DEUX APOLOGIES SOURCES CHRÉTIENNES N° 56 bis ATHANASE D’ALEXANDRIE DEUX APOLOGIES A L’EMPEREUR CONSTANCE POUR SA FUITE INTRODUCTION, TEXTE CRITIQUE, TRADUCTION ET NOTES PAR Jan M. SZYMUSIAK Edition revue et corrigée Ouvrage publié avec le concours du Centre National des Lettres LES ÉDITIONS DU CERF, 29, Bd de Latour-Maubourg, PARIS T 1987 Gû . sG ✓ h, s La publication de cet ouvrage a été préparée avec le concours de l'institut des < Sources Chrétiennes » (UA. 993 du Centre National de la Recherche Scientifique) l"c édition, 1956 © Les Éditions du Cerf, 1987. ISBN : 2-204 02695-6 ISSN : 0750 1978 NOTE SUR LA DEUXIÈME ÉDITION Cette nouvelle édition des Apologies d’Athanase a été rema­ niée par l’auteur de la première édition (SC 56). Le texte grec n'a subi que peu de modifications. La traduction a été entière­ ment révisée. L’Introduction et l’annotation ont été également revues et en partie récrites. JALONS CHRONOLOGIQUES Sous Constantin (306-337) 325 — au concile de Nicée 328 — élection au siège d’Alexandrie 335 — synode de Tyr. 1" exil (Trêves) Sous Constance (337-361, seul empereur â partir de 350) 337 - retour d’exil (23 novembre) 339-346 2e exil (Rome) 346-356 — dix ans de paix relative rédaction de VApologie contre les ariens 356-361 — 3e exil (au désert parmi les moines) composition des Discours contre les ariens Histoire des ariens aux moines les deux APOLOGIES la Vie d'Antoine ( T356) les Lettres à Sérapion de Thmuis Sous Julien (361-363) 362 - synode des confesseurs le Tome aux A ntiochiens 362-363 — nouvel exil au désert, terminé à l’avènement de Jovicn Sous Valens, empereur d’Orient (364-378) 365- 366 366- 373 dernier exil au désert dernières années à Alexandrie INTRODUCTION 1 Dix-sept ans d’exils pour vingt-cinq ans de paix rela­ tive, c’est à peu près ce qu’a pu connaître Athanase au cours de son épiscopat à Alexandrie. Une dizaine d’années seule­ ment, de 346 à 356, ne furent pas interrompues par un exil ou par une fuite forcée. Les deux Apologies que nous éditons s’inscrivent dans un contexte de luttes et d’incompréhensions particuliérement marquées au cours des cinq années qui précédèrent la mort de l'empereur Constance (356-361). Il nous faut rappeler la trame des événements antérieurs pour apprécier la portée de ces deux écrits, mineurs certes dans l’œuvre d’Athanase, mais qui sont les seuls témoins pour certains faits et certaines mentalités d’une époque-charnière dans l’histoire du monde chrétien, entre la reconnaissance du christianisme comme religion licite par Constantin et l’avénement du christianisme comme religion d’État sous Théodose. Nos Apologies posent le problème des relations entre la hiérarchie ecclésiastique et le pouvoir civil. La question ne peut être esquivée, mais nous ne lui accorderons ni l’ampleur théorique ni la valeur exemplaire qu’ont voulu lui donner, non sans succès, la philologie et l’histoire allemandes depuis prés d’un siècle, fascinées par le « tournant constantinien* ». Voyons donc d’abord la préhistoire de ces Apologies : elles s’inscrivent dans la trame d’une destinée, elles sont l’expresI. C’est le titre du recueil de G. Ruhbach. Voir Bibliographie. 10 INTRODUCTION sion d’une personnalité et. par instants, le reflet d’une doc­ trine. Nous n’insisterons pas sur ce dernier aspect, mais il ne faut jamais perdre de vue le fait qu’Athanase ne mène pas un combat personnel. Eût-il eu à le faire qu’il se serait retiré dans le combat spirituel du désert, tel qu’il l’a célébré dans la bio graphie d’Antoine. Confronté aux adversaires de la doctrine définie à Nicée, il n’a cessé de penser que ses exils étaient la rançon de sa fidélité. Qu’il administre son Église, qu’il se voie relégué à Trêves, banni à Rome, solliciteur à Constantinople ou réfugié au désert, il entend être le défenseur des droits du Christ à son titre de Fils de Dieu par nature. Le but de son combat est la sauvegarde de la dignité d’un peuple de Dieu1 indépendant de toute implication profane. Utopie peut-être, mais l’utopie n’est-elle pas aux sources de toute volonté d’évolution d’une société ? 1. L’étude de L. Bouyer sur ce thème garde son actualité : L’Incarna­ tion et l'ÉgHse-Corps du Christ dans la théologie de saint Athanase. Paris 1943. L’ensemble du problème christologique chez Athanase a été repris par C. Kannengïesser dans l’introduction à son édition du Sur l'incarna­ tion du Verbe (SC 199), Paris 1973, sans toutefois que l’on puisse ignorer A. Grjllmeier. · Die thcologischc und sprachliche Vorbereitung der christologischen Formel von Chalkcdon », dans Das Konzil von Chaikedon, t. 1, Würzburg 1951, p. 68-102. Ce n’est d'ailleurs pas le seul élément original de la théologie d’Athanase, les Cappadocicns aimeront faire référence à son enseignement : il a été le premier â offrir une esquisse de la théologie du Saint-Esprit et l’on peut regretter qu’elle n'ait encore fait l’objet que d’études partielles, â l'occasion de l’édition des Lettres à Serapion (J. Lebon. SC 15, Paris 1947). La thèse de J. Wolinski. Mission et procession du Saint-Esprit chez saint Athanase. thèse dactylographiée de l’institut Catholique de Paris, 1968. ne semble pas avoir été éditée. ÉLECTION À L’ÉPISCOPAT 11 I. ÉLECTION A L’ÉPISCOPAT ET PREMIÈRES TRIBULATIONS 2 Avant même d’être évêque, Athanase avait eu à lutter et s était vu discute : son élection, à la mort d’Alexandre, le 18 avril 328*. ne s’est peut-être pas effectuée dans un enthou­ siasme aussi général que veut bien le dire le panégyrique de Grégoire de Nazianze12. Pourtant le panégyriste semble se faire l’écho d’une lettre synodale des évêques « d’Égypte, de la Thébaïde. de la Libye et de la Pentapole ». Ils affirment avoir été les électeurs, selon le nouvel usage introduit par Alexandre après le concile de Nicée, mais « toute la foule, tout le peuple de l’Église catholique accouru appelait comme d’un seul cœur et d’une seule voix, criait et réclamait Athanase comme évêque pour l’Église. Ils le demandaient ensemble au Christ et nous adjuraient bien des jours et des nuits de le faire : eux mêmes ne quitteraient pas l’église et nous, ils ne nous laisse­ raient pas partir. Nous en sommes témoins ainsi que la ville entière et la province : aucune accusation n’a été lancée contre lui. comme d’aucuns l’ont écrit ; au contraire, on n’en disait que du bien, le qualifiant de zélé, prudent, parfaitement chrétien, d’ascéte parmi les ascètes, d’évêque digne de ce 1. Notre chronologie est évidemment tributaire de E. Schwartz. (Schwartz. IV). Nous nous en écartons parfois, pour les raisons que nous dirons. Par ailleurs la matérialité des faits, magistralement restituée par Schwartz et aveuglement suivie par des historiens postérieurs, ne recouvre pas nécessairement les implications qu’il y met. 2. Grégoire de Nazjanze, Disc., 21, 7-8 (PG 35, 1089 B SC 270. p. 125) : « Le Verbe trouve en lui son allié et l’Esprit vient l’inspirer : il ne respirera plus que pour lui. Voilà comment et pour quelles raisons il est élevé au trône de saint Marc par les suffrages du peuple unanime... sans recours au crime ni aux abus de pouvoir, d’une manière apostolique et spirituelle » (Trad. Mossay). 12 INTRODUCTION nom’ ». Ils rejettent la légende selon laquelle Athanase aurait été consacré à la sauvette par un petit groupe de partisans2 : « C’est nous, quasiment au complet, qui lui avons imposé les mains sous les yeux et les acclamations du peuple tout entier. Nous en sommes témoins, nous encore, et plus dignes de foi que les absents et les menteurs, nous qui lui avons imposé les mains3. » 3 Cette élection d’un jeune évêque, qui n’avait peut-être pas encore atteint l’âge canonique de trente ans, pouvait res1. Ap. c. ar., 6 (Opitz, p. 92 = PG 25, 260 A). A noter que cette lettre, adressée au synode de Jérusalem en 338. date de dix ans après les événe­ ments. La contestation de l’élection n'est apparue hors d’Égypte qu’aprés le synode de Tyr (335). Voir Infra, § 12-14. 2. Ap. c. ar., 6 (Opitz, p. 92 PG 25, 257 D) : « C'est ce que (les ennemis d’Athanasc) ont écrit aux empereurs eux-mêmes, eux qui ne reculent devant aucun mensonge. » 3. Ap. c. ar., 6. A noter que déjà Alexandre, le prédécesseur d’Athanasc accusait Eusébe de vouloir régenter l’Églisc depuis Nicomédie (Socrate. I. 6). Le texte de la lettre poursuit : « Et pourtant un Eusébe conteste la nomination d'Athanase. lui qui n’est peut-être meme pas tout à fait pourvu d’une nomination, si jamais il en a eu une, puisqu'il l’a annulée lui même. C'est à Beyrouth qu’il a commencé ; il a laissé Beyrouth pour Nicomédie. Abandonnant Beyrouth en dépit de la loi. c’est encore en dépit de la loi qu'il a investi Nicomédie. Il a abandonné par manque de cœur son siège originel, occupant par manque d’esprit un siège étranger : dédaignant l’amour du premier par l’envie qu'il avait du second, il n’a même pas gardé ce dernier qu'il avait eu par convoitise. Le voici en effet qui abandonne celui-là aussi et en occupe encore un autre (Constantinople), jetant partout son dévolu sur des villes étrangères, évaluant la piété à l’opulence et à l’importance des villes ; quant â l’économie divine selon laquelle un autre a été établi (évêque), il n’en a cure, ignorant que ‘ là ού deux ou trois sont assemblés au nom du Seigneur, le Seigneur est au milieu d’eux ' (cf. Matth 18, 20), sans réfléchir à la parole de l’Apôtre : ‘ Je ne me glorifierai pas des travaux des autres’ (// Cor. 10, 15), ne prenant pas en considération son commandement : * Tu es lié à une femme ? ne cherche pas la séparation ’ (/ Cor. 7. 27)... » Si Eusébe a ses entrées à la cour et réussit à suivre l’administration impériale d’une capitale à l’autre, c’est que par l'épouse de Licinius, la demi-sœur de Constantin, il a quelque lien avec la famille de l'empereur (cf. AmmiEN . XXII, 9. 4= Scyfarth, BSGR, t. 1, p. 271). r ÉLECTION À L’ÉPISCOPAT 13 sembler, dit E. Schwartz1, à une victoire de parti. Il y avait en effet, à la mort d’Alexandre, plusieurs factions hostiles au pouvoir central. Et d’abord celle des mclitiens1 23 , les « purs », partisans de l’évêque Mélitios de Lycopolis, qui, après la persécution de Dioclétien, reprochait à Pierre d’Alexandrie son indulgence â l’égard des « apostats ». Ils ne voulaient avoir rien de commun avec le successeur de Pierre, l’évéque Alexandre, qui réussit tout de même à leur faire admettre les décisions doctrinales du concile de Nicée. Après bien des résistances et bien des troubles, ils venaient de se rallier à l’Église centrale à la veille de la mort d’Alexandre, dans les derniers mois de 327, semble-t-iP. Or voici qu’ils suscitent un rival â Athanase, moins pour s’opposer à Athanase que pour placer un des leurs à la tête de l’Église en la personne d’un certain Théonas, dont l’homonymie avec le prédécesseur de Pierre effacerait le souvenir des « laxistes »4. Il ne survécut pas à sa consécration. Le parti arien, télécommandé de la capitale par Eusébe de Nicomédie, aurait avancé la candidature du prêtre Achillas, un ami d’Arius de la première heure5. Il semble cependant 1. Schwartz, III, p. J92 (1911, p. 371, η. 1). L'Index syr. (SC 317, p. 229 et p. 289, η. 11) mentionne que les ennemis d’Athanasc lui reprochent son jeune âge. 2. Voir l’étude d’Annik Martin, · Athanase et les mclitiens (325-335) ». Chantilly, p. 32-61. Nous adoptons l’orthographe Mclitios et mclitiens pour éviter la confusion entre ce groupe égyptien et les « méléciens » d’Antioche, partisans de l’évêque Mélécc, à partir de 350. 3. La date est précisée dans l’Wex syr. (SC 317, p. 227). S’il est probable qu’un synode local d’évêques fut « appelé une deuxième fois » par Constantin (Eusébe, Vita Constantini, III, 23 PG 20, 1034 BC), peut-être â Nicée fin 327, pour entériner la rentrée en grâce des proscrits de 325 — sauf d’Arius. dont il n’est pas fait mention —, il est abusif de parler d’une « deuxième session du concile de Nicée », événement universel s'il en fut. Mais c’est â partir de celte « réconciliation » qu’il faut compter les cinq mois de vie qu’Athanasc (Ap. c. ar., 59) et Théodoret (I. 26, 1 - CCS 44. p. 80) accordent â l’évéque Alexandre · après le synode ». 4. Voir Épiphane, Haer.. 68, 7 (PG 42. 193= GCS 37, p. 14η. 5. Le témoignage d’ÉPtPHANE sur ce point (Haer., 69, 11) n’est pas très 14 INTRODUCTION que l’élection d’Athanase n’ait pas etc alors remise en ques­ tion, même si sa consécration n’intervint pas avant le décés de Théonas en juin. C’est le 8 juin qu’il fait part à l’empereur Constantin de son accession au siège patriarcal. Pourquoi ce retard de près de deux mois ? L’historien Sozoméne affirme qu’il était absent d’Alexandrie au moment de son élection. Que faisait cet ambitieux à la « personnalité orgueilleuse et brutale », comme l’a péremptoirement qualifié naguère un historien1 ? Nous savons qu’Alexandre le gardait près de lui depuis bien avant le concile de Nicée et l’avait nommément désigné pour lui succéder, mais, rapporte Sozoméne, à la mort d’Alexandre « on dit qu’Athanase a tenté de s’enfuir2 ». Les commentateurs modernes ont considéré cette affirmation comme une clause de style. Elle mérite pourtant un peu plus d’attention, comme l’a signalé Martin Tetz3. 4 A l’époque même de son Apologie pour sa fuite, Athanase écrit au moine Dracontius qu’il vient d’ordonner évêque d’Hcnnopolis, en Haute-Égypte, et qui, sur les conseils d’un ancien, a déserté son siège pour s’adonner à l’ascèse et à la contemplation au désert. Il lui brosse, il est vrai, un tableau clair : il semble le confondre avec l'évêque Achillas, éphémére prédécesseur d’Alexandre, qui a conféré le sacerdoce à Arius. 1. PiGANiOi., p. 44 (48), ne pose pas de question à propos de l’absence d’Athanase au moment crucial de son élection. Que pouvait faire cet « ambitieux brutal · qui, · partout sur son passage... fera surgir la haine et la guerre ». alors que dans la ville qu’il convoitait se réunissent les évêques pour donner un successeur à Alexandre ? Était-il ■ en mission â la cour », comme le dit A. Martin sur la foi d'Épiphane. ou bien a-t-il « tente de s’en fuir », comme le dit Sozoméne ? 2. Sozoméne, 11, 17, 1 (PG 67, 976 - GCS 50. p. 71). Il cite le témoignage d’Apollinaire de Laodicéc. 3. Tetz fait l’inventaire des « portraits » d’Athanase. tous assez négatifs, tels qu’ils apparaissent dans la patristique allemande. Il attire en particulier l’attention (p. 180s.) sur le manque de vue globale du person­ nage et signale notamment la Lettre à Dracontius (PG 25, 523 534), comme caractéristique de la mentalité d’Athanase. PREMIÈRES TRIBULATIONS 15 des obligations imposées par la charge épiscopale, et c’est ce que retiennent d’habitude les commentateurs. Mais tout en insistant sur les devoirs de l’épiscopat, qu’il appelle tantôt une grâce, tantôt un service, il met l’accent sur l’argumentation que pourrait développer Dracontius pour se soustraire à cette charge. L’excuse essentielle serait celle de la fuite au désert pour convenance personnelle. Dans le fragment d’Apollinaire de Laodicée, dont Sozoméne est le seul témoin', il est bien dit qu’Athanase s’était réfugié au désert pour éviter les suffrages de ses pairs. C’est ce qui donne aux arguments qu’il développe pour Dracontius leur accent de vérité : a Si nous renonçons â l’épiscopat, nous perdons nos droits â la communion1 2; ‘malheur à moi si je n’annonce pas i’Évangile ! ’ (Z Cor. 9. 16) ; je prie pour que toi et moi soyons les imitateurs des saints. » Dès le début de la lettre d’ailleurs, il dit : « Avant ton ordina­ tion. tu vivais pour toi seul, après l’ordination tu as à vivre dans le souci de ceux pour qui tu as été ordonné » (2, 6). L’argument que nous tirons de cette épitre n’est pas convaincant à lui seul : la silhouette d’Athanase s’esquisse à la lumière des événements. Il est indéniable que nous sommes en présence d’une personnalité exceptionnelle, étonnamment douée pour l’action — les événements nous le montrent -, mais les contemporains l’ont ressenti comme puisant sa force dans une contemplation assidue : un connaisseur en la matiè­ re, Grégoire le Théologien, ne s’y est pas trompé. Il le pré sente « richement doué pour la contemplation et non moins brillant dans la vie pratique : il entrelace admirablement les deux en une véritable trame dorée que bien peu seraient capables de tisser, la vie pratique le menant à la contem­ plation et la contemplation marquant de son sceau la vie 1. Sozoméne. Il, 17 (voir supra, p. 14, n.2). 2. C’est là un reflet d’une mentalité permanente dans la tradition chré­ tienne ancienne, dont se fait encore l’écho VEnfer de Dante (III, 59-60), s’il faut y voir une allusion à la défection du pape Celestin V fuyant vers son ermitage des Abruzzcs. 16 INTRODUCTION pratique’ ». Le « Theologos » en a fait son modèle de vie, com­ me on peut l’inférer du portrait esquissé dans l’éloge du philo­ sophe chrétien : c’est à Alexandrie qu’il faut chercher celui « que la Trinité a rappelé à elle, celui qui avait vécu dans son intimité et couru les plus grands dangers pour elle, il était doué de la vision la plus sainte du monde, grand prêtre parmi les prêtres, le maître de ta foi, meneur des combats pour l’orthodoxie, une voix puissante, une colonne pour la foi, une nouvelle lumière et un nouveau précurseur pour le Christ, si j’ose ainsi parler, qui, dans une vieillesse paisible, s’est endormi comblé des jours que Dieu lui avait impartis... Vous avez reconnu Athanase12 ». C’est contre cette « colonne de la foi » que s’acharnent les adversaires du Symbole de Nicée, du moins est-ce sous le signe de ce symbole qu’Athanase mène son action unificatrice de l'Église d’Égypte. Il n’use d’aucun ménagement à l’égard de ses opposants, affirmant très haut que les attaques dirigées contre sa personne minent les fondements de la foi en la divi­ nité du Christ. Ambiguïté donc de son action lorsqu’il est aux prises avec le séparatisme mélitien autant qu’avec l’ambition des évêques « politiques » de l’entourage impérial. Mais il est bien étonnant que cet « orgueilleux » ait suscité une cohorte d’admirateurs et d’amis non seulement parmi les représentants les plus intègres de la foi de Nicée, mais aussi parmi les 1. Grégoire de Nazianze, Disc., 21. 6 (PG 35. 1O88B= SC 270, p. 120). L'admiration de Grégoire pour son héros et modèle lui fait dire qu'il aimerait écrire une biographie d’Athanase < comme lui-même rédigea la biographie d’Antoine le saint, code de la vie des moines en forme de récit · (21, 5 PG 1088 A). Ce que Grégoire n’a pas réalisé, il n’est pas étonnant qu'on l'ait attribué à son jeune cousin et héritier spirituel, Amphiloquc d’Iconium. Cf. A. VMbus, « Entdeckung eincr unbekannten Biographie des Athanasius von Alcxandricn. Eine angehlich von Amphilo­ chius von Ikonium verfasste Vita », Byz Z 71, 1978. p. 36-40. 2. Grégoire de Nazianze. Disc., 25, Il (PG 35. 1213 A = SC 284, p. 180, 182). Grégoire emprunte des traits au portrait d’Athanase pour présenter la fuite de l'évêque Cyprien lors de la persécution de Déce (Disc.. 24. 14-16= SC 284. p. 70-76). PREMIÈRES TRIBULATIONS 17 figures les plus attachantes de ce ive siècle chrétien. Nous le voyons intervenir avec chaleur auprès des autorités civiles ; surtout, il trouve en toute circonstance refuge et soutien auprès des moines qui peuplent les déserts de part et d’autre du Nil. Si ces derniers n’étaient qu’un « curieux ramassis ... de réfractaires sociaux..., pour la très grande majorité de pauvres gens ignares ou des esclaves ou bien encore de mau­ vaises tètes1 », il n’y aurait pas lieu de nous arrêter aux senti­ ments qu’ils nourrissaient pour Athanase, et l’amitié sans faille qu’ils lui portèrent serait à bon droit suspecte. Mais il faut les avoir fréquentés pour reconnaître que ce sont, pour une bonne part, des gens épris d’idéal qui veulent rompre avec une société corrompue et des manières de vivre indignes de créatures appelées à incarner l’image de Dieu. Ceux-là sont les amis d’Athanase et ils rendent témoignage en sa faveur1 2. 5 Le nouvel évêque d’Alexandrie s’aperçut très vite que les mélitiens n’avaient pas désarmé. C’est d’eux que viendra la fameuse accusation que l’on brandira à tous les synodes : l’histoire du calice d’Ischyras3. Ce prêtre, autrefois empri­ sonné pour outrage à une statue de l’empereur — ce qui n’est pas nécessairement un signe de tare morale, mais le mettait en conflit avec le pouvoir —, avait été ordonné par l’évêque usur­ pateur Kollouthos, et cela bien avant le concile de Nicée. 1. Piganiol. p. 376. La nouvelle édition (p. 415) a effacé le «curieux ramassis ». Il est vrai qu’il y eut des aberrations dans l’ascésc du désert. Voir l’ouvrage attrayant et bien documenté de J. Lacarrip.re. l.es hommes Ivres de Dieu, Paris 1961, 1983*. 2. Cf. infra, § 29-33. Si par ailleurs Athanase a tenu à composer une vie d’/Xntoinc, c’est qu’il se sentait une parenté d’âme avec lui. même s’il n’a pas etc son disciple direct au désert. 3. Ap. c. ar., 63 {PG 25, 364 AB = Opitz, p. 142-143). Annik Martin a bien montré que les mélitiens étaient tout aussi acharnés que les « ariens » à entraver l’action d’Athanase. Mais ces derniers étaient dotés de plus de moyens de pression du fait de leurs positions dans la capitale de l’empire, aussi les mélitiens se prêtent à leurs menées et « se laissent enfermer dans le guêpier cusébien » (Martin, p. 32). 18 INTRODUCTION L’évêque avait été déposé par un synode égyptien en 324 ou 323, et Ischyras déchu du sacerdoce qu’il avait reçu indû­ ment*. Ce dernier avait dû profiter de la réconciliation des mélitiens en 327 pour réintégrer les rangs du clergé. Or voici qu’Athanase est accusé d’avoir fait briser son calice pendant qu’il célébrait les saints mystères. Tout partisan qu’il était de la paix intérieure de son empire, Constantin ne se fût point ému d’une telle querelle au point d’appeler l’accusé à comparaître devant lui, surtout que la prétendue victime était mal notée. Mais le jeune évêque, conscient de l’appui que donnerait à l’orthodoxie une protec­ tion à la cour, avait eu la maladresse de soudoyer un maître des offices qu’il connaissait1. Il n’était pas au courant de la récente disgrâce de ce dernier et se trouva invité à compa­ raître devant l’empereur. Son absence d’Alexandrie dura six mois, mais il rentra au printemps 332 muni d’une lettre où Constantin prend vivement à partie les « esprits brouillons’ ». Il est facile de reprocher à l’évêque d’Alexandrie son manque de mansuétude, de lui faire grief d’une fermeté quelque peu brutale1234, mais c’est oublier le contexte des affrontements impitoyables où il fut impliqué et où ses adver saires voulaient tout simplement sa mort. Les évêques de 6 1. Ap. c. ar., 74 75 (PG 25. 381 B-384 Opitz. p. 153-154). Cf. Schwartz. III. p. 160. η. 1 (1905. p. 292). 2. Athanasc (Ap. c. ar., 60, 4 = PG 25. 360 A = Opitz. p. 141) parle seulement d’* un certain Philoumcnos ». Mais ce Philoumcnos a etc iden­ tifie par F. Martroye, ■ Sur un certain Filumcnus de l’époque de Constan tin cite par Optat », BSAF, 1914. p. 217. Athanase peut avoir sympathisé avec lui lors du concile de N'icée. où Philoumenos était présent en qualité de scrutateur. 3. Ap. c. ar.. 61 (PG 25. 36OB-361 Opitz, p. 141). 4. Comme en témoignent les papyrus analysés par H. I. Bell, Jews and Christians in Egypt. The Jewish Troubles in Alexandria and the A thanasian Controversy illustrated by Texts from Greek Papyri in the British Museum, lx>ndrcs 1924. largement exploités depuis comme s'ils rendaient caducs les témoignages positifs antérieurs. PREMIÈRES TRIBULATIONS 19 l’entourage de Constantin, Eusébc de Nicomédie en tête, n’avaient qu’un but : ne pas laisser Alexandrie éclipser la capitale, que ce soit Nicomédie ou, plus tard, Constantinople. A la génération suivante, ce sera Alexandrie qui voudra garder son prestige face à une capitale en plein renouveau grâce à l’action unificatrice de Grégoire de Nazianze. Pour le moment, entretenir l’agitation en Égypte, fomenter des troubles dans le clergé servait les desseins des ambitieux de la capitale. La pureté doctrinale était bien leur dernier souci face à ce « petit homme* », qui prétendait défendre la primauté de l’Évangile sur les questions de préséance et de prestige. Mais Alexandrie était un bastion prestigieux qu’il fallait garder pour assurer le triomphe de la vérité. Peu après l’incident d’Ischyras, l’empereur se voit saisi d’une nouvelle accusation, plus sérieuse que la première : Athanase aurait assassiné l’évêque mélitien Arsenios d’Hypsèlé et, circonstance aggravante, le bras de la victime aurait été prélevé en vue de pratiques de sorcellerie. L’enquête officielle démontra la fausseté de l’accusation : Arsenios fut retrouvé vivant, caché au fond d’un monastère1 2. Constantin 1. L’empereur Julien est loin d’entretenir de bonnes relations avec lui. comme l’affirme Piganiol2, p. 151, citant egalement Basile ; mais il a été démontré depuis longtemps que la correspondance Julien-Basile est apocryphe. 2. Ap. c. ar., 65-67 {PG 25. 365-369 - Opitz, p. 144-146). Les pratiques de sorcellerie étaient passibles de mort. L’accusation portée contre Athanasc eut assez d’écho pour être la seule que Grégoire de Nazianze puisse évoquer par simple allusion prés de cinquante ans après les faits. H est vrai qu’il parle devant des Égyptiens : « la main fameuse et les cadavres bien vivants» {Disc.. 21, 11= PG 35, 1213 A = SC 284. p. 182). L’accusation n’était pas tout à fait gratuite : Arsenios a certaine ment subi de mauvais traitements de la part de l’évêque athanasien de l.ycopolis. Plousianos. On aurait brûlé sa maison et lancé la police à sa poursuite (Sozomêne, II, 25. 12= PG 67, 1004-1005 GCS 50. p. 85). Rien détonnant qu'il se soit caché un certain temps jusqu’à ce que le chef des melitiens. Jean Arkaph, ait pu orchestrer l’affaire en motif d’accusation contre Athanasc. Cf. Ap. c. ar.. 67. 20 INTRODUCTION écrivit à l’accusé une lettre bienveillante1, Arsenios en personne envoya des excuses12. Le prêtre Ischyras déclara ne rien savoir des calomnies auxquelles son nom avait été mêlé3. Jean Arkaph lui-même, le successeur de Mclitios à Lycopolis, voulut se réconcilier avec Athanase et reçut les félicitations de l’empereur4. Mais ce n’était qu’une trêve. Arriva le dixième anniversaire du concile de Nicée. Constantin, qui en avait fait « son » concile, voulut le voir célébré avec éclat au cours des fêtes de ses propres Tricennalia. Pour mettre fin aux troubles de l’Église d’Orient, il va convoquer un synode : on lui suggère même d’exiger la réconciliation d’Arius et son retour à Alexandrie. II. PREMIER EXIL : TRÊVES (335-337) Moyennant une profession de foi qui pouvait passer pour orthodoxe tout en faisant silence sur Vhomoousios nicéen5, Arius fut invité à paraître devant l’empereur : un concile se prononcerait sur sa réintégration dans la commu­ nion catholique6. 7 1. Ap. c.ar., 68 (PG 25, 369-372 = Opilz. p. 146). 2. Ap. c.ar., 69 (PG 25, 372 B = Opitz, p. 147). 3. Ap. c.ar.. 64 (PG 25. 364 Opitz. p. 143). 4. Ap. c.ar.. 70 (PG 25. 373 - Opitz. p. 148). 5. Socrate. I, 26 (PG 67. 149 B· 151 A); cf. Sozoménb, 11. 27 (PG 67. 1012 AB = GCS 50. p. 89). 6. Sozomènr, II, 27 (PG 67, 1013). Ce sera chose faite à Jérusalem apres le synode de Tyr. D'aucuns ont voulu voir Arius réintégré dés 327. Mais les partisans d’une « seconde session du concile de Nicée » ne trouvent le nom d’Arius mentionné nulle part, sauf chez S. Jérôme (Dial. c. Lucif.. 19, 20— PL 23, 178 C), qui semble lâ victime de quelques confusions sur les dates comme sur les personnes. L’hypothèse d’une pre· PREMIER EXIL 21 Un synode fut d’abord convoqué à Césarée, qu’Athanase récusa. Il se réunit à Tyr au cours de l’été 335. Au premier plan, la question d’Athanase1. Les méliticns avaient dressé un réquisitoire accablant2 : Arsenios d’Hypsélè est bien reconnu vivant, mais Athanase l’avait outragé et séquestre après avoir fait incendier sa maison. - Le calice brisé d’Ischyras est une profanation des mystères sacrés. - La dénonciation d’Ischyras au préfet d’Égypte pour outrage aux images de l’empereur est calomnieuse. - Cinq évêques mélitiens ont subi le supplice des verges par ordre d’Athanase. L’cvcque (mélitien) de Péluse, Callimaque, a été déposé pour avoir élevé la voix en faveur d’Ischyras. Les faits matériels sont avérés. L’éclairage que leur donne­ ront les accusateurs d’une part, Athanasc de l’autre, sera quelque peu différent. Aux accusations des mélitiens viennent faire écho les plaintes des ariens, déçus de ne pas voir rentrer dans sa ville natale leur chef proscrit3 et peut-être dépités de l’échec à faire miére réintégration en 327 est partie, semble-t-il, du fait, que l’on n’ait pas distingué l’évêque d'Alexandrie, Alexandre, mort en 328, de celui de Constantinople, également Alexandre, mort en 336. C’est ce qu’a fait M.G. LÔSCHKE, · Das syntagma des Gelasius Cyziccnncs», RhM, 1906, p. 44s. La confusion a été dénoncée par Duchesnr, II, p. 183. n. 2 ; puis par G. Baroy, · La politique de Constantin apres le concile de Nicée ». RSR 18, 1928, p. 524, n. 4. Cf. Dagron. p. 420, n. 2. 1. Sozoméne. IL 25 (PG 67, 10001008 = GCS 50. p. 84). 2. D’après la relation envoyée de Tyr à Constantin. Cf. Ap. c. ar., 3-19 (PG 25. 252 B-280C = Opitz. p. 89-101): longue lettre des évêques d’figyptc et de Libye pour la défense d’Athanase ; 71-87 : divers documents dont une lettre de protestation au synode de Tyr. Il faut noter que la question arienne n’est pas mise en avant. Les eusébiens ont l’habileté de faire condamner Athanase sur un plan purement disciplinaire. Le jugement de Tyr poursuivra l’évcquc d’Alexandrie jusqu’à la fin de sa vie. C’est sur cette base que seront prononcés les bannissements successifs. 3. Ils n’eussent point manqué de brandir un texte officiel en ce sens s’il 22 INTRODUCTION élire un des leurs au siège épiscopal : la vie promet de ne pas leur être facile avec l’ancien secrétaire d’Alexandre, qui prétend rester intraitable sur les « innovations verbales » proposées pour modifier le Symbole de Nicée. L’union d’une faction orthodoxe, mais hostile au pouvoir de l’évêque, avec les ennemis jurés de ce dernier réunit deux forces tout à fait décidées et capables de l’abattre : les mélitiens luttent pour leur autonomie, les eusébiens visent avant tout à rabaisser les prétentions politiques et culturelles de la métropole égyptienne. 8 Voilà donc les évêques orientaux, invités à la dédicace de l’église du Saint-Sépulcre, rassemblés au préalable à Tyr dans le courant du mois de juillet 335*. Athanase s’y présente entouré de quarante-neuf évêques égyptiens, dont plusieurs judicieusement choisis parmi d’anciens mélitiens2. Mais les sufïragants d’Athanase, n’ayant pas été formellement convo­ qués, dit-on, se voient interdire l’accès du concile : à eux seuls ils auraient pu contrebalancer l’action du synode constitué en tribunal comptant une soixantaine de membres, dont quelques mélitiens d’Égypte3. y avait eu une nouvelle session du concile de Nicée. L'/tp. c. ar., 59 (PG 25. 357 B Opitz, p. 140), cite seulement un fragment de lettre de Cons­ tantin. repris par Sozomêne (I I, 22 = GCS 50. p. 79) : « Je te défends d’écarter personne de ceux qui veulent entrer à l’église. Sinon j’enverrai qui te déposera par mon ordre et te déportera » (trad. Pioaniol. p. 57 (63)). Voir là l’écho d’une première réhabilitation d’Arius et en faire état dans une discussion semble vouloir solliciter le texte ou. plus simplement, répercuter la discussion de Schwartz. III. p. 212 (1911, p. 386). Voir aussi Martin. p. 45. n. 36. Il est par ailleurs curieux que Constantin ne rappelle pas ici la lettre qu’il aurait écrite quelques mois auparavant à Alexandre (voir supra. p. 20. n. 6). 1. Sozomêne. II, 25 (PG 67, 1000 D = GCS 50, p. 84) ; Socrate. I. 28 (PG 67, 157) ; GÊLASE, III, 17 (GCS 28, p. 173). 2. Martin, p. 52. 3. Martin, p. 38. donne les noms de douze d’entre eux, qui ont signé l’acte d’accusation adressé de Tyr â Constantin. PREMIER EXIL 23 Face à des juges franchement hostiles, ambitieux inassouvis ou intrigants des antichambres impériales du type d’Euscbc de Nicomédie — qui a pris bien soin d’intoxiquer un certain nombre de « confesseurs » vénérables —, flanqués de jeunes disciples fervents d’Arius. comme Valens de Mursa et Ursace de Singidunum1, Athanase essuie quelques passes d’armes dont il semble être sorti vainqueur. Mais lorsqu’on exhibe les comptes rendus d’enquête de la Maréotis2, outrageusement gonflés, il préféré disparaître, non sans mal car les routes et le port sont sous bonne garde. On peut se demander pourquoi, si l’accusé n’était pas condamné d’avance3. Les évêques égyp­ tiens exclus du synode sont tenus au courant par un des rares amis d’Athanase participant au synode, Alexandre de ThessaIonique4. Par son entremise ils écrivent au comte Flavios 1. Athanase trouvera ces deux personnages sur sa route tout au long de sa vie. tantôt hostiles, tantôt soumis. Voir une esquisse de leur carrière dans 17/irfex des noms propres. 2. L’/lp. c. ar., 74. 77. 79. raconte dans quelles conditions de mauvaise foi ordinairement à huis clos malgré les protestations des évêques, des prêtres et des diacres d’Alexandrie — opéra cette commission d'enquête dans le delta du Nil sous la présidence de Thêognis de Nicée (exilé en 325 pour sa fidélité à Arius), Valens et Ursace. Le préfet d’Égypte. Philagrios. que nous retrouverons dans VApologie pour sa fuite, assura les interroga­ toires et veilla â l’impunité des enquêteurs. Voir la lettre du clergé d'Alexandrie â la commission (Ap. c. ar., 73= PG 25. 38OB-38I A = Opitz. p. 152-153). La lettre rédigée en une langue choisie - ce qui n’est pas dans les habitudes d’Athanase, au moins pour l’élégance des termes offre toutes les garanties d’authenticité. Une lettre du clergé de la Maréotis fut envoyée au synode (Ap. c. ar., 74), une autre au préfet d’Égypte (ibid., 75). 3. Il emprunta les radeaux des convoyeurs de bois qui descendaient de Tyr â Jaffa. Voir P. Peeters, « Comment S. Athanase s’enfuit de Tyr en 335 ·. B AB 30. 1944, p. 131-177. 4. Le siège épiscopal de Thessaloniquc se présente là comme un intermédiaire entre les deux parties de ('Empire. Invité par les Orientaux, son titulaire ménage ses arriéres du côté de l’Occident. vers lequel regarde aussi Athanase. Cinquante ans plus tard, au concile de Constantinople, en 381. ce sera encore Thessaloniquc qui fournira ses bons offices au pape Damase (Lettre 5 PL 13, 365) et aux Égyptiens représentes par Timothée 24 INTRODUCTION Dionysios, familier de Constantin et son représentant au synode*. Il réagit par une prudente mise en garde au synode sans toutefois exprimer un désaveu explicite de son action : il devait bien, lui aussi, subir les pressions d’un Eusébe trop bien vu à la cour. « ... Athanase, écrit-il, s’est plaint que l’on ait envoyé pour enquêter des gens qu’il avait récusés ; on lui faisait tort, s’estil écrié, on l’exterminait. Une lettre dans le même sens m’a été envoyée par le maître de mon âme, Alexandre. Pour que vous sachiez bien que ce que m’écrit Son Honnêteté est raisonna­ ble, je vous l’envoie à lire. Vous vous rappelez bien ce que je vous ai écrit jadis : je faisais alors appel à votre probité, messeigneurs, pour vous dire qu’il fallait envoyer des délégués élus en délibération commune et par décision commune. Veil­ lez donc à ce que les [derniers] événements ne puissent faire l’objet de quelque accusation et que nous ne prêtions point le flanc à des soupçons justifiés de la part de ceux qui vou­ draient nous chercher noise. Autant il convient de ne pas alourdir la part des accusateurs, autant faut-il éviter de le faire pour les accusés. Or je pense que les occasions ne manqueront pas de nous faire soupçonner, pour peu que mon maître Alexandre n’ait pas l’air de donner son accord à ce qui se fait2. » On ne peut être plus discret dans le conseil, ni plus explicite dans le témoignage sur ce qui pouvait se tramer3. Athanase prit donc la fuite, bien décidé à se présenter à l’empereur, à s’expliquer directement avec lui. Il dut attendre 9 (le deuxième frère d’Athanase et son successeur, après Pierre, depuis 380). Cette fois-là, ce sera Grégoire de Nazianze qu’il s’agira d’évincer. 1. Ap. c. ar., 79 (PG 25, 392 C = Opitz, pp. 159-160): lettre des Égyptiens à Dionysios ; ibid., 80 : lettre d'Alexandre à Dionysios. 2. Ap. c. ar., 81 (PG 25, 393 D-396 A = Opitz, p. 161). 3. Même E. Schwartz le reconnaît, qui n’est pas tendre, en général, pour Athanase (Schwartz. Ill, p. 251 = 1911, p. 416). PREMIER EXIL 25 le retour de Constantin, qui participait à ia dédicace de la basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem (17 septembre). Pendant ce temps la cause était jugée, les mélitiens destitués par Athanase réintégrés sur leurs sièges, les évêques de i’Empire avisés de la condamnation portée contre l’évêque fugitif. L’empereur cependant, ébranlé par l’attitude d’Athanase. toute de fierté sans arrogance et qu’accompagnaient justement d’anciens mélitiens1, se laisse persuader de soumettre à nouveau l’affaire à l’examen des évêques, cette fois en sa présence à Constantinople. Mais la délégation du synode était déjà sur place : les juges de Tyr savaient bien qu’une rapide diffusion de leur sentence laisserait toujours planer un doute sur le bien-fondé des appels d’Athanase à d’autres juridic­ tions. D’autant que les vrais meneurs de l’action restaient dans l’ombre d’évêques respectables, dont certains avaient souffert pour la foi sous Dioclétien. Us avancèrent un chef d’accusation qui, à lui seul, suffisait pour entraîner la peine de mort. Ils avaient en effet surnommé Athanase l’évêquepharaon et prétendaient qu’il s’était vanté de pouvoir, à son gré, affamer la capitale en retenant au port les convois de blé12. Constantin avait déjà vu la foule affamée lorsque, quatre ans plus tôt, en 331, les blés d’Égypte se trouvèrent bloqués sur mer par les vents contraires. Il avait alors fait décapiter Sôpatros sur le simple soupçon que le fameux disci­ ple de Jamblique avait peut-être usé de sortilèges pour enchaîner les vents3. Athanase sc vit reléguer à Trêves pour éviter, prétendra Constantin II en 337 — peut-être sur la suggestion d’Athanase 1. Martin, p. 55. 2. Ap. c. ar.. 87 (PG 25. 405 AB = Opitz. p. 166) ; cf. 9 (PG 25. 265 A Opitz, p. 95), dans la lettre synodale du cierge d’Alexandrie à tous les évêques de I’Empire. L’accusation ne relève pas de la pure fiction, mais Euscbc éprouve le besoin de préciser : « Athanase est riche, puissant, capable de tout » (ibid., 9), réplique exacte de ce qu’était Eusèbe lui-même. 3. Eunape, Vitae sophistarum (Boissonadc, p. 462). 26 INTRODUCTION lui-même —, « la fureur sanguinaire de ses ennemis* ». Il partit donc pour la Gaule dans la capitale du César Constan­ tin dans les premiers jours de novembre1 2. Alors que l’évêque d’Alexandrie affrontait Constantin dans la capitale, Arius, à Jérusalem, était fêté comme un confesseur de la foi. Les lettres de protestation des amis d’Athanase, celle du vénérable Antoine en particulier, restè­ rent sans effet3. Arius, il est vrai, n’osa pas réintégrer Alexandrie. Arrivé à Constantinople, où l’empereur invitait l’évêque Alexandre à le recevoir à la communion, il mourut la veille de son admission solennelle4. 10 1. Ap. c. ar., 87 (PG 25, 405 B). 2. Schwartz, III, p.257, n. 2 (1911, p.421). 3. Sozoméne, II, 31 (PG 67, 1024 = GCS 50, p. 96). Athanasc ne fait pas mention de ces lettres. C'est que les réponses de Constantin ne respirent pas la bienveillance à son égard, alors qu'il eût sans doute aimé laisser croire que l’empereur lui gardait estime et faveur. Antoine en parti­ culier était invité par le monarque à demeurer calme et à oublier l’exilé. « cause de séditions ». 4. C’est ici que nous plaçons la lettre controversée « â Alexandre · (voir ci dessus, p. 20, n. 6). Sozoméne (II, 20 = GCS 50. p. 95) reproduit la relation que fait Athanasc de cette mort peu glorieuse : Lettre à Sérapion (PG 25, 685-689 = Opitz, p. 178-180); Lettre aux évêques d'Egypte et de Libye (PG 25, 581). E. Schwartz veut réduire ce récit à une légende (Schwartz, Ill, p. 201 ; 257 = 1911, p. 377 ; 421). Il est vrai que la relation d’Athanase date de 358, du temps où il rédige son Histoire des ariens (cf. Opitz, p. 178, n. 1) plus de vingt ans après les événements. Mais ce n’est pas là un delai suffisant pour accréditer une légende grossière. Il ne s’est d’ailleurs trouvé alors personne pour la mettre en doute. DEUXIÈME EXIL 27 III. DEUXIÈME EXIL : ROME (339-346) 11 La population d’Alexandrie était loin d’être apaisée par les réponses épistolaires de l’empereur. On n’osa pas ins­ taller un successeur sur le siège de l’évêque exilé*. Plus tard, pour lui fermer la voie du retour, on devra recourir à des aventuriers venus d’ailleurs : pourquoi donc aucun Égyptien n’acceptait-il ce siège prestigieux si son titulaire indigne en avait été légitimement privé ? Aucun des détracteurs modernes d’Athanase ne semble s’être posé la question. A Trêves, Athanase se fait un ami de l’évêque Maximin, puis de son successeur Paulin. Il garde le contact avec son peuple par les Lettres festoies, qui, chaque année, fixent la date de Pâques. Mais à peine apprend-on la mort de Constan­ tin, qu’il reçoit du successeur, Constantin II le Jeune, la per­ mission de réintégrer son siège en juin 337. N’est-ce pas là l’indice d’un refus de ratifier la sentence de Tyr1 2 ? Seule 1. Au cours d’un synode à Antioche, Euscbc de Constantinople désignera Euscbc d'Emêse, qui aura la sagesse de refuser, crainte d’un soulèvement du peuple d’Alexandrie (Socrate, II, 9 = PG 67, 200 ; cf. Sozoméne, III. 5 GCS 50, p. 105). Désigné à son tour. Grégoire de Cappadoce attendra quatre ans, jusqu’en 339, avant de se rendre sur place sous la protection d'un préfet d’Égypte hostile à Athanasc, Philagrios (Lettre encyclique. 2-6 = PG 25. 225 B-236 D = Opitz, p. 170-176). Les partisans d’Arius sc regroupèrent autour d’un certain Pistos, consacré par Secundus de Ptolémaïs, l’un des deux seuls fidèles d’Arius déposés â Nicée et exilés. 