HERMAS LE PASTEUB SOURCES CHRÉTIENNES Collection dirigée par H. de Liibac, S. J,y et J. Daniclou. S. J. Secrétariat de Direction : C. Mondésert, S. J· N* 53 HERMAS LE » INTRODUCTION, TEXTE CRITIQUE, TRADUCTION ET NOTES PAR Robert JOLY DOCTEUR UN PIIILOSOI'HIK KT I.BTTRES PRIX OASTRBItB DB L'aCADÊMIR DE DKLOIQt’K Ce/ ouvraje es/ publié avec le concours, de la Fondation Universitaire de Belgique. .ES ÉDITIONS DU CERF, 29, bd de la Tol-r-Mauboürg, PARIS 1958 M EM OUI ΛΕ EliATE IS AVANT-PROPOS C’est pour nous un agréable devoir de remercier ici très vivement Μ. H.-I. Marboü, professeur à la Sorbonne, qui dès le début nous encouragea à entreprendre ce tra­ vail. ('.’est aussi grâce à son obligeance que nous avons pu prendre connaissance de certains ouvrages rares en Bel­ gique. K. Joly. 50ό3 ICTI958 INTRODUCTION’ Chapitre 1 LE PASTEUR. COMPOSITION ET DATE Hernias n’appartient pas à la hiérarchie ecclésiastique et pourtant il apporte à toute la chrétienté un message qu’il tient du ciel : c’est donc un prophète. Que son inspi­ ration soit réelle ou fictive, l’initiative d’Hernias ne se comprend qu’en fonction des phénomènes pneumatiques de Γ Église primitive. Il faut ajouter cependant qu’il ne sc présente pas comme prophète, mais comme messager de la pénitence et pénitent. Littérairement, l’œuvré est une apocalypse 1 23*et c’est de ce nom même qu'IIermas appelle la « 5e Vision ». l out au long du Pasteur, Hermas voit des personnages célestes qui lui révèlent des vérités sons forme de préceptes, de visions ou de paraboles expliquées. L’apocalypse est depuis longtemps à cette époque un genre littéraire assez fixé, non spécifiquement chrétien. On retrouve donc ici les conventions les plus typiques 8 de ce genre tradition1. Pour notre système «le références au texte . Tout d’abord, la « Tauftheorie » est entièrement fausse. B. Poschmann, par exemple, interprétant autre­ ment tous les textes que l’on invoquait à l’appui de cette thèse, en arrive à la conclusion que le rigorisme dont on a tant parlé n’est qu’un fantôme dépourvu de consistance. Quant à Hermas, il n’enseigne pas du tout la possibi­ lité d’une première et dernière pénitence postbaptismalc, mais simplement d’une dernière pénitence. Rien dans le Pasteur ne révèle une innovation décisive en matière de 1. A. d’Alès, L’Édit de Calliste, 191 4, p. 52-113 ; B. Poschmann, Poenitentia Secunda, Bonn, 1940 et Russe und l.elzie Ôlung, Hnndbuchder Dogmengeschichle, IV, 3, Fribourg, 1951, p. 14-18 ; P. Galtier, De Pacnitentia (2e éd.), 1950, n°» 238-245 et Aux origines de la Pénitence, Rome, 1951, p. 132-143. 21 INTIlODLCTION pénitence postbaptismale ; au contraire, on croit qu* Hcrmas s'inspire de la discipline pénitent idle qui existe bel et bien dans son entourage. Enfin, la pénitence en ques­ tion n’est pus du tout un jubilé exceptionnel, c’est une paenilenlia .secunda analogue à celle qu’enseigne Tcrtullicn ; simplement, l’imminence de la Parousie la rend fort urgente. Que faut-il penser ? A notre avis, les deux théories sont inacceptables telles quelles, mais, en ce qui concerne le Pasteur, il nous semble que la première contient plus de vérité que la seconde l. Il est certainement faux que Γ Église primitive ait élevé au rang de doctrine officielle et universelle le rigo­ risme intransigeant, ainsi que le voudrait la « Taufthcorie », mais il semble bien difficile aussi de soutenir que ce rigorisme n’ait jamais existé. Il s’affirme dans plusieurs textes apocryphes comme V Évangile des Égyptiens, les Acta Petri cum Simone, les Acta Thomae, les Acta Pauli et Theclae, comme l’a montré jadis Mgr Battifol 12. Nous ne pouvons ici discuter le témoignage de \'Épitre aux Hébreux, mais l'exégèse de Poschmann et de Galtier3 n’est peut-être pas définitive. J. Bonsirven n’est pas aussi 1. L'exégèse du P. d'Alès n'a guère trouvé d'écho, souligne Poschmann. Non seulement la critique protestante ou indépen­ dante n’a pas admis ses conclusions, mais quelques érudits catho­ liques notables ont. refusé explicitement ou implicitement de le suivre : A. Lblono, dans son édition du Pasteur; .1. Ποπ. Die kirckliche Busse im 2len Jahrhundert, Breslau. 1932 ; E. Amann, in Dictionnaire de Tkéol. calh., XII, 1, art. Pénitence, coll. 759-763, surtout 761-762 ; ces auteurs développent une thèse intermédiaire qui est au fond Celle à laquelle nous nous rallions ; cf. aussi Λ. Ennιιλπγ>, Die Kirchc der Marh/rer, 1932, p. 354 sq. 2. L'Église naissante, Hermas et le problème moral au second siècle, in : Revue Biblique, 1901, p. 337 sq., surtout 337-342. 3. B. Poschmann, Poenitentia Secunda, p. 38 sq. ; Galtieh, Aux Origines..., p. 80 sq. ; voyez, la thèse traditionnelle, par exemple dans M. Goguei., La doctrine de Γimpossibilité de la seconde conversion dans l'Épitre aux Hébreux et sa place dans l'évolution du christianisme, Paris, 1931. LA PÉNITENCE 25 radical : il garde le sens obvie et se contente de parler d’exagération pastorale l. Quoi qu’il en soit, il nous paraît surtout qu’Hermas est incompréhensible si l’on n’admet pas, avec les tenants de la première théorie ici exposée, qu’il lutte contre le rigorisme. A nos yeux, sa pénitence est bien un jubilé exceptionnel et nous sommes d'avis qu’E. Amann par exemple, dans le Dictionnaire de Théologie Catholique a, interprete le Pasteur plus exactement que le P. d’Alès (dont il connaissait les travaux) et que ses successeurs Poschmann, Galticr, Palmer (qui s’en tiennent sur les points essentiels 5 l’exégèse du P. d’Alès). La discussion se concentre sur quelques textes très limités que nous soulignerons dans les notes. Nous ne relevons ici que les points les plus importants. Poschmann affirme 123 que rien dans les premières Vi­ sions ne suppose l’idée d’une première pénitence post­ baptismale. Pourt ant, Γ Eglise déclare (3, 2) : « Car je sais que s’ils font pénitence du fond de leur cœur, ils seront inscrits sur les livres de la vie avec les saints. » Posch­ mann cite ce texte 45 , mais il l’ampute de la principale « car je sais ». Ce siîa a son importance. L’Eglise accorde à Hermas des révélations : quel sens pourraient-elles avoir si Hermas savait auparavant lui aussi que la péni­ tence est possible ? En 6, 4, on lit : « Quand tu auras fait connaître ces pa­ roles que le Maître m’a enjoint de te révéler, tous les péchés antérieurs leur seront remis, ainsi qu’à tous les saints qui ont péché jusqu’à ce jour, s’ils se repentent... » Poschmann trouve l’expression d’Hermas maladroite * et il est évident qu’il ne parvient pas à triompher de ce texte, qui ne se comprend bien que si la pénitence est une innovation annoncée par Hermas. 1. J. Bonsirvf.n, L'Épître aux Hébreux, coli. ■ Verbum Salutis », p. 84 sq., surtout p. 96. 2. T. XII, 1, coll. 759 sq. 3. Paenit. Sec., p. 141. 4. Op. L, p. 141. 5. Op. L, p. 144. 26 INTRODUCTION Le texte le plus important à cet égard est le chapitre 31 (Aland. IV. 3). Nous ne pouvons ici non plus admettre l’interprétation de d’Alès-Poschmann. Nous renvoyons aux notes ad lacum, où nous avons détaillé nos objections. Poschmann n’utilise pas un passage précieux de la Sim. IX (103, 6) qui déclare : « Et ce que je dis ne vaut pas pour les jours qui viennent : il n’est pas question qu’a près avoir renié on fasse désormais encore pénitence. Car il est. impossible que soit sauvé celui qui devrait encore renier son Seigneur. C’est pour ceux qui l’ont renié dans le passé qu’il semble y avoir possibilité de faire pénitence. » Hermas conçoit ici comme possible qu’en attendant la Parousie certains renient le Seigneur : ils n’auront plus droit à la pénitence. Pourquoi ? Parce que le jubilé sera clos. Mais cette discrimination n’est compréhen­ sible que si ce jubilé est lui-même exceptionnel : le refus de la pénitence après le jubilé serait arbitraire et mons­ trueux si cette sévérité ne ramenait pas à la situation qui précisément existait avant le jubilé. La pénitence postbaptismale est donc bien une inno­ vation qu’IIermas est chargé d’annoncer. Telle est du moins la façon dont Hermas présente les choses. 11 est vraisemblable que de son temps, ή Borne, en face d’un courant rigoriste assez fort, se dessinait un autre courant favorable à la pénitence postbaptismale. Hermas essaie de contenter tout le monde : il proclame la possibilité d’une telle pénitence, mais, en l'enserrant dans les limites d’un jubilé exceptionnel, il essayait de ne pas méconten­ ter les rigoristes. Pénitence à date fixe, collective. On pourrait penser aux modernes missions en pays chrétien, encore que le mes­ sage d’Hermas ait à scs yeux une tout autre importance. Il existe une parenté certaine entre la pénitence d’Hcrmas et la μετάνΐΐχ juive des environs de notre ère l. 1. Cf. Hénoch, L, 2-4. Voyez ce qu’écrit J. Bonsikven [Les idées juives au temps de N.-S. J.-C., Il, p. 'J8 sq.) sur lo rôle de In péni­ tence dans la vie nationale, mais aussi sur l'importance exception­ nelle de la pénitence en général, sur son efficacité, sur les faveurs LA PÉNITENCE 27 En principe, c’est des qu’on aura connaissance du mes­ sage divin qu’on devra faire pénitence {6, 4-5) ; mais, ail­ leurs, le délai est prolongé : on pourra faire pénitence tant que la tour sera en construction (13, 5), et, même, la cons­ truction a été interrompue pour permettre à tout le monde de faire pénitence (91, 2). Il ne convient pas d’in­ sister beaucoup sur cette divergence : aux yeux d’Hcrmas, la tour sera bientôt achevée ; il ne peut avoir l’impression d’accorder un délai bien long. On a cru parfois qu’Hennas n’avait prolongé le délai que dans le Pasteur proprement dit, mais le texte de la Vision III (13, 5) semble bien s’op­ poser à cette interprétation. La conception d’Hcrmas n’était pas viable. Dès 170, Denys de Corinthe supprime la date fixe et fait réadmettre tout pécheur, quel que soit son péché, s’il fait pénitence L 2) La pénitence effacc-t-elle tous les péchés ? La pensée d’Hcrmas est incohérente sur ce point : il allirmc plusieurs fois explicitement que même les apostats peuvent faire pénitence a, mais il semble parfois aussi leur refuser le bénéfice du jubilé ’. Son hésitation ne porte toutefois que sur un seul péché : l’apostasie-blasphème, et il ne connaît pas les trois péchés irrémissibles de Tertullien (montaniste). Il faut dire aussi que la diffé­ rence de doctrine, à l’égard des apostats, serait très grande : pour Tertullien, le péché d’apostasie ne peut être remis par Γ Église ; quant à Hermas, il voudrait dire que l'apostasie n’est pas remise par Dieu. On a objecté que lorsqu’Hermas refuse la pénitence matérielles promises aux pénitents, sur la miséricorde de Dieu, sur l’irrémissibililé «le certains pêchés : tous points qui se retrouvent dans le Pasteur. Ci. aussi H. Lif.tzmann, Histoire de ΓÉglise Ancienne, I, p. 38. 1. EusfeoB, il. F.., IV, 23, 6. On sent d’ailleurs que l’avis de Denys n’est pas partagé par tout le monde. 2. 6, 8 ; 68. 9 ; 77. 1 ; 91. 2-3. 3. 62. 2-4 ; 74. 2; 96, 1-3. 2B INTRODUCTION aux apostats, il ne pense pas que c’est la gravité même du péché qui interdit désormais toute réconciliation : il con­ state bien plutôt que ces apostats n’ont pastes dispositions d’âme requises pour la pénitence. Ainsi, il n’y aurait pas de péché irrémissible en principe ; le repentir sincère effaccrait pour Hermas tous les péchés. Cette explication rend compte d’un texte comme 15, 2, mais plus difficilement de 72, 2 et de 96, 1. Le texte 72, 4 fait aussi difficulté : dans toutes les catégories de pécheurs, après l’annonce du jubilé, il y a ceux qui sc repentent (et seront sauvés), et ceux qui ne se repentent pas (et seront perdus). Seule la catégorie des apostats ne contient aucun pénitent, sauvé. Si le salut dépendait des disposi­ tions de chacun, il serait étrange que cette catégorie seule ne contienne que des pécheurs endurcis. Λ cet endroit encore, il semble donc que l’apostasie soit un péché irré­ missible en raison de sa gravité. Cependant, un détail peut faire croire le contraire : Hermas souligne en effet que « pas un d’entre eux n’a fait pénitence, même après avoir entendu les paroles que sur mon ordre tu leur as dites ». Le plus clair est qu’Hermas se contredit. Mais préci­ sément, s’il se contredit, c’est que, selon toute probabi­ lité, les deux attitudes existaient de son temps : les tins devaient affirmer, les autres devaient nier (’existence de péchés irrémissibles. Hermas essaie par intermittence de satisfaire les rigoristes, mais il sc rangerait plutôt dans l’autre clan. 3) Le rôle de l’Église. Le pécheur fait preuve de repentir : Dieu lui donnera la rémission (αφεσις, 32, 4), la guérison (νασις, 29. 11). Hermas insiste : seul Dieu peut remettre le péché, guérir le pécheur l. Mais l’absolution divine est soumise à des conditions préalables : le repentir doit s’accompagner d’une expiation qui a pour but un changement complet 1. 60. 3, fin ; 66, 4 ; 77, 3; 29. 11. LA PÉNITENCE 29 de vie. Cette expiation vient du pécheur lui-même, qui doit soumettre son âme à la souffrance 1 ; elle peut venir aussi de l’ange du châtiment qui inflige diverses sortes de peines pendant cette vie *. La hiérarchie ecclésiastique n’intervient pas ici d’après le Pasteur ; tout est affaire entre le pécheur et Dieu. Hermas n’indique pas le rôle de la hiérarchie ecclésias­ tique. Le clergé cependant a son rôle à jouer dans la péni­ tence annoncée : Herma duce, c’est lui qui la fera con­ naître, qui exhortera au repentir ·’. Et la réconciliation ecclésiastique ? Il est hors de doute qu’Hermas l’atteste. Maxime, auquel il s'adresse en 7, 4, ne peut être qu’un lapsus réintégré. Les apostats dont il parle souvent sont dans la même situation, mais Hermas ne mentionne aucun rite, aucune cérémonie précise de réconciliation. Quelle est la valeur à scs yeux de cette readmission au sein de l’Église ? Le P. d’Alès y voyait un gage de la réconciliation avec Dieu. Poschrnann dénonce là une exa­ gération 12345 et il admet fort raisonnablement qu’elle est une condition nécessaire au pardon divin. Sans doute, c’est un principe universel de l’Eglise primitive que « extra Ecclesiam nulla salus ». Seulement, cette condit ion nécessaire est loin d’être suffisante et c’est pourquoi Her­ mas ne s’y intéresse pas. D’autre part, différentes catégo­ ries de pécheurs auxquels il s’adresse sont restés dans l’Église : la question de leur réadmission ne se pose donc pas 6. Le Pasteur n'a pas provoqué la sanctification générale 1. 66, 4. 2. 63, 4. 3. 8, 2-4. 4. Op. I., p. 202, η. 1. Le P. Galtier semble sur ce point pins réservé que Poschrnann : cf. Aux Origines..., p. 136. 5. Quels sont les pécheurs qu’Hermas considère comme excom­ muniés ou comme faisant toujours partie de l’Église terrestre ? La question est fort obscure ; elle est longuement traitée par Grotz et par Rahner qui défendent des positions incompatibles. Aucun des deux ne nous paraît avoir entièrement raison. 30 INTRODUCTION qu’Hermas en attendait. S’il a manqué son but immédiat, cela ne signifie pas qu’il n’ait pas eu d'influence ‘.lia au contraire connu un succès considérable dans tout le monde chrétien. Parce qu’il posait de façon nette le pro­ blème de la pénitence postbaptismale, on peut croire sans témérité qu’il a été pour beaucoup dans l’évolution ultérieure de la discipline pénitenlieHc. 1. Signalons que le Pasteur a été tenu pour Écriture inspirée par Irénée, Clément d’Alexandrie, Terlullien catholique et Origêne. Jusqu'au ive siècle, il semble que cc soit l’opinion d'une bonne partie de l’Église. Mais il y eut de? dissidences : le Canon de Muratori, Terlullien montaniste. A partir du IVe siècle, son crédit diminue : Eusèbe l’estime, mais sans le tenir pour inspiré ; saint Jérôme le range dans les apocryphes et s'en moque à plusieurs reprises. Tou­ tefois, le Sinaîlitus le compte encore parmi les œuvres du N. T. C’est le « décret gélasion ■< qui mettra fin à ces hésitations on le déclarant apocryphe. Cf. Hahnack, Ucberlieferung, p. 51-57 ; Leloxc, p. I.XXXIX-XCII. Chapitre IV LA CHRISTOLOGIE Divers essais ont été écrits au xixc siècle en vue de sauver l’orthodoxie d'Hennas en matière de christologie. Cette entreprise étant une gageure, le xxe siècle y a renoncé. Les contributions les plus sérieuses pour éclair­ cir cette matière obscure sont certainement celles de .1. Lebreton et de M. Dibelius *. C’est avant tout de la Sim. V qu’il faut dégager la chris­ tologie d’Hcrmas. Problème difficile : comparaison n’est pas raison et il est clair qu’en pressant trop la parabole, on arrive à des absurdités. Par exemple, l’esclave arrache des mauvaises herbes sans en avoir reçu l’ordre ; c’est là un symbole des œuvres surérogatoircs. Mais au point de vue théologique, cela signifierait que le Fils a racheté les péchés des hommes de sa seule initiative ! De même dans la seconde parabole, celle des mets envoyés, Jésus devrait son adoption surtout aux prières des hommes. Il faut donc se garder de serrer de trop près une Simili­ tude dont l’intention première est sûrement parénétique. Mais ceci ne signifie pas qu’il faille renoncer à analyser ces textes pour en tirer quelque lumière. Tout d’abord, pour Hermas, le Fils de Dieu, c’est l’Esprit (78, 1) ; c’est ce dernier qui s’est incarné, comme c’est lui qui a créé toute la création. Contrairement à Jus­ tin Martyr, qui était à Rome peu d’années après la publi­ cation du Pasleur, Hermas ne dit pas un mot du Verbe. La confusion plus ou moins complète entre le Fils et 1. J. Leuiicton, Histoire du Dogme de la Trinité, II, p. 346 sq. ; M. Dibelivs, II. des il., p. 572-576. 32 INTRODUCTION le Saint-Esprit est assez répandue ù cette époque. Les doc­ trines de Justin et de Taticn par exemple sont caractéris­ tiques à ce point de vue * et la christologie des Actes de Paul est exactement celle du Pasteur *. Hermas s’étonne de voir le Fils de Dieu comparé à un esclave, dans la parabole. Le Pasteur lui répond que le Fils de Dieu ne se présente pas sous la forme d’un esclave : « Tu vois bien qu’il est. le maître du peuple (de Dieu) et qu’il a reçu de son père un pouvoir absolu» (59, 4). C’est alors, en 59, 5, que l'auteur livre l’explicat ion décisive. Le Saint-Esprit a habité une chair ; cette chair a servi l’Esprit sans reproche ; Dieu a voulu, pour la récompen­ ser, lui offrir un « lieu de repos» et, à cette occasion, il a pris conseil de son Fils et des anges. C’est ce que la para­ bole appelait « nommer l’esclave méritant, cohéritier du fils ». La chair de Jésus récompensée est le cas suprême, éminent ; mais le cas de chaque chrétien est analogue : « toute chair qui sera trouvée pure recevra son salaire » (59, 7). Certains auteurs pensent donc que la christologie d’IIermas est pneumatique et adoptianisle ; que sa théo­ logie n’est pas trinitaire, mais binitaire. Ce n’est pas tout. 11 est souvent question dans le Pas­ teur d’un ange « très vénérable », « saint », « glorieux », qui ne saurait être — et tout le monde l’admet — que le Fils de Dieu, le Saint-Esprit lui-même. Cet archange suprême reçoit même, en 69, 3, le nom de Michel 3. L’idée que le Fils de Dieu est le chef des anges et non pas Dieu lui-même se retrouve dans Lactanee (cf. Div. Inst., IV, 14, 17 et 18). Par contre, Lebreton a bien raison de refuser l’identi­ fication du Fils de Dieu à l’Église, d’après 78, 1 : l’Églisc, 1. CL A. Pukch, Les Apologistes grecs du second siècle, Paris, 1912. 2. Cf. les rapprochements judicieux de L. Vocaux, Les Actes de Paul cl ses Lettres apocryphes, Paris. 1913, p. 72 sq. 3. 69. 3 ; alors que (’Ecriture compte normalement sept Ar· changes, le Pasteur n’en compte que six : le septième - le premier — est le Fils de Dieu. 33 LA CHRISTOLOGIE c’est la tour bâtie sur le rocher, qui, lui, est le Fils. 11 y a union étroite, non identification. La Sim. IX n’apporte rien de nouveau sur la chris­ tologie d’IIermas. Elle est en parfait accord avec les ex­ plications données en 59. Certes, le Fils y apparaît nettement comme le maître de l’Église, celui dont la médiation est nécessaire et universelle. Mais ce n’est là que le développement prolongé d’idées exprimées clai­ rement plus haut L Il est étonnant à première vue que les conceptions christologiqucs d’IIermas n’aient pas soulevé de protestation dans les siècles suivants : aucun Père n’a jamais fait allu­ sion à la christologie du Pasteur. La raison, cependant, en est simple : c’est le moraliste qui a toujours retenu l’at­ tention, et à bon droit. Hermas est et se veut moraliste, il ne s’affirme pas théologien. Les quelques explications christologiques qu'il a cru devoir donner sont noyées dans la parénèse. Il est fort remarquable aussi que la Sim. V soit expliquée dans sa portée morale (56, 3) bien avant de l’être dans sa portée théologique. 1. 58, 3 ; 59, 2-'.. Le Pasteur. 3 Chapitre V L’ÉGLISE a) L’Église générale. Pour Hermas, l'Église est loin d’être la simple réunion de l'ensemble des fidèles. C’est une réalité transcendante, métaphysique : l’Église a été créée avant toute chose * et c’est pour elle que Dieu a tout créé. Cette idée, qui a des antécédents juifs 2 se trouve peut-être dans V Epitre aux Éphésiens 3 ; on la rencontre dans la / /‘s Clementis 4 et fréquemment dans Clément d’Alexandrie. Mais c’est chez certains gnostiques qu'elle prend tout son développement, par exemple chez Valentin 5, qui devait être à Rome à peu près au moment où Hermas composait son ouvrage. L’Église, dans le Pasteur, lie aussi son sort à celui des chrétiens vivants. Elle apparaît trois fois à Hermas, tout d’abord sous les traits d'une vieille femme affligée, ensuite sous un aspect chaque fois rajeuni et embelli. L’explica­ tion est donnée par un ange : la vieillesse — qui plus haut était signe de transcendance — est maintenant le symbole du relâchement moral et l’Eglise rajeunit au fur et à mesure que les fidèles se sanctifient ♦. 11 y a plus — et c’est seulement ici, croyons-nous, qu’est 1.8, 1 : πάντων πρώτη έχτίσθη. 2. Voyez G. Βλπου, La Théologie· de ΓÉglise de Clément de Rome à lrenée, p. 103. 3. I, 3-5, 11). 22-23. Voyez aussi Gal.. IV. 2G ; lléb., XII, 22-23 ; Apec.. XXI, 2-3. 4. XIV. 1-2-3. 5. Voyez II. Lkiskga.ng, La Gnose, Paris, 1951, p. 192, 198. G. 19. 20, 21. l’église 35 l’essentiel. Dans la Vision III et la Sim. IX. l’Eglise est représentée sous la forme d’une tour en construction. Elle n’est pas achevée, elle ne le sera qu’au dernier jour, lors de la Parousie, qui d’ailleurs est imminente. Cette Eglise sera la société des saints : c’est une réalité eschatologique x. Autour de lui, Hermas voit cette Église se faire progres­ sivement et aussi — hélas ’ se défaire. Les fidèles de Rome sont loin de former déjà une société de saints. Us comprennent certes des saints, mais aussi des pécheurs et Hermas insiste assez là-dessus. Λ notre avis, M. Goguel a tort de croire I fermas tout imbu encore de l’idéal d’une Eglise société de saints sur terre. C’est même à cont.rc-cœur qu’Hermas prêcherait la pénitence post baptismale ; le fail qu’Hermas est un laïc fait dire à M. Goguel : « C’est comme si l’appel à la péni­ tence était dans une certaine contradiction avec l’idée de l’Église comme société de saints. »1 2 Mais Hermas sait bien que même dans la personne de ses ministres l’Eglise n’est plus une société de saints : il leur adresse beaucoup de reproches. Bien sûr, il peut garder l’espoir qu’après le jubilé qu’il annonce, l’Église sera sur terre toute sainte ; mais il ne développe jamais cette idée. Pour lui. l’inter­ valle de temps qui sépare la clôture du jubilé de la Parousie est insignifiant. La société des saints apparaît chez lui liée au dernier jour. Loin de prêcher la pénitence à contre-cœur, on a l’impression que d’une part il a retardé la clôture du jubilé — l’achèvement même de la tour est retardé pour permettre à tous la pénitence — et que d’autre part le rigorisme ambiant impose à son indulgence des limites qu’il aurait eu tendance à dépasser. Ainsi, Hermas conçoit l’Église sous deux aspects : c’est une réalité transcendante, créée avant toute chose ; c’est aussi une réalité eschatologique en devenir. Le pre­ mier aspect n’est mentionné qu’incidemment ; il plaisait à Hermas dans la mesure où il conférait à l’Eglise un pres­ tige peu commun, mais il n’engage pas sa doctrine rcilé1. 95. 3-4. 2. L'Eglisc Primitive, p. 84-85. 36 INTRODUCTION chie x. Il eu va tout autrement pour le deuxième : le thème de la tour en construction ne s’étale pas seulement dans la plus importante Vision et la plus longue Similitude ; c’est encore une sorte de leitmotiv qui revient ailleurs 1 2; là s’exprime la pensée profonde de l’auteur. b) L’Église de Rome. 1) Population. Nul doute qu’au temps d’IIermas la chrétienté de Rome ne soit importante, populeuse. La Vision III et la Similitude IX le postulent indubitablement. Comment Hermas pourrait-il distinguer jusqu’à douze catégories de chrétiens si son Église à lui ne comptait que quelques dizaines ou centaines de fidèles ? Cette population appartient à des classes sociales dif­ férentes. D’après les conseils insistants donnés aux riches, on y devine beaucoup de pauvres, mais les riches aussi sont nombreux. Un détail nous semble remarquable : dans les parénèses, pourtant longues, rien n’est dit en particulier aux esclaves. Certes, il doit s’en trouver, mais ils sont pro­ bablement perdus dans le nombre. Saint Paul, lui, s’adres­ sait spécialement aux esclaves 3. Tout cela concorde avec la date qu’assigne au Pasteur le Canon de Muratori. 2) Comportement moral. Nous sommes loin, nous l’avons dit, d’une société de saints qui, dans la ferveur première, garderaient pur le « sceau du baptême ». 11 s’est produit un relâchement moral qui n’a pas atteint tous les fidèles, mais mie partie d’entre eux. Il y a les lapsi, les blasphémateurs, les héré­ 1. tort, 2. 3. Cf! n’est pas le seul cas d'un détail adventice Auquel on aurait d'accorder trop d'importance; cf. l'ango Michel, p. 32. 24. 3; 68, 1 : 68, 3 ; 69. 5, 6 ; etc. Cf. Col., Ill, 22 sq. ; et aussi / Pierre, II. 18-25. l’église 37 tiques, les homines d’affaires absorbés par leurs richesses, les indécis dans la foi, les tenants de la gnose, les médi­ sants, les rancuniers ; il y a les pécheurs désespérant du salut, qui s’abandonnent à la licence ; il y a les hypocrites, les diacres prévaricateurs, les ecclésiastiques ambitieux. C’est à tous ceux-là ou à presque tous — qu’Hermas apporte un message venu du ciel. Le Pasteur n’aurait eu aucun but, aucune mission à remplir dans une société de saints. Heureusement, à côté de ces pécheurs, il y a aussi les chrétiens forts dans leur foi, les charitables, les paci­ fiques ; il y a les diacres intègres, les évêques hospitaliers ; il y a les martyrs et les innocents. C’est bien la bigarrure d’une paroisse de grande ville, mais la situation morale constitue, selon nous, un critère chronologique moins certain que le nombre des chrétiens. On se heurte en ce domaine à une question de degré diffi­ cilement appréciable. L’humanité est vite faible : son­ geons à la situation de Corinthe, quand écrit Clément Romain ; songeons aussi aux Lettres aux sept Églises dans Γ.Ί pocalypse. 3) Gnosticisme. Λ n’en pas douter, Hermas connaît certaines formes de gnosticisme. Elles s’affirment à Rome de son temps et il les combat. Il faut admettre que 99, 1-2 vise des gnostiques et voir une allusion à leur nom dans la répétition γινώσκειν-γ'.νωσζΐυσι. Un passage (60, 2) contient, une attaque plus précise : Hermas s’en prend à ceux qui croient que la chair est périssable 1 et que les péchés de la chair n’ont pas d’impor­ tance : deux idées caractéristiques de certains gnostiques 12. En 72, 5, il dénonce les hypocrites qui introduisaient des doctrines autres et détournaient les serviteurs de Dieu, mais surtout les pécheurs : ils les empêchaient de faire pénitence en les convainquant par des doctrines folles. 1. Il faut comprendre par là qu’elle ne ressusciterait pas. 2. Ci. H. Leisecang, Gnose, p. 129 sq., 144 sq., 178. INTKOnüCTION 38 Certes, les rigoristes aussi empêchaient de faire pénitence, mais nous connaissons assez Hermas pour savoir que jamais il n’aurait pu parler des doctrines « folles » du clan rigoriste. 11 s’agit ici aussi des gnostiques ; leur point de vue est à l’opposé de celui des rigoristes : les péchés de la chair laissent l’esprit intact ; il n’y a donc pas lieu selon eux de faire pénitence. On a dit qu’Hcrmas, sans bien s’en rendre compte, partage quelques-unes des conceptions gnostiques : par exemple, l’Eglise créée avant toute chose et l’association du Saint-Esprit avec une chair, l’homme Jésus. Qu'il y ait parenté, c’est certain ; qu’Hcrmas emprunte à des gnostiques, rien n’est moins sûr. Nous avons rappelé plus haut que cette conception de l’Eglise notamment est anté­ rieure à Hermas dans le christianisme ; s’il y eut emprunt à la gnose, Hermas n’en sait plus rien. Renan 1 déjà croyait qu’Hcrmas était gnostique par sa façon de multiplier les êtres intermédiaires et Lelong 1 2 parle aussi de la manie qu’il partage avec les gnostiques de personnifier les abstractions. Nous ne voyons rien de gnostique dans les Vertus et les Vices personnifiés de la Vision III et de la Sim. IX. C’est une habitude hellénique chère à la philosophie populaire et le Tableau du pseudoCébès explique ces textes beaucoup mieux que la gnose. L’attitude d’Hermas à l’égard des gnostiques aidet-elle à préciser la date du Pasteur ? On l’a cru. Lelong y voit les indices chronologiques les plus serrés ; il déduit que le Pasteur a dû être composé entre 136 arrivée à Rome de Valentin, de Cerdon, de Marcion — et 145, con­ damnation du gnosticisme et rupture avec l’Eglise. Les allusions aux gnostiques restent vagues dans le Pasteur, et peu fréquentes ; Hermas lui-même n’est guère influencé par la gnose, dont nous ne connaissons l’his­ toire que d’une façon fragmentaire. 11 est bien téméraire de croire qu’avant 136, Hermas n’aurait pu écrire les quelques lignes assez floues qu’il réserve aux gnostiques. 1. Chrétienne, p. 419-420. 2. P. XXXVII. l’église 39 Ce qui est certain, c’est que, pour Hernias, ils ne sont pas encore hors de l’Eglise. Malheureusement, la date de la rupture n’est pas connue avec autant de précision que le voudrait Lelong. Valentin est resté environ trente ans à Rome et ses démêlés avec l’Eglise ne peuvent être retra­ cés en détail. 4) Les Persécutions. Quand Hermas écrit les quatre premières Visions, la chrétienté romaine semble sous le coup d’une persécution récente. D’autre part, les perspectives sont plutôt sombres, et Hermas se croit autorisé à prédire une nouvelle et grande épreuve imminente. Pourtant, quand il écrit le Pasteur proprement dit, rien de nouveau ne s’est produit ; mais la Sim. I développe un thème qui va devenir fré­ quent en attendant la paix du ive siècle : le chrétien est un étranger ici-bas ; il ne fait pas partie à proprement parler de la cité ; sa cité à lui est céleste. Il existe entre le pouvoir terrestre et la religion chrétienne une incompa­ tibilité latente qui peut éclater d’un jour à l’autre. La persécution dont il s’agit dans les Visions est-elle identifiable historiquement ? Hermas ne dit rien qui permette de la déterminer et la datation du Pasteur reste une conjecture : il est donc bien compréhensible que ce problème ne soit guère soulevé. Constatons d’ailleurs que les spécialistes des persécutions utilisent très peu Hennas. Comment les chrétiens ont-ils réagi à la persécution ? Très diversement. Les uns sont morts martyrs, par la croix ou les fauves, mais Hermas distingue ceux qui sont allés à la mort sans hésitation et ceux qui, avant le sacri­ fice, ont hésité. D’autres n’ont subi que des tourments : la prison, le fouet *. D’autres ont reculé devant les sup­ plices et ont apostasie, ce qui, on le sait, suffisait pour faire cesser les poursuites. D’autres enfin ont trahi leurs parents, ce qui doit signifier, surtout en 96, 1, qu’ils les ont dénoncés. S’il fallait prendre à la lettre ce qu’Hcrmas dit de sa famille, c’est dans cette dernière catégorie que se 1. 10. 1. 40 INTRODUCTION rangeraient ses propres enfants. Soulignons que ces atti­ tudes diverses se comprennent mieux vers la moitié du siècle que cinquante ans plus tôt. D’autres part, c’est « pour le nom » que les chrétiens ont souffert *. Il semble donc bien que la juridiction par laquelle on les poursuivait soit celle même qui apparaît dans la correspondance de Pline et de Trajan, en 112, celle qu’on retrouve plus tard dans le Martyre de Polycarpe (VII-XII) et encore dans V Apologétique de Tertullicn. 5) Les Fonctions ecclésiastiques. Le Pasteur atteste la persistance à Rome, vers le milieu du second siècle, des fonctions charismatiques. I) y est question de missionnaires itinérants, àz6?rcXct, et de docteurs. 8ι3άσζαλοι*. Hermas semble établir une relation étroite entre ces deux ministères qui ont souvent l'air d’être relégués dans le passé 3. Il est surtout question, au Précepte XI, des prophètes. Ces inspirés sont encore nombreux, mais Hermas consacre quelques pages à distinguer le vrai du faux prophète ♦. Les critères qu’il donne dans ce but sont d’ordre moral. Mani­ festement, les abus ont dû être nombreux. Le message d’Hermas relève des fonctions charisma­ tiques, même si l’auteur ne se présente pas lui-même comme prophète. Or, Hermas ne conteste absolument pas l’autorité de la hiérarchie locale ; il accepte pleinement de collaborer avec elle : c’est par l’intermédiaire du clergé qu’il touchera la masse des fidèles. Tout cela indique peut-être le déclin des fonctions charismatiques. Hermas déplore à plusieurs reprises certaines faiblesses du clergé ; il n’a aucune tendance à atténuer ou à voiler 1. 9, 9 ; 10, 1 ; 105, 3-5. 2. απόστολοί et διδάσκαλοι : 13, 1 ; 92. 4 ; 93, 5 ; 102, 2 ; άπόστολοι seul» : 94. 1. 3. Ce n’est toutefois pas le cas, à coup sur, des docteurs visés au Précepte IV. 4. Voyez déjà la Didarhè, 11 et 13. l'église 41 ses manquements 1 ; il souligne au contraire la plus grande responsabilité qui lui incombe ’. Si Hermas a tout son franc-parler, c’est que sa mission lui donne un pres­ tige, qu’il souligne lui-même 1 23. .Mais les textes utilisés plus haut ne permettent pas de supposer une rivalité entre inspirés et clergés locaux 45 67. Et la hiérarchie romaine ? Hermas emploie les trois motszpîîÇÛTspsi, επίσκοπο·., διάκσνσι. Quand il parle des chefs de ΓEglise, il emploie πρεσδύτβροι s. Dans le seul passage où il s’agisse des fonctions des « épiscopes », on les voi t char­ gés de l’hospitalité et de la protection des orphelins et des veuves ’. Cette dernière mission les rapprocherait des diacres, mais « presbytre » et « épiscope » semblent synonymes sous la plume d’IIermas ’. Manifestement, le clergé romain n’en est pas, au temps d’Hermas, au stade évolué que l’on constate pour l’Asie dans les Lettres d’Ignace. On ne découvre dans le Pasteur aucune allusion ù l’épiscopat monarchique. Ce qui se laisse entrevoir révèle une Eglise en pleine évolution : les fonctions charismatiques ont un long passé derrière elles, mais plusieurs indices annoncent leur dis­ parition inévitable ; d’autre part, le clergé local n’est pas encore doté de sa hiérarchie définitive. La juxtaposition de deux ministères aussi différents ne pouvait être que précaire : c’est évidemment celui qui assure le mieux la stabilité qui l’emportera. 1. 17, 7-10 : 73. 4-6 ; 103, 2. 2. 108, 5-6. 3. 9. 8-9. 4. On a voulu aller plu» loin : quand les presbytres reçoivent des mains d’IIermas le message . Bien plus que sur la théologie, Hermas met l’accent sur la morale. On ne saurait exagérer l’importance qu'il lui reconnaît : c’est par exemple la perfection morale qui donne la connaissance (40. 4 sq.) ; elle est aussi l'unique critère qui permette de distinguer le faux prophète du vrai (43). Pour Hermas, la foi ne compte pas sans les œuvres ; il le dit nettement, même s’il ne reproduit pas les formules décisives de Y Epitre de Jacques z. Le but immédiat, si l’on veut, de l’observation des pré­ ceptes, c’est de respecter, de conserver intact « l'esprit que Dieu a fait habiter dans la chair » du chrétien. Cette conception est particulièrement nette à partir du 5e Pré­ cepte, mais clic sc trouve déjà implicitement au début du troisième. Nous avons remarqué combien ce rôle du ζνευμα dans le chrétien l’apparente au Christ; l’idéal est bien ici, sans que la formule se rencontre dans le Pasteur, l’imita­ tion du Christ. La béatitude consiste à devenir ange, ce qui ne saurait être sans rapport avec l'idée que le Fils de Dieu est l’archange suprême. La matière même des préceptes est souvent banale. Nous ne noterons que les traits les plus caractéristiques. Tout d’abord, l’ingéniosité d’Hermas à faire du jeûne un acte charitable en même temps qu’un exercice de perfec­ tionnement moral3 : effort remarquable pour donner à un rite une haute signification à la fois intérieure et sociale. La même Similitude pose la question capitale des œuvres surérogatoires. Hermas est le premier à traiter 1. Saint Paul connaît aussi ce rapport : Rom., XIII, 11. 2. 14. 4-5 ; 40. 4 ; 90, 2-3 ; 91, 2. 3. 56, 6 cl 7. Sur le jeûne, acte charitable, cf. Aiustioe, Apol., 15 ; Const. Apostol., 5, 1 ; Martyrium Lucii cl Montani ; Léon, Sermo 2, de jejunio decimi mensis : κ Jejunium nostrum miseri­ cordiis pauperum suppleamus. Impendamus virtuti quod detrahi­ mus voluptati. Fiat refectio pauperis abstinentia jejunantis.» 44 INTRODUCTION aussi nettement du problème, mais il pouvait partir de données scripturaires très précises *. Signalons aussi le sort, qu’Hermas — ό πάντοτε γελάν 2 — réserve à la joie : la joie est bonne, la tristesse est mauvaise et afflige l’esprit en nous. Malheureusement, Hermas se contente du mot et n’esquisse pas une définition de cette joie chrétienne. 11 considère les vertus et les vices comme des êtres per­ sonnels qu’il appelle πνεύματα ou δαιμόνια. C'est le cas le plus curieux de l’usage considérable qu'il fait des esprits. 11 y a une troupe de bons et une troupe de mauvais esprits^ En général, Hermas se représente les esprits qui sont dans l’homme comme des êtres matériels. Tout cela est pré­ chrétien. Mais 1 fermas, comme toujours, a plus ou moins christianisé ces conceptions : les bons esprits notamment, il les réduit parfois à l’Esprit Saint. Un certain dualisme imprègne cette démonologic et il s’étale particulièrement dans les Préceptes VI, VII et VIH. Tout d’abord, il y est affirmé 3 que « l’hornrne a deux anges, l'un de justice, l’autre du mal ». La même idée se retrouve dans les Tes­ taments des douze Patriarches 4 ; elle n'est pas inconnue non plus de l’antiquité païenne0. Ensuite, Hermas s'oc­ cupant de la foi-confiance, de la crainte, de la tempérance, établit dans chaque cas un double catalogue :« La tempé­ rance est double : il est en effet des choses dont il faut s’abstenir et des choses dont il ne le faut pas ·. » Her­ mas aboutit ainsi à donner à ces trois mots, π·'στις, φόβος, έγζράτεια, un sens très général qui n’est plus, au point de départ, ni moral, ni théologique. Surtout dans le cas de la tempérance, on dirait d’un amusement de rhéteur. 1. Surtout / Cor., Vil, 38. dont Hermas se souvient manifeste­ ment. on 32, 2 ; ci. aussi Maith., XIX, 16 sq. 2. 2. 3. 3. 36, 1. 'i. Jud., XX, 1 ; .4ser, 1, 3 sq. Les Testaments parlent aussi de l'esprit de tel vice ou de telle vertu : c'est foncièrement la même pneumatologic. 5. Voyez P. Boyancé, Les deux démons personnels dans ('Anti­ quité grecque et latine, in : Revue de Philologie, 1935, p. 189 sq. 6. 38. 1 : ci. 36. 1. LA MORALE DHERMAS 45 Ces oppositions ont séduit Hermas parce qu’elles se prêtaient d’elles-mêmes à une concrétisation des comman­ dements ’. Dibelius, que nous suivons souvent sur ce point, voit dans ces trois Préceptes des parénèses juives christianisées par l’auteur. Mais il n’est pas nécessaire, même ici, de croire que l'ensemble de ces textes soient antérieurs à Hermas : la rédaction est la sienne. Il est permis de croire que les manuscrits découverts en 1947 au Khirbct-Qoumrân jetteront une lumière nou­ velle sur cette question des sources juives d’Hcrmas. Presque simultanément, M. Dupont-Sommer (in Nou­ veaux Aperçus sur les Manuscrits de la Mer Morte, p. 200, n. 17) et le P. Audet (in Rev. Bibl., 1953, p. 64 sq.) ont souligné, le premier dans une note brève, le second dans un long article, que la pneuinatologie et le dualisme d’Hermas devaient être mis en relation avec Γ« instruction sur les deux Esprits » du Manuel de Discipline. La parenté ne peut faire de doute, même s’il faut supposer, entre les deux, des intermédiaires qui nous échappent pour le moment. La rectitude morale a sa récompense dans l’au-delà, mais aussi sur terre ; de même, le péché reçoit son châ­ timent dès cette vie. Cette conception de récompense et de châtiment terrestre est due à l’influence juive ; on la retrouve parfois dans d’autres textes chrétiens 123. Ifermas n’a pas voulu être complet dans ses parénèses. Il n’empêche qu’on peut trouver singulières quelques lacunes de son exposé. Signalons simplement ici qu’il n’a consacré aucun développement à la charité. Άγάζη figure dans les deux listes de personnifications et I fermas enjoint de maintenir l’amitié fraternelle ·, mais on cherche en vain le moindre commentaire à ce sujet. L’amour du prochain n’est qu’ciïlcuré ou impliqué par divers préceptes. D’autre part., l’amour de Dieu n’est nulle part, dans le Pasteur. Hermas veut surtout qu’on craigne Dieu ; il est vrai aussi qu’il insiste vivement sur la miséricorde divine. 1. 38, 3 sq. 2. Voyez J. Bonsikvcn, La Bible Apocryphe (Coll. Textes pour ■’Histoire sacrée), I, p. 124-125. 3. 38, 10. Chapitrb VII LES SOURCES D’HERMAS Eliminons bien vite la question des textes canoniques. Il ne s’agit pas à proprement parler de sources et l’exa­ men des réminiscences des deux Testaments ne permet aucune conclusion certaine. Hermas est imprégné des textes sacrés ; il s’en souvient très fréquemment, mais on ne peut signaler que rarement des citations précises. Pour le Nouveau Testament, les citations les plus caractérisées sont évidemment celles qui ne rappellent pas en même temps un texte de Γ Ancien Testament. On en trouve quelques-unes. Il ne faut pas espérer apprendre quels sont les textes sacrés qu’Hermas connaît mieux ou moins que d’autres. Les trois réminiscences de Luc relevées dans V Index n’ont rien de spécifique : dans chaque cas, d'autres textes canoniques sont plus près d’Hermas. On en a déduit que Luc devait être moins familier à l’auteur. En toute logique, il faudrait même conclure qu’Hermas l’ignore. Logique aventureuse. Hermas peut connaître fort bien l’évangile selon Luc, sans avoir eu l’occasion ou l’à-propos de s’en souvenir en écrivant le Pasteur. Ici plus que jamais, le silence ne prouve rien. Il s’est trouvé un fantaisiste pour vouloir tirer du Pasleur des lumières décisives sur l’hisloire du Canon *. Les quatre pieds du siège sur lequel s’assied l’Église (21, 3) représenteraient les quatre vrais et seuls évangiles, et ainsi de suite. Ce livre aberrant est inutilisable. Hermas semble avoir lu Matthieu, Marc, Jean, des 1. C. Taylor, The Witness of Hermas to the /our Gospels, 1892. LES SOURCES d’HERMAS 47 Épîlres de Paul. C'est toutefois avec V Épitre de Jacques que le Pasteur présente le plus d’affinité. Enfin, il copie textuellement un passage de la Didachè A La littérature juive apocryphe était connue . I., p. 63). Or, depuis longtemps on a souligné la parenté qui les relie à Hermas. Déjà le P. Audet a établi entre l’essénisme et le Pasteur une relation extrê­ mement étroite. Il a raison de souligner l’inspiration juive d’Hermas, mais nous avons l’impression que sa thèse trop exclusive l’amène à minimiser dangereusement le christianisme du Pasteur et même l’apport hellénique qu’il est facile d’y déceler. I fermas s’est-il inspir é de modèles philosophiques païens ? La question a fait couler beaucoup d’encre et, après les travaux de M. Dibelius, elle doit être élargie. II apparaît en effet qu’au moins deux fois, Hermas adapte un thème 1. 27, 4-6 = Didachè, I, 5. 2. Nous donnons en note des passages parallèles. 48 INTRODUCTION littéraire païen et qu'ailleurs il christianise des idées popu­ laires de son temps. Ainsi Dibelius, fortement enclin à nier l’influence des modèles philosophiques, affirme cepen­ dant qu’l fermas assimile plus ou moins heureusement des matériaux païens préexistants. Nous avons parlé plus haut de l’épisode initial de Rhodè : nous n’y revenons plus. Mais voici l’étonnant chapitre 11 de la Sim. IX (88). Ce chapitre n’apporte rien à l’idée essentielle du Pasteur : Ifermas a donc une inten­ tion précise en l’y insérant. C'est une apologie des vir­ gines subinlroductae. on l’a depuis longtemps deviné. Mais Dibelius a bien raison de constater que les détails éro­ tiques de cette page ne s’expliquent pas du tout par là. Lelong parle de « mysticisme romanesque » : cette expres­ sion édulcorée paraît fort inadéquate. 11 faut admettre qu’IIcrmas, ici aussi, adapte à son œuvre un thème éro­ tique païen. Nous renvoyons aux notes pour le détail. R. van Deemter n’aborde pas le problème posé par ce texte ; il a tort, car le procédé employé ici par Hermas éclaire aussi l’épisode initial de Rhodè. Récemment, le P. Fcstugièrc a proposé 1 de voir dans ce texte « une peinture des joies célestes » et il invoque Passio Perpetuae. 12. Si cette interprétation devait être retenue, elle ruinerait l’hypothèse d’une source païenne adaptée. Toute séduisante qu’elle est, elle laisse inexpli­ qués les éléments les plus caractéristiques du texte d’Hcrmas : une grivoiserie sous-jacente qui se manifeste dans une série de notations. La Passion de Perpétue est très éloignée de ce ton. Venons-en à présent à la question soulevée par Reitzenstein 1 2. Comparant le début de Poimandrès à la Vision V, l’érudit allemand concluait à une imitation par Hermas du texte hermétistc. I.e principal argument était celui-ci : la métamorphose de Poimandrès se comprend 1. La Révélation· d'Hermès Trismégiste, T II, Les Doctrines de l’Ame, p. 142 sq. 2. Hellenîslische Wundercrsâldungcn, p. 126, cl Poimandrès, p. 11 sq., 32 sq. LES SOURCES d’hERMAS 49 fort bien par sa nature même, alors que, dans le Pasteur, c’est une pure mascarade qui ne rime à rien. Keitzenstcin expliquait aussi par l’hermétisme cette étrange Arcadie du début de lu Sim. IX, restée une énigme jusque-là : l’Arcadie en effet est la patrie d'Hermès. G. Bardy a répliqué l. La réponse est savamment nuan­ cée. L’auteur nie l’influence du Poimandrès, mais se dé­ clare frappé par certains parallélismes ; il trouve « élé­ gante » la solution apportée à la mention de l’Arcadie. Il conclut à une source commune qui n’est pas nécessaire­ ment une rédaction ancienne du Poimandrès a. A propos des personnifications de vertus et de vices, il déclare admis­ sible l’influence doctrinale de l’esprit grec ’. On voit com­ bien les successeurs de Bardy avaient tort de s'appuyer sur son article pour nier toute influence païenne sur le Pasteur. La question a été entièrement renouvelée par M. Dibe­ lius *, et d’une manière séduisante au premier abord. Le Pasteur qui apparaît à Hermas est à la fois Ange révélateur, Ange gardien 123456 et Ange de la pénitence. Il y a trop de différence entre l'épiphanie du Pasteur et celle du Poimandrès pour pouvoir conclure à l’imitation : les deux textes n’ont en commun que le thème d'épiphanie dans toute sa généralité. C’est du côté de l’ange gardien qu’il faudrait chercher. L’idée de « pasteur » ne se complète pas ici par celle de troupeau, de brebis, ce qui exclut l’origine juive. Par contre, on découvre dans Aelius Aristide (VI, 57) Ia croyance à un Hermès, dieu protecteur personnel qui res­ semble à celui qu’il protège. L’accoutrement de pâtre est le symbole normal de la mission protectrice °. Cette repré1. Le Pasteur d’Hermas et les Livres hermétiques, in : Revue Biblique, 1911. p. 391-407. 2. Op. /., p. 403. 3. Op. I., p. 402. 4. Der Oflen barun gstrâger im Hirte.n des Hermas, in llarnackchrung, p. 105-118. 5. 25. 3-4 ; 78. 3 ; 114, 5. 6. Par malheur, Aelius Aristide ne parle pas de Kotpjfv ; dans Le Pasteur. i 50 INTRODUCTION scntation populaire se sera contaminée avec des croyances juives à l’ange gardien : de là le Pasteur d’I fermas. En tout cas, l’ange gardien est donné ici à vie dès la nais­ sance *. Quand donc Hermas déclare qu’il sait à qui il a été confié, il ne faut pas s’étonner qu’il ne nous apprenne rien de plus sur ce fait. Et l’ange gardien ressemble, comme Γ Hermès hellénistique, à celui qu’il protège 2 : c'est de cette façon qu’l fermas peut reconnaître son ange après sa métamorphose. Cette thèse, érudite et magistrale, donnerait la solution de deux « apories » de la Vision V et infirmerai t les théories de Roîtzenstéin. Elle expliquerait enfin au moins aussi bien que l’hermétisme la mention de l'Arcadie3, car il faut remarquer qu’aucun texte hermétique connu n’y fait allusion. Ce n’est plus avec l’hermétisme qu’il faudrait compter, mais avec la piété hellénistique, qu'Hermas christianiserait, comme il christianise scs sources juives. A vrai dire, certaines difficultés paraissent échapper à Dibclins. Par exemple, chaque fois qu’il est question de l’ange protecteur, on a nettement l’impression que ce rôle de l’ange n'est pas antérieur au message de la péni­ tence 4. D'autre part, Aelius Aristide n’associe pas l’idée de berger (χοιμήν) à son Hermès. Bien plus, W. Schmid rejette l’interprétation que Dibelius propose du texte d’Aristide et il se refuse à y voir une croyance commune : le lien qu’Aristidc constate entre lui-même et Hermès est strictement personnel et non susceptible de généralisation. Ces objections paraissent décisives. W. Schmid, quant à lui, retrouve dans l’Arcadie de la Sim. IX la patrie de la son étude monumentale, P. Raingeahd n'a rien eu à dire sur Her­ mès conçu comme ange gardien {Hermès Psychagogue. Paris, Lcsi Belles Lettres, 1930). 1. Passio S. Vili, Sanclorum Junii, II, 1021 E. 2. Acta, Thomae, 54 cl 57. 3. Sur Hermès, originaire de l'Arcadie, ci. P. Ratngkak», op. t, p. 579 sq. 4. Voyez 32. 3 : 49, 1 ; 66. 5-6; 111, 2; 113, 5: cf. aussi 56. 4 el le commentaire de Dibelius. LES SOURCES d’hERMAS 51 pastorale littéraire païenne. Son argumentation 1 est plus séduisante que celle du P. Audet : cette Arcadie lit­ téraire est un site reposant, écarté, empreint de religio­ sité ; la transposition qui en fait un site de révélation chrétienne est fort concevable 123. L’Arcadie d’IIermas pose un problème qu’on ne sau­ rait tenir pour résolu. Une seule chose au fond paraît assu­ rée et a son importance : la solution de cette petite énigme doit être cherchée dans le milieu païen ambiant. Le même G. Taylor, cité plus haut, a écrit en collabo­ ration avec Cotteril trois articles tendant à prouver l’imi­ tation constante du Tableau du pseudo-Cébès par Her­ mas. Il faut y déplorer la même méthode puérile qui voit partout des ressemblances chimériques, quitte à omettre quelques évidences. Nous voudrions dissocier complète­ ment notre tentative de la leur. Les études ultérieures ne font jamais que le même rap­ prochement : on trouve dans Ccbès comme dans Ifermas des séries de Vertus et de Vices personnifiés sous l’aspect de femmes et les deux auteurs imaginent entre ces Vertus une parenté, d'ailleurs différente ’. Le fait est fort frap­ pant, mais il n’est pas isolé. Le Δαίμων, dans Cébès, tient un livre dans une main (4, 3) et Je vieillard qui explique le tableau se sert d’un bâton (4, 2). L’Eglise, dans le Pasteur, tient un livre (2, 2), puis un bâton (10, 4). Le socle de Paideia (18, 1) est un symbole de sécurité, comme le συμψέλιον à quatre pieds en 21, 3. Mêmes images : άνςδίαι, πλάνος [Cébès, 27, 3 ; Pasteur, 15) ; même sens eschatologique de βίος et de θάνατος 4. 1. Eine friihchrislliche Arcadicn-Vorslcllung, in : Convivium, 1954, p. 121-130. 2. Voyez aussi les considérations d'ordre plus général émises par E. Peïkiison, Die Tauje im Acherusiscken Sec, in : Vigiliae Chris­ tianae, 1955, p. 19. 3. Ct 16. 82 et Céuès, 18, 1, 2 ; 20 ; 21. Voyez cependant la note en 16, 5. 4. Pasteur, passim ; par exemple, 114, 2 ; 62, 3 ; CénÊs, 3 (fin) ; 11 (lin); 32 (fin), selon notre interprétation du Tableau. 52 INTRODUCTION Ainsi, tonte une série de détails se retrouvent dans les deux œuvres On rencontre dans le Pasteur une page où l'imitation du Tableau paraît plus profonde, encore qu’elle n’ait pas été admise jusqu’ici Dans la Sim. VI, l’Ange du châ­ timent reçoit les pécheurs qui se sont écartés de Dieu, ont marché dans les passions et les erreurs, et il les châtie (63, 3). Quand ils ont été châtiés comme il convient, ils sont livrés au Pasteur, en vue d’une bonne éducation ; la suite immédiate nous fait comprendre qu’ils se sont convertis : ils passent désormais le reste de leurs jours à servir le Seigneur avec un cœur pur (63, 6). C’est le scénario même du Tableau : les malheureux trompés par ’Απάτη sont la proie des passions et sont fata­ lement livrés à T’.μωρία. Là, ils passent le reste de leur vie dans foutes sortes de maux (10, fin ; les peines que con­ naît Ifermas sont aussi βιωτικαί ; cf. 63, 4) à moins que n’arrive Μετάνοια. Grâce à elle (par l'intermédiaire d’une bonne Δόξα et d’une autre ΈπιΟυ χία), ils connaîtront la Véritable Instruction (Ιίαιοεία αληθινή) et, ainsi « puri­ fiés « et sauvés, ils « passent le reste de leur vie » dans le bonheur et la félicité. Comment n’ètre pas sensible à cette parenté ? I-fermas christianise manifestement ses très précises réminiscences du Tableau. Ce n’est pas tout. Les deux idées dominantes du Ta­ bleau sont justement la μετάνοια et la ζάΟαρσις, dont on sait le rôle dans le Pasteur. Qu’on nous comprenne bien. Her­ mas aurait pu parler de ces deux thèmes exactement de même s’il n’avait pas lu le Tableau. Mais cette œuvre, par des préoccupations analogues aux siennes, a dû le frapper et il est peu étonnant qu’en écrivant, il sème de-ci de-là une réminiscence de Cébcs. D’ailleurs, qu’est-ce que le Tableau ? Une œuvre stoïcocynique, répond-on d’ordinaire. Nous avons essaye de 1. Voyez encore 56, 2 cl Cébks, 3, 1 ; 33, 1 ; Pasteur, 66. 1 et CÉtifcs, 2, 1-2 : 68. 1 et Cinés, 22. 1 ; 23, A. 2. Cf. Dibf.lius, //. des IL, p. 579 passim. LES SOURCES DHERMÀS 53 montrer, dans un mémoire inédit, que cette œuvre syncrétiste et populaire, à côté d’éléments stoïciens fort, pâles et de notions cyniques plus consistantes, mais transpo­ sées, contient surtout un message de philosophie reli­ gieuse, de teinte fortement néo-pythagoricienne, prê­ chant d’une façon énigmatique, mais fort reconnaissable, l’immortalité céleste des initiés. Même ceux qui ont nié l’influence du Tableau ont admis qu'l fermas a pu connaître quelque chose de la littérature philosophique populaire1. Hernias chrétien a lu beau­ coup de livres. S’imagine-t-on qu’il n’ait rien lu avant sa conversion ? Le Tableau, nous le savons, a connu une vogue considérable dans les premiers siècles de notre ère. Sous l’aspect d’une parénèse populaire d’une très haute tenue, il s’élevait en réalité à l’immortalité des élus. C’est bien le livre qui avait quelque chance d’être lu par un futur chrétien *. Nous découvrons ainsi dans le Pasteur l’imitation di­ recte du Tableau. Cette imitation, soulignons-le, ne con­ cerne que le détail pittoresque de l’apocalypse. Hermas n'emprunte aucune doctrine à Ccbès, encore que, par les doctrines qu’il expose, le Tableau fût bien de nature à attirer son attention. Concluons. Le Pasteur est un livre chrétien. Les éléments juifs et helléniques y sont consciemment et fort visiblement christianisés, même si parfois l’opération est gauche et incomplète. On ne pourrait assez insister sur ce fait.1 2 1. Dibelivs, in Harnackehrung, op. !., p. 423 ; H.-Ch. Puecii, in Studi drdicalt... Ubaldi, p. 85 et surtout Reitzexstein, Poimandres, p. 35. 2. Nous sommes arrivé à ces conclusions avant de connaître l'ouvrage de R. van Doemter. Lui aussi rapproche des textes de» deux œuvres, mais de façon plus sommaire ; certains parallèles lui out échappé. 11 conclut que ces rapprochements ne postulent pas qu'Hermas dépende directement du pseudo-Cêbès. Par contre, il admettrait facilement, avec Schultz, l’idée d'une source commune remontant en dernière analyse à Posidonius. C’est compliquer inu­ tilement les choses pour arriver à une conclusion de même portée : l'utilisation directe par Hermas d’une source païenne. 54 INTRODUCTION L’élément juif a beaucoup d’importance et le Manuel de Discipline vient heureusement éclairer cet aspect de l’œuvre. L’élément hellénique n’est pas négligeable, mais il concerne l’affabulation, non la doctrine ». 1. Cela est vrai également des éléments de divination et do magie païennes dont E. Peterson a relevé des traces dans l’aiTabulation du Pasteur (ci. Reitràge zur Interpretation der Visionen im Pastor Hermae, in : Miscellanea de Jerphanion, 1937, 11. ρ. 624 sq.)· Chapitre VIII L’ÉCRIVAIN Ceux qui continuent à croire à la valeur des renseigne­ ments biographiques du Pasteur les trouveront rassem­ blés et organisés au mieux dans Lclong (p. lu sq.), mais on comprendra que nous refusions de suivre cette piste. Le nom même d’Hermas peut être un pseudonyme. Le seul détail vraiment connu Hermas, frère de Pic — est lui-même difficile à interpréter. Lelong croit Hermas en brouille avec son frère, d’après la façon dont il parle des rivalités autour des ςτρωτοζαΟείρϊται ; mais on a pu aussi sans trop d’invraisemblance soutenir au contraire qu’Hermas serait Je porte-parole de Pie. Qu’IIermas soit commerçant, cela reste possible ; qu'il soit homme du peuple, aussi. Mais on a exagéré dans ce sens et avancé des preuves qui n’en sont pas. Ainsi, les comparaisons d’Hermas sont tirées du ménage, de l’arti­ sanat, de la vie agricole. Mais Socrate avait une manie analogue ; elle relève de la saine pédagogie et les Évan­ giles sont pleins, eux aussi, de ces comparaisons : Hermas n’avait qu’à s’en inspirer. Nous n’avons pas à nous intéresser à la restitution chi­ mérique de la biographie d’Hermas. Nous voudrions par contre dire quelques mots de l’écri­ vain. Si l’individu Hermas nous est inaccessible, l’écri­ vain Hermas est à notre portée et c’est lui qui compte. Délaissons donc le mythe pour la réalité. On a presque toujours, à notre avis, sous-estimé l’écri­ vain. « Le Pasteur est bien l’œuvre naïve de l’affranchi sans culture improvisé prophète 1 ». Qu’on nous permette d’en douter. 1. Lelong, p. lvii. 56 INTRODUCTION La langue d’Hermas ? On ne l’a jamais sérieusement étudiée et celui qui s’y risquera devra faire preuve de grande prudence, vu les singularités de l’inquiétante tra­ dition manuscrite du Pasteur. En gros, cependant, c’est la langue populaire et à forte couleur biblique du Nou­ veau Testament. Le style, dit-on. est « gauche, diffus, plein de longueurs et de répétitions fatigantes » ’. C'est vrai dans une cer­ taine mesure. Mais prend-on assez garde que beaucoup de ces répétitions, loin d’être des maladresses inconscientes, ressortissent au genre de l’apocalypse juive et donnent au Pasteur une sorte de prestige religieux, liturgique ? Songeons par exemple à la façon stéréotypée de terminer la plupart des Préceptes, d’introduire les catégories des chrétiens dans les Similitudes VIII (67, 7 sq. ; 70, A sq.) et IX (96 sq.). L’imagination serait chez lui « tout à fait pauvre et mesquine » ; le grandiose, « simplement risible » 2. On ne nous en propose comme exemple que le tonneau de la Vision IV (22, G). Mais un détail ·— d’interprétation con­ testée— va-t-il faire perdre de vue l’ensemble de J’œuvre ? Certes. Herrnas travaille sur des données préexistantes : c’est le cas de tant d’auteurs ! Certes, Je symbolisme pêche de temps en temps par incohérence. Mais ce sont là des détails. Ce qui doit frapper, c'est l'agencement somme toute harmonieux de l’ensemble, la justesse globale des symboles. Ce n’est pas le fait d'un homme inculte. Le premier venu n’écrira jamais un Pasteur. Il faut reconnaître à Hermas un minimum de talent lit­ téraire. Il recourt consciemment à certains procédés artis­ tiques : il sait choisir un début fort habile, il sait, jouer jusqu’au bout le rôle d’ignorant modeste, dont les ques­ tions exigeront de l’Ange toute la clarté désirable ; il a senti la monotonie du dialogue et essayé plusieurs fois de l’atténuer ; il sait adapter littérairement ses sources : Je chapitre 11 de Ia Sim. IX (88) ménage une heureuse 1. Lf.t.ong, p. ï.vi. 2. Lelosg, ibid. l’échivain 57 diversion. En bref, si le Pasteur est loin d’être un chefd’œuvre, il n’est pas non plus cet amalgame incohérent et ridicule que la sévérité moderne a voulu y voir. Dans l’histoire de l’ancienne littérature chrétienne, le Pasteur est un des rares textes à occuper une place de transition entre les œuvres du début, non littéraires, po­ pulaires, et les œuvres ultérieures à prétentions artis­ tiques : il garde la langue des premières, mais il a aussi plusieurs préoccupations des secondes. A tout point de vue, il a droit à notre sympathie. Chapitre IX TRANSMISSION DO TEXTE A. Manuscrits grecs. On dispose actuellement de trois manuscrits dont un — le Michigan Codex sur papyrus, se distingue des nom­ breux fragments retrouvés en Égypte par la longueur et l’excellence du texte qu’il nous offre. Nous en parlerons en dernier lieu. Le Codex Sinaïticus (S), découvert en 1859 par Tischendorf au Sinaï, aujourd’hui à Léningrad. 11 contient ΓΑζιcien et le Nouveau Testament, Y Épitre dite de lîarnabé et le Pasteur d' Hermas. Il date du ivc siècle ; malheureu­ sement, le texte du Pasteur s’y arrête à Mand. IV, 3, 6 (31, 6). K. Lake en a donné une reproduction en facsimilé (Oxford, 1911). Le Codex Athensis (A), du xve siècle, comprenait dix feuilles, la dixième étant perdue. Lake en a aussi donné une reproduction photographique avec transcription (Oxford, 1907). Voici les fragments découverts jusqu’à ce jour : 1) Vis. I, 2, 2-3, 1 (2, 2-3, 1) ; Vis. III, 12, 3 et 13, 3-4 (20, 3 ; 21, 3-4) : Μ. XII, 1,1 et 1, 3 (44, 1 ; 3) ; Sim. IX, 2, 1-2 et 4-5 (79, 1-2 ; 4-5) ; IX, 12, 2-3 et 5 (89. 2-3 ; 5) ■ IX, 17, 1 et 3-4 (94, 1 ; 3-4) ; IX, 30, 1-2 et 3-4 (107, 1-2'; 3-4), dans les Amherst Papyri, II, 190 (vic s.), connus depuis 1901. TRANSMISSION DU TEXTE 59 2) Vis. V, 5; 7, (25, 5; 7) dans Rcndd Harris Papyrus, n° 128 (cf. Journal of Theol. Studies, 48 (1947), p. 204-5) (v« s. ; 1947). 3) Μ. IX, 2-5 (39, 2-5) dans Hunt, Ox. Pap., XV, n° 1783 (début du iv® s. ; 1922). 4) Μ. XI, 9-10(43, 9-10) dans Grenfell-Hunt, Ox. Pap. I, n° 5 (ni-iv® s. ; 1897). 5) Sim. II. 4-10 (51, 4-10) dans Hunt, Ox. Pap., IX, n° 1172 (iv« s. ; 1912). 6) Sim. Il, 7-10 (51, 7-10) et Sim. IV, 2-5 (53, 2-5) : papy­ rus aujourd’hui à Berlin, n° 5513, publié par DielsHarnack, in : Sitzungsbcr. der Berlin. Akad., 1891 (m« s. : 1891). 7) Sim. IV, 6-7; Sim. V, 1, 1-5 (53, 6-7; 54, 1-5) : parche­ min d’Égypte conservé à Hambourg, publié par Sciimidt-Schubart, in : Sitzungsber. der Berlin. Akad., 1909, p. 1077 sq. (ivc s. ; 1909). 8) Sim. V, 1, 5-2, 2; 2, 4-6 (54, 5-55, 2 ; 55, 4-6) : papy­ rus de Berlin, n° 13272, publié par O. Stegmüller, in : Aegvptus, XVII. 1937, p. 456-459 (ive s.; 1937). 9) Sim. VI, 5, 3 et 5 (65, 3 et 5) dans Grenfell-Hunt, Ox. Pap., XV, n° 1828 (3e série), identifié par le Cardinal Mercati, in : Biblica, 1925, p. 336-338 (nie s. . 1922). 10) Sim. VIII, I, 1-12 (67, 1-12) in Schmidt-Schubart, Allchristliehe Texte, 1910, p. 17-20, P. Berol., n° 6789 (vi* s. ; 1910). 11) Sim. VIII, 6, 4-7 et 8, 1-3 (72, 4-7 ; 74,1-3) : Ox. Pap., XIII, n° 1599; cf. Patrologia Orientalis, XVIII, 503 (vi® s. ; 1919). (2) Sim. X, 3, 3-5 et 4, 3-4 (113, 2-5; 114, 3-4) : Ox. Pap., III, n° 404 (m6-ivc s. ; 1903). 13) Le Michigan Codex (M) nous offre un fragment des Préceptes (27. 6-28,1,) et surtout une série de longs fragments des Similitudes. Cf. C. Bonner, The Michigan. Codex of the Shepherd of Hermas, with a fragment of the Mandates, Ann Arbor, Michigan, 1934. Nombreux comptes rendus : Ghf.dini, Scuola 60 INTRODUCTION Cattolica, 1934, p. 576-580 : H.-Ch. Puecii, Comptes rendus de F Acad. des Inscript. et Belles-Lettres, 1934, p. 206 sq. ; M. Dibei.ius, Gôttingische Gelehrte Anzeigcr, 1936, p. 136 sq. ; A. Γ). Nock, Gnomon, 1938, p. 270. Il paraît nécessaire de dresser la liste de ces fragments : 8-10 (51, 8-10) ; 1-3(52,1-3); 1-8 (53, 1-8) ; 1-4 (54, 1-4) ; 5 (54, 5) ; 2, 1-3 (55, 1-3): 9-11 (55, 9-11); 3, 1-9 (56) ; 4, 1-5 (57, 1-5) ; 5, 1-2(58, 1-2); 3-4-5 (58, 3-4-5) ; 6, 2-4 (59, 2-4) ; 6-7 (59, 6-7) ; 7, 1-4 (60) ; Sim. VI, I, 1-6(61); 2,1-7(62); 3, 1-6 (63) ; 4, 1-4 (64) ; 5, 1-7 (65) ; Sim. VII, 1-7(66); Sim. VIII, 1, 1-18 (67) ; 2, 1-9 (68) ; 3, 1-8 (69) ; 4, 1-6 (70) ; 5, 1-6 (71); 6, 1-6 (72) ; 7, 1-6 (73); 8, 1, 2-3, 5 (74) ; 9, 1-4 (75) ; Sim. II, Sim. III, IV, V, TRANSMISSION DU TEXTE 61 Sim. VIli, 10, 1-4 (76); 11, 1-4 (77) ; Sim. IX, 1, 1-2-3, 5-9 (78) ; 1, 10; 2, 1-2 (78. 10; 79. 1-2) ; 2, 4-7 (79, 4-7) ; 3, 1-3 (80. 1-3) ; 4, 5-7, 8 (81. 5-7, 8) ; 5, 1 (82, 1). On se rend compte de l’importance d’une telle décou­ verte. Il vaut la peine de s’y arrêter quelque peux. Les feuilles furent acquises au Caire en 1922. Selon l’indigène qui les vendit, elles proviendraient de Batnel-Harit, l’ancienne Philadelphie. Un autre lot contenant aussi des fragments du même codex d’Hermas provien­ drait d'Assiut. Tous les textes d’Hennas échurent à l’Université du Michigan, où C. Bonner s'en occupa. S’il a tra­ vaillé longtemps à l’édition, parue en 1934, son œuvre, pour ainsi dire exhaustive, donne l’impression que tout est dit sur ce codex. L’original était fait de feuilles doubles, dont certaines adhèrent encore les unes aux autres. Les soixante-deux pages du MichiganCodex sont celles du milieu du livre. La numérotation, postérieure à la perte de six feuillets, indique clairement que le codex ne contenait pas les quatre pre­ mières Visions. Cela est fort important. D’autres papyri re­ trouvés ne les contenaient pas non plus. Seul, un Amherst, Papyrus donne des fragments des Visions et, d’après leur numérotation, seuls deux Ox. Pap. (1172 et 1599) peuvent avoir contenu les Visions. Le papyrus du Michigan est d’excellente qualité ; seuls, les vers l’ont détérioré. 11 date selon toute vraisemblance de la seconde moitié du ni® siècle. Certaines corrections indiquent que le scribe avait deux copies à sa disposition. Un correcteur contemporain a mis la main à plusieurs 1. Noue devons tous nos renseignements à Tint reduction de C. Bonne», l’éditeur du Papyrus. 62 INTRODUCTION endroits et beaucoup plus Lard, après un long usage, une troisième main a tracé un certain nombre de lettres. Pour l’établissement, du texte, le Michigan Codex apporte des lumières nouvelles. Nous avons compté envi­ ron quatre cents variantes, dont quelques dizaines inté­ ressent la traduction. Plusieurs phrases omises par Λ cl reconstituées d’après les versions latines sont données par M dans leur forme originelle. Le principal défaut de M est d’omettre de temps en temps un mot, voire deux, rarement plus. Quand M s’écarte de A, il a souvent l’appui des versions latines ou de l’une d’entre elles. Cet accord est l'indice de la valeur de M et des versions latines. Il faut cependant sc garder d’accorder à M une préférence systématique. M contient un certain nombre de vulgarismes qu’on ne trouve pas dans A. Le Sinaïticus, ii ce point de vue, con­ firme plutôt M. Il faut admettre que Λ nous livre un texte amélioré, plus littéraire, moins populaire. Nous n’avons pas hésité à accueillir ces vulgarismes de M : l'accommo­ dation qu’a subie le texte de A n’est que partielle ; on n’avait donc pas à craindre la juxtaposition en contraste marqué d’un grec littéraire et d’un grec populaire. M contient aussi beaucoup moins de particules de liai­ sons que A, souvent aussi avec l’accord des versions : à ce point de vue encore le texte de A fut. amélioré. Il faut tenir compte encore de deux plagiaires posté­ rieurs qui ont pillé le texte d’Hermas à une époque où il devait être peu connu : pseudo-A th an . ase, Praecepta ad Antiochum, ve ou vie siècle, éd. Di.ndohf, 1857, et Antio­ chus le Moine, Homélies, vne siècle, Migne, P. G., LXXXIX. Pour l’éditeur d’Hermas, le pscudo-Athanase surtout est intéressant. On en connaît aujourd’hui, grâce à Dindorf, deux manuscrits assez différents qui semblent correspondre à deux éditions distinctes de la même œuvre : le Codex Parisiensis et le Guelferbytanus Gudianus (n° 51). Le premier copie Hermas plus fidèlement et il a en outre l’avantage de contenir l’œuvre entière, alors que le second n’en offre plus qu’une bonne moitié. TRANSMISSION OU TEXTE 63 B. Versions. Même avant la publication du Michigan Codex, les éru­ dits avaient montré la valeur singulière des versions la­ tines, par exemple Turner, Journal of Hell. Studies, 1920, p. 193 sq. La Vulgate, Ln est parvenue dans de nombreux ma­ nuscrits : elle est très ancienne, presque contemporaine d’Hermas, affirme Turner. Saint Jérôme ne semble pas la connaître, mais cela ne veut pas dire en tout cas qu’elle lui soit postérieure. Turner en préparait une édition cri­ tique ; après sa mort, A. Soûler continua le travail, mais lui-même ne l’avait pas achevé quand il mourut. C’est maintenant M. R. A. B. Mynors, professeur à Corpus Christi College, Oxford, qui s’est charge de mener enfin cette entreprise à son terme. Il a revu les collations de scs prédécesseurs et en a fait d’autres lui-même. La seconde version latine, la Palatine, L2. connue par un manuscrit du xvic s., peut dater du iv° ou du ve siècle. L’auteur devait, disposer de la Vulgate. Dressbl l’a éditée en 1857: Hollenberg et Hilgenfelu ont proposé des corrections et cette version est reproduite dans Gebhardt-Harnack. Parallèlement à son édition de la Vulgate, R. A. B. Mynors a entrepris l’édition de la Pala­ tine, dont il a pu découvrir un second manuscrit. Il ne peut encore prévoir la date de publication de son double travail, mais nul doute qu'il fera époque dans l'histoire du texte latin d’Hermas. Une version éthiopienne lacuneusc, E, a été décou­ verte par A. d’ÀBBADiE ; il la publia en 1860, accompa­ gnée d’une version latine. L’accord de cette version avec A est fort fréquent . Il existe aussi des fragments coptes, rassembles par Th. Lefort, qui en a découvert beaucoup personnelle­ ment. Ils prêtent à quelques conclusions intéressantes : ce Pasteur copte ne contenait pas non plus les quatre premières Visions et la division des Similitudes n’y est pas conforme à la nôtre. 64 INTRODUCTION Voici la liste de ces fragments (C) en sahidique : 3, 4-4, 5 (46, 4-47, 5); 3-7 a 7 ά-fin (51, 3-10) ; III, 1-3(52.1-3); IV, 8-V, 2. 3 (53, 8-55, 2) : V, 3, 7-4, I (56, 7-57, 1) ; VI, 1,4-6(61,4-6); 2, 1-7 (62, 1-7) : VIII, 5, 6-6, 4 (71, 6-72,4); 10, 3-11,5(76, 3-77,5); IX, 2, 7-4,2(79, 7-81,2); 4, 3-6 (81. 3-6) ; 5, 1-6, 1 (82. 1-83, 1) ; 11, 7-12. 5 (88, 7-89, 5) ; 13, 5-8 (90, 5-8). Μ. XII, Sim. Il, Récemment, Mgr Lefort a donné le texte copte avec traduction française des Pères apostoliques (Louvain, 1952). On y trouve de nouveaux fragments, en akhmîinique, que l’auteur a pu reconstituer avec seulement quelques lacunes. Ce sont les passages suivants : Μ. IV, 3, 5 à lin (31-32) ; V, 1,1-7(33); Sim. IX. 1, 5-5, 5 (78, 5-82, 5) ; 6. 6-7, 6 (83, 6-84.6); 9, 5-10, 6 (86, 5-87, 6) : 11,8-12,5(88, 8-89, 5). Dans l’état actuel de la question, seul un empirisme prudent peut présider à rétablissement du texte. Il est impossible de tracer le stemma des sources connues. Aucun témoignage ne s’impose constamment de préférence aux autres. C. Éditions. L’Hermas latin fut publié pour la première fois en 1513, par l’humaniste chrétien que fut Lefèvre d’Etaples. 65 TRANSMISSION DU TEXTE En 1857, Mïgne donne encore cet Hermas latin, en suivant la Vulgate. Le texte grec avait été découvert en 1855. au mont Athos, par le. faussaire Simonides. Il en vendit trois feuilles à Leipzig et, au lieu de livrer la copie qu’il avait faite des six autres, il remit à Anger un texte arrange par lui. Le première édition, par Anger, en 1856, ne vaut donc rien. Mais la même année, le même philologue put avoir connaissance de la vraie copie de Simonidès et il en publia les leçons. Tischbndorr avait déjà édité le texte quand il décou­ vrit le Sinaïticus. Il en fit profiter, en 1863, sa seconde édi­ tion dans les Pères Apostoliques de Dressrl. Hilgenfeld fut le premier à collationner toutes les sources connues du texte d’Hermas, y compris les ver­ sions latines et les plagiats antiques (1866 et 1881). Dans sa troisième édition, en 1887, même la fin du Pasteur se lisait en grec, mais, hélas ! Hilgenfeld avait été dupe à son tour d’un second faux de Simonidès. En 1887 parait l’édition monumentale de Geb HARDT* Harnack dans les Patrum Apostolicorum Opera, à Leip­ zig. L’apparat critique y est imposant, mais fort encombré de fausses lectures de A ; l’introduction reste une mine de renseignements. En 1891, Harmer put utiliser les leçons des feuilles de A restées au mont Athos, feuilles qu'on ne connaissait encore que par la copie de Simonidès. Ces leçons avaient été publiées en 1888 par Robinson. En 1901, pour une seconde édition (la première étant de 1881), Funk put les utiliser également avec celles du papyrus de Berlin. Gebhardt-Harnack et Funk faisaient accompagner le texte d’un commentaire qui doit encore être consulté. Ils ont donné aussi des éditions minores. A. Lelong, en 1912, publiait une édition du Pasteur dans la collection des Pères Apostoliques de HemmerLe.i \y. Il utilisait pour la première fois le parchemin de Hambourg. La traduction de l.clong est trop élégante à notre gré ; nous avons serré le texte de plus près, aux dépens d’une certaine allure littéraire. L’Introduction de Le Pasteur. 