (C.A.F. 38 = t. II, p. 25), Apollooohl· Gulous (ibiL’L1.-Scott-Joxrs : coverlet, bedspread) et les deux Apollodore. Ce qui éclaire bien le commentaire qu’il en donne ail­ leurs : (7, 79) : a Ôï παλαιοί στρωματύδεσμα, ταΰΟ o': νεό­ τεροι στριυαατεϊς ελεγον, εν οϊς, ώς μεν τούνομα Φ/λ.οΐ, τα ττρώματα άπετί^εντο, οΓλον δε οτι ζα· τάς αλλας εσΟήτας. Pour οϊ παλαιό’· el τ-οωματόδείμα, Bclhe cite avec raison Xénophox, Anab. X' '1. i3 et Pi vro.x. Théêtctc 17a E: tandis que οι νεότεροι désigne, non pas des contemporains de Pollux comme certains sem­ blent l'avoir compris, niais ces anciens plus récents (ελεγον) que sont les comiques cités plus haut. Et c'est encore ces derniers que visent' â travers l’espace de plusieurs siècles le· rigueurs do Phrynicos (cf. note suiv.), «lotit >,n sait les hautes prétentions (cf. Paclv-Wissow a., XX i iji'ii). col. 920 s.). Dans Tiuîoi’hhastb, Hisf. plant. ts, 7, le sens semble plutôt celui <1·· .:sacs·. i cause des anneaux, κρίκους, mais sacs bariolés ί διαποικίλους). l.a traduction latine (Leipzig 1918) interprète : couvertures bariolées. Stragulorum variegatorum (P- S*)· 1. Edit. Ixvbix-k, p. 4oi : στρωματεύς · άδδκιμον, Στρωματυοεσμος ’ άρχανον ζαι δδχιμον. Cp. Mobius, l-ex. Alt. : στρωματόδεσμΟίί Αττικός · στρυιματεύς, 'Ελληνικός. 2. Athînék -, 3ί2 a : ce poisson porte sur tout le corps des raies parallèles couleur jaune d'or, à co que raconte Pim.ox, dans le Metallicos ». 3. Peu importe d'ailleurs, comme le dit F. Puât (Projets litté­ raires de Cl. d‘Al., Rech. de Sc. Rolig., XV, 1925. p. 2^2.11. 10), que c la métaphore soit tirée do la couleur bigarrée des tapis ou de leur emploi comme récipients d'objets disparates ; le sens sera toujours Mélanges ou mieux encore Recueil ». INTRODUCTION 9 hellénistique pour désigner une œuvre littéraire au sens de melanges. A Plutarque, Eusèbe 1 attribue un ouvrage intitulé Στροψατείς *, et Aiilu-GcHc, parlant des litres que beaucoup d'écrivains grecs cl latins oui donnés à des livres d'érudition semblables au sien et voulant justifier celui qu’il a choisi de Nuits Altiques, écrit ceci : « Namque alii Musarum ins­ cripserunt, a:ii .Sï/uarum. ille πέπ/.ον, hic Αυ.αλΟείας χέρας, alius Κηρία, parlini Αειαώνας, quidam Lectionis suae, alius Antiquarum lectionum, atque alius U/Ιηοών, et item alius Ευρημάτων. Sunt etiam qui Λύχνους inscripserint, sunt item qui Στρωματεΐς, sunt adeo qui Πανδέκτας, et Έλϊκώνα. et. ΙΙροδλήματα, et 'Evyy.piota. et ΓΙαραξ'.βίδας. Est qui Memo­ riales titulum fecerit, etc... :l. Il suffit de mettre en regard tel passage de Clément pour constater que c'esl bien dans <·-· sens qu il se sert de στρωματεύς pour désigner son œuvre : Dans les prairies les plantes qui epanouisjwnt la variété île leurs fleurs et dans les jardins les arbres qui produisent leurs fruits. ne sont pas séparés les uns des antres selon chaque espèce ; do même certains ont consigné les résultats pana hés de leur savante cueil­ lette dans dos recueils intitulés Prairies, llél irons. Rayons de miel. Péplos. (Test avec des souvenirs tels qu'ils se sont présentés au i Prip. Penny. I 7. >ti. Cf. fragments de ces Slromatex jugés inaulhenliqnrs (p. lâfîe. : dans Dtnt.s. Doxographi graeci. p. 5-;<)-583. 2. On cite aussi quelquefois d'un certain L. Carsei.i.p ■ \ grammairien de l’époque d’Hadrien, un recueil qui aurait porté le double titre de Ledioncs antiquité cl de Stromalcis (cf SchaxzIlostus, Geschiehîc der rôm. Lil. Ill ·■. p. ι5/| s.) Oiucknk écrivit aussi 10 livres de Χτρωρ,ατείς qui ne nous snnl pas parvenus et compor­ taient. sans suite logique, une série île rapprochements entre cer­ tains dogmes chrétiens et certaine* théories des an i-ns philosophes (cf. Ecsèbe. note préc.). 3. Voit* Alt., jirar Clément. Bien que ττδο>·Λατ5τ.ς serait aussi mal rendu par · tapisserie t, comme plusieurs l'ont traduit, que par r recueils, mélanges. etc... , <>n pourrait écrire â peu près M*ci : Recueils (au pluriel) de mémoires concernant la connaissance et la vie spirituelles (ou : le chrétien parfait) lans la vraie philosophie (on ; le christianisme authenti­ que) ■ Mais peut-être vaut-il mieux se résigner à transposer tels quels en français des mots comme «· gnose et philo* Sophie · de peur de s'embarrasser de trop longues péri­ phrase·., et «lire simplement, mais en priant l'auditeur de tenir son oreille attentive à toutes les résonances du texte grec : Stromales de mémoires gnostiques selon la vraie philo­ sophie. En tout ras les remarques précédentes n riaient pas inutiles pour éclairer le problème qu'il nous nvstn à discuter. On peut l’appeler, comme E. de Faye2, le problème littéraire .> des Stromales. Ls problème littéraire. Il s'agit de savoir quelle est la nature exacte de l'ouvrage de Clément et, partant, quelle est sa place dans l'œuvre totale et quels sont, en particulier, ses rajqx>r|.s avec le Proireptiquo et le Pédagogue. Là-dessus longue controverse depuis envi­ ron un demi-siècle et dont on ne peut pas dire quelle soit close, de quoi s'étonneront ceux qui ne connaissent pas encore « Philosophic > i t Philosophe ■■ dans le vocab. chrit.......... laits Hcv. Asc. et Myst.. 19/19, p- 97 3. 1. Aussi bien ςη’χΛ/,Οήί, Clément emploie «lans ce jenî βάοβαρο:, par opposition à ce qui est purement grec, et païen. a. E. do Faye, Clément d'Al.. Paris, ittyS, p. 99. 12 INTRODUCTION bien l'œuvre de Clément. \ ceux-ci nous devons un mot d'explication. Les deux questions que nous avons posées : nature des Stromales cl place dans l'œuvre, sont inséparables. Nous allons le constater en parcourant brièvement les diverses solutions qu'ont présentées les principaux critiques et his­ toriens. A vrai dire, le problème existe depuis que Clément a écrit au début du Pédagogue ce text·· dont le sens semble clair : Comme il fau' le médecin à ceux qui ont le corps malade. do même à ceux qui ont l’âme faillie, il faut le pédagogue, afin qu’il guérisse nos passions : ce «lernier conduira ensuite chez le didasralo, qui dispose l’âme à celte pureté nécessaire pour la gttOSfe, et la rend capable de recevoir la révélation du Logos Ainsi, s’ef­ forçant de nous mener à la perfection par une marche salutaire, lo Logos, toujours plein d'amour pour l'humanité. assure ι·Ι’Γϊμceniint notre· formation selon nn beau plan olzovouda^, parfaite­ ment adapté : il commence à exhorter ’■ποοτρέπω·/!, puis il est pédagogue (πχ'Λχγωγών , et enfin il enseigne (έκθ*.δάσκ<»ν) *. Tous s'accordent, depuis de l’ave jusqu’à Qjialembcr. à rcconnailrft l'importance de ce texte. A le lire, il y aurait trois étapes dans l'éducation chrétienne telle que la conçoit Clément on le Logos, dont il se fait le porte-parole : conversion, éducation, instruction. El le texte en question, livrait, comme cela a paru clair pendant longtemps, le pro­ gramme littéraire de Γ Alexandrin. A côté du Prolreptique et du Pédagogue, les Stromatos représentaient le Didascalos. Ainsi conclurent bien «les critiques et des historien·;, rassurés par plusieurs allusions-, dans le texte même de Clément, à j. Pêd. 1 i, 3. 3. a. Cf. outre autres : Pédag. Ill rz, 97, 3 : Beaucoup do cho­ ses sont dites en énigmes et en paraboles, dont on peut à l’occa­ sion tirer profil. Mais ce n'est pas mon rôle, «lit le Pédagogue, d’enseigner encor·! cela : nous avons besoin, pour l’exégèse de ces textes sacrés, du didascalc. vers qui il nous faut aller maintenant. » - C'est le dernier chapitre «le l’ouvrage. Cf., un peu avant. 87. 1 ; et encore au livre 11 (8, 7G. 1) : c Voici que je suis sorti du domaine du Pédagogue, en prenant la manière du didascale ; je reviens donc à «non sujet. > IMHODUCTlOiN 13 co dernier rôle du Logos parallèle à ceux de prolrcpliquc el de pédagogue. Le premier était d’inviter les hommes au salut et de les mener au baptême12; le second de guérir leurs passions et de les faire passer à une vie de vérins chré­ tiennes-; le troisième serait de les instruire et de leur pré­ senter la vraie science, cette connaissance spirituelle qui établit dans la perfection. Pendant, longtemps on ne vil là aucune difficulté. Vint E. de Faye. Dans son Clément d’Alexandrie3* , paru en i8g3, il soutenait que Clément avait bien eu l'intention de donner un grand traité de la doctrine chrétienne qui serait venu à la suite de ses deux ouvrages précédents et qui se serait appelé le Didascalc *. Mais il prétendait que les Stromales n'étaient pas du tout le livre projeté5. H n’y avait, pas seule­ ment la différence des titres, mais encore le désaccord entre le contenu réel des Stromales et le sujet assigné au Didascalos, qui devait être un large exposé du dogme chrétien, établi sur la base de l’Ecriture et développé en fonction de la philosophie grecque. Pourquoi (dément avait-il ainsi, entre le Pédagogue et le Didascalos projeté, inséré ses Stromales? C’est, disait de Faye, parce qu'il n'osait pas, devant le peuple chrétien d’Alexandrie composé en majorité de simpliciores et en garde contre les sectes gnostiques, écrire un livre qui utilisât continuellement la science païenne et parût sous bien des aspects si apparenté à la gnose. Il lui fallait donc com­ mencer par traiter la question de principe et dire toute sa pensée sur les rapports de la philosophie cl de la foi. C’est ce qu'il fil sous le titre et la forme du premier Stromale. Mais l’abondance de ses idées et sa manière assez libre l'cii1. Cf. Pêd, 1 i, i, i : et Prolr. 10, g.4, a. 2. Cf. en particulier Péd. I, chap. i. 3. P. 45 s.; p. -8 à in ; p. 12G à i/|S. Une seconde édition parut en jujoI». 4· Hort cl Mayor, loc. cil., en 1003, acceptaient cotte opinion ti’E. de Faye. 5. A vrai dire, celte opinion sur les Stromales avail déjà été sou­ tenue en 1882 par Fr. Overdeck, l’initiateur, dans les temps moder­ nes, des recherches et travaux sur l'œuvre do Clément (Uebcr die Anfùnge der palrislischen Lit., dans Historische Zeit., XLVIII, P· 417 »·)· 14 INTRODUCTION traînèrent à ajouter indéfiniment à ses premières pages et à multiplier ce «pi’il appelle les κεφάλαια 1 de son œuvre, c’est-à-dire les sujets traités, non les chapitres de la division actuelle du texte. Là-dessus P. Wendlnnd, rendant compte de l'ouvrage d'E. de Eave®, fil remarquer (pie le Pédagogue contenait» des renvois aux premiers Stromales et que par conséquent il leur était postérieur. G’. Jlvussi, en 1902 *, prit à son compte la remarque de Wendiand et s'efforça de prouver] que si Clément avait bien composé les quatre premiers Slroj males avant le Prot réplique et le Pédagogue (à l'un et à] r.-mln· il n est fait d’allusion que dans le sixième et le scp-1 lième Stromale), il avait finalement traité le sujet du Didascalos en reprenant la suite des Stromales là où il l’avaîU abandonnée, c’est-à-dire au cinquième. Aussi faut-il s'eu tenir] à la vue traditionnelle de la trilogie avec celle simple cofrl reclion de voir le didascale réalisé sous le nom et la forme] des derniers livres \ En ig2Û, F. Prat reprend la question. Il refuse de recon-1 naître comme démontré que l’ouvrage projeté par Clémenn eût dû prendre le titre de Didascalos, que le Pédagogue a été publié après le quatrième Stromale, et enfin que « les! Stromales actuels ne répondent pas, au moins partiel leu lenjl à l’office du maître en tant que distinct du Pédagogue » fl 11 s’efforce de préciser, en analysant avec attention la pré· face du quatrième Stromale, ce que devait contenir Ifl fameux Didascalos : L ue élude de la nature <'·;υσ·.ο/.ον·ία)| 1. Cf. v. g. Str. 1 i, il, a ; Il 23, 147. 5. 2. Dans lu Thcolmj. Literafiineit., 1898, col. 3. Dans la X.eitsclu·. fiir ’·.·««. Théo!.. XLV, 1902, p. ήΓι5 s. I 6, A. Haknack, on 1902 {('.hronol. drr altchrull. Lit.. II, 19» p. 9-11) entérina sans restriction la thèse de Heussi. O. Baiu>j >ifl wr.H, en 19O0 (Gcsc/i. der allhirch. Lit.. Il, p. 27 s.) accepta · conclusion sur la trilogie, mais non l'antériorité cl des maximes qu’on leur attribue, puis les fondateurs et les principaux membres de chacune des trois grandes Ecoles. Italique, Ionienne (avec sa filiale athé­ nienne), Eleate. A quoi s’ajoute une brève chronologie qui sort a établir que >:la philosophie hébraïque esl plus ancienne de Iwaucoup de générations . La source de tout ce passage est à chercher dans un manuel dont se servit aussi proba­ blement. un peu plus tard, Diogène Lacrcc. Λ partir de là. le chapitre XV s’efforce de montrer par des exemples que la pensée grecque doit presque tout à la pensée barbare qui lui est antérieure. I/J témoignage do Platon est invoqué dans plusieurs textes, en particulier ceux qui font honneur aux Egyptiens d’une très ancienne science; puis celui de Démocrite. celui de Pylhagore... Clément énumère encore les peuples, les sectes, les philosophes bar- 32 INTRODUCTION bares qui ont été réputés pour leur sagesse ou leur art divi­ natoire. Il conclut que le plus antique, de beaucoup, de tous ces peuples fut le. peuple juif . et il affirme, sur l’àulorilê de Philon et d'Aristobnle, qualifiés pour l'occasion le premier de « Pythagoricien et le second de Péripaléticicn . et celle de Mégaslhène, qu’il est prouvé que la philosophie des Juifs «·>! antérieure à la grecque. Quelques mots enfin sur Héraclès el Chiron. Dans le chapitre XVI. Clément élargit sa thèse: Ce n’esl pas seulement la philosophie, mais à peu près tous les arts qui sont d'invention barbare ; suit une longue énuméra­ tion cû l'on voit défiler un certain nombre d'inventions pratiques : le calendrier, la géométrie, les auspices, l'oniromantique, les instruments de musique, l'écriture, la méde­ cine, la navigation, la métallurgie, les armes, les mines, etc., etc. Puis viennent, mais en désordre, les arts : oratoire, musical, poétique, législatif... En conclusion, un excellent paragraphe sur la philosophie grecque : elle ne saisit sans doute pas toute la vérité, cl elle est impuissante à faire pra­ tiquer le bien, mais elle assagit et mène à la vérité totale. En tout cas, elle ne vient pas du démon. Ainsi amorcée, la question de l’origine de la philosophie occupe tout le chapitre XVII. C'est un problème qui inquié­ tait Clément. U y revient plus d’une fois dans ses œuvres. a réponse qui est le plus conforme à sa pensée profonde; I. il l’a déjà esquissée plus haut : la vérité est. au moins par­ tiellement. accessible à tous les hommes doués de la raison; cl la philosophie en a recueilli au moins «les parcelles.1· Mais ici nous trouvons une autre réponse, une de ces solu­ tions par trop faciles et simplistes qui étaient du domaine courant de l'apologétique juive et chrétienne ; ce n'est pat celle du plagiat de l’Ecrilure imputé aux philosophes greed thèse qu’il ne soutiendra que trop souvent aussi et que quel­ ques lignes rappellent d'une façon inattendue à la fin de et même chapitre ; mais celle du vol commis par un angj désobéissant au détriment de Dieu : Quelque Puissance quelque Ange a appris une bribe de vérité el il a souffli m J. Sur les nuatir.es «lo celte thèse, voir Clément d'A!.. Introii. pensée relnj., p. 227-229. INTRODUCTION 33 ces connaissances aux hommes, il leur a enseigné le fruit du vol. > La Providence, qui a toléré «·· larcin, n'en est pour­ tant pas responsable ; pour le prouver contre des adversaires certainement réels, mais inconnus de nous. Clément intro­ duit une longue discussion, fortement inspirée de Chrysippe, do la notion de cause cl de la responsabilité de celui qui n’empêche pas. Les vrais voleurs », soit dit en passant, sont les faux prophètes : Ils ont volé le nom de prophè­ tes ». Mais la Providence a ménagé une bonne issue à la mauvaise action de l’ange voleur. Cette explication, par un prétendu fait historique, «les véri­ tés qui se retrouvent dans la philosophie grecque, étonne d'autant plus ici que les chapitres suivants supposent, quand il ne le proposent pas explicitement, le principe de la vraie solution : tous les hommes, nous dit le chapitre XVIII, ont été appelés à la sagesse et à l'élude de la parole divine. El lo chapitre XIX affirme qu'il est arrivé aux Grecs de voir juste et de s’égarer moins que les hérétiques. C'est donc que l'homme possède en lui un moyen naturel d’atteindre à la vérité ; ce ne sera sans doute pas sans effort. Clément le rappel!*.* encore dans ce passage; mais avec d la bonne volonté chacun peut marcher vers la vérité totale que lui apporte le Logos de Dieu fait homme. Témoin le discours de S. Paul aux Athéniens ; témoin Socrate qui avait une juste concep­ tion de la philosophie : celait pour lui une préparation à oetto meilleure connaissance que je posséderai, disait-il, «quand jo serai là-haut, si Dieu le veut . D’ailleurs les chrétiens eux-mêmes n'ont-ils pas, ici-bas, «le Dieu une connaissance imparfaite « quasi per spéculum . cl i’Ecrittire semble plus sévère pour les hérétiques que pour les philosophes grecs, car ils connaissaient mieux le Dieu de vérité et ils l'ont aban­ donné. La philosophie seule (chap. XX) ne peut en effet suffire â la découverte complète «le la vérité, mais elle est une auxi­ liaire précieuse de la foi. Après avoir justifié ce rôle de la philosophie par une théorie inspirée en particulier «lu Stoï­ cisme, de la cause auxiliaire ou coopérante et «les effets divers do la même cause, Clément nous dit quelle « justifiait » les Grecs, à sa manière, sans pouvoir toutefois les conduire à la justice totale et sans être aucunement un moyen nécesI.M S1»OM»TE* A 3 34 INTRODUCTION saire d’arriver à la vérité totale du Christ. Elle a encore cet avantage d’aider à la défense de la vérité. Toujours préoccupé de celle idée de l'origine de la philo­ sophie cl soucieux de développer celte explication par l· pla- | giat. que Tatien avait déjà proposé*· et qu'il a lui-mcmo ; reprise. Clément annonce connue une digression nécessaire'.] à son plan un mémento chronologique du inonde antique qui montrera, < sans contestation possible, que la plus ancienne . de toutes les sagesses est la philosophie hébraïques. Ce résume constitue le chapitre XXI, le plus long de ce Stromale. On j peut le diviser en quaire parties. a) Etablissant d’abord (§ toi-108) que Moïse est le con-j lemporain d'Inachos, l'ancêtre des Grecs, il montre que le] législateur juif a vécu bien avant les plus anciens poètes et sages des Grecs, avant Orphée, Homère, Hésiode, Lycurgue, I Solon. Phérécyde et Pylhagore, qu'il a précédé aussi les héros] mythiques, Héraclès. Jason. Castor cl Pollux, Promélhée, et même ces hommes qui sont devenus des dieux de 1'Ülympa Dionysos, Apollon, Démêler. Il prétend même prouver que la Sibylle a précédé Orphée. b) Les paragraphes toq-i3i sont consacrés a nu parallèle chronologique entre les sages ou poêles grecs cl ceux deâ Juifs. Sous le désordre apparent de rénumération, nous devons apprendre qu'Homère a vécu après les plus anchois prophètes, mémo après Elisée ; Pylhagore et Thaïes, aprn les plus récents, après Aggé · et Zacharie, et longtemps après Salomon : que les œuvres attribuées à Orphée et à Musée no sont certainement pas authentiques, mais viennent d'Onps inacrile cl de faussaires pythagoriciens aux derniers temps i des Pisistratides : enfin que Tcrpandre, Lcschès, Eumelo» appartiennent à une époque postérieure à la fondation des] Jeux Olympiques. Un appendice t3i-i36), assez vaguement! rattaché au sujet, présente une énumération d’abord poètes et devins grecs, puis des prophètes hébreux. c) Les paragraphes ι.36-ιίι nous offrent nu tableau ass» condensé des chronologies grecque et juive : la première parfl d’Inachos, signale la fondation des Olympiades, cite le compara d'Eratosthène, de la chute de Troie jusqu'à Alexandre, cl, nous conduit finalement jusqu’à la mort de Commode. Ltf seconde pari d'Adam et va jusqu'à la destruction de Jértifl INTRODUCTION 35 salem par Vespasien ; elle comporte une digression sur |e$ différentes captivités d'Israël. Ici se place une autre digression relative aux langues pri­ mitives et au langage des animaux (§ Z|3). d) § 166-167. Clément complète pour ainsi dire les don­ nées précédentes par une liste îles empereurs romains jus­ qu'à Commode ; puis par une discussion des dates de la naissance et du baptême du Christ, à quoi se rattachent quel­ que.' indications sur la chronologie de Daniel et celle de Flavius Josèphe. Dès le début du chapitre. Clément renvoie à deux de ses sources : Talicn dans son traité Contra Graecos et Cassicn dans ses Exegetica ; celui-ci était un gnosltque de l’école de Valentin dont précisément nous n? connaissons que les quel­ ques fragments conservés par les Stromales. Pour Talicn, W. Christ, qui a fait une longue étude des sources grecques de Clément dans ce chapitre1, montre que notre auteur le suit souvent et d'assez près, mais qu’il est certainement aussi remonté aux ouvrages où Tatien avait lui-mèm.· puisé. Clé­ ment a recouru encore, cela va sans dire, à bien d’autres auteurs: sans parler des historiens juifs Dcrnètrios et Eupolémos, ni d'Eralosthêne, etc., citons : Deny s d*Halicarnasse qu'il nomme deux fois ; \ poil odore le Chroniqueur dont il mentionne quelquefois le nom. mais qu’il utilise encore plus souvent dans une version passablement remaniée ; enfin les chroniqueurs Castor et Thallos dont W. Christ pense avoir également relevé l'influence dans le texte de ce chapitre, encore qu’ils n’y soient pas nommés-. Tout eu présentant quelques points communs avec celle de Théophile d’Antio­ che, dans le troisième livre à Autolycus3. la chronologie de Clément est beaucoup plus détaillée : elle représente aussi un effort autrement vigoureux que celui de Théophile pour constituer une sorte de chronologie universelle autour du fait chrétien. Les rapprochements possibles entre les deux f. Philologischc Sludien ru Cl. Al., Miinïdi. 1900. 2. A moins qu'il ne faille lire ($ r36. 5) Thallos au lien <|<> Thrasyllos ? Mais Stâiu.ik (in toc.) maintient Thrasyllos. 3. Cf. Tiirtoruu.i: η'Λχ-rmciiE. Croix livres ; Moïse, d'ailleurs, était au sens absolu c un sage >. ILfl possédé île la façon la plus étendue la science législative. Izs Grecs sont donc bien ingrats qui ne veulent pas roconniifl l’autorité de celui qui a été le modèle de leurs propre· législateurs. Au chapitre XXVU se continue l'éloge de la loi mosaïque I dont la bienfaisance s'est manifestée par le châtiment qû* I 1 INTRODUCTION 37 guérit et par le commandement qui oriente au bien et. à la vertu : l'analyse de cette double action s’inspire d’abord assez librement de Platon (Gorgûts), mais se perd bientôt, comme il arrive plus d une fois chez Clément, en une suite presque ininterrompue de citations, de Γ Ancien et du Nouveau Tes­ taments. Cependant Moïse est encore philosophe. C’est pourquoi nous passons Λ la dialectique (Chap. XXVI II) ; Platon en a fait l’éloge avec raison, puisqu’elle peut amener à In vérité. Et l’Ecrilure nous engage à In pratiquer parce quelle est utile à la foi pour interpréter TEcriture. Puis sans transition, à moins que ce ne soit h· mot d’enseignement divin >, qui l’appelle. Clément nous redit l’histoire, racontée par Platon dans le Timée, de ce prêtre égyptien qui estime que les Grecs sont des enfants tard venus, parce qu’ils n’ont pas une doctrine blanchie par le temps <·. C’est l’occasion d-3 redire la supériorité de la révélation divine, le caractère divin de la Loi. El là. sans façon. Clément clôt son premier Stromate : < Arrêtons ici... » * «♦ On l’aura remarqué dans la précédente analvse, un dos principaux problèmes que Clément traite dans le premier Stromale, et sur lequel il reviendra plusieurs fois dans les suivants, est celui des relations de la foi avec la philosophie et la culture grecques. Personne encore, pas même Justin, ne s’était aventuré aussi loin sur ce terrain difficile, où maintenant la croissante adhésion au christianisme des intel­ lectuels et des gens cultivés entraînait l’apologétique. C’est avec Clément que commencent vraiment et le platonisme chrétien et l’humanisme chrétien, tout comme on peut dire de lui qu’il est, au sens littéraire du mot, le premier écri­ vain chrétien. Il se situe très nettement à l'opposé de Talion qui condamne la philosophie comme une chose essentielle­ ment mauvais»·, et au-delà de Justin pour qui toute vérité venait de Dieu, mais à qui manquait une ample conception do l’histoire religieuse de l’humanité, ou, si l’on veut, une théologie de l’histoire. En systématisant la pensée de Clé­ ment, on obtient le schéma suivant, qui représente ses idée? 38 INTRODUCTION sur la nature, l’origine, la valeur et le rôle de la philosophie. Et d'abord la philosophie et la culture grecques sont bon­ nes. La chose est indiscutable. C’est avant tout chez Clé­ ment une conviction personnelle, conviction qui se justifie par le fait que les philosophes et les poètes grecs ont atteint plus d’une fois à la vérité'. Par conséquent, ni l'une ni l'autre ne viennent du diable ou de quelque principe mauvais et opposé à Dieu. Au con­ traire, elles sont un a don divin à l'homme . C’est le l.ogos qui est à l’origine de tout·· sagesse, et d’abord celle des arts pratiques et des sciences, à fortiori de celle qui regarde la conduite de la vie cl la connaissance des choses divines et humaines. Comment agit ce Logos divin, et comment s'exerce son ; action illuminatrice sur l’humanité? Clément propose plu­ sieurs réponses qui témoignent à la fois de son embarras et . de l'assiduité de ses réflexions sur ce point. Apparemment ces réponses divergent, mais elles reviennent toutes, au fond, à affirmer soit une aptitude naturelle de l’âme humaine iv connaître par elle-même Dieu et le vrai au moins partielle-, ment, soit la possibilité pour elle de recevoir, comme une grâce divine, une lumière extérieure ou intérieure qui la guide vers la vérité totale, celle vérité totale que le Fils nous : a lui-même apportée sur terre en son incarnation. Sortes d'idées innées ou produits d’une activité de l'intel­ ligence. soit livrée à elle-même, soit éclairée par une sorti d’inspiration divine, telles peuvent avoir été. pour un cer­ tain nombre de philosophes, leurs idées vraies. Tout cela se trouve exprimé dans un court passage de ce premier Stromate, en quelque mots brefs, mais qui suppor­ teraient un long commentaire : : i. Cf. v. g. Pro/r. ch. C> cl 7. El si on enquête jusqu'au bout sur son critère de vérité, il apparaît que c’est, médiatemen'. olobjCd tivement, le rapport à la révélation du Logos incarné, Jésus-Christ, J immédiatement et subjectivement, co principe premier, pour ainsi dire, du sens religieux, que de Dieu on no peut penser plus décem­ ment ot plus intelligemment. a. On trouvera ce commentaire dans E. Moi.i.anu, The Conception ·. of the Gotpel in the Alexandrian Theology, Oslo, ιθ38, p. 49-52. I.XTKODICTiO.X 39 Dune, si l'on nous dil : e'est « par accident » que les Grecs ont professé quelques théories conformes à la véritable philosophie, oet. accident fait partie du plan divin (il no faut pas, je pense, divi­ niser le hasard pour nous faire pièce) ; si c’est « par coïncidence», la coïncidence est d’ordre providentiel. Nous dira-t-on : « Mais les Grecs n’ont eu qu'une raison naturelle ? » La nature eet l'œuvre d'un seul Dieu, que je sache ; aussi avons-nous dit que la justice est naturelle- Dira-l-on : « Ils n'ont eu que le sens commun ? » Examinons alors quel en est le père et d'où vient cette justice, qui préside < à sa répartition ». Va-t-on dire qui- c’était un don de pré­ diction ou de télépathie Jan* le présent ? Ce sont là des formes de prophétie <^aulhvnlique^> I D'au’res veulent que les philosophes aient dit certaines choses en t int que reflet de la vérité. Mais I· divin apôtre l’écrit de nous-mêmes : < Nous ne voyons, pour le moment, que comme dans un miroir ». Nous nous connaissons nous. C'est, je pense, le Sauveur qui était dès lors désigné par ce mot de Dieu. Mais après l’abandon de notre enveloppe charnelle, . Mais de celle incohé­ rence il n’y a pas lieu de s’étonner, quand on connaît la méthode de recherche d’un auteur qui propose tour à tour plusieurs solutions au même problème sans trop se soucier de les harmoniser toutes. Par ailleurs, d’où qu'elle vienne, la philosophie grecque n’est pas inutile. Sur ce point nous avons plusieurs propo­ sitions de Clément qui ne sont pas non plus strictement coordonnées : a) La philosophie a servi aux Grecs de préparation à l'Evangile, tout comme !'Ancien. Testament aux Juifs. b) La philosophie grecque a même été une sorte de justi­ fication partielle en attendant la descente du Sauveur aux Enfers après sa résurrection. c) Maintenant elle est comme une propédeutique à la con- 1. Cf. Clément d’il., Intr. d s/i pensée rel., p. ; îi3 8. 2. Cours inédit à l'institut Cathol. do Paris, 19'16-47, p. i5S. INTRODUCTION 11 naissance spirituelle, à la gnose qu’atteignent ceux qui appro­ fondirent leur foi et s’efforcent à la perfection. Seulement il convient qu'on ne s'attarde pas à ce préambule. Clément n’a pas découvert tout seul cette utilisation de la culture grecque : elle avait été déjà prônée, presque dans les mêmes termes, par Philon le Juif au début de Père chré­ tienne ; elle sera défendue, longtemps encore après Clément, par Origène cl par les grands écrivains chrétiens du quatrième siècle. Pour tous ces chrétiens, la philosophie sera, comme pour Philon, un excellent exercice intellectuel et spirituel qui prépare à la gnose1 et elle sera également précieuse pour défendre la foi contre ceux qui l’attaquent. Si l’on considère tout cela, on doit reconnaître que nul avant Clément n’avait fait un aussi grand effort pour com­ prendre l'héritage de la philosophie et de la culture grec­ ques. cl l’intégrer dans la conception chrétienne du cosmos et de l'économie de la destinée humaine, telle que cette des­ tinée so jouait en chacun de ses auditeurs et qu'il l'avait vécue lui-même, d'abord dans l'inquiétude cl la recherche, puis dans la découverte jamais épuisée des « richesses inson­ dables » du Verbe incarné, Notre Seigneur Jésus Christ. i. Cf. Sir. VI, io. Ce volume était à l'impression quand nous avons appris lu mort de Marcel C \STEll (11 décembre /949). Gravement malade et très conscient de son état, il avait cependant voulu consacrer au travail tout ce qui lui restait, de forces. Pendant ces dernières années il a, chaque jour, fait effort, avec un désintéressement lucide, pour continuer ce qu'il avait entrepris. C'est ainsi qu'il acheva la traduc­ tion de ce lvt Stromale, puis celle du 111·'. ayant encore, entre temps, révisé le manuscrit de deux autres volumes de Clément. Lu traduction qui parait ici est telle qu’il l'a laissée, après y avoir mis la dernière main avec cette précision et ce soin qui caractérisent ses travaux. Les notes ont été com­ plétées et le texte grec présenté d’après ses indications. Iœs fréquents échanges de lettres que nous avons eus pendant celle élaboration, me permettent de dire que ce volume est bien celui qu'il aurait laissé paraître, s'il avait pu en cor­ riger les épreuves. Ayant espéré, il y a quelques semaine; encore., la joie de voir celte publication, il ne se l'étaii cependant jamais promis·, et son intention l'avait toujour·, de beaucoup dépassée, assuré qu'il était de faire, quoi qu'ib arrivât, oeuvre utile et conforme à sa vocation d'intellectuel chrétien. G. M. SIGLES ET ABRÉVIATIONS L = Laurcntianus V 3. * lacune. O addition au texte par conjecture. mol du texte à rejeter. γ texte corrompu. () parenthèses, dans la traduction, contenant une addi­ tion de mots faite pour la clarté. Κ Λ1151 ΕΝΤΟΣ ΤΩΝ ΚΑΤΑ ΤΗΝ ΦΙΛΟΣΟΦΙΑΝ ΑΛΙΙΗΙΙ ΥΠΟΜΝΗΜΑΤΩΝ ΣΤΡΩΜΑΤΕΩΝ ΓΝΩΣΤΙΚΩΝ Ι1ΙΏΤ0Σ I ·| ( i #·# »·:? ϊνα ύπδ χεΐρα άναγινώσκης αύτάς καί δυνήθης φυλάξαι αύτάς. >■ Πότερον δ’ οΰδ’ δλως ή τισΐ καταλενπτέον συγγράμματα; Και εί μέν τδ πρότερον, τίς ή τ&ν γραμμάτων χρεία; Et δέ τδ έτερον. ήτοι τοίς σπουδαίοις ή τοίς μή ; Γελοιον μεντ&ν εΐη τήν των σπουδαίων άποδοκιμάζοντα γρα2 φήν τούς μή τοιούτους άποδέχεσθαι συντάττοντας. Άλλ’ άρα Θεοπόμπω μέν καί Τιμαίω μύθους καί βλασφημίας συντάττουσιν, πρδς δέ καί Έπικούρω άθεότητος κατάρχοντι. έτι δέ Ίιτπώνακτι καί Άρχιλόχω αίσχρώς οϋτως έπιτρεπτέον γράφειν, τδν δέ τήν αλήθειαν κηρΰσσοντα κωλυτέον τοίς ύστερον άνθρώττοις ωφέλειαν άιίολιπειν ; Καλδν δ' οΐμαι καί παΐδας άγαθούς τοίς έπειτα καταλείπειν. Οι μέν γε παίδες σωμάτων, 3 ψυχής δέ έγγονοι οί λόγοι. Αύτίκα πατέρας τούς κατηχήσαντάς φαμεν, κοινωνικόν οέ ή σοφία καί φιλάνθρωπον. Λέγει i Prima pagina I. La première page -lu uianmicnt manque. J. CiUtinn 'Hkk*ias, Pw. V. 4. 3. Theopompe, p. c. le coinëilicu Σολομών · - Υιέ, εάν δεξάμενος ρήσιν έντολής έμής κρύψης 'Παρά σεαυτώ. ύπακούσεται σοφίας τδ ους σου. · Σπειρόμενον τον λόγον κρύπτεσθαι μηνύει καθάπερ έν γή τη τοϋ 2, I μανθάνοντος ψυχή, καί αυτή πνευματική φυτεία. Διδ καί επιφέρει · « Καί τιαραδαλεΐς καρδίαν σου εις σύνεσιν. παρα­ βάλεις δέ αύτήν είς νουθέτησιν τώ υΐώ σου. ·> Ψυχή γάρ. οΪμαι, ψυχή καί πνεύμα πνεύματι συναπτόμενα κατά τήν τού λόγου σποράν αΰξ,ει τδ καταδληθέν καί ζωογονεί · υιός δέ ττ&ς ό παιδευόμενος καθ’ ύπακοήν τοΟ παιδεύοντας. Υιέ », 2 φησίν, · έμών θεσμών μή έπιλανθάνου. ,· E’ δέ μή πάντων ή γνώσις, ονος λύρας, ή φασιν οί παροιμιαζδμενοι, τοις πολλοις τά συγγράμματα. ’ΎεςγοΟν « βορβόρω 3 ήοονται » μάλλον ή καθαρώ ϋδατι. ·« Διά τούτο ·>. φησ'.ν δ κύριος, « έν παραδολαΐς αύτοΐς λαλώ, δτι βλέποντες ού βλέπουσι καί άκούοντες ούκ άκούουσι καί ού συνιάσι ··. τήν άγνοιαν αύτοΐς [ώς J μή παρέχοντος τού κυρίου μή γάρ ού θεμιτόν οβτω φρονεΐν -. άλλα τήν ύπάρχουσαν διελέγζαντος προφητικώς καί άσυνέτους τών λεγομένων έσομένους μηνύσαντος. %, I ’Ήδη δέ καταφαίνεται έκ περιουσίας ό σωτήρ αύτόι;, κατά τήν τοΟ λαμβάνοντος δύναμιν. ήν δει έκ συνασκήσεως αύξειν. τοίς δούλοις τά υπάρχοντα διανείμας, αύθις έπανελθών τιθέναι λόγον μετ' αυτών, δπηνίκα τούς μέν αύξήσαντας τδ άργύριον αύτοΟ, τούς « έν όλίγω πιστούς u, άποδεξάμενος καί έπαγγειλάμενος « επί πολλών καταστήσειν ·» « ε·ς τήν 2 του κυρίου χαράν <> προσέταξεν είσελθεΐν. τώ δέ άποκρυψαμένω τδ πιστευΟέν άργύριον ε’ς το έκδανείσαι καί αύτδ δπερ έλαβεν άποδιδόντι αργόν, « πονηρέ δούλε » είπεν « καί 1ϊ» (ώς; Wilaiuowitz. 20 ήν ôeî £ζ Jackson : ?, νλ i λ L. 1. I'rott. II. I s. 2. /’.-οι;. II. 2. 3. Prov. Ill, J. 4. Gnose. 5. I.illéraleinent : ·· jouer 3. 2. Mais s'il esl vrai que la connaissance ’ n’est pas à la portée de tous, les écrits ne sont pour la masse que des perles aux pourceaux comme dit le proverbe. Les porcs « aiment la boue > plus quo l'eau pure. 3. < Si je leur parie en para­ boles. ilit le Seigneur, c’est parce qu'ils voient sans voir, qu'ils entendent sans entendre et sans comprendre > ·>. Le Seigneur ne provoque pas leur ignorance — gardons-nous de celle pensée impie —. mais il a l’ail ressortir, à la manière imagée d’un prophète, celle dont ils étaient affligés, et indi­ qué qu’ils seraient incapables de comprendre son enseigne­ ment. i. Mais voici de surcroît le Sauveur lui-même qui, après 3 avoir distribué ses biens à ses servi leurs selon la capacité de chacun capacité qu’on doit augmenter par l’exercice — à son retour entre en compte avec eux : ceux qui ont fait grossir son argent, qui ont été fidèles dans un petit travail, ont son approbation ; il leur promet de : les mettre à la tête d'une grosse affaire > et leur dit d’entrer au joyeux festin de leur maître » ’ ; 3. mais à celui qui a enfoui l'argent qu’on lui avail confié pour le placer à intérêts cl £ αιτίας Mayor. 15 f,6r Schwartz : τ, Zi I. r.ôx Mayor. 1. II Tim., Il, t. 2. Il, 15. 3. CI. Gal. V. 6. 4. Rappel de la proclamation solennelle des Parques, ;i la lin de la Hêpubliqaf Λ·' I'i.atos (X, Γ>Π E), au moment ou chaque âme va choi­ sir l'enveloppe de sa nouvelle incarnation : Αιτία έλοαίνον βιδς avais ■τιος. 5. Gai. VI, S s. ciiAPiTiiK i 3,2 — 4,4 46 « Mauvais serviteur, paresseux, tu devais verser mon argent aux banques, <*l à mon retour j'aurais récupéré mon bien ! », cl là-dessus le « serviteur inutile sera jelé hors de la salle, dans le noir >. 3, Aussi, «lit Paul à son tour, : affer­ mis-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus, ci ce que tu as entendu de moi devant une foule de témoins, confie-le à des hununCs sûrs, qui seront capables d’en instruire aussi d'autres 9 Et encore : Travaille à le présenter «levant Dieu en homme éprouvé, en ouvrier qui n'a pas à rougir, et qui dispense «IroiU’inenl la parole «le vérité ■ -. i. Donc, si deux hommes proclament la Parole, l’un par 4 l’écrit, l'aulrc par la voix, ne faut-il pas les approuver tous les deux, puisqu'ils ont rendu la foi agissante par leur amour3? El si un homme ne choisit pas le meilleur parli, c'est sa faute ; Dieu n'en est pas responsable *. Le rôle «les uns e.sl de placer la Parole à intérêts, les autres ont à l'exa­ miner cl à la choisir, ou non : ils font eux-mémes leur jugement, a. Quiconque a celte science de la proclamation est déjà en quelque sorte envoyé de Dieu. Et quel que soit sou moyen d'action, la main ou la langue, sa science su montre utile parce que < celui qui sème dans l'esprit recueil­ lera de l'esprit une moisson de vie éternelle; ne nous las­ sons pas de faire le bien » Δ. 3. Λ celui «pie la Providence divine a bien voulu gratifier de celle science, elle donne les plus grands pouvoirs : (répandre) le principe de la foi, le désir d'une vie réglée, l'élan vers la vérité, l'incitation à la recherche, la marche à la tra«3C de la connaissance sacrée*’; bref, elle lui donne les moyens de sauver les autres. D'autre pari, ceux qui ont élé nourris authentiquement dus paroles de la vérité ont reçu là un viatique de vie éternelle, et les ailes leur poussent pour aller au ciel ;. j. D'où ces mots admirables de l’Apôlre : En toutes choses nous nous ren6. Gnose. 1. Souvenir de Platox : la croissance des ailes de l'âme dans Ph'tdre, 248 B. Lm SlfUMATtS A 4 Σ T l’Ü Μ Λ T E r Σ A 47 θεού διάκονοι, ώς -πτωχοί, -πολλούς δέ πλουτίξουτες, ώς μηδέν εχοντες καί -πάντα κατέχοντες · τδ στόμα ημών άνέωγε πρδς υμάς. » ■ Διαμαρτύρομαι δέ ", τώ Τιμοθέω φησιν έπιστέλλων, « ενώπιον τοΟ θεού καί Χριστού Ιησού καί των Εκλεκ­ τών άγγέλων, ΐνα ταύτα φυλάξης χωρίς προκρίματος. μηδέν ■ποιών κατά -πρόσκλισιν. ·· ’Ανάγκη τοίνυν άμφω τούτο δοκιμάξειν σφ£ς αυτούς, τόν μέν εί άξιος λέγειν τε καί υπομνήματα καταλιμπάνειν, τδν δέ εΐ άκροδσθαί τε καί έντυγχάνειν δίκαιος · ή καί τήν ευχαρισ­ τίαν τινές διανείμαντες. ώς έθος, αυτόν δή έκαστον τού 2 λαού λαθεϊν τήν μοίραν έπιτρέπουσιν. Άρίοτη γάρ πρδς τήν άκριβή α'ίρεσίν τε καί φυγήν ή συνείδησις. θεμέλιος δέ αύτής βέβαιος όρθός βίος άμα μαθήσει τβ καθηκούση · τό τε έπι:σθαι έτέροις δοκιμασθεΐσιν ήδη καί κατωρθωκόσιν άριστον πρός τε τής αλήθειας τήν νόησιν καί τήν κατάπραξιν των 3 εντολών « °Ω.στε ος &ν έσθίη τόν άρτον καί πίνη τδ ποτήριον τοΟ κυρίου άναξίως. ένοχος £σται τοΟ σώματος καί τοΟ α'ίματος τοΟ κυρίου. Δοκιμαξέτω δέ άνθρωπος εαυτόν καί οϋτως έκ τοΟ άρτου έσθιέτω καί έκ τού ποτηρίου πινέτω. » 6, ! Σκοπεϊσθαι ουν ακόλουθον άρα τώ τήν ωφέλειαν τών πλη­ σίον έπαυηρημένω, εί μή θρασέως καί τισιν άντιξηλούμένος έπεπήδησεν τή διδασκαλία, εί μή φιλόδοξος ή κοινωνία τού λόγου, εί τοθτον μόνον καρπούται τδν μισθόν, τήν σωτηρΙ τών έπάϊόντων, τό τε μή πρδς χάριν δμιλεΐν δωροδοκίας τ£ 2 αδ διαΒολήν διαπέφευγεν ό δι’ ύπομνημάτων λαλών · « Ούτε γάρ ποτέ έν λόγω κολακείας έγενήθημεν, καθώς οϊδατε ». φησιν δ άπόστολος, « ούτε προφάσει πλεονεξίας, θεδς μάρτυς, ούτε ξητοθντες έξ ανθρώπων δόξαν, ούτε άφ’ ύμών ούτε άπ’ άλλων, δυνάμενοι έν βάρει είναι ώς Χριστού άπόσ- 5, 1 1 τούτο L : τοϋτω Sylburg Slûlilin. -0 âpx L ; iv z'r, SUihlin. 24 post ;πϊ·.ό·>τω·ζ lacunatu suspicatum -si Schwartz JaxXaov γάρ τώ* ρητόιιων> propoii FrQchtcl. 1. 2. 3. 4. H Cor. VI, 4 et 10 I Tim. V, 21. I Cor XI, 27. t.acuun probable. ciiAfiTKh i t.4 6,2 47 dons recommandables comme serviteurs de Dieu ; nous som­ mes gueux, mais nous enrichissons les foules, nous n avons rien, mais nous possédons tout. Notre bouche s’est ouverte pour vous parler » « Je t’adjure, dit-il dans sa lettre à Timothée, devant Dieu, le Christ Jésus e| les Anges élus, d'observer ces règles sans jugement préconçu, sans rien faire par faveur » i. Il est donc indispensable que tous 5 M&js notre intention jcnx s’examinent, l'un pour savoir s'il noies écrites, l’autre s il a le droit d'écouter et de lire : tout comme pour 1 Eucharistie. Quand le pain est rompu, selon la coutume, on laisse parfois à chaque assistant la décision d'en prendra sa part. 2. Car pour choisir ou rejeter en toute sûreté rien ne vaut noire conscience, et son fondement solide, c’est une vio droite jointe à la bonne doctrine. De môme, suivre ceux qui ont déjà été éprouvés el qui ont réussi est excellent pour la connaissance de la vérité cl l’accomplissement des précep­ tes. 3. * Aussi, quiconque mangera le pain ou boira te calice du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que l'homme s'examine lui-môme, et qu'ensuite il mange de ce pain el Ixiive à ce calice » ®. i. Il s'ensuit que quiconque so charge de rendre (ainsi) g service à son prochain doit bien regarder si ce n’est pas un mouvement de présomption ou de jalousie contre quelqu’un qui l'a lancé dans l'enseignement, si ce n'est pas pour deve­ nir célèbre qu’il distribue la Parole, s’il ne relire comme unique salaire que le salut de scs auditeurs... 1 Mais qui­ conque parle par instructions écrites échappe à ce reproche de flatterie cl à l'accusation de corruption. 2. « Jamais nous n'avons parlé par flatterie, comme vous le savez, dit l'Apôtre, ni par un motif de cupidité, Dieu m’en est témoin. Nous ne cherchions pas la gloire chez les hommes, ni de votre part ni de celle de personne, alors que nous aurions nous ^coûteront. 48 SΓPUMATETS Λ τολοι · άλλ’ έγενήθημεν ήπιοι έν μέσω ύμών, ώς αν τροφός θάλπη τά έαυτής τέκνα. » 3 Κατά ταύτά δέ καί τούς των θείων μεταλαμόάνοντας λόγων παραφυλακτέον, εί μή περιεργίας ενεκεν ίστορήσοντες. ώσπερ τών πόλεων τά οίκοδομήματα. εις τόδ·. άφικνοΟνται. εί μή μετα­ λήψεις χάριν τών κοσμικών προσίασιν κοινωνικούς τών επιτη­ δείων μαθόντες τούς καθωσιωμένους τώ Χριστφ. Άλλ’ ο'ί μέν ύποκριταί, καί δή έάσθωσαν · εί δέ τις « ού δοκειν δίκαιος, άλλ* είναι θέλει ■», συνειδέναι τά κάλλιστα τούτον αύτω προσήκει. 7) 1 Ei γοΟν « ό μέν θερισμός πολύς, οί δέ έργάται βραχείς ··, τώ όντι δείσθαι καβήκει, όπως ότι μάλιστα πλειόνων ήμίν εργατών ευπορία γένηται. ‘Η γεωργία δέ διττή · ή μέν γάρ άγραφος, ή δ' έγγραφος. Όποτέρως δ* αν δ τού κυρίου εργάτης σπείρη τούς εύγενεϊς πυρούς καί τούς σπάχυς αύξήση τι: καί 2 θερίση. θείος δντως άναψανήσεται γεωργός Έργάζεσθε ». φησίν ο κύριος, <· μή τήν άπολλυμένην βρώσιν. άλλά τήν μένουσαν είς ζωήν αιώνιον. >■ Τροφή δέ καί ή διά αιτίων καί ή διά λόγων λαμθάνεται. Καί τώ δντι · μακάριοι οί εζοηνοποιοί », οί τούς ενταύθα κατά τόν βίον καί τήν πλάνην πρός τής άγνοίας πολέμου μένους μεταδιδάσκοντες καί μετάγοντες ε’.ς είρήνην τήν εν λόγω καί βίω τώ κατά τόν θεόν καί τούς πεινώντας δικαιοσύνην τρέφοντες τή τού άρτου δια3 νομή. Είσί γάρ καί ψυχαί ιδίας έχουσαι τροφάς. α*Γ μεν κατ’ έπίγνωσιν καί έπιστήμην αύξουσαι. αϊ δέ κατά τήν 'Ελληνι­ κήν νεμόμεναι φιλοσοφίαν, ής καθάπερ καί τών καρύων ού 4 τό πδν εδώδιμον. · ‘Ο φυτεύων δέ καί ό ποτίζω ν », τού αύξοντος δύτες διάκονοι. « ëv είσι » κατά τήν διακονίαν, « έκασ­ τος δέ τόν ίδιον μισθόν λήψεται κατά τόν ‘ίδιον κόπον. ΘεοΟ 7-8 ΐυ'Λίνίνα·. Arccritis ι*1 Cnntcr : συνιίνχι !.. 23 χατϊ L be) Grande : {χχτό] Mayor Η ihliu xal Wilamowite. 1. I ihfssal. II. 51. 2. Eschyle. ïe-t Srji/ contre Thibet, v. 592. 3. Cf. .Va//.v. IN, Lue X, 2. 4. Jean VI. 21. 5. Malik. V, V. CHAPITRE I Γ>,·2 — 7,4 48 pu faire peser notre autorité comme envoyés «lu Christ. Nous avons été toute douceur au milieu de vous, comme une maman qui cajole scs enfants » 3. Selon le meme scrupule, ceux qui veulent prendre leur part des enseignements divins doivent se demander s’ils ne s’engagent pas par là dans un esprit de vaine curiosité, comme on visite les monuments d’une ville, s’ils ne viennent pas pour avoir leur part des biens temporel», parce qu'ils savent que les hommes consacrés au Christ partagent les choses nécessaires à la vie. Mais ceux-là sont des hypocrites; n’en parlons plus. Si l'on veut « être juste, et non le paraî­ tre » *. il faut avoir conscience de n’obéir qu’aux plus nobles motifs. i. Donc, si la moisson est grande et les ouvriers rares 3. 7 il y a vraiment lieu de prier pour que nous ayons le plus d’ouvriers possible. Cette culture est de deux sortes, l'une non écrite, l’autre écrite, mais de quelque manière que l'ou­ vrier du Maître ail semé son noble grain, ail l'ail monter les épis et recueilli la moisson, on reconnaît en lui un laboureur vraiment divin. ·.!. e Produisez, dit le Seigneur, non la nourriture qui périt, mais celle qui demeure pour la vie éternelle · Oui. la nourriture se prend soit par les aliments, soit par les enseignements. Et, en vérité, « bien­ heureux sont les semeurs de paix 5, qui font oublier aux hommes la vie d’erreurs où l’ignorance leur fait la guerre, les guident vers la paix que donnent la parole et la vie selon Dieu, et nourrissent les affamés de justice par la distribu­ tion du Pain. 3. Or les âmes ont leurs nourritures parti­ culière·» : 1rs unes grandissent par la connaissance et la science, d’auln’s s’alimentent à la philosophie grecque — qui est comme les noix : tout n’y est pas comestible, ή. « Mais celui qui plante et celui qui arrose > — simples ministres, d’ailleurs, de Celui qui donne l'accroissement — « ne sont qu'un » en ce qui touche leur ministère. « Chacun recevra son propre salaire selon son propre travail. Nous collabo- 49 £ TI* U Μ Λ Γ Ε Γ Σ Λ γάρ έσμεν συνεργοί · θεού γεώργιον. 3εο0 οικοδομή έστε ··. κατά τδν άπόστολον. 8, 1 Οΰκουν ούδέ άπδ συγκρίσεως τδ δοκίμιον ποιεΐσθαι τοίς άκροωμένοις έπιτρεπτέον ούδέ είς έξέτασιυ έκδοτου -παραδο­ τέου τδν λόγον τοις ύντεθραμμένοις λόγων παντοδαπων τέχναις καί δυνάμεσιν επιχειρημάτων ώγκωμένοις, τοις προκατειλημμένου; ήδη την ψυχήν καί μή προκεκενωο μένοις. "Οταν δ’ έκ πίστεως έληταΐ τις έστιάσθαι, βέβαιος ουτος εϊς Θείων λόγων -παραδοχήν, κρΐσιν εύλογον τήν τιίστιν κεκτημένος. "Επεται δέ ενθένδε αύτφ ή πειδώ έκ -περιουσίας. Καί τοϋτ’ ήν άρα τδ -προφητικόν εκείνο- . ’Εάν μή πιστεύσητε, ούδέ μή συνήτε. ·>. x Άρ’ οΰν ώς καιρόν ϊχομεν, έργαζώμεθα τδ αγαθόν πρδς -πάντας, μάλιστα δέ -πρδς τούς οικείους τής 3 πίστεως. ·> "Εκαστος δέ τούτων κατά τδν μακάριον ΔαδΙδ ευχάριστων ψαλλέτω- ■■ £αντιεΐς με ύσσώπω καί καθαρισθήσομαι. πλυυεις με καί ύπέρ χιόνα λευκανθήσομαι. Άκουτιεΐς με εύφροσύυην καί άγαλλίασιυ · άγαλλιάσονται οστά τεταπεινωμένα. Άπόστρεψον τδ πρόσωπόν σου ά-πδ των άμαρτιών μου, 4 καί τάς άνομίας μου εξαλείψου. ΚαρδΙαν καθαράν κτίσον έν έμοί. ο θεός, καί -πνεύμα εύθές έγκαΐνισον ν τοις ένκ ' τοις μου. Μή άπορρίψης με άπδ τού προσώπου σου, κα1. τδ πνεΟμά σου τδ άγιον μή άντανέλης απ' έμοΟ. Άποδος μοι τήν άγαλλίασιυ τοΟ σωτηρίου σου. και πνεύματι ηγεμονικό στήριξόν με. 5, | Ό μέν ουν πρδς παρόντας λέγων καί χρόνω δοκιμάζει καί κρίσει δικάζει καί διακρίνει ΰ>ν άλλων τδν οΐόν τε άκούειν, έπιτηρ&ν τούς λόγους, τούς τρόπους, τά ήθη, τδν βίον, τάς κινήσεις, τάς σχέσης, τδ βλέμμα, τδ φθέγμα, τήν τρίοδον, τήν πέτραν, τήν πατουμένην οδόν, τήν καρποφόρου γην. τήν Γ>·6 Β. όγχ·>;Λΐ·«:< Mtïnxel : ôy-ZMuiv-ov I. ώγχωμι-Λον Sylbni'K Stâlilin. L Cor. Ill, 8 s. 2. Premit· re at toque conti·· l'esprit sopiiistique, qui est le contraire de la ximplit-il ·. Voir chap. Ill et \ 111. Cela ne ' !<<· la phiipliie proprement dite. 3. hoir VII, 9. 4. G Dieu, et renouvelle en mes entrailles un esprit droit. Ne me rejette pas loin de la face et ne me retire pas ton Esprit saint. Rends-moi la joie de ton salut, et soutiens-moi par l’autorité de Ion Esprit 5. i. Celui qui parle à un auditoire présent'' prend son 9 temps pour éprouver les disciples, et analyse avant de déci­ der : il discerne parmi la foule celui qui est capable de l'entendre ; il observe ses propos, son caractère, ses habi­ tudes, sa vie, ses impulsions, ses façons, son regard, sa voix ; (il repère) le carrefour, le roc, le sentier battu, la terre ·>. Solon lu grande tradition grecque. Clément estime que le véri­ table rnxeignenienl philosophique ne pent •‘•Ire qu'oral. Cf. I’i.ato.x, P/tcdre 2î5. 2ΤΙ»£»Μ ΑΤΕΓΣ Λ 50 ύλομανοΟσαν χώραν, τήν εύφορον καί καλήν καί γεωργουμένην, 2 τήν πολυπλασιάσαι τόν σπόρον δυναμένην. Ό δέ δι* ύπομνημάτων λαλών πρδς τόν Βεόν άφοσιοϋται ταϋτα κεκραγώς έγγρώφως, μή κέρδους ενεκα. μή κενοδοξίας χάριν γράφειν μή προσπα9εία νικδσΟαι, μή φόδω δουλοΟσΟαι. μή ήδονή έπαίρεσΟαι, μόνης δέ τής τών έντυγχανόντων άπολαύειν σωτηρίας, ής ουδέ κατά τδ παρόν μεταλαμβάνει. άλλα έλπίδι άπεκδεχόμένος τήν άποδοΟησομένην πάντως άμοιθήν παρά τοΟ τόν μισθόν τοίς έργάταις κατ' άξίαν άποδώσειν 3 ύπεσχημένου. Άλλ’ ούδέ αντιμισθίας έφίεσΟαι χρή τώ εις άνδρας έγγραφομένω. Ού γάο δ μέν καυχησάμενος εύποιίαν τήν άμοιδήν άπείληφεν δι' εύδοξίας. δ δέ των προσηκόντων δι' αντιμισθίαν πρώσσων τι. ήτοι ώς εύεργδς σπεύδων άπολαδειν ή ώς κακοεργός τήν άμοιδήν περιιστάμενος. ούχί τή κοσμική ενέχεται συνηΟεία: Δει δέ ώς οΐόν τε τόν κύριον 4 μιμεισΒαι. οΰτος δ’ άν εΐη ό τώ Βελήματι τοΟ θεοΟ έξυπηρετών, δωρεάν λαβών, δωρεάν διδούς. μισθόν αξιόλογου άπολαμδάνων τήν πολιτείαν αώτήν · Ούκ είσελεύσεται δέ είς 10, 1 τά άγια μίσθωμα πόρνης » φησίν. Άπείρηται γοΟν προσφέρειν τώ θυσιαστηρίω άλλαγμα κυνός ». “Οτω δέ <μή> άπήμδλυτα κακή τροφή τε καί διδασκαλία u τδ τής ψυχής δμμα >· πρδς τό ο’κεΐον φώς. βαοιξέτω επί τήν αλήθειαν τήν έγγράφως τά άγραφα δηλουσαν · μ Οί διψώντες. πορεύεσθε έφ’ ύδωρ ><. Ήσαίας λέγει, καί ■ πίνε τό ΰδωρ άπδ 2 σών αγγείων ». ό Σολομών παραινεί. Έν γοΟν τοΐς Νόμοις δ έξ ‘Εδραίων φιλόσοφος Πλάτων κελεύει τούς γεωργούς μή 5 < γδίφ::/ > Slâli in. 20 <μ*,> ΜιιηχβΙ : 'iiw ύ·: ίζήμΟ.ντ». I. Slàhlin. 1. Cl. ΛΙ«ίί/ι. XX. 3. 2. DeuUr. XXIII. IS. 3. Expression platonicienne dans un passage important de la Hépubligtie VII. »33 D. L'uni de lame n'est pas mobile. Il faut ηιιβ l'âme tout entière se tourne d'un bloc vers lu k-éritê si elle vent la voir. Cette image contient en germe la condamnation de toute connaissance cloi­ sonnée et ne reposant pas sur une transformation de notre être entier. Isate LV, t. chapitre i 9.1 — 10,2 50 fertile, le pays boisé, la plaine féconde, belle, soignée, celle qui peut multiplier la semence. 2. Quant à celui qui parle par messages écrits, il se sancti fie en face de Dieu, en pro­ clamant par écrit qu’il ne cherche pas le profit, ni la vainc gloire, qu'il n'est ni vaincu par un entrainement passionnel, ni asservi par la peur, ni excité par le plaisir, que sa seule jouissance est le salut des lecteurs ; — d'ailleurs il ne l'a pas dans le présent, mais par l'espérance il attend la récom­ pense qui fatalement lui sera versée par Celui qui a promis de verser à ses ouvriers le salaire mérité ’. 3. Quoique le chrétien arrivé à l’âge d’homme ne doive pas même avoir le désir d'une compensation : n est-il pas vrai que quiconque se vante de ses bonnes actions a déjà, par cette renommée même, sa récompense? Et celui qui accomplit un devoir pour la récompense — soit qu il ail hâte de recevoir le salaire du bon ouvrier, soit que se sachant mauvais ouvrier il veuille esquiver la punition n'est-il pas prisonnier de l'esprit du monde? Il faut imiter autant que possible le Seigneur. 4. et celui-là accomplit la volonté de Dieu, qui reçoit en pur don. qui donne en pur don, et en retire comme notable récompense le seul fait d'être citoyen (do la cité sainte). « Le salaire d'une prostituée n'entrera pas dans le Lieu Saint . *. a-t-il dit. i. Par ailleurs, il est 10 défendu d'approcher de l'autel le salaire d'un chien de prostitué. Quiconque n'a pas d'œil de l’Amea s iron voj|£ — par mauvaise éducation et 1 . , mauvais enseignement — pour voir la lumière qui est faite pour lui, qu'il marche vers la vérité, qui par Γ Ecriture révèle ce qui ne saurait s’écrire. ■*. « Bois l'eau de la citerne», dit Salomon'·. 2. Dans les Lois, le philosophe élève des Hébreux, Platon, interdit aux cultivateurs de brancher «les rigoles chez les voisins et Le disciple doit chercher et travailler. 5. /·.·«*·. V, 15. 