sources Chrétiennes DIDYME L’AVEUGLE SUR ZACHARIE TEXTE INÉDIT D’APRÈS UN PAPYRUS DE TOURA INTRODUCTION, TEXTE CRITIQUE, TRADUCTION ET NOTES Louis DOUTRELEAU, s. j. LES ÉDITIONS DU CERF, 29, ηι> ι>κ ι.λ Touh-Maübouro, PARIS p.ttrj, At/ Λρχ f-'difiont ill! Orf. 16856 JLNio c2 AVANT-PROPOS Au seuil de cet ouvrage, je dois exprimer ma recon­ naissance à tous ceux qui en ont rendu possible la réa­ lisation. D’abord h ces amis des lettres chrétiennnes — je vou­ drais pouvoir les nommer... — dont le goût et la dis­ crète générosité ont permis que le texte de Γ/zi Zachariant ne restât pas amputé de moitié. Ils ont ajouté à mon endroit beaucoup de délicatesse à beaucoup de confiance et apporté, de surcroît, pour l’édition, une aide importante. Comment ne pas leur dire en premier lieu les remerciements que je leur dois ? Je veux aussi dire ma gratitude de façon particu­ lière à M. Henri-Charles Puech, qui, des premiers, s’est intéressé personnellement à ce travail, lui a fourni, pour ainsi dire, le banc d’essai de Γ École des Hautes Études et l’a recommandé à l’attention bienveillante du C. N. R. S. Bien des conseils utiles me sont venus, au cours de conversations cordiales, au Caire et ailleurs, de MM. Oc­ tave Guéraud, Jean Scherer et Pierre Nautin, qui ont toujours tenu à m’apporter leurs précieux encoura­ gements. Il me faut remercier également les PP. Victor Pruvot et Claude Mondésert, qui se sont employés, l’un comme recteur du Collège de la Sainte Famille au Caire, l’autre comme directeur du Secrétariat des « Sources Chré­ tiennes », à rendre favorables les conditions de mon travail. M. François Ollier, professeur honoraire de la Faculté des Lettres de F Université de Lyon, et le P. François texte et de la traduction. Je leur dois de nombreuses améliorations. Le travail indéfini et monotone de la copie et de la dactylographie a été assuré avec beaucoup do complai­ sance par un discret dévouement. Et je ne veux pas pas­ ser sous silence la vigilance, attentive en tout point, du personnel du Secrétariat des « Sources Chrétiennes». seph Paramelle m'a apporté, avec son aide obligeante, Λ tous, ma reconnaissance. Mais parmi tous ceux qui m’ont aidé, il m’est agréable de donner sa juste place au P. Jean Aucagne, s. j. Ensemble nous avons déchiffré la plus grande partie du papyrus/ ensemble nous avons jeté les premières bases de la compagnon laborieux et avisé, grâce à qui, deux ans durant, au Collège de la Sainte Famille du Caire, la tâche a progressé allègrement et franchi sans naufrage travaux ont éloigné le P. Aucagne, qui n’a jamais pour­ tant abandonné complètement l’œuvre commune. A vrai dire, l’édition est un peu sienne et ce m’est un devoir de marquer ici la part qu’il y a prise, comme de lui dire mon amicale reconnaissance. INTRODUCTION TABLE IIKS MATIERES rrart» |t>dymr «1 ro» truvir Eltioeo·» btopr»plu«pte» ■ . thtitrr» 1-'>oiput»<<>‘» d’orv"· a»n»e Tour» ÜavxiAh· r»»n« 1 * t'omn»M>la>rt dr ZaeAarie 1 — OtTr st mueront Data ,. Strutlure II, — DavtKcita». Htppolylo. ....... OtWAtM Cpbrant TModore de Mtiptumr .. . Il] _ Sttrttseia» o«·» «·< a Cyrille d'Alesendrte Theodorei IV. — COTOtTlOSS t»t 1* <<>·Η>'ΓΊ”' 1 'n rontnwotu i"....... L*n ooddotn V _ Ltaiiva* ·τ tiKIRtn tt amtua^. la Icmritt....... I. r i rntplairr didynttro dru Saplu ntt .... MéjKKnit VI L 11 st it a Tiv ί ttTTÉPats IntpMttbdiUe du «ta» Idler»1 13 K 17 19 31 23 23 37 30 31 33 3» 37 37 Al A3 *$ A3 AS 30 SA RÉFÉRENCES ET ABRÉVIATIONS DTC = Dictionnaire de Théologie Catholique. ItSIt = Recherches do : Le» citations de» Psaumes sont toujours indiquées d'après la INTRODUCTION PREMIÈRE PARTIE DIDYME ET SON ŒUVRE Celui des Pères de l'Églisc qui entre aujourd’hui dans la Collection des s Sources Chrétiennes » est assez en effet, ne peut pas être mis en parallèle avec ceux de S. Athanase, de S. Basile ou de S. Jean Chrysostomc vécut. Ses occupations, celles d un simple moine qui n’eut jamais d’autre responsabilité que de lui-même, ne peuvent pas être comparées il l’activité importante des évêques qui régiront les grandes Églises d’Antioche, d’Alexandrie et de Constantinople. Si la sainteté n’a pas manqué d’auréoler sa vie, le titre de saint ne lui a pas été décerné par l'Église des siècles suivants. Et comme il n’a pas eu dans les Lettres chrétiennes le rôle d’un pionnier ni celui d’un polémiste bruyant, comme Origine, son prédécesseur, ou S. Jérôme, son contem­ porain, comme, d'autre part, il n’a pas, à la manière de Rufin, son disciple, promené sa personne à travers les métropoles où il eût pu utilement multiplier des contacts que la postérité eût enregistrés, sa mémoire est parvenue jusqu’à nous sous la forme d’un simple nom, auquel s’attachent tout do môme quelques sou­ venirs et quelques écrits qui n’ont pas péri.· La critique contemporaine a groupé et étudié ces souvenirs, comme elle a marqué la place de ces écrits dans le dévelop­ pement de l’ancienne littérature. Aussi Didyme, en côté d’articles de moindre développement, de trois livres importants qui ont paru, voilà bien quelque cinquante ans, en Allemagne et en France, et, un peu plus tard, aux États-Unis Cependant, après ces efforts Didyme serait à nouveau entré dans l’ombre, si les hasards de la guerre, catastrophiques pour tant d’autres, n’avaient été pour lui. au contraire, le point de départ Pour le moment, apprenons à le Éléments biographiques. connaître. l’autre du iv« siècle, de 313 à 398 s, sa vie se déroule dans la ville ou aux abords d’Alexandrie. 11 naît alors que prend fin en Égypte, où elle a duré plus longtemps qu'ailleurs, la persécution déclenchée par Dioclétien. à l'instruction. Doué d'attention, de mémoire ' et de goût pour les choses de l’esprit, il dut le paraître très tôt, comme aussi dut-il appartenir au milieu cultivé et organisé où se trouvaient alors réunies les conditions favorables au développement intellectuel d'un aveugle «. On ne met pas en question son origine ni sa formation chrétiennes. Folge, XIV, 3), Leipzig, 1905. — G. Banov, Didyme l'Aveugle, Paris, 1910, xn-279 p. — W. J. Gauche, Didymus the Blind, an tribue 109. CI. G. Basov, I. c. p. 3. ' 3. Quatre ans {Palladius) ; plus do cinq 'ans (S. Jérôme) ; tout petit (Hulin). Il a douze ans lors du Concile de Nicéc, qui condamne un prêtre d'Alexandrie, Arius, bien connu dans la ville pour son indépendance, son système de chansons dogma­ tiques et ses démêles doctrinaux avec l’évêque Alexandre. Quand Athanase accède au siège d'Alexandrie, Didyme parti. La fidélité, plus tard manifestée, de Didyme aux positions nicéenncs, nous garantit que dès ce moment il fait sien le combat d'Athanase et que les coups qui frappent son évêque l’atteignent aussi. Mais Didyme est moine. Il vit retiré, aux portes pillent là par milliers. Palladius, qui lui rend visite dans les dix dernières années du siècle, le trouve dans la cel­ lule même où il reçut S. Antoine. Cela nous reporte à 338, au premier retour d’exil de S. Athanase '. La vie d’anachorète n'interdit pas l’étude. Aussi, avec l’approbation d’Athanase et de son conseil *, Didyme est devenu rapidement un professeur, un mattre, aux leçons de qui l'on ne cessera de se presser jusqu’à la fin du siècle. Les élèves les plus célèbres seront Rufin d'Aquilée et Mélanie l’Ancienne, qui profitent de ses S. Jérôme avec Paula qui l'écoutent avidement tout un mois, à l'été de 386, avant de regagner la Palestine. PL 21,516. — Mais qu’était cette · école ecclésiastique ■ ? Les Mais des conditions de vie du professeur aveugle, nous ignorons tout. Quel est le lieu de son enseignement ? Sa cellule et scs dépendances, ou un local officiel » en ville »? Il faut renoncer à savoir qui subvient à l’en­ tretien de sa bibliothèque et de son « scriptorium », qui lui rend le service de la lecture, qui le protège et Je guide hors de chez lui en eas, non chimérique, de péril. En 373, S. Athanase meurt et son frère, l’évêque Pierre, lui succède (373-380). Les ariens multiplient les de tout repos pour Didyme. Si Rufin laisse entendre qu’il fut lui-même poursuivi et contraint de fuir ·, il A l’hérésie arienne proprement dite sur le Fils, qui Esprit. Didyme qui a ete l’adversaire des ariens avec Athanase, le devient des macédoniens sous son suc­ cesseur et il écrit son fameux Traité du Saint Esprit, qui nous est resté grâce à la traduction latine de Concile de Constantinople (381) a réaffirmé la foi de Nicée contre toutes les hérésies qui rôdent encore et Théodose, qui a pris parti pour l’orthodoxie contre l'aria*, nisme, a fait rendre aux catholiques les lieux de culte* que contrôlaient les ariens. Didyme peut désormais aussi longtemps que le lui permettront scs forces.' Puis il s’endormira dans le Seigneur, au terme de quatrevingt-cinq ans de mérite, de labeur et de fidélité chré- cette n a, rien qui Œuvres. . un leet,voit, . , viesynchronismes, 1 frappe, n .!étaient les il n’y aurait rien à en dire. Heureux encore serions-nous, si, dans ce cadre biographique, nous pouvions avec cer­ titude fixer 1 apparition des œuvres ! Mais cela même restent sont trop peu nombreux, et fragmentaires pour la plupart, ensuite parce que la liste même des œuvres que nous a transmise 1 antiquité n'est ni complete, ni Les éléments du catalogue que nous pouvons dresser proviennent de Didyme lui-même, de S. .Jérôme, de Rufin, de Socrate et de manuscrits de Chaînes. Sans entrer dans les détails que chaque titre appelle et que l’on trouvera bien exposés, selon la date, dans le livre de G. Bardy et, plus récemment (1958) mais plus suc­ cinctement, dans l'article Didyme VAveugle du Diction­ naire d'Histoire et de Géographie Ecclesiastiques par A. Van reconnaît h Didyme. On s'accorde à diviser les œuvres de Didyme en deux ca­ tégories : les œuvres dogmatiques et les œuvres d’exégèse. Œuvres dogmatiques : 1. Sur les Dogmes (sur les Sec­ tes ?)1 -, — 2. Contre les Ariens ; —- 3. Contre Eunome ; — 4. Contre les Manichéens ; — 5. Sur la Trinité ; — 6. Sur le Fils ; — 7. Sur le Saint Esprit ; — 8. Sur la Foi ; Œuvres d'exégèse : Didyme a commenté les livres suivants de l’Écriture : Genèse, Exode, Lévitique, Job, 1. Dans le De Spiritu Samio, Didyme nomme un Dogmatum votumen et un Sectarum volumen. On croit y reconnaître un mémo tiques, Isaïe, Vision finale d’Isaïe, Jérémie, Daniel, Osée, Zacharie, — S. Matthieu, S. Luc, S. Jean, Acte? des Apôtres, Épître aux Romains, Première et Deuxième; Épitres aux Corinthiens, Épître aux Galates, Épître aux Éphésicns, Épître aux Hébreux, Épitres Catholiques, d’Origène. de constater que le nombre de ceux qui sont parvenus jusqu’à nous est infinie, qu'ils sont incomplets et que nail commo le Commentaire sur les Épitres Catholiques, Au xvne siècle, s’ajoute, en latin d’abord, puis en grec, le Contra Manichaeos, qui, sous sa forme actuelle, ne Au xviii® siècle, s’ajoute le De Trinitate, ouvrago; important découvert par L. Mingarelli *, dont nous leurs prédécesseurs, les érudits (Cardinal Mai surtout) exhument les fragments didymiens conservés dans les dans Ces Mardis de Dar el-Salam MCMLVI-MCMCVJ1, Vrill, 1959, p. 33-92. de laquelle les fragments, ran nantes, des Commentaires sur les Proverbes, sur S. Jean, sur les Actes des Apôtres et sur la seconde Épître aux Corinthiens, ne sont presque rien. En même temps, se précisent les positions prudentes de lu critique (C. F. Lftcke, E. KIostermann) vis-à-vis retrouvé quelques fragments en grec et que l'on admet sous bénéfice d’inventaire — lequel n’a pas encore Au XXe siècle, s'ajoute à cette liste le Contra Euno· rniurn, qui flottait dans les œuvres de S. Basile et que la Λ Didyrne. Mais cet ouvrage aussi est incomplet. Nous ne tiendrons pas compte ici d'autres tentatives do resti­ tution d’ouvrages à Didyrne car certaines sont trop hasardeuses et les autres sont trop liées à la question de l’authenticité du De Trinitate que nous évoquerons tout à l’heure. Les œuvres conservées de Didyrne donc en petit nombre. Il faut voir d'orlgénisme. sont là un effet des luttes origénistes qui s’ouvrirent au lendemain même de la mort de Didyrne. S. Jérôme, dans sa querelle avec Rufin, déclencha les d'Alexandrie, dans Le Mueoon, 1937, p. Gl-83. W. Disrscan, Didymas von Alexandrin als Verfasser der Schrift phiyues et Thtotopyues, 1942, p. 380-414, en liaison avec l'étude de et Grégoire niDVMB ET SON OfUVnE perdu toutes ses œuvres. Et c'est tout juste si, de ce naufrage, quelques débris parviendront jusqu'à nous, ces fragments et ces textes incomplets que nous énumérions il y a un instant, restes d'une dizaine d’ouvrages, dérisoire butin d'une recherche patrislique qui dure depuis plus _ Dans de pareilles conditions do sur­ vie, il était tout à fait inattendu que l'on pût trouver une bibliothèque didymienne qui res­ titue en abondance des textes que les siècles antiques s'étaient ingéniés à faire disparaître. C'est pourtant ce qui est arrivé à Toura. Durant la guerre, au mois d’août 1941, des ouvriers égyptiens, déblavanl une grotte sise a une douzaine dégagèrent un tas de papyrus qui contenait plusieurs ouvrages de Didyme. Les ouvriers n'en savaient rien, certes, et tout le inonde comprendra qu’ils aient tenté do s’approprier dos papyrus dont le prix représentait pour eux bien plus que les maigres piastres dont on rétribuait leur travail. C'est ce qui explique, malgré les efforts officiels entrepris pour regrouper les pièces, Disons, pour fixer les idées, qu'il y avait là un peu plus de cent cinquante cahiers défaits de huit codex (2 500 pages). Ils partirent dans toutes les directions, turent regroupés, autant que faire se put, au Musée Égyp­ tien du Caire, et, quand le Musée n'y put plus rien, dans les collections de quelques particuliers '. Inscriplions, 1946. p. 367-369), reprise en article quelques mois Si cette découverte faisait la part belle à Origène, puisqu’elle recelait, entre autres, le tout ù fait inédit Dialektos dont la collection des » Sources Chrétiennes » plus belle encore ίι Oidyino, puisqu’elle niellait au jour / tout ce que quinze siècles avaient pu jusqu'à présent-’ et au Commentaire sur les Psaumes 20 à 44, qui sont aussi il Didytne avec certitude que les travaux sur ces deux ouvrages soient plus avancés DEUXIÈME PABTIE LE COMMENTAIRE SUR ZACHARIE Sans doute, le Papyrus qui contient le Commentaire sur Zacharie ne porte aucune mention d’auteur, ni à la fin (il n’y a pas de colophon), ni en tête de l’ouvrage. Mais après avoir lu le texte à la lumière des renseicharie, il n’est pas possible d’élever le moindre doute. L'/n Zachariam de Toura est bien celui de Didyme Γ Aveugle. Tout ce que nous allons dire, au reste, le prou- Date et structure. Date Vin Zachariam est un des rares sions assigner une date assez précise. Nous savons qu’il pensons qu’il fut écrit en 387. Lorsque S. Jérôme se fit le disciple de Oidyme lors de son passage à Alexandrie à l'été do 386, il demanda au maître, qu’il estimait pour lors à l’égal des plus grands, de bien vouloir compléter pour lui ce qu’Origène avait entrepris et laissé inachevé, savoir le commentaire de Zacharie et celui d’Osée *. C’est l'époque où S. Jérôme, 24 INTRODUCTION pressé par Paula et Eustochium, se décide à leur 1 expliquer l’Écriture. Il a traduit nombre d’homélies d'Origène sur l'Ancien Testament. Il est en train de méditer son propre commentaire sur l’Ecclésiasle et il projette la série sur les prophètes, qu'il lui faudra trente ans pour achever. D’autre part, Didyme jouit; d’une grande réputation d’exégète et c’est précisément pour des explications de l’Écriture que Jérôme est venu ,; le consulter1. Il est naturel que Jérôme, qui collectionne' les manuscrits en'vue de scs propres travaux, demande à Didyme de bien vouloir composer pour lui deux a déjà fait et qui combleront le vide laissé par Origène. Si nous savons donc bien le moment exact où le com­ mentaire de Zacharie a été demandé, nous ne savons viris illustribus. Mais on peut présumer que Didyme s’est mis à l’ou- S. Jérôme laisse entendre que l’exécution suivit la taire sur Osée, enferme, en effet, dans un même mou­ vement de la phrase, le désir et son accomplissement, — qui tres libros, me petente, dictavit. S’il y eut un inter­ valle entre les deux, il ne dut pas être considérable. in Zaehariam. » In Os. Praef.. PL 25,820 A. — < (In Zarhariam) Preet.. PI. 26,440 B. Prié, Didyme répondit,, et les délais furent ceux qu(oat) les lieux de la Judée lo tasse connaître, quand il aura trouvé ce qui semble exact. » — C’estéoet endroit qu’on ironiste a écrit on marge: «Hardis Alexandrins» (et. ùi/ns, p. 173). Voulait-il dire que le problème compliquéde cc recen­ sement était à la mesure du courage des Alexandrins... qui lo lais- au suivant. Il se peut que le signal de l’arrêt ail été suggéré par le scribe, indiquant que la fin du rouleau ou de la quantité préparée de papyrus était proche. Les livres ne sont pas tout à fait égaux : ils ont, dans l’ordre, 93, 88, 93, 82 cl 74 pages (de papyrus). Dans le lan­ gage de Didyme, ils sont appelés indifféremment tèjwç ou z.éyc; (I 416 ; II 372 ; III 325 ; IV 314). L’arrêt du premier livre, toutefois, correspond à une division logique, celle de la fin des visions du pro­ arrêté Origène dons son commentaire. Mais la fin des antres livres survient 4 des endroits tout à fait arbi­ traires : les coupes Zach. 8,15, Zach. 10,12 et Zach. 13,7 prophète. . , _ , a taillé les péricopes. Il a établi d’ordinaire des lemmes de la longueur d'un ou deux versets ô la fois ■. Aussi avons-nous un ouvrage dont la structure, si l’on peut avancer ce mot ici, apparaît comme suit : Livre I I Prologue I38 sections (Zach. 1,1 à 6,8) I Explicit Livre II 15 sections (Zach. 6,9 à 3,15) Explicit Livre III | Prologue 13 sections (Zach. 8.16 à 10,12) Explicit Livre IV Prologue 1 24 sections (Zach. 11,1 à 13,7) Explicit Livre V I 115 sections (Zach. 13,8 à 14,21) I Explicit Total : 110 sections (209 versets actuels). Cette structure n’a rien de remarquable ; elle permet simplement de faire ressortir un point de ressemblance entre l’/n Zacnariam de S. Jérôme et celui de Didyme. L’ouvrage de Jérôme se présente ainsi : Livra I I Prologue | 26 sections (Zach. 1,1 4 6,8) Livrait Prologue | 29 sections (Zach. 6,9 410,12) J Livra HI I Prologue I 36 sections (Zach. 11,1 4 14,21) il Total 91 sections missent, dim» In Bible, les chapitres, et au xvie les versets. rares, de recours au Papyrus, il sera facile de retrouver le passage par approximation. Devanciers. Par Didyme lui-même, nous savons qu'il a eu des qui ont commenté tel ou tel texte avant lui (I 286, 338 ; III 305; IV 39,127 ; V 133). Cos renvois ne nous éclairent à pou près sur rien, mais ils nous prouvent, sinon que Didyme prit soin do consulter ses devanciers avant d'écrire son commentaire, du moins qu il en conii devait tenir compte, même si elles ne portaient pas directement sur Zacharie. Pour nous, les commentaires anciens sur Zacharie qui précèdent celui de Didyme ne sont pas nombreux. Dans la préface du sien, S. Jérôme cite ceux d’Hippolyte et d’Origène, qu’il avait entre les mains. Nous con­ naissons en outre ceux de S. Éphrem et de Théodore de Mopsueste, qui furent des contemporains de Didyme. — R>cn n’empêche que Didyme ait PPO y ■ lu le commentaire d’Hippolyte ; mais il faudrait déterminer la mesure exacte du prestige à Rome, en ait rapporté ou fait venir le livre d’IIippolyte. On comprendrait de même que Didyme, qui avait à sa portée les œuvres d'Origcne dont la pensée lui était; bien plus familière et dont Alexandrie s’honorait, ne se soit pus mis on peine de chercher le livre du Romain. Quoi qu’il en soit, rien no nous reste du commentait^ d'Hippolyte. Ce qui pourrait nous faire connaître cor­ laines des interprétations qu’il contenait serait seu­ lement le commentaire de S. Jérôme, composé, selon son aveu ‘, à l'aide de celui d’Hippolyle, non sans recours à Origéne et à Didyme, mais il faudrait démêler la pari d’Hippolyle au milieu de celle des autres. Tra­ vail sans issue, car la comparaison des deux commen­ taires de Didyme et de Jérôme montre que celui-ci composait librement son texte en mélangeant conti­ nuellement ce qu’il devait il ses sources et ce qu’il ne devait qu’à lui-même. Didyme, il est vrai, a rencontré des textes qu’Hippolyte a commentés ailleurs. Leurs exégèses peuvent alors se ressembler sur des détails ’, mais, dans l’en­ semble, Didyme ne doit rien à Hippolyte. On ne peut s’empêcher de penser qu’il aurait pris plaisir à lire celte amusante subtilité d’Hippolyle que les savons du bain de Suzanne représentent les commandements de Dieu ·, mais on est obligé de reconnaître que si Suzanne repré­ sente (’Église pour Hippolyte, elle reste dans Vin Zacliariam de Didyme la simple femme que poursuivent de honteux vieillards (I 360; V 5, 206). Rendons hom- didymienne. . . L’inlluence d’Origènc sur Didyme ng ne. est certaine. La pensée allégo­ rique de Didyme est nourrie de celle d’Origènc. Il no faut pas avoir lu beaucoup des deux pour s’en aper­ cevoir. Didyme emprunte à Origéne non seulement son attirail allégorique, mais ses expressions, ses transitions, et jusqu’à ses procédés pédagogiques ·. Il connaissait certainement Vin Zachariam d’Origène. Quant à déter- ÔnmèNB, In Joi.. VI à,' CCS IV, p. 111,18 ; In MM. XIV 12, ûCS X, p. 505,27 ; XVI14, p. 521, 22. — Didyme, In Zach. I 27, 32 verra tout à l’heure, à propos de Théodore de Mopsueste, comment on peut cependant déceler, grâce à lui, quelques traces du commentaire d’Origène dans celui de Didyme. Il nous reste, d'autre part, dans les écrite sont conformes a celles d’Origène l. Parfois cependant Didyme se met en contradiction avec son devancier ’. Il ^n'accepte donc pas purement et simplementl'autorité est domine par l'influence grandissante d’Origène, comme il apparaîtra bientôt dans les disputes locales qui surgiront entre Théophile et ses moines, Didyme prétend du moins y échapper en partie et faire œuvre originale en repensant personnellement les données tra­ ditionnelles. Ainsi peut-il se rencontrer avec Origène, mais aussi s’en écarter. Si, au cours de Vin Zachariam, haut, et si ceux-ci sont invoqués comme garants, il faut voir là le souci de Didyme de ne pas marcher dans le sillage d’un seul et de faire appel à une large tradition. du lexle, les détails innombrables par lesquels on rapprocherait 1. Les deux oliviers : Outcàxe. Com. in Cant. Ill, CCS VIII, p. 174, 20 (PG 13,146 D); Didvmc, I 286. — Le poulain de l ânesse : Ontcès-e, Hom. in Jesu Navo XV 3, CCS Vil, p. 384, S et In Joli. \ 29. CCS IV, p. 202 ; Didvmk, 111 145 ; V 149-150. — Los chars d'Bpliralm : Oiuuèkb, Ser. in Maltli. 27, CCS XI, p. 47, 4 ; Didvmu, CCS VIII, p. 277,91 Diovxx, I 374 : I1188.’ 2. La montagne qui est le diable : Oeinéne, Fragin. in Jer. 41, CCS III, p. 219 î qui est le Sauveur : Didvms, I 302. 33 Louable souci, mais qui, sur le plan des applications allégoriques, peut tourner à un insipide pluralisme d’opi­ nions, dont Didyme ne sut pas toujours se garder. Êphrem. Quant au commentaire de S. Éplirem, antérieur d’une quinzaine d'années, il raison qu’il ne savait pas le syriaque. Il est vrai que la littérature éphraïmite trouva rapidement des traduc­ teurs grecs ; mais si le commentaire d’Éphrem sur Za­ charie no nous est parvenu, dans les temps modernes, qu’en syriaque, il y a bien des chances pour qu'il n’ait pas été introduit en grec à Alexandrie en 387 '. S. Jérôme ne semble pas non plus l’avoir connu ; il n’en parle pas A travers la traduction latine qui en a été faite au xvm° siècle *, le commentaire d’Éphrem nous apparaît bien différent de celui de Didyme. Éphrcin n'est pas avide d’allégories comme Didyme. A l’instar do tous ses contemporains, hormis Théodore de Mopsueste que nous allons rencontrer tout h l’heure, il allégorise, certes. Mais il ne se perd pas dans l’allégorie. Il va droit à Jésus-Christ dans scs. figures, et laisse tomber tout le n'est pas entouré des subtilités où l’interprétation de Didyme semble noyer ses traits, mais c’est le person­ nage aux paroles nettes et aux desseins arrêtés qui ressort de l'Évangile, celui qui cherche la brebis perdue, qui fonde l’Église et qui meurt sur la Croix en répandant :la Vrniofu}. dans DS IV, SOO-S19. Zacharte, I. son sang pour les hommes *. Ephrcm est net et direct. Son commentaire, beaucoup plus court, quo celui de Didyme (26 colonnes contre 285), se développe à ccr- prétations, la littérale d’abord et l’allégorique ensuite, se déroulent avec une précision et une fermeté que nous un texte. loi, pourrait-on dire avec un certain ronvor* semant dos idées établies, le technicien préoie do l'allé­ gorie, c'est Éphroin, tandis quo le poète, nous voulons dire celui qui joue de l’allégorie on liberté et avec les nourrie Ice minies intuitions et de faire les mêmes remarques 1 Si Théodore de Mopsueste et Didyme avaient pu confronter leur In Zaduf riam, ils n’en auraient retiré l'un et l’autre que do l’irritation. L’historicismo vétéro-testa- montairc agressif do Théodore eût décontenancé Didyme, péremptoires dont Théodore avait le secret. A lire Théo* mieux le mesurer tout de suite, qu’elle vise Origène, Car, si nous en croyons la chronologie critique du être l’objet dos attaques de Théodore ; mais à l'inverse, au cours do ses lectures préparatoires, il aurait fort bien pu rencontrer le commentaire de son rival. Didyme, nous n'a pas lu Théodore. Quoi qu'il en soit, l'Antiochien, parfois, nous aide à déterminer les sources de l’Alexandrin. A propos de Zach. 1,9, il fait cette réflexion : « Comment peut-on Ange et Seigneur ;· la fois ? > iPC 66.505 C). Cela vise précisément le n° 35 de notre livre I, où Didyme écrit : « L'ange qui parle en lui, e’est ou bien l'ango préposé à la prophétie, ou bien, suivant une autre explication, gène. A propos du cheval roux, Théodore de Mopsueste écrit : « Il est absolument faux et complètement absurde et même impie do dire, comme certains, que le prophète a>vu U le l'ils do Dieu . (PG 66,501 C); en I 21, 22,_ 27, lui ont fourni l'idée, et l'on pense tout naturellement à Origéne. Λ propos de Zorobabel, Théodore dit encore Chaînes. D’ici là, S. Cyrille d'Alexandrie et Théodore! Quelle qu'en soit la date, qui ne d Alexandrie. g. ç^jjc cst postérieur .i celui de Didyme. Mais S. Cyrille ne dit pas où il puise ses idées. ques-uns (si pj·*) dont l'interprétation n'est pas la sienne {PG 62, 29 B). Il ne s’agit certainement pas, alors, do Didymo, car ce qui est en question, c'est l'application application que Didymo n soigneusement évitée (cf. I 81-86, 98-100). Hormis des rencontres d’idées qui la formation dans une môme cité, aucune ressemblance Cyrille a suivi Didyme parce qu'il reconnaît le carac­ tère répugnant do la huppe (Cyr. 85 C ; Did. I 390), parce qu’il décrit la grenade par son écorce ot la rougeur cite Josèphe h propos de la prise de Jérusalem (Cyr. 225 B ; Did. V 29), parce qu’il relève la différence d'une citation de l’Évangilc avec lo texte des Septante (Cyr. 224 A; Did. IV 254), parce qu'il interprète la fosse sans eau comme l'enfer (Cyr. 149 C ; Did. 111 163), parce qu’il utilise deux ou trois fois les mêmes étvmologics (Juda : Cyr. 40 D ; Did. passim, v. g. I 52. — Josédek : Cyr. 96 C ; Did. II 27. — Jésus : Cyr. 96 C ; Did. II14), parce hommes (chevaux, mulets, chameaux, Anes : Cyr. 265 A ; Did. IV 5-6. — arbres, cèdres : Cyr. 177 B; Did. IV parce que les vêtements sales du grand prêtre Jésus représentent les fautes de l'humanité (Cyr. 45 B ; Did. I 214) ou que le môme Jésus, fils do Josédek, représente Jésus, le Sauveur (Cyr. 47 B ; Did. I 214). C'est le fonds blance vis-h-vis de celle de Didyme. Cyrille semble forte personnalité cl la manière de son commentaire et les interprétations qu'il contient. Moins sobre que S. Éphrom, il utilise pourtant, comme lui, une typologie plus stricto pour marquer les rapports do l'Ancien et du Nouveau Testament. Il est plus théologien que mys· tique, et plus exégète qu'allégorislc. Il a infiniment Didyme n'a pas. Il cite, par exemple, l'épitaphe ]uo es guerriers morts ù Issus (92 A), et rappelle que Consvaux (272 A ; cl. tradition semblable chez S. Jérôme, In Zach., PL 25,1500 A) : rien do tel chez Didyme. Et desquels Cyrille no se laisse jamais aller aux considéra­ tions mystiques, tandis que Didyme n’y manque pas. Et, pour revenir sur un postage qui nous a déjil retenus *, signalons que Cyrille no craint pas d'affirmer d'après des on-dit qu'Azaôl est un village situé on un endroit écarté du mont des Oliviers (245 C), 00 qui contrasto avec loi prudent aveu d'ignorance do son devancier (V 67). mentairos no se ressemblent. Il semble quo Γόνί aveugle. En tout cas, s'il a connu son commentaire, il n'en laisse rien paraître. La gloire, l'humble gloire de Didyme, aurait-elle alors offusqué la gloire montante el moins assurée du jeune patriarche d'Alexandrie ? T'héod ^ac^a'‘am de Théodoret est or ' le dernier des commentaires en grec dont nous puissions (aire état. Il date, autant qu'on peut le dire, du second quart du v° siècle. Avec celui do Cyrille, il fut abondamment recopié dans les Chaînes, lion. Cyrille el Théodoret doivent, pensons-nous, cette place privilégiée dans les Chaînes nu (ait d'avoir com­ menté systématiquement les XII Petits Prophètes. Quant à Didyme, ses commentaires sur les prophètes ne durent pas être réunis en collection : celle-ci eût été réservaient leur faveur aux ouvrages complets et com- gèrent qu'il a consulté Didyme ". Ce qui n'empêche pas que Théodoret, comme nous le savons, s'inspire volon­ tiers de Théodore de Mopsueste et que l'ensemble de son pas la tendance à l'explication littérale et historique du el il a su tempérer son littéralismc pur une typologie drins quand elle n'est pas excessive. Cependant, Didyme l'a peu inspiré. Il lui a donné d'abord, ô paradoxe, un détail d'explication littérale, qu'aucun autre de nos commentateurs n’avait imaginé et quo S. Jérôme n'a reproduit, celui qui justifie la mention des parents KsZacharie par la confusion possible avec un homonyme {Théod., PG 81,1876 C ; Did. I 5*6). Puis, l’on trouve un tation des quatre cornes, comme des puissances invi­ sibles suscitées par Dieu pour cliûticr ceux qui ont fait du mal h Israël, n’est pas sans analogies chez l’un et l’autre {Théod. 1885 A ; Did. I 92, 96). Les nuages représentent les prophètes {Théod. 1892 A ; Did. I 173). Le tison retiré du fou représente le peuple retiré do la captivité et en portant encore les stigmates {Théod. 1892 D; Did. 1 206). La « tératoscopie » de Théodoret et celle de Didyme se ressemblent un peu {Théod. 1893 C ; Did. I 247-248). Le rappel que la pierre dans la Sainte Écriture est souvent le type du Christ {Théod. 1896 A; Did. I 301, 309) est aussitôt suivi de la mention de la pierre de Daniel {Théod. 1896 B; Did. I 309310) ‘. Tous ces rapprochements qui se suivent dans les premières pages ne forment que de légers indices, mais à qui vient de pratiquer ces commentaires l’un après l’autre, il fait peu de doute que Théodoret a transporté quelque chose de sa lecture de Didyme au début de son commentaire. Dans la suite, le commentaire de Théodorct n’a plus l’ampleur voulue pour permettre des rapprochements utiles ; il se réduit souvent à une très courte paraphrase ; on ne peut plus le comparer avec Didyme. On retrouvera toutefois la grenade aux grains unis et bien rangés, symbole de charité (1945 B). Quant à la huppe, ce n’est pas pour Théodoret un animal répugnant, mais un oiseau rapide (1904 B). Ici, la diver­ gence est certaine. orientaux de Zacharie, il nous apparat! que Didyme laisse de côté S. Jérôme et sa postérité latine, car son cas n’cst pas le même et sera mieux étudié à la fin de cette introduction, quand nous serons familiarisés avec la méthode et la pensée de Didyme. Les emprunts et Mais parmi tous les commentaires que nous venons de passer en revue, celui de notre auteur a droit à une place spéciale. Car son texte dépasse de beaucoup en fidèles à l’Écriture et à sa stricte interprétation. Mais aucun n’a utilisé les ressources de l’érudition humaine et ne les a déployées dans d’interessantes digressions comme a fait Didyme. Son texte, à lui, n’apporte peutêtre pas de lumières sur Zacharie, mais il fournit h notre curiosité théologique, spirituelle, historique, scienti­ fique toutes sortes d'aperçus, dont la suite de cette introduction va essayer de donner une idée. Conditions de la composition. Un commentaire. à A^Xe.'^^'siLfeT’p^ vail le faire de trois façons : par homélies, par scolies, par commentaire. S’il n’avait pas inauguré ces trois manières, Origène en avait du moins fourni, presque aux origines, dos modèles assez nombreux et assez achevés pour que le genre s’en imposât à l’imitation de ses suc­ cesseurs. Pour ce qui est des homélies, Didyme, n’étant pas prêtre, ne pouvait pas en prononcer. Quant aux sco­ lies, nous ne savons pas s’il s’est donné l’occasion d’en écrire ; mais ces courtes notes sur un texte on passant, pas avoir clé dans son caractère. Il lui restait donc le genre du commentaire, qui se déroulait en des expli­ cations détaillées. Ce genre lui convenait parfaitement. Le commentaire, en effet, dans sa trame continue permet les longs discours, les preuves amplement développées* les textes scripturaires abondamment cités. Il tolère toute sorte de digressions, et la variété des problèmes qu’il envisage donne lieu li la manifestation du savoir. Didyme, qui avait accumulé dans sa mémoire toutes les connaissances de son époque, pouvait donc y uti­ liser librement son érudition. 11 ne s'y sentait gêné par brièveté La composition d'un commentaire n’en­ traînait pas à l’avance l'organisation d’un plan, ne requérait pas la même subtilité ni la même vivacité d’esprit que pour argumenter contre un adversaire, n’obligeait pas à faire appel h la persuasion de l’éloquence, comme pour l’homélie. Didyme pouvait s'y livrer, en toute tranquillité, dans sa cellule ou en présence de ses auditeurs. Ce genre de travail qui demandait avant tout la connaissance de l’Écriture et qui consistait, pour les avec plus ou moins d’à-propos au sujet d'une parole de rablement à notre aveugle, érudit de longue date, qu’une interdisait pas, d’autre part, de brefs encouragements directs à l’auditoire, courtes prières ou exhortations, (Il 185; et. aussi I 30,303; IV 151 — ou < no se répète pas » (1406; H 490 ; IV 177, 199 ; V 101) — ou « no traîne pas en longueur t gardât son allure d’ouvrage scientifique, niais qui lais­ saient entendre l’appel discret de l’apôtre après les Un auditoire? , Nous venons do parler d’un audi­ toire. Il semble dnliçile de no pas l'envisager présent ù la composition du commentaire, A la lin des sections, plusieurs fois (mais rarement si l'on prend le nombre total dos sections : 16 sur 110), Didyme, associant Λ hn-memo scs auditeurs, souhaite (I 54, 261 ; i'll 197, 214), «Puisse Dieu nous donner, it nous aussi... » (I 195), « Si nous voulons que Dieu soit propice... ayez donc invinciblement confiance» (II 371), « Nous devons, nous aussi, nous efforcer... » (Ill 259; V 49), etc. Tous ces textes semblent bien supposer la présence do ceux à qui ils s’adressent. Ce ne sont pas façons de dire. 11 faut les distinguer des tournures de style où Didyme, on écrivain qui tient à riel : «Arrêtons-nous Ιίι » (II 372). Ces souhaits, quelque stéréotypes qu’ils soient, qui s'expriment à la fin d’une section, comme aussi et surtout la demande précise du prières » (1 1) — donnent l’impression d’un auditoire réel. Ce commentaire serait donc, on définitive, le cours Cependant, on a peine it croire que l’auditoire ait assisté à l’élaboration complète du commentaire : durée 1. Il ont extrêmement rare que Didyme sa motte en avant à la livre apocrypho... . (I 342). d’un cours de cette nature..., patience de l’auditoire..., ton impersonnel de la plus grande partie du coinmen- nous » (16 sur 110) Cela voudrait-il dire que l’audi­ toire ne vint qu'en certaines circonstances ? ou queDidyme continuait son travail tout seul avec son scribe; quand les auditeurs étaient partis ? Tous ces problèmes sont insolubles en l’état de nos connaissances. 11 suffit pour le moment que Vin Zachariam les ait soulevés ·. Écriture et exigences textuelles. Cependant la tradition imposait à Didyme une cer­ taine manière de faire. 1. Lisle de ces morceaux-en-nous : 11. 54, 66, 127, 181, 195, 260, 111 197, 214, 259, 324 (quatre sur dix-huit) ; IV néant (sur vingtEin tlifologisclicT Papyrus drs Kübur Samiulimg : Komnunlar Di- fonchuny, Bd. XVII, 1, 1960, p. 80 et suiv. Mais nous hèsilone à i'· ' ' Γ" "■ !..... ■ ................... ! I. I . , . I tout, l'enseignement de Didrine, siirt,»il Vrr; 1,1 lin ,1.· .... vi.· ,.