'CCI SYMÉON LR NOUVEAU THÉOLOGIEN CATÉCHÈSES riiaojtfiiiT iw joz : omisit, -erunt eo mutato ordine scripsit, -erunt add. addidit, -urunt cancell, cancellauit, -erunt cet. ceteri (se reporter pour chaque cas à l'apparat des témoins) del. dclcuit, -cru ni gl. glossauit, -erunt scr. scripsit, -erunt transp. transposuit, -erunt α,β,γ...altera manu super rasura (voir p. 7, C, 1, P) *° ante correctionem “« in margine r® post correctionem ·· supra lineam •r super rasura — Tenir compte des mots intermédiaires. ... Ne pas tenir compte des mots intermédiaires. ( ) enfermant une unité critique : Variante particulière d'un ou de quelques témoins au sein d’un groupe, ou d'une des mains successives dans le même manuscrit. ( ) enfermant un simple sigle : Renvoi à l'unité critique voisine qui concerne ce témoin ; si, en rigueur de terme, il n’a pas à figurer dans l’unité critique présente, il est utile de le rappeler, et de signaler celle des variantes en présence dont se rapproche son texte. [.] [··] Texte effacé : on distingue les traces d'une, deux... lettres. (—J Texte effacé : on no peut compter les lettres disparues. ( ] Espace laissé en blanc par le scribe. [ ] Lacune. -> précédant un sigle : Apparition d'un témoin (incipit dans l’apparat des témoins ; omis s’il coïncide avec un alinéa). «- suivant un sigle : Disparition d'un témoin (explicit dans l’apparat des témoins : omis, s’il coïncide avec un alinéa). 10 ABRÉVIATIONS ET SIGLES Nota bbne : I. — 5 + Λόγος a' G“« sc lit: 5 in margine addidit Λόγος a' G 8 Τοϋ αύτοϋ [ IIspi+G sc til: 8 ante ΙΙερΙ addidit Του αύτοϋ G II. — Quand un siglc figura une seule fois dans l'apparat critiqua avec un des exposants "i, Pe, ·', *r, il faut entendre que le texte primitif du manuscrit ou bien est illisible, ou bien est celui de la variante opposée. Quand un sigle figure une seule fois avec l’exposant ·«, il faut entendre que le texto post correctionem est celui de la variante opposée. Quand un sigle figure deux fois dans une unité critique, sans exposant et avec ·* ou me, il faut entendre que le scribe ou un correcteur a indiqué une variante sans supprimer le texte primitif. Texte et traduction. Les lettres en exposant renvoient aux citations scripturaires. Traduction. Les chiffres en exposant renvoient aux notes. Les mots en italiques signalent les équivalente approximatifs adoptés, faute de mieux, pour certains termes grecs dont on trouvera In liste à l’index du vocabulaire spirituel. TEXTE ET TRADUCTION V I XXIII 1 5 Περί μετάνοιας καί φόζου Θεού. Καί όποιον αγώνα εχει ψυχής καί πόνον καρδίας ό μετά συντετριμμένου του πνεύ­ ματος* μετανοών. Καί τίνα είσίν & λέγει και προς τον φιλάνθρωπον Κύριον εύχεται. Λόγο$ ΚΓ'. Άχούσατέ μου των λόγων, υιοί μου έσχατοι, άγαπητοί μου, περιποίητοί μου, άχούσατέ μου, εί άληΟώς ώς πατέρα ποθεϊτέ με καί ζητεϊτέ με. ΙΙοΐος των άνθρώπων, φαρμάκω a. Cf. Ps. 50, 19 Cat = EC AFH D 1 Του αύτοΰ [Περί + C FI I || ποιον C F ' 4 φιλάνθρωπον > EC || Κύριον : Θεόν A ]' εύχεται + Ευλόγησαν, πάτερ C F D || 5 Λόγος (Λ. > D) κγ' Ε F D : Λόγος x' A Λόγος κδ’ C Λόγος ς' II || 6 τόν λόγον C F II 7 μου* : με D. 1. Disc. 67 dans la traduction de Dionysios Zagoraios. Cette Catéchèse remarquable, écrite en grande partie dans une belle prose rythmée, traite d’une manière originale un thème traditionnel de spiritualité et de théologie mystique, celui de l’ivresse spirituelle. Voir ma communication au Troisième Congrès de Patristique à Oxford, en septembre 1959 : Le thème de l'ivresse spirituelle dans la mystique de S. Symion le Nouveau Théologien. Une étude historique détaillée de ce thème a été faite par Hans Lewy, Sobria Ebrietas, Unlersuchungen zur Geschichte der anliken Myslik, Giessen 1929 (Ceiheft 9 zur Zeitschrift für die noutestamenlliche Wissenschaft und die Kunde der ùlteren Kirche). Lewy se borne à la période ancienne et ne parle pas de S. Syméon. Sans vouloir reprendre tout le sujet, je dirai ici que le thème de l’ivresse spirituelle ou divine (θεία μέθη), XXIII L’IVRESSE MYSTIQUE AU TERME DE LA PÉNITENCE Sur la pénitence et la crainte de Dieu. — Quel combat de Pâme et quelle peine du cœur endure celui qui, l’esprit contrit*, fait pénitence. — Quelles sont ses paroles et les prières qu’il adresse au Seigneur ami des hommes. Discours XXHI*. Écoutez mes paroles, mes benjaLa douleur intérieure mjng meg bien-aimés, (fils) que je me suis acquis, écoulez-rnoi, s’il est bien vrai que vous me chérissez et me recherchez comme un équivalent à celui do l’extase et de la joie mystique, se rencontre déjà dans la littérature poétique et religieuse païenne jusqu'à Plotin. Il se trouve aussi chez les gnostiques, d’où il semble avoir passé chez Philon, qui l'utilise dans son exégèse allégorique de la Biblo. Philon parait être aussi l’inventeur du célèbre oxymoron · ivresse sobre » (μέθη νηφάλιος), qui a eu une telle fortune chez les Pères de ’’Église. Parmi eux, le premier qui traite ce thème de l’ivresse spirituelle est Origine, bien que l’oxymoron philonien ne se rencontre pas dans ses écrite, du moins dans ceux qui ont été conservés. Voir Origène, Comment, in Joh., 1, 30 (éd. Preuschen, GCS 4, p. 37, lig. 16-28 et 28-31) : μεΟύειν μέΟην ούχ άλόγιστον, άλλα θείαν ; Comm, in Maith. ser. 85 (éd. Klostermann, GCS 11, p. 196-197); Hom. in Lev. 7, 1 (éd. Bachrens, GCS 6, p. 373-374) et Comm, in Cant. 3 (éd. Baohrens, GCS 8, p. 184 s.). C'est EusCdb de Césarée qui, le premier parmi les chrétiens, emploie le terme < ivresse sobre » (Commentaire sur les Psaumes, 35, 9-10, PG 23, 321 AB ; 36, 4, ibid. 325 C) ; mais c’est chez S. Grégoire de Nysse qu’il atteint son plue grand développe- 5 14 10 15 20 25 30 SY.MÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN πληγείς τήν καρδίαν αύτοΰ καί αλγών καί κοπτόμενος πόνφ σφοδρώ τά έντός αυτού, τραυμάτων μικρών δέρματος σώματος αύτοΰ φροντίσει ή μελήσει αύτώ περί τούτων ; Ό γάρ έν τη καρδία αύτοΰ κρυπτός πόνος καλύψει πάντα πόνον ή κνησμονήν, γινομένην έπί δερματίδα σώματος αύτοΰ, καί εκ συνοχής τής καρδίας αύτοΰ ούκ άφίεται διαολέψαι καί ίδεΐν τά έπί τφ σώματι αύτοΰ, αλλά πόνω καί όδύνη άφορήτω τής καρδίας αύτοΰ έπιλανθάνεται τών πληγών, των έν τώ σώματι αύτοΰ, καί τά ίμάτια αύτοΰ ταΐς χερσίν αύτοΰ διαρρήξει καί τοΐς δνυξιν αύτοΰ τών χειρών τά τραύματα του σώματος αύτοΰ έπιξάνη. Έπιλάθηται δέ καί γονέων καί φίλων αύτοΰ καί έπί πάντα άνθρωπον ούκ άτενίσει τοΐς όφθαλμοΐς, ούδέ έπιστραφήσεται αύστηρώ τώ προσώπω έπί άνθρωπον καταρώμενον αυτόν. Ού φροντίσει κτημάτων ή πραγμάτων αύτοΰ, καταλείψει τύν πλοΰτον αύτοΰ εις διαρπαγήν τοΐς βουλομένοις. ’Άρτον ήδέως ού φάγεται, έμπέπλησται γάρ πικρίας·. Οίνον ήδέως ού πίεται, πόνος γάρ έστιν εις κόρον αύτώ. Τοΐς καλοΰσιν είς δεΐπνον πότου μετ’ όργής μεγάλης άποκριθήσεται * « Άπόστητε άπ’ έμοΰ, θάνατος γάρ συντρίβει μου την καρδίαν, καί τί οίδα εί άρτι λάβη αύτήν ; Ζην γάρ έν βίω μισητόν μοι γέγονεν, δτι ή ζωή αύτη θάνατος, εγώ δέ ούκ ήδειν1’. » Έπί κλίνην στρωμνής αύτοΰ ούκ άναβήσεται0, άλλ’ εσται κυλινδούμενος καί άσπαίρων έπί τής γης, κράζων μεγάλα καί όδυρόμενος, φροντίδα μηδεμίαν ποιούμενος τών όρώντων αύτδν άσχη- b. Gen. 28, 1C. Prov. 23, 25. Cf. Job 42, 3 a. Cf. Jér. 15, 17 c. Cf. Ps. 131, 3 Cat - EC AFH D 13 δέρμασι EC λάβοι C U 30 έγώ ρων CFD. 16 έπιλάθηται H D || 21 τφ προσώπω > F || 29 ούκ ήδειν : έντεϋΟεν ήδη F || κλίνης D || 32 σπαί- ment et approfondissement mystique, dans les Homélies sur le Can­ tique des Cantiques (Horn. 5 in 2, 13 ; Horn. 10 in 5, 1 ; PG 44, 873 B, CATÉCHÈSE XXIII 15 père : quel est l’homme qui, le cœur atteint par le poison, frappé et torturé par une affection interne aiguë, se préoccupera de petites blessures ù la surface de son corps ou s’en fera du souci? L’affection cachée en son cœur lui dissimulera toute affection ou irritation qui apparaît à la surface de son corps, et l’angoisse de son cœur l'empêche de distinguer et de voir l'extérieur de son corps, mais l’affection et la douleur intolérables de son cœur lui font oublier les plaies que porte son corps, il déchirera scs vêtements de ses propres mains et des ongles de scs mains griffera les blessures de son corps. Il (en) oubliera ses parents comme scs amis, et sur personne au monde il ne jettera les yeux ; il ne tournera pas un visage sévère vers celui qui le maudit, il ne se préoccupera pas de ses domaines ni de ses richesses, il abandonnera sa fortune à qui veut la piller. C’est sans plaisir qu’il mangera son pain, empli qu'il est d'amertume· ; c’est sans plaisir qu’il boira son vin, ayant la souffrance à satiété. A ceux qui l'invitent à une beuverie, en grande colère il répondra : a Allcz-vous-en loin de moi, car la mort broie mon cœur, et sais-je seule­ ment si elle le prendra bientôt? Vivre, en effet, dans cette existence, m’est devenu haïssable, car cette vie est une mort, et je ne le savais pasb. d II ne montera pas sur le lit de son repos0, mais il restera à se rouler et à se débattre par terre, à pousser de grands cris et des gémissements, sans se préoccuper le moins du monde de ceux qui le voient 989 C-992 B; éd. Langerbeck, Leiden I960, p. 156 et 309-310) et dans le Discours sur l'Ascension du Christ {PG 46, 692 B). Voir J. Daniélou, Platonisme et Théologie Mystique9, Paris 1954, p. 274284. On trouve aussi des passages sur l’ivresse spirituelle, « sobre » chez quelques-uns, dans les Catéchèses de S. Cyrille de Jérusalem (μεΟύουσι μέθην νηφάλιον ; Cal. 17, 19, PG 33, 989 C - 992 B — sur Ad. 2, 15), chez S. Jean Chrysostomb {Horn. ado. ebriosos, 2, PG 50, 435-436), chez le Psbudo-Ciirysostome {In Sanctam Pentecosten 2, PG 52, 809-810), dans les Homélies Spirituelles attribuées à Macaire {Horn. 8, 2; PG 34, 529 A) et, parmi les latins, chez S. Cypricn, S. Ambroise et S. Augustin. 10 15 20 25 30 16 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN μονοΰντα ή των άκουόντων τής κραυγής αύτοΰ και 35 καταλοιδορούντων αύτόν. ”Εσονται οί δφθαλμοί αύτου φλέβες, πηγής ύδωρ μάλλον προχέοντες ή προφέροντες τδ δράν. Πάντα άνθρωπον ώς άγγελον μακαρίσει ό άνθρωπος εκείνος, καί τούς όντας καί τούς παρελΟόντας καί τούς μήπω τδν κόσμον γνωρίσαντας, καί παν κτήνος καί παν έρπετδν 4 0 έρπον επί τής γης καί παν δ έχει πνεύμα ζωής· μακαρίσει λέγων · « Ώς εύλογημένα πάντα τα ύπδ τού Θεού ποιηθέντα, έν χαρά ψυχής καί ζωής αύτών άπόνως διάγοντα, εγώ δέ μόνος φορτίω βαρούμαι αμαρτημάτων καί πυρί κρίσεως κρίνομαι καί δδυνώμαι μόνος επί τής γής 1 » Ιίάσαν ψυχήν 4 5 μίαν λογίσεται καί ώς αγίαν τω Κυρίω σεβασΟήσεται καί ώς ακάθαρτος εύλαοηθήσεται άπδ πάντων. Δίκαιον άπδ άδικου ού διακρίνει, άλλ’ έξει τούς πάντας ίσον, καθαρούς τε καί άκαθάρτους. Ούτος μόνος χωρίζεται άπό πάσης τής κτίσεως τής ύπδ τδν ούρανόν, καί έπί κοπριάς άμυθήτων κάθηται 50 αμαρτιών καί σκότει άγνοίας καί λύπης περιέχεται, τέλος ούκ έχοντι. Τδν δέ ίχώρα των τραυμάτων αύτου άποξέσει ού μετά όστράκου ώς ό Ίώβ ”, άλλα τοίς ονυζι των χειρών αύτου διά την βίαν τού πόνου τής καρδίας αύτου ' ’Ιώβ γάρ την σάρκα πληγείς είχε την ψυχήν ύπδ Θεού σκεπομένην °, 55 ούτος δέ τήν ψυχήν σύν τω σώματι ύπδ άμαρτιών εσχε πεφαρμαγμένην, καί διά τούτο χείρων ή οδύνη τού άνθρώπου εκείνου δεκαπλασίως υπέρ τήν πληγήν τού Ίώβ. Μετά ταύτα δέ καταλείψουσιν αύτδν συγγενείς κατά σάρκα καί πάντες γνωστοί καί φίλοι αύτοΰ οί έν κόσμω ' μικρόν γάρ συνακο60 λουθήσαντες αύτω καί συνδακρύσαντες τήν άπαρηγόρητον θλϊψιν αύτοΰ καί τδ άπαράκλητον τής ψυχής αύτοΰ θεωρήσαντες, ώς βδέλυγμα ήγησάμενοι, εις τα ϊδια ύποχωρήσουσιν a. Ct. Gen. 7, 14-15 b. Cf. Job 2, 8 c. Cf. Job 2, 6 Cat - EC AFH D 36 προσφέροντες E II |j τδ > E FH || 41-44 gl. Σημείωσαι οίους λόγους δφείλει λέγβιν ό κατά Θεδν ζών Α“« || 41 τοΰ > A F || 45 μίαν CATÉCHÈSE ΧΧΙΠ 17 faire ces inconvenances ou entendent ses clameurs et déblatèrent contre lui. Scs yeux seront des sources, répandant un courant d’eau plutôt qu’ils ne produisent la vision. Tout homme sera, au jugement de cet homme, bienheureux comme un ange — qu’il soit présent ou passé, ou n’ait pas encore fait connaissance avec le monde —, ainsi que toute bête et tout reptile qui rampe sur la terre, et tout ce qui a le souffle de vie*, il le proclamera bienheureux en ces termes : « Oh, que bénies sont toutes les œuvres de Dieu, dont l’existence s'écoule sans peine dans la joie de leur âme et de leur vie, et moi seul je suis chargé du fardeau de mes fautes et jugé d'un jugement de feu et accablé, moi seul, sur la terre ! υ II tiendra le même compte de n'importe quelle âme et la vénérera comme sainte pour le Seigneur, et comme un impur il gardera devant tous une crainte reli­ gieuse. Il ne fera pas de différence entre le juste et l’injuste, mais mettra tous les hommes sur le même plan, purs aussi bien qu’impurs. Il est seul, retranché de toute la création qui est sous le ciel, assis sur le fumier de péchés innom­ brables et enveloppé de ténèbres d'ignorance et de douleur, qui sont sans fin. Quant au pus de ses blessures, il ne le râclera pas comme Job avec un tesson6, mais avec les ongles de ses mains, si violente est la souffrance de son cœur. Car Job, frappé dans sa chair, voyait son âme protégée par Dieu”, mais lui a vu son âme, en même temps que son corps, empoisonnée par scs péchés, et c’est ce qui rend la douleur de cet homme dix fois pire que la plaie de Job. Après quoi il sera abandonné par sa famille selon la chair et par tous les amis et connaissances qu’il avait au monde : car, après lui avoir tenu un peu compagnie, après avoir versé quelques larmes sur son affliction sans remède et contemplé l’état inconsolable de son âme, ils le jugeront un objet d’horreur et s’en retourneront chacun chez soi. λογίσεται : τιμίαν λογήσεται I) || 52 ό > C J 56 πεφραγμένην C || 58 συγγενείς + αύτοΰ D ί| 60 αύτόν A. 35 10 45 50 55 60 18 65 70 75 80 85 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN έκαστος, καί μόνος καταλειφθείς καί τήν περιέχουσαν αύτόν ερημιάν καί απορίαν καί θλϊψιν καί όδύνην · θεασάμενος, κλαύσει έν όδύνη ψυχής αύτοΰ καί βοήσει έν άπογνώσει πρύς τδν Παντοκράτορα Κύριον. « ’Ιδού όρας, Κύριε, καί έστιν ούδέν δ ού βλέπεις, έγώ δέ σών χειρών έργον, έργα δέ σών προσταγμάτων ούκ έπραξα, πάσαν δέ κακίαν μετήλθον έν άφροσύνη. Σύ αγαθός, έγώ δέ ούκ έγίνωσκόν σε, νυνί δέ άκήκοα περί σου καί έφριξα καί τί ποιήσω ούκ οίδα. Ήισθήθην τής κρίσεώς σου καί λόγος απολογίας ούχ εύρέθη έν τω στόματί μου. Ένος γάρ λόγου άργού” στόματός μου αντάξιον ούδέν διεπραξάμην έπί τής γής, ότι έάν πάσαν δικαιοσύνην ποίηση άνθρωπος, ώς δούλος καί ως ύφειλέτης ποιήσει, αντάλλαγμα δέ αμαρτίας αύτού ούδέν εύρήσει, το γάρ έλεος παρά σοί έστιν — αμαρτία γάρ θάνατος d, καί τίς έσται ό δι’ αύτής άποθνήσκων καί άφ’ εαυτού άνιστάμενος ; πάντως ούδείς. Σύ γάρ μόνος άποθανών άνέστης, ότι αμαρτίαν ούκ έποίησας ούδέ έν τω στόματί σου εύρέθη δόλος ·. Τίς δέ άποθανεΐται έν άμαρτίαις f καί ού μεταμεληθήσεται ; έσται δέ αύτώ ούδέν όφελος ’ ούτως, Δέσποτα Παντοκράτορ, καί έγώ μετανοώ μέν κακά διαπραξάμενος έργα, ούκ έστι μοι δέ εις δικαίωμα ή μετάνοια · μετάνοια γάρ έπίγνωσίς έστιν αμαρτίας ». Καί νΰν βλέπεις, παντεπόπτα Κύριε, ότι ούδέν έχω πλήν τού a. Cf. Pe. 114, 3 b. Cf. Maith. 12, 36 c. Cf. Ps. 129, 7 d. Cf. Rom. 5. 12 ; 6, 23 e. Cf. I Pierre 2, 22 f. Cf. Jn 8, 24 g. Cf. Rom. 3, 20 Cat - EC AFH D Or 33 (65 κλαύσει-103) - A*D*YO* 65 _> Or y κλαίων ... βοών Or || έπιγνώσα Ο* || 66-70 gl. Σημβίωσαι οίους λόγους όφείλει λέγειν ό μετανοήσας Α“» F"» || 67 όρ?ς, Κύριε : Κύριε, ώς όρας H || ού > 11 || 69 πάσαν δέ : άλλά πάσαν Or || Σύ + οδν, Κύριε (Κύριος Ο*) Or || 71 ποιήσαι Or || 73 CATÉCHÈSE XXIII 19 Abandonné seul et voyant le délaisvewCIe°SdSicur 8ement» ,a misère, l’affliction et la douleur» qui l’environnent, il pleurera dans la douleur de son âme et criera dans son désespoir vers le Seigneur tout-puissant : « Eh bien, tu vois, Seigneur, et rien n’échappe à tes yeux ! moi l’œuvre de tes mains, je n’ai pas fait les œuvres que tu commandais, mais dans ma folie je me suis livré à toute malice. Tu es bon, et moi je ne te connaissais pas, mais maintenant j’ai entendu parler de toi et j’ai frissonné, et que faire? je ne sais. J’ai ressenti ton jugement, et pour me défendre, pas une parole ne m’est venue â la bouche ’ Car je n’ai rien fait sur terre qui puisse contrebalancer une seule parole vaine1» de ma bouche puisque, l’homme pratiquerait-il toute justice, ce n'est jamais que le travail d'un esclave et d'un débiteur, cela ne lui procurera aucune compensation pour son péché : car la miséricorde est auprès de toi®. Car le péché, c’est la mort·1, et quel est l’homme qui mourra par le péché et de lui-même ressuscitera? Personne, sûrement. Car c'est toi seul qui. mort, es ressuscité, parce que tu n’as pas commis de péché et qu'en ta bouche ne s’est pas trouvé de mensonge*. Mais quel est celui qui mourra dans ses péchés* et qui (alors) ne se repentira pas? et pourtant cela ne lui servira à rien. «C’est ainsi, Maître tout-puissant, que, pour moi, je me repens d'avoir commis des actions mauvaises, mais sans que ce repentir serve à me justifier : car le repentir (n’)est (que) la reconnaissance du péché». Et maintenant tu considères, Seigneur qui vois tout, que je ne possède rien άργοΰ > A [| 74 ôv Or || 75 ώς· > E || 76 γάρ : δέ AF j] σοί : σοϋ ΓΗ σου μόνου Or || 77 έστιν Ο* 80 εύρέθη δόλος l·/ τω στόματί σου co Ο* II 82 κάγώ, Δέσποτα Παντοχράτορ Or || μέν : δέ A || 84 έπίγνωσις + μόνον Or J αμαρτίας έστίν οο F Q gl. ‘Όρος μετανοίας in marg. Or II 85 βλέπεις + πάντα Ο* ί| παντεπόπτα : παντοχράτορ AF. 65 70 75 80 85 20 90 95 100 105 110 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN σώματος, ώλλ’ ούδέν μοι όφελος έκ της του πλούτου στερήσεως. 'Όλος γάρ είμι τραύμα έν καί ούδαμοΰ μοι περιλέλειπται άφορμή σωτηρίας, ότι κατελείφθην μόνος * καί ζώντά με αδης κατέπιεù. Καί σύ, Κύριε, βλέπεις, μόνος δύνασαί με άναγαγεΐν καί τον πόνον της έμής καρδίας ίάσασθαι, οτι δυνατή ή χειρ σου εις άπαντα καί τα τέλη φΟάνουσα των αβύσσων, ενεργούσα πάντα τω νεύματί σου. Είπεΐν « Έλέησόν με » ού τολμώ, άνάξιος γάρ είμι ’ σύ δέ, Κύριε, βλέπεις. » Ό ούν εύσπλαγχνος Θεός ταχέως είσακούσεται αύτού καί άνάπαυσιν οδύνης καί απαλλαγήν πόνου καρδίας αυτού συντόμως παράσχη αύτώ. Φιλάνθρωπος γάρ ών, ού φέρει έν άνάγκη τοιαύτη καί άφορήτω οδύνη το των χειρών αύτού ποίημα καθοράν, καί ποιήσει μετά τού άνθρώπου εκείνου, τού τα προειρημένα άπαντα άπαραλείπτως ποιήσαντος, και μετά των έν πίστει άκουόντων καί μιμείσΟαι μελλόντιον την άληθή ταύτην της μετανοίας εικόνα καί ιστορίαν ήν πρώτον έξεπλήρωσε πράξις καί τότε γραφή παραδέδωκε λόγος, τό πολύ καί άφατον έ'λεος αυτού, καί έκχέει την αύτού και έπ’ αυτόν αγαθότητα καί μεταυαλεϊ εις χαράν® τον πόνον αύτού καί την πικρίαν της καρδίας αύτού εις γλυκύ γλεΰκος μεταποιήσει καί τόν κατεσθίοντα Ιόν τού δράκοντοςd τά έντόσθια αύτού έξεμέσαι ποιήσει ' καί ού μνησθήσεται έκτοτε τών πρώην πόνων αύτού, ούτε πάντων εκείνο>ν ών ύπέστη κακών, άλλ’ ουδέ χρήματα ή κτήματα ή πλούτον, δν κατέλιπεν έν τώ καιρω τής πληγής τής μετανοίας αύτού, a. Cf. Is. 49, 21. Job 6, 18 b. Cf. Ps. 54, IC ; 68, 16. Prov. 1, 12 c. Cf. Ps. 29, 12 d. Cf. Ps. 13, 3 ; 139, 3. Dout. 32, 33. Sag. 16, 10 Cal - EC AFH D Or 33 (65-103 λόγος) - Α·Β·ΥΟ· 85-87 ούδέν — καί > Or || 88 σωτηρίας άφορμή οο AFH || ότι κατελείφθην μόνος καί : άλλά Or || 89 Καί σύ, Κύριε, βλέπεις : Σύ δέ. Or j 93 είμι + ώς πάσης όντως κολάσεως άξιος Or || 94 βλέπεις : πάντα γινώσκεις καί ώς οίδεν ή φιλανθρωπία σου, ποίησον εις εμέ τόν άνάξιον καί αύτού τού ζην Or |' 95-99 Ό — έκείνου > Or 95 εύσπλαγχνος + καί οίκτείρμων Λ || 100-101 τού — άκουόντων : τούς CATÉCHÈSE XXIII 21 d’autre que mon corps, mais que je ne trouve aucun profit à m’être privé de mes richesses. Car je ne suis plus tout entier qu’une blessure, et nulle part il ne me reste une ressource de salut, parce que j’ai été abandonné seul· et que l’enfer m’a englouti vivant1». Et toi, Seigneur, tu considères ! toi seul peux me faire remonter, et guérir la 90 souffrance de mon cœur, parce que puissante est ta main pour tout faire et elle atteint les extrémités de l'abîme, réalisant tout à ton gré. Dire : « Aie pitié de moi », je n’ose, car j’en suis indigne — mais toi, Seigneur, tu considères ! » Aussi le Dieu compatissant ne 95 ^a*guérÎson>nnC tardera Pas û l’exaucer et se hâtera de lui accorder le soulagement de sa douleur et la délivrance de la peine de son cœur. Car il ne supporte pas, lui l’ami des hommes, de voir l’ouvrage de ses mains (réduit) à une telle nécessité et à cette intolérable douleur, et il montrera à cet homme, s’il n’a rien négligé 100 de tout ce que nous avons dit — ainsi qu’à ceux qui écoutent avec foi et se disposent à imiter cette véritable image et histoire du repentir, d’abord réalisée dans la pratique, puis couchée par écrit au moyen des mots —, sa grande et ineffable miséricorde ; il répandra sur lui aussi sa propre bonté et changera en joie* sa peine, l’amertume 105 de son cœur acquerra grâce à lui la douceur d’un vin doux et il lui fera vomir le venin du dragon* qui lui rongeait les entrailles. Et il ne se souviendra plus désormais de ses peines d’antan, ni de tous ces maux qu'il a soufferts, mais 110 ses biens même, ses richesses, sa fortune, qu'il a abandonnés dans le temps où il était blessé par son repentir, il ne προειρημένους λόγους άκούων μετά πίστεως καί άπαραλείπτως ποιων αύτούς Or || 101 μιμεϊσΟαι (μεμνήσΟαι EC) μελλόντων > Or j 102 Ιστορίαν + μιμούμενος Or || 103 γραφή παραδέδωκε (παρέδωκε Ο*) λόγφ Η Or Or ■<- j| 104 χέει Ε || καί» EC : > cot. jj 106 γλυκύ > FH || 107-108 τόν — καί > E || 109 τον ... πόνον D || 111 καταλέλοιπεν Λ. 22 115 120 125 130 135 SYMÉON LE NOUVEAU THEOLOGIEN έπιστραφείς ζητήσει * ή τίνος ετέρου επιθυμήσει. '0 γάρ ΰψιστος Θεός δώσει αύτω υγείαν, ήτις έσται ύπέρ πάντας τούς θησαυρούς της γης, ή δέ ύγεία χαράν εμποιήσει άφραστον έν τη καρδία αύτοΰ, καί έσται ή χαρά έν τη καρδία αύτοΰ δεκαπλασίως ύπέρ την προτέραν Ολίύιν αύτοΰ, και αυτή πάλιν ή χαρά πάντα πόνον τόν έξωθεν γινόμενον έν τω σώματι αύτοΰ άποδιώξει, καί έσται γινώσκων ό άνθρωπος εκείνος οτι τραύματα σώματος αύτοΰ ούδέ έρχεται έκτοτε έπί καρδίαν αύτοΰ, καί θλϊψις ή έξωθεν ού καθάψεται της χαράς της ούσης έν τη καρδία αύτοΰ, καί αύτη ή γνώσις έσται πλεονασμός τής χαράς της έν τη καρδία αύτοΰ. Καί έσονται οι πλησίον αύτοΰ, ο'ι πρώην θεωροΰντες τάς έξωθεν θλίψεις αύτοΰ, άγνοοΰντες δέ τήν μετά ταΰτα γεγονυΐαν κρυφίαν χαράν αύτοΰ, στενάζοντες έπ’ αύτω καί λέγοντες ' « *Ίδε άνθρωπος δς ούκ b οΐδεν εύφροσύνην έν τη ζωή αύτοΰ, καί ό βίος αύτοΰ θλίψεως καί οδύνης πλήρης, καί αί ήμέραι αύτοΰ ούδέν διαφέρουσι των μαστιζόμενων καί τιμω­ ρούμενων έπί άμαρτίαις » * είδώς δέ μόνος έκεϊνος ότι πλήρης θυμηδίας καί άγαλλιάσεως ό χρόνος αύτοΰ τής ζωής καί ή χαρά τής καρδίας αύτοΰ θάνατον έμπαίζει καί αδης ού κυριεύειc αύτής, δτι τέλος ούκ οίδε, χαίρει ό άνθρωπος εκείνος έπί τού; τοις μυριοπλασίως ύπέρ πάντας τούς βασιλείς τούς κρατούνται τής γης, καί ύπέρ πάντας έφ’ ούς ή ύγεία καί ή εύμορφία τοί σώματος, καί ύπέρ πάντας έφ’ ούς ο πλοΰτος καί ή πορφυρ: στολή καί ή βυσσίνη*1, καί ύπέρ πάντας τούς μακαριζομένου έπί τής γης παρά στομάτων ούκ όρθά λαλούντων. Οΐδε γά| ό άνθρωπος έκεΐνος ότι κρείσσων πενία μετά χαράς τοιαύτη a. Cf. Maith. 24, 17-18. Mc 13, 15-16 c. Cf. Rom. 6, 9 d. Cf. Le 16, 19 b. Cf. Ps. 51, 9 Cat - EC AFH D 115-116 καί — αύτοΰ’ D : > cet. || 117 χαρά + παύσει AF || 118 119 άποδιώξει — αύτοΰ > AFH || 119 δς ίούδέ + AF || 119-121 CATÉCHÈSE XXIII 23 retournera pas les chercher* et ne désirera rien d’autre. Car le Dieu Très-Haut lui donnera une santé qui dépassera tous les trésors de la terre, et la santé causera une joie indicible en son cœur, et la joie sera dans son cœur dix fois 115 plus grande que l’aflliction précédente, et cette joie à son tour chassera toute souffrance qui atteint extérieurement son corps, et cet homme connaîtra que les plaies de son corps ne toucheront même plus désormais son cœur, et 120 l’aflliction extérieure n’affectera pas la joie qui est dans son cœur, et cette connaissance sera un redoublement de la joie de son cœur. Et ses proches, qui contemplaient naguère ses afflictions extérieures et ignorent la joie secrète qui les a suivies, 125 seront là à gémir sur lui et à dire : « Voilà l’homme qui n’a pas” connu la félicité en sa vie, dont l’existence est pleine d’affliction et de souffrance, et dont les jours ressemblent à ceux des (criminels) châtiés à coups de fouet pour leurs fautes. » Étant seul à savoir que le temps de 130 sa vie est plein de contentement et d’allégresse, que la joie de son cœur se rit de la mort et que l’enfer ne la domine pas0, parce qu’elle ne connaît pas de fin, — cet homme se réjouit de tout cela mille fois plus que tous les rois maîtres de la terre, plus que tous ceux qui ont la santé et la beauté corporelles, 135 plus que tous ceux qui ont la richesse et la robe de pourpre et de fin lind, plus que tous ceux que proclame bienheureux sur la terre la bouche des mauvais juges. Car il sait, cet homme, que mieux vaut la pauvreté avec une joie comme La joie qui suit la guérison ούδέ έρχεται : ού διέρχεται G D fj 124 ol' > AF |] 126 στενάζουσιν... λέγουσιν AFH ,] έπ’ αυτόν C || 127 άνθρωπος : i> &. E ό &. ούτος CU είδεν D|| 129 αύτών F || 131 τής ζωής αύτοΰ Λ || 134-135 τούς* — πάντας > F || 135-136 ή* — οός > E || 135 ύγίεια D || 137 ή > Η || xai’ > EC II 138 στομάτων : άνΟρώπων F || ορθώς A || 139 τοιαύτη F. 24 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 140 ύπέρ πάντα τον κόσμον και των έν αύτω πραγμάτων έστίν, έπειδή πάντα τά έπι τω σώματι αύτού καί τά έπι παντί τω βίω δ ούρανδς καλύψει καί άδης φάγεται καί θάνατος κυριεύσει · αυτών, ή δε χαρά, ή έκ της ύγείας περιποιηθεΐσα τη ψυχή αυτού, ύπ’ ούδενδς τούτων δύναται κρατηθήναι, 145 δτι ούκ έστιν έκ του κόσμου τούτου". Ούτε γάρ άπδ δόξης αύτω γέγονεν αυτή, ούδέ άπδ πολλού πλούτου, ούτε άπδ ύγείας σώματος αύτού, ούτε άπδ έπαίνου άνθρώπων, ούτε άπδ άλλου τινδς πράγματος των ύπδ τδν ούρανόν, άλλα άπδ πόνου και πικρίας ψυχής αύτού έσκεύασται καί άπδ συν150 αντησεως Πνεύματος Θεού, τού ύπεράνω των ούρανών. I Διυλισθεϊσα γάρ δι* αύτού καί έκπιεσθεισα ή καρδία αύτού άδολον καί άμιγή Ολίψεως χαράν άπέτεκε. Καί διά τούτο θάνατος ού κυριεύσει αυτής % βτι μώμος ούχ εύρεθήσεται έν αύτη, άλλ’ έσται ως διυλισμένος οίνος d άπέναντι ήλίου, I 155 έκλάμπων μάλλον καί λαμπρυνόμενος καί καθαρωτέραν δεικνύων την αύτού χρόαν, εύφραίνων καί ύπεραστράπτων τω προσώπω * τού πίνοντος αύτδν κατέναντι τού ήλίου. Έπι δέ τούτοις έν μοι δυσνόητου · ού γάρ οίδα ποιον πλέον ευφραίνει με, ή θέα και ή τέρψις τής καθαρότατος των τοΰι 160 ήλίου άκτίνων ή μάλλον ή πόσις καί ή γεύσις τού οίνου· τού έν τω στόματί μου. Θέλω γάρ είπεϊν τούτο και έλκει! με έκεϊνο καί γλυκύτερου φαίνεται · και όταν πρδς έκεϊνοΐ άπίδω, ύπδ τής γλυκύτητος τής γεύσεως περισσοτέρως^ μάλλον ήδύνομαί, καί ούτε τού βλέπειν κορέννυμι ούτε τού ; 165 πίνειν έμπίπλαμαι. "Οταν γάρ τού πίνειν χορτασθήναι! δοκήσω, τότε τό κάλλος των έκπεμπομένων άκτίνων διψάν με σφόδρα ποιεί και λιμώττων πάλιν εύρίσκομαι ' καί βσω a. CL Hom. 6, 9 d. Cf. AmOB 6, 6 b. CL Jn 15, 19 ; 17, 14 e. Cf. Ps. 103, 15 c. CL Horn. 6, 9 Cat = EC ARH D 141 τω* > H || 142 ό > D || ό Γ?δης+ D l| 146 πλούτου πο/Λοδ^ C y 149 καί1 > A F || 153 εύρέθη EC l| 154 αλλά D || 157 τδ πρόσωπά! CATÉCHÈSE XXIΠ 25 celle-ci que le monde entier el Lout ce qu’il enferme, puisque tout ce qui appartient à son corps et à sa vie entière, le ciel le recouvrira, l’enfer le dévorera, la mort le domi­ nera·, tandis que la joie que la santé procure à son âme, rien de tout cela ne peut la vaincre, parce qu’elle n’est pas de ce monde1·. Car ce n’est pas de la gloire qu’elle lui est venue, ni de l’abondance des richesses, ni de la santé de son corps, ni des louanges des hommes, ni d’aucune autre chose sous le ciel, mais c'est de la peine et de l’amertume de son âme qu’elle a résulté, et de la rencontre de l’Esprit de Dieu qui est au-dessus des cieux. Car, pressé et décanté par lui, le cœur de cet homme a donné naissance à une joie sincère et sans mélange d’afïliction. C’est pour cela que la mort ne la dominera pas®, parce qu’en elle il ne se trouvera pas de défaut, mais qu’elle sera comme un vin décanté11 face au soleil et qui brille au contraire et resplendit et fait ressortir la pureté de sa couleur en étincelant joyeuse­ ment sur le visage® de celui qui le boit en face du soleil. 140 145 150 155 Mais à ce sujet, il y a une chose que L nrC H || 160 ή γεϋσις καί ή πόσιςοο Ε ι| 161 είδεϊν -τούτον C |Ι 163 περισσότερον F " 164 μάλλον : πάλιν A F i τού* Η D : τω A F > EC || κορέννυμαι D || 165 έμπίπλαμαι — πίνειν > D« || του EC D·» : τω AF τδ H || 167 δσον Η. 26 170 175 180 185 190 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN πάλιν φιλονεικήσω τήν έμήν έμπλήσαι γαστέρα, καίεται τό στόμα μου δεκαπλασίως και τή δίψη καί επιθυμία του διειδεστάτου πόματος έκπυρίζομαι. Τούτη ούν τή καλή κρίσει πας ό κρινόμενος έτέραν ού φοβηθήσεται τιμωρίαν ή βάσανον, ούδέ πειρασμούς δειλιάσει τούς έπερχομενους αύτω. ' Η γάρ δίψα αύτοΰ ού παυθήσεται εις τόν αιώνα καί τό ήδύ και λευκολαμπές αυτού πόμα ούκ έκλείψει, και ή έκ τού ποτού ήδύτης καί ή έκ τού ήλιου έξερχομένη χαροποιός αίγλη πάσαν λύπην έκ της ψυχής αύτού έκδιώκει καί πάντοτε χαίρειν ποιεί τόν άνθρωπον έκεϊνον, καί ούδείς βλάπτων κατισχύσει αύτού ούδέ ό κωλύσων αύτόν έσται έκ τής πηγής τού ποτηρίου0 μή έμφορηθήναι. ‘Ο γάρ κρατών τή κακία τής γής, ό αρχών τού σκότου, δ βασιλεύων έπί πάν ύδωρ θαλάσσης καί κόσμον έμπαίζων ώς ει τις μικρόν στρουθίον κατέχων έν τή χειρί αύτοΰ, μετά πάσης αύτοΰ τής στρατιάς καί τής δυνάμεως ου προσεγγίσει πτέρναν ° ποδός αύτοΰ, ούδέ προσβλέψαι αύτω μετά θάρσους τολμήσει. Ή γάρ στίλοα τοΰ οίνου καί ή άκτίς τοΰ ήλίου πρός τό πρόσωπον τοϋ πίνοντος φαιδρώς άπαστράπτουσαι διέρχονται μέχρι τών εγκάτων αύτοΰ και μέχρι τών χειρών αύτοΰ καί ποδών καί μέχρι τών οπισθίων αύτοΰ καί, πΰρ ολον ποιοΰσαι τόν πίνοντα, φλέγειν καί τήκειν τούς προσερχομένους αύτω έχθρούς έκ πάντω· τών μερών ένισχύσουσι, καί γίνεται άγαπητός τώ φωτί τοΰ ήλίου καί τώ ήλίω φίλος και τώ λευκολαμπει οίνω τών έξ αύτών προχεομένων άκτίνων δίκην υίός ήγαπημένος · ή γάρ πόσις αύτού τροφή καί κάθαρσις £ύπου σεσηπότοτ u. Cf. Jér. 15, 18 Cat ™ EC AFH D b. Cf. Pe. 22, 5 c. Cf. Gen. 3, 15 Or 20 (171-173 αύτω) ■ A*B*YO 169 τοΰ : τόν D·1 |] 170 διειδεστάτου πόματος C : διειδέστερ πίνοντος Côt. ί] έμπυρίζεται D || 171 —> Or || γοΰν Or || ώδε [κρινόμεν + Or II 173 Or <— || αύτοΰ : αύτω EC F || 175 τοΰ ποτοΰ : τοΰ τόπ CATÉCHÈSE XXIII 27 altéré : mais j’ai beau m’efforcer de plus belle de rassasier mes entrailles, autant et dix fois plus brûle ma bouche et je suis consumé de soif et d’avidité pour la cristalline liqueur. Quiconque est ainsi jugé par ce bon jugement ne craindra pas une punition ou torture ultérieure, il ne redoutera pas les épreuves qui lui surviendront. Car sa soif ne cessera pas dans l’éternité, ni ne lui manquera la suave liqueur aux clairs reflets ; la suavité de la boisson et l’éclat joyeux que rayonne le soleil chassent toute tristesse de son âme et mettent cet homme dans une joie continuelle ; nul n’aura le pouvoir de lui nuire* et il n'y aura personne pour l'empêcher de se rassasier à cette coupeb comme à une source. Car celui qui par la méchanceté domine la terre et qui régente les ténèbres, celui qui règne sur toute l’eau de la mer et s’amuse avec le monde comme on tient un petit moineau dans la main, avec toute son armée et sa puissance n’approchera pas de son talon®, n’osera pas jeter sur lui son regard audacieux. Car le reflet du vin et le rayon du soleil qui jettent tout leur éclat sur le visage de celui qui boit passent jusqu’à ses entrailles, jusqu’à ses mains et ses pieds, jusqu’à son dos, et rendant le buveur tout entier de feu, ils lui donneront de pouvoir brûler et faire fondre les ennemis qui l'attaquent de toute part. Et il devient le bien-aimé de la lumière du soleil, l’ami du soleil et comme un fils chéri pour le vin au clair reflet, (le vin) des rayons que tous deux répandent. Car la boisson est pour lui nourriture et purification de l’infection de ses (χόττου DJ») A D“ τούτου H || ή* > C || 176 έκ > A || 176-177 αύτοΰ (έαυτοϋ D) ψυχής co C D || 177 άποδιώκει A ,| 178 βλάπτειν (βλάψαι C) κατισχύσει αύτόν EC || 179 μή > AF |j 180 τή κακία : τή σκιφ C τής σκιάς Ε || άρχων + τής γής ό άρχων A F || 181 σκότους D || 184 ποδών C D U 185 στίλβη D 187 άπαστράπτουσα διέρχεται EC jj 189 ποιούσα EC || 189-190 φλέγει και τήκει G j| 190 έπερχομένους A jj 191 μερών + αύτόν C·1 | ένισχύουσι D ένισχύουσα EC Q 192-193 τφ έξ αύτών ττροχεομένω D. 170 175 180 185 190 28 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 195 σαρκών αύτου, καί ή κάθαρσις υγεία ολόκληρος αύτώ, και ή ύγεία ούκ έα αύτδν έτερόν τι νοσοποιδν βρώμα τραφήναι, αλλά άπειρον καί διακαή έπιθυμίαν παρέχει αύτώ πίνειν έκ του οίνου και έαυτδν καΟαίρειν μάλλον καί ύγείαν ποιε'ίσΟαι την πόσιν. Τδ γάρ κάλλος της ύγείας καί ή τερπνότης 200 της ώραιότητος, της έκ τής ύγείας προσγινομένης, κόρον ούκ έχει. Ούτως ούν εσται, τέκνα ήγαπημένα, υιοί μου, περιποίητο μου, οί άκούοντές μου τούς λόγους, πας ό έναντι Κυρίοι Cal - EC AFH D Or 33 {202-233} - Α*Β·ΥΟ 195 ύγίεια A D |· αύτφ : αύτου Λ F || 196 ύγίεια D ]| αύτώ D || 197 παρέχειν II || 198-200 ύγίειαν... ύγιείας... ύγιείας D |’ 200 προα γενομένης EC προσγινομένη D I 202 —> Or || 202-203 Ούτως πας (πώς EC Λ) : Ούτως έσται, αδελφοί Or || 203 Κυρίου > Ο*. 1. Par rapport au thème traditionnel de l’ivresse spirituelle ces descriptions constituent un développement sensible et apportent une variante personnelle qui distingue Syméon de ses prédécesseurs D’abord, ù les comparer formellement, les écrivains anciens (Philor comme les chrétiens} partent de la Bible. Ce qu'ils disent sur l'ivressi spirituelle apparaît généralement comme une exégèse symbolique des nombreux passages, de Γ Ancien Testament surtout, qui parlen de l’ébriété, de la coupe, du banquet, etc., ou de scènes commi l’ivresse de Noé. Syméon, au contraire, sauf une allusion au γλευκος Actes 2, 13 (1. 107), et une autre au Psaume 22, 5 (ποτήριον, 1. 179), es' indépendant et n’ernprunte pas à la Bible ses images et ses expressior pour décrire l'ivrcssc spirituelle. Il part directement do son oxpéricm mystique, qu’il veut exprimer à travers le symbole du vin et de toi ce qui s'y rapporte : transparence, couleur, goût, etc... De ce poil de vue, ses descriptions sont beaucoup plus développées que chez s prédécesseurs. Elles ont un caractère plus réaliste, plus personni plus vécu et contiennent plus de détails psychologiques (comm par exemple, l'hésitation à préférer le goût du vin ou sa couleu lig. 159-166). D’un autre côté, Syméon est complètement étrangl aux préoccupations apologétiques ou polémiques qui jouaient u rôle si important dans les passages des auteurs anciens sur le mên' sujet. Mais plus importants sont les traits originaux des descriptioi de Syméon. A vrai dire, il no s’agit pas chez lui, à strictement parle d’une «ivresse», qu’elle soit «sobre» ou «divine» : toutes C CATÉCHÈSE XXI11 29 chairs putréfiées, la purification est pour lui santé complète, 195 et la santé ne lui permet de se nourrir d'aucun autre aliment malsain, mais au contraire allume en lui un désir infini, brûlant, de boire de ce vin, de se purifier, et de trouver dans (cette) boisson la santé. Car de la beauté d’(un corps) sain et du charme d’une bonne mine produite par la santé, on ne se lasse pas1. 200 Ainsi en sera-t-il, enfants bicnaimés, mes fils, vous que je me suis acquis, vous qui écoutez mes paroles, de quiconque, ayant Le pressoir mystique expressions manquent dans la Catéchèse présente. Il parle plutôt d’un malade qui a recouvré la santé et qui éprouve une soif insatiable. Mais cet homme est en môme temps un connaisseur qui aime déguster le vin. Il admire son goût et sa couleur au soleil et ne peut pas faci­ lement se décider à choisir entre les deux. Ce développement ne se rencontre pas chez les écrivains antérieurs. D’autre part, comme Philon, qui identifie en quelque sorte Γ«ivresse sobre» à la joie extatique, Syméon parle de la joie indicible du buveur. Mais tandis que chez Philon cette joie est le fruit de la gnose, chez Syméon elle est un don de l’Esprit-Saint donné à celui qui se repent et implore Dieu. Syméon ajoute encore l’image du soleil dont les rayons se reflètent dans le vin. Cette union du vin et du soleil, unique aussi dans la littérature patristique, est l’image la plus frappante du langage symbolique de Syméon. Il faut ajouter aussi que Syméon, tout en évitant de parler directement d’ivresse, décrit avec force et réalisme l’effet du vin qui pénètre l’homme tout entier et qui l’embrase corps et âme. C’est l’idée do la participation totale de l’homme â la vie mystique et de sa transformation par le SaintEsprit. On peut donc dire que le mystique de Syméon est un connais­ seur, qui admire le vin et le déguste « en face du soleil » ; poussé par une soif insatiable et qui augmente au fur et à mesure qu’il boit, il s’enivre sans s’en apercevoir. C’est un état nettement extatique où le buveur devient « l’ami du soleil et le fils aimé du vin », expressions qui montrent qu’il ne s'agit pas ici d’une identification « panthéiste > avec le Divin, mais d’une amitié et d’une filiation avec le Christ et le Saint-Esprit, dont le soleil et le vin sont les symboles. SI cette interprétation est juste, le Christ-soleil se refléterait dans le chrétien et s’unirait avec lui par l’Esprit-Saint, comme le soleil se reflète dans le vin qui pénètre entièrement celui qui boit. 30 205 210 215 220 225 230 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Θεού Παντοκράτορας άμαρτησας καί φόβου κρίσεως καί άποστροφής αύτού αίσθησιν έν καρδία λαμβάνων. Φόβος γάρ Κυρίου καί αίσθησις άνταποδόσεως αυτού δικαίας οΰτω σάρκα έκτήκει καί δστά συντρίβει, ώς άπηωρημένος λίθος ύπδ μηχανής τούς έν τή ληνω πατουμένους βότρυας έκθλίβει καί σφοδρώς έκπιέζει. Τάς μέν γάρ σταφυλάς πρώτον πατοϋντες οι άνθρωποι, ύστερον αύτάς έκπιέζουσιν ύπδ τού λίθου καί πάσης ύγρότητος αύτάς χωρίς άποφαίνουσι, τδν δέ είσελθόντα άνθρωπον εις τον φόβον τού Θεού αύτδς δ τού Θεού φόβος ποιεί αύτδν γενέσθαι πάσιν άνθρώποις άλλοις εις καταπάτημα ·. Καί 0τε καταλεάνη καί συντρίψει τελείως τδ ύπερήφανον καί κενόδοξον της σαρκδς αυτού φρόνημα”, τότε ή άγια ταπείνωσις, δ νοητδς λίθος ό έλαφρότατος καί χρηστός®, έπιπεσών άνωθεν, πασαν ύγρότητα των σαρκικών ηδονών καί παθών έκπιέσασα, ούκ άχρηστον τήν έκπιεσθεΐσαν ψυχήν άποδείκνυσιν, άλλά δάκρυσι ποταμηδδν αύτην καταντλήσασα τδ ζών ύδωρ*1 έκολύζειν ποιεί καί τά εκ τών αμαρτημάτων τραύματα ίάται καί τδν ίχώρα καί τά έλκη αύτών άποπλύνει καί χιόνος λαμπρότερον* δλον έκεϊνον άποδεικνύει τδν άνθρωπον. Μακάριος ούν ό άνθρωπος εκείνος, ό τούς λόγους τούτους άκούων καί δεχόμενος αύτούς μετά πίστεως καί ποιών αύτούς *, 6τι μεγάλα εύρηκώς άγαθά, τά ύπέρ νούν καί λόγον καί διάνοιαν δντα, μακαρίσει την άθλίαν μου χείρα, την ταύτα γράψασαν, καί δοξάσει τδν έλεήμονα καί πολυέλεο> Κύριον, τδν διά ρυπαρας γλώσσης καί άκαθάρτου και ρυπαρού στόματος ταύτα γραφή παραδόντα εις έπιστροφήί a. Cf. le. 5, 5 ; etc. d. Cf. Jn 4, 10 ; etc. b. Cf. Boni. 8, 6-7 c. Cf. Matth. 