5 66 INTRODUCTION cix pages faisait le point, pour l’époque, des aspects essen­ tiels de l’œuvre. La même année paraissaient à Londres les Apostolic Fathers de Lightfoot-Harmer. En 1913, Kirsopp Lake publie son édition ù la Loeb Classical Library. Elle est fondée sur une révision minu­ tieuse de S el de A. Lake témoigne d’une trop grande mé­ fiance à l’égard des versions latines et il réduit au mini­ mum son apparat critique. Cette édition du Pasteur a été réimprimée sans correction en 1917, 1924, 1930, 1946 et 1948. En 1950, le P. Daniel Ruiz Bue.no a publié dans la Biblioteca de Autores cristianos. à Madrid, les Padres Apos­ tolicos, texte grec et traduction espagnole. Toutefois, pour le Pasteur, l’auteur s'est contenté de suivre l’édition minor (1906) de Gebhardt-Harnack-Zahn. 11 ne tient compte ni de Lake, ni des fragments sur papyrus. Il restait à utiliser le Michigan Codex et quelques autres fragments de moindre importance. Entrepris en 1950, notre travail s’est trouvé terminé fin 1952. Nous avons été en correspondance pendant toute sa préparation avec Miss Molly Whittaker et avec R. A. B. Mynors. Miss M. Whittaker avait terminé déjà à ce moment l’édition critique du Pasteur qu’elle destinait au Corpus de Berlin. Pendant plusieurs années, il a paru probable que notre édition serait la première a être publiée. C’est le contraire qui s’est produit : l’édition Whittaker a paru fin 1956. Miss Whittaker a cru devoir nous remercier dans son Vorwort, mais nous devons à la vérité de déclarer ici que c’est nous-même qui avons profité à maintes reprises de sa connaissance approfondie des témoins du texte et de sa grande bienveillance. C’est pour nous un devoir bien agréable de la remercier vivement, de même que R. A. B. Mynors et pour les mêmes raisons. L’édition Whittaker est un modèle du genre. Elle nous a permis de rectifier in extremis quelques erreurs. Dans l’ensemble, cependant, nos deux éditions sont indépen- TRANSMISSION DU TEXTE 67 dantes et ceux qui compareront nos apparats critiques s’en apercevront parfois. L’édition du Corpus de Berlin étant un événement im­ portant, il aurait été regrettable que le présent travail ne s’y référât pas. C’est pourquoi nous avons dressé la liste des passages où notre édition s’écarte du texte retenu par M. Whittaker. Notre lecteur pourra ainsi ne pas perdre le bénéfice d’une récente édition savante. Nous donnons presque toutes les variantes de M et les principales des fragments coptes. Pour le reste aussi, nous avons parfois éliminé des variantes dépourvues d’intérêt : des transpositions légères et insignifiantes ou des lacunes des versions ou des témoins indirects. Les confrontations auxquelles nous avons procédé pen­ dant toute la durée de ce travail nous ont permis de rec­ tifier quelques erreurs et de préciser certains accords ou certaines divergences des témoins du texte. Si une édition critique suppose l’examen personnel des manuscrits eux-mêmes, notre édition n’est pas critique : notre travail a consisté à utiliser les publications dont les fragments ont fait l'objet, les éditions critiques anté­ rieures et les fac-similés très précieux de Lake. Enfin, notre édition présente avec celle de M. Whitta­ ker une innovation qui, nous l’espérons, sera trouvée utile. Les citations du Pasteur sont encombrantes : il y faut, après le terme « Pasteur», une abréviation du sous-titre et deux ou trois chiffres différents. L’idée de simplifier les citations en introduisant une nouvelle numérotation a été lancée par le P. Musurillo dans un article sur The need for a new edition of Hermas (Tbcol. Studies, Χ1Γ, 3, Sept. 1951, p. 383, η. 5). Mais ce n’est pas le système qu’il proposait que nous avons retenu. Miss Whittaker et nousmême nous sommes mis d’accord aisément pour adopter les propositions très pratiques de R. A. B. Mynors. Nos deux éditions emploient donc la nouvelle numérota­ tion. Elle consiste simplement à numéroter les chapitres du Pasteur d'une façon continue, en gardant telles quelles les subdivisions de chaque chapitre. Le Pasteur peut ainsi 68 INTRODUCTION être cité à l’aide de deux chiffrés, comme tant d’auteurs anciens : Pasteur, Vis. III, 9, 7, devient Pasteur, 17, 7 ; Pasteur, Sim. IX, 19, 3 devient Pasteur, 96, 3. Bien entendu, il fallait aussi garder l’ancienne numéro­ tation des chapitres, de façon que l’on puisse retrouver d’emblée les textes cités. Nous donnons à la lin du volume une table de concordances et nous citons toujours le Pasleur selon la nouvelle numérotation. Notre apparat critique suit les règles ordinaires en la matière. Précisons cependant qu’en tête d’une unité cri­ tique, un ou plusieurs mots immédiatement suivis de deux points sont donnés par les quatre autres témoins cons­ tants du texte. Un mot mis entre parenthèses au début d’une unité critique n’est là que pour préciser la place exacte du mot suivant dans le paragraphe du texte : ce procédé n’est nécessaire que si le mot en cause y revient plusieurs fois et il nous a permis, grâce à la subdivision de l’apparat critique selon les paragraphes, d’éviter la nu­ mérotation des lignes du texte grec. BIBLIOGRAPHIE La littérature consacrée au Pasteur est considérable. Nous ne nous flattons pas d’avoir tout lu. ni d’établir ici une bibliographie exhaustive. Nous voudrions par contre ne rien omettre de ce qui reste valable aujourd’hui. Le lecteur trouvera dans l’édition Lelong une importante liste d’études d’avant 1912. D’autres listes sont à con­ sulter : dans le Dictionnaire de Théologie Catholique, dans Altane», Manuel de Patrologie, et en général dans tous les Manuels ou Histoires des premiers siècles de l’Églisc *. Le commentaire textuel irremplaçable est celui de M. Dibblius, Der Hirt des Hermas, Ilandbuch zum N. T. de Lietzmann, 20, 1926. Les autres plus anciens de Th. Zahn, Ad. Hilgenfeld, O. Gcbhardt-Harnack, F. X. Funk ont vieilli. Pour le texte, voir les fac-similés de K. Lake et les publications de fragments citées plus haut (p. 58 sq.). En outre : K. Müller, Eine Hermasstelle in manichaischer Version, in : Sitzungsb. der Berl. Akad., 1905, p. 1077 sq. L. Delapohte, Le Pasteur d'Hermas ; nouveaux fragments sahidiques, in : Revue de l’Orienl chrétien, 1907, p. 301, 312· C. H. Turner, Is Hennas also among the Prophets ?, in : Journal of Thcol. St udies, 1913. p. 404-407. 1. Notre bibliographie est établie par ordre chronologique ; mais chaque auteur u'csl souvent nommé qu'une fois, à la date de sa première publication sur le Pasteur. Nous n’avons pas cru devoir omettre quelques études qu’il ne nous a pas encore etc possible de consulter. 72 INTRODUCTION M. Dibelius, Geschichte der urchristlichcn Literatur, I, p. 102-106. G. Edmundson, The Date of the Shepherd of Hernias, in : Expositor, 1922, p. 161 sq. A. Loisy, UApocalyptique chrétienne, in : R. II. L. R., 1922, p. 234 sq. J. Beblavy, Les idées eschatologiques de saint Paul el des Pères apostoliques, Strasbourg, 1924. W. J. Wilson, The Carreer of the Prophet Hernias, in : Harvard Theo). Review, 1927, p. 21 sq. J. Lebrrton, Histoire du dogme de la Trinité, Paris, 1928, II, p. 346 sq. et les notes D, E et F en appendice. G. Schlaeger, Der Hirt des Hernias, eine ursprünglich jüdische Schrift, in : Nieuw Theol. Tijdschrift, 1927, p. 327-342. D. \V. Riddle, The Messages of the Shepherd of Hernias, in : Journal oi Religion, 1927, p. 561-577. A. Puech, Histoire de la Littérature, grecque chrétienne, Paris, 1928, II, p. 72-95. R. van Deemter, Der Hirt des Hernias, Apokalypse oder Allegoric ? Delft, 1929. Fr. J. Doelger, Antike und Christentum, III, 1932, p. 139 et V, 2, p. 141-142. J. lion, Die kircldiche Busse ini zweiten Jahrhundert, Bres­ lau, 1932. D. van den Eynde, Les Normes de renseignement chré­ tien dans la littérature patristique des trois premiers siècles, 1933. A. von Strom, Der Hirt des Hermas, Wirklickkeit oder Allegoric? in : Arbeiten und Mitteilungen ans dein ncutest. Seminar zu Uppsala. III. 1936. II.-Ch. Puech, Compte rendu de l'élude de A. von Strom, in : R. II. R., 1937, p. 110 sq. E. Peterson, Beitràge zur Interpretation der Visionen im Pastor Hermae, in : Miscellanea de Jerphanion, 1937, II, p. 624 sq. — Die Begegnung mit dem Ungeheuer, Hermas, Vtsto IV, in : Vigiliae Christianae, 1954, p. 52-71. — Die Taufe ini Acherusischen See, in : Vigiliae Christia­ nae, 1955, p. 1-20. bibliographie 73 yVlad. Rost an, Die Grundbegriffe der Gnode nach der Lehre der apostolichen Vater, in Theol. Quartalschrift, 1938, p. 200 sq., 275 sq., 470 sq. A. Heitmann, o. s. b., Imitatio Dei, in : Studia Anseliniana, 1940, p. 68 sq. J. Barbel, Christos Angelos, Bonn, 1941, p. 47-50. O. J. F. Seitz, Relationship of the Shepherd of Hermas to the Epistle of James, in : Journal of Biblical Literature, 1941, p. 131-140. — Antecedents and Significance of the term of δίύυχος, id., 1947, p. 211-219. J. Beumer, Die altchristlichc Idee einer praexistierenden Kirche und Hire theologische Auswertung, in : Wisscnschaft und Weisheit, 1942, p. 13-22. Μ. M. MOller, Der Uebergang von der griechischen zur lateinischen Sproche in der abendlandischen Kirche von Hermas his Novatian, Diss. Rome, 1943. J. M. Rife, IIermas and the Shepherd, in : Classical Weekly, 1943-44, p. 81. 11. Rahner, Gricchische Mythen in Chrisllicher Deutung, Gesammclte Aufsatze, Zurich, 1945, p. 361 sq. M. Goguel, La Doctrine de Γ impossibilité de la seconde conversion selon Γ Epit re aux Hébreux et sa place dans l'évolution du christianisme, Paris, 1930. L'Église primitive, Paris, 1947, p. 152 sq. Chr. Moiirmann, Les origines de la latinité chrétienne à Home, in : Vigiliae Christianae, 1949, p. 67-106. — Statio, in : Vigiliae christ ia nae, 1953, p. 221 sq. S. Prete, Cristianesimo antico e riforma ortodossa. Note interno al « Pastore » di Herma, in : Convivium, Raccolta nuova, 1950, p. 114-128. K. Ghobel, Shepherd of Hermas, Parable II, in : Van­ derbilt Studies in Humanities, I, 1951, p. 50-55. B. Poschmann . , Paenilentia Secunda (Theophaneia I), Bonn, 1940, p. 134-205. — Busse and letzte Olung, Handbuch der Dogmengeschichte, IV, 3, Fribourg, 1951, p. 14-18. P. Gai.tier, De Paenitentia (2° cd.), 1950, n° 238-245. — Aux origines de la Pénitence, Rome, 1951, p. 132-143. 70 INTRODUCTION C. H. Turner, The Shepherd of Hermas and the problem of his text, in : Journal of Theol. Studies, 1920, p. 193 sq. A. Pu ecu, Observations sur le Pasteur d’Hermas, in : Studi dedicati alla memoria di P. Ό bald i, 1937, p. 83-85. __La [angue d'Hermas, in : Mélanges O. Navarre, p. 361363. G. Mercati, Per la sticometria dei Pastore, in : Nuove Note di letteratura biblica e cristiana antica (Studi c Testi, 95), Città del Vaticano, 1941, p. 81-82. Th. Lefort. Les Fragments en copte du Pasteur d'Hernias, in : Miiseon, 1938, p. 239-276, et 1939, p. 223-228. — Les Pères apostoliques en copte, Louvain, 1952. IL A. Musvrii.i.o, The need for a new edition of Hennas, in : Theol. Studies, XU, 1951, p. 382 sq. Études particulières. Ad. Link, Die Einheit des Pastor Hermae, Marbourg, 1888. P. Baumgartner, Die Einheit des Hermas-Buchs, Fri­ bourg, 1889. Fr. Spitta, Ζι/r Geschichte and Literatur des Vrchristenturns, 1896, II, p. 244-437. F. X. Funk. Die Einheit des Hirtend.es Hernias, in : Theologische Quartalschrift, 1899, p. 321-360. J. Révillb, Compte rendu de l'élude de Spitta, in : R. 11. R., 1897, p. 120-122. — La valeur du témoignage historique du Pasteur d'Her­ mas, Paris, 1900. P. Batti fol, Les Origines de la penitence; Hennas el le problème moral au second siècle, in : Revue Biblique, 1901, p. 337-351, repris dans : Études d'histoire de la Théologie positive, Paris, 1902. A. Stahl, Patrislische Untersuchungen, III, Der Hirt des Hermas, Leipzig, 1901. V. Schweitzer, Der Pastor Hermae und die opera surero· gatoria, in : Theol. Quartalschrift, 1904, p. 539-556 R. Reitzf.nstein, Poimandrès, p. 11 sq., 32 sq. — Hellenistische W undercrzühlun gen, 1906, p. 126. BIBLIOGRAPHIE 71 R. Λnam, Die Lehrc des Id. Geistes bci Hermas und Tcrtullian, in : Theol. Quartalschrift, 1906, p. 36-61. J. Stufler, in : Zeitschrift für K. Theol., 1907, p. 452 sq. G. Bakdenhewer, Patrologie, 1910 (3e cd.), I, p. 84-98. — Geschichte der altchristlichen Literatur, 1913 sq., I, p. 557 sq. E. Grossb-Brauckmann, De compositione Pastoris Her­ mae, Diss. Gottingen, 1910. Keor D. Macmillan, The Shepherd of Hermas, apocalypse or allegory ?, in : Princeton Theol. Studies, IX, 1911, p. 61-94. G. 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II. Koch, Die Bussfrist des Pastor Hermae, in : Festgabe Harnack, 1921, p. 173-183. M. Dibei.ivs, Der Offenbarungstrager im Hirten des Her­ mas, in : Harnackehrung, 1921, p. 105-118. 74 INTRODUCTION J. P. Audet, Affinités littéraires el doctrinales du Manuel de Discipline, in : Revue Biblique, 1953, p. 43-82. R. Joey, Philologie et Psychanalyse, C. G. dung et le Pasteur d’Hermas, in : L’Antiquité Classique, 1953, p. 422-428. — Judaïsme, christianisme et hellénisme dans le Pasteur d'Hernias, in : La Nouvelle Clio, 1953, p. 394-406. — La doctrine pénitenlielle du Pasteur d’Hermas et l’exé­ gèse récente, in : R. IL R., 1955, p. 32-49. — Compte rendu de l’édition du Pasteur dans le Corpus de Berlin, par M. Whittaker, in : L’Antiquité classique, 1957. W. Schmid, Eine jrühchristliche Arcadien-Vorstellung, in: Convivium, 1954, p. 121-130. E. J. Goodspeed. Lexical notes on... Hermas, in : Jour­ nal of Biblical Literature, 1953, p. χιι. A. M. Bellis, Levantes puras manus, in : Ricerche di Storia religiosa, I, 1954, p. 9-39. L. Hermann, he faux prophète à la cigogne, in : Mélanges Isidore Lévy, 1955, p. 179-186. J. Grotz, Die Entwicklung des Bussstujenwesens in. der oornicdnischen Kirche, Freiburg, 1955, p. 13-70. K. Rahner, Die Busslehre im lïirten des Hermas, in : Zeitschrift fiir Kath. Théologie, 1955, 4, p. 385-431. J. Daniélou, Trinité et angélologie dans la théologie judéo-chrétienne, in : Recherches de Sciences Reli­ gieuses, 1957, p. 5-41. CONSPECTUS SIGLORUM A = A t hensis Codex S = Sinaïticus (S* — prima manus ; S", b, « - correctores) M - Michigan Codex 917 M 130 Michigan Codex 130 P Ox = Papyri Oxyrinchi P Berol = Papyri Berolinenses P Amli Amherst. Papyri RHP Rende) Harris Papyri H = Vellum Hamaburgenso Lt = Versio Latina vulgata Lj Versio Latina palatina (e plurimis codicibus Sangallensis codex ibi semel el iterum citatur) LL = L'traquo Versio Latina E = Versio Aethiopica C ■ Fragmenta Coptica Ant = Antonius Monachus A th = Pseudo-Athanasius ( A tht = Codex Guclferbytanus ; Atl>a - Codex Parisiensie) C1 AI Clemens Alexandrinus lib = Hollenberg llg = Hilgenfeld Ti Tischendorf G-Π = Gebhardt-Harnack. IIOIMHN i. 1. Ό θρέψας με πέπρακέν με ‘Ρόδη τινί είς ‘Ρώμην. Μετά •πολλά έτη ταύτηυ άνεγνωρισάμην καί ήρξάμην αύτήν άγαπδν ώς άδελφήν. 2. Μετά χρόνον τινά λουομένην είς τδν ποταμόν τδν Τίβεριν είδον καί έπέδωκα αύτβ τήν χείρα καί έξήγαγον αύτήν έκ τοΟ ποταμού. Ταύτης ούν ίδών τό κάλλος διελογιζόμην έν τ?| καρδία μου λέγων· Μακάριος ήμην, εί τοιαύτην γυναίκα εΐχον καί τώ κάλλει καί τώ τρόπο. Μόνον τούτο έβουλευσάμην, έτερον δέ ούδέν. 3. Μετά χρόνον τινά πορευομένου μου είς Κούμας καί δοξάζοντος τάς κτίσεις τού θεού, ώς μεγάλαι καί έκπρεπεις καί δυναταί είσιν, περιπατών άφύπνωσα. Καί πνεύμά με ?λαβεν καί άπήνεγκέ με δι' άνοδίας τινός, ΓΙοιμην SA : Libellus Sancti Pastoris L, Liber Pastoris nuntii paenitenliae I.t Herniae Prophetae E "Ορασίς a* add AI.S 1.1 ιτέετραχίν με : r.ir.ytxt K || Ί’όδη τινί S : Rodae E πρός ywuxi τινα ALX cuidam feminae nomine Radse Lt 1.2 λουομίνην : add fortasse [ίαυτήν] A || τον Τίβεριν Sid. : Τιβεριον Λ Tibron Ε || τήν χειρα SE {manum meam) ; χεϊρα Λ || έξήγαγον : έςέβαλον Λ II ταύτης ουν ίδών τό κάλλος S : ίδών δε τό κάλλος αυτής A || τώ τρύζω S (Ε; : τοϊς τρόπο:ς Λ LL) || οϋδεν S'A : ουδέ εν fortasse S* 1.3 Κούμας Cx Lx (cw/n his) La (cirilatcm Ostiorum) : ζώμας SAE |' καί έχ-τρεπεΐς καί δυναταί SLtE : καί δ. κ. έζ,πρ. Λ om δυναταί Lj || άπήνεγζί με : άπήγαγε A 1. Τρίψω se dit du maître à propos d'un esclave né dans la mai­ son, non acheté. Cf. Sophocle, Oed. R., 1123; Platon, Mênon, 85 e. 2. S et E s’accordent sur ce nom propre, omis par A et L. Il faut remarquer la rapidité et lo décousu de celle entrée en matière. 3. Sur ce thème, voir VIntroduction, p. 17 sq. 't. Hebraïsme qu’on rencontre aussi dans les Évangiles, v. g. Matth., 9, 4 ; Mc, 2, 6. 8 ; Le, 3, 15 : etc. LE PASTEUR VISION I 1. 1. Mon maître 1 m’avait vendu à une certaine Rhodè 2 à Rome. Bien des années après, je la revis et. me mis à l’aimer comme une sœur. 2. Quelque temps après, je la vis se baignant dans le Tibre, je lui tendis la main et la sortis du fleuve 3. Voyant sa beauté, je réfléchissais, me disant en mon cœur 4 : je serais bien heureux si j’avais une femme de cette beauté et de ce caractère 5. Voilà uniquement ce que je pensai, sans aller plus loin. 3. Quelque temps après, je marchais 6 vers Cumes 7 et je réfléchissais que les œuvres de Dieu sont grandes, remar­ quables et fortes ; tout en marchant, je m’endormis 89 : l’esprit me saisit et m’emmena ° par une route non frayée, 5. Hennas traduit le point de vue par le datif et non par l'accu­ satif. 6. Le sujet du génitif absolu et celui de la phrase sont identiques : ce vulgarisme est fréquent chez Hermas, il se trouve déjà dans Thucydide. 7. Cumes : restitution très plausible ; les versions latines sup­ posent. la leçon Κουράς, de même qu'en 5, 1. 8. E. Peterson, Beitrâgc zur Interpretation der Visionen im Pastor Herniae {in : Miscellanea Guill. do Jcrphanion, p. 624 sq.) est d’avis de voir ici un terme technique (p. 630) de la Vision-révé­ lation. 9. CL l’hymne acrostiche du dccurion Maximos, vers 12 : a Et le sommeil, m’ayant cueilli, me transporta rapidement dans un pays qui m'est cher. » (Trad. FestugiÈRR, in Lu Révélation d’Hermès Trismégiste, I, p. 48 ; cf. aussi p. 313 sq.). On retrouve dans les Visions des traditions apocalyptiques autant païennes que juives. 78 LE PASTEUR 1,3-8 Si' ής άνθρωπος ούκ έδύνατο δδεΟσαι· ήν δέ ο τόπος κρημνώδης καί άπερρηγώς άπό των ύδάτών. Δια6άς ούν τόν ποταμόν έκεϊνον ήλθον εις τά δμαλά καί τιθώ τά γόνατα καί ήρξάμην προσεύχεσθαι τώ θεώ καί έξομολογεΐσθαί μου τάς Αμαρτίας, •ί. Προσευχόμενου δέ μου ήνοίγη δ ούρανός, καί βλέπω τήν γυναίκα εκείνην, ήν έπεθύμησα, άσπαξομένην με έκ τοΟ ούρανοΟ, λέγουσαν· Έρμδ, χαιρε. 5. Βλέψας δέ εις αύτήν λέγω αύτή· Κυρία, τί σύ ωδε ποιείς ; ‘H δέ άπεκρίθη μοι· Άνελήμφθην, ‘ίνα σοΟ τάς άμαρτίας ελέγξω πρός τδυ κύριον. 6. Λέγω αυτί]· ΝΟν σύ μου έλεγχος et; Ού, φησίν, άλλα άκουσον τά ρήματα, ά σοι μέλλω λέγειν. '0 θεός δ έν τοίς ούρανοίς κάτοικόν καί κτίσας έκ τού μή δντος τά δντα καί πληθύνας καί αύξήσας ένεκεν τής άγιας έκκλησίας αύτοΟ δργίξεταί σοι, ότι ήμαρτες είς έμέ. 7. Άποκριθείς αύτή λέγω· Είς σέ ήμαρτον ; Ποίω τόπω ή πότε σοι αισχρόν £ήμα έλάλησα ; Ού πάντοτέ σε ώς θεάν ήγησάμην ; Ού πάντοτέ σε ένετράπην ώς άδελφήν ; Τί μου καταψεύδη, ώ γύναι, τά πονη­ ρά ταΟτα καί Ακάθαρτα; 8. Πελάσασά μοι λέγει" ’Επί τήν καρδίαν σου άνέβη ή έπιθυμία τής πονηριάς. *Η ού δοκεί σοι άνδρί δικαίω πονηρόν πράγμα είναι, έάν άναβή αύτοΟ επί τήν 1.3 ά.τερρηγώς άπό S : άπερρωγός όπό A | ποταμόν : locum Ι.( || τά γόνατα SLj : add μου Λ om E |j τω 6-ω S : τω ζυρίω codd 1.4 ίζείνην OUI. A 1.5 βλεύας— αύτήν S : εμίλέψας δε αύτή Λ |. λέγω αύτή : λέγω Λ ,| άτεζριύη μο: SLL : dixit mihi Ε φησίν Λ |· τον κύριον S : κύριον Λ 1.6 τα ρέματα SL, : μου τά ρ. Α1.„Ε | άγιας : om Λ 1.7 τόπω S’Lj : τρόπω ScALs || Osàv SL( : θυγατέρα Λ dominum E I; ώ γύναι S : γύναι A | χα< ακάθαρτα : om ALX 1.8 ή επιθ. της πονηριάς: έπιθυμία της πορνείας Λ 1. Les changements de temps relevent plutôt chez Hermas de la négligence que do l'intention littéraire. 2. Nous suivons le Siiiaïlicu^. 3. L’exomobj^cse, chez Hermas, resto la pratique juive postexilienne bien connue (cf. Dan., 9, 20} que l’on retrouve dans les écrits du A’. T. ; on ne peut y soupçonner le rite public précis Vis. 1 1,'3-s 79 où l’homme ne pouvait marcher. L’endroit était escarpé, tout déchiqueté par les eaux. Je traversai le fleuve qui était là et arrivé dans la plaine, je m’agenouille 1 et me mets à prier Dieu 2 et lui faire l’aveu de mes péchés 3. 4. Pendant ma prière, le ciel s’ouvrit et je vois cette femme que j’avais désirée : elle me salue du ciel et me dit : « Bonjour, Hermas. » 5. Je la regarde et lui dis : « Maîtresse, que faites-vous là * ? » Et elle me répond : « J’ai été transportée s (au ciel) pour dénoncer tes péchés au Seigneur. » 6. Je lui dis : « Vous êtes maintenant ma dénonciatrice ? — Non, dit-elle, écoute les paroles que je vais te dire : Dieu qui habite dans les cieux (cf. Ps. 2, 4 ; 122, I), qui du néant a créé les êtres, les a multipliés et les a fait croître (cf. 6>n., 1, 28 ; 8, 17 ; etc.) en vue de sa sainte Église e, est irrité contre toi parce que tu as commis une faute à mon égard. » 7. Je lui réponds en ces termes : « J’ai commis une faute à votre égard ? En quel endroit, quand vous ai-je jamais dit une parole déplacée ? Ne vous ai-je pas toujours tenue pour une déesse ’ ? Ne me suis-je pas toujours comporté envers vous comme envers une sœur ? Pourquoi, femme, m’accuser faussement de vice et d’impureté ? » 8. Elle sourit et me dit : « Le désir du vice est monté à ton cœur e. Et ne te semble-t-il pas que pour un homme juste, c’est chose vicieuse que le désir qu'elle deviendra ultérieurement et que nous connaissons par Tertullien [De PaeniL> 9, 3 sq.). 4. Ce début de dialogue détonne dans une Vision ; c’est le résidu d’une source d’un tout autre caractère. Cf. Inirod., p. 17 sq. 5. Rhode est morte. 6. Cf. infra, 8. 1. 7. « Déesse Χ ot plus loin « elle rit o sont des expressions qui sur­ prennent ici : elles proviennent do la source qu’licrinas utilise sans toujours l'adapter suffisamment. 8. Expression biblique (ci. 65,17 ; Jér., 3, 16) très fréquente dans le Pasteur. Elle se rencontre aussi dans le IV. T.t par ex. Maltha 5, 28. SO LE PASTEUR 1,8-2, 2 καρδίαν ή -πονηρά έπιθυμία ; 'Αμαρτία γέ έστιν, καί μεγάλη, φησίν. ‘Ο γάρ δίκαιος άνήρ δίκαια βουλεύεται. Έν τώ ουν δίκαια βουλεύεσθαι αύτδν κατορθοΟται ή δόξα αύτοΟ έν τοις ούρανοίς καί εύκατάλλακτον έχει τδν κύριον έν παντί -πράγ­ ματι αύτοΟ- οί δέ -πονηρά βουλευόμενοι έν ταΐς καρδίαις αύτών θάνατον καί αίχμαλωτισμδν έαυτοις έ-πισπωνται, μάλιστα οί τδν αιώνα τοΟτον -περιποιούμενοι καί γαυριώντες έν τώπλούτω αύτών καί μή άντεχόμενοι τών άγαθών τών μελλόντων. 9. Μετανοήσουσιν αί ψυχαί αύτών, ο’ίτινες ούκ εχουσιν έλ-πίδα, άλλά εαυτούς άπεγνώκασιν καί τήν &ωήν αύτών. ’Αλλά σύ προσεύχου πρδς τδν θεόν, καί Ιάσεται τά άμαρτήματά σου καί δλου τοΟ οϊκου σου καί πάντων τών άγίων. 2 I. Μετά τδ λαλήσαι αύτήν τά βήματα ταΟτα έκλείσθησαν οί ούρανοΐ· κάγώ όλος ήμην πεφρικώς καί λυπούμενος. Έλεγον δέ έν έμαυτώ- Et αύτη μοι ή αμαρτία άναγράφεται, πώς δυνήσομαι σωθήναι; "Η πώς έξιλάσομαι τδν θεδν περί τών άμαρτιών μου τών τελείων ; "Η -ποίοις £ήμασιν έρωτήσω τδν κύριον, ϊνα ίλατεύσηταί μοι; 2. Ταύτά μου συμβουλευομένου καί διακρίνοντος έν τη καρδία μου, βλέπω κατενώπιόν μου καθέδραν λευκήν έξ ερίων χιονίνων γεγονυΐαν μεγάλην· 1 1.8 αμαρτία γέ έστιν κα· μεγάλη S(LL) : αμαρτία γάρ έστι μ*γ. Λ peccatum est magnum E || τως ούρανοίς : τώ ούρανώ Λ || πράγματι αΰτου : πράγματι Λ || τών αγαθών τών μ:λλόντο>ν S : τών μ. άγ. Λ 1.9 μετανοήσουσιν S (Ε) : πολλά μεταμελήσουσιν A vagantur Lt non « resistent iisdem luxuriis L2 2.1 έν ίάοτώ A : έν έμαυτώ S ί| Et .MJ. : η SE |) η SASCL2E : ûin S* AL, 2.2 διαχρίνοντος SL>E : διαλογιζομένου Λ oin L2 [| έν τζ χαροία μου Ί edd : έν zapSca μου S έν Tfl καρδίζ A || xarivoixtov Λ : ζατέναντ« S '| χιονίνο>ν : λ<υχών Λ — 1. Cette expression est un hêbraïsme frequent dans le Pasteur. 2. D’après / Pierre, 3, 19, les aines coupables sont en prison après la mort. Vis. 1 1,8-2, 2 SI du vice monte à son cœur 1 ? C’est une faute, et une grande, dit-elle, car l’homme juste pense juste. C’est par ses justes pensées qu’il accroît sa réputation dans les cieux et qu’il se rend le Seigneur indulgent pour tous scs actes. Mais ceux dont les pensées sont mauvaises en leur cœur ne s’attirent que mort et captivité ®, surtout ceux qui jouissent de cette vie-ci, s’enorgueillissent de leurs richesses et ne s’attachent pas aux biens futurs. 9. Elles se repentiront, les âmes de ceux qui, n’ayant pas d’es­ pérance, ont désespéré d’eux-mêmes et de leur vie ’. Mais loi, prie Dieu : il guérira tes péchés (cf. Deut., 30, 3) et ceux de toute ta maison et de tous les saints 3 4. » 2. 1. Quand elle eut dit ces mots, les cieux se fermèrent et moi, j'étais tout tremblant et affligé. Je me disais : Si ce péché est inscrit contre moi 5, comment pourrai-je faire mon salut ? Comment apaiserai-je Dieu pour mes péchés réellement accomplis ? Par quelles paroles demanderai-je au Seigneur de me devenir favorable ? 2. Voilà quelles étaient mes réflexions et mes hésitations lorsque je vois en face de moi un siège garni de laine, blanc comme neige 6 3. Selon un rigorisme alors assez répandu dans Γ Église, les fautes (graves} commises après le baptême no seraient pas remises (cf. Inirod., p. 24 sq.). D’où la tentation pour des pécheurs déses­ pérant du salut de s'abandonner à leurs passions. Hermas laisse affleurer ici sa préoccupation essentielle. 4. Les saints, c.-à-d. les chrétiens. 5. Il faut prendre άναγρ4φ<ται au pied de la lettre : les péchés sont inscrits dans un livre. Cette conception, juive et chrétienne, est aussi païenne: cf. Euiupidr, Melanippe, fragment 508; Lucien, Kalaplous, 5, etc. Les saints, eux, sont inscrits dans e les livres de la vie » (cf. infra, 3, 2). Voyez encore Livre d'Hinoch, XCVI1I, 7 et CIV, 1 -, Livre des Jubilés, V, 13. 6. Voir infra, 9, 4 et la note. Le Pasteur. 6 82 LE PASTEUR 2, 2 3. i καί ήλθεν γυνή πρεσβΟτις έν ίματισμώ λαμπροτάτω, Αχούσα βιδλίον εις τάς χείρας, καί έκάθισεν μόνη καί άσπάξεταί με· Έρμδ, χαϊρε. Κάγώ λυπούμενος καί κλαίων είπον· Κυρία, χαϊρε. 3. Καί εΐπεν μου Τί στυγνός, Έρμδ; ό μακρόθυμος, ό άστομάχητος, ό πάντοτε γελών, τί ουτω κατηφής τή ιδέα καί ούχ ιλαρός ; Κάγώ είπον αύτή· Ύπδ γυναικδς άγαθωτάτης λεγούσης, 'ότι ήμαρτον εις αυτήν. 4. ‘Η δέ Εφη· Μηδαμώς έπί τον δοΟλον τοΟ ΟεοΟ το πράγμα τοΟτο. ’Αλλά πάντως επί τήν καρδίαυ σου άνέδη περί αυτής. Έστιν μέν τοις δούλοις τοϋ θεοθ ή τοιαύτη βουλή άμαρτίαν έπιφέρουσα. Πονηρά γάρ βουλή καί έκπληκτος εις πάνσεμνον πνεύμα καί ήδη δεδοκιμασμένον,έάν έπιθυμήση πονηρόν εργον, καί μάλιστα Έρμδς δ εγκρατής, ό άπεχόμενος πάσης επιθυμίας πονηρδς καί πλήρης πάσης άπλότητος καί άκακίας μεγάλης. 3. I. Άλλ* ούχ Ενεκα τούτου δργίζεταί σοι δ θεός, άλλ’ ϊνα τδν οϊκόν σου τδν άνομήσαντα εις τδν κύριον καί εις ύμδς τούς γονείς αύτων έπιστρέψης. ’Αλλά φιλότεκνος ών ούκ ένουθέτεις σου τδν οίκον, άλλα άφήκες αύτδν καταφθαρήναι δεινώς, διά τοΟτό σοι δργίζεται ό κύριος· αλλά ίάσεταί σου πάντα 2.2 άσ.τάζ;:α·. S : ήσχάσατο cod«l ζάγώ - ‘/αΐρί : oui Λ 2.3 χαι sbuv SLsE : r'Se sint Α^Ι., pot SLL : οιιι ΑΕ || Έρμα SLjE : οπι ALa |; ό άστο. PAinh : καί χ. Λ || κάγώ S : ζαι A || 'Υπό : νπό τ:ν<ι; A |[ ΛΕγούιη; SLn : λέγούοης μοι ALâE 2.4 τούτο SLaE : πράγμα το:>ύτον Al Lj || ίκπληζτο; S : φριχτοί Λ || ΐτ:·.0υμήσγ, : άνάδ>5 έπίΟυμία η Λ || ό ά.τ£χο'μ=νοΐ S : κάϊ άτεχ. Λ || πάση« : om ΑΕ 3,1 ίίς ύμζ: Α!.2Ε : :ίς ί.μχ: S1!,, η αύτού: η S* || -Ζπιστοίψηζ SCAI.,E: — ψγ. S* on» Lt J όιινΛς : om S PAinh 1. C’est l’Égiise : cf. 8. 1 : 23, 2 ; 78, 1. Le livre en main est un détail traditionnel dans les apocalypses païennes : v. g. le Δα·'μων dans le Tableau de Cëbês (4, 3i. Le blanc (resplendissant) est la couleur du inonde céleste, des Bienheureux, dans toute ΓAntiquité: cf. par exemple, Platon, Lois, XII, 956 a ; voir Fr. Cumont, Vis. I 2, 2-3, i 83 et. grand. Et vint une vieille femme en habits resplendis­ sants, tenant un livre dans ses mains 1 ; elle s’assit seule et me salue : « Bonjour, llcrmas. » Et moi, affligé, en pleurs, je lui dis : « Bonjour, Madame. » 3. Et elle me dit : « Pourquoi cet air renfrogné 2, Hennas, toi patient, calme, toujours souriant ? Pourquoi es-tu à ce point abattu et sans gaîté ? » Et moi, je lui dis : « C’est parce qu’une femme excellente dit que j’ai commis une faute à son égard. » 4. Et elle : « (Il ne s’agit) aucunement, pour un serviteur de Dieu, de l’acte lui-même ; mais cer­ tainement (un désir) t’est monté au cœur à son sujet. Pour les serviteurs de Dieu, une telle intention entraîne le péché : intention mauvaise, stupéfiante, pour un esprit très saint et déjà éprouvé de désirer une mauvaise action, et surtout si c’est Hermas le continent. ‘ qui s'abstient de tout mauvais désir, qui est plein de parfaite simplicité et de grande innocence. 3. « 1. Ce n’est d’ailleurs pas pour cela que Dieu est irrité contre loi ; mais il entend que tu ramènes à lui tes en­ fants 5 qui se sont mal conduits à l’égard du Seigneur et de vous, leurs parents. Tu aimais trop tes enfants, tu ne les reprenais pas ; au contraire, tu les laissais se corrompre terriblement. Voilà pourquoi le Seigneur t’en veut. Mais Symbol, funér. des Homains. p. 379 et n. 't ; voir aussi le texte cité en note à 83. 1. 2. Cf. IV Esdras, V, 16 : « Quarc vultus tuus tristis ? η 3. Éprouvé par la persécution : cf. 7, 2. 4. Hermas serait-il eruralite avant la lettre ? II n'est pas permis de l'aflirmer si on prend le mot dans son sens strict ; il n’en reste pas moins que Γ1γζ$άτί:α a chez lui une place éminente (cf. 6, 3 ; 16, 7). 5. Οίκο; a iei le sens d'; enfants » (opposé à γονιίς), plus précis que le sens ordinaire de ·> famille p. 84 LE PASTEUR 3,1-4 τά προγεγονότα πονηρά έν τώ οϊκω σου· διά γάρ τάς έκείνων άμαρτίας καί άνομήματα σύ κατεφθάρης άπδ τών βιωτικών πράξεων. 2. Άλλ* ή πολυσπλαγχνία τοΟ κυρίου ήλέησέν σε καί τδν οΤκόν σου καί Ισχυροποιήσει σε καί θεμελιώσει σε έν τή δόξη αύτοΟ. Σύ μόνον μή βαθυμήσης, άλλά εύψύχει καί Ισχυροποίει σου τδν οΐκον. Ώς γάρ δ χαλκεύς σφυροκοπών τδ έργον αύτοΟ περιγίνεται τοΟ πράγματος ου θέλει, οΰτω καί δ λόγος δ καθημερινός δ δίκαιος περιγίνεται πάσης πονηριάς. Μή διαλίπης ουν νουθετών σου τά τέκνα. ΟΪδα γάρ, ‘ότι, εάν μετανοήσουσιν εξ δλης καρδίας αυτών, ένγραφήσονται είς τάς βίβλους τής ζωής μετά τών άγιων. 3. Μετά τδ παήναι αύτής τά βήματα ταΟτα λέγει μοι· Θέλεις άκοΟσαί μου άναγινωσκούσης ; Λέγω κάγώ· Θέλω, κυρία. Λέγει μοι· ΓενοΟ άκροατής καί άκουε τάς δόξας τοΟ θεοΟ. νΗκουσα μεγάλων καί θαυμαστών, ισχυρό ρήματι πήξας τόυ ουρανόν καί δεμελιώσας τήυ γήυ επί τόυ ύδάτων καί τή ιδία σοφία καί προνοία κτίσας τήν άγίαυ εκκλησίαν αύτοΟ, ήν καί ηύλόγησεν, ιδού, μεθιστάνει τους ουρανούς καί τα δρη καί τούς βουυούς καί τάς θαλάσσας, καί Ίίάντα ομαλά γίνεται τοϊς έκλεκτοϊς αύτοΟ, ϊνα αποδώ αύτοις τήυ επαγγελίαν, ήν έπηγγείλατο μετά πολλής δόξης καί χαράς, εάν τηρήσωσιν τά νόμιμα τοΟ 9εο0, α παρέλαδον έν μεγάλη πίστει. 4. 1. "Οτε ο3ν έτέλεσεν άναγινώσκουσα καί ήγέρΒη άπδ τής καΟέδρας, ήλθαν τέσσαρες νεανία·, καί ήραν τήν καθέδραν καί άπήλθον πρδς τήν άνατολήν. 2. Προσκαλείται δέ με καί ήψατο τού στήθους μου καί λέγει μοι· "Ηρεσέν σοι ή άνάγνωσίς μου; Καί λέγω αύτή· Κυρία, ταυτά μοι τά έσχατα άρέσκει, τά δέ πρότερα χαλεπά καί σκληρά. ‘H δέ έφη μοι λέγουσαΤαΟτα τά έσχατα τοϊς δικαίοις, τά δέ πρότερα τοϊς έθυεσιν καί τοϊς άποστάταις. 3. Λαλούσης αύτής μετ’ έμοΟ δύο τινές άυδρες έφάνησαν καί ήραν αύτήν των άγκώνων καί άπήλθαν, δπου καί ή καΟέδρα, προς τήυ άνατολήυ. 'Ιλαρά δέ άπήλ9ευ καί ύπάγουσα λέγει μοι· Άνδρίζου, Έρμδ. 3,4 βουλή SI.L: β. αυτόν ΛΕ || κτίσε: αυτόν: κτίσει Λ || των ύδάτων A : ύδάτων S αγίαν : ont Λ | ά παρέδαλον S · απιρ :·λα6θν (?) A 4.1 ήλθαν S : — ον Λ 4.2 ζαϊ λέγω SL2E : λέγω ALX | πρότερα (το:ς) SftALL : πρώτα S* 1| ïûvîotv SL,E : έΟνιζοΐς Λ (I.j) 4.3 τινίς ανδρες èçàvr.vav SLL : ανδρε; ϊ-λΟον ΑΕ || άπήλθαν S : — ον A I ζα; ή ζαβ. ALL : ή ζαΟ. S 1. Cf. Clément, 34, 7 : « grandes et. glorieust'·; promesses x. 2. L'Orient n un sens religieux ; cf. Tektui.liicn, Apolog., XVI, 10 : Ί Nous nous tournons vers l’Orient pour prier. » Dans la Passion de sainle Perpétue, 11, les martyrs sont emportés par quatre anges vers l’Orient (cf. P. Monceaux, La Vraie Légende Dorée, 1928, p. 177). Vis. I 3,4-1,3 87 grande intelligence a créé le monde (cf. /letes, 17, 24), qui, par sa glorieuse volonté, a revêtu de grâce ses créa­ tures, qui, par son verbe puissant, a solidifié le ciel (cf. Is.. 42, 5) et a assis la terre sur les eaux (cf. Ps. 135, 6), qui l>ar sa propre sagesse et sa prévoyance a fondé sa sainte Eglise et l'a aussi bénie, vois, il déplace les vieux et les montagnes (cf. Ps. 45. 3) et les monts et les mers et toute route devient unie pour scs élus ; ainsi il accomplit la promesse qu’il leur a faite dans la gloire 1 et la joie, si du moins ils observent les commandements du Seigneur, qu’ils ont reçus avec une grande foi. » 4. 1. Quand elle eut fini de lire et qu’elle se fut levée de son siège, vinrent quatre jeunes gens qui enlevèrent le siège et s’en allèrent vers l’Orient ·. 2. Elle m’appelle, me touche la poitrine et me dit : « Ma lecture t’a-t-elle plu ? » El je lui dis : « Madame, les dernières paroles me plaisent, mais les précédentes sont pénibles et dures. » Elle me répondit : « Les dernières sont pour les justes, les précédentes, pour les gentils et les apostats. » 3. Elle me parlait encore quand deux hommes apparurent, la prirent par les bras 3* 5et s’en allèrent, dans la direction du siège *, vers l’Orient. Elle eut pour partir un air joyeux et en se retirant, elle me dit : « Sois un homme. I fermas 6. » 3. C’est de la meme façon que, dans l'Jivang. de Pierre, deux anges emmènent Jésus ressuscité 39). Cf. E. Petf.rson, o. p. 631, qui refuse, à tort, de préciser que pour Hennas ces hommes sont des anges. •I. E. Peterson cito des textes païens qui attestent la même idée (p. 632-633) ; v. g. le Μανηϊον Σαραπιακον du British Museum : •/ώο£!, ζύοπ, ~.'j/ 'δ:ονζόσαον /.«·. τού; tSiou; Ούονους, ι·.ς τχς fS:«ç ά^ίοας... 5. Expression biblique : cf. IV Esdras, X, 32-33 « et dixit ad me : sta ut vir χ ; Mart, de Polycarpe, IX, 1 : feyvs, ΠολύχΛίχε, καί άνδ.ίζου. 88 LE PASTEUR 5, 1-4 "Op ασις β'. 5. (1). 1. Πορευομένου μου εις Κούμας κατά τδν καιρόν, δν καί •πέρυσι, -περιπατάν άνεμνήσθην τής περυσινής όράσεως, καί πάλιν με αίρει πνεϋμα καί άποφέρει είςτδν αύτδν τόπον, όπου καί πέρυσι. 2. Έλθών οδν εις τόν τόπον τιθώ τά γόνατα καί ήρξάμην προσεύχεσΟαι τώ κυρίω καί δοξάζειν αύτοΟ τδ δνομα, 'ότι με άξιου ήγήσατο καί έγνώρισέν μοι τάς αμαρτίας μου τάς πρότερον. 3. Μετά δέ τδ έγερΟήναί με άπδ της προσευχής βλέπω άπέναντΐ μου τήν πρεσβυτέραν, ήν καί πέρυσιν έωράκειν, περιπατοΟσαν καί άναγινώσκουσαν βιβλαρίδιον, καί λέγει μοι· Δύνη ταΟτα τοΐς έκλεκτοίς τοΟ θεοϋ άναγγειλαιΐ Λέγω αύτή· Κυρία, τοσαΟτα μνημονεϋσαι ού δύναμαι· δδς δέ μοι τδ βιβλίδιον, Υνα μεταγράφομαι αύτό. Λάβε, φησίν, αύτδ καί άποδώσεις μοι. 4. “Ελαβον εγώ, καί εις τινα τόπον τοΟ άγροΟ άναχωρήσας μετεγραψάμην πάντα πρός γράμμα· ούχ ηίίρισκον γάρ τάς συλλαβάς. Τελέσαντος ούυ μου τά γράμματα τοΟ βιβλιδίου έξαίφνης ήρπάγη μου έκ τής χειρδς τδ βιβλίδιον· ύπδ τίνος δέ ούκ είδον. 5,1 Κούμας ex LL (regionem Cumanorum) : ζϋμας SAE cf. 1,3 || και πέρυσι SL> : πέρυσι AL, || περίπατων SLL : περιεπάτουν A om E 5.3 απέναντι S : κατέναντι A | πέρυσιν ALX : προτερον S om EL, || βιδλαρίδιον S : βιβλιδάριον A || άναγγείλαι S : άπαγγεϊλαι Λ | δος οι : Sèç 8ή A K βιβλίδιον S : βιβλιδάριον A || μεταγράφομαι S : — ·|ω A || (φησίν) αυτό AL, : om S 5.4 ουν μου A : ουν S ,| βιβλιδίου S : — δαρίου Λ || έκ S : από A || τό βιβλίδιον : om Λ | είδον SL, : ο’ία AL,E 1. Ce délai d'un an doit s’expliquer en dernière analyse par des données astrologiques dont Hermas, semble-t-il, n'est pas conscient. Il est à noter que les premières visions ne sont pas attendues ni Vis. 11 1,1-4 89 VISION II 5. (1). 1. J’allais à Cumcs, à la même époque que Vannée pré­ cédente ; tout en marchant, je me souvins de ma vision de l’année précédente 1 et, de nouveau, un esprit m’en­ lève et me transporte au même endroit, que l’année précé­ dente. 2. Arrive là, je m’agenouille, me mets à prier le Seigneur et à glorifier son nom (cf. Ps. 85, 9. 12 ; 24, 15 ; II Thess., 1. 12) de ce qu’il m’a jugé digne et m’a fait connaître mes péchés antérieurs. 3. Je m’étais relevé de ma prière quand je vois en face de moi cette femme Agée que j'avais déjà vue l’année précédente : elle marchait et lisait un petit livre. Et elle me dit : « Peux-tu annoncer ceci aux élus de Dieu ?» Je lui dis : « Madame, je ne puis retenir tant de choses ; donnez-moi plutôt le livre, que je le recopie. — Prends, dit-elle, et tu me le rendras. » 4. Je le pris et allai à l'écart dans le champ, où je recopiai tout, lettre après lettre ; car je n’arrivais pas à reconnaître les syllabes a. Quand j’eus fini (de recopier) les lettres du petit livre, soudain il me fut arraché de la main. Par qui ? Je ne le vis point. préparées comme les suivantes : il a été choisi dans tonte la force du terme et plus tard, quand il attend les autres visions dans le jeûne et la prière, il ne fait donc que se soumettre à cette élection. Cette façon de présenter les choses est assez habile. 2. S'il s’agit d’un texte écrit en onciale régulière, on pourrait admettre qu'llermas, ému et pressé, ne distingue pas immédiate­ ment les syllabes, mais comment comprendre qu’il ne puisse le faire qu’aprës quinze jours et grâce à une nouvelle faveur divine (cf. 6, 1} ? H. Müller n’a pas eu tort, nous scmble-l-il, de penser à une cursive riche en abréviations {cf. Zum Pastor Hermae., in : Theolog. Quartalschrift, 1908, p. 93). 90 LE PASTEUR 6, 15 6. (2). I. Μετά δέ δέκα καί πέντε ήμέρας νηστεύσαντός μου καί πολλά έρωτήσαντος τόν κύριον άπεκαλύφθη μοι ή γνωσις τής γραφής. ”Ην δέ γεγραμμένα ταΟτα· 2. Τό σπέρμα σου, Έρμα, ήθέτησαν εις τδν θεόν καί έβλασφήμησαν είς τδν κύ­ ριον καί προέδωκαν τούς γονείς αύτών έν πονηρία μεγάλη καί ήκουσαν προδόται γονέων καί προδόντες ούκ ώφελήθησαν, άλλα ετι προσέθηκαν ταΐς άμαρτίαις αύτών τάς άσελγείας καί συμφυρμούς πονηριάς, καί ούτως έπλήσθησαν αί άνομίαι αύτών. 3. ’Αλλά γνώρισον ταΟτα τά ρήματα τοίς τέκνοις σου πδσιν καί τή συμβίφ σου τή μελλούση σου άδελφή· καί γάρ αΰτη ούκ άπέχεται τής γλώσσης, έν ή πονηρεύεται· άλλα άκούσασα τά βήματα ταΟτα άφέξεται καί £ξει ?.λεος. 4. Μετά τό γνωρίσαι σε ταΟτα τά ρήματα αύτοίς & ένετείλατό μοι δ δεσπότης ϊνα σοι άποκαλυφθή, τότε άφίενται αύτοίς αί άμαρτίαι πάσαι, δς πρότερον ήμαρτον, καί πασιν τοις άγίοις τοίς άμαρτήσασιν μέχρι ταύτης τής ήμέρας, έάν έξ δλης τής καρ­ διάς μετανοήσωσιν καί άρωσιν άτιδ τής καρδίας αύτών τάς διψυχίας. 5. ’Ώμοσεν γάρ ό δεσπότης κατά τής δόξης αύτοΟ 6.2 Έρμα : οιυ Λ || ήΟϊτζ,σαν SE : — crz ALL || ςβλασφήμησαν : — σιν Λ |ί προέδωχκν : - ■/.·. Λ || -ονηρία SLL : άμαρτίχ ΑΕ | τάς άσελγίϊα; — αυτών SLL : κα·. ταις ά<κ).γ.··αις ζ.α: συμρυρμοϊς αυτών ζ.αί πονηρίβκς Λ oin Ε 6.3 μ-λλούση σου ALL : μελλούση S |ί τής γλώσσης S : τή — j A |ί εξε ι : ΐ;ί:ς S 6.4 μετά τό SI.2 : ζ.α· μ. τ. ΑΕ | τότί AL,E : π:>τε SL2 || καί πασιν : πκσιν S'- A | τοίς άγίοις : oin L,E add αρεσ:ς ϊστα: AL2E || (δλης) τής καρδίας S : καρδίας Λ ίάπο) τής καρδίας S : τών — ών A(LL) 1. ïci commence la Lettre Céleste ; elle finira avec le chapitre 7. La façon dont, elle parvient à Hennas est assez originale. D’ordi­ naire, la divinité dicte le texte uu cache le livre pour qu'on le découvre au moment voulu. Le P. Festugièrc, dans son inventaire des types de révélation païenne, ne cite aucun cas où le texte fut Vis. 11 2, 1-5 91 6. (2). 1. Après quinze jours de jeûne et beaucoup de prières au Seigneur, le sens du texte me fut révélé. Voici ce qui était écrit *. 2. «Tes fils, Hermas, se sont révoltés contre Dieu, ils ont blasphémé le nom du Seigneur et ont trahi leurs parents avec beaucoup de malice, et ils se sont enten­ du appeler traîtres à leurs parents, et leur trahison ne leur profita pas, mais ils ajoutèrent encore à leurs péchés la débauche et les ravages du vice et ils ont ainsi mis le comble à leurs iniquités. 3. Fais connaître ces paroles à tous tes enfants et à ta compagne, qui désormais te sera une sœur 2. Car elle ne domine pas sa langue 3 : c’est parlà qu’elle se conduit mal ; mais après avoir entendu ces paroles, elle la dominera et obtiendra miséricorde. 4. Quand tu auras fait connaître ces paroles que le Maître m’a enjoint de te révéler, tous les péchés antérieurs leur seront remis ainsi qu’à tous les saints 4 qui ont péché jusqu’à ce jour, s’ils se repentent du fond de leur cœur et en arrachent les hésitations 5. 5. Car le Maître l'a donne à recopier (La Révélation d'Hermès Trismegiste. I, p. 312324). Sur Je? lettres célestes, voyez la bibliographie dans G. Baud y, Euscbedc Cèsaréc, Histoire. Ecclésiastique, t. II (Sources chrétiennes, n° 41), p. 140, n. 2. 2. Le seul sens plausible — Lelong a raison — est qu'Hennas doit pratiquer la continence dans le mariage. C’est par là qu’il se rapproche le plus de l'encratisme. 3. Cf. Jae.. 1, 26 ; 3, 2 et 8. 4. Le message personnel semble soudain s’élargir pour être adressé à tous les saints. Mais ne faut-il pas penser plutôt que la place Oonsidérable faite à la « famille » d’I lcrmas est un argument pour interpreter comme des symboles les détails personnels du Pasteur ? Cf. Introduction, p. 19 ; pour la doctrine pénitcnticlle. cf. Introduction, p. 25. 5. Hennas emploie très fréquemment διψνχίχ, δίψυ/ο;, δφτ/βω. L’idée est celle * d’une âme partagée, tiraillée entre deux tendances 92 LE PASTEUR 6.5-8 έπΐ τούς έκλεκτούς αύτοΟ· έάν ώρισμένης τής ήμέρας ταύτης 2τι άμάρτησις γένηται, μή £χειν αύτούς σωτηρίαν· ή γάρ μετά­ νοια τοίς δικαίοις ?χει τέλος· πεπλήρωνται αί ήμέραι μετά­ νοιας πάσιν τοίς άγίοις· καί τοίς δέ ίθνεσιν μετάνοιά έστιν £ως έσχάτης ή μέρας. 6. Έρείς οδν τοίς προηγουμένοις τής έκκλησίας. ϊνα κατορθώσωνται τάς δδους αύτών έν δικαιοσύνη, Υνα άπολάδωσιν έκ πλήρους τάς επαγγελίας μετά πολλής δό£>ης. 7. Έμμείνατε οΰν ot έργαζόμενοι τήν δικαιοσύνην καί μή διψυχήσητε, ϊνα γένηται ύμών ή πάροδος μετά τών άγγέλων τών άγίων. Μακάριοι ύμεις, δσοι ύπομένετε τήν θλιψιν τήν έρχομένην τήν μεγάλην καί 8σοι ούκ άρνήσονται τήν ζωήν αύτών. 8. *Ωμοσεν γάρ κύριος κατά τοΟ υίοΟ αύτοΟ, τούς άρνησαμένους τόν κύριον αύτών άπεγνωρίσθαι άπδ τής ζωής αύτών, τούς νΟν μέλλοντας άρνεισθαι ταις έρχομέναις ήμέραις· τοίς δέ πρότερον άρνησαμένοις, διά τήν πολυσπλαγχνίαν ϊλεως έγένετο αύτοίς. 6,5 π<πλΐ(ρωνται : πεπλ. γάρ Λ || κχ: τοίς Si SL* (/?am eZ) E : τοίς δέ A(I.j) II ίως έσχατης S : ίως της έσχ. Λ 6,8 κύριο; S : 6 κ. A |’ κύριον ScALt : /ilium LXE χριστόν S* | τους νυν : τους Λ J τοίς δέ ... άρνηταμίνοις S : τους δί — μένους Λ || πολυσπλαγχνιαν SLX : πολλή·/ αυτού ςύσπλαγχνίαν A(LtE) contraires et incapable de se décider dans un sens ou dans l'autre o (Lf.long). Les Porcs Apostoliques, après Jacques (1, 8 ; 4, 8) emploient le mot : Did., IV, 4 ; Barnabe, XIX, 5 ; l Clém., XI, 2 ; U CUm., XI. 2 ; XXIII, 2. 3. b. Si l’on en croit O. J. F. Seitz (dans Journal of Biblical Literature, 1944» p. 131-140 et 1947, p. 211219), Jacques suivrait une source anonyme — un apocryphe juif—· qu’il aurait en commun avec Hermas, Clément et le ps. Clément. Lo theme des Deux Voies {Did. et ici, 35) et renseignement du Pauteur sur les deux έπιθ^μιαι (44 sq.) se rattacheraient à la même conception rabbinique de διύυ/ια. 1. Aussi haut qu’on remonte dans le christianisme, la damnation d’un chrétien a toujours été réputée possible. 2. Notons soigneusement cette distinction explicite : Je chrétien ne peut plus pécher après le jubilé ; par contre, le païen a * jusqu'au dernier jour n pour se convertir. Vis. II 2,5-8 93 juré par sa gloire à propos des élus : si, après ce jour-ci fixé comme limite, il se commet encore un péché, ils n’obtiendront plus le salut ». Car, pour les justes, la péni­ tence a atteint son terme, les jours de la pénitence sont révolus pour tous les saints ; mais pour les gentils, la pénitence peut se faire jusqu’au dernier jour 8. 6. Tu diras donc aux chefs de l’Église de marcher droit dans les voies de la justice, pour recevoir pleinement, avec grande gloire, ce qui leur fut promis. 7. Persévérez donc, vous qui pratiquez la justice (cf. Ps. 14, 2; Héb., 11, 33), bannissez toute hésitation afin que vous cheminiez avec les saints anges Bienheureux, vous qui attendez de pied ferme l’épreuve qui arrive, la grande épreuve 345, et tous ceux qui ne renieront pas leur vie ! 8. Car le Sei­ gneur l’a juré par son fils : ceux qui renient leur Sei­ gneur 6 sont rejetés do leur vie, ceux du moins qui se disposent à le renier dans les jours qui viennent ; car ceux qui l’ont renié antérieurement, dans sa grande miséri­ corde, le Seigneur leur est redevenu favorable. 3. K. Lake remarque qu'on trouve ici et en 102. 2, connue dans le Mari, de Polycarpe (TI. 3), l'idcc de l’immortalité angélique. Cf. Matth., 22, 31 : Le, 20, 36. Voir aussi Actes de S. Eustrate, 27, cité par H.-I. Marrov, A Diognète, Sources chrétiennes, p. 123 et Athasase, Contre les Païens, trad. Camelot, Sources chrétiennes, p. 111, η. 1 ; cf. encore Actes de Paul et de Thècle, V, fin et Apoc. Baruch, LT, 5. 9. 12. 4. Hermas, avec tous les Pères Apostoliques, regarde la Parousio comme imminente : la grande persécution qui arrive précédera immé­ diatement le retour du Christ. 5. Le second κύριος désigne manifestement le Christ ; les va­ riantes ne font que préciser la vraie pensée d’Hermas. Κύριος désigne souvent dans le Pasteur Dieu lui-même (cf. ici, le premier χύριος). Le P. Audet a dépensé beaucoup de science pour essayer d’établir fort paradoxalement que κύριος ne désigne jamais le Christ chez Hermae ; nous ne croyons pas qu’il ait réussi (cf. R. B., 1953, p. 45 sq.). 91 LE PASTEUR 7, 1-8, i 7. (3). 1. Σύ δέ, ‘Ερμα, μηκέτι μνησικακήσης τοις τέκνοις σου μηδέ τήν άδελφήν σου έάσης, ϊνα καθαρισθώσιν άπδ -ιών προτέρων άμαρτιών αύτών. Π αιδευθήσονται γάρ παιδεία δικαία, έάν σύ μή μνησικακήσης αύτοίς. Μνησικακία θάνατον κατερ­ γάζεται. Σύ δέ, Έρμα, μεγάλας θλίψεις έσχες ιδιωτικός διά τάς παραβάσεις τοΟ οίκου σου, δτι ούκ έμέλησέν σοι περί αύτώυ· άλλα παρενεθυμήΟης καί ταις πραγματείαις σου συνανεφύρης ταις πονηραΐς· 2. άλλα σώζει σε τδ μή άποστήυαί σε άπδ θεοϋ ζώντος καί ή άπλότης σου καί ή πολλή εγκράτεια· ταΟτα σέσωκέν σε, έάν έμμείνης, καί πάντας σώζει τούς τά τοιαΟτα εργαζομένους καί πορευομένους έν άκακία καί άπλότητι. Οΰτοι κατισχύσουσιν πάσης πονηριάς καί παραμενοθσιν είς ζωήν αιώνιον. 3. Μακάριοι πάντες οί εργαζόμενοι τήν δικαιοσύνην. Ού διαφθαρήσονται εως αίώνος. ·ί. Έρείς δέ Μαξίμω· ΊδοΟ, θλίψις έρχεται· έάν σοι φανή, πάλιν άρνησαι. Εγγύς κύριος τοις έπιστρεφομένοις, ώς γέγραπται έν τώ Έλδάδ καί Μωδάτ, τοις προφητεύσασιν έν τή έρήμω τώ λαώ. 8· (4). I. Άπεκαλύφθη δέ μοι, άδελφοί, κοιμωμένω ύπδ νεανίσκου εύειδεστάτου λέγοντός μοι· Τήν πρεσβυτέραν, παρ’ ής έλαβες τδ βιβλίδιον, τίνα δοκείς είναι; εγώ φημι· Τήν Σίβυλλαν. Πλα7.1 ίδ'.ωτιχάς S*AL$: βιωτιχάς SeL| oni Ε 7.2 άποτίηναί σβ S : άποστήναι Λ || πολλή : οπί Λ || χατ:σχ>7θύσιν : ζατίσχύουσιν S Τ,ί ’E/.oiô ζι· Μ<οδάτ S : Έλάδ χχΐ Μωδάδ Λ Heldam el Modal l.j Held&t cl Modal L2 Eldal el Mudad E 8,1 <5f *xoi S : jxo: os (?) Λ || χο'.αω|ΐίν<’> : om A || Οπό : ίπό nvo; A Il uo! : om Λ | βιίλίδων S : βιβλίον A(LLE| || : φησ·.ν S 1. C.-à-d. ta femme : cf. 6, 3. 2. Tnconnu par ailleurs· Vis. II 3, 1-4, 1 95 7. (3). « 1. El toi, I fermas, ne garde plus rancune à les enfants, ne renvoie pus ta sœur· 1 : ainsi, ils se purifieront de leurs péchés antérieurs. Ils recevront une éducation conve­ nable, si lu abandonnes ta rancune à leur égard. La ran­ cune provoque la mort, l oi, I fermas, lu as subi de grandes tribulations personnelles à cause des fautes de la mai­ son : c'est que lu ne le souciais pas d’elle, tu l’as négligée et tu t’es enlisé dans les mauvaises affaires. 2. Ce qui le sauve, c’est de n’avoir pas abandonné le Dieu vivant i’cf. Héb.) 3, 12}, cl aussi ta simplicité et ta grande conti­ nence. Voilà ce qui te sauve, si tu persévères ; voilà ce qui sauve tous ceux qui agissent ainsi et marchent dans la voie de l’innocence et de la simplicité. Ceux-là l’empor­ teront sur toute méchanceté et tiendront, bon jusqu’à la vie éternelle. 3. Bienheureux, tous ceux qui pratiquent la justice (cf. Ps. 105, 3) ; ils ne périront pas, de toute éternité. 4. Tu diras à Maxime 2 : « Vois, une épreuve arrive : si bon le semble, renie de nouveau. Le Seigneur est tout près de ceux qui se convertissent, comme il est dit dans, le livre d’Eldad et Modat, qui ont prophétise pour le peuple dans le désert 3. » 8. (4). 1. Une révélation, frères, me fut faite quand je dormais, par un jeune homme très beau (pii me dit : « La femme âgée de qui lu obtins le petit livre, qui est-elle, à ton 3. Il est question d’Eldad et de Modat on Λ’δ.» XI. 26. Le livre Eldad et Modat est une apocalypse apocryphe do ΓAncien Testa­ ment. Elle est perdue ; Hermas la tient pour écriture inspirée (γέγραπται). 96 LE PASTEUR 8, i 3 νάσαι, φησίν, ούκ έστιν. Τίς οδν έστιν; φημί. Ή Εκκλησία, φησίν. ΕΤπον αύτώ· Διατί οδν πρεσβυτέρα : ‘Ότι, φησίν, πάν­ των πρώτη έκτίσθη· διά τοΟτο πρεσβυτέρα· καί διά ταύτην δ κόσμος κατηρτίσθη. 2. Μετέπειτα δέ δρασιν εΐδον έν τω οϊκω μου. *Ηλθεν ή πρεσβυτέρα καί ήρώτησέν με, εΐ ήδη τδ βιβλίου δέδωκα τοις πρεσβυτέροις. Ήρυησάμην δεδωκέναι. Καλώς, φησίν, πεποίηκας· εχω γάρ ρήματα προσθείναι. "Οταν οΰν άποτελέσω τά βήματα πάντα, διά σοΌ γνωρισθήσεται τοίς έκλεκτοίς πάσιν. 3. Γράψεις ουν δύο βιβλαρίδια καί πέμψεις £ν Κλήμευτι καί êv Γραπτή. Πέμψει ουν Κλήμης είς τάς έξω πόλεις, έκείνω γάρ έπιτέτραπται. Γραπτή δέ νουθετήσει τάς χήρας καί τούς δρψανούς. Σύ δέ άναγνώση εις ταύτην τήν πόλιν μετά των πρεσβυτέρων τών προϊσταμένων τής εκκλησίας. 8.1 S«AI.LE : τί S’ (| ε?πον S : ε’πον ουν A(LLE) 8.2 δέδώζα S : Σδωζα Λ || πρεσβυτέροις SLXE : πριύτοις (?) AL, || γνωρισΟητιτα: S : γνωσΟησίται Λ 8.3 γράψεις ουν S*ALj : γράψεις S* cl scribes l,s el scribe E | 3tδλαριδιχ S : —ιδάρια A || έπιτέτραπται SLX : επιγέγραπτα: Λ || άναγνώσγ, S : — σεις A J ταύτην : αύτην Λ 1. Sur la Sibylle et. les croyances juives et. chrétiennes qui s’y rapportent, cf. Pauly-Wissowa, H. E., 11, 2117 sq. Il y eut des apocryphes, juifs et chrétiens, lui attribuant des prédictions en rapport avec le messianisme juif ou l'avéneinent du christianisme. Le voisinage de Cumes pouvait faire penser à elle (Lelong) et il est bien évident que la réponse d'IIermas serait absurde s'il n'ad­ mettait pas un certain rapport entre le christianisme et la Sibylle. C'est d'ailleurs elle qu'Hermas a prise comme modèle pour repré­ senter Γ Église : vieille, assise sur un θρόνο;. 2. Comme certains gnostiques (par ex. Valentin : cf. Leisegang, La Gnose, 1951, p. 198), Hermas considère que l'Église est la pre­ mière des créatures. Ce qui n’implique pas d'ailleurs une influence gnostiqne : l'idée vient du judaïsme, cf. Introii., p. 34 et II. de Lu bac, Méditation sur l'Ëglise (Aubiek, Paris, 1953), p. 48 sq., citant Assomption de Moïse, I, 12. Vis. II 4,1-3 97 avis ? » Moi. je dis : « La Sibylle Tu fais erreur, dit-il, ce n’est pas elle. Qui donc est-ce ? dis-je. — L’Église », dit-il. Je repartis : « Et pourquoi est-elle si âgée ? Parce que, dit-il, elle fut créée avant tout (le reste) *. Voilà pourquoi elle est âgée ; c’est pour elle que le monde a été formé3.» 2. Ensuite, j’eus une vision chez moi. La femme âgée vint et me demanda si j’avais déjà donné le petit livre aux presbytres. Je dis que non. « Tu as eu raison, dit-elle. J’ai quelques mots à ajouter 4. Quand j'aurai achevé Γensemble, tu le feras connaître à tous les élus. 3. Tu feras donc deux copies du petit livre et tu en enverras une à Clément, l'autre à Graptè. Et Clément l’enverra aux autres villes 8 : c’est sa mission. Graptè, elle, avertira les veuves et les orphelins. Toi, tu le liras à cette ville, en présence des presbytres qui dirigent l'église. » 3. Cf. Introi!., p. 34 et 1I.-I. Marrou, A Dio$nidc, p. 160-161. Comparer IV Esdras, VI, 55 : « quia propter nos creasti primogeni­ tum sacculum» et. VU. 11. 4. Ccci prepare au moins les Visions suivantes où ΓÉglise inter­ vient encore personnellement; cf. 16. 16 et 17. 5. Graptè n’est pas connue par ailleurs. S'agit-il ensuite de Clé­ ment Romain ? Ce n'est possible que si le Pasteur est. antidate pour être mis sous cet auguste patronage. L'hypothèse ne saurait cire écartée à la légère ; beaucoup de critiques s'y sont ralliés. Dibelius admet qu'Hermas n'a antidate de la sorte que le petit livre céleste qu'il a recopié. L'hypothèse est loin de s’imposer : il peut s'agir aussi d'un autre Clément. Cf. Introd., p. 14. Tout au long de son œuvre, Hermas semble certain que son livre aura l'approbation offi­ cielle de l'Église et sera largement diffusé : il a dû recevoir des en­ couragements des avant la publication. En tout cas, la très grande vogue du Pasteur ne peut faire de doute : Irénée et Tertullien le considèrent comme Écriture; le Cation de Muratori s'insurge là contre, mais il ne laisse pas de recommander la lecture du Pasteur. Le, Pasteur. 98 LE PAST EC R 9,1-5 "Ορασις γ. 9. (1). I. "Ην εΊδον, άδελφοί, τοιαύτη. 2. Νηστεύσας πολλάκις καί δεηθείς τοΟ κυρίου, ϊνα pou φανερώση τήν άποκάλυψιν, ήν μοι έπηγγείλατο δβΐξαι διά τής -πρεσβυτέρας εκείνης, αυτή τή νυκτί μοι ώπται ή -πρεσβυτέρα καί ειπέν μοι· Έπεί ούτως ένδεής εΐ καί σπουδαίος ε’ς τδ γνώναι πάντα, έλθέ είς τδν αγρόν, 3που χονδρίξεις, καί περί ώραν πέμπτην έμφανισθήσομαί σοι καί δείξω σοι, ά δει σε ίδειν. 3. Ήρώτησα αύτήν λέγων· Κυρία, εις ποιον τόπον τοΟ άγροΟ ; "Οπου, φησίν, θέλεις. Έξελεξάμην τόπον καλόν άνακεχωρηκότα. Πρίν δέ λαλήσαι αυτί) καί είπείν τδν τόπον, λέγει μοι· "Ηξω εκεί, δπου θέλεις. ·ί. Έγενόμην ουν, αδελφοί, είς τδν αγρόν καί συνόψισα τάς ώρας καί ήλθον είς τδν τόπον, 3που διεταξάμην αύτή έλθεϊν, καί βλέπω συμψέλιον κείμενον έλεφάντινον, καί επί τοΟ συμψελίου έκειτο κερβικάριον λινοϋν καί έπάνω λέντιον έξηπλωμένον λινοΟν καρπάθιον. 5. Ίδών 9.1 Jp ίϊδον : δρα[σιν ΐΤίον' Λ |ί τοιαύτη Ι,Ι.Ε : — την SA 9.2 ήν ;*οι : ήν Λ || ίχέΐνηί : om S | μοι ιυπτχι S : ώφΟη μοι A |( :ΐπ:'ν μοι : ζ'.Γ.ιν \ ένδίήΐ ; SA loin c:j J., : praeceps es E sic perseveras in oratione I.2 (e quo conjecit πζραμονο; st έν δ;η«ι Dindorf) || χονδρίζ»; S* : χροζϊζίΐζ SCAL2 vis L, cl sede ibi I' δίϊξω w: : δείξω A 9.3 αύτ^ SeLL : αύτην S*A plura om E | τόν z '.r.w S : το'πον A 9.4 σ>νώψ:ία A : ^ν<ψ<φ·.σα S (cf. 56,7) || διεταξάμην αυτί} έλβιιν SLI. : ίλΟιΐ·/ ίμ-λλ; Λ om plura Ε |· σνμψέλων S : — λλιον A (quod verbum per totum opus sic scripsit A) !| ζαρπίσων SrA : — σινον S* 9.5 ίδών SLtE : ·δώ·> ουν Λ et çum vidissem 1.2 1. Dans la Vision III apparaît le thème de la Tour : Ilcrmas applique à l’Eglise des traditions orientales et juives sur la Ville céleste et la MonUi^ne. céleste. Dibelius nous paraît exagérer les inco­ hérences qu’il croit relever entre la vision elle-même et l'explication qu’Hcrmas en donne (cf. //. //., p. 459). Vis. Ill I, 1-5 99 VISION III ». 9. (1). 1. La vision que je vis, frères, la voici. 2. J’avais jeûné souvent et demandé 2 au Seigneur de m’accorder la révé­ lation qu’il avait promis de me faire par l’entremise de cette femme âgée ; la nuit meme, je la vis 3 et elle me dit : « Puisque lu as un désir si vif de tout connaître, viens dans le champ où tu cultives de l’épeautre et, vers la cinquième heure 45 , je t’apparaîtrai et te montrerai ce qu’il te faut voir. » 3. Je lui demandai : « Madame, à quel endroit du champ ? — Où tu veux, dit-elle. » Je choisis un bel endroit écarté. Mais avant que je lui réponde et lui indique l’endroit, elle me dit : « Je viendrai là où tu veux. » 4. J'allai donc, frères, dans le champ 6 et je comptais les heures ; j’arrivai à l’endroit où je lui avais dit de venir et j’aperçois un banc en ivoire et sur le banc, un coussin de lin et au-dessus, une fine gaze de lin dé­ ployée 6. 5. De voir ces objets sans aucun être hu2. Celle vision, contrairement aux deux premières, est attendue et préparée par la prière ; cf. IV Esdras, V, 13 et 14. Il en va de même dans le paganisme : cf. la Lettre dé Thessalos (Festogièhe, ο. I., I, p. 57) : " 11 me promit cordialement de se rendre à ma prière et m’ordonna un jeûne de trois jours» (Trad. Festlciêri:). 3. Cf. IV Esdras, V, 16 : Et factum est secunda nocte et vidi somnium, ο 4. Vers onze heures du malin. 5. Cf. IV Esdras, IX, 26 : a Et profectus sum sicut dixit in cam­ pum, quod vocatur Ardat... » Cf. Id., XII, 51 et XIII, 57. 6. Συαψ;’λ:ον, zef.ôtzàp:ov, A-vttoy sont des latinismes : subsellium, cervical, linteum. Il en est d'autres dans le Pasteur : cf. 22, 1 ; 50, 1 et 2; 54. 1 et 2. On peut en déduire, avec Chr. Mohrmann |Λλϊ Origines de la latinité à Home, in : Vigiliae Christianae, 1949, ρ. 67-106, surtout p. 74-78) qu’Hcrmas parlait le latin. E. Peterson (ο. I., p. 624 sq.) a montré que ces details et plusieurs autres 100 le pasteur 9,5.9 ταΟτα κείμενα καί μηδένα οντα έν τώ τόπω έκθαμβος έγενόμην, καί ώσεί τρόμος με έλαβεν καί αί τρίχες μου δρ9αί· καί ώσεί φρίκη μοι προσήλθεν μόνου μου δντος. Έν έμαυτώ ούν γενόμενος καί μνησθείς τής δόξης τοΟ θεοϋ καί λαβών θάρσος, θείς τά γόνατα έξωμολογούμην τώ κυρίω πάλιν τάς άμαρτίας μου ώς καί πρότερον. 6. ‘Η δέ ήλθεν μετά νεανίσκων 2ξ, οΟς καί πρότερον έωράκειν, καί επεστάθη μοι καί κατηκροάτο προσευχομένου καί εξομολογούμενου τώ κυρίω τάς αμαρτίας μου. Καί άψαμένη μου λέγει· Έρμ&, παΟσαι περί τών αμαρ­ τιών σου πάντα έρωτών· έρώτα καί περί δικαιοσύνης, ϊνα λάβης μέρος τι έξ αύτής εις τδν οΐκόν σου. 7. Καί εξεγείρει με τής χειρδς καί άγει με πρδς τδ συμψέλιον καί λέγει τοίς νεανίσκοις· Υπάγετε καί οίκοδομείτε. 8. Καί μετά τδ άναχωρήσαι τούς νεανίσκους καί μόνων ήμών γεγονότων λέγει μοι· Κάθισον ώδε. Λέγω αυτή· Κυρία, άψες τούς πρεσβυτέρους πρώτον καθίσαι. "Ο σοι λέγω, φησίν, κάθισον. 9. Θέ­ λοντας ουν μου καθίσαι εις τά δεξιά μέρη ούκ ειασέν με, άλλ’ έννεύει μοι τή χειρί, ϊνα εις τά αριστερά μέρη καθίσω. Δια9,-5 πάλιν : om Λ 9.6 ϊπίστάΟη lib stclit post me I.,E : ΙοτάΟη A lac in SLt || πάντα S : πάλιν A tantum Lt tantummodo E (= μόνον forsitan recte} om I., I έξ αύτήί S'LLE : μ«τ» atαυτοί S* Ιζ αιίτήί μ<τά βίαυτοδ A 9.7 έξίγίΐριι S : £ξιίϊ£:Ρ* ALSE 9.8 καί (μ«τά) S1.2E : om ALI | χαι μόνων) SLX : om ALSE || δ (sot) S LL : a A om E 9.9 ow (μου) SLL : om A j| διαλογιζομίνου S“ : λογιζ. A des Visions proviennent do la divination cl aussi de 1’apocalypse païennes. Nous ne pouvons plus nous étonner de voir Hermas adap­ ter à l'apocalypse chrétienne des éléments venus du paganisme. 1. E. Peterson cite des textes attestant l’origine païenne de ce détail, mais le sentiment qui anime Hermas ne peut s'expliquer de même. Si Hermas reprend plus ou moins consciemment, un décor, un scénario païen, c'est en chrétien qu’il réagit, il faut retrouver ici le thème du " siège vide :» (cf. L’Antiquité Classique, 1953, p. 425426). Le siège vide, pour dieu invisible, a reçu un culte en Orient (cf. J. Auboyeh, Le trône vide dans la tradition indienne, in : Cahiers Vis. Ill 1,5-9 101 main 1 à cet endroit, je fus frappé de stupeur, il me prit comme un tremblement et mes cheveux se dressèrent. Et une sorte de frisson me saisit, d’etre ainsi tout seul. Mais je rentrai en moi-même, je me souvins de la gloire de Dieu, je repris courage : je m’agenouillai et de nouveau, comme antérieurement, je fis au Seigneur l’aveu de mes fautes. 6. Et elle vint, avec six jeunes gens 2 que j’avais vus auparavant, s’approcha de moi, m’écouta prier et avouer mes fautes au Seigneur. Et me touchant, elle me dit : « 1 fermas, cesse de supplier seulement pour tes fautes ; sup­ plie aussi pour la justice, afin d’en obtenir un peu pour ta maison. » 7. .Alors, de la main, elle me relève, me con­ duit près du banc et dit aux jeunes gens : « Allez-vous-en construire (la tour). » 8. Les jeunes gens se retirèrent, nous laissant seuls * ; elle me dit : « Assieds-toi ici. » Je lui réponds : « Madame, faites d’abord asseoir les presbytres. — Assieds-toi, dit-elle, comme je le dis. » 9. Je voulus alors m’asseoir à droite, mais elle ne me le permit pas et me fit signe de la main de m’asseoir à gauche. Je Archéologiques, VI, 1952, p. 1-9}, mais aussi eu Grèce et à Rome (cf. désormais Ch. Picaxd, Le trône vide d'Alexandre dans la céré­ monie de Cyinda et le culte du trône vide à travers le monde grécoromain, in : Cahiers Archéologiques, VII, 1954, p. 1-17). Le chris­ tianisme l'a ensuite adopté : on connaît des fresques chrétiennes où les Apôtres entourent un siège vide, celui du Christ (cf. Pauï.yWissowa, Π. E., VI, 606, v® flodvo;). C. J. Jung a proposé (in Types Psychologiques, p. 224 sq.) de ce passage une interprétation psychanalytique qui nous paraît inad­ missible ; cf. notre article in : L’Antiquité Classique, 1953, p. 422428. Si le trône était surmonté de la Croix ou du chrisme, on aurait affaire à Yëlimasie, symbole iconographique du Jugement dernier (cf. D. A. L. C., V, 671-3}. 2. Cf. 4. 1 et 3. Nous apprendrons plus loin que ce sont de « saints anges de Dieu, les premiers créés»; cf. 12. 1. 3. On comprend aisément que la solitude soit une condition im­ portante des révélations. Ce détail sc retrouve dans le paganisme : cf. E. Peterson, o. l.t p. 628. 102 LE PASTEUR 9, MO. i λογιζομένου μου οδν καί λυπουμένου, δτι ούκ εϊασέν με είς τά δεξιά μέρη καθίσαι, λέγει μοι- Λυπή, Έρμδ; δ είς τά δεξιά μέρη τόπος άλλων έστίν. των ήδη εύαρεστηκότωυ τώ Θεά καί παθόντων εΐνεκα τοΟ δνόματος· σοί δέ πολλά λείπει *ίνα μετ’ αυτών καθίσης* άλλά ώς έμμέυεις τή άπλότητί σου, μεϊνον, καί καθίσεις μετ’ αύτών καί ‘όσοι έάν έργάσωνται τά εκείνων έργα και ύπενέγκωσιν, δ καί εκείνοι ύπήνεγκαν. 10. (2). 1. Τί, φημί, ύπήνεγκαν ; “Άκουε, φησίν μάστιγας, φυλακάς, θλίψεις μεγάλας, σταυρούς, θηρία εΐνεκεν τοΟ ονόματος· διά τούτο εκείνων έστίν τά δεξιά μέρη τοΟ άγιάσματος καί δς εάν πάθη διά τδ δνομα· τών δέ λοιπών τά άριστερά μέρη έστίν. Άλλά άμφοτέρων, καί τών έκ δεξιών καί τών έξ αριστερών καθημένων, τά αύτά δώρα καί αί αύταί έπαγγελίαι· μόνου εκείνοι έκ δεξιών κάΘηνται καί Εχουσιν δόξαν τιυά. *2. Σύ δέ κατεπιθυμεις καθίσαι έκ δεξιών μετ’ αύτών, αλλά τά ύστερήματά σου πολλά. ΚαΟαρισθήση δέ άπδ τών ύστερημάτων σου· καί πάντες δέ οι μή διψυχοϋντες καθαρισθήσονται άπδ πάντων τών αμαρτημάτων είς ταύτην τήν ήμέραν. 3. ΤαΟτα εϊπασα ή'Οελεν άπελθεΐν· πεσών δέ αυτής πρδς τούς πόδας ήρώτησα αυτήν κατά τοΟ κυρίου, ϊνα μοι επίδειξη δ έπηγγείλατο όραμα. 4. Ή δέ πάλιν έπελάθετό μου τής χειρδς καί έγείρει με καί καθίζει επί τδ συμψέλιον έξ εύωνύμων· έκαθέζετο δέ καί αύτή έκ δεξιών. Καί έπάρασα ράδδον τινά λαμπράν λέγει μοι· Βλέ- 9,9 τον ονόματος Lx : του όνόμ. αΰτου AL4E μου του Ονόμ. S’ τού όνόμ. μου Sc || ίμμένεις S,!A : μένεις S* || |άπλότητί) σου SLL : om ΑΕ |! καθίσεις Λ : χαΟιή S |! δσο: iiv S : δσοι αν Λ || έργάσωνται S : — σονται Λ || (δ| xat SLX : orn AL2E 10.1 c:v:ziv S : ενεχεν A || του ονόματος SLtE : του όνόμ. τοΰ Οεοΰ Λ1.2 II τό δνομα SL.E : τδ ον. του Οεου Λ οιη 1.2 1 ίξ (άριστερων) LjE : om SA II αύταί S1.2 : om A 10.2 χατιπιΟυμείς S : χατετίΟυμο; ε’. A || πάντες δε SCA : πάντες S* || πάντων : om A 10.3 εϊπασα S : δε είπουσα AiLLE) J| εγείρει S : ηγεφε AILLE) || εζαθέζετο S : καθίζεται A || λίγίΐ μοι· Σύ S'LI.E) : om A Vis. Ill 1,9-2,4 103 réfléchissais et m’affligeais de ce qu’elle ne m’avait pas permis de m’asseoir à droite, quand elle me dit : « Tu t’affliges, I fermas ? A droite, c'est le lieu réservé à d’autres, à ceux qui ont déjà plu au Seigneur et. qui ont souffert à cause du Nom. Il s’en faut encore de beaucoup que tu puisses l’asseoir avec eux. Mais persévère, comme jus­ qu'ici, dans ta simplicité et tu t’assiéras avec eux et aussi tous ceux qui feront ce qu’ils ont fait et subiront ce qu’ils ont suin'. » 10. (2). 1. « Et qu’ont-ils subi ? » dis-je. « Ecoute, dit-elle : les coups, la prison, de grandes tribulations, la croix, les fauves, à cause du Nom. C’est pour cela que leur est. réserve le côte droit, du lieu saint, à eux et à quiconque souffre pour le Nom. I.cs autres ont le côté gauche. Mais pour les deux catégories — qu’ils soient assis à gauche ou à droite ce sont les mômes dons, les mêmes promesses : seulement, ceux-là 1 sont assis à droite et jouissent d'une certaine gloire. 2. Toi, tu désires t’asseoir à droite avec eux, mais tes défauts sont nombreux. Tu devras être purifié de tes défauts et tous ceux qui n’auront pas hésité seront purifiés de tous leurs péchés jusqu’à ce jour. 3. Après ces paroles, elle voulut, s’en aller. M’étant jeté à ses pieds 1 2, je la suppliai par le Seigneur de m’accorder la vision qu’elle m’avait promise. 4. Elle, de nouveau, me saisit la main, me relève et. me fait asseoir sur le banc, à gauche. Elle-même s'assit à droite. Elle lève un bâton ccla1. I.a félicité céleste a scs nuances (cf. 15, 6; 84, 5, fin}, mais par les mots qui précèdent Hermas limite clairement leur portée. 2. Ces scènes mouvementées semblent traditionnelles dans les apocalypses. Peterson cite (p. Λ28) un passage de la Lettre de Thessalos (Preis., 136. 13 sq.J : πίοιπίϊών ίτορχ zatζλαίων, τών ποδών Ξ·’·/όμ.ην τού σργ 104 LE PASTEL B 10,4-9 ττεις μέγα πράγμα ; Λέγω αύτή· Κυρία, ούδέν βλέπω. Λέγει μοι· Σύ, ίδού, ούχ δράς κατέναντι σου πύργον μέγαν οίκοδομούμενον έπί ύδάτων λίθοις τετραγώνοις λαμπρούς ; 5. Έν τετραγώνω δέ ώκοδομείτο ô πύργος ύπδ τών έξ νεανίσκων των έληλυθότων μετ’ αύτής· άλλαι δέ μυριάδες άνδρών παρέφερον λίθους, οί μέν έκ τοΟ βυθοΟ, οί δέ έκ τής γής, καί έπεδίδουν τοϊς 2ξ νεανίσκοις· έκείνοι δέ έλάμθανον καί ώκοδόμουν. 6. Τούς μέν έκ τοΟ βυθοΟ λίθους έλκομένους πάντας οΰτως έτίθεσαν είς τήν οικοδομήν ήρμοσμένοι γάρ ήσαν καί συνεφώνουν τή άρμογή μετά των έτέρων λίθων· καί οΰτως έκολλώντο άλλήλοις, ώστε τήν άρμογήν αύτών μή φαίνεσθαι. Έφαίνετο δέ ή οικοδομή τοΟ πύργου ώς έξ ένάς λίθου ώκοδομημένη. 7. Τούς δέ ετέρους λίθους τούς φερομένους άπδ τής ξηράς τούς μέν άπέδαλλον, τούς δέ έτίθουν είς τήν οικοδομήν άλλους δέ κατέκοπτον καί έρριπτον μακράν άπδ τοΟ πύργου. 8. “Αλλοι δέ λίθοι πολλοί κύκλω τοΟ πύργου έκειντο, καί ούκ έχρώντο αύτοις είς τήν οίκοδομήν· ήσαν γάρ τινες έξ αύτών έψωριακότες, έτεροι δέ σχισμάς έχοντες, άλλοι δέ κεκολοθωμένοι, άλλοι δέ λευκοί καί στρογγύλοι, μή άρμόζοντες είς τήν οικοδομήν. 9. “Εδλεπον δέ έτέρους λίθους ^ιπταμένους μακράν άπδ τοΟ πύργου καί ερχομένους είς τήν όδδν καί μή μένοντας έν τή δδώ, άλλα κυλιομένους έκ τής δδοΟ είς τήν άνοδίαν έτέρους δέέπίπΟρ έμπίπτοντας καί καιομένους· έτέρους δέ πίπτοντας εγγύς ύδάτων καί μή δυναμένους κυλισθήναι είς τδ ύδωρ, καίπερ θελόντων κυλισθήναι καί έλθειν είς τδ ΰδωρ. 10.5 (τών) εξ : ίξήχοντα S* | λίθονς S : τού; λ:0. A || (τοΐ;) εξ SCLLE : εξήκοντα S* ΟΠΊ A 10.6 αύτών ALL : αυτήν S 10.7 τού; μεν ... τού; δέ S : ο’ύ; μεν...ούς δε A | ερρσετον : ετίθουνδ • 0,8 άλλο: — εζειντο AL,(E) : ο: ϊκειντο S εξ τήν S'A : ί“ί τήν S* II χεχολωέωμίνο: A 10,9 λίθον; S : λίθου; τού; A || τήν όοον : το αύτό S || ίχ τή; δδο£> ΑΙ., (Ls?) : om SE || χαίπερ -- ύδωρ : om A Vis. Ill 2, 4-ί> 105 tant * et dit : « Vois-tu une grande chose ? — Madame, je ne vois rien, dis-je. - Tiens, dit-elle, tu ne vois pas en face de toi une grande tour qu'on bâtit sur les eaux avec de bril­ lantes pierres carrées ? » 5. Elle était bâtie en carré par les six jeunes gens venus avec elle. Des myriades d’autres hommes apportaient des pierres, les uns du fond (de l’eau) ®, les autres, de la terre, et ils les passaient aux six jeunes gens. Eux, les recevaient et bâtissaient. 6. Ils plaçaient telles quelles dans la construction toutes les pierres retirées du fond de l’eau, car d’avance, elles s’agen­ çaient et s’emboîtaient parfaitement aux jointures avec les autres pierres ; elles se soudaient si bien entre elles qu’on ne voyait pas les joints. La construction paraissait bâtie d’un seul bloc. 7. Parmi les pierres qu’on amenait de la terre ferme, on rejetait, les unes, on utilisait les autres ; on en brisait d’autres encore et on les jetait loin de la tour. 8. Beaucoup d’autres pierres gisaient autour de l’édifice ; on ne les utilisait pas à la construction : les unes étaient effritées, d’autres, fêlées, d’autres, mutilées : d’autres encore, blanches et rondes, ne pouvaient s’em­ boîter dans la construction. 9. Je voyais d’autres pierres jetées loin de la tour, tombant sur la route et sans s’y arrêter, roulant dans des endroits impraticables ; d’autres tombaient dans le feu et brûlaient, d’autres tombaient près de l’eau et ne parvenaient pas à y rouler, malgré leur désir 3. 1. Lclong pense à la verge miraculeuse de Moïse ou à la baguette magique de la Sibylle. Dibclius et Peterson y voient aussi la trans­ position du Zaubergtah. Dans le Tableau du ps.-CÉBÈs, le vieillard |S 4) qui explique le Pinax a, lui aussi, un bâton dont, il fait le même usage. 2. Ce βνΟός désignera plus loin (13, 2) l'empire des morts ; ici, il reste encore une simple réalité géographique. 3. Hermas ajoute : «d'y rouler et d'entrer dans l'eau», pure re­ dondance. 106 LE PASTEUR 11,1-4 11. (3). I. Δείξασά μοι. ταΟτα ήθελεν άποτρέχειν. Λέγω αυτή· Κυρία, τί μοι δφελος ταΟτα έωρακότι καί μή γινώσκοντι, τι έστιν τά -πράγματα; Άποκριθεϊσά μοι λέγει· Πανούργος εΐ άνθρωπος, θέλων γινώσκειν τά περί τδν πύργον. Ναί, φημί, κυρία, 'ίνα τοϊς άδελφοίς αναγγείλω καί ιλαρότεροι γένωνται καί ταΟτα άκούσαντες γινώσκωσιν τδν θεδν έν πολλή δόξη. 2. *Η δέ εφη· Άκούσονται μέν πολλοί· άκούσαντες δέ τινες έξ αύτόν χαρήσονται, τινές δέ κλαύσονται- αλλά καί ουτοι, εάν άκούσωσιν καί μετανοήσωσιν, καί αύτοί χαρήσονται. “Ακούε οδν τάς τιαραδολάς τοΟ πύργου· άποκαλύψω γάρ σοι πάντα. Καί μηκέτι μοι κόπους πάρεχε περί άποκαλύψεως· αΐ γάρ άποκαλύψεις αυται τέλος 2χουσιν· πεπληρωμέναι γάρ είσιν. Άλλ’ ού παύση αίτούμενος άποκαλύψεις· άναιδής γάρ εΐ· .3. Ό μέν πύργος, 8ν βλέπεις οίκοδομούμενον, έγώ εϊμι ή ’Εκκλησία, ή όφθεισά σοι καί νΟν καί τδ πρότερον δ &ν οδν θελήσης, έπερώτα περί τοΟ πύργου, καί άποκαλύψω σοι. 'ίνα χαρής μετά τώυ άγιων. ί. Λέγω αύτή· Κυρία, έπεί άπαξ άξιόν με ήγήσω τοΟ πάντα μοι άποκαλύψαι, άποκάλυψον. Ή II, 1 δείξασα S : δεεξαί δε λ ήύιλεν S : ζ,Οελησεν A(LLE) | κυρία SLL : κυρία μου ΑΕ || έωρακότι, γινώσκοντι SLL : ϊωραχίναι, γινώσκειν A |[ άνθρωπος S°L,E : άνθρωπε S’A 1., || ναί: χα· A || i/.αριύτεροι— ταυτα ALL : oui SE | θεόν A : κύριον codd 11.2 ή δε ίφη ALL : ερη SE || καί ουτοι : και αυτοί S | άκούσωσιν χαΐ SL2 ; άχούσαντις \Ε 11.3 ô μεν πύργος S : του μίν πύργου A ô έχν A : δ αν S || Οελτ'σκς S : Οελτ,ί A 11.4 {πάντα) μο: SLL : om Λ 1. La scène qui suit a pour but de donner une importance consi­ dérable aux explications qn'IIermas semble ainsi arracher au per­ sonnage divin. Avec quelques variantes, ce procédé revient plusieurs fois dans le Pasteur. 2. La divinité et ses ministres sont avares de révélations impor- Vis. 1113, t-ι 107 11. (3). 1. Après m’avoir montré cela, elle voulut, s’en aller *. Je lui dis : « Madame, quelle utilité pour moi de voir ces choses, si je n’en connais pas le sens ? » Elle me répond : « Tu t’acharnes à vouloir connaître ce tpii concerne la tour. — Oui, dis-je, Madame, pour l'annoncer aux frères, les rendre joyeux et par ce récit, leur faire connaître Dieu dans toute sa gloire. » 2. Elle me dit : « Beaucoup l’en­ tendront. Mais après l’avoir entendu, les uns se réjoui­ ront, d’autres, par contre, pleureront ; mais même ces derniers, s’ils y font attention et se repentent, se réjoui­ ront eux aussi. Ecoule donc les paraboles de la tour. Car je te dévoilerai tout : seulement, ne me harcèle plus doré­ navant à propos de révélations : celles-ci ont un terme *. Mais tu ne cesseras pas de m’en demander : tu es insa­ tiable. 3. La tour que tu vois construire, c’est moi, F Église 3, que lu as vue maintenant et auparavant. De­ mande ce que tu veux à propos de la tour : je te le dévoi­ lerai pour que tu te réjouisses avec les saints. » 4. Je lui dis : « Madame, maintenant que vous m’avez jugé digne de tantes. Cf. Lettre de Thessalos (trad. Festogière, o. L, p. 58) : ■: Le prêtre me demanda si je voulais converser avec le fantôme de quelque mort ou avec un dieu : « Avec Asclépios ;·, lui dis-je, ajou­ tant qu'il mettrait le comble ?t ses bienfaits s’il me laissait commu­ niquer avec le dieu seul à seul (cf. ici, 9, 8). H me le promit sans plaisir (les traits de son visage le montraient bien !), mais enfin le promit. » 3. Cf. Éphès., Il, 20-22 et aussi IV Eetirax, X, 44 : « Haec mulier quam vidisti haec est Sion quam conspicis ut civitatem aedifica­ tam. » Les allégories d’Hcrmas ont été célèbres : on a retrouvé dans les Catacombes de Naples, puis au cimetière de Callixte ù Rome, des peintures antiques s'inspirant manifestement du Pasteur (cf. Diet. Arch, et Lit. Chrét., VI, 2286). Quant au fragment do gemme (/. "Ηθελον, φημί, γνώναι, κυρία, τίς τίνα δύναμιν έχει αύτών. "Ακούε, φησίν, τάς δυνάμεις, δς έχουσιν. 7. Κρατούνται δέ ύπ’ άλλήλων αί δυνάμεις αύτών καί άκολουθοθσιν άλλήλαις, καθώς καί γεγεννημέναι είσίν. Έκ τής Πίστεως γεννάται ’Εγκράτεια, έκ τής Έγκρατείας Άπλότης, έκ τής ‘Απλδτητος 'Ακακία, έκ τής ‘Ακακίας Σεμνότης, έκ τής Σεμνότητος Επιστήμη, έκ τής ’Επιστήμης ’Αγάπη. Τούτων ουν τά έργα άγνά καί σεμνά καί θεΐά είσιν. 8. °Ος αν ουν δουλεύση ταύταις καί ϊσχύση κρατήσαι τών έργων αύτών, έν τώ πύργω εξει τήν κατοίκησιν μετά τών άγίων τού ΘεοΟ. 9. Έπηρώτησα δέ αύτήν περίτών 16.3 ταύτης : ταύτην S 16.4 χαί άνδριζομένη S C1.A1.LL: οιη ΑΕ || άζολουδήση αυτή SLL : άζολουΟή αύταϊ; ΑΕ || αύτού : οιη Λ ,’| .τ-.σπύων ότι εάν άφέξητα: : ζαί S U κληρονομήσει : ζαί ζληρ. S 16.5 τίνες : ποίαι A || ’Επιστήμη hoc loco SL2 : post Σεμνότης AL, Dibelius (Innocentia, Hilaritas, Caritas, Castitas, Sinceritas E) H ποιήσης A(LL) : ποιής S 46.6 αςϊχουσιν SL2 : αύτών ΑΕ aeçua.es Lj 16.7 υπ’ Λ : άπ’ S || αί δυνάμεις αύτών SL,E : oin AL3 | (ζαδώς) χαί SE : om ALL || ουν ALL(E) : oni S |j «Ισιν A : έστιν S 16.8 ουν SLL : οι» ΑΕ 16.9 έπηρώτησα Λ : — ώτων S 1. Dibelius a corrigé 75'ρας on Ιτερας; c’est là une audace qui n'csl pas nécessaire. En conservant le texte des manuscrits, nous arrivons au sens pressenti par Dibelius : il suffit do voir en χείρας un accusatif grec, co que confirme la variante ntann de plusieurs Vis. Ill 8,3-9 121 ses mains domine (les autres) ’, s’appelle la Foi *; c’est par clic que sont sauvés les élus du Seigneur. 4. La suivante, qui a une ceinture et un air viril, s'appelle Continence : c’est la fille de la Foi. Quiconque s’attache à elle est heureux pendant sa vie, parce qu’il s’abstient de toute mauvaise action, car il a confiance que, s’il s’abstient de tout désir pervers, il héritera de la vie éter­ nelle. 5. — Et les autres, Madame, quelles sont-elles ? — Elles sont filles l’une de l’autre et s’appellent Simplicité, Science, Innocence, Sainteté, Charité. Si tu accomplis toutes les œuvres de leur mère 3, lu pourras vivre. 6. Je voudrais savoir, dis-je, Madame, quel est le pouvoir de chacune d’elles. Ecoute, dit-elle, quels sont leurs pouvoirs 4. 7. Ils sont subordonnés les uns aux antres et se suivent selon l’ordre de la naissance de chacune. De la Foi naît Continence ; de Continence, Simplicité ; de Sim­ plicité, Innocence; d'innocence. Sainteté; de Sainteté, Science ; de Science, Charité. Leurs œuvres sont pures, saintes, divines. 8. Quiconque se fait leur serviteur et a la force de persévérer dans leurs œuvres aura sa demeure dans la tour avec les saints de Dieu. » 9. Je lui deinanmanuscrits de Lx ; Pistîs domine (évidemment les autres Vertus) par un geste des mains ; clic n’est pas la seule Vertu qui soit ainsi caractérisée : cf. ce qui est dit de Continence. 2. Cos sept Vertus se retrouvent parmi les douze énumérées en 92. 2 : Έ*ιστ/ρ.η y devient Σύνεσις et Αγνεία. Ici. ce sont des femmes, là ce sont des vierges, parce que les vices correspon­ dants y sont personnifiés sous forme de < femmes ». De telles per­ sonnifications viennent manifestement de source hellénique ; cf. Introd.y p. 51 sq. Hermas insiste ailleurs sur des vertus qu’il ne per­ sonnifie dans aucun de ces deux passages : la crainte de Dieu (26), le respect de la vérité (28) : 7 et 12 sont des nombres privilégiés qu’Hermas a voulu maintenir. 3. Pour Ckbès (Tab., 18,1-2), les allégories sont filles d’une mémo mère ; Hennas les considère commo filles Tune de l’autre, mais ici il semble en revenir par distraction à la position de Cédés. 4. Δυνααις = efficacité, pouvoir, propriété : cf. 35, 1 ; 90, 2. 122 LE PASTEUB 16,9 17,3 καιρών, εί ήδη συυτέλειά έστιν. 'Η δέ άνέκραγε φωνή μεγάλη λέγουσα· ’Ασύνετε άνθρωπε, ούχ δράς τδυ πύργον ?τι οίκοδομούμενον ; ‘Ως έάν ουν συντελεσθή ό πύργος οϊκοοομούμενος, έχει τέλος. ’Αλλά ταχύ έποικοδομηθήσεται. Μηκέτι με έπερώτα μηδέν· άρκετή σοι ή ύπόμνησις αΰτη καί τοίς άγίοις καί ή άνακαίνωσις τών πνευμάτων ύμών. 10. Άλλ1 ού σοΙ μόνω ταΟτα άπεκαλύφθη, άλλ’1 να πδσιν δήλωσής αύτά, μετά τρεις ήμέρας· II. νοήσαί σε γάρ δει πρώτον. Εντέλλομαι δέ σοι πρώτον, Έρμά, τά δήματα ταΟτα, ά σοι μέλλω λέγειν, λαλήσαι αύτά πάντα είς τά ώτα τών άγίων, ϊνα άκούσαντες αύτά καί ποιήσαντες καθαρισθώσιν άπδ τών πονηριών αύτών καί σύ δέ μετ’ αύτών. 