ù il ÉCRITURE ET EXIGENCES TEXTUELLES " devait d’abord proposer le lemme, c’est-à-dire qu’il devait énoncer la péricope qu’il allait expliquer, « xpoxcipsvov. Évi­ demment, il la prenait à la suite, sans trop se soucier de la logique des grands ensembles ; mais il lui revenait de mesurer la longueur de sa péricope. Dans le Commen· Le lenune réduisent souvent à un quart de verset; l’explication suit, de longueur variable selon les cas, allant de quelques lignes à plus d’une page. L’élan du commentateur y apparaît, en somme, coupé bien souvent par le copes assez longues1 permet à Didyme de s’étendre autant qu’il le désire dans l’explication et, surtout, de lier ensemble les éléments du texte qui le requièrent. Avoir un texte est chose faite pour Didyme. Depuis qu’il travaille et sur­ depuis qu’il enseigne, Didyme a des Septante. tout senti la nécessité d'avoir un exemplaire de la Bible et il s’en est procuré un. C’est une copie des LXX et nous pouvons supposer que son exem­ plaire était «reconnu». C’est sur cet exemplaire qu’il invite son scribe a prendre le lemme, sans qu’il le lui on le verra par la suite, pour risquer d'y changer un iota avec sa mémoire d’aveugle. Le scribe nous a donc transmis dans les lemmes le texte exact de l’exemplaire didymien. Parfois, dans son élan, le scribe a dépassé la mesure du lemme. De lui-même, ou sur ordre de Didyme, 1. La plus longue a huit versets (6,1-8), les deux plus courtes ont un demi-verset (2, 3b; 11, 9h). Entre les extrêmes, une vingtaine tion a passé dans la copie que représente notre Papyrus tionnant avec le Vaticanus (B), avec le Sinaiticus (S),· avec {'Alexandrinus (Λ), avec le Marchalianus (Q), avec le Freer de Washington (W), voici ce que l’on constate pour: l’ensemble du texte do Zacharie (B représente le texte do. s'écarte do B 180 fois s'écarte de S 178 fois 1. 11 1; IV 93; V Ml. 2. Ct. IV 98, noie. ÉOHTUEE CT EXIGENCES TEXTUELLES plus d’affinité avec celui do Didyrne, mais quel est leur degré de parenté, étant donné que bien des diver­ gences les séparent aussi ? En tout cas, l'étude des trois cents variantes du texte de Didyrne par rapport aux autres sera instructive au plus haut point : la critique textuelle possède, dans le Papyrus de Toura, établi au début du vu® siècle sur un archétype qui remontait peut-être à la fin du tv®, un témoin de On pourrait se flatter d’avoir aussi dans les citations Didyrne sur tout, (’Ancien et le Nouveau, Testament, par les citations que par les lemmes. Il faut en effet se rappeler que Didyrne, aveugle, cite ordinairement de mémoire. Il faut être assuré aussi que Didyrne entend les surprises. Dans les' lemmes, il n’y a pas besoin de pré­ caution pour accepter le texte ·. Λ ce texte biblique qu'il a donc Médiocrité entre les mains et do la fidélité duquel des exigences il a dû so préoccuper, quelle valeur textuelles uccorde-t-il ? Cost lé tout le de Didyme. Didyme problème do ses exigences textuelles. Elles ne sont pas grandes. Autant Didyme est respectueux de la littéralité maté­ rielle du texte grec, autant ce respect, qui part d'une obéissance aux règles do l'Église, semble peu éclairé ■ par de l’esprit critique '. Didyme ne s’est jamais posé distinctement le problème de la valeur du texte. Il avait bien conscience que la question n’était pas simple, puisque le texte grec n'était qu'une traduction. Lui-même ne savait pus l’hébreu ; il nous le laisse entendre dons l'Zn Zachariam (IV 254) taire sur les Psaumes (In Ps. 23,10, PG 39,1297 D). Mais il s’en remet aux traducteurs, Sur quel texte ceux* ci ont opéré est une question qui no l'effleure même pas. A partir du moment où les traducteurs ont donné un texte, ce texte représente la pensée du texte sacré, il est lui-même respectable. Il se peut qu’on ait consi­ déré, à cette époque, que les LXX étaient inspirés. Mais, pour Didymc, texte des LXX, texte d'Aquila ou texte de Tliéodotion (IV 254) sont également chargés de la signification divine qui résidait dans l'hébreu. Didyme accepte leur rédaction, mémo si elle est très différente (I 359; V 55). Los variantes qu’ils apportent ' sont un enrichissement, puisqu'elles permettent des explications nouvelles. I D : oë pà tr.ootilir, al. L'aocom- 1. CI. par exemple la réflexion sur « le talon des main» » ù propos de Dan. 5, 5, IV 157. icniTunK κτ exiges ces textuelles en vain «dans les exemplaires canoniques de l'Ancien Testament, τώ» îr/iwMWn··' ci'u·»; {..lér-zç; », la lettre de la prophétie rapportée par Jn 19,37 : « Ils regarderont vers celui qu'ils ont percé de coups », Didyme sa propre traduction sur l’hébreu de Zacharie, ou bien il l'a empruntée ft un autre; toujours est-il qu’elle est sub­ stantiellement la mime quoiqu’elle diffère entièrement par les mots. Et l’on voit que Didyme se satisfait ft bon compte, car la prophétie des «exemplaires courants» porte « insulté », et l’autre · percé de coups » (IV 25-i). Didyme admet donc une priorité du texte hébreu, qu’il ne peut pas atteindre, et une pluralité du texte grec, en laquelle se diffracte l’hébreu. Π n’y aurait rien ft dire si cette pluralité était entendue d'une diversité qui respecte le sens. Mais, cent ans après le travail des Hexaples, qui était un exemple remarquable de recherche textuelle, on est déçu de voir l'exégèse, en la personne de Didyme, admettre sans critique et même avec simplisme auteur. On le voit bien dans le cas des commandements du Seigneur qui doivent être ■ agités » ou · tenus fixes » devant les yeux, selon qu'on le voudra, car « ΓÉcriture porte les deux leçons » (II 156, 159). Toutefois, il faut que ces leçons se trouvent dans un exemplaire authentique. C’est la seule garantie que se donne Didyme. Mais elle n'est pas critique. La notion d'exemplaire, maniée par Didyme, suppose qu’il s'agit 1. Didyme connaissait les Hexapki : ci. In Pi., PG 39,1293 D, iNTnooucnox d'exemplaires « reçus ». Toutes les fois que Didyme d’une certaine autorité ; en tout cas, ils obligent de prendre on considération la leçon différente cl empêchent s abaissé » au lieu de < brisé » (I 94), « jugement » au lieu de s miséricorde η (IV 114), ώχυλΰ au lieu de :τ.·.λίχ (I 378) (ce qui n'est qu'une différence orthographique);? un texte utile au commentateur. On voit par lit que les exigences critiques de Didyme' se réduisent il presque rien. Sur le plan des travaux· textuels, il ne faut rien lui demander. C'est ii S. Jérôme,, qui sait et qui, à celle époque, apprend encore l’hébreu, qu’il faut s’adresser. VI L’explication littérale. Didyme a donc énoncé le passage à commenter, ro ïoxsiasvsv ou rs pçtiv, le lemme, comme nous avons dit. Dans l’/n Zacliariam, il y a tout un vocabulaire réservé aux phases, ou aux aspects, do l’explication· Inspirons-nous-en pour présenter la méthode d’expli­ cation do Didyme. «Mot-ii-inot» « histoire ». paraphrase qui plus familière et Celle paraphrase peut être rendue nécessaire, comme écrit Didyme, par « l’incohérence a et « la confusion » du texte (I 98), mais nous constatons qu'elle n'est pas toujours plus claire que le texte (cf. 11 308) ; elle le résume parfois (f 362, 404-405; III 100-101; IV 211), d'autres fois, au contraire, le délaie (V 22-27) ; elle ajoute les transitions dont le prophète a fait l'économie (III 215 ; IV 62) et procède à des explications de mots qui ne nous apparaissent pas toutes nécessaires (IV 78, 116 ; V 133). En bref c’est l'établissement de sens tel qu'il découle de l'emploi des mots quand on les prend ut sonant. Quelquefois, c'est une explication littéraire, comme le curieux passage sur les dialogues dans l’Écriture (IV 114). d 1’ · 1’ ' L’histoire, en effet, n'entre pas toujours en jeu dans le texte sacré et nous pouvons, par conséquent, distin­ guer théoriquement entre le « littéral » cl l’« historiques. Mais, en fait, Didyme ne distingue pas entre les deux expressions : zaO’ iorepiav est tout simplement, pour lui, synonyme de xpàç ^prëv. Quand, par exemple, le chiffre de 144 000 vierges donné par l'Apocalypse lui parait invraisemblable, il ne faut pas, dit-il, « le prendre à la lettre b et cela correspond, en grec,, à tsi lerspis; (III67). aride, selon Hébr. 6,7-8, il ajoute : « Pour que nul ne pense que cela a été écrit zpi; Impf» » (III 249), c’est-à-dire : « dans un sens littéral ». L'histoire, au sens propre, n'aurait que faire ici. — Quand il recom­ mande, avec l’Écriturc, la protection de la veuve et de l’orphelin, il pense qu’il y a aussi une catégorie spiri­ tuelle de veuves et d’orphelins, savoir les pécheurs qui viennent de se dépouiller de leur malice. Passons sur l’étrangeté de ce veuvage ; ne retenons que les termes employés dans l'un et l’autre cas : pour les veuves au 1. CI. 1128.345 ; II 222. 317.329 -, IV164.295 ; V 2, 51. 80, 121. 52 IXTBOOLCTIOX L’opposition des deux expressions fait ressortir le sens de la première. L’expression ».»5' Ιστορίαν correspond donc toujoursà l’explication litterale, celle-ci n'excluant toutefois de l’histoire ». il se garde de multiplier les aperçus his­ toriques qui ne le conduiraient qu’à évoquer des évé­ nements rii>n'-s. Ces évem.... ni: sont entrés dans lu catégorie des choses inutiles, à moins que leur rappel ne··' serve à tirer une leçon morale actuelle. Ces rappels] Didyme ne les fait que brièvement et en termes généraux (II 280; III 32, 161, 185, 241 ; IV 132, 190). On remar­ quera du reste que Didyme, comme les autres Pères,, utilise peu les livres historiques pour illustrer ses exemples ou fournir ses citations (18 citations tirées des Livres' des Rois et des Chroniques). Il renvoie une fois son lec­ teur aux parties historique» de l'Écriture, συναγαγιίνύ fori SX Τή; τών γραφών !.στο:(ας (V 118), mais il a l’air, de le convier à un travail dont lui-même ne veut pas. La seule histoire qu’il raconte avec quelques détails est celle d’Ozias, tentant de s'approprier le sacerdoce (V 61-· 62). Est évoqué également, avec un semblant de récitJ^E le schisme des dix tribus (IV 131-134). ... . L'explication litterale (xpbç Nécessité u χα(|. ) vjcnl ,l-.,rdin:iir<: immédia- sens lit ra . lement Bprj, |0 lcmme et peut aussi revenir au cours de la section, quand le lemme n’a pas ' été épuisé tout entier dès le début. Le commentaire· ainsi dire, sur le sens littéral. «Tel est le sens littéral ■ du texte (ep’s; tè ^sjvév), voyons maintenant sa signi- J fication spirituelle (τήν άντ,γρίν-,ν àeéliow)» est-il dit en ·. III 102 après une dizaine do lignes de paraphrase· littérale ; ces dix lignes seront suivies de huit pages de « signification spirituelle » jusqu’au n° 126 où I on reprendra pied sur une courte paraphrase qui entraî­ nera Λ nouveau trois ou quatre pages d’allégorie. — «En plus du sens littéral (—pêq rt) is-apip), il y a le sens allégo- c’est au milieu d'une section, avant un rebondissement de l’explication spirituelle. — « Au sens littéral (zpe; ρητίν), voici encore ce qu’on pourrait dire », est-il écrit en III 185, mais, ici, nous sommes à la fin de la section et le sens littéral, par extraordinaire, semble spirituelle, Didyme en est bien conscient et on ne peut pas l’accuser d'escamoter le sens littéral ou de construire scs allégories tout à fait en dehors du texte de l’Écriture. « Voyons d'abord le texte littéral (:s ρητέ*), dit-il lui-même (V 157), pour en avoir une vue d’en­ semble et propre à l’allégorie (i*a xpèç ά/.ληγίρίβ* γίνηtai) ». — « Il convient de considérer, après le sons lit­ téral, le sens spirituel» (IV 141). — « Maintenant que le texte de Zacharie a été suffisamment (expliqué) au sens littéral (zpsç ρητέ»), il faut examiner aussi son sens spirituel (i*a--wyè) » (III 246). — « Maintenant que les explications littérales (cari rr.» lerspta») sont don­ nées, il est temps de contempler les choses du point de vue spirituel (zpè; rr,r άντγωγή*) » (II 231). «En plus de ce que nous avons dit en un commentaire littéral, il faut encore voir le sens spirituel » (I 213). — « Au sens littéral, il est bon d’ajouter le sons spirituel (zptç τήν éidrsutv) » (IV 195). — Plus significatif encore ce texte où « la lettre et le mot-à-mot de l’Écri- d'autres que nous ne citons pas, montrent à l'évidence que Didyme se fait un devoir de poser le sens littéral Mais il est évident que le sens littéral n'est pas l’im­ portant du commentaire. Il peut arriver que Didyme préfère ce qu’il appelle ainsi à ce qu’il appelle le sens spirituel (I 383) ; d’ordinaire, il en a une piètre idée. , ?" u ,__ Le sens littéral, en effet, conduit/ i S parfois a des impossibilités, ù des s ra . invPaisemblanccs ou ii dos absurdités.. li l'explication allégorique. Les Proverbes 27,18 ont dit :a «Celui qui plante un figuier mangera do scs fruits.»’j C’est contestable, car l’histoire montre que plus d’un en L figuier spirituel P(I 267). — Amos 9,10 t-on jamais vu tous les pécheurs du peupl spirituelle des châtiments de Dieu (I 349). L’Kcriture promet lu bénédiction d’une postérité nombreuse à" l’homme vertueux. Comme ceux qui ont gardé le célibat' de toute évidence le comprendre au sens spirituel (I 382). I — Jamais on n’aurait pu trouver dans le désert, après J le passage de la mer Rouge, autant do tambourins qu’il fl la sœur de Moïse : il s’agit donc de tambourins spirituels 1 (II 83). — Les nombres de la Bible sont un élément littéral. L’Apocalypse compte 144 000 vierges : «Com-1 mont prendre h la lettre tant de milliers do vierges ?...·■ L’invraisemblance du sens littéral (:i àrtOs-:· rij; iaro- "* plat) s'accusera surtout encore si l’on considère que chaque tribu d’Israël fournit bien régulièrement douze)·· milliers d hommes vierges ; il n'était probablement pas do gens qui aient gardé la virginité â cause du Christ. . Or puisque la lettre du texte se révèle inacceptables (àSuvôtu:) », prenons une explication spirituelle (III 67, 71*72). — On pourrait continuer l’énumération de I.'EXPLICATION SPIRITUELLE ces textes bibliques 1 qu’une compréhension littérale à absurdes. Mais cela suffit pour se rendre compte que l'insuffisance de l'explication littérale jouait bien son L'explit rituelle. L’explication véritable de la Bible est spirituelle, pense Didyme avec Origènc et la tradition alexandrine, qui n'est jamais systématiquement définie, ne diffère dans l'Ancien Testament, de dépasser la lettre pour atteindre le mystère du Christ, sous-jacent à toute textes dont la teneur obvie est précisément matérielle, mais dont le sens est au-delà, « Quand on écoute l'An­ cien Testament selon la lettre et l’ombre, on est cou­ pable s (Il 299). Voici, par exemple, les vêtements brodés de l'Épouso : o II ne faut pas, prévient Didyme, que notre l'explication 5β SPIRITUELLE 57 et qui, parfois même, les supprime complètement. Quand nous donne un enseignement sur des vêlements cor­ porels > (V 138), comprcnons-les donc spirituellement. — «Que notre esprit ne reste pas terre à terre au point de Saint-Esprit ; il s'agit de pensées bien plus élevées > (V 115). — S. Paul (Wéér. 6,7-8) a parlé de la terre qui, bien arrosée, porte de l'herbe, ou au contraire, en cas de sécheresse, épines et chardons : « Pour que nul ne pensa 1 que cela a été écrit dans un sens littéral, il a ajouté jus(111*249). °"" *'0"‘ * '°"’ U”* θ'” L'anagogle. Ce sens au-delà du sens littéral et cette attitude de l’esprit qui passe à appelée, nous y reviendrons tout à l’heure, àZkr.yspia). mystère chrétien. Quoi de phis charitable en effet que de secourir la veuve et l'orphelin ? Précepte évangélique avant la lettre, dont on ne peut que reconnaître la haute inspiration dans l'Anoien Testament. Mais cela ne suffît pas à Didyme. Emporté par Ι'άναγωγή, il nous assure qu’il est mieux do subvenir aux besoins de la veuve et de l’orphelin compris au sens spirituel. Qui sont ceux-ci r| Ce sont les Ames séparées du péché et qui montent vers Dieu (Il 147). — D'autres fois, ce seront les miracles eux-mêmes de l'Évangile qui, par un artifice que Didyma prendra abusivement pour de ΙΊνχγωγή, mais qui ne sera plus qu’un procédé formel, passeront ainsi h un plan plus élevé (1 249 ; II 173 ; — cf. la glose de III 275). explications littérales do Didyme si courtes et si frustes, proposé à notre commentaire, dit-il tout de go après le lemme, peut signifier le second et glorieux avènement du Sauveur dont Jean a parlé dans son Apocalypse... » (V 69) : nous sommes ainsi tout de suite dans l’expli­ cation spirituelle (et. III 55, 133). Celle-ci apparaît dans Γ/n Zaehariam comme la recherche des mystères — des « parfums » (V 198) — qui sc cachent dans l’Écriture. Idée très origénienne que Didyme formule à peu près comme son grand [prédécesseur : · La parole du Seigneur révèle de proonds mystères surnaturels» (IV 111). Les deux Tes­ taments, « sous leur obscurité », « leurs énigmes » et « leur profondeur », énonce-t-il, · débordent de pensées et foi­ sonnent de textes sur la nature de Dieu et l'incarnaremarque l'allusion à la Trinité (OtsZsyG) et la mention de l’incarnation. Le secret de la connaissance de l'Écriturc est là. C’est lorsqu’il peut mettre un texte quel­ conque en rapport avec le dogme ou la mystique chré­ tienne de manière à fournir aliment à la considération doctrinale et spirituelle des Ames que Didyme pense avoir dégagé les « parfums » do l'Écriture. , , Le moyen par excellence d’y arriver L a léger e. ya]|6([(11,jc || n0 f„llt p„s entendre par là l'art do s’exprimer on figures, mais, à l’inverse, celui de résoudre les figures pour trouver les réalités qui s’y cachent. L'allégorie fait appel à l'observation, qui constate le choix dos images, dos métaphores et de tous les éléments figurés pour conclure aux véritables intentions d'un auteur. Le procédé n'est pas spécifique­ ment chrétien. C’est un exercice d'école que l'on peut appliquer à quelque énigme et à quelque texte figuré que ce soit. Il a l'inconvénient do faire appel surtout à la subtilité de l’esprit. On l'appliqua tôt à l'Écriture, et, la subtilité 5g 1WTRODUCTIOS aidant, on finit par multiplier en celle-ci les énigmes à résoudre. Ε’άναγωγή, dont l’effet eût dû être de préserver I Ι’άλληγόρία de tomber dans le rôle étroit d’une chercheuse ' d’énigmes, n'y parvient pas toujours. On confondit l'une et l'autre et si ^allégorie désigna un mode privilégié d’expli­ cation de l'Écriture, ce ne fut pas toujours au bénéfice de cette explication. S. Paul qui, le premier, employa le mot (Cal. 4, 24), ne se doutait pas des vicissitudes qu'il devait rencontrer. On sait les abus d'allégorisme de l’Ecole d'Alexandrie. On verra dans Vin Zachariam tout ce que Didyme a demandé à ce procédé d’investigation des textes sacrés. Virtuose de l’allégorie, Didyme l’est autant qu’Origène et dans son sillage. Mais ce qui lui appartient en propre, semble-t-il, c’est le défilé ininter- ; rompu des textes de l’Écriture qui s’appellent les uns les autres dans ce procédé commode. Les analogies qui les rapprochent peuvent être minimes, parfois moins que verbales, tout simplement allusives : la réussite, c'est de les faire concourir à confirmer une idée en leur faisant ; endosser, par l’allégorie, des sens qu’ils n’ont pas en propre. Il suffit d’avoir pour cela un arsenal d'images et de réalités auxquelles on a systématiquement donné valeur de symboles. L’exégèse alexandrine, depuis ses débuts, avait constitué cet arsenal où Didyme n'avait I , , , A côté de l’allégorie, Didyme nomme! La tropologle. quatre fojs ;II 213-215; IV 286 ; V 146, 208), comme procédé d’explication, la « tropologia^ (ζα:ά τροπολογίαν, τροχίζω;). H est difficile de determined ce qu'il entend par là. La première fois, il s’agit d'appli­ quer le texte : « La terre est devenue un désert », non pas au cœur qui oublie Dieu et qui ne porte plus de fruit, « explication allégorique * celle-là (H 212), mais au corps qui devient un désert s’il cesse d’être chaste. En IV 286 et V 146, nous ne ferions aucune difficulté 206, il semble même que la débauche le « Cananéen au sens allégorique · (αλληγοpt-ώ;, V 206), il se résume un peu plus bas en disant : « Puisque le débauché est un Cananéen au sens tropologique · (χα:ά τροπολογίαν, V 208). C’est vraisont synonymes. Si l'un veut pourtant trouver une dif­ férence, qui justifierait l’emploi des deux mots en II 213-215, on la demandera à S. Jérôme, plus explicite moral, et nous le tournons au profil de notre àme *. » Il est probable que Didyme tendait à lui donner aussi un aspect moral plus prononcé, mais, en pratique, il la confondait avec l'allégorie, car ce qu’il retenait de dépasser l'explication littérale. Les mots qui désignent l’expli­ A travers le vocabulaire. cation spirituelle sont donc les suiτροπολογία. διάνοια, mais la fréquence de leur emploi est ’Αναγωγή est le plus employé (27 fois), toujours dans les expressions χατ’ αναγωγήν (22 fois ; 1 fois avec l’article. Il 231) et ïipo; αναγωγήν (4 fois). Un seul emploi en dehors do ces expressions adverbiales : xpè; τή αναγωγή (HI 295). ’Αλληγορία vient einsuite (19 fois), sous les formes χατ' αλληγορίαν (13 fois) et xpo; αλληγορίαν (3 fois), auxquelles il faut . 'f'~“ (I 1 III 92) et αλληγορία; in priori populo carnaliter faelum est. juxta moralem inlerpreta- Epia. 120,12, Ad Hodybiam, PL 22, 100S («d. J. Labourt, 60 θεωρίζ est un mot faible, comme on le verra ci-dessous, quand il n’est pas accompagné d’un adjectif tel qu’âvr.vpsvc qui en relève la signification (II 148, 302 ; III 176, 253, 277}. L’expression xari θίωρίχν ne désigne expressément l’explication spirituelle que trois fois (I 38, 181 ; II 224). Tpsxokuvix (xzrà ou zpc; —) n’apparaît que trois fois (II 213 ; V 146, 208). ΔιίνΜχ est aussi un mot faible qui accède de temps en temps au sens plénier d'interprétation spirituelle (xura — III 62; -pb.: — I 213 ; 11 246; IV 195). Il reçoit une fois l’adjectif άνηγμίνι; (Ill 23), au même titre que Osupér. Toutes ces expressions se valent et les exemples montrent abondamment que Didyme ne fait pas de et iÂkçYcsia, la seconde comme moyen de la première, ne soit pas sentie par Didyme et ne se reflète pas dans son langage. Le texte sur lequel nous nous appuyions est suffisamment clairs. 11 montre que le terme d’anagogie est celui qui a la comprehension la plus large et trictive qui vient de la méthode employée. Didyme le sentait et le savait, mais, la plupart du temps, il passait outre. Π enfermait dans un même terme l’allégorie gram­ maticale et littéraire et l’allégorie spirituelle. Leur res­ semblance, les frontières mal définies do leur influence littéraire, le passage inconscient de l’une à l’autre et de ... (ill 295) : ee qui s'oppoie à l’ic- I.’EXPLICATION SPIRITUELLE 61 leur aspect objectif à leur aspect subjectif, l'aide que la première apportait à la seconde, tout cela explique pourquoi Didyme —- et, au-delà de lui, l’ÉcoIe d’Alexan­ drie — a employé un vocabulaire à la fois si plein du langage de l'école qui, depuis Plutarque et Philon, véhiculait le mol d allegoric parallèlement au lanSigc chrétien qui l’employait à la suite de S. Paul. Les eux traditions s’étaient développées simultanément. Étant donné les analogies de la demarche intellectuelle qu'elles impliquaient, les confusions étaient inévi­ tables ·■ S'il n’a pas été donné à un esprit comme Ori­ gine de fournir à l'allégorie chrétienne un vocabulaire adéquat qui lu distinguât de son homonyme littéraire longue carrière elles étaient appelées. L’explication spirituelle correspond donc dans l’/n Zachariam aux vocables que nous venons d'énumérer. locution adverbiale avec np:ç ou κατά, ils apparaissent aussi sous la forme d'adverbes, de verbes ou d’adjectifs. ’Αναγωγή : — «ντ,γμίνω; (II 236; IV 117, 141; V 184) III 102). Nous avons signalé tout à l'heure la promotion l'explication spirituelle quelques-uns appellent des remarques : Oeoeia (όίωρεϊ» et ),e mot est employé une fois en ce sens-là (1 que la simple explication en IV 14, ayant perdu son sens spécifiquement élevé. θεωρία (23 fois) et les verbes apparentés, en dehors des cas mentionnés phis haut, ont un sens très ordinaire. d’ôtre donnée, du « point de vue » que le commentateur vient do faire surgir. Didyme ne prétend pas désigner l’explication spirituelle comme telle, mais un aspect des choses dans une explication qui, par ailleurs, est une autre (rpirv) Οεωρίχ V16). Les expressions dans lesquelles le mot se trouve pris sont ordinairement cclles-ci : xxrà — On voit donc qu’il ne faut pas prendre ce mot comme l’un des principaux de la méthode allégorique. Ce serait relever le sens du mot, il l’assaisonne, comme nous avons dit, d’adjectifs convenables '. Niipi; (32 fois) est, la plupart du temps, l'équivalent exact de βι»ρέα *. C’est un mot de rechange, qui évite la répétition (cf. I 142-145; III 287...). Νϊησι;, comme l’a employé une fois au pluriel pour indiquer les qui est la joie de ceux conduite donne le droit de se réjouir (I 54 ; III 33, 137), la récompense, ou le terme, de la tribulation (I 132, 158, 211 ; III 180 ; IV 306). On sème dans les larmes, mais on récolte dans la joie (II .337). Il y a des anges pour Sauveur lui-même, dans la nuit du tombeau, est allé porter la joie aux âmes qui étaient aux enfers (I 275). Cette joie appartient à la communauté humaine tout entière, car les peuples sont invités à se réjouir de ce que le Seigneur est devenu leur attente (II 291 ; III 282). Ce sont les fêtes qui expriment cette joie (IV 110), les fêtes avec leurs cérémonies et leurs ardeurs mys­ tiques (III 38), les fêtes sans lesquelles il n’y a que tristesse à Jerusalem (III 39). Mais cette joie d’ici-bas s’achève dans la félicité divine de la sainte Jérusalem inthoovctios (I 126), les fêtes se célèbrent pleinement «en haut» (V 175), a après les progrès» (III 53; V 186), dans «la maison de Dieu» (V 163), à l'époque d’une Pentecôte parfaites et d’épis gonflés, ce qui avait fleuri au prin­ temps » (V 88). Après ce thème de la joie, on pourrait mettre en extrêmement attentif à la culture de l’âme, condition 339; IV 259; V 46-47). On pourra etre étonné do nous voir signaler ensuite le thème de la paternité, non pas de la paternité divine,, chef de communauté vis-à-vis des fidèles, Pâme ver­ tueuse vis-à-vis de ceux à qui elle donne le bon exemple · (Il 276; III 106, 111, 278, 286-288, 294-297; IV 209210 ; V 44). Ce thème, qui n'a pas l’occasion do se mani­ fester communément comme les précédents, revient, tout de même avec insistance, et il nous paraît que , l’idée de paternité spirituelle devait être une de celles qui plaisait à Didyme comme à son époquo et qu'on no manquait pas d’évoquer pour encourager la vio spirij A côté du thème de la paternité spirituelle indiqu .... celui qui met en question les hommes et les femmes cl leur < rapport. Nous apprenons de Didyme que l’on peut être femme par le corps mais homme par la vertu (Il 271), et que l’on peut avoir une conduite de vierge avec un , corps d’homme (II 274), que les femmes no sont pas exclues de la considération qui entoure les Anciens,.·; 1. Cf. I. Hxusimnn, Direction spirituelle en Orient autrefois, L'EXPLICATION SPIII1TÜELLE car elles sont capables, elles aussi, de vieillesse < spiri­ tuelle > (Il 262), qu'il y a des cas où l'allégorie fait curieu­ sement entrer les hommes dans la catégorie des femmes sances auprès de leurs pareilles et dont les autres les reçoivent (IV 273). Autre est le thème de l’époux et de l’épouse qui est celui de la fidélité (ou de l’infidélité) et de l’amour. Ici c’est le thème de la différence entre les sexes, que Didyme marque, dans ses préoccupations l’idée est connexe à celle du célibat et de la virginité, celui qui garde le célibat étant comme un ange « qui n’entre pas dans le cycle des mariages et do la génération » (I 234-236). L’idée de célibat revient assez souvent (Il 213-214 ; IV 277 ; V 173), comme celle de virginité (II 63, 273 ; IV 277 ; V 173). Cependant Didyme veille aussi aux vertus du mariage : fidélité (I 45), pureté (II 63-64 ; prière (IV 266-270), continence Λ la fin du monde (IV 277). On pourrait encore souligner quelques autres thèmes qui soutiennent la pensée de Didyme : le thème des âges Mais il faut se borner. Ce qui a été dit permet suffi­ samment d’atteindre les idées et les sentiments pri­ mordiaux sur lesquels Didyme construit son commonlumière, la joie et la fécondité indique assez que c’était lâ qu’il avait établi son cœur, son espérance. Qu’il ait sublimé dans des notions purement spirituelles ces raphommes et femmes et entre les générations, est le signe qu'il avait surmonté, ou tendait à le faire, tous les états spirituelle. Quant aux châtiments et à la cruauté, thème que nous n’avons qu’indiqué, mais souvent présent à son esprit, ils disent la somme d'ennuis ot do duretés que ne supprime pas à quiconque reste dans la condition humaine la poursuite de la vie mystique. VIII L’aspect doctrinal. Un commentaire comme le nôtre ne s’analyse pns. On on est empêché par son caractère dilfus et par le passage développement. Pour profiter d'un texte aussi lèche, il faut en regrouper les éléments. peu d'explica l'Église. Celle? naire croyances et doctrines sont évoquées par allusion. sont pour tous. Parfois il faut faire appel 11 des considé­ rations élevées, ietmjÿisvixr, όιωρύ *, nous dirions tech­ niques : Didyme en avertit scs auditeurs pour qu’ils ua transcenaance ne isieu, son etereu* nité, son immutabilité, son unicité, sa Toute-Puissance (I 25, 140, 143, 197 ; II 195 ; V 32, insistance particulière. A côté de ces notions philosoindiquée pour faire naître les sentiments de confiance intimement liée à celle de Toute-Puissance et do Jus­ tice, entraîne, par suite des fautes humaines, l’idée des châtiments divins. Suggérés maintes fois par la Bible, leur donne, do ce fait, un rôle important dans io dérou­ lement de l’histoire et dans la conduite de la vio per­ sonnelle. Dieu est ainsi un Dieu de justice et do miséri­ corde, qui menace pour faire revenir le pécheur (1 9, 15, châtie pour sauver (I 56, 58, 356, 410 ; Il 188, 196, 354 ; 111 25, 208 ; IV 70, 222, 242 ; V 7). C’est un < Dieu qui marche dans sa colère » (V 39). De lâ h faire droit, grossièrement, aux anthropomor- expliquant ,i sa façon, mais correctement, la colère do Dieu et les anthropomorphismes de l’Écrituro (V 34-39). La Création est aussi évoquée trois ou quatre fois. Dieu, qui a tiré les êtres du néant, et d’abord « les créa­ tures primordiales » (IV 178), peut "leur enlever leur existence, mais no le veut pass (IV 241). Cependant, sible qu'une substance spirituelle soit ramenée au néant ■ ( 111 307). La Création toutefois est moins impor­ tante que Dieu lui-même (I 24), tout comme ces autres INTRODUCTION 76 œuvres de Dieu que sont l’incarnation (I ΙόΟ, 142, 224, 140), qui passent après l’essence divine. Didyme met en garde contre les doctrines qui divi­ nisent le monde et ses parties (V 95), contre celles qui La Trinité Quand il aborde la Trinité, Didyme reconnu de la Trinité et à une époque où le vocabulaire commence à se fixer, plusieurs des termes indispensables et d’eisia pour la Trinité. Si la génération du Fils est tpsi pour des hommes, v, ni celui d’izeàfsuetç,)] typique des discussions de l’époque, ni môme l’idée de procession n’apparaissent. Et cela, ù une période où la lutte antimacédonienne durait encore. La consubstantialité du Père et du Fils est affirmée et le mot d’stwsücrsç est employé deux fois Λ ce propos (I 152; III 261). Le Fils n’est pas une créature (I 154, 241 ; IV 125). Il est « Dieu de Dieu, Lumière de Lu­ mière > (I 152). Il préexiste à tout el tout subsiste en Lui (1151). Il est Monogène et c'est le Père qui nous le donne (IV 234). Les allusions au Concile de Nicée sont évidentes. I La foi de Didyme ne veut pas s'en écarter (IV 235). Quant ù la consubstantialité du Saint-Esprit, implicite dans les textes généraux, elle n’est jamais expressement affirmée avec le terme d’i^so^ewi. L’/n Zacharian reconnaît que c’est le Père qui donne le Saint-Esprit (IV 244), que le Père, le Fils et le Saint-Esprit ont une mémo divinité (Osén;:) (V 99), qu’on ne doit pas séparer le Saint-Esprit du Père et du Fils (IV 125) et que le Saint-Esprit n’est pas une créature (IV 87). Ces quelques notations contiennent toute la théologie du commentaire sur la troisième Personne. Cependant, les effets du Saint-Esprit sont indiqués : esprit de grâce (IV 248), qui sanctifie et purifie (V 8), qui éclaire (II 300 ; III 313), qui,illumine les prophètes (I 15), qui remplit à sa façon ('Écriture (I 295). Et conformément à l'Ecriture, Didyme rappelle que le Saint-Esprit couvrit de son ombre la Vierge Marie (II 313) et qu’il descendit sous forme de colombe au Jourdain (I 397). C’est en vain qu’on chercherait plus de renseignements. Étonnante Sancio. L'Incarnation ’On Passe a l'incarnation, on étant donné le rôle de Jésus-Christ dans l’Écriture, puisqu’il la remplit de son attente et de son annonce dans l’Ancien Testament (I 22 ; III 138-140 ; V 87) et do sa venue dans le Nouveau. Isaïe particulièrement (IV 233), mais aussi les autres prophètes (II 47«; III 139) et Zacharie ^(11 33-54), et rarement le mot de ΐύζ;ς *, mais il se sert constamment L'Incarnation est appelée ou Ιούτ,μίχ, cipulcment, c est que l’incarnation est une mission de condescendance (I 144), de grâce (III 55), de salut (III 262 ; IV 242), de vérité (V 93). Le Père nous donne son Fils Unique (IV 234). Ce Fils est né de la race de David selon la chair (II 35). Il est l'enfant de la Vierge Marie (II 313-314 ; III 55, 138 ; 1. I 214. 223, 287. CL spifcw (I 249, 315 ; IV 284) ; inttoa; (I 316). >O|ui (II106). 