11, 30 e. CL Ps. 50, 9 f. Cf. Matth. 7, M Cat = EC AFH D Or 33 - A*B*YO F J 204 φόβου κρίσεως EC : φόυον καί κρίσεως Λ φόβον κρίσεως Η D Or || 207 σάρκας D | ώς + ό I) Or I 208 τή : τω Λ || 211 αύτάς χωρίς (χ. αύ. co AF) : αύτάς άτερ Γ άτερ αύτάς Or || άποφαίνονται Γ> || 213 άνΟρώποις άλλοις : άλλ. άνθ| CATÉCHÈSE XXIII 31 péché devant le Seigneur Dieu Tout-Puissant, ressent en son cœur la crainte de (son) jugement et le sentiment de 205 son éloignement. Car la crainte du Seigneur et le sentiment de sa juste rétribution (sait) aussi bien consumer la chair et broyer les os, que la pierre soulevée par la machine comprime les grappes qu’on foule au pressoir et les écrase à fond. Pour le raisin, en effet, d’abord les hommes le foulent, ensuite ils l’écrasent sous la pierre et ils en font 210 sortir tout le liquide ; mais pour l’homme qui entre dans la crainte de Dieu, c’est la crainte de Dieu elle-même qui le fait fouler· par tous les autres hommes et, lorsqu’elle a pressuré et parfaitement broyé ses sentiments charnels'» d’orgueil et de vanité, alors la sainte humilité, la très 215 légère et douce” pierre - au sens spirituel —, en tombant d’en-haut et en exprimant toute l’humidité des voluptés charnelles et des passions, ne laisse pas sans profit l’âme épuisée, mais l’arrose de flots de larmes, fait jaillir l’eau 220 vivante4, guérit les blessures causées par ses fautes, dont elle lave le pus et les ulcères, et la neige est moins brillante' que, grâce à elle, en toute sa personne n’apparaît cet homme. Bienheureux donc cet homme qui écoute ces paroles, les reçoit avec foi et les réalise', parce qu’ayant trouvé de 225 grands biens, qui dépassent l’intelligence, la parole et la pensée, il proclamera bienheureuse ma misérable main pour avoir écrit ces mots, et glorifiera le Seigneur pitoyable et riche en pitié qui, par 1’intermédiaire de ma langue souillée, de ma bouche impure et souillée, les a confiés à 230 oo D > Or II 214-218 gl. "Opa D“« || 214 εις > H || δταν A*YO* I καταλεάνει C B* || συντρίψη F A*YO* | 217 χρηστότατος O* || 218 έκπιέσασα A D Or : έκπιέσας F έκπιέζουσα EC H || 219-220 καταντλήσας F |j 220 καταβλΰζειν Ο* || ποιεϊν E || 224-225 Μακάριος — ποιων : Μακάριος ούν ό τούς προειρημένους λόγους άκούων μετά πίστεως καϊ άπαραλείπτως ποιων Or || 226 ότι > Λ || 227 χεϊραν Ο* ] 229 γλώττης Ο* || 230 παραδόντα : παραδοϋναι Λ παραδώσαντος D παραδώσαντα Or || 230-231 είς — άληΟεστάτην : πρδς ωφέλειαν AF. SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 32 231 καί μετάνοιας υπόδειγμα καί εις όδόν απλανή καί άληΟεστάτην των έξ όλης ψυχής θελόντων σωθήναι καί μελ­ λόντων κληρονομειν · βασιλείαν, την έν αύτω τω Θεω καί Σωτήρι ήμών, ώ ή δόξα εις τούς αιώνας. ’Αμήν. û. Cf. Héb. 1, 14 Cal - EC AFH D Or 33 (202-233 βασιλείαν) - Α·Β·ΥΟ* 233 βασιλείαν post 234 ήμών Irunsp. AF || βασιλείαν + τήν έπουράνιον 13* καί ζωήν τήν αιώνιόν τε καί έπουράνιον Ο* [[ Or 1| CATÉCHÈSE XXIil 33 l’écriture, comme un exemple de conversion et de repentir, 231 comme une voie infaillible et très véridique pour ceux qui veulent, de toute leur âme, se sauver, et doivent hériter* du Royaume, qui est en Dieu même notre Sauveur, à lui la gloire dans les siècles. Amen. 231 ω ή δόξα είς τούς αιώνας. Αμήν (at. Άμ. > Λ) : ’Ιησού Χριστώ καί τω ΠατρΙ καί τω Άγίω αύτοΰ Πνεύματι νυν καί άεί καί είς τούς αιώνας των αΙώνων. ’Αμήν D. 2 1 XXIV Clepi γνώσεως ιτν<υματικής. Καί δτι ό έγκεκρυμμένος τού Πνεύματος θησαυρός έν τψ γράμματι της θ<ίας Γραφής ου ττασιν «ΰδηλός έστί καί τοΐς βουλομένοις, άλλα μόνοις τοΐς τον διανοίγοντα τον νουν κτησαμένοις ti$ τό συνιέναι 5 τάς Γραφάς *. Λόγος ΚΔ'. Αδελφοί καί πατέρες, έοικεν ή πνευματική γνώσις οικία τινί μέσον της κοσμικής καί έλληνικής γνώσεως κατεσκευασμένη, έν ή ώσπερ κιβώτιον στερεόν καί κατησφα10 λισμένον ή γνώσις των Οεοπνεύστων Γραφών καί ο έν αυτή άφραστος πλούτος άποτεΟησαυρισμένος άπόκειται, ον ούκ άν ποτέ οί έν τω οϊκω εισερχόμενοι κατιδειν δυνηΟώσιν, εί μή τό κιβώτιον αύτοϊς πάντως διανοιχθή. Ούκ έ'στιν δέ υπό άνθρωπίνης σοφίας” άνοιχθήναι τούτο ποτέ, διό καίΐ 15 μένει άγνωστος πασιν άνΟρώποις τοΐς έν τω κόσμω ό έναποκείμενος έν αύτω πλούτος τού ΙΙνεύματος. Kat a. CL Le 24. 45 b. Cf. I Cor. 2, 13 Cal - E AFNZdll D Or 19 - A*B*YO*(J 1 ante Περί add. Του αύτοΰ (+ Νέου Θεολόγου d) FdH C* Ίον άγίου πατρός ήμών Συμεών του Νέου Θεολόγου ΝΖ || 3 καί > Ν | $ τόν1 > N y εις τό E D Or : έκ του cet. || 5 Γραφάς + Εύλόγησον D II Λόγος (Λ. >Ο)κδ' E I·’ D : Λόγος κα' A Λόγος ζ' Η Λόγος ιό' Λ*Β*' VO* Λόγος μς' C* > NZd ΐ| 7 ’Αδελφοί καί πατέρες > Or || γνώσις + αδελφοί Or || 9 καί > Λ* || 11-13 άπόκειται — πάντως : μήπως άπό XXIV POUR OUVRIR LE TRÉSOR DES ÉCRITURES Sur la connaissance spirituelle. — Que le trésor de l’Esprit, caché dans la lettre de la divine Écriture, n’est pas apparent pour tous, encore qu’ils le veuillent, mais seulement pour ceux qui possèdent «celui qui ouvre l’intelligence pour comprendre les Écritures* ». 5 Discours XXIV1. Frères et Pères, la connaissance de ta divide friture sPirituellc ressemble à une maison construite au milieu de la connaissance mondaine et païenne, et dans laquelle, comme un coffre solide et bien gardé, la connaissance des Écritures divine- 10 ment inspirées et le trésor d’ineffable richesse qu’elle enferme sont mis en dépôt, richesse que jamais ceux qui entrent dans la demeure ne pourront contempler, sauf bien sûr si le coffre leur est ouvert. Mais il n’appartient pas à l'humaine sagesse11 de jamais arriver à l’ouvrir, et c’est pourquoi demeure inconnue à tous les hommes du 15 monde la richesse en lui déposée de ΓEsprit. πάντων FNZd έν > O*. 14 ύπό : άπδ H [| άνοιγήνχι D Or ι τοΰτόν AZd || 16 1. Identique a VOr. 19 qui est traduite par Dionysios Zagoraios comme Disc. 49. Comme les deux Catéchèses suivantes {Cal. 25 et 26?. cette Catéchèse, dans les recueils ascétiques, se trouve assez souvent séparée des autres. 36 20 25 30 35 40 SYMÊON LE NOUVEAU THEOLOGIEN καθάπερ καν αύτδ τδ κιβώτιον όλον έπί των εαυτού ώμων άναλαβών έπιφέρηται άνθρωπος, τδν έναποκείμενον έν αύτω άγνοεΐ Θησαυρόν, ούτω καν πάσας άναγνω καί έκστηθίσηται δ άνθρωπος τάς Γραφάς καί ώς ένα ψαλμδν περιφερή αύτάς, τήν έγκεκρυμμένην έν αύταις τού ‘Αγίου Πνεύματος δωρεάν άγνοεΐ. Ούτε γάρ διά τού κιβωτίου τά έν τώ κιβωτίω, ούτε διά της Γραφής τά έν τή Γραφή δήλα καθίστανται. Καί πώς, άκουσον. Βλέπεις κιβώτιον μικρόν, κεκλεισμένον πάντοθεν άσφαλώ; καί, όσον από τού βάρους και τής έξωθεν εύπρεπείας αυτού, υπολαμβάνεις ή και ϊσως παρά τινων άκούων πιστεύεΐιένδοΟεν έχειν αυτό θησαυρόν, δ καί άρας μετά σπουδήι πορεύη ' τί ούν σοι έσται, είπε μοι, τδ όφελος, εάν έσφ' ραγισμένον αυτό και κεκλεισμένον άεί περιφέρης καί ού) άνοιξης ; Ού θεάση ποτέ, έτι ζών, τδν έν αύτω θησαυρόν ούκ ίδης των έν αύτω λίθων τήν διαύγειαν, των μαργαρίτώ· τήν λαμπρότητα, τού χρυσού τήν άστράπτουσαν αίγλην. Τι σοι τδ όφελος, εάν έξ αύτών ού καταξιωθήση λαβεϊν καν Ολίγον καί ώνήσασθαί τι των πρδς διατροφήν ή ένδυσιν, άλλα περιφέρεις μέν, ώς είπομεν, έσφραγισμένον τδ κιβώτιο· δι’ όλου, πολλού καί πολυτίμου πεπλησμένον τού θησαυρού αύτδς δέ σύ λιμω καί δίψη και γυμνότητι κατατρύχη Πάντως ούδέν. Ταΰτά μοι καί επί των πνευματικών ύπολάμβανε, άδελφέ Νόει μοι ούν κιβώτιον τδ Χριστού Εύαγγέλιον καί τά λοιπάς θείας Γραφάς, έχούσας έν αύταις έγκεκλεισμένην κα έσφραγισμένην την αιώνιον ζωήν καί συν αυτή τά έν αύτ άρρητα καί αίσθητοϊς βμμασι μή καθορώμενα αιώνια άγαθι Cal - Ε AFNZdH I) Or 19 = Α·Β·ΥΟ*0· 17 κάν αυτό : άν N II || τύν ... ώμον A Y || 19 έκστηθίσηται (-σεται ΑΝ) E AFNZdH C* : ένστηΟίσηται {-σεται Λ*Β*} D Α*Β*ΥθΗ 20 ό > FH D Or || περιφέρει A Η A*B*YC* || 21 αύταις : αύτω Ο* | 27 τίνος A || 28 έχειν αύτδ (αύτδν D) E D Or : αύτύ (αύτδν FZ) έχει οο cet. 29 τδ > Ε || 30 καί κεκλεισμένον αύτδ οο Ο* καί* > Η μόνον [άεί + Ο* || άεί πίριφέρης (-φέρεις Ad) : -εριφέρης άεί οο Ε CATÉCHÈSE XXIV 37 Mais un homme chargerait-il le coffre même, tout entier, et le porterait-il sur ses épaules, qu’il ignore (encore) le trésor qui y est déposé ; de même aussi lirait-il et apprendrait-il par cœur, dans leur totalité, les Écritures, 20 et les porterait-il avec lui comme un seul Psaume, l’homme ignore le don du Saint-Esprit qui y est dissimulé. Car ce n’est ni par le coffre que le contenu du coffre, ni par l’Écriture que le contenu de l’Écriture est rendu manifeste. Comment est-ce donc? Écoute. Le tré,or Tu vois un petit coffre solidement 25 fermé de tout côté et — autant que tu peux supposer d’après son poids et son élégance extérieure, ou simplement croire d’après ceux qui t'en parlent — qui enferme à l'intérieur un trésor, tu auras beau le prendre en hâte et t’en aller : quel profit, dis-moi, trouveras-tu à le porter toujours avec toi, scellé 30 et fermé, sans l’ouvrir? Tu ne verras jamais, en cette vie, le trésor qui est dedans, tu ne contempleras pas les feux de ses pierreries, l'orient des perles, l’éclat fulgurant de l’or. Qu’y gagneras-tu, si tu n'es pas jugé digne d’en prendre la moindre partie pour acheter un peu de nourriture ou 35 de vêtement, mais que, tout en portant comme j'ai dit le coffre parfaitement scellé qu’emplit le trésor immense et sans prix, toi-même tu succombes à la faim, ù la soif et à la nudité? Rien, un point c’est tout. Crois-moi donc, Frère, transpose cela dans les réalités 10 spirituelles : vois, je te prie, dans le coffre, Γ Évangile du Christ et le reste des divines Écritures qui ont, enfermée et scellée en elles, la vie éternelle et, avec elle, les biens éternels qu’elle enferme, biens ineffables et qui échappent 31 ανοίξεις ... θεάσβι A || αύτη C* || 33 άπαστράπτουσαν D Or || 35 ένδύμασιν O* || 36 περιφέρης E FNZ ;| 36-37 δι’ όλου τδ κιβώτιον co D Or K 37 πολυτίμητου D<* || πεπλησμένου A* 38 δίψει FNZ D YO i 41 τδ ED Or : τοϋ Η τδ τοϋ cet. Χρίστου > Y || 43 την ζωήν την αΙώνιον Ο*. 38 SYMÊON LE NOUVEAU THEOLOGIEN 45 κατά τήν του Κυρίου φωνήν · « Ερευνάτε τάς Γραφάς, βτι έν αύταις έστιν ή ζωή ή αίώνιος ·. » Άνθρωπον δέ τδν άραντα τδ κιβώτιον ύπόθου μοι εϊναι τδν τάς Γραφάς πάσας άποστηθίσαντα καί έπί στόματος άεί ταύτας έπιφερόμενον, ’Επιφέρεται ούν αύτάς ώς έν κιβωτίω τώ μνημονευτικφ 50 της ψυχής, έχοντι τάς έντολάς του Θεού ώς λίθους τιμίους **, έν αΐς υπάρχει ή ζωή ή αιώνιος — οί γάρ τοΰ Χριστοί λόγοι φως είσι καί ζωή c είσιν, ώς αύτδς οΰτός φησιν ' « Ό απειθών τώ Τίφ ούκ βψεται τήν ζωήν d » —, σύν ταϊς έντολαϊί δέ ώς μαργαρίτας τάς άρετάς. Άπδ γάρ των έντολών α 55 άρεταί, έκ δέ τούτων ή άποκάλυψις των μυστηρίων, τώ' έν τω γράμματι άποκεκρυμμένων καί κεκαλυμμένων. Δ« γάρ τής έκπληρώσεως των εντολών ή έργασία τών αρετών διά δέ τής πράξεως τών αρετών ή πλήρωσις τών έντολώ' γίνεται, καί ούτω διά τούτων ανοίγεται ήμΐν ή θύρα τή 60 γνώσεως ·, μάλλον δέ ού διά τούτων, άλλά διά τοΰ είπόντος « Ό άγαπών με τάς έντολάς μου τηρήσει ' καί δ Πατήρ μοι άγαπήσει αύτδν * καί έγώ έμφανίσω αύτώ έμαυτόνh. » "Οταν ούν ένοικήση καί έμπεριπατήση ό Θεδς έν ήμΐν * καί έμφανίση αύτδς εαυτόν αίσθητώς ήμΐν, τότε καί γνωστώι 65 καθορώμεν τά έν τώ κιβωτίφ ήγουν τά έν τή θεία Γραφ[ έγκεκρυμμένα θεία μυστήρια. Άλλως δέ ούκ ένι, μηδεί πλανάσθω, διανοιγήναι τήν κιβωτόν της γνώσεως καί τώ έν αύτή άγαθών άπολαΰσαι ή έν μετοχή καί θεωρία γενέσθα αύτών. Ποιων δέ καί τίνων φημί άγαθών ; Αγάπης τελείας a. Jn 5, 39 b. Cf. Ps. 18, 11 e. Cf. Le 11, 52 f. Cf. Jn 14,21.23 14, 21 i. 11 Cor. 6, 16 Cat - E AFNZdH D c. Cf. Jn 6. 63 d. Jn 3, 3 g. Jn 14,23.cf.21 h. Ji Or 19 - A*B*YO*C 48 ταΰτα H || 49 τω [κιβωτίω + Ο* || 51 αϊς : οίς d '· ή αιώνιο ζωή N K 52 είσι’ > Ε || ούτος : ούτως A* > Ε 54 δέ > F || γάρ > Λ αί > NZd K 55 έκ δέ τούτων : έν δέ ταύταις Ο* || 56 κεκαλυμμένων κεκλεισμίνων NZd || 58 τής > ANZd | 60 ού : ούδέ D A*B*YC* || 63 ένοικήσει N A* Q έμπεριπατήσει Ν || έν ( > Ο*) ήμΐν ό Θεδς οο Orf CATÉCHÈSE XXIV 39 aux regards sensibles, selon la parole du Seigneur : « Scrutez 45 les Écritures, parce qu’en elles est la vie éternelle·. » Quant à l'homme qui porte le coffre, suppose que c’est celui qui a appris par cœur les Écritures tout entières et les a sans cesse à la bouche. Il les porte donc comme dans le coffre de la mémoire de son âme, coffre qui contient, comme des 50 pierres précieuses1·, les commandements de Dieu, où réside la vie éternelle — car les paroles du Christ sont lumière et sont vie®, comme lui-même le dit : « Qui désobéit au Fils ne verra pas la vie11 » —, et avec les commandements, comme des perles, les vertus. Car des commandements (naissent) Us commandements, jes vertus et celles-ci, la révélation 55 de la connaissance des mystères que la lettre cache et voile. Car par l’accomplissement des commandements se fait la mise en œuvre des vertus et, par la pratique des vertus, l’accomplissement des comman­ dements ; et par ceux-ci, alors, nous est ouverte la porte de la connaissance', — par eux, non, mais plutôt par 60 Celui qui a dit : « Qui m’aime gardera mes commande­ ments*, et mon Père l’aimera», et moi-même je me manifesterai à lui’1. » Lors donc que Dieu habite et se promène en nous1 et se manifeste lui-même sensiblement1 à nous, c’est alors que consciemment nous contemplons ce que le coffre, c’est-à-dire la divine Écriture, contient de 65 divins mystères cachés. /Vutrement, il est impossible, que nul ne s’y trompe, de voir s’ouvrir le coffre de la connais­ sance et de jouir des biens qu’il enferme ou d’arriver à y participer et à les contempler. Mais que sont donc et en quoi consistent les biens dont je parle? La charité parfaite, 64 έμφανίσει A Y || αΙσΟητως E AFNd : [......... ] Z σύαισΟήτως H D Or [] 66 Θεϊα > E || 68 άπολαύσει F. 1. Sur le sens des expressions αΙσΟητώς-εΰαισθήτως, ci. Tome 1, Introduction, p. 151-154. 40 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 70 τής προς τδν Θεόν δηλονότι και τδν πλησίον, καταφρονήσεως των δρωμένων απάντων, τδ νεκρωθήναι τήν σάρκα καί τά μέλη ταύτης τα επί γης · μέχρι καί έπιθυμίας κακής, ινα ώσπερ δ νεκρός όλως ού λογίζεται ούδέ αισθάνεται τίνος;) ούτω καί ήμεϊς αύτοί μηδεμίαν έννοιαν έπιθυμίας κακής ή 75 εμπαθούς αίσθήσεως βλως έννοώμέν ποτέ ή έπαισθανόμεθι τοϋ κακού της τυραννώδους όχλήσεως, μόνον δέ των έντολώ μνημονεύομεν τού Σωτήρος Χριστού ’ £τι δέ άθανασία< άφθαρσίας, δόξης άϊδίου, ζωής αιωνίου, βασιλείας ούρανώ’ υιοθεσίας διά τής άναγεννησεως τού ‘Αγίου ΙΙνεύματος κι 80 τδ γενέσθαι ήμας θεούς θέσει τε καί χάριτι, χρηματίσΐ τε κληρονόμους Θεού, συγκληρονόμους δέ Χριστούb, κι συνάμα τούτοις τδν νουν Χριστού κτήσασθαιe καί δι’ αύτο ίδεϊν τδν Θεδν καί Χριστόν αύτδν ένοικούντα κατά τή' Θεότητα καί έμπεριπατοΰντα γνωστώς έν ήμιν 4. 85 Τούτων οΰν απάντων καί των ύπέρ τούτων άρρητων κα άνεκφράστων οί τάς έντολάς άκούοντες τοϋ Θεού κα ποιούντες αύτάς ·, διά τής άνοίξεως ής έφαμεν κιβωτού ήγουν διά τής άποκαλύύεως των νοερών οφθαλμών καί τή< θέας των έν τή θεία έγκεκρυμμένων Γραφή, άζιοΰνται κα 90 πλουσίως έπαπολαύουσιν. Οί δ’ άλλοι, άγνοιαν έχοντες τώ είρημένων απάντων καί απειρίαν, άγευστοι είσι τής τούτω· γλυκύτητος, τής τούτων άθανάτου ζωής, έπερειδύμενοι -η μαθησει μόνη των Γραφών · ους καί καταδικάζουσα κα κατακρίνουσα μάλλον αΰτη έν τή έξόδω έσται ή τού a. Col. 3, 5 Il Cor. 6, 16 b. Rom. 8, 17 c. Cf. I Cor. 2, 16 e. Cf. Matth. 7, 24; cto. Cat - E AFNZdH D d. Ci Or 19 - A*B*YO*C 70 τδν1 > AF Y D τδν*> NZ || καί [καταφρονήσεως + Il || 72 τή [γης + D Α*Β* || 73 όλος 7 || 75 όλως > AFNd || έπαισΟανώμεΟα I B*YC*O* U 76 τού — όχλήσεως > AFNZd [] 76-77 μόνον δέ τώ' έντολών μνημονεύομεν (-ωμεν Fd) τού AFNZd O*C*m· : > cot. | 7' Σωτήρος Χριστού ANZd C*m’ : Δεσπότου Χριστού καί Σωτήρο ήμών F Σωτήρος Ο* > cet. || δέ 4- καί Ε || 78 ζωής αιωνίου : ζωή CATÉCHÈSE XXIV 41 c’est-à-dire s’adressant à Dieu et au prochain, le mépris de tout ce qui est visible, la mortification de la chair et de ses membres qui sont sur la terre», et jusqu’à celle du désir mauvais, afin que, pas plus que le cadavre n’a la moindre idée ou sensation de quoi que ce soit, nous non plus ne formions aucune pensée de mauvais désir ou de sentiment passionné, absolument jamais, ni ne ressentions la tyrannique pression du mal, ni n’ayons autre chose en mémoire que les commandements du Christ Sauveur ; c'est aussi l'immortalité, l’incorruption, la gloire sans fin, la vie éternelle, le Royaume des cieux, l’adoption par la régénéra­ tion due au Saint-Esprit ; c’est que nous devenions, nous, des dieux, par disposition et par grâce, que nous soyons appelés héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ1», et avec cela recevions l’intelligence du Christ0 et par elle voyions Dieu et le Christ lui-même, habitant selon sa divinité et se promenant, de façon consciente, en nous*1. Tout cela — et, encore au-dessus, ce qui est ineffable et inexprimable —, pour les auditeurs et exécuteurs· des commandements de Dieu, dès que s'ouvre le coffre dont nous avons parlé, c’est-à-dire que les yeux de l’intellect sont découverts et voient ce qui est caché dans la divine Écriture, c’est cela la dignité qui leur échoit et la richesse dont ils entrent en jouissance. Quant aux autres, sans connaissance ni expérience de tout ce que j’ai dit, ils ne goûtent pas à cette douceur, à cette vie immortelle, appuyés qu’ils sont sur le simple fait d’avoir appris les Écritures, sur cela même qui les accusera et les condamnera, à leur trépas, bien davantage que ceux qui n’ont jamais rien άϊδίου F > NZd J] 80 τδ : τοϋ ANZ || τε καί : τε E Ο* και D A*B*YC* || 81 δέ : τε N || 82 τδν : τδ D || 84 έμπεριπατούν Ο* j 85 ούν > NZ I] τούτων’ : ταύτα NZd | 86 άκούοντες του Θεού (Χριστού II) : τού Θεού άκούοντες οο AFNZd || 87 ποιοΰντες αύτάς : τηροΰντες αύτάς καί ποιοΰντες Ο* || 88 διά της : δι’ Ν '| 89 κεκρυμμένων Ν || 90 δέ Ε || 91 άπορίαν ΝΖ || 93 των Γραφών μόνη oq AFNZd || 94 αύτή ΖΗ. 70 75 80 85 90 42 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 95 μηδόλως τών Γραφών άκηκοότας. Έκ γάρ τών τοιουτωι τινές άπδ άγνοιας πλανώμενοι πάσας στρεβλοΰσι τάς θεία< Γραφάς ·, μεθερμηνεύοντες αύτάς κατά τάς έμπαθεϊς έίΜ θυμίας αύτών, συνιστάνειν Οέλοντες εαυτούς”, ότι δή κα δίγα τής άκριβους τών έντολών τού Χριστού φυλακή 100 σωΟήναι μέλλουσιν, άπαρνούμενοι την δύναμιν δλως τώ- 105 110 115 120 αγίων Γραφών. Καί εικότως · τά γάρ έσφραγισμένα καί κεκλεισμένα, ττ πασιν άνθρωπο ις άΟέατά τε καί άγνωστα, διανοιγόμενα δ ύπδ μόνου τού ‘Αγίου Π νεύματος καί ούτως άποκαλυπτόμενι θεατά γινόμενα ήμΐν καί γνωστά, πώς άρα είδέναιη γνώναιί καν ποσώς έννοήσαί ποτέ έξισχύσουσιν, οί την παρουσία τού ‘Αγίου Πνεύματος, την έ'λλαμύιν, τδν φωτισμόν, τη ένοίκησιν την εις αύτούς, μηδέποτε γνώναι λέγοντες ; ΙΙώ έν καταλήψει γένονται τών τοιούτων μυστηρίων, οί μηδόλα ποτέ έν έαυτοΐς έπεγνωκότες γενομένην την ύπ’ αυτή άναχώνευσιν, την άνακαίνισιν, τήν άλλοίωσιν, την άνάπλασιί την άναγέννησιν ; Οι δέ μήπω βαπτισθέντες έν Πνεύμαί ‘Αγίω c, την άλλοίωσιν τών βαπτισθέντων έν τούτω π<3 είδέναι δύνανται ; Οί μή γεννηθέντες άνωθεν4, τών γενν^ θέντων έκεΐθεν — καθώς εϊπεν ο Κύριος — την δόξαν πα ΐδωσι, τών έκ Θεού γεννηθέντων · καί τέκνων γενομέν<ί Θεούf ; Οί μή τούτο παθεϊν έΟελήσαντες, άλλα δι’ άμελεία ταύτην προσαπολέσαντες — καί γάρ έ’λαβον εξουσίαν το γενέσθαι ’ τοιούτοι—, ποία γνώσει δυνηθώσιν, είπε μο κατανοήσαι ή καν όπωσούν έννοήσαί ίσχύσωσιν, οί( έκεϊνοι έχρημάτισαν ; a. Cf. II Pierre 3, 16 b. Cf. II Cor. 10, 12; etc. Matth. 3, 11 ; etc. d. Cf. Jn 3, 3 e. Cf. Jn 1, 13 1,12 g. Cf. Jn 1.12 Cat « E AFNZdH D c. C f. Cf. J Or 19 - A*B*YO* 95 τών Γραφών > Ο* || 96 άπδ : ύπδ (ύπ Ο*) D Or || έμπαΟεϊς > C* || 98 αύτούς Η i| δτι δή (δέ Η) : έπειδή AFNZ' 100 μέλλουσιν : θέλουσιν AFNZd || έπαρνούμενω F || 105 καί (θα + NZd U γινόμενα > Ο* (| 106 έν-.σχύσουσιν AFNZdH || 108 έάυτ CATÉCHÈSE XXIV 43 entendu des Écritures. Les voilà, en effet, ces gens dont 95 certains, égarés par l’ignorance, torturent toutes les divines Écritures11 en les interprétant selon leurs désirs passionnés, ne cherchant qu’à se faire valoirb, comme si en dehors de l’exacte observation des commandements du Christ ils allaient se sauver, ce qui est tout simplement 100 renier le sens des saintes Écritures. Et c'est normal. Car ce qui est scellé VuVo^rele^or1 et fermé’ cc ^ui est inv’sible et incon- naissable pour tous les hommes, mais que seul (nous) ouvre le Saint-Esprit et qui, ainsi révélé, devient pour nous visible et connaissable, comment donc auront-ils jamais la possibilité de le savoir, de le connaître, d’y comprendre quoi que ce soit, eux qui déclarent n’avoir jamais connu la présence du Saint-Esprit, son rayonnement, son illumination, le séjour (qu’il vient faire) en eux? Comment parviendront-ils à saisir de tels mystères, eux qui n’ont jamais eu en eux la moindre expérience de ses effets : la refonte, la rénovation, la transformation, la recréation, la régénération? Eux qui n’ont pas encore été baptisés dans l'Esprit-Saint®, comment peuvent-ils savoir (ce qu’est) la transformation de ceux qui ont été baptisés en lui? Eux qui ne sont pas nés d’enhautd, comment verront-ils la gloire de ceux qui, selon la parole du Seigneur, sont nés de là-haut, de ceux qui sont nés de Dieu· et devenus enfants de Dieuf? Eux qui n’ont pas voulu de ce sort, mais ont laissé échapper cette gloire par négligence — car ils avaient bien reçu le pouvoir de devenir» tels —, quelle connaissance, dis-moi, les rendra capables de comprendre, leur donnera la force d’imaginer tant soit peu cc que sont devenus les autres? des mystères O* 109 γένονται (-ωνται E d) τών τοιούτων : τών τοιούτων γένονται (-ωνται A*C*) οο D Or ' 110 ποτέ : τε Y 112 δέ μήπω : μηδέπω AFNZd D 114 γεννηΟέντων > Λ || 115-116 έκεΐθεν — γεννηθέντων > E I 117 διά D J] αμέλειαν (’.♦ || 118 τούτην : ταϋτα ANZd || 120 Ισχύσουσιν A F Η. 105 110 115 120 44 125 130 135 140 14 5 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Πνεΰμά έστιν ό Θεός* άόρατον, άθάνατον, άπρόσιτον, άκατάληπτον, καί τοιούτους ποιεί τούς έξ αύτού γεννωμένους, όμοιους τώ γεγεννηκότι Πατρί, σώματι μόνω ληπτούς όντας καί ορατούς, τά δ’ άλλα μόνω Θεω γινωσκομένους καί Θεόν μόνον γινώσκοντας, μάλλον δε μόνω Θεω βουλομένους γινώσκεσΟαιb, πρός δν καί βλέπειν άεί έφίενται καί ύπ’ αύτού γλίχονται όράσΟαι. "Αλλως δε, καΟάπερ οί άπειροι των γραμμάτων ίσον τοϊς έμπείροις τάς βίβλους άναγινώσκειν ού δύνανται, ούτως ούδέ οί μή διά πράξεως τάς τού Χριστού έντολάς διελΟεϊν έΟελήσαντες, ίσον των εις αύτάς έπαγρυπνησάντων καί πεπληρωκότων αύτάς και ύπέρ αυτών τό αίμα κεκενωκότων τό ίδιον, ίσχύσουσιν, ώς εκείνοι, της τού 'Αγίου Πνεύματος άποκαλύψεως άξιωΟήναί ποτέ. "Ωσπερ γάρ ό βιβλίον έσφραγισμένον καί κεκλεισμένον λαβών άνθρωπος ού δύναται τα έν αύτώ γεγραμμενα ίδειν ή όποίά είσιν έννοήσαι έως έσφραγισμένον έστί τό βιβλίον0, καν πάσαν την σοφίαν τού κόσμου μεμάΟηκεν, ούτως ούδέ ό πάσας τάς θείας Γραφάς, ώς είπομεν, έπί στόματος έχων δυνήσεταί ποτέ την έν αύταϊς έγκεκρυμμένην μυστικήν καί θείαν δόξαν δμοΰ καί δύναμιν γνώναι καί κατιδεϊν, εί μή πάσας διέλΟη τάς έντολάς τού Θεού καί τόν Παράκλητον λάβη μεθ’ εαυτού, διανοίγοντα τούς λόγους αύτώ ώς βιβλίον καί τήν έν αύτοΐς έπιδεικνύοντα δόξαν αύτώ μυστικώς, ού μήν άλλά καί τά έν τούτοις άποκεκρυμμενα τού Θεού άγαΟά σύν αύτή τή ταύτα βλυζούση αίωνίφ ζωή άποκαλύπτοντα, ά πάσι τοίς καταφρονηταΐς καί άμελεστέροις κεκαλυμμένα ύπάρχει καί αφανή τό καθόλου. Καί εικότως ' επειδή γάρ a. Jn4,24 b. CL Gal. 4,9 Cal - EC AFNZdlI D c. Cf. 1s. 29,11 Or 19 - A*B*YO*C* 124 ΠατρΙ : ΙΙνεΰματι H ’ 125 άοράτους d || 125-126 Θεόν μόνον: Θεω μόνω Α* ;| 127 άεί > A || έφιεμένους E D Or || 128 γλιχομένους D Or Q 129 τάς βίβλους άναγινώσκειν : άναγινώσκειν βίβλους Ν || 133 ώς έκεϊνοι > AFNZd C* |] 135 ό > Ο* [] 135-136 βιβλίον — άνθρωπος: CATÉCHÈSE XXIV •15 Dieu est esprit», invisible, immortel, inaccessible, incom­ préhensible, et tels il rend ceux qui sont engendres de lui, semblables au Père qui les a engendrés, par le corps seul saisissables et visibles, mais pour le reste connus de Dieu seul et ne connaissant que Dieu, ou plutôt ne voulant être connus que de Dieu*, vers lequel tend toujours leur regard et par qui ils brûlent d’etre vus. D’un autre côté, pas plus que les illettrés ne peuvent lire les livres comme ceux qui savent, ceux qui ont refusé de parcourir par la pratique les commandements du Christ n’auront non plus le pouvoir — comme ceux qui leur ont consacré leurs veilles, les ont accomplis et ont répandu pour eux leur sang — d’être un jour jugés dignes de la révélation du Saint-Esprit. De même, en effet, que celui qui prend un livre scellé et fermé ne peut voir ce qui y est écrit ou comprendre de quoi il s’agit, aurait-il même appris toute la sagesse du monde, tant que le livre reste scellé0, de même, qui aurait à la bouche, comme nous l’avons dit, les divines Écritures tout entières, ne pourra jamais non plus connaître et considérer la mystique et divine gloire et vertu tout à la fois qui y est cachée, à moins de parcourir tous les commandements de Dieu et de recevoir l’assistance du Paraclet, qui lui ouvre les paroles comme un livre et lui montre mystiquement la gloire qu'elles enferment, — bien plus, qui lui révèle, avec la vie éternelle qui les en fait jaillir, les biens de Dieu cachés en ces paroles, biens qui demeurent, pour tous ceux qui les méprisent et pèchent par négligence, voilés et absolument inapparents. Et c’est normal : puisqu’ils ont cloué tous δεξάμενας βιβλίον έσφραγισμένον ΛFNZd j 136 έγγεγραμμένα D A*B*|| 137 έστί τό βιβλίον : τό βιβλίον καί κεκλεισμένον έστί D Or || 138 την > Λ 140 δυνήσηταί Α*Β* || έν αΰταΐς Ε d Ο* : έαυτοίς Λ έν αύτοίς cel. 141 καί: : ή NZd > F D“ || ένιδείν Η 142 διέλθοι FH D < 143 λάδοι Η D YC* || λόγους : λογισμούς Ο* || αύτώ : αυτών FNZd jj 146 τή > ΕΝ || αίωνία ζωή : αίωνία (+ ζωή C*°«) C* αιώνια Λ Β*ΥΟ* K άποκαλύπτοντος Ε 147 ά : καί A || 148 ύπάρνουσ: Ε NZd Ο* [j τδ > C*. 125 130 135 140 145 46 150 155 160 165 170 175 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN τάς αισθήσεις αύτών πάσας εις την του κόσμου ματαιότητα προσήλωσαν καί τοϊς τερπνοϊς τού βίου καί ταΐς ώραιότησι των σωμάτων προσπάσχουσι, σκοτεινόν τό της ψυχής οπτικόν περιφέροντες, προς τά νοητά κάλλη των άπορρήτων τού Θεού άγαΟών Ιδεϊν καί άναολέψαι ού δύνανται. Καί καθάπερ ό άσθενών τάς όψεις τού σώματος ού δύναται καν ποσώς εις ηλιακήν ακτίνα τρανότερου λαμπουσαν άποβλέψαι, άλλ’ εί καί πρός αυτήν άτενίσει, τέλεον ευθύς καί 6περ κέκτηται φως προσαπόλλυσιν, ούτω δή καί ό τά της ψυχής ομματα άσθενή καί τάς αισθήσεις αύτας εμπαθείς έχων, άπαΟώς καί βλάβης έκτός κάλλος ή ωραιότητα σώματος κατανόησα·, ού δύναται, άλλα καί ήνπερ πρδ τούτου ειρήνην είχε των λογισμών καί γαλήνην τής πονηράς έπιΟυμίας, καί αύτήν χρονίζων έν τη μελέτη τοΰ πάθους άπόλλυσι. Τοιγαροΰν ούδέ τήν εαυτού ασθένειαν ό τοιοΰτος καταμαθείν δλως δύναται. Εί γάρ άσθενείν εαυτόν πεποίηκεν, έπίστευσεν αν οτι είσί τινες ύγιαίνοντες έτεροι, καί ίσως έμέμψατο έαυτόν ποτέ ως αίτιον αύτόν έαυτώ χρηματίσαντα καί τά πρδς άπαλλαγήν ταύτης έφρόντισε. Νυνί δέ τούς πάντας εχων εμπαθείς ό τοιούτος, αύτοϊς έαυτόν έξισοί καί άδύνατον λέγει είναι τό υπέρ τούς πάντας γενέσθαι αύτόν. Τί τούτο ; *Ινα συναποθάνη τω πάθει, μή Οέλων τού τοιούτου κακού άπαλλαγήναι ό άθλιος. Εί γάρ ήοουλήθη, ϊσχυσεν άν, ώς έκ Θεού τό δύνασθαι είληφώς. *Όσοι γάρ εις τό όνομα αύτοΰ έοαπτίσΟημεν εξουσίαν έλάβομεν παρ’ αύτού τήν πρώην δυσγένειαν τής φθοράς ώς ίμάτιον παλαιόν άποδύσασθαι καί υίοι Θεού χρηματίσαι καί τον Χριστόν έπενδύσασθαι °. a. Cf. Act. 8, 16 ; 19, 5 Cat . E AFNZdH D b. Cf. Col. 3, 9-10. Gai. 3, 27 Or 19 - A*B*YO*ÇÎ 154 Καί — δύναται > NZd ' 156 άτενίση Ο* || τέλειον B* || 158 ασθενών F || 159 βλάβης έκτος : άβλαβής αυτός E J ωραιότητας ΝΖ || 160 σώματος : σωμάτων D Or > Ε [| 164 άσΟενεϊ Λ || έαυτόν + δλον Or U πέπεικεν D 166 έαυτόν : έαυτοΰ NZd A*B*O*C* || έαυτφ : χρηματίσαντα : έαυτοϋ χρηματίσαντα d D Y χρηματίσαντα έαυτου j CATÉCHÈSE XXIV •17 leurs sens à la vanité du monde, puisqu’ils n’ont de passion 150 que pour les charmes de la vie et les splendeurs corporelles, avec leur âme qui promène en tous sens un regard enténébré, ils ne peuvent voir et considérer les intelligibles beautés des ineffables biens de Dieu. Λ-t-on les yeux du corps fatigués, on Les yeux charnels ne peut absolument pas observer un fermés aux beautés rayon de soleil qui brille bien clair, — spirituelles et même, à le fixer, on perd complète­ ment, sur-le-champ, ce qu’on avait encore de lumière : de même, celui qui a les yeux de l’âme infirmes et ses sens même sujets à la passion ne peut, impassiblement et sans dommage, concevoir la beauté ou la splendeur d’un corps : même cette paix des pensées, ce calme de la convoi­ tise mauvaise, qu'il possédait auparavant, en s’attardant à réfléchir sur la passion il les perd également. Ainsi donc, même sa propre infirmité, pour un tel homme, c’est encore plus qu’il n’est capable d’apprendre. Si en effet il s’était considéré comme malade, il aurait cru qu’il y en a d'autres qui sont bien portants, eux, et peut-être se serait-il fait à lui-même des reproches, comme au seul responsable de son état, peut-être se serait-il soucié de se débarrasser de cette infirmité : au lieu qu’en fait, tenant tous les hommes pour sujets à la passion, il s’égale à eux et prétend qu’il lui est impossible de dépasser tout le monde. Pourquoi cela? afin de succomber avec eux à la passion, se refusant, le malheureux ! à être débarrassé d’un tel mal : car, s’il avait voulu, il aurait eu la force, avec la possibilité reçue de Dieu. Nous tous en effet qui avons été baptisés en son nom·, nous avons reçu de lui le pouvoir de dépouiller, comme un vieux vêtement, la bassesse et la corruption d’antan, le pouvoir de devenir fils de Dieu et de revêtir le Christ1». È H 167 τούτην O* , 168 ό τοιοΰτος έμπαΟεΐς oo F || 169 7άγει είνχι : λέγειν είναι Ε είναι λέγειν Ο* || 170 συναποθάνει Λ Η συναποΟάνοι Λ* τοϋ > Ε A fl 174 πάλαι AH. 155 160 165 170 175 ■18 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN ’Αλλά. μή γένοιτο ήμάζ, αδελφοί, έξομοιωΟήναι τοϊς ούτως έχουσι καί τοιαύτα φρονοϋσι, κεχερσωμένοις οΰσι καί χοϊκοϊς. Γένοιτο δέ έξακολουΟησαι Χριστώ, τώ ύπέρ 180 ημών άποθανόντι καί έγερΟέντι α καί εις ούρανούς ήμάς άνυψώσαντι, καί αύτού τοϊς ϊχνεσιν άεί έπεσΟαι, καθαιρομενους διά της μετανοίας τού σπίλου της αμαρτίας καί έπενδυομένους τόν φωτεινόν χιτώνα τής άφΟαρσίαςb τού Πνεύματος έν αύτω Χριστώ τω Θεώ ημών, ω πρέπει πάσα 185 δόξα, τιμή καί προσκύνησα; εις τούς αιώνας τών αιώνων. ’Αμήν. a. II Cor. 5, 15 b. Cf. I Cor. 15, 53-54 Cat = E AFNZdH D Or 19 - A*R*YO*C* 178 κεχερσωμένοις : καί χερσωμένοις II Λ* || 179 8c > Y |; τώ [Χριστφ + B*YO*C* | 181 συνανυψώσανπ Ο* || καΟαιρουμένους FH j CATÉCHÈSE XXIV 49 _ . , , Exhortation finale Mais à Dieu nc plaise, Frères, , r , , ,, que nous devenions semblables aux hommes dans cette situation et animés de ces sentiments, à des hommes faits de terre et desséches. Puissions-nous au contraire suivre le Christ, celui qui pour nous est mort 180 et ressuscité* et nous a élevés aux cieux, et nous attacher sans cesse à scs traces, en nous purifiant par la pénitence de la tache du péché et en nous revêtant de la robe lumi­ neuse de rincorruptionb de Γ Esprit, dans le Christ luimême notre Dieu, à qui appartient toute gloire, honneur 185 et adoration, dans les siècles des siècles. Amen. 184-185 πρέπει πάσα δόξα, τιμή καί προσκύνησές (+ νΰν καί άεΐ και Α) εις τούς αιώνας των αιώνων : ή δόξα καί τό κράτος σύν τω ΠατρΙ καί τω 'Αγίω Πνεύματι νΰν καί αεί καί εις τούς (4- έξης άπαντας καί διηνεκείς Α*) αιώνας των αιώνων D Or ή δόξα είς τούς αιώνας I·’ || 186 ‘Αμήν > DO*. XXV flcpi άλλοιώσεως ψυχής τ< καί σώματος, τών έξ όέρος, τών έκ στοιχείων, τών έκ βρωμάτων καί τών δαιμόνων έιτιγινομένων ήμίν. Λόγος ΚΕ'. ’Αδελφοί καί πατέρες, δφείλει δ μοναχός μή μόνον τάς έν τη ψυχή γινομένας άλλοιώσεις καί μεταδολάς έπίστασθαι καί νοείν, άλλά καί τάς αιτίας αύτών, δποϊαί ποτ’ άν ώσι καί πόθεν έν αύτω συμοαίνουσι γίνεσθαι. Ποτέ μέν γάρ αιφνίδιος γίνεται χαρά τή ψυχή, ποτέ δε λύπη ταύτη ωσαύτως 10 επέρχεται καί βάρος σφοδρόν. Καί ποτέ μέν εύκατάνυκτος γίνεται, ποτέ δέ σκληραίνεται ή αύτή καί ώς λίθος πεπώρωται. “Άλλοτε πάλιν πραεια καί ταπεινή * γίνεται καί μετά μικρόν μετέωρος καί θυμώδης καί λυσσώσα πρός πάντας τούς άδελφούς. Καί ποτέ μέν χαύνη καί ράθυμος καί απρόθυμος εις παν 15 έργον άγαθόν b γίνεται, ποτέ δέ διεγηγερμένη καί γρηγορούσα καί πρόθυμος εις πάσαν ύπακοήν, ώς καί τούς συνόντας 5 a. Cf. Maith. 11, 29 Cat = E FRUSH D b. Cf. Tite I, 16 Or 18 - A*R*YO*C* 1 ante Περί add. Τοΰ αύτοΰ F H C* Τοΰ όσιου (εν άγίοις R) πατρος ήμών Συμεών τοΰ Νέου Θεολόγου RUS || άλλοιώσεων DPC Y ' τε > RUS | άέρων RUS | 2 έκ (δαιμόνων + RUS O*C*‘l || 3 έπιγενομένων FU K ήμίν 4- Εύλόγησον, πάτερ F Η I) || 4 Λόγος (Λ. > D) κε' Ε F I) : Λόγος η' II Λόγος ι' RUS Λόγος ιη' Α*Β*ΥΟ* Λόγος μβ' C* || 5 ’Αδελφοί καί πατέρες > Or j] 7 είσι D Or ' 8 έν > A* | έαυτω RUS || 11 σκληρύνεται FUI) YC* || πεπώρωται : πεπλήρωται O* |j 14 καί XXV INTERACTION DE L’AME ET DU CORPS Sur les modifications de l’âme et du corps, qui nous viennent les unes de l’air, les autres des éléments, les autres des aliments et (les autres) des démons. Discours XXV1. Dde rràmctS Frères et Pères, le moine ne doit pas 5 seulement connaître et comprendre les modifications et transformations qui se produisent dans son âme, mais aussi leurs causes : quelle peut être leur nature, d'où elles lui viennent. Tan­ tôt en effet c’est une joie soudaine qui se produit dans l’âme, tantôt une tristesse qui lui survient de la même façon et un poids écrasant. Tantôt elle devient prompte à 10 la componction, tantôt la même âme se sclérose et montre la dureté d’une pierre. Une autre fois par contre elle devient douce et humble·, et peu après vaniteuse, irascible et enragée contre tous scs Frères. Tantôt elle devient molle, paresseuse et sans ardeur pour aucune bonne œuvreb, 15 tantôt bien éveillée, vigilante et ardente à toute obéissance, απρόθυμος > O* || 14-15 γίνεται εις πίν έργου αγαθόν (άγαθόν > U) οο RUS II 14-16 παν — είς > E || 15 δέ > US |] γρηγορώσα D Or || 16 πρόθυμος είς (πρ. είς > Ε) πάσαν ύπακοήν : πρδς π. ύπ. πρ. FRUSH. 1. Identique à l’Or. 18 qui est traduite par Dionysios Zagoraios comme Disc. 43. 52 20 25 30 35 40 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN σκώπτειν καί διεγείρει'/ πρός το καλόν. Καί ποτέ μέν συνεσταλμένη υπάρχει καί εύλαβής, ποτέ δέ διακεχυμένη καί άναιδής. Καί ποτέ μέν των άπόντων άγαπητικώς μεμνημένη καί προσκαλουμένη πρός έαυτήν, ποτέ δέ ούδέ εκείνους ούδέ τούς συνόντας βούλεται καθοράν. Καί ποτέ μέν συμπνιγομένη έφ’ έαυτήν γίνεται, ώς καί τήν ζωήν αύτής άπολέγεσθαι ·, ποτέ δέ έπί τοσούτον πλατυνομένη καί ή άγαλλίασις έν ταύτη πληΟύνεται, ώς μηδέ έπισχεϊν δυναμένη έαυτήν, εί καί τούτο βιάζεται. Ταύτα μέν οΰν πέφυκε γίνεσθαι περί τάς φυσικάς κινήσεις της ψυχής κοά τού σώματος, όπόταν έναγωνίως εχωμεν περί τήν εργασίαν της αρετής καί των εντολών τήν έκπλήρωσιν. ’Αλλά καθάπερ ούτως άλλοιούται τα τής ψυχής, τόν αύτόν τρόπον καί τά τού νοός άλλοιούται ημών καί ούτω πως μεταβάλλεται. Ιίοτέ μέν γάρ όξύς εις τό νοήσαί έστι καί όξύτερος εις το τά νοούμενα ήτοι βλεπόμενα παρ’ αύτου διελΟεϊν καί διακρΐναι συντόμως, ποτέ δέ άργος πρός τά άμφότερα γίνεται καί βραδύς. Καί ποτέ μέν ό αύτός άνους οίονεί καί άλαλος γίνεται καί κωφός, ποτέ δέ εΰνους τις καί ευλαλος, ακουστικός τε άμα καί συνετός. Καί ποτέ μέν τυφλός, ποτέ δέ όρατικός, εις βάθος καί ύψος θεωρίας ύπέρ τό μέτρον της άνθρωπίνης φύσεως είσελθεΐν βιαζόμενος. Καί ποτέ μέν άπλοΰς πρός πάσαν θεωρίαν έστί καί ελεύθερος, μή μεμνημένος ολως των έμπροσθεν αύτου γεγονότων κακών μηδέ τι τούτων έννοών τό καθόλου, ποτέ δέ ποικίλος, οίονεί τά μή γινόμενα έννοών καί έπινοών καί πονηρευόμενος * καί ώσπερ φλόξ έν ύγροΐς ξύλοίς ύπό καπνού συμπνιγομένη a. Cf. Jonas 4, 8 Cat =· E FRUSH D Or 18 — A*B*YO*C* 19 άπόντων D A*B*YC* : άτόπων Ο* άπάντων cet. || 21 Καί > E II 23 αύτής E FRH : αύτήν D A*B*YC* > US O* || 27 έχΟμ«ν E || 28 τάς (τής H) εργασίας FRUSH || 30 καί τά ; κατά U Y [I 31 όζύς + έστιν US || 32 ήτοι : ή τά FRU ή S || 33 πρός : εις Ο* |j 35 οίονεί + γίνεται C*“* || άλαλος : άλογος Η Or || 35-36 γίνεται — εΰλαλος > CATÉCHÈSE XXV 53 jusqu’à exciter ses compagnons et les pousser au bien. Tantôt elle se trouve dévotement recueillie, tantôt effron­ tément dissipée. Tantôt elle se souvient charitablement des absents et les appelle auprès d’elle, tantôt, présents ou 20 absents, elle ne veut voir personne. Tantôt elle devient intérieurement oppressée, au point de renoncer déjà à la vie·, tantôt tellement dilatée — et l’allégresse s’accroît (si bien) en elle — qu’elle ne peut meme plus se contenir, quelque violence qu’elle se fasse. 