SO U K CES CUB ÉT J EN N ES Collection dirigée par H. de Luhac, S. J., et J. Daniélou. S. J. Secretarial de Direction : C. Mondéterl, S. J. Ν'» 43 SAINT JÉRÔME SUR JONAS INTRODUCTION, TEXTE LATIN, TRADUCTION ET NOTES DE Dom Paul ANTIN, o s b moine île î.igegë LES ÉDITIONS DU CERF, 29, nn 1956 pe la Τογπ-Μλ<;ιιοι:ηο, PARIS IMPRIMI potest : Ligugé, le 10 mai 1955 GABRIEL LE MAITRE Abbé (le LigUgé IMPRIMATUR I Paris, le 5 novembre 1955 MICHEL POTEVIN vie. gen. Abréviations : p. 48. Titres complets, éd. citées : p. 44. 14377 5ΕΡ24Έ6 INTRODUCTION _ . du , Jonas. T composa Date , .Saint Jcrotne . Oi ’ , .. son . commen, . taire sur Jonas en 39υ '. Il avait traduit ce livre de l’hébreu entre 391 et 394. En admettant qu’il soil né un peu avant. 345, ri mort en 419 ou 420 ’. son habi­ leté technique n’avait sans doute plus beaucoup à acqué­ rir. Dès 374, il étudiait l’hébreu. Puis il s’était familiarisé avec la pensée des exégètes et des théologiens grecs. Si l’on compare son travail sur Jonas avec son dernier commen­ taire, sur Jérémie, on ne trouve pas de différence profonde. Jérôme était né à Stridon 1 23, petite ville détruite peu après par les Goths, et située probablement dans ΓItalie du Nord-Est, aux confins de ΓEurope occidentale cl orien­ tale. Brillant étudiant à Home, passant distrait en Gaule, apprenti ascète h Aquilée, anachorète novice en Syrie, 1. Voir les récentes synthèses de Pknna, San Gerolamo, 19-19, p. 218439: AvrtN, Essai sur saint Jérôme, 1951, p. 155. 2. Résumé «h· la vie «le saint Jérôme dans Vies des saints et des bienheu­ reux par les bénédictins de Paris, t. 9. Septembre. p. 630-6-10, bibliogr. som­ maire à Jour fin 1950. 3. Carte dans Antin, Essai, p. 9. Ajouter ft sa bibliogr. : Recueil Max .Vlcrfi-.-wi'fnn, Neuchâtel, 1954 : le lieu «le mdssimce de suint Jérôme (toponymie) : E. Di MUUGKOT, Dr Γ unité à la division de l'empire romain, 1951 (tliê-<·, Parla, 1919). p. 596 (Illyricum), 61)6 (comte d’Ill.), 610 (préfet du prétoire d’il).); provinces danubiennes ont été évacuées partiellement après 137. totale­ ment en 188 ; V. (IriVMEL. L'illuricum de la mort de Valentinien l (37.5) d la m»r< de Stilicon (-108). dans Rem études butant., I. 9, 1951, p. 5-16 : R E L, t. 19, 1941, p. 393, n" 11 : t. 27, 1949, p. 57-60. Sur Forum liilii (Cividnle «Ici Friuli), voir S. Stucciii, 1951 ; »'ir Tergeste (Trieste), voir V. Sciunaiu, 195! ; sur Aquilér, R E I., I. 30, 1932, p. 358-360 ; P. Pasciuxi, Storia del 1-riuli. t- J, 1952. 8 INTRODUCTION derechef étudiant, mais étudiant, ecclésiastique, à Cons­ tantinople sous Grégoire de Nazianze, secrétaire du pape Damasc à Borne où il se lie d'amitié avec de saintes femmes, il regagne l’Orienl, définitivement, en 385, et se fixe à Bethléem. Il y commande un groupe de moines cl dirige sainte Paula, venue avec lui de Rome, cl scs reli­ gieuses. Il est en relations épistolaires avec lout Γ Occident chrétien. . , Dès 375. Jérôme s’était attaqué à Commtnt.ures q |t, p]us })rcf jes petits prophètes: précédents. , . ... > » heureusement 1 * méchante ébauché, per­ due ' Puis ce fut le tour de saint Paul. Philémon, parce que très court, G'tdaies, Ephésiens, Titc (387-8). IJ Ecclesiaste, assez concis, l'avait occupé vers 388-9. Avec les Questions hébraïques sur la Genèse Î389-91!. il essaya une méthode nouvelle, l’explication d'un certain nombre de passages choisis. Vers 391-2. il traita pour sa communauté de quelques psaumes au point de vue spirituel. Puis il aborda cinq petits prophètes : Xahum, Michée, Sophonie, Aggée, dédiés à Paule et. à sa tille Eustochium : Habacuc, pour CJiromacc. évêque d’Aquilée (391-2), en les éclairant d’un commentaire continu. De même, eu 396, pour Jonas, destiné â Chromace, et Abdias, envoyé au noble Painmaque, de Rome. Jerome ne varie pas beaucoup sa ma· manière. Des 3b?.., il est prisonnier de son . . . 1 , , moule, de sa collection, de sa diet.ee et, si l'on peut ilire, de sa mise en page. D'abord, un pro­ logue b imposé par l'usage et la politesse ou l’amitié. Il est de longueur variable. En général, il rappelle que le tra­ vail a été demandé instamment par le destinataire de la préface, et demande des prières. Il contient presque tou­ . ,habituelle. . 11Λ I Cicéron confinii û Allicit* (Ifi, 6) qu'il avast il«-> prologues écrits d'avance. Jérôme a un certatu nombre de clichés qu'il insère dans scs pré· fart·'. H y ί·ηοπι·ι· aussi, à la manière de Salhisle, di·* idées générales,' qui écliiin runl l'ouvrage. Relativement peu de préciosité et de mauvais goût, si l'on compare mix prologues des comique* id de bien d’autres anciens. COM M ENTAI RES PRÉCÉDENTS 9 jours quelque renseignement autobiographique, et des aperçus sommaires sur l’auteur étudié et son texte. Au besoin, les adversaires reçoivent un bon coup de grille. Suit le texte commenté. S’il est long, il est découpe en livres. I)es<: petits » prophètes obtiennent l'honneur de plu­ sieurs livres (trois pour Osée, Amos, Zacharie, deux pour Mulachie, Habacuc). C’est pour .Jérôme un problème «le découper adroitement, en sorte (pie la coupure «’inter­ rompe point un développement. Il faut, éviter aussi de décourager le lecteur pur un discours interminable. Jé­ rôme dicte, et ce qui serait chez nous simple artifice typo­ graphique pusse, par le canal obligatoire de la rhétorique. *. I.e livre suint à étudier est divisé en péricopes : en tête de chacune d'elles viennent les traductions latines d'après l’hébreu, puis d'après les 1.XX. Quelquefois il y a des réfé­ rences aux versions grecques d’Aquila, de Symmaque ou de I héodotion que fournissaient à Jérôme les hexaples d'Origène. Ces commentaires sont dictes, avec Commentaires tout ce que cela comporte de vie ora­ des prophètes, toire pour l’ensemble, et de mort pour certaines de ces précisions techniques auxquelles l'cxcgêse moderne nous a habitués123. Ils comportent un [dan général que Jérôme s’astreint à suivre le plus souvent ‘ : explication de l'hébreu, du grec, sens littéral, sens spiri1. CI. Antin. Estai, p. 157, η. 1 ; Keeh. de se. rrt., t. 34, 1917. p. «7-98 : .1. Axdrieu, lieu. des Eludes la!., t. 26, 1948, p. 288-291 sur la division en livres : E. Ahns, La Irekn’uiut dit livre d'apris saint JMmte, 1933. p. 111-112. 2. Zn E'. ΙΊ, 56. I’ I. 23, 138 D : omnes (translationes) posui ut ex colla­ tione cunctarum alicuius sensus possimus reperirc vestigium. 3 Zn Gai. prol. 1. PL 26, Val. 369 : Legi haec omnia et in mente mea plurium coacervans, accito notario vel mea vel aliena dictavi, nec ordinis nec verborum Interdum nec sensuum memoriam retentans. /-./>. 7,8. 10, 5, Hil­ berg, p. 82 : Paene obiill sumus, currente oratione, dictare · dibon gad » interpretatur · fortiter intellecta temptatio ·. I. Zn Abd. I. P I. 25, 1103 Λ : dotamus murem nostrum sequi ul primum historiae tundnmcnta laciamus, deinde st possumus excelsas turres et lec­ torum culmina subrigamus. In 7.at. il, I. PL 25. 1500 C : no> teneamus explanationis ordinem quem semel arripuimus. CL semel : in Λ/ir. 1. 6, col. 1161 C ; lit Xauin .1, 8, cid. 1261 C ; Zn .lônc. /, 3 ; 3, 1-1, col. 1276 D, 1330 l) ; in 7.. 10 INTRODUCTION lucl. Pour Jérôme, l’hébreu est l'essentiel1 : c’est lui avant tout qu’il faut, éclaircir. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait. rien à prendre chez les traducteurs grecs. Comme les LXX sont très répandus, notre hébraïsunl insistera volon­ tiers sur les sens spirituels 2 qu’on en peut tirer. Jérôme est conservateur ; il garde autant que possible les traductions reçues, pour ne pas dérouter les habitudes 3. Contrairement à saint Augustin, il ne vénère pas systématiquement les LXX et souvent s’élève contre leur traduction 4. Il indique parfois, dans sa préface, les commentaires qu’il a suivis * ; très rarement, au cours de son exposé ·. 1. Ep. 20. G : Condecet ob veritatem laborare paulisper et peregrino aurem adcominodnrc sermoni quum de alksnii lingua fictam irrn· sententiam (cf. Maiitianav, Vie tie saint Jértnne, p. 171). In Heel. I, 13. 1' 1. 23-2. Vai. 393 : necessitate compellimur ut crebrius quam volumus de verbis Hebraicis dis­ seramus. Nec enim possumus scire sensum nisi cum per verba discamus. In Zac. fi, 9. P L 25, 1455 D : semel proposui arcana eruditionis Hebraicae... Latinis nuribus prodere. In Osrr IO, 13. I’ L 25, 911 C : cogor contra volun­ tate...... icam saepius de Hebraeae linguae proprietatibus disputare... quae oliscur-.i sunt maxime alienae linguae hominibus explanare nitimur. 2. l.e même texte peut recevoir deux interprétations contradictoires : In Amos '■! fln. P L 25. 1613 C : robustus etiam corde inter fortes nudus fugiet. Qui locus dupliciter exponi potest : ut nui ideo possit evadere quia exspolia­ vit se veterem hominem et pelliceos tunii ns pi-ccntorum et milia fidi sarcina praegravatus, aut e coni carlo quin nudus est et Christi perdidit vestimentum de quo in Apostolo dicitur : Induite vos Christum lesum... Nihil ei proderit fortitudo sua sed ... fugiet persequentes. 3. In Zac. 14, 20. P I. 25, 1539 Λ : LXX... quos et nos In hoc loco secuti sumus ne novum aliquid in quaestione vulgata videremur nlTcrre. 4. ht Et. 4i, 13. P L 25, 150 C : in LX X editione confusa sunt omnia ut quid dicatur non possit intellegi. In .1er. -!'·;. PL 25, 319 A B, 820 A ; In Is. â Eustochhim, après 108. P L 21, Val. 5-6, 168 ; In Ez. prol. 7 Λ Eusloehium, * âpre 110. P L 25. 199 <’. : Graecorum commentarios fratrum tant uni voce cognoscimus. Ep. 81. 3. p. 12-1, 5 : « Γ tinam omnium trac­ tatorum haberem volumina ! ■ H y a dans les bibliographies de Jérôme des auteurs qu’il n'a pas lus ou qu’il ne connaît que par intermediaire. G. Des sources de In Eph. (en 388 ?) nous sent indiquées en 401 pour COMMENTAIRES PRÉCÉDENTS 11 L’essentiel du métier, c’est, d’exposer les opinions variées : au lecteur de choisir ». Personnellement, Jérôme est la pru­ dence même surtout après la crise origénistc. Au reste, on trouverait même attitude par exemple chez, un saint Ambroise 3. Parfois Jérôme souligne des explications for­ cées ‘ ou ridicules ♦. 11 utilise les auteurs profanes dans un répondre ù des critiques de Rufin : In Eph. 1, I ; 2, 7 ; -î, t. P î. 26, Vnl. 518. 570. 587. C. Ru/. I. 22 : î. 24 ; h 25 . Pi. 23. Vnl. 477-8, 480. 181 : ce sont .Jérôme lui-même, Origëne, Apollinaire de l.aodicéc. C’est par charité, ex­ plique Jérôme, qu'il emploie ipiidani, ulit, pour désigner scs auteurs : In Jcr. 22, 24. p. 268, 2. Il cite une opinion · ridicule · d'Euxèbc d’Einêse, Q. /■/·(». in Gin. 22, 13. P 1.23-2. Val. 33S. Cf. E. M. Bivtakiit, I.'Mritage (ilh'niired'Euséfce iTEtnisc, 1ÎM9, p. 15-16, 113 * (Jérôme a mal compris Eusébe). !. Ep. 73, 10, p. 22 : meum fuit citare testes; hinm est ile fide testium indicare. Ep. 11!·, 1, p. 447, 7 : singulorum vobis tpil In sacram scripturam coinmentarlolos reliquerunt sententias protuli. In Ez. 42. 18. P 1. 25. 425 Λ : audax... est quod dicturi sumus sed tmnen alturum simpliciter ponenda sen­ tentia est. 2. Qrionmst. Klostcrmnnn, p. 91, 4 : me non omnia quae transfero compro­ bare. In Is. prol. 11. PL 21, Vnl. 451 : facilis responsio est noluisse me sic unum nvlpcrc ut viderer alios condemnare. — Le protestant Baiuiiiyk^c, dans sou 7’ratW de In morule. des 1‘eres de Γ Église, 1728, p. 270, reprochait Λ Jérôme de conserver · in petto les saines interprétai Ions. ■ Disons qu'il laisse parfois hésiter entre l'ivraie et le bon blé. .1. In Ps. 38, § 21. 22, éd. M. Pctschcnlg, C S E L, t. fit. p. 209, ! et 16 : sunt autem qui... Λ ut certe sic (nostrum est enim argumentis quaerere veri­ tatem, tuum est eligere quid sequaris). 4. In Oser, Λ, 8 ; 10, 6 ; 13, 15. I’ L 25, 862 Λ, 906 C. 939 B. 940 C. In Mie. t, 16. P L 25. 1215 B. In Is. 1. 3. P I. 24, Va). 13 : haec coacta ; 7. 14, Val. lit : quod coactum esse atque violentum ellam et stultis patet. In Ez. s. 5. 1’ I. 25. 79 <: : impie faciunt ; fit, 1, col. 125 B; 21. 7 et 14, col. 203 C, 205 B « impium est. In Jer. I, 16, j>. 14. 7 : violenta et prava Interpretatio. 5. In Gul. 6. 11. P L 26, Val. 530 B (vers 387 '?) : In hoc loco vir apprime nostris temporibus eruditus (Jean Chrysostome) miror quomodo rem ridi­ culam locutus sit. In Eph. 6, 12. P 1. 26. Val. 672 D (vers 387 ?) : vide ne forte ridiculi sint qui arbitrantur In ritu hietantium lota Incob nocte lucta­ tum. Q. heb. in Gen. 22. 13. P 1. 23-2, Val. 338 | vers. 390 ?) : texte d'Eusébc d'Emësc. In Abac. 2. 15. P L 25, 1301 C (en 392) : quam ridiculum sit, me tacenti·, cognoscitis. In Mt. 22, 15. PI. 26, Vid. 177-8 (cn 398) : quidam Lati­ norum ridicule Hcrodianos putant qui Herodem Christum esse credebant; cf. 21. 12. Val. 165 B : idtxtirdmn. · Ce mot parait Ep. 46, 7. p. 336. 17 ; 73. 7. p. 20. 15. In '/ar. 14, 20. P I. 25. 1540 A (en 406) : rem sensu quidem pio dictam sed ridiculam. In Is. e (Virg. E'jl. 8, 63). liants aut nullus est divitum qui in omni substantia sua paria universa possideat. 3. ANTIN, Saint Jvrvtne il son Irrfmr, Rech. se. rcl., 1947, p. 80. n. 28, 29, p. 90, n. 64, p. 91. n. 78. G. H. I· Μλιιιιογ, .Saint Augustin et la fin de la ruiture antique, 1938, p. 25, 130. 530, n. 2 (Biblioth. Écoles franç. Athènes Home, 143 ; Hetrarfatio, 1949. 145 5ix). Saint Jêrômi , .4n. A/ur. 3-2, p. 62, 19 : in singuli * verbis sensus sunt ; 3-3, p. 100, 29; 10t. 23 : frequenter admoneo ut in prophetis verba singul i consideremus. 7. OniGiiNE, Horn. .\onib. 25, 2, Inui. A. Mehut, p. -174 (Sources chrH. 29). .Jérôme, Ep. 55, 2, p. 487 : legamus ergo paululum superius. Cf. Ep. 120, 11. p. 506. In Gal. 4, 13. P L 26, Vai. 138 : superiori sententiae iunge quod sequitur ; C, 2 ; 6. 8. Val. 521. 526 A. in Eph. 2, I. P I. 26. Val. 570. In EctL 2, 3. P L 23-2. Val. 397 : antequam de singulis disseramus videtur mihi utile brevi cuncta sermone comprehendere el qunsl in unum corpus sensum redi­ gere ut possint facilius intellegi quae dicuntur ; -, 12 ; 5, 7 ; 9. Val. 402, 129. 1611. 461 E. In Abac. i, 11. P L 25, 1283 D : hoc «piam discordet n con­ textu superiorum et totius loci continentia non tum mei erit iudicii quam lectoris. In Mt. ?.$, 13. P 1. 26, Val. 205. In Zac. I. 1. P 1. 25. 1421 A : ex COMMENTAIRRS PRÉCÉDENTS 13 Sa grande loi est que le commentateur doit se plier au sens de l’auteur, et non l’auteur au sens du commenta­ teur *. Il faut fuir tout arbitraire. On se placera au point de, vue du lecteur : les explications sont pour lui 2. On s’arrêtera donc à tout ce qui est obscur, douteux, dillieultueux 3. Mais, de grâce ! pas de commentaire plus obscur que le texte à éclaircir ‘ ! Au reste, il y a des cas où l’on doit reconnaître le mystère *, et le respecter. Avouer son igno­ rance e est bien excusable, apres qu’on a fait modeste­ ment et honnêtement ce qu'on a pu 7. On tiendra compte des genres littéraires ", comme nous superioribus pendet sententia. Jn Mal. i, 7. P I. 25, 1557 B : (also putant Inti liegendum esse de Christo, non respicientes ea quae .sequuntur personae Christi esse contraria. in Joci 2, 28. P I. 25. 975 C : laboris est maximi quo­ modo quae sequuntur his quae nunc disserimus coaptanda sint. 1. /;p. 53, 7, p. 453-454. Cf. Saint Francois de Sales. Défense de 1‘eslen· ilarl de lu Sainte Croix ((Euores, Annecy, t. 2, p. 2G1 en bas) : » Ces anciens et graves esprits n’ont pas manié l’Écriturc à leur plaisir, mais leur plaisir par l’Êcriturc. · 2. Ep. 140, 13, p. 2S3, 22 : legentis debet intellrgentlam quaerere. 3. In Cal. prol. 3. P L 26, Val. 485-6 : obscura disserere... in dubiis immo­ rari. In Zac. 7, I I. P b 25. 1463 1). ■I. in Cal. prol. 3. P 1. 2G. Val. 187 : nolo ut mea scripta difficulter intel­ legat, et ad interpretem cognoscendum alium quaerat interpretem, in Ex. 19. 1. P !. 25. 182 D : scio me... multiplicem legisse explanationem et lautis obs­ curitatibus impeditam ut non tam aperuerit quam involverit lectionem. Ep. 140, I, 2, p. 269-270. 5. In is. 53, 8. P L 24, Vul. 619 A : mysteri....... ilvliiae nativitatis in cor­ pore passant sancti tide magis misse qunm dicere, in Et. i, 13. P L 25, 25 I) : melius... in divinis libris transterre quod dictum est. licet non intellegas quare dictum sit, quam auferre quod nescias. Alioquin et mulla alia quae IncHabilla sunt, et humanus animus capere non potest, hac licentia dele­ buntur. Cf. 40. 13. coi. 377 C. i». In Jcr. 23, 9, p. 275, 19 : plerlquc ignorantes varia explanationis deli­ ramenta confingunt, multoque melius fuerat simpliciter inscientiam confiteri quam imperitiae suae alios heredes facere. 7. in Et. 40, 13. p L 25, 380 B : sicut enim a perfecta scientia procul sumus, levioris culpae arbitramur saltem parum quam omnino nihil elicere. 8. In Abac. prol. 2. P 1. 25, 1307 A : sermoque epicus et psalterii id est lyrico more compositus. Ep. 53. 8-11. p. 454-163. G. Jîri/. I, 15-16. P I. 23. Val. 471 : docebo senex quod puer didici multa esse genera dictionum et pro qualitate materiae non solum sententias sed et scripturarum (?) verba va­ riari. In Is. 3«,4. PL 24. Val. 454 B . imitatur consuetudinem prophetarum. In Ex. 2'.·, 17 ; 30, 20. P L 25, 285 A, 295 Λ : Perdre lyrique des psaumes diflére de l’histoire (Cf. in. Jcr. 2$, 1, p. 300. 9). G. Pclag. 1, 23. P L 23, Vid. 719-720. 14 INTRODUCTION disons aujourd'hui, de la relativité des textes, écrits selon la croyance courante au temps de leur auteur, ou qui prêtent à leurs personnages des paroles justes dans leur esprit, inexactes pour nous *. La norme est la « foi de Γ Église catholique » 2, exprimée supérieurement par l'Evangile et les Apôtres. 11 y a une « règle des Ecritures » ’ «h observer. Pammaque et Océan parlent d’une « règle catholique » *. On respectera les anciens, maiores *, les hommes de FEglise, ecclesiastici viri e, en un mol la tradition vivante ’, sans repousser cependant telle ou telle suggestion de l’exé­ gèse rabbinique. Le Messie, notre Christ, éclaire tout, lui qui est. « le chef et le Seigneur de tous les peuples qui croient en son nom et en sa passion » ". Certains textes sont si riches qu’à les commenter, on 1. In It. 37,2. P L 2 ». Val. 459 C. In Jtr. 23, 10. p. 345,4 : multa in scrip, turis sanctis dicantur iuxta opinionem illius temporis quo gesta reteruntur et non iuxta quod rei veriti» continebat ; ϊλ', 15, p. 348. 2 : non iuxta id quod erat sed iuxta id quod illo twiqmre putabatur. 2. Zip. i 19. 11. p. 468, 19 : a tide ecclesiae catholicae non recedere. 3. Zte. 20U-215, résumé par I’. r>R Ι.χηκιοιχυ, 11 E L, t. 7, 1929, p. 379-389 et Asns, Essai, p. 74. Sur les renvois, références, tables, transitions dans les commentaires : Antin, Saint Jérôme et son lecteur, tleli. se, rcf., t. 34, 1947, p. 96-99 ; F. X. Mt iu’ilY, A Monument to .S. Jerome. 1952. p. 130 (les miles de nos livres nous paraissent plagiats chez les anciens) ; E. Anxs. La technique du livre d'après saint Jérôme, 1953 (ci. Rev. Mabillon, 1953, p. 150-151). 7. Ep. 120. 12, p. 514, 3 (eu 407) : d'abord, l'histoire ou la lettre. « In tropologia de littera ad nmiora consurgimus et quicquid in priori populo car­ oubier factum est iuxta moralem interpretamur locum... hi spiritali theoria nd sublimia transimus, terrena dimittimus, de futurorum lieatltudim· et cae­ lestibus disputamus ut praesentis vitae meditatio umbra sit futurae heatitudlnis. · C.f. A. Pi.nna, Principi, p. 56 ). P L 25. 1927 l> : secundo iu.xtii allegoriam i. c. intellegentiam spiri­ tualem. Tertio secundum futurorum bentitudiiiem. · In Is. 2X, 1-4 (en 109 ?). P 1. 21, Val. 315 : · deinde iuxta tropologiam et ad extremum iuxta valid- 16 INTKODVCTION S’il est très grand comme traducteur, Jérôme, comme exégète, n’est dans une large mesure qu’un vulgarisateur. Il expose les opinions antérieures, fournit une mise au point des vues à la mode, et unit avec un éclectisme adroit le goût du sens lit tri al cher à l'ccolr d'Antioche et l'amour du sens spirituel florissant à Mexandrie, tout spécialement chez son grand maître Origcne. Ces travaux scripturaires de .Jérôme, |eg vo;(. f|ang (]cniaIK^s , · . , n , , par des anus ou des amies Ils sont quelquefois entrepris, puis délaissés pour d’autres Dans le feu de la dictée, Jérôme renvoie à des ouvrages futurs 3. Rarement il se contente de publier presque sans retouche un livre d’autrui, comme l'explication de V Apocalypse, de Victorin *. Ses instruments de travail sont les hcxaples d’Origcuc a, probablement quelques manu· rava et duree vécue. .| niurn prophetale. · Et il explique 2V allegoria, 3! prophetia. Zn Ez.36, 1G (en 412 ?). 1* l. 25, 341 A : · historiae veritas · — · prophetiae fWcs. · Suit · tro­ pologia ·. 1. Sur les nmiliés de Jérôme : Λχτιν, fc’xxai, p. 77-8, 81-88, 125, 156, η. 1 (travaux qui changent de destinataires), I82-2U6, 214, 216-7, 256. Calholi· cisnic, I. 4, cul. 720. art. Eusfochinrn. 2. Prêt. Horn. d’OmoftNH sur saint Luc, P L 26, Vu). 246. In Gui. prol. Vnl. 367. 3. In Gai. 2, 13 (en 387 ?). 1· 1. 26, Val. 410 : in alto, si Christus iusserit, opere pugnabimus. lu Eph. C, 12 (en 388 ?). P L 26, Val. 672 : si vixero, ple­ nius disserendum sit. Male. 1 (en 300 ?). P I. 23. Val. 41. Prêt J/om.d'Onioènk swr taint Luc, P L 26, Vnl. 247. In A bue. pro)., î, 8 (en 302). P 1. 25, 1273 B, 1310 B. C. Jo. Jcrus. 22 (en 39G). 1· L 23. Val. 128 : alteri istud, si Christus vitam dederit, operi dedicabimus. Ep. G5, fin (en 307), p. 617. C. Ruf. 2, 23 (en 401). P L 23, Val. 516 : si Dominus vilui· huius dederit spatium, alias respondere conabor. Iu Joel i. 1 (en 406). P I. 25. 053 B. Ep. 110, 12 (en 100), p. 160, 3. in is. 63. 3 (en 110). P 1. 21. Val. 748 : d vitae comes fuerit, Domino praebente, dicetur, /rt Es. prol. 1, prol. 14 (imi 410-114). PL 25, 17 A, 149 A : quod opus si per Domini misericordiam ad calcem usque perduxero, transibo ad Jcrcmiaiu... si orante te, virgo Christi Enstoclilum, ad linein usque perduxero, transilio ad Jrremiam. Ep. 133, 13 (en 414), p. 259. In .1er. prol. 2 ten 414», p. 74, 12. 4. Viclorini Piclavionenxix episcopi Opera, éd. I. I laussleitcr, 1916. C SE ta t. 19. 5. Orfcenfe Hexapla, C<1. 1·. Field, Oxford, 2 v. Jérôme, An. Mar. 3-1, p. 5 et 12. /n 7 it. 3. 9. 1’ 1. 26. Val. 734 E. C. Ruf. 2. 27. P L 23. Val. 522. Jérôme avail emprunté aussi il la bibliothèque de Césars··· les 25 volume· l.E J0.V.4.S' 17 scrits bibliques >, des traités (ou des extraits) de scs contemporains ou devanciers. Son De pins nous donne une idée de sa bibliothèque. Quand scs yeux sont malades, il est obligé rie sc lier à un frère lecteur Il devait aussi avoir l’analogue de nos Concordances, en plus rudimentaire. Le commentaire sur Jonas est pour de bons juges comme Grützmacher et Penna l’un des meilleurs que Jérôme ait écrits 3. Le thème principal est ici Jonas type du Sauveur, u Par son séjour de trois jours et de trois nuits dans le ventre du cétaré, il préfigura la résurrection du Seigneur » (préf.). Toutefois, Jérôme noir avec bon sens 4 qu'il serait aven­ tureux de vouloir référer au Seigneur tous les détails de l'aventure de Jonas. 11 reste que le commentaire, à tous les versets ou peu s’en faut 4, met le Sauveur en liaison avec son prophète. Nulle exégèse ne fut plus christocentrique, et celle hantise, cette obsession de Jésus inspire à Jérôme quelques lignes fort belles, par exemple à la lin de 2. U» : « Nous voyons ce que dans sa passion le Sauveur a promis pour notre salut : ne rendons pas Jésus menteur, et soyons purs afin qu'il nous offre à Dieu le Père comme les victimes qu’il avait vouées.» Jonas et le Christ. de·>coui:nimtairc$< Exégèse *) d'Orlgène sur les 12 prophètes, copiés delà main ■In martyr Pamphile. » Quel trésor! quel bonheur de l'avoir sons la main I Je m'estime riche comme Crèsus. · De oiris, 75 éd. Richardson, p. it. Cf. In Mie. prol. 2. PL 25. I189C : dicunt Origenls me volumina compilare, et ■ contaminari mm decere · (ΤήηΐίΝ<;>>, Andria. prol.) veterum scripta. Sur 1rs hcxaples : 1)1), t. 3. 689-701 (Ermoni) ; PTC. 1- 11-2, 1-195-7 (G.Ba>ii»y); P. Coihcki.i.e, Les lettres yrerqncs en Occident de. Macrobeà Casslwtore, 1943, ou mieux 1918, p. 91-92 (Hibliat'i. Écoles fratiç. Athènes Rome, 159). 1. Ep. 32, 1 ; 36, 1. 2. /n Et. 5, 12 ; prol. 7. P L 25, 55 D. 199 B C. 3. ir. Gnf rzMAimex, Hieronf/niux, I. 2, p. 195 : A. Pksna, S. Gcrolumo, p. 218. •I. Ici /, 3. lin du §. P L n omis les dernières lignes. 5. Sauf /, Ml. 13 ; J, 5 et 19 ; A I. 7-8. Jouas. 2 18 INTRODUCTION . . I/historicité de Jonas ne fait pour is 01 c te. Jérôme, semble-t-il, aucun doute, tandis que de nos jours on a tendance â voir dans ce récit une parabole destinée à montrer l’ampleur de la miséricorde divine, meme pour ceux du dehors *. Jouas, selon notre auteur, est à mettre sur le même plan historique solide que les prophètes Osée. \mos. Isaïe (préf.), Osée, Amos, Isaïe, Joël J, 16). Cf. In Oses J, L I’ L 25, 821 A. Nous aimerions savoir dans quelle mesure Jérome a utilisé le travail d’Origène sur Jozmx, qu’il mentionne dans sa lettre 33, 4 (p. 255, 20), et qui est aujourd’hui perdu. Il a une allusion transparente 3, G) à la théorie du maître d'Alexandrie «pii espérait la conversion finale du diable -, et il la repousse avec indignation : c’est mettre sur le même plan, finalement, le mal et le bien 1 On voit, que saint Jérôme a évolué depuis ses premiers commentaires où il acceptait huit Origcne avec une admiration aveugle. Sans doute le dur combat qu’il venait de livrer pendant trois ans contre Rufin et l’évcque Jean de Jérusalem (393396), lui avait-il un peu ouvert les yeux. Influence d’Origène. Quant aux vetares ecclesiastici, grecs *r . ... , ,7 ou lat ins, qui ont longuement parle sur Jonas avant Jérôme, mais de façon à obscurcir les ques. _ Autres sources. 1. Fkvii.i.kt dans la KiWe de Jérusalem. Bésume des arguments > .S'alnM par les bénédictins de Paris, t. 9, Septembre, 1950, p. -129-130. Ajouter à sa blbliogr. p. 131 : synaxalre arménien, 22 sep­ tembre, p. 305-0 ( — /*. Orirnl., t. 6. p. 273-1). - Selon ht Oser, pro). 1. PL 25, SIX et /ii I't. I. I l, P 1. 25, 49 C, le marlnge d’Osêc doit être considéré • non vert- iuxla litteram perpetratum. · L’épisode de Jer. /.î, 1-11 · fieri non pnlnit ■ (P I. 25, 818 L>). I) y a dans Jonas plus incroyable, et Jérôme ne sourcille pas, n’y ayant rien de scandaleux, in /s. 2. I’ I. 2-1, Val. 211, Jérôme semble croire réelle la nudité symbolique d’Isaïe, pourtant honteuse (typus — sjmbohmi : Pf.xxa, i‘.-incipi, p. 12G). 2. J. P. O'Cox . niu., The l-ischatolauu ”1 S. Jerome. Mundeh-ln, 1948. — Peut-être y a-l il une allusion bienveillante â (’apocatastase In Gai. ·$. 22. P L 211. Va). 511 C : ■ sciens nullam rationabilium creaturarum apud Deum perire perpetim. ■ Ecrit de Jeunesse, avant le conflit sur Origônc ! — Sur l’influence d’mi auteur sur un autre (réminiscences, imitation), voir .-tui/usfbjus Λ/oÿisfrr. Congrès... !ΐ·ί-1. Actes, t. 3, p. 3-1-03, 206-2(18. LE JONAS 19 tions plus qu’à les éclaircir (préf., col. 1117 C), nous ne voyons pas nettement qui Jérôme persifle. Le R. P. Vac­ ca ri m’écrivait, à ce sujet le 8 mars 1955 : « Ces veteres ont dû être nombreux, car on prêchait souvent sur Jouas, soit dans la vigile de Pâques, soit à l'occasion de la péricope évangélique Mt., 12, 38-41 ou Le, 11, 29-32. Saint Jerome a pu les connaître par ouï-dire seulement (comp. les chap. 128-132 de son livre De viris illustribus), et, sur leur nombre et leurs noms, au moins pour la plupart, il faut se résigner à dire : Ignoramus et i gnorabimus. » Parmi les Grecs, outre saint Iréncc 202 ?} 12et Apol­ linaire de l.aodiccc {j * 385-392) *, il y aurait peut-être Diodore de Tarse (f 391-2), qui étudia les prophètes, d’après Suidas, ou « la » Suidas 3. Mais nous n’avons plus ccs travaux, sauf partiellement pour saint Irénce. Les autres écrivains qui ont plus ou moins parlé, à notre con­ naissance, de .lanas, sont contemporains de Jérôme, ou ont écrit un peu après lui. Ils ne sauraient donc cire qua­ lifiés de veteres, encore que CC terme soit bien relatif cl. subjectif : saint Grégoire de Na/.ianze if 390) * ? Mais Jérôme l'estime, et il ne le classerait pas dans les rado­ teurs. Saint Grégoire de Nysse 394) 45? Théodore de 1. Saint Irénér (♦ 202 ?) mentionne Jonas C. haeres. 3. M. Sagnard, 1102, p. 447 (Sources chrit., 31) ; P G 7, 1133 C, 1136 C. — Saint Cyrille DE Ji.m-SAi.KM (313-386) : Caledi. I I, 17. P G 33, 845-9. 2. Apollinaire dr LaodicOu (i vers 385-92) écrivit «lr brefs commcnlains sur tes prophètes : !» lied. t, 13. PL 23-2, Val. 42;» ; !» Mal. prol. PL 2.». 1544 Λ ; in Osee prol. P I. 23, 819 Λ ; In Is. prol. P I. 21, Val. 5-6. Cf. lie L'iris 104, Didyme d'Alex an nntit, qui avait 83 ans vers 392, com­ menta Osée, Znchnrie (De viris, 109. Bichardson, p. 50) « et infinita alla. · 3. DiomuiE DE Tarse écrivit sur 1rs prophètes (Suidas, l.ex. éd. Berntardy. I, 1379 ; · La » Suidas, r Σούδα, · la fusse ·, comme · le · l-aroussc : il. ilr·. Hudes une., t. 54, 1952. p. 409). 4. i’ G 35, 505-508 (et. J. Pi.aoxikux, Saint Grigoire de Naziunze iMilien, thèse Ihcol. Strasbourg, Paris, 1952, p. 42 n.) ; t. 37, 232 B, 173 A, 593 A, 9711 A, 1150 A, 1265 A. 1396 A, 1414 A, 1595 A. — Saint .Iran Ciikvsostome (| 107) parla sur la pénitence «les Xinivitcs, PG 64, 423-436. Jérôme n'aimait pas Jean et aida contre lui Théophile d’Alexandrie. Cela valut à Jérôme bien des haines en Orient : cl. Demolc.rot, Atti dcllo foongr. intern. di studi biz., 1. p. Lt-54. 5. In stutciaiit Pascha, 1. PG 46, Cut B. — Théodore ne Morst.r.sTi;, l’G 66, 317-346. Pirot, I.'a-livre e&gitique de Th. de M. (3tt(f-42b), Home, 20 INTRODUCTION Mopsuesle (f après 422) ? Theodorei de Cyr (f 450) Hésychius if après 451) Basile de Sclcticie (f 459)3 semblent trop tardifs. Parmi les Latins, rions trouvons saint Zenon,évêque de Vérone (362-371) 1 qui a parlé de .Jonas d’une manière assez fantaisiste. Il y a peu de chose dans Tertullicn J, et saint. Augustin que Jérôme affecte de considérer 1913. 11. IS. 75. 102, 193. surtout 233. — Saisi Cykim.e d’Alexan'diue ( 444), PG 71, 597-633. 1. Pt; SI. 1719-1710. 2. P t; 93, 1353-0. Cf. A. Vaccarj, Scritti di eruditione r di /llalogia, t. 1, 1952. p. 165-206. 4. P G 85, 157-72 :171-32 (homélies). — ΤιιΕορηυι-λογκ (xi'-xii· s.) s'in­ téressa lui aussi Λ Jonux : *1 G 120, 905-908. 4. Tractatus 2, 17. P I. 11, 4.14-15(1. § 3, le navire rst le type de lu syna­ gogue. le pilote est le corps -.m i-ι-dotal. les matelots sont les xrribes et les pharisiens, le churgcmcnt jeté 5 la mer, ι·.Ί·»ΐ Je rejet des prophètes et des saints. Les vents sont les rois ( = empereurs) qui ont dispersé les Juifs. Le navire signifie la matière de la croix, le sommeil, la passion, l.a tuer est le monde. Ses Ilots sont les Juifs et h-χ Gentils. Le sort est la prophétie. Le pois­ son est l'enfer. Jonas 5 Nmivc, c'est le Christ â Jérusalem avant l'asccndoûNinive, c'est l'EgHsr. 5. Tektuli.ien (197-220) : De resurrertiane earnis. 32; De pudicitia, 10. P J. 2, 310 A, 999 B C. Le second dans G S K !.. t. 17. p. 7 ; lluriley. putrist., fasc. lu. 191:». ëd. Kauschen. — Saisi IIii.aihe DK Pomi.iis (+ 367) a cité Jonas, l, 12 (C SE L, I. 65. p. 65) dans scs documents sur le concile de Sardique. Il parle de Jnuas In Ml. 16. 1 (PL 10, 673 A). Jn Pi. GS (PL 9, 173 AG — C S E L, I. 22. p. 316-317). Dans Saint Ambuuisk (f 397), voir Ep. 20. 25. P L 16. 1001 i.u rééd. 1011 ; !n Ps. 43. S 85-87. C S E L, t. 6t. p. 322. Pl.lt, mais ί S3-X5 : lfcxucmi-ron 5.35. C S E L. t. 32-1, p. 168109. P L 11 ; lu Le 1, § 96-97. G S E L, t- 32-1. p. 323, P l. 15. 6. Ep. 71.;'» (en -103). «il. J. Schmid dans Florileg. palrixt. de Bonn, fasc. 20, 1930, p. 42 - C SE I„ I. 34. p. 253 G S E L, t. 55 (Ep. 101). p. 241 -PL 33. 212 P L 22. 833 (Val. 636). Ep. 82, 35 (en 4IH-5). Schmid, p. 93 C S E L, 31. p. 3S6 - C S I. . ί·.ρ. 116), p. 12! - P L 33. 291 - P L22,' 1)52 (Val. 7SO). Ep. 1U2,30-33 (entre-106-412). G SE L. t. 34, p. 570-578 » P L 33. 382-386. — Ep. 106, 6 (en 415), Schmid, p. 101 G S E L. t. 44, p. 555 = C SE L 56 lEp. 131). p. 207, 16 P L 33. 723 P L 22, 1127 (Val. luoii. - L'Ep. 102, contre Porphyre, rappelle de gros poissons expo­ sés à Carthage (ci. G. Blond. La grande aventure des haleines, 1953, p. 52: l-'rascr, du British Muscum, signale un requin de 3 nu'-lrcs trouvé intact dans l'estomac d'un eachalul ; Enciefrip. Exposa. t. 01. p. S16 : photo d'un homme enfoncé dans un requin mort). Le -i 32. comme Jérôme, évoque les trois en­ fants de Dan. S, les aventures d'Apulée ou «l'Apollonius de Tyane. Au § 31. Augustin raisonne rumtue Jérôme pour les 3 Jours : - a parte totum Intelle­ getur. » — Dans le sermon 361, 2U. P I. 39. 161 n. Augustin pretend que la prédiction de Jonas s'est réalisée : « eversa est Nincve ·, car elle s’est cotr l.E JONAS 21 comme un jeune homme, n’est point parmi les celeres. A moins qu’on objecte qu'un écolier puisse seriner bien des vieilleries ? I.o petit poème De lona *, vraisemblablement postérieur à saint Cyprien (f 258}, ne peut guère entrer en ligne de compte, non plus que quelques vers de saint Pau­ lin de Noie :. .Jérôme semble viser [2. 2 : 1131 C) des textes précis quand il parle de quidam, certains, pour l'interprétation des trois jours et trois nuits. En 2, 7 : 1336 B, alii repré­ sentent les tenants d’une secte hérétique auxquels notre corruption native sert de prétexte pour vivre charnelle­ ment tout en condamnant la chair. Autre allusion à une interprétation 3, 3 : 1139 G : il y en a {sini qui) qui pensent que .louas aurait prêché dans un tiers seulement de Ninive. Au ch. 4, 1 : 1145 A, quidam vise ceux qui croient que Jouas s'attriste du salut des gentils. Plus loin \4, 8 : 1150 Λ), sunt qui se réfère à l'exégèse qui voit dans le ver et le vent brûlant les généraux romains qui détruisirent. Israël. Enfin \4, 10 : 1155 D) quidam... incurrit blasphetniam en avançant que le Père était meilleur que le Fils : il s'est rangé du coup parmi les marcionites plutôt que parmi les ariens. Le R. P. Vaccari pense qu’il s’agit de Hypace (Hypatios), évêque arien de Nicer, chassé de son siège par l'empereur Théodos·.· vers 380. « \ oilà mes rai­ sons, m’écrivail-il en mars 1955 : - 1° Dans les chaînes exègét iqnrs sur les Pet its Prophètes, une centaine, à peu près, de, scolics portent le nom de Γτχτίου. Le professeur Franz Diekamp les a recueillies et publiées dans le 117e volume des Orientalia chrisùuna Analecta sous le titre Analecta palristica. Rome, 1938, p. 130-151. «2° Ce Hypat.ios doit èire identique avec le Γττάτιος i Ννχαίχς que mentionne une scolie «le celle même chaîne, rwtk. - De du. Del. 18, 27 et 30. C S E !.. 40-2. p. 304, 310 - P I. 41. 583, 587. — Le sermon De symbolo ad catcehum., 6 (P 1. 40, 060) est de Qvonm.TDEi s (t 453). 1. C S E L 23, p. 221-220 ; P 1.2, J108 (1160). K E !.. t. 25. 1947, p. 285-0 (Chr. Mou km a nn). 2. Ep. 39, 10, C S E L 29, p. 398. 20. Carm. 22, 105 ; 21. 169, 210, 240 : CSE L 30. p. 212-214. Ou moins bien P I. 61. 22 INTRODUCTION publiée par Pusey, CyriUi archiep. Alexandrini in XII Prophetas, 1. 1, p. 17, note. M. Diekamp paraît l’ignorer, car, sans jamais en parler, il juiblic les fragments ou scolics sous le nom de llvpatios d’Ephese, qui vivait au vi® siècle sous Justinien. «3° La remorque de saint Jérôme, que cet exégète, voulant tirer le texte du prophète à l’erreur d’Ariun tombe dans celle de Marcion, conviendrait à merveille au semi-arien qu’était Hypace de Nicéc. — On peut objec­ ter (voir Diekamp, p. 123, η. I) que jamais un arien n’au­ rait écrit ce qu'on lit sur Arius dans un de ces fragments dits de Ilvpalios (p. 146. η. VIII;. Mais est-ce bien sûr? Et n’y aurait-il pas une faute dans la tradition de ce fragment, comme on en a remarqué ailleurs dans la meme chaîne ? (p. 137. η. I. 143, n. 1). C’est l’authenticité des fragments publiés par Diekamp qui est en jeu, et il faudrait l’examiner h fond. Pour cela il est nécessaire, entre autres conditions, de bien connaître la terminologie christologique des parti * chrétiens des siècles iv°-vi°. Si Ton admet que Hypace de Nicéc est le quidam de saint Jérôme, il serait à < lasser parmi les veteres du prologue. » D’après elles Jonas est fils de la veuve t 1 Γ et ί·ί. tt : 114« Ai une tonne syriaque ou punique. On ne trouve que cinq mots grecs empruntés .... Hébreu et LXX. 1. En 391. In Naum 2. I. 1’ I. 25, 1243 I) : testis mihi Dominus me oinnii quite secundum hchniicum dissero non : I 143 A. deux textes, de 1 Cor. et. de Cal., commencent par videte. Il avait aussi des associations tenaces de réminiscences. Par exemple Ml., 26, 39 « Pater, si possibile est, transeat a me calix iste » revient trois fois : J. 2 : 2. 8; 3, 2, et ce texte déclenche deux fois « Crueilîgc, crucifige talem» (Le, 23, 31 cité J, .... .. Citations . , . scripturaires. 1. PL 25, 585 C. 2. f, 13. PL 25, 1173 A. 3. 3. fi. P 1. 23. Val. 788 0-789 A. ■L t. 21. P 1. 25, 51ii C. 5. Par exemple /. Il cite Art 27. 24 dînèrent et 25 conforme. fi. S, Hieronymi Psalterium iuxls Hetrar-s. ih|. II. de Sainte-Marie, 1954, p. I.t-LH. 7. Allusion ft un lexique grec ? /η 7Ί7. 2, 12. P L 26, Val. 725 ; /n 1s. 5. P 1. 21, Val. 376. 24 INTRODUCTION 2 et 3, 2. Jn, 7.9, 6 n’a pas le correspondant de talem en grec' suivi de « nos non habemus regem nisi Caesarem » {.In, 19, 15 en J, 2 et 3, 2). Parfois l’elTct obtenu par ces rapprochements est d'une poésie grandiose, comme en 3, 9 : 1144 A, où le sac pemtentiel nous entraîne en plein ciel. MC-me élargissement soudain dans Hugo : « sa bure où je voyais des constellations. » (. est bien peu de chose. L inevitable Virgile intervient ici a titre documentaire, 1 ‘ non comme enjolivement littéraire. Une allusion à Platon est Houe, cl semble de se,conde main, comme l’a remarqué P. Courcelle. On peut dire que la fameuse promesse du songe 1 est. pratiquement observée dans ce livret. 1. Ep. 22, 3<>, 5. p. 191, 6 : « Domine, si umquam halmero codices sacculares, si legero, te negavi. » Jérôme s'csl engagé â ne pas détenir, à ne pas lin· de livres patens. Il n'a pas promis de ne jamais les citer. — Sur les mé­ thodes de citation chez 1rs prosnlcttrs classiques : 11. Hacend.mjl, dans Eranos, t. 45, 1947, p. Ill sq : postclassiques, K EL, t. 31, 1953, p. 433; J. AndîMEU, ilnns Π E I., I- 26, 1918. p. 268-293 ; Pauly-Wissowa-KhollMitteliiaus, Hral-Encye.lop. der classisehcn Allcrhimxinisscnsciia/l, Bd 20-2, 1950, arl. Plagiai. Les anciens critiques reprochaient >i Virgile scs /uria. — Dans ses commentaires sur les petits prophètes, P I. 25. pour prendre un exemple, Jérôme a des allusions il·· pins souvent vagues) aux auteurs pro­ fanes : à Virgile, · le poète sublime... le premier Homère des Latins · (fn Mic. 7, 7. P L 25. 1220 C ; ci. Ep. 121. 10. p. 42, 18), il emprunte son « va­ rium ci mutabile semper femina · (En. I, 569). Autres citations ht (Hee < 16 (GctM-ff. 3, I 17), col. 851 D : prol. 3 (Effl. 3, 86), col. 901 I). ht Joel J. 3-4 ; 3, 7 {En. 98 et C. 733 ; 1, 116), col. 951 B, 952 1). 982 G. In Amos i, 8; 6, 2 (En. 3. 516. Georg. 2, 173 cl 3, 281, col. UJ42 A, 1U43A, ÏUOl C. in X'aiiin ‘J, 1 ; 3, 1 (En. 3, 420 cl 6, 733 pour la 2' fois), col. 1243 D, 1256 A. 7n Abac. 2, 19 (En. 6, 726), coi. 1305 C. in Aff0. 2, 1 (Eg!. 8, 75), col. 1389 C. In Zac. 1, 19 (En. 6, 733 pour la 3’ fois : · hinc mctmml r.upluntquo dolent gaudcntque ·), pnd. 3 : allusion à Virgile lécliaul scs umvrcs comme l'ourse ses pelilA, col. I 129 B. 1197 C. Horace ((Mrs, 2, I 1, 1 ; Ep. I. 2. 40) parait ht Atiiox e, 2. col. ÏUOl C, In 7nc. prol 2, cul. 1154 I). Ovide (Vfel. 4, 58) ht Osee 3. 16. col. 838 B.Plaute (Mm. 2171 ht Xuc. t. 17, col. 1474 D; Tfc RHNCF. (prol. Andr., Hcc. 201) in Hic. pnd. 2, col. 1190 C ; 7, 7, col. 1221 B. Ce sont presque toujours vers comms et quasi proverbes. Une page sur l'ami­ tié l/n Mic. 7, 7, col. 1219 B) évoque les pythagoriciens, une controverse, Théophraste, Cicéron, HoiiaCR (Odes. 1.3, 8). Sur les emprunts aux Grecs, Jérôme allègue Ennius, Virgile. Plaute, Cccilius, Terence, Cicéron, Hilaire, g adaptateur d'Ortgène : ht Mie. prol. 2, col. 1190 C. A titre d'exemple, il énumère des auteurs, la Amos 2, 2, col. 993 B. Aristote, Chrysippe sont LE JONAS 25 , . Jérôme est fidele à son plan habituel : Technique ··,,. < · · ■ , „ .J· sens littéral, sens spirituel. Le mot tro­ ue I cxeùese. . 1 . -, . * polo gta qui équivaut a sens spirituel », revient quatre luis, cl l’on Irouve tropoMg/ce /.3: 1123 C. Il ne faut pas vouloii chercher un parallélisme constant entre l’histoire,la lettre, et la tropologie '. Tous les détails de ia geste de .Jonas ne valent pas pour le Christ. Ainsi 10 où tropologie est synonyme de typologie) comment mentionnés lu Nantit S, 17. col. 1269 C ; Platon, Demosthene, Cicéron, In ;Vwn 2, 1, col. 1235 B : le 2 itnfe, lu .Ιπιολ ■. 1, col. 1038 A ; Théophraste, in Osée prol. 3, col. 905 A. ht Mie. 7, 1, col. 1219 B ; Hérodote et les histo­ riens grecs cl barbares, Jn A bd. 15, col. 1110 B <: ; Julien In Oste 11. 1. col. •<15 B; Josephc et Tncile In Zac. !4, 2, col. 1322 D. Sallustc et Cicéron sont mobilisés pour éclairer Itabacuc ", 9, col. 1296 B tcf. Lcueck, Hicmnymnt (pris nweril scriplws, p. 120, 137). Jérome rappelle que Xénocmte conver­ tit Folémoti. et Socrate Phédon, ht finer f, 1, col. 823 < ■ D. Xénorrate est cité sur les pierres précieuses, ht .-l.-nos, 7, 7 col. |ιι73 A G. Timon d’Athènes est opposé· à Elle, In Mie. 7, 11. col. 1227 G. I.'hydre de l.erne incarne les ennemis de Jérôme In Mic. 1, col. 1151 A, prol. 2. col. II'.IUC, on bien Cerbère (?), In Abac. t, 1 1, col. 1329 C. Charybde et Scylla sont l’histoire et l'allégorie, In Nanin 2, 1, col. 121:. D. La vache d'O.v/c 4, 16, amène lo (col. «31 D). On trouve le ■ labyrinthi· el h· til du Christ ht Z.ar. prol. 2. col. 1153 I). Alecto ht AffCf. lin, col. 1 116 B, 1'alihne ■·! le Tartare ht Abac. S, 0. col. 1295 O (ailleurs, h· barathre), Priape In Osee !. U ; 9. in. ml. «32 A. 896 B. Pour Paulc et Eustochium. Jérôme dans -on prologue à Sophonic. col. 1337 C, n une petite · ballade des dames du temps jadis ■. je veux dire des Ι··ηιιιιι· * doctes de la Grèce et de Rome. L’histoire est pleine «les vertus féminines (ibid.), et des scandales féminins < Jri Mie. 7, 6, cul. 12211 C). En somme, ce sont là surtout citations d'amateur. Nous sommes loin lies tissus serrés de références savantes que l'on trouve Ep. i p.i (eu loti), p. 116-169 mi In Dan. 9, 21 icn 107). P l. 25. 