81 ΣΤΓίίΜΑΤΕΓΧ A έπαρδεΟσαι μηδέ λαμθάνειν Οδωρ παρ' έτέρων, έάν μή πρότερον δρύξαυτες παρ' αύτοίς άχρι τήζ παρθενίου καλουμίνης 3 άνυδρου ε'ύρωσι τήν γήν. ’Απορία γάρ έπαρκείν ^ού] δίκαιον, άργίαν δέ έφοδιάζειν ού καλόν ' ή καί φορτίον συνεπιτιθέναι μέν εύλογον, συγκαθαιρειν δέ où προσήκειν δ Πυθαγόρας 4 έλεγεν. Συνεξάπτει δέ ή γραφή τδ ί,ώπυρον τής ψυχής καί συντείνει τδ οίκείον δμμα πρδς θεωρίαν, τάχα μέν τι καί έντιθείσα, oîov ό έγκεντρίζων γεωργός, τδ δέ ένυπάρχον 5 άνακινοΟσα. « Πολλοί γάρ έν ήμίν » κατά τδν θειον απόστο­ λον « άσθενεϊς καί άρρωστοι, καί κοιμόνται ικανοί. El δέ έαυτούς διεκρίνομεν. ούκ αν έκρινόμεθα. » “Ηδη δέ. ού γραφή είς έπίδειξιν τετεχνασμένη ήδε ή πραγματεία, άλλά μοι ύπομνήματα εις γήρας θησαυρίζεται, λήθης φάρμακου, εϊδωλον άτεχνώς καί σκιαγραφία τών εναρ­ γών καί εμψύχων εκείνων, ωυ κατηξιώθην έπακοΟσαι, λόγων 2 τε καί άνδρών μακαρίων καί τώ δντι άξιολόγωυ. Τούτων ο μέν επί τής 'Ελλάδος, δ Ιωνικός, οι οέ επί τής Μεγάλης ‘Ελλά­ δος — τής κοίλης θάτερος αύτών Συρίας ήν, ο δέ άπ' ΑΙγύπτου -, άλλοι δέ άνά τήν άνατολήν · καί ταύτης ο μέν τής τών ’Ασσυριών, 8 δέ έν Παλαιστίνη Εβραίος ανέκαθεν· ύστάτ» δέ περιτυχών δυνάμει δέ ουτος πρώτος ήυ — άνεπαυσάμην, έν Αίγύπτω θηράσας λεληθότα. Σικελική τώ δντι ήν μέλιττα προφητικοί) τε καί άποστολίκοΟ λειμώυος τά άνθη δρεπόμενος άκήρατόν τι γνώσεως χρήμα ταίς τών άκροωμένων ένεγέννησε ψυχαίς. 11,1 3 [ού δίκαιον Potter (cf. Plut., Solon 23): ού βϊχαιον L. 6 ή Wilamowitx : *i I»· 22 ήν MOnzel : r, L [t| Mayor. 24 χρήμα L : ρήμα Munzei. 1. Lois VIII. ί(··ί A B; niais nus lt*xles portent, nu lieu de S * vierge » (παρΟιρνίον), le mot · argileuse · ;xtfauiitôo; . 2. 1 Cor. XI, 30. 3. Gnose. chapitre i 10,2 — H.2 51 Je leur prendre de l'eau avant d’avoir foui leur propre bien jusqu'à la zone dite vierge et constaté que leur terre était sans eau . 3. Car secourir qui n'en peut niais est juste, mais subventionner la paresse est un mal. Pythagore disait qu'il est raisonnable d’aider quelqu'un à charger son fardeau, mais qu’il ne convient pas d’aider à le déchar­ ger. 4. L'Ecriture, elle, allise le feu de notre àme, et oriente son œil intime vrs la contemplation, tantôt par quel­ que apport nouveau — tel l'agriculteur qui greffe —, tantôt en ranimant la vitalité qu'olle a déjà. 5. « H y a parmi nous, dit l'Apôtrc divin, quantité de débiles et de malades et bon nombre sont morts. Mais si nous nous jugions bien nous-mêmes nous ne serions pas jugés (= punis) » 2. i. Cet ouvrage n’est pas un écrit 11 composé dans les règles de l'art pour _ b 1 ostentation. Ce sont des notes, un trésor pour ma vieillesse, un remède contre l'oubli ; simple reflet,, impie esquisse de» propos éclatants et pleins de vie que j'ai été jugé digne d'entcndr© de la bouche de maîtres bienheureux et de mérite vraiment éminent. 3. L'un, Ionien, vivait en Grèce, d'autres en Grande Grèce — l'un de ceux-ci était de la Coelè-Syrie, le second d'Egypte —, d'autres en Orient : l'un était d'Assyrie, l’autre de Palestine, Juif de naissance ; j’en rencontrai un dernier — mais il était le pre­ mier par son rayonnement 1 — et quand je l'eus découvert à la trace en Egypte où il se cachait, je m'en tins là. C’était, à la lettre, une abeille de Sicile ; butinant les fleurs aux prairies des Prophètes et des Apôtres, il engendrait une science ' pure dans les âmes de scs auditeurs v. Γ. s ninitre.s de Clement. 4 Ι(ί··η ne permet d'identifter avec une chance de probabilité ces • maître* ·· de Clément : on a propose de voir dans l'ionien. Méliton de Sardes; dans l Assyrien. Bardesnne nu Tatien; dans te .Inif, Théo­ phile do Cêsarée ou Théodote > Gnostique. Du dernier seulement ou peut !n e. avec quelques bonnes raisons, qu'il s’agit -le Patilène. Voir la disci-.'HOn do ce texte dans C. It.umv, Recherches de >'e. tel. XXVII < σαβδατίζειν. μεταδιοόναι δέ τών θείων μυστηρίων καί τού φωτός «κείνου του αγίου τοΐς χωρείν δυναμένοις » συγκεχώρηκεν. 2 Αύτίκα ού πολλοϊς άπεκάλυψεν S. μή πολλών ήν. δλίγοις δέ, οΐς προσήκειν ήπίστατο, τοΐς οϊοις τε έκδέξασθαι καί τυπωθήναι προς αύτά · τά δέ απόρρητα, καθάπερ δ θεός, 3 λόγω πιστεύεται, ού γράμμκτι. Κάν τις λέγη γεγράφθαι « ού· 3 23 « 1. 2. 3 •i. -i : Π J’.OI*. XXIX. 3. Mntlh. V. Ι.Ί. Cf. Mxllk. XXIII. S. Cf. Μαί!!< XIX, Π. I μ ; ·■· S» :;·λ·η·Ιζ. ciiapithe i J 1,3— 13,3 3- 3. Ces maîtres, qui conservent la vraie tradition du bien­ heureux enseignement. issu tout droit des saints Apôtres Pierre, Jacques, Jean et Paul, transmis de père en fils — mais peu de fils sont à l'image des pères—, sont arrivés jusqu'à nous, grâce à Dieu, pour déposer en nous ces belles semences de leurs ancêtres et des Apôtres, i. El je sais bien que les 12 lecteurs seront fout heureux non point du présent exposé en lui-même, mais uniquement de la fidélité vigilante de ces notes. Car le modèle, selon moi, d'une âme qui désire garder sans en laisser fuir une goutte la bienheureuse tradition, est. indique dans ces paroles : « L'homme qui aime la sagesse réjouira le cœur de son père. ■» 1 a. Les puits où l’on puise donnent une eau plus limpide, ceux dont on ne tire rien se gâtent. Le fer garde son éclat par l'usage, et se rouille si l’on ne s'en serf pas : bref, l'exercice donne la santé, aux âmes aussi bien qu'aux corps. 3. Personne n’allume sa lampe pour la mettre sous le boisseau 2, mais on la dresse sur son pied, pour qu’elle éclaire les invités dignes de par­ ticiper au même banquet. A quoi sert, en effet, une sagesse qui ne rend pas sage celui qui peut l’entendre ? Le Sauveur, lui aussi, est toujours en train de sauver et d’agir, comme il voit faire son Père. En enseignant on apprenti davantage, et en parlant on est souvent parmi ses propres auditeurs, car c il n’y a qu’un maître 3 de l’orateur comme de l'au­ diteur. celui qui est source de l’esprit et de la parole, i. Le 13 Seigneur n’a pas empêché de faire le bien le jour du sabbat, et il a permis « à ceux qui peuvent comprendre »4 de prendre part aux mystères divins et à cette sainte lumière. a. D’ailleurs il n’a pas révélé àbcauCOUp n^la;t pas à ja pürll^ . . . , .* bc:",couP· ma*3 simplement a une minorité qu’il savait adaptée, capable de recevoir la Parole et d'être façonnée selon elle. Les mystères, comme Dieu, se confient à lu parole, non à l écriture. 3. El si quelqu’un nous dit qu’il Us mystères ne doivent être révélés qu’à un audlloire éprouvé, 53 SΓΡΩΜΑΤΕΓΣ Λ δεν κρυπτόν δ ού φανερωθήσεται, ούδέ κεκαλυμμένον ο ούκ I άποκαλυφθήσεται », άκουσάτω καί παρ' ημών, ότι τώ κρυπ- w τώς επαίοντι το κρυπτόν φανερωθήσεσθαι διά τουοε προεθέο- I πισεν τοΟ λογίου. καί τώ παρακεκαλυμμένως τά Ύίαραδιδόμενα ο'ίω τε παραλαμβάνειν δηλωθήσεται τό κεκαλυμμένον ώς ή I αλήθεια, καί τδ τοίς πολλοΐς κρυπτόν. τοΟτο τοίς δλίγοις I φανερόν γενήσεται· έπεί διά τιμή πάντες ϊσασι τήν Αλήθειαν; \ Διά τί δέ μή ήγαπήθη ή δικαιοσύνη, εί πάντων ή δικαιοσύνη; I 'Αλλά γάρ τά μυστήρια μυστικός παραδίδοται, ΐνα ή έν στόματι ) λαλοΟντος καί ω λαλείται, μάλλον δέ ούκ έν φωνή, άλλ" έν 5 τώ νοείσθαι. « Δέδωκεν δέ δ θεός » τή εκκλησία χ τούς μέν I Αποστόλους, τούς δέ προφήτας, τούς δέ εύαγγελιστάς, τούς δέ ποιμένας καί διδασκάλους, πρός τον καταρτισμόν τών I άγιων, εις Ιργον διακονίας, εις οικοδομήν τοΟ σώματος τοϋ ΧριστοΟ. » 14, ! Ή μέν ουν τώνδέ μοι των υπομνημάτων γραφή Ασθενής μέν εΰ οίδ’ ότι παραβαλλόμενη πρός τό πνεύμα έκεΐνο τό κεχαριτωμένον, ου κατηζιώθημεν ύπακοθσαι, είκών δ’ Αν εϊη άναμιμνήσκουσα τοΟ Αρχετύπου τδν θύρσω πεπληγότα · ·· σοφώ γάρ ». φησί, « λάλει, καί σοφότερος έσται ·■. καί « τώ εχοντι ■ 2 δέ προστεθήσεται ·. Επαγγέλλεται δέ ούχ ώστε έρμηνεΟσαι τά άπόρρητα Ικανώς. πολλοΟ γε καί δει, μόνον δέ τδ ύπομνήσαι, ; εΐτε οπότε έκλαθοίμεθα είτε 'όπως μηδ’ έκλανθανώμεθα. Πολλά δέ εδ οΐδα παρερρύηκεν ημάς χρόνου μήκει άγράφως | οιαπεσόντα. *Ό0εν το ασθενές τής μνήμης τής έμής έπικουφί- | 4ων. κεφαλαίων συστηματικήν έκθεσιν μνήμης ύπόμνημα σωτήριον πορί£ων έμαυτώ. άναγκαίως κέχρημαι τήδε τή ύπο- ■ ~ άλ¥,θι;αν ■<, ί· τ^/τε; χωροΰσ; zry ά>.ήβ':αν>· Jackson. I Matth. X, 26. 2. Raisonnement sophistique. 3. Lacune probable. Supploer : si tous sont capables de la recueillir i!) 4. liphês. IV, ï 1. 5. Les Bncchanb con)iuuiii<|iia>i*nt h· délire -iionysiaqiii: λ ceux qii'ils frappaient de leur thyrse long bâton enguirlandé de lierre et de pampres, avec une poimue de pin au bout). Cette minge est volontiers CHAPITRE i 13.3 — H.2 53 est écrit : « U n'est rien de caché gui ne doive être mis au grand jour, rien do secret qui ne doive être dévoilé » A, nous lui apprendrons à noire tour ceci ; Dieu a annoncé par cette parole que les secrets seront révélés à quiconque les écoute en secret, et que les choses cachées seront dévoi­ lées, comme la vérité, à quiconque est capable de rece­ voir les traditions sous un voile ; et que ce qui est secret pour la foule sera manifesté au petit nombre-, (J. Car pour­ quoi la justice n a-t-elle pas été aimée, si elle est chez tout le monde ? .Non, les mystères se transmettent de façon mystérieuse, pour qu’ils soient tout juste sur les lèvres de l'initiateur cl de l’initié ; ou plutôt non dans leur bouche, mais dans leur intelligence. 5. « Dieu a donné » âi'Eglise < les apôtres, les prophètes, les évangélistes, les pasteurs et les docteurs, en vue du perfectionnement des saints, pour l'œuvre du ministère, pour la construction du corps du Christ. » ‘ r.«s « Stromate, » notes nido-mômoiro. seront exprès muets ou obscurs sur certains points. 1 Jo sais, faien S”11® 8sl la 14 de ce recueil de notes, comparé à cet esprit rempli de grâce que j’ai été jugé digne d'entendre, mais il pourra être une qUj ravivera le souvenir du modèle chez quiconque aura été frappé du thyrse sacré5. Car il est dit : « Parle à un sage, il deviendra plus sage » <*· el « Celui qui a recevra plus encore » *. 2. Il ne promet pas une explication suffisante des mystères, tant s en faut 1 il veut seulement en raviver le souvenir, soit que nous les ayons oubliés, soil pour éviter l'oubli. Bien des choses, je ne le sais que trop, nous ont échappé à la longue, pour n’avoir pas été écrites. Aussi pour soulager la faiblesse de ma mémoire, je me suis fait un aide-mémoire salutaire ; employée p*r les Grecs quand ils décrivent la conUgion de i'rnthousiaame philosophique. 6. Pfov. IX. 9. ·. Malth. XIII, |2. Σ Γ P '2 Μ A r E r Σ Λ 3 τυπώσει. "Εστ·. μέν ουν τινα μηοέ άπομνημονευθέντα ήμίν πολλή γάρ ή παρά τοΐς μοκαρίοις δύναμις ήν άνδράσιν εστιν δέ καί δ άνυποοημείωτα μεμενηκότα τφ χρόνω [5] νΟν άπέδρα. τά δέ όσα έσδέννυτο έν αύτή μαραινόμενα τή διά­ νοια. έπεί μή ράδιος ή τοιάόε διακονία τοΐς μή δεδοκιμασμενοις, ταΟτα δή άναζωπυρών ύπομνήμασι τά μεν έκών παραπέμπομαι έκλέγων έπιστημόνως, ψοόούμενος γράφειν ci καί λέγειν έφυλαζάμην. où τίπου φθόνων - ού γ«ρ θέμις -. δεδιώς δέ &ρα περί πών έντυγχανόντων, μή πη έτερως <έκδεξάμενοι> σφαλείεν καί τιαιδί μάχαιραν. ή φασιν οί παροιμιαζόμε· 4 νοι. δρέγοντες εύρεθώμεν. ·· Ού γάρ εστι τά γραφέν'ία μή <^ούκ> έκπεσεϊν » καίτοι ανέκδοτα ύπό γ έμοθ μεμενη­ κότα. κυλιόμενα δέ αεί μόνη μιδ χρώμενα τή έγγράφω φωνή προς τδν έπανερόμενον ούδεν πλέον παρά τά γεγραμμένα άποκρίνεται · δείται γάρ ίξ ανάγκης βοηθοΟ ήτοι τοΰ συγγραψαμένου ή καί άλλου του εις τδ αύτδ ίχνος έμθεδηκότος. 1 "Εστί δέ & καί αίνίξεταί μοι γραφή, καίτοΐς μέν παραστήσεται. τά δέ μόνον έρεΐ, πειράσεται οέ καί λανθάνουσα είπείν καί 2 επικρυπτομέυη έκφήναι καί δειξαι σιωπώσα. Τά τε παρά τών επισήμων δογματιζόμενα αιρέσεων παραθήσεται. καί τούτοις άντερεί πάνθ’ δσα προοικονομηβήναι καθήκει τής κατά τήν εποπτικήν θεωρίαν γνώσεως, ή προδήσεται ήμίν κατά « τδν εύκλεή καί σεμνόν τής παραδόσεως κανόνα >· άπό τής τοΟ κόσμου γενέσεως προΐοΟσιν. ·. τά> άναγκαίως εχοντα προδιαληφθήναι τής φυσικής θεωρίας προπαρατιδεμένη καί τά έμποδών '.στάμενα τή ακολουθία προαπολυομένη. ώς ετοί­ μους 2χειν τάς άκοάς πρδς τήν παραδοχήν τής γνωστική' παραδόσεως προκεκαΟαρμένης τής γής άπό τε τών άκανθό 3 (SI Dindorf. *i ôt, Mùnzel : ôi 1. 9 <4KÙ;àuîV9i> Münxel (cf. Strom. \l 126, ! 12 Stahiju (ci. Plat, et Strom. V 65. .ij. 24 <τΰ> Markland. 1. Pi.Aiox, i.eibe II. 314 C. 2. Voir .Sv/h a 'J, 1 et ta Ilote, cl l'h'e.drc 275 s. CHAPITRE ! 14,2 - fo,2 5i c'est une exposition classée par chapitres, qui donne forcé­ ment à ces esquisses la forme qu'on leur voit. 3. 11 y a des idées dont je n’ai même pas gardé souvenir - car ces hommes bienheureux étaient, d'une fécondité extraordinaire : d’autres qui, non notées, so sont maintenant enfuies avec le temps. Mais celles qui, restées dans mon esprit,, étaient en train de s'y flétrir et de s’y éteindre — car ce sont choses d'en entretien difficile pour qui n’est pas passé maître — je veux les revivifier par ces notes. Je tiens à laisser de côté certaines choses, choisies en connaissance de cause, parce que je ne voudrais pas écrire ce que j’ai fait attention, à ne pas dire. Non par avarice — je n'en ai pas le droit—mais par crainte de voir mes lecteurs trébucher pour avoir mal com­ pris et d'avoir ainsi, comme dit le proverbe, « tendu un sabre à des enfants ». 4. Car « il n’est pas possible que les écrits ne tombent pas dans le domaine public > *, même s’ils restent inédits de mon fait ; et. comme il n'y a jamais, sur ces rouleaux, que de la parole écrite, ils ne répondent rien à qui les interroge2, que ce qui est inscrit, ils man­ quent forcément du secours, ou de l'auteur, ou de quelque autre philosophe qui a marché sur ses traces. i. Il y a aussi des choses que mon livre n'indiquera que 15 par allusion : il insistera sur les unes, il mentionnera seule­ ment les autres, il tâchera de parler sans en avoir l'air, de montrer sous le voile, de signifier sans mot dire. a. 11 exposera les dogmes des hérésie» célèbres, il y opposera tout ce qui doit être prévu (pour un tel travail) dans la science acquise par la contemplation époptique Celle science pro­ gressera « selon la glorieuse et sainte règle do la tradition · *. Nous partirons de la genèse du monde, en exposant d'abord les pensées que provoque forcément la contemplation stu­ dieuse de la nature, en écartant ce qui gêne la marche de la pensée, de façon à avoir les oreilles prêtes pour la récep­ tion de la tradition gnostiquo : quand la terre sera net3. Le degré supérieur de l'initiation aux mystères d’Éleusîs. 4. Cubii'xr Rom. I ad Cnr. Vit, 2. |j» SlROWATE» Λ 55 ΣΤΡΩΜΑΤΕΥΣ A καί τής πόας άπάσης γεωργικώς είς καταφύτευσιν άμπελώνος. 3 Αγών γάρ καί δ προαγών καί μυστήρια τά πρδ μυστηρίων, ούδέ δκνήσει συγχρήσασθαι φιλοσοφίας καί τής άλλης προ4 -παιδείας τοίς καλλίστοις τά ύπομνήματα ήμίν. Ού γάρ μόνον δι’ ‘Εβραίους καί τούς ύπδ νόμον κατά τδν άπόστολον εύλογον Ιουδαίον γενέσθαι, άλλά καί διά τούς "Ελληνας "Ελληνα 'ίνα 5 πάντας κερδάνωμεν. Κάν τή προς Κολασσαείς επιστολή « νουθετοΟντες » γράφει ■< -πάντα άνθρωπον καί διδάσκοντες έν -πάση σοφία. *ίνα παραστήσωμεν πάντα άνθρωπον τέλειον 16,1 <ν Χριστώ. »> ‘Αρμόζει δέ καί άλλως τή τών ύπομνημάτων ύποτυπώσει τδ γλαφυρόν τής θεωρίας. Αύτίκα καί ή τής χρηστομαθίας περιουσία οιον ήδυσμά τί έστιν παραπεπλεγμένον άθλητοΟ βρώματι. ού τρυφητιώντος, δρεξιν δε αγαθήν φιλοτιμία λαμδάνοντος. Ψάλλοντες γοΟν τδ ύπέρτονον τής 2 σεμνότητας έμμελώς άνίεμεν. Καθάπερ δέ οί βουλόμενοι δήμφ προσομιλήσαι διά κήρυκος τοΟτο πολλάκις ποιοΟσιν ώς μάλλον έξάκουστα γενέσθαι τά λεγάμενα, οϋτω κΐνταΟθα - πρδς πολλούς γάρ ήμίν ό λόγος ô προ αύτής τής παραδόσεως λεγόμενος τώς συνήθεις ' διό δή] παραθετέον δόξας τε καί φωνάς τάς έμδοώσας παρ’ εκαστα αύτοΐς δΓ ών μάλλον 3 οί άκούοντες έπιστραφήσονται. Καί δή συνελόντι φάναι — έν πολλοίς γάρ τοίς μαργαρίταις τοις μικροίς δ εΐς, έν δέ πολλή τή τών ίχθύων άγρα ό κάλλιχθυς — χρόνω τε καί πόνω τάληθές έκλάμψει άγαθοΟ παρατυχόντος βοηθού * δι’ Ανθρώπων γάρ 17, 1 θεόθεν αί πλεΐσται εύεργεσίαι χορηγούνται. Πάντες μέν οΰν όσοι ταίς δψεσι κεχρήμεθα, θεωροΟμεν τά προσπίπτοντα αύταίς, άλλοι δέ άλλων ένεκα. Αύτίκα ούχ ομοίως θεωρεί τδ 14 υιλοτιμ;! Schwartz : ρΛοτιμίβν I. φ:/.οτιμίβς Hiller [φ-.λοτηιίί Sl&lilin. 19 [διά ίν.] Schwartz. 1. Ciémcnl donne ici une ébauche de plan qu'il n λ guère suivie. S. Coloss. 1. 28. 3. La perle : Mallii. XIII, 46. aur .e poisson appelé χίλ>.·.χθνς ou άΛ-ζς, cf. Ατιιεχέκ VII. 282. chapitre i 15,2 — 17,1 55 lovée de ses épines cl de ses herbes, dans les règles de la culture, pour la plantation du xignoble 3. Or le prélude du combat est déjà Les apports de la un comi)at . ct jcs préludes des mysculturo grecque ne , ,, * seront pas négligés. /iO"« mystères ; et notre ouvrage n'hésitera pas à utiliser les plus beaux éléments de la philosophie et de la culture qui nous prépare à la science. 4. Car il est juste, comme dit l’Apêtre, non seulement de se faire Juif à cause «les Juifs et de ceux qui vivent sous la Loi, mais de se faire Grec aussi, à cause «les Grecs, pour les gagner tous. 5. Et dans VEpitre aux Colos· siens il écrit : « Nous rappelons tous les hommes à leur devoir et nous les instruisons eu toute sagesse, pour les rendre tous parfaits dans le Christ. ‘ i. D'ailleurs ces 16 notes aide-mémoire ne sont pas incompatibles avec l'élégance do l'élude scientifique ; l'abondance des beaux textes est comme une épice mêlée à la nourriture d’un athlète : il n'est pas gourmand, mais le bon appétit qu'il y gagne sert sa noble ambition. Ainsi en chantant, nous détendons avec tact ce qu’il y a τδν μαλλδν 2 κειράτω, «I σκέπης δείται. Ώδέ μοι καί τής 'Ελληνικής χρηστομαθίας δ καρπός προχωρείτω. Ούκ οίμαι γάρ τιυα οΰτως εύτυχή γραφήν ήγείσβαι ή μηδείς άντερεϊ, άλλ’ έκείνην εύλογον νομιστέον ή μηδείς εύλόγως άντερεϊ. Καί πράξιν άρα καί αΧρεσιν άποδεκτέου où τήν άμεμφή, άλλ’ ήν ούδείς εύλόγως καταμέμψεται. 3 Ούκ εύθύς δ’ εϊ τις μή προηγουμένως επιτελεί <1τι>, κατά περίστασιυ αύτό ποιεί, άλλά οίκονομούμενός τι θεοσόφως καί συμπεριφερόμευος ενεργήσει. Ούτε γαρ δ ίχων τήν άρετήν χρήζει τής έπί τήν άρετήν έτι δδοϋ ούθ’ δ έρρωμένος άναλή4 ψεως. Καθάπερ δ’ οΐ γεωργοί προαρδεύσαντες τήν γήν. οΰτω δή καί ήμεϊς τώ ποτίμω τών παρ’ "Ελλησι λόγων προαρδεύομεν τδ γεώδες αύτών, ώς παραδέξασθα·. τδ καταβαλλόμενου σπέρμα πνευματικόν καί τοΟτο εύμαρώς έκΟρέψαι δύνασθαι. Περιέξουσι δέ οΐ Στρωματεΐς άναμεμιγμένην τήν άλήθειαν τοϊς φιλοσοφίας δόγμασι, μ&λλον δέ έγκεκαλυμμένην καί έπικεκρυμμέυην. καθάπερ τφ λεπϋρω τδ εδώδιμου τοΟ καρύου · άρμόζει γάρ. οίμαι, τής άληθεΐας τά σπέρματα μόνοις φυ2 λάσσεσθαι τοϊς τής πίστεως γεωργοϊς. Ού λέληθευ δέ με καί τά θρυλούμευα πρός τινων άμαθώς ψοφοδεών χρήναι λεγόντων περί τά Αναγκαιότατα καί συνέχοντα τήν πίστιν καταγίυεσθαι, τά δέ έξωθεν καί περιττά ύπερβαίνειν μάτην ήμάς τρίβοντα καί κατέχοντα περί τοϊς ούδέν συμβαλλομένοις πρός 3 πδ τέλος. Ο’ί δέ καί πρδς κακοΟ <οΰσ>αν τήν φιλοσοφί» 18, 1 2 (ύγονίαν Wi au.Owitx : !.. 3 τρφί,ς, <δ ôi> τόν Momiêseii. ’ άρα Mftrklan·! : ίμα L. 9 SiiUiiin. 14 δ’ Wilamowitz : γδρ !.. 2S <ούσ> cw StiihÜu : iv L Wilaniowitz. ciupiTiiK i 17,1 — 18,3 56 regarde pas la brebis d’un même œil que le berger. L’un s’inquiète de sa graisse, l'autre veille à la pureté de sa race. Que l’un prenne son lait à la brebis, s’il a besoin de s'en nourrir, tonde sa toison s'il lui faut un vête­ ment. ·.>. Ainsi puisse porter scs fruits mon choix de textes grecs. Je ne pense pas que personne réserve le titre d’z heu­ reux ■ ■ ■ a un écrit qui ne trouvera aucun contradicteur, mais on doit juger raisonnable celui que nul n’aura raison do contredire. L’action et la doctrine qu'il faut admettre no sont pas celles qu'on n'al laque pas, mais celles que nul n'aura raison d'attaquer. 3. Maintenant, de ce qu'on ne réalise pas un travail en le menant directement à son but. il ne s'ensuit pas aussitôt qu'on I fasse par le seul caprice des circonstances. On mon­ trer» mu? activité propre en distribuant sa matière selon la science qu'on a de Dieu, et en s'accommodant à l’ambiance. Certes, quiconque possède la vertu n’a pas plus besoin du chemin qui y conduit que l’homme valide de convalescence. 4. Mais ici nous faisons comme les cultivateurs qui arrosent d'abord leur terrain : nous arrosons, de la bonne eau des pensées grecques, la partie terrestre de nos lecteurs pour les mettre en étal de recevoir la semence spirituelle et. do la faire aisément prospérer. i. Mes Stromales renfermeront la 18 La philosophiu n’est vérité mêlée aux dogmes de la philo­ pas l’ennemie do la vérité ; sophie, ou plutôt enveloppée et recou­ au contraire. verte par eux comme, par la coque, la partie comestible de la noix. J'esl.ime (pie seuls les cultiva­ teurs de la foi sont fondés ù garder en dépôt les semences de la vérité (sans enveloppe). 2. Je n’ignore pas ce quo répètent certains ignorants timorés : qu’il ne faut s'occuper que des choses les plus indispensables, celles qui contien­ nent la foi. et négliger les choses étrangères et superflues, qui nous fatiguent en vain et nous retiennent sur des sujets sans utilité pour le but final. 3. Ces gens-là pensent même 57 ΣΤΡϋΜΑΤΕΓΣ A είσδεδυκέναι τόυ βίου νομί£ουαιν έτιΐ λύμη τών άυβρώτχων εύρετοΟ τιονηροΟ. ’Εγώ δέ ότι μέν ή κακία κακήν φύσιν Ιχεί καί οΰ-ποτ’ &υ καλού τίνος ύτχοσταίη γεωργός γενέοθαι. παρ’ ‘όλους ένδείξομαι τούς Στρωματείς, αίνισσόμενος άμΟ Υέ -πη θείας ?ΡΥον πΡουΰ1^ κα1 φιλοοοφίαν. 4 ·πρός τίνος chapitre i 18,3-4 57 que la philosophic vient du mal, quelle s’est glissée dans notre vie pour la perle des hommes, invention de quelque malin esprit. Mais le vice a une naturo viciée et ne saurait jamais rien faire croître de bien : 4· je le montrerai tout au long de mes Stromales, en faisant pressentir que la phi­ losophie aussi est en quelque sorte une œuvre de la provi­ dence divine x. I Elément s’oppose ainsi aux ennemis de la culture profane XTPUMATEY* Λ II 'Υπέρ δέ τών υπομνημάτων τών περιειληφότων κατά τούς Αναγκαίους καιρούς τήν ‘Ελληνικήν δόξαν τοσοΟτόν φημι τοίς ψιλεγκλήμοσι · πρώτον μέν εί καί άχρηστος εϊη φιλοσοφία, εί Q εύχρηστος ή τής αχρηστίας βιβαίωσις. εύχρηστος- ε’πειτα ούδέ καταψηφίσασθαι τών 'Ελλήνων οΐόν τε ψιλή τή περί τών δογματισθέντων αύτοις χρωμένους φράσει, μή συνεμβαίνον3 τας είς τήν κατά μέρος άχρι συγγνώοεως έκκάλυψιν. Πιστός γάρ εδ μάλα δ μετ’ έμπειρίας έλεγχος, ότι καί τελειοτάτη 4 Απόδειξις εύρίσκεται ή γνώσις τών κατεγνωσμένων. Πολλά δ’ ουν καί μή συμβαλλόμενα είς τέλος συγκοσμεί τον τεχνίτην, καί άλλως ή πολυμαθία διασυστατική τυγχάνει τοΟ παρατι­ θέμενου τά κυριώτατα τών δογμάτων πρδς πειθώ τών άκροωμένων <καλ> θαυμασμόν έγγεννώσα τοίς κατηχουμένοις [καί' πρός τήν Αλήθειαν συνίστησιν. ’Αξιόπιστος δέ ή τοιαύτη 20,1 ψυχαγωγία, δι’ ής κεκαλυμμένην οί φιλομαθείς παραδέχονται τήν Αλήθειαν. πρδς τό μήτε αύ<τούς δοκεϊν> τήν φιλοσο­ φίαν λυμαίνεσθαι τδν βιον. ψευδών πραγμάτων και φαύλων ϊργων δημιουργόν ύπάρχουσαν, ή τινες διαβεβλήκασιν, άληθείας οδσαν είκόνα εναργή. θείαυ δωρεάν "Ελλησι δεδομένην, 2 μήτε ήμδς άποσπάσθαι τής πίστεως, οΐον ύπό τίνος άπα* τηλοΟ τέχνης καταγοητευομένους, άλλ’ ώς ίπος είπείυ, περιβολή πλείονι χρωμένους. άμή γέ πη συγγυμνασίαν τινά 3 πίστεως Αποδεικτικήν έκπορίξεσθαι. Ναι μήν καί <ή> συν’ 19 I 13 s. <χχϊ> et [xal] XVIhniowit». 15 ««χχλυμμένην WilRinowiU ■ '■ supra IS, 16 χό-<τ·>ύ; ôoxt'v> Wilaniowitx : av L. 23 Mayor. 1. GreC : οϋγγνωοις. 2. Gnose, qui n’a pas ici de sens ésotérique. '·· CHAPITRE H 19,1 20,3 58 Chapitre Π Valeur do la philosophie grecque comme introduction à la gnose. Les Stromates seront obscurs exprès. i. A l'égard de mes notes qui englobent. quand cela 19 s’avère indispensable. les opinions des Grecs, je dirai simple­ ment ceci aux grincheux : d'abord, la philosophie fût-elle inutile, s’il est utile d’établir son inutilité, elle devient utile. ■j. De plus, on n’a pas le droit de condamner les Grecs en s'en tenant, à la simple mention de leurs doctrines, et sans avoir avec eux entrepris de mettre au jour chaque détail do leur pensée jusqu’à la connaître à fond *. 3. Seule mérite toute confiance la réfutation qui s'appuie sur l'expérience, parce que la plus parfaite des démonstrations ' en ces ma­ tières) se confond avec la connaissance8 qu'on a des opi­ nions condamnées. 4· Π est beaucoup de choses, même inutiles au but final, qui ornent le travail du technicien, el d'ailleurs l’érudition du maître qui expose les principaux dogmes des Grecs le recommande à la confiance de scs auditeurs ; elle fait naître l’admiration chez les disciples et les rassemble autour de la vérité, i. Elle mérite toute con- 20 fiance, cette méthode psychologique grâce à laquelle les esprits studieux reçoivent la vérité, même enveloppée : ils se convaincront que la philosophie ne ruine pas la vie en produisant des mensonges et des actes dépravés comme cer­ tains l’on accusent, alors quelle est une image évidente do la vérité, un don de Dieu aux Grecs ; 3. el aussi que nous ne nous laissons pas entraîner loin de la foi, comme envoûtés par un art trompeur, mais qu'entourés pour ainsi dire d’une clôture plus dense, nous menons à bien, de concert avec eux, une sorte de gymnastique qui sert à la démonstration de la foi. 3. Bien plus, le contact des dogmes mis en 59 4 21, I 2 3 ΣΤΡϋΜΑΤΕΓΣ A αφή τών δογμάτων διά τής άντιπαραθέσεως τήν αλήθειαν μνηστεύεται, Si* ής έξηκολούθηκεν ή γνώσις. ού κατά προη­ γούμενου λόγον τής φιλοσοφίας παρεισελΟούσης, διά δέ τδν άπδ τής γνώσεως καρπόν, ήμων βέβαιον λαμβαυόντων πείσμα τής άληθοΟς καταλήψεως διά τής τών ύπονοουμένων έπιστήμης. Σιωτιώ γάρ ότι οί Στρωματεΐς τί| πολυμαΟία σωματο­ ποιούμενοι κρύπτειν έντέχνως τά τής γνώσεως βούλονται σπέρματα. Καθάπερ οδν ό τής άγρας έρωτικος ζητήσας. έρευνήσας. άνιχνεύσας, κυνοδρομήσας αίρει τό θηρίον. οΰτω καί τάληΑές γλυκύ τι φαίνεται £ητη8έν καί πόνω πορισθέν. Τί δή ποτ* οδν ώδε Οιατετάχθαι φίλον έδοξεν είναι τοίς ύπομνήμασιν ; 'Ότι μέγας δ κίνδυνος τόν άπόρρητον ώς άληθώς τής όντως φιλοσοφίας λόγον έξορχήσασθαι <2τού^>τοις, άφειδώς πάντα μέν άντιλέγειν έθέλουσιν ούκ εν δίκη, πάντα δέ δνόματα καί βήματα άπορρίπτουσιν ούδαμώς κοσμίως. αύτούς τε άπατώντες καί τούς εχομένους αύτών γοητεύοντες. « ‘Εδραίοι μέν γάρ σημεία αϊτοΟοιν », ή φησιν ό απόστολος, « “Ελληνες δέ σοφίαν ζητοΟσι. » 10 γλυκύ τ; Ileinsiiis : γλυκύττ,τ: I. Stâlilin γλυκύτατων Cob··!. 13 <τωύ>·το·.ζ, Slàliiin : τοίτ I-· !<ΐ αύτου; — τούς ίχοαινους lloschcl : αυτοί» — τοΐς έχομίνοις !.. chapitre π 20.3 — 21.3 59 opposition provoque la recherche de la vérité, d’où s’ensuit la connaissance1. Car alors la philosophie n’est pas entrée en scène par principe et pour elle-même, mais à cause du fruit que I on retirera de la connaissance1, et la pénétration des sens cachés nous donne la sûre confiance que nous sai­ sissons la vérité, fi. Il va sans dire que ces Stromales, pétris d'érudition, s'ingénient à cacher les semences de la connais­ sance1. i. De même que le chasseur passionné aime à 21 quêter, fouiller, pister, lancer ses chiens avant de prendre la bête, de meme le vrai se révèle plein de douceur quand on l'a quêté et obtenu ù grand travail. 2. El pourquoi avons-nous jugé bon de disposer ainsi nos notes? Parce qu’il est très dangereux de révéler l'enseignement réellement mys­ térieux de la véritable philosophie à des gens qui veulent tout contredire sans ménagement et sans justice2, qui projettent en tous sens mots et expressions sans la moindre tenue, se dupant eux-mêmes et mystifiant ceux qui les suivent. 3. Gomme dit l’Apétre : « Ixïs Hébreux réclament des miracles, mais les Grecs cherchent la sagesse. > 3 1. Gnose. 2. Cf. p. 6 note !. X I Cor. I, 22. 60 STPüMATErS Δ III Πολύς δέ δ τοιόσδε δχλος· οι μέν αυτών, ήδοναΐς δεδουλωμένοι, άπιστεΐν έθέλοντες. γελώσι τήν άπάσης σεμνότητος 2 άξίαν αλήθειαν, τδ βάρβαρον έν παιδιά τιθέμενοι, οϊ δέ τινες σφάς αύτούς έπαίροντες οιαθολάς τοις λόγοις εξευρίσκειν βιάζονται, ζητήσεις εριστικάς έκπορίζοντες. λεξειδίων θηράτορες, ζηλωταί τεχνυδρίων, α έριδαντέες καί ίμαντελικτέες ,, ώς δ ‘Αβδηρίτης έκείνός φησιν · 22, I στρεπτή γάρ γλώσσα. 3 φησί, βροτών · πολέες 0' ι’ίνι μύθοιπαντοίων έπέων δέ πολύς νομός ένθα καί ΐνθα. Καί δπποΐόν κ* εΐπησθα 2πος, τοΐόν κ' έπακούσαις. 4 Ταύτη γοΟυ έπαιρόμενοι τή τέχνη οι κακοδαίμουες σοφισταΐ τή σφών αύτών στωμυλλόμενοι τερθρεία. άμφί τήν διάκρισιν των όνομάτων καί τήν ποιαν τών λέξεων σύνθεσίν τε καί πε­ ριπλοκήν τδν πάντα πονούμενοι βίον τρυγόνων άναφαίνον5 <ται>- λαλίστεροι · κνήθοντες καί γαργαλίζοντες ούκ ανδρι­ κός. έμοί δοκειυ, τάς άκοάς τών κνήσασθαι γλιχομένων, ποταμός άτεχνώς βημάτων, νοΟ δέ σταλαγμός. :Αμέλει καί καθάπερ τών παλαιών ύποδημάτων τά μέν άλλα αύτοις άσθε23,1 νεί καί διαρρει, μόνη δέ ή γλώσσα ύπολείπεται. Παγκάλως δ ’Αθηναίος αποτείνεται καί γράφει Σόλων · είς γάρ γλώσσαν δρατε καί είς επη αΐμύλου άνδρόςυμών δέ εις <μέν> έκαστος άλώπεκος ϊχνεσι βαίνει, σύμπασκ^ν J> δέ ύμϊν χαύνος ένεστι νόος. 17-18 àva»3Ïviv<-:ni> St.ihliu : ίναφαίνον !.. 25 <μίν> e Plui., Solon 30. 1. Dénuicrite Ί'ΛΙκΡγ·· Krat/m. 150. HtKi.s, Kor»o4r.k, 11. p. 172). >J 2. HoiiF.ni!. Iliade. XX. 248-250. 3. Ce portrait ; a. d’autres, tout fiers d’eux-mémes, veulent à toute force découvrir en nos paroles des motifs de les calomnier, imaginent des discussions subtiles; ils sont regraltcurs de mois, passionnés de jictites astuces, et com mû dit, l’Abdéritain 1 « hargneux et brouilleurs de cartes ». 3. « La langue des mortels, dit le poète, est souple et fourmille de paroles : c’est une riche réserve de mots à tous usages » et « pour tout mot lancé, attends-toi ù la riposte » li. Tout fiers de cet art, les malheureux sophistes, en leur bavarde subtilité, s’échinent toute leur vie à distinguer les termes, à mettre en place tel assemblage et telle combinaison d'expressions, plus babillards en cela que des tourterelles. 5. Ils chatouillent et titillent de façon indécente, à mon sens, les oreilles des amateurs de caresses : un fleuve de mots pour une goutte de raison. Tels de vieux souliers : ils cra­ quent et prennent l’eau de partout, seule la languette reste en état3, i. Solon d'Athènes s’explique magnifiquement 23 là-dessus. H écrit : « Vous faites attention à la langue, aux paroles du flat­ teur. Chacun de vous en particulier marche sur les traces du renard, mais réunis vous n’avez aucune consistance dans la pensée. » GI Σ T P £» Μ Λ Γ Ε Γ Σ \ 2 ΤοΟτό που αίνίσσεται ή σωτήριος εκείνη φωνή· « ΑΙ αλωπε­ κές φωλεούς εχουσιν. ο δέ υιός τού ανθρώπου ούκ ίχει ποΟ τήν κεφαλήν κλίνη >< · μόνο γάρ. οΐμαι. τώ πιστεύοντι. δια­ κεκριμένο τέλεου των άλλων των πρός τής γραφής θηρίων 3 είρημένων. επαναπαύεται τδ κεφάλαιον των δυτών, ό χρηστός καί ήμερος λόγος, « ό δρασοόμενος τούς σοφούς έν τή πα­ νουργία αυτών κύριος γάρ μόνος γινώσκει τούς διαλογισμούς τών σοφών, 'ότι εϊσί μάταιοι », σοφούς δή που τούς σοφιστάς τούς περί τάς λέξεις καί τάς τί,χνας περιττούς καλούσης · 24, I τής γραφής. "Οθεν οί "Ελληνες καί αυτοί τούς περιότιοΟν πο- · λυπράγμονας σοφούς άμα καί σοφιστάς παρωνύμως κεκλή2 κασι. Κρατϊυος γοΟν έν τοίς Άρχιλόχοις ποιητάς καταλέξας έφη · οΐον σοφιστών σμήνος άνεδιφήσατε. 3 Ίοφών τε δμοίως <ξώς> ο κωμικός ί:ν Αύλωδοίς σατύροις έπΐ ραψωδών καί άλλων τινών λέγει ’ καί γάρ είσελήλυΟεν πολλών σοφιστών οχλος έξηρτυμένος. Λ Έπί τούτων καί των παραπλήσιων όσοι τούς κενούς μεμελε- I τήκασι λόγους ή θεία γραφή παγκάλως λέγει’ « Απολώ τήν ή σοφίαν τών σοφών, καί τήν σύνεσιν τών συνετών αθετήσω. » 15 <ώς> Scliwarlz. souci des cliquetis de mots, et aussi d’une musicalité réelle, mais à laquelle nous ne sommes pus sensibles, a marqué toute la production littéraire grecque pendant les cinq premiers -décies d·· notre ère et a trop souvent fait bon ménage avec l'msutlisauce de la pensée. chapitre ni 23,2 — 21,4 61 a. C’est ce que nous laisse entendre cotte parole du Sau­ veur : « Les renards ont des lanières, mais le fils de l'homme n'a pas où reposer sa tète » *. Car c'est seulement en celui qui croit, complètement séparé des autres appelés « bêles sauvages par l’Ecriture, que repose sa tète le Principe do tous les êtres, le Logos bon et doux, 3. « celui qui attrape les sages dans leurs propres ruses. Car le Seigneur seul con­ naît les calculs des sages, cl leur vanité » L'Ecriture appelle ainsi c sages » les sophistes qui excellent dans le détail et les tours du style, i. El de là les Grecs, à leur 24 tour, appellent «sages» et sophistes indifféremment, de deux mots voisins, ceux qui font des études fouillées a. a. Cratinos termine une liste des poètes, dans ses ArchHot/ues, par celte exclamation : c Quel essaim de sophistes vous avez déniché là ! » 3. De même lophon, comme le comique, dans ses Satyres joueurs de flûte, dit sur les rhapsode.·, et quelques autres : c Nous vîmes arriver une nuée de sophistes fin prêts. » /|. C'est d’eux et de leurs pareils, de tous les spécialistes du parler vide, que l’Ecriture divine dit à merveille : < Je détruirai la sagesse des sages, j'anéantirai l'intelligence des intelligents. > 1 t. Matih. VIII. 21). 2. I Cor. III. 19. .1. Le umt « sophiste ■ comporte, en effet, plusieurs nuance* qui ne août pas toutes péjoratives. 4. Isaïe XXIX, 14; ) Cor. 1,19. 62 ΣΤΡί»ΜΑΤΕΓ£ Λ IV 25)1 "Ομηρος δέ καί τέκτονα σοφόν καλεΐ καί-περί τοϋ Μαργίτου, et δή αύτοΟ, ωδέ πως γράφει· τδν δ' ούτ’ âp σκαπτήρα θεοί θέσαν ούτ’ άροτήρα, ούτ’ άλλως τι σοφόν, πάσης δ' ήμάρτανε τέχνης. 2 Ησίοδος γάρ τδν κιθαριστήν Λίνον « παντοίας σοφίας δεδαηκότα » ε’πών και ναύτην ούκ όκνεΐ λέγειν σοφόν, u ούτε 3 τι ναυτιλίης σεσοφισμένον » γράφων. Δανιήλ δέ δ -προφή­ της <■ τδ μυστήριον » φησίν ·< 3 δ βασιλεύς έρωτά, ούκ ίστι σοφών, μάγων, έπαοιδών, Γαξαρηνών δύναμις τοΟ άυαγγεΐλαι τώ βασιλεΐ, άλλ’ ί-στι θεδς έν ούρανώ άποκαλύπτων. »> Καί δή 4 <τους μάγους> τούς Βαδυλώνος σοφούς προσαγορεύει. Ότι δέ σοφίαν δμωνύμως καλεΐ ή γραφή πάσαν τήν κοσμικήν εΐτε επιστήμην είτε τέχνην, πολλαί δέ είσιν αί κατ* επισύνθεσιν άνθρωπίνω λογισμώ έπινενοημέναι, καί ώς θεόθεν ή τεχ­ νική καί ή σοφή έπίνοια, σαφές εσται παραθεμένοις τήνδε 5 τήν λέξιν · « Καί έλάλησεν κύριος πρδς Μωυσήν λέγων" ιδού άνακέκληκα τδν Βεσελεήλ τδν τοΟ Ούρί, τδν *Ώρ, τής φυλής Ιούδα, καί ένέπλησα αύτύν πνεύμα θειον σοφίας καί συνέσεως καί επιστήμης έν παντί έργω, διανοεΐσθαι καί άρχιτεκτονήσαι, έργάξεσθαι τδ χρυσίον καί τδ άργύριον και τδν χαλ­ κόν, καί τήν υάκινθον καί τήν πορφύραν καί τδ κόκκινου, καί τα λιθουργικά καί τεκτονικήν τών ξύλων, έργάξεσσαι εως] 26,1 κ®τά πάντα τά έργα. « Έπειτα επιφέρει καθολικόν δή λό­ γον· <τ Καί παντί τώ συνετώ καρδία δέδωκα σύυεσιν ο, τουτέστιν τώ ο'ίω τε έπιδέξασθαι πόνω καί συνασκήσει. 1 i <τούς μίγου;> τούς Βαδυλώνος Jackson : τούς <èx> Βχβυλώνος Frûchtcl. 13 ΙΙολλαί Schwartz : χλλαι L. 22 [ϊω;] Ûiudorf. 1. 2. 3. 4. 5. 6. .Wiiryrics. Fr. 2 (υά. Kinkkl). /·’>·. 193 (étl. llZACli;. et T>av. 649. Voyant, diseur de bonne aventure. buniei II, 21. Exode XXXI, i-5. Ibid. 6. chapitre iv 25,1 62 20,J Chapitre IV La sagesse dans les arts pratiques et la philosophie est approuvée de Dieu. Chez les chrétiens instruits, elle s’accroît de e sens spirituel ». humaine. '' Uomère al'PcIlc aussi ‘ 25 simple artisan. Sur Margilès — si cost de lui — il écrit : < Les «lieux in· l'avaient fait ni piocheur, ni laboureur, ni siKjc en quoi que ce fût. En tout métier il manquait sou affaire > 2. Hésiode, après avoir dit que I.inos le cilharisle « pos­ sédait toute sagesse », n'hésite pas à appeler « sage » aussi le matelot, puisqu’il écrit : « Je ne possède pas la sagesse de la navigation » -. 3. Le prophète Daniel dit : t Le mys­ tère que le roi demande, il n'est pas de sage, de mage, d’en­ chanteur, de Gazarénicn® qui puisse le faire connaître au roi. Mais il y a un Dieu, au ciel, qui révèle les secrets. » * Ainsi il salue du titre de « sages » les mages de Babylone. 4. L'Ecriture apjælle du même nom de c sagesse » toute science ou tout art profane — et il en existe des quantités, accumulés par le génie inventif de l'homme — et estime que toute invention d’art cl de sagesse vient de Dieu : on h» verra clairement par la citation suivante : 5. « Et le. Seignem parla à .Moïse et lui dit : Sache que j'ai appelé par son nom Béseliel fils d’Uri, le petit-fils d’ür de la tribu de Juda. Je l’ai rempli de l'esprit divin de sagesse, d’intelli­ gence cl de science pour toutes sortes d'ouvrages : inven­ tions, constructions, travail de l’or, de l’argent, du bronze, do l’hyacinthe, de la pourpre, et de l'écarlate ; taille des pierres, métiers du bois; travaux de tout genre. » ύ. ι. Λ 26 quoi il ajoute cette expression générale : « Et à tout cœur intelligent j'ai donné l'intelligence6 », ce qui veut dire : à qui est capable do la recevoir par Je travail cl l’exercice. lx» SlUONtltl A Λ 63 ϊ ΓΙ'12 .Μ A Γ Ε Γ Σ Λ Πάλιν τε aS διαρρήδην εξ όνόματος κυρίου γέγραπται ■< Καί σύ λάλησον π&σι το'ΐς σοφοίς τή διανοία. οί)ς ένέπλησα πνεΟμα ■ 2 αίσθήσεως ·> · έχουσι μέν τι οίκείον φύσεως (βίωμα οί ■■ σο- j φοί τή διανοία », λαμβάνουσι δέ ··· πνεΟμα αίσθήσεως κ παρά τής κυριωτάτης σοφίας διττόν, επιτηδείους σψδς αύτούς 3 παραστήσαντες. ΟΙ μέν γάρ τάς βαναύσους μετιόντες τέχνας του περί τάς αισθήσεις άπολαύουσι -περιττοί), άκοής μέν δ κοινώς λεγόμενος μουσικός, αφής δέ ό πλαστικός, καί φωνής δ άδικός, δσφρήσεως ό μυρεψικός, δψεως ό τών έν ταις , 4 σφραγίσιν έντυπωμάτων τορευτικός · οί δέ άμφί τήν παι­ δείαν διατρίδοντες τήν συναίοθησιν χορηγοΟνται, καθ’ ήν τών μέτρων οί ποιηταΐ καί τής λέξεως οί σοφισταί καί τών συλλογισμών οί διαλεκτικοί καί οί φιλόσοφοι τής κατ’ αύτούς ·> θεωρίας Αντιλαμβάνονται. Εύρετικδν γάρ καί επινοητικόν ή συυαίσθησις έπιδάλλειν πιθανώς Αναπείθουσα, συναύξει δέ 27,1 τήν επιβολήν ή είς έπιοτήμην συνάσκησις Εικότως τοίνυν δ άπόστολος « πολυποίκιλαν εϊρηκεν τήν σοφίαν τού θεοΟ, a πολυμερώς καί πολυτρόπως », διά τέχνης, διά επιστήμης, διά πίστεως, διά προφητείας, τήν έαυτής ένδεικνυμένην δύναμιν ε’ς τήν ήμετέραν εύεργεσίαν, δτι « πάσα σοφία παρά κυρίου καί μετ’ αύτοΟ έστιν εϊς τδν αιώνα », ή φησιν ή τοΟ 2 ΊησοΟ σοφία. « Έάν γάρ τήν φρόνησιν τήν τε αΐσθησιν έπι- I . καλέση μεγάλη τή φωνή καί ξητήσης αύτήν ώσπερ άργυρίου I. θησαυρούς καί προθύμως έξιχνιάσης, νοήσεις θεοσέβειαν καί I αϊσθησιν θείαν εύρήσεις », πρδς Αντιδιαστολήν τής κατά φι- · λοσοφίαν αίσθήσεως εϊρηκεν ό προφήτης, ήν μεγαλοφυώς καί μεγαλοπρεπώς έξερευνδν διδάσκει είς τήν έπί τήν θεοσέβειαν 3 προκοπήν. Άντέθηκεν ουν αύτή τήν έν Οεοσεβεία αϊσθησιν, τήν γνώσιν αίνισσόμενος καί τάδε λέγων* « Ο γάρ θεός δίδωσν 1. Ibid. XXVIII, 3. 2. C’est peut-être cello expression qui rend le moins nul le mol employé fréquemment dans cc passage. 3. EpMs. Ill, 10. 4. Hébr. I, 1. 5. Ecc.lctirtsliijue, 1,1. 6. P,0v. Il, 3-1. CHAPlTHK iv 26,1 —27,3 63 U est encore une fois écrit en pro­ , 1 près termes au nom du Seigneur: « lu parleras à tous ceux dont la pensée est sage, ceux que j'ai remplis de sens spirituel » a. Ils ont un avantage naturel tout particulier, ces < sages par la pensée », ils reçoivent de la très souveraine sagesse le « sens spirituel » ’ sous une double forme, quand ils se sont rendus aptes à le recevoir. 3. Car ceux qui pratiquent les arts vulgaires jouissent de sens excellents, tels l'ouïe chez le < musicien > au sens banal, le tact chez le modeleur, la voix chez le chanteur, l'odorat chez le parfumeur, la vue chez le graveur de figures sur les cachets ; h. mais ceux qui cultivent leur esprit sont gratifiés du sens subtil grâce auquel le poète saisit les mètres, I·* sophiste le style, le dialecticien les syllogismes, et le phi­ losophe sa doctrine. 5. Or ce sens est un instrument de découverte et d'invention, car il nous donne l'idée de faire des tentatives plausibles, et d'autre part l'exercice auquel nous nous livrons pour atteindre la science accroît en mémo temps la vigueur de ces tentatives, i. L’Apotre a donc eu 27 raison «le dire que la sagesse de Dieu est « infiniment) varice » ‘. c Sous mille et mille formes » ‘, par l’art, par la science, par la foi, par la prophétie, elle nous montre sa force, et pour notre bien, car « toute sagesse vient du Sedgneur et demeure avec lui pour l'éternité > comme dit la Sagesse de .Jésus. 2. « Si tu appelles de toute la voix la prudence et le sens spirituel, si tu les cherches comme tu ferais pour un trésor, si tu les suis à la piste avec ardeur, tu comprendras ce qu'est la religion, tu trouveras le senti­ ment spirituel «le Dieu ■> Le prophète le nomme ainsi pour le distinguer du sens (intellectuel) selon la philoso­ phie, sens que d’ailleurs il nous enseigne, en termes pleins de grandeur et «le solennité, à bien approfondir pour pro­ gresser dans la religion. 3. Aussi met-il en face de lui le sens (spécial) qui s’épanouit au sein même «le la religion, faisant allusion à la gnose et s'exprimant ainsi : « Dieu , . , ie sons spirituel. f»4 STPÜMATETX A σοφίαν έκ τοΟ έαυτοΟ στόματος αϊσθησίν τε άμα καί φρό· νησιν, καί Θησαυρίζει δικαίοις βοήθειαν · ι> τοις γάρ ύτώ φι­ λοσοφίας δεδικαιωμένοις βοήθεια θησαυρίζεται καί ή είς θεο­ σέβειαν συναίσθησις. CHAPITRE IV 27,3 64 donne de sa propre bouche la sagesse, qui est à la fois sens spirituel et prudence, et il a des trésors en réserve pour secourir les justes > ’■ Car ceux qui sont justifiés par la philosophie ont encore une réserve do secours : c’est le sene spirituel orienté vers la vénération do Dieu. I. MiJ. Il, β. G5 ΧΤΡΙΗΙΛΤΕΓΧ A V 28 1 *Ηυ οΰν πρδ τής το3 κυρίου παρουσίας εις δικαιοσύνην “Ελλησιν άναγκαία φιλοσοφία, νυνί δε χρησίμη προς θεοσέ­ βειαν γίνεται, προπαιδεία τις ουσα τοίς τήν πϊστιν δι’ άποδείζεως καρπουμέυοις, δτι ■· ό πούς σου » φησίν ι ού μή, προσκόψη ». έπί τήν πρόνοιαν τά καλά άναφέρουτος, έάν τε 2 'Ελληνικά η έάν τε ήμέτερα. Πάντων μέν γάρ αίτιος τών καλών δ θεός, άλλα των μέν κατά προηγούμενου ώς τής τε διαθήκης τής παλαιδς καί τής νέας, των δέ κατ' έπακολού 3 8ημα ώς τής φιλοσοφίας. Τάχα δέ καί προηγουμένως τοίι “Ελλησιν έδόθη τότε πριν ή τόν κύριου καλέσαι καί τούι “Ελληνας · έπαιδαγώγει γάρ καί αϋτη τδ Ελληνικόν ώς δ νόμοι τούς 'Εβραίους είς Χριστόν. Προπαρασκευάζει τοίνυν ή φίλο \ σοφία προοδοποιοΟσα τόν 5πό ΧριστοΟ τελειούμενού. Αύτίκ* α τήν σοφίαν » ό Σολομών ι περιχαράκωσαν ·· φησϊν, « καί ύπερυψώσει σε· στεφάνω δέ τρυφής ύπερασπίσει σε », έπείι κ&υ συ τώ θριγκώ δπεροχυρώσας αυτήν διά φιλοσοφίας καί 29) I ·πολυτελείας ορθής άνεπίδατον τοίς σοφισταΐς τηρήσαις. Μία μέν ουν ή τής αλήθειας όδός, άλλ’ είς αύτήν καΟάπερ είς 2 άέναον ποταμόν έκρέουσι τά £εΐβρα άλλα άλλοθεν. Ένθέως ουν άρα εϊρηται· ι ‘Ακούε, υίέ μου, καί δέξαι έμούς λόγους, » φησίν, " ΐνα σοι γένωνται πολλαΐ όδο'. βίου. 'Οδούς γάρ σοφίας διδάσκω σε, ‘όπως μή έκλίπωσίν σε α'ί πηγαί, >■ αί. ιής αύτή< 3 έκβλύζουσαι γής. Ού δή μόνου ενός τίνος δικαίου οδούς πλείο^ IS xàv Schwartz : xai I.. 1. HI. 23. 2. Prov. IV, X-‘J. 3. Ibid. IV. 10. II of 21. CHAPITRE V 28J — 29,3 65 Chapitre V Dieu a constitué la philosophie comme formation préparatoire à la connaissance de foi. i. Avant la venue du Seigneur, la 28 La philosophie ouvre philosophie était indispensable aux Grecs la vraie route. pour les conduire à la justice ; main­ tenant elle devient utile pour les conduire à la vénération de Dieu. Elle sert de formation préparatoire aux esprits qui veulent gagner leur foi par la démonstration. < Ton pied ne trébuchera pas » comme dit ΓEcriture, si lu rapportes i la Providence tout ce qui est bon. que ce soit grec ou chrétien. 2. Dieu est la cause de toutes les bonnes choses, des unes immédiatement el pour elles-mêmes, comme de l'Ancien et du Nouveau Testament, des autres par corollaire, comme de la philosophie. 3. Peut-être même la philosophie a-t-elle été donnée elle aussi comme un bien direct aux Grecs, avant que le Seigneur eût élargi son appel jusqu’à eux : car elle faisait leur éducation, tout comme la Loi celle des Juifs, pour aller au Christ. La philosophie est un travail préparatoire ; elle ouvre la roule à celui que le Christ rend ensuite parfait. 4. Aussi Salomon dît-il : « Entoure la sagesse de remparts, et elle t’élèvera. Elle te casquera d'un© couronne somptueuse » *. En effet, quand tu l’auras forti­ fiée d'une enceinte par la philosophie, avec une richesse de bon aloi. tu la garderas sans doute inaccessible aux sophis­ tes. i. Il n'y a, certes, qu'une route de la vérité, mais elle 29 esl comme un fleuve intarissable, vers lequel débouchent les autres cours d’eau venus d’un peu partout, a. D’où ces paroles inspirées : « Ecoute, mon fils, cl reçois mes paroles pour avoir beaucoup de chemins vers la vie. Je t’enseigne les voies de la sagesse pour que les sources ne le manquent pas »3, les sources qui jaillissent (toutes) de la même terre. 3. El ce n’est pas seulement pour un seul juste. STPUMATEl'S Λ ββ νας σωτηρίους κατέλεί,εν. επιφέρει δέ άλλας πολλών πολλάς δικαίων οδούς μηνύων ώδέ πως· « Αι δέ όδοίτών δικαίων ομοίως φωτί λάμπουσιν. » Εΐεν δ’ Sv καί αί έντολαΐ καί αί προπαιδεΐαι δδοί καί άφορμαί τοΟ βίου. 4 « ‘Ιερουσαλήμ ‘Ιερουσαλήμ, ποσάκις ήβέλησα έπισυναγαγειν τά τέκνα σου ώς δρνις τούς νεοσσούς. ·■ Ιερουσα­ λήμ δέ « ορασις ειρήνης >» ερμηνεύεται. Δήλοι τοίνυν προ5 φητικώς τούς είρηνικώς έποπτεύσαντας πολυτρόπως είς κλήσιν πεπαιοαγωγήσΟαι. Τί οΰν: ήθέλησε μεν, ούκ ήδυνήθη δέ · ποσάκις δέ ή ποΟ ; Δίς. διά τε προφητών καί διά τής παρουσίας. Πολύτροπον μέν οΰν τήν σοφίαν ή « ποσάκις ■> ένδείκυυται λέξις, καί καθ’ ενα έκαστον τρόπον ποιότητάς τε καί ποσότητος πάντως σφζει τινάς εν τε τώ χρόνω 8ν τε τώ α'.ώνι, «'ότι πνεύμα κυρίου πεπλήρωκε τήν οικουμένην, η β Κδντις βια&όμενος λέγη ’ « Μή πρόσεχε φαύλη γυναικί, μέλι γάρ άποστάζει άπδ χειλέων γυναικδς πόρνης ■>, τήν Έλληνι- · κήν είναι παιδείαν, έπακουσάτω τών εξής12 34567 η ή πρδς καιρόν “ λιπαίνει σδν φάρυγγα, » φησί, φιλοσοφία δέ ού κολακεύει Τίνα τοίνυν αίνίσσεται τήν έκπορυεύσασαν : Επιφέρει ρητώς· « Τής γάρ αφροσύνης οί πόδες κατάγουσι τούς χρωμένους αυτή μετά θανάτου είς "Αιύην, τάδε ϊχνη αυτής ούκ έρείδεται. Μακράν οΰνποίησον άπδ τής αφρονος ήδονής τήν σήν οδόν, μή έπιστής θύραις οΐκων αυτής, ϊνα μή προή άλλοις τήν σήν Ε,ωήν. » 8 Καί Επιμαρτυρεί· ■· Εΐτα μεταμελήσει σοι επί γήρως, ήνίκα αν κατατριδώσι σου σάρκες σώματος. » Τούτο γάρ τέλος τής άφρονος ήδονής. . Or la philosophie ne flatte pas. 7. Qui donc désigne-t-elle par l'image de celle courtisane? Elle l’ajoute en propres termes : < Les pieds de la folie font descendre ceux qui s'attachent à elle dans l’ITadès en com­ pagnie de la mort, et ses pas ne sont pas fermes... Donc suis ta roule bien loin du plaisir sans sagesse : ne t'approche pas des portes de sa maison, de peur de livrer ta vie à autrui δ. Et elle ajoute ce témoignage : « Tu to rcpeniira.s ensuite dans ta vieillesse, quand les chairs de ton corps seront épuisées ■■· c. ce qui est bien l'aboutissement de la volupté déraisonnable. Mais n nu faut pas 9· Voilà pour ce passage. Maintenant, se borner quand elle nous dit : c Ne l'allarde â la philosophie, pas auprès de l'étrangère 9 7 elle nous 67 ΣΤΡΙΙ.ΜΛΤΕΓΣ Λ καί έναπομένειν -rFj κοσμική -παιδεία παραινεί · προπαι­ δεύει γάρ τώ κυριακώ λόγω τά κατά τούς προσήκοντας καιρούς 1U έκάστη γενεά συμφερόντως δεδομένα. « Ήδη γάρ τινες τοΐς φίλτροις των θεραπαινίδων δελεασθέντες ώλιγώρησαν τής δεσποίνης, φιλοσοφίας, καί κατεγήρασαν ο’ΐ μέν αύτών έν μουσική, ο'ί δέ έν γεωμετρία, άλλοι δέ έν γραμματική, οΐ πλείστοι δέ έν ρητορική. 30j I Άλλ* ώς τά έγκύκλια μαθήματα συμβάλλεται πρός φιλοσο­ φίαν τήν δέσποιναν αυτών. οΟτω καί φιλοσοφία αύτή πρδς σοφίας κτήσιν συνεργεί. χΕστιγάρ ή μέν φιλοσοφία έπιτήδευσις <σοφίας>·, ή σοφία δέ επιστήμη θείων καί Ανθρωπίνων καί τών τούτων αίτΊων. Κυρία τοίνυν ή σοφία τής φιλοσοφίας ώς 2 εκείνη τής προπαιδείας. Εί γάρ εγκράτειαν φιλοσοφία επαγ­ γέλλεται γλώσσης τε καί γαστρδς καί τών ύπδ γαστέρα, καί εστιν δι* αύτήν αίρετή. σεμνοτέρα φανείται καί κυριωτέρα, εί ΟεοΟ τιμής τε καί γνώσεως ίίνεκεν έπιτηδεύοιτο. Τών είρημένων μαρτυρίαν παρέξει ή γραφή διά τώνδεΣάρρα στείρα ήν πάλαι. Αβραάμ δέγυνή. Μή τίκτουσα ή Σάρρα τήν έαυτής παιδίσκην δνόματι Άγαρ τήν Αίγυπτίαν εις παι4 δοποιίαν επιτρέπει τώ Αβραάμ. Ή σοφία τοίνυν ή τώ πιστώ σύνοικος (πιστός δέ έλογίσθη Αβραάμ καί δίκαιος) στείρα ήν ετι καί άτεκνος κατά τήν γενεάν εκείνην, μηδέπω μηδέν ένάρετον άποκυήσασα τώ Αβραάμ, ήξίου δέ εΙκότως τον ήδη καιρόν εχοντα προκοπής τή κοσμική παιδεία Αίγυπτος δέ ό κόσμος άλληγορείται συνευνασθήναι πρότερον, ύστερον δέ καί αύτή προσελθόντα κατά τήν θείαν πρόνοιαν γεννήοαι τόν !1 <σοφιας> e Philone 1. Ριιιι,οχ. Dr conyr. trud. ff··. Ti. 2. Le sens métaphysique et volontiers mystique du mot n Sophia » caractérise bien l’esprit des premiers siècles de notre er··. 3. Gnose. — Comparer ces dernières lignes a l’htlon, loe. rit., 19 S. t. xi. 30: XVI. t ». chapitre v 29.9 — 30,4 67 recommande d’user de la culture « mondaine >, mais de ne pas nous y attarder, nous y installer. Car les dons intellec­ tuels qui ont etc faits à chaque génération aux moments opportuns ne sont qu'une instruction préparatoire à la parole du Seigneur. io. < 11 y a des gens qui. appâtés par les philtres des servantes, ont négligé la maîtresse, la philoso­ phie, et ils ont vieilli » *, les uns dans la musique, tels autres dans la géométrie, tels dans la grammaire, la plupart dans la rhétorique. i. Mais de meme que le cycle des études est utile pour 30 atteindre la philosophie, leur maîtresse, de même la philo­ sophie à son tour contribue ù l'acquisition de la sagesse. La philosophie est une pratique , mais la sagesse est une science des choses divines et humaines, cl de leurs causes s. Elle est donc la maîtresse de la philosophie, comme celle-ci l'est de la culture préparatoire, a. En effet si la philosophie se charge de maîtriser la langue, l'estomac et le bas-venlrC, et mérite ainsi d’être adoptée pour ellemême, elle se révélera plus auguste et plus souverain.· si on la pratique pour l’honneur de Dieu et pour la connais­ sance 3. 3. L'Ecriture va nous fournir un Interprétations témoignage de ce que nous disons : allégoriques de l'histoiro de Sarah Sarah était stérile depuis longtemps, et et Agar. femme d'Abraham. Comme elle n'en­ fantait pas. elle livra à Abraham sa propre esclave. !'Egyp­ tien ne nommée Agar, pour qu'il eût d’elle un enfant3 4. 4. Ainsi donc la sagesse, qui habite chez le fidèle — Abraham était réputé fidèle et juste — était encore à cette époque stérile et privée de descendance, puisqu'elle n’avait encore donné à Abraham aucun enfant dans l'ordre de la vertu; elle voi­ lait, avec raison, que l’homme qui avait déjà quelque occasion de progrès s’unît d'abord à la culture mondaine — Egypte est l’allégorie du Monde—, et qu'ensuite, s’appro­ chant d’ellc-mêrne, selon la Providence divine, il engendrât (»8 ΪΤΡΟΜΛΤΕΓΧ Λ 31,1 ’Ισαάκ. ‘Ερμηνεύει δέ δ Φίλων τήν μέν “Αγαρ παροίκησιν εν­ ταύθα γάρ εϊρηται· Μή πολύς ϊσθι πρός άλλοτρίαν », τήν Σάραν δέ άρχήν μου. ’Ένεστιν οδν προπαιοευθέντα επί τήν άρχικωτάτην σοφίαν έλθεΐν, άφ’ ής τά Ίσραηλιτικύν γένος αΰξεται. 2 Έξ ων δείκνυται διδακτικήν εΐναι τήν σοφίαν, ήν μετήλθεν ’Αβραάμ. έκ τής των ουρανίων θέας μετιών είς τήν 3 κατά θεάν πίστιν τε καί δικαιοσύνην. ’Ισαάκ δέ τά αύταμαθές ένδείκνυται · διό καί Χριστού τύπος εύρίσκεται. Ουτος μιάς γυναικάς άνήρ τής 'Ρεβέκκας, ήν υπομονήν μεταφράζουσιν. 4 Πλείοσι δέ συνέρχεσθαι ό ’Ιακώβ λέγεται ώς αν άσκητής ερμη­ νευόμενος διά πλειόνων δέ καί διαφερόντων αί άσκήσεις δογμάτων . όθεν καί Ισραήλ ουτος μετονομάζεται ό τώ δντι διορατικός ώς άν πολύπειρός τε καί ασκητικός. 5 Εϊη ο’ άν τι καί άλλο δηλούμενον διά των τριών προπατόρων, κυρίαν είναι τήν σφραγίδα τής γνώσεως, έκ φύσεως καί μαΟήσεως καί άσκήσεως συνεστώσαν. G "Εχοις δ’ άν καί άλλην εικόνα των είρημένων τήν Θάμαρ έπί τριόδου καθεσθεΐσαν καί πόρνης δόξαν παρασχούσαν, ήν δ φιλομαθής Ιούδας δυνατός δέ ερμηνεύεται ι ό μηδέν άσκεπτον καί άδιερεύνητον καταλιπών έπεσκέψατο καί « πράς αυτήν έξέκλινεν ». σώζων τήν πρός τόν θεόν ομολογίαν. 32,1 Διά τοϋτο καί δ *Αβραάμ. παραζηλούσης τής Σάρρας τήν νΑγαρ παρευδοκιμούσαν αυτήν, ώς άν τά χρήσιμον έκλεξάμενος μόνον τής κοσμικής φιλοσοφίας, « ιδού ή παιδίσκη έν ταΐς χερσί σου, χρώ αυτή ώς άν σοι άρεστάν ή » φησί, δηλών δτι άσπάζομαι μέν τήν κοσμικήν παιδείαν καί ώς νεωτέραυ καί ώς σήν θεραπαινίδα, τήν οέ επιστήμην τήν σήν 2 ώς τελείαν δέσποιναν τιμώ καί σέδω. « Καί έκάκωσεν αύτήν Σάρρα μ ίσον τώ έσωφρδνισε καί ένουθέτησεν. Εΰ γοϋν εϊρηται t. PiiiLON ι>Άι.εχλνι·ιιικ Γ* siècle ι»ν ·■· ®Ρ· J-’C.}. Clement, nu le sait, s'inspire. suuvenl de lui, ci pour. 3. D'ailleurs, étudiés sous d'autres faces, ces passages do l’Ecrilure dévoilent d'autres mystères. 4. Nous concluons de là, en clair, c |;1 phi[OSOpiiie se consacre à la recherche de la venté cl de la nature réelle des choses j’entends celte vérité que le Seigneur luimême a désignée en disant: c Je suis la vérité1 2 > —, cl la formation préparaloire au repos dans le Christ exerce ,1’esprit, éveille l'intelligence, suscite une sagacité chercheuse de la philosophie véritable. Les initiés l’ont découverte, celte philosophie, ou plutôt ils l'ont reçue de la Vérité elle-même, et ils la possèdent. Resume 1. /’rot·. Ill, I! ?. 2. Jeun XIV, 6. ΣΤΡίίΜΔΤΕΓΧ Δ -Ο II Πολλά S’ ή έτοιμότης πρδς τδ 'ίά δέοντα όραν διά τής προσυμβάλλεται. Ε'.'