25 Telles sont les manifestations habi„ , . , . , Lucilcs des mouvements π <1 turds de l’âme et du corps, chaque fois que nous faisons preuve de combattivité dans la façon de pratiquer la vertu et d’accom­ plir les commandements. Mais de même qu’ainsi se modifie l’état de l'âme, de la meme manière aussi se modifie et se 30 transforme en quelque sorte l'état de notre intelligence. Tantôt en effet elle est vive pour comprendre et plus vive encore pour parcourir ce qu’elle a aperçu, c’est-à-dirc compris, et le discerner d'un trait, tantôt elle devient, pour l’un comme pour l’autre, inerte et lente. Tantôt c’est elle encore qui devient comme inintelligente, sourde, muette, et 35 tantôt montre une intelligence et une parole aisée, oreille fine aussi et perspicacité. Tantôt aveugle, tantôt clair­ voyante, et se forçant pour pénétrer dans la profondeur et la sublimité de la contemplation, au-delà des bornes de l'humaine nature. Tantôt elle est simple pour toute contem­ plation, et libre, sans souvenir aucun des maux qui lui sont 40 arrivés par le passé, sans la moindre pensée pour tout cela, tantôt compliquée, pensant par exemple à ce qui n’arrive pas, se faisant des idées, cherchant des histoires, et la voilà comme un feu de bois vert étouffé par la fumée. Et ce n’est ................ ... et de l'intelligence c*« (ecr. C*“«) il 36 καί1 > D || 37 είς [ΰψος + A*B*C* || 40 μή > U A*O* K αύτφ E || 42 τά > U || γενόμενα RUS || έννοών : εύνοών E S K 43 συμπνιγομένης U. 54 45 50 55 60 65 70 SYMÉON LE .NOUVEAU THÉOLOGIEN γίνεται, πονηρευόμενος ούκ εις τούς παρόντας μόνους, αλλα δή και περί τινων άπόντων πολλάκις μάταια καί ψευδή άναπλάττει έν έαυτω ένθυμήματα ’ ένθεν τοι καί τής καρδίας πολλά λυπουμένης καί μή συντιθεμένης είς τά τοιαύτα τω νώ, ούδέν ούδαμώς ώφελήσαι δύναται, ούδέ άποστήσαι αύτόν των ματαίων συλλογισμών. Καί ταύτα μέν περί τε των αλλοιώσεων τού νοδς καί τής νοεράς ημών καί θείας ψυχής. Αί δέ γινόμεναι ήμϊν περί τδ σώμα άνωμαλίαι, εί καί δοκοΰσιν είναι εύδιάγνωστοι καί ραδίως ήμϊν έπιγινωσκόμεναι, άλλ* ούχ ούτως έχει. Πολλή γάρ έν τούτω μάλιστά έστιν ή έκ φύσεως ώς έπί τδ πλειστον μεταβολή. Ή μέν γάρ ψυχή άτρεπτος τή φύσει καί τή ούσία έστίν, ώσαύτως δέ καί ό νούς ταύτη συνάμα παρά τού Κτίστου γεγένηται, μόνη δηλαδή τή προαιρέσει άγόμενα καί τφ ίδίω θελήματι αρετής ή κακίας έπιλαμβανόμενα, τουτέστι φωτδς ή σκότους συγκοινωνοί αιωνίως καί κληρο­ νόμοι καθίστανται, ή ψυχή, φημί, καί ό νούς, ένί τούτων προαιρέσει, ώς είρηται, καί θελήματι έκουσίως κολλώμενα, είτε τω άγαθώ καί άγαθά γίνονται, είτε τω πονηρώ καί πονηρά χρηματίζουσι. Τδ δέ γε σώμα καί τή φύσει τρεπτόν, ότι καί σύνθετον, καί τή ούσία ^ευστόν, οτι έξ ύλης φθαρτής έκτισται καί Ρευστής, την σύγκρασιν έχον ήτοι τήν σύστασιν έκ τών έναντίων πρδς έαυτά. Έκ θερμού γάρ καί ψυχρού, ώς φασίν οί περί ταύτα σοφοί καί ή αλήθεια έχει, έκ ξηρού τε καί υγρού ή ούσία τούτου έστί. Πλήν αύτδ καθ’ έαυτδ έστέρηται καί προαιρέσεως καί θελήσεως, εί χρή δέ είπεϊν καί κινήσεως, εί μή τι πάντως τήν τούτου £εΰσιν καί τδ χωρούν είς φθοράν κίνησίν τις εΐπη τής αύτού ύποστάσεως Cat = E FRUSH D Or 18 - A«B*YO*C* 45 δή > Ο* g πολλάκις > RUS | 46 αύτφ Y || 47 μή συντιθεμένης : συντ. ούδόλως FRUS || 49 λογισμών Ο* || 50 άλλοιώσεως C* ί| 51 γενόμεναι U || 54 έκ > Ο* || ώς > Η C* || 55 ‘II μέν : Εί μέν Η Ημών U g 57 μόνα Λ*Β*ΥΟ* || 61 κεκολλημένα FRUS || 62 τφ· > Ε || 64 καί [έξ + Η Α* || 64-65 έκτισται φθαρτής co Ο* || 65 Ρευστήν Ε || 66 έαυτό FU Ί 67 έχει > FRUSH || 68 τούτου : του Ε || 70 τι : τοι Or || 71 κίνησις U || εϊποι Ο*. CATÉCHÈSE XXV 55 pas seulement aux gens présents qu’elle cherche noise, mais souvent aussi, à propos de tel ou tel absent, elle se forge 45 elle-même de vaines et fausses imaginations. Dans ce cas, même si le cœur est plein de chagrin et résiste sur ce point à l’intelligence, il ne lui est absolument d'aucun profit et ne peut la retirer de ses vains raisonnements. C’est l’âme Voilà donc pour les modifications 50 qui est responsable de l’intelligence et de notre âme in­ des convoitises tellectuelle et divine. Quant aux irrédu corps gularités qui concernent notre corps, elles ont beau sembler bien discernables et pour nous plus faciles à reconnaître, en fait il n’en est rien. Nombreux en effet sont les changements, dans le corps surtout, qui résultent la plupart du temps de la nature. Car l’âme, pour sa part, est immuable par nature et par essence, et sembla­ blement l’intelligence a été formée en même temps qu'elle par le Créateur — toutes deux mues par la seule liberté et, par leur propre volonté, épousant la vertu ou le vice : c’est-à-dire recevant pour l’éternité la communion et l’héritage de la lumière ou des ténèbres, — je parle de l’âme et de l'intelligence qui adhèrent à l’un de ces (deux principes) spontanément et de façon, je le répète, libre et volontaire : ou bien au bon, et elles deviennent bonnes, ou bien au mauvais, et elles deviennent mauvaises. Mais le corps, lui, est déjà par nature muable, parce que composé, et par essence fluent, parce qu’il a été créé d'une matière corruptible et fluente et comporte un mélange ou composition d'(élérnents) opposés entre eux. C’est en effet de chaud et de froid — comme disent ceux qui s’y entendent, et c’est la vérité —, de sec et d’humide, que (se compose) son essence. En outre, le corps lui-même comme tel est privé de liberté, de volonté et, s’il faut aller jusque là, de mouvement, à moins qu’on ne veuille absolument appeler son flux et sa pente à la corruption un mouvement naturel 55 60 65 70 56 75 80 85 90 95 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN φυσικήν, ή τις έστίν άλογος ' εί δέ άλογος αδτη, δήλον δτι καί άναμάρτητος καί παρά Θεού άκατάκριτος. Καί εικότως * δ γάρ τη φύσει παρέπεται, τούτο καί καταδίκης εκτός. Πύρωσνν δέ καί επιθυμίαν γάμου, συνουσίας μίξιν, ήδονήν, γαστριμαργίαν, λαιμαργίαν, πολυυπνίαν, άργίαν, στολισμόν ίματίων και τάλλα πάντα άπερ, ώς οί πολλοί νομίζουσι, τό σώμα έπιζητεϊ, ού τό σώμα, ώς ούδέ δτε νεκρόν, άλλ* ή ψυχή διά τούτου ταύτα έπιζητεϊ ήδυνομένη, άπαξ τη πηλώ συγκραθεϊσα καί οια δή σύς έν τω βορβόρφ ταύτης έγκυλινδεϊσΟαι * Οέλουσα τών ηδονών πως, της συγκραΟείσης αύτη γλιχομένη σαρκός. Μηδείς οδν πρός ταύτα ύπό τού ίδίου σώματος συνωθεϊσθαι καί καταναγκάζεσθαι ύπολάοοι · ούκ έστι τούτο. Άλλα πώς ; ακούε συνετώς. «Έπλασεν ό Θεός τόν άνθρωπον, χοΰν λαβών από της γης. » ’Ιδού εγώ έδειξά σοι τό σώμα, δεϊξον οδν μοι καί σύ ποϊα τα πάθη τά έν αύτώ · άλλ’ ούδέν ούκ έχεις ολως είπεϊν. Εϊτα τί ; « Καί ένεφύσησεν εις τό πρόσωπον αύτοΰ Κύριος ό Θεός, καί έγένετο άνθρωπος εις ψυχήν ζώσαν b » καί άνέστη άπό της γης καί περιεπάτει, τού έν αύτώ πνεύματος κινοΰντος δηλονότι τό σώμα δεσποτικώς τε καί έξουσιαστικώς. Πύρωσις δέ ή κίνησις ή γαστρός άλογος μανία και βρεξις ούδαμοΰ έτι ήν, αλλά ήν αύτώ ζωή άστασίαστος καί άλυπος διαγωγή. Ίδιο μεν οδν μήποτε, διά τό μή είναι θήλυ ή διά τό μή είναι τά πρός επιθυμίαν κινούντα βρώματα, τούτου γε ένεκα ό άνθρωπος ούτε πρός συνουσίας επιθυμίαν, a. Cf. Il Pierre 2, 22 Cat - E FRUSH D b. Gen. 2, 7 Or 18 - A*B*YO*C* 72 ταύτη Λ* || δήλον δτι > FRUS || 73-74 Καί - εκτός > FRUS | 74 φύσει + έξ άνάγκης Ε Η C*®« || 75 συνουσίαν Α* || ήδονης Η Α* || 77 άλλα Ε Η il ώς > O*C* 0 78 έπιζητεϊν RUS Ο Or I] ού τδ : ούτε U , ,9 τή : τφ Ο*ρ® || 80 οΙα U D Α*Β· ] ταύτης Ο*“ cel. : τούτοις 0*ρο II έγκαλινδεΐσθαι U D Α·Β* || 82 τούτην FRUS 0 83 ώΟεϊσΟαι Upo II ύπολάβη FRUS Ο* " 86 αοι > Ε [I 87 τά» > US || ούκ > FRUS || είπειν + ποια τά πάθη έν αύτώ U*> jj 89 ό [άνθρωπος + Ο Α*Β* CATÉCHÈSE XXV 57 de sa substance, mouvement d’ailleurs irrationnel. Mais s’il est rationnel, il est évident qu’il est aussi sans péché et sans condamnation aux yeux de Dieu. Et c’est normal : en effet ce qui suit sa nature échappe à la condamnation. Mais la fièvre et la convoitise de l’union conjugale, le 75 rapprochement, la volupté, la gourmandise, la goinfrerie, l’excès de sommeil, l’inertie, le luxe des habits, et tout le reste de ce qu’on s’imagine généralement que le corps recherche, ce n’est pas le corps — puisqu’il ne le recherche plus une fois mort — mais l’âme qui, par son intermédiaire, recherche tout cela, ayant une fois trouvé son plaisir à se mêler à la fange et désirant se rouler pour ainsi dire comme 80 une truie dans le bourbier fangeux11 des plaisirs, aspirant après la chair qui lui est unie. Que personne n’aille donc supposer que c’est son corps qui le pousse et le force à cela ! Il n'en est rien. Qu’en est-il donc ? Écoute et réfléchis. « Dieu forma l’homme, en prenant 85 sansÎôncupkccnce dc ,la poussière de la terre. > Voilà, je t’ai montré le corps : montre-moi donc, de ton côté, les passions qu’il abrite. Tu n’as rien à me dire, rien du tout ! Mais alors, et après? « Et le Seigneur Dieu souffla sur son visage, et l'homme devint âme vivante1* », et il se dressa au-dessus de terre et 90 il marchait : évidemment, c’était l’esprit qu’il abritait qui faisait mouvoir, souverainement et avec plein pouvoir, le corps. Fièvre, mouvement·, folie irrationnelle et avidité des entrailles, rien de tout cela n'était encore, mais la vie était pour lui sans révoltes et l’existence sans chagrin. Voyons donc si par hasard c’est faute de femme ou faute d’aliment 95 pour exciter le désir que l’homme n’était incité ni au désir au paradis YO* |j 91 τε > E I) 91-92 έξουσιαστικώς : αύτεξουσίως Ε ί| 92 ή1 : καί FRS > U H ή· : ή U || 93 ίτι ούδαμου co D Or || άλλά + ζα>. FRUS || έν [αύτω + US || 94 «λυτός U || 95 ή : ei U || τά > C*·· (scr. C*·’) || 96 γβ > H H συνουσίας > D*« (scr. D·’). 58 100 105 1 10 115 120 SY.MÊON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN ούτε προς γαστριμαργίαν κεκίνητο ’ τι ούν φησίν ; « Έξανέτειλεν ό Θεός παν δένδρον ώραϊον» καί ήν δ τε Άδάμ καί ή Εΰα έν τω παραδείσω γυμνοί καί ούκ ήσχύνοντο b. » Όρας δτι οΰτε τό θήλειαν είναι τήν Εύαν ούτε τό γυμνούς άμφοτέρους τυγχάνειν πρός σωφροσύνην παρέδλαψέ τινα έξ αυτών ; Αλλά καί γυμνοί ή σαν καί οΰτε άλλήλους έγίνωσκον, οΰτε ήσχύνοντο, ούτε μην ύπό της του σώματος φύσεως πρός μίξιν ένηγοντο, άλλα μετά τήν αμαρτίαν καί τήν παράβασιν καί μετά τό έ'ξω γενέσθαι του παραδείσου καί του Θεού γυμνωθήναι καί τής αύτοΰ θείας δόξης άποπεσεϊν, τότε, ώς γέγραπται, « έγνω Άδάμ τήν γυναίκα αύτου καί συλλαβουσα έτεκε * ». Τοιγαροΰν, άγαπητέ, έάν τόν Θεόν άγαπήσης γνησίως καί σύ καί έμμείνης έν τη άγάπη ü αύτου, ούχ ύπό τίνος πάθους κυριευθήση ποτέ, ούδέ ύπό τής άνάγκης καταδυναστευθήση του σώματος. Καθάπερ γάρ πρός ούδέν τό σώμα κινεΐσθαι δύναται δίχα ψυχής, ούτως ούδέ ή τω Θεώ δι’ αγάπης ένωθεΐσα ψυχή συναπάγεσύαι ισχύει πρός τάς του σώματος ·: ήδονάς καί όρέξεις, άλλ’ ούδέ πρός άλλας έπιΟυμίας τινάς τών δρωμένων ή καί αοράτων πραγμάτων όμοϋ καί παθών. : Δέδεται γάρ ύπό τής γλυκείας άγάπης τού Θεού ή ορμή τής καρδίας αύτής ή μάλλον είπεϊν πάσα ή ροπή του θελήματος αυτής. Λύτη ούν συνδεθεισα τω έαυτής, ώσπερ εΕρηται, Ποιητή, πώς, είπέ, δύναται τω σώματι πυροΰσθαι ή δλως ιδίας επιθυμίας άποπληρούν ; Ούδαμώς. a. Gen. 2, 9 b. Gf. Gen. 3, 1 Cat “ E PRUSH D c. Gen. 4,1 d. CL Jn 15,9.10 Or 18 - A*B"YO*C·! 97 γαστριμαργίας A*C* || 98 ήν > C*1* (scr. C*»’) | 100 ότι > FRUS K θήλειαν : Οελείαν US || τό’ > RUS C* || 102 xal» > RUS | 106 αύτοΰ > C**° (scr. C*·1) || 110 μείνης O* 111 καταδυναστευθήση + ποτέ F || 112 σώματός + ποτέ RUS || ούδέ 8v D Or || τό > A* || CATÉCHÈSE XXV 59 de l’union charnelle ni à la gourmandise. Que dit donc (l'Écriture)? « Dieu fit pousser tout arbre beau·, et Adam et Ève dans le paradis étaient nus et ils n’avaient pas honte11. » Tu vois que ni le fait qu’Êve fût une femme, ni qu’ils se trouvassent tous les deux nus, ne fit rien perdre à l’un ou à l’autre de sa tempérance : ils étaient nus, et ils ne se connaissaient pas l’un l’autre, ni n’avaient honte, ni n'étaient entraînés par la nature du corps à s’unir ; mais, après le péché et la transgression, après être sortis du Paradis, avoir été dépouillés de Dieu et avoir perdu sa gloire divine, c’est alors, est-il écrit, qu’« Adam connut sa femme et elle conçut et enfanta0 ». Ainsi donc, bien-aimé, si tu aimes Dieu de façon authen­ tique, toi aussi, et demeures dans son amour·1, aucune passion ne te dominera jamais, ni la contrainte du corps ne te réduira à sa merci : pas plus en effet que le corps nc peut se mouvoir vers rien sans l’âme, l’âme unie à Dieu par l’amour ne saurait être entraînée vers les plaisirs et les appétits du corps, ni même vers aucun autre désir pour rien de visible ni même d’invisible, soit objet soit passion, car le doux amour de Dieu tient lié l’élan de son cœur, ou pour mieux dire tout le penchant de sa volonté. Et celle-ci une fois attachée comme je l’ai dit à son propre Créateur, comment donc, dis-le moi, peut-elle brûler de fièvre par le fait du corps ou réaliser si peu que ce soit ses propres désirs? En aucune façon. 113-114 ένωθεΐσα δι’ άγάπης co FRUS Q 114 συνυπάγεσθαι (ύττάγεσΟαι Ο*) D Or || 115 ήδονάς καί (ή FRUS) όρέξεις : όρ. καί ήδ. <ν> D Or |Ι τινάς έπιΟυμίας co Ο* || 116 όρεγομένων Y || καί' > S || 117 γάρ > A*B*YC**° (scr. C*»1) | 118 αύτής : αύτοΰ E || 118-119 ή — αύτής > FRUSH || 119 αύτης > E [| 119-120 Ποιητή ώσπερ είρηται co Or || 120 τό σώμα Α* || πυροΰσόαι + ή κινεΐσθαι Ο Or || 121 έπιΟυμίας Ιδίας (Ιδέας U) co FRUS. 100 105 110 115 120 60 125 130 135 140 145 SYMÊON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Ai δέ φυσικώς έπόμεναι καί γινόμεναι έν τώ αύτώ σώματι μεταβολαί πρόδηλοι ' συμβαίνουσι γάρ καί εις πάντας γίνονται τούς αγίους. Ποτέ μέν γάρ υγείαν άγειν λέγεται, όταν προς έαυτάς αί ύλαι μή στασιάζωσι, ποτέ δέ νόσφ περιπίπτειν καταναγκάζεται, όπόταν εν άπό τών τεσσάρων στοιχείων ή πλεονάση ή έλαττον έαυτοΰ γένηται, κατεξανιστάμενον δηλονότι τών άλλων ή ύπ’ έκείνων μάλλον έπικρατούμενον και αύτοτυραννούμενον, έξ ών γίνονται ρεύματα, ακρωτηριασμοί καί όλου ίσως τοΰ ζώου διαφθορά, μηδέν έκ τούτων παραβλαπτομένης ημών της ψυχής, έπειδή τά μέν πλείστα τούτων άπό άκρασίας βρωμάτων καί πομάτων έγγίνονται, τά δέ καί άπό της τών άνέμων καί τοΰ άέρος έναλλαγής. Ψυχρού γάρ οντος αύτοΰ, τά ψύχρας είναι φύσεως λαχόντα σώματα βλάπτονται καί άσθενέστερΛ γίνονται, ώς επί πολύ ψυχραινόμενα, τά δέ θερμής οντα κράσεως εύκρατότερα μάλλον καί ισχυρότερα γίνονται. "Οταν δέ θερμός πάλιν γένηται ό άήρ, τά μέν ψυχρά θάλπονται οίονεί καί άναζωοΰνται, ώς ύπό τοΰ ήλίου αί μυϊαι καί τά λοιπά ζωύφια λαμπόμενα ύπό τών άκτίνων αύτοΰ καί δυνατώτερα καί εύκινητότερα γίνονται, τά δέ θερμοτέρας ύλης μετέχοντα ολως ύπερεμπίπρανται καί έκλύονται καί πρός πάσαν πράξιν καί κίνησιν ώσαύτως άσθενή καί άδρανή γίνονται. Καί άπλώς έκαστον κατά άναλογίαν τής έαυτου συγκράσεως έν τή τοΰ άέρος έναλλαγή καί τών άνέμων άναλόγως καί την μεταβολήν έπιδέχεται. ’Αλλά γάρ καί δίχα τούτων ώσαύτως ίδιαιρέτως έστίν ή έκ βρώσεως καί πόσεως περιττής καί ή έξ άκρας νηστείας μεταβολή, ού μόνον δέ άλλά καί έκ πολυυπνίας ή άγρυπνίας καί έκ κόπου ή Cal - Ε FRUSH D Or 18 = A*B*YO*d* 122 αύτώ > US || 123 καί > Ε || 124 γίνεσθαι Ε || ύγίειαν D Α*Β* { 125 έαυτούς Y ,| 126 τών > A*B*C* || 127 αύτου U Λ* || 129 καί αύτοτυραννούμενον > D11' I] αύτό τυραννούμενον U Dra8 A*B* fl 130 διαφορά Y || 133 καί’ > US A*B*YC* || 135 φύσεως είναι co Λ* || φύσεως ; κράσεως Ε || 138 γίνεται Ε || 139 άπό Α*Β* 140 Οαλπό^ί μένα Ο* |! 141 γίνεται Ε || 143 ή ’καί’ + C* || 144 τήν [αναλογίαν + Ο* (I αύτοΰ DaC || 146 καί3 > Ε || 147 ώσαύτως > Ε US || άδιαιρέτω: CATÉCHÈSE XXV Les altérations 61 Quant aux changements qui natuTellement s’ensuivent et se produisent dans le corps meme, ils sont mani­ festes : car ils arrivent et se produisent chez tous les saints. Tantôt en effet on dit que le corps est en bonne santé, quand ses (composants) matériels ne se révoltent pas l’un contre l’autre ; tantôt il est réduit à succomber à la maladie, quand l’un des quatre éléments ou bien est trop abondant ou bien sc trouve en déficit, c'est-à-dire quand il prend le dessus sur les autres ou au contraire est dominé et écrasé par eux ; ce qui produit des fluxions, des amputations, voire la corruption de tout l’organisme, sans que de ces (accidents) notre âme reçoive aucun dommage, puisque, si la plupart d’entre eux sont produits par l’intempérance dans le boire et le manger, les autres le sont par l'alternance des vents et de l’air. En effet, celui-ci est-il froid, les organismes doués d’une nature froide sont incommodés et s’affaiblissent, du fait d’un refroidissement excessif, tandis que ceux qui sont d'un tempérament chaud trouvent par contre leur équilibre et se fortifient. Par contre, quand l’air devient chaud, ceux qui sont froids sont pour ainsi dire caressés et ranimés, de même qu’au soleil les mouches et autres insectes, éclairés par ses rayons, deviennent plus vigoureux et plus agiles ; mais ceux qui possèdent une matière plus chaude sont absolu­ ment surchauffés, fondent, et deviennent à leur tour faibles et incapables de toute action et de tout mouvement. En un mot, chaque corps, en proportion de son propre tempéra­ ment, subit à (chaque) alternance de l’air et des vents une modification proportionnée. Sans compter, meme en dehors de cela, le changement qui résulte également, dans un sens ou dans un autre, de l’excès de nourriture et de boisson comme d’un jeûne extrême. Et ce n’est pas tout : l’abus du du corps D ί&αιτάτως < ·* J| ή > E || 148 άκρας νηστείας : άκρασίας O* il 149 ή άγρυπνίας > Ο* I έκ» > Or. 125 130 135 110 145 62 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 150 άργίας σωματικής μεταβολή τις γίνεται έν ήμϊν. Άλλη δέ πάλιν έστιν ή έξ αυτής τής ένυπαρχούσης ύλης τώ σώματι καί του έν ήμιν κινουμένου φυσικού θερμού άναδιδομενη | καπνώδης πυρά, ώς ύπδ ύδατος σβεσθείσης άνθρακιας, καί ποτέ μέν πρδς μόνην την κεφαλήν, ποτέ δέ έν 0λω διαχεομένη 155 τω σώματι. ΈπΙ δέ πασι τούτοις άλλος πάλιν έστί παραχωρήσει τού άγαθου ημών Θεού καί Δεσπότου έπιφερόμενος ήμιν ύπδ | των δαιμόνων κατ’ οικονομικήν παίδευσιν πρδς ταπείνωσιν πειρασμός. Ποιος δή ούτός έστιν ; Αύτδ τδ βάρος τού 160 σώματος, δ και δίχα τίνος έτέρας αίτιας διά κενοδοξίαν μόνην ή έπαρσιν ή διά τδ κατακρϊναι άλλον ώς αμελή ή καί δι’ έτέρας πλείστας αίτιας τώ δαίμονι τούτω παραδι- . δόμεθα είς όλεθρον μέν τής σαρκδς » και συντριμμδν τής ψυχής, πείραν δέ καί γυμνασίαν περισσοτέραν αύτής καί ίνα 165 τδ περί ημάς συμπαθές τού Θεού καί εΰσπλαγχνον έπιγνόνταΗ δλην πρδς αύτδν μεταθώμεν έκ διαθέσεως την άγάπην καί πρδς έκείνον ολον τδν πόθον κτησώμεθα. Τοιγαροΰν καί ταύτα ού πάντες έπίστανται, άλλά τάς μέν ψυχικάς αλλοιώσεις καί τάς μεταβολάς τάς τού σώματος, 170 οί μέσως πως πρδς τήν αρετήν έχοντες, έκαστος τούτων μερικώς τι νοεί, οτε δ’ αν καί συμοή έν αύτώ γενέσθαι τι τοιούτον, περί γάρ των τελείως έσκοτισμένων ούδείς ήμιν λόγος · τάς δέ γε γινομένας έν τώ νοί μεταβολάς, ώς ειπομεν, a. I Cor. 5, 5 Cal = E FRUSH D Or 18 - A*B*YO*G8 150 τις γίνεται (γένηται A*) : γίνεται τις co FRUS || 151 έστιν > RU II τής > U || 153 ή [καπνώδης + R || άποσβεσΟείσης D Α*Β*Υ 11 15'. μέν > FU H 156-165 gl. "Ορα || 156 άλλως Α* || 157 Θεοϋ ημών co Ο* || 158 των > FRUS || πρδς ταπείνωσιν > U || 159 ούτός : τοϋτός D A*B*C* || τδ > U [, 160 δ > Η || 165 Θεού : Κυρίου Ε || καί > U U 166 έκ διαθέσεως μεταθώμεν co Ε || 167 δλον > Y || 168 πάντες + πάντα D Or | 169 τοϋ > Ο* || 170 πως > Ο* || πρδς > FRUSH { άρετήν : άρχήν FRUS 3 171 τι γενέσθαι co Ο* || 172 τοιοϋτον : τδ CATÉCHÈSE XXV 63 sommeil ou la veille, la fatigue ou l’inactivité du corps, 150 produisent en nous un certain changement. Autre chose encore est l'effet de la matière elle-même qui se trouve présente dans le corps et de la chaleur naturelle qui s’élève en nous, ce foyer qui fume comme des braises qu’on éteint avec de l'eau, et qui s'étend parfois à la tète seule, parfois à tout le corps. 155 La pesanteur Mais outre tout cela, il y a encore corporelle, une autre épreuve que la bonté de épreuve spirituelle nolr(. Dieu et Maître> dans sa provj. dencc éducative, veut bien permettre aux démons de nous infliger, en vue de notre humilité. En quoi consiste-t-elle? C'est la pesanteur même du corps qui, en l’absence de toute 160 autre raison, pour le seul fait de la vanité ou de l’orgueil, ou pour l’accusation de négligence que nous portons contre autrui, ou pour d’innombrables autres raisons, nous livre à ce démon pour la perte de la chair* et la torture de l’âme, mais aussi pour l'expérience et l’entraînement plus poussé de la seconde, et afin qu'en reconnaissant la compassion et 165 la miséricorde de Dieu ù notre égard, nous tournions exclu­ sivement vers lui, d’un mouvement profond, tout notre amour, et concevions un désir exclusif de lui. Influence réciproque Ainsi donC' c«la’ Lous "e le savent de l’âme, pas : pour les modifications de l'âme d et * dutecoiesCe 1CS c*ian£emen*'s du corps, ceux corps quj en gont £ un degré intermédiaire 1 70 en fait de vertu en comprennent chacun partiellement quelque chose, lorsqu'il se produit en eux quelque chose de cet ordre, — car, pour ce qui est des hommes en pleines ténèbres, nous n’en dirons pas un mot. Mais quant aux changements et aux retournements, mentionnés plus haut, τοιοΰτον H τοιούτων A* τούτων E I τελείως : τοιούτων D45 || 173 ό > λόγος + U A*H*Y|| γε > FRUSH || εϊποι D. Ü4 175 180 185 190 195 SYMÉON LE NOUVEAU THEOLOGIEN καί στροφάς μόνοι οί απαθείς καί τέλειοι, οι καθαροί τε καί ελεύθεροι τη ψυχή ωσαύτως καί τω vot, γινώσκουσι. Καί ούδ’ αυτοί · ού γάρ εαυτών, άλλ’ ούτινός είσιν, έξ έκείνου καί περί τούτων διδάσκονται. Ποτέ μέν γάρ, έκ τών άνωμαλιών τών έν τω vot συμβαινουσών, ή ψυχή στενοΰται καί στυγνή γίνεται, ύφελομένη τι τής προσούσης χαράς! πλήν όμως άνδρισαμένη καί τον νοϋν διανίστησι ' ποτέ δέ ό νους, έξ ών ή ψυχή πάσχει, συμπάσχει καί ούτος καί ύπό τήν νύκτα γενέσθαι καταναγκάζεται μέν, ού καταδέχεται δέ, βιάζεται δέ μένειν έν τω φωτί καί ϊσως διαυγάζει καί τήν ψυχήν. ‘Άλλοτε υπό τής ανωμαλίας πάλιν τού σώματι τά άμφότερα τυραννοϋνται σφοδρώς, ποτέ μέν έξωθι βαρούμενα καί τό μέν βάρος έπαισθανόμενα καί τήν είρηνικι κατάστασιν σώαν έχοντα, ποτέ δέ έσωθεν ταραττόμενα κι όχλούμενα καί έμπαθή καθόλου άποδεικνύμενα, ώς μηδι έλπίζειν τόν πάσχοντα είς τήν προτέραν έπανελθεϊν γαλήνιαίαν κατάστασιν. Ούτω τοίνυν ή μέν ψυχή καί ό νον άπό τού σώματος, ό δέ νούς άπό τής ψυχής πάλιν αύτή καί ή ψυχή αυθις άπό τού νοός καί τοΰ σώματος πλημμελε' Ού τά δύο δέ πάντοτε, ή ψυχή καί ό νους, έκταράσσοντα άλλα καί έκ τούτων πάλιν ποτέ μέν ή ψυχή μόνη πάσχε τοΰ νοός έρομένου αύτήν · « Τί, φησίν, έχεις ; » καί παραμ' θουμένου αύτήν, ποτέ δέ ό νούς έκτυφλοΰται καί συγκαλύι τεται καί ή ψυχή, έλευθέρα ούσα, δυνάμει θείου πυρό έκδιώκει τόν ζόφον καί αίρει τό κάλυμμα καί τόν νοΰν διαβλέπειν ποιεί. Cat - E FRUSH D Or 18 - A*B*YO*C< 174 ol’ > A* d 175 καί τώ vot > FRUS || 176 ού γάρ έαυτών FRUS II 177 διδάσκονται : γινώκονται D»0 || 178 συμοαινόντων US D Or D 183 δέ’ : μέν BUS || 185 τυραν/οϋντα Η || 186 ειρηνικήν : κριτικήν Ε || 189 πάλιν έπανελθεϊν + D Or || 191 πάλιν άπό τήζ CATÉCHÈSE XXV 65 qui se font dans l’intelligence, seuls les impassibles et les parfaits, purs et libres en leur âme aussi bien qu'en leur intelligence, les connaissent, — et même pas eux, car ce n'est pas d’eux-mêmes, mais par celui à qui ils appartien­ nent qu’ils en sont instruits. Tantôt en effet les vicissitudes qui se produisent dans l'intelligence oppressent l’âme et l’assombrissent, en lui arrachant un peu de la joie qui est la sienne, néanmoins elle reprend courage et redresse l’intelligence ; tantôt l’intelligence, prenant aussi sa part des souffrances de l'âme, se voit réduite à passer par la nuit, mais sans s'y résigner, mais en se forçant pour rester dans la lumière et peut-être en éclairant l’âme elle-même. Une autre fois, par contre, ce sont les vicissitudes du corps qui tyrannisent cruellement l’une et l’autre, tantôt accablées extérieurement mais, tout en ressentant leur fardeau, gardant intacts leur équilibre et leur paix, tantôt inférieu­ rement troublées, agitées et totalement abandonnées aux passions, à ce point où la victime désespère de retrouver son équilibre et sa sérénité première. Ainsi donc, pour l’âme et l'intelligence, c’est du corps, mais, pour l’intelligence, de l’âme elle-même, et, pour l’âme, à son tour, de l'intelligence et du corps, que viennent les fautes. Ce ne sont pas toujours les deux, l’âme et l’intelligence, qui sont troublées ; mais, des deux, tantôt l’âme souffre seule, tandis que l'intelligence l’interroge : « Qu’est-ce que tu as? » et la console, tantôt 1 intelligence est aveuglée et voilée et l’âme, se trouvant libre, par la vertu du feu divin chasse l’obscurité, ôte le voile et permet à l’intelligence de voir. 175 180 185 190 195 ψυχής oo A* j| αύτής : καί αύτής D A*B*Y [[—D αύτής C* Il 194 τουτου D C || πάσχει 0* || 195 έρομένου - έχεις : έρρωμένην «νχην τήν φυσιν ίχοντος FRUS C* || 196 δέ > RUS. 3 GG 200 205 210 215 220 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Διά τούτο είπον, ώ πατέρες καί αδελφοί, οτι ού χρή νοεΐν μόνον ήμας τάς τροπάς και μεταβολάς καί τάς συμβαινούσας αλλοιώσεις ήμϊν, άλλά καί είδέναι πόθεν αύται καί πώς καί άπό τίνων, όποϊοί τε πνεύουσιν άνεμοι λογισμών καί εκ τίνων οί ποταμοί κατέρχονται ή επέρχονται τών παθών τε καί πειρασμών, ίνα καί τήν οικίαν στηρίξωμεν άσφαλώς της ψυχής · καί τό πηδάλιον εύθύνωμεν του πλοίου καλώς καί μή άτεχνώς ή άφυώς αυτό μεταχειρισώμεθα. Τούτων δέ τήν γνώσιν βίος παρέχει μετά ακρίβειας καί κανόνος άπαραλείπτως έπιτελούμένος. Θεΐναι γάρ όρον έν έαυτω χρεών καί τύπον τόν μοναχόν καί είδέναι αύτόν, πώς έκάστην ημέραν διέρχεσθαι δει, ώς άν εΰδρομος πρός έργασίαν τής αρετής ή καί μή έμποδίζηται τή άπειρία πρός τόν δρόμον αυτής. Ούτω γάρ καί έαυτω τήν οδόν έξομαλίσει τήν τραχεϊαν b όμοΰ καί έπίπονον, ταύτης έν έξει του καλού καί συνήθεια δηλονότι γενόμενος καί Θεώ προκόπτων καί άναβάσεις τιθέμενος έν τή καρδία αυτού « εύαρεστήσει, έκ τών μικροτέρων έπί τά μείζω καί τελεώτερα άνατρέχων, καί τών είρημένων απάντων έν γνώσει γενησεται καί πολλών άλλων διδάσκαλος άρετής χρηματίσει, φωτίζων διά του λόγου καί του βίου τούς αύτώ έ'/τυγχάνοντας, άτε δή ώς φωτισΟείς καί αύτός άνωθεν, καί άνακαλύπτων βαθέα τοις μετά πόθου ζητοΰσι τά βάθη μαθεϊν τά του Πνεύματος d, έν Χριστώ ’Ιησού τώ Κυρίω ήμών, ω ή δόξα εις τούς αιώνας. ’Αμήν. a. Cf. Maith. 7, 24-25 I Cor. 2, 10 Cat = E FRUSH D b. Cf. Le 3, 5 c. Cf. Pa. 83, 6 d. Cf. Or 18 - A*B*YO*C* 200 είπον > O* || 203 πνέουσιν D || 205 τε καί : καί τών Ο* ft 207 άτεχνώς : άτέχνως RUS Or || αύτώ H Γ 209 έπιμελούμενος Ε || γάρ > BUS 1 211 έκάστης ή μέρας Y || 212 τών άρετών C* || ή ; <1 A* ft έμποδίζεται U || 213 αύτης : αύτού FRUS C* || γάρ > Ο* |] έαυτώ τήν : έαυτοΰ τήν FR τήν έαυτοΰ US 215 δηλονότι γενόμενος ", CATÉCHÈSE XXV 67 C’est pour cela que j’ai dit, Pères et 200 notre gouvernail Frèrcs» Mue nous “θ devons pas seule­ ment comprendre les changements et retournements et les modifications qui nous arrivent, mais aussi savoir d’où ils viennent, comment, de quoi, quels sont les vents des pensées qui soufflent, ce qui fait croître ou décroître les fleuves des passions et des tentations, afin 205 de consolider et de mettre en sécurité la maison* de l’âme, afin de bien diriger le gouvernail du bateau et de ne pas le manœuvrer maladroitement ou gauchement. Ce qui procure la connaissance de tout cela, c’est une vie conduite indéfectiblement dans l’exactitude et selon la règle. Car ce qui est requis du moine, c’est qu’il se fixe à lui-même une 210 norme et un modèle et sache comment il doit passer chaque jour, pour courir légèrement à la pratique de la vertu, sans être entrave, faute d'expérience, dans cette course. C’est ainsi que, pour lui-même, il aplanira la voie raboteuse1» aussi bien que pénible en se disposant et en s'accoutumant au bien qu’est cette route, c’est ainsi également que, 215 progressant devant Dieu et disposant des montées dans son cœurc, il se rendra agréable en courant des moindres choses aux plus grandes et plus parfaites, qu’il trouvera la connaissance de tout ce que nous avons dit, qu’il deviendra pour beaucoup d’autres maître de vertu, éclairant par sa parole et par sa vie ceux qui le rencontrent, en homme 220 lui-même éclairé d’en-haut, et révélant des profondeurs à ceux qui cherchent avec désir à s’instruire du tréfonds de l'Esprit* dans le Christ Jésus, Notre Seigneur : à lui la gloire dans les siècles. Amen. γενομένη FRUS |j 216 διατιθέμενος D Or || 219 άρετής > RUS O* || χρηματίσεται E j| 220 έν (αύτφ + H || 221 xal’ > R || 222 έπιζητοϋσι U U τά· > O* y 223 ή (πρέπει Ε) δόξα είς τούς αιώνας Ε F Η : ή δόξα καί τό κράτος είς τούς αιώνας τών αιώνων RUS ή δόξα καί τό κράτος σύν τώ ΠατρΙ καί τφ Άγίω ΙΙνεύματι νυν (+ καί άεί D Α*Β*Υ) καί είς τούς (+ άτελευτήτους Α*) αΙώνας τών αΙώνων D Or. XXVI I 5 Περί αρχής βίου λίαν επωφελούς καί σωτηρίου, άρμοζού* σης τοΐς άρτι τω κόσμω καί τοΐς έν κόσμω άποτασσομένοις καί πρός τον μοναδικόν άποτρεχουσι βίον. Καί διδασκαλία <ίς Αρχαρίους λυσιτελεστάτη. Λόγος Κ7'. Αδελφοί καί πατέρες, πας άνθρωπος ό άρτι τώ κόσμφ καί τοΐς έν κόσμω · πάσιν άποταξάμενος, έπί δέ τόν βίον τούτον καί τό στάδιον τών μοναχών άποδραμών, εί γε διά Θεόν άπετάξατο καί την τέχνην τών τεχνών ταύτην μαθεΐν 10 αίρείται καί μή εις κενόν βούλεται γενέσΟαι τήν άπό τού κόσμου αυτού άναχώρησιν, έξ αύτης αρχής μετά προθυμίας πάσης καί Οερμοτάτης προθέσεως τα τής άρετής σπουδαίως a. Cf. I Jn 2, 15 Cal - E FhMr(M83) D Or 25 - A*B«YOfit(l-262)C· 1 ante Περί add. Too αύτοΰ F C* Τού άγίου Συμεών του Νέου Θεολόγου (Θεολόγου > r) h Mr Του οσίου πατρός ήμών Συμεών τοϋ Νέου Θεολόγου it || 2 τώ κόσμφ τοΐς άρτι co Α* || τώ > Μ [| καί > C*»c (scr. C··1) U καί — κόσμω* > Μ I) Β* || 4 λυσιτελεστάτη + Εύλόγησον, πάτερ Fr D ΙΙάτερ, εύλόγησον Μ || 5 Λόγος (Λ. > Ο) κςΈ F D : Λόγος κε' Λ*Β*ΥΟ* Λόγος v6' C* Λόγος α h > Mr It || 6 ’.Αδελφοί καί πατέρες > Or ,1 άνθρωπος + Αδελφοί Or || 7 πϊσιν > it || 81 τούτον > Or [] άποδραμών E D : άναδραμών cet. | διά > t || 9 τόν (Θεόν + it U ταύτην τών τεχνών co γ|| 10 άπό : έκ r || 11 αύτοΰ > r | 11-12 πάσης j προθυμίας co Ο* || 12 άπάσης D || θερμότητας L || άρετής + έργα D Or. XXVI LA JOURNÉE DU MOINE Sur une façon très avantageuse et salutaire de débuter, convenant à ceux qui viennent de renoncer au monde et aux choses du monde et d’accourir à la vie monastique. — Instruction de grand profit pour les débutants. Discours XXVI1. 5 Frères et Pères, tout homme qui Les éléments vient de renoncer au monde et à toutes de la vie monastique les choses du monde’1 pour accourir à cette arène de la vie monastique, si c’est bien en vue de Dieu qu’il a renoncé, s’il choisit de s'instruire de cet art des arts et ne veut pas (voir) sa retraite du monde devenir 10 vaine, doit dès le début, avec toute son ardeur et une résolution brûlante, exécuter avec zèle les (œuvres) de la 1. Identique à l’Or. 25, traduite par Dionysios Zagoraios comme Disc. 71. Cotte pièce, sous ses deux formes, Cal. 26 et Or. 25, est celle qui so rencontre lo plus souvent parmi les pièces < isolées » de Syméon dans les recueils ascétiques. Elle semble avoir joui d'uno faveur particulière parce qu’elle est une instruction pour débutants, parce qu'elle est simple et parce qu’elle décrit avec vivacité la vie quotidienne d’un moine cénobitique. C’est un document historique précieux pour l’histoire du monachisme byzantin. Voir Ilcrmonogild M. BiBOEnuANN, Nvuizcnunterweisung in Bysanz um die JahrtausendiMnde, Ostkirchlichen Sludlen 1 (1952!, p· 16-31· 70 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN όφείλει ποιεϊν. Καί ίνα προπαίδειαν τινα των στοιχείων της έπιστημης των έπιστημών, λέγω δή τής ήμετέρας άσκήσεως, 15 τοϊς άρτι προς ταύτην οίονεί την σχολήν από του κόσμου παραγενομένοις έγγραφον παραδώσωμεν, τοιαύτα έκ προοιμίων ύποτιθέμεΟα, ώς έν τύπω, αύτοις τε και τοϊς μετ’ αύτούς, καθώς καί αύτοί από των πατέρων ημών παρελάβομεν. 20 Ίστέον οΰν οτι ό ήδη τόν χοϊκόν άνθρωπον “ μετά του φρονήματος αύτού δια των φαινομένων άπεκδυσάμενος b καί τόν έπουράνιον ° διά του μοναχικού σχήματος ένδυσάμενος ·» μεσονύκτιον οφείλει άνίστασθαι πρό του βρθρου και τετυπω· μένην εύχήν εύχεσθαι, και οΰτω μετά ταύτα εις τήν δοξολο25 γίαν μετά πάντων έγείρεσθαι καί νουνεχώς και έγρηγόρωι πάσαν αύτην διεξέρχεσθαι, προσεχών τη αρχή τής υμνωδίαν μεγάλως, ήτοι τω έξαύάλμω, τή στιχολογία, ταϊς άναγνώ a. Cf. I Cor. 15, 47-49 b. Cf. Col. 3, 9 48-49 d. Cf. Éphés. 4, 24. Col. 3, 10 Cat - E EhMr D c. Cf. I Cor. 15, Or 25 - A*B*YO*ItC· 14 ήμετέρας : μοναχικής E.Mr μοναδικής h 15 προς — τήν : ταύτα έκ προοιμίων τήν οίονεί r j 16 έγγράφως Μ παραδώσωμεν : αποδώ­ σωμεν Ε δώσωμεν FhMr Ί 16-17 τοιαύτα έκ προοιμίων : τοιαύτα έν προοιμίοις it. ταύτα έκ προοιμίων Ιι.Μ > r || 20 ό > D || 24 τήν > r Ο* || 25 έγρηγόρως Cat i : γρηγύρως cel. || 26 αύτδν Ο* || διέρχεσΟχι hr Ο* ύμνωδίαε : ύμνολογίας ΕΙιΜ δοξολογίας r || 27 τω > r. 1. L'Orthros (βρΟρος) est l'office qui so célèbre dans la dernier· partie de la nuit, celle qui correspond à la quatrième vigile noctum· des romains, c'est-à-dire depuis le moment où commence à chanter le coq (avant l’aube) jusqu'au moment qui précède le lever du soleil. Il dure à peu près deux heures ot correspond aux matines et laudes latines. A l'époque byzantine, il existait deux types d'orthros. L’un, strictement monastique, réglé par le lypicon de S. Sabbas et aujourd'hui universellement, en usage. L’autre, célébré jadis dan: les cathédrales et dans les paroisses d'une manière plus populaire CATÉCHÈSE XXVI 71 vertu. Et, comme une introduction aux éléments de la science des sciences — je parle de notre ascèse —, que nous voulons transmettre par écrit à ceux qui viennent, 15 au sortir du monde, d’entrer pour ainsi dire à cette école, nous posons d'entrée de matière ces principes, à titre de règle pour eux et leurs successeurs, tels que nous-mêmes les avons reçus de nos Pères. 11 faut donc savoir que celui qui a 20 L’assistance attentive aux offices de règle déjà, dans les apparences, dépouillé l’homme fait de terre11 avec scs pensées1* et, par l'habit monastique, revêtu*1 l’homme céleste', doit se lever à minuit, avant Matines1, et faire la prière de règle, et ensuite seulement se mettre debout avec tout le monde pour l'office de louanges et s’en acquitter de bout en bout 25 avec attention et vigilance, en veillant avec grand soin au début du chant hymnique, c’est-à-dire à l'hcxapsalmos2, Il était appelé Vorthros chanté (άσματικός). I .e service décrit dans cette Catéchèse appartient au type monastique avec ses parties caracté­ ristiques (hcxapsalmos, stichologie, canon, etc., v. noies suivantes} qui manquent dans Vorthros chanté. L’orthros, ainsi que les vêpres, appartient aux plus anciennes parties du cycle liturgique quotidien. Il existait déjà dans les monastères d’Égypte au iv· siècle. Voir J. M. Hanssens, s. i., Nature et genèse de l'office des matines (Analecta Gregoriana 57), Rome 1952 ; A. Raes, s. i., « Note sur les anciennes matines byzantines cl arméniennes » (Orient. Christ. Per. 19, 1953), p. 205-210; A. Baumstark, Nocturna Laus (Liturgiewissentschaflliche Quellcn und Forschungen, H. 32), MOnster 1957 ; Εύαγ. Άντωνιάδης, « Περί των έν ταϊς Ιεραϊς ήμών άκολουΟΙαις του εσπερινού καί τοϋ 6ρ0ρου εύχών», Byzantinisch-Neugriechischc Jahrbilcher 13 (1937), p. 215-280. 11 est important de noter que les moines devaient se lever, d’après la Catéchèse présente, avant l’orthros, à minuit, et faire des prières de règle dans leurs cellules avant de se rendre à l’église. 2. On appelle hcxapsalmos (έξάψαλμος — «six psaumes») une combinaison des psaumes 3, 37, 62. 87, 102 et 142 qui se lisent au début de l’orthros monastique. L'hcxapsalmos se compose do deux triades de ces psaumes, terminées l’une et l'autre, aux psaumes 62 72 SY.MÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN σεσιν, άόκνως, μή χαυνούμενος τδ σώμα καί ποδα παρα πόδα ίστάμενος ή έπακουμβίζων τοίχοις και κίοσιν, αλλα τάς 30 μέν χεΐρας άσφαλώς δεδεμένας έχειν δφείλει, τούς πόδας έπιστηριζομένους ίσους τη γη, τήν δέ κεφαλήν άσάλευτον πρδς τά ώδε καί έκεί νεύουσαν * μή μετεωριζόμενου τόν νουν, άλλα μηδέ περιεργαζόμενον τό φρόνημα ή συναπαγόμενον τοϊς άμε^^εστέροις, όμιλούσιν άλλήλοις καί ψιθύ35 ρίζουσιν * άμετεώριστον δέ μάλλον έχειν τό δμμα καί τήν ψυχήν καί μόνη προσέχειν τη ψαλμωδία καί τη άναγνώσει καί τη δυνάμει των ψαλλομένων καί άναγινωσκομένων 1 λόγων της θείας Γραφής, όσον τό κατά δύναμιν, ίνα μή λόγος έν αύτώ παρέλθη αργός, άλλ’ έκ πάντων αύτών 40 πιαινομένη αυτού ή ψυχή, εις κατάνυξιν καί ταπείνωσιν καί φωτισμόν έ'λθη θειον τού Πνεύματος τού 'Αγίου. Παρακαλώ ούν ώς ένα πάντας υμάς, πατέρες μου καί αδελφοί μου καί τέκνα, και ταύτα ώς νόμον σωτήριον ύποτίθημι, ίνα σπουδάσητε έκαστος υμών βάλειν τοιαύτην 45 άρχήν εις τό ίργον τής αρετής ή μάλλον είπεϊν τού Θεού, I δι’ ού καί τούς μισθούς άναλόγως των πόνων ημών έξ Cat - Ε Eh Mr D Or 25 - Α·Β·ΥΟ*1«Μ | 28 κινούμενος it ,| και > r Ιι 29 τοίχοις : τοϊς τοίχοις Ε h τοϊς τείχεσι r || 30 όφείλων t i τούς + δέ Ο Or || 31 ίπιστηριζόμενος I j 1 ίσως Ε Er .