512-353. I. Tmptdoçpa. C’est pour Jérôme une façon, avec l'allégorie et i'nnagogic, d'interpréter l'fri.sfortrt ila lettre). On ne trouve pas dans ses commentaires une division systématique îles sens en 3 (selon Orlgènn : historique, ascétique, mystique) ou en I. Jérôme dil que · la parole divine a l’hnliitiided'exprimer la vérité de la lettre (hishtrluv i-erifafetn i par la tropologie et la métaphore. · In Osee 10. 11. 1’ I. 25, 969 B. - Dans la tropologie. nous passons de la lettre â un domaine plus élevé· : nous interprétons sur le plan inoral ce qui a été fait matériellement dans le peuple antique, et lions en tirons prolit pour notre Ame. · Ep. 120, 12 (vers 407), p. 511, 3. Jérôme limite lu tropologie, en principe, à l'Ancien Testament, mais il en use dims ses commentaires du Nouveau. Il lu base souvent sur l'él ymologie. Il l'applique ntt Christ. A la Vierge, fi l’Eglise, aux hérétiques, au jugement (hial. C'est la xpiritau'.is inIcUvgcnliit. — .In. Mar. 3-3. p. 192. In .1er., p. 535.-îiomxo»;, 5ti9-70. Martianay, suivi par Vallarsi, a omis tropttlotfia dans ses laides. Pensa. Principi, p. 110-117. 233. 26 IN l-KODUCTION appliquer au Fils de Dieu : « Tu regrettes un lierre ? ». 1 A. Penna a souligné l’élasticité de la terminologie : en 7, 3 à propos de Eph., S, 31-32, .Jérôme parle de Iropologie. Mais In Ez., 16, 32 (en 410-415) il emploiera le motmys.1 lique. Le mot. allégorie <_J, 3 : 1124 Ai s’oppose à histoire. Après Vhistoria ou littera, on passe aux mystici intellectus 1148 B). lùn· au cœur de la mer. c’est être au milieu des tentations, selon l’nnagoge 1 2, 4 : 1133 B). Theoria ne vient qu'une fois il. 2 : 1122 D), pour l’étymologie do Thiirsis, contemplatio ou theoria. Le mol typus 1 paraît cinq fois : le prophète est le type du Sauveur (pref., 1117 B, 1120Ai et sa prière dans le poisson doit vire· le type de la prière du Seigneur \2, 2 : 1132 A ï. Le Baptiste est type. d'Israël quand il déclare de Jésus : « Il doit croître, et moi diminuer ■ « 7. 6 : 1149 Bï. Si nous interprétons typologi­ quement. in typo, le sommeil de .Jonas (7,5 : 1125 B), il signifie l’homme dormant du sommeil de l'erreur, ayant pensé fuir loin de, Dieu et ignorant sa colère. Le dernier mot de l'art hiéronyniien, dans Jonas, semble être (7, 3 : 1124 B) qu’il faut interpréter les différents passages scion 1. Tijptit. l’i'.xNA. Principi. p. 1-15-6, 235. Saint JérAme emploie tpput dims îles sens divers. Le principal sert â désigner une personne ou une chose qui annonce, sous un nsj>cct spécial, une autre personne ou une autre chose. Otto relation de ressemblance est voulue par Dieu. A vrai dire, Jérôme ne précise pas ce dernier point ; il se contente d'un · non nostro arbitrio », 7?p. 123. 12, p. SG. 22. Mais le type peut être aussi une figure de rhétorique, un symbole. un signe, nue Image, un exemple : il s’ngll alors d'accommodation» libres. Dans le cas du type proprement «lit. H y a ressemblance réelle, mai» non égalité, préfiguration on il entre une part d'ombre et de flou. On ne peut rapporter â l'antitype ton! <·«■ qui arrive nu type(/a Zonam /,3. fin). LM S Jours dans le poisson préligurent le Christ enterré: mais pourquoi faire de Jonas dormant dans le bateau Je type «lu Sauveur dormant «fans la barque sur le lut·. (Zn Mt. .‘.21. P I. 2»’>. Val. 47), on de l:> prière de Ju::us dans le poiaB son h· type «te la prière du Seigneur ? (In lanam 2). Pourquoi rapprocher du Christ a t'agonie dans le jardin Jouas regrettant .son ricin ? (In Mt, 26, 37, 12. 1*1. 26, Val. 21 *.l, 220), Dans l’Anclen Testament, il y a des types (personnes ou choses) souvent messianiques; les types de In loi se réfèrent en général a Γ Église (In Gai. prol. I· 1. 26. Val. 369-70, fin : In Is. 16. 14. P 1. 24, Va). 27·'.). Il y a des types anagogiques dans le Nouveau Testament (Ep. 122, 3, p. 66 sur Z.r 7. 37). En somme, le vague de In termlmdogto hléronymienne rend Indécise la limite de sa typologie. In Oxee II. 2. I' I. 25, 9I5C-9I6A. Je type est essentiellement historique ; nu prologue, 817-818, c'est un pur symbole. I.E JONAS 27 les divers sens de I’liisloirc, de la lettre, pour leur trouver une intellegentia spiritualis varice. I.’étymologie joue un rôle — moins fantaisiste sans doute epic dans les premiers comment aires de Jérôme 1 - qui nous étonne un peu. Jonas = colombe. Done, l’étudier, c’est aspirer à l'avènement en nous du SaintEsprit (Préf. 1117 C. Autre invocation au Saint-Esprit dans une préface, In Mie. PL 25, 1154 A.) Peu de mots transiit térés de l’hébreu, •t ^xtvle mais sullisainmenl pour créer un climat c sty e. exégétique bien dilferent. de celui d’un Ambroise ou d'un Augustin. Beaucoup plus de grec : Jérôme, comme l’empire, est bilingue. A Bethléem, il lui arrivait de prêcher en grec, et son latin utilise maint hel­ lénisme. Sept ou huit mots sont écrits en lettres grecques dans nombre, de manuscrits (plusieurs omettent ζόσμχς de 7,1). Ce sont '2, 2), έμφχπζώτιοον '2, 11), j;l-:tzçs^iz<ûç (»?, 9). termes de rhétorique: anagoge, t iré du vocabulaire de l’exégèse spirituelle (2, V: : une expression évangélique, êv -yzxr/.-.jr [2, 2; ; un ou deux mots mobi­ lisés par l’apologel ique. (logout perversum et σdia· Indicum (3, G) : le satirique çû.ozcAizwOo; {■!. 6) ; un titre d’Ovide,Metamorphoseon \2. 2). Si l’on voulait relever dans le Jonas tous les vocables grecs reçus par l’usage latin, sur­ tout chrétien,la liste serait plus longue : abyssus, allegoria, apostolus, baptisma, blasphemia, canon. cetus, draco, ecclesia, ecclesiasticus, emplastrum, ethnici, cvangelium, genesis, grammaticus, haeresis, historia, mysterium, mys­ ticus, mystice, papa, paralipoinenon, pelagus, pharisacus (d’après l’hébreu), philosophus, propheta, saccus, sancomaria. syllogismus, theoria, tropologia, typus... Le latin » biblique » (pas toujours celui de la vulgate), tout gras de grec et d’hébreu, paraît naturellement dans la traduc­ tion. Il favorise un dépaysement poétique. 1. Q. hrb. in Gm. 27, 15. P I. 23-2, Va!. 331 : « π.... .. in atlcrn lingua ipicmpinin vnctms etymologiam vncriliiill sumit ex altera. · Ccprndaiit .Ιύrftinn ΙΊι fait ht Eph. pro)., tn Phttem. 25. PL 26. Val. 633, 761. Sur des étymologies aventureuses : In 2s. 20, 1. PL 24, Va). 300 ; In E:. 27. 23. P I, 25, 260 H ; Ep. 78. 11, 2, p. 60. 28 iNinoDi.rcTioN Jérôme est un des maîtres de la langue latine, un des témoins instructifs de son évolution vers cette I’m du ive siècle. Sa syntaxe et son vocabulaire offrent encore des reflets du classicisme et marquent l’envahissement des tournures et des termes d’un usage populaire. 11 emploie urbs et côvtas'. domus et 2, 2 au sens, il est vrai, de « gîte »}, oro et rogo. H préfère hcc ;'i neqae, ce qui est une manifestation de langue vulgaire, un acheminement vers l'état roman. Volontiers il use de l’enclitique -que ; Augustin s'en servait fréquemment à Cassiciacum dans des œuvres imitées des bons auteurs, beaucoup moins dans sps sermons afrit a,ins destinés à tous. Comme chez les écrivains tardifs, le diminutif chez Jérôme a souvent perdu sa valeur diminutive : navicula t. 1G' ·= natus (2, 1). La proposition infinitive est délaissée pour une construct ion avec quad on quia : dicere quad /. 3 : 1124 A), dicamus quia 1, 6 : 1149 A;. Hic équivaut à iste, ille. Notre auteur affectionne la tournure quadragenarius nume­ rus '3, 'ι ·, .V1hevilicox populos 9 : cf. Vigiliae Chris­ tianae, t. 2. 1948. p. 182). Encore qu’il proclamo que le commentateur chrétien doit faire fi de la rhétorique, Jérôme veille â donner du nerf cl du piquant à son Jonas, Ecoutez ses castagnettes : decrevit Christus ut. ill·· cresceret \4. Il'; periclitatur navis quae periclitantem susceperat /. 4) *. La fin de la préface est merveilleuse de vivacité serrée et d’éclat : illi... nos trois fois répétés en asyndète. suivis d'un apud illos... nabis vraiment magnifique. D’autres antithèses peuvent être notées : plangente C.hristo populum, (Israhel) siccos oculos habet 2, 5); iratum... propilium (2, I); conclusus... clausi... liberare! 2. 6) 2. Jérôme aime finir brillamment son commentaire d’un verset. Au besoin, il recourt, ü l’harmonie imitative : rauca nare resonaret (Λ 5). Il arrive que le ton des préfaces, personnel cl un brin confidentiel, ou satirique, polémique, fait son apparition 1. Il finie : paenilentla gentium ruina >lt Judaeorum : 3, 3. 1121 I’.; sub­ mersio (subversio. Va!.)... relevatio : 3. 13. 1129 C. 2. Antitheses sur l'honime-Dieu ht Eph.'s. 10. P I. 26, Val. f»95 A LE JONAS 29 dens le commentaire, par exemple 4, 6, contre les adver­ saires de la traduction nouvelle du ciceion de l’hèbreu. Plus loin, le lutteur s’émeut : ses tentatives bibliques mériteraient des prières plutôt que le dédain on ne sait donc pas les tourments des travailleurs, et combien ils uni besoin de secours dans leurs fatigues ou leurs erreurs ! i4. 10-11). lies passages soignés ne doivent pas nous donner le change sur le caractère assez improvisé de la dictée. A côté de repetitions oratoires de belle allurc ι triple ibal de /, II), on trouve une cascade de sept qubd (préf. 1120 A), ou de cinq 3. 2 : 1139 B), bien pesante, et mono­ tone ·. ou encore ce délilé : qui... qui... quos... qui \2, 6-7). Jérôme parle (inquam l, 1 : 1121 A), et son élocution ne va pas sans certains lies, par exemple ce porro, assez rare dans les lettres de Cicéron, ou ce undo, ou encore ce eel certe. Il se pose des <: questions ». il pose avec nous des problèmes â résoudre : quaerimus (préf.: 1. 9; 2,‘2; 2, 4). Ce qui fait l’intérêt de ce pet it commen­ Le Jonas taire sur Jonas, c’est qu’il offre nombre microcosme des grands thèmes chers à saint Jérôme, hiéronyrnicn. cl qu’il est caractéristique de sa manière. Bien que ce Père ne soit, pas surtout théologien, le fait que .louas préfigure le Christ amène des aperçus variés sur l'incarnat ion. la rédemption, les rapports de Dieu avec scs créatures. L’épisode du poisson nous vaut des allu­ sions â la descente aux enfers, sujet assez rarement abordé parles Pères. La <·. mère du Seigneur» est nommée 3, 6-9 : I 112 B), et dans cette énumération «ymétrique, entre 6'«briel et diabolus, prophetae cl pseudeprophetae, martyres et. persecutores, on est surpris de voir apostoli et daemones. Faudrait-il céder au mirage étymologique et rapprocher dans la commune notion de messager apostolus et nngeZus? Il v a dans Jonas une note apologétique {2, 2), rare chez Jérôme, pour défendre le miracle du prophète con­ servé dans le cétacê. 11 se contente de. rappeler, à l’usage des croyants, les trois jeunes gens dans la fournaise, la mer qui laisse passer les Hébreux fugitifs, Daniel respecté par les lions, el. à l'usage des incroyants, quelques mer­ 30 INTRODUCTION veilles de l’histoire grecque ou latine, autrement dit quelques-unes de ses fables honteuses comme on en lit dans les M clamorplioses d’Ovide [6, 109 : Jupiter cygne; 113 : or; 1U4 : taureau, cf. 2, 848-875. Ed. G. Lalaye, coll. Budé, i. 2, 1928» p. ■’> et t. I, p. Gi»;. Les Considérai ions subtiles du sens spirituel, que Jérôme copiait probablement chez Origène, ne doivent pas nous faire illusion. Notre auteur est un esprit romain tourné vers la pratique. Aussi les lines notations de psychologie et de morale ne manquent-elles pas. Des exemples ? Jouas s’embarque pom fuir, sans trop savoir OÙ il ira. b uir, échapper, c'est là l'essentiel pour lui <1. 2 : 1 122 A B) 12 — « 11 est naturel que chacun, dans son péril, mette son espérance ru un autre plutôt, qu’en soi-même. » \1, G : 1125 C-'i. - Comment les grands rhéteurs, ces puissances temporelles, accoutumés aux apparences flatteuses, pour­ raient-ils discerner la majesté «les sens de l’Écrit me sous le scandale des mots vils ? (3, 9 : .1.143 C). — L’ascète prône le cilice, ou le sac, et le jeûne ; le moraliste préfère le jeûne caché au cilice qui tire l’œil ;3, î : 1140 C Dj. Le moine, ce professionnel du désert, ne manque pas «le déco­ cher un trait à la ville, organisme fondé par un maudit .1. 5 ; 1146 C) ·. Bien que Jérôme considère Jonas comme parfaite­ ment. historique, il fait peu allusion à l’histoire profane. On pressent Juscphe sous-jacent, mais c’est à peu près tout. L histoire n’était pom· Jérôme qu’un magasin d'exempla. H la taquina, dans sa traduction de la Chroimpie d’Eusêbe, dans des esquisses biographiques ediliantes. Jamais il ne l’attaqua de iront, comme il l’avait rêvé dans su jeunesse 3, pour écrire l'histoire religieuse de sou temps. Un peut le regretter, car enfin son style, sa 1. Cf. Ep. 147, 1). 2. p. 328, 5 : navigio te credis in luto, ‘tanta fugae celeritas init ut tempestatem terra duceres tutiorem. 2. Jérôme n'a pas un mot dr douce raillerie pour sou Jonas qui pourtant manque d'urbanité avec Dieu, Γ.Γ. de saint Hems, Evolution iémanlique de iirbiittitx-urlianiïas, /.«Kumi.v, J'.Ki'.l. — Au iv· siècli. d'après S. Mazzaihno, Aspetti sozdall del qiuirto sex-alo. llûl, il y a dans les très gros ccnln-> urbains crise de surpopulation citadine. Les grandes cités mangent les petites. 3. .Male. I. P J. 23. Val. il. LE JONAS 31 manière de poser les problèmes ne sont pas toujours indignes de Clio. Voyez par exemple son Daniel. Ce qui est sûr, c’cst que l'historien trouvera ù glaner dans le Jonas des renseignements intéressants : 7, 3, sur le tourisme mythologique, recoupe l’ép. 108, 8. « On montre encore de nos jours » le roc d’Andromède. 3, !) est importuni sur la conversion des puissants aux premiers siècles du christianisme. Mais quand nous lisons que Cyprien, professeur de rhétorique à Carthage, i entendit enfin la parole de Jouas, et sc convertit à hi penitence », devons-nous croire avec \. Feuillet Jonas, Bible de Jéru­ salem, 1951, p. 26) que « c’est au livre de Jouas » qu’il dut sa conversion ? Jérôme veut illustrer par un bel exemple la conversion du roi de Niuivc, type des grands rhéteurs. 11 semble bien que Jonas n'intervienne dans le cas de Cyprien qu’en raison de ce contexte, comme pur symbole du message divin. Pourquoi Jérôme n'aurail-il pas recueilli ce fait dans sa notice sur Cyprien du De viris (67, en 392-393), lui qui note dans sa Chronique : Arnobe « encore païen fut contraint à la foi par des songes ». [Eusebii chronici canones, cd. 1’otheringham, . p. 313, 17 : éd. Holm, 1913, p. 231. 16). \ ; P. Monceaux, Hist. litl. de l'Afrique chrét., t. 2, 1902, p. 204-206, ne lait point étal d'une lecture de Jonas pour expliquer ce retournement, non plus que G. Hardy, La conversion au christianisme durant les premiers siècles, 1949, p. 150-151 [Théologie, 15) Jérôme, palestinien depuis cinq ou six ans, commence à être bien renseigné sur la vegetation local··, ce qui nous vaut un développement fort bien venu concernant le ciccto/i ou le qiqaion (comme écrivent les hëbraïsants actuels) qui ombragea le prophète devant Ninive 4, 6). A. Penna trouve vagues et incomplètes scs indications (5. Gerolamo, 1949, p. 219), mais un spécialiste de la bota­ nique des anciens comme le chanoine P. Fournier m’a I. TnxEMOxr. Mémoires..., I. 4, 1701, p. 17 : · L'Instrument dont Dieu *e servit pour convertir leilnt Cyprirn fut le prêtre Gecilc... I) fut le Jonas qui convertit ce roi de Ninive selon l'expression de Jérôme. ■ De même Docn IL Ci ii i u h. MW. générale..., t. 2. is.··.», p. 258. Devtrtf, 87 : cl. 05 où te convertisseur est nommé clairement, de même. 32 INTRODUCTION écrit le 7 juillet 1954 qu'il estimait le raisonnement de saint Jérôme ·.< d'une parfaite justesse». La traduction neuve, I hedera au lieu de cucurbita, fut très contestée. Jérôme \ riposte dans un passage qui est de sa meilleure veine I satirique, mais non sans obscurités. Une lettre de M. A. Pi- [ ganiol, du 27 juin 195-4, nous permettra de le lire dans , un meilleur éclairage. Dans sou ensemble, la cadence, le rythme du Jonas hiéronymien est d une bonne moyenne. Moins bavard que dans sa jeunesse sur les ê pitres de ΓApôtre, le maître évite cependant, saul au chapitre 3, de bloquer plusieurs de nos versets. Nous sommes loin du livre 11 Ezéchiel, où I les chapitres sont commentés presque sans coupure, sans ' rappel des versets, d'un trait. Esl-cc à dire qu'il ne traîne pas. bien qu'il semble pressé ? S'il évite de refaire les dia­ logues que suggere le texte sacré, il use volontiers du monologue, pour expliquer les sentiments. El ce mono­ logue nous paraît souvent lent. Il faut reconnaître d’ail- ( leurs que Jérôme passe des rapprochements qui s'ulïraient : Jonas /.G cl Le, 22, -46, les épisodes de Jouas et Jac.f | /. 6-12 12; le ricin desséché et. Jn, 15. G 3 ou Je, 23, 31. Les menaces suspendues de la tragédie antique ne sont, pas évoquées à propos de la sentence contre Ninive. Heureuse ntmio de Jouas, qui aboutit à une amnistie (c’est un des sens 0, ou d ■·»! jeté à la nier, et à la table). Voir aussi Rûrista di arc/ieoi. cristlana, t. 5. 1928, p. 198, sur un Jours sous pergola (Josi) . t. 25, 1040, p. 107, 111 wr l'iconographie de» catacombes ct la catéchèse antique (Martimout) : Jouas serait figuré 57 fois, le bon Postcur 111, Lazare 53, Daniel 39. Jonas fournit rêpitre du lundi de In Passion, la 10' prophétie du Samedi saint. Cf. E. Muiu.i.sîihii, La prière des Îiylixett de rite l»j~anlin. t. 2. Les /êtes, 2, *C.lii velogtic, 19-18, p. 260, 131 (·!· lecture, vigile pascale), l.e Mercredi des cendre», I'omisun avant leur aspersion ct encensement rappelle la pénitence des Niulvites. — 2'· uridio du psrudo-Cypricn, cd. I Ιακιί:ι., C S E L, t. 3-3, p. 117.— Le prestige de Jonas devin! superstitieux : C. IIonsi ii, The. Story of Jonah on a mugicai Λ/nutet. Ilurtxird Ikeol. Review, t. Il, IP 18, p. 31-37, ill. Jonas. 3 34 INTRODUCTION les manuscrits1 (voir plus loin ma liste) A1 B I'GH RSv® et probablement G1 ont seria. Les éditions de Marianus Victorius et d’Erasme au xvi“ siècle — quel que soit d’ail­ leurs le mêi île hors pair du travail êrasmicn pour ressus­ citer Jérôme — sont plus imparfaites encore en ce qui concerne rétablissement du texte. Au lieu du ciceion des mss, ne donnent-elles pas un clkeroa emprunté à l'arabe, cl absolument arbitraire ? Duns ces conditions, il eût été souhaitable d’établir un texte critique neuf. Mais les personnes habiles savent ce que cela suppose de loisirs et île soins, cl je ne pouvais l’entreprendre. En cette matière, il faut tout ou rien. ( Mieux vaut saris doute offrir au lecteur un travail incom­ plet, mais d’une certaine utilité, que non pas d’entamer des recherches infinies suspendues par ma mort. Je don­ nerai donc le texte de \ al un P L retouche quant à Γor­ thographe. Des notes indiquent les modifications intro­ duites. Les transcriptions de l’hébreu par exemple hadra lack de 4, 4) s'inspirent fidèlement des codices. Durant l’été de 1954, j’ai fait des sondages dans les mss de. Jonas conservés à la Bibliothèque nationale de Paris. A la municipale de Rouen, j’ai vu le 446 (A 88) provenant de Jumiègcs. Des microfilms m'ont fait connaître un ms. d’Angers et un de Namur. Des confrères de l'abbaye de Saint-Jérôme, à Rome, ont eu la bonté de consulter pour moi les mss Vatican Lat. 329 et 331 pour les saucomariac de 4, 6. NI. Porcher a bien voulu me permettre d\-xaminer un livre de Dijon qui figurait parmi les mss de l'admirable . exposition organisée par lui. Voici ma liste, qui pourra servir aux travailleurs. J’ai affecté d’une lettre les mss que j’ai vus. 1. L'exposant 1 A un (sigle est K-ndtiln chez 1·. Havi.-t. Riglci pour Mitions r rlHqurs, masculin dans Jfmpfois «iç.-u-.t de 1*1 niott acad. intent, I 1932, 1938) imllipic mu· leçon il·· la l" main, d'une seconde ninin postérlcun·. MANUSCRITS 35 France. Λ Paris B N lat. 1839 f. 1-24 v. Complet seulement à partir du f. 7 (trous dans les pages). ixe s. Colbert. Begins. B 1838 f. 1-13 (commence â 2,1). ixc s. Colb. Reg. C 1836 i. 77-101 v. txe s. Colb. Reg. I) 1835 f. 31 V.-36 v. xie-xite s. Saint-Martial. Reg. E 1835 A f. 132-145 v. xue s. Colb. Reg. 1832 f. 114 v,-127 v. F xne s. Béthune, theol. Reg. G 1831 f. 103-113. xme s. début. Colb. Reg. 11 1840 f. 129 V.-142. xnic s. Colb. Reg. J 2673 f. 10 v. Not ice sur la vie de Jonas : J on a in scum Ilebrei... xe s. 2. Colb. Reg. K 2627 f. 194. Même notice. xic s. Colb. Reg. L 12157 f. 1-20. ixe s. a. Saint-Germain-des-Prés. N 11630 f. 166 v.-176 v. xnc s. Saini-Germ. 0 12158 f. 43 v.-49 v. Pas de préf., texte écourté. xnfi s. Saint-Germ. 1- L'écriture de Λ pourrait le dater de )a fin du vm· siècle. et aussi In présentation nrchaîqiie de son titre. Il transpose e, i connue Γ. 2. Ité.xunié de l’histoire lie Jouas, il’nprcs la prêt, du Zn Zonani, qui tourne court vers l, 3. Le ms. 2627 ajoute Λ la lin un extrait de VEp. 53, S, p. 458, 12 ou id. Labourt. t. 3, p. 1!·. 16. la· ms. 3000 (Κκμι ιι'Λιχκκιικ, Tractatus tu expositione X1J prophetarunt} reproduit Γ. 68 cette nutice. Cf. pl Π7, 127 C D sous le nom <ΓΗαυμοχ d'Halbf.rstadt. 3. Très proche de A. Cf. P L 25, 1147 C n. a. : · unus Sangemianeusl» . de My. 36 INTRODUCTION 15285 f. 104 v.-l 15 v. nhc s. Sorbonne. 17374 f. 127 v.-140. R xue s. Saint-Mart in-des-C.hamps. 14287 f. 132-148 v. S xiTi° s. Saint-Victor de Paris. 10600 f. 41 v.-53. c Fin vinc s. C’est un resume ; lonas interpretatur columba sive dolens, columba pro ge­ mitu quando iri ventre cocti fuit, pro tristitia quam habuit de salute .Ninivitarum vel prop­ ter ederam subito arescentem cuius umbraculo tegebatur... ...inrationabilcs homines i umen­ tis comparantur. 14086 f. 191 v.-l94. ζ viie-vme s. Extraits, un peu re­ touchés, «lu Jonas. Les memes que dans 1 ’ de Lyon. Paris. Mazarine. 571 f. 71-80. XIIe s. 572.« Meme ouvrage», dit le catalogue, par A. Molinier. xinc s. Collège de Navarre. Λ Angers 151 (143), f. 172 ν,-184. xnc s. *. Saint-Aubin. Avranches 69 f. 221 v. XIIe-Xlc s. Cambrai 299(281) f. 122-131. ixe s. Cathédrale. 396 (374). xne s. Cathédrale. P J. Doni E. MABTèxK Écrivait Λ Dom P. Constant le 21 nml 1691 (7ïo>. Mat'ilhn, 1939. p. 109) : · Vous pourrez dire missy à H. J. Mtirtlnnnay qu’il y a à SI Aubin un ni *. de S. Jrrosmc sur les petits prophetes qui a au com· mcnccmriit de chnixjnc prophète Je texte de sa prophétie selon le text· hebrenx cl ensuit le selon les Septante . * · Cf. I’ I. 25. 1119 B n. a.— y ti èga· lenient les deux textes en tète. MANUSCRITS 37 Chartres 4J (3) : in memoriam * a été détruit en 1944. Commençait à 2, G. vin0 s. Saint-Père. 159 (152) détruit en 1944. xne s. Saint-Père. Δ Dijon 132 (99) f. 74-81. xne s. Cîteaux. Grenoble 213. xiie s. Chartreux. •214. xiic s. Chartreux. I' Lyon 600 (317) i. G v.-10. Extraits = Paris B. N. 14086. VII-VÏJI® s. Le Mans 240 f. 70-90. ixe-x,! s. La Couture. Orléans 61 (38) Γ. 123. xe s. Fleury. 60 (57) f. 145. xie s. Fleury. 59 (56) Γ. 147. xi® $. Fleury. p Rouen 446 (A 88) f. 97 v.-108. xne s. 3. Jumiègcs. Tours 275. xin s. Sainl-Gaticn. Valenciennes G4 (57). xve s. De Croy. 65 (58). xiie s. Saint-.\mand. 1. <’.!· ms, a mu· hell·· peint un·, t. 2, représentant le Christ entouré des douze petits prophètes. t'.hncmi tient un livre sur lequel est écrit son nom l de deux ou trois umts tirés de !*/;>. 33. X. * lonas columba pulcherrima · •e lit p. ·ΐ:>Χ, 12. Osée ct Malachic sc contentent «le · propheta · parce que, pour lx, saint .Jérôme, dans ce passage on il présente tous les prophètes h saint Paulin de Noie, n’a pas un début de phrase faeilemrnt dctncliable, comme pour les dix autres. 2. On lira p. 41 la transcription diplomatique de ces curieux extraits quo ra'a procurée Μ. H. .July. 3. Donne In traduction de l’hébreu puis des l.XX avant le commentaire : ci. «. 38 INTRODUCTION Vendôme 33. XIIe s. Vitry-le-François 17. xne s. Trois-Fontaines. Étranger. Bruxelles. B. Royale de Belgique. lut. 1012(11 1100) Γ. 125-139 v. XIIIe s. 1014 (200) f. 70-77 v. s» 1015 (238) f. 87 v.-96 v. XVe s. 1016(11 2565) f. 116-128 v. xvfi s. Karlsruhe 74. ixe s. Reichenau. 226. Madrid. B. National. lai. 61 f. 159. xne s. G8 Γ. 100. v Namur. Musée archcol. Fonds de la ville. 16 f. 120-137 v. IXe s. Vatican lat. 329 i. 92-101 v. XIIe s. 331 f. 86 V.-98. XIIe s. 330 f. 1. XVe s. 332 f. 143 v. XVe s. 333 f. 357. XVe S. Comme manuscrits des ixe-xe siècles, nous avons donc A B C, L, Cambrai 299, le Mans 240, Orléans 61, Karls­ ruhe 74, Namur 16. MANUSCRITS 31) La parenté de A et de L est certaine. A. qui est peutêtre de la fin du vme s., a des passages grattés que l’on peut reconstituer d’après L. On trouve souvent ensemble F. P (d’abord pour le T initial du prologue), F Π (notam­ ment pour les mois grecs et hébreux). La variété de classement des petits prophètes dans nos manuscrits est extrême. Aussi bien. S. Berger, // : < a pleri.Mpic comment nriornm opus expla­ na io nominatur. - Vers 391, Ait. Mar. 3-1, p. 3, I : . miguslimi commenta­ riolum. · En 392, Pe tiiri.v, 135 Richardson, p. 56 : < lu Mieheatn explanatio­ ni.ai libres duos... ■ En 398, El Ml 12. 10. 1* I. 26. Va). 83 : · in commentariis lor.ae. · l in fil, Ep. 112. 22. p. 392.1-1 - C S E I. 3-1. p. 322 - éd. Schmid, pair., p. 72. 11 : In commentario tonne. · En -101-5. Ep. 115. p. 397 : • lilirmn explanationum lu lonain. · Ver-. 407, Zip. 121, 2, p. 12, 17 : «in Commentariolis Matthci . et an 5) 3, p. 13, 16 : « iu tertio connm-iiliirionim duodeni Matthci libro. > Au § I. p. 15, I!) : · in commentariis eiusdem Malthcl. · Vers lié, ln Ee. prol. 2. 1’ I. 25. 51 Λ : « secundi explanationum iu Ezcchie) voluminis. » Après -114, Jn Jcr. pro). 1. p. 3. -I : · commcntariolos » : d·· même prol. 2. p. 71, 13 ; 2-1, p. 267. 18 : < soleo commentariis et expla­ nationibus... ·— Ep. 21, 3. p. 117, t : in moilurn commentatoris. · Ep. -19 (4SI, 14, p. 371. lî : Interpres mugis... ipuuil dogmatisiez «·! rom ment» loris dm usu» offlclo. · Cf. § 17. p. .1X1. X. Aquila est vi-rbnnnn liehniror-.mi... explicator » : Ep. 28. 2. p. 228. 2. — C. lia/. 3, 11. P I. 23. Val. 511 : « snwubrimn... litterarum explanatores. · 40 INTRODUCTION cours » 1 parfois tractatio à l’eæpL), intéressant, pour souli­ gner le caractère oral de renseignement, hiéronymicn. I) a liber explanationum ; (’. N explanatio. Le B N lat. I I.627 (2e moitié du vme s.) portait. Explan. inEsciiam. A'iTvont ex.posilio. (. n’a pas (V incipit : expi. commentarius in lonam. Le scribe de p (et celui de a) a [iris la peine de copier avant le commentaire le texte entier secundum hebr. veritatem, puis sec. LX\ interp. transi., ce qui ne l’empcche pas de reprendre les peri copes dans les deux traductions au cours du commentaire. ζΓ n’nfïrrnt que quelques phrases picorées çà et là. précédées d’une rubrique, δ a repris ce procédé d’anthologie arrangée, mais ici elle est plus copieuse. De même, 0 n'a pas de préface, omet le texte des LXX, saute ce qui est trop spécial, comme le passage satirique 4, 6. ou trop technique : édition abrégée pour le public peu lettré. Xous donnons ci-après le texte du florilège I’ d’après la transcription diplomatique établie par M. Henry Joly, conservateur en chef de la Bibliothèque de la ville de Lyon. Nous le remercions vivement de nous avoir pro­ curé ce vénérable témoignage d’une des premières utili­ sations vue siècle ?} qui nous aient jeté conservées de notre texte, ('.’est avec des morceaux choisis de ce genre qu’a été composé le recueil des Scintilla'· de Defensor.très répandu au moyen âge (P L 88; Dom Hochais en préparc une édition) 1. La dédicace â Pmiimaquo (voir p. 39 fin) se réfère Λ lu A in os prol. 3, PI. 25, Ih57 G : · Tertio post longi temporis silentium Abdiatn et lonam Hbi Imperanti edisserui. ■ Jérôme aurait il envoyé un exemplaire à Pami maque ul un nuire û Chromaee, eu moililinnt dans sa préface les quelques mots relatifs au destinataire ? Vullar-i (voir p. 33) a ni ' ■■■'· pour les petits Prophètes comme mw romains: les palatins 173-171, le ïle-im. 93 (lequel n’a pa< Jonas d’après le catalogue de Dom Wihnarl) et le '.m de Sainle-Croix-rle-Jèrusal.-m : P J. 25. SIS n. a. MANUSCRITS 41 Γ. Manuscrit ηΛ 600 (517) de la Bibliothèque de la Ville de LYON ’. ffl β v° Parts B N lal. 14086 /. 191 t>. fo 7 /. 192 gen gcn P 7 vo gen INCIPIT DE EXPOSITI-/-ONE QUATUOR PROFfETARUM: id est abdie nau[m] îonac cl,·' am· bacuc iu peritus coinmen-.'-tat:ur est Qui tain obscure/ et dubiae loquitur ut qui/ ruin legerit incertior/ recedat quam fue­ rat ante/ quam legerit /Prrf. 1117 C. Ici p. 52,1:. (Com mentatores 3 officium est/ ut que obscura sunt brevi-.'-1er aperteque delueedit */ ct non lain desertitudinem/ ostendit, suafinj quarm * sensu in] cius/ queri exponit edisserat/ (Prêt. 1117-8, p. 52,3). Frequenter homines d[c]i/ uoluntate neglicta faciunt / ea quae, sibi aestimant/ salutaria et tamen in eorufmj/ perni­ ciem conuertuntur/ (1, 4 col. 1124 C, p. 64,24). quia nihil aduersanti- d|c]o/ potest esse secti ru m' vel/ prosperum Naturale/ est 1. Cf. !.. Dkmsi.e, £cs monuscrifs d« cowifc d'Ashburnham, 1883. p. 40-51. — On a mdé seulement les quatre premières corrections, qui semblent postcricures d'assez pi n mi texte primitif ; partout ailleurs (en Binerai, change­ ment de c en i et vice versa ), on a gardé l'orlhographe primitive, quelque fautive que parût ta leçon. Le Paris B. N. lat. 11086, L 19! v"-l!)5 *v est moins incorrect, et non corrigé. Son texte dUTére peu de celui-ci : par exempte, dans son titre, il omet · id est · avant abdiac. — Λ la suite de chaque frag­ ment nous donnons sa place dans *1 L ct ici. Quant ans rubriques, Gcn — genendi ? Mur * martyr. Mon -« monachus, Mara — marc ? Mor, Mort — mors ï Sac — sacerdos. 2. Corrigé en legeret. 3. Corrigé en men/o/oris, les 3 premieres Icllres laissées en blanc. 4. Corrigé en dilucidet. j N ruo o UCTI os- 42 gen gen /. 192 p. mart P8 gen marl nox gen fo g vu /. 193 mon mara mor 2 unum qudnquc in suo/ periculo de alio plus sperare/(7,6 col. 1 l25C,p. 65,3; 66). O medice, si peritus es/ sicut exposuisti causam/ morbi ita indica sanitatis; (7, Ii coi. ΪΙ28Λ. [>.71,2; de même le. sui­ vant jusqu’à liat}. I Domine 1 misericors nostrum esi / prae­ bere manus quid iieri/ iubeas tuum e,st imperare/quid liai In persecutionib’us]/ non licet propria perire; manu absque eo ubi ca$ti-/-tas periclitatur il, 12, coi. 1129 A, p. 72, 26). Mancfestu[m| est peiorem mor-/-tem peccati esse qua[ni] vitae/ il. 13. coi. 1129 C,p. 74,7). Mors dcglutiens salua-;’-lurcm quan­ to m] in dcuorati-i'-onc lactata est tan­ tum; luxit in uornit. 36, t. éd. I lilbcrg, p. 269.15 (1‘ 1. 22) : Alio opere deten­ tus. non statim ad interrogata rescripsi. 1·.ρ. 73. 10. p. 23 : Cum alteri me operi praepararem paucos dies qui supererant in Mnthci expositione con­ sumpsi. t.f. Cavavixra, I. 2. p. 21. 28. Il passe de P/nTcrnort aux GolalU • multis retrorsum In medio praetermissis. · I’ I. 26, coi. 367 de Vol. Fsiut-Q voir une excuse coinmode dims des tommies comme < quo detentus opero, implere no» potui quod tibi promiseram · (Ep. 85, 3. p. 136.15), · hoc quad parergis» rue occupare nolui alio opere detentus · (E'p· 32, 1, p. 252, 4). — SUR JONAS PROLOGUE Trois ans environ se sont, écoulés depuis que j’ai com­ menté les cinq prophètes, Michée, Nahum, llabacuc, Sophonic et Aggce '. Pris par un autre travail, je n’ai pu achever ce que j’avais entrepris .J’ai écrit en clïet un livre sur les hommes illustres 3 et deux volumes contre ■lovinien 4, une apologie 5 cl un essai sur la meilleure manière de traduire, adressés à Paminachius e, deux livres à Népolien ou sur Népolien cl d'autres ouvrages qu’il Intermissum laborem repetimus : ht Es., prot. 3. J» L25. 76 C. Variis moles­ tiis occupati, explanationem in Isainm prophetam per intervalla dictamus : In is. prol. 9, 1’ J. 24, Val. 369. 3. l.e · Dr intuslribtif viris vel proprie De scriptoribus ecclesiasticis » (Ep­ ii?., 3) est de 392-3. Il contient 135 notice» sur des écrivains eu principe chri'-licns (le c. 13 concerne Josèpbe) de saint Pierre à Jérôme. C’est le pre­ mier manuel de littérature chrétienne. Edité par E. C. Rlchnrdson, 1896, T. U. i l-1 (P 1. 23, Val. 821). •1. la; Contre Jotdnicn (393-1), dans Γ I. 23, Val. 237, vise un iimtno romain déjà condamné par le pape Sirlcc cl par un concile milanais. Cf. I·'. V.uxj, Cintdniuno. lisante délie fonti e dei frammeritl, Urbino, 1951. Sur saint Sirlcc. Vf» des Saints par les bénédictins de Paris, t. 11, Novembre, 195-1, p. SSG888, avec bibltogr. (chez. Lclouzcy). 5. lip, -18 (Val. 49) â l'ammaquc pour défendre le Contre Jouinicn (en 391). 6. J-.p. 57, vers 395-0 : saint Pammarpie était un noble sénutcur romain qui prit parti pour Jérôme contre Rufin et l'origéntsmc (305-10’2). Cf. Vies des Saints, par les bénédictins de Paris, t. S, .lo.if, 1919, p. 592-7. 7. Népotlen était neveu d’Hélhidorc, évêque d'Altinum, vieil mni «le Jé­ rôme, qui écrivit en 391, au neveu, l'Ep. 32, et en 396. a l'oncle, l’A'p, 60, éloge funèbre du neveu, qui promettait d'être le modèle des prêtres <·! des ascites. Sur saint Heliodore, Vies des Saints, t. 7, Juih'cf, RM9, p. 67-69. 51 IN IONA Μ libros, et alia quae enumerare longum est. Igitur tanto post tempore quasi quodam postliminio a Iona interprelamii sumens principium obsecro ut qui typus est Salvatoris et Iribus diebus ac noctiibus in ventre ceti (Ml. 12, 40) moratus praefiguravit Domini resurrect ioneni nobis quoque fervorem pristinum tribuat ut Sancti ad nos Spiritus mereamm· adventum. Si enim lonas interpretatur columba, columba autem refertur ad Spiritum Sanctum, nos quoque columbam ex adventu * ad nos interpretemur columbae. Scio veteres ecclesiasticos tam Graecos quam Latinos super hoc libro multa dixisse ct tantis quaestionibus non tam aperuisse quam obscurasse sententias, ut ipsa inter­ pretatio eorum opus habeat interpretatione ct multo 1 1 j j n. ct adventura I. P, desunt A B. 1. l.a cnilntc de fatiguer l'auditoire, le tribunal, est un lieu commun des aries oralariae. Jérôme transpose pour ses lecteurs : C. Kttf. 1, 21. F L 23, Val. 470 : quacsoquc lectorem ut si paululo in proponendis ct diluendis cri- 1 minibus longior fuero, necessitati det venumi. /n Zuc/i. 3. P L 25, 1510 B : 4 ne si prolixius scripserimus... lectoris :mimu* confundatur. 2. hjitur 10 fois dans In lunam : 3 eu position initiale. 7 à la 2· placo, τ Era» 8 fois : 2 en 1" place, 5 en 2·, l en 3·. luitur est absent de la Peregri· nalio d'Etliéric (Egerie). assez rare dans les sermons de saint Augustin, de ’ style peu academique. Cl. Il E L 2··. p. 2.’>li-6û. lui Concordance de ]·. P. DcTRIPOS, 1874, donne quelque 122 igitur dans les 1 livres des /fois ct les 2 des Pur., et S dans Job, pour 290 ergo dans les mêmes livres, ci 17 dans Job. Des sondages montrent qu'elle est incomplete. Les récents éditeurs de lu vulgate (lliblla sacra, t. 5 â 7, ct 9> mit cru devoir remplacer ergo par igitur une quarantaine de lois (1 fols Job Έ'. 8). Ils ont remplacé igitur par ergo : 1 Hois 2<î, 12. Igitur a été supprimé, 2 Pur. IS, 5. Jérôme traduit des textes parallèles de l’hébreu ct des l.XX en variant : 3 /lois 10, Hi Fecit quoque =· ’ 2 Par. 9, 15 Fecit igitur. 3 Kow 12, 18 Misit igitur — 2 Par. 10, IS MisilqtU»1*1 3 Hois IS, 1 Igitur in 2 Par. IJ, 1 Anno. 3 liais IS, IS Tollens itaque ·· I 2 Par. 10, 2 Protulit ergo. 3 Hots 22, 6 Congregas It ergo 2 Par. IS, 5 Congregnvitqni·. 3 /lois 22, 23 Nunc igitur — 2 Par. Ji, 22 Nunc igltur - lx. 16, : 38 Et nunc. 3 Hois 23, 32 Cum ergo 2 Par. IS, 31 Haque cum. -1 jRois 3, 22 Recessit ergo — 2 Par. 21, Iu Attamen rebellavit. 4 Hois 19, 8 Reversu» est igitur — Is. .37, fi Reversus c-st autem. — Notons pour Unir Ep. 112, 18. p. 388, 1U : quaeso igitur te; Ep. 117, 1. p. 421. 2 qumso ergo te. t 3. Postliminium. Cf. trad, de Dipymk, Ile Spiritu sancto, prnl. P 1. 23» Val. IUS : velut postliminio Jcrosolyman sum reversus. I.e posti, est propre- moj.oGUE : Vai.. 3S7-388 ; PL 1117 B-l 117 C . ( i 51 serait, long d’énumérer *. Ainsi 2, après un tel intervalle, en manière de rentrée en activité 3 je pars de Jonas pour reprendre mes commentaires : type 1 du Sauveur s, ayant préfiguré la résurrection du Seigneur en passant trois jours et nuits dans le ventre d’un cclacé, puisse-t-il nous procurer la ferveur première, afin que nous méritions la venue de Γ Esprit. en nous. Si Jonas, en effet, peut se tra­ duire ». colombe » *, ct. si la colombe peut se référer au Saint-Esprit, nous aussi interprétons Colombe comme sign i liant la venue eu nous de la colombe. Je sais que d’anciens auteurs 7 ecclésiastiques, des grecs cl des latins, ont beaucoup parlé sur ce livre et. par toutes leurs Ques­ tions * ont moins éclairci qu’obscurci * les idées, en sorte que leur interprétation a besoin d’interprétation et que ment le retour dans la patrie avec réintégrai ion dans tes droits civiques (CicéÎron). Ct. .1. Imoeht, Postliminium. lïlude. sur la position juridique du prixannier de guerre en droit romain, 1013. t. Sur le type ct la typologie chez Jérôme, voir Penna. Principi, p. 235 ct notre introduction p. 26. 5. Salvator. CL P. υκ Labhioj.i.r, AWI. .Wurfroye, 1911, p. 59-72 ; F. J. l)ùi.· liKK. dans Anlike n. Christentum 6. 1050, p. 2-11-272. A l’époque hellénisl tique, Asclépios est h· xdtèr par excellence. Vers 150. le Christ est appelé Sauveur (salutans, salutis «lutor, salutificator, salvificator, sospitator). Tcrtidllen lança salvator. ti. P. inc L a gaude. OnomuxZfca sacra. 1887. p. 97, 28 (marge 61); F. X, WtiTZ, même titre, 10-11, p. 131. 138 (T U -11). De ttOin. Itr.b. P L 23-2. Val. 68, 77 (d'après noln· Jonas), 05. Ep. 53, S, p. -158. 12. in Joël, prol. P 1. 25, Ρ17Β. In Soph. J. I. PL 25, 1373 : loua tam columbam . biblique, 1932-33. Quaeritur : « formule scolaire presque rilucllc »,dit G. ni. Pi.invai., Essai sur . 400 B. In Nautn 3, 8. P L 25, 1263 B C. fn Zae/i., prol. 2. PL 25. 1-153 I>. Voir ici. p. 13. n. L 52 IN ΙΟΝΑΜ incertior lector recedat quam fuerat antequam legeret. Nec hoc dico quo magnis ingeniis detraham et alios mea laude suggillcnt ; sed quod commentatoris officium sit ut quae obscura sunt breviter apertequC dilucidet et non tam disertitudinem ostentet suam quam sensum cius quem exponit edisserat. Quaerimus igitur lonas propheta, ex­ cepto volumine suo, et evangeliis ’ : Ml. 12, 39 ; Le 11,30), hoc est Domini de eo testimonio, ubi alibi in Scripturis sanctis lectus sit. et ni fallor, in Regum volumine de eo ita scriptum est : .-Inno quinio decimo Amasiae filii ioas regis luda, regnavit Hierohoam filius Ioas regis Israhel in Samaria quadraginta annis et uno. /‘‘eciique, malum coram Domino el non recessit ab universis peccatis Hierohoam filii Nahath qui peccare fecit Israhel. Ipse convertit fines Israhel in Samaria ab introitu 1'imath usque ad mare soli­ tudinis iuxta verbum Domini Dei Israhel quod locutus est in manu servi sui lonae, /ilii Arnathi prophetae qui fuit de Ge.th quae est in Ofcr. (4 Rois 14, 23-25). Tradunt autem Hebraei hunc esse filium viduae Sarcptanae (3 Rois 17, 9) quem llelias propheta mortuum suscitavit, matre posa. evangelio Val. b. Sarcptnnar D. Saruplhenao CI. α Δ, desunt A B. 1. .Vec hoc dira. .Veecst * nnc langue vulgaire (IJ»fstkpt, .S’gnt.. 2, p. 287). d — Afatachfm, prol. (apri * 391). Jlibtia sacra, 1.5. p. 9,5 : obsecro te lector ne laborem meum reprehensionem aestimes antiquorum. Job, prol. (après 391)· Bibli» sucra, t. 9, p. 72, 7 : non ut interpretationem antiquam reprelicndercm. .Josuc, prol. (vers 401-5). Bibli» sacra, t. 4. p. 4, 5 : sciat me non in reprehensionem veterum nova cudere. I'entat.. prol. (vers 41)1-5). Biblia sucra, t. 1. p. 08, 2 : Damnamus veteres ? Minime. Psalt. iuxta Hcbr., prol. lavant 397 ?), èk'S mens mordeam (Colt. bibi. l.al. It). 2. Jérôme emploie le je ou le nous sochitlf, de nnxiestle. zln. Mar. 3-3, p. 27, 6 : puto. 27, 39 : dicimus. 30. 11 : puto. 31, 12 : diximus. 51. 5 : hoc dleo quin historiam carpimus. 3-2. p. 105, t : hoc in commune loquor ct quod vobis loquor mihi quoque loquor. — Quaerimus igitur... ubi. (X ici : quae­ rimus quomodo, S, I et I ; quaeritur autem quomodo. !, 9. Val. donne ut an Heu de uM : n-t-il le sens rarc b hanc causam. Et : explétif d’apodosc. Loi s ιτ.ητ, Aether, p. 2OI-3. 2. Dmcésarée. à 9 km. de Xazarcth, vers le Tluilior. ABRI.., GiOQ.. t. 2 p. 305. Onumast.. éd. Klostcrmnmi, p. 196. 3. Lydda, à 20 km. nu sud-est de JaiTa. il de Jérusalem. Abel. p. 370 Ghoi.I.F.NBF.rg. p. 150. · Versa in Diospolim ·. Ep. 108, 8, oû Jérôme épingle à ce nom la resurrection «le Dorcas et d'Ênéc (.!<··. 9, 33-43). A vrai «lire, Dorcas lut ressusritée Λ Joppé. Sur Diospolis, Onomast., éd. Kloslennunn, p. 106. 4. Gellirrimnon : OnomasL, éd. Klostenminn, p. 71, 15. Abri., p. 327; Grollbnbrrg, p. 117 ; le pluriel de saint Jérôme est obscur. 5. L. Saxorrs. Études sur S- JMmt, 1903, p. 221, 228. 