2. Le nouvel empereur prend la peine d’annoncer ce retour au peuple d’Alexandrie : l’exil à Trêves n’était qu’une mesure administrative pour soustraire Athanase aux menées hostiles. Il a lui-même retenu l’cvêque dans sa capitale bien que Constantin le Grand eût décide de le rétablir sur son siège. Il se rendait donc aux prières des Alexandrins et leur renvoyait leur pasteur. Il est sûr que si l'exil avait été prononcé sur la base de la sentence de Tyr, le retour d’Athanase était illégal : · ein arger Rcchtsbruch », dit E. Schwartz (Schwartz, III, p. 185 = 1908, p. 372). Mais justement Athanasc dénie toute valeur juridique au synode de Tyr. 28 INTRODUCTION comptait la volonté du monarque. Il arrivera encore à Athanase d’en faire l’expérience à ses dépens. 12 Sur la route du retour, qui dura plusieurs mois1, Athanase se fit un devoir de prêter main forte aux évêques fidèles à Nicée et à sa personne, qui s’étaient vus chassés de leurs sièges après le synode de Tyr. Tous avaient à affronter des remplaçants bien décidés à rester en place. Cela ne se fit pas sans troubles1 2. Non sans quelques détours - jusqu’à Césarée de Cappa­ doce en particulier pour y rencontrer Constance3 —, il attei­ gnit, le 23 novembre 337 semble-t-il, Alexandrie. Ses adver­ saires se rallièrent alors au chef des ariens, Pistos, et, seule­ ment alors, tentèrent de faire reconnaître ce dernier par l’ensemble des évêques de l’Empire45 . Ils envoyèrent même une ambassade au pape Jules pour protester contre le retour d’Athanase. Celui-ci veilla à remettre de l’ordre dans sa pro­ vince : tous les évêques orthodoxes d’Égypte accoururent à la métropole et signèrent une lettre solennelle destinée à l’évêque de Rome, à tous « les évêques de l’Église catholique-' » et aux 1. Guère plus de cinq mois et non pas plus d’un an comme le pense N. Baynes, , DTC 12*, 1935, c. 2258-2392 ; J. Daniélou, Platonisme et théologie mystique chez. Grégoire de Nysse, Paris 1944. En particulier, une etude de la pensée de Grégoire de Nazianze nous fait aboutir à des conclusions formelles en ce domaine. Quant à l’ignorance d’Athanase, nous avons vu (§ 22 et notes) qu’il ne faut pas l'exagérer. Sans parler des Discours contre les ariens, où l’on constate une connaissance réelle des courants philosophiques de cette époque, on a suffisamment démontré que la Vita Antonii était la première application chrétienne de la technique des vies de thaumaturges païens (voir les conclusions de L Bouyer, La vie de S. Antoine, Saint-Wandrille 1950. p. 17-21). 1. Voir p. 42, n. 1. Présentation détaillée de ce synode dans HefeleLeclercq, I. 2, p. 963s. Pour la valeur humaine de ces textes, un érudit comme Photius ne s’y trompe pas, qui, à cinq cents ans de distance, admire sans réserve ces petits écrits : « En comparaison de la grâce et de la beauté des lettres qui constituent son Apologie à propos de sa retraite et des événe­ ments qui la touchent... aucun des livres que je connais de lui ne compte » (Bibliothèque, cod. 139 Henry, CUF, t. 2, p. 108 ; trad. Henry). Et déjà dans le cod. 32 (CUF, t. 1, p. 18) : « Lu d’Athanase des Lettres diverses au nombre desquelles figurent celles qui contiennent une sorte d’apologie de sa retraite. Elles sont composées avec élégance, éclat et clarté aussi ; elles sont riches de talent persuasif et de grâce. C’est un plaisir d’écouter cette apolo­ gie » (trad. Henry). LES DEUX APOLOGIES 65 iniques. Mais il faut comprendre, selon le mot de S. Hilaire*, qu’il s’agit de bien autre chose que de la personne d’un évêque : il y va de l’existence même de l’Église. A l’égard de scs amis, ses lettres nous le montrent plein de cette sensibilité que l’on trouve au cœur des grands actifs, oublieux d’euxmêmes quand ils sont au service d’intérêts supérieurs : tel sera S. Jérôme, tel S. Ambroise, tel avait été S. Paul, pour nous en tenir à P Antiquité chrétienne. Tous ont eu à lutter pour maintenir la foi dans sa pureté ; mais dans le cas d’Athanase, les questions de doctrine et de personne étaient intimement liées : le patriarche d’Alexandrie a peut-être intentionnellement entretenu cette confusion des questions pour éviter aux esprits simples et peu au fait des controverses théologiques de se perdre en de subtiles spécula­ tions. Le peuple d’Alexandrie ne s’y trompa jamais : il tenait la foi que défendait Athanase, et tous ceux qui voudraient le supplanter seraient considérés comme des intrus ; les méli­ tiens non plus ne se perdirent pas dans la spéculation, ils étaient contre Athanase, qui n’admettait pas les vues de leurs chefs : tous ceux qui étaient contre lui étaient leurs alliés naturels. Le vieil Ossius de Cordoue tenait pour Athanase ; il a pu signer un formulaire dogmatique dont le sens lui échap­ pait, mais il n’abandonna pas Athanase, qui défendait les positions du concile de Nicée. Il est remarquable qu’en aucun cas Athanase ne se met sur un plan théologique lorsqu’il s'adresse aux empereurs : il défend bien le patrimoine spiri­ tuel, mais d’abord en assurant le bon ordre extérieur dans le respect du droit et de la justice. Jamais il ne considère les empereurs comme des « évêques in partibus12 ». 1. Voir p. 49. n. 4. 2. Scion Piganiol (p. 62 (68)), « Constantin se considère comme un évêque aussi, mais pour ceux qui sont hors de l’Église. disons donc un évêque in partibus infidelium ». Mais cette dernière expression n’est pas du tout équivalente à l’expression traditionnelle » évêque du dehors ». Cf. D.de Decker et G. Dupuis-Masay, · L'épiscopat de l’empereur Constantin», Byzantion 50, 1980. p. 118-197. 66 INTRODUCTION La langue et le style de nos deux Apologies sont loin d’être ceux d’un homme sans culture, comme l’insinuent bien des auteurs contemporains à la suite des affirmations de Schwartz*. Sans doute n’y trouvons-nous pas le jeu subtil des procédés chers aux rhéteurs du temps. Bien plus qu’en avocat, Athanase réagit en polémiste. Sa langue, un peu terne, est claire et en général facile : il aime les oppositions de mots et les parallélismes ; il n’hésite pas devant un terme vigoureux quand il s’agit de caractériser des attitudes indignes d’un chrétien. Nous n’avons nullement affaire à un décadent. Il y a bien des négligences de style ; on n’y trouve pas de citations d’auteurs classiques. Mais qu’est l’art d’écrire si on le réduit à des habitudes et à des clichés d’école ? En tout cas ce ne sont pas ces deux Apologies qui autorisent l’accusation portée contre Athanase d’avoir contribué à réduire Alexandrie, la vieille capitale de la culture hellénistique, en a un désert spiri­ tuel12 ». 45 Ce que l’on peut dire de ces œuvres mineures, c’est qu’elles sont toutes pénétrées de la foi d’un homme qui souffre violence « pour la justice », et du zélé d’un évêque, soucieux du bien de son troupeau, en butte à la persécution pour une orthodoxie qu’il est pratiquement seul à défendre. Le combat ne lui fait pas peur, mais son âme délicate ressent profon­ dément les grossièretés et les injustices dont il est l’objet. Il ne 46 1. Nous renvoyons encore aux notes du §22. Les œuvres littéraires des contemporains sont tout entachées de rhétorique. On l’a assez reproché par exemple à la poésie de Grégoire de Nazianze (A. et M. Croiset, Histoire de la littérature grecque, t. 5, Paris 1899, p. 944 ; B. Wyss, < Gregor von Nazianz. Ein gricchich-christlichcr Dichtcr des IV Jahrhunderts », MH 6, 1949, p. 177-210). Ici nous avons affaire à un polémiste, dont l’art est moins subtil, mais dont l’éloquence ne manque pas de vigueur, dans une parfaite simplicité d’argumentation. Le plan de chacune des Apologies supporte la comparaison avec les meilleures compositions de Démosthéne et de Cicéron. 2. Schwartz, III, p. 188 (1911, p. 367). LES DEUX APOLOGIES 67 refuse pas la lutte, mais, comme l’Apôtre dont il est si proche par le tempérament, il devait sentir l’appel de l’éternité : n’a-t-il pas eu sa part de visions au désert comme les persé­ cutés dont il rappelle la vie de contemplation au cours de leur fuite (Ap. fug., 20) ? Cependant, chez lui comme chez S. Paul, les désirs mystiques n’obscurcissaient pas les vues réalistes du meneur d’hommes. Se sentant nécessaire aux âmes que lui avait confiées la Providence, il n’estimait pas qu’il eût le droit de les quitter par une mort prématurée. B. Texte, éditions et traductions 47 L’histoire des manuscrits et des éditions de S. Atha­ nase n’est plus à faire. H. G. Opitz1 en a posé les bases et tiré les premières conclusions. Même si son édition n'est pas sans défaut12, elle est précieuse et ouvre la voie à des travaux ultérieurs. De son côté, E. Schwartz3 a voulu tracer les 1. Untersuchungen zur L'eberliçferung der Schriften des Athanasius, Berlin-Leipzig 1935. 2. Cf. F. Scheidweiler, « Zur neuen Ausgabe des Athanasius », ByzZ 47, 1954. pp. 73-94. Cet érudit loue la bonne présentation de l’édition, tnais relève quelques fautes d’interprétation, dont certaines · très graves ». A l’entendre, l’édition serait â refaire complètement sinon du point de vue philologique (Opitz était un des bons élèves et un continuateur de Schwartz et Lictzmann), du moins sous l’angle des interprétations histori­ ques. Nous souscririons â certaines de scs critiques en ce domaine. Cependant il n’a rien relevé, dit-il (p. 79), contre [Apologia defuga. Quant â [Apologia ad Constantium, deux pages seulement en étaient parues à la date de cet article (dans le fasc. 9. le dernier qui ait été édité par Opitz lui-même avant sa mort, survenue pendant la guerre, sur le front russe, semble-t-il). Notre propre apparat critique révélera bien quelques divergences avec celui d’Opitz ; mais les attaques de Scheidweiler n’ont pas ému la nouvelle équipe de l’Académic de Berlin, qui a décidé de poursuivre l’entreprise. 11 semble pourtant que rien ne soit paru depuis la note de W. Schneemelcher, » Apologies, Lettres, Écrits ascétiques. Rapport sur l’édition des œuvres d’Athanase, tomes II et III», Chantilly, p. 189-191. 3. Série d’articles, auxquels nous nous sommes mainte fois référé. 68 INTRODUCTION grandes lignes à suivre pour une interprétation sérieuse de ces mêmes écrits au point de vue de l’histoire, mais le sujet res­ treint de nos deux Apologies nous a peu donné l’occasion de nous en servir. A l’auteur des Untersuchungen, une conclusion semble s’imposer : Athanase n’a pas travaillé à une édition d’ensem­ ble de ses œuvres*. Et de fait, non seulement il n’en avait pas le loisir, mais à peine y voyait-il quelque intérêt : chaque Discours, chaque Apologie, chaque Lettre étaient des écrits de circonstances qui répondaient à un besoin précis circonscrit dans l’espace et dans le temps. Par ailleurs, comme tous les grands hommes d’action, le patriarche d’Alexandrie ne se préoccupait du passé que dans la mesure où cela préparait l’avenir. Avait-il meme conscience de tous les problèmes dogmatiques que soulèveraient ses écrits ? Rien n’est moins certain dans l’état où se trouvait la spéculation théologique â son époque. Soucieux comme il était de la pureté de la foi, il n’eùt pas manqué de mettre au point ce que nous trouvons d’indécis dans ses œuvres, dans la mesure au moins où il aurait été en état de le faire. Notre texte des Apologies a été établi d’après les manuscrits classés par Opitz. Nous avons eu soin de les colla­ tionner tous, mais pour quatre d’entre eux (K, O, E, W) sur photocopie seulement. Un premier groupe, que nous désignerons par le sigle a, comprend les manuscrits B = Basiliensis graecus A Ill 4, xiue s., f. 339v-346 et 436-448. 48 des Nachrichten von der k. Gesellschaft der Wissenschaften zu Gottin­ gen, 1904-1911, intitulés Zur Geschichte des Athanasius et réunis sous ce même titre dans E. Schwartz. Gesammelte Schrlften, t. 3, Berlin 1959 ( Schwartz, III). I. Untersuchungen..., p. 158. LES DEUX APOLOGIES 69 K= Athous Vatopedi 5-6, xiv's., f. 122v-132r et 246 r-261 v. P= Parmensis Palatinus 10, xii-xnics., f. 123r-134v et 226-241 v. O = Scorialensis XII11, xnie s., f. 226-236 et 346-360. Un deuxième groupe, β, se compose des manuscrits R— Parisinus graecus 4741, XIes., f. I96v-211 et 383 v-406 r. E = Scorialensis ω III, 15, xnc s., f. 150-164 et 181-201. V — Vaticanus graecus 400, xive s., f. 225-250 et 264-294. 49 Pour VApologie pour sa fuite seule, il faut ajouter à ce deuxième groupe le manuscrit F = Laurentianus graecus San Marco 695, xivc s., f. 305 r-313 r ; et tenir compte d’un troisième groupe. Y, qui rapproche curieusement des éléments épars d’autres traditions manuscri­ tes de l’œuvre d’Athanasc : D = Ambrosianus D 51 suppl.123, xvi's., f. 132 v-156 v. N= Marcianus graecus 369\ xic et xv's., f. 66 r-76 r (XVe s.). W = A thous Vatopedi 7, xi' s., f. 23 v-31 r. A ce dernier groupe on peut joindre : p = Vaticanus graecus 1579, xvies., qui ne donne que les 18 premiers chapitres de VApologia de fuga sua (f. 211 r-216r). issus de quelque florilège. 50 Les Untersuchungen de H. G. Opitz rappellent les données traditionnelles sur l’origine de ces textes, jamais 1. Autrefois Regius 2284 d’où son sigle R. 2. Autrefois Ambrosianus 235. 3. Autrefois Marcianus 50. IQ INTRODUCTION étudiées auparavant dans leur ensemble. Les hypothèses émises sont élaborées sur la base d’une comparaison de tous les manuscrits connus qui donnent les trois œuvres historiques les plus importantes d’Athanase : VApologia secunda contre les Ariens, (PG 25, 239-410), le De Nicaenis decretis, (PG 25, 411-475) et le De synodis (PG 26, 681-792)’. Notre base de recherche étant plus étroite que celle d’Opitz, et dépendante de la sienne, nous gardons les sigles qu’il a donnés aux divers manuscrits, nous réservant seulement l’originalité de l’établissement de notre texte des Apologies. qui s’écartera moins délibérément que celui d’Opitz du texte des mauristes repris par la Patrologie de Migne (PG 25, 595-680) : l’esquisse ci-après en donnera les raisons. Recueils et collections 51 La conclusion de H. G. Opitz12 est que les collections athanasiennes, dans l’état actuel de nos manuscrits, ne décèlent aucune élaboration qui serait due aux érudits byzan­ tins tardifs. S’il n’est pas question de remonter à Athanase lui-même, ni à la toute première génération après lui3, il faut admettre l’existence d’un « corpus athanasien » dés l’époque de Sévère d’Antioche (début du vie siècle). Le texte en était plus ou moins frelaté, allégé ou contaminé selon les intentions 1. Dans les listes de manuscrits que présentent scs Untersuchungen. Opitz a marque d'un astérisque les mss qu’il a collationnés lui-même. Les archives des Bibliothèques italiennes (sauf celles de Parme, qui semblent pourtant tenues â jour depuis cinquante ans) ont gardé la trace de son passage. Sans doute la base des trois œuvres susdites lui a paru suffisante, mais les conclusions catégoriques qu’il en tire appelleraient quelques nuances. 2. Untersuchungen..., p. 189-210. 3. Jérôme ne dit rien d’un recueil quelconque des œuvres d’Athanase, et Cyrille d’Alexandrie croit citer son prédécesseur quand il s’appuie sur des ouvrages apollinaristes. LES DEUX APOLOGIES 71 des usagers : apollinaristcs, nestoriens, monophysites ou orthodoxes. Dans l’ensemble des manuscrits existants, on peut distin­ guer quatre collections principales entre lesquelles se parta­ gent les douze manuscrits qui nous intéressent. 1. La collection la plus complète, sinon la meilleure, est constituée par les deux manuscrits réunis R et S (ce dernier est le Parisinus Coislinianus 45, xne s.). Elle est née entre 600 et 750, pendant la période qui va de Justinien à Photius. Elle a intégré un recueil à’Apologies qui pouvait être constitué au temps de Sévère d’Antioche : ce recueil d’Apologies, Socrate l’a utilisé, à Constantinople, pour écrire son Histoire Ecclé­ siastique1. Élaborée dans les milieux alexandrins, semble-t-il, elle ne remonte certainement pas à Athanase, car Cyrille d'Alexandrie lui-même n’est pas en état de distinguer les apo­ cryphes des écrits authentiques d’Athanase12. Seule la deuxième partie de la collection, le manuscrit R, nous inté­ resse, qui contient les deux Apologies, de fuga et ad Constan­ tium Imperatorem. Il a servi de base à l'édition de Montfaucon, Paris 1698. Le manuscrit F semble être le dernier en date des manus­ crits issus de cette tradition. Nous remarquerons son parallé­ lisme, pour nos deux Apologies, avec R, et avec E. du xne siè­ cle, transcrit au couvent S. Jean-Baptiste de Constantinople. Sur R, E et W s’appuie également la collection, antérieure au xive siècle, dont le témoin actuellement accessible est V. 1. H. G. Opitz, o. c.. p. 157. 2. Référence d’Opitz à E. Schwartz, ■ Der sogenannte Sermo maior de fide des Athanasius », SBA W. h. 6, p. 43. Mais on pourrait se reporter à toutes les controverses monophysites avant et après le concile de Chalcédoine, où les adversaires utilisent des textes aux origines plus que suspectes (cf. P. Gautier, « Saint Cyrille d’Alexandrie et saint Leon le Grand à Chalccdoinc », dans Dos Konzil von Chalkedon. t. I, Würzburg 1962, p. 345-387. 72 INTRODUCTION 2. Une collection antiochienne : elle est représentée par D. Théodoret en a connu des éléments, car ses citations1, malgré des divergences de détails, semblent puisées à la même source. D ne date que du xvic s., mais il est issu d’un manus­ crit plus ancien ayant appartenu à Théodore d’Alcxandrcttc, rédigé par conséquent dans la mouvance d'Antioche et refié tant une collection déjà constituée à la fin du vme, ou au début du IXe siècle. Notre apparat critique fait ressortir le parallélisme rigou­ reux qui existe, pour le texte de VApologie pour sa fuite entre D et les manuscrits issus de milieux byzantins : W (du mont /Xthos), N (de la collection du cardinal Bessarion, actuel­ lement à Venise) et de nombreux éléments de K. Ce dernier se rattache à l’édition de Nicolas Doxapatres. dont nous allons parler, et a appartenu à l’empereur Jean Cantacuzène (1345-1355). D’autres œuvres contenues dans le même manuscrit D montrent une parenté profonde avec le texte du Vaticanus graecus 143l1 2, qui semble refléter une compilation alexandrine d’esprit antichalcédonien. La comparaison de ces textes ne relève pas de notre étude, mais le fait méritait d’être signalé, car parfois nous suivrons volontiers le texte attesté par le groupe DNW (=7). Les conclusions précédentes sont d’ailleurs confirmées par la découverte d’une version syriaque3 dont le « texte et là 1. Voici les parallèles entre Ap.fug. et Théodoret : Ap.fug. 3 (PG 25, 648 A 13·C 12) et Théodoret. II. 15. 7-9 (GCS 44, p. 129, 23-130, 20) ; Ap.fug.. 3 (C 13-649 Λ 3) et Théodoret. H. 5, 4 (p. 99. 17-100. 2) ; Ap. fug., 4-5 (649 A 9-649 C 4) et Théodoret. II. 15. 4,5 (p. 128. 24-129. 18) ; Ap.fug., 6-7 (652 A 5-653 A 13) et Théodoret. Il, 14. 4-11 (p. 125. 14-127. 13); Ap.fug., 24 (673 C 8-676 B) et Théodoret, II, 13, 4-8 (p. 123, 19-124, 22) ; Ap.fug.. 26 (677 B 3-B 8) et Théodoret, II, 24, 2 (p. 153, 1-5). 2. Opitz l’a marqué du sigle Z (Untersuchungen. p. 80). Il n’est pas témoin de nos Apologies. 3. Ibid., p. 200s. Ce corpus syriaque a été élaboré à Édesse par des moines melchites en 723. Ils avaient donc vraisemblablement à leur dispo­ sition une collection antiochienne. Sévère d’Antioche protestait déjà (cf. LES DEUX APOLOGIES 73 disposition (des traites) offrent des similitudes frappantes avec la collection Z » et avec des éléments de D. 3. Une collection alexandro-byzantine (la W-Sammlung) semble née à Constantinople et avoir été rassemblée dans un souci de polémique anti-monophysitc, sous l’inspiration de Léonce de Byzance (vic siècle). Opitz y discerne une préoccu­ pation de fidélité aux textes originaux et un recours à des traditions alexandrines. Mises à part deux interpolations, le savant allemand n’y trouve inséré aucun texte franchement apollinariste. Elle est malheureusement incomplète, ne comptant que 28 traités. 4. La collection la meilleure est sans contredit celle de Nicolas Doxapatres, notaire du patriarche de Constantinople et originaire de l’Italie méridionale, comme nombre de « Byzantins » de cette époque, alors que régnait Roger de Sicile (1101-1154). Le recueil fut offert, «sans aucun doute possible, à l’empereur Jean Comncne* », donc dans la pre­ mière moitié du xnc siècle. L’édition est faite, affirme Opitz. avec un souci visible d’uniformiser au maximum le texte d’après les meilleures traditions existantes : le corpus des Apologies, des fragments de R-S, et la collection W. Il semble que le manuscrit de Bâle (B) en soit une copie fidèle, exécutée par des moines de l’Athos2. Il a servi plus ibid., p. 166) contre ceux qui falsifiaient les textes d’Athanase. On y relève d’ailleurs de nombreuses infiltrations monophysites et anti-chalcédoniennes. 1. Ibid., p. 30. Jean Comméne fut empereur de 1118 à 1143. 2. Mais ce n’est là qu’une hypothèse. Le manuscrit peut avoir une source commune avec celle du recueil de Doxapatres et être indépendant de ce dernier. D’ailleurs Opitz lui-même ne se faisait pas illusion sur la valeur provisoire de scs hypothèses (o. c., p. 7) : · L’histoire (complète) de la tradition ne sera possible qu’apres l’achèvement de l’édition. Bref il serait prématuré, pour le moment, de vouloir dire quelque chose de définitif sur les occasions qui amenèrent à la constitution des groupements de manus- 74 INTRODUCTION que tous les autres manuscrits aux éditeurs modernes1. A la même tradition se rattachent les manuscrits O et P, à peu près contemporains de l’édition de Doxapatres. Voici le stemma qui résumerait les données précéden­ tes2 : crits... C’est que cette histoire dépasse de beaucoup le domaine couvert par les matériaux dont nous disposons, elle est loin de présenter uniquement un aspect philologique : la solution dernière des problèmes (soulevés) ne peut être donnée que dans le cadre solide d’une interprétation qui relève du domaine historique pur et du domaine de l’histoire des dogmes. · On conçoit que la tentative dépasse le cadre modeste de cette étude. 1. Οργτζ (o. c., p. 281) en dresse la liste. Sur ce manuscrit ont été faites les traductions latines d’Érasme et de Nanningh. Il en existe des copies fragmentaires {Cantabrig. gr. 203, Trinity College B9, 7. et Genov, gr. 29 t. III) et complètes {Vindob. theol. gr. 2, xv's. ; Vatic, otlobon. gr 456 ; Oxon. 29, 1410). 2. + : le ms. N du xies. a été complété au xv's. par des feuillets en LES DEUX APOLOGIES 75 Éditions 52 1. Première édition partielle et en latin : Vicence 1482, par Leonardus Basilcnsis. 2. Paris 1520, en un volume, par Nanningh. 3. Érasme, en 1527, édite le manuscrit de Bâle, qui contient VApologie pour sa fuite. 4. Réédition des deux précédentes : Lyon 1532. La première édition complète, que nous pouvons considérer comme Védition princeps, est faite chez Commelin. à Heidel­ berg (1600), avec un appendice de Felckmann (1601). Elle a etc revue par Piscator (2 tomes) : Paris 1627. Arnaud de Nüremberg réédite l’édition de Paris à Leipzig en 1681. Elle est réimprimée à Cologne en 1686 et porte couramment le nom d’édition de Cologne. L’édition la plus importante est celle des mauristes (Lopin et Montfaucon) : 3 tomes, Paris 1698 ; augmentée d’un 4e tome par Giustiniani : Padoue 1777. C’est celle que réédite Migne (PG, 25-28) sans corrections appréciables. La véritable édition critique est commencée par H. G. Opitz: Athanasius Werke, Berlin, 1935-1941*. Elle papier pour les pages initiales, qui avaient sans doute etc abîmées. Or ce sont ces pages qui contiennent VAp.fug. Mais l’unité du manuscrit a été sauvegardée ; clic est garantie par une copie intégrale réalisée au xvi's. par le copiste grec Emmanuel de Moncnwasia (Cantabrig. gr. 203). χ· ms. hypothétique dont D est issu. y* ms. hypothétique (entre le xi-xne et le xtv's.) dont semble issu directement F et dont semble dépendre V. z* = ms. hypothétique dont l’influence se serait exercée sur K, qui se rattacherait par lui à l’édition de Doxapatrcs et offrirait des traces de parente avec le corpus nestoricn. Le trait gras exprime un lien direct, le trait en pointillé une filiation vraisemblable. 1. Sauf indication contraire, nos réferences â Opitz renvoient au tome 2. 76 INTRODUCTION est vivement prise à partie par F. Scheidweiler, dans la Byzantinische Zeitschrifst 47, 1954, p. 73-94. Mais ΓAcadémie de Berlin a décide de la poursuivre sur les memes bases (celles des Untersuchungen d’Opitz, Berlin-Leipzig 1935). Nous exprimons ici notre gratitude à FAcadémie pour la courtoisie avec laquelle elle a bien voulu —sur l’intervention bienveil­ lante de l’institut de Recherche et d’Histoire des Textes de Paris nous communiquer les photocopies des manuscrits K et W. Traductions 53 Allemandes: Samtliche Werke der Kirchenvater, t. 13-18, Kempten 1835-1837. J. Fisch, Bibliothek der Kirchenvater, Ausgelesene Schriften des Athanasius, t. 1-2, Kempten 1872-1875 (ne contient pas les deux Apologies). J. Lippl et A. Stegmann, Bibliothek der Kirchenvdter2, t. 13, Kempten 1913. A. Stegmann et H. Mertel, Bibliothek der Kirchenvdter1, t. 31, Kempten 1917. A nglaises : J. Robertson, A Select Library of Nicene and post-Nicene Fathers of the Christian Church, sér. 2, t. 4, New York 1892. Françaises : F. Cavallera, Saint Athanase (295-373), Paris 19082. E. Fialon, Saint Athanase. Étude littéraire, suivie de l’Apologie à l’empereur Constance et de ΓApologie de sa fuite, traduites en français, Paris 1877. LES DEUX APOLOGIES 77 Polonaise : Sw. Atanazy, Apologie (Les Apologies), trad. J.Ozôg, Varsovie 1979. Russes : Les œuvres des Saints Pères en traduction russe, Académie ecclésiastique de Moscou, 4 vol., Moscou 1851-1854·. 1902-19032. Auparavant : Tvorenia sv. Otsov (Œuvres des saints Pères), Moscou 1843-1851, qui semble avoir été à la base de l’édition de la laure Trinité S. Serge, 1902. NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE Cette notice relève essentiellement les titres d’ouvrages et d'articles qui sont cités plusieurs fois et d’une manière abrégée. I. - SlGLES BAB BLE BSAF BSGR ByzZ CRAJ CSEL CUF DA CL DTC GCS JEA MH MSR Bulletin de la Classe des Lettres de ΓAcadémie Royale de Belgique, Bruxelles. Bulletin de Littérature Ecclésiastique. Toulouse. Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, Paris. Bibliotheca Scriptorum Graecorum et Romano­ rum. Teubner, Leipzig. Byzantinische Zeitschrift, Munich. Comptes rendus de [’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris. Corpus Scriptorum Ecclesiasticorum Latinorum. Vienne. Collection des Universités de France, Paris. Dictionnaire d’Archéologic Chrétienne et de Litur­ gie, Paris. Dictionnaire de Théologie Catholique, Paris. Die Griechischen Christlischen Schriftsteller der ersten (drci) Jahrhunderte, Berlin-Leipzig. Journal of Egyptian Archaeology. Londres. Museum Helveticum, Bâle. Mélanges de Science Religieuse, Lille. 80 R.hM Λ.?/? SA JFHZ SBA W yChr ^KG Z:\!l W NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE Rheinisches Museum, Francfort. Revue des Sciences Religieuses, Strasbourg. Sitzungsberichte der Ôsterreichischen Akademie der Wissenschaft in Wien, Philos.-Hist. Klasse, Vienne. Sitzungsberichte der Bayerischen Akademie der Wissenschaften, Philos.-Hist. Klasse, Munich. Sources Chrétiennes, Paris. Vigiliae Christianae, Amsterdam. Zeitschrift fur Kirchengeschichte, Stuttgart. Zeitschrift fur die Neutestamentliche Wissenschaft and die Kunde der alteren Kirche, Berlin. II. — Œuvres d’Athanase Ap. c. ar. = Apologie contre les ariens, éd. H. G. Opitz. A thanasius Werke, t. 2, Berlin-Leipzig 1934. p. 87-168. Ap. Const. — Apologie à l'empereur Constance, PG 25, 595-642. Ap· fug. - Apologie pour sa fuite, éd. H. G. Opitz. o.c.. t. 2, p. 68-86. Ep.fest. = Lettres festoies. Version latine et fragments grecs : PG 26, 1351-1444 ; version syriaque : éd. W. Cureton, The Festal Letters of Athanasius, Londres 1848. Voir Index syr. Hist. ar. — Histoire des ariens dédiée aux moines, éd. H. G. Opitz, o.c., t. 2. p. 183-230. Syn. = De synodis, éd. H. G. Opitz. o.c., t. 2, p. 231 278. III. — Auteurs anciens Am.mien = Ammien Marcellin, Res gestae, éd. W. Seyfarth. BSGR, t. 12. Leipzig 1978. NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE 81 Gélase = Gélase de Cyzique, Histoire ecclésiastique, éd. G. Loeschke et M. Heinemann, GCS 28, Leipzig 1918. Hilaire, Fragm. hist. = Hilaire de Poitiers. Fragmenta historica, éd. A. Fedcr. CSEL 65, Vienne-Leipzig 1916, p. 39-177. Hist, acéph. - Histoire < acéphale », éd. trad, et notes par Annik Martin, SC 317, Paris 1985. p. 7-213. Index syr. — Index syriaque des lettres festoies d’Athanase d’Alexandrie, éd. et trad, par Micheline Albert, notes par Annik Martin, SC 317, p. 215s. Philostorge = Philostorge, Histoire ecclésiastique, éd. J. Bidez et F. Winkelmann, GCS 21, Berlin 19813. Rufin = Rufin d’Aquilée, Continuation de V Histoire ecclé­ siastique d’Eusèbc de Césarée, éd. E. Schwartz et T. Mommsen, GCS 92, Leipzig 1908, p. 957s. Socrate = Socrate de Constantinople, Histoire ecclé­ siastique, PG 67, 30-841. Sozomène = Sozomêne, Histoire ecclésiastique, éd. J. Bidez et G. C. Hansen, GCS 50, Berlin 1960. Théodoret = Théodoret de Cyr, Histoire ecclésiastique, éd. L. Parmentier et F. Scheidweilcr, GCS 44 (19), Berlin 19542. IV. - Auteurs modernes O. Bardenhewer, Geschichte der altkirchlichen Literatur, t. 3, Freiburg i.B. 1912. G. Bardy, Saint Athanase, Paris 1914. Chantilly - Politique et théologie chez Athanase d’Alexan­ drie. Actes du colloque de Chantilly. 23-25 septem­ bre 1973 (Théologie historique 27), éd. C. Kannengiesser, Paris 1974. 82 NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE Dagron = G. Dagron, Naissance d’une capitale. Constan­ tinople et ses institutions de 330 à 451. Paris 1974. Duchesne, Π = L. Duchesne, Histoire ancienne de l'Église, t. 2, Paris 1910*. Hefele-Leclercq, I, 2 = C. J. Hefele et H. Leclercq, Histoire des Conciles, t. P, Paris 1907. Honigmann = E. Honigmann, Le Synekdèmos d'Hiéroclès et l’Opuscule géographique de Georges de Chypre. Bruxelles 1939. Martin = Annik Martin, « Athanase et les mélitiens (325-335)», Chantilly, p. 32-61. Müller = G. Müller, Lexicon A thanasianum. Berlin 1952. Pietri = C. Pietri, Roma Christiana. Recherches sur l’Église de Rome, son organisation, sa politique, son idéolo­ gie. de Miltiade à Sixte III (311-440). t. 1-2, Rome 1976. Piganiol - A. Piganiol, L’empire chrétien (325-395), Paris 1947. La page de la deuxième édition, mise à jour par A. Chastagnol, Paris 1972 (= Piganiol2), est donnée entre parenthèses. G. Ruhbach, Die Kirche angesichts der Konstantinischen IVende, Darmstadt 1976 (recueil d’articles parus de 1933 à 1970). E. Schwartz, Kaiser Constantin und die christliche Kirche. Leipzig-Berlin 19362. Schwartz, III = E. Schwartz, Zur Geschichte des Athana­ sius (Gesammelte Schriften, t. 3), Berlin 1959 = Nachrichten von der k. Gesellschaft der Wissenschaften zu Gottingen. Phil.-hist. K lasse, 1904. p. 333-356 ; 357-391 ; 391-401; 518-547 ; 1905, p. 164-187 ; 257-299 ; 1908, p. 354-359 ; 365-374 ; 1911, p. 367-426 ; 469-522. Schwartz, IV = E. Schwartz, Zur Geschichte der alien Kirche und ihres Rechts (Gessammelte Schriften. NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE Tetz 83 t. 4), Berlin 1960, p. 1-110 = «Zur Kirchengeschichte des 4. Jahrhunderts », ZNTW 34, 1935, p. 129-213. = M, Tetz, «Zur Biographie des Athanasius von Alcxandrien », ZKG 90, 1979, p. 158-192. SIGLES ET CONVENTIONS Groupe a : B K P 0 Basiliensis gr. A III4 A thous Vatopedi 5-6 Parmensis Palatinus 10 Scorialensis γ ΐΐ 11 S. S. S. S. XIII XIV XII-XIII XIII s. s. s. s. XI XII XIV xiv (Ap.fug. seule- Groupe β : R E V F Parisinusgr. 474 Scorialensis ω III 15 Vaticanus gr. 400 Laurentianus gr. San Marco 695 ment) Groupe γ (Ap.fug. seulement) : D N W Ambrosianus D 51 suppl. Marcianus gr. 369 A thous Vatopedi 7 s. xvi s. xi/xv s. xi p (Vaticanus gr. 1579, s. xvi, Ap.fug. seulement) est incom­ plet. Sont signalées principalement les variantes dont il est le seul témoin. • * Dans l’apparat scripturaire, le cf. indique une allusion à un passage de l’Écriture. l’astérisque (♦) une citation dont le texte diffère du texte reçu. TEXTE ET TRADUCTION Op i tz 279 Μ 596 Λ Του dry ίου Αθανασίου άρχιετπσκόπου ’Αλεξάνδρειάς άττολογία ττρός τόν βασιλέα Κωνστάντιον. 1. Έκ πολλών ετών οντα σε Χριστιανόν, καί έκ προγόνων φιλόθεον έπιστάμενος, απολογούμαι ' τοις εύθύμως γάρ τού τά περί μακαρίου έμαυτου Παύλου νυν λόγοις χρώμενος, αυτόν σοι πρεσβευτήν ύπέρ έμαυτου ποιούμαι ’ 5 είδώς αυτόν μέν κήρυκα της άληΟείας, σέ δέ των αύτού ρημάτο>ν φιλήκοον, Οεοφιλέστατε Αύγουστε. Περί μέν ούν τών εκκλησιαστικών καί της κατ’ εμού γενομένης συσκευής, αύτάρκη τά γραφέντα παρά τών τοσούτων επισκόπων μαρτυρήσαι τη ση εύλαβεία’ ικανά δε καί 10 τα της ■ μετάνοιας Ούρσακίου καί Ούάλεντος δειξαι πάσιν, ότι μηδέν ών έπέστησαν καθ’ ήμών είχεν άληθές. Τί γάρ τοσούτον άλλοι δύνανται μαρτυρείν, όσον ούτοι γράφοντες είρήκασιν · « Έψευσάμεθα, έπλασάμεΟα, καί πάντα τά κατά ’Αθανασίου συκοφαντίας γέμει »; Προσθήκη δέ πρός| Β 15 φανεράν άπόδειξιν, εί καταξιώσειας μαθεϊν, ότι, παρόντων μέν ημών, ούδέν άπέδειξαν οι κατηγορούντες κατά Μακαρίου τού πρεσουτέρου · άπόντων δέ ήμών, κατά μόνας έπραξαν άπερ ήθέλησαν. Τά δέ τοιαύτα προηγούμενους μέν ό θειος Tit άγιου — Άλεξανδρείας Β : αύτοΰ K.PORE adj. m. rec. V || 1. 1 έτών : s. 1. post σε E || 3 άπολογοϋμαι , hic incipit V a. Cf. Act. 26. 2 1. Au concile de Sardique en 343, ού Athanase est lave des accusations portées au Synode de Tyr. SAINT ATHANASE ARCHEVÊQUE D’ALEXANDRIE APOLOGIE A L’EMPEREUR CONSTANCE . , . 1. Depuis de nombreuses anIntroduction : I état nées £ chrétien d(. tradi. general de la question „ . . . ° non ancestrale, homme religieux, je le sais ; aussi est-ce avec confiance que je te présente ici l’apologie de mes faits et gestes. Je reprends là les termes du bienheureux Paul* pour l’avoir comme ambassadeur auprès de toi, sachant bien que, s’il est un héraut de la vérité, toi. tu es un heureux auditeur de ses enseignements, très pieux Auguste. Ainsi donc, à propos des affaires ecclésiastiques et du com­ plot ourdi contre moi, que suffisent les signatures’ de tant d’évêques pour témoigner devant Ta Prudence. C’est assez également du changement d’opinion d’Ursace et de Valens23 pour montrer à tout le monde qu’il n’y a rien de vrai dans les accusations qu’ils ont portées contre moi. Quel témoignage en effet pourra-t-on apporter dont la valeur soit comparable à ce qu’ils ont déclaré par écrit : « Nous avons menti et inventé ; les accusations portées contre Athanase sont un tissu de calomnies·5 » ? Ajoutons à ce témoignage explicite, si tu veux bien l’apprendre, qu’en notre présence les accusateurs n’ont produit aucune preuve contre le prêtre Macairc4. Après notre départ au contraire, ils ont fait entre eux ce qui leur a plu. Mais les procédures de ce genre se trouvent, de par la loi 2. Les enquêteurs délégués par le concile de Tyr charges de faire la vérité sur « les agissements d’Athanase » et qui revinrent d’Egypte avec de faux témoignages accablants. Cf. Introd. § 8 et Index des noms propres. 3. Ces mots ne se trouvent textuellement ni dans la lettre au pape Jules (Ap. c. ar.t 58 = PG 25. 353), ni dans celle qu’ils adressèrent directement â Athanase (ibid.) ; cf. aussi Hilaire, Fragm. hist.. H, 20 (CSEL 65, p. 143). 4. 1-c responsable dans l’affaire du calice d’Ischyras, dont on ne cessera de faire grief à Athanase. Cf. Sozomène, II, 25 (PG 67, 1001-1008 GCS 50, p. 84-87). ATHANASE 88 νόμος, 597 λ έπειτα δέ καί οί ήμέτεροι νόμοι μηδεμίαν έχειν 20 δύναμιν | άπεφήναντο. ’Από μέν οδν τούτων ή σή εύσέβεια, οίδα φιλαλήθης ούσα καί φιλόθεος, δτι καί ήμάς μέν ελευθέρους άπό πάσης υποψίας σύνορα, τούς δέ καθ’ ημών γενομένους συκοφάντας άποφαίνει. I 2. 280 1 Ιερέ δέ της διαβολής της κατ’ έμοΰ γενομένης παρά τη ση φιλανθρωπία διά τον εύσεβέστατον Αύγουστον καί μακαρίας μνήμης καί αιωνίου Κώνσταντα τον αδελφόν σου (τούτο γάρ οί εχθροί Ορυλούσι, καί γράψαι τετολμήκασιν), 5 ικανά τά πρώτα δειξαι καί ταΰτα μή άληΟή. Εί μέν γάρ άλλοι τινές ήσαν οι τούτο λέγοντες, δικάσιμον ήν τό πράγμα, χρεία τε πολλής άποδείξεως, καί τών εις πρόσωπον ελέγχων · ει δέ οί τά πρώτα πλάσαντες αύτοί καί ταύτα συνέθηκαν, πώς ούκ έξ εκείνων εΙκότως καί ταύτα'πεπλασμένα δείκνυται; Π 10 Διά τούτο γάρ πάλιν κατά μόνας λαλούσι, νομίζοντες ύφαρπάζειν δύνασθαι την σήν θεοσέβειαν. Άλλ’ έσφάλησαν · ού γάρ ώς ήθέλησαν ήκουσας, άλλά τη μακροΟυμία δέδωκας καί ήμϊν χώραν άπολογεϊσθαι. Τό γάρ μή παραυτά κινηθήναι, καί τιμωρίαν άπαιτησαι, ούδέν ήν έτερον η, ώς δίκαιον βασιλέα, 15 περιμείναι καί την τού διαβληθέντος απολογίαν * ής εάν καταξίωσης άκούσαι, τεθάρσηκα ώςκαί έν τούτοις καταγνώση τών προπετευσαμένων καί μή φοβηθέντων τόν Θεόν, έντειλά- μενον μηδέν ψεύδος άπό στόματος βασιλεϊ λέγεσθαι. 19 ήμέτεροι : ύμέτεροι V || 20 οϊδα corr. Opitz :οίδας αΗΕ ont. V II δττ : έπεί V || 21 ούσα : έση V 2, 3 σου : om. V' || 6 οί τούτο : οηι. KO || 6 ήν : άν ήν V || 9 πεπλασμένα : πεπλασμένως F.V || 12 ήκουσας : ώς ήκουσας || 17 À L’EMPEREUR CONSTANCE, 1-2 89 divine d’abord, mais aussi de par nos lois à nous, entachées de nullité. A partir de là, je le sais, Ta Piété, soucieuse du vrai et amie de Dieu, est d’accord pour nous voir libre de tout soup­ çon et déclarer que nos adversaires sont des calomniateurs. 2. Quant à l’accusation portée contre moi auprès de Ta Bonté à cause du très pieux Auguste, ton frère Constant d’heureuse et éter­ nelle mémoire — mes ennemis en effet la répètent avec malveillance et ils ont osé l’écrire —, ce que je viens de dire montre assez qu’elle est fausse, elle aussi. En effet, si d’autres accusateurs venaient la colportant, l’affaire mériterait d’être portée au tri­ bunal : il y faudrait une série de preuves et des arguments for­ mulés en face. Mais puisque ce sont les fauteurs des premières calomnies qui ont lancé ces accusations nouvelles, comment, à partir des premières, ne pas voir aussi la fausseté de ces der­ nières ? C’est bien pourquoi, là encore, ils se concertent entre eux, pensant bien arriver à circonvenir Ta Piété. Déception ! Tu ne les as pas écoutés comme ils l’auraient voulu ; au contraire, Ta Longanimité nous a donné, à nous aussi, le loisir de nous défendre. Tu ne t’es pas ému inconsidérément, tu as différé la condamnation ; c’est là le fait d’un prince juste, qui attend la défense de l’homme que l’on calomnie. Si tu daignes l’enten­ dre, j’ai confiance qu’en cette occasion encore tu condamneras ceux qui, dans leur témérité, on fait fi de la crainte de Dieu, qui défend de proférer le mensonge en présence du roib. I. Premier chef d’accusation : Athanase aurait travaillé à désunir les deux empereurs a) Captatio bencuolentiae προπετευσαμένων : τετευσαμένων R || έντειλά{ΐενον : τύν έντειλάμενον V b. cf. Prov. 24, 22 90 ATHANASE 3. Αίσχύνομαι μέν ούν άληθώς καί άπολογούμενας περί τοιούτων, περί ών ούδέ αύτόν οιμαι τόν κατήγορον έτι παρόντων ήμών μνημονεύσει. Οϊδε γάρ | ακριβώς οτι C τε αυτός ψεύδεται, καί ούτε έμάνην έγώ ούτε των φρένων 5 έξέστηκα, ίνα καν ώς ένθυμηΟείς τι τοιοΰτον ύπονοηθώ. Διό ούδ’ αν άλλοις έρωτώσιν άπεκρινάμην, ίνα μηδέ έν τώ χρόνω της άπολογίας οι άκούόντες κρεμαμένην εχωσι τήν διάνοιαν 1 τη δέ ση εύσεοεία λαμπρά καί μεγάλη τη φωνή άπολογοΰμαι, καί τήν χεϊρα έκτείνας, δ μεμάΟηκα παρά 10 του ’Αποστόλου, « μάρτυρα τόν Θεόν επικαλούμαι επί τήν έμαυτού ψυχήν » · καί, ώς γέγραπται έν ταΐς Βασιλικαΐς ιστο- ρίαις, χ μάρτυς Κύριος, καί μάρτυς ό Χριστός αύτού » (κάμοί συγχώρησαν εΐπεΐν), ούδέ πώποτε περί της σης εύσεβείας κακώς έμνημόνευσα παρά τώ άδελφω σου τώ της μακαρίας 15 μνήμης Κώνσταντι, τω εύσεβεστάτω Αύγούστω. Ού παρώξυνα τούτον, ώς ούτοι | διαβεολήκασιν ‘ άλλ’ εί D ποτέ καί ε’.σελΟόντων ημών πρός αυτόν έμνημόνευσεν αύτός της σης φιλανθρωπίας, έμνημόνευσε δέ καί δτε οί περί Θάλάσσον ήλθον εις τήν Πιτυβίωνα, καί ήμεϊς έν τη •20 Άκυληία διετρίβομεν · μάρτυς ό Κύριος, όπως έμνημόνευον έγώ της σης θεοσεοείας, καί ταΰτα έλεγαν άπερ ό Θεός | 600 λ άποκαλύψει τη σή ψυχή, ίνα κατα'ρώς τής συκοφαντίας των με διαβαλόντων παρά σοί. Συγχώρησαν είπόντι μοι ταύτα, φιλανθρωπότατε Αύγουστε, καί πο/Δήν μοι συ-^γνό)25 μην δός. Ού γάρ ούτως ήν εύχερής ό φιλόχριστος εκείνος, 3. 2 τοιούτων: των τοι. KO || 3 παρόντων : περιόντων V || μνημο­ νεύσει : μζημονεύειν B«c || 7 κρεμαμέ·Λ·;ν KPOV : κρεμομένην RE κρεμωμένην Β || 8 εύσεβεία : εύλοώείφ Β |] 11 έν : oin. Β || 13 ούδέ πώποτε KVO : ούδεπώποτε BPRE || 10 τούτον : έκεινον V τούτοις Bac À L’EMPEREUR CONSTANCE, 3 91 3. Certes j’ai honte en vérité d’avoir à me laver encore d'accusations que mon accusateur, je pense, n’oserait même pas mentionner si nous étions encore là. Car il sait parfaite­ ment qu’il ment, lui, et que je ne suis pas devenu fou, moi ; que je n’ai pas perdu le sens commun au point de me laisser soupçonner fût-ce d’avoir eu l’idée de telles horreurs. Aussi, à d’autres juges, n’aurais-je même pas répondu, pour éviter que mes auditeurs, fût-ce le temps de ma défense, gardent en sus­ pens leur opinion. Mais devant Ta Piété je veux me défendre haut et clair et, la main levée, comme je l’ai appris de l’Apôtre, «j’en appelle sur ma vie au témoignage de Dieuc » et, comme il est écrit au livre des Rois, « le Seigneur m’est témoin ainsi que son Christ*1 » — permets-moi, à moi aussi, de le dire — : jamais, au sujet de Ta Piété, je n’ai tenu de mauvais propos en présence de ton frère Constant d’heureuse mémoire, le très pieux Auguste. Jamais je ne l’ai excité comme ils m’en accusent. Mais si par­ fois, au moment où nous étions en sa présence, il parlait luimême de Ta Bonté — il le fit, par exemple, quand le groupe de Thalassos arriva de Pitybion et que nous séjournions à Aquilée —, le Seigneur est témoin de la manière dont je parlais de Ta Piété. Je disais cela même que Dieu fera voir à ton cœur pour que tu puisses juger de la fourberie de mes accusa­ teurs. Excuse mes paroles, Auguste très clément, fais preuve d’une grande indulgence à mon égard. Cet ami du Christ, en effet, n’était pas assez accessible, et je n’étais pas assez grand b) La défense Il 19 θάλασσαν BPR : θάλασον KO θάλασσαν EV || 21 ô α : αύτύς ό β 4 23 με δ'.αβαλόντων : μεν (με μ. c.) διαδαλλόντων Ε διαδαλλδντων με KO c. II Cor. 1, 23· Il d. I Sam. 12. 