η υ' αν γυμνάσιά τώ υώ τά νοητά. Τριττή δέ ή τούτων φύσις, £ν τε ποσοις καί πηλίκοις καί 0 λεκτοΐς θεωρούμενη. Ό γάρ άπδ των αποδείξεων λόγος ακριβή πιστιν έντίθησι τή ψυχή τού παρακολουθοίΐντος, ώστε μηδ’ αν άλλως έχειν τό άποδειχθέν οϊεσθαι, τοίς τε αύ δι' απάτην 3 ύποτρέχουσιν ήμίν ύποπίπτειν ούκ ε<5. Έν τούτοις οδν τοίς μαθήμασιν έκκαθαίρεταί τε τών αισθητών καί άναζωπυρειται 4 ή ψυχή, ίνα δή ποτέ αλήθειαν διιδείν δυνηθή. ·< Τροφή γάρ καί ή παίδευσις ή χρηστή σωζομένη φύσεις άγαθάς ποιεί, καί at φύσεις at χρησταί τοιαύτης παιδείας άντιλαμθαυόμεναι έτι! βελτίους τών πρδτερον φύονται εις τε τά άλλα καί εις τδ 5 γεννάν, ώσπερ καί έν τοίς άλλοις ξώοις. » Διδ καί φησίν' « Ίσθι πρδς τδν μϋρμηκα, S οκνηρέ, καί γενοΰ ίκείνου σοφότερος ■>, ος πολλήν καί παντοδαπήν έν τώ άμήτω παρατίθεται προς β τήν τοϋ χειμώνος απειλήν τήν τροφήν, ·■ ή πορεύθητι πρδς τήν μέλισσαν καί μάθε ώς έργάτις έστί »· καί αυτή γάρ πάντα τδν λειμώνα έπινεμομένη εν κηρίον γεννά. 34, 1 Εί δέ έν τώ ταμεΐω ευχή, ώς ο κύριος έδίοαξε. πνεύματι προσκυνών, ούκέτι περί τδν οίκον εϊη οίν μόνου ή οικονομία, 33,12 345γυμνασίας 20 s. προσκυνώ·/ Schwartz : προτζννόίν L. 1. On « leur concepi ce qui n'est guère plus clair. 2. Pi.aïox. Ih'publ. JV, 42$ Λ. l.c texte transmis aux modernes est un peu dillérent. 3. Prop. VI, 6. 4. Ibid. VI. 8. 5. CC. Maith. VI. 6. CHAPITRE VI 33,1 — 34,1 70 Chapitre VI La philosophie, excellent© gymnastique. ................ . i. Si nous sommes prêts à voir ce 33 Ncccssitû du travail ..... . . , sur soi-même. (lUiI b,ul vo,r’ _cesl beauC0"P g™» à celte gymnastique préliminaire. La gymnastique de l'esprit, c'est de percevoir les notions intelligibles. Or elles sont de trois natures, selon qu'on les considère d'après le nombre, la grandeur, ou leur existence abstraite1, a. La donnée logique issue des démons­ trations produit, dans l’àine de celui qui suit bien la chaîne, une foi si vigoureuse qu'elle ne lui permet même pas d’ima­ giner que l’objet démontré puisse être autre qu'il n'est, et ne le laisse pas à la merci des doutes rpii veulent s’insinuer en notre esprit pour nous tromper. 3. Dans ces études, l'âme est purifiée des impressions sensibles, son feu est ravivé, de façon quelle puisse un jour ou l’autre pénétrer jusquu la vérité, u Car c si l'on maintient une excellente éduca­ tion et une excellente instruction, elles forment de bonnes natures ; puis ces excellentes natures, bénéficiant de celle formation, deviennent encore meilleures que leurs devan­ cières, notamment sous le rapport do la descendance, comme chez les autres êtres vivants2 ». δ. Aussi est-il dit : c Va voir la fourmi, paresseux, et tâche d'être plus sage qu'elle > s. Car la fourmi, à la moisson, mol de côté une nourriture abondant·· et variée pour faire face à la menace de l'hi­ ver. 6. c Ou bien va voir l'abeille, et apprends comme elle est laborieuse » '. Car l'abeille butine sur les fleurs de tout un pré pour n'en former qu’un miel. i. Eh bien, si lu pries dans ta pièce retirée, en adorant 34 le Seigneur en esprit comme il nous l’a enseigné ne t'oc­ cupe plus seulement du bon ordre de ta maison, mais de celui de ton âme : Que doit-elle butiner, comment, com­ bien? Que doit-elle mettre en réserve dans son trésor? Quami Lx« SriiOMkiZk A 7 "I ΣΓΡί'.ΜΛΤΕΓΣ Λ άλλα καί περί τήν ψυχήν, τίνα τε έπινεμητέον αύτή καί όπως καί δπόσον, τίνατε άτιοθετέον καίάποΟησαυριστέον εις αύτήν, καί δτε ταΟτα προκομιστέον. καί πρδς ούστινας. Ού γάρ φύσει, μαβήσει δέ οί καλοί κάγαθοί γίνονται, καθάπερ ιατροί καί 2 κυδερνήται. Όρώμεν γοΟν κοινώς οί πάντες τήν άμπελον καί τδν 'ίππον, άλλ’ ό μέν γεωργός εϊσεται, ε* Αγαθή πρδς καρπο­ φορίαν ή κακή ή άμπελος, καί ό Ιππικός άδυμον ή ταχύν δια3 κρίνει ραδίως. Τδ δ' άλλους παρ' άλλους ευ πεφυκέναι πρδς άρετήν επιτηδεύματα μέν τινα τών ο’ότω πεφυκότων παρά τούς 4 ετέρους ένοείκνυται. τελειότητα δέ κατ’ αρετήν ούδ’ ήντινοΟν τών άμεινον φόντων κατηγορεί, δπότε καί οί κακώς πεφυκότες πρδς αρετήν τής προσηκούσης παιδείας τυχόντες ώς έπίπαν καλοκάγα3ϊας ήνυσαν. καί αυ τά εναντία οι έπιτηδείως φύντες άμελεΐα γεγόνασι κακοί. Φύσει δ' αυ κοινωνικούς καί δικαίους 35, 1 ° θ^ς ημάς έδημιούργησεν. "Οθευ ούδέ τδ δίκαιον έκ μόνης φαίνεσΟαι τής Βέσεως £ητέον, έκ δέ τής εντολής ΑναζωπυρεισΒαι τδ τής δημιουργίας αγαθόν νοητεον, μαδήσει παιδευ6είσης τής ψυχής έΟέλειν αίρεϊσθαι τδ κάλλιστον ’Αλλά καθάπερ καί άνευ γραμμάτων πιστόν είναι δυνατόν φαμεν. ούτως συνιέναι τα έν τή πίστει λεγάμενα ούχ οΐόν τε μή μαΟόντα όμολογοΟμεν. Τά μέν γάρ εύ λεγάμενα προσίεσΟαι, τά δέ Αλλότρια μή προσίεσΒαι ούχ απλώς ή πίστις, Αλλ’ ή περί τήν 3 μάθησιν πίστις εμποιεί. Et ο’ ή άγνοια άπαιδευσία τε άμα καί άμαδία, τήν επιστήμην τών θείων καί Ανθρωπίνων έντίθησιν ή 4 διδασκαλία. Άλλ’ ώς έν πενία βίου ορδώς έστι βιοϋν. οϋτω δέ καί έν περιουσία δξεστιν. καί £8ον άμα καί θδττον σϋν τή προπαιδεία θηράσαι άν τινα τήν άρετήν όμολογοΟμεν ούδέ δίχα τούτων άθήρατον οδσαν. πλήν καί τότε τοίς μεμαΟηκόσι J καί <ι τά αισθητήρια συγγεγυμνασμένοις ». « Μίσος μέν γάρ ·>, J 2 22 $. ι/τΐίησιν +, ôiîacxaAix Jackson : ίντΛτ.ϊ·. τξ ΕιόασχχΛΪα !.. I. Clement pren-l position avec une giande netteté. GiiAlTfiiii vi 34,1 — 35,Λ 71 faudra-t-il Jeu lirer, el pour qui? Ou n'est pas de naturo un homme accompli ; on le devient à force d'apprendre, comme les médecins et les pilotes. 2. .Nous avons tous sous les veux la vigne el le cheval, mais c'est- le vigneron qui saura si la vigne est bonne ou mauvaise pour la production, <•1 le maquignon qui distinguera sans peine si b· cheval est moi «ni vif. 3. Certains, il est vrai, sont mieux doués «pu· d’autres pour la vertu : cela se révéle en des pratiques où ci-s gens privilégiés dépassent les autre». mais n’est pas une preuve convaincante de leur perfection au point de nu1 de la vertu. Car les mal «loués pour la vertu, eux aussi, quand il» bénéficient «le l'éducation convenable, parviennent j une parfaite noblesse morale : tandis qu’en revanche c«!UX que leur nature destinait à la vertu deviennent mauvais par négligence. Dieu nous a faits sociables et justes «Je nature. i. .Mais ce n'esl pas â «lire que la justice se manifeste en 35 nous du seul fait quelle a été déposée en nous : c'est grâce an précepte divin, coin prenons-le, «pie le bien latent dans la création s'anime, quand l’âme a été formée, par appren­ tissage. à choisir le meilleur parti. 2. Nous «lisons que même sans savoir Lu foi germe mieux .· ..... . ® . lire on peut elre lidele, mais nous conaans une ame 1 . ’ exercée â la science. VP,,ons aussi que comprendre les doc­ trines de la foi est impossible sans étude*. Accueillir les idées justes, rejeter les idées étran­ gères. ce n'est pas le fait de la foi simple, mais de la foi «•xercée «lans la science. 3. L'ignorance est malgré tout inséparable d'un manque d'éducation et d’affinement, tandis «pie la science «les choses divines et humaines nous est fournie par t enseignement. '|. Certes, on peut vivre honnêtement flans la pauvreté, mais on le peut aussi dans l’abondance, et nous convenons «pi on atteindra la vertu pins facilement et plus vite avec une culture préalable — sans nier «pelle puisse s’altcindrc sans ces secours, encore que la priorité aille même alors â ceux qui ont quelque élude et dont « les sens 12 2TPÜMATEVS A φησίν ο Σολομών, « εγείρει νείκος, οδούς δέ ξωής φυλάσσει •παιδεία », ώς μή άπατηθήναι, ώς μή κλαπήναι προς τών έπί 6 βλάβη τών άκροωμένων κακοτεχνίαν ήσκηκότων. Παιδεία δέ άνεξέλεγκτος πλανάται », φησίν, καί χρή μετιέναι τό Ελεγκτι­ κόν είδος ένεκα τοΟ τάς δόξας τάς άπατηλάς διακρούεσθαι τών σοφιστών. 3θ, 1 Ευ Υ°θν κα1 Άνάξαρχος ό Εύδαιμονικός έν τώ περί βασι­ λείας γράφει- « Πολυμαθίη κάρτα μέν ώφελέει, κάρτα δέ βλάπτει τόν εχοντα · ώφελέει μέν τόν δεξιόν οντα, βλάπτει δέ τόν £ηϊδίως φωνέοντα πάν έπος καί έν παντί δήμω. Χρή δέ καιροΟ μέτρα είδέναι · σοφίης γάρ ουτος 'όρος. "Οσοι δέ <ξ£ξω> καιροΟ £ήσιν άείδουσιν, κή'ν πη ··· πεπνυμένην άείδωσιν, ού ·|· τιθέμενοι έν σοφϊη, γνώμην δ’ εχουσι μωρίης, « 0 Καί ‘Ησίοδος · Μουσάων, α'ίτ* άνδρα πολυφραδέοντα τιθεϊσι θέσπιον, αύδήενταεύπορου μέν γάρ έν λόγους τόν πολυφράδμονα λέγει, δεινόν δέ τον αύδήεντα, καί θέσπιον τόν έμπειρον καί φιλόσοφου καί τής άληθείας έπιστήμονα. Ii <<;«> χαφον p.civ lieuse : χ«: Wpr.-.e-.v L chapitre vi 35,5 — 36,2 72 sont exercés»—1. 5. « La haine, dît Salomon, suscite les disputes, mais la bonne éducation garde les chemins de la vie » 2. On n’est alors ni trompé ni volé par ceux qui sont rompus aux mauvais artifices pour lo mal de leurs audi­ teurs. 6. « L’éducation sans réprimandes s'égare »3, dit encore la Sagesse, et il faut rechercher la science de la réfu­ tation, pour repousser les opinions trompeuses des sophistes. i. Anaxarque. le représentant de l’Eudémonisme. écrit fort 36 bien dans son traité de la Royauté : « Une grande érudition apporte beaucoup de bien et beaucoup de mal à son posses­ seur. Elle sert l’homme avisé, et nuit à qui laisse échapper trop aisément n’imjjorte quelle parole devant n'importe quel public. Il faut connaître les possibilités de l'occasion, voilà la définition de la sagesse. Mais tous ceux qui déclament hors de propos une tirade, fût-elle pleine de bon sens, ne sont pas mis au nombre des sages, et sont tonus pour fous. >x u. Et Hésiode dit : ...des Muses, qui font un homme riche en pensées, ins­ piré, dont, la voix porte... » 45 . Par « riche en pensée », il entend l'abondance ; par voix « qui porte », la maîtrise ; par « inspiré », l'expé­ rience du philosophe qui a la science de la vérité. 1. cr. Hèbr. V. 14. 2. Prov. X. 12. 3. Ibid. X. 17. 4. Fr. I, Diki.3, PbrwÂr. 5, ΙΙ,,ρ. 239. 5. Prat/. 197, id. Kzacii. 73 ΣΤΡϋΜΜ’ΕΓΧ \ VII Καταφαίνεται τοίνυν προπαιδεία ή 'Ελληνική σύν καί αύτή φιλοσοφία θεόθεν ήκειν εις Ανθρώπους ού κατά 'προηγού­ μενου, άλλ’ δν τρόπον οί ύετοί καταρρήγνυνται είς τήν γην τήν άγαθήν καί είς τήν κοπρίαν καί επί τά δώματα. Βλαστάνει δ' δμοίως καί πόα καί πυρός, φύεται δέ καί έπί τών μνημάτων συκή καί εϊ τι τών άναιδεοτέρων δένδρων, καί τά φυόμενα έν τύπω προκύπτει τών άληθών. δτι τής αύτής τοΟ ύετοΟ άπέλαυσε δυνάμεως, άλλ’ ού τήν αύτήν έσχηκε χάριν τοίς έν τώ πίονι φυείσιν ήτοι ξηρανθέντα ή άποτιλθέντα. 2 Καί δή κάνταΟθα χρησιμεύει ή τοΟ σπόρου παραβολή, ήν δ κύριος ήρμήνευσεν. Εΐς γάρ δ τής έν άνθρώποις γής γεωργός δ άνωθεν σπείρων έκ καταβολής κόσμου τά θρεπτικά σπέρ­ ματα, δ τόν κύριον καθ’ έκαστον καιρόν έπομθρίσας λόγον, οί καιροί δέ καί οί τόποι οί δεκτικοί τάς διαφοράς έγέννησαν. 3 Άλλως τε δ γεωργός ού πυρούς μόνον (καΐτοι καί τούτων πλείους είσί διαφοραϊ., σπείρει δέ καί τά άλλα σπέρματα, κριθάς τε καί κυάμους καί πίσον καί άρακα καί τά κηπευό4 μένα καί τά άνθητικά σπέρματα’ τής αύτής δέ γεωργίας καί ή φυτουργία. έργάζεσθαι οσα είς αύτά τε τά φυτώρια καί είς παραδείσους καί τά ώραια καί δλως παντοίων δένδρων φύσιν καί τροφήν. »; 'Ωσαύτως δέ ούχ ή ποιμενική μόνη, άλλα καί ή βουκολική ίπποτροφική τε καί κυνοτροφική καί μελισσουργική τέχναι πδσαι, συνελόντι δ’ είπειν άγελοκομική τε καί £ωοτροφική άλλήλων μέν τφ μάλλον καί ήττον διαφέρουσι, πλήν αΐ πάσαι βιωφελείς. 37,1 chapitre vu 37,1-5 73 Chapitre VU Utilité de la culture grecque. Il peut y «voir du '* 11 CSl donc C,air > ςύ δφιλος τδ> SUihlin. 1. Hom. IV. 2 el If.. 2. Ρ<. CXVI1, 19. Si'bwnrlz <ούΐίν chapitre νπ 37,6 — .38,6 7i G. Eh bien, quand je dis : philosophie, je n’entends pas celle du Portique, ou de Platon, ou d’Epicure, ou d’Aris­ tote. Tout ce qui a été dit de bon dans chacune de ces écoles, cl. qui nous enseigne la justice accompagnée de pieuse science, c’est cet ensemble choisi que j'appelle philosophia. Mais lout ce qui n’est chez eux que rogatons de mauvais aloi. tirés de raisonnements humains, je ne saurais jamais les appeler divins· i. Autre chose à considérer : ceux 38 Afais rcchûrcher · . , . . . , . , , . . - , qui n ont pas la science <.ne deviennent la foi ûsl le but final. 1 ... , . , , pas parfaitsde leurs bon­ nes actions : c’est qu’ils ont rencontré par hasard une bonne ligne de conduite. Il y a même, do temps en temps, des gens qui attrapent le but. c'est-à-dire la doctrine de vérité, par leur intelligence ! « Mais Abraham, lui, fut justifié par la foi. non par les œuvres » *. 2. Ainsi les bonnes œuvres présentes des ignorants ne leur serviraient pas, ;i la fin de leur vie, s’ils n’avaient pas la foi. 3. El si les Ecri­ tures ont été traduites dans la langue des Grecs, c’est pour qu’ils ne puissent pas qnelquo jour prétexter leur ignorance, une fois mis à même d’entendre aussi nos enseignements pour peu qu'ils le veuillent, 4. Ce n’est pas la meme. chose quand un tel parle sur la vérité, et quand la vérité s'ex­ plique elle-même, \ulrr chose est une conjecture sur la vérité, autre chose la vérité ; autre chose la copie, autre chose l'être lui-même : la première se réalise par l’étude et l'exercice, la seconde par l'opération de la foi. 5. Car c'est en don que nous recevons renseignement de la vraie reli­ gion, et la foi est une grâce. C’est en faisant la volonté de Dieu que nous prenons connaissance de celte volonté. < Ou­ vrez-moi les portes de la justice : je veux entrer et célé­ brer le Seigneur. : 3 Mais les voies qui mènent à la justice sont nombreuses et variées 6. — car Dieu, dans sa bonté, nous sauve de mille façons—; elles mènent toutes à la Voie et à la Porte maîtresses. Si lu demandes l’entrée royale et Xri’UMAΤΕΓ£ Δ άκούση ■ « αδτη ή πύλη τού κυρίου, δίκαιοι είσελεύσονται έν 7 αύτή. » « Πολλών τοίνυν άνεωγμένων τιυλών έν δικαιο­ σύνη αυτή ήν έν Χριστώ, έν ή μακάριοι -πάντες οί εϊσελθόντες καί κατευθύνοντες τήν -πορείαν αυτών έν όσιότητι » γνωστική. 8 Αύτίκα ό Κλήμης έν τή -προς Κορινθίους έπιστολή κατά λέξιν φησί τάς διαφοράς εκτιθέμενος των κατά τήν εκκλησίαν δοκίμων ■ « ήτω τις πιστός, ήτω δυνατός γνώσιν έξει-πείν, ήτω σοφάς έν διακρίσει λόγων, ήτω γοργός έν εργοις. ■■ chapitre vil 38,6-8 75 authentique, il te sera dit. : « Voici la porte du Seigneur, les justes entreront par là. 1 7. « Beaucoup de portes sont ouvertes, mais celle de la Justice est en le Christ ; bienheureux tous ceux qui sont entrés par là pour accomplir leur voyage dans la sainteté» do la connaissance sacrée*. 8. Clément, dans son Epitre aux Corinthiens3, dit littérale­ ment, en exposant les différents caractères de ceux que l’Eglisc honore : Que l'un soit fidèle, que l’autre sache exprimer la science sainte, que celui-ci soit habile à dis­ cerner la valeur des idées, cl celui-là véhément dans sets actes. » t. iftû/. 20. 2. Gnose. 3. CtésiRNT Hom. I tnt C’or. AS. i s. ντΡίίΜΑΤΕΓΣ A -fi VIII Ή δέ σοφιστική τέχνη, ήν έζηλώκασιν ‘Έλληνες, δύναμίς εστι φανταστική, διά λόγων δοξώυ έμποιητική ψευδόν ώ(ί άληθών · -παρέχει γάρ ιτρδς μέν -πειθώ τήν Ρητορικήν, πρδς τδ αγωνιστικόν δέ τήν εριστικήν. Αί τοίνυν τέχναι <αδται> έάν μή μετά φιλοσοφίας γένωνται, βλαθερώτεραι παυτί που εΐεί 2 άυ/Άντικρυς γούν δ Πλάτων κακοτεχνίαν προσεΐπεν τήν σοφισ­ τικήν δ τε ’Αριστοτέλης επόμενος κλεπτικήν τινα αύτήν άπο· φαίνεται. &τε τδ δλου τής σοφίας έργου πιθανώς ύφαιρου3 μένην καί έπαγγελλομένην σοφίαν ήν ούκ έμελέτησεν. Έν βρα­ χεί δέ είπείν, καθάττερ τής Ρητορικής άρχή μέν τδ -πιθανόν, εργον δέ τδ έπιχείρημα καί τέλος ή -πειθώ, ουτω τής έριστιή κής άρχή μέν τδ δόξαν, έργου δέ τδ άγώυισμα καί τέλος ή’ι 4 νίκη. Τδυ αύτδν γάρ} τρόπον καί τής σοφιστικής άρχή μέν τδ| φαινόμενου, έργου δέ διττόν, τδ μέν έκ όητορικής διεξοδικόν| [φαινόμενου’, τδ δέ έκ διαλεκτικής ερωτητικόν, τέλος δέ 5 αύτής ή έκπληξις. "Η τε αδ θρυλουμένη κατά τάς διατριθάσ διαλεκτική γύμνασμα φιλοσόφου περί τδ ένδοξον δείκνυτα άντώογικής ενεκεν δυνάμεως- ούδαμοΟ δ’ έν τούτοις ή άλή] 40, I θεία. Εικότως τοίνυν ό γενναίος απόστολος, εκφαυλίζω] τάς περιττάς ταύτας τόν λέξεων τέχνας, « εΐ τις μή προσέρ-, χεται ύγιαίνουσι λόγοις e φησί. « διδασκαλία δέ τινι τετύφωται μηδέν έπιστάμευος, άλλα νοσώυ περί ζητήσεις καί λογο-1 μαχίας, έξ ών γίνεται ερις, φθόνος, βλασφημία, ύπόνοιαιί πονηραί, διπαρατριθαί διεφθαρμένων ανθρώπων τδν νοϋν Kat 2 άπεστερημένωυ τής άληθείας. » ‘Ορ8ς όπως πρδς αυτούς 39 1 4 < α-jrsi > ίΐν Slâhlin : ti I,. 15 γούν M.irklnnd : γάρ ούν L, 13 [γάρ] Wilaiiwwitx. 15 [»aw$iMv<»v] Potter. 1. I Tim. VI. 35. chapitre vin 39.1 —40,2 Chapitre : 76 VIII Contre la sophistique, art de tromper. * r i • La sophistique se Γ· L art (le ,a sophistique, que les 39 meut dans Grecs pratiquent avec ardeur, est une le mensonge. puissance agissant sur l’imaginai ion: par le jeu des paroles elle fait naître des opinions fausses qui passent pour vraies. D’elle proviennent la rhétorique pour persuader, leristiquc pour disputer. Or ces arts, s'ils sont pratiqués sans la philosophie, sont bien dangereux pour tout le inonde, a. Platon appelle carrément la sophistique c un procédé frauduleux » ; Cl Aristote à sa suite la proclame < l’art de voler : parce quelle usurpe ca Hideusement toute la fonction de la sagesse, cl quelle se fait forte d'enseigner une sagesse où elle ne s’est pas exercée. 3. En bref, le point de départ de la rhétorique est le spécieux, son travail l'ar­ gumentation, son but la persuasion : de même, le poinl de départ de leristiquc est l'opinion, sou travail la dispute, son but la victoire. Disons encore que le poinl de départ dc la sophistique est I apparent, et son travail double : une part issue <1·· la rhétorique en est le discours suivi, l'autre part issue de la dialectique est l’interrogation : son but est d'ahurir l'auditeur. 5. Quant à la science tant vantée dans les écoles, la dialectique, elle se révèle comme un exercice philosophique sur les simples vraisemblances, pour acquérir de la force dans la contradiction. La vérité n’est dans rien de tout cela. i. Aussi le noble apôtre a-t-il bien raison de 40 dire, en montrant son mépris pour ces inutiles techniques des mots : « Si quelqu’un ne s’attache pas aux sains ensei­ gnements, mais à quelque vague doctrine, c’est un orgueil­ leux qui ne sait rien, c’est un maniaque des analyses et des disputes de mots d’où ne sortent que querelles, envie, inju­ res, mauvais soupçons, altercations de gens à l'intelligence dépravée et privés de la vérité. » 1 2. Vous voyez comme Î I ΊΊ XTPüMATEYS A κεκίνηται, νόσον δνομάξων τήν λογικήν τέχνην αύτών, έφ ή σεμνύνονται οίς φίλη ή στωμύλος αϋτη κακοτεχνία, εϊτε "Ελληνες εΐεν εϊτε καί βάρβαροι σοφισταί. 3 Παγκάλως ουν δ τραγικός Εύριπίδης έν ταΐς Φοινίσσαις λέγει' ό δέ άδικος λόγος νοσών έν αύτώ φαρμάκων δεΐται σοφών. « Ύγιαίνων » μέν γάρ δ σωτήριος εϊρηται λόγος αύτδς ών άλήθεια, καί τό ύγιαΐνον αϊεΐ αθάνατον μένει, ή δέ άπδ τοΟ ύγιεινοθ τε καί θείου διάκρισις άΟεότης τε καί πάθος Οανατη5 φόρον. Λύκοι οΰτοι αρπαγές -προβάτων κωδίοις έγκεκρυμμένοι, άνδραποδισταί τε καί ψυχαγωγοί εΰγλωσσοι, κλέπτοντες μέν άφανώς. διελεγχόμενοι δέ λησταί, αίρειν άγωνι£όμενοι καί δόλω καί βία ήμδς δή τούς άπερίττους. ώς αν είπεϊν άδυνατωτέρους. /έ 41, 1 'Αγλωσσία δέ πολλάκις ληφθείς άνήρ δίκαια λέξας ήσσον εύγλώσσου φέρει. Νϋν δ’ εύρόοισι στόμασι τάληθέστατα κλέπτουσιν, ώστε μή δοκείν 5 χρή δοκείν, ή τραγωδία λέγει. ΤοιοΟτοι δέ οί εριστικοί ουτοι εϊτε αιρέσεις μετίοιεν εϊ' καί διαλεκτικά συνασκοϊεν τεχνύδρια. οΰτοι οΐ τά κατάρτια κατασπώντες καί μηθέυ ύφαίνοντες, φησίν ή γραφή, ματαιοπονίαν έ£ηλωκότες. ήν κυβείαν ανθρώπων δ απόσ­ τολος έκάλεσεν καί πανουργίαν. « προς τήν μεθοδείαν τής 3 πλάνης ■> επιτήδειον. «· Είσί γάρ », φησί, « πολλοί άνυπότακτοι, ματαιολόγοι. φρεναπατοΟντες. » Ούκουν ού πδσιν εϊρηται ' 4 « ‘Υμείς έστε οί άλες τής γής. ■> Είσί γάρ τινες τών καί τοΟ -) 2» άνδιώπων Sylburg ex Ephes. ; χύττ.ν I. άνόρωζίνζν Djudorf. 1. Phênic., -ili 3. 2. Alexantbc, frag 5β. 3. Prem. Hippolyte, frag. 439. CHAPITRE Vin 40,2—41,4 77 il est animé contre elle : il traite de maladie leur art rai­ sonneur, dont sont si fiers les sophistes Grecs ou Barbares qui se complaisent dans celte loquacité frauduleuse. 3. Quelle belle déclaration fait le poète tragique Euripide dans les Phé' . . γ ’ , * ... metennes1 : c La parole injuste est malade ; il lui faut les remèdes de la sagesse. > 4· En effet la parole de salut est dite « saine », parce qu’elle est ellemême vérité, et c/ti qui est sain demeure immortel ; mais ce qui s’éloigne du sain et du divin n’est qu’impiélé cl maladie mortelle. 5· Les voilà bien, ces loups ravisseurs cachés sous la toison des brebis, faiseurs d’esclaves cl séduc­ teurs éloquents des âmes ; ils se cachent pour voler, mais on démasque leur brigandage ! et toute leur lutte est pour nous prendre, par force et par ruse, nous les simples, qui n’avons pas leur habileté de langue. Comme «lit le Tragique : 1. Souvent, faute de bien s’exprimer, l’homme qui a 41 dit juste obtient moins de résultats que le beau parleur. » Danger des beaux parleurs. « Maintenant les choses les plus vraies sont escamotées derrière des torrents de belles paroles, si bien qu’on ne juge plus comme il faudrait juger. :<■ 3 2. Tels sont ces ergoteurs, qu’ils suivent une secte oit qu’ils s'exercent aux mesquines astuces de la dialectique : ce sont eux qui, comme dit Γ Ecriture, abattent le mût du métier sans rien Lisser4, des amateurs de travail inutile qua­ lifié par ΓΛpoire de piperio et tricherie, ί où se déploient les fraudes de l'erreur. » * 3. « Car ils pullulent, les insou­ mis, les discoureurs vides, les séducteurs d’âmes. » ·* C’est qu’il n’a pas été dit à tout le monde : « Vous êtes le sel de la terre. » 7 4· Certains, même parmi les auditeurs de la Parole, sont comme les poissons de mer, qui nourris dans 4. Ayrapha .1$ (éd. Rrscii). 5. Cf. EpMs. IV, J4. 6. TU. 1. 10. î. Maith. V, 13. 1 78 ΣΤΡΠ.ΜΑΤΕΓΣ A λόγου έπακηκοότων τοίς Ιχθύσι τοίς Θαλασσίοις έοικότες, οΐ δή έν άλμη έκ γενετής τρεφόμενοι αλών δμως πρδς τήν 5 σκευασίαν δέονται. ’Εγώ γοΟν καί πάνυ αποδέχομαι τήν -τραγωδίαν λέγουσαν 1 ώ παί, γένοιντ’ αν ευ λελεγμένοι λόγοι ψευδείς, επών δέ κάλλεσι<^ν^> νικώεν &ν τάληθές · άλλ’ ού τοΟτο τάκριδέστατον. άλλ* ή φύσις καί τούρθόν 1 ος δέ εύγλωσσία νικώ, σοφός μέν. άλλά γάρ τά πράγματα κρείσσω νομίζω τών λόγων άεί ποτέ. Ούποτε άρα ύρεκτέου τοίς πολλοίς άρέσκειν. 'Α μέν γάρ εκεί­ νους ήδει, ούκ άσκοϋμεν ήμείς ' α δέ ημείς ϊσμεν, μακράν έστι τής εκείνων διαθέσεως. ι Μή γινώμεθα κενόδοξοι. - Φησίν δ απόστολος, « άλλήλους προκαλούμενοι. άλλήλους φΒονοΟν42,1 τες. >· Ταύτη τοι ό φιλαλήθης Πλάτων οίον θεοφορούμενος « ώς έγώ τοιουτος φησίν, ι δποΐος ούώενί άλλω ή τώ λόγφ πείθεσθαι. δς &ν μοι σκοπουμένω βέλτιστος φαίνηται. » 2 ΑΙτιαται γοΟν τούς άνευ νοΟ καί επιστήμης δόξαις πιστεύον­ τας. ώς μή προσήκον άφεμένους τοΟ δρθοΟ καί ύγιοΟς λόγου τώ κοινωυοϋντι τοϋ ψεύδους πιστεύειν. Τδ μέν γάρ έψεϋσθαι τής άληθείας κακόν έστι, τδ δέ άληΟεύειν καί τά όντα δοξά3 ζειν αγαθόν. Τών δέ άγαθών άκουσίως μέν στέρονται άνθρωποι, οτέρονται δέ δμως ή κλαπέντες ή γοητευθέντες ή βιασθέντες καί γ μή πιστεύσαντες. 4 Ό μέν ·|· δή πιστεύσας έκών ήδη ψ παραναλίσκεται 1 κλέπτεται δέ ό μεταπεισθείς <καί δ> έκλαθόμενος, ‘ότι τών μέν δ χρόνος, τών δέ ό λόγος εξαιρούμενος λανθάνει1 βιάζεταί τε πολλάκις όδύνη τε καί αλγηδών Φιλονικία τε αδ καί θυμός μεταδοξάσαι, καί επί πδσι γοητεύονται οι ήτοι ύφ* ήδονής κηληθέντες ή ύπδ φόδου δείσαντες · πάσαι δέ ακούσιοι τροπαί, καί τούτων ούδέν άν ποτέ έπιστήμην έκδάλοι. G Π φχίντ,τβ·. Plat. : φχςνοιτ-ι ί. Stahliti. 2« zai μ>, iXr.Oti λ-ΐγω > ζ·.οτΐύσαν«< Stiinliu ιίχή Pohlenz. 25 ί> μίν ί?; < πισπύσχ; Stublin. 26 < xal ό > sou < F. > Jackson. chapitre 78 νιπ 41.4 — 42,4 l’eau salée depuis leur naissance ont cependant besoin d'etre assaisonnés de sel. 5. .l'adopte sans réserve cette déclaration du Tragique : c Mon fils, les discours bien filée ont. chance d'être men­ teurs et de vaincre la vérité par l'élégance des mots : la vraie valeur n’est pas là, elle est dans le caractère et la recti­ tude. .le reconnais l'habileté du beau parleur qui gagne, mais, vois-tu, j'estime que toujours les faits valent mieux que les mots. ■ 1 6. Ne désirons donc jamais plaire à la foule. Ce qui la charme, nous ne le travaillons pas, et ce que nous savons est à cent lieues de ses goûts. « Ne cherchons pas les succès creux, dit l’Apûtre. Pas de défis entre nous, pas de jalou­ sies. - ι. C'est pour cela que Platon, l'ami de la vérité, 42 dit comme inspiré par Dieu lui-même : < Je suis ainsi fait que je ne puis me rendre qu'à la thèse qui, après examen, m'apparrdt comme la meilleure. » 3 2. Et il blâme ceux qui ajoutent foi, sans réflexion ni science, à de simples opinions. Car il ne faut pas, dit-il, lâcher la droite et saine raison pour croire quiconque veut nous faire mordre à son men­ songe. .Manquer la vérité est un mal ; être dans la vérité, juger dans la réalité des choses est un bien. 3. Et les hom­ mes n'ont aucune envie d'être privés des bonnes choses, mais ils s’en laissent pourtant priver par escroquerie, envoûtement, violence ou adhésion au mensonge. 4. Est pris quiconque adhère volontairement au mensonge. Est escroqué quiconque se laisse retourner, et quiconque oublie : le temps dans un cas, le sophisme dans I autre, les volent sans qu'ils s’en aper­ çoivent. On est violenté souvent par un déplaisir, une dou­ leur, un mouvement d'âpreté et de colère «pii renversent nos opinions. Enfin on est envoûté, soit par la magie du plaisir, soit par le frisson de la peur : toutes variations involontaires, et qui ne sauraient déloger une science méthodique. 1. Ενηιπηε, J/i/topr. frag. 206. 2. G«j/. V. 26 3. Criton 46 11. Llh SlHUMATtÿ Λ j 79 STPüMATErX Λ IX 43, i "Ενιοι δέ εύφυείς οίόμενοι είναι άξιούσι μήτε φιλοσοφίας άπτεσθαι μήτε διαλεκτικής, άλλα μηδέ τήν φυσικήν θεωρίαν έκμανθάνειν, μόνην δέ καί ψιλήν τήν πίστιν άπαιτοΟσιν, ώσπερ εί μηδεμίαν ήξίουυ επιμέλειαν ποιησάμενοι τής άμ2 πέλου εόθύς έξ άρχής τούς βότρυας λαμβάυειν « "Αμπελος » δέ δ κύριος άλληγορείται. παρ’ ού μετ’ έπιμελείας και τέχ­ νης γεωργικής τής κατά τον λόγον τόν καρπόν τρυγητέον. ΚλαδεΟσαι δει, σκάψαι, άναδήσαι καί τά λοιπά ποιήσαι, δρέ­ πανου τε, οΐμαι, καί μακέλλης καί τών άλλων δργάνων τών γεωργικών πρός τήν επιμέλειαν τής άμπέλου χρεία, ϊνα ήμϊν 3 τόν εδώδιμον καρπόν έκφήνη. Καθάπερ δέ έν γεωργία οΰτω] καί έν ιατρική χρηστομαθής εκείνος ό ποικιλωτέρων μαθη­ μάτων άψάμενος, ώς βέλτιον γεωργείν τε καί ύγιάξειν δύ4 νασθαι, οΟτω κάνταΟΟα χρηστομαθή φημι τόν πάντα επί τήν αλήθειαν άναφέροντα. ώστε καί άπό γεωμετρίας καί μουσι­ κής καί από γραμματικής καί φιλοσοφίας αύτής δρεπόμενον τό χρήσιμον άνεπιδούλευτον ψυλάσσειυ τήν πίστιν. Παρορδται δέ καί ό αθλητής <έκτός £ώμης ούδέν> άλλ' εις 44, 1 τήν σύνταξιν συμβαλλόμενος. Αύτίκα καί κυβερνήτην τόν πολύ­ πειρου έπαινοϋμεν. δς ■ πολλών ανθρώπων » εΐδεν « άστεα ♦, καί ιατρόν τόν έν πείρα πολλών γεγενημένον · η τινες καί τόν 2 έμπειρικόν άναπλάττουσιν. ‘Ο δέ πρός τόν βίου άναφέρων έκαστα τόν ορθόν εκ τε τών ‘Ελληνικών καί τών βαρδαρικών ύποδείγματα κομίξων πολύπειρος ουτος τής άληθείας ιχνευ­ τής καί τώ δντι ■< πολύμητις », δίκην τής βασάνου λίθου (ή 12 [ο3τ«] St-ïhl>n. 19 άβλτ,τξς <ΓΛ·ϊός £··>:*▼.; θύί1·<> ολλ’ npoefpysat, i/.λ* tk L. Stalilin : άΟλητί,ς, γ ώς 1. Clément semble ici viser ces chrétiens qui, par réaction contre la part rationaliste du gnosticisme hétérodoxe, sc réfugiaient dans une sorte de pur fidéisme ; cf. supra, chap. I, S 18 et infra § 45, 6. chapitre ix 43.1 — 44,2 7» Chapitre IX La foi cultivée par la science vaut mieux que la foi nue. i. En revanche il est des gens1 qui s'estiment si bien 43 ■Joués qu’ils prétendent ne pas loucher à la philosophie ni à la dialectique, et même ne pas apprendre les secrets des sciences naturelles ; ils ne demandent que la foi nue. C’est comme s’ils prétendaient récolter tout de go les grappes de raisin sans avoir soigné la vigne. 2. J’entends par «vigne», au sens allégorique, le Seigneur, de qui nous devons ven­ danger lo fruit moyennant les soins d’une culture savante qui se fait par le travail de la raison. Il faut tailler, pio­ cher, relever les sarments, etc. ; user de la serpe, du hoyau cl autres instruments aratoires pour soigner cette vigne, si nous voulons qu'elle nous offre son fruit savoureux. 3. On n'es! fort en agriculture cl en médecine que si l'on a tâté d’enseignements variés qui vous rendent plus apte à cultiver ou guérir. 4· De même ici, j'appelle « fort » celui qui oriente toutes scs activités vers la Vérité, si bien que, cueil­ lant de la géométrie, de la musique, de la grammaire, do la philosophie même ce qu’elles ont d'utile, il garde bien sa foi à l'abri de toutes les attaques. On méprise l’athlète2 qui n’apporte au championnat que ses muscles. 1. El nous apprécions surtout le pilote de 44 grande expérience, qui a vu « quantité de villes » 3, ainsi que le médecin qui a traité quantité de cas. — On forme même là-dessus le mot d'« empirique » —. 2. Eh bien, quiconque rapporte tout à la vie droite, tirant ses exemples des pro­ ductions tant grecques que barbares, celui-là est un chasseur de grande expérience sur les pistes de la vérité, il a vrai2. Cette page suit de près Puatox. dans la République, 111, 413 Λ-C. 3. Expression ιΙΊΙοχκηκ a propos d'Ulysse, Orf. I. 3. 80 STPUMATETS A δ’ έστί Λυδή διακρίνειν πεπιστευμένη τδ νό9αν άπδ τοΟ ιθα­ γενούς χρυσίου) [καί ικανός ών χωρίζειν, ô « πολύιδρις ·» ήμών καί γνωστικός, σοφιστικήν μέν φιλοσοφίας, κομμωτι­ κήν όέ γυμναστικής καί δψοποιικήν ιατρικής καί ρητορικήν διαλεκτικής καί μετά τάς άλλας <καΙ> τάς κατά τήν βάρ3 θαρον φιλοσοφίαν αιρέσεις αυτής τής αλήθειας. Πως δέ ούκ άναγκαιον περί νοητών φιλοσοφοϋντα διαλαβείν τδν έπιποθοΟντα τής τοθ θεοϋ δυνάμεως έπήβολον γευέσθαι ; Πώς δέ ούχί καί διαιρεισθαι χρήσιμου τάς τε άμφιβόλους φωνάς τάς 4τεδμωνύμως έκφερομένας κατά τάς διαθήκας ; Παρ: αμφιβο­ λίαν γάρ ό κύριος τον διάβολον κατά τδν του πειρασμού σοφί­ ζεται χρόνον, καί ούκέτι εγωγε ένταϋθα συνορώ, 'όπως -ποτέ ό τής φιλοσοφίας καί τής διαλεκτικής ευρετής, ώς τινες ύπολαμβάνουσιυ, παράγεται τώ κατ' αμφιβολίαν άτιατώμενος τρόττω. 45, 1 El δέ οί προφήται καί οι απόστολοι ού τάς τέχνας έγνώκεσαν, δι’ ών τά κατά φιλοσοφίαν ίμφαίνεται γυμνάσματα, άλλ* δ νοϋς γε του προφητικού καί τοϋ διδασκαλικού πνεύ­ ματος έπικεκρυμμένως λαλούμενος οιά τδ μή πάντων είναι τήν συνιεισαν άκοήυ, τάς έντεχνους απαιτεί πρδς σαφή2 νειαν διδασκαλίας. ’Ασφαλώς γάρ έγνώκεσαν τδν νοϋν εκείνον οι προφήται καί οί τοϋ πνεύματος μαθηταί· έκ γάρ πίστεως καί ώς ούχ [οΐόν τε ραδίως ώς τδ πυεϋμα ειρηκεν, άλλ* ούχ <ο*όν τε> ούτως έκδέξασθαι μή μεμαθηκότας. 3 « Τάς δέ έντολάς ■ , φησίν, « άπόγραψαι δισσώς βουλήσει καί γνώσει τοϋ άποκρίνασθαι λόγους άληδείας τοΐς προδαλλομέ4 υοις σοι. » Τίς οΰν ή γνώσις του άποκρίνασδαι ; ήτις καί τοΟ Γ) έρωτδν ε<η δ’ αν αϋτη διαλεκτική. ΤΙ δ’ ; ούχί καί τδ λέγειν έ'ργον έστί καί τδ τιοιείν έκ τοθ λόγου γίνεται ; εί γάρ μή ‘2 [και] Mayor. S μ»τ! τίς ίλλας "i; Stahiin : ματδ τάς άλλας τής !.. 22 s. «χ γχα riciciu; έξίδέξατο οϋτω; ώ; τό ΙΝίΰμ» z'ct.xcv legend. ρΓΟpon. Slfthlin. 23 ['>iw τι] Stàhiin (ώς' Schwartz. 2i <οΙόν τί> Striliiin. chapitre ix 44,2 — 45,5 80 ment < l'esprit riche cri astuces. » Telle la pierre de louche • c’est la pierre de Lydie, qui passe pour distinguer l'or franc de l'or falsifié --, noire sage x très averti», notre gnostiquo sait distinguer la sophistique de la philosophie, la toilette de la gymnastique, la cuisine de la médecine, la rhétori­ que de la dialectique *, et entre autres choses, en philosophici chrétienne, les hérésies de la vérité. 3. Alors n’est-il pas indispensable, pour qui désire loucher du doigt la puissance divine, de savoir se reconnaître au milieu des conceptions de l’esprit, el Cela en etudiant la philosophie? N'esl-il pas utile, aussi, de savoir discerner les expressions à double sens, et les ternies homonymes des Testaments? /». C’est par une expression à double sens que le Seigneur, lors de sa tenta­ tion, attrape le diable 2 : el. dès lors je ne vois plus com­ ment l'inventeur de la philosophie et «le la dialectique,, connue certains le veulent, se laisse duper par le procédé de l'amphibologie ! r. Les prophètes et les apôtres, sans doute, ne connais- 45 saienf. pas les techniques qui régissent les exercices de phi­ losophie : il n’en est pas moins vrai que la pensée de l'Esprit prophétique et instructeur, parlant en termes obscurs pour que tout le momie ne soit pas à meme de comprendre, réclame, quand il s'agil de la tirer au clair, le secours d’uni enseignement technique, a. Les prophètes et les disciples de l'Esprit le connaissaient en toute sûreté, ce sens, car l’Esprit a parlé en tenant compte de la foi sans s'occuper d'être facile à comprendre ; mais pour des auditeurs non instruits, il n est pas possible d'en recevoir ainsi les communications. 3. « Ecris deux lois mes préceptes, dit l'Ecrilure, par ta volonté et par ta science, pour répondre des paroles de vérité aux questions qu'on te posera. » ’ Or qu'est-ce que la « science de répondre » ? N'est-ce pas aussi la science d'in­ terroger? C'est sans doute la dialectique. 5. Mais la parole 1. Allusion a un passage célèbre du Gorgian 465 C. 2. Cf. MaUh. IV, 4. 3. Prou. XXII. 20. 81 ΣΤΡΠΜΔΤΕΓΣ Δ λόγω πράττοιμεν, άλόγως ποιοϊμεν &ν. Τό λογικόν δέ 2ργον κατά θεόν έκτελείται · « καί ούδέν χωρίς αυτού έγένετο », ψησί, τοΟ λόγου τοΟ θεοΟ. *Ή ούχΐ καί ό κύριος λόγω -πάντα G ίηρασσεν : ’Εργάζεται δέ καί τά κτήνη έλαυνόμενα άναγκάζοντι τβ φόδω. Ούχί δέ καί οί δρθοδοξασταί καλούμενοι cpγοις -προσφέρονται καλοίς, ούκ ειδότες όί -ποιοΟσιν ; cha m u e ι.ν 45,5-6 81 n’esl-ello pas un acte, et l’acte ne sort-il pas de la parole raisonnée? Si nous n’agissions pas selon la parole raisonnée, nous ferions comme des brutes. L'acte raisonnable est fait selon Dieu, c El rien ne s’est produit sans lui >, esl-il dit’ : entendez sans la Parole (raisonnable) de Dieu. Le Sei­ gneur n'a-t-il pas tout fait par le Verbe*? 6. Le bétail, lui, ne travaille que si ou l'y pousse par la contrainte de la peur. Et voyez même les gens d'e opinion droite», comme on les appelle : ils sont portés au bien, mais sans savoir ce qu'ils font. t. Jean. I. -3. 2. l»on» c· passage le sons du mot ► logos » varie. 8·2 ΣΤΡΩΜΛΤΕΓΣ Λ X 46, 1 Διά τούτο οδν δ σωτήρ άρτον λαβών -πρώτον έλάλησεν καί εύχαρίστησεν · είτα κλάσας τδν άρτον προέβηκεν, 'ίνα δή φ«γωμεν λογικώς, καί τάς γραφάς έπιγνόντες πολιτευσώμεθα 2 καθ’ ύπακοήν. ΚαΟάπερ δέ οί λόγω χρώμενοι πονηρό ούδεν τών έργω χρωμένων πονηρώ διαφέρουσιν ίή γάρ διαδολή ξί­ φους διάκονος, καί λύπην εμποιεί βλασφημία, έξ ώυ αί τού βίου άνατροπαί' Εργα του πονηρού λόγου εΐεν αν ταΟτα , οΰτω καί οί λόγω άγαδώ κεχρημέυοι συνεγγίζουσι τοίς τά 3 καλά τών έργων έπιτελοΟσιυ. ’Ανακτάται γουν καί ό λόγος τήν ψυχήν καί επί καλοκάγαθίαν προτρέπει · μακάριος δέ ô ιιεριδέξιος. Οΰτ’ συν βλασφημητέος ό εύποιητικδς πρδς τοΟ ευ λέγειν δυνααένου ουδέ μήν κακιστέος ό οΐός τε ευ λέγειν πρδς τοΟ ευ ποιειν επιτηδείου πρδς δέ ο έκάτερος πέφυκεν 4 ένεργούντων. ΡΟ δ’ οδν τδ έργου δείκνυσιν, τούτο έτερος λαλεί, oîov έτοιμάξωυ τή εύποιία τήν δδδν καί επί τήν ευεργε­ σίαν άγων τούς ακούοντας. ’Έστι γάρ καί σωτήριος λόγος ώς καί ί-ργον σωτήριον. Ή δικαιοσύνη γοϋν ού χωρίς λόγου συ­ ν ίσταται. 47j 1 Ως δέ το ευ -πάσχειν περιαιρείται, έάν τδ ευ ποιείν άφέλωμεν. οΰτως ή ύπακοή καί πίστις άναιρεϊται μήτε τής έντολής μήτε του τήν εντολήν σαφηνιουντος συμπαραλαμβανομένων. Νυνί δέ άλλήλων ένεκα εύπορουμεν καί λόγων καί έργων. 2 Τήν δε εριστικήν τε καί σοφιστικήν τέχνην παραιτητέον παντελώς, έπεί καί αί λέξεις αύταί τών σοφιστών ού μόνον γοητεύουσι <καί> κλέπτουσι τούς πολλούς, βιαζό27 <ζα:> Mayor. CHAPITRE x 4(5,1 47,2 82 Chapitre X Donc, soyons instruits dans la saino dialectique ; mais gardons-nous dos raffinements de langage. i. C'est pour cela que le Sauveur, 46 après avoir pris du pain, a commencé par parler et remercier Dieu. Ce n’est qii’ensuile qu'il a rompu el présenté le pain : il voulait que nous le mangions en connaissance de cause, et que nous connussions les Ecritures pour nous conduire en esprit d'obéissance, 2. La mauvaise parole ne diffère pas do la mauvaise action.--La calomnie est servante de l’épée et les méchants propos engendrent la douleur : deux choses qui bouleversent la vie. Ces malheurs son! l'effet île la mauvaise parole . De meme la bonne paroi·· est voisine de la bonne action. 3. La parole raisonnable régénère lame et l’oriente vers l.i noblesse morale. Mais bienheureux celui qui est adroit des deux mains ! Apt·· à la parole, ne calomniez pas celui qui a le don de I action ; apte à l'action, n’insnltez. pas celui qui a le don de la parole. Que chacun agisse selon sa vocation, j. Ce que l’acte met sous nos yeux, la parole nous le fait entendre : elle fraie le chemin en quelque sorte à l’action, et amène les auditeurs à la pratique de la vertu. Il y a une parole de salut comme une œuvre de salut. La justice, en tout cas, ne se réalise pas sans parole (de raison). i. De meme qu’on supprime le bienfait si on supprime 47 le bienfaiteur, de meme l'obéissance et la foi sont abolies si nous ne recevons à la fois et le précepte et celui qui nous 1 expliquera. Heureusement, par notre entraide, nous som­ mes riches et de paroles et d'œuvres. Il faut savoir raisonner. .. . ... 2. En revanche, la technique érisMais pas de virtuo- . , , . 1 site sophistique. hf|ne ct «Op’ustique est a rejeter com­ plètement. Les phrases des sophistes, à 83 STPÛMATEIS Λ 3 μεναι δέ εσθ’ δτε Καδμείαν νίκην άπηνέγκαντο. Παν ιός γάρ μάλλον αληθής δ ψαλμδς έκεϊνος · <· Ό δίκαιος ξήσεται ί-Ις τέλος. δτι ούκ δψεται καταφθοράν, όταν ϊδη σοφούς άτιοθνήσκοντας. » Τίυας δή σοφούς λέγει; ? Ακουσον έκ τής σοφίας Ίησου ' « Ούκ έστι σοφία τιονηρίας επιστήμη. " Ταύτην δή λέγει, ήν έπενόησαν τέχναι λεκτικαί τε καί διαλεκτικαί. 4 « Ζητήσεις ουυ σοφίαν -παρά κακοίς καί ούχ εΰρήσεις. '■ KSv πΰθη -πάλιν ' ποιαν ταύτην ; Στόμα δικαίου » ψήσει σοι « άποστάξει σοφίαν. » Σοφία δέ όμωνύμως τή άληΰεία ή σο48, 1 φιστική λέγεται τέχνη. Έμοί οέ εικότως, οΐμαι, -πρόκειται βιοΰν μέν κατά τδν λόγον και νοεϊν τά σημαινόμενα. εύγλωττίαν δέ μή ποτέ ζηλοδντα άρκείσΟαι μόνω τω αίνίξασ0αι τδ νοούμενου. Όποίω δέ όνόματι δηλοΟται τούτο δπερ παρασιήσαι βούλομαι, ούΟέν μοι μέλει. Σωθήναι γάρ ευ οΐδ’ οτι καί συνάρασθαι τοίς σώζεσθαι γλιχομένοις βέλτιστόν έστιν, ούχί συυθειναι τα λεξεΐδια καθάπερ τά κόσμια. » 2 « Καν φυλάξης ■>. ψησίν ό Πυθαγόρειος έν τΰ Πλάτωνος Πολιτικω. « τδ μή σπουδάξειν επί τοίς όνόμασι, -πλουσιότερος 3 είς γήρας άναφανήση φρονήσεως ,, Καί έν γε τφ Θεαιτήτω εδ· ροις άν πάλιν · ι Τό δέ ευχερές τών όνομάτων τε καί βημά­ των καί μή δι' άκριθεϊας εξεταζόμενου τά μέν πολλά ούκ άγεννές, αλλά μάλλον τδ τούτου έναντίον άνελεύθερον, εστιν 4 δ' δτε αναγκαίου. » Ταϋτα ώς ένι μάλιστα διά βραχέων έξήνεγκευ ή γραφή, .< μή πολύς έν ρήμασι γίνου » λέγουσα ’ ή μέν γάρ λέξις οΐον έοθής έπΐ σώματος, τά δέ πράγματα σάρ­ κες είσί καί νεύρα. Ού χρή τοίυυν τής έσθήτος πρδ τής τοΟ 5 σώματος σωτηρίας κήδεσθαι. Εύτελή γάρ ού μόνον δίαιταν, 1. Eu grec : « ft. In Thêhiiinc ®. c. -δ-i. fatale ru vainqueur aussi bien ; qu'au vaincu. Dans Thébes, la ville de Catltiios. les deux frères ennemis, Éléocle et Pulymce, s<· tuèrent n'r.iproi|iiciucûl eu cumbat singulier. Γ 2. /‘λ·. XLVI11, JO. 3. Eccliisififiiqne. XIX, I*.'. •i. /‘•wi. XIV, fi. S. lbi escroquent la foule, mais la violentent : il est vrai que c'est souvent une vic­ toire à la Thébaine1. 3. Rien n’est plus vrai que le psaume: < L·’ juste vivra jusqu’à la fin, car il ne verra pas sa ruine, tout en voyant les sages mourir. » 2 Qu entend-il par les sages? Ecoute-le, d’après la Sagesse de Jésus: «La sagesse, ce n’est pas la science du mal > 3. il entend par là cette •crence que les techniques de débit et de discussion ont ima­ ginée. 4. « Si donc lu cherches la sagesse auprès des méchants, lu ne la trouveras pas. » 1 Et si tu demandée encore : quelle sagesse? elle te répondra : « C’est la bou­ che du juste qui distillera la sagesse. » ’’ On joue sur le mol. quami on appelle sagesse la technique sophistique comme s'il s’agissait de la vérité, i. Pour moi. ma seule 48 ambition — raisonnable, je pense —, est de vivre selon la Parole, et de pénétrer le sens de ses ordres, sans jamais pré­ tendre au beau langage, bien content si je puis faire enten­ dre ce que j'ai dans l’esprit. De quel nom technique est. étiqueté le genre d’exposé que je veux faire, voilà qui m’est égal. Je sais quel est le but par excellence : c’est de se sauver et d’aider à se sauver ceux qui le désirent, — non point d’être à combiner ses jolies expressions comme des colifichets. 2. Dans le Politique de Platon, le Pythagoricien déclare : < Si tu veilles à m· pas te passionner pour les mots, lu appa­ raîtras comme un trésor de sagesse dans tes vieux jours ! > c 3. On trouverait encore dans le Théétèle ceci : ·; La négli­ gence dans les mots et les expressions, l’indifférence à une exactitude recherchée, ne manquent pas d'allure en général : le souci contraire aurait plutôt quelque chose de servile, — quoiqu'il soit parfois indispensable. » ' fa. C’est ce qu’a dit {'Ecriture avec le maximum de concision : « Ne te répands pas en mots. »K Le style est comme le vêtement sur le corps; la chair et les nerfs, ce sont les choses. Que le souci de l’habit ne passe pas avant le salut du corps9. 5. Quand on 8i XTPUMATErS A άλλα καί λόγον άσκητέον άπέριττόν τε καί ά-ηεοίεργον ·τδ> τόν άληθή βίου έπανηρημένω. εϊ γε τήν τρυφήν ώς δολεράν τε καί άσωτον -παραιτοίμεθα. καθάττερ τδ μύρον καί τήν -πορφύραν οί •παλαιοί Λακεδαιμόνιοι, δολερά μέν τά εϊματα, δολερά δέ τά χρίσματα ύπολαδόντες όρΟώς καί όνομάσαντες, έ-πεί μήτε εκείνη καλή σκευασία τροφής ή πλείω τών τρεφόντων εχουσο τά ήούσματα μήτε λόγου χρήσις άστεία ή τέρπειν μάλλον ή 6 ώφελεϊν τούς ακούοντας δυναμένη. Μούσας Σειρήνων ήδίουι ήγεισθαι Πυθαγόρας -παραινεί, τάς σοφίας ασκείν μή μετο ηδονής διδάσκων, απατηλόν δέ τήν άλλην διελέγχων ψυχα· γωγίαν. Σειρήνας δέ -παραπλεύσας ε*ς άρκεϊ, καί τή Σφιγγ' 49, 1 ά-ποκρινάμενος άλλος είς. εϊ δέ βούλεσθε μηδέ εΤς. Οΰκουι « -πλατύνειν τά φυλακτήρια » χρή -ποτέ κενοδοξίαν ξηλοΟν· τας. άρκεϊ δέ τά γνωστικό κ&ν εΤς μόνος ακροατής εύρεθή 2 “Εστι γοΟν άκοΟσαι καί Πινδάρού τοΟ Βοιωτϊου γράφονταςμή Ήρός άπαντας άναρρήξαι τόν άρχαΐον λόγον · εσθ’ δτε -πιστόταται σιγάς οδοί, κέντρου δέ μάχας ό κρατιστεύων λόγος. 3 Διατείνεται ουν ευ μάλα ο μακάριος Λπόστολος -παραινώι ήμίν ·> μή λογομαχείν τε δι’ ούδέν χρήσιμου έττί καταστροφί των άκουόντων, τάς δέ βέβηλους κενοφωνίας τιεριίστασθαι Επί -πλείον γάρ προκότττουσιν άσεδείας. καί ό λόγος αύτών ώ< γάγγραινα νομήν εξει. » CHAPITRE X 48,ο---- 49.3 84 a choisi la vie de vérité, il faut s'entraîner non $ciilcin<*nl à mie vie frugale, mais aussi à un langage dépouillé cl sans recherche, s'il est vrai que nous refusions la vie con­ fortable comme menteuse cl funeste, à l'exemple des anti­ ques Spartiates qui proscrivaient le parfum cl la pourpre, car ils jugeaient et déclaraient menteurs — avec raison — les vêtements teints et les onguents. Quand un plat contient plus d'épices que de corps nutritifs, ce n'est pas là de lionne cuisine ; de même quand le langage procure aux auditeurs plus d'agrément que d’utilité, ce n'est pas là de bon stvlc. 6. PyLhagore nous engage à goûter les Muses plus que les Sirènes, il nous apprenti à pratiquer les formes de la sagesse sans jouissance sensible, et dénonce la méthode du charme comme trompeuse. C'est bien assez qu'un homme ait franchi la passe des Sirenes, et qu'un autre ait pu répondre au Sphinx12 — et dans ce dernier cas vous m'accorderez que zéro eût mieux valu qu'un —. i. Donc. « n'étalons pas nos 49 phylactères » - par désir de vainc gloire. Le gnoslique est content avec un seul auditeur. 2. Ecoutons Pindare le Béo­ tien qui écrit : « Ne faites pas jaillir pour tout le monde la source de la tradition antique. Les roules du silence sont parfois les plus sûres, et le meilleur enseignement peut devenir un épieu de combat3. » 3. Le bienheureux Apôtre nous recommande vivement, avec raison : « Pas de ces batailles de mots qui ne servent à rien qu'à la ruine des auditeurs : évitez les bavardages vides et profanes- Les bavards vont toujours plus avant dans l'impiété, et leur parole s'éten­ dra comme une gangrène rongeuse. » 1 1. Le premier est Ulysse, le second Œdipe. que sa victoire sur le Sphynx entraîna dans de grands malheurs. 2. MatIh. XXIII, 5. 3. Pixi.vhk, 58 Pckch (= ISO Schiiorubh). 4 11 Tim. 11,14 XTPUMATEIS A 85 XI 50, I Αίίτη ovv ■ ή σοφία το9 κόσμου μωρία παρά Βεώ έστιν », καί τούτων « των σοφών κύριος γινώσκει τούς διαλογισμούς δτι εϊσί μάταιοι. ■> Μηδείς τοίνυν καυχάσθω έν άνΒρωπίνη 2 προανέχων διανοία. Ε3 γάρ τοι έν τώ Ιερεμία γέγραπται- « Μή καυχάσθω ό σοφός έν τή σοφία αύτου. καί μή καυχάσθω ό ισχυρός έν τή ίσχύι αύτοΟ, καί μή καυχάσθω ό -πλούσιος έν τφ πλούτω αύτοΟ, άλλ’ ή έν τούτω καυχάσθω ό καυχώμενος,. συνιέναι καί γινώσκειν δτι έγώ είμι κύριος ό ποιων έλεος καί κρίμα καί δικαιοσύνην έπί τής γής. δτι έν τούτοις τό Θέλημά 3 μου. λέγει κύριος, η . "Ινα μή πεποιΒότες ώμεν έφ' έαυτοις,·,; άλλ’ έπί τφ θεω τφ έγείροντι τούς νεκρούς », ό άπόστολός φησιν. « δς έκ τηλικούτου θανάτου έρρύσατο ημάς, 'ίνα ή πίστις ημών μή ή έν σοφία ανθρώπων, άλλ’ έν δυνάμει θεοΟ.Α ‘O γάρ πνευματικός άνακρίνει πάντα, αυτός δέ ύπ’ ούδενός ά άνακρίνεται. » Έπαιω δέ κάκείνων αύτοΟ- « ΤαΟτα δέ λέγω, 'ίνα μηδείς ύμας παραλογιζηται έν πιθανολογία » μηδέ ύπεισ5 έρχηται ·· δ συλαγωγών υ. Καί πάλιν · « Βλέπετε ουν μή τις έσται ύμδς ό συλαγωγών διά τής φιλοσοφίας καί κενής άπα­ της κατά τήν παράδοσίν τών ανθρώπων, κατά τά στοιχεία 6 τοΟ κόσμου καί ού κατά Χριστόν ·>. φιλοσοφίαν μέν ού πά­ σαν, άλλά τήν Επικούρειου, ής καί μέμνηται έν ταις Πράξεσιν τών άποστόλων δ ΓΊα9?»ος. διαΒάλλων, πρόνοιαν άναιροΟσαν καί ηδονήν έκθειάί,ουσαν, και εί δή τις άλλη τά στοιχεία έκτετίμηκεν μή έπιστήσασα τήν ποιητικήν αίτίαν 1. 2. 3. 4. 5. I Cor. Ill, |9 21. Jêr. IX. 23-24. Il Cor. I, 'J. I Cor. Il, ü et 15. C'uiosy. H, 4. CllAIHTKE xi 50.1-6 85 Chapitre XI Les études doivent être menées dans la seule intention do mieux comprendre les paroles divines. i. Donc. « la sagesse du monde est folie devant Dieu » ’ 50 cl c le Seigneur connaît les pensées de ces sages, il sait quelles sont vaines. » Ainsi, que nul ne soit fier de sa supé­ riorité en sagesse humaine. ?.. Il est écrit fort bien dans Jérémie : s Que le sage ne se félicite pas de sa sagesse. Que le fort ne. se félicite pas de sa force, que le riche ne se> félicite pas de sa richesse. On ne doit se féliciter que d'une chose : comprendre, connaître que je suis le Seigneur qui exerce miséricorde, jugement et justice sur la terre, parce que c'est à cela que je prends plaisir. Ainsi parle le Sei­ gneur. » : 3. Et l'Apôtre dit : < Pour ne pas mettre notre confiance en nous-mêmes, mais <*n Dieu qui réveille les morts, lui qui nous a sauvés d'une telle mort‘‘ », « pour que notre foi repose non en la sagesse des hommes, mais en la puissance de Dieu. Car l'homme spirituel juge font et n’est lui-même jugé par personne /j. J'entends bien aussi sa déclaration : e Je dis cela pour que personne ne vous dupe par des propos spécieux x * et que le « pillard » ne se faufilepas chez vous. 5. El encore : e Veillez à ce qu’on ne vienne pas vous piller avec le néant trompeur de la phi­ losophie scion la tradition humaine, selon les éléments du monde et non selon le Christ. » ‘ 6. Par ces mots il ne blême pas toute la philosophie, mais seulement celle d’Epicure, mentionnée encore par Paul dans les Actes des Apô­ tres elle «pii supprime la Providence et divinise le plaisir ; et aussi toute philosophie qui honore trop les éléments sans placer au-dessus d'eux leur cause créatrice, sans concevoir G. P-itt. p, ». Ί. Cf. /Lies, XVII, 18. 86 ΣΓΡΏΜΛΤΕΓΪ Λ 51, I τούτοις, μηδέ έφαντάσθη τδν δημιουργόν. ‘Αλλά καί οί Στωϊκοί, » δέ ·■ άυθρωπίυην « τήν λογικήν τερθρείαν λέγει. Διό κάκεΐυα έπιστελλεΓ « Τάς νεωτέρας ζητήσεις φεύγετε· » μειρακιώδεις γάρ αί τοιαυται φιλονικΐαι. ‘Αρετή δέ ού 3 φιλομειράκιου. » δ φιλόσοφος λέγει Πλάτων- και « τδ άγώνισμα >> ημών κατά ταυ Λεοντίνον Γοργίαν « διττών δέ^ άρετών δείται, τόλμης καί σοφίας - τόλμης μεν τδ κίνδυνον ύπομείναι, σοφίας δέ τδ αίνιγμα γνώναι. Ό γάρ τοι λόγος καθάπερ τδ κήρυγμα » τδ Όλυμπίασι « καλεϊ μέν τύν βουλόμενον, στέφανοί δέ τύν δυνάμενον. » 4 ’Ακίνητου μέν ουν τιρδς αλήθειαν καί τώ δυτι άργδν ού ! βούλεται είναι τδυ ττιστεύσαντα ό λόγος · < ζητείτε ι> γάρ ! ■· καί εύρήσετε », λέγει, άλλα τήν ζήτησιν ε’ςεϋρεσιν περαιοί, > τήν κενήν έξελάσας φλυαρίαν, έγκρίνων δέ την ύχυροϋσαν τήν 5 πίστιν ήμϊν θεωρίαν. κ Τούτο δέ λέγω, ΐυα μή τις ύμδς τχαρα- ; λογίζηται έν -πιθανολογία, » φησίν ό απόστολος. διακρίυειν δηλονότι τά ύπ’ αυτών λεγάμενα μεμαθηκόσι καί απαντάν ττρδς 52, 1 τά έιτιφερόμενα δεδιδαγμένοις. « Ώς ούν παρε?.άθετε ΊησοΟν Χριστόν τδν κύριον, έν αύτώ περιπατειτε, έρριζωμένοι καί έποικοδομούμενοι έν αύτώ καί βεθαιούμενοι έν τή τιίστει »,, πειθώ δέ ή βεβαίωσις τής πίστεως. n Βλέπετε μή τις ύμας εσται ό συλαγωγών u άπδ τής πίστεως τής είς τδυ Χριστόν « διά τής φιλοσοφίας καί κενής απάτης », τής άυαιρούσης τήν 2 πρόνοιαν, « κατά τήν παράδοσιν τών ανθρώτιων. » Η γάρ κατά; τήν Οείαν παράδοσιν φιλοσοφία ϊστησι τήν πρόνοιαν καί βέ­ βαιοί, ής άναιρεθείσης μύθος ή περί τδν σωτήρα οικονομία φαίνεται, ι κατά τά στοιχεία τοΰ κόσμου καί ού κατά Χριστόν β S [δέ] Wiiaiiinwitz. 19 τά ΰπ' αύτών 1. : τά ίπ’ αΰτ&ύ I.invlli Slahlin. 1. Coloss. II, $. 2. 11 Tim. II, 22. 3. I'rag. recueilli par Diets, Eorso/rr«/ijfcer», ir 8. 4. Maith. VII. 7. chapitre xi 51,1 — 5Î.2 86 l'idée du Démiurge, i. D'ailleurs les Stoïciens même, dont 51 il parle aussi, disent fort vilainement que Dieu est corporel puisqu'il circule à travers la plus vile matière, a. il appelle c la tradition humaine » 1 cette jonglerie logique. . D'où sa recommandation : « Fuis ces Soyons intrepidas , . ... „ rt sages analyses qui amusent les jeunes gens.» i Car de telles disputes sont bonnes pour des adolescents, mais o la vertu, diL le philosophe Platon, n’est pas une affaire de petits garçons », 3. et « notre com­ bat », comme dii Gorgias de Leontium3, « exige l'alliance de deux vertus : l’intrépidité ci la sagesse ; l’intrépidité fait fac· au danger, la sagesse comprend le sens caché des choses. Car notre enseignement, comme la proclamation» d'OIympie, appelle qui veut, mais couronne qui peut. » l\. Le Verbe ne veut pas, certes, que celui qui a cru reste inerte à l'égard de la vérité, et, en fait, paresseux : « Cherchez, dit-il, et vous trouverez. ’. » ·, mais il assigne à celle recherche un but, la découverte ; il bannit le vain bavardage, cl n’admet que la contemplation qui fortifie la foi. 5. « Je dis cela, dit l'Apôtre, pour que personne ne vous dupe par des propos spécieux. » s Entendons : instruits que vous êtes à discerner ce qu'ils vous disent, et à faire front aux attaques, i. «Donc, 52 commo vous avez reçu Jésus-Christ le Seigneur, marchez en lui, enracinés en lui. bâtis sur ses fondations, assurés dans la foi. » 5 67 Or, cet affermissement de la foi, c’est la persua­ sion. c Prenez garde ù ce que le pillard ne vienne pas vous voler * la foi en le Christ par « te néant trompeur de la philosophie » qui supprime la Providence « selon la tra­ dition humaine ». 2. Car la philosophie de tradition divine pose en fait et assure la Providence ; enlevez.-la. et le plan divin concernant le Sauveur n’est plus qu’une fable : « Ce •ont les éléments du monde et non le Christ ·» · qui nous 5. Colots. 11,4. 6. Coloss. Il, 6. 7. Cf. ibid. Il, X. I.l» SlHOMAHt A !» 87 vTPUMATEVX Δ 3 φερομένων ήμών.Ή γάρ άκόλουθος Χριστό διδασκαλία καί τόν δημιουργόν έκθειάζει καί τήν πρόνοιαν μέχρι τών κατά μέρος άγει καί τρεπτήν καί γενητήν οιδεν τήν τών στοιχείων φύσιν καί πολιτεύεσθαι είς δύναμιν εξομοιωτικήν τώ Οεώ διδάσκει καί τήν οικονομίαν ώς ηγεμονικόν τής άπάσης προσίεσθαι παι­ δείας. 4 Στοιχεία δέ σέδουσι Διογένης μέν τόν αέρα. Θαλής δέ τό θδωρ. “Ιππασος δέ τό πδρ, καί οί τάς άτόμους άρχάς ύποτιθέμενοι. φιλοσοφίας όνομα ύποδυόμενοι. άΒεοί τινες άνθρωπίσκοι καί φιλήδονοι. « Διά τούτο προσεύχομαι », φησίν, « ϊνα ή αγάπη ύμών έτι μάλλον καί μάλλον περισσεύη έν έπιγνώσει καί πόση αίσΒήσει, είς τό δοκιμάζειν ύμδς τά διαφέροντα · » έπεί « 'ότε ήμεν νήπιοι », φησίν ό αύτδς άπόστολος, ■· ύπό τά στοιχεία τού κόσμου ήμεν δεδουλωμένοι. Ό δέ νήπιος. κάν κληρονόμος ή. ούδέν δούλου διαφέρει άχρι τής προθεσμίας τοΟ 2 πατρός, » Νήπιοι ουν καί οί φιλόσοφοι, εάν μή ύπδ τοΟ ΧριστοΟ άπανδρωΟώσιν. Εί γάρ ·ι ού κληρονομήσει ο υιός τής παι­ δίσκης μετά τοΟ υίοΟ τής έλευθέρας », άλλά γοΟν σπέρμα έστίν Άδραάμ. τό μή έξ επαγγελίας τό ίδιον είληφός δωρεάν. 3 « Τελείων δέ έστιν ή στερεά τροφή, τών διά τήν εξιν τά αισ­ θητήρια γεγυμνασμένα έχόντων πρός διάκρισιν καλοΟ τε καί κακού. Πας γάρ δ μετέχων γάλακτος άπειρος λόγου δικαιοσύ­ νης », νήπιος ών καί μηδέπω έπιστάμενος τόν λόγον καθ’ 8ν πεπίστευκέ τε καί ενεργεί, μηδέ άποδούναι δυνάμενος τήν 4 αίτίαν έν αύτφ. « Πάντα δέ δοκιμάζετε », δ άπόστολος φησι, 53,1 1. Cette façon expéditive de cnn luimur les Épicuriens est courante dans la littérature de polémiqué philosophique. 