17. (9). 1. Άκούσατέ μου, τέκνα· εγώ ύμάς έξέθρεψα έν πολλή άπλότητι καί άκακία καί σεμνότητι διά τδ ελεος τοΟ κυρίου τοΟ έφ’ ύμας στάξαντος τήν δικαιοσύνην, ‘(να δικαιωθήτε καί άγιασθήτε άπδ πάσης πονηρίας καί άπδ πάσης σκολιότητος· ύμεις δέ ού θέλετε παήναι άπδ τής πονηρίας ύμών. 2. ΝΟν οΰν άκούσατέ μου καί ειρηνεύετε έν έαυτοΐς καί έπισκέπτεσθε άλλήλους καί άντιλαμθάνεσθε άλλήλων, καί μή μόνοι τά κτίσματατοΟ θεοΟ μεταλαμθάνετε, άλλα έκ καταχύματος μεταδίδοτε καί τοις ύστερουμένοις· 3. Οί μέν γάρ άπδ τών πολ­ λών εδεσμάτων άσθένειαν τή σαρκί αύτών έπισπώνται καί 16.9 ετ: οι’ζοο. SLL : έποιζοδ. Λ || ώς εάν ουν S^LjE) : δς έάν S* εω; αν ουν A usque dum L.z || εχπ τέλος SL] : εξει τό τέλος AL8 ,| με SLL : om AE I αρζετή σο: Se : αρζετοι S’ άρζίί cot A :| άναζαίνωσις S : — νισις A 10.10 ταδτα ALa(E) : om SLt 16.10-11 μετά τρεις — έντέλλομα: Puech interpungente (cf. Sludi dedicati... P. Ub'aldi, 1937, p. 83-4} 16.11 (νοήσαί) σε SLL : om A J εντέλλομαι δε σοι τρώτον : om SI.j II αύτά Γ.άντα LL : αύτά S πάντα A omnibus E 17.1 ζαΐ άγιασθήτ: : ont A || rra^va: S : παΰσαι A 17.2 άνπλαμ.ίάνεσΟε S : — νετί Λ || άλλα έζ ζαταχ. conjecit Dibe­ lius ex Lj [abundantius etiam impertite egentibus} : cz ζαταχ. άλλα SALa I ύστερουμένοις A ; — ρημενοις S Vis. Ill 8, 9-9, 3 123 (lai au sujet des temps, si c elait déjà la fin. Mais elle s’écria d’une voix forte : « Insensé, ne vois-tu pas que la tour est encore en construction ? Dès qu’elle sera achevée, ce sera la fin. Et elle sera vite achevée *. Ne me demande plus rien : il vous est suffisant, à toi et aux saints, de vous rappeler cela et de renouveler vos esprits. 10. Mais ce n’est pas pour toi seul que tout cela a été révélé : tu dois le faire connaître à tous, dans trois jours ; 11. tu dois en effet· d’abord réfléchir toi-même. Je t’enjoins premiè­ rement, Hermas, de répéter à la lettre pour les saints toutes les paroles que je vais te dire, pour qu’après les avoir écoutées et observées, ils soient purifiés de leurs péchés et toi avec eux. » 17. (9). I. « Ecoutez-moi, mes enfants. C’est moi qui vous ai élevés en toute simplicité, innocence et sainteté, par la miséricorde du Seigneur, qui a fait, tomber sur vous goutte à goutte * la justice pour vous justifier et vous sanctifier de tout vice et de toute perversité. Mais vous, vous ne voulez pas vous corriger de vos vices. 2. Maintenant donc, écoutez-moi et faites la paix entre vous {I Thess., 5, 13), rendez-vous visite et secourez-vous les uns les autres (cf. Act., 20, 35) et n’accaparez pas pour vous seuls les biens que Dieu a créés, mais donnez-en aussi en abondance n aux indigents. 3. Car les uns, à force de ripailles, finissent par affaiblir leur corps et miner leur 17,3 à-iSivecay ; άφβονίαν A 1. La fin des temps est proche ; la Parousie, imminente. 2. Cf. Jérémie, 42, 18 ; 44, 6. 3. iz ζχτχ/ύαα-ος doit signifier ·> en abondance x. Nous acceptons la légère transposition proposée par Dibelius d’après L, cl qui offre un sens tout à fait satisfaisant. 121 LE PASTEUR 17,3 10 λυμαίνονται τήν σάρκα αύτών· τών δέ μή έχόντων εδέσματα λυμαίνεται ή σάρξ αύτών διά τδ μή έχειν τδ άρκετδν τής τροφής, καί οιαφθείρεται τδ σώμα αύτών. 4. Αϋτη οΰν ή άσυνκρασία βλαβερά ύμιν τοίς έχουσι καί μή μεταδιδοϋσιν τοίς ύστερουμένοις. 5. Βλέπετε τήν κρίσιν τήν έπερχομένην. ΟΙ ύπερέχοντες οΰν έκζητειτε τούς πεινώντας, έως οδπω δ ■πύργος έτελέσθη· μετά γάρ τδ τελεσθήναιτδν πύργον θελήσετε άγαθοποιεΐν, καί ούχ έξετε τόπον. 6. Βλέπετε οΰν ύμείς οί γαυριώμενοι έν τώ πλούτω ύμών, μήποτε στενάξουσιν οί ύστερούμενοι καί δ στεναγμός αύτών άναβήσεται πρδς τδν κύριον καί έκκλεισθήσεσθε μετά τών άγαθών ύμών έξω τής θύρας τοΟ πύργου. 7. ΝΟν οΰν ύμιν λέγω τοις προηγουμένοις τής εκκλησίας καί τοίς πρωτοκαΟεδρίταις· μή γίνεσθε δμοιοι τοίς φαρμακοΐς. Οί φαρμακοί μέν οΰν τά φάρμακα έαυτών είς τάς πυξίδας βαστάξουσιν, ύμείς δέ τδ φάρμακον ύμών καί τδν ίδν είς τήν καρδίαν. 8. Ένεσκιρωμένοι έστέ καί ού θέλετε καθαρίσαι τάς καρδίας ύμών καί συνκεράσαι ύμών τήν φρόνησιν επί τδ αύτδ έν καθαρά καρδία, ϊνα σχήτε έλεος παρά τοϋ βασιλέως τοϋ μεγάλου. 9. Βλέπετε οΰν, τέκνα, μήποτε αυται αί διχοστασίαι ύμών άποστερήσουσιν τήν ξωήν ύμών. 10. Πώς ύμείς παιδεύειν θέλετε τούς έκλεκτούς κυρίου, αύτοί μή έχοντες παιδείαν ; Παιδεύετε οΰν άλλήλους καί ειρηνεύετε έν αύτοίς '(να κάγώ κατέναντι τοϋ πατρδς Ιλαρά σταθεισα λόγον άποδώ ύπέρ ύμών πάντων τώ κυρίω ύμών. 17,3 (σάρξ) αύτών : om S |] το σώμα SLI. : τα σώματχ ΑΕ 17,5 ίπερχομίνην SLt : ΐρχ, A(La) || ίτιλίσύη Λ : τιλ. S || αγαθο­ ποιόν S : — ήσα: Λ 17,0 γαυριώμενοι S* : γαυροόμενοι Se γαυριώντες Λ || στενάξουσιν S : — ζωσιν Λ || τών αγαθών : τών αδελφών (?) τών αγαθών A (secundum Lake) 17.7 μεν ουν S : μεν A || ί αυτών S : αύτών Λ 17.8 ϊνεσχιοωμίνο: S : έσχιρρωμίνοι Λ | συνχεράσαι υμών : om S* 17.9 διχοστασίαε ύμών S'LLE : om ύμών S’A | αποστερήσου» tv S : — σώσε A 17.10 τώ χυρήο υμών AL2: τώ ημών S τώ κ. Ι.χΕ Vis. ill 9,3-10 125 santé. D’autres, qui n’ont pas à manger, voient leur santé ruinée par l’insuffisance d’aliments, et leur corps dépérit. 4. Cette intempérance vous est nuisible, à vous qui possédez et qui ne donnez rien aux indigents ! 5. Voyez le jugement qui arrive. Vous qui avez de trop, cherchez ceux qui ont faim, tandis que la tour n'est pas encore achevée ; car après son achèvement, même si vous voulez faire le bien, vous n’aurez plus l’occasion. 6. Faites donc en sorte, vous qui tirez orgueil de vos ri­ chesses, que les indigents n’aient pas à se lamenter (Jac., 5, 4), que leurs lamentations ne montent pas jus­ qu’au Seigneur et qu’avec tous vos biens, vous ne trou­ viez fermée la porte de la tour. 7. .Je m’adresse mainte­ nant aux chefs de Γ Eglise et à ceux qui occupent les pre­ miers rangs. Ne vous rendez pas semblables aux empoi­ sonneurs : eux, ils portent leurs poisons dans des boîtes ; vous, votre poison et votre venin, vous les avez dans le cœur. 8. Vous êtes endurcis et vous refusez de purifier votre cœur et de réaliser l’accord de votre pensée, dans la pureté du cœur, pour obtenir miséricorde du grand Roi (Ps. 46, 3 ; etc.) 9. Veillez donc, mes enfants ’, à ce que ces divisions ne vous privent pas de la vie. 10. Comment prétendez-vous former les élus du Seigneur, sans avoir vous-mêmes de formation ? Formez-vous donc les uns les autres et faites la paix parmi vous (/ Thess.t 5, 13), afin que moi aussi, me tenant joyeuse en face du Père *, je puisse rendre de vous tous à votre Seigneur un compte favorable. » 1. Les chefs de Γ Église, ici, et non les fidèles en gênerai. 2. C'est le seul texte du Pasteur où Dieu soit appelé absolument < Père » ; dans deux autres, il est dit Père par rapport à son Fils : 59, 3 et '· ; 89. 2. 126 LE PASTEUR 18, i -9 18. (10). I. 'Ότε οδν έπαύσατο μετ’ έμοΟ λαλοϋσα, ήλθον οι εξ νεα­ νίσκοι ot ο’κοδομοϋντες καί άπήνεγκαν αύτήν πρδς τδν -πύργου, καί άλλοι τέσσαρες ήραν τό συμψέλιου καί άπήνεγκαν καί αύτό πρδς τόν -πύργον. Τούτων τό πρόσωπον ούκ εΐδον, δτι άπεστραμμένοι ήσαν. 2. Ύπάγουσαν δέ αύτήν ήρώτων, '(να μοι άποκαλύψη περί τών τριών μορφών, έν αΐς μοι ένεφανίσθη. Άποκριθεΐσά μοι λέγει- Περί τούτων έτερον δει σε έπερωτήσαι,'ίνα σοι άποκαλυφθή. 3. ^Ωφθη δέ μοι, άδελφοί, τή μέν -πρώτη δράσει τή περυσινή λίαν -πρεσβυτέρα καί έν καθέδρα καθημένη. -ί. Τή δέ έτέρα δράσει τήν μέν δψιν νεωτέραν εΐχεν, τήν δέ σάρκα καί τάς τρίχας -πρεσβυτέρας, καί έστηκυΐά μοι έλάλει- ίλαρωτέρα δέ ήν ή το πρότερον. 5. Τή δέ τρίτη δράσει δλη νεωτέρα καί κάλλει έκπρεπεστάτη, μόνας δέ τάς τρίχας πρεσβυτέρας εΐχεν- ιλαρά δέ είς τέλος ήν καί έπί συμψελίου καθημένη. 6. Περί τούτων περίλυπος ήμην λίαν τοΟ γνώναί με τήν άποκάλυψιν ταύτην, καί βλέπω τήν πρεσβυτέραν έν όράματι τής νυκτός λέγουσάν μοι- Πάσα έρώτησις ταπεινοφροσύνης χρήζει. Νήστευσον οδν, καί λήμψη δ αιτείς παρά τοΟ κυρίου. 7. Ένήστευσα ουν μίαν ή μέ­ ραν, καί αυτή τή νυκτί μοι ώφθη νεανίσκος καί λέγει μοι- Τί σύ ύπδ χεΐρα αίτεις αποκαλύψεις έν δεήσει; Βλέπε, μήποτε πολλά αίτούμενος βλάψης σου τήν σάρκα. 8. ΆρκοΟσίν σοι at άποκαλύψεις αΰται. Μήτι δύνη ίσχυροτέρας αποκαλύψεις ών έώρακας ιδείν ; 9. Άποκριθείς αύτφ λέγω- Κύριε, τούτο 18.1 18.2 18.4 18.5 18.6 18.7 18.8 άπηνεγζαν αυτήν : ήραν αΰτο: Λ | (αΰτό)πρός SE : £·’ί A έπερωτήσαι S : ερωτ. Λ ίτίρα SLL : δεύτερα ΑΕ ij τό πρότερον : τό πρόσωπο·/ S έκπρεπεστάτη S : ευπσ. Λ ιλέγονσά·/) μο: coin Λ || S : Xif-ji) A pot (<·ιφίΐη S : om ALL | αιτεί? A : acnoa; S αρζοΰτ:·/ — αυτα« : om S’ |’ άρζοϋσι S' : àpzovvrat Λ 1. Humilito et jcùue sont étroitement associés; cf. 56, 7· Vis. Ill 10,1-9 127 18. (10). 1. Quand clic cul fini de causer avec moi, arrivèrent les six jeunes gens occupés à la construction : ils l'empor­ tèrent près de la tour et quatre autres enlevèrent le banc et remportèrent aussi près de la tour. Je ne vis pas leur visage, car ils me tournaient le dos. 2. Comme clic se retirait, je lui demandai de me faire une révélation au sujet des trois formes sous lesquelles elle m’était apparue. Elle me répondit : « A ce sujet, c’est à un autre qu’il faut demander une révélation. » 3. Je l'avais vue, frères, dans la première vision de l’année précédente, très âgée et assise dans un fauteuil. 4. Dans la suivante, elle avait l’aspect plus jeune, mais le corps et les cheveux (encore) vieux ; et elle me parlait debout ; elle était plus joyeuse qu’auparavant. 5. Lors de la troisième vision, elle était entièrement jeune et très belle : d’une vieille, elle n’avait plus que les cheveux ; elle fut extrêmement joyeuse et était assise sur un banc. 6. Ces détails, j’étais fort intrigué de les comprendre par la révélation promise. Et la nuit, je vois en vision la femme âgée qui me dit : « Toute demande exige l’humilité. Fais donc un jeûne 1 et tu obtiendras ce que tu demandes au Seigneur. » 7. Je fis donc un jeûne d’un jour et la nuit même m’apparut un jeune homme - qui me dit : « Pourquoi demandes-tu con­ tinuellement des révélations dans ta prière ? Prends garde, en demandant trop, de nuire à ton corps 23. 8. Les révélations précédentes doivent le suffire. Es-tu capable de supporter des révélations plus fortes que celles que lu as déjà eues ? » 9. Je lui réponds : «Seigneur, je ne 2. Cf. IV Esdras, V, 16: « Et evigilavi et corpus meum horruit valde... et factum est in noctc sccunda et venit ad me Phallhicl... » Ce jeune homme ne saurait être qu’un ange. 3. Les austérités qui préparent les visions sont physiquement redoutables. 128 LE PASTEUR 18,9-20, 1 μόνον αίτοΟμαι, περί τών τριών μορφών τής πρεσβυτέρας ίνα άποκάλυψις δλοτελής γένηται. Άποκριθείς μοι λέγει· Μέχρι τίνος άσύνετοί έστε ; Άλλ' αί διψυχίαι ύμών άσυνέτους ύμ&ς ποιοΟσιν καί τδ μή έχειν τήν καρδίαν ύμών πρδς τδν κύριον. 10. Άποκριθείς αύτώ -πάλιν είπον· Άλλ’ άπδσοΟ, κύριε, Ακρι­ βέστερου αύτά γνωσόμεΟα. 19. (11). I 1. “Ακούε, φησίν, περί τών μορφών ώυ επιζητείς. 2. Τή μέν πρώτη δράσει διατί πρεσβυτέρα ώφθη σοι καί έπΐ καΟέοραν καθημένη ; "Οτι τδ πνεΟμα ύμών πρεσδύτερον καί ήδη μεμαραμμένον καί μή εχον δύναμιν άπδ τών μαλακιών ύμών καί διψυχιών· 3. ώσπερ γάρ ο! πρεσδύτεροι, μηκέτι έχοντες ελπίδα τοΟ άνανεώσαι, ούδέν άλλο προσδοκώσιν εί μή τήν Κοί­ μησιν αύτών, ούτως καί ύμεις μαλακισβέντες άπδ τών βιωτικών πραγμάτων παρεδώκατε εαυτούς εϊς τάς ακηδίας καί ούκ έπερίψατε εαυτών τάς μέριμνας επί τδν κύριον· άλλα έθραύσθη ύμών ή διάνοια καί έπαλαιώθητε ταις λύπαις ύμών. ί. Διατί οδν έν καθέδρα έκάθητο, ήθελον γνώναι, κύριε. 'Ότιπάς ασθε­ νής είς καθέδραν καθέζεται διά τήν Ασθένειαν αυτού, ϊνα συυκρατηθή ή άσθένεια τοΟ σώματος αύτοΟ. “Εχεις τδν τύπον τής πρώτης όράσεως. 20. (12). 1. Τή δέ δευτέρίι δράσει είδες αύτήν έστηκυΐαν καί τήν δψιν νεωτέραν έχουσαν καί Ιλαρωτέραν παρά τδ πρότερου, τήν 48.9 ινα SI.L : ίνα μοι η ΑΕ 18.10 άπο S : Λ || αύτά SI.I. : αύτάς A 19.1 μορφών S’LLE : τριών μορφών SCA 19.2 χαΟίδραν S : — α; Λ J μ-μαραμμίνον S : — σμενον Λ || μα­ λαχιών : αμαρτιών Λ 19.3 ιτροσδοχώσιν S : προσέχονται A || μαλαχισθεντες : om Λ | παρεδώζατ? S : παρχδεδ. A | ίπερί&ατε S : έπιρρίδ. Λ 19.4 tiç χαβίδραν καθίζεται S : έπ· ζαΟίδ ραν χ'χθίζει A Vis. Ill 10,9-12,1 129 demande qu’un détail, concernant les trois formes de la femme âgée, pour compléter la révélation. » Il me répond : « Jusqu’à quand serez-vous insensés? Hélas! Ce qui vous rend insensés, c’est de douter et aussi de ne pas tourner votre cœur vers le Seigneur. » 10. Je lui ré­ ponds de nouveau : « Mais par vous, Seigneur, nous connaîtrons ces points plus exactement. » 19. (11). 1. « Écoute, dit-il ; voici ce que tu cherches à propos des trois formes. 2. Dans la première vision, pourquoi t’cst-elle apparue âgée et assise dans un fauteuil ? Parce que votre 1 esprit était vieilli 3, déjà flétri et sans force, de par votre mollesse et vos doutes. 3. Les vieillards, parce qu’ils n’ont plus l'espoir de rajeunir, ne s’attendent plus à rien autre qu’à la mort : de même vous, amol­ lis par les affaires du siècle, vous vous êtes laissés aller à l’abattement et vous ne vous en êtes pas remis de vos soucis au Seigneur (Ps. 54, 23 ; cf. / Pierre, 5, 7) ; aussi votre cœur a été brisé et les chagrins vous ont vieil­ lis. 4. — Pourquoi était-elle assise dans un fauteuil ? Je voudrais le savoir, Seigneur. — Parce que tout homme faible, à cause de sa faiblesse, est obligé de s’asseoir pour réconforter son corps débile. Voilà le sens général de la première vision. 20. (12). « 1. Lors de la seconde vision, tu la vis debout, l'air plus jeune et plus gai qu’auparavant, mais avec le corps et les 1. Par delà Hermas, le Pasteur s’adresse à tous les saints ; cf. 20, 2-3 : 47, 5 sq., etc. '2. Ceci est assez éloigné de l'explication donnée en 8. 1. Là, l'Église paraît âgée, parce qu’elle a été créée avant tout le reste : ici, sa vieillesse est le symbole de la perversion des chrétiens. Le Pasteur. 9 130 LE PASTEUR 20,1-21,3 δέ σάρκα καί τάς τρίχας πρεσβυτέρας. "Ακούε, φησίν, καί ταύτην τήν -παραβολήν. 2. ‘Όταν πρεσΒύτερός τις, ήδη άφηλπικώς εαυτόν διά τήν ασθένειαν αύτοΟ καί τήν πτωχότητα, ούδέυ έτερον προσδέχεται εί μή τήν έσχάτην ημέραν τής ξωής αύτοΟ· εΊτα έξαίφνης κατελείφΟη αύτώ κληρονομιά, άκούσας δέ έξηγέρΟη καί περιχαρής γενόμενος ένεδύσατο τήν ίσχύν· καί ούκέτι άνακεϊται, άλλά εστηκεν, καί άνανεοΟται αύτοΟ τδ πνεΟμα τδ ήδη έφθαρμένον άπδ τών προτέρων αύτοΟ •πράξεων, καί ούκέτι κάΟηται, αλλά άνδρίξεται· ούτως καί ύμεις, άκούσαντες τήν άποκάλυψιν, ήν ύμίν δ κύριος άττεκάλυψεν, 3. ‘ότι έσπλαγχνίσθη έφ' ύμάς, καί άνενεώσατο τά πνεύματα ύμών καί άπέθεσθε τάς μαλακίας ύμών, καί προσήλθεν ύμίν ίσχυρότης καί ένεδυναμώβητε έν τη πίστει, καί Ιδών δ κύριος τήν ίσχυροποίησιν ύμών έχάρη- καί διά τοΟτο έδήλωσεν ύμίν τήν οικοδομήν τοΟ πύργου καί έτερα δηλώσει, εάν έξ όλης καρδίας ειρηνεύετε έν εαυτοΐς. 21. (13). I. Τή δέ τρίτη δράσει είδες αύτήν νεωτέραν καί καλήν καί ιλαράν καί καλήν τήν μορφήν αύτής· 2. ‘Ως εάν γάρ τινι λυπουμένω έλθη άγγελία αγαθή τις, εύΟύς έπελάθετο τών προ­ τέρων λυπών καί ούδέν άλλο προσδέχεται εΐ μή τήν αγγελίαν, ήν ή'κουσεν, καί Ισχυροποιείται λοιπόν εϊς τδ άγαθδν καί άνανεοΟται αύτοΟ τδ πνεΟμα διά τήν χαράν, ήν έλαδεν· οΟτως καί ύμεϊς άνανέωσιν είλήφατε τών πνευμάτων ύμών ίδόντες ταΟτα τά άγαΟά. 3. Καί ‘ότι έπί συμψελίου είδες καθημένην, ισχυρά ή Οέσις, δτι τέσσαρας πόδας έχει τδ συμψέλιον καί ίσχυρώς εστηκεν· καί γάρ ό κόσμος διά τεσσάρων στοιχείων 20.2 ήδη άφηλπικώς S : χ«£λ. A '| τήν έσχάτην ημέραν τής ζωής : τήν ήμ. τής έσχατης ζ. S Ί ζληρονομία S : κλήρος A | ούχίτε άναζείτα·. : ουχ επαναχεΐτάι A |' ήν ύμίν — άπεζάλυύεν : oin S 20.3 άνενεώσατο S : — σατε Λ |’ τά πνεύματα S : τό πνεύμα ALL '| ένεδυναμώθητε Λ : έδυν. S || ύμών : αυτών S || έδήλωσεν S : εδηλοποίησεν A I' ύμίν : ύμών S || ζαρδίας S : της καρδίας A 21,1 χαί ζάλήν τήν μορφήν αυτής : om Λ [| ευθύς S: ευθέως Λ || άνανεουται S : άνανεοκοιειταε A | ςίλήοατε S : βλάψετε Λ Vis. Ill 12, 1-13, 3 131 cheveux d’une vieille. Ecouté, dit-il, la comparaison sui­ vante. 2. Un vieillard qu’ont déjà conduit au désespoir la faiblesse et l'indigence, n’attend plus rien que le dernier jour de sa vie ; mais voici que brusquement lui échoit un héritage ; à cette nouvelle, il s’est levé et tout à la joie, il s’est revêtu de force l. Il n’est plus couché, mais debout ; son esprit déjà flétri par ses peines antérieures, rajeunit ; il n’est plus toujours assis, mais agit en homme : il en va de même pour vous, une fois entendue la révélation que le Seigneur vous a faite. 3. Il a eu pitié de vous, il a rajeuni votre esprit ; vous, vous avez rejeté votre mollesse et la force vous est revenue et vous vous êtes affermis dans la foi. El voyant votre force, le Seigneur s’est réjoui ; c’est pourquoi il vous a montré la construction de la tour et il vous fera encore d’autres révélations, si du font! du cœur vous faites la paix entre vous (/ Thess., 5, 13). 21. (13). α 1. Lors de la troisième vision, tu la vis plus jeune, belle, gaie, d’un physique charmant. 2. Si un affligé reçoit, une bonne nouvelle, tout de suite il oublie ses misères antérieures; il n’est plus sensible qu’à cette nouvelle, et il reprend force désormais pour le bien et, par la joie éprouvée, son esprit redevient jeune. II en va de même pour vous : la vue de ces biens a rajeuni vos esprits. 3. Quant au fait que tu l’as vue assise sur un banc, c’est là une position stable, puisque le banc a quatre pieds et qu’il tient ferme 2. Le monde aussi est soutenu par quatre élé21,3 στβιχ:ίων SA elementa Lt : anyulox l.s parietibus E forsi­ tan — cf. 81,3 — e lectione τοίχων) 1. Expression biblique fréquente chez Hernias; Homère aussi s'exprime de cette façon. ‘2. Cf. Introd., p. 51 et aussi Galien, Protrept., 11 î, 5, cité par Dibelius. 132 LE PASTEUR 21,4-22,4 κρατείται. 4. 01 oSv μετανοήσαντες δλοτελός νέοι εσονται καί τεθεμελιωμένοι, οί έξ »λης καρδίας μετανοήσαντες. ’Απέ­ χεις δλοτελή τήν άποκάλυψιν μηκέτι μηδέν αιτήσεις περί άποκαλύψεως, έάν τι δέ δέη, άποκαλυφθήσεταί σοι. "Ορασις δ'. 22. (1). I. °Ην εΐδου, άδελφοί, μετά ήμέρας είκοσι τής προτέρας δράσεως τής γενομένης, είς τύπον τής θλίψεως τής έπερχομένης. 2. Υπήγαν είς άγρδν τή όδδ τή καμπανή. Άπδ τής δδοΟτής δημοσίας έστίν ώσεί στάδια δέκα· £αδίως δέ δδεύεται δ τόπος. 3. Μόνος ουν περίπατόν άξιώ τδν κύριου, ϊνα τάς άποκαλύψεις καί τά δράματα, & μοι εδειξεν διά τής άγίας Εκκλησίας αύτοΟ, τελειώση, 'ίνα με ισχυροποίηση καί δώ τήν μετάνοιαν τοίς δούλοις αύτού τοίς έσκανδαλισμένοις, ’ίνα δοξασθή τδ δνομα αύτοΟ τδ μέγα καί ένδοξον, δτι με αξιον ήγήσατο τοΟ δεΐξαΐ μοι τά θαυμάσια αύτοΟ. 4. Καί δοξάζοντός μου καί εύχαριστοΟντος αύτώ, ώς ήχος φωνής μοι άπε21,4· οΐ (ίξ όλης) A : ont S ; αίτήαη; S ση; (?) Λ j π«ρί άποχαλύψιω; Al.jB : om SL2 ,| ίάν τ: Si S : iàv δε τι A 22.1 r,v iîoov S : δρασιν ήν é’.oov Λ(Ι.Ι.Ε) || είς τύπον - έπιρχομένης ALjE : us(/uc ad advenientem diem Lsotn S 22.2 χαμπινί) S : κχμπηνη(?) A || έοτίν SLa : t·; τον αγρόν έστιν ALt(E) U ώσιί Λ (ώς) LL : ώσει δέ SE ,| ί-χδΐως SA : raro ( = σπα­ ν-ως) LL vasta (autem erat regio') E 22.3 (μόνος) ουν S® : Si AL* oin S*Lt |' xÇtco : xa; âÇ:<îiv S || (tva) uc Λ : μοι S H δω S : δώγ, A Γδω L, || μετάνοιαν : μετάληφιν A || τοίς δού­ λοι; S1.2 : πάσι τ. 3. ΛΙ.,Ε || (δείξαι) μοι : om Λ 22.4 ώς (ήχος) : οιη Λ 1. L allusion aux quatre éléments ne peut surprendre qu’à pre­ mière vue : cette théorie était devenue un lieu commun dans l’Antiquité et elle a pénétré en milieu juif ; Miss Whittaker nous rappelle opportunément Sagesse de Salomon, 19, 17 sq. Vis. Ill 13, 4-IV 1,1 133 ments *. 4. Ceux qui auront fait pénitence seront com­ plètement rajeunis et raffermis — ceux du moins qui du fond du cœur auront fait pénitence. Tu as reçu ainsi la révélation complète. Ne demande plus dorénavant de révélations : si tu en as besoin, tu en recevras une. » VISION IV s 22. (1). 1. Voici la vision que j’eus, frères, à vingt jours de la précédente, préfiguration de l’épreuve qui arrive. 2. Je m’en allais par la voie Campanienne 2 3 à ma propriété de campagne située à peu près ù dix stades de la voie pu­ blique. Le chemin est cependant facile. 3. Marchant seul, je demande au Seigneur de parfaire les révélations et visions qu’il m’a envoyées par sa sainte Eglise, pour m’affermir et accorder pénitence à ses serviteurs pris au piège : ainsi sera glorifié son nom sublime (Ps. 85, 9. 12; cf. 98, 3) et glorieux, puisqu’il m'a jugé digne de me mon­ trer ses merveilles. 4. Je le glorifiais et lui rendais grâces, quand un bruit de voix me répondit : « Rejette 2. Le monstre décrit ici provient de l'eschatologie apocalytique traditionnelle, où il annonce les épouvantes de la fin des temps ; Hennas individualise la situation: le monstre n'apparaît qu’à lui seul, on vertu d'une faveur particulière (cf. Dibrlius, H. il., p. 485). Mais l'auteur croit que la Parousie est proche; la persécution annon­ cée précède la fin du monde : le monstre conserve donc quelque chose do sa signification eschatologique. Il faut lire aussi E. Peterson, Die Begcgnung mit dem Ungehtuer, in : Vigiliae Christianae, 1954, p. 52-71. Hermas avait certainement à l’esprit également la Bêta de VApocalypse (ch. 12-13). 3. La Via Campana est connue par des inscriptions ; elle va du S-O de Rome au Campus Salinarum. 'Ooô; δημοσία désigne aussi cette Via Campana. 131 LE PASTE! K 22, i 23. i κρίθη· Μή διψυχήσεις, Έρμα. Καί έυ έμαυτώ ήρξάμην διαλογίζεσΘαι καί λέγειν· Έγώ τίεχω διψυχήσαι, οΰτω τεθεμελιωμέυος ύπδ τοΟ κυρίου καί ίδών ένδοξα Ύίράγματα; Καί προσέθηυ μικρόν, αδελφοί, καί Ιδού, βλέπω κονιορτδν ώς εις τδν ούραυδν καί ήρξάμην λέγειν έυ έαυτώ· Μήποτε κτήνη έρχονται καί κονιορτδν έγείρουσιν ; Οίίτω δέ ήν 3π’ έμοΟ ώς άπδ σταδίου. 6. Γινομέυου μείξουος καί μείζουος κουιορτοΟ ύπενόησα είναι τι Θειου· μικρόν έξέλαμψευ ό ήλιος καί Ιδού, βλέπω Θηρίου με­ γίστου ώσεί κήτός τι, καί έκ τού στόματος αύτοΟ ακρίδες πύριυαι έξεπορεύοντο· ήυ δέ τδ Θηρίου τώ μήκει ώσεί ποδών ρ'. τήν δέ κεφαλήν εΐχεν ώσεί κεραμίου. 7. Καί ήρξάμην κλαίειυ καίέρωτδυ τδν κύριου, ϊνα με λυτρώσηται έξ αύτοΟ· καί έπανεμνήσθην τοΟ βήματος οδ άκηκόειν Μή διψυχήσεις, Έρμδ. 8. Ένδυσάμενος ουν, αδελφοί, τήυ ττίστιυ τοΟ ΘεοΟ καί μνησΘείς ών έδίδαξέν με μεγαλείων, Οαρσήσας είς τδ θηρίου έμαυτδν εδωκα. Οδτω δέ ήρχετο τδ Θηρίου £οί£ω, ώστε δύυασΘαι αύτδ πόλιν λυμδναι. 9. "Ερχομαι εγγύς αύτοΟ, καί τδ τηλικοΟτο κήτος έκτείυει έαυτδ χαμαί καί ούδέν εί μή τήυ γλώσ­ σαν προέδαλλεν καί δλως ούκ έκινήΘη, μέχρις δτε παρήλΘον αύτό. 10. Εϊχεν δέ τδ θηρίου έπί τής κεφαλής χρώματα τέσσερα· μέλαυ, εΐτα πυροειδές καί αιματώδες, εΐτα χρυσοΟυ, εΐτα λευκόν. 23. (2). 1. Μεταδέ τδ παρελθεΐν με τδ Θηρίου καί προελθεΐν ώσεί πόδας λ', ϊδού, ύπαυτδ μοι παρθένος κεκοσμημέυη ώς έκ 22. i ζαί έν έμαυτώ : ίμαυτω S || ίδών : tISov A 22,5 και SL3 : *«:· ώς ΑΕ oui L, || προσέβην SLa : -ροεδην ALjE ]| έαυτω S* : έμαυτφ S*A |! έγίίρουσιν Λ : — ωσιν S || (οϋτω) δέ · γ&ρ S I ως (ατά) S : ώσεί A 22.G γινομ. μ-:ζ. ζ. υ.είζ. xov. SLt : γενοα. δε μ.ίίζ· τού xov. AL3E II τώ S : τώ ;.■;■/ Λ || ώσεί κεραμίου conj. : ώσε: καιραμΐου 8Λ ωσει ζεράμιο·/ A ώς κεράμου S*VflS urnale L, lafluenam l.2 lagenam E 22,7 έ.·7ανεμν>[σθην· S : υπαν. Λ || àzr.zôsîv S : — oa A |l δ^χ/σεις S : — σης A Vis. IV 1,4-2, i 135 le doute, Hermas. » Je me mis alors à réfléchir et me dis : « Quelles raisons aurais-je de douter, moi qui ai été affermi à ce point par le Seigneur et qui ai vu ces merveilles ? n 5. Et je m’avançai un peu, frères, et voilà que je vois un nuage de poussière qui a l’air de monter au ciel. Je me dis : « Serait-ce un troupeau qui approche et soulève la pous­ sière ? » C'était éloigné de moi d'un stade à peu près. G. Mais il grandissait de plus en plus et j’y devinai quelque chose de divin. Le soleil parvint à percer quelque peu et voilà que je vois une bète énorme comme une baleine et de sa gueule sortaient des sauterelles de feu. Le monstre avait bien cent pieds de long et sa tète avait le calibre d’une grosse jarre. 7. Je me mis à pleurer et à demander au Seigneur de me délivrer du monstre. Et je me souvins de la parole entendue : « Rejette le doute, 1 fermas. » 8. Alors, frères, je nie revêtis de la foi en Dieu, me rappelai son enseignement sublime, et dans un accès de courage,«je me livrai au monstre. Il s’avançait avec un ronflement à anéantir une ville. 9. Je m’avance tout près de lui et voilà cette énorme baleine qui s’étend à terre et ne projette plus rien que sa langue : elle ne fit plus au­ cun mouvement jusqu’à ce que je fusse passé. 10. Le monstre avait sur la tète quatre couleurs : noir, puis feu et sang, puis or et puis blanc. 23. (2). 1. J’avais dépassé la bète et m’étais avancé d’environ trente pas ci voilà que vient à ma rencontre une jeune 22.8 τοδ 0to5 AL( : τον xupiov SL. !| ίδίδαξίν tu SLL : Λφ AE Π ΐδωχα S : δίδωζα A ...... 22.9 τηλιχοδτο S : — ον A (id. 23,3) | κήτος : A || cauto S : —ôv A II otî S' : SCA 22.10 τίσσςρα S : τέσσαρα A 23 1 (Mttà) St : om Λ || ώς S : ώσκ A 136 LE PASTEUR 23,1-5 νυμφώνος έκπορευομένη, όλη έν λευκοίς καί ύποδήμασιν λευ­ κοίς, κατακεκαλυμμένη έως τοΟ μετώπου, έν μίτρα δέ ήν ή κατακάλυψις αύτής· είχεν δέ τάς τρίχας αύτής λεύκάς. 2. "Εγνων εγώ έκ τώυ προτέρων οραμάτων, δτι ή Εκκλησία έστίν, καίίλαρώτερος έγενόμην. ‘Ασπάζεταίμε λεγουσα· Χαίρε σύ, άνθρωπε. Καί εγώ αύτήν άντησπασάμην· Κυρία, χαΐρε. 3. Άποκριθεισά μοι λέγει.· Ούδέν σοι άπήντησεν ; Λέγω αύτή· Κυρία, τηλικοΟτο θηρίον, δυνάμενον λαούς διαφθεΐραι· αλλά τή δυνάμει τοΟ κυρίου καί τη πολυσπλαγχνία αυτού έξέφυγου αύτό. ·ί. Καλώς έξέφυγες, φησίν, δτι τήν μέριμνάν σου έπί τδν θεδν έπέριψας καί τήν καρδίαν σου ήνοιξας πρδς τδν κύριον, πιστεύσας, δτι δι’ ούδενδς δύνη σωθήναι εί μή διά τοΟ μεγάλου καί ενδόξου δνόματος. Διά τοΟτο δ κύριος άπέστειλεν τδν άγγελον αύτοΟ τδν έπί τών θηρίων δντα, ου τδ δνομά έστιν Θεγρί, καί ένέφραξεν τδ στόμα αύτοΟ, ϊνα μή σε λυμάνη. Μεγάλην θλΐψιν έκπέφευγας διά τήν πίστιν σου καί 'ότι τηλικοΟτο θηρίου ίδών ούκ έδιψύχησας· 5. ύπαγε οΰν καί έξήγησαι τοις έκλεκτοις τοΟ κυρίου τά μεγαλεία αύτοΟ καί είπέ αύτοίς, <5τι τδ θηρίου τοΟτο τύπος έστίν θλίψεως τής μελλούσης τής μεγάλης· έάν ουν προετοιμάσησθε καί μετανοήσητε έξ δλης καρδίας ύμών πρδς τδν κύριον, δυνήσεσθε 23.1 καί (om S’) ύποδήμ. λευκοίς: om Λ | μίτρα : μιίτρα Λ J ην : om Λ || τρίχας αύτής : χιρας S 23.2 εζ S : από Λ || άνθρωπε : ανερ Λ | άντηβπασάμην Λ : άντεσ. S II άπήντησεν S : όπην. Λ 23.3 πολυσπλαχνία S : πολλή εΰσπλαγχν:? Λ 23.4 τόν κύριον S : κύριον A | διά του μεγάλου : διά τοΰ άγιου αγγέλου S ;| ό κύριος ; om S || Οντα S : οπι Λ ,| εσ::ν S : αυτοί Λ || Θίγρί SALs \ Tegeri Ε) : Hegrin L, || λυμάν>] S : —ήνη A |, μεγάλην θλΐψιν έζπίφυγας ; καί μεγ. λύμην έξί'φυγς; Λ ,| καί : om ΛΕ || τηλικούτοδ : — ον Λ 23,3 τού κυρίου S : ζ. Λ || είπε S : είπον (είπεν ?) A 1. La * mitre h est aussi le bonnet des femmes grecques ; la toi­ lette de ΓÉglise est bien celle «l’une fiancée, avec le fUimmcum ; mais ce dernier est blanc, comme tout le reste, parce que le blanc est la Vis. IV 2, 1-5 137 fille parce comme si elle sortait de la chambre nuptiale (Ps. 18, 5 ; Apoc., 21, 2), tout en blanc, avec des souliers blancs, voilée jusqu’au front et avec un bonnet comme coiffure *. Elle avait les cheveux blancs. 2. Je sus d’après mes visions que c’était l’Eglise et mon contentement s'en accrut. Elle me salue ainsi : « Bonjour, l’homme. » Et moi, je lui rendis son salut : « Bonjour, Madame. » 3. Elle me répond : «Tu n’as rien rencontré ?— Madame, lui dis-je, j’ai rencontré un monstre tel qü’il pourrait anéantir des peuples ' Mais par la puissance du Seigneur et sa miséricorde, je lui ai échappé. 4. — Tu as eu le bonheur d’échapper, dit-elle, parce que tu t’en es remis à Dieu de tes soucis (Ps. 54, 23), que tu as ouvert ton cœur au Seigneur (Ps. 61, 9) et que tu as cru ne pouvoir être sauvé que par son nom grand et glorieux. Voilà pour­ quoi le Seigneur t’a envoyé celui de ses anges qui a charge des bêtes sauvages 2. Son nom est Thegri 3 : il lui a fermé la gueule pour éviter qu’il te fasse du mal (Am., 6, 23 ; Héb., 11, 33). Tu as échappé à une grande catastrophe par ta foi : la vue d’un tel monstre ne t’a pas ébranlé. 5. Maintenant donc, retire-toi et va expliquer à ses élus les exploits glorieux du Seigneur et dis-leur que ce monstre est la préfiguration de la grande épreuve qui arrive. Si vous vous y préparez et que du fond d’un cœur repentant vous reveniez vers le Seigneur, vous pourrez y échapper ‘. couleur céleste, divine, aussi bien d’ailleurs dans le paganisme nue dans le judaïsme. 2. Conception juive qui attribue à tel ange tel ministère ; cf. Apoc., 14, 8 ; 16, 5. 3. Ce nom propre, déformé par plusieurs manuscrits et par saint .Jérôme ne se trouve qu’ici. 4. T.e passage ne peut se comprendre que d'une façon : la fidelité au Seigneur fera échapper à la persecution. Cette idée ne doit pas nous étonner : les premiers chrétiens n'aspiraient pas au martyre et, plus tard, les plus dignes des évêques ont parfois cru opportun de se soustraire à la persécution. 138 LE PASTEUR 23,5-24, 6 έκφυγεΐν αύτήν, έάν ή καρδία ύμών γένηται καθαρά καί άμωμος καί τάς λοιπάς τής ζωής ή μέρας ύμών δουλεύσητε τώ κυρίω άμέμπτως. Έπιρίψατε τάς μέριμνας ύμών έπί τδν κύριον, καί αύτδς κατορθώσει αύτάς. 6. Πιστεύσατε τώ κυρίω, οί δίψυχοι, δτι πάντα δύναται καί άποστρέφει τήν δργήν αύτοΟ άφ' ύμών καί έξαποστέλλει μάστιγας ύμΐν τοίς διψύχοις. Ούαί τοίς άκούσασιν τα βήματα ταΟτα καί παρακούσασιν* αίρετώτερον ήν αύτοΐς τδ μή γεννηθήναι. 24. (3). 1. Ήρώτησα αύτήν περί τών τεσσάρων χρωμάτων ών εΐχεν τδ θηρίον είς τήν κεφαλήν. Ή δέ άποκριθεΐσά μοι λέγει* Πά­ λιν περίεργος εΐ περί τοιούτων πραγμάτων. ΝαΙ, φημί, κυρία* γνώρισόν μοι, τί έστιν ταΟτα. 2. ’"Ακούε, φησίν* τδ μέν μέλαν οδτος ό κόσμος έστίν, έν ώ κατοικείτε* 3. τδ δέ πυροειδές καί αίματώδες, δτι δει τδν κόσμον τοΟτον δι' αϊματος καί πυρδς άπόλλυσθαι* 4. τδ δέ χρυσοΟυ μέρος ύμεΐς έστε οί έκφυγόντες τδν κόσμον τοΟτον. "Ωσπερ γάρ τδ χρυσίον δο­ κιμάζεται διά τοΟ πυρδς καί εύχρηστου γίνεται, ούτως καί ύμεις δοκιμάζεσθεοί κατοικοΟντεςέν αύτοΐς. ΟΙ ουυ μείναντες καί πυρωθέντες ύπ' αύτών καθαρισθήσεσθε. "Ωσπερ τδ χρυ­ σίου άποθάλλει τήν σκωρίαν αύτοΟ, ο’ύτω καί ύμεΐς άποθαλεΐτε πάσαν λύπην καί στενοχωρίαν, καί καθαρισθήσεσθε καί χρή­ σιμοι έσεσθε είς τήν οίκοδομήν τοΟ πύργου. 5. Τδ δέ λευκόν μέρος δ αιών δ έπερχόμενός έστιν, έν ώ κατοικήσουσιν οί εκλεκτοί τοΟ θεοΟ* δτι άσπιλοι καί καθαροί έσονται οί έκλελεγμένοι ύπδ τοΟ ΘεοΟ είς ζωήν αιώνιον. 6. Σύ ούν μή δια- 23.5 (ζαρδίαΐ ύμών : om Λ || μερίμνας : ζαρδίας A 23.6 ιΓ.οστρίφιι SLaE : ά^οστρ[ίύχ:' AL, || έξα,τοστίλλει SLa E [mittet} : άίζοσίίΐλχι Ai., || ύμ·"ν : om AE |j γεννηΟήνχι S : γεγεν^ζσOxc Λ 24,1 Ήρώτηβα SL, : Kai ήρώτ. ΑΙ.,Ε 24.3 δ·ι *. om S || άκΑλ,σθαι S : χπολεσύχι A 24.4 ίστε : om S !| ίπρυγόντε; SL,E : Ιζρεύγ. A(Lt) |[ iv χύτοΐί Vis. IV 2, 5-3, 6 139 mais il faut que votre cœur soit pur et irréprochable et que le reste de vos jours, vous serviez le Seigneur sans mériter de blâme. Vous vous en êtes remis de vos soucis au Seigneur (Ps. 54, 23) et il les dissipera. 6. Croyez au Seigneur, vous qui doutez : il peut aussi bien détourner sa colère de vous que vous envoyer des châtiments, à vous qui doutez. Malheur à ceux qui ont entendu ces paroles sans les comprendre. Il vaudrait mieux pour eux n être pas nés (Matth., 26. 24 ; Mc, 14, 21). » 24. (3). 1. Je lui posai une question sur les quatre couleurs que la bête avait sur la tète. Elle me répondit : « De nouveau cette minutie déplacée pour de tels sujets ’ — Il est vrai, dis-je, Madame ; mais faites-moi savoir ce que c’est. 2. Ecoute, dit-elle. Le noir, c’est ce monde où vous habitez ; 3. le feu et le sang veulent dire que le monde doit périr par le feu et le sang ; 4. la partie dorée, c’est, vous, qui avez fui ce monde {Il Pierre, 2, 20). En effet, l’or est éprouvé par le feu (/ Pierre, 1, 7 ; cf. Eccl., 2, 5 : Prov., 17, 3 ; Job, 23, 10) et devient par là utilisable ; c’est ainsi que vous êtes éprouvés, vous qui habitez avec les gens d’ici. Vous qui aurez tenu bon cl subi de leur part l'épreuve du feu, vous serez purifiés. L’or rejette ainsi ses scories ; de même, vous rejetterez toute affliction et toute angoisse, vous serez purifiés et utilisables pour la construction de la tour. 5. La partie blanche, c’est le monde qui arrive, où habiteront les élus du Seigneur : car ils seront sans tache et purs, les hommes élus de Dieu pour la vie éternelle. 6. I oi SLL : έν αύτώ AE |' [Μίναν τις S : Ijx;·*. Λ || αύτών Sî.ji αύτοΰ A1.2E Il rôp/patov) : oin S || ànoSaÀetrt S : — ZetaGi A 24.5 ί«ιχθ|ΐίνθί SL, : ίοχυμ. A || ίβτιν : om S ||_ χατοαήσοναιν : xarotxovacv À || τον 6»οδ SLL : τοδ xuptw A || ότι àomXot — 6»οδ : om S 24.6 8taZ(sr(i S ; δ. ταδτα A 140 LE PASTEUR 24, 6-25, 2 λύπης λαλών είς τά ώτα τών αγίων. ’Έχετε καί τον τύπου τής θλίψεως τής έρχομένης μεγάλης. Έάν δέ ύμεϊς βελήσητε, ούδέν εσται. Μνημονεύετε τά προγεγραμμένα. 7. ΤαΟτα εϊπασα άπήλθεν, καί ούκ εΪδον, ποίω τόπω άπήλθεν νέφος γάρ έγένετο· κάγώ έπεστράφην είς τά δπίσω φοβηθείς, δοκών δτι τδ θηρίον έρχεται. ‘Αποκάλυψις ε'. 25. !. Προσευξαμένου μου έν τώ οΐκω καί καθίσαυτος είς τήν κλίνην είσήλΟευ άυήρ τις ένδοξος τή δψει, σχήματι ποιμενικώ, περικείμενος δέρμα αΐγειον λευκόν καί πήραν έχων επί τών ώμων καί ράβδον είς τήν χειρα. Καί ήσπάσατό με, κάγώ άντησπασάμην αύτόν. 2. Καί εύθύς παρεκάΟισέν μοι καί λέγει μοι· Άπεστάλην άπδ τοϋ σεμνοτάτου άγγέλου, ϊνα μετά 24,6 κα:. 'όν : Ο m S || μεγάλης S : της μεγάλης Λ | εστα·. : έστι A || τά προγεγρ. S : των — ων A ‘24,7 εϊπασα S* : είπουσα S'A | καί οΰζ — άπήλθεν : om S* || νέφος SLjj : ψόφος AL,E || εις τά; S : om Λ 25 ’ Αποκάλυψις ε' S : δρασις ε’ ΛΕ Pastoris mandata dùodecim I.a visio quinta, initium Pastoris !., 25.1 προσευξαμένου S : γομενου A |; ο'ι'κω S : ο“κ<·> μου AE |! εις τήν κλίνην S : επί τής κλίνης A | αΐγειον λευκόν Ilg Lake : λευκόν SLL α’γειον ΑΕ ,| τών ώμων SE : τόν ώμον ALL J ά'/τησπαοάμην A : αντεσπ. S 25.2 άπό του S : ύπο τοΰ Λ 1. Προγεγραμμΐνα désigne co qu’Hermas est en train d'écrire : il y a antériorité par rapport à μνημονεύετε, qui se rapporte au mo­ ment de la persécution, 2. Cf. Ilinoch, 12, 1. Hénoch a été «enlevé» et personne n’a su où il fut enlevé et où il est et. ce qu’il est devenu; cf. la «lettre céleste », 5. fin. 3. l.c 5tnafticus dit άκοζάλυψ:;, ce qui atteste fort bien une Vis. IV 3, β-V 2 111 donc, ne cesse pas d’en parler aux saints. Vous tenez là la préfiguration de la grande épreuve qui vient. Mais si vous le voulez, elle ne sera rien. Rappelez-vous ce qui fut écrit antérieurement *. » 7. Sur ce, elle s’en alla et je ne vis pas par où elle était partie 2 : car il y eut un nuage et moi, je fis demi-tour, pris de peur : j’avais l’impression que le monstre revenait. RÉVÉLATION V 3 25. 1. J’avais prié dans ma maison 4 et je m’étais assis sur le lit quand je vis entrer un homme d’apparence glorieuse, en costume de berger 6, enveloppé d’une peau de chèvre blanche, une besace sur les épaules et un baton à la main. Il me salua et je lui rendis son salut. 2. Tout de suite, il s’assit près de moi et me dit : « J’ai été envoyé par le différence entre les quatre premières ècdfaet; et celle-ci ; le témoi­ gnage de Lx va dans le même sens. Des papyrus retrouvés montrent par leur pagination que le texte des Préceptes et des Similitudes a dû circuler sans les quatre premieres Ιζκηοη.$. Ce fait vient confir­ mer, semble-t-il, les hypothèses des érudits sur la composition du Pos/rur, sans qu'on puisse en tirer argument contre l’unité d'auteur ou l'unité d'inspiration de l'œuvre. Le personnage du Pasteur n’in­ tervient qu'à partir d’ici. 4. C’est ce début qui a été comparé au début du Poimandrcs ; voyez Introd., p. 48. Fait remarquable, comme dans la Vision I, la première apparition, dans ce début, n’est pas sollicitée : la prière n’est ici que l’exercice pieux tout à fait courant, pour un chrétien. 5. Le théine du x Pasteur n est familier aux Juifs et au N. T. ; il fut très en vogue dans l’Eglisc primitive pour représenter JésusChrist. Ici, ce n'est pas Jésus, mais bien l'Ange de la Pénitence. Voyez V. Hamp, Le Motif du « Pasteur » dans l’/i. T., in : Festschrift K ordinal Faulhaber, .Münster, 1949, p. 7-20. 142 LE PASTEUR 25, 2-7 σοΟ οίκήσω τάς λοιπός ήμέρας τής ζωής σου. 3. ‘Εδοξα έγώ, ότι πάρεστιν έκπειράζων με, καί λέγω αύτώ· Σύ γάρ τίς εΐ ; εγώ γάρ, φημί, γινώσκω, ω παρεδόθην. Λέγει μοι* Ούκ έπιγινώσκεις με; Ού\ φημί. Έγώ, φησίν, ε(μί δ ποιμήν, ώ παρεδόθης. 4. *Έτι λαλοΟντος αύτοΟ ήλλοιώθη ή ιδέα αύτοΟ, καί έπέγνων αύτόν, 'ότι εκείνος ήν, ω παρεδόθην, καί εύθύς συνεχύθην καί φόβος με έλαδεν καί δλος συυεκόπην άπδ τής λύπης, ότι ούτως αύτώ άπεκρίθην πονηρώς καί άφρόνως. 5. Ό δέ άποκριθείς μοι λέγει* Μ ή συγχύννου, άλλά ίσχυροποιοΟ έν ταΐς έντολαΐς μου αΐς σοι μέλλω έντέλλεσθαι. Άπεστάλην γάρ, φησίν, ϊνα ά εΐοες πρότερον πάντα σοι πάλιν δείξω, αυτά τά κεφάλαια τά δντα ύμίν σύμφορα. Συ ουν πρώ­ τον πάντων τάς έντολάς μου γράψον καί τάς παραδολάς* τά δέ ετερα, καθώς σοι δείξω, οΰτως γράψεις· διά τοΟτο, φησίν, έντέλλομαί σοι πρώτον γράψαι τάς έντολάς καί παραβολάς. ϊνα ύπδ χειρα άναγινώσκης αύτάς καί δυνηθής φυλάξαι αύτάς. 6. ^Έγραψα ούν τάς έντολάς καί παραδολάς, καθώς ένετείλατό μοι. 7. Έάν ουν άκούσαντες αύτάς φυλάξητε καί έν 25.3 έγώ γάρ S*LX(L2) : έγώ SeA || ί:μί : οιη Λ 25.4 ην SE : ίστίν Λ 25.5 συγχύννου : αισχύνου A | πρόπρον S : τό πσ. A J πάντα : ταυτα S II σύμφορα S : συμφέροντα Λ | où ουν πρώτον R1IP 128 : πρώτον codil H γράψαι SE : γράψον Λ | αύτάς ACIA1 iSVrom., I, 1; : αυτά S H παραβολας S : τάς π. A 25,7 αύτάς (φυλάξητε) SLL : μου Λ 1. Cet ange συχνότατος ou άγιος ou χνοοξος est le Christ pour Funk et Lclong, Michel pour Zahn. Mais pour Ilermas, le Christ et l’archange Michel ont tout Pair de n’etre qu’uu seul cl meme per­ sonnage ; ci. /n/rod.. p. 32. 2. On croit d'ordinaire que par une négligence regrettable, Her­ mas oublie d’informer son lecteur. Dibclius a essayé de montrer qu’il faut voir ici des idées courantes à fèpoquc : comme l’Hermès du paganisme, Tange gardien ressemblerait à celui qu'il protège ; c’est pourquoi Ilermas le reconnaîtrait un peu après, quand le Pasteur a repris les traits d’Hermas. Malheureusement, la thèse de Dibolius appelle des réserves (cf. Inlrodaclion. p. 49 sq.). VIS. V 2-7 143 plus vénérable des anges l, pour habiter avec toi tout le reste de tes jours. » 3. Il me sembla qu’il était là pour m’éprouver cl je lui dis : « Mais toi, qui es-tu ? Car moi, dis-je, je sais bien à qui j'ai été confié » Il me dit : « l u ne me reconnais pas ? - Non, dis-je. — Je suis, dit-il, le Pasteur à qui tu as été conlié. » 4. 11 parlait encore que son aspect changea et alors je le reconnus : c'était bien celui à qui j'avais été confié ; et tout de suite, rempli de confusion, la peur me saisit et la douleur m’accabla : ne lui avais-je pas répondu de façon méchante, insensée ? 5. Mais il me répondit : « Ne te trouble pas ; au contraire, raifermis-loi dans les préceptes que je vais le donner 34 56. Car j’ai été envoyé, dit-il, pour te montrer encore une fois tout ce que tu as vu précédemment *, les principaux points qui vous sont utiles. Toi donc s, prends note tout d’abord des Préceptes et des Similitudes ύ. Le reste 7, tu l’écriras comme je te l’indiquerai ; si je t’ordonne, dit-il, d’écrire d’abord les Préceptes et les Similitudes, c’est pour que tu puisses les lire immédiatement et les observer. « 6. J’ai donc écrit les Préceptes et les Similitudes, comme il me l’avait ordonné. 7. Et si vous les écoutez, 3. La révélation de prescriptions morales n’est pas particulière au christianismo ni au judaïsme ; certains courants religieux du paga­ nisme ont aussi connu ce besoin ; cf. Festugièoe, o. I, p. 60. 4. Cf. /K Esdras, IV, 3 : Tros vias missus sum ostendere tibi et tres similitudines proponere coram te. Scribe ergo omnia ista in libro quae vidisti... Cf. infra, 78. 1. 5. Σύ ουν est la seule variante intéressante, et sans autre témoin, donnée par le Hcndel Harris Papyrus, n° 128 ; cf. Journal of Theolo­ gical Studies, 48, p. 204-5. 6. Divers indices (cf. Inlrod.. p. 13} montrent que pour Hermas les Similitudes se terminaient avec notre Sim. VIII ; il donnait aux Sim. IX et X un autre titre qui ne nous a pas été conservé. 7. Les Sim. IX et X peuvent en effet avoir été écrites plus tard, sans qu’il y ait eu, croyons-nous, publication séparée. Ce fzepa a donné prétexte à la fabrication do quelques faux (cf. L'ÉpîlrS du pseudo-Pie, PL, 130, col. 111 et Liber Pontificalis, Vita Pii)· I :ι LE PASTEUR 25, 7-26, 2 αύταΐς πορευθήτε καί έργάσησθε αύτάς έν καθαρά καρδία, άπολήμψεσθε άπδ τοΟ κυρίου, 8σα έπηγγείλατο ύμϊν· έάν δέ άκούσαντες μή μετανοήσητε, άλλ* 8τι προσθήτε ταΐς άμαρτίαις ύμών, άπολήμψεσθε -παρά τοΟ κυρίου τά εναντία. ΤαΟτά μοι -πάντα οΰτως γράψαι ό ποιμήν ένετείλατο, δ άγγελος τής μετάνοιας. ‘Εντολή ex'. 26. 1. Πρώτον πάντων πίστευσον, άτι εΤς έστιν δ θεάς, δ τά πάντα κτίσας καί καταρτίσας καί ποιήσας έκ τοΟ μή δντος είς τδ είναι τά πάντα καί πάντα χωρών, μόνος δέ αχώρητος <δν. 2. Πίστευσον ουν αύτώ καί φοδήθητι αύτόν, φοβηθείς δέ έγκράτευσαι. ΤαΟτα φύλασσε, καί άποδαλείς πάσαν πονηριάν άπδ σεαυτοΟ καί ένδύση πάσαν άρετήν δικαιοσύνης καί ζήση τώ θεώ, έάν φυλάξης τήν εντολήν ταύτην. 25,7 άπολημψετΟε S : ά-ολτ'ψ. A || έάν δί S : ίαν καί Λ | άλλ’ tri SLL : άλλα A | άπολήμψεσθε παρά S : άπολι{ψ. àr.ô Λ | πάντα : om A 26.1 ίστίν ό θεός S Iren. (Eus. Λ. e., V, 8, 7) Alhan. 'ed. Bene­ dic. 1, 49 el 223} : έστί θεός A || αχώρητος ών SAE : add qui nec ver­ bis (verbo L|) definiri nec mente concipi potes! I.L aliaqne Ath1 Alh* 26.2 πίστ<υσον ουν αύτώ ; om A || φοβηθεί; —φύλασσε : om A || σεαυτοδ S : ooj A II δικαιοσύνης SLL : καί δ — ην ΑΕ | ζι(ση A : — ης S II φυλάξης S : — η S12 1. Cf. Hènoch, 40, 9, où l’ange de la pénitence est le quatrième et s'appelle Phanuel. 2. Les Préceptes traitent do morale, mais ils sont précédés d'un premier Précepte théologique — croire à un seul Dieu créateur — formulé par citations bibliques. Ce premier précepte est très souvent cite par les Pères (textes dans Gebhardt-IIarnack, p. 70). Il est re­ marquable qu'Hermas se debarrasse en trois lignes de la théologie. Un début de ce genre est d'ailleurs déjà traditionnel dans le judaïsme hellénistique (Dibelius cite entre autres ps.-PiiocYX.iDE (v. 8), Ascle­ pius, 20 et Piiii.on) avant do l’être chez les apologètes. — Le Vis. V 7-Mano. I 2 115 si vous les observez, si vous marchez dans cette voie et les mettez en pratique avec un cœur pur, vous obtiendrez du Seigneur tout ce qu’il vous a promis. Mais si, après les avoir entendus, vous ne faites pas pénitence, si vous ajou­ tez encore à vos péchés, vous recevrez du Seigneur tout le contraire. Voici tout ce que m’a ordonné d’écrire le Pasteur, l’ange de la pénitence *. PRÉCEPTE 1 26. 1. « Premier point entre tous : crois qu’il n’y a qu’un seul Dieu celui qui a tout créé et organisé (Éphds., 3, 9), qui a tout fait passer du néant à l’être (// Macc., ", 28 ; cf. Sag., 1, 14), qui contient, tout et seul n’est pas contenu. 2. Crois donc en lui cl crains-le, et par cette crainte, sois continent ’. Observe ces préceptes et tu rejetteras de Loi toute dépravation, tu revêtiras toute vertu de justice et tu vivras pour Dieu 4 — si du moins tu observes ce commandement. > P. d’Alcs soulignait le caractère intemporel des Précepte» : il y voyait un argument favorable à sa thèse : il ne s’agirait pas d’un jubilé extraordinaire, mais d’une institution permanente de pénitence. Retournant l’argument, Aug. Lelong est d’avis que la minutie des Précepte» s’explique par la nécessité de ne plus pécher après le jubilé, en attendant la Parousic. C’est a tort qu’on a suivi d'Alès sur ce point. Voyez aussi 61, 3. 3. Lelong remarque que l'association de la foi, de la crainte et de la continence donne à la morale d’Hermas un caractère essen­ tiellement chrétien. 4. Expression fréquente chez Hermas, familière à Talion aussi. h Tu vivras pour Dieu > ne signifie pas : « Tu vivras de façon à plaire à Dieu » mais « Tu vivras aux yeux de Dieu x», « Dieu t’accordera la vie (éternelle). » Le Pasteur. 10 146 LE PASTEUR 27,1-4 ’Εντολή β'. 27. 1. Λέγει μοι· 'Απλότητα έχε καί άκακος γίνου, καίέση ώς τά νήπια τά μή γινώσκοντα τήν πονηρίαν τήν άπολλύουσαν τήν ζωήν των ανθρώπων. 2. Πρώτον μέν μηδενδς καταλάλει μηδέ ήδέως άκουε καταλαλοΟντος· ει δέ μή, καί σύ δ άκούων ένοχος έση τής αμαρτίας τοΟ καταλαλούντος, εάν πιστεύσης τή καταλαλιά ή άν άκούσης· πιστεύσας γάρ καί σύ αύτός έξεις κατά τοΟ άδελφοΟ σου· οΰτως οίν ένοχος εση τής αμαρτίας τοΟ καταλαλούντος. 3. Πονηρά ή καταλαλιά· άκατάστατον δαιμόνιόν έστιν, μηδέποτε είρηνεΟον, άλλα πάν­ τοτε έν διχοστασίαις κατοικούν. Άπέχου ουν άπ’ αύτοΟ, καί εύθηνίαν πάντοτε εξεις μετά πάντων. 4. "Ενδυσαι δέ τήν σεμνότητα, έν ή ούδέν πρόσκομμά έστιν πονηρόν, άλλά πάντα δμαλά καί Ιλαρά. Έργάζου τδ άγαθόν καί εκ τών κόπων σου ών δ θεός δίοωσίν σοι π&σιν ύστερουμένοις δίδου άπλώς, μή 27.1 τήν πονηριάν S : πόν. AAth | άττολλνουάαν S : άπο'λλουσαν AAth II 27.2 μηδί ήδ;ως : μηδέν μηδινό? A || ό άκούων SA1U : άκούων AAth |ί έάν AAlb2Ant Ε : έάν γάρ SL, || τ? καταλαλιά r AALh2Ant : τή; κ. — ας η; S || πισττύσας γάρ : om γάρ SL, 27.3 ή A : om S || άκατάστατον δαιμ. έοτιν SL, : και αχατ. οα:μ. AAlhLj άχατ. δα·.μ. Ant et perturbans daemonium est E || ίξ«ς : ί’/ε:ς SL, 27.4 ομαλά καί ιλαρά AthL,E : ΐλ. καί όμ. ?ργα S* όμ. και ίλ.τά ϊργα A }| (κόπων) «ου : om S 1. La déinonologio d’Hcrmas est nettement juive. On sait, que la croyance aux démons s’est développée considérablement en Israël aux environs de notre èro. Une des conceptions les plus typiques d’Hcrmas assimile certains vices à des démons, à des esprits (les démons étaient appelés esprits en milieu juif : cf. J. Bonsirven, Le Judaïsme palestinien au temps de Λ’.-S. J.-C., 1, p. 241). La marée montante de la démonologie déborde largement le cadre juif ; Mand. II 1-4 147 PRÉCEPTE II 27. 1. Il me dit : « Maintiens-loi dans la simplicité, l’inno­ cence, et tu seras comme les petits enfants qui ignorent le mal destructeur de la vie des hommes. 2. Et d’abord, ne dis du mal de personne et ne prends pas plaisir à écou­ ter le médisant (cf. Jac., 4, 11) ; sinon, tu auras part, toi qui l’écoutes, au péché du médisant, si du moins tu ajoutes foi à la médisance entendue. Car en y ajoutant foi, tu seras, toi aussi, hostile à ton frère, et c’est ainsi que tu auras part au péché de médisance. 3. La médisance est mauvaise, c’est un démon 1 agité, jamais en paix, il ne s<· plaît que dans les discordes. Tiens-toi donc bien loin de lui et tes rapports avec tout le monde seront toujours parfaits. 4. Rcvêts-toi de gravité : avec elle, point d’achoppement, mais rien que des chemins unis et de l’al­ légresse. Fais le bien et du produit du labeur que Dieu t’accorde, donne à tous les indigents 2 avec simplicité, toute ΓAntiquité païenne en est atteinte et les conceptions d’IIerrnas peuvent aussi bien s’expliquer, selon Dibelius, par Je milieu païen populaire (cf. W. Bousset, Zur Dcmonol. der spâteren Anlike, in : Archiv Relig. wiss., 1915, p. 134-173, surtout p. 150). Mais depuis la publication du Manuel de Discipline^ il ne peut plus faire de doute ; cependant on ne parvient, pas encore à voir par quel intermediaire les conceptions d’Hcrmas remontent à ce milieu csscnien do la mer Morte. 2. De πάσιν δίδου à άΟωός έστβν. ce texte provient de la Dida­ chè. 1, 5. si ce n’est même de la source commune à la Didachè et à VÊpitre de Barnabe. Mais la Didachè ajoute : a Laisse ton aumône se mouiller de sueur dans tes mains, jusqu’à co que tu saches à qui tu donnes» (1, 6). La doctrine large d’Hcrmas est de loin la plus répandue dans le christianisme ancien ; Ch. Guignebert a recueilli les textes : Tertullien. p. 342, n. 5. 148 LE PASTEUR 27, 4 28, i διστάζων, τίνι δφς ή τίνι μή δώς. Πάσιν δίδου· πάσιν γάρ δ θεός δίδοσθαι θέλει έκ τών Ιδίων δωρημάτων. 5. Οι οϋν λαμβάνοντες άποδώσουσιν λόγου xty θεώ, διατί ελαδον καί εις τί· ο! μέν γάρ λαμβάνοντες θλιβόμευοι ού δικασθήσονται, οί δέ εν ύποκρίσειλαμδάνοντες τίσουσιν δίκην. 6. Ό οΰυ διδούς άθφός έστιν ώς γάρ Ιλαδεν παρά τού κυρίου τήν διακονίαν τελέσαι, απλώς αύτήν έτέλεσεν, μηθέυ διακρίνων, τίνι δώ ή μή δώ. Έγένετο ουν ή διακονία αϋτη απλώς τελεσθεισα Ινδοξος παρά τώ θεφ. Ό ουν οΰτως απλώς διακονών τώ θεώ ζήσεται. 7. Φύλασσε ουν τήν έντολήν ταύτην, ώς σοι λελάληκα, 'ίνα ή μετάνοιά σου καί τοΟ οικου σου έν άπλότητι εύρεθή, καί κα­ θαρά καί άκακος καί άμίαντος. ‘Εντολή γ'. 28. 1. Πάλιν μοι λέγει" ’Αλήθειαν άγάπα καί πάσα άλήθεια έκ τού στόματός σου έκπορευέσθω, 'ίνα τδ πνεύμα 8 ό θεός κατ- 27,4 ίζ (τών) : ατό S 27.6 τελέσαι απλώς αυτήν : οπι Λ || μηΟΙν : μη Λ || ή μή δω : ora A 27.7 totum om S usque ad [άμί]αντος ,| zai καθαρά και αζακος zai Μ130 E μη simplicitate et puritate sine immunditia) : cl cor mundum habe I.L non legi potest A (καί άζ[αζι'α] καθαρά και Lake ; sed fortasse zai άζ[αζος zaij καθαρά κα?} 27,0-7 Locus inultum videtur turbatus; haud eadem praebent codd. Ila M130 αΟωο]ς τ εστιν [ώς γαρ ελαβε καρά κϋ] εγενετο η[διαζο’νεια α! κλο υσιοτητι μη διακρινανί τος] τιν: δωσιν ή μή δωσιν [ιγε νέτο η διακονεια απλώς τελ]ισθιΐσα ένδοξο; παρα'τωΐόεω ω[ς ο]υτως απλώς [δ'.α] ζονουντο; φύλασσε ουν [ταυ]την την εντολήν ην [σοι] εδιοκα ινα η μεταν[οια σου] και ή οίκου σο[υ εν απλο]τητι ευρεΟη ζα[: καβαρα ζ at ακακίας] και α[μ:αντος| 28,1 κατώζ'.σεν ι:ιιι : — ησεν SAAol 1. Le cas de Pérégrinus, conté par Lucien (Mort de Pérêgr., 11 sq.) est bien connu. Ce passage du Pasleur nous prouve qu’il ne s’agit Manu. ΙΓ 4-Π1 i 149 sans l’inquiéter (de savoir) à qui tu donneras et à qui tu ne donneras pas : donne à tous ; car Dieu veut qu’on fasse profiter tout le inonde de ses propres largesses. 5. Ceux qui reçoivent rendront compte à Dieu du motif et de la destination de ce qu’ils auront reçu : ceux qui recevront dans le besoin ne seront pas jugés, mais ceux qui trompent pour recevoir 1 seront punis. 6. Celui qui donne, lui, est irréprochable, car 2 il a rempli avec simplicité le ministère comme il l’avait reçu du Seigneur : sans examiner ?» qui donner et à qui ne pas donner. Et le ministère qui s’est ainsi achevé dans cette simplicité est glorieux devant Dieu. Celui donc qui s’acquitte ainsi avec simplicité de son service vivra pour Dieu. 7. Observe donc ce pré­ cepte comme je le l’ai dit, pour que ta pénitence el celle de ta maison soient trouvées simples, pures, innocentes el incorruptibles. » PRÉCEPTE III 28. 1. Il me dit de nouveau : « Aime la vérité, qu’elle seule puisse sortir de ta bouche ; de la sorte, l’esprit 3 que Dieu pas, de la pari, de Lucien, d’une hypothèse fantaisiste, inventée uni· queinent pour faire rire. 2. Nous donnons dans l'apparat critique le texte du Michigan Codex, qui s'écarte beaucoup de A. Trad. : « Et il est irréprochable, car, comme il a reçu du Seigneur, le service de celui qui n’a pas examiné à qui donner et Λ qui ne pas donner s’est fait dans la simplicité. Le service achevé simplement a été glorieux devant Dieu, si on sert Dieu avec cette simplicité. Garde donc ce comman­ dement que je t'ai donné pour que ta pénitence et celle de ta mai­ son soit trouvée simple, pure, innocente et incorruptible. > 3. Dieu donne un esprit au chrétien et cet esprit rend possible que le Seigneur habite en lui : il doit lutter contre un esprit du mal qui peut aussi se trouver en l’homme. 150 LE PASTEUR 28, i-5 ώκισεν έν τή σαρκί ταύτη άληθές εύρεθή παρά πδσιν άνθρώποις, καί οϋτως δοξασθήσεται δ κύριος δ έν σοι κατσικών, δτι δ κύριος αληθινός έν παντί £ήματι καί ούδέν παρ' αύτώ ψεύ­ δος. 2. Οί οδν ψευδόμενοι άθετοΟοι τδν κύριον καί γίνονται άποστερηταί τοΟ κυρίου, μή παραδιδόντες αύτώ τήν παρακα­ ταθήκην, fjv ίλαδον. “Ελαθον γάρ παρ’ αύτοΟ πνεΟμα άψευστον. ΤοΟτο εάν ψευδές άποδώσωσιν, έμίαναν τήν εντολήν τοΟ κυρίου καί έγένοντο άποστερηταί. 3. ΤαΟτα οδν άκούσας έγώ έκλαυσα λίαν. Ίδών δέ με κλαίοντα λέγει· Τί κλαίεις-, “Οτι, ψημί, κύριε, ούκ οΐδα, εί δύναμαι σωθήναι. Διατί; ψησίν. Ούδέπω γάρ, ψημί, κύριε, έν τή έμή ζωή άληθές έλάλησα £ήμα, αλλά πάντοτε πανούργος έζησα μετά πάντων καί τδ ψεΟδός μου άληθές έπέδειξα παρά πάσιν άνθρώποις· καί ούδέποτέ μοι ούδείς άντειπεν, άλλ' έπιστεύθη τώ λόγω μου. Πώς οδν, ψημί, κύριε, δύναμαι ζήσαι ταΟτα πράξας ; 4. Σύ μέν, ψησί, καλώς καί άληθώς φρονείς· £δει γάρ σε ώς θεοΟ οοΟλον έν άληθεία πορεύεσθαι, καί πονηράν συνείδησιν μετά τοΟ πνεύματος τής άληθείας μή κατοικεϊν μηδέ λύπην έπάγειν τώ πνεύματι xQ σεμνώ καί άληθει. Ούδέποτε, φημί, κύριε, τοιαΟτα βήματα άκριδώς ήκουσα. 5. ΝΟν οδν, ψησίν, άκούεις· φύ­ λασσε αύτά, ϊνα καί τά πρότερα δ έλάλησας ψευδή έν ταις πραγματείαις σου, τούτων εύρεθέντων άληθινών, κάκεΐνα 28.1 ό χύριος (αληθινός) SAnt : κύριος Λ |ί αληθινός SAnt : άλ. έστιν Λ 28.2 γίνονται— 28,5 [«ο·/ηρο)τάτου : om S || μή AnlLLE : καί μή Λ 28.3 £t δύναμαι LLE : ον δύναμαι A | ϊζησα 1.1.Ε : έλάλησα Λ 1. Cf. 1 Jn, 2, 27. 2. Hermas est-il Λ ce point impressionné par les paroles du Pas­ teur qu'il tombe dans un désespoir soudain et exagère sa propre perversité ? Cf. en un sens opposé 2. 4 et 7. 2. 11 semble surtout qu’Hcrmas joue un rôle : il est souvent dans son œuvre le prototype du pécheur repentant ; mais ailleurs, il est aussi l'intermédiaire pres­ tigieux entre Dieu cl les hommes. La juxtaposition de ccs deux rôles ne va pas sans certaines disparates. 3. C'est une façon naïve de souligner l'originalité de son livre ! Mais il y a plus : si les Préceptes n’étaient pas aussi précis aupara­ vant, on comprend fort bien que les péchés antérieurs au jubilé Mand. Ill 1-5 151 a logé dans ta chair sera trouvé authentique aux yeux de tous les hommes et ainsi sera glorifié le Seigneur, qui habile en toi \ car le Seigneur est vrai en toutes scs pa­ roles et il n’y a en lui aucun mensonge. 2. Les menteurs renient donc le Seigneur et le dépouillent, puisqu’ils ne lui rendent pas le dépôt qu’il leur a confié. Car ils ont reçu de lui un esprit qui ne ment pas ; s’ils le lui rendent men­ songer, ils violent le commandement du Seigneur et se font spoliateurs. » 3. En entendant cela, je fondis en larmes. Il me voit pleurer et me dit : « Pourquoi pleurestu ? — Parce que, Seigneur, dis-je, je ne sais pas si je puis être sauvé. — Pourquoi ? dit-il. — C’est que dans ma vie, Seigneur, je n’ai pas encore dit une parole vraie, mais depuis toujours, j’ai vécu 2 de fourberie envers tous et j’ai fait passer mes mensonges pour la vérité aux yeux de tout le monde. Personne ne m'a jamais contredit : on a eu confiance en mes paroles. Comment donc puis-je vivre, Seigneur, après ces vilenies ? 4. — Tu penses bien et juste, dit-il. Car tu aurais dû, comme serviteur de Dieu, marcher dans la vérité, ne pas faire cohabiter en toi une mauvaise conscience avec l’esprit de vérité, ne pas affliger un esprit auguste et véridique. — Jamais, Seigneur, disje, je n’ai entendu des paroles si précises ’. 5. Mainte­ nant donc, dit-il, tu les entends. Observe-les : ainsi, même les mensonges que tu faisais antérieurement dans tes affaires obtiendront créance, puisqu’on trouvera vrai ton langage d’aujourd’hui 4 ; car ils peuvent aussi obtenir soient remis, comme on comprend fort bien que les péchés postérieurs ne le soient plus. 4. Le sens le plus naturel paraît être le suivant : si Hermas s’ac­ quiert des maintenant un renom de véracité, il effacera de la mé­ moire des hommes l’idée que dans le passé il aurait pu mentir ; l'observation est assez (inc et Hennas tirc allègrement parti de ces dispositions humaines. On comprend parfois autrement : la péni­ tence a un tel pouvoir que par elle le mensonge n’a plus, en face de Dieu, valour de mensonge. Cf. 49, 2 ; 61, 4 et 110, 2-3. 152 LE PASTEUR 28, 5-29, t πιστά γένηται· δύναται γάρ κάκεινα πιστά γενέσθαι. ’Εάν ταΟτα φυλάξης καί άπδ τοΟ νΟν πάσαν άλήθειαν λαλήσης, δυνήση σεαυτώ ζωήν περιποιήσασθαι· καί 8ς αν άκούση τήν εντολήν ταύτηυ καί άφέξεται τοΟ πονηροτάτου ψεύσματος, ζήσεται τθ> θεό. ‘Εντολή δ'. 29. (1). 1. Εντέλλομαι σοι, φησίν, φυλάσσειν τήν άγνείαν, καί μή άναδαινέτω σου έπ! τήν καρδίαν περί γυναικδς άλλοτρίας ή περί πορνείας τινάς ή περί τοιούτων τινών δμοιωμάτων πονη­ ρών. ΤοΟτο γάρ ποιών μεγάλην αμαρτίαν έργάζη. Τής δέ σής μνημονεύων πάντοτε γυναικδς ούδέποτε διαμαρτήσεις. 2. ‘Εάν γάρ αί5τη ή ένθύμησις έπΐ τήν καρδίαν σου άναδή, διαμαρτήσεις, καί έάν έτερα ο&τως πονηρά, αμαρτίαν έργάζη· ή γάρ ένθύμησις αΰτη θεοΟ δούλω άμαρτία μεγάλη έστίν· έάν δέ τις έργάσηται τδ ?ργον τδ πονηρδν τοΟτο, θάνατον εαυτό κατεργάζεται. 3. Βλέπε οδν σύ· άπέχου άπδ τής ένθυμήσεως ταύτης· 'όπου γάρ σεμνότης κατοικεί, έκεΐ άνομία ούκ δφείλει άναδαίνειν έπ! καρδίαν άνδρδς δικαίου. 4. Λέγω αύτώ· Κύριε, 28,5 δύναται γάρ LLE : δ. γ., φημί Λ || άφίζίται A : [άπ-Γχη'τα:' S |ΐ ψεύσματος : πνεύματος Λ 29.1 χαι μή : μή S | πορνείας S'AlhLLE : πονηριάς S* (om περί) Λ 29.2 ίνθύμηο:; SL2E : ενΟ. ή πονηρά Λ || τήν καρδίαν Λ : χαρδίαν S I ζαϊ ίαν ετερα ούτως πονηρά, αμαρτίαν S( 1-ΧΕ) : χαϊ έάν έτέρως ωσαύτως πονηράν ίνΟυμήση πονηρά Λ 1. Voici clairement Hennas dans son rôle de prototype du pécheur repentant. 2. Beaucoup de Préceptes se terminent de celte Façon, en généra­ lisant ce qui d’abord était dit d’Hermas et en maintenant les mêmes expressions. 11 faut se garder de voir dans ces répétitions des mala­ dresses de l’auteur : elles sont voulues et donnent aux Préceptes une sorte de solennité liturgique. Mand. Ill 5-IV 1,1 153 créance. Si tu observes ces préceptes et qu’à partir de maintenant tu ne dises plus que la vérité, tu pourras acquérir la vie 1 et quiconque observera ce commande* ment et s’abstiendra du mensonge, ce grand vice, celui-là vivra pour Dieu 2. PRÉCEPTE IV 29. (1). « 1. Je t’ordonne, dit-il, de garder la chasteté 3 4 et que ne monte pas à ton cœur le désir d’une autre femme (que la tienne), ni d’une quelconque fornication ni d’aucun autre vice semblable. Car ce faisant, tu commettrais un grand péché. Souviens-toi toujours de ta femme et tu ne pécheras jamais *. 2. Si ces désirs montent dans ton cœur, tu pécheras et si ce sont d’autres pensées aussi mauvaises, tu commets un péché. Car ce désir, pour un serviteur de Dieu, est un grand péché. Mais si on accomplit cet acte vicieux, c’est la mort qu’on se prépare. 3. Veilles-y donc, abstiens-toi de ce désir, car là où habite la sainteté, au cœur d’un homme juste, l’iniquité ne devrait pas monter. » 4. Je lui dis : « Seigneur, permettez-moi de vous poser 3. Des apocryphes de Γ/t.T. exaltent, la chasteté (cf. J. Bonsjkο. I., II, p. 2G9 sq.J. Dans les Testaments des Douze Patriarches, Joseph symbolise cette vertu. Le paganisme, par contre, n’est sen­ sible qu’à la chasteté des jeunes gens et le cas d'Hippolyte est un cas-limite dont on ne préconise pas l’imitation. Cependant, le mys­ ticisme des environs do notre ère recommande parfois la chasteté ; cf. les injonctions d’Isis à Lucius au livre XI des Métamorphoses «I’Apclée. 4. La phrase isolée pourrait fort bien signifier : « Quant à ta femme, tu peux y penser toujours sans jamais pécher. » Mais n Hermas le continent» n'aurait pu admettre une telle morale con­ jugale. ven, 154 LE PASTEUR 29, t-io έπίτρεψόν μοι δλίγα έπερωτήσαί σε. Λέγε, φησίν. Κύριε, φημί, εί γυναίκα ?χη τις πιστήν έν κυρίω καί ταύτην εύρη έν μοι­ χεία τινί, αρα αμαρτάνει δ άνήρ συυζών μετ’ αυτής ; 5. "Αχρι τής άγνοιας, φησίν, ούχ άμαρτάνει· έάν δέ γνοι δ άνήρ τήν άμαρτίαν αύτής καί μή μετανοήση ή γυνή, άλλ’ έπιμένη τή πορνεία αύτής καί συνζή δ άνήρ μετ' αύτής, ένοχος γίνεται τής αμαρτίας αύτής καί κοινωνδς τής μοιχείας αύτής. 6. Τί ουν, φημί, κύριε, ποιήση δ άνήρ, έάν έπιμείνη τω πάθει τούτφ ή γυνή ; Άπολυσάτω, φησίν, αύτήν καί δ άνήρ έφ’ έαυτφ μενέτω· έάν δέ άπολύσας τήν γυναίκα έτέραν γαμήση, καί αύτδς μοιχδται. 7. Έάν οΰν, φημί, κύριε, μετά τδ άπολυΟήναι τήν γυναίκα μετανοήση ή γυνή καί θελήση έπί τδν έαυτής άνδρα ύποστρέψαι, ου παραδεχθήσεται ; 8. ΚαΙμήν, φη­ σίν, έάν μή παραδέξηται αύτήν δ άνήρ, άμαρτάνει καί μεγάλην άμαρτίαν έαυτώ έπισπάται, άλλά δει παραδεχθήναι τδν ήμαρτηκότα καί μετανοοΟντα, μή επί πολύ δέ· τοίς γάρ δούλοις τοΟ θεοΟ μετάνοιά έστιν μία. Διά τήν μετάνοιαν οΰν ούκ όφείλει γαμεϊνδάνήρ. Αίίτη ήπρδξις έπί γυναικί καί άνδρί κείται. 9. Ού μόνον, φησίν, μοιχεία έστίν, έάν τις τήν σάρκα αύτοΟ μιάνη, άλλά καί δς άν τά δμοιώματα ποιή τοίς έθνεσιν, μοιχάται. "Ωστε καί έν τοίς τοιούτοις έργοις έάν έμμένη τις καί μή μετανοή, άπέχου άπ’ αύτοΟ καί μή συνζήθιαύτώ· εί δέ μή, καί σύ μέτοχος εί τής αμαρτίας αύτοΟ. 10. Διά τοΟτο προσ29.4 μοι : με A I) Κύριε — ri; SLL : «ΐ γυναίκα <ρημι κύριε Λ || αρα S : μη τι A U συζών S : ό συζών Λ 29.5 γνοί : γνώ Λ || έπιμίνη S ; — μείν>) Λ ,| πορνεία SLt : αμαρτία A πονηριά Ι-2 || γίνεται S : :στα: Α, Ι,,} 29.7 ή γυνή : om A || έαυτζς ανδρχ ύποστρέψα: S : ϊδιον αν. έπιστο. Λ 29.8 κείται : οηι Λ 29.9 τά ομοιώματα ποιή S : ποιή τά δμοια Λ || καί iv τοίς S : χαν A II έάν έμμίνι; S : έπιμείνη A || μετανοή S : — ήση Λ || μή συνζήΟι S : μηδ: σΰ ζήΟ·.' Λ 1. ('.'est cette stipulation qui indignait Tertullien devenu montanisto ; cf. f)e Pmlic., X, 11 : «Scriptura Pastoris quae sola moechos amat» ; XX, 2 : ■> Illo apocrypho Pastore moechorum 2. 11 faut remarquer la manière presque incidente dont Hennas Manu. IV 1,ι-ιο 155 quelques questions. — Parle, dit-il. — Seigneur, dis-je, si quelqu’un a une femme qui croit au Seigneur, et qu’il découvre qu'elle est adultère, est-ce qu’il commet un péché à vivre avec clic ? 5. — Tout le temps qu'il l’ignore, dit-il, il ne commet pas de péché ; mais s’il apprend le péché de sa femme et qu’elle, au lieu de se repentir, persiste dans l’adultère, à vivre avec elle le mari partage sa faute et participe à l’adultère. 6. Que fera donc le mari. Seigneur, dis-je, si la femme per­ siste dans celte passion ? — Qu’il la renvoie, dit-il, et qu’il reste seul. Mais si, après avoir renvoyé sa femme, il en épouse une autre, lui aussi alors, il commet l'adultère (Mc, 10, H ; Matlh., 5, 32 ; 19, 9 ; cf. I Cor., 7, 11). 7. — Et si, Seigneur, dis-je, après avoir été renvoyée, la femme sc repent et vent revenir à son mari, ne faudra-t-il pas Γaccueillir ? 8. — Certes, dit-il. Si le mari ne l’ac­ cueille pas, il pèche, il se charge d’un lourd péché, car il faut accueillir celui qui a péché et qui se repent *, mais non beaucoup de fois. Pour les serviteurs de Dieu, il n’y a qu’une pénitence î. C’est en vue du repentir que l’homme ne doit pas se remarier. Celle attitude vaut d'ailleurs aussi bien pour la femme que pour l’homme. 9. L’adultère, dit-il, ne consiste pas uniquement à souiller sa chair : celui-là aussi commet l’adultère, qui vit comme les gen­ tils. Donc, si quelqu’un persiste dans celte conduite sans se repentir, écarte-toi de lui, ne vis plus avec lui ; sinon, tu as part à sa faute 3. 10. Si on vous a enjoint de deint.rodnit ici l'idée centrale de son livre. C'est une habileté : il a voulu mettre son lecteur en confiance avant de faire allusion au message qui lui tient à cœur. 3. Il s’agit ici du conjoint chrétien qui redeviendrait païen; l’idolâtrie est assimilée à l'adultère et entraîne les mêmes conséquences dans le mariage. Hermas n’envisage même pas la possibilité du ma­ riage entre païens et chrétiens. La question se posera du temps de Tertullien [ad Uxorem, II, 2-8 ; De Cor. Milit., XIII ; Cyprien, De Lapsis, G). L’Église y sera toujours fort hostile. 156 LE PASTEUR 29, 10-30,2 ετάγη ύμϊν έφ' έαυτοϊς μένειν, εϊτε άνήρ είτε γυνή· δύναται γάρ έν τοϊς τοιούτοις μετάνοια είναι. 11. Έγώ ουν, φησίν, ού δίδωμι άφορμήν, ϊνα αΰτη ή πρδξις οϋτως συντελήται, άλλα είς τδ μηκέτι άμαρτάνειν τδν ήμαρτηκότα. Περί δέ τής προτέρας αμαρτίας αύτοΟ έστιν ό δυνάμενος ϊασιν δοΟναι· αύτδς γάρ εστιν δ έχων πάντων τήν εξουσίαν. 30. (2). 1. Ήρώτησα αύτδν πάλιν λέγων· ΈπεΙ δ κύριος άξιόν με ήγήσατο, ϊνα μετ' έμοΟ πάντοτε κατοικής, δλίγα μου βήματα έτι άνάσχου, έπεί ού συνίω ούδέν καί ή καρδία μου πεπώρωται άπο τών προτέρων μου πράξεων· συνέτισόν με, δτι λίαν άφρων είμί καί δλως ούθέν νοώ. 2. Άποκριθείς μοι λέγει· Έγώ, φησίν, επί τής μετανοίας είμί καί πάσιν τοϊς μετανοοΟσιν σύνεσιν δίδωμι. Ή ού δοκεϊ σοι, φησίν, αύτδ τοΟτο τδ μετανοήσαι σύνεσιν είναι; Τδ μετανοήσαι, φησίν, σύνεσίς εστιν μεγάλη· συνίει γάρ δ άμαρτήσας, δτι πεποίηκεν τδ πονηρδν έμπροσθεν τοΟ κυρίου, καί άναβαίνει επί τήν καρδίαν αύτοΟ ή πρδξις, ήν έπραξεν, καί μετανοεί καί ούκέτι έργάξεται τδ πονηρόν, άλλά τδ άγαθδν πολυτελώς έργάξεται καί ταπεινοί 29.10 άνήρ είτε γυνή : γυνή «Γτε άνήρ Λ | -ο:ς τοιούτοις S : τούτοις A 29.11 συντελήται SeA : συντελίσηται S* || άλλα είς τό SLL : ώστε Λ II δ δυνάμενος S'LgE : του 3. — ου A 30.1 Ήρώτησα ALL : ήρώτ. δε S || πάλιν λίγων : λίγων Κύριε S II κύριος ALL : χ. μου S | πεπώρωται ALt : πεπήρωται SI.2 | μου (πρά­ ξεων) : ο ni SLX 30.2 σύνεσιν είναι SLtE : ώς (αυτό τούτο) σύνεσίς ·:στι μεγάλη Λ || το μετανοήσαι — μεγάλη : om Λ || συνίει S : συνήχε Λ || δ άμαρτήσας : ό άνήρ δ άμ. S || πεποίηχεν S : ίιτοίησε Λ || έμπροσθεν τού S : έναντι Λ || ανα­ σαίνει SLj : άνέβη Λ || μετανοεί και : μετανοήσας A 1. Tertullicn proteste Jans le meme sens lorsqu’il en vient à trai­ ter d’une seconde pénitence : il souhaite meme que les néophytes ne sachent rien de celle-ci (De Paenit., 7). Le P. d'Alés est sans doute parti de ce texte de Tertullicn pour imaginer que les différentes parties du Pasteur ne s’adresseraient pas aux memes chrétiens, mais Mano. IV 1,ιο-2,2 157 meurer libres de vous-mêmes, homme ou femine, c’est parce que, dans de tels cas, la pénitence est possible. 11. Donc, dit-il, mon intention n’est pas de faciliter l’accornplissemcnt de tels péchés *, mais d’empêcher que le pécheur retombe. Pour ce qui est du péché antérieur, il y a quelqu’un qui peut apporter remède : c’est celui qui a le pouvoir de tout faire 2. » 30. (2). 1. Je continuai à le questionner : « Puisque le Sei­ gneur m’a jugé digne de vous avoir toujours dans ma maison, supportez encore quelques paroles de moi, car je ne comprends rien et mon cœur s’est endurci (J/c, 6, 52) par mes méfaits passés. Instruisez-moi, car je suis tout à fait dépourvu d’intelligence et je ne comprends absolument rien. » 2. Il me dit en réponse : « Je suis, moi, dit-il, préposé à la pénitence et à tous ceux qui se repentent, je donne l’intelligence. Ne te semble-t-il pas, dit-il, que le fait de se repentir est lui-même de l’intelli­ gence ? Le repentir, dit-il, est un acte de grande intelli­ gence ; car le pécheur comprend qu’il a fait le mal devant le Seigneur (Jug., 2, 1’1 ; 3, 12 ; 4, 1 ; 10, 6 ; 13, 1 ; etc.) et l’acte qu’il a commis lui remonte au cœur et il se repent et il ne commet plus le vice ; au contraire, il met tout son zèle à faire le bien, humilie son âme et l’éprouve, tels textes aux néophytes, tels autres aux chrétiens de longue date. Que le lecteur juge de la vraisemblance d'une telle hypothèse. En réalité, la crainte do Tertullicn est fondée et réelle ; mais la péni­ tence collective à date fixe que prêche Hermas ne saurait, être l’oc­ casion de pécher. C’est ce que l’auteur souligne ici et ailleurs (31, 3 et 103, fi). 2. Dieu seul remet les péchés. 11 est évident qu’il ne faut pas s’at­ tendre chez Hennas à une mention du rôle du prêtre dans la confes­ sion et l'absolution ; cf. Cypribn, De Lapsis, 17, début. 158 LE PASTEUR 30,2-31,3 τήν έαυτοϋ ψυχήν καί βασανίζει, δτι ήμαρτεν. Βλέπεις ουν, δτι ή μετάνοια σύνεσίς έστιν μεγάλη. 3. Διά τοΟτο οδν, φημί, κύριε, έξακριόάζομαι παρά σοΟ πάντα- πρώτον μέν, δτι αμαρ­ τωλός είμι, ϊνα γνώ, ποια έργα έργαζόμενος ζήσομαι, 'ότι πολλαί μου είσίν αί άμαρτίαι καί ποικίλαι. -1. Ζήση, φησίν, έάν τάς έντολάς μου φυλάξης καί πορευΒ^ς έν αύταις· καί 3ς άν άκούσας τάς έντολάς ταύτας φυλάξη, ζήσεται τω θεφ. 31. (3). 1. *Έτι, φημί, κύριε, προσθήσω τοΟ έπερωτήσαι. Λέγε, φησίν. “Ηκουσα, φημί, κύριε, παρά τινων διδασκάλων, δτι έτέρα μετάνοια ούκ έστιν εί μή έκείνη, δτε είς Οδωρ κατέ6ημεν καί έλάΒομεν άφεσιν αμαρτιών ημών τών προτέρων. 2. Λέγει μοι- Καλώς ήκουσας- οδτω γάρ έχει. ”Εδει γάρ τον είληφότα άφεσιν άμαρτιών μηκέτι άμαρτάνειν, άλλ* έν άγνεία κατοικείν. 3. ΈπεΙ δέ πάντα έξακριβάζη, καί τοΟτό σοι δηλώσω, μή διδούς άφορμήν τοίς μέλλουσι πιστεύειν ή τοις 30.2 (αυτού ψυχήν S : ψυχήν αΰτου Λ |[ ήμαρτίν S : — τον Λ || ουν SLjE : Ουν φησ:ν AL, 30.3 πρώτον α'·ν — 31,4 καρδιογνώστης : non jam legi potestS 31.1 νΕτι — ρησίν ΛΕ : Et dixi illi : Etiam nunc, Domine Lj El dixi illi La 31.2 τον (ίληφόταίΉ. Al (Strom. 1), 13) : τ:να (ΐληρότα Λ 1. Ce «primo:· n’est suivi d’aucun σ secundo ». 2. Passage tout à fait essentiel et fort habile. Pour ménager le clan rigoriste, Hermas lui fait d’abord donner raison. Toutefois, l’ir­ réel employé par le Pasteur relègue le rigorisme sur un plan inacces­ sible à la commune humanité. Le P. d’Alès, suivi par H. Poschmann. a proposé de tout ce passage une interprétation très différente. Selon lui, c’est aux caté­ chumènes uniquement qu’on enseignerait l’impossibilité d’une péni­ tence post baptismale : ce qu'on prend d'ordinaire pour une doc­ trine rigoriste ne serait qu'une tactique pastorale, une innocente ruse pédagogique destinée à éviter que les nouveaux chrétiens ne pèchent trop facilement dans la perspective d'un pardon possible. Mand. IV 2,2-3, 3 159 puisqu'elle a péché. Tu vois donc que le repentir est un acte de grande intelligence. 3. — Voici pourquoi, Sei­ gneur. dis-je, je vous demande tout cela avec autant de minutie. C’est d’abord 1 que je suis un pécheur, que je veux savoir ce que je dois faire pour pouvoir vivre, car mes péchés sont nombreux et divers. 4. — Tu vivras, dit-il, si tu observes mes commandements et que tu marches dans leur voie, et quiconque sera attentif à ces commandements et les observera, vivra pour Dieu. 31. (3). « 1. —Seigneur, dis-je, j’ajouterai encore une question. Parle, dit-il. — J'ai entendu certains docteurs dire qu’il n’y a pas d’autre pénitence que celle du jour où nous descendîmes dans l’eau et où nous reçûmes le pardon de nos péchés antérieurs. »> 2. Il me dit : « Ce que tu as entendu est exact. Il en est ainsi. Celui qui a reçu le par­ don de ses péchés ne devrait en effet plus pécher, mais demeurer en sainteté a. 3. Mais puisqu’il te faut toutes les précisions ’, je t’indiquerai ceci aussi, sans donner Rien dans lo texte ne justifie cette hypothèse d’une double vérité et le P. Galticr (/lux Origines de la Pénitence, p. 132, n. 33) refuse de suivre sur ce point ses deux partenaires. Supposons un instant que le P. d’Alès ait raison. Hernias dans ce cas sait fort bien, lui qui est un chrétien de longue date, que le rigorisme affiché aux yeux des catéchumènes n’est qu’un procédé pédagogique. Quel besoin éprouverait-il dès lors de questionner lo Pasteur à ce sujet ? Manifestement, s’il le questionne, c’est qu’il croit devoir faire une objection à la pénitence annoncée, avec l’espoir que le Pasteur en triomphera immédiatement. Or, on lui prête la connaissance d’une situation qui ferait disparaître automatiquement l’objection. 3. Seconde habileté : présenter la pénitence postbaptismale comme un détail qui n’est dévoilé que grâce à l’insistance presque déplacée d’Hermas. 160 LE PASTEUR 31, 3-7 νΟν πιστεύσασιν είς τδν κύριον. Οί γάρ νΟν πιστεύσαντες ή μέλλοντες πιστεύειν μετάνοιαν άμαρτιών ούκ ίχουσιν, δφεσιν δέ έχουσι τών προτέρων άμαρτιών αύτών. 4. Τοίς ούν κληθείσι πρό τούτων τών ήμερων έθηκεν δ κύριος μετάνοιαν· καρδιογνώστης γάρ ών δ κύριος καί -πάντα ττρογινώσκων 2γνω τήν άσθένειαν τών ανθρώπων καί τήν πολυπλοκίαν τού δια­ βόλου, δτι ποιήσει τι κακόν τοίς δούλοις τοΟ θεοΟ καί πονηρεύσεται είς αύτούς. 5. Πολύσπλαγχνος οδν ών δ κύριος έσπλαγχνίσθη έπί τήν ποίησιν αύτοΟ καί εθηκεν τήν μετάνοιαν ταύτην, καί έμοί ή έξουσία τής μετανοίας ταύτης έδόθη. 6. ‘Αλλά έγώ σοι λέγω, φησί· μετά τήν κλήσιν έκείνην τήν μεγάλην καί σεμνήν εάν τις έκπειρασθείς ύπό τοΟ διαβόλου άμαρτήση, μίαν μετάνοιαν δχει· εάν δέ ύπό χεΐρα άμαρτάνη καί μετανοήση, άσύμφορόν έστι τώ άνθρώπφ τώ τοιούτω· ουσκόλως γάρ £ήσεται. 7. Λέγω αύτώ' Κύριε, έζωοποιήΟην ταΟτα παρά σοΟ άκούσας ούτως άκριβώς- οΐοα γάρ δτι, έάν 31,.’» πολύσ.-τλαγχνοί S : πολυευσπλ. A 31.6 ίγώ:οίπΑ || φη[σ!'hoc loco deesl S || και μετανοιίσρ E(LL) : καί ον μίταν. A || τω τοιούτω : τό τοιοντον Λ || ζή«ται : add deo LL 31.7 Κύριε CLLÉ : om A 1. Troisième habileté : écarter d'avanco une objection possible : «Sans donner prétexte...» Ces derniers mots ne justifient eu rien l'exégèse du P. d’Alès et so comprennent parfaitement selon [’inter­ prétation courante : si la pénitence d’Hermas ne vaut pas pour ceux qui se convertiraient pendant ou après le jubilé, il est évident, qu'il ne donne à ces derniers aucun prétexte de pécher. 2. Cette phrase, comme celle qui précède, ruine à clic seule la théorie de ceux qui refusent, de reconnaître dans la pénitence d’Hermas un jubilé à date fixe. 3. La raison invoquée — on le voit est très générale et B. Poschmann y voit un argument contre la conception du jubilé. Cepen­ dant. que la pénitence soit un jubilé ou une institution permanente, il faut bien qu’elle se fonde en dernière analyse sur la miséricorde de Dieu. 4. Au milieu du mot. οησι s’arrête le Siliailicus. 5. Κλ^σ-.ς reprend l’idée de τοίς κλτΟεΐσι |§ 4) : il s'agit do la « vocation au christianisme par le baptême », après lequel il n'y a M and. IV 3,3-7 161 prétexte de pécher 1 à ceux qui croiront ou à ceux qui se mettent maintenant à croire au Seigneur, car les uns comme les autres n’ont pas à faire pénitence de leurs péchés : ils ont l’absolution de leurs péchés antérieurs. 4. C’est donc uniquement pour ceux qui ont été appelés avant ces tout derniers jours * que le Seigneur a institué une pénitence. Car le Seigneur connaît les cœurs, et sa­ chant tout d’avance, il a connu la faiblesse des hommes et les multiples intrigues du diable, qui fera du tort aux serviteurs de Dieu et exercera contre eux sa malice ’. 5. Dans sa grande miséricorde, le Seigneur s’est ému pour sa créature et a institué cette pénitence et il m’a accordé de la diriger. C. Mais je te le dis, reprit-il 4 : si, après cet appel important et solennel 6, quelqu’un, séduit par le diable, commet Λ un péché, il dispose d’une seule péni­ tence ; mais s’il pèche coup sur coup, même s’il se repent, la pénitence est inutile à un tel homme : il aura bien de la peine à jouir de la vie » 7. Je lui dis : « Seigneur, je reviens à la vie · après ces renseignements détaillés. Car plus qu’une pénitence possible» celle qu’Hermas est chargé d’an­ noncer. 6. En isolant co paragraphe 6 do son contexte, on pourrait croire qu'il ne s’agit pas d’un jubile. Pour éviter toute ambiguïté, l’auteur aurait dû écrire : « Si quelqu’un... a commis... » Π ne faut pas exiger d’Hermas une rigueur et une précision sans défaillance. Sa vraie pensée s’exprime en maint endroit, et il évite la contradiction : on ne peut lui reprocher qu’un manque de constance dans la précision. 7. Notons qu’Hermas se garde d’être trop affirmatif : ici surtout on sent qu’il est au fond plus indulgent, qu’il no veut le paraître. 8. Comment comprendre cette exclamation si on n’admet pas qu’Hermas apprend ici des nouveautés salvatrices ? Poschmann est ici fort embarrassé. Il répond que de toute façon Rennas connais­ sait dès les premières Visions la possibilité de la pénitence. Bien sûr ; mais c’est ici qu’il donne le plus de détails ; c’est ici que les objections sont écartées ; c’est ici que la doctrine s’affirme dans toute sa précision (ci. όντως αχριδώς) et le οίδα γάρ ... qui suit est fort bien traduit par Lelong : o Car je sais maintenant que... > Ce Οίδα n’a de sens que dans l’interprétation traditionnelle ; PoschLe Pasteur. 