231-2, 241-5. Sur le mot grec conon, voir IL Οι·ι·ιχ, 1937. — 2ofr., pro), à Chrontacc et Héliodore. tîiblia sacra, 1.8, 1950. p. 155 : Feci satis desiderio vestro, non tamen meo studio. Arguunt <·ηΐη» nos 1 Icbrcorum studia et imputant nubis contra suunt eanonem Latinis auribus ista transferre. Sed melius esse ludi- prologue : Val. 389-390; PL 1118 C-1119 B 53 sais maintenant que tu es un homme de Dieu, et que la parole de Dieu est vérité dans ta bouche »; à cause de cela 1 cet enfant fut appelé Vérité. Ainalhi, en effet, se rend par <: vérité n dans notre langue, et parce que Elit· a dit vrai, le ressuscité est appelé fils de Vérité. Et Geth se trouve au 2e mille de Sepphoris, qu’on appelle aujourd’hui Dioeésarée 2. quand on va à Tibériade : c'est un petit bourg où l’on montre son tombeau. Mais d'autres voudraient mettre sa naissance et sa tombe près de Diospolis (Lyd­ da) 3. Ils ne voient pas que la précision « d’Ophcr » sert à distinguer notre Geth des autres villes de ce nom que l’on montre aujourd’hui près d'Éleuihéropolis ou de Dios­ polis 4. Le livre de Tobie. bien qu’il ne soit pas au canon E, est cependant utilisé par les hommes de ΓEglise '·. Il men­ tionne lui aussi Jonas, quand Tobie dit à son fils : « Mon iils, me voilà vieux cl sur le point de quitter la vie. Prends les fils et va en Médie, mon fils. Je sais en effet ce qu'a dit le prophète Jonas sur Ninive : elle sera détruite. » Et en effet, dans le domaine des historiens hébreux ou grecs, Hérodote 7 en particulier, nous lisons que Ninive. c. -ins phiirlsenrum displicere ludldo et episcoporum iussionibus desservire, institi ut putui. G. Ecelcsiaslicls viris. .Jérôme, après Origèse (Haut, sur la Genrxe,intrnd. H. de Li.'Bac, p. 26. 29, n. 2). est plein de respect et d’amour pour le ulr ecclesiasticus. U unit < apostolos et apostolicos viros atque ecclesiasticos. » (in. Ez. 3!>, 2. P L 25, 364 C). Les · eruditi et ecclesiastici viri · représentent hi tradition vivante (/■->. 71, 5, p. 27, 13): ils sont les murs cl les tours de Γ Eglise (!■'.;>. 122. 1. p. 61, S), les verrous de ses partes (An. War. 3-2, p. 30111). « Vlr ecclesias liens non superbit, non hill.itur tumore hacretlcu, setl humi­ liatur cum l)eo. et cum sanctorum choro tldelis est et robustus. · (in Osée II, 12. P L 25. 923 A). Sa parole, sa science spirituelle est un glaive (Ibid. 11, Ί, col. 918 D). Il est « vere propheta. · (in Ez. 4. 16. P L 25, 50 D). 7. Héitiinoir, I, 102 106. Ici, Jérôme se trompe. Ninive hit prise au temps de Cyaxarc et non au temps de son successeur Astyage. CL P. Cm.’nciîl.l.U, es let1res grecques en Omtietit île Mttcmbe à L’mtsiodwe, 1913 (2’ éd. 191X1, l. p. 63, n. <> (Bibl. lie. frnnç. Athènes et Borne. 159). La trad, de la Chronique d’Eitsimn porte : Cyaxares adversum Assyrios dimicans Ninum capit, éd. I'othe.rhigham, p. 171, 9; Helm, p. 97,10. 54 IN ΙΟΝΑΜ Nineven, regnante upud Hebraeos losia et Astyage rege Medorum, fuisse subversam. Ex quo intellegimus primo tempore ad lonac praedicationem, acta paenitentia, Ninevitas veniam consecutos; postea vero in pristinis vitiis perseverantes Dei in se provocasse sententiam. Tra­ duit tque Hebraei, Osce el Amos et Esaiam ac Ionum iis­ dem prophetasse temporibus. Hoc quantum ad historiae pertinet fundamenta. Ceterum non ignoramus, Chromati papa venerabilis, sudoris esse vel maximi totum prophe­ tam referre ad intellegentiam Salvatoris, videlicet quod fugerit, quod dormierit, quod praecipitatus in mare sil, quod susceptus a ceto, quod eiectus in litus pacnitentiam praedicant, quod contristatus oh salutem urbis innumerae, cucurbitae sil delectatus umbraculo, quod reprehensus a Deo cur maiorem curam habuerit herbae virentis et extemplo aridae quam tantae hominum multitudinis et 1. Prini» tempore. Ei no» te comparatif : I.oestkut. Sunt., 2. p. 385-6. In. Is. 9, 1. I’ I. 24, Val. 129 : primo I empore... postea mitem. L:» vulgate emploie primo tempore Cen. 30, 41-2 ; jer. '21, 2 avec un sens diderent ; Is. 9, 1 connue ici. 2. C.f. ici i, 16 : Osée. Ainos, Isaïe, Joe). Chron., éd. Fothcringhmn. p. 114, 7 ; 1 leltn 84, 8 : Profetabant njmd I lebracos Ow Amos Esains, louas : p. 150, 11 et 87, 1 I : (>seo lotie) Esakis Oded (prophète de Samarlc du temps de Phacéc. 2 Par. 2S, 9-15). 3. Saint * , Chromaci · sanctus papa Chromatins · Hal. 2, 27. 1’ ). 23, Vai. 521). évêque d’Aqtilléc, avail organisé · comme une communauté de saints · (Chron. Fnlheritucham. p. 329. 1 lelm, p. 247) : .-V/mfctcrisr.v clerici quasi chorus beatorum habentor, · comme un chœur «·> préfaces ht Abac. I’ I. 25, 1273 Λ. 1307 Λ. Jérôme appelle l'évéquc · episcoporum doctissime... mi Cromati. papa venerabilis. · Au début des Par., Hibiia sacra. 1. 7, p. 3 (P I. 28. 1323) : · mi Cromull, episcoporum sanctissime atque doctissime. · Paui.in i>k Nm.n écrivant à Su) pice Sévère «pialltlc Nicolas de Dacic · vene­ rabilis episcopus atque doctissimus (Ep. 2'1. I I. C S E I. 2!'. p. 261, 22). Jérôme au sénateur Pammaque : ■ Philomnlliestatc · Hn t>an., pro). P I. 25, 192)« vir omnium nobilium christianisslme.christimiorum nobilissime ■ lEp. h~, 12). Jt est « archistralegos monachorum »(Ep. 66. 1, 3). Compliments ana- prologue : Val. 390-392; PL 1119B-1120 Λ 54 au temps du roi Jôsias chez les Hébreux et du roi Astyage chez les Mcdes, a été détruite. Cela donne à entendre que dans le passé *. à la prédication de Jonas, les Ninivites lirent pénitence et obtinrent pardon ; mais par la suite, comme ils persévéraient dans leurs vices, ils provoquèrent contre eux la sentence de Dieu. La tradition des Hébreux est que Osée, Amos. Isaïe et Jonas * ont prophétisé à la même époque. Voilà pour ce qui est de la base historique. Au reste, nous n’ignorons pas, Chromacc 3, vénérable évêque qu’il faudrait, une ingéniosité 8 vraiment extrême pour ° rapporter tout le prophète à la contemplation du Sauveur : il fuit, il dort, il est précipité à la mer, il est reçu par un cétacé ; rejeté sur le rivage, il prêche la péni­ tence : attristé par le sauvetage d’une ville à la popula­ tion innombrable, il trouve plaisir dans l’ombre d’une coloquinte ; il est lancé par bien pour avoir pris plus de souci d’une herbe verte soudain desséchée, que d’une si grande multitude d'hommes, et les autres détails que Iokucaîi Dnntiiniis : «Christianorum nobilissime, nobllhnn christlanissimc... vir eruditissime in duplicis praefecturae honore transacto, nunc in Christo honoratior » (Ep. 129.1 ot 8). Eustociilum est » domina, sponsa Domini mei... lilia, domina,conserva, germana · (Ep. 22, 2 et 20. Trad. Labour!, t. 1, p. 112, 138). Elle est « philoponotalc · (/n Ls *., prol. 5. P L 24, Val. 107), comme * Marcelle {Ep. 30, 14) Γ ίργοδιώζτνi (Ep. 28, I) «le Jérôme. 4. Papa. Ep. 00, lin : beatus pnpn Chrimmtius. Sur ce mot enfantin, grec ι-t lutin, devenu ίι Rome· Ift Santllà <11 Nostro Signore >, voir P. de Lanmoi.i.i:, dans A L M A. t. 2. 1925-6, p. 176-181 ; t. 4. 1928, p. 65-75. Ce titre paraît dans les lettres de Jérôme «ï Damasc, à Boniface de Home ; â Théo­ phile d’Alexandrie; Λ Augustin d’Hipponc. Heliodore d'Allinum, un viril ami. saura s’en passer. {Ep. 60). Exupére de Toulouse reçoit imv préface (In Zaclt., prol. 2. PL 25, 1151 D) : mi Exuperi papa venerabilis. Mais mal­ heur ù Jean „ prol. PL 23-2, Val. 3-4 ; lu Joël, prol. P L 25, 948 B; In /s., prol. 12. P L24, Val. 192.Travail manuel? Ep. 17. 2.4. — Intellectuel : Ep. 27. 1, 3 ; 33, 4, I cl 33, 5 ; 81. 8 ; 1OS, 26. — Labeur ascétique : Ep. J L 10, 3 ici. /in. Mar. 3-3. p. 85, lô); Ep. 21. 2; In Eph. 6, 13. PL 26, Val. 677 A. Ir.l /. II» dillicultas = sudor. 6. Ou : pour voir duns tous les actes du prophète une préfiguration per­ met huit de comprendre Je Sauveur. 55 IN ΙΟΝΑΜ cotera quae in ipso volumine explanare nitemur, et I amen ut Lotum prophetae sensum brevi praefatione com­ prehendam. nullus melior typi sui interpres erit quam ipse qui inspiravit prophetas et futurae veritatis in servis suis lineas ante signavit. Loquitur ergo ad ludaeos sui ser­ monis incredulos et Christum Dei lilium nescientes : Viri Ninevilae surgent in indicio cum generatione ista, el con­ demnabunt eam quia poenitentiam egerunt in praedicatione lonae ; et ecce plus quam lanas hic {.Ml. 12. 4L). Condemna­ tur generatio Judaeorum, credente mundo; et Nincve agente poenitentiam, Israhel incredulus perit. Illi habent libros, nos librorum Dominum ; illi tenent prophetas, nos intellegentiam prophetarum; illos occidit littera, nos vivificat spiritus 2 Cor. 3, 6) ; apud illos Barabbas latro dimittitur, nobis Christus Dei filius solvitur n. Expl. praefatio Λ C L. Expl. prologus v, ornatu nomen accepit cosmos d, a. In nomine l)n! nri Um Xpi hic. tractatus sci Ilicronimi presbri super lonam proph. A E *1.1 . deett B. Nine inc. C. Inc. expositio in lona propheta (-ani Δ) Δ» 4- liber unus v. 4- inc. liber idiisilfiii A. hic. liber It lonae proph. E P 4- sci Ilicronimi in lonam proph. IL b. sermo In Xattm, prol. P I. 25, 1231 A. Dent e. 1 In B. c. cunicis *A CaE L P. d. cosmos (, 11 11 A ' ; «n. ACPELNSa. t. 6'cnfcs (gentiles — ethnici). Expression chrétienne pour designer les païens, en hébreu goyim, analogue aux ■ barbares > pour les Cirées et les Romains. CL E. t.ôi-s n υτ, Synlacticn. t. 2, 1933, p. 404-7. — Sur le ius genlinni. travaux , 5), jxwuüquc in caelum os suum (Ps. 72, 9), et exstructa turre, (Gen. 1 L) superbiae, meretur ad se des­ cendentem filium Dei, ut per poenitentiae ruinam 1 cons­ cendat ad caelum qui per tumorem superbiae 11 non potuit. 3 a. Et surrexil lonas ut jugeret in Tharsis a facie Domini. LXX similiter. Scit propheta, Sancto sibi Spiritu sug­ gerente, quod poenitentia gentium ruina sit. ludaeorum. Idcirco amator patriae suae non tam saluti invidet Nincve quam non vult perire populum suum. Alioquin legerat Mosen rogantem dixisse pro eo: Si dimittis eis peccatum, a. pncnitcnlinm minar Δ. t>. Miprrbiae (.1 Δ. subira A l) E E H J. X' I’ It S v, superbire a. I. Gimi.i.itsm uu, Atius, 1955, p. 152; A. Ρλκκογ, Ninive ei l'Anc. Tes· lament, NeuctiAtel, 1953, p. 7. 8, 12, 1-1 (carte), 1·>. pL 1 (P- 16), 63-61 (Cahiers d'arcMi/l. bildii/iie. 3). .Ιί.κύΜΗ, in Naum. prol. 1* 1. 25. 1231 A : de Nincve Assyriorum metropoli, quae nunc vocatur Ninus. Cf. versets 3-7. col. 1240 C D : population, temples, villes dépendantes. La notion de bon Ninivite converti devait choquer un Juif comme celle de- bon Philisl in, de bon Moabite ou de bon Smmirihim. Magna, épithète admirative que l'on trouve dans .■tpoc. M, 2, mais non doux Is. 21, 9 en parlant de Babylone. Cf. .Marty roi. Hierangmiannni, éd. Qujtsr in-Dei.i.havi'., p. 2l>6 : Babilonta Civitate magna. Jérôme emploie tantôt mugnus, tantôt yrundis. Il y a dans la vulgate 109 grandis, mot plus concret, du langage parlé, ordinaire, vivant, contre envi­ ron un millier de magnus, terme plus noble. Cf. porto et /ero ; Lofsteot, Sun:., 2. p. 280, 339-3-10. l,a vulg. de Jér. 1'2, S a ■ civitati huic grandi ·. Le commentaire, éd. Reiter, p. 257 : magnae ; p. 258 : inclytae et magnae. — 2 Esdr. (Ezras), 7, 4 : civitas lata nimis cl grandis. - Jnnas, 2, I : Le poisson est t/randis dans In Iraduct. de l’hébreu, magnas dans celle des l.XX. — C.ii>itos est tardif puur iirbs ; Lüi'srr.or, Kminrnlar zttr Peregrinatio Aethe­ riae, 1936, p. 174-175. Orose a remplacé par rioitas le mut ur/is de Justin, sa source (J. Svknni mi, Orosiana, 1923). Dans ta vulgate, on trouve environ 3 fois plus souvent r.ivitax qur urbs (401) et 1300). Pour traduire des passages Val. 391-392 ; PL 1121 Λ-B 57 accomplies, on dit à son sujet. : « Dieu vil que c'était bien. ·> A Ninive, n’esl-ce pas, la grande ville *, afin que. si Israël a négligé d'entendre, le monde entier des gentils soit tout oreilles. Et cela parce que sa méchanceté est montée jusqu'à Dieu *. En effet, après que Dieu eut construit une sorte de maison fort belle pour l'homme voué au sen ire du créateur, l’homme se déprava volontairement ; dès l enfancc, son cœur se fixa vers le mal : il tourna sa bouche contre le ciel et. construisit une tour d'orgueil. II mérite ainsi que le fils de Dieu descende vers lui, afin que par la ruine de la pénitence il puisse monter au ciel, lui qui par l’cnllure de la superbe n’avait pas réussi. I. <3 a. El Jonas se leva pour fuir à Tharsis loin de la face du Seigneur. I.XX de même. Le prophète sait, par une inspiration du Saint-Esprit, que la pénitence des gentils est la ruine des Juifs. Dans ces conditions, ce n’est pas que le salut de Ninive le contrarie, mais, avant tout, il tient à ce que son peuple ne périsse point. Aussi bien, il avait lu la suppli­ cation® de Moïse pour ce peuple : i Si vous pouvez leur Jonas raciste rebelle. parallèle dans les textes originaux, Jérôme inet urbt 4 Ihis 19, 31. civitas * h. 37, 35. De même In Jet. I. Hi. p. 59, 10 : obsideant civitatem et claudant iirlf-in. Selon saint Inidoiu:, lil’jvi., 15,2. P I. 82. 536, civitas - habitatores, uriis iiiiivnin. Sur civitas, note 191 dims saint Arm stin. De cahvhi~attdis rudibu», éd. P. -L Chrhtupher, IVlô. — A. Ehnout. d.vpects du vocabulaire latin, 1951. p. 178. 2. Cf. In Z«e. V, 17 (en 106). I’ 1. 25. 1171 *< : · malitiam... accipere possu­ mus et pro afflictioni' et pro main... pro malo In Iona propheta loquitur * Den : Awendlt clamor iiialiliac corum ad me. · Remarquer lu citation, d’après les LX X, mm d'après l’hébreu. 3. Hoyanlem. Voir Svksnvng. Ογοληιπιι, 1923, p. 149 sur roija · prier Dieu ·. Ont. plus ou moins * olcnnc), étant devenu banal « liez les chrétiens, *il recourent â ropo, d’origine *nscz vulgaire. JÉRÔME, l'p. 3, 5, * rg. !lllln p. 17. Il ; /ii der. I !. 1 I. p. 115, 25 : rogatur Deus. Maiadiint, prol.. * dan fîiMiu sacra, t. 5. p. tu. it : *vu ... rogo ; -tn. Mar., t. 3-3. p. 76, 7 et 22: rogo * ; vo la Mie., prol. 2. P L 25, 1189 C : obsecro, mi Pammachi /n Jatl prol., ‘J18 A. * Dan *Jurai. , on trouve oro, oratiu, :idoro, obsecratio, precor, deprecor. Jonas. 5 58 IN ΙΟΝΑΜ, I, 3 a dimitte.·, sin autem non dimittis. el me dele de libro luo quem scripsisti (Ex. 32, 31-32 , ct ad preces illius serva­ tum Israhel et Moscn de libro non fuisse deletum, quin putius Dominum occasionem accepisse per servum ut celeris conservis illius parceret. Dum enim dicit : Dimitte me. ostendit, se posse retineri. Talc quid et Apostolus loquitur : Optabam anathema esse pro fratribus meis qui sunt israhelitae secundum carnem (Roin. 9, 3). Non quod ipse perire desideret, cui civere ( hristus est et mori lucrum (Phil, t, 21), sed magis meretur vitam, dum salvare vult ceteros. Praeterea videns lunas coniprophetas suos mitti adores perditas domus Israhel ;Mi. 10. 6} ut ad paeniten'a tiam populum provocarent, Balaam fXomb. 23 et 24) quoque divinum de salute Israheliliri populi prophetasse, dolet se solum elect uni qui mitteretur ad Assyrios inimi­ cos Israhel et. ad eivitat.cm hostium maximam ubi idolo­ latria, ubi ignoratio Dei: et quod his maius est. timebat ne per occasionem praedicationis suae, illis conversis ad paeniientium, Israhel penitus relinqueretur. Noverat enim eodem spiritu quo illi gentium praeconium credebatur, quod quando nationes credidissent, tunc periret domus Israhel, et quod aliquando futurum erat, hoc ne in suo fieret tempore, verebatur. I nde imitatus Cain lonas, et recedens a facie Domini (Gen. 4, 16), fugere voluit in Tharsis quam losephus interpretatur Tarsum Ciliciae civi1. Cvnservis (également dans Ia vulg. du N. T), ct un peu phis loin comprophetas : cf. Gor.i.ZKii, j>. 130. .Jérôme ninic ee$ mois a préfixe marquant l’union, ct par là il se montre um â suint Paul : ci. B. Mac Gha iii. Συν mardi in S. Puni. dans CathoL biblical Quarterly, Washington. t· 14, 1952. p. 2192G. Jérùmc dit symmystes, Ep. 5S, 11 : 60. 9 : 84, 3, 6 : τυγγ -ατίϋ;, 50, 4 ; C j LT.r.:3ta,5O, I. Dans Jonax, J, »>-··, il parle de îôvçf.ayua. En dehors des mots de lu vulgate, oit trouve : cocvnngclistu, /n PiiiUm. 8 P I. 26, Val. 755; cidtaerclieus, Ep. ’-12. à ; coepiscopus, compeccalor, Ep. 112. 5 ; cmnpropheI an tes slbi. ftom. V Orhjtnis in .1er., *1 1. 25, <>2·.ι A. Sur le préverbe com, thèse de Ahi.man, Helsingfors, 1916 ien allemand). 2. Balaam est dit bariolai < Λ7· -S, ft). Cf. Jèr. ','7, 9 : divinos et somniatores ct augures et maleficos. In .fer. 29, X, p. 353, 19 ■ · divinos ens qui contectu­ ras mentis suae ci incerta futurorum quasi verba pronuntiant absque divi­ norum auctoritate verborum. · Saint Isidore considérai! ce «nmd devin, Vai.. 392-393; PL 1121 B-1122 Λ 58 remettre ce péché, rcmettcz-lc ; si vous ne pouvez pas, alors cffacez-inoi de votre livre que vous avez écrit n ; à cette prière, Israël avait été préservé, Moïse n’avait pas été effacé du livre : bien mieux, le Seigneur avait profilé de son serviteur pour épargner les autres coservîteurs *. En effet, quand Dieu dit : « Laisse-moi ! », il montre qu’on peut le retenir. C’est un peu ce que dit Γ Apôtre : « Je souhaitais être anathème pour mes frères qui sont Israé­ lites selon la chair. » Non certes qu'il désire périr, lui pour qui vivre, c’est le Christ, cl mourir est un gain ; mais il mérite d’autant plus la vie qu’il veut sauver les autres. Au surplus, voyant ses confrères. 1rs prophètes envoyés aux brebis perdues de la maison d’Israël pour exciter le peuple â la pénitence, et Balaam le devin 2 auteur d’une prophétie sur le salut du peuple Israelite, Jonas s’afflige d’être choisi seul pour une mission aux Assyriens, les enne­ mis d'Israël, à la capitale adverse où régnent l’idolâtrie 3 et l’ignorance de Dieu. El qui plus est, il craignait qu’en vertu de sa déclaration ils ne se convert issent à la péni­ tence, et qu'Israël ne lût complètement abandonné. U savait en effet, par cet Esprit qui lui avait confié un rôle de héraut chez les gentils, que, une fois les nations gagnées à la foi, la maison d’Israël périrait. El il redoutait qu’un événement relégué dans le futur ne se produisît de son temps. Alors Jonas fit connue Caïn : il s’éloigna de la face du Seigneur et voulut fuir à Tharsis 4, que Josèphe divinus ille ttulanm, cumme le premier représentant, princeps. de l'astrologie, lid. calh.. 1. 12. P I. »3, 471 U. 3. Jérôme n'essaie pus de broder, soit par scrupule scientifique. soit parce qu'il est pressé. Il ne prêle pus â Ninive le goût de la mugir qu'il signale A Memphis, In 1$. !!/. 11. Γ I. 2/, Val.21'5. Au reste, « Idololatria uriis magicae virilius nititur · scion ΓΛ’ρ. 96, 16 «le Théophile, traduite par Jérôme. 4. Tltarsis. Cf. en 384 Ep. 37, 2 A Marcella : tharsis. est-ce mie pierre comme les clirysulilhcs ct les hyaclntlms ? Jonas veut aller ù Th., et (flofr) il y a des navires cnimm-rçant avec Th. Ce mol désigne une région de l'Inde, ct aussi la mer. car elle a la couleur de ces pirrn-s. JJ. Anphé. Les termes de couleur de la langue loi., 11'50. Jérôme aime noter «les coloris, à la suite d'Orlgéuc, horn. in Jer. 2, 7. «si. Bachrcns, t. S, p. 296, 16 ; horn, in Et. 1.11 59 IN ΙΟΝΛΜ, 1. 3 a talem, prima tamen littera commutata ; quantum vero in Paralipomeiion libris (2 Par. 20, 30-37) intellegi datur quidam locus Indiae si e vocatur. Porro Hebraei Tharsis maredici generaliter autumant secundum illud : In spiritu vehementi confringes naves Tharsis i.Ps. 47. 8; id est maris. Et. in Esaia : / 'lulale, naves Tharsis (Is. 23, 1). Super quo ante annus plurimos in epistula quadam ad Marcellam dixisse me memini. .Non igitur propheta ad certum fugere cupiebat locum, sed mare ingrrdiens. quocumque pergere festinabat, et. magis hoc convenit fugitivo et timido, non locum fugae otiose eligere : sed primam occa­ sionem arripere navigandi. Hoc quoque possumus dicere : Ibld., p. 335, 23-27 (cluir obscuri . 13. 3. p. 115, 15. Il a des nutations assez fines hl 7.a.·. :·. 8 el :t. p i. 25, i119 C, i 453 H ; In /* . '5 ; 13, 8 ; it, 12 ; i/, 12. P 1. 24, Vnl. 91, 171, 241, 639} <.. Jo. .hnts. P I. 23. Val. 445; (.'. Peiuy. 3, 11 Ibid. Val 791.1 Josèpiic, Ant. Itui. 1,6, I. nu I. 127. en chan­ geant la lettre Initiale, croit que les Grecs uni dit Tarse pour Th. Vers 389-391, .Jérôme mentionne Th. dans ses y. fttb, in (Irti. /ff, -1. P I, 23-2. Val, 318 : allusion a -Josèphe : dans lOrimzm.qicon ciisébkn. éd. Klustennann, p. lin 103, 110 P I. 23-2. Val. 286, 190 (sîç) : pour Joséphe, c'est Tarse de r.ilicle. Dans c'est Carthage. Pour certains, c'est l'Inde. — Vers 100•110, sur les psaumes (.In. lfi Cnssiorforr. 1913. 2· rit. 1948, p. "1-71 : sur Th., p. 72, η. I. — Sur Tarsis : L. Dksnovers, HM. du peuple hébreu, t. 3. 1930. p. 66-70. Jérôme · dit avec candeur que ses maîtres juifs lui out appris que T. veut signifier mer. · (p. 68). Sur Th. d’Espagne, /fnric/. Espasa, t. 21. p. 151 ; Schclten, Turlensv *. 1922: Hispania. trail. espagnole, 1920. p. 222; X. in ii» N et 1*. Bosch <îimi·» ιιλ, Euntes H isp. Mitiquue. fuse. I. 1922, p. 101102. 172; fuse, 2. 192.”». p. 265. Μ. Rhum, Die Hedtulutig iiebr. Wnrlcr bel Hit.·«>;<ι/.·ίΐι»Λ·, dans Biblica. t. 35, 1954, p. 196. Dans Jonr nominibus hebr.. PI. 23-2, Val. 65 : Th. = expluralfa gaudii. I. L'important est d’aller li»ln. Cf. Ei-ripidf, Phénie.. 978 : · aux lieux ott tu seras 1c plus loin du pays. · (Trad. L. Méridler). Mais on ne peut fuir I’· > il de Dieu. Ep. 3, 5, 2 ci regimur potestate. In Is. -7. 1 (en InS IU). P I. 21. Va!.36l : Pulchre quidam poeta (Claudicn in Gigantonuictiia dc Encelado lusit : Quo fugis. Encelade... sub love semper cris. - Voir encore In Λ/L 2J, 33 (en 398). PI. 26, Val, 171 : De us undo *:ibe. se potest? In Jer. i t, 23-24 (en 415), p. 281-5. Carmen de lonu, 20, 27. C S E L 23, p. 222 ; Psi i.in nu Nm.E, Carm. 21. 233. C S E L 30, p. 211. Cf. J. ChaineR. GHOt’SSF.1, I.literature relit}·. 1919, p. Iil8. 60 IN ΙΟΝΛ.Μ, [,3 a qui notum tantum putabat in ludaea Deum, et. in Israhel magnum nomen eius ,' Ps. 75. 2), postquam illum sensit in fluctibus, confitetur et dicit. : Hebraeus ego sum, et Domi· num caeli ego timeo fJon. I, 9), qui fecit mare et aridum ; si autem ipse fecit mure et aridam, cur aridam relinquens arbitraris te conditorem maris in muri posse vitare ? Sirnulquc instruitur per salutem conversionemque nau­ tarum. etiam tantam multitudinem Nineve posse confes­ sione * salvari. De Domino autem et Salvatore nostro possumus dicere quod dimiserit domum et patrium suam et. adsumpta earn·· quodammodo de caelestibus fugerit, veneritque in Tharsîs, hoc est in mare istius sacculi secun­ dum quod alibi dicitur : Hoc mare magnum et spatiosum, ibi reptilia quorum non es! numerus, animalia pusilla cum magnis, illic naves pcrtransibunl. Draco lise quem formasti ad illudendum ei Ps. 103, 25-26·. Idcirco enim et in passione dicebat : Paler, si possibile est. transeat calix iste a me (Mt. 26, 39), ne populo concbrmwtle : Crucifige, crucifige i.Lc, 23, 21; talem, el : Nos non habe­ mus regem nisi. Caesarem i’Jn 19, 15), plenitudo gentium a. conversione 1>. 1. .-trkta, d'après le grec z. 101,6; tombe de martyr., /·.’,·>. 16, S. ;>. 338. 13; cori/r.vvfonis, (tu martyre, /n Λ/f. 20, 23. PL 26, Va). 156. — Sur Con/ei or, * voir B. Ibirru, A L M A (Bull. Dit Cu/P/e). I. 16, 1941, p. 137-148, résumé dans Epliein. liliirg., t. 60, 1946. p. 169-170. H. lUivinfrlder, Con/i/crf, eonfCMio. eon/ew.tr dans Die Sprache.t. 1. 1919. p. 56 sq. I. Crucifiée (nient. Cil.itlun «1<- mémoire, composite (Le. Jn). Voir l’introd., p. 23. Talent (outre Jonas, !, 2 : .', 13 ; -1, 2i dans C. Jw. 2, 25 et 36 (en *393 4). P I. 23, Val. 365. 3X0 : C. Jo. Jerut. 34 (en 396). P L 23, Val. 4 13; lu Mt. St, 46 (on 398). P L 26, Va). 171 ; In Jotl t, 9 (en 106). P L 23, 957 B : In Amos 3, 6 et 21 ; X, I ; i, I (en 100). P 1. 23. 1013 C, 1054 Λ ; 10711 C ; 1086 C ; Jn 1». î. X ; prêt hv. 3 ; 22, 12 ; 17 | 32, I : 37, 3 cl 17 : prêt. liv. 17 (en 408-10). P L 23, Val. 56. 88. 223, â'.Mi, 604, 669. 683. 715 ; 111 Et. 7, 1" (en 410-11). P L25. GG IJ : Jn .1er. lu, 19 ; 2 t. I (en 415), p. 229. 13 ; 296. 17. Bien d'autres passages ont c«m. par exemple In lu. 19, 20, Val. 298. 5. Plenittulo, 39 fois dans la vulgate ici. Barri. Il, 25) mrrWibirfo, Ici. 4. 3. Voir l.ôi-srr i>T, ('.oniretanca, t. 1. 1931. p. 18. J.r mid u donné l’anglais plenty. Nolcr cel ahstrail sujet d’un verbe d’action. 61 IN ION AM, I, 3 a-b subintraret et frangerentur rami olivae pro quibus oleastri virgulta succrescerent Rom. II. 17-25;. Tantaeque pie­ tatis et amniis fuit in populum pro electione patrum et repromissione ad Abraham ut in cruce positus diceret : Paler, ignosce eis : quod enim faciant nesciunt : l.c 23, 3j). Vel certe quoniam Tharsis interpretatur contemplatio gaudii, veniens ad loppen propheta, 'piae et ipsa specio­ sam sonat, ire festinat ad gaudium, cl quietis beatitudine perfrui totum se tradere theoriae, melius esse arbitrans pulchritudine cl varietate scientiae perfrui quam per occa­ sionem salutis gentium ceterarum perire populum dc quo Christus in carne (Rom. 9. 5) generandus sit. 3 b. /j descendit in loppen et invenit navem euntem in Tharsis, e! dedit naulum eius et descendit in eam ut iret cum eis in Tharsis a facie Domini. LXX : Et ascendit in loppen et invenit navem euntem in Tharsis. deditque. nau­ lum suum, ascendit in eam ut navigaret cum eis in Tharsis a facie Domini, loppen ;2 Par. 2, ; 15; Ιί>'ι port uni esse ludacac Ct in Regnorum et Panilipomenon libris legimus, ad quem Hiram quoque rex Tyri ligna de Libano ratibus transferebat, quae Hierusalem terreno itinere pervehe­ rentur. Hic locus est in quo usque hodie Γ>.·:ιι s'inspire des LXX. En Las latin, regnum rex, connue ministerium. ofliriiim minister, imperium imperator, testimo­ nium testis : LôPsit.i>t, 1‘hilol. Knmmcntar zur Pcrcgr. .IvUieriac, p. 112, 332· Dims Min prologue «casque ■ aux Hois i.Wutarhim), Jérôme, peu avant 3'JI, declarad : · Mctiusquc niiihn csl Mahielmu id «-si Begum quoin Malaclioth id est Regnorum dicere- · liibhu sacca, t. 5, 1911. ρ. G,C·. ,\n reste, il emploie 7 lois Regnorum dans ses lettres 18 â 64, entre 38o et 397. contre Val. 391; PL 1122 Cl 123 A 61 de l'olivier seraient brisées, et. à leur place, les pousses de l'olivier sauvage grandiraient. Il respectait el aimait tel­ lement son peuple, en vertu du choix des patriarches et de la promesse à Abraham, qu’il disait sur la croix : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font, » Ou bien, parce que Tharsis peut s'interpréter « contemplai ion de la joie », T* prophète, venant à Joppé, nom qui veut dire : belle », se hâte d’aller vers la joie el île jouir du plaisir du repos, de se donner tout entier h la contemplation, estimant qu’il vaut mieux jouir de la beauté cl de la variété de la science que d'aller sauver les gentils du dehors en faisant périr le peuple où le Christ serait en­ gendré dans la chair. 1. 3 b. Et il descendit à Joppé, et il trouva un navire allant à 'Tharsis : ayant payé son passage, il y descendit pour aller avec eux à Tharsis loin de la face du Seigneur. 1 XX : El il monta à Joppé, et il trouva un navire allant ύ Tharsis ; ayant payé son passage, il v monta pour navi­ guer avec eux vers Tharsis, loin de la face du Seigneur. Juppé 1 est un port de Judée, nous l’avons vu dans les ivres des Règnes et des Paralipomcrics Le roi Iliram d( Tyr y faisait porter par radeaux des bois du Lilian, puis ils étaient charriés par voie de terre à Jérusalem. L’est l’endroit où, dc nos jours encore *, on montre des 3 fois Rcgum (Ep. 48,53, 118, en 394. 395. 107). Les .tn. U«r. donnent 2 Kegnorurii contre I Hegurn ; fn Jcr.. en 415, 3 Beguni, 2 .Miilaeliim, 3. L'xque fiirJic·, formule inspirée ici peut-être par Joséphe, B. .1-, 3, 420. <<· retrouve Ep. 39 : 61 : 6.» ; 73 ; XI, 3 ; ·!<;, 2 ; 108, 3 et 26 : 112. 13 ; 121. lu ; ■ Vt. Mar.. 3-1. p. 76. 21 ; 3-2, p. 339, 32 : 349, 20 ; 357, 23 : 359, 10 : 362. 15 et 2S : 368. 16 et 18 : 397. 17 ; 3-3. p. v ; II, 16 ; 12, 2 ; 51, 19 ; 55, 6 ; 57. 15 ; 122, 9. Elle «bonde dans VQnomasticon. Elle appar.iil In Gal. I, 1.1’ 1. 23. Val. 603 ; fn ter t, 6 ; 2. I ; 9, 15 ; /,900 B, 9il) B, 1151 C. In Jcr., cd. Beiler, table p. 573 1,9 fuis). I '. JoCox, f.'i'.'uii’iile . l.sipit· tunic Qnomasl., KlosIcriniinii, p. 15, t ; nuuc iisqiic, p. 109, 23 ; et nunc, p. 31, 22 ; et hodie, p. 31, 21 ; Ividieqiiv, p. 39, 26 ; 43, 18. 62 IN ION AM, I, 3 b tur in litorc in qnibus Andromeda religata Persei quon­ dam sil liberata praesidio. Scit eruditus lector historiam ; sed et iuxta regionis naturam de montanis et arduis ad loppen ct campestria veniens propheta recte dicitur des­ cendisse, et invenisse navem funem solventem c litore et ingredientem mare ; deditque naulum cius X<59 : · olirimtin terras toi maria intravi. · E, Wi.sthasii, Nach irinen oi/er na.lt aussi-n '.· 7.nm grog. Sprackgcbrnwh tier itiinier, Güteborg. 1916. 5. ΕΊ. vulgata : les 1.X X. Gt. hi .1er., <·, 2. Nuix 71. 12 : hoc Icslliiionliim <>c> iimi·. c>t illnbolus. •I. · \llrgoria proprii· ili> arte grammuUc;· est, et quo ;i metaphora vel Ceteris tropis ditlcnit in scholis parvuli ihsclmus. Alind praetendit in verbis, • iliiul significat in sensu. Pleni sunt orntormu et poetarum lihri. Scriptum Val. 395-3%; PL 1123 C-1124 Λ 63 ceux qu’il négligeait en paraissant dormir dans le navire. Le lecteur prudent * voudra bien ne pas essayer de faire marcher de pair tropologie * cl histoire. Car 1 Apôtre, réfère Agar cl Sara aux deux l'es la men Is, cl pourtant nous ne pouvons interpréter Iropologiqucinenl tout ce qui est conté dans cette histoire, lit aux Ephesiens. dis­ sertant sur Adam et fcvc. il dit : « C’est pourquoi l'homme quittera père et mère pour s’ai tacher à sa femme, cl tous deux seront une même chair, (’.’est là un grand mystère : je veux dire le Christ et Γ Église. » Allons-nous pour autant rapporter tout le commencement de la Gencse. la création du monde, la formation des hommes, au Christ cl à ΓEglise sons prétexte que Γ Apôtre a employé i ainsi ce texte ? \dmrltons que ce passage : « Ainsi. I homme, quit­ tera son père ;>. nous l'appliquions au Christ en disant qu il a laissé au ciel son Père. Dieu, pour unir le peuple des gentils à l’Église. Comment alors pouvons-nous inter­ préter ce qui suit « sa mère «i ? A moins de dire, peut-être, qu'il a quitté la Jérusalem céleste, celle mère des saints, cl d'autres considérations encore plus diflicilrs .' Et ceci encore, écrit par le même Apôtre : « Ils buvaient à un roc spirituel qui les accompagnait, et ce roc était le Christ », ne nous oblige nullement à rapporter tout le livre de ΓExode au Christ. Que pouvons-nous dire, en elïel ? que • ••tic pierre fui frappée par Moïse non pas une fois, mais deux, que les eaux coulèrent cl que les torrents furent remplis. Allons-nous, h cette occasion, faire passer de force toute l’histoire de ce passage sons la loi de l'allé­ gorie 4 ? N’est-ce pas plutôt que chaque passage, selon la quoque divina per hanc non modica ex parte contexta est. · In Gal, 4, 24. PI. 26. Val. 171 B. bille équivaut Λ inMlramtia spirituali», 171 JC, qui m·. réfère au Christ présent dan * * sacramenta de l'Iù’ritnr.· <172 K). Elle ««I le parfois une nécessité : In fs. lit. P l. 24, Val. 2S'.i I) : ■ ph-ntqm * pununttir quar non possent store hixhi historhm», ut reniai necessitate cugmnttr altiorem intellegentiam qnui-rere . parfois une Impiété : inqrimn est quod iuxta historiam intellegetur de rege Assyrio iuxta tropologiam ad Christum referri · (In Osee ID, 6. P I. 25. '.HMiCj. Comme l'a remarqué le P. ηκ J.voxc, TvP”· 64 IN ΙΟΝΑΜ, I, 3 b-4 potius unusquisque locus secundum historiae diversitatem, diversam recipiet intellegentiam spiritualem ? Igitur sicut haec testimonia suas interpretationes habent, el nec praecedentia nec consequentia eamdem desiderant allegoriam, sic et louas propheta non absque periculo interpretantis totus referri ad Dominum poterit. Nec ex eo quod in evangelio dicitur : Generatio pessima Λ et adul­ tera signum quaerit, el signum non dabitur ei nisi signum lonae prophetae. Sicut enim fuit louas in i entre. ceti tribus diebus et tribus noctibus, sic erit filius hominis in corde terrae tribus diebus ct tribus noctibus Alt. 12, 39-40), reliqua etiam quae in hoc propheta digesta sunt, eodem ordine referun­ tur ad Christum. Certe ubicumque absque discrimine hoc fieri potest, nos quoque facere nitemur. 4. Dominus autem misit ventum magnum in mare, el /acta est tempestas magna in mari, et navis periclitabatur conteri. LX.X : Iit Dominus suscitavit spiritum magnum in mare, et jacta est tempestas magna in mari el navis periclitabatur conteri. Potest fuga prophetae ct ad hominis referri in communi personam, qui Dei praecepta contem­ nens, recessit a facie eius el se mundo t radidit ubi postea malorum tempestate et totius mundi contra se saeviente naufragio compulsus est sentire Deum et reverti ad eum quem fugerat. Unde intellegimus etiam ea quae sibi homines aestimant salutaria, Deo nolente verti in per­ niciem, et non solum non prodesse auxilium his quibus praebetur, sed et ipsos qui praebent pariter conteri. Sicut legimus victam ah Assyriis Aegyptum, quia opitu­ labatur Israhcli contra Domini voluntatem i, Is. 20, 3-6). a. pessima] prava Val. b. volente * Λ COEFG UH S A ». toflic » r/ · atlCoorismr ·, itans Ktch. «·. rrlhj.. t. 3-1. 1947. p. 130-226, Jérôme a un vncaliulaire varié <·! incoherent (p. 1S6 : cf. p. IXS. n. 31, 210, n. 121, 2U, n. 135). — Λ. Pksna. Principi, p. 231 : J. Corsis, £fu avec * se deux limites, la seconde· d'une hilnraute harmonie imitative. 2. Ciassis, poétique : · nef ·. 'i' I. t., t. 3, col. 1381, 3. 3. zllH et plus bas ceferi : I' I. I., t. 1. col. t(»18. 4. l.-!e — *iic - Hfe. Gor.i.zr.K, p. 405; l.i>i sitôt, Λ'ρ«.'., 2, p. 1“ : K E L, t- 7, p. 115 (chez Aulii Gellel, t in. p. 366 ; A. Μεπ.ι,ετ, llxq.tixse d'une .'list. de la fringe lutine, p. 236, 250 Sur res démonstratifs datis la Pavfirinnlio d'Egéric (Elhérte) : A. Ernovt, Aspects du twabuinire. lalitt. l'Jôl, p. 208. < ' I i | | I £ I ' « ■ 3 ? 3 Val. 39(5-397 ; PL 1121 C-1125 B 65 Seigneur. Le navire est en péril, parce qu’il a reçu un passager périlleux. Les Ilots sont excités par le vent, une tempête commence sur une mer calme. Rien, quand Dieu est contraire, n’est en sécurité l. 1,5 a. El les matelots eurent peur, et ils crièrent vers leurs dieux et ils jetèrent la cargaison à la mer pour en alléger le navire. LXX : Et les gens du navire eurent peur, <•1 ils crièrent chacun vers son dieu cl ils lancèrent la cargaison du navire dans la mer pour allégorie navire. Ils s’imaginent que le navire avec sa cargaison normale est trop alourdi, et ne comprennent pas que tout le poids vient du prophète fugitif. Les matelots ont peur, chacun crie vers son dieu. Ils ignorent la vérité, mais ils n’ignorent pas la providence, et, avec une religion erronée, ils savent, qu'il y a quelque chose à vénérer. Ils lancent leur charge­ ment dans la mer pour que la nef - plus légère franchisse l’immensité des Ilots. Mais Israel, lui, ni la prospérité ni I·· malheur ne peuvent l’amener à reconnaître Dieu. Le Christ a beau pleurer sur le peuple, il garde les yeux secs. L 5 b. Et Jouas descendit â l'intérieur du navire et il dormait d’un lourd sommeil. LXX : Or Jouas descendit au cœur du navire cl il dormait et il ronflait. Pour ce qui est de l'histoire, on décrit la tranquillité d'esprit du prophète. Il n’est pas troublé par la tempête, par les dangers : il garde la même attitude d’âme. le nau­ frage étant imminent, que par temps calme. Aims les autres 3 crient, vers leurs dieux, jettent la cargaison; chacun s’affaire de son mieux. Mais lui ‘ est. si bien en paix, si tranquille, son esprit est si bien cri repos qu’il descend à l'intérieur du navire pour y jouir d’un .som­ meil placide. Il est. vrai qu’on pmi dire encore : il se savait fugitif et pécheur, ayant méprisé les ordres du Seigneur. La tempête, si tous les autres étaient dans l’igno­ rance, il voyait bien qu’elle sévissait contre lui seul. C’est pourquoi il descend à l'intérieur du navire et il se cache tristement, pour ne pas voir les Ilots, comme des vengeurs Junxs. $ 66 IN 10ΝΛΜ, I, 5 b-6 quasi Dei vindices Ductus adversum sc videret inturnescere. Quod aillent dormit, non securitatis est sed moeroris. Nam et apostolos legimus in Domini passione prae tristiliae (Lc 22, 45) magnitudine somno fuisse depressos. Sin autem interpretamur in typo, somnus prophetae et gravissimus sopor hominem significat erroris sopore torpentem cui non suffecerat fugisse a facie Dei nisi ct quadam vecordia mens illius obruta ignoraret iracundiam Dei et quasi securus dormiret ct profundissimum somnum rauca nare resonaret 3. 6. Et accessit ad eum gubernator et dixit ei : Quid tu sopore deprimeris ? Surge, invoca Deum tuum, si forte recogitet Deus de nobis et non pereamus. LXX : Et accessit ad eum proreta et dixit ei : Quid tu stertis ? Surge, invoca Deum tuum, si quomodo salvos faciat nos Deus e.t non pereamus. Naturale est unumquemque in suo periculo de alio plus sperare. Unde gubernator sive proreta, qui vec­ tores timidos debuerat consolari, cernens discriminis ma­ gnitudinem, excitat dormientem et. arguit improvidae securitatis commonelque ut ipse quoque pro virili por­ tione deprecetur Deum suum, ut cuius erat, commune periculum communis esset oratio. Porro iuxta tropoloM. ronco (-eu) nare Val ; sonaret A D E G I. P S Δ Λ 1. lin 398, ht Ml. S, 21. P1.20. Val. 17 : itiilnx signi (miracle de la tempête apiusiO typum in lana legimus quando ceteris periclitantibus ipse securus est <·! dormit ct suscitatur et Imperio ac sacramento passionis sunc (par l’em­ pire et le mystère de sa passion) li!>cr.it suscitantes. lin -108-10, In 1s. 23. 10. P 1. 24, Val. 302 A : Pro saporis spiritu, I.XX : compunctionem; Thcodotlo : mentis excessum : Aquilii: id est gravem somnum interpretatus est ipti hvbrivcc dicitur lliardema quem In Adam missum a Deo Scriptura commemorat, quando de costa Inieris cius mulier cllecta est. EI lunas hoc eodem somno stertebat in navi. — Sais \miikoise, ln P$. 43, S s.’>. C S E !.. t. 81. p. 322. 22