2. ’Es:yvw»i<. 3. AisOr.ç:,·. 4. Plut. I, 9. 5. Il y a sans doute ici un jeu de sens sur ττο./,ία qui peut signifier à la Γο s les · éléments » emistitutirs du inonde et les <■ éléments » de riustrucliou «les enfants, à commencer par l'alphabet. fi. Gai. IV, 3. 7. Ibid IV. 30. cüapitkk xi 3â,3 — 53.4 87 régissent. 3. La doctrine conforme au Christ reconnaît comme Dieu le Démiurge ; elle introduit l'action de la Pro­ vidence jusque dans les details ; elle sait que les éléments sont par nature changeants et créés ; elle nous enseigne â nous conduire, selon nos forces, de façon à ressembler à Dieu, et à accepter le plan divin comme principe directeur de toute notre éducation. n Certains adorent les éléments : Diogène l'air, Thaïes l’eau, llippasos le feu, enfin ceux qui mettent les atomes à la base de tout : ils s'affublent du mol philosophie, mais ce ne sont que des avortons athées et jouisseurs1. i. « C’est pourquoi je demande dans 53 Exerçons-nous à mes prières, dit I Apôtre, que votre discerner 2a vérité. amour abonde encore et toujours davan­ tage en connaissance - et en pleine intelligence spirituelle3, pour que vous sachiez examiner ce qui vaut le mieux. 1 Car « quand nous étions bébés, dit Je même Apôtre, nous étions esclaves du monde élémentaire6. Et le bébé, fût-il l’héritier, est exactement comme un esclave jusqu'à.i temps fixé par son père. » c. 3. Ainsi les philosophes aussi sont des bébés tant qu'ils ne sont pas rendus majeurs par le Christ. Car s’il est vrai que < le fils de l'esclave n'hé­ ritera pas avec le fils de la femme libre ·. du moins Cst-il semence d’Abraham, mais en dehors de la promesse, et il n'a son bien qu’à litre de pur don. 3. « La nourriture solide est pour les adultes, pour ceux dont les facultés ont. pris l'habitude, à force d'exercice, de discerner le bien et le mal. Quiconque en est au biberon n'a pas l’expérience de ce qu’est une parole de justice. » Il est blanc-bec ; il ne connaît pas encore la Parole qui règle sa foi et son activité, il ne peut même pas en rendre raison en face d<· lui-même. ft. « Exa­ minez tout et retenez ce qui est bon , dit l’Apôlre '* aux 8. Ilébr. V, 14. y. I T/<«». V, 2< 88 54, 1 2 3 4 XT PL' M AT ΕΓΣ Λ « καί τδ καλόν κατέχετε », τοίς πνευματικοΐς λέγων τοΐς άνακρίνουσι πάντα κατά αλήθειαν <^τά^> λεγάμενα, πάτερου δοκεΐ ή όντως έχεται τής αλήθειας, α Παιδεία δέ άνεξ,έλεγκτος πλαναται, καί αί πληγαί καί οί. έλεγχοι διδόασι παιδείαν σοφίας », οί μετ’ αγάπης δηλονότι έλεγχοι · « καρδία γάρ εύθεΐα έκ&ητεΐ. γνώσιυ », ότι « ô £ητώυ τον θεόν εύρήσει γνώσιν μετά δικαιοσύνης, οί δέ όρθώς £ητήσαντες αύτον ειρήνην ευρον. » « Καί γυώσομαι ».φησίν, « ού τόν λόγου τόν πεφυσιωμένων, άλλα τήν δύναμιν », τούς δοκησιοόφους καί οιομένους είναι, ούκ όντας δέ σοφούς έπιρραπίύ,ων γράφει. « Ού γάρ έν λόγω ή βασιλεία τοΟ θεοΟ », ού τώ μή άληθεΐ, αλλά καθ’ ύπόληψιν πιΒανώ, « έν δυνάμει δέ » εΐπεν μόνη γάρ ή άλήθεια δυνατή. Καί -πάλιν· « Εΐ τις δοκεΐ έγνωκέναι τι, ούπω έγυω καΒό δει γνώναι · » ού γάρ ποτέ ή αλήθεια οΐησις, άλλ’ ή μέν ύπόληψις τής γνώσεως. « φυσιοΐ » καί τύφου έμπίπλησιν, « ο’κοδομεΐ δέ ή αγάπη, » μή περί τήν οϊησιν, άλλά περί τήν αλήθειαν άναστρεφομένη. "Οθεν « εϊ τις άγαπδ, ουτος έγνωαται » λέγει. 2 <τά> Slàblin. chapitre xi 53,4—34,4 88 hommes spirituels, qui examinent selon la vérité toutes les propositions cl voient si elles ne s’y accrochent qu’en appa­ rence, ou en réalité, i. c L'éducation sans réprimande 54 s'égare ; les coups et les réprimandes vous forment à la sagesse. » 12345 Les réprimandes faites avec amour, cela va do soi. « Le cœur droit recherche la connaissance » *, parco que « quiconque cherche Dieu trouvera la science unie à la justice. Ceux qui le cherchent droitement trouvent la paix. » J 2. « Je saurai juger les vaniteux, non d’après ce qu’ils disent, mais d’après ce qu’ils peuvent faire, a ‘ Il entend par là, pour les fustiger, ceux qui n’ont qu'une apparence de sagesse, et s’imaginent cire sages, sans l’être. 3. « Car le royaume de Dieu n’est pas dans la parole®—non pas tant la parole sans vérité, que celle qui persuade par simple sup­ position —, « mais dans l'efficacité ». Car seule la vérité est efficace. 4· El encore : « Quiconque croit savoir quelque chose ne sait pas encore comme il faut savoir. » ; Car la vérité n'est jamais affaire d’opinion : s'imaginer qu’on a la connaissance < gonfle » et emplit d’orgueil, tandis que < l’amour construit » ; son domaine est celui de la vérité, non de l opinion. D’où cette déclaration : < Quiconque aime Dieu, Dieu le connaît ». 1. Prov. X, lî; XXIX, 15. 2. Ibid. XXVII, 2. 3. Ibid. XVI. 8. 4. I Cor. IV. 19. 5. Ibid. VIII, 2. 89 ÏTPÜMATErX Λ 55, 1 ‘Encl δέ μή κοινή ή τιαράδοσις καί -πάνδημος τφ γε αίσθομένω τής μεγαλειότητος τού λόγου, έπικρυπτέον ούν « τήν έν μυστηρίω λαλουμένην σοφίαν ζ, ήν έδίδαξεν δ υιός τού θεοΟ. 2 “Ηδη γοΟν καΓΗσαίας ô προφήτης πυρί καθαίρεται τήν γλώτταν, ώς είπείν δυνηθήναι τήν δρασιν. καί ούδέ τήν γλώτταν μόνον, άλλα καί τάς άκοάς άγνίζεσθαι προσήκει ήμΐν, εΐ γε 3 τής άληθείας μεθέκται είναι πειρώμεθα. ΤαΟτα ήν έμποδών τοΟ γράφειν έμοί, καί vûv ετι εύλαβώς έχω. ή φησιν. « έμπροσ­ θεν τών χοίρων τούς μαργαρίτας βάλλειν. μή ποτέ καταπατή4 σωσι τοίς ποσί καί στραφέντες ρήξωσιν ύμάς. Χαλεπόν γάρ τούς περί τού άληθινοΟ φωτός καθαρούς όντως καί διαυγείς έπιδείξαι λόγους άκοοατών τοΐς ύώδεσί τε καί « άπαιδεύτοις· σχεδόν γάρ ούκ έστι τούτων πρός τούς πολλούς καταγελαστότερα ακούσματα, ούδ’ αυ πρός τούς εύφυείς θαυμασιώτερά τε 56, 1 καί ένθουσιαστικώτερα. .·■ ·· Ψυχικός δέ άνθρωπος ού δέχεται τά τοΟ πνεύματος τοΟ θεού, μωρία γάρ αύτώ έστίν. >· « Σοφοί δέ ούκ έκφέρουσιν έκ στόματος, ά διαλογίζονται έν συνεδρίω. * 2 Άλλ* « ο ακούετε εις τό ους . φησίν δ κύριος, .< κηρύξατε έπί τών δωμάτων ». τάς άποκρύφους τής άληθοΟς γνώσεως παραδόσεις ύψηλώς καί έξόχως έρμηνευομένας έκδέχεσθαε κελεϋων, καί καθάπερ ήκούσαμεν εις τδ ους. ούτω καί παραδιδόναι οίς δέον, ούχί δέ πδσιν άνέδην έκδιδόναι τά έν παρα3 θολαΐς είρημένα πρός αύτούς παραγγέλλων. Άλλ’ ?στι τώ οντι 1. I Cor. II. 7. 2. Maith. Vil, 6. 3. I Cor. Π, ii. 4. Cf. Prov. XXIV, 7. chapitre xii 55,1 — 56,3 89 Chapitre XII Les Stromates no laisseront entrevoir les hautes vérités qu’avec une extrême discrétion. i. Puisque la tradition (sacrée) ne saurait être chose com- 55 mune et publique, du moins si l'on se rend compte de la grandeur de son enseignement, il y a lieu de cacher « cette sagesse exprimée dans le mystère » 1, que le fils de Dieu nous a enseignée. 2. Le prophète Isaïe a la langue purifiée par le feu afin de pouvoir raconter sa vision ; pour nous, nous devons purifier non seulement notre langue, mais aussi nos oreilles, si nous voulons participer à la vérité. 3. Cette idée me retenait d’écrire, et maintenant encore je fais grando attention à ne pas < jeter les perles devant les porcs, do peur qu’ils ne les piétinent et se retournent contre vous et vous déchirent :· 2 Car il est dangereux de déployer les enseignements si parfaitement purs cl limpides concernant la lumière vraie devant certains auditeurs porcins et « sans culture. Bien, ou presque, ne semble plus ridicule au vul­ gaire que ces leçons, et plus admirable, plus inspiré aux nobles natures, » i. « L’homme animal ne reçoit pas les 56 enseignements de l’Esprit de Dieu : il n’y voit que folie. » 3 < Les sages ne racontent pas au dehors ce qui se discute dans lo conseil. >4 2. Il est vrai que le Seigneur nous dit: « Co que vous entendez à l’oreille, proclamez-le sur les toits. » 5 Mais il a en vue les traditions cachées concernant la vraio connaissanceinterprétées de façon sublime cl excellente : en ce cas il nous commande de les recevoir, et lout commo nous les avons entendues à l’oreille., de les transmettre ?i qui de droit ; mais il n'ordonne pas de divulguer à tous, sans retenue, ce qui ne leur a été dit qu’en paraboles. 3. De 5 Maith. X, 21. 6. Gnose. Clément montre ici une aisance toute sophistique. 90 ΣΤΡΰΜΔΤΕΓΣ Λ ή τών υπομνημάτων ύποτύπωσιςγδσα διασποράδην καΐδιερριμμένως έγκατεσπαρμένην έχουσι τήν άλήθειαν, όπως &ν λάθοι τούς δίκην κολοιών σπερμολόγους. Έπάν δέ άγαθοΟ τύχη γεωρ­ γού, έκφύσεται έκαστον αύτών καί τόν πυρόν άναδείξει. 1 δσχ ôtac«iiÔT,v I. : δτ* «’·»««· Pohleni έν λόγο·.; στορίόην (οΓ. Slroû). Vil no. i) Stnhlin ώ; 5λτ· - «χονσα Schwartz. CHAPITRE χιι 56,3 fail, le présent recueil d'esquisses contient la l’état dispersé, répandue comme des semences, à ceux qui picorent comme des geais. Mais si un bon cultivateur, chaque grain germera, et trera chargé de froment. 90 vérité, mais à pour échapper elle rencontre l'épi se mon­ STPUMATErS A 9i XIII Μιβς τοίνυν ούσης τής αλήθειας (τδ γάρ ψεΟδος μυρίας έκτροπάς 2χει . καθ&περ αί βάκχαι τά τοΟ Π ευθέως διαφορήσασαι μέλη αί τής φιλοσοφίας τής τε βαρβάρου τής τε “Ελλη­ νικής αιρέσεις, εκάστη ό-περ ελαχεν ώς πάσα' αύχεί τήν άλή2 θειαν· φωτός δ’, οΤμαι, ανατολή πάνια φωτίζεται. Ξύμπαντες ουν 'Έλληνες τε καί βάρβαροι, βσοι τάληΟοΟς ώρέχβησαν, οϊ μέν ούκ ολίγα, οι δέ μέρος τι, εϊπερ άρα, τοΟ τής άληδείας: 3 λόγου εχοντες αν δειχθεΐεν. Ο γοϋν αίών τοΟ χρόνου τδ μέλλον καί τδ ένεστός. άτάρ δή καί τδ -παρωχηκδς άκαριαίως συνίστησι, πολύ δέ -πλέον δυνατότερα τού αίώνος ή άλήΒεια συυαγαγείν τά οϊκεία σπέρματα, καν εϊς τήν Αλλοδαπήν έκπέση 4 ΥΠυ· Πώμπολλα γάρ τών παρά ταΐς αίρέσεσι δοξαζόμενων εδροιμεν άν οσαι μή τέλεον έκκεκώφηνται μηδέ έξετμήΟησαν τήν φυσικήν ακολουθίαν, καθάπερ τδν &νδρα αΐ γυναικωνίτιδες, άποκοψάμεναι τδν λόγον , εϊ καί άλλήλοις ανόμοια εΐναι δοκεΐ, τώ γένει γε καί δλη τή Αλήθεια όμολογοΟυτα · ή γάρ ώς μέλος 5 ή ώς μέρος ή ώς είδος ή ώς γένος είς εν συνέτιεται. Ήδη δέ καί ή ύπάτη εναντία τη νεάτη ουσα, άλλ* αμφω γε αρμονία μία. εν τε άριβμοΐς δ άρτιος τώ περιττώ διαφέρεται, δμολογοϋσι δέ αμφω τή αριθμητική. ώς τώ σχήματι. ό κύκλος καί τδ τρίγωνον καί τδ τετράγωνου καί όσα τών σχημάτων άλλήλωιΐ διενήυοχεν. Άτάρ καί έυ τώ κόσμω παυτί τά μέρη σύμπαντα, κάν διαφέρηται ττρδς αλληλα, τήν πρδς τδ ολου οϊκειότητο 0 διαφυλάττει. Ούτως oùv ή τε βάρβαρος ή τε'Ελληνική φιλοσο- 57, I 1G λόγον Vakkenaer : fy.-.-J,·· I.. !. Les Βυ-cliiin'.cs en ilêiirc déchiquetèrent le rni l’rnlhée qui le» espionnait Ce mytho eel le sujet de in tragédie d'Ei hinw., les Hac-~ chontex. 2. Ou « la raison » ? CiJAPITJlE ΧΙΠ 57,1-6 91 Chapitre XIIΓ La vérité est dispersée dans les philosophies grecque et a barbare ». j. Or donc* la vérité est une — le mensonge, lui, a mille 57 façons de s'égarer —. Les sectes de la philosophie tant grecque que barbare en ont reçu chacune un fragment, telles l?s Bacchantes après le démembrement de Pcnthée*, cl se van­ tent de posséder la vérité dans son entier. Mais c’est parce que la lumière se lève que la multiplicité des objets devien­ nent lumineux. 2. On pourrait donc montrer que pris en bloc tous les Grecs et les Barbares qui ont tendu au vrai possèdent quelque chose de la parole de vérité, les uns læaucoup. les autres une parcelle, selon le cas. .3. L'éternité rassemble en elle, en un moment, l’avenir, le présent et même le passé : mais la vérité est encore plus capable que l’éternité de rassembler ses propres semences, même lomlrécs en terre étrangère. .1. On peut constater que des multitudes d’idées émises par les sectes — celles qui ne sont pas entière­ ment abêties, et amputées de toute logique naturelle à force de déchiqueter le Verbe 2 comme le bataillon féminin fil pour le pauvre homme —, malgré un air de dissemblance, s’accor­ dent comme étant de même genre et participant à la vérité totale : elles concourent à faire un tout, comme membres (d’un corps), comme partie (d’un ensemble), comme espèce, comme genre. 5. La corde basse est à l’opposé de la corde haute, mais à elles deux elles font une seule har­ monie. Le nombre pair est différent de l’impair, mais tous deux s’accordent dans l’arithmétique ; de même pour le cercle, le triangle, le rectangle, et toutes les figures diffé­ rentes en géométrie. Dans Hjnivcrs aussi toutes les parties, quelle que soit leur diversité, gardent leur parenté à l’égard du Tout. 6. De même la philosophie barbare cl la grecque 92 ΣΤΡϋΜΑΤΕΤΣ Δ φία τήν «ίδιον Αλήθειαν σπαραγμόν τινα, ού τής Διονύσου μυθολογίας, τής δέ τοΟ λόγου τοΟ δντος Αεί θεολογίας πεποίηται. Ό δέ τά διηρημένα συνθείς αυθις καί ένοποιήσας τέλειον τον λόγον Ακινδύνως εύ ισθ’ ‘ότι κατόψεται, τήν Αλήθειαν, 58,1 Γέγραπται γοΟν έν τώ Εκκλησιαστή· « Καί προσέθηκα σοφίαν έ-πί πασιν, οΐ δή έγένοντο έμπροσθεν μου έν Ιερουσαλήμ καί ή καρδία μου εΐδεν -πολλά, σοφίαν καί γνώσιν. παραβολάς καί έπιστήμην εγνων. "Οτι καί γε τοΟτό έστι προαίρεσις πνεύμα9 τος, δτι έν πλήθει σοφίας πλήθος γνώσεως. Ό δέ τής παν* τοδαπής σοφίας έμπειρος, ουτος κυρίως άν εϊη γνωστικός. Αύτίκα γέγραπται· « Περισσεία γνώσεως τής σοφίας ί,ωοποιή3 σει τόν παρ' αύτής. » Πάλιν τε αυ βέβαιοι σαφέστερον τά είρημένα ήδε ή £ήσις· ·■ Πάντα ένώπια τοίς νοοθσι » \τά δέ πάντα Ελληνικά έστι καί βαρδαρικά, θάτερα δέ ούκέτι πάντα), 4 « όρθά δέ τοίς βουλομένοις άπενέγκασθαι α’ΐσθησιν. Ανθαιρεΐσθε παιδείαν καί μή άργύριον, καί γνώσιν ύπέρ χρυσίον δεδοκιμασμένον, άνθαιρείσθε δέ καί αϊσθησιυ χρυσίου καθαροΟ · κρείσσων γάρ σοφία λίθων πολυτελών, παν δέ τίμιον ούκ αξιον αύτής. * CHAPITRE XIII 57,G — 58,i 92 ont fait subir à l'éternelle vérité un démembrement qui n'est plus celui de Dionysos selon la légende, mais celui du Verbe éternel selon la théologie. Mais si l'on rassemble de nouveau les lambeaux épars, et reconstitue leur unité, on contemplera sans danger d'erreur, sachez-le bien, le Verbe intégral, la Vérité. i. Tl est écrit dans VEcclésiaste : < J’ai accumulé de la 58sagesse plus que tous ceux qui ont existé avant moi dans Jérusalem ; mon cœur a vu bien des choses. Sagesse et initiation symboles et science, j’ai sondé tout cela. Car c'est bien la volonté de ('Esprit qu'une grande sagesse con­ fère une grande initiation. » 2 2. Quiconque aurait pratiqué tous les aspects de la sagesse serait initié 1234dans toute la force du terme. Il est écrit : e (.'excellence dans la science de la sagesse sera pour son possesseur une source de vie. > 3 3. Et voici, pour confirmer cette idée de façon encore plus nette, ces versets : « Toutes mes paroles sont accessibles aux hommes intelligents» — toutes, cela veut dire la philosophie grecque et la barbare, l’une sans l'autre n’est plus «toutes» — < et droites, pour ceux qui veulent en retirer une intuition spirituelle. 4- Préférez l'instruction à l'argent, la science à l'or éprouvé, préférez aussi l'intuition spirituelle à l'or pur. La sagesse vaut mieux que les pierres somptueuses ; il n'est rien de si précieux qui vaille la sagesse. » * 1. Gnose, gnostique. 2. Eccléaûtaie I. 16-18. 3. Ecclefiuste \ll. 12. 4. Prop. VU!, 9-11. V3 ςγρώμδτεγς a XIV Φασί δέ "Ελληνες μετά γε‘Ορφέα καί Λίνου καί τούς παλαιοτάτους παρά σφίσι ποιητάς έττί σοφία πρώτους θαυμασθήναι τούς επτά τούς έπικληθέντας σοφούς. ών τέσσαρες μέν άπδ ’Ασίας ήσαν. Θαλής τε ό Μιλήσιος καί Βίας ό Πριηνεύς καί Πιττακδς ό Μιτυληναΐος καί Κλεόβουλος δ Λίνδιος. δύο δέ άπό Ευρώπης. Σόλων τε δ ’Αθηναίος καί Χίλωυ δ Λακεδαι­ μόνιος, τύν δέ έβδομον ο*ί μέν Περίανδρου είναι λέγσυσιν τδυ 2 Κορίνθιον, οι δέ Άνάχαρσιν τύν Σκύθην, οί δέ Έπιμενίδην τόν Κρήτα Γ8ν ‘Ελληνικόν οίδε προφήτην,] ου μέμνηται δ απόστολος Παύλος έν τή προς Τίτου επιστολή, λέγων ούτως’ « ΕΪπέν τις εξ «χυτών ίδιος προφήτης ούτως · 59,1 Κρήτες άεί ψεΟσται, κακά θηρία, γαστέρες άργαΐ’ 3 καί ή μαρτυρία αυτή ίστίυ αληθής. ·> Όρδς δπως καν τοίς ‘Ελλήνων προφήταις δίδωσί τι τής αλήθειας καί ούκ έπαισχύνεται πρός τε οικοδομήν καί πρός εντροπήν διαλεγόμενός 4 τινων ‘Ελληυικοίς συγχρήσθαι ποιήμασι; Προς γουν Κορινθίους. ού γάρ ενταύθα μόνον, περί τής τώυ νεκρών άναστάσεως διαλεγόμενος ίαμβείω συγκέχρηται τραγικώ « ΤΙ μοι δφελοςι> λίγων, « εί νεκροί ούκ έγείρονται, φάγωμεν καί πίωμεν- αύ'ριον γάρ άποδυήσκομεν. Μή ττλανδσθε · φθείρουσιν ήθη χρηστά όμιλίαι κακαί ». η Οι δέ Άκουσίλαον τόν ‘Αργείον έγκατέλεξαν τοίς επτά σοφοίς, άλλοι δέ Φερεκύδηυ τδυ Σύριον. Πλάτων δέ άντί HI s. ">v-T.yr-r,-.T,'} del. WHamOwitz. 1. ÊpiMi:xn>K. 2. TU. 1, 12. frwj. I Koiw4/-aii*er*). 93 CIlAI’lTHE XIV 59,1-5 Chapitre XIV Filiation des philosophies grecques. i. Les Grecs disent ««’après Orphée. 59 t,nos cl ,curs PJus a"t«Pes Poelcs· lcs premiers hommes admirés pour leur sagesse furent les Sept que l'on surnomma « les Sept Sages». Quatre étaient d'Asie : Thaïes de Milct, Bias de Priène, Pittacos de Mytilènc, Cléobulc de Lindos ; deux d’Europe : Solon d'Athènes et Chilon de Sparte ; le septième fut selon les uns Périandre de Corinthe, selon d’autres Anacharsis le Scythe, 2. ou encore Epiménido le Cretois, que l'apôtre Paul 'connaît comme prophète, car il le] mentionne dans VEpitre à Tile, en ces termes : c L'un deux », un prophète de leur pays, a dit : , les Sept Sagos. « Les Cretois? Menteurs perpétuels, méchantes bêtes, ven­ tres paresseux. > cl c’est là un témoignage vrai. » 1 3. Vous voyez qu’il accorde aussi aux prophètes Grecs une part de véracité, et n'a pas peur, pour édifier les uns et faire rentrer en euxmêmes les autres, d'utiliser même des poèmes grecs. 6- Quand il parle aux Corinthiens car l’exemple ci-dessus n'est pas le seul — de la résurrection des morts, il utilise un vers tragique : « A quoi cela me servira-t-il ? dit-il. Si les morts no ressuscitent pas, mangeons et buvons, car demain c'est la mort. Ne vous égarez pas : « I/!s mauvaises compagnies corrompent mœurs. » ' les bonnes 5. D’autres Ont mis Acousilaos d* Argos dans la liste des Sept Sages, d'autres Phérécyde de Syros. Platon met Myson 3. Vers attribué soit à Euripide, soit à Ménandre. Dans I Cor. XV, 32. XTPUMATErX A 94 Περιάνδρου ώς άναξίου σοφίας διά τδ τετυραννηκέναι άντικατατάττει Μύσωνα τδν Χηνέα. GO, 1 *Λς μέν οδν κάτω που τής Μωυσέως ηλικίας οί παρ’ Έλλησι σοφοί γεγόνασι. μικρόν ύστερον δειχθήσεται’ δ δέ τρόπος τής παρ’ αύτοίς φιλοσοφίας, ώς Έθρα'ίκδς καί 2 αινιγματώδης, ήδη έπισκεπτέος. Βραχυλογίαν γοΟν ήσπάζοντο τήν παραινετικήν, τήν ώφελιμωτάτην. Αύτίκα Πλάτων πάλαι Γτό] διά σπουδής γεγονέναι τόνδε τδν τρόπον λέγει, κοινώς μέν πδσιν Έλλησιν, έξαιρέτως δέ Λακεδαιμονίοις καί Κρησί τοΐς εύνομωτάτοις. 3 Τό μέν οδν « Γνώθι σαυτδν ■> οι μέν Χίλωνος ύπειλήφασι, Χαμαιλέων δέ έν τω περί θεών ΘαλοΟ. ‘Αριστοτέλης δέ τής 4 Πυθίας. Δύναται δέ τήν γνώσινέγκελεύεσθαι μεταδιώκειν. Ούκ εστι γάρ άνευ τής τών όλων ουσίας είδέναι τά μέρη· δει οή τήν γένεσιν τοΟ κόσμου πολυπραγμονήσαι, δι’ ής καί τήν τοΟ 61,1 ανθρώπου φύσιν καταμαθεΐν έξέσται. Πάλιν αύ Χίλωνι τφ Λακεδαιμονίφ άναφέρουσι τδ <■ Μηδέν άγαν » · Στράτων δέ έν τώ περί εύρημάτων Σωδάμω τώ Τεγεάτη προσάπτει τό απόφ­ θεγμα. Δίδυμος δέ Σόλωνι αύτό άνατίθησιν, ώσπερ άμέλει 2 Κλεοδούλω τδ ·< Μέτρον άριστον ... Τό δ’ « Εγγυα. πάρα δ’ άτα » Κλεομένης μέν έν τώ περί 'Ησιόδου Όμήρω φησί προειρήσθαι διά τούτων ' δειλαί τοι δειλών γε καί έγγϋαι έγγυάασθαι · οϊ δέ περί ’Αριστοτέλη Χίλωνος αύτδ νομίζουσι, Δίδυμος δέ 3 Θαλοϋ φησιν είναι τήν παραίνεσιν. ’Έπειτα εξής τδ « Πάντες άνθρωποι κακοί » ή « Οί πλεϊστοι τών άνθρώπων κακοί « (διχώς γάρ έκφίρεται τδ αύτδ άπόφθεγμα οί περί Σωτάδαν τδν Βυζάντιον Βίαντος λέγουσιν εΤναι. καί τδ « Μ ελέτη πάντα καθαιρεΐ υ Περιάνδρου τυγχάνειν βούλονται, δμοίως δέ τήν « Γνώθι καιρδν « παραίνεσιν ΠιττακοΟ καθεστάναι. 8 [τδ; Slilhlin. 1. Gnu sc. 2. Il est remarquable que Socrate par qui cette formule est devenue célèbre, l'interprétait justement comme une exhortation â renoncer à CfiApnnK xiv 59,3 — 61,3 94 de Chènè à la place de Périandre. qu’il tient pour indigne du nom de sage puisqu’il fut tyran. 1 · Je montrerai un peu plus tard que les Sages de Grèce 60 sont sensiblement postérieurs à l'époque de Moïse. Λ pré­ sent il faut examiner la tournure de leur philosophie, son air hébraïque et énigmatique. 2. Ils recherchaient la conci­ sion comme la vraie forme du précepte el la plus utile. Et Platon nous dit que ce style a été très recherché par tous les peuples grecs, mais spécialement par les Lacédémoniens et le» Crélois, qui avaient les meilleures lois. 3. Ainsi, cer­ tains attribuent le « Connais-toi toi-même » à Chilon ; — mais Chamailéon, dans son Traité des Dieux, l’attribue à lhalès, et Aristote à la Pythie. 4- Son .sens est un encoura­ gement à poursuivre la connaissance secrète1. On ne saurait connaître la partie sans connaître l'essence du tout, donc il faut s inquiéter de l'origine du monde, qui nous permettra de pénétrer la nature de l'homme-. 1. C’est encore à Chilon 61 de Sparte que l'on fait remonter le « Rien de trop » ; — mais Straton, dans son Traité des Inventions, attribue celte maxime à Sodamos de Tégée, Didymo l'attribue à Solon, ainsi qu'à Cléobule le « Par dessus tout, de la mesure. 0 2. Le « Porte-loi caution et la ruine est- là » serait selon Cléomène, dans son Traité sur Hésiode, déjà énoncé par Homère sous cette forme : « Mauvaise affaire que de cautionner un coquin » 3 ; mais Aristote pense qu'il est du Chilon — tandis que selon Didymo ce serait un conseil de Thaïes. 3. Pour continuer la série, le « Tous hommes sont mauvais», ou « La plupart des hommes sont mauvais » — cette même maxime est énoncée sous les deux formes—est un mot de Bias, d’après Sotadès de Byzance, qui veut attribuer le e Travail emporte tout » à Périandre et donner la paternité du « Discerne l’occasion > à Pîttacos. la science d·· l'unireis piiur éliuli«r seulement l'homme moral (cf. Apologie <(' .Xwa.-e; l't.cdr,. 22!? E-230 A, et ici, plus bas, 63, 3. 3. Od. VIII, .<51. I.K* Si*uH«Tk» A 95 4 62, 1 XTI’UMATErX A Ό μέν οδν Σόλων Άθηναίοις, Πιττακός δέ Μιτυληναίοις „ ' ένομοθέτησαν. Όψέ δέ Πυθαγόρας ό Φερεκύδου γνώριμος I' φιλόσοφου έαυτδν -πρώτος άνηγόρευσεν. Φιλοσοφίας τοίνυν μετά τούς -προειρημένους άνδρας τρεις γεγόνασι διαδοχαί έπώνυμοι τών τόπων περί οϋς διέτριφαν, ’Ιταλική μέν ή άπδ Πυθαγόρου. ’Ιωνική δέ ή από ΘαλοΟ, Ελεατική δέ ή άπδ Ξενοφάνυυς. Πυθαγόρας μέν ουν Μνησάρχου Σάμιος, ώς φησιν Ίππόβο· τος, ώς δέ ’Αριστόξενος έν τώ Πυθαγόρου βίω καί γΆρίσταρχος καί Θεόπομπος. Τυρρηνος ήν, ώς δέ Νεάνθης, Σύριος ή Τύριος, ώστε είναι κατά τούς πλείστους τδν Πυθαγόραν 3 βάρβαρου τδ γένος. ‘Αλλά καί Θαλής, ώς Λέανδρος καί ‘Ηρόδοτος ίστοροΟσι, Φοίνιξ ήν. ώς δέ τινες ύπειλήφασι, . 4 Μιλήσιος. Μόνοις οδτος δοκει τοίς τών Αιγυπτίων προφήταις συμθεβληκέναι, διδάσκαλος δέ αύτοΟ ούδείς Αναγράφεται, ώσπερ ούδέ Φερεκύδου τοΟ Συρίου, ω Πυθαγόρας έμαθήτευσεν, 63, 1 Άλλ* ή μέν έν Μεταποντίω τής Ιταλίας ή κατά Πυθαγόραν φιλοσοφία ή ’Ιταλική κατεγήραοεν. 2 ’Αναξίμανδρος δέ Πραξιάδου Μιλήσιος Θαλήν διαδέχεται, τοϋτον δέ Άναξιμένης Εύρυστράτου Μιλήσιος. μεθ’8ν ’Ανα­ ξαγόρας ‘Ηγησιβούλου Κλαζομένιος. Οδτος μετήγαγεν άπδ 3 τής ’Ιωνίας Άθήναξε τήν διατριβήν. Τοϋτον διαδέχεται ’Αρχέλαος, οδ Σωκράτης διήκουσεν. 2 ’Εκ δ’ άρα τών άπέκλινε λαοξόος, έννομολέσχης, Ελλήνων έπαοιδός. δ Τίμων φησιν έν τοίς Σίλλοις διά τδ άποκεκλικέναι άπδ 4 τών φυσικών έπΐ τά ηθικά. Σωκράτους δέ άκούσας Άντι5* μόνοις Poller : μόνος I. Slfiliiin. 1. Le texte pmk « Arislurque u : erreur de Clément ou du oopistet Eu lout cas el'ir se retrouve chez Thémloret. CHAPITRE XIV 61.4—63,4 95 fi. Notez que Solon fut le législateur d'Athènes et Pittacos celui de Milylène ; mais c'est plus tard que Pylhagorc, l'élève de Phéi-écyde, se désigna le premier du nom de philosophe. ? i. Après les individualités dont je 62 viens de parler, il y eut en philosophie trois écoles, que l'on nomme d'après les lieux où elles travaillèrent : les écoles Italique, issue de Pylhagore ; Ionienne, issue de Thaïe Eleate, issue de Xenophane. Les premiers philosophes. a. Pylhagore, fils de Mnésarque,était de Samos au dire d’Ilippobolos- Selon Aristoxene, dans sa Vie de Pylhagore, Aristote 1 et Théopompe, il était de Tyr; selon Néant he, de Syrie ou de Tvr : en somme la majorité voit en Pythagorc un Barbare. 3. Il est vrai que Thalès aussi, selon Léandre et Hérodote, aurait été Phé­ nicien:— mais Milésicn selon d'autres. />. Thaïes, semble-t-il, n’a eu de contact qu'avec les prophètes Egyptiens : on ne lui attribue aucun maître, non plus qu'à Phérécyde de Syros •dont Pylhagore a suivi les leçons, i. L’école pythagoricienne 63 italique s'installa à Mé lapon te, en Italie, et y dura longtemps. Ecole italique. 2. Pour Thalès, ce fut Anaximandro de Milef, fils de Praxiados, qui lui succéda, puis Anaximène de Milet, fils d’Eurystrate, puis Anaxagore de Clazomène. fils d'IIégésihule. C'est ce dernier qui transporta l'école d’Ionie à Athè­ nes. 3. Son successeur fut Archélaos, dont Socrate fut audi­ teur. c Mais on vit s'en détacher le polisseur de pierres, le héraut de la Loi, l'enchanteur des Grecs a, dit Timon dans ses Sillet, parce que Socrate s'est détaché des sciences natu­ relles pour aller aux sciences morales, ή. Socrate eut un disciple, Antisthene, qui devint Cynique ; un autre, Platon, Ecole ionienne et philosophie nthünienne. 96 XT I’U Μ ATE ΥΣ Λ σθένης μέν έκύνισε. Πλάτων δέ είς τήν ’Ακαδημίαν άνεχώΰ ρήσε. Παρά Πλάτωνι ’Αριστοτέλης φιλοσοφήσας μετελθών είς τδ Λύκειον κτίζει τήν Περιπατητικήν αϊρεσιν. Τοϋτον διαδέχεται ©εόφραστος, δν Στράτων, δν Λύκων, εΤτα 6 Κριτόλαος, εΤτα Διόδωρος. Σπεύσιπιιος δέ Πλάτωνα διαδέ­ χεται. τούτον δέ Ξενοκράτης, δν Πολέμων. Πολέμωνος δέ άκουσταί Κράτης τε καί Κράντωρ. είς οδς ή άπδ Πλάτωνος κατέληξεν άρχαΐα ’Ακαδημία. Κράντορος δέ μετέσχεν Άρκε· 64, 1 σίλαος. άφ’ οδ μέχρι'Ηγησίνου ήνθησεν ’Ακαδημία ή μέση. Είτα Καρνεάδης διαδέχεται Ήγησίνουν καί οι εφεξής. Κράτητος, δέ Ζήνων δ Κιτιεύς δ τής Στωικής άρξας αΐρέσεως γίνεται μαθητής. ΤοΟτον διαδέχεται Κλεάνθης, ον Χρύσιππος καί οί μετ’ αύτόν. Τής δέ ’Ελεατικής αγωγής Ξενοφάνης δ Κολοφώνιος κατάρχει, δν φησι Τίμαιος κατά Ίέρωνα τον Σικελίας δυνάσ­ την καί ’ Επίχαρμον τδν ποιητήν γεγονέναι, ’Απολλόδωρος δέ κατά τήν γ τεσσαρακοστήν δλυμπιάδα γενόμενον παρατετακέ3 ναι άχρι τών Δαρείου τε καί Κύρου χρόνων. Παρμενίδης τοίνυν Ξενοφάυους ακουστής γίνεται, τούτου δέ Ζήνων, εΐτα 4 Λεύκιππος, εΤτα Δημόκριτος. Δημοκρίτου δέ άκουσταί Πρω­ ταγόρας δ ’Αβδηρίτης καί Μητρόδωρος δ Χίος, οδ Διογένης δ Σμυρναίος, οδ Άνάξαρχος, τούτου δέ Πύρρων. οδ Ναυσιφάνης. Τούτου φασίν ëuioi μαθητήν ’Επίκουρον γενίσθαι. 2 Καί ή μέν διαδοχή τών παρ’ "Ελλησι φιλοσόφων ώς έν έπιτομή ήδε, οί χρόνοι δέ τών προκαταρξάντων τής φιλοσοφίας αύτών επομένως λεκτέοι. ’ίνα δή έν συγκρίσει άποδείξωμεν πολλαΐς γενεαίς πρεσβυτέραν τήν κατά ‘Εβραίους φιλοσοφίαν. I Καί περί μέν Ξενοφάνους εϊρηται, δς τής ’Ελεατικής, ήρ£ε Φιλοσοφίας. Θαλήν δέ Εδδημος έν ταΐς Άστρολογικαΐς ίστορίαις τήν γενομένην ϊκλειψιν τοϋ ήλίου προειπείν 5 65, I. Clement confond I- Grates de l'ancienne Académie (m* s.) et Cra­ tes le Cynique ùv s.), c)ëve de Diogène, et qui n’appartint jamais & ΓΑ cade mie. chapitre λ'ΐν 63 5 — 65,1 96 so replia vers l'Académie. 5. Auprès de Platon, Aristote étudia la philosophie, passa au Lycée, cl fonda la secte péri­ patéticienne. Sa succession passe à Théophraste, puis à Straton, à I.ycon, ensuite à Gritolaos, puis à Diodore. 6. Quant à Platon, il eut pour successeurs Speusippe, Xenocrate et Polémon. Pole­ mon eut pour disciples Gratte et Grantor, avec lesquels s’étei­ gnit !'« Ancienne Académie & issue de Platon. Grantor eut pour élève Arcésilas duquel est issue Γ< Academie moyenne » qui prospéra jusqu a Hégésinos. i. lequel eut pour succès- 64 scurs Carnéade et. les suivants. Gratte, lui, eut pour élève Zenon de Gillium, fondateur de la secte stoïcienne, et dont les successeurs furent. Cléanthe, Chrysippe, etc1. 2. L'Ecole d'Elée fut. fondée par · Xenophane de Colophon. Selon Tunée, il serait contemporain d'Uiéron, tyran Je Sicile, et du poète Epicharme. Apollodore, lui. le fait naître dans la 4oe olym­ piade et vivre jusqu’aux temps de Darius et de Cyrus 3. Xenophane a pour auditeur Parménide. auquel succèdent Zenon, puis Leucippe, puis Démocrite. 4- L’enseignement do Democrite fut recueilli par Protagoras d’Ahdère et Mélrodore de Chios, dont la descendance s'établit par Diogène de Smyrne, Anaxarquc, Pyrrhon et Nausiphane — ce dernier aurait eu, selon certains, Epicure comme élève. 5. Voilà donc en abrégé la suite des philosophes grecs. Reste à faire la chronologie des fondateurs d'écoles de cette philosophie : ce qui nous permettra de montrer, par com­ paraison des dates, que la philosophie hébraïque est plus ancienne de beaucoup de générations. . , Les hluatus. From/ères indications chronologiques. i. J'ai dit, au sujet de Xénophanc, 65 qu'il fut le fondateur de l'école d’Elée. Quant à Thaïes, Eudème nous dit, dans ses Recherches sur ΓAstronomie, qu’il 2. Clément invertit I ordre de ces deux rois : Cyrus précéda Darius. 9“ STPUMATErS A φησι καθ' οϋς χρόνους συνήψαν μάχην πρός άλλήλους Μήδοί τε καί ΛυδοΙ βασιλεύοντος Κυαξάρους μέν τού Άστυάγους. ττατρός Μήδων, Αλυάττου δέ τού Κροίσου Λυδών. Συνάδει δέ αύτό καί 'Ηρόδοτος έν τή -πρώτη. ΕίσΙ δέ οί χρόνοι άμφί τήν 2 πεντηκοστήν δλυμπιάδα. Πυθαγόρας δέ κατά Πολυκράτη τον τύραννον -περί τήν εξηκοστήν δευτέραν δλυμ-πιάδα εύρίσκεται. 3 Σόλωνος δέ ζηλωτής Μνησίψιλος αναγράφεται., ω Θεμιστο­ κλής συνδιέτριψεν. “Ηκμασεν οίν ό Σόλων κατά τήν τεσσαρα4 κοστήν 2κτην δλυμτιιάδα. Ηράκλειτος δέ ό Βλύσωνος Μελαγκόμαν τόν τύραννον ε-πεισεν άποθέσθαι τήν αρχήν. Οΰτος; βασιλέα Δαρεϊον -παρακαλοΟντα ήκειν εις Πέρσας ύ-περειδεν. 9 δέ Bernavs : γάρ L. CHAPITRE XIV 65,1-4 î)7 a prédit l'éclipse de soleil qui eut lieu le jour de la bataille entre Mèdes et Lydiens’, quand les Mèdes avaient pour roi Cyaxare, père d'Aslyage, cl les Lydiens Alyatte, père de Grésus. Hérodote, au livre premier-, est d’accord avec Eudème. Cela nous met aux environs de la 5oe olympiade. 2. Pythagorc, lui, se rencontre sous le tyran Polycrate, vers la Ü2·' olympiade. 3. Solon se voit attribuer comme élève Mnésiphile, condisciple de Themistocle : Solon fut donc en pleine activité dans la 46" olympiade, ή. Enfin Heraclite, fils de Blyson, détermina le tyran Mélancomas à abdiquer, et no daigna pas écouler le roi Darius, qui l'invitait à venir en Perse. 1, Cette éclipse eut lieu le 2S mai 5S5, soit fan IV de l’OIympiade 43 ; 'an I de la première Olympiade étant Tif> av. j.-f:.) 2. Eu grec, « dans la première · («ous-eutendu >> Musc »), les livres d'tlÉaonnTK étant désigné» chacun par le nom d'une Musc. t 98 ΣΤΡύ.ΜΑΤΕΥΣ A xv I Οϊδε μέν ot χρόνο* τών παρ' "Ελλησι πρεσδυτάτων σοφών τε καί φιλοσόφων. Ώς δέ ot πλείστοι αυτών βάρβαροι τδ γένος καί παρά βαρβάροις παιδευθέντες. τί δει καί λέγειν, εϊ γε Τυρρηνός ή Τύριος ό Πυθαγόρας έδείκνυτο. ’Αντισθένης δέ Φρύξ ήν καί Όρφεύς Όδρύσης ή Θρ8ξ ; "Ομηρον γάρ ot ‘2 -κλειστοί ΑΙγύπτιον φαίνουσιυ. Θαλής δέ Φοίνιξ ών τδ γένος καί τοίς Αιγυπτίων τιροφήταις συμβεδληκέναι ειρηται. καθάπερ καί δ Πυθαγόρας αύτοΐς γε τούτοις, δι' ους καί περιετέμετο, ϊνα δή καί εις τά άδυτα κατελθών τήν μυστικόν παρ’ ΑΙγυπτίων έκμάθοι φιλοσοφίαν. Χαλδαίων τε καί Μάγων τοίς άρίστοις συνεγένετο καί τήν έκκλησίαν τήν νΟν ούτω καλουμένην τδ παρ’ αύτφ δμακοεΐον αίνίττεται. 66, 1 Πλάτων δέ ούκ άρνεϊται τά κάλλιστα είς Φιλοσοφίαν παρά τών βαρβάρων έμπορεύεσθαι είς τε Αίγυπτον άφικέσθαι ομολο­ γεί. Δύνασθαι γοΰν έν τώ Φαίδωνί <£φησι> πανταχόθεν τδν φιλόσοφον ώφελεϊσθαι γράφων ■ « Πολλή μέν ή ‘Ελλάς, Εφη,] & Κέθης, ή δ’ δς, έν ή ε’σι πάμπαν άγαθοί άνδρες, πολλά δέ καίτά 67, 1 τΰν βαρβάρων γένη » ΟΙίτως οϊεται ό Πλάτων καϊ βαρβάρων φιλοσόφους τινάς είναι, ό δέ ’Επίκουρος έμπαλιν υπολαμβάνει 2 μόνους φιλοσοφήσαι "Ελληνας δύνασθαι. *Έυ τε τώ Συμποσίω έπαινών Πλάτων τούς βαρδάρους ώς διαφερόντως άσκήσαν- «3 IG <φτ,σι> Schwartz. Π uÎ5-rH S'-.Jiwiirlz. 22 s. άσκήσαν-:ϊζ μόνου; άλτ,Οώς φτ.-ϊΐ L : χσκτσκντα; κ^νομοβιβίαν · τίμιοι γάρ πολλοί ô:à> νόμΛυς άγαόού;. φηοί Stiihliii icxVja-zzx; νόμους, άλλοι, φησί Potter τους βαρβάρους (ώς 5ιαφ<ρό·/τως άοκήσα-,τας μόνους <^Νόμους> ά/.τ.ύόςί υη«1 και Del grande άσκήσαντας νόμους άλ/.ϋώς <0ϊϊα τίκτουσι> •ησ: κτλ. ErOchtd. 1. Phédon 78 A. CHAPITRE XV GG. i—67.2 Chapitre 98 XV La pensée grecque doit presque tout à la pensée barbare, qui lui est antérieure. f i. Telles sont les époques où vécurent les plus anciens 66 sages et philosophes Grecs. Est-il besoin d’ajouter que la plupart d'entre eux furent d'origine barbare et furent for­ més par des Barbares? Pythagore était Tyrrhénien (?) ou Tyrien ; AnlislhènC Phrygien, et Orphée Odryse ou Thrace. Homère est présenté en général comme Egyptien. 2. Thaïes passe pour avoir été Phénicien d'origine, et en rapport avec les prophètes Egyptiens. Pythagore les fréquenta également. Il s** fit même circoncire à cause d’eux, pour avoir accès aux sanctuaires secrets et apprendre leur philosophie initia­ tique. il fréquenta aussi les plus distingués des Chaidéens et des Mages, et ce que nous appelons aujourd'hui église est préfiguré par sa « salle commune .·, Témoignages de 3. Platon ne nie pas avoir importé Platon et examples de chez les Barbares les plus belles condivors. copiions philosophiques ; il convient être allé en Egypte. 11 écrit dans le Phédon que le philosophe peut trouver partout son profit : x La Grèce est grande, Cébcs, dit Socrate, <Ί elle renferme des hommes d'une vertu parfaite ; mais les peuples barbares sont nombreux eux aussi. » J i. C’est ainsi que Platon estime que les Barbares 67 aussi ont quelques philosophes, Λ l'inverse d'Epicure, qui pense que seuls les Grecs sont capables de philosopher. 2. Dans son Ranquel, Platon fait l’éloge des Barban'S comme ayant supérieurement pratiqué l’art «les bonnes lois. Beau­ coup, dit-il, sont honorés à cause des bonnes lois qu’ils ont faites, « ainsi que maints autres en tous lieux-, tant Grecs L____ 2. Kant/uet 20· άλλοθι πολλαχοΟ καί έν "Ελλησι καί βαροάροις, Καί μοι δοκοΰσιν αίσθόμενοι τής μεγάλης εύποιίας τής διά τών σοφών σεδασδήναί τε τούς άυδρας καί δημοσία φιλοσοφήσαι Βραχμάνές τε συμπαντες καί Όδρύσαι καί Γέται καί τδ τών Αιγυπτίων γένος <καί> έθεολόγησαν ακριβώς τά εκείνων, Χαλδαϊοί τε καί Άράδιοι οί κληθέντες εύδαίμονες καί δσοι γε τήν Παλαιστίνην κατώκησαν καί τού Περσικού γένους ού τδ 2 έλάχιστον μέρος καί άλλα πρδς τούτοις γένη μυρία. Ό δέ Πλάτων δήλον ώς σεμνύνων αίεί τούς βαρβάρους εύρίσκεται, μεμνημένος αύτοΟ τε καί Πυβαγόρου τά πλείστα καί γενναιό3 τατα τών δογμάτων έν βαρβάροις μαθοντος. Διά τοΟτο καί « γένη βαρβάρων » εΐτίβν. γένη φιλοσόφων άνδρών βαρβάρων γινώσκων, έν τε τώ Φαίδρω τόν Αιγύπτιον βασιλέα καί τοβ Θωύβ ήμΐν σοφότερου δείκνυσιν, οντινα Έρμήν οίδεν δντα. Αλλά καν τώ Χαρμίδη Θρακάς τινας έπιστάμενος φαίνεται, οι λέγονται άάανατίξειν τήν ψυχήν. 69, 1 ‘Ιστορείται δέ Πυθαγόρας μέν Σώγχιδι τώ Αίγυπτίω άρχιπροφήτη μαθητεΟσαι, Πλάτων δέ Σεχυούφιοι τώ Ήλιοπολίτη, Εύδοξος δέ ό Κνίδιος Χονούφιδι τώ καί αύτφ Αίγυπτίω, 2 Έν δέ τφ περί ψυχής Πλάτων ’ ’ πάλιν προφητείαν γνωρίζωι 1 <ίλλοι> e Pin loue. I. Sauf ces deux mots (/’Aêri··* 2Π C. on tie conuait rien de lei dans Plato*. CDAP1TKE XV 07.2 < ί 09,2 99 que Barbares : des temples meme, en grand nombre, leur ont été élevés à cause des beaux enfants qu’ils ont laissés (les lois). » 3. 11 saute aux yeux que les Barbares ont rendu des hon­ neurs exceptionnels ύ leurs législateurs et instructeurs ; ils les ont appelés « dieux ». Ils estiment, nous dit Platon, que ce sont de nobles âmes qui, ayant abandonné « les régions super-célestes »x, enduré de descendre vers notre Tartare, revêtu mi corps, pris leur part de tous les maux de la vie incarnée par sollicitude pour la race humaine, ont établi les lois et enseigné la philosophie, < si grand bienfait pour la race humaine que les dieux n'en donnèrent ni ne donneront jamais de plus grand. »- i. C’est, à mon sens, parce qu'ils 68 ont senti l'immense bien qui leur venait par le canal des sages que le peuple entier des Braclunanes, les Odrysas, les Gèles, la race Egyptienne, ont vénéré ces hommes, fait de la philosophie un· institution d'Etat, étudié minutieu­ sement leurs écrits comme «les textes sacrés. De même les Chakléens, les Arabes de l'Arabie heureuse, tous les gens de Palestine, la grande majorité des Perses, mille autres nations encore. 2. La vénération de Platon pour les Bar­ bares SC montre ù chaque instant ; il se souvenait que luimême, comme Pythagore, avait appris en pays barbare les plus nombreuses et les plus nobles do ses théories. 3. Ainsi quand il dit : a les peuples barbares » veut-il dire « peu­ ples des philosophes barbares a. Et dans le Phèdre il nous présente le roi d’Egypte comme plus sage que Tenth — qu'il sait être Hennés. Dans le Charmide2 3 encore il montre qu’il connaît certains Scythes qui < croient, dit-on, à l'immor­ talité de l'âme, » i. On rapporte que Pythagore fut élève de Sonchis, Je 69 grand-prophète des Egyptiens; Platon de Sechnouphisd'He­ liopolis; et Eudoxc de Conouphis, Egyptien lui aussi. □. Dans 2. Tbnff 47, A-B. 3. Churmide 15ΐί I). 100 X TP-‘MATE VS A φαίνεται, προφήτην είσάγων τόν τής Λαχέοεως λόγον έξαγγέλλοντα πρός τάς κληρουμένας ψυχάς προθεσπίζοντα. 3 Κάν τ$ Τιμαίφ τόν σοφότατου Σάλωνα μανθάνοντα εϊσάγει πρός τού βαρβάρου. ’Έχει δετά τής λέξεως ώδε · x Σόλων, Σόλων, “Ελληνες ύμείς αίεί παίδές έσ8ε, γέρων δέ ‘Έλλην ούδείς- ού γάρ εχετε μάδημα χρόνω παλιόν. · 4 Δημόκριτος γάρ τοϋς Βαβυλωνίους λόγους ήθικούς <1δίους> πεποίηται ■ λέγεται γάρ τήν Ακικάρσυ στήλην έρμηνευδεισαν τοίς ΐδίοις συντάξαι συγγράμμασι κάτα έττισημήνασδαι ·<ώς>· 5 παρ’ αύτοϋ. « τάδε λέγει Δημόκριτος » γράφων. Ναι μήν καί περί αύτοί) ή σεμυυνόμευός φησΐ που επί τή πολυμαθϊα · « ’Εγώ δε τών κατ’ίμαυτόν ανθρώπων γήυ πλείστηυ έπεπλανησάμην, ίστορέων τά μήκιστα,, κα'. άέρας τε καί γέας πλείστας είδον, καί λογίων άυθρώπων πλείστωυ έπήκουσα. καί γραμμέων συνθέσι μετά άποδείξεως ούδείς κώ με παρήλλαξεν. ούδ’ ot Αιγυπτίων καλεόμενοι ‘Αρπεδονάπται, συν τοίς δ’ επί πδσιν G επ’ ετε’ ύγδώκοντα έπί ξείνης έγευήθην. ·> Έπήλθε γάρ Βαβυλώνά τε καί Περσίδα καί Αίγυπτον τοίς τε Μάγοις καί τοΐς ίερεΟσι μαθητεύων. Ζωροάστρην δετόν Μάγον τον Πέρσην ό Πυθαγόρας έζήλωσεν, <' κα?> βίβλους άποκρύφους τάνδρός τοΰδε οί τήν12 34 70j i Προοίκου μετιόντες α’ίρεσιυ αύχουσι κεκτήσθαι. ’Αλέξανδρος δέ έν τώ περί Πυθαγορικών συμβόλων Ζαράτω τώ Άσσυρίφ μαδητεΟοαι ιστορεί τόυ Πυθαγόραν ’Ιεζεκιήλ τούτον ήγοΟνταί τινες, ούκ ?στι δέ, ώς έπειτα δηλωθήσεται;, άκηκοέναι τε - <.z«î> Stâliliu, > Gubet : -?.0:κού< 1. Etiseb. 5. b-raavt : ζί«τ:> γζάφοντο; L. ί) <ώ;> Sfnhhit <*· ,ί,| SCiiilin : r, I, ?r, S ·1ΐ·.ν.»ι·1ζ 21 e Cyrillo. " 1. Lacune. 2. Hêp!. X, 617 1). 3. Tlxuie 22 R. 4. Sur l’i.ba· .|ΐΓοη s·· fiihait ile II·"· moeri le à l'époque de Clément, cf. Ι·'βδΓυο«έιικ, L. 23 24 : « !<« maître ès sciences nocuités. .. )-· philosophe au sens où e mot .«e prend alors, c. â. d. le prophète d'une doctrine ésotc. rique, l«>tr«>l<»gue et 1« mage ». Voir encore p. 25-26. 5. Lacnm·. Puis ! ■* doit être remplacé par 0. Un gaostiqtie dont Cic.Müsr parle aux Stromales Hi. 30; VII, 4t et 103. iOi Σ ΓΙ'JM Α ΓΕΙ Σ A πρός τούτοις Γαλατών καί Βραχμάνων τόν Πυθαγόραν βούλε2 ται. Κλέαρχος δέ ό Περιπατητικός εϊδέναι φησί τινα Ίου- ■ δαίον, ος Άριστοτέλει συνεγένετο. 3 Ηράκλειτος γάρ ούκ άνθρωπίνως φησίν, αλλά σύν θεό <ζτδ·>· μέλλον Σιθύλλη πεφάνθαι. Φασί γοΟν έν Δελφοις παρά τδ βουλευτήριον δείκνυοθαι πέτραν τινά, έφ’ ής λέγεται-; καθίζεσθαι τήν πρώτην Σίβυλλαν έκ τοΟ Έλικώνος παραγενο- · μένην ύπό των Μουσών τραφεισαν. Ένιοι δέ φασιν έκ Μαλιέων άφικέσθαι Λαμίας οδσαν θυγατέρα τής Ποσειδώνος, ί Σοραπίων δέ έν τοϊς έπεσι μηδέ άποθανοΟσαν λήέ,αι μαντικής φησι τήν Σίβυλλαν, και τό μέν εϊς αέρα χωρήσαν αύτής μετά τελευτήν, τοϋτ’ είναι τδ έν φημαις καί κληδύσι μαντευόμενον, <^έκ^> δέ τοΟ εϊς γήν μεταθαλόντος σώματος πόας ώς εϊκδς άναφυείσης. Οσα άν αύτήν έπινεμηθή θρέμματα κατ' έκείνον δήπουΒεν γευόμενα τδν τόπον, άκριθή τήν διά τών σπλάγχνων τοϊς άνθρώποις προφαίνειν τού μέλλοντος δήλωσιν γράφει, τήν δέ ψυχήν αύτής είναι τδ έν τή σελήνη φαινόμενου πρόσωπον οΐεται. 71, i Τάδε μέυ περί Σιβύλλης · Νουμάς δέ δ‘Ρωμαίων βασιλεύς-'·” Πυθαγόρειος μέν ήν. έκ δέ τών Μωυσέως ώφεληθείς διεκώλυσεν ανθρωποειδή καί ζωόμορφου εικόνα θεοΟ 'Ρωμαίους κτί&ειν. Έν γοίίν εκατόν καί έοοομήκοντά τοϊς πρώτοις έτεσι ναούς οίκοδομοϋμενοι άγαλμα ούοέν ούτε πλαστόν ούτε μήν 2 γραπτόν έποιήσαντο. Επεδείκνυτο γάρ αύτοϊς ό Νουμάς δι* έπικρύψεως ώς ούκ έφάψασθαι τοΟ βέλτιστου δυνατόν άλλως/ ή μόνω τώ νώ. Φιλοσοφία τοίνυυ πολυωφελές τι χρήμα πάλαι μέν ήκμασε παρά βαρβάροις κατά τά έθνη διαλάμψασα, ύστερον δέ καί 'ί εϊς "Ελληνας κατήλθεν Προέστησαν S' αύτής Αιγυπτίων τ« οί προφήται καί ^Ασσυριών οί Χαλδαΐοι καί Γαλατών οί Δρυίδαι καί Σαμαυαΐοι Βάκτρων καί Κελτών οί φιλοσοφή 3 “> <τό/> μΪΛ/.ον Mayor : ιάλλον !.. 13 <ϊχ._> οέ τού e Plntarcho : τού ôi I.. chapitre .XV 70,1 —71.4 10! vent que Pylhagore ail écoulé encore des Gaulois et des Brachmancs. 2. Cléarquc le Péripatélicien dit qu’il connaît un Juif qui fréquentait Aristote. 3. En ce qui concerne la Sibylle, Heraclite déclare que co n'est pas une faculté humaine, mais une inspiration divine qui lui dévoile l’avenir. On montre, paraît-il, à Delphes , près du bâtiment du Conseil, une pierre sur laquelle la pre­ mière Sibylle s’asseyait, quand elle fut venue de l’Hélicon où les Muses mêmes l’avaient élevée. Selon certains elle était d'origine Mrdiaque, et fille de Lamia fille elle-même do Poséidon. 4. Sarapion, dans son poème, dit que la Sibylle, même après sa mort, ne cesse pas de prophétiser : la partie d’elle-même qui s’est exhalée dans l’air après sa fin fait la valeur divinatoire des sentences et des rumeurs augurales ; el de son corps, retourné à la terre, une hurbe- -comme do raison — est poussée, et tous les animaux qui sur col emplace­ ment ont broute celle herbe révèlent exactement l'avenir aux hommes par leurs entrailles. Quant à son âme proprement dite, c’est, pense-t-il. le visage que Ton voit dans la Lune. i. .Mais laissons la Sibylle et passons à Numa roi de Borne. 71 Il était pythagoricien. mais c'est grâce aux instructions de Moïse qu’il empêcha les Romains de représenter Dieu sous l'image d’un homme ou de quelque animal. Dans les 170 premières années où ils bâtirent des temples, ils ne firent aucune image, soit sculptée, soit même dessinée. 2. Numa leur enseignait ainsi, par allusion, qu'on ne peut atteindre au Souverain Bien quo par l’esprit. Les premiers mnitres 3. Ainsi donc philosophie, ce trésor de la philosophie si fructueux, fui dès les anciens temps barbare. <;n honneur chez les Barbares et rayonna parmi les nalions ; plus tard seulement elle arriva chez les Grecs. A. Ses maîtres furent en Egypte les prophètes, en Assyrie les Chaldéens, en Gaule les Druides, en Bactriane les t. Le passage oui va suivre est emprunte presque littéralement (mais non sans une confusion de lecture) à Plitaiiove. De Pfflh. o»-«c. '.Vor. 3»8 C-D), 102 XTI’ÜMATEVS A σαντες καί Περσών οί Μάγοι οί μαγεία καί τοΟ σωτήρος προεμήνυσαν τήν γένεσιν, άστέρος αύτοίς καθηγουμένου είς τήν Ίουδαίαν άφικνούμενοι γην Ινδών τε οί γυμνοσοφισταί, η άλλοι τε φιλόσοφοι βάρβαροι. Διττόν δέ τούτων τό γένος, οί μέν Σαρμδναι αύτών, οί δέ Βραχμαναι καλούμενοι. Καί τών Σαρμανών οί ύλόδιοι προσαγορευόμενοι ούτε πόλεις οίκοΟσιν ούτε στέγας έχουσιν. δένδρων δέ άμφιέυυυνται φλοιοίς καί άκρόδρυα σιτούνται κα'. ϋδωρ ταΐς χερσί πίνουσιν, ού γάμον, ού παιδοποιίαν ϊσασιν. ώσπερ οί νυν Έγκρατηταί καλούμενοι. β Είσί δέ τών Ινδών οί τοίς Βούττα πειθόμευοι παραγγέλμασιν. 3ν δι* ύπερδολήν σεμνότητος ώς θεόν τετιμήκασι. -J2 i Σκύθης δέ καί Άνάχαρσις ήν, καί πολλών παρ' "Ελλησι ν) οιαφέρων ούτος Αναγράφεται φιλοσόφων. Τούς δέ Ύπερβορέους 'Ελλάνικος ύπέρ τά ‘Ριπαία ορη οϊκεϊν Ιστορεί, διδάσκεσοαι δέ αυτούς δικαιοσύνην μή κρεοφαγοϋντας, άλλ’ άκροδρύοις χρωμένους. Τούς εξηκονταετείς ουτοι εξω πυλών άγοντες άφανΐξουσιν. ■j Είσί οέ καί παρά Γερμανοίς αί ίεραί καλούμενα: γυναίκες, αί ποταμών δίναις προσθλέπουσαι καί γευμάτων έλιγμοίς καί ψόφοις τεκμαίρονται καί προΒεσπίξουσι τα μέλλοντα. Αδται γοΟν ούκ εϊασαν αύτούς τήν μάχην Οέσθαι πρδς Καίσαρα πριν έπιλάμψαι σελήνην τήν νέαν. Τούτων απάντων πρεσθύτατον μακρώ τδ 'Ιουδαίων γένος, καί τήν παρ’ αύτοίς φιλοσοφίαν έγγραπτον γενομένην προκατάρξαι τής παρ’ *Έλλησι φιλοσοφίας διά πολλών δ Πυθαγόρειος ύποδείκνυσι Φίλων, ού μήν άλλα καί ’Αριστόβουλος ό Περι­ πατητικός καί άλλοι πλείους. ίνα μή κατ’ δνομα έπιών διαΜ τρίθω. Φανερώτατα δέ Μεγασθένης δ συγγραφεύς ό Σελεύκω τώ Νικάτορι συμθεθιωκώς έν τή τρίτη τών 'Ινδικών ώδε γράφει· <■ Απαντα μέντοι τά περί φύσεως είρημένα παρά I μαγιία Schwartz : υίν γ» J„ 1. Secte chrétienne 73,1 Τινές δέ μυθικώτερον τόν Ίδαίων καΓιουμένων δακτύλων σοφούς τινας πρώτους γενέσθαι λέγουσιν, είς οΟς ή τε των Έφεσίων λεγομένων γραμμάτων καί ή τών κατά μουσικήν είίρεσις ρυθμών άναφέρεται δι’ ήν αιτίαν οί παρά τοίς μουσικούς δάκτυλοι τήν προοηγορίαν ειλήφασι. Φρύγες δέ ήσαν καί βάρβαροι οι Ίοαίοι δάκτυλοι. Ήρόδωρος οέ τδν 'Ηρακλέα μάντιν καί φυσικόν γενόμενον Ιστορεί παρά “Ατλαντος τοΟ βαρβάρου τού Φρυγός διαδέχεσθαι τούς τού κόσμου κίονας, αίνιττομένου τού μύθου τήν τών 3 ούρανίων επιστήμην μαθήσει διαδέχεσθαι. Ό δέ Βηρύτιος "Ερμιππος Χείρωνα τον Κένταυρον σοφόν καλει. έφ’ ου καί ό τήν Τιτανομαχίαν γράψας φησίν. ώς πρώτος οδτος - εις τε δικαιοσύνην θνητών γένος ήγαγε ν δείξας δρκους καί θυσίας ίεράς καί σήματ’ Όλύμπου. Παρά τούτω Άχιλλεύς παιδεύεται ό έπ’ “Ιλιον στρατεύσας ■ Ίππώ δε ή θυγάτηρ τοΟ Κενταύρου συνοικήσασα Αίόλω έδιδάξατο αύτόν τήν φυσικήν θεωρίαν, τήν πάτριον επιστήμην 5 Μαρτυρεί καί Ευριπίδης περί τής Ίπποθς ώδέ πως · 4 ή πρώτα μέν τά θεία προύμαντεύσατο χρησμοϊσι <ξσαφέσιν^> άστέρων έπ’ άντολαΐς. <’» Παρά τώ Αίόλω τούτω Όδυσσεύς μετά τήν ’Ιλίου &λωσι ξενίζεται. Παρατήρει μοι τούς χρόνους είς σύγκρισιν τής Μωυσέω ηλικίας καί τής κατ' αύτδν άρχαιοτάτης φιλοσοφίας. 17 tpi; Kuehl y : ιλαρά; L Π οήματ' W. T.culJel) : σχ-ήματ !.. 23 /ρτ,αμοίαι σαφί;·.ν ;-ζ άν:ολχΐ; Cyrill. : χρτ,σμοΐβιν ήο’ άστίρι ιταντοΛϊς 1. 1. Bon exemple il intcrprclation allégorique des mythes païens. Ιλ» païens eux mêmes y cxcellnu-nt, surtout sous I impulsion des Sloicicl cl des Pythagoriciens. αίΛΐ'ΐτκΕ χν "2,δ — "3,6 103 Anciens (Grecs) ont dit sur la nature est dit aussi par les philosophes étrangers à la Grèce : soit aux Indes par les Brachmanes, soit en Syrie par ceux qu'on appelle les Juifs. » i. Certains, plutôt amateurs de légende, disent que les 73 premiers sages furent chez les Idéens dits Dactyles, el leur attribuent l'invention des lettres dites ephésicnnes et la découverte des rythmes musicaux : c’est de là que les dac­ tyl··», en musique, tireraient leur nom. Or ces Idéens étaient Phrygiens, donc barbares- :{· Hérodote raconte qu'JIéraclès était 1111 devin adonné aux sciences naturelles cl que c'est d’Atlas, barbare Phrygien, qu il reçut les « colonnes du monde a. Celle légende laisse entendre qu'il reçut en tant que disciple la science des choses celestes'· 3. llerrnippc de Beryte appelle Sage le Centaure Chîron, dont l'auteur de la Tiianomachie dit qu'il fut le premier Hérachs cl Chiron. â mettre la race des mortels sur la voie de la justice, en leur enseignant les serments, les sacrifices saints, les constellations olympiennes. » C'esl l’éducateur d'Achille, qui partit contre Troie, llippô, fille du Centaure, épousa Eolc el lui apprit la con­ templation de la nature, la science de son père. ô. Sur llippô nous avons un témoignage d'Euripide conçu à peu près en ces termes : - Elle qui la première annonça les volontés divines en de clairs oracles, d'après les levers des astres. * G. Or cet Eole donna l’hospitalité à Ulysse 3 postérieurcremcnl à la prise de Troie. Remarquez bien ces dates, pour comparer l'époque de Moise avec celle de la philosophie la plus ancienne, sa con­ temporaine. 2. l-’rng. de ta Meb.nifpe d’EvRir;»’:. 3. ùd. X début. 104 ΣΤΡί>ΜΛΓΕ1’£ A XVI 74, i 0 3 4 5 6 75,1 ο 3 4 Οΰ μόνης δέ φιλοσοφίας, άλλα καί πάσης σχεδόν τέχνης; εύρεταί βάρβαροι. Αιγύπτιοι yoflv πρώτοι Αστρολογίαν είς ανθρώπους έξήνεγκαν, ομοίως δέ και Χαλδαϊοι. Αιγύπτιοι λύχνους τε αδ καίειν πρώτοι κατέδειξαν καί τόν ενιαυτόν είς δώδεκα μήνας οιείλον καί έν Ιεροΐς μίσγεσθαι γυναιξίν έκώλυσαν μηδ’ είς fî ιερά εϊσιέναι άπό γυναικδς άλούτους ένομοθέτησαν γεωμε­ τρίας τε αύ εύρεταί -<οί αύτοΙ> γεγόνασιν. Είσίν δέ οΐ Κάρας [οΤ’ τήν δι’ αστέρων πρόγνωσιν έπινενοηκέναι λέγουσιν. Πτήσεις δέ δρνίθων παρεφυλάέ,αντο πρώτοι. 1 * Φρύγες, καί θυτικήν ήκρίβωσαν ΤοΟσκοι, Ιταλίας γείτονες, al “Ισαυροι δέ καί "Αραβες έξεπονησαν τήν οίωνιστικήν, ώσπερ,^ <άμέλει>Τελμισεϊςτήν δι’όνείρων μαντικήν.ΤυρρηνοΙ <δέ> | σάλπιγγα έπενόησαν καί Φρύγες αυλόν · Φρύγες γάρ ήστην "Ολυμπός τε καί Μαρσύας. Κάδμος δέ Φοίνιξ ήν ό τών · γραμμάτων "Ελλησιν εύρετής, ώς φησιν Έφορος, 'όθεν καί ; Φοινικήια τά γράμματα Ηρόδοτος κεκλήσθαι γράφει- οΧ οέ Φοίνικας καί Σύρους γράμματα επινοήσαι πρώτους λέγουσιν. Μ Ιατρικήν δέ "Απιν Αιγύπτιον αύτόχθονα πριν είς Αίγυπτον ■ άφικέσθαι τήν Ίώ, μετά δέ ταυτα 'Ασκληπιόν τήν τέχνην αύξήσαι ?,έγουσιν. "Ατλας δέ ό Λίδυς πρώτος ναΟν εναυπη- -ί' γήσατο καί τήν θάλασσαν ϊπλευσεν. Κέλμις τε αυ καί Δαμναμενεύς δύο τών Ίδαίων δακτύλων <σοφοί>· πρώτοι σίδηρον εύρον έν Κύπρω, Δέλας δέ 9 <οί αότοΐ> ex Eiiseh. <0 (oî) oni. Euscb. 14 <5μex Euseb. 14 <όέ> ex Euseb. 24 s. cuo τώ·. Ί£α:ων ζχχιΰλων <‘cost,r> Kaibcl : o’, τών Ίδαΐων ôaxwl L Stahliü. ciiAPiTHK xvi 74,1 —75,4 104 Chapitre XVI Fresque toutes les inventions civilisatrices sont dues aux Barbares. ι. Ce n’est pas seulement la philosophie, mais à peu près 74 tous les arts qui sont d'invention barbare. tpriUquos* ». Ce sont les Egyptiens qui les pre’niera révélèrent l'astrologie à l'huma­ nité, ainsi que les Chaldéens. Les Egyp­ tiens nous apprirent aussi à nous éclairer avec «les lampes, divisèrent l'année en douze mois, interdirent l'union charnelle dans les lieux consacrés, prescrivirent de n’y pénétrer, sor­ tant «les bras d'une femme, «pi’après ablutions. Ils inventè­ rent aussi la géométrie. 3. Selon certains auteurs, l'idée de sonder l'avenir par les astres viendrait des Carions. 4. Les Phrygiens prirent garde les premiers au vol des oiseaux. La divination par les victi­ mes fut mise au point par les Etrusques, voisins de l'ilalio (péninsulaire). 5. Les Isauricns et les Arabes travaillè­ rent les auspices, et les Telmessicus la divination par les songes. 6. Ixîs Tyrrhéniens trouvèrent la trompette, et les Phrygiens la flûte, car Olympus et Marsyas étaient Phrygiens. ι. T.'inventeur de l’alphabet utilisé par les Grecs fut un 75 Phénicien, Cadmos, au dire d’Ephore; aussi Hérodote écrit-il que ces caractères s’apj»elaient Phéniciens. D'autres attri­ buent celle invention aux Syriens en même temps qu'aux Phéniciens. 2. La médecine, dit-on, fut inventée par Apis, Egyptien autochtone, avant l'arrivée d’Io, et plus tard seu­ lement perfectionnée par Asclépios. 3. Le Libyen Atlas fut le premier à construire un bateau et à sc lancer sur la mer. 4. Kelmis et Damnaméneus, deux sages Dactylo-Idécns, trouvèrent les premiers l'usage du fer à Chypre ; Délas, autre 105 Σ ΓΙ’ LIMA Γ EV Σ A άλλος Ίδαίος εδρε χαλκοΟ κράσιν. ώς δέ ‘Ησίοδος, Σκύ5 Βης. Ναι μήν Θράκες πρώτοι τήν καλουμένην άρπην εΰρον (έστι δέ μάχαιρα καμπύλη καί πρώτοι πέλταις επί τών 6'ίππων έχρήσαντο. Όμοίως δέ καί Ίλλυριοί τήν καλου7 μένην πάρμην έξεύρον. Έτι φασί Τουσκανούς πλαστικήν έπινοήσαι, ”1τανόν τε ι Σαυνίτης οδτος ίήν πρώτον θυρεόν 8 κατασκευάσαι. Κάδμος γάρ δ Φοινιξ λιθοτομίαν έξεΟρεν καί μέταλλα χρυσού τ« περί τδ Πάγγαιον έπενόησεν 9 δρος. “Ηδη δέ καί άλλο έθνος Καππάδοκες πρώτοι ευρον τόν νάθλαν καλούμενον, ον τρόπον καί τδ δΐχορδον Άσσύριοι. 10 Καρχηδόνιοι γάρ πρώτοι τετρήρη κατεσκεύασαν, έναυπήγησε 76,1 δέ αύτήν Βόσπορος αότόχΒων. Μήδεια τε ή Αΐήτου ή ΚολχΙς 2 πρώτη βαφήν τριχών έπενόησεν. Αλλά καί Νώροπες ίέθνος έστί Παιονικόν, νΟν δέ Νωρικδν καλούνται κατειργάσαντο 3 χαλκόν καί σίδηρον έκάθηραν πρώτοι. "Αμυκός τε ο Βεδρύκων βασιλεύς ιμάντας πυκτικούς πρώτος εδρεν. 4 Περί τε μουσικήν ’Όλυμπος ό Μυσός τήν Λύδιον αρμονίαν έφιλοτέχνησεν ο'ί τε Τρωγλσδύται καλούμενοι σαμβύκην εδρον, 5 δργανον μουσικόν Φασί δέ καί τήν πλαγίαν σύριγγα Σάτυρον εύρειν τδν Φρύγα · <τρίχορδον δέ ομοίως καί τήν διάτανον 6 αρμονίαν “Αγνιν τόν καί αυτόν Φρύγα κρούματα δέ Όλυμ­ πον ομοίως τόν Φρύγα. καθάπερ Φρύγιον αρμονίαν καί μΐη ξοφρύγιον καί μιξολύδιον Μαρσύαν, τής αύτής δντα τοΐς> προειρημένοις χώρας, καί τήν Δώριον Θάμυριν έπινοήσαι 7 τόν Θράκα. Πέρσας τε πρώτους άκηκόαμεν άπήνην καί κλί­ νην καί ύποπόδιον έργάσασθαι τούς τε Σιδονίους τρίκροτοι 8 ναΰν κατασκευάσαι. Σικελοί τε οί πρός τή Ιταλία πρώτοι φόρμιγγα ευρον ού πολύ τής κιθάρας λενπομένην καί κρό Ü ταλα έπενόησαν. Έπί τε γ Σ.-μιράμεως βασιλεως Αίγυπτίω^ 10 τά βύσσινα ίμάτια εύρήσΟαι ίστοοοΟσιν. Καί πρώτην έπισ 12 «ύτόχθ<·>ν Eiiseli. . αύτοσχέδιον L20 s. <-:pî/çpêov — Φρύγα> ex Eusebio. 1. Le nom est sans tloule dëforuii·. chapitre xvi 73,4 — 76,(0 105 Idéerj, trouva l'alliage du bronze ; scion Hésiode ce fut un Scythe. 