| δέ > Er D Or || άσάλευτον + μή tC*·1 καί μή Μ |) 32 έκεϊ 4- καί (καί > t) κάτω D Or 33 άλλά μηδέ : μή hMr 34 όμιλοΰσι + γάρ r || καί : ή Ε || 35-36 εχων... προσεχών hr || 38 όσα r || 39 άργώς Α* || 40 καί ταπείνωσιν > r it || 41 ίλΟοι D C* || θειον > hr Ο* || του 'Αγίου Πνεύματος hr || 42 γουν Or 43 μου > r K σωτηρίας r |j 44 σπουδάσητε + γούν Ο* 44-45 άρχήν τοιαύτην | βαλεϊν co r II 45 τό > r || ή : είς (ή εις it) τό έργον D Or || 46 άναλογοϋντας t ·' ύμών Β*Υ. el 142, par l'ordinaire Δόξα Πατρ1. καί Τίώ καί Άγίω Πνεύματι καί νϋν καί άεί καί εις τούς αιώνας των αιώνων. ’Αμήν. ’Αλληλούια, άλληλούϊα, άλληλούϊα, δόξα σοι ό Θεός. C’est une partie très impor­ tante de l’orthros, pendant laquelle on doit se tenir entièrement immobile, sans môme faire de signes de croix, et complètement CATÉCHÈSE XXVI 73 à la stichologie1, aux lectures2, sans se relâcher, sans laisser aller son corps en avançant un pied ou en s’appuyant aux murs et aux colonnes : il doit garder les mains étroitement jointes et les pieds bien posés également sur le sol, et la tête immobile s’inclinant ici et là, sans laisser l’intelligence divaguer ni les pensées s’intéresser ou s'attacher aux conversations ou aux chuchotements des négligents, mais au contraire le regard et l’âme sans divagation, uniquement attentif à la psalmodie, à la lecture, et au sens des paroles, chantées ou lues, de la divine Écriture, autant qu'il en est capable, pour ne pas laisser passer en vain une de ces paroles, mais pour qu'au contraire son âme nourrie et fortifiée par toutes arrive à la componction, à l’humilité et à la divine illumination de l’Esprit-Saint. Je vous exhorte donc tous comme un seul, mes Pères, mes Frères et enfants, et je vous recommande cela comme une loi salutaire, que chacun d’entre vous s’efforce de débuter de la sorte dans l’œuvre de la vertu ou pour mieux dire l’œuvre de Dieu, grâce à laquelle nous recevons de sa concentré dans la prière. Voir Λ. Baumstahk, Liturgie, comparée, 3* éd. (Collection Irenikon), Chevotogne-Paris 1953, p. 37-38. 1. On appelle stichologie (στιχολογία) la récitation du psautier (divisé en versets, στίχοι, d'où le mot στιχολογία). Cotte récitation se tait pendant les offices do l’orthros et des vêpres. Le psautier entier est divisé en vingt parties ou cathismes (κάθισμα, il est permis d'étre assis pendant cette récitation) et on lit généralement deux ou trois cathismes pendant l’orthros et un cathisme aux vêpres, de sorte que le psautier est récité en entier dans le courant d'une semaine (pendant le Grand Carême, deux fois par semaine ; on ajoute alors la lecture d'un cathisme à chacune des heures). 2. Il s’agit de la lecture du synaxaire (vies des saints, homélies pour les grandes fêtes, etc.) ou bien des œuvres des Pères (Chrysostomc, Éphrcm, Climaque, etc.). Cette lecture a lieu ordinairement pendant l’office de l’orthros, entre les cathismes du psautier ou au milieu du canon. Il faut distinguer de cette lecture les catéchèses aux moines que S. Théodore Studitc commença de prêcher pendant l’office do prime. C'est à ce moment, probablement, que S. Syméon prononçait scs Catéchèses. 30 35 40 45 74 50 55 60 65 70 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN αύτου φιλαγάθως λαμοάνομεν, ώστε εί δυνατόν μή παρελΟειν τινα έξ ύμών άνευ δακρύων τήν άκολουθίαν καί τήν άνάγνωσιν. El γάρ ούτω σεαυτόν έθίσεις, ώ αδελφέ, εις το εργον τούτο ποιειν, έν ολίγο) προκόψεις καί άναδράμεις εις άνδρα τέλειον, εις μέτρον ηλικίας τού πληρώματος τού Χριστού *. Βιαζόμενος γάρ εαυτόν ίνα μή άνευ δακρύων παρατρέχης τήν τετυπωμένην άκολουθίαν τής εκκλησίας, γίνη τού καλού τούτου έν εξει καί, έν αύτη τη στιχολογία καί έν τοϊς τροπαρίοις οίς ψάλλεις, τρέφεται σου ή ψυχή, άναδεχομένη τα τούτων θεία νοήματα πρός έαυτήν, καί άναβιβάζεταί σου ό νους διά των λεγομένων πρός τά νοητά, καί δακρύων ήδέως, ούτο>ς έν τη εκκλησία διάγεις, ώς έν αύτώ τώ ούρανω μετά των άνω δυνάμεων. Θές οδν καί τούτο σεαυτώ νόμον, ΐνα πρύ της έσχάτης ευχής μή έξέλΟης ποτέ τής συνάξεως άνευ ανάγκης μεγάλης ή χρείας τού σώματος, άλλά μένε ώς εϊπομεν προσκαρτερών έν τη στάσει σου, επειδή « ό ύπομείνας είς τέλος », κατά τό γεγραμμένον, « σωθήσεταιb » · ού μόνον δέ αλλά πρώτον μέν βοήθειαν λήψεται άνεπαισθήτως, εΐτα καί έν αίσθήσει, καί μετ’ ολίγον έν φωτισμώ από Θεού Παντοκράτορος. ΤελεσΟείσης δέ τής όρθρινής δοξολογίας, εύθύς έξερχόμενος μή άρξη λαλεΐν τούτο) κάκείνω καί μετεωρίζεσθαι καί άργολογειν, άλλ* έστω σοι, μετά τό εΰξασθαι καταμόνας έν τώ κελλίω τήν τετυπωμένην σου ευχήν έν δάκρυσι καί a. Éphés. 4, 13 Cat - E Fh.Mr D b. Maith. 10, 22 ; 24, 13. Mc 13. 13 Or 25 = A*B*YO*itC· 47 μή > r J 48 ημών h Y || 49 ούτως εαυτόν F D A*B*YtC* || ώ αδελφέ post 50 ποιειν transp. Ο* || 50 άναδράμης D C* || 52 σεαυτόν hMr O*t H τυπωμένην r || 55 τούτων > t || 55-56 πρός έαυτήν τά τούτων Οεΐα νοήματα co D Or || 56 αυτήν F || σου > F Mr || 57 ήδέων h Il ούτως ήδέως eo ï || 63 έν > E || 64 ούτος [σωθήσεται + h Μ || 65 μέν > h Μ d 66 έν φωτισμώ (4- καρδίας r) : φωτισμόν I || 68 λαλεΐν > Ο* D τούτο κάκεϊνο hr || 69 εΰςασΟαί + σε D Or || 70 κελλίςο + σου Fr U σου > Fhr || έν’ > t. CATÉCHÈSE XXVI 75 générosité, en proportion, le salaire de nos peines, — de telle sorte que nul d’entre vous, si possible, ne laisse passer sans larmes l’Oflice et la lecture. Oui, si tu prends l’habitude, Frère, de t’acquitter ainsi de cette œuvre, en peu de temps tu progresseras et parviendras à l’état d’homme parfait, à la mesure de la taille de la plénitude du Christ». Car, en te faisant violence pour ne pas laisser passer sans larmes l'Office de règle de l’église, tu t’accoutumes à ce grand bien et, jusque dans la stichologie et les tropaires12 * que tu chantes, ton âme se nourrit, accueillant en elle les divines pensées qu’ils enferment, et ton intelligence est élevée, par les paroles, vers l’intelligible. Et, versant de douces larmes, ton temps se passe dans l’église comme dans le ciel même avec les Puissances d’en-haut8. Fixe-toi donc à toi-même cette loi, de ne jamais quitter la synaxe avant la dernière prière à moins d’une grande nécessité ou d’un besoin corporel ; mais demeures-y comme nous l’avons dit, en tenant bon pour rester debout, puisque « qui aura patienté jusqu’à la fin », selon qu’il est écrit, « sera sauve6 ». Et ce n'est pas tout : d’abord il recevra un secours sans en rien sentir, ensuite dans son sentiment, et bientôt dans l’illumination qui vient du Dieu ToutPuissant. 50 55 60 65 Et une fois achevée la glorification xnatutinale, ne commence pas, sitôt entre les offices sorti, à parler à 1 un et à l’autre, à t’évaporer et à bavarder, mais, après ta prière solitaire dans ta cellule, la prière de règle faite 70 1. Sous Je nom générique de tropatre on désigne une composition poétique de longueur variable, dont le rythme est basé sur l'accent tonique. Voir E. Mbrcbnibr, La prière des Églises de rile byzantin, t. I, 2» éd., Chevetogne, p. 18. Ce genre de poésie liturgique remonte au moins au ve-vi« siècle. Dans le cas présent, il s'agit probablement des tropaires du canon de l’orthros. 2. A comparer : Έν τφ ναφ έστώτες της δόξης σου, έν ούρανω έστάναι νομίζομεν (Office de l’orthros). 76 75 80 85 90 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN πολλή προσοχή, εργασία σωματική τις, καί εύθύς άπότρεχε πρδς αυτήν, είτε διακονία είς τήν διακονίαν ·, είτε έργόχειρον είς τδ έργόχειρον, είτε άνάγνωσις είς τήν άνάγνωσιν. ’Αργός δέ μή θελήσης 6λως καθεσθήναι έν τω κελλίω σου, (να μή ή άργία διδάξη σε παν κακόν b, δ μή Θέμις είπεϊν. ’Αλλά γάρ μηδέ περιέρχη τδ μοναστηριού καί τούς έργαζομένους ή διακονούντας περιεργάζη, φύλαξον δέ τήν σιωπήν καί τδ έκ πάντων άπέχεσθαι, δπερ αληθής έστι ξενιτεία. Πρόσεχε σεαυτώ μόνω καί τω έργοχείρω σου, olov δ’ άν έστι. Καί μή είσέλθης είς κελλίον τινδς άνευ του κατά Θεόν σου πατρός, εί μή άποσταλής ή παρά τού προεστώτος ή διακονητού της μονής. Καί άπελθόντος σου, σπούδασον μή είπεΐν ή άκούσαι λόγον έξω της χρείας σου, δι’ ήν έπέμφθης ' άλλα τήν άπόκρισιν ποιήσας, συντόμως ύπόστρεψον. Εί δέ καί διερχόμενος ϊδης τινά άδελφδν μόνον, ή καί μετά έτέρων καΟήμενον καί όμιλοϋντα παρά καιρόν, βαλών μετάνοιαν σιωπή πάρελθε. Μή άπελθών καθεσθής μετ’ αυτών, μνησΟείς τού ψαλμωδοϋ λέγοντος · « Μακάριος άνήρ δς ούκ έπορεύθη έν βουλή άσεδών, καί έν όδω αμαρτωλών ούκ έστη, καί έπί καθέδρα λοιμών ούκ έκάθισε °. » Λοιμοί γάρ είσιν οί τοιούτοι, καθώς ό Π αυλός φησι * « Φθείρουσιν ήθη χρηστά όμιλίαι κακαίd » ‘ εϊ τι ούν ό λοιμός, τούτο καί ή φθορά. Μή τοίνυν συγκαθεσθής μετά άργολογούντων, a. CL Hom. 12, 7 d. I Cor. 15, 33 b. Cf. Sag. Sir. 30, 37 Cal = E FQ(8S Μακάριος-3ΐ9)Ιι.ΜΓ D c. Ps. 1, 1 Or 25 - A*B*YO*itC· 71 προσευχή r O* j 72 πρδς F D O*C* : εις cet. || είς F D iC* : πρδς cet. || 72-73 είπε έργόχειρον είς το έργόχειρον D Or : > cet || 73 άνάγνωσις είς τήν > r || άργώς r || 74 δλως > I || 76 γάρ μηδέ : μηδέ (μή r Y) r Or j περιέρχου Ο* || 77 περιεργάζου r Ο* || 78 Πρόσεχε + ούν h || 79 τδ έργόχειρόν I || 80 τδ [κελλίον 4- r Ο* [| 81 πατρός σου co Or || άποσταλείς F || ή παρά του προεστώτος > Ο* || προεστώτός + σου F Mr Α*Β*Υ I ή’ + παρά D Or || 82 τού [διακονητού + FMr Or || 83 σου > D Or II ήν : ής il || 84 έπίστρεψον hr 85 καί* > E Or ] ίδοις CATÉCHÈSE XXVI 77 avec larmes et grande attention, tu dois avoir une occupa­ tion corporelle ; recours-y aussitôt : si c’est un service, à ton service·, si c’est un travail manuel, à ton travail, si c’est une lecture, à La lecture ; mais refuse absolument de rester oisif dans La cellule, de peur que l’oisiveté ne soit pour toi maîtresse de toute sorte de vices” qu’il n’est pas permis de nommer. Ne va pas non plus faire le tour du monastère et inspecter le travail ou le service des autres, mais garde le silence et ce détachement universel en quoi consiste le véritable dépaysement1. Sois attentif à toi seul et à ton travail quel qu’il soit. N'entre dans la cellule de personne, sans (la permission de) ton Père selon Dieu, à moins d’être envoyé par le supé­ rieur ou par un chargé d’office du monastère. En y allant, veille à ne pas entendre ou prononcer de paroles en dehors de la nécessité pour laquelle tu es envoyé ; mais, après avoir fait la commission, reviens rapidement. Si en chemin tu vois un Frère seul ou assis avec d’autres en train de causer hors de propos, fais une métanic et passe en silence. Ne va pas t’asseoir avec eux, souviens-toi de la parole du psalmiste : a Bienheureux l’homme qui n’a pas cheminé dans le conseil des impies, et ne s’est pas tenu dans la voie des pécheurs, et ne s’est pas assis sur le siège des pestiiérése. » C’est en effet une peste que de telles gens, comme dit Paul : a Les mauvaises conversations corrompent les bonnes mœurs” », et si la peste est quelque chose, c’est bien cela la corruption. Ne t’assieds donc pas avec les P |] μόνον άδελφόν oo r || καί* > Or || 86 έτέρου Ο* || καί > r || καιρόν : μικρόν Y || 87 σιωπών h [| 87-88 μή — λέγοντος > r || 88 —► Q |· 90 καθέδραν h | 91 ol τοιουτοι : o&rot r l| 92 γουν 11| ό > r | 93 καΟεσΟής D (j των [άργολογούντων + QhMr. 1. Un chapitre spécial dans S. Jean Clitnaque parle de la vertu monastique du «dépaysement » : Περί ςενιτεΐας, gradus III, PG 88, 664 B - 669 A. 75 80 85 90 78 95 100 105 110 115 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN άγαπητέ, μηδέ ειπης · « Άκούσομαι τί λαλείτε κάγώ », αλλ ώς εϊρηται, βαλών μετάνοιαν πάρελθε. Φύλαξον τήν σιωπήν, τήν ξενιτείαν, καί τήν μέν σιωπήν έν τω λέγειν πρός έαυτόν « Τί γάρ εχω καί είπειν έγώ αγαθόν, όλος βόρβορος ών καί μωρός, ού μόνον δέ άλλα και ξένος καί άνάξιος τοϋ λαλεϊν καί άκούειν ή συναριθμεϊσθαι μετά ανθρώπων ; » τήν δέ ξενιτείαν καί τό άπέχεσθαι άπό πάντων έν τω λογιζεσθαι ταΰτα καί λέγειν πρός έαυτόν ’ « Τίς είμι, φησίν, έγώ ό άπερριμμένος καί εύτελής, ό άγεννής καί πτωχός, ινα εις κελλίον βίσέλθω τινός ; ούχι ώς βδέλυγμα όντα με, ίδών με άποστραφήσεται ; άρα ού μή εΐπη ' Τί δέ ό μιαρός ούτος ήλθε πρός με μιάναι τήν κέλλαν μου ; » προτιθεις πρότών όφθαλμών σου τάς αμαρτίας σου, καί μή άκροις χείλεσιν, άλλ’ άπό ψυχής λέγων αύτά. Εί γάρ καί μή κατ’ άρχάς λέγειν ταύτα ίσχύσεις άπό ψυχής, άλλ’ όμως κατά μικρόν έλεύση καί είς τούτο, τής χάριτος συνεργούσης σοι. Μόνον άκουσόν μου τού ταπεινού, μόνον βάλε είς ταύτα αρχήν, άδελφέ, μόνον άρξαι ποιεϊν καί πράττειν καί λέγειν ταύτα, καί ούκ έγκαταλείψει σε ό Θεός. Άγαπα γάρ σε σφόδρα καί θέλει σε είς έπίγνωσιν αλήθειας έλΟειν καί σωθήναι Ούτω τοιγαροΰν τάς μέχρι τής λειτουργίας ώρας διελθών, άδελφέ, εϊσελθε πάλιν είς τήν σύναξιν έν σπουδή καί έν προθυμία πολλή. ΣτήΟι καθώς έν τή όρθρινή σοι δοξολογία a. CL I Tim. 2, 4 Cal - E FQhMr D Or 25 = A*B’YO*itC· 1 96 καί > Ο* |’ έαυτόν : αύτόν r σεαυτόν O*il ,| 97 καί1 > Α*Β* YO*C* II έγώ > r '| ών > FQhMr ,| 98 καί’ > D || τού : καί r || 99 καί: ή D Or K δέ > r U 100 άπό > Ε || 101 καί > Ε || έαυτόν : αύτόν r σεαυτόν O*t II φησίν > QhMr || έγώ + ό παράνομος r || 102-103 είσέλΟω είς κελλίον οο h II 103 όντα με (με > Q Ο*) FQ D Or : ούτως με Ε ούτως h Μ ούτος r || με4 (με super rasura scr. F) > t fl 104 ού : έάν Q ’] είποι Ο* II δέ : δα». Μ H 105 προτιθών D προτιΟών A*B*YO*i || των > D Or S 106 άλλά Ε D I || 107 γάρ κα». μή : μή γάρ καί eo Ο* δέ καί μή (μή > r) hMr |j λέγειν ταύτα : ταύτα λέγήν co Or ταύτα λέγων CATÉCHÈSE XXVI 79 bavards, bien-aimé, et ne dis pas : » Je veux aussi écouter ce que vous dites », mais, je le répète, fais une métanie et passe. Garde le silence, le dépaysement : le silence, en te répétant : « Qu’ai-je donc de bon à dire, moi qui ne suis que boue et folie? Et ce n’est pas tout : étranger, indigne de parler et d'écouter ou d'être compté avec les hommes ! » — le dépaysement et le détachement universel, en pensant et en te répétant : a Qui suis-je, moi le rebut et l’homme de rien, le gueux et le mendiant, pour entrer dans la cellule de quelqu’un? Est-ce qu’à ma vue, comme devant une abomi­ nation, il ne va pas se détourner de moi? est-ce qu’il ne va pas me dire : ‘Qu’cst-ce que ce répugnant est venu (faire) chez moi pour souiller ma cellule?’» Parle ainsi en te remettant tes péchés devant les yeux, non du bout des lèvres, mais du fond de l’âme : en effet, même si dans les débuts tu n’as pas la force de le dire du fond de l’âme, tu arriveras tout de même peu à peu jusque-là, avec l’aide de la grâce. Écoute-moi seulement, pauvre que je suis, tâche seulement de commencer par là, Frère, mets-toi seulement à réaliser, à pratiquer et à dire cela, et Dieu ne t’aban­ donnera pas. Il t’aime trop fort, il veut que tu parviennes à la connaissance de la vérité, et que tu sois sauvé». 95 100 105 110 Après avoir passé de la sorte les , r , , , , , r ·* · , heures qui précèdent la Liturgie1, Frère, retourne à la synaxe avec empressement et grande 115 ardeur. Tiens-toi selon la règle que nous t'avons fixée pour , La synaxe D D 108 ίσχυσας E h Mr O* [| 109 συνεργούσης σοι της χάριτος eo •Μ y 109-110 Μόνον — ταπεινού > r ' 111 άρξον EQ || λέγειν καί πράττειν oo t fl 112 σε1 > r || γάρ > Ε || 112-113 θέλει σε post έπίγνωσιν transp. FQ.Mr post σωΟηυαί (ordine mutato σε θέλει) h || 114 τάς > Ε |ΐ 115 έν’ > Or || 116 καθώς + καί it || σοι : σου Μ i > Ε. 1. Dans le rite byzantin, le terme de liturgie est réservé A la célébration de l'eucharistie. 80 120 125 130 135 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN ύπβτνπώσαμεν, του πένθους μηδόλως λήθην ποιούμενος · στηθι σύντρομος, ώς τον ΎΙον του Θεού βλέπων θυόμενου διά σέ. Και εί εΐ άξιος καί άπελύθης εις τούτο, πρόσελθε έν φόβω καί χαρά των άπορρήτων κοινωνήσων άγαθών. Καί μετά τήν έσχάτην εύχήν έξελθών, εϊσελθε μετά πάντων έν τή τραπέζη, μή χωριζόμενος των σών άδελφών. Καί εί μέν διακονεϊν έτάγης, παράστηθι ώς τω Χριστώ καί ούκ άνθρώποις* διακόνων έξ ειλικρινούς διαθέσεως καί άγάπης πάσιν ώς άγίοις, μάλλον δέ ώς αύτω -- καθώς εϊπομεν — διάκονήσων τω Χριστώ, έκαστον αύτών περιπλεκόμενος οίονεί τή ψυχή καί βλον σεαυτύν τή προθέσει διά τής άγάπης έμπαρέχων αύτοϊς, έκ τού διακονεϊν αύτοϊς βεβαιούμένος καρποΰσθαι αγιασμόν. Εί δέ καθεσθής έν αύτή μετά πάντων καί σύ, ορα τί σοι έν Κυρίω εντέλλομαι, ώς άγαπητω πατρί μου καί άδελφω, μή προπετώς έκτείνης την χεϊρά σου έπι τοϊς παρακειμένοις βρώμασι τή τραπέζη προ τού ένάρξασθαι τούς παλαιοτέρους έσΟίειν των άδελφών σου, πρύ τού δοθήναι τήν εύλογίαν άνωθεν παρά τού ίερέως. Καί άρξάμενος συνεσθίειν τοϊς πατράσι καί άδελφοϊς σου, πρόσεχε σεαυτώ καί μόνω έν συστολή πάση καί σιωπή καΟεζόμενος, μή δμιλών καθόλου a. Éphés. 6, 7 Cat - E FQh.Mr D Or 25 - A*B*YO*itC* 117 έτυπώσαμεν t τδ πένθος r || μή δλως Ο* \ ποιησάμενος hr | 119 cï άξιος (ά. εί co it) : είς άξιος D ής άξιος Ρ || άπελύθης : άπέλθης r L ί| πρόσελθε + καί A*B*YC* || 120 κοινώνησον D A*B*YC* || 123 διετάγης C* || 124 διακόνων > r || 125-126 αύτφ καθώς είπομεν διακονήσων (-κόνησον Ο*) τω {τφ > Μ) Χριστώ : τω αύτω Χριστφ διακόνησον καθώς προείπομεν r || 126 έκάστω h || 126-127 οίονεί περιπλεκόμενος οο FQh.Mr || 127 τή ψυχή : έν τή ψ. hMr τήν ψυχήν C* K 128 καί [έκ + D Or || 130 δέ + καί Ε | αύτφ t || 131 πατρί μου Ε D il : μου πατρί οο cet. || 132 Εκτεινον F [| 134 των άδελφών σου έσθίειν Ε .Μ || τήν > QhMr || 135 παρά : ύπδ I) Or || 136 καί’ > r Or |] 136-137 gl. ζήτει || 137 καΟεζόμενος 4- καί h.Mr || τδ νκαθόλου + Ιι. CATÉCHÈSE XXVI 81 la glorification matutinalc, sans jamais oublier l'affliction ; tiens-toi tremblant comme si tu voyais le Fils de Dieu en train d'être immolé pour toi. EL si tu es digne et as reçu l'absolution nécessaire, approche-toi, dans la crainte et la joie, pour communier aux biens ineffables1. 120 Le service Après la dernière prière, sors, va au réfectoire avec tout le monde à table, sans te séparer de tes Frères. Et si tu as reçu l’ordre de servir, tiens-toi, comme un serviteur du Christ et non des hommes*, dans une attitude de charité sincère pour tous, comme pour des saints, ou plutôt comme si c’était la personne 125 même du Christ, je le répète, que tu allais servir, en embrassant pour ainsi dire dans ton âme chacun d’eux et, d’intention, en te mettant tout entier, par la charité, à leur disposition, tenant pour assurés les fruits de sancti­ fication â recueillir de leur service. Si au contraire tu t’assieds à table, 130 « toi aussi, avec tout le monde, vois bien ce que, comme à mon bien-aimé Père et Frère, je Le commande dans le Seigneur. N’étends pas hardiment la main sur les mets servis à Labié, avant qu’aient, commencé à manger tes Frères anciens, avant qu’ait été donnée d’en-haut, par le prêtre, la bénédiction. Et quand 135 tu commences à manger avec tes Pères et tes Frères, ne fais attention qu’à toi, reste assis dans un recueillement et un silence absolus, sans dire un seul mot à personne, mais 1. On peut supposer que la liturgie ôtait célébrée au monastère de Saint-Mamas chaque jour, excepté, évidemment, les jours aliturgiques pendant le Grand Carême. La communion semble y avoir été fréquente, même pour les débutants, sans nécessairement être quotidienne? C'est en tout cas ce qu’on peut conclure avec le plus de vraisemblance du passage présent (comparer, pour la possibilité d'une communion quotidienne chez les débutants, Cal. 4, G12-616). Une telle communion présuppose, cependant, une permission (abso­ lution) do la part du père spirituel, comme on peut aussi lo voir dans le passage cité. 82 14 0 145 150 155 160 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN τινί άλλα προσέχων τη άναγνώσει * καί τρεφόμενος, ώσπερ τό σώμα, ούτω καί την ψυχήν έκ τών Οεοπνεύστων λογίων του Πνεύματος. Δει γάρ σε διπλοΰν οντα, έκ ψυχής λέγω καί σώματος, δισσώς καί καταλλήλως έχειν την τροφήν καί τήν τράπεζαν, καί τό μεν σώμα αισθητόν έχοντα καί γηΐνον αίσθητοίς καί τοΐς άπό γης τρέφειν βρώμασι, τήν δέ ψυχήν νοεράν καί θείαν έπιφερόμενον νοητοις τρέφειν καί θείοις τών λόγων έδέσμασι. Μή ούν περιεργάζου τά παρατιθέμενά σοι μέρη έν τη τραπέζη, ποιον τυχόν μεϊζον ή βραχύτατόν έστιν, άλλ’ οϊον δοθή σοι μετ’ εύχαριστίας πάσης δεξάμενος φάγε, καί τούτο μετ’ έγκρατείας, φεύγων έν πάσι τόν κόρον, άνάξιον εαυτόν δηλονότι λογιζόμενος της κοινής τραπέζης τών άδελφών και τοιαΰτα καθ’ έαυτόν ενθυμούμενος καί λέγων πρός εαυτόν · « Τίς είμι έγώ, ο εύτελής καί άνάξιος, ότι μετά τών αγίων τούτων συγκάθεδρος καί συνέστιος γέγονα ; » καί ούτω ταύτα λέγων έν έαυτώ, έχε μόνον άπό ψυχής σεαυτόν αμαρτωλόν, καί καθάπερ πτωχός τις καί ρακενδυτών, έαν μέσον αρχόντων καί πλουσίων λαμπράς καί πολυτελείς περιβεβλημένων στολάς εύρεθή, αίσχύνεται καί συστέλλεται καί ούδέ προσεγγίσαι τινί αύτών ή πλησιάσαι τολμά, ούτω καί σύ διάκεισο πρός πάντας αυτούς, τόν έσχατον τόπον άεί έκλεγόμενος καί αίσχυνόμενος επάνω τινός αύτών όραθήναι καθήμενος b, ώς έκείνων μέν πάντων πλουσίων 6ντων ταϊς άρεταϊς, σου δέ πτωχού καί γυμνού 0 ύπάρχοντος καί άναξίου a. Cf. I Tim. 4, 13 Cat - E FQhMr D b. Cf. Le 14, 9-10 c. Cf. Apec. 3, 17 Or 25 - A*B’YO*itC* 138 πρόσεχε Q || 140-141 καί σώματος λέγω cx> r || 141 καί’ > r A*B*YO* y έχειν + καί Q || 142 τήν > h C* || έχοντα : όντα t || 143 καί τοΐς > r || 146 ούν Cat : τοίνυν Ο* γοΰν cot. || περιεργάζη D t || μέρη > Μ || 146-147 έν τη τραπέζη μέρη οο r || 147 ή : ή καί Ο* > r || βραχύτατόν έστιν Ε : βραχύτατόν FQhMr βραχύτερόν έστιν D Or || 148 μετά ί) A*B*YO*C* Ι| 149 μετά FhMr Or || èv πάσι > r || καί CATÉCHÈSE XXVI 83 attentif à la lecture» et nourrissant ton âme, aussi bien que ton corps, des sentences divinement inspirées de ΓEsprit. Car tu dois, étant double — je veux dire (composé) d'une 140 âme et d’un corps —, avoir symétriquement double nourri­ ture et double table : ayant un corps sensible et terrestre, tu dois le nourrir avec les aliments sensibles qui viennent de la terre ; possédant une âme intellectuelle et divine, avec l’intelligible et divine nourriture des paroles. 145 ct’humîiité N’examine pas avec curiosité les portions qui te sont servies à table, laquelle est d'aventure plus grosse ou plus petite, mais, ce qui t’a été donné, prends-le en toute reconnaissance et mange. Et cela, avec retenue, fuyant en toute occasion la satiété, parce que tu te juges indigne de la table commune des Frères, en te 150 faisant à part toi des réflexions comme celles-ci et en te répétant : « Qui suis-je, homme de rien et indigne, pour être devenu compagnon de banc et de table de ces saints? » Tout en te parlant ainsi, tiens-toi du fond de l’âme, toi seul, pour un pécheur : tel un pauvre en haillons qui, 155 en se trouvant au milieu de grands et de riches vêtus d’habits brillants et précieux, dans sa honte, se tient coi, sans même oser aborder l'un d’entre eux ou s’en approcher, ainsi conduis-toi avec eux tous, en choisissant toujours la dernière place et en ayant honte de te faire voir assis 160 au-dessus d’un seul d'entre eux·*, les tenant tous pour riches de vertus, et toi pour pauvre et nu0, bien loin d’être à table [άνάξιον + Q H σεαυτόν hMr 0*tC* J 149-150 δηλονότι έαυτόν λογιζόμενος co D έαυτδν λογιζόμενος δηλονότι eo t || 151 τά [τοκχϋτα + r Ο* d κατά σεαυτόν O*t I 152 σεαυτόν hMr Ο* Q άνάξιος καί εύτελής co h y 153 τούτων > F || 154 σεαυτω O*t || 155 καί’ > Ε h 1 || £ακοδυτών D Q 156 άρχόντων + τε hMr || πολυτίμους D Or || 157 “εριδεδλη μένους h || 160 όράσθαι 0*8 162 γυμνού καί πτωχού co it. 84 165 170 175 180 185 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN τοΰ καί όλως συνεϊναι καί βλέπειν αύτούς. ’Αλλά γάρ μέλλων άψασθαι της τροφής, αύθις ταΰτα λογίζου μεμνημένος τάς αμαρτίας σου καί λέγε πρός έαυτόν * « ΤΑρά γε ούκ είς κρίμα μου καί κατάκριμα γένηται, εί άψομαι τών προκειμένων τινός ; Τόν γάρ πεποιηκότα ταΰτα Θεόν καί είς βρώσιν παρασχόντα ήμΐν, τοΰτον εγώ νηπιόθεν παρήκουσα καί τάς άγιας αύτοΰ έντολάς ούκ έφύλαξα * καί πώς τών άγαθών αύτοΰ, ώς οί πατέρες ούτοι οί άγιοι, κάγώ άνάξιος καί κατάδικος ών μεταλάβω ; ΙΙοίω προσώπω, άπό όψεως ών τοΰ Δεσπότου μου, ό πονηρός δοΰλος · εγώ καί άγνωμων καί αχάριστος, προ τοΰ μετανοήσαί με καί την συγχώρησιν παρά τοΰ φιλάνθρωπου Θεού τελείως λαοεϊν, ώς οί μή άμαρτησαντες ή καί ήμαρτηκότες μέν, μετανοήσαντες δέ και τήν συγχώρησιν έκεΐθεν λαοόντες, φάγωμαι καί αύτός καί πίωμαι καί συνευφρανθήσωμαι * τοΐς άγίοις ; Ούδαμώς ! Αλλά προς τό ζην με μόνον καί φάγομαι καί πίομαι καί έμαυτόν έκτήξω καί λυπήσω καί κατακρίνω, ϊνα έπιβλέψας ό Θεός άνωθεν καί ίδών την στενοχώριαν καί τήν εκούσιόν μου θλΐψιν έλεηση καί συγχωρήση μοι τά πολλά μου κακά. » Ταΰτα τοιγαροΰν ένθυμοϋ, τούτων διηνεκώς μέμνησο I Πρός τούτοις τύπωσον καί ψωμόν τοσοΰτον έσθίειν, όσον τοΰ μή χορτάζεσθαί σε, άλλά κατά πολύ της χρείας έλαττον καί όσον δύνασαι βαστάσαι ' ώσαύτως καί έν ή δύο πίνειν καυκάλια καί ταΰτα έν μια τεταγμένη της ήμέρας ώρα. Έσθίοντός σου δέ μή ύπακούσης τώ ύποβάλλοντί σοι a. CL Matth. 25, 26; etc. b. Cf. Le 12, 19 ; 15, 23 Cal = E FQhMr( 1-183 τοσοΰτον έσ) D Or 25 - A*B*YO*itC· 163 καί1 > t || 164 άψεσθαι O* || τής > it | 164-165 τών αμαρτιών Or |i 165 καί λέγε πρός έαυτόν > Ο* || σεαυτόν Ε r 11| 166 μου > FQhMr Ο* y 168 παρέχοντα r |[ τούτου Ε h ό* || 170 κάγώ + ό QΠ 171 προσώπφ : τρόπφ r || άπό όψεως ών (ών δψεως eo r) : άπτομαι καί ών άπό βψεως Μ άπό δψεως Q άψομαι h g 172 καί άγνωμων έγώ οο D Or || 175 ήμαρτηκότες : άμαρτησαντες hMr || μέν > b g 177 καί πίωμαι > Q || 178 CATÉCHÈSE XXVI 85 seulement digne de leur compagnie et de leur spectacle. D’ailleurs, au moment de toucher à la nourriture, fais-toi encore les mêmes réflexions au souvenir de tes péchés, dis-toi : a Est-ce que ce n’est pas pour mon jugement et ma condamnation que je vais toucher à quelque chose de servi? Car le Dieu qui a fait tout cela et nous l'a donné comme aliment, c’est lui à qui dès ma prime enfance j’ai désobéi et dont je n’ai pas observé les saints commande­ ments ; comment donc vais-je prendre aussi ma part de ses biens, comme ces Pcres saints, moi indigne condamné? De quel front, loin des yeux de mon Maître, moi le serviteur méchant", inconscient et ingrat, avant de m’être repenti et d’avoir pleinement obtenu le pardon du Dieu ami des hommes, puis-je comme ceux qui n’ont pas péché — ou bien, s’ils ont péché, se sont repentis et ont reçu de là-haut leur pardon —, manger moi aussi, boire et me réjouir avec les saints0? Jamais de la vie 1 Mais je mangerai et boirai tout juste pour vivre, je me macérerai, je me chagrinerai, je me condamne, afin que Dieu d'en haut jette les yeux sur moi et qu’en voyant mon angoisse et mon affliction volontaire, il ait pitié de moi et me pardonne mes maux sans nombre. » Réfléchis donc à cela, souviens-t-en sans cesse. En outre, fixe-toi en mangeant ton Sobriété pain de ne pas aller jusqu’à la satiété, dans l'usage de la nourriture mais de rester bien au-dessous du besoin, à la limite de ce que tu peux supporter ; de même pour la boisson, une ou deux gargou­ lettes, et uniquement à l’heure fixée pour cela dans la journée. En mangeant, n’écoute pas la pensée qui te μόνον : μάλλον r || φάγωμαι καί πίωμαι D || 179 έαυτόν FQ [] tva > r || 180 ίδών + την ταπείνωσιν καί r || έκουσίαν Ε || 181 Ολΐψίν μου eo 11| θλΐψιν : μεταμέλειαν Ε ,| κακά ; έγκλήματα r || 182 μεμνημένος r | 183 xal > it || r <—1( 184 τοΰ : τό Q || πολύ : πολλήν h || 186 βαυκάλια Μ D A*B*Yil II 187 δέ σου eo Ο*. 165 170 175 180 185 86 190 195 200 205 210 215 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN λογισμώ έκλέξασΟαί τι τών προκειμένων κάκείνου μεταλαβεΐν · άλλά φύλαξον μή φαγείν τι δπερ καλόν σοι έφάνη, μόνα δέ τά έμπροσθέν σου κείμενα έσθιε ' άλλα. και έξ αύτών έάν τύχη τυχόν όπώρα ή έτερά τινα τών εδωδίμων είναι καί άρεστόν φανή σοι έν έξ αύτών καί εϊπη σοι ό λογισμός · « Καλόν έστιν έκεΐνο, λαβών φάγε αύτό », σπούδασον μή ήττηθήναι μηδέ άψασθαι αύτοΰ. Δι’ ούδέν γάρ έτερον τοΰ παραδείσου ό ’Αδάμ έξεβλήθη, εί μή δτι ωραίος αύτω έφάνη και καλός εις βρώσιν ο καρπός τοΰ φυτοΰ, καί έφαγεν έξ αύτοΰ · ' καί διά τούτο άπερρίφη καί έξεβλήθη καί θανάτω και φθορά κατεδικάσθη. Οί ούν βου>Ζμενοι είς έκεϊνον τόν παράδεισον — μάλλον δέ είς τήν βασιλείαν τών ούρανών — έπανελθειν, τήν έγκράτειαν δίχα παραβάσεως πάσης καί μέχρι τούτων φυλάττειν όφείλουσιν, (να μή κατά μικρόν καί είς μείζονας έπιθυμίας καί βλαοεράς περιπέσωσιν. Έάν προτρέπωνταί σε οί συγκαθήμενοι αδελφοί τοΰ φαγείν ή πιειν περισσόν τι, μηδέν έτερον άποκριθής τινι, εί μή τάς χείράς σου δήσας και μικρόν τι διεγερθείς καί κλίνας τήν κεφαλήν, πραεία λέγε φωνή ' « Συγχώρησον », καί έπί πάσιν ουτω πάντοτε άποκρίνου καί μήτε προτιμήση τινά έκ τών περισσευμάτων σου, μήτε λάβης άπό τινός τι. Μή πίνοντός σου οίνον, μή έπιζητήσης δλως λαοειν αυτόν, άλλά μηδέ έτέρφ τινί έκ τών άδελφών έπιδώσης, εί μή που άπό ξένης έστί και ήλθε πρός σέ διά χρείαν τινά. Μή καταδέξη ποτέ μετά τίνος προγεύσασθαι, μηδέ έν δείλη φαγείν ή πιειν ή έπιδειπνησαί ποτέ * πάντα γάρ τά κακά έκ τούτων τίκτονται, και ταΰτά είσι τά ένεδρα τοΰ διαβόλου υ καί αί παγίδες αύτοΰ®, αίτινες καθορώνται μέν ώς καλαί, κεκρυμ- a. Cf. Gen. 3, 6 II Tim. 2, 26 Cat - E FQhM D b. Cf. Sag. Sir. 11, 29 c. Cf. I Tim. 3, 7. Or 25 - A*B*YO*itC· 189 τοΰ [μή 4- h ij 190 κείμενα > h || 191 τύχη : τΰχοι D || 194 γάρ > Y II 195 ό Άδάμ τοΰ παραδείσου οο D | αύτφ ωραίος co FQhM || 196 ό καρπός τοΰ φυτοΰ είς βρώσιν οο Ο* || 197 άπερρίφη : έξερρίφη Ο* II 198 θανάτω καί > F " γοΰν Or || 199 δε > Ε |! 200 παραβάσεως : CATECHESE XXVI 87 suggère de faire ton choix pour prendre quelque chose dans ce qui est servi, mais garde-toi bien de manger ce qui te paraît bon. Mange seulement ce qui est posé devant toi : 190 et meme, s’il s’y trouve par hasard des fruits ou d’autres mets et qu’il y en ait un qui te paraisse appétissant, si ta pensée te dit : « Celui-là est bon, prends-le et mange-le », courage, ne te laisse pas vaincre et n'y touche pas : car ce n’est aucune autre raison qui a chassé Adam du Paradis, 195 sinon que le fruit de l'arbre lui avait paru beau à voir et bon à manger, et qu’il en mangea* : ce pour quoi il fut expulsé et chassé, condamné à la mort et à la corruption. Ceux donc qui veulent retourner à ce Paradis, ou plutôt au Royaume des cieux, doivent observer l’abstinence 200 sans la transgresser aucunement, et jusque dans ces (détails), pour ne pas tomber peu à peu en de plus graves et funestes convoitises. Si tes C°ntdu démon*111* Pressent Frères assis avec toi te manger ou de boire de la gourmandise quelque chose en trop, ne réponds rien à personne, en dehors de ceci : joins les mains, lève-toi un peu, incline la tête et dis d’une voix 205 douce : a Excuse-moi ! » A tout le monde fais toujours cette même réponse, et ne fais de plaisir à personne avec ce que tu as laissé, n’accepte rien de personne. Si tu ne bois pas de vin. ne cherche pas du tout à en obtenir et surtout n’en donne pas à un autre Frère, sauf au cas où il serait venu 210 d’ailleurs te trouver pour quelque affaire. N’accepte jamais de déjeuner avec personne, ni de boire ou de manger le soir, ni de souper, jamais : car de là naissent tous les maux, ce sont là les embûches du diable6 et ses pièges0 ; 215 προφάσεωςΟΗΜ C* || 201 τούτου h || 202 καί» > QhM A*B*YO*C* || καί* > hM D Or || 203 προτρέπονται D συγκαθήμενοί + σοι M || τού : τά Q A*B*YO*t , 204 ή : καί h || τι περισσόν oo h.M || άποκριΟεΙς C* ; εί μή : άλλά Or || 205 έγερΟείς Ο* || 206 τή [φωνή + Q Or || 207 άπόκρινε t || 209 λαβεϊν αύτδν δλως oq hM | 210 έπιδώσεις D jj 211 τίνδς Μ || 212 μηδέ : μή h [| 212-213 ή πιειν > Β*. 88 220 225 230 235 240 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN μένον δέ έχουσι τόν ιόν του θανάτου έν αύταϊς, ας ό πιστεύων ήμΐν φεύξεται, καί ό φυλάσσων τούς λόγους ήμών, τη συνεργεία της τοϋ Θεού χάριτος, άτρωτος καί άβλαβης διαμένει έξ αυτών, οί δέ γε λοιποί κοσμικόν βίον, ώς ουζ ϊσασιν, έν μοναχικω τω σχήματι προαιρούνται ζην, οΐ καί είς βάραθρα καί είς κρημνούς καταπίπτοντες ούκ αισθάνονται. Σύ ούν, περιπόθητε άδελφέ, ταΰτα φυλάξαι θέλησον, εί καν δέει σε καί άποθανεϊν ' άλλως γάρ τόν της γαστρι­ μαργίας δαίμονα έκφυγειν ούκ ίσχύσεις. ’Ίσθι δέ ότι ταΰτα φυλάσσοντός σου, μή φέρων δ διάβολος όράν σε. πάντας τούς £αθύμους έξεγερει κατά σου, καί καταλοιδορήσουσί σε καί γελάσουσι καί φθονήσουσι καί έμπαίξουσι καί μυρίας θλίψεις σοι έπενέγκωσιν, όπως σε της άγαθής προθέσεως καί τών σωτηρίων πράξεων άποστησωσιν ’ άπερ έάν ύπομείνης, άγαπητέ, μεγάλην άπό τού Θεού καί Σωτηρος ήμών εύρήσεις βοήθειαν καί παράκλησιν. Τοιγαρούν καί έτέρων έν τω δείπνω καθημένων καί έσθιόντων, σου δέ μή έσθίοντος άλλ’ είτε διακονοΰντος είτε καί μή, μή έπιλάθη καί ταΰτα λέγων πρός έαυτόν · « Εί ήμην πάντως μετανοήσας καί αυτός καί τάς αμαρτίας μου σμγχωρηθείς, έχαιρον άν κάγώ καί μετά τών αδελφών μου συνήσθιον. ’Επειδή δέ ανάξιον έμαυτόν διά τών αισχρών μου πράξεων, ό άθλιος, πεποίηκα, άπολάβω ένταΰθα κατά τά έργα μου ! » καί ταΰτα λέγων κράτει γαστρός, όση σοι δύναμις. Πρωτοκαθεδρίαν * μήποτε ζητήσεις μήτε έπιθυμήσεις, αλλά μίσησον ταυτην a. Cf. Matth. 23, β Cat - Ε FQh.Mr(238 ένταΰθα-319) D Or 25 = A*B*YOfitC· 215-216 κεκρυμμένον δέ Εχουσι : και κεκρυμμένον δέ έχουσαι Ε κεκρυμμέναι δέ ίχουσι F || 216 έαυταις Y || 217 φυλάττων D it -'218 της του Θεού (Χρίστου Υ) : τοϋ Θεοϋ, καί της τοϋ ‘Αγίου Πνεύματος Ο* || 219 διαμένει F. FQhM : διαμένει Ο* διαμείνη cot. ][ αύτοϋ A*B*YiC*|| 221 είς* > FQ D A*B*YC* || 222 γοϋν Or || ταΰτα > I || 223 κάν > D C* D δέει (δέη i δέοι h D) σε Cat it : δέοι σοι cet. || 224 ούκ ίσχύσεις έκφυγειν txs Y " 225 φυλάττοντός D Or || 227 καταγελάσουσι D Or || CATÉCHÈSE XXVI 89 engageants au premier abord, iis cachent en eux le venin de la mort. Qui m’en croit les fuira, et qui garde mes paroles avec l’aide de la grâce de Dieu derneure à l’abri et indemne de ces pièges, mais les autres choisissent de vivre sous l’habit monastique, sans le savoir, une vie mondaine, eux qui ne se rendent pas compte des abîmes et des précipices dans lesquels ils tombent. Pour toi, donc, Frère chéri, aie la volonté d’observer ces règles, te faudrait-il aller pour cela jusqu’à la mort, car autrement, tu seras incapable d’échapper au démon de la gourmandise. Mais sache que, si tu les observes, le démon ne supportera pas ta vue, qu’il excitera contre toi tous les négligents, qui te couvriront de reproches et de quolibets, te jalouseront, te brocarderont, te causeront mille tribulations, pour te faire renoncer à ton bon propos et à tes salutaires pratiques. Si tu supportes (tout) cela, bicn-aimé, tu trouveras auprès de Dieu notre Sauveur aide et consolation en abondance. Ainsi donc, même si les autres pendant le repas sont assis et mangent, et que toi tu ne manges pas, que tu serves ou non, n’oublie pas de te répéter : « Si seulement j’avais fait pénitence, moi aussi, et si j’avais reçu le pardon de mes péchés, je me réjouirais également et je mangerais avec mes Frères. Mais puisque je m’en suis rendu indigne, malheureux que je suis, par mes actions honteuses, je recevrai ici selon mes œuvres ! » Et ce disant, réprime ton estomac, autant que tu en es capable. Quant à la première place», loin de jamais la poursuivre ou la désirer, n’aie pour elle que haine du fond καί έμπαίζουσι > D·0 || 2'28 σοι > Or || έπενέγκουσιν O*t || σε > M || 229 προαιρέσεως t || 230 τοϋ > A* || 232 ετέρων (post καθημένων transp. Y) > t d τφ > Y D συγκαθημένων h || 232-233 μή έσθίοντος δέ cv I I 233 έπιλαΟείν Y || 234 λέγειν D Or || σεαυτόν O*tC* || 235 μου > E K 236 καί — μου : μετά τών άδελφών μου καί οο h μετά τ. άδ. μου Y || ΈπεΙ h Μ || 238 -> r || καί > Ο* || 239 σοι > D | Πρωτο­ καθεδρίας r J) 240 μήποτε : μηδέποτε (ποτέ > i) D Or μήτε h || ζητήσης D II μήτε : ή 0*1 || έπιΟυμήσης D. 220 225 230 235 240 90 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN άπδ ψυχής ώς ύπερηφανίας αΙτίαν καί πρόξενον ούσαν. 'Η γάρ ταπείνωσίς σου ύψώσει σε, καί τδ έσχατον εϊναί σε πάντων πρώτόν · σε άποκαταστήσει, επειδή γέγραπται · « Πας ό ύψών έαυτδν ταπεινωθήσεται, ό δε ταπεινών εαυτόν 245 ύψωθήσεται b. » Μετά γοΰν τδ συναναστήναί σε πάση τή άδελφότητι καί άποδοΰναι τήν εύχαριστίαν Θεώ καί παρά του ίερέως άπολυθήναι, άπότρεχε σιωπών έν τή κέλλη σου, καί κλείσας τήν Ούραν ° έπιλαβοΰ τού βιβλίου. Καί άναγνούς ολίγον, εΐ 250 μέν ήμέραι τοϋ θέρους είσίν, άνακλίθητι έπί τδ ψιάθιόν σου καί βραχυτάτου μετάλαβε ύπνου — άπεχόμενος γάρ τού κόρου καί λιτή χρώμενος τή τραπέζη μετά άρτου καί μεμετρημένου ΰδατος καί λαχάνων ή οσπρίων, ήττον ύπνώσεις καί θαττον έξαναστήση —, εί δέ τού χειμώνός 255 είσι, μετά τδ μικρδν άναγνώναι έπιλαβοΰ τού έργοχείρου σου καί προσκαρτέρησον έν αύτώ έως ού τδ ξύλον τήν ύμνφδίαν σημάνη τού λυχνικού. Εϊτα πάλιν είς τήν σύναξιν είσελθών, στήθι έν φόοω καί προσοχή ένώπιον τού Θεού, ψάλλων αύτώ καί έξομο260 λογούμενος καί μηδενί όμιλών τδ παράπαν. Καί τελεσθέντος τού λυχνικού, εί μέν έγκρατεύσασθαι ίσχύσεις τού μή φαγεϊν ή πιειν τδ καθόλου, άπαξ κεκρικώς τήν ήμέραν έσθίειν, a. Cf. Mallh. 19, 30 ; etc. Mc 9, 35 e. Cf. Matth. 6, 6 Cal = E FQhMr D Or 25 - b. Le 18, 14 ; cf. 14, 11 1-262 xexpixô>;)C· 242 σου : μου r || σε > r I || 243 καταστήσει r || έπειδή : έπε’ι δέ r έπεί καί h || 244-245 ό δέ ταπεινών εαυτόν ύψωθήσεται > hMr j) 246 άναστήναί Ο* || σύν [πάση + 0*1 [| 247 τήν > Qb || τω [Θεω + r Or II 249 τό βιβλίον Y 250 σου > Q || 252 τή > h Ο* || τραπέζη : διαίτη r τροφή Ο* I 253 ή : καί 1C* || 256 έαυτω Y || ού > Y j| τήςύμνωδίας 1|| 258 φόβω + Θεού h || 259 του Θεοϋ : αύτοϋ r ;| ψάλλων + δέ Ε |j αύτω > CATÉCHÈSE XXVI 91 de l’âme, comme pour une cause et une occasion d’orgueil. Car ton humilité t’élèvera, et d’être le dernier fera de toi le premier de tous*, puisqu’il est écrit : « Quiconque s’élève 245 sera humilié, et qui s’humilie sera élevé”. » Après le repas Une fois donc que tu t’es levé avec ]a Communauté, que tu as dit à Dieu les grâces et reçu le congé du prêtre, cours en silence dans ta cellule, ferme la porte0 et prends ton livre. Après avoir lu un peu, si on est dans les jours d’été, étends-toi 250 sur ta natte et prends un tout petit moment de sommeil ; car, si tu as évité de te bourrer, si tu as été sobre à table, avec du pain, de l’eau en quantité mesurée et des herbes ou des pois chiches, tu dormiras moins et tu te relèveras plus vite. Mais si c’est l’hiver, après une courte lecture, 255 prends ton travail manuel, et persévères-y jusqu’à ce que le bois donne le signal des chants du lucernaire1. Retourne alors à la synaxe, tiens-toi , , _. . , devant Dieu avec crainte et attention en lui adressant ton chant et ta confession, sans dire un 260 mot à personne. Et une fois le lucernaire achevé, si tu as la force de te priver complètement de manger et de boirc, ayant décidé de ne manger qu'une fois par jour, tu tireras Les offices du soir r 260 μηδέν h || όμιλών : άμελών Ο* || 261 έγκρατεύσασθαι Cat it : έγζρατεύεσΟαι cet. || 262 I | της ήμέρας Or. 1. L'office de vêpres est le début de l’ofUce quotidien (άκολουθία) selon Je rite byzantin (la journée ecclésiastique, comme chez les hébreux, commence le soir). Il so célèbre à la tombée du jour, su moment où on allume les lampes, d'où le nom do lucernaire (λυχνικόν) qu'on lui donnait généralement à l'époque ancienne (le nom έσττερινός, vêpres au sens strict du mot, est d’usage plus récent) : E. Mercenikr, op. cil., p. 3. Notons qu’on convoquait les moines aux vêpres avec lu simnndre (et infra, p. 208, n. 1), encore en usage au Mont Athos. 