5 92 ATHANASE ούδέ τηλικοΰτος ήμην έγώ ινα περί τοιούτων έκοινολογούμεθα, καί αδελφόν άδελφώ διέβαλλον, ή παρά βασιλεΐ περί βασιλέως μνημονεύσω. κακώς Ού μαίνομαι, βασιλεύ, ούδέ έπελαθόμην της θείας φωνής 30 λεγούσης ' « Καί γε έν συνειδήσει σου βασιλέα μή καταράση, καί εν ταμείοις κοιτώνας σου μή καταράσγ) πλούσιον ότι πε­ τεινόν του ούρανού άποίσει σου την φωνήν καί ό τάς πτέρυγας έχων άπαγγελει λόγον »σου. Εί δέ καί τα κατιδίαν λεγάμενα καθ’ ύμών των βασιλέων ού κρύπτεται, πώς ούκ άπιστον εί 13 35 παρόντος | βασιλέως, καί τοσούτων έστώτων, έλεγον κατά σοϋ ; Ού γάρ μόνος έώρακά ποτέ τόν Αδελφόν σου, ούδέ μόνω μοί επισκόπου ποτέ τής ένθα πόλεως άλλ’ ώμίλησεν ’ εκείνος ήν, αεί άλλων καί μετά τού των έκεί παρατυγχανόντων είσηρχόμην · κοινή τε αύτόν έβλέπομεν, 40 καί κοινή ό τής πάλιν άνεχωρούμεν * Άκυληίας δύναται Φουρτουνατιανός μαρτυρήσαι έπίσκοπος περί τούτου, ικανός έστιν ό Πατήρ 'Όσιος είπεΐν, καί Κρισπΐνος ό τής Πατάοων, καί Λούκιλλος ό έν Βερωνί, καί Διονύσιος ό έν Ληΐδι, καί Βικέντιος ό έν Καμπανία έπίσκοπος. Καί επειδή 45 τετελευτήκασι ό τής Μεδιολάνου, μάγιστρος C Μαξιμινος δύναται μαρτυρήσαι ' βηλοΰ, καί ήκουεν άπερ κατηξίου λέγειν ήμϊν. 50 άπόδειξίν έστι, ό Τριβέρεως, Εύγένιος καί αύτός καί γάρ Προτάσιος ό γενόμενος είστηκει προ τού ήξιούμεν αύτόν καί|άπερ αύτός Ταυτα τοίνυν εί καί συγχώρησον όμως ικανά διηγησασθαι καί πρδς τόν λογισμόν τής Αποδημίας, ίνα καί έκ τούτων καταγνφς τών διαθαλλόντων ήμάς μάτην. 26-27 έκοινολογούμεΟα : -λογώμεθα Β || 27 άδελφω : άδελφόν Β H διέ&ίΛλον:διέβαλον Ε || 32ό : om. R αύτάς Voc άετός VPC ||33 £χων Λ L’EMPEREUR CONSTANCE, 3 93 personnage pour tenir avec lui de tels propos, pour attaquer un frère auprès d’un frère, ou parler mal d’un empereur en présence d’un autre empereur. Je ne suis pas fou, Prince, et je n’ai pas oublié l’avertisse­ ment divin : « Fût-ce en pensée, ne maudis pas le roi, et dans le secret de ta chambre ne maudis pas le riche, car l’oiseau du ciel lui rapportera ta parole et le messager ailé ton propos'. » Si donc les mots proférés dans le secret contre vous, les prin­ ces, ne demeurent pas cachés, comment est-il croyable qu’en présence de l’empereur et devant une telle assistance, j’aie parlé contre toi ? Car jamais je n’ai été seul à voir ton frère, jamais il ne m’a entretenu en tête à tête. Toujours j’étais avec l’évêque du lieu et j’entrais en compagnie des autres per­ sonnages présents à la cour : ensemble nous le voyions, en­ semble également nous nous retirions. Fortunaticn, l’évêque d’Aquilée, peut en témoigner ; sont également en mesure de l’affirmer le vénérable Ossius, Crispinus de Padouc, Lucilius de Vérone, Denys de Lydda et Vincent, évêque de Campanie. Enfin, puisque Maximin de Trêves et Protais de Milan sont morts, tu peux encore avoir le témoignage d’Eugène, devenu depuis maître des offices : il sc tenait en effet devant le voile’ et entendait nos requêtes, ainsi que les réponses de l’empereur. Tout cela peut donc suffire à ma défense. Avec ta permission cependant, j’exposerai en détail la série de mes déplacements : tu pourras par là aussi juger des vaines atta­ ques de mes accusateurs. V : oin. alii || xai : 01». B s. 1. E || 44 Βικέντιος a : Κιδέντιος β Il 45 Τριβέρεως : Τριβίρετος Rac || 46 Μεδιολάνου : Μεδιολάνων V || 49 καί : i. 1. Β βμως xtxl Β c. Eccl. 10, 20 1. Dans les audiences l’empereur se tient derrière un voile et c’est un haut fonctionnaire du palais qui introduit les personnes admises à l’au­ dience. Cf. Hist. Aug., /fe d’Alexandre Sévère, IV. 3; L. Bréhier, Le Monde Byzantin, t. 2, Les institutions de l’empire byzantin (Évolution de l’humanité 32bis), Paris, 1949, p. 83. 94 ATHANASE 4. Έξελθών στρατόπεδον άπδ τού Άλεξανδρείας, της άδελφοϋ σου, ούκ εις τδ ούδέ προς άλλους τίνος ή μόνον εις την ‘Ρώμην άνήλθον . καί τη ’Εκκλησία τά κατ’ έμαυτδν παραθέμενος (τούτου γάρ μόνου μοι φροντίς 5 ήν), έσχόλαζον ταϊς συνάξεσι. Τώ άδελφω σου ούκ έγραψα, ή μόνον οτε οί περί Ευσέβιον έγραψαν αύτω κατ’ εμού, καί ανάγκην έσχον £τι ών έν τη ’Αλεξανδρεία άπολογησασθαι · καί οτε, πυκτία των θείων Γραφών κελεύσαντος αυτού μοι κατασκευάσαι, | ταύτα ποιήσας άπέστειλα ' χρή D ίο γάρ άπολογούμενόν με άληθεύειν τη ση Οεοσεβεία. Γριών τοίνυν ετών παρελθόντων, τώ ένιαυτφ γράφει κελευσας άπαντησαί με πρδς αύτόν · ήν δέ έν τη Μεδιολάνω. Έγώ δέ, διερωτών την αιτίαν,(ού γάρ έγίνωσκον, μάρτυς ό Κύριος), θΟΙ a έμαΟον ότι επίσκοποί τινες, άνελΟόντες, | ήξίωσαν αύτδν 15 γράψαι τη σή εύσεοεία ώστε σύνοδον γενέσθαι. Πίστευε, βασιλεύ, ουτω γέγονε, καί ού ψεύδομαι. Κατε/,Οών τοίνυν εις την Μεδιόλανον, είδον πολλήν φιλανθρωπίαν · κατηξίωσε γάρ ίδεΐν με, καί είπεΐν ότι έγραψε καί άπέστειλε πρδς σέ αξιών σύνοδον γενέσθαι. 20 Διάγοντα δέ με έν τη προειρημένη πόλει, μετεπέμψατο πάλιν εις τάς Γαλλίας, εκεί γάρ καί ό Πατήρ "Οσιος ήρχετο, ινα έκειΟεν εις τήν Σαρδικήν όδεύσωμεν.Λίετά δέ την σύνοδον, έν τη Ναϊσσφ μοι διάγοντι γράφει ' καί άνελθών h Άκυληΐα 4, 6 αύτώ : orn. V || 11 παρελθόντων : παρόντων Κ πσριόντων Ο II τώ ΚΡΟ β : τετάρτω Β || 12 ήν : έν Vec || Με&ολάνω : Με&ολάνων V H 13 μάοτυς : (ΐαρτυρεΐ Bac || 17 Με&όλανον : Μεδιολάνων V À L’EMPEREUR CONSTANCE, 4 95 4. En quittant Alexandrie, ce n’est ni au camp de ton frère, ni chez personne d’autre que je me rendis ; je gagnai seule­ ment Rome. J’y confiai mes difficultés à l’Église — c’était ma seule préoccupation — et je passais mon temps dans les assemblées de prière. Je n’écrivis pas à ton frère, sauf lorsque les eusébiens lui envoyèrent une lettre contre moi* : je fus bien obligé, étant encore à Alexandrie, de me défendre. Une autre fois encore, lorsque, après avoir reçu l’ordre de lui fournir une table des divines Écritures12, je lui envoyai mon travail : il faut bien que, dans une apologie, je dise toute la vérité à Ta Piété. Trois ans passèrent et voilà qu’il m’envoie, par écrit, l’ordre de me présenter devant lui. Il résidait alors à Milan. Je m’in­ formai, moi, du motif — le Seigneur m’est témoin que je l’ignorais — et j’appris qu’un groupe d’évêques était venu le prier d’écrire à Ta Piété pour obtenir un synode3. Crois-moi Prince, cela se passa ainsi, je ne mens pas. Je me rendis donc à Milan, où je trouvai un accueil très bienveillant. Il daigna me voir pour me dire qu’il t’avait écrit et qu’il t’avait envoyé une ambassade pour demander la réunion d’un synode. Je séjournais donc dans la ville susdite, lorsque de nouveau il me fit venir près de lui en Gaule. C’est là que se rendait aussi le vénérable Ossius : nous devions de là nous mettre en route pour Sardiquc. Après le synode, pendant que j’étais à Naïssus4, il m’écrivit. Je m’en allai passer le reste du temps à 1. Nous n’avons pas trace de cette lettre dans les écrits d’Athanase. 2. S’agit-il de la Synopsis (PG 28, 283-438), rangée traditionnellement au nombre des écrits douteux, ou d’un exemplaire de la Bible ? 3. Sur ccttc ambassade, voir Hilaire, Fragm. hist., Ill, 14 (CSEL 65, p. 57s.) et Annik Martin, Introduction â [’Histoire * acéphale» (SC 317), p. 41s., n. 5. 4. C’est là qu’Athanase célébra la fête de Pâques 344 (cf. Index. Syr. = SC 317. p. 243). 96 ATHANASE λοιπόν διέτριβον, ένθα με τά γράμματα της σής θεοσεβείας 25 κατέλαβον. ΚάκειΟεν κληθείς πάλιν παρά του μακαρίτου, καί άνελθών είς τάς Γαλλίας, ούτως ήλθον παρά τήν σην εύσεβειαν. | 5. Ποιον τοίνυν τόπον, ή τίνα χρόνον φησίν ό κατήγορος, Β έν ω τοιαΰτά έμάνην με είρηκέναι διέβαλεν ; φθέγξασθαι τοναυτα οια ή ώς τίνος παρόντος είπόντος μου κατεψεύσατο ; ή τις έστιν ό τούτω συνηγόρων καί μαρτύρων ; 5 ά γάρ είδον οί οφθαλμοί αυτού, ταΰτα καί λέγειν οφείλει, ώς ή θεία Γραφή παρήγγειλεν. Ούδένα μέν ούν ούτος εύρήσει μάρτυρα των μή γενομένων · έγώ δε, ότι ού ψεύδομαι, μάρτυρα μετά της αλήθειας καί τήν σην εύσεβειαν έχω. ’Λξιώ γάρ, γινώσκων σε μνημονικώτατον, άναμνησθήναι ΙΟ των λόγων ών άνέφερον τότε, οτε κατηξίωσας ίδεϊν με ' πρώτον μέν έν Βιμινακίω, δεύτερον δέ έν Καισαρεία της Καππαδοκίας, καί τρίτον έν τή ’Αντιόχεια ' εί καν των περί Εύσέβιον των με λυπησάντων κακώς έμνημόνευσα παρά C σοί, εί I διέβαλόν τινας των άδικησάντων με. Εί δέ μηδέ 15 καθ’ ών έδει με λέγειν τούτους διέβαλον, ποιαν είχον μανίαν βασιλέα βασιλεί διαβάλλειν, καί αδελφόν άδελφώ συγκροΰσαι ; 25 κατέλαβον aV : κατέλαβε-/ BE 5, 2 διέβαλεν V : διέδαλλεν αΒΕ || ·1 κατεψεύσατο : ζατεψεύσαντο V H 10 ών : ά Vac || 11 δέ : om. V || 12 τϊ) β : om. α || 13 με : έμέ V II 1-1 διέβαλον β : διέβαλλον α || 15 διέβαλον ΒΡΟ : διέοαλλον Κβ || 16 βασιλέα : βασιλέας Ε || διαδάλλειν : διαδαλεϊν Ε À L'EMPEREUR CONSTANCE, 4-5 97 Aquiléc, où me rejoignit la lettre de Ta Piété*. Convoqué encore une fois par le regretté [prince], je repartis pour la Gaule, et ainsi j’arrivai auprès de Ta Pieté1 2. 5, En quel endroit donc, à quelle époque mon accusateur me reproche-t-il d’avoir tenu les propos en question ? Devant quel témoin ai-je eu la folie de prononcer ces paroles qu’il m’a faussement attribuées ? A-t-il quelqu’un pour m’accuser avec lui et pour témoigner ? Ce que ses yeux ont vu, c’est cela qu’il doit dire, selon le commandement de la sainte Écriture'. Mais pour des paroles qui n’ont pas été prononcées, il ne trouvera pas de témoin. Pour moi, je ne mens pas et j’en ai pour témoins, avec la Vérité, Ta Piété elle-même. Sachant que tu as une mémoire excellente, tu te rappelleras, je pense, les paroles que je t’adressai quand tu daignas me voir : une première fois â Viminacium, une deuxième à Césarée de Cappadoce et une troisième à Antioche. Tu sais si j’ai méchamment parlé devant toi fût-ce des eusébiens qui m’avaient fait tort, si j’ai accusé mes injustes persécuteurs. Si donc je n’ai pas attaqué même ceux que j’aurais dû, quelle folie m’aurait pris de calomnier un empereur auprès d’un empereur, de dresser un frère contre un frère ? f.cf. Prov. 25, 7 1. Athanase cite trois lettres dans Ap. c. ar., 51 (PG 25, 341). Il ne répondit à l’invitation de l’empereur qu’en apprenant la mort de l’intrus Grégoire de Cappadoce (juin 345). Voir Theoooret, II, 9(10, 3) (PG 82. 1021 B GCS 44. p. 121). 2. La même Ap. c. ar. donne le texte de la lettre adressée par l’empe­ reur au peuple d’Alexandrie à cette occasion. L’entrevue eut lieu à Antio­ che (août-septembre 346). Voir ThéodoRET, II, 9(12) (PG 82. 1021 GCS 44. p. 123). ATHANASE 98 Παρακαλώ, ή παρόντα με ποίησον ελεγχθήναι, ή κατάγνωθι των διάβολων, καί μίμησαι τον Δαυίδ λέγοντα · « Τον καταλαλούντα λάθρα του πλησίον, τοϋτον έξεδίωκον ». 20 Τό μέν γάρ όσον εις αύτούς ήκε, «στόμα καταψευσάμενον άνείλε ψυχήν». ‘Η δέση μακροΟυμία νενίκηκε, παρασχοΰσα παρρησίαν απολογίας, ινα καί καταγνωσθήναι δυνηθώσιν ώς φιλόνεικοι καί συκοφάνται. Περί μεν ούν τοΰ εύσεβεστάτου σου αδελφού τού της μακαρίας μνήμης ταυτα ‘ δύνασαι •25 γάρ κατά τήν δοθεισάν σοι σοφίαν παρά Θεού προλαμβάνειν το πολλά έκ των ολίγων τούτων, καί γινώσκειν την πλασΟεϊσαν κατηγορίαν. | D 6. Περί δέ της έτέρας διαβολής, εί έγραψα τω τυράννω (τοΰνομα γάρ ούδέ λέγειν βούλομαι), παρακαλώ, ώς θέλεις καί δι’ ών άν δοκιμάσης, εξέταζε καί άνάκρινε ' ή γάρ 604 Λ υπερβολή τής διαβολής έξίστησί [ με, καί εις πολλήν ασάφειαν 5 άγει. Καί πίστευε, θεοφιλέστατε βασιλεύ, πολλάκις κατ’ έμαυτον λογιζόμενος ήπίστουν εί άρα τις έμάνη τοσοΰτον ώστε καί τοιαύτα ψεύσασθαι. ’Επειδή δέ παρά των Άρειανών έΟρυλεΐτο καί τούτο, καί ώς αυτοί δεδωκότες αντίγραφου επιστολής έκαυχώντο, 10 νύκτας διατελών, ώς έξιστάμην προς μειζόνως, παρόντος τούς καί «ύπνους κατειπόντας έμαχόμην ' καί κραυγήν έξαπιναίως ήφίειν μεγάλην, καί 19 του πλησίον BPRE : τώ πλ. Ο του πλ. αύτου KV || 23 οδν : ο:η. Ηβ Θ, 3 έξέταζε : εξέταζε Oac || άνάκρινε aVPc : άνάκριναι REV*C Il 8 δεδωκότες : έπιδεδωκότες Β À L’EMPEREUR CONSTANCE, 5'6 99 De grâce, fais-moi comparaî­ tre et que je sois confondu, ou bien mets un terme à ces calomnies, à l’imitation de David quand il proclamait : « Le calomniateur hypocrite de son pro­ chain, je l’exterminais8. » Car, dans la mesure où il leur a été possible, « leur bouche menteuse a attenté à ma vieh ». Mais Ta Patience a été la plus forte, puisqu’elle m’a laissé la liberté de me défendre et aussi de les faire condamner comme sédi­ tieux et délateurs. Ainsi donc au sujet de ton frère très pieux d’heureuse mémoire, j’en ai dit assez. Tu peux, selon la sagesse dont Dieu t’a gratifié, deviner le reste à partir de ces quelques mots, et reconnaître la fausseté de l’accusation. Conclusion 6. Quant à la seconde calom­ nie, ma prétendue lettre au tyran — je ne veux meme pas pronon­ cer son nom —, je t’en prie, selon ton bon Plaisir et Par les Bens que tu voudras, mène une en­ quête et décide : l’énormité même de la calomnie m’anéantit et m’enlève tous mes moyens. Crois-moi, très pieux empereur, bien des fois je me suis interrogé en moi-même et je n’arrive pas à croire que l’on puisse devenir fou au point d’avancer de tels mensonges. Pourtant ce bruit se répandait par le soin des ariens : ils se vantaient même d’avoir produit une copie de ma lettre et je n’en étais que plus anéanti ; je passais des nuits sans sommeil, je luttais contre mes accusateurs comme s’ils étaient là ; il m’arrivait soudain de pousser un grand cri, je me II. Deuxième chef d’accusation : compromissions avec l’usurpateur Magnence a) La calomnie g. Ps. 100, 5 II h. Sag. I, Il 100 ATHANASE ηύχόμην εύθύς άκοάς εύμενεις. στενάζων μετά δακρύων, εύρεϊν τάς σάς ’Αλλά και ούτω τη χάριτι τού ταύτας ευρών, πάλιν απορώ ποίαν Κυρίου αρχήν της απολογίας 15 ποιήσομαι ' οσάκις γάρ αν έπιοάλωμαι λέγειν, εμποδίζομαι διά την τού πράγματος έκπληξιν. "Ολως μέν γάρ περί τού β σου μακαρίτου άδελφοΰ πρόφασις | ήν πιθανή τοϊς συκοφάνταις, οτι τε κατηξιούμεθα βλέπειν αύτόν καί περί ήμών ήξίου την σήν αδελφικήν διάθεσιν, καί παρόντος μέν 20 έτίμα πολλάκις, και μετεπέμπετο. δέ άπόντας Τον δέ διάβολον Μαγνέντιον, μάρτυς ό Κύριος και μάρτυς ό Χριστός αύτου, ούτε γινώσκω ούτε βλως ήπιστάμην αύτόν. Ποία τοίνυν συνήθεια τω μή γινωσκομένφ πρός τον μή γινώσκοντα ; ποία με πρόφασις είλκε γράψαι τω τοιούτφ : 25 Ποιον προοίμιον της επιστολής ετασσον, γράφων αύτω ; "Οτι ’ Τόν τιμώντά με, ού των εύεργεσιών ούκ ά.ν ποτέ έπιλαΟοίμην, αποδέχομαι τούτον σε τούς φονεύσας καλώς έποίησας ; καί γνωρίμους ήμών Χριστιανούς καί πιστότατους άνδρας άνελόντα ; καί Οαυμάζομέν σε σφάξαντα C 30 τούς έν 'Ρώμη γνησίως ήμας ύποδεξαμένους,[ τήν μακαρίαν σου θείαν γνήσιον την έκεΐνον, αληθώς καί Εύτρόπον, Σπειράντιον καί τύν Άβουτήριον πιστότατον, τύν καί άλλους πολλούς καλούς ; 29 Οαυμάζομέν KPORE : θαυμάζω V άποδέχοιιαι Β [| 31 Ά&ουτήριον DPC ; “Λοουήριον alii À L’EMPEREUR CONSTANCE, 6 101 remettais en prière, demandant avec larmes et sanglots de trouver ton oreille bienveillante. Eh bien, par la grâce du Seigneur, telle je l’ai trouvée. Pourtant me voici de nouveau dans l’embarras : par où commencer ma défense ? J’ai beau essayer de parler, la monstruosité du fait vient m’arrêter. Pour ce qui est de feu ton frère, en effet, l’affirmation des calomnia­ teurs présentait les traits de la vraisemblance : on nous accor­ dait l’honneur de le voir, il ne dédaignait pas, en notre faveur1, de faire appel à ton affection fraternelle. Auprès de lui, il nous honorait en mainte occasion ; absent, il nous fai­ sait venir. Mais ce démon de Magnence — le Seigneur m’est témoin et témoin son Christ — je ne le connais pas et il m’était totalement étranger. Quelle relation peut-il y avoir d’inconnu à inconnu, quel prétexte pouvait me pousser à écrire à un homme de ce genre ? Quel début auraisje inventé pour ma lettre, si j’avais tenté de lui écrire ? Celui-ci peut-être : « Un homme qui me donnait des marques d’honneur et dont jamais les bienfaits ne sauraient s’effacer de ma mémoire, tu l’as tué et tu as bien fait. Par ailleurs je te félicite pour les chrétiens, mes amis et mes hommes de confiance, de les avoir supprimés. Nous t’admirons d’avoir égorgé ceux qui nous ont fraternellement reçu à Rome », ta bienheureuse tante1 2 Eutrope la bien nommée, Abouterios au cœur généreux, le très fidèle Sperantius et beaucoup d’autres personnes de valeur. b) Les arguments d’Athanase 1. Cf. Ap. Const., 4, 15 : il s’agit de la lettre qui aboutit à la convoca­ tion du concile de Sardique. 2. Athanase s’adresse de nouveau directement â l’empereur. Eu-tropos : d’un caractère noble et généreux. 102 7. ATHANASE *Άρ’ ούχί καί τό μόνον ύποπτεύειν περί τούτων τόν κατήγορον έστί μανικόν ; Τί γάρ με πάλιν Οαρρεϊν έπειθεν Ποιαν αύτοΰ διάθεσιν εβλεπον ασφαλή ; αύτω ; D ίδιον δεσπότην άνεϊλε, καί περί | τούς "Οτι τόν έαυτοΰ φίλους 5 άπιστος γέγονε, καί όρκους μεν παρέβη, εις δέ τον Θεόν ήσέβησε φαρμακούς καί έπαοιδούς έπινοών κατά της τού Θεού κρίσεως ; Ποίω δέ συνειδότι χαίρειν έλεγον τούτω, ού ή μανία καί ή ώ μύτης ούκ έμέ μόνον, αλλά καί πάσαν την καθ’ ημάς οικουμένην έλύπησε ; Μεγάλην γε χάριν καί 10 πολλήν εκ τούτων ώφειλον τούτω, οτι ό μεν μακαρίτης άδελφός σου τάς εκκλησίας αναθημάτων έπλήρωσεν, όδτος δέ αυτόν άποστέλλοντα πεφόνευκε. Καί ούτε ταύτα βλέπων ό μιαρός ήδέσΟη, ούτε την δοθεϊσαν χάριν τω μακαρίτη διά τού βαπτίσματος πεφόοηται ' άλλ* ώς δαίμων τις άλάστωρ 15 καί διαβολικός έμάνη κατ’ αύτοΰ. Τω μέν ούν μακαρίτη τούτο γέγονεν εις μζιρτύριον · εκείνος δέ λοιπόν ώς δέσμιος | 605 A κατά τον Κάϊν στενών καί τρέμων έδιώκετο, ΐνα καί τόν Ιούδαν έν τω Οανάτω μιμήσηται, δήμιος καθ’ εαυτού γινόμενος, καί διπλήν έποίσηται καθ’ έαυτοϋ την τιμωρίαν 20 έν τη μετά ταύτα κρίσει. 8. Τοιούτω ιχε φίλον ό διαβαλών ένόμισε γεγενήσθαι · ή τάχα ούδέ νενόμικεν, άλλ’ ώς εχθρός άπιΟάνως έπλάσατο ' οίδε γάρ άκριβώς, ότι κατεψεύσατο. Έβουλόμην.δέ αύτόν, 7, 9-10 Μεγάλην γε χάριν και πολλήν : πολλήν καί μεγάλην,χάριν V H 9 γε : τήν Κ || 10 ώφειλον aV : ώφελον BE || 17 τόν* : των II18 έαυτοϋ : έαυτόν Β || 10 έποίσηται : deest in V, pagina mutilata À L’EMPEREUR CONSTANCE, 7-8 103 7. Voyons, le seul soupçon d’une telle conduite, de la part de mon accusateur, n’est-il pas une folie ? Car enfin quelle rai­ son m’aurait poussé à donner ma confiance à cet individu ? Quelle assurance solide pouvais-je trouver en lui ? Était-ce parce qu’il avait supprimé son propre maître, qu’il s’était montre infidèle à ses amis, qu’il avait violé scs serments, qu’à l’égard de Dieu il avait été sacrilège, recourant à sorciers et magiciens au mépris des décrets divins ? Avec quelle conscience pouvais-je dire : « Réjouis-toi !» à cet homme dont la folie furieuse et la barbarie ont jeté, non pas moi seul, mais notre pays tout entier dans la tristesse ? Grandes certes et abondantes auraient dû être mes actions de grâces à son égard : ton regretté frère avait comblé d’offrandes les églises ; lui, égorgea le donateur. Or la vue de cette générosité n'inspira aucun respect au scélérat, et la grâce dont le baptême avait revêtu notre défunt ne l’a touché d’aucune crainte, mais comme un génie maudit, possédé du diable, il s’acharna furieusement sur lui. Par là même à notre défunt revient le titre de martyr ; tandis que l’autre. dès lors traqué comme un fugitif, revivant les larmes et les affres de Caïn, fut réduit à imiter Judas lui-même dans sa mort, se faisant son propre bourreau et s’attirant un double châtiment lors du jugement dans l’au-delà. 8. Voilà l’individu dont mon accusateur m’a prétendu devenu l’ami ; peut-être même n’en croit-il rien, mais sa haine lui a fait inventer cette absurdité, car il sait parfaitement qu’il a menti. Je souhaiterais le voir là, quel qu’il soit et lui 8, 2 άπιΟάνως : adj. m. rec. P ATHANASE 104 όστις έστίν, ενταύθα παρεΐναι, καί έπ’ αύτης της άληθείας 5 έρωτησαι (ά γσ.ρ ώς Θεού παρόντος τούτον λαλοΰμεν, όρκον έχομεν ημείς οί Χριστιανοί) πότερος ήμών έχαιρε, του μακαρίτου Κιόνσταντος ζώντος, και τίς μάλλον ηύχετο Β καί ή πρώτη έστιν. Εί δέ διαοολή δείκνυσι, καί αύτός οϊδεν καί παντί τούτο ακριβώς, οτι δήλόν των οΰτω 10 διακειμένων, καί εί τις ήγάπα τόν μακαρίτην | Κώνσταντα, ούκ έγίγνετο φίλος τψ κατ’ έκείνου γενομένφ ' εί δέ άλλως διέκειτο ή ώς ήμεΐς, φοβούμαι μή άπερ ό μισών εκείνον έντεθύμηται, ταύτα κατεψεύσατο κατ’ έμοϋ. 9. ’Εγώ μεν ούν, επί τούτω ξενιζόμενος, οσα χρή λέγειν άπολογούμενον απορώ ‘ καί μόνον έμαυτου μυρίους καταψηφίζομαι θανάτους, έάν καί βλως κάν ύποψία τις εις έμέ περί τούτου γένηται ' σοί δέ, φιλάληΟες βασιλεύ, 5 θαρρών άπολογοϋμαι ' παρακαλώ, καθά προεϊπον, έξέταζε ' καί μάλιστα μάρτυρας έχων τούς άποσταλέντας ποτέ παρ' C έκείνου πρύς σέ | πρέσβεις · είσί δέ Σαρβάτιος καί Μάξιμος οί επίσκοποι, καί οί σύν αύτοϊς * καί Κλημέντιος καί Βάλης. Μάθε, παρακαλώ, εί γράμματά μοι κεκομίκασιν ' 10 ταύτα γάρ παρείχε πρόφασιν κάμοί τού γράφειν έκείνω. Εί δέ μή έγραψε, μηδέ έγίνωσκέ με, πώς έγραφον μή έπιστάμενος αυτόν ; Έρώτησον εί μή, έωρακώς τούς 8 πρώτη : πρώτη ούν V || 9 El δέ : οϊδε δέ V || οϊδεν : ό διαθχλών V H 10 διακειμένων : δίακείμενον V || 11 γενομένω : γιγνομένω Bac 9, 2 έμαυτοϋ : έμαυτω V || 3 και : om. EV || 4 σοί OBPC VPC : σύ ΚΡΒβ<5 REVac U 5 παρακαλώ : παρ. ούν V || 7 Σαρβάτιος : Σαρμάτιος V || 8 Κλημέντιος : Κλημάτιος VPC À L’EMPEREUR CONSTANCE, 8-9 105 demander au nom de la vérité — ce que nous disons comme en présence de Dieu, cela nous le tenons pour un serment, nous chrétiens1 — qui de nous deux avait le plus de joie à voir vivant le regretté Constant, et qui priait davantage à cette intention ? Meme la première accusation le montre, c’est évident pour n’importe qui. Si donc il était lui aussi du nombre de ceux qui avaient de telles dispositions, il sait fort bien que dans ce cas, quand on aimait le regretté Constant, on ne devenait pas l’ami de son rival ; mais s’il était dans des dispositions differentes des nôtres, je crains que ce qu’il gardait au cœur par haine de Constant, il ne l’ait mis à mon propre compte. 9. Pour moi, je me sens là en terrain inconnu et me trouve per­ plexe sur les arguments à employer pour ma défense. Je ne puis que me condamner à mille morts s’il pouvait y avoir en fin de compte ne fût-ce qu’un soupçon à ma charge dans cette affaire. Mais devant toi, Prince amoureux de la Vérité, je plaide ma cause en toute confiance. De grâce, comme je te l’ai demandé, fais ton enquête ; surtout que tu disposes, comme témoins, de ces ambassadeurs qu’il t’avait envoyés. Ce sont les évêques Servais et Maxime avec leur suite, ainsi que Clément et Valens. Cherche à savoir, je te prie, s’ils m’ont apporté des lettres : cela m’eût fourni un prétexte pour lui écrire à mon tour. Mais s’il ne m’a pas écrit, s’il ne me connaissait pas, comment moi lui aurais-je écrit sans le connaître ? Demande un peu si, à la face de Clément, je n’ai pas rappelé le souvenir c) Les témoins à décharge 1. Les évoques menaient une campagne permanente contre l’abus ou même simplement l’usage du serment. Cf., par ex.. Grégoire de Nazjanzb, Carnt. 1. U, 24 (PG 37, 790 s.) ; Basile, Lettres, 85 (Courtonnc. CUF. t. 1. p. 189). ATHANASE 106 περί Κλημέντιον, έμνήσθην του της μακαρίας μνήμης, καί κατά τύ γεγραμμένον, έν δάκρυσί μου τά ίμάτια διέδρεχον, 15 ένθυμούμεμος την φιλάνθρωπον καί την φιλόχριστον αύτού ψυχήν. Μάθε πώς, άκούσας περί της ώμότητος τού θηρίου, καί ιδών τούς περί Βάλεντα Θ08 a διά της Λιβύης έλθόντας, έφουούμην μή κάκεινος πειράσαι τολμήση | καί ώς ληστής φονεύση τούς αγαπώντας καί μνημονεύοντας τού μακαρίου · 20 ών έμαυτόν ούδενός είναι δεύτερον τίθημι. 10. Τούτο μάλλον ούν ηύχόμην φρονοΰντας δεδιώς περί της σής καί εκείνους, φιλανθρωπίας ; καί ου τον μεν φονεύσαντα εκείνον ήγάπων, εις σέ δέ, τον αδελφόν οντα 5 Άλλ* καί έκδικοΰντα εκείνου μεν της τον εκείνου παρανομίας θάνατον, έλυπούμην ; έμνημόνευον, της δε σής ευεργεσίας έπελανΟανόμην, ήν καί μετά θάνατον τού μακαρίτου τοιαύτην εσεσΟαι περί εμέ, οία ήν καί περιόντος έκείνου, διά γραμμάτων δηλώσαι κατηξίωσας ; Ποίοις ομμασι τον άνδροφόνον έβλεπαν ; ΤΙ πώς ούχ, υπέρ σής 10 σωτηρίας εύχόμενος, ένόμιζον καί τον μακαρίτην Β εκείνον όραν ;|’Αδελφοί γάρ άλλήλων είσί κάτοπτρα διά την φύσιν. Διά τούτο καί σέ βλέπων έν έκείνω, ού ποτέ άν διέδαλον · κάκείνον έν σοί πάλιν ορών, ού ποτέ άν έγραψα τω κατ’ έκείνου γενομένω, αλλά μάλλον περί τής σής σωτηρίας 15 ηύχόμην. Καί μάρτυρες τούτων προηγουμένως μέν ό Κύριος, ό έπακούσας καί χαρισάμενος ολόκληρόν σοι την έκ προγόνων βασιλείαν · μάρτυρες δέ καί οί τότε παρόντες, Φιληκήσιμοε 13 Κλημέντιον Β ; Κλημάτων alti || 15 φιλάνθρωπον 1«) : φιλανθ­ ρωπίαν ΒΡβ II 18 πειράσαι τολμήση α : πειράση τόλμησα'· β À L’EMPEREUR CONSTANCE, 9-10 107 de notre regretté prince et si, pour reprendre un mot de ΓÉcri­ ture1, je n’ai pas baigne de larmes mes vêtements à la pensée de son âme vouée aux hommes et au Christ. Cherche à savoir comment, à la nouvelle des cruautés du monstre, à la vue de Valens qui avait traversé la Libye, j’ai tremblé que celui-là aussi ne vînt à tenter pareille aventure et, comme un bandit, n’égorgeât les amis et les fidèles du défunt, au rang desquels je prétends ne céder le pas à personne. 10. Ainsi, redoutant leurs mauvais desseins, je n’aurais pas redoublé mes prières pour Ta Bonté et, donnant mon amitié au meurtrier du prince, j’aurais manifesté de l’indigna­ tion contre toi, son frère, qui vengeais sa mort ? J’aurais gardé le souvenir de sa scélératesse et perdu celui de ta générosité ! Alors que tu daignas, par lettre, me donner l’assurance1 que tu me la conserverais, même après la mort du défunt, telle qu’elle avait été de son vivant. De quels yeux aurais-je affronté le meurtrier ? Comment ne pas croire, au moment où je priais pour ton succès, que j’avais encore le défunt devant les yeux ? Les frères sont par nature le reflet l’un de l’autre. Aussi, te voyant en lui, je n’aurais jamais pu t’attaquer et, le voyant en toi, jamais je n’aurais pu écrire à son ennemi. Bien plutôt je priais pour ta sauvegarde. Mes témoins ? Principalement le Seigneur, lui qui m’a exaucé et t’a fait don intégralement de I’Empire hérité de tes pères. Mes témoins encore, ceux qui étaient alors présents : 10. I και : om. V (| 2 καί : άλλά V || 5 άλλ’ : καί V || 6 έπελανΟανόμην : έηελαΟόμην Β || 12 διέοαλον BPEV : διέβαλλον K0R i. Cf. Ps. 6, 7 l. Lettre citée dans Ap. c. ar., 51. 108 ATHANASE ύ γενόμενος δούξ τής Αίγυπτου, καί ‘Ρουφΐνος, καί Στέφανος, 20 ών ό μέν καθολικός, ό δέ μάγιστρος ήν έκεϊ · καί Άστέριος ό καί κόμης, Παλλάδιος ό γενόμενος του παλατίου μάγιστρος, Άντίοχός τε καί Εύάγριος οί άγεντισηρίβους. Μόνον γάρ έλεγον · ΕύξώμεΟα της περί σωτηρίας του εύσεβεστάτου Αύγούστου Κωνσταντίου ’ καί πας ό λαός C 25 εύθύς μια | φωνή έδόα ’ Χριστέ, βοήΟει Κωνσταντίω * καί διέμενεν ούτως εύχόμενος. 11. 'Ότι μεν ούν έγραψα μήτε ποτέ έκείνω, μήτε έδεξάμην ποτέ παρ’ αύτοΰ, μάρτυρα τόν Θεόν καί τόν τούτου Λόγον τόν μονογενή αύτοΰ Υιόν τόν Κύριον ημών Ίησοΰν Χριστόν έπεκαλεσάμ/ην ’ τόν δέ κατειπόντα, καί περί τούτου 5 συγχώρησον ολίγων, δι’ έρωτηθήναι ’Επιστολής αντίγραφα παρήλΟεν ; εις τοΰτο έ'χειν ; τοΰτο πόΟεν φήσειεν γάρ άπέκαμον οί Άρειανοί Ορυλοΰντες. Ιίρώτον μέν ούν καν τα γράμματα τοίς ήμετεροις όμοια δεικνύη, οΰπω τό ασφαλές έχει · πλαστογράφοι 10 ύμών τών D βασιλέων γάρ είσίν οϊτινες καί τάς έμιμήσαντο * πολλάκις χεϊρας καί ούχ ή μίμησις παρέχει τοΐς ] γράμμασι το κΰρος, έάν μή καί οί τά έπιστολαΐς. έρωτήσαι τοιαΰτα γράφειν Τοΰτο τοίνυν βούλομαι, τίς ό είωθότες καί τούς παρασχών ταΐς μαρτυρώσι διαβαλόντας ταΰτά πάλιν ποτέ, καί 15 πόθεν εύρέΟη ταϋτα · καί γάρ κάγώ τούς γράφοντας εϊχον, κάκεϊνος πάλιν τούς λαμβάνοντας παρά τών κομιζόντων καί επιδίδοντας αύτώ. Οί μέν ούν ήμέτεροι πάρεισι · 19 γενόμενος : λεγόμενος Oae || 23 περί : υπέρ Κ || 26 διέμβνεν : διέμεινεν V À L’EMPEREUR CONSTANCE, 10-11 109 Felicissimus, qui était préfet d’Égypte, avec Rufin et Stéphanos, l’un intendant général, l’autre maître du palais, le comte Astérios et Palladios qui était maître des offices, les inspecteurs généraux Antiochos et Évagrios. Je disais seule­ ment : « Prions pour le salut du très pieux Auguste Cons­ tance ! » Et tout le peuple répondait d’une seule voix : « Christ, viens au secours de Constance ! » Et il prolongeait cette même prière. 11. Jamais donc je n’ai écrit à l’usurpateur, jamais non plus je n’ai reçu de lettre de lui. J’en ai appelé au témoignage de Dieu et de son Verbe, son Fils unique notre Seigneur Jésus-Christ. Quant à celui qui m’a assigné, permets qu’il soit interrogé quelque peu à son tour sur les points suivants : comment a-t-il été mis au courant de ces faits ? se prétendait-il détenteur d’une copie de ma lettre ? Les ariens en effet se sont acharnés à en faire courir le bruit. Mais il faut remarquer au préalable que meme s’il produisait une écriture semblable à la nôtre, il n’aurait pas en main une preuve irréfutable : il est des faussaires qui plus d’une fois imitèrent jusqu’au tour de main de vos propres rescrits impé­ riaux. Mais l’imitation ne donne pas sa valeur à une écriture si les scribes habitués à en user ne confirment l’authenticité de l’écrit. Une autre précision que je veux demander à mes accu­ sateurs : quel individu peut bien avoir fourni cette lettre, et où l’a-t-on trouvée ? Car il est de fait que j’avais des secrétaires et lui, de son côté, des gens qui recevaient son courrier avant de le lui transmettre. Pour les nôtres, ils sont là ; aie la bonté d) Une fausse pièce à conviction 11, 2 παρ’ αύτοΰ : om. V || 6 αντίγραφα « : άντίγραφον β || 8 τό B K EV : τω Η τε ΡΟ ( | 9 ίχα : «Zfl R II 11 12 μαρτυρώσι : μαρτυροΰσι K II 13 τοίνυν : s. I. Ε HO ATHANASE καταξίωσον 609 A δέ κάκείνους καλέσαι ’ ζην γάρ πάντως | Ιξεστιν αυτούς ’ καί μάθε περί τούτων τών γραμμάτων, 20 έξέτασον ως αλήθειας σοι συμπαρούσης . αύτη γάρ βασιλέων, καί μάλιστα χριστιανών, έστί φυλακτήριον · μετά ταύτης βασιλεύειν ύμάς έστιν ασφαλές λεγούσης της θείας Γραφής · « Ελεημοσύνη καί αλήθεια φυλακή βασιλεί, καί περικυκλώσει έν δικαιοσύνη τόν θρόνον αυτού ». Ταύτην προβολών 2b Ζοροβάοελ ό σοφός νενίκηκε · καί πας ό λαός έφώνησε · « Μεγάλη ή αλήθεια καί υπερισχύει ». 12. Εί μέν οδν παρ’ άλλοις ήμην διαβληθείς, την σήν ευσέβειαν έπεκαλούμην ώς ό ’Απόστολος έπεκαλέσατο τότε τόν Καίσαρα καί πέπαυται τών έχΟρών ή κατ’ αύτου επιβουλή * έπειδή δέ σοί παρά τετολμήκασι κατειπεΐν, 5 τίνα από σου έπικαλέσομαι ; — τύν Πατέρα τού λέγοντος.· Β « Έγώ είμι ή αλήθεια », ίνα | σου την καρδίαν εις εύμένειχν κλίνη. Δέσποτα παντοκράτορ, βασιλεύ τών αιώνων, ό Πατήρ τού Κυρίου ήμών ’Ιησού Χριστού, συ διά τού σοΰ Λόγου βασιλείαν 10 την ταύτην τώ σφ Οεράποντι Κωνσταντίω δέδωκας · σύ λάμψον εις την καρδίαν αυτού, ίνα, γνούς την καθ’ ήμών συκοφαντίαν, εύμενώς μέν αυτός δέξηται τήν απολογίαν, πάντας δέ ποιήση γνώναι ότι αί άκοαί αύτοΰ ήσφαλίσθησαν έν άληθεία. καί κατά τό γεγραμμένον ' lb Μόνα « βασιλει δεκτά χείλη δίκαιά » έστιν. Οΰτω γάρ καί κατορθούσθαι τον θρόνον της βασιλείας διά Σολομώντος λεχθήναι πεποίηκας. 20 σοι : σου V«c || 25 Ζοροβάβελ KPOEV : Όρο&άβελ Β 'Ροζούάόελ Β À L’EMPEREUR CONSTANCE, 11-12 111 de convoquer aussi les siens, il est tout à fait probable qu’ils vivent encore. Informe-toi au sujet de cette lettre, mène l’enquête comme si la Vérité en personne était devant toi : elle est la sauvegarde des princes, des princes chrétiens surtout. Avec elle vous gouvernez sans risque puisque l’Écriture divine affirme : « La miséricorde et la vérité sont une garde pour le roi et celle-ci entourera son trône en toute justice3. » Le sage Zorobabel l’avait mise au premier rang et il remporta la vic­ toire ; alors tout le peuple proclama : « Grande est la vérité ; c’est elle la plus fortek. » 12. Certes, si j’avais été Conclusion : accusé devant une autre instance, appel à Dieu, j’en appellerais à Ta Piété, tout invitation à une enquête comme l’Apôtre jadis en appela sérieuse à César* et l’intrigue de ses enne­ mis contre lui tourna court. Mais comme c’est devant toi que l’on a eu le front de m’attaquer, à qui puis-je en appeler de toi ? Au Père de celui qui dit : a Je suis la Vérité"1 », afin qu’il incline ton cœur à la bienveillance : « Maître tout-puissant, Roi éternel, Père de notre Seigneur Jésus-Christ, c’est toi qui, par ton Verbe, a donné cet empire à ton serviteur Constance ; éclaire toi-même son cœur : il recon­ naîtra la calomnie hypocrite lancée contre moi et, non seule­ ment il recevra avec bonté mon apologie, mais encore il fera connaître à tous que ses oreilles ont été fortifiées dans la vérité et que, selon ce qui est écrit, seules * accès auprès du roi les lèvres justes" ’. C’est ainsi en effet, qu’arrive à s’affermir la puissance d’un empire : tu le fais dire par Salomon0. » 12. 1 σήν : σήν άν V ] | 4 χατειπεΐν : είπεϊν 11 5 τοϋ : πάντως τοΰ V H 8 Παντοκράτορ : Ιΐαντοκράτωρ Ε || 9 σου : om. Ε |ί 13 ποιήση : ποιήσει RE j. Prov. 20, 28 II k. Ill Esd. 4. 41 (= I Esd. 4, 41 apud LXX) Il 1. cf. Act. 25. Il II ni. Jn 14. 6 II n. Prov. 16, 13 II o. cf. Prov. 25. 5 ATHANASE 112 Ούκοΰν 6λως μαθέτωσαν έρώτησον, οτι σοι μέλει περί τής άληθείας μαθεϊν. C κατειρηκότες οι Και εΐ μή τω 20 χρώματι του προσώπου | δείξουσι τήν συκοφαντίαν ' τούτο γάρ του συνειδότος έλεγχός έστι, και γέγραπται ’ « Καρδίας πρόσωπον εύφραινομένης σκυθρωπάζει ». τούς Ουτω έν θάλλει * μέν δέ οΰσης λύπαις έπιοουλεύσαντας τω Ιωσήφ ή συνείδησις ήλεγξε ' του δέ Λάβαν ή κατά τού 25 Ιακώβ πονηριά έκ τού προσώπου δέδεικται. Όρας γούν εκείνων ήμών μέν δέ τήν τήν φευγόντων ύποψίαν. ελευθερίαν καί άπολογουμένων. κρυπτόμενων, Ου γάρ περί τού τύχοντος έστιν ούδέ περί κτημάτων νυν ή κρίσις, άλλα περί δόξης της Εκκλησίας. '0 λίθω κρουόμενος ζητεί τον 30 ιατρόν · δέ των λίθων ώξύτερα τά έκ της διαβολής έστι πλήγματα · «‘Ρόπαλόν » έστιν ή διαυολή, « καί μάχαιρα, καί τόξευμα ακιδωτόν », ώς Σολομών ’ καί ταύτα μόνη είπε ή αλήθεια ίάσθαι δύναται ' ταύτης δέ παρορωμένης, ιαύξάνει δεινότερον τά τραύματα. | D 13. Διά ταύτα τετάρακται. Καί πάντα τά πανταχοΰ μέν προφάσεις των έπενόησαν, ’Εκκλησιών επίσκοποι δέ τηλικοΰτοι καί πολυετείς έξωρίσθησαν, διά την πρός εμέ κοινωνίαν. Και εί μέν μέχρι τοσούτου τούτο έγίγνετο, 5 προσδοκία τις ήν άγαθή ’ φιλάνθρωπος γάρ εί ’ ϊνα δέ μή καί μετά ταύτα διαβή τό κακόν, κρατείτω ή αλήθεια παρά σοί · καί γενέσθαι, 612 A μή αφής ώς τοιαΰτα Χριστιανών, | καί υπόνοιαν κατά πάσης Εκκλησίας βουλευομένων καί γραφόντων των μάλιστα των επισκόπων. *Η εί μή 19 εί μή : οΤμαι V || τώ BEV : καί τώ KPOR ί| 2Û δείξουσι : δείξωσι R δείξειν V || 23 μέν ; om. B |j 24 ήλεγξε : ήλεγξας Rac || 28 À L’EMPEREUR CONSTANCE, 12-13 113 Mène donc à fond ton enquête. Qu’ils apprennent, mes accusateurs, ton souci de connaître la vérité, et vois si, à la couleur de leur visage, ils n’avouent pas leur calomnie : car le visage reflète l’état de la conscience et il est écrit : « La joie du cœur illumine le visage, le chagrin l’assombritp. » Ainsi pour les fauteurs d’intrigues contre Joscphq, leur conscience les confondit. Et Laban, sa méchanceté contre Jacob apparut sur son visager. Or tu peux constater la méfiance de ces gens, qui fuient et se cachent, et notre franchise à nous, qui venons nous défendre. Car il n’est question aujourd’hui ni de banalités ni de biens matériels mais de l’honneur de l’Église. Le blessé frappé d’un caillou cherche un médecin, mais plus cuisantes que celles des cailloux sont les plaies de la calomnie : « C’est une massue » que la calomnie, « un poignard, une flèche aiguë », dit Salomon*. Et celles-là, seule la vérité peut les guérir. La dédaigne-t-on que s’aggravent dangereusement les blessures. 13. De là partout dans les Églises règne le trouble. On a imaginé des prétextes, et de grands évêques, d’un âge vénérable, ont été exilés à cause de leur communion avec moi. Si encore l’affaire s’arrêtait là, il resterait quelque bon espoir : tu es humain. Mais si l’on veut que le mal ne s’étende pas davantage, il faut que la vérité triomphe dans ton esprit. Ne laisse pas s’élever contre toute l’Église le soupçon que ces décisions et ces écrits soient l’œuvre des chrétiens, et surtout des évêques. Ou bien, si tu ne veux pas enquêter, il sera juste τοΰ τύχοντος έστιν ούδέ (ού γάρ RE) περί β : om. α || ’Λν : om. V 11 άλλά : άλλα καί Η p. Prov. 15. 13 II q. cf. Gen. 42. 21 II r. cf. Gen. 31. 5 II $. Pros·. 25. 18 114 ATHANASE δίκαιον καί ήμας πιστεύεσθαι μάλλον in βουλει άνακρινειν, άπολογουμένους ή τούς διαβάλλοντας. Ούτοι μέν γάρ ώς εχθροί πονηρεύονται, ημείς δέ άγωνιώντες τάς αποδείξεις παρεχομεν. Διδ καί θαυμάζω πώς ημείς μέν μετ’ εύλαβείας φΟεγγομεΟα, εκείνοι δέ τοσαύτην έσχον αναισχυντίαν, ώς 15 και ψευσασθαι βασιλεΐ. Άλλ’ εξέτασαν διά την αλήθειαν, ώσπερ γέγραπται, καί « έρευνών έρεύνησον » παρόντων ημών, πόθεν ταύτα λέγουσιν, ή πόθεν ηύρέΟη τά γράμματα. Άλλ’ ούτε των τις ήμετέρων ελεγχθήσεται, ούτε των εκείνου φήσειέν τις · πέπλασται γάρ. Καί πλέον ούδέν τάχα 20 προσηκει ζητεΐν, ουδέ γάρ βούλονται, ίνα μη καί ό ταύτα γράψας έξ ανάγκης εύρεΟή. ’Ίσασι γάρ αύτδν οί διάβολοι Β μόνοι, καί άλλος [ οΰδείς. 14. Επειδή δέ καί περί της μεγάλης εκκλησίας κατειρή- κασιν, ώς συνάξεως δή έκεϊ φέρε καί περί τελειωθήναι ' γενομένης πριν αύτήν τούτου πάλιν άπολογήσομ.αι τη σή εύσεβεία ' εις ταύτα γάρ ημάς έλκουσιν οί φιλέχθρως 5 διακείμενοι προς ήμας. Ναι γέγονεν, έψευσάμην, λέγων ούκ Άλλ’ άλλως πράγμα. 10 ημέραν ομολογώ · Καί πάλιν μοι ή καί καί τούτο νυν ώς αύτοί συγχώρησον έπετελέσαμεν, γάρ καί ούκ τά πρώτα άρνησομαι. κατειρήκασίν έστι είπειν, Οεοσεβέστατε ούκ τδ έγκαινίων Αύγουστε ' τούτο γάρ άθέμιτον ήν αληθώς προ της σής προστάξεως ποιήσαι'Ι 13. 13 Διό : αλλά δέ Β 11 14 άναισχυντίαν ΒΡ : έςουσίαν ΚΟβ || ώς : om.R || 15 καί : 5. I- Ε || διά :om. EV|| 20 ταύτα Szym: ταύτας αβ 14. 4 τη σ/; : τη COrr. in ση ct adj. τη in m. V 11 7 τούτο νυν : τούτον οδν ËV Λ L’EMPEREUR CONSTANCE, 13-14 115 aussi d’ajouter foi à notre défense plutôt qu’à leurs attaques. Ils ourdissent, eux, leurs complots en ennemis ; nous menons, nous, la lutte en fournissant des preuves. C’est pourquoi je m’étonne : comment, tandis que nos protestations restent dans les limites des convenances, ces gens-là ont-ils poussé l’effron­ terie jusqu’à mentir à l’empereur ! Mais fais ton enquête par souci de la vérité et, comme il est écrit, « que ta recherche soit une vraie recherche' » en notre présence : d’où viennent leurs propos, où fut découverte la lettre ? Mais aucun des nôtres ne sera confondu, ni aucun des siens ne pourrait parler, puisque tout n’est qu’invention. Chercher davantage n’avancerait peut-être à rien ; d’ailleurs ils ne le désirent pas, de peur que le faussaire ne soit nécessairement découvert ; car mes calom­ niateurs sont seuls à le connaître et personne d’autre. 14. Ils m’attaquent encore, à propos de la grande église, parce que l’on y a célébré la synaxe avant l’achèvement des travaux. Eh bien ! là-dessus aussi je me défendrai devant Ta Piété : nous y sommes réduits par leur haine qui s’acharne contre nous. Le fait est exact, j’en conviens. Je n’ai pas menti dans mes premieres affirmations, je ne vais pas maintenant nier un fait. Mais, cette fois encore, toute différente est leur affirmation et tout autre le fait. Permets-moi d’abord de te dire, très pieux Auguste, que ce ne fut pas là pour nous une célébration de la dédicace : il eût été réellement illicite de le faire avant d’avoir III. Troisième chef d’accusation : culte célébré dans une église en construction a) Le fait t.Jocl l, 7* (LXX) 116 ATHANASE ούδέ έκ παρασκευής εις τούτο παρήλθομεν · ουδέ επίσκοπός Q τις ούδέ άλλος κληρικός εις τούτο κέκληται, έλειπε δέ πολλά και τω έργω. Άλλ’ ούδέ έκ παραγγελίας γέγονεν ή σύναξις, 15 ΐνα πρόφασιν γενόμενον ευροισιν ούτοι ίσασι πάντες ’ του άκουσον κατειπεϊν. Άλλα όμως τη δέ τό σαυτοϋ έπιεικεία καί μακροθυμία. Εορτή μεν γάρ ήν τό Πάσχα, ό δέ λαός πάνυ πολύς καί τοσουτος ήν όσον ά?? εΰξαιντο κατά πόλιν είναι Χριστιανών 20 φιλόχριστοι βασιλείς. Των τοίνυν εκκλησιών όλίγων καί βραχυτάτων ούσών, θόρυβος ήν ούκ ολίγος, άξιούντων έν τή μεγάλη έκκλησία συνελθεϊν, κάκεϊ πάντας ευχεσθαι καί υπέρ της σής σωτηρίας * τέως παρακαλοϋντος □ βπερ και γέγονεν. έπισχεϊν, καί όπως Άλλ’ εμού δήποτε μετά 25 θλίψεως έν ταΐς άλλαις έκκλησίαις συναχθήναι, ούχ|ύπήκουσαν, άλλ’ έτοιμοι γεγόνασιν έξελθεϊν τήν πόλιν καί είς τούς έρημους τόπους έν ηλίω συνελθεϊν, βέλτιον ηγούμενοι κάματον ένεγκεΐν οδού, ή μετά λύπης τήν εορτήν ποιήσαι. 613 Λ 15. Πίστευε γάρ, βασιλεύ, μάρτυρα δέξαι την άλήΟειαν ' τεσσαρακοστής, πλήθος 5 νεώτεραι των και περί τούτου | πάλιν ότι έν ταΐς συνάξεσι της διά τό των τόπων στενόν καί τό πολύ λαών, γυναίκες πλεΐστα πλεϊσταί τε παιδία, γραιδες καί και ούκ ούκ όλίγαι ύλίγοι νεανίσκοι θλιβέντες άπηνέχΟησαν είς τούς οίκους ’ καί τού Θεού παρασχόντος. τέθνηκε μεν ούδείς ’ πάντες δέ έγόγγυσαν, 13 πολλά RPC : πολλάκις alii || 118 ό : οί R»c || πολύς : πολλοί Rac 1122 καί αΕ : om. V eras. R || 26 καί : om. EO || 27 ήγούμενοι ί -μένος V. À L'EMPEREUR CONSTANCE, 14-15 117 reçu ton accord. Par ailleurs il n’y eut de notre part aucune intention d’en arriver là : aucun. évêque, aucun autre clerc même n’avait été invité ; il restait encore beaucoup à faire pour l’édifice. J’ajoute qu’aucune proclamation n’organisa cette synaxe, qui pût leur donner prétexte à une accusation. Le fait est d’ailleurs connu de tous. Écoute-moi cependant avec l’indulgence et la patience qui te caractérisent. C’était la fête de Pâques ; l’affluence était tout à fait con­ sidérable, autant que des empereurs amis du Christ pourraient souhaiter qu’il y ait de chrétiens dans une ville. Or les églises étaient peu nombreuses et exiguës. L’agitation n’était pas des moindres : des gens réclamaient que l’on se réunît dans la grande église et que tout le monde y vînt prier, prier aussi pour ton salut. C’est ce qui arriva. Pour moi, j’eus beau exhorter à attendre et à trouver un moyen de se serrer dans les autres églises pour célébrer ; ils ne m’écoutèrent pas et ils étaient prêts à sortir de la villeoour se réunit dans le désert en plein soleil, aimant mieux supporter la fatigue de la route que de célébrer la fete dans la gêne. *5· Crois-moi. Prince, et, ici en00re> accueille le témoignage de la Vérité. Au cours des synaxes du carême, par suite de l’exiguïté des lieux et du grand concours de peuple, beaucoup d’enfants, plus d’une jeune femme, beaucoup de vieilles personnes et nombre de jeunes gens avaient été étouffés, on avait dû les transporter chez eux. Grâce à Dieu, il ne mourut personne, mais tout le monde se mit à murmurer et à réclamer la grande église. Si b) Les raisons qui le justifient 15, 1 Πίστευε α : πιστεύω β 118 ATHANASE καί ήξίωσαν διά την μεγάλην εκκλησίαν. Et δέ καί έν ταις προεόρτοις τοσαύτη γέγονε Ολίψις, τί αν έγεγόνει έν αυτή 10 τη εορτή ; Πάντως που τά ετι τούτων χαλεπότερα. Άλλ’ ούκ έπρεπεν αντί χαράς λύπην, άντ’ εύφροσύνης πένθος, αντί της έορτής κλαυθμόν τοις λαοις γενέσΟαι * είδώς καί μάλιστα τύπον εχων των πατέρων. '0 γάρ μακαρίτης ’ Αλέξανδρος, Β δντων στενών των άλλων καί τόπων, 15 οικοδομών τήν ( τότε μείζονα νομιζομένην εκκλησίαν την καλουμένην Θεωνά, συνηγεν έκει διά τό πλήθος, καί συνάγων ούκ ήμέλει της οικοδομής. Τούτο καί έν Τριοέροις, καί έν Άκυληι$ γενόμενον έώρακα ’ κάκεϊ γάρ έν ταις έορταϊς διά τό πλήθος, έτι των τόπων οίκο δομούμενων, 20 συνήγον έκε'ί ' καί ούχ εύρον τοιουτον κατήγορον. 