5. Sans aucun doute les Thraces imaginèrent les premiers ce qu'on nomme la harpè — c’est un coutelas crochu, et, les premiers aussi, utilisèrent à cheval le bou­ clier léger, 6. de même que les lllyriens trouvèrent le bou­ clier rond dit parma. η. On dit encore que les Toscans ont inventé la statuaire, et qu’Ilanos — un Samnite — fabriqua le premier un bouclier long. 8. Cadmos le Phénicien inventa l'exploitation des carrières do pierre, et. imagina de creuser les mines d'or du mont Pangéc. 9. Un autre peuple, les Cappadociens. inventèrent l'instrument de musique dit nabla, de même que les Assyriens le dichorde. 10. La première qua­ drireme fut de fabrication carthaginoise, et c’est Bosporos, un homme du pays, qui la construisit. 1. Médée, la fille 76 d’Aietès,en Colchide, inventa la teinture des cheveux. 2. Les .\oropes, peuple de Paeonie, maintenant apjælé Non’que, surent les premiers travailler le bronze et obtenir du for pur. 3. Amycos, roi des Bébryccs. trouva le premier les san­ gles à boxer (cesles). '1. En musique, Olympes, le Mysien, a pratiqué l'harmonio lydienne. Les peuples dits Troglodytes ont trouvé la sambuque, instrument de musique. 5. On dit aussi que la syrinx IraxCrsière est l'invention du Phrygien Satyros, cependant qu'Agnis, Phrygien aussi, a inventé le trichorde cl l'harmonio diatonique. 6, L’idée de pincer des cordes serait due encore à Olympus lo Phrygien ; ainsi qu'à Marsyas — du mémo pays que les précédents — les modes phrygien, mixophrygien el mixolvdien. Le mode dorien est l'invention du Thraco Thamyris. 7. Les Perses, nous dit-on, furent les premiers à fabriquer un char, un lit. un escabeau, et les gens de Sidon à mettre en état une trirème. 8. Les Siciliens, voisins do l’Italie, trouvèrent les premiers la phorminx, qui vaut pres­ que la cithare, et imaginèrent les crotales- <)- C'est sous le règne de Sémirarnis L roi d'Egypte, que furent, dit-on, inventés les tissus de lin. 10. Et la rédaction des premiers 106 STPUMATETS A τολάς συντάξαι “Ατοσσαν τήν Περσών βασιλεύσασάν φησιυ Ελλάνικος. 77 i Σκάμων μέν ο3ν δ ΜιτυληναΪος καί Θεόφραστος ό Έρέσιος Κύδιππός τε δ Μαντινεύς, έτι τε Άντιφάνης καί ’Αριστόδημος καί ‘Αριστοτέλης, πρδς τούτοις δέ Φιλοστέφανος, άλλά καί Στρατών ό Περιπατητικός έν τοίς Περί Q εύρημάτων ταΟτα ιστόρησαν. Παρεθέμην δέ αύτών ολίγα είς σύστασιν τής παρά βαρβάροις εδρετικής καί βιωφελοΟς φύσεως. παρ’ ών "Ελληνες τά επιτηδεύματα ώφέληνται. 3 Et δέ τις τήν φωνήν διαδάλλει τήν βάρβαρον, « έμοί δέ », 4 φησίν δ Άνάχαρσις, ·· πάυτες "Ελληνες οκυθίζουσιν ··. Ουτος ήν ό παρ’ "Ελλησι θαυμασθείς ό ψήσας. « Έμοί περίβλημα χλαίνα. δεϊπνον γάλα, τυρός. » Όράς φιλοσοφίαν βάρβαρον 78, 1 έργα έπανγελλομένην. ού λόγους. ‘Ο δέ άπόστολος « ούτω » φησίν « καί υμείς διά τής γλώσσης εάν μή εύσημον λόγον δώτε. πώς γνωσθήσεται τδ λαλούμενου ; Έσεσθε γάρ είς αέρα λαλοΟντες. ΤοσαΟτα. εί τύχοι. γένη φωνών εϊσιν έν κόσμω, καί ούδέν άφωνου ' έάν οδν μή είδώ τήν δύναμιν τής φωνής, εσομαι τώ λαλοϋντι βάρβαρος καί δ λαλών έμοί βάρβαρος, η Καί « δ λαλών γλώσση προσευχεσθω, ϊυα διερμηνεύη. ·· 2 Ναι μήν δψέ ποτέ είς "Ελληνας ή τών λόγων παρήλθε διδα­ σκαλία τε καί γραφή. 3 Άλκμαίων γοΟν ΠερίΟου Κροτωυιάτης πρώτος φυσικδν 4 λόγον συνέταξεν. Οΐ δέ 'Αναξαγόραν Ήγησιβούλου Κλαξομέ5 νιον πρώτον διά γραφής έκδοΟυαι βιβλίου ΐστοροΟσιν. Μέλος τε αυ πρώτος περιέθηκε τοίς ποιήμασι καί τούς Λακεδαιμουίωυ νόμους έμελοποίησε Τέρπανδρος δ ‘Αυτισσαίος, διθύ­ ραμβον δέ έπενόησευ Δάσος ‘Ερμιονεύς, ύμνον Στησίχορος Ίμεραιος. χορείαν ’Αλκμάν Λακεδαιμόνιος, τά ερωτικά ’Ανα­ κρέων Τήιος, ύπόρχησιν Πίνδαρος Θηβαίος νόμους τε πρώ1. Lellrcs d'Anachai'iis, lettre 1, gracci. ·'·!. Hkkcork tlùrmin Didol). 2. Ibid, lettre 5. p. 11· (11 Anacharsis, ce sont tous les Grecs qui baragouinent. » 1 4. Or Anacharsis est cet homme admiré des Grecs, celui qui a dit : c Mon vêlement? une houppelande ; Mon repas? lait et fromage. »- Voyez comme la philosophie barbare va aux actes, non aux mots. i. Et Γ Apôtre dit : « Vous aussi. 78 si votre langue ne donne pas une parole distincte, comment saura-t-on ce que vous dites? Vous parlerez en l’air. Il peut exister une quantité de langues dans le monde, mais aucune n'est faite do sons indistincts. Si je ne connais pas le sens des sons émis, je ne serai qu'un Barbare devant celui qui parle, et lui aussi devant moi. * El : « Que celui qui parle « en langue » prie pour obtenir encore le don d'interprétation. » 3 2. C'est fort tard, en vérité, que 1'art oratoire et l’art; d’écrire passèrent chez les Grecs. 3. Alcméon de Crotone, fils de Périthos, fut le premier â composer un ouvrage sur la Nature, h. D'autres rapportent que lo premier à publier un livre écrit fut Anaxagore de Clazomène. fils d'Ilégésibule. 5. L’homme qui le premier mit des poèmes en musique fut Terpandre d’Antissa. qui fit la musique des nomes Lacédémo­ niens. Le dithyrambe fut inventé par Lasos d'Hermione, l'hymne par Stesichore d’Himéra, la danse par Aleman de Lacédémone, les poèmes d’amour par Anacréon de Têos, la poésie chantée et dansée par Pindare de Thèbes; et le pre­ mier à chanter des nomes sur la cithare avec accompagneScience de la virolu 107 ΣΤΡ12ΜΔΤΕΓΣ Λ 79, 1 τος ήσεν έν χορώ καί κιθάρα Τιμόθεος δ Μιλήσιος. Ναι μήν I ίαμβον μέν έπενόησεν ’Αρχίλοχος ό Πάριος, χωλόν δέ ίαμβον Ιτπτώναξ ό Έφέσιος, καί τραγωδίαν μέν Θέσπις δ ’Αθηναίος, I - κωμωοιαν δέ Σουσαρίων δ Ίκαριεύς. Τούς χρόνους τούτων τιαΐδες παραδιδόασι γραμματικών, μακράν δ’ άν εΐη τούτους j άκριβολογούμενον παραθέσθαι αύτοθ δεικνυμένου τοΟ Διονύ- 1 σου. δι' 3ν καί Διονυσιακαί θέαι, μεταγενεστέρου Μωυσέως $ [ή αύτίκα μάλα. 3 Φασί δέ καί τούς κατά διατριβήν λόγους καί τά δητορικά ιδιώματα εύρειν καί μισθού συνηγορήσαι -πρώτον δικανικδν ·? λόγον εις ΐκδοσιν γραψάμενον Άντιφώντα -<Σω> φίλου JJ ‘Ραμνούσιον, ώς φησι Διόδωρος, ’Απολλόδωρος δέ δ Κυμαϊος,Ϊ πρώτος <^το0 γραμματικοί) άντί^> κριτικού είσηγή- x σατο τούνομα καί γραμματικός προσηγορεύθη, ένιοι 8ε . Ερατοσθένη τόν Κυρηναϊόν φασιν. επειδή έξέδωκεν οδτος. ?<5 βιβλία δύο « γραμματικά ι> έπιγράψας. Ώνομάσθη δέ ■ γραμματικός . ώς νυν δνομάξομεν, πρώτος Πραξιφάνης 41 Διονυσοφάνους Μιτυληναιος. 4 Ζάλευκός τε ό Λοκρός πρώτος ίστόρηται νόμους θέσθαι, j 5 οι δέ Μίνωτόν Διός επί Λυγκέως. Ουτος μετά Δαναόν γίνεται. I ένδεκάτη άνωθεν από Ινάχου καί Μωσέως γενεδ, ώς όλίγον g 6 ύποδάντες δείξομεν. Λυκούργος δέ μετά πολλά τής Ιλίου άλώ- ί σεως γεγονώς έτη πρό τών ολυμπιάδων έτεσιν εκατόν πεντήκοντα. νομοθετεί Λακεδαιμονίοις- Σόλωνος γάρ τούς χρόνους 80, I προειρήκαμεν. Δράκων δέ δ καί αύτός νομοθέτης περί τήν ; •2 τριακοστήυ καί ένάτην ολυμπιάδα γεγονώς εύρίσκεται. Άντίλοχος δέ αυ ό τούς ϊστορας πραγματευοάμενος από τήθ| Πυθαγόρου ήλικίας έπί τήν‘Επικούρου τελευτήν, γαμηλιώνος·>, δέ δεκάτη ίσταμένου γενομενην, έτη φέρει τά πάντα τριακόσια. · 3 δώδεκα. Έτι φασί το ήρώον τό εξάμετρου Φανοθέαν τήν γυναίκα Ίκαρίου, <Λ δέ Θέμιν μίαν τών Τιτανίδων εύρείνΛ G Ι,γ,'. ΙΙιΙΙιτ. y <£ω>?·λου Potier : φίλου !.. Π <τοΰ γοιμμχτ-.ζ-.ν ί·ζτ;>· Μ· Π. Ε. Meier. 21 «iniit. Tatian. Euseb. 2d τιλίυ·:/.·/, ΠνΟχ?άτον> WilamowjSz. ? chapitre χνι 78.3 — 80.3 107 ment de chœur fut Timothée de Milet. i. L'iambe fut ima- 79 giné par Arcbiloquc de Paros, i’iambe-boiteux (choliambe) par Hipponax d’Ephèse, la tragédie par Thespis «l’Athènes, la comédie par Susarion d’icaria. 2. Les grammairiens nous fournissent les dates de ces auteurs, il serait trop long d’en présenter le tableau détaillé, d’autant plus que Dionysos luimême en l’honneur duquel se donnent les spectacles des Dionysios est, comme je le démontre un peu plus loin, pos­ térieur à Moïse. 3. Antiphon de Bhamnuse, fils de Sôphilos, a paraît-il imaginé les discours d’exercice à l’école et. les particularités du stylo oratoire ; le premier aussi il tira de l’argent de son aide aux plaideurs en rédigeant un plaidoyer pour le vendre: c’est l’avis «le Diodore. Et c’est Apollodore de Cymé qui le premier introduisit le mol de « grammairien » au lieu de < critique» el fut appelé «le Grammairien». Certains disent que ce fut Eratostbene «le Cyrène. après la publication «l’une Grammaire en deux livres. Le premier qui reçut le titre de grammairien au sens actuel du mol fui Praxiphane de Milylênc, fils «le Dionysophane L '1. Les premières lois furent instaurées par Zaleucus de Locres. ou par Minos, fils de Zeus du temps de Lyncée. 5. Or Lyncée se place apres Danaos, à la 11e génération après Inachos et Moïse, comme je le montrerai un peu plus bas. 6. Lvcurgue. né bien des aimées après la prise «le Troie, donne ses lois aux Spartiates cent ans avant le début des Olympiades. Pour Solon, nous l’avons déjà situé. 1. Dracon, 80 législateur lui aussi, est né vers la 3g' Olympiade. 2. Anti­ loque, qui s’est occupé «les « savants hommes », compte depuis l’âge de Pythagore jusqu’à la mort d’Epicure, «^sur­ venue sous l’archontat «le Pytharatos> le dix du mois do Gamélion, un total de 3i2 ans. 3. On dit aussi que le vers héroïque, l'hexamètre, est l’invention de Phanothéa, femme d’Icarios, — selon d’autres, de Thémis, une des filles de 1. « Graiiiiiijrim » lut «l'abord le nom des critiques littéraires, puis le sens du mut se restreignit comme, de nos jours, a I etude de la langue. 108 ΣΤΡβΜΔΤΕΓΣ A 'i Δίδυμος ο’ έν τώ περί Πυθαγορικής φιλοσοφίας Θεανώ τήν Κροτωνιατιυ πρώτην γυναικών φιλοσοφήσαι καί ποιήματα γράψαι ιστορεί. ‘H μέν ουν Ελληνική φιλοσοφία, ώς μέν τινες, κατά περίπτωσιν έπήβολος τής άληθείας άμή γέ πη, άμυδρώς δέ καί ού πόσης, γίνεται · ώς δέ άλλοι βούλονται, έκ τοΟ διαβό­ λου τήν κίνησιν ϊσχει. *Ένιοι οέ δυνάμεις τινάς ύποδεδηβ κυίας έμπνεΟσαι τήν πδσαν φιλοσοφίαν ύπειλήφασιν. Άλλ* εΐ καί μή καταλαμβάνει ή 'Ελληνική φιλοσοφία τδ μέγεθος τής άληθείας, έτι δέ έξασθενεί πράττειν τάς κυριακάς έντολάς, άλλ’ ουν γε προκατασκευάζει τήν όδδν τή βασιλικωτάτη διδασκαλία, άμή γέ πη σωφρονίζουσα καί τδ ήθος προτυποΟσα καί προστύφουσα εϊς παραδοχήν τής άληθείας <τδν> τήν πρόνοιαν δοξάζοντα. 5 13 <τόν> Mayor. CHAPITRE XVI 80,4-6 108 Titan. 4· Didyme, dans la philosophie Pythagoricienne, rap­ porte que Théano de Crotone fut la première femme qui fit do la philosophie et composa des poèmes. 5. 11 y a donc, disions-nous, deux La philosophie grecque est incoin- opinions sur la philosophie grecque : plcte. mais non selon les uns il lui arrive de toucher mauvaise. la vérité, par un biais ou par l’autre, mais dans les brumes et do façon incomplète; selon d’autres elle a reçu son impulsion du démon. Certains croient tout© la philosophie inspirée par des forces inférieures. 6. .1 admets que la philosophie grecque ne saisit pas la vérité dans son ampleur, j’admets encore quelle est radicalement impuis­ sante à faire pratiquer les commandements du Seigneur : il n’en reste pas moins qu'elle prépare la voie à la doctrine royale par excellence; par quelque biais elle assagit l’homme, elle préforme son caractère, elle le prépare à se laisser péné­ trer de la vérité, pourvu qu’il admette la Providence. 109 XrPQMATEVX Λ XVII •81 j 1 Ναί φασι γεγράφθαι’ « Πάυτες οί πρδ τής -παρουσίας τοΟ κυρίου κλέπται είσί καί λησταί. » Πάντες μέν ουν οί έν λόγω, οδτοι δή οί πρδ τής τοΰ λόγου σαρκώσεως έξακούονται 2 καΟολικώτζρον. Άλλ’ οί μέν προφήται, ατε άποσταλέντες καί έμπνευσθέντες ύπδ τού κυρίου, ού κλέπται, αλλά διάκονοι. 3 Φησί γοΟν ή γραφή · « Άπέστειλεν ή σοφία τούς έαυτής δούλους, συγκαλοΟσα μετά ύψηλοϋ κηρύγματος έπί κρατήρα -4 οίνου. » Φιλοσοφία δέ ούκ άπεστάλη ύπδ κυρίου, άλλ’ ήλ8ε. φησί. κλαπείσα ή παρώ κλέπτου δοβεΐσα, εϊτ’ ούν δύναμις ή άγγελος μαθών τι τής άληθείας καί μή καταμείνας έν αύτή, ταΰτα ένέπνευσε καί κλέψας έδίδαξεν, ούχί μή εϊδύτος τοΟ κυρίου τοΟ καί τά τέλη των έσομένων πρδ καταβολής τοΟ < κόσμου καί το0>· έκαστον είναι έγνωκότος, αλλά μή κωλύ· 5 σαντος ■ εΐχεν γάρ τινα ώφέλειαν τότε ή είς άνθρώπους έρχομένη κλοπή, ού τοΟ ύφελομένου τδ συμφέρον σκοπουμένου, κατευθυνούσης οέ είς τδ συμφέρον τής προνοίας τήν έ’κβασιν τού τολμήματος. 82, I ΟΪδα πολλούς άδιαλείπτως έπιφυομένους ήμΐν καί τδ μή κωλΟον αϊτιον είναι λέγοντας · φασί γάρ αίτιον είναι κλοπής τδν μή φυλάξαντα ή τδν μή κωλύσαντα, ώς τού έμπρησμοΟ τδν μή σβέσαντα τδ δεινόν άρχόμενον καί τού ναυαγίου τδν 14 ^κόσμου καί τού> Schwartz. 1. Cf. Jean X. S. 2. Ρ>·ου. IX, 3. γ.ιιλιίτηε xvh 81,1 82,1 10*3 ClIA PITRE XV I Γ Môme si la philosophie grecque est d'origine suspecto et due à un « vol »» elle reste valable pour nous préparer à la foi- La philosophie a pu ·■ Μ’«· !l : 8’ ê/re «volée» à Dion <*“x (IUI <>«l précédé la venue du beipar un ange gneur ne sont que voleurs et brigands.»1 désobéissant, 0r on entend par là tous les hommes dont il est ici question, ceux qui sont venus avant l'incarna­ tion du Logos: ce qui est voir les choses trop en bloc. 2. Les Prophètes, en tout cas, envoyés et inspirés par le Seigneur, ne sont pas des voleurs, niais des serviteurs. 3. L'Ecriture dit : « La Sagesse a envoyé ses serviteurs, elle proclame à son de trompe son invitation à boire le vin du cratère. » 2 ft. Quant â la philosophie, j’en conviens, elle n'a pas été envoyée par le Seigneur, elle nous est venue, est-il dit dans l'Ecriture, volée ou donnée par un voleur. Quelque Puissance, quelque Ange a appris une bribe de vérité, sans rester lui-même fidèle à la vérité, et il a soufflé ces connaissances aux hom­ ines, il leur a enseigné le fruit do son vol. D'ailleurs le· Seigneur ne l'ignorait pas, lui qui connaissait tous les abou­ tissements du futur avant la fondation du monde, avant la différenciation des êtres ; mais il ne l'a pas empêché. 5. car il y avait alors quelque utilité à ce que ce vol parvint aux hommes : non que le voleur ail eu en vue l’intérêt des hom­ mes ! — mais la Providence, elle, voulait faire tourner à notre avantage ce criminel coup d'audace. i. Je sais que beaucoup (de mes ad ver- 82 La Providence, qui a toléré co vol, saires) s’acharnent, sans lâcher prise, et n'en est pourtant objectent que ne pas empêcher un pas responsable. fait, c'est en être cause ; est cause du vol, disent-ils, celui qui n'a pas surveillé, ou pas empo­ ché le vol ; est cause de l’incendie celui qui n’a pas 110 XTI’ÜMATEYS A 2 κυβερνήτην μή στείλαντα τήν δβόνην. Αύτίκα κολάζονται πρδς τοΟ νόμου οί τούτων αίτιοι. "‘Ω γάρ κωλΟσαι δύναμις ήν, 5 τούτω καί ή αίτια τοΟ συμβαίνοντος προσάπτεται. Διά τούτο γοΟν έπιτελείται, δτι τδ κωλΟσαι δυυάμενον ούκ ενεργεί ούδέ 3 κωλύει. Φαμέν δή πρδς αυτούς τδ αίτιου έν τφ -ποιείν καί ένεργειν καί Spfiv νοεΐσθαι. τδ δέ μή κωλΟον κατά γε τούτο \ άνενέργητον είναι. *Έτι τδ μέν αίτιον πρδς τή ένέργεία έστί, καθάπερ δ μέν ναυπηγδς τιρδς τδ γίγνεσθαι τδ σκάφος, δ δέ οικοδόμος τιρδς τδ κτίζεσΟαι τήν οικίαν · τδ δέ μή κωλΟον G κεχώρισται τοΟ γινομένου. ΤΙ γάρ ένεργεϊ δ μή κωλύωυ; Ήδη | δέ καί είς άπέμφασιν αύτοίς δ λόγος χωρεϊ, εί γε τής τρώ- I σεως ούχί τδ βέλος, άλλα τήν ασπίδα τήν μή κωλύσασαν τδ | βέλος διελθεΐν αίτιάσονται · ούδέ γάρ τον κλέπτην, άλλά τδν 83, 1 μή κωλύσαντα τήν κλοπήν καταμέμψονται. Καί τάς ναΟς τοίνυν των 'Ελλήνων μή τδν "Εκτορα έμπρήσαι λεγόντων, ! άλλά τδν Άχιλλέα. διότι κωλΟσαι τδν °Εκτορα δυνάμενος oû 2 κεκώλυκεν· άλλ’ δ μέν διά μήνιν έπ’ αύτώ δέ ήν καί μηνίειν καί μή καί μήν ούκ άπείρξε τδ πΟρ, καί ίσως συναίτιος · δ δέ διάβολος αύτεξούσιος ών καί μετανοήσαι οίός τε ήν καί κλέψαι, καί [δ] αίτιος αύτδς τής κλοπής, ούχ δ μή κωλύσας κύριος. Άλλ’ ούδ" επιβλαβής ή δόσις ήν. ίνα ή κώλυσις παρέλθη. Εί δέ χρή άκριβολογείσθαι πρδς αύτούς, ίσιωσαν τδ μέν μή κωλυτικόν, δπερ φαμέν έπί τής κλοπής γεγονέναι, μηδ* δλως αίτιον είναι, τδ δέ κωλυτικδν ένέχεσθαι τώ τοΟ 4 αιτίου έγκλήματι. 'Ο γάρ προασπίζω·.· αίτιός έστι τώ προασπι- 3 3 s. ôii τούτο - χωλύπ pusi ποοτόζπτα'. ponit Mayor : pusi S ... τού γινομένου L. y κτίζιοΟαι Svlhiirg : έχτίσΟαι L. 18 zxi μην) Slûhlin. 20 [ύ] Hiller : xalf’ δ Schwartz. 1. Dans le manuscrit cette phrase se trouve plus bas, après σ ... la genèse τά ζιξάνια. 7 « Πάυτες » ουν « οί πρδ κυρίου κλέτιται καί λησταί, “ ούχ απλώς πάντες άνθρωποι, πάυτες δέ οι ψευδοπροφήται καί πάντες οί μή κυρίως ύπ’ αύτοΟ άποσταλεντες. β ggj J Είχον δέ καί οί ψευδοπροφήται τδ κλέμμα, τδ δνομα τδ 2 προφητικόν, προφήται δύτες. αλλά τοΟ ψεύστου. Λέγει γάρ δ κύριος· <· ’Υμείς έκ τού πατρδς ύμων τοΟ διαδόλου έστέ καί τάς έπιΠυμίας τοΰ πατρδς ύμών θέλετε ποιεΐν. ’Εκείνος άν- 8 μ«ν$ WilauuAvili Schwartz : tüv I.. 53 [ως Ôè] Stâhlin. eux pith κ xvii 83,4 — 85,2 111 couvre quelqu’un de mon bouclier : je suis cause que mon protégé n’est pas blessé parce que j'empeche la blessure. Lo Démon de Socrate était cause de ses actes, non en no l'em­ pêchant pas d’agir mais en le détournant d’agir : (il était cause) même sans le pousser dans un sens positif. 5. Elo­ ges, blâmes, récompenses ni punitions ne seraient pas justes si l’àine n’avait la liberté de recherclær ou fuir, si la méchan­ ceté était involontaire, i. Donc s’il est vrai que celui qui a 84 empêché est compromis dans les causes, celui qui n’a pas empêché a le droit de juger le choix fait par l’àme. Et ainsi Dieu reste au plus haut point non-responsable de notre méchanceté, a. Comme les péchés ont leur début dans notre choix et noir·· désir, et que parfois règne en notre esprit une opinion fautive, duc à l’ignorance et à l’inculture, et quo nous négligeons de répudier. Dieu aurait raison de nous punir de noire méchanceté même si elle n’est pas voulue comme telle. 3. On n’a pas la fièvre volontairement, mais si on l’attrape par sa faute, par intempérance, on est blâmable. 4. Evidemment on ne choisit pas le mal ou tant que mal : séduit par le plaisir qu’il comporte, on le croit correct et bon à prendre. 5. Dans ces conditions, il est en notre pou­ voir de nous délivrer de l’ignorance, du choix de l’objet mauvais mais charmant, cl avant tout de ne pas donner notre ■assentiment à ces images trompeuses. G. Si le démon est appelé brigand cl £«.·.■ vrais <*<>/«■»-voleur. cW p0U1. avoir mé|0 de tax sont les faux prophètes· prophètes aux vrais comme l'ivraie au froment. 7. Ainsi « tous ceux qui pré­ cèdent le Seigneur ne sonl que voleurs et brigands » est à ■entendre : non tous les hommes absolument, mais tous les faux prophètes, et tous ceux qui n’ont pas été dûment envoyés par lui. 1. Les faux prophètes ont commis aussi 85 leur vol : ils ont volé le nom de prophète. Car ils étaient prophètes mais du Menteur. 2. Le Seigneur dit en effet : « Votre père â vous, c’est le diable, et vous ne songez qu’à 112 ST PU MATRIX A θρωποκτόνος ήυ άπ’ αρχής, «cd έν τή άληθσία ούχ έστηκεν^ δτι ούκ έστιυ αλήθεια έν αύτώ. 'Όταν λαλή τό ψευδός εκ τών® 3 ιδίων λαλεί, ότι ψεύστης έστί καί δ -πατήρ αύτοΟ ·· Εν δέ; ϊ τοϊς ψεύδεσι καί αληθή τινα ίλεγον οΐ ψευδοπροφήται, καί δντι ουτοι έν έκστάσει -προεψήτευον ώς αν άποοτάτου 4 διάκονοι. Λέγει δέ καί «« ό ποιμήν, δ άγγελος τής μετά· νοίας ■ τώ Έρμδ -περί τοΟ ψευδοπροφήτου · « τινα γάρ ρή­ ματα άληθή λαλει· δ γάρ διάβολος αύτόν -πληροί τό εαυτοί ■πνεύματι, εϊ τινα δυνήσεται £ήξαι τών δικαίων. » 5 Πάντα μέν ουν οίκονομεΐται άνωθεν εις καλόν, « 'ίνα γνωρισ01|_ I διά τής εκκλησίας ή πολυποίκιλος σοφία τοϋ θεοϋ, κατά πρόG γνωσιν τών αΙώνων ήν έ-ποίησεν έν Χριστώ. » Τά θεώ δέ ούρέν άντίκειται ουδέ έυαντιοΰταί τι αύτώ, κυρίω καί -παντοκράτορι. 86, I δντι. Άλλα καί αί τών άποστατησάντωυ βουλαί τε καί ένέργειαι, μερικαί οΰσαι, γίνονται μέυ έκ φαύλης διαθέσεως. καθάπερ καί αί νόσοι αϊ σωματικοί- κυβερυώνται δέ ύπδ τής καθόλου -πρόνοιας έπί τέλος ύγιεινόν. καν νοσοττοιός ή ή 2 αίτια. Μέγιστον γοΟν τής θείας -πρόνοιας τό μή έάσαι τήν έξ. άποστάσεως εκουσίου φυείσαν κακίαν άχρηστον καί ανωφελή · 3 μένειν μηδέ μήν κατά -πάντα βλαβερόν αύτήν γενέσθαι · τής γάρ θείας σοφίας καί άρετής καί δυνάμεως έ'ργον έστίν ού I μόνον τό άγαθοποιείν φύσις γάρ ώς είπεΐν αυτή τοϋ θεοϋ ώς του -πυρός τό θερμαίνειν καί τοϋ φωτός τό φωτί£ειν|, ΰλλά-' κάκεϊνο μάλιστα το διά κακών τών έπιυοηθέντων πρός τινων, αγαθόν τι καί χρηστόν τέλος άποτελείυ καί ώφελίμως τοϊς δοκοϋσι φαύλοις χρήσθαι καθάπερ καί τώ έκ πειρασμοΟ μαρτυρίω. g7 i *Εστιν οΰυ κάν φιλοσοφία, τή κλαπείση καθάπερ ύπό Προμηθέως. πυρ δλίγον εις φώς επιτήδειον χρησίμως 1. Jean VIII. 41. 2. Hermas XI. 3. 3. Ephés. Ill, 10. chapitre XVII 83,2 — 87,i 112 •réaliser les désirs de votre père. Dès le premier jour il n'a rêvé que de hier l’homme, el il n’était pas dans la vérité car il n'y a pas de vérité en lui. Quand il profère le men­ songe, alors oui. il parle de son fond; car il est le Menteur, le Père du mensonge. > > 3. Dans leur mensonge les faux prophètes disaient aussi quelques vérités. Et ils étaient réel­ lement en extase quand ils prophétisaient au service du René­ gat. 6. El « le Pasteur, l'ange de la pénitence » dit à Her­ mas au sujel du faux prophète : « Il dit quelques mois de vérité, car le démon le remplit de son propre souffle pour le mettre en état d'abattre quelque juste. » * La Providence a '>■ Ma« loul Csl arrangé d’en haut menacé une bonne Pour Ie bien, e pour que soit reconnue, issue à la mauvaise par l'intermédiaire de l’Eglise, la saaction do 1 anpu gesse infiniment variée de Dieu, selon le dessein éternel qu'il a réalisé dans le Christ. » 3 6. El rien ne peut barrer la roule ou s’op­ poser à Dieu, qui est Seigneur et Tout-Puissant, i. Même 86 les desseins et les actes des anges apostats ne sont que des faits partiels dus à une mauvaise disposition, comme les mala­ dies du corps : mais la Providence universelle les fail aboutir à une œuvre de santé, bien que la cause en soit malsaine. 2. Justement le Irait le plus fort de la Providence divine, c'est de ne pas laisser la méchanceté issue d'une apostasie volontaire rester un mal sans usage, et sans utilité, ou deve­ nir nuisible sous Ions rapports. 3. Le propre de la sagesse, de la vertu, de la puissance divines, c'est non seulement de faire le bien — c’est là pour ainsi dire la naturo de Dieu comme celle du feu est do chauffer el cello de la lumière d'illuminer - -, mais c'est encore et surtout de se servir des inventions méchantes pour accomplir quelque œuvre bonne et utile, de tirer un parti avantageux de ce qui semble mau­ vais : par exemple de faire de l'épreuve un témoignage. i· H y a donc dans la philosophie aussi, qui fut volée 87 comme par un Promet liée, une parcelle de feu qui peut 113 STPUMêΓΕΪΣ Λ ‘2 πυρούμενον, ίχνος τι σοφίας καί κίνησις -περί θεού. Ταύτη δ’ àv εΐεν « κλέπται καί λησταί » οί τιαρ’ "Ελλη οι φιλόσοφοι, i καί] τιρά τής τοΟ κυρίου παρουσίας παρά των Εβραϊκών •προφητών μέρη τής άληθείας ού κατ’ έπίγνωσιν λαοόντες, άλλ’ ώς ίδια σφετερισάμενοι δόγματα, καί τά μέν παραχαράξαντες. τά δέ ύπό περιεργίας άμαάώς σοφισάμενοι, τά δέ καί έξευρόντες· ίσως γάρ καί « πνεύμα αίσθήσεως έσχήκασιν. 3 'Ομολόγησε δέ καί Αριστοτέλης τή γραφή, κλεπτικήν 4 σοφίας τήν σοφιστικήν είπών. ώς προεμηνύσαμεν. Ό δέ άπόστολος ■ & καί λαλούμεν » λέγει « ούκ έν διδακτοις άν5 θρωπίνης σοφίας λόγοις, άλλ’ έν διδακτοις πνεύματος. » Επί μέν γάρ τών προφητών « πάντες » φησίν « έκ τού πληρώ­ ματος αύτού έλάδομεν, » δηλονότι τοΟ Χριστού. "Ωστε ού 6 κλέπται οί προφήται. Καί <ι ή διδαχή ή έμή ούκ έστιν έμή >ι δ κύριος λέγει, ι αλλά το3 πέμψαντός με πατρός. » Έπίδέ τών κλεπτόυτων « ό δέ άφ’ έαυτοΟ ·> ψησί <ι λάλων τήν δόξαν 7 τήν (δίαν ζητεί. *> ΤοιοΟτοι δέ οί "Ελληνες « φίλαυτοι καί. άλαζόνες ». Σοφούς δέ αύτούς λέγουσα ή γραφή ού τούς, όντως σοφούς διαδάλλει, άλλά τούς δοκησισόφους. 2 Wilamowilx, CHAPITRE χνπ 87,1-7 113 donner de la lumière si nous l’attisons comme il faut : c'est une trace de .sagesse, une incitation à s'occuper de Dieu, a. C’est par là que les philosophes Grecs peuvent être apjxdés « voleurs et brigands », car avant la venue du Seigneur ils ont pris dans les prophètes Hébreux des fragments de vérité, sans atteindre à la vraie connaissance1, en se les appropriant connue des pensées personnelles. Ils ont altéré les uns, ils ont subtilisé indiscrètement sur les autres, faute de bien les entendre, et ils en ont même compris quelques-uns. Car ils ont peut-être eu « un souffle de sens spirituel. > 2 3. Aristote est d'accord avec l’Ecrîture puisque, comme je l’ai signalé, il appelle la sophistique < l'art de voler la sagesse. » ή. El l’Apôtro dit : a Ce que nous disons, ce n'est pas avec les paroles qu'enseigne la sagesse humaine, c’est avec celles qu enseigne l’Esprit. » 345*5. Et (Jean) déclare à propos des prophètes : « Nous avons tous puisé dans sa plénitude s 1 — entendons : la plénitude du Christ. Ainsi les prophètes ne sont pas des voleurs. 6. « Mon ensei­ gnement n'est pas de moi, dit le Seigneur, il est du Père qui m’a envoyé. » à II dit des voleurs : « Qui parle de son cru ne recherche que sa propre gloire. » e 7. Tels les Grecs, < égoïstes et poseurs » 7. L’Ecriture, en disant d'eux « les sages », n'attaque pas les sages authentiques, mais ceux qui se prennent pour tels. 1. 2 3. 4. 5. €. 7. Gnose. Exo,ir XXVIΠ. I Car. Il, 13. Jeon I, 16. Ibid. VII, 16. /6M. VII, 18. Il Tim. Ill, 2. 3. 414 Σ T P 12 Μ Δ T E T X A win Καί τούτων, φησίν, « άπολώ τήν σοφίαν τών σοφών, καί τήν σύνεσιν τών συνετών αθετήσω. » Επιφέρει γοΟν ό άπόστολος- <· ΠοΟ σοφός; ΠοΟ γραμματεύς: Που συζητητής τοΟ αϊώνος τούτου ; » Πρδς Αντιδιαστολήν τών γραμματέων τούς τού αϊώνος τούτου ζητητάς, τούς έξ έθνών φιλοσόφους I 2 τάξας. « Ούχί έμώρανεν ό θεός τήν σοφίαν τοΟ κόσμου: » Έπ’ 3 ϊσης τώ « μωράν Εδειξε ·► καί ούκ αληθή, ώς ώοντο. Κάν πύθη τήν αϊτίαν τής δοξοσοφίας αύτών, « διά τήν πώρωσιν τής καρδίας αύτών » έρεΐ. « ’Επειδή έν τή σοφία τοΟ ΘεοΟ », 1 τουτέστι διά τών προφητών κατηγγελμένη, ούκ έγνω δ κόσμος διά τής σοφίας ·>. τής διά τών προφητών λαλού- ι σης, « αύτόν ■.·, δηλονότι τόν θεόν, ·· εύδόκησεν ουτος δ θεός διά τοΟ κηρύγματος τής μωρίας ■·, τής δοκούσης 'Έλλη4 σιν εΐναι μωρίας, « σώσαι τούς πιστεύοντας· επειδή Ίου- I δαιοι », φησί, ·· σημεία αίτοΟσι » πρδς πίστιν, a 'Έλληνες 1 δέ σοφίαν ζητοΟσι. ·> τούς αναγκαστικούς καλούμενους λό- J γους καί τούς άλλους συλλογισμούς δηλονότι, « ήμεϊς δέ κηρύσσομεν ΊησοΟν Χριστόν Εσταυρωμένου, Ίουδαίοις μέν 12 3 σκάνδαλον » διά τδ εϊδότας τήν προφητείαν μή πιστεύειν τή 5 έκδάσει, « ‘Έλλησι δέ μωρίαν ·· · μυθώδες γάρ ηγούνται οί , δοκησίσοφοι διά τε Ανθρώπου υιόν ΘεοΟ λαλειν υίόν τε έχειν . τόν θεόν καί δή καί πεπονθέναι τοΟτον δθεν αυτούς ή 6 πρόληψις τής οίήσεως άναπείθει άπιστεΐν · ή γάρ παρουσία | τοΟ σωτήρος ού μωρούς έποίησεν καί σκληροκαρδίους καί Απίστους, άλλα συνετούς καί εύπειθεΐς καί προσέτι πιστούς. ’ 7 Έδείχθησαν δέ έκ τής τών ύπακουσάντων έκουσίου προσκλί- J 88,1 1. haïe XXIX, 14, 2. I Cor, I. 20. 3. Ibid. αίλΡίτκι·: χνπι 88.1-7 114 Chapitre XVIII Tous les hommes ont été appelés à la sagesse et à l’étude de la parole divine. i· < J'abolirai, dit-elle, la sagesse de ses sages; j'annu- 88 lorai l’intelligence de ses intelligents. » 1 L’Apôtre ajoute : < Où est le sage? Où est le scribe? Où est le disputent de «e siècle? 2 lj veut ainsi distinguer des scribes les savants de ce siècle, c’est-à-dire les philosophes des Gentils, 2. «Dieu n'a-t-il pas rendu folle la sagesse du monde? > 3 Cela revient à dire : « a prouvé qu'elle était folle et non véridique comme ils se l'imaginaient. 3. Et si vous demandez, pour­ quoi ils se croyaient sages, Γ Apôtre répondra : « A cause de l'endurcissement de leur cœur. » 45 Puisque le monde, par I entremise de la sagesse », celle qui parle par les pro­ phètes. c ri'a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu », celle qui a été annoncée par les prophètes, >: Dieu a décidé de sauver les croyants par la prédication de la folie » — entendez : ce que les Grecs prennent pour folie, à. c Le» Juifs, continue-t-il3, réclament des signes ; pour croire, « les Grecs cherchent la sagesse », c'est-à-dire les raisonnemonts dits contraignants et les syllogismes. « Nous, nous prêchons Jésus-Christ crucifié, cause de chute pour les Juifs parce que, tout en connaissant la prophétie, ils ne croient pas à .sa réalisation. « et folie pour les Grecs b. 5. car ils trouvent chimérique, dans leur illusion de sagesse, qu'un fils de Dieu parle par la bouche d'un homme, quo Dieu ail un fils et pour comble que ce fils ait connu la souffrance. C'est (uniquement) leur préjugé qui les empê­ che de croire ; 6, car la venue du Sauveur a suscité uno génération non pas de fous, de cœurs endurcis et d'infidèles, mais an contraire d'hommes intelligents. dociles, et, de plus, fidèles. 7. El, «lu fait de cette adhésion volontaire de ceux 4. Ε/.Λώ. IV, ts. 5. I Cor. I. 21-24. 115 ΣΤ 1’12 Μ Λ Γ ΕΓ Σ Λ σεως χωρισθέντες οί μή έθελήσαντες πείθεσθαι ασύνετοι τε ' 8 καί άπιστοι καί μωροί· « αύτοϊς όέ τοις κλητοΐς Ίουδαίοις τε / καί °Ελλησι Χριστός ΟεοΟ δύναμίς έστι καί ΟεοΟ σοφία. » 89 1 Μ ή τι ουν, δπερ καί άμεινον, άποφατικόν ήγητέον τό ούχί I έμώρανεν ό θεός τήν σοφίαν τοΟ κόσμου, ■> επ' ‘ίσης τώ « ούκ w έμώρανεν ». ϊνα μή ή αιτία τής σκληροκαροίας αύτοϊς παρά , τοΟ ΟεοΟ φαίνηται γενομένη, τοΟ μωράναντος τήν σοφίαν: A "Εμπαλιν γάρ καίτοι σοφοί δύτες έν μεί£ονι αιτία γεγόνασι μή ι πιστεύσαντες τώ κηρύγματι· εκούσιος γάρ ή τε αϊρεσις ή τε 2 τής αλήθειας εκτροπή. ’Αλλά καί τό άπολώ τήν σοφίαν τών σοφών » τή τής καταφρονουμένης <καί> ύπερορω- J μένης βαρβάρου φιλοσοφίας άντιπαραθέσει καταλάμφαι φησίν, ώς καί ό λύχνος ύπό τοΟ ήλιου καταλαμπόμενος άπο- .1 λωλέναι λέγεται τώ μή τήν ΐσην έκτελεϊν ένέργειαν. 3 Πάντων τοίνυν άνΟρώιιων κεκλημένων οί ύπακοΟσαι βουλή- ,] θέντες « κλητοί » ώνομάσΘησαν. Ού γάρ έστιυ χ άδικία παρά I τώ Οεώ. >> Αύτίκα έξ έκατέρου γένους οί πιστεύσαντες, ουτοι 3 4 « λαός περιούσιος ». Κάν ταϊς Πράξεσι τών αποστόλων εθ- * ροις άυ κατά λέξιν · « ΟΙ μέν ούν άποδεξάμενοι τδν λόγον· ·' αύτοΟ έδαπτίσΟησαν, ·· οϊ δέ μή Οελήσαντες πείθεσθαι έαυ- 3 90,1 τούς άπέστησαν δηλαδή. Πρός τούτους ή προφητεία λέγει· 4 « Κάν θέλητε καί ε’ίσακούσητέ μου. τά αγαθά τής γής φά- >9 γεσθε » έφ’ ήμϊν κείμενα διελέγχουσα καί τήν αΐρεσιν καί J τήν εκτροπήν « θεού δέ ·<σοφίαν> » εϊρηκεν δ απόστολος | τήν κατά τόν κύριον διδασκαλίαν, σοφίαν] ϊνα δείξη τήν I 2 άληθή φιλοσοφίαν δι' υΐοΟ παραδιδομένην. ’Αλλά γάρ καί δ I δοκησίσοφος παραινέσεις έχει τινάς τάς παρά τώ άποστόλφ 1 κελευούσας « ένδύσασθαι τόν καινόν άνθρωπον τόν κατά Θεό* .< Il) iziaozr, Heinkons : έκλογή I. <άζ>-£ζλογή Schwartz. 11 <*ai> e Culen. 24 <οοφϊαν> âtâhlin. 25 ioouiotvj Stàhlin. ». 2 3. 4. I Cor. I, 20. Jôid. 12. Ibid. 24. ftom. IX, U. chapitre • χνιπ 88,7 — 90,5 115 qui ont répondu à l’appel, les incrédules se sont trouvés à part, et signalés comme bêtes, infidèles et fous. 8. « Mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, le Christ est la puissance et la sagesse de Dieu. » i. Alors, ne vaudrait-il pas mieux, au lieu de dire: < Dieu 89 n’a-t-il pas rendu folle la sagesse du monde ? » 1, inter­ préter au sens négatif : < Dieu n'a pas rendu folle la sagesse du inonde >, pour que Dieu n’ait pas l'air respon­ sable de leur dureté de cœur, si c’était lui qui eôl rendu folle leur sagesse? Car, en retour, leur sagesse ne les a rendus que plus coupables de n’avoir pas cru à l’Annonce. Car il dépend de nous d'aller à la vérité ou de nous en détourner. 2. Et par les mots : « J’abolirai la sagesse des sages x -, il veut dire qu'il la noiera dans la lumière rivale de la philosophie barbare si méprisée et méconnue, comme la lampe noyée dans la lumière du soleil est abolie parce quelle n'a pas la même force de rayonnement. 3. 'Ions les hommes donc ont été appelés : ceux qui ont consenti à répondre ont (seuls) reçu le nom d'c ap­ pelés » \ car il n'y a pas « d'injustice en Dieu » 1. Et ceux, Juifs ou Gentils, qui ont cru, sont « le peuple réservé * ύ· 4. El dans les /letes des Apôtres on trouve mot pour mol : < Ceux qui reçurent sa parole furent bap­ tisés. » 15 Evidemment, ceux qui ne voulurent pas se laisser persuader se retranchèrent du peuple, i. C'est à eux que 90 la prophetic déclare : < Si vous êtes consentants, si vous écoulez ma voix, vous manderez les fruits de la terre. » ‘ Elle prouve bien par là que le choix ou le refus sont en nos mains. L’Apôtre a appelé x sagesse de Dieu » l'ensei­ gnement conforme au Seigneur, pour montrer que la vraie philosophie nous est transmise par le Fils. 2. Mais même celui qui se croit sage reçoit des exhortations dans ces paroles de l’Apôtre, rengageant à « revêtir l’homme nou5. 6. 7. Ta. Il, il Act. Il, 41. haie I, 12. 11G ΣTPUMATΕΓΣ A κτισθέντα έν δικαιοσύνη καί όσιότητι τής αλήθειας. Διό άποθέμενοι τό ψεύδος λαλείτε άλήθειαν · μή δίδοτε τό πον τό διαβόλω. Ό κλεπτών μηκέτι κλεπτέτω, μάλλον δέ κοπιάτω 3 εργαζόμενος τό αγαθόν. » Έργάζεσθαι δέ έστι τό προσεκτιονείν ζητούντα τήν αλήθειαν, σύν γε τή λογική εύποιία. » 'ίνα £χητε μεταδούναι τω χρείαν εχοντι » καί τής κοσμικής 4 -περιουσίας καί τής θείας σοφίας. Βούλεται γάρ εκδιδάσκεσθαι τόν λόγον καί είς τάς τραπέζας τό άργύριον βάλλεσθαι :> δεδοκιμασμένον άκριοώς εϊς τό έκδανείζεσθαι. "Οθεν επιφέ­ ρει· « Λόγος σαπρός έκ τού στόματος ύμών μή έκπορευέσθω », σαπρός λόγος οΟτος ô έξ, οίήσεως. <· άλλ’ εϊ τις αγαθός πρός οικοδομήν τής χρείας, ’ίνα χάριν τοίς άκούουσιν. >ι ΆγαθοΟ δ’ αν άνάγκη θεού άγαθόν <εΐναί> τόν λόγον. Πως δέ ούκ αγαθός ό σώζων ; 13 ·<ί·νϊ·.> Ueyse. CHAPITRE XVIII 90,2-5 110 veau, créé selon Dieu dans la justice cl la sainteté de la vérité. Laissez donc le mensonge el dites la vérité... ne don­ nez pas accès au diable. Que le voleur ne vole plus : qu'il travaille ferme plutôt à quelque bon ouvrage. > 12 3- « Tra­ vailler-, c’est faire effort dans la recherche «le la vérité. Car, grâce aux bienfaits de la Parole « vous pourrez ainsi donner à celui qui est dans le besoin > sa part non seule­ ment de richesse mondaine mais aussi de sagesse divine. 6. Car il veut que la Parole soit enseignée, et que l'argent, dûment vérifié, soit versé sur les tables des banquiers pour produire des intérêts. 5. Aussi ajoute-t-il : < Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole gâtée » a — la parole gâtée est la parole de présomption —. « mais dites toute parole qui sera bonne pour construire lâ où il le faut, afin qu’elle communique une grâce à ceux qui l'entendent >. La parole d’un Dieu bon est forcément bonne. El comment le Dieu qui sauve ne serait-il pas bon? 1. Ephé». IV, 24-28, 2. Ibid. 29. 117 STPÜ.M ΑΤΕΓΧ Λ xix I ‘Ότι cuv μαρτυρουνται άληθή τινα δογματίζειν καί "Ελλη- 4 νες, :*ξεστι κάντεΟθεν σκοπείν. Ό Παύλος έν ταΐς Πράζεσι I τών Αποστόλων Αναγράφεται λέγων πρός τούς Άρεοπαγί- Œ 2 τας· « Δεισιδαιμονεστέρους υμάς θεωρώ. Διερχόμενος γάρ καί ] ίστορών τά σεθάσματα ύμών ευρον βωμόν έν ώ άνεγέγραπτο· I Αγνώστω θεφ· δν οδν άγνοοΟντες εύσεθεΐτε, τούτον εγώ □ 3 καταγγέλλω ύμίν. Ό θεός δ ποιήσας τόν κόσμον καί πάντα ·ι τά έν αύτφ, ουτος ούρανοϋ καί γης ύπάρχων κύριος ούκ έν « χειροποίητους υαοις κατοικεί ουδέ υπό χειρών ανθρωπίνων 4 θεραπεύεται προσδεόμενός τίνος, αύτός δούς πδσι ζωήν καί I 4 πνοήν καί τά πάντα· έποίησέ τε έξ ενός παν γένος άνθρώ- 1 πων κατοικείν επί παντός προσώπου τής γής. δρίσας προσ- J τεταγμένους καιρούς καί τάς δροθεσίας τής κατοικίας αύ- 1 τών. ζητειν τό θειον, εϊ άρα ψηλαφήσειαν ή εΰροιεν [&v], I καίτοι ού μακράν από ενός έκαστου ημών ύπάρχοντος· έν I αύτώ γάρ ζώμεν καί κινούμεθα καί έσμέν, ώς καί τινες τών καθ’ ύμας ποιητών εϊρήκασιν ■ 91 j 1 τοΟ γάρ καί γένος έσμέν. » 5 Έζ ών δήλον δτι καί ποιητικοις χρώμενος παραδείγμασιν έκ Ί τών Άράτου Φαινομένων δοκιμάζει τά παρ’ "Ελλησι καλώς/fl είρημένα καί διά τοΟ αγνώστου θεού τιμασθαι μέν κατά περί- Μ φρασιν πρός τών ‘Ελλήνων τόν δημιουργόν θεόν ήνίξατο, κατ I 92, 1 έπίγνωσιν δέ δειν δι’ υίοΟ παραλαθειν τε καί μαθειν. « 'Απέσ- \ 15 [x/j Mayor. 1. Aci. XVII, 2’228. 2. Vers 5. CHAPITRE XIX 91J 92.1 117 Chapitre XIX H est arrivé aux Grocs de voir juste et da s’égarer moins que les hérétiques. i. 11 est donc témoigné dans l’Ecri- 91 turc que les Grecs aussi avaient quel­ ques théories justes. On peut encore le voir par ce qui suit. Les Actes des Apôtres enregistrent que Paul a dit à ses auditeurs sur Γ Aréopage1 : 2. « Je vois en vous «les gens passablement religieux. Je circulais, je m'enquérais des objets de votre veneration quand j’ai découvert un autel portant l’inscription : c Au Dieu in­ connu Kl» bien, ce que vous révérez sans le connaître, je viens vous l'annoncer. 3. Le Dieu qui a fait le monde et tout ce «pi il renferme, ce Dieu qui est Seigneur du ciel et de la terre, il n’habite pas dans des temples faits de main d’homme, il n'est pas servi par des mains humaines comme s’il manquait de quelque chose, alors que c’est lui qui donne à tous la vie, le souffle, tout I /». Il a fait que la race entière des hommes, sortie d’un seul homme, habile sur toute la face de la terre, après avoir fixé à l'avance les temps et les limites de leur habitation ; il a voulu qu’ils cherchassent le divin, dans l'espoir de le trouver en tâton­ nant — et d'ailleurs il n'est pas loin de chacun de nous, car c’est en lui que nous vivons, que nous remuons, que nous sommes, comme l'ont dit même quelques poètes de chez vous : « ...nous aussi nous sommes de sa race ». » 5. D’où il ressort clairement qu’en utilisant des exemples poétiques tirés des Phénomènes d’Aratos- il approuve ce que les Grecs ont dit de bon. En outre il a laissé entendre qu’à travers ce « Dieu inconnu » les Grecs honoraient par périphrase le Dieu créateur, et qu’il leur fallait le recevoir et l’étudier en pleine connaissance par l'intermédiaire du Fils. i. « Je t'ai envoyé vers les peuples païens, dit-il, pour 92 Témoignage do S. Paul. 118 STI’UMATEr ϊ Λ τειλα ουν διά τοΟτό σε είς τά 20νη. άνοιξαν », φησίν. « Οφ­ θαλμούς αύτών, τοΟ έπιστρέψαι άπδ σκότους είς φώς *«ί τής εξουσίας τοΟ σατανά έπί θεόν, του λαδείν αυτούς άφεσιν αμαρτιών καί κλήρου έν τοις ήγιασμένοις τιίστει τή είς 2 εμέ. » Οδτοι ουν < οι άνοιγόμενοι τυφλών οφθαλμοί » ή δι υίοΟ έτχίγνωσίς έστι τού πατρός, ή τής περιφράσεως τής Ελληνικής κατάληψις. τό τε « άπδ τής έξουσίας τοΰ σατανά έπιστρέψαι » τδ άπδ τής αμαρτίας έστί μεταθάλλεσΟαι, δι’ ήν ή δουλεία έγεγόνει. Ού μήν άπλώς πάσαν φιλοσοφίαν άποδεχόμεθα, άλλ’ I έκείνην περί ής καί ό παρά Πλάτωνι λέγει Σωκράτης' Είσί γάρ δή, &ς φασι <ξν οί> περί τάς τελετάς, ναρθηκοφόροι μέν πολλοί, βάκχοι δέ τε τιαΟροι ». πολλούς μέν 4 τούς κλητούς. όλίγους δέ τούς εκλεκτούς αϊνιττόμενος. Επι­ φέρει γοΟυ σαφώς - « Ουτοι δέ ε(σι κατά τήν έμήν δόξαν ούκ άλλοι ή οί πεφιλοσοφηκότες δρθώς. *Ων δή κάγώ κατά γε τδ δυνατόν ούδέν άπέλιπον έν τώ βίω. άλλα ή αντί τρόπω προύθυμήθην γενέσθαι. Εί δέ δρΟώς προύθυμήβην καί τι ήυύσαμεν, έκείσε έλθόντες τδ σαφές είσδμεθα. έάν θεός θέλη. δλίγον 93, 1 ύστερον. ·> Άρ’ ού δοκει σοι πίστεως' έκ τών Εβραϊκών γρα­ φών τήν μετά θάνατον έλπίδα του δικαίου σαφηνίξειν ; Κάν τώ Δημοδόκω, εί £ή τού Πλάτωνος τδ σύγγραμμα. « μή ούκ ή τούτο φιλοσοφειυ » λέγει. « περί τάς τέχνας κυπτάξοντα ξήν ούδέ πολυμαθοΟντα. άλλα άλλο τι, έπεί έ’γωγε ώμην καί 2 δνειδος είναι, » "Ηοει γάρ, οΐμαι, ώς άρα ! ήδη « Τίολυμαθίη 3 νόον έ'χειν ού διδάσκει » καθ’ Ηράκλειτον. "Εν τε τώ πέμπτι τής Πολιτείας « τούτους ούν πάντας ι> φησί « καί άλλου 3 12 <οί> e Hat. 20 [τίττεως] Slaliiin : πιπιστίυχώς Schwartz ζ<ιαθ = :.ς Mûnzel, etc. Η 22 s. ·ζι·< ούχ ». τούτο Jackson : μτ,όί ί,γοϋ τό !.. 25 '/.or,’ Mayor. 1. Λ<·1. XXVI. 17-iS. 2. ΡΛέι/«»» Γ,ϋ C. 3. Πήιί. tiS I). 118 ciiAPiriiE xix 92,1 — 93,3 leur ouvrir les yeux, les tourner des ténèbres vers lu lumière, Cl de la tyrannie de Satan vers Dieu, pour qu’ils reçoivent, le pardon de leurs fautes et l’héritage en compagnie des sanctifiés par leur foi en moi. x> ’. ?.. Donc >; ces yeux «les aveugles qui s'ouvrent », c’est la connaissance claire du Père par le Fils, c’est là lo sens profond de la périphrase grec­ que. Et K se détourner de la tyrannie de Satan », c'est so dégager du péché, d'où leur venait leur servitude. 3. Cependant nous n’acceplerons pas conception saine de “ JfnPorlc quelle philosophie grecque, la philosophie. uia*s seulement celle dont Socrate, dans Platon-. parle en CCS termes : « Il y a, selon la formule courante des initiations, beaucoup do poitours de thyrse, mais peu de Bacchants. » Il veut faire entendre par là : Beaucoup d’appelés et peu d’élus », 4. car il ajoute expressément3 : « Les Bacchants, à mon sens, ne sont autres que les hommes qui ont correctement pratiqué la philosophie. El pour en devenir un moi-même, je n’ai rien négligé selon mes modestes forces durant toute ma vie. .le m'y suis évertué par tous les moyens. Mes efforts ont-ils été bien conduits? Λΐ-je obtenu un résultat? Je le saurai au clair dans quelques moments, quand je serai là-haut, si [)ieu veut. » i. Ne vous semble-t-elle pas tirée 93 des Ecritures juives, cette espérance en la justice après la mort que Socrate manifeste ici ? De même dans le Démodocos — s’il est de Platon1 — Socrate «lit : «Méfie-toi ! Etre philosoplu·. ce n’est pas passer sa vie penché sur les arts pra­ tiques. ni amasser de l'érudition. Une telle vie mérite un tout autre nom, et. à mon avis, un nom insultant. :· 2. Il savait sans doute ce qu«> dit Heraclite : que « l’érudition n’apprend pas à être intelligent. » 45 3. Dans le livre V de la République il dit : « Tous ces gens-là, et autres ama4. C'c»t dans les Rivau.·· 'dialogue aussi suspect quo le Démodecot) 137 B. 5. Frarpn JO (Dixcs). 6. 475 D-E. I.c« Stkomatc» Λ Π 119 Σ T P ii Μ A Γ E r Σ Δ τοιούτων τινών μαθηματικούς καί <^τούς^> των τεχνυδρίων φιλοσόφους θήσομεν: Ούδαμώς, εΤπον, άλλ’ ομοίους μέν ψιλοσόφοις. Τούς δ* άληθινούς, £φη, τίυας λέγεις; Τούς τής άλη4 θείας, ήν δ' εγώ. φιλοθεάμονας. » Ού γάρ έν γεωμετρία αίτήματα καί υποθέσεις έχούση φιλοσοφία, ούδ’ έν μουσική, στο­ χαστική γε ού’ση, ούδ' εν Αστρονομία, φυσικών καί ζεόντων καί εϊκότων βεδυσμένη λόγων, άλλ3 αυτού τάγαθοΟ δή επιστήμη καί τής αλήθειας. <έκείνων> έτέρων μέν δντων τάγαθοΟ, 5 όοών ώσπερ δέ επί τάγαθόν. "Ωστ’ ούδ’ αύτδς τήν εγκύκλιον παιδείαν συντελεΐν πρδς τάγαθόν δίδωσι, συνεργείο δέ πρδς το διεγεΐρειν καί συγγυμνάζειν πρδς τώ νοητά τήν ψυχήν. ΕΤτ· οδν κατά περίπτωσίν ψασιν άτίοφβέγξασθαί τινα τής άληθοΟς φιλοσοφίας τούς 'Έλληνας θείας οικονομίας ή περίπτωσις ίού γάρ ταύτόματον εκθειάσει τις διά τήν πρδς ήμδς φιλοτιμίαν i. εϊτε κατά συντυχίαν, ούκ άπρονόητος ή 2 συντυχία εϊτ αυ φυσικήν έννοιαν έσχηκέναι τούς "Ελληνας λέγοι. τδν τής φύσεως δημιουργόν ένα γινώσκομεν, καθδ καί τήν δικαιοσύνην φυσικήν είρήκαμεν, είτε μήν κοινόν έσχη­ κέναι νοΟν, τις ό τούτου πατήρ καί τής κατά « τήν τοΟ νοΟ 3 διανομήν ■> δικαιοσύνης σκοπήσωμεν. ”Αν γάρ προαναφώνησίν , τις είπη καί συνεκψώνησιν αίτιάσηται. προφητείας είδη λέγει. Ναι μήν κατ’ £μφασιν αλήθειας άλλοι θέλουσιν είρήσθαΐ 4 τινα τοΐς ψιλοσόφοις. ‘O μέν ουν Βεσπέσιος άπόστολος έφ’ ήμών γράφει ■ « Βλέπομεν γάρ νθυ ώς δι’ έσόπτρου », κατ’ άνάκλασιν έπ’ αύτοϋ έαυτούς γινώσκοντες κάκ τοΟ έν ήμίν I ] | , 94,1 1 <τοΰ;> e Plat, cl Theod. 7 ô>, WilamowiU : δ:' 1. Gtî Thcod ίτ.ιστήμτ,ς L. 8 <ίχε;νων>· Wilainowita Schwartz — Koelsohau. 1. Voir phis liant 34, 4. 2. I Cor. XII), 12. ΐπ-.στί,μτ, Wilaiuowitz : èi όδών tr.i | « ' f chapitre .\ίχ 03,3 — 94,4 119 leurs d'ciudes de ce genre, cl ceux qui s’adonnent à ces Petites bricoles, les dirons-nous philosophes? — Nullement, dis-je : des caricatures de philosophes. — El quels sont les vrais selon toi? — Ceux, dis-je, qui ont la passion de con­ templer la vérité. » 4. Car la philosophie n’est pas dans la géométrie, qui comporte des postulats et des hypothèses, ni dans la musique, qui ne procède que par approximation. ni dans I astronomie, qui est bourrée de raisonnements appuyés sur des cléments matériels, fluents et de pure apparence. elle est la science du Bien en lui-mème el de la vérité en ellc-mcme : et les sciences susdites sont différentes du Bien, et seulement des voies d’accès au Bien. 5. Aussi Socrate n'accorde-t-il pas, non plus que nous, que le cycle normal des études suffise pour atteindre le Bien : il apporte seu­ lement sa contribution â lewil et à la gymnastique de l'âme aspirant aux biens spirituels. Les Chrétiens eux11 Donc’ sî 10,1 noUs (,il : c'est * Par 94 mêmes ne connais- accident que les Grecs ont professé sent Dieu que très quelques théories conformes à la vériim parfaitement. table philosophie. cet accident fait par­ tie du plan divin — on ne va pas, je pense, diviniser le hasard pour nous faire pièce ; si c'est « par coïncidence x, la coïncidence est d’ordre providentiel. 2. Nous dira-t-on : < Mais les Grecs n'ont eu qu'une raison naturelle » ? La nature est l'œuvre d'un seul Dieu, que je sache ; aussi avonsnous dit que la justice est naturelle1. Dira-t-on : « Ils n'ont eu que le sens commun .· ? Examinons alors quel en est le père, et d’où vient cette justice qui préside Τδν 6 σωτήρα οΐμαι θεόν είρήσθαι ήμϊν τά νΟν · μετά δέ τήν τής σαρκδς άπόΟεσιν « προσώπου πρδς πρόσωπου. » τότε ήδη οριστικός καί καταληπτικός, όταν καθαρά ή καρδία γένηται. 7 Καί κατ’ έμφασιν δέ καί διάφασιυ οί ακριβώς παρ' *Έλλησι φιλοσοφήσαντες διορώσι τδν θεόν · τοιαΰται γάρ α* κατ’ άδυναμίαν φαντασίαι άληθεΐας. ώς φαντασία καθοράται έν τοίς ΰδασιν καί όρώμέν τινα διά τών διαφανών καί διαυγών σωμά95, I των. Καλώς οδν δ Σολομών « ο σιιείρων » φησί <· δικαιοσύνην εργάζεται πίστιν. ΕΐσΙ δέ οί τά ϊδια σπείροντες οι πλείονα ποιοΟσιν. »> Καί πάλιν · « Έπιμελοϋ τών έν τώ πεδίω χλωρών καί κερεϊς πόαν, καί συνάγαγε χόρτου ώριμου, ϊνα έχης πρόβατα 2 εϊς Ιματισμόν. » Όρ&ς όπως καί τής έζωΟεν σκέπης τε καί φυλακής φροντιστέον. « Γνωσπώς δέ έπιγνώση ψυχάς ποιμνίου 3 σου. « « "Οταν γάρ ?0νη τά μή νόμον έχοντα φύσει τά τοΟ· νόμου ποιώσιν, οΰτοι νόμον μή έχοντες έαυτοίς είσι νόμος », “ τής άκροθυστίας τά δικαιώματα τού νόμου φυλασσούσης η κατά τδν άπόστολου καί πρδ τού νόμου καί πρδ τής παρου­ σίας. 4 Οίονεί δέ σύγκρισιν ποιούμενος ό λόγος τών άπδ φιλοσο­ φίας πρδς τούς αίρετικούς καλουμένους. έμφανώς πάνυ « κρείσαων » φησί « φίλος εγγύς ή άδελφδς μακράν οίκώυ · » « δς δέ έρείδεται επί ψεύδεσιν. ουτος ποιμαίνει άνεμους καί 5 διώκει δρνεα πτερωτά. » Ούκ οΐμαι φιλοσοφίαν λέγειν τά vOw 8 à/.ï.Osix; Slûlilin : «λ·ζ,Οίΐ< L. 1. 2. 3. 4. 5. 6. J<7»*apA(i 63 (è.l. Ilescii). Prop. XI, 21-25. Prov. XXVII, 25 s. Ihi'i. 23. Il, |4. Ibul. 26. CHAPITRE XIX 94,4 — 95,5 120 mêmes par le rayon qui vient se refléter contre lui, et nous contemplons, autant qu'il nous est possible, la cause créa­ trice d’après l’élément divin qui est en nous-mêmes. 5- « Tu as vu ton frère, est-il dit, lu as vu ton Dieu. » 1 C'est, je pense, lo Sauveur qui était dès lors désigné par ce mol. de Dieu. 6. Mais après l'abandon de notre enveloppe charnelle (nous le contemplerons) « face Λ face », capables désor­ mais de le définir et de le saisir, quand notre cœur sera pur. η. Les plus pénétrants des philosophes Grecs voient Dieu par reflet et aussi par transparence : telles sont, dans notre faiblesse, nos perceptions du vrai : comme un reflet sur l’eau, ou comme une image aperçue à travers des corps transparents, i. Salomon avait bien raison de dire : e Qui 95 sème la justice fait pousser la foi. Ceux qui sèment leurs propres richesses les augmentent > J, et encore : < Prends soin de tes prairies dans la plaine et lu auras de l'herbe à faucher. Engrange ton foin à la saison voulue pour avoir des moulons qui t'habillent. > 3 α. Π faut donc, vous le voyez, s’occuper aussi de la vèturc et de la protection qui viennent à nos âmes même du dehors : < Tu connaîtras à fond la vie de ton troupeau. » 4 3. < Car. lorsque les païens, qui n'ont pas la loi, font par nature les actes de la loi. ces gens sans loi sont une loi pour eux-mêmes » i les incir­ concis observent les ordonnances de la loi > dit l’Apôtre0, et avant la loi, et avant la venue du Christ. ί· Le Verbe a bien l'air de comparer L’Ecriture est peutêtre plus sévère les philosophes et ceux qu’on appelle pour las hérétiques hérétiques dans cette formule si frapqua pour les panic ; « .Mieux vaut un ami proche philosophes grecs. qu'un frère qui habite loin. » « Quiconque s’appuie sur le mensonge, est-il dit encore, fait paî­ tre les vents et court après les oiseaux qui volent. » ’ 5. (Mais) je ne pense pas que par ces mots le Verbe dési7. 8. Pro». XXVII. Kl. Ibid. IX, 12. 121 STPQMATETS Δ -τόν λόγον, καίτοι έν πολλοϊς τά είκότα επιχειρεί καί πιθανεύ6 εται φιλοσοφία, αλλά τάς αιρέσεις έπιρρατχίζει. 'Επιφέρει. γοΟν « Άπέλιπεν γάρ όδούς τοΟ εαυτοΟ άμπελώνος, τάς δέ τροχιάς τοϋ ίδιου γεωργίου πεπλάνηται. » Αδται δέ είσιν αΐ 7 τήν έξ, άρχής άπολείπουσαι έκκλησίαν. Αύτίκα ό εις αϊρεσιν ύποπεσών « διέρχεται δι' έρημίας άνύδρου », τδν δντως δντα θεόν καταλιπών. έρημος ΟεοΟ, ύδωρ άνυδρον £ητών, « τήν άοίκητον καί δίψιον έπερχόμενος γην, συνάγων χερσίν άκαρ96j 1 πίαν. ■> « Καί τοίς έυδεέσι φρενών παρακελεύομαι λέγουσα », φησιν ή σοφία, τοίς άμφί τάς αιρέσεις δηλονότι. ·ι άρτων κρύφιων ήδέως άψασθε. καί υδατος κλοπής γλυκερού, » άρτον καί ΰδωρ ούκ έπ" άλλων πινών. άλλ* ή έπί τών άρτω καίΰδατι κατά τήν προσφοράν μή κατά τδν κανόνα τής εκκλησίας χρωμένων αιρέσεων έμψανώς ταττούσης τής γραφής. Είσί γάρ 2 οΐ καί ΰδωρ ψιλόν εύχαριστοΟσιν. « Άλλα άποπήδησον, μή χρονίσης έν ·τ§> τόπω αύτής. » Τόκον τήν συναγωγήν, ούχί δέ 3 εκκλησίαν δμωνύμως προσεΐπεν, Εΐτα ϊτΐιφωνεί· <■ Οϋτω γάρ διαδήση ΰδωρ άλλότριον ». τό βάπτισμα τό αιρετικόν ούκ 4 οίκειον καί γνήσιον ύδωρ λογιασμένη, « καί ύπερδήση ποταμόν άλλότριον » τόν παραφέροντα καί κατασύροντα είς θάλασσαν, είς ήυ έκδίδοται δ παρεκτραπείς έκ τής κατ' αλήθειαν έδραιότητος, συνεκρυείς αύθις είς τά εθνικά καί άτακτα τοΟ βίου· κύματα. chapitre xix 93,3 — 96,4 121 gnc la philosophie — quoique en bien des cas elle ne tra­ vaille qu'à rendre plausibles les apparences. Ce sont les héré­ sies qu’il fustige ; 6. car il ajoute : « 11 a laissé le chemin de sa propre vigne et se perd dans les ornières de son propre terrain. » Ce sont les hérésies qui, dès le début, ont déserté l’EglisC. 7. Et quiconque tombe dans le piège de l'hérésie « traverse un désert sans can ». Il a quillé le Dieu de réa­ lité, il est déserte de Dieu, il cherche une fontaine tarie, * il parcourt une terri: inhabitée, assoiffée, el ne recueille dans ses mains que la slérililé. > 1. 1 El voici mon invi- θθ talion à ceux qui manquent de sens», dit la Sagesse visiblemen! aux hérétiques : « Mettez la main, pleins de joie, sur le pain du mystère, et sur l'eau dérobée qui est si douce ! » 1 Quand i'Ecriture place ici, clairement, les mots pain el eau, elle ne vise personne autre que les hérétiques qui utilisent le pain et l'eau, dans l'oblation, en dehors de la règle do l'Eglise. Car il en est même qui célèbrent l'Eucharistie avec de l’eau pure. 2. « Va-l-en vite, ne t’attarde pas dans le même lieu qu'elle. » 2 L'Ecriture emploie le mot équivoque ♦ lieu s pour désigner la Synagogue, non l’Eglise. 3. Elle ajoute : <- Ainsi tu traverseras l'eau étrangère » car elle considère le baptême hérétique comme une eau étrangère et falsifiée, /1. < ...et tu franchiras le fleuve étranger», celui qui vous fait dévier el vous entraîne à la mer. dans laquelle est précipité quiconque s'est laissé détourner de la sûre chaus­ sée de la vérité, déversé de nouveau dans les houles païen­ nes et anarchiques du monde. 1. p.w. IX. 1«, 17. 2. V,ül. 18. 1’2’2 STPÜMATEr XX ‘Ως δέ οί πολλοί λνύρωττοι οΐ καθέλκοντες τήν ναΟν ού πολλά αίτια λέγοιντ* άν, άλλ’ έκ πολλών αίτιον Sv (ούκ έστι γάρ αίτιος έκαστος τοΟ καθέλκεσΒαι τήν ναΟν, άλλά σύν τοίς άλλοις). οΰτω καί ή φιλοσοφία πρδς κατάληψιυ τής αλήθειας, ξήτησις ουσα άληθείας. συλλαμΒάνεται. ούκ αίτία ούσα καταλήψεως, σύν δέ τοίς άλλοις αίτια καί συυεργός, τάχα δέ καί 2 τδ συναίτιον αίτιον. ‘Ως δέ, ένδς Ουτος τοΟ εύδαιμονειν, αΐτιαι τυγχάνουσιν αί άρεταί πλείονες ύπάρχουσαι, καί ώς τοΟ θερμαίνεσθαι ‘ό τε ήλιος τό τε πΰρ βαλανεϊόν τε καί έσΒής, οΰτω μιδς οΰσης τής άληθείας πολλά τά συλλαμβανόμενα πρδς 3 ζήτησιν αύτής, ή δέ εΰρεσις δι’ vîoÛ. Εί γοΟν σκοποΐμεν, μία κατά δύναμίν έστιν ή άρετή, ταύτην δέ συμβέβηκεν τούτοις μέν τοίς πράγμασιν έγγενομένην λέγεσΒαι φρόνησιν. έν τούτοις 4 δέ σωφροσύνην, έν τούτοις δέ ανδρείαν ή δικαιοσύνην. Άνάτδν αύτδν ούν λόγον, καί μι·2ς ού’σης άληθείας, έν γεωμετρία μέν γεωμετρίας άλήθεια, έν μουσική δέ μουσικής, κάυ φιλοσοφία τή Ορθή Ελληνική εϊη Sv αλήθεια. Μόνη δέ ή κυρία αΰτη άλήθεια άπαρεγχείρητος, ήν παρά τώ υΐώ τοΟ θεοΟ παιδευόμεθα. 98,1 ΤοΟτόν ψαμεν τδυ τρόπον μιδς καί τής αύτής δραχμής τφ μέν υαυκλήρω δοθείσης λέγεσθαι ναύλον, τω δέ τελώνη τέλος καί ένοίκιον μέν τω σταθμούχω, μισθδν δέ τώ διδασκάλω καί τώ πιπράσκοντι άρραδώυα. Έκάστη δέ είτε άρετή είτε καί άλήθεια συυωνύμως καλούμενη μόνου τοΟ καθ' έαυτήν άπο2 τελέσματός έστιν αίτια. Κατά σύγχρησιν δέ τούτων γίνεται τδ εύοαιμόνως £ήν ; μή γάρ δή εύδαιμουώμεν πρδς τά δνόματα), 97, 1 chapitre xx 97,1 — 98,2 1-22 Chapitre XX La philosophi© seul© ne pent suffire à la découverte de la vérité, mais elle est un auxiliaire précieux de la foi. - i. Quand une équipe de mariniers 97 Λliaient leur bateau, on ne saurait dire collectives. ... qu'ils sont plusieurs causes, mais bien une cause unique faite de plusieurs éléments, car chacun en lui-même n’est pas la cause que le bateau est halé, il ne l'est que conjointement avec les autres : de même la philosophie aide â saisir la vérité, puisqu’elle est une recher­ che de la vérité. Elle n’est pas en elle-même la cause de celle conquête, mais (conjointement avec les autres, métho­ des do recherche), elle en est cause auxiliaire, et peutêtre même coopérante. 