78 INTRODUCTION IV 257), mais aussi cl en mime temps Fils de Dieu (IV 234, 257). Il est à la fois homme et Dieu (I 176 ; II 33 ; III 305), mais ses prérogatives et sa gloire sont moindres en tant qu'il est homme qu’en tant qu’il est Dieu (I 142, 285 ; II 58). Didyme insiste sur la réalité de l’incarnation, qui n’a pas eu lieu en apparence (contre les docètes) (111 306 ; IV 125). Le Verbe de Dieu fait chair et sang (I 27) a assumé l’homme complet, âme, corps, esprit, ψ-οχή. σώ·»«, vis; (IV 235), âme et corps (I 193), âme et chair (I 280), âme d’un homme parfait (IV 92). La chair est toute sainte, puisqu’elle est formée â partir du Saint-Esprit survenu en Marie (I 177). L’âme de Jésus est sans péché ni aucune souillure (I 177, 281 ; II 361). L'aspect sous lequel Didyme présente le plus souvent Notre Seigneur est celui de Sauveur *. Nous lisons â ce propos que « Le Fils de Dieu n’était sujet ni à la douleur ni à aucune atteinte» et que, livré à la mort, «il ne de­ vait pas recevoir de dommage de la mort ». C’est d’avoir clé livré pour les hommes qu’il devint Sauveur (IV 66). C’est en tant qu’homme que le Sauveur mourut et res­ suscita (I 275). Dans les trois jours passés au cœur de la terre, il alla soulager les âmes qui étaient dans les enfers {id.) . . I Le sacerdoce du Christ est évoqué plusieurs fois (I 183, 208-222, 239-244 ; III 58; V 196), avec cette pré­ cision que « Jésus n'est pas prêtre depuis toujours », mais seulement depuis qu’il y a des hommes qui jus­ tifient ce rôle (I 242). Comme on 1e voit, Didyme s’efforçait de ne pas donner? prise à l’apollinarismc en traitant de l’Homme-Dieuq!) Mais, é prendre les termes de l’Zn Zachariam, les pro­ blèmes christologiques ne se posaient qu’assez confu- ' sèment â son esprit. Nulle part, ne se découvrent le mot ni, de manière indirecte, le concept de nature. Didyme h’ASPECT DOCTRINAL· semble ignorer le vocabulaire des controverses. Ici, il préfère s'en tenir aux formules proches de l’Écriture, admises par tous, et no pas aborder de front des sujets qui étaient faits pour un autre genre d’ouvrage. ta Sainte Vierge. th simple : il affirme la Virginité de Marie, et sa Maternité divine. Là encore, on eût aimé trouver le terme de il ne l’emploie pas '. Deux images que reconnaîtront sort d’elle est le Fils qu’elle a enfanté sans mari » (I 309310) ; le Sauveur est « la flèche cachée dans le carquois la plus achevée est celle-ci : « 11 est seul Fils Unique et du Père et de la Sainte Vierge Marie» (IV 257). Les autres textes, en dehors de ceux que nous avons déjà donnés à propos de l’incarnation, sont les suivants : I 73, 177, 257 ; Il 33, 37, 38, 364 ; III 305 ; IV 233, 238. l’For IJuand il parle de 1 leglisc, et c est ® se' fort souvent, Didyme l'envisage tou­ jours comme lo rassemblement mystique des âmes. Une seule allusion pourrait faire penser à l'Église tempo­ relle : « Pierre sur qui l'Église est bâtie » (I 305), mais elle se dissout aussitôt dans l’évocation de ia demeure sous lesquels Didyme envisage d’ordinaire l'Église sont les suivants : — Elle est le rassemblement de la synagogue et des gentils. Tous les peuples sont appelés à l’unité en elle. peut mettre on Avant pour s'inquiéter do l’authenticité didymienno 80 tète. — Elle est l'épouse du Christ, toute sainte, parée, < sans tache ni rides- une allusion aux o Églises dés différents districts s (III 45), et peut-être en II 250. De hiérarchie, il n’est pas question, sauf, si l’on veut, dans cette remarque incidente : « J’ai entendu autrefois un maître placé & la tête de l’Église catholique s (I 286) (ce itiârxaz.:; stpsierx- leurs, docteurs, évangélistes (I 228 ; Il 250 ; IV 50, 207). Une fois, 1'Église reçoit le qualificatif d’âxoerok'xé,. On ne sera pas étonné, étant donné thir^,<>|8P'!C S '° tcn<'ancc mystique du commentaire, tnéolog ques. nc rjen trouvcr sur jcs sacrements. Peut-être y a-t-il une allusion lointaine au baptême en I 329. Plus sûrement verra-t-on une allusion à l’Eucharistie en 11 23,121 ; V 88, et, s’il faut accepter le mot; χάλνμμα comme une allusion liturgique, une autre en III 219. La nourriture ordinaire de l’âme pour Didyme,* comme pour Origène, c’est la parole de Dieu. présence du mot âxsxxràataci;, suivi d'une lacune regrettable (V 204), mais le contexte n'entraîne pas le sens que lui donneront les controverses origénistes. Ce qui a lieu, pour Didyme, à la résurrection des morts c’est la «kiyyswçia (I 246). Les anges apparaissent souvent dans le commentaire, mais surtout parce que le texte de Zacharie les fait souvent intervenir. Rien qui puisse renseigner sur leur nature. Le rôle des anges gardiens est évoqué (I 212).. I.'ASPECT DOCTfilSAL 348). Peut-être vivent-ils dans les airs (I 359). Didyme les distingue des «démons terrestres» (I 398). Quant aux « puissances du mal », elles jouent un rôle considé­ rable : Didyme en fait mention plus de cinquante fois. Notons seulement cette croyance, partagée par des esprits de son temps, que les démons sont tapis près des idoles (Il 165 ; IV 287). Ce peut être le lieu d'examiner l’origénisme de Didymo. gène, à plusieurs points de laquelle il était naturel que nisme des moines et fut condamné par les Conciles. Quand on accusa Didyme d’origénisme, on prétendait maintes fois dénoncées dont les moines palestiniens étaient finalement les représentants au vi° siècle (pré­ existence des âmes, monde animé, rédemption des démons, apocatastase générale...). Sous la pression de Justinien, on n’y regarda pas de si près et Didyme fut englobé avec Évagre dans la condamnation de 553, qui voulait avant tout frapper Origène et scs sectateurs. Pour Évagre, il semble bien, depuis les récentes décou­ vertes d’A. Guillaumont ·, que ce ne fut pas sans raison. la même charrette. Il est vrai que son commentaire sur le zipl «ρχών d’Origène ne nous est pas parvenu ; peutêtre ce livre contenait-il d’authentiques motifs de con­ damnation. Mais, sans nous prononcer sur ce que nous nc savons pas, nous pouvons dire que Γ/n Zachariam t XXVIII, tare. 1. ' 2. CL Ds 203-211. Zacéaris. I. " S ικτηοουσποκ l'air par des êtres faillibles et sans doute spirituels (I 3S9), ce qui relève de l’imagination cosmologique plus que de l'affirmation métaphysique (existence des êtres intermédiaires), rien ne nous a paru suspect, pour l'époque, dans les affirmations sur les anges et les dé­ mons. Mais on pourrait chicaner Didyrne sur les expres­ sions du retour à l’unité employées en III 307-308. Une note d'origénisme pourrait également se trouver dans une réflexion du livre III, qu’il faudrait être sûr de bien comprendre avant d'incriminer : elle laisserait filtrer un léger relent de préexistence des âmes. « Ce n'est pas alors (ivrŒüOz) que les justes commencèrent à se multiplier est celle d’ici-bas, le texte est condamnable ’. Mais, dans Γ/n Zacliariam, aucun autre texte no présente une pensée pareille. Les considérations développées on IV 180-182 auraient pu on être l’occasion, mais Didymo s’on 1. Cf. DTC, Article Orlginume, col. 1581. H est donc requis que ΓΛηιο nit eu une vie anUrlmtre, oxo^nplo dj lumière cl reconnaître franchement que, sur la préexistence TlftRËSIOLOGllfi Co tour de la pensée théologiquo de Didyrne doit s'achever par un aperçu de son hérésiologie. IX Hérésiologie. On l'a dit, l’hérésie est la béte noire L'hérésie en général. de Didyrne. C’est qu’il a vécu, tout entière, la période du ivc siècle troublée par l'arianisme, et dans une ville qui fut plus sensible qu’aucune autre aux déviations de l’hérésie. Les violenccs^des hérétiques, perpétrées on sait avec quelle teindre un jour ou l’autre. L'auraient-clles épargné à cause de sa cécité ? Quand l’évèque intrus Lucius va chercher au fond des déserts des centaines de moines pour les maltraiter et les exiler *, ne pouvait-il pas, aux portes d’Alexandrie, instrumenter sur celui-là même dont l’enseignement et les écrits s’étaient toujours opposés que personnels, Didyrne déteste l’hérésie. Il le montre bien dans Vin Zachariam, où il revient à soixante reprises différentes sur les perverses manifestations de l'hérésie en général. Atteintes ù la vérité, mensonges troublants, trahisons de la tradition, gauchissements de la doctrine, fausse gnose, sophismes insupportables, dialectique cap­ tieuse, dogmatique insensée, charlatanisme, impiété siens qui reviennent sous sa plume. L’hérésie, comme le reste, a droit au traitement allé- 1. Cf. Socrate, Hisl. Eecl. IV 24, PG 67, 521. gorique, et les symboles, dans l’Écriture, ne manquent pus pour la désigner. Ce sont les « quatre vents » du ciel qui emportent çà et là dans les courants dos doctrines! mensongères (I 135) ; c’est le plomb lourd et terne, fal­ lacieux et trompeur (I 374) ; c’est la huppe, cet animal^ comme l'aspic, se bouchent les oreilles (II 168) ; ce sont et de Sidon qui s’écrouleront (III 85) ; ce sont les chars d'Éphraïm (III 147) ; ce sont les arcs qui sc brisent entre les mains des ennemis (III 188) ; ce sont les « en- que l’une des préoccupations du commentateur était bien do mettre en garde contre les déviations do la dota trine. I.’hérésie avait beau jeu dans les esprits des simple orthodoxe. Pour lui l’hérésie a partie liée avec le diable. L’id hérétiques est un argument de l'apologétique chrétienne 3uc Tcrtullicn ■, Eusébc ·, Épiphane * et d’autres avaient éjh employé, et que Didyme recueille (I 387 ; IV 292) Mais Didyme, avec son allégorie, lui donne parfois une ·. couleur et un entrain inattendus. Qu'on imagine, ave califourchon sur les sophistes orgueilleux qu'elles éperonnent de toute leur vigueur : elles courent h l'abîme, qui peut on douter ? (III 271 ; IV 199). 1. De Prancr. 40, 1, SC 46, p. 143,1 2. Hill. Erd. IV 7.1 ; X 4, 13. 3. 4Λ·. hatr. 69,12, PG 42, 221 A. BÎBtSIOLOCIE A travers les allusions .de Didyme, nous nisissons à néant leurs mauvais arguments (III 198) ; que les à la dialectique (III 91), qu'ils ont leurs rassemblements et leurs officines où s'élabore leur doctrine (III 147). Ces hérétiques, Didyme les méprise et les redoute à captieux ; leurs mensonges portent comme des flèches (III 188). Mais il les méprise : ce sont des ignorants qui manquent d'instruction (II 175), qui ne savent pas ce qu’ils disent (III 254) ; leur doctrine est friable comme do la poterie (IV 119). Et Didyme les affuble de tous les défauts et reproches que le vocabulaire biblique lui permet : sépulcres blanchis, esclaves de leur ventre, char­ latans et songe-creux, pleins de morgue comme les chênes de Basan, voluptueux, impurs, menteurs, hypocrites, Tout cela, pensons-nous, fera saisir l'espèce d'ob­ session de l'erreur qui habite Didyme à la fin de sa vie. Lui-même s’en garde, cela va de soi, mais en préserver les autres lui semble une tâche urgente et nécessaire. C'est pourquoi le commentaire, comme nous l'avons fait ressortir jusqu’ici, contient tant d'aspects doctrinaux. Mais si l'hérésie en général est un mal épouvantable, dont on se préserve par l’amour de l’orthodoxie, c'est alerté et prémuni. Quelles sont Jonc les hérésies parti­ culières que signale Didyme ? Nous allons rencontrer les, hérésies qui pouvaient sol- Didyme ne les nomme, pensant que ses auditeurs n'au­ raient pas de peine à les reconnaître sans étiquette et qu’il était plus indiqué de mettre en garde contre dos hation du clergé et des Conciles désignaient suffisamment. 8β ISTB00LCT10S Cependant, ébionites, docètes, manichéens sont nommés : tenants d’hérésies bien cataloguées, dont l’activité se faisait toujours sentir en Égypte. Nous trouverons aussi des allusions et des développements visant les sabelliens et les gnostiques Valentiniens — non nommés. Six de Samosatc, Photin le Calate, Arlémas, Tbéodote,. Marcel (d’Ancyre). Enfin, une allusion nu millénarisme; Deux des principaux textes invoqués par les ariens .’i l’appui de leur doctrine. pour prouver que le Fils était une créature étaient Jésus, fidèle à Celui qui l’a fait ». à aucun moment du commentaire. Le second a été commenté en 1 241 et Didyme lui donne toute son interprétation antiarienno : « ils disent quo le Fils de Dieu est une créature, quelque chose de fait (κτίαμζ και χειημα) ■· Ces gens do peu do sens se trompent follement en sollicitant l'expression : «Celui Une autre fois, Didyme est amené à prendre parti: contre « ceux qui se font une fausse opinion du Fils » nail là les termes de l'anathématisme du Concile de Nicée, qui reprend lui-même les formules d’Arius j αναθεματίζει ή καθολική έκκλτ,εία» (Dz 54). HtntSIOLOGlE Une autre fois encore, Didyme prend une position de Dieu et Lumière de Lumière, consubstantiel (ïpÆwictcç) à celui qui l’a engendré et ne formant qu’un avec lui qui l’a engendré » ( 1152), il est fidèle jusque dans les mots au concile qui condamna Arius. Tel est l’arianisme dont l’/n Zadianam fait état et telle est la manière dont il met en garde contre lui. On voit que Didyme ne ferraille pas avec les hérétiques. II se contente de jeter la méfiance sur eux, de les couvrir de réprobation et d’afiirmer tranquillement la foi orthoL macédoniens Nous avons dit tout à l'heure le peu de développement qu’avait la théologie du Saint-Esprit dans Γ/n Zachariam. Les adversaires du Saint-Esprit ont un traitement proporséparent le Saint-Esprit (PG 39,989 C) le dernier chapitre, malheureusement propos de ses œuvres. Les manichéens avaient des idées devait les rencontrer dans Ι’/n Zachariam. Or. constatation étrange quand on pense a ceux qui IIÜRÎSIOLOGIB aucun des points que nous venons d’énumérer ne plane l'ombre, même lointaine, des erreurs manichéennes. Didyme, sans faire d’autre allusion au cours du commen­ taire, se contente de les nommer une fois, en précisant leur doctrine des deux principes incréês (IV 125). Et au rôle plus humble et plus vrai de gardien de la foi. Les Valentiniens. cette réfutation est l’un des morceaux les plus soignés du commentaire sous le rapport de la présentation et de la composition (Il 175-185). On y trouve une entrée en annoncés, tirés l’un du Nouveau, l’autre "de l’Ancien Testament. On passe de l’un à l’autre par une tran­ sition qui annonce deux preuves au second argument, c'est-à-dire Moïse et les prophètes. Et quand la force on passe à une conclusion qui. pour être banale, n en clôt pas moins la petite dissertation (II 185). Cette séquence — pour quelle raison ? — a été entièrement Il s’agit pour Didyme de prouver que l’homme est libre et il a beau jeu de le faire en se couvrant des textes est faible. Il ne vaut que par le bon sens avec lequel il est manié. Mais ce qui nous retient ici, c’est l’exposition de l’hérésie. Didyme parle de ceux « qui imaginent à leur façon des natures (humaines)» (II 185), «qui in- i les uns sont incapables de vertu tandis que les autres sont naturellement exempts du mais (II 175). Il faut évidemment reconnaître là les hyliques et les pneuma­ tiques do la doctrine Valentinienne. Et puisqu'ils ont donné lieu ici à une défense de la liberté humaine, on peut penser que c'est aussi la théorie Valentinienne qui est visée dans les autres passages où Didyme affirme la responsabilité de l’homme et. sa liberté on face du mal et du bien (II 189, 233, 351 ; III 93, 124 ; IV 150 ; V 149, 210). pas déplacé dans une réfutation des theories mani- ressortir la liberté de l’homme, et du diable, en face du mal : « à üpvéxzxs;... «psatptTtxü; bn towûts;, où èvvarat xxr' oàsiav , I 269), mais cette expression n’est em­ ployée qu’une fois. Didyme fait ressortir ailleurs leur (I 229) et ils «connaissent et contemplent * (III 14). piété (I 119, 217 ; III 178 : V 169). Ce qn’ik contemplent, ce sont les aspects de Dieu (I 269 ; III 252 ; ica 0tsz.cIII 15). Il est à remarquer que celte connais­ sance n'est pas purement intellectuelle, car Didyme a dru. dans DS. col. 869. connaissance avec participation (II 358-365). C’est cette dernière qui est le propre du gnostique (III 6-15). J Il va de soi que la vie théorique l’emporte sur la vie pratique. Ceux qui appartiennent à la vie pratique | transmettent bien la foi, mais sans élévation (IV 51), à une contemplation de Dieu pleine de sagesse (1 269). ( Car la vie théorique est plus haute. Elle est comme la lumière placée au-dessus du chandelier (I 290) ; elle est dive qui a plus d’effet que la pluie précoce (III 252) ; i elle ajoute au droit de se réjouir celui d'annoncer la parole, car elle est don du Saint-Esprit (III 137) : elle de Didyme sont ceux qui sont parvenus jusqu'à la plénitude de la connaissance du Fils de Dieu (V 14,5Cctte éi té de la vie théorique n’est pa tapageu sèment affirmée par Didyme. Pas de pages lyriques pour faire monter l ame vers des sommets merveilleux. Pas mais cela va loin. 1 âme contemplative, divinement illuminée (I 48, 240), qui monte progressivement jusqu’à (π'ίόΐ·1 III 252,U277? 302)aU Ju5qu au CC Nombreuses sont les étapes sur le chemin de la vertu et de la connaissance (III 53, 299; V 186). Les début sont élémentaires, on part de « la parole du common cement", on va de la méchanceté à la vertu, de l'igno rance à la gnose, de l’incrédulité à la foi (IV 17). La con transcendante (I 36), les lumières de l’initiation en vives clartés des progrès (I 329), les âmes qui progressent en âmes illuminées (I 48). Toutes sortes de transformations s’opèrent dans les âmes qui s’améliorent (III 221) : après avoir longtemps cheminé, et déplacé les tentes de où la louange est éternelle (V 162-164). LES SCIENCES AC SEHVICE DU COMMBNTAIKE 107 pas dans les quelques notations que nous venons do trans­ crire. Bien d’autres aspects apparaîtront à qui étudiera le texte lui-même. Pour nous conformer à une habitude de notre auteur (I 95, 100, 107, 384, ... V 118), nous ne Les sciences au service du commentaire. Une des originalités propres à Γ/n Zachariam de auteur. Déjà, en parlant des hérésies, nous avons vu que Didyme n’ignorait aucune de celles qui pouvaient menacer la foi de ses contemporains, et nous venons d’entrevoir, sur le plan do la philosophie, qu’il en savait assez pour se servir des notions de plusieurs écoles. Ce n’est pas à dire qu’il avait tout approfondi, c'est reconassez loin. Il avait certainement lu et retenu beaucoup, la suite de ce chapitre va le montrer, et Rufin ne nous trompait pas quand il en parlait comme d'un esprit cncyclopé- * blessures d’amour > (III 201), les <'parfums spirituels > (I 414 ; ■ Files ■ (V 1β2-177)ΐ 108 diquequi avait emmagasiné «dans les pages de sa qu’étaient l'astronomie, la géométrie et l’arithmétique d’alors '. Scs lectures ·— ses sources — apparaissent, assez souvent, clairement dans le texte : quelques au- pour que nous les reconnaissions. Pour les ouvrages religieux, nous savons, en premier lieu, que Didyme avait lu des commentaires sur les textes du prophète qu’il expliquait (I 95, 338 ; III 305 ; IV 39, 127 ; V 133). Il n’en désigne aucun. Nous avons la marque d’Origène. Comme autres ouvrages religieux, Didyme cite le Pasteur d'Hermas (I 384 ; Ill 196 ; IV 312), l'Éptlre de BarnM (III 196, 278 ; IV 312), un apo­ cryphe qu’il ne nomme pas (I 342) et les Actes de Jean, qu’il ne désigne pas comme apocryphes (IV 200). On Didyme connaissait le Banquet des Dût Vierges de Mé­ thode d'Olympe, comme le P. Daniélou l’avait déjà indiqué à propos de l’explication de la fête dos Tontes . (V 162-177) ·. Sans doute aussi s’est-il servi de l’His· les'coïncidences" que nous nous sommes plu à relever (II 281-286 ; V 123). Et nous avons dit qu'il avait peutêtre utilisé VAdvenue haereses d’Épiphano. Pour les auteurs profanes, Didyme nomme l’historien sans les nommer, à Philon (IV 167), à Aristote (II 139) viendrons tout à l'heure en parlant de l’équitation. Il fait allusion à une tradition juive qui circule (V 64). 1 I. Ruri». Hia. Ecd. II 7, PL ït, 516. tique, dam Studia Patrirtica I, p. 2fr'.-272, TU 63,1957. LES SCIENCES AU SERVICE DU COMMENTAIRE 109 Telles sont les sources qui apparaissent clairement dans le texte. Π est évident qu’il y en a d’autres. Les sciences mêmes dont nous allons nous occuper en supil faudrait des enquêtes que la simple édition du texte ne requiert pas. Heureux serons-nous toutefois do pou­ voir désigner incidemment l’une ou l’autre. Mais il faut remarquer que cette enquête des sources nous mène h des résultats différents de celle que l’on l’auteur de ce traité pour Homère, Orphée, Pindare, Sophocle, Euripide..., quelque commandées qu’elles soient par la nature du sujet traité et le groupement d’un florilège *, paraissent absolument étrangères au Didyme de Γ/n Zackariam : celui-ci ne manifeste pas le moindre goût pour quelque poète et quelque poésie que Mais s’il n’a pas l’esprit de poésie, Didyme, par contre, est animé de cet esprit pratique qui fait retenir les détails concrets de l’observation — disons plutôt de ses lectures. Pour nous, ce Pas de la science, mais ce aime faire remarquer, en professeur qui a sans doute passé par cette discipline, les phéno­ mènes grammaticaux qui éclairent un texte. Il distingue le singulier et le pluriel (Il 339 ; III 200) et explique que lectif unique (IV 293). Il souligne le sens des voix active et passive d’un verbe (II 346). Il note l’emploi d’un pro­ nom démonstratif (I 314). Il attire l’attention sur les cas d’homonymie (I 6, 169) et de synonymie (I 309). 110 Π sait que «la science des contraires est une » (II 362) et il emploie l'argument a contrario (I 216; II 140). Il explique qu'en composition un mot d'espèce peut devenir un mot de genre (IV 30). Mais surtout, et là il est bien de son époque, il utilise l'étymologie pour ses explications. Les étymologies lui sont fournies par les onomastieaen service. Il n’y a rien de particulier à en dire sinon qu’elles sont conformes à Vonomaslicon que S. Jérôme dresse, deux ou trois ans plus tard, en se servant de celui ceux qui voudraient étudier ces recueils particuliers, il faut noter les dissonances qui font conclure aux éditions différentes : l’édition de Didyme, en effet, donnait dos significations que S. Jérôme a redressées. Ainsi Didyme interprète-t-il Sédrach au sens d’« assemblée adoucie » (III 78), ce qui est conforme à une étymologie hébraïque. Mais S. Jérôme interprète de son côté : decorus meus *. ravise, dit que c’est à tort qu’on lit Sédrach, qu'il faut lire Adrach et qu’en conséquence le mot signifie : acutum, Ainsi trente-six4 des cent cinquante noms propres 1. PL 23,771-858. Cf. F. Wvrx, Onomastica sacra, 1914, TU 41, 4. Accaron, III105,112. — Asaiil, V 59. — Ascalon, III 102. -J Babylone, I 132, 400. — Benjamin, V 103. — Carmel, IV 18.— Chanaan, IV 70. — Chaminéons, IV 111. — Chérubins, I 332. —i Damas, III 79. — David, I 244 ; 1141 ; IV 233, 238, 272. — Emma­ nuel, II 37. — Ephraim, 111 276. — Gabel, V 100. — Gained, III 299. — Gaza, III 104. — Hanamèol, V 111. — Israel, I 88 ; II 46. — Jaeob, II 315. — Jèbuséen. Ill 125. — Jérusalem, I 48, 64; II 232 ; III 34, 136, 282 ; IV 207 ; V 82, 140. — Jésus, II14. — Josédek, II 27. — Josias, 1113. — Juda, I 52, 88, 165 ; 11 46, 370 ; III 33, 124, 261 ; IV 144 ; V 135. — Judith, II 265. — Ninive, III 86. hébreux utilisés par Didyme nous livrent leur signifi­ cation étymologique, certains, plusieurs fois : David (5 fois), Jérusalem (9 fois), Juda (10 fois), Israël, Sion, Babylone (2 fois). On ne s’étonnera pas de la vogue de ce principe étymologique d'interprétation. Il corres­ pondait au goût des Sémites comme des Grecs. La Bible l’avait utilisé et les pythagoriciens, chez les Grecs, paraissaient en avoir le monopole tant ils accordaient indiquer la nature des choses par le sens des mots 1 ; Philon s’en était beaucoup servi et, h sa suite, les Alexan­ drins. Didyme y a recours abondamment, plus encore, s’il se peut, que son prédécesseur Origènc, et c’est de lui que Jérôme en reçoit directement l’idée. Certains en font une des manifestations typiques de l’exégèse de S. Jérôme : il serait plus juste de dire que l’étymologie était un procédé ordinaire d'interprétalion chez Didyme et que Jérôme n’a fait qu’imiter son « maître » et devan­ cier. Par S. Jérôme, les explications étymologiques passent dans l'exégèse occidentale, mais les précurseurs sont Origène et Didyme. En consultant les fragments des commentaires de Didyme, on retrouvera cet usage fréquent de l'étymologie ! ; on peut vraiment en faire une caractéristique didymienne. En dehors des étymologies hébraïques, Didyme en — Rama. V101,102. — Satan, 1191. — Sedraeh, III73. — Siméon, IV 275. —Sion, I 64 ; III136. — Sophonie, II13. —Tyrien, III92. — Zacharie, 14. — Zorobabel, I 311. (Gaza sera dans cet étal de douleur) < quand, se connaissant elle- 2. Cf. PG 39, 1477 B, les Chérubins, Joseph. —1533 C, Galaad, Manassé, Éphraïm. —1224 C, 1468 B, Israël. — 1517 A, Jérusalem. — 1533 D, Juda. —1581 C, Sion. — HOC B, Satan. — etc. J. Lu- 112 INTHODUCriO» la huppe, qu'il rapproche des mots ixczrsÿsi» et ieopd» Îui indiquent une < surveillance ■, et celle de Sapai; (V 9), la gazelle, qu’il fait dériver do îipzsiv, < voir d'une vue perçante ». Inutile d'insister sur la fantaisie de ces rapprochements. Nous aimerions seulement savoir s’ils sont le fait de Didyme ou d'un manuel courant. Ils démontrent, en tout cas. que l'application du principe herméneutique do l'étymologie n'était pas réservée aux seuls noms hébreux do la Bible. À L'arithmologio est aussi un pror mo je. d'explication qU; vient des pytha­ goriciens et auquel les autours chrétiens se sont adonnés à la suite de Philon et en fonction de leurs adversaires gnostiques. Il y avait des recueils d'arithmologic et il appareil bien que Didyme avait lo sien, ou que, du moins, il en connaissait on détail le contenu ■. L’/n Zachariam montre la faveur en laquelle Didyme tenait lo procédé, qui n'étnit pour lui que de 1 allégorie ce que l’on avait déjà remarqué dans les autres œuvres exégéliques do notre autour ■. No faisons pas de lui, pour autant, un mathématicien. Lh encore, il n’y a qu'applicalions banales de connaissances assez superficielles. allégorique, mais non point philosophie. Cependant, pour le commun des lecteurs de Didyme, ce n'est pas sans une application particulière qu’ils suivront les considérations établies sur la vertu des en leur annonçant des explications qui relèvent d’une nombres, qui est sacrée (III 73), car c'est par une volont de Dieu que ■ l’harmonie (de la création) est conform ï. a. G. Basov, DU. ΓΛ».. p. lis. et sur l’Épltrc aux Romains (III 73). Commentaire (I 17-19). On y verra un bel échantillon des connaissances do Didyme. Ce passage est beau­ coup plus poussé qu'aucun autre jamais relevé chez, lui ·, Les nombres 12, 24 et 36 lui donnent l’occasion, par les opérations remarquables dont ils sont issus ou auxquelles ils donnent naissance, de s’exercer devant nous à des additions et il des divisions, simples s'il en est, mais dont la simplicité harmonieuse est justement la tétrade, d'où est issue la décade (I 19), elle-même sem­ blable It la monade (I 355), la «vierge hebdomades, symbole de pureté cl d'incorruptibilité (III 107 ; V 18 ; cf. II 264), la décade, signe de perfection (I 51). Mais (III 65), du decalogue (III 64) ; 12 est un nombre « hau­ tement privilégié » (III 72). Au-delà, Didyme est amené à traiter des nombres 15 (V 177), 20 (I 355), 70 (I 51), 84 (Il 264), 7 000 (III 68), 144 000 (III 72). En les divisant, on retombe dans les premiers nombres dont nous venons d'exposer la vertu. Retenons seulement que 1 000 est lo nombre do la divinité (III 68). On voit que ces spéculations, si elles ne dérivent pas directement des traités de Jamblique, semblent sortir INTRODUCTIO» 115 L'/n Zachariam apporte nombre de ces exemples. Nous n’en ferons ressortir que doux, celui do la huppe et celui de la vipère à cornes. Les mœurs de la huppe, selon Didyme, sont répu­ gnantes : « Elle recherche les cadavres et les déjections des hommes... et fait son nid avec les excréments humains ■ (1 390). C’est aussi un oiseau magique dont les femmes se servent, si nous avons bien compris le texte, lacuneux à cet endroit, pour dos recettes d’avortement ou dans des buts de séduction. Oiseau providentiel fantéchrist, les hérétiques, les luxurieux et, de surcroît, les jaloux et les querelleurs (I 392-395) ! Inventions didymiennes ? Non pas. Didyme vit dans un pays qui est l'habitat par excellence do cet oiseau. Il se fait l'écho des dires populaires et de» auteurs savants. Que la huppe soit le plus malpropre des oiseaux, nous en avons aussi le témoignage d’Aristote, de Pline l’Ancien, d'Elien », et. dans un texte qui a la même portée que celui de Didyme. de Cyrille d'Alexandrie». un fait bien attesté », mais aucun texte ne nous a révélé, t. AnlSTOTl, UM. an. IX 16. Pu»· VA., Nat. HM. X 44. Eues, A'ot. an. III 26. 2. Cra. Alex.. In Zach.. PG 72, 85 C. — Mai» Théodore de Mopsuesle tel Théodorel). qui n’a ni recueilli les observation, populaires oiseau rapide, et cela ruffil à «on exéeéro. In Zach., PG 66. 536 C. Si 1. Colombe «e dit en grec n-pierrsé. En ajoutant la valeur que^· représente chaque lettre dans le système numérique grec fr.’ — 80 «' = 5 ; p‘ — 100 ; ...), on obtient SOI. ou coumrstairb 11 Plus qu'en grammaire et en arithmé tique. Didyme donne des preuves do son Μνο;Γ en Histoire Naturelle. CctU au skrvicb it Histoire . ature e. scixxces ■Jl de la « monade », représentent les notions d’un univers spécifiquement pythagoricien, que le christianisme jus­ qu'alors avait peu exploré. Didyme s’y aventure, sans crainte, car il connaît sa matière, mais avec précaution,' car tous ne le suivront, peut-être pas. Et le voici en train d'exorciser cos formules plus ou moins mystériques en les intégrant h scs explications de l’Écrituro. Pourquoi, laisser il Porphyre, aux gnostiques et aux tenants des sciences occultes l'apanage de la science des nombres ? Un chrétien peut en user, comme il use des formules du stoïcisme. Aussi Didyme donne-t-il l’exemple. Mais la science des nombres, dans Γ/n Zacluiriam, est intimement liée il leur signification. C'est celle-ci, finalement, qui intéresse Didyme. Les opérations arith­ métiques. dont il est pourtant capable, lui paraissent une vaine occupation, comme l’histoire ou la «lettres quand il faut expliquer l’Ancien Testament. Seule est utile la signification des nombres, qui permet de mani­ fester le plan divin. Là encore Didyme est un allégoristl impénitent. Il est bien de son époque. Nous n'ajouterons qu’une remarque. L'auteur du De Trinilaie n’a pas la même propension que Didyme aux considérations arithmétiques. En dehors du nombre 7 dont il était banal d’évoquer la plénitude et la perfecliM (PG 39,700 C), il ne saisit qu'une fois l'occasion de « parler arithmétique », et c'est pour mentionner le nombn isopséphique de la colombe, qui est 801 ', et qui s’écrit lus science était peut-être celle qui lui convenait le mieux : l’Hisloire Naturelle antique, en effet, étant une compi­ lation d'observations où l'authentique, le pittoresque et le merveilleux se mêlaient, Didyme, aveugle li la mémoire extraordinaire, n’avait aucune peine à en retenir les éléments, qui peuplaient son obscurité de libres images et lui fournissaient des exemples pour illustrer ses fl· »ans grande modification des manuels auxquels Didyme les emprunte. Elles n’ont pas dépouillé tout air ésotérique. La «dyade indéfinie», la «vierge hebdomade», ï'd 114 comme Didyme semble le faire, qu’elle servait aux avor· ; foments et aux philtres amoureux. La curiosité de Didyme on ces matières particulières nous vaut doue Sur les serpents à cornes dont il est fait état en II 219-220, on ne rejettera pas tout entier le témoignage do Didyme. Comme celui de la huppe, il est appuyé sur des traditions populaires et sur les observations sciensj tiliques. Didyme nous laisse entendre qu'il tiro so science, des ouvrages des naturalistes : « Ceux qui ont étudié la nature des serpents disent, au sujet de ceux qu’on appelle « à cornes », qu’au désert, ils cachent tout leur corps dans le sable et ne laissent apparaître h la surface que leurs cornes» (II 219). Cette observation précise n’est pas démentie par les faits. La vipère cornue, qui sc cache dans le sable, est bien connue on Égypte1! Didyme, qui s’exprime ici tout il fait comme un voyant) a dû emprunter les éléments do sa description à un auteur alexandrin, que l’on ne pourra guère identifiez en l’absence de documents. Mais le texte du médecii source où il a dû puiser. Le reste des notations didj miennes sur la vipère ft cornes est plus fantaisiste' Didyme brode alors sur des croyances populaires l’autruche, intriguée par ces cornes qui bougent dans le sable, veut les ramasser et reçoit dans la bouche uni décharge de venin qui « la dessèche dans le désert! (Lam. 4,3). Du moins le caractère venimeux du serpent est-il marqué : Didyme ne s’est pas documenté dans Hérodote A côté do la huppe et do la vipère à cornes, il faul 1. CT. L. KitiMXn, Études d'Ényptolofùe, fasc. VII, 1.» Caire 2. HiuODOTs, Il 74. LES SCIENCES AU SERVICE DU COMMENTAIRE 117 loins trails de caractère, qui bn ont été apparemment fournis par ses auteurs. Le chien est vil, prompt aux saillies, habile à flatter (IV 8 ; V 211) ; le porc retourne 310) ; l’âne est indocile, courbé vers la terre, et brait sans raison (V 119). Nous laissons de côté les autres animaux, chevaux, mulets, chameaux, brebis, abeilles, aspic, dont les traits sont fournis à Didyme par la Bible elle-même. Les plantes aussi méritent notre attention. Là encore, n'insistons pas sur les caractères bibliques de la « flore s de Didyme, ne retenons que ce qui vient de ses lectures profanes. Le figuier est un arbre rugueux et rude (1 266). Le grenadier donne un fruit dent les grains rangés 262). Le jus de grenade est un remède fortifiant (IV 261). La fleur du gattilier, pilée et délayée dans de l’eau, rend impuissants ceux qui en boivent (V 170). Apprenons comment la semence, pour croître, s’approprie le sol dans lequel elle a été jetée (III 289), et comment le froid bouche, par constriction, les pores des plantes (V 53). toute sorte de notations qui révèlent en Didyme un esprit éveillé à tous les aspects des choses et prompt à faire remarquer ce qui, banal pour les autres, a provoqué chez, lui, h cause de *la cécité, curiosité ou intérêt. Ainsi de bois a des' usages particuliers (I 204) ; que «le soleil d’hiver ne demeure pas longtemps dans l’hémisphère au-dessus de la terre » (I 321). II dit que les médecins accompagnent les armées pour soigner les blessés (II 8) et que les deux moyens par excellence de la médecine (chirurgie) sont le cautère et l’amputation (III 25). H définit une ville, à trois reprises, à peu près de la même façon, comme étant un ensemble de rues, de places, de temples et d’enceintes (I 70, 109 ; Il 229). Une montagne n’est qu’un soulèvement de terre (Il 238) ; une forêt est un espace planté d’arbres sauvages (IV 28) ; un angle est la rupture de la ligne droite (V 107). — Dans unordre d'idées moins matériel,.« un cri de douleur est le souffrance (IV U289)°“”o lieu est ■ ce qui délimite et circonscrit un corps> (IV 280); l’txcrocsç est un état d’esprit qui coniine à la démence (V 133). celui de l’équitation. En ce domaine, nous ne savons pas à qui Didyme emprunte les éléments de sa connais·, sance. Ce n’est certainement pas îi Xénophon, que l’on c’est à l'un de ces anciens, de ces ossei (III 273) pour qui Didyme se sent toujours un certain respect. Et là, précision (HI 271-274; V 190-192). Il est étonnant cavalier ; la fière allure du premier le frappe — comme si c’était pour lui un vrai spectacle ! l’/n Zachariam, on conclura qu'aux yeux de celui qui ; la manifestait si volontiers, clic était un moyen normal de l’exégèse. En l’utilisant, comme il le faisait partiel· l’écrivain du texte biblique. Didyme ne se doutait guère que l’explication littérale entendait par là prendre une revanche sur les excès d’allégorie. Car, s’il est vrai que la Bible éclaire la Bible quand il s'agit de saisir les intentions divines, il est non moins vrai que, lorsqu’il s’agit premièrement de comprendre la lettre du texte, grammaire, l’étymologie, l’arithmétique et les sciences naturelles, Didyme montrait qu’il entrevoyait confu­ sément que c'était duns une direction seicntiliquo que devait travailler l’exégèse, On préciserait plus lard que les sciences étaient nécessaires pour établir le texte, qu’avant do chercher la série de ses commentaires. Sur les routes do l’allégorie, il suivra le maître ; sur les routes de la science, mieux équipé, plus perspicace, il ira plus loin et, par scs recherches sur le texte sacré, fera accom­ plir à l'exégèse le pas on avant que l'on attendait depuis Origène. Mais Didyme se trouve lé, au point de départ de Jérôme, il le met en selle, il lui donne scs conseils, il l’invite é partir. Dans l’ordre des influences qui ont pesé sur S. Jérôme commentateur, celle de Didyme est à mettre en premier. XII Les œuvres de Didyxne. Un auteur veut que, parmi les rensei­ qui se cite. térairc gnements de toute sorte que l'on peut glaner dans l'Jn Zachariam, il y en ail sur les œuvres mêmes de Didyme. 120 Didyme se cite volontiers *. Plutôt que l'intention d faire connaître ses écrits, c’est le désir de ne pas j rieures. La plupart du temps, en effet, on constate qt cela lui évite un développement. En nous souvenai que Vin Zaehariam est dédié à S. Jérôme et en not laissant guider par les aveux du même S. Jérôme, qt reconnaît avoir dans sa bibliothèque nombre d’ouvragt de Didyme · — pour l’achat desquels il n’est pas interd des recherches de Jérôme que Didyme s'est tant cil lui-même. Heureuse disposition qui nous permet de fixe un terminus ante quem pour bien des ouvrages dot nous ignorions tout. A la date de 386-387, Didytr question. Écartons toutefois de cette catégorie un ouvrag annoncé, le Commentaire d’Étéchiel. que Didyme sot haite écrire «si Dieu l’y appelle» (IV 144). Nous r vivre, Didyme Mais voici des renseignements précieux et positi sur deux traités que nous ne soupçonnions même pas un Traité des Vertus et un Traité sur le Fils. Lo Traité des Vertus est très clairement mentionné l'auteur se désigne par la première personne du plurii lieu que représente la vertu. L’écrit permettrait dont s’il était retrouvé, de mesurer les attaches aristotéli cienncs des conceptions morales de notre auteur. î Le Traité sur le Fils est mentionné dans un texte qt pourrait faire quelque difficulté. Didyme en effet ne s’ 121 passif, avec à celte forme nous a paru une faute d’homoiotéleute entraînée par ζλεών»*. En effet la formule Sut zciisvM-i, outre qu'elle ne peut faire de doute en clleoccupe (IV 28·.» ; νΓ23. Cf. aussi' III 69). Il flint donc par la préposition et l’article : on aura donc la lecture [i. t]« ztsi YicO >.syw. — Ce Traité sur le Fils était jusqu’ici insoupçonné. Didyme le donne comme un ouvrage à part, qui ne fait pas partie d’un ensemble, le De Trinitate ·. Le contexte nous apprend que Didyme Fill sont à inscrire avec certitude dans le catalogue des Il faut, pour cela, étudier l'ensemble des renvois de Vin Zackariam. Il y en a vingt-trois, dont quatorze désignent des ouvrages avec leur titre et neuf des ouvrages sans titre. Les renvois qui indiquent des titres sont les suivants : ee qui ne pose ou ne résout aucun problème, le Commen- taire des Psaumes étant connu depuis longtemps par de très nombreux fragments des Chaînes. — Sept renvois au Commentaire d'Isaïe (I 24, 303 ; Il 171, 185 ; IV 289 ; V 83, 123). La multiplicité de ees renvois indique l’importance que ce commentaire, manière dont Didyme évoqué son œuvre aide main-? en effet, qui nous a transmis le renseignement que’ Didyme avait Écrit un Commentaire sur Isaïe l. Il avait précisé : « Dix-huit livres sur la fin d'Isaïe à partir du sence d'indications précises, si c’était au commen­ taire signalé par S. Jérôme ou au commentaire souhaité par Didyme qu il fallait rapporter les quelques frugdans les Sacra Parallela de S. Jean Damascènc ’. Bref, on n’avait pas de certitude que Didyme eût commenté:tout Isaïe. Désormais, on l'aura. Didyme a bien écrit et un Commentaire d'Isaïe et un Commentaire de la Vision uisqu’il renvoie tantôt au Commentaire sur et tantôt au Commentaire sur la Vision aussi les vingt-six derniers chapitres, auquel cas Didyme dire que l'un des renvois au Commentaire d'Isaïe (et non à la Vision finale) porte sur le chapitre 63 (I 24). .'lais 1 à 66 et un autre du chapitre 40 à 66 n’est pas impéra 1. 0« w. ill. 109, PI. 23, 705 A ; Comm, in Z·., Prol., PL 2. PG 39, 1799 B. 3. PG 95.1093 B, 1109 BC; 90,525 A. LES ŒUVRES DE DIDYME live. Didyme peut fort bien tantôt réunir et tantôt dis­ socier dans son esprit une œuvre qui a été éditée en deux tronçons et sans doute à des époques différentes. 133 ; V 78) qui viennent confirmer ce que nous savions par S. Jérôme *. Aucun fragment ne nous en est par— Un renvoi au Commentaire sur l’Épltre aux Ro­ mains (III 73). Le commentaire était soupçonné par un fragment tiré des Chaînes (Rom. VII, 18-20),, mais 73). Ce commentaire aussi n'était que soupçonné par une scolie d’authenticité douteuse trouvée en 1910 parmi des extraits d’Origène ·. Ici encore le doute est levé. — Les renvois au Traité des Vertus (IV 220) et au Traité sur le Fils (V 99), indiqués plus haut. Voilà donc sept ouvrages désignés par leur titre au cours de quatorze renvois. Il reste neuf renvois à des ouvrages sans litre. La formule qui les introduit est assez vague : Oi|ov · lits. Λ la ligne suivante, le lemme rom- 148 INTRODUCTIO* de celle de P“ ; en cas de doute, nous avons indiqué ·. Pn à la vérité n’est pas un correcteur, mais en repré­ sente plusieurs (pas moins de quatre ou cinq) qu’il nous a été impossible de bien distinguer et de faire rentrer dans des systèmes particuliers. Il y a dans Pn des mains très différentes do Pc et de P1. En les retrouvant à Ira-, vers le texte, on croit tenir des individus bien doter minés ; puis vient un moment où l’on hésite ; les trait se confondent avec ceux d’une autre écriture. Faut-i faire appel à un nouveau correcteur ? faut-il revenir f un autre déjà reconnu ? Quelle garantie a-t-on de ne pas ,· une lettre ou dtus 1' ll.