'Αλλά καί ό μακαρίτης σου αδελφός, έν Άκυληία, τοιαύτης οΰσης συνάξεο^ς, συνηχθη. Ούτο> κάγώ πεποίηκα, καί γέγονεν ούκ έγκαίνια, άλλα σύναξις ευχής. Σύ μεν οΰν, εύ οιδα δτι, φιλόθεος ών, των μέν 25 άποδέχη την προθυμίαν, καί συγγινώσκεις λαών, έμοί, μη κωλύσαντι τοσούτου λαού τάς εύχάς. | 16. Έγώ δέ τον κατειπόντα πάλιν περί τούτου έρωτήσαι C βούλομαι, ποΰ νόμιμον ήν εύχεσθαι τον λαόν, έν έρήμοις, ή έν οίκοδομουμένω τόπω της ευχής ; IIου πρέπον ήν και δσιον ύπακούσαι τον λαόν τό Αμήν, έν έρήμοις, ή έν 5 τώ ήδη λεχθέντι Κυριακω ; Σΰ δέ, Οεοφιλέστατε βασιλεύ, 8 καί1 Η : om. alii || 9 τοσαύτη ΚΡΟβ : τσιαύτη Β || 12 τής έορτής : τοίς έορτοΐς Rae || εΐ^ώς OEV : et δ* ώς BKPR || 20 αλλά : s. I. Ο || 25συγ·(τνώσκεις : συγγινώσκοις άν V || 26 τοσούτου : τοϋ τοσούτου Κ 16, 4 ύπακούσαι corn. Maur. : έπακοϋσαι codd. À L’EMPEREUR CONSTANCE, 15-16 119 donc déjà les jours de préparation avaient vu une telle presse, que fût-il arrivé le jour meme de la fete ? Des incidents assurément plus pénibles. Or il ne convenait pas de donner au peuple, au lieu de la joie la tristesse, au lieu des réjouissances le deuil, au lieu de la fête les larmes, surtout me sachant fort de l’exemple des anciens. Le regretté Alexandre1, du fait de l’exiguïté de toutes les églises, en construisit une que l’on croyait alors assez grande, celle qu’on appelle Théonas ; il y célébrait à cause de l’affluence et, tout en y célébrant, il n’interrompait pas les travaux. J’ai vu le même fait se produire à Trêves et à Aquilée ; là aussi, les jours de fete, â cause de l’affluence, alors que l’édifice était en construction, on y célébrait. Personne n’y trouva motif d’accusation. Bien plus, ton regretté frère prit part à Aquilée à une synaxe célébrée dans ces conditions. Ainsi ai-je fait moi-même ; ce ne fut pas la dédicace mais une synaxe de prière. Bref, je sais que, dans ton amour pour Dieu, tu approuves cet empressement des peuples et que tu me pardonnes de n’avoir pas entravé la prière d’une telle multitude. 16. Pour moi, je veux encore m’adresser à mon accusateur à ce sujet et lui demander où il eût été régulier de faire prier le peu­ ple : au désert ou dans un lieu de prière en construction ? où était-il convenable et saint de faire répondre VA men au peuple : au désert ou dans un lieu déjà dénommé le Kyriakon ? Et toi, Prince tout dévoué à Dieu, où c) Discussion de bon sens à la lumière de l’Écriture 1. Le prédécesseur d’Athanasc au siège d’Alexandrie. ATHANASE 120 που τούς λαούς ήθελες άν έκτεΐναι τάς χεϊρας καί εύξασθαι περί σου ; ένθα και Έλληνες ίστανται παρερχόμενοι, ή έν τω έπωνύμφ σου τόπω, όν ήδη, μάλλον δέ και άμα τ<7> θεμελίω, Κυριάκόν πάντες όνομάζουσιν. Οϊδα οτι τόν σόν τόπον προκρίνεις ' μειδιφς γάρ, καί τούτο 10 μειδιάν σημαίνεις. Άλλ’ εδει, φησιν ό κατειπών, έν ταις έκκλησίαις τούτο γενέσθαι. Μικραι μέν ούν και στεναί, και πάσαι καθά προεϊπον, πρός τούς λαούς είσιν. Έπειτα δέ 618 A πώς έπρεπε γενέσθαι τάς εύχάς ; [ και πώς ήν βέλτιον κατά 15 μέρος καί διηρημένως τόν λαόν μετ’ επικινδύνου συνοχής, οντος ήδη τόπου τού δυνα μενού δέξασθαι πάντας, έν αύτώ ή συνελΟεΐν καί μίαν καί την αυτήν μετά συμφωνίας των λαών γενέσθαι την φωνήν ; Τούτο βέλτιον ήν ' τούτο γάρ καί την ομοψυχίαν έδείκνυε τού πλήθους ' ούτω καί ταχέως ό Θεός 20 έπακούει. Εί γάρ κατά την αύτοΰ τού Σωτηρος επαγγελίαν, « έάν δύο συμφωνησαιεν περί παντός ού έάν αιτήσωνται, γενησεται αύτοϊς » · τί, έάν τοσούτων λαών συνελΟόντων μία γένηται φωνή, λεγόντων τω Θεω τό ’Αμήν. Τίς γοΰν ούκ έΟαύμασε ; Τίς ούκ έμακάρισέ σε, βλέπων 25 τόν τοσοΰτον λαόν έν ένί συνελΟόντα τόπφ ; Πώς εχαιρον οί λαοί βλέποντες άλλήλους τό Η πρότερον έν συνερχόμενοι τόποις ; Τούτο πάντας | ηύφρανε, τόν ένδιαβαλόντα διηρημένοις καί μόνον έλύπησε. 16, 12 και’ : eras. exp. R j| 15 διηρημένως : διηρημένων Κ || τόν λαόν BPV : τών λαών KO RE || 15-16 συνοχής— δυναμένου : om. EV Il 16 πάντας : ή πάντας V || αύτώ : τούτω V || 21 ού έάν ΚΡΟβ : ού άν B H 21 σε : om. V || 26 τό : om. EV 11 27 συνερχόμενοι ; -μένους V H τόποις : τόπους V®c ]| 28 ένδιαβαλόντα α : διαδαλόντα RE διαβάλλοντα V À L'EMPEREUR CONSTANCE, 16 121 aurais-tu voulu voir le peuple étendre les mains et faire des vœux pour toi : à l’endroit où meme les païens s’arrêtent en passant, ou dans le lieu qui porte ton nom, que tout le monde déjà — bien plus, depuis sa fondation — appelle le Kyriakon ? Je sais bien que tu te déclares en faveur de ton édifice car je te vois sourire, et ce sourire est un aveu*. — Mais, dira mon accusateur, cela aurait dû sc faire dans les églises. — Mais elles sont trop petites et trop exiguës, toutes sans exception, comme je l’ai dit, pour contenir le peuple. Alors, comment eût-il été convenable d’organiser la prière ? Eût-il mieux valu morceler et diviser le peuple avec le risque de bousculade plu­ tôt que de profiter d’un endroit déjà existant, capable de rece­ voir tout le monde, pour s’y réunir et pour qu’il n’y ait qu’une seule et même voix, dans l’harmonie de tout un peuple ? C’était la meilleure solution : elle montrait l’union des âmes de la foule. C’est dans de telles dispositions aussi que Dieu exauce rapidement. S’il en est bien ainsi selon la promesse du Sauveur lui-même : « Quand deux hommes s’entendent sur une chose pour la demander, quelle qu’elle soit, elle leur sera accordée0 », que dire si, d’une telle foule de peuple rassemblé, il n’y a qu’une seule voix pour dire à Dieu VA men ? Qui ne fut dans l’admiration ! Qui ne bénit ton nom à la vue d’un tel rassemblement de peuple en un seul lieu ! Quelle joie pour tout le peuple qui pouvait se voir, alors qu’autrefois il s’assemblait en des lieux séparés ! L’événement réjouit tout le monde et n’affligea que mon calomniateur. u. Matth. 18. 19* 1. Cette remarque nous ouvre un aperçu sur le genre littéraire de l’Apologie. L’auteur est supposé lire son texte en présence du destinataire. Il semble bien que ΓApologie pour sa fuite ait été lue au concile des confes­ seurs en 362. ATHANASE 122 17. Την γοΰν έτέραν καί ύπολειπομένην αντιλογίαν αύτού βούλομαι προλαβεϊν. Ό μέν γάρ κατειρηκώς φησιν · Ούπω τετελείωτο τό έργον, καί ούκ έχρήν εύχάς γενέσθαι ' ό δέ Κύριος είπε · «Σύ δέ, όταν προσεύχη, είσελθεεις τόταμιεϊόν 5 σου, καί άπόκλεισον τάς Ούρας ». Τί τοίνυν φήσειεν ό κατή­ γορος ; Μάλλον δέ τί αν είποιεν οί φρόνιμοι καί αληθώς Χριστιανοί ; Τούτους γάρ έρώτησον, βασιλεύ ’ έπειδή γέγραπται περί μέν εκείνων οτι « Ό μωρός μωρά λαλήσει » ’ περί δέ τούτων · « Παρά παντός φρονίμου συμβουλίαν λάμβανε ». Ίων εκκλησιών στενών ούσών, 10 των τί C οντων, ποιεϊν καί βουλομένων εις τάς έχρήν ; βουλομένων καί των λαών τοσού- 'H δίοδός έρημους άπελθεΐν, μέν γάρ έρημος άΟυρος, καί τών| έστιν, ό δέ Κυριάκός τόπος καί τετείχισται καί τεθύρωται, καί την διαφοράν των ευσεβών 15 καί τών βέβηλων δείκνυσιν. ΤΑρα, βασιλεύ, ού μετά της σής εύσεβείας "Ισασι γάρ πας όστισούν φρόνιμος έπινεύει τούτω ; δτι ώδε μέν νόμιμος ευχή, έκεϊ δέ αταξίας υποψία ’ εί μή άρα, τόπων μή οντων, μόνοι την έρημίαν αν οίκοϊεν οί εύχόμενοι, ώσπερ ήν ό Ίσραή/, · άλλα κάκείνοις 20 τής σκηνής γενομένης περιώριστο λοιπόν τής ευχής ό τόπος. ΤΩ Δέσποτα καί αληθώς βασιλεύ τών βασιλευόντων Χριστέ, Υιέ τού Θεού μονογενές, Λόγε καί Σοφία τού Πατρός, έπειδή την σήν φιλανθρωπίαν ό λαός ηύξατο, καί διά σου τόν σόν Πατέρα τόν έπί πάντων Θεόν παρεκάλεσε, περί 17, 5 τάς θύρας : τήν Ουράν σου V || 12 άΟυρος : εΰΟυρος O«c || 15 τών : orn. RV || άρα : άρ’οδν ώ V || ού μετά : πρός V || 16 πας ; ου πας V || όστισούν : οστις Rac || έπινεύει : έπιβουλεύει Ε συμβου­ λεύει V IJ τούτω : τούτο V À L’EMPEREUR CONSTANCE, 17 123 17. Il reste l’autre objection de mon adversaire, que j’ai laissée de côte ; je veux l’aborder. Il me fait en effet ce reproche : le bâtiment n’était pas encore achevé, il ne fallait pas y organiser la prière. Pourtant le Seigneur a dit : « Toi, lorsque tu veux prier, entre dans ta chambre et ferme les portes'1. » Que pourrait donc dire mon accusateur ? Bien mieux, que pourraient dire les gens sensés et vraiment chrétiens ? Demande-le leur, Prince, puisqu’il est écrit des uns : « Le sot dira des sottises* », et des autres : « Prends conseil de tout homme sage*. » Les églises étaient trop petites, le peuple se trouvait trop nombreux et voulait aller au désert ; que fallait-il faire ? Le désert est sans portes, ouvert à tout venant ; le lieu du Seigneur au contraire possède murs et portes, il marque la différence entre les hommes de prière et les profanes. Ne faut-il pas avouer, Prince, que, d’accord avec Ta Piété, tout homme sensé en conviendra ? Chacun sait en effet que d’un côte s’organise une prière régulière, de l’autre on redoute le désordre ; à moins que, faute de lieu, les fidèles séjournent à l’écart, au désert, comme c’était le cas pour Israël. Encore que pour ces derniers, il y eût bientôt un tabernacle qui délimita le lieu de la prière. O Maître et vrai Roi des rois, Christ, Fils monogène de Dieu, Verbe et Sagesse du Père, parce que mon peuple a adressé sa prière à Ta Bonté, parce que, par ton intermédiaire, v. Matth. 6, 6* Il w. Is. 32, 6 II x. Tob. 4, 18' 124 25 της Ρ ATHANASE σωτηρίας σου του θεράποντος Κωνσταντίου, | κατηγοροΰμαι. 7 ·\ ^τί χάρις, <τη αγαΟοτητι άν διεολήΟην, καί ήν άληθώς έγκλη­ οικοδόμησε δν τη εύσεβεστατου διά I τούτο καί έν τοΐς σοίς νόμοις διαβέβλη- μαι. Μειζόνως γάρ μα, εί Άλλα του τόπον ό βασιλεύς παρηρχόμεθα, 30 καί την έρημον έζητοΰμεν είς ευχήν. Πώς άν ό κατήγο­ ρος έφλυάρησε τότε, πώς άν ήν πιθανός λέγων ’ Έξουθένησέ σου τόν τόπον * παρά γνώμην έστίν αύτου παρερχόμενος · έγέλασε τό γινόμενον ' έδειξε τήν έρημον πληρούσαν του τόπου την χρείαν · θέλοντας ευξασθαι τούς λαούς κεκώλυκε. 35 Ταυτα άχθεται, έλεγεν ήθελεν καί είπείν, λοιπόν έδυσώπει τρόπον άναλαβών ταΰτα λόγους έζήτει ' πλάττει. καί εύρών μη Ταΰτα γάρ εί κάμε ' ώσπερ νΰν αδικεί, τόν διαβόλου καί παρατηρούμενος τούς προσευχόμε­ νους ' διό και έσφάλη παραναγνούς τό του Δανιήλ ’ ένό40 μισε γάρ ό άμαΟής, ότι καί επί σου τά τών Βαβυλωνίων Β κρατεί, Δανιήλ ’ καί | ούκ καί ότι έγνω τόν αύτόν φίλος εϊ του μακαρίου αύτώ Θεόν προσκυνεις, καί ού κωλύεις, άλλα θέλεις πάντας εύχεσΟαι, είδώς οτι πάντων έστίν εύχή 45 παντός. σώζεσΟαί σε καί βασιλεύειν έν ειρήνη δια- 3 2ϋ εϊ δν a : εί τόν δν β || ό α : om. β || 30 τήν : om. Β || 34 τούς : om. Ο || 35 ήθελεν : έμελλε? V || 39 παραναγνούς aR : παρα­ γνούς EV II τό BKORE : τά PV || 41 κρατεί : κρατεΐν Κ || εϊ : ή R II 42 αύτω : έκείνορ V || Θεόν : Θεό À L’EMPEREUR CONSTANCE, 17 125 il a supplié ton Père, le Dieu de toutes choses, pour le salut de ton serviteur, le très pieux Constance, me voici accuse ’ Mais grâces soient rendues à Ton Excellence de ce que je sois accusé là-dessus dans le cadre de tes lois ! Car l’accusation eût été plus grave, et réel le grief si, délaissant le lieu aménagé par l’empereur, nous étions allés chercher le désert pour prier. Quelles sornettes eût alors débitées mon accusateur ! Qu’il eût été convaincant ! « Il a méprisé ton édifice, eût-il dit ; l’entre­ prise n’est pas selon ses goûts, il s’en est moqué en l’ignorant et il a désigné le désert pour suppléer au manque de local. Les foules voulaient prier, il les en a empêchées. » Voilà ce qu’il voulait dire, voilà ce qu’il attendait. Il n’a pas réussi, d’où sa rage : il en est réduit à inventer des histoires. Car s’il avait dit cela, il m’aurait également couvert de confusion, tout comme aujourd’hui il me fait tort quand il adopte l’attitude du diable et qu’il épie les gens en prière. C’est ce qui l’a trompé quand il a lu le livre de Daniel : l’ignorant avait cru que les manières de voir babyloniennes avaient aussi pouvoir sur toi. Il ne sait pas que tu es un ami du bienheureux Danielz et que tu adores le même Dieu que lui et que, bien loin d’y faire obstacle, tu encourages tout le mon­ de à prier sachant que leur prière à tous demande que tu sois sauvé et que tu régnes en paix sur tout l’Empire. y. cf. Dan. 14, 2 126 ATHANASE μέν οδν καί άποδύρομαι ' σύ 8ε, θεοφιλέστατε πολλαΐς ετών περιόδοις ταύτα καί τόν πρός 18. ’Εγώ Αύγουστε, εγκαίνια τά κατειπόντα ζήσειας έπιτελέσειας. Λί γάρ γενόμεναι παρά πάντων περί της σής σωτηρίας 5 εύχαί ούκ έμ,ποδίζουσι την των εγκαινίων πανήγυριν. Μή τούτο ψευδέσΟωσαν οί αμαθείς ‘ αλλά παρά μεν των Πατέρων άναγνώτωσαν δέ καί τάς μαθέτωσαν, Γραφάς ' μάλλον δέ παρά σου μαθέτωσαν, φιλολόγος γάρ εί, 6τι και ’Ιησούς C ό τού Ίωσεδέκ ό|ίερεύς καί οί αδελφοί αυτού, καί Ζοροβάβελ 10 ό ΣαλαΟιήλ ό σοφός, και Έσδρας ό ίερεύς καί τού νόμου γραμματεύς, τού ιερού μετά την αιχμαλωσίαν οίκοδομουμένου, καί ένστάσης της Σκηνοπηγίας, πανηγυρις καί εύχή μεγάλη έν εορτή τφ δέ ήν ’Ισραήλ, αύτη καί συνήγαγον τόν λαόν.* όμοθυμαδόν εις τό εύρύχωρον τού πρώτου πυλώνος 15 τού προς τη ανατολή'», καί τό θυσιαστήριον τού Θεού ήτοί- μασαν, κάκεϊ προσήνεγκαν, κάκεϊ την εορτήν έπετέλεσαν. Καί λοιπόν ούτως τάς κατά σάδβατον καί νουμηνίαν προσέ- φερον Ουσίας, καί οί λαοί τάς εύχάς αύτών άνέφερον. Καί φανερώς φησιν ή Γραφή οτι ταύτα έγίγνετο καί ο 20 ναός τού Θεού ούπω ωκοδόμητο * άλλα μάλλον τούτων ούτως εύχομένων ό οϊκος προέκοπτεν ό οίκο δομούμενος · καί Ο ούτε διά την προσδοκίαν | των έγκαινίων έκωλύθησαν αί εύχαί, ούτε διά τάς γενομένας συνόδους των ευχών έμπεπόδισται τα εγκαίνια · άλλα καί ό λαός ούτως ηύχετο ' 25 καί δτε τετέλεστο πας ό οϊκος, έποίησαν τά εγκαίνια, καί προσηνεγκαν εις τόν έγκαινισμόν καί πάντες εόρτασαν 18, ·ί γενόμεναι : γινόμεναι V || 9 ό* : om. K || Il τοϋ RPCV : ότι τοϋ «-R·* E H 15 ήτοίμασαν : έτίμασαν Ρ || 17 νουμηνίαν : νουμηνίας E H 21 ό» : οιιι. EV À L’EMPEREUR CONSTANCE, 18 Conclusion : l’empereur est invité à venir célébrer la dédicace 127 18. Eh bien moi, c’est là cc dont je me plains à mon accusa­ teur. Quant à toi, très pieux Auguste, puisses-tu vivre de nombreuses années et venir célébrer la dédicace ! Car les prières de tous, offertes pour ton salut, ne s’opposent nulle­ ment à la célébration de la dédicace. Que les ignorants ne viennent pas ici avec leurs mensonges ! Qu’ils se mettent plutôt à l’école des Pères et qu’ils lisent aussi les Écritures. Bien plus, qu’ils se mettent à ton école, car tu es connaisseur des Écritures : ils apprendront que le prêtre Josué, fils de Josédec, avec ses frères et le sage Zorobabel, fils de Salathicl, ainsi qu’Esdras, prêtre et scribe de la Loi, s’étaient mis à construire le Temple après la captivité2. Arriva la fete des Tabernacles, fête solennelle, rassemblement et occasion de prières publiques pour tout Israël. « D’un commun accord » ils réunirent le peuple « dans la vaste place de la porte principale regardant vers l’orient1 » ; ils y dressèrent l’autel de Dieu et y firent les offrandes. Toute la fete se passa là. Par la suite ils gardèrent l’habitude, chaque sabbat et chaque néoménie, d’y offrir des sacrifices et le peuple y présentait ses prières. Or l’Écriture affirme clairement que tout cela eut lieu et que le temple de Dieu n’était pas encore achevé ; ou plutôt, c’est au milieu des prières organisées dans ces conditions que pro­ gressait l’édifice en construction. Ainsi, ni l’attente de la dédicace n’empêchait le culte, ni l’organisation d’assemblées de prière ne s’opposa à la dédicace, mais le peuple priait ainsi, et quand la construction fut bien achevée on procéda à la dédicace : on fit les offrandes prévues pour l’inauguration et z. Cf. Esd. 3, 2. 811 II a. III Esd. 5, 46 (= I Esd. 5, 46 apud LXX) 1. Il s’agit d’une place située devant cette porte. Sa localisation est incertaine. Cf. R. Hanhart, Text und Textgeschichte des 1. Esrabuches, Gottingen 1974, p. 83s. ATHANASE 128 επί τή Τούτο τελεσιουργία. καί πάλιν δέ ό μακαρίτης Αλέξανδρος καί οι άλλοι Πατέρες πεποιήκασι · συναγαγόντες 620 Λ γάρ καί τελειώσαντες τδ έργον, | ηύχαρίστησαν τω Κυρίω, 30 έγκαίνια έπιτελέσαντες. Τούτο και σέ ποιείν πρέπει, φιλομαθέστατο βασιλεύ ' έτοιμος 6 γάρ τόπος προαγνισΟείς εύχαίς, ζητών παρουσίαν της προς λείπει αύτω 35 πληρώσειας, καί τον προγενομέναις ταις εύσεβείας ' τούτο γάρ σής Τούτο τέλειον κόσμον. μέν οΰν εύχήν άποδοίης τ<7> Κυρίφ, φ και την τον οϊκον πεποίηκας ' τούτο γάρ πάντων έστίν εύχή. 19. Δδς δή και την άλλην ίδωμεν διαβολήν, καί συγχώρησον άπολογησασΟαι και περί αύτής. Τετολμήκασι γάρ καί τούτο διαοάλλειν, ώς άντιστάντος έμού τοϊς σοίς προστάγμασιν, ώστε μη έξελθείν την Εκκλησίαν. ’Εκείνους 5 μέν ούν εγώ Β μή άποκάμνοντας ταις συκοφαντίαις ’ θαυμάζω δέ όμως ούδέ χαίρω ούτως άποκάμνω, άπολογούμενος. | 'Όσφ γάρ άπολογίαι δέ πολλαί μάλλον τοσούτφ καί πλέον έκείνοι δύνανται καταγινώσκεσθαι. Ούκ 10 γένοιτο ’ άντέστην ού προστάγματι της τηλικούτος ήμην, γάρ πόλεως άντίστώ, τούτου τοσούτων μήτιγε τηλικούτω πλείστων παρ’ σής ίνα εύσεβείας, καί βασιλεί, μή λογιστή καί περί έμού λόγων ' πάσα γάρ ή πόλις μοι μαρτυρεί. Συγχώρησον δέ όμως καί τούτο πάλιν εξ αρχής διηγησασΟαι τό πράγμα · καί γάρ άκούσας, 34 ούν : s. I. R adj. Β À L'EMPEREUR CONSTANCE, 18-19 129 tout le monde fit fete à l’achèvement des travaux. Le fait fut renouvelé aussi bien par le regretté Alexandre que par les autres Pères : ils avaient organisé des assemblées, puis, les travaux achevés, ils rendirent grâces au Seigneur en célébrant la dédicace. C’est ce qu’il te convient de faire à ton tour, Prince très éclairé : le lieu est prêt, purifié par les prières préalables, attendant la présence de Ta Piété : c’est le seul ornement qui manque à la plénitude de sa perfection. Puisses-tu la lui donner en venant offrir ta prière au Seigneur pour qui tu as élevé cette demeure. C’est la prière de tous. maintenant permetsmoi d’examiner la dernière calomnie, et souffre que je m’en lave aussi. En effet ils osent encore lancer cette calomnie : je m’opposerais à tes volontés au point de ne pas vouloir quitter mon Église. Ces gens-là, je dois l’avouer, j’admire qu’ils ne se lassent pas de la délation. De mon côté, moi, je ne me lasse pas plus à me défendre ; bien plutôt je m’en réjouis ; car plus mes points de défense sont nombreux, plus mes accusateurs s’exposent à une condamnation. Je ne me suis pas opposé à un ordre de Ta Piété, Dieu m’en garde ! Je ne suis pas même de taille à résister à un adminis­ trateur urbain, et je m’opposerais à un si grand empereur ! D’ailleurs il y a là-dessus tant de déclarations importantes de ma part ! toute la ville m’est témoin. Accorde-moi cependant d’exposer à nouveau cette affaire-là depuis le commencement ; IV. Convocation supposée 19. Et 19, 12 τοσούτων — λόγων : om. V || om. V 13 γάρ : om. V || μοι : ATHANASE 130 15 θαυμάσεις, ευ οίδ’ δτι, τών εχθρών την ευχέρειαν. Μοντάνος ήλθε κομίζων επιστολήν, ώς έμού γράψαν- ΙΙαλατινός ό τος, ίνα εις την ’Ιταλίαν έλθω και ά νομίζω λείπειν τοις έκκλησιαστικοΖς ταΰτα πληρωθήναι δυνηθή. Τη ούν μέν σή εύσεβεία χάρις, δτι κατηξίωσεν, ώς 20 έμοΰ γράψαντος, έπινεΰσαι, και της ό8οΰ πρόνοιαν πεποίηC ύπέρ κεν ταύτην | έλΟειν του καί άκμητί διανϋσαί με ’ τούς δέ ψευσαμένους τάς σάς άκοάς τεθαύμακα πάλιν μή οτι τό ψευδός ίδιον έστι φοβηθέντας, του διαβόλου, καί οί ψευδόμενοι άλλότριοί είσι του λέγοντος ' « Έγώ είμι 25 ή Ού άλήθεια ». εύρεΐν ό γάρ κατήγορος έγραψα δυνήσεται. ούδέ τοιαύτην επιστολήν Ει καί έδει με γράφειν καθη μέραν, ίνα τήν αγαθήν σου πρόσοψιν θεωρώ ' ούτε καταλιμπάνειν Εκκλησίας τάς οσιον άλλ’ ούδέ δι’ όχλου τη ση εύσεβεία γίνεσΟαι δίκαιον ήν · μάλιστα ότι 30 καί άπόντων άξιώσεσιν. έπινεύεις ήμών ΛΛ μέν ουν έκέλευσε ταϊς έκκλησιαστικαϊς Μοντάνος, κέλευσον άναγνώναί με ' έστι γάρ ταΰτα... | 9 20. Πόθεν οί δέ κατειρηκότες ; άρα καί ταύτην έβουλόμην παρ’ τήν επιστολήν αύτών εύρον άκοϋσαι, τίς αύτοΐς καί ταύτην έπιδέδωκε. Ποίησον αυτούς άποκρίνασθαι. Δυνήση γάρ έκ τούτου μαθεϊν δτι καί ταύτην έπλασαν, 5 ώσπερ κάκείνην έθρύλησαν περί του δυσωνύμου Μαγνεντίου. 15 θαυμάσεις : in m. post δτι V 11 17 ΊταλίαναΗ : ’Αττάλειαν EV || 29 μάλιστα αΗ : μάλλον EV || 31 ούν ; om. B || 32 Hanc epistulam, omiserunt omnes 20, 5 δυσωνύμου Μαγν. : Μαγν. του δυσ. Ρ À L’EMPEREUR CONSTANCE, 19-20 131 car pour peu que tu m’écoutes, tu seras étonné, j’en suis sûr, de l’habileté de mes ennemis. Montanos, officier du palais, vint m’apporter une lettre laissant supposer que j’avais moi-même écrit pour me faire convoquer en Italie afin que puisse être réforme ce que je croyais constater de défauts dans les affaires ecclésiastiques. Grâces soient rendues à Ta Piété d’avoir daigné acquiescer à ma prétendue lettre ainsi que d’avoir pourvu à mon voyage pour que je l’entreprenne et, sans fatigue, l’accomplisse ! Mais pour ceux qui ont menti à tes oreilles, je m’étonne une fois de plus qu’ils n’aient pas tremblé à la pensée que le mensonge est la caractéristique du diable, et que les menteurs sont étrangers à celui qui dit : « Je suis la vérité1*. » Car je n’ai pas écrit, et mon accusateur sera bien en peine de retrouver une telle lettre. Pourtant j’aurais dû écrire tous les jours pour contempler ta face bienveillante ! Mais c’est un crime d’abandonner son Église et il n’est pas convenable d’être importun à Ta Piété, surtout qu’en notre absence même tu acquiesces aux demandes du clergé. Quant aux ordres transmis par Monta­ nos, permets-moi de les lire. Les voici1... 20. Mais cette lettre même, où donc ont-ils pu la trouver, mes accusateurs ? Je voudrais entendre de leur bouche qui leur a donné ce nouveau document. Force-les à répondre. Tu pourras apprendre ainsi que celle-là aussi ils l’ont fabriquée, tout comme ils avaient colporté indûment la première au sujet du maudit Magnence. Démasqués sur ce point également, à b. Jn 14, 6 I. Le texte de ÎApologie ne transmet pas le document annoncé. 132 ATHANASE ΚαταγνωσΟέντες δέ καί περί ταύτης, είς ποιαν άρα μετά ταΰτα 621Α πάλιν ίλκουσιν ήμδς καί | ταύτην μεμελετήκασι, άπολογίαν ; έχουσιν, ώς Τούτο ορώ, γάρ σπουδήν πάντα κινεϊν καιΟορυοειν. Τάχα λέγοντες πολλά παροξύνουσί 10 ποτέ καθ’ ημών · άλλά τούς τοιούτους καί άποστρέφεσΟαι καί μισείν δίκαιόν έστιν, οτι οΐοί είσι τοιούτους καί τούς άκούοντας αύτών ύπολαμοάνουσι, καί νομίζουσι δύνασθαι τάς διαοολάς ίσχύειν καί παρά σοί. Ίσχυσε γάρ ποτέ ή τού Δωήκ κατά των ιερέων τού Θεού * άλλ’ ό άκούσας 15 Σαούλ ήν ό άδικος. Καί Ίεζάβελ δέ διαβαλοΰσα ήδυνηΟη βλάψαι τόν θεοσεβέστατον ΝαοουΟαί ' άλλά καί Άχαάβ ό πονηρός καί άποστάτης ό άκούων. 'Ο δέ αγιότατος Δαυίδ, οΰ μιμητήν είναι σε προσηκει καί πάντες εύχονται, τούς τοιούτους ούτε προσίεται ά?Λά καί ώς λυσσώντας κύνας 20 άπεστρέφετο Β πλησίον λέγων · αύτοΰ, λέγουσαν « Τόν λάθρα καταλαλούντα τού τούτον έξεδίωκον ». | Έφύλαττε γάρ τήν εντολήν ’ « Ού παραδέξη άκοήν Μάταια δέ καί τά τούτων έστί παρά σοί ‘ μάταιαν ». ήτησας γάρ ώς ό Σολομών καί σύ παρά Κυρίου, καί είληφέναι πίστευε, 25 τό :< μάταιον λόγον καί ψευδή μακράν » άπό σου γενέσθαι προσήκειν. 9 τάχα : τάχα γάρ V || 10 καθ* ημών : oin. EV || 11 οΓοι : oî Β || 16 Ναδουθαί BPOV : Να6ου0έ KRE || 17 ό1 : in m. V || άκούων : άκ. ήν V H 19 ούτε προσίεται : ού προσίετο V || 20 άπεστρέφετο : άποστρέφεται Β || 25 γενέσθαι : γενέσθαι πιστεύειν Bac À L’EMPEREUR CONSTANCE, 20 133 quelle justification nouvelle vont-ils encore nous entraîner après tout cela ? Tel est en effet leur souci, telle est, je le vois, leur préoccupation : agitation et trouble universels. Il est bien à craindre qu’à force de parler ils n’arrivent à exciter la colère contre nous ; aussi est-il normal que, de telles gens, l’on se détourne et qu’on les haïsse. En effet, ils supposent semblables à eux-mêmes ceux qui les écoutent, et ils pensent que leurs calomnies ne seront pas sans force, même auprès de toi. Ainsi jadis fut efficace la calomnie de Doëg contre les prêtres de Dieu ; mais celui qui l’écoutait était Saiil, l’impie. Jézabel aussi, par sa calomnie, réussit à nuire au très pieux Naboth' ; mais c’était Achab, le méchant, l’apostat, qui l’écoutait. Quant au très saint David dont tu dois être l’imitateur — et tous le souhaitent —, loin de laisser libre accès à de tels gens, il les chassait comme des chiens enragés et disait : « Le calomniateur hypocrite de son prochain, je l’exterminaisd. » Il gardait en effet le précepte qui dit : « N’accueille pas la rumeur vaine'. » Vaines aussi sont leurs paroles auprès de toi, car tu as demandé, toi aussi, au Seigneur, comme Salomon, et tu as obtenu, tu peux le croire, que « toute parole vaine et tout mensonge», il daigne les écarter «loinf» de toi. c. cf. 1 Sam. 22, 9 ; III Rois 21, 7s. (LXX : 20, 7s.) Il d. Ps. 100, 5 II c. Ex. 23. 1 II f. Prov. 30, 8 (LXX) 134 ATHANASE 21. Διά τούτο τοίνυν κάγώ, επειδή έκ δ'.αβολής ήν η επιστολή και ούκ εϊχεν ούδέ του έλθείν πρόσταξιν, έγνων, δτι προαίρεσις ούκ ήν της σής εύσεοείας έλθείν ήμάς παρά σέ. Τό γάρ μή κελεΰσαι πάντως έλθείν, άλλα καί γράψαι έμοΰ 5 ώς δοκ.οΰντα καί γράψαντος, καίτοι λείπειν, διορθώσασθαι θέλοντας λέγοντος, μηδενός τά φανερόν ήν παρά γνώμην είναι της σής ήμερότητος τήν κομισθεϊσαν Τούτο πάντες επιστολήν. C τούτο Μγνωσαν · καί γράφων έδήλωσα · καί οϊδε|Μοντάνος Οτι ού τό έλθείν παρητούμην, 10 άλλα τό ώς εμού γράψαντος άπρεπες έλθείν ήγούμην, ίνα μή καί έν τούτω πρόφασιν εΰρωσιν οι συκοφάνται πάλιν, ώς οχληρού γενομένου μ.ου τη σή Οεοσεοεία. Άμέλει παρεσκευασάμην, καί τούτο οίδεν αύτός, ίνα, έάν γράψαι καταξιώσης, 15 προσταχθέν. εύΟύς έξέλΟω, Ού γάρ καί φθάσω έμαινόμ,ην τη προθυμία τό άντειπείν τοιούτφ σου προστάγματι. Μή γραψάσης τοίνυν όντως της σής εύσεβείας, πώς άντέστην μή κελευσθείς ; *ΤΙ πώς λέγουσιν, ούκ έπείσθην, καίτοι προστάξεως μή οΰσης ; πώς ού συκοφαντία καί τούτο τών εχθρών πλαττόντων τό μή γενόμενον 20 γενόμενον ; Φοβούμαι μή καί νυν, άπολογουμένου ώς μου, θρυλήσωσιν ώς μή άξιώσαντος άπολογήσασθαι ' ούτως εγώ D μέν ευχερής ειμι παρ’ αύτοίς είς τό κατηγορεϊσθαι | παρ’ αύτών, αύτοί δέ ταχείς είς τό συκοφαντεϊν καί καταφρονεϊν της Γραφής λεγούσης ' « Μή αγάπα καταλαλειν, ίνα μή 25 έξαρθής ». 21, 1 ήν : έοτιν Κ 11 ή : om. Β || 15 σου : s. 1. Β σοι Ε | j 19 μή : s. J. Ε ||'22 κατηγορεΐσΟαι : κακηγορεϊσθαι Ε À L’EMPEREUR CONSTANCE, 21 135 21. Voilà pourquoi, à mon tour, puisque la lettre était née d’une calomnie et qu’elle ne contenait même pas l’ordre de venir, je compris qu’il n’y avait aucune volonté de Ta Piété que nous venions auprès de toi. Le fait de ne pas m’inviter formellement à venir, mais de m’écrire comme si j’avais écrit le premier dans l’intention de réformer une situation qui paraissait mauvaise, montrait clairement, sans que personne n’ait eu à me le dire, que la lettre transmise n’était pas selon l’idée de Ta Mansuétude. Cela, tout le monde le reconnut et je l’ai écrit clairement ; Montanos sait bien que je ne refusais pas de venir ; mais venir comme si j’avais moi-même écrit, cela, à mon avis, ne convenait pas : mes délateurs auraient, là encore, trouvé prétexte à m’accuser d’être importun à Ta Piété. En fait, je me préparai, il le sait aussi, au cas où tu aurais daigné m’écrire, à me mettre en route sans tarder et, dans mon empressement, à devancer même ton ordre. Je n’aurais pas eu la folle prétention de discuter un tel ordre. Pourtant c’est un fait : Ta Piété ne m’écrivit pas. Puis-je avoir résisté à un ordre non donné ? Mais alors comment peuventils encore parler de mon refus d’obéir puisqu’il n’y a pas eu d’ordre ? Comment, cela encore, ne pas le taxer de basse calomnie, quand des ennemis présentent comme arrivé un événement qui n’a pas eu lieu ? Et maintenant, au moment même où je me défends, je crains de les voir répandre le bruit que je n’ai pas daigné me défendre, tellement je suis à leurs yeux une proie facile pour leurs attaques, et si grande est leur promptitude à calomnier, au mépris du mot de l’Écriture : « Ne te complais pas à calomnier, tu risques d’être arraché4. » g. Prov. 20. 13 (LXX) ATHANASE 136 22. Μοντάνου τοίνυν άποδημήσαντος, ήλθε Διογένης ό νοτάριος μετά έξ καί είκοσι μήνας * και ούτε αύτός επιστολήν 624 A άπεδίδου, οΰτε έωράκαμεν άλλήλους, | οΰτε ώς προστάξεως οΰσης ένετείλατό μοι · αλλά καί δτε Συριανός ό στρατηλάτης 5 είσήλθεν εις την ’Αλεξάνδρειαν, επειδή παρά των Άρειανών έΟρυλεϊτό τινα, καί άπερ έβούλοντο, έπηγγέλλοντο γίνεσΟαι, ήρώτων εί γράμματα έχει περί ών θρυλούσι * γράμματα γάρ άπήτουν, ομολογώ, της σής προστάξεως. ’Επειδή δέ μή έχειν έλεγεν, ήξίουν καν αυτόν Συριανόν ή τόν έπαρχον 10 τής Αίγυπτου Μάξιμον γράψαι μοι περί τούτου. Τούτο δέ ούτως άπητουν, έπειδή γράψασά μοι ήν ή σή φιλαν­ θρωπία, ώστε παρά μηδενός με ταράττεσΟαι, μηδέ άνέχεσΟαι τώνθελόντων ημάς πτοεΐν, αλλά μένειν έν ταίς Έκκλησίαις άμερίμνως. Οί μεν ούν κομίσαντες τήν τοιαύτην έπιστολήν 15 είσι Παλλάδιος, ό γενόμενος του παλατιού μάγιστρος, καί 13 Άστέριος ό γενόμενος δούξ Αρμενίας. Τό δέ άντίγραφον τής έπιστολής συγχώρησαν άναγνώναί με ’ έστι γάρ τούτο 23. Άντίγραφον επιστολής ούτως εχον ’ Κωνστάντιος Νικητής Αύγουστος ΆΟανασίω. Εΰχεσθαί με άεί ώστε πάντα αίσια άποβαίνειν τώ ποτέ άδελφώ έμω Κωνστάντι, • ουδέ τήν σήν ύπερέβη σύνεσιν. 5 'Όντινα επειδή έξ άπάτης άτοπωτάτων άνηρήσΟαι έγνων, πόση είμί περιβληΟείς στυγνότητι, εύχερώς ή ύμετέρα φρόνησις δυνησεται κρϊναι. Καί επειδή τινές είσιν, οίτινες 22, 8 σής RKPRV : cm. ΟΕ 11 11 έπεώή : έπειδή δέ Ρ 23, 1 άντίργαφον—έχον : om. Ρ || ούτως ίχον : om. Κ || 5 άτο­ πωτάτων β : άτοπωτάτης α || 7 κρϊναι β : χρίνειν a À L’EMPEREUR CONSTANCE, 22-23 V. Complements d’actualité à l’Apologie primitive a) Les menées de Diogénès et du duc Syrianos 137 22. Montanos parti, arriva le notaire Diogénès vingt-six mois après. Mais il ne me transmit pas de lettre, nous ne nous sommes pas vus et il ne me fit pas dire qu’il y eût la moindre consigne. Et même lorsque le général Syrianos entra dans Alexandrie1, comme les ariens faisaient courir certains bruits et que l’on annonçait la réalisation de tous leurs désirs, je lui demandai s’il avait une lettre dans le sens de leurs insinuations. Je réclamais, je l’avoue, un ordre écrit. Comme il me dit ne pas en avoir, je demandai que soit lui-même, Syrianos, soit le préfet d’Égypte Maxime, me présentât un document écrit à ce sujet. Je fis cette demande puisque Ta Bonté m’avait écrit de ne me laisser troubler par personne, de ne pas prêter attention à ceux qui voudraient m’effrayer, mais de demeurer tranquille­ ment dans les Églises. Ceux qui m’avaient apporté cette dernière lettre, ce sont Palladios, qui fut maître du palais et Astérios, qui fut gouverneur d’Arménie. Permets-moi de te lire la copie de cette lettre. La voici : 23. Teneur de la copie de la lettre1 2 : Constance, Vainqueur, Auguste, à Athanase. Je n’ai pas cessé de faire des vœux pour l’heureuse issue de toutes les entreprises de celui qui fut mon frère Constant, cela n’a pas échappé à Ta Sagesse. Lorsque j’appris qu’un complot de gens sans aveu l’avait fait disparaître, ton esprit peut facile­ ment se faire une idée de la tristesse dont je fus saisi. Et puisqu’il y a des gens qui, dans cette conjoncture, essaient de 1. Cf. Hist. ar., 48 (PG 25, 752). 2. La lettre originale étant en latin, VHlst. ar. en donne une version légèrement différente (Hist, ar., 24 = PG 25, 720). 138 έν ATHANASE τώ παρόντι χαίρω τώ δακρυτικώ οΰτω δράματι καταπτοείν σε πειράζουσι, διά τούτο τά παρόντα ταύτα πρός 10 γράμματα σε προτρέπων C τήν ώσπερ ίνα, έκρινα ’ στείλαι τιμιότητα σήν έπισκόπψ, πρέπει εις την χεχρεωστημένην | θρησκείαν συντρέχειν διδάξειας τόν δήμον, αυτού κατά τό έθος ταις εύχαίς καί μετ’ σχολάσειας ’ καί Ενα μή Ορύλοις ει τινες κατά τύχην συνδράμοιεν πισ15 τεύσειας. ‘Ημίν ήμετέραν βούλησιν, επίσκοπον είναι. τούτο γάρ έν Καί άρέσκει παντί καιρω άλλη χειρί ' σέ το έν «Η τω κατά σώ τήν τόπω, Οεότης φυλάξειέ σε πολλοΐς ένιαυτοϊς, Πάτερ προσφιλέστατε. 24. Περί ταύτης, εκείνοι μέν καί τοϊς δικασταίς είρήκασιν ' εγώ δέ ταύτην τήν επιστολήν έχων, άρ’ ούκ εικότως άπητουν γράμματα, καί ού προσείχον προφάσεσιν άπλώς ; ’Εκείνοι δέ μή δεικνύοντες πρόσταγμα της σής 5 εύσεοείας, ούκ άντικρυς εναντία ταύτης της επιστολής επραττον ; Έγώ δέ, ότι γράμματα παρείχον, ούκ ακολούθως ήγούμην έκτος D αύτών είναι τάς φάσεις ; τοίς τοιούτοις γάρ μή | προσέχειν με προσέταττεν ή επιστολή τής φιλανθρωπίας. Δικαίως οΰν τούτο έποίουν, θεοφιλέστατε εις τήν αύτής έξέλΟω ' καί 10 Αύγουστε, ίνα, ώσπερ έχων έπιστολάς είσήλθον πατρίδα, ούτως έχων πρόσταξιν άπ’ μή ώς φυγών τήν Εκκλησίαν, σής υπεύθυνός ποτέ γένωμαι, άλλ’ ώς κελευσθείς έχω πρόφασιν τής άναχωρήσεως. [ 625 A Τούτο και οί λαοί πάντες μετά των πρεσβυτέρων καί 15 πλείστον δέ τής πόλεως μέρος μετ’ αύτών, (να μή λέγω πλέον, άπελθόντες προς Συριανόν, ήξίουν · έκεί δέ ήν καί Ο 14 καί ίνα— πιστεύσειας (15) : om. Β || 15 γάρ : ίσΟι V || 17 εϊναι V : cîvat βουλόμεβα «RE À L’EMPEREUR CONSTANCE, 23-24 139 t’effrayer par cet événement lamentable, j’ai jugé bon d’envoyer, la présente lettre à Ta Révérence pour t’encoura­ ger : comme il convient à un évêque, il te faut instruire le peuple à se réunir en assemblée pour s’acquitter de ses devoirs religieux, et t’adonner à la prière avec lui comme d’habitude. Je ne veux pas que tu ajoutes foi aux bruits qui pourraient courir. Tel est notre bon plaisir que, selon notre décision, en toute circonstance, tu sois l’évêque de ton pays. — Et d’une autre main : Puisse la Divinité te garder pendant de nombreu­ ses années, Père bien aimé ! 24. De cette lettre ils ont parlé aussi aux juges. Pour moi qui l’avais entre les mains, n’avais-je pas le devoir de demander des précisions écrites et de ne pas me prêter ingénu­ ment â leurs manœuvres ? Ils ne montraient pas un ordre de Ta Piété : n’agissaicnt-ils pas ouvertement en contradiction avec ta lettre ? De mon côté, comme j’avais une lettre, ne pouvais-je logiquement penser que leurs propos étaient sans fondement ? C’était justement contre de tels propos que me mettait en garde la lettre de Ta Bonté. J’ai donc agi en toute justice, très pieux Auguste : revenu dans ma patrie avec une lettre de rappel, je voulais de même en sortir sur ordre, afin de ne pas encourir un jour le reproche d’avoir quitté mon Église, mais de pouvoir justifier ma retraite par un ordre reçu. C’était là aussi la pensée de tout le peuple et du clergé, ainsi que de la majorité de la ville, pour ne pas dire davantage, quand ils firent leur démarche auprès de Syrianos. 24, 8 μή : om, R ATHANASE 140 έπαρχος της Αίγύπτου Μάξιμος. ' Η δέ άξίωσις ήν ή γράψαι καί άποστεϊλαί μοι ή μηκέτι διοχλεϊν ταις Έκκλησίαις, έως αν αύτοί οί λαοί περί τούτου πρεσβεύσωνται παρά σοί. 20 Έπί πολύ τοίνυν αύτών άξιούντων, συνιδών Συριανός τδ εύλογον, διεβεβαιώσατο μαρτυρόμενος την σήν σωτηρίαν, καί έπί τούτω παρήν τότε καί ‘Ιλάριος, μηκέτι μέν διοχλεϊν άναφέρειν δέ έπί την σήν θεοσέβειαν. Τούτο οίδεν ή τάξις τού δουκδς καί ή τάξις τού έπάρχου της Λίγύπτου. Καί ό 25 πρύτανις δέ της πόλεως έχει τάς φωνάς, καί δύνασαι μαθεϊν, δτι ούτε έγώ ούτε τις έτερος άντιλέγων ήν τή σή προστάζει. | Β 25. Πάντες δέ ήξίουν γράμματα δειχΟήναι της σής εύσεβείας. Καί φάσις μέν γάρ μόνη παρά βασιλέως τήν αυτήν έχει δύναμιν τοϊς γραφομένοις, Οταν μάλιστα ταύτην ό κομίζων Οαρρή καί γραφή τδ προοταχθέν · επειδή δέ ούτε 5 φανερώς έλεγον είναι πρόσταγμα, ούτε, όπερ ήξίουν, έγγρα­ φος έπέστελλον, άλλ’ ώς άφ’ εαυτών πάντα πράττοντες ήσαν · ομολογώ, καί τούτο λέγω μετά παρρησίας, ύποπτος έγενόμην εις αύτούς. Πολλοί γάρ ήσαν οί περί αύτούς Άρειανοί, τούτοις τε συνήσθιον καί μετά τούτων έοου10 λεύοντο ' καί ούδέν μέν μετά παρρησίας έπραττον, ευέδρας δέ καί δόλους έπιχειρεϊν έμελέτων κατ’ έμού. Καί ούδέν C μέν ώς βασιλέως προστάξαντος έποίουν, ώς δέ | παρ’ εχθρών άξιούμενοι, ήλεγχον εαυτούς. Τούτο γάρ με καί μάλλον άπαιτεϊν έποίει γράμματα παρ’ αύτών επειδή καί ύποπτα ήν 18 μοι : με et s. I. μοι V || 19 πρεσβεύσωνται ΚΟβ : πρεσΰούωνται BP K 20 συνιδών : συνειδώς Rργίου συνουσίας άπο- όσοι αυτήν καί παιδεύειν έπανήξει, τα πάντα τοιαΰτα τά τών εκκλησιαστικών εις άκρον ήκριβωκώς. Ό Θεός ύμάς διαφυλάττοι, αδελφοί τιμιότατοι. 32. Ταΰτα Β άκούων εγώ καί σχεδόν βλέπων άφ’ ών ί οί άπαγγέλλοντες ώδύροντο, όμολογώ, πάλιν εις τήν έρημον ύπέστρεψα, τούτο λογισάμενος δπερ καί ή σή θεοσέβεια 33 άναβάλοιτο KPR : άναβάλλοιτο ΒΟ || φύγοι KPOR : φεϋγοι Β II 34 ήγμένος : ήγμένως Rac || 37 διαφΟείρη : διαφΟείρει Β διαφΟείροι B°c H ύμΐν : ήμίν pac || 42 ίσμεν Β : (σμε Β Γσμαι Ρ οίμαι KO À L'EMPEREUR CONSTANCE, 31-32 163 n’est pas en désaccord avec la loi de l’Église et la foi officielle puisqu’il aura comparu, qu’il aura rendu compte de toute sa vie et qu’il se sera expliqué là-dessus devant des juges compé­ tents. Il recevra ensuite leur investiture s’il semble véritable­ ment devoir être évêque en toute justice. S’il diffère et qu’il veuille échapper au jugement, il sera bien évident qu’il subit l’emprise des doctrines d’Athanase le pervers, et professe une doctrine impie sur la Divinité, ayant ainsi choisi la même perversité dont Athanase a été convaincu. De plus on peut craindre que, passant par Axoum, [Athanase] n’y corrompe vos gens par ses discours sacrilèges et impies, ne se contentant pas de ruiner et de bouleverser les Églises et d’injurier le Tout-Puissant, mais encore machinant de la sorte ruine et destruction complète pour ceux qui sont préposés à la nation. Mais, nous le savons, Frumentius se laissera instruire et apportera un sérieux appoint au bien commun à la suite de son contact avec le très vénérable Georges et avec tous les autres, qui sont parfaitement à même de fournir cet enseigne­ ment : il regagnera son siège avec une science éminente des affaires ecclésiastiques. Que Dieu ne cesse de vous garder, frères très honorés. 32. A ces nouvelles, témoin pour ainsi dire des faits grâce au récit douloureux de ceux qui les rapportaient, je repris, je l’avoue, le chemin du désert, retour­ nant dans mon esprit ces pensées que Ta Piété comprend 3. Justification de sa retraite au désert 32, 3 ύπέβτρεψα αΙΧ : υπόστρεψαν E ύπόστρεψαι V. 164 ATHANASB σύνορά · δτι, εί ζητούμεθα, ίνα εύρεθέντες παραπεμφθώμεν 5 πρός τούς έπαρχους, κώλυσίς έστι του μή παρά τήν σήν φιλανθρωπίαν έλθεΐν. Καί εί οί μή θελήσαντες ύπογράψαι καθ’ τοιαΰτα καί τοσαΰτα πεπονθασιν, ήμών, τε μή ol θέλοντες των λαϊκών κοινωνεϊν τοϊς Άρειανοίς έκελεύσθησαν άποθνήσκειν · ούκ αμφίβολον, δτι πάντως έπινοηθήσονται των 10 παρά συκοφαντών καινότεροι μυρίοι καί θάνατοι κατ’ έμου ' καί μετά θάνατον κινήσουσι λοιπόν οίς βούλονται καί σ. βούλονται πράγματα οί ψευδόμενοι εχθροί, καθ’ ήμών μειζόνως, ώς μηκέτι εχοντες τούς ελέγχοντας αύτούς. Ού γάρ τήν σήν εύσέβειαν δεδιώς εφευγον (οΐδα γάρ σου C 15 τήν άνεξικακίαν | καί τήν φιλανθρωπίαν), άλλ’ όρων έκ των γινομένων τόν φοβούμενοι γνώμην της μήποτε έλεγχθώσιν έφ’ σης' καλοκάγαθίας, καί άποκτειναι. καί λογιζόμενος οτι θυμόν των έχθρών, ο’ίς πάντα ’Ιδού γάρ ή μέν σή έκραξαν παρά πράξουσιν ώστε φιλανθρο^πία μόνον 20 έξω τών πόλεων καί της επαρχίας προσέταξεν έκβάλλεσθαι τούς επισκόπους ' οί δέ θαυμαστοί πλέον τι της σης προστάξεως τολμώντες, ύπέρ τρεις επαρχίας είς ερήμους καί άήθεις καί φοβερούς τόπους εξόρισαν γέροντας ανθρώπους και πολυετείς επισκόπους. Οί μέν γάρ από της Λιβύης είς 25 τήν μεγάλην "Οασιν, οί δέ άπό τής Θηυαιδος είς τήν Άμμω- νιακήν τής Λιβύης άπεστάλησαν. Καί ού δεδιώς πάλιν άποθανείν, έφυγον · μή δειλίας μου τις αύτών καταγινωσD κέτω · άλλ' Οτι καί τοΰ[Σωτηρός έστι παράγγελμα, διωκομέ- 5 προς BKOR : είς PEV || 0 πάντως : πάντες V | j 13 έλέγχοντας «R : έλέγχους EV || 20 έξω : om. EV || 26 δεδιώς : δεδιότες Κ À L’EMPEREUR CONSTANCE, 32 165 bien : si l’on nous cherche pour nous livrer, une fois pris, aux préfets, aucun moyen pour nous d’avoir accès auprès de Ta Bonté. En effet si ceux qui ont refusé de signer notre condam­ nation ont supporté tant de souffrances diverses, si les fidèles qui ont refusé la communion avec les ariens ont été con­ damnés à mort, nul doute que ces fourbes ne mettront parfai­ tement au point mille morts raffinées contre moi. Une fois ma mort acquise, les ennemis mettront sur pied telle entreprise qu’il leur plaira contre ceux qu’ils voudront, mentant d’autant plus contre nous qu’ils ne trouveront plus de contradicteurs. Car ce n’est pas la crainte de Ta Piété qui me fit fuir — je connais assez ta patience et ta bonté —, mais les événements me mettaient devant les yeux la rage de mes ennemis et j’en concluais que, dans la crainte d’etre confondus pour ces actions perpétrées sans l’approbation de Ton Excellence, ils allaient tout mettre en œuvre jusqu’à me faire périr. Voici en effet que Ta Bonté avait décrété qu’on éloignerait les évêques seulement de leur cité et de leur province ; or ces gens admira­ bles n’ont pas hésité à passer outre à tes ordres et ont relégué au-delà de trois provinces, dans le désert, en des lieux incultes et hostiles, des vieillards, des évêques chargés d’années. Ceux de Libye ont été expédiés dans la Grande Oasis, ceux de la Thébaïde dans l’oasis d’Ammon en Libye. Et ce n’est pas la crainte de la mort qui, une fois de plus, m’a fait prendre la fuite ; que l’on ne m’accuse pas chez eux de lâcheté ! Mais il y a une invitation du Sauveur lui-même à fuir quand on nous poursuit", à nous cacher quand on nous recherche, à ne pas n. cf. Match. 10, 23 ATHANASE 166 νους [χέν ημάς φεύγειν, ζητουμένους δέ κρύπτεσθαι. καί μή 30 εις προύπτον κίνδυνον εαυτούς έκδιδόναι, μηδέ φαινομένους πλέον έκκαίειν τόν θυμόν των διωκόντων. ’Ίσον γάρ έστι τό φονεύειν εαυτόν καί διδόναι πάλιν εαυτόν τοΐς έχθροΐς εις τδ φονεύειν. Τό δέ φεύγειν, ώς παρήγγειλεν ό Σωτήρ, γινώσκειν έστι τον καιρόν καί αληθώς κήδεσθαι των διωκόν- 35 των, ινα μή καί μέχρις αίματος φθάσαντες γένωνται τω « Μή φονεύσης » ' 640 A καί τά μάλιστα καί τό παθεϊν οί ήμάς διαβά?