: Symmachi interpre­ tatio («quasi emittentes sonitum in similitudinem cantici per nares suas·) foedum nmcmmpic sonitum dc naribus procedentem in Dei contemptum si­ gnificat. Omnesquc haeretici qui repleverunt terrain iniquitate et conversi 1 I I ! I ; ? 1 \ Vai.. 397-398 ; PL 1125 B-D 66 de Dieu, se soulever contre lui. S’il dort, ce n’est pas signe de sécurité, mais de chagrin. Car nous lisons que les apôtres, dans la passion du Seigneur, succomberont. au sommeil par suite d’une tristesse extrême. Si nous inter­ prétons comme type 1 le sommeil du prophète, sa tor­ peur écrasante, ils représentent l'homme endormi du nar­ cotique de l'erreur : non seulement il a fui loin «le Dieu, mais, de plus, l'esprit obnubilé par une sorte de folie, il ignore la colère de Dieu, il dort dans une fausse sécurité et son sommeil très profond retentit rauque à sa narine I, 6. Et le capitaine vint it lui cl lui dit : Qu’cst-ce que tu fais à dormir? Lève-toi, invoque ton Dieu'. Si Dieu peut penser à nous, nous ne périrons pas! LXX : Et le pilote vint à lui et lui dit : Qu'est-ce que tu fais à ronfler ? Lève-toi, invoque ton Dieu ! S'il peut trouver moyen de nous sauver, nous ne périrons pas. C’est naturel que chacun, se sentant en danger, ait plus confiance en un autre qu’en lui-même ’. Voilà pour­ quoi le capitaine ou le pilote, qui aurait dû encourager l'équipage effrayé, mais qui voit la grandeur du danger, secoue le dormeur, lui reproche sa sécurité imprévoyante el lui demande instamment de prier son dieu, lui aussi, personnellement. Il partageait le péril de tous, avec tous il devait prier 4. Selon la tropologie, ils sont plusieurs à Mini nd falsi nominis scientiam ut Dominum .ni irncuiidim» provocarent, aestimandi sunt, quando laudare voluerint Deum, magis turpi sonitu blas­ phemant vel Testamenti veteris Deum parvi ducere, irridere, contemnere. In It. II. 6. 1* I. 21, Vnl. 159 E : hidaizantes nostros gravissimo somno ster­ tere cons ineamus. A. Pi ss», Prineipi. p. 142-3, trous’c étrange le Jonas dormant « type > de l'homme tmnliè dans l’erreur. 3. In 16. P 1.25. 50 B : N.itura... Iioml...... csl ttl prementibus midis <■1 angustiarum pondère in proximo magis qmmi In se Indicant lidiicimn. i f.ssist Thomas, /n /·>. 12, toct. 5. Ü 2. éd. de Parme, t. 11), p. 511 : Naturale est liuminibus in angusiiis constitutis quod deliberent. I ndi· Philosophus in Khetorlcis dicit ipmd timor facit consiliati vos. — Sur le tirage au sort : G. KiTTRL. final. Wiirlcrtmrh :tim .V. T., I. 3. 1938 ou 1950, p. 758 (Foeks. b) ; D r t. : t-2. 1941, cul. 212:1 (A. Mm hi 1 ■ I. Cf. in Dan. 2. 17. P I. 25, .»0u B : ni quorum ersit commune discri­ men, communis esset ct oratio. C7 IN 10NAM, I, 6-7 giam plures sunt qui cum Iona navigantes et habentes proprios deos, ad contemplationem gaudii ire festinant. Sed postquam lunas fuerit sorte deprehensus et. morte illius mundi sedata tempestas marique tranquillitas red­ dita. tunc unus adorabitur Deus et immolabuntur victi­ mae spirituales quas utique iuxta litteram in mediis fluc­ tibus non habebant. 7. Et dixit vir ad collegam suum : l enite et mittamus sortes et sciamus quare hoc malum sit nobis. Et miserunt sortes, et cecidit sors super lonam. I.XX : Et dixit unusquisque ad proximum suum : Venite, mittamus sortes et cognosca­ mus cuius gratia “ malitia haec est super nos. Et miserunt sortes, et cecidit sors super lonam. .Noverant naturam maris, et tanto tempore navigantes sciebant tempestatum ven­ torumque rationes et utique G 11 L 1’ Δ. I. I.'n des sens du mot Marsh, scion Jérôme. Val. 398-399; PL 1125 D-1126 B i . , 67 naviguer avec Jonas, chacun ayant, son dieu, qui se hâtent vers la a contemplation de la joie » l. Mais quand Jonas aura été découvert par le sort, quand sa mort aura apaisé la tempête universelle et rendu le calme à la mer. alors on adorera un Dieu unique et on immolera des victimes spirituelles qu'évidemmenl, selon la lettre, on ne trouvait pas au milieu des lluis 1, 7. El ils se dirent les uns aux autres : Allons, tirons au sort pour savoir d'où nous vient ce malheur. Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Jonas. Ι,ΧΧ : El ils se dirent entre eux : Allons, lirons au sort pour connaître par qui ce mal est tombé sur nous. Ils ... Jonas. Ils connaissaient les habitudes de la mer et, depuis le temps qu'ils naviguaient, ils savaient à quoi s’en tenir sur les tempêtes et les vents. Sans doute, s'ils avaient vu les Ilots se soulever à l'accoutumée, comme ils les avaient connus quelquefois, jamais ils n'eussent recherché par le sort le fauteur du naufrage, et par un procédé incertain essayé d’éviter un danger certain. Xe nous croyons pas aussitôt obligés par cet exemple de croire aux sorts ou de joindre ce texte à celui des Actes des Apôtres où Mathias est élu par le sort, car des privilèges personnels ne peuvent faire In loi commune. De môme, en effet, qu'une ânesse parle pour la condamnation de Balaam, comme Pharaon et Xabuchodonosor. pour leur propre jugement, con­ naissent l'avenir par des songes et cependant ne voient pas qu’il y a là une révélation divine, comme Caïphe pro­ phétise. sans le savoir, qu’il vaut mieux qu'un seul périsse pour tous : de même ce fugitif est trahi par le sort, non par les puissances des sorts, surtout des sorts païens, ruais par la volonté de celui qui gouvernait les sorts incertains. Quant au sens de l’expression « pour connaître par qui ce mal {malitia) est tombé sur nous », nous devons prendre : mal » comme synonyme d’allliclion. de calamité, comme 2. Cf. Théodore de Mopscestk, P G GC, 336 C. 68 IN ΙΟΝΑΜ, I. 7-9 mus, secundum illud : Suflic.it diei malitia sua (Mt. 6, 34). Et in Amos propheta : 5r est malitia in civitate quam Domi­ nus non jecerit 3, G). El in Esaia : Ego Dominus qui jacio pacem et creo mala : 15, 7). In alio vero loco malitia con­ traria virtuti 1 intellegitur, iuxta quod in hoc eodem pro­ pheta supra legimus : Ascendit clamor malitiae, eius ad me (Jon. 1, 1). 8. Et dixerunt ad eum : Indica nobis cuius causa malum istud sit nobis, quod !' opus tuum, quae terra tua et quo vadis r vel e.r quo populo es lu. LXX : Et dixerunt ad eum: Adnuntia nobis cuius gratia haec malitia est in nobis, quod opus tuam cl unde venis- et quo vadis et ex qua regione es ei ex quo populo es tu. Quem sors indicaverat, cogunt voce propria confiteri cur tanta tempestas sil vel quare contra eos Dei ira desaeviat. Indica, inquiunt, nobis cuius causa malum istud sit super nos. quid operis agas, de qua terra, dc quo populo pro Ii cis caris, quo abire festines. Et notanda brevitas quam admirari in \ ergilio solebamus (Enéide, 8, 112) : luvenes. quae causa subegit ignotas temptare vias ? quo tenditis ? inquit. Qui genus:' unde domo? pacem ne huc jertis an arma? Interrogatur persona, regio, iter, civitas, ut ex his cognoscatur et causa discriminis. 9. dixit ad eos .'Hebraeus ego sum et Dominum Deum caeli ego timeo, qui jecit more, et. aridam. LXX : Et dixit ad eos: Servus Domini ego sum et Deum caeli ego colo qui a. veritati v. b. quod -t- est Λ C FGH Γ. P A v. c. ct quo vadis orn. G 11 P ·, ; ι·1 quo A om. L. vadis o.'ri. A C ; et I., quo vadis t. Jérôme a dnlvscmt adndrnlt ces vers, l'eut-i'trc le temptanda via est » de Géorj?. 3. s (pour devenir Illustre? bridssait-i) aussi dans sa mémoire. Ces trois ver- emivetr.dcnt mieux ici que le « quae causa viae, quivc est is in ar­ mis Iquove tenetis iter ? · dc En. 9. 376. Virgile est le grand confident Val. 399; PL 1126 C-1127 A 68 dans ce texte : à chaque jour suffît son mal, et dans le prophète Amos : y a-t-il un mal dans une ville sans que le Seigneur en soit l'auteur ? cl dans Isaïe : C’est moi, le Seigneur, qui fais le bien et provoque les maux ύηαΖα). Mais ailleurs mal s’entend du contraire de la vertu, comme dans ce passage de noire prophète que nous avons In plus haut : Le cri de sa méchanceté [malitia} est monté jusqu’à moi. 1, 8. Et ils lui dirent : « Indique-nous d’où nous vient ce mal : quel est ton métier, ton pays, où lu vas, à quel peuple tu appartiens ? n. LXX : Et ils lui dirent. : «Apprends-nous comment nous vient ce malheur : quel est ion métier, d’où lu viens, où tu vas, de quel pays et de quel peuple tu es ? » Le sort l’avait, indiqué : ils le forcent à avouer luimême le pourquoi d’une telle tempête, ou pour quel motif la colère divine s’acharne contre eux. « Indiquenous. disent-ils. d’où vient ce mal qui est tombé sur nous, tes occupations, de quelle terre, de quel peuple tu sors, où tu vas si vite? «Notons cette brièveté que nous ne man­ quions pas d’admirer dans Virgile 1 : Jeunes gens, quelle raison vous a poussés à tenter des chemins ïgnurés ? où allez vous ? dit-il. Votre race ? de quelle patrie ? appurlcz-vous ici la paix ou la guerre? L’interrogatoire porte sur l’identité, le pays, le voyage, la ville, pour qu’on en puisse tirer le motif du péril. I, 9. Et il leur répondit : «Je suis Hébreu, et je crains le Seigneur du ciel qui a fait la nier et la terre sèche. » LXX : Et il leur répondit : « Je suis un serviteur du Séi­ de Jérôme, dans l'enfer de Chalcis comme dans te purgatoire de Bclhlécm : tenace était l'empreinte des promnvrfrcf (Ep. 14.3). Il est Je gentilis porta (Ep. 7. 4:17.2), mlustrls perla (Ep. 110,10). porta cloqucntissinuis (Ep. 129, 1). Scs vers sont pulcherrimi f Ep. 125. I !, 3). Cf. J. Dzmnt, Dr Veri(/ntttx ηικ» nwrrit scriptores ct ■■ ipiibus hiniserit, Leipzig, 1872. Dire que. de Martianay à Aligne, lu référence de l'Enéide, ici, est fausse ! G'.) IN ΙΟΝΑΜ, I, 9-10 fecit mure et aridam. Non dixit : ludaeus ego sum, quod scissura dcccm tribuum a duabus populo nomen imposuit (3 Ruis, 12, 19: 14, 211, sed : Hebraeus sum hoc est transitor, sicut et Abraham qui dicere poterat : Advena sum ego et peregrinus sicut omnes patres mei ; Ps. 38, 13), de quo in alio psalmo scribitur : Transierunt de gente in gentem et de regno ad populum alterum Ps. 104, 13). Moses : Transeam, inquit, et videbo visionem hunt magnam (Ex. 3, 3). Et Dominum Deum caeli ego limeo, nmi deos quos invocatis et «pii salvare non possunt, sed Deum caeli qui mare, fecit et aridam. Mare in quo fugio, aridam de qua fugio. Et eleganter ad distinctionem maris, non terra sed arida nuncupatur. Et in brevi universitatis factor osten­ ditur qui et caeli Dominus est et terrae et maris, Quaeri­ tur autem quomodo vere dicere comprobetur : Dominum Deum caeli ego limeo, cum cius praecepta non faciat. Nisi forte respondeamus quod et peccatores timeant Deum, scrvorumque sit non diligere sed timere, quamquam in hoc loco timor pro cultu possit intellegi iuxta sensum eorum qui audiebant et adhuc ignorabant Deum. 10. Et timuerunt viri timore magno et dixerunt ad eum: Quid hac fecisti ? Cognoverunt enim viri quod a facie Dom/ni fugeret quia indicaverat eis. I.XX : /ii timuerunt viri timore magno et dixerunt ad eum: Quid hoc fecisti? Cognoverunt Λ enim viri quod a facie Domini fugeret eo quod indicasset eis. Historiae ordo praeposterus est, quia a. cognoverant A- CG II » ». J. Demies. Cf. 9. bel». in (ien. 11, 13. I' l. 23-2. Val. 32S : ibri, transitor. De noni. hc!>r.. ibid. Val. :s. tti, 21. IbU, 10» : Aheberim, Ilcbraeormr, vel transeuntium : Ebracorum. transeuntium ; Abariin, in transitu, quod *lgnilicantius Graece dicitur r.izt, , ebraice, transitorie ; Ebnici. transiture . * In Ez. 0. P 1. 25, 65 Λ ; Hebraeus id est τ.·αάν·■; Rt peregrinus transitorque.— ,·1η. 'iLir. 3-2, p. 171, 22 : Xuniquinn... instils habitat in terra, sed accola est tvrr.it·. I.-i Jer. l, I i. p. 13. t : saucii mm sunt habitatores terrae, sed adve­ nae atque * peregrini. 71. 2; 78. 2 : currit vents Hebraeus qui de terra transire festinat ad caelum ; 78, 33 ; 78, 39 : qui sunt 1st: ambulantes ? utique Val. 399-400; PL 1127 A-G 69 gncur, et je vénère le Dieu du ciel qui a fait la mer et la terre sèche. » 11 n’a pas dit : « Je suis un Juif », du nom donné au peuple par suite du schisme entre les dix et les deux tribus, mais : « Je suis Hébreu », c’est-à-dire peratès », passant, corninc Abraham qui pouvait dire : Je suis un hôte et un voyageur, comme tous mes pères, et dont il est écrit dans un autre psaume : Ils passèrent d'une nation à l'autre. d’nn royaume à un autre peuple. Moïse : Je pas­ serai. dit-il, pour voir cette grande vision. Je crains le Seigneur Dieu du ciel, non les dieux que vous invoquez et qui ne peuvent nous sauver, mais le Dieu du ciel qui a fait la mer et la terre sèche. La mer où je fuis, la terre d’où je fuis. Judicieusement, pour l’op­ poser à la mer. la terre est nommée non pas terre, mais sèche. L'n raccourci montre le créateur de Tu ni vers 2 qui est seigneur du ciel, de la terre et de la mer. Mais une ques­ tion se pose. Comment prouver qu’il dit sincèrement : .Je crains le Seigneur Dieu du ciel, puisqu'il ne fait pas ce que Dieu commande ? La réponse serait sans doute que les pécheurs eux-mêmes craignent Dieu, et que le propre des serviteurs n'est pas d'aimer, mais de craindre. Ici cepen­ dant on pourrait voir dans la crainte le culte, pour s’adap­ ter à un auditoire qui ne, connaissait pas encore Dieu. 1, 10. Et les hommes furent saisis d'une grande crainte, et lui dirent : « Qu'as-tu-fail là ! » Ils savaient en elTel qu’il fuyait loin du Seigneur, maintenant qu’il leur leur avait appris. LXX : Et... du moment, qu'il le leur avait appris. L'ordre chronologique est inversé a, car on pourrait vliHorcs et praetereuntes qui per istud sacculum ad alias mansiones transire festinant. 2. UniwrxiMix factor. Noter l'abstrait. Cf. ΊΊιί«>ιΐπιιΐ'.τ, In Ion. I. P G 81, 1728 B : ζοζτ,τήν τών άηάνΐ·..·, : l'm'.iioORR or tfûrsi i.STH, Iti Ion. /. 7-9. l’GOl. 333 C. 1) : .οϋ r.xvrôç.., χο-.ητη·/. 3. Prac/cMlern». En 387-8. in Phüem. 1. Pl. 26, Va). 745 A : praepost, oriliitc atque perverso. — Yprës 389, même formule dans pref. aux livres dv Salomon, trad, des LXX, P L 29,404 C. En 393-1, C. Jov. 1,20. P L 23, 70 ΤΝ ΙΟΝΑΜ, 1, 10-11 enim poterat dici nulla causa timoris fuit ex eo quod eis confessus est dicens : Hebraeus ego sum et Dominum Deum, caeli ego timeo qui fecit mare et aridam. Stati rn subnecti­ tur quod idcirco timuerunt quia cis indicaverat se Domini fugere conspectum et eius non fecisse praecepta. Denique causantur et dicunt : Quid hoc fecisti ? id est : Si tirnes Deum, cur fugis ? Si tantae potentiae praedicas quem colis, quomodo te putas cum posse evadere ? Timent autem timore magno quod intellegunt sanctum et sanctae geniis virum (de loppe quippe solventes funem. Hebraeae geniis noverant, privilegium) et tamen fugitivum celare non possunt. Magnus est. qui fugit, sed maior ille qui quaerit. Non audent tradere, celare non possunt. Repre­ hendunt culpam, timorem confitentur. Rogant ut. ipse remedio sit qui auctor peccati fuerat.. Vel certe quod dicunt : Quid ime fecisti ? non increpant, sed interrogant, volentes causam fugae nossc servi a domino, filii a patre, hominis a Deo. Quod est, inquiunt, tantum mysterium ut terra deseratur, expetantur maria, relinquatur patria, loca appetantur aliena ? 11. Et dixerunt ad eum: Quid faciamus *tibi et cessabit mare a nobis ? quia mare, ibat et intumescebat. I.XX : Et dixerunt ad eum: Quid tibi faciemus et quiescet mare a VnL 2G11 : praepostere. — En 3!«, in VU. t, t. P 1. 26, Vnl. a ll : <>. p. - En 406, In .-Intos, prol. 3. 1’ l. 23. 1057 t". : j». <>. atque conflixi. En 107, In Dan. t. PL 25, 523 B : ordo praeposterus est. En 4U'.I, In !■<. J.f, i ; St, 0. P L 24, Val. 168, 763 : o. ; o. p. — t.f. H. Krings, Ordo, lüll (en allemand ; élude philosophie n historique de l’idée, pour TOccident). — Jé­ rôme retrouve dans .fanas une habileté de composition chère à scs classiques : Virgile, contre ta chronologie, présentait les Troycn * <·ιι Afrique, nous intro­ duisait in media * res. puis contait la prise de Troie. Les uni leurs simulaient un oubli : Quintilihn, I. ()., 1. 2. 83. C.ic.iîicOn appelai! cela composer · hysteron proteron όμηρνζώς» (AU. 1. 16. Il; Pus»’. r.r. Jkcnr (Ep. 3, p, 28) • praepostere ·. Pline i/Anc., N. IL, 18. 208. opposait praeposterus ;'i prae­ properus. I. Jérôme a vibré d’un patriotisme romain ; il a aimé sa Bethléem, mais il méprisait Stridon oit il naquit. II se rit de Rufin qui dédaigne Rome par amour de son oppidulum (C. Itu/.. 3, 20. P f. 23, Val. 549), cl rurarlérise des provinces par leur vice dominant (/n fiai. 3, t. P t 26, Val. 416-7). 11 Val. -100-401 ; PL 1127 C-1128 A 70 dire qu'il n’y avait aucun motif de crainte en raison de sa déclaration : « Je suis Hébreu et je crains le Seigneur Dieu du ciel, qui a fait la mer et la terre sèche. » Immédia­ tement on ajoute pourquoi ils ont. eu peur : parce qu’il leur avait précisé qu'il fuyait le regard du Seigneur sans avoir exécute ses ordres. Alors ils éclatent en disant : u Qu’as-tu fait là! », ce qui signifie : » si tu crains Dieu, pourquoi le fuis-tu ? S'il a une telle puissance, selon toi, celui que tu adores, comment peux-tu croire que tu va» lui échapper? » Ils sont pris d'une grande terreur, car ils comprennent qu'il est saint, et homme d'un peuple saint partis de Joppé. ils avaient pu connaître le privi­ lege du peuple hébreu), et cependant ils ne peuvent receler le fugitif. Grand est celui qui fuit, mais plus grand encore celui qui est à sa recherche. Ils n'osent pas livrer, ils ne peuvent pas receler. Ils reprochent la faute, ils avouent leur crainte. Ils prient Jonas de remédier lui-mème au péché qu’il a commis. Ou encore, quand ils disent :« Qu’aslu fais là’. », ils ne le gounnandent pas, mais ils l'inter­ rogent. désirant connaître la cause de sa fuite, d'un ser­ viteur loin de son maître, d'un fils loin de son père, d'un homme loin de son Dieu. Quel est donc, disent-ils. ce grand mystère qui te fait quitter la terre, rechercher les mers, quitter une patrie et partir vers des pays étran­ gers 4 ? I, 11. Et ils lui demandèrent : < Que te ferons-nous, pour que la mer nous laisse ? » Car la mer allait grossissant de plus belle. I..XX : ... « Qu’allons-nous te faire, pour que la constate par ailleurs : Xalnrale vsl ut unusquisque genitale diligat solum et nihil dulcius tiabwil patria. ht .1er. 7, 3. p. Ht. 20. < Hoc unusquisque desiderat in qui» natus est. ■ ht Is. 36, 17. P L 21, Val. 157 D. 2. l’.omnie Titi-ljvc· faisait servir les discours a l’histoire. Jérôme glisse d·· l’éloquence dans scs commentaires : elle v fait exégétique. Tonte sa fornation scolaire l’avait fait amoureux de la déclamation, des smtxoriar i-t des lozdroi’ersiac : au prol. 2 d’/Wnos, il allègue une controverse, P I. 25. 1021 H. Les colores faisaient arc-en-ciel entre fiction et vérité : dans son Hilarion H3. P J. 23, Val. |g). Jérôme prête un pclit discours fort pathé­ tique a une femme stérile. Que d’autres exemples un pourrait citer ! 71 IN ΙΟΝΑΜ, 1, 11-12 nobis ? quia mare ibat et suscitabat magis fluctus. Propter lc dicis ventos, tinctus, mare, gurgites concitatos : expo­ suisti causam morbi, indica sanitatis. Ex eo quod contra nos surgit mare, intellegimus iram esse susceptionis tuae. Si culpa est quod suscepimus, quid facere possumus ne Dominus irascatur? quid faciemus libi i' hoc est interfi­ ciemus te ? sed cultor es n Domini. Servabimus ? sed Deum fugis. Nostrum esi praebere manus ; quid fieri iubeas, tuum est imperare quo facio quiescat mare quod nunc creatoris iram suo tumore testatur. Statiinque his­ toricus causam iungit istiusmodi quaestionis, mare, dicens, ibal et intumescebat. Ibat, ut iussum fuerat, ibat in vin­ dictam Domini sui, ibat persequens fugitivum prophe­ tam. Intumescebat autem per singula momenta tem­ porum et. quasi nautis morantibus in fluctus maiores suscitabatur ut ostenderet ultionem creatoris se differre non posse. 12. Et dixit ad eos: Tollite me. et mittite me.'·’ in mare et cessabit mare a volas; scio enim e quia propter me tem­ pestas haec grandis est11 super vos. LXX : Et dixit lonas ad eos : Tollite me el mittite me in mare, et quiescet mare a vobis; ego enim novi quod propter me. [luctus magni contra vos sunt. Contra me tempestas detonat, me quaerit, nau­ fragium vobis minatur ut me prehendat ; mc prehendet, ul mea morte vivatis. .S7.o, inquit, quia propter me tem­ pestas haec grandis est. Non ignoro in meam poenam ele­ menta turbari, mundi esse confusionem, mihi irasci, in n. b. c. d. cultorem <». me owi. Λ-’ C F G ll x Λ ·< Vufy. enim + c;e Pi.isvai., /£»■>< λιιγ le .date... tfe Pdmje. 1917. p. 35. n. 5. - Voir ainsi : !.. M. Kaiser, litiageru 0/ wa mai ship itt the l.efttrs 0/ S. Jerome, dans l-'otia, t. 5. 1951. p. 56 ct suiv. 72 IN ΙΟΝΑΜ, I, 12 vos saevire naufragium ; linctus ipsi imperant vobis ut me mittatis in mare. Si ego sensero tempestatem, vos reçu pera bilis tranquillitatem. Et animadvertenda pariter fugitivi nostri magnanimitas : non tergiversatur, non dis­ simulat, non negat ; sed qui confessus fuerat de fuga, poenam libenter adsumit, se cupiens perire ne propter se et celeri pereant et ad peccatum fugae alienae quoque delictum addatur necis. I loc quantum ad historiam. Cele­ rum non ignoramus liantes ventos quibus in evangelio ut quiescerent Dominus imperavit et periclitantem navi­ culam in qua dormiebat louas et intumescens mare quod increpatur : '/'ace cl . Mc 4. 39). referri ad Domi­ num Salvatorem cl periclitantem Ecclesiam vel apostolos suscitantem * qui eum deserentes in passione quodam­ modo in fluctus praecipitabant. Iste lonas dicit : Scio quia propter me tempestas grandis est super vos. quia me vident venti vobiscum ire in Tharsis hoc est ad contem­ plationem laetitiae navigare ut vos mecum perducam ad gaudium, ut ubi ego sum cl Paler ibi et vos silis (.In 14, 3 ; 17. '1\ .. Idcirco saeviunt, idcirco mundus. qui in mali­ gno positus est (I Jn 5, 19). fremit ; ideo elementa tur­ bantur ; me cupit devorare mors, ut vos paiiter occidat, cl non intellegit quia velut in hamo escam capit ut mea morte moriatur. Tollite me el mil l ite in mare. Non est enim nostrum morlem arripere, sed illatam ab aliis liben­ ter excipere. 1’ndc et in persecutionibus non licet propria perire manu absque eo ubi castitas periclitatur, sed per­ ii. xiisel Imites C. F G II N B 7. I- Pariter simul, nnu, codent tt-mpore. Goei.zch, p. 42S. In. Jrr., p. 553. -. Voir L'. Κχογίιγ, ttmjnitudo unlmi. Leipzig, Ι»ίι·ΐιτΙι·|ι. P.I35 ; It. A. Gautujek, Magnanimité. i.'idfat de h< grandeur danx !<> philosophie païenne el duns In théologie chrétienne. Vrin, 1·.»51. 3. Sxtsr ? < οι stjs. De cit>. Dei, 1, 26. P I. 41. 3".l. C.f. L) I' C art, Suicide (A. Micina.). Saist Thomas. 2-2, <|W. 64, urt. 5 ad 3 : · Il n'est pus permis à uni· femme de se tuer pour éviter ιριΊιη abuse d’elle. Elle ne peut pas, en i-iTel. perpétrer sur cUc-mi'mc l<· pire crime, le suicide, pour détourner une Val. -101-102: PL 1128 C-1129 A 72 pour mut, mais e’esl vous qui allez être victimes du nau­ frage. Les îlots eux-mêmes vous commandent de me jeter à la mer. Dès que j'aurai éprouvé l’effet de la tempête, vous retrouverez le calme. Remarquons â ce propos 1 la grandem d’àine 2 de noire fugitif : il ne biaise pas. il rie dissimule pas, il ne nie pas. mais après avoir avoué sa fuite, il accepte de bon cœur sa punition. 11 veut périr pour que les autres ne périssent pas à cause de lui, et pour ne pas ajouter l'homicide à la désertion. Voilà pour l'histoire. Au reste, nous n’ignorons pas que les vents déchaînés auxquels le Seigneur dans l’Evangile commanda de s’apaiser, que le navire en péril dans lequel dormait •louas, que la mer soulevée qui est réprimandée : «Silence ! calme-loi ! ». se rapportent au Seigneur Sauveur cl à Γ Eglise en péril, ou bien au Christ éveillant les apôtres, et ceux-ci. en l’abandonnant dans sa passion, le précipi­ taient en quelque sorte dans les Ilots. Notre Jonas dit : Je le sais, en effet ; c’est à cause de moi, cet te grande tem­ pête sur vous. Car les vents me voient aller avec vous à Tharsis, c’est-à-dire naviguer vers la contemplation de lu joie pour vous conduire avec moi vers le bonheur, afin que, là où je suis, ainsi que le Père, vous soyez également. Voilà pourquoi cette rage, voilà pourquoi le monde, qui gît au pouvoir du Mauvais, frémit : c’est ainsi que les éléments sont troublés. La mort veut mc dévorer pour vous tuer en même temps : elle ne voit pas que, comme si elle prenait un appât à l'hameçon, ma mort va la faire mourir. Prenez-moi et jelez-moi à la mer. En effet, nous n’avons pas à nous emparer de la mort, mais nous devons la recevoir de bonne grâce quand elle nous vient des autres. Ainsi, dans les persécutions, il n'est pas permis île se suicider, sauf si la chasteté est en péril Λ. mais on autre jKTsoniu· de l’orciiUini d'un ιτίπιι· motus grave. On sait qu’utte femme à qui l'on fuit vlulvnct * n« p&:lie pus si elle refuse son consentement. · JetnlMK volt , 3. *I L 25, 12·'» B : magna Udes ct grandis audacia. 2. Autre paraphrase en 415. C. Prtag. 2. 23. 1’ 1. 23, Vnl. 771 C : Loquun­ tur nautae atque vectores in libro tonne : Rogamus, Homine, ne perdas nos propter hominem istum, neque inducas super nos sanguinem innocentem. Sicut enim placuit tibi, sic factum est. Domine. Nesciunt cauvis, quid me- Vai.. -103; PL 1129 C-1130 A 74 cet homme. Ne nous chargez pas d’un sang innocent, car vous avez réalisé, Seigneur, votre volonté. LXX : El ...dirent : « Ah ’. non ! Seigneur, il ne faut pas que nous périssions pour laisser mourir cet homme. Ne nous char­ gez pas d’un sang juste. En effet, Seigneur, vous avez réalisé votre volonté. » Grande 1 est la loi des mariniers : ils sont personnelle­ ment en danger, et prient pour la vie d’autrui. Ils savent bien que la mort spirituelle est pire que la mort natu­ relle. Ne nous chargez, pas, disent-ils, d’un sang innocent. IL prennent le Seigneur à témoin de ne pas leur imputer ce qu’ils pourront faire, et ils disent à peu près ceci 2 : ■ Nous ne voulons pas tuer votre prophète, mais lui-même a proclamé votre colère, el la tempête exprime que vous avez réalisé, Soigneur, votre volonté. Votre vouloir s’ac­ complit par nos mains. » Ne croirait-on pas entendre la déclaration de Pilate, qui se lave les mains ct dit : « Je suis pur du sang de cet homme, n Les gentils ne veulent pas que le Christ périsse, ils affirment que c’est un sang innocent. El les Juifs disent : « Que son sang retombe sur nous et sur nos fils 1 » C’est pourquoi, s’ils élèvent leurs mains vers le ciel, ils ne seront pas exaucés, car elles sont pleines de sang. Car vous avez réalisé, Seigneur, votre volonté. Nous avons accueilli le passager, la bourrasque s’élève, les vents s'acharnent, la mer amoncelle les Ilots, le fugitif est trahi par le sort, il indique ce qu’il faut faire : tout cela, Seigneur, est l’effet de votre volonté. Oui, Seigneur, vous avez réalisé votre volonté. C'est ainsi que le Sauveur dit dans le. psaume : « Seigneur, à faire ton désir je me suis complu. » I, 15. Et ils prirent Jouas et le mirent à la mer, ct la mer apaisa sa fureur. LXX: ...et la mer apaisa son irritation. realur propheta | servus) fugitivus, et tanien histificant Dcum. et sanguinem Innocentem fatentur culus opera non norunt. Et nd extremum : Sicut pla­ cuit libi, Domine, sic factum est. Non quaerunt iuxtitinm sententiae Del, ted veritatem i usti ludlcls cunlitentur. t.) IN ΙΟΝΑΜ, 1, 15-16 runt, non ait invaserunt, sed tulerunt, quasi cum obsequio et honore portantes miserunt in marc non repugnantem sed praebentem manus ipsorum voluntati. Et stetit mare quia invenerat quem quaerebat. Velut si quis persequatur fugitivum et concito pergat gradu, postquam fuerit con­ secutus desistit currere et stat ac tonet quem apprehen­ derit. Ita et mare quod, absente loua, irascebatur, in vis­ ceribus suis desideratum tenens gaudet et confovet et ex gaudio tranquillitas redit. Si consideremus ante passionem Christi errores mundi et diversorum dogmatum Halus con­ trarios et naviculam totumque humanum genus id est creaturam Domini periclitantem et post passionem eius tranquillitatem fidei et orbis pacem et secura omnia et conversionem ad Deum, videbimus quomodo post praeci­ pitationem lonae steterit mare a fervore “ suo. 16. Et timuerunt viri timore magno Dominum et immola­ verunt hostias Domina et voverunt vota. LXX similiter. Ante Domini passionem timentes clamaverunt ad deos suos ; post passionem eius Dominum liment id est vene­ rantur et colunt, et non timent simpliciter, ut in principio legimus, sed timore magno, iuxta illud quod dicitur : Ex tota anima et e.r toto corde et ex tota mente tua iDt. 6, 5 ; Ml. 22, 37). Et immolaverunt hostias quas certe iuxta litteram in mediis linctibus non habebant, sed quia sacri· a. furore G Δ v. 1. Dogmatum. Kittel, Tkcol. Wôrterbueh :ur .V. T., t. 2, p. 233-5 (Klttel); Cicéron, Ac. post. 2. 27 : decreta. Saint Augustin, De gesi. Prlag. 18 : flxa placitnque sententia. Le mol ιι encore » son sens littéraire antique », notuit P. Batiffol, Le cathol. desaint Augustin, t. 2, 1920, p. 378, η. 1 ;ct.Ep. 175, 6 : dogmatizat et udllnnnt. ((! S E 1., t. 42, p. 71. 15 ; t. 44, p. 662, 5). — Saint Jérôme, Ep. 49 (Val. 48), 1 : philosophia nostri dogmatis ; g 13 : aliud γυα·?χστ·.χώς scribere, aliud δογματικως... in sequenti autem aperta frons ct *ut ita dicam Ingenuitas necessaria est ; nliud est quaerere, aliud deilnirc; in altero pugnandum, in altero docendum est ; § 14, 2, p. 371, 6 : interpres magis... quam dogmatistes; § 15, 1 : ecclesiasticis dogmatibus. Ep. 53, 6: medici quorum scientia... in tres partes scinditur : τύ ίόγμα,τήν ;xéOoôov, τήν ία.τίφίαν. Ep. 57, 7, I : sententias dogmaI uni ponere, · des maximes Val. -103-404 ; PL 1130 A C 75 On n’a pas dit : ils empoignèrent, on n’a pas mis : ils se jetèrent sur, mais : ils prirent. Comme s’ils le portaient avec respect et honneur, ils le mirent à la mer sans qu’il se débattit, mais, au contraire, il se prêtait pleinement à leur désir. El la mer s’arrêta, parce qu'elle avait, trouvé celui qu’elle cherchait. Quand on poursuit un fugitif en courant à toutes jambes, une fois qu'on le lient, on s’ar­ rête pour retenir sa capture : de même la mer (pii, sans .Jonas, s'irritait, dès qu’elle tient dans son sein celui qu’elle désirait, elle se réjouit de l’avoir et lui fait fête, et, par cette joie, le calme revient. Si nous considérons, avant la passion du Christ, les déviations du inonde, les vents contraires des opinions * diverses, le navire et tout le genre humain, c’cst-à-dire toute la création en péril, puis, après sa passion, le calme de la foi 8, la paix du monde, la sécurité universelle, la conversion à Dieu, nous verrons comment, après le rejet de Jouas, la mer a apaisé son bouillonnement. I, 16. Et les matelots furent saisis d’une grande crainte ; ils immolèrent des victimes au Seigneur et ils lirent des vœux. LXX : de même. Avant la passion du Seigneur, ils ont imploré leurs dieux sous l’effet de la crainte ; après sa passion, ils craignent le Seigneur, c'est-à-dire le vénèrent et l’adorent. Ils ne le craignent pas tout bonnement, comme nous avons vu au début, mais avec « une grande crainte », selon ce qui est. dit : de toute ton âme, de tout ton cœur, et de tout ton esprit. Et ils immolèrent des victimes quecertes, à prendre les choses à la lettre, ils ne pouvaient doctrinales ■ (Labourt). Ep. Gl, 1, 3 : ecclesiae dogmnfn. In Gai. 4, 6. 1’ I. 26, Val. 452 A : sclenllae d dogmatum magnitudo. In Jet., p. 528 (11 fois dont 9 nu pluriel). Ep. 51, 6, 4 : hercscs... perversitates... main dogmnta. In Dan. t. 8. P L 25, 497 B : dogmnta philosophorum. 2. Tranquillitas fidei. In /.«. CO, 3. P L 21, Vnl. 719 : ad fldem et tranquillitntem Christi. Ep. 22, 7, p. 153, 17 : Domino rediret increpante tranquillitas. In Mt. 14,34. P L 2G, Vai. 109 : lesus... ecclesiam... in tranquilissimo portu faciat requiescere. 76 IN iONAM, I, 16-11, 1 a ficium Deo spiritus contribulatus (Ps. 50, 19} est. Et. in alio loco dicitur : Immola Deo sacrificium laudis et redde allissimo vola tua (Ps. 49, 14). Et. rursum : Reddemus tibi vitulos labiorum nostrorum (Os. 14, 3). Idcirco in mari immolant hostias ct alias sponte promittunt vota facientes sc numquam ab co quem colere coeperant recessuros. Timuerunt enim timore magno quia ex tranquillitate maris et tempestatis fuga, vera prophetae verba cerne­ bant. lonas in mari fugitivus, naufragus, mortuus salvat, naviculam fluctuantem, salvat ethnicos in diversas prius sententias mundi errore iactalos. Et Osee, A mos, Esaias, lohcl, qui eodem tempore prophetabant, populum in ludaea nequeunt, emendare. Ex quo ostenditur sedari non posse naufragium nisi morte fugitivi. II, 1 a. Et praeparavit Dominus piscem grandem ut degluti ret Ionum. I.XX ; Et praecepit Dominus ceto magno' ct devoravit lonam. Mori i et inferno praecepit Dominus ut prophetam suscipiat. Quae avidis faucibus praedam pu­ tans, quantum in devoratione lactata est, tantum luxit in vomitu. Tu neque completum est illud quod legitur in Osee : Ero mors tua, o mors; ero morsus tuus, injerne (Os. 13, 14). In hebraico autem piscem grandem legimus pro quo LXX interpretes et Dominus in evangelio cetum vocant, rem ipsam brevius explicantes. In hebraico enim 1. Navicula — navis, 2, t - classis I. 5. La vulgate emploie *indiiTcrem ment navigium (2 fois), navicula (17), navis (100). L'auteur du Helium Alexandrinum, éd. .1. Andiuiiu, 1954, p. 79-80 (coli, Budé), utilise soit navis, soit navigium. Sur les diminutifs : Muller, 1865 ; Rylilner, 1894 ; b'ricdr|cb, 1916; Conrad, 1931-32; Strodacli, 1933; ifakamies. 1951 ; Honssen, 1951 ; LôfstboT, Synt. t. 2, p. 337-8, Philol. Kommcntar zur Percer. Aclhrriae. 1936, p. 310-312 ; A. Khnout, Aspects du vocabulaire latin, 1951, p. 189-192 (Études et commentaires. 18). - Quand saint Luc emploie oj$, 22, 50, les trois autres évangélistes usent de deux diminutifs différents. I.a vulgate a Ici quatre fois auricula, mais, dans l'ensemble, auris l'emporte de beaucoup. 2. Cf. In Abac. 1, 14 (cn 391). P L 25, 1284 D : O Deus, cur Λ bel lust U» Cain occidui Inlustus, ci taceas ? cur saeviente cclo et omnia devorante, non solum minores pisciculi sed ipse quoque tuus devoretur fonas ? — in Is. Tt 11 (cn 408). P L 24, Vol. 106 E : SnQl à Endor reçut un signe « de terra et Val. 404-405; PL 1130 C-1131 A 76 avoir en pleine mer ; mais c’est que le sacrifice à Dieu est un esprit contrit. Et ailleurs il est dit : Offre à Dieu un sacrifice de louange, acquitte tes vœux au Très-Haut. Et encore : Nous nous acquitterons envers vous des vœux que nous avons promis. Voilà comment, cn mer, ils im­ molent des victimes et ils cn promettent d’autres spon­ tanément en faisant vœu de ne jamais s’éloigner de celui qu’ils ont commencé d’adorer. Ils furent saisis d’une grande crainte, car ils reconnaissaient, à la mer calmée et à la tempête en fuite, que le prophète avait dit vrai. Jonas en mer fugitif ct naufrage, une fois mort, sauve le navire 1 ballotté par les Ilots, sauve les païens secoués dans le monde zigzaguant au gré des courants de pensée jusqu’alors contradictoires. Et Osée, Amos, Isaïe, Joël, qui prophétisaient en ce même temps, n’arrivent point à amender le peuple cn Judée. Ce qui montre que le nau­ frage ne peut être conjuré que par la mort du fugitif. Il, 1 a. Et le Seigneur ménagea un grand poisson pour engloutir Jonas. LXX : Et le Seigneur commanda à un grand cétacé d’avaler Jouas. Le Seigneur commanda à la mort et à l’enfer * de recevoir le prophète. Pour le gosier avide de la mort, il semble une proie : grande est sa liesse pour l’avaler, grande sa tris­ tesse pour le vomir. Alors s’est accompli ce qu’on lit dans Osée : Je serai ta mort, ô mort ! je te serai morsure, enfer ! En hébreu nous lisons « un grand poisson », ce que les septante interprètes et le Seigneur dans l'Évangile ap­ pellent un cétacé3, pour abréger. L'hébreu, en effet, dit Le grand poisson. de profundo inferni... Scd ct louas propheta «Je abysso cl de profundo ac mortis faucibus liberatus signum dedit ct accepit inferni ». 3. Le grand fwlssou (voir une Concordance à draco, piscis, serpens) est réel, encore «pic symbole «les enfers, pour Jérôme. Il faisait partie de la mé­ nagerie épique (le dauphin énorme, 'Λίγαχήτης. II. 21, 22 ; les monstres pul- 77 IN 10NAM, II, 1 a-1 b dicitur dag gadol quod interpretatur piscis grandis, haud dubium quin cetum significet. Et animadvertendum quod ubi putabatur interitus ibi custodia sil. Porro quod ait praeparavit vel ab initio cum conderet de quo et in psalmo scribitur : Draco iste quem formasti ad illudendum ei (Ps. 103, 26), vel ccrtc iuxta navem fecit venire ut praecipi­ tem lonam in suos reciperet sinus et pro morte praeberet habitaculum, ut qui in navi iratum senserat Deum, pro­ pitium in morte sentiret. 1 b. Et erat lonas in ventre piscis tribus diebus ct tribus noctibus. LXX : Et erat lonas in ventre ceti tribus diebus et tribus noctibus. Huius loci mysterium in evangelio (Mt. 12, όθ) Dominus exponit et superfluum est vel id ipsum vel aliud dicere quam exposuit ipse qui passus est. Hoc solum quaerimus quomodo tres dies et tres noctes fuerit * in corde terrae. Quidam παρασκευήν, quando sole fugiente ab hora sexta usque ad horam nonani nox suc­ cessit diei, in duos dies cl nodes dividunt et adponentes sabbatum tres dies et tres noctes aestimant supputandas; nos vero συνεκδεχικώς totum intellegamus a parte, ut ex .1. fecerit A B C E G L N P δ v. hilimt dans la mer, scatentem iieluis pontum. Horace, Od. 3, 27, 26). Jîîrûme évoque · cell, delphines, phocae ·, C. Jon. 2. ft. P I. 23, Val. 331. Il nc songe point. Ici, nu rapprochement orca (genus marinae beluae maxi­ mum, d’après Festus) et Orcus, les enfers. Il omet les exempla de dauphins sauveteurs. Est-il pressé ? vise-t-il à la concision ? — Elicn parle de baleines mesurant mi demi-stade de longueur (environ 90 m.) ; mais les poissons de In Méditerranée étaient plus petits que ceux de l'océan. Sur cele, saint Isidore, Et/jm., 12, ft. P L 82, 151 B : E. de Saint-Denis, i.e vocabulaire des animaux marins en latin classique, 1047, p. 20 sur ceins, 31 sur delphinus (Etudes et comment., 2) ct son éd. du livre 9 de Pr.iNB, H. .V., 1955, § 8-19, 41. 186, p. 40-44, 51, 96. 102-104, 109, 152 (col). Budé). 1. Ail, et !, 15 dixit. Emploi impersonnel d’un verbe ordinairement per­ sonnel (prosôpon aorisfon). Cf. potest, il est possible ; ct Varron, K. R., 1, 49, I : manipulos fleri debet. 2. Sinus. Pour ce pluriel, voir LÔfstedt, Spnl., I, 1928, p. 24-60, 143 (ou, mieux, la 2· éd., 19421. 3. Superfluum. Cf. In I»„ prol. 5. P L 24, Va). 167 : superfluum... mihi visum est aut eadem rursus iterare aut... Val. 405; PL 1131 A-C 77 dag gadol, qu’on traduit « grand poisson ». Evidemment, cela signifie un cétacé. Il faut noter cpic là où on s’atten­ dait à la mort, on trouve une sauvegarde. El quand on dit 1 : « il ménagea », c’est ou bien au début, à la création, l’animal dont il est écrit dans le psaume : ce dragon que tu as formé pour jouer avec lui, ou bien il fit venir un poisson près du navire pour recevoir dans son sein 2 Jonas précipite, et lui fournir un logis cl non une mort. De la sorte, celui qui avait éprouvé dans le navire la colère de Dieu devait éprouver dans la mort sa bienveillance. II, 1 b. Et Jouas fut dans le ventre du poisson trois jours ct trois nuits. LXX : Et Jonas fut dans le ventre du cétacé trois jours ct trois nuits. Le Seigneur indique dans Γ Évangile le symbole de ce passage, et il est superflu 3* de dire dans les mêmes termes ou dans d’autres termes ce qu’a indiqué celui qui a souffert. Nous nous demandons seulement ceci : comment il fut ‘ trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. Certains divisent la paraseève en raison de l’éclipse solaire depuis sexte jusqu’à none 5, quand la nuit a succédé au jour, en deux jours et nuits, et, en ajoutant le sabbat, estiment qu’il faut compter trois jours et trois nuits. Nous, par synec­ doque ♦, voyons le tout dans la partie : de ce qu’il est Trois jours, trois nuits. I. Sur la varianto feceri! au sens de passer le temps : Goelzer, p. -118-9. 5. Sexte — midi, none = 15 heures. Sur le mode romain de compter les heures : J. Carcopino, La aie quotidienne à Home « Papoue de l’empire, 1939, p. 178. 330. 6. In Philem. 25 (en 387). P L 26, Val. 76-1 : a maiori ct meliori parte id est spiritu per synecdochen de toto homine dicitur. In Mt. 12, -10 (en 398). P 1. 26, Val. 83 : synccdochice totum intellegatur ex parte : non quod omnes très dies et tres noctes in interno Dominus steterit, sed quod in parte parasccves et dominicae ct tota dies sabbati, tres dies et totidem noctes intelle­ gantur ; 26, 9. Vnl. 212 : nescientes tropum qui vocatur σόλληψ:ς vel synec­ doche, quo et pro uno omnes et pro multis unus appellari soleat. .-In. Mar. 3-2, p. 200. 20 ; 310. 16 ; 3-3, p. 99, 6. In Jcr. IS, 10. p. 187, 23 : non In toto orbe terrarum, sed in terra ludnea. Cf. Virgile, Buc. -1. 61, grossesse de • dix » mois, ct R E 1.. 27, 1919, p. 60-63. 78 IN ΙΟΝΑΜ, H, 1 b-2 co quod έν παρασζΐυή (Le 23,54) mortuus est,unam diem supputemus ct noctem et sabbati alleram ; tertiam vero noctem, quae dici dominicae mancipatur, referamus ad exordium dici alterius, nam ct in Genesi (1, 5, 8) nox non praecedentis diei est, sed sequentis, id est principium futuri, non linis praeteriti. IIoc ut intellegi possit dicam simplicius. Finge aliquem hora nona egressum esse de mansione Ct alterius dici hora tertia ad mansionem alte­ ram pervenisse. Si dixero bidui cum fecisse iter, non statim reprehendar mendacii, quia ille qui ambulavit non omnes horas utriusque diei, sed quamdam partem itinere consumpserit. Certe mihi haec videtur interpretatio. Si quis autem istam non receperit ct meliori sensu potest loci huius exponere sacramentum, illius magis sequenda est sententia. 2. Et oravit Io nas ad Dominum Deum situm de utero piscis, el dixit. LXX : similiter". Si louas refertur ad Dominum et ex eo quod triebus diebus ac noctibus in utero ceti fuit, passionem indicat Salvatoris, debet et oratio illius typus" esse orationis dominicae. Nec ignoro a. similiter 4- tantum ordine comnuitnlo *A B C I. N l·’ G Η Δ v Val i. f.; LXX ... commutato orn. My. b. typus Λιί. r. L8; tibi L .* 1. Jérôme alme les exemples simples. In Eph. I, 10 ; i, 14 ; 4, Ί ; S, 16; <5, 31. P J. 26, Va). 557, 561, 611, 650. 650-660. In Mic. S, 5 ; In Abac. 3, 14. P L 25, 12011 B, 1329 A B : Le tyran ϊι lias, on n'n plus qu’à remplacer les têtes de ses statues. Ep. 36. 3 : cotidianae consuetudinis ponamus exemplum (un esclave incendiaire torturé). C. J. 1, 47. P L 23. Val. 313. In Mt. 13, 19. 1* L 26, Val. 142 : bon tyran d’une déclamation. In Is. 60, 17. P L 24, Val. 728 : pour expliquer le genre et l'espèce, voici le fils et le père, le centurion, le soldat et le tribun, les nombres 5, 10, 1. — Sur Exemplum en gé­ néral, IL Komhnrdt, 1936; H. Pétré, L'excmplum chez Tcrtiillien, thèse 1940. Cher, saint Hilaire, exemplum ■- antitype, reproduction (Traité des mysl., p. 26-7. Sources. 19). Sens analogue, ici, 3, 4. 2. Mansio. Mot du latin vulgaire (A. EnsouT, l'hilologica, 1946. p. 116). Cf. D Λ G R, t. 1-2, p. 1655 (G. I Ivmiieut) ; D. Gouce, Les voyages, l’hospi­ talité et le port des lettres dans te monde chrétien des IV· et V* siècles, thèse Poitiers 1925, p. 57-8. Val. 405-406; PI. 1131 C-1132 A 78 mort dans la parascève, comptons un jour et une nuit ; deux avec le sabbat ; la troisième nuit, qui relève du jour dominical, rapporlons-la au début du jour suivant, car, dans la Genèse,la nuit n’est pas du jour précédent, mais du jour suivant, c’est-à-dire début du lendemain, non lin de la veille. Pour me faire comprendre, je dirai plus sim­ plement 1 : soit un homme qui sort d’un gîte - à none et le jour suivant, à tierce, parvient à un second gîte. Si je dis qu’il a fait deux jours de route, je ne serai pas taxé aussitôt de mensonge, parce que ce marcheur n’a pas employé toutes les heures des deux jours, mais une partie, pour sa route. En tout cas, cela me semble une interpré­ tation. Si quelqu'un ne l’admet pas, et s’il peut expliquer d’une manière plus satisfaisante ce symbole, on n’aura qu’à suivre de préférence sa solution 3. Il, ‘2. Et Jonas, des entrailles du poisson, pria le Sei­ gneur son Dieu. LXX : de même. Si .Jonas est comparé au Seigneur — et son séjour de trois jours et de trois nuits dans les entrailles du cétacé est un signe de la passion du Sauveur — sa prière aussi doit être un type de la prière du Seigneur ·. Il y aura des gens, je La prière de Jonas. 3. Cliché de modestie littéraire on chrétienne. In Gal. S, 22. 1’ L 26, Val. 170 CD. Fin du In AM. (en 396); ln Mic. 2. 5; in Soph. 2. 15 (en 392). P L 25, 11Ι8Λ, ! 168 B, 1372 A. In E:. IS, 1 : 26. 1 ; 38, 23. P L 25, 169 C. 213 B, 362 I). I.'expression · ut potui, comme j’ai pu · revient plus d’une fois. Jérôme est misellus, pauperculus, parvulus ct minimus. Il étale sa pauperta­ tula, sa parvitas, son imbecillitas, son imperitia, ln mediocritas, la tenuitas de son ingeniolum. Avec Rufin, il se feint pufer, homunculus. Devant Dnmase (376 ?), il est une petite barque, parna navicula, qui so cache derrière les vaisseaux de haut bord que sont les confesseurs égyptiens (Ep. 13, 2, 2). — Concluons, pour lui faire plaisir : Quanto humilior, tanto sublimior ! Ep. 66, 6. ■1. Dominicus : expression chrétienne pour Domini, comme angelicus, apostollcus, diabolicus, divinus, ecclesiasticus, euangelicus. Les forme» Kineviticos populos (3, 6-0), urhi Assyriae (3, 10) soni analogues. Voir J.Ofstrot. Synl., 1, 1028, p. 07-8, ou, mieux, 2· Μ. 1012. — il s’agit ici de · la prière du Sei­ gneur · plutôt quo de l’oraison dominicale. Le raisonnement de Jérôme pour 79 IN ΙΟΝΛ.