92 265 270 275 280 285 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN εύρήσεις ού τήν τυχοΰσαν ώφέλειαν έν τη παραστάσει της έσπερινης σου άκολουθίας καί έν τη νυκτερινή σου δεήσει καί άγρυπνία ' εί δ’ οδν άλλ’ ένί παξαματίω άρκέσθητι καί ένί ποτηρίω δδατος άνευ άσθενείας καί άτονίας στομάχου σου. Καί μετά τό συνάμα τοϊς άδελφοϊς σου άποδούναι τάς έσπερινάς εύχάς τω Θεώ, βαλών μετάνοιαν εις τούς πόδας του προεστώτος ώς είς αύτούς τούς πόδας του Χρίστου, καί εύχήν έκεϊθεν λαβών καί άσπασάμενος τάς αγίας μορφάς των αγίων, εϊσελΟε σιωπών μηδενί μηδαμώς όμιλών είς τό κελλίον σου, καί κλείσας τάς θύρας έπιλαβού πρώτον τού βιβλίου, καί άναγνούς ώσεί τρία φύλλα προσεχώς έν αύτώ στηθι είς προσευχήν, ήσύχως ψάλλων καί προσευχόμενος τω Θεώ ώς παρά μηδενός άκουόμενος. Στηθι δέ γενναίως έπισυνάγων σου τούς λογισμούς καί μή έών ^έμβεσθαι αύτούς αλλαχού, σφίγξον σου τάς χεϊρας, ένωσόν σου τούς πόδας έπίσης άσαλεύτους έν βάσει μια, καί τούς μέν δφΟαλμούς μΰσον του μή πρός άλλο τι βλέπειν καί τόν νούν διασκίδνασθαι, τόν δέ νουν αύτόν καί ολην σου τήν καρδίαν άρον είς ούρανούς καί Θεόν, έκεϊθεν μετά δακρύων καί στεναγμών τόν ελεον έκκαλούμενος. Έστωσάν σοι δέ ψαλμοί τεταγμένοι παρά τού πνευματικού σου πατρός, οσοι ρήματα μετάνοιας καί κατανύξεως φέρουσι καί οσοι τη δυνάμει έξικανοΰσι καί τη προθέσει σου. Δεϊ γάρ σε μετρεϊν τη τε ίσχύϊ καί τη Cat - Ε FQhMr D Or 25 - A*B*YO*iC· 263 εύρήσεις > r || 264 σου1 > r Q 265 καί άγρυπνία > F | παξαμαδΐω F || 266 ποτηρίφ ϋδατι Ε ποτηριού ΰδατος C* || άσΟενείας καί > Λ* I 267 σου”'· > D Or || 269 είς αύτούς > r || τοϋ > D R* || 275 τω — άκουόμενος > Ε || παρά μηδενός : μή παρ’ ούδενός Or j] δέ > r K 276 ώς [έπισυνάγων + i || 278 μια βάσει co D [] όφΟαλμούς + σου Q II 279 τοϋ : τω FQ || 279-280 καί τόν νοϋν διασκίδνασΟαι (διασκεδάζεσΟαι Μ“·), τόν : τόν h > r ·| 280 άρον > F·® || 281 μετά δακρύων καί στεναγμών > r || 282 έγκαλούμενος A*B*YC* || δέ σοι <χ> FQhMr Ο* I 284 καί’ > hr || 285 καί [μετρεϊν + Q 1| τε > Q D Or. 1. Ces prières du soir, offertes ù Dieu avec tous les frères, doivent correspondre à Γάπόδειπνον, analogue aux complies latines. Cet office, CATÉCHÈSE XXVI 93 un profit non négligeable de ton assistance à l'office du soir, de ta prière nocturne et de ta veillée ; sinon, contente-toi 265 d’un biscuit sec et d’un verre d’eau, sauf le cas de malaise et de faiblesse d’estomac. Et après avoir avec tes Frères offert à Dieu les prières du soir’, fais une métanie aux pieds de ton supérieur, comme aux pieds du Christ luimême, reçois sa bénédiction, baise les saintes effigies des 270 saints et rentre en silence, sans dire un seul mot à personne, dans ta cellule. Et, une fois ta porte fermée, prends Lectures et Prières d»aborci tOn livre. Lis-en à peu près de la veillée ur r trois feuillets avec attention, puis mets-toi debout pour prier, en chantant paisiblement et en priant Dieu comme qui n’est entendu de personne. Tiens- 275 toi courageusement, en concentrant tes pensées au lieu de les laisser tournoyer autre part, joins les mains, rapproche également tes pieds, immobiles sur un seul plan. Et ferme les yeux pour les empêcher de regarder autre chose et d’éparpiller l’intelligence ; mais ton intelligence, elle, 280 élève-la, ainsi que ton cœur tout entier, vers les cieux et vers Dieu, en appelant de là-haut, avec larmes et gémis­ sements, sa miséricorde. Que les psaumes soient fixés par ton père spirituel, assez pour te fournir des expressions de repentir et de componction, et assez pour suffire à ta capacité et à tes dispositions : car tu dois mesurer à ta force 285 inexistant dans les anciens monastères d'Égypte, a pris son origine on Asie Mineure vers 360 : S. Basile en a probablement été l’initia­ teur. Il existe doux types d’apodeipnon, lo grand (μίγα, célébré principalement pendant le Grand Carême) et le petit (μικρόν). Il est souvent récité d’une manière privée dans les cellules, mais Λ SaintMamas c’était, on lo voit, un office célébré avec la participation do tous les frères, ô l’église. Il se terminait par une demande do pardon et do bénédiction au supérieur et par la vénération des Saintes Icônes. Ainsi s’achevait la journée du moine. Voir Apodeipnon par J. PftTBiDÈs, DACI. I (1907), 2579-2589 ; A. R a f.$, s. j., «Les Complies dans les Rites orientaux· (OCP 17, 1951), p. 133-145. 94 290 295 300 305 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN άνδρεία σου τήν τε των ψαλμών υμνωδίαν καί τά πλήθος τής γονυκλισίας και τάν χρόνον τής στάσεως, ίνα μή τήν συνείδησιν έξης εις έλεγχόν σου λέγουσαν · « *Έτι ήν σοι δύναμις του στήναι και ύμνήσαι καί Θεω έξομολογήσασΟαι. » Προς τούτοις έστωσάν σοι καί εύχαί καί αύται τεταγμέναι πρωίας καί εσπέρας, έξομολόγησιν εχουσαι πρός Θεόν. Καί τήν ευχήν συντελέσας άνάγνωθι πάλιν μικρόν, εϊτα έπιλαβου καί του έργοχείρου σου, και έως πρώτης φυλακής, ήγουν εως τρίτης ώρας διανυκτέρευσον τής νυκτός. ΕίΟ’ ούτως άναστάς καί ποιήσας τόν άμωμον, άνακλίθητι σφραγισάμενος δλον σου τό σώμα έπί τά ψιάθιον, μεταλαβών δέ ύπνου μέχρι του μεσονυκτίου καθεξής ποιήσεις, ώς ύπετυπώθη σοι άνωθεν. ’Αλλά γάρ καί τούς λογισμούς τής καρδίας σου τω πνευματικφ σου πατρί καθ’ ώραν, εί δυνατόν, έξαγόρευε * εί δέ μή, τέως έσπέραν μή παρέλθης, αγαπητέ, άλλά καί μετά τόν όρθρον τά συμβαίνοντά σοι πάντα, σεαυτόν άνακρίνων ·, έξαγόρευε. Καί πίστιν άδίστακτον έχε προς αύτόν, κάν δ κόσμος άπας αύτόν λοιδορή καί διασύρη, κάν αύτός σύ τούτον τοϊς όφθαλμοϊς σου θεάση πορνεύοντα, μή σκανδαλισθής μηδέ τήν πίστιν σου ελαττώσης τήν πρός αύτόν, πειθαρχών τω είπόντι · « Μή κρίνετε καί ού μή κριθήτε » Ούτω δέ ποιοΰντός σου καθ’ έκάστην καί ούτως άγωνιζο- a. Cf. I Cor. 4, 3 Cat = E FQhMr D b. Le 6, 37 Or 25 = Α·Β·ΥΟ·1Ο· 288 συνείδησίν + σου Or || έξεις D || είς > r |j 289 τφ [Θεφ + FliMr i K τεταγμέναι καί αύται co Q O*i || 291 τόν ; Θεόν + F || 292 τελέσας h || 296 σου > hr || ψιάθιόν + σου D Or || 297 του > hr D Or || καί [καθεξής + Ε || έτυπώΟη O*i || 299-300 καθ’ ώραν τφ πνευματικό σου πατρί co Ο* || 300 καθ’ ώραν > i || έξαγόρευε + καί πίστιν άδίστακτον έχε πρός αύτόν Μ || 301 τέως > Ο* μίαν [έσπέραν Ί­ Ο Or d έσπέραν μή παρέλθης : έσπέρα μή παρέλΟη σοι h || καί > Or || 302 συμβάντα F || σοι πάντα > Q ,| 303 έξάγγελλε D Or || καί - αύτόν > Μ II 304 αύτόν : αύτοϋ Ο* || αύτός σύ > h || 305 τούτον > h Ο* || τοϊς όφθαλμοϊς σου : σοϊς όφθαλμοϊς h || 308 ποιοΰντός σου (σου > Ε h D) Cat IC* : ποιούμενος Λ*13*Υ ποιούμενου Ο*. CATÉCHÈSE XXVI 95 et à ton courage aussi bien le chant des psaumes que le nombre des génuflexions et le temps passé debout, pour ne pas te voir confondre par ta conscience qui te dirait : «Tu étais encore capable de te lever, de chanter, de faire la confession à Dieu ! » En outre, aies aussi des prières 290 qui soient fixées pour le matin et pour le soir et qui comportent une confession à Dieu. Après avoir fini la prière, lis encore un peu, puis prends ton travail manuel et prolonge la veillée jusqu’à la première veille, c’est-à-dire jusqu’à la troisième heure de la nuit. Puis, une fois levé et l’Amomos1 récité, étends-toi sur ta natte après avoir 295 signé tout ton corps, et après avoir pris ton sommeil jusqu’à minuit tu feras à la suite comme il a été réglé plus haut. ‘'■“Zlpii.uTdc Mais, également, il y a les pensées cœur <1“ tu dois av°“er ά chaque heure, si possible, à ton père 300 spirituel : sinon, ne laisse au moins pas passer le soir, très cher, mais dès après Matines examine-toia et avoue-lui tout ce qui t’est survenu. Aie en lui une foi sans hésitation, même si le monde entier l’injuriait et le déchirait, même si toi-même tu le voyais de tes yeux en train de forniquer, 305 ne te scandalise pas et ne diminue pas ta foi en lui, par obéissance envers Celui qui a dit : « Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés”. » Si tu fais ainsi chaque jour et combats ainsi, Dieu ne 1. C’est le Psaume 118 qui est généralement appelé du nom “Αμωμος (« Immaculé) dans le langage liturgique byzantin, parce qu’il commence par les mots : Μακάριοι ot άμωμοι έν όδω. Ce psaume constitue une partie caractéristique de l’olficc quotidien de minuit (μβσονυκτικόν), le samedi et le dimanche exceptés, de sorte que cet office est souvent désigné par le nom ά’αμωμος, comme ici vraisem­ blablement. On voit que l’office de minuit a été récité d’une manière privée dans les cellules des moines au monastère de Saint-Mamas. 96 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN μένου σου, ου βραδύνει ό Θεός τού έπισκέψασΟαί ° σε άνωθεν, 31 ο αλλ εξαποστελεϊ σοι βοήθειαν έξ άγιου11 αύτοΰ κατοικητηρίου °, καί ή χάρις του Παναγίου αύτοΰ Πνεύματος Επισκιάσει σοι α. Καί κατά βραχύ προκόπτων έπί τό έργον σου τήν πνευματικήν ηλικίαν αυξήσεις καί εις άνδρα τέλειον άναδράμης, εις μέτρον ηλικίας του πληρώματος του Χρίστου e, 315 φοιτιζόμενος καί φωτίζων φως γνώσεως, δίκην ήλίου, πάντας τούς πλησιάζοντας σοι καί έντυγχάνοντας, καί δοξάζων Θεόν καί βίω καί λόγω, τόν δόντα σοι την δωρεάν του 'Αγίου αύτου και ζωοποιού Πνεύματος, ώ πρέπει δόξα είς τούς αιώνας. ’Αμήν. a. Cf. Sag. Sir. 32, 22.21. II Pierre 3, 9 b. Ps. 19, 3 Ps. 32, H d. Cf. Le 1, 35 e. Cf. Éphés. 4, 13 Cat - E EQhMr D c. Cf. Or 25 - A*B*YO'IC· 309 σου > E M ] βραδύνει FQ II Θεός : Κύριος E Q τοϋ > i L 311 αύτοΰ > FQhMr || 311-312 επισκιάσει σοι Πνεύματος co D Or]] CATÉCHÈSE XXVI 97 (peut) tarder à te visiter» d’en haut, mais de sa sainte demeure”0 il t’enverra son secours et la grâce de son 310 Esprit très Saint te couvrira de son ombre·1. Et, progressant peu ά peu vers ton œuvre, tu croîtras selon ta taille spiri­ tuelle et arriveras à l'état d’homme parfait, à la mesure de la taille de la plénitude du Christ·, illuminé et illuminant 315 de la lumière de la connaissance, tel le soleil, tous ceux qui s’approchent de toi et te rencontrent, glorifiant Dieu par ta vie et ta parole, lui qui t’a donné le don de son Esprit Saint et vivifiant : à lui appartient la gloire dans les siècles. Amen. 314 άναδραμή Ο* || καί ί εις + h || 316 καί έντυγχάνοντάς σοι oo D A*B*YiC* 317 Θεω E B*C*|| καί (καί > Q) βίω καί λόγω : διά βίου καί λόγου D Or || διδόντα > || τήν > Ε || 318 αύτοΰ > Μ || δόξα Ε : πάσα δόξα FQbMr πάσα δόξα, τιμή καί προσκύνησις νϋν καί αεί καί Ο Or ι| 319 τούς αιώνας : τούς (+ έξης άπαντας καί διηνεκείς Α*) αιώνας των αιώνων r D Or || ’Αμήν > i. 4 XXVII Περί τού μή άμελώς <χ<ιν π<ρί τήν εργασίαν των τού Θβοΰ εντολών, μηδέ καταφρονειν μιας καί μόνης αυτών, άλλ’ αγωνίζεσθαι τηρειν όμού πάσας, ίνα μή ώ$ καταφρονηταΐ εξω του νυμφώνος άποκλεισθώμεν3. Και περί του 5 ύπομένειν γενναίως τούς πειρασμούς. 1 Λόγος ΚΖ'. ’Αδελφοί καί πατέρες, ούκ άκούετε του Κυρίου καί των αποστόλων αύτου βοώντων ’ « ’Εάν τις, φησι, τδν νόμον ολον φυλάξη, πταίση δέ έν ένί, γέγον.»ε πάντων 10 ένοχος b », καί πάλιν · « Ό άγωνιζό μένος πάντα έγκρατεύεται®. » Καί ίνα σαφέστερον δ λέγει ποιήσγ, έπάγει λέγων · « *Ωι γάρ τις ήττηται, τούτφ καί δεδούλωταιd. » "Ωστε, αδελφοί, ό ένί καί τω τυχόντι πάΟει δουλούμενος, ύπ’ αύτου καί δεσπόζεται καί ταις έντολαϊς του Κυρίου 15 ύπακούειν ού δύναται ’ πώς γάρ, ύπδ άλλοτρίου δεσπότου κυριευόμενος · ; Διά τί δέ καί άφ’ εαυτών ού συνορωμεν a. Cf. Matth. 22, 13 ; 25, 10 b. Jac. 2, 10 c. I Cor. 9, 25 d. Il Pierre 2, 19 e. Cf. Matth. G, 24. Le 16, 13 Cat = EC AFM D Al 13 (1-4 άποκλεισΟώιιεν : 6-244) — WU*: Or 31 (4 xal-6) = A*B*YO» 1 ante Περί add. Του αύτου C FII Κείμενον Al | 3 άλλα C D | \ κατακλεισθώμεν Al || Al <- || —> Or || 4-5 Καί — πειρασμούς : "Οτι δει τδν χριστιανόν γενναίως καί μακροΟύμως ύποφέρειν πάντων των έπερχομένων αύτφ πειρασμών τάς έπιφοράς Or j 5 πειρασμού? + Εύλόγησον, πάτερ C F D || 6 —> Α1 || Λόγος (Λ. > D) κζ' Ε F Ο : Λόγος κδ' A Λόγος κγ' C Λόγος 0' Η Λόγος λα' Or Ερμηνεία. XXVII JUSQU’AU PLUS PETIT COMMANDEMENT Sur ce point : ne pas montrer de négligence à pratiquer les commandements de Dieu, ni en mépriser un seul, mais lutter pour les observer tous ensemble, de peur d’être mis à la porte de la salle du festin», en punition de notre mépris. — Sur la générosité pour supporter les épreuves. 5 Discours XXVII1. jLqu’au^rt Frères cl Pères, n’enlendez-vous pas Ie Sei8neur eL ses Apôtres qui (vous) crient : u Si quelqu’un, est-il dit, observe toute la loi, mais succombe sur un seul point, il s'est rendu coupable de l’ensemble* », et encore : « Le 10 lutteur se prive de tout”. » Et, pour rendre plus clair ce qu’il veut dire, il ajoute : « En effet, ce par quoi on a été vaincu, c’est de cela qu’on est l'esclaveA » De la sorte, Frères, celui qui est esclave d'une seule passion, n’importe laquelle, est sous sa domination et ne peut obéir aux commandements du Seigneur : comment en effet le pour- 15 rait-il, dominé qu’il est par un maître étranger”? Mais pourquoi donc n’apcrccvons-nous pas de nous-mêmes la Κεφάλαιον ιγ* AI j] Or ■<— || 7-9 ’Αδελφοί — ένί : Νόμον άπαντα ό φυλάξας, φησίν ό απόστολος. έν ένί δέ μόνον πταίσας Λ! || 7 ούκ > F 9 δλον : άπαντα D (Al) > F Η || 12 τούτω : έκείνω D | 15 ού δύναται : άδύνατον F || ύπδ : άπδ W || 16 συνορώμεν + καί D00. I. Disc. 50 dans la traduction de Dionysio» Zagoraios. 100 20 25 30 35 40 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN ήμεϊς τών δεσποτικών καί άποστολικών ρημάτων τήν άληθή δύναμιν, έκ τών δρωμένων ταύτην καλώς στοχαζόμενοι ; Βλέπομεν γάρ οτι οί έν πελάγει πλέοντες ούχί έάν τόσα ή τόσα στάδια πλεύσωσιν, είτα έγγύς που πρός τόν λιμένα γενόμενοι κινδύνω περιπέσωσι, άλλ* οί τον λιμένα φθάσαντες καί τη χέρσω άποδοθέντες σωθήναι λέγονται ’ ούτω καί οί έν όδω περιπατοϋντες καί πρός πόλιν τινά καταλαβείν σπεύδοντες, ούχί έάν τόνδε τόν ποταμόν διαπεράσωσι καί τόδε τό όρος διέλθωσι κάκείνους τούς ληστας διαβάντες έκφύγωσι, μετά δέ ταΰτα έτέρω τινί άνδροφόνφ ή θηρίω έντυχόντες παρ’ έκείνου άναλωθώσιν ή καί βοθύνφ τινί περιπεπτωκότες άποπνιγώσι, διασωθήσεσθαι καί τήν πόλιν έκείνην καταλαβείν, έν ή έπορεύοντο, λέγονται, άλλ’ οι πάντα πειρασμόν καί πάσαν Οανατηφόρον έπιβουλήν Θεοΰ βοήθεια διαφυγόντες. Καί ούδέ ούτοι ! Εί γάρ μετά τό διαφυγεΐν πάντα τά εναντία άμελήσουσιν ή ραθυμήσουσι, καί νύξ αύτούς καταλάβη * καί αί πύλαι κλεισθώσι της πόλεως καί έξωθεν αύτής εύρεθώσιν, ούκ οιδασι τί τέξεται ή επιούσα b ημέρα. Νόει ούν μοι πόλιν τήν βασιλείαν τών ούρανών, νύκτα τόν έκάστου ημών θάνατον, έπιούσαν δέ ημέραν τήν τού Κυρίου καί Θεοΰ παρουσίαν, ήτις έστιν ή ημέρα της κρίσεως. Ό τοίνυν μή φθάσαι σπουδάσας τού έν αύτη γενέσθαι τη βασιλεία τών ούρανών έως έν τή ημέρα τού τήδε βίου έστίν, άλλ’ έξω ταύτης έν τη έξόδω της ψυχής αύτοΰ εύρεθή, νύξ έπ’ αύτώ του θανάτου γίνεται, καί ούκ οίδεν έν τη έπιούση a. Ct. Jn 9, 4 ; II. 10 ; 12, 35 Cat - EC AFH D b. Prov. 27. I Al 13 - WU· 21 ή : και EC i στάδια πλεύσωσιν : διαπλεύσωσιν Al || που έγγύς co Λ1 K τόν > C A II 22-23 γενόμενοι κινδύνφ περιπέσωσι, άλλ’ οί τόν λιμένα φθάσαντες καί τή χέρσω άποδοθέντες (καί τή χ. άποδ. > Α) | σωθήναι λέγονται : φθάσαντες — λέγονται Ε φθάσ. κίνδ. περιπ. σωθ· CATÉCHÈSE XXVH 101 véritable portée des paroles du Maître et de ses Apôtres, en la mesurant de façon exacte d’après ce que nous avons sous les yeux? Nous voyons en effet que ceux qui naviguent sur mer, ce n’est pas pour avoir parcouru tant et tant de milles, si ensuite ils viennent à se trouver en péril et succombent tout près du port, qu’on les dit tirés d’affaire, mais ce sont ceux qui ont atteint le port et sont rendus à terre : de même aussi ceux qui suivent une routc et se hâtent d'arriver â une ville, ce n’est pas pour avoir traversé tel fleuve, franchi telle montagne et échappé au passage à ces brigands, si après cela ils rencontrent un autre meurtrier ou un fauve qui cause leur perte ou bien s'ils tombent dans un fossé et y sont asphyxiés, qu’on les dit hors de danger et arrivés à cette ville qui était leur but, mais ce sont ceux qui avec le secours de Dieu ont échappé à toute épreuve et à tout attentat criminel. Et même eux, pas encore ! car si, après avoir échappé à toutes les adversités, ils sont négligents ou paresseux, que la nuit les surprenne·, que les portes de la ville soient fermées et qu’ils se trouvent en dehors, ils ne savent ce qu’apportera le jour suivant1·; Je te demande de voir, dans cette ville, le Royaume des cieux ; dans la nuit, notre mort à chacun ; dans le jour suivant, la venue du Seigneur Dieu, qui est le jour du jugement. Celui donc qui ne s’est pas hâté vers ce but — se trouver à l’intérieur même du Royaume des cieux — tant qu’il est encore dans le jour de la vie d’ici-bas, mais qui se trouve en dehors du Royaume au moment du départ de son âme, pour lui arrive la nuit de la mort, et il ne sait pas ce qui λέγ. {+ λιμ. φΟάσ. και τη χ. παραδοΟέντες Cn**) C || 24-25 καί πρός -- σπεύδοντες > EC·® (scr. Cm|| 28 ή* > W || βοθύνφ + τέ Ό* || 29 διασωθήσεσθαι : διασωΟήσονται AF διασωΟήναι Cvc I; 30 έκείνην > G || λέγονται έν ή πορεύονται F || 30-31 άλλ’ οί : άλλά Η D 31 θανατηφόρων U* || 34 αί > Ό* ■ 35 έξω D || 3G ημέρα > C II 37 μοι > EC·® (scr. C»') | τήν [πόλιν + EC |] 39 καί Θεού > EC D 40 φθάσαι : φΟάσας E A. 20 25 30 35 40 102 45 50 55 60 65 SYMEON LE NOUVEAU THEOLOGIEN ημέρα της κρίσεως τί άρα αύτώ συμοήσεται, καν τε είσελΟειν έν αύτή συγχωρηθή καν τε μή. ’Αλλά καί ή δορκάς ή ή ελαφος a ή έτερόν τι τούτων τών ζφων, ούχ όταν τούτου μέν ή έκείνου τοΰ θηρευτού καί τοΰ κυνός διαφύγη ή της παγίδος b τησδε ή τησδε άνώτερον γένηται, ύπό δέ έτέρου τίνος κατασχεΟέν είς τάς χεΐρας αυτών έμπέση, διαδραναι καί σωΟήναι λέγεται, αλλά τό μηΟ’ ολως άγριευΟέν ή ύπό τίνος μηχανής κρατηθέν. Νόει ούν μοι πάλιν Οηρευτάς τούς πονη­ ρούς δαίμονας, κύνας δέ τούς πλάνους καί ψευδοδιδασκάλους άνΟρούπους, οι διεστραμμένοι ίντες και πονηροί ούχ εαυτούς διορΟώσασθαι άλλα έτέρους διδάσκειν έπιχειροΰσιν, οΰς ώς ύλακτοΰντας κύνας λογίζεσΟαι χρή καί φεύγειν τούς τοιούτους, ώς διά τών λόγων δάκνοντας καί διασπαράσσοντας τά πρόβατα τοΰ Χριστού καί ταΐς τών θηρευτών χερσί προδιδόντας αύτά ' ληστάς δέ τούς πονηρούς λογίζου καί αισχρούς λογισμούς οϊτινες αιφνιδίως έπιπίπτοντες τώ άγωνιζομένφ, ή φυγεΐν καί άπορραγήναι τής συνοδίας αύτόν παρασκευάζουσιν, εαυτόν οίόμενον διασώσασΟαι, ή κρατήσαντες τώ συνδυασμω καί ταϊς συγκαταθέσεσι τοΰ λογισμού συνδήσαντες άσφαλώς καί περισφίγξαντες, τύπτουσιν αύτόν οίονεί τοΐς γαργαλισμοις καί ταϊς κινησεσι της σαρκός, καί διά της άτοπου επιθυμίας τούτον έλκοντες τή δυνάμει, τω βόΟρω τής αμαρτίας καί τώ κρημνώ τής πράξεως άπορρίπτουσι. a. Cf. Deui. 12, 15.22; etc. Cat = EC AFH D b. Cf. Sag. Sir. 27, 20 Al 13 = WU· 45 ταύτη D || ή» EC : ό D Al > AFH || 46 μέν τούτου oo F Al || 4 S τησδε1 : τούτης A1 > H || άνώτερος EC || 50 μή όλως EC || ύπό : άπό Al·' Il 53 oî διεστραμμένους δ’/τας καί πονηρούς Ε || καί > A || 54 ά>Α“ D II 56 σπαράσσοντας ΑΙ || 57 τών > A || προδιδοϋντας D || 58 αισχρούς: CATÉCHÈSE XXVII 103 pourra bien lui arriver dans le jour suivant, celui du juge­ ment, et s’il lui sera accordé d’y entrer, ou non. Soit encore la gazelle ou la biche· autre de ces bêtes, quand quii ne se laisse pas ou quelque ? 1 capturer elle a échappé a tel ou tel chasseur ou à son chien, quand elle a franchi l’un ou l’autre filet*», mais qu’un autre l’a arrêtée et qu’elle est tombée dans leurs mains, on ne dit pas alors qu'elle s’est enfuie et sauvée, mais seulement quand jusqu’au bout elle n'a pas été capturée et qu’aucun engin ne l'a retenue. Je te demande donc, encore une fois, de voir dans ces chasseurs, les mauvais démons ; dans les chiens, les trom­ peurs et les pseudo-maîtres qui, eux-mêmes égarés et mauvais, au lieu de se corriger, entreprennent d’instruire les autres, et qu’il faut regarder comme des chiens aboyants, une espèce à fuir, comme des gens qui par leurs paroles mordent et déchirent les brebis du Christ et les livrent aux mains des chasseurs. Quant aux brigands, regarde comme tels les mauvaises et honteuses pensées, qui tombent subitement sur le lut­ teur et le disposent à fuir ou à se détacher de la caravane en s’imaginant se tirer lui-même d'affaire, ou bien qui le contraignent à s’unir et à consentir à cette pensée, le ligotent solidement, l’étranglent, lui infligent comme autant de coups les chatouillements et les mouvements de la chair et, en l'entraînant de force par la convoitise déréglée, le jettent dans le gouffre du péché et dans le précipice de la (mauvaise) action. πονηρούς E 58-63 gl. 'Όρ-α Dm« || 59 έπιπίπτοντες E AH ; έπΐ’.σπίπτοντες CFD έμπίπτοντες Al I] 61 έαυτδν οίόμβνον διασώσασΟχι > EC || δ'.ασωσθχι Al | συνδοιασμο» D·0 j 62 ταϊς > Al j 63 τοϊς > U*. 45 50 55 60 65 104 70 75 80 85 90 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Χρή οδν πάσγ) δυνάμει των μέν πονηρών πασών άπέχεσθαι πράξεων, τών δέ αγαθών έργων άμα πάντων άντέχεσθαι, καί τάς έντολάς του Θεού ζέοντι πόΟω καί προθυμία πάση ποιεϊν καί μηδεμιάς καί της τυχούσης ώς ελάχιστης · καταφρονείν. Ό γάρ λέγων ’ « Είθε μή τόδε μοι πέπρακται τό κακόν, τόδε μή πέπραχα τό αμάρτημα, έπεί τόδε ή τόδε ούδέν έστι » φανερώς άπάσας όμοΰ ανατρέπει τάς έντολάς του Θεού καί ταύταις άνθίσταται. Ί’πονόει μοι, άνθρωπε, σκεύος τίμιον έκ πασών γενόμενον τών εντολών του Θεού, οιον εκ πίστεως, έκ φόβου Θεού, έκ ταπεινώσεως, έκ σιωπής της άπό άργοϋ λόγου b, έξ ύπακοής μέχρι θανάτου °, έκ της έκκοπής του ένδοθεν τής καρδίας θελήματος καί κινήματος, έκ τής αδιάλειπτου μετάνοιας καί κατανύξεως, έκ τής άεννάου ευχής, έκ τής τών οφθαλμών ακρίβειας, έκ τής πρός τόν πλησίον άπροσπαθείας καί τής προς πάντας έξ ίσου άγάπης, έκ τής άφιλαργυρίας καί σωφροσύνης, έκ τής πρός τόν Θεόν έλπίδος καί τελείας άγάπης, έκ πασών άλλων τών ταύταις συνεπομένων ταΐς άρεταις. Μία γάρ έκαστη τούτων, οιονεί πέταλον οδσα καθ’ έαυτήν έν, ή μέν χρυσοϋν, ή δέ άργυρούν, άλλη χαλκουν, έτέρα έκ λίθου τιμίου, καί καθεξής αί λοιπαί έξ ετέρων άλλων υλών, ένούμεναι διά του Πνεύματος καί άλλήλαις είς έν άπασαι συγκολλώμεναί τε καί συναρμολογούμεναι, εδχρηστόν τι, ώς είρηται, τόν άνθρωπον κατασκευάζουσι σκεύος, έν ώ ή του Θεού χάρις ώς οίνος νέος έμβάλλεται ώ. Είπε ουν μοι, έάν μία έκ πασών τών είρημένων άρετών έπιλείψη, έξ ών καί δι’ ών συνετέθη καί συνηρμόσΟη τό σκεύος, άρα άνέξεται ό Θεός έμοαλείν έν αύτώ ολως τι τών χαρισμάτων του Πνεύματος αύτοΰ, εί a. Cf. Matth. 5, 19 b. Cf. Matth. 12, 36 d. Cf. Matth. 9, 17. Mc 2, 22. Le 5, 37-38 Cal - EC AFH D c. Cf. Phil. 2, 8 Al 13 - WU* 67 πονηρών πασών : κακών Al || 70 τής > C·0 (scr. CB1) || ώς > EC·0 (set·. C‘J) W [! έλαχίστης > W || 71 μή τόδε μοι πέπρακται (πέπρακται^ γένοιτο AF) : μοι τόδε μή γέγονε Η I) Α1 || 73 άπάσας όμοΰ : όμοΰ άπάσας <χ> Α άμα όμου ΛΙ || 74 άνθρωπον C Λ F || 75 σε ;γενύμενον + τ CATÉCHÈSE XXVII 105 On doit donc, de toutes ses forces, s’abstenir de toutes les mauvaises . actions, s attacher par contre a toutes les bonnes oeuvres, pratiquer avec un désir brûlant et une ardeur entière les commandements de Dieu sans en mépriser aucun, quel qu’il soit, comme minime». Car si l’on dit : « Plût à Dieu que je n’eusse jamais fait tel mal, jamais commis telle faute, puisque celle-ci ou celui-là ne sont rien », manifestement ce sont tous les commandements de Dieu qu’on renverse d’un coup et contre lesquels on s’insurge. Je Le demande, homme, d’imaginer un vase précieux fait de tous les commandements de Dieu, c’est-à-dire de la foi, de la crainte de Dieu, de l’humilité, du silence à l’égard de toute parole vainc11, de l’obéissance jusqu’à la mort®, du retranchement de (tout) vouloir et mouvement intérieur du cœur, de la pénitence et de la componction continuelles, de la prière perpétuelle, de la garde des yeux, de l’absence d’attachement au prochain et de la charité égale envers tous, de l’absence d’avarice et de la chasteté, de l’espérance et de la parfaite charité envers Dieu et de toutes les autres vertus qui suivent les premières. En effet, toute et chacune de celles-ci est pour sa part comme une feuille, soit d’or, soit d’argent, une autre de bronze, une autre de pierre précieuse, et ainsi de suite les autres de différentes matières — (toutes) unies par l’Esprit et mutuellement soudées et adaptées en une seule feuille, elles font de l'homme, je le répète, un vase en bon état dans lequel est versée, comme un vin nouveau11, la grâce de Dieu. Dis-moi donc : s’il manque une seule de toutes les vertus énumérées, dont est composé et par lesquelles est constitué ce vase, Dieu acceptera-t-il d’y verser tant soit peu des charismes de son Esprit, le trou Le vase précieux qui contient toutes les vertus H D U* d 76 Θεού > A j 77 άπδ : ύπέρ H I 80 προσευχής A || 81 πρός > U* K 82-83 έκ τής άφιλαργυρίας — άγάπης > Al || 83 τόν > Η ί| πάντων D Al || 85 μέταλλον W || 86 χαλκού Η || 87 άλλων > AF $ 90 θεού : Χριστού Al !| 92 καί > Ε ί 94 αύτώ : τφ αύτω AF έαυτφ W. 70 75 80 85 90 106 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 95 και δοκεϊ πάνυ μικρά ή τρυμαλιά είναι τού έπιλείποντος δήθεν πετάλου ήτοι του τόπου τής αρετής ; Ούδαμώς ! Πάντως γάρ έκ τού κατ’ όλίγον διά τής μικρας έκείνης οπής τό έμβληθέν άγνώστως ρεΰσαν χυθήσεται. 1 Ιώς ούν ήμείς και δίχα πολλών αρετών, ών τόν άφθαρτον 100 καί άκένωτον ού κεκτημεθα πλούτον έκ τής των εντολών εργασίας, διά των όλίγων κατορθωμάτων καί τούτων διεσπασμένων άπ’ άλλήλων ταίς άμαρτίαις, ώς σκεύη εαυτούς είναι νομίζομεν τέλεια καί ολόκληρα, καί τό "Αγιον Πνεύμα ώς θησαυρόν ένδον έν ήμίν φέρειν οίόμεθα ; Άλλ’ 105 όντως κατά τόν είρηκότα « έματαιώΟημεν έν τοϊς διαλογισμοί; ημών καί έσκοτισΟη ή άσύνετος ημών καρδία καί φάσκοντες είναι σοφοί έμωράνΟημεν * ». Εί γάρ καί Παύλος ό θείος βοα · « *0 Θεός ό είπών έκ σκότους φως λάμψαι, δς έ'λαμψεν έν ταίς καρδίαις ημών ”, και έχομεν τόν θησαυρόν τούτον 110 έν όστρακίνοις σκεύεσιν c », άλλά « σκεύη » μέν τά ήμέτερα σώματά φησι, καΟά καί άλλαχοΰ λέγει ' « Ούκ οϊδατε οτι τά σώματα ύμών ναός είσι τού ένοικούντος έν ύμίν 'Αγίου Πνεύματος καί ούκ έστέ εαυτών11 », « όστράκινα » δέ είπών τό τής φύσεως ημών ήνίξατο ασθενές. ΆΟραυστα 115 τοίνυν καί άδιάρρηκτά είσι τά τοιαύτα σώματα διά την τού έν αύτοίς θησαυρού άκαταμάχητον δύναμιν. Διό καί έπιφέρων φησίν ' « "Ινα τό πλεϊστον τής δυνάμεως μή ή έξ ήμών, άλλ’ έκ τού Θεούβ. » Καί ϊνα ύμίν αύτό έκδηλότερον άπεργάσωμαι, τοιουτόν έστιν ό φησι ' « Μή νομίσης οτι ύπό 120 σοΰ, φησί, συνέχεται καί τηρείται ό έν σοί θησαυρός, αλλά ύπό τού έν σοί θησαυρού αύτός σύ μάλλον τετηρησαι, ύπό a. Rom. 1, 21-22 b. II Cor. 4, 6 c. II Cor. 4, 7 <1. I Cor. 6, 19. Cf. Rom. 8, 11 c. II Cor. 4,7 Cal - EC AFH D Al 13 - WU· 95 ή D Al : > cet || 100 ού κεκτήμεθα πλούτον > C« (scr. Cm<) || 101 καί τούτων > Cnc (scr. Cme) | 103 αύτού; Al || 104 φέρειν : φανερόν A || 105 όντως : όμως D ούτως Al j| 107 έμωράνθησαν Λ || ό Γ CATÉCHÈSE XXVII 107 apparaîlrait-il même tout petit que crée la feuille qui 95 manque, c’est-à-dire la place de la vertu? Jamais de la vie ! A coup sûr, en effet, en s’écoulant peu à peu par cette petite fente, le liquide versé, insensiblement, s’épuisera. Pour notre part, donc, sans (ces) qufc^nsoiidenUevascnombre^es vertus, richesse incorrupqu’est notre corps tible et inépuisable que nous n’avons pas encore acquise en pratiquant les commandements, comment donc nous croyons-nous, avec nos quelques bons résultats — et encore, séparés les uns des autres par les péchés ! —, des vases parfaits et entiers, comment avons-nous la prétention de porter au-dedans de nous le Saint-Esprit comme un trésor ? Oui, en vérité, selon la parole, « nous sommes devenus vains dans nos raisonnements et les ténèbres ont couvert notre cœur insensé et, prétendant être sages, nous sommes devenus fous* ». Certes Paul, cet homme divin (nous) crie : « Dieu qui a dit que des ténèbres brillât, la lumière, lui qui a brillé dans nos cœurs»», et nous possédons ce trésor dans des vases d’argile0 » ; mais s’il appelle vases nos corps, comme il dit encore ailleurs : a Vous ne savez pas que vos corps sont le temple du Saint-Esprit qui habite en vous et que vous n’êtes plus à vous-mêmes*? », en disant « d’argile » il a fait allusion à la faiblesse de notre nature, infrangibles et incassables sont donc de tels corps, grâce à la puissance invincible du trésor qu’ils enferment. C'est pourquoi il ajoute ces mots : β Pour que la surabondance de la puissance ne vienne pas de nous, mais de Dieu0. » Et, pour vous rendre cela plus évident, voici ce qu’il veut dire : « Nc crois pas, dit-il, que c’est par toi qu’est contenu et gardé le trésor qui est en toi, c’est plutôt toi qui as été gardé par le trésor qui est en toi, [Παύλος + D || 111 φησι : έφη D Al || καΟώτ F || λέγει : φησιν D Al H 112 ναοί A IJ 112-113 Πνεύματος ‘Αγίου Ε || 113 έσται αυτών Ε | 114 ήνοίξατο D || 117 Και [ίνα + U* || ή : είη EC || 118-119 Καί τοιοΰτον > Ό* || 119 έστιν δ > F*0 (scr. F“«) || νομίση Η || 120 άλλ’ ΑΗ. 100 105 110 115 120 108 125 130 135 140 145 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN τής έν σοι χάριτος κατεσκευάσθης είς τό είναι σκεύος εύχρηστον τφ Θεω *. Τό δ ή θαυμαστόν, ότι και έάν μή ύφ’ ημών άλλ’ ύφ’ ετέρων εχθρών τινων συντριβή τό σκεύος, ό μεν θησαυρός μένει ακένωτος, τό δέ σκεύος ίσχυρότερόν τε καί άσφαλέστερον ύπό της τού θησαυρού ένεργείας κατασκευάζεται ' ό Θεός γάρ έστιν. » "Οθεν περί τούτου ό αυτός απόστολος λέγει · « Πάντα ισχύω έν τώ ένδυναμοΰντί με Χριστώ *. » Άλλ’ ορα μοι πώς διά τών τοιούτων λόγων πανταχού τήν Τριάδα άχώριστον είναί φησι καί έν ήμίν μένουσαν ' «‘Ο Θεός γάρ, φησίν, ό είπών έκ σκότους φώς λάμψαι, δς έλαμψε — τό "Αγιον Πνεύμα δηλονότι — έν ταϊς καρδίαις ημών c » — οΰτω καί ό Κύριος εφη ’ « Κάγώ Παράκλητον άλλον πέμψω ύμϊν, τό Πνεύμα της άληθείας d » —, καί πάλιν · « Έχομεν δέ τόν θησαυρόν τούτον έν σκεύεσιν όστρακίνοις * » είτουν καρδίαις σαρκίναιςf. Βουλόμενος δέ δεϊξαί σοι τόν θησαυρόν, ότι ούκ άλλος τις έστι παρά τόν λάμψαντα άλλά ομότιμος καί όμοούσιος αύτοΰ ύπάρχει, προσέθηκε λέγων · « "Ινα τό πλεϊστον της δυνάμεως μή ή έξ ημών άλλ’ έκ τού Θεού ’ », τοΰ έν ήμίν διά της έλλάμψεως δηλον­ ότι τού Πνεύματος σκηνώσαντος Τούτο γάρ έστιν ό θησαυρός, ή Αγία Τριάς, συνεχόμενος μέν ύφ’ ήμών διά τής τών εντολών, ώς είρηται, πασών ακριβούς φυλακής, συνέχων δέ βλους ημάς διά τής αύτοΰ φιλανθρωπίας τε καί δυνάμεως καί χάριτος, πάντοθεν άτρωτους καί άκλινεϊς καί άσαλεύτους συντηρών καί διαφυλάττων ημάς · ούς καί a. CL Π Tim. 2, 21 b. Phil. 4, 13 c. II Cor. 4, 6 d. CL .In 14, 16-17 ; 15, 26 ; 16, 7 ο. II Cor. 4, 7 L Cf. II Cor. 3, 3 g. II Cor. 4, 7 h. Cf. Jn 1, 14 ECAFHD A113-WU* 122 κατεσκευάσθη W || 123 καί [τό + C D || 124 τινών έχθρών co Al II 125 μέν > Al || 127 0’ > D Al 0 τούτου 4- πάλιν D || 131-132 *0 Θεός : ’ÛçW || 132 ό > W || 133-134 τό "Αγιον Πνεύμα δηλονότι έν ταϊς καρδίαις ήμών Ε Η D Α1 : έν ταϊς καρδίαις ήμών καί έχομεν CATÉCHÈSE XXVh 100 et disposé par la grâce qui est en toi pour être un vase utilisable pour Dieu*. Et, ce qui est admirable, c’est que même si le vase est brise, non par nous mais par d'autres, des ennemis, le trésor reste inépuisable et, quant au vase, 125 l’action du trésor le rend plus solide et plus sûr : car il n’est autre que Dieu. » De là, à ce sujet, la parole du même Apôtre : « Je puis tout en celui qui me fortifie, le Christ1·. » Mais vois, je le prie, comment, en 130 Le trésor du vase parjant f)e la sorte, il déclare que la Trinité est partout indivisible, meme demeurant en nous. « Dieu en effet, dit-il, qui a dit que des ténèbres brillât la lumière, lui — c’est-à-dire le SaintEsprit — qui a brillé dans nos cœurs®, n Ainsi s’est égale­ ment exprimé le Seigneur : « Et moi je vous enverrai un autre Paraclet, l'Esprit de vérité·1», et encore : «Or nous 135 avons ce trésor dans des vases d’argilec’est-à-dire dans nos cœurs de chair1. Mais, voulant te montrer le trésor, et qu’il ne consiste en rien d’autre qu’en Celui qui brille, qu’il a la même dignité et la même essence, il a ajouté ces mots : «Afin que la surabondance de la puissance ne vienne pas 140 de nous, mais de Dieu»», c'est-à-dire de celui qui habite en nous'* par l’éclat de l’Esprit. C'est cela en effet le trésor — la Sainte Trinité — possédé par nous, on l’a dit, grâce à l’exacte observation de tous les commandements, et qui nous possède tout entiers par son amour pour les hommes, 145 sa puissance et sa grâce, nous gardant et nous conservant de toute part intacts, stables et inébranlables : nous que, τόν θησαυρόν τούτον C"* έν ταϊς κ. ή. καί ίχ. τόν Οησ. τοΰτον, τδ Πν. τδ "Αγ. δηλαδή, & ταϊς καρδίαις ήμών A F || 134 ούτω + γάρ D Al II 136 δέ > A F Al fl δστρακίνο·.ς σκεύβσιν eo AF Η 3 139 άλλ’ AF || καί ’ ομότιμος + Al || 139-140 δμότιμος καί δμοούσιος αύτοΰ (αύτω Α) ύπάρχει (ύττ. αύτοΰ eo D Al), προσέθηκε λέγων : δμότιμος καί (+ όμοούσιος αύτφ ύπ. τ:ροσ. Cm<) λέγων C όμόΟη καί λέγω Ε || 143 μέν > A fl 143-145 gl. Ώραϊον D“k || 145 τε > W || 146 καί* > AH jj 147 φυλάττων F φυλάσσων A. 110 150 155 160 165 170 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN ώς άσθενούντας καί εύολίσΟους, μικρόν τι έλλείψαντας ή σφαλέντας, αυτός εύθύς ό θησαυρός συσφίγγει καί προς εαυτόν ένοΐ τε καί συγκολλά έαυτω καί άναπληροΐ τα ημών ύστερήματα * καί στερεοί καί παγιωτέρους ήμας απεργάζεται. Δια δή τούτο παρακαλώ υμάς, έν Χριστώ αδελφοί, παραστησαι εαυτούς αμέμπτους τώ Κυρίωb έκ πάσης αμαρτίας, έπιφερομένους μεΟ’ εαυτών την φυλακήν πασών τών σωτηρίων αυτού έντολών. Ούτω γάρ ταύτας ό τεχνίτης Θεός Λόγος λαβόμενος, ώς ύλην τινά διά χρυσού καί αργύρου καί λίθων τίμιων συμπεφορημένην, αυτός όμοΰ πάσας ένώσει καί εις εύχρηστα δια. τών το.ιούτων σκεύη ° κατα­ σκευάσει ήμας. Αλλά μή τάς μέν κομίσωμεν αύτώ, τάς δέ καταλείψωμεν, μηδέ όταν πάσας αύτώ προσενέγκωμεν, περί μίαν καί μόνην άμεληταί καί καταφρονηταί φανώμεν τώ Δεσπότη Χριστώ τφ Θεώ, ίνα μή όργισθείς προσρίψη κάκείνας ήμιν καί έκοληΟήναι ήμας έξω τού νυμφώνος κελεύση d. Τούτο δέ παθόντας ούδέν ήμας ύστερον, εί καί πολλά κρούσαντες εΐπομεν · «Κύριε, Κύριε, άνοιξον ήμΐν · ! », ωφελήσει. Έρεΐ γάρ · « Υπάγετε άπ’ εμού 1 ! Ούδέ γάρ οιδα ύμας8 ώς πιστούς, ούδέ μέχρι θανάτου ύπακούσανταςh καί έκπληρώσαντάς μου το πρόσταγμα. Διό άπέλθετε άπ’ έμοΰ1 ! » Ταύτα μέν ούν, οιδα, πρώτος ό ταπεινός έγώ καί πανάθλιος, ώς μ,ηδέ μίαν πεπληρωκώς εντολήν τού Θεού μου, άκούσομαι. Εϊτα καί όσοι κατ’ εμέ ανυπότακτοι καί παρήκοοι τών a. Cf. I Cor. 16, 17. Col. 1, 2-1. Etc. b. Cf. Le 2, 22. Il Cor. 11, 2. Col. 1, 22 e. Cf. II Tira. 2, 21 d. Cf. Matth. 22, 13; 25,10 e. Matth. 25, 11 f. Cf. Matth. 7, 23. Le 13, 27 g. Matth. 25, 12 ; cf. 7, 23. Cf. Le 13, 27 h. Cf. Phil. 2, 8 i. Cf. Matth. 7, 23. Le 13, 27 Cat = EC AEH D Al 13 = WUt 168 ώς > ECM (scr. C·’) J ασθενείς C || 152 δή > Al || έν Χριστώ > CATÉCHÈSE XXVII 111 faibles et chancelants et pour un peu défaillants ou tombés, cc trésor aussitôt, en personne, enlace, s’unit et fait adhérer à lui, suppléant à nos déficiences·, nous affermissant et nous rendant plus solides. C’est pour cela que je vous demande, Frères dans le Christ, de vous présenter vous-mêmes au Seigneur irréprochables* de tout péché, apportant avec vous l’observation de tous ses commandements salutaires. Ainsi en effet l’Artisan, le Verbe-Dieu, s’en saisissant comme d’une matière première composée d’or, d’argent et de pierres précieuses, les unira lui-meme tous ensemble et, grâce â ces commandements, fera de nous des vases*5 utilisables. Mais n’allons pas lui en fournir certains en laissant de côté les autres, ni tout en les lui offrant tous montrer pour un seul négligence et mépris aux yeux du Maître, du Christ-Dieu, de peur que dans sa colère, il ne nous jette à la figure même les premiers et n’ordonne de nous chasser de la salle des noces4. Si cela nous arrive, rien ne nous servira plus à rien, — même si nous frappons longtemps en disant : «Seigneur, Seigneur, ouvre-nous· ! » Car il dira : «Allezvous-en loin de moi·, car je ne vous connais pas* comme des fidèles, ni pour avoir obéi jusqu'à la mort·* et accompli mes ordres ! Aussi, allez-vous-en loin de moi1 ! » 150 155 160 165 Voilà donc, je le sais, ce que moi 170 tout.Ic premier, Pauvre el misérable que je suis ! pour n’avoir pas accompli un seul commandement de mon Dieu, je devrai entendre ! Et après (moi), tous ceux qui, comme moi, insoumis et f* y 153 Κυρίω : Θεώ H 154 μεΟ’ : καθ’ Γ> l| 156 συμπεριφερομένην Λ F || 159 κομίσωμεν (-σομεν D) : 160 ζαταλείψοιιεν D || 163 καί : τδ W || ήμας > Al | 166 έμοΰ + *Ω φοβερόν ρήμα C |[ 169 άπέλΟατε EC 172 κατ’ : μετ’ D“. Λόγος > F Q 157 κοσμήσωμεν C || 165 «ίπωμεν D || || 170 ούν > F || 112 175 180 185 190 195 200 SY.MÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN εντολών του Θεοΰ, οί λέγοντες άφρονι λογισμω ' « Είθε μή πεπόρνευκα ! Τδ γάρ όμόσαι ούδέν έστιν. Είθε μή μεμοίχευκα ! Τό γάρ ύβολδν ή κλάσμα κεκλοφέναι άρτου, ποία αμαρτία έστίν ; » Είτα πάλιν ' « Μακάριος αν ήμην, φησίν, έάν μή αίσχροίς καί βεοήλοις της άρσενοφθορίας “ περιεπάρην κακοϊς. Τδ γάρ λοιδορήσαι ή φθονήσαι, παιξαί τε καί γελάσαι, όποια άρα έστίν άμαρτία ; » οί πάλιν έαυτούς ηγούμενοι, διά τδ έκ σαρκικών της αμαρτίας πράξεων καθαρεύειν, ώς άγγέλους Θεού καί μεγάλα περί εαυτών άφρόνως οΐόμενοι, μή ποιούμενοι δέ λόγον τών ψυχικών αρετών καί παθών, αλλά καί τών άλλων άπασών έντολών τού Κυρίου καταφρονοΰντες καί πρδς τήν έκπλήρωσιν αύτών μή βιαζόμενοι έαυτούς, παραιτούμενοι δέ καί ύπέρ εντολής Θεοΰ πάσαν επίπονον πράξιν καί κακοπάθειαν, καί άμερίμνως διάγοντες. Τί γάρ όφελος, αδελφοί, τδ πορνείας μέν άπέχεσθαι καί άλλης άκαθαρσίας σωματικής, δόξης δέ άντιποιεΐσθαι καί χρημάτων έφίεσθαι ; 'Η μέν γάρ τδ σώμα, ή δέ τήν ψυχήν διαφθείρει. Ού μόνον δέ, άλλά καί άπιστους ημάς κατά τήν του Κυρίου φωνήν ή δόξα τών άνθρώπων καί τδ ταύτης έράν απεργάζεται ’ « Πώς δύνασθε, φησί, πιστεύειν, δόξαν παρά άνθρώπων λαμβάνοντες καί τήν δόξαν τήν παρά τού μόνου Θεού ού ζητοΰντες1* ; » Τί δέ τδ άρρενοφθορίας μέν καθαρεύειν, φθόνορ δέ και μίσει και ζήλω κατά τού πλησίον έκτήκεσθαι ; Τδ γάρ πρδς τδν άδελφδν μίσος φονέα τδν κεκτημένον άποτελει « Ό γάρ μισών τδν άδελφδν αύτού, φησίν ό άπόστολος, ανθρωποκτόνος έστίν °. » Άρρενοκοίτης δέ καί φονεύς ένί πάντως a. Cf. I Tim. 1,9.10 Cat =» EC AFH D b. Jn 5, 44 c. I Jn 3, 15 Al 13 - WU* 177 της άρρενονοφθορίας (ταΐς -ίαις DM) D Al || περιεσπάρην D || CATÉCHÈSE XXVΠ 113 désobéissants aux commandements de Dieu, disent par un calcul insensé : « Pourvu que je ne fornique pas ! — en effet, jurer, ce n’est rien », « Pourvu que je ne commette pas d’adultère ! — en effet, voler une obole ou un morceau de pain, quel péché y a-t-il à cela?» ou au contraire : « Bienheureux serais-je, dit-on, si je n’étais pas transpercé par le vice honteux et sacrilège de la sodomie» ! En effet, injurier ou jalouser, m’amuser et rire, quel péché y a-t-il bien à cela ?» et ceux qui par contre se considèrent, pour être restés purs des actions charnelles du péché, comme des anges de Dieu, et se font d’eux-mêmes — les insensés I — une haute idée mais sans tenir compte des vertus et des passions de l’âme, n’ayant même que mépris pour tous les autres commandements du Seigneur et ne se faisant aucune violence pour les accomplir, refusant toute action pénible, toute souffrance qu’exige un com­ mandement de Dieu et vivant sans aucun souci... Quel avantage en effet, Frères, à s’abstenir de la fornication et des autres impuretés du corps, si on revendique la gloire, si on aspire à la fortune? car l’une corrompt le corps, l’autre l’âme ; et ce n’est pas tout : nous sommes même rendus incrédules, d'après la parole du Seigneur, par la gloire des hommes et le désir qu’elle nous inspire : « Comment pouvez-vous croire, dit-il, vous qui recevez la gloire qui vient des hommes et ne cherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul1»? » Qu’est-ce donc que rester pur de toute sodomie, si on se consume d’envie, de haine et de jalousie contre le prochain? car la haine pour son frère rend meurtrier celui qui la ressent : « Celui en effet qui hait son frêre, dit ΓApôtre, est un assassin' » ; or le sodomite et le 180 τδ : τών W || 181 αύτών F || 182 οίόμενοι : ήγούμενοι Λ || 183 καί’ : τά W || 184 Κυρίου : Θεοΰ AF || 188 μέν : μόνον Η |[ 190 άφίεσθαι U* ί| 195 ού > Ε || 198 τδν > Λ1. 