2. La béatitude est une, mais scs causes — les vertus — sont multiples ; la chaleur est pro­ curée par le soleil, le feu. le bain, les habits ; do même la vérité est unique, et bien des méthodes aident à la recher­ cher, mais on ne la trouve que par le Fils. 3. Autre exem­ ple : à y regarder (de près), la vertu est une en puis­ sance, mais il lui arrive, quand elle prend vie dans tels objets, de s'appeler prudence, dans tels autres tempérance, dans tels autres courage ou justice. 4. Par analogie, la vérité est une aussi, mais en géométrie elle est vérité géométrique, en musique, musicale, et en philosophie correcte, il peut bien y avoir une vérité grecque. Mais seule est la vérité souveraine et inattaquable celle que nous enseigne le Fils de Dieu. i. C'est ainsi, dirai-je, qu’une seule et même drachme 98 s'appelle, si elle est donnée à l’armateur, passage ; au per­ cepteur, impôt : au logeur. loyer; au maître d’école, hono­ raire ; au marchand, arrhes. Chaque vertu ou vérité, tout en portant un nom générique, n'est cause que de l'effet qui correspond â sa nature. 2. C’est par un usage mixte de ces vertus que se réalise la vie heureuse — car nous n’allons pas ΣΤΡ<2.ΜΔΤΕΓ£ A 123 chapitre 'όταν τόν δρθδν βίου εύδαιμονίαν λέγωμεν καί εύδαίμουα τόν ; κεκοσμημένον τήν ψυχήν εναρέτως. 3 EC δέ καί πόρρωθεν συλλαμδάνεται φιλοσοφία πρός τήν άληθείας εθρεσιν, κατά διαφόρους έπιθολάς διατείνουσα έπί τήν -προσεχώς άπτομένην τής άληθείας τής καθ' ήμδς εϊδησιν. άλλά συλλαμδάνεταί γε τώ λογικώς έπιχειρειν έσπου- I 4 δακδτι άνθάπτεσθαι γνώσεως. Χωρίζεται τε ή Ελληνική αλήθεια τής καθ' ήμδς, εί καί τού αύτοΟ μετείληφεν όνόματος, καί μεγέθει γνώσεως καί αποδείξει κυριωτέρα καί θεία δυνάμει καί τοίς όμοίοις- « θεοδίδακτοι » γάρ ημείς, ιερά όντως γράμματα παρά τώ υίώ τού θεού παιδευόμενοι · ένθεν ούδ' ώσαύτως κινούσι τάς ψυχάς, άλλά διαφόρω διδασκαλία. I 99, 1 Ει δέ καί διαστέλλεσθαι ή μας διά τούς φιλεγκλήμονας δεήσει, συναίτιον <τήν> φιλοσοφίαν καί συνεργδν λέγοντες τής αληθούς καταλήψεως, ζήτησιν ούσαν άληθείας, προπαιδείαν αύτήν όμολογήσομεν τού γνωστικού, ούκ αίτιον τιθέμενοι τδ συναίτιον ούδέ μήν τδ συνεργδν συνεκτικδν ούδ' ώς ου ούκ άνευ τήν φιλοσοφίαν, έπεί σχεδόν οί πάντες ανευ τής έγκυκλίου παιδείας καί φιλοσοφίας τής Ελληνικής, οί δέ καί &νευ γραμμάτων, τή θεία καί βαρβάρω κινηθέντες φιλοσοφία. > δυνάμει » τόν περί θεού διά πίστεως 2 παρειλήφαμεν λόγον, αύτουργώ σοφία πεπαιδευμένοι, °Ο δέ μεθ ετέρου ποιεί, άτελές δν καθ' αύτδ ένεργείν, συνεργόν φαμεν καί συναίτιον από τού συν αίτίω αίτιον ύπάρχειν <ή> άπδ τοΟ έτέρω συνελθόν αίτιον γίγνεσθαι ώνομασμένον, 3 s. τγώ; τήν «).ς9·ί>ζ ίϋ.Μοιν Stahlin : τ» -οό; τήν άλήύιιαν ιύοίίΐι : 5 τής καθ' ήτά; btaltlin : τήν κ*9* ήμκ; !.. i 5 <τήν> Sylburg StAlilin. 26 <·?,■> Schwartz. 1. Cf. I 2. Cf. 1 Th'SS. 77i .4 “Εμπαλιν ουν άδικεϊ ό σφετερισάμενος τά βαρβάρων καί ώς ίδια αύχών, τήν έαυτού δόξαν αύξων καί ψευδόμευος τήν 26 λάλων Joh. ei Slroin. I SI, 6 : λαβών !.. ». 2. 3. 4. I Cor. I, 24. Frugtn. 12$ (Scitiiœoxii Pro». XXI. 41. Jean Vil, 13. ' chapitre xx 99,2 — 100.4 124 cause, ou parce qu’il ne devient cause qu’en se joignant à un autre — étant incapable, par ses seuls moyens, de pro­ duire véritablement des résultats. 3. Par ses seuls moyens, parfois, la philosophie justifiait les Grecs, mais sans les conduire à la justice totale - pour laquelle elle se révèle une auxiliaire connue le sont la première et la deuxième marche quand on monte au grenier, ou l'instituteur pour le futur philosophe—.et sans que sa suppression entraînât lacune ou suppression de vérité pour le Verbe universel : de même la vue. l'ouïe, la voix sont utiles pour atteindre la vérité, mais seule l’esprit la connaît et l'étreint. i. D'ailleurs la contribution des causes coopérantes est plus ou moins efficace. Ainsi la clarté du style aide à la transmission de la vérité, la dialectique â ne pas tomber sous les attaques des hérésies, i. Or la doctrine du Sauveur 100 se suffit à elle-même, n'a besoin d’aucun appoint, car elle est >: force et sagesse de Dieu x 1 ; la philosophie grecque, par son apport, ne rend pas la vérité plus puissante, mai.*) comme elle rend impuissante l’attaque de la sophistique, et détourne les attaques traîtresses lancées contre la vérité, on. l’a nommée proprement la haie et le mur de la vigne. 2. L’une est indispensable à la vie comme le pain — c'est la vérité selon la foi —, et la formation préparatoire est comme ce qu'on mange avec son pain et au dessert : « Λ la fin du repas un petit dessert fait plaisir... > dit Pindare de Thcbcs*. 3. fl n'empêche que (’Ecriture déclare formel­ lement : c Le brave homme deviendra plus astucieux s’il me comprend ; quant au sage, il recevra la connaissance suprême ·3, et le Seigneur : t Qui parle de sa propre autorité ne cherche que sa propre gloire, mais quiconque cherche la gloire de celui qui l'a envoyé, celui-là est véri­ dique, et il n’a pas d'injustice en lui » <. Autre interpretation '·· Donc- Pour )' «venir, c’est une du mot «voleur». malhonnêteté que de s'approprier les biens des Barbares et de s’en vanter 125 VTPÜMATErS A άλήδειαν. Ουτος « κλέπτης ·· ύπό τής γραφής εϊρηται. ΦησΙ γοΟν · « Υίέ, μή γίνου ψεύστης ’ δδηγεί γάρ τδ ψεΟσμα πρός 5 τήν κλοπήν. » "Ηδη δέ ό κλέπτης δπερ ύφελόμευος £χει άληθώς Εχει, κ&ν χρυσίου ή κ&ν άργυρος κ&ν λόγος κ&ν δόγμα. Έκ μέρους τοίνυν. δ κεκλόφασιν, αληθή μέυ, στοχαστικώς δέ καί ταΐς τών λόγων άνάγκαις “σασί. Μαθητευθέντες οδν καταληπτικώς έπιγνώσονται. CHAPITRE XX 100,4 5 125 connue s’ils étaient à soi, pour augmenter sa propre gloire en défigurant, la vérité. On est qualifié de « voleur par 1 Ecriture, qui dit : « Mon fils, ne sois pas menteur ; le mensonge conduit au vol » '■ 5. Néanmoins ce voleur est désormais en possession réelle de ce qu'il a volé : or, argent, raisonnement ou dogme. Pour une part, ce qu'ils ont volé est vrai mais ils ne le connaissent que par une saisie approxi­ mative et que par les enchaînements logiques. Dans ces conditions, une fois instruits, ils atteindront la connais­ sance intégrale. i. I· 1 > IMâche 111.5. ■ 126 STPilMATETS a Καί -περί μέν τοϋ παρ' Εβραίων τά τών φιλοσόφων έσκευωρήσθαι δόγματα μικρόν ϋστερον διαληψόμεθα, πρότερον δέ, δπερ άκόλουθον ήν, περί τών κατά Μωυσέα χρόνων ήδη λεκτέον. δι’ ών δειχΟήσεται άναμφηρίστως πάσης σοφίας άρχαιο2 τάτη ή κατά Εβραίους φιλοσοφία. Εϊρηται μεν ουν περί τού­ των άκριδώς Τατιανώ έν τφ Πρός "Ελληνας, ειρηται δέ καί Κασσιανή έν τώ πρώτω τών Εξηγητικών απαιτεί δέ δμως τό ύπόμνημα καί ή μάς έπιδραμεϊν τά κατά τόν τόπον είρη- i μένα. 101, 1 3 Άπίων τοίνυν ό γραμματικός, ύ Πλειστονίκης έπικληθείς, έν τή τετάρτη τών Αιγυπτιακών ιστοριών, καίτοι φίλα- ! πεχθημόνως πρός Εδραίους διακείμενος. ατε Αιγύπτιος τό γένος, ώς καί κατά Ιουδαίων συντάξασΟαι βιβλίου. Άμώσιος τού Αιγυπτίων βασιλέως μεμνημένος καί τών κατ’ αύτόν πράξεων, μάρτυρα παρατίθεται Πτολεμαίον τόν Μενδήσιον. 4 Καί τά τής λέξεως αύτοΟ ώδε εχει " « Κατέσκαψε δέ τήν Άουαρίαν “Αμωσις κατά τόν ’Αργείον γενόμενος Ίναχον, 5 ώς έν τοϊς Χρόνοις άνέγραψεν δ Μενδήσιος Πτολεμαίος. » Ό δέ Πτολεμαίος οδτος ΐερεύς μέν ήν, τάς δε τών Αίγυπτίων βασιλέων πράξεις έν τρισίν δλαις έκθέμενος βίβλοις κατά “Αμωσίν ψησιυ Αίγυπτου βασιλέα Μωυσέως ήγουμένου γεγονίναι Ίουδαίοις τήν έξ Αίγύπτου πορείαν, έξ ών συνώπται 102, 1 κατά “Ιναχον ήκμακέναι τόν Μωσέα. Παλαίτατα δέ τών ‘Ελληνικών τά Άργολικά, τά άπό Ινάχου λέγω, ώς Διονύσιος 2 δ Άλικαρνασσεύς έν τοϊς Χρόνοις διδάσκει. Τούτων δέ |· τέσ23 παλαίτ#τα Christ : ζαλαΐτβρα L. 2S s. πscapei Hervel I.agante : ciscasazovca h. 1. Ce sera seulement au Slromaie V, chap. U. <:ιΐλpiΓκκ xxi 101,1 — 102,2 126 Chapitre XXI Chronologie du monde antique. i. Nous traiterons un peu plus tard ’ des idées que les 101 philosophes ont dérobées aux Hébreux. Auparavant, pour procéder par ordre, il faut parler de la chronologie, do Moïse, par quoi sera prouvé, sans contestation possible, quo la plus ancienne de toutes les sagesses est la philosophie hébraïque, a. Ces questions sont traitées par Talicn, minu­ tieusement, dans son traité Contre les Grecs et aussi par Cassicn, dans ses Eclaircissements, livre I : niais mon Iraitémemento exige que je parcoure moi aussi ce qui s’est dit en celte matière. 3; Le grammairien Apion, surnommé Pleisionikcs. « le grand champion », — mal disposé ù l'égard des Juifs en lant qu'Egypticn au point d’avoir écrit ];vrc (jonfre y,$ ju;js — fait m(;n. . ' lion, dans ses Enquêtes Egyptiennes, Ηνίο IV, du roi d'Egypte Amôsis. et d<· ses faits et gestes, en s'appuyant sur le témoignage de Ptoléméc de Mondes. !\. Or voici comment il s’exprime : < Le lac Avaris fut creusé par Amùsis, contemporain d'Inachos l’Argien, commo l’écrit Ptoléméc de Mondés dans sa Chronologie. » 5. Co Ptoléméc était un prêtre. Il a exposé les faits et gestes des rois d'Egypte en trois livres entiers, et dit que c'est au temps d'Amôsis, roi d’Egypte, que les Juifs sont sorti* Egypt·' sous ia conduite de Moïse. D'où il ressort par rapprochement que Moïse était en pleine activité au temps d’Inachos. i. Or l'histoire d'Argos, j’entends à partir d’Ina- 102 chos. est la plus antique des histoires grecques ; c’est Denys d Halicarnasse qui nous l'apprend dans sa Chronologie. a. I, histoire at tique à partir de Cécrops, l’homme au deux Mofce est antérieur aux événements les plus recules de la tradition mythologifft.e et historique des Grecs. . i P I ■ I I P I I.»· SikOMAiri A j.( 127 ΣΤΡίηίΑΤΕΓΣ Δ σαρσι μέν γενεαίς νεότερα τά 'Αττικά τά άπό Κέκροπος τοΟ διφυούς δή καί αύτόχθονος, ώς φησι κατά λέξιν ό Τατια- I νός, εννέα δέ τά 'Αρκαδικά τά άπδ ΠελασγοΟ · λέγεται δέ καί 3 οδτος αύτόχθων. Τούτων δέ άλλαιν δυοίν νεότερα τά Φθιωτικά τά άπό Δευκαλίωνος. ΕΙς δέ τόν χρόνον των Τρωικών άπό ’Ινάχου γενεαί μέν είκοσι ή <^μιί£> πλείους διαριθμοΟν4 ται, Ιτη δέ. ώς έπος είπείν. τετρακόσια καί πρόσω. El δέ τά ΆσσυρΙων πολλοίς έτεσι πρεσδύτερα των ‘Ελληνικόν άφ’ ών Κτησίας λέγει, ψανήσεται <τώ δευτέρω καί τετρακοσιοστή έτει τής Άσσυρίων αρχής, τής δέ Βηλούχου τοΰ όγδοου δυνασ­ τείας^» τφ δευτέρω καί τριακοστώ ή Μωυσέως κατά “Αμωσιν τόν Αιγύπτιον καί κατά "Ιναχον τόν ’Αργείον έξ Ά’γύπτουϊ . κίνησις. 5 *Ην δέ κατά τήν 'Ελλάδα κατά μέν Φορωνέα τδν μετά “Ίναχον ό έπί Ώγύγου κατακλυσμός καί ή έν Σικυώνι βασιλεία, πρώτου μέν ΑΙγιαλέως, εΐτα Εύ'ρωπος, είτα ΤελχΪG νος, καί ή Κρητός έν Κρήτη. Ακουσίλαος γάρ Φορωνέα πρώτον άνθρωπον γενέσθαι λέγει · δθεν καί δ τής Φορωνίδος 103, 1 ποιητής είναι αύτύν έφη u πατέρα θνητών άνθρώπων. » Εντεύ­ θεν δ Πλάτων έν Τιμαίω κατακολουβήσας Άκουσιλάω γρά­ φει · « Καί ποτέ προαγανείν βουληΟείς αυτούς περί τών άρχαίων είς λόγους τών τήδε τή πόλει τά άρχαιότατα λέγει* έπιχειρεί, περί Φορωνέως τε τοΟ πρώτου λεχθέντος καί 2 Νιόβης, καί τά μετά τδν κατακλυσμόν, u ■· Κατά δέ ΦόρΒαντα Άκταΐος, άφ' οδ Άκταία ή Αττική. Κατά δέ Τριόπα* Προμηδευς καί “ Ατλας καί ’ Επιμηθείς καί ό διφυής Κέκροψ καί Ίώ. Κατά δέ Κρότωπον ή έπί Φαέθοντος έκπύρωσις καί 3 έπί Δευκαλίωνος έπομβρία. Κατά δέ Σθένελον ή τε Άμφ«τυόνος βασιλεία καί ή είς Πελοπόννησον ΔαναοΟ παρουσία καί <ή^> υπό Δαρδάνου τής Δαρδανίας κτίσις, » 8ν » πρώ­ του », ψησίν "Ομηρος. « τέκετο νεφεληγερέτα Ζεύς μ, « ή τε β <μφ> ex Eusvb. 9-11 <τφ Οίυτέρψ—£·-ναςτιίβς> ex Eusel). 21 <;<.>· e Tat. et Eu se b. 30 <τ.> c Tflt. et Euscb. CHAPITRE XX! 102,2 — 103.3 127 naturesx, l'aulochthone, lui est postérieure de quatre géné­ rations — Tatien le dit en propres termes ; et l’Iustoire d'Arcadie à partir de Pêlasge, lui aussi aulochlhone, lui est postérieure de neuf générations ; 3. tandis que l'histoire de Phthiotide, à partir de Deucalion, est postérieure do deux générations encore à celle d'Arcadie. D Inachos jusqu'à la guerre de Troie, on compte 20 ou <2i> générations, ce qui fait à peu près $oo ans et plus. 6- El si. d'après le témoignage de Clésias, l'histoire d'Assyrie commence bien des annéc.s avant celle des Grecs, il apparaîtra que l'an 3a, que Moïse sortit d'Egypte, aux temps où Ainôsis régnait en Egypte et Inachos eu Argos. 5. En Grèce, c'est sous Phoroneus, successeur d’Inachos, qu’eût lieu le déluge dit d'Ogygês et que s'éleva la royauté de Sicyone, avec Aigialeus d'abord, puis Europs et Telchin. et celle de Grès en Crète. 6. En effet, Acousilaos dit que Phoroneus fut le « premier homme » — d'où le nom de « Père des mortels > que lui donne le poêle de la Phoronide. 1. Platon part de là et suit Acousilaos quand il 103 écrit dans lo Tintée* : « Et parfois, pour les amener à parler des vieux temps, il se met à parler des antiquité^ les plus reculées de notre ville, leur raconte Phorôneus le premier homme et Mobé, et ce qui suivit le déluge. » 2. c Au temps de Phorbas vécut Actéos, d'où l'Attique tient son nom d’Actéa ; au temps «le Triopas vécurent Pro­ methee. Atlas. Epiméihéc. Cécrops aux deux natures et lô. On date de CrolopOs l’incendie universel de Phaéthon cl le déluge de Deucalion ; 3. de Sthénélos la royauté d’Amphictyon, la venue de Danaos dans le Péloponnèse, la fonda­ tion de Dardania par Dardanos — « le premier né de Zeus qui rassemble les nuages » 3, dit Homère —, et le passage d’Europe en Crète, venant de Phénicie ; 1- de Lycée, le rapb 1. Parco qu’il avait eu partie le corps «l’un serpent. 2. 22 A. 3. Iliade XX, 215. Il 128 ΣΓΡΏΜΔΤΕΓΧ Λ 4 <τής Εύρώπης> ζ'ς Κρήτην έκ Φοινίκης ανακομιδή. Κατά δέ Λυγκέα τής Κόρης ή αρπαγή καί ή τοΟ έν Έλευσίνι τεμέ­ νους καθίδρυσις, Τριπτολέμου τε γεωργία καί ή Κάδμου είς Θήβας παρουσία Μίνωός τε βασιλεία. Κατά δέ Προιτον δ 5 Εύμόλπου πρδς ’Αθηναίους πόλεμος. Κατά οέ Άκρίσιον Πέλοπος άπδ Φρυγίας διάθασις καί "Ιωνος είς ’Αθήνας άφιξις καί ό δεύτερος Κέκροψ α'ί τε Περσέως καί Διονύσου πράξεις Όρφεύς τε καί Μουσαίος. » 104, I Κατά δέ τδ δκτωκαιδέκατον έτος τής 'Αγαμέμνονος βασιλείας "Ιλιον έάλω, Δημοφώντος τοΟ Θησέως βασιλεύοντος Άθήνησι τώ πρώτω έτει, θαργηλιώνος μηνδς δεύτερα επί δέκα, ώς φησι 2 Διονύσιος δ Αργείος. ’Αγίας δέ καί Δερκύλος έν τή τρίτη μηνδς πανήμου δγδόη φθίνοντας, ‘Ελλάνικος γάρ δωδεκάτη θαργηλιώ­ νος μηνός, καίτινεςτών τά’Αττικά συγγραψαμένων δγδόη φθίνοντος, βασιλεύοντος τδ τελευταίου έτος Μενεσθέως, πλη· θυούσης σελήνης · νύξ μέν έ’ην, φησίν δ τήν μικράν Ίλιάδα πεποιηκώς μεσάτα, λαμπρά δέ έπέτελλε σελάνα· 3 έτεροι <δέ> σκιροψοριώνος τή αυτή ημέρα. Θησεύς δέ [δ] ‘Ηρακλέους ζηλωτής ών πρεσδύτερός έστι τών Τρωικών μι& γενεά. ΤοΟγοΟν Τληπολέμου, ος ήν υΐδς Ηρακλέους.‘'Ομηρος μέμνηται επί "Ιλιον στρατεύσαντος. Προτερείν αρα Μωυσής άποδείκνυται τής μέν Διονύσου άποθεώσεως ετη εξακόσια τέσσαρα, εϊ γε τής Περσέως βασι­ λείας τώ τριακοστώ δευτέρω έτει έκθεοΟται. ώς φησιν Άπολ2 λόδωρος έν τοίς Χρονικοϊς. Άπδ δέ Διονύσου έπί ‘Ηρακλέα καί τούς περί Ίάσονα άριστείς τούς έν τή Αργοί πλεύσαντας συνάγεται έτη εξήκοντα τρία · ’Ασκληπιός τε καί Διόσκουροι συνέπλεον αύτοίς, ώς μαρτυρεί δ ‘Ρόδιος Απολλώνιος έν τοίς 3 Άργοναυτικοΐς. Άπδ δέ τής 'Ηρακλέους έν “Αργεί βασι­ λείας έπί τήν Ήραχλέους αύτοΟ καί ΆσκληπιοΟ άποθέωσιν ?τη συνάγεται τριάκοντα οκτώ κατά τδν χρονογράφον Άπολ- 105,1 I <ττ,ς Εύρώπης> e Tat. είς Κρήτην ίκ Φοινίκη; secund. Tat. : Κρήτη; ίίζ Φοινΐχην I. Eusfb. 20 <6i> ex Enscb. [ό| ont. Euseb. i* chapitre XXI 103.4 — 103,4 128 de Korè, la fondation du sanctuaire d’Eleusis. la découverte de l’agriculture par Triptoleme, la venue de Cadmos à Thèbes, et la royauté de Minos : 5. de Proétos la guerre entre Eumolpe et les Athéniens, d'Acrisios le passage de Pelops en Grèce, venant de Phrygie, l’arrivée d'ion à Athènes, le règne do Cécrops 11, les exploits de Persée et de Dionysos, les poètes Orphée et Musée. » i. Troie fut prise l’an XVIII du règne d’Agamcinnon. 104 l’an 1 du règne, à Athènes, de Démophon fils de Thésée. Ce fut, selon Denys d’Argos, le 12 Targélion, 2. selon Agiai et Dcrcylos dans leur troisième livre, le 23· jour du mois Panèmos, selon Ilellanicos le 12 Targélion, selon certains annalistes de l'Atüquc le 2.3" jour du même mois, la der­ nière année du règne de Ménesthéc, â la pleine lune. « II était minuit, dit le poêle de la Petite Iliade, et la lune montait resplendissante. » D'autres disent le 3. Thésée, l'émule tion â la guerre de que Tlépolèmc, fils même jour, mais du mois Scirophorion. d'Héraclès, est antérieur d'une généra­ Troie. En tous cas Homère mentionne d’Héraclès, est parti pour Troie. ,, .. , . 1. Il est donc démontré que Moïse 105 Dionysos. Démâter, V’1 antérieur de 60'1 ans a la divmisaApollon. lion de Dionysos, puisque celle-ci, au dire d’Apollodorc, dans sa Chronologie eut lieu l'an XXXII du règne de Persée. 2. Or, de Dionysos jusqu’à Héraclès et les héros qui accompagnèrent Jason dans le navire Argô. on compte 63 ans. Asclépios et les Dioscuros étaient avec eux au témoignage d’Apollonios de Rhodes, dans ses Argorum tiques. 3. De la prise de pouvoir d'Héraclès en Argos jusqu’à l’apothéose du même Héraclès, ainsi que d’As­ clépios, on comple 38 ans selon l'annaliste Apollodore. 4. De 129 vTPQMATErs Δ 4 λόδωρον. ’Εντεύθεν δέ έπΐ τήν Κάστορας καί Πολυδεύκους: j άποθέωσιυ έτη πεντήκοντα τρία. Ένταθθά που καί ή Ίλίον I 5 κατάληψις. El δέ χρή πείΟεσθαι καί Ήσιόδω ποιητή,. I άκούσωμεν αύτοΟ ' ΖηνΙ δ* άρα ΆτλαντΙς Μαίη τέκε κύδιμον Έρμήν, κήρυκ' άθανάτων, Ιερόν λέχος είοαναοδσα · Καδμείη δ' άρα οί Σεμέλη τέκε φαίδιμου υιόν, μιχθεισ' έν φιλότητι, Διόνυσον πολυγηθή. 106,1 Κάδμος μέν δ Σεμέλης -πατήρ έπί Λυγκέως είς Θήβας έρχε­ ται καί τόν Ελληνικόν γραμμάτων εύρετής γίνεται, Τριδπας δέ συγχρονει *Ισιδι έδδόμη γενεά άπδ Ινάχου ,/Ίσιν δέ τήν καί Ίώ φασιν διά τδ Ιέναι αύτήν διά πάσης τής γής πλανωμένην;, ταύτην δέ "Ιατρός έν τφ περί τής Αιγυπτίων άποικίας ΠροΟ μηθέως θυγατέρα φησί. Προμηθεύς δέ κατά Τριόπαν εδδόμη γενεά μετά Μωυσέα. ώστε καί πρδ τής καθ’ 'Έλληνας άνθρωπογονίας δ Μωυσής ήκμακέναι φαίνεται. 3 Λέων δέ δ τά περί τόν κατ’ Αίγυπτον θεών πραγματευσάμενος τήν *Ισιν ύπδ 'Ελλήνων Δήμητρα καλεΐσθαί φησίν, ή κατά. 4 Λυγκέα γίνεται ένδεκάτη ϋστερον Μωυσέως γενεά. *Απίς τε δ ‘’Αργους βασιλεύς Μέμψιν οίκίζει, ώς φησίν Αρίστιππος έν 5 πρώτη ’Αρκαδικών. Τούτον δέ Άριστέας δ Αργείος έπονομασθήναΐ φησι Σάραπιν καί τούτον είναι δν Αιγύπτιοι σέδουσιν,. 6 Νυμφόδωρος δέ δ Άμφιπολίτης έν τρίτω Νομίμων ‘Ασίας τδν *Απιν τδν ταΟρον τελευτήσαντα καί ταριχευθέντα εϊς σορδνάποτεθείσθαι έν τφ ναφ τοΟ τιμωμένου δαίμονος, κάντεΟθεν Σορόαπιν κληθήναι καί Σάραπιν συνηβεία τινί τών έγχωρίων ύστερον. *Απις δέ τρίτος έστίν άπδ 'Ινάχου. 107,1 ΝαΙ μήν ή Λητώ κατά Τιτυδν γίνεται. 1. Des calculs de ce genre où se mélangent le mythe, la poésie e* l'histoire sont bienfaits pour dérouler un moderne. Les Anciens le» considéraient volontiers comme valables. Le» poèmes d'Homôre, en tout cas, étaient tenus pour des documents de premier ordre. Cf. Thucvnii'x, Livre l.sur la guerre de Troie. 2. Théogonie 938-341. 4 I J I ? chapitre xx! 105,4 -- 107,1 129 là jusqu'à l'apothéose de Castor cl Pollux 53 ans : cela nous mène à peu près à la prise «le Troie1. 5. S’il faut en croire aussi le poète Hésiode, écoulons-le nous dire : « Or Maïa, fille d'Atlas, entrée dans la couche sacrée de Zeus, lui donna l’illustre Hennés, le Héraut des immortels. Et Sémélè, fille de Cadmos, après une étreinte d'amour, lui donna un fils resplendissant, Dionysos, le torrent do joie, » 2 i. Or Cadmos, père de Sémélè, arrive à Thèbes et invento 106 les caractères grecs du temps de Lyncée, et Triopas est con­ temporain d’isis, sept générations après Inachos— Ids est dite aussi lô parce qu’elle alla errante par toute la terre — 5 ; et I6-Isis était fille do Promet bée selon Islros, dans son Essor colonial Egyptien. 2. Mais Promethee vivait au temps de Triopas, sept générations après Moïse, D'où il ressort bien que Moïse était en plein éclat mémo avant la date où les Crées placent la création des hommes*. 3. Léon, qui s'est occupé des Dieux Egyptiens, dit qu’Isis est appelée par les Grecs Démêler : or elle est du temps de Lyncée.onze générations après Moïse. h. Apis, roi d’Argos, est fondateur de Memphis, d'après Aristippe, Recherches sur l'Arcadie livre I. 5. Selon Aristéas d'Argos, c’est lui qui fut surnommé Sarapis et qui est vénéré par les Egyptiens, 6. mais Nympliodore d’Amphipolis — Coutumes d'Asie, livre III — dit qu'à la mort du taureau Apis, on l’embauma et le déposa dans un cercueil (σορός), dans le temple du «lieu que l'on adorait alors, qu'il fut appelé alors Soroapis, Apis du cercueil, et plus tard Sarapis, par quelque habitude (de langage) des indigènes. Or Apis (d'Argos) est le deuxième successeur d’Tnachos. i. Lètô est sûrement du temps de Tityos, 3. lu, tiré du verbe ù’vat, aller. 4. Promethee est parfois considéré comme créateur des hommes (cf. Lucncx, .1 celui yw» m'a dit : Tu es le Peomèthèe de l'éloquence,. 107 ΧΤΡΟΜΛΤΕΓΣ Λ 130 Λητώ γάρ ήλκησε, Διός κυδρήυ παράκοιτιν. 2 Τιτυός δέ συνεχρόνισευ Ταυτάλω. ΕΙκότως Spa καί δ Βοιότιος Πίνδαρος γράφει- « Έν χρόνω δέ γένετ’ 'Απόλλων », καί ούδέν θαυμαστόν, δπου γε καί Άδμήτω θητεύων εύρίσκεται 3 σύν καί 'Ηρακλεΐ « μέγαν ε’ς ένιαυτόν ». Ζήθος δέ καί Αμφίων οί μουσικές εύρεταί περί τήν Κάδμου γεγόνασιν 4 ήλικίαν. Κάν τις ήμίν λέγη Φημονόην πρότην χρησμωδήσαι Άκρισίω, άλλ' ϊστω γε 8τι μετά Φημονόην έτεσιν ύστερον εϊκοσιν επτά οί περί Όρφέα καί Μουσαίον καί Λίνου τόν 3 ‘Ηρακλέους διδάσκαλον. “Ομηρος δέ καί 'Ησίοδος πολλφ νεό­ τεροι τών Ίλιακών, μεθ' οθς μακρύ νεότεροι οί παρ' ‘Έλλησι νομοθέται. ΛυκοΟργός τε καί Σόλων, καί οί επτά σοφοί, οϊ τε άμφί τόν Σύριον Φερεκύδην καί Πυθαγόραν τόν μέγαν κάτω που περί τάς δλυμπιάδας γενόμενοι, ώς παρεοτήσαμεν. G Καί θεόν άρα τών πλείστων παρ’ “Ελλησιν, ού μόνου των λεγομένων σοφών τε καί ποιητών, ό Μωυσής ήμϊν άποδέδεικται πρεσδύτερος. 108,1 Καί ούτι γε μόνος οδτος. άλλα καί ή Σίβυλλα Όρφέως παλαιοτέρα· λέγονται γάρ καί περί τής έπωνυμίας αύτής καί περί τών χρησμών τών καταπεφημισμένωυ έκείνης είναι λόγοι πλείους, Φρυγίαν τε ούσαν κεκλήσθαι "Αρτεμιν καί ταΰτην παραγευομένην εϊς Δελφούς δσαι* 2 3 ω Δελφοί, θεράποντες έκηθόλου Απόλλωνος, ήλθον εγώ χρήσουσα Δ ιός νόον αϊγιόχοιο, αύτοκασιγνήτω κεχολωμένη ‘Απόλλωνι. "Εστι δέ καί άλλη Ερυθραία Ήροφίλη καλούμενη· μέμνηται τούτων‘Ηρακλείδης δ Ποντικός έν τώ Περί χρηστηρίων. Έώ δέ τήν ΑΙγυπτίαν καί τήν Ίταλήν, ή τό έν Ρώμη Κάρμαλον 1. Od. XI, r>80. 2. Pikuahk. />«8B). CUAI’ITRE XXI 107,1 — 108,3 130 « car il viola Lètô, l'illustre amante pendant 2Ù autres années. 3. Selon le livre de Josué, cet homme garda 27 ans la succession de Moïse. 4. Après quoi les Juifs, ayant péché, sont livrés à Chousachar, roi de Mésopotamie, durant <8 ans, comme le rap­ porte le livre des Juges ; 5. plus tard ils implorent Dieu, reçoivent comine chef Gothoniel, frère puîné de Chaleb, do la tribu de Juda, lequel tua le roi de .Mésopotamie et com­ manda lo peuple 5o ans de suite. 6. Apres une nouvelle faute, ils furent livrés à Eglom, roi des Moabites pendant 18 ans ; puis, encore repentis, ils sont gouvernés pendant 80 ans par Aôd, un ambidextre de la tribu d’Ephraïm. lequel tua Eglom. 1. \ la mort d'Aôd. nouvelle faute : ils furent 110 alors livrés à Jabim, roi de Chanaan, pendant 20 ans. A ce moment prophétisait Deborah, femme de Labidolb, de la tribu d’Ephraïm ; cl le grand prêtre était Ozious. fils de llicsou, 2. C’est sous l'influence de Deborah que Barac, fils de Benner, de la tribu de Ncphtalim, prit le comman­ dement de l’armée, se battit contre Sisara, général en chef do Jabim cl le défit ; après quoi le peuple fut régi par les jugements de Deborah pendant 60 ans. 3. Λ sa mort le peuple, retombé en faute, est livré aux Madi anites durant 7 ans. 4. Alors Gédéon. de la tribu de Manassé, fils de Joas, lança sur eux 3<>u hommes et leur en tua 120.000 ; il comLes Juros. 13'2 Σ Γ I’ 'J Μ A Τ E V Σ Λ δώδεκα μυριάδας αύτών άπολέσας ήρξεν έτη τεσσαράκοντα, 5 μεΟ’ 3ν ό υίδς αύτοΟ Άδιμέλεχ έτη τρία. Διαδέχεται τοΟτον Βωλεάς υίδς Βηδδν υίοΰ Χαρράν έκ φυλής Έφραίμ αρξας έτη τρία πρδς τοίς είκοσι. Μγ.Ο’ 3ν έξαμαρτών πάλιν ό λαός έτεσιν δκτωκαίδεκα Άμμανίταις παραδίδοται, 111, i Μετανοησάντων δέ αυτών ήγείται ΊεφΟαέ ό Γαλααδίτης έκ φυλής Μανασσή καί ήρξεν έτη έξ. μεθ’ ον ήρξεν Άβατθάν ό έκ Βηθλεέμ Φυλής Ιούδα έτη επτά, έπειτα ‘Εδρών ό Ζαδουλωνίτης ετη οκτώ, έπειτα Έγλώμ ‘Εφραϊμ έτη οκτώ. “Ενιοι δέ τοίς τοΰ Άβατθάν έτεσιν έπτά συνάπτουσι τά ‘Εδρών δκτώ 2 έτη. Καί μετά τοϋτον έξαμαρτών πάλιν ό λαδς ύπδ άλλοψύλοις γίνεται τοίς Φυλιστιείμ έτη τεσσαράκοντα. Έτιιστρεψάντων δέ αύτών Σαμψών ήγείται εκ φυλής Δάν, νικήσας έν πολέμφ 3 τούς αλλοφύλους. Ουτος ήρξεν έτεσιν είκοσι. Καί μετά τοΟ­ τον αναρχίας οίϊσης διέκρινε τδν λαόν Ήλί δ ‘ερεύς τεσσα4 ράκοντα έτη. ΤοΟτον δέ διαδέχεται Σαμουήλ δ προφήτης, σύν οις Σαούλ έδασίλευσεν, έτη είκοσι επτά κατασχών. Οΰτος καί τδν Δαβίδ έχρισεν. 112,1 Έτελεύτα δέ Σαμουήλ δυοιν ετών πρότερος τοΟ Σαούλ έπί άρχιερέως Άβιμέλεχ. Οδτος τδν Σαούλ εις βασιλέα έχρισεν, δς πρώτος ίβασίλευσεν έπί Ισραήλ μετά τούς κριτάς. ών ό π<5ς αριθμός έως τοΰ Σαμουήλ γίνεται έτη 2 τετρακόσια εξήκοντα τρία μήνες έπτά. “Επειτα διά τής πρώτης βίβλου τών Βασιλειών τοΰ Σαού?ι έτη είκοσι. 3 έπεί άνακαινισθείς έδασίλευσε Μετά δέ τήν τελευτήν Σαούλ βασιλεύει Δαβίδ τδ δεύτερον έν Χεδρών ό τού Ίεσσαί έκ φυλής ’Ιούδα έτη τεσσαράκοντα, ώς περιέχει ή δεύτερα τών Βασιλειών, καί ήν άρχιερεύς Άβιάθαρ δ τοΰ Άβιμέλεχ έκ συγγενείας Ήλί, προφητεύουσι δέ Γά3 καί Νάθαν έπ’ 4 αϋτοΰ. Γίνονται οδν ά7ΐδ Ίησοΰ τοΰ Ναυή εως παρέλαβε τήν βασιλείαν Δαβίδ, ώς μέν τινες. έτη τετρακόσια πεντήκοντα, ώς δέ ή προκειμένη δείκνυσι χρονογραφία, συνάγονται έτη πεντακόσια είκοσι τρία μήνες έπτά εις τήν τοΟ Δαδίο τελευ­ τήν. 10 όκτώ l.uwtli : (i. c. μ loco r,i I.. COAPITRK xxi 110,4—112,4 132 manda pendant /,o ans. et après lui son fils Abimélcch pen­ dant 3 ans. 5. Son successeur est Bôléas, fils de Bedon, fils de Charran, de la tribu d’Ephraïm : il commanda pendant 2.3 ans. Après sa mort le peuple, de nouveau en faute, est livré aux Ammanilcs pour 18 ans. i. Setanl repentis, ils sont dirigés par Jcplilé, fils de Ht Galaad. de la tribu de Manassé, durant 6 ans ; apres lui, par Abatlhan de Bethléem, tribu de Juda, 7 ans ; puis par Hébron, fils de Zabulon. 8 ans ; puis par Eglom, tribu d’Ephraïm. S ans ; mais certains joignent les 8 ans d'Hé­ bron aux sept ans d’Abalthan. 2. Alors, nouvelle faute : le peuple tombe sous la domination étrangère des Philistins pour '|O ans- Après leur retour à Dieu. Samson, de la tribu de Dan, est mis à leur tête après la victoire sur l'étranger. Il commanda 20 ans. 3. Apres lui on manqua de chef, et ce fut le prêtre liéli qui jugea le peuple durant \o ans. /|. Sou successeur est Samuel, le prophète : il garda sa fonc­ tion 27 ans. en comptant les années pendant lesquelles Saül était roi à son côté, Samuel oignit aussi David. ’■ Samuel mourut deux ans avant 112 Saül, Abimélcch étant grand prêtre. Samuel donna l’onction royale à Saül : ce fut le premier' roi d'Israël après les Juges, dont la durée totale jusqu'à sa mort est de /|63 ans 7 mois. 2. Ensuite, jusqu’à la fin du premier livre îles Rots, le règne de Saül fut de 20 ans après sa rénovation par le sacre. 3. Après la mort de Saül, David, fils do Jessé. de la tribu do Juda, exerce le deuxième règne en Chébron : 4o ans. période embrassée par le deuxième livre des Rois. Le grand prêtre était alors Abialhar, fils d'.Abimélcch, de la parenté d’Eli : Gad et Nathan furent prophètes sous son règne. 4. Il y a donc, depuis Josué fils de Navé jusqu'à l’attribution du pou­ voir à David 45o ans scion certains ; mais, d’après la chro­ nologie ci-dessus, on compte 5a3 ans 7 mois jusqu’à la mort de David. Les Rois 133 STPUMATEÏX Δ Καί μετά ταΟτα έβασίλευσε Σολομών υιός Δαβίδ έτη · τεσσαράκοντα. Διαμένει έπί τούτου Νάθαν προφητεύων, ος καί παρεκάλει αύτδν περί τής τοΟ ναού οικοδομής · ομοίως I | καί Άχίας εκ Σηλώμ προφητεύει, ήσαν δέ καί οί βασιλείς, 2 αμφω, δ τε Δαβίδ ο τε Σολομών, προφήται. Σαοώκ δέ δ άρχιερεύς πρώτος έν τώ ναώ. ον ώκοδόμησε Σολομών, Ιερά3 τευσεν, δγδοος ών άπδ Άαρών τού πρώτου άρχιερέως. Π- I νονται οΰν «πδ Μωυσέως επί τήν Σολομώνος ήλικίαν, ώς μέν τινές φασιν, έτη πεντακόσια ενενήκοντα πέντε, ώς δέ 4 έτεροι, πεντακόσια έδοομήκοντα εξ. El δέ τις τοίς άπδ Ίη- | ■. σοΟ μέχρι Δαβίδ τετρακοσίοις πεντήκοντα έτεσι συγκαταριθμήσαι τά τής Μωυσέως στρατηγίας τεσσαράκοντα καί τά οίλλα τά όγδοη κοντά έτη, & γεγόνει ο Μωυσής πρδ τοΟ τήν · ϊξοοον τοίς Έβραίοις από Αΐγύπτου γεγονέναι. προσθείη τε τούτοις τά τής βασιλείας τής Δαβίδ τεσσαράκοντα έτη, · 114, 1 συνάξει έτη τά πάντα εξακόσια δέκα. 'Ακριβέστερου δέ ή καθ’ 1 * ήμάς χρονογραφία πρόεισιν, εΐ τοίς πεντακοσίοις είκοσι καί 4 | τρισί καί μησίν επτά μέχρι τής Δαβίδ τελευτής προσθείη τις τά τε τοΟ Μωυσέως έκατδν είκοσι έτη τά τε τοΟ Σολο-Λ μώνος τεσσαράκοντα · συνάξει γάρ τά πάντα επί τήν Σολομό-; : νος τελευτήν ετη εξακόσια όγδοήκοντα τρία μήνας επτά. Είραμος τήν εαυτού θυγατέρα Σολομώνι δίδωσι καθ’ ο0ς· χρόνους μετά τήν Τροίας άλωσιν Μενελάω είς Φοινίκην άφιξις, ώς φησι Μένανδρος δ Περγαμηνδς καί Λαίτος έν 3 τοίς Φοινικικοις. Μετά δέ Σολομώνα βασιλεύει 'Ροβοάμ υίδς αύτοΟ έτη έπτακαίδεκα. καί ήν άρχιερεύς Άβιμέλεχ δ τοΟ 4 Σαδώκ. Έπί τούτου μερισθείσης τής βασιλείας έν Σαμαρεία βασιλεύει Ίεροδοάμ έκ φυλής Έφραίμ δ δοΟλος Σολομώνος, προφητεύει δέ έτι Άχίας δ Σηλωνίτης καί Σαμαίας υιός ΑΙλαμί καί δ έξ ’Ιούδα άπελθών έπί Ίεροβοάμ καί προφητεύσας . 115,1 έπί τοΟ θυσιαστηρίου. Μετά τούτον βασιλεύει Άδιούμ υΐδς αύτοΟ έτη Iείκοσι] τρία, καί ομοίως ο τούτου υίδς "Ασα μα'· οΰτος έπί γήρως έποδάγρησε, προφητεύει δέ έπ’ αύτοΟ ’loi υίδς Άνανίου. Μετά τοΟτον βασιλεύει Ίωσαφάτ υίδς αύτοΟ έτη <Κ>ε' · έπί τούτου προφητεύουσιν Ήλίας δ ΘεσβΙ- 113, 1 33 [tixoGi] Potier (cf. U Chrun. 13, 2). 3ύ xe' Lowlh ·' <* I·· I CUAPITHE XXI 113J 115,2 133 1. Après quoi Salomon, fils de David, régna 6o ans. Sous 113 son règne, Nathan continue à prophétiser el l'engage à cons­ truire le temple. Achias de Sèloin prophétise aussi, et les deux rois David et Salomon étaient eux-mêmes prophètes. ■j. Sadoc fut le premier grand prêtre à sacrifier dans le temple bâti par Salomon ; c'était le huitième grand prêtre depuis Aaron. 3. Donc, depuis Moïse jusqu'au temps de Salomon, il y a 5g5 ans selon les uns. 376 selon les autres. '1. Ajoutons aux 45o ans depuis Josuë jusqu'à David les 4o du commandement de .Moïse, et les 80 ans qu'il avait avant de faire sortir les Hébreux d'Egypte, plus les /io ans du règne de David : le total est 610. 1. Mon décompte chrono- 114 logique pousse la précision plus loin, si aux 5a3 ans 7 mois (depuis Josué) jusqu'à la mort de David on ajoute les 120 ans de Moïse et les 4o ans de Salomon. Le total sera alors, jusqu'à la mort de Salomon, de 683 ans 7 mois. 2. Iliram donne sa fille à Salomon à l'époque ou Ménélas, après la prise de Troie, arrive en Phénicie, d'après Ménandre de Pergame et Laitos, Histoire des Phéniciens. 3. Après Salomon son fils iloboam règne 17 ans, le grand prêtre étant Abimélech fils de Sadoc. à. Le royaume s'étant divisé alors, la Samaric reçoit pour roi Jéroboam, de la tribu d’Ephraïm, serviteur de Salomon ; cependant que pro­ phétisent encore Achias de Sclom. Samaïas. fils d’Elami, et celui qui sorti de Juda vint trouver Jéroboam et prophétiser contre son autel. 1. Après Roboam régnent son fils Abionn 115 3 ans et aussi son fils A sa zii ans. Dans sa vieillesse il eut les pieds malades et Jéhu, fils d'Ananias. prophétise sous bon règne. Après lui, lo roi est Josaphal son fils, pendant) :i5 ans : de son temps prophétisent Ëlie de Thesbé, Miellée fils dû Jéblas et Abdias fils d’Ananias. 2. Au temps de Michée, il y eut aussi un faux prophète, Sédécias de Cha- CHAPITRE XXI 115,3—117.4 13 i 13 i ΣΓΡί’ΜΛΤΕΓΣ A 2 της καί Μιχαίας υίδς Ίεβλδ καί Άβδίας υίδς Άνανίου. ΈΐΛ δέ Μιχαίου καί ψευδοπροφήτης ήν Σεδεκίας δ τού Χαναάν. 3 “Επεται τούτοις ή βασιλεία Ίωράμ τοΟ υίοΟ Ίωσαφάτ έττί έτη όκτώ, έφ* ου προφητεύει Ήλίας καί μετά Ήλίαν Έλισ4 σαΐος δ τοΟ Σαφάτ. Έπί τούτου οί έν Σαμαρεία κάπρον έφαγον -περιστεράς καί τά τέκνα τά έαυτών. '0 δέ χρόνος Ίωσαφάτ άπδ τών ύστατων τής τρίτης τών Βασιλειών άχρι 5 τής τετάρτης έπεκτείνει. Έπί δέ τοΟ Ίωράμ άνελήφθη μέν Ήλίας, ήρξατο δέ -προφητεύειν Έλισσαΐος υίδς Σαφάτ έτη εξ, ών ετών τεσσαράκοντα. Είτα Όχοξίας εβασίλευσεν έτος εν. έπί τούτου έτι -προφητεύει Ελισσαιος καί συν αύτφ 11Θ, i Άδδαδωναΐος. Μετά τούτον ή μήτηρ Όξίου ΓοΟολία βασιλεύει έτη όκτώ. κατακτείνασα τά τέκνα τοΟ άδελφοΟ αύτής· έκ γάρ τοΟ γένους ήν Άχαάβ. Ή δέ Αδελφή Όζίου Ίωσαβαία έξέκλεψε τδν υΐδν Οξίου ’Ιωάν καί τούτω περιέ2 Οηκεν ύστερον τήν βασιλείαν. Έπί τής ΓοΟολίας ταύτης έτι δ Έλισσαιος -προφητεύει, μεθ’ ήν βασιλεύει, ώς προεΐπον, Ίωάς ό περισωβείς ύπό Ίωσαβαίας τής Ίωδαε τοΟ άρχιερέως γυναικός, καί τά πάντα γίνεται έτη τεσσαράκοντα. 3 Συνάγεται οδν άπδ Σολομώνος επί Έλισσαίου τοΟ προφήτου τελευτήν έτη, ώς μέν τινές φασιν, εκατόν ε’, ώς δέ έτεροι, εκατόν δύο, ώς δέ ή προκειμένη δηλοΐ χρονογραφία, άπδ βασιλείας τής Σολομώνος ετη εκατόν όγδοήκοντα έν. Άπδ δέ τών ΤρωΙκών έπί τήν Όμήρου γένεσιν κατά μέν Φιλόχορον έκατδν όγδοήκοντα έτη γίνεται ύστερον τής Ιωνι­ κής Αποικίας* Άρίσταρχος δέ έν τοΐς Άρχιλοχείοις ύπομνήμασι κατά τήν Ιωνικήν αποικίαν φησί φέρεσδαι αύτόν, ή έγέ3 νετο μετά έκατδν τεσσαράκοντα έτη τών Τρωικών. Απολλό­ δωρος δέ μετά έτη έκατδν τής ’Ιωνικής Αποικίας ’Αγησιλάου τοΟ Δορύσσου Λακεδαιμονίων βασιλεύοντος, ώστε έπιβαλεΐν 4 αύτφ Λυκούργον τδν νομοθέτην £τι νέου δντα. Εύθυμένης δέ έν τοΐς Χρονικοΐς συνακμάσαντα Ήσιόδω έπί Άκάστου έν Χίω γενέσθαι περί τδ διακοσιοστόν έτος ϋστερον τής Ιλίου 117, 1 1. C'est sans doute par une erreur du copiste que le texte, ici et . I I 1 ί 1 I | J J naan. 3. Ensuite vient la royauté de Joram fils de Josaphal : 8 ans durant lesquels prophétisent Elie et après lui Elisée fils de Sapliat. 4. Sous son règne les Samaritains mangèrent do la fiente de pigeon e| jusqu'à leurs propres enfants· L’époque de Josaphat va depuis la dernière partie du troisième livre des Rois jusqu'au quatrième. 5. Sous Joram, Elie fut enlevé au ciel, cl Elisée fils de Saphat se mil il prophétiser durant 6 ans — il en avait 4o. Ensuite Ochosias régna i an. Elisée continue à prophétiser el avec lui Abdadonée. i. Après Ochosias1, Athalie sa mère règne 11 θ (î ans, après avoir assassine les enfants de son fils — elle était de la famille d'Acliab. Mais la sœur d’Ochosias, Josabée, déroba Joas fils d’Ochosias et plus tard le revêtit de la royauté, a. Elisée prophétise encore sous celte Athalie, à laquelle succède comme je l'ai dit, Joas. sauvé par Josabée, la femme du grand prêtre .load. Tout cela fait /jo. 3. Donc, depuis Salomon jusqu'à la mort «lu prophète Elisée, le total est. selon certains, de io5 ; selon d’autres de 102. Mais, comme le montre la chronologic ci-dessus, cela l'ail i8i ans depuis l’accession de Salomon au tronc. i. (Maintenant), de la guerre de -| 17 Rapprochements Troie jusqu’à la naissance d'Homère, il avec la haute y a, selon Philocore, 180 ans, ce qui nous antiquité grecque. mène après la colonisation Ionienne. 2. .Mais Arislarque — Votes sur Archiloque— dit qu'Homère se place au temps de la colonisation ionienne, laquelle eut lieu i.|O ans après la guerre de Troie. 3. Apcdlodore, lui. le place mo ans après la colonisation ionienne, quand Agésilas, fils d - Doryssos, était roi de Sparte, de sorte que Lycurgue le législateur aurait coïncidé avec lui au moins dans sa jeu­ nesse. 4. Selon Eulhymène —Chronologie— Homère était en pleine force en même temps qu’IIésiode, et il naquit sous le règne d’Acasle à Chios, environ 200 ans après la prise île dans la phrase suivante, nomme Ostas. Il faut aussi lire ·· fi ·· au lieu «le · S « ans, et · fils » au lieu de ·· frère m. Lia SinaMiiis A 15 135 STPÛMATEÏS A 5 άλώσεως. Ταύτης δέ έστι τής δόξης καί Άρχέμαχος έυ Εύ6οϊκών τρίτω · ώς είναι αυτόν τε καί τδν 'Ησίοδον καί Έλισσαίου 6 τού προφήτου νεωτέρους. Καν επεσΟαί τις βουληθή τώ γραμ- . ματικώ Κράτητ·. καί λέγη περί τήν Ήρακλειδώυ κάθοδον "Ομη­ ρον γεγουέναι μετά έτη όγδοήκουτα τής Ιλίου άλώσεως. εύρεθήσεται πάλιν Σολομώνος μεταγενέστερος, έφ' οΰ ή Μενελάου 7 εις Φοινίκηυ άφιξις, ώς προείρηται. ’Ερατοσθένης δέ μετά τδ εκατοστόν έτος τής Ιλίου άλώσεως τήν Όμηρου ηλικίαν 8 φέρει. Ναι μήν Θεόπομπος μέν έν τή τεσσαρακοστή τρίτη των Φιλιππικών μετά έτη πεντακόσια τών έπΐ Ίλίω στρατευσάν9 των γεγουέναι τδν "Ομηρον ιστορεί. Εύφορίων δέ έν τώ περί Άλευαδών κατά Γύγην αύτδν τίθησι γεγουέναι, δς βασιλεύειν ήρξατο άπδ τής όκτωκαιδεκάτης υλυμπιάδος, δν καί φησι 1() πρώτου ώνομάσΟαι τύραννον. Σωσίβιος δέ ό Δάκων έυ χρόνων άναγραφή κατά τδ όγδοον έτος τής Χαρίλλου τού Πολυδέκτου βασιλείας ‘Όμηρον φέρει. Βασιλεύει μέν ουν Χάριλλος έτη εξήκοντα τέσσαρα, μεθ’ δυ υίδς Νίκανδρος έτη τριάκοντα ένυέα· τούτου κατά τδ τριακοστδν τέταρτον έτος τεθήυαί φησι τήνπρώτην όλυμπιάδα. ‘Ως είναι ένενήκουτά που ετών πρδ τής τών ’Ολυμπίων Οέσεως Όμηρον. 118.1 Μετά δέ τδν ’Ιωάν διαδέχεται τήν βασιλείαν Άμασίας δ υίδς αύτοΟ έτη τριάκοντα έννέα, τούτον Όξίας δμοίως ό υίδς αύτού επί έτη πεντήκοντα δύο, καί λεπρών οδτος έτελεύτα* I προφητεύουσι δέ έτί αυτού Άμώς καί 'Ησαϊας δ υίδς αύτοΟ καί Ώσηέ ό τού Βεηρί καί Ιωνάς ό τού Άμαθί δ έκ Γέθ Χοδέρ 2ό κηρύξας Νιυευίταις, ό εκ τού κήτους προελθύν. ‘Επειτα βασιλεύει Ίωναθάν ό υίδς Όξίου έτη έκκαίδεκα- επί τούτου έτι ‘Ησαίας προφητεύει καί Ώσηέ καί Μιχαίας δ Μωρασθί119.1 της καΙ- Ίωήλ ο τοΟ ΒαΟουήλ. Τούτου διαδέχεται ό υίδς αύτοΟ *Άχαξ έπί έτη έκκαίδεκα ' επί τούτου πεντεκαιδεκάτω έτει δ Ισραήλ είς Βαβυλώνα άπήχθη Σαλμανασάρ τε δ βασιλεύς τών ’Ασσυριών μετώκισε τούς έν Σαμαρεία εις Μήδους καί Βα6υ2 λώνα. Πάλιν τδν "Αχαζ διαδέχεται Ώσηέ επί έτη δκτώ, εΤτα I 22 τριάχο’/τα ίν.ί'α L : ïîzco. ζαϊ îws« II Reg. 14, 2. CHAi-iTHE xx: H7,5 — 119,2 135 Troie. 5. C'est aussi l'avis d’A rchémachos dans son IHsloire de L'Eubée, livre Ill. En ce cas. Homère et Hésiode sont pos­ térieurs niiinic au prophète Elisée. 6. El si l'on veut suivre· Craies le grammairien cl dire avec lui qu'Uomère est né lors du retour des Heraclides. So ans après la prise de Troie, Homère reste encore postérieur à Salomon, sous le règne duquel. comme je l'ai dit, Ménélas arriva en Phénicie. Eratoslhène place l'époquo d'Homère ioo ans après la prise de Troie. Mieux : 8. Theopompe —Philippiques, livre MJ H mentionne qu'Uomère naquît 5oo ans après l'expé­ dition de Troie, y. Et Euphorion Histoire des Aleuadcs — le fait naître au temps du Gygès. lequel monta sur le trône â la «8° Olympiade e| fui. selon l’auteur, h· premier à être appelé tyran, io. Sosibios de Laconie Tubleau ehronoloyiquc. place Homère à la 8e année du règne de Charillos, fils de Polydcclos; or Charillos régna G'i ans, puis son fils Nican­ dro 3 καί Ίωάχας, ό υιός αύτοΟ μήνας τρεις καί ημέρας δέκα. ΤοΟτον Νεχαώ βασιλεύς Αίγύπτου δήσας άπήγαγεν εις Αίγυπτον, καταστήσας άντ* αύτοΟ βασιλέα τδν αδελφόν αύτοΟ Ιωακείμ 2 έπί φόρω τής γής έτη ένδεκα. Μετά τούτον ό ομώνυμος αύτοΟ 3 Ιωακείμ τρίμηνον βασιλεύει, εΐτα Σεδεκίας έτη ένδεκα. Καί μέχρι τούτου προφητεύων διατείνει 'Ιερεμίας, προφητεύουσι δέ καί Βουξί καί Ουρίας δ υίδς Σαμαίου καί Αμβακούμ σύναύτω, καί τέλος έχει τά τών Εβραϊκών βασιλέων. Ιΰ τι:»χ<.σ·.οο.ώ Bciilley : διαζοοιοστψ !.. "3 Άνίνία;. Ό 'lusia; αΰτθ( Slithlin : Avxv.x; ύ'Ιωοίου. Οΰτος L. 2ύ Potter. chapitre χχι 119,2—12!,3 136 .”8 ans» puis à Ezéchias pour 29 ans. Vu sa sainteté à la fin ■de sa vie, Dieu lui accorde, par la bouche d'Isaïe, de vivre. i5 ans encore et le soleil recula (pour confirmer la pro­ messe), 3. Isaïe. Osée et Michéc prophétisèrent jusque sous ce règne. On les dit postérieurs à Lycurgue, le législateur do Sparte. '1. Dicuchidas Histoire de Mégare, livre IV — placo la grande activité de Lycurgue environ 290 ans après la prise de Troie ; 5. et l'on voit Isaïe prophétiser encore 3oo ans après le règne de. Salomon — sous lequel, je l'ai démon­ tré. Ménélas arriva en Phénicie — ainsi que Michéc, Osée η·Ι. Joël fils de Balhuel. 1. \prcs Ezéchias, son fils Manassès règne 55 ans. puis 120 \mos. fils de Manassès, 2 ans ; Josias le fils d’Amos. « homme de la loi » au plus haut point, 3i ans. C'est lui qui entassa les membres mutilés des prêtres (idolâtres) sur les membres (fracassés) des idoles, comme il est écrit dans le Lêvitique. 9. C'est l'an XVIII do son règne que la Pâque fut célébrée, alors quelle ne l'avait pas été dans tout, l’in­ tervalle depuis Samuel. C'est alors aussi que le prêtre Chelcias. père du prophète Jérémie, trouva par hasard le livre de la Loi déposé dans le temple cl mourut après l'avoir lu. De son temps prophétisent Olda. Sophonias, et Jérémie. 3. avec un faux prophète sous Jérémie, Ananias. Ce roi Josias. négligeant les avertissements du prophète. Jérémie, marcha à la rencontre de iXéchao roi d'Egypte qui attaquait l'Assyrie, et fut tué par lui auprès de l'Euphrate. 1. Son 121 successeur esl son fils Jéchonias, dit aussi Joachas, qui règne 3 mois 10 jours, car le roi d'Egypte Néchao l'emmena, enchaîné, en Egypte, après avoir établi roi à sa place son frère Joachim chargé de percevoir le tribut sur le pays : H ans. 2. Après lui règne son homonyme Joachim, 3 mois ; puis Sédécias, 11 ans. 3. Jérémie prophétise jusque là, et avec lui Bouzi, Urias fils de Samaeas, et Habacuc. El c'est Ja fin des rois hébreux. 13“ ΣΤΡίΙλ! AT ΕΓΧ Δ \ Γίνονται οδν άπό μέυ τής Μωυσέως γενέσεως εως τής μετοικεσίας ταύτης έτη. ώς μέν τινες, εννακόσια έθδομήκοντα δύο. κατά δέ τήν άκριθή χρονογραφίαν χίλια δγδοήκοντα πέντε μήνες εξ ήμέραι δέκα - άπδ δέ τής Δαδίδ βασιλείας 2ως τής αιχμαλωσίας τής ύπδ Χαλδαίων γενομένης έτη τετρακόσια πεντήκοντα δύο μήνες έξ, ώς οέ ή καθ’ ημάς τών χρόνων άκρίθεια συνάγει, έτη τετρακόσια δγδοήκοντα δύο μήνες 2ξ ήμέραι δέκα. 122,1 Έν δέ τώ δωδεκάτω έτει τής Σεδεκίου βασιλείας Ναδουχοδονόσορ πρδ τής Πίερσών ηγεμονίας Ιτεσιυ έοδομήκουτα επί Φοίνικας καί Ιουδαίους έστράτευσεν. ώς ψησι Βήρωσσος έν ταις Χαλδαικαις ίστορίαις Ίόδας δέ τιερί ’Ασσυριών γράφων δμολογεί τήν ιστορίαν παρά Βηρώσσου ε'ληφέναι. μαρτυρών τήν αλήθειαν τάνδρί. Ό τοίνυν Ναθουχοδονόσορ τυφλώσας τόν Σεδεκίαυ εις Βαβυλώνα άπάγει καί τόν λαόν πάντα μετοικίζει, καί γίνεται ή αιχμαλωσία έπί 2τη έβδομήκουτα πλήν ύλίγων, οϊ είς Αίγυπτον κατέφυγον. Προφητεύουσι δέ καί έτιί Σεδεκίου· έτι 'Ιερεμίας καί Άμδακούμ, έν δέ τώ πέμπτο 2τει τής βασι­ λείας αύτοΟ έν Βαθυλώνι ποοφητεύει ’Ιεζεκιήλ, μεθ' 8ν Ναούμ δ προφήτης, έπειτα Δανιήλ, πάλιν αυ μετά τούτον προφητεύουσιν Άγγαιος καί Ζαχαρίας έπί Δαρείου τού πρώτου ετη δύο, μεθ' ον ό έν τοϊς δώδεκα “Αγγελος. Μετά δέ Άγγαίον κα^Ζαχαρίαν Νεεμίας ό άρχιοινοχόος Άρταξέρξου. υίδς δέ Αχηλί τοΟ ’Ισραηλίτου, οίκοδομεϊ τήν πάλιν Ιερουσαλήμ καί τδν υεών Επισκευάζει. ’ Ευ τή αιχμαλωσία ταύτη γίνεται Έσθήρ καί Μαρδοχαίος, ου φέρεται βιθλίον ώς καί τδ τών Μακκαδαϊκών. Κατά τήν αιχμαλωσίαν ταύτην τή είκόνι λατρεΟσαι. μή Οελήσαντες Μισαήλ Άνανίας τε καί Άζαρίας είς κάμινον έμβληθέντες πυρός δι' έπιφαυείας άγγέλου σώζονται. Τότε διά δράκοντα Δανιήλ είς λάκκον λεόντων βληθείς ύπδ Άμδακούμ προνοία θεοΟ τραφείς έθδομαίος άυασώζεται. Ενταύθα καί τό­ ση μείον έγένετο ’Ιωνά, καί Τωθίας διά ‘Ραφαήλ του άγγελοι* Σάρραν άγεται γυναίκα, τού δαίμονος αύτής έπτά τούς πρώ­ τους μνηστήρας άνελόντος, καί μετά τδν γάμον Τωθίου & 2 3 4 123, 1 2 3 4 ·'» 22 Άγγιλος Victorius : ’Λγγαΐος L. CHAi’iTBK xxi 121,4 - 123,5 137 f\. Donc cela fait, de la naissance de ^[oïsi> jusqu’à ce dernier transfert (à J « Babylone), 972 ans selon certains ; cl, selon la chronologie rigoureuse, io85 ans 6 mois 10 jours. Du début du règne de David jusqu’à la captivité du faib des Chaldéens, à5a ans 6 mois selon certains, mais mou compte rigoureux totalise '182 ans 6 mois 10 jours. Hc(...pAulation des temps. 1. C'est l'an XII du règne de Sédé- 122 . . ... . ? cias. et -o hégémonie Perso ' ans avant 1 .y que Nabnchodonosor fit son expédition contre les Phéniciens et les Juifs, au dire de Bérose dans ses Recherches sur hi Chaldée. 2. Et Juba — Histoire des Assy­ riens avoue avoir pris ses données dans Bérose, en portant témoignage de sa véracité. 3. NabuchodonoSor crève les yeux à Sédécias. l’emmène â Babylone el déporte tout le peuple — celle captivité dure 70 ans — sauf une poignée de Juifs qui s’enfuirent en Egypte. 4. Jusque sous Sédécias Jérémie el llabacuc prophétisaient encore ; et l’an 5 de son règne Ezécliiel prophétise à Babylone, puis le prophète Nahum, puis Daniel : après ce dernier les prophètes Aggée et Zacharie parlent sous Darius T pendant 2 ans CI, après Darius. l’un des douze, l'annonciateur Malachie. 1. Après Aggée et 123 Zacharie. Néhémias, grand échanson d'Artaxerxes mais fils du juif Achèli, rebâtit la ville de Jérusalem et remet le tem­ ple en étal. 2. C’est durant cette captivité que se placent Esther et Mardochée, auxquels est consacré un livre, comme aux Macchaliées. 3. Durant cette captivité, Misacl, Ananias et Azarias. pour avoir refusé d’adorer l'idole, furent, jetés dans une fournaise cl sauvés par l’apparition d'un ange, 4. Alors aussi Daniel, jeté à cause d’un dragon dans la fosse aux lions, est nourri pendant sept, jours, grâce à la providence divine, de la main d’JIabacuc, et sauvé. 5. Alors aussi Jonas bénéficia d'un miracle ; Tobie, averti par l’ange Raphaël, épouse Sarah, alors que le démon avait tué scs Captivité de „ . . Λ Babylone. 138 ΪΤΡΩΜΛΤΕΓΪ Λ 124.1 -πατήρ αυτού ΤωΒίτ άυαβλέπει. ’Ενταύθα Ζοροβάβελ σοφία νικήσας τούς άυταγωνιστάς τυγχάνει -παρά Δαρείου ώνησάμενος άνανέωσιυ ’Ιερουσαλήμ καί μετά ‘Έσορα είς τήν πατρώαν 2 γήυ άναξεύγυυσι ' δι* 8ν γίνεται ή άπολύτρωσις του λαού καί δ τών ΟεοΊίνεύστων άναγυωρισμδς καί άνακαινισμδς λογιών καί τδ σωτήριου άγεται -πάσχα καί λύσις ύΟνείας έπιγαμδρείας. 3 Προκεκηρύχει δέ καί Κύρος τήν ’Εδραίων άποκατάστασιν. τελεσθείσης δέ έπί Δαρείου τής ΰποσχέσεως ή τών έγκαινίων άγε4 ται εορτή, καθώς καί έπί τής σκηνής. Καί γίνεται τά πάντα έτη συν τοΐς τής αιχμαλωσίας μέχρι τής άποκαταστάσεως τού λαού άπδ μέν τής Μωυσέως γενέσεως ετη χίλια έκατδν νε μήνες έξ ήμέραι δέκα, άπδ δέ τής Δαδίδ βασιλείας έτη, ώς μέν τινες, πεντακόσια πεντήκοντα δύο. ώς δέ άκριΒέστερον. πεντακόσια έδδομήκοντα δύο μήνες εξ ήμέραι δέκα. 125.1 Πεπλήρωται τοίνυν έκ τής αιχμαλωσίας τής έπί Ίερεμίου τοΟ προφήτου είς Βαβυλώνα γευομένης τά ύπδ Δανιήλ τοΟ προφήτου είρημένα ούτως έχοντα' 2 « ‘Εδδομήκοντα εβδομάδες συνετμήθησαυ έπί τδν λαόν σου καί έπί τήν πόλιν τήν αγίαν τοΟ συντελεσθήναι αμαρ­ τίαν, καί τού σφραγίσαι αμαρτίας καί τού άπαλείψαι τάς άδικίας, καί τού έξιλάσασθαι καί τοΟ άγαγειυ δικαιο­ σύνην αιώνιον, καί τού σφραγίσαι ορασιυ καί προφήτην, 3 καί τού χρίσαι άγιον άγιων. Καί γνώση καί συνήσεις άπδ εξόδου λόγου τού άποκρίνασθαι καί τοΟ οίκοδομήσαι Ιερουσαλήμ εως χριστού ηγουμένου εβδομάδες επτά καί εβδο­ μάδες εξήκοντα δύο. καί επιστρέφει καί οίκοδομηθήσεται 4 πλατεία καί τείχος, καί κενωΟήσονται οί καιροί. Καί μετά τάς εξήκοντα δύο εβδομάδας εξολοΟρευθήσεται χρίσμα, καί κρίμα ούκ έστιν αύτώ. Καί τήν πόλιν καί τό άγιον διαφθερει σϋν τώ ήγουμένωτω έρχομένω · έκκοπήσονται έν κατακλυσμό ■ καί εως 5 τέλους πολέμου συντετμημένου άψανισμοίς. Καί δυναμώσει διαθήκην πολλοίς εβδομάς μία · καί ήμίσει τής έδδομάδος άρθή13 πιντακόσιχ l.owlh : -ïp-.zaôs·.» !.. 1. ban. IX, 24-2Ί. 2. C.-â-d. le Christ. chapitre xxi 123.5 — 125,5 138 sept premiers prétendants, el. après le mariage de Tobic, son père Tobit recouvre la vue. i. /Mors Zorobalxd ayant triom- 124 plié, par son adresse, de scs concurrents, obtient de Darius, en récorn[HTise de ses services, la restauration de Jérusalem, et revient dans sa patrie avec Esdras, 2. C’est par lui que s’opèrent le rachat du peuple, la reconnaissance el le renou­ vellement des textes inspirés, qu'est célébrée la Pâque du salut, et. qu’il est mis fin aux mariages avec les étrangères. 3. D'ailleurs Cyrus avait déjà proclamé la réinstallation des Juifs dans leur pays : celte promesse accomplie sous Darius, on célèbre la fêle de la Rénovation comme aussi celle de la tente, j. Tout cela, y compris la captivité, jusqu’à la réins­ tallation du peuple, fait depuis la naissance de Moïse n55 ans f> mois io jours ; et depuis le début du règne de David 5.12 ans selon certains, et plus précisément 072 ans 6 mois 10 jours. 1. Ainsi se trouve accomplie, depuis la captivité de Baby- 125 lone, du temps de Jérémie, la prophétie de Daniel ainsi conçue 1 : 2. « 70 semaines ont été fixées à l’égard de ton peuple, et de la ville sainte, pour mettre le comble à la faute, cl le sceau de plénitude aux péchés, mais aussi pour effacer les iniquités, pour apaiser Dieu et amener la pratique de la justice éternelle ; pour mettre le sceau de l’accomplissement sur la vision et le prophète, pour oindre le Saint par excel­ lence J. 3. Sache et comprends : depuis la sortie d’une parole de réponse autorisant la reconstruction de Jérusalem, jus­ qu’à un chef muni du sacre, 7 semaines et 62 semaines ; lu te convertiras, et place et rempart seront rebâtis ; les temps seront épuisés. 4. Et après les 62 semaines un Christ sera mis à mort, et pas de jugement pour lui. Et. avec le Chef qui vient, il détruira la ville et le sanctuaire. Us seront exterminés par une inondation, et celte situation durera jus­ qu’à la fin fixée d’une guerre de destruction totale. 5. El. une seule semaine confirmera l’alliance avec une multitudo de gens. Et au milieu de la semaine, mes sacrifices et mes 139 XTPUMATEÏS Λ σεταί μου Ουσία καί σπονδή · καί έπί τδ Ιερόν βδέλυγμα τών έρημώσεων. καί έως συντελείας καιροΟ συντέλεια δοθήσεται 6 επί τήν έρήμωσιν. Καί ήμισυ τής εβδομάδας καταπαύσει θυ­ μίαμα θυσίας καί -πτερυγίου άφανισμοΟ έως συντελείας, καί σπουδής τάξιν άφανισμοΟ. λ 126.1 “Οτι μέν ουυ έν επτά έοδομάσιν ώκοοομήθη ό ναός. τοΟτο φανερόν έστι · καί γάρ έν τώ "Εσδρα γέγρα-πται, καί ούτως, I έγένετο χριστός βασιλεύς ’Ιουδαίων ηγούμενος πληρουμένων τών επτά έδδομάδων έν Ιερουσαλήμ, καί έν ταΐς εξήκοντα δύο I έθδομάσιν ήσύχασεν άπασα ή Ίουδαία καί έγένετο άνευ τιολέ- ,Ί 2 μων. καί ύ κύριος ήμών Χριστός. « άγιος τών αγίων ", έλθών καί πληρώσας >< τήν δρασιν καί τδν προφήτην » έχρίσθη τήν σάρκα τώ τού πατρος αύτοΟ πνεύματι έν ταύταις « ταΊς έξή- I 3 κοντά δύο έβδομάσι ». καθώς εΐπεν ο προφήτης. Καί « έν τή μιά έθδομάδι ». ής έοδομάδος τδ ήμισυ κατέσχεν Νέρων βασι- I λεύων καί έν τή άγια πόλει Ιερουσαλήμ έστησεν τδ « βδέ- 'B λυγμα ». καί έν τώ « ήμίσει τής έΒδομάδος ο άνηρέΟη καί j αύτδς καί “Οθων καί Γάλθας καί Ούιτέλλιος, Ούεσπεσιανδς . δέ έκράτησε καί καθεΐλεν τήν Ιερουσαλήμ καί τδ άγιον ήρή- 1 μωσεν. Καί ώς ταθθ' ούτως έχει, τφ γε συνιέναι δυναμένφ , οήλον καθ’ 5 καί δ προφήτης ε.ιρηκεν. 127.1 ΤοΟ ενδεκάτου τοίνυν έτους πληρουμένου κατά τήν άρχήν τοΟ έπομένου βασιλεύοντος Ιωακείμ ή αιχμαλωσία εις Βαδυ- | λώνα γίνεται ύπδ βασιλέως ΝαΒουχοδονόσοο τώ έδδόμω έτει βασιλεύοντος αύτου ’Ασσυριών, Αιγυπτίων δέ ΟυαφρηοΟς βασιλεύοντος τώ δευτέρω ετει. Φιλίππου δέ Άθήνησιν άρχοντος τώ πρώτω έτει τής όγδοης καί τεσσαρακοστής δλυμπιάδος, 2 καί έμεινεν ή αίχμαλωσία έπί έτη έΒδομήκοντα καταλήξασα είς τδ δεύτερον £τος τής Δαρείου τοΟ Ύστάσπου τοΟ Περσών καί Άσσυρίων καί Αιγυπτίων γεγενημένου βασιλέως, έφ’ οδ, ώς προείπον. Άγγαίος καί Ζαχαρίας καί δ έκ τών δώδεκα "Αγγελος προφητεύουσι, καί ήν άρχιερεύς ’Ιησούς δ τοΟ 3 Ίωσεδέκ. Καν τώ δευτέρω δτει τής Δαρείου βασιλείας, δν φησιν Ηρόδοτος καταλϋσαι τήν τών Μάγων άρχήν, άποστέλ1. Non. 2. Voir plus hau t 121, 42. γ.βλριτηε λ xi 12.'».'i — 127,3 139 libations seront supprimés. Et l’horreur de la désolation fon­ dra sur le sanctuaire, et la désolation restera absolue jusqu à l'accomplissement des temps. 6. Et au milieu de la semaine le parfum du sacrifice prendra fin. et cela jusqu à la totale destruction de l'aile de l'autel, cl ce sera une rage «le des­ truction. » i. Or le temple a bien été reconstruit en sept semaines; 126 c’est évident; c'est écrit dans le livre d'Esdras1 : cl ainsi c'est un roi régulièrement sacré «pii devint chef des Juifs quand les sept semaines furent accomplies en Jérusalem. Et durant les 62 « semaines » toute la Judée fut en repos, sans guerre. 2. et notre Seigneur le Christ Saini par excel­ lence ■·. étant verni et ayant accompli ■■■ la vision et h* pro­ phet·' . fut oint dans la chair par l’esprit du Père lui-même, dans x ces 62 semaines > selon la parole du prophète. 