Λοντες βούλονται. πάλιν | πεποιήκασι, σπουδήν καί δείκνυσιν υπεύθυνοι αύτών "Α γάρ καί νυν ταύτην είναι τήν μιαιφόνον τήν προαίρεσιν. Άκούσας δέ, εύ οίδ’ ότι, θεοφιλέστατε Αύγουστε, θαυμά­ 40 σεις · καί γάρ άξιον άληθώς έκπλήξεως τό τόλμημα. ‘Ηλίκον δ’ έστι τούτο, άκουσον h βραχεί λόγω. 33. Ό τού Θεού ΎΊός ο Κύριος καί Σωτήρ ήμών ’Ιησούς Χριστός, άνθρωπος γενόμενος δι’ ημάς, καί καταργήσας τόν θάνατον, έλευθερώσας τε τό γένος ήμών άπό της δουλείας τής φθοράς, έχαρίσατο πρός τοϊς άλλοις πάσι καί εικόνα τής â τών αγγέλων άγιότητος εχειν ημάς έπί γης τήν παρθενίαν. Τάς γοΰν ταύτην έχούσας τήν αρετήν νύμφας τού Χριστού καλεϊν εϊωθεν ή καθολική Εκκλησία. Ταύτας καί "Ελληνες Β όρώντες ώς ναόν ούσας τού | Λόγου θαυμάζουσι · παρ’ ούδενί γάρ άληθώς τούτο το σεμνόν καί ουράνιον επάγγελμα 10 κατορθουται ή παρά μόνοις ήμΐν τοϊς Χριστίανοϊς. Μάλιστα γάρ καί τούτο μέγα τεκμήριόν έστι τού παρ’ ήμΐν είναι τήν 5ντο>ς καί άληθή θεοσέβειαν. Ταύτας καί πρό τών άλλων καί ό της μακαρίας μνήμης ό εύσεβέστατός σου πατήρ Κωνσ- 30 φαινομένους αΒ : έκφαιν. EV || 37 δια6ά>Λοντες ΒΟΗ : διαβαλόντες KPEV À L’EMPEREUR CONSTANCE, 32-33 167 nous exposer à un danger évident, à ne pas nous montrer pour ne pas exciter la colère des persécuteurs. Cela équivaut, en effet, à un suicide que de se livrer une nouvelle fois à l’ennemi pour mourir. Tandis que fuir, selon le précepte du Sauveur, c’est choisir l’opportunité0, c’est vraiment avoir souci des persécuteurs pour leur éviter d’aller jusqu’à répandre le sang et d’enfreindre le « Tu ne tueras point” ». Et pourtant, que nous souffrions le plus possible, c’est cela qu’ils veulent, ceux qui nous calomnient. Leur conduite présente, une fois de plus, montre que c’est là leur souci et qu’ils rêvent de meurtre. En apprenant cela, je le sais bien, très pieux Auguste, tu seras stupéfait : il y a en effet de quoi être frappé de stupeur devant leur audace. Jusqu’où elle va, apprends-le en peu de mots. 33. Le Fils de Dieu, notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ devenu homme pour nous, a aboli la mort et libere notre race de l’empire de la corruption0. En plus de toutes ces grâces, il nous a donné de posséder sur la terre une image de la sainteté même des anges, la virginité. Celles qui font profession de ccttc vertu, l’Église catholique a coutume de les appeler les fiancées du Christ. Les païens eux-mêmes qui les voient les admirent comme des temples du Logos. Nulle part en effet, c’est vrai, ne se trouve en vigueur cette vénérable et céleste institution si ce n’est parmi nous, les chrétiens. C’est là surtout la grande preuve que chez nous est réellement professé le vrai culte de Dieu. Et même, les vierges recevaient avant tout le monde les marques d’honneur de ton très pieux père, 33. 2 Χριστύς : ό Xp. KP || 7 καί ΚΡβ : δέ BO || 10 κατορθουται : καΟοραται V || 12 καί* : om. R o. cf. Maith. 16, 3 ; Le 19, 44 || p. Ex. 20, 13 II q. cf. Rom. 8, 21 168 ATHANASE ταντϊνος ό Αύγουστος έτίμα · ταύτας καί ή σή ευσέβεια 15 γράφουσα πολλάκις τιμίας καί αγίας ώνόμασεν. ’Αλλά νυν οί θαυμαστοί Άρειανοί οί καί ήμας διαβάλλοντες, δι’οδς καί πλεϊστοιτών έπισκόπων έπεοουλεύθησαν, ύπουργούς έχοντες καί ύπακούοντας αυτούς τούς δικαστάς, ταύτας γυμνο>- σαντες, έποίησανέπί τών καλούμενων έρμηταρίων κρεμασθή- 20 ναι,καίτοσούτον αυτών τρίτον έζεσαν τάς πλευράς, όσον ουδέ C οί αληθώς κακούργοι πώποτε πεπόνΟασι. Πιλάτος μέν|ούν, καθηκεύων τοϊς τότε ένυξεν ' Σωτήρος νενικήκασιν, ότι Ίουδαίοις, λόγχη μίαν πλευράν τού ούτοι μη μίαν δέ καί άλλ’ την άμφοτέρας μέλη τών παρθένων έξαιρέτως Πάντες μεν ούν, μόνον 25 γάρ μανίαν ίδια Πιλάτου έζεσαν ’ τού τά Σωτηρός έστι. καί τινών, άπαγγελλόντων φρίττουσιν έπί τη τοιαύτη ακοή ' μόνοι δέ ούτοι ού μόνον ούκ έφοβήθησαν γυμνοΰντες καί ξέοντες άχραντα μέλη, 30 ά μόνω τώ Σωτηρι ημών τφ Χριστφ άνατεθείκασιν αί παρθένοι, πάντων άλλα καί τό γε χείριστον, διά την τοσαύτην ώμότητα, όνειδιζόμενοι παρά άντί τού έρυθριαν προφασίζονται τούτο πρόσταγμα της σής εύσεβείας είναι ' ούτως είσί προς πάντα τολμηροί καί την προαίρεσιν πονηροί. D 35 Ουδέ γάρ ούδέ έν τοϊς γενομένοις διωγμοΐς | τοιοϋτον ήκούσθη πραχθέν. El δέ καί έγεγόνει ποτέ τοιούτον, άλλ’ ούκ έπρεπεν έπί σου χριστιανού δντος ούτε τήν παρθενίαν 15 άλλα : άλλα καί Κ || οί1 : om. Κ |[ οί καί ΚΟβ : καί οί ΒΡ 11 διαβάλλοντες : διαβαλόντες Ε || 18 αυτούς τούς : αύτοϊς τούς (τοϊς a. c.) V 11 22 καθηκεύων-K PO R : καθικετεύων B καΟηγεμονεΰων EV || τοις τότε Ίουδαίοις : τών τότε Ιουδαίων V || 24 έζεσα’/ : ένυξαν (in m. ίξεσί>Ζ P H 26 έστι : είσί Β || 33 εύσεβείας : θεοσεδείας V À L’EMPEREUR CONSTANCE, 33 169 Constantin Auguste d’heureuse mémoire ; elles furent aussi, par Ta Piété, souvent qualifiées d’honorables et de saintes dans tes écrits. Et voilà que maintenant nos fameux ariens, les memes qui nous calomnient, les mêmes dont les tracasseries s’abattent sur la plupart des évêques, eux qui ont les juges à leur disposi­ tion et dévotion, dépouillent les vierges de leurs vêtements, les font suspendre à ce qu’on appelle des portiques aux agrès’, et leur font donner sur les côtes trois fois plus de coups que les vrais malfaiteurs n’en reçurent jamais. Pilate, lui, pour plaire aux Juifs de son temps fit percer de la lance un des côtés du Sauveur ; eux surpassent encore la folie de Pilate : ce n’est pas un seul mais les deux côtés qu’ils ont frappé. Or les membres des vierges ne sont-ils pas éminemment les propres membres du Sauveur ? Tout le monde sans doute, au seul récit de ces faits, frémit d’horreur à les entendre. Eux seuls, non seulement ils n’ont pas eu peur de dépouiller et de déchirer les membres purs que les vierges ont consacrés au seul Christ notre Sauveur, mais — comble de perversité ! — devant la réprobation générale d’une telle cruauté, au lieu d’en rougir, ils déclarent que tel est l’ordre de Ta Piété : voilà leur audace sans limite, voilà la perversité de leurs desseins. Non, jamais, meme au cours des persécutions passées, on n’entendit parler d’une telle pratique. Et, quand un tel fait se fût jamais produit, il ne convenait pas que sous le règne du chrétien que tu es, la virginité souffrit 1. Le mot rare utilisé ici (hapax ?) évoque le nom d’Hermès, protecteur des gymnases. Le P. André Pelletier, dans une lettre personnelle, est d’avis qu’il faut plutôt parler de ‘ portique ’ et non de colonne (contre Du Cange, Glossarium... graeclfatis, su. et Müller). 170 ATHANASE τοσαύτην ύβριν καί ατιμίαν παθεϊν, ούτε τούτους την εαυτών ώμότητα εις την σήν εύσέβειαν έπιρρίπτειν · μόνοις γάρ 40 αίρετικοίς οίκειον τό τοιούτον κακόν άσεοεϊν εις τόν Υιόν του Θεού, καί πλημμελεΐν κατά των άγίων αύτοΰ παρθένων. 34. Τοιούτων δέ πάλιν καί τοσούτων γενομένιον παρά των Άρειανών, ούκ έσφάλην άρα πεισθεις τη θεία Γραφή λεγούση ’ Ml A « Άλλ’ άποκρύοηθι μικρόν όσον οσον, έως παρέλθη ή οργή Κυρίου ο. | Καί αύτη γάρ μοι πάλιν πρόφασις 5 γέγονε τής άναχωρήσεως, θεοφιλέστατε Αύγουστε, καί ού παρητησάμ.ην ούτε είς τήν έρημον άπελθεϊν, ούτε, εί ανάγκη γένοιτο, δια σαργάνης άπό τείχους χαλασθηναι. Πάντα γάρ ύπέμεινα, καί Οηρίοις συνώκησα, καί ύμας περιελθεϊν τούτων έκδεχόμενος των λόγων καιρόν, καί θαρρών ότι 10 οί μέν διαβάλλοντες καταγνωσθήσονται, ή δέ σή φιλανθρωπία δειχθήσεται. Ώ μακάριε και θεοφιλέστατε Αύγουστε, τί έβούλου ; έλθεϊν με φλεγμαινόντων καί ζητούντων άποκτείναι των συκοφαντούντων ήμας, ή κατά τό γεγραμμένον, άποκρυβήναι μικρόν, Ενα έν τω τοσούτω διαστήματι οί μέν 15 συκοφάνται καταγνωσθώσιν αιρετικοί, ή δέ σή φιλανθρωπία δειχθήσεται ; ώ Î βασιλεύ, Τί δέ, Β με όφθήναι τοϊς σοϊς εί καί σύ μέχρι | μόνης άπειλής έγραψας, δικασταϊς, ινα, εκείνοι νοοΰντες μή έοούλου τήν σήν διάνοιαν, εχοντες δέ τούς 20 Άρειανούς παροξύνοντας αυτούς έκ των γραμμ,άτων σου άποκτείνωσι καί είς σέ τόν φόνον άναθώνται διά τά γράμματα ; 38 σήν : s. 1. V || 40 αύτοΰ : ont. EV 34, 3 άλλ’ : οπι. V || ίως : έως άν V || 8 καί* : om. V || 1-1 τω : οηι. V H 17 τοΐς σοϊς aV : τρισσοίς RE || 21 διά : s. 1. Ε À L’EMPEREUR CONSTANCE, 33-34 171 une telle violence, un tel outrage, ni que ces gens rejetassent leur sauvagerie sur le compte de Ta Piété. Seuls les hérétiques sont coutumiers d’une telle vilenie : impiété à l’égard du Fils de Dieu, déchaînement contre ses vierges saintes. 34. Encore une fois, devant de tels méfaits commis par les ariens, je n’ai pas eu tort d’obéir à la divine Écriture qui dit : « Va, cache-toi pour un moment, jusqu’à l’heure où la colère du Seigneur aura passér. » Tel fut en effet, je le répète, le motif de ma retraite, très pieux Auguste. Je n’ai pas hésité à gagner le désert et, s’il en avait été besoin, je me serais fait descendre des remparts dans une corbeille3. J’ai tout supporté, j’ai par­ tagé le séjour des fauves, j’attendais votre* passage comme un moment propice pour ce discours avec la confiance que mes accusateurs seraient jugés et que Ta Bonté se montrerait. Bienheureux et pieux Auguste, qu’aurais-tu voulu ? Que je vienne, bravant la fureur embrasée de ceux qui me calomnient et leurs tentatives de me tuer, ou bien, selon l’Écriture, que je me cache un moment pour laisser à mes calomniateurs le temps de se voir convaincus d’hérésie et à Ta Bonté de se montrer ? Hé quoi, Prince, tu aurais voulu que je me découvre à tes juges ? Alors que toi tu n’as écrit qu’en manière de mise en garde, eux, sans comprendre ta pensée, harcelés d’ailleurs par les ariens, se seraient autorisés de ta lettre pour me faire tuer, puis auraient rejeté le crime sur toi à cause de ta lettre. Il n’eût pas convenu que je m’avance de moi-même et me livre r. Is. 26. 20* Il s. et. II Cor. 11, 32 ; Act. 9, 24-25 1. Nouvelle indication sur le genre littéraire de \'Apoiogie> qui est censée être lue en présence des interlocuteurs, comme plus haut § 16 (p. 121 et η. I) ou Athanase voit «sourire» l’empereur. Ici il s’agit des ennemis d’Athanase assimilés à « la colère du Seigneur » évoquée quatre lignes plus haut. Noter la nuance entre les préfixes para- et péri- : la colère passe et dépasse, les ennemis rôdent autour et peuvent repasser. 172 ATHANASE Ούκ επρεπεν ούτε έμέ αύτομολειν, καί εις αίματα έμαυτόν άποδιδόναι, ούτε σε φιλόχριστον βντα βασιλέα επί φόνοις Χριστιανών, και ταΰτα επισκόπων, έπιγράφεσθαι. 35. Ούκούν βέλτιον έκδέξασΟαι τόν καιρόν. γέγονε τύ κρυοήναι, τούτον καί Ναι οίδα οτι καί σύ, γινώσκων τάς θείας Γραφάς, επινεύεις καί άποδέχη με τούτο πράξαντα. ’Ιδού γουν, τών παροξυνόντο^ν 5 σή θεοσεβής άνεξικακία, C τήν αρχήν έδίωκες σύ πεπαυμένων, πέφηνεν καί δέδεικται πάσιν τούς | Χριστιανούς ' δτι άλλ’ ή μηδέ έκεϊνοι ήσαν οί τάς εκκλησίας έρημώσαντες, ίνα τήν ιδίαν άσέοειαν έπισπείρωσι πανταχού, δι’ ήν καί ήμείς, εί μή ήμεν φυγόντες, πάλαι άν έπεοουλεύθημεν παρ’ αύτών. Οί γάρ τοιαύτας 10 διαβολάς είπεΐν κατ’ έμού μή παραιτησάμενοι παρά τηλικού- τω Αύγούστω, οι τοιαύτα κατ’ έπισκόπων καί παρθένων έπιχειρήσαντες, εΰδηλον ώς καί τον ήμών θάνατον έθήρευον. ’Αλλά χάρις τω Κυρ'ω τω τήν βασιλείαν σόι δεδωκότι * πάντες γάρ έπιστώσαντο περί τε της σής φιλανθρωπίας 15 καί τής εκείνων πονηριάς, ής ένεκα καί κατά τήν άρχήν εφυγον, ίνα ταΰτα μέν τίνα φιλανθρωπεύση. σοι προσφωνήσω, σύ δέ εΰρης Παρακαλώ τοίνυν, έπειδή καί γέγραπται ' κ Άπόκρισις ύποπίπτουσα άποστρέφει δργην » · καί, D « Δεκτοί βασιλεϊ λογισμοί δίκαιοι » ’ δεξάμενος ’20 καί ταύτην τήν απολογίαν, άποδος ταις πατρίσι|καί ταις 23 άποδιδόναι BEV : έιτώιδόναι KPOR 8ΰ, 2 ΝαΙ BKOEV : καί P om. R || IÛ παραιτησάμενοι : παραιτού­ μενοι P H 13 τφ Κυρίφ : om. EV f| 14 τε : om. V || 16 μέν : orae. R || σοι BKPRV : μέν σοι ΟΕ À L’EMPEREUR CONSTANCE, 34-35 173 spontanément au sacrifice du sang. Il n’eût pas convenu non plus que toi, empereur chrétien, tu souscrives au meurtre de chrétiens, surtout à des meurtres d’évêques. 35. Ainsi donc mieux valut Conclusion : tout l’espoir me cacher et attendre cette heure d’Athanase est dans favorable. Je sais bien que toi l’empereur aussi, qui connais les divines Écritures, tu es d’accord et m’approuves d’avoir agi ainsi. En tout cas voici que, les instigateurs ayant cessé leurs menées1, apparaît ta clémence toute de piété, et il est évident pour tous que. même au début, ce n’est pas toi qui persécutais les chrétiens. C’étaient eux qui ruinaient nos églises pour implan­ ter partout leur propre impiété ; nous aussi à cause d’elle, si nous n’avions fui, nous aurions depuis longtemps succombé à leurs pièges. Des gens en effet qui, sans la permission d’un prince si auguste, ont proféré de telles accusations sur moi, qui ont mené de telles actions contre des évêques et des vierges, il est évident qu’ils poursuivaient aussi ma propre mort. Mais grâces soient au Seigneur qui t’a donné I’Empire. Tout le monde en effet a été convaincu de ta bénignité et de leur malice. Cette dernière a été la raison de ma fuite pour que je fusse à même de te faire entendre ma voix tandis que ta bonté trouverait quelqu’un à secourir. Je t’en supplie donc, puisqu’il est écrit : « Une réponse humble détourne la colère1 », et : « Les justes raisons ont chance d’être acceptées par un roiu », accueille aussi cette apologie, rends à leur patrie et à t. Prov. 15, 1* Il u. Prov. 16. 13* 1. Allusion au revirement de Constance qui suivit Je concile d’Ancyre (358). Voir SOZOMÈNB, IV, 13 (PG 67, 1148 A GCS 50. p. 155s). 174 ATHANASE Έκκλησίαις τούς πάντας και επισκόπους τούς άλλους κληρικούς ΐνα τών μέν διαβαλλόντων ή πονηριά δειχθη, σύ δέ καί νυν καί έν ή·μέρ$ κρίσεως £χης παρρησίαν είπεΐν τ<5 Κυρίω ·>5 Χριστώ ’ καί Σωτηρι ημών " Ούδένα τών σών καί παμοασιλεϊ άπώλεσα » ’ άλλ* Ίησου μέν οί έπιβουλεύσαντες πασιν ούτοί είσιν ' έγώ δέ έπί μέν τοϊς τετελευτηκόσι, καί ταϊς ξεσΟείσαις παρθένοις, τοϊς τε άλλοις τοϊς κατά τών Χριστιανών γενομένοις ήχΟέσθην · τούς δέ έξορισθέντας έπανήγαγον καί άποδέδωκα ταϊς 30 ίδίαις Έκκλησίαις. Col. Απολογία ΒΟ : Τέλος της άπολογίας EV om. KPR || του άγιου ’Αθανασίου COEV : om. KPR || πρός DO : της προς EV om. KPR II τύν βασιλέα Κωνστάντιον BOEV : om. KPR. À L’EMPEREUR CONSTANCE, 35 175 leurs Églises tous les évêques et tous les autres clercs. Ainsi les accusateurs verront leur malice mise à jour. Quant à toi, des maintenant et au jour du jugement, tu pourras dire en toute confiance à notre Seigneur et Sauveur, au souverain Roi Jésus-Christ : « * Je n’ai laissé périr aucun des tiens'’ ’ ; ce sont eux qui ont comploté contre tout le monde, tandis que moi, pour les morts, pour les vierges brutalisées et pour tout le reste qui s’est produit contre les chrétiens, j’en ai été accablé ; quant aux exilés, je les ai fait revenir et les ai rendus à leurs Églises. » v. Jn 18, 9· opiu 68 Του μεγάλου ’Αθανασίου αρχιεπισκόπου ’Αλεξάνδρειάς άπολογία περί τών δια^αλλόντων τήν εν τω διωγμω φυγήν αύτου. H 644 A 1. ’Ακούω Λεόντων τόν νυν έν ’Αντιόχεια και Νάρκισσον 645 Λ τον άπο της πόλεως Νέρωνος καί Γεώργιον | τόν νϋν έν Λαοδικεία καί τούς σύν αύτοϊς Άρειανούς πολλά περί εμού θρυλούντας καί λοιδοροΰντας, δειλίαν τε έγκαλούντας 5 ότι δή, ζητούμενος άναιρεθήναι παρ’ αύτών, ούκ έκδοτον έμαυτόν αύτοϊς προσήγαγον. Προς μέν ούν τάς λοιδορίας και τάς συκοφαντίας αυτών, κάκ­ τοι δυνάμενος πολλά γράφειν, ά μήτ’ αύτοί άρνεϊσθαιδύνανται αλλά καί πάντες έπιγινώσκουσιν οί κατ’ αύτών | άκούοντες, 10 όμως ούδέν προαχΟήσομαι λέγειν προς αύτούς ή μόνον το τού Κυρίου ρήμα καί τό τού ’Αποστόλου ρητόν ότι ' «Τό μέν ψεύδος έκ τού διαβόλου έστίν », ούτε δέ « λοίδοροι βασιλείαν Θεού κληρονομήσουσιν ». ’Αρκεί δειχΟήναι μηδέν κατά τό γάρ αύτούς Εύαγγέλιον μήτε έκ τούτων φρονοϋντας 15 μήτε πράττοντας, κατά δέ τάς ιδίας ήδονάς οίομένους είναι Β καλόν |5περ αύτοί βούλονται. Tit μεγάλου ρ : αύτου αβγΙΙ’ΑΟαν. άρχ. Άλεξ. BDN : om. KPOfW H 2 άπολογία NW : oui. αβΙ)ρ || 2-3 περί—αύτου αβ : περί της άναχωρήσεως (φυγής αύτου Ν) ήνίκα έδιώχΟη (έδιώκετο Ν) από (ύπά NW) Συριανού (Σευηριανοΰ τοϋ W) δουκός y περί τών διαβαλλύντων την έν τφ διωγμω φυγήν αύτου λόγος απολογητικός πρώτος h & καί άπόδειξις ένθεος δτι έκάστω παρά τοϋ θεού όρος άφώρισται της έπικήρου ζωής ρ 1, 1 Νάρκισσον : Νάρκ. καί y || 4 λοιδοροΰντας : ληρωδοϋντας V || δή : om. y II 6 λοιδορίας : λοιδ. αύτών Ν || 7 τάς : οπι. BV || αύτών : cm. ATHANASE LE GRAND ARCHEVÊQUE D’ALEXANDRIE APOLOGIE A PROPOS DE CEUX QUI LUI REPROCHAIENT SA FUITE AU MOMENT DE LA PERSÉCUTION. Préambule : occasion *· paraît que Léonce, de ΓApologie actuellement installe a Antioche, avec Narcisse qui vient de Néronias et Georges, installé pour l’heure à Laodicée, ainsi que toute leur troupe d’ariens, répandent à mon sujet maintes rumeurs et injures et surtout m’accusent de lâcheté, car lorsqu’ils me cherchaient pour me faire périr, je ne me suis pas livré â eux sans défense. Contre leurs injures et leurs calomnies, je pourrais, il est vrai, avancer plus d’un fait qu’ils seraient bien en peine de nier, et que connaissent tous ceux qui ont entendu parler de ces gens-là. Je m’en voudrais pourtant de leur opposer une autre défense que la parole du Seigneur et le mot de P Apôtre : a Le mensonge vient du diable3 », et : a Les insulteurs n’auront pas de part au royaume de Dieub». Il suffit en effet de ces sentences pour montrer que de l’Évangile ils n’ont ni l’esprit ni la pratique, mais qu’ils suivent leurs désirs et pensent que le bien c’est ce qu’ils veulent. N H 8 πολλά : αύτοϊς p ! | ά μήτ*αύτοί : αν μήτ’αύτύν D 11 άρνβϊσθαι αβρ : άρνήσασΟαι y || 9 οί κατ’αύτών αβΓ)\ν : τά κατ’αύτούς ρ οπι. Ν || 12 έστιν : έστι καί Ν || 13 Θεού Ρβγρ : ΘεοΰούΒΚΟ | αρκεί : ήρκει D || τούτων : τούτου ΒΚ || 16 δπερ : δπερ άν y || βούλοντα* αβ : βούλωνται DVV βούληνται Ν a. Jn 8, 44’ ; I Jn 3, 8* Il b. I Cor. 6, 10 178 ATHANASE 2. ’Επειδή δέ προσποιούνται δειλίαν έγκαλειν, άναγκαιον 69 όλίγα περί τούτου γράψαι. | Δειχθήσονται γάρ έκ τούτου πονηροί τε τόν τρόπον καί μή έντετυχηκότες ταις θείαις Γραφαίς, έντυχόντες ή μέν δέ πιστεύοντες μή είναι 5 θεόπνευστα τά λόγια τά έν αύταις. Εί γάρ έπίστευον, ούκ αν ταύτας μέν παρά κυριοκτόνων ’Ιουδαίων τού Καί γάρ έτόλμων, Θεού μητέρα C κάκεΐνοι, τήν αργυρίου το τέκνων πρός κακοήθειαν δεδωκότος εντολήν · θανάτω τιμήν δέ των έζήλουν. πατέρα σου καί τήν μητέρα 10 πατέρα ή τήν εις τούς καί σου » «ό τελευτάτω », ατιμίαν άντενομοθέτουν καθήκον καί τόν κακολόγων μεταφέροντες, γονέας άντικαταλλάσσοντες | ' «Τίμα παρά καί των άναγινώσκοντες δέ τάς τού Δαυίδ πράξεις, άντεμελέτων αύταις καί ήτιώντο 15 τούς αναίτιους τίλλοντας στάχυας καί ψώχοντας έν τή ήμερα τού σαδβάτου. Έμελε δέ αύτοϊς ούτε των νόμων ούτε διά τό σάοβατον, έν αύτφ γάρ μάλλον παρηνόμουν · άλλ’. ότι τον τρόπον όντες πονηροί, έφθόνουν σφζομένοις, καί μόνον 20 γνώμης κρατεϊν. εχουσι τά « άρχοντες Σοδόμων ανίεροι καί λαός τε μαθηταϊς ήοούλοντο τά της ιδίας Εκείνοι μέν ούν τής επίχειρα, τοϊς ιδίας παρανομίας γενόμενοι καί Γομόρρας » λοιπόν χρηματί- ζοντες. 2, 1 έγκαλειν άναγκαιον : orn. Π || 3 τε : om. ΟΝ || μή αβ : μήτε y II 5 τά λόγια : τά Οεϊα λογ. N ; | έν : παρ’ P || 'J σου : om. K || II κάκεϊ· νοι : om. ΡΝ 1| 12 γονέας : γονίας ρ|| 13 Sè : om. ΕΝ || 14 άντεμελέτων: άντεμελέτανΒ11αύταιςαβ(}: aôroly(VPC) || 15 αναίτιους : άναιτίως V11 τίλλοντας : τίλλοντες Ν11 ψώχοντας : ψώχοντες N| 116 ίμε/x B KO BPCD ’■ POUR SA FUITE, 2 179 2. Mais puisqu’ils prétendent m’accuser de lâcheté, il faut bien traiter de l’affaire en quelques mots. A la lumière de cet écrit, on verra qu’ils sont d’un naturel pervers et qu’ils n’ont jamais fréquenté les divines Écritures, ou bien, s’ils les fréquentent, qu’ils ne croient pas à l’inspiration divine des sentences qui s’y trouvent ; s’ils y croyaient en effet, ils n’oseraient pas agir contre elles et ne rivaliseraient pas de méchanceté avec les Juifs déicides. Dieu en effet avait donné le précepte : « Honore ton père et ta mère' », et : « Que soit puni de mort l’homme qui maudira père ou mèred ». Or les Juifs retournaient le commandement : l’honneur devenait outrage et l’argent à fournir aux parents par les enfants se trouvait détourné de sa destination'. Par ailleurs, ils connaissaient le geste de Davidf, mais ils l’interprétaient à contresens et faisaient grief â des innocents de cueillir et de froisser des épis un jour de sabbat8. En fait peu leur importaient les commandements et ils ne se sou­ ciaient pas du sabbat, car le jour du sabbat ils violaient la Loi plus que jamais. Ainsi, du fait de leur naturel pervers, ils étaient jaloux de voir les apôtres en marche vers leur salut ; ils voulaient seulement faire triompher leur point de vue person­ nel. Voici donc que leur mépris de la Loi a reçu sa récom­ pense : ils ont perdu leur caractère sacré et se trouvent désor­ mais mériter le nom de « chefs de Sodome » et de « peuple de Gomorrhe*' ». έμελλε Pp(R*c} NW || δέ : γάρ N || οΰτε των : ού Λβρί D || των νόμων crôp ; του νόμου y || 17 οΰτε διά : ούδέ διά I) || 19 τά : om. D c. Ex. 20, 12 II d. Ex. 21, 17* (LXX : 21, 16*) Il c. cf. Matth. 15. 4-7 II f. cf. I Sam. 21. 7 II g.cf. Matth. 12, 1 II h. Is. 1, 10 180 Καί ATHANASE αύτοί δέ ούδέν ήττον εκείνων δοκούσίν μοι τήν 25 έπιτιμίαν έχειν, ήδη τήν της ιδίας άλογίας άγνοιαν. Ούτε γάρ «νοούσιν ά λέγουσιν », άπερ D άγνοουσι * μόνη δέ άλλα καί γνώσις έν νομίζουσιν αύτοϊς είδέναι έστι του κακοποιεϊν, καί καθ’ ή μέραν χείρονα | χείροσιν έφευρίσκειν. Καί γάρ καί τήν νυν φυγήν ημών, ούκ έπ’ άρετη Οέλοντες 54$ A 30 ήμας άνδραγαθήσασθαι, | διαβάλλουσι · πόθεν γάρ εύχή τοιαύτη παρ’ έχθροϊς ύπέρ « των μή συντρεχόντων αύτοϊς » έν τη κακοφροσύνη ; ’Αλλά κακοήθεις βντες, σχηματίζονται τοιαΰτα περιοομβεϊν, νομίζοντες εύήΟεις οντες άληθώς αυτοί, ώς άρα δέει τής παρ’ αύτών λοιδορίας προσάξομεν εαυτούς 35 ποτέ αύτοϊς. Θέλουσι γάρ καί διά τούτο πάντα περιτρέ- χουσι · καί υποκρίνονται μέν ώς φίλοι, έρευνώσι δέ ώς έχθροί, ίνα αιμάτων έμφορηθέντες εκποδών ποιήσιοσι καί ήμας, ότι κατά της άσεβείας αύτών έφρονήσαμεν άεί καί φρονοΰμεν, καί τήν αίρεσιν αύτών έλέγχοντες στηλιτεύομεν. Β 3. Τίνα γάρ διώκοντες ποτέ καί καταλαβόντες / ούχ ύβρισαν ώς ήθέλησαν ; τίνα ζητούντες καί εύρόντες ούχ ούτω τελευτήσαι διέθηκαν, ώς ή κακώς ή λωβηθήναι πανταχόθεν ; 24 αυτοί αβρ : οΰτοι γ 11 μοι y : οί αΕ oin. FV del. R || 27 γνώ­ σις : ή γν. Ν || 28 καί καθ’ : καθ’ W || 29 Οίλοντες : θέλοντας VN || 30 άνδραγαθήσασθαι : άνδραγαθεισθαι Ν άνδραγαθήσεσθαι ρ || πόθεν— 9, 5 άσέοειαν oui. ρ || 32 σχηματίζονται—δντες (33) : om. Β || νομίζον­ τες— θέλουσι γάρ (35) : om. Ν || 31 παρ’ : s. I. F [| προσάξομεν ; προσάξωμεν Rac || έαυτούς : εαυτόν D || 39 έλέγχοντες στηλιτεύομεν : στηλιτεύοντες έλέγχομεν W 3, 1 καταλαβόντες αβ : καταλαμοά’/οντες y || 2 εύρόντες αβ : εύρίσκοντες y || 3 ώς : καί μάλλον ώς EV, POUR SA FUITE, 2-3 181 Mes calomniateurs aussi, tout autant qu’eux, me semblent déjà recevoir leur châtiment : l’inconscience de leur propre folie. Car non seulement a ils ne savent pas ce qu’ils disent1 », mais encore ils croient savoir ce qu’ils ignorent. Toute leur science, c’est de faire du mal et de surenchérir chaque jour sur leurs méchancetés. Ainsi par exemple, notre fuite actuelle, ce n’est pas pour nous pousser à la vertu, avec la volonté de nous convertir à l’héroïsme, qu’ils nous la reprochent : d’où viendraient à des ennemis de tels vœux pour des gens « qui ne courent pas à leurs côtésJ » dans leurs mauvais desseins ! Mais méchants qu’ils sont, ils se démènent à répandre ces bruits et ils croient — les innocents vraiment ! — que la crainte de leur injure finira un jour par nous précipiter entre leurs mains. C’est là le désir qui les fait courir de toute part ; ils se posent en amis et enquêtent comme des adversaires. Déjà gorgés de sang, ils veulent encore se débarrasser de nous, car nous avons condamné et ne cessons de condamner leur impiété ; par nos reproches nous vouons au poteau d’infamie leur hérésie. 3. Qui ont-ils jamais recher­ ché puis trouvé sans le traiter indignement comme il leur a plu ? Qui ont-ils recherché puis trouvé sans le réduire à une moni. misérable ou à une infirmité complète ? I. Les victimes de la persécution* a) Tous les évêques fidèles i. I Tim. 1, 7· Il j. 1 Pierre 4, 4Φ 1. Tous ces événements sont rapportés en détail dans VHisi. ar. Les eveques ici nommes y sont présentés plus longuement. Voir Index des noms propres. 182 5 "Α έστίν ATHANASE γάρ οί δικασταί ένεργήματα ’ δοκοΰσι καί ποιεΐν, μάλλον ούτοι προαιρέσεως καί πονηριάς είσίν ύπηρέται. ταΰτ’ εκείνων της εκείνων Ποιος τοίνυν τόπος ούκ έχει της κακίας αύτών ύπόμνημα ; Τίνα φρονούντα κατ’ αύτών ού συνεσκευάσαντο πλασάμενοι προφάσεις κατά 10 την 70 Ίεζάυελ ; Ποία ’Εκκλησία νυν ού θρηνεί διά τάς έκείνων | κατά τών επισκόπων αύτών έπιβουλάς ; Αντιόχεια μέν δι’ Εύστάθιον τόν Ομολογητήν καί ορθόδοξον, Βαλανέαι δέ δι’ Εύφρατίωνα τον Οαυμασιώτατον, και Πάλτος μέν και Άντάραδος διά Κυμχζτιον καί Καρτέριον, ή δέ Άδρια- C 15 νούπολις δι’ Εύτρόπιον | τόν φιλόχριστον και τον μετ’ αύτόν Λούκιον, τόν πολλάκις παρ’ αύτών καί άλύσεις φορέσαντα καί όντως άποθανόντα, καί “Αγκυρα μεν διά Μάρκελλον, Βέρροια δέ διά Κΰρον καί Γάζα δι’ Άσκληπάν. Τούτους μέν γάρ πολλά πρότερον ύβρίσαντες, έξορισθήναι πεποιήκα20 σιν οί δόλιοι. Θεόδουλον δέ καί Όλύμπιον άπό της Θράκης επισκόπους, καί ήμας, και πρεσδυτερους ήμετέρους, ούτως έποίησαν ζητηθήναι, στήναι τιμωρίαν. ώστε, εί εύρεθείημεν, κεφαλής ύπο- Καί τάχα άν άπεθάνομεν ούτως, εί μή παρά γνώμην αύτών έφύγομεν καί τότε. 5 δικασταί : δίκαιοι VE; in m. Ε : ούκ οϊδαεί δίκαιοι οί επί της δίκης, ήως οί δικασταί · λέγεται τε ώς ενταύθα τοΰτο νοείται δηλον τό δίκαιοι II ταύτ’; κατ’ Β || 6 έστίν : είσίν NW || μάλλον : ont.-EV || 8 ύπόμνημα : ύπομνήματα Ν || τίνα—Ίεζάβελ(ΙΟ) : om. Ν || 10 νϋν: οΰν.Ν || Π κατά τών έπισκόπων αύτών : om. y || αύτών : om. EV ,|| 112 μέν : δέ Ε11| 13 τόν Οαυμασιώτατον αβ : om. y || ΙΙάλτος aEFV : Πλάτος R Βόλτος DN Βόρτος W || 18 Γάζα : Γάζα δέ W || 19 μέν ; om. VN || 21 έπισκόπους αβ : ύντας y || 24 παρά γνώμη*? : παραγονομένηνΰ || έφύγομεν : έκφύγομεν D om. Ρ POUR SA FUITE, 3 183 En effet ce qui paraît être l’œuvre des juges1, ils en sont les promoteurs ; ou plutôt les juges se mettent au service de leurs desseins et de leur perversité. Trouvera-t-on une contrée qui ne garde un monument de leur malice ? Un adversaire qui n’ait été la victime de leurs machinations et d’accusations inventées à la manière de Jézabelk ? Une Église qui ne soit aujourd’hui dans le deuil à la suite des complots ourdis contre son évêque ? Antioche pour Eustathe, confesseur et champion de l’orthodoxie, Balanée pour l’admirable Euphration, Paltos et Antarados pour Kymatios et Karterios, Adrianopolis pour Eutrope, l’ami du Christ, pour Lucius son successeur, plus d’une fois chargé de chaînes par eux et mort dans les fers, Ancyrc pour Marcel, Bérée pour Kyros, Gaza pour Asclépas2 ? Tous ces hommes copieusement maltraités au préalable se sont vus exilés par l’action de ces fourbes. Quant à Théodule et Olympios, évêques de Thrace, quant à nousmême et à nos prêtres, ils nous firent traquer, résolus, s’ils nous trouvaient, à se venger sur nos têtes. C’eût été là bientôt notre mort si, contre leurs espoirs, nous ne nous étions échappes cette fois encore. k. cf. Ill Rois 21. 7s. (LXX : 20. 7s.) 1. Un ms. de Madrid (E = Scorialensis ω II 15) porte δίκαιοι au lieu de δικασταίet note en marge : «Je ne sais pas si sont justes ceux qui sont préposes â la justice, c’est-à-dire les juges, mais l’on peut dire que c’est la pensée évidente ici du mot δίκαιοι. » 2. Ce sont les victimes du · Brigandage de Tyr », dont la plupart furent rappelés d’exil à la mort de Constantin (337). Leur rétablissement sur des sièges pourvus par ailleurs ne se fit pas sans de sérieuses difficultés. Voir Ap. c. ar., 87, 19 ; Hilaire, Fragm. hist.. Ill, 9 (PL 10. 665 = CSEL 65, P *55). 184 25 ATHANASE έστι τά μέν κατά τών περί Τοιαΰτα γάρ πρός τά Δονάτον, άνθύπατον τόν καθ’ δέ Όλύμπιον προς ημών Φιλάγριον δοθέντα γράμματα. Τόν γάρ της ΚωνσταντινουD άποπνιγήναι προφανώς 49 Λ Παύλον, έπίσκοπον πόλεως διώξαντες πεποιήκασιν καί | εύρόντες, τη έν λεγομένη 30 Κουκουσώ της Καππαδοκίας, δήμιον έσχηκότες | εις τούτο Φίλιππον τόν γενόμενον έπαρχον * ήν γάρ καί της αίρέσεως αύτών προστάτης καί τών πονηρών βουλευμάτων ύπηρέτης. 4. rAp’ ούν διά τα τοσαΰτα κόρον έχουσι καί λοιπόν ηρέμησαν ; Ούδαμώς. Οΰτε γάρ έπαύσαντο, αλλά, κατά τήν έν ταϊς Παροιμίαις βδέλλαν, μάλλον νεανιεύονται το'ίς κακοϊς έπιφυόμενοι κατά τών μεγάλων παροικιών. ΟΙα 5 γάρ καί τανΰν έδρασαν, τις άν άξίως έξείποι ; Τίς τοσοΰτον δύναται μνημονεΰσαι, Οσον εκείνοι πεποιήκασιν ; "Αρτι γάρ ειρήνην έχουσών τών Εκκλησιών, καίτών λαών εύχομένων έν ταϊς συνάξεσιν, ό μέν | έπίσκοπος της ‘Ρώμης Λιβέριος, 71 καί ΙΙαυλινος ό της μητροπόλεως τών Γαλλίων, καί 10 Διονύσιος ό της μητροπόλεως της Ιταλίας, καί Λουκίφερ Β ό της μητροπόλεως τών κατά Σερδινίαν | νήσων, καί Εύσέβιος ό άπό της ’Ιταλίας, οί πάντες επίσκοποι αγαθοί καί της αλήθειας κήρυκες, αρπάζονται καί εξορίζονται, πρόφασιν ούδεμίαν έχοντες ή ότι μή συνέθεντο τη άρειανή αιρέσει 25 τών : τόν P“c Ν || 28 έπίσκοπον Παύλον σβ : Π. τόν έπίσκ. y || 29 προφανώς : om. Κ || 30 Κουκουσώ : ακουστώ D || είς τοΰτο : om. P II 31 έπαρχον : ύπαρχον W 4, 1 τά : $. 1. Ο || κόρον : κόπον Ν |[ 2 όυτε : ούδέ Ν || 3 ταις : om. ΚΙ·'Ν H 4 κατά τών μεγάλων : om. NW || παροικιών : παροιμιών DW om. N H 5 άν : om. W || έξείποι : ctnoi N 11 τοσοΰτον : τοσούτων W Il 6 δύναται : δυνατός DN 11 όσον : όσων W || 8 της 'Ρώμης : ό της 'Ρώ. POUR SA FUITE, 3-4 185 C’était bien la teneur des lettres dirigées les unes contre Olympios et remises au proconsul Donat, les autres contre nous et remises à Philagrios. Car Paul, l’évêque de Constanti­ nople, ils l’ont poursuivi, découvert et l’ont fait étrangler ouvertement dans la ville qu’on appelle Cucuse en Cappa­ doce. Ils avaient un bourreau pour cela : Philippe, l’ancien préfet, qui patronnait officiellement leur hérésie et se mettait au service de leurs projets pervers. 4. Mais, par une telle accumulation de crimes se sont-ils sentis rassasiés ? se sont-ils désormais tenus tranquilles ? Pas le moins du monde. Bien loin d’arrêter, pareils à la sangsue des Proverbes1, ils s’enhardissent au contraire, s’acharnent au mal et attaquent les grandes Églises. Pour les crimes commis encore tout dernièrement, qui saurait les exprimer à leur juste mesure ? Quelqu’un est-il capable de donner une idée de l’énormité de leurs agissements ? Juste comme les Églises vivaient en paix, au moment où le peuple priait dans les synaxes, Libère, l’évêque de Rome, Paulin, de la métropole des Gaules, Denys, de la métropole d’Italie, Lucifer, de la métropole des îles sardes et Euscbc, évêque d’Italie, tous excellents évêques, hérauts de la vérité, se trouvent enlevés et exilés sans y avoir donné aucun prétexte, si ce n’est qu’ils n’étaient pas partisans de l’hérésie arienne et n’avaient pas D II 9 τών ; on). B || 10 τής μητροττ. της’Ιτ. : Ίτ. μβτροπ. P || II Σβρδ’.νίαν aRE : Σαρδινίαν F Σαρδηνίαν W Σαρδανίαν V Σαρδόνιων Ν Σαρδνανισσών Ο || νήσων : om. D || 12ό BPDW : om. ΚΟβΝ || οί : om. Ν H 13 πρόφασιν—αίρέσε·. (14) : ώς φασιν ούδεμίαν έχοντβς πρόφασιν D || 14 μή : ού Ν. I. cf. Prov. 30, 15 186 15 μηδέ ATHANASE υπέγραψαν αύτοϊς καθ’ ήμών, έν αϊς έπλάσαντο διαβολαϊς καί συκοφαντίαις. 5. Περί γάρ του μεγάλου καί καί εύγηροτάτου όμολογητοΰ αληθώς ‘Οσίου, περιττόν έοτιν εμέ καί λέγειν · ίσως γάρ έγνώσθη πάσιν ότι καί τούτον έξορισθήναι πεποιήκασιν. Ού γάρ άσημος, άλλά καί πάντων μάλιστα ό καί μάλλον επιφανής ό γέρων. Ποιας γάρ ού καθηγήσατο συνόδου ; Καί λέγων όρΟώς ού πάντας έπεισε ; Ποια τις Εκκλησία τής τούτου προστασίας ούκ έχει μνημεία τα κάλλιστα ; Τίς λυπούμενός ποτέ προσηλθεν αύτφ, καί ού | C χαίρων άπήλΟε παρ’ αύτοΰ ; Τίς ήτησε δεόμενος καί ούκ ίο άνεχώρησε τυχών ών ήθέλησε ; Καί όμως καί κατά τούτου τετολμήκασιν, άσέδειαν ότι καί εαυτών αυτός, συκοφαντίας, είδώς άς ποιοΰσι διά τήν ούχ ύπέγραψε ταις καθ’ ήμών έπιβουλαϊς. Εί γάρ καί ύστερον διά τάς πολλάς ύπέρ μέτρον έπιφερομένας αύτώ πληγάς καί συσκευές κατά τών 15 συγγενών αύτοΰ εΐξεν αύτοϊς πρός ώραν ώς γέρων καί άσθενής τώ σώματι, όμως τούτων ή πονηρία καί έκ τούτων δείκνυται σπουδασάντων πανταχόΟεν εαυτούς δεϊξαι μή είναι Χριστιανούς αληθώς. | 15 αύτοϊς : σύν αύτοϊς VW αύτά D || 16 διαβολαϊς καί αβ : om. y 5, 1 περί : περί μέν DN || 2 καί : S. I. Β || 4 καί αβ : om. y || 5 μάλ­ λον αβ : om. y || έπιφανής αβ : προφανής y j| 7 μνημεία : σημεία Β || 9 παρ’ : άπ’ V || 10 καί* : om. W || 11 αύτος αβ : οΰτος y || 12 έαυτών ΚΡΟβ : αύτών By || 13 Et γάρ—σπουδασάντων (17) : ύπέρ τού DN || 17 πανταχόΟεν : ύπέρ τού πανταχ. W || έαυτούς : αύτούς DN || 18 άληθώς : άληΟεϊς F 1. Οσιος : saint, pur. Jeu de mot courant. Cf. Ap. Const., 6 (sur Eutropos). 2. Aurait-il vraiment préside à Nicée ? Voir V. Grumel, « Le siège de Rome et le concile de Niccc », Échos d’Orient 28, 1925. Ami de Constantin POUR SA FUITE, 4-5 187 souscrit contre nous aux accusations et calomnies forgées par eux de toutes pièces. 5. Quant au grand et beau vieillard, le confesseur de la foi, Ossius le bien nommé1, il est superflu que j’en parle moi aussi : c’est un fait vraisemblable­ ment connu de tous ; même lui, ils l’ont fait exiler. Car ce n’est pas un personnage obscur : ce vieillard est illustre entre tous et plus que tous ! Y a-t-il en effet un concile qu’il n’ait présidé2 ? Et la rectitude de scs propos n’a-t-elle pas séduit tout le monde ? Y a-t-il une Église qui ne garde le souvenir le plus précieux de sa médiation3 ? L’a-t-on jamais abordé dans les larmes sans le quitter consolé ? Un solliciteur s’est-il jamais adressé à lui sans partir exaucé selon son désir ? Et pourtant contre lui aussi ils ont poussé leur audace, parce que lui aussi, connaissant les calomnies répandues par leur impiété, il a refusé de souscrire aux complots dirigés contre nous. Et même si, à la fin, sous les coups redoublés dont on l’accablait, à la vue des siens en butte à la persécution, il leur a cédé pour un moment4, lui, un vieillard au corps usé, leur perversité ne se trahit pas moins par ces procédés, puisqu’ils se sont acharnés à montrer de toutes les façons qu’ils n’étaient pas vraiment chrétiens. b) Le cas d’Ossius de Cordoue comme il l’était, cc ne serait pas étonnant. L’obstacle de la langue grecque n’était pas rédhibitoire, comme semble l’insinuer I. Ortiz de Urbina (Nicée et Constantinople, Paris 1963, p. 59). H.-ï. Marrou sc contente de dire que son « rôle paraît avoir été particuliérement actif » (dans Des origines à saint Grégoire le Grand - Nouvelle histoire de l’Eglise, t. 1, Paris 1963, p. 293). Pour le détail des discussions voir V.C. de Clercq, Ossius of Cordova, Washington 1954, p. 228-238. Pjetri. I, p. 174 ne discute pas la question. 3. Ossius avait déjà eu la mission de réduire le schisme méliticn en Égypte au temps de l’èvêquc Alexandre. Voir Ap. c- ar., 74-75. Details dans A. Fliche et V. Martin, Histoire de l’Êgiise, t. 3, Paris 1950, p. 78-79. 4. Cf. Introd. § 20. 188 jj52a ATHANASE 6. Έκεΐθεν γάρ καί εις τήν έπεφύησαν, ζητουντες πάλιν ήμας | 72 πάλιν ’Αλεξάνδρειαν άποκτεϊναι, καί γέγονε χείρονα τά νυν τών προτέρσ^ν. Στρατιώται γάρ έξαίφνης τήν εκκλησίαν έκύκλωσαν, καί τά πολέμων άντί τών εύχι'όν 5 έγίνετο. Εϊτ’ άποσταλείς είσελθών έκ τή τεσσαρακοστή Καππαδοκίας Γεώργιος αύτών ό παρ’ ηΰξησεν παρ’ ά αύτών μεμάθηκε κακά. Μετά γάρ τά έβδομα του Πάσχα, παρθένοι εις δεσμωτηρίου έβάλλοντο, ήγοντο επίσκοποι υπό στρατιωτών δεδεμένοι, ορφανών και χηρών ήρπάζοντο 10 οικίαι καί άρτοι, έφοδοι κατά τών οικιών έγίνοντο, καί νυκτός οι Χριστιανοί κατεφέροντο, έπεσφραγίσθησαν οικίαι, και άδελφοι κληρικών υπέρ τών Και δεινά μέν ταυτα, δεινότερα Η αδελφών δέ τά έκινδύνευον. μετά ταϋτα τολμήματα ' ' τη γάρ έβδομάδι μετά τήν αγίαν Πεντηκοστήν 15 ό λαός νηστεύσας έξήλΟε περί τό κοιμητηρίου εύξασθαι, διά τό πάντας άποστρέφεσθαι τήν προς Γεώργιον κοινωνίαν. Αλλά τούτο μαΟών ό παμπόνηρος αύτός, παροξύνει τόν στρατηλάτην Σεβαστιανόν μανιχαίον βντα ' καί λοιπόν αύτός μετά πλήθους στρατιωτών, όπλα καί ξίφη γυμνά 20 καί τόξα καί βέλη φερόντιον, ώρμησεν έν αύτή τη Κυριακή κατά τών λαών. Καί ολίγους εύρών εύχομένους (οί γάρ πλειστοι λοιπόν διά τήν ώραν άναχωρήσαντες ήσαν) τοιαύτα είργάσατο οία παρ’ αύτών έπρεπεν άκούσαντα πράξαι ’ πυρκαιάν γάρ άνάψας καί στήσας παρθένους παρά τό πϋρ, 25 ήνάγκαζε λέγειν έαυτάς τής Άρείου πίστεως είναι. ‘Ως β, 1 πάλιν αβ : om. y || 2πάλιν : πώς δ'άν D || γέγονε : γεγονέναι D 114 πολέμων FK®cPORy : τών πολ. BKPcEV 115 είσολΟώνΚΡΟβ: έλΟών By H 10 έφοδοι αβ : καί £φ. y || 11 οΐ αβ : om. y || έπεσφραγίσθησαν : -γιζοντο W || 13 τά : om. D || 14 τολμήματα : τολμηθέντα Ν || 16 Γεώρ· POUR SA FUITE, 6 189 Peu aPrès en efFet’ \es v°ici revenus a Alexandrie ; ils cher­ chent encore à nous tuer et la situation se trouve être pire qu’auparavant. Une troupe de sol­ dats investit soudain l’église et les cris de guerre couvrent la voix de la prière. Puis, au cours du carême, leur émissaire, Georges, arriva de Cappadoce et sa méchanceté dépassa les leçons de ses maîtres. En cfTct, après la semaine de Pâques, les vierges sont jetées en prison, les évêques sont emmenés enchaînés par les soldats, les orphelins et les veuves se voient enlever leur maison et leur nourriture, des perquisitions for­ cent les domiciles et, de nuit, on emmène les chrétiens ; les scellés sont apposés aux habitations ; les familles des clercs sont en danger à cause de leur lien de parenté. Voilà déjà bien des atrocités, mais plus atroce fut leur audace par la suite : dans l’octave du saint jour de Pentecôte, le peuple, à l’issue du jeûne, était sorti prier prés du cimetière, car iis refusaient la communion avec Georges. Le triste sire eut vent de l’affaire. Il excite le zèle du général Sébastien, qui était manichéen. Celui-ci alors, avec une troupe de soldats en armes, portant leurs glaives tirés, leurs arcs et leurs flèches, le jour même du dimanche, se jeta sur le peuple. Il trouva quelques personnes en prière — la plupart venaient de partir car l’heure était avancée — et ses actes furent à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre d’un homme à leur dévotion. Il fit allumer un bûcher, on amena les vierges près du feu, et il voulait leur faire dire qu’elles partageaient la foi d’Arius. Mais à la vue de leur résistance victorieuse, de leur indif- c) La persécution contre ie peuple γιον : τον Γεωργ. N || 17 αύτός : οΰτος Ν || 18 Σεβαστιανόν : κατά χρισ­ τιανόν Γ) || )ί> αύτός : om. VD || στρατιωτών : στρτ. οντα D ||23 εΐργάσατο : είργάσαντο Wpc 11 25 έοωτάς : αύτάς W om. Κ 190 ATHANASE δέ νικώσας αύτάς έβλεπε καί μή φροντιζούσας τού πυρός, γυμνώσας λοιπόν ούτω κατέκοψεν εις τά πρόσωπα, ώς μετά χρόνον μόγις αύτάς έπιγνωσθήναι. 1 C 73 7. Άνδρος δέ κατέκοψε ' τρόπω καινοτέρω τεσσαράκοντα, κρατησας τάς | άπό ράβδους γάρ τών φοινίκοϊν εύθύς τβμών, έν αύταϊς έχούσας έτι τούς σκόλοπας τά νώτα τούτων ούτως έξέδειρεν, ώς τινάς μέν πολλάκις 5 χειρουργηΟήναι διά τούς έναποπαγέντας έν αύτοϊς σκόλοπας, τινάς δέ καί μή φέροντας άποθανεΐν. Πάντας μέν ούν τούς περιληφθέντας άθρόως καί τάς παρθένους έξώρισαν είς τήν μεγάλην "Οασιν, τά δέ σώματα τών τετελευτηκότιον ούδέ τοις ίδίοις κατά τήν αρχήν άποδοθήναι πεποιήκασιν, άλλ’ 10 έκρυψαν ώς ήθέλησαν άταφα βαλόντες υπέρ αύτούς λανθάνειν τήν τοσαύτην 653 A ωμότητα. τού δοκειν Πράττουσι δέ τούτο πεπλανημένη τη διανοία οί παράφρονες. Τών γάρ οικείων χαιρόντων τών τετελευτηκότων μέν διά τήν ομολογίαν, | Ορηνούντων δέ διά τά σώματα, μείζων έξηχεΐτο 15 κατ’ αυτών ο της άσεβείας καί ώμότητος έλεγχος. Καί γάρ εύθύς από της Αίγύπτου καί τών Λιβύων έξώρισαν μέν επισκόπους Άμμώνιον, Μούιον, Γάιον, Φίλωνα, Έρμήν, Πλήνιον, Ψενόσιριν, Νειλάμμωνα, ’Αγαθόν, Άνάγαμφον, Μάρκον, Άμμώνιον, έτερον Μάρκον, Δρακόντιον, Άδέλφιον, 20 Αθηνόδωρον · καί πρεσβυτέρους Τέρακα καί Διόσκορον. 26 καί μή— πυρός : om. DN || 27 γυμνώσας : γυμν. αύτάς Ν γυμνάς EV K 28 μόγις αύτάς αβ : αύτάς μόλις y 7, 3 εύθύς τεμών : om. DN || έχούσας : έχούσαις RDN || 5 έναπο­ παγέντας a : άποπαγέντας βλν άποταγέντας DN || 6 καί : om. Κ || μέν οδν : μέν D δέ Ν || 7 περιληφθένταςΒΚΟ REV : περιλειφθεντας PFy || καί : om. Ν |[ τάς παρθένους EW : om. Ν τήν παρθένον ocREVD || 10 POUR SA FUITE, 6-7 191 férence au feu, il les fit dépouiller de leurs vêtements et frapper au visage jusqu’à les rendre bientôt méconnaissables. 7. Quant aux hommes, il réussit à en faire prendre qua­ rante et les fit battre selon une méthode peu commune : avec des branches de palmier qu’on venait de couper — de celles qui sont hérissées d’épines — il leur fit cruellement déchirer le dos. Plusieurs eurent besoin de l’intervention répétée d’un chi­ rurgien à cause des épines enfoncées dans la chair ; quelquesuns même, ne le supportant pas, en moururent. Ensuite tous ceux que l’on avait pris, en bloc, avec les vierges, se trouvè­ rent relégués dans la Grande Oasis. Les corps des victimes cependant ne furent pas remis tout de suite aux familles, mais les bourreaux les cachèrent à leur gré, jetés sans sépulture, avec l’illusion de pouvoir camoufler leur innommable cruauté. Voilà ce qu’ils font, les insensés, dans l’égarement de leurs esprits. Comme les parents des morts, tout en se réjouissant de la confession des leurs, pleuraient la disparition des corps, on entendait grossir la rumeur contre leur impiété et leur cruauté. Or au même moment ils exilaient d’Égypte et de Libye les évêques Ammonios, Mouios, Gaios, Philon, Hermès, Plenios, Psenosiris, Nilammon, Agathos, Anagamphos, Marc, Ammonios, un autre Marc, Dracontios, Adclphios, Athénodorc, les prêtres Hierax et Dioscore. Ils les βαλόντες : om. N βάλλοντες DW || 12 πεπλανημένη αβΟΝ : πεπλανημένοι VacW K 13 μέν : om. N |j 14 μείζων : μχϊζον RE || 17 Μούιοναβ : Μούιν y || 18 Νειλάμμωνα y : Ιίηλάμμωνα «REV Παλάμωνα F|[ ’Αγαθόν αβ (Fac) : Άγάθωνα FPCN Άγάθονα DW 11 Άνάγαμφον : Άγαμφον FN Νάγαμφον D || 19 Άμμώνιον : άλλον “Λμμ. V 192 ATHANASE Καί οΰτω πικρώς ήλασαν αύτούς, ώς τινάς μέν αύτών έν ταϊς όδοϊς, τινάς δέ έν αύτω τώ έξορισμώ άποθανεϊν. Έφυγάδευσαν δέ επισκόπους πλείους τριάκοντα · σπουδή γάρ ήν αύτοϊς κατά τόν Άχαάβ, εΐ δυνατόν, έξάραι τήν 25 αλήθειαν. ’Ιδού ταΰτα τών ασεβών τά τολμήματα. 8. Ταΰτα δρώντες καί μή έντραπέντες έφ’ οΙς|πρότερον Β καθ’ ήμών έτύρευσαν κακοϊς, έτι καί νυν κατηγορουσιν, έκφυγεϊν δυνηθέντας αύτών τάς άνδροφόνους χεϊρας * μάλλον δέ όδύρονται πικρώς, δτι μή καί έκποδών τέλεον 5 πεποιήκασι ’ και λοιπόν προφασίζονται δειλίαν ύνειδίζειν, άγνοούντες βτι καί τοΰτο γογγύζοντες, είς έαυτούς έπιστρέφουσι μάλλον τήν μέμψιν · εί γάρ φαΰλον τό φεύγειν, πολλφ χείρον τό διώκειν ’ ό μέν γάρ, ίνα μή άποθάνη, κρύπτεται, ό δέ διώκει ζητών άποκτειναι. Καί τό μέν φεύγειν 10 γέγραπται, ό δέ ζητών άναιρήσαι παραβαίνει νόμον, καί μάλλον αύτός τήν πρόφασιν του φεύγειν παρέχει. Είπερ ούν τήν φυγήν όνειδίζουσιν, έντρεπέτωσαν πλέον έαυτούς διώκοντας · παυέσθωσαν γάρ έπιβουλεύοντες, καί παύσονται 74 καί οί φεύγοντες εύθύς. C ’Αλλά της μέν | ίδιας πονηριάς 15 ού παύονται, τού | δέ καταλαβεϊν ένεκα πάντα πράττουσιν, ούκ είδότες δτι τών διωκόμενων ή φυγή μεγας έλεγχός έστι κατά τών διωκόντων. ΟύδεΙς γάρ τόν πράον καί φιλάνθρωπον φεύγει, άλλα μάλλον τόν άγριον και πονηρόν 21 μέν αύτών : μέντοι Ν || 23 έφυγάδευσαν δέ : έφυγ. καί Ν 11 τριά­ κοντα : τών τριακ. KPF || 24 έξάραι : είη άραι VEl’c cî ίραι Eae 8, 2 έτύρευσαν : έτυράννησαν y 11 4 καί ; om. KNW118 χείρον : χείρω R 11 10 άναιρήσαι παραβαίνει νόμον : om. D || 11 αύτός : αύτύ W || 12 POUR SA FUITE, 7-8 193 chassèrent avec de tels mauvais traitements que d’aucuns moururent en route, d’autres au cours de leur exil. Ils chassè­ rent ainsi plus de trente évêques. Leur souci, à l’exemple d’Achabm, était, si possible, d’extirper la vérité. Voilà les atro­ cités de ces impies. 