175 180 185 190 195 200 114 205 210 215 220 225 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN κατά τούς ιερούς κανόνας και τφ αύτώ έπιτιμίω καθυποοάλλονται καί ύπόδικοι κρίσεως αιωνίου αμετανόητοι διαμένοντες γίνονται.Τί δέ εάν μή μεΟύσκεταί τις οίνω, λοιδορεί δέ τόν άδελφόν αύτοΰ ; Άμφότεροι γάρ κατά τον θειον απόστολον τής βασιλείας έξωθοΰνται των ούρανών * « Μή πλανασθε γάρ, φησίν, ούτε πόρνοι, ούτε άρσενοκοϊται », καί έπιφέρει « ού μέθυσοι, ού λοίδοροι, ούχ αρπαγές βασιλείαν Θεού κληρονομήσουσι » Τί δέ τής νηστείας όφελος, είπε μοι, μή προσούσης πραότητος ; Τί δέ τής πραότητος όφελος, έάν έπί όλέθρω ψυχής έστι καί παραβάσει μιας καί τής αύτής έντολής του Θεού ; "Ωσπερ γάρ ό τώ τύπτοντι άντιπίπτων καί άντιτύπτων, αυτόν τον είπόντα Θεόν ατιμάζει — « Τω τύπτοντί σου τήν σιαγόνα”, φησί, στρέψον αύτώ καί τήν άλλην 0 » — , οΰτω καί ό του βλασφημοΰντος εις Θεόν μακροθύμως ανεχόμενος, εις τόν βλασφημούμενον αμαρτάνει ώς συνηδόμενος τώ βλασφημοΰντι καί συνευδοκών αύτώ διά τής νομιζομένης μακροθυμίας. Τί τή ύπακοή θαρρείς, άδελφέ, γαστριμαργία δουλούμενος ; « Ούδείς γάρ, φησί, δυσί κυρίοις δουλεύειν δύναται * » ' γαστρός δοΰλον Θεού δοΰλον γενέσθαι άμήχανον. Τί έγκαυχα τή πολλή τών ψαλμών μελέτη, μετεωριζομένου μέν του νοός σου, μή έπισταμένου δέ τών λεγομένων τήν δύναμιν ; εί δέ καί διά τοΰτο τών έπιτασσομένων σοι διακονιών αμελείς καί τών παρά του προεστώτος έπιταχθεισών σοι δουλειών τής μονής, έγώ μέν σιωπώ, σύ δέ οϊδ’ 6τι άκήκοας τής θείας Γραφής λεγούσης ' « ’Επικατάρατος πας ό ποιών τά έργα Κυρίου a. I Cor. 6, 9-10 5, 39. Cf. Le 6, 29 Cat - ECAFH D b. Le 6, 29. Cf. Matth. 5, 39 d. Matth. 6, 24 e. Matth. Al 13 = \VLOr 31 (211 "Ωσπερ-214 άλλην) - A’B’YO» 201 Ιερούς + καί Θείους A F || αύτώ > Al |j 203 μεΟύσκεταί + μέν D Al II 206 πόρνοι + ούτε μαλακοί Α1 || 208 ού [κληρονομήσουσι + Η J δέ > C F D I 208-209 είπέ μοι —όφελος > C« (scr. C®«) (| 210 έπ’ C K έστι : ή C || μιας καί > D || 211 -> Or || "Ωσπερ γάρ ό : Ό γάρ Or II 211-212 άντιπίπτων καί > Ε || 212 είπόντα Θεόν άτιμάζει : CATÉCHÈSE XXVII 115 meurtrier, selon les saints canons, tombent absolument sous la même sanction et, s’ils restent sans se repentir, deviennent justiciables du jugement éternel. Et que dire si l'on ne s'enivre pas de . . , . .. - . „ vin, mais qu on insulte son frere? car tous deux, selon le divin Apôtre, sont exclus du Royaume des cieux : a Ne vous y trompez pas, dit-il en effet, ni les fornicateurs, ni les sodomites », et il ajoute : « ni les ivrognes, ni les insultcurs, ni les voleurs n’hériteront du Royaume de Dieu*. » Quel est donc, dis-moi, le profit du jeûne, si l’on n'y joint la douceur? quel est le profit de la douceur, si elle aboutit à perdre l’âme et à transgresser un seul et unique commandement de Dieu? Car, si celui qui s’oppose et répond aux coups par des coups déshonore Dieu même qui a dit : « A celui qui te frappe la joueb, tends encore l’autre0 », il est aussi vrai que celui qui supporte patiemment les blasphèmes contre Dieu pèche contre celui qui est blasphémé, comme prenant plaisir et tombant d’accord avec le blasphémateur par sa soi-disant patience. Pourquoi comptes-tu sur ton obéissance, Frère, étant l’esclave de ta gourmandise? « Nul eu effet, dit-il, ne peut servir deux maîtres*1 », il est impossible à l’esclave de son ventre de devenir esclave de Dieu. Pourquoi te glorifies-tu de tes longues récitations de Psaumes, alors que ton intelli­ gence divague et ne se rend pas compte du sens des mots prononcés? et si, même pour ce motif, tu négliges les services qui te sont prescrits et les offices du monastère que t'a imposés le Supérieur, pour moi, je me tais — mais toi, je sais que tu as bien entendu la divine Écriture dire : Ne rien négliger Θεόν άτιμάζει τόν είπόντα Or || 213 σοι Ε ; φησί > Or || αύτώ > C || 214 Or 4-K 215 καί 'μακροθύμως + Ε Ι| τόν βλασφημούμενον : Θεόν EC |[ 218 γαστριμαργίαν II || δουλούματος U* || 218-219 ΟύδεΙς— δύναται D Λ1 : > cct K 222 xed > Al || 223 σου Ε || 224 σου C || 225 οΐδα E H 225-226 Γραφής λεγούσης Λ F Η : λεγούσης Γραφής co D ΑΙ Γραφής λαλούσης EG fi 226 πας > U*. 205 210 215 220 225 116 230 235 240 24 5 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN άμελώς·. » Τί έπερείδη τώ έν τοϊς σωματικού; έργοις κόπω, της ένδοθεν αμελών έργασίας ; ούκ ακούεις Παύλου λέγοντος ‘ « ‘Η μέν γάρ σωματική γυμνασία πρός όλίγον έστίν ωφέλιμος, ή δέ εύσέοεια πανταχού ώφέλιμός έστιν b » ; Τί δέ, έάν καί τά άμφότερα κατορθώση τις, τούς δέ συνόντας αύτω ή καί τούς έν τω κόσμω αδελφούς κατακρίνη ; « ΤΩι γάρ, φησί, κρίματι κρίνετε κριθήσβσθε, καί έν ώ μέτριο μετρεϊτε άντιμετρηΟήσεται ύμϊν «. » Ό δέ καί πάντα τά είρημένα κατορθωκώς καί μήτε ποιων τι των άπηγορευμένων μήτε τούς αμελείς άδελφούς κατακρίνων, έν δέ καιρω πειρασμού4, έπελθόντων αύτω έμπτυσμάτων καί ραπισ­ μάτων ’ καί ύβρεων, έάν μή ύπενέγκη ταύτα άταράχως, ή ταραχθείς μέν τήν καρδίαν ού προφέρει δέ ρήμα απρεπές, αλλά βλως ένδείξεται διά τού έξωθεν σχήματος προς ύργήν κινηθεϊσαν αύτού τήν ορμήν τής ψυχής καί λόγον ύβριστικόν άντιφΟέγξεται ή έτερόν τι πρός άμυναν διαπράξεται, πώς δοΰλον έαυτόν καί μιμητήν τού ίδιου Δεσπότου ολως είπεϊν ό τοιούτος τολμήσει καί ούχί μάλλον άπεναντίας έχθρόν ; Οί φίλοι τοίνυν τού Θεού καί οί άγαπώντες αύτόν, έν έαυτοϊς αυτόν έχοντες οΐα δή θησαυρόν τών άγαθών άσυλον, μετά χαράς άφάτου καί θυμηδίας τάς τοιαύτας ύβρεις καί έξουδενώσεις προσυποδέχονται, ύπεραγαπώντες ώς εύεργέτας έν είλικρινεϊ διαθέσει τούς ταύτα είς αύτούς ένδεικνυμένους û.Jér. 31,10 b. I Tim. 4, 8 d. Le 8, 13 e. Cf. Is. 50, G Cat «= EC AFH D c. Matth. 7, 2. Cf. Le 6, 38 Al 13 (6-244) - WU* Or 31 (236 έν·377) - Α·Β·ΥΟ· 227 ίργοις > Al || 229 γάρ > Al || γυμνασία : έργασία F D *° || 230 ή δέ — ώφέλιμός > W ' 231 Τί : 'Ότι XV || bxv καί : έάν D αύτή F || 232 τω > EC [| 234 μετρηΟήσεσΟε D»® |Ι 235 μήτε : μή ΑΙ Ι| 236 μήτε τούς άμίλεΐς άδελφούς (τούς άδ. τούς άμ. A F Η) κατακρίνων > Α1 || Or —> | 236-238 έν — άταράχως : ό δέ έν καιρφ πειρασμού μή ύπενεγκών άταράχως τήν τών έπελΟόντων αύτω έμπτυσμάτων καί Ραπισμάτων καί ύβρεων έπιφοράν Or || 237 καί ραπισμάτων > Λ || 238 έπσνέγκη A F Al || 239 ού προφέρει (προφέρη D) δέ : ού προ- CATÉCHÈSE XXVI1 117 « Maudit soit quiconque fait avec négligence les œuvres du Seigneur·, d Pourquoi t'enorgueillir de la fatigue qui vient des œuvres corporelles, alors que tu négliges l’activité intérieure? n’entends-tu pas Paul (te) dire : «L’exercice corporel est profitable pour une petite part, mais la piété 230 est profitable en tout” »? Qu’en sera-t-il, si meme quelqu’un réussit dans les deux mais condamne les Frères qui sont avec lui ou même dans le monde? « Avec le même jugement dont vous jugez, est-il dit, vous serez jugés, et avec la même mesure dont vous mesurez, on vous mesurera en retour*. » — Mais celui qui a réussi tout ce que nous avons énuméré, sans rien faire de ce qui est défendu, ni 235 condamner ses Frères négligents, mais qui au moment de l’épreuve·*, lorsqu’il reçoit les crachats, les gifles· et les injures, au lieu de les supporter sans trouble — ou du moins, même troublé dans son cœur, sans prononcer une parole déplacée —, montrera sans équivoque par son 210 attitude extérieure l’élan de son âme qui se porte à la colère et répondra par une parole d’injure ou fera quelque autre chose pour se venger, — lui, a serviteur et imitateur de son Maître» : comment un tel homme aura-t-il l’audace de prendre ce titre, et non pas plutôt, inversement, celui d'ennemi? .. Ceux donc qui sont amis de Dieu et 215 des tablettes qui 1 aiment, qui le possèdent en eux où tout peut s’inscrire, comme le trésor inviolable de tout le pire comme le bon bien, vont au devant de telles injures et humiliations avec une joie et un bonheur ineffable, en redoublant d’amour et d’un amour sincère envers ceux qui leur montrent et leur font subir tout cela, comme φέρει A προφέρει Or || βήματα άπρεπη Ε || 240 άλλά δλως : ή δλως Or άλλ’ δμως AFH || 241 της ψυχής τήν δρμήν οο EC || 244 ΑΙ ■<- || 245 φίλοι τοίνυν : b/ άληθεία δούλοι Or || 246 αύτόν : έαυτόν A Α* |] τόν άγαΟόν FΗ || άσυλον + έν καιρω πειρασμού Or | 247 τοιαΰτας > Or fl 249 ταύτας Or ί| ένδεικνυομένους Ε Η. 118 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 250 καί πράσσοντας. Οί δέ γε λέγοντες βτι ’ « Κατά μέν τδν της φιλονεικίάς και μάχης καιρόν κινούμεθα ώς άνθρωποι πρδς δργήν καί θυμόν, καί έσθ’ δτε καί άμυνόμεθα έν λόγοις καί αύτοΐς έργοις τούς άδελφούς, ύστερον δέ ούκ εχομεν κατ’ αύτών εχθραν έν τη ψυχή, αλλά πάντα άφίεμεν καί μάλιστα 255 έάν καί συγχώρησιν πρδς άλλήλους ποιήσοιμεν », έοίκασί μ.οι άγράφω πυξίορ έν ώ όταν λάβη καιρόν ό εχθρός καί πολέμιος των ψυχών ήμών εγγράφει δι* αύτών έκείνων τά πονηρά καί μιαρά αύτοΰ δόγματα καί ύπάγει ' αύτοί δέ πάλιν τά άπερ έγραψαν ύπδ του πονηρού κινηθέντες έξαλείφοντες, ού προ260 αιροΰνται έγγράψαι τά του Χριστού άντ’ αύτών, ινα ελθών δ ύπεναντίος εύρήση έγγεγραμμένας τάς πλάκας τών καρδιών αύτών · καί άποστραφή ήττημένος καί κατησχυμένος, άλλ’ ύκνηρία καί ραθυμία άγράφους έκαστος αύτών έών ταύτας, όταν άποστείλη δ Κύριος γράψαι τά έαυτοΰ δόγματα εν τινι 265 τών τοιούτων, εύθύς εκείνοι γράφουσι προθύμως τά τού έχθροΰ · καί τά μέν πικρά καί θανατηφόρα προσίενται, τά δέ ζωοποιά καί ύπέρ μέλι γλυκέα b έξ εαυτών άπωθοΰνται. Ό μηδέν ούν έπταικώς Κύριος δ ’Ιησούς καί Θεός ήμών έτύφθη, ίνα οι μιμούμενοι αύτδν αμαρτωλοί μή μόνον 270 άφεσιν τών ημαρτημένων λάβωσιν, άλλά καί της Θεότητας αύτού συγκοινωνοί διά τήν ύπακοήν αύτών γένωνται ’ καί δ μή τούτο έν ταπεινώσει καρδίας c καταδεχόμενος, ώς έπαισχυνόμενος τά τού Δεσπότου πάθη μιμήσασθαι, έπαισχυνθήσεται a. Cf. Il Cor. 3, 3 19. Matth. 11, 29 Cal = EC AFII D b. Cf. Ps. 18, U ; 118, 103 c. Cf. Ps. 50, Or 31 = Λ*Β·ΥΟ* 250 πράττοντας E || 252 καί’ > C F D j| 253 αύτοΐς 4- τοϊς C j| τοϊς άδελφοϊς EC || 257 τών ψυχών ήμών (ύμών F) > Ο* || 257-258 καί μιαρά > Ο* II 258 αύτοϋ δόγματα : αύτών δ. Ε αύτδς δ. C άντιδόγματα F || άπάγει A F || 261 ύπεναντίος (-τίον A) : ύπεναντίος Η D Or || εύρήσει D || 262 αλλά Or || 263 αύτών > Λ F || 265 προθύμως γρά­ φουσι co A J) 267 αύτών F || 268 Κύριος ό (ό > Η) Ιησούς : ’Ιησούς ό Κύριος co Ο Or U 270 τών ήμαρτημένων (ήμ. : αμαρτημάτων A CATÉCHÈSE XXVII 119 envers des bienfaiteurs. Car ceux qui disent : « Oui, sur le moment même de la querelle et de la lutte, nous sommes entraînés comme des hommes que nous sommes à la colère et à la révolte, quelquefois même nous nous vengeons en paroles, voire en action, contre nos frères ; mais après nous ne gardons pas envers eux de haine dans notre âme, au contraire nous leur pardonnons tout, surtout si nous nous réconcilions ensemble », me font l’effet d’une tablette sans inscription où, s'il trouve l’occasion, l'ennemi qui fait la guerre à nos âmes écrit, par leur intermédiaire, ses sentences méchantes et corrompues, puis s’en va : eux à leur tour, tout en effaçant cela même qu’ils avaient écrit sous l’impulsion du Méchant, ne se décident pas à inscrire à la place les sentences du Christ, pour qu’en revenant l’adver­ saire trouve inscrites les tables de leurs cœurs· et s’en retourne vaincu et couvert de confusion. Mais par paresse et négligence, chacun d’eux les laisse sans inscription et, quand le Seigneur envoie inscrire sur l’une des tables ses sentences, eux aussitôt d’inscrire avec ardeur celles de l’ennemi ; et, acceptant celles qui sont amères et mor­ telles, ils rejettent loin d’eux celles qui sont vivifiantes et plus douces que le mielb. 250 255 260 265 Celui donc qui n'a connu aucune chute, le Seigneur Jésus notre Dieu, a été frappé, afin que les pécheurs qui l’imitent1, non contents de recevoir le pardon de ce en quoi ils ont péché, devinssent 270 encore, par leur obéissance, participants de sa divinité : qui n’a pas accepté cela dans l’humilité de son cœur® verra, pour avoir eu honte d’imiter les souffrances du Maître, le Christ aussi avoir honte de lui, en présence des L'imitation du Christ αμαρτιών F) λάδωσιν : λάβωσιν τών ήμαρτημένων οο D έζουσι τών ήμαρτημένων Or || 271 της ύπακοής Or i 272 τούτον Ε || καταδεξάμενος Ο*. 1. Sur l'imitation du Christ, cf. Tome II, p. 41, n. 2. 120 275 280 285 290 295 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN καί αύτόν ό Χριστός ένώπιον των αγγέλων * και του Πατρός αύτου του έν τοΐς ούρανοΐς*. Τό δέ λεγόμενον τοιοΰτόν έστιν ' Θεός ών εκείνος έγένετο δι’ ημάς άνθρωπος. Έρραπίσθη, ένεπτύσθη καί έσταυρώθη, διδάσκων οίονεί καί λέγων έκάστω ήμών δι’ ών πέπονθεν ό άπαθής τη Θεότητι ' « ’Εάν βούλη, φησίν, άνθρωπε, γενέσθαι Θεός καί ζωής έπιτυχεΐν αιωνίου και σύν έμοί είναι, οΰπερ ό σός προπάτωρ ποτέ κακώς έπιθυμήσας ούκ έτυχεν, ούτω ταπεινώθητι, ώς έταπεινώΟην εγώ διά σέ ' καί άποθέμενος τό άλαζονικόν τε καί ύπερή φανόν του δαιμονιώδους φρονήματος, δέξαι ραπίσματα, δέξαι έμπτύσματα °, κολαφίσματα, καί ύπόμεινον ταύτα μέχρι θανάτου καί μή έπαισχυνθής. Εί δέ σύ παθεΐν αίσχυνθης διά τάς εμάς έντολάς, ώς εγώ ό Θεός έπαθον διά σέ, αισχύνην κάγώ ήγήσομαι τού σύν έμοί είναί σε έν τη μετά δόξης έλεύσει μουd καί έρώ τοΐς άγγέλοις μου ’ « Οΰτος έν τη ταπεινώσει μου έπησχύνθη με καί καταλιπεΐν τήν δόξαν τού κόσμου καί όμοιωθήναί μοι ού κατεδέξατο, νυνί δέ 0τε της δόξης μέν τής φθαρτής αύτός έγυμνώθη, έγώ δέ έν τη τού Πατρός μου άθανάτω δόξη δεδόξασμαι, καί τό δλως όράν αύτόν έπαισχύνομαι ! Έκβληθήτω τοιγαροΰν έξω ", άρθήτω ώς οί άσεβεΐς ΐνα μή ϊδη τήν δόξαν Κυρίου1 ! » Ταύτα τοίνυν άκούσονται οί πάσας μέν τάς έντολάς κατά τό δοκούν τηρουντες, δι* αισχύνην δέ καί έντροπήν άνθρώπων μή καταδεχόμενοι τάς έξ αύτών έπιφερομένας αύτοΐς ύβρεις καί ατιμίας ή λοιδορίας, μηδέ τούς ραπισμούς μηδέ τάς έξ αύτών πληγάς ύποφέροντες. a. Mc 8, 38. Le 9, 26 ; et. 12, 9. Cf. Matth. 10, 33 b. Matth. 10. 33 C. Cf. Is. 50, 6 <1. Cf. Matth. 24, 30. Mc 8, 38 ; 13, 26. Le 9, 26 ; 21, 27 e. Cf. Matth. 22, 13 ; 25, 30. Le 13, 28 f. Is. 26, 10 Cat = EC ΑΡΗ D Or 31 - Α*Β*ΥΟ· 275 τοΐς > AFH || 276 άνθρωπος δι’ ήμάςοο A FII || 278 έκαστον CATÉCHÈSE XXVII 121 anges· et de son Père qui est dans les cieuxb. Et voici ce que je veux dire : étant Dieu, Lui s’est fait, à cause de nous, homme. I) a été giflé, couvert de crachats, crucifié, comme s’il nous enseignait et disait à chacun d’entre nous, par tout ce qu’il a souffert, lui impassible selon la divinité : « Si tu veux, homme, devenir Dieu, atteindre la vie éternelle et être avec moi — ce que ton ancêtre, ayant jadis convoité de la mauvaise manière, n’a pas obtenu —, (alors) humilie-toi comme moi je me suis humilié à cause de toi, rejette la vanité et l’orgueil des sentiments démoniaques, reçois les gifles, reçois les crachats®, les soufflets, et supporte tout cela jusqu’à la mort sans en avoir honte. Mais si tu as honte, toi, de souffrir à cause de mes commandements comme moi, Dieu, j’ai souffert à cause de toi, je considérerai moi aussi comme une honte que tu sois avec moi lorsque je viendrai avec gloire11, et je dirai à mes anges : « Celui-ci, dans mon humiliation, a eu honte de moi et n’a pas accepté d’abandonner la gloire du monde pour me devenir semblable ; maintenant que lui est dépouillé de la gloire périssable, et que moi j’ai été glorifié dans la gloire immortelle de mon Père, j’ai honte même de le voir ! Qu’il soit donc jeté dehors*, ôté comme les impies pour ne pas voir la gloire du Seigneur11 » Voilà donc ce qu’entendront ceux qui en apparence gardent tous les commandements, mais par honte et timidité devant les hommes n’acceptent pas les injures et les déshonneurs ou les moqueries qu'ils leur infligent, ne supportent pas leurs gifles ni leurs coups. D II 279 βούλει D || 281 ποτέ > Ο* || κακώς : καθώς E || 284 και > Or !| 285 έπαισχυνθείς AH || 285-286 El δέ σύ παθεΐν αίσχυνθης > F“c (scr. F“») j 286 ό Θεός εγώ eo EC || έ’παθον : παθεΐν Ε || 287 του : τύ Or K 289 έπαισχύνθη C || 291 αύτός της φθαρτής co D Or |· 294 ώς of άσεβεΐς : ό άσεβής EC Ο* || 295 Κυρίου : μου D Or || 296 έντολάς + τοΰ Κυρίου Ο*. 275 280 285 290 295 122 300 305 31 ο 315 320 325 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Φρίξατε, άνθρωποι, καί τρομάξατε, καί τάς ύβρεις άς^ό Θεός ύπέστη δια τήν σωτηρίαν ημών, μετά χαράς καί υμείς ύπομείνατε ! Ό Θεός υπό αίσχίστου δούλου ραπίζεται · υπόδειγμά σοι νίκης διδούς, καί σύ παρα του Ομοιοπαθούς σου ανθρώπου ού καταδέχη τούτο παθεΐν ; Θεού μιμητής αισχύνη γενέσθαι, καί πώς συμβασιλεύσεις0 αυτώ καί συνδοξασθήση Λ έν τη τών ούρανών βασιλεία, μη υπομεινας αύτόν ; Εί γάρ κάκεϊνος, όσον τό έπί σοί, άνθρωπος έπησχύνθη γενέσθαι διά σέ καί έν τώ της παραβάσεως πτώματι κείμενόν σε μέχρι τού παρόντος κατέλιπεν, ούχί μετά τών άπιστων · καί άσεβών έν τοΐς τού αδου μυχοΐς * έναπέμεινας, άθλιε ; Πιστεύεις δτι Θεός ό Χριστός ; « Ναί », φησίν. Εί ούν πιστεύεις ότι ό Θεός ό ποιήσας τόν ούρανόν καί τήν γην Κ έστιν δς άκενώτως έκενώθη h έκ τών κόλπων τών πατρικών, ος κατήλθεν έπί της γης έκ του άπείρου ύψους της Θεότητος καί της άφράστου δόξης αύτοΰ καί γέγονεν άνθρωπος εύτελής καί πτωχός διά σέ, σύ πηλός ών καί τέφρα καί κόνις, ού καταδέχη τού νομιζομένου ύψηλού σου θρόνου κατελθεϊν καί ταπεινωθήναι τώ άδελφώ σου, τώ κάτω μέν ίσταμένω κατά γε τούτο δη τό όρώμενον, ίσως δέ ταϊς άρεταϊς ύπερκειμένω σου ; Ούκ απορρίπτεις τήν στολήν την δοκοΰσαν είναι λαμπράν, έκείνου τό τρίχινον καί τήν ταπείνιοσιν δυσωπούμενος ; Ού παρορας πάντα ά παίγνιον όντως έστί καί προσωπεΐον μάλλον άσχημοσύνης καί ού δόξα λαμπρότητος ; Ούχ όμοιος γίνη κατά πάντα τώ σφ πλαστουργώ καί Θεώ, τοΐς άδελφοΐς σου συνταπεινούμενος ; Εί ούν όμοιωθηναι αύτώ ούκ άνέχη, μείζονα σεαυτόν, a. Cf. Jn 18, 22 b. Cf. Épbés. 5, 1 c. Cf. II Tim. 2, 12 d. Cf. Rom. 8, 17 e. Le 12, 46 f. Cf. Sag. 17, 14 g. Act. 4, 24 h. Cf. Phil. 2, 7 Cat = EC AFH D Or 31 - A*B*YO* 300 τρομάσατε D R* || 301 ήμων : ύμών H Dp» || 302 έρραπίζετο AF U 305 συμβασιλεύσεις : σύ βασιλεύσεις II || 307 Or J g]B Ώραίον Dm’ Il 308 έπαισχύνθη D il 309 σε > Λ* 31 ο τοϋ EC A : > cet. U 311 έναπέμεινε H || Πιστεύετε O* l| 312 δ» E A Y : [[.]] C > CATÉCHÈSE XXVII L'humilité du Christ j 123 Frémissez, hommes, et tremblez, et 300 injures que Dieu a subies pour notre salut, supportez-les vous aussi avec joie. Dieu reçoit une gifle du dernier des esclaves·, il te donne un exemple de victoire : et toi tu n'acceptes pas le même traitement d’un homme soumis à la même condi­ tion que toi ! Tu as honte de devenir imitateur de Dieu” : comment régneras-tu avec lui® et seras-tu glorifié avec lui11 dans le Royaume des cieux. si lu ne patientes pas en l’at­ tendant? Si en effet lui aussi, en ce qui te concerne, avait eu honte de devenir homme pour toi et t’avait abandonné gisant, jusqu’à présent, là où la transgression t’avait fait tomber, ne serais-tu pas, avec les incrédules* cl les impies, demeuré dans les fosses de l'enfer1, malheureux? Crois-tu que le Christ est Dieu? «Oui», dis-tu. Si donc tu crois que le Dieu qui a fait le ciel et la terre», c’est celui qui s’est anéantih sans s’anéantir hors du sein paternel, qui de la hauteur infinie de sa divinité et de sa gloire indicible est descendu sur la terre et s’est fait homme vil et pauvre à cause de toi — Loi qui es boue, cendre et poussière, n’acceptcras-tu pas de descendre de la soi-disant hauteur de ton Irône et de t’humilier devant ton frère, qui sans doute, au moins quant à ce qu’on voit, se tient en bas, mais que ses vertus peut-être mettent au-dessus de toi? Ne vas-tu pas rejeter ta robe et sa splendeur apparente, par égard pour l’habit de crin et l’humilité de l’autre? Ne vas-tu pas mépriser tout ce qui n’est en réalité qu’un jouet, masque sur la laideur bien plutôt que gloire de la splendeur? Ne vas-tu pas devenir semblable en tout à celui qui t’a modelé, à Dieu, en t’humiliant avec tes Frères? Si tu ne daignes Le faire semblable à lui, tu te rends donc, loi, plus cet. d 314 της > D Or || 317 νομιζομένου > O* : 317-318 gl. "Opa D"» Il 319 τούτο 8ή : 8ή τούτο oc Α* δή C Ο* [] 320 xal [ύπερκειμένω + Ο II 321 είναι . σοι Ο* 323 έστί καί προσωπεΐον μάλλον άσχημοσύνης : και προσ. άσχημοσύνης μάλλόν είσι (έστι D·®) D Or I 324 ού > A H δόξης E. 305 310 315 320 325 124 330 335 340 34 5 350 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN ώς ούκ οϊδας, καί ένδοξότερον εκείνου κατασκευάζεις, άλλος ήμΐν "Άννας ή και Καϊάφας ή Πιλάτος καί τύραννος δεικνύμένος, ού συγκάΟεδρον άλλ’ ώς ένα τών κατακρίτων βουλόμενος παρεστάναι σοι τόν Ποιητήν τοϋ παντός. Ταΰτα τοίνυν πρός τούς πλουσίους και άρχοντας καί τών άλλων ύπερκαθεζο μένους καί τάς όφρϋς άνασπώντας μεθ’ ύπεροπτικοΰ τοϋ φρονήματος. Τί δέ πρός τούς πάντα δήθεν καταλιπόντας καί διά τήν τών ούρανών βασιλείαν πτωχεύσαντας ; τί ούν έροΰμεν ; ’Ιδού έπτώχευσας, αδελφέ, καί έμιμήσω τόν Δεσπότην σου Χριστόν καί Θεόν *. Βλέπε τοιγαροΰν άρτι συνόντα σοι τούτον καί συναναστρεφόμενον *> μετά σου, τόν ύπεράνω πάντων τών ούρανών c. ’Ιδού όδεύετε οι δύο όμοϋ ' συνήντησέ τις ύμϊν έν τή τοϋ βίου όδώ, δέδωκε τώ Δεσπότη σου όάπισμα, δέδωκεν όμοίως καί σοί. Ό Δεσπότης ούκ άντιλέγει καί σύ άντιπίπτεις ; — Ναί, φησίν, είπε γάρ τώ ραπίσαντι ' « ’Εάν κακώς έλάλησα, μαρτύρησον περί τοϋ κακοΰ ‘ εί δέ καλώς, τί με δέρεις d ; » Τούτο ούχ ώς άντιλέγων ειπεν, ώσπερ ύπέλαβες, άλλ’ έπειδή εκείνος αμαρτίαν ούκ έποίησεν, ούδέ εύρέθη δόλος έν τώ στόματι αύτοΰ * ' άλλως τε δέ καί ίνα μή νομισθή οτι ώς αμαρτίαν πεποιηκότα δικαίως αύτόν ετυψεν ό είπών αύτώ ‘ « Ούτως άποκρίνη τώ άρχιερει{ », τούτου χάριν άνεύθυνον έαυτόν άποφαίνων τούτο έφθέγξατο. ’Αλλ’ ούχί πάντως καί ημείς τοιοΰτοι οί πολλαις άμαρτίαις ύπεύθυνοι. Καί γάρ ύστερον πολλώ χείρονα τούτου ύποστάς ούδέν ούδαμώς λαλήσας εύρίσκεται, μάλλον μέν ούν καί ύπέρ τών σταυρωσάντων αύτόν ευχόμενος* δείκνυται. ’Εκείνος παιζό- a. Cf. II Cor. 8, 9 b. Cf. Bar. 3, 38 c. Éphês. 4, 10 d. Jn 18, 23 e. I Pierre 2, 22 f. Jn 18, 22 g. Cf. Le 23, 34 Cal - EC AFH D Or 31 - Α*Β·ΥΟ· 328 ή καί Ε : καί AF ή cet. || 330 παριστάναι D || 332 ύπερκαΟεζομένων Η || 333 πάντα : πάντας A πάντων Η j 336 σου > Or || 337 τοίνυν Ο* 339 ήμΐν H D“c I του βίου όδω : όδω του βίου eo AF όδω Ο* 340 ραπίσματα Ο* || σοί : σύ EC >’ 344 ώσπερ : ώς Ο* || 345 αμαρτίαν CATÉCHÈSE XXVI1 125 grand — lu n’y penses pas ! — et plus glorieux que lui, et tu nous montres en toi un autre Anne ou Caïphe, un autre Pilate ou tyran, et ce n’est pas pour le faire siéger avec toi mais comme un quelconque accusé que tu veux faire comparaître devant toi le créateur de l’Univers. 330 Voilà donc pour les riches et les uiro'ix'avir'kChrL·! chefs· P0Ur Ceux Or || 6τι > Ο* || 350 πάντες EC Ί 351 πολλω : πολλών EC πολλά Λ || ό Κύριος [ύποστάς + C D Or. 335 340 345 350 126 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN μένος ούκ αγανακτεί καί σύ δυσχεραίνεις ; ’Εκείνος έμ355 πτύσματα καί κολαφίσματα * και φραγγελώσειςb ύφίσταται καί σύ ούδέ λόγον άνέχη σκληρόν καταδέξασθαι ; Εκείνος σταυρόν καί θάνατον άτιμον καί τάς έκ τών ήλων όδύνας δέχεται καί σύ τάς άτιμοτάτας διακονίας ού καταδέχη ποιεϊν ; Καί πώς της δόξης αύτοΰ συγκοινωνός ° γενήση, του 300 άτιμου θανάτου αύτοΰ συγκοινωνός γενέσθαι μή καταδεχόμε­ νος ; “Όντως είς μάτην τόν πλούτον κατέλιπες, τόν σταυρόν άραι, ώς έκεϊνος έκέλευσε, μετά τού λόγου τής άληθείας μή βουληθείς ' « Πώλησόν σου τά ύπάρχοντα καί δός πτωχούς 11 », τω νεανίσκω καί ήμϊν ό Χριστός ένετείλατο 305 σύν αύτώ, « καί άρον τόν σταυρόν σου ° καί δεύρο άκολούθει μοι 1 ! » Σύ δέ τόν πλούτον έσκόρπισας, άραι δέ τόν σταυρόν μή καταδεξάμενος, ώσπερ εϊρηται, οπερ έστί τό τήν πάντων ύπενεγκεΐν τών πειρασμών έκθύμως έπιφοράν, έναπελείφθης έν τη του βίου όδω καί έχωρίσΟης δυστυχώς τού γλυκυτάτου 370 Δεσπότου σου καί Θεού ! Άλλα παρακαλώ, πατέρες καί αδελφοί, φυλάξωμεν πάσας τάς έντολάς του Χριστού, ύπομείνωμεν τούς έπερχομένους ήμϊν πειρασμούς μέχρι θανάτου διά τόν πόθον τής βασιλείας τών ούρανών, ινα καί τής δόξης τού ’Ιησού κοινωνοί * καί 375 τής αιωνίου ζωής μέτοχοι καί τής άπολαύσεως τών απορ­ ρήτου αγαθών κληρονόμοι γενώμεθα έν Χριστώ ’Ιησού τώ Κυρίω ημών, ώ ή δόξα εις τούς αιώνας. ’Αμήν. a. Cf. Is. 50, 6. Matth. 26, 67 h. Cf. Matth. 27, 26. Mc 15, 15 c. Cf. I Pierre 5, l d. Matth. 19, 21 e. Cf. Matth. 16, 24 f. Matth. 19, 21 ; cf. 16, 24 g. Cf. 1 Pierre 5, 1 Cat = EC AFH D Or 31 = A*B*YO* 355 φραγγελώσεις: φρα[[.)]γελλώσειςθφραγελλώσεις D |ύφ·.σταται: ανέχεται O*‘|| 356 ούδέ : δέ Ε || άνέχεις Al·’H || 358 καταδέχη ■ ά?έΧει A I 360 αύτοΰ συγκοινωνός (συγκ. > Υ} γενέσθαι μη : Γ(..... ])γενέσθαι Π« (συγκοινωνός et μή scr. D·1) || 364 ό Χριστός (1) ένετείλατο (2) σύν αύτώ (3) AFII : 1-3-2 co D Or 3-2-1 ~ 12C ■ 365 δεύρο + φησίν CATÉCHÈSE XXVH 127 qui le crucifient». Lui. livré à la dérision, ne se met pas en colère, et toi tu t’énerves? Lui se soumet aux crachats, aux gifles», aux coups de fouet”, et toi tu ne peux même pas accepter une parole dure? Lui subit la croix, une mort déshonorante, la torture des clous, et toi tu n’acceptes pas de remplir les services les moins honorables? Et comment deviendras-tu participant de sa gloire®, si tu n’acceptes pas de devenir participant de sa mort déshonorée? En vérité, c'est pour rien que tu as abandonné la richesse, si tu ne veux pas, comme il l’a lui-même ordonné, prendre la croix, fort de cette parole de vérité : « Vends ce qui t’appartient et donne-le aux pauvres*1 », a prescrit le Christ au jeune homme, et à nous avec lui, « et prends ta croix*, viens et suis-moi'. » Mais toi. tu as bien par­ tagé tes richesses, mais sans accepter de prendre la croix, comme je l'ai dit, ce qui signifie supporter de bon cœur l’assaut de toutes les épreuves, tu t’es abandonné dans le chemin de la vie, tu t’es, pour ton malheur, séparé de ton très doux Maître et Dieu. Mais je vous en prie, Pères et Frères, observons tous les commandements du Christ, supportons jusqu’à la mort, pour l’amour du Royaume des cieux, les épreuves qui nous assaillent, afin d’avoir la communion à la gloire de Jésus», la participation à la vie éternelle, l'héritage de la jouissance des biens ineffables, dans le Christ Jésus Notre Seigneur : à lui la gloire dans les siècles. Amen. D Or D 366 8è' > Y σκορπίσας D Or || 367 τήν > D Or | 368 τήν [τών + D D τήν [έπιφοράν -f- O* |j 374 Ίησοΰ : υίοΰ D»® Θεού D·10 || 375 ζωής : δόξης D« || 376 γινώμεθα F || 376-377 έν X. Ί. τω K. ήμών, ω ή δόξα είς τούς αΙώνας {+ τών αιώνων Λ) Αμήν Ε Α : έν X. Ί τω Κ. ήμών. ‘Αμήν G F Η χάριτι καί φιλανθρωπία αύτοΰ {αύτοΰ > Ο*) του μεγάλου Θεού καί Σωτήρος ήμών Ίησοΰ Χρίστου, μεθ’ ού τφ ΙΙατρΙ δόξα, κράτος, τιμή {+ καί προσκύνησες D Α*) σύν Άγίω ΙΓνεύματχ νυν καί αεί καί είς τούς αιώνας τών αΙώνων. ’Αμήν (αΙώνας — Αμήν > A*) D Or. 355 360 365 370 375 XXVIII Περί τής έκ του Πνεύματος έγγινομένης τοϊς άγωνιζομένοις καί προ τού θανάτου ζωοποιού νεκρώσεως. Καί δτι οί έν Τη χάριτι ύπέρ τον νόμον γενόμενοι την τού θείου φωτός χάριν γνωστώς έν έαυτοϊς λαμβάνουσιν * οί γάρ μή λαζόντες 5 ήδη τούτο το φως κατά τήν παρούσαν ζωήν, μηδέ καθορώντες αύτό, ετι ύπό τήν σκιάν του νόμου * είσί καί κριθήσονται ύπ’ αύτου υ. Καί όποιον δει είναι τόν τ« προηγούμενον καί τόν ιερέα, τον δεσμειν καί λύειν 0 άνωθεν λαζόντα τήν έξουσίαν. Καί δτι τω άληθώς ίερουργοΰντι καί ύπδ του θείου κατα10 λαμπομένω φωτός πάντες κατάδηλοι, αύτοί τε οί Πνεύματι περιπατούντες d θεού καί οί μήπω τόν χοϊκόν έκβυσάμενοι άνθρωπον ®. 1 Λόγος ΚΗ'. ’Αδελφοί καί πατέρες, βλέπετε πώς ακούετε. Φησί γάρ ό 15 Χριστός καί Θεός * « ’Ερευνάτε τάς Γραφάς '. » — "Ινα τί φησίν; "Ινα έν πρώτοις μέν την έπί σωτηρίαν άγουσαν όδδν διδαχΟώμεν, έπειτα καί διά της πράξεως τών έντολών a. Cf. Le 1, 79. Gal. 3, 10.23. Hêb. 10, 1 b. Cf. Rom. 2, 12 c. Cf. Mallh. 16, 19; 18, 18 d. Cf. Gai. 5, 16 e. Cf. I Cor. 15, 47-49. Ephés. 4, 22 f. Jn 5, 39 Cat - EC AFQ D Or 20 (1-7 αύτοΰ ; 13-189} - Α·Β·ΥΟ· 1 Τοΰ αύτοΰ Περί + C F !j 3 ύπδ D j| τδν > A || ί γνωστώς > O* [| 5 καθορώντες : καθαρός όρώντες Or || 6 κρίνονται A |j 7 Or ■<— || τόν τε προηγούμενον καί > EC || 8 ιερέα + καί Q || 9 καταλαμπομένου Ε · 10 έν [Πνεύματι + D || 12 άνθρωπον + Εύλόγησον, πάτερ C F U Εύλόγησον Q || 13 -> Or (j Λόγος (Λ. > D) κη' Ε F D : Λόγος κγ' A Λόγος κδ' C Λόγος κ' Or > Q || 14-15 ’Αδελφοί — Θεός > Or || 15 XXVIII DISCERNEMENT, LUMIÈRE ET SACERDOCE Sur la vivifiante mortification produite par l'Esprit, dès avant la mort, en ceux qui luttent. — Que ceux qui sont dans la grâce élevés au-dessus de la loi reçoivent en eux consciemment la grâce de la divine lumière : en effet, ceux qui n’ont pas encore reçu cette lumière pendant la vie 5 présente et qui ne l’aperçoivent pas, sont toujours sous l’ombre de la loi» et seront jugés par elle6. — Quelles qualités doit avoir le supérieur et le prêtre, ayant reçu d’en-haut le pouvoir de lier et de délier0. — Que pour celui qui exerce authentiquement la prêtrise et qui est éclairé par la lumière divine, tous sont transparents, aussi bien ceux 10 qui marchent selon l’Esprit4 de Dieu que ceux qui ne se sont pas encore dépouillés de l’homme terrestre·. Discours XXVIII1. Frères et Pères, observez comment Courir dans la vole vo écoutez. Le Christ-Dieu dit en du salut .. . effet : «Scrutez les Ecritures'. » — Et 15 pourquoi dit-il cela ? D’abord, pour que nous soyons instruits de la voie qui mène au salut ; ensuite, pour qu’en Χριστός : Κύριος A EQ || 15-16 Ερευνάτε - φησίν : ‘Ερευνάτε, έφησε, τάς Γραφάς, ό Κύριος καί Θεός ημών ’Ιησούς Χριστός Or || 17 έντολών + αύτοΰ Or. 1. Disc. 79 dans la traduction de Dionysios Zagoraios. C’est la seule Catéchèse qui contienne des passages communs avec les Chapi­ tres (Κεφάλαια) de Syrnéon (v. l'apparat critique). 130 20 25 30 35 •ίο SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN άμεταστρέπτως βαδίσαντες, έπ’ αυτήν τήν σωτηρίαν τών ψυχών ήμών “ καταντήσοιμεν. Τίς οΰν έστιν ή σωτηρία ήμών ; ’Ιησούς ό Χριστός, καθώς ό άγγελος έπιστάς τοϊς ποιμέσιν έλεγεν* « ’Ιδού εύαγγελίζομαι ύμιν χαράν μεγάλην, ήτις έσται παντί τώ λαώ, 6τι έτέχθη ύμιν σήμερον Σωτήρ ος έστι Χριστός Κύριος έν πόλει Δαυίδ υ. » Σπεύσωμεν οΰν έκαστος ήμών, άγαπητοί, δράμωμεν εύτόνως μηδέν φορτικόν ή βιωτικόν ή δυσβάστακτου έπιφερόμενοι, ϊνα μή σχολαιότερον βαδίζειν έκ τούτου άναγκαζόμενοι, ού δυνηΟώμεν φθάσαι και είσελθεϊν έν τη πόλει Δαυίδ. Παρακαλώ ύμάς διά της ένεργούσης έν ύμϊν χάριτος μή άμελήσαι της σωτηρίας ° υμών, άλλά άναστάντες ώς έξ ύπνου της πονηράς οίήσεως και άμελείας, μή στώμεν μηδέ καθίσωμεν έως άν έξω τοΰ κόσμου γενώμεθα καί τόν Σωτηρα ήμών καί Θεόν εύρόντες καί κατιδόντες έκει, προσκυνήσωμεν αύτω καί προσπέσωμεν d, καί μηδέ μέχρι τούτου στώμεν, άλλ’ έως ού κάκεϊνος προς ήμας εϊπη ’ «Υμείς ούκ έστέ έκ τοΰ κόσμου, άλλ’ έγώ έξελεξάμην ύμάς έκ τοΰ κόσμου ·. » Πώς δέ τις έρχεται είς τό μή είναι έκ τοΰ κόσμου ; Έάν έαυτόν σταύρωση τω κόσμω καί τόν κόσμον έαυτώ, καθώς και ό Παυλός φησιν ' « Έμοί κόσμος έσταύρωται κάγώ τώ κόσμω f. » - Καί τί ταΰτα, φησι, πρός εκείνα συνάδει τά ρήματα ; — Τά μέν ρήματα, φησίν, άλλα, ή δέ δύναμις τών άμφοτέρων μία καί ή αύτή. "Ωσπερ γάρ ό έξω της οικίας ών, τούς ένδοθεν έγκεκλεισμένους ού καθορά, ούτως ούδέ ό έσταυρωμένος τω κόσμφ ήτοι νενεκρωμένος αϊσΟησίν τινα a. Cf. I Pierre 1, 9 b. Le 2, 10-11 d. Ps. 91, 6 e. Jn 15, 19 f. Gai. 6, 14 Cal - EC AFQ D c. Cf. Héb. 2, 3 Or 20 - A’B’YO* Cap 3, 36-38(41 ·Ώσπερ-58) 20 δ’ > C II 22 ήμίν D ,| 26 έκ τούτου βαδίζειν eo Or || 28 ήμίν E A*YO* K 29 ήμών YO* || 31 καί Θεόν ήμών eo Or || 34 έκεϊνος A U 36-37 ’Εαυτόν έάν co F |] 37 αύτόν EC || τόν κόσμον : τά έν CATÉCHÈSE XXVIII 131 marchant sans nous détourner, par la pratique des com­ mandements, nous arrivions jusqu’au salut de nos âmes*. Et qu’est-ce donc que notre salut? Jésus, le Christ; comme l’ange, se dressant devant les bergers, le leur dit : « Voici que je vous annonce une bonne nouvelle, une grande joie, qui sera pour tout le peuple : c’est qu’il vous est né aujourd’hui un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David6. » Hâtons-nous donc tous et chacun, bien-aimés, courons énergiquement sans nous charger de rien de lourd, de mondain, d’encombrant, qui risquerait de nous faire ralentir le pas et de nous empêcher d’arriver et d’entrer dans la ville de David. Je vous en prie, par la grâce qui agit en vous, ne négligez pas votre salute, mais debout ! trêve ù cette espèce de sommeil de la présomption mauvaise et de la négligence, ne nous arrêtons pas, ne nous asseyons pas : jusqu’à ce que, sortis du monde, nous trouvions et apercevions là-haut notre Sauveur et Dieu, pour nous prosterner et tomber à ses piedsd. Et d’ici-là, ne nous arrêtons pas, jusqu’à ce que lui aussi nous dise : « Vous, vous n’êtes pas du monde, mais c’est moi qui vous ai choisis du monde·. » 20 25 30 35 Comment donc arrive-t-on à ne pas être du monde? En te crucifiant pour le monde, et le monde pour toi, comme l’a déjà dit Paul : a Pour moi le monde a été crucifié et moi pour le monde'. » — < Et quel est le rapport, demandes-tu, de ces paroles-ci avec les premières? » — Réponse : « Autres 40 sont les paroles, mais unique et identique le sens des unes et des autres. » De même en effet que celui qui est en dehors de la maison ne voit pas ceux qui sont enfermés à l’intérieur, celui qui est crucifié au monde ou mortifié n'a devant les Être crucifié au monde κόσμω AFQ jj έν [έαυτώ + D || 38 xal > D Or || 39 συνάδει πρός έκεϊνα ce O* U 40 φησίν > Ο* || 41 Cap || γάρ > Cap || 42 κεκλεισμένους EC A*O* K ούχ όρα Cap l| ό > E || 43 σταυρωμένος A. 132 45 50 55 60 65 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN πρδς τά έν κόσμω πράγματα κεκτηται. Καί ώσπερ πάλιν τδ νεκρδν σώμα ούτε πρδς τά ζώντα ούτε πρδς τά σύν αύτώ νεκρά κείμενα σώματα τήν οίανοΰν αισθησιν έχει, ούτως ούδέ ό έξω τού κόσμου έν Πνεύματι Θείω γεγονώς καί σύν Θεώ ών δύναται πρδς τδν κόσμον αισθησιν έχειν ή πρδς τα τού κόσμου πράγματα. Ούτω τοιγαρούν, αδελφοί, καί πρδ θανάτου θάνατος και προ τής άναστάσεως τών σωμάτων ψυχών άνάστασις γίνεται έ'ργω καί δυνάμει καί πείρα καί αλήθεια. Τού θνητού γάρ φρονήματος “ υπό τού άθανάτου νοδς έξαφανιζομένου καί τής νεκρότητος ύπδ τής ζωής διωκομένης ή ψυχή τότε, ώς έκ νεκρών άναστάσα, έαυτήν όμολογουμένως όρα, καθάπερ οί έξ ύπνου άναστάντες εαυτούς βλέπουσι, καί τδν αύτήν άναστήσαντα έπιγινώσκει Θεόν, δν κατανοούσα καί ω εύχαριστοΰσα, προσκυνεί καί δοξολογεί τήν άπειρον αυτού αγαθότητα. Τδ δέ σώμα ούκ έχει πρδς τάς ίδιας έπιθυμίας τήν οίανοΰν έμπνευσιν ή κίνησιν ή ένθύμησιν, άλλά νεκρδν ολον καί άπνουν έν τούτοις γίνεται. *Έστιν δτε καί αυτών είπεϊν πολλάκις τών κατά φύσιν ό άνθρωπος έπιλανθάνεται τηνικαΰτα διά τδ έν τοϊς ύπέρ φύσιν άεί ένδιατρίβειν νοερώς τήν ψυχήν. Καί εικότως ' « Πνεύματι γάρ, φησί, περιπατεΐτε καί έπιθυμίαν σαρκδς ού μή τελέσητευ. » Νεκρά γάρ ή σάρξ, ώσπερ είρηται, διά τής έπιφοιτησεως γινομένη τού Πνεύματος, άνενοχλήτους ημάς τού λοιπού έάσει καί άνεμποδίστως a. Ct. Rom. 8,6 Cat = EC Λ EQ D h. Gal. 5, 16 Or 20 = Α·Β·ΥΟ· Cap 3, 36-38(41-58 εύχαριστοΰσα) 44 τώ [κόσμω + Or Cap || Κάι ώσπερ πάλιν : ΛΟν τρόπον Cap || 45 gl. 