-ins 1 es cuinlilions, il :11m- 11 paru plus simple de nous en tenir à une dénomination géné· raie. Pn représente par conséquent tous les correcteur autres que le très caractérisé P1. La succession des cor­ rections sur un même texte nous a amené à désigner par·: fois P"1, Pns, P”s. Nous n'avons voulu marquer là qu’ùl ordre de succession par rapport à un texte, mais nous n’entendons pas dire qu’il s'agit chaque fois de la même pi Parmi les correcteurs, il en est un qui a pris à cœur ’ de corriger les fautes d’iotacisme. Il a opéré un très.· grand nombre de fois, environ 6 000 comme nous le jus­ tifierons tout à l’heure. Il est plus tardif que les autres, puisqu’il a corrigé P1 et tel ou tel représentant de Pn. Comme les autres, il biffe ou exponctue ou fait les deux) à la fois ; le trait de biffage est extrêmement court et ramassé. L'î ajouté l'est ordinairement au-dessus de la · ligne, juste à côté de la lettre à redresser, et parfois entrap deux lettres : un petit : fait d’un arc de cercle coup) d'une barre. Mais il y a d’autres formes d’t, les uns: minuscules et les autres encombrants, les uns à la court bure accentuée, les autres plutôt redressés. Bref, là encore, il faut admettre que P> représente plusieur mains. ta parvu’i 149 Nous rangeons sous le même siglc les mains qui ont prement parler de l’iotacisme. Le correcteur de cette par lavage : mais il no le fait pas toutes les fois : il exponctue et biffe lui aussi. Il trace sur lu ligne, à la place de a·. un énorme t, appuyé et allongé, qui utilise les restes de la ligature de ai comme barre médiane. Pro­ bablement n’est-il pas le même que le correcteur de la forme inverse, car celui-ci biffe chaque fois et inscrit un minuscule ai ligaturé au-dessus do la lettre fautive. d’en décider, d’autant plus que parfois l’un semble avoir fait la besogne de l’autre ■. Ce que nous en disons n'est la complexité du système dos mains dans notre Papyrus. P·, quant à lui, n'a qu’une préoccupation, celle de dé­ placer le s qui, en finde ligne, est à la coupe d'un mol, pour le reporter au début de la ligne suivante en lui donnant la forme lunaire, forme qui n'est employée ni par P, ni par aucun autre correcteur s. Ps ne conçoit en fin do ligne quo lo a qui termino un mot ou une pré­ position, si celle-ci entre dans un mot composé. Ce prin­ cipe, il l'a très méticuleusement mis on pratique et même avec une certaine obstination, oar il y a peu de ces s candidats au voyage qui lui aient échappé. C’est pour marquer cette obstination que nous l’avons désigné sous thographe de P : aip-.«g. Puis Pn est intervenu et l’on a eu pendant 2. La première apparition do cette correction (tpaelatv P ; lp>;,nv P·, I 29) comporte un ; formé d’une partie lunaire et le nom de « maniaque » du sigma. — Le mime a déplacé 1 suivante sous la forme d'un Δ triangulaire (IV 27) Ps, le glossatcur (au sons large du mot), a un loutj ' autre caractère. Son écriture, quelque pou écrasée, droite, appuyée, élargie mais forme, est aussi une minusculi P« se sert des lignes restées blanches et des marges. réflexions sont écrites en lettres penchées, tremblee^ terminées par des fuites de plume au bout des hastes, qu ne s'apparentent que do loin aux lettres du premier Pc En comptant les mains différentes qui se confondent sous les siglcs des correcteurs, nous avons ainsi affaire à une bonne douzaine de lecteurs antiques (pii ont inscrit leurs traces sur notre manuscrit. Nous dirons tout suivre les efforts de leurs corrections sur un oxcin] Papyrus de Toura, In découverte d’un manuscrit dont le texte aurait découlé do notre Papyrus après ses cor rootions ! Nous n'aurions plus alors que le témoin inerte 151 nous sommes contenté de présenter les leçons des dif­ férentes mains comme si elles émanaient de manuscrits différents. Ainsi reproduisons-nous tout un mot, là où loi du genre que nous avons adopté. Nous n'avons pas Quand nous avons signalé une correction, nous n'avons souvent pas pu signaler la manière dont elle est faite, et, du reste, nous ne l'avons pas voulu. On trouvera cependant mention d’exponctuation (exp. = expunxit et expunctum), de biffage (cancell. --·= cancellavit) et do mise entre parenthèses (in uncle, inclus.), quand cola a été possible sans embarrasser la lecture de l'apparat. riger. On ne rencontre dans tout notre Papyrus que six Mais le correcteur biffe plus facilement les lettres ou les groupes de lettres. Lu mise entre parenthèses est rare ·. Elle a lieu pour ponctuation. au-delà des lettres fautives ; d'autres fois, il a entamé une correction sans la poursuivre. L'interprétation exacte de ses intentions se fait en définitive par le conau-delà du prevu et celle de quelques mots du texte, 2. Cl. Ill 99. 186: IV 48. 3. Cl. I 317, 391 ; III 221. 240, 249 ; IV 7. 33. 152 INTRODUCTION rection reportée en marge, on rencontre dans le texte un obèle (7.) qui est rappelé dans la marge. Une seule fois, c’est un système de flèches qui guide vers la cor- !.<■> interversions^ voulues par P® ou par les autres et points divers. pcment de mots qu’il se dicte à lui-même dans une courte respiration. On ne multiplie pas tant aujourd'hui les signes de ponctuation ; aussi avons-nous dû en né-· gliger la plupart dans l’établissement do notre texte.! D'une manière générale, la ponctuation de P est cor- , recte en fin de phrase. Nous n’avons dû la rectifier qu'on i peu de circonstances. Quand il en vaut la peine, nous; nous en expliquons dans les notes. Le copiste utilise les trois sortes de points, on haut, au milieu, en bas. Le point en haut est lu ponctuation pas toujours possible d'établir une différence de valeur ou d'emploi. Il nous a semblé cependant que le point vaincu qu’il y avait toujours eu initialement un point1 unique et que le second point avait été marqué ensuite.' 1. Ct. III 275 (Q. XVI 16). reelion. Cl. 1145, 232, 271 ; II 19 ; III 45, 68 ; IV 191. 238 ; V 184. position douteuse n'induise en erreur. Dans presque tous les cas, ce double point accidentel n’a qu'une valeur de virgule : il ne faut donc pas en faire une ponctuation forte d’arrêt, comme cela peut avoir lieu dans d'autres papyrus. Pour sa ponctuation, en plus des trois positions du point, le copiste utilise l'apostrophe. Celle-ci, d’autre part, sert normalement à l'élision, étant entendu que le copiste l'omet assez souvent par pure fantaisie. Mais l'apostrophe de ponctuation est aussi d’un usage certain et fréquent. Elle a valeur de virgule ; elle ne remplace ni le point en bas, mais les remplace, sans qu’on puisse dire en bien des cas pour quelle raison. Quoique l’apos­ trophe puisse tomber, suivant les besoins, après un nom hébreu, elle n'a pas, dans notre Papyrus, le rôle de faire ressortir ou d’accompagner les mots étrangers, comme Le tréma est d’un emploi banal. Tout mot commençant par u et t y a droit, mais le reçoit irrégulièrement. Ainsi lit-on également, par exemple, t«6 et .«g, üzc et uzo. ::τ:;ιζ et te opta, etc. A l'intérieur d’un mot. on ren­ de lire une diphtongue : xpxOç, ηηϊχ;, ρνΰσης. etc., mais on est surpris de trouver ευζγγελϊζομενο; (I 302), ψϋγτ-ς (V 144),... et l’on est décontenancé devant αϊθητηο ( I 305), ak=»_- (Il 191), zaps;ai (II 67), isp. (IV 240), etc. Aucune explication, sinon l'erreur et la fantaisie, ne se présente En dehors des points de ponctuation, d’exponctuation et de diérèse (tréma), notre manuscrit présente toute sorte de points d'encre où nous avons voulu trouver le temoionage qu’il avait été lu, plume à la main, par des lecteurs attentifs. Souvent, lorsqu’un peu d'attention 154 INTRODUCTION était requise pour séparer deux lettres ou deux mots, pour délimiter une forme, pour interpréter une cor­ rection, pour relire une phrase difficile, le cahune s'est posé et a marqué un point sur, sous ou entre les lettres. Il n’y a pas lieu de prêter une signification particulière à tous ces points d'cncro. D’une manière générale, le Papyrus CCCn.S ne comporte pas d’accents ni d’esprits., e espn s. Cependant, comme il arrive à cette époque, intermédiaire entre la pleine vigueur du sys­ tème des accents et sa reviviscence quelques siècles moins sûre, il intervienne de lui-même. le féminin) ; le pronom relatif, à toutes les formes qui le réclament sauf s et et, assez souvent ; si;, , puis Λ la lin des livres I, II et V (I 416 ; 11*372 V 212p A la fin du livre III, au même endroit, il y a une paraA graphos ordinaire (III 325); il la fin du livre IV, une( coronis simple (IV 314). On voit que l’uniformité laisse Pour ce qui est de nous, nous avons d'ordinaire suivi la mise en paragraphes du Papyrus, mais sans nous y astreindre. Au reste, le sens nous a commandé plus d’une.; fois de nous en écarter, lin chiffre approximatif don­ nera la mesure de notre fidélité et de nos 'divergences pour 213 paragraphes indiqués au livre I du Papyrus,· nous en avons établi dans notre édition quelque 235; contraction, contractés et surmontés de la barre de contraction ·. 11 n’y a que très peu d’oublis dans l'application de cette règle. Est aussi contractée, à la fin de la ligne, la lettre y, qu'elle soit ou ne soit pas copiste agit avec liberté et laisse bien des finales en ·, C’est en se conformant, mais avec une certaine liberté, aux règles en vigueur que le copiste coupe ses mots : — coupe après voyelle, même dans les monosyllabes, ce qui nous permet de lire par exemple : oi|xirt (V 200) (mais sixjisTa·., II 316), i|x too ttarpé; (IV 257), êlèvûv (III 54), ||<ηη (II 316) ; — mais aussi coupe entre deux consonnes quand la première est une liquide ou une nasale, ou quand il s'agit d’une consonne double : χγΙγίλους (I 95), àakavrai (I 92); dans un mot composé d'une préposition, coupe après la préposition : spss|r,xet(II 121), oor|tz.(ltt«(III46), Quand un σ précède une autre consonne, P a d’ordi­ naire coupé après : 8 Mais alors est intervenu P·, qui a La correction a été faite avec beaucoup de persévérance jusqu’il la fin : ΐχ·σ|τά>.βχ·. P : ά=ε|στάχθη P8 (1139), ie|-/itr,v P : ilr/injv P8 (II 281), χρ·.σ|τιχνοό= P : -/pt|;ux-oôç P8 (III 65), o-/is|:*s P : ν/·.|=:*χ P8 (IV 135), etc. Beaucoup de marges des derniers cahiers sont perdues, mais on peut encore y relever les traces de l’action de P8, par ex. ■ : ÿ/]«lv P (V 112) (le z de a été biffé, et par consé- P8 a tout de même oublié quelques cas qui étaient de α. ?«·-■;(.) (Ill 142), $««(») (III2M),ZoW;>)lt~> (ΙΙΙ133),χ«(»)|τ~. 2. En dehors des mots composés dont le radical commence par z : ............ , _ "or °®raplC‘ 1° Iotacisme (si/ι) et contusion mit. On a l’habitude de passer vite sur lo . 11 est courant, n’étonne pas le paléographe et il est rare que son étude apporte des lumières sur le sens d’un texte. Voici cependant quelques constatations. Nous avons été frappé, dès l’abord, par le très grand: nombre des déformations orthographiques dues prin- · cipalcmcnt aux confusions r/·. (et ·./:·) et a/; (et ;/«<).. n’est pas, on le verra, celle d'un ignorant ; mais ici, le il suit sa fantaisie pure. Quelques comparaisons permettront de mesurer rampleur du phénomène : Dans le Papyrus de l'/n Psalmos semblablement trouvé (soit près de cinq pages) en fournit 90. — Dans le Papyrus livrer à des relevés exhaustifs étant donné le petit nombre de pages de son texte, a noté 156 confusions ri/i ; dans le Papyrus du Commentaire de ΓÉpUre aine Ro­ mains qui est de la même main, il en a noté 63 ; dans le " Papyrus du Diaieklos (autre main, même époque), il l'In Zaehariam, nous en aurions respectivement 1135, 660 et 400. — Les grands onciaux de la Bible, qui, à une époque antérieure, reflètent la même confusion, ont une moyenne de fautes qui correspond à celle des Papyrii d'Origène que nous venons de citer. — Dans ces conditioni on peut dire que 1e copiste du Papyrus de Vin Zaehariam 1. Ct. J. Scnaaaa, ...Contre Celse (cd. du Caire), p. 18-191^ Romains (èd. du Caire) p. 10-11; ... Diaieklos (ed. du Caire), p. 1 sion ai/s, ont été patiemment dépistées et corrigées. P1, dans lequel nous avons tout à l’heure reconnu au moins deux correcteurs, semble avoir été commis d’office par deux fois à ce travail. Après son passage, il reste pourtant encore à grappiller. Π y a de plus à se gar­ der des fautes qu’il a ajoutées, car, en inversant les graphies ee/s et ai/', il lui est arrivé de s’en prendre à des formes saines ’. Mais nous ne pouvons qu’admirer l’ampleur et la minutie de sa révision. Nous ne prétendons pas donner plus d’importance qu’il n’en faut h des chiffres en ce domaine. Neanmoins la curiosité nous a poussé à mesurer le degré d'appli­ cation de P1. Nous avons donc compté ses interventions dans les cahiers I, V, IX, XIX, et, par les déductions voulues, nous sommes arrivé aux résultats suivants : P* est intervenu en moyenne seize fois par page ; dans tout l’ouvrage, plus de six mille fois. Belle persévérance ! Mais sa vigilance n’est pas parfaite, puisqu’il a laissé passer près de 1 500 fautes, trois ou quatre par page... Aucune forme en t n’échappe h l’influence de l’iota­ cisme. On aura : sret(hi), tira (ira), lvat QQat), t“l (è"Ê0i 1.‘r i ,a .ία( (III 250) ; oto. ou bien tâta» supprimé et supprimant du mémo coup la conc (Ill 176) ; eu. mais qui a le seul tort d’être gauche, lourd ou embarpour les harmoniser avec la texte des Septante, alors que l'intention évidente de Didyme était, on le verra bien des fois, de s’on tenir é un texte approximatif, plus accommodé aux réflexions on cours ·. que les lecteur· du manuscrit ont opéré les corrections. d'après leur appréciation personnelle et, pour quelques preuves de lucidité, ils ont apporté bien des corrections inutiles et dommageables. Pour ne prendre qu'un Il faut donc avant tout, pour être assuré d’avoir le texte authentique de Didymo, se méfier des corrections et les passer au crible. Mais toutes ne sont pas à rejeter, car les correcteurs sont aussi intervenus b bon droit. Certaines corrections s'imposaient, que quiconque pou­ vait faire au nom do l'orthographe cl do la eorroction des formes. Cclles-lb, nous los avons acceptées sans los sii'iialcr ordinairement dans l'apparat ·. Mais toutes les fois qu’elles pouvaient avoir une incidence sur l'in­ telligence du texte, nous les avons signalées. De même avons-nous fait pour certaines déformations ou simpli­ fications susceptibles d'attirer l'attention des linguistes ·. 2. Ct. 1133,169, 289 ; II 167, ISO, 219 ; olo. mléra* lettres de ζήλον avant le e«( qui précédait en I 56 ; ou qu'il 4. Simplifications on défoimations : léovso; (iéoù οντοι), I 381 ; 1β8 D'une manière générale, nous aurons affaire à quatre sortes de corrections : 1° Des corrections d’inadvertances. 2° Des corrections à prétexte grammatical et logique 3° Des corrections à prétexte d’élégance. tions Rhéologiques, morales ou philosophiques que Γοη aurait jugées inacceptables L d'inadvertances*5 son t celles de fautes dont le mécanisme saute aux yeux et que n’importe qui pouvait se donner le droit de corriger : répétitions, omis sions évidentes de lettres ou de petits mots, ditto- ou haplographie, etc. D'ordinaire, nous acceptons ces cor. dans ect ordre de choses peu à grappiller. Inutile de s‘; arrêter plus longtemps *. Les corrections à prétexte gram­ matical cl logique {affectent le textl à prétexte grammatical n’ont pas craint de toucher aux et logique. formes, de modifier des accords et des tournures, d'ajouter et de retrancher. Ce faisant, ils 1. Saut, pou Hire, celle de III 5. eèv χραβιρφ), II354 ; — οιβος (peur δρβροι), III 253 ; — ixzlr.erd ΐΐοιονρίνη, III 157 ; — ιξολιυβρηνα, : ΙςολιΙΙροβηναι, V 25 ; sommes redevables d'une amélioration certaine de nom­ breux endroits. Quand ils préfèrent, par exemple, t:i- contexte. Quand ils rétablissent des'cas selon les fonc­ tions quand ils retrouvent les formes verbales néces­ saires Il l'intelligence do la phrase ·, quand ils sub­ stituent les mots authentiques que fait attendre l’idée tifient une tournure dont l'incorrection ou l’altération notoires ont échappé au copiste *, quand ils ajoutent les mots oubliés qui s'imposente, — lorsqu’ils corrigent de la sorte, ils ont certainement raison de le faire : la 133S î — I 340 î — lif'iu·'. 1 304 ; ate. 170 conspection pour ne pas se laisser prendre it leurs appa­ rences, car l’usage de Didyme n’cst pas toujours en accord avec ce que l’on attendrait. Rien ne montre mieui tendus ou de sens difficile, le correcteur prend sur lui., de les ramener à la forme qui le satisfait Les accorda sont modifiés au goût du correcteur Les verbes chant LE TEXTE est évacuée, quand bien môme le sens s’en trouve turent le texte 8 ; il y a des additions et des suppressions qui modifient la pensée ou bien qui ne signifient rien ·. En vérité, on assiste, sur ce seul exemplaire, qui a dû être lu durant au moins trois siècles, à une dégradation continue. Chaque lecteur écorne un peu plus le texte et Cependant, les corrections à prétexte grammatical et logique ne sont pas celles qui ont fait le plus de ravages ; en cet ordre, malheureusement, celles qui l’emportent sont dues à des exigences d’art. Tous les correcteurs ont cru qu’ils 5S 003 avaient le devoir d’améliorer le style de #n Didyme est détestable. u elegance.ΛθΧ 6pl tÎCU— |ierqui a dcs üts de corrigé un peu connue un écolier dont on reprend les Dans cet ordre de choses, il faut d'abord relever l’in­ troduction do petits mots et de particules, dont un tout petit nombre s'impose, dont quelques-uns sont Iran- pressions sont dues à l'élégance : termes qui font pléo­ nasme et qu'un souci d’économie fait retirer ’. Des’ mots sont transformés, soit par souci de variété J, soit par souci de précision *, soit par souci d emphase et moins rudes ou moins gauches ·. Ce souci d'élégance va parfois à transformer toute 1. Addition do 51 : I 99.149, 211, 244, 289, 322, 359, 398 ; II 15, 33, 213, 236... ; — addition de zai : I 321, 330, 395... II 28, 64... ; — addition do ai» : I 120, 251 ; — addition de γά; : I 1, 394 ; III 98.288 ; V 130 ; — addition de fcsèorôrt I 136 ; II 38, 189 ; 111 36. II 244. 247, 248, 288... — II14, aurifOi devient aopioa ; — Il 30.186. 245... II 22, 84, 188, 189, 212, 235. 280... - littéraire ; — 1 213, μηδί devient eÇSt pour répondre au premier 173 une phrase ou l'un de ses éléments importants. Qu’on en juge par les trois exemples suivants pris dans le Mp-s^pftaxi icù; xapnsv; tsü Πνεύματος est une phrase correcte, mais sèche. Elle se trouve en conclusion d’une section ; il faut donc lui donner plus d’ampleur et plus (est-ce aussi P1 qui a exponctué la formule en marge ?) — I 153 : πάντα ίη ίχετ à Πατήρ το» Yio3 ècrtv. La symétrie demande mieux : le verbe du second élément doit être le même que celui du premier. Par conséquent, le correcteur écrit au second membre -ζ.αΐ αότ’ος εχει, faisant harmonieusement renvoyer αυτός au sujet do αροοήτη; τα αυτά ot; ϊγραψεν ό έν Χριστφ λαΛών Παύλος ούτως εχοντα. Plus élégante et plus vive est évidemment la XXÏ ό iv Χριστφ λαλών Παίλος γράφει. Toutes ces corrections, si intéressantes soient-elles, sont des fantaisies do styliste et ne peuvent être ac­ ceptées. Nous les avons soigneusement relevées dans l’apparat, mais nous nous en sommes tenu au texte de taino au fur et à mesure que nous avancions. 4° Les corrections ■ . eues portent sur ples d. exactitude. , textes dekrr.cnse fait remarquer. C’est avec vigilance qu’il s’est essayé, du moins dans les débuts, à rectifier les citations scrip­ turaires. A la longue, il s’est lassé. Il faut dire que la besogne n’était pas facile, car Didyme ne se sent pas astreint à citer littéralement. S’il le fait bien des fois,, il s’en dispense aussi souvent. Didyme unit volontiers des textes differents ; il brouille l’ordre du texte ; il y mêle des mots de commentaire ; il adapte les expressions deux textes semblables d'attribuer à un auteur ce qu des citations qui n’en sont pas — et quo S. Jérôme, trô; pressé pour contrôler, prend pour argent comptant^ avaient semblé, au début, revêtir un caractère plus authentique que les autres. 11 paraissait normal de replacer un mol oublié ou de reprendre une forme pour la mettre en conformité avec le texte certain de la Bibles') Une observation plus attentive dos conditions dan lesquelles ont été faites ces corrections nous incite au contraire ô être aussi réticent pour elles que pour le autres. Ce sont les mêmes correcteurs qui les ont faite intentions n'ont pas suppléé à l’absence de sens critiqué Ils ont, lé encore, altéré le texte sans le vouloir. Nous ne pouvons retenir que de très rares corrections^ oublis évidents, lapsus du scribe ·. de raisons d’être faites. Dans certains cas, en effet, le correcteur a voulu subs Didyme. Pourquoi refuserions-nous avec lui le texte Mallh. 18,23. de Didyme ? Pour le conformer à une lecture qui serait plus proche du Vaticanus ou du Sinailicus ? Par rejet du Marchalianus dont Didyme se rapproche davantage ? Mais, au fait, le texte de Didyme n’est jamais parfai­ tement conforme à aucun des grands Manuscrits Il faut le prendre tel qu’il est. Dans la plupart des cas, ce sont des omissions ou des transformations opérées par Didyme que le correcteur a cru bon de « réparer » par les textes correspondants des LXX, sans se demander si Didyme n’avait pas ses des citations textuelles fait apparaître que le littéralisme de Didyme n’est pas absolu, il n’y a pas lieu de s’étonner qu'une citation soit incomplète ou accommodée. 11 faut la prendre comme Didyme l’a donnée. C’est pourquoi nous avons rejeté systématiquement les lec­ tures de P1 et de P“, quelque appuyées qu’elles soient sur le texte authentique de l’Écriture !. . . p| Au terme de celte enquête où nous e r e 0 ’ avons envisagé pêle-mêle l’action de tous les correcteurs, il peut être légitime, puisque la main de P1 apparaît avec toute la netteté voulue, de se demander quel a été son apport particulier au texte de P. mais sans renvoyer au détail, que P1 est un lecteur intelligent. 11 n’a pas corrigé les fautes d’orthographe ordinaires, soit qu’elles l’aient été avant lui, soit qu’il ait dédaigné ce genre de correction -, il n'est intervenu dans l’orthographe que lorsque la faute était plus diffi­ cile à déceler. Mais P1 est sensible à la grammaire et se charge de mettre Didyme en règle avec elle. Ces cor-1 2 1. CI. supra, p. 46. 2. Cl. I 133, 168, 169, 262, 289, 301, 302, 312, 350, 364, 371, 376, 413 ; Il 13, 18, 28, 34. 67, 73, 119,155, 173, 167, 180, 183,188, 201, 219, 249... etc. Nous reprenons certaines justifications dans les il ajoute les mots qui justifient une construction, il es tentions à l'élégance : il intervertit les mots mal placés, portent sur le sens : mots oubliés, mots confondus... il a, d’une main sûre et décidée, rétabli le texte exact, P1 enfin connaît parfaitement son Ecriture sainte et ne tolère pas que le texte des LXX s’altère sous la plume de son auteur. Il faut ajouter qu’il a relâché son,· effort de correction en approchant de la fin. En résumé, P1 a été un censeur rigoureux de Didym fautes réelles, il a facilité notre travail d’édition et en il nous a fait toucher du doigt ce que les Anciens eus mêmes reprochaient à notre auteur et ce que S. Jérôme les corrections, il a dépassé les limites de sou rôle de censeur. Il a fait la toilette du texte, mais il l’a, par endroits, endimanché. Il a essayé de donner de l’apprêt· à des paroles simples et sans recherche. Sans y parvenir! flexions de voix. La grammaire n’y peut rien et le souci de l’élégance aurait trop à faire. ] de la présente prétexte de la grammaire, de i ι1’cie·ιι édition le texte dans le sens de l’irréflexion, de la facilité et des 1. Préface au De Spiritu Sancto de Didyrne, PC 39,1034 A. LE TEXTE moins plus d’un trait de son style était en voie de disMais le mérite du Papyrus trouvé à Toura est de nous mettre à même de remonter, en deçà des corrections successives, au texte primitif, tel qu'il fut reproduit par le scribe du vn« siècle- Aucune dos corrections, en effet, plus, nous l’avons dit, de grattage ni de lavage, qui eussent été irrémédiables. On retrouve donc facilement la copie authentique, antérieure à ses déformations. C’est à elle que nous avons donné la préférence dans tous les cas où l’intervention des correcteurs ne s’im­ posait pas, et l'on a vu que ces cas étaient nombreux. Le premier (II 357) ne fait que reprendre' sous une forme plus vive et plus simple la réflexion même du texte. Il est dans la manière de P1 qui aime les formules nettes. — Le second (III 5) est une sorte de rectification. On peut le prendre comme la protestation d’un lecteur contre la pensée de Didyrne, en tout cas comme une mise au point nuancée. — Le troisième (III 275), qui se spirituelle sur un détail où Didyrne n’en prévoyait pas : prend pas à son compte l’impiété de la doctrine qu’il est justement en train de combattre- — Le cinquième (V faire en présence de deux paragraphes qui ne se sui­ vaient pas. sont à l'état d’interpolation inchoative : un simple coup d'œil sullil à les déceler. Aucun n'est de la main de P, ce qui sullit, nous l'avons dit, à les rendre suspects. ; Cependant il a bien fallu, dans certains cas, que noui ajoutions nos corrections. Les lecteurs antiques, si minu aujourd’hui en série, on a l'impression que toutes les celles de simples lapsus jusqu'à des consiste ru aménagements grammaticaux que nous n'avons proposés que lorsque la nécessité l'exigeait les négligences que des puristes taxeraient d'incor Réflexions de lecteurs antiques. lignes, ou, moins souvent, en marge Ce sont de courtes remarques : un lecteur qui s'énervt Le terme le plus sans autre précision {1 LB TEXTU 17» IV 214) fout interpréter par la formule plus complète était fallacieux : oiîi τό:« oiïs (I 406), allusion à une explication déjà donnée. Mais c’est une autre main, semble-t-il, penchée et —χχλό ta Xr/Ofsta ihl’otUv xpk.ri πρβγμ* (HI 131), Belles paroles, mais rion sur le sujet s. ■— πολλά xapf.xa; (Ill 279), « Tu en sautes beaucoup >, en face d’une conclusion écourtée. — r]pfo|uvaç (I 391), en face d’un passage bien fait pour soulever l’admiration, ironique pensons-nous, de Qu’il soit Pt! ou Pr‘, on voit l’humour et la vivacité de ce lecteur. allusions qu’elles contiennent ne sont pas claires pour nous. L'une est de Pn: πηλουτ-.Ητιχώτπτα (V 30), l'autre de P1 : i’xt;a»îpri; τολμηροί (V 67). Les habitudes de Péluso 1 et les habitants d'Alexandrie1 sont en cause : on en cou­ de la ville en question. à la lin de la section en IV 306 : ωίιπ (-. exponctué), mais qui, en IV 129, n'est peut-être dû qu’à une fantaisie de traits d’encre. Sa signification nous échappe. in La langue et le style. Ainsi décrit le Papyrus et ainsi établies les remarqua générales qui fondent lo choix des leçons, il nous a paru bon de relever quelques-unes des particularités de la En même tem la traduction < là des éléments utiles pour I buées à Didyme ·. l’origine de ce travail, qu avaMvrfuvtsto; III 141 ; — ?5μ!ύζω (h.) IV 8 ; (h. actif) V 59 ; — Ιημκιλώς (h. adv.) III 32 ; — xû; (adv.) III 104 ; — r'.ssxsaeps; (h.) IV 275; pixûç (h. adv. en corrélât, avec λκογρκομΜ (h.) Il 241 ; — ΙξώίλνΗ Il 223 ; — ι=ω (h.j (ipaavs j< part.) Ill 313 ; — ίτιρορ«μ5*ίω [V 304; — χηρχχίΐηχ (h.) I 133; — ÀiOsXfyspn (h.) Ill 216; — μαχζρτο?:»; (h.) II 174; —· μίζρυχσις (éloigne* ment) II 249; — ζάτβξιρ (h.) IV 308; — noxas :1οηρ:ς (h.) II 255; — ηροάγ,ι.χ (h.) IV 194 ; — προαγνίζω III 32 ; — σχίχηηχό: (h. adj.) Ill 102 ; — συγχχΟϊλίσσω (h·) («ογχχΟιιλιγμένχ) II174 i — »υν«χιήρΐ5{ (h. adj.) II 283, V 123. — Ζαχαρίας : gén. Zayapûu 1108, 416 et Ζαχαρία III 36 (-ία corrigé en -too IV 222) ; — βχίλ : τοΟ 3- III 240 ; ej β. Ill 68; — jamais de duel ; — χατ* crjesv sert parfois à rendre lo possessif de la 3e personne: 'lâxwés; i* ri) xx:’ izieraxf) II 26; ’Ιωάννης έν τί} xar’ xvriv IxuroXi) I 115 ;... V 193. La conjugaison reflète nombre de formes moins cou* Futur à redoublement : πιηαύαβτχι V 187. Aoriste : i.vsi’iv III 89; — evvgJtvV 136; — sixrstoij»t Il 193 (mais sixrtipr, corr. en οΐχτιίρας par Pn IV 133) ; - ί:ήλθχμι- V 9, ίςήλΟα; V 37, ίγχατίλιηα IV 186, V 40, Ιξίίαλας V151, tous quatre viennent de citations, mais les formes do l’aoriste sont propres fl P (Ιγχαϊίλιηα IV 186 et ΐςίίαλας ont été corrigés, lo promior par P' et lo second par Pn, sans que la forme première ail été biffée ou oxponctuée) ; — six», est employé plusieurs fois dans les citations, Didyme n’a repris qu’une fois cet aoriste à son compte, IV 116; — άναιαίντ:ς (aor. pass.) II 47 ; — 14η (subj. aor.) I 343 ; — il a été parlé ailleurs de ytxipsvsî» ai- P- 163. Parlait(de άγω) I 84, 164 172 ; II 64; III 95, 244 ; IV 241 ; V 158. — Redoublement en ps- : ssptÇo^ vey; (sur texte de Épilés. 3,17 iypiÇypivsy;) I 232 ; s! biptyïxi 1 372 ; — sspaé;tiepsvo; Il 140. — Itemarquer les formes avant correction : χίχμεμζλώπστχι 11 6 ; — pstsuρισμίνη (pour μεμετ·) V 102 ; tawufn» (pour Htt>» V 107. I Verbe ï'v.l : avec z«y et 8ταν et deux fois avec ïva, J voir un subjonctif dans cette forme ην (euphonique o> régulièrement ziv ç,y*,, II 220. Pour rester conforme ( l’orthographe moderne, la forme ή u été rétablie dans notre édition : I 198, 299, 377 ; II 141 doux fois, 276' Emploi fréquent d’xarixs γοΰν ainsi par exemple, άμί^ γβ3ν certes, évidemment : — Si prend un peu tous les sons d’un liaison faible, · compris celui de car (I 191 ; II 244, etc.) ; — ή revient fréquemment dans l’interrogation ora toire avec la négation : ή zi (en IV 12, il faut certai nement rétablir avant carat). Économie d’articles : quand deux mots de même genre et de même nombre sont coordonnés, l’article, la plupart du temps, n’est pas répété après lo second : τοΰ yïzyu zai ( II 357 : — ro3 2ε3ρΐχ zzi Aapxszca xxt ΉμάΟ ÏII 77..J Beaucoup d'exemples d'attributs émancipés, qui, dans ce cas, restent au nominatu ^consulter 1 apparat) : Έζζλνίζ; sûîiî; σώμζ Χχστου II 55; zzksupizsu; sïzs; rsi» ■IwîzIH33; zJ:51zirtri»i5 ...ρ,ήτ,ο III 107 ; HI 161; IV 93, 213 ; V 95, etc. Cf. l’étrange I 280. itif futur : Îï?r,virôiir, ..·■■ «Uni, puissent ces choses être Ailleurs, avec le futur dans la principale, on trouve simplement ri et l'optatif présent, 11 304, 348, 355 ; III 63. L'absence de avec le futur dans la princi­ pale confirme le sens éventuel de cette tournure. (ce dont je doute), I 199 ; II 193 ; III 298. Comparer avec la tournure là» et le subjonctif, I 48-49; II 355, 361 ; 2° 'Εάν (zv très rare, II 356) a simplement le sens de quand. Il est régulièrement suivi du subjonctif, I 343, 389; Il 142, 355, 361. — En I 48, là-, est une tournure voisine de ri et l’optatif envisagé au 1°. 3° L'optatif dans les deux membres (sans zv) indique le potentiel, 11 193 (opt. futur dans la principale); IV 295. 4° L'indicatif imparfait ou aoriste dans les doux membres (sans âv) indique l’irréel, I 9, 143 ; 11 357 (ap­ parat) ; IV 66. Exception, III 94. — En III 162, on a 134 ISTBOBUCTtOS Relatives et antécédents. Ellipse du relatif, ellipse de l’antécédent, passage de l’antécédent dans la relative, attraction du relatif aui cas de son antécédent ou de l’antécédent au cas du relatif, substitution de l’article au relatif, relatif servant d’antécédent à un autre relatif, tout cela est phénomèn extrêmement fréquent du relatif de liaison. Quelques exemples : — ellipse du relatif : î·/ ïirs&Elq; το όπίρ ήμΰν ίνιούααρ ύφασμά I 214 ; — ellipse de l'antécédent : ·ζ.β:<8ή zai; o'); άπ«στάλη ·ζα — attraction du relatif au cas de la fonction de son antecedent sous*entendu : siss: 2’âv... rà airi :'i f-ppaia — attraction du relatif au cas de l’antécédent : zaé'u* ίοχον όζοχιιρϊων I 59 ; iv o’; 3st τίζκ; I 104 ; — attraction de l’antécédent au cas du relatif : ; 31 λίθο; ii bon uiiv ϋζάρχίΐ I 309 ; — substitution de l'article au relatif : mi ijclp-Spo; — relatif servant d’antécédent v ζροηύχιταϊ II 234. Une période trop longue, coupée d’inoiscs, se perd; II 76-77, 280, 317, 361 ; III 220, etc. Ou bien un génitif absolu prend le relai de participes il d'autres cas, I 234, 259 ; II 332, etc. Ailleurs l'attribut est au nominatü dans une construction au génitif absolu, ce qui montre bien l'indépendance prise par l'attribut. De toute façon, Conclusion. Les remarques qui viennent d’ètrc faites ne plaident pas en faveur de la fermeté de la langue. Les anaco­ luthes témoignent d’embarras qui ont été trop faci­ lement surmontés au détriment de la correction. De fré­ quentes répétitions de mots viennent aussi charger le texte d'une insistance monotone. Tout cela, joint à la pauvreté des transitions (interrogation oratoire pour passer d'un sujet au suivant, formule zt::. □ $ ζίγίτζι pour introduire une citation, optatif de souhait pour terminer un développement), tout cela donne l’impression d’un stylo assez pauvre, où les figures sont employées presque mécaniquement, mais aussi où viennent, par le même automatisme, des tournures toutes proches de la pensée perd sa vigueur dans les rebondissements pa­ resseux — oraux — des consécutives et des génitifs absolus. « Imperitus sermone », il faut bien le redire après S. Jérôme. ΪΛ traducteur en est souvent fort embarrassé. Car s'il veut être fidèle et ne pas recourir à des artifîces qui maquilleraient son modèle, il lui faut conserver le ton, l'allure, la monotonie, la pauvreté... qui l'exposent, lui aussi, au jugement désagréable de certaine aisance. Λ côté de phrases longues et embar­ rassées, des périodes aisées (I 108-109, 127, 156, 181...) montrent une cohésion entre la langue et la pensée qui fait regretter de ne pas la trouver au même degré dans tout l’ouvrage. IXTKOOL'CTIOS L’Alexandrin qui s'exprimait dans ce style prena la suite parmi les nombreux commentateurs qui avaien illustré sa grande cité. Il n’était pas génial, pas plu que beaucoup d’entre eux, —■ c’était un commentateur Si sa pensée, qui s’exerçait b travers les opérations d’un découverte pleine de méandres, n’a eu pour s’exprime qu’un pauvre langage, du moins n’y a-t-elle pas perdt son air de simplicité et a-t-elle reflété, tout au long d commentaire, la sérénité de ceux qui possèdent tranqui lement leurs biens. Sigles et conventions. TEXTE ET TRADUCTION ον IZjayaotav 2, Zach. I, I : Έν τΰ δγδ,όΐφ ρηνϊ έτους δευτέρου έπΐ Βαραχίου υίάν Άδδώ τών -προφήτην λέγων. 1. Δευτέρου ενιαυτού ϋντος τής βασιλείας Δαρείου τού βααιλέως, έν τώ ογδδω μηνί του δευτέρου έτους τέ}? 1S αρχής τ οΟ χρ[3]το0νης, προς τδν προφήτην Ζοχορίαν δ τοδ 1. La formule resu proche de ses origines hébraïques. Tells quelle Ile rend mieux compte du respect littéral que Didyme accordait SUR ZACHARIE 1. Zacharie, que nous allons expliquer, il a le regard de l’esprit tout illuminé. Divinisé par la parole qui lui fut adressée, il eut de grandes visions et bien des manières. Animés du désir de les comprendre, entreprenons l'explication de cet auteur, après avoir parole nous soit donnée à l’ouverture de la bouche ·»*; ainsi avons-nous confiance de pouvoir atteindre le but de nos efforts. 2. Zach. I, 1 : Le huitième mois de la deuxième année Zacharie, fils de Barachie, fils d'Addo, en ces ternies. 3. La deuxième année du règne de Darius, roi des Perses, le huitième mois de la deuxième année de pou­ voir du souverain, la parole du Seigneur fut adressée au 1. Cf. JÉRÔMB, In Zach., PL 25,1420 Λ : < Znolinrin interpret 193 r. .phèto Zacharie, disant qu'une grande colère s'est élevée contre les pères de ceux qui reçoivent les remon- 4. Celui à qui la parole de Dieu a été s'appelle Zacharie selon le de Zacharie, adressée terme [hébreu), mais en grec son nom ses parents. signifie « souvenir de Dieu » '. Comment ne serait-il pas en effet «souvenir do ___ ___ , n’a [dans son cceur que les choses de Dieu] ? Barachie aussi est de la même ’....... . ............. tionner les parents des prophètes quand eux aussi sont des serviteurs de Dieu. Que le prophète qui nous occupe, ressort surtout aussi de l'Évangile de Luc : le père de Jean-Baptiste, en effet, a été appelé Zacharie * et le père d'une même famille portent les noms de leurs prédé­ cesseurs, surtout quand ce sont de saints personnages. tienne les ancêtres de ceux que Dieu a appelés à la pro­ phétie et l’époque où ils prophétisent. Il y a des cas où l’on mentionne aussi leur patrie pour plus de sûreté, pour parer à la confusion qui pourrait naître des homo­ nymes ou des pseudonymes ·. 7. On ne peut recevoir la parole de Dieu qu'en y par­ ticipant, tout comme on no peut recevoir la vertu et la science qu'en devenant soi-mème vertueux et instruit. Dieu ù celui qui est qualifié pour être prophète, la suite le montrera clairement. 3. Cf. TllÉonoaur, In Zath, 1, PG 81,1876 C. Zwéjrii. I. 13 191 IN ZACIUHIAH (CB. I, V. 2-6) Talc Λίγίι Kt 195 8. Cf. Zxcn. I, 3 et 2 : Voici, dit l’Écriture, ce que dit le Seigneur tout-puissant : Le Seigneur s'est irrité contre 9. Ce sont les grands pécheurs et les grands impies qui attirent une grande colère : car Dieu est juge, « il rend à chacun selon scs œuvres * » et mesure le châtiment de celui qui transgresse les lois divines à ce qui a été commis ; il Les colères il mesure et il proportionne le châtiment à la faute. Au reste, il se dégage de la menace beaucoup de bonté : car si Dieu voulait se venger en châtiant ceux qui le méritent, il ne les avertirait pas, mais ferait fondre sur eux le châtiment sans crier gare. 10. Le dépositaire de la parole divine enjoint | aux captifs do se repentir, en ees termes : « Ainsi parle le Seigneur tout-puissant : Revenez à moi », gardez mes trouverez que je reviens vers vous. Car moi, qui suis immuable et invariable, parce que toujours égal et sem­ blable à moi-même, je parais me détourner et m'éloigner do vous quand vous en supportez l’elïct. 