11 162 LE PASTEUR 31,7-33,2 μηκέτι προσβήσω ταϊς άμαρτίαις μου, σωθήσομαι. Σωθήση, φησίν, καί πάντες, δσοι έάν ταΟτα ποιήσωσιν. 32. (4). I. Ήρώτησα αύτδν πάλιν λέγων· Κύριε, έπεί άπαξ άνέχη μου, έτι μοι καί τοΟτο δήλωσον. Λέγε, φησίν. Έάν γυνή, φημί, κύριε, ή πάλιν άνήρ τις κοιμηδή καί γαμήση τις έξ αύτών, μήτι άμαρτάνει δ γαμών ; *2. Ούχ αμαρτάνει, φησίν· έάν δέ έφ’ έαυτώ μείνη τις, περισσοτέραν έαυτφ τιμήν καί μεγάλην δόξαν περιποιείται πρδς τδν κύριον· έάν δέ καί γαμήση, ούχ αμαρτάνει. 3. Τήρει οδν τήν άγνείαν καί τήν σεμνότητα, καί ζήση τώ θεώ. Ταϋτά σοι δσα λαλώ καί μέλλω λαλειν, φύλασσε άπδ τοΟ νΟν, άφ' ής μοι παρεδόθης ή μέρας, καί είς τδν οΐκόν σου κατοικήσω. ·ί. Τοίς δέ προτέροις σου παραπτώμασιν άφεσις 2σται, έάν τάς έντολάς μου φυλάξης· καί πδσι δέ άφεσις έσται, έάν τάς έντολάς μου ταύτας φυλάξωσι καί πορευδώσιν έν τή άγνότητι ταύτη. ’Εντολή ε'. 33. (1). J I. Μακρόθυμος, φησί, γίνου καί συνετός, καί πάντων τών πονηρών έργων κατακυριεύσεις καί έργάση πάσαν δικαιοσύνην. 2. Έάν γάρ μακρόθυμος έση, τό πνεΟμα τό άγιον τδ κατοι31,7 μηκέτι ΑΕ : μηδέν CLL 32.2 έφ’ έαυτώ 11g super se L, per se E : iv έαυτώ Λ | μεγάλην : μεγάλως Λ 32.3 ταΰτά σο: : ταϊίτά σο:, φησί C 32.4 φυλάξωσι και πορίυΟώσιν Ι.,Ε : φνλάξασι καί -ορίυΟεΐσιν Λ mann ne le. commente pas et, pour finir, il met l’idée de n revivre > au compte de la «technique naïve de l’écrivain d ! Le même senti­ ment, il faut le noter, s’exprime en 91, 3. Mand. IV 3, 7-V 1, 2 163 je sais que si je n’ajoute plus à mes péchés *, je serai sauvé. — Tu seras sauvé, dit-il, et tous ceux qui feront ainsi. » 32. (4). I. Je le questionnai de nouveau : « Seigneur, puisque pour une fois vous tolérez mes (questions), indiquez-moi encore ceci. — Parle, dit-il. — Si une femme, Seigneur, dis-je, ou un homme meurt et que le conjoint se remarie, ce dernier commet-il une faute en se remariant ? 2. — Non, dit-il, mais s'il reste seul, il s’acquiert auprès du Seigneur un honneur, une gloire supplémentaire (cf. I Cor., Ί, 38-40) *. Mais s'il se remarie, il ne pèche point. 3. Observe donc scrupuleusement la chasteté et la sain­ teté, et tu vivras pour Dieu. Tout ce que je te dis et te dirai, observe-lc à partir de ce jour où tu m’es confié et j'habiterai dans ta maison. 4. De les fautes passées, tu auras rémission, si tu observes mes commandements. Et tous auront rémission, s’ils observent mes commande­ ments et s’ils marchent dans cette chasteté. PRÉCEPTE V 33. (1). « I. Sois patient, dit-il, et prudent, et tu triompheras de toutes les turpitudes et tu réaliseras toute justice. 2. Si tu es patient, l’Esprit Saint qui habite en toi sera pur de 1. Tei Hermas s'exprime avec toute la précision souhaitable. 2. Voici la notion d'œuvres surérogatoires, qui reviendra plus loin ; cf. 56, 3. 164 LE PASTEUR 33,2-7 κοΟν έν σοι καθαρόν δσται, μή έπισκοτούμενον ύπό ετέρου πονηρού πνεύματος, άλλ' έν εύρυχώρφ κατοίκοΟν άγαλλιάσεται καί εύφρανθήσεται μετά τοΟ σκεύους, έν δ κατοικεί, καί λει­ τουργήσει τφ θεό έν ίλαρότητι πολλή, ϊχον τήν εύθηνίαν έν έαυτφ. 3. Έάν δέ δξυχολία τις προσέλθη, εύθύς τό πνεΟμα τά άγιον, τρυφερόν δν, στενοχωρείται, μή εχον τόν τόπον καθαρόν, καί ζητεί άποστήναι έκ τοΟ τόπου· πνίγεται γάρ ύπό τοΟ πονηρού πνεύματος, μή έχον τόπον λειτουργήσαι τώ κυρίω, καθώς βούλεται, μιαινόμενον ύπό τής δξυχολίας. Έν γάρ τή μακροθυμία ό κύριος κατοικεί, έν δέ τή δξυχολία δ διάβολος. 4. Άμφότερα ουν τά πνεύματα έπΐ τά αύτό κατοι- : κοϋντα, άσύμφορόν έστιν καί πονηρόν τφ άνθρώπφ έκείνω, έν δ κατοίκοΟσιν. 5. Έάν γάρ λάβης άψινθίου μικρόν λίαν καί είς κεράμιον μέλιτος έπιχέης, ούχί δλον τό μέλι άφανίζεται, J καί τοσοΟτον μέλι ύπό τοϋ έλαχίστου άψινθίου άπόλλυται καί j άπολλύει τήν γλυκύτητα τοΟ μέλιτος, καί ούκέτι τήν αύτήν I χάριν έχει παρά τφ δεσπότη, ‘ότι έπικράνθη καί τήν χρήσιν . αύτοΟ άπώλεσεν ; Έάν δέ εις τό μέλι μή βληθή τό άψίνθιον, | γλυκύ εύρίσκεται τό μέλι καί εύχρηστου γίνεται τφ δεσπότη J αύτοΟ. 6. Βλέπεις δτι ή μακροθυμία γλυκυτάτη έστιν ύπέρ | τό μέλι καί εύχρηστός έστι τφ κυρίω, καί έν αύτή κατοικεί. 1 ‘Η δέ δξυχολία πικρά καί άχρηστός έστιν. Έάν οδν μιγή ή I δξυχολία τή μακροθυμία, μιαίνεται ή μακροθυμία καί ούκέτιJ εύχρηστός έστι τφ θεφ ή έντευξις αύτής. 7. “Ηθελον, φημί, J κύριε, γνδναι τήν ένέργειαν τής δξυχολίας, ϊνα φυλάξωμαι 33.2 ετέρου πονηρού Au IL (Ε : έτέρου Λ πονηρού A thSLS | χαΐ {λειτουργήσεε) AntLLE : post εύφρανθήσεται Λ 33.3 έχ του τόπου : έχ τοϋ ανθρώπου C || ύπδ HgLL(E) : ρύπφ Λ |] ύπό J A th8 : άπό A 33.4 ασύμφορόν, πονηρόν AnlEL, : ασύμφορα, πονηρά A 33.5 είς : χαε είς A || αψινθίου Ath2l.lE : — tov Α1.8 || αφανίζεται — | δεσπότη αυτό» AnlLLE : corruptus desperatusque A 33.6 βλέπει; A Ant : βλέπεις ουν !.. βλέπε ουν Ath’l.jE || τφ χυρίφ ί AthAntL] : τφ Οεφ ALa || κατοικεί AlhLLE : ό χόριος χατοιχεί Λ II ούχ[έτε ευ]γρηστό; έστιν sic Λ restituit Lake : ούχ ϊστ:ν εί/ρηστΛ AntLL Mand. V 1,2-7 165 n’être pas obscurci par un autre esprit mauvais Trou­ vant un large espace libre, il sera content, il se réjouira avec le vase 3 qu’il habite et servira Dieu avec grande allé­ gresse, puisqu’il aura en lui l’aisance. 3. Mais si arrive un accès de colère, tout de suite l’Esprit Saint, qui est délicat, se trouve à l’étroit, sans espace pur, et il cherche à quitter ce lieu : il est étouffé par l’esprit mauvais, il n’a plus l’espace où servir Dieu comme il veut, souillé qu’il est par la colère Car le Seigneur habite dans la patience et le diable, dans la colère. 4. Que ces deux esprits habitent ensemble est donc un grand malheur pour l’homme en qui ils habitent \ 5. Si tu prends une toute petite goutte d’absinthe et que tu la verses dans un pot de miel, n’est-il pas vrai que tout le miel est perdu, que tant de miel est gâté par si peu d’absinthe, qu’elle corrompt la douceur du miel, qui n’a plus le même charme pour le maître, puisqu’il est devenu amer et a perdu son utilité ? Mais si on ne jette pas d’absinthe dans le miel, on le trouve doux et le maître peut l’utiliser s. 6. Tu le vois donc : la patience surpasse le miel en dou­ ceur, elle est utile au Seigneur et il habite en elle ; par contre, la colère est amère et inutilisable. Si donc on mêle la colère et la patience, la patience en est souillée et Dieu n’a que faire de sa prière. 7. — Je voudrais, Seigneur, dis-je, connaître les effets de la colère, pour m’en bien 1. C’est la même pneumatologie qu’au Précepte III (28) et X (40 sq.) ; cf. aussi 109, 2 et 113, 2. 2. Le vase est le corps habite par l'esprit ; cf. ÉpUre de Baniabé, VII, 3. 3. L'Esprit Saint peut être souillé (cf. 59, 5 et 60, 4). Solon le P. Audcl {O. p. 6^*}, l'idée ne se retrouve que dons V Écrit de. Damas (VU, 12 et VIII, 20). 4. Hermas reconnaît un certain dualisme psychologique, moral et religieux (cf. 36. 1), mais il le regrette; l’idéal est l'unité en Jésus-Christ el Hennas, s'inspirant du N. T., a do. beaux accents pour la célébrer ; cf. 90, 5 ; 94. 4. Sur ce dualisme ; cf. Introd., p. 44. 5. Ce genre d'images vient de la tradition juive et du jV. T. 166 LE PASTEUR 33,7-34,4 άπ' αύτής. Καί μήν, φησίν, εάν μή φυλάξη άπ’ αύτής σύ καί δ οΐκός σου, άπώλεσάς σου τήν πάσαν έλπίδα. ’Αλλά φύλαξαι απ' αύτής· εγώ γάρ μετά σοΟ είμί. Καί πάντες δέ άφέξονται άπ' αύτής, 'όσοι άν μετανοήσωσιν έξ δλης τής καρδίας αύτών· μετ’ αύτών γάρ έσομαι καί συντηρήσω αύτούς· έδικαιώθησαν γάρ πάντες ύπδ τοΟ σεμνοτάτου αγγέλου. 34. (2). 1. νΑκουε νΟν, φησί, τήν ενέργειαν τής όξυχολίας, πώς πονηρά έστι, καί πώς τούς δούλους τοΟ ΘεοΟ καταστρέφει τή έαυτής èvtpyelcf καί πώς άποπλανά αύτούς άπδ τής δι­ καιοσύνης. Ούκ αποπλανά δε τούς πλήρεις δντας έν τή πίστει ουδέ ένεργήσαι δύναται είς αύτούς, δτι ή δύναμίς μου μετ' αύτών έστιν· άποπλανδ δέ τούς άποκένους καί διψύχους δντας. 2. "Οταν γάρ ϊδη τούς τοιούτους άνΟρώπους εύσταΒοΟντας, παρεμβάλλει έαυτήν είς τήν καρδίαν τοΟ άνΟρώπου εκείνου, καί έκ τοΟ μηδενδς ό άνήρ ή ή γυνή έν πικρία γίνεται ?νεκεν βιωτικών πραγμάτων ή περί εδεσμάτων ή μικρολογϊας τινδς ή περί, φίλου τινδς ή περί δόσεως ή λήψεως ή περί τοιούτων μωρών πραγμάτων ταΟτα γάρ πάντα μωρά έστι καί κενά καί άφρονα καί άσύμφορα τοις δούλοις τοΟ ΘεοΟ. 3. "Η δέ μακροθυμία μεγάλη έστί καί ύχυρά καί ίσχυράν δύναμιν έχουσα καί στιβαράν καί εύθηνουμένην έν πλατυσμφ μεγάλω, ίλαρά, άγαλλιωμένη, άμέριμνος οδσα, δοξάζουσα τδν κύριον έν παντί καιρφ, μηδέν έν έαυτή έχουσα πικρόν, παραμένουσα διά παντδς πραεΐα καί ήσύχιος· αΰτη οδν ή μακροθυμία κα­ τοικεί μετά τών τήν πίστιν έχόντων δλόκληρον. ·ί. Ή δέ δξυχολία πρώτον μέν μωρά έστιν, έλαφρά τε καί άφρων. Εΐτα έκτης άφροσύνης γίνεται πικρία, έκ δέ τής πικρίας Βυμός, έκ 33,7 φυλϊςη Harnack : φύλαξης A 34.1 νυν LLE : δε καί Ath oni A . τους δούλους του θεού ALL :τ. δ. του κυρίου Ε || ή δύναμίς μου Λ : ή δ. του κυρίου Ath2LsE ή δ. τοΰ θεού I., 34.2 γάρ : δε Λ !| ό άνήρ ή ή γυνή LLE: ή γ. ή ό άνήρ Λ || ή περί (ε­ δεσμάτων) Antï.’E : ύκερ γε Λ || ή περί φίλου τίνός : om Λ Mand. V 1,7-2, 4 167 garder. — Certes, dit-il, si tu ne t’en gardes pas, toi et ta maison, tu anéantis tous tes espoirs. Garde-toi d’elle, car je suis avec toi. Et ils se garderont d’elle, tous ceux qui feront pénitence du fond de leur cœur ; car je serai avec eux et je les protégerai, puisqu’ils ont été justifiés par l’ange le plus vénérable. 34. (2). « 1. Écoute, dit-il, quels sont les effets de la colère, com­ ment elle est mauvaise, comment par sa puissance elle pervertit les serviteurs de Dieu, comment elle les détourne de la justice. Elle ne détourne pas, il est vrai, ceux qui sont entiers dans leur foi, elle ne peut rien sur eux, car ma puissance est avec eux ; elle n’égare que les gens vides de leur foi et hésitants. 2. Quand elle voit de telles gens tranquilles, elle s’insinue en leur cœur ; alors, pour un rien, l’homme ou la femme se laissent gagner par l’aigreur, à propos de détails de la vie quotidienne, de nourriture, d’une chicane, d’un ami, d’un cadeau donné ou reçu ou de toute autre niaiserie pareille : tout cela est fou, vain, insensé, funeste aux serviteurs de Dieu. 3. La patience, elle, a de la grandeur, de la force, une énergie vigoureuse et solide qui s’épand largement ; elle est gaie, réjouie, sans souci ; elle glorifie le Seigneur à toute occasion (Tob., 4, 19 ; Ps. 33, 2). Rien en elle n’est amer : en tout, clic reste douce et calme. Cette patience habite avec ceux qui ont la foi entière. 4. La colère est tout d’abord sotte, légère, stupide ; ensuite, de la stupidité, naît l’aigreur, de l’ai­ greur, l’irritation \ de l’irritation, la fureur, de la fureur, 34.3 èyvpà x«i ίσχυράν Atb’LLE : ισχυρά (δύναμιν ίχουσα) Λ 1. Les traducteurs (Dihelius, Lake) choisissent des mots qui expriment une gradation dans l'intensité du sentiment. Lelong choi- 168 LE PASTEUR 34,4-8 δέ τοΟ θυμοΟ όργή, έκ δέ τής δργής μήνις· εΐτα ή μήνις αβτη έκ τοσούτων κακών συνισταμένη γίνεται αμαρτία μεγάλη καί άνίατος. 5. ‘Όταν γάρ πάντα ταΟτα τά πνεύματα έν ένί άγγείω κατοική. οδ καί τδ πνεΟμα τδ άγιον κατοικεί, ού χωρει τδ άγγος έκείνο, άλλ’ ύπερπλεονάζει. 6. Τδ τρυφερόν οδν πνεΟμα, μή έχον συνήθειαν μετά πονηρού πνεύματος κατοικειν μηδέ μετά σκληρότητος, άποχωρεΐ άπδ τοΟ άνθρώπου τοΟ τοιούτου καί ζητεί κατοικείν μετά πραδτητος καί ήσυχίας. 7. ΕΤτα δταν άποστή άπδ τοϋ άνθρώπου έκείνου, οδ κατοικεί, γίνεται δ άνθρωπος εκείνος κενδς άπδ τοΟ πνεύμα­ τος τοΟ δικαίου, καί τδ λοιπδν πεπληρωμένος τοίς πνεύμασι τοίς πονηροίς άκαταστατεί έν πάση πράξει αύτοΟ, περισπώμενος ώδε κάκεί άπδ τών πνευμάτων τών πονηρών, καί δλως άποτυφλοΟται άπδ τής διανοίας τής άγαθής. Οΰτως οδν συμβαίνει πάσι τοίς δξυχόλοις· 8. Άπέχου οδν άπδ τής δζυχολίας, τοΟ πονηροτάτου πνεύματος· ένδυσαι δέτήν μακροθυμίαν καί άντίστα τή δξυχολία καί τή πικρία, καί εση εύρισκόμενος μετά τής σεμνότητας τής ήγαπημένης ύπδ τοΟ κυρίου. Βλέπε ουν μήποτε παρενθυμηθής τήν έντολήν ταύτηνεάν γάρ ταύτης τής έντολής κυριεύσης, καί τάς λοιπάς έντολάς δυνήση φυλάξαι, άς σοι μέλλω έντέλλεσθαι. ΊσχυροΟ έν αύταΐς καί ένδυναμοΟ, καί πάντες ένδυναμούσθωσαν, δσοι έάν θέλωσιν έν αύταΐς πορεύεσθαι. 34.5 πάντα ταυτα τα πνεύματα scripsi suadente Harnack Ε |Λί omnes spiritus} : La {l!im >nulli SP·) {haec omnia) ταυτα τά πν. Λ πάντα τά ανθρώπινα ταυτα Alh* 34.6 μηδε μετά σκληρότητος ALa(Ath) : μετά του σκληρού καί πονηρού πνεύματος Ant cum spiritu malo et amaro E om Lt 34.7 γίνεται : add continuo (== ευθέως) Lt || xàxsî Ath* : κάκεϊσε Λ Mano. V 2, t-8 169 le ressentiment. Et ce ressentiment, né de tant de maux, devient un péché énorme et incurable. 5. Lorsque tous ces esprits viennent habiter un même vase où habite déjà l’Esprit Saint, le vase ne peut plus tout contenir, et déborde. 6. Donc l’esprit délicat, qui n’a pas l’habitude de demeurer avec un mauvais esprit ni avec la dureté *, s’éloigne d’un tel homme et cherche à habiter avec la douceur et le calme. 7. Mais quand il s’éloigne de l’homme, en qui il habitait, cet homme se vide de l’esprit juste et désormais plein des esprits mauvais, il s’agite dans tous ses actes, tiraillé en tous sens par les esprits mauvais et il devient complètement aveugle, loin de la droite réflexion. Voilà ce qui arrive à tous les colériques. 8. Abstiens-toi donc de la colère, cet esprit si mauvais ! Revêts-toi de patience, résiste à la colère, à l’aigreur et tu seras trouvé en compagnie de la sainteté qu’aime le Seigneur. Veille à ne pas négliger ce commandement, car si tu parviens à l’observer, tu pourras garder aussi les autres commandements que je vais t’imposer. Aie de la force, de l’énergie à leur propos, et qu’ils en aient aussi, tous ceux qui veulent marcher dans cette voie. ait : démence, amertume, animosité, colère, haine, mais il doit ainsi traduire par κ colère » deux mots grecs différents (όξυχρλία et οργή) cl par « haine» un mot qui n’est pas uîeoç; il a bien vu qu'entre οργή et μήνις la différence est plus de durée que d’intensité. Ces distinctions peuvent provenir en dernière analyse do la casuistique stoïcienne (cf. ps.-PnocvL., 64 ; D. L·., Vil, 113; von Arnim, 5. V. Fr., Ill, 397). 1. Il semble bien qu’il faille prendre σχληρότης au sens matériel : l’esprit mauvais est dur, le bon est délicat. C’est un de ces passages qu’Hcrmas n’a pas du tout christianisés ; l'expression a dû choquer : les variantes atténuent la singularité du texte. 170 LE PASTEUR 35, 1-5 ’Εντολή ς'. 35. (1). I 1. Ένετειλάμην σοι, φησίν, έν τή -πρώτη εντολή, ϊνα φυλάξης τήν -πίστιν καί τον φόβον καί τήν εγκράτειαν. Ναί, φημί, κύριε. Άλλα νΟν θέλω σοι, φησίν, δηλώσαι καί τάς δυ­ νάμεις αύτών, ϊνα νοήσης τίς αύτών τίνα δύναμιν έχει καί ενέργειαν· διπλαι γάρ είσιν αι ένέργειαι αύτών. Κείυται ούν έπί δικαίω καί άδίκω. 2. Σύ ουν -πίστευε τώ δικαίω, τώ δέ άδίκφ μή πιστεύσης- τδ γάρ δίκαιον δρθήν όδδν έχει, τδ δέ άδικον στρεβλήν, άλλά σύ τή όρθή όδώ πορεύου καί δμαλή, τήν δέ στρεβλήν έασον. 3. Ή γάρ στρεβλή δδδς τρίβους ούκ έχει, άλλ' άνοδϊας καί προσκόμματα πολλά καί τραχεϊά έστι καί ακανθώδης. Βλαβερά ούν έστι τοϊς έν αύτή πορευομένοις. 4. Ο'ι δέ τή δρθή δδώ πορευόμενοι όμαλώς περιπατοΟσι καί άπροσκόπως· ούτε γάρ τραχεϊά έστιν ούτε ακανθώδης. Βλέ­ πεις οδν, δτι συμφερώτερόν έστι ταύτη τή όδώ πορεύεσθαι. 5. Άρέσκει μοι. φημί, κύριε, ταύτη τή δδώ πορεύεσθαι. Πορεύση, φησί, καί δς αν έξ όλης καρδίας έπιστρέψη πρδς κύριον, πορεύσεται έν αύτή. 35,1 ζα: τήν «γζρχτκχν AA(h1(LtAthî) : cl pacnilcntiam L, puri­ ficans te ipsum E 35,4 ουμφέρώτ'ρον A (cf. Arislot., Top., 118 b 32) : em συμοορώτίρον edd 1. Le thème des deux voies provient ici du célèbre début de la Didachè. L’origine plus lointaine paraît bien ctre hellénique : le thème est attesté en Grèce dès Hésiode et dès lors, il y est indéfi­ niment ressassé. Mais, dans l'hellénisme, la voie du bien est difficile, celle du mal, facile (cf. aussi Malth., 7, 13) ; le point de vue n’est pas Mano. VI 1,1-5 171 PRÉCEPTE VI 35. (1). « i. Je t’ai ordonné, dit-il, dans le premier Précepte, de garder la foi, la crainte et la continence. — Oui, Seigneur, dis-je. — Maintenant, dit-il, je veux le montrer leurs vertus, pour que tu comprennes quels sont leur force et leurs effets respectifs. Leurs effets sont de deux sortes : ils ont rapport au juste et à l’injuste. 2. Toi. aie confiance dans le juste, mais non dans l’injuste ; car la justice suit une voie droite, l’injustice, une voie tortueuse *. Suis donc la voie droite et unie, laisse la voie tortueuse. 3. La voie tortueuse n’est pas frayée, mais impraticable, pleine d’obstacles, rocailleuse, épineuse. Elle est funeste à ceux qui la prennent ; 4. mais ceux qui prennent la voie droite marchent sur un terrain uni et sans obstacles, car elle n’est ni rocailleuse, ni épineuse. Tu vois donc qu’il est plus avantageux de la prendre. 5. — Il me plaît, Seigneur, dis-je, de la prendre. — Tu la prendras, dit-il, et quiconque du fond du cœur se tournera vers le Seigneur [Jér., 24, 7 ; Joël, 2, 12 ; cf. Ps. 21, 9 ; 50, 15), la prendra. 1p même : Hésiode et ses émules veulent affirmer que la vertu est plus difficile à pratiquer que le vice. Hermas n’en disconviendrait peut-être pas (cf. 46. 4 sq.)t mais il caractérise les deux voies* no­ tamment en fonction des conséquences cschatologiqucs de la vertu et du vice. Le thème ainsi renouvelé est une expression do l’opti­ misme chrétien. Cette variante considérable n’empêche pas de croire, selon nous, que c’cst bien le même thème qui a évolué ; il ne faut d’ailleurs pas trop schématiser ce dernier : la routc de la vertu n’est difficile qu’au début ; cf. Tableau du ps.-CÉni:s, 16, fin. π 172 LE PASTEUR 36,1-β 36. (2). 1 1. "Ακούε νΟν, φησί, περί τής πίστεως. Δύο είσίν άγγελοι μετάτοΟ Ανθρώπου, εΐς τής δικαιοσύνης καί εΐς τής πονηριάς. 2. Πώς ουν, φημί, κύριε, γνώσομαι τάς αύτών ένεργείας, 'ότι άμφότεροι άγγελοι μετ' έμοΟ κατοικοΟσιν ; 3. "Ακούε, φησί, καί σύνιε. ‘O μέν τής δικαιοσύνης άγγελος τρυφερός έστι καί αίσχυντηρός καί πραός καί ήσύχιος· όταν ούν οΰτος έπί τήν καρδίαν σου Αναβή, εύθέως λαλει μετά σοΟ περί δικαιοσύνης, περί άγνείας, περί σεμνότητος καί περί αύταρκείας καί περί παντός έργου δικαίου καί περί πάσης Αρετής ένδόξου. ΤαΟτα πάντα όταν είς τήν καρδίαν σου Αναβή, γίνωσκε, δτι ό άγγελος τής δικαιοσύνης μετά σοΟ έστί. ΤαΟτα ουν έστι τά έργα τοΟ Αγγέλου τής δικαιοσύνης. Τούτω ουν πίστευε καί τοίς έργοις αύτοΟ. 4. ‘Όρα νΟν καί τοΟ Αγγέλου τής πονηριάς τά έργα. Πρώτον πάντων δξύχολός έστι καί πικρός καί άφρων, καί τά έργα αύτοΟ πονηρά, καταστρέφοντα τούς δούλους τοΟ Θεο0· δταν oSv οδτος έπί τήν καρδίαν σου Αναβή, γνώθι αυτόν άπδ τών έργων αύτοΟ. 5. Πώς, φημί, κύριε, νοήσω αύτόν, ούκ έπίσταμαι. "Ακούε, φησίν. "Οταν δξυχολία σοί τις προσπέση ή πικρία, γίνωσκε, 8τι αύτός έστίν έν σοί· εΐτα έπιθυμία πρά­ ξεων πολλών καί πολυτέλειαι εδεσμάτων πολλών καί μεΒυσμάτων καί κραιπαλών πολλών καί ποικίλων τρυφών καί ού δεόντων καί έπιΒυμίαι γυναικών καί πλεονεξία καιύπερηφανία πολλή τις καί Αλαζονεία καί όσα τούτοις παραπλήσιά έστι καί όμοια· ταΟτα ουν δταν έπί τήν καρδίαν σου Αναβή, γί­ νωσκε, δτι δ άγγελος τής πονηριάς έστίν έν σοί. 6. Σύ ουν έπιγνούς τά έργα αύτοΟ άπόστα άπ’ αύτοΟ καί μηδέν αύτφ πίστευε, δτι τά έργα αύτοΟ πονηρά είσι καί Ασύμφορα τοίς δούλοις τοΟ 8εο0. "Εχεις οδν άμφοτέρων τών Αγγέλων τάς 36.3 ούνιε LL : συν:ίϊ; χΰτχς A om Ε || ίύύχως λαλ(< — ά-,α.6^ : om A 36.4 (δρχ)νΰν LL (E) : ov/AAlh | πικρός κχ: άφρων AthAntLLE (amarum} : om A 36.5 τρυφών AntL2E (cf. 45,1) : τροφών AAth2 haud congruentia Mand. VI 2, 1-6 173 36. (2). « 1. Écoute maintenant, dit-il, ce qui concerne la foi '. Il y a deux anges avec l’homme 12 : l’un, de justice, l'autre, du mal. 2. — Comment donc, Seigneur, dis-jc, distin­ guerai-je leur action, si les deux anges habitent avec moi ? 3. — Écoute, dit-il, et comprends. L’ange de justice est délicat, modeste, doux, calme. Quand c’est lui qui monte à ton cœur, d’emblée, il te parle de justice, de chasteté, de sainteté, de tempérance, de tout acte juste, de toute vertu noble. Quand tout cela te monte au cœur, sache que l'ange de justice est avec toi, car ce sont là les œuvres de l’ange de justice ; aie confiance en lui et en ses œuvres. 4. Vois maintenant les œuvres de l’ange du mal. Et tout d’abord, il est colérique, amer, insensé ; et ses œuvres mauvaises corrompent les serviteurs de Dieu. Quand donc il monte à ton cœur, connais-le d’après ses œuvres. 5. — Comment je le distinguerai, Seigneur, dis-jc, je l’ignore. — Écoule, dit-il. Quand la colère s’empare de loi, ou l’ai­ greur, sache qu’il est en loi ; de même, les désirs d’activité dispersée, les folles dépenses en feslins nombreux, en boissons enivrantes, en orgies incessantes, en raffine­ ments variés et superflus, la passion des femmes, de la grande richesse, l’orgueil exagéré, la jactance et tout ce qui y ressemble : si cela te monte au cœur, sache que l’ange du mal est en toi. 6. Puisque donc tu connais ses œuvres, éloigne-toi de lui, ne crois pas en lui, car ses œuvres sont mauvaises cl funestes aux serviteurs de Dieu. Voilà quelle praebet || πλεονεξία LtE ; — ία: Ath* — ϊας Alb1 — ιών AAnl ·| πολλή τις A : om codd ,| έν σοί Λ Alb* : |«τά σοΰ AlIPLL super le E 36,C xal μηδέν Ath2I.L : μηδΐ A E 1. Il s’agit de la foi-confiance beaucoup plus que de la foi-croyance, particulièrement chez Hermas, dont la dogmatique est si mince. 2. Sur ce dualisme, cf. introduction, p. 44. 174 LE PASTEL· R 36,6-37,2 ένεργείας· σύνιε αύτάς καί -πίστευε τό άγγέλφ τής δικαιοσύ­ νης· 7. άπδ δέ τοΟ άγγέλου τής πονηρίας άπόστηθι, δτι ή διδαχή αύτοΟ πονηρά έστι παντί έργφ· έάν γάρ ή τις πιστό­ τατος άνήρ καί ή ένθύμησις τοΟ αγγέλου τούτου άναβή επί τήν καρδίαν αύτοΟ, δει τδν ανορα εκείνον ή τήν γυναίκα έξαμαρτήσαί τι. 8. Έάν δέ πάλιν πονηρότατός τις ή άνήρ ή γυνή καί άναβή επί τήν καρδίαν αύτοΟ τά έργα τοΟ άγγέλου τής δικαιοσύνης, έξ άνάγκης δει αύτδν αγαθόν τι ποιήσαι, 9. Βλέπεις οΰν, φησίν, δτι καλόν έστι τώ άγγέλφ τής δικαιο­ σύνης άκολουθειν, τώ δέ άγγέλφ τής πονηρίας άποτάξασθαι. 10. Τά μέν περί τής πίστεως αϋτη ή έντολή δηλοΐ, Υνα τοίς έργοις τοΟ άγγέλου τής δικαιοσύνης πιστεύσης, καί έργασάμενος αύτά ζήση τώ θεώ. Πίστευε δέ, δτι τά έργα τοΟ άγγέλου τής πονηρίας χαλεπά έστι· μή έργαζόμενος οΰν αύτά ζήση τφ θεώ. ’Εντολή ζ'. 37. 1. Φοδήθητι, φησί, τδν κύριον καί φύλασσε τάς έντολάς αύτοΟ. Φυλάσσων οΰν τάς έντολάς τοΟ 0εοΟ έση δυνατός έν πάση πράξει, καί ή πρδξίς σου άσύγκριτος έσται. Φοβούμενος γάρ τδν κύριον πάντα καλός έργάση· οΰτος δέ έστιν ό φόβος, 8ν δεί σε φοβηθήναι, καί σωθήση. 2. Τδν δέ διάβολον μή φοβηθής· φοβούμενος γάρ τδν κύριον κατακυριεύσεις τοΟ δια­ βόλου, δτι δύναμις έν αύτώ ούκ έστιν. Έν φ δέ δύναμις ούκ 36.7 π-.οτδτατος ALt : fidelis L3(E) 36.8 η em Hg : είη A 37,1 σωθησ.·| Ant L2 (LJ : σωΟήναι A 1. Une ancienne formule du baptême promettait de renoncer à Satan, à ses pompes et à ses anges ; cf. Tertullien, De Sped., ·'> ; De Milit. Cor., 3; etc. 2. La pensée est ici fort embarrassée : c’est que la « crainte du MAND. VI 2, G-VII 2 175 est faction des deux anges. Comprends-la et mets ta confiance dans l’ange de justice. 7. Éloigne-toi de l’ange du mal puisque son enseignement est mauvais en tout. Car si quelqu’un est très fidèle et que la pensée de cet ange monte à son cœur, il est inévitable que celui-là, homme ou femme, commette le péché. 8. Qu’un homme ou une femme, au contraire, soit tout à fait dépravé et que les œuvres de l’ange de justice montent à son cœur, il est inévitable qu’il fasse le bien. 9. Tu vois donc qu’il est bon de suivre l’ange de justice et de renoncer à l’ange du mal *. 10. Ce commandement indique ce qui concerne la foi, pour que tu aies foi dans les œuvres de l’ange de justice et en les accomplissant, tu vivras pour Dieu. Crois aussi que les œuvres de l’ange du mal sont funestes ; en les évitant, tu vivras pour Dieu. PRÉCEPTE VU 8 37. « 1. Crains, dit-il, le Seigneur, et garde scs commande­ ments (EccZ., 12. 13). En gardant les commandements de Dieu, tu seras fort en toute action et ta façon d’agir sera incomparable. Car en craignant Je Seigneur, tu feras tout bien. C’est cette crainte-là qu’il te faut avoir, et tu seras sauvé. 2. Le diable, ne le crains pas. En crai­ gnant le Seigneur, lu triompheras du diable, car il n’a pas de pouvoir. Et qui n’a pas de pouvoir n’inspire pas Seigneur d, dont il est question au début, étouffe par la suite la distinction dualiste des qui pourtant est bien affirmée (§ 4). Sans cette « crainte du Seigneur « reprise du Précepte I, le dévelop­ pement dualiste aurait été tout à fait parallele à celui des Pré­ ceptes VI et VIII : ces trois Préceptes sont fortement apparentés. 176 LE PASTEUR 37, 2-38, 2 έστιν, ούδέ φόβος· έν ώ δέ δύναμις ή ένδοξος, καί φόβος έν αύτώ· πάς γάρ ό δύναμιν έχων φόβον έχει- δ δέ μή έχων δύναμιν ύπδ πάντων καταφρονειται. 3. Φοβήθητιδέ τά έργα τοΟ διαβό­ λου, δτι πονηρά έστι. Φοβούμενος οδν τδν κύριον φοβηθήση τά έργα τοΟ διαβόλου καί ούκ έργάση αύτά, άλλ' άφέξη άπ' αύτών. 4. Δισσοί οδν είσιν οί φόβοι· έάν γάρ θέληςτδ πονηρόν έργάσασθαι, φοβοΟ τδν κύριον, καί ούκ έργάση αύτό* έάν δέ θέλης πάλιν τδ άγαθδν έργάσασθαι, φοβοΟ τδν κύριον, καί έργάση αύτό. "Ωστε δ φόβος τοΟ κυρίου ισχυρός έστι καί μέγας καί ένδοξος. Φοβήθητι οδν τδν κύριον, καί ξήση αύτφ· καί δσοι άν φοβηΘώσιν αύτδν καί τηρήσωσι τάς έντολάς αύτοΟ, ξήσονται θεό. 5. Διατί, φημί, κύριε, εΐπας περί των τηρούντων τάς έντολάς αύτοΟ· Ζήσονται τώ θεώ : 'Ότι, φησίν, πάσα ή κτίσις φοβείται τδν κύριον, τάς δέ έντολάς αύτοΟ ού φυλάσσει. Τών ουν φοβούμενων αύτδν καί φυλασσόντων τάς έντολάς αύτοΟ, έκείνων ή ξωή έστι παρά τώ Θεώ· τών δέ μή φυλασσόντων τάς έντολάς αύτοΟ, ούδέ ξωή έν αύτοίς. Εντολή η*. 38. I. Εΐπόν σοι, φησίν, δτι τά κτίσματα τοΟ ΘεοΟ διπλά έστι· καί γάρ ή έγκράτεια διπλή έστιν. Έπί τινων γάρ δεί έγκρατεύεσθαι, έπί τινων δέ ού δει. 2. Γνώρισόν μοι, φημί, κύριε, έπί τίνων δει έγκρατεύεσθαι, έπί τίνων δέ ού δει. Άκουε, φησί. Τδ πονηρδν έγκρατεύου καί μή ποίει αύτό· τδ δέ άγαΘδν μή έγκρατεύου, άλλα ποίει αύτό. Έάν γάρ έγκρατεύση τδ 37.3 φοδηΟήσρ — καί Ant Lj : om A plura om L2 37.4 îàv γάρ θίλης ALL : έάν ουν μή Οίλι^ση; All»1 <ί ού θέλει-ς Ant Ε || κύριον (primum) : Οιόν A | ζα· τηρήσωσι Ant LjE : τών φυλασσόντων /V 37.5 κτίσις φο£ίιται : κτήσις φοσήται Λ || αύτύν Ant LtE : om A || ίν αύτοίς 1.1. : ΐν αύτώ A 38.1 του Otou ALj : Domini I., 38.2 Έάν γαρ — ίργάζη LLE : om A MAND. VII 2-VIII 2 177 de crainte. Mais celui dont le pouvoir est renomme, (celui-là) se fait craindre. Car quiconque a du pouvoir inspire de la crainte; celui qui n’en a pas est méprisé de tous. 3. Crains les œuvres du diable, parce qu’elles sont mauvaises. Et en craignant le Seigneur, tu craindras les œuvres du diable et loin de les accomplir, tu les éviteras. 4. Il y a deux sortes de crainte : si lu veux faire le mal, crains le Seigneur, et tu ne le feras pas. Mais si tu veux faire le bien, crains (encore) le Seigneur, et tu le feras. Tant la crainte du Seigneur est puissante, grande, glo­ rieuse ! Crains donc le Seigneur et tu vivras pour lui. Et tons ceux qui le craindront et observeront ses com­ mandements, vivront pour Dieu. 5. — Pourquoi, Sei­ gneur, dis-je, avez-vous dit (seulement) de ceux qui ob­ servent ses commandements : « Ils vivront pour Dieu ? » — Parce que, dit-il, toute la création craint le Seigneur, mais elle ne garde pas tous ses commandements. Ce sont donc ceux qui le craignent et qui gardent ses commande­ ments qui vivent auprès de Dieu. Mais ceux qui ne les gardent pas n’ont pas la vie en eux. PRÉCEPTE VIII 38. « 1. Je t’ai dit, reprit-il, que les créatures de Dieu sont de deux sortes ; la tempérance aussi est de deux sortes. Car il est des choses dont il faut s’abstenir cl des choses dont il ne le faut pas. 2. — Faites-moi connaître, Sei­ gneur, dis-je, ce dont je dois et ce dont je ne dois pas m’abstenir. — Écoute, dit-il. Abstiens-toi du mal et ne le fais pas, mais ne t’abstiens pas du bien : fais-lc, au con­ traire. Car si tu t’abstiens de faire le bien, tu commets Le Pasteur. 12 178 LE PASTEUR 38, 2-9 άγαθδν μή ποιεΐν, αμαρτίαν μεγάλην έργάζη· εάν δέ έγκρατεύση τδ πονηρόν μή ποιεΐν, δικαιοσύνην μεγάλην έργάζη. Έγκράτευσαι οδν άπδ πονηριάς πάσης έργαζόμενος τδ άγαθόν. 3. Ποταπαί, φημί, κύριε, είσίν αί πονηρίαι, άφ' ών δει ήμάς έγκρατεύεσθαι ; “Ακούε, φησίν’ άπδ μοιχείας καί πορνείας, άπδ μεθύσματος άνομίας, άπδ τρυφής πονηράς, άπδ έδεσμάτων πολλών και πολυτελείας πλούτου καί καυχήσεως καί ύψηλοφροσύνης καί ύπερηφανίας καί άπδ ψεύσματος καί καταλαλιάς καί ύποκρίσεως, μνησικακίας καί πάσης βλασφη­ μίας. 4. ΤαΟτα τά έργα πάντων πονηρότατά είσιν έν τή ζωή τών άνθρώπων. ‘Απδ τούτων οδν των έργων δει έγκρα­ τεύεσθαι τδν δοΟλον τοΟ Θεο0· δ γάρ μή έγκρατευόμενος άπδ τούτων ού δύναται ζήσαι τώ θεφ. “Ακούε ουν καί τά άκδλουθα τούτων. 5. *Έτι γάρ. φημί, κύριε, πονηρά έργα έστί ; Καί γε πολλά, φησίν, έστίν, άφ' ών δει τδν δοΟλον τοΟ θεοΟ έγ­ κρατεύεσθαι* κλέμμα, ψεΟδος, άποστέρησις, ψευδομαρτυρία, πλεονεξία, επιθυμία πονηρά, άπάτη, κενοδοξία, άλαζονεία καί 8σα τούτοις δμοιά έστιν. (>. Ού δοκεΐ σοι ταΟτα πονηρά είναι; Καί λίαν πονηρά, φημί, τοϊς δούλοις τοΟ ΘεοΟ. Τούτων πάντων δεΐ έγκρατεύεσθαι τδν δουλεύοντα τω θεφ. Έγκράτευ­ σαι ουν άπδ πάντων τούτων, ϊνα ζήση τώ θεό καί έγγραφήση μετά των έγκρατευομένων αύτά. *ί!ν μέν οδν δει σε έγκρα­ τεύεσθαι, ταΟτά εστιν. 7. Ά δέ δει σε μή έγκρατεύεσθαι, φησίν, άλλά ποιεΐν, άκουε. Τδ άγαθδν μή έγκρατεύου, άλλά ποίει αύτό. 8. Καί τών άγαθών μοι, φημί, κύριε, δήλωσον τήν δύναμιν,ϊνα πορευθώ έν αύτοΐς καί δουλεύσω αύτοΐς,ϊνα έργασάμενος αύτά δυνηθώ σωθήναι. Άκουε, φησί, καί των άγαθών τά έργα, ά σε δει έργάζεσθαι καί μή έγκρατεύεσθαι. 9. Πρώ­ τον πάντων πίστις, φόβος κυρίου, άγάπη, ομόνοια, βήματα 38,3 ημάς A : με LtE om Lx |! άπό μίβύσματος — πονηρά; : om Λ II βλασφημία; : άλλης βλ. Λ 38.5 ψευδός Alh (ψευσμα Λ abMfjalio LL) : rapina E om Ani || άποστέρησις : om LL 38,0 φημί A : φησί L2 om LtE || ζήση Alh1 : ζήση; Λ ζήοε:ς Alb8 38,9 κυρίου Alh Ant Lx : (I«o5 Al.a MaND. VIII 2-9 179 un grand péché ; par contre, si tu t’abstiens de faire le mal, lu commets un grand acte de justice. Abstiens-toi donc de tout mal, et fais le bien. 3. — Quels sont, Sei­ gneur, dis-je, les vices dont il faut nous abstenir ? — Écoute, dit-il : l’adultère, la fornication, les excès de bois­ son, la mollesse coupable, les festins multipliés, le luxe que permet la richesse, l’ostentation, l’orgueil, la jactance, le mensonge, la médisance, l’hypocrisie, la rancune et tout méchant propos *. 4.· Voilà de loin les plus mauvaises actions dans la vie des hommes. De ces actions, le servi­ teur de Dieu doit s’abstenir ; ear celui qui ne s'en abstient pas ne peut vivre pour Dieu. Écoule donc les vices qui s’ensuivent. 5. — H y a encore, Seigneur, dis-je, d’autres mauvaises actions ? — Et beaucoup, dit-il, dont le ser­ viteur de Dieu doit s’abstenir : le vol, le mensonge î, la spoliation, le faux témoignage, la cupidité, la passion mau­ vaise, la tromperie, la vaine gloire, la vantardise et tous les vices semblables. 6. Ne te semble-t-il pas que tout cela est mal ? — C’est très mal, dis-je, pour les serviteurs de Dieu. — De tout cela, il faut, que le serviteur de Dieu s’abstienne. Abstiens-toi donc de tout cela, afin de vivre pour Dieu et d’etre inscrit avec ceux qui s’en abstiennent. Voilà ce dont tu dois t’abstenir. 7. Ce dont il ne faut pas s’abstenir, ce qu’il faut, faire, le voici. Ne t’abstiens pas du bien, fais-lc au contraire. 8. — Montrcz-moi, Seigneur, dis-je, la puissance des bonnes actions, pour que je suive leur voie, que je les serve afin de pouvoir être sauvé en les accomplissant. — Écoute, dit-il, les œuvres du bien qu’il te faut accomplir et non éviter. 9. En tout premier lieu, la foi, la crainte du Seigneur, la chat. Ces catalogues de vertus et de vices sont fort fréquents dans la littérature parénétique, aussi bien du paganisme (cf. ps-Cécès, Tableau, 20, 3 ; 23, 2 ; Corpus ilerm., I, 1. 13; etc.) que du christia­ nisme. 2. Tc5-|ia, de la première énumération au § 3, est. repris ici par négligence SOUS lu forme ύιυδος. 180 LE PASTEUR 38, d-12 δικαιοσύνης, άλήθεια, ύπομονή- τούτων άγαθώτερον ούδέν έστιν έν τή ζωή τών άνθρώπων. ΤαΟτα έάν τις φυλάσση καί μή έγκρατεύηται άπ* αύτών, μακάριος γίνεται έν τή ζωή αύτοΟ. 10. Εΐτα τούτων τά άκόλουθα άκουσον χήραις ύπηρετεΐν, δρφανούς καί ύστερουμένους έπισκέπτεσθαι, έξ άναγκών λυτροΟσθαι τούς δούλους τοΟ θεοΟ, φιλόξενον είναι (έν γάρ τή φιλοξενία εύρίσκεται άγαθοποίησίς ποτέ), μηδενί άντιτάσσεσθαι, ήσύχιον είναι, ενδεέστερου γίνεσθαι -πάντων άνθρώπωυ, πρεσβύτας σέδεσθαι, δικαιοσύνην άσκείν, άδελφότητα συντηρεϊν, ύδριν ύποφέρειν, μακρόθυμου είναι, μυησικακίαν μή έχειν, κάμνοντας τή ψυχή παρακαλείυ, έσκανδαλισμέυους άπδ τής -πίστεως μή άποβάλλεσθαι, άλλ' έπιστρέφειν καί εύθύμους ττοιείυ, άμαρτάυουτας νουθετειν, χρεώστας μή θλϊδειν καί ένδεεις, καί εϊ τιυα τούτοις δμοιά έστι. I I. Δοκει σοι, φησί, ταΟτα άγαθά είναι; Τί γάρ, φημί, κύριε, τού­ των άγαθώτερον ; Πορεύου ούν, φησίν, έν αύτοϊς καί μή έγκρατεύου άπ' αύτών, καί ζήση τώ θεφ· 12. φύλασσε ουν τήν έντολήν ταύτην* έάν τδ άγαθδν "ποιής καί μή έγκρατεύση άπ’ αύτοΟ, ζήση τώ θεώ, καί πάντες ζήσονται τώ θεώ οί οδτω ποιοΟντες. Καί πάλιν έάν τδ πονηρόν μή ποιής καί έγκρα­ τεύση άπ' αύτοΟ, ζήση τώ θεώ, καί πάντες ζήσονται τώ θεώ, όσοι έάν ταύτας τάς έντολάς φυλάξωσι καί πορευθώσιν έν αύταϊς. 38,10 αδελφότητα : αγαθότητα Λ | χα!. (ί/δεεΐς) Λ : om codci 38,12 (έγχρατενση) άτ’ χύτο3 G—II : αυτό (forsitan recte) A 1. Hermas mentionne la charité, mais sans lui réserver nulle part une instruction détaillée. Mano. VIII 9-12 181 rite Ia concorde, la parole de justice, la vérité, la résigna­ tion : il n’y a rien de meilleur dans la vie humaine. Si quel­ qu’un les observe, loin de s’en abstenir, il est bienheureux dans sa vie. 10. Et voici les suites de ces vertus : assister les veuves, visiter les orphelins et les indigents, racheter de l’esclavage les serviteurs de Dieu *, être hospitalier (car dans l’hospitalité se rencontre parfois l’occasion de faire le bien), ne s’opposer à personne, être calme, se faire l’inférieur de tout le monde *, honorer les vieillards, pra­ tiquer la justice, garder la fraternité, supporter la vio­ lence, être patient, n’avoir pas de rancune, consoler les âmes affligées, ne pas rejeter ceux qui sont inquiets dans la foi 4, mais les convertir, leur rendre du cœur, reprendre les pécheurs, ne pas accabler les débiteurs et les indigents, et autres actions semblables. 11. Ne te semble-t-il pas que ce soient là de bonnes actions ? reprit-il. — Qu’y a-t-il de mieux, Seigneur ? dis-je. — Marche donc dans cette voie, dit-il, ne t’en abstiens pas et tu vivras pour Dieu. 12. Observe ce commandement ; si tu fais le bien au lieu de t’en abstenir, tu vivras pour Dieu et tous vivront pour Dieu, qui agiront ainsi. Et je le répète : si tu ne fais pas le mal, si tu t’en abstiens, tu vivras pour Dieu et vivront pour Dieu tous ceux qui garderont ccs préceptes et marcheront dans leur voie. » 2. L’expression grecque est moins précise, mais c’est bien le ra­ chat qu'elle semble viser. 3. K. Lake traduit à tort : < To be poorer than all men. η 4. 11 s’agit ici vraisemblablement do Siÿjycu dont il ne faut pas désespérer. 182 LE PASTEUR 39, i-g ’Εντολή θ’. 39. 1. Λέγει μοσ *Αρον άπδ σεαυτοΟ τήν διψυχίαν καί μηδέν δλως διψυχήσης αίτήσασθαί τι παρά τοΟ ΘεοΟ, λέγωυ έν σεαυτφ δτι πώς δύναμαι αίτήσασθαι παρά τοΟ κυρίου καί λαθειυ, ήμαρτηκώς τοσαΟτα είς αύτόν ; 2. Μή διαλογί&ου ταΟτα, άλλ’ έξ δλης τής καρδίας σου έπίστρεψον επί τδν κύριου καί αίτοΟ παρ' αύτοΟ άδιστάκτως, καί γνώση τήν πολυσπλαγχνίαν αύτοΟ, δτι ού μή σε έγκαταλείψει, άλλά τδ αίτημα τής ψυχής σου πληροφορήσει. 3. Ούκ έστι γάρ δ Οεδς ώς οί άνθρωποι μνησικακοΟντες, άλλ' αύτδς άμνησίκακός έστι καί σπλαγχνίζεται έπί τήν ποίησιν αύτοΟ. ·1. Συ οδν καθάρισόν σου τήν καρδίαν άπδ πάντων τών ματαιωμάτων τοΟ αίώυος τούτου και τών προειρημένων σοι βημάτων καί αίτοΟ παρά τοΟ κυρίου, καί άπολήψη πάντα καί άπδ πάντων τών αιτημάτων σου άυυστέρητος 2ση, εάν άδιστάκτως αίτήσης παρά τοΟ κυρίου. 5. Έάν δέ διστάσης έν τή καρδία σου, ούδέν ού μή λήψη τών αίτημάτων σου. Οί γάρ διστάζοντες είς τδν θεόν, ουτοί είσιν οί δίψυχοι καί ούδέν δλως έπιτυγχάνουσι τών αίτημάτων αύτών. 6. Οί δέ δλοτελείς δντες έν τή πίστει πάντα αίτοΟνται πεποιθότες επί τδν κύριου καί λαμθάνουσιυ, δτι άδιστάκ­ τως αίτοΟνται, μηδέν διψυχοΟντες. Πάς γάρ δίψυχος άνήρ, 39.1 αίτήσασθαι τι παρά του Οεου Ant (LLE) : α'τήσασύαι παρά σεαυτώ τον Οεον A (a Domino E) || αΐτήσασδαί τι LLE : αίτήσασθαι Λ Alh Aut K κυρίου A AthL1 : θεού Ant om L, 39.2 πολυσπλαγχνίαν POx : πολλήν εύσπλ. AAth1 Ant πολνευσπλ. Ath’ || έγκαταλείψει POx Atl^Lj : εγκαταλίίηι A Alh2 39.3 ό θεός : om A 39.4 έάν Ath2LtE : δσα αν Λ | αίτησης A Alh2 : — ση POx 39.5 Έάν δέ AthaLaE : έάν A || Λήψή Λ : λάχεις (pro λά6ηί) POx 39.6 κύριον A Ant L, : θεόν Ath2L2 Mand. IX 1-θ 183 PRÉCEPTE IX 39. 1. Il inc dit : « Enlève de toi le doute ’ et n’hésite pas le moins du monde à demander quelque chose à Dieu, sans te dire 1 2 : « Comment pourrais-je demander quelque chose au Seigneur et l’obtenir, après avoir commis de si grands péchés ù son égard ? » 2. Ne raisonne pas ainsi, mais plutôt, du fond du cœur, tourne-toi vers le Seigneur (Jer., 24, 7 ; Joël, 2, 12) et prie-le avec confiance et tu connaî­ tras sa grande miséricorde : il n’aura garde de t’abandon­ ner ; an contraire, il comblera la prière de ton âme. 3. Car Dieu n’est pas comme les hommes rancuniers : il ne connaît pas la rancune et il a compassion de sa créature. 4. Toi donc, purifie ton cœur de toutes les vanités de ce inonde et de ce que je t’ai dit 3 auparavant ; prie le Seigneur et lu obtiendras tout ; aucune de tes prières ne sera repoussée, si toutefois tu pries le Seigneur avec con­ fiance. 5. Par contre, si tu doutes en ton cœur, t u n’ob­ tiendras rien de tes prières ; car ceux qui doutent de Dieu sont des irrésolus et ils n’obtiennent rien de ce qu’ils demandent. 6. Au contraire, ceux dont la foi est en­ tière, demandent tout avec pleine confiance dans le Sei­ gneur (Ps. 2, 13; etc.) et ils sont exaucés, parce qu’ils prient avec foi, sans incertitude. Tout homme incertain, 1. Ici non plus il ne s’agit pas du doute dogmatique, doctrinal, mais du manque de confiance dans le succès de la prière (cette διψνχία s'oppose à la πίστις-confianco definie plus haut) et en géné­ ral du manque de fermeté dans la vie de foi. 2. Littéralement. : « En le disant », mais celle traduction pourrait prêter à confusion. 3. p^uara = actions, hébraïsme. 181 LE PASTEUR 39,6-12 έάν μή μετανοήση, δυσκόλως σωθήσεται. 7. Καθάρισον οδν τήν καρδίαν σου άπδ τής διψυχίας, ίνδυσαι δέ τήν πίστιν, βτι Ισχυρά έστι, καί πίστευε τθ θεφ, δτι πάντα τά αίτήματά σου ά αίτεις λήψη, καί έάν αίτησάμευός ποτέ παρά τοΟ κυρίου αίτημά τι βραδύτερου λαμβάνης, μή διψυχήσης, ότι ταχύ ούκ έλαβες τδ αίτημα τής ψυχής σου· πάντως γάρ διά πειρασμόν τινα ή παράπτωμά τι, δ συ άγνοείς, βραδύτερου λαμβάνεις τδ αίτημά σου. 8. Σύ οδν μή διαλίπης αίτούμενος τδ αίτημα τής ψυχής σου, καί λήψη αύτό· έάυ δέ έκκακήσης καί διψυ­ χήσης αίτούμενος, σεαυτδν αίτιά καί μή τδν διδοΟυτά σοι. 9. Βλέπε τήν διψυχίαν ταύτην· πονηρά γάρ έστι καί άσύνετος καί πολλούς έκριζοι άπδ τής πίστεως καί γε λίαν πιστούς καί Ισχυρούς. Καί γάρ αδτη ή διψυχία Ουγάτηρ έστί τού δια­ βόλου καί λίαν πονηρεύεται είς τούς δούλους τοΟ θεοΟ. 10. Καταφρόνησον οδν τής διψυχίας καί κατακυρίευσον αύτής έν παντί πράγματι, ένδυσάμενος τήν πίστιν τήν Ισχυρόν καί δυνατήν· ή γάρ πίστις πάντα επαγγέλλεται, πάντα τελειοί, ή δέ διψυχία μή καταπιστεύουσα έαυτή πάντων Αποτυγχάνει των έργων αύτής ων πράσσει. 1 I. Βλέπεις οδν, φησίν, δτι ή πίστις ανωθέν έστι παρά τοΟ κυρίου καί έχει δύναμιν μεγάληυ· ή δέ διψυχία έπίγειου πνεΟμά έστι παρά τού διαβόλου, δύναμιν μή έχουσα. 12. Σύ οδν δούλευε τή έχούση δύναμιν τή πίστει καί άπδ τής διψυχίας άπόσχου τής μή έχούσης δύναμιν, καί ζήση τό θεφ, καί πάντες ζήσονται τθ> θεό οί ταΟτα φρονοΟντες. 39.8 διδουντα Atli Ant : δώόντα Λ 39.9 γε et πιστούς καί : οιη Λ || Ουγάτηρ : αδελφέ Λ 39,12 φρονουντες AthL2 : ορον^σαντες ALj qui cogitabunt E 1. Il faut souligner ici une indulgence plus grande que partout ailleurs : Hennas semble admettre qu'on pourrait peut-être échap- Mand. IX 0-12 185 s’il ne fait pénitence, sera bien difficilement sauvé l. 7. Purifie donc ton cœur de tout doute, revêts-toi de foi, car elle est forte ; aie confiance que Dieu exaucera toutes tes prières. Et si un jour lu as demandé quelque chose au Seigneur et qu'il tarde à te l’accorder, ne sois pas ébranlé de ce que la prière de ton âme n’a pas été exaucée tout de suite : de toute façon, c’est en vue d’une épreuve ou à cause d’une faute que tu ignores, que tu tardes à être exaucé. 8. Ne cesse donc pas de demander ce que ton âme souhaite et tu l’obtiendras. Mais si en priant, tu tombes dans le découragement et le doute, n’ac­ cuse que toi et non celui qui te donne. 9. Vois ce doute : il est mauvais, insensé, et il déracine de la foi bien des gens, môme des gens très fidèles et fermes. Car le doute est le fils du diable et il fait beaucoup de mal aux servi­ teurs de Dieu. 10. Méprise donc le doute, triomphesen en tout ; revêts-toi dans ce but d’une foi ferme et puis­ sante. C’est la foi qui promet tout, qui accomplit tout ; le doute, qui n’a même pas confiance en lui-même, échoue dans tout ce qu’il entreprend. 11. Tu vois, dit-il, que la foi vient d’en haut s, du Seigneur, et qu’elle a grande puissance ; le doute, lui, n’est qu’un esprit terrestre qui vient du diable ; il n’a aucune puissance. 12. Sers donc la foi qui a la puissance, et éloigne-toi du doute, qui n’en a pas, et tu vivras pour Dieu, et tous ceux qui pensent ainsi, vivront pour Dieu. per au châtiment, même sawt pénitence. En laissant subsister le moindre doute à cet égard, Hermas atténue la portée de son mes­ sage : c’est le seul passage où il ail commis cette maladresse. 2. "A'zwOtv, ir.iytKiv : cf. .lac., 3, 45-17’^1, 17. 186 LE PASTEUR 40. 1-5 Εντολή ι’. 40. (1). 1. *Αρον άπδ σεαυτοΟ, φησί, τήν λύπην· καί γάρ αύτη άδελφή έστι τής διψυχίας καί τής δξυχολίας. 2. Πώς, φη μί, κύριε, άδελφή έστι τούτων ; άλλο γάρ μοι δοκεί είναι δξυχολία καί άλλο διψυχία καί άλλο λύπη. ’Ασύνετος εΐ άνθρωπος, φησίν· ού νοείς, δτι ή λύπη πάντων τών πνευμάτων πονηροτέρα έστι καί δεινοτάτη τοϊς δούλοις τοϋ ΘεοΟ καί παρά πάντα τά πνεύματα καταφθείρει τδν άνθρωπον καί έκτρίδει τδ πνεθμα τδ άγιον καί πάλιν σώζει; 3. Έγώ, φημί, κύριε, άσύνετδς είμι καί ού συνίω τάς παραδολάς ταύτας. Πώς γάρ δύναται έκτρίδειν καί πάλιν σώζειν, ού νοώ. -ί. "Ακούε, φησίν· οΐ μηδέποτε έρευνήσαντες περί τής αλήθειας μηδέ έπιζητήσαντες περί τής θεότητας, πιστεύσαντες δέ μόνον, έμπεφυρμένοι δέ πραγματείαις καί πλούτω καί φιλίαις έθνικαΐς καί άλλαις πολλαΐς πραγματείαις τοΟ αίώνος τούτου· όσοι ουν τούτοις πρόσκεινται, ού νοοΟσι τάς παραδολάς τής θεότητος* έπισκοτοϋνται γάρ ύπδ τούτων τών πράξεων καί καταφθείρονται καί γίνονται κεχερσωμένοι. 5. Καθώς οι 40.1 «ΰτη AthaLL : αυτή Λ Ath*E 40.2 άνθρωπο; La : oui LXE non potest legi Λ [άνΟρωπι Lake) j| φησί LL : on ΑΕ |j σώζ«ι : σώσει L2 40,5 καθώς HgLjE : zai ώς Λ 1. L'exaltation de la joie est un thème fréquent dans le christia­ nisme. Pour Méthode, la virginité est un bien incomparable, éloi­ gné de la volupté et de la tristesse {Banquet, 8, 1). Perpétue était gaie dans sa vie ; elle l’est encore plus au ciel (Passion de Pcrp., 12, fin). Mais déjà Barnabe parle de « l’amour agissant dans la joie et l'allégresse, attestation de la justice » (I, 6 ; trad. Laurbnt-HiîMmer) comme d'une maxime du Seigneur (cf. aussi II, 3} ; dans la Lettre des Apôtres (55-56), une des cinq Vierges sages est la Joie. Il est par contre beaucoup plus rare do voir condamner explicite- Mand. X 1,1-5 187 PRÉCEPTE X 40. (1). « 1. Eloigne de toi, dit-il, la tristesse *, car elle est sœur du doute et de la colère 2. 2. — Comment, Seigneur, dis-je, est-elle leur sœur ? Il me semble que la colère est une chose, le doute, une autre chose, et la tristesse, une autre encore. — Tu n’es pas un homme intelligent, dit-il; ne comprends-tu pas que la tristesse est le plus méchant de tous les esprits et le plus redoutable pour les serviteurs de Dieu el que, plus que tous les esprits, elle ruine l’homme et chasse l’Esprit Saint, puis elle sauve (cf. II Cor., Ί, 10) ? 3. Il est vrai, Seigneur, dis-je, je ne suis pas intelligent et je ne comprends pas ces paraboles. Je ne vois pas comment elle peut chasser, puis sauver. \. — Écoute, dit-il. Ceux qui n’ont jamais fait de re­ cherche au sujet de la vérité et de la divinité, qui sc sont bornés à croire, enfoncés dans les affaires, la richesse, les amitiés païennes et dans de nombreuses autres occupations de cc monde, tous ceux qui ne vivent que pour cela ne peuvent comprendre les paraboles concernant la divi­ nité. Ces activités les obscurcissent, les perdent, et ils se dessèchent 3. 5. Les bons vignobles, s’ils viennent à ment la tristesse ; selon Dibelius, c'est là un théine non chrétien ; on le retrouve dans le Corpus Herm. |6, 1 ; 13, 7). G. Bardy (Con­ version au christianisme... 1949. Aubier, p. 142) Fait allusion à la joie chrétienne, mais les textes qu'il cite concernent plutôt, le thème de la délivrance. 2. Ce début et la suite (ci. § 2) attestent une parenté entre les Préceptes V, IX cl X : Hermas christianise une parenese juive trai­ tant de ces trois vices. 3. Pour Socrate, la connaissance fait la vertu ; ici, c'est la vertu qui Fait la connaissance. 188 LE PASTEUR 40,5-41,5 άμπελώνες οί καλοί, δταν άμελείας τύχωσι, χερσοΟνται άπδ τδν άκανθων καί βότανών ποικίλων, οΰτως οί άνθρωποι οί πιστεύσαντες καί είς ταύτας τάς πράξεις τάς πολλάς έμπίπτοντες τάς προειρημένας, άποπλανώνται άπδ τής διανοίας αύτών, καί ούδέν δλως νοοΟσι περί δικαιοσύνης, άλλα καί δταν άκούσωσι περί θεότητος καί άληθείας, δ υοΟς αύτών περί τήν πράξιν αύτών καταγίνεται, καί ούδέν δλως νοοΟσιν. 6. ΟΙ δέ φόβον έχοντες θεοΟ καί έρευνώντες περί θεότητος καί άληθείας καί τήν καρδίαν έχοντεςπρδς τδν κύριον, πάντα τά λεγόμενα αύτοίς τάχιον νοοΟσι καί συνίουσιν, δτι έχουσι τδν φόβον τοΟ κυρίου έν έαυτοίς· όπου γάρ δ κύριος κατοικεί, έκεί καί σύνεσις πολλή. Κολλήθητι ουν τώ κυρίω, καί πάντα συνήσεις καί νοήσεις. 41- (2). ’i I. "Ακούε οδν, φησίν, άνόητε, πώς ή λύπη έκτρίβει τδ πνεΟμα τδ άγιον καί πάλιν σώζει· 2. όταν δ δίψυχος έπιβάληται πράξίν τινα καί ταύτης άποτύχη διά τήν διψυχίαν αύτοΟ, ή λύπη αΰτη είσπορεύεται είς τδν άνθρωπον καί λυπεί τδ πνεΟμα τδ άγιον καί έκτρίβει αύτό. 3. Ειτα πάλιν ή δξυ­ χολία δταν κολληθή τώ άνθρώπφ περί πράγματός τίνος, καί λίαν πικρανθή, πάλιν ή λύπη είσπορεύεται είς τήν καρδίαν τοΟ άνθρώπου τοΟ δξυχολήσαντος, καί λυπείται επί τή πράξει αύτοΟ ή έπραξε καί μετανοεί, δτι πονηρόν είργάσατο. •1. Αΰτη οδν ή λύπη δοκεΐ σωτηρίαν έχειν, δτι τδ πονηρόν πράξας μετενόησεν. Άμφότεραι οδν αί πράξεις λυποΟσι τδ πνεΟμα· ή μέν διψυχία, δτι ούκ έπέτυχε τής πράξεως αύτής, ή δέ δξυχολία λυπεί τδ πνεΟμα, δτι έπραξε τδ πονηρόν. Άμ-1 φότερα ούν λυπηρά έστι τώ πνεύματι τώ άγίω, ή διψυχία καί ή δξυχολία. 5. *Αρον ουν άπδ σεαυτοΟ τήν λύπην καί μή 40,6 τάχιον νοοΰσι ζαϊ σννϊονπ Aths|LLE) : ταχύνουπ και vooiot A τνγ·χάνονσ'.ν καί ουνιο3σιν Λ th1 41.2 α5τη ALt : om AthLsE 41.3 λίαν : om A 41.4 λυ.τοναι τό πνίΰμα : λ. τόν άνθρωπον Alli Mand. X 1,5-2, 5 189 manquer de soins, sont, desséchés par les chardons et les herbes de toute espèce : de même, les hommes qui ont embrassé la foi et qui se perdent dans ces multiples acti­ vités dont j'ai parlé, s’égarent loin de leur bon sens et ne comprennent plus rien à la justice : même lorsqu’on leur parle de la divinité et de la vérité, leur esprit est tout à leurs affaires et ils ne comprennent rien. 6. Mais ceux qui craignent Dieu, qui s’inquiètent de la divinité et de la vérité, qui tiennent leur cœur (tourné) vers le Seigneur, ceux-là saisissent et comprennent plus vite tout ce qu’on leur dit, car ils ont en eux la crainte du Seigneur (cf. Ps. 110, 10 ; Prov., 1, 7 ; etc.) ; là où habite le Seigneur, se trouve aussi la complète intelligence. Attache-toi donc fermement au Seigneur et tu saisiras et comprendras tout. 41. (2). «1. Écoute donc, dit-il, esprit borné, comment la tris­ tesse chasse l’Esprit Saint et puis sauve {Il Cor., 7, 10). 2. Quand un hésitant entreprend une action et qu’il échoue à cause de son hésitation, la tristesse s'insinue en lui et attriste l’Esprit Saint et le chasse. 3. Ensuite, lorsqu’à son tour la colère s’empare de cet homme à pro­ pos de quoi que ce soit et l’aigrit, de nouveau la tristesse s’insinue dans le cœur de l’homme qui s’est laissé aller à la colère ; il s’attriste sur ce qu’il a fait et il se repent d’avoir fait le mal. 4. Donc, cette tristesse semble appor­ ter le salut, puisque celui qui a fait le mal s’est repenti ». Ces deux attitudes attristent l’esprit : le doute, parce qu’il échoue dans ce qu’il entreprend, la colère, parce qu’elle fait le mal. Tous les deux, le doute et la colère, sont affligeants pour l’Esprit Saint. 5. Éloigne donc de 1. Cf. Il Cor., 7, 10 ; mais Paul distingue la tristesse selon Dieu et la tristesse selon le inonde. 190 LE PASTELK 41,542,4 θλίβε τά πνεύμα τδ άγιον τδ έν σοι κατοικούν, μήποτε έντεύξηται κατά σού τώ θε$ καί άποστή άπδ σού. 6. Τδ γάρ πνεύμα τοΟ θεοΟ τδ δοθέν είς τήν σάρκα ταύτην λύπην ούχ ύποφέρει ούδέ στενοχώριαν. 42. (3). I 1. "Ενδυσαι οΰν τήν ίλαρότητα, τήν πάντοτε έχουσαν χάριν παρά τώ θεώ καί εύπρόσδεκτον οΰσαν αύτφ, καί έντρύφα έν αύτή. Πάς γάρ ίλαρδς άνήρ άγαθά έργάξεται καί άγαθά φρονεί καί καταφρονεί τής λύπης. 2. Ό δέ λυπηρός άνήρ πάντοτε πονηρεύεται· πρώτον μέν πονηρεύεται ότι λυπεί τδ πνεύμα τδ άγιον τδ δοθέν τώ άνθρώπω Ιλαρόν δεύ­ τερον δέ λυπών τδ πνεύμα τδ άγιον άνομίαν εργάζεται, μή έντυγχάνων μηδέ εξομολογούμενος τώ θεώ. Πάντοτε γάρ λυπηρού άνδρδς ή έντευξις ούκ ίχει δύναμιν τού άναβήναι έπί τδ θυσιαστήριον τού θεού. 3. Διατί, φημί, ούκ άναβαίνει επί τδ θυσιαστήριον ή 2ντευξις τού λυπουμένου ; ° Οτι, φησίν, ή λύπη έγκάθηται είς τήν καρδίαν αύτού. Μεμιγμένη οΰν ή λύπη μετά τής έντεύξεως ούκ άφίησι τήν εντευξιν άναβήναι καθαρόν επί τδ θυσιαστήριον. Ώσπερ γάρ δξος καί οΐνος μεμιγμένα επί τδ αύτδ τήν αύτήν ηδονήν ούκ έχουσιν, ούτω καί ή λύπη μεμιγμένη μετά τού άγιου πνεύματος τήν αύτήν εντευξιν ούκ εχει. 4. Καθάρισον ούν σεαυτδν άπδ τής λύπης τής πονηράς ταύτης, καί ξήση τώ θεώ· καί πάντες ξήσονται τώ θεώ, όσοι &ν άποβάλωσιν άφ’ εαυτών τήν λύπην καί ένδύσωνται πάσαν ίλαρότητα. 41,5 κατά σου τώ ύίώ Atii2 : κατά σΟν τον 6ίθΰ ΛΙΙ11 τώβιώ Λ111 LaE κατά σου Λ Dominum Lt 42.2 λυπών τό πν. τό άγιον Λ AtML^E : λοιπόν Ant οπι Lt || ίντυγχάνων Alli Lx : ίπιτυγχ. ΛΕ | Ο.ώ Alli LL : κυρίω Λ Ant 42.3 ί·'{ Ath8 Ant : ίπί A || θυσιαστήριον : add του Otoû Alh1LL Mand. XÇ2,r5-3,4 191 toi la tristesse et n’étouffe pas l’Esprit Saint (Eph., 4, 30) qui habite en toi, de peur qu’il ne prie Dieu contre toi et ne s’éloigne de toi. 6. Car l’Esprit de Dieu qui a été donné à ta chair ne supporte ni la tristesse ni le manque d’espace *. 42. (3). « 1. Revêts-toi donc de la gaieté (Eccl., 26, 4) qui plaît toujours à Dieu et qu’il accueille favorablement : fais-en tes délices. Tout homme gai fait le bien, pense le bien et méprise la tristesse. 2. L’homme triste fait toujours le mal. D'abord, il fait le mal parce qu’il attriste l’Esprit Saint donné joyeux à l’homme ; ensuite, en attristant l’Esprit Saint, il commet l’iniquité du fait qu’il ne sollicite pas Dieu et ne le loue pas. Car jamais la prière de l'homme triste n’a la force de monter à l’autel de Dieu. 3. — Pourquoi, dis-je, la prière d’un homme triste ne montet-elle pas à l’autel ? — Parce que, dit-il, la tristesse siège dans son cœur. Mêlée à la prière, la tristesse ne lui per­ met pas de monter pure à l’autel. Le vinaigre et. le vin, mêlés, n’ont plus le même agrément : de même, la tris­ tesse, mêlée à l’Esprit Saint, n’est pas capable de la même prière. 4. Purifie-toi donc de cette tristesse mauvaise et tu vivras pour Dieu, et ils vivront pour Dieu, ceux qui rejetteront loin d’eux la tristesse et se revêtiront de la seule joie. » 1. On trouve ici, à plusieurs reprises, un surprenant vocabulaire spatial, muteriel, à propos du πνεϋρα ; cf. 34, 6. Ce n'est sans doute que gaucherie d’expression. 192 LE PASTEUK 43, 1-4 ’Εντολή ta’. 43. 1. “Εδειξέ μοι έπΐ συμψελίου καθημένους Ανθρώπους καί έτερον Ανθρωπον καθήμενον έπΐ καθέδραν, καί λέγει μοι· Βλέ­ πεις τούς έπΐ τοΟ συμψελίου καθημένους; Βλέπω, φημί, κύριε. Οΰτοι, φησί, πιστοί είσι, καί δ καθήμένος έπΐ τήν καθέδραν ψευδοπροφήτης έστιν, άπολλύων τήν διάνοιαν τών δουλών τοΟ θεοΟ· τών διψύχων οέ άπόλλυσιν, ού τών πιστών. 2. Ούτοι ούν οί δίψυχοι ώς έπί μάντιν έρχονται καί έπερωτώσιν αύτόν, τί Αρα έσται αύτοίς· κάκεΐνος δ ψευδοπροφήτης, μηδεμίαν έχων έν έαυτφ δύναμιν πνεύματος θείου, λαλεί μετ’ αύτών κατά τά έπερωτήματα αύτών καί κατά τάς έπιθυμίας τής πονηρίας αύτών καί πληροί τάς ψυχάς αύτών, καθώς αύτοί βούλονται· 3. Αύτδς γάρ κενός ών κενά καί Αποκρίνε­ ται κενοις· δ γάρ έάν έπερωτηθή, πρδς τδ κένωμα τοΟ ανθρώ­ που Αποκρίνεται. Τινά δέ καί βήματα Αληθή λαλεί· δ γάρ διά­ βολος πληροί αύτόν τφ αύτοϋ πνεύματι, εϊ τινα δυνήσεται £ήξαι τών δικαίων. 4. "Οσοι ουν Ισχυροί είσιν έν τή πίστει τοΟ κυρίου, ένδεδυμένοι τήν αλήθειαν, τοις τοιούτοις πνεύμασιν ού κολλώνται, Αλλ’ Απέχονται Απ' αύτών- δσοι δέ οίψυχοί είσι καί πυκνώς μετανοοΟσι, μαντεύονται ώς καί τά έθνη καί 43.1 άπολλύων G-HLLE (ό; χπόλλυσι Lake) : 'Απόλλων Λ 43.2 μάντιν G-I1 Lake (μάν[...]ρ A) Ε divinurn 1.2 : μάγον edd nonnulli | tatou ALX : sancti LaE j| μ[£τ'] αύτών Λ (Lake) 43.3 έη;αι CLAl, {Strom., I, 17} : ράξαι A 1. Le fait qu’on se méfie tellement du pseudo-prophète ne permet guère de considérer le Pasteur comme une œuvre des temps aposto­ liques. Ces imposteurs étaient connus de Lucien {Mort de Pêrégr., IL 13), do Crise (Origène, Contre Celse, VI, 24 et 41 ; VII, 11). Il est bon de comparer le témoignage d'Hermas au sujet du prophète à celui de la Didachè (surtout 11 et 13). 2. Ainsi, les pseudo-prophètes font œuvre de divination. Il semble Mand. XI 1-4 193 PRÉCEPTE XI 43. 1. Il me montra des homines assis sur un banc et un autre homme assis dans une chaire. Et il me dit : « Tu vois les gens assis sur le banc ? — Je vois, dis-je, Seigneur. — Ceux-lh, dit-il, sont fidèles, et celui qui est assis dans la chaire est un faux prophète 1 : il corrompt le jugement des serviteurs de Dieu, mais de ceux qui doutent, non des fidèles. 2. Ceux qui doutent viennent à lui comme à un devin et le questionnent sur leur avenir *. Et ce faux pro­ phète, sans avoir en lui aucune puissance d’esprit divin, leur répond selon leurs questions et leurs désirs du vice, et il remplit, leurs âmes de ce qu’ils souhaitent. 3. Car étant vain lui-même, il donne des réponses vaines à des hommes vains ’. Quelle que soit la question, il répond selon la vanité de son interlocuteur. Il y ajoute cependant quelque vérité, car le diable le remplit de son esprit, dans l’espoir de briser quelque juste ·. 4. Or, ceux qui sont forts dans la foi du Seigneur, revêtus de vérité, ne s’at­ tachent pas à de tels esprits, mais se gardent d’eux ; ceux par contre qui sont hésitants et qui constamment changent d’avis s, consultent les devins comme les genbien qu'à cette époque où le ministère du prophète était en voie de disparition, on ait cherché à relover son prestige par Γ exercice do la divination. Il faudrait mettre cet essai en rapport avec le renou­ veau des oracles païens à la même époque ; cf. l'cjcixrsus de Diuei.iiis, //. II., p. 538 sq. 3. Cf. IV Esdras, VII, 25 : vacua vacuis et plena plenis. 4. De memo, c'est par le pouvoir du diable que des autours chré­ tiens du temps ont cru devoir expliquer les prédictions des oracles païens, dont ils ne mettaient pas la véracité en doute. 5. Μ<τανοίω n’est pas employé ici dans son sens religieux, tech­ nique ; cf. 15, 3. I.e Pasteur. 13 194 LE PASTEUR 43,4-12 έαυτοΐς μείζονα άμαρτίαν έπιφέρουσιν εϊδωλολατροΟντες· δ γάρ έπερωτών ψευδοπροφήτην περί πράξεώς τίνος ειδωλολά­ τρης έστι καί κενός άπο τής άληθείας καί άφρων. 5. Πδν γάρ πνεΟμα άπό θεοΟ δοθέν ούκ έπερωτδται. άλλά έχον τήν δύναμιν τής θεότητος άφ' έαυτοΟ λαλεΐ πάντα ότι άνωθέν έστιν άπό τής δυνάμεως τοΟ θείου πνεύματος. 6. Τό δέ πνεΟμα τό έπερωτώμενον καί λαλοΟν κατά τάς επιθυμίας τών άνθρώπων έπίγειόν έστι καί έλαφρόν, δύναμιν μή έχον· καί δλως ού λαλεΐ, έάν μή έπερωτηθή. 7. Πώς ούν, φημί, κύριε, άνθρωπος γνώσεται, τίς αύτών προφήτης καί τίς ψευδοπρο­ φήτης έστίν ; "Ακούε, φησί, περί άμφοτέρων τών προφητών· καί ώς σοι μέλλω λέγειν, οΰτω δοκιμάσεις τόν προφήτην καί τόν ψευδοπροφήτην. ’Από τής ζωής δοκίμαζε τόν άνθρωπον τόν έχοντα τό πνεΟμα τό θειον. 8. Πρώτον μέν ό έχων τό πνεΟμα τό άνωθεν πραός έστι καί ήσύχιος καί ταπεινόφρων καί άπεχόμενος άπό πάσης πονηρίας καί έπιθυμίας ματαίας τοΟ αίώνος τούτου καί εαυτόν ένδεέστερον ποιεί πάντων τών άνθρώπων καί ούδενί ούδέν άποκρίνεται έπερωτώμενος, ούδέ καταμόνας λαλεΐ, ούδέ όταν θέλη άνθρωπος λαλεΐν, λαλεΐ τό πνεΟμα τό άγιον, άλλά τότε λαλεΐ, όταν θελήση αύτόν ό θεός λαλήσαι. 9. “Οταν ουν £λθη ό άνθρωπος δ εχων τό πνεΟμα τό θειον είς συναγωγήν άνδρών δικαίων τών έχόντων πίστιν θείου πνεύματος καί έντευξις γένηται πρός τόν θεόν τής συναγωγής τών άνδρών εκείνων, τότε δ άγγελος τοΟ πνεύμα­ τος τοΟ προφητικοΟ δ κείμενος έπ’ αύτώ πληροί τόν άνθρω­ πον, καί πλησθείς ό άνθρωπος εκείνος τφ πνεύματι τώ άγίω λαλεΐ είς τό πλήθος, καθώς δ κύριος βούλεται. 10. Ούτως ούν φανερόν έσται το πνεΟμα τής θεότητος. “Οση ουν περί τοΟ πνεύματος τής θεότητος τοΟ κυρίου ή δύναμις αΰτη. 11. "Ακούε νΟν, φησί, περί τοΟ πνεύματος τοΟ έπιγείου καί; κενοΟ καί δύναμιν μή έχοντος, άλλά δντος μωροΟ. 12. Π ρω-! 43.8 τό άνωθεν ALl : τό θειον τό άνωθεν 1.2Ε | τό τ.ν. τό άγιον : τ<ι; πν. ί·'·.ο·/ Λ 43.9 του πνεύματος τού προφητικού POxL2E : τού προφήτου A !| | αύτφ POx super eum E : προς αυτόν A ei La || πληαθεις PQx : κλη­ ρωθείς A J ό άνθρωπος έχεϊνος POxLj(E) : ό άνθρωπος A Mand. XI 4-12 195 tils et sc chargent du péché plus grand encore de 1’idolatrie : en effet, celui qui questionne un faux prophète sur quelque affaire, est idolâtre, vide de vérité et insensé. 5. Car tout esprit donné par Dieu n’a pas besoin d’être questionné, mais possédant la puissance de la divinité, il dit tout spontanément, puisqu’il vient d’en haut (Joe., 3, 15), de la puissance de ΓEsprit divin. 6. Mais un esprit qu’on doit questionner et qui parle selon les désirs des hommes, est terrestre et léger, puisqu’il n’a pas de puissance ; et il ne dit mot, s’il n’est questionné. 7. — Mais comment, Seigneur, dis-je, saura-t-on qui parmi eux est le vrai et qui est le faux prophète ? — Voici, dit-il, au sujet des deux sortes de prophètes et c’est d’après ce que je vais te dire que tu éprouveras le vrai et le faux prophète. Éprouve d’après sa vie l’homme qui détient l’Esprit divin. 8. D’abord, celui qui détient l’Esprit venant d'en haut, est doux, calme, modeste ; il s’abs­ tient de tout mal, de tout vain désir de ce monde ; il se fait l’inférieur de tous et ne répond à aucune question dé qui que ce soit ; il ne parle pas en particulier et ce n’est pas lorsque l’homme a envie de parler que parle l’Esprit Saint : il parle lorsque Dieu veut qu’il parle. 9. Quand donc l’homme qui détient l’Esprit divin entre dans une assemblée d’hommes justes qui ont foi en Γ Esprit divin, et que cette assemblée fait une demande à Dieu, alors l’ange de l’Esprit prophétique 1 qui est près de lui, remplit cet homme et celui-ci, rempli de l’Esprit Saint, parle à la foule comme le veut le Seigneur. 10. Voilà comment se manifestera l’Esprit de la divinité ; telle est la puissance du Seigneur sur l’Esprit de la divinité. 11. Écoute maintenant, dit-il, ce qui concerne l’esprit terrestre, vain, sans puissance, insensé. 12. D’abord, I. C’est Ramie), d’après Y Apocalypse de Baruch, 55, 3; cf. ici même l'Ange de la Pénitence et Thegri (6. 4). 196 LE PASTEUR 43, 12-17 τον μέν δ άνθρωπος εκείνος δ δοκόν πνεύμα έχειν ύψοΐ εαυ­ τόν καί θέλει πρωτοκαθεδρίαν έχειν, καί εύθύς Ιταμός έστι καί άναιδής καί πολύλαλος καί έν τρυφαΐς πολλαις άναστρεφόμενος καί έν έτέραις πολλαις άπάταις καί μισθούς λαμβάνων τής προφητείας αύτοϋ’ έάν δέ μή λάβη, ού προφητεύει. Δύναται οΰν πνεΟμα θειον μισθούς λαμβάνειν καί προφητεύειν ; Ούκ ένδέχεται τοθτο ποιεΐν θεοί) προφήτην, αλλά τών τοιούτων έπίγειόυ έστι τδ πνεΟμα. 13. Εΐτα δλως είς συναγωγήν άνδρών δικαίων ούκ έγγίζει, άλλ’ αποφεύγει αύτούς· κολλάται δέ τοίς διψύχοις καί κενοΐς καί. κατά γωνίαν αύτοις προφη­ τεύει καί άπατά αύτούς λαλών κατά τάς επιθυμίας αύτών πάντα κενώς· κενοΐς γάρ καί άποκρίνεται· τδ γάρ κενόν σκεΟος μετά τών κενών συντιθέμενον ού θραύεται, άλλά συμφωνοΟσιν άλλήλοις. 14. “Οταν δέ 2λθη είς συναγωγήν πλήρη άνδρών δικαίων έχόντων πνεΟμα θεότητος καί έντευξις άπ’ αύτών γένηται, κενοΟται ό άνθρωπος έκεΐνος, καί τδ πνεΟμα τδ έπίγειον άπδ τοΟ φόβου φεύγει άπ' αύτοΟ, καί κωφοϋται ό άνθρω­ πος έκεΐνος καί δλως συνθραύεται, μηδέν δυνάμενος λαλήσαι. 15. Έάν γάρ είς αποθήκην στιβάσης οίνον ή έλαιον καί έν αύτοις Οής κεράμιον κενόν, καί πάλιν άποστιβάσαι θελήσης τήν άποθήκην, τδ κεράμιον έκεΐνο, δ έθηκας κενόν, κενόν καί εύρήσεις· ούτω καί οί προφήται οί κενοί 'όταν έλθωσιν είς πνεύματα δικαίων, δποΐοι ήλθον, τοιοΟτοι καί εύρίσκονται. 16. “Εχεις άμφοτέρων τών προφητών τήν ζωήν. Δοκίμαζε οΰν άπδ τών έργων καί τής ζωής τδν άνθρωπον τδν λέγοντα εαυ­ τόν πνευματοφόρον είναι. 17. Σύ δέ πίστευε τώ πνεύματι τώ έρχομένω άπδ τοΟ 0εοΟ καί έχοντι δύναμιν· τώ δέ πνεύ- 43,12 λαμβάνων Λ : λαμβάνει Ilg 43,14 θεότητος I.L : Οειοτατον Λ domini E || ί-’ llgLa : άντ* Λ || ίπίγειον I.LE : άγων Λ || ζωίουται LX{L2} : ζονφοΰται Λ om Ε |[ μηδίν LL(E) : μή Λ 1. Prophétie est pris ici aussi au sens de prédiction de l'avenir. 2. Le grec poursuit l’analogie beaucoup plus étroitement que ne peut le faire le français, en gardant le même mot χενός, « vide » et « vain >. Plus loin, nous gardons « vide » dans la traduction. Une autre MaND. Χί 12-17 197 cel homine qui croit posséder l’Esprit, s’exalte lui-même, il veut obtenir le premier rang et. le voilà tout de suite effronté, impudent, bavard ; il se vautre dans de multiples raffinements et de multiples autres illusions et il accepte des rémunérations pour ses prophéties 1 : s’il n’en reçoit pas, il ne prophétise pas. Est-ce qu’un Esprit divin peut accepter un salaire pour prophétiser ? 11 n’est pas pos­ sible qu’un prophète de Dieu agisse ainsi : l’esprit de tels prophètes est terrestre. 13. Ensuite, il n’approche pas du tout d’une assemblée d’hommes justes : il les fuit. Il s’attache aux hésitants pleins de vanité, c’est dans les coins qu’il leur fait des prophéties et il les trompe en ne leur disant que des choses vaines 2, conformes à leurs désirs : car c’est à des gens vains qu’il répond. Un pot vide ajouté à d’autres pots vides ne se brise pas ; ils font (seulement) le même bruit 3. 14. Quand le faux prophète entre dans une assemblée pleine d’hommes justes qui détiennent. l’Esprit de divinité, s’ils se mettent à prier, cet homme se vide et l’esprit terrestre, pris par la peur, s’enfuit de lui et l’homme est atteint de mutisme, et tout brisé, il ne peut plus parler. 15. Si tu serres à la réserve du vin ou de l’huile et que tu mettes au milieu un pot vide, quand tu voudras débarrasser la réserve,' le pot que tu y as mis vide, tu le retrouveras vide. De même les prophètes vides, quand ils reviennent parmi les esprits des justes, tels ils sont venus, tels on les retrouve. 16. Voilà la vie des deux genres de prophètes. Éprouve donc d’après ses actes et sa vie, l’homme qui se dit por­ teur de l’Esprit. 17. Toi, aie confiance en l’Esprit qui vient de Dieu et qui a de la puissance, mais n’aie pas du comparaison tirée αίώνι τούτω· τούτους ουν παραδίδωσιν είς θάνατον. 3. Ποια, φημί, κύριε, έργα έστίν τής έπιθυμίας τής πονηρδς τά παραδιδοΟντα τούς άνθρώπους είς θάνα­ τον ; Γνώρισόν μοι, ϊνα άφέξωμαι άττ' αύτών. “Ακούε, φησίν, έν ποίοις έργοις θανατοϊ ή έπιθυμία ή πονηρά τούς δούλους τοΟ ΘεοΟ. 45. (2). I 1. Πάντων προέχουσα έπιθυμία γυναικδς άλλοτρίας ή άνδρδς καί πολυτελείας πλούτου καί έδεσμάτων πολλών ματαίων καί μεθυσμάτων καί έτέρων τρυφών πολλών καί μωρών· πδσα γάρ τρυφή μωράέστι καί κενή τοϊς δούλοις τού ΘεοΟ. 2. ASται οδν αί έπιθυμίαι πονηραί εϊσι, θανατοΟσαι τούς δούλους τοΟ ΘεοΟ* αδτη γάρ ή έπιθυμία ή πονηρά τοΟ διαβόλου θυγάτηρ έστίν. Άπέχεσθαι οΰν δει άπδ τών έπιθυμιών τών πονηρών, ϊνα άποσχόμενοι ζήσητε τώ θεώ. 3. “Οσοι δέ Sv κατακυριευθώσιν ύπ’ αύτών καί μή άντισταθώσιν αύταις, άποθανοΟνται είς τέλος· θανατώδεις γάρ είσιν αί έπιθυμίαι αδται. 4. Σύ ουν ένδυσαι τήν επιθυμίαν τής δικαιοσύνης, καί καθοπλισάμενος τδν φόβον τοΟ κυρίου άντίστηθι αύταις· δ γάρ φόβος τοΟ ΘεοΟ κατοικεί έν τή έπιθυμία τή άγαθή. *Η έπιθυ­ μία ή πονηρά έάν ϊδη σε καθωπλισμένον τώ φόβω τοΟ ΘεοΟ καί άνθεστηκότα αυτή, φεύξεται άπδ σοΟ μακράν καί ούκέτι σοι δφθήσεται φοβούμενη τά 'όπλα σου. 5. Σύ οδν νικήσας καί στεφανωθείς κατ' αύτής έλθέ πρδς τήν επιθυμίαν τής δικαιο­ σύνης, καί παραδούς αύτή τδ νίκος, δ έλαβες, δούλευσον αύτή, καθώς αύτή βούλεται. Έάν δουλεύσης τή έπιθυμία τή άγαθή καί ύποταγής αύτή, δυνήση τής επιθυμίας τής πονηρδς κατακυριεΟσαι καί ύποτάξαι αύτήν καθώς βούλει. 44.3 παραδιδονντα ΛΙΙ> :—δον:α Λ |Ι άφίςωμαι : φύγω Λ th | axouc ΡΟχ : αχουσον Λ Λ th |] φησίν : om Λ 45,1 ΣολυτίΛΐίας ALj : — Alli Ε | μιΟνσμχτων ΑΕ : μιΟύσμχτος πολλοΰ Alli L1 om La 45.3 έπι&νμίσ*. : έπιΟ. »tç τίλσ; Λ Mand. ΧΠ 1,2-2, 5 201 sc laissent accaparer par ce siècle. Ceux-là, il les livre à la mort. 3. — Quelles sont, Seigneur, dis-je, les œuvres du mauvais désir qui livrent les hommes à la mort ? Failcs-lcs moi connaître, pour que je m’en éloigne. — Écoute, dit-il, par quelles œuvres le mauvais désir fait mourir les serviteurs de Dieu. 45. (2). 1. Avant tout autre, le désir d’une autre femme, d’un autre homme, le luxe que permet la richesse, les festins multipliés et vains, l’ivresse et les mille autres voluptés insensées ; car toute volupté est insensée et vaine pour les serviteurs de Dieu. 2. Ces désirs sont mauvais, ils tuent les serviteurs de Dieu, car ce désir mauvais est fils du diable ; il faut donc s’abstenir des désirs mauvais, pour que, par cette abstention, vous viviez pour Dieu. 3. Tous ceux qui sont dominés par eux et n’y résistent pas, mourront finalement : car ces désirs sont mortels. 4. Quant à toi, revêts-toi du désir de justice et cuirassé de la crainte du Seigneur, résiste-leur {Éph., 6, 13); car la crainte de Dieu habite dans le bon désir. Le désir mauvais, s’il te voit cuirassé de la crainte de Dieu et offrant de la résistance, fuira loin de toi (Jac., 4, 7) et tu ne le verras plus : il craindra tes armes. 5. Et toi, vainqueur et couronné pour sa défaite, va auprès du juste désir, offrelui le prix que tu as reçu et scrs-le selon ses volontés. Si tu sers le bon désir et te soumets à ses ordres, tu pourras triompher du mauvais désir et lui commander comme tu voudras. 45.4 το5 0to5 : om Lt 45.5 : vtxifcac καί ex LLE restituit Lake : om A vïxoç λαβών H b Funk 202 LE PASTEUR 46, 1-6 46. (3). 1. “Ηθελον, φημί. κύριε, γνώναι, ποίοις τρόποις με δεϊ δουλεΟσαι τΡ| έπιθυμία τή άγαθή. “Ακούε, φησίν· έργασαι δικαιοσύνην καί άρετήν, άλήθειαν καί φόθον κυρίου, πίστιν καί πραότητα καί δσα τούτοις δμοιά έστίν άγαθά. ΤαΟτα εργαζόμενος εύάρεστος εση δοΟλος τοΟ θεοΟ καί ζήση αύτώ· καί πάς, δς αν δουλεύση τή έπιθυμία τή άγαθή, ζήσεται τώ θεό. 2. Συνετέλεσεν ουν τάς έντολάς τάς δώδεκα καί λέγει μοι· “Εχεις τάς έντολάς ταύτας· πορεύου έν αύταϊς καί τούς ακούοντας παρακάλει, 'ϊνα ή μετάνοια αύτών καθαρά γένηται τάς λοιπάς ήμέρας τής ζωής αύτών. 3. Τήν διακονίαν ταύτην, ήν σοι δίδωμι, τέλει έπιμελώς, καί πολύ έργάση* εύρήσεις γάρ χάριν έν τοϊς μέλλουσι μετανοεϊν, καί πεισθήσονταί σου τοϊς £ήμασιν· έγώ γάρ μετά σοΟ έσομαι καί αναγκάσω αύτούς πεισθήναί σοι. ·ί. Λέγω αύτφ· Κύριε, αί έντολαί αδται μεγάλαι καί καλαί καί ένδοξοί είσι καί δυνάμεναι εύφράναι καρδίαν άνθρώπου τοΟ δυναμένου τηρήσαι αύτάς. Ούκ οίδα δέ, κύριε, εί δύνανται αί έντολαί αδται ύπό άνθρώπου φυλαχθήναι, διότι σκληραί είσι λίαν. 5. Άποκριθείς λέγει μοι· ’Εάν σύ σεαυτφ προθής, ότι δύνανται φυλαχθήναι, εύκόπως αύτάς φυλάξεις καί ούκ έσονται σκληραί· εάν δέ έπίτήν καρδίαν σου ήδη άναθή μή δύνασθαι αύτάς ύπό άνθρώπου φυλαχθήναι, ού φυλάξεις αύτάς. 6. ΝΟν δέ σοι λέγω· έάν ταύτας μή φυλάξης, άλλά παρενθυμηθής. ούχ έξεις σωτηρίαν ούτε τά τέκνα σου ούτε 46,1 φημί : φησί A 46.4 initio in Λ inscriptum est αρχή, in E fïniin sunt mandata duodecim initium similitudinum, similitudo prima || τηρησα: LLE : χοιήσαι A || zvp:e Ath12 CLXE : om A lacuna in L, | τηρήσαι αύτάς (Albi)LlE : ποιήσαι ταύτας A 46.5 ",οοΟής Ath2 : προσ9ής A || άνα5ή Alh2 : av?5ei A 1. Dans de telles formules sc dissimule chez Hermas la notion de grâce que le Pasteur n’utilise nulle part explicitement. 2. C’est ici que commencent les Similitudes dans la version éthio­ pienne. Sur l'importance de ce fait, ci. Introduction, p. 13. M AND. XII 3, 1-6 203 46. (3). « 1. — Je voudrais savoir, Seigneur, dis-je, de quelle façon je dois servir le bon désir. Écoute, dit-il. Pra­ tique la justice (Ps. 14, 2 ; Ad., 10, 35) et la vertu, la vérité et la crainte du Seigneur, la foi, la douceur et tout ce qui est semblable. En les pratiquant, tu plairas au service de Dieu et tu vivras pour lui. El quiconque sera au service du bon désir, vivra pour Dieu. » 2. Il avait achevé les douze préceptes, et il me dit : « Tu possèdes maintenant ces préceptes : inarche dans cette voie et exhorte ceux qui les entendront à faire une pénitence purificatrice le reste des jours de leur vie. 3. Ce ministère dont je te charge, rcmplis-le scrupuleusement : tu feras ainsi une grande œuvre. Car tu trouveras bon accueil auprès de ceux qui se disposent à faire pénitence et ils croiront en tes paroles. Moi, je serai avec toi et je les forcerai à te croire ’. » 4. Je lui dis 2 : « Seigneur, ces préceptes sont grands, beaux, glorieux et ils peuvent réjouir le cœur de l’homme (Ps., 18, 9 ; 103, 15) qui sera capable de les observer. Mais je ne sais, Seigneur, si ces pré­ ceptes peuvent être gardés par un homme, car ils sont très durs. » 5. En réponse, il me dit : « Si tu te mets en tète qu’ils peuvent être gardés, tu les garderas facilement cl ils ne seront pas durs ; mais si te monte déjà au cœur l'idée qu’ils ne peuvent èlrc gardés par un homme, tu ne les garderas pas 3. 6. Mais je te l’affirme : si tu ne les gardes pas, si tu les négliges, tu n’obtiendras pas le salut 4, 3. " Remarquer dans tout ce passage la parfaite justesse de l’ob­ servation psychologique » (belong). 4. Hermas parle ici du salut, sans allusion a la pénitence qu’il prêche. L’incohérence n’est qu’apparente : les Préceptes ont pour Hennas une importance qu’on ne saurait exagérer ; si on ne les ob­ serve pas, la pénitence ne peut avoir aucun effet. On comprend qu’Hermas puisse sous-entendre la notion de pénitence : la péni­ tence et les préceptes no forment qu’une seule et même voie do salut. 201 LE PASTEUR 46, β-47, β ό οϊκός σου. Έπεί ήδη σεαυτφ κέκρικας τοΟ μή δύνασθαι τάς έντολάς ταύτας ύπδ άνθρώπου φυλαχθήναι,. 47. (4). 1. Καί ταΟτά μοι λίαν δργίλως έλάλησεν, ώστε με συγχυθήναι καί λίαν αύτδν φοβηθήναι· ή μορφή γάρ αύτοΟ ήλλοιώθη, ώστε μή δύνασθαι άνθρωπον ύπενεγκείν τήν δργήν αύτοΟ. 2. Ίδών δέ με τεταραγμένον δλον καί συγκεχυμένου ήρξατό μοι επιεικέστερου καί ίλαρώτερον λαλεΐν καί λέγει· *Αφρον, άσύυετε καί δίψυχε, ού νοείς τήν δόξαν τοΟ θεοΟ,πώς μεγάλη έστί καί Ισχυρά καί θαυμαστή, δτι έκτισε τδν κόσμον ένεκα τοΟ άνθρώπου καί πδσαν τήν κτίσιν αύτοΟ ύπέταξε τώ θρώπω καί τήν εξουσίαν πδσαν εδωκεν αύτώ τοΟ κατακυριεύειν τών ύπδ τδν ούρανδν πάντων ; 3. Et οδν, φησίν, πάντων ό άνθρωπος κύριός έστι τών κτισμάτων τοΟ θεοΟ καί πάντων κατακυριεύει, ού δύναται καί τούτων τών έντολών κατακυριεΟσαιζ Δύναται, φησί, πάντων καί πασών τών εντο­ λών τούτων κατακυριεΟσαι δ άνθρωπος δ έχων τδν κύριον έν τή καρδία αύτοΟ. 4. Οί δέ επί τοίς χείλεσιν έχοντες τδν κύριον, τήν δέ καρδίαν αύτών πεπωρωμένην, καί μακράν δντες άπδ τοΟ ΘεοΟ, έκείνοις αί έντολαί αυται σκληραί είσι καί δύσβατοι. 5. Θέσθε οδν ύμεις, οί κενοί καί έλαφροί δντες έν τή πίστει, τδν κύριον ύμών είς τήν καρδίαν, καί γνώσεσθε, δτι ούδέν έστιν εύκοπώτερον τών έντολών τούτων ούτε γλυκύτερον ούτε ήμερώτερον. 6. Έπιστράφητε ύμεις οί ταις έντολαΐς πορευόμενοι τοΟ διαβόλου, ταϊς δυσκόλοις καί πικραΐς καί άγρίαις καί άσελγέσι, καί μή φοβήθητε τδν διάβολον, 47.1 47.2 47.3 47.4 47.5 post οργήν αύτον nonnullos versus praebet spurios A καί ίλαρώτερον L,E : oui Λ paulalim add C ό Ιχων Alhs(L|E) : ίχων A μακράν δντες ΛΙα : μ. ουιαν C | Οιον AC : χορίου AlhsLxE κα·. γνώαεσΟε ALt : ίνα γνώτε C 1. Hennas emploie à peu près les incines termes qu'on 25, 4 ; c’est la seconde fois que le Pasteur change d'aspect, mais Ilermas, MAND. XII 3, G-4,[6 205 ni tes enfants, ni ta maison, car tu te condamnes toi-même par ton sentiment que ces préceptes ne peuvent être gar­ dés par un homme. » 47. (4). 1. Et il me dit cela d’une façon si indignée que j’en fus tout bouleversé et qu’il me fit grand peur. Son exté­ rieur avait changé 1 au point qu’un homme n’aurait pu soutenir sa colère. 2. Mc voyant tout troublé et bou­ leversé, il se mit à me parler d’une façon plus posée et plus sereine : il me dit : « (Homme) insensé, inintelligent, hésitant, tu ne saisis pas combien la gloire de Dieu est grande [Ps. 20, 6 ; 56, 12 ; 107, 6 ; 112, 4), forte, admi­ rable, qu’il a créé le monde pour l'homme (Ps. 8, 7), qu’il a soumis toute la création â l’homme, qu’il lui a donné l’empire absolu sur tout ce qui est sous le ciel ? 3. Si donc, dit-il, l’homme est seigneur de toutes les créa­ tures de Dieu et qu’il les domino toutes, ne peut-il pas aussi dominer ces préceptes 2 ? Certes, dit-il, il peut tout dominer, y compris ces préceptes, l’homme qui a le Sei­ gneur dans son cœur. 4. Par contre, pour ceux qui ne l’ont que sur le bout des lèvres, dont le cœur endurci est loin de Dieu, ces préceptes sont durs et impraticables. 5. Vous donc, les hommes vains et légers dans la foi, mettez le Seigneur dans votre cœur et vous connaîtrez qu’il n’y a rien de plus facile que ces préceptes, ni de plus doux, ni de plus humain. 6. Convertissez-vous, vous qui suivez les préceptes du diable, préceptes difficiles, amers, bru­ taux, impudiques, et ne craignez plus le diable, car il n’a pour une fois laconique, refuse tout détail à notre curiosité ; cf. IV Entras, X, 25. 2. Il y a ici une sorte do jeu do mots : xjsioç, maître des créatures et χαταχυρπύω : être à la hauteur de, avoir la force d’appliquer {les préceptes). 206 LE PASTEUR 47, c -48, 1 δτι έν αύτώ δύναμις ούκ έστιν καθ' ύμών- 7. έγώ γάρ έσομαι μεθ' ύμών, δ άγγελος τής μετανοίας δ κατακυριεύων αύτοΟ. '0 διάβολος μόνον φόβον έχει, δ δέ φόβος αύτοΟ τόνον ούκ 2χει· μή φοβήθητε οδν αύτόν, καί φεύξεται άφ' ύμών. 48. (5). 1 1. Λέγω αύτώ· Κύριε, άκουσόν μου δλίγων ρημάτων. Λέγε, φησίν, 8 βούλει. ‘Ο μέν άνθρωπος, φημί, κύριε, πρόθυμός έστι τάς έντολάς τοΟ ΘεοΟ ψυλάσσειν, καί ούδείς έστιν ό μή αίτούμενος παρά τοΟ κυρίου, ϊνα ένδυναμωθή έν ταΐς έυτολαΐς αύτοΟ καί ύποταγή αύταΐς· άλλ' ό διάβολος σκληρός έστι καί καταδυναστεύει αύτών. 2. Ού δύναται, φησί, καταδυναστεύειν τών δούλων τοΟ ΘεοΟ τών έξ δλης καρδίας έλπιξόντων επ' αύτόν. Δύναται δ διάβολος άντιπαλαΐσαι, καταπαλαΐσαι δέ ού δύναται. Έάν ουν άντισταθήτε αύτώ, νικηθείς φεύξεται άφ' ύμών κατησχυμμένος. "Οσοι δέ, φησίν, άπόκενοί είσι, φοβοΟνται τδν διάβολον ώς δύναμιν έχοντα. 3. “Όταν δ άνθρωπος κεράμια Ικανότατα γέμιση οίνου καλοΟ καί έν τοίς κεραμίοις έκείνοις δλίγα άπόκενα ή, έρχεται έπί τά κεράμια καί ού κατανοεί τά πλήρη· οΐδε γάρ, δτι πλήρη είσί- κατανοεί δέ τά άπόκενα, φοβούμενος, μήποτε ώξισαν· ταχύ γάρ τά άπόκενα κεράμια δξίξουσι, καί άπόλλυται ή ήδονή τοΟ οίνου. 