'Ωραϊον Dm* 46 σώματος Ε || 47 Θείω : Θεού D Or > Cap U 48-49 πρδς τά του κόσμου πράγματα : προσπάσχειν τοϊς τούτου πράγμασιν, ci καί ύπόκειτα·. ταϊς άνάγκαις τοϋ σώματος Cap || 50 Οΰτω CATÉCHÈSE XXVIII 133 choses du inonde aucune sensation. El de même encore que le corps mort, ni devant les corps vivants ni devant les morts qui gisent avec lui, ne ressent la moindre sensation, celui qui dans l’Esprit divin est sorti du monde, étant en compagnie de Dieu, ne peut ressentir aucune sensation devant le monde ou les choses du monde. C’est ainsi, par conséquent, Frères, que se produit, dès avant la mort, la mort, et dès avant la résurrection des corps la résurrection des âmes, en œuvre, en puissance, en expérience et en vérité. Car les sentiments mortels· étant éliminés par l’intelligence immortelle et la mortalité chas­ sée par la vie, l'âme alors, comme ressuscitée d’entre les morts, se voit elle-même sans doute possible, de même que se voient ceux qui s’éveillent du sommeil, et elle reconnaît celui qui l’a ressuscitée, Dieu ; et, le comprenant et lui rendant grâces, elle adore et glorifie son infinie bonté. Le corps, au contraire, par rapport à ses propres désirs, n'a pas le moindre souffle, mouvement ou souvenir, mais il se trouve en pareil cas absolument mort et inanimé. Il arri­ vera fréquemment dans ces conditions par* labgrâce ?ue *’^ommc oublie pour ainsi dire 45 50 55 60 jusqu’à scs (facultés) naturelles, son âme poursuivant une existence tout intellectuelle dans ce qui est au-dessus de la nature. Et c’est normal : Cap |J zal’ > Q Cap ! τοΰ [θανάτου + EC || 52 z.xl‘... καί* > Cap [ γάρ θνητού eo Cap | 54 έχδκοχομένης D Or Cap || τότε > Cap |: 55 άναστ-ϊσαν A |j 56 έξαναστάντες EC || βλέπουσιν (αυτούς co Cap ]| 58 Cap [| 62 ώς [είπειν + C || 63 λανΟάνεται C Q τηνικαυτα έπιλανΟάνεται co D Or || 66-74 gl. "Ορα D»< || 66 γάρ : το(νυν D Or || 6" γενομένη Π |l 68 ύμάς F D A*B*Y. 134 70 75 80 85 90 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN βιώσετε, έπειδή « νόμος τώ δικαίφ ού κεΐται · », κατά τον Οεΐον άπόστολον, ώς ύπέρ νόμον δηλονότι πολιτευομένω, « Όπου γάρ, φησί, Πνεύμα Κυρίου, έκεϊ έλευθερία6 », ελευθερία έκ τής του νόμου πάντως δουλείας °. Ό γάρ νόμος οδηγός και παιδαγωγός d και χειραγωγός καί διδάσ­ καλος δικαιοσύνης έστίν έντω λέγειν ’ «Ποιήσεις τό και τό » καί αΰθις ' « Τό καί τό ού ποιήσεις », ή δέ χάρις καί ή αλήθεια · ούχ ούτως, άλλα πώς ; « Καί ποιήσεις πάντα καί είπης κατά την δοθεϊσάν σοι χάριν ' καί λαλουσαν έν σοί « » καθά γέγραπται ' « Καί εσονται πάντες διδακτοί Θεού h », ού διά γραμμάτων και χαραγμάτων1 τό καλόν έκμανθάνοντες άλλ’ έν Άγίω Πνεύματι τούτο έκδιδασκόμενοι, ούδέ έν λόγω μόνω άλλ’ έν φωτί λόγου καί έν λόγω φωτός μυστικώς τά Οεΐα μυούμενοι. « Τηνικαύτα γάρ καί έαυτοΐς καί τοϊς πλησίον, φησί, διδάσκαλοι έσεσθε, ού μήν άλλα καί φως τού κόσμου καί άλας της γης λ » Οι οΰν προ τής χάριτος ώς ύπό νόμον “ 6ντες, καί ύπό τήν αύτού σκιάν ύπήρχον καθήμενοι1 · οί δέ μετά τήν χάριν καί ημέραν γενόμενοι, τής σκιάς ήτοι της δουλείας του νόμου ήλευθερώθησαν®, ύπεράνω δηλονότι γεγονότες αύτού, ώς διά κλίμακός τίνος, τής εύαγγελικής πολιτείας, εις ύψος άρθέντες και τω νομοθέτη συμοιοτεύοντες, νομοθέται καί αύτοί μάλλον Οντες ή νόμου φύλακες. Άρά γέ έστιν δς εχει ώτα άκούεινη, ίνα δυνηθή των ύπό τού Πνεύματος λεγομένων ένωτισθήναι τήν δύναμιν *> ; a. I Tim. 1,9 b. Π Cor. 3, 17 c. Cf. Rom. 7, 25. Gal. 3, 23 ; 4,3 d. Gal. 3,24 e. Jn 1, 17 f. Cf. Rom. 12, 6. I Cor. 3, 10 g. Cf. Matth. 10, 20. Mc 13, 11 h. Jn 6, 45 i. Cf. II Cor. 3,3.6 j. Matth. 5, 14.13 k. Gai. 3, 23 1. Cf. Le 1, 79. Héb. 10, 1 m. Cf. Rom. 7, 2.25. Gai. 3, 23 ; 4, 3 ; 5, 1 n. Matth. 11, 15 ; 13, 9 ; etc. o. Cf. Apoc. 2, 7.11 ; etc. Cat - EC AFQ D or 20 - A*B*YO* 69-70 έπειδή — πολιτευομένω > O* [( 69 μ || 72 παντός Ο*| CATÉCHÈSE XXVIΠ 135 n’est pas portée pour le juste· », selon le divin Apôtre, c'est-à-dire pour celui qui a une conduite au-dessus de la 70 loi. a Là en effet, dit-il, où est l’Esprit du Seigneur, là aussi est la liberté*» », liberté à coup sûr de l’esclavage de la loi®. Car la loi est un guide, un pédagogue”, un conducteur et un maître de justice, par le fait de dire : « Tu feras ceci et cela » et par contre : « Ceci et cela, tu ne le feras pas ». Mais 75 pour la grâce et la vérité·, il n’en est pas ainsi : mais comment, alors? a Tu feras et diras tout selon la grâce qui t'a été donnée' et qui parle en toi», comme il est écrit : Et ils seront tous instruits par Dieuh », non pas en apprenant le bien par des lettres et des caractères1, mais en s’en instruisant dans le Saint-Esprit, et non dans la parole 80 seulement mais, dans la lumière de la parole et la parole de la lumière, mystiquement initiés aux choses divines. « C’est alors en effet que pour vous-mêmes comme pour le prochain, est/il dit, vous serez des maîtres », et plus que cela : la lumière du monde, le sel de la terret Ceux donc d’avant la grâce, en tant 85 à VlumUre de Dieu ’ ?UC vivant sous la loi*» se trouvaient également assis sous son ombre1 ; mais ceux qui sont arrivés après la grâce et le jour, ont été libérés de l’ombre ou esclavage de la Ioim, c’est-à-dire élevés au-dessus d’elle, comme par une échelle — la vie évangélique —, transportés dans les hauteurs et partageant 90 la vie du législateur, législateurs eux-mêmes plutôt qu’ob­ servateurs de la loi. Y a-t-il donc quelqu’un qui ait des oreilles pour en­ tendre", qu'il puisse percevoir par l’ouïe le sens de ce que ditl’Esprit0? Y a-t-il, maintenant, quelqu'un qui possède le "5 ποιήσης D u 77 εϊποις C || 78 καθώς AFQ || 81 λόγου : λόγον A λόγω Q K καί έν λόγω > Ο* || 82 καί» > Ο* || 85 γοΰν Or j καί > Α || 86 «κιάν αύτοΰ co EC [| 87 καί ημέραν Ε A.Q : καί ήμέρα C F ώς έν φωτΐ καί ήμέρα D Or || ήτοι : έτι Ε || 88 ήλευθερώΟημεν D Or. 136 95 100 105 110 115 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN τΑρα και νυν έστιν ό νουν κεκτημένος Χρίστου % ινα νοήση καλώς καί Οεοπρεπώς τά ύπό τούτου γραφόμενα ; ΤΑρα καί νυν εύρεΘήσεταί τις έχων λαλοΰντα έν αύτω τόν Χριστόν b, ίνα καλώς ίσχύση διερμήνευσαν τά έγκεκρυμμένα τοϊς λόγοις μυστήρια ; « Σοφίαν γάρ λαλούμεν, φησίν, ού του αίώνος τούτου τήν καταργουμένην, άλλα σοφίαν έν μυστηρίω, τήν άποκεκρυμμένην ° » μέν τοϊς πολλοϊς, ήμϊν δέ καί λίαν άποκαλυπτομένην καί γινωσκομένην, τοϊς τω φόοω του Θεοϋ στοιχειουμένοις καί άει βλέπουσι πρός αύτόν. Ού γάρ δ ούκ οϊδαμεν λαλοϋμεν, à)X Ô οίδαμεν μ,αρτυροΰμεν % ότι τό φως έν τη σκοτία ήδη φαίνει " καί έν νυκτί καί έν ήμερα καί έντός καί εκτός, έντός μέν έν ταϊς καρδίαις ήμών', έκτός δέ έν τω νοι περιλάμπον ή μας άνεσπέρως, άτρέπτως, άναλλοιώτως, άσχηματίστως, λαλούν, ενεργούν, ζών καί ζωοποιούν καί φως τούς λαμπομένους άπεργαζόμενον. ‘ Η μεϊς μαρτυροΰμεν οτι ό Θεός φως έστι ·, καί οί αύτον καταξιωθέντες ίδεϊν πάντες ώς φως έθεάσαντο, καί οί λαοόντες αύτόν ώς φως αύτόν έλαοον, οτι προπορεύεται έμπροσθεν αύτού το φως της δόξης αύτοϋ 11 καί δίχα φο>τός άμήχανόν έστι φανήναι αύτόν, καί οί μή ίδόντες τό φως αύτού ούδέ έκεϊνον είδον, οτι εκείνος τό φως έστι, καί οί μή λαοόντες το φως οΰπω τήν χάριν ελαδον ' οί γάρ τήν χάριν λαβόντες φως Θεού καί Θεόν έλαοον, καθώς είπε τό φως, ό Χριστός * « Ένοικήσω έν αύτοϊς καί έμπεριπα- τήσω '. » a. Cf. I Cor. 2, 16 b. Cf. II Cor. 13, 3 c. I Cor. 2, 6-7 d. Cf. Jn 3, 11 e. Cf. Jn 1,5. I Jn 2, 8 f. Cf. Il Pierre 1, 19 g. Uni, 5 h. Cf. Ps. 96, 3. Is. 58, 8. Bar. 5,9 i. II Cor. 6, 16 Cat - EC AFQ D Or 20 - A*B*YO* 96 έαυτω F D Or || 97 διερμήνευσαν > O* |] 99 καταγουμένου CATÉCHÈSE XXVIII 137 sens du Christ·, pour bien sentir, d’une façon digne de Dieu, ce qu’il écrit? Se trouvera-t-il, maintenant, quel­ qu'un qui ait le Christ parlant en lui1», pour être capable de bien interpréter les mystères cachés dans les paroles? a Car nous parlons d’une sagesse, est-il dit, non de celle de ce siècle-ci qui s'évanouit, mais d’une sagesse dans le mys­ tère qui a été dissimulée®» sans doute à la plupart, mais est pour nous révélée, oh combien ! et connue, pour nous qui cheminons dans la crainte de Dieu et regardons sans cesse vers lui. Nous ne parlons pas en effet de ce que nous ne savons pas, mais nous témoignons de ce que nous savons* : que déjà dans les ténèbres brille la lumière·, dans la nuit et le jour, dedans et dehors, dedans dans nos cœurs', dehors dans notre intelligence ; nous baignant d’un éclat sans déclin, sans vicissitude, sans changement, sans contour, parlante, agissante, vivante et vivifiante et transformant en lumière ceux qu’elle éclaire. Nous, nous témoignons que Dieu est lumière’ ; que ceux qui ont été jugés dignes de le voir l'ont tous contemplé comme lumière ; que ceux qui l’ont reçu l'ont reçu comme lumière, parce que devant lui marche la lumière de sa gloire* et qu’il est impossible qu'il apparaisse sans lumière ; que ceux qui n’ont pas vu sa lumière ne l’ont pas vu non plus, parce que c’est lui la lumière ; que ceux qui n’ont pas reçu la lumière n'ont pas encore reçu la grâce, car ceux qui ont reçu la grâce ont reçu la lumière de Dieu et Dieu lui-même, comme l'a dit la lumière, le Christ : «J’habiterai en eux eL m’y promènerai1. » A* 101 άνακαλυπτομένην Λ || του > D fl 102 αύτήν Or " 104 ήδη > C. fl 108 έπεργαζόμενον Y || 109-120 gl. "Ορα, δρα Dm« || 110 αύτόν [έθεάσαντο + F || 111 πορεύεται AQ || 112 αύτού‘ : αύτών AQ >0* || 113 έστι > Ε. 95 100 105 U0 115 138 120 125 130 135 140 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 01 δέ μήπω τούτο παθόντες ή άξιωθέντες, πάντες οι τοιοΰτοι υπό τόν πρό της χάριτος νόμον είσί *, δούλοι b καί μαθηταί δούλων καί άκροαταί νόμου ° καί τέκνα παιδίσκης d και υιοί σκότους · τυγχάνουσι. κάν βασιλείς κάν πατριάρχαι, καν άρχιερεϊς κάν Ιερείς, κάν άρχοντες κάν άρχόμενοι, κάν λαϊκοί κάν μονάζοντες, κάν άσκηταί κάν ηγούμενοι, κάν πτωχοί κάν πλούσιοι, κάν ασθενείς κάν ύγιεΐς τώ σώματι πέλωσι. Πάντες γάρ οι έν σκότει καθήμενοιf υιοί σκότους είσί καί μετανοήσαι ού βούλονται. 'Η γάρ μετάνοια Ούρα έστίν έξάγουσα από του σκότους καί είσάγουσα εις τό φως. Ό οΰν πρός τό φως μή είσελθών « ού διήλΟε την θύραν της μετάνοιας καλώς * εί γάρ διήλθεν, έγένετο άν έν φωτί. ‘Ο δέ μή μετανοών αμαρτάνει, διότι ού μετανοεί ' « Τω γάρ είδότι καλόν ποιεϊν καί μή ποιοΰντι, φησίν, αμαρτία αύτώ έστινΗ. » ‘0 δέ ποιών τήν αμαρτίαν δούλος έστι της αμαρτίας 1 καί μισεί τό φώς καί ούκ έρχεται πρός τό φώς, ίνα μή φανερωθή αύτοΰ τά έργα1. Νΰν μέν γάρ έκουσίως καί αύτοπροαιρέτως διά μετάνοιας εισερχόμενοι πρός τό φώς, έλεγχόμεΟα μέν καί κρινόμεθα *, άλλά μυστικώς τούτο καί άποκεκρυμμένως έν τώ ένδοτέρω ταμείω 1 τών ψυχών ήμών πρός καθαρισμόν μέν καί άφεσιν τών άμαρτημάτων ήμών, έλέει καί φιλανθρωπία Θεού, ύφιστάμεθα, μόνου δηλαδή Θεού — καί ήμών — τά καθ’ ήμάς έπισταμένου καί βλέποντος * τότε δέ, ήγουν έν τη παρουσία τού Κυρίου, πρός τούς μή θέλοντας νύν έλθεϊν πρός τό φώς, άλλά μισούντας αύτό®, τό άρτι κρυπτόμενον φώς άποκαλυφθήσεται a. Cf. Gal. 4, 5.21 b. Cf. Gai. 4, 7 c. Rom. 2, 13 d. Gai. 4, 31 e. Cf. Éphôs. 5, 8. I Thess. 5, 4-5 f. Le 1, 79 g. Cf. Jn 3, 20 h. Jac. 4, 17 i. Jn 8, 34 ; cf. 3, 20 j. Jn3, 20; cf. 21 k. Cf. Éphés. 5, 13. 1 Cor. 14, 24 1. Cf. Matth. 6, 6 m. Cf. Jn 3, 20 Cat - EC AFQ D Or 20 « A*B*YO· 119 μήπω : μή EC || άξιωθέντες + τούτου τυχεΐν Or || 121-122 gl. *Ορα D®’|| 121 καί1 : ύπδ τήν σκιάν καί τόν τύπον έτι περιπλανώμενοι CATÉCHÈSE XXV111 139 Mais ceux qui n’ont pas encore tail l'épreuve ni été jugés dignes dans la lumière de cela, sont tous, dans ce cas, sous la loi* d'avant la grâce : escla­ ves1*, disciples d’esclaves, auditeurs de la loi®, enfants de la servante*, fils des ténèbres', voilà leur sort, qu’ils soient empereurs ou patriarches, pontifes ou prêtres, gouvernants ou gouvernés, laïcs ou moines, ascètes ou supérieurs, pauvres ou riches, malades ou en bonne santé physique. Car tous ceux qui sont assis dans les ténèbres1 sont fils des ténèbres et ne veulent pas faire pénitence. La pénitence, en effet, est la porte qui fait sortir des ténèbres et entrer dans la lumière. Celui donc qui n’est pas entré à la lumière· n’a pas franchi de la bonne manière la porte de la pénitence ; car, s’il l’avait franchie, il serait dans la lumière. Mais qui ne fait pas pénitence pèche, du moment qu'il ne fait pas pénitence : « Car pour qui sait faire le bien et ne le fait pas, est-il dit, il y a péché*. » Or, qui fait le péché est esclave du péché', hait la lumière et ne vient pas à la lumière, pour que ses œuvres ne soient pas mani­ festées*. Pour le moment en effet, entrés volontairement et de notre plein gré, par la pénitence, vers la lumière, nous sommes sans doute convaincus et jugés*, mais cela c’est en secret et d’une façon dissimulée, dans la chambre intérieure' de nos âmes, grâce à la pitié et à l’amour de Dieu pour les hommes, que nous le subissons pour la purification et la rémission de nos fautes, je veux dire que Dieu seul — avec nous-mêmes — sait et voit notre sort ; alors au contraire, c’est-à-dire à l’avènement du Seigneur, contre ceux qui refusent maintenant de venir à la lumière et la haïssent13, la lumière qui se cache pour le moment sera D Or II 129 γοΰν Or || 133 αύτοΰ F || 134 πρός : ctç O* || 138 ταμιείω D Α·Β· i| 138-139 της ψυχής C ]| 139 μέν E A : > cet || 141 καί > EC Or d 142 δέ > E || 143 μή > Q || φώς + καί κριΟήναι ύπ’ αύτοΰ καί καθαρισβηναι Or. 120 125 130 135 140 140 SYMÊON LE NOUVEAU THEOLOGIEN 1-45 καί τά κρυπτά τούτων πάντα φανερά γενησονται \ Καί οϊοί έσμεν έκαστος ήμών νυνί τών ανθρώπων, έαυτούς περικρύπτοντες καί διά μετάνοιας φανερώσαι τά εαυτών μή βουλόμενοι, τότε υπό του φωτός δήλοι καί φανεροί Θεώ καί τοϊς πάσι γενώμεΟά τε καί γενησόμεθα. 150 Καί θέα μοι ένταΰθα τής αισχύνης τό μέγεθος. "Ωσπερ γάρ έν οικία ένδον τάς θύρας έχούση συγκεκλεισμένας, έάν έξ ήμών τις υπάρχων καί ώς παρά τίνος τών έξωθεν μή καθορώμενος, άφειδώς αμαρτάνει, μοιχείας δήθεν ποιών καί παιδοφθορίας ή έτερά τινα μυσαρά έργαζόμενος, εϊτα 155 φανερωθείς αίφνης τό πονηρόν έργαζόμενος, μεγάλην τήν αισχύνην ύφίσταται ' ή καί πάλιν άλλως, έάν κατά τού βασιλέως τις μελετά καί τά κατ’ αυτού έγγράφως έκτίθησιν ή έάν λέγη τι καί βουλεύηται τών μή δεόντων απλώς, ένδον, ώς είρηται, κεκρυμμένος οικίας —, εϊτα τού βασιλέως μετά 160 τής συγκλήτου άπάσης καί τής συνήθους άλλης δορυφορίας έπιστάντος καί τήν οικίαν περικυκλώσαντος, αίφνης τού οικήματος άρθέντος όλου, αύτός φανερωθή καί πάντα αύτού τά βουλεύματα, μεγάλην τήν τιμωρίαν καί τήν καταδίκην καθυπομένει, ούτω καί τότε τόν αύτόν τρόπον είς πάντας 165 τούς έν τφ κόσμω γενήσεται ' καί νύξ μεν ώς ήμέρα φωτισθήσεται b, οικία δέ πάσα καί σπήλαιον καί ουρανός αύτός καί γή άρθήσονται, καί πάντες οί μή τόν Χριστόν ένδεδυμένοί °, ήγουν οί μή λαδόντες τό φώς, ώς προείπομεν, καί έν αύτω προόντες καί φώς οντες d, γυμνοί φανήσονται καί πολλής a. Cf. I Cor. 14, 25 <1. Cf. Éphés. 5, 8 Cat - EC Λ EQ D b. Pe. 138, 12 c. Cf. Gal. 3, 27 Or 20 - Λ·Β·ΥΟ* 145 φαντρά γενησονται : φανερωθήσονται Ο* || 147 περικρύοονπς D j 149 τοϊς > Or || γινόμεθά Or || te > Ε AQ || 151 έχούσης EC F 3 κεκλεισμένας F || 152 ύμών Ε || ύπάρχη AQ || 153 άμαρτάνη D 154 τινα > Ε D1* (scr. D·1) || 155 φανερωΟή A A*Y0* || τήν > AFQ jj 157 τις : τι C I 158 λέγη : εϊττη F || βουλέύσηται FQ βούλεται C || 160 τάσης CATÉCHÈSE XX VU I 1-11 révélée et tout ce qu’ils ont caché sera manifesté·. Et tels 145 nous sommes maintenant entre les hommes, tous et chacun, nous qui nous dissimulons et refusons de mani­ fester notre état par la pénitence, tels alors la lumière nous fait et nous fera apparaître et manifester, pour Dieu et pour les autres. Regarde un peu, à ce moment, quelle honte ! C’est comme une maison * qui a ses portes fermées en dedans et où se trouve l’un d’entre nous : si, parce que personne ne le voit du dehors, il pèche sans se gêner, en se livrant à l’adultère ou à la pédérastie ou en faisant d’autres ignominies, et qu’ensuile, tout à coup on le surprenne en train de faire le mal, de quelle honte il est couvert 1 Ou encore, autre exemple, si quelqu’un complote contre l’empereur et expose par écrit ses projets contre lui, ou simplement dit et projette quelque chose de défendu — en se tenant caché, encore une fois, au-dedans d’une maison — et qu’alors, l’empereur se présentant avec tout le sénat et en plus sa garde ordinaire pour entourer la maison, le bâtiment soit tout à coup enlevé d’un seul bloc et l’homme en question dévoilé avec tous ses projets, quel châtiment et quelle condamnation il subit ! Eh bien, il en sera alors de même pour tous les habitants du monde : tandis que la nuit sera illuminée comme le jourb, toute maison et caverne et le ciel même et la terre seront enlevés, et tous ceux qui n’ont pas revêtu le Christ0, c’est-à-dire qui n'ont pas reçu la lumière dont nous avons parié et ne se sont pas trouvés d’avance en elle, lumière eux-mêmesd, tous apparaîtront nus et seront de tous côtés 150 ι^Α κ^βηΐν"ί' la honte ci être dans les ténèbres D Or U 160-162 gl. Πολλά σφάλματα S κατά τό δυνατόν διορθώνονται F“« d 162 δλου άρΟέντος co Ο Or || όλος Ε || 162-163 τά αύτοΰ co Ο* K 164 ύπομείνη Λ || 167 άρΟήσεται Ε A || 168 ήγουν : ήτοι D εϊτα Or j καί + έν C”. 155 160 165 142 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Ού μόνον δέ άλλά 170 της αισχύνης πάντοθεν πληρωθήσονται καί πάσα πράξις έκαστου, καλή τε καί κακή, καί πας λόγος καί πάσα έννοια καί ένθύμησις, ή άπ’ αυτής δηλαδή της γεννήσεως έκάστου ημών καί μέχρις έσχάτης άναπνοής έν ήμϊν γεννηθεϊσα, εκεί συνηγμένως τότε έν έκάστω των 175 ανθρώπων φανήσονται. Καί τίς άρα εσται ή σύγκρισις, άδελφοί, ταύτης καί μόνης της αισχύνης τότε ; *ΙΊ ποία τιμωρία μείζων του φόβου έκείνου καί της εντροπής τοΐς τηνικαύτα ούτως εύρισκομ,ένοις, ώς ειρηται, σκοτεινοΐς καί δίχα του φωτίζοντος Πνεύματος ; Όποιον δέ τόν βίον, 180 όποιαν την διαγωγήν εξει ό άνθρωπος, ό έν τω σκότει καθήμενοςb, ίνα μή τη αίφνιδίω του φωτός έπιλάμψει ρύπος που διαλογισμού ή πράξεώς τίνος εύρεθη έν αύτω ; Διό σπουδάσωμεν, άδελφοί μου, άπ’ έντεύθεν ήδη διά μχτανοίας τήν στενήν πύλην είσελθεΐν « καί τό ένδον ταύτης 185 θεάσασθαι φως. Ναί, παρακαλώ, μή έκκακήσωμεν τοϋ κρούειν καί τού ζητεϊν καί τού αίτεΐσθαι πρό τού άνοιγηναι ήμΐν καί δοθήναι·1 καί εισακουσθηναι, £τι δέ καί μέχρις άν είσέλθωμεν καί λάβωμεν φώς καί άσοεστον αύτό σχώμεν έν ταΐς καρδίαις ήμών. ’Αλλά μηδέ έξαπατώμεν εαυτούς * ήμάς καί, όπίσω τών 190 της σαρκός ήμών θελημάτων άκολουθούντες Γ, έκπορνεύσωμεν έν τοΐς έπιτηδεύμασίν ’ ήμών, διδασκάλους ήμας εαυτούς καθιστώντες, ήγούμενοί τε καί άρχιερεΐς καί ιερείς έν καταφρονήσει Θεού καί της εαυτών σωτηρίας δηλονότι 195 γενόμενοι. Εί γάρ είπόντος ’Ιησού τω Νικοδήμω · « ’Εάν a. Cf. Apoc. 3, 18 b. Cf. Le 1, 79 c. Cf. Matth. 7, 13 d. Cf. Matth. 7, 7-8. Le 11, 9-10 e. Cf. I Cor. 3, 18 f. Cf. Il Pierre 2, 10. Éphés. 2, 3 g. Ps. 105, 39 Cat = EC AFQ D Or 20 (13-189) - Λ·Β·ΥΟ* Al 24 (190-306) = W 170 αισχύνης : άγωνίας C άδοξίας FQ δόξης A || πλησϋήσονται Or || 172 δηλαδή της : της E > C || 173 καί > AQ || 174 γενηΟεϊσα C D Λ* Π συνημμένους D || 174-175 τών άνθρώπων > F || 175-176 άδελφοί, ή CATÉCHÈSE XXVIII 143 emplis d'une honte extrême·. Et il y 8 plus : toute action de chacun, bonne aussi bien que mauvaise, toute parole, pensée et souvenir, tout ce qui a pu naître en nous dès l'instant de notre naissance et jusqu’à notre dernier souffle apparaîtra alors rassemblé là-haut, en chaque homme. Et à quoi donc comparer, Frères, cette honte, cette seule honte, à ce moment? Ou quel châtiment plus grand que cette peur et cette confusion, pour ceux qui, je le répète, se trouveront alors dans cet état, ténébreux, sans l’Esprit pour les illuminer? Quelle est la vie, quelle est la conduite que doit tenir l’homme assis dans les ténèbres6, pour qu’à l’éclat soudain de la lumière ne se découvre pas en lui la tache de quelque pensée ou action? Hâtons-nous donc, mes Frères, dès à présent, d'entrer grâce à la pénitence par la porte étroite® et de voir la lumière du dedans. Oui, je vous en prie, ne nous décourageons pas de frapper, de chercher, de demander, avant qu’on nous ait ouvert et donné0 et prêté l’oreille : bien plus, jusqu’à ce que nous entrions, recevions la lumière et la possédions, inextinguible, en nos cœurs. ÎX d“t'X 170 175 180 185 Mais ne nous trompons pas non 190 Plus nous-mêmes·, ne marchons pas à la suite des désirs de notre chair' en forniquant dans nos machinations*, en nous établissant nous-mêmes docteurs, c’est-à-dire en devenant supérieurs, pontifes et. prêtres, au mépris de Dieu et de notre propre salut. Si en effet, après la parole de 195 dans la lumière σύγκρισις co A* fl 177 τού φόβου έκείνου μείζων οο Ο* || 180 ό άνθρω­ πος, ό έν τφ σκότει καθήμενος Q : ό &ν()ρ. έν τφ σκ. καθ. EC ό έν τφ σκ. καθ. άνθρ. οο Ο* άνΟρ. ό h τφ σκ. καθ. co cet. fl 181 φωτός : Πνεύματος EQ fl 182 που : του AFQ Ο* || καί [ή + Ε || 183 μου > A fl 184 τήν στενήν πύλην : της στενής, φημί, πύλης D Or || 189 Or -«- || 190 —> Al || ‘Αλλά μηδέ : Μή ούν W | 192 έν > EC || 193 άποκαΟιστώντες D W || 193 ήγουμένους EC FQ || Αρχιερείς καί Ιερείς : I. καί à. οο D W Αρχιερείς EC Q 195 γινόμενοι D W [] του [Ίησοϋ + D. 144 200 205 210 215 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN μή τις γεννηθή άνωθεν, ού δύναται τήν βασιλείαν ΐδειν τοΰ Θεού » και τοΰ Νικοδήμου άνταποκριΟέντος αύτώ · « Πώς δύναται άνθρωπος γεννηθήναι γέρων ών ; μή δύναται είς τήν κοιλίαν της μητρός αύτοΰ δεύτερον εΐσελΟεΐν καί γεννη6ήναι° ; » έμέμφατο αύτόν ό Ίησοΰς καί είπε * « Σύ εϊ ό διδάσκαλος τοΰ ’Ισραήλ καί ταΰτα ού γινώσκεις* ; )) καί τοι μήπω μηδαμώς πιστεύσαντος μηδέ τά τής χάριτος έπισταμένου, πόσης άρα κατακρίσεώς έσμεν ημείς άξιοι, οί μετά τήν χάριν δντες διδάσκαλοι καί μή τά μυστήρια τής χάριτος έπιστάμενοι, οί τοσαύτης άπολαύσαντες διδασκαλίας καί καθ’ έκάστην δι’ αποστόλων καί προφητών καί διδασ­ κάλων καί αύτοΰ τοΰ Κυρίου διδασκόμενοί τε καί προμαρτυρούμενοι ; Εί γάρ ούκ οϊδαμεν πώς δει ή μας έν τώδε τώ βίφ άναστρέφεσθαι °, ούδέ όπως έν έργοις πρότερον άγαΟοϊς έντρέφεσθαι δει καί παριστάνειν έαυτούς ημάς δούλους τή δικαιοσύνη “, ώς ένώπιον Κυρίου καί ούκ άνθρώπων ίσταμένους * καί άμέμπτως Θεώ δουλεύειν ζώντιr συνταξαμένους, ούδέ όποίοί τε καί ποταποί όφείλομεν πρώτον γίνεσΟαι καί ουτω τών άλλων προίστασθαι, πώς, είπέ μοι, τοΰ δεσποτικοΰ ποιμνίου τήν φυλακήν έγχειρισθώμεν καί έπιμέλειαν ; Πώς ποιμάνωμεν αύτο κατά τό θέλημα τοΰ άρχιποιμένος * Χριστοΰ καί έπί νομάς έξαγάγωμεν αύτο h άειζώους ; Άλλ’ ώ a. Jn 3, 3-4 b. Jn 3, 10 c. Cf. I Tim. 3, 15 d. Cf. Horn. 6, 16-19 e. Cf. II Cor. 8, 21. Épilés. 6, 7 f. I Thess. 1, 9 g. Cf. I Pierre 5, 4 h. Cf. Jn 10, 9.3 Cat = EC AFQ D Al 24 - W 196-197 ίδεϊν τοΰ Θεού : τοΰ Θεοϋ ίδεϊν οο Ε τοΰ Θεού W || 197 άποκριΟέντος D ] 202 μήπω > AFQ |ί 204 μυστήρια > W || 206 καί προφητών > W ’ 207 προμαρτούμενοι : μαρτυρού|ΐενοι A προμαρτυρόμενοι EC || 209 έν τώδε τώ βίω ημάς οο D W || τώδε > A FQ || 211 δει : χρή D W y 213 καί — συνταξαμένους > W || άμέμπτους A || 216 τήν [έπιμέλειαν + D || 217 άρχιποίμενος A D || 218 ’Ιησού [Χριστού -Ι­ Ό W U έξάγωμεν EC. CATÉCHÈSE XXVni 145 Jésus à Nicodème : « Si quelqu’un ne renaît d’en haut, il ne peut voir le Royaume de Dieu », et la réplique de Nicodème : « Comment l’homme peut-il renaître, une fois vieillard ? Peut-il entrer à nouveau dans le sein de sa mère et naître?®», Jésus lui adressa un reproche en ces termes : « C’est, toi le Docteur d'Israël et tu ne connais pas cela”? » bien qu’il n’eût pas encore fait le moindre acte de foi ni rien su des choses de la grâce —, quelle condamnation ne méritons-nous pas1, nous qui sommes Docteurs après la grâce et ne savons pas les mystères de la grâce, nous qui avons bénéficié d’un tel enseignement, sommes chaque jour enseignés par les Apôtres, les Prophètes, les Docteurs, le Seigneur lui-même, et recevons d’avance leur témoignage? Si en effet nous ne savons pas comment nous devons nous conduire en cette vie0, ni comment nous devons pour commencer croître dans les bonnes œuvres et nous offrir comme serviteurs à la justice*1 — comme des serviteurs qui se tiennent devant le Seigneur et non devant les hommes* et ont promis de servir sans reproche le Dieu vivant* —, ni quelles conditions et quelles qualités sont d’abord exigées de nous pour être à la tête des autres, — comment, dis-moi, nous charger de la garde et du soin du troupeau du Maître? comment le paître selon la volonté du chef des pasteurs*, le Christ, et l’emmener vers les pâturages11 toujours verts? 1. Nous trouvons exprimées dans ce passage les idées de Syméon sur la relation entre la sacerdoce et la direction spirituelle. On peut comparer ce passage avec la lettre sur la Confession (Ep. 1}, éditée par K. Hoi.b (v. tome 1, p. 63, n. 4). Syméon ne nie aucunement, dans la Catéchèse présente, la nécessité de l'ordination sacerdotale, mais il veut faire comprendre qu’en elle-même elle n’est pas suffisante pour exercer avec fruit les fonctions de confesseur ou do directeur spirituel, et qu'il faut lui joindre la sainteté de la vie selon les commendements cl l’expérience spirituelle. Ce sont, d'ailleurs, des idées traditionnelles dans le monachisme ancien et la spiritualité byzantine en général, mais Syméon les exprimo avec une vivacité et une chaleur particulières, caractéristiques de ses écrits. 200 205 210 215 146 220 225 230 235 240 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN της πωρώσεως ημών καί της του Θεού καί τών θείων καταφρονήσεως ! ώσπερ γάρ άσπίς τά ώτα βύσαντες », ώσεί κωφοί τε καί άλαλοιb γεγονότες δίκην νεκρών καί πεπηρωμένοι δντες τά της ψυχής αισθητήρια, ούδέ τών λαλουμένων λαμβάνομεν αΐσθησιν, ούδ’ δτι ποτέ έστι χριστιανισμός έπιστάμεΟα, αλλά και τό της οικονομίας μυστήριον άγνοοΰντες καί άκριβώς τα τών χριστιανών μυστήρια μή είδότες, άλλ’ ως περί τού φωτός της γνώσεως, μάλλον δέ αυτό τό της γνώσεως φώς δεικνύειν τοΐς πολλοϊς άναισχύντως έπιχειροΰμεν. 'Η γνώσις ούκ έστι τό φώς, άλλα τό φώς ή γνώσις υπάρχει, έπειδή έν αύτώ καί δι’ αύτοΰ καί έξ αύτοΰ τά πάντα « * ού ήμεϊς την ορασιν άπαρνούμενοι, δήλους έαυτούς ποιοΰμεν μήτε γεννηθέντας μήτε είς φώς τό άνωθεν προε?*θόντας, άλλ’ έτι έμβρυα δντες ή έκτρώματα % είπεΐν άληθέστερον, τοΐς ίεροΐς τόποις έπιπηδώμεν καί τών άποστολικών έπιοατεύομεν θρόνων καί, τό δή χαλεπο>τερον, χρήμασιν οί πλείους τήν ίερωσύνην άφοβία Θεοΰ έξωνούμεθα καί της βασιλικής ποίμνης ως ποιμένες, οί μηδέ άρνες ποτέ γεγονότες, ζητοΰμεν προΐστασθαι ' καί ταΰτα πρός τό μόνον έμπλήσαι δίκην Θηρών τάς έαυτών γαστέρας καί τάλλα πάντα τελέσαι δσαπερ ή έφεσις τού χείρονος άπαιτεΐ καί ή πρός τα κάτω έπιθυμία καί δρεξις. Ούτως ύπήρχον έξ αρχής, άδελφοί, οί άπόστολοι ; ούτως οί τών άποστόλων διάδοχοι ; ούτως οί πατέρες ήμών καί διδάσκαλοι ; Βαβαί τής τόλμης τών τοιούτων της φοβέρας, δτι ού μόνον είς τά χρήματα προδόται τά αισθητά καί a. Cf. Ps. 57, 5 d. Cf. I Cor. 15, 8 Cot - EC AFQ D b. Cf. Mc 9. 25 c. Cf. Rom. 11, 36 Al 24 => W 219 ήμών > W || θείων + Γραφών A || 222 πεπωρωμένοι A || 223 ποτέ : ούν D W || 226 νοοϋντες καί είδότες + W β άλλ’ ώς : άλλους D W || 227 πολλοϊς : λοιποΐς D W 231 γεννηΟέντες Α || 238 CATÉCHÈSE XXVIII 147 Mais, oh ! quel endurcissement est le nôtre, quel mépris do Dieu et des choses divines ! Tel l’aspic, en effet, nous nous bouchons les oreilles», devenus semblables à des sourds et à des muets6 à l'égal des morts, aveugles pour les sens de notre âme, sans percevoir les paroles prononcées, sans savoir s’il existe seulement une religion chrétienne : nous ignorons jusqu’au mystère de l’incarnation, nous ne savons rien au juste des mystères des chrétiens, mais c’est comme au sujet de la lumière de la connaissance, ou plutôt c’est la lumière même de la connaissance que dans notre impudence nous entreprendrons de faire voir à la foule ! La connaissance n'est pas la lumière, mais c’est la lumière qui constitue la connaissance, puisqu’en elle et par elle et d’elle tout (vient)0 : c’est elle dont pour notre part nous refusons la vision, dénonçant par là que nous ne sommes ni renés, ni venus à la lumière d’en haut, que nous sommes encore des embryons ou, pour parler plus exactement, des avortons*1 — nous qui usurpons les places sacrées et envahissons les trônes apostoliques, nous qui, et c’est le plus terrible, à MaIÎuiUrtAfiqucnttrCS prix d’arg«nt. P°ur la plupart, sans 220 225 230 235 des choses saintes nulle crainte de Dieu, achetons la prêtrise et qui, comme des pasteurs, — alors que nous ne sommes jamais seulement devenus agneaux —, cherchons à gouverner le troupeau royal, et cela dans le seul but d’emplir notre ventre, comme des bêtes sauvages, et d’accomplir toutes les autres actions que réclame la soif du mal, ainsi que le désir et l’instinct tourné vers les choses d’en bas. 240 Étaient-ils ainsi au commencement, Frères, les Apôtres? Étaient-ils ainsi, les successeurs des Apôtres? et nos Pères et Maîtres? Malheur à l’audace effrayante de telles gens ! Car ce n’est pas seulement en matière de biens sensibles γαστέρας έαυτών eo E [| 239 τά άλλα AFQ j 241 άδελφοί, έξ άρχής eo D W D 244 τά αΙσΟητά : αίσβητώς F. 148 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 245 ιερόσυλοι γίνονται, οί πρός μόνον τό γλωσσόκομον · άπονεύοντες, άλλα καί αύτοΰ του θείου πλούτου κατατολμώσιν έφάψασθαι, οθεν ούδέ αίσχύνονται λέγειν ' « 'Ημέτερόν έστι τό δεσμεϊν καί λύειν b, καί τούτο κατά τήν παρούσαν έλάβομεν ζωήν ήμεΐς άνωθεν. » *Ω της άναισχυντίας, ίνα μή 250 λέγω της έσχάτης παραπληξίας ! ’Λπό τίνος, ώ ούτος, είπέ μοι, καί διατί τήν εξουσίαν ταύτην άνωθεν έλαβες ® ; 'Ότι πάντα καταλιπών τω Χριστώ ήκολούθησας “ ; "Οτι της επιγείου δόξης καταπεφρόνηκας ; "Οτι ταπεινός τώ πνεύματι0 γέγονας ; ‘Ότι πάντα πωλήσας τούς πένησι 255 δέδωκας1 ; «Ότι τήν σεαυτοΰ ψυχήν άπώλεσας ήτοι τώ κόσμω ένέκρωσας « καί έν ούδενί σαρκός θελήματι h ταύτην εύρηκας 1 ; *Η καί σύ, ώσπερ πάλαι οί μαθηταί τοϋ Χριστού, ήκουσας παρ’ αύτοΰ, έμφυσήσαντός σοι δηλονότι καί εΐπόντος ' « Λαβε Πνεύμα "Αγιον ! "Αν τινων άφήσης τάς 260 αμαρτίας, άφίενται αύτοϊς ' άν τινων κράτησης, έπισχεθήσονταιJ » ; « ‘Αλλά τών ιερέων ή έξουσία », φησίν. ΟΙδα κάγώ ’ τούτο γάρ αληθές. Ού πάντων δέ καί τών απλώς Ιερέων, άλλα τών έν πνεύματι ταπεινώσεωςk ίερουργούντων τό Εύαγγέλιρν 265 καί έν άμέμπτω βίω πολιτευόμενων, τών εαυτούς πρότερον τώ Κυρίω παραστησάντων1 καί θυσίαν τελείαν, αγίαν, εύάρεστον“, τήν καθαράν αύτών λατρείαν11 έν τώ ναώ του εαυτών σώματος0 ένδον πνευματικώς έπιδειξαμένων καί προσδεχθέντο>ν καί έμφανισθέντων* είς τό άνω θυσιαστή­ 270 ριον καί παρά τού άρχιερέως Χριστού προσφορά τελεία τω a. Cf. Jn 12, 6 b. Cf. Maith. 16, 19 ; 18, 18 c. Cf. Jn 19, 11 <1. Cf. Matth. 19, 27. Mc 10, 28 o. Cf. Matth. 5, 3 ; il, 29. P». 33, 19 f. Cf. Matth. 19, 21. Mc 10, 21 g. Cf. Col. 3, 5. Gai. 6, 14 h. Cf. Jn 1, 13. Éphés. 2, 3 1. Cf. Matth. 10, 39 j. Cf. Jn 20, 22-23 k. Dan. 3, 39 1. Cf. Rom. 6, 16 ; 12, 1. Col. 1, 22.28 m. Rom. 12, l.cf.2. Cf. Col.1, 22.28 n. Cf.Rom. 12, 1. Jac. 1, 27 o. Cf. I Cor. 6. 19 p. Cf. Héb. 9, 24 Cat = EC AFQ D Al 24 - W CATÉCHÈSE XXVIII 149 qu’ils deviennent des traîtres et des trafiquants sacrilèges, eux qui n'ont d’yeux que pour leur bourse», — c’est sur la richesse divine elle-même qu’ils vont jusqu’à porter la main ! Aussi ne rougissent-ils même pas de dire : « G’est à nous qu'il appartient de lier et de délierb, c’est cela que nous avons, pour la vie présente, reçu d’en haut. » Oh, quelle impudence, pour ne pas dire quel comble d’égarement ! De qui donc, eh dis-moi, toi ' et en vertu de quoi, as-tu reçu d’en haut ce pouvoir0? Est-ce pour avoir tout abandonne et suivi le Christd? pour avoir méprisé la gloire terrestre? pour être devenu humble d’esprit®? pour avoir tout vendu et donné aux pauvres1? pour avoir perdu ta vie ou l’avoir fait mourir au monde*, sans la trouver' en aucune volonté de la chair1»? Ou bien est-ce que toi aussi, comme jadis les disciples du Christ, tu l’as entendu de sa bouche, aurait-il souillé sur toi et dit : « Reçois l'EspritSaint. Ceux à qui tu remettras leurs péchés, ils leur sont remis ; ceux à qui tu les retiendras, ils seront maintenus» »? 245 250 255 260 « Mais ce pouvoir appartient aux Sainteté intérieure êtres dit.on je le sais moi aussi . du prêtre évangélique \ , c est la vente. Mais pas a tous les prêtres purement et simplement : à ceux qui exercent le sacerdoce de l’évangile en esprit d’humiliték et mènent une vie irréprochable, qui se vouent tous les premiers au 265 Seigneur1 et, comme une victime parfaite, sainte, agréable rendent intérieurement dans le temple de leur corps®, de façon spirituelle, un hommage pur0, accueillis et présentés» sur l’autel d’en haut, offerts par le Christ pontife comme 270 246 νεύοντες C | 247 έφάπτεσθαι D Al || 247-248 gl. 'Όρα || 248 δεσμεύειν EC l| 249 ζωήν έλάβομεν co Ε || ημείς > C || "Π > D || 251 καί > AFQ || 252 τώ Χριστώ > C || "Οτι» > AFQ || 253 τής — καταπεφρόνηκας > FQ || 254 τά [πάντα 4- Λ || 257 Χρίστου : Κυρίου F 258 σοι : σου Ε F || 259 άφήσε'.ς D 260 άφεΟήσεται D W || έπισχεθήσεται D W || 262 Οϊδα 4- γάρ Ε i] τούτο κάγώ co A || 263 εστι (γάρ + A ;j 265 πολιτευσαμένων W [j 269 άνωθεν Ε. 150 275 280 285 290 295 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Θεώ · καί Πατρί προσενεχθέντων καί δυνάμει Πνεύματος ‘Αγίου μεταποιηθέντων καί άλλαγέντων καί είς Χριστόν, τόν δι’ ημάς άποθανόντα καί έν δόξη άναστάντα Θεότητος, μεταμορφωθέντων * τών έν ταπεινώσει τελεία νυκτός καί ημέρας μετανοούντων καί πενθούντων καί μετά δακρύων ούχ ύπέρ έαυτών μόνων δεομένων, άλλά καί ύπέρ της έμπιστευθείσης αύτοϊς ποίμνης καί ύπέρ πασών τών έν τω κόσμω άγίων εκκλησιών τοΰ Θεοΰ b ' ού μόνον δέ, άλλά καί τών σφοδρώς κλαιόντων ύπέρ άλλοτρίων αμαρτημάτων ένώπιον τοΰ Θεοΰ, τών μηδέν πλέον της αναγκαίας τροφής καταχρωμένων, μηδέ έν μηδενί θεραπείαν ή άπόλαυσιν έπιτηδευόντων τοΰ σώματος άλλά, καθώς γέγραπται, « πνεύματι περιπατούντων καί έπιθυμίαν μή έπιτελούντων σαρκόςe » ' £τι δέ τόν μήτε πτωχόν μήτε πλούσιον μήτε άρχοντα μήτε άρχόμενον μήτε αυτόν εκείνον τόν τό διάδημα περικείμενον ένεκα τοΰ δικαίου καί της έντολής τοΰ Θεοΰ προτιμωμένων, τών μή προφάσει έλέους ή δώρων δόσεως ένεκα ή φόβου ή άγάπης ή τίνος ετέρου δρωμένου ή άοράτου πράγματος καταμαλακιζομένων καί παραβλεπόντων ή παραβαινόντων τήν εντολήν τοΰ έπί πάντων Θεοΰ d. Τών τοιούτων έστί τό δεσμε’ίν καί λύειν · καί ίερουργεϊν καί διδάσκειν, ούχί δέ τών έξ άνθρώπων τήν ψήφον καί τήν χειροτονίαν μόνον λαμβανόντων · « ού γάρ άφ’ έαυτοΰ, φησί, τις τήν τιμήν λαμβάνει, άλλ’ ό ύπό τοΰ Κυρίου καλούμένος'». Ούκ εΐπεν · δ έξ άνθρώπων τήν ψήφον δεχόμενος, άλλ’ ' δ έκ Θεοΰ είς τοΰτο προορισθείς καί προχειρισθείς. ΟΙ γάρ έξ άνθρώπων καί δι’ άνθρώπων κλέπται είσί καί a. Cf. Éphés. 5, 2 b. Cf. I Cor. 11, 16 ; 14, 33 c. Gai. 5, 16 d. Cf. Rom. 9, 5 e. Cf. Matth. 16, 19 ; 18, 18 f. Cf. Héb. 5, 4 Cat - EC AFQ D Al 24 ’ W 271-273 καί* — μεταποιηθέντων > W || 276 μόνον F D J] 277 αύτών EC K πάντων D W j 279 τών > A W || 280 τροφής : χρείας D W [] 281 CATÉCHÈSE XXV1I1 151 une offrande parfaite à Dieu» le Père, changés et trans­ formés par la puissance de i’Esprit-Saint et transfigurés dans le Christ qui pour nous est mort et ressuscité dans la gloire de la divinité ; qui jour et nuit, dans une humilité parfaite, font pénitence, s'affligent et prient avec larmes, non seulement pour eux, mais pour le troupeau qui leur a été confié et pour toutes les saintes Églises de Dieu1’ qui sont dans le monde. Et ce n’est pas tout : ils pleurent amèrement en présence de Dieu sur les fautes d’autrui, ils ne consomment rien de plus que la nourriture nécessaire, ils ne se ménagent aucune espèce d’égard ou de jouissance corporelle mais, comme il est écrit, « marchent en esprit et n'accomplissent pas le désir de la chair® d ; en outre, pour personne, ni pauvre ni riche, ni gouvernant ni gouverné, ni même celui qui porte le diadème en personne, ils ne font de privilège, au prix de la justice et du commandement de Dieu ; aucun prétexte de pitié, aucun motif de cadeau reçu, de crainte, d’amour ou d’autre réalité quelconque, visible ou invisible, ne les amollit ni ne les entraîne à laisser de côté ou à transgresser le commandement du Dieu qui est au-dessus de toutd. Voilà ceux à qui il appartient de lier et délier·, d’exercer le sacerdoce et l’enseignement, non à ceux qui ont seule­ ment reçu des hommes suffrage et nomination, a Car ce n’est pas de soi-même, est-il dit, qu’on reçoit cet hon­ neur, mais quand on est appelé par le Seigneur'. » Il n’est pas dit : quand on accepte le suffrage des hommes, mais : quand on a été de la part de Dieu prédestiné et pré­ ordonné pour cela. Car ceux qui viennent de la part des hommes et par les hommes sont des voleurs et des brigands, μηδέ : μή Q I’ Οεραπε( E || 284 τόν : τών W H 289 ή : καί EC || 291 τοιούτων 4- οδν D W || 292-293 τήν ψήφον — λαμβανόντων : τήν έξουσίαν λα&όντων, τήν ψήφον καί τήν χειροτονίαν A || 294 φησί > AQ W || ύπό τοΰ : άπό W || 295 ό > A | 296 είς : πρός AFQ 0 297 καί* > Α. 275 280 285 290 295 152 300 305 310 315 320 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN λησταί, καθώς εϊπεν ό Κύριος ' « Έγώ είμι ή θύρα\ Πάντες οσοι ήλθον b και έρχονται ού δι’ έμοΰ, αλλά άλλαχόθεν έπιβαίνοντες °, κλέπται είσΐ καί λησταί d. » Μή ούν πλανασθε, αδελφοί ό έν σκότει διάγων εξω τής θύρας έστίν, ό δέ δοκών είσελΟεϊν και ού διά του φωτός είσήλθεν, έξω και αύτάς τής μάνδρας έστίν. Εί γάρ φως του κόσμου 1 καί Ούραg ό Χριστός, φωτοειδής πάντως Ούρα έστί καί ούχί Ούρα μόνον απλώς, καί ό έν ταύτη γεγονώς έν τώ του κόσμου φο^τί γέγονε. Φως δέ του κόσμου έστίν ούχ ώς αίσθητώς όρώμενος, άλλ’ ώς νοερώς θεωρούμενος. Ό γάρ αισθητός ήλιος μόνον φωτίζει τά σωματικά όμματα ούκ άνΟρώπων άλλα καί άλόγων ζώων, τετραπόδων άμα καί πετεινών · ό δέ νοητός ήλιος, ό έν τώ κόσμω έπιφανείς, ψυχάς λογικάς μόνον. ’Αλλ’ ούδέ ταύτας άκρίτως πάσας καί άναξίως φωτίζειν οίδεν · ού γάρ άψυχος ή, μάλλον είπεϊν, ούκ άζωός έστιν, ώσπερ ούδέ δούλος ή κτίσμα εις ύπηρεσίαν άλλων ταχθείς, καθά δή ό αισθητός ούτος ήλιος άνατέλλων έπί δικαίους καί άδικους καί έπί πονηρούς άμα καί άγαθούς ”. Άλλ’ εί καί φώς καλείται καί ήλιος1 ονομάζεται, άλλα καί ύπέρ φώς άπαν καί ύπέρ ήλιον, ώς φωτός καί ήλιου ποιητής καί Δεσπότης, ύπάρχει ζωή 3 καί ζωοποιός, αλήθεια *, δικαιοσύνη καί αγιασμός άπλοΰς, άσύνθετος, αγαθός καί παν άγαθόν καί ύπέρ παν άγαθόν. Ώς ούν άλήθεια καί ών καί καλούμενος, τοϊς άληθώς a. Jn 10, 7.9 b. .In 10, 8 c. Cf. Jn 10, 1 d. Jn 10, S.cf.l o. Ci. I Cor. 6. 