3. Quant à c la semaine unique , le règne de Néron en occupa la (première) moitié, pendant laquelle il installa < l'abomination » dans la «Ile sainte de Jérusalem : et dans la (deuxième) « demie semaine > il disparut lui-même ainsi qu'Othon. Galba cl Vitellius ; Vcspasicn s’imposa, abattit Jérusalem et rendit le temple désert. Tout cela est exact et clair pour qui sait e comprendre ?, comme dit ]e prophète. 1. Donc, après 11 ans révolus*', au début de l'armée sui- 127 vante, sous le règne de Joachim, a lieu la captivité de Baby­ lone. du fait de Nabuchodonosor, qui pour la septième année était roi d'Assyrie. Eu Egypte. Vaphrc exerçait sa deuxième année de règne ; à Xlhènes c était l'archontat de Philippe, l’an 1 de la '|8‘· Olympiade. 2. Celle captivité dura 70 ans pour finir la deuxième année du règne de Darius, fils de Hystaspe, devenu roi de Perse, d’Assyrie et d’Egypte. C'est do son temps, je l'ai déjà dit, quo prophétisèrent Aggéo, Zacharie et Γ Annonciateur compté parmi les douze ; le grand prêtre était Jésus, fils de Josédec. 3. Dans celte deuxième année «lu règne de Darius qui abattit, dit Hérodote, la 140 XTPUMATKΪΧ Λ λεται Ζοροδάβελ ό τοϋ Σαλαθιήλ έγεΐραι καί έτιικοσμήσαι τδν νεών τδν έν Ίεροσολύμοις. 128.1 Συνάγονται ούν καί τών Περσών οί χρόνοι ούτως· Κύρος έτη τριάκοντα, Καμβύσης δεκαεννέα, Δαρεϊος εξ καί τεσσα­ ράκοντα, Ξέρξης £ξ καί είκοσι, Άρταξέρξης έν καί τεσσαρά­ κοντα, Δαρεϊος οκτώ. Άρταξέρξης τεσσαράκοντα δύο. Ώχος 2 η', Άρσής τρία. * » * συνάγεται έπί τδ αύτδ τών Περσικών έτη διακόσια τριάκοντα πέντε. ΚαΟελών δέ τδν Δαρεϊον τοΟτον ’Αλέξανδρος ό Μ ακεδών κατά τά προκείμενα έτη βασιλεύειν έρ­ χεται. 3 ‘Ομοίως οδυ καί τών Μακεδονικών βασιλέων οί χρόνοι οϋτω κατάγονται. ’Αλέξανδρος έτη δεκαοκτώ, Πτολεμαίος δ Λάγου έτη τεσσαράκοντα. Πτολεμαίος ό Φιλάδελφος έτη είκοσι έπτά, εΐτα δ Ευεργέτης έτη πέντε καί είκοσι, εΐτα δ Φιλοπάτωρ έτη έπτακαίδεκα, μεΟ’ ον δ ’Επιφανής έτη τέσσαρα καί είκοσι4 τοϋτον διαδέχεται δ Φιλομήτωρ καί βασιλεύει έτη πέντε καί τριάκοντα, μεθ’ δν δ Φύσκων ετη εννέα καί είκοσι, εΐτα δ Λάθουρος έτη εξ καί τριάκοντα, εΐτα δ έπικληθείς Διόνυσος 129.1 έτη έννέα καί. είκοσι Έπί ττάσιν ή Κλεοπάτρα έβασίλευσεν ετη δύο καί είκοσι, μεθ’ ήνή τών Κλεοπάτρας παίδων βασιλεία 2 ημερών δκτωκαίδεκα. Γίνονται τοίνυν έπί τδ αύτδ καί οί τών Μακεδόνων βασιλέων χρόνοι έτη τριακόσια δώδεκα ήμέραι δκτωκαίδεκα. 3 Άποδείκνυνται τοίνυν οί έπί Δαρείου τοϋ Ύστάσπου προφητεύσαντες κατά τδ δεύτερον έτος τής βασιλείας αύτοϋ Άγγαίος καί Ζαχαρίας καί δ έκ τών δώδεκα "Αγγε­ λος κατά τδ πρώτον έτος τής δγδόης καί τεσσαρακοσ­ τής δλυμπιάδος προφητεύσαντες πρεσδύτεροι είναι Πυθαγόρου τοϋ κατά τήν δευτέραν καί εξηκοστήν δλυμπιάδα φερομένου καί τσΟ πρεσδυτάτου τών παρ’ ‘Έλλησι σοφών ΘαλοΟ 4 περί τήν πεντηκοστήν δλυμπιάδα γενομένου. Συνεχρόνισαν δε οί συγκαταλεγέντες σοφοί τώ Θαλεί, ώς φησίν "Ανδρών έν Τρίποδι. 'Ηράκλειτος γάρ μεταγενέστερος ών Πυθαγόρου 130, 1 μέμνηται αύτοϋ έν τώ συγγράμματι. νΟ8εν άναμφιλέκτως τής τών προειρημένων προφητών ηλικίας σύν καί τοίς επτά λεγο- chapitre XXI 127.3 — 103,1 140 puissance des Mages, Zorobabel, fils de Salathiel. est envoyé pour relever et décorer le temple de Jérusalem. I , ! • 1 I i. Or voici la chronologie des rois 128 Rapprochements „ . *· . »»«, ta cteoaoW lxrses :. C.' n,s «’P» 3o a”s· Cambyse des peuples voisins. ‘9· Darius $6, Xcrxês 26, Artaxerxes 4<. Darius 8. Artaxerxis 42, Ochus 8, Arses 3, ... *. 2. La série des rois de Perse donne un total de 235 ans. Ayant renversé Darius (Codoman), Alexandre de Macédoine commence à régner à la date indiquée. 3. Voici de même la chronologie des rois de sang macé­ donien : Alexandre 18 ans, Ptolémée, fils de Lagos, 4o, Ptolémée Philadelphe 27, Ptolémée Evergêle 20, Ptolémée Philopator 17, Ptolémée Epiphane 2'1 ; son successeur est Ptolémée Philometor, qui règne 35 ans ; puis Ptolémée Physcou 2 t. Lacune. Il faut sans limite suppléer les G ans de Darius Çodomau et les 6 ans d'Alexandre le Grand. 141 ΣΓΡΩΜΛΤΕΓΧ Λ μένοις σοφοίς προγενκστέρα άν εϊη ή όλυμπιάς ή πρώτη, ή καί . ύστέρα τών Ίλιακών όείκνυται έτεσι τετρακοσίοις επτά. 2'Ράδιον τοίνυν συνιδείν Σολομώνα τδν κατά Μενέλαον γενόμενον (8 δέ κατά τά Ίλιακά ήν πολλοίς έτεσιl πρεσδύτερον liptUOUitpO v τών παρ’ “Ελλησι σοφών. Τούτου δ’ αυ δπδσοις ί'τεσι ί Μωυσής ί 3 προτερεί, έν τοίς έμπροσθεν ήμίν δεδήλωται. ’Αλέξανδρος > a ■ δέ ό Πολυίστωρ έπικληθείς έν τώ περί Ιουδαίων σύγγραμμά .. ΐυγγράμματι άνέγραψέν τινας έπιστολάς Σολομώνος μέν πρός τε Ούά- d φρην τδν Α’γύπτου βασιλέα πρός τε τδν Φοινίκης Τυρίων τάς τε αύτών πρδς Σολομώνα. καθ’ 5ς δείκνυται ο μέν Ούά- I φρης όκτώ μυριάδας άνδρών Αιγυπτίων άπεσταλκέναι αύτώ είς I οικοδομήν τού νεώ, ατερος δε τάς ϊσας σύν άρχιτέκτονι Τυρίφ έκ μητρδς Ίουοαίας έκ τής φυλής Δαδίο, ώς εκεί γέγραπται, | ‘Υπέρων τούνομα. Ναι μήν Όνο μ άκριτος ό 'Αθηναίος, οδ τά είς Όρφέα φερόμενα ποιήματα λέγεται είναι, κατά τήν τών Πεισιστρατιδών αρχήν περί τήν -πεντηκοστήν δλυμπιάδα εύρίσκε2 ται. Όρφεύς δέ, δ συμπλεύσας ‘Ηρακλεί, Μουσαίου διδάσκαλός · 'Αμφίων γάρ δυσΐ προάγει γενεαίς τόν Ίλιακών, Δημόδοκος δέ καί Φήμιος μετά τήν ’Ιλίου άλωσιν ίδ μέν γάρ παρά τοίς Φαίαξιν, δ δέ παρά τοίς μνηστήρσι) 3 κατά τδ κιθαρίξειν εύοοκίμουν. Καί τούς μέν άναφερομένους είς Μουσαίον χρησμούς Όνομακρίτου είναι λέγουσι, τδν Κρατήρα δέ τδν Όρφέως Ζωπύρου τού ‘Ηρακλεώτου τήν τε 4 Είς "Α ιδού κατάδασιν Προδίκου τού Σαμίου. *Ίων οέ ό Χίος έν τοΐς Τριαγμοίς καί Πυθαγόραν είς Όρφέα άνενεγκείν τινα 5 Ιστορεί. Έπιγένης δέ έν τοίς Περί τής είς Όρφέα ποιήσεως Κέρκωπος είναι λέγει τού Πυθαγορείου τήν Είς "Αιδου κατάβασιν καί τδν 'Ιερόν λόγον, τδν οέ Πέπλον καί τά Φυσικά 6 Βροντίνου. Ναί μήν καί Τέρπανδρον άρχαΐξουσί τιυες · 'Ελλά­ νικος γοΟυ τούτον ιστορεί κατά Μίδαν γεγονέναι, Φανίας δέ πρδ Τερπάνδρου τιθείς Λέσχην τδν /λέσδιον ’Αρχιλόχου 131,1 / ί | J 1 Λ J I · 18 s. Mo-Jxiouôwàoxx/.oçLobcck : Μονσαίνν μαθητή; LNovoa’.Ov καβηγ»Γ I τής Jackson. CUAPITKE XXI 130,1 — 131,6 141 Ώ M A I' Ε Γ Σ A Φορμίων δ Λάκων. val μήν Πολυάρατος δ Θάσιος Έμπεδότι- · μός τε δ Συρακούσιος è-rtl τε τούτοις Σωκράτης δ Αθηναίος 3 μάλιστα · « έστι γάρ μοι », φησίν έν τώ Θεάγει, « έκ -ιιαιδδς άρξάμενον θεία μοίρα παραγινόμενον δαιμόνιου σημείον, τοΟτο δέ έστι φωνή, ή δταν γένηται, έπίσχει τοΟτο S μέλλω 4 -πράττει*, προτρέπει δέ ούδέποτε. » Έξήκεστός τε δ Φωκέων τύραννος δύο δακτυλίους φορών γεγοητευμένους τώ ψόφφ τφ πρός άλλήλους διησθάνετο τούς καιρούς τών -πράξεων, άπέθανεν δέ δμως δολοφονηθείς, καίτοι προσημήναντος τοΟ ψόφου, &ς φησιν ’Αριστοτέλης έν τή Φωκέων πολι­ τεία. 134, 1 Αλλά καί τών παρ' Α’γυπτίοις ανθρώπων ποτέ, γενομένων δέ άνθρωπίνη δόξη θεών, Έρμης τε ό Θηβαίος καί ’Ασκληπιός δ Μεμφίτης, Τειρεσίας τε αύ καί Μαντώ έν Θήβαις, ώς φησιν Ευριπίδης, Έλενος ήδη καί Λαοκόων καί Οίνώνη I 2 Κεβρήνος έν Ίλίω- -}· Κριός γάρ εις τών Ήρακλειδών έπιφα- ή νής φέρεται μάντις καί *Ίαμος άλλος έν *Ήλιδι. άφ’ οδ οι Ίαμίδαι, Πολύιδός τε έν Αργεί καί έν Μεγάροις, ου μέμνηται 3 ή τραγωδία. Τι μοι Τήλεμον καταλέγειν, 8ς Κυκλώπων μάντις I ών Πολυφήμω θεσπίζει τά κατά τήν Όδυσσέως πλάνην, ή τδν Άθήνησιν Όνομάκριτον ή τδν Άμφιάρεων τδν συν τοίς I έπτά τοίς επί Θήβας στρατεύσασι μιβ γενεά τής 'Ιλίου άλώσεως πρεσδύτερον ψερόμενον ή Θεοκλύμενον έν Κεφαλληνία 4 ή Τελμησσδν έν Καρία ή Γαλεδν έν Σικελία; Εΐεν δ’ &ν καύ Ετεροι πρδς τούτοις, *Ίδμων δ σύν τοίς Άργοναύταις, Φημο·’ νόη Δελφίς, Μόφος δ Απόλλωνος καί ΜαντοΟς έν Παμφυλία καί Κιλικία, Άμφίλοχος Άμφιαράου έν Κιλικία, Άλκμέων έν Άκαρνάσιν, "Ανιος έν Δήλω Αρίστανδρός τε δ Τελμησσεύς ô σύν Αλεξάνδρω γενόμενος. ‘Ήδη δέ καί Όρφέα Φιλόχορος μάντιν ιστορεί γενέσθαι έν τώ πρώτφ 135, 1 Περί μαντικής. Θεόπομπος δέ καί Έφορος καί Τίμαιος I Ορθαγόραν τινά μάντιν άναγράφουσι. καθάπερ ό Σάμιοζ Πυθοκλής έν τετάρτω Ιταλικών Γάιον 'Ιούλιον Νέπωτα. U Κρίος Schwartz : Kpr.vo; I. St&hlin. chapitre xxi 133,2— 133,1 i 13 . 144 STPÛMATETS Λ Άλλ’ οί μέν " κλέπται πάντες καί λησταί», ώς φησιν ή γραφή,. | τά πλείστα έκ ιίαρατηρήσεως καί έξ είκότων προειρηκότες, καθάπερ ο* φυσιογνωμονοΟντες Ιατροί τε καί μάντεις, ο" δέ I καί ύπδ δαιμόνων κινηθέντες ή ύδάτων καί θυμιαμάτων καί | 3 άέρος ποιοβ έκταραχθέντες · παρά 'Εδραίοις δέ οί προφήται δυνάμει θεού καί έπιπνοία, πρδ μέν τοΟ νόμου Άδάμ έπί τε τής γυναικδς έτΗ τε τής ζώων ονομασίας προθεοπίσας καί Νώε μετάνοιαν κηρύξας 'Αβραάμ τε καί Ισαάκ καί 'Ιακώβ £ άντικρυς ούκ όλίγα τών μελλόντων καί ήδη ενεστώτων προφαί- I 4 νοντες. Σύν δέ τώ νόμω Μωυσής τε καί Άαρών. μεθ' ούς προφητεύουσιν ΊησοΟς <Ά> τού Ναυή, Σαμουήλ. Γάδ, Νάθαν. Άχίας Σαμαίας, Ίού. Ήλίας, Μιχαίας, Άθδιού, 1| Έλλισσαΐος. Άβδαδωναί, Άμώς, *Ησαίας.Ώσηέ. Ιωνάς. Ίωήλ, I Ιερεμίας. Σοφονίας, Βουζί, Ιεζεκιήλ, Ούριας, Άμθακούμ, Ναούμ, Δανιήλ, Μισαήλ, δ τούς εύλογισμούς. Άγγαίος, I 136, 1 Ζαχαρίας καί δ έν τοίς δώδεκα Άγγελος. Γίνονται δέ οί πάν- '' τες προφήται πέντε καί τριάκοντα. Γυναικών δέ καί γάρ καί αδται προεφήτευον) Σάρρα τε καί ‘Ρεδέκκα καί Μαριάμ Φ 2 Δεθθώρα τε καί Όλδά. « * 'Έπειτα περί τούς αύτούς χρόνους I Ιωάννης προφητεύει μέχρι τού σωτηρίου βαπτίσματος, ‘ί μετά οέ τήν γένεσιν τού Χριστού ’Άννα καί Συμεών · Ζαχα­ ρίας γάρ δ Ίωάννου πατήρ καί πρδ τοΟ παιδδς προφητεύειν έν τοίς εύαγγελίοις λέγεται. 2 Άνωθεν ουν άπδ Μωυσέως συναγάγωμεν τήν καθ’ “Ελλη—λ | νας χρονογραφίαν · άπδ τής Μωυσέως γενέσεως έπί τήν έξ Αίγυπτου τών Ιουδαίων έξοδον έτη όγδοήκοντα καί τά μέχρι τής τελευτής αύτοΟ άλλα τεσσαράκοντα γίνεται ή έξοδος κατά “Ιναχον πρδ τής Σωθιακής περιόδου έξελθόντος άπ’ Αίγύπτου Μωυσέως έτεσι πρότερον τριακοσίοις τεσσαρά—-τ 4 κοντά ε'. Άπδ δετής Μωυσέως στρατηγίας καί’Ινάχου έπί. 3 1! <δ> Wilaœowilz. 15 ινλογίδνοΰς Stàhlin : σνλλογιτμού; L. 1. Jean X, 8. 2. Un peut hésiter ici, pour le mot « dénions», entre le sens chapitre xxi 138.2 — 136,4 144 2. Mais les uns n'etaient epic e voRécapitulation des . , . . , dit 1’EcriProphilcs hébreux. el 1>r,«an. 3. Lacune probable. On complète par : « fit Elisabeth et Marie, qui mit le Christ an inonde », d après la tradition parallèle (SUhliu). 145 STPÛMâTETS Λ τδν Δευκαλίωνος κατακλυσμόν, τήν δευτέραν λέγω έπομ6ρίανν | καί έπί τδν Φαέθοντος έμπρησμόν, <8 δή συμβαίνει κατά Κρότωπον. γενεαΐ γ όχτώ άριδμοΟνται- είς μεντοι τά έκα- I 5 τδν ετη τρεις έγκαταλέγονται γενεαί. Άπδ δέ τοΟ κατακλυσμοϋ έπί τόν "Ιδης έμπρησμδν καί τήν ευρεσιν τοϋ σιδήρου- , καί Ίδαίους δακτύλους έτη έδδομήκοντα τρία, ώς φησι Θρά- I ουλλος. Καί άπδ “Ιδης εμπρησμού έπί Γαυυμήδους αρπαγήν 137.1 ετη εξήκοντα πέντε. Έντεϋθευ δέ έπί τήν Περσέως στρα- 1 ι τείαν, δτε καί ΓλαΟκος έπί Μελικέρτη τά Ισθμια εθηκεν, I ·. έτη πεντεκαίδεκα. Άπδ δέ Περσέως στρατείας έπί Ιλίου I | κτίσιν έτη τριάκοντα τέσσαρα. ΈντεΟδεν ιίπί τδν εϊσπλουν | 2 τής :ΑργοΟς έτη εξήκοντα τέσσαρα. Έκ τούτου έπί Θησέα. I καί Μινώταυρον ετη τριάκοντα δύο, είτα έπί τούς επτά έπί * I Θήβαις ετη δέκα, έπί δέ τδν Όλυμπίασιν άγώνα, δν Ήρα| κλής έθηκεν έπί Πέλοπι. έτη τρία, εις τε τήν ‘‘Αμαζόνων ί εις ’Αθήνας στρατείαν καί τήν Ελένης ΰπδ Θησέως άρπα- ,|| 3 γήν έτη έννέα. Εντεύθεν έπί τήν Ήρακλέους άποθέωσιν έτη j I ένδεκα, εΐτα έπί τήν 'Ελένης ύπό ‘Αλεξάνδρου αρπαγήν έτη 1 I 4 τέσσαρα. <Εΐτα έπί τήν Τροίας άλωσιν έτη είκοσι.> Άπδ δέ Τροίας άλώσεως frnt τήν Α’νείου κάθοδον καί κτίσιν Λαουι- , | νίου έτη δέκα, έπί τε τήν Άσκανίου άρχήν έτη δκτώ. καί έπί Λ τήν Ήρακλειδών κάθοδον έτη έξήκον-.α έν, έπί τε τήν Ίφίτου 1 δλυμπιάδα έτη τριακόσια τριάκοντα οκτώ. 138.1 Ερατοσθένης δέ τούς χρόνους ώδε αναγράφει- άπδ μέν I Τροίας άλώσεως έπί Ήρακλειδών κάθοδον έτη όγδοήκοντα' έντεϋθεν δέ έπί τήν Ιωνίας κτίσιν έτη εξήκοντα- τά δέ | 2 τούτοις έξής έπί μέν τήν έπιτροπίαν τήν Λυκούργου έτη. ( έκατδν πεντήκοντα έννέα' έπί δέ <τδ> προηγούμενου έτος » τών πρώτων Ολυμπίων έτη έκατδν δκτώ άφ’ ής όλυμπιά-| δος έπί τήν Ξέρξου διάδασιν έτη διακόσια έυενήκουτα έπτά ' άφ' ής έπί τήν άρχήν τοΟ ΠελοποννησιακοΟ πολέμου έτη: 3 τεσσαράκοντα δκτώ- καί έπί τήν κατάλυσιν καί Άθηναίω* ήτταν έτη είκοσι έπτά- καί έπί τήν έν Λεύκτροις μάχην έτη τριάκοντα τέσσαρα- μεθ" ήν έπί τήν Φιλίππου τελευτήν έτη 1: τριάκοντα πέντε- μετά 3έ ταϋτα έπί τήν Αλεξάνδρου μ£" I ταλλαγήν έτη δώδεκα. chapitre xxi 136.4 — 138,3 145 commandement par Moïse, el d’I nachos, jusqu’au déluge de Deucalion — j’entends le deuxième déluge — el jusqu'à l’incendio de Phaethon, qui arrive du temps de Grotopos, on compte 8 générations — trois générations valant un siècle. 5. Du déluge à l’incendie .Müller. 28 Jacoby. t. Départ de la première Olympiade : 17G uv. J.-C. 146 4 139, 1 2 3 4 5 140, 1 2 STPÛMATETX Λ Πάλιν άπό τής πρώτης όλυμπιάδος ένιοί φασιυ έπί 'Ρώμης κτίσιν συνάγεσθαι έτη εϊκοσι τέυσαρα. ’Εντεύθεν έπι τήν βασιλέων άναίρεσιν, <ί>τε> ύπατοι έγένοντο, "έπί| έτη δια­ κόσια τεσσαράκοντα τρία, άπό δέ τής βασιλέων άναιρέσεως έπί τήν ’Αλεξάνδρου τελευτήν έτη εκατόν όγδοήκοντα έξ. Εντεύθεν έπί τήν Αύγουστου νίκην, δτε ‘Αντώνιος άπέσφαξεν εαυτόν έν 'Αλεξάνδρειά, έτη διακόσια ενενήκοντα τέσσαρα. <^δτε> ύπάτευευ Αύγουστος τό τέταρτου. Αφ’ ου χρόνου έπί τον αγώνα, δν εθηκε Δομετιανός έν 'Ρώμη, έτη εκατόν δεκατέσσαρα, άπό δέ τού πρώτου άγώνος έπί τήν Κομόδου τελευτήν έτη εκατόν ένδεκα Είσί δέ οι άπό Κέκροπος μέν έπί ’Αλέξανδρον τόν Μακεδόυα συυάγουσιν ϊτη χίλια ·]· διακόσια είκοσι οκτώ, άπδ δέ Δημοφώντος όκτακόσια πεντήκοντα. καί άτιό Τροίας άλώσεως έπί τήν ‘Ηρακλειδών κάθοδον έτη εκατόν εϊκοοι ή έκα· τόν όγδοήκοντα. ’Από τούτου επί Εύαίνετου άρχοντα, έφ’ ου φασιν 'Αλέξανδρον είς τήν ’Ασίαν διαδήναι, ώς μέν Φανίας έτη επτακόσια δεκαπέντε, ώς δέ "Εφορος επτακόσια τριά­ κοντα πέντε, ώς δέ Τίμαιος καί Κλείταρχος οκτακόσια εί­ κοσι, ώς δέ ’Ερατοσθένης επτακόσια έβδομήκοντα τέσσαρα], \ ώς δέ Δοΰρις άπδ Τροίας άλώσεως έπί τήν ’Αλεξάνδρου είς ’Ασίαν διάβασιν ετη χίλια. ’Εντεύθεν έπί ·|·ΉγησΙαν τόν Άθήνησιν άρχοντα, έφ’ ου θνήσκει ’Αλέξανδρος, έτη ια". ΈντεΟΟεν έπί τήν ήγεμονίαν Γερμανικού Κλαυδίου Καίσαρος έτη τριακόσια εξήκοντα πέντε, άφ’ ου χρόνου δήλα γίνεται καί τά έπί τήν Κομόδου τελευτήν έτη δσα γε συνάγεται. Μετά δέ τά ‘Ελληνικά καί άπό τών κατά τούς <βαρ3>βάρους χρόνων άποδοτεου κατά τά μέγιστα διαστήματα. ’Από μέν Άδάμ έως τού κατακλυσμού συνάγεται έτη δισχϊλια έκατόν τεσσαράκοντα όκτώ ήμέραι τέσσαρες, άπό οέ Εήμ έως ’Αβραάμ έτη χίλια διακόσια ν', άπό δέ ’Ισαάκ έως τής κλη- 3. 4 2ασ·./.έω·/ Saliger : Βϊδν/.ώ,οζ L. 3 <δτι> — [ίαι] Bywater. 4 άναιρέσεως Scuhgcr : ά>.όσ:ως 1, ίλάπως Bywatcr. cuAPiTKE xxi 138. i — 140.3 146 4. Reparlons de la première Olympiade. Certains complent ai ans jusqu'à la fondation de Rome. De là jusqu'au ren­ versement de la royauté et l’apparition du consulat, 243 ans ; et de ce renversement jusqu’à la mort d'Alexandre, 186 ans. i. Puis, jusqu’à la victoire d'Auguste et le suicide d'Antoine 139 à Alexandrie, 29'1 ans ; Auguste exerçait alors son 4® con­ sulat. 2. De ce moment jusqu'à la fondation des jeux de Domition à Rome, 114 ans. Du premier de ces jeux à la mort de Commode, j i i ans. 3. Certains comptent, de Cécrops à Alexandre de Macé­ doine, 1228 ans; depuis Dèmophon. 85o ans12; de la prise dû Troie au retour des Heraclides, 120 ou r8o ans. /4· De là à 1'archonlat d’Evénéte, d’où l’on date le passage d'Alexandre en Asie, 710 ans selon Phamas, ^35 selon Ephore, 820 selon Timée et Clilarqiic, 770- selon Eralostliènc ; selon Douris, il y aurait 1.000 ans entre la prise de Troie et le débarquement d'Alexandre en Asie. 5. D·· là à l'archontat d'IIègêsias3, sous lequel meurt Alexandre, n ans. De là au règne de Germa­ nicus Claudius César, 365 ans ; à partir de là le compte des années jusqu'à la mort de Commode est clair. i. Apres l'histoire grecque, il nous faut aussi utiliser les 140 Chronologies barbares dans leurs plus grandes périodes. 2. D'Adam au déluge, on compte 2.1'18 ans /4 jours. De Scm à Abraham, 1.200 ans. D’Isaac au partage de la Terre Pro­ mise, 6r6 ans. 3. Des .luges à Samuel. 463 ans 7 mois. Il 16 17 23 2!> 30 <δτ»> l.owlti. δ:χ·χόίΐχ ι’κοσ·. δκτώ St iliün : /. όκτκκδτ.κ lixost δκτώ !.. όκτχκότ·.»«ντΓ,κ·>ντα Slahliii : ό;»κίσ;χ πι«. !.. (vcc9>p«| Μ (i .1er. ’ilyijeiflw Potter : U>ati>»"9v !.. Cipou« Victorius : ?ipouc t.. γΪΑΐχ 1. 1228, 850. correctiaiis pour 182S -t 1250 .lu manuscrit. 2. Correction pour 774 du manuscrit. 3· Correction pour Événéle du ui.iiiiiscnt. 147 ST PÛ M AT Ers A 3 ροδοσίας ετη εξακόσια δέκα εξ. "Επειτα άπδ κριτών εως 4 Σαμουήλ έτη τετρακόσια εξήκοντα τρία μήνες επτά. Καί μετά τούς κριτάς βασιλειών έτη πεντακόσια έβδομήκοντα ΰ δύο μήνες εξ ήμέραι δέκα. Μεθ’ ο9ς χρόνους Περσικής βασι­ λείας έτη διακόσια τριάκοντα πέντε, έπειτα τής Μακεδο­ νικής έως ’Αντωνίου άναιρέσεως έτη τριακόσια δώδεκα ήμέ6 ραι δεκαοκτώ. Μεθ' δν χρόνον ή 'Ρωμαίων βασιλεία έως τής Κομόδου τελευτής έτη διακόσια είκοσι δύο. 7 Πάλιν τε αδ άπδ τής εβδομηκονταετούς αίχμαλωσίας καί τής τού λαού είς πατρώαν γην άποκαταστάσεως είς τήν αιχμαλωσίαν τήν έπί Ούεσπεσιανού έτη συνάγεται τετρα­ κόσια δέκα, τελευταία δέ άπδ Ούεσπεσιανού έως τής Κομόδου τελευτής εύρίσκεται έτη εκατόν είκοσι ?ν μήνες εξ ήμέραι είκοσι τέσσαρες. 141) 1 Δημήτριος δέ φησιν έν τώ Περί τών έν τή Ίουδαία βασι­ λέων τήν ’Ιούδα φυλήν καί ΒενιαμεΙν καί Λευί μή αίχμαλωτισδήναι ύπδ τού Σεναχηρείμ, άλλ' είναι άπδ τής αιχμαλω­ σίας ταύτης είς τήν έσχάτην, ήν έποιήσατο Ναοουχοδονόσορ - έξ Ιεροσολύμων, έτη εκατόν είκοσι όκτώ μήνας έξ. Άφ’ ου δέ αί φυλαΐ αί δέκα έκ Σαμαρείας αιχμάλωτοι γεγόνασιν εως Πτολεμαίου τετάρτου έτη πεντακόσια έδδομή κοντά τρία μήνας εννέα, άφ1 ουδέ έξ Ιεροσολύμων έτη τριακόσια τριά­ κοντα όκτώ μήνας τρεις. 3 Φίλων δέ καί αύτός άνέγραψε τούς βασιλείς τούς Ίου4 δαίων διαφώνως τώ Δημητρίω. *Έτι δέ καί Εύπόλεμος έν τή όμοια πραγματεία τά πάντα έτη φησιν άπδ Άδάμ άχρι τοΟ πέμπτου έτους Δημητρίου βασιλείας Πτολεμαίου τδ δωδέ3 κατον βασιλεύοντος Αίγυπτου συνάγεσθαι έτη ,εομθ'. Αφ’ οδ δέ χρόνου έξήγαγε Μωυσής τούς ’Ιουδαίους έξ Αίγύπτου έπί τήν προειρημένην προδεσμίαν συνάγεσδαι ?τη δισ χίλια πεντακόσια δγδοήκοντα. ‘Από δέ τού χρόνου τούτου άχρι τών έν’Ρώμη ύπάτων Γναίου Δομετίου καί ‘Ασινίου συναθροίζε­ ται έτη εκατόν είκοσι. 30 [δις] Clinton. CUAP1TRF, xxi 140,4 — 141,3 147 /i. Après les Juges. 072 ans 6 mois ro jours pour les Rois. 5. Puis 235 ans do royauté Perse. El. 312 ans i8 jours de rovauté macédonienne jusqu’à la mort d'Antoine. 6. Puis l'empire des Romains jusqu’à la mort de Commode. 222 ans. 7. Pour reprendre depuis la (fin de la) captivité des -o ans. et la réinstallation du peuple dans la terre de ses pères jusqu’à la captivité sous Vespaxicn, on totalise /|io ans ; enfin. de Vespasicn à la mort de Commode, 121 ans fi mois 24 jours. i. Dèrnètrios — Les ÆorS de Judée — «lit que les tribus de 141 Juda. Benjamin el ï-évi n'ont pas été amenées en captivité par Sennachérib, et «pic depuis celte captivité (de Ninive) jusqu'à la dernière où N'abuchodonosor les emmenait de Jéru­ salem, il y a 128 ans fi mois ; 2. depuis la captivité des 10 tribus déportées de Samariv jusqu'à Plolémée IV, 07.3 ans <1 mois, et depuis la déportation «le Jérusalem. 3.38 ans .3 mois. 3. Philon a fait pour son compte une chronologie des rois do Judée, mais il ne concorde pas avec Dèrnètrios. '1. Eupolémos. qui traite la même matière, dit que le total depuis Adam jusqu'à la 5° année du règne de Dèrnètrios. c’est-à-dire l’an XII du règne de Ptolémée (Evergètc II), roi d’Egypte, est de ό.ι'ιθ ans. 5. Depuis l'exode d’Egypte sous la conduite de Moïse jusqu’au même temps, i.58o ans. Do celte date jusqu'aux consuls romains Cnaeus Domitius et Asinius, 120 ans1. i. Consuls eu 40 av. J. C. ; llérode prit Cotto année-IA le titre de roi. 148 XT P il M AT Ε ΓΣ Λ "Έφορος δέ καί άλλοι -πολλοί τών ιστορικών καί έθνη καί γλώσσας πέντε καί έδδομήκοντα λέγουσιν είναι, έπακούσαντες τής Φωνής Μωυσέως λεγούσης * « *Ησ«ν δέ πασαι αί ψυχαί έξ ’Ιακώβ πέντε καί έβδομήκοντα αί εις Αίγυπτον 2 κατελθοθσαι. Φαίνονται δέ είναι καί κατά τδν άληθή λόγον αί γενικαί διάλεκτοι δύο καί έβδομήκοντα ώς αί ήμέτεραι παραδιδόασι γραψαί. αί δέ άλλαι αί πολλαί έπί κοινωνία οια3 λέκτων δύο ή τριών ή καί πλειόνων γίνονται. Διάλεκτος δέ έστι λέζις ίδιον χαρακτήρα τόπου έμφαίνουσα, ή λέξις ίδιον 4 ή κοινόν έθνους έπιφαίνουσα χαρακτήρα. Φασί δέ οί “Ελλη­ νες διαλέκτους είναι τάς παρά σφίσι ε'. ΆτΟίδα. Ίάδα, Δωρίδα. Αίολίδα καί πέμπτην τήν κοινήν, άπεριλήπτους δέ ουσας τάς βαρβάρων φωνάς μηδέ διαλέκτους, αλλά γλώσ143, 1 σας λέγεσδαι Ό Πλάτων δέ καί τοίς θεοίς διάλεκτον απο­ νέμει τινά, μάλιστα μέν άπδ τών ύνειράτων τεκμαιρόμενος καί τών χρησμών, άλλως δέ καί άπδ τών δαιμονώντων, οΐ τήν αύτών ού φθέγγονται φωνήν ούοέ διάλεκτον, άλλά τήν τών 2 ύπεισιόντων δαιμόνων. Οϊεται δέ καί αλόγων ζώων διαλέκ3 τους είναι, ών τά ομογενή έπακούειν. Έλέφαντος γοΟν έμπεσόντος εις βόρβορον καί βοήσαντος παρών τις άλλος καί τδ συμβάν θεωρήσας υποστρέψας μετ’ ού πολύ άγει μεθ’ έαυτοΟ άγέλην ελεφάντων καί σώζει τδν έμπεπτωκότα. 4 Φασί δέ καί έν τή Λιβύη σκορπίον. εάν μή έφικνήται παίειν τδν άνθρωπον, άπιόντα μετά πλειόνων άναστρέφειν. έξαρ τώμενον δέ θάτερον θατέρου άλύσεως δίκην, ούτως δή φθάνειν έπιχειροΟντα τή επιβουλή, ού δή που νεύματι άφανεί τών αλόγων ζώων κεχρημένων ούδέ μήν τώ σχήματι μηνυόν5 των σφίσιν. άλλ*. οΐμαι, τή οίκεία οιαλέκτω. Φασί δέ καί άλλοι τιυές. ώς εΐ τις ιχθύς άνασπώμενος τής μηρίνθου άπορραγείσης άποδράσει, ούκέτ’ «ν έν τώ αύτφ τόπω τοΟ αύτοΟ είδους ιχθύς αύτής εκείνης εύρεθήσεται τής ή μέρας. β Αί δέ πρώται καί γενικαί διάλεκτοι βάρβαροι μέν. φύσει δέ 142,1 1. On no salt où. 2. Au sens paten de derni-dienx ou esprits désincarnés. Au reste on ne trouve nulle paî t cela dans Platon. 3. Cf. ÉlikX, .Va/wi H îles iiftunanr, VI, 23. chapitre xxi 142,1 — 143,6 US Digression sur les 1 - Ephore cl maints autres historiens 142 langues primitivos disent qu’il y a -5 notions et 7’) lanel Je langage dos „ue3 . j| suivcnt ajnsi |a déclaration de Moïse qui dit : x Toutes les «unes de la maison de Jacob entrées en Egypte étaient au nombre de 7’). » 2. .Mais il apparaît, selon le compte exact, que les dialectes spécifiques sont 72, selon la tradition de nos Ecri­ tures La multitude des autres viennent du mélange de 2. 3. ou davantage «le ces dialectes. 3. Un dialecte est un lan­ gage qui manifeste un caractère spécial à une région, ou .111 langage manifestant un caractère spécial ou commun à une nation. 4. Les Grecs disent avoir 5 dialectes : l'Alliquc, ('Ionien, le Dorien, l’Eolien et la Koinè (dialecte commun), cl ajoute que les idiomes des barbares, étant innombrables, ne s'appellent pas dialectes mais seulement patois. 1. Platon 143 attribue aux dieux mêmes une sorte de langage (dialecte) ; les rêves surtout et les oracles le lui font supposer, mais aussi les possédés qui ne parlent ni avec leur timbre ni en leur langue, mais en celle des démons· qui s’introduisent en eux. 2. 11 croit même que les animaux privés de raison ont des langages, compris île ceux d'une même espère. 3. Un éléphant, par exemple, tombe dans un marécage et crie, un autre arrive, constate l'accident, rebrousse chemin ; peu de temps après il ramène avec lui une troupe d'éléphants et sauve l'embourlié. 4. Il parait qu’en Libye ”, quand un scor­ pion ne réussit pas à piquer son homme, il s’en va. revient avec du renfort ; alors ils s’accroclienl l’un à l'autre en for­ mant chaîne et celui du bout mène ainsi à bien sa mauvaise entreprise : ces animaux sans raison ne s'expriment pas par un signe imperceptible, ni par une mimique de tout leur corps, mais je pense par le langage de leur espèce. 5. D'au­ tres disent, encore que si un poisson, au moment où on le ferre, peut s'échapper parce que la ligne a cassé, de toute la journée on ne trouvera plus en cet endroit un poisson de la même espèce. 6. Les dialectes primitifs et spécifiques sont 149 7 ΣΤΡϋΜΔΤΕΓΣ A τά όνόματα εχουσιν, έπεί καί τάς εύχάς δμολογοϋσιν οί αν- . Ορωποι δυνατωτέρας είναι τάς βαρβάρω φωνή λεγομέυας. Καί Πλάτων δέ έν Κρατύλω τδ πυρ έρμηνεϋσαι βουλόμενος βαρδαρικόν φησιυ είναι τδ όνομα. Μαρτυρεί γοϋυ τούς Φρύγας οΰτω καλοϋντας « μικρόν τι παρακλίνοντας. >· 144, 1 Ούδέν δέ οίμαι έπί τούτοις χείρον καί τούς χρόνους τών ‘Ρωμαϊκών βασιλέων παραθέσΟαι είς έτιΐδειξιν τής τοϋ σωτή2 ρος γευέσεως ’ Αύγουστος έτη τεσσαράκοντα τρία, Τιβέριος ετη κ6', Γάιος έτη S', Κλαύοιος έτη ιδ', Νερών ετη ιδ'. Γάλδας έτος εν, Ούεσ-ηεοιανδς ετη ι', Τίτος έτη γ', Δομιτιανδς έτη ιε', Νέρβας έτος α’, Τραϊανός έτη ιθ', 'Αυριανός έτη κα', Άντωνΐνος έτη κγ'. ομοίως πάλιν Άντωνίνος καί Κόμοδος έτη λβ'. 3 Γίνεται τά πάντα από Αύγουστου εως Κομόδου <τελευτής> έτη σκ6', καί τά άπό Άδάμ εως Κομόδου τελευτής έτη ,εψπδ' μήνες δύο ήμέραι δώδεκα. 4 Τινές μέντοι τούς χρόνους τών 'Ρωμαϊκών βασιλέων ούτως άναγράφουσι ■ Γάιος Ιούλιος Καισαρ έτη γ' μήνας 0' ήμέρας ς', μεθ! ον Αύγουστος έδασίλευσεν έτη μς' μήνας ο' ήμέραν μίαν, έπειτα Τιβέριος έτη κς' μήνας ς' ήμέρας ιθ', ον διαδέχεται Γάιος Καισαρ έτη τρία μήνας ι' ήμέρας δκτώ · τούτου Κλαύδιος έτη ιγ’ μήνας η' ήμέρας κη', Νέρων έτη ιγ μήνας δκτώ ήμέρας κη’. Γάλβας μήνας έπτά ήμέρας ς', "Οθων μήνας ε ήμέραν α', Ούιτέλλιος μήνας έπτά ήμέραν α'. Ούεσπεσιανδς έτη ια’ μήνας ια' ήμέρας κβ', Τίτος έτη β' μήνας β'. Δομιτιανδς έτη ιε’ μήνας η' ήμέρας ε', Νέρ­ βας έτος α' μήνας 0’ ημέρας ι’. Τραϊανός έτη ιθ' μήνας £' ήμέρας ιε', Άδριαυος ετη κ μήνας ι' ήμέρας κη', Άντωνίνος ετη κβ’ μήνας τρεις ήμέρας £'. Μάρκος Αύρήλιος Αντωνίνος 5 έτη ιθ' ήμέρας ια', Κόμοδος έτη ι6’ μήνας θ’ ήμέρας ιδ’. ’Από ’Ιουλίου τοίυυν Καίσαρος εως Κομόδου τελευτής γίνονται έτη σλς' μήνες ς'. Συνάγεται δέ πάντα τά άπο ‘Ρωμύλου τοΟ κτίσαντος 'Ρώμην έως Κομόδου τελευτής ^νγ’ μήνες ς'. 13 <τίΛ£υτί.Ο- Usenet*. 32 ?υγ· J. : Ρμγ’ Schwartz. I ! | j I ' ί | | [ ' | , | | ciiAPiTHK xxi 143,6 — 144,5 149 barbares, mais leurs mots sont do pure nature : aussi les hommes reconnaissent-ils tous que les prières sont plus puis­ santes en termes barbares'. 7. Platon, dans le Cntiylc pour expliquer le mot feu dit que c'est un mol barbare ; il témoigne que les Phrygiens emploient ce terme « à peine al 1ère ». i. Il n'est pas sans intérêt, je crois, 144 d'ajouter à cette liste la chronologie des empereurs romains, pour établir la date de naissance du Sauveur : 2. Auguste règne '|3 ans, Tibère ai, Gains j, Claude 1'1, Néron r'i. Galba 1, Vespasien 10, Titus 3. Domitien r5, Nerva 1, Trajan ig, Adrien 21, Anto­ nin 23, Marc Aurèle cl Commode ensemble 3a. 3. Total : d'Auguste à la mort de Commode, 222 ans. D’Adam à la mort de Commode, 5.78'1 ans 2 mois 12 jours. '1. Certains décomptent ainsi les Empereurs romains : C. Julius César gouverne 3 ans ï mois 6 jours ; Auguste règno jG ans i mois 1 jour; Tibère 26 ans 6 mois ig jours ; son successeur Gains César 3 ans 10 mois 10 jours ; Claudo 13 ans 8 mois 28 jours ; Néron r3 ans 8 mois 28 jours ; Galba 7 mois 6 jours ; O thon 5 mois 1 jour ; Vitellius 7 mois 1 jour; Vespasien n ans 11 mois 23 jours; Titus 2 ans 2 mois ; Domitien i5 ans 8 mois 5 jours ; Nerva 1 an 1 mois 10 jours ; Trajan ig ans 7 mois i5 jours ; Adrien 20 ans 10 mois 28 jours ; Antonin 22 ans 3 mois 7 jours ; Man; Aurèle Antonin ig ans 11 jours; Commode 12 ans g mois 1'1 jours. 5. Donc, de Jules César à la mort de Commode, il y a 230 «ans 6 mois Total de Romulus, fon­ dateur de Rome, il la mort de Commode : g'|3 ans 6 mois. Chronologie des Empereurs romains. 1. Clément promt position dans la question de l'origine du langage (nature ou convention ? , cl donne, aussitôt une explication profonde, en psychologie dite « primitive ». île l'emploi de formules antiques ou étranges dans les prières. 2. 410 Λ. .1. Total faux d'après 1rs chiffres mêmes de Clément. D'après les historiens modernes ; 2J5 ans 9 mois. 150 ΣΤΡΩΜΑΤΕΓΣ Λ 145) 1 Έγεννήθη δέ ό κύριος ημών τώ όγδόφ καί είκοστώ έτει, δτε 2 πρώτον έκέλευσαν άπογραφάς γενέσθαι έπί Αύγουστον. 'Ότι δέ τοΟτ’ άληθές έστιν. έν τώ εύαγγελίω τώ κατά Λουκάν γέγραπται ούτως- « ’Έτει δέ πεντεκαιδεκάτω έπί Τιθερίου Καίσαρος έγέυετο £ήμα κυρίου έπί Ίωάννην τδν Ζαχαρίου υιόν. » Καί πάλιν έν τώ αύτώ- «'Ήν δέ ΊησοΟς έρχόμενος έπί τδ βάπτισ3 μα ώς έτών λ'. >· Καί οτι ενιαυτόν μόνον έδει αύτδν κηρΰξαι, καί τούτο γέγραπται ούτως - « ’Ενιαυτόν δεκτόν κυρίου κηρύξαι άπέστειλέν με. ■> Τούτο καί δ προφήτης ειπεν καί τδ εύαγγέ4 λιον. Πεντεκαίδεκα ούν έτη Τιδερίου καί πεντεκαίδεκα Αύγούσ5 του. οϋτω πληροΟται τά τριάκοντα έτη έως ού έπαβεν. Άφ* οδ δέ έπαβεν έως τής καταστροφής Ιερουσαλήμ γίνονται έτη μδ' μήνες γ'. καί άπδ τής καταστροφής Ιερουσαλήμ έως Κομόδου τελευτής έτη ρκ8' μήνες ι' ήμέραι ιγ'. Γίνονται ουν άφ’ ού δ κύριος έγεννήθη έως Κομόδου τελευτής τά πάντα έτη ρ’-δ’ μήν β είς ήμέραι ιγ' Είσί δέ οί περιεργότερον τή γενέσει τοϋ σωτήρος ημών ού μόνου τδ έτος, άλλά καί τήν ημέραν προστιθέντες, ήν φασιυ έτους κη' Αύγουστου έν πέμπτη Παχών καί εϊκάδι. 146, 1 θί άπδ Βασιλείδου καί τοΟ βαπτίσματος αυτού τήν ήμέραν έορτάζουσι προδιανυκτερεύουτες <έν> άναγνώσεσι. 2 Φασί δέ εΐναι τδ πεντεκαιδέκατον έτος Τιδερίου Καίσαρος τήν πεντεκαιδεκάτηυ τοΟ Τυδίμηνός, τινές δέ αύ τήν ένδεκάτην 3 τοΟ αυτού μηνός. Τό τε πάθος αυτού άκριδολογούμενοι φέρουσιν οί μέν τινες τώ έκκαιδεκάτω έτει Τιδερίου Καίσαρος Φαμενώθ κε*. οΐ δέ ΦαρμουθΙ κε' · άλλοι δέ Φαρμουθί ιθ'πεπον4 θέναι τδν σωτήρα λέγουσιν. Ναι μήν τινες αυτών φασι Φαρμουθί γεγενήσθαι κδ' ή κε'. « Έτι δέ κάκεινα τή χρονογραφία προσαποδοτέον. τάς ήμέρας λέγω, άς αίνίττεται Δανιήλ άπδ τής έρημώσεως Ιερουσαλήμ, # & τά Ούεσπεσιανού έτη C μήνας ια'. Τά γάρ δύο έτη προσ11 Usiner : px< !.. 20 <έ-> Mayor. 30 :α Lowtli : ζ' L. 1. !snïe, 61,1. 2. Les Modernes complent Γ22 ans, 3 mois, 23 jours. cuapitre Date da la naissance αβ Jésus. xxi 145,1 — 146,5 150 i. Notre Seigneur est né l’an XXVIII 145 de l’Empereur Auguste, quand on impOsa |ç prCmjer recensement. 2. I.’exac­ titude «le ce fait est garantie par ces termes de l’Evangile de Luc : > L'an XV du règne de Tibère César, le Seigneur parla à Jean, fils de Zacharie », et encore dans le même Evangile : « Jésus se présenta au baptême vers 3o ans. > 3. Sa prédication ne devait durer qu'un an, c’est également écrit en ces mots : c il m'a envoyé pour prêcher une année de grâce du Seigneur ». Ainsi parlent à la fois le,Prophète1 et l’Evangile. 4- Donc, i5 ans sous Tibère, i5 sous Auguste, cela fait les 3o ans qui s’écoulèrent jusqu'à sa Passion. 5. De sa Passion à la ruine de Jérusalem, il y a /p ans 3 mois ; de la ruine de Jérusalem à la mort de Commode, 122 ans 10 mois i3 jours2. Donc, de la naissance du Sei­ gneur jusqu’à la mort de Commode, il y a en tout ig'i ans 1 mois i3 jours. 6. Certains, avec plus de minutie encore, assignent à la naissance de Notre Sauveur non seulement une année mais un jour : ce fut, disent-ils, l’an XXVIII d'Auguste, le 25® jour du mois Pachon. r. Les adeptes de Basilide fêtent aussi le jour du baptême 146 de Jésus, et passent toute la nuit précédente en lectures. 2. Selon eux, ce fut l'an XV de Tibère, le i5 — ou selon d’autres le 11 — du mois Tubi. 3. En calculant de très près la date de la Passion, ils la rapportent à l’an XVI de Tibère, le 25 du mois Phaménoth. d’autres le 23 du mois Pharuioutlii. D'autres disent que le Sauveur l’a subie le 19 Pharmoulhi. /|. Et certains disent même qu’il est né le 25 ou le 2'1 Pharmoulhi. 5. Apportons encore ce supplément à notre chronologie : le nombre des jours indiqués à mots couverts par Daniel depuis la ruine de Jérusalem *. les derniers 7 ans 1 r mois de Vcspasien. Les deux premières années de Vespasien se comptent avec les 17 mois 3. Dan. IX, 27. Lt* SihoWArRi. A 17 131 ΧΤΡί'ΜΛΤΕΓΣ A λαμβάνεται τοίς “Οθωνος καί Γάλβα καί Ούιτελλίου μησί ιζ' θ ήμέραις η’ καί οϋτω γίνεται έτη τρία καί μήνες ς', '6 έστι « τό ήμισυ τής έβδομάοος··, καθώς εϊρηκε Δανιήλ ό προφήτης. ~ Εΐρηκεν δέ ?βτ' ημέρας γενέσθαι άφ’ ου έστη τδ βδέλυγμα ύπο Νέρωνος είς τήν πάλιν τήν αγίαν μέχρι τής καταστροφής 8 αύτής. Οϋτω γάρ τδ ρητόν τό δποτεταγμένον δείκνυσιν ■■ 'Έως πότε ή ορασις στήσεται. ή Ουσία ή άρθεΐσα <^καί> ή αμαρτία έρημώσεως ή δοΒείσα, καί ή δύναμις καί τό άγιον συμπατηθήσεται ; Καί ειιχεν αύτώ, έως εσπέρας καί -πρωί, ήμέραι ,βτ', 9 καί άρθήσεται τό άγιον. « Αύται ουυ at ,βτ' ήμέραι γίνονται έτη ς’. μήνες σ', ώυ τό ήμισυ κατέσχε Νέρων βασιλεύων, καί έγένετο ήμισυ έόδομάδος ’ τό δέ ήμισυ Ούεσπεσιαυός σύν 10 νΟ8ωνι καί Γάλδα καί Ούιτελλίω. Καί διά τοΟτο λέγει Δανιήλ« Μακάριος ό φβάσας είς ημέρας ?ατλε'. » Μέχρι γάρ τούτων 147; I των ημερών ό πόλεμος ήν. μετά δέ ταϋτα έπαύσατο. Δείκνυται δέκα·, οδτοςό αριθμός έκ τοΟ ύποτεταγμένου κεφαλαίου εχοντος ωδε · « Καί από καιροΟ παραλλάξεως τοΟ ένδελεχισμοΟ καί δοθήυαι βδέλυγμα έρημώσεως ημέρας ,ασ'/, μακάριος δ ύπομένων καί φθάσας εϊς ημέρας ατλε'. >· 2 Φλαύιος δέ Ίώσηπος ό 'Ιουδαίος ό τάς Ίουδαϊκάς συντάξας ίστορίας καταγαγώυ τούς χρόνους φησίν άπο Μωυσέως έως Δαβίδ έτη γίγνεσθαι φπε'. άπό δέ Δαβίδ έως ΟύεσπεσιανοΟ 3 δευτέρου έτους αροίϊ. Είτα από τούτου μέχρι Αυτωνίυου δεκάτου ντους Ητη ο£'. ώς είναι άχιό Μωυσέως έπί τό δέκατον 4 έτος Άντωνίνου πάντα ?τη ζαωλγ. "Αλλοι δέ μέχρι τής Κομόδου τελευτής άριθμήσαυτες από Ινάχου καί Μωυσέως ίίτη έφησαν δ γίνεσθαι ζαωμβ\ οϊ δέ ζα:>κα'. Έν δέ τφ κατά Ματθαίον εύαγγελίω ή από Αβραάμ γενεαλογία μέχρι Μαρίας τής μητρός του κυρίου περαιοΰται- « Γίνονται γάρ », φησίν, « από Αβραάμ έως Δαβίδ γενεαί ιδ', καί άπό Δαβίδ εως τής ♦J μετοικεσίας Βαβυλώνος γενεαί ιδ', καί άπό τής μετοικεσίας Βαδυλώνος έως τοΟ Χριστού ομοίως άλλαι γενεαί ιδ', » τρία διαστήματα μυστικά 2ξ έδδομάσι τελειούμενα. ” <·χϊ > e ban. 27 ,αωμδ', oî οί S ςοτ,μώπως Daniel : ίρτ,;Λΐ.Λήσ£τ«ι L. llywator : o" êè .p>.xa‘ L. CUAI'ITHE XXi J »».(> — 147,0 151 5 jours des règnes d’Olhon. Galba. Vitellius, 6. et ainsi obtient-on 3 ans 6 mois, ce qui esi « |a moitié de la semaine > dont parle le prophète Daniel. 7. 11 a dit qu’il Y avait a.3oo jours depuis l'abomination jetée par Néron sur la viï.’e sainte jusqu a sa ruine. 8, El voici comment c'est indiqué par le passage suivant : Jusqnes à quand durera celte vision concernant le sacrifice aboli, le péché de déso­ lation, et l’armé? cl le sanctuaire piéünés? Et il lui dit : ».3oo soirs et malins, puis le sanctuaire sera détruit. » 9. Or ces «,3oo jours font 6 ans j mois (dont la moitié sous le régne de Néron) et constituent la moitié de la « semaine .. L'autre moitié, c'est Vespasien. y compris Olhon, Galba cl \ilcllius. 10. Aussi Daniel dit-il : « Bienheureux celui qui auia atteint 133.5 jours ! *. Eu effet il y eut guerre jus­ que là, puis elle cessa. 1. G-· chiffre est encore indiqué par 147 le verset ci-dessous ainsi conçu : Depuis l’abolition du sacrifice peqæluel et les preuves d'abomination dévastatrice il y a J 290 jours. Bienheureux qui aura tenu bon et atteint 1335 jours ! » ·?. Flavius .Joseph*·, le .Juif, auteur des Recherches sur les Juifs, dit dans sa chronologie que de Moïse à David il y a 585 ans. de David à Yespasien, an 11 du règne, 1179 ans: puis jusqu'à Antonin, an X de son règne. 77. 3. Au total donc, de Moïse à \ntonin. an X, 1883 :t. '1. D autres, allant jusqu'à la mort de Commode, à partir <1 Inachos cl de Moïse, ont compté 1832, ou encore 1921. 5. Dans 1 Evan­ gile de Matthieu, la généalogie issue d Abraham s achève a Marie, mère du Seigneur : * H y «>· dit-il. <1 Abraham a David. 1'1 générations: de David au transfert à Babylone, 1'1 ; 6. du transfert au Christ, encore i.'|. » 1 Ces trois inter­ valles, à signification secrète, embrassent six septénaires de générations. 1. 2. 3. J. Iitoi. Ntl, 12. U,id 11. total Faux (pour 1941). Mallh. 1, lî. 15-2 STPUMATEÏX A XXII 148, 1 Καί τά μέν περί τών χρόνων διαφόρως ττολλοίς ίστορη-' Βέντα καί πρδς ημών έκτεθέντα ώδε έχέτω. ' Ερμη νευθή ναι δέ τάς γραφάς τάς τε τοΟ νόμου καί τάς -προφητικής έκ τής τών Εβραίων διαλέκτου είς τήν ‘Ελλάδα γλώττάν φασιν έπί βασιλέως Πτολεμαίου τοϋ Λάγου ή ώς τινες έπί του Φιλαδέλφου έπικληθέντος. τήν μεγίστην φιλοτιμίαν είς τούτο προσενεγκαμένου, Δημητρίου τοΟ Φαληρέως καί τά -περί τήν ερμηνείαν άκριδώς 2 πραγματευσαμένον ετι γάρ Μακεδόνων τήν ‘Ασίαν κατεχόντων ψιλοτιμούμενος ο βασιλεύς τήν έν Αλεξανδρεία •πρδς αύτου γενομένην βιβλιοθήκην πάσαις κατακοσμήσαι γραφαις ήξίωσε καί τούς ‘Ιεροσολυμίτας τάς τιαρ αύτοϊς προ149, 1 φητείας είς τήν Ελλάδα διάλεκτον έρμηνεΰσαι. Ο'ϊ δέ άτε έτι ύπακούοντες Μακεδόσι τών -παρά σφίσιν εύδοκιμωτάτων περί τάς γραφάς εμπείρους καί τής Ελληνικής διαλέκτου ειδήμο­ νας έβδομήκοντα -πρεσβυτέρους έκλεξάμενοι άπέστειλαν αύτφ 2 μετά καί τών θείων βίβλων. Έκάστου δέ έν μέρει κατ’ ιδίαν έκάστην έρμηνεύσαντος -προφητείαν συνέπνευσαν αί πάσαι έρμηνείαι συναντιβληθεϊσαι καί τάς διάνοιας καί τάς λέξεις · 6coÛ γάρ ήσαν βουλήματι μεμελετημένοι είς'Ελληνικής άκοάς. 3 Ού δή ξένον επιπνοία θεού του τήν προφητείαν δεδωκότος καί τήν ερμηνείαν οίονεί Ελληνικήν -προφητείαν ένεργεϊσθαι, έπεί κάν τή <^έπί>· Ναδουχοδονόσορ αιχμαλωσία διαφθαρεισών τών γραφών κατά τούς Άρταξέρξου τοθ Περσών βασιλέως χρόνους έπΐ-πνους “Εσδρας ό Λευίτης δ ίερεύς γενόμενος πάσας τάς παλαιάς αυθις άνανεούμενος τίροεφήτευαε γραφάς. 8 [καή Aristnbule. 20 ήσχν Ρουλήματ: μχαίλίττ.μένΰΐ Wendlauil : τημ-ένον L Sl iiiliu. 23 <έζί> ex Ircnaeo. f,> ζούλημα μ«μελ(- chapitre XXII 148.1 — 149,3 152 Chapitkk XXII Ti'ansmission de la sagesse hébraïque aux Grecs. i. Reslons-en là pour la chronologie, qui a été sondée de 148 l>ien des façons différentes cl que je viens d’exposer >. jw traduction doc En “ *1“’ concerne la traduction des Septante. Ecritures. celles de la Loi et des Pro­ phètes, de l'hébreu en grec, elle fut, selon les uns, entreprise sous le roi Ptolémée Lagos ou, selon d'au 1res, sous Ptolémée dit Philadelphe, qui se pas­ sionna pour cette entreprise, pendant que DênuMrius de Phalère organisait minutieusement le travail de traduction. 2. Les Macédoniens occupaient encore l’Asie quand le roi Ptolémée, se piquant de doter de tous écrits la bibliothèque d’Alexandrie fondée par lui. demanda aux gens de Jérusa­ lem de traduire en grec leurs prophéties, i. Ceux-ci, encore 149 sous la domination macédonienne, choisirent parmi les mieux renommés 70 vieillards versés dans les Ecritures et sachant le grec, et les envoyèrent au roi avec les livres divins. 2. Puis chacun traduisit, à part soi. toutes les prophéties uni· par une : toutes les traductions comparées entre elles concordèrent pour la pensée et les termes employés. Ils avaient travaillé, sous la volonté divine, pour quelles arri­ vassent aux oreilles grecques. 3. U n’était certes pas extraordinaire que l'inspiration de Dieu, qui avait donné cette prophétie, suscitât ainsi la tra­ duction pour en faire une sorte de prophétie grecque. N'avait-on pas vu, sous la captivité de Nabuchodonosor, quand les Ecritures furent détruites, au temps du roi perse Arta­ xerxes, Esdras, lévite et prêtre, saisi par l’inspiration pro­ phétique. redire intégralement les anciennes Ecritures? t. Dans Ci's deux dliiK.xiE, lit, 21,2. paru 2 r. (IM-149), Clement depend peut-être I.>3 XTPüMATEïX A ’Αριστόβουλος δέ έν τώ πρώτω τών πρδς τδν Φιλομήτορα κατά λέξιν γράφει' · Κατηκολούθηκε οέ καί δ Πλάτων τη καθΓ ή μάς νομοθεσία, καί φανερός έστι περιειργασμένος εκαστα 2 τών έν αύτή λεγομένων. Διηρμήνευται δέ πρδ Δημητρίου ύφ’ ετέρων, πρδ τής Αλεξάνδρου καί Περσών έπικρατήσεως, τά τε κατά τήν έξ Αϊγύπτου εξαγωγήν των 'Εδραίων τών ήμετέρων -πολιτών καί ή τών γεγονότων Απάντων αύτοϊς επιφάνεια καί κράτησιςτής χώρας καί τής όλης νομοθεσίας έπεξήγησις3 ώστε εύδηλον είναι τδν προειρημέναν φιλόσοφον είληφέναι πολλά ιγέγονε γάρ πολυμαθής^, καθώς καί Πυθαγόρας πολλά τών παρ' ήμϊν μετενέγκας είς τήν εαυτοί) δογματοποιίαν. » 4 Νουμήνιος δέ δ Πυθαγόρειος φιλόσοφος άντικρυς γράφει’ « Τί γάρ έστι Πλάτων ή Μωυσής άττικίξων ; » Οΰτος δ Μωυσής θεολόγος καί προφήτης, ώς δέ τινες 5 νόμων ιερών έρμηνεύς ήν. Τδ γένος αϋτοΟ καί τάς πράξεις. καί τδν βίου αξιόπιστοι κηρύσσουσαι αύταί αί γραφαί, λεκτέοα δέ όμως καί ήμϊν ώς ότι μάλιστα <δι' δλίγων_>·. 150,1 17 Sl ililiii <>>.ά 2ρα/:’ων?· Wil.iinoivilz. CHAPITRE XXII 150.1-5 153 ι- Aristobulc, clans les Etudes dédiées 150 <> Philomètor, livre premier, écrit en propres termes : c Platon lui-même a subi l'influence de noire recueil de Lois, et il saule aux yeux qu’il a scruté avec soin chacun de ses articles. Ont été traduits par d’autres avant Demetrius, donc avant la domi­ nation d’Alexandre et des Perses1 : 3. les évènements sur­ venus quand les Juifs nos compatriotes sortirent d’Egypte, tout ce qui s’est alors manifesté à eux, la conquête de la Terre Promise, et l’explication de toute notre législation. 3. Il est donc bien clair (J. Noumènios le pythagoricien écrit tout net : « Qu’esl-ce que Platon sinon Moïse qui parle grec ? » Ce Moïse fut théologien et prophète ; selon certains il fut aussi interprète îles lois sacrées. 5. Les Ecritures elles-mêmes, témoins dignes de foi, proclament sa race, ses actes, sa vie ; pourtant nous ne pouvons nous dispenser de parler de lui, le plus · possible. pjalon élève de Moïse, i. Entendez ; s>ir l’Egypte. 154 XTPÛMATErX Δ XXIII 151) 1 Μωυσής <^ο*ν_> άνωθεν τό γένος Χαλδαιος ών έν Αίγύπτω γεννδται, των προγόνων αύτού διά πολυχρόνιον λιμόν έκ Βα­ βυλώνας εις Αίγυπτον μεταναστάντων Έβδομη γενεά γεννη- θείς καί τραφείς βασιλικώς περιστάσει κέχρηται τοιαύτη. Είς πολυανθρωπίαν έπιδεδωκότων έν Αίγύπτω τών 'Εδραίων δείσας δ βασιλεύς της χώρας τήν έκ τού πλήθους έπιβουλήν τών γεννωμένων έκ τών ‘Εδραίων κελεύει τά μέν θήλεα τρέφειν αύτούς ασθενές γάρ εις πόλεμον γυνή . , διαφθείρειν δέ τά 3 &ρρευα εύαλκή νεότητα ύφορώμενος. Ευπατρίδην δέ τόν παίδα δντα τρείς έφεξής κρύπτοντες έτρεφον μήνας οί γονείς νικώσηςτής φυσικής εύνοίας τήν τυραννικήν ωμότητα, δείσαυτες οέ ύστερον μή συναπόλωνται τώ παιδί, έκ βίβλου τής έπιχωρίου σκεύος τι ποιησάμενοι τδν παίδα ένθέμενοι έκτιθέασι παρά τάς δχθας τοΟ ποταμού ελώδους δντος, έπετήρει δέ τδ άποβησόμενον απωθεν έστώσα τού παιδδς ή αδελφή. 152) 1 ’Ενταύθα ή θυγάτηρ τοΟ βασιλέως, συχνώ χρόνω μή κυίσκουσα, τέκνων δέ επιθυμούσα, έκείνης άφικνείται τής ήμέρας έπί τδν ποταμόν λουτροις καί περιρραντηρίοις χρησομένη. έπακούσασα δέ κλαυθμυρισμένου τού παιδδς κελεύει προσενεχθή2 ναι αύτή καί κατοικτείρασα έζήτει τροφόν. Ενταύθα προσδρα μούσα ή αδελφή τού παιδδς έχειν έφασκεν * Εβραίαν γυναίκα μή πρδ πολλού τετοκυίαν παραστήσαι αύτή τροφόν, εί βούλοιτο · τής δέ συνδεμένης καί δεηθείσης παρήνεγκε τήν μητέρα τήν τού παιδδς τροφόν έσομενην ώς τινα άλλην οΰσαν 3 έπί £ητώ μισθώ. ΕΪτα τίθεται τώ παιδίω δνομα ή βασιλίς Μωυσήν έτύμως Οιά τδ έξ ϋδατος άνελέσθαι αυτό (τδ γάρ ύδωρ μώυ ονομάζουσιν Αιγύπτιοι., εις δ έκτέθειται τεθνηξόμενος. Καί γάρ τοι Μωυσήν τδν άποπνεύσαντα τώ ίίδατι προσ1 <ούν> Slâhlin. 1. Clément suit de très près h >’·> <ïe .Woïse de Puilox. CRAPH'RR ΧΧΙΠ 151,! — 153,1 154 Chapitre XXIII Vie do Moïse jusqu’à la sortie d'Egypte. i. Moïse donc1, Chaldéen de race, naît en Egypte où scs 151 ancêtres étaient venus à cause d'une longue famine qui les chassa de Babylone. I! naquit à la septième génération depuis celte émigration et fut élevé en prince. Voici d'ailleurs ce qui lui arriva, a. Les Hébreux s’étant multipliés en Egypte, le roi de ce pays sentit une menace dans ce pullulement : il leur donne l'ordre d’élever leurs filles — la femme man­ quant de force pour la guerre — mais de supprimer les gar­ çons, cette vigoureuse jeunesse lui étant suspecte. 3. Moïse était un enfant noble. Trois mois de suite, ses parents l’él;vèrent en secret, l'amour instinctif étant plus fort que la cruauté du tyran. Puis ils eurent peur de mourir avec leur enfant. Ils fabriquèrent une espèce de corbeille avec le. papyrus qui pousse dans ce pays, y déposèrent l'enfant et l’exposèrent sur la rive du fleuve à un endroit marécageux, et sa sœur guettait de loin ce qui allait arriver, x, Or lal 152 fille du roi, depuis longtemps stérile et qui voulait avoir des enfants, se rend au fleuve ce jour là, pour des ablutions et aspersions. Elle entend les vagissements du bébé, se lo fait apjmrter. s’attendrit el demande une nourrice. 2. Alors la sœur du bébé accourt et lui dit qu'une Juive, récem­ ment accouchée, pourrait le nourrir si la princesse le voulait. Celle-ci consent, demande la nourrice : on lui présente la mère du bébé, qui remplira cet office comme une étrangère à gages. 3. La princesse donne alors au bébé le nom do Moïse, pour signifier, par l’étymologie, qu'il avait été retiré de l’eeu — l’eau se dit moi en égyptien — à laquelle il avait été exposé pour y mourir. De fait ils appellent Moïse qui­ conque est mod par l'eau i. Il va de soi qu’auparavant, 153 2. Clément s'écarte du sens traditionnel, depuis Philon.de :« sauvé des eaux >■. Cf. Did. Hible, s. v. Moise, col. 1191. 155 153, 1 XTPÜ.M ΑΓΕΓ S Λ αγορεύουσι. Δήλον oSv ώς έν τώ Εμπροσθεν χρόνω περιτμηθέντι τώ παιδίω ο* γονείς έθεντο δνομά τι, εκαλείτο δέ Ιωακείμ. "Εσχεν δέ καί τρίτον δνομα έν ούρανώ μετά τήν άνάληψιν, ώς φασιν οί μύσται. Μελχί. 2 Έν οέ ηλικία γενόμενος αριθμητικήν τε καί γεωμετρίαν ρυθμικήν τε καί αρμονικήν Ετι τε μετρικήν άμα καί μουσικήν παρά τοίς διαπρέπουσιν Αιγυπτίων έδιδάσκετο καί -προσέτι τήν διά συμβόλων φιλοσοφίαν, ήν έν τοίς, Ιερογλυφικούς γράμμασιν έττιδείκνυνται · τήν δέ άλλην εγκύκλιον -παιδείαν "Ελληνες έδίδασκου έν ΑΙγύπτω. ώς άν I 3 βασιλικόν παιδίον. ή φησι Φίλων έν τώ Μωυσέως βίω, -κροσέ- I μάνθανε δέ τά Άσσυρίων γράμματα καί τήν τών ούρανΐων | επιστήμην παρά τε Χαλδαίων παρά τε Αιγυπτίων, δθευ έν ταις. φ Πράξεσι « πάσαν σοφίαν Αιγυπτίων πεπαιδεϋσθαε ·· φέρεται, ·’ | 4 Εύπόλεμος δέ έν τώ περί τών έν τή Ιουδαία βασιλέων τδν I Μωυση φησι πρώτον σοφδν γενέσθαι καί γραμματικήν πρώτον 11 τοίς Ίουδαίοις ΠαραδοΟναι, καί παρά Ιουδαίων Φοίνικας | 5 παραλαβεϊν. "Ελληνας δέ παρά Φοινίκων. Εις δέ τήν άνδρών ‘Λ φύσιν αξας έπέτειυε τήν φρόνησιν. τήν συγγενικήν καί προ- ’ γονικήν ξηλώσας παιδείαν, άχρι καί τύν Αιγύπτιον τδν τώ ; 154, 1 Έβραίω αδίκως έπιθέμενον πατάξας άποκτέϊναι. Φασί δέ οΐ | μύσται λόγω μόνω άνελείν τδν Αιγύπτιον, ώσπερ άμέλει ΰστερον Πέτρος έν ταΐς Πράξεσι φέρεται τούςνοσφισαμένους τής 2 τιμής τοΟ χωρίου και ψευσαμένους λόγω άποκτείνας, Άρτάπανος γουν έν τώ περί Ιουδαίων συγγράμματι ιστορεί κατακλεισθέντα εις φυλακήν Μωυσέα ύπδ Χενεφρέους τοΰ Αιγυπτίων βασιλέως έπί τώ παραιτεισθαι τδν λαδν έξ Αίγύπτου άπολυ- : 4 I θήναι. νύκτωρ άνοιχθέ.ντος τοϋ δεσμωτηρίου κατά βούλησιν τοΟ θεοϋ έξελΟόντα καί εις τά βασίλεια παρελθόντα έπιστήναι κοι3 μωμένω τφ βασιλει καί έξεγεΐραι αύτον. τον δέ καταπλαγέντα τώ γεγονότι κελεϋσαι τώ Μωυσεΐ τδ τοϋ πέμψαντος είπείν 1 δνομα θεοϋ, καί τδν μέν προσκύψαντα πρδς τδ ους εϊπειν, ίKI άκούσαντα δέ τδν βασιλέα άφωνου πεσειν, οιακρατηθέντα δέ γ ύπδ τοϋ Μωυσέως πάλιν άναβιώναι. 155, 1 Περί δέ τής ανατροφής τοϋ Μωυσέως συνάσεται ήμιν καί δ , chapitre xxitl 153 I — 155,1 155 lors de sa circoncision, ses paronis lui avaient donné nu nom: il s'appelait Joachim. Il eut aussi un troisième nom. an ciel, après son ascension ' : selon les initiés, c'est Melchi. 2. Quand il fol devenu assez grand, les maîtres les plus distingués d’Egypte lui apprirent l’arithmétique, la géomé­ trie, la rythmique, l’harmonie, plus la métrique et la musi­ que, el encore la philosophie symbolique qu'ils expriment dans les hiéroglyphes. Le cycle des études grecques lui fut enseigné par des Grecs séjournant en Egypte, comme à un enfant royal selon Philon, Vie de Moïse — ; 3. des Chaldéens el des Egyptiens lui enseignèrent l’écriture assy­ rienne et la science des astres ; aussi est-il dit dans les \ctes des Apôtres qu’c il fut instruit de toute la sagesse des Egyp­ tiens. s ή. Eupolémos — Les rois de Judée — dit que Moïse fui le premier sage, le premier à transmettre aux Juifs l'écriture que les Phéniciens reçurent ensuite des Juifs cl les Grecs «les Phéniciens. 5. A l’âge d'homme, il développa sa sagesse, so passionna pour la culture de sa race el «le ses ancêtres, au point de tuer «l'un coup de bâton l’Egyplien qui attaquait de mauvaise foi le Juif. i. Les initiés «lisent 154 que c’est de sa parole seule qu'il tua l’Egyplien, comme plus lard Pierre, selon les Actes, tua do sa parole ceux qui| avaient détourné une part du prix du terrain et avaient menti. 2. Arlapan — traité «les Juifs — raconte que Moïse, emprisonné par Chénéph<'’S, roi d’Egypte, parce qu'il récla­ mait la libération «le son peuple et le départ d’Egypte, vit la nuit la prison s'ouvrir par la volonté divine, sortit, alla au palais trouver le roi qui dormait el l'éveilla. 3. Celui-ci, sidéré, lui dit de révéler le nom du Dieu «pii l’avait envoyé. Moïse se pencha à son oreille, le lui «lit, cl dès qu'il l’eut entendu, le roi tomba sans voix. Rétabli par Moïse, il reprit vie. i. Sur l'éducation de Moïse, nous avons aussi l’accord 155 β μιτι-.ζήν Philon : ΐχτο:ζτ,ν I.. IS àvif.iûv Hitler (cf. Pinion) : χύτών L. 1. Allusion a l'écrit apocryphe : Assomption de Moïse. 156 ΣΤΡύΜΑΤΚΓΣ A Έξεκίηλοςδ τών Ιουδαϊκών τραγωδιών -ποιητής έν τώ έπιγραφομένω δράματι ·· Εξαγωγή » γράφωυ ώδε έκ -προσώπου Μωυσέως · 2 3 4 5 6 7 Ίδών γάρ ήμών γένναν δίλις ηύξημένηυ δόλον καθ’ ήμών πολύυ έμηχανήσατο βασιλεύς Φαραώ, τούς μέν έν πλινθεύμασιυ οίκοδομίαις τε βαρέσιν αίκίξων βροτούς, πόλεις τ' έπύργου. σφών εκητι δυσμόρων · δ'πειτ' έκήρυσσ' ήμϊν, ‘Εδραίων γένει, τάρσενικά £ίπτειν ποταμόν ές βαθύρροον. Ενταύθα μήτηρ ή τεκοϋσ' ίκρυπτέ με τρεις μήνας, ώς έφασκεν · οϋ λαθοΟσα δέ ύπεξέθηκε. κόσμου άμφιθεισά μοι. παρ' άκρα ποταμοΟ, λάσιον εϊς ίίλος βαθύ. Μαριάμ δ άδελφή μου κατώπτευεν τιέλας · κ&πειτα θυγάτηρ βασιλέως άδραις δμοΟ κατήλθε λουτροις χρώτα φαιδρΟναι νέου. ΊδοΟσα δ’ ευθύς καί λαδοΟσ’ άνείλετο, έγνω δ’ ‘Εδραίου όντα- καί λέγει τάδε Μαριάμ άδελφή προσδραμοΟσα βασιλίδι · <ι Θέλεις τροφόν σοι παιδί τώδ' εδρω ταχύ έκ τών Εδραίων; ·> ή δ' <έπ>.έσπευσεν κόρην. ΜολοΟσα δ' εΐπεν μητρί, καί παρήν ταχύ αυτή τε μήτηρ καλαδέν <ξμ>· είς άγκάλας. Εΐπεν δέ θυγάτηρ βασιλέως · « ΤοΟτον, γύναι, τρόφευε. κάγώ μισθόν άποδώσω σέθεν. » νΟυομα δέ Μωυσήν ώνόμαξ’. *ότου χάριν ύγρώς άνεΐλε ποταμίας απ' ήόνος. ΈπεΙδέ καιρός νηπίων παρήλθέ μοι, ήγέν με μήτηρ βασιλίδος πρός δώματα, άπαντα μυΟεύσασα καί λέξασά μοι, γένος πατρώου καί θεοΟ δωρήματα. "Εως μέν ουν τόν παιδδς εϊχομευ χρόνον, τροφαίσι βασιλικαΐσι καί παιδεύμασιυ chapitre χχπι 155,4-7 45ft d’Ezéchiel, auteur de tragédies à sujets juifs, qui, dans son drame intitulé l’Ezode écrit ces vers prononcés par le person­ nage de Moïse : a. « Voyant que notre race s'accroissait exagérément, le roi Pharaon imagina contre nous toutes sortes de mesures hypocrites. D’abord, il nous fil, par brimade, fabriquer des briques, construire à grand’pcinc des monuments, fortifier des villes. Quelle misère ! Puis il fil proclamer que nous eussions, nous Juifs, à jeter nos enfants mâles dans l’eau profonde du fleuve. 3. Alors ma mère, à ma naissance, me cacha trois mois, m'a-t-elle souvent dit. Mais, découverte, elle m’exposa, joliment langé, sur le bord du fleuve, dans les hauts et épais roseaux d’un marais. 4· Ma sœur Marie guettait à distance. Alors la fille du roi descendit à ce moment pour baigner délicatement son jeune corps. Elle me voit, me prend aussitôt et s’aperçoit que je suis Juif (lacune). Ma sœur Marie accourt auprès de la princesse et lui dit : « Veux-tu que je te trouve vite une nourrice juive pour cet enfant?» L’autre la presse; 5. elle court à ma mère, et bientôt voici ma mère elle-même qui me prend dans ses bras. La fille du roi dit alors : < Femme, nourris cet enfant et je le donnerai tics gages. » El elle m’appela Moïse, parce quelle m’avait repris aux eaux du fleuve, sur le rivage....... G. < ....... Quand l’âge de la pelite enfance fut passé pour moi, ma mère m’amena au palais de la princesse. Mais elle m’avait tout dit, lout raconté, la race de mes pères, les dons reçus de Dieu. 7. Or, tant que je fus enfant, la princesse me fit tout donner, entretien et éducation, sur lo 8 πόλης τ’ «ιίργον Sylburg : ζόλίσΐ tt πύργον; I.. 19 τίδϊ · * Markland. 22 Eusêbe : tesaws !.. 24 <μ’> Eu»èbe. 137 * TP ü MAT ET S Λ απανθ’ ύπισχνεΐτο. ώς άπδ σπλάγχνων έών έπεί δέ πλήρης κύκλος ήμερών παρήν. έξήλθον οϊκων βασιλικών. 1 2 ’Έπειτα τήν διαμάχην τού θ’ Εδραίου και τού Αιγυπτίου διηγησάμενος καί τήν ταφήν τήν έν τή ψάμμω τοθ Αιγυπτίου, έπί τής έτέρας μάχης φησιν οΰτως · « Τί τύπτεις άοθενέστερον σέθεν ; « 'Ό δ- είπεν · « ‘Ημίν τις σ’ άπέστειλε <^ν^> κριτήν ή ’ πιστάτην ενταύθα ; Μή κτενείς δέ με ώσπερ τδν εχθές δνδρα : » Καί δείσας έγώ ελεξα · η Πώς έγένετο συμφανές τόδε ; » Φεύγει δή εντεύθεν καί ποιμαίνει πρόβατα προδιδασκόμενος εις ήγεμονίαν ποιμενική · προγυμνασία γάρ βασιλείας τώ μέλλοντι τής ήμερωτάτης τών άνθρώπων έπιστατειν αγέλης ή ποιμενική καθάπερ καί τοίς πολεμικοις τή φύσει ή θηρευτική. ‘Αγει δε. αότδν εντεύθεν ό θεός έπί τήν τών 'Εδραίων στρατη157j 1 γίαν. Έπειτα νουθετούνται μέν Αιγύπτιοι πολλάκις οι πολλάκις ασύνετοι, θεαταί δέ 'Εδραίοι έγίνοντο ών έτεροι κακών ύπέ2 μενον άκινδύνως έκμανθάνοντες τήν δύναμιν τοθ θεού. Έτι δέ Αιγύπτιοι ακοή μή παραδεχόμενοι τά τής δυνάμεως αποτε­ λέσματα, δι’ άφροσύνην οι νήπιοι άπιστουντες, τότε, ώς εϊρηται. ρεχθέν δέ τε οί νήπιοι έγνωσαν ύστερόν τε έξιόντες οΐ Εδραίοι πολλήν λείαν τών Αιγυπτίων έκφορήσαντες άπήεσαν, ού διά φιλοχρηματίαν, ώς οί κατήγοροί φασιν ιούοέ γάρ άλλο3 τριών αύτούς άνέπειθεν έπιθυμείν ό θεός), άλλά πρώτον μέν ών παρά πάντα τδν χρόνον υπηρέτησαν τοίς Α’γυπτίοις μισθόν αναγκαίου κομισμένοι, έπειτα δέ καί τρόπον τινά ήμύναντο άντιλυπούντες ώς φιλαργύρους Αιγυπτίους τή τής λείας έκφορήσει, καθάπερ έκείυοι τούς Εδραίους τή καταδου4 Χώσει. Εϊτ’ οδν ώς έν πολέμω φαίη τις τούτο γεγονέναι, τά τών εχθρών φέρειυ ήξίουν υόμω τών κεκρατηκότων ώς κρείτ- 3 1 sûv Eusèbc : ένα L. 21 aziciovvtei <δ:ιτίλουν> Sylburg. chapitre .