4. Ούτω καί ό διάβολος έρχεται επί πάντας τούς δούλους τοΟ ΘεοΟ έκπειράζων αύτούς. “Οσοι ουν πλήρεις εισίν έν τή πίστει, άνθεστήκασιν αύτώ ίσχυρώς, κάκείνος άποχωρει άπ' αύτών μή έχων τόπον, ποΟ είσέλθη. ^Ερχεται ουν τότε πρδς τούς άποκένους καί έχων τόπον ε’σπορεύεται είς αύτούς, καί δ δέ βούλεται έν αύτοΐς έργάζεται, καί γίνονται αύτώ ύπόδουλοι. 48,1 ΙνδνναμωΟ^ Ti ELj : αή δ. Λ 48,3 πληρη (bis) G-II : Λ Manu. XII 4, 6-5,1 207 aucun pouvoir contre vous. 7. Moi, l’Ange de la péni­ tence qui triomphe du diable, je serai avec vous. Il peut faire peur, le diable, mais cette peur manque de force. Ne Je craignez donc pas et il vous fuira *. » 48. (5). 1. Je lui dis : a Seigneur, écoutez encore quelques mots. — Dis ce que tu veux, dit-il. — L’homme, Seigneur, disje, a le désir de garder les préceptes de Dieu et il n’est per­ sonne qui ne demande au Seigneur de l’affermir dans scs préceptes et de l’y soumettre. Mais le diable est dur et il domine les hommes. 2. — Il ne peut, dit-il, dominer les serviteurs de Dieu, si du fond du cœur, ils espèrent en lui. Le diable a le pouvoir de lutter, il n’a pas celui de triom­ pher. Si donc vous lui opposez de la résistance, vaincu, il vous fuira tout honteux (Jac., 4, 7). Mais tous ceux qui sont vides, dit-il, craignent le diable comme s’il avait du pouvoir. 3. Un homme a rempli de bon vin tout un assor­ timent d’amphores et parmi ces amphores, quelques-unes ne sont pas tout à fait pleines. S’il vient voir ses amphores, il ne s’occupe pas des pleines, car il sait qu’elles sont pleines. 11 s’occupe de celles qui ne le sont pas, car il craint qu’elles ne s’aigrissent : les amphores non remplies s’aigrissent vite et le vin perd son agrément. 4. De même, le diable : il vient éprouver tous les serviteurs de Dieu (/ Pierre, 5, 8). Tous ceux qui sont entiers dans leur foi lui résistent énergiquement et lui, faute de trouver l’endroit par où entrer en eux, les quitte. Il va alors vers ceux qui ne sont pas bien remplis (de la foi), il trouve de la place et entre en eux : il fait en eux ce qu’il veut ; ils deviennent pour lui des esclaves. 1. Cf. Jac., 4. 7. 208 LE PASTEUR 49,1-5 49. (6). 1. ’Εγώ δέ ύμιν λέγω, δ άγγελος τής μετανοίας· μή φοβήθητε τδν διάβολον. Άπεστάλην γάρ, φησί, μεθ’ ύμών είναι τδν μετανοούντων έξ δλης καρδίας αύτών καί ίσχυροποιήσαι αύτούς έν τή πίστει. 2. Πιστεύσατε ουν τώ θεώ ύμεις οί διά τάς άμαρτίας ύμών άπεγνωκότες τήν ζωήν ύμών καί προστιθέντες άμαρτίαις καί καταβαρύνοντες τήν ζωήν ύμών, δτι, εάν έπιστραφήτε πρδς τδν κύριον έξ ίλης τής καρδίας ύμών καί έργάσησθε τήν δικαιοσύνην τάς λοιπάς ήμέρας τής ζωής ύμών καί δουλεύσητε αύτώ δρθώς κατά τδ θέλημα αύτοΟ, ποιήσει ιασιν τοίς προτέροις ύμών άμαρτήμασι καί έξετε δύναμιν τοΟ κατακυριεΟσαι τών έργων τοΟ διαβόλου. Τήν δέ άπειλήν τοΟ διαβόλου δλως μή φοβήθητε· άτονος γάρ έστιν ώσπερ νεκροΟ νεΟρα. 3. ’Ακούσατε ουν μου καί φοβή­ θητε τδν πάντα δυνάμενον σώσαι καί άπολέσαι,καί τηρείτε τάς έντολάς ταύτας, καί ζήσεσθε τώ θεώ. 4. Λέγω αύτώ· Κύριε, υΟν ένεδυναμώθην έν πδσι τοίς δικαιώμασι τοΟ κυρίου, δτι σύ μετ’ έμοΟ εΤ· καί οΐδα, δτι συγκόψεις τήν δύναμιν τοΟ δια­ βόλου πάσαν καί ήμεις αύτοΟ κατακυριεύσομεν καί κατισχύσομεν πάντων τών έργων αύτοϋ. Καί ελπίζω, κύριε, δύνασθαί με τάς έντολάς ταύτας, δς έντέταλσαι, τοΟ κυρίου ένδυναμοΟντος φυλάξαι. 5. Φυλάξεις, φησίν, εάν ή καρδία σου καθαρά γένηται πρδς κύριον· καί πάντες δέ φυλάξουσιν, δσοι άν καθαρίσωσιν εαυτών τάς καρδίας άπδ τών ματαίων έπιθυμιών τοΟ αίώνοςτούτου, καί ζήσονται τώ θεώ. 49.2 άμαρτΐαίς LLE : — ας Λ || όρΟώς Ant Ls : om AL, 49.3 τον πάντα δυνάμενον Λ : τον παντοδύναμον κύριον Atil dominum omnipotentem qui potest L, dominum qui potest 1.8 49,5 τωΟεω : add expliciunt mandala l.t Mand. XII 6, 1-5 209 49. (6). « 1. Et moi, l’Ange de la pénitence, je vous le dis : ne craignez pas le diable, car j’ai etc envoyé, dit-il, pour être avec vous qui faites pénitence du fond du cœur et pour vous affermir dans la foi. 2. Ayez donc confiance en Dieu, vous qui, à cause de vos péchés, désespériez de la vie, qui ajoutiez à vos péchés, qui alourdissiez votre vie *, puisque, si vous vous convertissez au Seigneur du fond du cœur (Jér., 24, 7 ; Joël, 2, 12), si vous pratiquez la justice (Pi. 14, 2; Act., 10, 35; Héb., 1:1, 3) le reste des jours de votre vie, si vous le servez convenablement selon sa volonté, il vous guérira de vos péchés passés et vous donnera le pouvoir de triompher des œuvres du diable. La menace du diable, ne la craignez pas du tout : il est sans force, comme les nerfs d’un mort. 3. Ecoutezmoi donc et craignez celui qui peut tout sauver et perdre \Jac., 4, 12; Mollit., 10, 28; Le, 6, 9; etc.), et observez ses commandements et vous vivrez pour Dieu. » 4. Je lui dis : « Seigneur, je suis maintenant affermi dans tous les commandements de Dieu, parce que vous êtes avec moi. El je sais que vous abattrez toute la puissance du diable et nous, nous le dominerons et nous l’emporte­ rons sur toutes ses œuvres. Et j’espère 1 2 que, le Seigneur me donnant la force, je pourrai garder les préceptes que vous m’avez donnés. 5. - Tu les garderas, dit-il, si ton cœur purifié se tourne vers le Seigneur ; et tous les garderont qui se purifieront le cœur des vains désirs de ce monde, et ils vivront pour Dieu. » 1. Le passage est important : l'attitude en question ici ne peut se comprendre que comme une conséquence redoutable du rigo­ risme ambiant, enrayée par le jubilé. 2. Hermas juxtapose χύοιε. adressé au Pasteur et que nous ne tra­ duisons pas, à του χυρίου, le Seigneur. Le Pasteur. 14 210 I.E PASTEUR 50.1-5 ΠΑΡΑΒΟΛΑΙ ΑΣ ΕΛΑΛΗΣΕ ΜΕΤ’ ΕΜΟΥ 50. I. Λέγει μοι· Οΐδατε, φησίν, 'ότι επί ξένης κατοικείτε ύμεΐς οί δοΟλοι τοΟ ΘεοΟ* ή γάρ πόλις ύμών μακράν έστιν άπδ τής πόλεως ταύτης· εί ουν οΐδατε, φησί. τήν πόλιν ύμών, έν ή μέλλετε κατοικεΐν, τί <3δε ύμεΐς έτοιμάξετε άγρούς καί παρατάξεις πολυτελείς καί οικοδομάς καί οικήματα μάταια; '2. ΤαΟτα οδν ό έτοιμάξων εϊς ταύτην τήν πόλιν ού προσδοκά έπανακάμψαι εις τήν ιδίαν πόλιν. 3. “Αφρον καί δίψυχε καί ταλαίπωρε άνθρωπε, ού νοείς, άτι ταΟτα πάντα άλλότριά είσι καί ύπ' εξουσίαν έτέρου είσίν; Έρεΐ γάρ δ κύριος τής πόλεως ταύτης· Ού θέλω σε κατοικεΐν εις τήν πόλιν μου, άλλ' έξελθε έκ τής πόλεως ταύτης, ’ότι τοΐς νόμοις μου ού χράσαι. 4. Σύ οδν έχων άγρούς καί οικήσεις καί έτέρας ύπάρξεις πολλάς, έκδαλλόμενος ύπ' αύτοΟ τί ποιήσεις σου τδν άγρδν καί τήν οικίαν καί τά λοιπά, δσα ήτοίμασας σεαυτφ ; Λέγει γάρ σοι δικαίως δ κύριος τής χώρας ταύτης· *Η τοΐς νόμοις μου χρώ ή έκχώρει έκ τής χώρας μου. 5. Σύ οδν τί μέλλεις ποιεΐν, 50 ΙΙαραδολά·— έμ,οΰ ALj Similitudines decem quas mecum locu­ tus esi. Similitudo prima L2 50.1 Οίοΰ AI... : domini l,xE 50.2 προσδοκά AnlLL {coqiiat) E ; δύναται A 50,4 νπάρξχ:; Ι.,Ε : πράξεις A παρατάξεις Hb 1. Cf. I Pierre, 1, 18 : παροικίας et p. ex. Cyfrien, De Mortal., '2C>, début. 2. Opposition très forte entre le monded'ici-bas et le ciel. Le maître d'ici-bas, c'est, le diable, idée qui n'acquiert tout son relief que dans le système de Marcïon. On est exelu de la cité d'ici-bas par le mar­ tyre. A l'époque, eetle cité s'identifiait forcément à Γ Empire romain, de sorte qu'il n’est pas interdit d’y voir, avec Zahn, Home et son Empire. La source immédiate est sans doute ici JÎèbr., XI, mais : Sim. I 1-5 211 SIMILITUDES QU’IL M’EXPOSA [SIMILITUDE Ij 50. 1. Il me dit. : « Vous savez, dit-il, que vous habitez sur une terre étrangère *, vous, les serviteurs de Dieu. Eu effet, votre cité est loin de celle-ci z. Si donc vous connais­ sez, dit-il, votre cité, celle que vous devez habiter (un jour), pourquoi vous procurer ainsi des champs, des ins­ tallations coûteuses, des édifices, des demeures inutiles ? 2. Celui qui se procure ces choses dans cette cité ne s’at­ tend donc pas à retourner dans sa propre cité. 3. Insensé, inconstant, malheureux ! Ne cornprcnds-lu pas que tout cela est étranger et au pouvoir d’un autre ? Car le maître de celte cité-ci dira : « Je ne veux pas que tu habites dans ma cité ; va-t’en de cette cité, puisque tu n’obéis pas à mes lois. 4. Toi donc, qui possèdes des champs, des maisons et beaucoup d’autres biens, expulsé par lui, que feras-tu de ton champ, de ta demeure et de tout le reste que tu t’étais procuré ? Car le maître de ce pays te parle justement : « Ou bien obéis à mes lois, ou bien sors de mon pays. » 5. Que feras-tu donc, toi qui suis la loi de ta l’opposition «vraie patrie-terre étrangère» a des antécédente : elle est courante chez Philon (De Conf. 76 ; De Affric., 65 ; De Cherub., 120). Dans ce judaïsme hellénistique, le thème semble la transposition de l’opposition stoïcienne Τδίον-άλλοτρων, facilement accomplie par le sentiment qu'ont les Juifs d'être isolés sur terre (Dibclius). 212 LE PASTEUR 50,5-11 έχων νόμου έν τή σή πόλει ; “Ενεκεν των άγρών σου καί τής λοιπής ύπάρξεως τδν νόμου σου πάντως άπαρνήση καί πορεύση τώ νόμω τής πόλεως ταύτης: Βλέπε, μή άσύμφορόν έστιν άπαρνήσαι τδν νόμον σου- έάν γάρ έπανακάμψαι θελήσης είς τήν πόλιν σου, ού μή παραδεχθήση, ότι άπηρυήσω τόν νόμον τήςπόλεώς σου, καί έκκλεισθήση άπ' αύτής. 6. Βλέπε ούν σύ· ως έπί ξένης κάτοικόν μηδέν πλέον ετοίμαζε σεαυτώ εί μή τήν αύτάρκειαυ τήν αρκετήν σοι, καί έτοιμος γίνου, ϊνα, ‘όταν θέλη ό δεσπότης τής πόλεως ταύτης έκβαλεϊν σε άντιταξάμενου τώ νόμω αύτοΟ, έξέλθης έκ τής πόλεως αύτοΟ καί άπέλθης έν τή πόλει σου καί τω σω νόμω χρήση άνυβρίστως άγαλλιώμευος. 7. Βλέπετε ούν ύμεις οΐ δουλεύουτες τφ κυρίω καί έχοντες αΰτδν είς τήν καρδίαυ· έργάζεσθε τά έργα τοΟ ΘεοΟ μυημονεύοντες τόν εντολών αύτοΟ καί τών επαγγελιών ων έπηγγείλατο, καί πιστεύσατε αύτω, ότι ποιήσει αύτάς, έάν αί έντολαί αύτοΟ φυλαχθώσιν. 8. *ΑντΙ άγρών ούν αγοράζετε ψυχάς θλιβομένας, καθά τις δυνατός έστι, καί χήρας καί όρφανούς έπισκέπτεσθε καί μή παραβλέπετε αυτούς, καί τδν πλοΟτον ύμών καί τάς παρατάξεις πάσας είς τοιούτους άγρούς καί οίκίας δαπανάτε, 5ς έλάβετε παρά τοΟ ΘεοΟ. 9. Εις τοΟτο γάρ έπλούτισεν ύμάς ό δεσπότης, ϊνα ταύτας τάς διακονίας τελέσητε αύτω· πολύ βέλτιόν έστι τοιούτους αγρούς άγοράζειν καί κτήματα καί οϊκους, οΟς εύρήσεις έν τή πόλει σου, δταν έπιδημήσης είς αύτήν. 10. Αύτη ή πολυτέλεια καλή καί ίλαρά, λύπην μή έχουσα μηδέ φόβον, έχουσα δέ χαράν. Τήν ουν πολυτέλειαν τών εθνών μή πράσσετε· άσύμφορου γάρ έστιν ύμϊν τοις δούλοις τοΟ ΘεοΟ. II. Τήν δέ ίδιαν πολυτέλειαν πράσσετε, έν ή δύνασθε χαρήναι, καί μή παραχαράσσετε μηδέ 50,ϋ άνυβρίστως »γ«/.Λ'.ώμενο$ LLE : «ν. ζαι άγαλλιωμενως Λ 50,10 έΟνών [gentium LLE) vel ίΟνιζών praebet A 1. Tout ce passage est plein du sentiment d’une incompatibilité radicale entre l'Églisc et l’Empire ; entre antres raisons, la croyance à la Parousie imminente pouvait détourner les chrétiens de l’idée de s’établir résolument dans ce inonde. Mais, d’autre part, le tableau Sim. I 5-11 213 propre cite 1 ? A cause de les champs et du reste de tes biens, renieras-tu tout à fait ta loi et marcheras-tu selon la loi de cette cité-ci ? Prends garde qu’il ne soit dange­ reux de renier ta loi, car si tu veux retourner dans ta cité, crains qu’on ne t’y accueille plus, pour avoir renié la loi de ta cité, et que tu en sois exclu. 6. Veil les-y donc : puisque lu habites sur une terre étrangère, ne te réserve rien de plus que le strict nécessaire et sois prêt : ainsi, lorsqu’il plaira au maître de cette cité de t’expulser pour opposition à ses lois, tu sortiras de sa cité, tu rejoindras la tienne et tu vivras selon ta loi, sans dommage, dans la joie. 7. Vcillcz-y donc, vous qui servez le Seigneur et l’avez dans votre cœur ; faites les œuvres de Dieu, vous souvenant de ses commandements (P.$. 102. 18) et des promesses qu’il a faites, ayez confiance qu’il les tiendra si scs commandements sont, observés. 8. Au lieu de champs, rachetez donc des personnes dans le besoin, selon la mesure de vos moyens, et visitez les veuves et les orphe­ lins (Jac., 1, 27) ; ne les méprisez pas : votre richesse et toutes vos installations, dépensez-lcs à des champs et des demeures de ce genre, puisque vous les avez reçues de Dieu. 9. Car le maître vous a enrichis pour que vous lui rendiez ces services. Il vaut beaucoup mieux acheter des champs, des biens, des maisons de ce genre : tu les retrou­ veras dans ta cité quand tu y retourneras *. 10. Cette munificcncc-là est noble et joyeuse, elle n’entraîne ni cha­ grin, ni crainte, mais de la joie. Ne recherchez pas la munificence des païens 3, c’est dangereux pour vous, les serviteurs de Dieu. 11. Ayez vos dépenses propres, qui puissent vous réjouir. Ne faites pas de fraude, ne touchez «pi'IIennas trace de la Communauté romaine nous la montre bien installée dans le monde. 2. Cf. Malth., G. 20 ; Le, 12. 33. 3. Cette opposition de la vraie et de la fausse richesse apparaît dans le N. T. : Tim., 6, 28 ; Jac., 2, 5 ; I Pierre, 3, 4. 214 LE PASTEUR 50, 11-51,4 τοΟ άλλοτρίου άψησθε μηδέ έπιθυμειτε αύτοϋ- -πονηρόν γάρ έστιν άλλοτρίωυ έπιθυμείν. Τό δέ σδυ έργου έργάζου, καί σωθήση. “Αλλη -παραβολή. 51. 1. ΠεριπατοΟντός μου εις τδν άγρδν καί κατανοοΟντος -πτελέαν καί άμπελον καί διακρίνοντος περί αύτών καί τών καρπών αύτών, φανεροϋταί μοι ό ποιμήν καί λέγει· Τί σύ έν έαυτώ ζητείς περί τής πτελέας καί τής άμπέλου ; Συζητώ, φημί, κύριε, δτι εύπρεπέσταταί είσιν άλλήλαις. 2. Ταϋτατά δύο δένδρα, φησίν, εις τύπον κείνται τοίς δούλοις τοϋ θεοϋ. “Ηθελον, φημί, γυώναι τδν τύπον τών δένδρων τούτων ών λέγεις. Βλέπεις, φησί, τήν πτελέαν καί τήν άμπελον ; Βλέ­ πω, φημί, κύριε. 3. 'Η άμπελος, φησίν, αΰτη καρπόν φέρει, ή δέ πτελέα ξύλου άκαρπόν έστιν· άλλ' ή άμπελος αΰτη έάν μή άναβή επί τήν πτελέαν, ού δύναται καρποφορήσαι πολύ έρριμμέυη χαμαί, καί δν φέρει καρπόν, σεσηπότα φέρει μή κρεμαμένη έπί τής πτελέας- δταν οδν έπιρριφή ή άμπελος έπί τήν πτελέαν, καί παρ’ έαυτής φέρει καρπόν καί παρά τής πτελέας. ·ί. Βλέπεις οδν, ‘ότι καί ή πτελέα πολύν καρπόν δίδωσιν, ούκ έλάσσονα τής αμπέλου, μάλλον δέ καί πλείουα. Πώς, φημί, κύριε, πλείονα ; “Οτι, φησίν. ή άμπελος κρεμαμένη έπί τήν πτελέαν τδν καρπόν πολύν καί καλόν δί51 "Αλλη παραβολή A : similitudo secunda [,* iniliom E 51,1 .το:μήν ALa : pristinus p.islor E angelus L( | zupts LL : om A 51,4 πολύν AE : om LL || πώ; —χλεώνα I.LEC : om A 1. La parabole promi ici son point de départ dans un l’ait présenté comme réel; ailleurs elle s’appuie sur une vision (cf. déjà Sim. 111 et IV). K. Grobel (in : Vanderbilt Studies in Humanities, 1951, p. 50-55) rappelle avec pertinence que la vigne mariée à l’ormeau est un fait Sim. I ii-II -1 215 pas aux biens étrangers, ne les désirez pas. Il est mal de désirer des biens étrangers. Accomplis ta tâche et tu seras sauvé. » AUTRE SIMILITUDE [II] 51. 1. Je marchais vers mon champ et remarquant un ormeau et une vigne, je réfléchissais à ces arbres et à leurs fruits : m’apparaît le Pasteur, qui me dit. : u Que pensestu en toi-même de l’ormeau et de la vigne 1 ? — Je pense, Seigneur, dis-je, qu’ils se conviennent parfaitement l’un à l’autre. 2. - Ces deux arbres, dit-il, sont mis là comme modèle pour les serviteurs de Dieu. — Je voudrais savoir, dis-je, le modèle que peuvent offrir les arbres dont tu parles. Tu vois, dit-il, l’ormeau et la vigne ? - Oui, dis-je, Seigneur. 3. — La vigne, elle, dit-il, porte des fruits, mais l’ormeau est un arbre stérile 2. Mais si elle ne grimpe pas sur l’ormeau, cette vigne, rabattue à terre, ne peut porter beaucoup de fruits et ceux qu'elle porte sont pourris, si elle n’est pas suspendue à l’ormeau. Donc, quand la vigne est attachée à l’ormeau, elle porte des fruits de par elle-même et de par l’ormeau. 4. Tu vois donc que l’ormeau aussi donne beaucoup de fruits, pas moins que la vigne, et même plus. — Comment, plus, Sei­ gneur ? dis-je. — Parce que, dit-il, la vigne suspendue à l’ormeau donne beaucoup de beaux fruits et que, rabattue propre à l’Italie centrale. L’analyse stylistique et linguistique prou­ verait, selon le même auteur» que la Sim. II est un écrit juif utilisé par Hermas. Cette partie de l'étude nous paraît plus sujette à cau­ tion. 2. L'orme est parfois considéré dans l'Antiquité comme un arbre stérile; cf. Daixemberç-Saglio» L). J., Ill, 1252. 216 LI·: PASTEUR 51,4-8 δωσιν, έρριμμένη δέ χαμαί δλίγον καί σαπρόν φέρει. Αδτη οΰν ή παραβολή εις τούς δούλους τοΟ θεοί) κείται, είς πτωχόν καί πλούσιον. 5. Πώς, φημί, κύριε, γνωρίσου μοι. νΑκουβ, φησίυ* δ μέν πλούσιος έχει χρήματα, τά δέ πρδς τδν κύριον πτωχεύει, περισπώμενος περί τδν πλούτον έαυτοΟ, καί λίαν μικράν έχει τήν έντευξιν καί τήν έξομολόγησιυ πρδς τδν κύριον, καί ήυ έχει, βληχράν μαί μικράν καί άρχήν μή εχου σαν δύναμιν. 'Όταν οΰν έπαναπάη έπί τδν πένητα δ πλούσιος καί χορηγήσω) αύτώ τά δέοντα, πιστεύει, δτι έάν έργάσηται είς τδν πένητα δυνηθήσεται τδν μισθόν εύρείν παρά τώ θεώ* δτι δ πένης πλούσιός έστιν έν τη έντεύξει αύτοΟ καί έν τή έξομολογήσει καί δύναμιν μεγάληνέχει παρά τώ 8εώ ή ευτευξις αύτοΟ. Επιχορηγεί οΰν ό πλούσιος τώ πένητι πάντα άδιστάκτως. 6. Ό πένης έπιχορηγούμευος ύπδ τοΟ πλουσίου έντυγχάνει τώ θεφ εύχαριστών αύτώ, ύπέρ τοΟ διδόντος αύτώ* κάκείνος έτι καί έτι έπισπουδάζει περί τοΟ πένητος, ’(να Αδιάλειπτος γένηται έν τή ζωή αύτοΟ* οΐδε γάρ, δτι ή τοΟ πένητος έντευξις προσδεκτή έστι καί πλούσια πρδς κύριον. 7. Άμφότεροι συν τό έργου τελοΟσιυ* δ μέν πένης έργάζεται τή έντεύξει, έν ή πλουτεί, ήυ έλαδευ παρά τοΟ κυρίου* ταύτηυ άποδίδωσι τώ κυρίω τώ έπιχορηγοϋντι αύτφ. Καί δ πλού­ σιος ώσαύτως τδ πλοΟτος, δ έλαόευ παρά τοΟ κυρίου, άδισ­ τάκτως παρέχεται τώ πένητι. Καί τοΟτο έργου μέγα έστι καί δεκτόν παρά τώ θεώ, δτι συνήκευ επί τώ πλούτω αύτοΟ καί ήργάσατο είς τδν πένητα έκ τών δωρημάτων τοΟ κυρίου καί έτέλεσευ τήν διακονίαν δρθώς. 8. Παρά τοίς οΰν άνθρώποις ή πτελέα δοκεί καρπόν μή φέρειν, καί ούκ οϊδασιν ούδέ νοοΟ- 51,5 χρήματα POxLLE : add πολλά A || αρχήν conj Whitta­ ker α.,.ην POx : αϋϋϋ Λ άνω conj TiscliendorlT άλλην Luke αγνήν Dibelius (nullairufuevim Lt non habentem niriulem I,2 nec iis inesi robur E) || έπαναπάη POx innixus fuerit E reficitur pauper a dboite Lj : άναπλή A om Lx alii alia conjecerunt 51,C ουν POx : 8« A | ίτι και ire Ir.-.ir.. POx : In =π·.σπ. Λ || πράί κύριον POx : rpôç τόν θεόν A 51,7 ίνπύξίι POxLLE : τήν —Çcv A || παρχ του κυρίου PBorol : χπό τ. x. Λ j| ήργάοατο PBerol : βίργ. Λ || διακονίαν PBerol POxLj : δ. του κυρίου Λ διακονίαν ταότην C Sim. II 4-8 217 à terre, elle n’en porte que de pourris et (fort) peu. Cette parabole vaut pour les serviteurs de Dieu, le pauvre et le riche l. 5. — Comment, dis-je, Seigneur ? Apprendsle-moi. — Écoute, dit-il. Le riche a beaucoup de biens, mais h l’égard du Seigneur, il est pauvre, parce que dis­ trait par ses richesses ; la prière et la confession au Sei­ gneur ont pour lui trop peu d'importance et s’il les fait, elles sont brèves, faibles et sans aucun pouvoir. Mais si le riche s’attache au pauvre et qu’il subvienne à scs besoins avec la confiance que le bien qu’il fait au pauvre pourra trouver son salaire auprès de Dieu (car le pauvre est riche par sa prière et la confession, et sa prière a un grand pouvoir auprès de Dieu), alors le riche subvient sans hésitation à tous les besoins du pauvre. 6. Donc le pauvre secouru par le riche prie pour ce dernier et rend grâces à Dieu pour son bienfaiteur ; et celui-ci redouble de zèle pour le pauvre, pour qu’il ne manque de rien dans sa vie, car il sait que la prière du pauvre est bien accueillie et riche auprès de Dieu. 7. Ainsi, tous les deux accom­ plissent leur tâche : le pauvre le fait par la prière — c’est sa richesse et il l’a reçue du Seigneur : il la rend au Sei­ gneur à l’intention de celui qui l’aide. Et le riche de même, la richesse qu’il avait reçue du Seigneur, sans hésitation, il la donne au pauvre. C’est là une œuvre grande et bien accueillie de Dieu : car le riche a bien compris le sens de sa richesse et il a fait part au pauvre des dons du Seigneur et s’est acquitté convenablement de sa tâche. 8. Pour les hommes, l’ormeau paraît ne pas porter de fruit ; ils S 1,8 οϊδασιν Λ : ί'δχσο PBcrol 1. La question des richesses n’est évidemment pas traitée ici du point do vue social, mais du point de vue de la morale religieuse : le riche et le pauvre, par leur attitude complémentaire, cherchent à atteindre un idéal de perfection. 218 LE PASTEUR 51,8-52,2 σιν, δτι, δταν άβροχία γένηται, ή πτελέα έχουσα δδωρ τρέφει τήν άμπελον καί ή άμπελος άδιάλειπτον έχουσα τδ βδωρ διπλοΟν τδν καρπόν άποδίδωσιν, καί ύπέρ έαυτής καί ύπέρ τής πτελέας. Οδτως καί οί πένητες ύπέρ τών πλουσίων έντυγχάνοντες πρδς τδν κύριον πληροφοροΟσι τδ πλούτος αύτών, καί πάλιν οί πλούσιοι χορηγοΟντες τοίς πένησι τά δέοντα πληρο­ φοροΟσι τάς εύχάς αύτών. 9. Γίνονται ουν άμφότεροι κοινωνοί τοΟ έργου τοΟ δικαίου. ΤαΟτα οΰν δ ποιων ούκ έγκαταλειφδήσεται ύπδ τοΟ θεοΟ, άλλ’ έσται εγγεγραμμένος είς τάς βίδλους τών ζώντων. 10. Μακάριοι οί έχοντες καί συνιέντες, δτι παρά τοΟ κυρίου πλουτίζονται· δ γάρ συνίων τοΟτο δυνήσεται καί διακονήσαί τι αγαθόν. Παραβολή γ'. 52. 1. “Εδειξέ μοι δένδρα πολλά μή έχοντα φύλλα, άλλά ώσεί ξηρά έδόκει μοι είναι* δμοια γάρ ήν πάντα. Καί λέγει μοι* Βλέπεις, φησί, τά δένδρα ταΟτα ; Βλέπω, φημί, κύριε, δμοια δντα καί ξηρά. Άποκριθείς μοι λέγει* ΤαΟτα τά δένδρα, S βλέπεις, οι κατοικοΟντές είσιν έν τώ αίώνι τούτω. 2. Διατί 51.8 τά; ·}υ/άς MALa: eù/à; conj Lake 51.9 ίγγβγραμμίνο; M(?)LaÈ : ίπιγιγ. Λ γιγραμ. PBerol ΡΟχ (?) L( I τάς βίβλου; MA PBerol : τήν βίβλον LI.E 51.10 ό γάρ... αγαθόν : om A |[ χχ·. |Ϊ:αχονήσαι) PBerol POx : om .MLLE H αγαθόν : om Lt PBerol 52 «α$αβ. γ MLtLx (nonnulli codd) : άλλη κ. ΑΙ,Χ om E 52,1 ζαί λεγιι ALL : λίγι: .MC || φησί MLL : om A 1. Comparaison n’csl pas raison : le dernier detail (·« pour l'or­ meau ») joue un peu le rôle d’une fausse fenêtre. Nous n'avons pas trouvé ailleurs l'idée bizarre selon laquelle l'ormeau ravitaillerait la vigne on eau. Sim. II 8-IIL 2 219 ne savent ni ne comprennent que, s’il survient une séche­ resse, l’ormeau, qui a de l’eau, nourrit la vigne et celle-ci, continuellement pourvue d’eau, donne le double de fruits, pour elle-même et pour l’ormeau b De même, les pauvres, en priant le Seigneur pour les riches, assurent un plein développement aux richesses de ces derniers et à leur tour, les riches, en subvenant aux besoins des pauvres, donnent pleine satisfaction à leur âme. 9. Tous deux participent donc à l’œuvre juste : celui qui agit ainsi ne sera pas abandonné de Dieu, mais sera inscrit sur les livres des vivants. 10. Heureux ceux qui possèdent et qui comprennent que c’est du Seigneur qu'ils tiennent leurs richesses, car celui qui le comprend pourra aussi rendre de bons services. » SIMILITUDE III 52. 1. Il me montra beaucoup d’arbres sans feuilles, qui me parurent, comme morts. Ils étaient tous semblables. Il me dit : « Vois-tu ces arbres ? — Je les vois, Seigneur, dis-je, semblables et morts 2. » Il me répond en ces termes : « Ces arbres que tu vois, ce sont les habitants de ce monde. 2. — Et pourquoi donc, Seigneur, dis-jc, sont-ils morts 2. Les Sim. III et IV développent le même thème en deux volets opposés. L’image est. frappante, suggestive; Pidéc que rien no dis­ tingue les chrétiens dans ce monde a ôté exploitée dans des sens différents par la littérature ultérieure ; cf. Tebtüu.irn, .dpo/og., •il, 3. assez proche d’Hermas : celte condition faite au chrétien est pour tous deux une misère qui aura sa compensation dans l’au-delà (cf. encore Cypuif.n, Ad Derntîr., 19; De Mortal.> 8|. L’auteur de Γ4 Diognète appuie sur le même fait une apologie séduisante (VI, 1 sq.). 220 i.15 PASTEUR 52,2-53,3 οδν, φημί, κύριε, ώσεί ξηρά είσι καί δμοια ; "Οτι, φησίν, ούτε οί δίκαιοι φαίνονται ούτε οί αμαρτωλοί έν τώ αίώνι τούτφ, άλλ' δμοιοί είσιν· ό γάρ αιών οδτος τοις δικαίοις χειμών έστι, καί ού φαίνονται μετά τών αμαρτωλών κατοικοΟντες. 3. "Ωσπερ γάρ έν τώ χειμώνι τά δένδρα άποθεβληκότα τά φύλλα δμοιά είσι καί ού φαίνεται τά ξηρά ποίά είσιν ή τά ξώντα, ούτως έν τώ αίώνι τούτφ ού φαίνονται ούτε οί δίκαιοι ούτε οί αμαρτωλοί, άλλά πάντες δμοιοί είσιν. “Αλλη παραβολή. 53. 1. “Εδειξε μοι πάλιν δένδρα πολλά, & μέν βλαστώντα, & δέ ξηρά, καί λέγει μοι· Βλέπεις, φησί, τά δένδρα ταΟτα ; Βλέπω, φημί, κύριε, τά μέν βλαστώντα, τά δέ ξηρά. 2. ΤαΟτα, φησί, τά δένδρα τά βλαστώντα οί δίκαιοί είσιν οί μέλλοντες κατοικείν είς τδν αίώνα τδν ερχόμενον δ γάρ αίών ό έρχόμενος θερεία έστί τοις δικαίοις, τοις δέ άμαρτωλοις χειμών. "Όταν οδν έπιλάμψη τδ ελεος τοΟ κυρίου, τότε φανεροί εσονται οί δουλεύοντες τώ θεώ, καί πάσι φανεροποιηθήσονται. 3. "Ωσπερ γάρ τή θερεία ένδς έκάστου δένδρου οί καρποί 52.2 ουν, φημί Λ : φημί, οΰν Μ || ξηρά είσι ζαΐ δμοια A : Ç. καί δ. έστι Μ H έν τώ αίώνι τούτφ AU. ; Oiû MCE | τοις A : om M 52.3 έν τφ χειμώνι Λ : τώ χ. Μ I ομοίά εισ: Λ : δ. εστι Μ | φαίνεται Μ : φαίνονται Λ || άλλα... ιίβιν : om Μ 53 άλλη παρ. AL, : S. quarta La Illi alia S. Lt (Sang.) quinta C om E 53.2 θερεία MPBerol LLE : θρόνος A || φανεροί εσονται Μ : φανίρωΟήσονται A || ζασ: MLL: κάντε; ΛΕ ,| φανιροποιηΟ^αονται Μ : φανεΡ’υΟήσοντα: A 53.3 tÇ θερεία Μ : τώ θέρε: Λ 1. Π nous semble que les leçons adoptées ici expliquent bien les corrections de M et de A : A normalise par le pluriel (φαίνονται), S1M. Ill 2-IV 3 221 et semblables ? — Parce que, dit-il, ni les justes ni les pécheurs ne se distinguent dans ce monde, mais ils sont semblables. Car ce monde, pour les justes, est un hiver et (les justes) ne se remarquent pas, puisqu’ils l’habitent avec les pécheurs. 3. En hiver, les arbres, dépouillés de leurs feuilles, sont 1 semblables et on ne peut distinguer les­ quels sont morts ou vivants : de même, dans ce monde, ne se distinguent ni les justes ni les pécheurs ; ils sont tous semblables. » AUTRE SIMILITUDE [IV] 53. 1. Il me montra de nouveau beaucoup d’arbres, les uns verdoyants, les autres secs. Et il me dit : « Vois-tu ces arbres ? — Je vois, dis-je, Seigneur, que les uns sont verdoyants, les autres, secs. 2. — Ces arbres verdoyants, dit-il, ce sont les justes qui habiteront dans le monde qui arrive. Car le monde qui arrive 2 est un été pour les justes et un hiver pour les pécheurs. Quand donc brillera la misé­ ricorde du Seigneur 3, les sénateurs de Dieu pourront être distingués et ils seront visibles pour tous. 3. En été, les M par le singulier (έστιν), alors qu'il conserve είσιν plus loin. Nous admettons φαίνεται impersonnel, selon une note de A. Puech (Afélanges Navarre, 1935, p. 362). 2. Le inonde actuel va finir, l’autre arrive : il faut remarquer ce participe présent iftfdpivoc. 3. Lelong commente justement:* Cette miséricorde du Seigneur, c’est le retour triomphal de Jésus-Christ, la Parousic, la fin du inonde actuel. Pour le chrétien persécuté, le jour du grand jugement n’était pas un jour de colère {dies irae), mais un jour de miséricorde, de délivrance et de triomphe : loin d’etre pour lui un sujet do ter­ reur (quantus tremor est futurus). comme il l’est devenu au moyen âge, c'était l’objet de scs vœux les plus ardents. > 222 LE PASTEUR 53,3-8 φανεροΟνται καί έπιγινώσκονται ποιοί τινές είσιν, οΰτω καί των δικαίων οί καρποί φανεροί έσονται καί γνωσθήσονται πάντες εύθαλείς δντες έν τώ αίώνι έκείνφ. 4. Τά δέ έθνη καί οί αμαρτωλοί, & εΐδες τά δένδρα τά ξηρά, τοιοΟτοι εΰρεθήσονται ξηροί καί άκαρποι έν έκείνωτώ αίώνι καί ώς ξηρά ξύλα κατακαυθήσονται καί φανεροί έσονται, δτι ή πραξις αύτών πονηρά εγένετο έν τή ξωή αύτών. Οί μέν γάρ αμαρτωλοί καήσονται, δτι ήμαρτον καί ού μετενόησαν" τά δέ έθνη καήσονται, δτι ούκ εγνωσαν τδν κτίσαντα αύτούς. 5. Σύ ούν έν σεαυτώ καρποφόρει, '(να έν έκείνη τή θερεία γνωσθήσεταί σου δ καρπός· άπέχου δέ άπό πολλών πράξεων καί ούδέν διαμάρτης. Οί γάρ τά πολλά πράσσοντες πολλά καί άμαρτάνουσι, περισπώμενοι περί τάς πραγματείας αύτών μηδέ δουλεύοντες τώ κυρίω αύτών. 6. Πώς ούν, φησίν, δύναται δ τοιοΟτός τι αίτήσασθαι παρά τοΟ κυρίου καί λαδειν, μή δουλεύων τφ κυ­ ρίω; Οί δουλεύοντες αύτώ, εκείνοι λήψονται τά αιτήματα αύτών. Οί δέ μή δουλεύοντες τώ κυρίω, ούδέ £ν λήμψονται. 7. Έάν δέ μίαν τις πράξιν έργάσηται, δύναται καί τώ κυρίω δουλεΟσαι· ού γάρ διαφθαρήσεται ή διάνοια αύτοϋ άπό τού κυρίου, άλλα δουλεύσει αύτώ έχων καθαράντήν διάνοιαν αύτοΟ. 8. ΤαΟτα ούν έάν ποιήσης, δυνήση καρποφορήσαι είς τόν αιώνα τόν έρχόμενον καί ος έάν ταυτα ποίηση καρποφορήσει. 53.3 Γ.οΐύί πνίί Μ : ποταποί Λ 53.4 ξηρά ξύλα MLLE : ξύλα Λ || φανεροί ALL : άφανεροί Μ jl ζαήσονται (bis) Μ : ζαυύησοντα: Λ 53.5 ίν σεαυτώ MPBerol Ι.,Ε : oui ALX || καρποφόρε: Μ : —φόρήσον A |' r/.tcvr τη Οερεία Μ : τω Οερει έζείνω Λ || γνωσΟησεται conj Bonner ex MPBerol : γνωσίίή Λ || διαμάρτης MA(I.a) : διαμαρτησεις PBerol Lx | πραγματείας Μ : πράξεις Λ | μηδέ MLL : ζαΐ μηδέν Λ || ζνρίφ ΜΑ1.2Ε : deo Ι.χ 53,β (in fine) ζυρίο» MllLa : xvpit.i ίζεϊνρι A , ούδε εν Μ : οΰδεν All U λ>{μ$ονται ΜII : λήψοντα: Λ 53.7 ου γάρ δ:χρύ. All : ού γάρ μη o:aszJap/t Μ i.die/iabiliir L2 alienahir L,) 53.8 δυνηση MI.I. : δύνασαι A(E; | o< έάν Μ : δς αν A S1M. IV 3-7 223 fruits do chaque arbre sont bien visibles et on peut savoir de quelle espèce ils sont : de même, dans ce mondelà, les fruits îles justes seront bien visibles et on connaîtra qu’ils sont, tous vigoureux. 4. Mais les gentils et les pécheurs, — les arbres secs que tu as vus, — seront trouvés tels : secs et stériles dans ce monde-là, et comme du bois mort, ils seront brûlés, et il sera clair que leur con­ duite, au cours de leur vie, fut mauvaise. Car les pé­ cheurs seront brûles parce qu'ils ont péché et ne se sont pas repentis, cl les gentils seront brûlés parce qu’ils n’ont pas connu leur Créateur. 5. Toi donc, porte des fruits en toi-même, afin qu’en cet été-là ton fruit soit connu. Évite les occupations multiples et ne commets plus aucun péché. Ceux qui ont beaucoup d'occupations commettent aussi beaucoup de péchés : ils sont absorbés par leurs affaires 1 et ils ne servent plus en rien le Seigneur. 6. Comment donc, dit-il, un tel homme pourrait-il demander quelque chose au Seigneur et être exaucé, s'il ne sert pas le Sei­ gneur ? Ceux qui le servent recevront ce qu’ils demandent, mais ceux qui ne le servent pas ne recevront rien du tout. 7. Celui qui n’a qu’une occupation peut aussi servir le Seigneur ; il n’est pas à craindre que son esprit se corrompe loin du Seigneur, mais il le servira avec une pensée pure. 8. Si lu agis ainsi, tu pourras porter des fruits dans le inonde qui arrive, et quiconque agira ainsi portera des fruits. » 1. Pour bien comprendre cette hostilité à l’égard des affaires, il ne faut pas perdre de vue le début des Similitudes. 224 LE PASTEUR 54, 1-5 “Αλλη παραβολή ε'. 54· <*>· I 1. Νηστεύοντός μου καί καθημένου είς όρος τι καί ευχα­ ριστών τώ κυρίω περί πάντων ών έποίησε μετ' έμοΟ, βλέπω τδν ποιμένα παρακαθήμενόν μοι καί μοι λέγοντα ταΟτα· ΤΙ δρθρινδς ώδε έλήλυθας; "Οτι, φημί, κύριε, στατίωνα έχω. 2. Τί, φησίν, έστι στατίων; Νηστεύω, φημί, κύριε. Νηστεία δέ, φησί, τί έστιν αύτη, ήν νηστεύετε; ‘Ως εϊώβειν, φημί, κύριε, ούτω νηστεύω. 3. Ούκ οϊδατε, φησί, νηστεύειν τώ θεφ, ούδέ έστιν νηστεία αΰτη ή ανωφελής, ήν νηστεύετε αύτώ. Διατί, φημί, κύριε, τοΟτο λέγεις ζ Λέγω σοι, φησίν, 'ότι ούκ εστιν αύτη νηστεία, ήν δοκειτε νηστεύειν· άλλ’ έγώ σε διδάξω, τί έστι νηστεία δεκτή καί πλήρης τώ κυρίω. Ναί, φημί, κύριε, μακάριόν με ποιήσεις έάν γνώ τήν νηστείαν τήν δεκτήν τφ Θεφ. “Ακούε, φησίν. 4. Ό θεδς ού βούλεται τοιαύτην νηστείαν ματαίαν· οΰτωγάρ νηστεύων τφ Οεώ ούδέν έργάξη τή δικαιοσύνη. Νήστευσον δέ τώ 0εώ νηστείαν τοιαύτην* 5. μηδέν πονηρεύση έν τή ξωή σου, άλλα δούλευσον τφ κυρίω 54 άλλη παραβ. «’ Μ quintn LL : Τ' ΙΙ<3 αρχή αλλ. παρ. Λ oin Ε 54.1 νηστεύοντο'ζ μον, χαΟημίνου II : νηστίύων, ζαΟήμενο; Μ Λ || πάντων I MHLjCE : τούτων ALa || μοι λίγοντα MLLCE: λιγοντα ΑΙ! || ταϋτα CLj [τοί]α5τα Μ(Β.) : om AHLtE || ορθρινός AH : ώρΟινός Μ 54.2 φησίν, ·:στί ΜΑ : έστι, φησι II 54.3 Οίω MLL : χυρίω ΛΕ || λέγω σοι Λ : λί’γω Μ || (in fine) Ναι ] — OiioMIILjC : om AL\E 54.4 τώ 6ιφ MAHC : om LL || έργάζη ULLE : : — σγ4 AC 54.5 μηδίν AI.LE : μηδέν’. C lacuna in Μ 1. C’est le mercredi cl le vendredi que jeûnaient les premiers chrétiens [Did., VIII, 1) ; mais il s’agit ici d’un jeûne exceptionnel, en rapport avec les révélations faites à Hennas. 2. L’expression militaire in stalione esse, monter la garde, de- Sim. V 1,1-5 225 AUTRE SIMILITUDE V 54. (1). 1. Je jeûnais 1 assis sur une montagne et je rendais grâces à Dieu de tout ce qu’il avait fait pour moi. (Sou­ dain) j'aperçois le Pasteur assis près de moi qui me dit ceci : « Pourquoi es-tu venu ici de si grand matin ? — C’est que, Seigneur, je monte la garde a. 2. — Qu’est-ce que cette garde ? dit-il. — Je jeûne, Seigneur, dis-je. — Et quel est, reprend-il, le jeûne que vous observez ? Je jeûne comme d’habitude, Seigneur, dis-je. 3. — Vous ne savez pas, dit-il, jeûner pour le Seigneur, et ce n’en est pas un, ce jeûne sans valeur que vous observez. — Pourquoi dites-vous cela, Seigneur ? dis-je. Je dis, reprend-il, que ce jeûne que vous vous imaginez observer n’en est pas un ; mais je vais t’enseigner quel est le jeûne véritable, parfait aux yeux du Seigneur. — Oui, dis-je, Seigneur, vous me rendrez heureux si je puis con­ naître le jeûne agréable à Dieu. — Ecoute, dit-il. 4. Dieu ne veut pas de ce jeûne vain. Car, en jeûnant de cette façon pour Dieu, tu ne fais rien pour la justice s. Jeûne pour Dieu de la façon suivante. 5. Ne fais rien de mal dans ta vie ‘ et sers le Seigneur avec un cœur pur ; ob­ vient pour les chrétiens » faire jeune ». C’est ici le plus ancien exemple de cet emploi que le naïf Hernias estime devoir expliquer au Pasteur. 3. Ce n’est pas la première fois que nous rencontrons δ:ζα:οσό·/η dans un sens prégnant : cette notion résume toute la loi morale que les chrétiens doivent observer: elle est d’origine biblique (cf. 7,3) et adoptée par saint Paul et le christianisme. 4. Soulignons ici un remarquable passage du rite à la morale, du geste routinier à la perfection intérieure et à la charité. On voit plus loin (56. 7) qu’Hermas n'entend pas supprimer le rite lui-même. Le Pastenr. 15 226 LE PASTEUR 54,5-55,4 έν καθαρά καρδία, τηρών τάς έντολάς αύτοΟ καί πορευόμενος έν τοϊς προστάγμασιν αύτοΟ καί μηδεμία επιθυμία πονηρά άναβήτω έν τή καρδία σου· πίστευσον δέ τώ θεφ, δτι, εάν ταΟτα έργάση καί φοδηθής αύτδν και έγκρατεύση άπδ παντδς πονηροΟ πράγματος, ζήση τώ θεω· καί ταΟτα εάν έργάση μεγάλην νηστείαν τελείς καί δεκτήν τώ κυρίφ. 55. (2). 1. “Ακούε τήν παραβολήν, ήν μέλλω σοι λέγειν, άνήκουσαν τή νηστεία. ’2. Εΐχέν τις άγρδν καί δούλους πολλούς καί εις μέρος τι τοΟ άγροΟ έφύτευσεν άμπελώνα· έκλεξάμενος ουν δοΟλόν τινα πιστότατου καί εύάρεοτον άποδημήσων προσεκαλέσατο αύτόν καί λέγει αύτώ’ Λά6ε τδν άμπελώνα τοΟτον, δν έφύτευσα, καί χαράκωσον αύτόν, εως έρχομαι, καί έτερον δέ μή ποιήσης τώ άμπελώνι· καί ταύτην μου τήν εντολήν φύλαξον, καί ελεύθερος έση παρ' έμοί. 1 Εξήλθε δέ ό δεσπότης τοΟ δούλου είς τήν αποδημίαν. 3. Έξελθόντος δέ αύτοΟ έλαδεν δ δοΟλος καί έχαράκωσε τδν άμπελώνα. Καί τελέσας τήν χαράκωσιν τοΟ άμπελώνος είδε τδν άμπελώνα βότανών πλήρη δντα. 4. Έν έαυτώ οδν έλογίσατο λέγων· Ταύτην τήν εντο­ λήν τοΟ κυρίου τετέλεκα· σκάψω λοιπόν τδν άμπελώνα τοΟτον, καί εσται εύπρεπέστερος έσκαμμένος, καί βοτάνας μή έχων δώσει καρπόν πλείονα, μή πνιγόμενος ύπδ τών βότανών. Λα­ βών έσκαψε τδν άμπελώνα καί πάσας τάς βοτάνας τάς ούσας έν τώ άμπελώνι έξέτιλλε. Καί έγένετο δ άμπελών έκεινος εύπρεπέστατος καί εύθαλής, μή έχων βοτάνας τάς πνιγούσας 54,5 τηρών HI.L : τήρησον Λ | καί Wh. Ι,Ι. || τελείς Ml.L : ποιήσεις C ποιείς Λ || ζυρίω MPBerol I.XC: Οεώ AL8 55.1 άνήζουσαν τη νηστεία AI.I.CE : delevit Μ 55.2 καί είς μέρος τι L, : και μ. τι ΑΙ.ΧΕ είς μ. τι Μ εις μέσον δε PBerol ·| εκλ;ξ. ουν MPBerol : ζαϊ έζλ. Λ || πιστότατο·/ Μ PBerol Ϊ.Ι. ι­ πιστόν ΛΕ || ευάρεστο·? αύτώ : αύτώ om Λ | άποοημήσων LL αποδ ημή­ σω?. Μ άπο^δημών] forsitan PBerol : 'έντιμον Λ (cf. I Pelri, 11. ;>) 55*3 SiniiÎHuo'o septima C Sim. V 1,5-2, 4 227 serve scs commandements (Λ/αί/Λ., 19, 17) en marchant selon ses préceptes et qu’aucun mauvais désir ne monte à ton cœur. Aie confiance en Dieu ; crois que, si tu agis ainsi en le craignant et en t’abstenant de toute mauvaise action, tu vivras pour Dieu. Et si tu agis ainsi, tu mèneras à bien un jeûne important et agréable à Dieu. 55. (2). «1. Ecoute cette parabole 1 que je vais t’exposer, rela­ tive au jeûne. 2. Quelqu’un avait une terre et beaucoup d’esclaves. Dans une partie de sa terre, il planta une vigne. Il choisit un serviteur très fidèle qui lui plaisait et, sur le point de partir à l’étranger, il l’appela et lui dit : « Chargétoi de cette vigne que j’ai plantée, entoure-la d’une clô­ ture pendant mon absence, mais n’y fais rien autre 1 2. Observe cet ordre et tu seras libre chez moi. » Le maître de l’esclave partit pour l’étranger. 3. Apres son départ, l’esclave s’occupa et entoura la vigne d’une clôture : mais la clôture achevée, il s’aperçut que la vigne était pleine d’herbes. 4. Il réfléchit et se dit en lui-même : « J’ai exécuté l’ordre du maître ; maintenant, je vais bêcher la vigne et elle sera meilleure, une fois bêchée ; débarrassée des herbes, elle donnera plus de fruits, puisqu’elle ne sera plus étouffée». Décidé, il bêcha la vigne et arracha toutes les herbes qui s’y trouvaient. Et la vigne devint très belle et florissante, sans les herbes qui l'étouffaient. 55,·ί- τά< Γνιγούαα; PBerol : ^νίγούσα; Λ 1. CL L»., 5, 1 sq. ; Jèr., 2, 21 ; Matlh., 21, 33 ; 25, 14 sq. ; Mc, 12, 1 ; Le, 19, 12 sq. ; 20, 9. 2. Les derniers mots sont invraisemblables dans la bouche du maître, mais le caractère surérogatoirc du travail de Γ esclave on est mieux souligné. 228 LE PASTEUR 55,5-11 αυτόν. 5. Μετά χρόνου τινά ήλθεν δ δεσπότης τοΟ άγροΟ καί τοΟ δούλου καί είσήλθεν είς τδν άμπελάνα. Καί ίδών τδν αμπελώνα κεχαρακωμένον εύπρεπώς, 2τι δέ καί έσκαμμένου καί πάσας τάς βοτάυας έκτετιλμένας καί εύθαλεις ούσας τάς άμπέλους, έχάρη λίαν έπί τοίς έργοις τοΟ δούλου. 6. Προσκαλεσάμενος ούν τδν υίδν αύτοΟ τδν αγαπητόν, δν είχε κληρονόμου, καί τούς φίλους, οΟς είχε συμβούλους, λέγει αύτοίς, 2σα έυετείλατο τώ δούλα» αύτοΟ καίδσα ευρε γεγονότα. Κάκείνοι συνέχαρησαν ιθ> δούλα» έπί τή μαρτυρία ή έμαρτύρησεν αύτω δ δεσπότης. 7. Καί λέγει αύτοίς* ’Εγώ τώ δούλφ τούτα» ελευθερίαν έπηγγειλάμην, έάν μου τήν έντολήν φυλάξη, ήν ένετειλάμην αύτώ· έφύλαξε δέ μου τήν έντολήν καί προσέθηκε τώ άμπελώνι έργου καλόν, καί έμοί λίαν ήρεσεν. Αυτί τούτου ουν τοΟ έργου οδ είργάσατο θέλω αύτδν συγκληρονόμον τθ> υίώ μου ποιήσαι, δτι τδ καλδν φρουήσας ού παρενεθυμήθη, άλλ' έτέλεσεν αυτό. 8. Ταύτη τή γνώμη δ υίδς τοΟ δεσπότου συνηυδόκησεν αύτώ, ίνα συγκληρονόμος γένηταιδ δούλος τώ υίώ. 9. Μετά ήμέρας δλίγας δείπνου έποίησεν δ οικοδεσπό­ της αύτοΟ καί έπεμψεν αύτώ έδέσματα εκ τοΟ δείπνου πολλά. Λαβών δέ δοΟλος τά εδέσματα τά πεμφθέυτα αύτω άπδ τοΟ δεσπότου αύτοΟ τά άρκοΟντα αύτω ήρε, τά λοιπά δέ τοίς συνδούλοις αύτου διέδωκεν. 10. ΟΙ δέ σύνδουλοι αύτοΟ λαβόντες τά έδέσματα έχάρησαν καί ήρξαντο εύχεσθαι ύπέρ αύτοΟ, ‘ίνα μείζονα χάριν εύρη παρά τώ δεσπότη, δτι ούτως έχρήσατο αύτοίς. 1 I. ΤαΟτα πάντα τά γεγονότα δ δεσπότης αύτοΟ ήκουσεν καί πάλιν λίαν έχάρη έπί τή πράξει αύτοΟ* συγκαλεσάμενος πάλιν τούς φίλους ό δεσπότης καί τδν υίδν αύτοΟ άπήγγειλεν αύτοίς τήν πράξιν τοΟ δούλου, ήν ί’πραέ,εν έπί τοίς έδέσμασιν οΪς έλαβεν* οί δέ 2τι μάλλον συυευδόκησαν γενέσθαι τδν δοΟλου συγκληρονόμον τώ υίώ αύτοΟ. 55,5 LLE 55,G 55.7 55.8 τινά PBerol : oin A || του άγραΰ καί : oin LI.E || πάσας : om βοτάυας : β. του άμϊϊιλίΐυος PBerol (τω δούλω) αΰτοΰ : αύτώ Λ | συνιχάρησαν : add :ΰ·;ύ; LL ίνετβιλάμη·/ llgex lnE : ίπηγγειλάμην Λ αυτδ A : om LI . sed add el amici ejus Sim. V 2,5-ii 229 5. Après un certain temps revint le maître de l’esclave et de la terre ; il alla à son vignoble, il le vit clôturé con­ venablement et en plus, bêché et debarrassé de toutes les herbes, et les vignes florissantes : il se réjouit fort des travaux de l’esclave. 6. 11 appela donc son fils bienaimé, son héritier, et ses amis qui étaient ses conseillers. Il leur dit ce qu’il avait ordonné à l’esclave et tout ce qu’il avait trouvé réalisé. Et ceux-là se réjouirent avec l’esclave du témoignage que le maître lui rendait. 7. Et le maître leur dit : « J’ai promis la liberté à cet esclave, s’il exécutait l’ordre que je lui avais donné. Il l’a exécuté et en plus, il a bien travaillé la vigne et par là, il m’a plu singulièrement. Aussi, en récompense de ce travail qu’il a fourni, je veux le faire cohéritier de mon fils, parce qu’il a eu une bonne idée et que, loin de l’écarter, il l’a réalisée. » 8. Le fils du maître approuva cette intention de désigner l’esclave comme son cohéritier. 9. Quelques jours plus tard, le maître faisait un banquet et il envoya du banquet beaucoup de mets à cet esclave. Celui-ci accepta les mets que le maître lui envoyait, il en retint suffisamment pour lui et distribua le reste à ses compagnons d’esclavage. 10. Ceux-ci le reçurent, sc réjouirent et se mirent à prier pour lui, pour que, de les avoir ainsi traités, il fût encore plus en faveur auprès du maître. 11. Celui-ci entendit parler de tout ce qui s’était passé et de nouveau, il se réjouit fort de la conduite de l’esclave. Il appela de nou­ veau scs amis et son fds et leur rapporta le geste qu’il avait fait à propos des mets reçus. Et eux furent encore plus d’avis qu’il devînt cohéritier du ills du maître. » 55.9 ό οίζοδ. αυτοί MLLE : om A || από Μ : παρά Λ | ηρ« ALL : [»λα]5ε Μ || τά λο·.πά δί Λ : τά δ: λ. Μ 55.10 ίΐχεσθαι AI.I.CE : καί ίϊχ. Μ 53.11 συγζ. —φίλους ALL: πάλ:ν οιη Ε συνχαλ<[...χ]άντας τους φίλους Μ || του δούλου MLL : αυτού A || έδϊσμασιν MLL : ίδ. αυτού A 230 LE PASTEUR 56,1-7 56. (3). 1. Λέγω αύτώ· Κύριε, έγώ ταύτας τάς παραθολάς où γινώσκω ουδέ δύναμαι νοήσαι αύτάς, έάν μή μοι έπιλύσης αύτάς. 2. Πάντα σοι έπιλύσω, φησί. καί δσα αν λαλήσω μετά σοΟ δείξω σοι· τάς έντολάς τοϋ κυρίου φύλασσε καί εση εύάρεστος αύτώ καί έγγραφήση είς άριθμάν τών τηρούντων τάς έντολάς αύτοΟ· 3. έάν δέ τι άγαθοΟ ποιήσης εκτός τής εντολής τοϋ 0εοΟ, σεαυτώ περιποιήση δόξαν περισσοτέρου καί έση ενδοξότερος -παρά τώ θεώ ου έμελλες είναι. Έάν οδν φυλάσσων τάς έντολάς τοΟ Οεοϋ προσθής καί τάς λειτουργίας ταύτας, χαρήση, έάν τηρήσης αύτάς κατά τήν έμήν εντολήν. 4. Λέγωαύτφ- Κύριε, δ έάν μοι έντείλη, φυλάξω αύτό· οΐδα γάρ, δτι σύ μετ' έμοϋ εΐ. Έσομαι, φησί, μετά σοϋ, δτι τοιαύτην -προθυμίαν έχεις τής άγαθοποιήσεως, καί μετά πάντων δέ έσομαι, δσοι έάν, φησί, τήν αύτήν -προθυμίαν έχωσιν. 5. ‘H νηστεία, φησί, αϋτη, τηρουμένων τών εντολών τοϋ κυρίου, λίαν καλή έστιν. Ούτως ουν φυλάξεις τήν νηστείαν ταύτην, ήν μέλλεις τηρείυ. 6. Πρώτον πάντων φύλαξαι άπδ παυτδς ρήματος πονηροΟ καί πάσης επιθυμίας πουηρ&ς και καθάρισόν σου τήν καρδίαν άπδ πάντων τών ματαιωμάτων τοϋ αίώυος τούτου. Έάν ταΟτα φυλάξης,έσται αδτη ή νηστεία τε­ λεία. 7. Οΰτω δέ ποιήσεις· συυτελέσας τά προγεγραμμένα, έν έκείυη τή ημέρα ή νηστεύεις μηδέν γεύση εί μή άρτον καί ύδωρ, καί έκ τών εδεσμάτων σου ών έμελλες τρώγειν συυοψί- 56.1 λί'γωαΰτω MLLE : αύτωοιη Λ || αΰτά{ Μ : om ALLE 56.2 του χορίου — εντολάί MLLE : om A 56.3 τ: αγαθού MLa : τ: άγαΟον Λ 56.4 δσοι ίχν «ησι Μ : ψησίν όσοι Λ || τήν αύτήν MLt : ταύτην τήν Λ τοιαύτην Lx || εχωβιν Μ : Ιχουσιν A 56.5 ταύτην — τηρίϊν : om ΜΙ., 56,7 ποογιγρ. MLt : γιγρ. Λ | συνοψίσα$ ΜΑ : συμψηφίσας odd 1, Cf. I l·' Esdras, V, 39 : « Ego autem insipiens et quomodo potero dicere de his quibus me interrogasti. » Sim. V 3, ι-7 231 56. (3). 1. Je lui dis : « Moi, Seigneur, je ne comprends pas ces paraboles et je ne puis en avoir idée si vous ne me les expliquez pas *. 2. Je t’expliquerai tout, dit-il, et tout ce que je te dirai, je te l’éclaircirai. 3. Garde les commandements du Seigneur (Eccl., 12, 13 ; Matth., 19, 17) et tu plairas à Dieu et tu seras inscrit au nombre de ceux qui gardent ses commandements. Mais si tu fais du bien en dehors du commandement de Dieu tu t’acquer­ ras une gloire plus grande et tu seras plus estimé aux yeux de Dieu que tu ne l’aurais été. Si donc, tout en gar­ dant les commandements de Dieu, tu y ajoutes ces bonnes œuvres, tu te réjouiras, à condition de les faire selon mes indications. » 4. Je lui dis : « Seigneur, tout ce que vous m'indiquerez, je l’observerai. Car je sais que vous êtes avec moi. — Je serai, dit-il, avec loi, puisque tu as un tel désir de faire le bien, et je serai avec tous ceux, ditil, qui ont le même désir. 5. Ton jeûne, dit-il, si les com­ mandements du Seigneur sont observés, sera fort beau. Voilà donc comment tu observeras le jeûne que tu veux pratiquer. 6. Tout d’abord, garde-toi de toute parole mauvaise et de tout désir mauvais et purifie ton cœur de toutes les vanités de ce siècle. Si tu observes cela, ton jeûne sera parfait. 7. Et voici comment tu feras. Après avoir accompli ce que tu as écrit auparavant 23, le jour que tu jeûneras, tu ne prendras rien, sauf du pain et de 2. C.-à-d. des œuvres de surérogation. 3. χρογίγραιψένα, leçon de M, exclut l’idée d’Écriturc. Il s’agit des Préceptes qu’Hcrmas a transcrits auparavant ou, bien mieux, des conseils que le Pasteur vient de lui donner § G), Dans ce cas, Hermas oublie que, lorsque le Pasteur est censé lui parler, il n'a pu encore écrire le § 6 ; il perd de vue un instant la fiction prestigieuse à laquelle il a recours. 232 LE PASTEUR 56,7-57,2 σας τήν ποσότητα τής δαπάνης εκείνης τήςήμέρας ής έμελλες ποιείν, άποθέμενος δώσεις αύτδ χήρα ή δρφανώ ή ύστερουμένω, καί οδτω ταπεινοφρονήσεις, ϊνα έκ τής ταπεινοφρο­ σύνης σου ό είληφώς έμπλήση τήν έαυτοΟ ψυχήν καί εδξηται περί σοΟ πρδς τδν κύριον. 8. ’Εάν οδν οδτω τελέσης τήν νηστείαν, ώς σοι έντέλλομαι, έσται ή θυσία σου δεκτή παρά τώ θεώ, καί έγγραφος έσται ή νηστεία αβτη, καί ή λειτουργία οδτως έργαζομένη καλή καί Ιλαρά έστι καί εύπρόσδεκτος τώ κυρίω. 9. ΤαΟτα οϋτω τηρήσεις σύ μετά τών τέκνων σου καί δλου τοΟ οίκου σου* τηρήσας δέ αύτά μακάριος ίση* καί δσοι έάν άκούσαντες αύτά τηρήσωσι, μακάριοι ίσονται, καί 8σα έάν αίτήσωνται παρά τοΟ κυρίου λήμψονται. 57. (4). 9 1. Έδεήθην αύτοΟ πολλά, ’ίνα μοι δηλώση τήν παραβολήν τοϋ άγροΟ καί τοΟ δεσπότου καί τοΟ άμπελώνος καί τοΟ δού­ λου τοΟ χαρακώσαντος τδν άμπελώνα καί τών χαράκων καί τών βότανών τών έκτετιλμένων έκ τοΟ άμπελώνος καί τοΟ υίοΟ καί τών φίλων τών συμβούλων συνήκα γάρ δτι παραβολή τίς έστι ταΟτα πάντα. '2. *0 δέ άποκριθείς μοι λέγει· Αύθάδης εΐ λίαν εϊς τδ έπερωτάν. Ούκ δφείλεις, φησίν, έπερωτδν ούδέν δλως· έάν γάρ σοι δέη δηλωθήναι, δηλωθήσεται. Λέγω αύτώ· Κύριε, δσα έάν μοι δείξης καί μήδηλώσης, μάτην 2σομαι έωρακώς αύτά καί μή νοών ο τί έστιν· ωσαύτως καί έάν μοι παραβολάς λαλήσης καί μή έπιλύσης μοι, εις μάτην έσομαι 56.7 άκοόίμινος ΜΙ., : oui A || xcpi σοΰ Μ : ir.la σοΰ A 56.8 έάν ουν οϋτω MLV'L2E) : έάν οϋτω Λ έάν ουν Ath* || έντέλλομαι MLg : ένίτίίλάμην AAtli’Lj || 0<ω ΜΛΛηΙ : χυρίω AtllLLC 56.9 όσοι έάν (bis) Μ : οσοιαν Λ | αίτήσωνται : άχοϋσοζ-αι Λ 57.1 toiijOrjv: add ουν C ,| πολλά MA:om LLE | φίλων τών ALL: φίλων χαί τών Μ 57.2 λίγα ML1. : ίΐπιν ΑΕ 1. Dans 1 homélie dite 2e ÉpUre. de Clément (XVI, ·'·), l'aumône est estimée supérieure au jeûne el à la prière. Sim. V 3, 7-4,2 233 l’eau, et tu calculeras le prix des aliments que tu aurais pu manger ce jour-là et tu le mettras de côté pour le donner à une veuve, à un orphelin ou à un indigent *, et ainsi tu te feras humble pour que, grâce à cette humilité, celui qui a reçu (l’aumône) rassasie son âme et prie le Seigneur pour toi. 8. Si donc tu accomplis le jeûne comme je le le prescris, ton sacrifice sera bien reçu (Eccl., 35, 9 ; Phil., 4, 18 ; cf. Is., 5G, 7 ; Maith., 5, 24 ; I Pierre, 2, 5) de Dieu et ton jeûne sera inscrit 2 et l’œuvre ainsi accomplie sera belle, joyeuse, bien accueillie par le Sei­ gneur. 9. Voilà ce que tu observeras avec tes enfants et toute ta maison. Et par là tu seras heureux et tous ceux qui, après avoir entendu ces préceptes, les observeront, seront heureux, et tout ce qu’ils demanderont au Seigneur, ils l’obtiendront. » 57. (4). 1. Je lui demandai instamment de m’expliquer le sens symbolique du champ, du maître, de la vigne, de l’es­ clave qui avait clôturé la vigne, des pieux et des herbes arrachées de la vigne, du fils et des amis conseillers. Car j’avais compris que tout cela était une parabole. 2. 11 inc dit en réponse : « Tu es bien hardi avec tes questions 3 ! Tu ne dois pas du tout poser de question, dit-il, car si quelque chose doit t’être montrée, elle te le sera.» Je lui dis: « Seigneur, tout ce que vous me montrerez sans l’expliquer, c’est en vain que je l’aurai vu et je n’en saisirai pas le sens. De même, si vous me dites des paraboles sans me les expliquer, c’est en vain que j’aurai entendu 4 quelque 2. Cf. 2. 1 et la note. 3. On comprend bien l'idée de hardiesse : l’explication à donner atteindra les profondeurs du mystère chrétien. 4. ήχουχώ; (MJ est une forme populaire ; C. Bonner cite ήχουχίναι de P. Ox. 237 (col. 7, I. 23). 231 LE PASTEUR 57,2-58,2 ήκουκώς τι παρά σοΟ. 3. Ό δέ πάλιν άπεκρίθη μοι λέγων· Ος άν, φησί, δοΟλος ήν τοΟ ΘεοΟ καί έχη τδν κύριον αύτοΟ έν τί| καρδία, αίτεϊται παρ’ αύτοΟ σύνεσιν καί λαμβάνει καί πάσαν παραβολήν επιλύει, καί γνωστά αύτφ γίνονται μετά τοΟ κυρίου τά λαλούμενα διά παραβολών δσοι δέ, φησίν, βληχροί είσι καί άργοί πρδς τήν εντευξιν, εκείνοι διστάζουσιν αίτεισθαι παρά τοΟ κυρίου. 1. Ό δέ κύριος πολύσπλαγχνός έστι καί πδσι τοις αίτουμένοις παρ' αύτοΟ άδιστάκτως δίδωσι. Σύ δέ ένδεδυναμωμένος ύπδ τοΟ ένδόξου άγγέλου καί είληφώς παρ’ αύτοΟ τοιαύτην Εντευξιν καί μή ών άργός, διατί ούκ αίτί} παρά τοΟ κυρίου σύνεσιν καί λαμβάνεις παρ' αύτοΟ ; Λέγω αύτω· Κύριε, εγώ έχων σέ μεθ' έαυτοΟ άνάγκην εχω σέ αίτείσθαι καί σέ έπερωτδν σύ γάρ μοι δεικνύεις πάντα καί λαλεις μετ’ έμοΟ· εϊ δέ άτερ σου έβλεπον ταΟτα ή ήκουον ήρώτων αν τδν κύριον, ϊνα μοι δηλωθΡ). 58. (5). 1. Εΐπόν σοι, φησί, καί άρτι, δτι πανούργος εΐ καίαύθάδης, έπερωτών τάς επιλύσεις τών παραβολών. Έπεί δέ ούτως παράμονος εϊ σύ, έπιλύσω σοι τήν παραβολήν τοΟ άγροΟ καί τών λοιπών τών άκολούθων πάντων, ϊνα γνωστά πδσι ποιήσης αύτά. "Ακούε νΟν, φησί, καί σύνιε αύτά. 2. Ό άγρδς δ κόσμος ουτός έστιν· ό δέ κύριος τοΟ άγροΟ δ κτίσας τά πάντα καί άπαρτίσας αύτά καί δυναμώσας· δ δέ υίός τδ πνεΟμα 57.2 ήχουκώς Μ : άχηχοω; Λ || τι A(LL) : om Μ 57.3 άπεκρίθη μοι λίγων ALL : λέγε: μο: Μ || τ,ν Μ : η A μετά τον χορίου τά (λαλούμενα Μ (τά άπορούμίνα eonj Bonner) scripsi : τά ρήματα του χ. τα λέγομενα A versioiles hand utiles || δσοι δί, φησίν Μ : φησίν om ALL 57.4 πολύσπλαγ/. Μ : πολυιυπτλ. A αδίσταχτα»; Μ : άδιαλείπτω; ALI. H ενδόξου MLL: αγίου A 57,5'εαυτού A : έμαυτοϋ Μ σ· αιτβισία: Λ ; r. χρά σοΰ] α·τ. Μ || εόλε-ον ταύτα ή ζχουον Μ : Σίλ. η ή. αύτά Λ 58,1 :τε· δε Μ : επειδή δέ A ] τών άχολ. πάντων ALt (?) : τών άχολουΟούντων Μ Sim. V I, 2-5, 2 235 chose de vous. » 3. De nouveau il nie répondit en ces termes : « Tout serviteur de Dieu qui a le Seigneur dans son cœur peut lui demander la compréhension et il l’ob­ tient (Jac., 1. 5. 6 ; Ill Hois, 3, il) ; et il peut alors s’ex­ pliquer n’importe quelle parabole et, grâce au Seigneur, tout ce qui est dit en paraboles lui devient compréhen­ sible l. Mais ceux qui sont nonchalants et paresseux pour la prière hésitent à demander au Seigneur. 4. Le Sei­ gneur est miséricordieux et il exauce tous ceux qui le prient sans hésitation. Quant à toi qui as été raffermi par l’ange glorieux, qui as reçu de lui une telle prière et qui n’es pas paresseux, pourquoi ne demandes-tu pas au Sei­ gneur — et ne reçois-tu pas de lui — la compréhension ? » 5. Je lui dis : « Seigneur, puisque je vous ai près de moi. c’cst vous nécessairement que je dois prier et question­ ner. Car vous me montrez tout et vous me parlez. Si je voyais ou entendais cela sans vous, c’est au Seigneur 12 que je demanderais de m'expliquer. 58. (5). « 1. Je t’ai déjà dit, reprit-il, et il n’y a pas longtemps, que tu es rusé et hardi pour demander l’explication des paraboles. Mais puisque tu es si persévérant, je t’expli­ querai le sens symbolique du champ et de tout ce qui s’y rapporte, pour que tu puisses l’expliquer à tous. Entends donc, dit-il, et comprends. 2. Le champ, c’est ce monde-ci {Maith., 13, 38), et le maître du champ, c’est celui qui a créé toutes choses (Éphés., 3, 9 ; Apoc., 4, 11 ; Hébr., 3. 4 ; Eccl., 18, 1}, qui les a organisées et qui leur a donné 58,2 ό MAE : ayer qui in similitudine est positus LL (for­ sitan recte) I ό δε υιός — έστίν Ια : om codd 'deficiente Μ) 1. Cette idee a déjà été affirmée en 40, 4. 2. «Seigneur» est encore pris ici dans deux sens différents ; nous gardons l'équivoque dans la traduction. 236 LE PASTEUR 58, 2-59, 1 τδ άγιόν έστιν· δ δέ δοϋλος ό υίδς τού θεοϋ έστιν· αί δέ άμπελοι δ λαός ουτός έστιν, 8ν αύτδς έφύτευσεν. 3. Οί δέ χάρακες οί άγιοι άγγελοί είσι τοΟ κυρίου οί συγκρατοϋντες τδν λαδυ αύτοΟ· αί δέ βοτάναι αί έκτετιλμέναι έκ τού άμπελώνος άνομίαι είσί τών δούλων τοΟ 8εοϋ· τά δέ εδέσματα, & έπεμψεν αυτό έκ τοϋ δείπνου, αί έντολαί είσίν, δς εδωκε τφ λαφ αύτοΟ διά τοϋ υίοϋ αύτοϋ· οί δέ φίλοι καί σύμβουλοι οί άγιοι άγγελοι οί πρώτοι κτισθέντες· ή δέ αποδημία τοϋ δεσπότου δ χρόνος δ περισσεύωυ εις τήν παρουσίαν αύτοϋ. 4. Λέγω αύτφ· Κύριε, μεγάλως καί θαυμαστώς πάντα έστί καί έυδόξως εχει. Μή οδν, φημί, κύριε, εγώ ταϋτα ήδυνάμην νοήσαι ζ Ούδέ έτε­ ρος άνθρωπος, κάν λίαν συνετός ήν τις, ού δύναται νοήσαι αύτά. *Έτι, φημί, κύριε, δήλωσόν μοι, ο μέλλω σε έπερωτδν. 5. Λέγε, φησίν, εϊ τι βούλει. Διατί, φημί, κύριε, ό υίδς τοϋ θεοΰ είς δούλου τρόπον κείται έν τί] παραβολή ; 59. (6). I 1. ΧΑκουε. φησίν, είς δούλου τρόπον ού κείται δ υίδς τοΟ ΟεοΟ, άλλ’ είς εξουσίαν μεγάλην κείται καί κυριότητα. Πώς. 58.3 συγχρατοδντί; LL: συγχροτ. A om E 58.4 ένδόξως MLL : ίνδόξω; πάντα Λ || xvpit KILL : om Λ !| άνθρω­ πο; M(LLE) : τών ανθρώπων Λ | ην Μ : η Λ | τρόπον Α(Ε) : τόπον LL 59,1 ού χιΐται LLE : χςιτα: Λ 1. Δυναμωσας» «celui qui a affermi, consolidé l’Univers», plutôt que a l’autour des forces de la nature » (Lelong). 2. Cette phrase a disparu de ALaE : on y aura vu par distraction une assimilation entre le Fils de Dieu et le Saint-Esprit. Le plus curieux est qu’Hermas admet une telle assimilation et que le texte qui le dit explicitement (78. 1) n’a pas eu à subir de violence de la part des lecteurs d*Hermas. 3. C'est le plus souvent l'avènement de Jésus-Christ, et non de Dieu ; cf. toutefois la 2e Épître de Clément, XII. 1. On voit par cette parabole que toute la doctrine d’Hermas est commandée par l'im­ minence de la Parousie. 4. Il est nécessaire au prestige du livre que le Pasteur explique Sim. V 5,[2-6,1 237 la force (Ps. 67, 29) *. Le fils, c’est le Saint-Esprit *, et l’esclave, c’est le fils de Dieu ; les vignes, c’est le peuple qu’il a lui-même plante. 3. Les pieux, cc sont les saints anges du Seigneur qui retiennent son peuple. Les herbes arrachées à la vigne sont les iniquités des serviteurs de Dieu ; les mets que, du festin, il a envoyés à l’esclave, sont les commandements qu’il a donnés à son peuple par l’in­ termédiaire de son fils. Les amis et conseillers sont les saints anges créés les premiers. Le voyage du maître, c’est le temps qui reste jusqu’à la parousie de Dieu. :|» 4. .Je lui dis : « Seigneur, tout cela est grand, admirable et glorieux. Est-ce que j’aurais pu, Seigneur, dis-je, com­ prendre cela par moi-même ? Aucun autre homme non plus, même très intelligent, ne pourrait le comprendre 4. Expliquez-moi encore, Seigneur, cc que je vais vous de­ mander. 5. — Parle, dit-il, si lu désires une explica­ tion. — Pourquoi, Seigneur, dis-je, le Fils de Dieu appa­ raît-il dans la parabole sous la forme d’un esclave s ? 59. (6). « 1. — Écoute, dit-il. Le Fils de Dieu n’apparaît pas 0 sous la forme d’un esclave, mais avec grande puissance tout lui-même. Or, bien des détails vont de soi et ne mériteraient pas normalement qu'on leur fit un sort. Hermas a senti la difficulté : il feint d'etre particulièrement obtus et se le fait dire à plusieurs reprises. L'ignorance d’Hermas est un procédé littéraire. 5. «C'est le cri de la conscience chrétiennes a dit J. Lebreton. Paul aussi a osé employer le mot δούλος a propos σι A || σωΟήσί Μ : σωύ»; Λ 60,4 άλλά - ιασιται MLL:om Λ ; ΐχν σου τήν σ. λοιπόν Μ (omisso σου) : i αν τό λοιπόν (μή μ.) σου τήν σ. Λ 1. Ce texte implique, commo certains autres, V imitatio Christi ; cf. 60. 1 ct introd., p. 43. 2. CL IV Esdras, XII, 10 : « haec est interpretatio visionis hujus quam vidisti», et ΧΠΙ, 53. Si μ. V 6,7-7,·* 241 vices. Car toute chair recevra sa rémunération, qui sera trouvée intacte et sans tache cl où l’Esprit Saint aura pris demeure 8. Tu as ainsi l’explication de cette parabole ’. 60. (7). « L J’ai eu grand plaisir, Seigneur, dis-je, ù entendre l’explication. — Écoute maintenant, dit-il : « garde ta chair pure et intacte, pour que l'esprit qui est venu habi­ ter en elle porte témoignage en sa faveur et qu’elle soit justifiée. 2. Veille à ce que ne monte jamais à ton cœur l’idée que ta chair est périssable 3 et veille à ne pas en abuser par quelque souillure. Si tu souilles ta chair, tu souilleras aussi l’Esprit Saint ; si donc tu souilles ta chair, tu ne vivras pas. » 3. — Seigneur, dis-je, s’il y eut igno­ rance avant qu’on entende ces paroles, comment sera sauvé l’homme qui a souillé sa chair ? — Au sujet des ignorances antérieures, dit-il, Dieu seul peut donner la guérison, car il a tout pouvoir 4. 4. Mais prends garde à cé qui vient de t’étre dit, et le Seigneur, dans sa grande miséricorde, les guérira, si désormais tu ne souilles pas ta chair ni l’esprit. Car les deux vont ensemble et ils ne peuvent être souillés séparément 5. Gardc-les donc purs tous les deux et tu vivras pour Dieu, n 3. Il faut voir ici une profession de foi en la résurrection de la chair. Contrairement à certains gnostiques {cf. LvisbOang, n. L, p. 129 sq., 144 sq., 178), Hermas maintient la dignité de la chair et, l'obligation de la garder pure. 4. Cf. supra, 29. 11 et la note. 5. Soulignons la clarté remarquable de cette position : formule qui laisse soupçonner une polémique. Le Pisleur. 16 212 LE PASTEUR 61,1-5 Παραβολή ς'. 6i. (i). ; I . Καθήμενος έν τώ οΐκω μου καί δοξάξων τδν κύριου περί πάντων ών έωράκειν καί συζητώνπερί τών έντολών, "ότι καλαΐ καί δυναταί καί ίλαραί καί ένδοξοι καί δυνάμεναι σώσαι ψυχήν άνθρώπου, έ'λεγον έν έμαυτώ ταΟτα* Μακάριος έσομαι, έάν έν ταις έυτολαις ταύταις πορευθώ, καί δς έάν πορεύσηται έν αύταις, μακάριος εσται. 2. “Εως ταΟτα έν έμαυτώ λαλώ, βλέπω αύτδν έξαίφνης παρακαθήμενόν μοι καί λέγοντα ταΟτα* Τί διψυχείς περί τών έντολών ών σοι έντέταλμαι ; καλαί είσιν* 8λως μηδέν διψυχήσης, άλλ’ ένδυσαι τήν πίστιν τοΟ κυρίου, καί έν αύταις πορεύση* έγώ γάρ σε ένδυναμώσω έν αύταις, 3. Αδται αί έυτολαί σύμφοροί είσι τοις μέλλουσι μετανοειυ* έάν γάρ μή πορευθώσιν έν αύταις, είς μάτην έστίν ή μετάνοια αύτών. 4. ΟΙ ούυ μετανοοΟυτες άποβάλετε τάς πονηριάς τοΟ αίώνος τούτου τάς έκτριθούσας ύμδς* ένδυσάμενοι δέ πάσαν άρετήν δικαιοσύνης δυνήσεσθε τηρήσαι τάς έντολάς ταύτας καί μηκέτι προστίθετε ταις αμαρτίαις ύμών* μηδέν ουν προστιθέυτες πολύ κόψετε τών προτέρων ύμών αμαρτιών. Πορεύεσθε οδν ταις έντολαις μου καί ζήσετε τώ θεφ. ΤαΟτα παρ’ έμοΟ λελάληται ύμίν. 5. Μετά τδ ταΟτα λαλήσαι αύτδν μετ’ έμοΟ, λέγει μοι* Άγω μεν είς άγρόν, καί δείξω σοι τούς ποιμένας τών προβάτων. “Αγωμευ, φημί, κύριε. 01 ς' MLL : άρ/ή A om Ε 01,1 ϊλίγον ALjK : ελ.γον Si ΜΙ.Χ || ταυτα MLL : om A || iàv πορεύοηται έν αύταϊς Μ : αν ταύταις r.optuOij Λ 01,2 έως..λαλώ MLL : ώς... -ίλάλονν Λ || έντέταλμαι Μ : ένετ<*·λ« μην A I μηδέν MLL : μή Λ || ένδυναμώσω Λ : δυν. Μ 61.3 τοις μελλ. μβτ. ΜΑ : add delictorum suorum (paenitenliam} U. 61.4 άποόάλετ: Μ : — βάλλετε Λ || προστίθετε MLL : έναι Λ || μηδέν — αμαρτιών MLI.C : om Λ |Ι ζέσετε Μ : ζήσιαύε Λ Sim. VI 1,1-5 243 SIMILITUDE VI 61. (1). 1. Assis (laus ma maison, je glorifiais le Seigneur pour tout, ce que j’avais vu et, à propos des préceptes, je décou­ vrais qu’ils sont beaux, forts, joyeux, glorieux et capables de sauver l'âme de l’homme (Jac., 1, 21) et je me disais : « Je serai heureux si je marche selon ces préceptes et qui­ conque marchera dans cette voie sera heureux (Ps. 1, 1-2; 118, 1).» 2. Pendant que je me dis cela, je le vois assis tout à coup à côté de moi et me disant ceci : « Pour­ quoi cette hésitation 1 à propos des préceptes que je t’ai donnés ? 11$ sont beaux. N’hésite en rien ; au contraire, revêts-toi de la foi du Seigneur et tu marcheras dans leur voie. Car moi, je t’affermirai en eux. 3. Ces préceptes sont utiles à ceux qui vont faire pénitence, car s’ils ne marchent pas dans cette voie, leur pénitence sera inu­ tile 4. Vous donc qui faites pénitence, rejetez les vices de ce monde qui vous anéantissent. Revêtus de toute la vertu de justice, vous pourrez observer mes pré­ ceptes ; mais n’ajoutez plus rien à vos péchés. Et si vous n’y ajoutez rien, vous ferez tomber beaucoup de vos péchés antérieurs. Marchez donc selon ces préceptes et vous vivrez pour Dieu. Tout cela, c’est moi qui vous l’ai dit. » 5. Après qu’il m’eut dit cela, il reprend : « Allons dans les champs et je vous montrerai les pasteurs des brebis. — 61,5 μιτά τά MLX: ζα· p. τ. Λ |; "Λγω-κν, (wjut) MLLE: "Αγομβν A12 1. Malheureusement, on distingue mal, au début do cette Para­ bole, l'o hésitation n d’IIermas. 2. Voilà clairement exprimée la destination des Préceptes : elle ne s'accorde guère avec le caractère extra-temporel qu'on a voulu reconnaître aux Mandata. 244 LE PASTEUB 61 ,5-62, 3 “Ηλθομεν εϊς τι πεδίον, καί δεικνύει μοι ποιμένα νεανίσ­ κον ένδεδυμένον σύνθεσιν ίματίων τφ χρώματι κροκώδη. 6. "Εβοσκε δέ πρόβατα πολλά λίαν, καί τά πρόβατα ταΟτα ώσεί τρυφώντα ήν καί λίαν σπαταλώντα καί ΐλαρά ήν σκιρτώντα ωδε καί έκεΐ· καί αύτδς δ ποιμήν πάνυ ΐλαρδς ήν έπί τώ ποιμνίω αύτοΟ· καί αυτή ή Ιδέα τοΟ ποιμένος λίαν Ιλαρά ήν, καί έν τοίς πρόβασι περιέτρεχεν καί άλλα πρόβατα ε’δον σπαταλώντα καί τρυφώντα έν τόπω ένί, ού μέντοι σκιρτώντα. 62. (2). I. Λέγει μοι· Βλέπεις, φησίν, τδν ποιμένα τοΟτον; Βλέπω, φημί, κύριε. Οδτος, φησίν, έστίν άγγελος τρυφής καί άπάτης. Ουτος έκτρίβει τάς ψυχάς τών δούλων τοΟ ΘεοΟ τών κενών καί καταστρέφει αύτούς άπδ τής άληΒείας, άπατων αύτούς ταΐς έπιθυμίαις ταΐς πονηραΐς,έν αΤς άπόλλυνται. 2. Έπιλανθάνονται γάρ τάς έντολάς τοΟ ΘεοΟ τοΟ ζώντος καί πορεύ­ ονται ταΐς άπάταις καίτρυφαΐς ταΐς ματαίαις καί άπόλλυνται άπδ τοΟ άγγέλου τούτου, τινά μέν είς θάνατον, τινά δέ εις καταφθοράν. 3. Λέγω αύτώ· Κύριε, ού γινώσκω έγώ, τί είς θάνατον καίτί είς καταφθοράν έστιν. “Ακούε, φησίν· όσα είδες πρόβατα λίαν Ιλαρά καί σκιρτώντα, ουτοί είσιν οί άφεσταμένοι άπδ τοΟ ΘεοΟ είς τέλος καί παραδεδωκότες εαυτούς ταΐς έπιθυμίαις τοΟ αϊώνος τούτου. Έν τούτοις ουν μετάνοια ζωής ούκ έστιν, 8τι προσέθηκαν κατά δνομα τοΟ κυρίου βλασ- 61.5 ηλθομιν ML* : καί ^λ· AI.aE 61.6 πάνυ Atli’LL (λίαν?) Ε : om MA | πρόοασι Μ : προβάτου Λ || καί άλλα —σκιρτώντα Alh2 : om coild (cf. 62,4.6) 62.1 λίγ« Ml.I. : xat λ. A || βλέπεις, φησίν, ML, : βλέπεις ALtE J| έσπν άγγελος Μ : έστιν post απάτη; posuit Λ ·| ixtpt&t AAlha(LL) : ουν έζστοέφει Μ || τών χίνών ΜΑ : om LLE || άπόλλυνται MAth4LLC : άπλουνται Λ 62.2 ταΐς (bis) MC: om A || άπό Μ : υπό A 62.3 καταφθοράν έστιν Μ : έστιν post τί posuit Λ || δσα MLL: S Λ || λίαν ML.L : om ΑΕ | αφίσταμένοι MLLC : άπεσπασμίνοι AAth2 ,| Sim. VI 1,5-2, 3 245 Allons-y, dis-je, Seigneur. » Nous allâmes dans une plaine et là, il me montre un berger tout jeune, complètement vêtu de jaune *. 6. 11 paissait de très nombreuses brebis et ces brebis vivaient comme dans les voluptés et les délices ; elles étaient joyeuses et bondissaient çà et là ; et le berger lui-même était fort content de son troupeau: sa physionomie était toute joyeuse et il allait et venait parmi ses brebis. Je vis aussi d’autres brebis ensemble dans les délices et les voluptés ; toutefois, elles ne bondissaient pas *. 62. (2). 1. Il me dit : « Vois-tu ce berger ? — Je vois, Seigneur, dis-je. — C’est, dit-il, l'ange de volupté et d’erreur. 11 anéantit les âmes des serviteurs de Dieu — de ceux qui sont vains — en les détournant de la vérité, en les trompan t par des désirs mauvais, dans lesquels ils meurent. 2. Car ils oublient les préceptes du Dieu vivant et marchent dans les erreurs et les voluptés vaines et ils vont à leur perte de par cet ange : pour les uns, c’est la mort, pour les autres, (seulement) la corruption. » 3. Je lui dis : « Sei­ gneur, je ne sais ce qu’est cette mort et cette corruption. — Écoute, dit-il. Toutes les brebis que tu as vues fort joyeuses et bondissantes, cc sont ceux qui se sont défini­ tivement écartés de Dieu et qui se sont livrés aux pas­ sions de ce monde. Pour eux, il n’y a pas de pénitence qui donne la vie, car ils ont de plus blasphémé le nom du Seiτ«?ί ίπ·0>μίχΐζ — 02,4 ίαυτον; : om A | ηροχίΟηχαν — βλασφημίαν Μ(ΛΙΙι*Ε) : plura praebent 1.1. 1. La σύνθϊσις est normalement pour les Romains de Γ Empire un vêtement d’intérieur qui fait pins habillé que la tunique. L'ad­ jonction de ίματίων rend douteux que le mot soit ici employé dans cc sens technique. 2. Cctlc dernière phrase n'a été conservée que par ps.-Athanase ; la suite (62, 4) la rend indispensable. 246 LE PASTEUR 62,3-7 φημίαν. Τών τοιούτων ουν δ θάνατος. ·ί. °Α δέ είδες μή σκιρτώντα, άλλά έν ένΐ τόπφ βοσκόμενα, οδτοί εϊσιυ οί παραδεδωκότες μέν εαυτούς ταις τρυφαϊς καί άπάταις. είς δέ τδν κύριου ούκ έβλασφήμησαν· οδτοι οδν κατεφθαρμένοι είσίν άπδ τής άληθείας. Έν τούτοις οδν ελπίς έστι μετανοίας, έν ή δύνανται ζήσαι. 'Η καταφθοράοδν έλπίδα έχει άνανεώσεώς τινα, δ δέ θάνατος άπώλειαν έχει αιώνιον. 5. Πάλιν προέβημεν μικρόν, καί δεικνύει μοι ποιμένα μέγαν ώσεί άγριον τή Ιδέα, περικείμενον δέρμα αϊγειον λευκόν, καί πήραν τινά εΐχεν έπί τδν ώμον καί ράβδον έν τή χειρί σκληρόν λίαν καί δζους έχουσαν καί μάστιγα μεγάλην· καί τδ βλέμμα είχε περίπικρον, ώστε φοβηθήναι αυτόν τοιοδτον είχε τδ βλέμμα. 6. Ουτος οδν ό ποιμήν παρελάμθανε τά πρόβατα άπδ τοΟ ποιμένος τοΟ νεανίσκου, εκείνα τά σπαταλώντα καί τρυφώντα, μή σκιρτώντα δέ, καί ένέδαλλεν αύτά είς τινα τόπον κρημνώδη καί άκανθώδη καί τριβολώδη, ώστε άπδ τών άκανθών καί τριβόλων μή δύνασθαι έκπλέξαι τά πρόβατα, άλλά έμπλέκεσθαι αύτά είς τάς άκάνθας καί τριβόλους. 7. ΑύτοΟ ουν έμπεπλεγμένα έ6όσκοντο τάς άκάνθας καί τριβόλους καί λίαν έταλαιπώρουν δερόμευα ύπ' αύτοΟ* καί ώδε καί έκεΐπεριήλαυνεν αύτά καί 8λως άνάπαυσιν αύτοϊς ούκ έδίδει, καί δλως ούκ εύσταθοΟσαν τά πρόβατα έκείνα. 62.4 οί παραδϊδ. Alh2 : ot om Μ |' ούχ MEC : ούδΐν ALL || ουν Ελ­ πίς MLL(E) : ίλπίς AAlh* |. τινα MLL : τίνος AAth2 62.5 προέδημβν MAlh4LI.C : προέβην ΛΕ | τόν ώμον MAth2LLC : των ώμων ΛΕ | έ/ rjj /£·.ρϊ CI.L : om MAE (sed Μ in margine quod­ dam verbum copticum fortasse praebet) |i ζαίδζους : δζονς Μ I φοβηΟηναι MLL ; φ. jw AAth*E | τοιοΰτον —βλέμμα : om AlhsL,E forsi­ tan recte 62.6 ουν : om Μ || άπό A : παρά Μ || ένέβαλλεν M : I&Xcv Λ | ζρηανώδη — τρ:δολώδη Ath2LlCE: za: τριδ. om Λ ζα·. àzavO. om Μ J αύτά Μ : om A 62.7 αύτοΰ MLL : ταΰτα A | τά; άζ. ζα·. τριδόλους Μ : ίν τα:ς ά. ζ. τρίίόλοΐί A II δίρο'μίνα Μ (φερόμίνα pro δίρ. C; : δαιρόμ. AAth3 || χαϊ Sim. VT 2, 3-7 247 gneur 1 ; pour eux, c’est donc la mort. 4. Celles que tu as vues paître dans le môme lieu sans bondir, ce sont ceux qui se sont livres aux voluptés cl aux erreurs, mais sans aucun blasphème contre le Seigneur. Ils sont donc (seu­ lement) corrompus loin de la vérité ; pour eux donc existe un espoir de pénitence par quoi ils pourraient vivre. La corruption comporte donc un certain espoir de restaura­ tion, alors que la mort comporte la perdition éternelle 1 2. » 5. Nous avançâmes un peu et il me montre un berger de grande taille, sauvage d’aspect, entouré d’une peau de chèvre blanche, une besace sur l’épaule, avec dans la main un très solide bâton à nœuds et un long fouet. Il avait le regard si sévère qu’il faisait peur : tel était son regard ! 6. Ce berger recevait du tout jeune berger les brebis qui paissaient dans les délices et les voluptés, mais sans bon­ dir, et il les poussait dans un lieu escarpé plein de char­ dons et d’épines, si bien qu’elles ne pouvaient s’en déga­ ger : au contraire, elles s’y empêtraient. 7. Là embarras­ sées, elles paissaient les chardons et les épines et elles souffraient beaucoup des écorchures que l’ange leur fai­ sait. 11 les chassait dc-ci, de-là, sans leur donner3 aucun répit : bref, ces brebis n’étaient jamais tranquilles. ixu M : xxxtt Ath2 χακείσε Λ || ολως MAth*LsE : om ALj ’| ίδίδε: Μ : ίδ:δου A || χύχτχΟουσχν A : cuxràûct M 1. Pour Hermas, il semble parfois qu'il y ait un pêché irrémis­ sible : le blasphème. Cf. Mc, 3. 28-9 et Γ/ntrod., p. 27. 2. Une distinction aussi nette, aussi explicite, peut foire croire qu’Hermas est convaincu du caractère irrémissible du blasphème (apostasie) ; il affirme cependant le contraire ailleurs ; cf. hitrod.9 p. 28. 3. έδ-δίΐ (M) pour έδιδου est une forme tardive attestée par ail­ leurs. 248 LE PASTEUR 63, 1-6 63. (3). I. Βλέπων ουν αύτά ουτω μαστιγούμενα καί ταλαιπωροΟντα έλυπούμην επ' αύτοίς, δτι ούτως έδασανίζοντο καί άνοχήν δλως ούκ είχον. 2. Λέγω τώ ποιμένι τώ μετ' έμοϋ λαλοϋντι· Κύριε, τίς έστιν οδτος δ ποιμήν δ ούτως άσπλαγχνος καί •πικρός καί δλως μηδέν σπλαγχνιξόμενος έπί τά πρόβατα ταϋτα; Ουτος, φησίν, έστιν δ άγγελος τής τιμωρίας· έκ δέ τών άγγέλων τών δικαίων έστι, κείμενος δέ έπί τής τιμωρίας. 3. Παραλαμδάνει οδν τούς άποπλανωμένους άπδ τοΟ ΘεοΟ καί πορευθέντας ταις έπιΟυμίαις καί άπάταις τοΟ αϊώνος τούτου καί τιμωρεί αύτούς, καθώς τις άξιός έστιν, δειναΐς τιμωρΐαις καί ποικίλαις. 4. “Ηθελον, φημί, κύριε, γνώναι τάς ποικίλας τιμωρίας ταύτας, ποταπαί είσιν. “Ακούε, φησίν, τάς ποικίλας βασάνους καί τιμωρίας. Βιωτικαί είσιν at βάσανοι· τιμω­ ρούνται γάρ οί μέν ξημίαις, οί δέ ύστερήσεσιν, οί δέ άσθενείαις ποικίλαις, οί δέ πάση ακαταστασία, οΐ δέ ύβριξόμενοι ύπδ άναξίων καί έτέραις πολλαΐς πράξεσι πάσχοντες. 5. Πολλοί γάρ άκαταστατοΟντες ταϊς βουλαΐς αύτών έπιθάλλονται πολλά, καί ούδέν αύτοίς δλως προχωρεί. Και λέγουσιν εαυτούς μή εύοδοΟσθαι έν ταϊς πράξεσιν αύτών, καί ούκ άναβαίνει έπί τήν καρδίαν αύτών, δτι έπραξαν πονηρά έργα, άλλ' αίτιώνται τδν κύριον. 6. 'Όταν οδν Ολιδώσι πάση Θλίψει, τότε έμοί παραδίδονται είς άγαθήν παιδείαν καί Ισχυρο­ ποιούνται έν τή πίστει τού κυρίου καί τάς λοιπάς ήμέρας τής 63, ί ουν et οΰτιυ : oin Μ || ταλαικωρουντα MAth® : — ούμενα Λ 63.2 κύριε : κύριε, φημί M(I.t || μηδέν Μ : μή A 63.3 ζα?άπάταις AU. : om Μ '| -,·.ς α'ςιόί έστιν MLL (add eorum) άςιοι ίι'σι AAth1 2E 63.4 κύριε : om Μ || τιμωρίας ταύτας M(Alh)I.L : inserunt βασάνου; ΑΕ U αί βάσανοι Λ : βασ. Μ 1. C'est une conception juive de préposer des anges à des missions particulières ; cf. 23, 4. 2. Les châtiments dont parle Hernias sont presque toujours subis au cours de cette vie-ci ; c'est un thème qui provient du judaïsme Sim. VI 3, i-c 249 63. (3). 1. De les voir ainsi fouettées et malmenées, je me fai­ sais du chagrin pour elles : tant elles étaient tourmentées sans aucun répit. 2. Je dis au Pasteur qui causait avec moi : « Seigneur, quel est ce berger si cruel, si sévère, qui n’a absolument pas pitié de ces brebis ? — C’est, dit-il, l’ange du châtiment, l’un des anges justes, mais préposé au châtiment *. 3. Il reçoit donc ceux qui errent loin de Dieu et qui ont suivi la voie des passions et des erreurs de ce monde ; il leur inflige suivant ce que chacun mérite, des châtiments terribles et varies. 4. — Je voudrais, Seigneur, dis-je, connaître la nature de ces châtiments variés. — Ecoute, dit-il, les diverses épreuves et châti­ ments : ce sont ceux de la vie a ; car ils sont châtiés, les uns par des dommages, d’autres par l’indigence, d'autres par des maladies diverses, d’autres par une insécurité totale ; d’autres sont outragés par des gens indignes et subissent bien d’autres tourments. 5. Beaucoup de gens, en effet, sans suite dans leurs intentions, entre­ prennent mille choses sans que rien leur réussisse, et ils disent qu’ils ne sont pas heureux dans leurs entreprises, et. l’idée qu’ils ont commis des turpitudes ne leur monte pas au cœur ; au contraire, ils accusent le Seigneur. 6. Quand donc ils sont accablés par toutes ces épreuves, alors ils me sont livrés en vue d’une bonne formation 3 et, ils s’affermissent dans la foi du Seigneur (Ps. 51, 10) (cf. 3, 1 et la note), de mémo que le thème complémentaire de la prospérité terrestre du juste (§ 6). II n’y a dans le Pasteur aucune description précise des peines de l’au-delà (sauf en 53. 4) : la dam­ nation n’est jamais mentionnée que par la « mort » ou l’exclusion de la tour. 3. Tout ce chapitre nous paraît suivre de près le Tableau du ps.-CÉBÈs; les mots t·; αγαθήν παιδείαν entre autres sont frappants à cet égard ; cf. Introd., p. 52. 250 LE PASTEUR 63,0-64,4 ζωής αύτών δουλεύουσι τώ κυρίω έν καθαρά καρδία· δταν ουν μετανοήσωσιν, τότε άυαδαίνει επί τήν καρδίαν αύτών τά έργα τά πονηρά δ επραξαν, καί τότε δοξάζουσι τδν θεόν, δτι δίκαιος κριτής έστι καί δικαίως έπαθεν πάντα έκαστος κατά τάς πράξεις αύτοΟ· τά δέ λοιπά δουλεύουσι τώ κυρίω έν καθαρά καρδία αύτών καί εύοδοΟνται έν πάση πράξει αύτών, λαμβάνοντες παρά τοΟ κυρίου πάντα, δσα &ν αίτώνται· καί τότε δοξάζουσι τδν κύριον, δτι έμοί παρεδόθησαν, καί ούκέτι ούδέν πάσχουσι τών πονηρών. 64. (4). I 1. Λέγω αύτώ· Κύριε, έ'τι μοι, φημί, τοΟτο δήλωσον. ΤΙ, φησίν, έπιζητείς : El άρα, φημί, κύριε, τδν αύτδν χρόνον βασανίζονται οί τρυφώντες καί άπατώμενοι, δσον τρυφώσι καί άπατώνται ; Λέγει μοι· Τδν αύτδν χρόνον βασανίζονται. 2. Έλάχιστον, φημί. κύριε, βασανίζονται· 2δει γάρ τούς ούτως τρυφώντας καί έπιλανθανομένους τοΟ θεοΟ έπταπλασίως βασανίζεσθαι. 3. Λέγει μοι· "Αφρων εΐ καί ού νοείς τής βασάνου τήν δύναμιν. Et γάρ ένόουν, φημί, κύριε, ούκ άν έπηρώτων, '(να μοι δηλώσης. ""Ακούε, φησίν, άμφοτέρων τήν δύναμιν. 4. Τής τρυφής καί άπάτης ό χρόνος ώρα έστί μία· τής δέ βασάνου ή ώρα τριάκοντα ημερών δύναμιν ?χει. Έάν ουν μίαν ήμέραν τις τρυφήση καί άπατηθή, μίαν δέ ήμέραν βασανισθή, δλον ένιαυτδν ισχύει ή ή μέρα τής βασάνου. 63,6 δταν ουν μετανοήσωσιν —καρδία MLL(Alh1 2) : om A | χριτής ίστι zat : έστι ζαϊ om Μ | δσα αν αϊτών τα: Λ : δσ[α αίτουνται] Μ 64.1 φημί Μ : om ALL || post χρόνον οίβασαν-.ζ. spatium aliquod in Μ 61.2 ίλαχ.— βασαν. LL : om MA || Ï8ti γάρ ALI. : êSec Μ 1. 11 est fort remarquable qu’Hcrmas soit aussi affirmatif, alors qu’il prononce ainsi une lourde condamnation contre scs « enfants ». Nous voyons ici un argument en faveur de la thèse de la fiction pour ce qui concerne les éléments autobiographiques du Pasteur. 2. Matériellement, la durée du supplico est la meme que celle de la faute, mais, psychologiquement, le supplice a plus de résonnance dans Pâme et fait plus «Γοΐϊοΐ ; cf. 65, 3. Sim. VI 3, β-1, t 251 et, 1c restant de lours jours, ils le servent avec un cœur pur. Lorsque donc ils font pénitence, alors les turpitudes qu’ils ont commises leur remontent au cœur, alors ils glorifient le Seigneur de ce qu'il est un juge équitable (Ps. 7, 12 ; II Macc., 12, 5 ; II Tim., 4, 8) et que chacun a souffert justement selon ses actes (cf. Mattk., 16, 27 ; Apoc., 2, 23 ; Ps. 61, 13 ; etc.). Désormais, ils servent le Seigneur d’un cœur pur et ils sont heureux dans toutes leurs entre­ prises, car ils reçoivent du Seigneur tout ce qu’ils de­ mandent (Malth.. 21, 22 ; I Jn, 3, 22). Et alors ils glori­ fient le Seigneur de m’avoir été livres et ils ne subissent plus aucun mal. » 64. (4). I. Je lui dis :« Seigneur, expliquez-moi encore ceci.