Μ, II, 2 quosdam fore quibus incredibile videatur tribus diebus ac noctibus in utero ceti in quo naufragia dirigebantur, hominem potuisse servari, qui utique aut fideles erunt aut infideles : si fideles, multo maiora credere cogentur : quomodo 1res pueri missi in caminum aestuantis incendii in tantum illaesi fuerint ut ne vestimenta quidem eorum odor ignis (Dan. 3,94 ou 27) attigerit; quomodo recesserit mare et ad instar murorum (Ex. 14, 22, 29) hinc inde rigi­ dum steterit, ut praeberet viam populo transeunti ; quo­ modo humana ratione aucta fame leonum rabies (Dan. 6, 23) praedam suam timens aspexerit nec tetigerit, et multa huiusmodi. Sin autem infideles erunt, legant quindecim libros Nasonis Metamorphoseon * ct omnem Graecam Latinamque historiam ibique cernent vel Daphnen in lau­ rum vel Phaethontis sorores in populos arbores fuisse con­ versas, quomodo luppiler eorum sublimissimus deus sit mutatus in cycnum, in auro fluxerit, in tauro rapuerit, et cetera in quibus ipsa turpitudo fabularum divinitatis n. metamorphoseon Val ». t. montrer que la prière de .Jonas · Unit · être le type de lu prière du Seigneur, est étrange (cf. /, 3, p. 63}. La prière th· Jonas est faite avec foi, sans distrac­ tions, comme celle des trois enfants, de Daniel parmi les lions, du larron en croix : C. I.udf. 15. P L 23, Val. 188. — Cf- S. Amuroise, ht Pt. 64, § 86 (P L 1 1. § 84), C S I·: !.. t. 61, p. 323. 9 : ipsa oratio Mincti lonac docet domi­ nicae passionis esse mysteria. 1. Cf. In Dan. 1,1. PL 25. 513 B C. 2. Les trois enfants, comme Jouas, sont des exemples courants dans l’an­ cienne littérature chrétienne, des thèmes habituels do l'imagerie des cata­ combes. Ainsi, C.i.imi nt d'Alexandrie. Strom. 2, 20. PG 8. 1018 C : Job, Jonas, Daniel et les trois; OrigÈne, De oral. 13, PG 11, 456 A : les trois, Jonas. — Même argument des inercdibiliora dans les fables païennes : In Dan. 4, 1. P L 25. 513 B C. 3. Daphné (sur ce mot comparé Λ lawns : A. Ersout, Philoloyica, 1046, p. 47, n. 2), poursuivie par Apollon, est changée en laurier : Ovide, Me/., 1, 152 sq. — P. Décharné, Mylhol. de la Grèce antique, 1879, p. 98, 107, n. 5; P. Grimai,, Diet, de la mylhol. gr. el rom.. 1951. p. 115. — JÉRÔME, In Ez. 47. 18. P L25. 478 B sur Daphné près d'Antioche. — Dans les fresques «le Pompéi, G. Boissier remarquait que · les aventures galantes des dieux sont les sujets les plus prisés. · (Cité par E. C. Corti, Vie. mort et résurr. Val. 406 ; PL 1132 A-B 79 ne l'ignore pas, pour trouver incroyable qu'un homme puisse être conserve trois jours et trois nuits dans les entrailles d’un célacé. terminus des naufrages. Ces gens seront ou fidèles ou infidèles. S'ils ont la foi, ils devront croire à bien plus fort 1 : comment trois enfants 2, jetés dans une fournaise au feu bouillonnant, furent si bien protégés que leurs vêtements ne sentaient même pas le roussi ; comment la mer se retira ct se tint raide comme deux murs pour offrir une avenue au peuple qui voulait passer ; comment, avec une modération tout humaine, la rage des lions accrue par la faim fut prise de crainte en apercevant sa proie, el n'y voulut point toucher ; ct bien d’autres faits analogues. S’ils n’ont pas la foi, qu'ils lisent les quinze livres des Métamorphoses d'Ovide, ct toute l’his­ toire grecque et latine. Ils y verront Daphné 3 changée en laurier, ou les sœurs de Phaéton ‘ changées en peupliers ; comment Jupiter, leur dieu très sublime, fut transformé en cygne, coula en pluie d’or, devint taureau ravisseur *, cl autres aventures où la turpitude des contes jure avec la d'Herculanum et tic Pompél. 1954, p. 33). Cf. Pace, Metamor/osi figurate. Pis©, 1931. 4. Phaéton, fils du Soleil, voulut conduire le char de son père. Automédon sans art, il faillit brûler la terre et fut foudroyé par Zeus. Ses soiurs, navrées, sc virent métamorphosées. Voir dans la col). Teubner : Ovide, Aie/., éd. R. Ehwald, 1913, index p. 523 ; Hésiode, Thcog., 987, éd. A. Rzacb, 1902, p. 49 (ailleurs v. 986) ; Pausanias, Graeciae descript., t, 4, 1 ; 2. 3. 2, éd. F. Spiro, t. 1, 1903, p. 9, 130; Diodore de Sicile, Biblioth. hist., 5, 23, éd. F. Vogcl, t. 2, 1890, p. 34. — Iconogr. des sœurs : Enciclop. Espasa, t. 4, p. 18 ; de Phaéton, t. 56, p. 1552. 5. Allusions au cygne de l.éda, â la pluie d’or de Danaé, ou taureau d’Eu­ rope : P. Grimai., Diet, de lu mglhoL. 1951, p. 479. col. 2. tableau p. 480. Pour faire passer Jonas avalé, saint Cyrille d*A lexandrie allègue Her­ cule englouti par un poisson, et libéré Intact a l’exception de ses cheveux, P G 71, 616 I) ; Tiiéopuylacte, l’embryon dans le sein materne), P G 126, 932 C. — Iconogr. : D A G R, t. 3-1, p. 707, 706 ; t. 2-1, p. 863 ; Enciclop. Espasa, t. 41, p. 1106; M. Gurce-R. Mortier, Hist. gén. des religions, t. 2, p. 197; E. Pottif.r, l'uses antiques dit Louvre, 2* série. 1901, E. 696, p. 65. Europe n’a sans doute rien ù voir avec la femme qui appareil au-dessus d'un taureau : Pritchard, The Ane. Near East in pictures. 1954, p. 223, ilg. 703 ; p. 333. 80 IN ίΟΝΑΜ, II, 2-3 denegat sanctitatem. Illis credunt et dicunt deo cuncta possibilia, et cum turpibus credant potentiaque dei uni­ versa defendant, eamdein virtutem non tribuunt et hones­ tis. Quod autem scriptum est : Et oravit Io nas ad Domi­ num Deum suum de. utero piscis et dixit, intellegimus eum postquam in utero ceti sospitem esse se senserit, non des­ perasse de Domini misericordia, et totum ad obsecratio­ nem esse conversum. Deus enim qui dixerat de iusto : Cum ipso sum in tribulatione (Ps. 90, 15), et : Cum invo­ caverit me, dicam : Adsum (Is. 58, 9), adfuit ei, et dicere potest qui exauditus est : In tribulatione dilatasti mihi (Ps. 4, 2). 3. Clamavi de tribulatione mea ad Dominum et exaudivit me, de ventre inferni clamavi et exaudisti vocem meam. LXX similiter, hoc tantum commutato : de ventre inferni clamores mei a. Non dixit : Clamo, sed : Clamavi, nec de futuro precatur sed de praeterito gratias agit, indicans nobis quod ex eo tempore quo praecipitatus in mare vidisset cetum, el tantam corporis molem et immanes rictus aperto se ore sorbere, Domini recordatus sit et clamaverit vel aquis cedentibus et clamore inveniente locum, vel loto cordis affectu secundum illud quod Aposa. inferi clamori * mei B C’ G II L12v Vnl /./.; + audisti vocem meam Val i. t., om. Λ B C E *I· G HLNPn â ». 1. Argument apologétique habituel aux Pères. La polémique directe contre la religion païenne est très rare chez Jérôme. Il l'estimait moribonde. Ep. 107, 1. Les dieux ou démons sont ii leur origine des hommes morts : Didicimus exordium daemonis immo hominis in daemonem consecrati. Omnia enim idola ex mortuorum errore creverunt. In Osce 2, 16. P 1. 25, 838 C ; 10, 1, coi. 902 A. Deorum... qui simulacra sunt hominum mortuorum. /n I)an. ΰ, 20. P L 25, 520 C. — J. W. Sciiippers, De Onlwikkeling der Euhcmeritlische Godencritick in ile Chrisleliikc Latijnxe l.tteraluur, Diss. Utrecht, Groningen, 1952. - In Antox, .5, 8. PL 25, 1012 A : fabulas poetarum et ridicula ac portentosa mendacia quibus etiam caelum infamare conantur et nicrccdcm stupri inter sidera collocare. 2. Fabulae — historia, un peu plus haut. Ms deux mots ont des sens souples. « Pionne sunt historiae Graecae et Latinao quanti viri nb uxoribus suis decepti sint coranique vita sit proditu >. In Mie. 7, 6. P L 25, 1229 D. Val. 406-407 ; PL 1132 B-D 80 sainteté de la divinité *. Ils croient à ces contes ’ cl disent que tout est possible à un dieu. Et tandis qu’ils croient à des turpitudes et défendent la puissance universelle d’un dieu, ils contestent cette même force miraculeuse pour des actions honnêtes. Quant à ces mots : Et .Jonas, des entrailles du poisson, pria le Seigneur son Dieu et dit, nous comprenons que, se sentant en sûreté dans le sein du cétacé, il ne désespéra point de la misericorde divine et tourna tout son être à la prière. Dieu, en effet, qui avait dit : « Je suis avec lui dans la tribulation », et : « Quand il m’invoquera, je répondrai : Je suis là! », vint à son aide, et celui qui a été exaucé peut dire : « Dans la tribulation, lu m’a mis au large. » II, 3. De ma détresse j’ai crié vers le Seigneur, et il m’a entendu. Du sein des enfers j'ai crié et tu as répondu à ma voix. LXX : de même, sauf : Du sein des enfers j’ai poussé des cris. Il ne dit pas : Je crie ·, mais : J’ai crié. Il ne prie pas pour l’avenir, mais remercie pour le passé. Cela nous montre que, à partir du moment où, jeté à la mer, il vit le cétacé, celte masse énorme, cette bouche immense qui s’ouvrait toute grande pour l’absorber, il se souvint de Dieu et cria, soit par un repli des eaux laissant passage à un cri, soit par un sentiment du fond du cœur *, selon ce > Plena est historia tain Graeca quam Latina virtutibus feminarum ·. In Soph.. prol. P L 25, 1337 C. · Legamus historiam lonae et Nincve ·. In Jcr. 26, 3, p. 322, 20. Sur fabula, voir A. Vaccari dans Riblica, t. !, 1920. p. 559-560 : mythes païens ; fantaisies poétiques : traditions Juives, d’autorité mince ou nulle; récite des apocryphes ; fable, proverbe (7‘ob. J, -1); fait historique (fabella, Ep. 68, 2 : propos tenus par saint Antoine à Didyntc) ; conversa­ tion (Ep. 23, I); ce que l’on dit, narration. Τιμ.ιμοντ, Afémoîres.t. 12, 1707, p. 628, col. 2. 3. Cf. Tractatus de Ps. 119, .la. .Mar. 3-2, p. 223, 21 : non enim dieil : • Nunc tribulor, nuncckuno »... refert quid passus sit... In uno venu... tribu­ latio, clamatio ct exauditio. L Cf. Ohigènk, Hom. Exode, 5, -I, trad. Fortier et de Lubac, p. 113 (Sources chrét., 16) : Moïse crie... Il ne fait entendre aucun bruit de voix... c’est donc par l’Esprit Suint que Dieu entend le cri que les saints poussent en silence. — Saint Jérôme, Jn Eph. S, 19. P I. 26, Val. 652 Λ : Laudare Dominum magis 81 IN ΙΟΝΑΜ, II, 3-4 a loins (licit : ( 'laniantes in cordi bun vestris (Col. 3, 16) : Abba, pater (Rom. 8, 15). Et clamaverit ei qui solus novit corda hominum, ct loquitur ad Mosen : Quid clamas ad me (Ex. 14, 15) ? cum utique nihil ante hanc vocem cla­ masse Mosen scriptura commemoret. Iloc est illud quod in primo graduum psalmo legimus : Ad Dominum cum tribulare,r clamavi, el exaudivit me (Ps. 119, 1). Ventrem autem inferi alvum ceti intellegamus, quae tantae fuit magnitudinis ut instar obtineret inferni. Sed melius ad personam Christi referri potest qui sub nomine David cantat in psalmo : Non derelinques animam meam in inferno, nec dabis sanctum tuum videre corruptionem (Ps. 15, 10), qui fuit in inferno vivens inter mortuos liber (Va. 87, 6). 4 a. Et proiecisti me in profundum in corde maris *, et flumen circumdedit, me. LXX : Proiecisti me in profun­ dum cordis maris el flumina me circumdederunt. Quan­ tum ad personam lonae non est difficilis interpretatio, quod ceti clausus alvo in profundissimo et in medio maris fuerit, flitminibusque vallatus sil. Quantum ad Dominum Salvatorem sexagesimi octavi psalmi sumamus exemplum in quo loquitur : Infixus sum in limo profundi el non esi substantia. Veni in profundum maris el tempestas demer­ sit me (Ps. 68, 3) ; de quo in alio psalmo dicitur : Tu autem abiecisti el despexisti, distulisti Christum tuum; subver- · tisli testamentum servi tui, contaminasti in terra sanctua­ rium eius, destruxisti omnes macerias eius (Ps. 88, 39-41), ct reliqua. Ad comparationem enim caelestis beatitudinis el eius loci de quo scriptum est : In pace sancta locus eius \ (Ps. 75, 3), omnis terrena habitatio plena esi fluctibus! plena tempestatibus. Porro per cor maris significatur a. in corde maris] et cor maris FG 11 α Δ v. animo quam voce debemus. — /In. Afar. 3-1, p. 54, 5 : clamor... non voci» sed cordis;3-2. p. 147. 1 : cantate cogitatione; cf. 3-3, p. 169.-— In Jofl 1,2. P L 25, 950 C : Auditus... in Scripturis sanctis non est iste qui ia aure sed qui corde percipitur,— In Gal. 4, 6. P 1.26, Val. 151-2 cite Ex. 11, 15.— In Vai.. 407-408; PL 1132 D-1133 B 81 que dit Γ Apôtre : « Criant dans vos cœurs : Abba ! Père ! » Il cria vers celui qui seul connaît, les cœurs des hommes et dit. à Moïse : Pourquoi cries-tu vers moi ? alors que, l’Ecriture le rappelle, Moïse n’avait rien cric avant cette parole. C’est le texte que nous lisons au premier psaume des degrés : J’ai crié vers le Seigneur dans la détresse et il m'a répondu. Par le « sein des enfers », entendons le ventre du cétacé d’une telle ampleur qu'il tenait lieu d’enfers. Mais on peut avec avantage rapporter cela à la personne du Christ qui, sous le nom de David, chante dans le psaume : « Tu ne laisseras pas mon âme dans les enfers, et lu ne permettras pas que ton saint voie la putré­ faction. » Lui qui fut vivant, dans les enfers, libre parmi les morts ! II, 4. Et tu m’as jeté dans l'abîme, au cœur de la mer, et le flot m'environnait. LXX : Tu m’as jeté dans l’abîme du cœur de la mer, ct les flots m’environnaient. Pour la personne de Jonas, l'interprétation n’est pas difficile ; du moment qu’il fut enfermé dans l’estomac du cétacé et qu’il se trouva au plus profond et au milieu de la mer, il fut entouré des flots. Pour le Seigneur, le Sau­ veur, prenons la préfiguration du psaume 68 dans lequel il dit. : « Je suis enfoncé dans l’abîme fangeux où l’on n'a pas pied. Je suis parvenu au fond de la mer et la tem­ pête m’inonde. » Il est dit de lui dans un autre psaume : « Mais toi, tu as rejeté et méprisé, accablé ton Oint ; lu as honni l’alliance de ton serviteur, tu as déshonoré par terre son saint ornement, tu as détruit, tous ses murs », et le reste. Car en comparaison de la céleste béatitude et de ce lieu dont il a été écrit : « Dans la paix sainte est sa demeure », toute habitation terrestre est pleine de flots, pleine de tempêtes. Et le « cœur de la mer » signifie les Dan. 13. 12. P L 25, 582 A : ni ngna exclamatio... Dco, quac hominibus non nuilicbatur. — Ep. 21, 5 : sermo silens ct silentium loquens. — Saint AUGUS­ TIN, In Pt. 3, -I. P L 36. 71 : voce cordis, hominibus silet, Dco autem sicut clamor sonat. Ct.Ps. 5, 2, col. 82 ; 9, 33. col. 130 ; 30, col. 251. Jonas. S 82 IN ΙΟΝΛΜ, II, la-4 b infernus pro quo in evangelio legimus : hi corde terrae (Mt. 12, 40). Quomodo autem cor animalis in medio est, ita et infernus in medio terrae esse perhibetur. Vel certe iuxta anagogen in corde maris id est in mediis temptatio- 2 nibus esse se memorat. Et tamen cum inter amaras aquas I fucrit et temptatus sil iuxta omnia absque peccato, non sensit amaras aquas, sed flumine circundatus est de quo et in alio loco legimus : Fluminis impetus laetificat civi­ tatem Dei (Ps. 45, 5), aliis bibentibus salsos fluctus, ego in inediis temptationibus dulcissima fluenta sorbebam. I Nec impium tibi esse videatur si nunc Dominus dicat : Proiecisti me in profundum, qui loquitur in psalmo : Quoniam quem tu percussisti ipsi persecuti sunt (Ps. 68, 27), secundum illud quod ex persona Patris in Zacharia ponitur : Percutiam pastorem et oves dispergentur (13, 7). 4 b. Omnes gurgites tui et fluctus tui super me transierunt. I LXX : Omnes elevationes tuae et fluctus tui super me transierunt. Quod super lonam tumentes maris fluctus transierint et detonuerit, saeva tempestas, nulli dubium est. Quaerimus autem quomodo omnes elevationes ct gur­ gites et fluctus Dei super Salvatorem transierint. Temp­ tatio est vita hominum super terram (Job 7, 1), sive ut in hebraico habetur, militia, quia hic militamus ut alibi coronemur. Nullusquc est hominum qui cunctas sustinere t. Cf. In Eph., prol. P L 26, Val. 510 : quomodo cor animulis In medio est... In Et. 27, 3. P 1. 25, 247 G : in corde hoc est in medio muris... Sed et Domi­ nus noster in corde terme hoc est in medio ad inferos dicitur descendisse. — Origênk, haut. in Jcr. 2, 2. Bachrcns, t. X, p. 292, 21 : in umbilico cius quasi in mcdln cordis animulis... sicuti... nnimails medietas cor est, ct in evangelic» secundum Lucam cor terrae mcdielns terrae nominatur. 2. AnafOft. Voir Penna, Principi, p. 234. C'est un des roots pur lesquels Jérôme désigne souvent le sens spirituel. In Soph. 1, 4. P L 25, 1343 C : hucusque historiae sensus... videamus ct anagogen. In Jcr., éd. Belter, p. 534. An. Mar. 3-3, p. 185. 3. Chromace, ou le lecteur ? ou bien « on · ? Toujours est-il qu'il y a amorce de dialogue, ce qui anime l'exposé. 4. Orchestration dans Γ£ρ. 60, 2 Λ Héliodorc Epitaphium Nepoliant, en 396, l'année du Joruu : o mors... adduxit urentem ventum Dominus de de­ serto ascendentem qui siccavit venas tuas et desolavit fontem tuum. Devo- Val. -108 ; PL 1133 B-D 82 enfers, pour lesquels nous lisons dans Γ Évangile « au cœur de la terre ». Comme le cœur est au milieu de l’ani­ mal ’, ainsi, dit-on, les enfers sont au milieu de, la terre. Ou selon l'anagogie 2, il rappelle qu’il est « au cœur de la mer », c’est-à-dire au milieu des épreuves. Et cependant, bien qu’il ait été parmi les eaux amères et éprouvé en tout, fors le péché, il n’a pas senti les eaux amères, mais a été environné par le flot à propos duquel nous lisons ailleurs : « Un flot impétueux réjouit la cité de Dieu. » D’autres buvaient aux îlots salés ; moi, parmi les épreuves, je m’abreuvais aux courants les plus doux. Et ne trouvez 3 pas impie que le Seigneur dise maintenant : « Tu m’as jeté dans l’abîme », s’il dit dans le psaume : « Car ils ont poursuivi celui que tu frappas », selon la parole qui dans Zacharie est prononcée par le Père : « Je frapperai le pasteur, et les brebis seront dispersées, n II, 4. Tous tes tourbillons et tes flots sur moi sont passés. LXX : Toutes les trombes et tes flots sur moi sont passés. Que sur Jonas les vagues enflées de la mer aient déferlé, au tonnerre farouche de la tempête, cela n’est douteux pour personne. Mais nous cherchons comment toutes les trombes, les tourbillons et les vagues de Dieu ont déferlé sur le Sauveur *. « C’est une épreuve que la vie de l’homme sur la terre », ou, comme il y a en hébreu, n un service militaire », car nous militons ici pour être couronnés ail­ leurs s. 11 n’y a pas d’homme qui puisse soutenir toutes rasti quidem lonam, sed ct in utero tno vivus fuit. Portasti quasi mortuum ut tempestas mundi conquiesceret et Nlncvo nostra illius praeconio salvare­ tur. Ille, ille te vicit, ille iugulavlt, fugitivus propheta qui reliquit domum suam (ct. Jn lonam f, 3 : 1122B), dimisit hereditatem suam, dedit dilectam animam suam In manus quncrentium cam. Qui per Osee quondam tibi rigidus minabatur : ero mors tua, o mors... Illius morte tu mortuu es, illius morte nox vivimus. Devorasti et devoratu es, dumque adsumptl corporis sollici­ taris inlcccbra ct avidis faucibus praedum putas, interiora tua adunco dente confossa sunt. 5. Comparaison militaire, proche de la comparaison avec l'athléte cou­ ronné, in Soph. S, 20 (en 301). P 1. 25. 1386 D. Cf. Ep. 22, 3, 1 (en 383-1) : stadium est liaec vita mortalibus ; hic contendimus ut alibi coronemur. S3 IN IONÀM, H, 4b-5 queat temptationes absque eo qui temptatus est in omni­ bus iuxta nostram similitudinem sine peccato (Hêb. 4, 15). Unde et ad Corinthios dicitur : Temptatio vos non apprehendat nisi humana. Fidelis autem Deus qui non dimittet vos temptari supra id quod potestis, sed faciet cum temptatione et exitum ut possitis sustinere (1 Cor. 10, 13). Et quoniam omnes persecutiones et universa quae accidunt absque Dei non ingruunt voluntate, idcirco Dei gurgites dicuntur ct linctus qui non oppresserunt [esum sed transierunt per eum, minantes tantum naufragium, non inferentes. Universae ergo persecutiones et turbines quibus genus vexabatur humanum et cunctae naviculae frangebantur, super meum detonuere caput. Ego sustinui tempestates et fregi turbines saevientes ut ceteri securius navigarent. 5 a. Et ego dixi : Abiectus sum a conspectu oculorum tuo­ rum. LXX : Ego dixi: Abiectus sum ab oculis tuis. Ante­ quam clamarem de tribulatione mea ct exaudires mc qui a formam servi acceperam fragilitatem quoque illius imi­ tatus, dixi : Abiectus sum a conspectu oculorum tuorum. Quando eram lecum ct tuo lumine perfruebar ct in te *’ lumine ego eram lumen non dicebam : Abiectus sum. Post­ quam autem veni in profundum maris ct hominis carne circumdatus sum, humanos imitor affectus, et dico : Abiectus sum a conspectu oculorum tuorum. Hoc quasi homo locutus sum, ceterum quasi Deus et is qui cum essem in forma tua, non sum rapinam arbitratus aequa­ lem (Phil. 2. 6} me esse tui, volens ad te evehere huma­ num genus; ut ubi ego sum et tu, ibi sint (Jn 17, 20. 21. 24) ct omnes qui in me et te crediderunt, dico : 5 b. Verumtamen rursum videbo templum sanctum tuum. LXX : Putasne addam ut videam templum sanctum tuum? Hoc quod in Graeco dicitur apac et habet vulgata editio ; a. qui Λ1 C E E H LNRa, quia A2 B G Δ v. b. te A B C1 F H L R Δ, tuo CsE G NPi v. Val. 408-109; PL 1133 D-1134 C 83 les épreuves, excepté celui qui a été éprouvé en tout, à notre image, sauf le péché. C’est pourquoi il est dit aux Corinthiens : « Aucune tentation ne vous prendra, j'es­ père, qui passe la mesure humaine. Dieu est fidèle, il ne vous laissera pas tenter au-delà de vos forces, mais il produira, avec la tentation, l’échappatoire, en sorte que vous puissiez tenir. » Et comme toutes les persécutions et toutes les choses fâcheuses qui nous surviennent n’ar­ rivent pas sans la volonté de Dieu, on parle des tourbil­ lons ct de vagues de Dieu — qui n’ont pas écrasé Jésus, mais ont déferlé sur lui. avec une simple menace de nau­ frage, non réalisée. Ainsi toutes les persécutions ct révo­ lutions qui tourmentaient le genre humain et brisaient tous les navires, ont passé en tonnant sur ma tète. Et moi, j’ai supporté les tempêtes et brisé les cyclones qui fai­ saient rage, pour permettre aux autres de naviguer plus tranquillement. II, 5 a. Et j’ai dit : Je suis rejeté de devant tes yeux. LXX : J’ai dit : Je suis rejeté loin de les yeux. Avant que j’aie crié du fond de ma tribulation et que tu m’aies entendu, moi qui avais pris la condition de l’esclave et imité sa faiblesse, j’ai dit : « Je suis rejeté de devant tes yeux. » Quand j’étais avec toi, jouissant de ta lumière et. en toi, lumière, étant lumière, je ne disais pas : « Je suis rejeté. » Mais une fois au fond de la mer, et. enveloppé de la chair d’un homme, je prends les sen­ timents de l’homme, ct je dis : « Je suis rejeté de devant tes yeux. » Cela, je l’ai dit en tant qii’homme. Et comme Dieu, comme étant dans ta condition, je ne me suis pas prévalu de mon égalité avec toi, parce que je voulais élever à toi le genre humain; afin que, où je suis avec toi, ils soient eux aussi et tous ceux qui ont cru en moi et cn toi, je dis : II, 5 b. Mais je reverrai ton saint temple. LXX : Ne penses-tu pas que. je pourrai voir encore ton saint temple ? Ce qu exprime le grec c’est ce qu’a l’édition corn- 84 IN ΙΟΝΑΜ, II, 5-6 a putas interpretari potest igitur, ut sit quasi propositionis el adsumptionis confirmai ionisque ac syllogismi extrema conclusio, non ex ambigentis incerto sed ex fiducia com­ probantis, pro quo nos interpretati sumus : Verumtamen rursum videbo templum sanctum tuum, secundum illud quod ex persona eius in alio psalmo dicitur: Domine, dilexi decorem domus tuae et locum tabernaculi gloriae tuae (Ps. 25, 8), et evangelicam lectionem in qua scrip­ tum est : Pater, glorifica me apud te ea gloria quam habui priusquam mundus fieret (Jn 17, 5). Et respondit de caelo Pater : Et glori ficavi, et glorificabo a ( Jn 12, 28). Vel certe quia legitur : Pater in me et ego in Patre (Jn 10, 38 ; 14, 10. 11 ; 17, 21), sicut, templum Putris Filius est, ita tem­ plum Filii Pater. Ipse enim dixit : Ego de Patre, exivi et veni (Jn 16, 28). Et : Verbum erat apud Deum et Deus erat Verbum (Jn 1, 1). Aut unus idemque Salvator quasi homo postulat, quasi Deus pollicetur et de sua quam semper habuit possessione securus est. Ex lonac vero persona vel optantis vel confidentis affectu liquido intel­ legi potest quod desideraverit in profundo maris positus videre templum Domini et spiritu prophetali alibi sit et aliud b contempletur. 6 a. Circumdederunt me aquae usque ad animam meam, abyssus vallavit me. LXX : Circumfusa est mihi aqua$ usque ad animam meam, abyssus vallavit me novissima, Aquae istae quae vicinae sunt abyssis, quae in terris vol-1 vuntur et defluunt, quae multum secum limi trahunt, non corpus sed animam nituntur occidere, amicae quippe sunt corporum et eius voluptatibus confoventur. Unde secuna. clnrlflcavi et clariOcabo Vnl. b. aliud) nlilil Val. 1. Rnisonnements en forme : C. .Ιου. 2,21. P L 23. Vnl. 358 B ; in Af/. -3. 29. P I. 26, Val. 188 ; in It., prol. 18. P I. 2-1. Vnl. 769-70 : An. Mar. 3-3,< p. 8, 2. Sur lu logique chez Jérôme : Antin, ii sai, * p. 32-34. 2. Cf. M. Bartosek. Captinus. Prague, 1948 (en tchèque) : importance de la notion de spes en droit romain. Val. -109-410; PL 1134 C-1135 A 84 mune ; « penses-tu » peut être interprété « donc », comme la dernière conclusion de la majeure, de la mineure, de la conséquence et du syllogisme non dans l'incertitude de quelqu’un qui hésite, mais dans la confiance de quel­ qu’un qui affirme. C’est ce que nous avons rendu par : « Mais je reverrai ton saint temple », selon ce qui est dit dans un autre psaume par le porte-parole du Christ : « Seigneur, j’ai aimé la beauté de ta maison et la tente où habite ta gloire », et le texte de l’Evangile où il est écrit : « Père, glorifie-moi auprès de toi en m’accordant la gloire que j’avais avant que le monde existât. » Et le Père répondit du ciel : « Je l’ai glorifié, et je le glorifierai. » Ou bien parce qu'on lit : a Le Père est en moi, et moi dans le Père », comme le temple du Père est le Fils, ainsi le temple du Fils est le Père. Lui-même a dit : « Je suis sorti du Père et suis venu », et « le Verbe était auprès de Dieu et le Verbe était Dieu. » Ou encore, le Sauveur, un et identique, demande en tant qu'homme, promet en tant que Dieu, et il est sûr de la possession qui fut toujours sienne. Pour le personnage de Jonas, on peut comprendre clairement que, avec un sentiment de désir 2 et de con­ fiance, il a souhaité, au fond de la mer, voir le temple du Seigneur, et, avec un esprit prophétique, il s’est trouvé ailleurs et a contemplé autre chose. II, 6 a. Les eaux m'avaient entouré jusqu’à l'âme, l’abîme inc cernait. LXX : L’eau ruisselait autour de moi jusqu'à mon âme ; le dernier abîme me cernait. Ces eaux 3, voisines des abîmes, qui circulent et glissent dans les terres, qui charrient avec elles beaucoup de vase, tendent à tuer non pas le corps, mais l’âme, car elles sont amies des corps et entretenues par les voluptés de la chair. C’est pourquoi, selon ce que nous avons dit plus 3. Sur les eaux mauvaises. Zn Et. 17, 1. PL 25, 408 Λ C. ht Jer. 2, 18 ; 9, 15. p. 20 ; 123. Dom Th. Makrtbns, Jérusalem eiU de Dieu, Bruges, 1954, j». 93-1 ; Les sept jours, 1951, p. 17-21, 38. 85 IN ΙΟΝΑΜ, II, 6a-6b dum illud quod supra diximus, loquitur Dominus in psal­ mo : Salvum me fac, Domine, quoniam intraverunt aquae usque ad animam meam (Ps. 68, 2). Et in alio loco : Tor­ rentem pertransiit anima nostra (Ps. 123, 5). Et : Ne urgeat super me putens os suum (Ps. 68, 16) neque concludat infernus ; non mihi deneget exitum ; qui sponte descendi sponte conscendam, qui voluntarius captivus veni debeo deliberare captivos ut impicatur illud ascendens in altum, captivam duxit captivitatem (Eph. 4, 8) : eos enim qui ante captivi fuerant in morte, iste cepit ad vitam. Abyssos autem perniciosas quasdam et pessimas fortitudines acci­ pere debemus, vel tormentis suppliciisque deditas potes­ tates ad quas et in evangelio daemones rogant ne ire cogantur (Mt. 8, 30 : Mc 5, 10; Lc 8, 31). Unde et tene­ brae erant super abyssum (Gen. 1, 2). Interdum abyssus accipitur et pro sacramentis ac profundissimis sensibus et indiciis Dei : Judicia Domini abyssus multa (Ps. 35, 7), et : Abyssus abyssum invocat in voce cataractarum tuarum (Ps. 41, 8). 6 b. Pelagus operuit caput meum, 7 ad extrema montium descendi ; terrae vectes concluserunt me in aeternum. LXX : Intravit caput meum ad scissuras montium; 7 descendi in terram cuius vectes sunt retinacula sempiterna. Quod lonae caput pelagus operuerit, et ad montium extrema descen­ derit et venerit usque ad profunda terrarum quibus quasi vectibus et columnis Dei voluntate globus terrae susten1. Cf. les allusions scripturaires de Jérôme : Ep. 51, 5 fontes abyssi (Gen. 7, 11 ; S, 2); lip. 120, prol. : abyssus veteris Testamenti invocet abyssum evangellcam (Ps. 41, 8) ; Ep. -16, C ct In. Jer. 4, 7, p. 54, 7 ; (Apoc. 11, 7);· Ep. 39. 2 (Ps. 35, 7) : In Ez. 26, 19. P 1. 25, 215 C ; 31, 1 : 299 B, 302 B. Voir surtout In Abac. ·ϊ, 10. P I. 25, 1322 C.-I325 H. Important, cite plus de textes que dans Jonas. — G. Kittrl, Tlteol. Wdrterbtuh, t. 1, p. 9 (J. Jeiikmia$) ; Th. Ki.auskh, Hcallexlkon fttr Antlke und Chrlstentum, t. 1, 1950, col. 00-02 (K. ScjiNRinnn). T 1. I. t.. 1. col. 213-4. — C. Moiirmann, Vtgiliue Christianae, t. 1, 1917, p. 122. 2. Noter les répétitions de mots dans ce commentaire de 2, C. Les latins y étaient moins sensibles que nous. On en trouve beaucoup chez Virgile (R E L, t. 9. p. 237-08 ; t. 10, p. 322). Qcintu.ikx, 1. O., 10,5, 7 cl 9, invitait Val. 410 ; PL 1135 A-C 85 haut, le Seigneur dit dans le psaume : « Sauve-moi, Sei­ gneur, parce que les eaux ont pénétre jusqu’à mon âme », et dans un autre passage : « Noire âme a passé un torrent », et « Que le puits ne hausse point sa bouche au-dessus de moi », que l'enfer ne m’emprisonne pas ! qu’il ne me refuse pas la sortie ! Librement j’ai fait la descente ; que librement je fasse l'ascension. Je suis venu captif volon­ taire, je dois libérer les captifs pour que soit accompli ce verset : « Montant dans les hauteurs, il a emmené les captifs. » Ceux-là, en effet, qui auparavant étaient captifs dans la mort, lui les a conquis à la vie. Nous devons entendre par abîmes 1 certaines forces pernicieuses très mauvaises, ou les puissances spécialisées dans les tourments et les supplices ; les démons, dans l’évangile, demandent de n’êtrc pas forcés à aller chez clics. C’est pourquoi « les ténèbres étaient sur l’abîme ». Parfois abîme est employé pour mystères, sens très pro­ fonds, jugements de Dieu : « Les jugements du Seigneur sont un grand abîme », et « l’abîme à l’abîme jette un cri d'appel quand grondent les cataractes 2. » II, 6 b-7. L'océan a couvert ma tête, je suis descendu aux racines des montagnes. Les verrous de la terre m’ont enfermé pour toujours. LXX : Ma tête a pénétré jus­ qu’aux points de départ des montagnes ; je suis descendu dans la terre dont les verrous sont des liens éternels. Que l'océan ait couvert la tête de Jonas, qu’il soit des­ cendu aux racines des montagnes et venu jusqu’aux pro­ fondeurs de la terre sur lesquelles, comme sur des barres et des colonnes, par la volonté de Dieu, le globe terrestre â sc renouveler, · nostra pluribus modis tractarc. · Jérôme dans sa vulgate a cherché la variété, souvent même quand son hébreu offrait mômes mots et mêmes tournures. Ici, >1 emploie abyssus 7 fois, captivus -i, aquae 2, quac 3, corpus 2, sponte 2. Ces accumulations produisent en l'occurrence un certain effet artistique, y ayant comme une imitation de ce sous-sol encombré qu'il dépeint. Le commentaire du texte sacré cause ie retour de certains mots, et le cas étudié ici à titre d’échantillon n'a rien de rare. Sur les 6, les 2 mots les plus répétés sont scripturaires. 86 IN ΙΟΝΑΜ, 11, 6 b tatur nulli dubium est, de qua et alibi dicitur : Ego con­ firmavi columnas eius (Ps. 74, 4). De Domino autem Sal­ vatore iuxta utramque editionem videtur mihi sic posse intellegi quod principale ct caput eius id est anima quam cum corporc pro salute nostra dignanter adsumpsil, des­ cenderit in scissuras montium qui (luctibus operiebantur, qui se a caeli subtraxerant libertate, quos abyssus ambie­ bat, qui se a Dei sciderant maiestate, et postea etiam ad inferna penetrarit ad quae loca quasi in extremo limo peccatorum animae trahebantur dicente psalmographo : Intrabunt in inferiora terrae, partes vulpium erunt (Ps. 62, 10. 11). Isti sunt vectes terrae et quasi quaedam serae extremi carccris ac suppliciorum, nolentes ab inferis ani­ mas exire captivas. Unde significanter LXX y.ixy/u αιώνιο·.· transtulerunt, hoc est semper tenere cupientes quos semel invaserant. Sed Dominus noster de quo sub persona Cyri in Esaia legimus : bores aeneas conteram et vectes ferreos confringam (Is. 45, 2), ad montium extrema descendit a. κατό/ους strovtOOf CEFGH LPR α Δν : Νωχλου; aiMveov; B N S (lege Μοχ/.aa;). A locum erasum praebet.— Ct. Biblica. 1P52. p. 361. 1. Principale. Traduction du stoïcien hegemonicon. C.t. OricÈnb, horn, in Is. 6, 5, 6d. Baehrens, t. 8, p. 276, 1 : principale animae nostrae, quod esse dicitur in conic corporeo : horn. in Ex. 9.4, tr.nl. de Lubnc ct Fortier, p. 216 : « L’e-ssencc du cœur... le sens rationnel ou la substance de l'esprit... cctto faculté qui nous rend capables de Dieu. ■ (Sources ehrét., 16); Didyme, De Spir. S., 6t). P 1. 23, Vnl. 161 : mentent... ct principale cordis. Jérôme, In Gal. S, 23 (en 387). P L 26, Vnl. 513 : mentis... principale. C. Jw. 1, 30 (en 393). P 1. 23. Va). 286 : in principali cordis ubi habet sermo Dei hospi­ tium. In Ml. IS, 19 (en 398). P 1. 26, Val. ! 14 : animae principale non secun dum Platonem in cerebro, sed iuxta Christum in corde est (cf. Ep. 61. 1. 3 en 397). In Amos 6, 11 (cn -106). P L 25.1016 C : in principali cordis ct in fidei veritate. In Dan. 2, 28 ; 4. 2 (cn 407). P I. 25, 502 C, 511 A. In Is. 3, 18 (en 408). P L 24, Val. 61 C : intellegentiam ac principale mentis in corde. An. Mar. 3-1, p. 16, n. 17 ; 3-2, p. 397, 28 ; 3-3, p. 102. 5. 2. J. N. D. KRI.T.Y, Early Christian Creeds, 1950, p. 290. 378; l> T C, Descente, col. 576, 6ul ; D A C I., t. 4-1, col. 682-696. Ce complément de la victoire du Christ sur la mort a été indiqué dims I Pier. 3, 19 ct 4, C, suggéré dons Ml. 27, 52. Cf. Ignace. Magn. 9, Poi.vcaupe, Phil. I, Irênée, Adv. Val. 410-411 ; PL 1135 C-1136 A 86 est supporté, cela ne fait de doute pour personne. Cette terre dont il est dit ailleurs : « J’ai consolidé ses colonnes. » Quant au Seigneur Sauveur, voici, d’après les deux éditions, ce que l’on peut comprendre, me semble-t-il. Son cœur 1 cl sa tête, c est-à-dire 1 âme , qu il a daigne prendre avec un corps pour aux enfers. nolrc sa|ut.} est descendue * jusqu’au point de dépari des montagnes qui étaient couvertes par les Ilots ; elles s’étaient soustraites à la liberté céleste, l’abîme les cernait, elles s’étaient retranchées de la majesté de Dieu. Son âme pénétra ensuite dans les enfers, dans ces lieux vers lesquels, comme dans la dernière des boucs, les âmes des pécheurs étaient entraînées, ainsi que dit le psahnistc : « Ils entreront au plus bas de la terre, ils seront le lot des chacals. » Ce sont les barres de la terre et comme les verrous du cachot suprême et des tortures, qui se refusent à laisser sortir des enfers les âmes captives. C’est pourquoi les LXX ont traduit d’une manière significative «liens éternels», c’est-à-dire désirant retenir toujours ceux qu’ils avaient conquis une fois. Mais Notre Seigneur, pour qui nous lisons dans Isaïe ccs paroles prêtées h Cyrus 3 : « Je fracasserai les battants de bronze, je briserai les barres de fer », est Λ Descente haer. 4, 27, 2; 5.31, 1 ; 5,33, 1 (PG. 7, 1058, 1208, 1212), Tbrtult.irn,De anima, 55. La didasc4»lic syrienne, les Acta Thomae (ni» s.). Aphnuite (t 3-10 ?) en parlent. Dom Lcbonrlier me signale un texte do Paul de Snmosate (vers 260), qui semble réciter un symbole, dims : H. i>e Ribdmattex, Les Actes du procès de Paul de Samosatc, 1952, p. 115-1-17, S, 21 (coli. Paradoxis, 6). Le symbole de Sirmium (359) l'introduit dans les formules occidentales, et Hulin (P L 21) le commente dims le Credo d’Aquilée. Pour l’art, c’est un peu un triomphe Impérial. I*. Cumont, Lux perpetua. 1049, p. 55-57, 120-121, 189-231, index p. 478 â enters. — Saint Jiîan i>r la Croix, Noche, 2, 6, éd. Sllvcrlo . psychicos, I. C. S E L, t. 20, p. 271-7. Assumentes praedicationem cnicis, loquuntur ex utero (deus enim eorum venter est) ct Vai.. 411-412; PL 1136 A-C 87 descendu aux racines des montagnes, a été enfermé sous des verrous éternels pour libérer tous les prisonniers. H, 7. Et tu feras monter de la corruption ma vie, Sei­ gneur mon Dieu. LXX : Et de la corruption que ma vie monte à toi, Seigneur mon Dieu. Il a dit avec justesse « tu feras monter » ou « qu’elle monte de la corruption, ma vie », parce qu’il était des­ cendu à la corruption, aux enfers. C’est ce que les apôtres interprètent au quinzième psaume comme parole pro­ phétique applicable au Seigneur : « Car lu ne laisseras pas mon âme dans les enfers, cl tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption », étant donné que David est mort et a été enterré, mais que la chair du Sauveur n’a pas connu la corruption. D’autres comprennent que, comparé à la béatitude céleste et au Verbe de Dieu, le corps humain est corruption, car « il est semé dans la corruption », et tpic, dans le psaume 102, le sens s’applique à la personne du juste : « Qui guérit toutes tes infirmités, qui a racheté la vie de la mort. » C’est pourquoi l’Apôtre dit : « Mal­ heureux homme que je suis ! qui me délivrera de ce corps de mort ?» Il est appelé « corps de mort », ou « corps de misère ». Ces gens amènent ce texte à propos de leur hérésie, pour faire passer un antichrist sons la personne du Christ, pour posséder les Églises afin de nourrir un ventre bien gras 1 et discuter contre la chair tout en vivant charnellement. Mais nous, nous savons que le corps pris de la Vierge incorruptible ne fut pas la corruption du Christ, mais son temple. Si nous passons à la pensée de l’Apôtre aux Corinthiens, où il est question d’un corps spirituel, nous dirons, pour fuir toute apparence de chiomnta ciborum causa faciunt qui rediguntur in stercus, ht Abac. S, li. En 301. P L. 25, 1297 C. Non (Deo) sed suo ventri immolaverunt (hostias), In Osee 8, 12. En 406. P I. 25, 888 C. Veteris haereseos novos sectatores qui propter ventris ingluviem omnem recipiunt voluptatem, In Λπιοχ 3, 15. En 106. PL 25, 1022 C. in pedibus incessum, in ventre generationem, In Is. 38, 14. En 410. P I. 24, Val. 702. Ilaeresis propter gulam ventremque cons­ truitur, In .1er. 3. 13 (en 411), p. 45, 11. 88 IN IONAM. II, 7 b corpus el eamdem carnem resurgere quae sepulta est, quae in humo condita, sed mutare eam gloriam, non mutare naturam. Oportet enim corruptivum hoc induere incorruptioncm et mortale hoc induere immortalitatem (1 Cor. 15, 53). Quando dicitur hoc quodammodo duobus digitulis comprehensum corpus ostenditur : hoc in quo nascimur, hoc in quo morimur, hoc quod timent recipere qui puniendi sunt, hoc quod virginitas exspectat, ad praemium, adulte­ rium formidat ad poenam. Super lona autem ita intellegi potest quod qui in ventre ceti iuxta naturam corporum corrumpi debuerat et in cibos bestiae proficere ac per venas artusque diffundi, sospes ct integer manserit. Porro quod ait : Domine Deus meus, blandicnlis allectus est, 1. La pensée est reprise avec la mime tournure, Ep. Xi, 5 en 398 : urgere coeperis carnem digitis tenens, «n ipsam dicant resurgere quae cernitur, quae tangitur, quuc incedit ct loquitur. Cf. saint Grégoire. .Moral., 14, 74. 1’ L 75, 1079 B. Eutychiux, patriarche de Constantinople, reçut avant de mourir tes envoyés de Grégoire : · mite eorum oculos pellem manus suae tenebat dicens : Confiteor quia omnes in hac carne resurgemus. · En 582. — Rencontre verbale, Jérôme. Ep 14, 5 en 376 : si quis duobus digitulis turn comprehensu in bustem arae iaciat. Cf. Lactaxce, Dia. Inst. 1, 20; 4, 3; 5, 19 ; 5, 20. P 1. 6, 221 B, 154 Λ, 611 Λ, 617 A B. — Sur la résurrection des corps chez Jérôme, D T C, t. 13-2, cul. 2510. 2. Infusae escae per artus et venas ac medullas nervosque fundantur... tenuis humor ct liquens csca... in venis et artubus concocta... ct digesta per occultos meatus corporis quos Graeci porous vocant ad inferiora ditabitur ct in secessum vadit, /n Mt. IS, 18 (en 398). P L 26. Val. 111. Ventriculum... nostram vitam sustentet ac vegetet : nisi enim cibi in ventriculo concoquan­ tur et eorum succo corpus irrigetur attenuatum viribus caret ct fertur in mortem. In Mal. 2, 3 (en 406). P 1.25, 1555 B. Poma... quae humorem terrae in varios mutant sapores. In Osee 10. 4 (en 406). P L 25, 901 Λ. In alvum loto corpori profutura transmittere. In Amas 4, 6 (en 406). P L 25, 1028 B. L'Ep. 100, 9 de Théophile a : nervorum atque artuum. Sur artus chez Jé­ rôme : T L L, t. 2, 712, 18 ; 711, t, 19 ; 715, 7 ; 716, 14 ; 717. 31, 73 ; 719. 8; 720, 2. — Saint Jean i»; i.a Croix, Cant. (spiritual, cancion 17. 4. éd. Silverio de S. Teresa, t. 3, 1930, p. 92 : como In bebida se difunde y derramn por todos los miembros y venas dei cuerpo (membres et veines du corps. Œuvres, trad. Cypricn de la Naliv., 1947. p. 810 : strophe 18). 3. Le possessif meus est volontiers exprimé : égocentrisme naturel (cf. J. Marouzeau. Zîécnf. lal., 19-10, p. 163). Rufin nuançait : Dominus meus Itnmo omnium Deus (A pot. 1, 1. P L 21, 541 B). · Mon Jésus · est assez fré­ quent cher. Origêne. Cf. l’r. Bertrand, La mastique de Jésus chez Origine, 1951, p. 147 (Thiol., 23) ; Hom. sur la Genèse, introd. do H. de Lubac, p. 27-8 Val. 412 ; PL 1136 C-D 88 cane, que le meme corps, la même chair ressuscite, qui a été enterré, enfoui dans la glèbe ; seulement, ce qui change, c’est la gloire, non la nature. « Car il faut que cet être corruptible revête l’incorruptibilité, que cet être mortel revête l'immortalité. » Quand on dit « cet être », c’est un peu comme si l’on montrait le corps en le pinçant entre deux doigts 1 : ce en quoi nous naissons, ce en quoi nous mourons, ce que craignent de recevoir les coupables à punir, ce que la virginité attend en récompense, ce que l’adultère redoute en châtiment. Pour Jonas, voici com­ ment on peut comprendre : lui qui, dans le ventre du cétacé, aurait dû physiologiquement se corrompre, pas­ ser en sucs nourriciers pour la bête et se répandre par ses hoyaux et ses conduits 2, est resté sain et sauf. Et quand il dit : « Seigneur, mon 3 Dieu », c’est dans un sentiment d’aftection * : il a l’impression que Dieu, qui est commun (Sources chrfl., 7). On ne trouve guère ce · mon Jésus · chez Jérôme, mais au moins 4 fois « lesu bone ·. Il a un meus polémique, ironique : C. Jw. 2, 4. P L 23, Val. 329 B ; C. Pelug. 