11. Il dit donc à ceux qu’il reprend, s'adressant à un seul pour tous : s Puisque tu as repoussé la connaissance, moi aussi je te repousserai jusqu'à le priver de mon sacerdoce ; puisque tes enfants ·. » Dans certains phénomènes sensibles, il se passe quelque chose de semblable : la terre, en de la distance ’. 12. Celui qui, par ces paroles, montre lu grandeur de sa bonté, dit que, dans sa toute-puissance, il les oxécubonté dans l’appel à revenir et h se rapprocher, adressé à ceux qui se sont éloignés de Dieu et do la vertu, pour qu'ils aient un salut éternel en s'approchant de lui et en le laissant approcher d'eux, selon qu'il est écrit : ■ Approchez-vous du Seigneur et il s'approchera de 13. Ces séparations et cos rapprochements dont nous parlons ne sont pas à comprendre dans l'espace, mais dans l'attitude et les dispositions de l'Amo. vous ; ne soyez pas comme vos pères dans le mal à qui les prophètes adressèrent leurs appels dans le temps les appelaient-ils ? A se détourner de leurs méchantes habitudes et de leurs voies mauvaises. Mais faute de les avoir écoutés et de leur avoir prêté attention, ils pé­ rirent I en même temps que les faux prophètes qui les imposteurs · et ceux qui s’étaient laissé prendre h leur supercherie Puis donc que ni les prophètes ni leurs porte la parole de Dieu, évitez la voie du mal et marchez dans les voies de Dieu. 15. Car c’est une conduite divine et salutaire qui, proposée par mes serviteurs les prophètes qui possèdent cet esprit : ceux-ci, en effet, possèdent l'Eoprit de vérité 198 IS ZACH A BUM (Ctl. I, V. ?) νχάρχκ, côn xaxà χριΟμόν xsxà tô βί8»3ν fysvxa τιτχχϊί 25 ii ητρϋι x» ttxxii τοΟ Wniti μηνϊ; xaO' 'Eipfafljjs 18. Έστιν β χδ' αριθμέ; δυνάμίΐ τοΟτο» γΐρ ixaptiÇ 199 qui los a disposés b la parole et ils agissent pour le bien do ceux qui los écoutent. Vos pères en ont fait l’expé­ rience dans les reproches qu'ils reçurent ; comme ils nc c'cst par leurs œuvros elles-mêmes qu Us répondirent que le Seigneur los traitât comme il avait résolu d'agir Et pourtant Dieu los incitait b la pénitence pour qu'ils 17. Toutes les œuvres et tous les leur* qualités. tiens mathématiques, car · quand il „randcs et insondables ■ », ■ il dispose tout selon la règle et le nombre · ». Assurément aussi la pa­ role prophétique que nous commentons en ce moment et qui relève d'une spéculation savante » se voit plutôt qu'elle ne s’entend, aussi a-t-elle été placée, selon un nombre extrêmement fort, au vingt-quatrième jour du douzième mois hébreu. 18. Le nombre 24 est en puis­ sance 36 ; en effet c’est ce dernier nombre que produit la somme des parties aliquotes de 24, soit : la moitié 12, douzième 2, le vingt-quatrième (IJ. Le nombre issu de 24 fois six. Or, parmi les figures, il n’en est pas de plus 1. Les deux citations et l’idée de, l’obscuriU dans l’ÉorituM 203 Mais où le prophète inspiré vit-il que se tenait l’homme ? Au milieu de· quoi ? Quand ? Arrètons-nous-y. 22. Eh bien ! il le vit s au milieu des montagnes om­ bragées ». Ces montagnes, ce sont les deux Testaments, richesse des pensées et du foisonnement des textes de Et comme il y a beaucoup d’obscurité en chacun des oracles qui est annoncé en énigme et avec profondeur phète vit cet homme monter sur le cheval, selon qu’il est écrit de lui : « Il s’est entouré de ténèbres pour se cacher · », car ce texte indique bien que ce qui est dif­ ficile à comprendre est caché aux regards, de même que cet autre1 : « L’ablme | est comme un manteau qui l'enveloppe ’ 23. En plus de la vision de l’homme qui suivent. monté sur un cheval roux, dont nous venons d’éclaircir le sons, le prophète a eu le spectacle, plein d’enseignement théologique, des chevaux qui venaient derrière lui. Ils viennent dergrand Révélateur, alors qu’il ne pouvait pas encore voir ù découvert la face de Dieu, avait été autorisé à voir ce qui est derrière Dieu 4, c’est-è-diro ce qui est après lui cl qui n’est pas autre chose que la création de Dieu. C’est assurément après avoir vu ce qui est après Dieu, et que l’Écriture appelle ce qui est derrière lui, que Moïse écrivit le récit de la création qui débute ainsi : « Au commencement Dieu fit le ciel et la terre *. » 24. L’Écriture donne aux chevaux qui sont derrière l’apparition des couleurs différentes, car les uns repré­ sentent des hommes, les autres des « esprits divins préCeux qui nous ont transmis les faits et gestes humains UV«S l, ÎI K 205 Pourquoi tes cela a été plus complètement expliqué dans le commen­ taire sur le prophète Isaïe 25. Après les chevaux roux qui sont derrière Celui qui est célébré, gris et blancs. On peut dire que sont font porter leur enseignement sur les objets sensibles et intelligibles que les textes sacrés appellent · le monde visible et invisible *>, tandis que les chevaux blancs pas un cheval tacheté, Paul, qui suivait le Christ qui détourner des mœurs des Gentils et quand il appa- tous alm de les sauver tous ·. 206 IN ZACIUNIAH (CH. I, V. 8) είχον τδ ποικίλου τούτο, μετδχοντες « τής ζολυποιχίλου σοφίας τοοΘεού®», if ων αρκεί δύο μνημονεδσαι, ΐνα μ.ή μαχρδς £ 43 Sfjvat. 28. Ήσαίας ό θ«ίας δράσεις ΟϊόΟεν λαβών πάνΟ’ όμοϋ τα είδη 23 λώνί |«t>f », δζοο δε" « Τη 29. εκείνη άσονται τδ άσμα touts 'Ωσαύτως ό Δαυίδ ώς μελωδδς εοασχεν* « '0 Θεδςςί καζοϋ καί «οίησον άγαΟδν * » ■ 30 είδα* « ΌοΟήσεται ό θεός του δκκειμενου προφήτο[ο] ίδωμεν. , même. Cf. in Ps. 4349 D : μετά γάο τό liRiiv. — En citant / Cor. 9, LIVRE I, 27-30 27. Mais les personnages venus après l’incarnation ne sont pas les seuls à avoir cette couleur tachetée ; ceux qui sont venus avant l'ont aussi, puisqu’ils participent à « la sagesse infiniment diverse de Dieu ‘ ». Il suffira de faire mention de deux d’entre eux, pour ne pas trop allonger le commentaire et parce qu’on peut sc reporter aussi aux autres par la pensée. 28. Isaïe, qui reçut de Dieu de divines visions, avait toutes les manières h la fois de s’exprimer utilement. Prophète et voyant l’avenir de son regard prophétique, qu'elle enfantera un fils *. » Législateur, il édictait ordres et défenses en ces termes : « Cessez de faire. le mal, apprenez à faire le bien '. » Historien aussi, il racontait ce qui concerne Sennachérib, roi des Assyriens, et Ézéchias, roi des Hébreux. En outre, il fut également poète, par exemple, dans ce passage : « Je chanterai pour mon bien-aimé le chant do mon bien-aimé à ma vigne ' », tique nouveau : Voici la ville forte et notre salut '. » 29. David, semblablement, disait en poète lyrique : «0 Dieu, nous te chanterons un cantique nouveau*», en législateur : « Détourno-toi du mal et fais le bien ' » ; en prophète de l’avenir, il s’écriait : « Le Dieu des dieux appa­ raîtra à Sion » II ne laissa pas non plus de côté | l’histoire, puisqu'il a rappelé tout au long dans plusieurs psaumes1 nombre d’événements historiques survenus en faveur des Israélites et au détriment des Égyptiens et de Pharaon. 30. Quant à ce que firent ceux qui étaient derrière le cavalier monté sur un cheval roux, et qui sont des chevants du prophète que nous commentons a. 208 1.X ΖΛΟΙΙΛηίΛΜ (CH. 1, V. ») Κύριος ύθοός·1», «lé Άμίαζοΰ^·· « Άζοσζοζιύσω τού «έ® τήν ακοήν i'i -ή χαρ5ί« λαλούντοο. par la confusion χ/ν nia du double jambage dca doux lettres ôn El fange gui parlai! en moi me dit : C’est moi qui vais te 32. Le prophète lui-même adresse la La parole qui 0|e Λ |’ange qUj parle en lui 1 : touche le cœur. « Quels, sont, ceux-ci,! Seigneur „ ! _ » L ange phétic, ou bien, suivant une autre explication, le Sau­ veur lui-même s, dont le prophète dit : ■ Il sera appelé l’Ange du Grand Conseil ·, · Or le mattrc parle dans son disciple, lorsqu’il se trouve en lui par participation ou lorsqu'il est en lui par les dispositions du cœur. 33. A l’appui du premier sens, on a : «C’est le Christ qui vit en moi · », et encore : « Du Christ qui parle en moi » Dans le même sens, le Chantre inspiré dit lui aussi : « J'écouterai ce que dira en moi le Seigneur Dieu ‘ », et Habaouc : « Je vais me poster pour voir ce que dira « Prêtres, parlez au cœur de Jérusalem » Car ce n’est pas n’importe quel maître qui parle au cœur do ses ciples les dispositions conformes au sens et à la qualité de ses enseignements. 34. Car il y on a qui se bornent à bourdonner aux oreilles sans profit pour l'esprit des dis­ ciples. Mais celui qui parle en quelqu’un lui parle vraipas toujours dans le cœur. «eigneur. e Tnèon. or. Mors., In Zach. 1, PG 66,505 C. IS AACIIARIAM (ell. 1, w 36. Ζιμήσειεν m τις τί άήζτυΟεν, έαρζχότος "5 ζροοήτο 9 α. Ct. Job 1,7 des montagnes répondit et me dit : Ce sont ceux que le Sei­ gneur a envoyés pour parcourir la terre. « Voir » 36- Étant donné que le prophète a déjà vu venir les chevaux roux, ta­ chetés, gris et hlancs, on pourrait sans doute se demander pourquoi | l'ange qui parle en lui promet de lui montrer ce qui a été vu. Ne pourrait-on pas dire que, comme il y a deux manières de voir1 les mêmes choses, l’une plus promet à celui qui a connu l’aspect élémentaire, de lui montrer l’aspect plus parfait ; car celui qui a eu la révé­ lation a reçu un amour parfait. 37. L’homme qui se tenait au milieu erre* parcourir la terre ·. n 38. Selon une deuxième manière de voir, les deux mon­ tagnes ombragées représentent le peuple hébreu et le peuple des Gentils. Entre elles se lient l’homme dont nous avons déjà donné l'explication : il révèle au pro­ phète quels sont ceux qui ont reçu mission de parcourir la terre. Ce sont, comme nous venons do le dire, des maîtres excellents, hommes ou anges. 39. Mais non sans raison l’Écriture ajoute que c’est le Seigneur qui les a envoyés parcourir la terre, car tous ceux qui font propas envoyés par le Seigneur. Quand le diable parcourt la terre ", comme il le dit lui-même, pour éprouver * ' 40. Τί îi iua ο! άποσοαλίντις τιΟίάσΟαι èv -ώ »spto3«5 Pitjeiv Λέξις «5:«; ίχουσα. 41. ZaCII. 1.11: Καί άπεκρίθησαν αώ άγγέλφ Κυρίου αφ 0:ι JI οΐ άποοταται, xav χπΛώς ογγί*ί Κυρίου 7ρΓ,υ.»τΐζο·υθ(, ετι σαφώς ία. 9 |> 1 ' Ι,,,Ι. .. .11 I·,.-,.,· · rigueur convenir nu sens, n'ost pcs un verbe biblique. Έξϊτάζω, per ; contre, se rencontre plusieurs lois dons FÉeriture : et. Ps. 10P «Le Soigneur éprouve le juste, lUpiOf iÇttàÇtcrôvSixaiov». CI. 11136 : 213 Job et les outres athlètes du Christ, il le fait de son propre 40. Mais que disent ceux qui ont été envoyés pour visiter la terre en la parcourant ? Ils disent que toute la terre est habitée et tranquille, comme le montre le parcouru 1 toute la terre el voici que toute la terre eut habitée et tranquille. ceux qui ont abandonné la demeure céleste ne sont plus les siens ·, l’Écriture note justement que c’est à l’ange toute la terre est habitée et qu’elle est tranquille. Quant aux anges renégats, même s’ils sont appelés anges tout court, ils ne sont pourtant pas dits anges du Seigneur ; l’Écriture le marque clairement, dans ce passage d'abord : s Dieu n’a pas épargné les anges pécheurs ' », où elle n'a pas I dit « scs » anges (les anges de Dieu), et dans cet autre où i’Apôtre qui parle dans le Christ dit : « Nous jugerons les anges ·. n 43. 11 faut examiner ce que veut dire : « Toute la terre est habitée et Intérieure. tranquille. » L’âme raisonnable a en elle-même son principe d’activité el elle est sans cesse p) ύπαρχούσης, όταν su xsl μακαρίως xtvqrai, ήρ«μεϊ ζαΐ ήσυχαζη [10] 2S 46. ZaCII. I. 12 : Καί άπεκρΙΟη ά δγγελος Κυρίου κ«1 'Ιερουσαλήμ ««1 τάς ηίλεις Ίούία. 1ς ύπιρεί&ς τοΟτο ΙΜο- elle demeure calme et tranquille sans folle agitation, et jouit de cette paix intérieure que donne la crainte de Dieu. 44. Il est écrit en effet : · La terre a été dans la crainte et elle s’est tenue tranquille quand Dieu s'est levé pour le jugement·», et : ■ Il repose en paix sans aucun mal celui qui demeure dans l’espérance'», sui­ vant le texte inspiré des Proverbes. C'est dans le mémo sons que Dieu dit à Caïn, le maudit, qui s'agite d’une manière désordonnée : « Tu as péché, tiens-toi tran­ quille ·. » C'est presque lui dire : En péchant, tu t'agites follement, mais mets fin & ta folle véhémence, car alors ta tranquillité sera louable1 « si tu U détournes du mal et fais lo bien · ». 45. Une telle tranquillité a pour conséquence · réta­ blissement ». C'est la raison pour laquelle la courtisane, quelle qu'elle soit, qui apparaît dans les Proverbes ', • n'a pas, dans sa maison, les pieds en repos », mais elle carrofours. Au contraire, la femme bien élevée et de bonne naissance réside dans sa maison, observe envers son époux la fidélité du mariage et se voit bientôt entourée d'enfants. Car il est dit dans les Psaumes au sujet de l'Époux qui est le Verbe de Dieu ’ : » Il a fait habiter dans sa maison celle qui était stérile pour qu’elle devienne l'heureuse mère d'enfants légitimes ·. » 46. Zacb. I, 12 : Et fange du Seigneur répondit et dit : pour Jérusalem et les villes de Juda, que tu méprises depuis soixante-dix ans déjà ? » ϊΐ6λ«(;. Βαν ούν ή Ιτρουσαλήμ ή τεΧβία καί π<γωτι«|*ίνΐ) ψυχή λαμψίνυι» βίρηνικώς κ«ϊ εύαταΟώς πάντα Οτο>ροΰσ« — |>·τα- croire que Dieu les délaissait. 48. Comme souvent Jérusalem a été interprétée de plusieurs manières, chacune de cos manières pourrait donner lieu à une interprétation des villes do Judée. El par conséquent si l'on lient que Jérusalem est l’ûmo toute chose avec paix et sérénité — Jérusalem on effet ; par là, il faut comprendre que Γ Eglise nonl représentée par Jérusalem, tandis le nom du Seigneur. 50. Dans les deux cas, Jérusalem est délaissée et les la capitale, pour qu’elles prennent conscience de cet abandon et que, par là, elles travaillent à se relever et de sept décades, apporte le repos parfait et celui qui le donne est « Celui qui est venu annoncer la libébien du Sauveur qu’il est proclamé : « Juda mon roi1 que tes frères te louent, | tes mains pèseront sur la nuque de tes ennemis et tous les fils de ton père se prosterneront devant toi ·. » 52. Ces paroles divines font connaître quelle est l’âme parvenue à la lumière, désignée sous le nom de Jérusalem, et quelles sont les âmes qui recon­ naissent (le Seigneur), désignées sous le nom de villes de Judée — car Juda signifie « qui reconnaît » Que ces aS ήλί:υ τής scxatslslίνης xsxMxgf κιτήϊΐω cœur, afin de trouver le repos · > qui convient aux âmes pures, tandis que la soixante-dixième année s’accomplit grâce au mouvement circulaire du Soleil de Justice qui fait sa ronde à travers les cœurs purs et lumineux. 53. Zach. I, 13 : Et U Seigneur tout-puissant répondit à l'ange qui parlait en moi de bonnes paroles et des dis­ cours consolants. IS ΐήν Ί εροχναλήμ χζ< rà Benèdunuiu 3. '0 (ξομολβτβ-ίμηοί, 54. A l’ange qui lui a dit : « Jusqu’à Pitié pour quanj geras-tu sans pitié pour JéruJèrusalem. salem ’, i Juda r j , si » et pour ,les villes de le Seigneur tout-puissant répondit par do bonnes paroles πο/.Λήν καραμυΟιαν <|Λ«αιν:ντ« και Βέραν ζ«1 ν-αζ-αρίαν διαγωγήν. άνθ' ων ίγώ μέν όργίσθην όλίγα, αύτοί δέ ouveniBfcJvvo laissant présager sa pitié pour Jérusalem et les villes sous sa dépendance, et par des discours consolants qui manifestaient et apportaient un grand réconfort. Com­ ment en effet ne pas les trouver consolants et encou­ rageants quand on revient de captivité et qu'on dit avec reconnaissance : « Quand le Seigneur a ramené Sion de captivité, nous sommes devenus comme des gens boitons qu'à nous aussi le Soigneur tout-puissant réponde par l’Ange de son Grand Conseil * de bonnes paroles : ainsi, ayant obtenu tout ce qui est louable, nous serons consolés parfaitement, amenés par ses paroles parfaites acharnés contre elle pour la mettre à mal. | 56. Parlant de lui-môino, le pro­ phète dit que l'ange du Seigneur des ennemis, châtiment de Dieu. tout-puissant lui donne l’ordre do crier à voix forte : « Voici ce que dit le Seigneur : J’ai aimé Jérusalem et Sion d’un amour extrême, ressentant une grande colère contre les peuples » ses oppresseurs ; car tandis que son protecteur n’a en­ trepris contre elle que des expéditions peu importantes sauvages et très cruelles. 57. En voyant les amis de Dieu IN ZACHARIAM (CH. I, V. 14-15' 58. Προς τού; οϋτω άπανθρώπως χαι Οηριωΐώς προσενεχ-ΐ ΐζας· "Εσομαι e’-ς τον αιώνα άρχδοσα*. » "Odsv;■ sax cxixaapouuivxj S προς ολίγον χαταλέλοΜΐεν λιίσζσαν τα -ρ'ο; τον ανϊρα γαμιχ® 11 est évident quo νύμφη est attribut. abandonnes au châtiment de leur mauvaise conduite. malheur pour eux-mêmes, ils se sont an contraire acharnés à les mettre h mal, se gonflant d’orgueil et ricanant par méchanceté délibérée, frappant du poing et foulant aux pieds ceux qui leur étaient livrés. 58. Ceux qui traitent avec tant d’inhumanité et do sauvagerie ceux qui leur ont été livrés sont on butte aux miséricorde ; tu as fait peser ton joug sur le vieillard et quoi, dans ma colère, je vais faire fondre sur loi les mal- se rendant compte de l’imminence des menaces qui défenseur. 59. Et quelles étaient les paroles présomptueuses que lui inspiraient l'orgueil et l’impudence ? « Moi, dit-elle, et il n’y en a pas d'autre avec moi. Je ne serai pas veuve noncé ces paroles orgueilleuses et dures que le jugement motifs la regardent. 60. Mais que veut dire le Seigneur | tout-puissant quand il s’exprime ainsi : « J’ai aimé Sion et Jérusalem d'un amour extrême ' » ? C’est qu’elle était on effet épouse et compagne du Verbe de Dieu colle qu’on appelle au sens spirituel Sion et Jérusalem ; et c’est, elle qu’il a délaissée pour un temps, parce qu’elle a rompu 1. I.e» noi" · I·· '·“· 6 I58)·Jir· 3·1 2θ (5®)· ^:· 16' *2· ·οη' court, 1426 Λ. 2. Senr étymologique de Jérusalem et do Sion couramme^ LIVRE I, 60-65 la fidélité conjugale avec son mari, et son époux lui dit : compagne, ainsi ni’a trahi la Maison d’Israël, dit le Sei- 61. Une fois délaissée l’épouse autrefois noble et honorée, beaucoup de scs ennemis l’ont soumise à de mauvais traitements, l’ont outragée, l’ont entraînée au qu’elle n’a pas de mari. C’est pourquoi Celui qui est misél'aimer. 62. Alors, ceux qui voudraient l’outrager ne lo peuvent plus, car en mari épris, il éloigne de l’épouse à nouveau affectueusement et lui prodigue les marques 63. Cette interprétation est solide, comme il est pos­ sible de s’en rendre compte aussi par le prophète Ézéchiel1 : en effet, le Soigneur s’étant irrité contre la foule des Hébreux : « Je ne l’épargnerai plus, dit-il, et je no t'ail’aiguilîonner, pour qu’elle ne tombe pas sous le coup des 64. C'est à cause de ses vertus d’empècher qu'elle ne soit encore maltraitée par ceux « observatoire pour l’exécution d’un ordre » et Jéru­ salem " vision do paix »a. Sion, au sens spirituel, c’est celle qui observe, non les événements fortuits, mais les réalités éternelles, pour accomplir les commandements l'ordre et le calme dans les | bonnes actions. Quant à la vous laisse ma paix ·. » Cette paix est donnée avec s la Zacéaria. I. 226 [15J 1» ZACHASIAX (CH. 1, v. 16) Κυρίου‘ΐησοΰ Xpwrov b », ώς παιδεύει Παύλος. Αμρδτερα 3è S ηΑτα, ή ειρήνη ζαί ή χάρις οημί, ί Χω-ήρ ίστιν- ΕΓρηται γάρ: ztpi αυτού’ « Αυτές έστ-.ν ή ειρήνη ήμών·. » Καί πάλιν 4 ές αυτής ζαί δ-.' αυτής ζατορθάν λέγει’ « Οϋζ εγώ » τάδε τινά, τα ανδραγαθήματα ζατόρθωσα, « άλλ’ ή -χάρις συν έμοί d ». 1 αύτην τήν -χάριν ζαί ειρήνην θεού ζατρδς παρέ-χοντος, ζαί Ιησοίή 10 ύρίστησιν αΰτάς, έπιδοΰς εαυτόν. μετέ-χεοΟαι τοίς έγνωζοσιν αυτήν, έντα -χάριν ζαί ειρήνην . 66. Ι’ενοΙμεβα ζαί ημείς βροαιρέσει αγαθή τοιοδιοι, ίνα μή έγζαταλείπωμεν, οια αθετήσασα γυνή τον συνάντα, ζηλωτοί Livns i, 6S-69 227 grâce divine qui vient de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ * », ainsi que l’enseigne Paul. Or ces doux choses, je veux dire la grâce cl la paix, c’est le Sauveur. Car il est dit de lui : « C’est lui qui est notre paix ' », et il y a encore ce mot do celui qui, par elle et avec elle, fait le bien : « Ce n’est pas moi » qui ai fait telles et telles belles actions, « mais la grâce avec moi ‘ ». Celte grâce et cette paix, que procure Dieu le Père, le Christ Jésus aussi les pose comme fondement quand il se donne en participation ù ceux qui savent qu’il est grâce et paix. bonnes dispositions, afin que nous ne soyons pas infi­ dèles, comme la femme qui trahit son mari, tandis que lui nous aime et nous désire. bl. Zach. I, ‘16 : Διά τοΟτο τάδε λέγει Κύριος- Επι­ στρέφω έπΐ ’Ιερουσαλήμ εν οϊκτιρμφ καί b οϊκός μου άνοικο-, 67. Zach. I, 16 : C’est pourquoi voici ce que dit le Sei­ gneur : Je me tournerai vers Jérusalem avec compassion et ma maison sera rebâtie en elle, dit le Seigneur tout· 68. Comme la Providence ne fait Le Seigneur rien au hasard, les liens de causa­ prend Jérusalem lité des événements sont souvent mis en relief quand Dieu, s’adres­ sant à ceux qui sont soumis à son gouvernement, leur dit : Parce que vous avez dit ou fait cela, voici ce qui vous arrivera. Ainsi précisément, dans le texte que nous venons de transcrire, il y a oes mots : « C’est pourquoi le Seigneur tout-puissant dit*. » 69. Or, quelle est cette cause? C’est «l’extrême1 amour que j’ai pour Sien irrité », les ennemis de ceux que j'aime « se sont acharnés ID o. II Cor. 1,3 || 13 a. I Tim. 3.1» Il !>■ Prov.O, I UVkK I, 60-73 à les mettre à mal s, « je me tournerai vers Jérusalem avec compassion * », je la prendrai en pitié comme un protecteur et un défenseur naturel, car je suis par essence « le Père des Miséricordes * s. 70. La manière dont il a pitié de Jérusalem est annoncée aussitôt : « Voici que ma maison sera rebâtie chez elle ' » et au milieu d'elle ; ainsi résidant et me pro­ menant au milieu de ses habitants, | je lui ferai picme miséricorde, je ne la laisserai plus en proie à la dévas- comme auparavant quand elle jouissait de l'abondance et de la prospérité. Car si une contrée déserte et aban­ donnée n'est pas soumise à l'arpentage, en revanche la terre dont Dieu a désormais compassion est mesurée au cordeau comme une contrée fertile. Or, est mesurée en temples et en gymnases *. 71. Mais quel est le cordeau qu’on tond sur elle ? La suite va le montrer, car un nngo apparaît tenant dans sa main une chaîne d'arpentage ·. 72. Quant à la maison bâtie au lp‘l,son bâtie milieu de Jérusalem prise en pitié, rus em. p^gUse du Dieu vivant, dans laquelle il convient que le serviteur de Dieu se comporte selon une loi de sanctification. C'est ce qu'enseigne à Timothée l'Apôlre qui parle dans le Christ quand il écrit : s Si je tarde, tu sauras ainsi comment il faut te comporter dans la maison de Dieu, qui est l'église du Dieu vivant, colonne et fondement de la vérité “. » rebâtie è Jérusalem, c'est Jésus, le fils do Marie, qui a été édifié par la Sagesse divine, selon cet oracle des Pro­ verbes : · La Sagesse s'est édifié une demeure ·. » Et celte demeure, la Sagesse qui l'a construite y fait 76. Zach. I, 17 : [K«l εΐπεν ττρδς μέ δ δγγβλος ό λ«λΰν 231 allusion quand elle dit à ses ennemis : » Détruisez ce temple et je le relèverai en trois jours. » Et cela, ajoute l’Écriture, « il le disait en parlant du temple de son corps ' », comme ΓÉvangéliste l’a écrit. 74. Il faut ajouter que chaque fidèle est aussi une maison élevée pour être le temple de Dieu a No savezvous pus », dit l’Écriture, « que vous êtes le temple do Dieu et quo l’Esprit de Dieu habito on vous " ? » Et le Sauveur lui-même le dit clairement : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et moi je l’aimerai et nous viendrons, mon Père et moi, et nous ferons en lui notre Mes villes regorgeront encore de biens et le Seigneur aura ,(l’s. 127,5)"....................... de RahlhT Γ 1117, l"0 “us roprl,lJ“s “p 232 [17] 18 (Ι·,δ> IN ZACMARIAM (cH. 1, V. 17) αγαθά] I Ιερουσαλήμ*. » 78. J lip'- τούτων ζάζείνο έκλημπτέον [« Εάν θέλητε καί είσαζούση1 τέ] μου, -ά αγαθά τής γής οάγεοθΞh,) · ζαϊ [τό" « Εση χεποιθώς έζί Κύριον, και άναΐδι20 0]χσει σε i-j -'γ αγαθά τής γης ■= ». ζερί ά σ[σφός, ω « τά χδ-ηλα ζαι τζ zpJoijz τής σοφίας» έοηλώθη ύ—ο τού Θεού*1, φησ[ίν « Πιστεύω τού ίδεΐν τά 1 άγ]ζθά Κυρίου έν [τή] γή ζώντων » Κυρίως ζαΐ [...................................· ό] άγιος ίοΐίν εν γή ζώντων καί ψωμίζει [......................................... ά·/α*ό·.]όασθεις 25 έπι τά αγαθά τής γης, ύπαρ·ζ[................................................... I ·]?κτος ή τά σωματικά λεγάμενα αγαθά, άλλ[................................ • · · · κα]·τά τον έσω άνθρωπον, ταυτα ο’ εισιν αί άρετα[ι.... ]α ταύτα τελούμενα έργα, είσάγοντα ε[. ............................................. ' ·]ζ. 79. ()ύ γάρ -ροσεζτέον τοίς 30 φάσζουσιν [................................................ . .]ν σωματικός, το άζροορύων έμφορη[.................................................... 1 . . .]ματιζώς, ουδ αύ το πλουτεϊν και παρα[................................................ ] | (lacune de dix lignes environ) so 10 [................................................... ]?υτα. 17 8. Ps. 127, 5 H b. Is. i, 19 || c. Is. 38. 14 || d. Cf. Ps. 50, 8 || e. Ps. 26, 13 17 18 άγχΟχηΟδ : άγαΟη P j’ 20 δ-ασιι nos : 5 ασ:η ut vid. P || 22 άγ)αθ« nos : άγ]αθη P || 25 τά αγαθά Ρ< (α 2° s. ν.) : ταγαΟα Ρ* ;| 26 ·]ξχτος vel ·]ρ^τος vel ·]?5*τος || 32 χαί add. s. ν. Ρ· ligne. Notre transcription marque la fin des lignes d’un petit trait vertical. Pour le décompte des lettres, sc souvenir que les nomina .sacra sont contractés. Nous donnons un apparat plus développé, surtout pour les mots en bordure des lacunes, do manière à faci­ liter le travail de restitution. La ponctuation suit les indications du Papyrus. — Le texte de S. Jérome n’est pas inutile pour com­ prendre lo passage et restituer quelques lignes. Nous le donnons ici en entier. PL 25, 1427 AB : « Angelus qui supra dixerat ad prophe- LIVRE I, 78-80 233 78. Il faut comprendre qu’il s’agit de ces biens dans ce texte : « Si vous consentez à m’obéir, vous mangerez les biens de la terre * », et dans celui-ci : « Tu seras fidèle au Seigneur, et il te fera monter au-dessus des biens de la terre *. » A leur sujet, le sage à qui Dieu a montré « les secrets cachés de la sagesse4» dit : «J’ai confiance que je verrai les biens du Seigneur dans la terre des vivants'.» •79.............................................. 1 {lacune d'une dizaine de lignes) 80 tam : u Clama : Haec dicit Dominiis exercituum n, nunc quoque impellit ut clamet, non vocis intensione, sed mentis. Et hoc est quod clamandum praecipit : Adhuc affluent civitates meae bonis quas nunc cernis a Babylonio igne vastatas, rursum rebus omnibus abundabunt, et praesentibus bonis praeteritam miseriam Dominus consolabitur, et eliget Jerusalem, quam paulo ante projecerat. Quod si referimus ad Ecclesiam, cui vera bona et perpetua pollicentur, illa bona esse credenda sunt, de quibus scriptum legimus : Fidects bona .Jerusalem [Ps. 127, 5). Et in alio loco : Si volueritis et audieritis me, i/uae bona sunt terrae comedetis (Is. 1, 19). Et illud : Fidens eris in Domino, et elevabit te super bona terrae (Is. 58, !■·). Quae sibi vir sapiens, cui Dominus incerta et obscura suae sapientiae revelarat (cf. Ps. 50, 8], spe luturorum promittit, et dicit : Credo videre bona Domini in terra viventium (Ps. 26, 13). His bonis post saevissimae persecutionis incendia, quae et a gentilibus cl ab haereticis arianis Ecclesiae Domini pertulerunt, pace reddita, videmus Domini Eccle­ sias affluere, et consolatam Sion ct electam Jerusalem quas dudum abjecerat. Hoc ipsum ot de templo Domini et do unoquoque cre­ dentium intelligerc possumus. Quidam consolatam Sion et electam Jerusalem et caetera quae in hunc modum a prophetis omnibus praedicantur, ad coelestem Jerusalem referunt, quae, destructa per ruinam, per virtutes aedificanda sit. Quae nos omnia rectius super Ecclesia interpretabimur. * 18 I.IVBK l, 81-84 81. Zach. II, 'l-2a -.[Elje levailcs yeux et je ρΰ] el voici Qu'eel ceci, Seigneur ? : J’ai levé [les yeux] vers toi qui habites le ciel ·. : voyez [les champs ; ils sont déjà blancs] pour la moisson ·. ■ S3. Semblablement.............. « le saint dit......... : [Levez] les yeux et voyez : [qui a montré tout cela ?] Celui qui produit1 le monde avec nombre * ».. ■ .et le prophète que nous expliquons [...] 84. Il ajoute une interrogation | La lutte spirituelle. voulant connaître ce qu’elles sont. Les qui s’élèvent contre les citoyens de Sion et de Jérusalem et qui ne sont * pas autre chose que ces ennemis dont l’Apfltre et, avec lui, les autres [fidèles ’] disent : « Nous1*3 1. '0 ίξάγων (/#.40,26) est propre à Didyme. Tous les mss portent é sr-eipur*. — Pour les citations Pt. 122,1, Jn 4,35, la. 51,6, ci. Jérôme, 1428 D. 6 '· P». La leçon de l'indicatif présent est plus sûre ; elle est confirmée par la ponctuation do P qui met un point on haut après ’Ispoooalijp. 3. Π(ιστοί) (?) : il y a place pour quatre lettres nu maximum. Un correcteur semble avoir ajouté un e en interligne avant çocîv. Pour l'emploi de ό -c«ré( subst-, cf..I 74; Il 63 ; III 16, etc. 19 '.-21-·^ “ livre 1, 84-88 n’avons pas à lutter contre le sang et la chair, mais contre les Principautés cl les Dominations, contre les du mal ". » 85. Confirmant cette foule de puissances combat, le Psalmiste aussi dit en quelque sorte il celui qui est entouré d’ennemis : «Tu marcheras sur l’aspic comme chacun de ces esprits mauvais établit son pouvoir tyranniquement, l’Éeriture dit que son règne est illé­ gitime ·. 86. Ces cornes a lu signification mystérieuse, le pro- contemplation de leur armement et de leur puissance lui fasse revêtir l’armure invincible de Dieu Mais qui sont les forgerons 1 qui aiguisent les cornes en question, la suite que voici nous permettra de le savoir. 87. Zach. Il, 2b : Et il me dit : Ces cornes sont celles qui ont dispersi Juda et qui ont brisé Israël ·. 88. En réponse, l'ange, qui avait montré au prophète les quatre cornes dont nous avons éclairci le sens, lui indique dans une illumination l'action et le but pour Ics- été suscitées que pour disperser loin de la ville sainte 238 (19; IS UCIIAMIAX (ch. Ï, V. 3-S) Eip^cat xpircpcs ύς Ιξομολογούμ*»©? Ίοΰϊη?· Μί»βθΛ» Dans ce qui précède ·, il a été dit que Juda est « celui qui reconnaît · (Dieu) ·, tandis que « celui qui voit Dieu en esprit» est appelé Israél. 89. Zach. II, 3-ά : El le Seigneur me fil voir quatre forgeront. · El /« die : Que viennent faire ceux-ci ? Il me 90. Pour réconforter celui qui a Les bons et les yu jou|ol]M enBemis en marche, mauvais forgerons. .( qui appelés h le secourir sont on nombre correspondant h celui des ennemis, et que ce sont do bons forgerons. Tous ceux, en effet, qui font le mémo métier de forgeron ne i Les bons fabriquent1 la miséricorde et la foi, mais es forgerons d'iniquité ne connaissent ni la pitié ni la lité et de cruauté de toute espèce. Mais les forgerons dont Dieu montre la venue sont des artisans de misén- pratique envers leurs semblables en aimant le prochain lations pieuses et savantes·. IN ΖΛίΗΛΒΙΛΜ (cil, 2, V. 3-4) lui-même, qui invite à la bienfaisance ceux qui peuvent 92. Après avoir vu les personnages L'aiguisage des forgerons. mande à Celui qui les lui montre ce qu'ils vont faire une recevoir ceux qui sont condamnés Λ lu captivité ; de la sorte, Juda sera dispersé et Israël brisé, au point qu'aucun d'eux dans son malheur no lèvera la tète pour résister et s'opposer aux ennemis qui l'accablent. Mais, ce qui est dit des cornes fait conclure Λ plus de faiblesse, puisque, après l'aiguisage, elles n'ont pas été capables, détruire ceux qui leur ont été livrés. Il subit une épreuve | semblable h celle de l'homme qui descendait de Jérusalem et rencontra des brigands spi­ rituels ·. Ils le laissèrent à demi mort, spécialement en lui ôtant le vêtement divin qu'il portail durant son C'est ce vêtement auquel fait allusion l'Apôlre quand il écrit h ceux qui se lèvent pour combattre : « Revêtez. 94. Au lieu de : < Ils ont brisé Israël >, on lit dans des montre que le pécheur va do haut on bas. Or beaucoup • Comment est-elle tombée du ciel, l'étoile du matin, qui se levait dès l'aurore ' ? > ou encore : ■ Ils iront dans la profondeur de la terre *. > Et, inversement, des quan- 242 IM ZACHARIAM (cil. 2, V. 3-4) 21 e. Cf. Bom. 7,14 || f. Cf. Mallh. 24,31 || g. Bom. 1,28 22 a. Cf. Col. 3,2 II b. Cf. Mallh. 6,19-211 || c. Pa. 140, 7 I s’élève et monte jusqu'au ciel, tandis que le volup­ tueux, qui s’attache à la matière, descend vers le bas envoyés pour rassembler des quatre vents les élus de La Providence l’on comprenne ces quatre forgerons, à l'œuvre par les forgerons. c’est Dieu, providentiellement, qui dressés contre eux, ni les geôliers, ni les captifs ne lèveront la tête. On dit couramment que les malheureux ne lèvent pour n’avoir pas jugé bon de bien connaître Dicn*». Comment en effet celui qui est mené | pur un esprit per­ vers penserait-il aux choses d’en haut " ou tiendrait-il son cœur dans le ciel, puisqu’il n’a pas mis son trésor Elles corroborent le texte : « Israël dispersé a été brisé vainqueurs ont contraints à la dispersion : < Nos os ont été dispersés dans le Schéol ·. · 520 B ; cl. 516 B. 98. Comme l'incohérence de la composition rend le texte prophé­ tique confus *, il faut le transposer ainsi : Israël et Juda, tant qu’ils se conduisirent bien, eurent leur demeure dans la terre du cohérente. et de la méditer jour et nuit *, ils versèrent dans le mal au point de tomber, par un décret de la Providence, sous caractère tyrannique. 99. Ces quatre cornes dont nous avons parlé, sous le coup de la cruauté cl de l’orgueil, se levèrent contre les Israélites et contre Juda, au point « ίχλωζότω», ί. χί,οχς œupipsvsv Μ τή» γ«ν ΚυρΙ^ lesta que peu sa colère, car ces sortes d’instruments de colère acharnés au mal avaient été aiguisés par les prétation, afin que, mis en état de faiblesse et d’infério­ rité après cet aiguisage, ils ne pussent plus fortement 100. Les quatre cornes que nous venons d’expliquer, parce qu'elles n'ont qu’une seule et même haine contre les captifs, ont été réduites dans le texte à une seule corne dressée contre la terre du Seigneur. Il y a beaucoup de passages de l’Ecrituro qui, sous le mot de « cornes », désignent rois et royaumes ·, surtout dans le prophète Daniel : tu pourras t’en rendre compte à la lecture. “ | 11 nos : ψιίφου Ρ || 12 sipaoiv mg. P" : ίθ»η P : II β«<λίΐί : ΐοόίβββιλίϊς P«’ in Num. 16,6, GCS VH 144. — Jénôas, 1428 A, évoque les pas- 247 que les yeux de l'homme intérieur se Maintenant encore comme précédemment, le prophète lève les yeux. 11 voit un homme qui tient h lu main un architecte, la largeur et la longueur de Jérusalem, pour établir scs fondements cl la reconstruire, puisqu'elle a été détruite par scs ennemis. apparu au prophète. Demande-toi si ce n'est pas le même tenait entre les deux montagnes ombragées·». Et celuici. selon l une des interprétations que nous avons don­ nées *, c’est le Sauveur que montre le prophète Jérémie ■ Il est appelé Orient parce qu’il est « la lumière véri­ table · ». Et Jean-Baptiste a dit à son sujet : « Après moi, vient un homme qui existait avant moi *. ■ 104. Cet homme, constructeur de Jérusalem, en avait une première fois, h la manière d’un architecte, établi et posé les fondements. Maintenant que Jérusalem n été détruite sous les coups d’ennemis qui l'ont aussi réduite en captivité, il mesure su largeur et sa longueur pour établir, aux endroits propices, selon un ordre harmonieux, les assises sur lesquelles il convient que s'élèvent ses murs. IFÎTiïïwnn 23 o. Zach. 1,16 ί f. Ps. 47. 9 |; 24 a. Cf. H«b. H. 6 || b 41,10 U c. I Cor. 3,40 I| d. Cf. Ei. 40,3 J c. Is. 45, 13 23 29 -i cjp. Ps I] 24 4 ί·/«»σ„ : I,mm Ρ·< 1 6 «à»S : P« cèdent : « On tendra de nouveau le cordeau sur Jéru- texte sur «la Ville du Dieu des armées » : « Dieu a bâti ses fondements à jamais »*1 En écho, l'apôtro Paul écrit en parlant de cette cité divine qu'attendaient tous la cité pourvue de fondations dont Dieu est l’artisan et le constructeur *. » 106. Les anges et les saints person­ nages qui construisent avec lui, comme de bons artisans, sont maintenus dans la vertu pratique, autrement dit « dans sa main », par le cordeau d'arpenteur indiqué plus haut. En ce sens, Paul dit de lui-méme : « Comme un sage architecte, j’ai posé le fondement ’. » 107. Dans Ézéchiel également un homme apparaît tenant une corde de maçon et une baguette pour mesurer le saint temple de Dieu et lui donner un fondementd. construction, la lecture du prophète le fera connaître *. Le Sauveur, 108. Puisqu’il a été établi que le constructeur de la Jérusalem céleste et spirituelle est à la fois le Sauveur — et l'on prend garde que le Père le désigne en disant : « Celuici bâtira ma ville ' » —-et les anges et les hommes enpcctive de toutes ces explications qu’il faut comprendre l'homme que montre le prophète Zacharie quand il dit : penleur ». et quand il demande : « Où vas-tu ? » pour obtenir une réponse de celui qui tient dans sa main le et la longueur de Jérusalem. 109. Car il se soucie do bien bâtir, en prenant connaissance de la position des lieux 25 ». cr. Prov. I, 20-21 || l>. Ct. I». 02, « || c. Éphcs. 