— Que recherches-tu encore ? dit-il. — Est-ce que les volup­ tueux et les égarés, Seigneur, dis-je, sont torturés pendant un temps égal à celui qu’ils ont passé dans les voluptés et les égarements ? » Il me répond : « Ils sont torturés pendant un temps égal. 2. - Leurs tortures sont brèves, Seigneur, dis-je. Il faudrait en effet que des gens qui vivent ainsi dans les voluptés et oublient Dieu soient torturés sept fois plus longtemps h » 3. Il me dit : « Insensé ! Tu ne saisis pas la force de la torture. — Si je saisissais, Seigneur, dis-je, je ne demanderais pas que vous me l’expliquiez. - Ecoute, dit-il, voici leur force respec­ tive. 4. La volupté et l’erreur durent une heure, mais une heure 2 de torture vaut trente jours. Si donc on passe un jour dans les délices et l’erreur et un jour dans les tor­ tures, ce jour de torture équivaut à une année entière 3. 3. Hermas multiplie la durée du péché par 360, sans compter les 12 h de la nuit : 12 h X 30 — 360 h de supplice pour 1 h de péché. 11 s’agit de châtiments subis ici-bas, et non de l’enfer, ni du purgatoire. 252 LE PASTEUR 64,4-65,5 'Όσας οδν ήμέρας τρυφήση τις, τοσούτους ένιαυτούς βασα­ νίζεται. Βλέπεις ουν, φησίν, δτι τής τρυφής καί άπάτης δ χρόνος έλάχιστός έστι, τής δέ τιμωρίας καί βασάνου πολύς. 65. (5). I. Έπεί, φημί, κύριε, ού νενόηκα δλως τούς χρόνους τής άπάτης καί τρυφής καί βασάνου, δηλαυγέστερόν μοι δήλωσον. 2. Άποκριθείς μοι λέγει· Ή άφροσύνη σου παράμονός έστι, καί ού Θέλεις σου τήν καρδίαν καθαρίσαι καί δουλεύειν τώ Θεώ. Βλέπε, φησί, μήποτε ό χρόνος πληρωθή καί σύ άφρων εύρεθής. “Ακούε ουν, φησί, καθώς βούλει, ϊνα νοήσης αύτά. 3. Ό τρυφών καί άπατώμενος μίαν ήμέραν καί πράσσων δ βούλεται, πολλήν άφροσύνην ένδέδυται καί ού νοεί τήν πρδξιν, ήν ποιεί* εϊς τήν αύριον έπιλανΘάνεται γάρ, τί πρδ μιδς έπραζεν· ή γάρ τρυφή καί άπάτη μνήμας ούκ έχει διά τήν άφροσύνην, ήν ένδέδυται, ή δέ τιμωρία καί βάσανος δταν κολληθή τώ άνθρώπω μίαν ήμέραν, μέχριένιαυτοΟ τιμωρείται καί βασα­ νίζεται* μνήμας γάρ μεγάλας έχει ή τιμωρία καί ή βάσανος. •ί. Βασανιζόμενος ουν καί τιμωρούμενος δλον τδν ενιαυτόν, μνημονεύει τότε τής τρυφής καί άπάτης καί γινώσκει, δτι δι’ αύτά πάσχει τά πονηρά. Πδς οδν άνθρωπος δ τρυφών καί άπατώμενος ούτως βασανίζεται, δτι εχοντες ζωήν έαυτούς εις Θάνατον παραδεδώκασι. 5. Ποιαι, φημί, κύριε, τρυφαί είσι βλαδεραί ; Πάσα, φησίν, πρδζις τρυφή έστι τώ άνθρώπω, 8 έάν ήδέως ποιή· καί γάρ ό όξύχολος τώ εαυτού πάΟει το 65,1 επίί MLL : ϊτι Λ | τοΐ»; χρόνον; ΜΙ,!.: -·;λ του χρ. ΑΕ ί| δηλαυγ. .Μ : τηλαυγ. A 65,3 (ί.τιλ.) γάρ Α·ΡΟχ ?) {ac Lt et sic L, et E) : om Μ || βάσα­ νο; Μ : ή ,’ίάσ. Λ | και βασανίζεται : om καί Μ 65,ί τότε MLLE : ποτέ Λ | βασανίζεται ALLE : —νισΟησεται Μ 65,5 πραξις : om MLt |J ό όξίχολο; : όςόχολο: ΡΟχ || τω ε. πάΟει AAth2LxE: τ>ΐ έ. πράξει ΜΙ., 1. Cos « années » ne sont, pas à prendre Λ la lettre : c'est l'effet psychologique du chAtimenl qui dure des années ; ci. 65, 3. Sim. VI 4,4-5,5 253 Autant de jours on passe dans les voluptés, autant d’an­ nées 1 on passe dans les tortures. Tu vois donc, dit-il, que la durée de la volupté et de l’erreur est très réduite, niais que celle du châtiment et de la torture est longue. 65. (5). «1. — Je n’ai pas tout compris, Seigneur, dis-je, de la durée de l’erreur, de la volupté et de la torture : expliquez-le-moi plus clairement. » Il me dit en réponse : 2. « Ta stupidité persiste et tu ne veux pas purifier ton cœur et servir Dieu ’. Veille, dit-il, à ce que les temps ne s’ac­ complissent 23 et que tu ne sois trouvé insensé. Écoute, dit-il, pour comprendre ce que tu souhaites. 3. Celui qui vit un jour dans les voluptés el l’erreur et n’en fait qu’à sa tête, se revêt d’une grande démence et ne se rend pas compte de ce qu'il fait : le lendemain, il oublie ce qu’il a fait la veille. La volupté et l’erreur n’ont pas de mémoire, à cause de la démence dont elles sont revêtues. Mais quand le châtiment et les supplices s’attachent à un homme ne serait-ce qu’un jour, c’est pendant toute une année que cet homme est châtié et supplicié, car le châ­ timent et le supplice ont la mémoire longue. 4. Ainsi éprouvé el châtié pendant tout un an, il se souvient al Ol'S des voluptés et de l’erreur et reconnaît que c’est à cause d’elles qu’il subit ces maux. Tout homme vivant dans la volupté et l’erreur est ainsi éprouvé parce que, possé­ dant la vie, il s’était livré à la mort. 5. Quelles sont, Seigneur, dis-je, les voluptés nuisibles ? — Tout ce que l’homme fait avec plaisir, dit-il, est volupté. Ainsi le colérique qui agit selon sa passion, s’adonne à la volupté ; 2. Nous avons déjà rencontré cette idée : l'inintelligence a des causes religieuses, morales ; cf. 40, \ et 57, 3. 3. Ceci signifie encore que la Parousio est imminente. 254 LE PASTEUR 65,5-66,1 Ικανόν ποιών τρυφδ* καί δ μοιχός καί δ μέθυσος καί ό κατάλαλος καί ό ψεύστης καί δ πλεονέκτης καί δ άποστερητής καί δ τούτοις τά όμοια ποιων τή ιδία νόσω τδ ικανόν ποιεί· τρυφδ οδν έν τή πράξει αύτοϋ. 6. Αυται πδσαι αί τρυφαί βλα6εραί είσι τοϊς δούλοις τοΟ θεοΟ. Διά ταύτας ουν τάς άπάτάς πάσχουσιν οί τιμωρούμενοι καί βασανιζόμενοι. 7. Είσιν δέ καί τρυφαί σώζουσαι τούς άνθρώπους· πολλοί γάρ άγαθόν έργαζόμενοι τρυφώσι τή έαυτων ήδονή φερόμενοι. Αΰτη οδν ή τρυφή σύμφορός έστι τοϊς δούλοις τοΟ ΘεοΟ καί ζωήν περι­ ποιείται τφ άνθρώπω τφ τοιούτω· αί δέ βλαβεραί τρυφαί αί προειρημέναι βασάνους καί τιμωρίας περιποιούνται* έάν δέ έπιμείνωσι καί μή μετανοήσωσι, Θάνατον έαυτοϊς περιποι­ ούνται. Παραβολή ζ'. 66. I. Μετά ήμέρας δλ1γας εΐδον αύτόν είς τδ πεδίον τδ αύτό, όπου καί τούς ποιμένας έωράκειν, καί λέγει μοι* Τί έπιζητεϊς ; Πάρειμι, φημί, κύριε, έρωτήσαί σε ϊνα τδν ποιμένα τδν τιμωρητήν κελεύσης έκ τοΟ οίκου μου έζελθεϊν, 8τι λίαν με θλίβει. Δεϊ σε, φησί, θλιβήναι* οΰτω γάρ προσέταξεν δ ένδοξος άγγε­ λος τά περί σοΰ* θέλει γάρ σε πειρασθήναι. Τί γάρ, φημί, κύριε, έποίησα οΰτω πονηρόν, ϊνα τούτω τφ άγγέλωπαραδοθω; 65.5 τούτοι; : τοιούτοις ΡΟχ || Ομοια : δμοια πάντα Μ || ίν τϊ} πράξει Μ Alh1 2 : έπί τ. πρ. Λ 65.6 αί τρυφαί : τρυφαί Μ 65.7 (πολλοί) γάρ Ath2LLE : ουν Μ om Λ | τω τοιούτω : om Μ | περιποιούνται MLL : αΰτω περ. ΑΕ | έπιμείνωσι MLL : επιμίνωσι ΛΕ 66 παραβ. ζ' LL παραβολή [...] Μ άρχή Λ Sini, octava E 66,1 πάρειμι MLLE : παρ’ έμοί Λ || ίρωτήσαί «ε Μ 1.1. : οτπ ΛΕ || ποιμένα ALL : dclevil cl ΐί-^γε/ον superscripsit Μ άγγελον Ε || με (θλίβει) : om Μ || οΰτω γάρ: add φησί Λ 1. Ce développement dualiste des deux voluptés est exactement parallèle ύ ceux des Préceptes VI, VII et VIII. Sim. VI 5, 5-Vil » 255 de même l’adultère, l’ivrogne, le médisant, le menteur, l’ambitieux, le spoliateur, et quiconque faisant de même agit selon sa maladie, s’adonne par cet acte à la volupté. 6. Toutes ces voluptés sont mauvaises pour les servi­ teurs de Dieu. C’est donc à cause de ces erreurs que souffrent ceux qui sont, châtiés et éprouves. 7. Mais il y a aussi des voluptés qui sauvent les hommes, car beau­ coup de gens éprouvent, une volupté à faire le bien 1 : c’est leur propre plaisir qui les y pousse. Cette volupté-là est utile aux serviteurs de Dieu et procure la vie à un tel homme. Les voluptés nuisibles dont nous avons parlé ne lui attirent qu’éprouves et châtiments ; et s’ils s’obs­ tinent. sans se repentir, ils s’attirent la mort;, n SIMILITUDE VII 2 66. 1. Peu de jours après, je le vis dans la même plaine où j’avais vu aussi les bergers et il me dit :« Que cherches-tu encore ? — Me voici, Seigneur, dis-je, pour vous deman­ der de faire sortir de chez moi le pasteur 34justicier, car il m'impose trop de tribulations. — Il faut, dit-il, que tu aies des tribulations ; c’est ainsi qu’en a décidé l’ange glorieux ‘ à ton égard : il veut que tu sois éprouvé. — Qu’ai-je donc fait, Seigneur, dis-je, de si pervers pour être 2. Celte Similitude est fortement liée à la précédente : c’en est une sorte d’appendice. 3. L’ange du châtiment est appelé pasteur (cf. 63, 2). F.n 62, 1, l’ange de la volupté est aussi comparé à un ποιυφ. Le Pasteur chargé de la pénitence n’est pas le seul à porter ce nom : le théine du mauvais berger se rencontre dans les deux Testaments. 4. Cet ange glorieux est visiblement, le Fils de Dieu qui dirige l’humanité (Sim. V). 256 LE PASTEUR 66,2-5 2. "Ακούε, φησίν at μέν άμαρτίαι σουπολλαί, άλλ’ ού τοσαΟται, ώστε σε τώ άγγέλω τούτω παραδοθήναι· άλλ’ f> οΐκός σου μεγάλας αμαρτίας καί ανομίας ήργάσατο, καί παρεπικράνθη δ Ενδοξος άγγελος έπί τοίς εργοις αύτών καί διά τούτο έκέλευσέ σε χρόνον τινά θλιβήναι, 'ίνα κάκεΐνοι μετανοήσωσι καί καθαρίσωσιν εαυτούς άπδ πάσης επιθυμίας τοΟ αϊώνος τούτου. "Οταν οδν μετανοήσωσι καί καθαρισθώσι, τότε άποστήσεται ό άγγελος τής τιμωρίας. 3. Λέγω αύτώ* Κύριε, εϊ εκείνοι τοιαΟτα ήργάσαντο, ϊνα παραπικρανθή δ άγγελος ό ένδοξος, τί έγώ έποίησα : "Αλλως, φησίν, έκείνοι ού δύνανται θλιβήναι, έάν μή σύ ή κεφαλή τοΟ οϊκου θλιθής· σοΟ γάρ θλιθομένου έξ άνάγκης κάκεΐνοι Θλιβήσονται, εύσταθοΰντος δέ σοΟ ούδεμίαν θλΐψιν δύνανται Εχειν. 4. ‘Αλλ’ ιδού, φημί, κύριε, μετανενοήκασιν έξ δλης καρδίας αύτών. Οΐδα, φησί, κάγώ, δτι μετανενοήκασιν έξ δλης καρδίας αύτών· τών οδν μετανοούντων, φησίν, δοκεις τάς αμαρτίας εύθύς άφίεσθαι; Ού πάντως* άλλά δει τδν μετανοούντα βασανίσαι τήν έαυτοΟ ψυχήν καί ταπεινοφρονήσαι έν άπάση τή πράξει αύτοΟ ίσχυρώς καί Ολιθήναι πολλαΐς θλίψεσι καί ποικί?,αις· καί έάν ύπενέγκη τάς θλίψεις τάς έπερχομένας αύτφ, πάντως σπλαγχνισθήσεται ό τά πάντα κτίσας καί δυναμώσας καί ϊασίν τινα δώσει αύτοίς* 5. καί τοΟτο πάντως, έάν ϊδη τήν καρδίαν τοΟ μετανοοΟντος καθαράν άπδ παντός πονηροΟ πράγματος. Σοι δέ σύμφορόν 66,2 (ώστε) σε Μ : om A | (άγγέλω) τούτω : om Μ || ήργάσατο Μ : εΐργ. Λ I ό άγγελος ΜΑ : άπό σου ό άγ. LL 66,i ο’δα — αύτών : οπι Μ || φησίν ΜLx : oui ΛΕ || εύθύς MLLE: om Λ D πάντως Μ : παντελώς Λ || μετανοοΰντα ALLE : — νοήσαντα Μ || άπάση τί| Μ : πάση Λ || πολλαις Ολ. καί πο·.χ. MLLE : έν πάσαις ύλ. ποιζ. Λ U δυνααώσας Μ : ένδον. Λ || ϊασίν MLLE : ίσ/ύν A | αύτοίς ΜΑ : αύτώ L 66,5 πάντως — καθαράν MLLE : πάντως τού μετανοουντος καΰαρώς Λ ^Λ-τανοονντος ALLE : — νοησαντος Μ) ! σύμφορόν Μ : συμφέρον A ί. Réflexion extrêmement choquante, on en conviendra, si Hcrmas est réellement père de famille. Le Pasteur ne relève pas la mé­ diocre valeur de ce propos égoïste. 2. Ceci par contre sc comprend mieux si Hermas a réellement Sim. VII t-5 257 livré à cct ange ? 2. — Écoute, dit-il. Tes péchés sont nombreux, mais pas assez graves pour que tu sois livré à cet ange. Par contre, ta maison a commis de grands péchés, des grandes iniquités et Fange glorieux s'est irrité des forfaits de tes gens et c’est pourquoi il a ordonné que tu aies des tribulations pendant quelque temps, pour que ceux-là aussi se repentent et se purifient de toute pas­ sion de ce inonde. Quand ils se seront repentis et purifiés, alors l'ange du châtiment s’éloignera. » 3. Je lui dis : « Seigneur, si eux ont commis de quoi irriter Fange glo­ rieux, moi, qu’ai-je fait 1 ?— Ils ne peuvent, dit-il, avoir des tribulations autrement que si Lu en as, toi, la tête de la maison. Car si tu en as, nécessairement ils en auront aussi ; mais si tu connais la prospérité, aucune tribula­ tion ne peut les atteindre 2. 4. — Mais voyez, Seigneur, dis-je, ils se sont repentis du fond de leur cœur. — Je sais bien, dit-il, moi aussi, qu’ils se sont repentis du fond de leur cœur : tu te figures donc que les péchés de ceux qui se repentent leur sont remis d’emblée 3 ? Pas du tout. Il faut que celui qui se repent ait éprouvé son âme, se soit humilié grandement dans toute sa conduite et ait été accablé de beaucoup de tribulations variées 4. Et s’il supporte les tribulations qui lui arrivent, celui qui a tout créé et .out affermi [Éphés., 3, 9 ; Ps. G7, 29) fera preuve d’une grande miséricorde et lui donnera la guérison, 5. et cela complètement, s'il voit le cœur du pénitent pur de toute action mauvaise. Il est donc utile à toi et à ta maison des enfants : il n’est pas surprenant que parfois Hennas raisonne lui-même en respectant fidèlement la fiction qu’il a créée. 3. A omet le mut important : cuûv; ; il avait été rétabli d’après les versions ; M n’apporte donc que la vraie place du mot. — La remise des péchés ne se fait pas sans conditions. Tertullien, plus tard, décrira avec un luxe de détails surprenants pour nous l’attitude recommandée au pénitent : De Paenit., ÏX, 3 sq. 4. On peut trouver avec Harnack dans ce passage comme l’em­ bryon très précis de toute l’institution pénitcntielle ultérieure. /.e Pasteur. 17 258 LE PASTEUR 66, 5-67, i έστι καί τό οϊκω σου vûv θλιδήναι. Τί δέ πολλά λέγω', Θλιβήναί σε δει, καθώς προσέταξεν δ άγγελος τού κυρίου εκείνος, ό παραδούς σε έμοί· καί τούτο εύχαρίστει τό κυρίω, δτι άξιόν σε ήγήσατο τοΟ προδηλώσαί σοι τήν θλίψιν, 'ίυα προγνούς αύτήν ύπενέγκης ίσχυρώς. 6. Λέγω αύτω· Κύριε, σύ μετ’ έμοΟ γίνου, καί πάσαν θλίψιν δυνήσομαι ύπενέγκαι. ’Εγώ, φησίν, ?σομαι μετά σο0· έρωτήσω δέ καί τδν άγγελον τδν τιμωρητήν, 'ίυα σε ελαφρότερου θλίψη· άλλ’ δλίγω χρόνω θλιβήση καί πάλιν άποκατασταθήση εις τδν τόπου σου. Μόνον παράμεινον ταπεινοφρονών καί λειτουργών τω κυρίω θεώ έν καθαρά καρδία, καί τά τέκνα σου καί δ οΐκός σου, καί πορεύου ταις έντολαΐς μου αΐς σοι έντέταλμαι, καί δυυήσεταί σου ή μετάνοια είναι ϊσχυρά καί καθαρά. 7. Καί έάν ταΟτα φυλάξης μετά τού οϊκου σου, άποστήσεται πάσα θλιψις άπδ σο0· καί άπδ πάντων δέ. φησίν, άποστήσεται ή θλιψις, δς έν ταΐς έντολαΐς μου πορεύσεται ταύταις. Παραβολή η'. 67. (1). 1. * Εδειξε μοι Ιτέαν σκεπάζουσαν πεδία καί δρη, καί ύπδ τήν σκεπήν τής Ιτέας πάντες έληλύθεισαν οί κεκλημένοι έν 60,5 παραδούς MLLE : — διδούς A 06,6 ύπινϊγχαι Μ : — χ<ϊ·/Α (acid facile LL patienter E) || έλαφραβ τ<ρον M : — φροτίρως A | ολίγω χρόνο» M(LLE : ablat.) : — γον — vov A H τόπον MLLE : οιχον Λ | τώ κυρίω Ou*» Μ : τω xvptcp ALLE || χαρδία ALLE : χαρδία σου Μ || ταϊς έντολαις Μ : έν τ. έν. Λ || εντίταλμαα MLLE : έντέλλομαι Λ 66,7 τίντα MLtE (Aoe) : ταύτας Λ || φησίν Λ : οιη MLLE || ή Ολιψις Μ : Ολ. A omnis vexatio 1.1. ; δς έν.. πορςύσεται ταύταις Μ : δσοι έάν έντ. (ίου ταύταις πορίυΟώσιν A 67 παραβολή ή MLL : nona Ε oni Λ 67,1 ιτέαν MLL : ί. αεγάλτν ΑΕ [| έληλύΟκσαν MLt:—Οασιν ΛΡΒβ roi LtE H ίν δνόματι PBerol LLE : τω όν. AM 1. Cette Similitude est remarquablement cohérente et habilement Sim. Vil 5 VIII 1, 1 259 d'avoir maintenant des tribulations. Mais pourquoi tant parler ? Tu dois en avoir, comme l’a ordonné cet ange du Seigneur qui t’a confié à moi. Et rends grâces au Seigneur de ce qu’il t'a jugé digne de connaître d’avance ta tribu­ lation : ainsi, la connaissant d'avance, tu la supporteras vaillamment. » 6. Je lui dis : « Seigneur, soyez avec moi, et je pourrai supporter toute tribulation. — Je serai, ditil, avec toi, et je demanderai à l’ange justicier de t'acca­ bler sans trop d’acharnement. Mais pendant peu de temps, tu auras des tribulations et ensuite, tu seras rétabli dans ton rang. Seulement, continue à t'humilier et à servir le Seigneur Dieu d’un cœur pur, et tes enfants aussi, et ta maison, et marche dans la voie des préceptes que je t'ai donnes ; ainsi, ta pénitence pourra être ferme et pure. 7. Et si tu observes cela avec ta maison, toute tribulation s’éloignera de toi ; et la tribulation s’éloignera de tous ceux qui marcheront dans la voie de mes préceptes. » SIMILITUDE VIII « 67. (1). 1. Il nie montra nn saule couvrant des plaines et des montagnes, et à Fabri sous le saule étaient venus tous agencée. Certes, l’idée première est juive (cf. A’è.. 17, 1 sq. ; Clem. R., xltii), mais Hermas l’adapte avec bonheur à son sujet propre. Dibelius s'efforce de découvrir des disparates, des bizarreries qui résulteraient d’une utilisation maladroite de données préexistantes. Sun labeur nous paraît assez vain. La première scène symbolise l’état de la chrétienté immédiatement avant le message d’Hermas ; la plantation des rameaux, ce message lui-memc et l’examen ulté­ rieur, le résultat du message. On remarquera surtout l'adresse avec laquelle il profite du « répit x· pour introduire les explications du ch. 69. En 69. 6-8, il se débarrasse dos catégories de chrétiens par­ faits dont il n'aura plus îi s'occuper, ’foutes les autres catégories (les pécheurs) sont reprises dans un ordre rigide. 260 LE PASTEUR 67,1-12 βνόματι κυρίου. 2. Είστήκει δέ ό άγγελος τοΟ κυρίου ένδοξος λίαν ύψηλδς παρά τήν Ιτέαν, δρέπανον έχων μέγα, καί άπέκοπτεν κλάδους άπδ τής ιτέας, καί έπεδίδου τω λαφ τφ σκεπαζομένω ύπδ τής ιτέας· μικρά δέ ^αδδία έπεδίδου αύτοίς, ώσεί πηχυαια. 3. Μετά τδ πάντας λαβεΐν τά ραβδία έθηκε τδ δρέπανου δ άγγελος, καί τδ δένδρον έκεϊυο ύγιές ήυ, oîov καί έοράκειν αύτό. 4. ΈΟαύμαζον δέ εγώ έν έμαυτφ λέγωυ· Πώς τοσούτων κλάδων κεκομμένων τδ δένδρον ύγιές έστι ; Λέγει μοι δ ποιμήν· Μ ή θαύμαζε, εΐ τδ δένδρου τοΟτο ύγιές διέμεινεν τοσούτων κλάδων κοπέντωυ· άψες δέ, φησί, πάντα ιδης, καί δηλωθήσεταί σοι ο τί έστιν. 5. ‘O άγγελος δ έπιδεδωκώς τφ λαφ τάς ράβδους πάλιν άπήτει άπ’ αύτών- καί καθώς ελαβον, ούτως καί εκαλούντο πρδς αύτδυ, καί εις έκαστος αύτών έπεδίδου τάς ράβδους. Έλάμβανε δέ δ άγγε­ λος τοΟ κυρίου καί κατευόει αύτάς. 6. Παρά τινων έλάμ­ βανε τάς ράβδους ξηράς καί βεβρωμένας ώς ύπδ αητός- έκέλευσεν ό άγγελος τούς τάς τοιαύτας ράβδους έπιδεδωκότας χωρίς ΐστάνεσθαι. 7. "Ετεροι δέ έπεδίδουν ξηράς, άλλ’ ούκ ήσαν βεβρωμέναι ύπδ αητός- καί τούτους έκέλευσε χωρίς ίστάνεσθαι. 8. "Ετεροι δέ έπεδίδουν ήμιξήρους- καί οδτοι χωρίς ίστάνοντο. 9. 'Έτεροι δέ έπεδίδουν τάς ράβδους αύτών ήμιξήρους καί σχισμάς έχούσας· καί οδτοι χωρίς ίστάνοντο. ΙΟ. "Ετεροι δέ έπεδίδουν τάς ράβδους αύτών χλωράς μέν, σχισμάς δέ έχούσας- καί οδτοι χωρίς ίστάνοντο. I 1. "Ετεροι δέ έπεδίδουν τάς ράβδους τδ ήμισυ ξηρόν καί τδ ήμισυ μέρος χλωρόν- καί οδτοι χωρίς ίστάνοντο. 12. "Ετεροι δέ προσέ67.2 ό άγγελο; Μ : ό οιη Λ | άττίζοπτεν Μ : Ιζοπτε Λ | τώ λαώ— ΐπίλίδου : om Μ 67.3 μίτά Μ PBerol L2 : μ«τά 31 Al.JC || εορ[«αζειν Μ : <ωρ. Λ 67.4 λέγων πώς— -:στ: : om LL et forsitan PBerol || πώς AE : om M U τούτο PBerol Li. : om MAE || δπμεινεν PBerol LI. : έμεινεν MA K αφίς Μ : άφ' ης A tàv PBerol | οτ: Μ : τό τί A 67.5 έπιδςδωχώς Λ : επ-.3·>>ί Μ || à"' αύτών MALL : αυτούς PBerol || ααί (καθώς) A PBerol : om Μ || (ούτως) xat AL, PBerol) : om Μ ,| ΐπϊδίόου M ]3t3ovv PBerol : απέδιδαν A reddeb&l LL 67.6 ώς A PBerol : ώσεί Μ || τάς τοιαύτας A PBerol LXE : om M || ίστάνιούαι PBerol : ίστασΟαι Λ οταΟηναι M Sim. VI11 1,1-12 261 ceux qui sont appelés au nom du Seigneur. 2. Se tenait, debout sous le saule Fange glorieux du Seigneur, d’une taille énorme *, avec une grande faucille, et il coupait des branches du saule et il les donnait à la foule abritée sous le saule. Il leur remettait de petites branches d’environ une coudée. 3. Quand tout le monde eut reçu sa branche, l’ange déposa sa faucille et cet arbre était (malgré tout) entier, comme je l’avais vu (auparavant). 4. Je m’éton­ nais, me disant en moi-même : « Comment se fait-il qu’avec tant de rameaux enlevés, l’arbre soit (encore) entier ? » Le Pasteur me dit : « Ne t’étonne pas de ce que cet arbre, avec tant de rameaux enlevés, soit encore entier. Allons ! dit-il, regarde bien tout et on t’expliquera ce que c’est. » 5. L’ange qui avait remis les rameaux à la foule les rede­ manda ; ils étaient appelés dans l’ordre selon lequel ils les avaient reçus et chacun lui rendait le rameau. L’ange du Seigneur les reprenait et les examinait. 6. De cer­ tains, il recevait des rameaux desséchés et mangés comme par des vers, et Fange disait à ceux qui remettaient de tels rameaux de former un groupe séparé. 7. D’autres remettaient des rameaux desséchés, mais non mangés par des vers, et Fange leur disait aussi de former un groupe séparé. 8. D’autres les remettaient à moitié desséchés, et eux aussi formaient un groupe séparé. 9. D'autres remettaient des rameaux à moitié desséchés et fendillés, et eux aussi formaient un groupe séparé. 10. D’autres remettaient leurs rameaux verts et fendillés, et eux aussi formaient un groupe séparé. IL D’autres remettaient des rameaux dont une moitié était sèche et l’autre verte, et eux aussi formaient un groupe sépare. 12. D’autres 67,7-8 totum om M | 67,8 sq. ίστάνοντο PBerol : ίστάνοντο M ίσταντο Λ 67,10 MLjE : totum om AL! ,| αύτών Ι.2Ε ($n.i.ç) : om Μ 67.12 ΐψοσί’οίρον : «φιρον Μ 1. Sur ce trait, cf. 70, I et 83. 1. 262 LE PASTEUR 67, 12-68, 2 φερον τάς ράβδους αύτών τά δύο μέρη τής ράβδου χλωρά, τδ δέ τρίτον ξηρόν· καί οδτοι χωρίς ΐστάνοντο. 13. Έτεροι δέ έπεδίδουν τά δύο μέρη ξηρά, τδ δέ τρίτον χλωρόν· καί οΰτοι χωρίς ΐστάνοντο. 14. νΕτεροι δέ έπεδίδουν τάς ράβδους αύ­ τών παρά μικρόν δλας χλωράς, ελάχιστου δέ τών ράβδων αύτών ξηρόν ήν, αύτό τδ άκρον σχισμάς δέ εΐχον έν αύταις· καί ουτοι χωρίς ΐστάνοντο. 15. Ετέρων δέ ήν έλάχιστον χλωρόν, τά δέ λοιπά μέρη τών ράβδων ξηρά· καί οδτοι χωρίς ΐστάνοντο. 10. ‘Έτεροι δέ ήρχοντο τάς ράβδους χλωράς φέροντες ώς έλαβον -παρά τού άγγέλου· τδ δέ πλείον μέρος τοΟ όχλου τοιαύτας ράβδους έπεδίδουν. Ό δέ άγγελος έπί τούτοις έχάρη λίαν· καί οΰτοι χωρίς ΐστάνοντο. 17. "Ετεροι δέ έπεδίδουν τάς ράβδους αύτών χλωράς καί παραφυάδας έχού­ σας· καί ουτοι χωρίς ΐστάνοντο· καί έπί τούτοις ό άγγελος λίαν ίλαρδς έγένετο. 18. Έπεδίδουν δέ έτεροι τάς ράβδους αύτών χλωράς καί παραφυάδας έχούσας· αί δέ παραφυάδες αύτών ώσεί καρπόν τινα εΐχον· καί λίαν ιλαροί ήσαν οΐ άνδρες έκείνοι, ών αί ράβδοι τοιαΟται εύρέθησαν. Καί ό άγγελος έπί τούτοις ήγαλλιάτο, καί δ ποιμήν συν αύτφ λίαν ιλαρός ήν έπί τούτοις. 68. (2). 1. Έκέλευσε δέ δ άγγελος τοΟ κυρίου στεφάνους ένεχθήναι. Καί ένέχβησαν στέφανοι ώσεί έκ φοινίκων γεγονότες, καί έστεφάνωσε τούς άνδρας τούς έπιδεδωκότας τάς ράβδους τάς παραφυάδας έχούσας καί καρπόν τινα καί άπέλυσεν αύτούς είς τδν πύργον. 2. Καί τούς άλλους δέ άπέλυσεν είς τδν πύρ67.14 ϊλά/ισίον, ξηρόν : —στα — pit Μ 67.15 μΐρη ; om Λ 67,17 lotum om A |' τά; όάοοου; αυτών LjE : virgas 1,2 om M 67.15 άνδρβ; Μ : άνθρωποι A || σύν ζΰτω MLtE : om Al.s 68.1 το5ζ.υρίου M : ζ.υρΐου A |[ ϊνίχΟησαν Μ : ήνίχΟ A !| τά;καρζρ. :χ. Μ : τζ; l·/. τα; παρ. Λ 68.2 τον; άλλου; Α(Ε) : άλλου; Μ |' χ-έλυσίν Μ : άπίστί'.λϊν Λ 1. Cette phrase est importante : Hennas est optimiste ; la niajo- ; Sim. VIII 1, 12-2,2 263 rapportaient leurs rameaux verts aux deux tiers et des­ séchés pour le reste, et. eux aussi formaient un groupe séparé. 13. D’autres remettaient leurs rameaux secs aux deux tiers et verts pour le reste, et eux aussi formaient un groupe séparé. 14. D’autres remettaient leurs ra­ meaux presque complètement verts : un tout petit bout était desséché, rien que la pointe, mais ils étaient fendillés ; et eux aussi formaient un groupe sépare. 15. Les ra­ meaux de certains autres n’avaient qu’un tout petit bout vert, tout le reste étant desséché ; et eux aussi formaient un groupe séparé. 16. D’autres revenaient avec des ra­ meaux verts comme ils les avaient reçus de l’ange. La plus grande partie de la foule 1 remettait de tels rameaux et l’ange s’en réjouissait beaucoup ; et eux aussi formaient un groupe séparé. 17. D’autres remettaient leurs ra­ meaux verts avec de nouvelles pousses, et eux aussi for­ maient un groupe séparé, et l’ange en était très joyeux. 18. D’autres remettaient leurs rameaux verts avec des pousses, mais ces dernières portaient comme des fruits, et les hommes que l’on trouvait porteurs de tels rameaux étaient très joyeux et l’ange se réjouissait à leur propos et. le Pasteur aussi en était très joyeux avec lui. 68. (2). 1. L’ange du Seigneur ordonna qu’on apportât des cou­ ronnes, et des couronnes furent apportées qui semblaient faites de palmes, et il couronna les hommes qui avaient remis les rameaux avec des pousses et des fruits, et il les envoya dans la tour 2. 2. Et il envoya aussi dans la rité des chrétiens, de son propre aven, peuvent se passer de sa Péni­ tence. Il ne faut pas l’oublier quand on lit les listes qu’il a dressées des catégories de pécheurs (ici même et Vis. Ill-Smi. IX). 2. Dibelius trouve que la mention de la tour trouble lo récit. Gela n’est vrai que par rapport aux données préexistantes (.V6., 17, 261 LE PASTEUR 68,2-7 γον, τούς τάς ράβδους έπιδεδωκότας τάς παραφυάδας έχούσας, καρπδν δέ μή έχούσας, δούς αύτοίς σφραγίδα. 3. Ιματισμόν δέ τδν αύτδυ είχον πάντες λευκόν ώσεΐ χιόνα, οί πορευόμενοι είς τδν πύργον. -4. Καί τούς τάς ράβδους έπιδεδωκότας χλωράς ώς έλαβον άπέλυσε, δούς αύτοίς Ιματισμόν λευκόν καί σφραγίδα. 5. Μετά τδ ταΟτα τελέσαι τδν άγγελον λέγει τώ ποιμένι* ’Εγώ ύπάγω· σύ δέ τούτους άπόλυσον είς τά τείχη, καθώς τις άξιός έστι κατοικείν. Κατανόησον δέ τάς ράβδους αύτώυ έπιμελώς καί ούτως άπόλυσον· έπιμελώς δέ κατανόησον. Βλέπε, μή τίς σε παρέλθη, φησίν, έάν δέ τίς σε παρέλθη, εγώ αύτούς έπί τδ θυσιαστήριον δοκιμάσω. Ταϋτα είπών τώ ποιμένι άπήλβεν. 6. Μετά τδ άπελθεΐν τδν άγγε­ λον λέγει μοι δ ποιμήν· Λάβωμεν παρά πάντων τάς ράβδους καί φυτεύσωμεν αύτάς, εΐ τινες έξ αύτώυ δυνήσουται ζήσαι. Λέγω αύτώ* Κύριε, τά ξηρά ταϋτα πώς δύνανται ζήσαι ; 7. ΆποκριΟείς μοι λέγει· Τδ δένδρου τοΟτο Ιτέα έστί καί φι­ λόζωου τδ γένος· έάν οΰν φυτευθώσι καί μικράν ίκμάδα λάβωσι αί ράβδοι αυται, ζήσονται πολλαί έξ αύτών· εΐτα δέ πειράσω καί ΰδωρ αύταΐς παραχέω. Έάν τις αύτώυ δυνηθή ζήσαι, συγχαρήσομαι αύταΐς· έάν δέ μή ζήσεται, ούχ εύρεθή- 68,2 ράβδους MLL : £. τάς χλωράς ΑΕ | τάς (καραφ. ίχ.) Μ : χαι A || ίχούσας : I/. τάς παραφυάδα; Α(Ε) || σφραγίδα MLLE : δα; Λ 68.4 λευκόν MLLE : om Λ '| σφραγίδα ΜΕ : —δας ALL 68.5 άπόλυσον MLLE :—σεις Λ ,| έπιμελώς — κατανόησον ALXE : om ML2 U φησίν i xv— παρίλίΐη Λ : και φησίν Μ 68.6 μετά MLX : καί μετά AL2E ]| παρά : om ΑΕ | δύνανται A : δύναται Μ 68.7 ουν ALt : om Μ Γ λάόωσι MLI. : λαμδάνωσιν Λ || αυται MLLE: om A || πειράσω(Γ;«ν ) M temptabo LL : πειράσωμεν ΑΕ || παραχίω Μ LL : irrigemus Ε παραχίειν A I sq.) : Hermas transforme, complique le thème sans le rendre incohérent. L’unité du Pasteur est. mieux assurée si le thème central τούς LLE: om ΜΑ || αύτός Μ : οντο;Λ ,| δ·.8ών Μ : δ’.οούς Λ ί τον νόμον MLLE : ο in Λ 69.4 γάρ ALLE : δε Μ | έχ τών ράέδων MLLE : δάόδους Λ | γνώ-· ση δε ALLE : ι’δε Μ 69.5 χατέλειύεν Λ : —λιπεν Μ || εύηρέστηζαν Μ : —σαν Λ || πτιΗ ρηχαν Μ : —pr'zaoiv Λ 69.6 à-yzpcOct'î—αύτόν Μ : om Λ | άποζριΟεί; ΜΕ : om LL || ούτοι είσίν ALL : ovrot Μ 69.7 έχούσας bis A : ίχουσαι bis Μ ;| παθόντες δε Λ : παθόντες Μ Sim. VIII 3,3-8 269 verne. C’est lui qui donne 1 la loi cl la met dans le cœur des croyants. Il examine donc si ceux à qui il a donné la loi l’ont bien observée. 4. Tu vois les rameaux de chacun et les rameaux, c’est la loi. Tu vois aussi beaucoup de ra­ meaux devenus inutiles : tu reconnaîtras en eux tous ceux qui n’ont pas observé la loi et tu verras la demeure de chacun. » 5. Je lui dis : « Seigneur, pourquoi a-t-il envové les uns dans la tour et vous a-t-il laissé les autres ? - Tous ceux, dit-il, qui ont transgressé la loi qu’ils ont reçue de lui, ils les a laissés en mon pouvoir en vue de la pénitence, et tous ceux qui se sont plu dans la loi et l'ont observée, il les tient en son propre pouvoir. 6. — Quels sont donc, Seigneur, dis-je, ceux qui ont été couronnés et qui se rendent dans la tour ?» En réponse, il me dit : « Ces hommes couronnés sont ceux qui ont lutté avec le diable et qui l’ont vaincu : ils ont eu à souffrir pour la loi. 7. Les autres qui ont remis leurs rameaux verts avec de nouvelles pousses, mais sans fruits, ont été éprouvés pour la loi, sans avoir eu toutefois à subir de sévices, et ne l’ont pas reniée. 8. Ceux qui les ont remis verts comme ils les avaient reçus, sont des saints, des justes qui ont mar­ ché loin avec un cœur pur et qui ont gardé les commande­ ments du Seigneur {Eccl., 12, 13). Tu sauras le reste quand j’examinerai ces rameaux plantes et arrosés. » juive dont Hennas s’inspirerait, comme l’Arcadie, en Sim. IX, atteste l'utilisation de données païennes qu’Hermas ne christianise pas toujours assez. 1. M a conservé la forme tardive de δίδω, bien attestée par ailleurs. Cf. δ-.δούντα, conservé par Ant (Alb) en 39» 8 et 44, 3. T 270 LE PASTEUR 70, 1-6 70. (4). I. Μετά ήμέρας δλίγας ή'λθομεν είς τόν τόπον, καί έκάΟισεν ό ποιμήν είς τδν τόπον τοΟ αγγέλου τοΟ μεγάλου κάγώ παρεστάθην αύτώ. Καί λέγει μοι· Περίζωσαν ώμόλινον καί διακόνει μοι. Περιεζωσάμην έγώ ώμόλινον έκ σάκκου γεγονός καθαρόν. 2. Ίοών δέ με περιεζωσμένον καί έτοιμον δντα τοΟ διακονεϊν αύτώ· Κάλει, φησί, τούς άνδρας, ών είσίν αί ράβδοι πεφυτευμέναι, κατά τδ τάγμα, ώς τις έπέδωκεν τάς ράβδους. Άπήλθον είς τδ πεδίον καί έκάλεσα πάντας· καί έστησαν πάντα τά τάγματα. 3. Λέγει δέ αύτοϊς· "Εκαστος τάς £ά8δους τάς Ιδίας έκτιλάτω καί φερέτω πρός με. 4. Πρώ­ τοι έπέδωκαν οί τάς ξηράς καί κεκομμένας έσχηκότες, καί ώσαύτως εύρέθησαν ξηραί καί κεκομμέναι, έκέλευσεν αύτούς χωρίς στήναι. 5. Εΐτα έπέδωκαν τάς £ά6δους οί τάς ξηράς καί μή κεκομμένας έχοντες· τινές έξ αυτών έπέδωκαν τάς ράβδους χλωράς, τινές δέ ξηράς καί κεκομμένας ώς ύπδ σητός. Τούς έπιδεδωκότας χλωράς έκέλευσε χωρίς στήναι, τούς δέ ξηράς καί κεκομμένας έπιδεδωκότας μετά τών πρώ- I των έκέλευσεν στήναι. 6. ΕΪτα έπέδωκαν οί τάς ή μίσους ξη­ ρούς καί σχισμάς έχούσας· πολλοί έξ αύτών χλωράς έπέδωκαν καί μή έχούσας σχισμάς· τινές δέ χλωράς καί παραφυάδας έχούσας καί είς τάς παραφυάδας καρπούς, οϊας εΐχον οί είς τδν πύργον πορευΘέντες έστεφανωμένοι. Τινές οέ έπέδωκαν ξηράς καί βεβρωμένας, τινές δέ ξηράς καί άβρώτους, τινές 70.1 μετά ML1 : και μ· ΛΪ,.Ε || το5 μιγάλον MLL : om ΛΕ || xatj λίγα AL2EiLj) : λέγε: Μ || καί δνχκύνει—ώμολινο·, : om Λ 70.2 δε : om Μ | '·{>ί διτ/.. A : τώ διακ, Μ || τό τάγμα ALLE : τα ■ τάγματα Μ ως τις MLLE Ilg : δστι; Λ | ίπέδωχΐν Μ : εδω/.ε Λ || άπηλ- ■ OovML, : ζα. à-. AL,E ,| έστησαν πάντα τχ τάγματα Λ : ίστάΟη [.. .}■ τά τάγματα Μ ϊατησα·/ .τάντττ τάγματα τάγματα Lake 70.3 δΐ : om A il ίχτ'.λάτω Λl.LE : ίζτίινάτ.., Μ 70.4 zxi ώσαύτως LjM (om καί/ E(id) : καί ώς αυται Lake καί όντως Dibclius καί οϊ ούτως Λ (sec L ike) || στηναι MA : σταθήναι G-H 70.5 τάς ίάεδους (ο!) Μ (L.E?} : omAl., | τινίς MLLE : τινίς Ôe | S1M. VIII 4, 1-β 271 70. (4). 1. Peu de jours après, nous revînmes dans ce lieu et le Pasteur s’assit à la place de l’ange de grande taille ’ et moi, j’étais à ses côtés. Il me dit : « Revêts-toi d’un tablier et aide-moi. » Je me revêtis d’un tablier propre, fait avec un sac. 2. Me voyant revêtu et prêt à l’aider : « Appelle, dit-il, les hommes dont le rameau a été planté, dans l’ordre où ils les ont remis. » J’allai dans la plaine et les appelai tous, et tous les groupes se formèrent. 3. Il leur dit : « Que chacun arrache son propre rameau et me l’apporte. » 4. Les remirent les premiers ceux dont les rameaux avaient été desséchés et mutilés : ils se trouvèrent pareillement desséchés et mutilés 12 ; il leur dit. de former un groupe séparé. 5. Ensuite les remirent ceux qui avaient des rameaux desséchés, mais non mutilés. Certains d’entre eux les remirent verts, d’autres desséchés et mutilés comme par des vers. A ceux qui les avaient remis verts, il dit de former un groupe séparé : à ceux qui les avaient remis desséchés et mutilés, il dit de se mettre avec les premiers. 6. Ensuite les remirent ceux qui en avaient eu d’à moitié desséchés et fendillés, et beaucoup d’entre eux les re­ mirent verts et sans fentes ; certains, verts, avec de nou­ velles pousses et des fruits sur ces dernières, comme en avaient ceux qui étaient allés couronnés dans la tour. Certains les remirent desséchés et rongés, d’autres, des­ séchés, mais non rongés, d'autres, comme ils étaient aupaA D (τού;) έπιδεδωκ. MLt : ίπ:ο. ouv A || {xrzoupiva;) έπιδεδωζοτα; : om Mi'L.E) "0,6 ήαίβου; ξηρού; Μ : ημιξηρον; Λ || πολλοί MLL : και AE || ον»; Μ : otoo; AE || τινές δί οια: AI.X : τινές οιαι ML2E 1. Dans le genre apocalyptique, la grande taille est un attribut divin : cf. 83, 1 et la note. 2. a Mutilés a correspond à « mangés des vers n en 67, 6. 272 LE PASTEUR 70, e-71, a δέ οΐαι ήσαν ήμίξηροι καί σχισμάς έχουσαι. Έκέλευσεν αυ­ τούς έκαστον αύτών χωρίς στήναι, τούς μέν πρδς τά ίδια τάγματα, τούς δέ χωρίς. 71. (5). ‘ ! I. Εΐτα έπεδίδουν οί τάς ράβδους χλωράς μέν Εχοντες, σχισμάς δέ έχούσας· οδτοι πάντες χλωράς έπέδωκαν καί ίστησαν είς τδ Ιδιον τάγμα. Έχάρη δ ποιμήν έπί τούτοις, δτι πάντες ήλλοιώΟησαν καί άπέθοντο τά σχίσματα αύτών. 2. Έπέδωκαν δέ καί οί τδ ήμισυ χλωρόν, τδ δέ ήμισυ ξηρδν εχοντες· τινών εύρέθησαν αί ράβδοι δλοτελείς χλωραϊ, τινών ήμίξηροι, τινών ξηραί καί βεβρωμέναι, τινών δέ χλωραϊ καί παραφυάδας έχουσαι· οδτοι πάντες άπελύθησαν έκαστος τιρδς τδ τάγμα αύτοΟ. 3. Εΐτα έπέδωκαν οί τά δύο μέρη χλωρά έσχηκότες, τδ δέ τρίτον ξηρδν. Πολλοί έξ αύτών χλωράς έπέδωκαν, πολλοί δέ ήμιξήρους, έτεροι δέ ξηράς καί βεβρωμένας· οδτοι πάντες άπεστάλησαν έκαστος είς τδ ίδιον τάγμα. 4. "Ετεροι δέ έπεδίδοσαν τάς£ά6δους αύτών τά δύο μέρη ξηρά, τδ δέ τρίτον χλωρόν· πολλοί έξ αύτών έπέδωκαν ήμιξήρους, τινές δέ ξηράς καί βεδρωμένας, τινές δέ ήμιξήρους καί σχισμάς έχούσας, ελάχιστοι δέ χλωράς έπέδωκαν· οδτοι πάντες έστησαν είς τδ ίδιον τάγμα. 5. Έπέδωκαν δέ οί τάς ράβδους αύτών χλωράς έσχηκότες, έλάχιστον δέ ξηρδν καί σχισμάς έχούσας· έκ τούτων τινές χλωράς έπέδωκαν, τινές δέ χλωράς καί παραφυάδας έχούσας· άπήλθον καί οδτοι είς τδ τάγμα αύτών. 6. Εΐτα έπέδωκαν οί έλάχιστον έχοντες χλωρόν, τά 70,0 «αστόν αυτών : ενα εζαστον A 71.1 τάς ράβδους : om Μ | έ/άρη Μ1.Χ : έχάρη δε AL2E || άπίΟονϊΟ Μ : ά-ίΟεντο A 71.2 Ιχοντες : om Μ || τινών : τ. οΰν Α(Ε) | όλοτελίϊς MA :om Ls || άπελύθησαν ΜΙ.ΧΕ : ΐστησαν Λ1.2 71.3 εσχηχότες Μ : '•’χοντε; Λ || εξ : om Μ |’ άπεστάλησαν : έστησαν ALa II έκαστος : om ΛΕ 71.4 totum om Λ || εεεροι δε Μ!,2 || ζαΐ βεδρωμ. — ήμιξήρους LL : om Μ Sim. VIII 4,6-5, 6 273 ravant, à moitié desséchés et fendillés. Et. il leur dit de se séparer, les uns rejoignant leurs groupes respectifs, les autres restant à part. 71. (5). 1. Les remettaient ensuite ceux qui avaient eu des ra­ meaux verts, mais fendillés. Tous ceux-là les remirent verts et prirent place dans leur propre groupe. Le Pasteur se réjouit de ce que tous s’étaient transformés et s’étaient débarrassés 1 de leurs fentes. 2. Les remirent aussi ceux qui en avaient eu d’à moitié verts et à moitié desséchés. Les rameaux de certains furent trouvés entièrement verts, de certains autres, à moitié verts, d’autres, desséchés et rongés, d’autres encore verts avec de nouvelles pousses. Tous ceux-là furent envoyés vers leurs groupes respectifs. 3. Les remirent ensuite ceux qui en avaient eu dont les deux tiers étaient verts et un tiers desséché. Beaucoup d’entre eux les remirent verts, beaucoup à moitié secs, d'autres, desséchés et rongés. Tous ceux-là furent envoyés chacun dans son propre groupe. 4. Les remirent ensuite ceux qui avaient eu des rameaux desséchés aux deux tiers et verts pour le reste ; beaucoup d’entre eux les remirent à moitié desséchés, certains, desséchés et rongés, certains encore, à moitié desséches et fendillés ; très peu les re­ mirent verts ; et tous ceux-là prirent place dans Jours groupes respectifs. 5. Les remirent ensuite ceux qui avaient eu des rameaux verts, mais avec un rien de des­ séché et fendillés ; parmi eux. certains les remirent, verts et certains, verts avec de nouvelles pousses. Ceux-là aussi s’en allèrent dans leurs groupes respectifs. G. Les re71,5 ξηρόν : om A || άπήλΟον— 7Ι,β ϊ/ονσαι : om Μ 1. La forme tardive άκέΟοντο (M) est attestée par ailleurs. Le Pasteur. 18 274 LE PASTEUR 71, 6-72, 3 δέ λοιπά μέρη ξηρά· τούτων οί ράβδοι εύρέθησαν τδ πλεΐστου μέρος χλωραί καί παραφυάδας εχουσαι καί καρπόν έν ταΐς παραφυάσι, καί έτεραι χλωραί δλαι.Έπί ταύταις ταις £άβδοις έχάρη δ ποιμήν μεγάλως, ‘ότι οΰτως εύρέθησαν. Άπήλθον καί ούτοι έκαστος είς τδ ίδιον τάγμα. 72. (6). 1. Μετά τδ πάντων καταυοήσαι τάς ράβδους τδν ποιμένα λέγει μοι· Εΐπόν σοι, 'ότι τδ δένδρου τούτο φιλόζωου έστι. Βλέπεις, φησί, πόσοι μετενόησαν καί έσώθησαυ ; Βλέπω, φημί, κύριε. “Ινα ειδής, φησί, τήν πολυσπλαγχυίαν τοΟ κυρίου, δτι μεγάλη καί ένδοξός έστι, καί έδωκε πυεΟμα τοΐς άξίοις οΰσι μετάνοιας. 2. 'Ότι ουν, φημί, κύριε, πάντες ού μετενόησαν; Ών είδευ, φησί, ό κύριος τήν καρδίαν μέλλουσαν καθαράν γενέσθαι καί δουλεύειν αύτφ έξ όλης καρδίας. τούτοις έδωκε τήν μετάνοιαν· ώυ δέ εΐδε τήν δολιότητα καί πονηριάν, καί μέλλοντας έν ύποκρίσει μετανοειν, έκείνοις ούκ εδωκευ μετά­ νοιαν, μήποτε πάλιν βλασφημήσωσιν τδν νόμον αυτού., 3. Λέγω αύτφ· Κύριε, νϋν μοι έπίλυσου τούς τάς ράβδους άποδεδωκότας, ποταπός τις αύτών έστί, καί τήν τούτων κατοικίαν, ϊ.να άκούσαντες οί πιστεύσαντες καί είληφότες τήν σφραγίδα καί τεθλακότες αύτήν καί μή τηρήσαντες ύγιή, έπιγυόντες τά έαυτών έργα μεταυοήσωσι, λαβόντες ύπδ σού σφρα­ γίδα, καί δοξάσωσι τδν κύριον, δτι έσπλαγχνίσθη έπ’ αύτοίς 71,6 εόρίθηοχν MAI.2 : rvpiv χυτά; Ι.,ϋ || μίγάλως ; λίαν μίγ. A || ζα: ούτοι Μ : δ= ουτοι Λ 72.1 κολνοχλ. : -ολυίυσΓζλ. Λ 72.2 δτι ουν MC : ουτο: ουν Λ | ό κύριος Μ!ηΕ : om A || καί μέλ­ λοντας ΜΙ.Χ : μελλόντων Λ | μετχνοίϊν ALjC : rivat Μ || (ϊδωκιν) μετάνοιαν : ont Μ || βλασφ. τον νόμον MLL : ^εδηλώχωσ·. τό όνομα ΑΕ 72.3 μοι MLL · ουν μοι Λ || ίιτίλυσον : δήλωσον ALL || άκοδίδή MLL : Ιπιδίδ. ΑΕ |f επιγνόντις Μ :—γνώντες A 1. (’.’est le seul cas où il y ait disproportion flagrante entre la situation (presque désespérée) des pécheurs et le succès considérable Sim. VIII 5, 6-6, 3 275 mirent ensuite ceux qui en avaient eu avec un rien de vert et tout le reste desséché. Les rameaux de ceux-là furent trouvés pour la plus grande part verts avec de nouvelles pousses et des fruits sur celles-ci, et d’autres, entièrement verts l. A ce propos, le Pasteur se réjouit fort de les avoir trouvés tels. Ceux-là aussi s’en allèrent chacun dans son propre groupe. 72. (6). I. Apres avoir examine les rameaux de tout le monde, le Pasteur me dit : « Je t’ai dit que cet arbre est vivace. Vois-tu, dit-il, combien ont fait pénitence et ont été sauvés ? — Je vois, Seigneur, dis-je. — Pour que tu saches que la miséricorde de Dieu est grande et glorieuse, il a aussi donné un esprit à ceux qui sont dignes de la péni­ tence 2. 2. — Pourquoi donc, Seigneur, dis-je, tous n'ont-ils pas fait pénitence ? — Ceux que le Seigneur a vus sur le point de purifier leur cœur et de le servir du fond de leur cœur, il leur a accordé le repentir. Ceux dont il a vu la fourberie et la perversité, prêts à ne se repentir que par hypocrisie, à ceux-là il n’a pas accordé le repen­ tir, de peur qu’ils ne blasphèment de nouveau sa loi. » 3. Je lui dis : « Seigneur, expliquez-moi maintenant ce que sont ceux qui vous ont remis les rameaux, et quelle est leur demeure. Ainsi, après l’avoir entendu, ceux qui ont cru et ont reçu le sceau, mais qui l’ont, brisé et ne l’ont pas gardé entier, connaîtront leurs actes, se repentiront et recevront de vous un sceau 3 ; et ils glorifieront le de la pénitence. Partout ailleurs Hennas maintient co succès dans les limites d’une vraisemblance plus étudiée. '2. 11 n’est guère possible, avec Weinel, de rapporter μετάνοιας à πνεύμα. La traduction que nous adoptons paraît bizarre à l.elong, mais c’est toute la pneutnalulogie d'Hennas qui est bizarre. La suite immédiate semble bien nous donner raison. 3. On s’est demandé si les deux dernières Similitudes contenaient 276 I.E PASTEUR 72,3-β καί έξαπέστειλέν σε τοΟ άνακαινίσαι τά πνεύματα αύτων. •i. "Ακούε, φησίν ών at £άδδοι ξηραΐ καί βεβρωμέναι ύπό σητδς εύρέθησαν, ουτοί είσιν ot άποστάται καί προδόταιτής έκκλησίας καί βλασφημήσαντες έν ταΐς άμαρτίαις αύτόν τδν κύριον, έτι δέ καί έπαισχυνθέντες τδ δνομα τοΟ κυρίου τδ έπικληθέν έπ* αύτούς. Οδτοι οδν εϊς τέλος άπέθανον τφ θεφ. Βλέπεις δέ δτι ούδέ εις αύτόν μετενόησε, καίπερ άκούσαντες τά ρήματα a έλάλησας αύτοις, & σοι ένετειλάμην άπδ τών τοιούτων ουν ή ζωή άπέστη. 5. ΟΙ δέ τάς ξηράς καί άσήπτους έπιδεδωκάτες, καί οδτοι έγγύς αύτων ήσαν γάρ ύποκριταΐ καί διδαχάς έτέρας είσφέροντες καί έκστρέφοντες τούς δούλους τοΟ ΘεοΟ, μάλιστα δέ τούς ήμαρτηκδτας, μή άφίοντες αύτούς μετανοεΐν, άλλά ταΐς διδαχαΐς ταΐς μωραΐς πείθοντες αύτούς. Οδτοι οδν εχουσιν ελπίδα τοΟ μετανοήσαι. 6. Βλέπεις δέ έξ αύτών πολλούς μετανενοηκότας, άφότε έλάλησας αύτοις τάς έντολάς μου* καί ϊτι δέ μετανοήσωσιν. "Οσοι δέ ού μετανοήσουσιν, άπώλεσαν τήν ζωήν αύτών. "Οσοι δέ μετενδησαν έξ αύτών, 72.3 ΐςαπεστ. Μ : ΐ-ίστ. Λ 72.4 tûctOrpx? : om Μ || οίάκόστ. Λ: χπόστ. Μ || à-ίθανον ΜΙ-ί-Ε·: άπώλοντο A || βλέπεις δύ ALLE : δε om Μ || χαί.τερ άχουσ. : και παραχΐ A II τοιούτων ούν MLXE : τοιούτων ΛΙ.2 72.5 γάρ : om ΡΟχ || ετέρα; MPOxLL {pravas) : ζί/χς A || άφίοντες Μ : άφιντι; ΡΟχ άτιίντις Λ 72.6 (Mtavcvor,κότας MPOxLtE : xai μεταν. A(LJ || άφότί MPOx : άφ’ η; Λ || έλάλησας MPOxLL : — σα Λ | ίπ δί Μ : ίτι Λ ΡΟχ || μ«τανοήσωσιν ΜΡΟχ : — s^-jotv Λ || οοοι—}Uxavo»|aovo:vLLA{ — σωσιν): 8σοι δε ού μιτινόησαν ΡΟχ inti Μ seulement des anticipations apocalyptiques des effets qu’Hermi attend de son message ou bien si Hennas y consignait déjà des résu tats réels de son jubile, acquis dans l’intervalle de temps qui sépare la publication des différentes parties do l’œuvre. Celte phrase est plutôt favorable à la première hypothèse, à laquelle nous nous ral­ lions. 1. En 7, 1 et 4, les «enfants» d’Hermas, quoique «apostats», avaient encore l’espérance du salut; cf. fnlrod., p. 28. 2. Cf. la note au § 3- H peut s’agir ici aussi, non d’une prédication déjà faite, mais d’une anticipation de celle qu’Hermas fera. Sim. V! II 6, 3-β 277 Seigneur de ce qu’il a eu pitié d’eux et vous a envoyé pour renouveler leurs esprits. 4. — Écoute, dit-il. Ceux dont les rameaux furent trouvés desséchés et rongés de vers, ce sont les apostats l, traîtres à l’Église, qui dans leurs péchés ont blasphémé le Seigneur et qui encore ont rougi du nom du Seigneur invoqué sur eux (Ad., 15, 17 ; Jac., 2, 7 ; Gcn., 48, 16 ; etc.). Ceux-là donc pour Dieu sont morts définitivement. Tu vois que pas un d’entre eux n’a fait pénitence, même après avoir entendu les pa­ roles que, sur mon ordre, tu leur as dites 2 La vie s’est donc retirée de telles gens. 5. Ceux qui les ont remis des­ séchés, mais non pourris, ils sont tout près des premiers : c’étaient des hypocrites qui introduisaient des doctrines hétérodoxes 3 et détournaient les serviteurs de Dieu et surtout les pécheurs qu’ils empêchaient 45 6 de faire péni­ tence, en les convainquant par des doctrines folles *. Ceuxlà ont un espoir de faire pénitence. 6. Et tu vois que beaucoup d’entre eux ont déjà fait, pénitence depuis que tu leur as dit mes préceptes ·. D’autres encore feront pé­ nitence et tous ceux qui ne feront pas pénitence ont déjà perdu la vie ; mais tous ceux d’entre eux qui se sont re3. Il semble qu'il y ait des traces, dans le Pasteur, de réactions contre la gnose ou des gnoscs différentes. 4. La formo άφίοντες (M) est attestée par ailleurs. 5. Ceci peut visor dos gnostiques pour qui. les péchés de la chair n'ayant aucune importance, il est inutile de faire pénitence. Lelong croit que les rigoristes aussi sont visés ici : pour eux, la péuitencc est inutile parce que les péchés sont irrémissibles. Il serait étrange qu’Hermas traite de < doctrine folle » un rigorisme dont il est si proche encore et que son Pasteur a commencé par admettre (32, 2). 6. Si, comme nous le croyons, il n’y a ici aussi qu'anticipation apocalyptique, on peut préciser, d'après les mots qui suivent, que la scène imaginée ne se situe pas à la fui des temps : Hermas se porto en imagination à une date plus rapprochée encore de la Parousio, non à la Parousie clic-même, puisque « d'autres feront encore péni­ tence >. Admettre que cette Sim. VIII dresse une sorte do bilan des résultats déjà réellement acquis, c'est lui enlever tout caractère de révélation, c'csl lui enlever toute sa force. 278 LE PASTEUR 72,6-73,5 άγαΒοί έγένοντο, καί έγένετο ή κατοικία αύτών είς τά τείχη τά πρώτα· τινές δέ καί είς τδν πύργον άνέδησαν. Βλέπεις οδν, φησίν, 'ότι ή μετάνοια τών αμαρτωλών ζωήν έχει, τδ δέ μή μετανοήσαι θάνατον. 73. (7). 1. 'Όσοι δέ ήμιξήρους έπέδωκαν καί έν αύταΐς σχισμάς εΐχον, άκουε περί αύτών. ‘Όσων ήσαν κατ’ αύτούς αί £ά8δοι ήμίξηροι, δίψυχοί είσιν· ούτε γάρ ζώσιν ούτε τεθνήκασιν. 2. Οί δέ ήμιξήρους έχοντες καί έν αύταϊς σχισμάς, οδτοι καί δίψυχοί είσι καί κατάλαλοι μηδέποτε είρηνεύοντες έν έαυτοίς, άλλα διχοστατοΟντες πάντοτε. Καί τούτοις, φησίν, ?τι κεΐταζ μετάνοια. Βλέπεις, φησί, τινάςήδη έξ αύτών μετανενοηκότας. Καί ετι ελπίς έστιν έν αύτοίς μετανοίας. 3. ‘Όσοι ουν, φησίν, έξ αύτών μετανενοήκασι, τήν κατοικίαν είς τδν πύργον ίχουσιν· δσοι δέ έξ αύτών βραδύτερον μετανοήσουσιν, είς τά τείχη κατοικήσουσιν· δσοι δέ ού μετανοήσουσιν, άλλ’ ?τι έμμενοΟσιν έν ταΐς πράξεσιν αύτών, Βανάτω άποΒανοΟνται. 4. Οί δέ χλωράς έπιδεδωκότες τάς ράβδους αύτών καί σχισμάς. έχούσας, οδτοι πάντοτε πιστοί καί άγαθοί έγένοντο, έχοντες δέ ζήλον τινα έν άλλήλοις περί πρωτείων καί περί δδξης τινός· άλλα πάντες οΰτοι μωροί είσιν, έν άλλήλοις έχοντες ζήλον περί πρωτείων. 5. ’Αλλά καί οδτοι άκούσαντες τών 72,6 αμαρτωλών : αμαρτιών Lake || ϊγν. : d/cv POx 73.1 περί : χαι περί Λ | κατ’ α/του;) Μ : χατα τό αυτό Λ om POxLLE 73.2 (αυτοί) χχί : om Μ || μηδέποτε ΜΡΟχΕ : χαι μηδε A χαί μηδί­ ζατε LL [I έν εαυτοί; ΛΡΟχ : έν άλλήλοις Μ || χαί τούτο·.; MPOxLt: χλλα χ. τ. ΑΕ K ετ: χείται : έπιχιιται ΡΟχΑ(Ε) | τινας ήδη ΡΟχ ήδη τινχ; ML, : ήδη om ΑΙαΕ || έστιν ΜΡΟχΕ : φησίν, έστιν A [| iv (au­ ro·;) : om Μ 73.3 οσοι ουν ΜΡΟχ : χαί οσοε A || Ιχουσιν MLLE : ίξουσιν A U μετανοήσουσιν ML,E (egerint} : μετανενοήχ. Λ || ού μετανοήσουσιν Μ —. σωσιν ΡΟχ egerint L, egerunt Ι.,Ε : μετανοουσιν Λ || ετι Μ : om codd 73.4 οί Λ : οσοι ΡΟχ || δο'ξη; τινο; ΜΑ : περί δόξα; ΡΟχ || ζήλον; (περί) LLE : om AM 1. D’Alès a voulu voir ici une transposition du limen Ecclesit Sim. VIII 6, 6-7, 5 279 pentis sont devenus bons et leur demeure a été fixée dans les premiers murs 1 ; certains même sont montés dans la tour. Tu vois donc, dit-il, que le repentir des pécheurs assure la vie et l'impcnilence, la mort. 73. (7). « 1. Écoute aussi ce qui concerne ceux qui les ont remis à moitié desséchés et fendillés. Ceux parmi eux dont les rameaux étaient seulement à moitié desséchés, sont les esprits divisés; ils ne sont ni vivants ni morts. 2. Ceux qui les avaient à moitié desséchés et fendillés, ce sont des esprits divisés et des médisants qui ne sont jamais en paix entre eux (/ Thess., 5. 13), mais toujours en dispute. Eux aussi (cependant) ont encore la possibilité de faire pénitence. Tu vois, dit-il, que certains d’entre eux ont déjà fait pénitence et de tous on peut encore espérer la pénitence. 3. Tous ceux d’entre eux, dit-il. qui ont fait pénitence ont leur demeure dans la tour ·. tous ceux d’entre eux qui mettront trop de temps à se repentir habiteront les murs (extérieurs) ; ceux qui ne feront pas pénitence, mais s’obstineront encore dans leur conduite, mourront de mort, certaine. 4. Ceux qui ont remis des rameaux verts, mais fendillés, ont toujours été fidèles et. bons, mais il y avait entre eux de la jalousie pour des questions de priorité et d’honneurs. Et ils sont tons bien fous de riva­ liser ainsi pour les premiers rangs ’. ’5. Mais après avoir les pénitents n’étaient pas admis à l'eucharistie ; ils attendaient sur le seuil de l’église la permission d'y entrer. De toute façon, il s’agit de la forme inférieure du salut, conunc en 74, 3. Voyez aussi Grotz |p. 41 sq.) et K. Rahner (p. 421). 2. K. Lake traduit au singulier : a On the first place » et le pluriel grec permet probablement ce sens: ri xportwt désigne/e premier prix. Mais, d’autre part. Hermas ne mentionne jamais un chef, mais tou­ jours des chefs, de sorte qu'il serait abusif de voir ici une allusion isolée à l’épiscopal monarchique ; cf. 17, 7 et 10. 280 LE PASTEUR 73,5-74, ·» έντολών μου, άγαθοί 3υτες, έκαΟάρισαν έαυτούς καί μετενόησαν ταχύ. Έγένετο οδν ή κατοίκησις αύτών είς τόν -πύργον· έάν δέ τις αύτών πάλιν έπιστραφή είς τήν διχοστασίαν, έκ6ληθήσεται άπδ τού πύργου καί άπολέσει τήν ζωήν αύτοϋ. 6· ‘H ζωή πάντων έστί τών τάς έντολάς τοΟ κυρίου τηρούντων· έν ταΐς έντολαις δέ περί πρωτείων ή περί δόξης τινός ούκ 2στιν, άλλα περί μακροΘυμίας καί περί ταπεινοφροσύνης άνδρός. Έν τοις τοιούτοις ουν ή ζωή τοΟ κυρίου- έν τοίς διχοστάταις δέ καί παρανόμοις Θάνατος. 74. (8). 1. Οί δέ έπιδεδωκότες τάς ράβδους ήμισυ χλωράς, ήμισυ ξηράς, οδτοί είσιν οί ταις πραγματείαις αύτών έμπεφυρμέυοι καί τοίς άγίοις μή κολλώμενοι* διά τούτο τό ήμισυ αύτών ζή, καί τό ήμισυ άπέΘανεν. 2. Πολλοί ουν άκούσαντες τών έντολών μου μετενύησαν. "Οσοι γοΟν μετενόησαν, είς τόν πύργον ή κατοικία αύτών. Τινές δέ έξ αύτών είς τέλος άπέστησαν. Οδτοι ουν μετάνοιαν ούκέτι έχουσιν· διά τάς πραγ­ ματείας γάρ αύτών έδλασφήμησαυ τόν κύριον καί άπηρυήσαντο αύτόν. Άπώλεσαν ουν τήν ζωήν αύτών διά τήν πονηριάν ήν ίπραξαν. 3. Πολλοί δέ έξ αύτών έδιψύχησαν. Οδτοι £τι έχουσι μετάνοιαν, έάν ταχύ μετανοήσωσι, καί έσται ή κατοικία αύτών είς τόν πύργον· έάν δέ βραδύτερον μετανοήσωσι, κατοικήσουσιν είς τά τείχη· έάν δέ μή μετανοήσωσι, καί αύτοί άπώλεσαν τήν ζωήν αύτών. -ί. Οί δέ τά δύο μέρη χλωρά, τό δέ τρίτου ξηρόν έπιδεδωκότες, οδτοι είσίν 73,5 εκαΟχρισαν : — ρησαν A || (έγένετο) ουν APOxLj : om Μ || (τις) αυτών MPOx : <>m A || έπιστραφή Μ ΡΟχ : έπιστρίύη A || εις ΑΡΟχ : ίπΐ Μ || έχόληΟήσεται : ίχχολληθησεται ΡΟχ || από ALL : έχ Μ om ΡΟχ 73,0 τηρουντων ΜΡΟχ : φυλασσοντων Λ || (έντολαις) δι ΑΡΟχ : οιη Μ H περί (δόξης) : om Μ || τινός ALL : om ΜΡΟχΕ || ταπεινοφροσύνης ΜΡΟχ : — φρονήσεως Λ | τοιούτοις ουν ΜΑ : δε τοιούτοις ΡΟχ '| διχοστάτοις Λ ;| δΐ Λ : post ίν ΡΟχ 74,1 οι έπιδεδωκότες : τών—χότο>ν ΡΟχ || ή μισό (’/.λ,), ήμισυ (ξηρ.) : ήμισυ μέν, ήμισυ δΐ Λ |Ι τχΐς ΡΟχ : ίν ταΐς A || αύτών οιη Λ |j και τό ΡΟχ : τό οι Λ I άπίΟανεν ΡΟχ : νεκρόν έστ: Λ S1M. VIII 7, 5-8, 4 281 entendu mes préceptes, puisqu’ils étaient bons, ils se sont purifiés et ont rapidement fait pénitence. Et leur demeure fut fixée dans la tour. Mais si l’un d’entre eux en revient aux dissensions, il sera rejeté de la tour et perdra sa vie. 6. La vie appartient à tous ceux qui observent les com­ mandements du Seigneur (Eccl., 12, 13). Or, dans les com­ mandements, il n’est question ni de priorités, ni d’hon­ neurs, mais de patience et d’humilité pour l’homme. C’est dans de telles gens que réside la vie du Seigneur ; dans les querelleurs et les violateurs de la loi, c’est la mort. 74. (8). « 1. Ceux qui ont remis leurs rameaux à moitié verts et à moitié desséchés, ce sont, ceux qui sont accaparés par leurs affaires et qui ne s’attachent pas aux saints. C’est pourquoi en eux une moitié vit et l’autre moitié est morte. 2. Mais beaucoup, après avoir entendu mes com­ mandements, ont fait pénitence et tous ceux-là du moins ont leur demeure dans la tour. Certains autres se sont définitivement éloignés : ils n’ont donc plus de repentir (possible). Car. à cause de leurs affaires, ils ont blasphémé le Seigneur et l'ont renié. Ils ont donc perdu la vie de par le crime qu’ils ont commis. 3. Beaucoup d’entre eux sont indécis : ceux-là ont encore la possibilité de faire péni­ tence, s’ils le font vite, et leur demeure sera dans la tour. S’ils y mettent trop de temps, ils habiteront dans les murs (extérieurs) et s’ils ne font pas pénitence, ils ont déjà perdu, eux aussi, la vie. 4. Ceux qui les ont remis verts aux deux tiers et desséchés pour le reste, ce sont 74.2 ίξ αυτών Μ : αύτών codd οιη 1.2 || ουτοι ουν ΜΑ : «ϊαοι οΰν ΡΟχ || ούχίτι Μ : οΰχ codd '[ αύτόν ΜΡΟχLL : λοιπόν Λ |[ (άπώλεσαν) ουν ΑΡΟχ L, : οιη Μ 74.3 ούτοι ϊπ : ουτοι οΰν ?τι ΡΟχ 74.4 χλωρά...ξηρόν : ξηρά...χλωρόν A 282 LE PASTEUR 74,4-75,4 οί άρνησάμενοι ποικίλαις άρνήσεσι. 5. Πολλοί οδν μετενόησαν έξ αύτών. καί άπήλθον είς τδν πύργον κατοικεΐν· πολλοί δέ άπέστησαν είς τέλος τοΟ Θεο0· ουτοι τήν ζωήν είς τέλος άπώλεσαν. Τινές δέ έξ αύτών έδιψύχησαν καί έδιχοστάτησαν. Τούτοις ούν ετι έστι μετάνοια, έάν ταχύ μετανοήσωσι καί μή έπιμείνωσι ταις ήδοναΐς αύτών· έάν δέ έπιμείνωσι ταις πράξεσιν αύτών, καί αύτοί θάνατον έαυτοίς κατεργάζονται. 75. (9). 1 1. ΟΙ δέ έπιδεδωκδτες τάς ^άθδους τά μέν δύο μέρη ξηρά, τδ δέ τρίτον χλωρόν, οδτοί είσι πιστοί μέν γεγονότες, πλουτήσαντες δέ καί γενόμενοι ενδοξότεροι παρά τοις έθνεσιν· ύπερηφανίαν μεγάλην ένεδύσαντο καί ύψηλόφρονες έγένοντο καί έγκατέλιπον τήν άλήθειαν καί ούκ έκολλήθησαν τοίς δικαίοις, άλλα μετά τών εθνών συνέζησαν, καί αυτή ή δδδς αύτοίς ήδυτέρα έγένετο· άπδ δέ τοΟ θεοϋ ούκ άπέστησαν, άλλ' ένέμειναν τή πίστει, μή έργαζόμενοι δέ τά έργα τής πίστεως. 2. Πολλοί ουν έξ αύτών μετενόησαν, καί έγένετο ή κατοίκησις αύτών είς τδν πύργον. 3. “Ετεροι δέ είς τέλος μετά τών εθνών συζώντες καί φερόμενοι ταις κενοδοξίαις τών έθνών άπέστησαν άπδ τοΟ θεού καί έπραξαν τάς πράξεις τών εθνών. Ουτοι οΰν μετά τών έθνών έλογίσθησαν. -ί. “Ετεροι δέ έξ αύτών έδιψύχησαν μή έλπίζοντες σωθήναι διά τάς πράξεις, &ς επραξαν· ετεροι δέ έδιψύχησαν καί σχίσματα έν 74,5 τήν ζωήν Μ : τό ζην Λ | ίτ·. ΜΙ,,Ε : om ALt || αύτοί Μ : ουτο: A || ζατεργάζοντχ: A adquirunl Lj acquirent L2 consciscent E) : έργάζοντα: Μ 75.1 ενδοξότεροι MLL : Ινδοξοι A || ζα·. ύψ. ίγίνοντο ALL : om Μ 'J ίγχατίλστον Μ : χατελ. A Ι| έγίνετο ΑΕ : έφαίνετο LL || ένίμεινβν A : ψειναν Μ II τ»5 πίστει ALLE : ’εν τή... στια Μ ;| δε (τά) (M)LLE : om A 75.2 εις τόν πύργον : έν τώ πόργω Λ 75.3 φερόμενοι MLLE : φθειρόμενο: Λ || τών έθνών : om Μ || (ουτοι) ουν MLL : om A 1. C.-à-d. en commettant des péchés divers ; il ne s'agit d'apos­ tasie qu'au sons atténué. Sim. VIII 8, 4-9, 4 283 ceux qui ont renié de diverses façons 5. Beaucoup d’entre eux ont fait pénitence et sont allés habiter dans la tour. Beaucoup se sont éloignés définitivement de Dieu : ceux-là ont perdu définitivement la vie. Certains d’entre eux ont hésité et discuté : ceux-là ont encore une pénitence possible, s’ils la font vite, sans s’obstiner dans leurs plai­ sirs. Mais s’ils s’obstinent dans leur conduite, eux-mêmes travaillent à leur mort. 75. (9). « 1. Ceux qui ont remis des rameaux desséchés aux deux tiers et verts pour le reste, ce sont ceux qui ont été fidèles, mais qui se sont enrichis et ont acquis trop de renom auprès des gentils. Ils se sont revêtus d’un grand orgueil et sont devenus arrogants, ont abandonné la vérité et se sont séparés des justes ; bien mieux, ils ont vécu avec les gentils et cette voie leur est devenue plus agréable. Ils ne se sont pas éloignés de Dieu : ils sont restés dans la foi sans faire les œuvres de la foi. 2. Beaucoup d’entre eux ont fait pénitence et leur demeure fut fixée dans la tour. 3. D’autres, vivant définitivement avec les gentils et entraînés par (le désir) d’une vaine réputation auprès des gentils, se sont éloignés de Dieu et ont fait, les œuvres des gentils : ceux-là ont donc été comptés au nombre des gentils *. 4. D’autres parmi eux furent dans l'incerti­ tude, parce qu’ils n’espéraient plus le salut à cause des actions qu’ils avaient commises ’. D’autres furent dans 2. Tout ce passage exprime une vive répulsion pour le paganisme et est à rapprocher du début de la Sim. I. Ce n'est que beaucoup plus tard, au iv® s., qu’on peut signaler entre chrétiens et païens des relations sociales plus confiantes ; cf. G. Bakoy, L'Église et les derniers Romains, ch. Il, p. 47 sq. 3. Cf. 1, 9. 284 LE PASTEUR 75,4-76,4 έαυτοις έποιήσαντο. Τούτοις οΰν καί τοίς διψυχήσασι διά τάς πράξεις αύτών μετάνοια έτι έστίν άλλ' ή μετάνοια αύτών ταχινή χρήζει είναι, ϊνα ή κατοικία γένηται αύτών είς τδν •πύργον τών δέ μή μετανοούντων, άλλ1 έπιμενόντων ταΐς ήδοναΐς, ό θάνατος έγγύς. 76. (10). I . Οί δέ τάς ράβδους έπιδεδωκότες χλωράς, αύτά δέ τά άκρα ξηρά καί σχισμάς έχοντα, ουτοι πάντοτε άγαθοί καί πιστοί καί ένδοξοι παρά τώ θεώ έγενοντο, έλάχιστον δέ έξήμαρτον διά μικράς έπιθυμίας καί μικρά τινα κατ' άλλήλων εχοντες· άλλ' άκούσαντές μου τών βημάτων τδ πλείστον μέρος ταχύ μετενόησαν, καί έγένετο ή κατοικία αύτών είς τδν πύργον. 2. Τιυές δέ έξ αύτών έδιψύχησαν, τινές δέ διψυχήσαντες διχοστασίας μείζονας έποίησαν. Έν τούτοις οΰν έτι έστίν έλπίς μετανοίας 8τι άγαθοί πάντοτε έγενοντο· δυσκόλως δέ τις αύτών άποθανειται. 3. Οί δέ τάς ράβδους αύτών έπι­ δεδωκότες ξηράς, έλάχιστον δέ χλωρδν έχούσας, οΰτοί εισιν οί πιστεύσαντες μόνον, τά δέ έργα τής άνομίας έργασάμενοι* ούδέποτε δέ άπέστησαν άπδ τοΟ ΘεοΟ καί τδ Ονομα ήδέως έβάστασαν καί ήδέως είς τούς οίκους αύτών ύπεδέξαντο τούς δούλους τοΟ ΘεοΟ. Άκούσαντές οΰν ταύτην τήν μετάνοιαν άδιστάκτως μετενόησαν, καί εργάζονται πάσαν άρετήν δικαιο­ σύνης. ·ί. Τινές δέ έξ αύτών καί παθοϋνται καί ήδέως θλίβονται γινώσκοντες τάς πράξεις αύτών, άς έπραξαν. Τού­ των οΰν πάντων ή κατοικία είς τδν πύργον έσται. 75,4 έποπ[σαντο Μ : έποίησαν A | καί (·οΐς) MLL : om ΑΕ || χρηζει Μ : όρείλει Λ 76.1 και (πιστοί) : om Μ || ίςήμαρτον Λ : ήμαρτον Μ 1! μικρά τ[:ν]α (forsitan μικράτ[ατ]α) Μ : μικρά ΛΕ minimas disputationes LL 76.2 riviç—διύυχ/σαντες : oui Μ Γ διχοστασίας μείζονας ME : -ίαν— ova A dissensiones LL | ετι έστίν MLL : ένεστ: A 76.3 έχούσας A : om M || (ιίσιν) oi A : om Μ ]| μόνον A(M)E : μεν (?) LL II ουδέποτε ALL : ούδε τότε Μ 76.4 άρετήν δικαιοσύνης LLC : πάσαν '.. _]καιοσ·ύνην Μ άρετήν καί Sim. VIII 9,4-10,4 285 l’incertitude el ont jeté la discorde entre eux l. Pour ces gens cl pour ceux qui furent dans Γincertitude à cause de leurs actes, il y a encore possibilité de pénitence. Mais leur pénitence doit être rapide pour que leur demeure soit fixée à l’intérieur de la tour. Pour ceux qui ne se repentent pas, mais qui s’obstinent dans les plaisirs, la mort est proche. 76. (10). « 1. Ceux qui ont remis des rameaux verts, mais avec le bout desséché et fendillé, ce sont ceux qui furent toujours bons, fidèles et glorieux auprès de Dieu, mais qui ont péché quelque peu par légère concupiscence et légères rancunes. Et après avoir entendu mes paroles, la plus grande partie se sont repentis rapidement et leur demeure fut fixée dans la tour. 2. Certains d’entre eux ont hésité ; certains, par leurs hésitations, ont aggravé la discorde. Ces gens ont encore l’espoir de la pénitence, car ils ont toujours été bons ; il serait difficile que l’un d'eux meure. 3. Ceux qui ont remis leurs rameaux desséchés avec un rien de vert, ce sont ceux qui n’ont eu que la foi et qui ont fait les œuvres de l’iniquité 1 2. Ils ne se sont pourtant jamais éloignés de Dieu, ils ont porté le nom avec joie et reçu avec joie chez eux les serviteurs de Dieu. A l’an­ nonce de cette pénitence, ils se sont repentis sans hésiter et ils pratiquent toute la vertu de justice (Act, 10, 15 ; Héb.y 11, 33). 4. Certains d’entre eux souffrent même et endurent avec joie, ayant conscience des actes qu'ils ont commis. De tous ceux-là, la demeure sera dans la tour. » Λ || χαΐ παίοίντα·. χαι ήδέως Ολϊβαντα: Μ (Bonner resti­ tuente) LL : ζ«:. φοβούνται Λ 1. iv έχντΟίί signifie bien ici «entre eux» et non «dans leur îor intérieur ». 2. Il s'agit de ceux qui, tout en ayant la foi, ont vécu comme s'ils ne l'avaient pas. 28Ü LE PASTEUR 77, 1-5 77. (11). 1. Καί μετά τό συντελέσαι αύτόν τάς έπιλύσεις -πασών τών ^άβδωυ λέγει μοι· "Υπαγε καί πδσιν λέγε, ϊνα μετανοήσωσιν, καί ζήσωσι τώ θεώ· ότι ό κύριος έσπλαγχνίσθη καί επεμψέ με δοΟναι ποιοι τήν μετάνοιαν, καίπερ τινώυ μή δυτών άξίων σωθήναι διά τά έργα αύτών· άλλά μακρόθυμος ώυ δ κύριος θέ­ λει τήν κλήσιν τήν γευομένην διά τοΟ υίοΟ αύτοΟ σωθήναι. ‘2. Λέγω αύτώ· Κύριε, έλπίζω, δτι πάντες άκούσαντες αύτά μετανοήσουσι' πείθομαι γάρ. δτι εις έκαστος τά ϊδια ?ργα έπιγνούς καί φοθηθείς τόν θεόν μετανοήσει. 3. Άποκριθείς μοι λέγει· ‘Όσοι, φησίν, μετανοήσωσιν έξ δλης καρδίας αύτών καί καθαρίσωσιν έαυτούς άπό τών πονηριών αύτών τών προει­ ρημένων, καί μηκέτι προσθώσι μηδέν ταΐς άμαρτίαις αύτών, λήμψονται ϊασιν παρά τοΟ κυρίου τών προτέρων αμαρτιών, έάν μή διψυχήσωσιν έπί ταΐς έντολαΐς ταύταις, καί ζήσουται τώ θεώ. 'Όσοι δέ, φησίν, προσθώσι ταΐς άμαρτίαις αύτώυ καί πορεύσουται ταΐς έπιθυμίαις τοΟ αίώυος τούτου κατακρινοΟσιυ έαυτούς είς θάνατον 4. Σύ δέ πορεύου έν ταΐς έντολαΐς μου, καί ζήση τώ θεώ· καί δς &ν πορεύσεται έν αύταΐς καί έργάσεται δρθώς, ζήσεται τφ θεώ. 5. ΤαΟτά μοι δείξας καί λαλήσας πάντα λέγει μοι* Τά δέ λοιπά σοι δείξω μετ’ δλίγας ήμέρας. 77,1 ζήσωσι Μ : ζήσωντα: A (»ΰ·βηΖ Ι.Χ) || ;σ-λ. καί επ-:μύέ με Μ : επεμ­ ψέ με σπλαγχνισθείς Λ J καίπερ A : καί περί Μ || σωΟήναι : σώζεσΟαι Λ 77.3 μετανοήσωσιν —καί MLLE ; om A | λήμψονται Μ : λήψοντα: A || 8σοι — θάνατον : oui A || φησίν (πρίσΟ.) LLE : om Μ 77.4 ζήση τώ βεώ LL : ζήση MC ζήθι A ’| καί ôç — θεώ : om A (post εν αΰταϊί deficit Μ) || eatndem sententiam praebet singulariter MCE : pluraliter LL Sim. VIII 11,1-5 287 77. (11). L. Après avoir achevé l'explication de tous les rameaux, il me dit : « Retire-toi et dis à tous de faire pénitence, et ils vivront pour Dieu. En effet, le Seigneur a eu pitié et m’a envoyé pour offrir à tous la pénitence (//Pierre, 3,9), encore que certains ne soient pas dignes du salut vu leurs œuvres. Mais le Seigneur est patient et il veut que soit sauvé l’appel qui vient de son Fils. » 2. Je lui dis : « Sei­ gneur, j’espère qu’apres avoir entendu cela, tous feront pénitence ; je suis persuadé que chacun, ayant conscience de ses actes et craignant Dieu, fera pénitence. » 3. Il nie dit en réponse : « Tous ceux, dit-il, qui du fond de leur cœur se repentiront et se purifieront des vices signalés antérieurement et n’ajouteront plus rien à leurs péchés, ceux-là recevront du Seigneur guérison de leurs péchés anterieurs, si du moins ils n'ont aucune hésitation au sujet de ces commandements, et ils vivront pour Dieu. Mais tous ceux qui ajoutent à leurs péchés et marchent dans les passions de ce monde, se condamneront à la mort. 4. Toi, marche selon mes préceptes, et tu vivras pour Dieu, et quiconque marchera dans leur voie et les pratiquera bien, vivra pour Dieu. » 5. Après m’avoir montré et exposé tout cela, il me dit : « Le reste, je te l’ex­ pliquerai dans quelques jours x. » I. Certains croient que les Sim. IX et Xonl été publiées après le Pasteur proprement dit. Dans ce cas, cette dernière phrase serait une transition ménagée lors de la publication de la dernière partie. Mais rien jusqu'ici n'autorise pareille opinion; cf. htlrod., p. 15. 288 LE PASTEUR 78,1-4 Παραβολϊ'ι O'. 78. (1). I. Μετά τδ γράψαΐ με τάς έντολάς καί παραβολάς τοΟ ποιμένος, τοΟ άγγέλου τής μετανοίας. ήλθε πρός με καί λέγει μοι· Θέλω σοι δειξαι, 'όσα σοι έδειξε τδ πνεΟμα τδ άγιον τδ λαλήσαν μετά σοΟ έν μορφή τής ’Εκκλησίας· έκείνο γάρ τδ πνεΟμα ό υιδς τοΟ θεοΟ έστιν. 2. ’Επειδή γάρ ασθενέστερος τή σαρκί ής, ούκ έδηλώθη σοι δι’ άγγέλου. “Οτε ούυ ένεδυναμώθης διά τοΟ πνεύματος καί ϊσχυσας τή ίσχύϊ σου, ώστε δύνασθαί σε καί άγγελον ίδείν, τότε μέν οδν έδηλώθη σοι διά τής ’Εκκλησίας ή οικοδομή τοΟ πύργου· καλώς καί σεμνώς πάντα ώς ύπδ παρθένου έώρακας. Νυν δέ ύπδ άγγέλου βλέπεις διά τοΟ αύτοΟ μέν πνεύματος· 3. δει δέ σε άκριΟέστερον παρ’ έμοΟ γιάντα Ιδείν. Είς τοΟτο γάρ έδόθην ύπδ τοΟ ενδόξου άγγέλου είς τδν οϊκόν σου κατοικήσαι, ϊνα δυνατώς πάντα ϊδης, μηδέν δειλαινόμενος ώς καί τδ πρότερον. 4. Καί άπήγαγέ με εις τήν ’Αρκαδίαν, είς δρος τι μαστώδες 78 παραδολη 0' LL : inilititn simiiiludinis Ε αρχή ...]C om A 78.2 κζί αγγίλον llg Μ (oin καί) LI,Ε : οί αγγιλίι: Λ |· (ουν) ΐδηλοίΟη MLL : ΐφανερώΟη ΑΕ 78.3 ίδείν MLj : uaGtîv ALSE || γάρ Μ : γάρ καί Λ 1. La Sim. IX reprend le thème de la Vision III : l’édification de la Tour-, mais elle insiste Sur le succès de la mission d’Hermas : anticipation littéraire selon nous, comme dans la Si/n. VI11. La tour de la Vision III représentait l’Église céleste; celle de lu Sim. IX représente l’Église terrestre devenant peu à peu l’Église céleste. L’amalgame de deux thèmes indépendants, la tour et les douze tribus, crée une difficulté : Hermas tire finalement des douze mon­ tagnes, douze catégories do chrétiens, mais il les (ait passer par la porte (= l’Église) comme s’il s'agissait d’hommes qui se conver­ tissent. Le rocher, c'cst originairement la Montagne céleste, et la porte, la Porte du Ciel : cf. Dibei.ius, ο. I., p. 604 sq. Le thème des I S1M. IX 1,1-4 289 SIMILITUDE IX 1 78· (I)· 1. Quand j’eus écrit les préceptes et les paraboles du Pasteur *, l’ange de la pénitence, il vint, à moi et. me dit : « Je veux te montrer tout cc que t’a montré (’Esprit Saint qui t’a parlé sous la forme de l’Eglise. Car cet Esprit est le Fils de Dieu 3. 2. Aussi longtemps que tu étais trop faible par la chair *, rien ne te fut montré par l’intermé­ diaire d’un ange ; mais quand tu fus affermi grâce à l’Esprit et que tu eus par toi-même la force de soutenir la vue d’un ange, alors te fut montrée par l’intermédiaire de l’Église la construction de la tour. Dans de bonnes et saintes dispositions, tu as pu tout voir, comme de la part d'une vierge. Maintenant, tu vois grâce à un ange, mais inspiré par le même Esprit. 3. Il faut que par moi tu comprennes tout d’une façon plus précise. L’ange glorieux m’a donné mission d’habiter ta demeure, pour que tu voies tout de sang-froid, et non plus avec appréhension comme auparavant. 4. Et il m’emporta 5 en Arcadie ·, sur une montagnes est fréquent dans l’apocalyptique juive; cf. Πέκοοπ, I, xxiv sq. 2. Sur cc début, voyez Vlnlrod., p. 13. 3. Ces quelques mots, on s’en rend aisément compte, sont déci­ sifs pour la christologie d’Hermas ; cf. Introd., p. 31. '·. Cc qui suit veut esquisser les progrès d’Hermas dans la spi­ ritualité, mais la langue est ici particuliérement maladroite. Au point de vue littéraire, cette page a pour mission de relier étroitement la Sim. IX à ce qui précède et d’excuser en somme la reprise du thème déjà traité de la tour ; ci. 18. 8. 5. Cf. 1, 8 et Festugièrr, ο. I., 1, p. 314. 6. Cette Arcadie pose l’énigme la plus irritante do tout le Pasteur. Zahn a voulu corriger ’ApxaStav en 'Aoixwr/, mais, avec raison, il Le Pasteur. 19 R 290 LE PASTEUR 78,4-10 καί έκάθισέ με έπί τδ άκρου τού δρους καί έδειξε μοι πεδίου μέγα, κύκλω δέ τοΟ -πεδίου δρη δώδεκα, άλλην καί άλλην Ιδέαν έχοντα τά δρη. 5. Τδ -πρώτον ήν μέλαν ώς άσβόλη· τδ δέ δεύτερον ψιλόν, βοτάυας μή έχον- τδ δέ τρίτον άκανθών καί τριβόλων πλήρες- 6. τδ δέ τέταρτον βοτάυας εχον ήμιξήρους, τά μέν επάνω τών βότανών χλωρά, τά δέ πρδς ταις ρίξαις ξηρά- τινές δέ βοτάναι, δταν δ ήλιος έπικεκαύκει, ξηραί έγίνοντο- 7. τδ δέ πέμπτον δρος ήν τραχύ λίαν, βοτάνας δέ είχε χλωράς. Τδ δέ έκτου δρος 'όλου σχισμών εγεμεν, &ς μέν μεγάλας, δς δέ μικρός- εΐχον δέ βοτάυας αί σχισμαί, ού λίαν δέ ήσαν ευθαλείς αί βοτάναι, μάλλον δέ ώς μεμαραμμέυαι ήσαν. 8. Τδ δέ έβδομου δρος εΐχεν βοτάυας ιλαράς, καί δλον τδ δρος εύθηνοΟν ήν, καί παν γένος κτηνών καί δρνέων έυέμουτο είς τδ ορος έκεΐνο- καί όσου έβόσκουτο τά κτήνη καί τά πετεινά, μάλλον καί μάλλον αί βοτάναι τοΟ δρους εκείνου έθαλλον. Τδ δέ δγδοου δρος πηγών πλήρες ήν, καί πάν γένος τής κτίσεως τοΟ κυρίου εποτιζοντο έκ τών πηγών τού δρους έκείνου. 9. Τδ δέ ένατον δρος δλως ύδωρ ούκ εΐχεν καί δλον έρημώδες ήν. Είχε δέ έν αύτώ θηρία καί έρπετά θανάσιμα διαψθείρουτα άνθρώπους. Τδ δέ δέκατον δρος εΐχε δένδρα μέγιστα καί δλον κατάσκιον ήν, καί ύπδ τήν σκέπην τών δένδρων πρόβατα κατέκειντο αναπαυόμενα καί μαρυκώμενα. 10. Τδ δέ ένδέκατον δρος λίαν σύνδενδρον ήν, 78,0 in fine εγΐνοντο : add τό <Γ- δρος τραχύ λίαν ην βοτάνας "χον ςηράςΛ , 78.7 ην — γλ«>ζά: MLLE : Σχον βοτάνας χλωράς καί τραχύ δν A || δλον σχισμών Μ : σχισμών ολθν (δλως Lake) Λ δλον om C '| ας —· μ-.κράς Μ : ών μ'·ν μικρών, ών ο', μιγάλων A(LLE) J μεμαραμμέναι : — σμέναι Λ 78.8 ένέμοντο, έδόσκοντο. έποτίζοντο Λ ; —ετο, —ετο, —ετο Μ 78.9 (θηρία) και : om Μ n’a pas etc suivi, toute la tradition manuscrite confirmant ’Αρκαδίαν· On a supposé que ΓΛι-cadie était la patrie d’Hermas : pure fantaisie. H.-C. Pucch trouve que l'Arcadie étant le berceau de l'humanité) dans la mythologie grecque, il est naturel que se situe là une vision Sim. IX 1,4-10 291 montagne arrondie 1 ; il me lit asseoir au sommet de la montagne et il nie montra une grande plaine, et autour de la plaine, douze montagnes, toutes d’aspect différent. 5. I.a première était noire comme suie ; la seconde, sèche, sans herbes ; la troisième, pleine de chardons et d’épines ; 6. la quatrième, avec des herbes à demi desséchées, vertes au sommet, sèches près des racines ; certaines herbes, lorsque le soleil luisait, se desséchaient. 7. La cinquième montagne était fort rocailleuse, mais avait des herbes vertes ; la sixième montagne était remplie de crevasses, les unes petites, les autres grandes ; les crevasses avaient des herbes, mais ces herbes n'étaient pas fort florissantes : elles paraissaient plutôt flétries. 8. La septième mon­ tagne avait des herbes riantes et tout entière, elle était exubérante ; toutes les espèces de troupeaux et d’oiseaux se nourrissaient sur cette montagne et plus les troupeaux et les oiseaux y mangeaient, plus les herbes de cette mon­ tagne poussaient. I.a huitième était pleine de sources et toutes les espèces de la création du Seigneur venaient boire aux sources de cette montagne. 9. La neuvième n’avait pas du tout d’eau et était toute déserte. Il y avait là des bêtes sauvages et des reptiles qui provoquent mort d'hommes. La dixième montagne avait de très grands arbres et était tout ombragée ; sous ces ombrages étaient couchées beaucoup de brebis qui se reposaient et rumi­ naient. 10. La onzième montagne était couverte d’arbres qui fait, apparaître au prophète l'humanité primitive (?) : cf. Sludi dedicali alla memoria di Paolo Ubaldi, p. 83-85. Un éditeur du /Ve Livre d9 Esdras soutient ηυ'Άρζαδίαν doit être mis en rapport avec Ardat (Ardap, Arpad) ; cf. B. Violet, Esra-Apocalypse, Leip­ zig, 1910, p. XI.IX. Le P. Audct admet que l’arcadismo est devenu à Rome un élément banal do la vie quotidienne (cf. Revue Bibl., 1953. p. 81). Voyez dans V Introduction (p. 51) des hypothèses que nous croyons plus intéressantes. 1. Cf. Apoe., 21, 10 ; Apoc. de Pierre, Le thème est connu aussi dans le paganisme ; cf. Lucien, Charon, 2. 292 LE PASTEUR 78,10-79, 6 καί τά δένδρα έκεινα κατάκαρπα ήν, άλλοις καί άλλοις καρ■ποίς κεκοσμημένα, ‘ίνα ίδών τις αυτά έπιθυμήση φαγείν έκ τών καρπών αύτών. Τδ δέ δωδέκατον 2ρος δλον ήν λευκόν, καί ή πρόσοψις αύτοΟ ιλαρά λίαν καί εύτιρεπέστατον ήν έν αύτφ τδ δρος. 79. (2). 1. Είς μέσον δέ τοΟ πεδίου έδειξέ μοι πέτραν μεγάληυ λευ­ κήν έκ τοΟ πεδίου άναβεβηκυΐαν. ‘H δέ πέτρα ύψηλοτέρα ήν τών όρέων, τετράγωνος δέ ώστε δύνασθαι δλον τδν κόσμον χωρήσαι. '2. Παλαιά δέ ήν ή πέτρα εκείνη, πύλην έκκεκομμένην έχουσα· ώς πρόσφατος δέ έδόκει μοι είναι ή έκκόλαψις τής πύλης. Ή δέ πύλη ούτως έστιλβεν ύπέρ τδν ήλιον, ώστε με θαυμάξειν έπί τή λαμπηδόνι τής πύλης. 3. Κύκλω δέ τής πύλης είστήκεισαν παρθένοι δώδεκα. Αί ούν τέσσαρες αί είς τάς γωνίας έστηκυΐαι ένδοξότεραί μοι έδόκουν είναι· καί αί άλλαι δέ ένδοξοι ήσαν. Είστήκεισαν δέ είς τά τέσσαρα μέρη τής πύλης, άνά μέσον αύτών άνά δύο παρθένοι. 4. Ένδεδυμέναι δέ ήσαν λινοΟς χιτώνας καί περιεξωσμέναι ήσαν εύπρεπώς, έξω τούς ώμους έχουσαι τούς δεξιούς ώς μέλ-| λουσαι φορτίου τι βαστάζειν. Ούτως έ'τοιμοι ήσαν· λίαν γάρ ίλαραί ήσαν καί πρόθυμοι. 5. Μετά τδ ίδεΐν με ταΟτα έθαύ-j μαξον έν έμαυτώ, δτι μεγάλα καί ένδοξα πράγματα έθλεπον. Καί πάλιν ήπορούμην επί ταις παρθένοις, δτι τρυφεραί οΰσαβ ούτως άνδρείως είστήκεισαν ώς μέλλουσαι δλον τδν ούρανδν βαστάξειν. 6. Καί λέγει μοι δ ποιμήυ· Τί έν σεαυτώ δια-1 λογίξη καί άπορή καί σεαυτώ λύπην έπισπώσαι; "Οσα γάρβ ού δύνη νοήσαι, μή έπιχείρει, ώς συνετός ών, άλλ' έρώτα 78,10 in fine αυτού: om Μ | λίαν MLXE : ήν A || iv αύτώ Ti Hg ; Luke : έν αύτώ ΜΑ έαυτώ G-HLL(E) 79.4 (τπριεζωσμέναι) ήοαν MPAml» : om A | ούτως codd : ώς Μ 79.5 ίβλεπον MLLE : βλέπω Λ | ήπορούμην Μ ; διηπόρουν A || ουταιί ούτως conj Bonner LLE : ούτως ούοαι A ουσαι om Μ 79,ύ ζαΐ (λίγει) : om Μ || άπορή : διαπορή A J ώς : οπι Λ(Ε) Sim. IX 1,10-2,6 et ces arbres fruitiers étaient parés de espèce, pour qu’à les voir on désirât douzième montagne était toute blanche ; très riant, et en elle-même la montagne 293 fruits de toute en manger. La son aspect était était très belle. 79. (2). 1. Au milieu de la plaine, il me montra un grand rocher blanc qui s’y dressait. Il était plus haut que les montagnes et carré, de façon à contenir le monde entier *. 2. Ce rocher était ancien, une porte y était creusée, mais cette porte paraissait avoir été creusée récemment. Elle res­ plendissait plus que le soleil : je m’étonnais de son éclat. 3. Autour de la porte se tenaient douze vierges. Les quatre qui se tenaient aux angles me paraissaient plus glo­ rieuses, mais les autres l’étaient aussi. Aux quatre côtés de la porte, à mi-distance des quatre premières, se tenaient deux par deux les (autres) vierges. 4. Elles étaient re­ vêtues de tuniques de lin. avec une charmante ceinture et laissaient sortir l’épaule droite, comme si elles se prépa­ raient à porter un fardeau. Elles étaient ainsi toutes prêtes, pleines de joie et d’entrain. 5. A cette vue, je m’étonnais en moi-même de voir des choses aussi grandes et glorieuses ; et puis, je me demandais pourquoi ces vierges si délicates se campaient là d’une façon aussi virile, comme pour soutenir le ciel tout entier. 6. Le Pasteur me dit : « Pourquoi réfléchir ainsi en toi-même, t’embarrasser et le faire du chagrin ? Ce que tu ne peux comprendre, ne t’y essaie pas comme si tu étais intelligent ; demande plutôt au Seigneur de te donner assez d’intelli1. Absurdité apparente, mais elle a un sens symbolique (cf. 91, 5). Elle consiste  prêter au symbole un caractère de la chose sym­ bolisée, malgré l'impossibilité manifeste. C’est un procédé apocalyp­ tique ; cf. le saule en 67, 1 ; IV Esdras, XI, 32 :< hoc autem caput perennterruit omnem terram et domina vit». 294 LE PASTEUR 79, G-80, 5 παρά τού κυρίου, ϊνα λαβών σύνεσιν νοήσης αύτά. 7. Τά δπίσω σου ίδεΐν ού δύνη, τά δέ ?μπροσθέν σου βλέπεις. "Α οδν ίδεΐν ού δύνη, σεαυτδν μή στρεβλού· & βλέπεις δέ, εκεί­ νων κατακυρίευε καί περί τών λοιπών μή περιεργάζου' πάν­ τα δέ σοι εγώ δηλώσω, δσα Sv σοι δείξω. ’’Εμβλεπε ουν τοΐς λοιποΐς. 80. (3). I I. Εΐδον έξ άνδρας έληλυθδτας ύψηλούς καί ενδόξους καί όμοιους τή ιδέα· έκάλεσαν δέ πλήθός τι άνδρών. Κάκεΐνοι δέ οί έληλυθότες ύψηλοί δνδρες καί λίαν καλοί καί δυνατοί ήσαν· καί έκέλευσαν αύτούς οί εξ άνδρες οίκοδομεΐν έπάνω τής πέτρας πύργον τινά. ’Ήν δέ μέγας Θόρυβος τών άνδρών έκείνων τών έληλυθότων οίκοδομεΐν τδν πύργον ώδε κάκεΐ περιτρεχόντων κύκλω τής πύλης. 2. Αί δέ παρθένοι έστηκυΐαι περί τήν πύλην έλεγον τοΐς άνδράσι σπεύδειν τδν πύργον οίκοδομεΐσθαι· έκπεπετάκεισαν δέ τάς χεΐρας αί παρθένοι ώς μέλλουσαί τι λαμβάνειν παρά τών άνδρών. 3. ΟΙ δέ εξ ανδρες έκέλευον έκ βυθού τίνος λίθους άναβαίνειν καί ύπάγειν εις τήν οικοδομήν τοΟ πύργου. Άνέβησαν δέ λίθοι δέκα τετράγωνοι λαμπροί, μή λελατομημένοι. 4. ΟΙδέ εξ άνδρες έκάλουντάςί παρθένους καί έκέλευσαν αύτάς τούς λίθους πάντας τούς μέλλοντας εις τήν οικοδομήν ύπάγειν τού πύργου βαστάξεινκαί διαπορεύεσθαι διά τής πύλης καί έπιδιδόναι τοΐς άνδράσι τοΐς μέλλουσιν οίκοδομεΐν τδν πύργον. 5. Αί δέ παρθένοι τούς δέκα λίθους τούς πρώτους τούς έκ τού βυθού άναθάντας έπετίθουν άλλήλαις καί κατά ένα λίθον έβάσταξον δμού. 79.6 παρά τοδ χορίου Μ : τον κύριον Λ ’| νόηση; Μ : νοή; A 79.7 δύνη μή MLL : δύνασαι εασον και μη στρ. σεαυτόν Λ | έγώ — σοι : om Μ H εμδλεπε MLLE : εκδαλε A 80.1 εχάλεσαν δέ Μ : καί έζάλ. A || λίαν ΜΙ.,Ε : om Λ || πέτρας ■ AEC(M) : πίτσα; καί επάνω τή; —ύλη; Ι.ί. '| κάχεΐ : κάζεΐσε A 80.2 περί τήν πύλην Μ : κύκλιο τή; πύλη; A || σπεύδειν ALtEC (sah) : σπεύδειν δεΐν MLt (C akliin?) ü τον πύργον οίκοδ. Λ : οικοδομή® Οήνα: τον π. Μ 80.3 (in fine) μή :om codd cf. 82,3 80,i> έπετϊδουν : έπήνυΟν A Sim. JX 2, e-3, 3 295 gence pom· comprendre ccs choses. 7. Ce qui est der­ rière loi, lu ne peux le voir ; ce qui est en face de toi, tu le vois ; ce que donc tu ne peux voir, ne t’en tourmente pas ; ce que tu vois, essaie d’en venir à bout, sans t’oc­ cuper inutilement d’autre chose. Je t’expliquerai tout, ce que je te montrerai. Regarde donc le reste. » 80. (3). 