2. 14. Ibid. Val. 757. Avec les interpolations adverses, « et Iste Ipse tuus liber tuus non erit, sed forsitan meus · : C. Ihtf. 2, 17. P I. 23, Val. 508. — 11 a un mais amical. paternel : mi Cromatl, In Abac., prol. 2. P L 25, 1307 Λ. Paule et Enstoctiium, « velit nolit mundus in Christo meae sunt. · Ep. 45, 6. Malachim meum, meum, impiam, meum : quidquid enim crebrius vertendo et emendando sollicitius et didicimus ct tenemus nostrum est. (Hib'.la sacra, t. 5, 1914, p. 10). CL Cicéron : · Proggnoslica mea ■ en parlant des Progn. d'Aratus (/Iff. 2, 1, 11). Didymus meus : prol. trud, Didyme De Spir. S. P L 23, Val. 106. Son amitié cousent à par­ tager. Elle passe de «amicum meum, meum. Inquam, amicum · (Ep. 58, 11 a Paulin de Nolc), ii « NcpoUmius meus, tuus, noster · (Ep. 60, 1). · Marccllam tuam, immo meam, el ut verius loquar, nostram · (Ep. 127.1). De même Cicéron (Quint.. 1, 3, 10) : · Filiam meam et tuam, Ciceronemque nostrum ». Jusqu'à l’œuvre littéraire, qui est partagée ! · Librum tuum, imo meum, et ut verius loquar, nostrum · (Ep. 114,3 Λ Théophile d’Alexandrie). Concluons : < qnoii nostrum est. sine Dei misericordia non nostrum est » (Ep. 130, 12, 3). — Noster peut signifier : de notre religion, de notre langue. Les judalsants millénaristes sont « nostri imino non nostri ». In Is. Il, 15. P L 21. Val. 165. — L’amitié n’a-t-cllc pas gagné en finesse, dans l’expression affective du sentiment, avec le christianisme ? Le De amicitia cicéronien était surtout un code de convenance. Cf. R E L, 6, p. 337 ; 11, p. 66-68. Pierre EaBRR, Saint Paulin de Noie el Vomitif chrél., 1949 (thèse Paris). 4. Hlandienlis (Ct. ici 4, 2). In .Vf/. /, 20. P L 26. Val. 13, l’ange parle à Joseph on songe · blandientis affectu ·; 11, 26. Val. 74 : Bu Pater... bien- 89 IN 10ΝΛΜ, ΓΙ, 7b 8b quod communem Deum omnium beneficii magnitudine suum ct quasi proprium senserit Deum. 8 a. Cum * angustiaretur in me anima mea, Domini recor­ datus sum. LXX : Cum deficeret ex me anima mea, Domini recordatus sum. Cum, inquit, nullum aliud sperarem auxi­ lium, recordatio Domini mihi saluti fuit, iuxta illud : Recordatus sum Domini et laetatus sum (Ps. 76, 4), et in alio loco : Recordatus sum dierum antiquorum el annos aeternos in mente habui (Ps. 76, 6). Ego cum desperarem salutem et carnis fragilitas in medio ventre ceti nihil me dc vita sperare permitteret, quidquid impossibile vide­ batur Domini recordatione superatum est. Videbam me clausum in utero ceti et tota spes mea Dominus erat. Ex quibus discimus iuxta LXX eo tempore quo deficit anima nostra et a corporis compage divellitur, non nos debere alio cogitationem vertere nisi ad eum qui el in corpore et extra corpus noster est Dominus. Super Salvatoris vero persona non est difficilis interpretatio qui dixit : Tristis est anima mea usque ad mortem (Ml. 26, 38 ; Mc 14, 34). Et : Pater, si possibile est, transeat a me calix iste (Ml. 26, 39). El : In manus tuas commendo spiritum meum (Ps. 30, 6 ; Lc 23, 46), et cetera his similia. 8b. Ut veniat ad te oratio mea, ad templum sanctum tuum. LXX similiter. Idcirco in tribulatione Domini recor­ datus sum ul oratio mea dc extremo mari ct scissuris mon­ tium conscendat ad caelos et veniat ad templum sanctum tuum in quo tu aeterna frueris bcatiludine. Et conside­ randum quod novo genere oratio fiat pro oratione el precclur ut oratio illius conscendat ad templum Dei. Petit n. anxiaretur G Λ v. dientis allectu loquitur nd Patrem ut coeptum Iu apostolis beneficium com­ pleatur. C. Rttj. 3, It. P L 23, Val. 572 : blandlentl possum acquiescere. Juges, 14, 15 : blandire viro tuo ; 19, 3 : ci reconciliari atque blandiri. Is. 66. 12, 13 : super genua blandientur... sicut mater blandiatur. Val. 412-413; PL 1136 D-1137 B 89 4P * à tous, est à lui, il se l’est comme approprié, en raison de la grandeur du bienfait. Il, 8 a. Quand mon esprit était angoissé, je me suis souvenu du Seigneur. LXX : Quand mon âme défaillait en moi, je me suis souvenu du Seigneur. Comme je n’espérais aucun secours, dit-il, le souvenir du Seigneur m’a sauvé, scion celte parole : « Je me suis souvenu du Seigneur el j'ai été réjoui », et dans un autre passage : « Je me suis souvenu des jours antiques, et je nu· suis rappelé les années de l’éternité. « J'avais perdu tout espoir dc m’en tirer : mon corps si frêle dans les entrailles du cétacé ne me permettait plus d’espérer pour ma vie. Eh bien', tout, ce qui semblait impossible s'est trouvé surmonté par la pensée du Seigneur. Je me voyais enfermé dans les entrailles du cétacé, et toute mon espé­ rance était le Seigneur. Voilà pour nous apprendre, selon les LXX, qu’au temps où notre âme défaille, est arra­ chée à son union avec le corps, nous ne devons pas dé­ tourner notre pensée dc celui qui. dans le corps et. hors du corps, est notre Seigneur. — Pour la personne du Sauveur, elle n'est pas difficile, l’interprétation, puisqu'il a dit : « Mon âme est triste à mourir » ct « Mon Père, s'il est possible, que ce calice passe loin de moi ! » ct : « Je remets mon esprit entre tes mains », et les autres textes semblables à ceux-ci. Il, 8 h. Pour qu’elle vienne à toi, ma prière, en ton saint temple. LXX : de même. Dans la tribulation je me suis souvenu du Seigneur, pour que ma prière monte aux cicux de l’extrémité dc la mer et des points de départ des montagnes, et vienne en ton saint temple où lu jouis de l’éternelle béatitude. 11 faut remarquer ce genre nouveau : une prière faite pour une prière ». Jonas demande que sa prière, s’élève jus1. Dans notre missel romain, te prêtre prie souvent pour sa prière. Par exemple à la collecte de la septuagesime, de la quinquagesime. Junas. 9 90 IN ΙΟΝΑΜ, II. 8b-9 autein quasi pontifex ut in corpore suo populus liberetur. 9. Qui custodiunt vanitates frustra, misericordiam suam derelinquent. LXX : Qui custodiunt vana et mendacia, misericordiam suam reliquerunt. Deus natura misericors est ct paratus ut salvet clementia quos non potest salvare i usti lia ; nos autem vitio nostro paratam misericordiam et ultro se offerentem perdimus et relinquimus. Et non dixit : Qui faciunt vanitates — Vanitas quippe vanita­ tum et omnia vanitas (Eccl. 1,2) ne damnare videretur universos ct. cuncto generi humano misericordiam dene­ gare, sed : Qui custodiunt vanitates sive mendacium, qui transierunt in affectum cordis (Ps. 72, 7), qui non solum faciunt sed ita custodiunt vanitates quasi diligant ct thesaurum invenire se putent. Simulque cerne magnanimitatem prophetae : in profundo maris in ventre tantae bestiae aeterna nocte coopertus, non cogitat de periculo suo sed de natura rerum generali sententia philosophatur. Misericordiam, inquit, suam derelinquent. Licet offensa sit misericordia quam nos possumus ipsum intellegere Deum (Misericors enim ct miserator Dominus, patiens et mullae 1. Sur la misericordia, lire H. Prtnié dans R E L, t. 12. 1931, p. 250, 376389 (p. 380, n. G pour Jonas chez Tcrtullien), et son bcmi livre Caritas, 1948, p. 230-237, tables p. 391. 404 (Spicii, sacr. Lotwn., 22). Bon résumé de l’art, de R E L duns Bull. Ihéol. une. médUi>., t. 3, n. 436.— Mt. 6, 48 : « Soyez parfaits comme votre Père celeste · correspond à Le 6, 36 : · Soyez miséri­ cordieux comme... »— J. Ziegleh, Die Liebe Cottes bei den Propheten, 1930, p. 110. — Une Concordance montre que le texte de Jonas 4, 2 n plusieurs fois son équivalent dans l’Ancieti Testament, sur lu patience et la clémence de Dieu. 2. Cf. p. 72. n. 2. 3. Aeterna nox. T I. !.. t. l.col. 1145, 12 : Virgile. Ovide, Sénèque, TiteLivc, Cicéiion, Place. 102 : o nox Illa quae peno aeternas... tenebras. — I·'. CVMONT, Lux perpetua, 1949, p. 217, 227. — Malherub, 1, t ; Racine, Andr., 5. 5 ; Lamartine, Le Lac. 4. Cf. G. Bardy, « Philosophie · et · philosophe · dans le vocabulaire chrtt. des premiers siiclcs, Rat. d’asc, el de must., t. 25, 1919, p. 97-108. — Selon Jérôme, il y n des philosophes chrétiens : Aristide. Justin. De viris, 20, 23, éd. Richardson, p. 20-21. Johannes in heremo philosophatur... cum nngelis: Λη. Mar. 3-2. p. 386, 20 ct 22. Vir sapiens et philosophus Christi : C. Jov. 2, 11. P L 23, Val. 311. Les chrétiens « vere philosophi sunt · : Ep. 33. 3. Le» philosophes païens ont parfois < aliquam partem vasorum Del · (In Dan. 1, Val. 413 ; PL 1137 B-D 90 qu’au temple de Dieu. 11 souhaite comme pontife que, dans son corps, le peuple soit libéré. Il, 9. Ceux qui gardent des vanités inutilement perdront leur miséricorde. LXX : Ceux qui gardent de trompeuses vanités ont perdu leur miséricorde. Dieu par nature est miséricordieux x, ct prêt à sauver par clémence ceux qu’il ne peut sauver par justice. Mais nous, par notre vice, nous gâchons et nous perdons la miséricorde préparée ct s’offrant d’elle-même. Jonas n’a pas dit : « Ceux qui font des vanités n (car « vanité des vanités, tout est vanité »), pour n’avoir pas l’air de con­ damner tout le monde et de refuser la miséricorde au genre humain tout entier, mais « ceux qui gardent des vanités » ou le mensonge, « qui en sont venus à aimer leur cœur », qui ne se contentent pas de faire, mais qui gardent des vanités comme s’ils les chérissaient en pensant avoir trouvé un trésor. Remarquez aussi la grandeur d’âme 2*du prophète : au fond de la mer. enveloppé d’une nuit éter­ nelle 8 dans la panse d’une telle bête, il ne s’occupe pas de son péril, mais il philosophe 45 *avec une idée générale sur la nature s. « Ils perdront, dit-il, leur miséricorde. » Bien que la miséricorde soit offensée — et nous pouvons comprendre qu’elle est Dieu même : en effet « Dieu est miséricordieux et bon, patient et plein de pitié » — cepcn2. P L 25, 495 C, 49G A), mais en général ils sont à mettre dons le même sac que les hérétiques ct les pharisiens, olives du diable promettant la lumière de ln science (.lu. Mar. 3-2, p. 125,13). Philosophus gloriae animal : Ep. GG, 8 en 398 : Ep. ! 18, 5, 2 en 407. Pulchre quidum nostrorum (Tertul., C. Hcrmog.. 8, fin) ait : philosophi patriarchae haereticorum : Ep. 133. 2, vers 414 ? Jérôme parle des ■ patroni haereticorum · : lu Jer. 13. 12. p. 1G3, 24. Le Christ pédagogue est vêtu du pallium des philosophes sur les fresques des catacombes : J. Kollwitz, Das Chrislusbild des drllten Jahrhunderts, Müns­ ter, 1953. 5. De natura rerum. Sur ce titre du poème de Lucrèce : Λ. Si.ijpf.x dans Donum natalicium Schrijncn, 1929. Celle méditation sous-marine convient, si Océan est paler rerum (Viitc... Giorg., 4, 382. Cf. Homère, 11., 14,246; 21,195). Mats c'est plutôt sur la nature humaine que Jonas rélléchit. L’Eccléstatic allégué plus haut était à la fols une Physique (Ep. 30, 1) ct une Morale (ln Eccl. 1,1. PL 23-2. Val. 384 B). 91 IN IONA Μ, II, 9-10 miserationis (Ps. 144, 8) tamen eos qui custodiunt vani­ tates non relinquit non detestatur sed exspectat ut redeant : illi vero stantem misericordiam et ultro se offe­ rentem sponte propria derelinquunt. Potest hoc et ex persona Domini de ludacorum perfidia prophetari qui dum se aestimant praecepta hominum (Mc 7, 7) et Pharisaeorum mandata servare, quae vanitas atque menda­ cium sunt, Deum qui semper eorum misertus fuerat, reliquerunt. 10. Ego autem in voce laudis immolabo tibi, quaecumque vovi reddam pro salute Domino. LXX : Ego autem cum voce laudis et confessionis immolabo tibi, quaecumque vovi red­ dam tibi salutare Domino. Qui custodiunt vanitates suam misericordiam reliquerunt ; ego autem qui pro multo­ rum salute devoratus sum, in voce laudis et confessionis immolabo tibi meipsum offerens quia Pascha nostrum immolatus est Christus (1 Cor. 5, 7). Et quasi verus * pon­ tifex et ovis seipsum pro nobis obtulit. Et confitebor, inquit, tibi ut ante confessus sum dicens : Confiteor tibi Pater Domine caeli et terrae (Mt. 11, 25), et reddam vola quae feci pro salute omnium Domino ut omne quod dedisti mihi non pereat in aeternum (Jn 6, 39; 10, '28; 17, 12). Cernimus quid in sua passione Salvator pro nostra salute promiserit ; non faciamus mendacem (1 Jn 1, 10) Icsum. Ergo mundi (Is. I, 16) simus et ab universis peccatorum sordibus separati ut nos Deo Patri offerat victimas quas voverat. a. verus om. A B C EGULA V. 1. Verus : le Christ (Heb. Λ). qui est aussi agneau (Jn 1. 29 ; 19, 36). ou brebis en son corps ecclésial (Jn 27, 17). Plus loin, verus tona (5. 4). Ct. pour Satan : verus Pharao, Ep. 125. 3, 1 ; verus Nabuchodonosor, In is. 13, 1. P L 21, Val. 23-1 C ; In Jtr. 4, 7, 13 ; 13, 17. p. 51. 5 ; 57, 23 ; 167. 10 ; veru» Achltophel ludas, In Mit. 7, 5. P I. 25. 1218B. — Vir iustiis typus est vert lustl. An. Mar. 3-2. p. 206, 9 ; totam Samson fabulum ad veri solis... trahere Val. 413-414 ; PL 1138 A-B 91 liant elle n’abandonne pas ceux qui gardent des vanités, elle ne les maudit pas, mais elle attend qu’ils reviennent. Tandis qu’eux abandonnent délibérément la miséricorde qui est là devant eux, s’offrant d’elle-même. — Ceci peut, aussi être prophétisé pour la personne du Seigneur au sujet de l’infidélité des Juifs : ils se flattent d’observer des préceptes d’hommes et des commandements de pha­ risiens, cette vanité ct ce mensonge, ct ils ont abandonne Dieu qui toujours avait eu pitié d’eux. II, 10. Et moi, aux accents de la louange, je l’offrirai un sacrifice. Les vœux que j’ai faits, je rn’en acquitterai au Seigneur pour le salut obtenu. LXX : Et moi, avec les accents de la louange ct de faction de grâces, je t’of­ frirai un sacrifice. Les vœux que j’ai faits, je rn’en acquit­ terai envers toi. Seigneur, en signe du salut. Ceux qui gardent les vanités ont abandonné leur misé­ ricorde. Mais moi, qui ait été dévoré pour le salut d’une multitude, je t'ofTrirai un sacrifice aux accents de la louange et de faction de grâces en m’offrant moi-même. Car « le Christ, notre pâque, a été immolé n. Pontife véri­ table 1 et agneau, il s’est offert pour nous. Et je te rendrai grâces, dit-il, comme je t’ai rendu grâces en disant : « Je te bénis, Père, seigneur du ciel et de la terre » et je m’ac­ quitterai envers le Seigneur des vœux que j’ai formés pour le salut de tous, afin que tout ce que « tu m’as donné ne périsse point à jamais. » Nous voyons ce que, dans sa passion, le Sauveur a promis pour notre salut : ne rendons pas Jésus menteur 2, et soyons purs, séparés de toutes les souillures du péché, pour qu’il nous offre à Dieu le Père comme les victimes qu’il avait vouées. Kicranicntum, In Pkileni. 4. P L 26, Val. 752 E. — Saint Ambroise. In Ps. 43, § 83. P L 14 - C S E L, t. 64, g 85, p. 322, 30 : verus tonus. 2. Dévotion à Jésus exprimée sur un Ion ému, à l'exemple d'Origènc. Cf. Cavai.LBRa dims Rev. fi'Axe. el tie. Myxt., 1921, p. 110, n. 22 el ici In n. 3, p. 88. Mendacem : Jouas, chez TlltiODORR DR Mofsurstr (1. 3 ; /, 1. 1· G 66. 332 B, 311 C), craint rte passer pour menteur. Il préfère son peuple aux païens (328 A) : Ct. kl l. 3 ; /. 1,3. 92 IN ΙΟΝΑΜ, II, 11-111, 1-2 II. El dixit Dominus pisci, cl evomuit lonam in aridam. LXX : Et praecepit ceto et eiecil lonam super siccum. Haec quae supra legimus sub persona lonae Dominus deprecatus est in ventre ceti do quo ct lob mystice loquitur : Male· dicat ei qui maledixit diei illi, qui magnum cetum capturus est (Job 3, 8 LXX). Praecipitur ergo huic magno ccto ct abyssis et inferno ut terris restituant Salvatorem et qui mortuus fuerat ut liberaret eos qui mortis vinculis tene­ bantur, sccum plurimos educat ad vitam. Quod autem scribitur evomuit έμφατιχώτερον debemus accipere quod ex imis vitalibus mortis victrix vita processerit. III, 1-2. Et factum est verbum Domini ad lonam secundo dicens : Surge et vade in Nineven civitatem magnam et praedica in ea iuxta praedicationem priorem quam ego loquor ad te. LXX : Et factus est sermo Domini ad lonam secundo dicens; Surge et. vade in Nineven civitatem magnam et praedica in ea iuxta praedicationem priorem quam ego loculus sum ad te. Non dicitur prophetae : Quarc non fecisti quod libi fuerat imperalum ? sed sufficit ei nau­ fragii et devorationis sola correptio, ut qui imperantem non senserat Dominum intellegeret liberantem. Alioquin superfluum est delinquenti servo post plagas velle iinpu1. Mystice. Job Leviathan et Behemoth mystico sermone describit. C. Vty. 1. P L 23, Val. 3X7. — La citation est d'nprës les LXX. Cf. éd. Val., t. 10. 1771, col. 53 C ou PL 29, 68 A, éd. 1846; P. Sabatier, Bibliorum sncr. Lai. eeniones antiquae sen wtux Italica, t. 1. 17-13, p. 838. 2. ‘EuoxrwÔTiOOA Ep. 57, 7 : Puella, surge. Sed ut έ-ον faceret et sen­ sum vocantis ct imperantis exprimeret, addidit : tibi dico. In Abac. 3, 16. P I. 25, 1332 A : Ingressus est tremor in ossa mea i-ov accipiendum ut videa­ mus magnitudinem timoris Dei penetrantis universitatem animae. In Oscc I, 10. P L 25, 850 A : in Is. U, 9. P L 24, Val. 177 : Haec i-ώς legcmla sunt ct sccnae modo : non quod facta sini, sed quod fleri potuerint, nisi forte animas regum quos interfecerat insultantes regi Babyloniae occur­ risse credimus. 27, -1. Val. 363. 30, I. Val. 402 : cum irrisione ct i-ώ; legen­ dum. 39, 3. Val. 478 : cum ήιφάοι: et supercilio. In Ez. 32, 17. P L 25, 313 A. in Jet. S, 18. p. 116, 1 : έ-Λς... haec ex persona Del. — Donat trou­ vait · έ-0'z fortunas quum fortunam · (Marouzkav, Traiti de stylistique..., 1935, p. 209). Sur Veniphasis, Quintilius, 1. O., 9, 2, 65-66 : clic exprime le plus en disant le moins. Pour les rhéteurs, l'cmphasts est une espèce , et er trois ns de suite ? 3. Voir Antin, Le cilice chez saint Jérôme, dans Im vie spirituelle, Sup­ pléai., sir. 1, n. 1, mai 1947, p. 58-61. In. Ez 27, 31. P L 25, 263 A : vêtus lumborum libido dauiimtur... Ninevitae habuere saccos. Val. 416-417 ; PL 1140 B-C 95 pécheurs, au jeûne, à la prière, au sac, aux larmes, à la persévérance dans la supplication. C’est ainsi que Moïse jeûna quarante jours sur le mont Sinaï et que Elie fuyant Jézabel nous est présenté comme ayant jeûné quarante jours, après avoir notifié la famine à la terre d'Israël, quand la colère de Dieu planait. Et le Seigneur lui-même, le véritable Jonas, envoyé pour prêcher au monde, jeûne quarante jours. Il nous laisse le jeûne en héritage pour préparer nos âmes, par ce nombre de quarante, h manger son corps. « 11 cria » : l’Évangile montre cette expression réalisée. « Debout, il criait dans le temple : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive ’. » En elfet, toute parole du Sauveur est appelée un cri l, parce qu’il parlait sur de grands sujets. III, 5. Les hommes de Ninive crurent en Dieu ; ils pu­ blièrent un jeûne et se revêtirent de sacs du plus grand au plus petit. LXX : de mémo. Ninive a cru, et Israël persévère dans l’incrédulité ; le prépuce a cru, ct la circoncision demeure sans la foi. D’abord croient les hommes de Ninive qui étaient par­ venus à l’âge du Christ : ils publient un jeûne et se re­ vêtent de sacs, du plus grand au plus petit. Sac et leûne Bien propres h la pénitence, ce régime et. ce vêtement ! De la sorte, ceux qui avaient offensé Dieu par luxure ou cupidité * l’apaisent en condamnant ce qui naguère avait offensé. Le sac 3 ct le jeûne * sont les armes de la pénitence, les secours des pécheurs. D’abord le jeûne, ensuite le sac ; d’abord ce qu’on ne voit pas, et ensuite ce qui est patent : l’un est toujours présenté à Dieu, l’autre de temps en temps aux hommes. Et si des deux alliés nécessaires il faut retran-1. Cf. Axtin, Essai, index p. 205 ; Le monachisme selon saint Jérôme, dans Mélanges bénédictins, aux éd. «le Fontenelle, 1947, p. 79. n. Si. et sur le clllce, p. 95, n. 127. in Is. .5$, 3. P L 24, Val. OSS : non quo iciunia reprobemus... Ninevilae Iran» plncuverunt Del. 96 IN IONAM, III, 5-9 ieiunium absque sacco quam saccum eligam absque ieiunio. Maior aetas incipit, et usque ad minorem pervenit : nullus enim absque peccato et si " unius quidem diei fuerit vita eius et numerabiles b anni vitae illius (Job 14, 5 1 .XX). Si enim stellae non sunt mundae in conspectu Dei, quanto magis vermis et putredo (Job 25, 5) et hi qui peccato offen­ dentis Adam tenentur obnoxii ? Sed ct ordo pulcherri­ mus : praecipit Deus prophetae. Propheta praedicat civi­ tati. Prius viri credunt, et illis ieiunium praedicantibus, omnis actas sacco induitur. Viri non praedicant saccum, sed tantum ieiunium. At vero hi 'quibus pacnitcntia prae­ cipitur consequenter ad ieiunium saccum copulant ut inanis venter et habitus luctuosus ambitiosius Dominum de prece n tu r. 6-9. Et pervenit verbum ad regem Nineve et surrexit de solio suo et abiecit vestimentum suum a se et indutus est sacco et sedit in cinere; 7 et clamavit et dixit in Nineve ex ore regis et principum eius dicens: Homines et iumenta et boves et pecora non gustent quidquam nec pascantur et aquam non bibant, 8 et operiantur saccis homines et iumenta et clament ad Dominum in fortitudine et conver­ tatur vir a via sua mala et ab iniquitate quae est in manibus eorum. 9 Quis scit si convertatur et ignoscat Deus et rever­ tatur a furore irae suae et non peribimus ? I.XX : Et appro­ pinquavit sermo ad regem Nineve et surrexit de throno suo n. et st] P, ne si B C G L’ v, nec st Η Δ, nisi I.1. b- innumerabile * F. c. hi C234F Vnl. i. t., hii G Δ, his A B C 1 E L P v. 1. Jérôme eût pu rappeler Joil 2, 16 sur le jeûne imposé au vieillard et au bébé. Cf. P L 25, 968 C. 2. Mîmes allusions à Job dims In Hz. IS, 2. P L 25, 1G9 A. Les variantes écartent ici l'idée d'une Concordance. 3. Prise de position nette dans la question du péché originel. 4. Sert el ordo pulcherrimus. In Is. 6, 4. P 1. 21, Val. 93 BC : Et quant pulcher ordo verborum 1 Postquam terra repleta est gloria Domini sabaoth, Judaeorum templum est ignorantiae tenebris. C. Kuf. 2, 9. P L 23, Val. 198 : Val. 417-418 ; PL 1110 D-1141 B 96 cher l'un, je garderai plutôt le jeûne sans le sac que le sac sans le jeûne. Les grandes personnes donnent l’exemple, qui parvient à la jeunesse 1 : nul, en clTet, n'est sans péché ; même si sa vie ne comptait qu’un seul jour, les années de sa vie seraient également comptées. Si les étoiles ne sont pas pures devant Dieu ’, encore bien moins une vermine ct une pourriture, et ceux qui sont tenus par le péché d’Adam 3, le grand olîenseur ! - Notez aussi l’ordre, qui est fort beau * : Dieu commande au prophète ; le pro­ phète annonce à la cité. Les hommes croient les premiers, annoncent le jeûne, et tout le monde endosse le sac. Les hommes n’annoncent pas le sac, mais seulement le jeûne. Toutefois, à juste raison, ceux à qui on prescrit la péni­ tence joignent le sac au jeûne pour que ventre creux et habit de deuil 5 supplient le Seigneur avec plus de chance d’aboutir. III, 6-9. La nouvelle parvint au roi de Ninive. Il se leva de son siège, quitta son vêtement, se couvrit d’un sac et s’assit sur la cendre. 7 On cria cet édit dans Ninive, de par le roi et ses grands : Défense aux hommes et aux bêtes, au gros et au petit bétail de rien manger, de rien brouter, de rien boire 18 Hommes et bêtes seront revêtus de sacs et crieront vers Dieu avec force. Chacun sc détour­ nera de ses pratiques mauvaises et de l’iniquité qui est dans ses mains. 9 Qui sait si Dieu ne sc ravisera pas et ne pardonnera pas, s’il ne reviendra pas de l’ardeur de sa colère, pour que nous ne périssions pas ? LXX : Le mes­ sage atteignit le roi de Ninive. Il se leva de son trône, et hic ordo pulcherrimus. In Mt. 2, 11. P L 26, Val. 11 : pulcherrime... luvencus... uno versiculo comprehendit. — Pulcher est une épithète au sens large, assez imprécis, convenant à lu beauté morale ou physique ; formosus, adjec­ tif nouveau venu en latin, exprime surtout le côté plastique de la beauté. Jérôme l’emploie Ep. 13, -1. I ; 51, 13, 2 ; -tn. Mar. 3-2. p. 286. 13. l a vul­ gato a 6 form, contre 75 pule. ; elle n’a pas bellus, qui sc trouve Ep. 40. 2, 3 ; Ep. 78, 35, 2. 5. Lucfuosur. Cf. Λ. Ernovt, Les adjectifs latins en -asus el -ulcntus, 19-19. Expression parallèle « liez. Théodore de Mopsueste, 1’ G 66, 341 A. 97 IN ΙΟΝΛΜ, HI, 6-9 el abstulit stolam suam a se el cooperias est sacco et sedit in cinere; Ί et praedicatam est Nineve a rege et ab homini­ bus Λ maioribus cius dicentibus h: Homines et iumenta et boves et oves non gustent quidquam nec pascantur et aquam non bibant. 8 El cooperti sunt saccis homines et i amenta et clamaverunt ad Dominum vehementer et reversus esi unus­ quisque de via sua mala et ab iniquitate quae erat in mani­ bus eorum dicentium: 9 Quis scit si convertatur Deus et exoretur, et avertatur ab ira furoris sui et non pereamus? Scio plerosque regem Nineve (qui extremus audiat prae­ dicationem et descendat de solio suo el pristinum abiciat ornatum vestitusque sacco sedeat in cinere nec sua con­ versione contentus ceteris quoque, cum ducibus suis prae­ dicet paenitcntiam dicens : Homines ct iumenta ct boves ct pecora crucientur fume, operiantur saccis et damnatis pristinis vitiis totos se conferant ad paenitcntiam) super diabolo interpretari qui in fine mundi (quia nulla ratio­ nabilis ct quac a Deo facta sil creatura pereat) descendens de sua superbia acturus sil paenitcntiam el in locum pris­ tinum restituendus. Ad cuius sensus comprobationem etiam illud de Danihelc exemplum proferunt ubi Nabua. hominibus G P» A12 3Val i. t.. omnibus ABCFH L * P A- ·/. b. dicentibus Val i. t., dicens B C F G L v. 1. Exoretur ; exhorlelur My col. 1488, Val. 118. Le mot semble viser παοχ/ΛηθήσΕτα: des Origenis Hexapla. éd. Field. D'après T L L, exhortor, col. 1-115, des confusions sont possibles entre exhortetur ct exoretur, un peu analogues ii celles que Lôfstedt signale, Coniectanea, 1. 1, 1951, p. 73, entre Jcvls, lenis et lentus, «doucement ·, ct p. 103 entre regere et gerere. 2. Plerosque — aliquot. Goki.zkii, p. 261 ; Vaccahi, dims Hiblica, 5, 192-1, p. 83-1. Heitrr propose · multi ·, ht Jer. p. 555. 3. Cum ducibus. My col. 1-188, Val. 118 : eonduelbus. Le mot condux est nbsent du T L L ct de Du Congo. Il n'est pas impossible, ces mots en co ôtant spécifiquement chrétiens, mais cet hapax inquiète. B (tx· s.) suggère cum ducibus. Sur l'allinncc prince-grands, Xlt. 20, 25 ; .lie 10, 42. — Saint AUOOSDN (C. Gaudentium, 1, 25. 28 ; 34. 44. P L 43, 722, 733) alléguait le roi de Xlnlve pour Justiller l'appui gouvernemental contre les donatistes. A quoi Gaudence de Thamugadi répliquait : · C'est â Jonas que Dieu n donné des ordres ; au roi, il n'a donné aucune mission. · (C. Gaud.. 2, 12, 13. P L Val. 118; PL 1141 B-D 97 ôta sa robe, se couvrit d'un sac ct s’assit sur la cendre. 7 On annonça dans Ninive, par ordre du roi et de ses notables, cet édit : Défense aux hommes et aux bêtes, au gros et au menu bétail de rien manger, de rien brouter, de rien boire! 8 Hommes et bêles furent couverts de sacs, el. crièrent vers le Seigneur avec véhémence. Chacun revint de scs pratiques mauvaises el de l’iniquité qui était dans ses mains, en disant : 9 Qui sait si Dieu ne se ravisera pas, s’il ne se laissera pas fléchir », s’il n’abandon­ nera pas l'ardeur de son courroux, en sorte que nous ne périssions pas ? .J’en connais certains 2 pour qui le roi Le roi Satan de Ninive — qui est le dernier à entendre restauré ? la proclamation, qui descend de son siège, rejette les ornements de la veille et vêtu d’un sac s’assied sur la cendre ; et non content de sa propre conversion, prêche la pénitence aux autres avec scs comtes 3 en di­ sant : « Que les hommes et les bêtes *, gros et petit bé­ tail, soient torturés par la faim, qu'ils revêtent le sac, condamnent les vices de la veille el se livrent sans réserve à la pénitence ! » — est le symbole du «liable °, qui à la lin du monde, parce que nulle créature spirituelle ♦ œuvre de Dieu, ne saurait périr, descendra de sa superbe, fera pénitence el sera réintégré à sa place d'autrefois. Pour étayer celte opinion, ils apportent cet exemple de Daniel 750). P. Monceaux, llisl. tilt, de l’Afrique ehrit., t. 6, 1022, p. 215, trouvait que le donatiste se méprend ou parle en imposteur. 1*. or Labiuoi.i.b esti­ mait que Gaudence n'a pus tort (R E L, 1, 1023. p. 130 n.) -1. Signes de deuil imposés aux animaux : Hérodote, 0, 21 : Euripide, Alceste, 420 ; Plutarque, Priopldax, 33. El nos caparaçons noirs aux grands enterrements. 5. OrioÊNE, Peri Archon, 1, G, 2-3. P G 11. 166-9 ou G. C. S., I. 22, Orig. 5, éd. Koctschau, p. 79-8-1. Jérôme, In Dan. 4, *23.1 1. 25,516 B ; ct. .3,06 col. 512 C. 6. Rationabilis. Ct. C. Monoésbrt, Vocabulaire de Ch'ment d’Alexandrie : le mot ΛΟΓΙΚΟΣ, dans ftech.de sç. rel., 12, 1054, p. 262. Saint Grégoire appelle l'ange animal rationale, · être spirituel ■. Horn, in Ev. 10, 1. PL 76. 1110 C. Jon.is. 10 98 IN IONA Μ, HI, 6-9 chodonosor, acta per septeni annos paenitentia, in regnum pristinurn restituitur (Dan. 4, 24. 29. 33). Sed hoc quia sancta Scriptura non dicit ct evertit penitus timorem Dei dum facile homines labuntur ad vilia putantes etiam diabolum qui auctor malorum est ct omnium peccatorum fons acta paenitentia posse salvari, de nostris mentibus abiciamus. Et sciamus peccatores in evangelio (Mt. 25, 41) mitti in ignem aeternum qui praeparatus sit diabolo et angelis eius ct dc his dici : Vermis eorum non morietur et ignis eorum non extinguetur (Is. 6G, 24). Scimus quidem clementem esse Deum ncc qui peccatores sumus crudeli­ tate illius delectamur, sed legimus Misericors et i ustus Dominus et Deus noster miseretur (Ps. 114, 5). luslitia Dei vallatur misericordia et tali ad indicium ambitione procedit : sic parcit ut. indicet, sic iudicat ut misereatur. Misericordia el veritas obviaverunt sibi; iustitia et pax osculatae sunt (Ps. 84, 11). Alioqnin si omnes rationabiles creaturae aequales sunt et vel ex virtutibus vel ex vitiis sponte propria aut sursum eriguntur aut in ima merguntur et longo post circuitu atque infinitis saeculis omnium re­ rum restitutio fiet el una dignitas militantium, quae dis­ tantia erit inter virgines et prostibulum ? Quae differentia erit inter matrem Domini et (quod dictu quoque scelus est) victimas libidinum publicarum ? Idemne erit Gabrihel et diabolus? Idem apostoli et daemones? Idem prophe­ tae et pseudoprophetae ? Idem martyres ct. persecutores ? Finge quod “ libet, annos ct tempora duplica *’ et infinitas aetates congere cruciatibus : si finis omnium similis est, a. quod L P2 Val r. t., quot B E F2 G P1 B Δ ·/, quos H. b. duplica B C2G I.1 v Val i. t.. du(p)pllcla Λ C1 E F II I? I’ H. 1. cr. Ep. 81, 7, 3 en 398 : post multa saecula atque unam omnium resti­ tutionem, Id Ipsum fore Gabrihel quod diabolum, Paulum quod Caiphnn, virgines quod prostibulas. - Fin C. Heh>. P L 23, Val. 230 : virgines ct mari­ tatas. — C. Jov. 2, 24. P L 23, 3G3 : non aliter sanctus, aliter peccator mori­ tur ? — Cf. id Introii, p. 29. — DTC, t. S-l, coi. 980-2 sur l'éternité des Val. 418-419 ; PL 1142 A-C 98 où Nabuchodonosor, après sept ans de pénitence, est réintégré dans son règne de naguère. Mais cette thèse, comme elle n’est pas dans la sainte Ecriture et comme elle détruit complètement la crainte de Dieu (car les hommes glisseront facilement aux vices, s'ils croient que môme le diable, l’auteur des maux et la source de tous les péchés, peut être sauvé s’il a fait pénitence), il faut la chasser de nos esprits. Sachons que les pécheurs de l’Évangile sont envoyés au feu éternel préparé pour le diable et ses anges dont il est dit : « Leur ver ne mourra pas et leur feu ne s’éteindra pas. » Nous savons toutefois que Dieu est clément, el, nuits autres pécheurs, nous ne nous délectons pas de sa cruauté, mais nous lisons : a Le Sei­ gneur est bon et juste, et notre Dieu fera miséricorde. » La justice de Dieu est enveloppée de miséricorde, et c’est par cette voie qu’il procède au jugement : il épargne pour juger, il juge pour faire miséricorde. « Miséricorde ct Vérité se sont rencontrées ; Justice et Paix se sont embras­ sées. » Au surplus, si toutes les créatures spirituelles sont égales ct si, nécessairement, par leurs vertus ou par leurs vices, elles s'élèvent vers les hauteurs ou s’enfoncent dans 1rs abîmes, puis, apres un long circuit et des siècles infinis, si toutes choses sont remises en état avec une dignité unique pour tous les combattants, quelle différence y aura-t-il entre les vierges ct la prostituée ? quelle dis­ tinction entre la mère du Seigneur et (c’est crime de le dire) les victimes des plaisirs publics ? Gabriel sera-t-il comme le diable ’ ? les apôtres seront-ils comme les démons ? les prophètes comme les pseudoprophètes ? les martyrs comme les persécuteurs ? Imaginez tout ce que vous voudrez, doublez les années et les temps, amoncelez pour les tortures des périodes infinies : si la fin pour tous peines selon saint Jérôme. Voir notamment l'allusion nu diable comparé au roi dc Ninive, hi Dan. .1, 90. P L 25, 512 C : cf. In is. it, 20 ; /7, 12 ; 27, 1. P L 21. Val. 257 C, 2X1 A B, 301 C. — Opinion d'Origénc, I) T C, t. 11-2, col. 1550-31. 99 IN ΙΟΝΛΜ, III, 6-9 praeteritum omne pro nihilo est quia non quaerimus quid aliquando fuerimus, sed quid semper futuri simus. Nec ignoro quae adversum haec soleant dicere et spem sibi ac salutem cum diabolo praeparare. Verum non est istius temporis contra dogma perversum et σύνοραγμα diaboli­ cum docentium in angulis ct in publico denegantium latius scribere. Suliicit nobis indicasse quod de hoc testi­ monio senserimus el quasi in commentariis breviter inti­ mare quis sit rex Nineve ad quem extremum Dei sermo perveniat. Quid valeat apud homines saeculi eloquentia Ct sapientia saecularis, testes sunt Demosthenes, Tullius, Plato. Xenophon, Theophrastus, Aristoteles, et ceteri ora­ tores ac philosophi qui velul reges habentur hominum et praecepta eorum non ut praecepta mortalium sed quasi oracula accipiuntur deorum. Unde et Plato dicit : Felices 1. Phraginu désigne une palissade (φραγμών, sepes nique macerias, In Is. 5S, 12. P L 24, Val. 698), une arme défensive (come de taureau, liqueur de seiche), un abri. Les mss que j’ai vus ont syn plutôt que sym. — Cf- In Is. 27, 12. Val. 368. 2. Cf. .let 26, 26, expression proverbiale fréquente chez les classiques. Jérôme, prêt. Par. ii Chromace, vers la fin, citée C. Puf. 2, 27. P L 23, Vnl. 523 : in publico detrahentes, legentes in angulis. In Jr.r., prol. 4, p. 221, 8 : secreto ducent, ct publice negant. — In Gal., prol. 3, Un. P L 26, Vnl. 487 : in ungulis... otiosi senes. ζ>· fcefr. hi Gen., prol. fin. P L 23-2, Val. 301 : terrere parvulos et in angulis garrire tenebrosis. C. Helu., fln. P L 23, Vnl. 230 : mu­ lierculae... quae victoribus dominis mule optant in angulis. Ilu/. 3. 3. P L 23, Val. 533 : per angulos ct plateas ac muliercularum textrinas (cf. 1, 2. Val. 459). Ep. II, l : non eadem sententia est tribunalis [Christi] et unguli susurronum. <‘.f. Ep. 112 fin : mild sufficit cum auditore vel lectore pauper­ culo Iu angulo monasterii susurrare (en contraste ά l'activité épiscopale d'Augustin). Ep. 125, 19, 4. p. 139,19 : veritas angulos non muai nec quaerit susurrones. Ep. 130, 16, 3. p. 196, 23 : per angulos musitare et quasi justi­ tiam Dei quaerere. In Is., tin liv. 7. P L24, Val. 328 C : transire luxta angulos, qui rectam lineam perdiderunt. In Es. 22, 9. P L 25, 210 B : scelus sive incestum... quod in angulis quoque et secreto raro fit ; JS. coi. 358 A : non tales anguli terrae de quibus egrediuntur Gog cl Magog, iuxta quos angulos stat meretrix iu proverbiis... Scribae quoque ct pharisaci orant in angulis platearum. In Soph. I, 16. P 1. 23. 1354 Γ» : pharisaci... adorent in angulis platearum... Via... fracta habens angulos el tortuosa... ducit ad mortem ; 3, I, coi. 1375 B : dissipabuntur anguli eorum i. e. pravae voluntates... angu­ lari lapide contempto... dissipari angiportus et angulos eorum ut postea recto Itinere gradiantur. In .1er., prol. 4, p. 222, 8 : Isti publicum fugiunt ct susur­ rant in angulis perditorum. 31, 8, p. 411, 16 : rectum veritatis lineam non Val. 419 ; PL 11-12 C-1113 A 99 est identique, tout le passé est comme rien, car ce qui nous intéresse, ce n’est pas ce que nous fûmes un moment, mais ce que nous serons pour toujours. Je n’ignore pas ce qu’on a l’habitude d'opposer à ces objections, en se ménageant un espoir pour soi et un sauvetage en com­ pagnie du diable. Mais ce n’est pas le moment d’écrire plus au long contre l’opinion perverse ct contre la défense 1 diabolique de ceux qui enseignent une chose dans les recoins 1 pour la nier en publie. Il nous suffit d’avoir indi­ qué ce que nous pensons de ce texte, et, comme il sied en un commentaire, de marquer brièvement qui est le roi do Ninive, le dernier pour recevoir la parole de Dieu. I es rois Cc Quc peuvent chez les hommes l’élo­ quence du siècle et la sagesse séculière, e ce mon e. je Démosthène, Cicéron, Pla­ ton, Xénophon, Théophraste 3, Aristote et les autres orateurs et philosophes qui sont considérés comme des rois 4 ct leurs préceptes ne sont pas reçus comme des pré­ ceptes de mortels, mais comme des oracles des dieux. D’où cette parole de Platon 4 : Heureuses les républiques si les possumus possidere, sed in angulo st:......s el fractis lineis. In Zac. 14, 10. I’ L 25. 1531 B : relinquamus simulatos angulos et nd (innos nique robustos Christi angulos transeamus. — On notera que Jérôme aime placer des anguli en lin de texte (au moins G exemptes). 3. Théophraste est absent des listes de i'Ep. 50. 1-2 : 58, 5 : orateurs : Lysiiis, les Gnicques, Démosthène, Cicéron ; philosophes : Pythagorc. So­ crate. Platon, Aristote : du C. /fn/. 3, 29. I’ I. 23, Val. 558 : Lucrèce, Epicure, Aristote, Platon, Zénon. Mois U parait dans 17ip. 19 (18), 13 ; Pluton, Théophr., Xénophon, Aristote et les socratiques; In Autos J, I. P I. 25, 993 B : orateurs : Lysias, Hypéridc. Pêriclès, Démosthène, les Grecques, les Cnton, tes Cicéron, les Hortensius. Philosophes : Socrate et Platon, Xé­ nophon el Théophr., Zénon ct Aristote. Sur Théophr. ct Jérôme, voir P. CounCHl.i.K, Ias lettres gr. en Occident de Macrobe d Cassiodorc, 1943, 2· éd. 1948, p. 60. 4. Cf. Antin', Essai, p. 29. n. 1. 5. Platon, Resp. 5. 18, p. -173 D. Courcrlle, lettres gr., p. 57, n. 3, 4. Citation non textuelle, érudition de seconde main. Déjà dans Cle. Ad Quin­ tum /r. I, I, 29, éd. Constans, t. 1. p. 212 (Budé); Lactance, Inst. 3. 21. P L «, 418 A ; sans parler de Boùce, Consol. pr. -1. P L 03, 015, éd. 1882 ou éd. B. Pelper, 1871, p. 11, 1. 16 (Teubner). 100 IN ION AM, III, 6-9 fore respublicas si aut philosophi regnent aut reges phi­ losophantur. Quam autem difficile istiusrnodi homines credant in Deum ut cotidiana exempla praeteream et sileam de veteribus historiis ethnicorum sufficit nobis Apostoli testimonium qui ad Corinthios scribens ait : Videte fratres vocationem vestram quia non sunt mulli sapientes secundum carnem, non multi potentes, non mulli nobiles, sed stulta mundi elegit Deus ut confundat, sapientes et infirma mundi elegit Deus ut confundat fortia et ignobilia mundi et ea quae erant contemptibilia elegit Deus (1 Cor. 1, 26-28) et cetera. Unde rursum dicit : Perdam sapientiam sapientium et intellegentiam prudentium reprobrabo (Is. 29, 14 ; 1 Cor. 1, 19). Et : Videte ne quis vos spoliet per philo­ sophiam et inanem seductionem (Coi. 2, 8). Ex quo perspi­ cuum est praedicationem Christi reges mundi audire novissimos et deposito fulgore eloquentiae et ornamentis ac decore verborum totos se simplicitati et rusticitati tra­ dere ct in plebeium cultum redactos sedere in sordibus ct ' destruere quod ante praedicaverant. Proponamus nobis beatum Cyprianum (qui prius idololatriae assertor fuit ct in tantam gloriam venit eloquentiae ut oratoriam quoque doceret Carthagini) audisse tandem sermonem 1. Peur la conversion des empereurs : Antin', Essai, p. I l, n. 1. 2. Jérôme écrit Λ propos de su Vila Pauli : < Propter simpliciores quoique multum lu deiciendo sermone laboravimus », mais — comme traduit Don» Mautianav, Pic de faint Jérôme, p. 83, l'allusion à Horace, Ep. I, 2, 69-70, > on n beau remplir une cruche d'eau, elle conserve toujours sa première odeur » — elle sent toujours la rhétorique (Ep. 10, 3, 3). Jérôme critiquait le style de saint Hilaire : · Λ lectione simpliciorum fratrum procul est · (Ep. 58. 10.2). Son idéal : « scripturarum imiter simplicitatem » (Ep. 36, 14, 2) ; In Gal., prol. 3. P L 2G, Val. 483-8 ; trad, des honi. d'Origèno sur Jér. ct IS»., prol., P L 25, 585 A : In /Imos, prol. 3. P L 25, 1058 C. Lc De piris, 22, 114, éd. Richardson. p. 20,51, noto le sermo simplex d'Hégésippc et l'érudition do saint itpiphane accessible aux simpliciores. Notons que chez saint Augus­ tin, le De Genesi contra Manichaeos marque le passage de la langue cicéronlvnne, encore sensible dans le De moribus Eccl. calh., Λ uno diction plu» simple, mieux adaptée, dont le chef-d’œuvre est le cantique alphabétique contre les donatlstes. 3. Cf. Ep. 18 A. 4, 2 : Melius est vera rustice quam diserte fidsn proferre. In Oscc 2, 13. PL 25, 835C : rusticae simplicitatis quae meretricia orna- Val. 119-420 ; PL 1113 A-B 100 philosophes y régnaient, ou si les rois philosophaient. Combien il est difficile que de tels hommes croient en Dieu ! Je néglige les exemples quotidiens, je passe les histoires anciennes des païens, et me contente du texte de ΓApôtre écrivant aux Corinthiens : « Regardez, frères, la vocation, parmi vous. C’est qu'il n’y en a pas beaucoup, de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beau­ coup de nobles. Mais ce qu’il y a de fou dans le monde, c’est ce que Dieu a choisi pour confondre les sages ; ce qu’il y a de faible dans le inonde, c’est ce que Dieu a choisi pour confondre la force, et ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l’on méprise, c’est, ce que Dieu a choisi... » Et il dit encore : « Je détruirai la sagesse des sages, ct la science des savants, je la rejetterai. » Et : « Veillez à ce que personne ne vous détrousse, au moyen de la philosophie, une vaine séduction. » Cela est clair : la prédication du Christ, les rois 1 du monde l’entendent les tout derniers ; alors ils déposent l’éclat de l’éloquence, la belle parure des mots, ils s’abandonnent entièrement à la simplicité 2 et à la rusticité 3, reviennent aux manières du bas peuple s’assoient dans 1a saleté ε et détruisent ce qu’ils avaient prôné. „ . „ . Prenons par exemple le bienheureux Saint Cyprion . , ‘ converti Cypncn ° : d abord le champion de I ido­ lâtrie, il avait une telle réputation d’élo­ quence qu’il enseigna l'art oratoire à Carthage. Il finit monta non quaerit. Ep. 57. 