5, 27 d. Ct. Ildb. 12,22 H e. Cf. 1 Cor. 12,8 25 4 tri add. nos I' 13 sxo&a;lov : «χληρητίον mg. P” II 18 lvi«ai P« : iv avvw P°l poslea uL vid. isavA P»· || 20 5 : «sip Pl 1. tt I 70; Il 229. avenues, rues el places publiques ", soit harmonieusement disposée en fonction de la largeur et de la longueur données, de telle façon que [ la Sagesse de Dieu parle librement sur ces places publiques, se faisant entendre à haute voix du sommet des remparts de la ville, selon les sages paroles des Proverbesa, comme Dieu lui-même demande aux gardiens de la ville sainte d'annoncer dans la ville et du haut dos remparts, jour et nuit, sans dis110. Jérusalem a souvent reçu une triple interpré· tation spirituelle 1 : elle est soit Pâme établie dans la vertu, soit « Γ Église glorieuse qui n'a ni tache ni ride ' » lions que en moi s’était mis debout. Et un autre ange sortit à sa ren· vu, dit-il, que l'ange qui parlait en lui s'était dans son commentaire, Jérôme revient plus fréquemment que Didyma é celte triple interprétation. 25 252 (25J IS ZAClIAhlAM (CH. 2, V. 7-8") 113. Πίλυτρόζω; ήρμήνιατ» ζρίτερον τί ions το έν :φ dos anges, la nature humaine est dans Pentanes, 1432 B. 113. On vient, dans ce qui précédé, d'interpréter de térieur, surtout quand le message est apporté par un entende le message de quelqu'un qui reste à l'intérieur et en lui-même, mais c’est possible quand le messager condescend à sortir. Lange et e mystère s'adresse à quelqu'un qui est jeune homme. pr^sentê non cornum un homme mais de Dieu, l'homme saint est un jeune homme, surtout droite *. » Comment en effet ne serait-elle pas droite la dans son épttre, quand il leur dit : < Je vous ai écrit. vaincu le Malin *. ■ Quiconque est ainsi jeune en esprit ·, pour faire les révélations que la suite va nous montrer. signification que ce texte du chœur des Saints : < Tu es sorti pour le salut de ton peuple et pour sauver tes oints · », et que celui-ci : « Je suis sorti et je viens de Dieu '. » Car le salut et la révélation do Diou ont lieu pour le genre humain, chassé du paradis pour avoir trans­ gressé les lois divines, quand · l’Ange du Grand Conseil de Dieu ' » sort pour réintroduire par l’obéissance et l'enseignement divin l’exilé en disant : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le Paradis » L’ange qui sort annonce qu’il fera de grandes révé- IS ZACHARIAM (CH. 2, V. LIVRE I, 110-120 lations sur la Jérusalem spirituelle, ainsi que le montre le texte suivant1, que voici. 117. Zach. II, 8b-9 : “Κατυκάρπως κατοικηβήαεται'M aS ρουσαλήμ άπδ πλήθους άνθρώπων καί κτηνών τών έν μίαω αύτής, βκ«1 έγώ έσομσι αύτή, φησίν Κύριος, τείχος πυράς 117. Zach. II, Sb-9 : Jérusalem regorgera d'une mutitude d'hommes et d’animaux qui seront au milieu d’elle. • Et je serai pour elle, dit le Seigneur, un rempart de feu qui Γentoure. El je serai au milieu d’elle pour sa gloire. 118. De mémo que tous les arbres du paradis produisent beaucoup de fruits, de même la ville sainte do Jéru­ salem est surpeuplée, contenant en d’hommes et — d'animaux. il n'est elle une foule — —« — ..... ,[ Car —............ décemment pas possible que l’on ne porte pas de fruit dans la sainte et divine cité, étant donné que l’arbre fertiles. 27 a. Cf. Maith. 7,19 || b. Ps. 51,7 || c. Ps. 51,10 C'était le cas de celui à qui l’auteur sacré disait — en enflant la voix : « C’est pourquoi le Seigneur t’arrachera complètement ; il t’enlèvera ’ et te sortira de ta maison et il enlèvera ta racine de la terre des vivants 1 », tandis que celui qui demeure dans la maison de Dieu dit avec reconnaissance : « Je suis comme un olivier fertile dans la maison du Seigneur *. b Comment en effet ne porterait-il pas comme fruit la force nourricière do la lumière divine, celui qui habite dans la maison du Sei­ gneur et qui passe son temps à faire ce qu'il faut faire et à méditer sur les enseignements de la pitié. 120. Ainsi était-il un arbre fertile, » l'homme bienheureux · du Psaume 1, dont il est dit : « Il sera comme l’arbre qui 27 2S1 près semblablement Jérémie dit : « Béni soit l’homme qui se confie dan» le Seigneur, le Seigneur sera son espé­ rance ; il étendra ses racines dans des lieux humides et jamais il no cessera de produire du fruit » 121. Ensuite, la grande bonté pensée est indigente *. C’est donc vraiment qu’« elle milieu d’elle ». Comment en effet ne contiendrait-elle pas les hommes et les animaux dont parle le Psalmiste quand il dit il Dieu : « Seigneur, tu sauveras hommes et s La parole do Dieu me fut adressée en ces termes. » Les animaux sauvés, ce sont les brebis qui écoutent lu voix de Jésus '. | 122. A ceux qui sont ainsi des hommes parce qu’ils », vous me servez en 123. En plus dos hommes ainsi interprétés, habitent encore on foule il Jérusalem ceux qui peuvent dire du Roi do lu Jérusalem céleste : « Lui-même nous fera paître h jamais ·. » De ceux qui sont ainsi le troupeau LIVRE I, 123-126 sance ' ■, en sorte que chacun de ceux dont il aura pris soin s'écriera en un cantique joyeux : « Le Seigneur me fera paître ', rien ne me manquera. Il m’a établi en un lieu verdoyant ; il m’a élevé prés des eaux tranquilles '. » 124. Celle Jérusalem féconde, bondée Le Seigneur, je |a fouie d-l,ommea el d’animaux rempart e . sont au milieu d'elle, n’aura pas Jérusalem. . ' 1, Seigneur qui l’entoure comme un rempart de feu, ré­ chauffant et brûlant à la fois. Car il réchauffe cl éclaire ceux qui sont à l'intérieur de la ville protégée, afin qu’ils soient à même de devenir fervents d'esprit, eux dont il est écrit : «Comme des gens à l’esprit fervent ·. ■ 125. A l'inverse, il consume ceux qui viennent du dehors pour leur nuire, car « il est un feu dévorant' » ; eux pro­ duisent principalement des ronces cl des épines · et ils manière presque semblable, dans un Psaume des Mon- 28 e. Midi. S. 3 || d. Ps.22,1 || e. Horn. 12,11 |' I. Héb, 12,2» g. Ct. Héb. 6, 8 || h. Ps. 124, Ï | » a. Ps. 86,3 || b. Ps. 47, S j ici il entoure la ville sainte * : peuple “ 126. Et de mime qu’il a été un rempart de feu tout autour de la féconde Jérusalem, [ de même, au milieu d’elle, il a été établi comme sujet de gloire. Car ils sont inondés de la gloire de la félicité divine ceux qui habitent la cité sainte que Dieu entoure, celle que le Psalmiste a chantée — ou plutôt celle à qui il dit : ■ On a proclamé à ton sujet des destinées glorieuses, ô cité de Dieu · >, et encore : · Ιλ Seigneur est grand et digne de toute louange, dans la cité de notre Dieu, sur sa montagne 260 [29] 127. Τζάρξει 3έ zaï ήμίν χάριτι τού ευεργέτου ΘεοΟ ζζρζοοορήσζι τούς κυρτούς τού Πνεύματος, ïua ζύζλω ήμ 10 ήμας, ζαταναλίσζων 31 τούς Èsï τώ ζαΟελείν έζερχομέν ζολεμίοος, tv’ i»viziu< άνοφΟεγς*.'>μεθα 3είζνύντες τήν àxat 128. Zach. II, 10-11 : >®*Ω. δ. φεύγετε 1κ γής βορρά, . 127. A nous aussi, il sera donné par ne uslon. |a gr^cc 0jcu Je bonté de produire les fruits de l’Espril Que le Seigneur nous entoure comme un rempart de feu qui nous éclaire et nous pro­ tège, et consume les ennemis venus pour nous détruire. Alors, nous nous écrierons sur un ton de victoire en montrant la ville inexpugnable : · Voici la ville forte, elle est notre salut ·. » 128. Zach. II, 10-11 : Holà! Holà! fuyez le pays du Nord, dit le Seigneur, car je vous rassemblerai des quatre r'^r JJ J^">S qui sont dispersés «au Nord, d’où les “ ' ' malheurs brûlants se déversent contre les habitants de la terre ‘ », car elle désire vivement qu'ils échappent aux malheurs, — désignés par le mot de Nord. C’est pourquoi elle redouble le signal d’encoura­ gement, en disant : « Holà ! Holà ! fuyez le pays du Nord. » Fuir les malheurs qui sont les instruments du châtiment de Dieu, c’est sortir du mal par un sincère repentir. L’ex­ pression » Fuir le pays du Nord » revient à celle-ci : • Éloigne-toi du mal · », et à cette autre : « Cessez de commettre vos iniquités ' 130. Et cela s’accomplit quand on s’abstient de toute espèce de mal et que l’on s'attache seulement à ce qui est souhaitable et louable, selon la recommandation de l’Apétre : « Éprouvez tout quatre citations sur le vont du Nord que Didyme n’avait pas uti­ lisées. 1432 B. ραγήν, φανεροί που ζα ρεϋγουαιν αχό τού βορρ ζαΐ ψν/ροδ άνίμον* γεγραπται γάρ περί αντοδ rijç Βχίνλώνος X» IV 0« poppS ·>|Γ»<ίν V.M ψχΛΛβ'ν η* «εφ, γί5; βορρά, λίγοι Κύριος* εΐ;-ιών άναοόζεοθε, οί χχτοιζ.οΰνπς 263 Dieu montre où et dans quelle ville se trouve le salut ceux qui habitaient auparavant la fille de Babylone. Sa fille, c’est la foule de ceux qui l’habitent. 132, Et comme le nom de Babylone signifie a Confusion », qui* état dont il convient de se dégager par les attitudes et les dispositions morales, si l'on a le désir de retourner h Sion. .Mors on entonnera des hymnes et on jouera des instruments en l’honneur de Dieu, puisque c’est lii qu’il convient par excellence de chanter et de jouer en l’hon- honneur qu’il convient de chanter dans Sion ■ », et « Jouez des instruments en l’honneur du Seigneur qui habite h Sion d. » réfugiez-vous à Sion, vous qui habitez la fille do Baby- h-dire do toutes les régions de la terre. Sens allégorique atl,. ' venti. „„t des quatre vents. la , même . , que ce que dit ... le > portée Sauveur dans ('Évangile quand il parle d’< envoyer 30 «. CT. Mallh. 24, 31 II 31 a. Èpliés. *, U || b. Ct. Maith. 1 7.24-27 U c. Héb. 12.22 30 20 i«luro7t : i-rl*«‘i έ«λ«:ού< P“ s.v. rescr. el cancell. \ comme des allégories, il faut examiner aussi le sens allé­ gorique des vents. Ils peuvent être soit des puissances spirituelles, soit les divers courants des doctrines men­ songères qui ballottent ] et emportent çà et là vers des pensées impies et des actions vaincs ceux qui se con­ duisent indignement dans leur pensée comme des en­ fants. Considérant un pareil état, ΓApôtre écrit : « Ne soyons pas des enfants, ballottés et emportés à tout vent de doctrine au gré de l'imposture ·. ■ 136. Parfois on prend aussi les vents au sens d’épreuves et do circonstances difficiles; ainsi, l’Évangile, avec la pluie et les torrents impétueux, mentionne les vents qui viennent s’abattre et se déchaîner sur la demeure de ceux qui écoutent les paroles do Jésus, sans pouvoir détruire ni renverser ceux qui mettent en pra­ tique les paroles du Maître, car ceux-ci ont établi leurs fondations sur la pierre du salut ; en revanche, ils renversent la demeure de celui qui, après avoir entendu les paroles divines, ne les met pas en pratique, car il a bâti ses fondements sur le sable ·. 137. Quelles que soient les interprétations que l’on peut donner des vents, c'est à l’abri d’eux tous que Dieu rassemble ceux qui fuient le Nord et habitent la lillo de Babylone, pour les sauver à Sion, dont l'Apétre écrit : « Venez h Sion, la montagne et lu ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ·. » C'est en effet la seule façon de comprendre dans un sens élevé la prophétie qui nous occupe. 138. Zach. II, 12-13 : C'eut pourquoi voici ce que dit le Seigneur tout-puissant : /I la suite de la gloire, il m’a envoyé contre les peuples qui vous ont dépouillé, parce que vous loucher, c'est toucher la prunelle de son ail. >· C'est la gMro*d*UDteu. exPli1ue Pourquoi, à la suite do la gloire, il a été envoyé contre les peuples qui ont dépouillé les véritables Israélites ; ot comme c'est le Seigneur tout-puissant qui parle, il «en avant de» en un sens matériel. Il faut comprendre ■ ce qui vient à la suite de Dieu »11 au sens de ce qui vient après son être suréminenl ·. 140. Car Dieu, étant sa suite se situent les intentions qui concernent ses Dieu de le voir distinctement. Dieu lui-même se rendant claire­ ment visible ; mais Celui qu’il avait invoqué lui répondit : « Tu verras ce qui me suit, mais mon visage ne l’apparaitra pas ■ », s car j’aurai d'abord passé dans ma 32 b. Ex. 33,18 || o. Jn I,14 || d. Cf. I Tira. 3,.i« II e- Il Cor-, 3,1« Il f. Cf. Ps. 129,3 || 33 a. Juf, 14 || b. Cf. I Tim.3, 1« J 32 24 x«i 2· nos : >&. P / 33 I ζροχηχγγΙ'Λ"· "°5 : Ί>·“'«ΠΛ“3 LIVRE I, I41-14S est apparu dans la chair ', mais avant cette gloire visible grâce et de vérité ' ». que dit l’Apôlre avec ceux qui ont les mêmes sentiments que lui : « Si nous avons connu le Christ selon la chair, Verbe est .Monogène, tandis que la gloire qu’il a en tant Selon celle-lè, s il a été envoyé contre les nations qui avaient dépouillé ' » le peuple de Dieu ; les nations qui dépouillent les amis de Dieu, ce sont ceux qui ont réduit 143. Mais cela se fait avec beaucoup de bonté : car incréé, l’univers serait anéanti ; mais il use de condescen­ dance, ne retient pas toutes les fautes ' de ceux qu’il En tout cas | la menace [anticipée], prophétie des châcl la longanimité, donne l’occasion do sc repentir à ceux qui veulent sortir de l’impiété. 144. La môme [bonté] et le même amour [ont présidé] à la venue du Sauveur, « la gloire que tient du Père [le Fils] plein de grâce et de les anges * ■; alors, · après avoir apparu dans le monde et avoir été annoncé aux nations, il sera élevé dans la 145. Recherche si celte interprétation n’est pas sug- esl notre Dieu, aucun autre que lui ne sera reconnu. 270 I» ZACBABIAM (CB. », V. IS-1J) 33 13 ««I om. P“ 1 15 rifc τ·5 : τ.5 4,1»!:., 41 Pl J t t,co5 : ««<5] P< P“ I 34 hommes ’. » Car un tel séjour parmi les hommes est une tant que Tout-Puissant qu’il a été envoyé, mais en tant qu'«il a pris la forme d'esclave», par condescendance, ■ après s’être anéanti lui-même * ». 146. El que prédit-il à ceux qui Les sens du mot <()nt encoro ,, ]a merc; jes naiions « ouc or». quj |CH (épouillent ? «Celui qui vous touche, dit-il, touche la prunelle de son œil * », c’est-à-dire que celui qui frappe les justes se fait tort à lui-même bien plu» qu’à ceux auxquels il veut nuire, ressemblant en quelque sorte par là à quelqu'un qui frapperait la pru­ de voir par de nombreux passages de l’Écriture. Quand il voulut frapper Abel, Caïn se tua lui-méme par avance en décidant d’assassiner son frère. Il on fut de même pour SaOl poursuivant David afin de le tuer et pour Absalon révolté contre son père afin do lui prendre la royauté. quons, le mot « toucher » signifie · nuire », et c'cst encore plus net dans les paroles que Dieu adresse lui-même à ceux qui ont des desseins meurtriers | contre des hommes qui lui appartiennent : « Ne touchez pas h mes oints et ne faites pas de mal à mes prophètes ·. » 148. Le mot ■ toucher » désigne [un contact] coupable dans le texte : « Il est bon pour l’homme de [ne pas] tou­ cher une femme · », ce qui s'entend du commerce impur 149. Mais ce mot signifie aussi [en bonne part] entrer en contact, par le sens du toucher, comme lorsque Jésus dit : « Quelqu’un m’a touché ’ », au moment où 1 hémorroïsse, dans son désir d’être guérie, le toucha en sai- 272 IK ZACHAIIIAM (CH. 2, V. 11-13) 273 150. Voilà, pour le moment, les sens du mot · loucher · qui nous sont venus à l'esprit ; le texte du prophète que nous commentons montre qu'il est employé nu sons de « nuire par méchanceté » ; et c'est toucher à lu prunelle do Γα-il de l’homme intérieur que de vouloir maltraiter les protégés do Dieu. L'Écriture fait voir comment celui qui touche aux serviteurs de Dieu lo louche à la prunelle de l’œil, quand elle dit : « Je porterai sur eux ma main1 », c'est-à-dire la puissance avec laquelle je captivité, et ils seront les esclaves de ceux qu'ils do­ minaient injustement. pour l'accomplissement des prophéties. Le «Tout-Puissant envoyé pur lo Tout- puissance et de la souveraineté du Fils sur toutes les choses qui subsistent en lui et auxquelles il préexiste. celui qui l'a engendré et ne formant qu'un avec i le texte : « Lo Père et Moi, nous sommes un · », tout ce qu'a le Père, le Fils le possède * ·. Or lo Père a d'élro Dieu, d'etre Lumière, d'etre Saint, d’être Tout- 274 IS ZACHARIAS (CH. 2, V. H-I6) Ho53' ΐστΐν τχότχ. ΙΙαντσχράτωρ αραΐχ χσττοχράτσρ:? ό ïic; [35] 20 155. Zack. II, I i-16 :'*Τίρ[π]ου κα< εύφρβίνου, θύ)Ότ<ρ ΣιΔν, διότι Ιδού εγώ έρχομαι καί κατασκηνώσω δν μέσω σον, LIVRE I, 153-156 Tout-Puissant de Tout-Puissant, Souverain-Roi de Sou­ verain-Roi. Dans l'Apocalypse de Jean, le Sauveur se proclame sans contradiction Tout-Puissant, quand il parle ainsi de luî-méme : « Voici ce que dit le témoin fidèle, le principe de la création de Dieu, celui qui est, qui était et qui vient, le Seigneur Tout-Puissant ·. a 154. Celui qui tient ce langage, étant Tout-Puissant, n’est pas une créature, sans quoi il régnerait sur luimême. Il serait absurde, en effet, que le même fût créa­ teur et créé par lui-même, Roi et sujet à la fois. El création de Dieu ", c'est en tant que prince souverain et Tout-Puissant par essence qu’il est principe de la création, c'est-à-dire qu'il a une souveraineté qui dirige et gouverne toutes les créatures *. 155. Zach. II, 14-16 : Exulte et réjouis-toi, fille de se réfugieront auprès du Seigneur en ce jour-là, et ils envoyé vers toi,1* et le Seigneur aura Juda pour sa part d'héritage sur la terre sainte, et il choisira encore Jéru­ salem. I t56. Comme, à l’époque de la captivité, il y eut chez les Hébreux des lamentations et des gémissements 276 IN ZACHAKIAM fcH. 2, V. 14-16) τής γραφής Οογατέρα έχαατης πόλεως τούς σομπληροίντος , h συιτε-· οίίτω γρίφων* α Καρχ6< άλωοίας 26 χηνωχίναι έν μέσω αΰτής. ο5 τέρζεσΟαι χαι ευβρ purivte P1. Il faut >· J·»» malgré l'étrangeté du nuiuiuatil parce que le Seigneur s’était éloigné des prisonniers, ainsi, à leur retour vers leur mère spirituelle, appelée Sion, leur est donné l’ordre « d’exulter et de se réjouir milieu d’elle » : le temple, en effet, avau été relevé et Dieu y avait établi sa demeure, « C’est pourquoi, sois heureuse et réjouis-toi, fille de Sion dit le prophète. lille do chaque ville les citoyens qui la remplissent. 157. Celte exultation de joie à la­ convie la parole divine est la spirituelle. quelle même que la joie, fruit1 de l’EspritSaint, corrélative il l'amour de Dieu et h la paix bien- « Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix “. a 158. Jouissant de cette sécurité, les captifs délivrés disent : « Quand le Seigneur a fait revenir les captifs do Sion, nous avons repris courage ; alors notre bouche a été remplie de cris de joie et nos lèvres de chants d’allé­ gresse *. » Dans un autre Psaume, on trouve la mémo idée : « Quand le Seigneur fora revenir son peuple captif. Jacob sera dans l’allégresse et Israël dans la joie'.»’ 159. Ils gémissaient en se séparant de leur patrie dans les chaînes de la captivité -, il est tout naturel qu’on y revenant ils exultent el se réjouissent, puisque le Sei­ gneur, source de la joie el de l'allégresse, s’est établi au milieu d’elle. 160. Quelle est, en effet, la cause de la joie et de fleuve débordant dont il est écrit : « Le fleuve de Dieu déborde ‘ », et encore : « Les torrents d’eau du fleuve réjouissent la ville de Dieu : Dieu est au milieu d’elle 163. Φησΐν yip ζρ 164. Τ( 3έ ακολουθεί τοί; γίνορίνοι; λοής ®eoü, ί, το χαταοκηνώσαι έν ρίβω τη; ίπουρανόου καί μακαρία; Σιων ; Τότε 2,23 ;| i. 1 Pierre 2,9 37 8 τό om. Ρ« Il 16 w : m P“ Il 21 PI»» : 1>χβίο·τ«> P> LIVRE I, 160-164 et elle ne sera pas ébranlée * », car Dieu ne s’éloignera pas d'elle et ne l'abandonnera plus, puisque, dans sa bonté, il demeure continuellement au milieu d'elle. 161. Quels bienfaits salutaires découleront de l'habi- ardemment désiré' el dont la vue l'a réjoui, lui et ceux 162. Le fait que « des peuples nom­ Le peuple breux se sont réfugiés auprès du Sei­ de Dieu. gneur » entraîne qu’ils soient appelés le peuple de Celui auprès duquel ils ont trouvé refuge, car ils ne resteront plus des peuples sans Dieu et sans espérance ·. A leur sujet Dieu dit dans le prophète : < J’appellerai celui qui n’était pas mon peuple mon de sorte qu’ils pourront être appelés : « Nation sainte, sacerdoce saint, race divine *. » 163. En effet, ceux qui se sont réfugiés auprès de Dieu de la manière que nous avons indiquée, s’entendront dire par colui-lè môme auprès duquel ils ont trouvé refuge : « Vous serez, à mes yeux la race choisie, la nation sainte, le sacerdoce royal, mon peuple, celui que je me suis acquis pour célébrer mes vertus ’. » 164. Et la conséquence d’être devenu le peuple do Dieu, c’est d’habiter au milieu de la céleste et bienheu­ reuse Sion. Alors, oui, alors on connaîtra dans une con­ templation divine et parfaite sque le Seigneur tout, puissant a envoyé » le Rédempteur j de Sion * qui dit de son Père : · L’Esprit du Seigneur est sur moi, c’est 38 a. Is. 61,1.8. Le *,18 || b. Cf. Ex. SO, U || c.Cf. Ps. 17, IO; 1*3,8 II d. In 6,38 || e. Lo 19, 10 38 8 χβτ«χλ»ιρ<Μ>μι|«ί * x«|i6as!W; : χαταχληρονομ4«ι{ παμί««Λίω< '■ LIVRE I, 164-16" urquoi il m’a oint pour porter aux pauvres la bonne nouvelle et pour annoncer aux captifs la délivrance ·. » qu’a été oint par le Saint-Esprit et par la puissance de Dieu Jésus qui habite au milieu de Sion, aux enfants do qui il annonce la délivrance des ennemis invisibles qui les tiennent captifs. Car c'est ainsi que le Roi de l'Univers, bienfaiteur de Sion, aura sa part d’héritage on Juda, c'est-à-dire en ceux qui le reconnaissent — Juda on effet se traduit par « reconnaissance » —·. Il aura donc comme héritage d’abord ceux qui sont appelés au salut ; depuis longtemps, en effet, ils étaient sa part, avant même 166. Où recevra-t-il en héritage Juda qui est sa part, sinon dans la terre sainte où il y aura longue et heureuse vie pour celui qui honore Dieu, son Père, et Jérusalem, ('Église, sa mère ·. C’est Jérusalem qu’il choisira encore à nouveau, qu’il protégera et au milieu de laquelle il trônera. Et elle, elle reconnaîtra qu’il est venu habiter au milieu d’elle, envoyé par le Seigneur tout-puissant, quand, abaissant les cieux ·, il est descendu vers nous, les hommes, en disant : « Je suis descendu du ciel pour faire la volonté de celui qui m’a envoyé * », < pour chercher et sauver ce qui était perdu*». 167. Ainsi donc ceux salut éternel, ceux-là ne resteront plus en perdition. Et la Jérusalem que nous habiterons en foule, l'Église du Dieu vivant, professera une pareille foi et accomplira des œuvres de béatitude. Ainsi, elle continuera d'être l’objet du choix de Celui qui l’a lavée dans son propre sang et qui l’a rendue éblouissante. r ”Ρ«ί χροσηγσρί?, ωσηιρ ίν τω' « Eieixowov =Ρ»«»Ζ?Ϊ3| ISspbp « -ίσα σάρς ί;<>'· " Έρχ.ται ci :pi; β«5» σ-/ίσ«ι xai ?<>Μσ<< οσχ ή ίλσγοί, άλλ' ή ό>0?»=ότης, xxraqtoopfnj tig 20 ρητχύσσσσιν et υίκ χαϊ »ί Οσγασίριρ ύμώσ '. » 171. 'H οΐσω xivsiuw; σϊρ; χσγιχή cura ·ΐζ.ιί(ίι; (ιύις ίσσΐ ίσχτιχή· -pcrracrerat γσΰ» «Λ<| « όχαβιϊσΟχϊ ôxè χροο 39 ·. Ρ». 135,23 II b. Sag. Sir. 13,13 || c. Êphés. 5,29 .1. ÉpMa. 5, 23.29 || ο. P». 31, .1 II f. Acl. 2, 17 38 29 »ip II 13 (bepusirw : iMpuiraf Ρ“ || 17 «a^JoSî : 3>^loS P·· quelque!»». Ex. :'ôeim I 37. Moi* pl.» bai. 171. P^a .IÇrâ>. PM™ corrigi en .eçeô-, d'aprOt lea LXX. P"’a oxponctuC (À en prenant eon.ei.ne. de la leçon ..ρβ. de 171. 39 voque. a des significations multiples, inspirée elle-même. Lorsqu'on effet il est dit dans les nécessaire pour se maintenir en vie sont désignés : comme aussi dans le verset : « Toute chair s’unit selon Mais quand l’Apôtre écrit : · Qui donc a jamais haï sa propre chair ? Bien plutôt il la nourrit et la ré­ chauffe ' », il entend par là le corps qui est uni à l’âme raisonnable, comme on peut s’en rendre compte d’après le contexte même de l’Apôtre qui dit : « Ainsi les hommes doivent aimer leur femme comme leur propre corps. Qui donc en effet, a jamais haï sa propre chaird », qui sont désignés par le mot de chair, ainsi par exemple : ■ Entends ma prière, vers toi viendra toute chair » Ce qui vient vers Dieu grâce ù des attitudes et â des dispositions intérieures, ce n’est pas la brute, mais l’hu­ manité justifiée à recevoir le don libéral du Saint-Esprit par Celui qui dit : « Je verserai de mon Esprit sur toute chair et vos fils et vos filles prophétiseront'.»’ 171. Dans ce sens, la s chair s, qui est raisonnable, est capable de crainte de Dieu : il lui est donc ordonné do «s’emplir de crainte en'présence du Seigneur'» qui lui apparaît. A propos de quoi, ceux qui ont le cœur 3. CL JCsSme, 1435 ΛΒ. 40 i «τ«?Λή» : «τ«?<Αίί Ρ1 Π I* « : «δ P* 1. Ct. JSndMB, 1435 Λ. Tiliooonrr, In Zach. Π. PG 56.1892 A : . .ιφίλαΐ Si -ού< xpo?>!t« **>K ««lit. > Et l’Écriture donne tout aussitôt la de crainte on présence du Soigneur Dieu, en ajoutant : « Parco qu’il s'est lové au milieu de ses saintes nuées *> rielle, mais celles qui apportent une _ propos d'Israël, qu’il appelle allégoriquement I une vigne : « J'ordonnerai aux nuées de ne pas lui ronces et non point de bonnes grappes. 173. Puisque la abreuver la vigne et tantôt en sont empêchées. C’est à dos nuées de ce genre que Dieu, par l'intermédiaire du prophète mémo, donne encore cet ordre : « Que les nuées vertu de l’âme raisonnable, ce ne sont pas les nuées toute chair s'emplisse de crainte en présence du Sci- Dieu des dieux apparaîtra Fils Unique venu du Pêro saintes nuées — nous avons expliqué quo ce sont Moïse, le grand Révélateur des mystères divins, et les prophètes, dépositaires du Saint-Esprit — et, s’avançant sur un 287 sente la prophétie qui parle de cela et commence par ces il viendra en Égypte et ses idoles seront ébranlées » 176. Mais si l’on donne à l’Égypte du Seigneur. de donner spirituellement au nuage léger le sens de l’incarnation du Sauveur, puisque Dieu 177. Quelle est en effet cette nuée si légère qui n’est pas alourdie par le poids du péché, | sinon la chair de deur qu’est l'union de l’homme avec la femme, mais dans la venue du Saint-Esprit en la Vierge qui ne con- sans union charnelle a été appelé Saint ". La légèreté de la nuée du Seigneur apparaîtra mieux encore si l’on songe que l'âme même de Jésus n’a ni commis ni connu le péché · ’. 178. Car rien n’accable et n’alourdit l’âme comme l'iniquité, qui est comparée à un lingot de plomb la perpètrent ; mais l’âme de Jésus n'a pas connu cet alourdissement, car « elle a aimé la justice et haï l’iniquité 4 » et il n'y eut « pas même de fausseté dans sa bouche ’ », de cette fausseté qui, par toute sorte de péchés, conduit à sa perte l’âme de celui qui la possède. milieu de ses saintes nuées après avoir réalisé les pro­ phéties qui le concernaient, siège souverainement sur la nuée légère dont elles parlent, nuée qui répand la pluie de l’Évangilo pour que la terre produise des fruits do salut et soit è l’abri de ccttc chaleur dont sera protégé le sage selon cet oracle des Proverbes : " Il sera pro­ tégé contre la chaleur, le fils qui pratique la Sagesse » Le Seigneur met aussi à l’abri du refroidissement de IN ZACHAtHAM (CH. 3, V. 1) 180. ΕΙς τούτο άλληγοριζώς λήμύε·.* < Βορέας ψυχρύς ύν:181. T« οίίτω λεχβέντα χατά θεωρίαν iv νώ λαίόντες χαρέίη τάγμασιν, εύλάδειαν τζ,ν ζρ'ος Θεόν χατορΟώοωμεν, ιν έτι μίλ λον ευεργετών à Θεές τάς «αρχίνας ] χαι οΰ λιΟίνας χαραξί);^ 182. Zach. Ill, I : Καί έέειξέν ροι Κύριος ΊησοΟν τύν i χοθζ,τζ οΰδ’ άνΟρώζίνά έστιν. Τούτον ούτως έχοντος, ό θεός τώ ζροοήτ^ τον Ιερέα τον μέγαν Ίζ,οούν ούζ ivi σσρζίνης μέχρι ζοιρού τίνος χειμένην, άλλα ζατά άποράέατο* 41 g. Jér. β, 7 II |>. Sag. Sir. 43,20 |] 42 a. Cf. It Cor. 3,2.3 el ÉZ. 11,19 II b. Cl. I Cor. 13, 12 || c. Cl. Héb. 7, 24 LIVRE I, 179-183 la faute, à propos duquel il est écrit : « Comme la citerne ISO. Le texte : « Le vent froid du Nord soufflera * » est à prendre allégoriquement dans le môme sens. Conclusion 181. Recueillons dans notre esprit tous ces textes de portée spirituelle ·, aux prescriptions et aux ordres de Dieu et purifions notre crainte de Dieu. Alors Dieu, redoublant de bonté eux par son Esprit vivant une Écriture divine ' qui nous aidera à devenir parfaits. Ainsi ayant dépassé le grand prêtre qui se tenait debout devant l'ange du Sei­ gneur. Et le diable se tenait debout à sa droite pour s’op­ poser ù lui. 183. Étant donné l'importance et présentées par Dieu, celles-ci ne sont pas sensibles ni humaines. Dans ces conditions. Dieu montre au prophète le grand prôtre Jésus qui, d'une manière divine et non humaine, se tient debout en face de l'ange du Seigneur. C’est moins le fils de Josédek que celui qu’il représente, le véritable grand prêtre descendu du ciel, prêtre selon l’ordre de Melchisédech, non en vertu d'une volonté humaine qui n’a qu’un temps, mais en vertu d’un sacerdoce immuable ·. UV«6 I, 183-188 l’éternité *. » 184. Et ce n’est pas n’importe comment que le Sei­ gneur montre le grand prêtre Jésus, mais debout1 dans une posture calme et ferme, à la ressemblance de ce qui est dit dans l’Évangile : · Debout, Jésus disait à haute voix : Si quelqu'un a soif, qu’il vienne à mol et qu’il boive » Et tous ceux qui viennent h lui boivent précisément parce qu’il demeure sans cesse dans celte attitude. 185. A cette vision de Jésus debout que Dieu montre en face de l'ange du qui donc fallait-il que le diable agisse cl à qui dcvail-il s’opposer ? Λ ceux qui se tiennent il lu droite de celui Grand Conseil. 186. Il se tint aussi debout à la droite de Judas comme il est dit dans le Psaume 108 : « Établis sur lui le pécheur et que le diable se tienne il sa droite ·. a 187. Mais considère la grande différence qu’il y a entre les textes : quand il s’agit de celui qui trahit lo Sauveur, le diable sa tient h la droite, parce que le traître l’a occupée « après avoir fait place au diable 4 ». Il est écrit en effet que « le diable avait mis dans son cœur l’idée de trahir * » celui qui l’avait choisi, tout il la fois bon Maître cl Sauveur. Et après avoir mis cela dans son trahison, ce qui est sa façon d’agir dans les fils de déso­ béissance. Il est écrit en effet qu’« après la bouchée de pain, Satan entra en lui » ». 188. Mais quand il s'agit du grand prêtre, le diable ne se tient à droite que pour qu’il protege et instruit. N’est-ce pas dans un but lios- appelés à la foi et aux autres vertus, d'après le texte : crible comme le froment ; Et moi j’ai prié pour vous », ne défaille point ' ? 189. Non seulement ceux il qui il Dieu, refuge contre Satan, s’attaque ne subissent aucun dommage, mais ils reçoivent les moyens do s’op­ poser à lui en foulant aux pieds sa puissance hostile sans le moindre mal car ils espèrent on Celui qui brise aux pieds dos saints l’effort séditieux et destructeur du diable. Il est écrit en effet : « Quiconque place son espérance en Dieu · » demeurera sauf ci. tranquille, car le Malin n'ctllcurcra ] ni ne touchera celui qui reçoit secours de la droite de Dieu son protecteur·1. 190. Considère donc ce que le Psalmista fait retentir aux oreilles de celui qui se trouve ainsi sous la protection mal ne t’atteindra pas, le fléau ne s’approchera pas de ta tente, parce qu'il donnera à ses anges des ordres à ton sujet * » ; et peu après : « Tu marcheras sur l’aspie 191. Celui qui est ainsi appelé lion et dragon, .loan, dans l'Apocalypse, l’appelle «l’antique Satan'1». On pensera que e’est indifféremment que, dans une expli­ cation do ce genre, le mémo est appelé diable et Satan : en grec. 192. De ce point de vue, il est bienfaisant d'avoir le diable pour ennemi et adversaire, et non pas pour ami. Car sa compagnie est pernicieuse et entraîne à la ruine. Ainsi par exemple lorsqu’il se fut rapproché de Judas, 294 IX ZACHAIIIAM (CH. ·, V. ij χλν.σιάσαςτώ 'Ιούδα, 196. Zach. Ill, 2 : Καί εΐπκν Κύριος τιρδς τδν διάβολον vol δ έκλεξάμενος Ιερουσαλήμ. Ούκ Ιδού αοΟτο ός δαλδς έξ ι,ινκκ i, 192-19·; 2ΒΛ démon » Et Jésus lui-même, en tant qu'homme doué démon pour adversaire : celui-ci se tenait debout il su droite tandis qu’il jeûnait quarante jours et quarante nuits. 194. N'est-co pas comme adversaire qu’il le lit borio : « Jotle-loi d'ici en bas'»? Et lui ayant montré tous les royaumes do la terre [avec leur gloire : « Je te Malgré la fourberie de ses paroles, il fut à l'abri des coups et invincibles, sans que le Malin puisse te Seigneur exerce en toi le châtiment, ô diable, que le Sri- 45 [«J 296 IN ΖΛΓΗΛΚΙΛΜ (CH. 3, V. 2) λέγει, i Πατήρ τταρτ τοΰ Ϊ*1ο3, ώς έμπροσθεν εΐρηται. Πώς δί λέγει χαΐ τί τω διαδόλω ό Κύρια; έπιβτατέαν. 198. Oj προφορική λόγω χρώμενο; κατά τινα μίαν των ουδέ γάρ αυτός φωνητικοί; άργάνοτ; χράται πτώματος καί νοερά ουσία ύπαρχων, οόδέ χρδς όν 4 λόγο; διάδολο; πληττομΜ έχει ακοήν ύπδ φωνών συγκειμένων έκ. συλλαβών, μάλιστα όταν θεάς ή ô λίγων. Έντυγχάνοντες γοδν τή βιδλω τού Ίώδ, άλλως άρμόζει και πρέπει τσϊς εκκειμεναις προσώχοις. Λίγ« μέν γάρ Θεός όταν S βούλεται φανέρωση οίς ίχρινεν ακούε βάλω, φανέρωσα; αϋτιρ τό άπαγγτλλάμενον ίχον ούτως’ « Έχε­ ι τιμήααι Κύριο; έν οοί, όιάόολε », μόνον ονχΐ λίγων* Σκεύος οργή; εοη ίν ω και 8ι' ο» επιτιμώνται οί χολαστέαι ΐπαςίω; σ’; ήργάσαντο οαύλω;. Et δε προ; αύτόν λέγοιτο τδ « εν οοί» διάνοιαν έχει το βητον τοιαύτην’ έχει ίν σεαοτφ κεχρομμίνω αμαρτάνεις, ον λανθάνεις δε τούτ' ενεργών, τδ κρυπτόν σοο κα 10 πάντων προχαταλαμδάνων i θεός επίτιμα έν σοί, έπιστάμενί ■κακουργεί ί διάβολος καί πολλοί των κατά πονηριάν γεννηΟέντέί 45 24 § nos : ην Ρ || 29 ϋ om. P‘c 1. Ct. 1151. Jérôme, 1436 D. 3. ούσ-χ : on a dijà fait remarquer l'emploi de ce mot au n°139. LIVRE I, 197-200 comme nous l’avons dit plus haut ■. Mais comment le Soigneur parle-t-il au diable et que lui dit-il ? C’est ce Comment le Seigneur 198. Ce n'est pas par des paroles proférées dans une langue humaine trctient avec le diable ; car il no saurait se servir des organes de la tuclle ; le diable, de son côté, qui reçoit le discours, n’a pas non plus l’oreille frappée par des mots composés de quand nous prenons le livre de Job, nous y trouvons bien que Dieu parle au diable et le diable â Dieu, mais et les réponses sc déroulent selon le mode sonore du langage humain ; c’est un autre mode qui sied et con- parlo quand il manifeste sa volonté il qui il décide de so faire entendre, comme aussi il entend ceux qui lui parlent par la connaissance qu’il a | de ce qu’ils ont dans l’esprit. 199. Dans le texte que nous commentons, le Seigneur parle donc au diable et lui fait connaître l’oracle sui­ vant : « Que le Seigneur exerce le châtiment en toi, Ô diable ! » Ce qui revient à peu prés à ceci : Que tu sois un instrument de colère en lequel et par lequel seront châtiés les coupables, selon la méchanceté de leurs œuvres ! Mais si c’est à lui que sont adressés les mots • en toi », celte expression a le sens suivant : Puisque tu pèches secrètement en toi-mème, mais que tu sais fort bien que tu le fais, que Dieu, à qui n’échappe ni ton secret ni aucun autre, te châtie en toi-méme, car il connaît la malice qui se cache en toi ! 200. Et c’est bien ainsi que s’exerce la perfidie du diable et de beaucoup 46 298 [46] ÏS XACHAR1AM (chap. 3, V. 2) ύπ* αάτοΰ, προς αύτον έν Ήσαία ό Θεδς « έν τή 3εανβ(α σου* Ε'ις σ3ν ούρανόν άναβήσομαε », καί τα έξ 15 μ,ίγρι τού' «εσομαι ίμοιος τω ύψίστω*». Ί'-·'—■ -·■'’- ”»1! ή ^υτί3α οΰκ εχουσα· », καί κατά τήν ΰχβραταίιδηκυΓαν άλληγορίαν ή έχαυράνκρ τβΟ ζώντβς Θτοδ χάλι;, κατά το ουτώ’ » γίγραμμέκον" « ΠροσεληλύΟατε Σίών i‘p« καί χόλιι τοΟ θβοΟ . ζωντος, ’Ιερουσαλήμ έαουρανίω καε μυριάσιν άγγίλων, αανή·^ 205. Ωσπερ ou-. 46 22 <ΐ«.ί τιί : dans Isaïe : « Tu as dit dans ton cœur : je monterai jus­ qu'au ciel », cl la suite jusqu’à : « Je serai semblable au passage des Psaumes : «L’impie se propose de pécher en lui-même “.» Et parce qu’il pèche en lui-même et parce qu’il dit en pensée : « Je monterai jusqu'au ciel », il reçoit le châtiment en lui-même et le sait fort bien. La même idée est reprise encore dans ce texte : « L’insensé a dit dans son cœur : il n’y a pas de Dieu '. » 201. Après avoir montré comment celui qui pèche secrètement n’échappe pourtant pas au châtiment, le celui qui s'cst choisi Jérusalem. la ville d'élection de Dieu : était en effet désignée par Jérusalem soit l'âme pure qui voit « la paix dépassant toute intelligence J *, soit la glorieuse Église du Christ, sainte et sans péché, qui « n’a ni tache ni ride * », soit, d'après l'allégorie transcendante, la Cité céleste du Dieu do la Jérusalem céleste et de myriades d’anges, réu­ nion de fête'.» Le tison 203. Qu'y aura-t-il après quo le Soidiable ? L'Écriture le montre en di- 204. Le tison est un bout de bois à moitié brûlé, qui en est presque venu à se transformer en charbon et qui a perdu la vigueur et la résistance du bois ·. Tels étaient parlant d’eux : « Ne crains pas et que ton âme ne fai­ blisse pas devant ces deux tisons fumants ·. « 205. Ainsi T, 205-208 301 donc ces ennemis apparaissaient sans force après avoir subi le châtiment du feu. De même, celui qui a subi le châtiment du Seigneur qui s'est choisi Jérusalem a τέλεΙ^ονάναλωΟή xaî εις τέφραν μετχΐάλη, χρησιμεύον εις ίτιρας ζ 15 Xptw'O «Ç ό βιος αϊτό παραλχμβάνει, -ρίς ζάλον τοΐς ζτι- ? feu. En effet, la branche ainsi brûlée ne peut plus porter de fruit, même si elle a été retirée du feu sans avoir été entièrement consumée et avant de se changer en cendre. Mais elle est utile à d’autres usages pour lesquels Dieu la recueille : elle sert de bois à brûler 1 pour les créatures, ces vases d’or cl d’argent · dont on fond et bat le métal. annoncé la libération aux captifs ■ et leur a procuré le retour dans la patrie qu’ils habitaient avant la venue des ennemis qui les ont capturés et emmenés ‘. ^ 207. Zacil. Ill, 3-5* J ·Κ«1 ΊησοΟς ήν ένδεδυμίνος Ιμά- δύσατε αύτόν ποδήρη. 5 καί έπΙΟετε κΐδαριν καθαρόν ίπ! τήν περί ’Ιησού τού ίερέως τού μεγάλου, τού δειχνόντος ε’ιζονίζδς , τόν αληθώς πιστόν αρχιερέαd, άπαράδατον ίερωσννην Ιχοντα·.-! o. Ct. Héb. 207. Zach. Ill, 3-5 a : El Jésus était revêtu de vêtements sales, et ils se tenait en face de l’ange. * El il répondit et parla à ceux qui se tenaient devant lui, disant : Enlevezlui ses vêlements sales. El il lui dit : Voici que j'ai enlevé tes iniquités. Et revêtez-le d'une longue tunique1 et mettez une tiare pure sur sa tête. Et ils le revêtirent de vêtements. 