1. Je vis alors que six hommes étaient arrivés, de grande taille, glorieux et semblables d'aspect. El ils appe­ lèrent une foule d’hommes ». Et ces nouveaux venus étaient de grande taille 12, très beaux et forts. Et les six hommes leur firent construire une tour sur le rocher. Les hommes qui étaient venus construire la tour firent alors un grand tumulte en courant tout autour de la porte. 2. Et les vierges qui se tenaient autour de la porte dirent aux hommes de hâter la construction de la tour ; elles tendaient les mains comme pour recevoir d’eux quelque charge. 3. Les six hommes ordonnèrent à des pierres de sortir d’un abîme et de venir pour la construction de la tour, et dix pierres montèrent, carrées, brillantes, non taillées. 4. Les six hommes appelèrent les vierges et leur dirent de se charger de toutes les pierres qui viendraient pour la construction de la tour, de passer par la porte et de les remettre aux hommes qui allaient construire la tour. 5. Et les vierges se chargèrent mutuellement des dix pre­ mières pierres montées de l’abîme et ensemble les por­ tèrent l’une après l’autre 3. 1. Les 6 hommes sont les 6 anges immédiatement inférieurs au Fils de Dieu ; cette foule d’hommes sont aussi des anges. 2. Sur la grande taille, cf. 83, 1 et la note. 3. Ces pierres vont former la première assise. Hermas veut sou­ ligner leur importance en faisant transporter chacune d'elles par toutes les vierges réunies. 296 LE PASTEUR 81, 1-6 81. (4), J I. Καθώς δέ έστάθησαν δμοϋ κύκλω τής -πύλης, οΰτως έδάσταζον αι δοκοΟσαι δύναται είναι καί ύπδ τάς γωνίας τοΟ λίθου ύποδεδυκυΐαι ήσαν. Αί δέ αλλαι έκ τών πλευρών τοΟ λίθου ύποδεδύκεισαυ καί οΰτως έθάσταζον πάντας τούς λίθους· διά δέ τής πύλης διέφερον αύτούς, καθώς έκελεύσθησαν, καί έπεδίδουν τοίς άνδράσιν είς τδν πύργον· έκειυοι δέ λαβόντες τούς λίθους φκοδόμουν. '2. Ή οίκοδομή δέ τοΟ πύργου έγένετο έπί τήν πέτραν τήν μεγάλην καί επάνω τής πύλης. 'Ηρμόσθησαν οδν οί ι’ λίθοι εκείνοι καί ένέπλησαν δλην τήν πέτραν· καί έγένοντο έκεϊνοι θεμέλιος τής οικοδομής τοϋ πύργου· ή δέ πέτρα καί ή πύλη ήν βαστάζουσα δλον τδν πύρ­ γου. 3. Μετά δέ τούς δέκα λίθους άλλοι άνέθησαν έκ τοΟ βυθοΟ κε' λίθοι· καί οδτοι ήρμόσθησαν είς τήν οικοδομήν τοϋ πύργου, βασταζόμενοι ύπδ τών παρθένων καθώς καί οί πρότεροι. Μετά δέ τούτους άνέθησαν λε', καί ουτοι δμοίως ήρμόσθησαν είς τδν πύργον. Μετά δέ τούτους έτεροι άνέθησαν λίθοι μ', καί οδτοι πάντες έθλήθησαν είς τήν οικοδομήν τοϋ πύργου· έγένοντο οδν στοίχοι τέσσαρες έν τοις Οεμελίοις τοϋ πύργου. 4. Καί έπαύσαντο έκ τοϋ βυθοϋ άναθαίνοντες· έπαύσαντο δέ καί οί οίκοδομοΟντες μικρόν. Καί πάλιν έπέταξαν οι έξ άνδρες τώ πλήθει τοϋ δχλου έκ τών δρέων παραφέρειν λίθους είςτήν οικοδομήν τοϋ πύργου. 5. Παρεφέρουτο οΰνέκ πάντων τών δρέων χρόαις ποικίλαις λελατομημένοι ύπδ τών άνδρών καί έπεδίδοντο ταίς παρθένοις- αί δέ παρθένοι διέφερου αύτούς διά τής πύλης καί έπεδίδουν είς τήν οικοδο­ μήν τοϋ πύργου. Καί δταν είς τήν οικοδομήν έτέθησαυ οί λίθοι οί ποικίλοι, δμοιοι έγένοντο λευκοί καί τάς χρόας τάς προτέρας ήλλασσον. 6. Τινές δέ λίθοι έπεδίδοντο ύπδ τών άνδρών είς 81.1 αί <51 άλλαι ζτλ : non similia videtur legisse C | λαβόντες (excipiente») LLEC : εχοντες A 81.2 (μεγάλην ζαΐ) επάνω τής πύλης: om C sed post λίθοι inserit, έζεινοι omittens || ουν : om A || ζαί άνι’πλησαν — ixcivot LLCE : om A II post έγένοντο inserit oi t' λίθοι C Sim. IX 4,1-c 297 81. (4). 1. Elles portaient les pierres dans l’ordre même où elles se tenaient autour de la porte : les vierges qui paraissaient vigoureuses se plaçaient sous les angles de la pierre ; les autres, sous les cotés ; elles portaient ainsi toutes les pierres, en passant par la porte, selon l’ordre reçu, et les remettaient aux hommes dans la lour. Et eux, avec les pierres, bâtissaient. 2. La tour se contruisait sur le grand rocher et au-dessus de la porte. Ces dix pierres furent donc ajustées et couvrirent tout le rocher et de­ vinrent ainsi le fondement de la construction de la tour. Le rocher et la porte supportaient toute la tour. 3. Après les dix pierres, vingt-cinq autres montèrent de l’abîme. Elles aussi furent ajustées à la construction, por­ tées par les vierges comme les précédentes. Après celleslà. montèrent trente-cinq pierres et elles furent de même ajustées à la tour. Après celles-là, quarante autres mon­ tèrent et toutes celles-ci furent aussi employées à la construction de la tour. Il y eut donc quatre assises dans les fondations de la tour. 4. Et il n’en monta plus de l’abîme et les constructeurs curent quelque répit. Puis les six hommes ordonnèrent à la foule innombrable d’ap­ porter des pierres des montagnes, pour la construction de la tour. 5. Elles étaient apportées de toutes les montagnes, de couleurs variées, taillées par les hommes, et étaient remises aux vierges. Elles les transportaient par la porte et les remettaient pour la construction de la tour, et quand ces pierres de couleurs différentes étaient mises dans la construction, elles devenaient semblable­ ment blanches en changeant leurs couleurs précédentes. 6. Certaines pierres étaient remises par les hommes pour 81,3 zs' LL (cf. 92, 4) : x' A quindecim E | έγβνοντο— πύργου LLCE : om Λ (E praebet parietes — τοίχοι, pro στοίχοι) 81,5 in fine προτέρας MLLCE : ποικίλας A 298 LE PASTEUR 81, 6-82, 2 τήν οικοδομήν καί ούκ έγίνοντο λαμπροί, άλλ' οΐοι έτέθησαν, τοιοΟτοι καί ήσαν· ού γάρ ήσαν ύπό τών παρθένων έπιδεδομένοι ούδέ διά τής πύλης παρενηνεγμένοι. Οδτοι οδν οί λίθοι άπρεπεΐς ήσαν έν τή οϊκοδομή τοϋ πύργου. 7. Εΐδον δέ οί άνδρες τούς λίθους τούτους άπρεπεΐς έυ τή οικοδομή καί έκέλευσαν αύτούς άρθήναι καί άπευεχθήναι κάτω εις τδν ίδιον τύπον, δθεν ήυέχθησαν. 8. Καί λέγουσι τοΐς άνδράσι τοϊς παρεμφέρουσι τούς λίθους. ‘Όλως ύμεΐς μή έπιδίδοτε είς τήν οικοδομήν λίθους' τίθετε δέ αύτούς παρά τδν πύργου, ΐυα αί παρθένοι διά τής πύλης παρενέγκασαι αύτούς έπιδώσιν εΙς τήν οίκοδομήν. Έάν γάρ, φασί, διά τών χειρώυ τών παρθένων τούτων μή διενεχθώσι διά τής πύλης, τάς χρόας αύτων άλλάξ,αι ού δύνανται’ μή κοπιάτε οδν, φασίν, είς μάτην. 82. (5). I 1. Καί έτελέσθη εκείνη τή ήμέρα ή οικοδομή, ούκ άποτελέσθη δέ δ πύργος- έμελλε γάρ πάλιν έποικοδομεΐσθαι- έγένετο δέ ανοχή τις τής οικοδομής, έκέλευσαν δέ αύτούς οί άνδρες τούς οίκοδομοΟντας άναχωρήσαι μικρόν πάντας καί ώσεί άναπαήναι· ταΐς δέ παρθένοις έπέταξαν άπδ τοϋ πύργου μή άναχωρεΐν. Έούκει οέ μοι τάς παρθένους καταλελεΐφθαι τοϋ ; φυλάσσειυ τδν πύργον. ‘2. Μετά δέ τδ άναχωρήσαι πάντας καί άναπαήναι λέγω τώ ποιμέυι· Τί δτι, φημί. κύριε, ού συνετελέσθη ή οϊκοδομή τοΟ πύργου ; Ού’πω, φησί, δύναται άπο- | τελεσθήναι ό πύργος, έάν μή έλθη δ κύριος αύτοΰ καίδοκιμάση ' τήν οϊκοδομήν ταύτην Υυα, έάν τινες λίθοι σαπροί εύρεθώσιν, 81.6 >.αί) ησαν ΜΙ.LE : εύρέθησαν A || όπό ; ά.τό A ϊ| ουδέ —χαρενηνεγμένοι : om Μ 84.7 εΐδον Μ : ίδόντες Λ || τούτους ΜΕ : τούς A (plura om LL) || άπενεχβηναι MLj : άχηχΟήναι ΛΕ | κάτω : έκαστον add C(L2) || ήνήχ- 1 Οησαν Λ 81.8 .ταρίνίγζσ.[σα: αύ]τ[ο}ύς Γπ:δώ]σ:[·/ (ί[”'3ω]βε. τ] Bonner) ex LL (ut /iae virginea translatos porrigant) sic M restitui : ,ταρενέγζωσίν \ αύτούς καί εχιδιδωσιν AE '| φασί : φησίν A 82,1 καί ALLE : om M j| άποτε/^σίΐη Μ : άπ=τ. A ; εγένετο o'- Μ : ι Sim. IX 4,6-5, 2 299 la construction, mais elles ne devenaient pas brillantes : elles restaient telles qu’on les avait posées x, car elles n’avaient pas été remises par les vierges ni passées par la porte. Ces pierres donc ne convenaient pas à la cons­ truction de la tour. 7. Les ayant remarquées, les six hommes ordonnèrent de les enlever et de les remporter à l'endroit où on les avait prises ; 8. et ils disent aux hommes qui remportaient ces pierres : « En aucune façon ne remettez vous-mêmes des pierres aux constructeurs ; déposez-les au pied de la tour pour que les vierges, les faisant passer par la porte, les remettent au chantier. Car si, disent-ils, elles ne passent pas la porte dans les mains des vierges, elles ne peuvent changer de couleur. Ne vous fatiguez donc pas, disent-ils, inutilement. » 82. (5). 1. On cessa ce jour-là de bâtir, mais la tour ne fut pas achevée. On devait en effet reprendre la construction, mais il y eut une pause. Les six hommes ordonnèrent à tous les constructeurs de se retirer un peu et de se repo­ ser ; aux vierges, ils ordonnèrent de ne pas s’écarter de la tour, et il me semblait qu’on les laissait là pour la garder. 2. Quand tous furent partis se reposer, je dis au Pasteur : « Pourquoi donc, Seigneur, dis-je, la construction de la tour n’a-t-elle pas été achevée ? — Elle ne peut encore être achevée, dit-il, si son propriétaire ne vient pas exa­ miner cette construction pour remplacer les pierres qu’il ζα·. έγ. A || rtc ML| : om ALtE || αυτούς M : om A ,| jiôpôv ALL (sed versioncs et auto aliquantum [aliqui/ii ponant) : om MEC || r.iy-.ti A : om Ml.LEC, forsitan recle || ώαεί MLX : om ALjEC || ivomaijvac M : άναπαυΟηναι A (idem 82,2, M deficiente, conjeci) || âva/wptîv Μ :—rtaat A 1. Cf. infra. 90, 3. 300 LE PASTEUR 82,2-83,2 άλλάξη αύτούς- πρδς γάρ τά έκείνου θέλημα οίκοδομειται δ πύργος. 3. “Ηθελον, φημί. κύριε, τούτου τοϋ πύργου γνώναι τί έστιν ή οικοδομή αύτη, καί περί τής πέτρας καί πύλης καί τών δρέων καί τών παρθένων καί τών λίθων τών έκ τοΟ βυθοΟ άναδεδηκότων καί μή λελατομημένων, άλλ' ούτως άπελθόντων εϊς τήν οικοδομήν. 4. Καί διατί πρώτον είς τά θεμέλια ι' λίθοι έτέθησαν, είτα κε', εΐτα λε', είτα μ', καί περί τών λίθων τών άπεληλυθότων είς τήν οικοδομήν καί πάλιν ήρμένων καί είς τόπον ίδιον αποτεθειμένων· περί πάντων τούτων άνάπαυσον τήν ψυχήν μου, κύριε, καί γνώρισόν μοι αύτά. 5. Έάν, φησί, κενόσπουδος μή εύρεθής, πάντα γνώση· μετ’ δλίγας γάρ ήμέρας έλευσόμεθα ενθάδε, καί τά λοιπά δψει τά έπερχόμενα τω πύργω τούτω καί πάσας τάς παραδολάς άκριδώς γνώση. 6. Καί μετ’ δλίγας ήμέρας ήλθομεν είς τδν τόπον, ου κεκαθίκαμεν, καί λέγει μοι· "Αγωμεν πρδς τδν πύργον· δ γάρ αύθέντης τοΟ πύργου έρχεται κατανοήσαι αύτόν. Καί ήλθομεν πρδς τδν πύργον* καί δλως ούθείς ήν πρδς αύτδν εί μή αί παρθένοι μόναι. 7. Καί επερωτά ό ποιμήν τάς παρθένους, εί δρα παραγεγόνει δ δεσπότης τού πύργου. Αί δέ έψησαν μέλλειν αύτδν έρχεσθαι κατανοήσαι τήν οικοδο­ μήν. 83. (6). 1. Καί ιδού μετά μικρδν βλέπω παράταξιν πολλών άνδρών ερχομένων· καί είς τδ μέσον άνήρ τις ύψηλδς τώ μεγέθει, ώστε τδν πύργον ύπερέχειν. 2. Καί οί εξ άνδρες οί είς τήν 82.4 x«' LI, : χν E κ' Λ 82.5 ΙλίνσομεΟα — 82,δ ημέρα; LLEC : οπι Λ (είσο'μιθα pro olit videtur legisse C) 82,G (άγωμιν) πρός : errore mea quidem sententia παρά in A legit Lake 83,1 ώστε Hgï.L : ώς A 1. Sur le Christ conçu comme un géant, cf. fi.vang. de Pierre, 40 ; Actes de. Perpétue et de Félicité, 4 ; IV Esdrae, II, 43 ; Hippolyte, Philosophoumena, IX, 13 ; Épiphane, Hérésies, 30, 3 ; Actes de, Jean, Sim. IX 5, 2-6, 2 301 trouverait pourries ; car c’est selon sa volonté que la tour est construite. 3. — Je voudrais, Seigneur, dis-je, savoir ce que signifie la construction de la tour et le ro­ cher, la porte, les montagnes, les vierges et les pierres mon­ tées de l’abîme, non taillées et entrées telles quelles dans la construction, 4. et pourquoi ont d’abord été posées dans les fondations dix pierres, puis vingt-cinq, puis trentecinq, puis quarante ; et ces pierres qui étaient entrées dans la construction, qui ont ensuite été enlevées et reportées à leur place : sur tout cela, Seigneur, calmez mon âme, expliquez-moi tout. 5. — Si ta curiosité n’est pas trou­ vée vaine, dit-il, tu sauras tout. Dans peu de jours, nous reviendrons ici et tu verras tout ce qui doit encore se produire dans cette tour et tu comprendras en détail toutes les paraboles. » G. Peu de jours après, nous re­ vînmes à l'endroit où nous nous étions assis, et il me dit : « Allons à la tour, car le propriétaire vient l’examiner. » Et nous allâmes à la tour et il n'y avait absolument per­ sonne autour d’elle, si ce n’est les seules vierges. 7. Le Pasteur demanda aux vierges si le propriétaire de la tour était là et elles répondirent qu’il allait arriver pour exa­ miner la construction. 83. (6). 1. Et voilà que peu après j’aperçois un cortège nom­ breux d’hommes qui s’avançaient ; et au milieu, un homme d’une taille telle qu’il dépassait la tour x. 2. Et 90. Il y a là un lieu commun que l’on trouve aussi dans le paganisme : cf. Corp. Hermel., 1, 1, éd. Nock-Festugière (Budé), p. 8, n. 3 et Γ/lréfir/oÿie d‘Imouillés-Asclépios, traduite par le P. Festugière (Révèl. II. Tr., I, p. 53) : « Bref, il y avait là un être d’une taille infini­ ment plus grande que celle de 1’hommo, vêtu de fine toile resplendis­ sante, tenant de la main gauche un livre... » (ci. ici. 2. 2) ; dans le Songe de Nectanébo (Ef.stug., ο. I., p. 55), un des dieux mesure 21 coudées. Cf. encore Hénoch slave, I, 4. 302 LE PASTEUR 33,2-8 οικοδομήν έφεστώτες έκ δεξιόν τε καί Αριστερών περιεπάτησαν μετ' αύτοΟ. καί τιάντες οί είς τήν οικοδομήν έργασάμενοι μετ' αύτοΟ ήσαν καί έτεροι πολλοί κύκλω αύτοΟ ένδοξοι. Αί δέ παρθένοι αί τηροΟσαι τδν πύργον προσδραμοΟσαι κατεφίλησαν αύτδν καί ήρξαντο έγγύς αύτοΟ περιπατεΐν κύκλφ τοΟ πύργου. 3. Κατενόει δέ δ άνήρ έκεινος τήν οικοδομήν Ακριβώς, ώστε αύτδν καθ' 2να λίθον ψηλαφαν. Κρατών δέ τινα βάβδον τή χειρί κατά 2να λίθον τών ώκοδομη μενών έτυπτε. 4. Καί 'όταν έπάτασσεν, έγένοντο αύτών τινές μελάνες ώσεί Ασβόλη, τινές δέ έψωριακότες, τινές δέ σχισμάς έχουτες, τινές δέ κολοβοί, τινές δέ ούτε λευκοί ούτε μέλανες, τινές δέ τραχείς καί μή συμψωνοΟντες τοις έτέροις λίθοις, τινές δέ σπίλους πολλούς έχοντες· αυται ήσαν αί ποικιλίαι τών λίθων τών σαπρών εύρεθέντων είς τήν οικοδομήν. 5. Έκέλευσεν οδν πάντας τούτους έκ τοΟ πύργου μετενεχθήναι καί τεθήναι παρά τδν πύργον καί έτέρους ένεχθήναι λίθους καί έμβληθήναι είς τδν τόπον αύτών. 6. Καί έπηρώτησαν αύτδν οί οίκοδομοΟντες. έκ τίνος ορούς θέλη ένεχθήναι λίθους καί έμβληθήναι είς τδν τόπον αύτών. Καί έκ μέν τών δρέων ούκ έκέλευσεν ένεχθήναι. έκ δέ τίνος πεδίου έγγύς βντος έκέλευσεν ένεχθήναι. 7. Καί ώρύγη τδ πεδίου, καί εύρέθησαν λίθοι λαμπροί τετράγωνοι, τινές δέ καί στρογγύλοι. "Οσοι δέ ποτέ ήσαν λίθοι έν τώ πεδίω έκείνω, πάντες ήνέχθησαν καί διά τής πύλης έθαστάξοντο ύπδ τών παρθένων. 8. Καί έλατομήθησαν οί τετράγωνοι λίθοι καί έτέθησαν είς τδν τόπον τών ήρμένων* οί δέ στρογγύλοι ούκ έτέθησαν είς τήν οικοδομήν, οτι σκληροί ήσαν καί βραδέως έγένοντο είς τδ λατομηθήναι αύτούς. Έτέ­ θησαν δέ παρά τδν πύργον, ώς μελλόντων αύτών λατομεισθαι καί τίθεσθαι είς τήν οικοδομήν· λίαν γάρ λαμπροί ήσαν. 83.2 83.3 83.4 83,6 om A 83,8 εφιοτώτ:; — οΐχοδομήν LLE : οπιΑ ,| ήρςαντο LLE : ατο A Itvktc LLE : τρις ετ. A πολλούς AE : χλείοτους LI. zxt ir.r.o. χΰτίίν LLE : om Λ || έχ δε — ένεχίήναι LLEC : βραδέως έγένοντο: έγένετο em G-H et longa erat (eorum', fa- Sim. IX 6,2-8 303 les six homines préposés à la construction marchaient avec lui, à sa droite et à sa gauche, et tous ceux qui avaient travaillé à la construction étaient avec lui et beaucoup d’autres (encore) l’entouraient, glorieux. Elles vierges qui gardaient la tour, accourues à sa rencontre, l’embrassèrent et se mirent à inarcher avec lui autour de la construction. 3. Cet homme l’examinait minutieusement, au point de tâter chaque pierre séparément ; tenant un bâton à la main, il frappait une à une les pierres de la construction. 4. Et quand il frappait, certaines d’entre elles s’en trou­ vaient noires comme suie, d’autres, effritées, d'autres, fendillées, d’autres, mutilées, d’autres, ni blanches ni noires, d’autres, raboteuses, ne s’ajustant plus aux autres pierres, d’autres, toutes tachées. Telle était la diversité des pierres trouvées hors d'usage pour la construction. 5. Il ordonna de les retirer toutes de la tour et de les pla­ cer auprès et d’en apporter d’autres pour les remplacer. 6. Les constructeurs lui demandèrent de quelle montagne il voulait qu’on apportât les pierres à mettre à la place des autres. Et il leur dit de les apporter non des montagnes, mais d'une plaine voisine. 7. On creusa la plaine et on y trouva des pierres brillantes, cubiques, et certaines rondes. Toutes les pierres qui se trouvaient dans cette plaine furent apportées et les vierges les passaient par la porte. 8. Les pierres cubiques furent taillées et mises à la place de celles qu’on avait enlevées ; les rondes ne furent pas placées dans la construction, car elles étaient dures et la taille ne se faisait que lentement ; on les mit près de la tour, dans l’idée de les tailler plus tard et de les placer dans la construction, car elles étaient fort brillantes. brica E « difficiles A apprêter » C || «Ις rô λατοαηΟζναι αυτούς ex L|(La?) transposui (quoniam duri erant et tardum videbatur cir­ cumcidere eos Lj quoniam duri erant ad dolandum tardumque videbatur ut circumciderentur !.. : post οχληροί ησαν AEC 304 LE PASTEUR 84, t-7 84. (7). 1. Ταϋτα οΰν συντελέσας δ άνήρ ό ένδοξος καί κύριος 'όλου τοϋ πύργου προσεκαλέσατο τδν ποιμένα καί παρέδωκεν αύτώ τούς λίθους πάντας τούς παρά τδν πύργον κειμένους, τούς άποβεδλημένους έκ τής οικοδομής, καί λέγει αύτφ* 2. Έπιμελώς καθάρισον τούς λίθους τούτους καί θές αυτούς είς τήν οικοδομήν τοΟ πύργου, τούς δυναμένους άρμόσαι τοίς λοιποΐς* τούς δέ μή άρμόξοντας £ΐψον μακράν άπδ τοϋ πύργου. 3. ΤαΟτα κελεύσας τώ ποιμένι άπήει άπδ τοϋ πύργου μετά πάντων, μεθ’ ών έληλύθει* αί δέ παρθένοι κύκλω τοϋ πύργου είστήκεισαν τηροΰσαι αύτόν. 4. Λέγω τώποιμένι* Πώςοΰτοι οί λίθοι δύνανται είς τήν οικοδομήν τοΟ πύργου άπελθεΐν άποδεδοκιμασμένοι; Άποκριθείς μοι λέγει· Βλέπεις, φησί, τούς λίθους τούτους ; Βλέπω, φημί, κύριε. Έγώ, ψησί, τδ πλείστον μέρος τών λίθων τούτων λατομήσω καίβαλώ είς τήν οικοδομήν, καί άρμόσουσι μετά τών λοιπόν λίθων. 5. Πώς, φημί, κύριε, δύνανται περικοπέντες τον αύτδν τόπον πληρώσαι ; Άποκριθείς λέγει μοι* "Οσοι μικροί εδρεθήσονται, είς μέσην τήν οικοδομήν βληθήσονται, όσοι δέ μείξονες, έξώτεροι τεθήσονται καί συγκρατήσουσιν αύτούς. 6. Ταϋτά μοι λαλήσας λέγει μοι’ "Αγωμεν καί μετά ημέρας δύο έλθωμεν καί καθαρίσωμεν τούς λίθους τούτους καί βάλωμεν αύτούς είς τήν οικοδομήν* τά γάρ κύκλω τοϋ πύργου πάντα καθαρισθήναι δει, μήποτε δ δεσπότης έξάπινα ίλθη καί τά περί τδν πύργον ρυπαρά εϋρη καί προσοχθίση, καί οΰτοι οί λίθοι ούκ άπελεύσονται είς τήν οικοδομήν τοϋ πύργου, κάγώ αμελής δόξω είναι παρά τώ δεσπότη. 7. Καί μετά ημέρας δύο ήλθομεν πρδς τδν πύργον καί λέγει μοι* Κατανοήσωμεν τούς λίθους πάντας καί ίδωμεν 84.3 ταυτα—πύργου LLEC : oni A .’| μείΓ inseruit Hgl-i : om A (haud simile 34,7) 84.4 π«.'>ς : πάλ·.ν Λ || βαλώ : βάλλω A 84.5 τήν <ι:χοδ. : τής - ής A 84.6 τά -tpt HgLL : τά παρά Λ Sim. IX 7,1-7 305 84. (7). 1. Après avoir achevé, l’homme glorieux, maître de la tour entière, appela le Pasteur et lui confia toutes les pierres qui étaient près de la tour et qu'on avait enlevées de la construction, et il lui dit : 2. « Nettoie avec soin ces pierres et emploie à la construction de la tour celles qui peuvent s’ajuster aux autres ; celles qui ne s’y ajustent pas, jette-lcs loin de la tour. » 3. Cet ordre donné au Pasteur, il s'en alla, accompagné de tous ceux avec qui il était venu ; et les vierges restaient toujours autour de la bâtisse, pour la garder. 4. Je dis au Pasteur : « Com­ ment ces pierres peuvent-elles rentrer dans la construc­ tion, puisqu’elles ont été rejetées comme indignes ?» Il inc dit en réponse : « Vois-tu ces pierres ? — Je les vois, Seigneur, dis-je. — Je vais, moi, dit-il, tailler la plupart d'entre elles 1 et les employer à la construction, et elles s’ajusteront aux autres pierres. 5. — Comment, Sei­ gneur, dis-je, peuvent-elles, après avoir été taillées, rem­ plir le même espace ? » Il me dit en réponse : « Toutes celles qu’on trouvera (trop) petites seront mises à l’inté­ rieur des murs ; les plus grosses auront place à l’extérieur et soutiendront les autres *. » 6. Sur ce, il ajouta : « Al­ lons-nous-en et revenons dans deux jours pour nettoyer ces pierres et les employer à la construction, car il faut tout nettoyer aux environs de la tour, de peur que le maître ne survienne à l’improvistc, ne trouve l’endroit sale et ne se fâche : auquel cas ces pierres n’entreraient pas dans la construction de la tour et moi, je paraîtrais négligent aux yeux du Maître. » 7. Et deux jours après, nous revînmes à la tour et il me dit : « Examinons toutes12 1. Non pas tonies : certains chrétiens n’échapperont pas à la per­ dition. 2. Sous co symbole, il faut voir l’idée de degrés dans la félicité des élus ; cf. 15, 6 ; 72, 6 ; 73, 3 ; 74, 3 ; (68, 5). Le Pasteur. 30 306 LE PASTEUR 84,7-85,5 τούς δυναμένους είς τήν οικοδομήν άπελθεΐν. Λέγω αύτώ· Κύριε, κατανοήσωμεν. 85. (8). I 1. Καί. άρξάμενοι πρώτον τούς μέλανας κατενοοθμεν λί­ θους. Καί οΐοι έκ τής οικοδομής έτέθησαν, τοιοΟτοι καί εύρέθησαν. Καί έκέλευσεν αύτούς δ ποιμήν έκ τοϋ -πύργου μετενεχθήναι καί χωρισθήναι. 2. Εΐτα κατενόησε τούς έψωριακότας, καί λαθών έλατόμησε -πολλούς έξ αύτών καί έκέλευσε τάς -παρθένους δραι αύτούς καί βαλείν είς τήν οίκοδομήν. Καί ήραν αύτούς αΐ παρθένοι καί έθηκαν είς τήν οικοδομήν τοΟ πύργου μέσην. Τούς δέ λοιπούς έκέλευσε μετά τών μελάνων τεθήναι- καί γάρ καί ουτοι μέλανες εύρέθησαν. 3. Εΐτα κατενόει τούς τάς σχισμάς έχοντας- καί έκ τούτων πολλούς έλατόμησε καί έκέλευσε διά τών παρθένων είς τήν οικοδομήν άπενεχθήναι· εξώτεροι δέ έτέθησαν, δτι ύγιέστεροι εύρέθησαν. Οί δέ λοιποί διά τδ πλήθος τών σχισμάτων ούκ ήδυνήθησαν λατομηθήναι· διά ταύτην ούν τήν αιτίαν άπεβλήθησαν άπδ τής οικοδομής τοΟ πύργου. 4. Εΐτα κατενόει τούς κολοβούς, καί εύρέθησαν πολλοί έν αύτοίς μέλανες, τινές δέ σχισμάς μεγάλας πεποιηκότες· καί έκέλευσε καί τούτους; τεθήναι μετά τών άποβεβλημένων. Τούς δέ περισσεύοντας αύτών καθαρίσας καί λατομήσας έκέλευσεν είς τήν οικοδομήν τεθήναι. Αί δέ παρθένοι αύτούς άρασαι είς μέσην τήν οικο­ δομήν τοΟ πύργου ήρμοσαν· ασθενέστεροι γάρ ήσαν. 5. Εΐτα κατενόει τούς ήμίσεις λευκούς, ήμϊσεις δέ μέλανας' καί πολ­ λοί έξ αύτών εύρέθησαν μέλανες. Έκέλευσε δέ καί τούτους άρθήναι μετά τών άποβεβλημένων. Οί δέ λοιποί πάυτες ήρθησαν ύπό τών παρθένων* λευκοί γάρ δντες ήρμόσθησαν ύπ’ αύτών τών παρθένων είς τήν οικοδομήν· έξώτεροι δέ 85.1 όχοιμήν : om LL 85.2 λαβών : oni LL |j μίσην G-HLLE : non certo legi potest A μισόν Lake μέσους Funk 85.5 άρθήναι A : tolli cl ροηϊ(=ι άρθήναι χαί τιθήναι G-HjL, Iran» ferri Lt(E) Sim. IX 7, 7-8, 5 307 les pierres cl voyons celles qui peuvent entrer dans la construction. — Examinons, Seigneur, lui dis-je. » 85. (8). 1. Pour commencer, nous examinâmes les pierres noires; nous les retrouvâmes telles qu’elles avaient été enlevées de la tour, et le Pasteur ordonna de les éloigner de la tour et de les mettre à part. 2. Ensuite, il examina les effri­ tées. Il en prit beaucoup et les tailla et dit aux vierges de les ramasser et de les employer à la construction ; et les vierges les ramassèrent et allèrent les placer à l’intérieur des murs de la tour. Les autres, il dit de les mettre avec les noires, car elles se trouvèrent noires aussi. 3. En­ suite, il examina les fendillées : il en tailla beaucoup et il les fit mettre par les vierges dans la construction ; on en fit l’extérieur des murs, car clics se trouvèrent plus so­ lides. Les autres, vu le grand nombre de fentes, ne purent être taillées ; pour ce motif, elles furent exclues de la construction de la tour. 4. Il examina ensuite les muti­ lées ; beaucoup d’entre elles se trouvèrent noires et cer­ taines, avec de grandes fentes. Et il dit de les mettre avec les écartées. Celles qui restaient, il les nettoya, les tailla et dit de les placer dans la construction. Les vierges les ramassèrent et les ajustèrent à l’intérieur des murs, car elles étaient moins solides. 5. Il examina ensuite celles qui étaient à moitié blanches et à moitié noires. Beau­ coup d’entre elles se trouvèrent noires et il dit de les mettre avec les pierres écartées ; toutes les autres furent ramassées par les vierges : comme elles étaient blanches, les vierges elles-mêmes les ajustèrent à la construction *. 1. C’est un honneur particulier qu'Hernias entend assurer aux pierres brillantes par ce détail. 308 LE PASTEUR 85,5-86,3 έτέθησαν, δτι ύγιείς εύρέθησαν, ώστε δύνασθαι αύτούς κρατείν τούς είς τδ μέσον τεθέντας· δλως γάρ έξ αύτών ούδέν έκολοδώθη. 6. Εΐτα κατενόει τούς τραχείς, καί σκληρούς καί δλίγοι έξ αύτών άπεδλήθησαν διά τδ μή δύνασδαι λατομηθήναι* σκληροί γάρ λίαν εύρέθησαν. Οί δέ λοιποί αύτών έλατομήΟησαν καί ήρθησαν ύπδ τών παρθένων καί είς μέσην τήν οικοδομήν τοΟ πύργου ήρμόσθησαν· Ασθενέστεροι γάρ ήσαν. 7. Είτα κατενόει τούς έχοντας τούς σπίλους, καί έκ τούτων έλάχιστον έμελάνησαν καί άπεδλήθησαν πρδς τούς λοιπούς. Οί δέ περισσεύοντες λαμπροί καί ύγιείς εύρέθησαν* καί οδτοι ήρμόσθησαν ύπδ τών παρθένων είς τήν οικοδομήν, εξώτεροι δέ έτέθησαν διά τήν ίσχυρότητα αύτών. 86. (9). 1. ΕΤτα ήλθε κατανοήσαι τούς λευκούς καί στρογγύλους λίθους καί λέγει μοι* Τί ποιοΟμεν περί τούτων τών λίθων ; Τί, φημί, έγώ γινώσκω, κύριε; Ούδέν οΰν επινοείς περί αύτών; 2. Έγώ. φημί. κύριε, ταύτην τήν τέχνην ούκ έχω, ούδέ λατό­ μος είμί ούδέ δύναμαι νοήσαι. Ού βλέπεις αύτούς, φησί, λίαν στρογγύλους δντας ; Καί εάν αύτούς θελήοω τετραγώνους ποιήσαι, πολύ δει άπ' αύτών άποκοπήναι· δει δέ έξ αύτών έξ άνάγκης τινάς είς τήν οικοδομήν τεθήναι. 3. Εί οΰν, φημί. κύριε, ανάγκη έστί, τί σεαυτδν βασανίζεις καί ούκ έκλέγεις είς τήν οικοδομήν οΟς θέλεις καί άρμόζεις είς αύτήν ; Έξελέξατο έξ αύτών τούς μείζονας καί λαμπροτάτους καί έλατόμησεν αύτούς· αί δέ παρθένοι άρασαι ήρμοσαν είς τά 85.6 '■>-<> Il g : άπδ Λ 85.7 Ιμςλάνηοαν em G-A : — νωσαν Λ || καί ΰγΐίΐς 1.1, : καί εκεί­ νοι A 86.2 νοησαι A : νοησαί τι LL(£) 86.3 λαμπρότατους conjeci ex LjE : λαμπρούς AL2 1. Voilà Hermas conseiller du Pasteur! Et un peu plus loin, il sera son aide (87, 1-2) ! Au point, de vue psychologique, c’est une Sim. IX 8, 5-9, 3 309 On en fit l’extérieur des murs, car elles se trouvèrent assez solides pour pouvoir retenir celles qu’on mettait au milieu ; aucune d’entre elles n’avait été mutilée. 6. U examina ensuite celles qui étaient dures et raboteuses et quelques-unes d’entre elles furent rejetées, car on ne pouvait, les tailler : elles se trouvèrent trop dures. Les autres furent taillées, ramassées par les vierges et ajustées à l’intérieur des murs de la tour : elles étaient en effet moins solides. 7. Il examina ensuite celles qui portaient des taches et parmi elles, très peu se noircirent et furent rejetées avec les autres : celles qui restaient se trouvèrent brillantes et solides et elles furent ajustées par les vierges à la construction ; on en fit l’extérieur des murs, vu leur résistance. 86. (9). 1. H vint ensuite examiner les pierres blanches et rondes et il me dit : « Que faisons-nous de ces pierres ? — Que sais-je, moi, Seigneur ? répondis-je.— Tu n’as au­ cune idée à ce sujet ? 2. — Seigneur, dis-jc, je ne con­ nais pas ce métier, je ne suis pas tailleur de pierres et je ne puis avoir aucune idée là-dessus. — Ne vois-tu pas, dit-il, qu’elles sont toutes rondes et que, si je veux les faire cubiques, il faudra les tailler énormément ? Or, il faut nécessairement que certaines d’entre elles entrent dans la construction. 3. S’il y a nécessité, Seigneur, dis-je, pourquoi vous tourmenter ? Pourquoi ne pas choi­ sir pour la construction celles que vous préférez et les y ajuster 1 ? » Il choisit parmi elles les plus grosses et les plus brillantes, et les tailla. Les vierges les ramassèrent et les naïveté, une candeur charmante. Mais il y a autre chose : Hermas a senti la monotonie de ces longs dialogues où les rôles respectifs sont toujours identiques. Il a voulu introduire un peu de variété en s’attribuant une attitude moins exclusivement réceptive. 310 LE PASTEUR 86,3-87,2 έξώτερα μέρη τής οικοδομής. 4. Οί δέ λοιποί οί περισσεύσαντες ήρθησαν καί άπετέθησαν είς τδ πεδίου, δθευ ήυέχθησαν ούκ άπεδλήθησαν δέ, *Ότι, φησί, λείπει τώ πύργω δτι μικρόν οίκοδομηθήυαι. Πάντως δέ θέλει δ δεσπότης τοϋ πύργου τούτους άρμοσθήυαι τούς λίθους είς τήν οίκοδομήν, δτι λαμπροί είσι λίαν. 5. Έκλήθησαν δέ γυναίκες δώδεκα, εύειδέσταται τώ χαρακτήρι, μέλανα ένδεδυμέναι, περιεζωσμέναι καί έξω τούς ώμους εχουσαι καί τάς τρίχας λελυμέυαι· έδοκοΟσαν δέ μοι αί γυναίκες αυται άγριαι είναι. Έκέλευσε δέ αύτάς δ ποιμήν δραι τούς λίθους τούς άποδεδλημένους έκ τής οικοδομής καί άπευεγκειυ αύτούς είς τά όρη, 8θεν καί ήνέχθησαν. 6. Αί δέ ίλαραί ήραν καί άπήνεγκανπάντας τούς λίθους καί έθηκαυ, δθεν έλήφθησαν. Καί μετά τδ άρθήναι πάντας τούς λίθους καί μηκέτι κεισθαι λίθον κύκλω τοΟ πύργου, λέγει μοι δ ποιμήν Κυκλώσωμεν τδν πύργον καί ίδωμεν, μή τι ελάττωμά έστιν ευ αύτώ" Καί έκύκλευον εγώ μετ' αύτοΟ. 7. Ίδών δέ δ ποιμήν τδν πύργον εύπρεπή δυτα τή οικοδομή λίαν Ιλαρός ήν δ γάρ πύργος ούτως ήν ώκοδομημένος, ώστε με ίδόντα έπιθυμειν τήυ οικοδομήν αύτοΟ· οΰτω γάρ ήν ώκοδομημένος, ωσάν έξ ένδς λίθου μή έχων μίαν άρμογήν έν εαυτό. Έφαίνετο δέ ό λίθος ώς έκ τής πέτρας έκκεκολαμμένος· μονόλιθος γάρ μοι έδόκει είναι. 87. (10). I I . Κάγώ περίπατόν μετ’ αύτοΟ ιλαρός ή μην τοιαΟτα άγαθά βλέπων. Λέγει δέ μοι δ ποιμήν "Υπαγε καί φέρε άσδεστον καί δστρακον λεπτόν, ϊνα τούς τύπους τών λίθων τών ήρμένων καί είς τήν οίκοδομήν βεβλημένων άναπληρώσω· δει γάρ τοΟ πύργου τά κύκλω πάντα δμαλά γευέσθαι. 2. Καί έποίησα καθώς έκέλευσε, καί ήνεγκα πρδς αύτόν. Ύπηρέτει μοι, φησί, 86.4 πύργω I.LE : μ··χρώ A || πάντως I.L : om E non certo legi potesl A (πάντας ut videtur Lake) 86.5 περίϊζωσαίνα: — εχουσαι 1.1.E : om A Sim. IX 9,3*10,2 311 ajustèrent à l’extérieur des murs. 4. Les autres qui étaient en trop furent ramassées et entreposées dans la plaine d’où on les avait apportées, mais on ne les jeta pas au rebut : « Parce que, dit-il, il reste encore un peu de la tour à construire, et le maître veut absolument que ces pierres soient ajustées à la construction, parce qu’elles sont, fort brillantes. » 5. Il appela douze femmes d’une très grande beauté, vêtues de noir, avec une ceinture, les épaules dégagées, les cheveux déroulés. Ces femmes me parurent sauvages et le Pasteur leur dit de ramasser les pierres rejetées de la construction et de les remporter dans les montagnes d’où on les avait fait venir. 6. Elles les ramassèrent avec joie, les remportèrent toutes et les remirent, là où on les avait prises. Quand t outes ces pierres curent été enlevées, qu’il n’en restait plus une autour de la construction, le Pasteur me dit : « Faisons le tour de l’édifice et voyons s’il n'a pas quelque défaut. » Et je fis le tour avec lui. 7. Voyant la tour bien faite, le Pas­ teur était fort content de la construction : la tour, en effet, était si bien construite qu’en la voyant je désirais y habi­ ter, car elle était bâtie comme d’une seule pierre, sans le moindre joint. Et. la pierre paraissait avoir été déga­ gée du rocher, car elle faisait l’effet d’un monolithe. 87. (10). I. Me promenant avec lui, j’étais content, de voir des choses aussi édifiantes. Et le Pasteur me dit : « Va me chercher de la chaux et des petits tessons, pour égaliser les empreintes des pierres ramassées et employées à la construction. Car il faut que tout le pourtour de l’édi­ fice soit égalisé. » 2. Je lis comme il l’ordonnait et lui apportai (le tout). « Aide-moi, dit-il, et l’ouvrage sera 87.1 τους τύπους : τον τόπον C | ήομίνων LLE : ήριχοσαένων Λ χα· : post otzooourv posuit A 312 LE PASTEUR 87,2-88,2 καίέγγύς τδ έργον τελεσθήσεται. Έπλήρωσεν οδν τούς τύπους των λίθων τών εϊς τήν οικοδομήν άπεληλυθότων καί έκέλευσε σαρωθήναι τά κύκλω τοΟ πύργου καί καθαρά γενέσθαι. 3. Αί δέ παρθένοι λαθοΟσαι σάρους έσάρωσαν καί πάντα τά κόπρια ήραν έκ τοΟ πύργου καί έρραναν ύδωρ, καί έγένετο δ τόπος ίλαρδς καί εύπρεπέστατος τοΟ πύργου. 4. Λέγει μοι δ ποι-: μήν· Πάντα, φησί, κεκάθαρται· έάν έλθη δ κύριος έπισκέψασθαι τδν πύργον, ούκ έχει ήμας ούδέν μέμψασθαι. ΤαΟτα είπών ήθελεν ύπάγειν. 5. Έγώ δέ έπελαθόμην αύτοΟ τής πήρας καί ήρξάμην αύτόν δρκίζειν κατά τοΟ κυρίου, ’ίνα μοι έπιλύση, 3 έδειξέ μοι. Λέγει μοι· Μικρόν έχω άκαιρεθήναι καί πάντα σοι έπιλύσω* Ικδεξαί με ώδε, έως έρχομαι. 6. Λέγω αύτφ· Κύριε, μόνος ώνώδεέγώ τί ποιήσω ; Ούκ εΐ, φησί, μόνος· αί γάρ παρθένοι αυται μετάσοΟ είσί. Παράδος ουν, φημί, αύταΐς με. Προσκαλείται αύτάς δ ποιμήν καί λέγει αύταΐς· Παρα­ τίθεμαι ύμΐν τοΟτον έως έρχομαι· καί άπήλθεν. 7. Έγώ δέ ή μην μόνος μετά των παρθένων· ήσαν δέ ίλαρώτεραι καί πρός έμέ ευ εΤχον μάλιστα δέ αί τέσσαρες αί ένδοξότεραι αυτών. 88. (11). 1 1. Λέγουσί μοι αί παρθένοι· Σήμερον δ ποιμήν ώδε ούκ έρχεται. Τί ουν, φημί, ποιήσω έγώ ; Μέχρις δψέ, φασίν, περίμεινον αύτόν καί έάν έλθη, λαλήσει μετά σοΟ, εάν δέ μή έλθη, μενεις μεθ’ ήμών ώδε έως έρχεται. 2. Λέγω αύταΐς· Έκδέ- 87.3 87.4 87.5 87.6 88,1 σάρους LLE : σάρον A || κοπριά LL κόΓπο:α] Λ Lake κίχάόαρται LLE : ζεκαΟάρ'ται] Λ εκδιξαι Λ : add δε LLE φημί LLE : φησί Λ Μέχρι» όψί, φασιν LLE : Μ. ότ«, φασίν, ΙλΟη Λ 1. A partir de 87, 5, tout cct épisode est un intermède nullement indispensable dans la 9e Sim. Si Hennas l’a introduit, c’est qu’il y tient et, qu’il y développe une thèse. Les critiques actuels sont d’ac­ cord pour y voir l’apologie des virgines subinlroductae, encore que Sim. IX 10,2-11,2 313 vite achevé. » Il égalisa donc les empreintes des pierres entrées dans la construction, puis il dit de balayer et de nettoyer les alentours de l’édifice. 3. Les vierges prirent des balais, balayèrent, enlevèrent de la tour tous les déchets, nettoyèrent à l’eau, et remplacement de la tour devint riant et très gracieux. 4. Le Pasteur me dit : « Tout a été lavé ; si le maître vient examiner la tour, il n’aura rien à nous reprocher. » Sur ces mots, il voulait se retirer. 5. Mais moi, je le saisis par sa besace et je me mis à le conjurer, au nom du Seigneur, de m’expliquer cc qu’il m’avait montré. Il me dit : « J’ai encore quelques occupations, mais ensuite, je t’expliquerai tout. Attendsmoi ici jusqu’à ce que je revienne. » 6. Je lui dis : * Seigneur, que ferais-je ici tout seul ? — Tu n’es pas seul, dit-il. Ces vierges sont avec toi. — Confie-moi donc à elles, dis-je. » Le Pasteur les appelle et leur dit : a Je vous confie cet homme jusqu’à cc que je revienne. » Et il s’en alla. 7. Moi, je restai seul avec les vierges. Elles étaient très contentes et avaient pour moi beaucoup d’at­ tentions, surtout les quatre principales d’entre elles. 88. (il). 1. Les vierges me disent : « Le Pasteur ne revient plus ici aujourd’hui. — Que vais-je donc faire ? répondis-je. — Attends-lc jusqu’à ce soir, disent-elles : s’il vient, il te parlera ; s’il ne vient pus, tu resteras ici avec nous jusqu’à ce qu’il revienne ’. » 2. Je leur dis : « Je l’attendrai le ch. 88 soit loin de pouvoir s'expliquer entièrement par cette inten­ tion et que leur existence à cette date ne soit pas attestée par ail­ leurs. Voyez une réaction contre cette coutume dans la lettre 4 de Cyprifn et dans les deux opuscules de Jean Chrysostom e, Les cohabitations suspectes et Comment observer la virginité (éd. J. Dvmortier, 1955» Belles-Lettres) ; cf. H. Acueus, Virgines Subintro· ductae, Ein Beitrag zu I Cor., VII, Leipzig» 1902. 311 LE PASTEUR 88,2-9 ξομαι αύτδν έως δψέ· έάν δέ μή έλθη, άπελεύσομαι είς τδν οίκον καί πρωί έπανήξω. At δέ άποκριθεΐσαι λέγουσί μοι· ‘Ημίν παρεοόθης- ού δύνασαι άφ' ήμών άναχωρήσαι. 3. Πού ουν, φημί. μενώ ; Μεθ' ήμών, φασί, κοιμηθήση ώς άδελφός, καί ούχ ώς άνήρ· ήμέτερος γάρ άδελφδς εί, καί τού λοιποί) μέλλομεν μετά σοΟ κατοικειν, λίαν γάρ σε άγαπώμεν. ’Εγώ δέ ήσχυνόμην μετ' αύτών μένειν. 1. Καί ή δοκούσα πρώτη αύ­ τών είναι ήρξατό με καταφιλείν καί περιπλέκεσθαι. Αί δέ άλλαι δρώσαι εκείνην περιπλεκομένην μοι καί αύταί ήρξαντό με καταφιλείν καί περιάγειν κύκλω τού πύργου καί παίζειυ μετ’έμοΟ. 5. Κάγώώσεί νεότερος έγεγόνειν καίήρξάμην καί αύτδς παίζειν μετ’ αύτών· αί μέν γάρ έχόρευον, at δέ ώρχούντο, αί δέ ηδον εγώ δέ σιγήν 2χων μετ’ αύτών κύκλω τού πύργου περιεπάτουν καί ίλαρδς ήμην μετ’ αύτών. (i. Όψίας δέ γενομένης ήθελον είς τδν οίκον ύπάγειν· αί δέ ούκ άφήκαν, άλλά κατέσχον με. Καί έμεινα μετ’ αύτών τήν νύκτα καί έκοιμήθην παρά τδν πύργον. 7. “Έστρωσαν γάρ αί παρθένοι τούς λινούς χιτώνας έαυτών χαμαί καί έμέ άνέκλιναν είς τδ μέσον αύτών, καί ούδέν δλως έποίουν εί μή προσηύχοντο· κάγώ μετ' αύτών άδιαλείπτως προσηυχόμην καί ούκ έλασσον έκείνων. Καί έχαιρον αί παρθένοι οΟτω μου προσευχομένου. Καί έμεινα εκεί μέχρι τής αίριον έως ώρας δευτέρας μετά τών παρθένων. 8. Εΐτα παρήν δ ποιμήν, καί λέγει ταΐς παρθένοις· Μή τινα αύτώ ΰδριν πεποιήκατε; Έρωτα, φασίν, αύτόν· Λέγω αύτώ* Κύριε, εύφράνθην μετ' αύτών μείνας. ΤΙ, φησίν, έδείπνησας; Έοεϊπνησα, φημί, κύριε, βήματα κυρίου δλην τήν νύκτα, Καλώς, φησίν, έλαβόν σε; Ναι, φημί, κύριε. 9. Νύν, 88,6 κχι έκοιμήθην : om Ι.1.Ε 1. Il est curieux qu'avec une morale aussi austère. Hennas so complaise à des détails érotiques de ce genre. Il faut les expliquer par l'adaptation d'un thème païen qui développait l’aventure d'un simple, retenu par des femmes malgré ses pudiques refus ; elles le cajolent â l’cnvi, jouent, dansent, chantent, alors que lui reste tou­ jours passif. Hermas n’a évidemment pas retenu l’épilogue. Dibe- Si M. IX 11,2-9 315 jusqu'à ce soir et s’il ne revient pas, je retournerai chez moi et reviendrai demain matin. » Elles me répondent : « Tu nous as été confié ; tu ne peux t’éloigner de nous. 3. — Où donc faut-il que je reste ? répliquai-je. — Tu dor­ miras avec nous, disent-elles, comme un frère, et non comme un mari. Car tu es notre frère et désormais nous devons habiter avec loi, car nous t’aimons beaucoup. » Moi, je rougissais de rester avec elles. 4. Et celle qui me semblait être la première d’entre elles sc mit à me donner des baisers et à m’embrasser ; et les autres, la voyant m’embrasser, se mirent aussi à me donner des baisers, à m'entraîner tout autour de l'édifice et à jouer avec moi *. 5. Et moi, comme si j’étais tout rajeuni, je me mis aussi à jouer avec elles ; et les unes faisaient des chœurs, d’autres dansaient, d’autres chantaient. Moi, en silence, je me promenais avec elles autour de l’édifice et avec elles, j’étais joyeux. 6. Le soir venu, je voulus me retirer chez moi ; elles ne le permirent pas, mais me retinrent : je restai avec elles la nuit et je dormis près de la tour. 7. Car les vierges avaient étendu à terre leurs tuniques de lin et m’avaient fait me coucher au milieu d’elles. Et elles ne firent rien du tout, que prier. Et moi avec elles et non moins qu’elles, je priais sans cesse et les vierges se réjouis­ saient de me voir ainsi prier. Je restai là jusqu’au len­ demain à la deuxième heure s avec les vierges. 8. En­ suite arriva le Pasteur et il leur dit : « Vous ne lui avez fait aucune violence 3 ? Dcmandez-lui, disent-elles. » Je lui réponds : « Seigneur, j’ai eu grande joie à rester avec elles. — De quoi as-tu dîné, dit-il ? — J’ai dîné, Seigneur, dis-je, des paroles du Seigneur, toute la nuit. — Elles t’ont bien accueilli ? — Oui, Seigneur, dis-je. 9. Et mainlins (//. II., p. 618) souligne aussi avec raison que les noms de ces femmes, donné» en 92, 2, ne jouent aucun rôle ici. 2. Jusqu'à 8 h. du matin. 3. Question choquante sur le plan du Pasteur, et qui ne saurait provenir que de la source décrite dans la note 1, p. 31z·. 316 LE PASTEUR 88,9-89,5 φησί, τί θέλεις πρώτον άκοΟσαι ; Καθώς, φημί. κύριε, άπ' άρχής έδειξας· ερωτώ σε. κύριε, ’(να, καθώς Sv σε έπερωτήσω, οΰτω μοι καί δηλώσης. Καθώς βούλει, φησίν, ούτω σοι καί έπιλύσω, καί ούδέν δλως άποκρύψω άπδ σοΟ. 89. (12). I. Πρώτον, φημί, πάντων, κύριε, τοϋτό μοι δηλώσου· ή •πέτρα καί ή πύλη τίς έστιν : Ή πέτρα, φησίν, αβτη καί ή πύλη δ υίδς τοΟ ΘεοΟ έστί. Πώς, φημί, κύριε, ή πέτρα παλαιά έστιν, ή δέ πύλη καινή; νΑκουε, φησί, καί σύυιε, ασύνετε. 2. Ό μέν υίδς τοΟ ΘεοΟ πάσης τής κτίσεως αύτοΟ προγε­ νέστερός έστιν, ώστε σύμβουλον αύτδν γενέσθαι τώ πατρί τής κτίσεως αύτοΟ· διά τούτο καί παλαιά ή πέτρα. ‘Η δέ πύλη, φημί, διατί καινή, κύριε; 3. "Οτι, φησίν, έπ' έσχάτων τών ημερών τής συντελείας φανερός έγένετο, διά τοΰτο καινή έγένετο ή πύλη, 'ίνα οί μέλλοντες σώζεσθαι δι' αύτής ε’ς τήν βασιλείαν είσέλθωσι τού ΘεοΟ. ί. Είδες, φησίν, τούς λίθους τούς διά τής πύλης εισεληλυθότας εις τήν οικοδομήν τοϋ πύργου βεβλημένους, τούς δέ μή είσεληλυθότας πάλιν άπο6ε6λημέυους είς τδν ίδιον τόπον; Εΐδον, φημί, κύριε. Ούτω, φησίν, εις τήν βασιλείαν του ΘεοΟ ούδείς είσελεύσεται, εί μή λάβοι τδ όνομα τδ άγιον αύτοΟ. 5. Έάν γάρ εις πόλιν θελήσης είσελθεΐν τινα κάκείνη ή πόλις περιτετειχισμένη κύκλω καί μίαν έ'χη πύλην, μήτι δύνη είς εκείνην τήν πόλιν είσελθεΐν, εί μή διά τής πύλης ής εχει; Πώς γάρ, φημί, κύριε, δύναται γενέσθαι άλλως; Εί οδν εις τήν πόλιν ού δύνη είσελ88,9 αν σε : αν σο: Λ 89.2 παλαιά ή -ίτρχ PAmhC : «αλαιό; ίστ: ΑΕ om LL 89,4 3ε6/.ημέν';υς : om Λ || είσεληλυθότας CX LLE : εληλ. A || τό άγων αυτόν Λ : τοϋ υίοϋ αύτου EC τοϋ υίοϋ τοϋ Οΐοϋ LL 1. Le rocher représente souvent le Christ dans l’art chrétien pri­ mitif. 2. Le monde touche à sa fin et la Passion du Christ — comment Sim. IX 11,9-12,5 317 tenant, dit-il, que veux-tu que je t’explique d’abord ? — Comme vous m’avez montre depuis le début, Seigneur, dis-je : je vous demande, Seigneur, de m’expliquer au fur et à mesure de mes questions. — Je t’expliquerai, dit-il, comme tu le veux et je ne te cacherai rien du tout. 89. (12). « 1. — Avant tout, Seigneur, dis-je, cxpliquez-inoi ceci : que représentent le rocher et la porte ? — Ce rocher, dit-il, et la porte, c’est le fils de Dieu *. — Comment se fait-il, Seigneur, dis-je, que le rocher est ancien et la porte ré­ cente ? — Écoute et comprends, dit-il, homme borné. 2. Le Fils de Dieu est né avant la création tout entière, si bien qu’il a été le conseiller de son Père pour la créa­ tion (Prop., 8, 27-30) ; voilà pourquoi le rocher est ancien. — Et la porte, pourquoi est-elle neuve, Seigneur, dis-je ? 3. Parce que, dit-il, c’est aux derniers jours de l'accom­ plissement qu’il s’est manifesté 2 ; et la porte a été faite récemment pour que ceux qui doivent être sauvés entrent par elle dans le royaume de Dieu (Jn, 3, 5 ; cf. Mc, 9, 47 ; etc.). 4. As-tu vu, dit-il, que les pierres qui avaient passé par la porte étaient utilisées dans la construction de la tour, et que celles qui n’y passaient pas étaient reje­ tées à leur ancienne place ? — Je l’ai vu, Seigneur, dis-je. — De même, dit-il, personne n’entrera dans le royaume de Dieu (Jn, ‘3, 5), s’il n’a pas pris son saint nom. 5. Car si lu veux entrer dans une ville et que cette ville soit tout entourée de remparts et n’ait qu’une porte, peux-tu entrer dans cette ville autrement que par la seule porte qu’elle ait ? — Comment donc, Seigneur, dis-je, cela pourrait-il se faire autrement ? —Si tu ne peux y entrer comprendre autrement cette a manifestation »?—en est un signe précurseur. 318 LE PASTEUR 89,5-90,2 Θεϊν εί μή διά τής πύλης αύτής, οβτω, φησί, καί εις τήν βασιλείαν τοϋ θεοΟ άλλως είσελθεΐν ού δύναται άνθρωπος εί μή διά τοϋ όνόματος τοΟ υίοϋ αύτοΟ τοϋ ήγαπημένου ύπ' αύτοϋ. 6. Είδες, φησί, τδν δχλον τδν οίκοδομοΟντα τδν πύργον; ΕΪδον, φημί, κύριε. ’Εκείνοι, φησί, πάντες άγγελοι ένδοξοί είσι* τούτοις οδν περιτετείχισται δ κύριος. Ή δέ πύλη δ υίδς τοΟ θεοΟ έστιν· αΰτη μία είσοδός έστι πρδς τδν κύριον. ‘Αλλως οδν ούδείς είσελεύσεται πρδς αύτδν εί μή διά τοϋ υίοϋ αύτοΟ. 7. Είδες, φησί, τούς έξ άνδρας καί τδν μέσον αύτών ένδοξον καί μέγαν άνδρα τδν περιπατοΟντα περί τδν πύργον καί τούς λίθουςάποδοκιμάσαντα έκ τής οικοδομής; Εΐδον, φημί, κύριε. 8. Ό ένδοξος, φησίν, άνήρ δ υίδς τοΟ ΘεοΟ έστι, κάκεινοι οί ?ξ οί ένδοξοι άγγελοί είσι δεξιά καί εύώνυμα συγκρατοϋντες αύτόν. Τούτων, φησί, τών αγγέλων τών ένδόξων ούδείς είσελεύσεται πρδς τδν θεδν άτερ αύτοϋ* δς &ν τδ δνομα αύτοΟ μή λάβη, ούκ είσελεύσεται είς τήν βασιλείαν τοϋ ΘεοΟ. 90. (13). J I. Ό δέ πύργος, φημί, τίς έστιν ; ‘Ο πύργος, φησίν, οδτος ή έκκλησία έστίν. 2. Αί δέ παρθένοι αυται τίνες είσίν ; Αδται, φησίν, &για πνεύματά είσι- καί άλλως άνθρωπος ού δύναται εύρεθήναι είς τήν βασιλείαν τοΟ ΘεοΟ, έάν μή αυται αύτδν ένδύσωσι τδ ένδυμα αύτών* έάν γάρ τδ δνομα μόνου λάβης, τδ δέ ένδυμα παρά τούτων μή λάβης, ούδέν ώφελήση· 89,“» αύτης AL,C(E) : ης 1/y. PAmhL, (quae verba, ut videtur, scripsit et delevit ante αυ:ή: Λ) 89.7 π<ρί LL.E : A | έποδοχι μασάν τ α : —τας Λ 89.8 τό όνομα αύτοϋ LLE : τό δ, του ΰεοϋ A 90.1 ή έχχλ. : έχχλ. Λ 90.2 άλλως άν. ού δον. LLE : άλλοι άνθρωποι ού δύναντα: Λ | ώψίλήστ; G-H ex I.LE : ώκλ-::ς Λ 1. Ce rempart désigne la lour. 2. Ci. Jη, 10, 7 ! Ignace, ad Phil., 9, 1 ; etc. Sim. IX 12,5-13,2 319 que par la seule porte, dit-il, de même un homme ne peut entrer dans le royaume de Dieu (Jn, 3, 5) que par le nom de son fils bicn-aimé. 6. Tu as vu, dit-il, la foule qui bâtissait la tour ? — Je l’ai vue, Seigneur, dis-je. Ί ou s ceux-là, dit-il, sont des anges glorieux. C’est par eux que le Seigneur a été entouré d’un rempart 1 et la porte, c’est le Fils de Dieu 2. C’est la seule entrée qui conduise au Seigneur. Personne donc ne s’introduira auprès de lui si ce n’est par son Fils (Jn, 14, 6). 7. As-tu vu. dit-il, les six hommes et au milieu d’eux un autre homme glo­ rieux, de grande taille, qui faisait le tour de l'édifice et qui a rejeté de la construction comme indignes les pierres (que tu sais) ? — Je les ai vus, Seigneur, dis-je. 8. — L’homme glorieux, dit-il. c'est le Fils de Dieu 34 5et les six autres sont les anges glorieux qui l’escortent à sa droite et. à sa gauche. Aucun de ces anges glorieux, dit-il, ne s'introduira sans lui auprès de Dieu *. Quiconque n’aura pas reçu son nom n'entrera pas dans le royaume de Dieu (Jn, 3, 5). 90. (13). « 1. — Et la tour, dis-je, que symbolisc-t-cllc ? — Cette tour, dit-il, c’est l’Église. 2. — Et ces vierges, qui sontelles ? — Ce sont des esprits saints, dit-il. Et il n’est pos­ sible à un homme d’entrer dans le royaume de Dieu que si ces vierges l’ont revêtu de leur propre vêtement 6. Car si tu ne prends que le nom sans prendre le vêtement, 3. Le Fils de Dieu est à la fois le rocher, la porte et le maître de la tour; dans la Vision ΙΠ, l’Église était aussi une femme et. la tour. 4. Le chrétien n’approche de Dieu que par le Christ ; il en est de même des anges, qui n'approchcnt de Dieu que par le suprême archange, le Fils de Dieu. 5. Sur le thème eschnlologique de la veslitio, cf. Festugièiuj, La Itévêl., Ill, p. 146. 320 LE PASTEUR 90,2-8 αΰται γάρ al παρθένοι δυνάμεις είσί τοΟ υίοΟ τοΟ θεοϋ. Έάν τό όνομα φορής, τήν δέ δύναμιν μή φορής αύτοΟ, είς μάτην εση τό όνομα αύτοΟ φορών. 3. Τούς δέ λίθους, φησίν, οΟς είδες άποβεβλημένους, οΰτοι τό μέν όνομα έφόρεσαν, τόν δέ Ιματισμόν τών παρθένων ούκ ένεδύσαντο. Ποιος, φημί, ιματι­ σμός αύτών έστι, κύριε ; Αύτά τά δνόματα, φησίν, Ιματισμός έστιν αύτών. "Ος αν τό όνομα τοΟ υίοΟ τοΟ ΟεοΟ φορή, καί τούτων όφείλει τά όνόματα φορειν καί γάρ αύτός δ υίός τά δνόματα τών παρθένων τούτων φορεί. 4. “Οσους, φησί, λίθους είδες είς τήν οικοδομήν τοΟ πύργου εϊσεληλυθότας, έπιδεδομένους διά τών χειρών αύτών καί μείναντας είς τήν οικοδομήν, τούτων τών παρθένων τήν δύναμιν ένδεδυμένοι είσί. 5. Διά τοΟτο βλέπεις τόν πύργον μονόλιθον γεγονότα μετά τής πέτρας· ούτω καί οί πιστεύσαντες τώ κυρίω διά τοΟ υίοΟ αύτοΟ καί ένδιδυσκόμενοι τά πνεύματα ταΟτα έσονται είς êv πνεΟμα, εν σώμα, καί μία χρόα τών ίματίων αύτών. Τών τοιούτων δέ τών φορούντων τά δνόματα τών παρθένων έστιν ή κατοικία είς τόν πύργον· 6. Οί ούν, φημί, κύριε, άποβεβλημένοι λίθοι διατί άπεβλήθησαν ; διήλθονγάρ διά τής πύλης, καί διά τών χειρών τών παρθένων έτέθησαν είς τήν οικοδομήν τοΟ πύργου. Επειδή πάντα σοι, φησί, μέλει, καί άκριβώς εξε­ τάζεις, άκουε περί τών άποβεβλημένων λίθων. 7. Ουτοι, φησί, πάντες τό όνομα τοΟ υίοΟ τοΟ θεοΟ έλαθον, έλαβον δέ καί τήν δύναμιν τών παρθένων τούτων. Λαβόντες οΰν τά πνεύματα ταΟτα ένεδυναμώθησαν καί ήσαν μετά τών δούλων τοΟ θεοΟ,καίήν αύτών εν πνεΟμα καί 2ν σώμα καί êv ένδυμα" τά γάρ αύτά έφρόνουν καί δικαιοσύνην είργάζοντο. 8. Μετά ουν χρόνον τινά άνεπείσθησαν ύπό τών γυναικών ών είδες 90.2 90.3 90.4 90,8 έάν : add ούν LL 51 Ε ουτοι IJ.E : αυτοί Λ του πύργου—οικοδομήν L.LE : om Λ μετά 11g ex LLE : om A 1. Il s'agit ici, comme l’indiquent le contexte et la suite, des pierres mentionnées en 81, G. C’est un peu plus bas qu'Hermas parle des pierres rejetées après l'examen fait par le Seigneur (90, 6). Il a le Sim. IX 13,2-8 321 cela ne te servira de rien, car ces vierges sont les puis­ sances du Fils de Dieu. Si tu portes le nom sans revêtir sa puissance, c’est en vain que tu seras porteur du nom. 3. Les pierres que tu as vues rejetées x, ce sont les gens qui portaient le nom sans être revêtus du vêtement des vierges. — Quel est, Seigneur, dis-je, leur vêtement ? — Leur nom même, dit-il, est leur vêtement. Celui qui porte le nom du Fils de Dieu doit porter aussi leurs noms, car le Fils lui-même porte le nom de ces vierges. 4. Toutes les pierres que tu as vues entrer dans la construc­ tion de la tour, apportées par leurs mains, et y rester, ce sont les gens revêtus de la puissance de ces vierges. 5. C’est pourquoi tu vois la tour ne faire qu'une pierre avec le rocher : de même, ceux qui ont cru au Seigneur par son Fils (cf. Jn, 1, 7) et sont revêtus de ces esprits, formeront un seul esprit, un seul corps (Éphés., 4. 4) et leurs vête­ ments n'auront qu’une couleur 2. De telles gens qui portent le nom des vierges ont leur demeure dans la tour. 6. — Et les pierres qui ont été rejetées, Seigneur, dis-je, pourquoi l’ont-elles été ? Elles avaient pourtant passé par la porte et avaient été placées dans la construction de la tour par les mains des vierges. — Puisque tu t’occupes de tout et recherches la minutie, écoute, voici ce qui con­ cerne les pierres rejetées. 7. Tous ces gens, dit-il, ont pris le nom du Fils de Dieu et aussi la puissance des vierges. Accueillant ces esprits, ils en furent affermis et se trouvaient parmi les serviteurs de Dieu ; ils n’avaient qu’un seul esprit, un seul corps [Éphés., 4, 4) et un seul vêlement ; ils pensaient de même et pratiquaient la jus­ tice (// Cor., 13, 11; Philipp., 2, 2; P.$., 14, 2; Act., 10, 35; Héb., 11, 33). 8. Mais après un certain temps, ils furent séduits par les femmes que tu as vues revêtues de tort de désigner ces deux catégories par la même expression initiale : r pierres rejetées ». 2. Le blanc éclatant, couleur dos élus. Le Pasteur. 21 322 LE PASTEUR 90,8-91,4 μέλανα ίμάτια ένδεδυμένων, τούς ώμους έζω έχουσών καί τάς τρίχας λελυμένας καί εύμορφων ταύτας ίδόντες έπεθύμησαυ αύτών καί ένεδύσαντο τήν δύναμιν αύτών, τών δέ παρ­ θένων άπεδύσαντο τδ ένδυμα καί τήν δύναμιν. 9. Ουτοι ουν άπεβλήθησαν άπδ τοΟ οϊκου τοΟ θεού καί έκείναις παρεδόθησαν· οί δέ μή άπατηθέντες τώ κάλλει τών γυναικών τούτων έμειναν έν τώ οϊκω τοΟ ΘεοΟ. “Εχεις, φησί, τήν έπίλυσιν τών άποδεδλημένων. 91. (14). I 1. Τίούν, φημί. κύριε, έάν οδτοι οί άνθρωποι, τοιοΟτοι δύτες, μετανοήσωσι καί άποδάλωσι τάς έπιθυμίας τών γυναικών τού­ των, καί έπανακάμψωσιν επί τάς παρθένους καί έν τή δυνάμει αύτών καί έν τοίς ίργοις αύτών πορευθώσιν, ούκ είσελεύσονται είς τδν οίκον τοΟ ΘεοΟ ; *2. Είσελεύσονται, φησίν, έάν τούτων τών γυναικών άποδάλωσι τά έργα, τών δέ παρθέ­ νων άναλάδωσι τήν δύναμιν καί έν τοίς έργοις αύτών πορευθώσι* διά τοΟτο γάρ καί τής οικοδομής ανοχή έγένετο, ϊνα, έάν μετανοήσωσιν ουτοι, άπέλθωσιν είς τήν οικοδομήν τοΟ πύργου. Έάν δέ μή μετανοήσωσι, τότε άλλοι είσελεύσονται, καί οδτοι είς τέλος έκβληθήσονται. 3. Έπί τούτοις πδσιν ηύχαρίστησα τώ κυρίω, δτι έσπλαγχνίσθη έπί πάσι τοίς έπικαλουμένοις τώ δνόματι αύτοΟ καί έξαπέστειλε τδν άγγελον τής μετανοίας είς ή μάς τούς άμαρτήσαντας είς αύτδν καί άνεκαίνισεν ήμών τδ πνεΟμα καί ήδη κατεφθαρμένων ήμών καί μή έχόντων ελπίδα τοΟ ζήν άνενέωσετήν ζωήν ήμών. 4. ΝΟν, φημί, κύριε, οήλωσόν μοι, διατί δ πύργος χαμαί ούκ ώκοδόμη90,8 τό ϊ/δ. ·/.« την δ. Ε : τήν δ. AL, τό ϊνδ. bl 91.1 τάς έπιθυμίας Λ : τήν — αν LLE 91.2 άπέλθωσιν A : ιίαίλΟωσιν LI.Ε |Ι είαίλεύσονται LLE : άπιλεύσονται Λ 91.3 τΛ όνόματι : τό όνομα Λ 1. Suspendre lu construction de la tour équivaut en fait à retar­ der la Parousie. L’idée se retrouve en H Pierre, 3, 9. Tertullien pen­ sera plus tard que la fin du inonde est retardée pour donner un répit à Γ Empire romain (Apol., 3*2, 1). Sim. IX 13, 8-14, -i 323 noir, les épaules dégagées, les cheveux déroulés... et belles ! Les voyant, ils les désirèrent et se revêtirent de leur puissance, et rejetèrent le vêtement et la puissance des vierges. 9. Ceux-là ont été rejetés de la maison de Dieu et abandonnés à ces femmes ; mais ceux que leur beauté n’a pas égarés, sont restés dans la maison de Dieu. Voilà, dit-il, l’explication des pierres rejetées. 91. (14). « 1. — Eh quoi ! Seigneur, dis-je, si ces hommes, même tels, font pénitence et rejettent le désir de ces femmes et reviennent aux vierges et marchent selon leur puissance et selon leurs œuvres, n’entreront-ils pas dans la maison de Dieu ? 2. — Ils entreront, répondit-il, s’ils renoncent aux œuvres de ces femmes, recouvrent la vertu des vierges et marchent dans leurs œuvres. Et précisément une pause est intervenue dans la construction pour qu’ils puissent, en cas de repentir, rentrer dans la construction de la tour *. Mais s’ils ne font pas pénitence, d’autres entreront et eux seront définitivement rejetés. » 3. Là-dessus, je rendis grâces au Seigneur d’avoir eu pitié de tous ceux qui s’appellent selon son nom (/.$., 43, 7) et de nous avoir envoyé l’ange de la pénitence, à nous qui avions péché à son égard, d’avoir renouvelé noire esprit et renouvelé notre vie alors que nous étions déjà corrompus et sans espoir de vivre *. 4. « A présent, Seigneur, dis-je, montrez-moi pourquoi la tour n’a pas été construite à terre, 2. Co paragraphe 3 dévoile l'intention fondamentale d’Hcrmas; l'idée de pénitence possible donne la clef de la Sim. IX, comme do l'en, semble de l'œuvre. Il faut d'ailleurs remarquer quo la structuro moine de celte Similitude en fournit la preuve : si Hermas réserve pour la fin l'explication des douze categories de chrétiens, c'est que cette explication est liée intimement à l’idëo de pénitence. Pour les derniers mots, cf. 31, 7. 324 LE PASTEUR 91,4-92,3 ται, άλλ' έπί τήν -πέτραν καί έ-πΐ τήν πύλην. Έτι, φησίν, άφρων εΐ καί άσύνετος ; ’Ανάγκην ?χω, φημί, κύριε, πάντα έπερωτδν σε, δτι ούδ' δλως ούδέν δύναμαι νοήσαι· τά γάρ πάντα μεγάλα καί ενδοξά έστι καί δυσνόητα τοίς άνθρώποις. 5. “Ακούε, φησ(· τό δνομα τοΟ υίοΟ τοΟ ΘεοΟ μέγα έστί καί άχώρητον καί τόν κόσμον δλον βαστάζει. El οίν πδσα ή κτίσις διά τοΟ υίοΟτοΟ Βεοϋ βαστάζεται, τί δοκεΐς τούς κεκλημένους ύπ' αύτοΟ καί τό δνομα φοροϋντας τοΟ υΐοΟ τοΟ 6εο0 καί πορευομένους ταΐς έντολαις αύτοϋ: 6. Βλέπεις ούν, ποιους βαστάζει: Τούς έξ δλης καρδίας φοροϋντας τό δνομα αύτοΟ. Αυτός οΰν θεμέλιος αύτοις έγένετο καί ήδέως αύτούς βαστά­ ζει, δτι ούκ έπαισχύνονται τό δνομα αύτοΟ φορειν. 92. (15). J 1. Δήλωσόν μοι, φημί, κύριε, τών παρθένων τά όνόματα καί τών γυναικών τών τά μέλανα ίμάτια ένδεδυμένων. “Ακούε, φησίν, τών παρθένων τά όνόματα τών ϊσχυροτέρων, τών είς τάς γωνίας σταθεισών. 2. ‘Η μέν πρώτη Πίστις, ή δέ δευτέρα ’Εγκράτεια, ή δέ τρίτη Δύναμις, ή δέ τετάρτη Μακρο­ θυμία· at δέ έτεραι άνά μέσον τούτων σταθεισαι ταΟτα έχουσι τά ονόματα· Άπλότης, ’Ακακία, ‘Αγνεία, Ίλαρότης, ’Αλήθεια, Σύνεσις, ‘Ομόνοια, ’Αγάπη. ΤαΟτα τά όνόματα δ φορών καί τό δνομα τοΟ υίοΟ τοΟ θεοΟ ουνήσεται είς τήν βασιλείαν τοΟ ΘεοΟ είσελθειν. 3. “Ακούε, φησί, καί τά όνόματα τών γυναικών τών τά ίμάτια μέλανα έχουσών. Καί έκ τούτων τέσσαρές είσι δυνατώτεραι, ή πρώτη ’Απιστία, ή δευτέρα Άκρασία, ή δέ τρίτη ’Απείθεια, ή οέ τετάρτη ’Απάτη. 91,0 αύτοις LLE : αυτός Λ 92.1 τά ονόματα— παρθένων LLE : οιη Λ 92.2 'Απλότης — ’Αγάπη AlnE (ubi tamen Αγάπη ante ‘Ομόνοια ponitur) : Simplicitas, Innocentia, Concordia, Caritas, Castitas, Hilaritas, Veritas et Prudentia La 92.3 ίμάτια Hg ex LLE : ονόματα A Sim. IX 14,4-15,3 325 mais sur le rocher et sur la porte. - Tu es de nouveau, dit-il, stupide et insensé ? — C’est une nécessité, Sei­ gneur, dis-je, de tout vous demander, car je n’y puis abso­ lument rien comprendre : ce sont pour les hommes des choses imposantes, glorieuses et difficiles à saisir 5. — Écoute, dit-il. Le nom du Fils de Dieu est grand, im­ mense, et il soutient le monde entier. Si donc toute la création est soutenue par le Fils de Dieu, que penses-tu de ceux qu’il appelle, qui portent le nom du Fils de Dieu et marchent selon ses préceptes ? 6. Vois-tu mainte­ nant ceux qu’il soutient ? Ce sont ceux qui du fond du cœur portent son nom. Il s’est fait lui-même leur assise et c’est une joie pour lui de les soutenir, puisqu’ils n’ont pas honte do porter son nom. 92. (15). « 1. — Dites-moi, Seigneur, dis-je, le nom des vierges et des femmes vêtues de noir. — Écoute, dit-il, le nom des vierges les plus fortes, celles qui se tenaient aux angles. 2. La première, c’est la Foi, la seconde, la Tempérance, la troisième, la Force, la quatrième, la Patience1 2; les autres, placées entre les premières, ont comme nom : Simplicité, Innocence, Sainteté, Gaieté, Vérité, Intelli­ gence, Concorde, Charité. Celui qui porte ces noms et celui du Fils de Dieu pourra entrer dans le royaume de Dieu (Jn, 3, 5). 3. Écoute aussi, dit-il, le nom des femmes vêtues de noir ; quatre d’entre elles sont les plus fortes : la première, Incrédulité, la seconde, Intempérance, la troisième, Désobéissance, la quatrième, Tromperie. Leurs 1. Sur cette altitude d’Hermas, cf. 58, 3. 2. Il faut constater que parmi ces quatre vertus principales, Her­ mas ne mentionne qu’une des trois vertus théologales : la Foi. La Charité vient à la fin de la seconde série ; Γ Espérance n’est pas men­ tionnée. 326 LE PASTEUR 92,3-93,3 Al δέ ακόλουθοι αύτών καλούνται Λύπη, Πονηρία, ’Ασέλγεια, Όξυχολία, ΨεΟδος, ‘Αφροσύνη. Καταλαλιά, Μίσος. ΤαΟτα τά δνόματα ό φορών τοΟ ΘεοΟ οοΟλος τήν βασιλείαν μέν δψεται τοΟ ΘεοΟ, είς αύτήν δέ ούκ είσελεύσεται. ·1. Οί λίθοι δέ, φημί, κύριε, οί έκ τοΟ βυθοΟ ήρμοσμένοι εις τήν οίκοδομήν τίνες είσίν ; Οί μέν -πρώτοι, φησίν, οί ι' οί είς τά θεμέλια τεθειμένοι, πρώτη γενεά· οί δέ κε’ δευτέρα γενεά άνδρών δικαίων- οί δέ λε' προφήται τοΟ ΘεοΟ καί διάκονοι αύτοΟ- οί δέ μ' άπόστολοι καί διδάσκαλοι τοΟ κηρύγματος τοΟ υίοΟ τοΟ 0εοΟ. 5. Διατΐ οδν, φημί, κύριε, αί παρθένοι καί τούτους τούς λίθους έπέδωκαν είς τήν οίκοδομήν τοΟ πύργου, διενέγκασαι διά τής πύλης : 6. Οδτοι γάρ, φησί, πρώτοι ταΟτα τά πνεύματα έφόρεσαν καί δλως απ’ άλλήλων ούκ άπέστησαν, ούτε τά πνεύματα άπδ τών άνθρώπων ούτε οί άνθρωποι άπδ τών πνευμάτων, άλλά παρέμειναν τά πνεύματα αύτοίς μέχρι τής Κοιμήσεως αύτών. Καί εί μή ταΟτα τά πνεύματα μετ’ αύτών έσχήκεισαν, ούκ δν εύχρηστοι γεγόνεισαν τή οικοδομή τοΟ πύργου τούτου. 93. (16). 1. “Ετι μοι, φημί, κύριε, δήλωσον. Τί, φησίν, επιζητείς; Διατί, φημί, κύριε,οί λίθοι έκ τοΟ βυθοΟ άνέθησαν καί είς τήν οικοδομήν τοΟ πύργου έτέθησαν, πεψορηκότες τά πνεύματα ταΟτα; 2. ’Ανάγκην, φησίν, εΐχον δι’ ΰδατος άναθήναι, Χνα ζωοποιηθώσιν* ούκ ήδύναντο γάρ άλλως είσελθεϊν είς τήν βα­ σιλείαν τοΟ ΘεοΟ, εί μή τήν νέκρωσιν άπέθεντο τής ζωής αύτών τής προτέρας. 3. ’Έλαθον ουν καί ουτοι οί κεκοιμημέ92.3 92.4 92,6 93.1 93.2 τά ονόματα (τών) ΑΕ : τά πνίνματα Ι.Ι. κι’ ALL : xv Ε γίγόνιιααν : γιγόνχσ'. A το5 πύργου 1.1.Ε : om Λ τής προτίρας 1.Ι.Ε : oui Λ 1. Les 3 premiers nombres désignent des générations; le 4e, nombre sacré, arrondi, des individus. Cf. iz, 3, 23-32 : il y a 10 gé­ nérations jusqu’à Noé ; 25 de Noé à David, mais 42 (et non 35) de Sim. IX 15,3-16,3 327 suivantes s’appellent : Tristesse, Méchanceté, Débauche, Colère, Fausseté, Démence, Médisance, Haine. Le servi­ teur de Dieu qui porte ces noms verra le royaume de Dieu, mais n’y entrera pas. 4. — Et les pierres, Seigneur, disje, sorties de l’abîme et ajustées à la construction, qui sont-elles ? — Les dix premières, dit-il, posées dans les fondations, c’est la première génération ; les vingt-cinq (suivantes) sont la seconde génération d’hommes justes ; les trente-cinq (suivantes) sont les prophètes de Dieu et scs serviteurs et les quarante sont les apôtres, les docteurs qui ont proclamé la doctrine du Fils de Dieu *. 5. — Et pourquoi, Seigneur, dis-je, les vierges ont-elles fait passer ces pierres par la porte pour les livrer aux construc­ teurs de la tour ? 6. — Parce qu’ils furent les premiers à porter ces esprits et qu’ils ne s’écartèrent pas du tout les uns des autres, ni les esprits des hommes ni les hommes des esprits : ceux-ci restèrent avec eux jusqu’à leur mort *, et si ces hommes n’avaient pas eu ces esprits avec eux, ils n’auraient pas été utilisables pour la cons­ truction de la tour. 93. (16). « 1. — Expliqucz-moi encore, Seigneur, dis-je. — Que cherches-tu encore ? dit-il. — Pourquoi, Seigneur, dis-je, les pierres ont-elles dû monter du fond de l'eau pour être placées dans la construction de la tour, tout en portant ces esprits ? 2. — Il leur fallait sortir de l’eau, dit-il, pour recevoir la vie : elles ne pouvaient entrer dans le royaume de Dieu (Jn, 3, 5) autrement qu’en rejetant la mort qu’était leur vie antérieure. 3. Ces morts reçurent David au Christ. Les 40 représentent les apôtres au sens large. Her­ mas est loin d’opposer judaïsme cl christianisme : le second est pour lui le couronnement naturel du premier. 2. Ceci est dit aussi des apôtres : détail intéressant pour la date du Pasteur ; cf. Inlrod., p. 40. 328 LE PASTEUR 93, 3-94, 1 τήν σφραγίδα τοϋ υίοΟ τοϋ ΘεοΟ καί είσήλθον είς τήν βασι­ λείαν τοϋ ΘεοΟ' πριν γάρ,φησί, φορέσαι τδν άνθρωποντά δνομα τοΟ υίοΟ τοϋ θεού, νεκρός έστίν· 'όταν δέ λάδη τήν σφραγίδα, άποτίθεται τήν νέκρωσιν καί άναλαμδάνει τήν £ωήν. 4. 'H σφραγίςοδν τά ύδωρ έστίν είς τά ύδωρ οδν καταδαίνουσι νεκροί καί άναδαίνουσι ζώντες. Κάκείνοις ουν έκηρύχθη ή σφραγίς αδτη καί έχρήσαντο αύτβ, '(να είσέλθωσιν είς τήν βασιλείαν τοϋ ΘεοΟ. 5. Διατί, φημί, κύριε, καί οί μ’ λίθοι μετ’ αύτών άνέδησαν έκ τοϋ βυθοΟ, ήδη έσχηκότες τήν σφραγίδα; "Οτι, φησίν, οδτοι οί άπόστολοι καί οί διδάσκαλοι οί κηρύξαντες τά δνομα τοϋ υίοϋ τοΟ ΘεοΟ, κοιμηθέυτες έν δυνάμει καί πίστει τοϋ υίοΟ τοϋ θεοϋ έκήρυξαν καί τοϊς προκεκοιμημένοις καί αύτοί έδωκαν αύτοις τήν σφραγίδα τοϋ κηρύγματος. 6. Κα­ τέδησαν οδν μετ' αύτών είς τά ύδωρ καί πάλιν άνέδησαν· άλλ* ουτοι μέν ζώντες κατέδησαν καί ζώντες άνέδησαν· έκείνοι δέ οί προκεκοιμημένοι νεκροί κατέδησαν, ζώντες δέ άνέδησαν. 7. Διά τούτων οδν έζωοποιήθησαν καί έπέγνωσαν τά δνομα τοΟ υίοΟ τοΟ ΘεοΟ- διά τοϋτο καί συνανέδησαν μετ’ αύτών, καί συνηρμόσθησαν είς τήν οικοδομήν τοΟ πύργου, καί άλατόμητοι συνωκοδομήθησαν· έν δικαιοσύνη γάρ έκοιμήθησαν καί έν μεγάλη άγνεία· μόνον δέ τήν σφραγίδα ταύτην ούκ εΐχον. “Εχεις οδν καί τήν τούτων έπίλυσιν. “Εχω, φημί, κύριε. vol 94. (17). 1. ΝΟν ουν, κύριε, περί τών δρέων μοι δήλωσον· διατί άλλαι καί άλλαι είσιν αί ίδέαι καί ποικίλαι ; “Ακούε, φησί’ τά δρη 93,3 καί ίίσξλΟον — βασ. τοϋ Oeov Ι.Ι.Ε : oni A | τοϋ υίοϋ LI.E : orn Λ 93.5 προχιχοιμημενοις CIAI (Strom. 11,9) LjE : xtx. AL, 93.6 άλλ’ ουτοι— 8s άνέδησαν ClAlLLE : om Λ 1. Le baptême est nécessaire au salut : Hermas semble déduire de là qu'il faut baptiser les morts. Clément d'Alex, prétend seul avec Hermas que ce soit l'œuvre des apôtres et des docteurs. Ail­ leurs, c’est le Christ lui-même qui va baptiser les morts ; cf. Strom., Il, 9 ; VI, 6 ; voyez aussi le texte discuté de Paul, / Cor., 15, 29. Sim. IX 16,3-17,1 329 donc eux aussi le sceau du Fils de Dieu et entrèrent dans le royaume de Dieu (Jn, 3, 5). Avant de porter le nom du Fils de Dieu, dit-il, l’homme est mort ; et lorsqu’il reçoit le sceau, il rejette la mort et reçoit la vie. 4. Et le sceau, c’est l’eau : ils descendent donc dans l’eau morts et ils en sortent vivants. A eux aussi donc fut annoncé ce sceau et ils en usèrent pour entrer dans le royaume de Dieu (Jn, 3, 5). 5. — Pourquoi, Seigneur, dis-je, les quarante pierres sont-elles montées aussi avec eux de l’abîme, tout en ayant déjà reçu le sceau ? — Parce que, dit-il, ces apôtres et ces docteurs qui ont prêché le nom du Fils de Dieu, après être morts dans la vertu et la foi du Fils de Dieu, l’ont prêché aussi à ceux qui étaient morts avant eux et leur ont donné le sceau qu’ils annon­ çaient *. 6. Avec eux donc ils sont descendus dans l’eau et ensuite en sont sortis. Mais c’est vivants qu’ils sont descendus pour ensuite remonter vivants, alors que ceux qui étaient morts avant eux sont descendus morts et sont remontés vivants. 7. C’est grâce à eux que ces der­ niers ont reçu la vie et connu le nom du Fils de Dieu. C’est pourquoi ils sont remontés avec eux et ont été ajus­ tés à la construction de la tour, y prenant place sans être taillés ; car ils étaient morts dans la justice et dans une grande pureté : il ne leur manquait que ce sceau. Tu as maintenant l’explication de ccs faits. — Oui, Seigneur, dis-je. 94. (17). «1. Maintenant, Seigneur, expliquez-moi ce qui con­ cerne les montagnes 2. Pourquoi leur aspect est-il si dif2. Ccs montagnes sont tour λ tour douze tribus, douze nations» toutes les nations du monde cl surtout douze categories de chré­ tiens. Les douze tribus trahissent un stade antérieur — juif—de la matière adaptée ici. 330 LE PASTEUR 94·, 1-95, 2 ταΟτα τά δώδεκα δώδεκά είσιν φυλαί αί κατοικοΟσαι δλον τδν κόσμον, έκηρύχθη ουν είς ταύτας ό υίδς τοΟ ΘεοΟ διά τών άποστόλων. 2. Διατί δέ ποικίλα καί άλλη καί άλλη Ιδέα έστι τά δρη, δήλωσόν μοι, κύριε. “Ακούε, φησίν· αί δώδεκα φυλαί αδται at κατοικοΟσαι δλον τδν κόσμον δώδεκα έθνη είσΐ· ■ποι­ κίλα δέ εισι τί| φρονήσει καί τώ νοι· οΐα ουν είδες τά δρη •ποικίλα, τοιαΟταί είσι καί τούτων αΐ ποικιλίαι τοΟ νοδς τών έθνών καί ή φρόνησις. Δηλώσω δέ σοι καί έυδς έκάστου τήν πρδξιν. 3. Πρώτον, φημί. κύριε, τοΟτο δήλωσον, διατί οΰτω ■ποικίλαδυτα τά δρη,είς τήν οικοδομήν δταν έτέθησαν οί λίθοι αύτών, μιδ χρόα έγένοντο λαμπροί, ώς καί οί έκ τοΟ βυθοΟ άναβεθηκότες λίθοι ; 4. "Οτι, φησί, πάντα τά έθνη τά ύπδ τδν ούρανδν κατοικοΟντα, άκούσαντα καί πιστεύσαντα έπί τφ δνόματι έκλήθησαντοΟ υίοϋ τοΟ ΘεοΟ. Λαθόντες ουν τήν σφρα­ γίδα μίαν φρόνησιν έσχον καί ένα νοΟν, καί μία πίστις αύτών έγένετο καί μία άγάπη, καί τά πνεύματα τών παρθένων μετά τοΟ δνόματος έφόρεσαν· διά τοΟτο ή οικοδομή τοΟ πύργου μιδ χρόα έγένετο λαμπρά ώς δ ήλιος. 5. Μετά δέ τδ είσελθεΐν αύτούς έπί τδ αύτδ καί γενέσθαι εν σώμα, τινές έξ αύτών έμίαναν εαυτούς καί έξεβλήθησαν έκ τοΟ γένους τών δικαίων καί πάλιν έγένοντο, οΐοι πρότερον ήσαν, μδλλον δέ καί χείρονες. 95. (18). 1. Πώς, φημί. κύριε, έγένοντο χείρονες, θεδν έπεγνωκότες; Ό μή γινώσκων, φησί, θεδν καί πονηρευόμενος έχει κόλασίν τινα τής πονηριάς αύτοΟ, δ δέ θεδν έπιγνούς ούκέτι δφείλει πονηρεύεσθαι, άλλ' άγαθοποιείν. 2. Έάν οδν ό δφείλων άγαθοποιείν πονηρεύηται, ού δοκεί πλείονα πονηριάν ποιείν παρά 94.1 94.4 94.5 95.1 τά δώδίζχδώδίζα ALL : δώδιχα ΡΑιηΙιΕ του υίου LLE : om A || λαμπρά : λαμπρό; A έ; αϋτό'ιν : ?ξω A (φησί) θ«όν 1.8 : dominum i.t χριστόν Λ Sim. IX 17, 1-18, 2 331 férent et bigarré ? — Ecoute, dit-il. Ces douze montagnes sont les douze tribus qui se partagent le monde entier ; le Fils de Dieu leur fut annoncé par les apôtres. 2. — Mais pourquoi cet aspect si différent, et bigarré ? Expliquez-moi, Seigneur. — Écoule, dit-il. Ces douze tribus qui se partagent le monde entier forment douze nations. Elles sont diverses par le sentiment et l’esprit. Telles ces montagnes bigarrées que tu as vues, telle aussi la bigarrure de sentiment et d’esprit de ces nations. Mais je vais te montrer la conduite de chacune en particulier. 3. — Tout d’abord, Seigneur, dis-je, expliquez-moi com­ ment il se fait que les pierres de ces montagnes pourtant bigarrées, une fois placées dans la construction, devinrent brillantes et de la même couleur blanche, comme les pierres qui sont montées du fond de l’eau. 4. — C’est parce que toutes les nations, dit-il, qui habitent sous le ciel, après avoir entendu (l'annonce) et avoir cru, ont pris le nom du Fils de Dieu. Et après avoir reçu le sceau, ces gens n’eurent plus qu’un même sentiment et un même esprit (Éphés., 4, 4), une même foi et une même charité, et avec le nom, ils ont porté les esprits des vierges. Voilà pourquoi la tour a pris une même couleur éclatante, comme le soleil. 5. Mais après être entrés dans le même lieu et avoir formé un seul corps, certains d’entre eux se sont souillés et ils ont été rejetés du peuple des justes et ils sont redevenus tels qu’ils étaient auparavant et même plutôt pires. 95. (18). al. — Comment, Seigneur, dis-je, ont-ils pu devenir pires après avoir connu Dieu ? — Celui, dit-il, qui ne con­ naît pas Dieu et fait le mal, mérite (déjà) une certaine punition pour sa méchanceté ; mais celui qui connaît Dieu ne doit plus faire le mal, mais le bien. 2. Si donc celui qui doit faire le bien fait le mal, ne semble-t-il pas 332 LE PASTEUR 95,2-96,2 τδν μή γινώσκοντα τδν θεόν ; Διά τούτο οί μή έγνωκότες θεόν καί πονηρευόμενοι κεκριμένοι εϊσίνεϊς θάνατον, οί δέ τδν θεόν έγνωκότες καί τά μεγαλεία αύτοΟ έωρακότες καί πονηρευόμενοι δισσώς κολασθήσονται καί άποθανοϋνται είς τδν αίώυα. Ούτως οδν καθαρισθήσεται ή έκκλησία τοΟ ΘεοΟ. 3. Ός δέ εΐοες έκ τοΟ πύργου τούς λίθους ήρμένους καί παραδεδομένους τοίς πνεύμασι τοίς πονηροις καί έκεΐθεν έκβληθέντας· καί έσται έν σώμα τών κεκαθαρμένων, ώσπερ καί δ πύργος έγένετο ώς έξ ένδς λίθου γεγονώς μετά τδ καθαρισθήναι αύτόν· ούτως έσται καί ή έκκλησία τοϋ ΘεοΟ μετά τδ καθαρισθήναι αύτήν καί άποθληθήναι τούς πονηρούς καί ύποκριτάς καί βλασφήμους καί διψύχους καί πονηρευομένους ποικίλαις πονηρίαις. 4. Μετά τδ τούτους άποθληθήναι έσται ή έκκλησία τοϋ ΘεοΟ έν σώμα, μία φρόνησις, εις νοΟς, μία πίστις, μία άγάπη· καί τότε δ υίδς τοϋ θεοΰ άγαλλιάσεται καί εύφρανθήσεται έν αύτοίς άπειληφώς τδν λαδν αύτοΟ καθαρόν. Μεγάλως, φημί, κύριε, καί ένδόξως πάντα έχει. 5. Έτι, φημί, κύριε, τών δρέων ένδς έκάστου δήλωσόν μοι τήν δύναμιν καί τάς πράξεις, Κνα πάσα ψυχή πεποιθυΐα έπί τδν κύριον άκούσασα δοξάση τδ μέγα καί θαυμαστόν καί ένδοξον όνομα αύτοΟ. "Ακούε, φησί, τών δρέων τήν ποικιλίαν καί τών δώδεκα εθνών. 96. (19). 1. Έκ τοΟ πρώτου όρους τοϋ μέλανος οί πιστεύσαντες τοιοΰτοί είσιν· άποστάται καί βλάσφημοι είς τδν κύριον καί προδόται τών δούλων τοϋ ΘεοΟ. Τούτοις δέ μετάνοια ούκ εστι, θάνατος δέ έστι, καί διά τοϋτο καί μέλανές είσι· καί γάρ τδ γένος αύτών άνομόν έστιν. 2. Έκ δέ τοΟ δευτέρου όρους 95,3 ώ; δι A{Lj) : L.E 95,5 δηλωσον : praem κόρα A 1. Hennas admet fori bien que tous les chrétiens ne soient pas sauvés ; cf. § 3. Sur le traitement plus sévère des chrétiens, cf. Athénagohe, Supplique, 31, fin (trad. Baroy, Sources chrétiennes, p. 158) et Cyprien, D post secuniur solus Sangallensis inserit 'sed adversus illum em llg in adversantur illum 1. C’est le Christ qui pario : Io Seigneur, c’est donc Dieu. Sim. X 2,1-3, i 361 112. (2). 1. Je lui dis: «Demandez au Pasteur lui-même, Seigneur, si, depuis qu’il est chez moi, j’ai commis quelque faute qui l’aurait offensé. 2. — Et moi, reprit l’ange, je sais bien que tu n’as pas commis de faute et que tu n’en commet­ tras pas. Mais je te dis cela pour que tu persévères. Le Pas­ teur a bonne impression de toi, il me l’a dit. Toi, tu feras connaître mes paroles aux autres, pour qu’eux aussi, qui ont fait ou feront pénitence, aient les mêmes senti­ ments que toi ; ainsi le Pasteur me parlera d’eux en bons termes et moi, au Seigneur x. 3. — Pour ma part, Sei­ gneur, dis-je, je proclame à tout homme les merveilles du Seigneur et j’espère que tous ceux qui ont péché aupara­ vant, en entendant mes paroles, feront spontanément péni­ tence pour recouvrer la vie. 4. — Persévère, dit-il, dans cette mission, conduis-la à bon terme. Tous ceux qui appliquent les préceptes du Pasteur obtiendront la vie et lui-même, une grande gloire auprès du Seigneur. Tous ceux par contre qui n’observent pas ses préceptes, tournent le dos à leur propre vie et méprisent le Pasteur ; lui, n’en a pas moins d’honneur auprès de Dieu. Tous ceux donc qui le méprisent et n’observent pas scs commandements se livrent eux-mêmes à la mort et chacun d’eux est comp­ table de son propre sang. Je te le dis (encore) : mets-toi au service de ses préceptes et tu posséderas le remède pour tes péchés. 113. (3). « 1. Je t’ai envoyé ces vierges pour qu’elles habitent avec toi ; j’ai en effet constaté qu’elles sont affables à ton égard. Tu as en elles des aides, de façon à pouvoir mieux observer les préceptes du Pasteur. Il ne se peut pas en effet que, sans ces vierges, on puisse observer les préceptes. 362 LE PASTEUR 113,1-114,2 eas libenter esse tecum; sed ego praecipiam eis, ut omnino a domo tua non discedant. 2. Tu tantum communda domum tuam; in munda enim domo libenter habitabunt; mundae enim sunt atque castae et industriae et omnes habentes gra­ tiam apud dominum. Igilur si habuerint domum tuam pu­ ram, tecum permanebunt. Sin autem pusillum aliquid inqui­ nationis acciderit, protinus a domo tua recedent; hae enim virgines nullam omnino diligunt inquinationem. 3. Dico ei : Spero me, domine, placiturum eis, ita ut in domo mea libenter habitent semper. Καί ώσπερ οδτος, φ παρέδωκάς με, ού μέμφεταί με, ούδέ αδται μέμψονταί με. 4. Λέγει τφ ποιμένι· Οίδα, δτι ό δούλος τοΟ ΘεοΟ θέλει ζήν καί τηρήσει τάς έντολάς ταύτας καί τάς παρθένους έν καθαρότητι καταστήσει. 5. ΤαΟτα είπών τφ ποιμένι πάλιν παρέδωκέν με καί τάς παρθένους καλέσας.... λέγει αύταΐς· Quoniam video vos libenter in domo huius habitare, commendo eum vobis et domum eius, ut a domo eius non recedatis omnino. Illae vero haec verba libenter audierunt. U4. (4). 1. Ait deinde mihi: Viriliter in ministerio hoc conversare, omni homini indica magnalia domini, et habebis gratiam in hoc ministerio. Quicumque ergo in his mandatis ambulaverit, vivet et felix erit in vita sua; quicumque vero neglexerit, non vivet et erilinfelix in vita sua. 2. Dic omnibus, ut non cessent, quicumque recte facere possunt ; bona opera exer­ cere utile est illis. Dico autem, omnem hominem de incom­ modis eripi oportere. Et is enim, qui eget et in cotidiana vita 113,3-5 graece ex POx 113,5 ζχλέσας : sequitur lacuna X litterarum, cum versiones nihil praestent. 1. Hermas se lait exhorter à Ia fermeté : c’est peut-être qu’il sait qu’une fraction s'opposera au message qu'il prêche. Sim. X 3,1-4,2 363 Je vois qu’elles sont volontiers avec toi ; mais je leur don­ nerai l’ordre de ne pas du tout s’écarter de ta maison. 2. Seulement, toi, nettoie-la bien ; car clics habiteront avec plaisir une maison propre ; elles sont elles-mêmes pures, chastes, actives et toutes ont un grand crédit auprès du Seigneur. Si donc elles trouvent ta maison propre, elles y resteront ; mais s’il s’y produit la moindre souillure, elles la quitteront sur-le-champ, car ces vierges n’aiment pas du tout la souillure. » 3. Je lui réponds : « J’espère, Seigneur, que je leur plairai, de façon qu’elles habitent toujours ma maison. Le Pasteur, à qui tu m’as confié, ne se plaint en rien de moi ; de même, clics ne se plain­ dront pas de moi. » 4. L’ange dit au Pasteur : « Je vois, dit-il, que ce serviteur de Dieu veut vivre et qu’il gardera ces préceptes et logera ces vierges dans une maison propre. » 5. Sur ces mots, il me confia de nouveau au Pasteur, appela ces vierges et leur dit : « Puisque je vois que vous habitez volontiers la maison de cet homme, je vous le recommande, et aussi sa maison : ne la quittez jamais. » Elles, de leur côté, curent plaisir à entendre ces mots. 114. (4). 1. Il me dit ensuite :«Aie dans tes fonctions une éner­ gie virile *, révèle à tout le monde les merveilles du Sei­ gneur et tu auras de grands mérites par ce ministère. Quiconque marchera selon ccs préceptes, vivra et sera heureux dans sa vie 1 ; quiconque les aura négligés ne vivra pas et son existence (ici-bas) sera malheureuse. 2. Λ tous ceux qui peuvent faire le bien, dis de ne pas cesser de le faire ; accomplir de bonnes œuvres leur est utile. Je dis qu’il convient d’arracher tout homme à la misère. Celui qui par l’indigence est, dans sa vie quoti2. < Vivra » a un sens eschatologiquc ; c vie » a le sens de * vie d'ici-bas » ; de même dans la suite. 