8. Voilà ce qu’ils font et, sans II. Justification avoir eu honte des premiers cri­ de la fuite en certains cas mes perpétrés contre nous, les a) Mieux vaut être persécuté que persécuteur voici encore qui nous accusent maintenant d’avoir pu échapper à leurs mains criminelles. Bien plus, ils regrettent amèrement de n’avoir pas réussi à se débarrasser enfin de nous, et les voici qui mettent en avant le reproche de lâcheté sans se rendre compte qu’en lançant encore cette rumeur ils retour­ nent le blâme contre eux-mêmes. Car si la fuite est une honte, la persécution est plus coupable ; le fugitif, c’est pour échap­ per à la mort qu’il se cache ; le persécuteur, lui, cherche à donner la mort. Et d’ailleurs la fuite s’autorise de l’Écriture”, mais celui qui a l’intention de tuer transgresse la Loi, bien plus il fournit lui-même l’excuse à la fuite. Si donc nos adver­ saires nous reprochent notre fuite, qu’ils aient plutôt honte de leur poursuite. Qu’ils cessent donc de comploter, les fugitifs cesseront aussitôt de fuir. Mais loin de mettre un terme à leur perversité, ils organisent tout pour la poursuite, oubliant que la fuite des persécutés est la grande preuve qui confond les persécuteurs. Ce n’est pas en effet l’homme doux et aimable que l’on fuit, mais plutôt le brutal aux mœurs perverses. Ainsi έντρεπέτωσαν : έντρεπέσΰωσαν DW έντραπέσύωσαν N || 13 έπιβουλεύοντες : ol έπ«.6. Ν || παύσονται ap : παύονται y || 15 πάντα : om. Ν || 17 ούδείς : ού Ν m. cf. IU Rois 19, 1 s. Il n. cf. Match. 10. 23 194 ATHANASE όντα τδν τρόπον, κ Πας » γοΰν κ κατώδυνος καί ύπόχρεως » 20 άπδ μέν του Σαούλ έφευγε, πρδς δέ τον Δαυίδ κατέφευγε. Δια τούτο καί οΰτοι τούς κρυπτόμενους αύτούς άναιρεϊν σπουδάζουσιν υπέρ του μή δοκεΐν έχειν της έαυτών πονηρίας τον έλεγχον. 656 A ’Αλλά καί έν τούτω δοκούσι τυφλώττειν οί αεί I πλανώμενοι · δσω γάρ ή φυγή πρόδηλος, τοσούτω 25 καί πλέον ή έξ επιβουλής γινόμενη παρ’ αύτών άναίρεσις ή καί εξορία προφανέστερα γενήσεται · άν τε γάρ άποκτείνωσιν, ό θάνατος μεϊζον ήχήσει κατ’ αύτών · άν τε πάλιν έξορίσωσι, πανταχοΰ καθ’ έαυτών αυτοί μνημεία τής παρανομίας έξαποστέλλουσ ιν. 9. Εί μέν ούν εσωζον τάς φρένας. έβλεπον εαυτούς έν τούτοις συνεχομένους καί τοϊς έαυτών προσκόπτοντας λογισμοϊς. Επειδή δέ καί τό σωφρονειν άπώλεσαν, διά τούτο καί διώκοντες έξάγονται, καί ζητοΰντες άνελεΐν ούχ δρώσιν 5 έαυτών τήν άσέοειαν. Τάχα γάρ καί τήν Πρόνοιαν αύτήν αίτιασθαι τολμώσιν (ούδέν γάρ αύτοϊς άτόλμητον), έφ’ οίς αύτοΐς ού παραδίδωσι, προδήλου τούτου τυγχάνοντος| Β κατά τήν τού Σωτηρος φωνήν, ότι μηδέ στρουθίον άνευ τού Πατρδς ήμών τού έν τοϊς ούρανοϊς έμπεσεΐν είς παγίδα ]0 δύναται. Καί γάρ καί ύτε παραλαμβάνουσιν οί άλάστορες, εύθύς έπιλανΟάνονται τών τε άλλων καί προ τών άλλων 19 τδν τρόπον : τοϊς τρόποις Ν || πας γοΰν : καί πας μέν Ν 11 22 σπουδάζουσιν aREF : σπεύδουσιν Vy || έαυτών Vy : αύτών aREF || 2-1 τοσούτω : τοσοΰτον Ν || 25-26 ή καί : καί ή VDW || ή καί — γενή­ σεται : om. Ν || 27 ό θάνατος — έξορίσωσι : oin. Β 11 ήχήσει : έξηχήσει D έξηχεΐ Ν || 28 πανταχοΰ : πάντα Ε || αύτοί Vy : αύτοϊς ccREF || παρα­ νομίας : πονηρίας Ν || 29 έξαποστέλλουσιν aREF : άποστέλλουσιν Vy POUR SA FUITE, 8-9 195 « tous les malheureux et les débiteurs0 » fuyaient Saül pour se réfugier près de David. Voilà pourquoi aussi les persécuteurs ont à cœur de supprimer leurs victimes qui se cachent, pour qu’elles ne puissent pas fournir la preuve de leur perversité à eux. Mais là encore il semble bien qu’ils continuent d’être aveugles, les pauvres fous ; car plus la fuite a de retentisse­ ment, plus la mort ou l’exil causés par leurs intrigues deviennent éclatants. S’ils tuent, la mort criera plus fort pour les condamner ; s’ils exilent de nouveau, ils dispersent partout eux-mêmes contre eux-mêmes des témoignages de leur ini­ quité. 9. Si donc ils gardaient leur bon sens, ils verraient qu’ils s’empêtrent et trébuchent dans leurs propres calculs. Mais puisqu’ils ont étouffé jusqu’à leur bon sens, pour cela même ils se jettent dans la poursuite et, tout à l’élaboration de leurs attentats, ils ne voient pas leur propre impiété. Bien vite en effet, ils auront le front de s’en prendre à la Providence ellemême — rien ne leur semble trop audacieux — de ce qu’elle ne leur livre pas leurs victimes, puisqu’il est évident, selon la parole du Sauveur”, que même un passereau, sans la permis­ sion du Père des cieux, ne peut tomber dans un piège. Or dés l’instant que ces forcenés veulent appréhender quelqu’un, ils oublient tout et, avant tout, ils s’oublient eux-mêmes : seule la 9. 1 έδλεπον : ίόλ. άν F || 2 τοϊς : τούς Ν || προσκόπτοντας : προκόπτ. Κ || λογισμοϊς : λόγοις D λόγους Ν || 3 σωφρονεϊν : φρονεϊν VW II 5-6 τάχα — άτόλμητον : καί μετά τινα. ούδέν γάρ αύτοϊς άτόλμητον, έφ’οΓς καί τήν Πρόνοιαν αύτήν αίτιασΟα*. τάχα τολμώσιν ρ || 6 αίτιασθαι erpp : αΙτιάσασΟαι y 11 τολμώσιν : τολμήσουσιν V 11 ούδέν γάρ : ούδεν Β H αύτοϊς : αύτοϊς ημάς V 11 8 δτι μηδέ : ούτε γάρ φησ: Ν || 11 καί πρύ τών άλλων : om. D ο. 1 Sam. 22. 2 II ρ. cf. Match. 10. 29 196 ATHANASE εαυτών · καί άνασπάσαντες, ταις μόναις όφρύς τάς άλαζονείαις ούτε καιρόν γινώσκουσιν ούτε άδικούντες ανθρώπους αίδούνται την φύσιν, κατά δέ τόν τύραννον της 15 Βαουλώνος άγριώτερον έπιφύονται καί ούτε τινάς έλεοΰσιν, άλλα και α του πρεσβυτέρου τύν ζυγόν έπιβαρύνουσι « καί « έπί το άλγος τών τραυμάτων », ώς γέγραπται, προστιθέασιν οί άνηλεεΐς. Εί 20 κατά μέν ούν μή ταύτα τής αύτών συκοφαντίας έξορίσαντες C δράσαντες πιθανώς ήσαν, ήσαν, υπέρ άν εί μή λέγοντας ημών παρά λέγοντες τούς τισιν ένομίσθησαν * | επειδή δέ άλλοις τοσούτοις καί τηλικούτοις έπισκόποις όμολογητού έπεοούλευσαν, και ούτε ούτε του επισκόπου Όσιου, του μεγάλου 'Ρώμης καί ούτε 25 τοσούτων άπδ τών Σπανίων καί Γαλλίων καί τής Αιγύπτου καί Λιβύης καί τών άλλων μερών επισκόπων έφείσαντο, άλλα τοσαύτα πεποιήκασι κατά τών όλως έλεγξάντων αύτούς υπέρ ημών, πώς ούχί μάλλον ήμας πρύ τών άλλων 75 έβουλεύσαντο, | καί μετ’ εκείνους έπιΟυμοΰσι δέ κάκεισε 30 άνελεΐν ; Εις τούτο γάρ άγρυπνούσι καί νομίζουσιν άδικείσύαι,’ άν βλέπωσι σωζσμένους οΰς ούκ έβούλοντο ζην. 10. Τίς τοίνυν ού σύνορα τήν πανουργίαν αύτών ; Τίνι τούτο κατάδηλον ούκ έστιν ότι μή δι’ αρετήν ύνειδίζουσι 12 μόναις : μάλλον VW || όφρΰς : οφρύας VD || 13-1-1 ούτε—ανθρώ­ πους : om. Ε H 13 καιρόν : καλόν γεωργεϊν V || 14 αίδοΰυται : ούκ (8. 1.) αίδ. Ε || 15 έλεοΰσιν : έλεώσιν RD || 16 τοϋ πρεσβυτέρου : τούς πρεσδυτέρους D τοϊς πρεσδυτέροις Ν || 17 έπί : έτι VW || τραυμάτων : τραυμ. μου Ν ί|19 « μέν : έάν μέν VW || 20 κατά : s. 1. Ν || 21 άν λέγοντες : άντιλέγοντες O”c || 2G έπισκόπων : έπισκόπους Ν || 27 άλλα POUR SA FUITE, 9-10 197 jactance leur fait lever le front, mais alors ils ne tiennent pas compte du moment et, en molestant les gens, ne respectent aucune loi naturelle ; sur le modèle du tyran de Babyloneq, ils s’acharnent plus sauvagement et n’ont de pitié pour personne. Bien plutôt « ils alourdissent le fardeau du vieillardr » et, impi­ toyables, ils ajoutent « à la douleur des blessures4 », selon l’expression de l’Écriture. Si pourtant ils n’avaient pas fait cela, s’ils n’avaient pas exilé ceux qui parlaient pour nous en condamnant leurs calomnies, leurs dires eussent paru crédibles à certaines gens. Mais comme ils se sont attaqués à tant d’autres évêques si vénérables, sans épargner même le grand Ossius le confesseur, ni l’évêque de Rome, ni tant d’autres évêques d’Espagne, de Gaule, d’Égypte, de Libye et d’autres lieux, comme ils se sont tant acharnés sur ceux qui les ont pleinement confondus à mon sujet* 1, comment ne pas voir que c’est à nous avant tous les autres qu’ils s’en sont pris et qu’après eux c’est nous qu’ils veulent supprimer jusque dans ce désert ? Ils se tiennent en effet aux aguets et se croient lésés s’ils voient sains et saufs ceux qu’ils voudraient morts. 10. Ainsi, qui donc ne voit leur fourberie ? A qui n’cst-il pas évident que ce n’est pas la vertu qui les pousse à blâmer la ctREF : άλλά καί Vy 11 6λως : άλλων W άλλων τών V 11 28 ήμάς : ήμϊν F H 23 έΰουλχύσαντο aRE : έπεδούλευσαν F έυού?,οντο DN ήδούλοντο VW Il έκείνους : έκείνοις Nac || δέ κάκείσε aft EP : δεκάκις VW δέ κακίας D κακώς Ν || 30 άδικεϊσΟαι : άνελεϊν DN 10, 1 πανουργίαν : κακουργίαν Ν || τίνι : τί νυν R«c || 2 κατάδηλον ούκ : μή κατάδηλον Ν q. cf. Dan. 3, 6 II r. Is. 47, 6* Il s. Ps. 68, 274 1. Voir Introd., § 28-37 (Les amis d’Athanase). 198 ATHANASE δειλίαν, άλλ’ αίματα D διψώντες, ώσπερ οαγήναις, χρώνται ταϊς ίδίαις κακοτεχνίαις, νομίζοντες ■ έν ταύταις συλλαμβά- 5 νεσθαι ους εάν ζητώσιν άναιρήσαι ; Τοιούτους γάρ αύτούς αί πράξεις έδειξαν καί ήλεγξαν τόν τρόπον αύτών, θηρίων 657 A μέν άγριώτερον, | Βαβυλωνίων δέ ώμότερον. Καί εί καί αύτάρκης έκ τούτων έστίν ό κατ’ αυτών έλεγχος, όμως, 10 διάβολον » δειλίαν επειδή άπαλοίς έγκαλειν, ·* τόν κατά τοίς λογαρίοις δειλότεροι πατέρα εαυτών ώστε σχηματίζονται βντες λαγωών τόν αύτοί, φέρε καί τά έκ των θείων Γραφών περί τών τοιούτων γεγραμμένα θεωρήσωμεν. ταύτας μέν ΔειχΟήσονται μαχόμενοι, 15 διαοάλλοντες · τών ζητούντων άπό τών γάρ τών ήττον ούδέν δέ αγίων καί τάς πρός άρετάς εί γάρ λοιδοροΰσι τούς κρυπτομένους από άνελεΐν καί διαοάλλουσι διωκόντων, τί ποιήσουσιν τούς φεύγοντας ορώντες τον μέν ’Ιακώβ φεύγοντα τον αδελφόν Ήσαΰ, τόν δέ Μωσήν εις Μαδιάμ άναχωροϋντα διά τόν φόβον του Φαραώ ; Τί δέ 20 τοιαυτα Β φλυαρούντες άπολογήσονται τω Δαυίδ φεύγοντι τόν Σαούλ άπό της|οΙκίας, οτε άπέστειλεν αυτόν άναιρεΟηναι, καί κρυπτομένω μέν τούτον έν τω σπηλαίω, « άλλοιούντι 3 αΓματα : αϊματος FVW || 4 ίδίαις : οίκείαις Ν || κακοτεχνίαις : κακουργίαις V || ταύταις : τούτοις DN | ! 5 άναιρήσαι : άναιρήσΟαι D || γάρ aREF : om. Vy || 8 καί cl καί : εί καί Ν καί ci VW || έκ τούτων έστίν ό κατ*αύτών : αύτών πόλεμος Rac || 9 έαυτών : αύτών VNW || 10 λογαρίοις RPC FDN : λογυδρίοις VW λογοχαρίοις ccERac || 13 ούδέν : ούδέν μέν DN || 14 ταύτας : ταύτα VDW || μεν : om. KDN || 22 κρυπ- POUR SA FUITE, !Û 199 lâcheté, mais qu’assoiffés de sang, ils utilisent leurs intrigues comme les mailles d’un filet, dans l’espoir d’y voir tomber ceux qu’ils cherchent à supprimer. Tels les ont révélés leurs actions, clics ont dénoncé leur naturel plus sauvage que celui des fauves, plus cruel que celui des Babyloniens. b) Arguments tirés mâme s’n suffit de ces faits Pour ^es confondre, cepen­ dant, comme à l’instar de « leur père le diable1 » ils affectent un langage doucereux pour dénon­ cer la lâcheté — plus lâches eux-mêmes que des lièvres — allons voir encore ce que les divines Écritures disent de telles gens. Par là ils apparaîtront rien de moins que des adversaires de la sainte Écriture et des détracteurs de la vertu des saints. Car s’ils insultent ceux qui se cachent des persécuteurs qui cherchent à les faire périr, et s’ils accusent ceux qui fuient leurs poursuivants, que feront-ils en présence de Jacob fuyant devant son frère Ésaü, de Moïse se réfugiant en Madian par crainte du Pharaon* ? Comment pourront-ils avec de pareilles inepties défendre David ? Pour fuir Saül il a quitte sa maison lorsque ce dernier eut donné l’ordre de le tuer ; il se cache de lui dans la caverne", « il maquille les traits de son visage* » de l’Écrîture τομένω : κρυπτόμενων W || τούτον : om. FDN || άλλοιοΰντι : άλλοιώντι B°c άλλοιοϋντα W t. Jn 8, 44 II u. cf. Gcn. 27, 43-44 ; Sag. 10, 10 II v. cf. Ex. 2, 15 II w. cf. I Sam. 24. 1-8 II x. I Sam. 21. 14· (Abimélcch = Akish) ; Ps. 33. 1* (LXX) ATHANASE 200 δέ τό πρόσωπον εαυτού », έως άν παρέλΟη τόν Άβιμέλεχ και τήν επιβουλήν έκκλίνη ; Τί δ’ αν εϊποιεν οί πάντα 25 λέγοντες εύχερώς, βλέποντες τον μέγαν Ήλίαν έπικαλούμενον μέν τον Θεόν καί νεκρόν εγείροντα, κρυπτόμενον δέ διά τόν Άχαάβ καί φεύγοντα διά τάς άπειλάς της Ίεζάβελ ; Τότε γάρ ζητούμενοι καί οί υιοί τών προφητών έκρύπτοντο λανΟάνοντες έν τοϊς σπηλαίοις παρά τω Άβδιοΰ. 11. "Η τούτοις μέν ώς παλαιοΐς ούκ ένέτυχον, τών δέ κατά τό Εύαγγέλιον ούδεμίαν μνήμην εχουσι. Καί γάρ καί οί μαΟηται « διά τόν φόβον τών ’Ιουδαίων » άνεχώρουν | κρυπτόμενοι, καί ο Παύλος έν Δαμασκώ, παρά τού εθνάρχου 76 C 5 ζητούμενος, αάπό τού τείχους ένΙσαργάνη κεχάλασται καί έξέφυγε τού ζητούντος τάς χεΐρας ». Τής τοίνυν Γραφής τοιαύτα λεγούσης περί τών αγίων, ποιαν άρα πρόφασιν τής εαυτών προπετείας έξευρεϊν δυνήσονται ; "Αν τε γάρ δειλίαν όνειδίσωσ·. κατ’ αύτών, 10 μαινομένων τό τόλμημα, αν δέ και ώς παρά τό βούλημα τού Θεού ποιούντας αύτούς παντελώς τάς Γραφάς. διαβάλλωσιν, ούκ είδότες είσί Έν μέν γάρ τω νόμω πρόσταξις ήν έκταγήναι καί πόλεις φυγαδευτηρίων, ύπέρ τού τούς ζητούμενους είς θάνατον, όπως δήποτε δύνασθαι διασώζε15 σΟαι.α’Επί δέ συντελεί» τών αιώνων»παραγενόμενος αύτός ό 23 εαυτού : αύτοΰ Ν || παρέλΟη : παρήλΰε W || 24 έκκλίνη : έγκλίνη Ν έςέχλινε W || 24-25 οί πάντα λέγοντες εύχερώς : om. ρ || 26 μέν aREF : om. Vy || έγείροντα : έγείραντα BDp || 3c : μέντοι Ν || 27 διά τάς : om. V II 28 ζητούμιτ/οι : -μενον Rae ||2g τφ : tOq β || *A63'.oô aREF : Άβδί? VNW Όδδία D 11, 1 ή : άλλά N i | ούκ : ϊ<τως ούκ Ν || 2 μνήμην : μνείαν Β 11 6 τοϋ ζητοΰντος : τούτου Ν || 7 τής —λεγούσης : πώς τοιαύτα λέγουσι Ν || POUR SA FUITE» 10-11 201 jusqu’à ce qu’il ait échappé à Abimélech et déjoué ses embû­ ches. Que diraient-ils, ces beaux parleurs intempestifs à la vue du grand Élie, qui se fait écouter de Dieu, qui ressuscite un morty, mais qui, devant Achab, se cache et, devant les mena­ ces de Jézabel, s’enfuit2 ? On voit, à la même époque, les fils des prophètes, également recherchés, qui se terrent dans leurs grottes, cachés par Abdiasa. 11. Peut-être ne sont-ils pas au courant de ces histoires un peu vieilles, mais ils n’ont pas plus de mémoire pour les faits de l’Êvangile. En effet les disciples eux-mêmes, « par crainte des Juifs** », se sont tenus cachés ; et Paul à Damas, traqué par l’ethnarque, « s’est bien fait descendre des remparts dans une corbeille pour échapper aux mains de celui qui le recher­ chait ». Si donc l’Écriture rapporte de tels faits à propos des saints, quelle excuse pourront-ils inventer à leur acharnement ? S’ils reprochent aux saints la lâcheté, leur audace tient de la folie ; mais s’ils les accusent d’avoir agi contre la volonté de Dieu, ils étalent leur totale ignorance des Écritures. Dans la Loi en effet, il y avait même l’ordre de créer des villes de refuge pour les gens voués à la mort, qui pourraient ainsi trouver leur salut. Et quant, « à l’accomplissement des temps* », apparaît 9 όνειδίσωσι : όνειδΐζωσι N όνειδίζουσι καί D || 10 μαινομένων τδτόλ­ μημα : μαίνονται Ν || 11 δ'.αόάλλωσιν : διαβάλωσι Ρ διαβάλλουσι Ν || ούκ είδότες είσΐ : om. Ν || 12 πρόσταξις : καί πρόσταξις V om. Ν || 13 ήν έκταγήναι καί : om. Ν ήν καταταγηναι καί W || οσγατευδηρίων : φυγαδ. ήσαν Ν || 14 δήποτε : δηποτοΰν VN || 14-15 διασώζεσΟαι : διώξαι ταύτας Ν || 15 έπΐ δέ— λόγων (17) : δ δέ Χριστός τί φησιν ρ || έπΐ δέ : έπειδή δέ Nac || συντελεία : τή συντ. DN ν. cf. Ill Rois 17, 17-23 II z. cf. Ill Rois 19, 3 II a. cf. III Rois 18.4 II b. Jn 20. 19 II c. Il Cor. 11, 32-33' Il d. cf. Ex. 21, 13 ; Nombr. 35. 12 II e. Hcbr. 9, 26 202 τώ ATHANASE Μωσεϊ λαλήσας Λόγος τού Πατρός πάλιν ταύτην δίδωσι λέγων * «‘Όταν δέ διώκωσιν D εντολήν ύμάς έν τη πόλεί ταύτη, φεύγετε εις τήν | έτέραν » · καί μετ’ ολίγα φησίν · α "Οταν ούν 18ητε τό βδέλυγμα της έρημώσεως τό 20 ρηΟέν διά Δανιήλ τού προφήτου έστός έν τόπφ άγίω (ο άναγινώσκων νοείτω), τότε οι έν τη Ίουδαία φευγέτωσαν 060 A εις τά | ορη καί ό επί τού δώματος μή καταβήτω άραι τά έκ της οικίας αύτου ' καί ό έν τω άγρφ μή ύποστρεψάτω όπίσω άραι τά ίμάτια αύτου ». Ταΰτα γάρ είδότες οί άγιοι, 25 τοιαύτην εΐχον τήν τής πολιτείας άγωγήν. προσέταξεν παρουσίας ό έν Κύριος, ταύτα καί πρό "Λ γάρ της νυν ένσάρκου τοϊς άγίοις έλάλει ' καί έστιν ούτος όρος άνθρώποις εις τελειότητα φέρων, ο δ’ άν ό Θεός προστάξη τούτο ποιεΐν. 12. Διά τούτο καί αύτός ό Λόγος δι’ ημάς γενόμενος άνθρωπος κατηξίωσε ζητούμενος ώς ήμεΐς κρυβήναι ’ καί πάλιν διωκόμενος, φεύγε ιν καί τήν επιβουλήν έκκλϊναι. "Επρεπε γάρ αύτόν, ώς έκ τού πεινήν και διψήν καί τού 5 παθεϊν, ούτως καί έκ τούτου Β δεικνύειν έαυτόν φορούντα σάρκα καί γενόμενον άνθρωπον. Έξ αρχής | μέν γάρ άμα 17 ταύτην : om. Ν || δέ : om. Νρ || διώκωσιν : διώκουσιν D || ύμάς : orti. F ημάς Wp 11 18 έτέραν : άλλην D | j μετ’όλίγα φησίν : πάλιν ρ || 19 ο5ν : om. ρ δέ V || ϊδητε : είδητε I) || τό—του προφ. (20} : om. ρ || 20 έστός RE : έστώς «FVy || 21 ύ άναγινώσκων νοείτω : om. ρ Ι| 22 εις τά Vy : έπί τάαΠΕΕ || καί Vy : om. ccREF || καταβήτω «BEF : καταδάτω VDN καταδαινέτω W|| τά* : τά ί μάτια F || 23 έκ : έπί Ν || καί ό — φέρων (28) : om. ρ J ύποστρεψάτω α REF : έπιστρ. VDN άποστρ. W H 24 όπίσω : om. F || 25 τοιαύτην : ταύτην Ν || άγωγή*/ : διαγωγήν F H 27 παρουσίας : πολιτείας VN || δρος : ό <5ρος D 11 28 ό δ ’άν : δ άν V II ό Θεός : om. F || 29 -οιεϊν : χρή ποιεΐν Ν POUR SA FUITE, 11-12 203 celui qui a parlé à Moïse, le Verbe du Père, il donne de nou­ veau ce commandement : « Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre1- », et peu après il affirme : « Quand vous verrez l’horreur de la dévastation dont parle le prophète Daniel installée dans le saint Lieu — que le lecteur comprenne ! — alors, que ceux qui seront en Judée cherchent refuge dans les montagnes, que celui qui sera sur sa terrasse ne descende pas chercher ses affaires dans sa maison, que celui qui sera aux champs ne revienne pas prendre ses vête­ ments8 ». Les saints connaissaient ces textes ; aussi ont-ils tenu cette ligne de conduite. Ce que le Seigneur a présente­ ment ordonné, déjà avant sa venue dans la chair il l’exprimait dans la vie des saints. Et c’est là la règle donnée aux hommes, qui mène à la perfection : réaliser ce que Dieu a ordonné. 12. Voilà pourquoi le Verbe lui-même, devenu homme pour nous, a jugé bon de se cacher comme nous quand on le recherchait ; puis, de nouveau poursuivi, de fuir et de déjouer les intrigues. Il lui convenait en effet, comme il l’a fait par la faim, la soif et la souffrance, de montrer par là aussi qu’il avait un corps et était devenu homme. Dès le début en effet, à 12, 1 Διά τούτο— ήμας : τούτο καί αύτός ρ 11 2 ζητούμενος : γβνόμενος V 11 ώς ήμεΐς κρυβήναι : κρυδήναι ώς άνθρωπος ρ 11 3 έκκλιναι : έκκλίνειν VW || -1 έπρεπε—άνθρωπον (6) : om. ρ || ώς : ώσπερ DN || τοϋ* : τούτο D om. Ν || 5τούτου Vy : τοϋ <χ (Becj REF τοϋ κρύπτεσθαι καί φεύγειν HPC του κρύπτεσΟαι (in m. καί φεύγειν δείκνυε tv) Κ || 5 εαυ­ τόν : αύτόν Β || 6 Έξ άρχής μέν : om. Ν || γάρ : om. Ε || μεν-άνθρωπος (7): γάρ ρ Γ. Matth. 10, 23 II g. Matth. 24, 15-18' 204 τώ ATHANASE δτε παιδίον άνθρο>πος, γενέσθαι αύτός διά τού ήν, άγγέλου ένετείλατο τώ ’Ιωσήφ ' α Έγερθεις παράλαβε τό παιδίον καί τήν μητέρα αύτού καί φεύγε εις Αίγυπτον · 10 μέλλει * Ηρώδης ζητεΐν γάρ τήν ψυχήν τού παιδιού ». Καί άποθανόντος δέ ‘Ηρώδου φαίνεται δι’ ’Αρχέλαον τον υίόν αύτού άναχωρών είς τήν Ναζαρέτ. "Οτε δέ λοιπόν καί 77 θεόν εαυτόν | έδείκνυε, καί τήν ξηράν χείρα πεποίηκεν ύγιή, « οΐ μέν Φαρισαίοι έξελθόντες συμβούλων έλαβον κατ’ 15 αύτού όπως αυτόν άνεχώρησεν έκεΐΟεν ». ήγειρεν νεκρών, έκ έβουλεύσαντο, C άπολέσωσιν, ούκέτι ίνα παρρησία Καί α απ’ γάρ ο καί εκείνης, άποκτείνωσιν περιεπάτει | έν ’Ιησούς δέ τόν δτε φησί, αύτόν. τοϊς Ό γνούς Λάζαρον της ήμέρας ούν ’Ιησούς Ίουδαίοις, άλλ’ 20 άπηλθεν έκεϊθεν εις τήν χώραν εγγύς της έρήμου ». Είτα λέγοντος τού Σωτηρος ’ α Πριν ’Αβραάμ γενέσθαι έγώ είμι », οί μέν ’Ιουδαίοι α ήραν λίθους ίνα βάλωσιν έπ’ αύτόν, ό δέ ’Ιησούς έκρύβη καί έξήλΟεν έκ του Ιερού», καί «διελ- θών διά μέσου αύτών έπορεύετο > καί παρήγεν ούτως. 13. ’Άρα ταΰτα βλέποντες, μάλλον δέ καν άκούοντες έπεί μή βλέπουσι, πώς κατά τό γεγραμμένον ού Οελήσουσι γενέσθαι πυρίκαυστοι, δτι εναντία ών δ Κύριος ποιεί καί διδάσκει, βουλεύονται καί φθέγγονται ; Καί γάρ δτε ’Ιωάννης 7 δτε aREP : om. Vy || ήν : ών V || αυτός : αυτός καί DW καί αύτός N H 10 τήν ψυχήν του παιδιού : τό παιδίον τοϋ άπολέσαι αύτό ρ || 11 Ήρώδου : τοϋ Ηρ. Νρ |Ι 12 άναχωρών : άναχωρεϊν p || Ναζαρέτ ; Ναζαρά RED || δτε—έκεϊΟεν (16) : om. ρ || 13 (αυτόν : αύτόν VWPPC || πεποίηκεν : έποίησεν VW || 16γάρ : om. ρ || καί’ aEF : om. RVyp || 18 ούν : γουν ρ || 19 τοϊς Ίουδαίοις : τη Ίουδαίφ VW || 20 έκεϊθεν : om. DN 11 είτα— αύτόν (22) : καί αΰθις ρ 11 22 μέν : μέν ούν D 11 βάλωσιν : POUR SA FUITE, 12-13 205 peine devenu homme, tout petit enfant encore, il enjoignit luimême par son ange à Joseph : « Lève-toi, prends l’enfant et sa mère et fuis en Égypte : Hérode a l’intention d’attenter à la vie de l’enfanth. » Puis, à la mort d’Hérode, on le voit, à cause d’Archélaüs son fils, se retirer à Nazareth1. Plus tard encore, il eut beau prouver sa divinité et guérir la main desséchée, « les pharisiens sortirent et tinrent conseil contre lui sur les moyens de le perdre. Mais Jésus, en ayant eu connaissance, s’éloigna de ces lieuxJ ». Et encore, quand il eut ressuscité Lazare d’entre les morts : a A partir de ce jour, dit le texte, ils résolu­ rent de le mettre à mort ; aussi Jésus ne circulait plus franche­ ment parmi les Juifs, mais il se retira dans la région voisine du désertk. » Et encore, quand le Sauveur eut déclaré : « Avant qu’Abraham fût, je suis », les Juifs « ramassèrent des pierres pour les lui jeter, mais Jésus se cacha et sortit du Temple1 » : « passant au milieu d’eux, il s’en allait™ » et ainsi il leur échappait. 13. Ainsi ils voient tout cela — ou plutôt ils l’entendent puisqu’ils ne voient pas—, comment donc selon ce qui est écrit, voudraient-ils ne pas devenir la proie du feu” puisque leurs projets et leurs paroles sont en opposition avec ce que fait et enseigne le Seigneur ? Encore un exemple : lorsque βάλλωοιν PFNac || 23 χοΑ διελΟών — κατ’ ιδίαν (13, 7) : om. ρ || 24 παρήγεν : παρήλθεν VW 18, 2 θελήσουσι cxREFp : Οέλουσι Vy 11 3 Κύριος ctREFp : Θεός Vy 11 ποιεί : έποίει DN 11 4 βουλεύονται aREFp : βούλονται Vy h. Matlh. 2. 13’ II i. cf. Match. 2, 22-23 II j. Matth. 12. 14-15* II k. Jn 11, 53-54 II I. Jn 8. 58-59 II m. Lc 4, 30 II n. cf. Is. 1, 7 ; 9. 4 206 ATHANASE 5 μεμαρτύρηκε καί «οί μαθηταί τό σώμα έθαψαν, άκούσας ό ’Ιησούς άνεχώρησεν έκειθεν έν πλοίω D είς έρημον τόπον κατ’ ίδιαν ». Ό μέν ούν Κύριος έποίει ταύτα καί | ούτως έδίδασκεν. Είθε δέ ούτοι κάν ούτως αίσχυνθώσι, και μέχρι 10 των άνθρώπων στησωσιν εαυτών την προπέτειαν, καί μή πλέον μανέντες έγκαλέσωσι καί τω Σωτηρι δειλίαν, άπαξ κατ’ αύτοΰ βλασφημειν μελετησαντες. Άλλ’ ούτε μαινομένων αύτών τις άνέξεται · μάλλον δέ καί τά Εύαγγέλια μή νοούντες έλεγχθήσονται. Έστι γάρ ή πρόφασις της τοιαύτης 561 a 15 άναχωρήσεως καί φυγής εύλογος καί αληθής, ήν επί | μέν τού Σωτήρος κειμένην οί εύαγγελισταί άπεμνημόνευσαν. Δει δέ ημάς έκ τούτου καί έπί πάντων τών άγιων τήν αύτήν λογίζεσθαι (ά γάρ περί του Σωτήρος άνθρωπίνως γέγραπται, ταΰτα τώ κοινω γένει τών άνθρώπων άναφέρεσΟαι προσηκει * 20 τό γάρ ήμών εκείνος έφόρεσε σώμα, και τήν άνθρωπίνην άσθένειαν ένεδείκνυτο), ήν ύ ’Ιωάννης έγραψεν ούτως ’ ■< Εζήτουν αύτόν πιάσαι, καί ούδείς έπέοαλεν έπ’ αύτόν τήν χειρα, οτι οΰπω έληλύθει ή ώρα αύτοΰ ». Καί γάρ καί προ του ταύτην έλΟεΐν, έλεγεν αύτός τη μέν μητρί ' «Ούπω 25 ηκει ή ώρα μου » ' τοΐς δέ χρηματίσασιν άδελφοϊς αύτοΰ ' « *0 έμός καιρός ούπω πάρεστι ». Πάλιν τε έλθόντος του καιροΰ έλεγε τοΐς μαθηταϊς · Β άναπαύεσθε · «Καθεύδετε τό λοιπόν καί ιδού γάρ ήγγικεν ή ώρα, καί | ό Υίός τού ανθρώπου παραδίδοται είς χεΐρας αμαρτωλών ».| 5 σώμα aREFp : πτώμα Vy 11 ό : om. VDN 11 7 ούτως : om. Ε 1110 στήσωσιν : στήσουσιν BE || 14 γάρ : Sè Ε || 15 καί* : ώς καί ΕΒΡ< || καί φυγής : om. ρ ||άληθής : άληΟώς Ο [|ήν— ούτως (21} : om. ρ || 16 μέν : om. BE H οί : om. Ν |[22 Έζήτουν : έζήτουν οΰν NW || έζή- POUR SA FUITE, 13 207 Jean eut donné son témoignage et que « les disciples eurent enterré son corps, Jésus l’apprit ; alors, quittant la région, il partit en barque vers un endroit désert à l’écart0 ». Voilà ce que faisait le Seigneur, et son enseignement n’était pas diffé­ rent. Plût au ciel, dans ces conditions, que ces gens-là éprouvas­ sent quelque honte ; puissent-ils limiter leurs attaques aux hommes sans pousser la folie jusqu’à taxer de lâcheté le Sauveur lui-même, car c’est tout simplement contre lui qu’ils ont osé blasphémer ! Mais personne n’ira soutenir de tels fous, bien plutôt on leur prouvera qu’ils ne comprennent rien à l’Évangile. Car la raison d’une telle retraite, d’une telle fuite, est légitime et franche : elle repose sur la conduite du Sauveur, comme l’ont rappelé les évangélistes. Et nous, en consé­ quence, il nous faut prendre en compte la même raison pour tous les saints. En effet ce qui est écrit du Sauveur selon son humanité, il convient de l’appliquer à tout le genre humain, car il a porté notre corps et il a fait voir en lui l’infirmité humaine. Voici donc l’explication donnée dans le texte de Jean : « On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui, car son heure n’était pas encore arrivéep. » Et juste­ ment avant que cette heure n’arrivât, il disait lui-même à sa mère : « Mon heure n’est pas encore venueq », et à ceux qui passaient pour ses frères : « Mon temps n’est pas encore làr. » Et enfin, quand son temps fut venu, il disait aux disciples : « Dormez maintenant et reposez-vous, car voici mon heure arrivée, et le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs5 ». τουν αύτδν πιάσαι καί : οιη. D ||έπέ€αλεν : έπέβαλλεν DW || 23 τήν χεΐρα : τάς χεϊρας V || καί1 αβρ : om. y || 25 ήκει οβρ : ήλΟεν y || 26 τε : δέ NW 11 27 τδ λοιπόν ΒΚ (s. 1.) ΡΝρ : λοιπόν ΟβΟ\ν || 28 γάρ : οπι. PDN || 29 αμαρτωλών : άνθρώπων αμαρτωλών ΚΙ7 ο. Matth. 14, 12-13' Il p. Jn 7. 30 II q. Jn 2,4 II r. Jn 7, 6 II s. Matth. 26. 45 208 ATHANASE 14. 'Ως μέν ούν Θεός καί Λόγος ών του Πατρός καιρόν 78 εϊχεν · ούκ αύτός γάρ τών καιρών έστι δημιουργός · άνθρωπος δέ γενόμενος καί τούτο λέγων δείκνυσιν έκάστω τών ανθρώπων χρόνον είναι μεμετρημένον, καί χρόνον ού 5 τόν κατά τύχην, ώς τινες τών Ελλήνων νομίζοντες μυθολογοΰσιν, άλλ’ δν αύτός δημιουργός ών, ώς ήθέλησεν ό Πατήρ, ώρισεν έκάστω. Καί εί γάρ 10 πους τό γέγραπται τούτο καί πώς καί κέκρυπται καί τό καί πόσον πασι γέγονε λανθάνει έκάστω φανερόν · πάντας άνΟρώ- μεμέτρηται, άλλ* 6μως πας όστισοΰν οίδεν δτι, ώς έαρος καί θέρους καί φθινοπώρου καί χειμώνός καιρός, έστι ούτως κατά τό γεγραμμένον « καιρός τού άποθανεϊν καί καιρός τού » ζην | C έστι. Διά τούτο της μέν κατά Νώε γενεάς ό | χρόνος 15 άπετμήΟη καί, ώς τού καιρού πάντων παρόντος, συνεστάλη τά £τη, καί τώ Έζεκίφ προσετέθησαν έτη δέκα καί πέντε. Τού δέ Θεού έπαγγελλομένου τοίςγνησίωςαύτφ λατρεύουσιν, δτι « τόν αριθμόν τών ήμερών σου αναπληρώσω », ό μέν ’Αβραάμ < πλήρης 20 παρεκάλει λέγων · ήμερών n αποθνήσκει, «Μή άναγάγης ό δέ Δαυίδ με έν ήμίσει ήμερών μου ». Καί δ μέν είς τών φίλων τού Ίώβ Έλιφάζ τούτο καλώς είδώς έλεγεν · « Έλεύση δέ έν τάφω ώσπερ σίτος 14. 3-4 in m. Κ δτι ώρισται ό χρόνος έκαστου || 6 δημιουργός ών αβρ : ό δημιουργός y 11 8 φανερόν : φανεστόν Rac 1110 τό πόσον : πόσον N W πδσιν D 11 11 όστισοΰν : τις ούν Ν 11 οϊδεν δτι ώς : οΤδεν ώς Β έστίν άρτίως D || ίαρος : άέρος W (ίαρος in m.) || 12 έστι : om. V H 13.καΙ καιρός : καί Ν || 14 ό : om. Η || 16 έτη : έθνη DN || καί τώ : τφ δέ W 11 δέκα καί πέντε αβρ : δέκα πέντε y 11 17 δέ : om. W 11 POUR SA FUITE, 14 209 14. Pourtant, comme Dieu et Verbe du Père, il n’avait pas d’heure, lui, le Créateur des heu­ res ; mais devenu homme et usant de ces termes, il montre qu’à chaque homme un temps est mesuré, non pas certes un temps laissé au hasard, comme le prétendent certains Grecs sur la foi de leurs fables1, mais le temps que lui, le Créateur, selon le vouloir du Père, a déter­ miné pour chacun. L’Écriture en parle aussi et cela est clair pour tout le monde, encore qu’il y ait un mystère impénétrable à qui que ce soit quant aux modalités et quant au terme fixés pour chacun. Pourtant, chacun le sait, tout comme il y a une saison pour le printemps, l’été, l’automne et l’hiver, il y a, selon ce qui est écrit, « un temps pour la mort et un temps pour' » la vie. Voilà pourquoi pour la génération de Noé le temps fut abrégé" et les années diminuées comme si le terme de tous les hommes était arrivé, tandis qu’à Ézéchias furent ajoutées quinze années*. Mais, comme Dieu a promis à ceux qui l’honorent dignement : « Je comblerai le nombre de tes jours* », Abraham meurt « comblé de jours* », et David prie en ces termes : « Ne m’enlève pas à la moitié de mes joursy. » L’un des amis de Job, Éliphaz, bien renseigné, dit à son tour : « Tu iras dans la tombe comme un froment bien mûr, mois- c) Argumentation 1. L’heure de la Providence έπαγγελλομβνου : έπαγγε-.λαμένου W 11 18 σου : om. N || 20παρεκάλει αβρ : καρακαλεϊy || 21 είς : om. W || του aRF : om. EVy || 22 τάφω : om. W I. Eccl. 3, 2" II u. cf. Gen. 6, 13 II v. cf. Is. 38, 5 II w. Ps. 90, 16* II x. Gen. 25. 8 II y. Ps. 101, 25 1. Voir le petit traité de Grégoire de Nyssb, Contre le destin {PG 45, 145-174). 210 ATHANASE ώριμος κατά καιρόν Οεριζόμενος, ή ώσπερ θημωνιά άλωνος καθ’ ώραν συγκομισθεϊσα » · ό δέ Σολομών, έπισφραγίζων ‘25 τούτου τήν φωνήν, φησίν · «Άφαιροΰνται άωροι ψυχαί παρανόμων ». Διό και παραινεί έν τω Εκκλησιαστή λένων · D καί « Μή άσεβήσης | πολύ μή γίνου ίνα σκληρός, μή άποθάνης έν ού καιρω σου ». 584 Λ 15. "Ωσπερ τούς αγίους δέ ταύτα είδέναι γέγραπται, χρόνον δείκνυσιν τών έκάστω ό | Λόγος ανθρώπων μεμετρημένον. Τού δέ μηδένα γινώσκειν τύ τέλος τού χρόνου γνώρισμα τό λέγειν τον Δαυίδ ■ « Τήν όλιγότητα τών 5 ημερών μου άνάγγειλόν μοι », Ô γάρ ούκ ήπίστατο τούτο μαθειν ήξίου. Διά τούτο γούν ό πλούσιος, νομίζων έτι πολύν ζήσεσθαι χρόνον, ήκουσεν ' «"Αφρον, ταύτη τή νυκτι ζητοΰσί σου τήν ψυχήν · ’Εκκλησιαστής ά δέ ήτοίμασας τίνι άποφαίνεται θαρρών έσται » ; τω Ό Πνεύματι δέ τώ 10 ‘Αγίφ καί φησι * «Καί γε ούκ έγνω άνθρωπος τον καιρόν αύτού ». Διά τούτο γάρ και ο πατριάρχης ’Ισαάκ έλεγε τω υίω αύτού τω Ήσαύ '«’Ιδού έγώ γεγήρακα και ού γινώσκω τήν ημέραν τής τελευτής μου ». Ό μέν ούν Κύριος, καίτοι Θεός ών καί Λόγος τού Πατρός, Β 15 καί είδώς τόν μετρηΟέντα τοις πασι δι’ αύτού καιρόν | καί γινώσκων δν αύτός ώρισε καί τώ ΐδίω σώματι χρόνον εις τό II 24 δέ : om. Ν || 25 άφαιροΰνται : αναιρούνται δέ\Γ)Ν ^άφαιροΰνται δέ w 15. 1 δέ ταΰτα γέγραπται : γάρ τούτων γεγραμμένων N 11 γέγραπ­ ται : εϊούνωπται 1) 11 2 τών άνΟρώπων β : om. αρ τών άνΟρ. οντα y 11 3 του δέ : ούτως τοΰ D ούτω του NW 11 4 το >^γειν α (BPC) ENpcy ; του λέγειν Rae REy(NâCJ || βέτιαβρ : έπί y || πολύν : πολύ W || 7 άφρον al’VWNPC : άφρων REDNac 11 ταύτη τη νυκτί : ταύτην τήν νύκταν D POUR SA FUITE, 14-15 211 sonné en son temps, ou comme le tas rassemblé sur l’aire au moment opportun2 » ; et Salomon contresigne la parole d’Éliphaz : a La vie du méchant sera brisée avant son heure8. » Voilà pourquoi il donne encore cet avertissement dans VEccle­ siaste : « N’abuse pas de l’impiété, ne t’y endurcis pas, de peur de mourir en un temps qui ne serait pas le tienb. » 15. Selon ces paroles de l’Écriture, le Verbe, veut montrer que les saints savent qu’un temps est mesuré à chaque être humain. Mais le terme de ce temps, personne ne le connaît, à preuve la prière de David : « Fais-moi connaître le petit nombre de mes joursc » ; en effet c’est ce qu’il ignorait qu’il voulait apprendre. C’est pour la même raison que, par exemple, le riche, qui s’imaginait avoir encore longtemps à vivre, entendit : « Insensé, cette nuit même, on viendra chercher ton âme, et ce que tu as préparé, qui donc l’aura** ? » Et l’Écclésiaste, sur la foi de l’Esprit-Saint, déclare : « C’est vrai que l’homme ignore le temps qui lui est départi'. » Pour la même raison aussi le patriarche Isaac disait à son fils Ésaii : « Me voici devenu vieux et je ne connais pas le jour de ma mortf. » Ainsi donc le Seigneur, précisément parce qu’il était Dieu et Verbe du Père, connaissait le temps mesuré par lui pour tout homme et savait quel moment il avait fixé lui-même à son I [ ζητοϋσι σου τήν ψυχήν : άπαιτουσι τήν ψ. σου άπό σοϋ Ν 11 10 καί γε : om. W || 11 γάρ : om. EV || 12 τω βΒΝρ : οπι. cxW || 13 τήν ήμέραν : τόν καιρόν Ρ || 14 Κύριος : Θεός Κ || 15 μετρηΟέντα : μετρ­ ημέ νον ρ || 16 καί τω : τω VW z. Job 5, 26 II a. Prov. 11, 30 II b. Eccl. 7, 17 (LXX) Il c. Ps. 101. 24 II d. Le 12. 20· Il e. Eccl. 9. 12 II f. Gen. 27. 2e 212 ATHANASE παθεϊν, επειδή δι’ ήμας άνθρωπος γέγονε, τάς μέν προ του τον χρόνον έλθεϊν ημέρας καί αύτός, ώς ημείς, έκρύπτετο ζητού­ μενος, διωκόμενος τε έφευγε, καί τάς επιβουλές έκκλίνων | 79 20 ούτως διήρχετο, καί « διά μέσου αύτών έπορεύετο » ' ότε δέ καί τόν όρισθέντα παρ’ αύτοΰ καιρόν ήγαγεν αύτός, έν φ και παθεϊν σωματικός ύπέρ πάντων ήθελε, τούτον μέν προσφωνεί τω Πατρί λέγων · α Πάτερ, έλήλυθεν ή ώρα · δόξασόν σου τον Υιόν », ούκέτι δέ λοιπόν τούς ζητοΰντας έκρύπτετο, 25 άλλ* είστήκει θέλων κρατηθήναι παρ’ αύτών. φησί, τοϊς έλθούσι προς αύτόν · C άποκριναμένων · Εϊπε γάρ, α'Γίνα ζητείτε ; τών δέ Ίησοΰν τόν Ναζωραίον, I έ'λεγεν αύτοϊς · ’Εγώ ειμι» δν ζητείτε, καί τοΰτο ούχ άπαξ, άλλα καί δεύτερον καί ούτως λοιπόν άπήγαγον αύτόν πεποίηκε · πρός τόν 30 Πιλάτον. Ούτε δέ προ τού τόν χρόνον έλθεϊν ήφιεν έαυτόν κρατεΐσθαι, ούτε του καιρού παρόντος έκρύπτετο, άλλά καί έκδοτον έαυτόν έδίδου τοϊς έπιβουλεύουσιν, ινα δείςη πάσι της άνωθεν κρίσεως ήρτησθαι την θάνατον τών άνθρώπων, καί οτι άνευ τού ζωήν καί τόν Πατρός ημών 35 τού έν τοϊς ούρανοϊς ούδέ Ορίξ ανθρώπου δύναται λευκή ή μέλαινα γενέσθαι ούδέ στρουθίον εις παγίδα έμπεσεϊν ποτέ. 16. Ό μέν ούν Κύριος ούτως έαυτόν προσήγεν ύπέρ πάντων, ώς προείρηται · οί δέ άγιοι καί τούτον τόν τύπον παρά τού Σωτηρος μαθόντες D τούτου καί αεί πάντες (παρ’ αυτού γάρ έδιδάσκοντο), και πρό πρός | μέν τούς 17 άνθρωπος αβρ : καί άνθρωπος y || μέν : μέν ούν WB*« || 21 αύτός : και αύτός DN 11 καί : om. ΒΚΟ || 22 τοϋτον : τότε Ν 11 2-1 δέ : om. F 11 λοιπόν : om. N 1125 παρ’ : ύπ’ Β 11 26 πρός αβρ : έπ’ y 11 28 άπαξ : απλώς D 11 29 άπήγαγον : άπηγον W 11 αύτόν : om. ρ 11 30 πρό : πρός Nac 11 έαυτόν : αύτόν ρ 11 32 έδίδου : έπεδίδου Ν 11 33 ήρτησθαι : POUR SA FUITE, 15-16 213 propre corps pour souffrir. Devenu homme pour nous, durant les jours qui précédèrent la venue de ce moment, il se cachait, lui tout comme nous, quand on le recherchait ; poursuivi, il fuyait ; il déjouait les complots et, « passant au milieu d’eux, il s’en allait8 ». Mais lorsqu’il eut fait venir le temps fixé par lui-même, celui où il avait choisi de souffrir dans son corps pour tous les hommes, il l’annonce ainsi à son Père : « Père, l’heure est venue, glorifie ton Filsh. » Dès lors il ne se cachait plus de ceux qui le recherchaient, mais il se tenait à leur dis­ position pour qu’ils le saisissent. En effet, dit l’Évangilc, il s’adressa ainsi à la troupe venue contre lui : « Qui cherchezvous ? Comme il répondaient : Jésus le Nazaréen, il leur dit : Je suis1 » celui que vous cherchez. Et cela, il le fit non pas une fois, mais deux fois. Et ainsi on l’amena devant Pilate. Donc avant que le moment n’arrivât, il ne permit pas que l’on s’assu­ rât de sa personne. Mais l’instant venu, il ne se cachait plus, au contraire il se livrait lui-même aux mains des persécuteurs pour montrer à tous que de la seule décision d’en haut dépen­ dent la vie et la mort des hommes, et que, sans l’aveu de notre Père des cicux, même un cheveu de la tête d’un homme ne peut devenir blanc ou noir1, ni un moineau jamais tomber dans un piègek. 16. Le Seigneur s’offrit donc lui-même pour tous, comme il vient d’être dit. Les saints, de leur côté, apres avoir reçu cet exemple du Sauveur — car c’est à son école, avant même sa venue et de tout temps, que tous prenaient leurs ήρτεϊοΟαι N 1134 ότι y : oin. αβρ || 35 τοϊς : om. DWp 1135-36 ούδέ... ούδέ αβ : ούτε... ούτε y 18, 2 ώς προείρηται αβρ : ώσπερ εϊρηται y || 3 Σωτήρος : Κυρίου ρ II 4 πάντες : πάντοτε D καί πάντοτε NW || μέν : μέν ούν ρ g. Le 4, 30 II h. Jn 17, 1 II i. Jn 18. 4-5* Il j. cf. Matth. 5, 36 II k. cf. Matth. 10, 29 214 ATHANASE 5 διώκοντας άγωνιζόμενοι, νομίμως έφευγον, καί ζητούμενοι παρ’ αυτών έκρύπτοντο ' άγνοούντες δέ, ώς άνθρωποι, τού όρισθέντος αύτοϊς παρά της ούκ έβούλοντο παρέχειν έπιβουλεύουσιν · είδότες Προνοίας χρόνου τό τέλος, απλώς έαυτούς πάλιν δέ τό έκδότους γεγραμμένον, 10 “ εν ταϊς χερσί τού Θεού είσιν οι κλήροι» τοϊς οτι τών άνθρώπων καί α Κύριος Οανατοϊ καί Κύριος ζωοποιεί », μάλλον έως ββδ A τέλους ύπέμενον, | ώς εϊρηκεν ό ’Απόστολος ‘ «Περιερχόμενοι έν μηλωταϊς, έν αίγειοις δέρμασιν, ύστερούμενοι, κακουχούμενοι, έπί έρημίαις πλανώμενοι, καί έν σπηλαίοις 15 καί ταϊς όπαϊς της γης » κρυπτόμενοι, εως άν ή ο ώρισμένος τού θανάτου χρόνος έλΟη, λαλήση ή ό τόν χρόνον όρίσας Θεός πρός αύτούς καί παύση τούς δηλονότι παραδώ τούς έπιβουλεύοντας, ή διωκόμενους τοϊς διώκουσιν, ώς αν αύτω δόξη καλώς έχειν. Καί τούτο περί πάντων από 20 τού Δαυίδ εστι μαΟεϊν καλώς · ότε γάρ κατά τού Σαούλ παρώξυνεν αύτόν Ίωάβ, έλεγεν αύτός · « Ζή Κύριος, έάν μ,ή ό Κύριος αύτόν παίση ή έλθη ή ημέρα » του θανάτου αύτοΰ, « ή καταβη εις πόλεμον καί προστεθή » εις τούς ύπεναντίους, ού μή έποίσω «χεϊρά μου έπί χριστόν Κυρίου ».| 13 17. Εί δέ ποτέ καί φεύγοντες προσηρχοντο τοϊς ζητούσιν, ουδέ τούτο απλώς έπραττον · τού γάρ Πνεύματος λαλοΰντος ϋ έφευγον : έουγον DW 11 9 δέ : om. DN || 11 καί Κύριος ζωοποιεί : καί ζωογονεί VN |112-13 περιερχόμενοι : -μενον D 11 13 υστερούμενοι : ύστερούμενοι Ολιόύμονοι D 11 14 κακουχούμενοι ,οβ W«c ; κακοχούμενοι γ (WPC)p H έπί : έν KF || έν : om. p s. I. Κ || 15 ή : om. DN || ό : ε. 1. B H 1G £λθη : έλΟοι Ρρ 11 ή : καί W 11 18 δηλονότι αβρ : om. y || POUR SA FUITE, 16-17 215 leçons —, soutenaient la lutte contre les persécuteurs, prenaient la fuite à bon droit et, recherchés par eux, se cachaient. Ignorant, comme hommes, le terme du temps qui leur avait été fixé par la Providence, ils ne voulaient pas se livrer tout bonnement sans résistance à leurs persécuteurs. Sachant par ailleurs, comme le dit l’Écriture, que a le sort » des hommes « repose entre les mains de Dieu1 », et que « c’est le Seigneur qui donne la mort et le Seigneur qui donne la viem », ils résistaient plutôt jusqu’à la fin, « allant çà et là, comme l’a dit l’Apôtre, couverts de toisons de brebis et de peaux de chèvre, poussés à bout, tourmentés, errant par les déserts », se cachant « dans les cavernes et les antres de la terre" » jusqu’à ce que vint le temps fixé pour leur mort, soit que Dieu qui l’avait fixé leur parlât et apaisât les persécuteurs, soit que ouvertement il livrât les fugitifs à leurs poursuivants selon son bon plaisir. Cette leçon générale peut fort bien se tirer de l’exemple de David, car lorsque Joab l’excitait contre Saül, il lui dit : « Le Seigneur est vivant 1 A moins que le Seigneur ne le frappe lui-même, ou que ne vienne le jour » de sa mort, « ou qu’il ne se lance au combat et soit livré » à ses adversaires, je ne lèverai pas « ma main sur l’oint du Seigneur0 ». 17. Si même parfois des fugitifs se rendaient à leurs poursuivants, ils ne le faisaient pas sans raison : l’Esprit leur ‘20 μαΟεϊν : παΟειν p || 21 Ίωάβ αβρ : ύ Ίωάδ γ || αύτάς : αύτώ Ν II ζή Κύριος : om. Β || 22 παίση αβ : παύση ρ παίδευση γ || 23 προστεΟη : προστάς ρ 11 είς τούς αβρ : προς τούς y 1. Ps. 30, 16* Il m. I Sam. 2, 6* Il n. Hébr. 11, 37’ Il ο. I Sam. 26, 8. 10-11* (Joab = Abisai) ATHANASE 216 αύτοϊς, ούτως άπήντων έκείνοις θεοφιλείς τυγχάνοντες καί οΰτω πάλιν τήν έαυτών ύπακοήν καί προθυμίαν έπιδεικνύ- 80 5 μενοι. ήν Οίος Ήλίας | άκούων παρά του Πνεύματος, καν φαινόμενος τω Άχαάβ, Μιχαίας τε ό προφήτης ερχό­ μενος προς αύτόν τόν Άχαάβ, καί ό έπικαλεσά μένος προ­ φήτης επί τό θυσιαστήριον τής Σαμαρείας, καί έντρέπων τον 10 ‘Ροβοάμ, καί Παύλος επικαλούμενος Καίσαρα. Ού γάρ δή διά δειλίαν έφευγον, μή γένοιτο ' μάλλον γάρ τήν φυγήν ε'ίχον άγώνα καί μελέτην κατά τοϋ θανάτου. Άλλα δύο ταϋτ’ έφύλαττον καί έοουλεύοντο καλώς, ότι μήτε εαυτούς άπλώς προσηγον · τοϋτο γάρ ήν εαυτόν άποκτεϊναι C υπεύθυνόν τε θανάτου γενέσθαι, καί άντιπράξαι τω | Κυρίω 15 λέγοντι · «Ά ο Θεός έζευξεν άνθρωπος μή χωριζέτω » * μήτε μέμψιν ολιγωρίας ήθελον ύπομένειν, ώς άτονήσαντες προς τάς έν τη φυγή θλίψεις μείζονα καί δεινότερον πόνον έχούσας του θανάτου. Ό μέν γάρ άποθανών πέπαυται του πονεϊν, ό δέ φεύγων προσδοκών καθ’ ήμέραν τάς παρά 20 τών εχθρών έφόδους, κουφότερου ηγείται τόν θάνατον · ώστε καί τούς έν τη φυγή τελειωθέντας μή άκλεώς άποθνήσκειν, άλλ’ έχειν καί αύτούς του μαρτυρίου τό καύχημα. Διά τούτο γάρ καί ό ’Ιώβ έν άνδρεία μέγας έγνώσθη, έπειδή 17, 4 πάλιν : om. EV || έαυτών : αύτών ρ ||4-5 έπιδεικνύμενοι : έπιδείκνυντο V || 6 Μιχαίας — Άχαάβ {7) : om. ρ 11 8 τδ θυσιαστή­ ριον : τόν ναόν Ν (τύ θυσιαστήριον in ni.) || 9 ‘Ροβοάμ : Ίεροβοάμ Dp 11 έπικαλούμενος : έπικαλεσάμενος Ν ό έπικαλεσάμενος D 11 10 δή : om. Ν 11 έφευγον : Sçcirfc DW 11 μή γένοιτο : om. EV 11 11 κατά : om. ρ 11 12 δύο : τά δύο Ν 11 καί : om. W | | ότι BPC VPCy : <5τε a (Bac) p(V«c) p J113 έαυτούς : αύτούς EV 11 άπλώς : om. Ν || τοϋτο— χωριζέτω (15) : om. Ν || έαυτδν : εαυτών έαυτούς V || 14 ύπεύθυνόν : υπευθύνους V || θανάτου : Οανάτω V || Κυρίω : Θεω Βρ 11 15 έζευξεν : POUR SA FUITE, 17 217 parlait et ils allaient à leur rencontre en amis de Dieu qu’ils étaient, montrant par là une fois de plus leur docilité et leur ardeur. Ainsi fit Élie quand, docile à l’Esprit, il se présenta à Achabp, ainsi Michée le prophète quand il alla chez le meme Achab% ainsi le prophète qui maudit le temple de Samarie et convertit Roboamr, ainsi Paul quand il en appela à César*. Ce n’était donc pas, évidemment, par lâcheté qu’ils prenaient la fuite. Certes non 1 La fuite leur servait plutôt d’entraînement, de préparation à la mort. Mais ils obéissaient à un double souci, et c’était sagesse : loin d’eux tout d’abord la pensée de se livrer inconsidérément, c’eût été un suicide ; responsables de leur propre mort, ils eussent enfreint le précepte du Seigneur : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas'*. » D’autre part ils voulaient éviter le reproche de négligence pour avoir faibli face aux tribulations de la fuite, qui apportent des souffrances plus grandes et plus terribles que la mort. Car celui qui est mort a cessé de souffrir, mais celui qui fuit s’attend chaque jour aux irruptions de l’ennemi au point d’estimer la mort moins pénible. Aussi ceux qui meurent en exil ne restent-ils pas dans une mort sans gloire mais jouissent, eux aussi, du titre glorieux de martyr12. Voilà pourquoi Job, lui aussi, a été reconnu grand dans son συνέζευξεν VDp || d. ύ Θεός... adj. in marg. F : nonus sensus: quae Deus conjuxit nemo separet (mendose legerat Opitz /torno non pro nemo) || 16 μήτε : ούτε V || 17 τη : om. Β || 18 έχουσας : εχουσαν Ο 11 21 άκλζώς : άκλεείς Ν ρ. cf. ΠΙ Rois 18. ! Il q. cf. III Rois 22. 15 II r. cf. III Rois 13, 2 (Roboam = Jéroboam) Il s. cf. Act. 25, 11 II t. Matth. 19. 6* 1. Il s’agit ici de l’union de l’âme et du corps, notion platonicienne, qui sc rencontre dans la catéchèse depuis Origcnc. 