208. On peut comprendre à la Vêtements kttre ks paroks ci.dcssus concernant , sa _ , Jésus le ,grand image et longue tunique. „ h. ,, prêtre, ‘ ° du Pontife véritablement fidèle ‘ et qui possède un sacerdoce qui ne passe point *. En effet, Ce dernier convient à cause du contexte et de la proximité du 2. Ct. Jéhôms. 1'ι37 A. IN ΖΛΟΙΙΛΙΙΙΛΜ (CH. 3, V. 3-5*, Έ«ί γάρ άγαατ,τιχοΐ τογχάνσβσιν οί άγιοι, συμαα0ο5σιν τοί χισαντος Ισραήλ, ό τήν κηδεμονίαν έγκβχςιρισμένος ίιρεύΜ πινΟών καί συγκακούμβνοςc, fusapi ίμάτια ένδύδνται, «πβρ; αρμονιως ίαιρέρεται' « Ιδού αςήρηκα τας ανομίας σου. λ’υΟστχ Κύριαν καί χατασχηνωσαντα έν μίσωd » τής Χιών και ρωΟίννων άϊ'ο τϊ}ς αιχμαλωσίας « ίμάτισν σωτηρίου και χιτώνα εΰρροσύνης* », άασδαλών τα ρυταρΐ» ίμάτια διά τδ μηκίτί αενΟδίν, άλλα άγαλλιάν καί εΰρραίνςσύαι, σωβίντισν άαο τής 48 a. Ct. Héb. 4, 15 || b. Rom. 12,15 || c. Cf. H«b. 11,25 <1. Zach. 2,14 g e. Is. 81,10 g f. Cl. Ps. 33, 8 pourquoi, maintenant justement qu' Israël déchu se trouve encore en captivité, le prêtre plein de sollicitude, affligé cl compatissant ·, est revêtu de vêlements sales sales sont les actions accomplies sans souci de la loi. En effet, après avoir dit : « Enlcvez-lui ses vêtements tes iniquités. » 210. Une fois que les iniquités, qui sont des vêtements sales, lui sont enlevées, il revêt la longue celui qui s’en revêt ; et on impose une tiare pure sur la tête de celui qui sert par le sacerdoce a le Seigneur qui est venu el qui s’est établi au milieu4 » de Sion et de Jérusalem; 211. Pour le rétablissement et la reconstruction de la ville et du temple, le chef des captifs libérés revêt « un manteau de salut et une tunique de jubilation'»; il rejette les vêtements sales, car il ne faut plus s'affliger, mais se réjouir et exulter, puisque c’est la délivrance de ceux qui ont subi la captivité >. enlever les vêtements de deuil, dits « sales »? Ce sont On peut comprendre aussi que ceux qui reçoivent l’ordre sont des anges divins, car ils entourent ceux qui craignent Dieu pour les protéger ' et les empêcher désormais do ressentir la tristesse et le chagrin qu’inspirent les tribu­ lations de cette vieA Jtiiu, fils de Josidek, el le Sacerdoce du Christ, dans RSfî 1955, cc tissu do péché qu’il avait revêtu pour nous, il monte sur la croix, oo qui fait écrire ù Pierre, le théologien, l'apôtre du Christ ; s II a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin que, morts aux péchés, nous vivions vase d'élection ' s, écrit dans une de scs lettres : « Ayant dépouillé les principautés et les puissances, il a fait contrepartie. 217. Celui qui met en pratique et qui médite les onsci- en pratique et qui médite les suggestions des princi- 306 I, 218-222 218. Donc, même si Jésus apparati dans la vision revêtu de vêtements sales, ce ne sont pas les siens, puisceux qui les ont confectionnes et qui les portent prin­ cipalement, il s'en est revêtu par la grâce du Dieu de délivre de la mort ceux pour lesquels il l’a goûtée, se contentant de s’approcher d’elle et de la loucher Ainsi devant l’ange sans rien qui le sépare de lui. 219. Mais que dit l’ange à ceux qui se tiennent debout ce ne sont pas les siens, mais les vôtres. En effet quand vous faites ce qui est défendu, il est couvert d’un vêtement et délivrez-le des souillures de vos péchés. 220. On peut dire encore autrement : « Jésus qui n'a pas connu le péché a été fait pour nous péché par Dieu », et il a porté la croix « pour que nous soyons faits en lui justice de Dieu * ». Après quoi, il cesse d’être fait 221. Semblablement, il porte un vêtement souillé quand pour nous tous il devient malédiction afin que la malédiction quand nous recevons la bénédiction. Car c’est pour cela qu’il l’a reçue comme malédiction, sur­ montant l'ignominie - pour que nous devenions vivants selon Dieu ·. 222. Une fois dépouillé des vêtements sales, il revêt, en tant que grand cl véritable pontife, la tunique saccr- idées reviennent 1er une» »ur le» autre» et la pentée piétine A la 225. Zach. Ill, 3b-“ : sbKal δ άγ[γ]«λος Κυρίου είσ λέρων· ’Τάδε λέγει Κύριος παντοκράτωρ· ’Εάν ταις δδο διακρίνεις τδν οΊκδν pou. Καί έάν διαφυλάξ[ης] κήν «ΰλήν μου, καί δώσω σοι άναστρεφομένους έν μ[έ]σφ τΩν έστηκδτο 51 ». Hib. 10, 5. P». 30, 7 II b. Cf. Is. 11. 2 il c. Nombr. 8,1-4 2. Cl I 287, 315. LIVRE I, 222-223 309 dotale dite tombante, ceint une tiare pure et reçoit de nous comme manteau l le corps humain. En effet pour avoir été cause qu'il ait utilisé un tel vêtement, nous moins il demeure le grand prêtre, revêtu de la tunique sacerdotale, ce vêtement tombant, sur le modèle duquel tionné la tunique visible. Car tout le tabernacle et son mobilier », comme les ornements que revêt le grand prêtre, ont été confectionnés d'après ce modèle montré sur la montagne1 au Révélateur ·. 224. Mais elle recouvre la tête — c'est-à-dire l’esprit — sans rien de matériel ni de souillé, est-elle l'aspect divin, sommet de l'étude du Christ, tandis que la tunique qui tombe jusqu’aux pieds est la considération des pro­ blèmes de son incarnation ·. 225. Zach. III, 5 b-7 : Et l'ange du Seigneur se tenait debout. · Et l’ange du Seigneur rendit témoignage Λ Jésus, en disant : 1 Voici ce que dit le Seigneur tout-puissant : Si lu marches dans mes voies et si lu le gardes dans mes commandements, toi aussi tu jugeras ma maison. Et si trouvent au milieu de ceux-ci qui se tiennent fermes. (doxologies). — ■ Ποδιίρην autem, incarnationem ejus accipe », L'administration du Seigneur. témoignage lu marches dans mes voies et si lu gardes mes comman­ dements. » Los voies du Seigneur, co sont les vertus que l’on accomplit en gardant les commandements du Soi· comprendre non pas comme un lieu ou un bâtiment, mais comme l'ensemble des gens qui y sont réunis, , qui a placé dans l’Eglise «des apôtres, des prophètes, des pasteurs, des docteurs pour porte comment en effet, mais avec beaucoup de jugement et do discernement, que l’un est établi dans le degré font pailre le troupeau du Christ et élaborent l'cnsoi* gnomont divin pour autrui, on faveur de ceux qui ont de saintes dispositions pour apprendre. Semblable se tient dans l'assemblée dos dieux, au milieu d'elle il juge les dieux > 2Ï9. Ce qu’on qualifie ainsi do maison de Dieu, c’est. constitué des membres nombreux articulés entre eux ; et qui diront chacun : « L’enseignement du Seigneur m’ouvre les oreilles ' » ; quant aux pieds du corps du Christ, on peut dire semblablement que ce sont ceux 230. La conséquence de juger la maison du Seigneur, entreprise ; et l’on dira des choses équivalentes pour les autres membress. 231. Do même qu’il juge la maison de Dieu, il garde j aussi ses divins parvis, à propos desquels le Saint- La stabilité sur ses parvis, elle nous est indiquée dans ces mots : « Je te donnerai ceux qui se trouvent au milieu de ceux-ci qui se tiennent fermes '. » Ceux qui «se tiennent fermes» sont ceux qui sont solidement établis en sainteté et qui, dans la foi, ont reçu une sta­ bilité durable. C’est â eux que s’adresse l’Apétrc quand il écrit : < Et, en effet, dans la foi, vous tenez fermes *. » résolument « fondés et enracinés dans la charité '«quand il dit : < Il en est quelques-uns parmi ceux qui se tiennent ici*.» 233. C’est parmi ceux qui «se tiennent ainsi fermes » que Dieu prend, pour les donner à Jésus, ceux qui se comportent en citoyens divins et en contempla­ teurs do lu vérité. Au milieu de ces hommes qui sont vraiment é l’image et à la ressemblance de Dieu ', u 53 UVBK 1. 233-236 modèle et l’exemple de ceux qui ont choisi de l’imiter. 234. Selon une seconde explication, tu diras que ceux que l’on montre dans une attitude ferme sont les choeurs des anges rassemblés « par milliers do milliers et myriades de myriades * » qui louent et servent le Sauveur-Roi universel. Sont donnés comme vivant au milieu de ces assistants de leur créateur ceux qui, après la Résurrection, deviennent comme des anges, ne pre­ nant plus ni femme ni mari *, n’étant plus soumis à la mort, n’entrant plus dans le cycle des mariages et de la génération, puisque «leur corps corruptible a revêtu l’incorruptibilité, leur corps mortel l’immortalité * » *. 235. Comment, en effet, ne se trouverait-il pas au milieu autres puissances divines, celui qui garde le célibata, « ne se souciant que des choses du Seigneur, étant at­ taché » pour toujours et « assidûment ' » à celui qu’il a choisi de servir en prêtre, | décidé, pour ainsi dire, à faire 236. Semblablement, sla vierge, elle aussi, pure bonnes grâces de son divin époux, sans souffrir d'être séparée de lui, même pour un temps. Bref, tous ceux qui s’approchent du Sauveur, par la participation qu’ils ont avec lui, vivent au milieu de ceux qui ne cessent jamais de a se tenir formes » dans la sain­ teté ·. Et l’un de ceux qui vivent ainsi s'écrie en glo­ rifiant le Roi souverain : « En présence des anges, je le chanterai ’. » 31β [54] IN ZÀCHARIAM (cH. 3, V. 8-0") 237. Zach. Ill, 8-9" : '["Ajicou· δή, ΊησοΟ δ Ιιρεύς δ σου, διότι βνδρες τερατοσεόποι εϊσίν. · Διότι ίδοΐι τδν δοθλόν μου Ανατολήν, διότι δ λίθος δν £δωκα τιρδ προσώπονι 237. Z»cn. HI, 8-9 a : Écoute donc, toi, Jésus le grand prêtre, et ceux qui sont près de loi et ceux qui sont assis devant toi, parce qu’ils sont des hommes capables d’inler- Orient; · car la pierre que j'ai mise en face de Jésus, cette 238. L’ange du Seigneur qui rend témoignage à Jésus le grand prêtre dit : Écoute, Jésus, toi qui es le grand prêtre. Qu’ils écoutent aussi, ceux qui sont près de toi cl ces hommes capables d’interpréter les prodiges, assis devant toi : Je ferai venir mon serviteur Orient; sur la pierre que j’ai mise en face de Jésus, il y a sept yeux. 239. Nous avons montré précé­ Jésus «fidèle demment® que Jésus est le grand à celui qui l’a établi ». prêtre selon l’ordre de Mclchisédech, au sujet de qui l’Apôtre écrivant aux Hébreux dit : «G’est pourquoi, frères saints, vous qui avez part à la vocation céleste, considérez l’apôtre et le pontife de notre foi, Jésus, qui est fidèle il celui qui l’a établi '. » 240. Il faut bien voir que ceux qui peuvent considérer que « l’apêtre et le pontife de noire foi est fidèle il celui qui l’a établi s sont les saints qui ont part à la vocation céleste. Car il n’est pas donné h tout le monde de voir comment Jésus, apôtre et prêtre, est fidèle à celui qui l’a établi, mais seulement à celui qui parmi les parfaits peut parler sagesse ', à celui qui peut dire : rection do P1, car elle est conforme à l’emploi do l’expression dans le commentaire. Ct. II190 ; 111 19, 261,264, eu. t.’homophonio a >! spa; =0ς is ’Î6«is» xsl as -/tipi IxavaO, i 54 c. I Cor. 9,1 II 55 ». Ps. 17. IO; 143,5 || l>. P». 110,7.5 ;. Act. 1.1, 34 d'après Is. 55, 3 II d. I Sam. 2, 35 UVU I, 210-SH la Lumière véritable. la vocation celeste trompent les autres après en sollicitant l'expression ■ celui qui l’a établi a dans le Car devenir apôtre et pontife fidèle indique qu’il est désigné comme apôtre et pontife ferme et immuable. En effet, Jésus n'est pas apôtre et prêtre depuis toujours. cendit · » vers ceux auprès de qui il était envoyé et dont mot fidèle signifie stable et inébranlable ; par exemple sont fidèles, stables pour tout le cours des siècles · >, et celui-ci : « Je vous donnerai les choses saintes de David, les fidèles · », et cet autre encore : « Je ferai se lover pour moi un prêtre fidèle » Tous ces textes expriment la stabilité et la permanence, car il est vrai que, sous la loi de l'esprit, les commandements de Dieu sont fidèles è cause de son immutabilité — tandis que les commandements de la loi de l’ombre ont subi des transformations par le passage de la lettre à l'esprit et de l’obscurité à la vérité. 244. Suivant celte manière de voir, il faut comprendre — dont « les choses saintes sont fidèles · parce qu'elles : nous faisons ici comme JtlnÔMn, qui LIVRE I, 244-248 ( bien même le ciel et la terre passeraient '. Aussi est-il I le prêtre fidèle, car il possède un sacerdoce immuable puisqu'il est et qu'on le déclare selon l’ordre de Melchisédech pour l'éternité'. Les fidèles 245. C’est à ce grand prêtre que l'ange du Seigneur dit : « Écoule, Jésus, toi le grand prêtre et ceux dire les prêtres au sens spirituel, ceux qui sont placés | au-dessous de toi, le Pontife, les justes auxquels il est dit en Isaïe : « Vous serez appelés prêtres, serviteurs de Dieu ·. » Or ceux qui ont part è cette promesse sont avant tout ceux qui servent Dieu dans une parfaite chasteté en gardant le célibat *. 246. Mais ils ne sont pas les seuls b entendre, avec Jésus le grand prêtre, les paroles de l’ange ; il y a aussi la restauration lors de la résurrection des morts, sont assis en face du Sauveur, juge et roi, et jugent les douze tribus d’Israël*. 247. Ils ne sont pas différents des apôtres, ceux qui écoutent avec Jésus les divines paroles ils ne sont ni des enfants ni des adolescents, mais des dans la plénitude de lu connaissance du Fils de Dieu C’est pourquoi ils sont « tératoscopcs » ’, appliquant leur sagesse à pénétrer les prodiges de la puissance du Seigneur, afin de comprendre ce qu’ils révèlent. 248. Ils avaient cette science Moïse, le grand Révé­ lateur, et son frère Aaron, le grand prêtre. En effet, 322 IK ZACIIARUM (CH. 3, V. 8-0 ·) i , » r η «. ? -. « * ·> j :r , | ··· , 56 c. cr. Ji> 9, 1-7 |l 57 a. Ct. Maltb. 9, 20 57 8 γ»βσ<» : γ-.&η» «“ pl II II nos : 1=1 so* P || 13 άγω s.v. P* : :a5:« *<. SS. 16. I Pierre S, S || d. Cf. I Pierre S, 4. à || 0. Cf. Zecli. 9,16 J f. Éphés. 2, 20 ( la construction en un angle unique. Ils forment désonnai» un seul concert dan» la toi, ceux qui ont été rassemblés en un seul édifice, c'est-à-dire tous les hommes qui ont étaient, constituent un seul homme nouveau *. 260. Celui que l’Écriturc désigne ainsi sous le nom do pierre et qui est « la pierre d'angle, choisie, précieuse, Dieu l'enfouit aux fondements do Sion, et personne no rougira plus d'aucun péché · », car tout homme qui croit en lui est devenu sacrifice expiatoire '. Ceux qui viennent truction comme des pierres vivantes et cachées ·, afin que se constituent le temple spirituel et l'autel spirituel où sont offerts le sacrifice de louange et tous les sacri­ fices spirituels de même nature Conclusion 261 · Puissions-nous devenir, nous aussi, des pierres vivantes et saintes qu'on roule sur la terre do Dieu ·. Quo, « bâtis sur le fondement des apôtres et des prophètes du Christ Jésus ' », nous nous achevions en temple et en maison spirituelle, afin que Dieu vienne habiter en nous ! ■en», Le chrétien n'o»t, pour lui, qu'une pierre vivante qui doit prewar les image». Dan» I» domaine spirituel — cl allégorique — où »0 meut Didyme, le chrétien peut fort bien être h la toi» une [59] »ής ίκείνης tv ήμίρα μιφ. "Έν τη ήμίρσίεείνη, λί(«. Κύριος' 25 παντοκράτωρ. συγεσλίσατε ίκαατος τόν -πλησίον «ύτοΟ ύτιο- ρσξχντα; τήν σβιχίσν τδσαν. ai ήμίρα μίχ κβλβίσθαι ό -ζ.σιρος ιί); τοϋ Χιντήρος ημίχ;, ίν ή ψηλσοδ ί έπιλάμψβ; κΰιργϊτης σ;*α κα 15 ύκοχήω συζ.-^ί xai χμζίΛβύ. 265. Τβικην ύζιγράρων ΐήν εΐρηνχίαν και ευσταθή χχτάσεχσιν, xal Μιχαάις b χρερήτη έχ^σβοΟντος *. " Πό Î|.hé5.«, 12 . -I. Mich. t.U trou, afin de révéler tous les secrets, contrée — c’csl-à-dirc celle où il est en train de creuser — on un jour de brillante lumière, celui précisément où Dieu le Soigneur tout-puissant « éclaire ce qui est caché 264. Ιλ temps du séjour sur terre de notre Sauveur sauces ennemies que l’Écrituro appelle «les maîtres do ee momie de ténèbres ' », seront anéantis ; de sorte prochain sous le figuier et la vigne. 265. Le prophète Nichée fait allusion à cette restauration de la paix et de la tranquillité quand il proclame, dans le pressen­ timent qu'il a de ce jour : « Chacun invitera son prochain et son frère sous son figuier et sous sa vigne, car il n’y aura personne pour l’inquiéter 4 *. » Comment en effet 332 IK ZXCHABUM (en. 1, ν. 0-10) [60] 2ο γάρ ίτΙ £χ?04ών τις Ισται, πάντων τών στάσεις χαΐ πολέμα^ ιγίιρήντων χαταλυόέντων ; άμχςλος τον γνωστικόν xai Ιχιστν.μίνιχόν ιναροσάνης Ηιχισμαίν Ιίαροιμίαις λιγιι' « Ο ρυτιύων σοχήν φαγβται τον χαρπούς αντής, 6 51 «υλάασων τόν Kvptsv τιχτ.(ήΜται* », αά 10 νΛ/Mv βίος* καταλλήλως cxScxviov χαϊ τήν άμπιλβν, τήν γι»ί 269. Φιλεναιροι χχΐ φιλάδιλφοι τυγ·/άνεντες si τά λι-χΗντα 5ίν3ρχγ«ωργήσχντις, χροσχχλοννναι άλλήλίνς ΰιτοχάτω άμχά τήν σίρήν Οίωρίαν -τ» Θτο5 και των αντοΰ ίβγμάτων « χα 30 φρονημάτων, sxsxcl; χώ; χροβϊχαλϊσατβ οδς άγααα χλησίον ώι y aurait-il encore quoiqu'un pour inquiéter, alors que tous ceux qui suscitent révoltes et guerres auront été et 10 figuier. 266. Mais il quoi font allusion les pinnies susmentionnées, savoir la vigne tive et h la vie active ? La vigne parce qu’elle donne un parco qu’il donne un fruit d'action, étant lui-même assez. de Salomon dans les Proverbes : « Celui qui plante un liguier mangera do ses fruits et celui qui garde le Sei­ gneur sera honoré '. » Ce dont l’explication littérale ne planté un figuier matériel sans en cueillir ni en manger aient été contraints d’aller habiter loin du figuier qu’ils avaient planté, tandis que quiconque a planté un arbre spirituel est à même d'en manger les fruits. 268. On a dit que le figuier représente la vio active qui produit les bonnes œuvres ; de mémo faut-il corn- suis la vigne, vous êtes les sarments. Tout sarment qui prochain et leurs frères ; c'est pourquoi ils s'invitent pacifiquement les uns les autres sous lu vigne et sous le figuier pour jouir agréablement de la vio. Lors donc qu'il fait il son prochain qu'il aime comme lui-méme de venir sous sa propre vigne se régaler et se réjouir avec lui. 270. De même, celui qui accomplit de bonnes actions dire la vertu pratique, pour jouir ensemble de la vie heureuse en entrant dans In ioie de leur maître retourna, et il me réveilla comme on réveille un homme Απάνω αοτής, μια Ακ βκξιάν τοΟ λαμπαΜου αύτής, καί μία ■■■■■■■■I - *1 χαι iJov λοχνία ypiiog όλη. χαΐ Xttprrâwv ίχάνω αντίί, χαΐ 10 srri λύχνοι [ζαΐ] ισάριθμοι 274. Ε·ήγιιρ<ν μι, 5 άγιος λίγει, ί ίϊισορΑψάς τ.ρ6; pi άγγελος συνί-χώς χαΐ ίηαλλήλως λάλων ίν ίμ:ί, -.ί/α οΜ 61 26 Srav ιξιγωΟι] : orav P« || £νΟρωαο< : svOpdeou P·' ! « cl voici un candélabre tout en or, avec un lampadaire à eon sommet et sept | lampes à son sommet et sept conduits pour à une autre et, pour me le faire voir, il me réveilla et me fit lever comme un homme qu'on reveille de son vu et voici un candélabre tout en or et un lampadaire au-dessus do lui et sept lampes [et] autant de conduits pour amener [l'huile] aux lampes. Je vis aussi deux oli­ viers au-dessus du candélabre, dont l'un était à droite et l'autre à gauche du lampadaire. 273. Quelle est la signification do chacun de ces objets montrés au prophète, c'est ce qu’il faut voir maintenant. Le réveil jamais s'arrêter ni s’interrompre, s'é­ tant retourné vers moi, me réveilla, dit le saint (prophète) — et sans doute cet ange n'estil pas différent de· l'Ange du Grand Conseil ·». Oril me *2 336 [42] m ZACIIARIAM (ch. 4, v. 1-3) ήγιιριν iê ps -apax'/.r,oùa; ά»6ρ<όχω i; ύχκυ ΐαγρν,γοροΜ 20 si; νήψο ίληλυϋτι. 'Ετατατή is aurq ή Myspat;, “‘’τ' à»» zsiv tsv xposioxqeavra χυτήν perà bipaoaf « ΈςβγιρΟήσομβ 5p6poub. » Τούτου ζλι)ρω6ίντο; it’ ΐχίάτιω; t:j zpoavapd νηϋντος, χβριοτηρίω; βο5· ο Έξΐ)γέρβΐ)ν ότι Κύριος άντιλήμ 275. ' 'Avzfdpsrai ii aârq ή ροονή izi τόν lx vsxpôv ΐςιγζρMvra Xwrg[p]z, üzvôaavra xaéà avépwzog γίγονιν. H'-7 ~ip οΰχ ίςηγέρΟη 1; ύζνου ότι άνίστη ΐχ vsxpùv psri ré όατιλΜ i» τή χόρια τή; γή; tprtç ήμίρχς xai zpst; νύχτ«ς, ώτΰ.ή«® xai ri; iv aîj ψυχής, l'vppàva; ζύτύς xai ϊμχλήοβς τής Ivis­ se χορίνή; ixsE τρυφής. 276. Aiysi γούν « 'KpvOqoa zSoav ψυχήν ότψωοαν, xaizâoav ψυχήν zetvûoav ΐνίζλήοα4 “, zapatH tô ττν,ρίζ’ντη το ήγιμονιχύν τού τρβφϊντος“». Koi 1ςν,γίρ5ην xai sîîov τήν izipqaeav ντ,φάλιον piOqv rai; ζιούσχις ψυχζϊς xai ώς i-nttMfibvn τής οωτν,ριύίους τροοή;. Διό « ήίίις fif» 5 νίν |Ui ό όζνο; * », το5»’ isrtv · ό βάνιτος ο5 ύχέρ ζ>«· ίγβυοΰμήν χόριτι*» το6 οΰϊοχήοβντος θεού. 277. Πχροχλιρίκς τούτι» τώ · âvépûze τώ iv ζλν,γή οντι xai siiort oipeiv μχλχχάν4 » ίξιγιρβείς i bti:; ζροοήπί ήχούιι χρός τού ίξυζνάζντο; ούτόν ήγγίλον » -ύ τί iλίζιις ; ι 0 ζρός όν i 9sarâ|U«; Λ si; όντίλήμψιν ix[r,]>.u«ô; όρο μ.» τοίς «ρωταμίνοι; ί;βζλμοΙ; τής χχρίά; i(-e]xptOv,- « Όρί λύχνον χρυτήν όλην. » Δα roâ s'rasri τήν Xuyv([av χρυΜ réveilla comme un homme qui, veillant toute la nuit, est parvenu, du sommeil, à la sobriété. C'est là un beau réveil, qui fait s'écrier avec résolution celui qui s'y attend : « Je me réveillerai dès l'aurore *. » Et quand ce programme est rempli par l'accomplissement do ce qui a été annoncé, il s’écrie dans un chant d'action de grâces : de moi ·. ■ 275. Or cette parole est attribute au Sauveur qui qii'homine. Car c’était bien un réveil après le sommeil, que celte résurrection d’entre les morU après trois jours et trois nuits passés au cœur de la terre, durant lesquels il soulagea même les âmes qui étaient dans les enfers, ivresse 1 et rassasiées de la nourriture du salut. « Aussi le sommeil me fut-il agréable ‘ ·, c’est-à-dire la mort que ■ j’ai goûtée pour tous par la grâce ' » du Dieu de bienveillance. 277. 62 b. Ps. 56.9 ; 107,3 || e. P». 3, 6 H d. Jér. 38.25 | 63 ». P». 103.15 a b. Jér. 38.26 : e. Cf. Ilèb. 2,9 | d. Cf. 1». 53,3 fl 62 20 <1; : X«i "il P" Il 63 i tpopii : τρυφή; P" || 5 ante oâ addl b «a.«ro; mg. P” 1. Noter ae passage la thème do la « sobre ivresse », dans un cou-; texte à la fois eucharistique (indirectement) et rsehatologiquQ Cl. H. Lcwv. Sobria rbririao, 1929. J. DssiCtou, Platoniama 00 Moto-ia Utÿoligur, 1944, p. 288-295, a étudié le thème chez Grégoif·) Réveillé comme «cet homme or' porter sa faiblesse ‘ », le prophète de Dieu entend l’ange qui l'a fait sortir du sommeil lui dire : « Que vois-tu ?» et lui, voyant des yeux éclairés de son cœur le spectacle présenté à ses sons, lui répond : « Je vois un candélabre tout on or. » En disant quo le candélabre est tout [en or], il montre que le [candélabre] Throl’ugieu, Studio Palrûlico, Congrès d'Oxtord 1959 (à paraître). 338 IS ΖΛΟΙΛΕΙΛΜ (en. 4, V. 1-3) ι.ινηκ i, 278-280 339 tout plein do lumières est spirituel el immatériel '. 278. Nous no trouvons guère de passage de l'Ecriturc où l’or désigne ainsi le caractère spirituel. Peut-être ce temple spirituel de Dieu, comme il est écrit dans l'Apo­ calypse do Jean ù l'endroit où celui qui montre la révé­ lation dit ù celui qui la reçoit : « Les sept églises que tu vois avec l'œil do ton finie sont les sept candélabres *. » 279. Au-dessus du candélabre tout Le lampa a re. 0Jl s, j| y a un lampadaire, la doctrine lumineuse do la Trinité. A ec lampadaire ont allumé leurs lampes les vierges sages porteuses de flambeaux qui ont minées elles-mêmes d'une lumière de connaissance, ayant part ù Dieu qui est lumière et en qui il n'y a pas de l’Esprit-Saint, elles dansent en chœur en portant leurs lampes ·. Les sept lampes. 280. De même que le lampadaire apparu au-dessus du candé- aussi les sept lampes apparaissent au-dessus do lui et su clarté est celle d'une septuple lumière. Car do mémo que la connaissance parfaite et lumineuse a été représentée par sept yeux et que sept colonnes sou. tiennent la demeure de la sagesse *, ainsi les sept lampes lors provisoire, do 17n Zachariam. LIVRE I, 280-241 sont posée» sur le chandelier. Moi», d’une autre manière, le Sauveur lors do sa venue sur la terre ·. 281. Comment en effet ce chandelier ne serait-il pas tout on or, puis­ qu'il n’a ni commis ni même connu le péché ', | puisque sur lui reposant commo sept lampes l'esprit do sagesse 282. Quant li la mamèro dont chacun do nos esprits convient au rejeton do la racine do Jessé sur lequel ils reposont, nous l'avons expliquée tout il l'heure ·, en commentant le loxte : « Une tige sortira de la racine de Jossé · » ot tout le passage do la prophétie qui con­ cerne cos esprit». lampes sur le chandelier se nourrit ot s'accroît, car l'huilo coule par les sept conduits chargés de l'amener pour nourrir ot entretenir la lumière. Or cctto huile ot une contemplation plus robustes. 284. Outre tout ce qu'on a vu du du lampadaire, des sept deux oliviers. chandelier, conduits ot d'autant de lampes, appa­ raissent encore doux oliviers au-dessus du chandelier, l’un Λ droite, l'autre à gaucho du lampadaire. Demandetoi si l’étude dos choses spirituelles et dos charisme» do l’Esprit-Sainl n'est pu» l’huile que l’on récolte do l’olivier do droite, tandis que l’étude du monde, do son organisation ot do son administration providentielle (Λ. Guulaumoht). I. HAUsnenn. Comiiunt priaienl Im , janvier 1956, p. 55-58. E. Osa Placrs, DMogiu PholM. œuvre» ipiriluMu. SC 5 bu. p. 49. LIVRE 1. 58S-281 ιων χαι ζροηγοομετης Ouopia;. 286. “Ηχούσα ίγώ store αοοίσταμέ»»» τΤ,ς χαΟολιχΡ,ς Ει 65 a. Cf. Nombr. 8, 1-S 285. On pense, d’après une autre manière de voir, que l’olivier situé à droite du lampadaire représenterait la contemplation du Fils Unique de Dieu, tandis que celui de gauche alimenterait la connaissance raisonnée de l'incarnation '. Car celle-ci aussi donne des lumières, mais pas au même degré que la spéculation contempla­ tive qui est à droite et qui passe avant. 286. J’ai entendu autrefois un maître placé à la tète* de l’Église catholique · expliquer ce texte en disant que le lampadaire placé au sommet du candélabre était l’illumination sur le Père, | undis que les oliviers placés ■ à droite ) et à gauche de celui-ci étaient les notions sur le Fils et le Saint-Esprit. Mais celui qui apportait cette explication ne disait pas pourquoi l'un était à droite et l’autre à gauche. 287. Puisque, dans notre manière Considérations de voir, le candélabre est spirituel spirituelles. et non sensible, demande-toi si co n’est pas celui-ci que vit Moïse sur la montagne * dans le « type » qui lui fut montré et qui n’est pas autre chose que ce que l’on appelle la « forme idéale » *. C'est d’après ■ce] chandelier invisible et spirituel que fut fabriqué le chandelier visible, [sur les] indications de Moïse, le Ré­ vélateur. 3. La χαβΛχή’ taiqels. peut «Ira l'KChaia unïwioli» (sniOolixh uiv our xahe.™, διάτό l’vsi τής οΐχουμίνης. s Cvntl. Jéncs., Catàh. XVIII, 23, PG 33,10'.'. Λ) .... l’Mdnïa calhedralie (séeai y«p baùrrplm της xaOoatxîJî Ιχχληοίας έν Άλιξν-δρι.α taè <ν« άργμτ.Ιτχοχ.ον οΰιβ.. . Érirn., Adv. liner. II, 2, 69, Pίϊ 42, 201 D). Il est sûr La « maître placé aulrefoie à la téta «la l’IÎglÎM · sel donc trie probablement S. Athanaso (4- 373). CL I 338. 4. Cl.J 223, 315. Souci do rattacher dos notions philosophiques : , — allégoriquement [appelé] chandelier — 290. On peut dire [aussi] que le chandelier est la illuminé do celui qui s’illumine lui-même d’une lumière de connaissance. Celui qui s’intéresse à [la présente] ex­ plication du texte du prophète que nous exposons, examinera s'il faut l’admettre ou s’il faut en cherchor une autre auprès de (personnes] avisées ’ : ear c'est ϊιήώ. ή ϊέ] Οίντα ύζήρνεν xai eït άληΟΐς τίΟτίο] Tsiw» sG[îw θεα]ρενμίνων, εμμε /.«■/[Osisç] έρμηνεΐα ή μείζενβ av 67 ίυίάμει μεγάλη [: ίλλ’ εν Πνεύμμτε LIVIlIt I, ïil-594 292. Le prophète dit qu’il a interrogé l'ange qui parlait en lui pour savoir le sens des divines visions qui lui été révélé ou seulement de ce qui précède immédia· lement le texte ci-dessus, c'est-à-dire le chandelier tout * son sommet avec les sept conduits gauche du lampadaire. 293. Que** Dieu adressée révélations a été faite au prophète quand il se trouvait encore à Babylone où n'était pas construite la maison pectives. 294. I,a parole que l’ange [dit] nu pro. LlE?Prlt phèto n'a pas été dite dans une grande puissance [ni dans la force] do 1 homme ou de quelque autre créature, mais c’cst dans l'Esprit [du Seigneur qu'elle a été dite] | et qu’elle a été mani­ festée. rogS répondit auuiM >. e'ost-é-dire uns interposer l'inurrofation 348 I" IACHÀNAM (CH. 4, V. *-«) ml b ίχίστολος ΙΙ«3λ«· Κορ·.νΟ(οις ίπιστίλλων γράψει’ «Τ Ζοροίάβελ ζεφβνέρΜίαι, «λα eux ΐι μεγάλη δυνάμει ή ι ΛαΟητχΙ; kotuToS. άναλαμβανόμι aux iv χειΟεί; άνΟρνζίνης αζηΛζ λόγίΐς, άλλ’ ίν αποδείξει Πνε 87 ·. 1«. 8i, I I b. I Cor. 3,(11.10 || c. Is. Mc 10. 19 I e. AeL 1.8 I f. bc 31.49 i g. I Espnl, Im macédoniens. Cf. Inlr., p. 87. 2. Cf. Is symbols proposé par Eusébo do Cêsarôo au Concile LIVHK 1, SM-297 Saint du Seigneur dans les Écritures, comme aussi dans • L'Esprit du Soigneur est sur moi, c'est pourquoi il m'a oint ■ En termes analogues, l'apôtre Paul, do son de Dieu, lequel pénètre les profondeurs » mystérieuses de Dieu ·. Dans Isaïe encore, Celui même qui est l’ori- sortira de moi : montrées devant Zorobabol, et non pas « dans une grande puissance ou force » d'une créature. Autre en effet est sont dignes, et au sujet de laquelle, dans les Actes des Apôtres, le Sauveur, sur le point de monter au ciel * vers son Père, dit à scs disciples : «Vous recevrez la puis­ sance du Saint-Esprit qui viendra sur vous » Semblas'apprêlant ή retourner au ciel d’où il était venu, après revêtus de la puissance d'en haut '. » 297. Or c'est bien la puissance même du Christ, qui est « sagesse ot puis­ sance de Dieu * », avec laquelle les Apôtres sc sont acquittés de la prédication évangélique 1 ; et Paul, l'un mais avec démonstration d’Espril ot de puissance *. » I.IV8B I, «07-301 Ηλιου*»298. Έχίσττ,σον àspibû τροούτ.ζο Zopslill/. xat, iîj; συνεζευγμένης αυτώ δυναμιωΐ 351 Ces deux derniers éléments, bien que venant de Dieu, portent parfois le nom de celui qui les possède ; ainsi est-il dit à propos de Jean dans l’Évangile qu’«il marcha devant le Seigneur | dans l’esprit et la puissance 298. Examine attentivement si l'annonce faite à Marie par le saint ange Gabriel comporte le même sens : « L’Esprit-Saint viendra sur toi, et la Puissance du TrèsHaut te couvrira de son ombre ’. » 299. C’est dans l’Esprît de Dieu, mentionné dans les passages cités et dans d’autres plus nombreux, que, devant Zorobabel et la puissance qui lui était attachée, eut lieu la prophétie, et non a dans une autre grande puissance et force ». Car toute divine et recherchée qu’elle puisse être celle-ci est bien inférieure. προσώπου Ζοροβάβελ τοΟ κατορθβοαι ; καί έξοίσο ιόν λίθον 301. Ώς προς λογιχον χαΐ άντιλβμβχνόμενον ρων^ς Οείβς διά βγγελος. Τί 2' έστΐν α çiqoiv αΰτφΐ Τίς έι ea, ω 300. Zach. IV, 7 : Qui es-tu pour redresser, grande mon­ tagne devant Zorobabel ? Je ferai sortir la pierre de l'hé­ ritage, dont la grâce est une égalité de grâce. 301. Le prophète clairvoyant, ou l'ange qui parle en lui, poursuit par une question posée comme à un être raisonnable et susceptible de comprendre le langage divin. devant Zorobabel, pour redresser, et quelle esl la pierre (953 A). CI. notre article : < Ιλ Oe Trinité Didyme l’Aveugle ? > dan» RSR 1957, p. 528. réflexion analogue du /le Spiritu Sancio 15, PG 39 (1048 A.). Ce 88 égalité do gréée ?» A quoi l'on dira que les deux appel­ lations se rapportent semblablement au Sauveur venu le nom et de montagne et do pierre ·. a montagne. nionla„nc du Seigneur sera visible au dernier jour * », il s’agit du Fils do Dieu, qui est Celui par qui ti la fin des temps Dieu a parlé après avoir parlé par Moïse cl par les prophètes '. C'est évidemment do Lui aussi qu'il s’agit dans le passage : « Monte sur la 303. Une foule d'autres témoignages le concernent, mais il faut renoncer à les citor, sans quoi, faute de limitas, l'ouvrage n'en finira plus, d'autant plus que l’identi­ fication do la montagne et du Sauveur a été expliquée '° p orro· pellation do « montagne » reçoit aussi celle do « pierre » dans le passage : « La pierre que les bâtisseurs ont rejetée, elle a été mise au sommet de l’angle '. · | Rappelant ce texte dans les Actes des ciplcs du Sauveur, dit comme suprême reproche aux (69J θαίχή» θ'.θασζαλίαν ραρισαίοο «ς iv lirai! οΙρεταΓ « Εστιν κληρονομιά "I « τήν«λλοντ,ν Ιακώο ηνήγάπησεν'. » 308. Ισοίονά με! τή άσύ τοδ Ψαλμοί οωνή rai τϊ Ιν ώδή μεγάλη τεί Δεύτε ρ»»μ(ου 1·/,ον ω!ε· « Έγενήβη μερίς Κύριον Ίαχΰβ, ο/οόισμ 30 ζλ·κρονομ(αο «ΰτοϋ ’Ισραήλε. » Μάλιστα δε ό ύμ'ΐοΰμενος λίθος LIVRB I, 304-308 355 Pharisiens, aux Scribes et aux Sadducécns qui se tar- sommet de la construction divine, mais encore au fon­ dement, c'est Lui que Dieu annonce quand il dit : · Voici fiance en elle ne peut être confondue dans son espérance ·. · Après avoir cité ces textes, Pierre, le disciple du Christ les destinataires do sa lettre : « Approchez-vous do lui, pierre vivante, entrez dans la structure de l'édifice pour 306. Mais de quelle sorte d'héritage r C'est un héritage pour ceux qui servent le Seigneur * >, et de c Psalmiste dit : ■ Mon héritage est le meilleur tu es celui qui me rétablis mon héritage ·. · que forment les Ames parfaitement religieuses et que l'Auteur de toutes choses choisit et aime, selon que le font entendre ces hommes inspirés que sont les Apôtres, les Évangélistes, les Prophètes et le souverain Révé­ lateur, Moïse : « En notre faveur, il s'est choisi comme qu'il a aimée » 308. Et le passage suivant du grand cantique du Deutéronome a la même signification que Mais surtout, la pierre que l’on célèbre ainsi est celle de l'héritage qui est indiqué dans le Psaume 2 par la Pierre elle-même : ] « Le Seigneur m’a dit : Tu es mon 350 IN ZACB481AM (CH. 1, V. <) 70 ■. Ps. 2,7.8 II b.Cf. Dan. 2,34 I c. Cf. Mallh. 1,13 àswiT«|j.lvoa P'; II 21 ό-ό : ζα| νηό P1 LIVRE I, 308-312 357 Fils ; moi-môme aujourd’hui je t’ai engendré. Demandemoi et je te donnerai les nations comme ton héritage » 1 309. Outre la manière de voir que La Vierge l’on vient d’exposer, selon laquelle la montagne et la pierre se rapportent également au même personnage, il faut dire d’un autre point de vue que la montagne et la pierre représentent deux choses différentes. La montagne du redressement représente la Vierge Marie, et la pierre qui sort d’elle est le Fils qu’elle a enfanté sans mari!. Le livre du sage effot que lu pierre, qui vient frapper les différents royaumes et la statue composée de ces royaumes, a été séparée et détachée de la montagne sans le secours de mains, c’est-h-dire sans l’action génératrice ordinaire et habi- origine de deux parents ont besoin de mains, c'est-àconnu d’homme, a été détaché et séparé d’elle sans le 311. C’est devant Zorobabcl que la pierre s’est détachée de la montagne sans le secours de mains parce que la Urpréte bien « changement de cours », parce que le cours habituel des parents a été changé et a été accompli par une vierge seule sans homme. 312. La pierre Ôtée de l’héritage possède grâce de grâce. du De TriniUU, le texte De Trin. 111, 3, PC 39, 820 AB : «νβο» ίξ '-°' ijqeetsi »3pdc|.> 358 Ut ZACHABIAX (CH. », V. 8-9) (70) 9S ts5 χλη;»ματΕ; τ,μίϊς xiazt; ίλάίίμι. ‘ ·. Όλη γί? ή «i ίημία τί5 —za- ή ΐ-' ai-f, autr.pU ύχήρζΐα w; à θΐ:λόγ:ς ζ·- ^pzçtntr. τή* («στβλήχ izazci λΖγ« remenl eu lieu par grâce, comme le dit le théologien ceux ù qui il adresse sa lettre : « Vous avez été sauvi Dieu ·. adressée : ° Les mains de Zorobabel ont fondé celte maison et ses mains l'achèveront, et lu sauras pour quelle raison le Seigneur lout-puissant m’a envoyé vers toi. ] 314. Ce n'est pas de la construction matérielle d'une maison visible que parle la prophétie. Il a déjà été dit ’ en effet que ce prophète se trouvait encore à Babylone n'est pas â Babylone, mais à Jérusalem et après la cap­ tivité, que fut construite la maison matérielle. Aussi n'ost-co pas â celle-ci que fait allusion le passage que nous expliquons : il en parle, en effet, comme d'un temple notuol et déjà on place et emploie le démonstratif : « Cotte inaison-lh. » Or, le prophète n'a pas sous les yeux, puis­ qu'il est ii Bnbylone, la maison construite à Jérusalem après le retour do la captivité. 315. Mais si ce passage ne porto pas nrc i type gur constrIlction matérielle, du moins de In maison. . , , envisagc-t-il le prototype de la mnison visible, prototype spirituel et forme idéale en quelque sorte du temple construit à sa ressemblance. Il a été dit i» zachaihax (ch. 4, v. 8-0) 1. CI. I 223, 287. — L'archétype céleste do la maison terres cl. Méthode dOi-ympb, Bangiul V, 7. i élégance de Didyme. CI. Inlr., p. 173. LIVRE I, 3*5-319 plus haut1 que comme le Tabernacle et son mobilier ont été établis selon un type de tabernacle invisible montré sur la montagne, c'est-à-dire selon l'archétype d’on haut, de même la maison terrestre construite avec des pierres matérielles imite et reproduit celle [qui a été montrée] au prophète Zacharie non pas à la manière 316. La représentation de cet archétype, les mains do Zorobabel l’ont fondée et ses puissances actives l’achè­ veront. Cela fait, tu sauras, comme destinataire de la prophétie, que «le Seigneur tout-puissant m’a envoyé naissance dos oracles rendus en vision divine. 317. Notre prophète pourrait user ur le mo c j mêmes termes que Paula, qui parle dans le Christ : « J en viendrai à des révélations et à des visions du Seigneur ·. » Convenant également que Dieu, dans les révélations, se communique à ceux qui ont le regard pénétrant selon l'homme inté­ rieur, lo Psalmiste dit : | « Alors, tu parles on vision à tes fils * », car cc n’est pas aux oreilles ni avec des sons que le Verbe de Dieu parle à ceux qui ont [’Esprit d'adoption *. 318. Étant la lumière véritable, il éclaire l’intelligence de ceux auxquels il veut communiquer scs levons divines et il parle en vision3 plutôt qu'aux oreilles. Ainsi, par exemple, quand Dieu parle à Isaïe, les mots : «Vision qu'a vue Isaïe *», ne sont pas suivis de choses visibles, mais de paroles. Qu’y a-t-il de visible en ollot dans le passage : « Écoule, ciel, prête 1'oreillo, terre, parce que le Seigneur a parlé : J’ai engendré des fils et je les ai élevés ; mais eux m’ont rejeté3 » ? 