364 LE PASTEUR 114,2-5 patitur incommoda, in magno tormento est ac necessitate. 3. Qui igitur huiusmodi animam eripit de necessitate, magnum gaudium sibi adquiril. Is enim, qui huiusmodi vexatur incommodo, pari tormento cruciatur atque torquet se qui in vincula est. Multi enim propter huiusmodi calamitates, cum eas sufferre non possunt, mortem sibi adducunt. Qui novit igitur calamitatem huiusmodi hominis et non eripit eum, magnum peccatum admittit et reus fit sanguinis eius. 4. Facite igitur opera bona, quicumquo accepistis a domino, ne, dum tardatis facere, consummetur structura turris. Propter vos enim intermissum est opus aedificationis eius. Nisi festinetis igitur facere recte, consummabitur turris, et excludemini. 5. Postquam vero locutus est mecum, surrcxit de lecto et apprehenso pastore ct virginibus abiit, dicens autem mihi, remissurum se pastorem illum et vir­ gines in domum meam. i 14,5 domum meam Lx : addit âui}* L, in saecula saeculorum. Arnen. E (in quo uoniiulla de auctore Paulo sequuntur) Sim. X 4,2-5 365 dienne, en butte aux difficultés, endure un grand tour­ ment et une grande épreuve. 3. Celui donc qui arrache à la nécessité l’âme d’un tel homme, se crée une grande joie : car quelqu’un qui est tenaillé par des misères de ce genre souffre le même supplice et les mêmes tortures que celui qui est dans les fers. Et beaucoup, quand ils ne peuvent plus supporter ces souffrances, se donnent la mort. Celui donc qui, connaissant la misère d’un tel homme, ne l’en retire pas, commet un grand péché et devient comptable de son sang. 4. Faites donc de bonnes œuvres, vous tous qui avez reçu (ces préceptes) du Sei­ gneur, de peur que la construction de la tour ne s’achève pendant que vous tardez à les faire. C’est pour vous en effet qu’ont été interrompus les travaux ’. Si donc vous ne vous hâtez pas de bien agir, la tour sera achevée et vous en serez exclus. » 5. Quand il eut fini de me parler, l’ange se leva du lit et prenant avec lui Je Pasteur et les vierges, il se retira, mais il me dit qu’il renverrait chez moi ce Pasteur et les vierges. 1. Cf. 91, 2 et Introd., p. 27. TABLE DE CONCORDANCE TABLE DE CONCORDANCE 368 Sim. VIII — —— ■ ■■ ___ — ·—— ·— MB —— — ------ ------ ------ ------ —- Sim. IX — BM — -— — ------ — —— ------ —· —· — — ---- ------ — — — — ------- — ----- ------ — 3 = Pastbur 4 5 0 7 8 9 10 11 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 x=s — c= — — — —- — = — —- -— —- — S3 — = —— B—· = CS — E= — = — S= — = —- — — ss -----—— — — —« sss — 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 Sim. IX —— —· —— — — — — — — —— — — — — — — —— ··· — Ba·· — —- — —— — — — —— —— ——- — —— — MM — Sim. X — ------ - — —— 15 = Pa stuck 92 16 93 17 — 94 95 18 = 19 as 96 = 20 — 97 21 —98 22 =□ — 99 23 a — 100 24 = 101 25 S3 — 102 26 = — 103 27 — 104 105 28 = 29 =3 — 106 2S 30 — 107 31 —108 — 109 32 =3 =3 33 — HO 1 —= — Ill 0 —? — 112 sa 3 113 4 114 INDEX DES MOTS On trouvera ici un Index beaucoup plus développé que celui de l’édition belong : nous avons tâché d’y mettre tous les mots et de citer tous leurs emplois qui paraissaient utiles à l’étude soit du texte grec d’IIermas, soit de l’histoire des idées reli­ gieuses. Nous remercions le P. J Paramelle, s. j., pour la grande part qu’il a prise à ce travail. N. B. — P Si I7ndex ne contient pus tous les mots grecs du Pasfewr et si, pour chaque mot grec, la liste des emplois n'est pas exhaustive, c’est qu'il a paru inutile de répéter ici ce qn’on peut facilement trou­ ver dans E. G. Goodspeed. Index Palristicus, en le corrigeant d'apres le Supplement de Miss Whittaker dans son edition des GCS, et d'après notre liste de variantes, ci-dessous p. 401. 2- L'initiale en lettre majuscule d’un nom de vertu (ou de vice) précède les references des passages ού cette vertu (ou cc vice) est personnifiée. άγαΟοποιεϊν 13 4, 17 5, 95 1.2. αγαΟοποίησις 38 10, 56 4. άγαλλιάσΟαι 33 2, 34 3, 50 6, 67 18,95 4,101 2; cf. ιύφραίvcoOxt. αγαπάν 1 1. 28 1, 34 8, 88 3, 89 5. αγάπη 38 9, 94 4, 95 4 ; Ά. 16 5.7, 92 2. αγγςλο; sans art. 78 2. οί ά. 13 4 ; —οί δίκαιοι 63 2 ; μττα των ά. υ. πάροδος, τό­ πος. δ α. ό (ρ-ξγας καί) ένδοξος (ό ίνδ. 5.) 57 4, 66 1-3, cf. 5, 69 3, 70 1, 78 3; ο. άνήρ, Μιχαήλ, νεανίσκος. Λβ Pasteur. οί ά. οί ένδοξοι (οί ίνδ. α.) 59 3.4.7, cf. 59 2, 89 6.8. ό σεμνότατος α. 25 2, 33 7. (οί) άγιοι ά. (του θεού, του κυρίου) 6 7,12 1.2,58 3. ό α. τής δικαιοσύνης, τής πο­ νηριάς (άμφότεροι, δύο ά.| 36 1-10; — του πνεύματος του προφητικού 43 9. — τής μετάνοιας 25 7, 47 7, 49 I, 78 1, 91 3, 100 5, 101 4; υ. ποιμήν. — τής τιμωρίας 63 2, 66 2 ; — ό τιμωρητής 66 6 ; cf. 66 1.2; υ. ποιμήν. — τρυφής απάτης 62 1, cf. 2 ; υ. ποιμήν. 34 370 INDEX DBS MOTS άγίασμα 40 1. άγιο; qualifie seulement άγγε­ λο;, ΐζζλησία, όνομα, πνεύμα, ». ces mots. o', à. 1 9, 3 2. 6 4.5, 11 3, 14 2, 16 8.9.11, 24 6, 74 1 ; ». ζολλάοΟαι. άγνεια 29 1, 31 2, 32 3, 36 3, 93 7 ; ‘A. 92 2; ». σεμνότη;· άγνόημα : τα πρότερα i. 6Û 3. αγνοια 29 5 ; ά. προτίρα 60 3 ; ν. αμαρτία. αγνό; 16 7. άννότη; 15 3, 32 4. άγνω; 13 1, 59 6, 102 2, 103 2, 104 2 ; ». οεμνώς. άγριο; 44 2, 47 6, 62 5, 86 5, 103 4. άγριότη; 44 2. άγριούσθαι 103 4. αγρό; 5 4, 9 2 4, 22 2, 50 1.4. 5.8.9, 51 I, 55 2.5, 57 1, 58 1.2, 61 5. άδειν 88 5. άδελφ< 1 1.7, 6 3, 7 1, 40 1.2. άδίλφός 8 1, 9 1.4, 11 1, 18 3, 22 1.5.8, 27 2, 88 3. αδελφότης 38 10. άδιάλειπτο; 51 C.8. άδιαλείπτω; 57 3, 88 7, 104 2. άδιχο; 35 1.2. άδιστάχτω; 39 2.4.6, 51 7, 57 4, 76 3, 101 2, 106 2. αδρανή; 43 19. αδύνατο; (actif ι 43 19, (passif) 43 19, 103 6. αίγειο; 25 1, 62 5. αΐσχυντηρό; 36 3. αίτείν 18 6.7, -ιΐαϋαι 11 2, 18 7.9, 21 4, 39 passim, 48 1, 53 6, 56 9, 57 3-5, 63 6. αίτημα 39 passim, 53 6. αιτία 85 3. αίτιϊαύαι 39 8, 63 5. αίτίζεσθαι 97 2. αί/μαλωτισμό; 1 8. αιών : £<·>; αίώνο; 7 3, 101 4; τόν α. 95 2. ό α. ουτο; 1 8, 14 5.6, 39 4, 40 4, 43 8, 44 2, 49 5, 52 1.2.3, 56 6, 61 4. 62 3, 63 3, 66 2, 77 3. — δ (έπ)ίογόμ«νο; 24 5, 53 2.8, cf. 3.4. ’ άχαχία 2 4, 7 2, 17 1, 106 3 ; 'Λ. 16 5.7, 92 2 ; ». άπλότη;. αχαζο; 27 1.7, 101 2, 107 2.3. ακαταστασία 63 4. άχαταστατειν 34 7, 63 5. ακατάστατο; 27 3. ίχηδι’α 19 3. Άχρασία 92 3. αλαζονεία 36 5, 38 5. αλήθεια 11 5, 12 3, 14 2, 15 3. 28 1.4.5, 38 9, 40 4-6, 43 4, 46 1. 62 1.4, 75 1, 96 2, 102 2; Ά. 92 2. άληθ^ί 12 3, 28 1.3.4, 43 3. αληθινό; 15 1, 28 1.5. άληθώ; 28 4. αλλοιοδσθα·. 25 4, 47 1, 71 I. άλλότριο; 29 I. 45 1, 50 3.11. άααρτάνειν 1 6.7, 2 3, 6 4, 13 ‘5, 29 1.2.4.5.8.11, 30 2, 31 2.6, 38 10, 39 1, 53 4.5, 72 5, 91 3, 96 3. αμάρτημα : τα πρότερα ά. 49 2, 100 5 ; τά ά. 1 9, 10 2. αμάρτησε; 6 5. αμαρτία : η προτέρα ά. (αί ά. αί πρότερον, πρότεραι) 5 2, 7 1' 31 1.3, 61 4, 77 3; cf. 6 ί, 29 11 ; ν. άγνοια, άγνόημα, παράπτωμα, πράξ:;. αμαρτωλό; 30 2.3, 52 2.3, 53 2.4, 72 6. αμέλεια 40 5, 103 4. άμελι'ς 68 7, 84 6. INDEX DES MOTS άμίμπτως 23 5, 59 7. αμέριμνος 34 3. αμίαντος 27 7, 59 7, 60 1. αμνησίκακος 39 3. άμπελος 51 1-4.8, 55 5, 58 2, 103 4. αμπέλων 40 5, 55 2-5.7, 57 I, 58 3, 59 2. ά'μωμος 23 5. άναναίνειν 51 3, 79 1, 80 3; à. ίπί την καρδίαν 1 8, 2 4, 15 2.6, 29 1-3, 30 2, 36 3-8, 46 5, 54 5, 60 2, 63 5.6, 105 ί, 106 I, —εντήκ. 54 5. άναγινώσκειν 3 3, 4 1, 5 3, 8 3, 25 5. άνάγνωσις 4 2. άναγράφειν 2 1. άναιδιύεσΟα: 15 5. αναιδής 11 2, 43 12. άνακαινίζειν το πνεύμα 72 3, 91 3. άναζαίνωσις 16 9. άναλαμ6άν<ιν 1 5, 91 2, 93 3. άνανεονν 19 3. 20 2.3, 21 2, 91 3 ; ν. ζωή, πνεύμα, ελπίς, άνχνεωσις 21 2, 62 4. ανάξιος 63 4. άναπαύειν 82 1.2.4. άνάπαυσις 62 7. άνδρίζεοΟαι 4 3, 16 ί, 20 2. άνεχειν 30 1, 32 1. ανήρ : ορρ. 5 γονή 29 4-10; cf. 3, 34 2, 36 7.8, 45 1 ; ά. δί­ καιος, οίψυχος, etc. 1 8, 39 6, 42 1.2; ά. δίκαιοι 92 4; ανδρ.-ς 80 1.2.4, 81 1.5.6.8, 83 I, ». πλήθος. χ. ϊνδοξος, ί-Ιηλος, etc. 25 1, 83 1.3, 84 1, 89 7.8 ; ». άγγελος, ποιμήν, κύριος τοδ πύρ­ γον, νεανίσκος; ίξ ανξοες 80 1.3.4, 81 4.7, 82 1, 83 2, 89 7.8; ». άγγελοι, νεανίσκοι, ανίατος 34 4. 371 άνοδία 1 3, 10 9, 15 1, 35 3. ανομεϊν 3 1. ανόμημα 3 1. ανομία 6 2, 14 1.4, 29 3, 38 3, 42 2, 58 3, 66 2, 76 3. άνομος 96 1. άνονειδίστως 101 2. άντιπαλαίειν 48 2. ανοχή 63 I, 82 1, 91 2. άνωθεν 39 Η, 43 5.8.20.21. άξιος 5 2, 11 4. 12 3, 22 3, 30 I, 63 3, 66 5, 68 5, 105 5. αςιοΰν 22 3. αόρατος 3 4, 11 5. άπαρνείσϊαι 6 7.8, 8 2, 14 5, 50 5, 69 7, 74 2.4, 103 3.5. 6, 105 4.7.8. απαρτίζει·/ 58 2. άπαταν 43 13, 62 1, 64 1.4, 65 3 ss, 90 9. άπατη 38 5, 43 12, 62 1.2.4, 63 3, 64 4, 65 1.3.4.6; ’Λ. 92 3. 'Απείθεια 92 3. άπίχειν 21 4; -εβΟαι 2 4. 6 3, 16 4, 27 3. 28 5, 29 3.9, 33 7, 34 8, 37 3, 39 12, 43 4. 8.21, 44 3, 45 1, 53 5. ’Απιστία 92 3. άπλότης 2 4, 7 2. 9 9, 16 5.7, 17 1, 27 1.7, 101 3; Ά. 92 2; υ. ακακία. απλούς 101 2. άπλως 27 4.6. άπογ·νώσζε:ν τήν ζωήν 1 9, 49 2, 1Ô3 4. άπογνιορίζεσθαι τήν ζωήν 6 8. απόδημε ιν 55 2. αποδημία 55 2, 58 3. άποδύεσΟαι 90 8. άποκαλνπτειν 6 1.1,8 1,11 2-4, 12 3, 16 10.18 2, 20 2, 21 4. άποκάλ-Ζις 9 2, 11 2, 18 6 9, 20 2, 21 4, 22 3, 25 litre. 372 INDEX DES MOTS âr.ozivG; 34 ! » 48 2. cmciz.ojrntv 86 2. άποζρύπτίΐν 88 9. ά-ολλύναι (-ύίΐν) (le vin peril de sa douceur 33 5, cf. 48 3, est perdu 33 ■>) ; ce monde est détruit 24 3. Perdre les ùmes 27 1, 43 1, cf. 103 7 ; les ùmes sont perdues 62 άποφίοεσϋαι, διάνοια, ζιο»5, ψυχ^). Perdre sa vie 72 G, 73 5. 74 2.3.5, cf. 103 3, l’espé­ rance 33 7, sa récompense 59 7 (». έλπ:;, ζωιβ ρισΟο'ς, δυνάμ<νο; άπολεσαι η σώσαι 49 3, 100 4. απολύίΐν 29 6.7, 68 1.4.5, 69 5, 71 2. άποπλανχσΟχι 34 1, 40 5, 63 3, 97 2. άχοσπάσθχ*. 62 3. αποστάτης 4 2, 72 4, 96 I. άποστιρεϊσΟχι 17 9. άποστίρησις 38 5. άποστερητής 28 2, 65 5. απόστολοι 13 1, 92 4, 93 !ΐ, 94 1, 102 2. άποτάσσεσΟχι 36 9. άποτυφλουσόχ·. 34 7. αποτίΟεσύχι (άπέΟοντο) 71 I. άποφίρςιν : πνεύμά μι — 1 3, 5 1 ; γυναίχις — την ζο»{ν 98 4, υ. βανατουν. άπροσχόπως 35 4. αργός 57 3,4. άρίσχβιν 4 2, 35 5, 59 6· αριτη : πχσχ χ. διχχιοσύνης 26 2, 61 4, 76 3 ; πάσα ά. Ζνδοζος 36 3; δικαιοσύνη χαί ά. 46 1. αριθμός 56 2, 101 4, ο. ίγγράφιιν. Άρχαδίχ 78 4. άρμογή 10 6» 13 1.2, 86 7. άρμόζειν 10 0.8, 14 5, 15 5.6, 81 2.3, 84 2.4, 85 4-6, 86 3.4.6, 92 4. άρνιϊσΟαι 6 7.8, 7 4, 8 2, 69 7, 70 4, 74 4, 103 3.5.6, 105 4.7.8. αρνησις 74 4, 105 7. ipy.V (adv.} 51 5. άσίλγιια 6 2, 15 2, 47 6: Ά. 92 3. ασελγές 47 6. άσΟΜ-.α 17 3, 19 4. 20 2, 31 4, 63 4. ασθενής 19 4, 65 4-6. άσπιλος 24 5, 59 7. ασύμφορος :—όν Ιστέ {τω άνθρω­ ποι) 31 6, 33 4, 50 5.10; ασύμφορα τοϊς δούλοις τού 0<ο5 34 2, 36 6, cf. 50 10. ασύνετος 14 5, 16 9, 18 9, 39 9, 40 2.3, 47 2, 89 1, 91 4, 99 4; υ. αφρων, μωρός. ασυνχρασία 17 4. αυθάδεια 99 2.3. αυθάδη; 57 2. 58 1, 99 I. αύθίντης τού πύργου 82 G ; υ. κύ­ ριος, δεσπότης. αύτάρχιια 36 3, 50 6. αφις 67 4. άφεσις 31 1-3, 32 4. άφιστάναι 7 2, 14 1, 15 2, 33 3, 34 7, 36 6.7, 41 5, 61 4* 66 2.7, 72 4, 74 2.5, 75 t ’ 3, 76 3, 99 2; υ. χποστάτης. αφορμή 29 11, 31 3. άφρόνως 25 4. άφροσίνη 34 4, 65 2.3, 99 2.3: Ά. 92 3. αφρων 30 1, 34 2.4, 36 4, 43 4 47 2, 50 4, 64 3, 65 2, 91 4^ 99 2 ; υ. άσύνιτος, μωρός. άφυπνουν 1 3. ά/ρε:ούσΟαι 69 4. INDEX DES MOTS άχρηστος 14 2.7, 33 6, 103 4. αχώρητος 26 1, 91 5. βαπτίζειν 15 3. βασανίζε» 15 6, 30 2, 63 1, 64 1.2.4, 65 3.4.6, 66 4. 86 3. βάσανος 15 6, 63 4, 64 3.4, 65 1.3.7. βασιλεία τού θεού 89 3.4.5.8, 90 2, 92 2.3, 93 2-4, 97 2. 3, 106 2; υ. δεός, είσέρχεσ6αι· βασιλεύς : ό β. ό μεγας 17 8. βεδηλοϋν 72 2. βιβλαρ ίδιον 5 3, 8 3. βιβλίδιον 5 3.4,8 1. βιβλίο? 2 2, 8 2. βίβλος : αί β. 3 2, 51 9, σ. εγγρά­ φει?. βιωτικός : — τά πράγματα 19 3, 34 2, {πράξεις) 3 1. <·/". 63 4. βλαβερός 17 4, 35 3, 65 5-7. βλάπτειν 18 7. βλαττί7 53 1.2. βλάσφημε» 6 2, 62 3.4, 72 4, 74 2, 96 3. βλασφημία 38 3. βλάσφημο: 90 3, 95 3, 96 1.3. βληχρος 51 5, 57 3. βοτάναι 40 ?ί, 55 3-5, 57 1, 78 5-8, 98 1, 99 1, 100 1, 101 1, 103 4. βουλή 24.3 4. 63 5,1054.5.8. βρέφος 106 1.3. βυθός 10 5.6, 13 2, 80 3.5, 81 3.4, 82 3, 92 4, 93 1.5, 94 3. γάμε» 29 6.8. 32 1.2. γελάν 18, 23. γλυκύς 33 5.6, 47 5. γλυκύτης 33 5. γνωρίζει? 5 2, 6 3.4, 8 2. 24 1, 38 2, 44 3, 51 5, 69 1. γνώσις 6 1. 373 γνωστός 57 3, 58 1. γονείς 3 1,6 2. γράμμα 5 4. Γραπτή 8 3. γράφε» 6 1, 7 4, 8 3,25 5.6.8, " 51 9, 56 7, 78 1. γραφή 6 1. γυνή 1 1.4.7; (épouse) 1 2, 29 4-8.10 ; (ορρ. â άνήρ) 29 10, 32 1, 34 2, 36 7.8 ; γ. άλλοτρία 29 1, 45 1 ; cf. 36 5. (L'Église) 2 2.3 ; ίπτα γυ­ ναίκες 16 2; γ. (δώδεκα) 86 5, 90 8.9, 92 1.3, 97 4, 98 4, 99 4, 103 6.8. γωνία 43 13, 79 3, 81 1, 92 1. δαιμόν:ον 27 3, 97 3, 100 5. δέησις 18 7. δειλαίνεσύαι 78 3. δειλία 98 3. δεινό; 40 2, 63 3. δεινώς 3 1, 44 2. δειπνε» τά ρήαατα τού κυρίου 88 8. δείπνο? 55 9. δεΐσΟαι 9 2, 57 1. δεκτός 51 7, 54 3.5, 56 8. δένδρο? 51 2, 52 1.3, 53 2-4, 67 3.4. 68 7.9, 69 1.2.8, 72 1, 78 9.10, 104 1, 105 1.3. δεξιός 9 9, 10 1,2.4, 79 2.4, 83 2, 89 8. δεσμωτήριο? 105 7. δεσπόζει? 12 1. δεσπότης 6 4.5, 11 5, 33 5, 50 6.9, 55 2.5.6.8-11, 57 1, 58 3, 82 7, 84 6, 86 4, 103 4, 108 6; ο. αγρός, άμπελος, αύθέντης, κύριος, οικοδεσπότης, ποιμνίου, πύργος. δηλαυγώς : -ε’στεοον 65 1. διάβολος 31 4.6*, 33 3, 37 2.3, 371 INDEX DES MOTS 39 9.U, 43 3.17, 45 2, 47 6.7,48 1.2.4,49 1.2.4,626. διακονειν 13 I, 27 6, 51 10, 70 1.2, 103 2. διακονία 27 C, 46 3, 50 9. 51 7, 103 2, 104 2. διάκονος 13 1, 92 4, 103 2 διαλογίζεσβαι 1 2, 9 9, 12 3, 39 2, 79 6. διάνοια 19 3, 34 7, 40 5, 41 1, 53 7. διαφθείρειν 7 3, 17 3, 23 3, 53 7, 78 9, 103 I.7. διδάσκαλος 13 1, 31 1. 92 4, 93 5, 96 2, 102 2 ; ν. διδάσχειν 13 1. διδαχή 36 7, 72 5. διδόναι : έδϊβίΐ 62 7, 69 3. δίκαιο; : δ. άνήρ 1 8, 29 3, κριτής 63 6 ; (οί) δίκαιοι (άνδρες) 4 2, 6 43 3.13-15, 75 I. 92 4, 94 5 (ν. κολλασθα·.) ; ορρ. à αμαρτωλοί 52 2.3, 53 2.3, cf. 69 8 ; δ. άγγελος 63 2. τό δίκαιον 35 1.2, plur. 1 8 ; δ. εργον 36 3, 51 9, πνεύμα 34 7, £ήμα 15 6, λόγος 3 2, παιδεία 7 I. δικαιοσύνη 6 6, 9 6, 34 1, 40 5, 96 2; ο. άγγελος, αρετή, ίργάζεσόα·. ; ή επιθυμία τής δ. 45 4.5. δικαιούσαι 17 1,29 1,33 7, 60 1. δικαίωμα 49 4. δικαίως 50 4, 63 6. δική : τίνειν δικήν 27 5, 96 3. διπλούς 35 1, 38 1, 51 8. δισταγμός 105 4. διστάζειν 27 4, 39 5, 57 3, 105 9. διχοστασία 17 9, 27 3, 73 5, 76 2. διχοστατεΐν 73 2, 74 5. διχοστάτης 73 6. διψνχείν 6 7, 10 2, 11 ί, 22 4. 7, 23 4, 39 1.6-8, 61 2, 74 3.5, 75 4, 76 2, 77 3. διψοχία 6 4. 15 1. 18 9. 19 2, 39 1.6.7.9-12, 40 1,41 2.4. δίψνχος 12 3, 23 6, 34 1, 39 5. 6, 41 2, 43 1.2.4.13, 47 2, 50 3, 73 I.2, 95 3, 98 1-3. δόξα 1 8, 3 2-4, 6 5.6, 9 5, 10 1, H 1, 32 2, 47 2, 56 3, 73 4.6, δοξάζειν 1 3,5 2,12 2.3.22 3.4, 61 1, 63 6, 72 3, 95 5,105 5δουλεία 59 7. δουλενειν : τώ θ=ώ 38 6, 53 2, 65 2;— τώ κυρί<.·23 5, 49 2, 50 7,53 5-7, 54 5, 63 6, 72 2; —τώ πνεόμχτι 59 5.7; vertus, bon désir, etc. 16 8, 38 «, 39 12, 45 5, 46 1. δούλος : en général 105 4-8 ; dans la Parabole de Sim V, 55 et 57-59 passim. — δ. τού Οεοϋ 2 4, 28 4, 29 8, 31 4, 34 1.2, 36 4.6, 38 4-6.10, 39 9, 40 2, 43 I, 44 3, 45 1.2, 48 2.4, 50 1.10, 51 2.4, 57 3, 58 3, 62 1, 65 6.7, 72 5, 76 3, 90 7, 92 3, 96 3, 97 2,101 2,103 3,104 2, 113 4; θεού δ. 29 2; (ό κύ­ ριος) τοίς δούλοι; αυτού 22 3 ; υ. κολλασύαι, ασύμφορος. δύναμις : θεός τών δ. 3 4; ή άόρατος δ. 3 4, 11 5; 5. τού κυ­ ρίου 23 3 ; δ. τού υίου τοϋ θεού 90 2, 93 5; plur. 90 2; ή δ. ή ένδοξος 37 2. — ή δ. τών λίθων 12 3 ; — τών αρετών 35 1, cf. 16 6 el plur. Ί ; — τών αγαθών 38 8: — τών ορίων 95 5 ; τής βασά­ νου (τρυφής καί απάτης) 64 3, cf 4 (ι>. ήμερα) ; εχειν ο. τού κατακυριευσαι 49 2. INDEX DES MOTS — ή δ. (του ποιμένος) 34 1 ; — ή άνωθεν έρχομίνη 43 20 ; — πνεύματος θείου (τού 0. πν.) 43 2.5; cf. 10. — ή ο. τών παρθένων : πορεύεσθαι έν τή — 91 1 ; ένδύναι την — 90 4 ; (ανα) λαμβάνει? την —90 7, 91 2; άποδύναι την — 90 8 ; ή δ. τών γυναι­ κών: λαμβάνει? τήν — 90 7, ϊ/ειν τήν — 103 8. — ε/ει? (μεγάλην) δ. (δ. μ.) : μακροθυμία 34 3 ; πίστις 39 11.12; ίντ:υς:ς 42 2, 51 5; τά άνωθεν πίπτοντα 43 21 ; πνεύμα 43 17 ; cf, (δ. τής Οεότητος) 5 ; {avec négation] : πνεύμα 19 2, 43 6. il ; Ιντευξις 51 5, θεμέλια 98 2 ; δ. έν διάβολοι ούκ εστιν 37 2, 47 6 ; — 1ν πνεύματι έπιγείωκαί κενώ — 43 17; φοβεΐσθαι τδν διάβ. ώς δ. ενοντα 48 2; συγκόπτειν τήν δ. του δ·.αβ. 49 4. — Δ. 92 2. δυναμούν : ό τα πάντα ζτισας (κ. τ. π.) καί δυναμώσας 58 2, 66 4· δυνατός 37 1, 39 10, 43 21. 50 8, 60 3, 61 1, 80 1, 81 1, 106 1. δυνατώς 78 3. έγγράφειν 3 2, 38 6, 51 9, 56 2, 101 4, υ. αριθμός, βίβλος. έγκράτεια 7 2. 35 1, 38 1 ; Έ. 16 4.7, 92 2. έγκρατεύειν 26 2, 38 1 ss, 54 5. εγκρατή; 2 4. εδέσματα 34 2, 55 9-II. 56 7, 58 3; — πολλά 17 3, 36 5, 38 3, 45 1. έθελοδιδάσκαλος 99 2. έθνος : τάε. 4 2, 6 4.5,29 9, 43 375 4, 50 10. 53 4, 75 1.3,94 4, 105 8 ; ϊ. δώδεκα 94 2. έθνιχός 40 4. είδωλολατρειν 43 4, 98 3. ειδωλολάτρης 43 ί. είναι ; ήν subj. 58 4, ήτω imp. H h ειρηνεύει? 14 3, 17 2.10, 20 3, 27 3.4. 73 2. είρήνη 13 1, 14 3. ίκβολος 13 5. είσέρ/εσθαι 25 1.55 1 ; τόπος που είσίλθη ό διάβολος 48 4, y. εισπορεύεσθαι ; εισήλθεν είς αυ­ τούς αφροσύνη 99 2. ε. προς τό? κύριον; cf. 89 6, πρός τόν θεόν 89 8. ε. είς τήν βασιλείαν τού θεού 89 3.4.5.8, 92 2, 93 2.3.4, 97 2.3, υ. ευρισκεσθαι, κατοιζειν ; ε. εις τόν οίκον τού 0. 91 1 : ε. εις τήν οικοδομήν τού πύργου 89 4. 90 4, 91 2 ; ε. εις πόλιν 89 3.4.5; εέσελθειν (τά ΪΟνη) εις τό αυτό καί γενέσθαι έν σώμα 94 5. είσοδο; 89 6, ν. υιός τού θεού, κύ­ ριος. πύλη. εκδολος 13 5. έκθαμβος 9 5. εκκλησία 72 4, 90 1 ; έ. τού Θεο5 95 2-4; προηγούμενοι (προϊ­ στάμενοι) τής I. 6 6, 8 3,17 7 ; ή αγία έ. αυτού (του θεού, κυ­ ρίου) 1 6, 3 4 ; Έ. 8 1, 11 3, 22 3, 23 2, 78 1.2. ίκλεγεσθαι 9 3, 55 2, 86 3; οί ίχλελεγμίνο: υπό τού θεού 24 5. εκλεκτός : οί ί. πάντες 8 2 ; (τού δεσπότου} 6 5, |τού) κυρίου 17 10, 23 5; τού θεού; cf. 3 4, 5 3, 13 1, 16 3, 24 5; υ. λάσΟαι. ίκπειράζειν 25 3, 31 6, 48 4. 376 INDEX DES MOTS εκφρικτος 3 3. ελαφρό; 43 ô, 47 5 ; —οϊτερον adv. 66 6Έλδάδ 7 4. ίλεο; 6 3. 17 1.8, 53 2. ίλευΟερία 55 7. ίλεύθερος 55 2. έλπίζειν 48 2, 49 4, 68 9, 75 4, 77 2, ελπίς : έ. έ*τι μετανοίας 62 4, 73 2, 76 2 ; ούδεμία I. ζωή; 103 2. ελπίδα ί'/ειν : τού μετανοήσαι 72 5 ; μη — του ζην 91 3 ; μηκίτι — του άνανεώσαι 19 3 ; ούκ —19. άπολέσαι παναν I. 33 7. ΙμπλίχεσΟαι 62 6.7. έμφύρειν : έμπεφυρμένος ταΐς πραγ­ ματείας (π. πολλαις ε.) 40 4, 74 1. 97 1.2; έ. τώ αίώνι τούτοι 44 2. ενδεής 9 2, 38 10; -έστερον εαυτόν ποιείν πάντων ανθρώπων 43 8, c/. 38,10. ένδιδύσκεσθαι : έ. τα πνεύματα (άγια) 90 5. ένδοξο; : μίγχς (...) καί ε. : δνο­ μα 11 5, 22 3, 23 4, 95 5, εντολαί 46 4, cf. 61 1. ρόοος τού κυρίου 37 4, πολυσπλαγ/νία τού χ. 72 1, πράγματα 79 5, πάντα 91 4, άνήρ cf. 80 ί, 89 7, άγγελο; 69 3. ϊ, παρά τω θεώ : διακονία 27 6, (σύ) 56 3, (τινες) 76 1, 104 3, 105 3; c/. 4, 106 3; I. πα­ ρά τοίς εθνεσιν 75 1. Autres emplois, υ. άγγε­ λο;, άνήρ, αρετή, βουλή, δύνα. μι;, παρθένος. ίνδό-ως 58 4, 95 4. ενδύειν: τήν πίστιν22 8, 39 7.10, 61 2; — πάσαν αρετήν δικαι­ οσύνη; 26 2, 61 4, τήν επιθυ­ μίαν (αγαθήν) 44 1, 45 4; — τό πνεύμα τό άγιον 101 2; τήν ισ/ύν, τήν σεμνότητα, etc. 20 2, 27 4, 34 8, 42 1, 43 4, 106 3 ; τήν άφροσύνην, Ole. 65 3, 75 1 ; — τό ένδυμα (τόν ιματισμόν, τήν δύναμίν) τών παρθένων (γυναικών) 90 2-4. 8 ; — τά ίμάτια μέλανα 90 8. ένδυμα 44 2, 90 2.7.8; υ. ιμα­ τισμό;. ίνδυναμούν 61 2; -μουσΟα: 20 3, 34 8, 48 1, 49 4, 57 4, 78 2, 90 7. ενέργεια 16 3, 33 7, 34 1, 35 !, 36 2.6. ίνεργειν 34 I. ένΟύμησι; 29 2.3, 36 7. εντελλεσΟαι 25 5-7, 29 1, 35 1, 55 6.7, 56 4.8; — έντολάς 25 5, 34 8, 49 4, 55 6, 61 2, 66 6 ; — ρήματα 6 4, 16 II, 72 4. ϊντευίις 33 6, 42 2.3, 43 9.1 i. 51 5-7, 57 3.4. εντολή : ή έ. του θεού 56 3 ; αί — 37 1, 48 1, 56 3, 62 2, 106 2, cf. 50 Ί; ή 1. τού κυρίου 28 2; αί 56 2.5, 69 8. 73 6, cf. 13 3. 37 1.4.5, 48 1, 50 7, 54 5. 56 2.5; de Dieu ou du Seigneur? (plur.j 37 5, 58 3; 61 1; du Filsde Dieu? 91 5; du maître de la vigne 55 3, cf. 2.7. : αί ί. μου (du Pasteur) 25 5. 32 4, 61 4, 66 6.7, 72 6, 73 5, 74 2, 77 3.4, 100 2; ή έμ’η έ. 56 3. : αΰτη ή έ. (μου) 26 2, 27 7. 28 5, 34 8, 36 10. 38 12. 55 2.4 (en particulier pour conclure chaque Précepte) ; INDEX DES MOTS αυται αί ί. (μου) 30 », 32 4, 38 12, 46 2.4.6, 47 3 (πϊσας), 4, 5, 49 3.4, 61 1.3.4, 66 7, 77 3, 113 4. : αί έ. το5 διαβόλου 47 6. : εν τή πρώτη ί. 35 1 ; ή. ί. δηλοί 36 10 ; έκτος τής ί., κά­ τι τήν έ. 56 3. : αί λοιπά: έ. 34 8; αί ί. αί δώδεκα 46 2 ; σνζητίϊν περί τών έ. 61 1 ; έν ταίς έ. περί τίνος ούκ έστιν 73 6 ; αί έ. είσι μεγάλα».... (σκληρά?...) 46 4, 47 4, cf. 5.6,61 1-3; υ. ένδο­ ξο;. : γράφει·/ τάς ζ. καί παρα· βολάς 25 5.6, 78 1 ; λαλείν τα; έ. 72 6 ; διδόναι τά; I. 58 3. : αί έ. ας σοι μ-λλω έντέλλεσθαι 25 5, 34 8; — έντέταλμαι 61 2, 66 6, cf. 49 4, 55 7. : φυλάσσειν την έ. 26 2. 27 7,38 12, 55 2.7 ;—τάς έ. 30 4. 32 4, 34 8, 37 1.5, 38 12, 46 4.6, cf. 5, 48 1. 49 4, cf. 5. 50 7, 56 2.3, 69 8;τηρείν τάς έ. 37 4, 46 4, 49 3, 54 5, 56 2.5, 61 4, 73 6, 113 4;υ. ζήν τω Οεω. : πορεύεσ&αι έν ταίς έ. 30 4, 46 2, 61 1, cf. 2.3, 66 7, 77 4, cf. 34 8, 38 12; (sans έν) 47 6, 61 4, 66 6, 91 5 ; υ. ζην τω Οεω, πρόσταγμα ; ένδυναμούσΟαι εν ταίς ε. 48 1, ο. δι­ καίωμα. : ακούε :ν τήν έ. 28 5 ; — τάς c. 100 2, cf. 46 2 ? ; τών ε. 73 5, 74 2. ; τελεί·/55 4; (κατακυριεύ­ ει·/ 34 8, 47 3 ; ίχειν 46 2; μνημονεύει·/ 50 7 ; οποτάσσε- 377 σΟαι cf. 48 I, κατορΟουσβαι 13 3. : έπιλανΟάνεσΟαι 62 2 ; παρενΟυμεισβαι 34 8, cf. 46 6 ; μιαίνειν 28 2, 106 2; διύυχείν tel ταίς έ. 77 3. Ιντρίπειν 1 7. έντυγχάνειν 41 5, 42 2, 51 6.8. έξοδος 12 3. έξομολογείσΟαι 1 3, 9 5, 42 2, 100 4. εςομολόγησι; 42 2. 51 5. εξουσία 26 11, 31 5, 47 2. 50 3, 59 1.4, 60 3, 69 3.5, 100 4, 105 4.8. ίπερωτάν 11 3.5, 12 3, 14 5. 15 5, 16 9, 18 2. 26 4, 28 1. 43 2-6.8, 57 2.5, 58 1.4, 64 3, 82 7, 83 6, 88 9, 91 4. Ιπερωτημα 43 2. έπίγειος 39 11, 43 6.11-14.17. 19. έπιΟυμεΐν 1 4. έπιθυμία 1 8, 2 4, 15 2.3,16 4, 36 5' 38 5. έπικαλεισΟα: 72 4, 91 3. επιλύει·/ 56 1.2, 57 2.3, 58 1. 87 5, 88 9. έπίλυσις 58 1, 59 8, 60 1,77 1, 90 9, 93 7. ίπ:μείνειν 14 2, 29 5.6, 65 7, 74 5,79 4, 97 4, 103 2,104 3. έπισκέπτεσθα». 17 2, 38 10, 50 8, 68 9, 69 3, 87 4. έπισκοπεϊν 13 1. επίσκοπος 13 1, 104 2. έπισκοτουν 33 2, 40 4. επισπαν 1 8, 17 3, 22 8, 79 6. Επιστήμη 16 5.7. ίργαζέσόαε 6 7, 27 4, 33 1, 41 3, 54 4, 90 7. έργασία 36 6. ίργον 75 1, 76 3. ίρημο; 78 9, 103 I .3. 378 INDEX DES MOTS Βηαουν 103 4. Έρμας 1 4,2 2-5, 4 3,62,7 1. 9 6.9, 16 Η, 22 4.7. {ρωτάν 9 I. έσωτησις 18 6. εύΟηνία 27 3, 33 2. <ύΰην<·ν33 2,34 3. 78 8. 101 1. εύοδονσΦαι 63 5.6. ευρίσχεσΟαι 2 ή μετάνοια... ίν άπλοτητε — OyJ **· καθαρά 27 7 ; Σση —μένος μετά τής σεμνότητος 34 8; εν τή φιλοξενία - ετα: χγαΟοποίησ·.ς 38 10; — βζναι είς την βασιλείαν τού 6εου 90 2, υ. είσέρχεσΟαι; έάν I* χαρδίας —Οή ήρνημενος τις. ευρύχωρος : έν — Ζ<4ρω 33 2. εύσταΟειν 33 4, 62 7, 66 3. εύφραί/ΐσΟαι 46 4, 95 4, υ. άγαλλ:χσ6χι. ευχαριστεί? 22 4, 66 5, 91 3. ευχεσΟα: 55 10, 56 7. είχρηστος 13 5, 14 1.6.7, 24 4, 33 5.6, 92 6, 103 4. εύψυχε :ν 3 2. ζήλος 73 4. ζήν τώ θεώ en part, dans la conclusion des Préceptes : 26 2 (Ma/tc/. 1), 27 6 (II). 28 5 (III). 30 4 {conci, anti­ cipée de Mane/. IV;. 32 3 (IV), 36 10 (VI), 37 4.5 (VH). 38 11.12 (VIII), 39 12 (IX), 42 4 (X), 46 I (concl. véritable de Manrf. XIII), 49 3.5 (concl. des XII Afa/uf.), pour V, v. ίνδυναμούσΟα·. (348\rien ;i XI(43); dans les Paraboles : 54 5, 60 4 (préambule et concl. de Sim. V), 61 4 (préam­ bule de Sinu VI), 77 1.3.4 (concl. des Sim. I-V1II) ; autres emplois38 4.6, 45 2, 61 4. 97 4, 99 4, 105 8, 106 3, 107 5 ; cf· (άπο)ύνήσκειν τώ e. 105 5.6. (φύλαξον τάς ίντολάς) καί ζήση τ. 0. (iiv φύλαξης) 26 2, 32 3, 38 11 ; plur. 49 3. ό φυλάσσων (δς άν φυλάξιε) ζήσεται (ζήση) τ. &. 27 6, 36 10. ζήση τ. 0. και ζήσεται τ. 6. (πας) ος αν φυλάξει 30 4, 46 1, 49 5, cf. (περιποιεϊσβαι τήν ζωήν) 28 5; —καί ζήσονται τ. 0. (πάντες) οσοι αν φυλάξωσιν (φυλάσσοντες) 37 4, cf. 5, 38 12, 39 12, 42 4 cf. (ίνδυνχμνύσΟχι) 34 8, (φυλάσσει?) 49 5. ζωή : ή ζ. κυρίου 73 6 ; ό χ. χα­ ρίζεται τήν ζ. 105 6 ; ή ζ. ήμών δια υδατος ίσώΟη 11 5; έχείνων ή ζ. ίσ:ι παρά τώ θεώ 37 5 ; χπό τοιούτων ή ζ. άπεστη 72 k ζ. αιώνιο; : κληρονομεί? τήν — 16 ♦, ίχλελεγμενοι είς — 24 5; εις ζ. α. 7 2, ο. εως αίώνος. τήν ζ. αύτών /αυτού, υμών...): άναλαμοάνειν — 93 3, άνανεούν — 91 3, άπογινώσχειν — 19, 49 2 (άχογνωρίζεσΟαι άπδ τής — 6 8), άπολλύειν— 27 I, 72 6, 73 5, 74 2.3.5, χποστερειν — 17 9, άποφερεσΟαι— 98 3, χρνεεσΟαι — 6 7, ϊχιιν — 65 4, χχτχδχρύνειν — 49 2, περιποιεισβχι — 28 5, 65 7 ; ωφέ­ λιμος τή — 14 7. άπδ τής ζ. δοκιμάζει·/ τ:νά 43 7.16; ή ζ. ή προτίρα 93 2 (r. άμάοτημα) ; πονηρευιταί τις έν τή ζ. (αύτου) cf. 38 4, 54 5, cf. 4; μακάριος γίνεται τις ίν INDEX DES MOTS τή ζ. αύτοΰ 16 4, 38 θ· ο/“. (άδιάλίιπτοι) 51 0. αί λοιτται ήρέραι 'ήί 1· cf· 23 6, 25 2, 46 2, 49 2, c/. 106 2, η έσχατη ή. τ, ζ. 20 2 ; ίν τή ψί} ζ. 28 3. βίβλοι τί; ζ. 3 2 (cf. τών ζώντων 51 9), τρ:&>’· 'ή» ζ· 59 3; αετάνοια ζωήί 62 3, ΐλπ·-ί ζ. 103 2. W<*i 27 2. 65 5, 76 3, 91 104 2. ί-,δονή 74 5, 75 4. ί}δνς 75 I. ήμφα 32 3, 64 1, 97 4, 103 ή^.συς 67 11, 70 0, 71 2, 74 85 5. Ησυχία 34 6. ήβύχιοί 34 3, 36 3, 38 10, 43 6, 6. 1, 8. Οχνάσιμος 78 9. θάνατος 1 8, 7 1, 29 2, 44 2.3, 62 2-4, 65 4.7, 72 6, 733.6, 74 5, 75 4, 77 3, 95 2, 96 i, 100 5, 103 6. Οανατούν 44 3, 45 2, 97 4. Οανατώδης 45 3, 78 9. θαυμάζει·/ 67 4, 79 2.5. θαυμάσια 22 3. θαυμαστός 47 2, 95 5. θαυμαστώ; 3 3, 12 i, 58 4. θεά 1 Ί. Θιγ?( 23 4. θείος 16 7;0. πνεύμα 43 2.5.712.21. θεμέλιον 98 2. θεαέλως 81 2.3, 82 4, 91 6, 92 4. Οεαελιουν 3 2.4, 11 5, 12 3. 21 4, 22 4. 0<ος V. άγγελος, βασίλεια, δούλο;, ούναμις, εντολή, ζην, υνομα, πνεύμα, Άός. 379 b κύριος 6. 66 6, ό θ. καί χ. ημών 100 4 ; ό 0. τών δυνά­ μεων 3 4 ; (ό) 0. (ό) ζων 7 2, 15 2, 62 2. εις έστιν ό 0. 26 1 ; ούχ εστι ό 0. ώς οι άνθρωποι... αμνησί­ κακος εστε 39 3 ; δίκαιος κριτής έστι cf. 63 6; αχώρητος εστι 26 1. όθ. : βούλεται 54 4; διδάσκει cf. 22 8; δίδωσι 27 4, 66 4, cf. 47 2 ; ούχ εγκαταλείπει 51 9 ; ευλογεί cf. 3 4 ; άξιον ηγεί­ ται 105 5; θέλει 27 4; κατοι­ κεί ; κατοικίζει τό πνεύμα 28 1, 59 5; οργίζεται 1 6, 3 1 ; ποιεί επαγγελίας cf· 50 7 ; σπλαγχνίζεται 39 1, 66 4. άΟετείν ε»ς τον 9-62; άποδιδόναι λόγον τώ — 27 5 ; άποΟνήσχειν τώ — 72 4; άποπλανασΟαι άπό τού — 63 3 ; άρίσχειν τώ 59 6 ; άφίστασθαι (από) (τού) — (ο. supra δ 0. ό ζών) 7 2, 15 2, 62 3, 74 5, 75 1.3, 76 3 (107) ; δοξάζει·/ τον — 12 2, 63 6, 105 5 (ο. ονομα) ; δουλεύει·/τώ — 38 6, 53 2, 65 2; διστάζει·/ είς — 39 5; είσέρ/εσΟα: πρό; τόν—898, ν. βασιλεία : ελπίζει·/ έπί τόν — cf. 48 2; έντυγχχνειν τώ — 40 5, 51 6; έξιλασθαι 2 1; έξομολογείσΟχ: τώ — 42 2 ; (έπι)γινώσζειν (τον) — 11 1, 95 1.2; επιλανθάνεσθαι τού — 64 2 ; επιρρίπτει·/ τχς μέριμνας έπί τόν — 23 4; ευαρεστεί? τώ — 9 9 ; ευρίσκει? παρά τώ — 51 5 ; ευχαριστεί? τώ — cf. 51 6 ; ίχ^ιν χάριν (δύναμιν) παρά τώ — 42 1,51 5 ; λαμ­ βάνει·/ παρά του — 50 8 ; λει­ τουργεί? τώ — 33 2 ; 66 6 ; ?η· 3S0 INDEX DES MOTS στεόειν τώ —54 3.4; πάσ/ειν Stà τόν — 105 6 ; πιστεύειν εις τόν (τώ) — cf. 26 2, 39 7, 49 2, cf. 50 7, 54 5 ; προσεύχεσΟαι τώ — 1 3; φοβεΐβσαι τόν - 77 2, cf. 26 2, 54 5μακράν είναι άπό τοϋ — 47 4; (ών) ή ζωή ίστ: παρά τώ — 37 5. ή χαρδία πρός τόν — ίστι 11 4 ; εντιυξις γίνεται πρός τόν — 43 9. διάκονοι τοϋ 0. cf. 92 4; δόξα (-αι) — 3 3, 9 5. 47 2, cf. 11 1 ? ; εκκλησία — cf. 1 6, cf. 3 4, 95 2-4 ; έζλεχτοι — cf. 3 i. 5 3, 13 I, 16 3, 24 5, cf. oi ίχλελεγμένοι υπό 24 5; εντολή —56 3, -ai 48 1, cf. 50 7, 56 3, 62 2, 90 7, 106 2 ; έργα — 50 7 ; θυσιαστήριον — 42 2 ; λαός — cf. 58 3 ; μεγαλεία — cf. 95 2 ; νόμιμα — 3 4; νόμος — 69 2; oîxo; — 90 9, 91 1 ; παρουσία cf. 58 3?; πίστες — 22 8; φόβος — 45 4, 48 6; σεμνότης — 13 I. Ινδοξος παρά τώ 0. 27 6, 56 3, 76 I, 104 3, 105 3, 106 3, (108 3); (ευ)(προσ|δεζτός (πα­ ρά) τώ — cf. 42 1. 51 7. 54 3, 56 8 ; εύχρηστος τώ — 14 0.7, 33 6; πρώτος παρά τώ — cf. 106 3. Οίότης : 40 4-6, πνεύμα τής 0. 43 5.10.14. Οερεία 53 2.3.5. Οτιρίον 10 1, 22 0.8.10, 23 1. 3-5, 24 1.7, 103 1.7. Ολίβιιν 27 5, 38 10. 41 5, 50 8, 63 6.8, 66 1-7, 69 7, 76 4. Ολΐψις 7 1.4. 10 I. 14 5, 22 1, 23 4.5, 63 6, 66 4-7, 98 3; ή 6. ή ερχομίνη 6 7, 24 6. Ουσία 56 8. θυσιαστήριον 42 2.3, 68 5. ΐάσΟαι 1 9, 3 1, 60 4, 100 5, 105 5. "ασις 29 11, 49 2, 60 3.4, 66 4, 77 3. ιλαρό; 4 3, 17 10, 18 5, 21 1, 27 4, 34 3, 42 1.2, 50 10, 56 8, 61 1.6, 62 3, 67 18,78 8. 10, 79 4, 86 0.7, 87 1.3, 88 5, 101 1 : -ώτερος H 1, 18 4, 20 1, 23 2, 47 2, 87 7. ίλαρότης 33 2,42 1.4; '1. 92 2. Ιμάτια 61 5, 90 5.8. 92 1.3. ιματισμός 2 2, 68 3.4, 92 3.5. ίσχοροποιείν 3 2. 21 2. 22 3, 25 5, 49 1, 63 G. ίσ/υροποίησις 20 3. Γσ/υρό; 3 4, 12 3, 13 5, 21 3, 34 3, 37 4, 39 7.9.10, 47 2, 66 6; -ότερος 18 8, 92 1. ίσχυρότης 20 3, 85 7. ίσ/υροϋσΟα: 34 8. ι’τΛ 67 1.2, 68 7. καΟαίρειν 87 4, 95 3. χαΟαρίζειν 7 1, 10 2, 16 11, 17 8, 24 4, 39 4.7, 42 4, 49 5, 56 6, 59 2.3, 65 2. 66 2, 73 5, 84 2.6, 85 4, 87 4, 95 2. 3, 100 5. καθαρό; : χ. χαΐ άμωμος 23 5, άσπιλο; χαΐ ζ. 24 5, χ. (και ακαζό;) χαΐ αμίαντος 27 7, 60 1, ισχυρός χαΐ χ. 66 6. : οί εκλεκτοί 24 5, μετάνοια 46 2. 66 0, διάνοια 53 7, σαρξ 60 1, cf. 4, πνεύμα 33 3, 60 4, λαός 95 4, τα κύκλω τοΰ πύργου 87 2, ώμόλινον 70 1, τόπο; 33 2, εντευξις 42 3, υ. χαρδία. INDEX DES MOTS κα0εδρα2 2, 4 i .3, 18 3, 19 2. 4,43 1. χα&έζεσΟαι 10 4, 19 4. καθήσΟαι 10 1, 18 3.5, 19 2.4, 20 2, 21 3, 43 I, 54 I. 61 i. καθίζει? 2 2, 9 8.9, 10 2.4, 25 1, 701, 78 4, 82 6. χαχία 106 1.3. κακός 31 4, 34 4. κακώς 103 2. χαλείν 16 3-5, 31 4, 67 1.5, 68 8. 70 2. 80 1.4. 86 5, 91 5, 92 3, 94 4 ; ». δνομα. κάλλος 1 2, 14 5, 90 9. καλό; 9 3, 21 1, 36 9, 40 5, 46 4, 48 3, 50 10, 51 4, 55 7, 56 5.8, 61 1.2, 80 I ; ». ιλα­ ρός, ένδοξος, εύμορφος, ευειδής. ■.αλώς 8 2, 23 4, 28 4, 31 2, 37 1, 59 5.6, 78 2, 88 8. καμπανό; 22 2. χαρδία : έν καθαρά χ. 17 8. 25 7, 54 5, 63 6, 66 6, 69 8; ζ. ...καθαρά 23 5, 27 7, 49 5, 66 5, 72 2. έξ όλης κ. : μετανοεί? — 3 2, 6 4, 21 4, 23 5, 33 7, 49 1, 66 4, 77 3 ;έπιστρεφειν πρός (ίπί) (τόν) κύριον — 35 5, 39 2, 49 2 ; <ίρη?εύειν — 20 3 ; έλπίζειν — 48 2; δουλεύειν — 72 2 ; φορεΐν τό ονομα — 91 6 ; πάσχει? — 105 2 ; cf. έκ κ. (δρεΟήναι ήρνημένοι 103 5. (διαλογίζεσόαι) έν τή κ. μου (σου) 1 2, 2 2. 39 5, 54 7 ; έν ταί; καρδίαις (αυτών) 1 8, 12 3, 14 3, 105 4.5; αίρει? άπό τή; κ. 6 4, — τών κ. 105 8. καθαρίζει? τήν κ. 39 4.7, 56 6, 65 2, τάς χ. 17 8, 49 5. άναδαίνει (-vouât) επί τήν κ. : άνομία, βουλή, ένΰύμησίς, έπιθυμία 1 8, 29 2.3, 36 3.5. 381 7,105 4, 106 1 cf. (έν τή κ.) 54 !ί ; περί τίνος (τού τι ποιείν) 2 4, 29 I, cf. 15 2 ; άγγελος (τά ϊργα, ή ένόύμησις του ά.) 36 3. 4.7.8; έργα, πράξις (souve­ nir) 15 6, 30 2, 63 6 ; la pensée que... 46 5, 60 2, 63 5 ; ή όξυ/θλία παρεμβάλλει είς τήν χ. 34 2 ; ή λυπή εκπορεύ­ εται, έγχά&ηται - 41 3, 42 3. Ιχειν (ανοίγει?) τήν κ. πρός τόν κύριον 18 9, 23 4, 40 6, cf. 11 4; έχει? (τιβέναι) -ον κύριον έπί (είς) τήν κ. 47 5, 51 7, 98 1, cf. (έν τή χ.) 47 3. πεπώρωται ήκ. 30 1,47 4. Autres emplois 17 7, 46 4, 69 3. καρδιογνώστης 31 4. ζασπό; 51 1.3.4.8, 53 3.5, 55 4, 57 6, 67 18, 68 1.2, 69 7, 71 6, 78 10, 96 2, 105 1.3.4. καρποφορεί? 51 3, 53 5.8. κατακρίνει? 77 3. κατακυριεύει? 33 1, 37 2, 39 10, 45 3.5, 47 2.3.7, 49 2.4, 79 7. καταλαλεί? 27 2. καταλαλία 27 2.3, 38 3, 100 2. 3 ; Κ. 92 3. κατάλαλος 65 5, 73 2, 103 7. καταρτίζει? 8 1, 26 1. χαταφΟειρειν 3 1, 40 2.4, 62 4, 91 3, '103 4.6. χαταφΟορά 62 2-4. χαταφιλείν 83 2, 88 4. κατοικεί? 1 6, 24 2.4.5, 27 3, 28 1.4, 29 3,30 1, 31 2, 32 3, 33 2-4.6, 34 3.5-7, 36 2, 40 6.45 4, 50 1.3.6, 52 1.2, 53 2, 56 5.7, 57 1, 68 5, 73 3, 74 3.5, 78 3, 88 3, 94 1. 2.4, 106 2; ». βασίλεια, θεός, χαρδία, κύριος, πνεύμα, πύργος. 382 INDEX DES MOTS κατοίχησις 16 8,73 5, 75 2. κατοικία 69 4, 72 3.6, 73 3, 74 2.3, 75 4, 76 1.4, 90 5. κατοικίζει? : ό θεός κατώχισεν τό πνεύμα είς σάρκα (έν σ.) 28 I r 59 5. κατορθούν 1 8, 6 6,13 3, 23 5. κενοδοξία 38 5, 75 3. κενός 34 2.7, 43 passim, 45 I, 47 5, 96 2, 99 3; υ. άφρων, ελαφρός, μωρός. κενόσπουδο; 82 5. χενουσθαι 43 14, 99 3. κίνωμα 43 3. χενως 43 3.13. κεράμων 22 6, 33 5, 43 15, 48 3. κέραμος 43 20. κερδιχάρων 9 4. κήρυγμα 69 2, 92 4, 93 5. κηρύσσει? 69 2, 93 4.5, 94 1, 102 2. κήτος 22 6.9. κλαίει? 2 2, 11 2, 22 7, 28 3. χλίμμα 38 5. Κλήμης 8 3. κληρονομεί* 16 4. κληρονομιά 20 2, 59 4. κληρονόμος 55 6. χλήσις 31 6, 77 1. κλίνη 25 1. χοιμασθαι 8 1, 13 1, 32 1. 88 3.6, 93 3.5.7. κοίμησις 19 3, 92 6. κοινός 60 4. χοινωνό; 29 5, 51 9, 59 6. χοχχάριον 43 20. κολάζει? 95 2, 105 8. κόλασις 95 1. χολλίσθαι 10 6. κ. τώ κυρίω 40 6, τοίς πνεύμασιν 43 4, τοίς διψύχοις 43 13. (un défaut) χ. τώ άνΟρώπω 41 3, 65 3. κ. τοίς : άγιοις 14 2, 74 1, — δικαίοις 75 1, — δούλοις τού θεού 97 2, 103 3. κολοβός 14 4, 83 4, 85 4, 103 7.8. κολοβούσΟαι 10 8, 14 4, 85 5. χοπιαν 59 2, 81 8. κόπος 11 2. 27 4,59 2, 101 2.3. κόπτει? 67 4. 69 1. 70 4.5. κόσμος 3 4, 8 1, 21 3, 24 2-4, 47 2, 58 2, 69 2, 79 1, 91 5, 94 1.2, 102 2. Κούμαι 1 3, 5 I. κραιπάλη 36 5. κρατεί? 11 5, 16 3.7.8, 21 3, 83 3, 85 5. χρίνειν 46 6, 95 2. κρίσις 17 5. κριτής 63 6. κτήνη 22 5, 78 8. 101 1. χτίζει? : (6... θεός) ό κατοικώ? καί κτίσχς ·κ τού μη δντος τα όντα καί.. . πληθύνας και αύξ­ ησα; ίνεκεν τής αγίας έχχλησίας αυτού 1 6, ό... κτίσας τόν κό­ σμον καί... περιθεις τήν ευπρέ­ πειαν. .. καί. . . πήξας τόν ου­ ρανόν καί Οιμελιώσας την γην... καί.. . κτ. τήν άγ. ίχχλ. αυτού 3 4. δ τά πάντα κτ. κα: καταρτιοας χαί ποιήσας ίχ του μή δντος είς τό είναι τά πάντα χαί πάντα χωρών 26 1. ό κτ. τα πάντα (χαί άπαρτίσας)καίδυναμώσας 58 2, 66 4 ; ό κτ. τα Σ6νη cf. 53 4, — τό δενδρον 68 9. πάντων πρώτη ίχτίσθη ή ’Εκ­ κλησία cf. 8 1 ,οί άγιοι άγγελοι οί πρώτοι κτισΟίντες 12 1, 58 3 ; ό θεός e κτίσε : τόν κόσμον ενεζα τού ανθρώπου cf. 47 2,— τόν λαόν και παρεδωκε τώ υ·<5 αυτού 59 2 ; τό πνεύμα τό άγιον τό χτίσαν πάσαν τήνχτίσιν 59 5. INDEX DBS MOTS κτίσις 1 3, 3 4, 12 1, 37 5, 47 2, 59 5, 78 8, 89 2,91 5,100 4, 102 I. χτίσμα 17 2, 38 1, 47 3. κυρία 1 5, 2 2, 3 3, 4 2, 5 3, 9 3.8, 10 4, il 1.4.5, 12 I. 3, 13 3, 14 5.6, 16 2.5.6, 23 2.3. 24 1. χυριεόειν 34 8,100 4 ; υ. χαταχυρι-νειν. κύριος : κύριε, au jeune homme delà Vis. III, 18 9.10, 19 4; au Pasteur. 28 3.4 et passim jusqu'à 106 4. ό άνθρωπος ζ. έστι τών χτι­ σμάτων 47 3 ; ό υιός (τού θεού) χ. έστι τού λαού 59 3. ό χ. της -ό'/.ίως (χώρας) ταύτης 50 3.4, cf. (δεσπότης) 6; t> χ. τον πύργου cf. 82 2, 84 1, cf. 87 4, cf. 89 6?, 107 2, η. αύΰίντης, δεσπότης ; (le maître de la vigne, dans la Parabole de 55-59)55 4,594, υ. (οίκος), δεσπότης. titre divin, cf. pour presque tous les emplois θεός : υ. δεσπότης, όνομα ; ο κ. θεός 66 6, ό 0. ζαΐ ό κ. ημών 100 4 ; ό υιός τού z. cf. 6 8, cf. 77 1, cf. 89 6. c/'. 90 5. (ό) z. : άγαπί 34 8 ; χνανεοϊ cf. 20 3, cf. 91 3 ; ανακαινίζει cf. 91 3 ; άςιον ηγείται cf. 5 2, cf. 22 3, 30 1, cf. 66 5 Απο­ καλύπτει 20 2 ; άποστρέφει cf. 23 6 ; βούλεται 43 9 ; γνωρίζει cf. 5 2 ; δεικνύει cf. 22 3 ; δηλοί cf. 20 3 ; δοκιμάζει 13 3, 101 4 ; πάντα δύνατα: cf. 23 6 ; έγγράρειΙΟΙ 4; εγγύς (έστι) 7 4; ούκ εγκαταλείπει cf. 39 2; ίνδυναμοί 49 4; (ίξ) αποστέλλει 23 4, cf. 6, cf. 72 3.cf. 91 3 ; 383 ίπαγγίλλεται cf. 9 2, cf. 25 7; επιχορηγεί 51 7 ; Οεμελεοϊ 22 4 ; θέλει 77 I ; ΐάται cf. 3 1.60 ί, 100 5, (ποιεί ί,'ασιν cf. 49 2) ; ιλεως γίνεται cf. 6 8 ; ισχυρο­ ποιεί cf. 22 3 ; καρδιογνώστης έστι 31 4; κατοικεί 28 1,33 3, 40 6 ; χατορύοΐ cf. 23 5 ; λυτρούται cf. 22 7 ; μαχρόθυμός έστι 77 1; ορά 20 3. 72 2, 101 3 ; ομνύει 6 8 ; οργίζεται 3 I (η οργή τον κ. 14 I, cf. 23 61 ; (παρα)δίδωσι 121,cf 22 3,57 4, cf. 72 1.2; πέμπει 77 I ; πληΟύνει 101 3 ; πληροφορεί cf. 39 2 ; ποιεί cf. 54 1 ; πολύσπλαγχνο'ς έστι 31 5, 57 4, 60 4, (ή πολυσπλαγχνία τού ζ. cf. 6 8 >, cf. 23 3, cf. 39 2. 72 1); (προ)γινώσκει 31 4; σκεπάζει 104 3 : σπλαγχνίζεται cf. 20 3, 31 5, cf. 72 3, 77 I, cf. 91 3; στάζει 17 1 ; τελειοί cf. 22 3; τίΟησι μετά­ νοιαν 31 4. cf. 5 ; φανεροί cf. 9 2; χαίρει 20 3; χαρίζεται 105 6 ; χαριτοΰν 101 3. άΟετιίν τόν κ. 28 2; αίτεΐν παρά τον κ. 18 6 ; αίτεϊσΟαι παοα τού ζ. 39 1, cf. 2.4.7, 48'I. 53 6.7,56 9?, 57 3.4 ; αίτιάσΟαι τόν κ. 63 5; χναβαίνειν πρός τόν κ. 17 6 ; άμαρτάνειν είς τονκ. 39 I, cf. 91 3 ; άνομίίν είς τόν ζ. 3 1 ; άξιονν τόνχ. 22 3; άπαρνείσΟαι τόν ζ. cf. 74 2; άπο-(παρα)8ιδόναι τώ χ. 17 10, cf. 28 2, 51 7; (άπο)λαμέάνειν άπό βταρά) τού κ. 25 7,' 27 6, cf. 28 2, 51 7, cf. 53 6?, cf. 57 3?. 4, 63 6, 77 3 ; βλασφημεϊν (είς) τόν κ. 6 2, 62 4, 72 4, 74 2, 96 3, (βλάσφημος είς τόν ζ. 96 I); 384 INDEX DES MOTS δεισ&αι τού χ. 9 2 ; είσέρχεσΟαι πρός τόν κ. cf. 89 6, (είσοδος πρός τόν κ. 89 6) ; διαφύείρεσόαι από του κ. 53 7 ; δοξάζει·/ τόν (τώ) κ. cf. 22 3,28 1, 34 3, 61 1, 63 6, 72 3, ν. όνομα; δουλεύειν τώ κ. 23 ^>}cf. 49 2, 53 5-7,54 5, 63 0, cf. 72 2, οί — οντες τώ κ. 50 7, 53 5.6, (υ. δούλος, καρδία) ; έλέγχειν προς τόν χ. 15; έντυγχάναν πρός τον ζ. 51 8 ; έξομολογείσθαι τώ ζ. 9 5.6 (Εχειν την έξομολόγησιν πρός τον ζ. 51 5) ; έπιστρίρεσΟαι (-ειν) ιπί (πρός) (τόν) χ/35 5, 39 2. 49 2, 103 3 ; έρωταν τον (παρά του) ζ. 2 1,61,22 7.575,796, —κατά τον ζ. 10 3 ; εύχαριστεϊν τώ χ. cf. 22 4, 54 1, 66 5. 91 3; εύχατάλλαζτον ίχειντόνχ. 1 8» (ο. infra lyy* τόν χ. ίν τη καρδία, ί. την χ. προς τον χ.) ; ζην τώ κ. cf. 37 4 ; κολλάσΰαι τώ χ. 40 6; λειτουργεί? τώ κ. 33 3, 66 6, 104 3; μετανοείν προς τόν κ. 23 5 ; παροργίζει? τόν y..cf. 14 1 ; πείθει? έπιτόν ζ. 39 6. 95 5 ; περιποιείσθαι πρός τόν κ. 32 2; πιστεύει? τώ (εϊς τόν) χ. 23 6, 31 3, 90 5 (πι­ στός έν κ. 29 4) ; πλουτίζεσΟαι παρα του χ. 51 10, (πλούσιος προς κ. 51 6; ; (προσ)εύχεσθαι τώ (πρός τόν) χ. 5 2, 56 7 ; πτωχεύει? τά πρός τόν κ. 51 5 ; φοδειούαι τόν ζ. 37 4.5. άνωθεν είναι παρά του χ. 39 11 ; Εμπροσθεν του χ. 30 2 ; κατά τού κ. 10 3. 87 5, κατ’ επιταγήν του κ, 16 2, καθώς ο χ. βούλεται 43 9, κατά τό θέ­ λημα τού κ. cf. 49 2 ; μετά του κ. 57 3 ; τα πρός τόν κ. 51 5. άχρηστος τώ ζ. 103 4; Ενδο­ ξος παρατώ κ. 105 * ; ευάρεσ­ τος τώ κ. cf. 56 2; (εύ)(πρόσ)δεκτος τώ (πρός τόν) κ. 51 6, 54 3.5, 56 8; εύχρηστος τώ ζ. 14 6, 33 6; καθαρός πρός κ. 49 5 ; πλήρης τώ χ. 54 3 ; πλούσιος πρός ζ. 51 6. κ. αύτών (αύτου, υμών...) : 17 10,47 5,53 5,103 4; (άπ)αρνεΐσΟαι τον — 6 8. 14 5,103 6, (τόν ίδιον ζ.) 105 4 ; cf. όμολογείτε δτιχ. ’έχετε 105 7. τιΟίναι (έχειν) τόν ζ. : εϊς (επί) τήν (έν τή! καρδίαν 47 3.5, cf. 50 7. 57 3, 98 1 ; έπί τοΐς χείλεσιν (τα χ.) 47 4, 98 1. εχειν τήν καρδίαν πρός τον ζ. 18 9, 40 6. ανοίγει? - 23 4 ; ίπιρρίπτειν τάς μέριμνας έπι τόν κ. 19 3,23 5. άποστερητής του ζ. 28 2 ; δικαιώματα — 49 4 ; δωρήμα­ τα — 51 7 ; έχλεκτοί — 17 10,23 5; έλεος 17 1. 53 2; εύΟυτης — 13 3 ; ζωή — 73 6 ; θαυμάσια — cf. 22 3 ; κτίσις — cf. 12 1, 102 1; λόγος —102 2 ; μεγαλεία — cf. 23 5 ; νόμος — cf. 72 2; πίστις —43 4, 61 2, 63 6; ποίησις — cf. 31 5 ; προστάγματα — cf. 54 5 ; βή­ ματα — 88 8 ; οόβος — 37 4, 38 9, 40 6, 45 4. 46 1 ; υ. άγγελος, δούλος, δύναμις, Ιντολή, ονομα. ό ζ. άλήθινος ζαί ούδέν παρ’ αύτώ ψεύδος 28 1. χυριότης 59 1 . λαμπρός 2 2, 10 4, 80 3, 81 6, 83 7.8, 85 7, 86 3.4, 94 3. 4, 107 2.4. λαός 7 4, 23 3, 58 2.3, 59 2.3, INDEX DES MOTS 67 2.5, 69 2.3,95 4 ; υ. Ûtôç, χνριος. λατοαεϊν 13 3, 80 3, 81 5, 82 3, 83 8, 84 4, 85 2-4.6, 86 3. λατόμο; 86 2. λειτουργεί? 33 2.3, 66 G, 104 3; ϋ. θεό;, κύριος. λειτουργία 1 56 3.8. λευκό;2 2, 10 8, 13 1, 14 5, 22 10,23 1,24 5, 62 5, 68 3, 78 10, 79 1, 81 5, 83 4, 85 5, 86 1, 106 1, 107 1.2.4. λίθος 10 5-9. 12-15 passim, 43 18.20, 80-87 passim, 89 4. 7,903.4.6.9,92-95 passim, 106 4, 107 1.2.4. λινού; 9 4, 79 4, 88 7. >.6γος 3 2, 27 5, 102 2. Λυααίνειν 17 3, 22 8, 23 ». λυπεί? 2 1.2, 9 9, 21 2, 41 24, 42 2.3. 46 2. 63 1. λύπη 19 3. 21 2, 24 4, 25 4, 28 4, 40 I 2, 41 1-6, 42 1.3.4, 50 10, 79 6; Λ. 92 3. λυπηρό; 41 4, 42 2. λυτροϋσ&αι 22 7, 38 10. μακαρίζει? 105 6. μακάριο; 1 2,6 7, 7 3, 16 4, 38 9.51 10 ; δ; άν (εάν τι;)... μ. γίνεται έν τή Ç. αύτου 16 4, 38 9 ; δσοι εάν... μ. εσονται 56 9, μ. εσομα: ;άν... καί ϋςέάν... μ. ϊσταε 61 6, ν. ζην τώ θεώ ; '101 2,106 3,1073; ν.άχαχία, άκακος. μαζροΟυμία 33 3. G, 34 3. 8, 73 6 ; Μ. 92 2. 1. Sur ce mot et sur les ori­ gines juives du jeûne de station, consulter l'étude d'Erik Phtiuisox (/îec/i. de Sc. Ret.. t. XXXVI (1949), p. 577-579) omise par ac­ cident dans la Bibliographie. Pasteur. 385 μακρόθυμο; 2 3. 33 1.2, 38 10, 77 1. μαλαζια 19 2, 20 3. μαλαζίζισίΐαι 19 3. μαντεύεσΟαι 43 4. μάντι; 43 2. Μάςιμο; 7 4. μαραίνει? : μεμαοαμμένο; 19 2, 78 7, 100 1.2. μαρτυρεί? 55 6, 60 I. μαρτυρία 55 6. μάστιξ 10 1. 23 8, 62 5. μάταιο; 43 8. 45 1, 49 5. 50 I. 54 4, 62 2. ματαιωμα : καθαρίζει? την καρδίαν από πάντων τών μ. του αίώνο; τούτου 39 4, 56 6. μάτην : εί; μ. 57 2, 61 3. 81 8, 90 2. μεγάλε·α 22 8, 23 5, 95 2. μελανεΐν 85 7, 107 2. μίλα; 22 10, 24 2, 78 5, 83 4, 85 1.2.4.5, 86 5, 90 8, 92 1.3, 96 I. μέριμνα : έπιρρίπτειν τα; μ. (τήν μ.) έ~ί τόν κύριον (θεόν) 19 3, 23 4.5. μεταγράφεσΟαι 5 3.4. μεταλαμβάνειν 15 6, 17 2. μετανοείν : έ; όλη; ζαρδίας, υ. ζαοδία. άζούειν καί (μή) μ., (έάν) άκούσαντες (μή) υετανοήσωσι, etc. 11 2, 25 7. 72 3.4.73 5, 74 2, 76 1.3,77 2.cf. 100 2; u. καί καθαρίζει? (εαυτόν) 66 2, 'cf. 73 5, 77 3, cf. 100 5; μκαί σωθηναε 72 1, 103 8πολλοί (ού, μή) μετενόησαν (μετανίνοήχασιν, -νοήσουσιν) 72 6, 74 2.5, 75 2,100 2; τό κλει­ στόν μέρος μ. 76 1 ; πολλοί μ. 74 2, 100 2 ; πάντες μ. 72 2, 77 2; τ. όνομα. παραβαίνει* 69 5. παράβασις 7 I. παραβολή 11 2, 20 1, 40 3.4, 43 18, 51 4, 55 1. 56 1, 57 1-3, 58 1.5, 59 8, 82 5, 106 4; titre des Sim. Ι-ΧΙ ; -αί zai εντολαί 25 5.0, 78 1. παραδιδόναι: (Dieu) confie Her­ mas (ou d’antres) au Pasleur, aux vierges, etc. 25 3.4, 32 3, 63 6, 66 1.2, cf. (des pierres) 84 1, 87 6. 88 2, 90 9, 95 3, 97 4, 98 4, 113 3.5, la création aux IN Dl« DES MOTS anges 12 I, son peuple à son Fils 59 8. Se livrer (à la mort, à un sentiment) 19 3, 62 3.4, 65 4 ; (r, επιθυμία ή πονηρά) τ·.νας παρα&δωσιν είς θάνατον 44 2. 3 ; ΙπαΟον... καί παρίδωζαν τάς 4^Ζ·®ί Λυτών 105 2. Rapporter un bienfait à son auteur 28 2. 45 5. παραχαθησθαι 54 1, 61 2. παραχαΟίζεεν 25 2. παρακαλείν 38 10, 46 2. παρακαταθήκη 28 2. παρακούει·/ 23 6. παραλαμβάνειν 3 4, 62 6, 63 3, 102 2. παραμίνειν 7 2, 34 3, 66 6, 92 6. παραμονές 58 1, 65 2, 100 3. παράπτωμα 39 7 ; τα πρότερα π. 32 4, f. αμαρτία, παράταξες 50 1.8, 83 I. παρενθυμείσΟαι 7 1, 34 8, 46 C», 55 7.’ παρέρχεσθαι 22 9, 23 1, 68 5. παρθένο; 23 I. 78 2; παρθένο: 79-94 passim. 101 2, 1*13 4. 5. παρουσία 58 3. πάσχει·/9 9. 10 1, 13 2,63 1.6, 65 4.6, 69 6, 76 4, 105 2-6; υ. νόμος» όνομα. πατιίρ 17 10, 59 3, 89 2. παύε·.·/ 3 3, 9 6, 11 2, 16 1. 17 1,18 1, 81 4. πεδίο·/ 61 5, 66 I, 67 I, 69 2, 70 2, 78 4, 79 1, 83 6.7, 86 4, 106 I, 107 1. πείθει·/ 39 6, 72 5, 95 5 ; -εσθαι 46 3, 77 2. πειράζει·/ 66 I, 68 7. πί/η; 51 5-8. περιζώννυσθα: 16 4, 70 1.2, 79 4, 86 5. 389 περιχύπτεσθα·. 14 6, 84 5. περίπατε:·/ 1 3, 5 1.3, 15 1» 22 3, 35 4, 51 I, 83 2, 87 i, 88 5, 89 7, 97 3. περιπλίκεσθα: 88 4. περιποιείσαι 1 8, 28 5, 32 2, 56 3, 65 7, 103 2. περεοπάσθαι 34 7, 51 5, 53 5. περιτειχίζεσαι 89 5.6. περιτιθίναι 3 4, υ. χτίζε:·/. πέτρα 79 1.2, 81 2, 82 3, 86 7, 89 1.2, 90 5, 91 4. πήγα:78 8, 102 1 πηγνύναι 3 4, ο. κτίζει·/. π<ρα 25 I, 62 5, 87 3. πικραίνεσαι 33 5» 41 3. πικρία 34 4, 36 5. πικρός 33 6, 34 3, 36 4. 47 6, 63 2 ; cf. περίπ. 62 5. πιστεύειν : τώ Οεώ cf. 26 2, — δτι 39 7. 49 2, 54 5 ; π. είς τόν κύριον 31 3 ; π. τώ ζυρίω δτι cf. 50 7, π. τώ κυρίω δια του υιού αυτού 90 5 ; π. τω άγγελω 35cf. 3.6. cf. (τοίς Γργοες τοδ α.) ΙΟ, τώ πνεύμα τι 43 17, cf. 21, τζ καταλαλιά 27 2, τω λόγω 28 3, τω διζαίω, τώ άδίχω 35 2, είς τό κήρυγμα 69 2 ; passif 28 3, 108 6; π. ότι 16 4, 23 i, 26 1, 36 10, 51 5. οί πιστεύσαντες (μόνον) 40 4.5, 72 3, 76 3, cf. (πεπίστευχότες μ<ν...) 14 4, 15 1, cf. έπίστευσαν ίν νποκρίσε: 14 1 (υ. πίστις, πιστός, employés au sens restreint) ; οί πιστεύσαντες (-οντες) καί μέλλοντες πιστεύειν 31 3, 107 3 ; (οί) άζούσαντες καί πιστευσαντες 69 2, cf 72 3f cf. (τά έθνη 94 4;) εκ τού πρώτου, δευτέρου... όρους oi πιστεύσαντες (τοιούτοί είσίν) 96 1.2, 97 1, 98 1,99 I, 100 390 INDEX DES MOTS I, loi 1, 102 1, 103 I, 104 I, 105 I, 106 1, 107 2; αί καρδίαι τών πιστευόντων 69 3 ; μετενόησχνχα: έπίστευσαν 99 3. C/*. ή διψυχία μή καταπιστεύουσα έαυτή 39 10. πιστις : ή π. του Οεοϊ 22 8, — του κυρίου 43 4, 61 2, 63 6, — θείου πνεύματος 43 9, — του υίου του Οεου 93 5 ; ή π. σου, αυτών 23 4, 103 8. έν τή πίστει : έμμείνειν — (restrictif) 75 1, ένδυναμουσΟαε — 20 3, ίσχυρός 13 5, 43 4, ίσχυροποιειν 49 I, 63 6, μεμαραμμένο; — 100 2, νεός — 13 4, όλοτελής — 39 0, πλήρης —· 34 I,48 4 ; κοιμάσύαι έν π. 93 5 ; έν μεγάλη π. 3 4. ίνδύςσΟαι την π. 22 8. 39 7. 10, 61 2, εχειν (τήν) π. (res­ trictif) 14 5, (ολόκληρον) 34 3, 43 9 ; φυλάσσει* τήν π. καί τον φό£ον κυρίου και τήν έγχράτεεαν 35 1 ; ίργάζεσΟαι δικαιο­ σύνην καί αρετήν, αλήθειαν και οόδον κυρίου, π. καί πραότητα 46 1 (e/. 38 9, 96 2, υ. άλήΟεια, φό^ο;) ; έργάζεοΟαι τα έργα τής π. 75 ί. άπό τής πίστεως : ί χρίζουν — 39 9, κενός — 96 2, κολοβός — 103 8, ^σκανδαλισμένος — 38 10 ; άζούειν, δηλουν περ'ι τής π. 36 1.10. ή π. ; — ισχυρά έστι 39 7, — ή ί^χνρ* *** δυνατή 39 ΙΟ, — πάντα επαγγέλλεται, πάντα τέλειοι 39 10, — ίνωΟε'ν έστι παρά του κυρίου 39 II, — ϊχει δύναμιν (μεγάλην) 39 11.12; ». δεφυχία. μίαν φρόνησιν εσχον καί ίνα νούν, και μία π. αύτών εγίνετο και μία αγάπη 94 4, εν σώμα, μιά φρόνησις, ε’ς νους, μία π., μία αγάπη 95 4. πιστός (actif) : νέος έν τή πίστει καί π. 134, γυνή πιστή εν χυρίφ 29 4, λίαν π. καί ισχυρό; 39 9; οί π. (ορρ. à δίψυχος) 43 1 ; (restrictif) 73 4, 75 1 ; δού­ λος πιστότατο; καί ευάρεστος 55 2, (passif) 28 5. πλανασΟαι 8 1, 15 1. πλατυσμός 34 3. πλεονέκτης 65 5. πλεονεξία 36 5, 38 5. πλήθος 43 9, 80 1, 85 3. πληθύνειν 1 6, 101 3 ; ο. κτίζει*, πλήρης 2 4, 34 1.3, 43 14, 48 3.4, 54 3, 55 3, 78 5.8, 100 4, 105 1 ; ». πίστες. πληροφορεί* 39 2, 51 8. πληρούν 6 5, 11 2, 34 7, 43 2. 3.0.65 2,84 5,87 2; ν. πνευμα. πλούσιος 51 4-8, 97 1.2. πλούτείν 14 6.7, 51 7, 75 I. πλουτίζει* 50 9, 51 10. πλούτος 1 «, 14 5.6, 17 6, 38 3, 40 4, 45 1, 50 <8, 51 5.7.8; υ. πολυτελεία. πνευαα : το π. τό άγιον 33 2.3, 34 5, 40 2, 41 1.2.4.5, 42 2.3, 43 8.9, 58 2, 59 5-7, 60 2, 78 1, 101 2, 102 2; cf. τό π. (ο) ό θεός κατωκισεν έν σαρκί 28 1, τό π. του Οεου τό δοΟέν εις τήν σάρκα 41 6, τό π. τό κατοίκησαν ίν σαρχί cf. 60 1, τό π. τής άληΟείας, τό π. σεμνόν καί αληθές 28 4 ; π. αύευστον 28 2, τό τρυφερόν π. cf. 33 3, 34 6, τό π. τό δίκαιον 34 7 ; εκείνο τό π. 78 1, τό αύτό π. 78 2 ; τό π. passim {cf. les références suivantes). INbEX DES MOTS τδ π. τδ i. : — ζό προόν, τδ χτίσαν... χατώχ’.στν ό 0<ός <·\ σάρκα, f)v ήβούλςτο 59 5 ; — τδ λαλήσαν... ό υιός τού 8<ού έστιν 78 1, δ υιός — έστιν 58 2; σάρς, έν η χατώχησι — 59 5.7 ; —χατοιχί: (τό χατοιχούν) (έν σαρχί) 33 2, 34 5. cf. 6, 41 5 ; μιαίνιιν — 33 3, cf. 59 5, 60 2. cf. 4 ; ixrpiCciv, σώζΐιν — 40 2, 41 1.2 ; λύπην — 41 2. cf. 4, 42 2, υ. δφ· χία, λύπη, όξυχολία; δουλιύΐιν τώ — cf. 59 5.7, υ. σαρξ; ίχιιν τό — 59 6, cf. τά π. 92 6 ; μιτά του — 42 3, 59 6 ; ένδιδυμίνοι — τών παρθένων 101 2, cf. (ai παρθένοι) αγία πνίύματά <ίσι 90 2. ίνδιουσχόμινοι τα π. ταύτα 90 3, cf. 7 ; παραλαμβάνιιν τό — 102 2, cf. lx του π. (του χυρίου, τού υιού τού θ£ού?) λαμβάντιν 101 4, ό χύριος ϊοωχε π. 72 1, τα π. (τών παρθένων) λ. 90 7, λ. (παρά χυρίου) π. αύιυστον 28 2. άνανςούν (·χαινίζ<ιν) αυτού τό π. (τα π. ύμών) 20 2.3, 21 2, 72 3, cf. 91 2, ένανίωσις (-χαίνωσις) τών π. ύμών 16 9, 21 2, τδπ. πρ<σβύτ<ρον, ίφθαρμινον 19 2, 20 2. χ. μ< ϊλαβ<ν(αϊρ«) 1 3, 5 1. πονηρόν π., τό π. τό πονηρόν 33 2,34 6 ; plur. 34 7, 95 3 ; άμφοτίρα τα π. (τό π. τδ άγιον, τδ π. τδ πονηρόν) έπί τό αύτό χατοικούντα 33 4, ταυ­ τα τα π. (τα πονηρά) χατοιχςΐ έν Σνι άγγςι'ω 34 5 ; η όξυχολία τό πονηρότατου π. 34 8, ή λύ­ πη πάντων τών π. πονηροτίρα έστί... χαί παρά πάντα τα π. 391 χαταφΟίίρη τδν άνθρωπον 40 2 ; ή διψυχία έπίγπον π. έστι παρά τού διαβόλου 39 II. ?ν πντύμα 90 5.7, υ. ένδυμα, {μάτι ον, (μία) π·στ?ς, σώμα. N. Β. 43 : Ofïov π. (τδ π. τδ ΟΗον) 2.5.7.9.12.21, π. από Οίου δοΟέν 5, τό π. έρχόμινον άπδ του θ;ού 17, π. (τής) 0<ότητος 10.14; π.(τδ)άνωθ<ν(ίρ/όμινον) 8.21,π. Ιχον δύναμιν 5.17; τό π. τό προφητικόν (ό αγγιλος του —) 9 ; πνςυματα δικαίων 15, ίχων δύναμιν π. Οιίου 2, cf. 5, ϊχοντες πίστιν — 9; Ιχιιν π. (θίΐον, etc.) 7-9. 14; δνχών π. ϊχτιν 12, λίγων ίαυτόν πνιυματοφόρον clvai 16. τό π. έπίγτιον (cf. 39 H) χαί xcvo/ (έλαφρόν), δύναμιν μή Ιχον 6.11; τό π. τού διαβόλου cf. 3, (π.) από του διαβόλου ιρχιται 17; τα π. τά έπίγκα αδύνατά έστι χαι αδρανή 19. πληρούν, πλησθΗς τώ π. 3. 9, (cf. 34 7| ; χολλασθαι τοις π. (τού διαβόλου) 4. τό π. (ού) λαλ<ι, (ούχ) έπ<ρωταται 6.8, cf. 9. πνευματοφόρος 43 16. πνίγιιν 33 3, 55 4, 97 2. ποίησι; : σπλαγχνιζίται ό θ<ός (χύριος) έπί τήν π. αύτου 31 5, 39 3. ποικιλία 83 4, 94 2, 95 5. ποιχίλο; 30 3, 36 5, 40 5, 63 3. 4. 66 4, 74 4, 81 5, 94 1-3, 95 3, 97 1.2, 105 3. ποιμεν.χό; 25 1. ποιμήν : π. (νιανίσχο;) 61 5.6, 62 1.6 (υ. αγγίλος τρυφής χαί άπατης); π. (μίγας) 62 5.6, 63 2. 66 1 (ο. αγγίλος τής τιμιυρίας) ; οί π. 61 5, 66 1. 392 INDEX DES MOTS οί π. (leschefs de l'Église?) 108 5.6. ό π. {ό άγγελος τής μετά­ νοιας) 25 3.8, 51 I, 54 I, 63 2, 67 1.18, 68 5.6.8, 70 i, 71 1.6. 72 1, 78 1, 79 6, 82 2.7, 84 1.3.4, 85 1, 86 5-7, 87 1.4.6, 88 1.8, 113 4.5. ποιμνίον 61 6, 108 6. πόλις 8 3, 22 8. 50 1-3.5.6.9, 89 5 ; ο. επί ξένης. πολυπλοχία 31 4. πολυσπλαγ/νία 3 2, 6 8, 23 3, 39 2, 72 !.. πολύσπλαγχνος 31 5, 57 4, 60 4. πολυτίλε^ 36 5, 38 3, 45 1, 50 10.11;». πλούτος. πονηρεύεσΟαι 6 3, 31 4, 39 9, 42 2. 54 5, 95 1-3, 99 4. πονηρία 1 8, 3 2, 6 2, 7 2, 13 4, 14 1.3, 15 2, 16 H, 17 1, 26 2, 27 1, 36 1.4.5.7.9. 10, 38 3, 43 2.8,61 4, 72 2, 74 2, 77 3,95 1-3,96 2, 106 1.3; ». άγγελος; II. 92 3. πονηρός 1 7.8,2 4, 3 1, 7 1, 15 3.6, 16 4. 27 3.4, 28 4, 29 1.2, 30 2. 33 1-4, 34 1.6.7, 36 4.6, 37 3.4, 38 2.3.5.6. 12, 39 9, 41 3.4,42 4. 44 13. 45 2.4.5, 50 11. 53 4, 54 5, 56 0, 62 1, 63 5.6, 65 4, 66 1.5, 95 3, 99 4, 102 2. 105 4; -ότερος 40 2; -ότατος 28 5, 34 8, 36 8, 38 4 ; υ. επι­ θυμία, πνεΰμΧ. πονηρώς 25 4. πορεία 59 6. πορεύεσΟχι : -μενού μου είς Κού­ βας 1 3,5 1 ; π. είς τόν πύργον 68 3, 70 6 ; π. (ίν) ορθή ύδώ 35 2.4.5, ίν στρεβλή όδώ c/. 35 3. au sens biblique (ι>. δου­ λεύει·/, ίργάζεσύαι, φυλάσσει·/) : π. έν ταίς ΐντολαίς (μου, ’τ·>~ -Λίς, τοϋ θεού...) 61 1.4, 66 6.7, 77 4 (cf. 25 7, 30 4, 34 8, 38 12, 46 2, 61 2.3, 77 4) ; π. τχίς ίντολαϊς τοϋ υιού τού 0<ο·3 cf. 91 5, — τού δια­ βόλου 47 6 ; π. ίν τοίς προστάγμασιν (του χορίου) 54 5 ; π. τώ νόμω τής πόλεως 50 5. π. έν (δικαιοσύνη ζαΐ) άληάεία 28 4,102 2, έν ακακία καί άπλότητι 7 2, έν τή εΰΟυτητε τοϋ κυρίου 13 3, χατα τήν σεμνό­ τητα του 0εσ3 13 1, έν σεμνότητι χχί άγνεία 59 5. έν τή άγνότητι ταύτη 32 4, (ίν τή δυνάμει χαΐ) ίν τοίς εργθ:ς τών παρθένον c/. 91 1.2, ένχαβαρά χαρδία 69 8, (έν) τοίς άγαΟοΐς cf. 38 8.11, ταΐς άπάτχις και τρυφα’ς 62 2, ταΐς ίπιΰυμίαις χαΐ άπ. 63 3, ταΐς έπιθ. τοΰ αίώνος τούτου 77 3, οπίσω τών έπιθ. τών πονηρών 15 3. πορνεία 29 1.5, 38 3. ποταμός 1 2.3. ποτίζει·/ 68 9, 69 8, 78 8, 102 1. πρχγματείαι ! τινές διά τάς πρ. (χυτών) απαρνουνται τόν κύριον 14 5, cf. 74 2; ίμφύρεσΟαε (έν) πρ. (πολλαίς) (καί) (ποι­ κίλας) cf. 40 4, cf. 74 1, 97 1.2; (έν) ταΐς πρ. σου (ουναναοϋρεσΟαι) 7 1, 28 5 ; περισπάσΟαι περί τάς π. 53 5 ; cf. πράξεις πολλαί. πράξις 29 8.(1, 30 2, 37 1, 40 5, 41 2-4, 43 4, 53 4, 55 11, 635.6, 65 3.5, 75 3.4. 76 4, 94 2, 95 5, 96 3, 103 8; αί προτίραι π. 20 2. 30 1, ». αμαρ­ τία; ε'μ(έπι)μείνε:ν (έν) ταΐς -. αύτών 73 4, 74 5, 97 4 ; έν INDEX DES MOTS πασή π. (αύτο5, αύτών) 34 7, 37 1, 63 6, cf. 66 4, 101 3, άί βιωτικαί π. 3 1. αί π. αί πολλαί (πολλαί π.) 36 5, cf. 40 4.5, 53 5.7 {cf. οί τα πολλά πράασοντες πολλά και άμαρτάνουσι... μη δουλεύοντες τώ κυρίω... εχνδε αίαν τις πραξιν έργάσηται, δύναται καί τώ κ. δουλεύειν 53 5.7), υ. πραγματείας. πραότης 34 6, 46 I. πραυς καί ήσύ/ιος 34 3, 36 3, ‘ 43 8. πρεσδύτερος : (ή) πρεσδυτέρα 5 3, 8 1.2, 9 2, 18 3.6.9, 19 2, ν. παλαιός, πρεσβύτες; ο: πρεσδύτεροι (οί προϊστάμενοι τής εκκλησίας) 8 2.3, 9 8. (en mauvaise part) 18 4. 5, 19 2. 3, 20 1.2; υ. πρεσ­ βύτης. πρεσβύτης 38 10. πρεσδυτις 2 2. πρόδατον 61 5.6, 62 3.6.7, 63 2, 78 9, 104 1, 108 6. προγενέστερος 89 2. προγινώσκειν 31 4, 66 5. προδιδόναι 6 2. προδόται 6 2, 72 4, 96 1.3 ν. άποστάται, βλάσφημοι. προειναι 59 5. προηγείσΟαι ; οί — μενοι τής Εκ­ κλησίας 6 6, 17 7. προίστχσΟχι :οί — μενοι τή; ί. 8 3. πρόνοια : σοφία καί πρ. (του Οεου) 3 4. προσδεκτός 51 6. προσευχή 5 3. προσεύ/εσΟαι 1 3.4.9, 5 2, 9 6, 25 1,' 88 7. πρόσκομμα 27 4, 35 3. πρόσταγμα 54 5. 393 προστάσσειν 29 10, 66 1.5. προφητεία 43 12. προφητεύει? 7 4,43 12.13. προφήτης 43 7.12.15.16, 92 4, υ. ύευδοπρ. προφητικός 43 9. πρωτεία 73 4.6. πρωτοκαθεδρία 43 12. πρωτοκαΟεδρίτης 17 7. πτελέα 51 1-4.8. πύλη 79 2.3, 80 1.2.4, 81 1.2. 5.6.8, 82 3, 83 7, 89 1-6, 90 6,91 4, 92 5. πυρ 10 9, 15 2, 24 3.4. πύργος 10 18 passim, 20 3, 24 4, 68-95 passim, 100 3, 103 6, 106 4, 107 1.2; υ. είσίργεσΟαι, κατοικία, οικοδομή. πωρώσύαι 30 1, 47 4 ; υ. καρδία. ρχοδία 67 2.3, 68 9. ράβδος 10 4, 25 1, 62 5, 67-77 passim, 83 3. ύφΟυμείν 3 2. ρήμα : la Parole créatrice τό ισχυρόν ρ. 3 4, τό £. του παν· τοκράτορος καί ένδοξου όνοματθς'11 5. τα ρήματα, paroles de l'Église ou du Pasteur à Hermas, d’il, aux fidèles 3 3, 6 3.4, 8 2, 16 11, 23 6, 28 4, 46 3, 60 3, 72 4, 76 1 ; cf. τό p. τό δίκαιον 15 6, τό ρ. ου άκηκόειν 22 7, ό κύριος αληθινός εν πάντ: ρήματι 28 1, ρήματα δικαιοσύνης 38 9, δππνείν βήματα κυρίου 88 8. Paroles d'IIermas à Dieu 2 I, au Pasteur 30 1, 48 1 ; de Rhode 1 6, 2 1. ρ. αισχρόν 1 7, πονηρόν 56 6, άληθές (à propos d’un menteur) 28 3, cf. 43 3; τα 394 INDEX DES MOTS p. opposé b έργα 98 2,— Seaφβείρει τον άνθρωπον 103 7; τά προειρημένα σοι p. (mau­ vaises actions) 39 4. ρίζας 78 6, 98 I, 107 1.2. 'Ροδή 1 1. ’Ρώμη 1 ί. σάρ; : σ. πρεσβυτέρα 18 ί, 20 1, ασθένειαν τή σ. ίπισπάσΟχι 17 3, λυμαίνειν (βλάπτει·/) την σ. 17 3, 18 7; κατοικεί?, κατοικίζει? έν σ. 28 1,59 5.7, cf. 60 Ι,δίδοσΟχι it; τήν σ. 41 6. C. πνεύμα ; μιαίνει? τήν σ. (ταύ­ την) 29 9, 59 6, 60 2-4, παραχρήσΟαι :ή σ. cf. 60 2 ; σ. αμίαντο; και άσπιλος 59 7, καθαρά καί αμ. 60 I, φθαρτή 60 2 ; ή σ. μιαίνει τό πνεύμα 59 5, ούκ έμιάνίη... Ιχουσα τδ π. 59 6, δουλεύει (συγκοπια) τώ π. 59 5-7 ; ή πορεία τής σ. 59 6 ; ασθενέστερος τή σ. 78 2· σεμνός : έργα άγνα καί σ. κ. 6εία 16 7, τό πνεύμα τόσ. κ. άληΟέ; 28 4, ή κλήσις ή μεγάλη κ. σ. 31 6, ή επιθυμία ή άγαθή κ. σεμνή 44 1, οί σ. κ. δίκαιοι 69 8 ; ό σεμνότατος άγγελο; 25 2, 33 7. σεμνότης 13 1, 17 1, 27 i. 29 3, 32 3, 34 8, 36 3, 59 5, ν. αγνεία; Σ. 16 5.7. σεμνώς 13 1, 78 2, 102 2, 103 2 ; ν. άγνώς. σής : ραδδο· βεβρωμεναι (ώς) υπό σ. 67 6.7, cf 70 5, 72 4, Σίβυλλα 8 1. σιγή 88 5. σκανδαλίζεσθαι : (οί) ίσκανδαλισμίνοί 22 3, 38 10. σκεπάζει? 67 1.2. 69 2, 104 1-3. σκέπη 67 1, 69 2, 78 9. σκιρτάν 61 6, 62 3.4.6, υ. ιλα­ ρός. σζληροκαρδία 15 0. σκληρός : ραδδος 62 5, λίθοι 83 8, 85 6; έντολαί 46 4.5, 47 », <*Γ (ρ/ματα) 4 2; διάβολος 48 1. σχληρότης 34 0. σοφία κα: πρόνοια (τού θεού) 3 4. σπαταλαν 61 6, 62 6, ν. τρυφαν. σπλαγχνίζεσΟαι 20 3, 31 δ, 39 3, 63 2, 66 4, 72 3, 77 I ; υ. εύ-(πολύ-) σπλάγχνο; (-ία). σπλάγχνο·/ 101 2. σπουδαίο; 9 2. στάζειν : ό κύριο; δέο* υμάς στάξα; τήν δικαιοσύνην 17 I. στατίων 54 1.2; υ. λειτουργία, σταυράι 10 1. στενόχωρε ισθαι 33 3. στενοχώρια 24 4, 41 6, υ. λύπη, στέφανος 68 1. στ: φανούν 45 5, 68 1, 69 6, 70 6. στοιχεία 21 3. στοίχο· 81 3. στρεβλή δδος 35 2.3. στρογγυλό; 10 8, 14 5.6, 83 7. 8, 86 1.2, 106 4, 107 4. συγκληρονόμος 55 7.8.11. συγκόπτειν 14 1. 25 4. 49 i. συγκρατεΐν 19 », 58 3. 84 ·», 89 8. συζητεΐν 51 1,61 1. σόμδιος 6 3. σύμβουλο: 55 6. 57 I, 58 3, 59 4.7, 89 2. συμφ ερώτερον 35 4. σύμφορος 3 3, 25 5» 61 3, 65 7, υ. δούλοι τού θεού. συμφωνεί·/ 10 6, 13 1.2, 43 13, 83 4. συμψίλιον 9 4.7. 10 4, 18 1.5, 21 3. 43 1. συμφυρμός : -οί πονηριάς 6 2. INDEX DES MOTS συναγωγή 43 9.13.14. συναναφύρεσΟχι 7 1 ; v. ίαφύρεσθαι, πραγματεία:. συνείόησις 28 4. σύνεσις 3 4, 30 2, 40 6, 57 3, 79 6, 99 2.3; υ. ασύνετος, μετανοεί?, μετάνοια; Σ. 92 2. συνετίζειν 30 1. συνετός 33 1, 44 2, 58 4, 79 6. συνζήν 29 4.5.9, 75 1.3. συνίέναι, συνίειν 30 1.2, 36 3.6, 40 3.6,51 7.10, 57 I, 58 1, 89 1, ν. νοειν. συνκεραννύναι 17 8. συνκρατεισΟα: V. συγκρατείν. συντέλεια 16 9, 89 3. σνντελείν 12 2, 16 9, 29 11, 46 2, 56 7, 77 i, 82 2, 84 1, 106 4. συντηρειν 33 7, 38 10, 59 2. σφοαγίς 68 2.4, 72 3, 93 3-5. 7, 94 4. σχίσμα 75 4, 85 3. σχισμαί 10 8, 14 3, 67 9.10. 14, 70 6, 71 1.4.5, 73 1.2. 4, 76 1, 78 7, 83 4, 85 3.4, 100 1-3. σώζειν : δύνασΟα: σωΟήναι 2 1, 23 4, 28 3, 38 8, 103 8, έντο­ λαί δυνχμεναι σώσαι Φυχήν ανθρώπου 61 1, αδύνατόν εστι σωΟηνα*. 103 6 ; (πώς, δύσκο­ λος) σωΟήσομχι, -ση, -σεται 11 5, 31 7 i υ. ζην τώ θεώ}, 37 1, 39 6, 50 11, 60 3; (ού) σώζονται τινες 15 6, 16 3; •ιττινόησαν καί ίσώΟησαν cf. 39 6, 72 1, 103 8; τρυσαί σώζουσα: τούς ανθρώπους 65 7 ; ό κύριο; θέλει τήν κλήσιν... σωΟήνα: 77 1 ,* ή ζωή υμών δια υδατος έσώθη καί σωβήσεται 11 5 ; δυνάμενο; άπολΐσαι ή σώσαι 49 3. 100 4; σώζεσΟαι δια πιστεω; 395 cf. 16 3 ; (ή λύπη) ίκτρί&ι (χαί πάλιν) σώζει τό πν-υμα (τό άγιον) 40 2.3, 41 1. cf. (σωτη­ ρίαν 2/civ) 4 ; οι ίλπίζοντες σωΟήναι 75 4 ; ο: μέλλοντες σ<όζεσΟαι 89 3. σώμα 17 3, 19 4. ϊν σ. : ϊν πνεύμα, — καί μία •/ρόα τών ?ματιών 90 3, εν π. καί — καί εν ένδυμα 90 7, είσελθεΐν (τα 16νη) έπί τό αύτδ καί γενίσΟαι — 94 5, Σστα: — τών κεκαΟαρμένων 95 3, ϊσται ή εκκλησία του θεού — 95 4, υ. (μία) πίστις. σωτηρία : σ. Γ/ειν 6 5,14 1,41 4, 46 6. ταπεινοφρονείν 56 7, 66 4.6. ταπεινοφροσύνη 18 6, 56 7, 73 6. ταπεινόρρων 43 8. ταπεινούν 30 2. τα/ινός 75 4, 97 4, 103 6 ; υ. αετάνοια. ταχύ 39 7, 48 3, 73 5, 74 3.5, 76 1, 96 2, 98 4, 100 2, υ. μετανοεί? : τχχιον 40 6. τείχη : είς τα τ. 68 5, (— τά πρώτα} 72 6, 73 3, 74 3. τέκνα 3 2, 6 3. 7 1, 17 1.9, 46 6, 56 9, 66 6 ; r. οίκος. τέλειος : αί αμαρτία·. α:. τ. 2 1, νηστεία τ. 56 6. τελειούν : τ. τα οράματα 22 3, υ. τέλος Ζχειν ; ή πίστις πάντα τ. 39 10; τ. τήν διακονίαν 103 2, υ. τελείν. τελείν : τ. τήν διακονίαν (τάς δ.) 27 6, 46 3, 50 9, 51 7, τήν νηστείαν 54 5, 56 8, τό Ιργον 51 7, 87 2, τήν χαράκωσιν τού αμπελώνας 55 3, τήν εντολήν 55 4, cf. τό καλόν 55 7, ταυτα 68 5. 396 INDEX DES MOTS ότ£ έτέλεσεν άναγινώσχουσα 4 1· τελίσαντός μου τά ράμ­ ματα 5 4. έτίλεσεν τήν εξήγησιν του πύργου 15 4. τελείται ή οικοδομή (τού πύργου) 12 1.2, 13 5 ; τ. ό πύργος 17 5; τ. ή οικοδομής ούχ άποτελιϊται δε ό πύργος 82 i ; ». συντελείν. τέλος : τ. Ιχοι (r/ουσιν) ή μετά­ νοια 6 5 (ν. πληροδσθαι), α· αποκαλύψεις 112 (*. τελειούν) ; (absolument) 16 9, cf. ibid. συντέλεια εστι. είς τ. : άφίσταναι— (άπό) τον θεού 15 2, 62 3. 74 5; — άφίστασθαι 74 2; άποΟνήσκειν— (τώ 0<ώ) 45 3, 72 4 ; έχ$χλλεσθαι — 91 2; ιλαρός είναι — 18 5 ; — μετά τών έθνών συνζήν 75 3. τετράγωνον 10 5. τετράγωνος 10 4, 13 1, 14 6, 79 1, 80 3. 83 7.8, 86 2. τηρεϊν : τάς έντολάς 37 5, e/’. 46 4,49 3, 54 5,56 5, 61 4, τάς λειτουργία; κατά τήν έυήν εντο­ λήν 56 3, τόν νόμον cf. 69 3.4. 5, τά νόμιμα τού θεού 3 4, τήν αγνείαν και τήν σεμνότητα 32 3, τχυτα 56 9, ο. φυλάσσει*, πορεύεσθαι ; τ. τήν σφραγίδα υγιή c/’. 72 3. Τί&ρίς 1 2. τιμή 32 2, υ. δόξα. περιποιεισθαι. τιμωρείν 63 3.4, 65 3.4.6; ι\ βασχνέζειν, τιμωρητής 66 1.6, ο. άγγελος, ποιμήν. τιμωρία 63 2-4, 64 4, 65 7, 66 2; υ. άγγελος. τίνειν : τισουσιν δίκην τινές 27 5 96 3. τύπος : lieux des révélations et des visions 1 3, 5 1.2.4, 9 3-5, 22 2, 24 7, 61 6, 62 4.6, 70 1.82 4.6,87 3 ; place des pierres dans la tour 15 5, 81 7, 83 5.6.8,84 5, 89 4. τ. ϊχει (-ουσιν) : τό πνεύμα, δ δ’άόολος 33 3, 48 4,— ζ.ατασκηνώσεως (ή σαρξ) 59 7, — είς τόν πύργον (τινές) 13 5, 15 5. 6, 17 5 ; ό τόπος (ν.νών) μετά τών αγγέλων έστι 104 3, ό τ. άλλων έστίν 9 9. ποίω τόπο) ή πότε 1 7. τραχύς 35 3. i. 83 4, 85 6,99 1. τρίβολοι 62 6.7, 78 5, 97 1.3. τρίδοι 35 3, 59 3, υ. ζώη. τρόμο; 9 5. τρόπος 1 2, 46 1 ; είς δούλου τρόπον |ού) χείται ό υιός τού βίου 58 5, 59 1. τρυφαν 61 6, 62 6, 64 1.2.4, 65 3-5.7 ; υ. άπατχσΟαι, ιλα­ ρός, σκιρτάν, σπαταλάν. τρυφερό; : τ. πνεύμα 33 3, 34 6 ; τ. άγγελο; 36 3 ; τ. παρθένοι 79 5. τρυφή : 65 5, υ. πραζις; ποικιλαΐ τ. 36 5, πονηρά τ. 38 3, τ. πολλά! καί μωραί 45 1 (dans trois énumérations, assez semblables, υ. εοεσμα, επιθυ­ μία, μίΟυσμχ, πλεονεξία, πλού­ το:, πολυτέλεια, ύπερηφανία) ; τ. καί απάτη (el plur.’i 62 1.4, 64 4, 65 3.4, (ά. χαΐ τ. 62 2, 65 I), cf. τρυφίν καί άπατασθαι 65 3.4, τ. πολλαί και ετεραι άπάται 43 12, τρυφχί·.· διά ταύτας τάς άπατας 65 6; τ. βλαόεραί (τοίς δούλοι; τού Οχου) 65 6.7, cf. τ. μωρά καί κε*ή τοίς δ. τού 0. 45 1 ; τ. σώζουσαι τούς ανθρώπους... τ. σύμφορος τοίς δ. τού θ. 65 6-7 ; INDEX DES MOTS υ. άγγελος, βάσανος, μάταιο;, τιμωρία, χρόνος. τύπο; 19 4, 22 i, 23 5. 24 6, 51 2, 87 1.2; υ θλιψις. ύβρίζεσθαι 63 4. ββρις 38 10, 88 8. δγιής 67 3.4, 6θ *. 72 3. 65 3. 5.7, 108 5. ύδωρ 1 3, 3 4, 10 4.9, 11 5, 15 3, 31 1, 51 8, 56 7, 68 79, 87 3, 93 2.4.6; υ. βυθός. υιός : υιοί της ανομίας 14 1. ή παραβολή του αγρού... καί τού υ·ού 57 1, ό υ. τού δεσπό­ του 55 8. cf. 11. άυ. ό αγαπη­ τός, ον είχε κληρονόμον 55 6, ό υ. αυτού (μου) 55 7. Η, 59 4, συγκληρονόμο; τω υ. 55 7. 8.11, ό υ. τό πνεύμα τό άγιόν έστιν 58 2, σύμβουλον ϊλαβεν δ κύριος (ό θεός) τόνυ. 59 4.7. υιός του θεού (υ. αυτού ; r. θεός, κύριος) : ό δούλος ό υ. τ. 0. έστιν 58 2, είς δούλου τρό­ πον (ού) κεϊται ό υ. τ. 0. 58 5, 59 I ; δ νόμος ό υ. τ. 0. έστιν ό κηρυχθείς είς τάπίρατα τής γης 69 2 (cf. 94 I) ; τό πνεύμα τό άγιον τό λαλήσαν μετά σου έν μορρή τής ’Εκκλησίας... δ υ. τ. 0. έστιν 78 1 ; (ή πέτρα καί) ή πύλη δ υ. τ. θ. έστι 89 1.6; δ ένδοξος χνηρ ό υ. τ. 0. έστι 89 8. εδωκε (κύριος, θεός ?) τώ λαώ αυτού (έντολάς) διά του υ. αυ­ τού 58 3 ; δ υ. τ. θ. είς εξου­ σίαν μεγάλην κείται καί κυριό­ τητα 59 1 ; ό θεός τόν λαόν παρίδωκε τώ υ. αυτού καί δ υ. κατέστησε τούς αγγέλους επ’ αύτοϊς... καί τάς αμαρτίας ίκα. θέρισε (υ. (συγ)χοπιάν) 59 2. 397 cf. 3 ; (δ υ.) Ιδειξε (τώ λαώ) τας τρίβους τής ζωής, δούς αύτοϊς τόν νόμον, δν ϊλαβεν παρά τού πατρός αυτού... κύ­ ριός έστι τού λαού, έζουσίαν πάσαν λαβών παρά του πατρός αυτού 59 3 ; δ υ. τ. 0. άγαλλιάσεται... άπειληφώς τόν λαόν αυτού καθαρόν 95 4. ώμοσεν κύριος κατά τού υ. αυτού 6 8 (cf. ώμ. δ δεσπότης κατά τής δόξης αυτού 6 5J ; ό υ. τ. 0. τής κτίσεως αυτού προ­ γενέστερός έστιν, ώστε σύμβου­ λον αυτόν γενέσΟαι τώ πατρ: 89 2 ; επ’ έσχάτων τών ήμερων τής συντέλειας φανερός έγενετο (δ υ. τ. 0.) cf. 89 3 ; τό δνομα τού υ. (τού 0.) του ήγαπημίνου (ου : τό — μένον ?) ύπ* αυτού 89 5 ; ούδείς (τών αγγέλων έν­ δοξων) είσελεύσεται προς (τόν 0.) ίί μή διά τού υ. αυτού 89 6. cf. (ατερ αυτού) 8. cf. (υ. infra όνομα τού υ. τ. θ.) 5.8; πιστεύειν τώ κυρίω διά τού υ. αυτού 90 5 ; κατοικείν μετά τού υ. τ. 0. 101 4. ή κλήσι; ή γενομένη διά του υ. (τού κυρίου) 77 1, οί κεκλημενοι υπό (τού υ. τ. Û.) καί πορευόμενοι ταϊς έντολαις αυτού 91 5. πάντα τά έθνη... πίστευ­ α αντα ίκλήΟησαν έπι τώ υνόματι τού υ. τ. θ. 94 4 ; (cf. οί επικαλούμενο: τώ ονόματι (του κυρίου) 91 3). οί ένδοξο: άγγελοι... συγκρατουντες (τόν υ. τ. 0.) 89 8 ; αί παρθένοι δυνάμεις ε’σΐ τού υ. τ. 0. 90 2, δ υ. τ. 0. τά ονόματα τών παρθένων φορεί 90 3 ; πά­ σα ή χτίσις διά τού υ. τ. 0. βαστάζεται 91 5, (ό υ. τ. 0.) 398 INDEX DES MOTS (τισίν) θεμέλιο; ίγίνετο καί αυ­ τούς βαστάζει 916. τό όνομα του υ. τ. 0. {cf. 90 3) : το — μέγα έστί χαίάχώοητον ζαί τον κόσμον ολον βα­ στάζω 91 6 ; λαμόάνειν τό — 90 7, δς άν τό — μ ή λάβη, ούκ ίΐσελςύσεται είς τήν βασιλείαν του 0. cf. 89 8 {cf. τό ο. τό άγιον (του (I.) 4) ; φορείν τό — 90 3. cf. (την δύναμιν μή φοpttv αυτού) 2, 91 3. cf. (έξ όλης καρδίας) 6, 92 2, 93 3, cf. 94 4? (εις την β. του 0. είσελθεΐν ού δύνατχι άνθρωπος εί μη διά του — cf. 89 5), ό φορών τό —δυνησεται είς τήν β.τούθ.είσ. 92 2 ; κηρύσΛΐν το — 93 5 ; ίπιγινώσκειν τό — 93 7 ; κληΟήναι (πιστεύει* ?) έπί τώ — 94 4; πάσχει* ύπιρ του (δ:α τό) — 105 2.3. οί ά.τόστολοι καί (οί. διδά­ σκαλοι του κηρύγματος τού υ. τ. 0. 92 4, — οί κηρύξαντες τό όνομα του υ. τ. 0., κοιμηθέντες έν δυνάμει (cf. 90 2) καί πίστει τού υ. τ. θ. 93 5 ; λαμβάνει·/ την σφραγίδα του υ. τ. 0. 93 3 ζ είς (δλον τόν κόσμον) έκηρύχΟη ο υ. τ. 0. δια τών αποστόλων 94 1. οπερηφανία 36 5, 38 3, 75 1. υπηρετεί·/ 38 10, 87 2. υποδεχισΟχι τούς δούλους τού θεού 76 3, 104 2. υπόδουλο: 48 4. ύπόκρισις 14 1, 27 5, 38 3, 72 2,’ 104 2. υποκριταί 72 5, 95 3. 96 2. ύπομείνειν 6 7. ύπόμνησις 16 9. ύπομον>| 38 9. υστέρημα 10 2. ύστίρησις 63 4. ύστερουσθαι 17 2.4.6, 27 4. 38 10, 104 2. ύψηλός: άγγελος 67 2, πέτρα 79 1, ες ανδρες 80 1, άνήρ 83 1 ; υ. ένδοξος. ύύηλοφροσύνη 38 3, 99 3. ύγηλόφρων 75 1. ύύούν 43 12, 99 3. φανεροποιείν 53 2. φανερό; 43 10. 53 2-4, 89 3. φανερουν 9 2, 51 1. 53 3. φάρμακο? 17 7. φαρμακός 17 7. φεύγειν43 14, 45 4, 47 7, 48 2; υ. διάβολος, πνεύμα, φοβείσΟαι. φθαρτό'; 60 2, 100 4. φΟείρεσΟαι 20 2. φιλία: έΟνικαί 40 4. φιλοξενία 38 10. φιλόξενος 38 10, 104 2. φίλος 34 2, 55 6.11,57 1, 58 3. φιλότεκνος 3 1. φοβείσθαε 24 7, 48 3, 62 5, 97 2; ή επιθυμία ή· πονηρά... φο­ βούμενη τα όπλα σου 45 4. φ. τόν κύριο/ καί φυλάσσει* (τηρεϊν) τάς έντολας αυτού 37 1.4. cf. 5, cf. {τόν δυνάμε­ ων...) 49 3; φοβούμενος τόν ζ. : — πάντα καλώς εργάση 37 1,— κατακυριεύσεις τού δια­ βόλου 37 2, — φοβηθτ'ση τα έργα τού διαβ. καί ούκ εργάση αυτά 373, cf. φοβοΰ τόν κ. καί ούκ έργάση (τό πονήρ^ν)... καί έργάση (τό Αγαθόν) 37 4 ; πί­ στευσον (τω Οεώ) καί φοβηθητι αύτόν, φοβηθείς δε έγζράτευσαι 26 2, πίστευσον τώΟ. οτι, έάν... φοβηθής αύτόν και έγκρατεύση... 54 5 ; έκαστος φοβηθείς τόν 0. μετανοήσει 77 2; υ. ζην τώ INDEX DES MOTS Οίώ ; ό φό&>; δν δει σε φοβηΰήναι 37 1 ; πασα ή κτίσις φο&ίται τόν κόρων 37 5. μη σοβή&ητε (—0^)^ν διά­ βολον 37 2,47 6. cf. 7, 49 1. ( - τήν απειλήν του δ.) 2 ; οσοι άπόχενοί είσι φοβούνται τον ο. 48 2; φοβή&ητι τα έργα τού δ. 37 3. ’ φοβχρός : -ρά έστιν ή επιθυμία ή πονηρά 44 2. φόβο; 25 4, 37 2 (υ. δυναμις) 43 14,50 10;δισσΟ? ο: φόβο: 37 4, υ. infra, σ. του κυρίου. |ό| φ. (τού) κυρίου 37 4. cf. I, 38 9, 40 6,45 4, 46 1 ; (ό) φ. (του) θεού 40 6, 45 4 ; ν. επιθυμία, καΟοπλίζεσΓ>αι. ή πίστις καί ό φ. καί ή ίγ· κρατεία 35 1, πίστις, σ. κυ­ ρίου. . . ρήματα δικαιοσύνης, αλήθεια 38 9, δικαιοσύνη,... αλήθεια ζαί σ. κυρίου, πίστις... 46 1, «. έγχρατεύειν, έργάζεσθαι. (£ν τώ διαβ.) φ. (ούκ έστιν) 37 2, V. δύναμις ; ό δ. μόνον φ. έχει, ό δέ φ. αυτού τόνον ουχ ϊγι·. 47 7, υ. άτονος. φοινιξ 68 I. φορείν 90-94 passim, υ. δύναμις, ονομα, πνεύμα. φρίκη 9 5. φρίσσειν 2 1. φρονειν 28 4, 39 12, 42 1, 55 7, 90 7. φρόνησες 17 8. 94 2.4, 95 4,106 2; ν. (μία) πίστις, (έν) σώμα. φυλαί : δώδεκα φ. 94 1,2. φυλακαί 10 1. φυλάσσειν : υ. εντολή, ΙργάζεσΟαι, πορεύεσΟαι, τηρειν. χαιρειν 11 2.3, 20 3, 50 11, 55 ’ 5.10.11,56 3, 67 16, 71 1.6, 399 88 7,108 5; /αίρε 1 4, 2 2, 23 2. •/αλιναγωγεϊν 44 1. γ<χ?* 3 4.21 2, 50 10. χαρακουν 55 2.3.5, 57 1. /άραζε; 57 1,58 3. χαρακτήρ 86 5. χαράζωσις 55 3. •/αρίζεσθαι : ζωήν ύμίν ό κύριος ’ χ. 105 6. χάρις · 739·^ iJpi^tcv (ϊχειν) παρά (έν) τινι 33 5, 46 3, 55 10, — παρά τω Οεώ 42 1. χαριτούν 101 3. χείλη 47 4, 98 1, υ. καρδία, κύ­ ριος. χειμών 52 2.3, 53 2. χείρ 1 2, 2 2, 5 4, 9 7.9, 10 4, 16 3, 80 2, 81 8, 83 3, 90 4. 6, 101 3; υπό χείρα 18 7, 25 5, 31 6. /ερσουσΟαι 40 4.5, 103 3. χήρα 8 3, 38 10, 50 8, 56 7, 103 2, 104 2, υ. ορφανός, ύστερουσΟαι. χιόνινος 2 2. χιτών 79 4, 88 7. χιών 68 3. χλωρός 67-76 passim, 78 6.7, 98 1, 99 I. χονδρίζειν 9 2. χορεύει? 88 5. χορηγόν 51 5.8,101 2; cf. έπι/. ’ 51 5-7. χρεώστης 38 10. χρόα 81 5.8, 90 5,94 3.4; υ. (μία) πίστις, (εν) σώμα. χρόνος 103 4; μετά χ. τινά 1 2. 3, 55 5, 90 8 ; /. τινά ·;δλίγω χρόνω) 6λίόεσ9αι 66 2.6 ; ό χ. πληρούταε 65 2; τοίς προτεροιςχ. 97 ί ; όχ. ό περισσεύω? είς την παρουσίαν 58 3. τής τρυφής... ό χ. <3ρα έστί 400 INDEX DES MOTS μία, τής βασάνου ή ώρα τριά­ κοντα ήμερων δύναμιν έχει 64 4. cf. {τόν αυτόν χ.) 1, (οί / .) 65 1. χρυσίο·/ 24 4. χρυσοί» 22 10, 24 4. χρώμα 22 10. 24 1, 61 5. ψευδεσΟα*. 28 2. ψευδής 28 2.5. ψευδομαρτυρία 38 5. ψευδοπροφήτης 43 1.2. 4.7. ψευδός 28 1.3.5, 38 5, 108 6; Ψ. 92 3. ψεΰσμα 28 5, 38 3. ψεΰστης 65 5. ψυχαγο>γεΐν 14 6. ψυχή : τό αίτημα της ψ. σου 39 2.7.8, ζ.άμνειν τή ψ. 38 10, πληρούν τάς ψ. 43 2, άγοράζειν ψ. Ολι&μίνας 50 8, σώσα: ψ. ανθρώπων 61 1, εζτρίδειν τάς ψ. τινών 62 1, άνάπαυσον τήν ψ. μου 82 4; αί ψ. μετανοοΰσιν 1 (I, πάσα ψ. δοξάζει 95 5 ; τήν έαυτου (τάς -τών) ψ. : ταπκνοΰν 30 2, έμπιπλάναι 56 7, βασα­ νίζει·/ 30 2, 66 4, άπολλυειν 103 3, παραδιδόναι 105 2. ψωριάζειν ; λίθοι Ιψωριακάτες 10 8,14 2, 83 4, 85 2, 103 3. ο'ιμόλινον 70 1. ωμός 25 1, 62 5, 79 4, 86 5, 90 8. ώρα 9 2.4, 64 4, 88 7. «Ωφέλιμος : εύχρηστος καί ώ. τή ζωή 14 7. LISTE DES VARIANTES par lesquelles la présente édition s’écarte de l'édition Whittaker du Corpus «le Berlin (compte non tenu de quelques inversions sans importance et des simples variantes orthographiques : a épenlhétique, v éphelcystique, élision, assimilation du v devant gutturale). Présente édition Οεώ τόπ<·» κατενώπιον χαταφΟαρηναι δεινώ; μεγάλων καί θαυμαστών α :πί των νδάτων αποδω L Λ πρότιρα τοίς 4,2 5,3 φησίν, αύτό 4 ουν μου 9,4 χαρπάσιον 9 καθίσεις 10,1 εξ άριστερών 11,1 άνθρωπο; Οι ον 5 πανούργος εί περί τα; γραφα; και ΐχζητεις 13,2 Οι ou 14,2 ίπιμείναντες 4 Εχοντες 5 δταν 15,6 εάνάναβη επί την χαρδίαν αυτών ού σώζονται 16,7 θεία είσιν 9 ιπηρώτησα 10 •ιόνω * · ταδτα Le Pasteur. 1.3 7 2,2 3,1 3 4 P.d. Whittaker κυρίω τρόπω κατίναντι κχταφΟκρηναι μεγάλω; χαί θαυμαστώ; δ επί ύδάτων άποοο: πρώτα τοίς φησίν, ουν χαρπάσινον καΟιη άριστερών άνθρωπε κύριον καί εχζητιίς χυςίου ιπιμένοντις εχουσιν δταν δε διά μετανοησαι ού σκίζονται Octet εστιν επηρ<·>τΰ>ν μόνο» 26 402 LISTE DES VARIANTES IG, 10-ί ί Γνα πάλιν δηλοίστ^ αυτά μετά τρεις ήμερας1 νοήσαί σε γάρ 3εΓ πρώτον. 'Εντέλλομαι... 17.2 6 22,4 5 6 8 25.1 5 31,7 32.3 33,0 34, I 2 3 5 36.3 37.4 39.2 4 8 40.2 42.2 44.3 45.5 46.4 47.4 50,2 51.5 52.1 2 3 53, I 5 6 7 54.1 3 5 άλλά έζ καταχάματος γαυριώμενοι χαί έν έμαυτώ i7 έαυτώ κεραμίου Οεου τών ώμων σύ ουν πρώτον λίγο» αυτώ· Κύριε, λαλώ ούκέτι δύναμις μου ύ άνήρ η ή γυνή καί ίσχυραν πάντα ταδτα σύνιε και τηρήσωσι εγκατάλειψή αίτήση; διδούνΧα άνθρωπος θεώ παραδιδούντα νικήσας κύριε, £ι 0<ό5 προσδοκά καί αρχήν (coq/. WIiitinker) καί λίγε: τοις δίκαιο:; ίν τώ χειμώνι είσι... είσιν. ..είσιν τά μεν... τά δϊ... γνωσΟήσεται ούδέ εν ου γάρ ευχαριστών μοί λίγο /τα ταυτα λέγω σοι και ταυτα ?να πασιν δηλοίσεις αύτά· μετά τρεΓ; ή··^ρα; — νοήσαί σε γάρ δε? πρώτον—εντέλλο­ μαι... έζ ζαταχύματος, άλλα γαυρούμενοι έν εμ. έν έμ. κεράμου κυρίου τον Γόμον πρώτον λέγιο αύτώ λαλώ η ούκ δύναμις τού κυρίου ό γυνή ή ο άνήρ ίσχυραν ταύτα συνιε:; αύτά: τών φυλασσάντών εγζαταλίπ/] αίτησή διδόντα άνθρωπε κυρί<»ι παοαδιδόντα νίκος λαοιον αί κυρ (ου ούναται ζα· άλλην λέγίΐ διζαίοις τώ χειμώνι ίστιν... έστιν...είσιν ά μεν... ά δε Y'/ojoOfi φύδέν θύ γάρ μή και ευχαριστών λίγοντά μοι τοιαυτα >4γω ταυτα δέ LISTE DES VA HIANTES 55,2 10 11 56.5 57.1 2 3 5 59.6 61,4 6 62.1 5 6 63.2 3 4 6 61.1 3 65.1 3 4 5 65.6 66.1 4 6 7 67.1 2 3 αποδημήσω·/ εύχςσΟχ: συγζαλεσάμενος π4λ'·ν νηστείαν ταίτην— τηρέίν παραβολή τί: ηκουκώ; τι χπεκριΟη μοι λίγο» μετά του κυρίου τά λαλούμενα δσο: δέ φησίν [ΐ*0* ίαυτού σε αίτείσθαι ήρεσε γάρ τώ 6εώ ζήσετε πάνυ ιλαρός περιέτρε/εν’ καί άλλα — σκιρτοίντα ούτο; ράβδον ίν τη χειρ: όντας ουν κύριε ίπιΟυμίαις καί άπατα·.; χί βάσανοι λοιπά δαυλβύουσι άν αίτώνται φημί, τούτο ίπηρώτων δηλαύγέστερον επιλανΟάνεται γάρ ή τιμωρία και ή βάσανο; δΓ αυτά τώ εαυτού πάΟει όμοια αί τρυφχι ποιμένα πειρχσΟήναι πολλαις δώσει αύτοίς ελαφρώτερον τώ κύριο» θεώ φησίν, άποστήσεται δς εν ίληλύθεισαν ό άγγελος άπίχοπτεν εοράκειν 403 άποδημών καί εύχεσΟχι συνζαλίσας πάλιν πάντα; νηστείαν παραβολή ήχουκώς λέγει μοι τχ ρήματα τ. ζ. τά λεγάμενα δσοι δε μετ' εμαντού παρά σου αίτείσία*. ηρεσε γάρ ζ^σεσΟε ιλαρός περ:έτρε/ΐν. ουτος ου/ ράβδον ουτο; κύριε, φημί. έπιΟυμίαις βάσανοι λοιπά δούλεύσουσιν αίτούνται τούτο σε έπηρώτων τηλαυγεστερον έπιλανβάνςται ή τιμωρία ζα: βάσανο; διχ ταυτα τη εαυτού πράςει ομοια πάντα τ?υφα· άγγελον και πεφαοΟήναι âv πολλαίς δο>σει αυτώ έλαφροτίρως τω χυρίορ άποστήσετα·. δς άν έληλύΟασιν άγγελος ιζοπτε έωράκειν jjSTE OKS VAlUAt\TI-.S 401 4 5 10 11 17 68,2 5 7 8 68,9 69,2 5 7 70,1 ·>·· 3 5 6 71,5 72,2 4 6 73,1 3 5 6 74,2 5 75,1 4 76,1 3 77,3 405 LISTE DES VARIANTES δτι έπεδίδουν ράβδου; αυτών με co; χλωρόν τάς ράβδου; αύτών χλωρά; τούς άλλου; άπο'λυσον επιμελώς δέ κατανόησαν έάν ουν φυτευθώσ: έχελευσεν δε χαΐ μετά τό ζήσοντα: τό πλείστον μέρος αυτών ό δοθείς είς αυτόν σοι κατέλειύεν οί ύπερ καί λεγει ίδεόν δε κατά τό τάγμα χάντα τάγματα καί ώσαύτω; εχιδεδοιζότας μετά cl·/ r ον ράβδους αυτών εδωχε ϊδίιΐκεν μετάνοιαν ο·. άποστάτα: βλέπεις δΐ τοιουτων ουν καί ίτι δε ησκν κατ’ αυτού; άλλ’ ϊτι από τού πύργου δόξης τινός foot γουν τινε; δ: :ς αύτών ούζίτι κατεργάζονται εγχατέλιπον τούτοι; ουν καί Ιξήμαρτον μικρά τινα χλωρόν εχουσας ο: πιστεύσαντες όσοι δί, φησίν, το τ: άπεδζδουν ράβδους μέρο; χλωρά; άλλου; απόλυτον εάν φυτευΟώσι εχελευσεν μετά τό ζήσεται τό πλείστον μέρος δοθείς αύτώ σο: χατελιχεν ύπερ λέγει ιδοιν κ. τα τάγματα πάντες τάγματα τάγματα «υσαύτω; μετά εσ/ον ράβδους δίδωχε Ιδωχεν άποστάται βλέπεις τοιούτων καί ϊτ: ήσαν άλλ’ έκ τ. π. «όξη; δσοι ουν τίνες δε αυτών ούκ εργάζονται κατέλιττον τούτοι; ουν ημαρτον μικρά χλωρόν πιστεύσαντε; όσοι δέ... 78.2 σε καί άγγελον 3 zap’ έμθύ 8 ένέμοντο, εδόσκοντο εποτίζοντο 79,6 παρά του κυρίου 7 σεαυτόν 80.2 σπεύδειντόν πύργον οικοδομέςJat 81 3 8 λαβόντες παοενέγχασχι αυτούς Ιπ'.δωσιν S3,8 αποτελεσθη άνχχωρήσαι μικρόν πάντα; οχληροί ήταν καί βραδέως 85.2 80.3 89, * 5 94,1 95.3 96.3 108,5 έγίνοντό εις τό λατομηθηνα* αυ­ τούς μέση·' λαμπρότατους τό άγιον αυτού αυτής, ουτω τά δώδεκα δώδεκα ώς δέ προτέρο:; μή διαπεπτωχύτα 82.1 σε άγγελον ύπ’ έμου ενέμετο, εβο'σκετο εποτίζετο τόν κύριον ϊασον, και σεαυτόν σπεύδε ιν δείν οίκοδομηθξναι τόν π. Ιχοντες παρενέγκωσιν αυτού; και επιοιδώσιν άπετελίσΟη άναγωρήσαι σκληροί ήσαν είς τό λατομηθήναι αυτούς καί βραδέως ίγένετο. μέσου λαμπρού; του υίου αυτού ης έχει, ουτω δώδεκα ώς πρώτοι ς μή διαπεπτωκότα τινά ERRATA Ure : au lieu de ; P. P. P. P. P. P. P. 1». P. 24, 1. 19 58, 1. 10 70, I. 27 78, 1. 18 Hi, 1. 21 139, 1. 27 196, 1. 7-8 209, 1. 20 231 P. 238, 1. 20 P. 250 (apparat 1.3) P. P. P. p. 251, 274, 276, 280, 1. 4 1. 1 app. 1. 3 app. 1. 8 Baltifol Leningrad Bat U fol 1 Ι«λάσασά rivc< itatv les élus du Seigneur τοιούτων de Dieu (pincer le début du § a la ligne 5) του post χρονον et βασχνίζ. le Seigneur οί ράβδοι βλύα'ς δύ rji’.oo Bali (To) Londres Batiffol Γιλάσασά τινις £:σί·/ les élus de Dieu το’.ουτων ζρορητιήν du Seigneur 3 à la ligne 8 et non το5 post all χρονον et alt βασανίζ. Dieu at ράβδοι βλέκη; δί ί|χ:$υ Aux pages 130 (1. 10), 168 (1. 15), 280 (J. 4). 320 (I. 18), il faut un point ordinaire au lieu du point en haut. A la page 298, 1. 8, il faut un point en haut au lien du point. MIHI, OBSTAT : Lyon, to février t0i« Ce. MONDÉSEHT, s. j. IMPBIMAlLin : Paris, 24 février 1058 Jacqvbs LE CORDIER, d. g. TABLE DES MATIÈRES Pagc-s Introduction. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Le Pasteur. Composition cl date..................... Hermas et son autobiographie......................... La Pénitence............................. ·......................... La Christologie .................................................... L’Église.................................................................. La morale d’Hermas.......................................... Les sources d* Hermas........................................ L’écrivain.............................................................. Transmission du texte....................................... il 17 22 31 34 42 46 55 58 Bibliographie.................................................................. 69 Conspectus siglorum................................................... 75 Texte et traduction. Visions........................................................................ Préceptes..................................................................... Similitudes................................................................. 76 144 210 Table de concordance................................................... 367 Index des mots grecs................................................... 369 Liste des variantes de l’édition Whittaker................ 401 ACHEVÉ F)’ IM PRIAI ΕΚ LE 10 SEPTEMBRE ! 958 SUR LES PRESSES DE PROTAT ER ÈRES, A MACON NUMÊiins nonnriR : ΐΜΐ'ΐιηικυη, 5793: i’ihtblh, 4912. IIKPOT J.itGAI. : 4· VJHMBSTHK 1958.