2. Avant la réforme de 1965, on pouvait lire dans la légende du Bréviaire, à la date du 2 mai, cette note mélancolique d’un auteur qui ne pouvait attribuer à Athanase le titre de martyr : « Ex tot tantisque periculis diuinitus ereptus... mortuus est in suo lectulo. » ATHANASE 218 ζών τοσούτους καί τηλικούτους ύπέμεινε πόνους, ών ούδεμίαν 25 αϊσθησιν έλάμβανεν τελευτήσας εί ήν. Διά τούτο και αύτοί οί μακάριοι Πατέρες τοιαύτην είχον της πολιτείας D την αγωγήν · ] διωκόμενοι και μάλλον έδείκνυον μέν έαυτών γάρ ούκ τήν της έδειλίων, αλλά ψυχής άνδρείαν, ούτως έν πνιγηροϊς καί σκοτεινοΐς τόποις εαυτούς κατα- 30 κλείοντες, καί σκληρώς έαυτούς άγοντες ' παρόντα δέ πάλιν 668 Λ τού θανάτου τδν καιρόν ού παρητούντο. Έμελε | γάρ αύτοϊς μήτε τούτον παρόντα πτήσσειν μήτε τήν ώρισμένην παρά της Προνοίας κρίσιν προλαμοάνειν, μήτ’ αύ πρδς τήν οικονομίαν αύτής άντιπράττειν, είς ήν και φυλαττομένους 35 εαυτούς έγίνωσκον, ίνα μή και προπετώς πράττοντες έαυτοΐς αίτιοι τού πτοεΐσθαι γένωνται. Ούτω γάρ καί γέγραπται ' «Ό προπετής χείλεσι πτοήσει έαυτόν». 18. Άμέλει τοσούτον ήσαν παρεσκευασμένοι πρδς τήν •τής ανδρείας αρετήν, ώς μηδέ τδν τυχόντα δύνασθαι διστάσαι περί τούτου. 'Ο μέν γάρ πατριάρχης ’Ιακώβ, φεύγων πρότερον τδν Ήσαΰ, ούκ έφοβήθη παρόντα τδν θάνατον, 5 μάλλον γάρ έν αύτω τω καιρώ κατ’ αξίαν έκαστον τών πατριαρχών ηύλόγει · πρδ τούτου τδν Β ό δέ μέγας Μωσής κρυπτόμενος Φαραώ και δι’ αύτδν άποδημήσας είς Μαδιάμ άκούσας · | ’Άπελθε είς Αίγυπτον, ούκ έφοβήθη, πάλιν τε προσταχθείς · «Άνάβηθι είς τδ ορος τδ Άβαρεί 24 ύπέμεινε : ύπίστη FN 11 25 έλάμβανεν : έλαμβ. άν V 11 27 μέν ; om. W«c 11 28 και μάλλον : μάλλον DN 11 έαυτών : αύτών ρ |1 31 ϊμελε aPNPCp: έμελλε EFVy (Nac) || 32 πτήσσειν—πρδς τήν (33) : om. ρ || 33 κρίσιν : κλίσιν Bac κλήσιν BPC 11 35 πράττοντες : πάσχοντες ρ 11 έαυτοΐς aVFPC ■ έαυτών REFa«y 11 36 πτοεΐσθαι : φοβεΐσθαι Ν 11 37 δ : δτι NW II πτοήσει έαυτδν : πτόησις έαυτοϋ Ν 219 POUR SA FUITE, 17-18 courage puisqu’il supporta de vivre en proie à tant d’épreuves variées ; mort, il n’en eût pas ressenti la moindre atteinte. Voilà pourquoi aussi les saints Pères, à leur tour, adoptaient cette ligne de conduite. Poursuivis, ils ne cédaient pas à la lâcheté ; bien plutôt ils manifestaient leur force d’âme lorsqu’ils s’enfermaient dans d’étroits refuges ténébreux et se traitaient durement ; puis, lorsque le moment de mourir arri­ vait, ils ne le repoussaient pas, car ils ne pensaient ni à trem­ bler devant la mort lorsqu’elle était là, ni à prévenir la décision fixée par la Providence, ni non plus à contrecarrer les desseins pour lesquels ils se savaient réservés, de peur qu’en agissant avec précipitation, ils ne fussent eux-mêmes respon­ sables de leurs terreurs. En effet l’Écriture dit encore : « L’homme aux lèvres inconsidérées se donnera des ter­ reurs1*. » 2. La fuite n’est pas , 18· Sans aucun doutc’ i,s toujours une lâcheté étaient solidement établis dans la vertu de courage ; il n’est pas d’homme au monde à pouvoir le contester. En effet le patriar­ che Jacob, qui d’abord fuyait devant Ésaüv, ne craignit pas la mort quand elle se présenta. C’est même le moment qu’il choi­ sit pour bénir les patriarches chacun selon son mérite”. Le grand Moïse, lui, pour se cacher tout d’abord du Pharaon, s’en était allé en Madianx ; mais, sur l’ordre qu’il reçoit de retourner en Égyptey, il fait taire ses craintes. Une autre fois, quand il reçut l’ordre : « Gravis le mont Abar et meurs1 », il 18, 3 γάρ ; s. 1. N || φεύγων : hoc verbo desinit p || 9 τε : δέ N 11 άνάβηθι KVy : άναβήναι BPO R EF u. Prov. 13, 3 II v. cf. Gcn. 27, 43 II w. cf. Gen. 49 II x. cf. Ex. 2, 15 II y. cf. Ex. 3, 10 II z. Peut. 32, 49-50* 220 ATHANASE 10 καί τελεύτα » ού δειλιάσας άπέμεινεν, άλλα καί άσμενος 81 ώρμησεν εις αύτό. Καί ό μέν Δαυίδ φεύγων | πρότερον τόν Σαούλ, ούκ έφοβεϊτο προκινδυνεύων έν τοϊς πολέμοις ύπέρ τών λαών, άλλα καί περί θανάτου καί φυγής αίρεσιν άκούσας, εξόν αύτφ φβύγειν καί ζην, μάλλον ειλετο τόν 15 θάνατον ό σοφός · ό δέ μέγας Ήλίας κρυπτόμενος πάλαι τήν Πεζάβελ ούκ έδειλίασεν άκούσας παρά του Πνεύματος άπαντησαι τω Άχαάβ καί τόν Όχοζίαν έλέγξαί. Πέτρος δέ ό « διά τόν φόβον τών Ιουδαίων» κρυπτόμενος, καί Παύλος ό απόστολος έν σαργάνη χαλασΟείς καί φυγών, άκούσαντες· C 20 «Εις'Ρώμην δει ύμάς μαρτυρήσαι »|ούκ άνεβάλοντο τήν αποδημίαν, χαίροντες δέ μάλλον άπήλΟον. Καί ό μέν, ώς προς τούς ίδιους σπεύδων, έγάννυτο σφαζόμενος, ό δέ καί παρόντα τόν καιρόν ού κατέπτησσεν, άλλα και έκαυχάτο λέγων «Έγώ γάρ ήδη σπένδομαι, και ό καιρός της άναλύσεώς 25 μ.ου έφέστηκε ». 19. Ταύτα δέ ούτε τήν προτέραν αύτών φυγήν κατά δειλίαν γεγενήσθαι δείκνυσιν, οΰτε τά νυν την τυχούσαν αύτοϊς πράξιν μαρτυρεί, μεγάλην αύτών τήν άρετήν άνακηρύττει. δέ τινα της άνδρείας Ουδέ γάρ άντί ραθυμίας 10 άλλα xcd βγ : άλλά α 11 άσμενος αβ : ασμένως γ 11 11 εις : πρδς F 11 αύτό KHPCFDN : αύτόν BPORa<^ EVW1112 προκινδυνεύων αβ : -νευειν y 11 13 τών λαών : τού λαού F 11 θανάτου : του Οαν. N 11 14 έξόν : έξόν ήν W H είλετο : εΐλατο W 11 16 έδειλίασεν : έδειλιάσετο 11 17 τφ : τόν N 11 Όχοζίαν αβ : Όζίαν y 11 19 έν : ό έν DW 11 φυγών αβ : φεύ· γων y || άκούσαντες : άκ. ότι DN || 20 άνεδάλοντο ΚΒΡ RENPC D : άνεδάλλοντο 0FVW άπεδάλλοντο || 21-22 ώς πρός τούς Ιδιους : προ τού τούς Ιουδαίους Ν 11 22 σπεύδων αβ ; φεύγων γ 11 έγάννυτο σφαζόμενος : έγάνυτο σφαζόμενος R om. EV 11 23 άλλά : om. N 11 24 24 σπένδομαι : σπεύδοιιαι N 1124-25 άναλύσεώς μου : έμής άναλύσεώς Ν POUR SA FUITE, 18-19 221 ne recula pas en tremblant, et même c’est avec joie qu’il y monta. David à son tour, qui d’abord fuyait devant Saül, n’hésita pas à s’exposer le premier aux dangers de la guerre pour son peuple*. Et meme quand il se vit alors offrir le choix entre la mort et la fuite, avec la possibilité d’échapper et de vivre, il préféra, dans sa sagesse, la mortb. Et le fameux Élie qui, devant Jézabel, jadis se cachait0, n’hésita pas, lui non plus, invité par l’Esprit, à résister à Achab et à condamner Ochosiasd. Et Pierre qui se cachait « par crainte des Juifs' », et l’apôtre Paul qui se fit descendre dans une corbeille pour fuirf, dès qu’on leur eut dit : « A Rome il vous faut porter votre témoignage8 », ils ne différèrent pas leur départ ; bien plus ils s’en allèrent dans la joie ; le premier, comme s’il était pressé de revoir les siens, rayonna de joie d’être égorgé, le second, loin de trembler devant l’heure venue, exprimait même son enthousiasme : « Je m’offre déjà en libation et voici venue l’heure de mon départh. » 19. Tout cela montre bien que leur première fuite n’était pas le fait de la lâcheté, et leur conduite finale ne témoigne pas d’une action fortuite ; cela donne la preuve éclatante d’une grande vertu de courage chez eux. Car leur retraite était loin de satisfaire un goût de la facilité, au contraire 19, 1-2 οΰτε... οΰτεαβ : ούδέ... ούδέ y || αύτών : om. N || 3 αύτοϊς : αύτξς W K 4 ούδέ γάρ άντί aRW : ουδέ γάρ ούδέ αντί DN ούδέ γάρ της EFV a. cf. I Sam. 20-24 ; II Sam. 5 ; 8 II b. cf. II Sam. 24, 10-15 II c. cf. Ill Rois 18, 1 II d. cf. IV Rois 1, 16 II c. Jn 20, 19 II f. cf. II Cor. 11, 33 II p. Act. 23, 11· Il h. II Tim. 4, 6 ATHANASE 222 5 ειχον την άναχώρησιν, άλλά καί μείζονα τότε τόν τόνον της άσκήσεως έπέτεινον ' ούδέ κατεγινώσκοντο φεύγοντες, ούδέ κατηγορουντο δειλίας παρά τοιούτων, οίοι νυν είσιν οΰτοι οί φιλαίτιοι ’ αλλά καί μάλλον έμακαρίζοντο παρά D του I Κυρίου λέγοντος ' «Μακάριοι οί δεδιωγμένοι ενεκεν Άλλ’ 10 δικαιοσύνης ». ούδέ ανωφελής αύτοϊς ό τοιοΰτος έγίνετο κάματος · ώς γάρ «χρυσόν έν χωνευτηρίφ δοκι- μασθέντας», ώς εϊπεν ή Σοφία, «εΰρισκεν αυτούς ό Θεός άξιους 669 Α έαυτοΰ». άνέλαμπον, 15 αύτούς, Καί αυτοί σωζόμενοι μέν τότε άπό μάλλον «ώς σπινθήρες» των | ρυσΟέντες δέ έκ των έπιδούλων, φυλαχθέντες τοϊς λαοϊς εις διδασκαλίαν, καταδιωκόντων καί διά τούτο ώστε και την φυγήν αυτών, καί τό διαδράναι των ζητούντων τόν θυμόν, κατ’ οικονομίαν τοϋ Κυρίου γεγενήσθαι. Τότε γάρ ούτως καί θεοφιλείς έγίνοντο καί καλλίστην εϊχον της ανδραγαθίας 20 τήν μαρτυρίαν. 20. ‘Ο γοϋν πατριάρχης ’Ιακώβ φεύγουν πλειόνων οπτα­ σιών, καί τούτων θείων, κατηξιοΰτο ' καί μάλλον ήρεμών αύτός έσχεν υπέρ έαυτοΰ τόν Κύριον τόν μέν Λάβαν έντρέποντα, τόν δέ Ήσαυ έμποδίζοντα. Καί μετά ταϋτα γέγονε 5 του ’Ιούδα πατήρ, έξ ου κατά σάρκα άνέτειλεν ό Κύριος, καί τάς ευλογίας τοϊς πατριάρχαις διηκόνησε. Μωσής τε ό θεοφιλής, οτε εφευγε, τότε καί τήν μεγάλην ορασιν είδε, Β και I διασωθείς άπό τών διωκόντων, προφήτης εις Αίγυπτον άπεστέλλετο, διάκονός τε τών τοσούτων σημείων καί 7 νυν : οί νυν NPC δέ νυν || 8 καί : S. I. Ν || παρά : περί V || 11 έγίνετο : έγινώσκετο Ν 11 ώς αβ : ώσπερ y 11 χρυσόν : χρυσίον ΝΡ« χρυσουν Nac 11 13 καί αύτοί τότε αβ : καίτοι τε D καί αύτοί τε W καί POUR SA fuite, 19-20 223 c’était une occasion pour intensifier leur effort ascétique. D’ailleurs on ne les considérait pas comme des fuyards, ils ne s’entendaient pas accuser de lâcheté par des gens du type de nos chicaneurs. Bien plus, ils étaient aussi bénis par le Seigneur : « Bienheureux ceux que l’on poursuit pour la justice’. » Mais même ce genre d’épreuve ne leur a pas été inutile, car, a éprouvés comme l’or dans la fournaise1 », selon le mot de la Sagesse, « Dieu les a trouvés dignes de lui* ». Bien plus, eux-mêmes brillaient alors « comme des étincelles1 », libérés de leurs persécuteurs, soustraits aux tracasseries et, par là même, gardés saufs pour l’édification des peuples. Aussi leur fuite, comme d’ailleurs leur succès à tromper la rage des persécuteurs, tout cela s’est passé selon le plan du Seigneur : ils devenaient par là les amis de Dieu et donnaient le plus beau témoignage d’héroïsme. 20. Le patriarche Jacob, par exemple, au cours de sa fuite, se trouva récompensé de maintes visions, et de visions de Dieu"1 ; bien plus, lorsqu’il vivait au loin, il eut pour lui le Seigneur, qui changea le cœur de Laban et assagit Ésaii”. Après cela il devint le père de Juda, dont naquit le Seigneur selon la chair, et donna sa bénédiction à chacun des patriar­ ches. Moïse aussi, l’ami de Dieu, au cours même de sa fuite, reçut sa grande vision0, puis, sauvé des mains de ses persécu­ teurs, il fut envoyé vers l’Égypte en prophète, puis, devenu αύτοί δέ N || 15 αύτούς αβ : om. y || έτκβούλων αβ : εκείνων έττιβούλων y H 19 έγίνοντο : έγένοντο Κ 20. 2 κατηξιοΰτο βγ : κατ^ξιώτο α 11 3 έσχεν αβ : είχεν y 11 5 έξ ου : έκ τού W 11 άνέτειλεν ό Κύριος ; άνατεϊλαι τόν Χρίστον W 11 7 ίφευγε αβ : έφυγε y 11 τότε καί : τότε Νi. i. Matth. 5, 10 II j. Sag. 3, 6· || k. Sag. 3, 5* Il I. Sag. 3, 7 II m. cf. Gen. 28, 10 19 ; 31, 11 ; 32, 25-31 II n. cf. Gen. 31, 24 ; 33, 9 II o. cf. Ex. 3, 2-22 224 ATHANASE 10 του νόμου γενόμενος καθηγήσατο τού τοσούτου λαού έν τη έρήμω. Καί ό μέν Δαυίδ διωκόμενος έδίδασκεν' «Έξηρεύ- ξατο ή καρδία μου λόγον άγαθόν » καί « ό Θεός ημών έμφανώς ήξει · ό [Θεός ημών και ού παρασιωπήσεται »· καί μάλλον δέ ίσχυε λέγων - «Έν τοίς έχΟροις μου έπεϊδεν ό ύφθαλμός 15 μου», καί πάλιν «έπί τώ Θεώ ήλπισα, 82 ού φούηθήσομαι| τί ποιήσει μοι άνθρωπος ». Φεύγων τε και άποδιδράσκων άπό προσώπου Σαούλ εις τό σπήλαιον, ίλεγεν «Έξαπέστειλεν έξ ούρανού καί εσωσέ με, εδωκεν είς όνειδος τούς καταπατοΰντάς με * έξαπέστειλεν ό Θεός τό έλεος αύτού καί 20 τήν άλήθειαν αύτου, καί έρρύσατο τήν ψυχήν μου έκ μέσου | C σκύμνων ». Οΰτω δέ σωθείς γέγονε μετά ταΰτα βασιλεύς, έκ σπέρματος αύτου τόν κατ’ οικονομίαν καί αύτός καί τήν έπαγγελίαν Κύριον ημών έσχεν άνατεΐλαι. ‘Ο δέ μέγας Ήλίας άναχωρών είς τό Καρμήλιον όρος 25 έπεκαλεϊτο τόν Θεόν, καί τούς μέν της Βάαλ προφήτας τετρακοσίους όντας καί πλείους δέ πεμφθέντας έπ’ αύτόν δύο άΟρόως άπήλειψε, τούς πεντηκοντάρχους μετά τών έκατόν, λέγων · «Καταυήτω πυρ άπ’ ούρανού », έν τούτω καί τούτοις έπετίμησε ' τετήρηται δέ καί αύτός, ώστε τόν 30 Έλισσαΐον άνΟ’ εαυτού χρισαι καί τύπος είς άσκησιν γενέσθαι τοίς υίοϊς τών προφητών. Παύλος δέ ό μακάριος γραφών' « 01ους διωγμούς ύπήνεγκα, καί έκ πάντων με έρρύσατο ό Κύριος καί ρυσεται » μάλλον | 10 τοΰ τοσούτου : τοσούτου Ν || 12 ήμών : om. NW || 14 δέ αβ : om. y II 15 Θεώ : Κυρ(ω W || 18 έξ ούρανού—έξαπέστειλεν (19) : adj. in tn. W || 21 καί αύτός : om. N || 24 τό Καρμήλιον βρος : τόν Κάρμηλον W 11 25 τής : om. EV 11 27 έπ’ αύτόν : ύπ’ αύτών Ν 11 28 POUR SA FUITE, 20 225 dispensateur de tant de miracles et de la Loi, il fut le chef d’un peuple si considérable au désert. David, à son tour, poursuivi, nous a laissé cet enseignement : « Mon cœur a fait jaillir une parole de choix” », et : « Notre Dieu viendra avec éclat, c’est lui notre Dieu, il ne gardera pas le silenceq ». Bien plus il se sentait fort quand il disait : « Mon œil a regardé les ennemis de haut1 », et encore : « J’ai mis en Dieu mon espérance, je n’aurai aucune crainte de ce que me feront les hommess. » Fuyant Saül et cherchant refuge dans une caverne, il disait : « De son ciel il a fait un geste et il m’a sauvé, il a livré à la honte ceux qui me foulaient aux pieds. Dieu a envoyé sa miséricorde et sa vérité et il a arraché ma vie à une bande de jeunes lions*. » Ainsi sauvé selon le dessein de Dieu, il devint roi lui aussi par la suite et reçut la promesse que de sa semence naîtrait notre Seigneur0. Le grand Élie encore, réfugié sur le mont Carmel, cria vers Dieu et supprima en une seule fois les prophètes de Baal au nombre de quatre cents et plus*, puis au cri de : « Descende sur vous le feu du ciel ! », il châtia d’un coup à leur tour les deux cinquanteniers avec leur cent hommes envoyés contre luiw. Lui aussi fut préservé de manière à oindre Élisée à sa place et à devenir un modèle d’ascèse pour les fils des prophètes*. Et le bienheureux Paul, quand il écrivait : « Quelles persé­ cutions ai-je souffertes dont le Seigneur ne m’ait délivré et ne me délivrera* ! », sc sentait plus fort encore pour dire : « Nous λέγων : λέγω W 11 29 τούτοις : h τούτοις W 11 30 χρισαι : χρήσαι D 11 32 δέ αΝ W : -re pD 11 γραφών : γράφων φησιν W p. Ps. 44. 2 II q. Ps. 49, 2-3· Il r. Ps. 91, 12 || s. Ps. 55,12 II t. Ps. 56,4-5 II u. cf. 11 Sam. 7, 12 II v. cf. Ill Roi$ 18, 20-40 II w. cf. IV Rois 1. 9-12 II x. cf. IV Rois 2. 9-15 II y. Il Tim. 3, 11 + II Cor. 1. 10 226 ATHANASE ίσχυε λέγων · « ’Αλλ’ h τούτοις πάσιν ύπερνικώμεν, ούδέν γάρ D 35 ήμας χωρίσει άπό της άγάπης του Χρίστου » ’ τότε γάρ καί α έως τρίτου ούρανου ήρπάσΟη καί είς τόν παράδεισον » άπηνέχΟη, ένθα άνθρώπω άπό 40 « καί ήκουσεν άρρητα ρήματα ά μή εξόν λαλήσαι » 'Ιερουσαλήμ διά μέχρι τούτο τού και πεφύλακται, ’Ιλλυρικού, « ώστε πληρώσαι τό Εύ αγγέλων ». 21. Ού μεμπτέα άρα, ούδέ αργή τών αγίων ή φυγή ’ εί γάρ μή έξέκλινον τούς διώκοντας, πώς έγίνετο τό έκ 672 A σπέρματος Δαυίδ άνατείλαι τόν | Κύριον ; ή τίνες έμελλον εύαγγελίζεσθαι τόν λόγον της αλήθειας ; Καί γάρ καί οί 5 διώκοντες διά τούτο έζήτουν τούς άγιους, ίνα μή ή ό διδάσκων, οποία ’Ιουδαίοι παρήγγειλαν τοίς άποστόλοις ' άλλα διά τούτο πάντα ύπέμενον, ίνα τό Εύαγγέλιον κηρυχθή. ’Ιδού γοΰν και ούτως άγωνιζόμενοι ούκ αργόν εΐχον τόν της φυγής καιρόν, ούδε διωκόμενοι έπελανΟάνοντο της 10 έτέρων ώφελείας, άγαθοΰ δέ λόγου διάκονοι τυγχάνοντες ούκ έφΟόνουν ούδέ τούτου μεταδιδόναι τοΐς πασιν ' αλλά καί φεύγοντες μεν τών τό Εύαγγέλιον έπιβουλευόντων τάς έκήρυττον, καί πανουργίας, προύλεγον ήσφαλίζοντο δέ τούς πιστούς ταίς παραινέσεσιν. 35 χωρίσει : χωρήσεί R®CD 11 Χρίστου : Θεοΰ N 11 3C ήρπάσύη : ήρπάγη EPTV || 37 μή : ούκ Ν || 38 καί DN : τε BPORF cm. KEVW 11 39 35 *μέχρι ** : καί μέχρι Ν 11 πληρώσαι αβ : πεπληρωχέναι D πατληρώσύαι NW 21, 1 μεμπτέα : μεμπταϊα RD || | |2έξεχλινον : έξέκλιναι DN || έγί­ νετο : έγένετο W άν έγένετο Ν || τύ : om. DN || 4 καί γάρ καί αβ : και γάρ y || 6 ’Ιουδαίοι : οί Ίουδ. DN || παρήγγειλαν : άπήγγειλον Ν 11 7 άλλά : om. EV 11 τοϋτο : τούτο καί R(‘C 11 πάντα : ταΰτα πάντα W POUR SA FUITE, 20-21 227 sommes plus que vainqueurs en tout cela, car rien ne nous séparera de la charité du Christ’. » C’est alors en effet qu’il fut ravi a jusqu’au troisième ciel et emporté au paradis », où « il entendit encore des paroles inexprimables qu’il n’est pas per­ mis à l’homme de redire’ ». C’est dans ce but précis qu’il fut alors mis à l’abri : « pour répandre l’Évangile de Jérusalem jusqu’aux confins de l’Illyrieb ». 21. N’est donc pas blâmable Conclusion : ni fuiu dcs saints car resume des arguments , . x . , . . b s ils n avaient pas échappé a leurs persécuteurs, comment serait-il advenu que de la semence de David naquît le Seigneur ? Quels hérauts auraient annoncé la parole de vérité ? Car c’est bien à cause de cela que les persécuteurs traquaient les saints, pour qu’il n’y ait pas de maître de doctrine, comme le déclarèrent les Juifs aux apôtres'. Mais c’est pour cela que ces derniers ont tout supporté, pour que l’Évangile fût annoncé. La preuve en est que, meme au milieu de ces combats, ils ne laissaient pas stérile le temps de leur fuite1 ; tout poursuivis qu’ils étaient, ils n’oubliaient pas le service du prochain, mais se trouvant serviteurs de la saine doctrine, ils n’hésitaient pas non plus à la partager avec tous. Même au cours de leur fuite, ils annon­ çaient l’Évangile : d’abord ils dénonçaient les fourberies des ennemis, ensuite ils confortaient les fidèles de leurs encourage­ ments. Il 8 γοΰν ΚΡΟβυ : ούν UN γάρ W || 10 ώφελείας : φυγής Fac || 11 έφΟόνουν αβ ; έφοβοϋντο y 11 τούτου N. : τούτης alii z. Rom. 8. 37. 35* Il a. II Cor. 12, 2-4· Il b. Rom. 15, 19* Il c. cf. Act. 5, 28 1. Voir dans l’Introd., §22 comment Athanasc a justement rédige au désert ses grandes œuvres. 228 ATHANASE Ο μέν οΰν μακάριος Παύλος πείρος μαΟών προύλεγε μέν 15 «'Όσοι θέλουσιν εύσεβώς ζην έν Χριστώ, διωχΟήσονται », έπήλειφε δέ ευθύς τούς | φεύγοντας είπώνα Δι’ υπομονής τρέχομεν Β τόν προκείμενον ήμΐν άγώνα ». άλλ’ συνεχείς, •20 ύπομονή «ή δοκιμήν, καταισχύνει ». θλίψις υπομονήν ή Ό Καν γάρ αΐ θλίψεις ώσι δέ δοκιμή κατεργάζεται, ή δε ελπίδα, ή δέ ού δέ προφήτης Ήσαίας, προσδοκωμένης τοιαύτης περιστάσεως, ύπεμίμνησκε καί έβόα · λαός μου, ελπίς είσελθε εις τα ταμιεΐά «Βάδιζε, σου, άπόκλεισον τήν θύραν σου, άποκρύβηΟι | μικρόν δσον οσον, έως άν παρέλθη $ •25 ή θΡΥή θεοσεβών Ό δέ είδώς Εκκλησιαστής έπιυουλάς καί λέγων ' τάς « ’Εάν κατά τών συκοφαντίαν πένητος καί αρπαγήν κρίματος καί δικαιοσύνης ιδης έν τη χώρα, μή Οαυμάσης έν τώ πράγματι, ΰτι ύψηλός έπάνω ύψηλού φυλάξαι, καί ύψηλοί | έπ’ αυτής καί περισσεία γης ». c 30 Είχε τον πατέρα εαυτού τόν Δαυίδ, πείρα καί αυτόν μαθόντα τά έν τοΐς διωγμοΐς καί άσφαλιζόμενον τούς πάσχοντας h τω λέγειν · « Άνδρίζεσθε, καί κραταιούσθω ή καρδία υμών, πάντες οί έλπίζοντες επί Κύριον » · τοΐς γάρ ούτως ύπομένουσιν ούκ άνθρωπος, άλλ’ αύτός, φησί, « Κύριος 15 προύλεγε : που λέγει Ν || 16 έπήλαφε KPOFV : έπείληφε BRED άπήλειφε Ν ύπήλειφε W |[ 17 τρέχομεν : τρέχωμεν D 11 20-21 ού καται­ σχύνει : ούκ αίσχύνει Ν 11 22 τοιαύτης : της τοι. Ν 11 ύπεμίμνησκε : ύπανεμίμνησκε Β 11 23 λαός : ό λαός EV 11 ταμιεϊα σου : ταμία σου D ταμεία W || 24 <5σον όσον αβ : δσον D om. NW || 25 όργη : ύργή Κυρίου D 11 ε13ώς : ίδών W 11 28 τη αβ : om. γ 11 30 εϊχε : είχε γάρ POUR SA FUITE, 21 229 Ainsi le bienheureux Paul parlait d’expérience quand il déclarait : « Ceux qui veulent vivre avec piété dans le Christ seront persécutésd » ; mais il s’empressait d’encourager ceux qui fuyaient : « Avec endurance nous courons l’épreuve qui nous est proposée®. » Car même si les épreuves sont conti­ nuelles, du moins « l’épreuve produit l’endurance, l’endurance la fidélité, la fidélité l’espérance et l’espérance ne déçoit pasf ». Le prophète Isaïe, lui, dans la perspective d’une situation ana­ logue, élevait la voix et s’écriait : « Va, mon peuple, réfugie-toi dans tes maisons, enferme-toi, demeure caché un instant jusqu’à ce que la colère soit passée*. » L’Écclésiaste, bien au fait des complots tramés contre les hommes de Dieu, dit à son tour : « Si tu vois calomnier le pauvre, si tu vois violer le droit et la justice dans le pays, ne t’étonne pas sur le fait, car au-dessus d’une autorité il y a une autre autorité pour veiller, et au-dessus de la terre elle-même, il y a encore des autorités et une puissancch *. » 11 avait pour père David, qui savait lui aussi par expérience les duretés de la persécution et réconfortait les éprouvés par ce discours : « Tenez ferme, que votre cœur se fortifie, vous tous qui mettez votre espérance dans le Seigneur1 », car à ceux qui endurent de la sorte, ce n’est pas un homme mais, dit l’Écriture, « le Seigneur lui-même qui portera secours ; il les N H 31 τά αβ : m y || 32 άνδρίζεσΟε : άνδρίζεσθ«ι D || 34 φησι : in in. N H Κύριος : ό Κύριος VN d. II Tim. 3, 12· Il c. Hébr. 12. 1· Il f. Rom. 5, 3-5 II g. Is. 26, 20 II h. Eccl. 5, 7-8* Il i. Ps. 30, 25 1. Athanase ne garde que la matérialité des mots de ce texte. Traduction aléatoire. 230 athanase 35 βοηθήσει, και ρύσεται αύτούς, καί γάρ κάγώ « ύπομένων οτι ήλπισαν ύπέμεινα έπ’ τόν αύτόν » · Κύριον, και προσέσχε μοι, καί είσηκουσε της δεήσεώς μου, καί άνήγαγέ με έκ λάκκου κατοιτάτου καί από πηλού ίλύος ». Ωφέλιμος άρα τοϊς λαοϊς καί ούκ άκαρπος ή φυγή τών άγιων 40 δείκνυται, καν τοϊς Άρειανοϊς μή δοκή. 22. Ούτω μέν οΰν οί άγιοι, καΟάπερ ειρηται, φεύγοντες D κατά περιττόν καί δι’ οικονομίαν έφυλάττοντο | ώσπερ ιατροί τών δεόμενων χάριν. Τοϊς δ’ άλλοις καί πάσιν απλώς ήμϊν τοϊς άνθρώποις νόμος ούτος, φεύγειν διωκομένους καί 5 κρύπτεσθαι ζητουμένους, καί μή προπετεύεσθαι μεν έν τώ πειράζειν τόν Κύριον, περιμενειν δέ αύτούς, καΟά προεϊπον, εως άν ό ώρισμένος τού θανάτου χρόνος ελθη, ή ό Κριτής τι περί αύτών βουλεύσηται, οπερ άν αύτώ δόξη καλώς | '3 Λ εχειν ' είναι μέντοι τούτους έτοιμους, ώστε καιρού καλέσαν10 τος καί κρατηΟέντας « άγωνίζεσθαι ύπέρ της αλήθειας μέχρι θανάτου ». Ταυτα καί οί μακάριοι μάρτυρες έν τοϊς κατά καιρούς διωγμοϊς έφύλαττον, καί διωκόμενοι μέν έφευγον, καί λ.ανΟάνοντες έκαρτέρουν, ευρισκόμενοι Εί δέ καί τινες έξ αύτών δέ έμαρτύρουν. αύτοϊς προσήρχοντο τοϊς διώ- 15 κουσι, καί τούτο ούχ απλώς επραττον · έμαρτύρουν γάρ εύΟύς καί πάσιν έγίνετο φανερόν ότι παρά τού Πνεύματος ήν καί αύτών ή προθυμία καί ή τοσαύτη πρόσοδος. 35 αύτούς αβ : αύτούς καί σώσει αύτούς γ 11 37 μοι : με B«c 11 38 κατωτάτου : ταλαιπωρίας W || ίλύος : ύλεως || ώφέλιμος : καί όφ. DW 11 39 τών αγίων : τοϊς άγίοις D 22, 1 ούτω μέν οΰν οί αβ : οί μέν ούν γ 11 2 ιατροί : οί Ιατροί W II 7 ίως : adj. in in. Β δτι ώρισμένος ό του θανάτου καιρός || έλθη : è>£'f/,07) D 11 8 βουλεύσηται : βουλεύσεται Bac D 11 9 τούτους αβ : ούτως POUR S/\ FUITE, 21-22 231 délivrera parce qu’ils ont espéré en luiJ » ; car moi aussi «j’ai longuement attendu le Seigneur, et il s’est penche sur moi, il a écouté mon «appel et m’a fait remonter de la fosse d’en bas et du bourbier fangeuxk ». Utile donc pour les peuples et nullement stérile apparaît la fuite des saints, même si aux yeux des ariens ce n’est pas évident. 22. Ainsi donc les saints, comme il vient d’être dit, étaient préservés, grâce à leur fuite, d’une manière extraordinaire et selon le dessein de Dieu, tout comme des médecins, à cause de ceux qui ont besoin d’eux. Pour les autres et pratiquement pour nous tous, les hommes, c’est une loi de fuir quand on nous poursuit et de nous cacher quand on nous recherche, de ne pas nous laisser entraîner à tenter le Seigneur, mais d’attendre les persécuteurs, comme je l’ai dit tout à l’heure, jusqu’à ce que vienne le moment fixé pour notre mort ou que le Juge ait décidé quelque chose à leur sujet selon son bon plaisir. Chacun cependant sera prêt, à l’appel de son heure et s’il a été pris, à « soutenir le combat de la vérité jusqu’à la mort* ». Telle fut aussi la règle observée par les bienheureux martyrs dans les persécutions de leur temps : poursuivis, ils fuyaient, cachés ils demeuraient fermes, mais découverts ils rendaient témoignage. Et même si certains d’entre eux allaient au-devant des persécuteurs eux-mêmes, ils ne le faisaient pas à la légère : c’est qu’ils voulaient donner leur témoignage sans tarder, et tout le monde reconnaissait que leur hâte et cette démarche si grave étaient le fait de l’Esprit. y ] I 10άληΟείας : έκκλησίας N 11 11 θανάτου : καί θανάτου V || 12 κα’ι— Εφευγον : om. Ν || 13 λανθάνοντες : λανΟ. μέν Ν || 14 αύτοϊς aRpe FV έαυτούς Ν : έαυτοϊς EDW| | προσήρχοντο : έξέδ'.δον Ν 11 15 καί τούτο : τούτο Ν 11 17 τοσαύτη αβ : τοιαύτη y 11 πρόσοδος : πρόοδος F W j. Ps. 36, 40* Il k. Ps. 39, 2-3’ Il J. Sir. 4, 28" 232 ATHANASE 23. Ούκοΰν παραγγέλματα, οτε τοιαΰτα του Σωτηρός καί τοιαΰτα·. τών άγιων αί έστι τά πράξεις, είπάτωσαν ήμϊν οί μη δ* ότιοΰν άν τις εϊποι κατ’ αξίαν εαυτών άκούοντες, πόΟεν έμαθον αύτοί το διώκειν ; | Άπό Β 5 μεν γάρ τών αγίων, ούκ άν εΐποιεν ’ άπό δέ τοΰ διαβόλου (τοΰτο γάρ αύτοϊς περιλείπεται) τοΰ λέγοντος · « Διώξας καταλήψομαι ». Καί τό μέν φεύγειν ό Κύριος προσέταξε, καί οί ξφευγον, άγιοι τό δέ διαβολικόν διώκειν έστιν έπιχείρημα, καί κατά πάντων αύτός αίτεϊται τοΰτο. 10 Τίνι τοίνυν δει προσθέσθαι, πάλιν λεγέτωσαν · τοϊς τοΰ Κυρίου ρήμασιν ή ταϊς αύτών μυθολογίαις ; Τίνων δέ δει μιμεϊσθαι τάς πράξεις · τών αγίων ή ών άν έπινοήσωσιν αύτοί ; Επειδή δέ (πεπήρωνται 15 είπεν 84 C ίσως ούδέ τήν διάνοιαν γάρ ‘Ησαίας, ταΰτα καί νομίζουσι διακρίνειν καί α-τό τήν αύτοί δύνανται συνείδησιν, πικρόν είναι ώς γλυκύ καί τό φώς σκότος »), παρελθόν τις έξ | ημών Χριστιανός έντρεψάτω τούτους πεποιθέναι έπί μεγάλη Κύριον », τη | φωνή ή ταϊς λέγων · «’Αγαθόν τούτων προσέχειν μωρολογίαις. Τά μέν γάρ τοΰ Κυρίου ρήματα ζωήν αιώνιον 20 έχει, τά δέ παρά τούτων προφερόμενα πανουργίας καί αιμάτων έστί μεστά. 23, I τοΰ Σωτηρος έστι τά : τοϊς τισι Ν 11 2 αΐ : oin. W 11 4 έαυτών : αύτών D αύτοΰ Ν || 6 περιλείπεται : περιείληπται Β || 8 ίφευγον Fy : έφνγον aREV || 10 τίνι : τίσι F || προσθέσθαι : προσέσθαι Ν || 11 αύτών : έαυτών W || 13 επειδή : έπεί D || δέ : om. W || ούδέ : s. 1. Ρ 1114 πεπήρωνται αβ : πεπώρωνται γ 11 γάρ : γάρ αύτοί Ν 11 διάνοιαν : δίαν, αύτών Ν || 15 Ήσαίας αΟΝ : ό Ήσαίας β\ν 11 16 ημών : υμών POUR SA FUITE, 23 233 23. Voilà donc les enseignements du Sauveur et voilà la pratique des saints. Qu’ils nous disent alors, ces gens qui, quoi que Ton puisse dire, pensent ne rien apprendre qui soit digne d’eux, qu’ils nous disent où ils ont appris l’art de persécuter ! Chez les saints ? Ils n’oseraient le prétendre. Chez le diable alors — il n*y a que cette alternative — ; c’est bien lui qui disait : « Je poursuivrai et je m’en saisirai”1. » La fuite, c’est le Seigneur qui l’a recommandée et les saints l’ont pratiquée ; la persécution au contraire, c’est une pratique du diable et il la réclame contre n’importe qui”. A qui donc faut-il se fier ? Qu’ils répondent encore ! Aux paroles du Seigneur ou à leurs fables à eux ? Quelle pratique faut-il imiter ? Celle des saints ou celle qu’ils inventent, eux ? Mais là encore peut-être, ils sont incapables de discerner, ils sont privés de jugement et de conscience, comme le déclare Isaïe, et prennent « l’amer pour le doux, la lumière pour les ténèbres0 ». Vienne donc un de nos chrétiens pour les confon­ dre et déclarer à haute voix : « Il est bon de se fier au Seigneur*5 » plutôt que de s’appuyer sur leurs divagations. La parole du Seigneur en effet porte en elle la vie éternelle, leurs arguments au contraire sont pleins de perfidie et de sang. W H 18 τχπο’.Οέναι : τό πεποιθένχι DW || προσέχειν : πεποιθέναι F || 19 γάρ : om. DN || 20 τούτων : τούτω D || προφερόμενα : έκφερύμενα W II 21 έστι : εϊσί K m. Ex. 15, 9 II n. cf. Job 1, 11 ; 2, 5 II o. Is. 5, 20’ Il p. Ps. 117, 8 234 ATHANASE 24. 'Ικανά μέν ούν τήν ταύτα μανίαν τών ασεβών άνατρέψαι, καί δεϊξαι μηδέν έτερον αύτούς σπουδάζοντας ή ίνα μόνον εις λοιδορίας καί βλασφημίας φιλονεικώσιν. Επειδή δέ άπαξ χριστομάχοι τολμήσαντες είναι, λοιπόν 5 καί φιλοπράγμονες γεγόνασιν, έξεταζέτωσαν όμως καί τόν τρόπον τής άναχωρήσεως, καί παρά τών μανθανέτωσαν ίδίων. ΤΗσαν γάρ Άρειανοί συνδραμόντες τοϊς στρατιώταις εις τό παρόξυνειν αύτούς, καί άγνοούσιν αύτοϊς δεικνύειν Καί εί καί ούτως άσυμπαθεϊς τυγχάνουσιν, ημάς. D 10 καν j άκούοντες άλλα αίσχυνόμενοι. ήρεμείτωσαν Νύξ μέν γάρ ήδη ήν, καί τού λαού τινες έπαννύχιζον προσδο- κωμένης συνάξεως ’ 6 δέ στρατηλάτης Συριανός έξαίφνης επέστη μετά στρατιωτών πλεϊον 078 Λ όπλα πεντακισχιλίων καί ξίφη γυμνά καί τόξα καί έχόντων βέλη | καί ρόπαλα, 15 καΟά καί πρότερον εϊρηται. Καί τήν μέν εκκλησίαν αύτός περιεκύκλωσε στησας τούς στρατιώτας σύνεγγυς, ώς μή δύνασΟαί τινας από της έκκλησίας έξελΟόντας παρελΟεΐν αύτούς. Έγώ δέ άλογον ηγούμενος έν τοσαύτη καταλεϊψαι 20 αύτών, τούς λαούς καΟεσθείς έπί καί τού μή θρόνου, μάλλον συγχύσει προκινδυνεύειν προέτρεπον τόν μέν διάκονον άναγινώσκειν ψαλμόν, τούς δέ λαούς ύπακούειν * «"Οτι εις τόν αιώνα τό έλεος αύτού » καί πάντας ούτως άναχωρεϊν καί είς τούς οίκους άπιέναι. Άλλα τού στρατηλάτου βία λοιπόν έπεισελθόντος, καί τών στρατιωτών 24: 1 ταΰτα : έστι ταΰτα DN 114 είναι— γεγόνασιν (5) : adj. in m. W ; 15 έξεταζέτωσαν αβ : έξετασάτωσαν y 118 δεικνύειν αβ : δεικνύναι γ | [ 9 καί* : om. K s. 1. Η || άσυμπαθεϊς : συμπαθείς Β || 10 ήρεμείτωσαν : ήρεμήτωσαν REW || 11 ήν : om. Ν || τοϋ : τίς έκ τοΰ Ν ||λαοΰ— POUR SA FUITE, 24 Application au cas particulier d’Athanase 235 24. En voilà donc assez pour confondre la folie de ces impies et montrer qu’ils ne se pas­ sionnent que pour rivaliser d’injures et de blasphèmes. Mais puisqu’ils ont eu une fois l’audace de prendre parti contre le Christ et que désormais ils s’agitent sans trêve, qu’ils aillent au moins enquêter sur notre fuite et qu’ils s’informent auprès de leurs propres amis. Car il y avait des ariens avec la troupe des soldats pour les exciter et leur indiquer notre personne qui leur était inconnue. Ils ont beau en effet être sans entrailles, qu’au moins ils restent tranquilles dans un sentiment de honte au récit de ces faits. La nuit était déjà tombée, quelques fidèles veillaient dans l’attente de la synaxe. Soudain le général Syrianos se trouva là avec des soldats, plus de cinq mille en armes, les glaives tirés, des arcs, des flèches, des bâtons, comme il a déjà été dit1. Il fit encercler l’église, s’occupant lui-même de placer ses soldats tout près, pour que personne ne pût quitter l’église et leur échapper. Pour moi, j’estimai indigne d’abandonner mon peuple en un moment si critique, au lieu de le protéger. Je pris place sur mon trône et donnai ordre au diacre de lire un psaume, et au peuple d’y participer en répondant : « Car éter­ nelle est sa miséricorde*1. » Là-dessus tout le monde devait partir et rentrer chacun chez soi. Mais le général avait alors forcé l’entrée et ses hommes encerclaient le chœur pour se sai- Συριανδς (12) : om. N || 12 Συριανός : om. D || έξαίφνης : om. W || 13 πλεΐον ctftEV : πλέον Fy || 16 περιεκύκλωσε : περιετείχισε E (έκύκλωσε in m.) H ώς : ώστε Ν || μή : eras. R || 18 αύτούς : om. W || 21 φαλμόν : τόν φαλμόν F || 21 βία αβ : om. y || στρατιωτών : στρατών Β q. Ps. 135, 1-26 1. Voir le récit dans Ap. Const., 25 et 27. Une preuve de plus que Ap. fug. est postérieure. 236 ATHANASE 25 περιλαβόντων τό ίερατειον ένεκα τού συλλαβεΐν ημάς, οί μέν εύρεθέντες εκεί κληρικοί καί οί άπό τών λαών έύόων, ήξίουν θ άναχωρειν ήδη καί ημάς ’ έγώ δέ μάλλον άντέλεγον, ] μή άναχωρήσειν πρότερον εί καθ’ πάντες μή ύπεξέλΟοιεν. Άναστάς γοΰν καί προστάξας 30 άντηξίουν άπιέναι πρότερον τούς πάντας, λέγων, εμέ κινδυνεύειν Έξβλθόντων τοίνυν ή τών έκαστον εύχήν ούτως κ βέλτιον είναι, βλαβήναί τινάς έξ πλείστων, καί τών υμών ». λοιπών έπακολουΟούντων οί συν ήμιν οντες εκεί μοναχοί καί τινες τών κληρικών άνελΟόντες είλκυσαν ημάς. Καί ούτως, επί 35 μάρτυρι τη άληΟεία, τών στρατιωτών τών μέν περιεστηκότων 85 τό ίερατειον, τών δέ περιερχομένων | τήν εκκλησίαν διήλθομεν, τού Κυρίου δδηγούντος καί αύτοΰ φυλάττοντος, αυτούς λαΟόντες άνεχωρήσαμεν, δοξάζοντες μεγάλως αύτόν τόν Θεόν, οτι μήτε προδεδώκαμεν τόν λαόν, άλλα 40 καί προπέμψαντες αυτούς διασιυΟήναι καί διαφυγεϊν τάς χεϊρας τών ζητούντων ήδυνήΟημεν. | C 25. Τής τοίνυν ΙΙρονοίας ρυσαμένης, τίς άν δικαίως ζητοΰσιν ούτως μέμψιν έαυτούς ; Τούτο παραδόξως έπαγάγοι οτι μή τοΐς έαυτούς έκδότους δεδώκαμεν, ενεφανίσαμεν καί γάρ ή ύποστρέψαντες εστιν άντικρυς 26 ήξίουν : ήςίουν τε FW 11 28 άναχωρήσειν : άναχωρήσειν ήδη καί ήμάς, έγώ δέ μάλλον άντέλεγον D 11 ”9 ν-εξέλΟοιεν : έξελΟοιε5/ Ν 11 γοΰν aRFD : ούν EVNW || 30 πρότερον : om. DN || 32 π/χίστων : πλειόνων V 11 33 έκεΐ : om. Ν 11 34 άνελΟόντες : έλΟόντες W 11 35 τή άληΟεία : POUR SA FUITE, 24-25 237 sir de nous. Les clercs présents et le peuple commençaient à crier, estimant déjà venu le moment de nous éloigner nous aussi. Pour moi, je répondais que je ne m’en irais pas avant que tous, jusqu’au dernier, ne se fussent échappés. Aussi me levai-je et, ayant ordonné de prier, je réclamai que tous s’en allassent d’abord. « Il vaut mieux, disais-je, courir moi-même un danger que de voir maltraiter l’un d’entre vous. » La plu­ part étaient donc sortis et le reste suivait quand les moines de notre entourage et quelques clercs qui étaient revenus nous entraînèrent. Et c’est ainsi — la Vérité m’en est témoin : une partie des soldats encerclait le chœur et l’autre patrouillait autour de l’église — que nous nous échappâmes. Le Seigneur nous guidait et nous gardait lui-même. Nous nous éloignâmes â leur insu, rendant gloire abondamment à Dieu lui-même de n’avoir pas lâchement abandonné le peuple, mais de l’avoir fait partir avant nous et d’avoir pu malgré cela nous tirer d’affaire et échapper aux mains de ceux qui nous recher­ chaient. 25. Si donc la Providence nous a mis de la sorte miracu­ leusement hors de danger, qui pourrait avec justice nous reprocher de ne pas nous être livrés nous-même sans défense aux mains de ceux qui nous cherchaient ou de n’être pas reve­ nus nous-même nous manifester à eux ? Voilà directement une τής αλήθειας E j j 36 τών δέ : Sc REF || 39 αύτόν : um. W 11 προδεδώ­ καμεν : προεδώκαμεν D προυδώκαμεν Ν 11 τόν : αύτόν τόν Bac 11 40 διαφυγεΐν : διεκγυγεΐν DW έκφυγεϊν N 11 40-41 τάς χεϊρας : om. F 25, 1 καί : orn. N eras. V 11 2 έιταγάγοι αβ : έπάγοι NW έπαινοί D 11 3 ή : om. D 11 4 ένεφανίσα;ιεν : ένεφανήσαμχν D 238 ATHANASE 5 άχαριστησαι καί ταϊς τώ τών Κυρίω, αγίων παρ’ έντολήν τε αύτοΰ μάχεσθαι πράξεσιν. “Η πραξαι δ τούτο μεμφόμενος τολμησάτω και τόν μέγαν απόστολον Πέτρον αίτιάσασθαι, ότι καίτοι συγκλεισΟείς καί τηρούμενος ύπό στρατιωτών ήκολούθησε τώ καλούντι άγγέλω και έξελθών 10 από φυλακής της καί διασωθείς, ούχ υπόστρεψε και παρέδωκεν εαυτόν, καίπερ άκούσας ά πεποίηκεν 'Ηρώδης. D 377 Λ ΜεμφέσΟω δέ απόστολος, χαλασθείς μετέγνω μανείς ό Άρειανός από τού ότι τείχους μήτε καί Παύλος διασωθείς, και ύποστρέψας έκδοτον εαυτόν | δέδωκε · 15 ότι Μωσης ύπέστρεψεν άπό Μαδιάμ ό μήτε είς Αίγυπτον, ίνα κρατηθή παρά τών ζητούντων, μήτε ό Δαυίδ έν τω σπηλαίω έδειξεν εαυτόν τω Σαούλ, άλλα και οί υιοί τών προφητών έμειναν έν τοϊς | σπηλαίοις καί ού παρέδωκαν εαυτούς τω Άχαάβ. 'Γούτο γάρ ήν πάλιν παρ’ έντολήν ποιεϊν λεγούσης ‘20 της Γραφής · «Ούκ έκπειράσεις Κύριον τον Θεόν σου ». 26. 'Γούτο γούν εύλαβούμενος κάγώ, καί ταύτα μαθών ούτως έμαυτόν ήγαγον καί ούκ αθετώ τήν είς εμέ γενομένην παρά τού Κυρίου χάριν καί βοήθειαν, καν ούτοι μαινόμενοι τρίζωσι τούς όδόντας καθ’ ήμών. Καί γάρ τοιοϋτος ό τρόπος 5 άχαριστησαι— καίτοι (8) : τό του μεγάλου αποστόλου Πέτρου ώς προδοΟείς διά τό κήρυγμα τοϋ Χρίστου καί την διδασκαλίαν τήν άποστολικήν του Κυρίου μήπο (sic) βουλομένου διαπλήρωσε πάσαν αύτοΰ τήν διδασκαλίαν καί τοις D || Κυρίω : Θεω Ρ Κυρίφ καί Ν ||,6 τούτο: τούτω PPC Ν 11 9 έξελθών : διεξέλΟών D 11 11 παρέδωκεν By : παρα- δέδωκεν ΚΡΌβ 11 έαυτόν : αυτόν W 11 12 μανεις : μάνης W 11 Άρειανδς : Άρειος DN 11 Παύλος : om. EV | | 15 ότι Μωσης : Μωϋσης DN Μωσης W II tva ayR : Ενα μή EFV || 16 παρά : υπό Β || 17 οί : om. Ν || 19 πάλιν : om. W 11 20 έκπειράσεις : έκπειράσης DN POUR SA FUITE, 25-26 239 ingratitude envers le Seigneur, une action contraire à son commandement et une condamnation de la conduite des saints. Ou alors, que l’auteur de ce blâme ose aussi accuser le grand apôtre Pierre puisque, emprisonné et gardé par des sol­ dats, il a suivi l’ange qui l’appelait, puis, sorti de la prison et se voyant sauvé, il n’est pas retourné se livrer lui-même bien qu’on l’eût mis au courant de la conduite d’Héroder. Qu’il s’en prenne aussi, mon fou d’arien, à l’apôtre Paul de ce que, descendu de la muraille et sauvé*, il n’ait pas changé d’idée pour revenir se livrer lui-même ! A Moïse, de n’avoir pas quitté Madian pour regagner l’Égypte et se laisser prendre par ses poursuivants*. A David, qui dans la caverne ne s’est pas montré à Saülu. Il y a encore les fils des prophètes qui restèrent terrés dans leurs grottes et ne se livrèrent pas à Achabv. Dans tous les cas, je le répète, c’eût été enfreindre un commandement puisque l’Écriture déclare : « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieuw. » 26. Voilà donc ce que je respectais, moi aussi. Connaissant ces exemples, j’ai réglé ma conduite sur ces modèles : je ne fais pas fi de la grâce du Seigneur envers moix, ni de son secours, même si ces fous grincent des dents contre nous. Tel 26, 1 μαΟών αβ : μανθάνων y 11 2 και ούκ— γέγονε (5) : προς τό πληρώσαι με (corr. nostra : μαι D) τήν διδασκαλικήν τών πατέρων πρόσταξιν καί οΰτε έμαυτδν έκδοτον (corn, nostra : έκδότων D) τώ Οανάτφ (corr. nostra : Οανάτο D) πεποίηκα μήπως είς ύπερηφανίαν (corr. nostra ; μήπος ής ύπεριφανίαν D) λογιστώ, μήτε πάλιν κρατη­ θείς ήρνησάμην D || 3 παρά : om. Ν || καν : έάν Ν || ούτοι : οΰτω W II 4 τρίζωσι : τρύζωσι V τρίζουσι NW γ. cf. Act. 12, 6-19 II s. cf. II Cor. 11, 33 II t. cf. Ex. 2. 15 II u. cf. I Sam. 24, 4 s. Il v. cf. Ill Rois 18, 4 II w. Dcut. 6, 16 ; Le 4, 12 II x. cf. I Cor. 15. 10 ; II Cor. 6, 1 240 5 της ATHANASE άναχωρήσεως ημών γέγονε, ήγοΰμαι καί μηδεμίαν αύτήν έχειν μέμψιν παρ’ οίς έστιν ό λογισμός υγιής, βπουγε καί κατά την θείαν Γραφήν οΰτος ήμϊν παρά τών αγίων εις διδασκαλίαν ό τύπος παρεδόθη. Άλλ* ούτοι, ώς έοικεν, ούτε τι τών ούτε παραλιμπάνειν άτολμήτων παρορώσιν, 10 τι βούλονται, δ μή τήν πονηρίαν αύτών και τήν ώμότητα δείκνυσι. Β Και είσι γάρ βίος καί | ό αύτών τοιούτός οϊοί έστιν, καί τω φρονήματι καί ταις φλυαρίαις ' καί ούκ άν είποι τις τοιαύτα καί τοσαΰτα κατ’ αύτών, οία καί οσα 15 πράττοντες αύτοί ούκ αίσχύνονται. '0 μέν γάρ Λεόντιος, διαβαλλόμενος Εύστολίου 86 έαυτόν μετά καί κωλυόμενος άπέκοψεν, τίνος γυναικός ίν’ επ’ νεωτέρας συνοικεϊν αυτή, άδείας | έχη λεγομένης δι’ διατρίβειν αύτην μετ’ αύτης. Καί τήν μεν ύποψίαν ούκ άπενίψατο, διά τούτο δέ 20 μάλλον καί πρεσβύτερος ών καθηρέθη, εί καί Κωνστάντιος ο αιρετικός έβιάσατο Νάρκισσος άλλα τε λέγεσθαι πολλά αύτόν κακά ο δέ τρίτον έν επίσκοπον · έχων καί διαφόροις συνόδοις καθηρέθη · καί νΰν αύτός έστιν έν αύτοϊς ό πονηρότατος. Ό δέ γε Γεώργιος καί πρεσβύτερος μέν ών 25 διά τήν κακίαν αύτοϋ καθηρέθη, καί όνομάσας δέ εαυτόν C επίσκοπον ούδέν ήττον πάλιν καθηρέθη | έν τη κατά Σαρδικήν μεγάλη συνόδφ. ’Έχει δέ τι καί πλέον, ότι καί ζών άσώτως 6 αύτην : αύτών Ν || 9 τι : om. Β || 10 ô μή : his verbis desinit D H 13 ούκ : <5σα NW || Η οία : om. Ν || 15 αύτοί : ούτοι Ν || 17 Εύστολίου : παρά Εύστολίου Ν Εύστολμίου W 11 καί κωλυόμενος : κεκω.- POUR SA FUITE, 26 241 fut le caractère de notre retraite. Je ne crois pas qu’elle attire le moindre blâme de la part de gens jouissant d’un esprit sain des lors que, justement, scion la divine Écriture elle-même, cet exemple nous a été donné par les saints pour notre instruc­ tion. Mais ces gens, c’est évident, ne trouvent rien de trop hardi, ne veulent rien négliger qui donne la preuve de leur perversité et de leur cruauté. Leur vie même est d’ailleurs conforme à leur orgueil et à leurs sottises : aucune accusation contre eux ne pourrait énumérer ni apprécier des actes dont ni l’accumulation ni la gravité ne les font rougir. Léonce, par exemple, face à l’accu­ sation et à l’interdiction de cohabiter avec une femme, jeune encore, du nom d’Eustolion, s’est mutilé lui-même afin de pouvoir impunément vivre avec elle. Mais loin de le laver de tout soupçon, cet acte, vu sa qualité de prêtre, le fit déposer même si l’hérétique Constance força sa nomination à l’épisco­ pat. Narcisse, un autre, est non seulement chargé de crimes, mais il a été par trois fois déposé en différents synodes ; or le voici maintenant parmi eux le plus acharné ! Quant à Georges, déjà comme simple prêtre, il a été déposé pour sa mauvaise conduite, puis, s’étant lui-même nommé évêque, il n’en fut pas moins déposé de nouveau au grand concile de Sardique. Mais pour lui, il y a plus grave encore, puisqu’il affiche une vie de débauche. Aussi, jusque parmi ses familiers, λυμένος NW || 18 ίχτΐ : fy?'- N || 19 μέν : om. N || 20et καί— έπίσκοί!θν (21) : om. NW j| 24 γε eHF : om. EVNW || 25 αύτοϋ : έαυτοϋ Ν 11 27 καί ζών : ζών Κ 242 ATHANASE ούχ ελσ.Οεν ’ αλλά καί παρά τών οικείων καταγινώσκεται τό τέλος του ζην καί την εύθυμίαν έν τοϊς αίσχίστοις μέτρων. 27. "Εκαστος τόν ούν μεν έτερον τοϊς έν ίδίοις πλεονεκτεί κακοϊς, κοινός δέ σπϊλός έστιν αύτοϊς, οτι τήν αΐρεσίν εισι χριστομάχοι καί ούκέτι Χριστιανοί, άλλά μάλλον Άρειανοί καλούνται. ’Ιδού ταϋτα διαβάλλειν αυτούς έδει * 5 άλλότρια γάρ της έν Χριστώ πίστε<ός έστιν. ’Αλλά ταύτα μέν δι’ έαυτούς κρύπτουσιν, ούδέν δέ θαυμαστόν εί τοιοΰτοι οντες τω φρονήματι καί τοιούτοις συμπλεκόμενοι κακοϊς, D τούς μή διώκοντες SO A συντρέχοντας ζητουσι. 10 τυγχάνοντες άδικεϊσΟαι, δέ Καί ών όταν, άσεβεστάτη | αίρέσει άναιροΰντες εύχονται, καθά τη αύτών μέν χαίρουσι, λυπούνται | καί προεϊπον, βλέπωσι μή νομίζουσιν ζώντας οός άποΟνήσκειν βούλονται. Ειη δέ τούτους οδτως άδικεϊσΟαι, ώστε μεν άσΟενεϊν έν ταϊς άδικίαις αύτών, τούς δέ 15 παρ’ τφ αύτών είκοστφ σωτήρ μου, εύχαριστεϊν τφ Κυρίω έκτω ψαλμώ * «Κύριος τίνα φοβηθήσομαι ; καί αύτούς διωκομένους λέγειν τά φωτισμός μου Κύριος έν καί υπερασπιστής τής ζωής μου, άπό τίνος δειλιάσω ; ’Εν τώ εγγίζειν έπ’ έμέ κακούντας του φαγεϊν τάς σάρκας μου, οί Ολίοοντές 20 με και οί έχθροί μου αυτοί ήσΟένησαν καί έπεσαν » · καί 28 καί παρά : παρά EVN 11 29 τό τέλος—μέτρων : om. Ν || τοις : om. W 27, 3 είσι : om. N || 4 Ιδού : el S’ ού W || Ιδού— el (6) : om. N Il 5 έστιν BPRFNW : eloi KOEV || 7 «ντες : δή οδν ίντες Ν || τοιού· τοις— αίρέσει (8) : τη προαιρέσει καί τοιούτοις άμετρήτοις συμπλεκό­ μενοι αίσχίστοις χακοϊς ούδέν θαυμαστόν ή παραδόξου, εί τούς μή συντρέχοντας καί συγκροτουντας αύτών τη άρειανή αίρέσει Ν || 10 POUR SA FUITE, 26-27 243 on observe qu’il met le but de la vie et le bonheur dans l’igno­ minie. 