12. 1 : venerationi mihi semper fuit non verbosa rusticitas, sed sancta simplicitas. 4. Uti verbis paene de trivio : in Eph., prol. 2. PL 20, Val. 586. Abuti sermone vulgatu : Ep. 61, 11,2. Non enim curae nobis est vitare sermonum vitia, sed Scripturae sanctae obscuritatem quibuscumquc verbis disserere : In E:. 10. 6. P L 25. 378 B. 5. Il ne s’agit pas des · idolatriae sordibus » (Ep. 85,5,1), mnis des · sordes » intellectuelles, du style négligé. Gare à l’hypocrisie ! · Quid facit sub tunica pacnitcntis regius animus ? Catena, sordes ct comae non sunt diadematis signa sed Het us » (Ep. 17, 2, 3. CT. Ep. 77, 2, 2). 6. Sur saint Cypricn, voir De viris, 53, 67, cd. Richardson, p. 31,38. 105; 101 IN ΙΟΝΑΜ, III, 6-9 lonac el ad paenitenliam conversum in tantam venisse virtutem ut Christum publice praedicaret ct pro illo cer­ vicem gladio flecteret. Profecto intellegimus regem Ni neve descendisse de solio suo el purpuram sacco, unguenta luto, munditias sordibus commutasse : non sordibus sen­ suum sed verborum. 1,'ndc et de Babylone in llicrcmia dicitur : Calix aureus liabylon inebrians omnem terrain (.1er. 51,7). Quem non inebriavit eloquentia a saecularis? Cuius non animos compositione verborum et disertitu­ dinis suae fulgore praestrinxitb ? Difficile homines potentes et nobiles et divites ct multo his difficilius eloquentes cre­ dunt Deo : obcaecalur enim mens eorum divitiis et opibus atque luxuria et circumdati vitiis non possunt videre virtutes, simplicitatemque Scripturae sanctae non ex maiestate sensuum sed ex verborum iudicanl vilitate. Cum autem ipsi qui prius mala docuerant, versi ad paenitentiam docere coeperint bona, tunc videbimus Nineviticos populos una praedicatione converti ct fieri illud quod in Esaia legimus : Si nata est gens semel c. (Is. 66, 8 LXX). Homines quoque el iumenta operta saccis et clamantia ad Dominum eodem sensu intellege quod et n. sapientia Val. b. perstrinxit v Val i. t. c. sanatu est gens L N. sina est gens v, semel ACEFGLXPRAv, simul B ! 1 S. Cf. I’ L 25. 635 Λ ; 24, Val. 1OG1 Λ. Ep. 10. 3. 2 ; 22, 22 ; tS ( IX), 13. p. 369, 15. 18, p. 3X2, 10, 19, p. 3S4. 14 ; Ep. 6S, 10 ; 06, 5, I ; 70. 3 et 5 ; 107, 12, 3 ; 110, 19. Chronique, éd. Fothcringham, p. 301-302, éd. Helm, p. 2141-22(1. In Gul. 5, 19. P 1. 26, Val. 508. InEph., pro). P L 26. Val. 538. C. Luet/. 23. 25, 26. P I. 23. Val. 196-200. C. Huf. 2, 19, 21. P L23, Val. 513.511. C. Pelag. 1. 32: 3.18.1» L23. Val. 729, 801. Cf. nui re introd., p. 31. 1. Cf. In Is. 6$, 25. P I. 21. V;il. 797. 2. An. Mar. 3-3, p. 31, l : calix... nureux, dogmata philosophorum et elo­ quentia oratorum. Quis enim non Inductus est n philosophis ? quis enim ab oratoribus mundi istius non seductus ? In .1er. I, 7, p. 51, 11 : quis est quem diaboli venena non tangant ? Jérôme aime les interrogations oratoires : quls enim crederet (Ep. 72, 2 ct ailleurs), ubi sunt (Ep. 64, 20 et ailleurs). Val. 120 121 ; PL 1143 B-D 101 par entendre la parole de Jonas, se convertit à la péni­ tence et arriva à un tel courage qu’il prêchait le Christ publiquement et pour lui inclina son cou sous le glaive. Assurément, nous comprenons que le roi de Ninive est descendu de sa chaire, a échangé la pourpre pour le sac, les essences parfumées pour la boue, la propreté pour la saleté — la saleté non des sens, mais des mots ‘. C’est ainsi que dans Jérémie il est dit de Babylone : « C’est une coupe d’or, Babylone, qui enivre toute la terre. »Qucl homme n’a pas enivré l’éloquence séculière 2 ? quel esprit n’a-t-elle pas ébloui 3 par la belle ordonnance de ses pa­ roles et l’éclat de son élocution 4 ? Les puissants, les nobles et les riches ont bien de la peine h croire en Dieu ; combien plus les maîtres de la parole ! Leur esprit est aveuglé par les richesses, les ressources, l’abondance ; bloqués par les vices, ils ne peuvent voir les vertus, et ils apprécient la simplicité de F Écriture sainte non sur la majesté des sens mais sur la bassesse des mots 5. Mais quand ceux qui enseignaient naguère le mal se seront convertis à la pénitence et auront commencé h enseigner le bien, alors nous verrons les peuples de Ninive se con­ vertir par une seule prédication, ct la parole que nous lisons dans Isaïe sc réaliser : « Enfanle-t-on une nation d'un seul coup * ? » Les hommes et les animaux couverts de sacs, criant vers le Seigneur, entendez le dans ce sens : ceux qui ont 3. Perstrinxi! : My, Val; praestrinxit, ci. n. 1, p. 97. — .-Inimos au plu­ riel, analogue au français · scs esprits ·. Lôestbdt, Synt., 1, 1928, p. 21, GO, 113 (ou mieux l’éd. de 1012). 1. Dixerlitndo. Tardif, très lüéronymicn, peu attesté ailleurs. T I. L ; Goelzer, p. 106. 5. Ainsi Jérôme à Chalcis (Ep. 22, 30. 2) : si... prophetam legere coepissem, sermo horrebat incultus, ct quia lumen caccis oculis non videbam, non ocu­ lorum putabam culpam esso, sed solis. ft. Semd. Cf. Sabatier, t. 2. p. 635 : aut si nata est gens simul, d’après In Is. Sfi, 8 (LXX). P L 24, Val. 805. Cf. In Gal. 4, 27. P L 26, Val. -171 : si gens natu est simul. Dans les mss que j’ai vus, seuls E U S ont simul. 102 IN ΙΟΝΑΜ, III, 9-10 rationabiles et irrationabiles et prudentes ac simplices ad praedicationem lonae agant paenitentiam iuxta illud quod et alibi dicitur : Homines et iumenta salvabis Do­ mine (Ps. 35, 7). Possumus autem iumenta operta sac­ cis et aliter interpretari de his maxime testimoniis in quibus legimus : Sol et luna induentur sacco (Joël 2, 10 ; 3, 15), et in alio loco : Induam caelum sacco (Is. 50, 3) ; pro lugubri scilicet habitu et maerore atque maestitia quae μεταφορικός saccus nominantur. Illud quoque quod dicitur : Quis scit si convertatur et ignoscat Deus ideo ambi­ guum ponitur et incertum ut dum homines dubii sunt de salute fortius agant paenitentiam ct magis ad misericor­ diam provocent Deum. 10. Et vidit Deus opera eorum quia conversi sunt de via sua nuda et misertus est Deus super malitia quam locutus fuerat ut faceret eis et non fecit. LXX : Et vidit Deus opera eorum quoniam reversi sunt de viis suis malis et egit poeni­ tentiam Deus super malitia quam locutus fuerat, ut faceret eis et non fecit. Secundum utramque intellegentiam sive tunc urbi Assyriae sive cotidie mandi Deus populis com­ minatur ut agant paenitentiam qui si conversi fuerint, ipse quoque vertet 4 sententiam suam et populi conver­ sione mutabitur b. Quod et Ilieremias et I liezccihcl mania. vertit A B L *, convertit C, convertet F 1t It. I». mutatur ABCLEFIl PRA», permutatur N. t. Les simplex fidèles comparés aux animaux : In E:. 6, 12. P L 25, fil C : qui simplici contentus tide instar brutorum animantium versatur quidem in ecclesia, sed tamen in nullo bono opere proficit nec imitator est formicae quae in messe praeparat sibi cibos... isto fame morietur, in Mic. 3, 1 ; 7, 14. P L 25. 11781), 1227 A : Dominus... princeps Itineris simplicioris populi quem gregem vocat. Oves... eos qui necdum ratione utentes tantum simplici­ tate. contenti sunt. In Jcr. 31, 12, p. 387, 2 : pecorum qui in ecclesia simplices sunt. 2. Μετχφοριχώ;. L'adverbe grec est employé 1 fois ln Eph., 5 dans les Petits Prophètes y compris notre texte, 7 In ls., 2 In E:., 1 In Dan. Mêla· Val. 421 ; PL 1144 A-B 102 la raison et ceux qui ne l’ont pas, les habiles ct les simples 1 font pénitence selon cette parole énoncée ailleurs : Tu sauveras les hommes et les animaux, Seigneur. Nous pouvons, il est vrai, interpréter différemment les animaux couverts de sacs, spécialement d'après ces textes où nous lisons : « Soleil et lune revêtiront le sac », Cl dans un autre passage : « Je couvrirai le ciel d’un sac. » Ils seraient le vêtement de deuil, le chagrin et la tristesse que l’on désigne métaphoriquement 2 par sac. Et cette expression : « Qui sait si Dieu ne se ravisera pas ct ne par­ donnera pas ? » nous place dans le douteux et l'incertain. Ainsi les hommes, quand leur salut est hypothétique, font pénitence plus fort et provoquent Dieu davantage à la miséricorde. Il I, 10. Dieu vil leurs actes : ils se détournaient de leur conduite mauvaise. Et Dieu s’apitoya sur le mal qu’il leur avait prédit, et il ne le réalisa point. LXX : Dieu vit leurs actes : ils revenaient de leurs pratiques mau­ vaises. Dieu changea d’avis sur le mal qu'il leur avait prédit, et il ne le réalisa point. Selon les deux sens 3, Dieu menace en ce temps-là la ville d’Assyrie * et, chaque jour, les peuples du monde pour qu’ils fassent pénitence : s’ils se convertissent, il changera sa sentence ; elle sera modifiée par la conversion du peuple. phorlce 1 in Is., 2 In Ez. Per metaphoram 4 In Is., C In Ez.. -1 In Jer. (et 1 iuxta met.) Servat metaphoram 3 dans les Petits Prophètes, 1 In Ez., 3 In Jcr. — Met. = translatio. In Is. 16, X. P I. 24, Vnl. 190 ; ln Jcr. 10, 21, p. 137, 24 : parabola, proverbium, In Ez. SI, t. P L 25, 202 B. Solvit ai ni gin.i immo metaphomn, In Ez. 34, 332 D. Voir Penna, Principi, p. 77. 3. Littéral ct spirituel. ■I. Urbi Assyriae et non civitati (Ass. étant épithète : · assyrienne ·) : bouf­ fée «le purisme ? Cf. Romanae urbis, Ep. 146, 1,6, p. 310, 14 ; Ici 3,6-9, p. 101, Xinevlticos populos. Pourquoi l’adj. est-il tantôt rivant tantôt après son sub­ stantif ? Romanus, contrairement à l'usage pour les ethniques,fest générale­ ment antéposé, pour souligner un qualillcatU qui flatte l’orgueil national. Voir J. Marouzrau, K E L, 30, 1952, p. 4X-49. 103 IN ΙΟΝΑΜ, III, 10 festius explicant ncc bona videlicet, implere Dominum quae promiserit si boni vertantur ad vilia, nec mala quae pessimis comminatur si illi reversi fuerint, ad salu­ tem. Ita igitur et. nunc vidit Deus opera quia conversi sunt a via sua pessima, non verba audivit quae solebat Israhel saepe promittere : Omnia quotcumque dixerit Dominus, faciemus (Ex. 24, 3. 7), sed opera conspexit, ct quia mavult, paenitentiam peccatoris quam mortem (Ez. 33, 11), libenter mutavit sententiam quia vidit opera com­ mutata. Quin potius Deus perseveravit in proposito suo, misereri volens ab initio : nemo “ enim punire desiderans quod facturus est comminatur. Malitiam autem, ut supra n. nemo Λ (o i. r.) BC1 FG U N P R v, neminem C2 E L Δ. 1. L’attitude de Dieu se modifie, selon Jérémie, si l’homme prisse du mal nu bien : 4, 1 ; /5, 19 ; i’.5, 5 ; 31, 9 ; 36, 3 ; du bien au mal : 7, 23-28. La rétri- j button correspond aux œuvres : 17. 10. Dieu n scs repentirs : 18, 8. 10 ; 2C, 3, 19 (commentée p. 322, 329 de Reiter); 31, 34. · <> infinita dementia ! » (p. 302, 15). — Selon Ezéchicl, 1S, 21-24 ; JJ. 11. P L 25. 180 cl 320. — I Saint Juan de la Croix cite Jonn.s (Sublàa, 2, 20, éd. Silvcrio de S. Teresa, ' t. 2, 1929, p. 107 ; trad. Iloomaert, t. 1, p. 113 ; Cyprien de In Natlv., t. 1, , 1912, p. 228). Les stoïciens se demandaient comment concilier avec la rigueur des des! in* i'elllcaclté des prières. Réponse : Del sententia sanctorum 1 precibus frangitur. In Ez. 13, 4. P L 25, 11O A. 2. JÉicÔMK utilise Jonas comme exemple de pénitence : Ep. IC, 1 : Nineve civitas quae peccato periit, fletibus stetit. Ep.36, 6: paenitentiam secundum Ninevitas et Ezcchinm regem hidae qui inminentem mortem lacrimis distu­ lerunt. Ep. 77, 4, 4 : o felix poenitentia... quae furentem sententiam Domini confesso errore mulavit ! hoc idem ct Manassen in Pnndlpomenon ct Nine· ven fecisse legimus in propheta, publicanum quoque In evangdio. — Cf. C. Jov. fin. P 1. 23, Val. 383. — Sur les changements de conduite du Seigneur In Xarh. S, 13. P L 25, 1473 A : Et apud Ninevitas quibus per prophetam I nuntiaverat : .Adhuc triduum <·! Nineve subvertetur, quin egerunt paeniten-l tlam dicitur ct ipse mutasse sententiam suam, non vitio mentis improvidae! sed ex eorum quae nude aut bene faciunt varietate. In Ainos 3, 7. P L 25,1 1017 B : Revelavit (Deus)... et lonac prophetae subversionem Nincvae uti qui audirent ventura supplicia aut agerent paenitentiam cl tormenta vita-1 rent, aut contemnentes iustius punirentur. In Dun. 4. 21. P L 25, 516 C : 1 Ad preces E/.echiac et Nineve, Dei sententia commutata est : non vanitate Indicii, sed eorum aversione qui meruere indulgentiam. In Jcr. IS, 10, p. 224, , 13 : Et ut liberum significet arbitrium, dicit se ct nuda annuntiare genti et regno illi vel illi et rursum bona, nec tamen hoc evenire quod Ipse praedixe-J rit sed c contrario fieri ut et bona malis eveniunt xf egerint paenitentiam et Vae. 421-422; PL 1114 B-C 103 C’est ce que Jérémie et Ezéchiel 1 expliquent plus clairement. : le Seigneur n’accomplit pas le bien qu’il a promis, tournent vers les vices ; ni le mal dont, il si les bons sc menace les méchants, s’ils reviennent au salut. Ainsi donc maintenant Dieu vit leurs actions : ils se détournaient de leur conduite détestable. Il n’entendit pas de ces pro­ messes en l'air qu' Israël avait coutume de faire : « Tout ce que le Seigneur a dit, nous le ferons », mais il vit des actes. Et parce qu'il aime mieux la pénitence d’un pécheur que sa mort, il a changé de bon cœur sa sentence parce qu’il a vu le changement dans les actes 2. Ou mieux, Dieu a persévéré dans sa vocation, puisqu'il voulait faire grâce dès le début. Personne en effet, s'il veut punir, ne prévient sur le ton comminatoire 3. Le mot « mal », comme nous l’avons dit plus haut 4, est à prendre au La sentence retournée. bonis malt» si post repromissiones fuerint ad peccata conversi. 20, 1, p. 322, 20 : Quae (malitiae) si fuerint immutatae, ct mea sententia commutabitur. Legamus historiam lonac et Nineve. Cf. 23, 33, p. 291, 0. 3. In Jer. i, i : 4, 28. p. 53, 3 ; 03, 10 : Ideo autem monet et ante praedi­ cit nc facere conpellatur quod cl in Nincvilis probamus quibus praedicta sententia est ut imminentem furorem paenltentia declinarent... Minatus est per Ionum et inpendenlem gladium lacrimarum ct gemituum multitudo supe­ ravit. OiugCni:, Iwm. I in Jer.. P L 25, 585 B : Nincvitac peccatores con­ demnati erant a Deo : Adhuc enim tres dies cl futurum til Nineve subver­ tatur. Noluit Deus cum silentio punire damnatos, sed dans cis locum poeni­ tentiae ct conversionis misit ad gentes Hebraeorum prophetam ut dicente illo : adhuc tres dies cl Nineve subvertetur, (pii condemnati fuerant non pe­ rirent, sed agentes pneniteiitimn impetrarent misericordiam Dei. — In Soph. -, 12. P L 25, 1369 B : Ut timentes poenas imitentur Nincven ct agant paruitentlnm et non sustineant quae Dominus comminatur. Cf. Tiiiîoimm.r, I’ G 81, 1736 C. I. Cf. ici 7. 1 ct 7, p. 5 », G7 ; haec quae supra legimus 2, 11, p. 92. Ccs rappels sont fréquents chez Jérôme. Ainsi ht Willem. 18. 1’ 1. 26. Val. 759 : ut autem supra diximus. hi Amos 3, G (en 108). P L 25, 1016 D : Et ut sciamus in scripturis sanctis malitiam (cf. ici n. 2, p. 57) interdum non con­ trariam virliili nccipi, sed alllictioncm poenasque ct angustias, unum adhuc de lom» sumamus exemplum : Et vidit Deus opera connu qui conversi essent a viis suis pessimis ct pacnituit cum super malitia quam locutus est ut face­ ret cis. Malitia utique ibi subversio Nincvlturum est quam per prophetam Deus fuerat comminatus, ct non virtuti contraria, quae ad peccatum per­ tinet pro quo comminabatur tormenta peccantibus. 104 IN ΙΟΝΑΜ, III, 10-IV, 1 diximus, pro suppliciis et tormentis accipe, non quod Deus mali facere quidquam cogitaret IV, 1. Et ad fiictus est lonas adfliclione magna ct iratus est et oravit ad Dominum et dixit. LXX : Et contristatus est lonas tristitia grandi et confusus est, oraviique ad Domi­ num et ait. Videns subintrare gentium plenitudinem (Rom. 11, 25) et illud impleri quod in Deuteronomio dicitur : Ipsi me inritaverunt in his qui non sunt dii et ego inritabo super gente quae non est, super natione stulta eis ad ira­ cundiam concitabo (Dt. 32, 21), desperat de salute Israhelis et magno dolore concutitur qui erumpit in vocem et causas moeroris exponit, ct quodammodo loquitur : Ego solus electus sum dc tanto numero prophetarum qui per aliorum salutem ruinam meo populo nuntiarem. Non igi­ tur contristatur, ut quidam putant, quod gentium multi­ tudo salvetur, sed quod pereat Israhel. Unde ct Dominus noster flevit super Hierusalem (Lc 19, 41) et noluit tol­ lere panem filiorum et dare eum canibus (Mt. 15, 26 ; Mc 7, 27). Et apostoli primum praedicant Israhcli (Aci. 13, 46), ct Paulus cupit esse anathema pro fratribus suis qui sunt Israhelitae ct quorum adoptio et gloria et testamentum ct repromissiones et legislatio, cx quibus patres et ex qui­ bus Christus est secundum carnem (Rom. 9, 3-5). Pulchre autem dolens — quod interpretatur lonas — adfligitur dolore, et tristis est anima eius usque ad mortem (Mt. 26, 38; Mc 14, 34); quia ne periret populus ludacoruin, quantum in se fuit, multa perpessus est. Historiae quoque magis dolentis convenit nomen significans laboriosum prophetam et peregrinationis atque naufragii miseriis prae­ gravatum. a. cogitari t F H N Δ. 1. Dolens. Ct. prol., n. 6, p. 51. 2. Laboriosum. Adj. en -wuis (ct. Λ. Εκκουτ, Les adj. tat. en -osas et -ulenlus, 1919) . morior My. 1. Ut crebro iam diximus. Trois fois déjà. Jérôme dicte, ct se rend mal compte des redites. In Jer. 32, 31. p. 133. 15 : ut saepe inm diximus. 2. Jérôme ne fait pas remarquer que Dieu prend la parole, comme dans Job 3S ct JO, mais avec plus de bonhomie. 3. Jonax se plaint un peu comme Jérémie, 10, 17-18 ; 20, 7-10, p. 242, 3. Le prophète devrait être en mesure d’annoncer, de commenter la réalUuUoa de ce qu'il a prédit au nom de Dieu : In Es. 33, 31. P t. 25, 321 C. Pour une Val. 423-424; PL 114G Λ-C 106 un juge, je savais que telle n’est pas la nature. Placé dans cette alternative, j’ai préféré fuir, plutôt que de décevoir des pénitents par la douceur, ou de prêcher sur loi ce que tu n’élais pas. Prends donc, Seigneur, mon âme, car la mort est pour moi meilleure que la vie. Prends mon iiine, qui a été triste à mourir. Prends mon âme : je remets mon esprit entre tes mains. Car la inorl est pour moi meil­ leure que la vie. En vivant, je n’ai pu sauver la seule nation d’Israël; je mourrai,cl le inonde sera sauvé. L’histoire est claire, et, en ce qui concerne la personne du prophète, on peul comprendre, comme nous l’avons déjà souvent dit ', qu’il s’attriste ct veut mourir pour ne pas voir la perte irrémédiable d’Israël après la conversion d’une multitude de gentils. IV, 4. Le Seigneur répondit : « Crois-tu vraiment que tu fais bien de le fâcher ? » LXX : Le Seigneur répondit à .Jonas : « Es-lu tellement affligé ? » Le mot2 hébreu hara lach peul être traduit : « Es-tu irrité » et « est-tu affligé ». L'un et l’antre convient au prophète et au Seigneur : ou il est irrité, craignant de paraître un menteur aux Ninivitcs *, ou il est affligé, comprenant, qu * Israël va périr. Avec tact, Dieu ne lui dit pas : « Tu as lori de t'irriter » ou « de t’affliger », ne voulant pas gourmander un affligé, ni non plus « tu as raison de t’irriter ou de t’affliger », pour ne pas aller contre sa propre sentence ; mais il interroge celui qui est irrité ou affligé, pour qu’il donne les motifs de sa colère ou de son chagrin ; ou bien, s’il se tait, pour que la vérité du jugement de Dieu soit prouvée par son silence. application spirituelle, saint Jean de i.a Croix, Subida, 2. 20, éd. Silverlo de S. Teresa, t. 2, 1929, p. 171. Trad. Carmel de Paris, t. I, p. 265 : Itoornnert, t. 1, p. 1-19. C. Pclag. 3,6 (en 415). P L 23, Val. 788 : Indignaba­ tur quondam et louas cur Deo fuerit iubentc mentitus, sed iniusti mœroris arguitur nui lens cum pernicie innuinerulillls populi verum dicere quam cum tantorum salute mentiri. iri Jer. 2S, 6 (en 417), p. 343, 16 : louus contrista­ tur quare mentitus sit, et arguitur a Domino utilius prophetae esse menda­ cium quam tantae ruinam multitudinis. Cf. Raras Macr. Pl. 111, 68. 107 IN ION AM, IV, 5 5. Et egressus est louas de civitate el sedil contra orien­ tem civitatis et jecit sibimet umbraculum ibi et sedebat sub­ ter illud in umbra donec videret quid accideret civitati. LXX similiter. Primus Cain fratricida et homicida cruen­ tum mundum germani sanguine dedicans aedificavit civi­ tatem et vocavit eam ex nomine filii sui Enoch “ (Gen. 4, 17). Unde et Osee propheta dicit : Deus ego et non homo, in medio tui sanctus et non ingrediar civitatem (Os. II, 9). Domini enim, psalmista dicente, sunt exitus mortis (Ps. 67, 21). Quamobrem ct una fugitivorum civitas appellatur Ramoth (Dt. 4, 43) quod interpretatur visio mortis. Et recte quicumque fugitivus est et propter peccata non meretur habitare Hierusalem habitat in urbe mortis et est trans fluenta Iordanis qui descensus exprimitur. Egre­ ditur ergo columba vel dolens de isliusmodi civitate et habitat contra orientem unde sol orilur, et est ibi in tabernaculo suo ubi labenlia quaeque tempora contem­ platus exspectat quid supradiclae eveniat civitati : ante­ quam Nineve salvaretur et aresceret cucurbita, antequam Christi cvangelium coruscaret ct compleretur Zachariae a. Enoch E G N. henoe Δ, Calium Λ B C F I. P R t v. 1. JkrAnk n’aime pas les villes : In Osee 11. P I. 25, 920 B. La premiere • ex scelere el sanguine ct parricidio fabricata est · par Cain parricida. Be même « Borna parricidio dedicatur · : Ep. 125, 15. Didymk, Dr Sp. S-, prol. P L 23, Val. 105-G. Jérôme est parfois dur pour Rome : Ep. 43, 3 ; 64. 8 ; 127, 3. Sur les cités enfumées, Ep. 14, 10. Toutefois dans sa Vita Pauli, 10 (P L 23, Val. 9) il ne prèle à saint Paul aucune diatribe : · Est-ce qu'on éléve toujours des maisons neuves dans les vieilles villes ? · l.o vieil ermite a plus d’urbanité que Rousseau, Vigny ou Leconte de Lisle. — Mémo maudite, Rome ne doit pas perdre cœur ; · Maledictionem quam tibi Salvator in Apo­ calypsi comminatus est potes effugere per paenitenliam habens exemplum Nine vitarum. · C. Jw. 2, 38. P L 23. Val. 383. 2. Enoch comme dans (lite 11. 9. P L 25, 920 B. Ici, de nombreux mss ont Cainan. 3. Ramoth. Be nom. heb. P I. 23-2, Val. 35 : excelsum signum sive vidit mortem vel excelsa ; 45 : 64 : 86 on P. »R Lagarde. Onomastica sacra, 1887, p. 51, 7 ; 59. 27 : 73, 7 ; 91, 19 ; 177. 31 : Ramoth in tribu Gad civitas sacer­ dotalis et fugitivorum in terra Gnlaadltidc. Nunc autem est vicus in quinto decimo miliario Filudellkie contra orientem — Ktoslcrmaim, p. 145, 4. — F. X. Wutz, Onwnasi. sacra, 1941. p. 537 (T. U. 41). Val. 124 ; PL 11 16 C-ll-17 A 107 IV, 5. Jonas sortit de la ville et s’assit à l'orient de la ville. Il se fit là un pavillon ct s’assit dessous à l’ombre pour voir ce qui allait arriver à la ville. LXX : de même. Caïn, ce fratricide et cet homicide qui inaugura le inonde en l’ensanglantant par le meurtre d’un frère, fut le premier à bâtir une ville 1 ; il lui donna le nom de son fils Enoch *. C’est pourquoi le prophète Osée déclare : « Je suis Dieu et non pas homme ; au milieu de toi je suis saint, et je ne viendrai pas dans la ville. » Car au Seigneur, dit le psalmiste, sont les issues de la mort. Voilà pourquoi une des cités de refuge est appelée Ramoth 3, que l’on traduit « vision de mort». Et, à juste titre, quiconque est fugitif et, à cause de ses péchés, ne mérite pas d’habiter Jérusalem ♦, habite dans la ville de mort et esl au-delà des ondes du Jourdain ♦, qui signifie « descente ». Colombe, ou le douloureux, sort donc d’une telle ville ·, et habite à l’orient, d’où le soleil se lève. El il esl là dans sa tente, où, après avoir contemplé chaque heure 4 567 qui s’écoule, il attend ce qui va arriver à cette ville. Avant que Ninive fût sauvée et que la courge se desséchât, avant que bril­ lât 8 l’évangile du Christ et que s’accomplit la prophétie 4. Pour consoler ceux qui ne sonl pas ù Jérusalem : Servire Deo ct habi­ tare coram co non est kici scn Lagardr, Onomast. sacra. 1887, p. 31, 20 : descensio comm ; 97, 27 : desc. eorum aut adprehensio eorum vel videns Indictum ; 148, 24 — Klostermann. p. 77, 12 : Dnn... de quo ct Jordanis flumen erumpens a loco sortitus est nomen. lor quippe ittOoov id est (Invium sive rivum Hebraei vocant. In Iit. 47, 18. PL 25, 479 A : rivus iudicii. 6. Anachorése conseillée Ep. 14, 10, 2 : fumeus harum urbium career. Sur !a cabane de Jonas, voir In Is. I, 8. P I. 24, Vnl. 17 : in cucumerario... parvulae Hunt casulae propter uniorem soils. 7. Tempora. Sur le pluriel, J.Opstf.dt, Synt.. 1.1928, p. 38; 2,1933, p. 4 43. η. 1 (tempom années). In Et. 7, 12. P L 25, 67 C : cotidie labiliir ligur.i inumU· 8. Coruscare!. Cliché hiéronymicn. Ep. 39, 4, 3 ; 46, 9 (o(i Paule ct Eustochimn ont pris lo tic du maître). In Gai. 4, 9. P I. 2G. Val. 454. In Is. 3, 108 IN 1ONAM, IV, 5-6 prophetia : Ecce vir Oriens nomen eius (Zac. 6, 12), lonas sub umbraculo erat. Necdum quippe veritas venerat, de qua idem evangelista ct. apostolus loquitur : Deus veritas est (.In 3, 33 ; 14, 6 ; I Jn 5, 6). Et eleganter additur ; Et fecit si bimet umbraculum ibi, iuxta Nineven. Sibimet fecit ; nullus enim de Ninevilis tunc temporis habitarc poterat cum propheta et sedebat sub umbra vel indicis habitu vel de sua maiestate contractus, et accinctus lum­ bos in fortitudine (Prov. 31, 17) ut non tota ad pedes et ad nos qui deorsum sumus vestimenta defluerent, sed in se artiori " balteo contraherentur. Porro quod dicit ut videret quid accideret civitati, solita consuetudine utitur scripturarum ut humanos Deo iungat affectus. 6. Et praeparavit Dominus Deus hederam el ascendit super caput lonae ut esset umbra super caput eius el pro­ tegeret eum, laboraverat enim. Et laetatus est. lonas super hedera laetitia magna. LXX : Et praecepit Dominus Deus cucurbitae et ascendit super caput lonae ut esset umbracu­ lum super caput eius et protegeret eum a suis malis, laelatusque est lonas super cucurbita gaudio magno. In hoc n. artiori A C i·' G R α Δ, nltlore BELNPS, altiori ii, nltlora ·/. β ; II. 10. 1’ I. 21. Val. 30.161. Notons In Ml. II. 17.1' l. 20, Val. 101 corus­ cationem evangelii fulgurantis, ct In paraphrasis somptueuse do In Is. !>, 1. I' L 21, Val. 130 : lucem praedicantis... Christi ; praedicatione illius corus­ cante ; cvangclium splenduit ; clarum evangelii lumen. 1. Tunc temporis. Birmans, Syntaxe tat., 1932, p. 15-17. Sur tunc. R E L 10, 1938, p. 178. 2. Dc sita maiestate contractus peut signifier: diminué dans sa majeste. Cf. In Mt. 5. 1. P L26 Val. 23 : sedens et contractus loquitur ; non enim intellegere poterant in misi molestato fulgentem. Ibid., 20, 34 Vnl. 159 : (caeci) in lericho contracti sedebant. In Osec 3. 4. P L 25, 813 Λ : (Syna­ goga) sedet contracta quia cum Christo stare non potest. 3. Accinctus. BEL 18. 1040. p. 58-59 (M. flrnnv). Sur balteus, mot étrusque d’après Varron, Ep. G4, 12 ù propos des vêlements du grand prêtre chez les Hébreux : abanct nos cingulum vel balteum et zonam possumus dicere... Uncam tunicam... inter umbilicum ct pectus hoc stringunt balteo. § 22 : sacrato b-o cingimur. Ep. 69, 10 : balteo posito (symbole de la vie militaire ; de même Ep. 79, 2). Tenue de voyage, Ep. 118, I : luvencm ...b-us nmblelr.it. In Cal. I. 27. P L 20. Val. 474 : lumbis suis balteum. In Joci I, 13. P I. 25. 958 C : accingatur b-o castitati». Vulgate 16 fois (11 pour le Pen- Val. 425 ; PL 1117 A-B 108 de Zacharie : « Voici l’homme dont le nom est Orient. », Jonas était sous le pavillon. Car elle n’étail pas encore venue, la Vérité dont parle l’apôtrc-évangéliste : « Dieu est Vérité. » — Et l’on ajoute finement : « Et il se fil là un pavillon » près de Ninive. Il se fit : en effet aucun Ninivite de ce temps 1 ne pouvait habiter avec le prophète, et il était assis à l’ombre dans l’attitude d’un juge ou, si I on veut, sanglé dans sa majesté *, «ayant ceint3 vi­ goureusement ses reins» pour que sa robe ne lui retombât pas toute sur les pieds el sur nous 4 qui sommes en bas, mais fût sanglée par une ceinture plus étroite. — Quant à la formule « pour voir ce qui allait arriver à la ville », elle emploie un tour habituel aux Écritures pour prêter à Dieu des sentiments humains *. IV, 6. Et le Seigneur ménagea un lierre qui monta audessus dc la tête de Jonas pour donner de l’ombre sur sa tête ct le protéger, car il était très affecté. Et Jonas se réjouit du lierre avec une joie extrême. LXX : El le Seigneur commanda à une courge qui monta au-dessus de la tête de Jonas pour former parasol sur sa tête et le protéger contre ses propres maux. Et Jonas se réjouit dc la courge avec un bonheur extrême. tatenque). Les artistes ont figuré Jonas sous son ombrage nu ou peu har­ naché. Jérôme est-il obsédé par la toge romaine, celle loge qu’l! prenait jeune étudiant pour l'examen devant le rhéteur ? (C. fin/. 1. 30. 1’ L 23, Val. 186) cette toge théâtrale, solennelle, savante, pleine dc détours, comme l'idéal administrai if dc lu nobilitas, · nltler, dominateur, mais tortueux · (V. C11APOT, Propos sur la fope, extr. des A/érn. de la soc. nat. des antig. de France, 1936, Paris, 1937, p. 66). Cf. L. M. Wilson, The Clothing o/ the one. Homans, 1938 ; The Roman Togo, 1921. Sur le balteus clans la tenue mili­ taire : M. Dvrry, Les cohortes prétoriennes, thèse Paris 1938, p. 216, 227. 230 ; P. Covissin, Les armes romaines, thèse Paris 1926, index aux mots : baudrier, p. 525, ceinture-ceinturon. p. 528. — Jri Eph. 6, 1-1, P L 26. Val. 678: vestimenta in altum colligit et sursum trahit, ct nudorum laterum fœditntem b-o spirituali velat, stringit ct includit. ·— In Osr.e 8, 1 I* 1. 25, 882 I) : sinus = Inferior pars vestimenti a genitalibus usque ad pedes. •I. A'os. L'image majestueuse que Jérôme trace du prophète s’élargit : il semble représenter le Christ venu pour juger le monde, ct nous, en bas de la fresque. Cf. Eph. J, 22. 5. Anthropomorphisme. Cf. 2, 5, Ici p. 83. 109 IN ΙΟΝΑΜ, IV, 6 loco quidam Canteriusa de antiquissimo genere Corneliorum sive, ut ipse iactitat b, de stirpe Asinii Pollionis, dudum Romae dicitur me accusasse sacrilegii quod pro cucurbita hederam transtulerim : timuit, videlicet ne si pro cucurbitis hederae nascerentur unde occulte ct. tene­ brose biberet non haberet. Et revera in ipsis cucurbitis vasculorum quas vulgo saucomarias c vocant, solent aposa. Canterius A B D G NSA v. Cantherius CFlIRip Val i. L, Cancherior L, Canthclius Erasm. b. lactitat A2 B |. S Δ, lacttat A1, lactat C E F G H o v Val i. t.. iactct P. c. vulgus B1 C L P a Vat. Int. 32», valgos A, saiicoinnrlas I) 1' G R Δ p v Vat. hit. 331, sauctmim-las C, aucomarias A L, aucamarias B S, accumarios a, cucunierarias C(m«r0.)E P Vat. lat. 329. J. Cimt(li)erlns est-il un surnom drôle appliqué par Jérôme à son critique, comme Grunnius, qui évoque le goret, décerné ή Butin ? Le mot signifie · che­ val hongre », puis cheval, mulet, ftno : cf. A. EunoUT, Aipec/.s du vocabulaire latin, 195-1, p. 53, η. 1. Plautiî parle de ces bidets et de ces rosses, et Jrtrômk fait écho (Ep. 27, 3) à l'Auluiiirla, -195, par une allusion aux < Gallicis canteriis ·. J. Labouut traduit entre les lignes, avec des rayons X. malicieu­ sement, « hongreries dignes des Galles. · (Cf. Zn Oser t, 13. P L 25, S51 C). Le iâmferlus entrait dans trois proverbes railleurs : T L L, 1.3, col. 282, 3t. — Pas de raison pour identifier notre homme avec le Craterhis (Carterlns, Carthcrius) du C. Met». 16. P L 23, Val. 221. Jérôme le mentionne en -101, C. Ru/. 1, 30. P L 23, Val. 485 : · Sin autem contra invidos loquor ct Luscium Lavinium vel Asinium Pollionem de genere Corncliorum styli mei mu­ cro (cf. Ep. 10, 2, 3 en 381) convulnerat. ► Cornelius ·= intellegens circumci­ sionem, De nom. heb. P L 23-2, Val. 99. Bel exemple d'etymol. fantaisiste ! Asinius évoque l’âne. Aimable compagnie de · bipedes aselli ! · (Ep. 27, 3). — Nous connaissons en Afrique une réaction analogue à celle du Canterius (Ep. 101, 5 d’AuGUSTiN à Jérôme, en 403). l.’auteur de la vulgate ayant remplacé cucurbita par hedera (Jon. ί. 6), cette nouveauté suscita un tumultus, il Oea, dans le peuple fidèle. L’n Juif fut appelé en arbitre. Souvent Jérôme demande que. si l'on doute de sa traduction, on s’en rapporte il un Juif (Blblia sacra, t. 1. p. 68, 10 ; t. 7, p. 9, 15 ; t. 8, p. 5, 11 : faxta He­ braeos, éd. H. de Sainte-Marie, 1951. p. 6, 17 ; In Hz. 33, 23. P 1. 25, 323 A ; Ep. 112, 20, p. 39t, 8). Or le Juif cité en expertise déclara que l’hébreu était d’accord avec le grec pour cucurbita. L'évêque revint au vieux texte. Jérôme répond en 101 (Ep. 112. 22) que c’est pour lui une vieille histoire : la province retarde sur Home. « Ante annos plurimos, cucurbita venit in medium adserente Illius temporis Cornelio ct Asinio Pollione me hctlcnim pro cucurbita transtulisse. Super qua re in commentario lonac prophetae (en 396) plenius respondimus. ■ Ce Juif est un ignorant, ou il a voulu se gausser des · cucur- Val. 425 ; Pl. 1117 B-1118 A 109 _. . A cet endroil. un certain Canterius1, de Lierre, courge » ... . r ... la 1res antique famille des Cornell), ou — ou ricin. . . , . . .· , , lui-meme s en vante — de la lignee 3 d’Asinius Pollion m’a accusé récemment ·. parait-il, de sacrilège pour avoir traduit « lierre » au lieu de « courge » 4. Apparemment il a craint, si les lierres poussaient à la place de courges, de n’avoir plus de quoi boire en cachette ct dans l’ombre ·. Et justement, sur les panses de ces vases bilan) », des cornichons, comme traduit Dont U. Lhui.B) ; speltû, spica. In Ez. 4, 0. P L 25, 47 I) ; spin* nlba, ln Mie.. G, 3. P L 25. 1208 A ; tabanum, In Osee 4, 16. P L 25, 854 C ; timomti, In Is. 50, 11). P L 24, Val. 582 ; titlo, In Zach. 3, 2 ; ln Et. 24, 9. P I. 25, 1136 A. 226 C ; unciales,. Job, prol. P I. 28, 1083 A = Biblia sacra, t. 9. p. 73. Ajoutons : cautlono*, In Is. S3, 6. P L 24, Val. 690 ; cor­ rupti, In TU. 2, 7. PL 25, Val. 720; extermino, ln Mt. 6, 16. P L 26, Vnl. 35; insubus, hom. 6 Origmls in Ez. P L 25, 739 A. 2. Les mss que J’ai vus ont la forme en sait, ct non sacomarias. Cf. Alex. Souter, .4 Glossary to luter Latin to 600 A. Ιλ, Oxford, 1949, p. 360 : saco­ marium, balance publique. D’où adj. : contre-poids. Voir C I L, 14, 51 ; 309, 10 ; 409, 14. Ce contre-poids avait la forme d’une calebasse, d’une gourde. 3. Décidément, les satiriques sont une bonne source sur la vie quoti­ dienne ct les objets d’un usage courant. — C. Cecchelli, Am polie bobbiesi, Bip. archeol. crisl., 4, 1927, p. 113-139 ; Bénédictins de Paris, Vies des Saints, t. 11, Novembre, Letouzey, 1954, p. 329, 334, 337 (ampoules de saint Menas) ; D A C !.. t. 2-1, col. 1354. art. Burette, fig. (bur. «le Concevreux). 4. Paul-Emile (L. Aemilius Paullus) consul pour la 2* fois en —108, vain­ queur de Pcrséc, roi de Macédoine. Paullus, mal prononcé, évoque Pollio. 5. C. Bu/. 1, 13. P L 23, Vnl. 469 : Ncc minim... cum tantam hidieas licen­ tiam nominum immidmidonim. 6. Je cite une lettre de M. A. Pioanioi. : · Les Cornelii seditiosi tribuni sont étonnants et suffisent à prouver «pic Jérôme ne se piquait pas de beau- Val. 425; PL 1148 A 110 nommés communément 1 saucomariae *, on a l'habitude de représenter l’image des Apôtres 3 auxquels cet individu a emprunté son nom *, qui n’est pas le sien. S’il est si facile de changer de nom * (après avoir été des Cornelii, tribuns séditieux, on se fait appeler Paul Émile consuls ·), je me demande avec surprise ’ pourquoi il ne me serait pas permis de traduire lierre au lieu de courge. Mais venons aux choses sérieuses ’. Pour courge ou lierre, nous lisons en hébreu qiqaion, coup de rigueur. I.es Cornelii que l'histoire retient sont avant tout les membres de la grande (tens patricienne, qui naturellement ne pouvaient être tribuns. Je vois bien à la Un de la République des tribuns Cornelii plébéiens, mais Ils ne sont pas bien illustres : le plus connu est le C. Cornélius tribun en 07 qui fit «les propositions de loi au sujet desquelles des émeutes écla­ tèrent. Ce n'était pas un démagogue, mais évidemment un partisan des che­ valiers. ce qui explique que Cicéron Γη défendu dans le Pro Cornelio. Il y n encore un obscur tribun de 51, P. Cornélius, césaricn, ct le gendre de Cicé­ ron. 1'. Cornelius Dolabella, tribun en 17. consul en 44. Le mot de seditiosi est bien ambitieux pour ces petits personnages.— Parmi les Cornelii consuls, il y n des seditiosi. Sylla si l'on veut, tuais surtout le grand chef populaire Cornelius Cinna, consul de 87 à 84. — Cornelii seditiosi tribuni est donc ter­ riblement impropre : le seul auquel on pourrait appliquer â la rigueur ce nom est le tribun de 67. — Aemilii consules suscito une autre difficulté. On dirait d'après le début du texte «pie Cantherius a changé son nom de Cornélius pour celui d'Asinius (Pollio) ou seulement de Poliio ; et, d'après la fin du texte, il aurait échangé celui de Cornélius contre celui d'Aemillus Paulus ou plus simplement de Paulus. Ce nom suggère ti Jérôme un rapprochement avec les Aemilii, l'illustre Paul-Émile surtout. · — Ep. 112, 22, il n'est ques­ tion que de Cornelius-Asinius-Polllon. Ici, Jérôme Joue peut-être sur PollioPaullus (cf. Clodius-Cluudius), pour évoquer saint Paul des gourdes, et PaulEmile. 7. Jérôme dit encore : miror quosdam... exsistere, C. Luci/. 20. P L 23, Vnl. 193. Miror quod. Gal. 1, 6. Mirantur homines philosophorum, /In. Afar. 3-3. p. 83, 20. Miratur... quomodo... habuerit. In Jer. S, 31, p. 36,7. Ficarra, Im poslzionc di S. Girolamo nella storia della cultura, t. 2. 1930, p. 39. a noté : miror quid causae exstiterit ut. 8. Mnrtianny tenait pour seriem. Cf. Cic. De diu. 1,125 : ordinem scricmque. JftndMB, In Gal. J, 12. P L 26. Val. 433 E : nunc ad ordinem epistulae rever­ tamur. In Is. 10. 6. P L 24, 483 B : ut n generali disputatione ad scripturae ordinem revertamur. In Naum J, 13. P L 25, 1268 C : de même. — Co pas­ sage est uno satire à la vieille romaine. Oh est ici in bonté chrétienne ? Comme Vcuillot polémiste, Jérôme n la dent dure. Italum acetum : on attendait une caricature soulignant cruellement un travers physique do Canterius. Jérôme ne l'a jamais vu, sans doute. Ill IN IONAM, IV, 6 etiam lingua Syra et Punica ciceia dicitur. Est autem genus virgulti vel arbusculae lata habentisa folia in modum pampini et umbram densissimam suo trunco se b sustinens, quae Palestinae creberrimo nascitur et maxime in arenosis locis mirumque in modum si sementem in terram icceris cito confota consurgit in arborem el intra paucos dies quam herbam videras arbusculam suspicis. Unde el nos eo tempore quo interpretabamur prophetas, voluimus idipsum Ilebreae linguae nomen exprimere quia Latinus sermo' hanc speciem arboris non habebat. Sed timuimus grammaticos ne invenirent licentiam cominena. habens 1·: L I’ Val. ί. I. b. suo trunco sc Val ί. I. Cf. Hier. Ep. 112, 22 p.,392, 21 ; orn. Λ B C D E FGLNPRSSaA ·/. c. sermo Lut. Val ι. I. 1. M. le chanoine P. Fournier (qui n publié dans l'Ami du Clergé, t. G5, 1955, p. 3GG-36S, un article : Le lierre, la courue ou le ricin ?) m’n écrit : · Le raisonnement de saint Jérôme est d’une parfaite justesse. Il ne peut être question dans Jonas d'une espèce grimpante ou rampante. Kikaion est la forme palestinienne de l'égyptien kiki, ricin. Le ricin (Hlcliius communis, L.) dont les graines contiennent l'huile bien connue, abonde cn Palestine (Post, Flora o/ Syria. Palestine and Sinai, 1932-33) sur de vastes emplacements, surtout près des eaux, et sc fait remarquer par la rapidité de sa croissance cl de su mort par dessication. I) ne vient Λ l’état sauvage qu’au Soudan (Kordofan) et en Abyssinie (Sennaar). Les Egyptiens le cultivaient en grand pour son Imite, et il se multiplie si facilement cn tous climats qu’il s'était répandu de bonne heure cn Syric-Palcstinc ct cn Grèce. Théophraste (Hist. pl„ 1, 10, 1) le nomme ztxt ct κρότων, ct Hérodote (2, 94) σιλλιζυπρίον; ce dernier dit qu’il · vient à l'étal sauvage dans les pays grecs ». Il aurait passé de Chypre dans l'archipel dès le v* s., ou peut-être même le vi». Ce nom est expliqué dans Dloscoride (4, 164;éd. Wcllmann, 4.161) par oéotXt Κύπριον, rappelant son origine pour les Grecs. C’est un arbuste qui peut atteindre jusqu'à 12-15 m. dans les climats tropicaux, mais reste herbacé ct annuel dans les pays plus froids, ct c’est le cas pour Jonas. Même grand ct vivace, sa tige reste herbacée cl creuse. Il cn existe d'innombrables variétés, mats l’espèce est unique ; de la famille des Euphorbincécs, il n'a cependant pas de latex. H n’a nul besoin de perches ou de treillis, comme le remarque saint Jérôme ; son cas n’a rien de commun avec celui des abris dans les champs de melons (/s. 1. 8). En Égypte, ct sans doute en Palestine, on cultivait cou­ ramment le melon (Cucumis melo L.) ct le melon d'eau si mal nommé (Ci· trullus vulgaris Schr.). · — Cf. Absl, Géog, de la Palestine, t. 1, p. 213, 216. — Dans In graphie ciceion (vocalisation e, non a, chez Jérôme), c — qof Vai.. 425-426; PL 1148 A-B 111 ricin *, ce qui dans la langue syrienne et punique se dit également, (μηαία. C’est un genre d’arbrisseau ou d'ar­ buste, aux larges feuilles comme la vigne, entretenant une ombre très épaisse, se soutenant sur son tronc 2, qui pousse très fréquemment en Palestine, de préférence dans les en­ droits sablonneux. C’est curieux de voir 3 comment, si vous jetez sa semence en terre, elle s’échauffe rapidement, monte arborescente, et en peu de jours ce que vous aviez aperçu brin d’bcrbc, vous l’admirez arbuste. Pour nous, au moment, où nous traduisions les prophètes, nous avons voulu mettre le nom meme de l’hébreu, parce que la langue latine n'avait pas cette espèce d'arbre ‘. Mais nous avons eu peur que les professeurs de lettres 6 y trouvassent préhébreu. Cf. pour Ezécldel Hiezeclhel des mss, et lu Ez. S. 1 ; », 2 ; 13, 10; 20, ~ ; 45. 