319. Même emploi dans le cinquième des Douze Prophètes : en effet, après l’expression : « Vision d’Abdias », il n’y a 362 [72] IS ZACHAIUAM (CHAP. 4, V. 10) αισθητόν, αλλά λίγοι έηγέρονται, [ό]υτως ίχοντες' « I ίέι λέγει Κύριο; ii) Ίδοομαίχ- Άχόήν ήκοο[οο] χαρά Κυρίου, xat9 περιοχήν εΐ; τ« έθνη άπέστηλχ· ήτιμωμενο; σι» ε( [σ;]?δραβ·^Μ 320. I.IVKK 1, 310-322 363 pas de spectacle visible, mais le prophète continue par les paroles que voici : « Ainsi parle le Seigneur » à Edom : « J'ai entendu un message du Seigneur et j'ai envoyé un avertissement aux nations : Tu es l’objet du plus grand mépris * », et la suite. Zach. IV, 1(1 : Διότι τ!]ς έξουδένωσεν είς ήρέρ«ς ηοντες έ-πΐ π&σαν γήν. Ήμέραι δε μιχραι τυγχάνουσιν αί δλίγαι τφ άριθμφ, μάλιβ τα; άποχαλύψει; δεδεϊχθαι τφ προφήτη έν -φ Κδομηχοστφ 1"ει 322. Χυνάδει tij θεωρία ναύτη χαΐ τδ έν 72 e. Abd. I. 1.2 || Γ. Zach. 1,12 || 73 a. Mallh. 21, 22 72 10 γήν : την γίν I*’ || 24 ai : xal ai P' | 27 χρορήτη : τροφέ» l'“ Il 30 »ύί« : (ouSaiai P« | 73 2 χολοίωθήνα, : χοΜωθφωι 51 P' 320. Zac H. IV, 11): Ibar qui] a méprisé tes /ours pans. Et ils se réjouirent, et ils verront la pierre d'étain dans la main de Zorobabel. Ces sept yeux sont les yeux du Sei­ gneur qui observent toute là terre. 321. [Car qui] est celui qui méprise ' L’abrègement |fs jours petjls ■> çes jours petits sont des jours. d’avant la restauration, quand les captifs de Babylone prirent le chemin du retour vers leur patrie. Mais les jours petits s’entendent de jours en petit nombre, et surtout de jours raccourcis, où le soleil ne demeure pas longtemps dans l’hémisphère * au-dessus de la terre. Il vaut mieux adopter le premier sons, car c’est dans la soixante-dixième année de la captivité que le prophète a reçu ses révélations, comme il le dit luimême h Dieu : " Jusqu’à quand te détourneras-tu de Jérusalem et des villes de Juda que tu as dédaignées en cette soixante-dixième année ’ ? » 322. Cette manière de voir est corroborée par ce que dit le Sauveur | dans l’Évangile : « Si ces jours n'avaient, 73 pas été abrégés, toute chair eût péri ·. » L’abrègement coupole du ciel. Il y avait un hémisphère d'en haut et un autre d'en ταχέως ζαταπαύοντα, ίνα διαρζέση ή ίοχΰς των χαζουμέχ 5 προς τα γενναίως «γωνίσασΟαι έ-ι τψ βραδειών ζαι στεράν. 323. Où γάρ χειβτέον Τατιανώ τψ αίρετιζφ έοφαλμένα διαμένει ή ήμέρ[α] β. ^λοδοΟσΟαι, άναζτέον το εύαγγελιζδν περί τής ζολοβ[ώ]σ«ίί έχοοσών μέγεθος ζαΐ πλήθος, ζαΐ γο[..]τ.ον έζ Λυχροηοτητα έχαγγέχλεαόα·. τώ οιζαίω οαμέ nig. ρι II 9 βραχύ : ν,'βραχύ Ρ η εί( βραχύ (dub. η expuncl.) Ρ> || H ’ 2. La oorroctïon :άι ί);«ραί, on mnrgo, do P1 no nous a pas par salislaisanto. car P1 no supprime pas των ζρο-Ιρων ήμιρων. Il lau des jours de tribulation indique que les épreuves ne du­ reront pas davantage, qu'elles cesseront promptement, afin que les affligés aient la force suffisante pour soutenir le bon combat en vue d’obtenir récompenses et cou­ ronnes ·. 323. En effet, il ne faut pas en croire Talien 1 l'héré­ tique, qui dit à tort que les jours d’autrefois 1 étaient moins longs que ceux d’aujourd’hui, parce que les heures du jour et de la nuit étaient raccourcies, en s'appuyant sur ce texte du Psalmiste s’adressant à Dieu : « Λ ton commandement, le jour se prolonge » spirituels. 324. Mais puisqu’il est impossible, au sens littéral, que les jours soient sens spirituel le texte de l'Évangile sur l’abrègement des jours et celui du prophète sur les petits jours. 325. Les jours spirituels tenant du [Soleil] de Justice grandeur et nombre, [il faut aussi......... J de la différence de ceux qui reçoivent la lumière et non de la lumière divine qui leur est [dispensée] ·. Car quand le Seigneur, parlant du juste qui «habite sous la protection du TrèsHaut · » dit : « Je le remplirai de longs jours * », nous ne disons pas que le juste a reçu une promesse de longue vie, alors qu’il désire « mourir pour être avec le Christ ' » au point de dire : « Hélas ! car mon séjour a été prolongé ». » 326. Assurément aussi, l’histoire· s’oppose à un pareil sens, car tous ceux qui honorent leurs parents n’ar­ rivent pas à un âge avancé, bien qu’il ait été dit à cha­ cun : ■ Honore ton père et ta mère pour que tu t’en trouves bien et que tu vives longuement sur la terre que le Soigneur ton Dieu le donne *. » Il est en effet possible de trouver des observateurs fidèles de ce commande­ ment I qui meurent prématurément, n'ayant eu qu’une courte vie mortelle. 327. Ainsi donc, puisqu’il est prouvé que le sens lit­ téral n’est pas celui que pensent bien des gens, l’affir­ mation des Psaumes ou de tout autre texte tiré de l’Écriture inspirée sur la longueur des jours est à prendre de même ; ainsi : « Il demandait la vie et tu lui as donné de longs jours ô jamais et à perpétuité · », et encore, nées dans la richesse *. » 328. Mais c'est l’illumination qui se prolonge qui fait aussi la longueur des jours, comme Moïse, le Révélateur des lois divines, le dit a celui qui aime Dieu : « Voici ta vie et la longueur de tes jours : aimer le Seigneur ton Dieu de toute ton âme et de tout ton cœur e. » En effet, puisque l’amour intense de Dieu est lumineux, il procure des jours longs et grands, et l'on peut dire que celui qui participe à cet amour a des jours prolongés et nombreux. 329. Comparées à ces jours, les lumières de l’initiation 1 sont de petits jours, et celui qui ne les méprise pas on arrivera très facilement, après l'initiation, aux vives lumières des progrès. Parvenu là, il se réjouira d’sunc joie inexprimable et pleine de gloire * », qui est « le fruit du Saint-Esprit ' ». 330. Et que s’ensuit-il pour celui qui se réjouit de la sorte ? Il verra la pierre d'étain ’ dans la main, c’està-dire dans l'action, de Zorobabel, parce que Jésus, fils d'Abraham, de David et finalement de Marie, le compte aussi dans sa généalogie, Jésus qui, parce qu’il est indéfecliblement lumineux, rend aussi clairvoyants ceux qui sont proches de lui. LIVRE I, 331-333 Les sept yeux. yeuJ( quj rcgardenl „t ,urVcillent toute la terre. Cola a lieu surtout quand les habitants do la terre ont appris il pratiquer la justice ', on marchant sans reproche et on accomplissant tout eo qui est juste. Qu’ils soient regardés | par le Seigneur, lo Psalmista peut nous l'apprendre quand il dit : « Los youx du Sei­ gneur sont sur les justes et ses oreilles sur leur prière ". s C’est ainsi que les Chérubins très saints sur qui Pieu est transporté, selon la vision d’Ézéchiel, sont couverts point que leur dos aussi et leur poitrine ont des yeux mystérieux qui contemplent les grands spectacles sur­ naturels. Or c'est la plénitude de connaissance que signifie le mot de Chérubins : d'où il ressort qu'ils voient ne désigne pas plutôt que le contemplateur rare, quel­ qu’un, celui que les uns appellent t2Ui; (individu} et d'autres oropeç (individu), comme dans ce texte de l’Apôtre: «Toute maison est construite par quelqu'un ·. s 1 passage semblable, eL PG 39, 718 D. Mais les lecteurs postérieurs 370 IK ZACHARIAM (CII. 4, V. 11-14) proinion : < Oints s. Didyme n’aime pas s’écarter du texte des Sep- Que sont ces deux oliviers qui sont à droite et à gauche lui dis : Que sont ces doux branches d’olivier qui sont dans les deux becs d'or par où s'écoule et se répand l'huile des conduits d'or ?11 Et il me dit : Ne sais-tu pas ce que c’est?Et je dis: Non, Seigneur. 14 Et il dit : Ce sont les deux fils de fonction qui se tiennent prés du Seigneur de 335. L’ange qui parle dans le prophète ayant posé la question : « Que vois-tu ? », celui-ci répondit par une interrogation : a Quels sont ces deux oliviers à droite et à gauche du chandelier ? » N’ayant pas obtenu de réponse, il questionne une seconde fois sur les branches et se répand l'huile dos conduits d’or. Et l’ange lui dit : Ne sais-tu pas ce que c’est ? — Non, Seigneur, dit le tion 1 qui se tiennent devant le Seigneur de toute la sentent d’initiation aux mystères divins il n’est pas encore possible de con­ naître ce que sont les oliviers à droite et à gauche duIII III traductiondu Ps. 35, 9(341), il convienne moins bien, comme le leirso entendre JénùMS, 1446 D, qui s'était déjà heurté à ee pré­ IR ΖΑΟΙΑΙΙΑΧ fCB. *, V. 11-1«) UVBK I, 336-3W sur les deux branches d’olivier. Dans ce qui précède *, l'on appelle oliviers, car leur fruit fournit et entretient la lumière. ne connaît contemple la connaissance, celui qui s'applique à la vérité «à jour co quo sont les oliviers. 338. Et puisque c’est une explication d’un des inter- la branche ; si c’est le Saint-Esprit, c'en serait la connais­ sance élémentaire ·, appellée ses s arrhes ■ » ·. — laquelle est le lampadaire au sommet du candélabre, à droite, de même l'est aussi la contemplation du Père, appelée onction ; elle a pour fils l'étude du Fils et du SaintEsprit, autant que peut en connaître celui qui est encore 341. D'après, une autre .interpretation, c'est la con- tion de la maison do Dieu, selon la parole du Psaume 35 qui s'adresse à Dieu le Seigneur : « Ils s'enivreront de Ponction de ta maison ·. > Ils, c’est-à-dire ■ les fils d'hommes qui espèrent dans les ailes de Dieu · » et qui sont au nombre do deux, l'un étant fils par la circon342. Applique-toi à voir si tu peux admettre quo les deux fils de Ponction qui se tiennent près du Seigneur de toute la terre sont Moïse et Êlie, c’esl-ft-dire la parole de la Loi et celle des prophètes, qui apparurent dans la loi spirituelle est fille de l'onction, au sens que nous avons expliqué, de même l'est aussi la parole spirituelle du pro' Élie] étaient les deux fils de Ponction, à cause, semble, t-il, de leurs privilèges sur les autres hommes ·. « Énoch, IX UCHAR1AM (CH. 5, V. 1-4) îs Ήλιος άτιλήμψή® 343. Ιούΐα xa:a 3ûvautv ΐτ,ν 344. Zxai. V. 1-4 : 1 Καί (πάστρεψα καί ήρα τους Αφθαλ- uivov, μήκος πήχειον «Γκοαι, καί πλάτος πήχκων λάκα. · Καί ■ίτίο:κ;χ. Km LIVBK I. 3*2-343 3TI en effet, fut retiré du monde pour ne pas voir la mort * > ; de feu * et monta comme jusqu'au ciel ’ ». 343. Après avoir examiné ce texte selon notre pou· phète puisque nous désirons la comprendre aussi, si du moins Celui qui illumine le prophète par ses révélations au milieu de sa maison el elle l'anéantira, elle, ses bois el ses pierres. présente la vision de cette faux dit : C’est la malédiction, c’est-à-dire le châtiment envoyé sur toute la terre pour frapper et anéantir le voleur ot le parjure. Considère la haute valeur de l’enseignement donné par révélation ; 1. JénÔMK a ou le môme sentiment do son insuffisance : < Haeç ■unius... ο (144β D-1447 A). Ci. Inlr., p. 132. iixxcv και τβν ascef;, αζβίιϊσττο χα'ι τά Ιργα αύτβ5·, τά« U'.?·? 20 άστάών τΛρΜΖ'Λν τιμωρία;, οποο μέν μάχαιραν καί βί'η, ταβά Ιχαγσμσνα χατ i;ix< τοίς Tswûreiç ςίση xxl άχβντια ■ μάχαιρά [Mu χχταρχγιται à? αΐματσ; τραυματιών *»·, χαΐ ίη' ιν τώ ουρανώ*. ·> 349. Μάλιστα Ss γνωρι.ιται η ιελνατήσσασ» ζάτττ; άααρτωλσί λαβδ 4. » Οΰ γάρχιρί αισθητοί il dévoile les choses invisibles par les visibles et les spi­ rituelles par les sensibles. 346. Comme c'est par décret que le 347. En effet quand «les méchants et les imposteurs *» et avec eux les démons du mal emploient leur méchanceté à faire la guerre et ù provoquer des révoltes, ce qui leur qui ont abandonné la demeure céleste · — Dieu dit dans Isaïe : « Mon glaive s’est enivré dans le ciel ·. » 349. Mais surtout le jugement terrible porté contre les impies, c’est Amos, le deuxième des Douze Prophètes, qui nous le fait connaître dans co pnsTous les pécheurs du peuple finiront par le il fera briller son épée ; il a bandé son arc et il l’a ajusté, 79 e. Ι>·. 7,13-UII Γ. J«r. *7. 9.9 = ui 99.9.9 ] g Mallb.3 b. M.lib. 3. 10 F SO a. Deut-39, 31-33 J b. M«Uh. IS, 13 LIVRE l. 350-355 et il y a disposé des traits meurtriers ; il a préparé scs flèches avec des choses qui brûlent ■ Et 1 l’esprit de ces armes meurtrières, il est dit dans Jérémie : “ Jusqu’à ne te reposeras-tu pas ? rentre dans ton fourreau 351. Maintenant que nous avons a aux' suffisamment donné d’explications sur les instruments de guerre qui frappent et molestent hommes et démons cruels et révoltés, voyons les textes pleins d’énigme sur les arbres qui no portent pas de bon fruit et qui sont eux aussi objets de colère et de châ­ timent. « Faites do dignes fruits de pénitence ' s ; et arbres ; tout arbre donc qui ne porte pas de bon fruit de cette sorte que la malédiction est portée à la manière d’une faux pour retrancher ceux dont il a été dit, parce qu’ils portent un fruit funeste et corrupteur : | « Nos ennemis sont insensés. Car leur vigne est de la vigne de Sodome et leur plant de Gomorrhe ; leurs raisins sont des raisins do fiel, leurs grappes des grappes d’amertume ; leur vin est le venin des dragons, le venin mortel des aspics “. » 353. I.a volonté mauvaise, comme la vigne malsaine, avait donné des fruits pernicieux ; il fallait la couper avec une faux tranchante et lui enlever ses raisins et ses grappes. Mais c’est parler trop en général : descends dans les détails autant qu’il sera possible d’en éclaircir le sens. vues et qu’il a fait connaître, et levant les yeux illuminés de son cœur, il voit une faux volante, faux non pas matérielle, mais spirituelle, évidemment : elle a vingt coudées de long et dix de large, et coupe « toute plante que le Père céleste n’a pas plantée * ·. Tout ce qui est coupé est impur. 355. C’est avec une faux de vingt cou- IK ZACIIA RIAN (CH. 5, V. [SO] όριχάνφ ή έχτομή γίνεται' où καθαρός γάρ ό είκοσι [ά]ρ[ιθ]μός, 3uàç ων iv όιχάσιν. Άλλ’ ini μή μόνίί «I μόνον τό μηχος, χλάτος^ προσλαμβάνει τιήχεων 3εχα. Έοιχςν 3έ ό χαΙ κακώσεις έμκοαίν τοΐς χαΟαιρομόνοις, έχόίχν,σιν ίκάγον χατα χοχιάτω όργαζόμενος τό αγαθόν 10 αισθητόν όστιν οίχοόομημα, όντως ούχ ορατά τα SO c. Relit. 5, 18.19 || d. Éphés, 4, 28 || Si ». leurs (IV 254). Sur Didyme el le texte hébreu, et. Inlr., p. 49. dées de long que se fait la coupe ; car le nombre vingt n'est pas pur, puisqu'il est une dyade de décades ’. Mais comme la longueur ne va pas sans la largeur, il y a en outre une largeur de dix coudées. Or ce dernier nombre ressemble â l'unité. Ces mesures ainsi comprises lin heureuse et avantageuse. 356. La faux qui s'avance vain le nom du Seigneur, est appelée malédiction parce qu'elle produit pour ceux qu’elle purifie des souffrances et des malheurs. Pour que nul n’ait à endurer ces peines, Loi de Moïse : « Tu ne forniqueras pas ; lu ne voleras pas * » et cette recommandation de l’Apôtre : « Que tout voleur cesse de voler, et qu’il s’applique plutôt à faire quelque honnête ouvrage '. » 357. De même que l’on doit repousser le vol à cause de la malédiction appelée faux, | do même il faut éviter vain ‘ ». Un peu plus loin dans la prophetic, le parjure est condamné do la sorte : « Délestez ceux qui invoquent le nom du Seigneur à l’appui du mensonge et leurs ser­ ments trompeurs ·. » 358. Parlant do cette malédiction, sous forme de faux, le Seigneur dit : « Je la ferai sortir» par decret de mon jugement, « et elle ira dans la maison du voleur et du parjure et détruira celte maison, ses bois et ses pierres ». Or, comme la maison détruite n’est pas une demeure matérielle, les bois et les pierres qui la cons­ tituent et la maintiennent ne sont pas non plus de l’ordre du visible. 359. Chez les autres traducteurs· du texte hébreu de l’Écriture, la malédiction a été dite « rouleau de par­ chemin», sans doute parce qu’il enveloppe le voleur Mais cette faux vole, parcourant rapidement toute la I» ZACHARIAM (di. 5, V. 5-8) LIVRK I, 359-362 385 terre. Selon un deuxième sens, elle vole parce qu'elle [81] mais encore ceux qui sont dans les airs 1 [et] tous les 360. La faux détruit [ce qui se trouve] au milieu de la maison, c'est-à-dire dans la raison comme le glaive désir adultère pour Suzanne ·, et, en oiïct, dans ce der­ nier passage, le fait d'avoir fendu par le milieu celui qui est convaincu d'adultère signifie que c'est sa raison qui a été divisée. 25 361. Zach. V, 5-8 : · Koi 1ξήλθ«ν S ά,γελος 5 λάλο» 361. Zach. V, 5-8 : El l'ange qui me parlait sortit et αύτόν ίν ττάση τβ γί). ’ Καί Ιδού τάλαντο* μολίβου έξαιρδμβ30 νον, χαΐ Ιδού γονή μία άκάθητο έν μίσφ τοΟ μέτρου. < Καί μέτρου καί tppupsv τάν λίβον τοΟ μσλίβου <1ς τύ • Et je dû : Qu'est-ce ? Et il dit : C'est la mesure qui sort. Et il dit : C'est leur injustice sur toute la terre. ’ El voici qu'un disque de plomb était soulevé. El voici qu'une femme Et if dit : Celte femme 362. L'ange qui parle habituellement dans le pro­ phète ne resta pas à l'intérieur, mais sortit pour montrer l'iniquité, la mesure et le disque de plomb que l'on sou- 11 est bon de considérer attentivement ce que chacune de ces choses signifie. K. Rausso. Le début d’une doctrine des cinq sens spirituels dies Origine, dans /(ΛM 1932, p. 125, note 85). Mais que veut dire oxac2. TÔ frruorutdr, mot stoïcien : le eeur, 1’iutime de l’bomroe. 386 5 IS ZACHAHIAM CH. S, V. 5-8) 363. Ε„.τ=ί αμαρτιών ‘. » 364 „ti()Ί 1J'. 1 5 1 ί· ί ®· s-;? y ιι^ ΐιίΜ - |;ϋ ? ■ S' ε. X. 5' f ^4! S’ ην σταορώ αύών 1 ’4 ’ a 1 g, 3· προφητών. Ώοτε υμών·. » 366. Ε 25 ίπλημμΑηοαν, ά> 3· a s 3 * g-.g. g-Έ. 8; ο ξ' !' X 8.Τ· Βΰο πρεοέύτεροι πλήρεις ανέμου [ένν]οίας·,3 κ« κερί τού Έλ μα Bi »5 μάγου εΒΜέλως [έ Ά-]όστο>Λ 15 είκεν, χλν)χτιχ4ν -α προφέρων τούς ελβγ[μονς] αύτώ* «Ό πόσης ραδιουργίας, υιέ (Βια£ό]λου, έχθρί ον ζαόν; ϊι[α]οτρέςων τάς Βίους Κυρίου τάς ευθείας' ; » 365. Κατασκε άΒεται Bi r. θεωοία αυτή ιχαλιατα έΕ ών ε'ζεν 20 ό Σωτήρ τοίς είαο ■8 (82J προρητευθίντα *α- 1 b. Is. 1,4 II ο. Dan. 13,28 || d.Aot. 13, jW 82 12 ιΓρηηιο.ν PI II 13 ανόμου : τής avdpov Pl || 13 δόλου : —άντος'; mou ρι LIVRE I, MS-3M 363. La mesure qui sort, dans la La mesure du mal Mt ]a p|énitude de toute e ce e u en méchanceté et de toute impiété. Tant que celle-ci n’était pas atteinte « par les Amorrhéens et les autres nations " ·, (Dieu) ne châtiait pas les nations ainsi désignées, qui doivent supporter le châ­ timent une fois qu’elles ont mis le comble à leurs péchés sans qu’il y manque aucune sorte d'injustice, selon la parole qui s’adresse â certaines d’entre elles : « Malheur De la même manière, il a été dit do ceux qui étaient pleins de désir adultère à l’égard do la très chaste Su­ zanne : « Ils vinrent, les deux vieillards, pleins de pensées criminelles * *. » Quant à Elymas le mage, en dénonçant violemment son imposture, l'Apôtre dit sans détour : « O homme plein de fraude et de toute espèce de malice, fils du diable, ennemi de toute justice, ne cesses-tu de 365. Cette manière de voir est spécialement confirmée par ce que le Seigneur répondit aux Juifs qui lui di­ saient : « Si nous étions aux jours de nos pères, nous n'aurions pas été leurs complices dans le sang des pro­ phètes. — Ainsi, vous témoignez que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes. Comblez donc la mesure de vos pères'.» 366. Car s'ils ont maintes et maintes fois maltraité les prophètes en les tuant, du moins manquait-il, pour combler la mesure des sacri­ lèges, l’audace qui leur fit crucifier Jésus pour avoir parlé de la sorte. En effet, c'est seulement en condamnant des prophéties, qu’ils ont porté eu comble la mesure de leur impiété. | .388 IS ZACIUBU.U (CII. S, V. 5-») >0 άνΟρώχου άνέζησχν, έτοιμασθζΐσαι ΰπδ τοδ Θιοδ τ[οϊς] άγαπδίι λέγων τ« x«î νοημάτων άντιμίτρτίται ή χόλασις χ«τ’ χξίαν ρον* », τον δ1 άχιίνοι « τις τ'ο ζ5 15 6ίλω χαΐ τοίς άγγολοις αντοδ** ». ?<ύν τών μέτρων ή μόνον ονιχό» υμών. 370. Τάχα i1 » διδδντο b χχρδιογνώοτηο χ*ντων τον νοδι 25 οχλινδμονον, οϋ άττδ ίλ:ηρ.οσόνης Μι ττον χ«1 4κλήρ<ι 83 a. Le 6, 38 || |>. I Cor. 2,9 || c. Mollh. 8,12 || <1. Molth. Μ H II ο. Lo β, 38 J f. Éphés. 3, 20 || g. Cf. P». 123, 3 || h. Cf. AoU méritant châtiment, il y en a aussi une dans les bonnes honnête et réglée suivant la piété. Cette mesure est éga­ lement portée à son comble quand il n’y manque rien la vertu. 368. A propos de ces deux sortes Récompense de mesure, la bonne et la mauvaise, et châtiment. Sauveur dit : < Avec la mesure dont vous mesurer, il vous sera mesuré en retour ·. » En effet, à ceux qui ont rempli la bonne mesure, il sera mesuré et qui ne sont pas montées au cœur de l’homme, car Dieu les a préparées pour ceux qui l’aiment 1 ». Mais à il sera mesuré en retour le juste châtiment par lequel les uns s’éloigneront < dans les ténèbres extérieures * » 369. Demande-toi si c’est des deux sortes de mesure dit : « On versera dans votre sein » — [... j1 dans votre cœur — « une bonne mesure, pressée, tassée, débor­ dante ·. » 370. Il n'a sans doute parlé que de la seule pense des biens cent fois plus nombreux cl plus grands qu'il ne serait pas logique que pareille mesure fût donnée â ceux dont toutes les fautes ne sont pas rete­ nues 1 par Celui qui sonde les cœurs 1 et connaît l’esprit tassée et débordante ·, il leur donne une mesure incom­ plète et insuffisante1, pour ainsi dire, de pitié et de 390 IK ZACHARtAM (CH. 5, V. 5-8) 391 enfants des hommes ’ a. La femme p®sise · condamnation | apparut une femme assise : elle n'était autre que l'iniphète lui*mêine, montrant du doigt cette femme, dit : u C’est l’iniquité de toute la terre-», j'entends do l'hu- l'injusticc1 commet aussi l’iniquité et l’iniquité, c’est le 372. Ensuite, celui qui reçoit ces révélations aperçoit un disque de plomb qui est soulevé, et il voit soulever tyranniquement. 373. Et le disque de plomb soulevé est jeté sur sa [bouche] », parce que le plomb représente le langage lourd, pesant et sans éclat qui est ù l’opposé du [langage] de celui qui possède la vertu *, car « la langue du juste», dit l’Écriture, a est de l’argent éprouvé par 374. En effet le langage de la foi orthodoxe [et de la] vertu pratique a beaucoup de noblesse et d'éclat, tandis n’en a pas, parce que, lourd et pesant, il est surtout fallacieux et trompeur». Tel était le langage du mage 3. Cf. Dm., In Pt. 7,15, PG 39.1181 C : . Bsfvîiui γ«ρ sii te»A,< h çrf»S! xsi Jsprftr,! »5«».!. 392 IX ZACHARIAM (cil. 5, V. 5-8) Élymas, proféré « avec toute espèce do fourberie et de (84) 85 έμποιούσηΐ τά ηιαβτα zovtpaç 3υνάμ«ως. "Ωτχερ γάρ <53« ή; 5 lïspvijç, η ep’sç 3λ(γβν γλοχαίνβι σόν ψάρογγα' ΰ««ρον 3«^ ζ<ζ- çr,efv, ιύ ρβναχίοαι 0«[λε<] avacSsl πρίΐωζω πρϊίρΟιγγορ 37». Il ne faut pas trouver étrange que l’Écriture donne le nom de femme à la mauvaise conduite, à la pensée perverse et à la puissance dans l'Écrlture. Quelques allégories de même, dans les Proverbes divins, la folie est appelée femme. 376. Voici le passage en question ; | c’est le sage qui instruit le disciple : « Mon fils, sois attentif à ma sagesse, et prête l’oreille ii mes discours afin que tu con­ serves une bonne réflexion ; c’est à saisir les paroles de mes lèvres que je l'exhorte. Car les lèvres de la femme impudique distillent le miel ; durant peu de temps elle adoucit ton gosier ; mais à la fin tu trouveras cela plus amer que le fiel ·. ■ Et peu après : « Car avec la mort, mémo livre des Proverbes, l’impudicité est aussi repré· xapSiov w5 Weu‘ 378. «θυσία εΐρη-οχή μβί έστ-.χ τημιρον, Καί μι'ι «Tips’ ténèbres, pour tromper et perdre le jeune homme dépourvu de sens. Elle apparaît avec l’extérieur d’une courtisane ; elle lient des propos enjêleurs, dit l’Êcrilure, ù celui qu'elle veut tromper ; elle s’adresse à lui effrontément, toute excitée de ses désirs impurs, et lâche d'enflammer le cœur du jeune homme, en disant : 378. « J’ai à offrir aujourd'hui un sacrifice pacifique, {'accomplis mes vœux ; c’est pourquoi je suis sortie â Et un peu plus loin : « Viens, roulons-nous dans l’amour ; viens, enivrons-nous d’amour jusqu’au matin «Après ces le Sage dit : · Elle l'ontralne à force de paroles (ομιλία) », LIVRE 1, 378-382 ou ώμυλίβ >, commo portent certains exemplaires, « grâce aux Glels tondus par ses lèvres, elle le fait tom­ ber · ». 379. Cependant, même si le jeune homme se laisse tromper, le maître l’encourage à nouveau : · Ne de l’enfer qui descend au séjour de la mort ; elle en a blessé beaucoup, qu’elle a perdus ; innombrables sont 380. ’l'ont comme les vices, les vertus aussi sont repré­ sentées par des femmes. Ainsi le Sage dit de la sagesse : « J'ai été amoureux de sa beauté, cl je l'ai prise pour vivre avec moi ». » Parlant de celui qui l’a ainsi | prise comme une épouse, l’oracle des Proverbes déclare : «La sagesse donne il l’homme la réflexion » 381. Et il recommande à col homme : « Tiens-la étroitement et elle t’exaltera ; honorc-la pour qu’elle te protège *. » Λ l’homme vertueux qui a obtenu une postérité de la vertu, le Saint-Esprit s’adresse en disant : «Ton épouse est comme une vigne féconde sur les céteaux de ta maison ; tes fils sont comme de jeunes plants d’oliviers «pii entourent ta table '. » Or ce n’est pas une femme mortelle et ses fils quo vise 1 oracle, comme le montre le verset suivant : « Voici qu’ainsi2 sera béni l’homme qui craint le Seigneur ■*. » 382. Car, à vouloir comprendre ces textes humainement, [bien] des personnages parmi [bénédiction] puisqu’ils n’étaient pas mariés et n’avaient aucune postérité. Il suffît pour s’en convaincre d'ap­ porter l’exemple d’Élie, le grand prophète, et d'Éliséo, chose] de Jean-Baptiste, et il y en a [bien] d’autres qui ont pratiqué le célibat pour «s’occuper des choses du olt«»« III 11., 396 IN ZACHARIAS (CH. 5, V. 9-H) h 3- 2 s “4 l-s C l-i.» ? Γ' 5 'K »--i 8.-5· 3 '§ > Af./o’Jj i K .5 g..n °g 3 a â χ·!î i i s g iT K ih s f 5 I I 7'I .1 t'S K .ίτζ -«..i ft-B ,'.· Μ i- rtI. £.§ i s -5 « “ 8. S -5, £ i s j y 3 · | ’[ .ί ® 1.-5 S a e -S ■" E ■ ? s ?-.b î ’ [86] . o, o -I 1« S H° £ ï” 1 T *- >“ » » §2 § N "ξ 87 ι 389. Τάχα δέ συγγενές ίστιν, φαύ-ί λον όν τδ έν ταϊς έχκειμεναις πτέρυςιν, τώ άχαβάρτω πνεΰματε τώ έχβαλλ.ομένω ϋπο Ίν,σοΰ άπδ τού ανθρώπου, επερ έχόλν;θέ» τον τόπον ά?’ ου έςεδΰ,ήθϊ;, σχολήν χειρίστν,ν | έχοντα κα’ι σεσαρωμένον, άπούϊ.ηθέντων πάντων ών εϊχεν καλών, <παραλαμ6ά-1 5 των πρώτων" ». 87 ο. Éphôs. 2,2 il 88 a. Cf. Mallh. 12,55. Le 11,26 87 19 ή om. || 21 al on>. P*« ' 22 αεχλιιρωμέναο nos : πιχνηρω- LIVRE 1, 386-369 399 Deux femmes l'homme intérieur comme dans les visions précédentes, il vil deux femmes ailées qui sortaient ; ol il y avait du souille (z»<0|w) dans leurs ailes. Or leurs ailes ressemblaient aux ailes do l’oiseau appelé huppe. Ces femmes qui sortaient ainsi prirent la mesure dont on vient de parler, au milieu do laquelle se trouvait la femme appelée «iniquité», et l’élevèrent entre terre cl en moi : ■ Où emportent-elles In mesure ?» Et il me dit : « Pour lui bâtir une maison dans la terre de Babylone et elles la placeront là-bas sur son fondement. » 387. Il faut rechercher quelles [sont] ces deux femmes. Vois si elles ne peuvent pas Être toutes deux dos vices, soit le vice moral de [transgresser] les commandements de Dieu, soit la fausse opinion [sur les] choses ù croire, ainsi que les puissances mauvaises qui les animent. 388. Mais ces femmes apparaissent avec dos ailes pleines de souffle (zvsôpa), de cet esprit (nveOpa) ' dont parle ΓApôtre quand il écrit : « Dans lesquels (péchés) vous marchiez autrefois selon le train de ce monde, selon la puissance do l’air, de cet esprit (itviUpa) qui agit main­ tenant dans les fils de la désobéissance “. » 389. Sans doute est-il apparenté, cet esprit mauvais qui souille dans les ailes en question, il l’esprit impur que Jésus chassa de l’homme. Cet esprit chassé par Jésus, s’il trouve, à son retour, le lieu dont il a été chassé « vide et balayé », vide de bonnes occupations | et balayé par lo autres esprits pire que lui ; ils entrent et s’installent, et. le dernier état de cet homme est pire que le premierd ». 400 IN ZACIUniAX (CH. 5, V. 9-Ιβ) 390. llpô; χαράατασιν το9 ψικτάς Λ« τα; πτέρυγα; τώ «καβάλων [ά]νθρωζίνων· νέμ(ται γο5ν έν τοϊς μνήμαοιν μι [«<φθ)ένπ et; κκκοαχολίι;, ήτοι τ«; παραλαμ6ανομέν«; st; 88 b. cr. Matth. 23,23.27 (xteôjivn : [οχ*ν)α«(βΐ’.ΐΐ) s.v. P1 (cf. 89 9) || 1S gl. [τ1ρ(«μ*γας log· Ps U 17 mg. o*l«i (?) Pnl quud exp. P"a d’un nom gmc (les Grecs, en effet, appellent I.IVRR I, 390-393 390. C’est pour montrer que les Ailes de huppe. aj|os des (clnInps sont détestables qu'elles ont été comparées et assimilées aux ailes de la huppe. Car cetanimal est impur : il recherche les cadavres et les déjections des hommes ; il habite les tombes et fait son nid avec les excréments humains ; il pond ses œufs dans ce nid nauséabond, les couve, et fait éclore des petits qui lui ressemblent >. 391. Il tire son nom de femmes s’en servent 'quand il est cuit] pour des occu­ pations détestables auxquelles elles s'adonnent dans des buts de [fraude] et d’avortement ’, ou qui leur servent de moyen de séduction impure et amoureuse. 392. Il faut examiner en quoi cet animal doit être [pris] au sens spirituel. Vois si c'est possible. 393. II représente ou le diable ou l’Antéchrist, et, explication qu’il ne faut pas repousser, tout hérétique, l.e diable, l’Antéchrist qui est anti-dieu et la parole des hérétiques se plaisent h demeurer près dos tombeaux, et ceux-ci ne sont rien d'autre, au sens allégorique, que les «sépulcres blanchis au-dehors, mais remplis audedans de toute sorte d’impuretés * » et de raisonnements qui ne valent pas mieux et qui écartent de Dieu par 290 ; III 43 ; IV 63, 241, 245, 289), en quoi il se eontome eux Sep- 403 de Salomon 1 : « Les raisonnements tortueux séparent de Dieu '. » beaux à cause de sa dépravation cl do son goût pour les odeurs infectes, il fait son nid avec les excréments de que cet oiseau, je veux dire la huppe, cl ses petits vivent dans l’impureté ? 395. En plus de cela, il surveille aussi les actions hu- j’appellc actions humaines les disputes, les jalousies, les querelles lamentables que l’Apôtre reproche à ceux qui s’y laissent aller, quand il écrit : « Puisqu'il y a parmi 396. Les hommes ainsi dénommés charnels, on peut dire en plaisantant que ce sont des femmes, utilisant pour des occupations détestables la huppe au sons allé­ gorique dont nous venons de parler, sans doute après lions qui mènent à l’impureté. 397. Il faut se tenir éloigné do A les e co om e. ces femme8 ct jeurB ayM quand on a acquis des ailes de colombe. Celui qui s’est déployé en ces dernières, se repos'e, on trouvant dans « le repos du sabbat réservé au [peuple] de Dieu les pensées du Saint-Esprit descendu sous forme de [colombe] au Jour­ dain. Les possèdent uniquement ceux qui se reposent à la fois sur les deux testaments, qui sont appelés dos « parts d’héritage » d’après [ce texte] : « Si vous dormez lia inscribitur s (P<7 39,1057, B). ϋΜοντα* « Ες:λΟ1 «χ ΒχίυΛΰνβς οεΰγων [ijx γ<« ΛχΑΐχίων ·. ι 401. Έχ«τήσ3ντ«ς Tfl éctacix τβΰ χροοήτβυ [ϊ]1ί6ν τ< t uiw. add. 8< I*1 quod cancelL Ρ» || 90 4 ιίρίβχηΐΛΐ „Fuir , „ . , Bnbylonc. .,398., Les, deux femmes ,, . qui 1, ont des ailes de huppe soulèvent la mesure démon» terrestres et tous les hommes l'on emportait la mesure sur laquelle était assise l'im­ piété, dit à l'ange qui parle en lui : « Où ces femmes emportent-elles la mesure ? > 399. L’ange répond et dit : • Pour lui bâtir une maison | dans la terre de Babylone et elles la placeront là-bas sur son fondement '. » 400. En effet, pouvait-il y avoir Heu mieux choisi que s la confusion » 1 pour la mesure qui portait l'iniquité, afin que ceux qui la convoitent la trouvent ù leur dispo­ sition ? C’est pourquoi il faut fuir et éviter Babylone, car c’est lé qu’on a placé la mesure pour qu’elle soit à la disposition de ceux qui la désirent. Λ haute voix tueux : « Sors de Babylone, fuis la terre des Chaldéens ·. » ncluslon. 401. Après nous être appliqués de ]a sorle a ]a vision Ju prophète, ayons régions supracélestes. 90 [90] πορευόρενα ίκ ράσου ίύο Αρέων. εαΐ τά 8ρη ήν 6ρη χα λε]β. « Kai άπεκρίθην καί ε[1πα τείρδς τ6ν άγγελον τόν λαλοΟντβ âv 404. Επωτρίψχς à προφήτης εις το xxc Ιτιρχν χποκάλϋ ^ονλόμεν:ς, πυνθχνεταε τοΟ έν εώτφ λαλτδντβς «γγίλτ» W» Ιστι τχ τρΟίντχ. Ό ii βποχρίνεται λίγων etvxc χντχ τενς τίστα- ' βορρί, των λ(υχ&> ίχπορευομίνων ίπωΟεν aùtâv* ήρχοντο 21 2x 406. ΈλίνΟη περί πάντων των ίππων ώς Βυνβτόν èjxci οτι IJVBE I, l0“-40f. 407 des chevaux noirs ; ■ au troisième char des chevaux blancs, et au quatrième char, des chevaux gris tachetés. · Et je répondis et je dis ù l'ange qui parlait en moi : Qu'est-ce, Seigneur El Cange qui parlait en moi répondit et dit : le Seigneur de toute la terre. 403. · Où étaient les chevaux noirs, ils sortirent vers la terre du Nord, et les chevaux blancs sortirent derrière eux ; les chevaux tachetés sortirent vers la terre du Sud 1 et les chevaux gris sortirent et ils cherchèrent des yeux pour marcher et parcourir la terre. El ils parcoururent la terre. · El il m'appela à voix forte et me dit : Voici que les chevaux sortis sur la terre du Nord 404. l.c prophète s’étant tourné pour recevoir une autre révélation vit quatre chars sortant du milieu de deux montagnes d'airain. Le premier char était attelé de chevaux roux, le deuxième de chevaux noirs, le troi­ sième de chevaux blancs, le quatrième do chevaux tachetés. 405. Ayant vu les quatre chars et voulant en on lui co que sont cos visions. I.'ange répond et dit que ce sont les quatre vents du ciel, c’est-h-dire évidemment trait les chevaux noirs sortant de la terre du Nord, et les blancs sortant derrière eux ; les gris et les tachetés venaient du Sud. 406. J’ai parlé do tous ces chevaux autant qu’il m’a été possible quand ils ont apparu dans la première vision 1 à la suite du cavalier sur le cheval roux ; c'est pourquoi contentons-nous de ce qui a été dit, et, ti propos I.IVHB i, «oe-lio 409 du texte actuel, voyons ce qui n'avait pas été noté dans la première explication1. 407. Il a été mentionné deux mon· eu d’alralr?^nCS t0Knc* d'airain du milieu desquelles sortirent les chars. Vois si l'airain ne désigne pas l'élocution très claire qui retentit bien. Elle est en usage chez les maîtres sophistes et hérétiques qui ne sont qu'· airain sonnant et cymbale retentis- qui porte vers Dieu. Redoutant d’en manquer, l’Apôtre inspiré écrit : a Si je parle les langues des hommes et des anges et si je n’ai pas la charité, je suis un airain et une cymbale retentissante ·. s 408. Cotte matière désigne aussi l'impudence, comme le fer désigne de son côté l’insoumission et la raideur, selon les termes des reproches que Dieu adresse à l’impudent qui a un air monde· et qui refuse de se soumettre au joug aimable de Jésus : " Je sais que tu es raide : je connais ton front d'airain et les muscles de fer do ton cou '. » 409. Il a été mentionné deux | montagnes d'airain ; c'est à cause du double aspect des erreurs qui s'élèvent contre la connaissance du Dieu des hauteurs. Car il est possible d'errer et dans le domaine de la vertu pratique et dans celui de la vertu spéculative, qui n'est pas autre chose que la connaissance de la vérité. Or les hérétiques se montrent impies i> l’égard de ces deux espèces de 410. Une lois que les chevaux noirs, Les chevaux ηθ^ sont instruments ancs eg colère, furent sortis du Nord ■ d'où les malheurs fondent en flammes sur les habitants de la terre · ·, la vision montra les chevaux blancs venant derrière eux. Ceux-ci sont les messagers des évènements 92 parent et annoncent la bonne nouvelle des événements brillants cl lumineux. 411. Une âme qui en a fait l'ex­ périence pour s’être trouvée dans les deux situations Dieu, du moins par ma patience et en supportant généJo supporterai la colère du Seigneur puisque j’ai péché effet, mémo si c'est pour l'amélioration et dans l'intérêt s’exerce pas continuellement. C'est pourquoi Dieu dit : s Quand la colère de mon ressentiment aura passé, je guérirai Λ nouveau *. » 413. Celui qui a bénéficié d'une telle attention provi­ dentielle I dit avec reconnaissance à celui qui pour un temps l’a soumis à la rigueur du traitement salutaire : colère contre moi pour mon salut ; tu as détourné ton Nord pour apaiser le ressentiment du Seigneur, la vision il s'agit sans aucun doute de cette région que mentionne Ρ3) ιοχαΐ άνίμου σχληροΟ. Έχ« 3’ ούτως ή λίξις τής νύμφης» «Έξιγιίρου, βορρά, χαί ίρχου, »5τΓ ίιότντυοον χήτύν μου κιΐ “ιι,σότω αρώματα μου4. » Λίγοι 3’ άγαίοί χσί «ήματ τύστίή ςιοι τά αρώματα. 415. ΊΙρμηνιύΟη I» τοίς πρίτιρον τ(ν«; ot ποικίλοι ίπποι, IS καί 3ιά ri ούτως «Ιρηνται. Πόντος St ot ίπποι ταροσιήχασιν τώ Kuptip τ[ό]σης τής γής, ττοιμοι τογχόνοντος χρός τί χιριοΒοϋσοι ζάσχν τή» γή» χαΐ ίχτ(ΛΕ<> i χροοτόττίι ό Κύριος τόσης . ■^s τίϊι μόλλο» H τόσης τής χτίηως. 416. ΓσΟ τρωτού τύμβο τοριγρσφίνσος οίς τάς ρσνιίσχς 1 οπτασίας τού προφήτου Ζαχαρίο» «5 φώτςινώς χαΟορώυτοΜ άρχτίον τοί ΐτυτίρου άπί τής ίξής λίξιως ούτως ίχούσης. | S3 b. Caul. 4, IS I.IVRK I, 4I4-4IÔ 413 qu’elle a prié de s'éloigner lo vont (roid et rude du Nord. Les paroles do l'épouse sont les suivantes : « Lève-toi, vent du Nord, et viens, vent du Sud : souille sur mon jardin et que mes parfums ruissellent ·. > Ces parfums sont les bons discours et les pensées pieuses. 415. Il a été expliqué dans les pages précédentes quels sont les chevaux tachetés et pourquoi ils sont ainsi terre, prêts à parcourir toute la terre ot il accomplir les ordres du Seigneur de toute la terre ou plutôt de toute la création '. 416. Maintenant qu'est achevé d'écrire le premier tome ·, qui roulait sur les visions apparues 1> Zacharie, le prophète au regard lumineux, commençons le deuxième en poursuivant le texte.