27. Ainsi donc chacun d’eux renchérit sur les vices des autres, mais une tare commune les marque tous : cette hérésie qui les dresse contre le Christ. On ne les appelle même plus chrétiens mais ariens. Voilà les crimes qu’ils auraient dû dénoncer puisqu’ils vont à l’encontre de la foi au Christ. Mais c’est ce que, dans leur propre intérêt, ils cachent ; et rien d’étonnant si, dans leur arrogance, empêtrés dans une telle trame de vices, ils recherchent et persécutent les gens qui ne partagent pas la voie de leur hérésie, de toutes la plus impie. Aussi se plaisent-ils à détruire, mais s’ils n’obtiennent pas ce qu’ils souhaitent ils sont tristes et se croient victimes de l’injustice quand, comme je l’ai déjà dit, ils voient vivants ceux qu’ils désirent voir morts. Ah ! puissent-ils être ainsi victimes de l’injustice, de manière à être sans force dans leurs injustices et que ceux qu’ils persécutent rendent grâces au Seigneur et disent les paroles du Psaume 26 : « Le Seigneur est ma lumière et mon sauveur, qui craindrai-je ? Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant qui tremblerai-je ? Au moment même où les méchants s’approchaient pour se repaître de ma chair, ceux qui m’assaillaient et tous mes adversaires, ce sont eux qui ont faibli et sont tombésy », et puis encore avec le Psaume 30 : Λυπούνται : άσχαλώσι καί δικαιούται καί λυπούνται Ν 11 13 αύτούς : έαυτούς W H 15 Κυρίω : Θεώ Ν || λέγειν : λέγειν έν πεποιΟήσει πολλή 11 16 μου : σου Ρ || 18 έγγίζειν : έγκίζειν Ν || 20 έπεσον : έπεσαν έάν παρατάξηται έπ’ έμέ παρεμβολή, ού φοβηΟήσεται ήκαρδία μου, έάν έπαναστή έπ’ έμέ πόλεμος, έν τή άμάχορ τού Θεού δεξιά έλπιώ (Ps. 26, 3) Ν y. Ps. 26, 1-2 244 ATHANASE παλιν έν τώ τριακοστφ ψαλμώ ’«Έσωσας έκ τών αναγκών τήν ψυχήν μου, και ού συνέκλεισάς μ® ®ίς χειρας εχθρών · ίστησας έν εύρυχώρω τούς πόδας μου ». Έν Χριστώ ’Ιησού τώ Κυρέφ ημών, δ'? οΰ τώ Πατρί Β 2Β έν Άγίω Πνεύματι ή | δόξα καί τύ κράτος είς τούς αιώνας τών αιώνων · αμήν. 22 καί ού— έχΟρών : pm. Ν || 24 έν : άμα τώ F || 25 έν Άγίφ Πνεύματι : ΟΠ). W II κράτος : κράτος σύν τώ 'Αγίω Πνεύματι W POUR SA FUITE, 27 245 « Tu as sauvé mon âme de mes angoisses et tu n’as pas laissé se refermer sur moi les mains hostiles : tu as mis au large mes pas*. » Dans le Christ Jésus notre Seigneur, par qui soit au Pcrc, dans l’Esprit-Saint, la gloire et la puissance pour les siècles des siècles. Amen. z. Ps. 30. 8-9' INDEX I. II. III. IV. Index scripturaire Index de quelques mots grecs Index des titres de l’empereur Constance Index des noms propres 1. Personnages et lieux bibliques 2. Villes et pays 3. Noms de personnes C = Apologie à l’empereur Constance F = Apologie pour sa fuite Les chiffres gras renvoient aux paragraphes ; les chiffres ordinaires â la ligne. I. INDEX SCRIPTURAIRE Genèse 6, 13 25, 8 27, 2 27, 43 43-44 28, 10-19 31, 5 11 24 32, 25-31 33, 9 42, 21 49 F F F F F F C F F F F C F Exode 2, 15 F 3, 15, 20, 21, 23, 2-22 10 9 12 13 13 17 1 Nombres 35, 12 14, 14, 15, 18, 10, 20, 12, 20, 20, 20, 20, 12, 18, 14 19 12 3 19 1 24 1 3 1 3 23 5 10, 18, 25, K 20, F 18, F 23, F 2, C 32, F 11, F 2, C 20, 19; 7; 15 7 8 6 8 36 12 9 22 F 11, 12 Deutéronome 6, 16 32, 49-50 F F 25, 18, I Samuel 2, 6 12, 5 20-24 21, 7 14 22, 2 9 24, 1-8 24, 4 26, 8.10-11 F C F F F F C F F F 16, 11 3, 12 18, 11 2, 14 10, 22 8, 19 20, 14 10, 21 25, 16 16, 21 II Samuel 5, 8 7, 12 24, 10-15 F F F 18, 20, 18, ΠΙ Rois 12, 31 13, 2 17, 17-23 18, 1 C F F F 28, 14 17, 9 10, 26 17, 5 ; 18, 16 10, 29 25, 18 20, 24 18, 4 F 18, 20-40 F 20 9 II 23 14 INDEX SCRIPTURAIRE 250 19, 1 F F 19, 3 21, 7 (LXX C 20, 7) F 22, 15 F IV Rois I, 912 16 2, 9-15 F F F 7, 24 10, 27 20, 15; 3, 10 17, 6 20, 18, 20, 28 17 30 Esdras 3, 2.8-11 C 18, 8 ΠΙ Esdras 4, 41 5, 46 C C H, 18, 26 14 C 17, 9 Job 1, 2, 5, F F F 23, 23, 14, 8 8 21 117, 8 135, 1-26 Proverbes 11, 30 13, 3 15, 1 13 16. 13 C F F F F F F F F F F F 9, 27, 27, 16, 21, 10, 21, 21, 20, 20, 20, 20, 14 16 21 10 32 22 34 36 11 12 15 17 13 28 24, 22 25, 5 7 18 30, 8 15 F 9, 7 F 14, 18 F 20, 14 C 5, 19; 20, 20 F 15, 4 F 14, 20 Sagesse 1, H 6 7 10, 10 17 22 F F 23, 24, F F C C C 14, 25 17, 37 35, 18 12, 21 12, 15 ; 5; 35, 19 21, 24 11, 23 2, 18 12, 17 5, 5 12, 31 20, 25 4, 3 C C C C C C C F Ecclesiaste 3, 2 F F 5, 7-8 7, 17 (LXX) F F 9, 12 10, 20 C en Psaumes 6, 7 26, 1-2 30. 8-9 16 25 33, 1 36, 40 39, 2-3 44, 2 49. 2-3 55, 12 56. 4-5 24 25 101, 20, Tobie 4, 18 11 5 26 68. 27 90, 16 91, 12 100. 5 C F F F F 14, 21, 14, 15, 3, 13 26 27 10 30 5, 19, 19, 19, 10, 20 12 11 13 19 251 INDEX SCRIPTURAIRE Siracidc 4, 28 17, 2 F F 22, 14, 5 F F F F C F C F F C 13, 3 2, 22 23, 15 13, 3 34, 3; 21, 22 17, 8 14, 16 9, 16 28, 23 Ézéchiel 34, 2 C 26, Daniel 3, 6 14, 2 F 9, 14 C 17, 42 Isaïe 1, 7 10 5, 20 9, 4 26, 20 32, 38, 47, 52, Joël 1. 6 5 6 7 (LXX) C Matthieu 2, 13 22-23 5, 10 36 6, 6 10, 23 12, 14, F F F F C C F 29 F 1 1315 12-13 F F F 10 17 26 13, 16 12, 12, 19, 15, 17, 32, 8, H, 9, 15, 2, 12, 13, 8 12 9 35 4 33 ; 9; 17 8; 36 15 14 5 F C C F F F 2, 11 32, 34 16, 21 17, 15 U, 18 13, 27 F F 25, 12, 15, F 15, C 32, 20 24; 20 7 34 F F F F 13, 13, 13, 1, 10, 12, 12, 12, 19, 15, 15, 35, H, 18, 24 26 22 H ; 9 21 17 6; 24 23 26 25 3; 18 2 F C F F C F C 21, 34, 25, 18, 12, 17, I, 6 7 8 20 2; 9 4 Romains 2, 24 C 28, 23 15, 4-7 16, 3 18, 19 19, 6 24, 15-18 26, 45 Luc 4, 12 30 12, 20 19, 44 Jean 2, 7, 4 6 30 8, 44 11. 14, 58-59 53-54 6 17, 1 18, 4-5 9 20, 19 Actes 5, 28 9, 24-25 12, 6-19 23, 11 25, 11 26, F F C F F C F 252 INDEX SCRIPTURAIRE 5. 8, 3-5 21 35.37 15, 19 I Corinthiens 6. 10 15, 10 II Corinthiens 1, 10 23 6, 1 10 H, 32 32-33 33 12, 2-4 F 21, 19 C 33, 3 F 20, 34 F 20, 38 I Timothée 1, 7 3, 2 4, 14 F C C 2, 26 28, 12 26, 29 F F II Timothée 3, 11 12 4. 6 F F F 20, 21, 18, 32 16 24 Hébreux 9, 26 U, 37 12, 1 F F F H, 16, 21, 15 12 17 I Pierre 4, 4 F 2, 31 I Jean 3, 8 F 1, 11 F C F F C F F F 1, 26, 20, 3, 26, 1, 34, Π, 18, 25, 20, 12 2 32 10 2 12 7 5 19; 13 36 Π. INDEX DE QUELQUES MOTS GRECS Le nombre en est restreint étant donnée l’existence de Müller * Αγενπσηρίβους C 10, 22, transcription du latin agentes in rebus. Sur les attributions de ces « officiers d’inspection » voir O. Hirschpeld, « Die agentes in rebus », Kleine Schrtfïen, Berlin 1913, p. 624-645. Il s’agit des anciens frumentarii sup­ primés par Dioclétien. Cf. Jérôme, In Abdiam, 1 : « Eos cnim quos nunc agentes in rebus uel ueredarios appelant, ueteres fru­ mentarios nominabant. » όλογία F 2, 25, le péché le plus grave pour un Grec, dou­ blement impardonnable si l’on ne songe pas à s’en corriger, comme c’est le cas ici. άνάλυσις F 18, 24, mot de S. Paul {Il Tim. 4, 6 ; Phil. 1, 23), « appareillage » en langage technique de navigation ; ici, l’appareillage final, la mort. άσημος F 5, 4, employé ici simplement comme le contrai­ re de σεμνός. Βσλης C 9, 9, transcription de Valons, qui se transcrit également Ούαλης, C 1, 10. διάβολος F 10, 10 ; F 23, 5. Ordinairement employé au sens de « diable, Satan », le mot a gardé son sens primitif de «calomniateur» en C 13, 21. δούς C 10, 19 ; 22, 16 ; 24, 24, transcription du latin dux, que l’on trouve parfois traduit par « duc ». Il s’agit ici de préfets de ville ou de province. Εκκλησία employé au triple sens de : Église universelle : C 4, 3 ; 12, 29 ; 33, 7 ; Église particulière : C 13, 1 ; 25, 17 ; F 3, 10 ; 4, 7 ; 5, 7; église, lieu de culte: C 14, 20 ; F 24, 36 ; etc. 254 INDEX DE QUELQUES MOTS GRECS Έλληνες C 33, 7 ; F 14, 5, employe au sens de ■ païens ». - Quelques années plus tard, quand Julien voudra ressusciter le paganisme, il le baptisera ■ hellénisme ». ένσαρκος F 11, 26, mot néo platonicien adopté par la langue théologique chrétienne, comme δημιουργός, F 14, 2. έρμητάρια C 33, 19, nom collectif, semble être un δπας λεγόμενον. Contre Du Cange, Glossarium... graecitatis, s.u., il faut rejeter l’idée de colonne simple ou de fragment de colonne. Il s’agit d’une espèce de « portique aux agrès ». La préposition έπί employée ici semble indiquer qu’il s’agit d’un instrument à suspension. Le nom d'Hermès évoque l’idée d’un appareil uti­ lisé dans les gymnases. ίερατεϊον, presbyterium, « sanctuaire » F 24, 36, mot spéci­ fiquement chrétien. καύχημα F 17, 22, mot paulinicn (J/ Cor. I, 14 ; Gai. 6,4 ; etc.) qui ne sonne pas faux dans la bouche du fier lutteur d’Alexandrie. κομεντάρια (τά) C 29, 16, dans le Code Théodosien, désigne le registre de greffe ou registre d’écrou. C’était primiti­ vement un dépôt d’archives, un tribunal, voire une prison. Le mot désigne donc le bâtiment officiel où devait être amené Athanase pour comparaître devant le préfet. κυριακή (s.e. ήμέρα) C 27, 29 ; F 6, 20, le dimanche. Κυριάκόν C 16, 5.9 (Κυριάκός τόπος, C 17, 13), désigne l’église principale d’Alexandrie. L’église de S. Cyr ne fut inaugurée que par Cyrille d’Alexandrie, sur l’emplacement d’un temple d’Isis. Cf. H. Leclercq, art. « Alexandrie. I. Ar­ chéologie », DACL 1, 1907, c. 113s. μάγιστρος (τοΰ παλατιού), « maître du palais ». — Transcription de magister, v.g. C 3, 47. Philostorge, I, 9, nous présente le magister Philouménos qui à Nicéc offre aux évêques le symbole à signer. C’est le « maître des offices ». μακαρίτης C 7, 10 ; 8, 7 ; 15, 13, etc. semble s’em­ ployer régulièrement pour accompagner le nom d’une personne défunte dont on respecte la mémoire. Cf. l’usage de la vieille langue populaire (passée dans les formules juridiques) : « feu M... ». μακάριος semble réservé de préférence aux saints, surtout de l’An­ INDEX DE QUELQUES MOTS GRECS 255 cien Testament. Nous trouvons cependant, C 6, 30. τήν μακαρίαν Εύτρόπον. μονογενής C 17, 22, mot de la langue classique mais qui, depuis l’évangile de S. Jean, a été réservé à la théologie. όμολογητής F 5, 2, « confesseur », martyr qui n’est pas mort dans les tourments. Il ne devenait pas nécessairement un saint par la suite. Cf. le cas d’Origène, et aussi les difficultés qu’eut S. Cyprien à Carthage, après la persécution de Dèce, avec les « confesseurs » qui voulaient avoir leur mot à dire dans la discipline ecclésiastique. όμολογία F 7, 14, « confession », et όμολογώ C 32, 2, fateor. περιβομβέω F 2, 33, mot assez rare, mais qui exprime par­ faitement l’activité des calomniateurs. σύνοδος C 4, 19, mot classique, spécialisé dans la langue chrétienne pour désigner l’assemblée des évêques, le synode, le concile provincial. ύπακούω C 16, 4; F 24, 21. «répondre», en parlant du peuple qui écoute une prière et répond pour conclure, comme le notent les mauristes dans leur édition d’Athanase, t. 1, Paris 1698. p. 334, n. e. in. INDEX DES TITRES DE LTMPEREUR CONSTANCE Sont enregistrés les titres dont se sert Athanase pour désigner l’empereur Constance ou s’adresser à lui (à l’exception de Βασιλεύς employé seul). Ces titres ne se rencontrent que dans Ap. Const. Pour désigner l'empereur : ή σή άγαΟότης 17, 26. ή σή εύλάβεια 1, 9. ή σή εύσέβεια 1, 21 ; 3, 8.13; 4, 15.26; 5, 8 ; 12, 1 ; 14, 4; 17, 15; 18, 33; 19, 9.19.29 ; 21, 3.16; 24, 4; 25, 1.34; 26, 19.32.35 ; 27, 2; 29, 4.6; 32, 14 ; 33, 14.33.39. ή σή ήμερότης 21, 7. ή σή θεοσέβεια 2, 11; 3, 21; 4, 10.24; 21, 12; 24, 23 ; 32, 3. ή σή καλοκάγαθα 32, 18. ή σή μακροΟυμία 5, 21. ή σή φιλανθρωπία 2, 2 ; 3, 18 ; 10, 2 ; 22, 11 ; 24, 9; 26, 36 ; 27, 3 ; 29, 6.21 ; 32, 5.19 ; 34, 10.15. Pour s'adresser à l’empereur : θεοσεβέστατε Αΰγυστε 14, 10. Οεοφιλέστατε Αΰγυστε 1, 6 ; 18, 2 ; 24, 9 ; 25, 32, 40 ; 34, 5. μακάριε καί Οεοοιλέστατε Αΰγυστε 34, 11. φιλαντρωπότατε Αΰγυστε 3, 24. θεοφιλέστατε βασιλεύ 6, 5. φι?αΐληθες βασιλεύ 9, 4 ; 26, 6 (ordre inverse). φιλομαΟέστατε βασιλεύ 18, 31. 27 ; IV. INDEX DES NOMS PROPRES J. PERSONNAGES ET LIEUX BIBLIQUES Abar F 18, 9, montagne où la tradition place la mort de Moïse. Abdias F 10, 29. Abimclech F 10, 23. Abraham F 12, 21 ; 14, 19. Achab C 20, 16 ; F 7, 24 ; 10, 27 ; 17, 6.7; 18, 17 ; 25, 19. Archélaiis F 12, 11. Ésaii F 10, 18 ; 15, 12; 18, 4 ; 20, 4. Esdras C 18, 10. Ézéchias F 14, 15. Ézéchiel C 26, 26. Gomorrhc F HérodeF Baal F 20, 25. Babylone F 9, 15. Babyloniens C 17, 41; F 10,7. Caïn C 7, 17. Carmel F 20, 24. Damas F 11, 4. Daniel C 17, 40.43 ; F 11,20. David C 5, 18 ; 20, 17 ; F 2, 14 ; 8, 20 ; 10,21 ;14, 18 ; 15, 4 ; 16, 20 ; 18, 11 ;20, 11 ; 21, 3.30. Doëg C 20, 14. Ecclésiaste F 14, 26 ; 15, 9 ; 21, 25. ÉlieF 10, 25 ; 17,5 ; 18, 15 ; 20, 24. Éliphaz F 14, 21. Élisée F 20, 30, modèle d’asccsc comme dans Clément d'Ale­ xandrie, Strom., IV, 17 (Stalllin, GCS, p. 294, 33). 2, 22. 12,10.11 Isaac F 15, 11. Isaïe F 21, 21 ; 23, 15. Israël C 17, 19; 18, 13. Jacob C 12, 25 ; F 10, 1S ; 18, 3 ; 20, 1. Jean l’apôtre F 13, 21. Jean-Baptiste F 13, 4. Jéroboam C 28, 14. Jérusalem F 20, 39. Jezabel C 20, 15; F 3, 10; 10, 27; 18, 16. Joab F 16,21. Job F 14, 21 ; 17, 23. Josédec C 18, 9. Joseph (saint) F 12, 8. Joseph (le patriarche) C 12, 24. Josuc (fils de Josédec) C 18, 8. Juda (le patriarche) F 20, 5. Judas (l’Iscariote) C 7, 18. Judée F 11,21. Juifs F 11, 3 ; 12, 22 ; 21, 6. 258 Laban C Lazare F INDEX DES NOMS PROPRES 12, 24 ; F 12, 16. 20, 3. Madian F 10, 19 ; 18, 8 : 25, 15. Michée F 17, 6. Moïse F 10, 18 ; 11, 16; 18, 6; 20, 6; 25, 15. Naboth C 20, 16. Nazaréen F 15, 27. Nazareth F 12, 12. Noé F 14, 14. Ochosias F 18, 17. Paul (saint) C 1, 3 ; 26, 28; F 11, 4; 17, 9; 18, 18 ; 20, 32; 21, 15 ; 25, 12. Pierre (saint) F 18, 17 ; 25, 7. Pilate C 33, 21.23; F 15,30. Roboam F am). 17, 9 (pour Jérobo­ Salathiel C 18, 10. Salomon C 12, 16.32 ; 20, 24 ; F 14, 24. Samaric F 17, 8. Saiil C 20. 15 ; F 8, 20; 10, 21 ; 16, 20; 18, 12 ; 20, 17 ; 25, 17. Sodome F 2, 22. Zorobabel C 11, 25; 18,9. 2. VILLES ET PAYS Adrianopolis (Andrinople) F 3, 14. Alexandrie C 4, 1.7 ; 22, 5 ; 26, 35 ; 27, 28 ; F 6, 1. Ammon (l’oasis d’) en Lybic C 32, 25. Ancyrc F 3, 17. Antarados, F 3, 14. Appelée aussi Constantina. (Cf. HONIGMANN, 716, 6-7). Antioche C 5, 12 ; F 1, 1 ; 3, 11. Il s’y tint, peu après le concile de Nicée, un synode d’Oricntaux eusêbicns, qui dépo­ sa plusieurs évêques orthodoxes. Aquilée. en Italic C 3, 20.41 ; 4, 23 ; 15, 18.21 ; 27, 17. Athanase y séjourna plusieurs fois lors de son deuxième exil. Arménie C 22, 16. Axoum en Abyssinie C 29, 13.14 ; 31, 2.36. Balance, en Syrie F 3, 12 (Cf. Honigmann. 712, 7). Berce (Béroé). en Thrace F 3, 18. Campanie C 3, 44. Capouc C 27, 16. Cappadoce, C 5, 12 ; F 3, 30 ; 6, 6. Césarée de Cappadoce C 5, II. Constantinople F 3, 27. Cucusc (de Cappadoce, plus tard en II' Arménie) F 3, 30. Ce fut aussi le lieu d’exil de S. Jean Chrysostokîe (Lettres à Olym­ pias. 6. 1 ; 9, I, 2 ; 17, 4 = SC 13bis, p. 127. 129. 219. 223. 383). Égypte C 10, 19; 22, 10; 24, 17; 27, 23; 31, 14.16; F 7, 16 ; 9, 24 ; 12, 9 ; 18, 8 ; 20, 8 ; 25, 15. Espagne C 27, 1J ; F 9, 25. INDEX DES NOMS PROPRES Gaule C 4, 21.26 ; 27, 12 ; F 9 ; 9, 25. Gaza F 3, 18. 20, 39. 19, 17 ; 27, 13 ; F Illyrie F Italie C 12. 4, 4, Laodiccc (de Syrie) F 1, 3 ; Athanase parle ailleurs de Laodicée en Égypte (K/ra Anto­ nii, 61 = PG 26, 932 A). Libye C 9, 17; 27, 23 ; 32, 24.26 ; F 7, 16 ; 9, 26. Lydda, en Syrie C 3, 44. Milan C 3, 46 ; 4, 12.17. Naïssus C 4, 23, ville natale de Constantin, en Mcsic. Néronias (Irënopolis), en Cilicie F 1, 2 (cf. Honicmann, 705, 8). 259 Oasis (la Grande), en HauteÉgypte C 32, 25 ; F 7, 8. Padoue C 3, 43. Paltos F 3, 13. Pitybion C 3, 19. Ville qu’il faut sans doute identifier avec Pettau (Petabio, en latin), sise aux confins de la Pannonie et du Norique. Rome C 4, 3 ; 6, 30 ; 27. 10 ; F 4, 8 ; 9, 24 ; 18, 20. Sardaigne C 27, 13 ; F 4,11. Sardiquc C 4, 22 ; F 26, 26. Thébaïde C 32, 25. Thrace F 3, 20. Treves C 3, 45 ; 15, 17. Vérone C 3, 43. Viminacium, en Pannonie C 5, 11 (cf. HONiGMANN, 657. 2). 3. NOMS DE PERSONNES On retrouvera dans le texte la forme grecque des noms. Abouterios C 6, 31, n’est mentionne qu’ici. Qualifie de σ généreux « et rapproché de Sperantius, il pourrait être l’un des sénateurs qui offrirent l’hospitalité à Athanase lors de son exil forcé à Rome. Adclphios F 7, 19, évêque. Agathos F 7, 18, moine égyptien sacré évêque par Athanase (Ep. ad Dracontium, 7 — PG 25, 552). Aizanas C 31, 3, roi d’Axoum en Éthiopie, fit dresser en grec J’« Inscription d’Axoum ». Cf. Corpus Inscriptionum Graeca­ rum, t. 3, Berlin 1853, § 5128. Alexandre C 15, 14 ; 18, 28 ; 28, 16, prédécesseur d’Athanase au siège épiscopal d’Alexandrie. Alexandre d’Antioche, voir Introd., p. 43, n. 3. Alexandre de Constantinople, voir Introd., p. 20, n. 6. 260 INDEX DES NOMS PROPRES Alexandre le Grand C 30, 5. Ammonios F 7, 17, moine égyptien sacré évêque par Athanase (£p. ad Dracontium, 7 = PG 25, 552). Ammonios F 7, 19 (cf. Hist. ar., 72). Anagamphos, cf. ibid. Antiochos C 10, 22, agens in rebus, i.e. inspecteur général des blés. Voir Index des mots grecs. Ariens C 11, 7 ; 22, 5 ; 25, 9.24 ; 26, 11 ; 28, 11 ; 32, 8 ; 33, 16 ; 34, 2.20 ; F 1, 3 ; 21, 40 ; 24, 7 ; 25, 13 (sing.) ; 27, 4. Arius C 27, 25 ; F 6, 25. Asclépas F 3, 18, évêque de Gaza, condamné en 326 par un concile d’Orientaux. (Cf. 4P· C. ar., 47 ; Hilaire, Fragm. hist., Ill, 11 = CSEL 65, p. 56). Astcrios C 10, 20 ; 22, 16, comte de la cour de Constance, préfet d’Arménie. Athanase C 1, 14 ; 23, 2 ; 30, 55.59.67 ; 31, 20.34. Athenodore F 7, 20. César (titre des empereurs) C 12, 3 ; F 17, 9. Clément C 9, 8.13, officier du palais de Magnence. Accompagne avec Vatens les deux évêques députes vers Athanase (cf. Hist, ar., 30, 2-3 = PG 25, 728). Constance-Auguste C 10, 24 ; 23, 2 ; 80, 2 ; 31, 3 ; cf. Index III. — «l’hérétique», F 26, 19-20. Cette dernière qualifica­ tion donnée en passant nous confirme dans l’opinion que \'Ap. fug. est postérieure à VAp. Const, dans son ensemble. Constant C 2, 3 ; 3, 15 ; 8, 7.10 ; 23, 4. Constantin le Grand C 33, 13-14. Crispinus C 3, 42, évêque de Padoue. Denys de Lydda C 3, 43, évêque fidèle à Athanase. Denys de Milan C 27, 12 ; F 4, 10, évêque, exilé par le Concile de Milan à cause de son attachement pour Athanase. Diogénés C 22, 1, notaire impérial (cf. Hist, ar., 48= PG 25 752 C). Dioscorc F 7, 20. prêtre (cf. Hist, ar., 72). Donat F 3, 26, proconsul de Thrace non identifié (manque de données chronologiques). Dracontios F 7, 19, évêque (Hist, ar., 72). Eugène C 3, 46, maître du palais en Occident. Euphration F 3, 13, évêque de Balanée, exilé avant 330 (Hist, ar., 5). INDEX DES NOMS PROPRES 261 Eusébc de Nicomédie C 4, 6 ; 5, 13. Successivement évêque de Beyrouth, de Nicomédie et de Constantinople, il fut l’âme des complots tramés contre Athanasc, en qui il voyait l’adversaire le plus dangereux pour la grandeur de la capitale politique de l’empire. Disciple de Lucien d’Antioche, comme Arius, il prit le parti de ce dernier apres le concile de Nicée. Eusébc de Verceil C 27, 12 ; F 4, 11, évêque, exilé au concile de Milan à cause de son attachement pour Athanase. Eustathc d’Antioche F 3, 12, déposé avant 330 (Hist, ar., 4) sous prétexte de sabellianisme, il était le grand adversaire d’Euscbe de Césarée. D’après Théodoret (I, 67) il aurait présidé le concile de Nicée (cf. aussi Duchesne, II, p. 146, n. 1). Étant donné l’idée première d’un concile général, qui naquit à Ncocésarée où déjà l’évêque d’Antioche avait présidé, ccttc affirmation n’a rien d’invraisemblable, mais dans la suite des signatures, son nom ne vient qu’apres celui d’Ossius et apres ceux des légats du Pape. Un concile qui groupait, outre les partisans secrcts d’Arius (comme Euscbe de Césarée et Actius de Lydda), les deux évêques exilés apres Nicée, Eusèbe de Nicomédie et Théognis de Nicée (Théodoret, I, 20), le déposa et. avec le consentement de l’empereur, l’exila en Thrace où il mourut. Eustolion ou Eustolia F 26, 17, jeune femme de la maison de Léonce d’Antioche. Les autres historiens antiques ne font que répéter Athanase à ce sujet. Eutrope C 6, 31, sœur de Constantin. Eutrope d’Andrinople F 3, 15, avait encouru la haine particulière de la princesse impériale, mere de Julien (Hist, ar., 5). Il fut exilé du fait des intrigues eusébicnnes. Evagrios C 10, 22, agens in rebus. Felicissimus C 10, 18, préfet d’Égypte. Fortunatien C 3, 40 ; 27, 16, évêque d’Aquilée. Frumentius C 29, 13; 31, 1.13.19.26, évêque d’Axoum. Gaios F 7, 17, évêque. Georges de Cappadoce C 30, 48 ; 31, 15.43 ; F 6, 6.16 ; 26, 24, l’usurpateur du siège d’Alexandrie (Cf. Introd., § 21 ; Hist, ar., 75 ; Sozomène, IV, 10). Georges de Laodicéc F 1, 2 ; 26, 24. Sacré à Antioche en 356, au témoignage de Sozomène (IV, 8). C’était un prêtre d’Alexan­ drie déjà excommunié à Nicée (Ap. c. ar., 8), puis, comme évêque, déposé à Sardique (ibid., 47). 262 INDEX DES NOMS PROPRES Grégoire de Cappadoce, premier intrus sur le siège d’Athanase, cf. Introd., § 13. Hérémios de Thessalonique C 27, 17. Hermès F 7, 17, évêque (Hist. ar., 72). Hicrax F 7, 20, prêtre (ibid., 72). Hilaire (saint), cf. Introd., § 20.30. Hilaire C 24, 22, notaire impérial (cf. Hist, ar., 48). Karterios d’Antarados F 3, 14 ; à sa place, dans l’énumération de Hist, ar., 5, il y a « un autre Kymatios ». Kymatios de Paltos F 3, 14, déposé avant 330 (Hist, ar., 5). Kyros F 3, 18, évêque (Hist, ar., 5), déposé sous prétexte de sabellianisme (Socrate, I, 24). Léonce F 1,1; 26, 15, évêque d’Antioche (ibid., 4 et 28). Élu évêque à la suite de l’ambassade d’Euphratas de Cologne, contre qui l’évêque Étienne avait fait organiser un odieux guetapens. Libère C 27, 10; F 4, 8 (cf. Hist, ar., 39-41). Voir Introd.. § 24.28.31. Lucifer C 27, 13 ; F 4, 10, primat de Sardaigne déposé à Arles. Cf. Introd., § 29. Lucilius de Vérone C 3, 43. Lucius d’Andrinople F 3, 16, exilé en 335 par les eusébiens. De nouveau exilé en 343 pour avoir mal reçu les Orientaux rentrant de Sardique (Hist, ar., 17). Macaire C 1,16, prêtre d’Alexandrie, à l’origine de tous les ennuis juridiques que subit Athanase de la part des ariens par suite de la violence qu’il avait exercée au désert contre le moine Ischyras. Magnence C 6, 21 ; 20,5, prétendant à l’empire. Cf. Piganiol, p. 85 (94). Marc F 7, 19 ; deux évêques sont signalés portant ce nom. L’un est évêque de Ζύγραι, en Haute-Libye (cf. Honigmann, 733, 6 a), l’autre de Φίλαι. Tous deux prendront part au concile des Confesseurs. Cf. Hist, ar., 72 (Opitz, p. 222 et les notes). Marcel d’Ancyre F 3, 17 (Hist, ar., 6). S’étant distingué à Nicée, il attaque sans ménagements les partisans avoués d’Arius. Eusèbc de Césarée, très en faveur à la cour, réussit à faire convoquer un synode à Constantinople (dans les années 330), qui déposa le perturbateur de l’ordre public. Voir Introd., § 14. INDEX DES NOMS PROPRES 263 Maxime C 9, 7, évêque de Gaule, signataire de Sardiquc. Maxime C 22, 10; 24, 17, gouverneur d’Égypte. Maximin de Trêves C 3, 45, celui qui accueillit S. Athanase lors de son premier exil. Montanos C 19, 15.31; 21, 9; 22, 1, officier du palais de l’empereur Constance. Mouïos F 7, 17, évêque de Lato en Thcbaïde (cf. Hist, ar., 72). Narcisse F 1, 1 ; 26, 22, évêque de Néronias en Cilicie, présent à Niccc en 325 ; désigné comme l’un des signataires de la lettre du Pape Jules rendant compte, après le concile de Rome (340), de la réhabilitation d’Athanase (Ap. c. ar., 35). Il est l’un des évêques envoyés d’Antioche à Trêves pour préciser à l’empe­ reur Constant la doctrine des Orientaux (342) (Syn., 25). Les anoméens, ennemis de Basile d’Ancyrc et de toute conciliation doctrinale, le délèguent auprès de Constance à Sirmium pour décider l’empereur au double concile de Séleucie et de Rimini. Nilammon F 7, 18. Olympios de Thrace F 3, 20.25, déposé à Sardique (Hist, ar., 19). Ossius de Cordouc C 3, 42 ; 4, 21 ; 27, 11 ; F 5, 2 ; 9, 24. Outre les références données dans Hntrod., § 33, voir Hilaire, De synodis, 87 (PL 10, 539 B = CSEL 65, 14) : lettre des deux lucifériens Marcellin et Faustin aux empereurs Théodose et Arcadius. Palladios C 10, 21 ; 22, 15, maître des offices au palais de Constance. Paul de Constantinople F 3, 28 (Hist, ar., 7). Son histoire est un exemple privilégié d’élaboration hagiographique, minutieuse­ ment analysée par Dagron, p. 425-435 : « Paul de Constanti­ nople, le double d’Athanase ». Paulin de Trêves C 27, 11 ; F 4, 9, successeur de Maximin, déposé à Arles (Hilaire, Fragm. hist., I, 6 = CSEL 65, p. 102). Philagrios F 3, 27, préfet d’Égypte au moment de l’enquête ordonnée par le concile de Tyr sur les prétendus agissements d’Athanase en Marcotc, un des ennemis les plus actifs d’Athanase (Hist, ar., 14-15) compare à Pilate dans la Lettre encyclique (PG 25, 232 A). Philippe F 3, 31, préfet du Prétoire pour l’Orient en 348-349. (Cf. Hist, ar., 7 = PG 25, 704 A, ou l’on rappelle sa mort misérable). 264 INDEX DES NOMS PROPRES Philon F. 7, 17, cvêque signataire de Sardique (cf. Hist. ar., 72) exilé’en Babylonie. Plenios F 7, 18, cvêque égyptien (Hist, ar., 72). Protais C 3, 45, évêque de Milan. Psénosiris, F 7, 18. Rufin C 10, 19, intendant impérial. Sazanas C 31, 4, frère et associé d’Aizanas, roi d’Axoum. Sébastien F 6, 18, chef de troupes (cf. Hist, ar., 59 ; 72 ; Sozomène, IV, 10). Servais C 9, 7, cvêque de Tongres (Ap. c. ar., 50) signataire de Sardiquc. Opposera en 359 à Rimini une résistance farouche au groupe hérétique de Ursace et Valens. Spcrantius C 6, 32, cité avec Abouterios comme un ami romain d’Athanase. Stéphanos C 10, 19, maître du palais. Syrianos C 22, 9 ; 24, 16.20 ; 25, 18 ; F 24, 12, général et préfet d’Alexandrie, instrument des ariens contre Athanase. Thalassos C 3, 19, évêque d’Orient. Théodulc de Thracc F 3, 20 (Hist, ar., 19 ; Ap. c. ar., 45). Thconas C 15, 16, titre d’une église d’Alexandrie. Ursace C 1, 10, cf. Valens. Valens (Βαλής)Ο 9, 9.17, officier du palais de Maxence. Valens (Ούολ,ής) et Ursace C 1, 10. Ces deux évêques, l’un de Mursa en Illyrie, l’autre de Singidunum en Pannonie font leur apparition au moment du « brigandage de Tyr ». Ils firent partie de la commission d’enquête en Égypte et portèrent contre Athanase un témoignage accablant (335). Ils servirent encore de témoins à charge quand Athanase eut réussi à se faire écouter de Constantin avant son exil à Trêves. Venus à Sardiquc, ils se retireront avec le groupe des 80 évêques orien­ taux. On y prononça contre eux une sentence de déposition (Ap. c. ar., 36-49). En 347, ils demandent par lettre au synode de Milan d’être reçus à nouveau dans la communion de l’Église Romaine. Ils se soumettent à toutes les volontés du pape Jules et écrivent une lettre fraternelle à Athanase. Valens en grande faveur auprès de Constance est signalé parmi les participants du 2e concile de Sirmium (351) (Socrate, II, 29). Nous le retrouvons avec Ursace au côté de Constance à Arles, où se présentent, de la part du pape Libère, Vincent et Marcel pour INDEX DES NOMS PROPRES 265 demander la convocation d’un concile (353). Le concile d’Arles fut leur triomphante revanche sur Athanase ; le concile de Milan, l’année suivante, donna encore à Valens l’occasion de se distinguer, et tous deux envoyèrent leurs clercs de ville en ville pour recueillir les signatures des absents contre Athanase. Nous trouvons encore leurs noms en tête du second formulaire de Sirmium auquel le vénérable Ossius eut la faiblesse de souscrire (Hilaire, De syn., 11), puis comme destinataires d’une des lettres du pape Libère envoyée lors de son exil pour provoquer un mouvement d’opinion, et, par sa condamnation d’Athanase, faire revenir l’empereur Constance sur sa première décision (Hilaire, Fragm. hist., VII). Ils apposeront une signature de plus au 3e formulaire de Sirmium (358), celui auquel souscrira le pape Libère lui-même avant de s’en retourner à Rome (formulaire incomplet mais non hérétique). D’abord excommuniés par la majorité des évêques occidentaux de Rimini, ils réussissent à apaiser les consciences et à extorquer des signatures pour le « credo daté », dont le texte avait été, au préalable, altéré par Valens (10 oct. 359) (Hilaire, Fragm. hist., VIII)· On perd leur trace apres le concile de Rome, qui les condamna, sous le pontificat de Damase et l’empereur Valens (370). M. MESUN (Les ariens d'Occident (335-430), Paris 1967, p. 266-268) tente d’en tracer un portrait nuancé, libre de préjugés en faveur du « triomphalisme d’Athanase ». Vincent C 3, 44 ; 27, 16, évêque. TABLE DES MATIÈRES Note sur la deuxième édition ................................................. Jalons chronologiques ........................................................... INTRODUCTION ............................................................... 1. Élection à l’épiscopat et premieres tribulations .......... II. Premier exil : Trêves (335-337) ...................................... III. Deuxième exil : Rome (339-346) ................................ IV. Années laborieuses (346-356).......................................... V. Athanase au désert (356-361) ....................................... VI. Derniers exils (362-366) ............................................... VII. Les amis d’Athanase..................................................... VIII. Les deux Apologies...................................................... A. Contenu et portée des deux Apologies .................... B. Texte, éditions et traductions ................................... Notice bibliographique ..................................................... TEXTE ET TRADUCTION ................................................. Siglcs et conventions..................................................... Apologie à l’empereur Constance ................................. Apologie pour sa fuite .................................................... 7 8 9 Il 20 27 34 37 41 44 57 57 67 79 84 84 86 176 INDEX...................................................................... Index scripturaire ........................................................... 249 Index de quelques mots grecs ......................................... 253 Index des titres de l’empereur Constance .................... 256 Index des noms propres ................................................. 257 247 SOURCES CHRÉTIENNES Fondateurs : H. de Lubac, $.j. t J. DanUtou, s.j. C. Mondésert, s.j. Directeur : D. Bertrand, s.j. Directeur-adjoint : J.N. Guinot Dans la liste qui suit, dite « liste alphabétique », tous les ouvrages sont rangés par nom d'auteur ancien, les numéros précisant pour chacun l’ordre de parution depuis le début de la collection. Pour une information plus complète, on peut se procurer deux autres listes au secrétariat de « Sources Chrétiennes > — 29, rue du Plat, 69002 Lyon (France) — Tél. : 78 37 27 08 : 1. la < liste numérique », qui présente les volumes et leurs auteurs actuels d’après les dates de publication ; elle indique les réimpressions et les ouvrages momentanément épuisés ou dont la réédition est préparée. 2. la « liste thématique >, qui présente les volumes d'après les centres d’intérêt et les genres littéraires : exégèse, dogme. Histoire, corres­ pondance, apologétique, etc. Liste alphabétique (1-334) Conférence de Carthage 194, 195. 224. Adam de PersllîGNE. Lettres, I : 66. ACTES DE LA ÀELRED DE RlEVAULX. Quand Jésus eut douze ans : 60. La vie de recluse : 76. Ambroise de Milan. Apologie de David : 239. Des sacrements : 25. Des mystères : 25. Explication du Symbole : 25. La Pénitence : 179. Sur saint Luc : 45 et 52. AMtote de Lausanne. Huit homélies mariales : 72. ANSELME DE CANTORBÉRY. Pourquoi Dieu s'est fait homme : 91. HaVELIERG. Dialogues, I : //8. Apocalypse de Baruch : 144 et 145. Aristéh (LETTRE d') : 89. Athanase d'Alexandrie. Deux apologies : 56 Discours contre les païens ; /8. Voir « Histoire acéphale » : 317. Lettre à Sérapion : 15. Sur l'incarnation du Verbe : 199. ANSELME DB ATHP.NÂCORE. Supplique au sujet des chrétiens · 3. AUGUSTIN. Commentaire de la première Êpîtxr de saint Jean : 75. Sermons pour la Pâque : 116. Barnabe (ÊpîTRU de) : 172. Basile df CX^rée. Contre Eunomc : 299 et 395. Homélies sur l'Hexaéméron : 26. Sur l'origine de l'homme : 160. Traité du Saint-Esprit : 17. Basile de Séleucul Homélie pascale : 187. Baudouin de Ford. Le sacrement de l'autel : 93 et 94, Benoît (RkïUJ du S.) : 181-186. Callinicos. Vie d'Hypatios : 177. Cassœn, voir Jean Cassicn. Cêsalre d'Arles. Sermons au peuple : 175, 243 et 330. La Chaîne palestinienne sur le psaume 118 : 189 et 190. Chartreux. Lettres des premiers Cliartrcux : 88 274. Chromace d’Aouiléb. Sermons : 154 et 164. Claire d'Assise. Écrits : 325. Clément d’Alexandrie. Le Pédagogue : 70, 108 et 158. Protreptiquc : 2. Stromate I : 30. Stromate II : 38. Stromate V : 278 et 279. Extraits de Théodote : 23. Clément de Rome. Êpîlre aux Corinthiens : 167. Concilks gaulois du IV· slim : 241. Constance de Lyon. Vie de S. Germain d’Auxerre : 112. Constitutions apostolioubs, I : 320. Π : 329. CGSMAS iKDICOPUfUSItS. Topographie chrétienne : 141, 159 et Cyfrien de Cartilage. A Donat : 29/. La vertu de patience : 29/. CYRILLE d'Alexandrie. Contre Julien, I : 522. Deux dialogues chriscologiqucs : 97. Dialogues sur la Trinité : 231, 237 et 246. CYKLLLU DS JÉRUSALEM. Catéchèses mysUgogiqucs : 126. Dio-hnsor db Licucé. Livre d'éti(icelles : 77 et 36. Dhnys ι'Ακ&ιραγ.πέ. La hiérarchie céleste : S3. Dhvooa. Manuel pour mon fils : 225. DlADOQUB DB PHOTXCÉ. Œuvres spirituelles : 5. Dldymp i/Aveugle. Sur la Genèse : 233 et 244. Sur Zacharie : 33-35. A Dcognétii : 33. La Doctklve des douzb Apôtres : 243. Dorothée DE Gaza. Œuvres spirituelles : 92. ÊGÉR1B. Journal de voyage : 296. ÊFHREM DB NlSISU. Commentaire de l’évangile concor­ dant ou Diatcssaron : 121. Hymnes sur Je Paradis : 137. EUKOMB. Apologie : 305. Eustau de Césaréb. Contre Hiéroclès : 333. Histoire ecclésiastique, I-IV : 31. V-VII ; 41. VIII.X : 55. . et Index : 73. Préparation évangélique.^I" : 266 223 IV-V. 17 262. V, 18 . VI : 266. VII ; 215. — XI : 292. ΧΙΙ-ΧΙΠ : 307. ÊVAGRE LC POXHOUB. Traité pratique : 170 et 171. ÉVANCUJJ DE PlERRU : 201. Expositio TOTIUS MUNDI : François d'Assisb. Écrits : 235. 124. GftASM I". Lettre contre les lupcrcales et dixhuit messes : 65. Gertrude d'Hclfta. Les Exercices : 127. Le Héraut : 139. 143, 255, 33/. Grégoire de Narex. Ix livre de Prières : 73. GrôGoirb de Nazianze. Discours 1-3 : 247. 4-5 : 309. 20-23 : 770. 24-26 : 234. 27-31 ; 250. 32.37 : 313. Lettres théologiques : 208. La Passion du Christ ; 149. Gréootpb wj Nyssb. La création de l’homme : 6. Traité de la Virginité : 119. Vie de Moïse : 1. Vie de sainte Macrine : 173. Grécoirb lu Grand. Commentaire sur le Cantique : 314. Dialogues : 251, 260 et 265. Homélies sur Ézéchiel, I : 327. Morales sur Job, MI : 32. : 212. — XI.XIV — XV-XVJ : 221. Grégoire lu Thaumaturge. Remerciement à Origène : 143. Guerrïc d’Igny. Sermons : 166 et 202. GVÏGVES Ier. Les Coutumes de Cliartrcuse : 313. Méditations : 303. Guigues IJ le Chartreux. Lettre sur la vie contemplative : Douze méditations : 163. GUILUUME DE BOURGES. Livre des guerres du Seigneur : 233. Saint-Thierry. Exposé sur le Cantique : 3? Lettre aux Frères du Mont-Dieu : 223. Le miroir de la foi ; 301. Oraisons méditatives : 324. Traité de la contemplation de Dieu : 61. Hermas. Le Pasteur ; 53. GunjAUME de HÉSYCHIUS de JÉRUSALEM. Homélies pascales : 137. H1U1RB D'ARLES. Vie de S. Honorât : 235. HlIAlRE DE POITIERS. Contre Constance : 334. Sur Matthieu : 254 et 253. Traité des Mystères : 19. Hutolytb de Rome. Commentaire sur Daniel : 14. La tradition apostolique : 11. Histoire « Acéphale » et index syria­ que dus Lettres fbstauls d’Atkanasu D'ALEXANDRIE : 317. Deux Homélies anqméennes jour L’OCTAVE DR PÂQUES : 146. Homélies pascales : 27, 36. 43. QUATORZE HOMÉLIES DU IXe SIÈCLE : 161. Hucubs de Saint-Victor. Six opuscules spirituels : /55. Hydace. Chronique : 213 et 219. Ignace d'Antioche. Lettres : 10. IrÉNËB du Lyon. Contre les hérésies. 263 et 264. II : 293 et 294. III : 710 et 211. IV : 100. V : 152 et /53. Démonstration de la prédication apostolique : 62. Isaac de l'étoile. Sermons. 1-17 : 130. — 18-39 : 207. Jean d’Apamée. Dialogues et traités : 311. Jean de Bérytu. Homélie pascale : 187. Jean Cassien. Conférences : 42, 54 çt 64. Institutions : 109. Jean Chrysostoms. A Théodore : 117. A une jeune veuve : 138. Commentaire sur Isaïe : 304. Homélies sur Ozias : 277. Huit catéchèses baptismales : 50. Lettre d'exil : 103. Lettres à Olympias : 13. Panégyriques de S. Paul : 300. Sur l’incompréhensibilité de Dieu 28. Sur la Providence de Dieu : 79. Sur la vainc gloire et l'éducation des enfants ; 188. Sur le mariage unique : 138. Sur le sacerdoce : 272. La Virginité : 125. PSlRJDO-C H RYSOSTOME. Homélie pascale : 187. Jean Damascene. Homélies sur la Nativité et la Dor­ mition : 80. Jean Moschus. Le Pré spirituel : 12. Jean Scot. Commentaire sur l'Évangile de Jean : 180. Homélie sur le prologue de Jean : 151. Jérôme. Apologie contre Rufin : 303. Commentaire sur S. Matthieu : 242 et 259. Commentaire sur Jonas : 323. Julien du Vézelay. Sermons : 192 et 193. I.ACTANC8. De la mort des persécuteurs : 39 (2 vol.). Institutions divines, I : 326. V : 204 et 205. La colere de Dieu : 289. L'ouvrage du Dieu créateur : 213 et 214. LOon le Grand. Sermons. 1-19 : 22. — 20-37 : 49. — 38 64 : 74. — 6S-98 : 200. Léonce db Constantinople Homélies pascales : 187. Livre des deux principes : 198. Pseudo-Ma Caire. Œuvres spirituelles, I : 275. Manuel II Paléologue. Entretien avec un musulman : US. Marius Victorinus. Traités théologiques sur la Trinité : 68 et 69. Maxime le Contrsseur. Centuries sur la Charité : 9. Mélanœ : voir Vie. Méliton DB Sardes. Sur la Pâque : 123. MÉTHOUB d'Olymtil Le banquet : 95. NSRSfeS Snorhali. Jésus, Fils unique du Père : 203. NicétaS Stéthatos. Opuscules et Lettres : 81. Nicolas Cabasilas. Explication de la divine liturgie OR1G8NE. Commentaire sur S. Jean. I-V : 120. VI-X ; 157. XIII : 222. XIX-XX .; 290. Commentaire sur S. Mathieu. X-XI ·, 162. Contre Celse ; 132, 136. 147, 150 et 227. Entretien avec Heraclite : 67. Homélies sur la Genèse : 7. Homélies sur l'Exode : 321. Homélies sur le Lévitique : 286 et 287. Homélies sur les Nombres : 29. Homélies sur Josué : 71. Homélies sur I Samuel ; 328. Homélies sur Je Cantique : 37. Homélies sur Jérémie : 232 cl 238. Homélies sur saint Luc : 87. Lettre à Africanus : 302. Lettre à Grégoire : 148. Philocalic : 226 et 302. Traité des principes : 252, 253. 268 269 et 312. Patrick. Confession : 249. Lettre à Coroticus : 249. Paulin dû Pelli. Poème d'action de grâces : 209. Prière : 2Æ>. Philon t»'Alexandrie. La migration d'Abraham : 47. PSEUDO-PlHLÛN. Les Antiquités Bibliques : 229 ce 230 MaBDOUG, Homélies : 44. Pierre Damien. Lettre sur la toute-puissance di­ vine : 191. Pierre de Celle. L'école du cloître : 240. PHLLOXfcNE DP. POLYCARFE Dl! SMYRNK Lettres et Martyre : 10. Ptol/mée. Lettre à Flora : 24. QUOflVULTOEUS. Livre des promesses : 101 et 102 La Rfrits du Maître : 105-107. Les Règles des saints Pérrs : 297 et Richard db Saint-Victor. La Trinité : 63. Richard Roule. Le chant d'amour : 168 et 169. Rituels. Rituel cathare : 236. Trois antiques rituels du Baptême Romanos ιλ Mélodie Hymnes : 99, 110, 114. 128, 283. Rvfin D'AOULLÉR Les bénédictions des Patriarches 140. Rupert db Deutz. Les œuvres du Saint-Esprit Livres I-II : 131. — III-IV : 165. SAI.VIP.N MJ iMARSBtlXe. Cuivres : 176 et 220. SOOLIES ARIENNES D'AOUDUÊB : 267. SOZOMENE. SUR LE CONCUR Histoire ecclésiastique. I : 306. Sulpïce Sévère. Vie de S. *Martin ; 133-13$. Syméon lu Nouveau Thôuogîen. Catéchèses : 96, 104 et 113. Chapitres rhéologiques, gnostiques et pratiques : Si. Hymnes : 156, 174 et 196. Traités théologiques et éthiques : 122 et 129. Targum m; Pbntateuque : 245, 256, 261, 271 et 252. Tektuujek. A son épouse : 273. Contre les Valentiniens : 280 et 281. De la patience : 310. De la prescription contre les héré­ tiques : 46. Exhortation à la chasteté : 319. La chair du Christ : 216 et 217. La pénitence : 316. La toilette des femmes : 173. Les spectacles : 332. Traité du baptême : 35. TKÔXOREf DB CYR. Commentaire sur Isaïe : 276, 295 et 315. Correspondance, lettres I-LII : 40 — lettres 1-95 : 98. — lettres 96-147 : ///. Hist, des moines de Syrie : 234 et 257. Thérapeutique des maladies bel Ioniques : 57 (2 vol.). THÉODOre. Extraits {Clément d'Alex.) : 23 Théophile d'Antioche. Trois livres à Autolycus : 20. Vw d’Olympias : 13. Vie de sainte Mêlante : 90. Vie des Pèpbs du Jura : 142. SOUS PRESSE Grégoire de Nazianze : Discours 3M1. P. Gallay et C. Morcschini. Les Constitutions apostoliques, tome III. M. Metzger. EusfiBB de CàsARÉE : Préparation évangélique. Livres XIV-XV. E. des Places. LaCtanœ : Ëpltomé. M. Perrin. Isaac vu l'étoile : Sermons, tome III. G. Raciti. . Palladios : Vie de S. Jean Chrysostomc. 2 tomes. A.-M. Malingrey. Également aux Éditions du Cerf LES ŒUVRES DE PHILON D’ALEXANDRIE publiées sous la direction de R. ARNAU®/, C. MONDÉSERT, J. POUILLOUX. Texte original et traduction française. 1. Introduction générale. De opificio mundi. R. Arnaldez (1961). 2. Legum allegoriae. C. Mondésert (1962). 3. De cherubim. J. Gorez (1963). 4. De sacrificiis Abolis et Cainl. A. Méasson (1966). 5. Quod deterius potior! insidiari soleat. I. Feuer (1965). 6. De posteritate Cainl. R. Arnaldez (1972). 7-8. De glgantibus. Quod Deus sit immutabilis. A. Mosès (1963). 9. De agricultura. J. Pouilloux (1961). 10. De plantatione. J. Pouilloux (1963). 11-12. De ebrietate. De sobrietate. J. Gorez (1962). 13. De Confusione linguarum. J.-G. Kahn (1963). 14. De migratione Abraham!. J. Cazcaux (1965). 15. Quis rerum divinarum heres sit. M. Harl (1966). 16. De congressu eruditionis gratia. M. Alexandre (1967). 17. De fuga et Inventione. E. Starobinski-Safran (1970). 18. De mutatione nominum. R. Amaldez (1964). 19. De somniis. P. Savinel (1962). 20. De Abrahamo, J. Gorcz (1966). 21. De losepho. J. Laporte (1964). 22. De vita Mosis. R. Arnaldez, C. Mondésert, J. Pouilloux, P. Savinel (1967). 23. De Decalogo. V. Nikiprowetzky (1965). 24. De specialibus legibus. Livres I-II. S. Daniel (1975). 25. De specialibus legibus. Livres III-IV. A. Mosès (1970). 26. De virtutibus. R. Arnaldez, A.-M. Vérilhac, M.-R. Scrvel et P. Delobre (1962). 27. De praemiis et poenis. De exsecrationibus. A. Bcckaert (1961). 28. Quod omnis probus liber sit. M. Petit (1974). 29. De vita contemplativa. F. Daunias et P. xMiquel (1964). 30. De aeternitate mundi. R. Arnaldez et J. Pouilloux (1969). 31. In Flaccum. A. Pelletier (1967). 32. Legatio ad Caium. A. Pelletier (1972). 33. Quaestiones in Genesim et In Exodum. Fragmenta gracca. F. Petit (1978). 34 A. Quaestiones In Genesim, I-Π (e vers, armen.). Ch. Mercier (1979). 34 B. Quaestiones in Genesim, III-IV (e vers, armen.). Ch. Mercier et F. Petit (1984). 34 C. Quaestiones in Exodum, I-II (e vers, armen.) (en prép.). 35. De Providentia, I-II. M. Hadas-Lebcl (1973). 36. De animalibus. A. Tcrian et J. Laporte (en prép.). 37. Hypothetica. M. Petit (en prép.). Tirée sur les presses de l’imprimerie de l’indépendant (Château-Gontier) cette deuxième édition de : Deux apologies a etc achevée d’imprimer le 15 janvier 1987 Dépôt légal : janvier 1987. — N° cd. : 8340. Imprimé en France