15. 1’ 1. 25. 79 A. 86 D. 112 C, 188 C. 452 C. — Sur l’étymol. de cucurbita ct de hedera : A. Ernout, Aspects du vocabulaire latin. 1954, p. 37, 44. 2. Les mss que j’ai vus omettent sua trunco se, contre .My Val. Ces mots so trouvent Ep. 112, 22. qui reprend la description du ricin. 3. Mirnniqite in inodum = In Ez. II. 23. *I I. 25, 101 B. •1. CL In Ez. 16. 10. P L 25, 133 B : rebus novis nova fingenda sunt no­ mina. — Notez la précision des remarques : cette botanique est très vivante. CL C. Jo. Jerus. 20. P L 23, Val. 433, botanique polémique avec 3 ubi inter­ rogatifs ; In Osée 20, 4. P I. 25, 9111 Λ, description nourrie d’idées générales. Notez la tonalité exotique de ce passage. Cf. Bernardin de Saint-Pirrrr, Paul d Virginie, avant-propos : · J’ai tâché d’y peindre un sol ct des végé­ taux différents de ceux d’Europe. · I.c Romain, par scs origines campagnard borné, a aimé, une fois nouveau riche, un décor vegetal de convention (sauf quelques plantes classiques comme notre lierre cl le laurier, l’acanthe, l’asphodèle). Un jardin pouvait flatter la sensualité (Jri Is. 20. P I. 24, Vnl. 300301 ; Ep. 147, 9, p. 326, 5), on bien favoriser la vie intérieure, refléter une cul­ ture intellectuelle, morale, religieuse (Ep. 125.11, p. 130). — Sans ce portrait du ricin, oh Jérôme se montre bon naturaliste, la nature serait absente du Jonas. 5. Grammatici. Cf. Ep. 14, 3, p. 48, 3; Ep. 140, 4, p. 272, 9; In Gai., prol. 3. P L 2G, Vnl. 186. Ce sont pour Jérôme, ici, les professeurs des basses classes, qui commentent avec aplomb ce que parfois ils ne comprennent pas. (Cf. Ausonk, Prof.. 10, trad. Corpet, p. 73). Aristarchus grammaticus agnos­ citur, Chronique, éd. Fotheringham, p. 224, 16. Cf. Ep. 50, 2 : eruditione Aristarchum ; Ep. 57. 12, 2 : columen litterarum et nostrum temporum Aris­ tarche. Une satire d’Horace a rendu immortel le plagosus Orbitius. Parlant île cette satire, Suétone emploie professores pour grammatici. H écrivit en i-ITct un De viris inlaStribus (poètes, orateurs, philosophes, historiens ; seule 112 IN ΙΟΝΑΜ, IV. 6 tandi, ct vel bestias Indiae vel montes Bœotiac ant istiusinodi quaedam portenta confingerent, seculiquc sumus veteres translatores qui ct ipsi hederam interpretati sunt quae graecc appellatur κισσός; aliud quod dicerent non habebant. Discutiamus ergo historiam et ante mysticos intellectus solam litteram ventilemus. Cucurbita et hedera huius naturae sunt ut per terram reptent el absque furcis vel adminiculis quibus innituntur altiora non appetant. Quomodo igitur, ignorante propheta, cucurbita una nocte consurgens umbraculum praebuit quae naturam non habet sine pergulis a ct calamis vel hastilibus in sublime consur­ gere ? Ciccion autem cum in ortu subito miraculum prae­ buerit el potentiam ostenderit Dei in protectione virentis umbraculi, naturam suam secuta est. Ad personam vero Domini Salvatoris, ne penitus propter ©ιλοκολόκυνΟον cucur­ bitam relinquamus, sic referri polesl ut illud commemore­ mus Esaiac : Relinquetur filia Sion sicut tabernaculum in vinea el velat cacula in cucumerario quasi civitas quae * obpugnatur (Is. 1, 8). El dicamus, quia in alio Scriptu­ li. pergulis C a,porculis EFPRA»* 1, porticulis A2 B 1) G S-z 2, virgulis L, apodiis N. b. expugnatur Val t. /. la partie De grammaticis ct rhetoribus a survécu (éd. R. I*. Robinson, 1925 ; C. Bione, 1939 ; F. Della Corte, 1917). Selon Marrou, Hist, de l'Muc. dans ' l'antiquité, 1918, p. 377, le grammaticus développa le commentaire érudit des textes. Au temps de Ju vénal, le grammaticus touchait bien peu : 500 ses­ terces par élève et par an. Sénèque l'appelait « bonarum artium praeceptor · (b. a. = arts libéraux). Quintiuikn dit que la grammaire a assumé l’étude des poètes et des historiens ainsi que des arts libéraux : I. O., 2, 1, 4. Ci. R EL. 28, 1950, p. 446-8. Dans les Confessions de saint Augustin, gram­ matica — littérature (Budé. t. 1. p. 19). C’est le sens de grammateia en grec moderne. — .Ii’rùme. in Eph, 4, I. P L 26, Val. 666; grammaticus et ora­ tor. in Dan. 5,7. P L 25, 520 B : de verborum generibus quasi gramma­ tical disputem. 1. Ventilemus. Cf. Gma.ZKit. p. 255-6. Ep. 112. 14. p. 383. 26 : quaestio v-ur ; Ep. 119, 8, p. 459. I : disputatio v-arit ; Ep. 133, 9, p. 255, 24 : quaes- ' tioneni v-at. In Jer. index p. 571 : ventus purget ct v-ct ; confessionem mei nominis v-res ; cornuta adversarios v-ant. 2. Penitus — omnino, prorsus. Cf. In Is. .5i, 13-14. P I. 21, Val. 699. 701. in Jer. index p. 554. R E L, t. 16, p. 43, t. 17, p. 118. 1.ÛPSTEDT, Philot. Val. 426 ; 1’1. 1148 B-1149 /\ 112 texte à gloser : ils pourraient bien imaginer des animaux de l’Inde ou des montagnes de Béotie, ou autres mer­ veilles de ce genre ! Aussi avons-nous suivi les anciens traducteurs qui ont également interprété lierre, en grec ζισσός, car ils n’avaient rien d’autre à leur disposition. Examinons donc l’histoire, et avant de passer au sens mys­ tique, étudions 1 la lettre seule. La courge et le lierre rampent par nature, et s’ils n’ont pas de tuteurs ou d’échalas comme étais, ils ne cherchent pas à monter. Comment donc, à l’insu du prophète, une courge, montée en une seule nuit, a-t-elle pu procurer de l’ombrage, puisque sa nature n'est pas de s'élever vers le ciel sans des perches, des roseaux ou des piquets ? Tandis (jue le ricin, tout en offrant un miracle dans sa venue subite, ct tout en manifestant la puissance de Dieu dans la protection d'un ombrage verdoyant, n’a fait cependant que suivre sa nature. Cela peut se rapporter à la personne du Seigneur Sau­ veur — n’allons pas abandonner complètement 2 notre courge, h cause de notre philocoloquinle 3 — pour que nous nous rappelions ce passage d’Isaïe : « La fille de Sion restera comme une hutte dans une vigne ou comme une cabane dans une melonnièrc, ainsi qu'une ville assiégée. « Et parce que nous ne trouvons pas de courge ailleurs * korntnenlar zur Peregr. Aetheriae, 1936. p. 170 : Conicctanca, t. 1, 1951, p. 31, n. 2. 5-1. 3. Mot cocasse écho ft Yapocoloquinlose de Sénèque : éd. franç. : R. Waltz. 1934 ; italiennes : A. Rostagnl, 1941 (- empalement au moyen d'une courge): A. Ronconi, 1947 ; C. Russo, 1918 (— apothéose d’uno gourde). •I. Cf. In Hz. 15. I’ L 25. 123 B : · Cetera ligna silvarum (ut de pomiferis arboribus taceam quarum ct Scriptura modo nullam fncit mentionem)... » Jérôme avait-il une Concordance 7 11 fait souvent appel à sa mémoire, comme Origine : De omni scripturn sancta celeri memoria congregandum est ubi... In Dan. C, 10. P L 25, 521 B C. Omnes scripturas sensu ac memoria pera­ grans. In Gal. 3, 10, P L 26, Val. 439 C. Omnem scripturam mente ihtIustrans. In Is., prol. 16. 1’ 1.21, Val. 667-8. Quantum in meo corde est. An. Alar. 3-2. p. 329, 26. A rapprocher de : Memoriter copioxeque dixisti, C. Lu­ ci/. 6 (en 378 ?). P L 23. Val. 176 D. C. Pelay. 2, l (en 415). P i. 23. Val. 741 A. Pour malitia. In Jonam I.1 (en 390) renvoie si AfL 6, 34 ; .Imos J, 6; Is. 45, 113 IN ΙΟΝΑΜ, IV, 6-8 rac loco cucurbitam non invenimus, quod ubi cucumis nascitur ibi nasci soleat et cucurbita. Et Israhcl huic generi comparatum quod quondam protexerit lonam sub umbra sua conversionem gentium praestolantem et non parvam laetitiam tribuerit ei faciens umbraculum et tabernaculum potius quam domum habens tectorum ima­ ginem, dumorum non habens fundamenta. Porro ciccion nostra arbuscula modica, cito consurgens et cito arescens ordine et via Λ comparabitur Israheli radices parvas mit­ tenti in terram et conanti quidem in excelsa sustolli, sed altit udinem cedrorum Dei, (Ps. 79, 11) et abietum (Is. 37, 26; Zac. 11, 2) non aequanti. Quod mihi videntur ct locustae significare quibus vescebatur Iohanncs qui dicit sub typo Israhclis : Illum oportet crescere, me autem minui (Jn 3, 30), animal parvum, infirmas habens alas, de terra quidem consurgens sed altius non valens avolare, ut plus sit. quam reptile et tamen avibus non aequetur. 7-8. El paravit Dominus vermem ascensione diluculi in crastinum et percussit hederam et exaruit et cum ortus fuisset sol, praecepit Dominus vento calido et urenti, et percussit sol super caput lonae et aestuebat, et petiit ani­ mae suae ut moreretur et dixit: Melius est mihi mori (piam vivere. LXX : Et praecepit Deus vermi mane in crastinum ct percussit cucurbitam et arefacta est; slalimque ut ortus est sol, praecepit Dominus spiritui ardoris urenti et per­ cussit sol super caput lonae et angustiatus est et taeduit eum animae suae et dixit : Melius est mihi mori quam vivere. a. vin B CDEFGHPR S Δ. vita A L1 N v. 7. En 3,10 : ut supra diximus, sans renvoi. En <106. In Joel 2, 13. P 1,25, 967 C, il cite ΛΖΛ 6, 34 ; lx. 4S, 6-7 ; Jonas 1, 2. En 406 encore, In Zach. S, 17. P L 25, 1474 B, renvois :"i Amos J. 6 ; Mt. 6. 34 ; Jonas 1, 2 ; Hom. I, 29. Sur aqua. Jérôme accumule 27 on 28 citations. In Ez. 47, 1. p I. 25, 467-8. t. Le ricin formait des jardins suspendus pour le pauvre Jonas. Selon Ji vf.NAi.. Sat. 1. 74, le premier signe de lu richesse était de posséder des Jardins. Mais le ricin sentait aussi son arbre vert des hauts lieux (Jér. g. 20), car Jonas y attachait son «eur comme ù une idole protitable. In Osee 14, 9 Val. 426-427; PL 1149 Λ-C 113 dans ΓÉcriture, disons que là où naît le melon, là aussi naît généralement la courge. Et Israël est comparé à ce genre de plante parce que, à un certain moment, il a pro­ tégé de son ombre Jonas attendant la conversion des gen­ tils ct lui a causé une grande joie ; il lui faisait une tente ombreuse 1 plutôt qu’une maison : cela suggérait une toi­ ture, mais n’avait pas les fondations d’une maison. De plus, le ricin, notre modeste arbuste, qui pousse vite et. qui sèche vite, pourra être comparé cn tout à Israël : il jette en terre de petites racines ct s’efforce de s’élever, mais ne peut égaler la hauteur des cèdres et des cyprès de Dieu. 11 me semble qu’on peut interpréter de même les sauterelles qui faisaient la nourriture de Jean. Celui-ci disait, en symbolisant Israël : u 11 faut qu’il grandisse, et que je diminue. » Sauterelle, animal petit, aux ailes sans force, arrivant à s’élever au-dessus du sol, mais inca­ pable de voler plus haut, en sorte qu’il est mieux qu’un reptile sans être pour autant assimilable aux oiseaux2. IV, 7-8. El Dieu ménagea un ver, à la pointe de l’aube le lendemain, qui piqua le lierre, lequel se dessécha.8 Puis, quand le soleil fut levé, Dieu commanda un vent chaud et brûlant. Le soleil frappa sur la tête de .Tonas, ce qui le mit hors de lui. 11 demanda la mort ct dit : « Mieux vaut pour moi mourir que vivre. » LXX : El Dieu commanda un ver de grand matin le lendemain, qui piqua la courge, laquelle sécha. 8 Dès que le soleil fut levé, le Seigneur commanda un souffle ardent ct brûlant. Le soleil frappa sur la tête de Jonas, cc qui l’accabla. Il fut pris d’un dégoût mortel et dit : « Mieux vaut pour moi mourir que vivre. » (en 106). P L 25, 9-15 B : Ego ero quasi hmiperus condensa ut sub raca umbra requiescat... Haec iuniperus sub umbra sua quiescentibus nc mundi huius ardore feriantur, ct percutiat aestus caput eorum (4 litis 4, 19) sicut quon­ dam percuxxil loitac. did fruges. 2. OniGt.NR, Hom. It in Lite., P L 26, Val. 277-3 : volucre non grande, noti in sublime se elevans... vix ti terra consurgens ct saliens potius quam volans. Jonas. j2 Ill IN IONAM, IV, 7-8 Antequam oriretur soi iustiliae (Mal. 4, 2), virens erat umbraculum et non arebat Israhel ; postquam ille surrexit et tenebrae Nineviticae eius luce discussae sunt, para­ tus vermis in crastinum ascensione, diluculi — de quo vice­ simus primus psalmus inscribitur Pro adsumptione matu­ tina, el qui absque ullo semine de terra oritur et dicit : Ego sum vermis cl non homo (Ps. 21.7) — percussit umbra­ culum quod desertum auxilio Dei omnem virorem perdi­ dit. Pracccpitquc Dominus vento calido et urenti de quo prophetatur in Osce : Adducet urentem ventum Dominus de deserto ascendentem el siccabit venas eius el desolabit fontem eius (Os. 13, 15). Et aestuare coepit lonas ct ite­ rum velle mori in baptismate cum Israhele ut in lavacro recipiat humorem quem in negatione perdiderat. Unde ct Petrus arentibus loquitur ludaeis : Poenitentiam agite et baptizetur unusquisque vestrum in nomine lesu Christi in remissionem peccatorum vestrorum ct accipietis donum Spiritus Sancti (Act. 2, 38). Sunt qui vermem ct urentem ventum Romanos intellegant duces qui post resurrec­ tionem Christi Israhel penitus deleverunt. 1. In E:. C, 1 (en 410). P L 25,58 B : Dieu parle en maître aux montagnes, à la mer. au Jourdain, · hibctque venni qui lonae percussit umbraculum. · In Jcr. 27, 19 (en 115), p. 310, 23. Dieu parle a des colonnes · quasi non legmniis et vermi matutino increpuisse Dominum ct ad mure locutum. · 2. Adsuinptto. Cf. J. Doignon, Adsumo et Adsumplio comme expressions du mystère de l’incarnation chez Hilaire de. Poitiers. .\ I. M A, 23. 1953, p. 123135. Jérôme, An. Mar. 3-3, p. 185. udsumere. In .1er., index, p. 516. 3. C’est pour Joints le · paradis · perdu. In Aft. 26, 37. P L 26, Vnl. 219 : lonas super nriditnle cucurbitae vel hederae contristatus est nolens perire quondam tabernaculum suum. 26, 42, Val. 220 (le rapprochement «lu Christ à l'agonie et do .limas parait bien forcé) : secundo oral ut si Nineve aliter salvari non potest nisi aruerit cucurbit» liai voluntas Patris quae non est contraria Filii voluntati,dicente ipso per prophetam : ut facerem voluntatem tuam Deus meus volui (Ps. 39, 9).— In Is. V. 2. PL 24, Val. 131 : lonas contristatur quod ita salvati sint Xinevitcs ut cucurbita sive cicciou aruerit. — Pelagii, Ep. ad Dctnelr. 18. P L 30. 33 Λ : Umbracula viliorum. — Saint Paulin· dk Νοι.ΐί ίι Aper et Amanda, Ep. 44, 6 : Animae nostrae hortulum sitientem ; 39, l : Augustus ille vix unici caulis ferax el capax hortulus nos ipsi sumus. A la fin de ΙΈρ. 44, il parle de la sécheresse, et de l'humidité, fumier qui fertilise le désert ; dans ΙΈρ. 29 à Sévère, le pharisien est un Val. 427 ; PL 1149 C-1150 A 114 Avant le lever du soleil de justice, l’ombrage verdoyait el Israël n’était pas ., ? . , , , .· sec. Mais apres ce lever, quand les te­ nebres de Ninive eurent été dissipées par sa lumière, un ver 1 ménagé pour le lendemain dès le point du jour (ce ver pour lequel le psaume 21 est intitulé « En l’honneur de l'incarnation 2 matinale », et qui, né de la terre sans nulle semence, peut, dire : « Je suis un ver, el non un homme ») piqua l'ombrage, et celui-ci, abandonné du secours divin, perdit toute fraîcheur 3. Le Seigneur com­ manda un vent chaud ct brûlant, prophétisé par Osée : « Le Seigneur fera venir un vent montant du désert, qui desséchera ses sources el tarira sa fontaine. » El Jonas commença à brûler et de nouveau il voulut mourir dans le baptême avec Israël, pour recevoir dans ce bain 4 la sève qu’il avait perdue par son refus. C’est pourquoi Pierre dit aux Juifs desséchés : « Faites pénitence, cl que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ pour la rémission de ses péchés ; vous recevrez alors le don de l’Espril Saint. » Pour certains, le ver et le vent brûlant représentent les généraux romains 4 qui, après la résurrection du Christ, détruisirent complètement Israël. Déplaisirs , , de Jonas. feuillage inutile. sans fruit. Vive l'humilité fumier ! — Saint Jean i>k i.a Croix. .4 ois, M. trad, de Dom Ph. Chevallier, 1933, p. 177 : Dieu attache plus de prix à vous voir prit h rester sec et :Ί souffrir pour son amour qu'il vous voir jouir de toutes les consolations. P. 190 : Mon cœur s'est desséché parce qu'il a oublié de prendre mi nourriture en vous. P. 198 : La fleur, plus elfe est délicate, plus vite elfe se flétrit... Préférez pour vous-même un cœur viril sans une attache ; vous trouverez, sans compter, la douceur ct la paix : le fruit savoureux, exquis et durable se cueille en pays sec ct froid. — Il est piquant de noter que dans une lettre de 1581 ((Enures, trad. Cypricn de In Xntlvité ct Lucien-Marie, 1917, p. 1118), saint Jean évoque Jouas vomi en un port étranger pour suggérer l'ennui qu’il éprouve en Andalousie. ■1. /n Jer. 17, 8, p. 209, 17 : De siccitate 1 uda ica translati simus in bap­ tismatis gratiam sempiternam. 5. Homanos duces. Cf. urbem Romani regnumque Romanum, In Abd. 1. P L 25, 1102 A. Principes Romani, Jn Soph. 3. 1. P 1. 25, 1373 A. /n Jer., index, p. 504. Romani interpretes Apocalypsin recipiunt, .An. Mar. 3-2, p. 5, 24. — Le mot Romania est dans l’air. — Cf. sur la place de l'épithète n. 4. p. 102. 115 IN ΙΟΝΑΜ, IV, 9-11 9. El dixit Dominus ad lonani: Putasne bene irasceris tu super hederam? Et dixit: Liene irascor ego usque ad mor­ tem. I.XX : Et dixit Dominus Deus ad Lonam: Si valde contristaris tu super cucurbita? El ait: Valde contristor ego usque ad mortem. Supra Ninevitis agent ibus poeni­ tentiam et gentium urbe salvata interrogatus idipsuin propheta : Putasne bene irasceris tu ? nihil respondit sed interrogationem Dei silentio comprobavit sciens enim cle­ mentem esse Deum el misericordem ct patientem el multae miserationis (Ex. 34, 6 ; Ps. 102, 8) ct ignoscentem mali­ tiis super salute gentium non dolebat ; hic autem post­ quam in a siccata cucurbita aruit Israhei et cum distinc­ tione interrogatus : Dene irasceris tu super hedera, confi­ denter respondit et dicit : Bene irascor ego vel contristor usque ad mortem ; non enim sic volui salvare alios ut perirent alii, non sic alienos lucrifacere ut meos perderem. El revera usque ad praesentem diem Christus plangit b Hierusalem el c plangit usque ad mortem, non suam, sed ludacoruin ut moriantur negantes el resurgant Dei filium confitentes. 10-11. Et dixit Dominus: Tu doles super hedera in qua non laborasti neque fecisti ut cresceret, quae sub una nocte nata est et sub una node periit, et ego non parcam Nineve civitati magnae in qua sunt plus quam centum viginti milia hominum qui nesciunt quid sit inter dextram el sinistram suam et iumenta multa? LXX : Et dixit Dominus: Tu pepercisti super cucurbita pro qua non laborasti neque nutristi eam quae nata est in nocte et in nocte periit. Ego a. in om. C, Val i. L, exicata N. b. plangit 4- Israhelcm *Λ I. Vnl i. t. (Israel). c. ct -»- Jerusalem Val i. I. t. Confidenter. ζ>. ftefr. in Gcn. 3i, 25. I’ l. 23-2, Val. 359 : audacter ct conlidenter. C. Jo. Jerui. 22. P L 23, Val. 128 : audneter ac libere. Ep. 121. 11, 11. p. 5-1. 10 : aperte audneterque. C’est la Γαρρησίχ. Un peu pins loin, « Is­ rahei loquitur confidenter · comme le frère «lu prodigue, lequel s’est fâché (Le 13, 28) devout la bonté paternelle, de même que Jonas. Vai.. 428 ; PL 1150 A-C 115 IV, 9. Et le Seigneur dit à Jonas : « Penses-tu avoir raison de t’irriter sur un lierre ?» Il répondit : « J'ai bien raison d’être fâché à mort. » LXX : Et le Seigneur Dieu dit. à Jonas : « Tu es donc tellement affligé pour une courge ?» Il répliqua : « Je suis très affligé, jusqu’à en mourir. » Quand on l'interrogea sur la pénitence des Ninivitcs cl le salut de la ville des gentils : « Penses-tu avoir raison de l’irriter ? », le prophète ne répondit rien, mais justifia par son silence la question de Dieu. Il savait en effet que Dieu est clément, miséricordieux, patient, plein de pitié, pardonnant les méchancetés, ct il ne s'attristait pas du salut des gentils ; mais une fois que la courge (Israël) fut desséchée, quand on lui demanda en précisant : « As-tu raison de t’irriter sur un lierre ? », il répondit avec assu­ rance 1 : « J’ai bien raison de m’irriter 2 ct de m'affliger jusqu’à mourir. Je ne voulais pas sauver les uns pour voir périr les autres, gagner des étrangers pour perdre les miens. » Et véritablement jusqu’à ce jour le Christ pleure Jérusalem et il pleure jusqu'à la mort ; non pas sa mort, mais celle des Juifs, en sorte qu’ils meurent en refusant et ressuscitent en confessant le Fils de Dieu. IV, 10-11. Et le Seigneur reprit : « Tu te chagrines, loi, pour un lierre qui ne t’a donné aucun mal, que tu n’as pas fait pousser, qui est né en une nuit et en une nuit a péri. 11 Et moi, je n’épargnerai pas Ninive la grande ville où il ya plus de cent vingt mille êtres humains qui ne savent pas distinguer entre leur droite et leur gauche, ainsi qu'une foule d’animaux ? » LXX : Et le Seigneur reprit : « Tu voulais garder intacte une courge qui ne t’a donné aucun mal, que tu n’as pas soignée, qui est née en une nuit et en une nuit a péri. I I Mais moi, je n’épargnerais pas Ninive 2. Iriucor. Les anciens, scmblr-l-il. utmatent dans un caractère ce qu’il avait de statique ct d'immuable, et leur art essayait de mettre en valeur cet élément. Les modernes préfèrent peut-être percevoir une évolution. 11G IN IONAM, IV, 10-11 autem non parcam Nineve civitati magnae in (μια habitant plus quam duodecim milia * virorum qui ignorant dextram et sinistram suam, et pecora multa ? Nimiae difficultatis est exponere quomodo iuxta tropologiam dicatur ad filium : Tu doles super hedera in qua non laborasti, neque fecisti ut cresceret, cum omnia per ipsum facta sint et sine ipso facium sit nihil (Jn I, 3). Unde quidam locum istum interpretans ut imminentem solveret quaestionem, incur­ rit blasphemiam. Adsumens enim illud de evangelic : Quid me dicis bonum ? Nemo bonus est nisi unus Deus (Mc 10, 18), Patrem interpretatus est bonum, Filium vero ad comparationem cius qui perfecte ct vere bonus sit, in minori gradu positum. Et non consideravit haec dicens quod in Marcio nis potius incurrerit hacresim (qui alte­ rum Deum tantum bonum, alterum inferi iudicem et conditorem) quam Atrii qui cum maiorem Patrem et minorem Filium praedicet, tamen Filium non negat con­ ditorem. Ergo cum venia audienda sunt quae dicturi sumus ct conatus nostri favore potius et orationibus adiuvandi quam spernendi aure malevola, quia carpere et detrahere vel imperiti possunt ; doctorum autem est et h. myriades Vat i. t. 1. Saint Augustin, Mor. Munich. 2. 11. 20. I’ ί. 32. 1354 : est... blaspheinia cum aliqua mala dicuntur de bonis : itaque iam vulgo b-a non accipitur nisi mala verba de Deo dicere. — Saint Jérôme, Ep. G2, 2 : libentius piam rusticitatem quam doctum b-nm eligo. 2. Jérôme a reconnu du génie h Murchin : Haereticorum terra fecunda est qui a Be<> acumen sensus et ingenii percipientes, ut bona naturae in Dei cul­ tum verterent, fecerunt sibi ex his idola. Nullus enim potest hacresim struere, nisi qui ardentis ingenii est ct habet dona naturae, quae a Deo artifice sunt creata. Talis fuit Valentinus, talis Marcion, quos doctissimos legimus. In Oxee 10. 1. P L 25, 902 B. Ils peuvent mener une vic pure ; plerosquc haeretico­ rum (quamquam hoc rarum sit) voluntates mentium facere et non volun­ tates carnis. In Eph. 2, 3. I’ I. 26, Val. 573 B ; mais Cf. In Cal. S, 20. 1* L 26, Val. 508 A. — 1 Ineretleus s’oppose à orthodoxus (Ep. 61. 1, 3) comme · dog­ matum perversor ■ (Ep. 57. 4.2). Princeps haereticorum diabolus : In Es. 32. 17 ; 3S. 9. P L 25. 31-1 B. 359 B. Unusquisque id sibi eligat quod el melius esse videatur... Suo arbitrio de ecclesia recedentes, quae recessio propriae Val. 428-429; PL 1150 C-1151 A 116 la grande ville où habitent plus de douze milliers d’êtres humains qui ignorent leur droite et leur gauche, ainsi qu’un nombreux bétail ? » Ce serait bien dillicile d’exposer comment, selon la tropologie, il est dit au Fils de l'homme : « Tu te chagrines, loi, pour un lierre qui ne t’a donné aucun mal, que tu n’as pas fait pousser », puisque tout a été fait par lui et. que sans lui rien n’a été fait. C’est pourquoi quelqu’un, inter­ prétant ce passage et voulant résoudre la question qui se posait, est tombé dans le blasphème '. En effet, prenant le texte de Γ Évangile : « Pourquoi m’appelles-tu bon? Nul n’est bon, sauf Dieu seul », il a rapporté au Père la bonté, ct placé le Fils à un degré inférieur, en compa­ raison de celui qui est parfaitement et véritablement bon. Et il n’a pas vu que celte opinion le faisait tomber dans l’hérésie de Marcion s, qui pose un Dieu uniquement bon, avec un autre pour juger et créer, plutôt, que dans celle d’Arius qui, tout en prêchant un Père supérieur et un Fils inferieur, admet cependant un Fils créateurIl faut donc être indulgent pour ce que nous allons dire, et nos essais doivent être encouragés de bienveillance et de prières ·, plutôt que dépréciés par des auditeurs mal disposés. La critique et la detraction sont faciles aux plus conscientiae videlur esse damnatio. inter hacresim ct schisma hoc esse arbi­ trantur quod haeresis perversum dogma habeat ; schisma propter episcopa­ lem dissensionem ab ecclesia separetur... Nullum schisma non sibi aliquam confingit hacresim. In Tit. 3, 10-11. 1’ I. 26, Val. 737-8. CL H. Pfrnift, Hacreste, schisma ci leurs synonymes lut., H li I., 15, 1937, p. 316-25. Les héré­ tiques · fratres nostros esse se simulant ·. In Osee 11, 12 ; In ΛΜ. 1 1. P L 25, 911 B. 1109 I). 3. Sur Marcion, 1·:. C. Buckman, Marcion an infantia usque ad decrepitam senectutem septenario ordine devolvitur. · •1. In Eccl. 10, 2. P L 23-2, Val. 169 : Justus sinistram in se non habet, sed totum in eo dextrum est. Cf. In Mt. 5. 39. P I. 26. Val. 31 C; .In. Λ/ar. 3-2, p. 117. n. 20 ; 3-3, p. 5, I ; p. 21 el 25 : peccator proicit sermonem Do­ mini post tergum suum et Dominus illi efficitur a sinistris... Diabolus ilico Val. 430 ; PL 1152 A-B 118 le soleil de justice s’est couche pour eux et qu’ils out perdu la parole de Dieu. La ville de Ninive, grande et fort belle, préfigure l’Église dans laquelle il y a un nombre d’habitants qui passe les dix tribus d’Israël : c’est ce que signifient les restes des douze corbeilles dans le désert. « Ils ignorent la différence entre leur droite ct leur gauche », soit à cause de leur innocence 1 ct de leur sim­ plicité (pour désigner la première enfance *, el laisser à penser quel peut être le nombre de ceux qui ont atteint un âge plus élevé 8, quand les tout petits sont si nombreux), soit encore (car grande était la ville, et « dans une grande maison il y a non seulement des objets d’or et d’argent, mais aussi de bois et d’argile ») parce qu’il y avait une foule immense qui, avant de faire pénitence, ignorait la différence entre bien et mal, entre droite et gauche 4. Et encore « une foule d’animaux » : il est élevé, à Ninive, le nombre des animaux et des hommes qui n’ont pas l’usage de la raison, que l’on peut comparer aux animaux insensés et qui leur sont semblables. mlgrat ad dexteram eius. In Ez. 40. 4-1. PI. 25, 393 C : non dixerit a dextera et sinistra, ne videretur in sanctis sanctorum sinistrum aliquid nominare» sed hinc et inde i. c. ex utraque parte ; 41, 23, coi. 405 Λ-Ι06 Λ : praebetur altera dextra quia in sancto viro utcumque dextrum. E/>. 78, 6, 2, p. 56. Il y n cependant une lionne gauche : hi /s. 51, 3. P 1. 21, Val. 629-30. — OrigèSK, Hom. in Lev. 5, 12, éd. Bnchrens (G C S. t. 29. U'erA-e t. G). p. 357, 8-9 : dextra a vobis poscimus braceilia ; sinistrum nihil volumus. Saint AvQUSTix. ht Ps. 136. 15 ct 16. P L 37, 1770. Saint Amuroise, In Ps. 118, 14 (Nun), 31. éd. Pctschcnig, p. 319, 9 : Incvn praesentium remuneralrix, dex­ tera futurorum. En 415, .Jiîkômi: écrira C. Pelag. 3, 17. P 1. 23. Val. 802 B : nec conscientia cis delicti imputari potest nec ignorantia, qui iuxta lonam prophetam manum dexteram nesciunt ct sinistram. Peccare non possunt ct possunt perire (Critobule l’hérétiquo parle ici). INDEX i JONAS DANS L’ŒUVRE DE SAINT JÉRÔME (* indique une simple allusion. — Page et noie qui suivent la référence, après tiret, se rapportent au présent volume.} Allusion générale. Ep. 33, 4, 2 (en 384-5), p. 255, 20. — P. 18. Ep. 39, 3 (en 384), p. 300, 9. — P. 104, n. 2. Ep. 53, 8, 10 (en 396), p. 458. — P. 37, η. I. Ep. 60, 2 (on 396), p. 550, 12. — P. 82, n. 4. ht Ml. 12, 41 (en 398), P L 26, Val. 83. — P. 55, n. 1. In Ml. 16, 5, Val. 119. In Osce, 12, 9 (en 406), P L 25, 928 A. In Aims prol. 3 (en 406), P L 25, 1057 C. — P. 40, n. 1. Chapitre et verset. J, 1 In Naum prol. (en 391), P L 25, 1231 A. — P. 56, n. b. 1, 2 In Zac. 8. 17 (en 406), P L 25, 1474 C. — P. 57, n. 2. • 1, 3a In Amos .9, 4 (en 406), P L 25, 1088 A. — P. 58, n. 4. •1, 3a In Dan. 10, 6 (en 407), ·/, 3b ·/, 3h •1, 5 •7. 5 1, 14 *2, 1 •2,1 •2, 1 *2, 2 •2, 11 P L 25. 554 C. — P. 58, n. 4. C. Ruf. 3. 22 (en 401), P L 23, Val. 551. — P. 61, n. 1. Ep. 108, 8, 2 (on 404), p. 314, 2. In Mt. S, 24 (on 398), P L 26, Val. 47. — P. 66, n. 1. In Is. 29, 10 (en 409|, P L 24, Val. 392. — P. 66, n. 1. C. Pclag. 2, 23 len 415), PL 23, Val.771 C.— P. 74. n. 2. Ep. 3, 5, 2 (en 375), p. 17,12. —P. 59, n. 1. In Abac. 1, ii (en 391), P L. 25, 1284 D. — P. 76, n. 2. In Ml. 12, 40 (en 398), P L. 26, Val. 83. C. Lttcif. 15 (en 378 ?), P L 23, Va). 188. — P. 78, n. 4, fin. In Is. 7, 11 (en 409), 120 INDEX 1. JONAS DANS r,’~ fin ; 76, 10 ; 100. Étymologie 25, η. 1 ; 27, η. 1 ; 109, η. 1 (Cornelius). Evangelium 52 ; G4 ; 85 ; 107 fin (coruscat). — Legimus in Domini passione 66. Cf. 86, 8. — Evangelicum illud 95, 10. Exemples 78, n. 1. Exemplum 67, 19; 81, 20; 97 fin; 100 ; 78, η. I. Exoretur 97, n. 1. Exotisme 111, n. 4. Exprobratio 43 ; 93. Fabrica mundi 63, 11. Fabulae = historia 80, n. 2. Factor (universitatis) 69, n. 2. Fervor K fin ; 75, n. a. Fides 13, n. 5; 14, n. 2; 74; 75, n. 2. Infideles 79. Fluenta 107, 14. Fortitudines 85, II. Fragilitas 83, 19 ; 89, 10. Gauche 118, n. 4. Genre littéraire 13, η. 8 ; 14, η. 1 ; 15, η. 5 ; 18. Gens 70 ; 106, 10. Gentes 56, η. 1 ; 57 bis ; 60 fin : 74, 16 ; 104, 16; 113; 117 bis; praeputium 95, 17. Globus terrât 85 fin. INDEX 4. ANALYTIQUE Grammaticus 111, η. 5. Cf. be viris, 106. Grandis 8 fois. Cf. magnus et p. 57, η. 1. Grec. Citations des LXX : 73 ; 83; 86; 105; 112 (cofoc.). Mots en grec dans les mss : 56 ? ; 69 ; 77 ; 78 ; 79, n. a ; 82 (anagoge) ; 91 (pascha, d'après ï’hébr.) ; 99, η. 1 ; 102. n. 2. Historia Gr. : 53 ; 79. Gr. ethnicus ~ * mo­ nachus 5G, η. 1 fin. Cf. 100. 4. — Ecclesiastici 51. Haeresis 87, 21 ; 116, n. 2. Haud 53, 8. Hébreu |Z/e/>r(a]eiis) 10 ; 22 ; 23 ; 27; 69, η. 1. — 52 |fradunl) ; 53 (Ziûtoriael ; 54 ; 59 (autumant} ; 70 (gcn.v). Heb. = transitor, diffère do ludaeus 69. — Mots héb. 58, n. 4 ; 62 ; 77 ; 94 ; 105 ; 106 ; 110. ht hebraico 7G fin; 82 fin ; 105, 13. Hedera 108-110; 112. Heures 77, n. 5. llexaplcs 16, n. 3. Historia. Récit, hist.. : 53 fin ; 69 fin ; 100. Littera de texte biblique : 54 ; G3, 3, 5, 27 ; 65, 12 ; 72, 8 ; 104 fin ; 106 ; 112. Mythologie : 62; 79 ; cf. 80, n. 2. — Historicus 71, 10. — Cf. P L 25, 981 C : Graeca el Homana... historia. Nous disons a histoire de France », mais « histoire grecque, histoire romaine » : vestige de la formule latine. Hodie 53, 7 ; 61 fin. Cf. Cotidie. Humilité 78, n. 3. 131 leiunium 43 ; 95. n. 4 : 96. Igitur, v. Coord. Illud devant une citation : 68 ; 80 fin ; 82,14 ; 89 ; 95 ; 101 ; 102 bis ; 104 ; 112. R E L 26. 286.· Imitation 18, n. 3 fin. Cf. mi­ métisme. Impératif. Cf. dialogue. Impersonnel (verbe) 74 fin ; 77, n. 1. Imus 92, n. 3 : 98, 19. Inferi 86 ; 117, 18. Infernus 76 ; 80 ; 81 ; 85-87 ; 92. Ingredi mare G2, n. 4. Instar 81, 9. Intellegentia 54, n. 6; 55 lin; 64 (spiritualis) ; 102 fin. Interpres 55. Interpretatio 64, 3 ; 78, 12 ; 89, 18. interpre­ tor 51 ; 63, 18 ; 64, 6 ; 97 fin; 111 fin. Interrogation 98 ; 101, n. 2. iste 65, n. 4 ; 72, 15 (le Christ). ludaci 55 ; 57 ; G9 ; 74 ; 104 ; 114 ; 115. Perfidia : 91. Jardin 111, n. 4; 113, n. 1; 114, n. 3. Laboriosus '104, n. 2. Lactans '118, n. 2. Lassi 117, n. 2. Cf. 43 fin. Latinus 51; 79 lin; 111, n. c. Lectio (euangelica) 84, 8. Lector 52 ; 62, η. 2 ; 63, η. 1. Libamina (liba C Η) 73. Littera 55 fin; 67, 6; 112, 6. Cf. historia. Locus 64 ; 77, 12 ; 113. Longueur, 51, η. 1. Luctuosus 96, n. 5. 132 INDEX 4. ANALYTIQUE Magnanimitas 72, η. 2 ; 90. Magnus 33 (ois, Cf. grandis « Nous » de modestie 52, n. 2. Nox 42 marge; 77; 78 ; 90, n. 3 ct p. 57, n. 1. Maiestas 86, 8 ; 108, n. 2, 4. ‘Maiores 14, n. 5. Malilia 56 ; 57, n. 2 ; 68 ; 103 fin ; 112, n. 4 lin. Mansio, 78, n. 2. Mare ingredi 62, n. 4. Cf. mer. Mariage 98, η. 1 (’maritatae. = * prostibulae ?). Maier Domini 98, 23. Ci. Virgo. Mcr 71, n. 1. Folia 5, 1951, 56 sq. sur la mer dans S. Jé­ rôme. Melaphoricos 102, n. 2. Militaire 42 ; 82. n. 5. Mimétisme 68 (Jerome accen­ tue la brièveté de Virgile). Miror ΓΙΟ, η. 7. Mirumque in modum 111, η. 3. Misericordia 80 ; 90, η. 1 ; 91 ; 98. Misericors 43 ; 90 ; 105 ; 115. Modestie 78, η. 3. Cf. κ nous ». Mysterium 13, η. 5 ; 70, 18 ; 77,12 ; 94. Cf. sacramentum. Mystice 92, η. I ; 112, 5 (mys­ tici intellectus). Mythologie 30 ; 31 ; 42 ; 62 ; 79 ; 80. Natura rerum 73, 17 ; 90, n. 5 ; 114, n. 4 fin. Nec, cf. coord. Néologisme 111. η. 4. •jVe quid nimis 15, η- 4. Ni fallor 52. Nincuitae 55 ; 106 ; 108 ; 115. Niniviticas 101 : 114. jVon en tête de phrase 58 : 59 ; 71 lin ; 72 fin ; 74 fin ; 80 ; 92, 19. O 73, n. 2. O de (ω δι|). 105, η. 1. Omniprésence de Dieu 59, η. 1. Oratio 66 ; 67 ; 78, n. 4 (domi­ nica) ; 89, η. 1 ; 103, η. 1 fin; 116, n. 4. Cf. prière. Oratores 99 lin. Ordo 64, 12 ; 69, n. 3 ; 78, n. a ; 96, n. 4 ; 110, n. 8; 113, n. a. Oriens 107 ; 108. Ornatus 97. Pacnitentes 106. Paenitentia 5ibis ; 55 ; 56 ; 57 bis ; 58 bis ; 94 bis ; 95 bis ; 97 bis ; 101 bis; 102 bis; 103; 105 fin; 115; 118 fin. Papa 54, n. 4. Pariter 72, η. 1. Passio 60 fin ; 62 fin ; 66 (Domini) ; 75 (Christi ; Do­ mini) ; 78 (Salvatoris) : 91 lin (Salvator) ; 93, 10 (Do­ minus). — Cf. resurrectio. Pater 63, 16 ; 70. 17 ; 72. 19 ; 82, 14 ; 84 ; 91 fm ; 93 ; 116. Cf. Christus. Patria fin ; 60, 10 ; 70, η. 1. Peccatum 42 ; 74. Péché originel 96, η. 3. Penitus 58, 19 ; 98; 112, η. 2; 114 fm. Per-, prae- ΙΟΙ, n. b ct 3. Perales 69, η. I. Peregrinatio 104 lin. Cf. 69, η. 1. Persecutiones 42 ; 72 lin ; 83, 11 (cf. Ep. 3, 3,1,ρ. 14,14: turbo). Persona 86, η. 3. -4d p. 81, 17 ; ad p. vero 112, 14. — Ex INDEX 1. ANALYTIQUE 133 lonae vero p. 84, 19 ; ex p. 87, 16; 91. - Sub p. 87, 21 ; 92. — Super Salvatoris vero p. 89, 17 ; super p. 106, Privilegium 70, 11. 11. Providentia 65, 12. Psalmus fin ; 81, 20 ; 85 ; 87, 8; 89, 21. —Psalmo­ graphus 86. Pulcherrimus 96, n. 4 ; cf. su­ perlatif. — Pulchre 104, 24. Punicus 111. Punire. 103, n. 3. Cf. P I. 25, Pharisaci 91. Philosophi 43 ; 99 fin ; 100. Philosophia 100, 13. Philosophor 90, n. 4 ; 100. Plenitudo 60, n. 5 (= 106, 13, multitudo} ; 104. Plenissime 117, 15. * Plenius, P L 25, 1157 B, 1160 C. Pleriquc 97, n. 2. Pluriel : animi 101, n. 3: colla 73, n. 1 ; momenta 71, 14 ; sinus 77, n. 2 ; tempora 107, n. 7. Pontifex 90, 91, n. a. Porro, cf. coorti. Possessif SS, n. 3. Postliminium 51, n. 3. Cf. Male., P I. 23, Va). 43. Praeceps 77, 6. Praecipitatio 75, 14. Praeconium 58, 20. Praedicare 56 ; 93, n. 3 ; 101, etc. Praefatio 55. Préface 8, n. 1 ; 39. Praeposterus 69, n. 3. Praestringo 101, n. b ct 3. Jérôme aime perstringo. Préposition. Gf. persona. Présence de l'homme à Dieu 107, η. 4. Prière 57, η. 3 ; 89, η. I ; I 16, η. 4. Adoro 67. Oro 78 lin. Obsecratio $0, 7. Precor 80, 17; 89 lin. Deprecor 66 fin; 105, 14. — Cf. oratio. Primo tempore 54, η. 1. Principale 86, n. 1. Cf. cor. Pristinus 97 bis ; 98; 1I7 lin. Projets 16, n. 3. Propheta : pseudoprophetae, 98 fin. 1017 C, 1035 I). 1095 C. Quadraginta 94, n. 6 ; 95. Qua­ dragenarius numerus 94 fin. Quaerimus 52, n. 2 ; 77 ; 82 fin. Quaestio 51, n. 8 : 116. Quasi Ίά ; 83, 26 ; 84. 17 ; 86, 12; 89 ; 90, 13; 91. 17; 99 bis. — 71,15, cf. 72, 14 (çuodam modo}. -que, ci. coord. ; 60, n. 2. Se trouve dans la traduct. du grec quand celle de Γ hébreu a et. Quidam 21 ; 77 ; 104 : 116. Quod répète 54, 10 ; 74, 20 ; 93, 10. — Noter 86 : quod... quant... qui... qui... quos... qui... quae. Quod si 87 fin ; 110. Quoque, cf. coord. Rationabilis 97, n. 6 ; 98, 17. Regnorum libri 61, n. 2. Regula 14, n. 3, 4. C.f. P L 25, 975 D, 1099 B. Relatif, cf. quod. Reliqua 81 fin. Cf. cetera 89 fin. Répétition 85, n. 2; 88, 5-8; 106, n. 1. Gf. interrogation. Restituendus 97 fin. Restitutio 98. 21 ct n. 1. 131 INDEX 1. ANALYTIQUE Resurrectio \'2 fin ; 43 ; 51 ; 93 bis ; 88, ιι. 1. Cf. passio. Rex Ninev. 97, n. 3 fin ; 98, n. 1 ; 99, n. 4 ; 100, n. 1. Rhétorique 9, n. 1 ; 105, n. 2. Ridicule 11, n. 5. Of. satire. Rime 28, n. 1 ; 57 fin ; 73 fin. Rogo 57, n. 3. Cf. prière. Romani 114, n. 5. Rusticitas 100, n. 3. Saccus 43 ; 95, n. 3, 4 ; 96; 97; 101 ; 102. Sacramentum 73, 19; 78, 14 ( = mysterium Π, 12) ; 85, 16 ; 94, η. I (rencontre avec Tertullien). Salvator 51, n. 5 ; 54, 10 ; 60, 9 ; 74 fin ; 78 fin ; 82 fin ; 84, 16; 87, 11 ; 89, 17; 91 fin; 92, 7; 112 fin. Sanctitas 80. Sareptana 52 fin. Satire 28 fin; 109, n. 1, 5; 110. n. 4 fin. Cf. caricature. Satis 94, n. 4. Saucomaria 109, n. c; 110, n. 2. Scio 62, n. 2. Cf. verbe. Scriptura 101, 14. Cf. 43 fin. Sententia 54, 5 ; 73, 8 ; 76, 11 (pluriel) ; 87 fin ; 102 fin ; 103 fin ; 106 fin. Septuaginta 10 ; 22. Cf. grec. Series ? 110, n. a et 8. Sermo 56, n. b ; 100 fin. Sic 95, 24 postea. Sicubi 52, n. 2 fin. Simplices 100, n. 2, Simplicitas Scripturae, 101, 14. Somnus 66, η. 1. Somnia 67. 25. Sorde» 91 fin ; 100, η. 5 ; 101. Sortes 67 fin cl 66, n. 3 fin Spes 84, n. 2 ; 89, 13 ; 99. | Spiritualis : victimae 67. Cf. in­ tellegentia. Spiritus Sanctus 51 ; 57 ; 58, 20 ; 94. Sponte 93, 8 ultro 90, 7 ; 91. Sponte propria 91 ; 98, 19. Stirps 109, n. 2. Style 28; 29; 101, n. 5. Cf. antithèse, citations, inter­ rogation, mimétisme, quod, répétition, rhétorique, rusti­ citas, vulgo. Superfluum 77, 13 ; 92 fin. Superlatif : malus 64, n. a ; 85, 11 ; 103 bis. — profun­ dus 66, 9 ; 81, 18 ; 85, 16. — pulcher 57, 6 ; 62, 15 ; 118. — magnus 54, 9 ; 58. 16. — densus 111. — dulcis 82, 10. — gravis 66, 5. — novus 100, 16. — pinguis 87, 23. — su­ blimis 79, 16. Les deux der­ niers l'un sur neuf) sont satiriques. Supra 68, 6 ; 92. 3 ; 103, n. 4. « Suspense » 32, n. 3. Cf. lu Amoti, 12. P L 25, 1034 B : pendet incertus. Quae ideo terribiliora sunt quia omnia suspicantur. Syllogismus 84, n. 1. Synecdochicos 77, n. 6. Synphragma 99, n. 1. Syrus 111. Tamen, cl. coord. Tempora 107, n. 7. Tempto 82, 6. Temptatio 82 bis. Tenebrae 85, 14 ; 114, 3. Tene­ brose 109, n. 6. Tenebrosus 94, 16. Theoria 61, 9. Toge 108, n. 3. Cf. H. Pelitmangin, Jlist. sommaire ill. INDEX I. ANALYTIQUE de la Hit. lai., p. 151 : élève des rhéteurs vêtu de la toge. *'Tractatus 39 fin, 56, n. a. Tranquillitas 75, 9 et n. 2. Translator 112. Cf. 94, 20 (translatum). Travail haché de S. Jérôme 50, n. 1-2. Trinitas 94, 15. Tropologia 25, η. 1; 56, η. 3; 63 ; 66 fin ; 116. — Tropo­ logice 25 ; 63. Tunc temporis 108, n. i. Turbines 83, 11. Cf. persecu­ tiones. Turpitudo fabularum 42 ; 79 lin. Typus 26, η. 1 ; 51 ; 55 ; 66 ; 78 fin; 113, 14. Umbraculum 112, 14 ; 114, 7. Una 98, 21 ; 106, 9 ; 107, 10. Unde, cf. coord. Universitas 69, n. 2. Urbs ? fois : 53, 12 ; 54, 13 ; 93 fin ; 102, η. 4 ; 107, 13 ; 115 ; 118, 10. Cf. civitas. Usque in praesentem diem 115, 17. Ci. hodie 61, n. 3. Ut — où? 52, η. 2. Ut crebro iam diximus 106, n. 1 Vector 62 fin ; 66, 17 ; 74. Vet, cf. coord. 135 Venter 87, n. 1. Ci. digestion, satire. Ventilo 112, n. 1. Verbe en tête de phrase 57 fin (scü) ; 62 (jrcit) ; 74 {sciunt} ; 105, 19 (ecioi). — Quaeri­ mus : 52, 6 ; 77, 15 ; 82 fin ; quaeritur 69, 14. — 64 ; 65 ; 67 ; 68; 70 ; 71 ; 73 ; 74. Cf. dialogue, impersonnel. — Propos, inf. : 98, 7. Vermis 114, IVnw 91, n, 1 ; 95, 6. Veteres 51, n. 7 ; 52, η. 1. Via 93. n. 2. Victimae 67, 91 fin. Vice des Saints (les) par les Bénédictins de Paris, t. Il, novembre, p. 677, notent un rapport possible entre la p. 71, 8 ot la Vita de sainte Maxonce. Ville 107, n. 1, 6. Virginitas 88, 8. Virgo 87, 24 {incorrupta}. Vulgaire (langage) 100, n. 4. Vulgata |= LXX) 62, n. 5; 83 lin. ' Vulgo 110, η. I : liste, avec supplement à la fin, de mots employés vulgo, selon Jé­ rôme. Ajouter Hootes : In Amas 5, 8. P L 25, 1042 A. TABLE DES MATI EBES INTRODUCTION Pages Commentaires précédents........................................................... 8 Le Jonas,,,. 17 Manuscrits........................................................................................ 33 Extraits du Jonas : Ms. Lyon 600 (517) du vne s. (?)................. 41 Bibliographic................................................................................... 44 Abréviations................................................................................ 48 Remerciements................................................................................ 49 TEXTE LATIN ET TRADUCTION Prologue................................................................................... . Commentaire................................................................ Chapitre 1..................................................................................... Chapitre II.................................................................................. Chapitre III................................................................................ Chapitre IV................................................................................. 50 56 56 76 92 104 INDICES Index Index Index Index 1. Jonas dans l'oeuvrede saint Jérôme...................... 2. Citations bibliques................................................... 3. Noms propres anciens.............................................. 4. Analytique................................................................ 119 121 125 128 ACHEVÉ LE SU R DE 14 DJ M PR I J! EH JUIN LES 1956 P R E8S ES PROTAT FRÈRES, A MACON numéros X n’ononu : ixi-iuxuvK, 5731: éditeur, DÉPÔT LÉGAL : 3* TRIMESTRE 1956.