χχιπ 155,7 — 137,4 157 pied royal, connue si j étais le fils de ses entrailles ; mais, quand le cycle des jours fut accompli, je quittai le palais du roi. » i. Plus loin, ayant raconté la rixe de lllébrcu et de 156 l’Egyplicn et l'ensevelissement de l’Egyplicn dans le sable, il parle de l'autre combat dans ces termes : •j. « ...Pourquoi frappes-tu plus faible que loi? > L'autre réplique : ■>: Qui t'a dit de venir ici nous juger el nous régenter? Tu veux me tuer comme l'homme d’hier? a Inquiet, je dis : < Comment cela s'esl-il su? /> 3. Alors il s’enfuit, et paît les troupeaux. — apprentissage do la conduite du peuple. Le métier «le pâtre est l'apprentissage de la royauté, pour qui doit diriger le trou­ peau h; plus apprivoisé «pii soit, celui des hommes, — comme la «'liasse est une préparation pour les gens destinés à la guerre par la nature. Puis Dieu l'amène à la conduite des Hébreux, i. Puis ce sont les avertissements répétés aux 157 Egyptiens, qui ne veulent jamais comprendre, et les Hébreux qui, spectateurs tranquilles «les fléaux endurés par les autres, apprennent à connaître la puissance de Dieu. a. Puis les Egyptiens «pii refusent encore «le croire aux enseignements «le Moïse sur la puissance de Dieu, les grands sots incrédules ! Alors, comme dit Homère. « les sots durent en croire Je fait » : plus tard, dans leur exode, les Juifs emportèrent, avec eux un butin considérable pris aux Egyptiens, non par cupidité comme on les en accuse — car leur Dieu ne les a jamais «engagés à désirer le bien d'autrui — 3. mais d'abord commit rémunération indispensable des services rendus aux Egyptiens pendant tout leur séjour, ensuite par une manière de représaille ; ils vexaient les Egyptiens, si attachés à leur argent, en leur emportant ce butin, comme les Egyptiens les avaient vexés eux-mémes en les asservissanl. /|. Donc, si l'on considère cela comme un fait de guerre, ils se crurent auto- 15« STPüMATErS A τονες ήττόνων >καΙ τοΟ πολέμου ή αίτια δικαία · Ικέται διά λιμόν Εβραίοι ήκον πρός Αιγυπτίους· οΐ δέ τούς ξένους καταδουλωσάμενοι τρόπον αιχμαλώτων ΰπηρετεΐυ ήνάγκασαν σφίσι μηδέ τόν μισθόν άποδιδόντες), εϊτε ώς έν εΙρήνη, μισθόν έλαβον τήν λείαν παρά άκόντων τών πολύν χρόνον ούκ άποδιδόντων, άλλα άποστερούντων. chapitre 158 xxiit 157,4 risés à emporter les biens de leurs ennemis vaincus comme les plus forts font aux plus faibles — et la cause de cette guerre était juste : les Juifs étaient venus en Egypte comme suppliants à cause d'une famine, et les Egyptiens traitèrent leurs hôtes en esclaves, les contraignirent à servir comme prisonniers de guerre sans leur donner le salaire mérité — ; et si l'on estime qu’ils étaient en paix, ils ont dépouillé les Egyptiens j»our récupérer, bon gré, mal gré, le salaire que ceux-ci refusaient depuis longtemps de leur verser, ce qui était un vol. Lf» SrHOVAftî A 1S 159 STPÜMATE1Σ Λ XXIV 158, 1 Έστίν ουν ό Μωυσής ήμίν 'Προφητικός, νομοθετικός, τακτι­ κός, στρατηγικός, -πολιτικός, φιλόσοφος. ‘Όπως μέν oSv ήν ■προφητικός, μετά ταΟτα λεχθήσειαι, όπηνίκα άν περί προφη­ τείας διαλαμδάυωμεν · τδ τακτικόν δέ μέρος &υ εϊη τοΟ στρα­ τηγικού. τδ στρατηγικόν δέ τοΟ βασιλικού · πάλιν τε αδ τδ νομοθετικόν μέρος &υ εϊη το'3 βασιλικού. καθάπερ καί τδ δικασ2 τικόν. ΤοΟ δέ βασιλικού τδ μέν θειον μέρος έστίν, οϊον τδ κατά τδν θεόν καί τδν άγιου υίδν αύτοΟ, παρ’ δ>ν τά τε άπδ γής άγαθά καί τά έκτδς καί ή τελεία εύδαιμονία χορηγείται « αίτεισθε γάρ, » φησί, « τά μεγάλα, καί τά μικρά ύμιν τιροστε3 θήσεται. >· Δεύτερου δέ έστιν είδος βασιλείας μετά τήν άκραιφυώς λογικήν καί θείαυ διοίκησιν τδ μόνφ τώ θυμοειδει τής ψυχής είς βασιλείαν συγχρώμενον. καθ’ S είδος ‘Ηρακλής μέν 1 “Αργους. 'Αλέξανδρος δέ Μακεδόνων έδασίλευοε. Τρίτου δέ τδ ένδς έφιέμενον τοΟ νικήσαι μόνον καί καταστρέψασθαι ι’τδ δέ πρδς κακόν ή άγαθδυ τήν νίκην ποιεΐσθαι τώ τοιούτφ ού πρόσεστιυ) · ω Πέρσαι έπί τήν Ελλάδα στρατεύσαντες συνεχρή- Ί . Β I I .* σαντο. ΤοΟ γάρ θυμοΟ τδ μέν φιλόνικον μόνον έστίν. αύτοΟ τοΟ κρατειν ένεκα τήν δυναστείαν πεποιημένον, τδ δέ φιλόκαλον, 159, 1 είς καλόν καταχρωμένης τής ψυχής τώ Ουμω. Τετάρτη δέ ή πασών κάκιστη ή κατά τάς επιθυμίας τάττεται βασιλεία, ώς ή Σαρδανατιάλλου καί των τδ τέλος ποιούμενων ταϊς έπιθυ- ·.» μίαις ώς πλείστα χαρίζεσΟαι. •ο ΤοΟ δή βασιλικοΟ τοΟ τε κατ’ άρετήν νικώντας καί τοΟ κατά βίαν οργάνου τδ τακτικόν, άλλο δέ κατ’ άλλην φύσιν 1. Aux Sl>'omalr$ IV, 2, 2; 23, 1; V, 88, 4. 2. Clément emploie te terme όυμοϊίδήί, «lout Platon «e sert dam République pour caractériser les guerriers, » gardiens a de l’Etat. 3. C’est le « tyran « selon Platon. la I ,. I, | j chapitre xxiv 138, t — 139,2 <59 Chapitre XXIV Moïse, type du parfait conducteur de peuple, futur modèle des Grecs. 1 · Voilà donc notre Moise : pro- 158 phête, législateur, tacticien, stratège, politique, philosophe. Comment était-il prophète, nous le dirons plus loin, quand nous traiterons de la prophétie1. La tactique, elle, fait partie de la stratégie et de l'art royal; et de mémo la législation ressortit à l’art royal, au même titre qui; la science du juge. a. Or l'art royal comporte une partie divine : celle, par exemple, où le roi se conforme à Dieu et à son saint Fils, qui nous donnent les biens de la terre, les biens « extérieurs », et le bonheur complet. « Demandez les grandes choses, dit le Seigneur, et on vous donnera les petites de surcroît. » 3. Un deuxième type de royauté vient après la conduite purement raisonnable et divine : il ne met à l’œuvre, pour cette tâche, que la partie impétueuse de l’âme'. Héraclès à Argos. Alexandre en Macédoine, furent «les rois de ce type. ή. Le troisième n’a. qu'un désir : vaincre, soumettre, sans s'occuper du bon ou du mauvais usage que l’on fera de sa victoire : tels les Perses dans leur expédition contre les Grecs. 5. L’instinct impé­ tueux de 1 aine comporte en effet deux formes : la passion de vaincre (on ne veut régner que pour le seul plaisir do dominer) et la passion des beaux exploits (el l'âme alors se sert de l'élan instinctif pour réaliser de belles choses).· i. Le quatrième type est le pire de tous : il ne se règle quo 159 sur les désirs ; c'est par exemple celui de Sardanapale et do ceux qui ne voient comme but. suprême que de satisfaire leurs désirs, le plus possible3. L’Art royal. > ^UC Γ"1 ΓΟ.ν?1 ώοηΨ^ Par ,a vertu ou par la violence, la tactique, c'est-à-dire la faculté de mettre de l’ordre, est toujours son La tactique. 160 ΣΤΡ12Μ ΑΤΕΓΪ A 3 τε καί ύλην. Έν μέν γε βπλοις καί τοίς μαχίμοις ξώοις δι’ εμψύχων τε καί αψύχων ψυχή τδ τάττον έστί καί νοΟς. έν δέ τοις τής ψυχής πάθεσιν, ών έπικρατοΟμεν τή άρετή. λογισμός έστι τδ τακτικόν. έπισφραγιξόμένος έγχράτειαν καί σωφροσύνην με9’ δσιότητος καί γνώσιν άγαθήν 4 μετ' άληθείας, τδ τέλος είς εύσέβειαν άναφέρων ΒεοΟ. Οϋτω γάρ τή άρετή χρωμέυοις φρόνησις ή τάττουσά έστι, τά μέν θεία ή σοφία, τά άνθρώπεια δέ ή τιολιτική, σύμπαντα δέ ή 5 βασιλική. Βασιλεύς τοίνυν έστίν ό αρχών κατά νόμους ό τήν τοΟ άρχειν έκόντων επιστήμην ?χων, οΤός έστιν δ κύριος τούς. 6 εις αύτδν καί δι’ αύτοΟ πιστεύοντας προσιέμενος. Πάντα γάρ παρέδωκεν δ θεδς καί πάντα ύπέταξεν Χριστώ τώ βασιλεύ ήμών, < ϊνα έν τω δνόματι Ιησού παν γόνυ κάμψη επουρανίων καί επιγείων καί καταχθονίων, καί πάσα γλώσσα έξομολογήση- | ταιδτι κύριος Ιησούς Χριστός εις δόξαν ΟεοΟ πατρός. » Ίδέαις δέ ένέχεται το στρατήγημα τρισίν. άσφαλεϊ. παρα­ βάλω καί τώ έκ τούτων μικτώ συντίθεται δέ τούτων έκαστον έκ τριών, ή διά λόγου ή δι' έργων ή καί δι’ άμφοτέρων άμα τού2 των. ΤαΟτα δέ ύπάρξει πάντα έπιτελείν ή πείθοντας ή βιαξομένους ή άδικοΟντας έν τώ άμύνασθαι ή τά δίκαια ποιοΟντας, οΤς εμπεριέχεται, ή ψευδομένους ή άληθεύοντας. ή καί τούτων 3 άματισίχρωμένους κατά τον αύτόν καιρόν. ΤαΟτα δέσύμπαντα καί τό πώς δει χρήσθαι τούτων έκάστω παρά Μωυσέως λαβόν4 τες “Ελληνες ώψέληνται. Τύπου δέίυεκεν ενός ή καί δευτέρου έπιμνησθήσομαι παραδείγματος στρατηγικοί}. Μωυσής τδν λαόν έξαγαγών ύποπτεύσας έπιδιώξειν τούς Αιγυπτίους τήν όλίγην καί σύντομον άπολιπών δδόν έπΐ τήν 160,1 . 1 /ρωμίνπί Victorius : χρώμίνο; I. χρωμένζ Stiihlin. ‘21 οίς ϊμίΐριίχ.τϊ·. post iwiovvrx; ponit St’ihlin : post άμνναοΟαι ponit. L [ev -Èp-ipic/ita·.] Qiiiitt. Schwartz. 1. Λί-γ-.οτός, faculté «l’établir un ordre raisonnable qui impose une hiérarchie. 2. Gnose. 3. Clément ne semble pas trop exigeant. chapitre > , • xxiv 159,3 — 160,4 IGO instrument, mais eel instrument varie scion la nature el la matière de l'objet. 3. S’agit-il d’armes, d’êtres vivants aptes au combat, c'est l'âme et l'intelligence qui établissent l'ordre au moyen d'instruments vivants ou inertes ; s'agit-il des passions de laine, que nous terrassons par la vertu, c'est la raison ordonnatrice1 qui est taclicienne : elle confirme notre maîtrise de nous-mêmes ct notre continence sous le sceau de la sainteté et notre connaissance4 bien conduite sous le sceau de la vérité, et elle reporte le terme de tout •cela dans la piété envers Dieu. 4. Ainsi chez ceux qui pra­ tiquent la vertu, c’est la prudence έρημον έτρέπετο καί νύκτωρ τά -πολλά -rfj -πορεία έκέχρητοΈτέρα γάρ ήν οικονομία. καθ’ ήν έπαιδεύοντο Εδραίοι δι έρημίας πολλής καί χρόνου μακροϋ, είς μόνον τόπιστεύειν τδν θεόν 1 611 I είναι δι' ύπομονής έθιξόμενοι σώψρονος. Τδ γοΟν στρατήγημα τοΟ Μωυσέως διδάσκει πρδ τών κινδύνων δείν τά χρήσιμα συνιδείν καί ούτως έπιβαλεΐν. Άμέλει γέγονεν ’όπερ καί ύπώπ2 τευσεν " έπεδίωξαν γάρ οί Αιγύπτιοι έφ' 'ίππων καί όχημάτων, άλλ’ άπώλοντο θάττον ^αγείσης τής θαλλάσσης καί σύν ‘ίπποις καί άρμασιν αύτούς κατακλυσάσης, ως μηδέ λείψανου 3 αυτών άπολειψθήναι. Μετά δέ ταΟτα στύλω πυρδς επόμενος ώδήγει γάρ έμπροσθεν αύτώυ ήγε νύκτωρ τούς Εδραίους δι’ άδάτου, έν πόνοις καί όδοιποοίαις εις τε άνδρείαν εϊς τε καρ­ τερίαν γυμνάξων καί συμδιβάξων αύτούς. ϊνα καί χρηστά τά τής χώρας μετά τήν πείραν τών δοκούντων δεινών φανή. είς ήν έξ άνοδίας παρέπεμπεν αύτούς. Ναι μήν καί τούς πολε­ μίους τούς τής χώρας προκαθεξομένους τροπωσάμενος άπέκτεινεν έξ έρημου καί τραχείας όδοΟ (τοιαύτη γάρ ή αρετή τού στρατηγικού) έπιδέμενος αύτοϊς. Εμπειρίας γάρ καί στρα­ τηγίας έργου ήν τδ τήν χώραν τών πολεμίων λαδείν. 162, 1 2 ΤοΟτο συνιδών Μιλτιάδης ό τών Αθηναίων στρατηγός δ τή έν Μαραθώνι μάχη νικήσας τούς Πέρσας έμιμήσατο τόνδε τδν τρόπον · ήγαγε τούς Αθηναίους νύκτωρ δι’ άνοδίας βαδίσας καί πλανήσας τούς τηροΟντας αύτόν τών βαρβάρων. γάρ Ιππίας δ τών ’Αθηναίων άποστάς έπήγαγε τούς βαρβά­ ρους είς τήν ’Αττικήν καί τούς έπικαίρους τών τόπων προκαταλαδόμενος έφύλαττεν διά τδ τής χώρας ίχειν τήν έμπει3 ρίαν. Έργου μέν ούν ήν τδν‘Ιππίαν λαθεΐν, δθεν εΙκότως δ Μιλτιάδης συγχρηοάμενος άνοδία τε καί νυκτί έπιθέμενος τοϊς Πέρσαις, ών Δάτις ηγείτο, τά κατά τον αγώνα μετ’ εκείνων ών αυτός ήγείτο κατώρθωσεν. ‘Ο 4(1 στύλω Casier : στύλος I. Slàblin. I. Il n’est pas établi que Miltiade ail étudW le Penlaleuque. CHAI ITRE xxiv 160.4—162,3 161 Io trajet raccourci, obliqua vers Je désert, et marcha le plus souvent de nuit. 5. D'ailleurs il visait en même temps à un autre résultat : les Hébreux furent ainsi formés, durant ce dénûment grave el prolangé, à prendre des habitudes «l'endurance réfléchie et à ne mettre toute leur confiance qu'en Dieu. i. Quoi qu’il en soit, le stratagème de Moïse 161 nous apprend qu’il faut, avant que survienne le péril, avoir passé en rêvai? ses atouts et alors seulement foncer, a. Il arriva ce qu'il avait soupçonné : les Egyptiens le poursui­ virent à cheval et en char mais périrent rapidement, car la mer s’enlr'oiivril et les submergea avec chevaux el chars, sans laisser d’eux le moindre vestige. 3. Puis, suivant une colonne de fou, qui leur montrait la route, il conduisit les Hébreux, de nuit, par une contrée impraticable : dans les peines et les marches, il les exerçait et instruisait au courage et à l’endurance, pour qu'après l’expérience des épreuves qui leur semblaient si dures, ils pussent apprécier l'excellence des biens du pays où il les amenait au sortir de ces lieux difficiles, i. De plus, il mit en déroule et 162 extermina les ennemis «pii occupaient ce pays en les assail­ lant par les chemins escarpés du désert, ce qui est le grand mérite du stratège, car il fallait «le l'expérience et de la stratégie pour prendre le pays de ces ennemis. a. Miltiade, le stratège athénien, vainqueur des Perses à Marathon, avait bien compris cette leçon1. Voici com­ ment il imita Moïse. 11 amena les trou­ pes athéniennes de nuit, par un itiné­ raire non frayé et égara les observateurs barbares. En effet Hippias, traître à la cause athénienne, avait amené les bar­ bares en Altique, et, connaissant le pays, il avait occupé les bons emplacements et s'y gardait. 3. Il s'agissait, donc de netre pas vu d'IIippias : d’où, logiquement, la march»; de Miltiade en terrains non frayés, et l'attaque de nuit qui, lancée sur les Perses commandés par Datis, lui donna, à lui et à scs troupes, la victoire en celte rencontre. Les Grecs élèves de Moïse en stratégie. 162 ΣΤΡΩΜΑΤΕΓΣ A 163, 1 ’Αλλά καί Θρασυδούλω τούς έκπεσόντας άπδ Φυλής καταγαγόντι καί βουλομένω λαθεΐν στΟλος δδηγδς γίνεται διά τών 2 άτριθών ίόντι. Τώ Θρασυδούλω νύκτωρ άσελήνου καί δυσχειμέρου τοΟ καταστήματος γεγονότος πΟρ εωρ3το -προηγούμενου, δ-περ αύτούς άπταίστως προπέμψαν κατά τήν Μουνυχίαν 3 έξέλιπεν. ένθα νΟν ό τής Φωσφόρου βωμός έστι. Πιστά τοίνυν τά ήμέτερα καν έντεΟθεν γενέσθω τοίς ‘Έλλησιν. δτι άρα δυνατόν τώ παντοκράτορι θεφ προηγεΐσθαι ποιήσαι τοίς 'Εδραίοις νύκτωρ στύλον πυρδς τδν καί καΘηγησάμενον αύτοϊς τής δδοΟ. 4 Λέγεται δέ καί έν χρησμφ τινι ’ στΟλος Θηθαίοισι Διόνυσος πολυγηθής, δ έκ τής παρ’ ‘Εδραίοις Ιστορίας. ’Αλλά καί Ευριπίδης έν ’Αντιόπη φησίν · ένδον δέ θαλάμοις βουκόλων κομώντα κισσώ στίίλον Εύίου ΟεοΟ. 6 Σημαίνει δέ δ στΟλος τδ άνεικόνιστον τοΟ ΟεοΟ. δ δέ πεφω­ τισμένος στΟλος πρδς τώ τδ άνεικόνιστον σημαίνειν δηλοι τδ έστδς καί μόνιμον τοΟ 6εο0 καί τδ στρεπτόν αύτοΟ φώς 164,1 καί άσχημάτιστον. Πριν γοΟν άκριβωθήναι τάς τών Αγαλμά­ των σχέσεις κίονας ίστάντες οΐ παλαιοί έσεθον τούτους ώς 2 άφιδρύματα τοΟ ΟεοΟ. Γράφει γοΟν δ τήν Φορωνίδα ποιήσας’ ΐ Καλλιθόη κλειδοΟχος Όλυμπιάδος βασιλείης, ‘Ήρης Άργείης, ή στέμμασι καί Ουσάνοισι πρώτη έκόσμησε<^ν^> περί κίονα μακρδν άνάσσης. 3 ’Αλλά καί δ τήν Εύρωπίαν ποιήσας ιστορεί τδ έν Δελφοΐς άγαλμα ’Απόλλωνος κίονα είναι διά τώνδε · δφρα Οεώ δεκάτην άκροθίνιά τε κρεμάσαιμεν σταθμών έκ έ,αθέων καί κιόνος ύψηλοίο. 1. Frag. 203. CIIAPITKE XXIV 163.1 161,3 162 i. Mieux : quand Thrasybule rame- 163 nail les exilés de Phylé et tenait à ne pas être découvert, une colonne (du mcinc genre) le guida dans sa marche hors des routes : 2. ils allaient par une nuit, sans lune, dans le mauvais temps, quand une flamme se fil voir au devant d'eux, les condui­ sit, les amena sans erreur jusqu'à proximité de Munychio où elle les laissa ; à cet. endroit se dresse encore l’autel du Porte-Lumière. 3. Que les Grecs apprennent donc par là à croire à nos traditions, quand elles disent qu'il est pos­ sible au Dieu tout-puissant de faire guider les Hébreux de nuit par une colonne de feu. puisqu’il leur a montré le chemin à eux-mêmes. Les colonnes lum i ne u sos. 'i. Quand il est dit, dans un certain oracle : x Dionysos, source de joie, est une colonne pour Thèbes », c’est tiré de l'histoire des Hébreux. 5. De même Euripide dit. dans Anùope1 : « Dans la chambre des bouviers, il y a une colonne toute chevelue de lierre, (image) du Dieu Evohé. » 6. La colonne signifie l'impossibilité de représenter Dieu par une image. Et celte colonne illuminée représente, en plus de celte impossibilité, la stabilité permanente île Dieu, sa lumière immuable cl que nulle forme ne peut empri­ sonner. i. D’ail leurs, avant d'avoir poussé dans le détail la 164 silhouette humaine des statues, les anciens dressaient des colonnes et les vénéraient comme images de Dieu. a. L’au­ teur de la Phoronide écrit : « Callithoé, qui porte les clés de la reine de l’Olympc, liera d’Argos, elle qui la première orna de couronnes et de rubans la grande colonne de la souveraine... » 3. L’auteur du Poème d’Europe raconte aussi que la sta­ tue d'Apollon à Delphes est une colonne. Voici ses mots : «... pour susjwntlre en offrande la dime et les prémices ^ux piliers tout divins et à la haute colonne. » 163 ΣΤΡΩΜΑΤΕΓΣ Δ Απόλλων μέντοι μυστικώς κατά στέρησιν τόν πολλών νοού­ μενος δ εΤς έστι θεός. ■4 Άλλ' οΰν τδ πΟρ έκείνο τδ έοικδς στύλω καί πΟρ τδ διά βάτου σύμβολόν έστι φωτός αγίου τοΟ διαβαΐνοντος έκ γής καί άνατρέχοντος αυΟις εις ούρανόν διά τού ξύλου, δι’ oïl καί τό βλέπειν ήμίν νοητός δεδώρηται. CHAPITRE XXIV 164.3-4 163 Apollon doit son nom, dans l’esprit des initiés, à la « pri­ vation du multiple » 1 : c'est le Dieu unique. 4. Enfin, celte flamme en forme de colonne, et qui flambe à travers lo buisson2, est le symbole de la lumière sainte qui, de la terre, franchit l'espace et remonte au ciel à travers Je bois (de la croix), à travers lequel il nous est donne de la contempler en esprit. t. Elymologie-calernbour (ά-^ολλοί) communément admise par les philosupbea anciens. 2. Clément fail uu calembour, car précédemment ,161.3) il s'agissait du feu qui avançait St' dCdvov « pur une contrée impraticable ». ίβί ΣΤΡΏΜΑΤΕΓΣ A XXV 165j 1 2 3 •ί 166, 1 Πλάτων δέ δ φιλόσοφος έκ τών Μωυσεως τά περί τήν νομοθεσίαν ωφεληθείς έπετίμησε μέν τή Μίνωος καί Λυκούρ­ γου πολιτεία πρδς ανδρείαν μόνην άποδλεπομέναις, έπήνεσε δέ ώς σεμνοτέραν τήν έν τι λέγουσαν καί πρδς δόγμα έν νεύουσαν atel' καί γάρ ίσχύι καί σεμνότητι καί φρονήσει πρέπειν αν μάλλον φιλοσοφεΐν ημάς λέγει πρδς τδ αξίωμα τοΟ ούρανοθ άμετανοήτως χρωμένους γνώμη τή αύτή καί] περί τών αύτών "ApJ ού τά κατά τδν νόμον ερμηνεύει πρδς ένα Οεδυ άφοραν καί δικοαοπραγεϊν έντελλόμενον. ΤοΟ δέ πολιτικού δύο είδη λέγει, τδ μέν νομικόν, τδ δέ πολιτικόν όμωνύμως ώνομασμένον, καί πολιτικόν μέν κυρίως αίνίττεται τδν δημιουργόν έν τώ όμωνύμω βιθλίφ τούς τε είς αύτον Αφορών­ τας καί βιοϋντας ένεργώς καί δικαίως σύν καί τή θεωρία καί αυτούς πολιτικούς δυομάξει, τδ δέ έπ* ϊσης τώ νομικώ κεκλημένον πολιτικόν εις τε κοσμικήν μεγαλόνοιαν διαιρεί είς τε Ιδιωτικήν σύνταξιν, ίήν κοσμιότητα καί Αρμονίαν καί σωφρο­ σύνην ώνόμασεν, όταν άρχοντες μέν περιέπωσι τούς άρχομένους, πειθήνιοι δέ ο’ άρχόμενοι τοις άρχουσι γίγνωνται, δπερ ή κατά Μωυσέα πραγματεία διά σπουδής έχει γενέσθαι. “Ετι τδ μέν νομικόν πρδς γενέσεως είναι, τδ πολιτικόν δέ πρδς φιλίας καί ομονοίας δ Πλάτων ώφεληθείς, τοις μέν Νόμοις τδν φιλόσοφον τδν έν τή Έπινομίδι συνέταξεν, τδν 7 ,καΐ| Mayor. 0 έντίλλόμίνον SWlilin : ίντιλλομίνο; I. McAÀopiv» Mayor. Π zspitTttüsi -οΰ< όρχομέ-.ου; l'.-ngb; t I : ΓΛίπ:«5ΐ τοις ΐρχομίνοις L <ώ;^> πατ.-ρι; ώσ· Stiililjii. 1. /.ο» I. β«6 Λ ; Ill, GSS A ; IV, 305 I). 2. 30i B. chapitre χχν 165,1 — 166,1 161 Chapitre XXV Moïse inspirateur do la politique do Platon. ,.A ,. , . . i. Le philosophe Platon, ayant fait 165 3* L art du lûgisla,! , 1... , tour et du juge. s0" Profl' <,cs ld6c« dc Mo,sC P0U1 l'établissement de ses lois, a reproché à l'organisation de Minos et do Lycurgue de ne viser qu'au courage guerrier ·, cl il a loué comme plus élevée celle qui ne dit qu'une chose, et tend toujours à une seule maxime. Eu effet il dit qu’il nous convient davantage de pratiquer la philosophie avec force, sainteté, prudence, en harmonie avec la dignité des choses célestes, en gardant sans fléchissement toujours la même pensé© sur les mêmes sujets, a. N'est-il pas alors un interprète de la loi (juive) cl ne prescrit-il pas d'avoir les veux fixés sur un Dieu unique cl de pratiquer la justice? 3. Il y a, dit-il encore, deux genres de science politique. L'une est science des lois, l’autre nom­ mée, comme la notion générale, politique. Il fait entendre que le politique, dans toute la force du terme, est le Démiurge — voir son livre du Politique*—; et ceux qui ont les yeux fixés sur lui. qui mènent une vie pleine d activités justes, de pair avec la contemplation, reçoivent aussi de lui le nom de « politiques » s. ή. D'autre part, la science politique, qui est sur le même plan que la science des lois, est divisée par lui en < ampleur d’esprit cosmique » et « organisation par­ ticulière » qu’il nomme ordre, harmonie, .sagesse pratique ; ce qui arrive quand les chefs entourent de soin leurs sujets et que les gouvernés se montrent dociles. Or cost ce Εΐτα οίονεΐ έττεξηγούμενος τήν , : διάνοιαν έπιφέρει· « Πρδ τοΟ δέ έλθειν τήν πίστιν ύπό i νόμον έφρουρούμεθα συγκεκλεισμένοι ». φόδω δηλαδή άπδ > αμαρτιών, « είς τήν μέλλουσαν πίστιν άποκαλυφθήσεσθαι. “Ώστε ό νόμος -παιδαγωγός ήμών έγένετο είς Χριστόν, ϊνα έκ I πίστεως δικαιωθώμεν. » 3 Ό νομοθετικός δέ έστιν ό τδ -προσήκον έκάστω μέρει ; τής ψυχής καί τοΐς τούτων έργοις άτχονέμων, Μωυσής δέ συνελόντι είπείν νόμος έμψυχος ήν τώ χρηστώ λόγω ■ 168, I κυδερνώμενος. Πολιτείαν γοΟν διηκόνησεν αγαθήν · ή δέ έστι · τροφή ανθρώπων » καλή κατά κοινωνίαν, αύτίκα τήν δικαστικήν μετεχειρίζετο, επιστήμην ουσαν διορθω2 τικήν τών άμαρτανομένων δνεκεν τοΟ δικαίου. Σύστοιχος I δέ αύτή ή κολαστική, τοΟ κατά τάς κολάσεις μέτρου έττιστη- I μονική τις οδσα. Κόλασις δέ <^δικαία’^> ούσα διόρθωσίς έστι | 3 ψυχής. "Εστι δέ ώς έπος είπεΐν τώ Μωυσεΐ ή -πάσα άγωγή παι- ί δευτική μέν τών οΐων τε γενέσθαι καλών κάγαθών άνδρών, θηρευτική δέ τών δμοίων τούτοις. ήτις άν εΐη στρατηγική ■ ή δέ χρηστική τοΐς θηρευθεϊσι λόγω κατά τρόπον σοφία εϊη &ν νομοθετική · κτάσθαί τε γάρ καί χρήσθαι ταυτης ίδιον : 4 βασιλικωτάτης οδσης. Μόνον γοΰν τόν σοφόν οί φιλόσοφοι 21 Sliihlin. 1. Cf Jeun I, Π. 2. Gal. Hl, |«J. 3. ibid. Ill, 23 s. chapitre xxvi 167,1 — 168.4 166 Chapitre XXVI Les Grecs en face do la loi de Moïse. Excellence de la loi ’■ °” a Jonc raison τήν Ανθρώπων Αρετήν κατασκευάξειν έροΰμεν. τδ Ανθρώ­ πινον κατά δύναμιν άγαθδν άναξωπυροΟσαν. έπιστατικήν 2 ουσαν και κηδεμονικήν τής Ανθρώπων Αγέλης. Εί δέ ή ποίμνη ή άλληγορουμένη πρδς τοΟ κυρίου ούδέν Αλλο ή Αγέλη τις Ανθρώπων έστίν, δ αύτδς έσται ποιμήν τε καί νομοθέτης Αγαθός μιΑς τής Αγέλης τών αύτοθ έπαϊόντων προβάτων, δ εις κηοεμών, δ τδ απολωλός έπιζητών τε καί εύρίσκων νόμω καί λόγω, εϊ γε ο δ νόμος πνευματικός >. καί έπΐ τήν εύδαιμονΐαν Αγων ό γάρ πνβύματι άγίω γενόμε3 νος πνευματικός. Ουτος δέ ό τώ οντι νομοθέτης, δς ού μόνον έπαγγέλλεται τά Αγαθά τε καί καλά, Αλλα καί έπίσταται. Τούτου καί δ νόμος τοΟ την έπιατήμην έχοντας τδ σωτήριον πρόσταγμα, μδλλον δέ επιστήμης πρόσταγμα ό νόμος, 4 « δύναμις γάρ καί σοφία δ λόγος τοΟ θεοϋ. ι> Νόμων τε αυ έξηγητής οδτος αύτός, δι’ οδ « δ νόμος έδόθη », δ πρώτος εξηγητής τών θείων προσταγμάτων, ό τδν κόλπον τοϋ πατρδς 170, 1 εξηγούμενος υΐδς μονογενής. * Επειτα οί μέν πειθόμενοι τφ νόμω τώ τεί γνώσιν έχειν τινά αύτοΟ οΟτ Απιστειν ούτΓ άγνοείν δύνανται τήν άλήθειαν, οί δέ ΑπιστοΟντες ήκιστά τε έν τοίς έργοις εΐναι βεβουλημένοι, εϊπερ τινές Αλλοι καί οδτοι Αγνοεΐν όμολογοΟνται τήν Αλήθειαν. •ί ό γάρ Low th : οίΐω γάρ ό I. ο>ι« γάρ) <· Schwarti. 1 Slàhli». 25 fie) Hiller γ« Mayor. 1. Déclaration fréquente cher le» Stoïcien». ■2. Jean X, il. 3. Cf. Luc XV, ♦ 4. Cf. Rom. Vil, 14. chapitre XXVI 168,4 — 170,1 167 losophes proclament que le sage seul est roi, législateur, stra­ tège, juste, saint, ami de Dieu Et si nous trouvons ces qualités chez. Moïse — ce qui ressort des Ecritures ellesmêmes — nous pouvons déclarer en toute conviction que MoTso est réellement un sage. i. Donc, de même que nous appelons science pastorale 169 la sollicitude envers les brebis, car < le bon berger donne­ ra vie pour ses brebis » l> de même nous appellerons science législatrice l'art de former les hommes à la vertu, en ravi­ vant autant que possible le bien latent chez l'homme, car elle s'attache à régir et entourer de soins le troupeau humain. ■i. El si le troupeau de la parabole du Seigneur n’cst autre qu'un troupeau d’hommes, le lx>n berger sera en même temps le bon législateur de l'unique troupeau, celui des brebis qui entendent sa voix, lo seul à les soigner, lui qui cherche la brebis perdue1 et la trouve grâce à la Parole et à la Loi, s'il est vrai que t la Loi est spirituelle » ‘ et mène, à la béatitude ; car la Loi émanant de l’Esprit-Saint est spirituelle. 3. Est réellement législateur quiconque ne se contente pas de promulguer le bien et le beau, mats on a la science. El la Loi s 4. El l’interprète des Lois esI celui-là même par l'intermédiaire de qui « la Loi nous a été donnée » '' ; c’est lui le premier interprète des commande­ ments divins, lui qui nous déploie le sein de son Père, lui lo Fils Unique, i. Dès lors, ceux qui obéissent à la Loi, 170 ne peuvent, du fait qu'ils en ont quelque connaissance refuser leur adhésion à la vérité ou l'ignorer, mais les incré«Iules. ceux qui ne veulent nullement travailler à ses œuvres, ignorent la vérité — comment le nier ? — autant qu’homme au monde. 5. I Cor. I. 24. 6. Cf. Jean 1,17. 7. Unose. <68 ΣΤΡϋΜΑΤΕΓΧ A Τίς τοίνυν ή άπιστία τών ‘Ελλήνων; Μή πη βούλεσθαι πείθεσθαι τή άληθεία φασκούση θεόθεν διά Μωυσέως δεδόσθαι τδν νόμον, οπότε γε καί σ.ύτοί εκ τόν -παρά σφίσι τιμώσι Μωυσή. 3 Τόν τε Μΐνω παρά Διάς δι’ ενάτου έτους λαμβάνειν τούς νόμους ίστοροΟσι φοιτώντα είς τδ τοΟ Διδς άντρον, τόν τε αδ Λυκούργον τά νομοθετικά εϊς Δελφούς πρός τδν Απόλλωνα συνεχές άπιόντα παιδευεσθαι γράφουσι Πλάτων τε καί Αριστο­ τέλης καί ’Έφορος, Χαμαιλέων τε δ Ήρακλεώτης έν τώ Περί μέθης καί 'Αριστοτέλης έν τή Λοκρών πολιτεία Ζάλευκον τδν Λοκρδν παρά τής Άθηνδς τούς νόμους λαμθάνειν άπομνημο4 νεύουσιν. Οϊ δέ τδ άξιόπιστον τής παρ’ ‘Έλλησι νομοθεσίας, ώς οΤόν τε αύτοίς, έπαίροντες είς τδ θειον κατ' είκόνα τής κατά τδν Μωυσέα προφητείας άγνώμονες, ούκ αύτόθεν δμολογοΟντες τήν τε αλήθειαν καί τδ άρχέτυπον τών παρά σφίσιν Ιστορουμένων. 2 CHAPITRE XXVI 170,2-4 2. Alors à quoi se ramène l'incré­ dulité des Grecs? C’est, en somme, à rie pas vouloir obéir à la vérité qui proclame que la Loi nous a été donnée de Dieu par l’en­ tremise de Moïse, tout en honorant eux-mêmes Moïse d’après leurs propres traditions. 3. Platon, Aristote, Ephoro racontent que Minos recevait ses Lois tous les neuf ans do Zens qu'il allait visiter dans sa grotte et que Lycurgue était formé à l'art du législateur par Apollon qu'il allait assi­ dûment consulter à Delphes. Chaméléon d’Héracléo — De l'ivresse — et Aristote — Constitution de Locros — notent que Zaleucus de Locres recevait ses lois d'Athèna. 4· Ces gens qui font leur possible pour exalter jusqu’à Dieu l’autorité de la législation grecque à l’image de la déclaration pro­ phétique de Moïse, sont bien ingrats de ne pas reconnaître la vérité et (de ne pas mentionner) le modèle primitif de leurs traditions. Manqua de foi dos Grecs. j. I 168 169 ΣΤΡΠΜΑΤΕΓΣ A XXVII 171. I 2 3 4 172, I 2 Μή τοίνυν κατατρεχέτω τις τοϋ νόμου διά τάς τιμωρίας ώς ού καλοϋ κάγαθοϋ ού γάρ δ μέν τήν τοϋ σώματος νόσον άπάγων εύεργέτης δόξει. ψυχήν δέ άδικίας ο πειρώμενος άπαλλάττειν ού μάλλον &ν εΐη κηδεμών, δσωπερ ψυχή σώματος έντιμότερον. ‘Αλλ’ άρα τής μέν τοϋ σώματος ύγιείας ένεκα καί τομάς καί καύσεις καί φαρμακοποσίας ύφιστάμεθα καί δ ταϋτα προσάγων σωτήρ τε καί Ιατρός τε καλεί­ ται. ού ψΟόνω τινί ουδέ δυσμενεία τή πρός τόν πάσχοντα. ώς δ’ &ν ό τής τέχνης ύπαγορεύοι λόγος, καί μέρη τινά άιτοτέμνων, ώς μή τά ύγιαίνοντα συνδιαφΒείρεσθαι αύτοΐς, καί ούκ άν τις πονηριάς αίτιάσαιτο τοϋ ίατροϋ τήν τέχνην . Τής δέ ψυχής ένεκα ούχ δμοίως ύποστησομεθα έάν τε φεύγειν έάν τε έκτίνειν ζημίας έάν τε δεσμά. εί μέλλοι τις μόνον έξ άδικίας ποτέ δικαιοσύνην κτδσθαι: Ό γάρ νόμος κηοόμενος τών ύπηκόων πρός μέν τήν θεοσέβειαν παιδεύει καί ύπαγορεύει τά ποιητέα εϊργει τε έκαστον τών αμαρτη­ μάτων, δίκας έπιτιθείς τοίς μετρίοις αύτών. όταν δέ τινα ούτως έχοντα κατϊδη ώς ανίατον δοκείν εις έσχατον άδικίας έλαύνοντα, τότε ήδη τών άλλων κηδόμενος 'όπως αν μή διαφθείρωνται πρός αύτοϋ. ώσπερ μέρος τι τοϋ παντός σώματος άποτεμών ούτω που τόν τοιοϋτον ύγιέστατα άποκτείννυσι. <( Κρινόμενοι δέ ύπό τοϋ κυρίου, >· φησιν δ απόστολος, « παιδευόμεθα, ϊνα μή σύν τώ κόσμω κατακριθώμεν. » Προεΐπεν γάρ δ προφήτης· « Παιδεύων έπαίδευσέν με δ κύριος, τώ δέ θανάτω ού παρέδωκέν με' » << ένεκα γάρ τοΟ διδάξαι σε 7 tî] Heinsiiis. 1. Cette idée est longuement développée dans le ftorgiar de 2. I Cor. XI, 32. 3. /'*. ex vu. ta. Pgatok. chapitre xxvii 171.1 — 172.2 169 Chapitre XXVII Rôle bienfaisant de la loi. ’· Quc Pcr«’nne n’accuse la loi, à 171 cause a. « C'est Le châtiment guérit l'àœo. no ΣΤΡίηίΛΤΕΓΧ A τήν δικαιοσύνην αύτοΟ έπαίδευσέν σε, ■> φησί, » και έπείρασέν σε καί έλιμαγχόνησέν σε καί δίψ ησέν σε έν γή έρήμω, Υνα γνωσθή πάντα τά δικαιώματα καί τά κρίματα αύτοΟ έν τή καρδία σου 'όσα έγώ έντέλλομαί σοι σήμερον, καί γνώση έν τή καρδία σου ότι ώς εϊ τις παιδεύ­ σει άνθρωπος τδν υίδν αύτοΟ. ούτω παιδεύσει σε κύριος δ 3 θεός ημών. » 'Ότι δέ τδ ύπόδειγμα σωφρονίζει, αύτίκα φησί· « ΠανοΟργος ίδών τιμωρούμενον πονηρόν κραταιώς αύτδς παιδεύεται. » έπεί « γενεά σοφίας φόβος κυρίου. »> 173, I 2 3 ί a 6 Μέγιστον δέ καί τελεώτατον αγαθόν, όταν τινά έκ τοθ κακώς πράττειν είς άρετήν τε καί εύπραγίαν μετάγειν δύνηταί τις, <5περ δ νόμος έργάζεται. 'Ώστε καί δταν άνηκέστω τινί κακώ περιπέση τις ύπό τε αδικίας καί πλεονεξίας καταληφθείς, εύεργετοίτ' &ν [ό άποκτειννύμενος · εύεργέτης γάρ δ νόμος τούς μέν δικαίους έξ άδίκων ποιειν δυνάμενος. ήν μόνον έπαίειν έθελήσωσιν αύτοΟ, τούς δέ άπαλλάττων τών παρόντων κα­ κών. Τούς γάρ σωφρόνως καί δικαίως βίοΟν έλομένους άθανατίζειν Απαγγέλλεται. « Τδ δέ γνώναι νόμον διανοίας έστίν άγαθής. » Καί πάλιν ’ « "Ανδρες κακοί ού νοοΟσι νόμον, οΐ δέ ζητοΟντες τδν κύριον συνήσουσιν έν παντί άγαθώ. » Δει δή τήν διοικούσαν πρόνοιαν κυρίαν τε είναι καί άγαθήν. *Αμφοιν γάρ ή δύναμις οίκονομεί σωτηρίαν, ή μέν κολάσει σωφρονίξουσα ώς κυρία, ή δέ δι’ εύποιίας χρηστευομένη ώς εύεργέτις. “Έξεστι δέ μή είναι « άπειθείας υιόν », άλλά « μεταβαίνειν έκ τοθ σκότους είς ζωήν ■■ καί παραθέντα τή σοφίφ τήν άκοήν νόμιμον είναι ΘεοΟ δοΰλον μέν τά πρώτα, έπειτα δέ πιστόν γενέσθαι θεράποντα, φοβούμενον κύριον τδν θεόν. 2 δ-.ψ rsiv Schwartz : ίδίψτ,σίν L. 14 [ό] Hiller. 1. 2. 3i 4. Cf. Deut. VIII. 2 s , H. Prov. XXII. 3. Prov. IX. 10. Ibid. XXVIII, 5. CUAPITHE χχνη 172,2—173,6 170 pour t'apprendre à connaître sa justice qu'il t’a corrigé, ‘ 5. Il faut que la providence qui nous admi­ nistre soit souveraine et l>onne, car à ces deux titres sa puissance nous est salutaire : par la punition elle nous assagit, en tant que souveraine ; par ses bons procédés elle nous aide, en tant que bienfaitrice. 6. Mais c'est à chacun de nous de n’étre pas « fils de désobéissance > mais de < passer des ténèbres à la vie » f, de prêter l’oreille à la sagesse, d'être pour commencer un esclave de Dieu parc· Bienfaits de l'obéissance, 5. Cf. Ephêa. II. 2. C. Cf. I Jean Ht. <4. 1 “î ΣΤΡΏΜΑΤΕΓΧ Λ cl δέ τις έπαυαβαίη, τοίς υίοίς έγκαταλέγεσύαι. έτϊάν δέ « άγάπη καλύψη -πλήθος αμαρτιών », μακαρίας έλπίδος τελείωσιν αύξηθέντα έν άγάπτ] έκδέχεσθαι τοϋ τδν έγκαταταγέντα τή εκλεκτή υιοθεσία τή Φίλη κεκλημέυη τοϋ ΘεοΟ. άδοντα ήδη τήν εύχήν καί λέγοντα · Γενέσθω μοι κύριος είς Θεόν. » 174, 1 ΤοΟ νόμου δέ τήν εύποιίαν διά τής πρός τούς Ιουδαίους περικοπής δεδήλωκεν ο απόστολος γράφων ώδέ πως · « El δέ σύ Ιουδαίος έπονομάζη καί έπαναπαύη νόμω καί καυχάσαι έν βεώ καί γιγνώσκεις τδ θέλημα του ΘεοΟ καί δοκιμάζεις τά διαφέροντα κατηχούμενος έκ τοϋ νόμου, πέποιθάς τε σεαυτδν οδηγόν είναι τυφλών, φώς τών έν σκότει. παιδευτήν άφρόνων. διδάσκαλον νηπίων, εχοντα τήν μόρφω2 σιν τής γνώσεως καί τής άληβείας έν τώ νόμω. » ΤαΟτα γάρ δύναοθαι τδν νόμον δμολονείται καν οί κατά νόμον μή πο­ λιτευόμενοι ώς έν νόμω αλαζονεύονται βιοϋντες. « Μακά­ ριος δέ άνήρ δς εδρεν σοφίαν, καί θνητός δς εΐδεν φρόνησιν. έκ δέ τοΟ στόματος αύτής ». τής σοφίας δηλονότι, « δικαιοσύνη έκπορεύεται. νόμον δέ καί έλεον έπί γλώσσης 3 φορεϊ. e Ένδς γάρ κυρίου ένέργεια, δς έστι « δύναμις καί σοφία του ΘεοΟ ·>, b -te νόμος τό τε εύαγγέλιον, καί δν έγέννησε φόβον ό νόμος, έλεήμων οδτος εις σωτηρίαν. « Έλεημοσύναι δέ καί πίστεις καί άλήθεια μή έκλιπέτωσάν 175, i σε· άφαψαι δέ αύτάς περί σώ τραχήλω. » Ομοίως δέ τώ Παύλω ή προφητεία δνειδίζει τδν λαόν ώς μή συνιέυτα τδν νόμου. « Σύντριμμα καί ταλαιπωρία έν ταΐς όοοίς αύτών, καί οδόν εΙρήνης ούκ £γνωσαυ ·>. « ούκ ε’στι φόβος θεοϋ άπέναντι 2 τών δφΟαλμών αύτών. » « Φάσκοντες είναι σοφοί έμωράν-. 3 (π.ν'τδν Slâhtin : τούτου [. τδ >.τ.πό> brhwarlz. 1. 2. 3. 4. 5. Cf. Ilibr. IU. 5 ». 1 Pierre IV, 8. Cf. Gen. XXVIII, 21. Kom. II. 11-20. Prov. Ill, 13 cl 16. chapitre xxvn 173.6—175.2 1"1 que c'est la toi. puis un serviteur par esprit de confiance en révérant le Seigneur Notre Dieu *. Alors, si l'on va plus haut, nous pouvons être inscrits parmi les fils ; puis, quand « nos fautes seront noyées sous la nappe de l'amour »’. une fois rangés dans l’adoption de choix par Dieu, dite adop­ tion d'amitié, nous recevrons, grandis dans l'amour. Γaccom­ plissement de la bienheureuse espérance. cl. notre chant de prière dira : « Que mon Seigneur devienne mon Dieu»5. i. La bienfaisance de la loi nous est montrée par Paul 174 dans ce passage à l'adresse des Juifs, quand il écrit : < Toi qui portes le nom de Juif, qui te reposes sur la Loi. qui es tout fier de ton Dieu, qui connais sa volonté, qui sais discerner les choses excellentes grâce à renseignement de la Loi. toi qui H· flattes d'être le guide des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, l’éducateur des insensés, le maître «les petits enfante, parce que lu as dans ta loi la formule de In science et de la vérité. » a. Il recon­ naît que la Loi a ce pouvoir, en dépit de ceux qui ne règlent pas leur vie sur elle cl se glorifient comme s’ils le fai­ saient. « Heureux l'homme «pii a trouvé la sagesse ; le mortel qui a vu la prudence. De sa bouche >. c'est-à-dire LIX, 7. ». /·». XXXV. 2. ITS ΣT PÛM AT E V Σ A θησαν. » σ Οϊδαμευ δέ οτι καλός ό νόμος, έάν τις αύτΰ υομί μως χρήσηται ' οί δέ Βέλοντες είναι νομοδιδάσκαλοι ού νοοΟσι », φησίν ό απόστολος, « ούτε & λέγουσιν ούτε περί τίνων διαδεδαιοΟνται, τό δέ τέλος τής παραγγελίας άγάπη έκ καθαρδς καρδίας καί συνειδήσεως αγαθής πίστεως άυυποκρίτου. » CHAPITRE XXVII 173,2 172 devenus ions. » < Nous savons que la Loi est bonne si on en fait un usage légitime. Mais ces gens qui veulent ensei­ gner la Loi, dit l’Apôlre1 2, ne comprennent ni ce qu'ils disent ni sur quoi portent leurs affirmations. Or le but du commandement, c’est l'amour, venant d'un cœur pur, d'une bonne conscience, d'une foi »incère. > 1. Hom. I, 22. 2. I Tim. I. 8, 7, i. 173 Σ r PüΜ ATE T Σ A XX VIII Ή μέν οδν κατά Μωυσέα φιλοσοφία τετραχή τέμνεται, εις τε τά Ιστορικόν καί τό κυρίως λεγόμενον νομοθετικόν. a-περ αν εϊη τής ήθικής -πραγματείας ϊδια. τό τρίτον δέ είς 2 τό ίερουργικόν, δ έστιν ήδη τής φυσικής θεωρίας · καί τέ­ ταρτον έπί πάσι τό θεολογικόν είδος, ή εποπτεία, ήν φησίν ό Πλάτων τών μεγάλων δντως είναι μυστηρίων. Άριστο3 τέλης δέ τό είδος τοΟτο μετά τά φυσικά καλεί. Καί ή γε κατά Πλάτωνα διαλεκτική, ώς φηοιν έν τώ Πολιτικό, τής τών δυτών δηλώσεως εύρετική τις έστιν επιστήμη, κτητή δέ αϋτη τώ σώφρονι ούχ ένεκα τοΟ λέγειν τε καί πράττειυ τι τών πρός τούς ανθρώπους, ώσπερ οί νϋν διαλεκτικοί περί τά σοφιστικά ασχολούμενοι ποιοΟσιν. αλλά <^τοθ^> τώ θεώ κεχαρισμένα μέυ λέγειν δύνασθαι, κεχαρισμέυα δέ πράττειν, 177, 1 τό πάν είς δύναμιν. Μικτή δέ φιλοσοφία οΰσα τή άληθεί ή άληθής διαλεκτική έπισκοποΟσα τά πράγματα καί τάς δυνάμεις καί τάς εξουσίας δοκιμάξουσα ύπεξαναθαίνει έπί τήν πάντων κρατίστην ούσίαν τολμά τε επέκεινα επί τόν τών δλων θεόν, ούκ έμπειρίαν τών θνητών, άλλ’ έπιστήμην τών θείων καί ουρανίων έπαγγελλομένη, ή συνέπεται καί ή [περί] τών άνθρωπείων -περί τε τούς λόγους καί τάς πράξεις 2 οικεία χρήσις. Εικότως άρα καί ή γραφή τοιούτους τιυάς ήμάς διαλεκτικούς ούτως έθελουσα γενέσθαι παραινεί - « Γίνεσθε δε δόκιμοι τραπεξίται », τά μέν άποδοκιμάξοντες, τό 3 δέ καλόν κατέχοντες · αΰτη γάρ τώ οντι ή διαλεκτική φρόνησίς έστι περί τά νοητά διαιρετική, έκάστου τών δντων άμίκτως τε καί είλικρινώς τοΟ ύποκειμένου δεικτική, ή δύναμις περί τά τών πραγμάτων γένη διαιρετική, μέχρι τών ίδικωτάτων καταθαίνουσα. παρεχόμενη έκαστον τών δντων καθαρόν oîov εστι φαίνεσθαι. 176, I 12 <ζτου> Mayor 20 l'zto:] Bywater. 1. Terme emprunté aux mystères d'Eleusis 2. 281 A. chapitre χχνπι 176,1 — <77,3 173 Chapitre XXVI11 Moïse maître de Platon on dialectique. i. Or donc, la philosophie selon Moïse se divise en quatre 176 parlies : la partie historique, la partie législative proprement dite—toutes deux du ressort de la morale—, troisièmement la partie des cérémonies religieuses, qui appartient déjà à la théorie de la nature, 2. quatrièmement, pour couronne­ ment, l'aspect théologique, l'époptic *, la vision que Platon déclare appliquée aux vraiment, grands mystères de l'Etre, tandis qu’Arislote l’appelle métaphysique. 3. La dialectique aussi, selon Platon — il le dit dans le Politique s — est une science apte à trouver la révélation de ce qui est : le sage doit l'acquérir non pour rien dire ou faire de ce qui con­ cerne les rapports humains, comme font aujourd'hui les dia­ lecticiens dans leurs études sophistiques, mais pour être en état de dire ce que Dieu aime, de faire ce que Dieu aime, lo tout selon scs forces, i. La dialectique mêlée à la phi- 177 losophie — la vraie dialectique et la vraie philosophie — examine les choses, vérifie les forces et les possibilités (de lame), et s’évade vers l’essence souveraine, et ose ensuite s'élever jusqu’au Dieu de l'univers. Ce qu’elle promet, ce n'est pas une routine des choses mortelles mais une science des choses divines cl célestes, d’où dérive l’usage particulier des choses humaines, paroles et actions, a. L’Kcriture a donc raison de vouloir que nous devenions de tels dialecticiens, et elle nous conseille : « Devenez des changeurs éprouvés, * ' rejetant le mauvais, retenant le bon. 3. Car cette dialectique est en réalité une capacité de discernement dans les choses de l’esprit, qui met en lumière le principe de chaque chose dans sa pureté, sans mélange ; ou encore une faculté de diviser les choses en genres, en descendant jusqu'aux plus particuliers et qui permet à chaque être d’apparaitre dans sa pure individualité. 3. Atjrapha 141. Σ Γ I» Q Μ Λ Γ Ε Γ X Λ 174 178, I Διό καί μόνη αίίτη επί τήν άληθή σοφίαν χειραγωγεί, ήτις έστί δύναμις θεία, τών δντων ώς δντων γνωστική, τό τέλειον Αχούσα, παντός -πάθους άπηλλαγμένη, ούκ άυευ τοΟ σωτήρος τού καταγαγόντος ήμών τω Οείω λόγω τού δρατικοΟ τής ψυχής τήν έπιχυθεΐσαν έκ φαύλης αναστροφής άγνοιαν άχλυώδη καί τό βέλτιστου άποδεδωκότος, « όψρ' ευ γινώσκοιμεν ήμέν θεόν ήδέ καί άνδρα. » Ουτός έστιυ ό τω δντι δείξας όπως |τε] γυωστέου εαυ­ τούς, ουτος ό τών "όλων τόν πατέρα έκκαλύπτων. ώ &ν βούληται, καί ώς οΐόν τε τήν άνθρωπίνην φύσιν χωρήσαι νοεϊνί ■ « ούδείς γάρ έγνω τόν υίόν εί μή ό πατήρ, ούδέ 179, I τον πατέρα et μή ό υιός καί ώ άν δ υιός αποκάλυψη. » ΕΙκότως άρα ό απόστολος « κατά άποκάλυψιν » ψησίν έγνωκέναι « τό μυστήριου, καθώς προέγραψα έν όλίγω. πρός 8 ούνασθε άναγινώσκοντες νοήσαι τήν σΰνεσίν μου έν τώ μυσ2 τηρίω τοΟ Χριστού. ·» <· Πρδς 8 δύνασθε » εΐπεν, έπεί ήδει τινάς γάλα μόνον είληφότας, ούδέπω δέ καί βρώμα, ή τάχα ούχ άπλώς γάλα. 2 Τετραχώς δέ ήμίν έκληπτέον καί τού νόμου τήν βούλησιν, <ώς τύπον τιυά δηλοΟσαν^>, ή ώς σημειον έμφαίνουσαυ ή ώς εντολήν κυροΟσαν είς πολιτείαν όρβήν ή Οεσπϊζουσαν 4 ώς προφητείαν. ’Ανδρών δέ εύ οΐδ 8τι τά τοιαϋτα διακρίνειν τε καί λέγειν · ού γάρ δή « μία Μύκονος u ή πάσα πρός νόησιν γραφή, ή φασιν οί παροιμια&όμενοι ■ διαλεκτικώτερου δέ ώς ένι μάλιστα προσιτέον αυτή, τήν άκολουθίαν τής θείας διδασκαλίας Οηρωμένοις. 3 8 [τι| Hiller. 10 [καί Hiller. 11 voirZ Stiüilin. 17 ?, τάχα Lowth : αύτίκα L Stiihlin. 20 <ώς rür.ov τινά 5r>.oüçav> e scholia Psalm. 1. 2. 3. 4. 5. H. V,127. Maith. XI, 27. Ephes. HI, 3 s. I Car. 111. 2Dicton qui semble caractériser l’impuissance â saisir la couipli xilé des choses. CHAP1TR8 χχνίιι 178.1 174 179,4 ι. Aussi est-elle seule à nous conduire vers la vraie 178 sagesse qui est, elle, une faculté divine, qui connaît les êtres dans leur être et possède la perfection, car clic est dégagéedo toute passion, ce qui ne se fait pas sans le Sauveur, qui, par la Parole divine, a abattu les brouillards d'ignorance où une mauvaise vie avait noyé le regard de notre àrne, et nous a rendu la plus belle de nos facultés < pour que nous reconnaissions bien si nous avons affaire à un homme ou à un Dieu » >. 2. C’est lui qui nous a montré en toute réalité comment nous connaître nous mêmes, lui qui révèle le Père de toutes choses à qui il veut et autant que la nature humaine en a la capacité. < Car personne ne connaît le Fils si ce n'est le Père, et personne ne connaît le Père sinon le Fils et celui à qui le Fils l a révélé. »2 u L’Apôtre a donc rai- 179 son de dire que c c'est par révélation > qu'il a connais­ sance < du mystère sur lequel je viens d'écrire en peu de mots, d’après lesquels vous pouvez vous représenter l'intelli­ gence que j’ai du mystère du Christ. » 3 2. « D'après les­ quels vous pouvez », a-t-il dit, car il savait que certains n'avaient pris que du lait — pas encore de solide — cl peutêtre pas du lait pur1. Les quatre manières 3* Nous avons fluahT manières de dû rucvvolr la Loi. recevoir en nous la volonté de la Loi. <0u bien elle nous montre un modèlé>, ou bien cllo présente une chose symboliquement, ou bien elle nous l'impose comme un commandement pour mener nue yie correcte, ou bien elle vaticine en tant que prophélessc. 4. Faire et exprimer ces distinctions est un travail d'adulte, je le sais bien. Car toute l'Ecrilurc, pour l'inter­ prétation, n'est pas t Myconos, un point c’est tout » ", comme dit le proverbe. Il nous faut au contraire l'aborder munis de sciences dialectiques, le plus que nous pouvons, pour y dépister la suite de l'enseignement divin. A “O 175 TPUΜ ΛTEΓΣ A XXIX “Οθεν παγκάλως ό παρά τώ Πλάτωνι ΑΙγύπτιος ίερεύς · « *Ω Σόλων. Σόλων, εΐπεν. ‘Έλληνες ύμεις αίεΐ παϊδές έστε, ούδ’ ήντινοΟν έν ταϊς ψυχαϊς έχοντες δι' άρχαίαν άκοήν 2 Παλαιόν δόξαν, γέρων δέ Ελλήνων ούκ Εστιν ούδείς. « Γέ­ ροντας. οΐμαι. είπών τούς τά πρεσθύτερα. τουτεστι τά ήμέτερα. είδότας, ώς έμπαλιν νέους τούς τά νεώτερα καί ύπδ Ελλήνων έπιτετηδευμένα, τά χθές καί πρώην γενόμενα. ώς 3 παλαιό καί άρχαΐα ΙοτοροΟντας. Έπήγαγεν οΰν « μάθημα χρόνω πολιόν ·>, κατά βαρβαρικόν τινα τρόπον άπλάστω καί ούκ εύκρίνει χρωμένων ημών τή μεταφορά. Ατεχνώς γοΟν οΐ εύγνώμονες άλω τώ πλάσματι τώ τής ερμηνείας προοίασιν 4 έπί δέ τών Ελλήνων φηοΐ τήν ο”ησιν αύτών <^παίδων> βραχύ τι διαφέρειν μύθων · ού γάρ μύθων παιδικών έξα5 κουστέον ούδέ μήν τών τοίς παισΐ γενομένων μύθων · παιδας δέ εϊρηκεν αύτούς γε τούς μύθους, ώς άν μικρόν διορώντων τών παρ’ “Ελλησιν οίησισόφων. αίνιττόμενος τδ μάθημα τδ πολιόν. τήν παρά βαρδάροις προγενεστάτην άλήθειαν, ώ ρήματι άντέθηκε τδ παίς μΟθος. τδ μυθικόν τής τών νεωτέρων έπιθολής διελέγχων ώς δίκην παίδων μηδέν πρεσδύτερον έχούσης. αμφω κοινώς τούς μύθους αύτών καί τούς λόγους παιδικούς είναι παριστάς. 180, I 12 <παίόων>· <· Platone. !. Timêe 22 B. 2. Addition rendue nécessaire par ce qui suit 3. lutcrprctiitiuii ingénieuse, mais que Pint m n'avait i.nns doute pas prévu·.·. CHAPITRE XXIX 180,1-5 175 Chapitre XXIX Toute loi vient de Dieu. Les Grecs, on/anrt ’· Aussi. Ic Pr*,r« dans 180 tard venus. Phlon. avait-il parfaitement raison de dire 1 : < Solon.. Solon, vous autres Grecs vous n’èles jamais que des enfants. Vous ne gardez pa> dans votre âme la moindre idée ancienne transmise par un antique enseignement. 11 n’y a pas un vieillard chez les Grecs. » 2. Par « vieillards », il entendait, je sup­ pose, des gens qui connussent les anciennes doctrines, c’està-dire les nôtres, et, vice versa, par « jeunes * ceux qui exposaient comme vieilles et antiques les idées récentes mises à l’élude par les Grecs, idées nées d’hier. 3. Λ quoi il ajouta son expression x doctrine blanchie par le temps », car nous les Barbares, nous usons volontiers à notre modo do la métaphore simpliste et qui ne se lit pas très clairement. D’ailleurs les hommes de pensée nette n’ont pas grand mal à conquérir, (s'ils le veulent), tout Part de l'expression. Ce prêtre dit des Grecs que leur croyance n'est guère faite que de c contes car il ne faut pas prendre (cette expression de l'égyptien) au sens de conte fait par des enfants ou pour des enfants. 5. Il appello < enfants » ces fables elles-mêmes. estimant que ceux des Grecs qui se croient sages n’y voient pas bien clair ’, et par < doctrine blanchie par le temps » il fait allusion à la vérité des barbares, la plus ancienne. A cette expression il oppose l’expression « contes-enfants », démasquant le caractère chimérique de la tentative de ces tard venus, mon­ trant que, comme un enfant, elle n’a rien d’un peu antique, et faisant voir que leurs mythes comme leurs narrations his­ toriques sont enfantins. TPÜ Μ ΔTErΣ A 176 Θείως τοίνυν ή δύναμις ή τώ Έρμδ κατά άποκάλυψιν λαλούσα « τά δράματα · φησι « καί. τά άποκαλύμματα διά τούς διψύχους, τούς διαλογιξομένους έν ταΐς καρδίαις αυτών, 2 εί άρα εστι ταΟτα ή ούκ εστιν. » ‘Ομοίως δέ καί έκ τής •πολυμαθούς περιουσίας αποδείξεις ίσχυροποιοΰσι καίβεδαιούσι καί θεμελιούσι τούς λόγους τούς αποδεικτικούς. <5σον 2τι αί 3 αύτών ώς νέων « φρένες ήερέθονται. ·ι u Λαμπτήρ άρα έντολή αγαθή. » κατά τήν γραφήν, u νόμος δέ φώς δδου- δδούς γάρ βιότητος έλέγχει παιδεία. >· 181, I 4 νόμος δ πάντων βασιλεύς θνατών τε καί άθανάτων. 5 λέγει Πίνδαρος. Εγώ δέ τδν Οέμενον τδν νόμον διά τούτων I έξακούω καί τό γε ‘Ησιόδειον έπί τού πάντων λελέχθαι θεού λαμβάνω, εί καί στοχαστικές εϊρηται τώ ποιητή, άλλ’ ού κα- J ταληπτικώς · (> τόνδε γάρ άνθρώποισι νόμον διέταξε Κρονίων, Ϊχθύσι μέν καί θηρσί καί οίωνοϊς πετεηνοΐς, έσθέμεν άλλήλους, έπεί ού δίκη έστί μετ’ αύτών ’ άνθρώποισι δ’ εδωκε δίκην, ή πολλδν άρίστη. Εΐτ' ουν τδν άμα τή γενέσει φησι νόμον εΐτε καί τδν αδθις οοθέντα. πλήν έκ θεού δ τε τής φύσεως ο τε τής μαθήσεως νόμος, εΤς <ών>. ώς καί Πλάτων έν τώ Πολιτική ένα τδν νομοθέτην φησίν. έν δέ τοίς Νόμοις 'ένα τδν συνήσοντα τών μουσικών, διά τούτων διδάσκων τδν λόγον είναι ένα καί τδν 2 θεόν ένα. Μωυσής δέ φαίνεται τδν κύριον διαθήκην καλών, ' « Ϊδοΰ έγώ, » λέγων, « ή διαθήκη μου μετά σού ’ » έπεί καί 182, 1 Π μίν llàsiode : yà? I.. 32 <ύν> Wilamowitx. 1. Hernias. Fis. 111. 4, 3. 2. II. 111. 103. 3. Prop. VI, 23. ciiAPiTHK xxix 181.1 — 182,2 176 i. Elle est. donc divine, la parole que 181 1 * dit la Puissance à Hermas dans son Apocalypse : < Les visions C| les révé­ lations (symboliques) le sonl faites à cause des irrésolus, qui sc demandent dans leur cœur si ces choses existent ou non. » 1 2. En même temps, d'ailleurs, ils s'aident d'une abondante érudition pour renforcer les démonstrations, assurer, fonder les raisonnements probants, dans la mesure où leurs < esprits flottent » 1 encore, vu leur jeunesse. 3. Ainsi « le bon précepte est un flambeau x selon l’Ecritur? < cl la loi est la lumière du chemin ; car l'éducation montre les chemins de la vie. » ' .. ... Caractère divin do la Loi. 4. « La loi est. reine de tous, mortels et immortels » dit Pindare ‘. 5. Mais moi, j’entends par là celui qui a institué la loi : ct j'admets que ce passage d'Hésiode est dit du Dieu de J'uriivcrs, bien que le poète l’ait dit par intui­ tion, non en pleine conscience : 6. « Voici la loi que le fils de Cronos a établie pour les hommes : les poissons, les fauves, les oiseaux ailés s'entre­ dévoreront. car il n’y a pas de justice parmi eux. Mais aux hommes il a donné la justice, qui vaut mieux que tout » '. i. Veut-il dire la loi que l'homme reçut en naissant ou 182 celle qui nous fut donnée par une seconde intervention? Toujours est-il que cette loi. instinctive ou apprise, vient de Dieu. Et elle est une. Ainsi dit Platon dans le Politique: il n'y a qu'un législateur : et dans les Jx)îs : un seul esprit pourra comprendre tes mystères de la Ainsique *. Il veut nous enseigner par là que le Verbe est un, que Dieu est, un. 3. Moïse, lui, désigne évidemment Dieu par le mot < alliance », quand il dit : « Mc voici, mon alliance est 4. Pimmrb, 49 Pl-kch .= 169 Schrokmiu. 5. Travaux rt Jours, v. 2*6 2*9. 6. Ci Politique 301 C, JO» C-D ; ei f.oi.t ||, 65R E. 659 A. 177 X τ ρα M AT Er Σ A ττρότερον εΐτχίν « διαθήκην. » γ μή £ητείν αύτήν έν γραφή. "Εστι γάρ διαθήκη αύτός δ αϊτιος τοΟ -παντός, δς τίθεται 3 Iθεός δέ -παρά τήν Οέσιν εϊρηται καί τάξιν τήν διακόσμησιν. Έν δέ τώ Πέτρου Κηρύγματι εΰροις άν <· νόμον καί λόγον » τόν κύριον τιροσαγορευόμενον. Άλλ" δ μέν κατά τήν άληθή φιλοσοφίαν γνωστικών ύ-πομνημάτων -πρώτος ήμίν Στρωματεύς ένταυθοί περιγεγρόφθω. 1 μή ζν,τιίν I, : <κζιφΐρ£Γ> μή ζήτ;ι Klostcnuanii. 2 βύίάζ Slfthlin : ήν L - δ< StâlHin : 6«ός !.. CHAPITRR xxix 182,2-3 177 avec loi. > 1 Car, après avoir «lit « alliance », <^il ajoute> : * Ne la cherche pas dans les signes écrits. » 2 En effet cette alliance, cet < arrangement > n'est autre que Dieu lui-tnème. cause de tout, qui c arrange » toute l'organisation du Monde — Dieu, Théos, tire son nom du mot Thésis, range­ ment, ordre3. 3. Et dans la Prédication de Pierre, on peut trouver que le Seigneur est appelé < la Loi et le Verbe ». Mais arrêtons ici notre premier Stromale, recueil de notes pour la science spirituelle4 selon la véritable philosophie. Gen. XVII, 4. Ibid. XVII, 2. 3. Cf. IIîrodotr II. 52. 1. 2. 4. Gnose. TABI.K DES MATIÈRES Page* INTRODUCTION Les Stromales....................................................................... 5 Titre......................................................................................... 6 Le problème littéraire.......................................................... U Contenu des Stromales. — Division du texte. . . 22 Editions el Traductions............................................... » . 25 Le premier Stromale............................................................. 27 SlCLKS UT ABRÉVIATIONS......................................................................... 43 TEXTE ET TRADUCTION — Rul doute que la science doive être trans­ mise par la parole ou par l’écrit, nuis il faut que le maître et les disciples soient circonspects et purs. Aussi ce· notes d'introduction A la haute philoso­ phie chrétienne seront-elles publiées, mai* avec quelques obscurités voulues. , . Chapitre I. Chapitre 11. Chapitue 111. — Danger des bavardages sophistiques. Chapitre IV. — La sagesse dans les arts pratiques et la philosophie est approuvée de Dieu. Choz les chrétiens instruits, elle s'accroît de c sens spirituel »................................................ 6a Chapitre V. Chapitre VI. 44 Valeur de la philosophie grecque comme introduction à la gnose. Les « Stroma­ te» » seront obscurs exprès...............................58 . 6o — Dieu a constitué la philosophie comme formation préparatoire à lu connaissance de foi............................ 65 La philosophie, excellente gymnastique. 70 Chapitre VII. — Utilité de la culturo ... 73 Chapitre VIII. IX. — Contre h sophistique, art de tromper. — La foi cultivée par la science vaut mieux que la foi nue............................................. 79 76 Chapitre Chapitre X. grecque. — Donc, soyons instruits dans la saine dia­ lectique ; mais gardons-nous des raffi­ nements de langage.82 180 TABLE DES MATIÈRES Chapitre XI. — Les études doivent être menées dan» le seule intention de mieux comprendre les paroles divines....................... 85 Chapitre Xll. — Les Stromales ne laisseront entrevoir les hautes vérités qu'avec une extrême dis­ crétion................................................................. Chapitre XI IL — La vérité est dispersée dans les philoso­ phies grecque cl < barbare ». . . . Chapitiu: XIV. — Filiation des Chapitre XV. Chapitre «9 . . 93 La pensée grecque doit presque tout a la pensée barbare, qui lui est antérieure. 98 XVI. — Presque toutes les inventions civilisatri­ ces sont dues aux Barbares................. io4 Chapitre XVII Même si la philosophie grecque est d’ori­ gine suspecte et duo à un < vol », elle reste valable pour nous préparer à la foi. log Chapitre XVIII. Tous les hommes ont été appelés à la sagesse et à l'étude «le la parole divino. n