9 ; etc. f. Jn 8, 12 ; 9, 5 g. Jn 10, 7.9 h. Cf. Matth. 5, 45 i. Cf. Mal. 4, 2 j. Jn 11, 25; 14, 6 ; etc. k. Jn 14, 6 1. 1 Cor. 1, 30 Cal - EC AFQ D Al 24 (190-306 γέγονε) - W Or 20 (301-334) - A*B*YO* 301 -> Or j γουν Or || σκότω A || 302 ού : μή Or || 303 εΙσελΟών EC Or D φως > Ε || 304 Ούρα πάντως co D W Or || 305 ούχί — έν : δς W K 306 Λ1 <- P 307 όρώμενον B* || άλλ’ ώς : άλλα C | θεωρούμενος : Οεώμενος {-νον Β*) Or || 309 ανθρώπων + μόνον Q άλόγων + xal F || τετραπόδων άμα > Ο* || 311 ταύτας άκρίτως πάσας : πάντας ά. (+ CATÉCHÈSE XXVIΠ 153 comme l’a dit le Seigneur : « Je suis la porte*. Tous ceux qui sont venus1· et qui viennent, non par moi, mais d’aillcurs, par escalade·5, sont des voleurs et des brigands11. « 300 Le Christ, Ne vous y trompez donc pas, Lumière du monde frères·, celui qui vit dans les ténèbres est en dehors de la porte, et celui qui croit entrer et qui n’entre pas par la lumière est, lui aussi, en dehors de la bergerie. Si en effet le Christ est la lumière du monde*, et la porte », c’est à coup sûr une porte lumineuse et pas purement et simplement une porte ; et qui se trouve en elle, se trouve dans la lumière du monde. Mais, lumière du monde, il l’est non de façon sensible aux yeux, mais de façon intelligible pour la contemplation. Car le soleil sensible n’illumine que les yeux corporels, non des hommes seulement mais aussi des animaux sans raison, quadrupèdes aussi bien qu’oiseaux ; le soleil intelligible, celui qui est apparu dans le monde, seulement les âmes raisonnables. Mais même celles-ci, il ne saurait les illuminer toutes sans distinction et sans (égard aux) mérites. Car il n’est pas inanimé ou pour mieux dire sans vie, pas plus qu’il n’est un esclave ou une créature, mis au service des autres, à la façon de ce soleil sensible qui se lève sur les justes et les injustes et sur les méchants en même temps que sur les bons11. Mais même si on l'appelle lumière, si on lui donne le nom de soleil', il est pourtant au-dessus de toute lumière et au-dessus du soleil, comme l’auteur et le Maître de la lumière et du soleil, lui qui est vieJ et vivifiant, vérité1·, justice et sanctification1, simple, sans composition, bon, toute bonté et au-dessus de toute bonté. Ainsi, en tant qu’il est et est appelé vérité, pour ceux qui se convertissent πάσας F) FQ πάσας ά. Λ I’ 313 ούκ > Ο* || 314 τεχΟείς Ε || 315-316 έπί1 — άγαΟούς : έπί πονηρούς καί αγαθούς, έπί δικαίους καί άδικους EC H 315 έπί’ > (EC) Ο* || 317 άπαν : ώς Ο* H 318 ύπάρχων C || 320321 gl. Ώραιον D,n< || 320 καί ύπέρ παν άγαθόν > A || 321 Ώς ούν : καί ώς γοϋν Or. 305 310 315 320 154 325 330 335 340 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN έπιστρέφουσιν άλήΟεια γίνεται · ώς δέ δικαιοσύνη ύπάρχων, τοϊς πάσαν άδικίαν μισησασι δικαιοσύνη έστίν ’ ώς αγιασμός, τοϊς έκπλυθεϊσι καί καθαρθεϊσι διά δακρύων ' ώς απλούς, τοϊς μηδεμίαν πονηρίαν ή κακίαν * ένδοθεν έπιφέρουσιν ‘ ώς άσύνθετος, τοϊς μηδεμίαν διπλόην ή διψυχίαν ή δυσπιστίαν ψυχής έχουσιν * ώς αγαθός, τοϊς της μετανοίας πνευματικοϊς έργοις σωματικάς τινας ή βιωτικάς μέριμνας b καί φροντίδας μή συνεπαγομένοις καί τούτοις άναμιγνύουσι καί άναφύρουσιν αύτάς, άλλα γυμνοϊς τη γνώμη καί τη της ψυχής προθέσει έν άκακία προσερχομένοις αύτω, ών καί άποδεχόμ,ενος τό άπερίεργον παντός άγαΟού συντόμως τούτους έμπίπλησι καί των ύπέρ νουν καί ύπέρ έννοιαν άγαθών κοινωνούς εύθύς τω άποκαλυφθήναι καί φανήναι άποκαΟίστησι. « Καί τίς, φησί, τούς τοιούτους, εί άρα τοιοϋτοί είσι καί νΰν, έπιγνώσεται ; » Ό άνωθεν ύπό του Πνεύματος έλλαμπόμενος. Ό δέ λέγων καί μή γινώσκων αύτούς, τί καί μαρτυρίαν παρά άλλων καταδέχεται δέξασθαι ; Ούκ οϊδεν βτι, καν άγνοών είσαγάγη λύκον εις τά πρόβατα του Χρίστου, αύτός των προβάτων τό κρίμα λήψεται ; « Καί τίς γινώσκει ; φησίν ’ άνθρωπος ύπάρχει καί άγνοεϊ τά έν καρδία. » Εί μή τυφλός έστιν, ούκ άν αγνόηση τόν τοιοΰτόν ποτέ. Πώς γάρ ό βλέπων ού διαχωρίσει πρόβατον καί λύκον °, ληστήν καί ποιμένα d ; a. Cf. I Cor. 5,8 d. Cf. Jn 10, 1-14 Cat - EC AFQ D b. Cf. Le 21, 34 c. Cf. Matth. 7, 15 Or 20 (301-334) - Α·Β·ΥΟ· Or 23 (342 Πώς-343 ποιμένα) = Α·Β·ΥΟ· 324 δακρύων + αγιασμός γίνεται F“ D || άγνοήσει D ήγνόησε AQ ;| —> Or > Πώς γάρ ό : Ό γάρ Or || 343 ού > Or (| λύκον xcd πρύδατον co D Or |l Or <-. 156 315 350 355 3 GO 365 370 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Et δέ τυφλός έστι πρός ταΰτα, χειραγωγόν και οδηγόν έπιζητησάτω, μάλλον και της τοιαύτης έργασίας καί διακρίσεως παυσάσθω. μήτε οδηγός άλλων γενόμενος “ μήτε οδηγόν έτέροις άποκαθιστών, κάν όλον έχη τόν κόσμον συμμαρτυρούντα αύτώ. 'Γούτο γάρ εγώ λέγω, οτι ό βλέπων πνευματικών και άκούων ωσαύτως, δν άν Εδη καί συντυχη καί πολλάκις προσομιλήση, αυτήν αύτοΰ βλέπει τήν ψυχήν, εί καί μή κατ’ ούσίαν, άλλα κατ’ ιδέαν, οποία έστι καί ποταπη. Τοίνυν, εί καί Πνεύματος Άγιου μεταλαβεϊν κατηξιώθη, έξ αύτής αύτοΰ της βψεως τοΰτο γινώσκει * εί δέ έτι άτελής ό βλεπόμενος πρός τήν χάριν έστι καί ούπω θεοειδής έχρημάτισε, διά τών λόγων αύτοΰ μάλλον ό τούτον βλέπουν καί όμιλών έπιγνώσεται — καΟά δή καί αυτός ό Δεσπότης ήμών καί Θεός άπεφηνατο είπών · « Έκ τών καρπών αύτών έπιγνώσεσΟε αύτούς b », καί πάλιν · « “Ωσπερ δένδρον έκ του καρπού, ούτως άνθρωπος έκ τοϋ λόγου αύτοΰ όποιος έστι γινώσκεταιc » —, πλήν καί ούτος παρά τών ύγιαινόντων τόν λόγον καί τά της ψυχής αισθητήρια * οι γάρ λοιποί τών ανθρώπων καί πρός αύτά τά έργα άναισθητως καί άδιακρίτως διάκεινται. Νηστεύοντα γάρ τινα μετά κενοδοξίας ορώντες άποδέχονται, καί τόν έσΟίοντα μετά ταπεινώσεως κατακρίνουσιν. Άλλον έν ταπεινώσει έγκρατευόμενον υποκριτήν είναι λογίζονται, τόν δέ μετά γαστριμαργίας έσΟίοντα ώς άπλοΰν ηγούνται καί άνεπιτήδευτον, ώ καί συνεσΟίειν συχνοτέρως ηδύνονται, τα εαυτών πάθη παραμυθούμενοι. Άλλα γάρ καί τούς τόν σαλόν ύποκρινομένους καί αστεία καί φλυαρίας λέγοντας a. CL Matth. 15, 14. Le G, 39. Rom. 2, 19 c. Cf. Le G, 43-45 Cat - EC AF© D b. Matth. 7, 16.20 Or 23 (356 καθά-388) - Α*Β·ΥΟΦ 346 γινόμενος D I] 349 (Soi D || 352 καί εί eo C D 353 καταξιωΟή E γινώσκει τοΰτο της όψεως eo D || 354 οΰπω : όπου Λ || 356 Or || καί1 > Ο* j 357 Έκ : ’Από Or || 358 καί πάλιν · "Ωσπερ : Ώς γάρ τό Or [I 369 καί [τά + Q || παραμυθούμενοι πάθη co Ο* I 369-375 gl. CATÉCHÈSE XXV111 157 cette matière, qu’il cherche un conducteur et un guide, ou plutôt qu’il cesse d’agir et de distinguer de la sorte, sans se faire le guide des autres· ni leur donner quelqu’un comme guide, quand même il aurait le témoignage du monde entier pour lui. Car voici ce que je dis : c’est que celui qui voit de façon spirituelle et entend de même, quand il aperçoit quelqu’un, le rencontre et l’entretient fréqucmment, voit son âme, sinon quant à son essence, au moins quant à son état, et quelles sont ses qualités et ses disposi­ tions. Si donc il a été jugé digne de participer à l’EspritSaint, c’est dans la vision même de celui-ci qu'il trouve cette connaissance. Mais si celui qu’il voit est encore imparfait au point de vue de la grâce et n’est pas encore devenu déiforme, c’est à ses paroles surtout que le reconnaîtra celui qui le voit et l’entretient, comme notre Maître et Dieu l'a lui-même signifié par ces mots : « Λ leurs fruits vous les reconnaîtrez1» », et encore : « Comme l'arbre au fruit, de même, pour l'homme, c’est à sa parole qu’on connaît ce qu’il estc. » 315 350 355 360 En outre, lui aussi (est reconnu) JUSdeTesprits>n&l Par ccux EC·0 (scr. Cm«) |] 375 ώς — : τούς O* || -> Cap || 376 άδελφότητι E || 376-377 καί αγίους τω ίντι πέλοντας : κ. ά. όντας τω ίνπ Cap > C || 377 οΙα δή > Cap [] ένα > Cap || 378 τε EC D : > cet II καί + καταφρονοΰντες αύτών Cap || Άλλοι πάλιν > Cap U 379 διδακτικόν + δέ Ο* || 380 οί τοιοϋτοι φλογίζονται + Cap | CATÉCHÈSE XXVIII 159 de sottises et de futilités, qui affichent des manières incongrues et invitent les autres à rire, ils les regardent comme si, par de pareilles ruses ou censées telles, manières, paroles, ils s’efforçaient de dissimuler leur vertu et leur impassibilité, et ils les honorent comme impassibles et 375 saints. Mais ceux qui vivent dans la dévotion, la vertu, la simplicité de cœur», ceux qui sont réellement des saints, ils les négligent, comme un homme quelconque parmi les autres, et les laissent de côté. D’autres encore regardent le bavard et le prétentieux comme instructif au contraire et spirituel, mais le silencieux et celui qui se fait scrupule 380 d’une parole vaineb, ils le déclarent un sauvage et un muet. D’autres se détournent de celui qui parle dans l’EspritSaint comme d’un outrecuidant et d’un orgueilleux, blessés par ses paroles plutôt que portés à la componction, mais pour celui qui, de son propre fonds ou de ce qu’il a appris, débite de belles paroles et les trompe sur leur salut, 385 ils n'ont pas assez de louanges et d’approbations. Et ainsi entre eux tous il n’y en a pas un capable de voir et de discerner droitement et conformément à la réalité. En effet, qui est aveugle sur un point est aveugle pour tout, et de même qui est sourd est sourd pour 390 tout. Il n’est donc pas vrai que l’aveugle voie celui-ci, non celui-là ; que le sourd entende la voix de celui-ci, non de celui-là ; ils sont totalement, l’un comme l’autre, privés de sensations. Pareillement, par suite, quiconque est insensible à l’Un est insensible à tout et de même qui a la sensation de l’Un est en état de Œil aveugle ne saurait voir ni entendre oreille sourde άργολογίας AFQ || 381-382 άγροιχον — φΟεγγόμενον > C || 381 Έτεροι > Cap P 382 φθεγγόμενον + οί ύψηλόφρονες καί τήν ύπερηφανίαν νοσοΰντες του διαβόλου Cap 384 κοιλίας : ποικιλίας C || 385 τορνολογούντων A U καταψευδόμενοι Α | 388 Or Cap *— || 389-392 gl. "Ορα D“*[ 389 πάντας D ]| 393 τοιγαροΰν > EC || —> Cap | πας + ό D || 394-395 πρός1 — τδ fcv > A H 394 αίσθησιν έχων οο D Cap. 160 SYMÉON LE NOUVEAU THEOLOGIEN 395 τό έν έν αίσθήσει πάντων έστι καί της αίσθήσεως αύτών εκτός έστιν. Έν τη αίσθήσει τών πάντών έστι καί ύπό της αίσθήσεως αύτών ού καταλαμβάνεται. Ό κωφός πρός τόν λόγον κωφός πρός πάσαν φωνήν έστιν, ώς καί ό άκούων τού λόγου τών πάντων ακούει. Ουτος κωφεύων έστι πρός 400 πάσαν φωνήν ' πάντων άκούει καί ούδενός, εί μή τών έν λόγω μόνων τούς λόγους ποιούμενων, καί ούδ’ αύτών αλλά τού λόγου μόνου, τού έν τη φωνή άφώνως φθεγγομένου. Ό τυφλός πρός τό έν τυφλός βλως πρός πάντα έστιν, ό δέ βλέπων έν τω ένί έν θεωρία τών πάντων έστι καί της θεωρίας 405 τών πάντων άπέχεται καί έν τη θεο^ρία τών πάντων γίνεται καί έξω τών Οεωρουμένοίν έστιν. Έν τώ ένί ούτος ών τα πάντα όρα, καί έν πάσιν ών ούδέν τών πάντων όρα. Ούτως ούν ό βλέπων έν τώ ένί διά τού ενός καί έαυτόν καί πάντας καί άπαντα καθορά, καί κεκρυμμένος ών έν αύτω ούδέν τών 410 πάντων όρα. ‘0 τοίνυν άκούων καί βλέπων καί αισθανόμενος οϊδε τών λεγομένων την δύναμιν, ό δέ μή είδώς πρόδηλός έστιν ότι οΰτε τά αισθητήρια της ψυχής τετρανωμένα καί ύγιά έπιφέρεται. Ό δέ ούτως εχων οΰπω έγνω ότι « προσ­ κυνητής μικτός έστιν, έπίγειος καί ούράνιος, πρόσκαιρος 415 καί αθάνατος, βασιλεύων τών έπί γης, βασιλευόμενος άνωθεν, επόπτης της όρωμένης κτίσεως, μύστης της νοουμένης », ώς πού τίς φησιν έν θεολογία βεβοημένος. ’Αλλ’ έν τιμή ών παρασυνεβλήθη τοϊς κτήνεσι τοϊς άνοήτοις καί ώμοιώΟη αύτοϊς *, καί Ομοιωθείς μένει τοιούτος ότι, 4 20 μή έπαναστραφείς, μή έπανακληθείς ή έπί τό πρώτον αξίωμα a. Ps. 48, 13.21 Cat = EC Λ EQ D Cap 2, 4.5 ; 1, 51.52; 2, 6 395-396 καί — έστι* > EQ || 395 αύτών : τών πάντων D πάντων Cap II 396-397 Έν — καταλαμβάνεται > C*° (scr. Cms) || 396 τών > Cap II 397-403 gl- Ώραϊον όλον D“K 398 ό > A || 399 τών > Cap U 399-400 Ούτος — άκούει Lt Cap : > cet. || 401 ποιούμενος Ç| 402 άφώνωε : άφΟόγκως C 403 όλος C || 404 καί > Ü || 406 τών Οεωρουμένων έξω οο Cap || 406-407 τά πάντα όρά, κ®ί & πάσιν ών > D Π 407-408 Ούτως ούν > Cap 408 έν τώ > Ε || 409 καί* > C || 410 CATÉCHÈSE XXVIII 161 tout sentir, hors de portée de toute sensation : il est en état de sentir tous les êtres, et ne tombe pas sous leurs sens. Qui est sourd à la Parole est sourd à toute voix, de même qui entend la Parole entend tout : ce dernier est atteint de surdité pour toute voix, il entend tout et il n’entend rien, sauf ceux-là seuls qui dans la Parole forment leurs paroles, ou plutôt non, pas eux, mais seulement la Parole qui dans leur voix parle sans voix. Qui est aveugle pour l'Un est absolument aveugle pour tout ; qui voit clair dans l’Un jouit de la contemplation de tout, s’abstient de la contemplation de tout, se trouve dans la contemplation de tout, est en dehors de ce qu’il contemple. Étant dans l’Un, il voit tout et, étant en tout, du tout il ne voit rien. Ainsi, qui voit dans l’Un aperçoit par l’Un et lui-même et tous les hommes et toutes choses, et caché en lui du tout il ne voit rien. Par conséquent, qui entend, voit et sent, sait le sens de ce qui est dit, mais qui ne le sait pas manifeste qu'il n’a même pas les sens de l’âme éclairés et sains, et dans ces conditions, il ne sait pas encore qu’il est a un adorateur mixte, terrestre et céleste, passager et immortel, régnant sur les choses de la terre et sujet de la royauté d’en-haut, spectateur de la création visible, initié à la création intellectuelle », comme l’a dit quelqu’un de réputé dans la théologie1. Mais, étant à l’honneur, il a été mis au rang des bêtes sans intelligence et leur est devenu semblable11. Et, devenu leur semblable, il reste toujours tel, tant qu'il n’a pas été converti, rappelé 395 400 405 4 10 4 15 420 τοίνυν i+ καί EC) άκούων : άκούων ούτως Cap [ 412 ότι > Λ | ούτε : ούδέ Cap II τά > Ε || 413 ύγιή Ε F Cap || *Ο δέ ούτως : ούτως δέ Cap || 413-416 προσκυνητής— άνωθεν > Cap || 416 επόπτης + έκτίσΟη Cap || καί μύστης + Cap || 417 ώς — βεβοημένος > Cap || 418 έν > D,c || ών + ού συνηκε Ε | παρεσυνεβλήΟη D (παρασ. D·1) πάλιν συνεβλήΟη F || 418-419 τοϊς — αυτοϊς : καί ώμοιώθη τοϊς άνοήτοις καί άχΟοφόροις κτήνεσι Cap I 419 μένει τοιουτος : μέν τοιούτοις AQ || ίτι : έστι Ε || 420 έπαναστραφείς : άνατραφείς AFQ. 1. S. Gkîcgojrr οε ΝλΖιλκζβ, Or. 38, II {PG 36, 324 Λ). 6 162 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN άναχθείς κατά τήν της οικονομίας δωρεάν του Δεσπότου καί Κυρίου ήμών ’Ιησού Χριστού, τού "Πού τού Θεού. *Έτι δέ κτήνος ών άλογον, ώσπερ Δαυιτικώς εϊρηται, όνος, τυχόν, ή βούς ή χοίρος, οίς οί μαργαρίται της άπορρήτου γνώσεως 4 25 ού δίδονται πρός Θεού ·, τήν εικόνα τού Κυρίου ήμών ’Ιησού Χριστού, τού έπουρανίου ανθρώπουb τε καί Θεού, έν τω λογικώ καί νοερώ άνθρώπω ούδαμώς ένεδύσατο. Ταύτην δέ μή εύαισΟήτως καί γνωστώς ένδυσάμενος, αίμα μόνον έστί καί σάρξ «, πνευματικής δόξης αισΟησιν μή δυνάμενος διά 4 30 τού λόγου λαυείν, καΟάπερ καί οί έκ γεννητής τυφλοί διά λόγου μόνου τό τού ήλιου φώς ίδεϊν ού δύνανται. ’Αλλά δεύτε οί τό φώς τό νοητόν έν έαυτοΐς έχοντες, δώμεν δόξαν δι* αύτοΰ τω Πατρί καί τω Τίώ καί τώ 'Αγίω Πνεύματι, νυν καί άεί καί είς τούς αιώνας τών αιώνων. Αμήν. a. CL Maith. 7, 6 Cat - EC AFQ D b. Cf. I Cor. 15, 49 c. Cf. I Cor. 15, 50 Cap 2, 6(393-422 Θεού) Cap 1, 53(425 τήν-431 δύνανται) 421 δωρεάν τής οικονομίας οο Cap || 422 του* : καί F β Cap || 425 πρός : παρά A j| Cap —> || Ό μή [τήν + Cap || 427-428 ούδαμώς — μή > Cap || 428 έστί + έ’τι Cap || 430 καί > A || CATÉCHÈSE XXVIII 163 ou ramené à sa première dignité selon le don que dispense notre Maître et Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Étant encore une bête sans raison, pour m’exprimer comme David, âne peut-être ou bœuf ou porc, de ceux à qui Dieu ne (veut pas qu’on) donne les perles1* de la connaissance 425 ineffable, il n’a en aucune façon, dans l’homme rationnel et intellectuel, revêtu l’image de Notre Seigneur JésusChrist, homme céleste1» et Dieu. Mais faute d’avoir pris, en toute conscience et connaissance, ce vêtement, il n’est que chair et sange, ne pouvant recevoir par la parole le sentiment de la gloire spirituelle, de même que les aveugles 430 de naissance sont incapables de voir par la parole seule la lumière du soleil. Mais venez, vous qui possédez en vous la lumière intelligible, et par elle rendons gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen. 430-431 τδ τοϋ ήλίου φώς διά λόγου μόνου οο Cap ] 431 λόγου μόνου A D (Cap) : του λόγου μόνου EC μόνου λόγου FQ || ίδεϊν : γνώναι D Cap y Cap <— || 433 Πνεύματι 4- αύτώ τφ ένί φωτΐ καί θεφ, τη μια δυνάμει καί βασιλείς, η πρέπει κάσα δόξα, τιμή καί προσκύνησις D U 434 τών αΙώνων. Αμήν > Α. XXIX Περί του μή δεΐν λέγειν, δτι αδύνατον νυν εί? ακρον έλθεΐν άρετη? τόν βουλόμενον καί τοΐς πάλαι άμιλληθήναι άγιοι?. Καί δτι πά$ ό τά εναντία διδάσκων των θείων Γραφών ν«αν αίρεσιν τοί? πειθομενοι? αύτω δογματίζει. 5 Καί περί δακρύων, δτι εκ φόσεω? ήμίν τά δάκρυα πρόσεστι. 1 Λόγο? ΚΘ'. Αδελφοί καί πατέρες, πολλοί καθ’ έκάστην λέγουσιν — ών άκούομεν καί ήμεΐς λεγόντων — · « Εί ήμεν έν ταΐς ήμεραις · των αποστόλων καί τδν Χριστόν, ώς εκείνοι, κ.ατιδεϊν 10 ήξιώθημεν, άγιοι άν έγενόμεθα καί ημείς ώς έκεΐνοι » — άγνοουντες δτι αύτδς έκεΐνός έστιν, ό καί τότε καί νυν έν ολω τω κόσμω λάλων. Εί γάρ μή ό πάλαι καί νυν έστιν ό αύτός, ωσαύτως ών κατά πάντα Θεός καν ταΐς ένεργείαις καν τοΐς τελέσμασι, πώς έν Υίω λέγων αεί φαίνεται δ Πατήρ 15 καί ό Υιός έν τω Πατρί11 διά Πνεύματος ταύτα ' « '0 πατήρ μου έως άρτι εργάζεται κάγώ εργάζομαι ' » ; a. Cf. Matth. ‘23, 30 Cat-EFQD b. Cf. Jn 10, 38 ; 1 1, 10-11 c. Jn 5, 17 | Or 30 - A*B*YO*C* 1 Τοϋ αύτοϋ [Περί + FC* || 2 άρετης έλΟεΐν co FQ ' 3-4 τά — Γραφών : διδάσκων των θείων Γραφών έναντία Ε τά έναντία διδάσ­ κων F U 5 Καί — πρόσεστι D Or : > cet. ' post πρόσεστι (uel post δογματίζει FQ) add. Εύλόγησον. πάτερ F D Εύλόγησον Q || 6 Λόγος (A. > D) κθ' E F D : Λόγος )/ Λ*13*ΥΟ* Λόγος νς' C* > Q || 7 ‘Αδελφοί καί πατέρες > Or || 8 λεγόντων + άδελφοί καί πατέρες, ότι Or II 11-12 έν δλφ > Ο* || 12-13 ό αύτός έστιν co Ο* || 14 φαίνεται λέγων άεί co Ο*. XXIX UNE NOUVELLE HÉRÉSIE : LA PUSILLANIMITÉ Sur une chose à ne pas dire : qu’il est impossible actuel­ lement, à qui le veut, d’atteindre la cime de la vertu et de rivaliser avec les Saints d’autrefois. — Que quiconque enseigne le contraire des divines Écritures est, pour ceux qui le suivent, professeur d’une nouvelle hérésie. — Sur les larmes : que par nature les larmes sont à notre portée. 5 Discours XXIX1. Frères et Pères, beaucoup ne cessent L abscnce^corporelle de dire — et leurs paroles ne nous nous est profitable échappent pas — : « Si nous avions vécu aux jours· des Apôtres, si nous avions été jugés dignes de contempler, comme eux, le Christ, nous aussi nous serions devenus saints comme 10 eux» : ignorant qu’il est le même, Lui. qui maintenant comme alors parle dans le monde entier. Si en effet il n’est pas, jadis et maintenant, le même, demeurant Dieu, identiquement et en tout, que ce soit par ses opérations, que ce soit par les rites, comment le Père apparaît-il toujours (agissant) dans le Fils et le Fils dans le Père% par 15 ΓEsprit, en ces termes : « Mon Père travaille jusqu’à présent et moi aussi je travaille® »? 1. Identique à l’Or. 30 qui est traduite par Dionysios Zagoraios comme Disc. 47. 106 20 25 30 35 40 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN ’Αλλ’ ίσως έρεΐ τις * « Ούκ έστιν ίσον το έκεΐνον αύτόν τότε σωματικώς ίδέσθαι και τό άκούειν νυν μόνον τών λόγων αύτοΰ καί τά περί έκείνου καί της βασιλείας αύτοΰ έκδιδάσκεσθαι. » Κάγώ φημι μή είναι πάντως ίσον τό νΰν καί τό τότε, άΏΛ χατά πολύ τό άρτι καί τό νΰν μεΐζον καί εύκόλως μάλλον πρός πίστιν πλείονα και πληροφορίαν άγον ήμας υπέρ τό τότε σωματικώς καί ίδεΐν καί άκοΰσαι αύτου. Τότε μέν γάρ άνθρωπος τοΐς άγνώμοσιν Τουδαίοις έφαίνετο εύτελής, νΰν δέ Θεός κηρύττεται ήμϊν αληθής. Τότε τοΐς τελώναις καί τοΐς άμαρτωλοϊς συνανεστρέφετο σωματικώς καί συνήσθιε ", νΰν δέ έκ δεξιών κάβηται τοΰ Θεοΰb καί Πατρός, ό μηδέποτε καί μηδαμοΰ χωρισθείς αύτοΰ, καί τόν κόσμον άπαντα τρέφειν πιστεύεται, καί χωρίς αύτοΰ ούδέν γίνεσθαι ° λέγομεν — εί δέ καί πιστεύομεν —. Τότε καί ύπό τών εύτελεστάτων κατεφρονεΐτο λεγόντων · « Ούχί οΰτός έστιν ό υιός Μαρίας d καί τοΰ τέκτονος ’Ιωσήφ 0 ; » νυνί δέ ύπό βασιλέων καί αρχόντων ώς τοΰ άληθινοΰ Θεοΰ Υιός καί άληθής Θεός προσκυνεΐται, καί έδόξασε καί δοξάζει τούς προσκυνοΰντας αύτόν έν πνεύματι καί άληΟεία ' — εί καί παιδεύει πολλάκις αύτούς άμαρτάνοντας — σιδηροΰς αύτούς ύπέρ πάντα τα έθνη, τά ύπό τόν ούρανόν Κ, αντί όστρακίνων ποιήσαςb. Τότε ώς εις τών λοιπών άνθρώπων φθαρτός καί θνητός ένομίζετο, καί μέγα ήν έν άνθρωπίνω σώματι άναλλοιώτως καί άτρέπτως τον άμορφον καί άόρατον, μορφωθέντα Θεόν καί άνθρωπον δλον βλεπόμενον, μηδέν πλέον τών άλλων άνθρώπων έν τοΐς ύρωμένοις έχοντα, άλλ’ έσθίοντα καί πίνοντα 1 καί κοιμώμενον J, ίδροΰντά k τε a. Cf. Matth. 9, 11. Mc 2, 16. Le 15, 2 b. Cf. Mc 16, c. Cf. Jn 1, 3 d. Mc 6, 3. Cf. Matth. 13, 55 c. Cf. 13, 55. Le 4, 22. Jn 6, 42 f. Jn 4, 24 g. Cf. Act. h. Cf. Dan. 2, 33. Pa. 2, 8-9. Apec. 2, 27 1. Cf. Matth. Le 7, 34 j. Cf. Matth. 8, 24. Mc 4, 38 k. Cf. Le 22, 44 Cat - E FQ D 19 Matth. 2, 5 11, 19. Or 30 - A*B*YO*C* CATÉCHÈSE XXIX 167 Mais peut-être dira-t-on : « Ce n’est pas la même chose de l’avoir vu alors, lui, corporellement, ou d’entendre seule­ ment aujourd’hui ses paroles et de recevoir un enseignement sur lui et sur son Royaume. » Et moi je vous le dis : sûrement ce n’est pas la même chose maintenant qu'alors, — mais (la situation de) maintenant, du présent, est beaucoup plus belle, et nous conduit plus facilement à une plus grande foi et certitude, que le fait même de l’avoir alors vu et entendu corporellement ! Alors en effet c’était un homme qui apparaissait aux Juifs ingrats, un homme de rien, mais maintenant c'est un Dieu qui nous est prêché, un Dieu véritable. Alors il fréquentait corporellement les publicains et les pécheurs et mangeait avec eux*, maintenant il est assis à la droite de Dieub son Père, sans s’être jamais nulle part séparé de lui ; c'est lui — croyons-nous — qui nourrit le monde entier, et sans lui — disons-nous — rien ne se fait®, si du moins nous croyons. Alors tous jusqu’au dernier disaient de lui avec mépris : a N’est-ce pas lui le fils de Maried et du charpentier Joseph’? », maintenant les rois et les chefs l’adorent comme Fils du Dieu véritable et vrai Dieu, et il a glorifié et il glorifie ceux qui l’adorent en esprit et en vérité' — même s’il les corrige souvent quand ils pèchent —, en les rendant, par-dessus toutes les nations qui sont sous le ciel», de fer au lieu de terreh. Alors, comme n’importe quel homme, il passait pour corruptible et mortel, et c’était une affaire, — dans ce corps humain où sans changement et sans altération il avait, Dieu sansforme et invisible, pris forme en se montrant totalement homme, sans rien offrir d’autre au regard que les autres hommes, mais mangeant, buvant’ et dormant*, suant*, 18 μόνων F U 20 ίσον >0* 22 πλείονα καί πληροφορίαν : καί πλη­ ροφορίαν μείζονα EQ || 23 τό > F || 24 μέν > Ο* || 30 εί δέ καί : οί δέ καί E D ούδέ FQ ούδε C* || καί' > (;*αο (scr> c*.jj y 31 01}χ q : 32 τοΰ > F U νΰν D || 37 ύπ’ούρανόν D ύπό τόν ούρανόν cet. | δστρχκίνου F || 39 καί θνητός > O* || τφ (σώματι + Or. 20 25 30 35 40 168 45 50 55 60 65 70 SY.MÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN και κοπιώντα * και τά άνΟρώπινα πάντα πλήν αμαρτίαςb ποιούντα, τόν τοιούτον έπιγνώναι και πιστεΰσαι είναι Θεόν, τόν τόν ούρανόν αύτόν και τήν γην και τά έν αύτοις πάντα ποιήσαντα β. Διά γάρ τούτο καί τόν Πέτρον είπόντα ότι ' « Σύ εί ό Υιός τοΰ Θεοΰ τοΰ ζώντοςd » έμακάρισεν ό Δεσπότης είπών ' « Μακάριος εί, Σιμών βάρ ’Ιωνά, οτι σαρξ καί αίμα ούκ άπεκάλυψέ σοι — ταΰτα δηλονότι ίδειν καί είπειν — , άλλ’ ό Ιίατήρ μου ό έν τοϊς ούρανοϊς ·. » "Ωστε ό νϋν άκούων αύτού διά τών αγίων Εύαγγελίων καθ’ έκάστην βοώντος καί τό τοΰ εύλογημένου Πατρός αύτοΰ θέλημα διαγγέλλοντος, καί μή φόβω καί τρόμω ύπακούων ' αύτοΰ καί φυλάττων τά παρ’ αύτοΰ προστασσόμενα, ούδέ τότε, εί παρήν καί εκείνον αύτόν έθεάσατο καί διδάσκοντα ήκουσε, πιστεΰσαι αύτω δλως ήνέσχετο άν ' δέος μή καί παντάπασιν άπιστησας, ώς άντίθεον αύτόν καί ού Θεόν αληθινόν λογισάμενος, έβλασφήμησε. Καί ταΰτα μέν οι πάντη τών άλλων παχύτεροι. Τί δέ οί τούτων σεμνότεροι ; « Εί ήμεν, φησίν, έν τοϊς χρόνοις τών αγίων πατέρων, ήγωνισάμεθα άν καί ήμεϊς. Βλέποντες γάρ τήν άγαθήν αύτών πολιτείαν καί τούς άγώνας αύτών, έζηλώσαμεν άν αύτούς. Νυνί δέ μετά ραθύμων καί άμελών συναναστρεφόμενοι, συναπαγόμεθα τούτοις καί άβουλήτως συναπολλύμεθα », — άγνοοΰντες, ώς είκός, καί αύτοί οτι έν λιμένι μάλλον ημείς ύπέρ εκείνους έσμέν. Έν τοϊς χρόνοις τών πατέρων ήμών πολλαί — άκουέτωσαν καί ούτοι ! — αιρέσεις ύπηρχον, πολλοί ψευδόχριστοι », πολλοί χριστοκάπη- a. Cf. Jn 4, 6 b. Cf. Héb. 4, 15 c. Cf. Act. 4,24 d. Matth. 16, 16 e. Matth. 16, 17 f. Cf. Éphôs. 6, 5 g. Cf. Matth. 24, 24. Mc 13, 22 E FQ D Cat 30 - A’B*YO*C· 44-45 κοπιώντα - - ποιοΰντα : κοπιοΰντα A* || 44 πλήν αμαρτίας > Y II 45 Θεόν είναι co FQ || 46 αύτόν > C* || 50 εϊ 4- σύ Ε || 51 δηλονότι είπεϊν καί ίδειν co Q είπεϊν δηλονότι καί Ιδεϊν eo F || 53 αγίων > Ε || CATÉCHÈSE XXIX 169 se fatiguant* et accomplissant, sauf le péchéb, toutes les actions humaines —, c'était une affaire de le reconnaître dans ces conditions et de croire qu’il était Dieu, celui qui a fait le ciel meme, la terre et tout ce qu’ils enferment*. C’est en effet pour cette raison que Pierre ayant dit : a Tu es le Fils du Dieu vivant*1 », le Maître le déclara bien­ heureux en disant : «Tu es bienheureux, Simon Bar Jona, car ce ne sont pas la chair et le sang qui te l’ont révélé — c’esb-à-dire te l’ont fait voir et dire —, mais mon Père qui est dans les cicux®. » De la sorte, celui qui maintenant l’écoute proclamer chaque jour par les saints évangiles et annoncer la volonté de son Père béni, mais sans lui obéir avec crainte et tremblement* ni observer ce qu’il prescrit, n'aurait pas davantage alors, s'il avait été présent et l’avait lui-même vu et entendu prêcher, à aucun prix, accepté de croire en lui. 11 y a même des risques que, dans sa totale incrédulité, le jugeant ennemi de Dieu — au lieu de Dieu véritable —, il l’aurait blasphémé. des temps1 passés 45 50 55 60 Voilà ce que (disent) les gens à tous é^ards Ies Plus P^siers : et ceux qui sont plus religieux? «Si nous avions vécu, disent-ils, du temps des saints Pères, nous aurions combattu nous aussi. Car au spectacle de leur belle conduite et de leurs combats, nous les aurions enviés : au lieu qu’à 65 présent, à force de fréquenter des paresseux et des négli­ gents, nous sommes entraînés avec eux et sans le vouloir nous nous perdons ensemble » — ignorant eux aussi, apparemment, que c’est nous, bien plutôt que ceux de jadis, qui sommes dans le port. Qu’ils écoutent donc à leur tour : du temps de nos Pères, nombreuses étaient les hérésies, nombreux les faux christs», nombreux les trafi- 70 55 αύτω F || 56 προσταττόμενα D Or (| 58 αΰτφ > FQ || δέος + δέ E || xal > O* y 68 πατέρων + ήμών F || 66 έπαναστρεφόμενοι E || άδουλή"ως + συναναστρεφόμενοι συναπαγόμεΟα τούτοις καί άβουλήτως C*. 170 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN λοι, πολλοί ψευδαπόστολοι *, πολλοί ήσαν ψευδοδιδάσκαλοιb, παρρησία τα τοΰ πονηρού ζιζάνια περιϊόντες και σπείροντες ° και πολλούς τοίς εαυτών συνήρπασαν λόγοις, έξαπατήσαντες αύτούς, καί αύτών τάς ψυχάς άπωλείφ παρέπεμψαν. 75 Καί τοΰτο έκ τών τοΰ άγίου πατρός ημών Εύθυμίου καί ’Αντωνίου καί Σάβα βίων άληθές είναι εύρήσετε. Γέγραπται γάρ τον ’Αντώνιον τότε λαμπροτέραν στολήν ύπέρ τήν συνήθη ένδυσάμενον καί έπί τόπου ύψηλοΰ άνελθόντα φανερώσαι εαυτόν καί έπιδείξασθαι, ίνα έμφανής γεγονώς 80 πάντως ύπό τών αιρετικών κρατηθή καί άναιρεθή ' εί ούν μή ήν διωγμός, ούκ αν τοΰτο έποίησεν. Έπί δέ τη γεννήσει τοΰ αγίου πατρός ήμών Ευθυμίου, ού γέγραπται εύθυμίαν τηνικαΰτα πρυτανευθηναι ταΐς έκκλησίαις παρά Θεοΰ, τών διωγμών δηλονότι τότε καταπαυθέντων καί τών αιρέσεων ; 85 Έπί δέ τώ τέλει τοΰ όσιου πατρός ήμών Σάβα ούκ ακούετε όσα ύπέρ τών έκκλησιών καί κατά τών τότε αιρέσεων ήγωνίσατο, καί όσοι τότε τών μοναχών τοϊς αίρετικοϊς a. Cf. Il Cor. Il, 13 13, 25 Cat - E FQ D b. Cf. II Pierre 2, I c. Cf. Mattb. Or 30 = A*B*¥O*G* 71 πολλοί ψευδαπόστολοι ante 70 πολλοί ψευδόχριστοι transp. Ε| 73 πολλούς Cat Ο* : πολλούς C* πολλοϊς Λ*Β*Υ || 75 άγιου > Ο* 11 75-76 ’Αντωνίου καί Εύθυμίου co D Or 76 Σάββα FQ Y [| άληθώς F U εύρήσεσαι Ε || 82 άγίου D Or : > cet. '| ού γέγραπται εύθυμίαν > Ε II 85 Σάββα FQ Υ. 1. Comme nous le savons par S. Athanase, S. Antoine quitta le désert et so rendit à Alexandrie en 311 pendant la persécution de Maximin, désirant être martyrisé pour le Christ (Vie, 46, PG 26, 909 B-912 B). Malgré ses efforts pour se faire remarquer (il lava ses vêtements et monta sur une hauteur : πλϋναι τδν έπενδύτην καί τη έξης έμπροσθεν έφ’ ύψηλοΰ στήναι καί φαίνεσΟαι τφ ήγεμόν* λαμπρόν, ibid., 912 A), los autorités ne le touchèrent pas et il revint dans son désert à la fin de la persécution. Il se rendit uno seconde fois à Alexandrie vers la fin de sa vie, en 354-355, à la demande de CATÉCHÈSE XXIX 171 quants du Christ, nombreux les faux apôtres·, nombreux les faux maîtres*, qui en toute confiance circulaient en semant l'ivraie du Malin®, capturant et égarant par leurs paroles des (victimes) nombreuses dont ils envoyaient les âmes à la perdition. Que telle est bien la réalité, vous le constaterez dans les 75 Vies de notre Père saint Euthyme, d'/Antoine, de Sabas : il est écrit en effet que jadis Antoine, vêtu d’un habit plus beau que d’habitude, monta sur une hauteur où il se montra et se produisit, sûrement pour être bien en vue et se faire arrêter et tuer par les hérétiques : ce qu’il n’eût 80 pas fait s’il n’y avait pas eu de persécution1. Λ propos de la naissance de notre Père saint Euthyme, n’est-il pas écrit qu’à ce moment-là la joie fut accordée par Dieu aux Églises, en ce sens qu’alors prirent fin les persécutions et les hérésies2? A propos de la mort de notre bienheureux 85 Père Sabas, n’entendez-vous pas (lire) combien de combats il avait soutenus pour les Églises contre les hérésies du temps, et combien de moines alors se laissèrent entraîner S. Athanase pour combattre les ariens (Vie, 69, ibid., 941 AD). Bien que Syméon parle ici de la persécution des « hérétiques », la comparaison des textes « habit plus beau », etc., montre clairement qu’il a on vue la persécution de Maximin et non les disputes avec les ariens. Il est intéressant de noter que, dans la Cal. 20, 37, Syméon caractérise aussi le temps des persécutions païennes comme une époque Q ; 89 βαρυτάτου καί χαλεπού : χαλεπού καί (καί χαλεπού Λ*) βαρυτάτου co D Or || ύπηρχεν A* [| 90 τότε > FQ || 95 αγίων πατέρων co Ε || 96 μή Cat Ο* : μοι cet. || 100 ό βίος πολλούς οο Λ* || 101-102 gl. Όρα 0“« || 104 καί1 > Ο* || τοϋ σκότους F || 106 πορευομένους Ε || 107 καί > Or. 1. Sur les discussions origénistes qui ont provoqué tant de troubles parmi les moines de Palestine après la mort de S. Sabas (5 décembre CATÉCHÈSE XXIX 173 par les hérétiques1? Ce qui s’est passé du temps de saint Étienne le Jeune, est-ce que ce ne fut pas une persécution extrêmement dure et sévère2? Ne faites-vous pas attention à la tempête qui sévit alors, à l’ouragan déchaîné contre les moines? Λ quoi bon tenter d’énumérer tous (les exemples)? Oui, quand, en remontant plus haut, je rappelle à ma mémoire l’histoire de Basile le Grand comme la raconte Grégoire le Grand3, celles de Jean aux paroles d’or4 et des autres Pères saints à leur suite, je me ravale moi-même dans ma misère ; quant à ceux qui n’en font point de cas, je les prends en pitié, de ne pas voir à l'évidence que le temps passé dans sa totalité a été plus terrible que le présent et manifestement empli de l’ivraie du Méchant». Il reste pourtant, si terrible qu’ait été le passé, que maintenant aussi la vie montre bien des hérétiques, bien des loups, des vipères et des serpents mêlés à notre exis­ tence, cependant dépourvus de tout pouvoir contre nous1» ; mais ces gens sont pour ainsi dire cachés par la nuit de leur méchanceté : qui fait route avec eux et pénètre dans leur obscurité est par eux saisi et dévoré mais, devant qui marche à la lumière0 des divines Écritures et suit la voie des commandements de Dicud, ils n’osent même pas faire face, et rien qu’en le voyant passer, ils fuient devant son visage comme devant le feu*. 532), voir les détails dans la Vie de S. Sabas, c. 84-90 (Schwartz, p. 189-200). 2. Étienno le Jeune, moine du Mont Saint-Auxonce, fut martyrisé en 764 sous l'empereur Constantin V Copronyme pour la vénération des saintes imagos (fête le 28 novembre). Sa vie a été écrite on 808 par lo diacre Étienne de Constantinople (PG 100, 1069 A - 1185 D). 3. Dans V Éloge funéraire de Basile le Grand (Grégoire de Nazianze, Or. 43, PG 36, 493-605). 4. Syméon a probablement en vue le Dialogue do Pallade, évéque d’Hélénopolis (mort avant 431), sur la vie de. S. Jean (écrit en 408. Éd. : P. R. Coleman-Norton, Cambridge 1928). 00 05 100 IO5 17-4 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Τίνας ούν άρα ύπενοήσατε είπβιν με αιρετικούς ; Μή τούς 110 άρνου μένους τόν Υιόν του Θεού ; Μή τούς βλασφημοΰντας είς τό "Αγιον Πνεύμα καί λέγοντας μή είναι τούτο Θεόν ; Μή τούς μείζονα λέγοντας τού Υιού τόν Πατέρα ; Μή τούς τήν Τριάδα είς ένάδα συγχέοντας ή τόν ένα Θεόν είς τρεις θεούς διατέμνοντας ; Μή τούς Υιόν μέν είναι τού Θεού τόν 115 Χριστόν λέγοντας, έκ γυναικός δέ λαβεϊν τήν σάρκα τούτον μή πιστεύοντας ; Μή τούς σάρκα μέν αύτόν άναλαβεϊν, άλλα άψυχον φλυαροΰντας ; Μή τούς έμψυχον μέν ταύτην, ώς δλον άνθρωπον, ούχ ένα δέ κατά τήν ύπόστασιν τόν Υιόν τού Θεού, τόν καί Υιόν τής Θεοτόκου Μαρίας χρημα120 τίσαντα, Θεόν είναι λέγοντας, άλλ’ είς δύο υιούς τόν ενα Cat = Ε FQ D Or 30 = Α·Β·ΥΟ*Ο* 109 άρα > FQ || 109-110 gl. "Ορα Dm« || 111 τό Πνεύμα τό "Αγιον D !| 112 μείζονα > Q || 113 είς ένάδα > Q | ή : μή Q μή τούς F || 114 τούς : τόν D || 115 λέγοντας : ονομάζοντας D Or || λαβεϊν τήν σάρκα τούτον (τούτον > F) : τούτον τήν σάρκα λαδεΐνοο Γ) Or || 116 αύτόν > O*C* II 117 άλλ’ A*YO*C* || 117 μέν > Or || 119 καί τόν οο Y || Μαρίας > FQ. 1. Syméon énumère ici une série d’hérésies, aux erreurs des­ quelles il fait allusion sans les nommer. Il se base probablement, et encore de mémoire, sur une liste courante d'hérésies, comme celle que donne S. Jean Damascène (PG 94, G77-780). Il n’est pas toujours possible d’identifier exactement les allusions trop générales. Les premiers hérétiques qu’il nomme sont probablement les anoméens ou cunomiens (Hérésie 76 chez S. Jean Damascène, ibid., 725 AB). 2. Les pneumatomaques (πνευματομάχοι) qui, tout en admettant la divinité du Christ, niaient celle de l’Esprit-Salnt. Hérésie du iv’ siècle dont Macédonius, archevêque de Constantinople (342-348), était considéré comme le chef, elle fut condamnée au Deuxième Concile Œcuménique, à Constantinople, en 381. Cataloguée comme soixante-quatorzième hérésie dans la liste de S. Jean Damascène (ibid., 724 A). 3. Probablement les semi-ariens. Ils n’affirmaient pas, comme Arius, que le Fils était créé du néant, mais ils n'acceptaient pas sa consubstantialité avec le Père. Opinion très répandue en Orient CATÉCHÈSE XXIX 175 Qui supposiez-vous donc que j'ap­ pelle hérétiques? ceux qui renient le Fils de Dieu1? ceux qui blasphèment 110 contre le Saint-Esprit en disant qu’il n’est pas Dieu*? ceux qui disent que le Père est plus grand que le Fils3? ceux qui confondent la Trinité dans l’unité ou divisent le Dieu unique en trois dieux4? ceux qui disent que le Christ est bien le Fils de Dieu, mais ne croient pas qu’il a pris chair 115 d'une femme5? ceux qui divaguent ainsi : il a bien assumé une chair, mais une chair sans âme·? ceux qui disent qu’elle était bien animée, comme (celle d’)un homme complet, mais que le Fils de Dieu, qui est aussi Fils de Marie, Mère de Dieu, n’est pas un seul Dieu selon l'hypostase, et qui 120 Hérétiques d’autrefois entre le Premier et le Deuxième Conciles, mais combattue par les orthodoxes (Athanase, les Cappadociens, etc.). Soixante-treizième hérésie de la liste de S. Jean Damascène (ibid., 721 B). 4. C’étaient les sabcllions, hérétiques du ni· siècle, qui confon­ daient les Personnes de la Trinité et les considéraient comme de simples manifestations d’une Divinité unique (soixante-deuxième hérésie dans la liste de S. Jean Damascène, ibid., 713 B). Quant à ceux qui divisaient le Dieu unique en trois dieux, c'étaient d’abord les ariens qui niaient l’unité de substance entre les trois Personnes de la Trinité. Ensuite, et d’une manière plus explicite, les trilhéistos (τριθείται), partisans de Jean Philopon, philosophe aristotélicien et écrivain monophysite du vi* siècle, qui enseignait qu'il y a trois essences dans la Trinité. S. Jean Damascène les mentionne dans son ouvrage (83* hérésie, ibid., 744 AB). 5. Il s’agit de certains des tenants de l'hérésie apollinarienne (partisans d'Apollinaire de Laodicée, 310-390), qui «niaient que le Christ assuma la chair d’une chair créée, c’est-à-dire de Marie » (S. Jean Damascène, 77* hérésie, ibid., 728 A). Ou bien il s'agit plutdt des sectateurs d'Eutychès, fondateur du monophysisme extrême, condamné au Concile do Constantinople en 448 et au Concile de Chalcédoine en 451. D’après S. Jean Damascène, les eutychiens • niaient que notre Seigneur Jésus-Christ avait assumé la chair de la Sainte Vierge Mario » (82· hérésie, ibid., 740 AB). 6. Probablement, une autre tendance dos apolllnariens. D’après S. Jean Damascène « Ils niaient qu’il avait assumé l’âme * (77· hérésie, ibid., 728 A). 176 125 130 135 140 SYMËON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Χριστόν διατέμνοντας ; ’Αλλά μή τούς τώ άνάρχφ Πατρί αρχήν περιγράφοντας καί τό « ΤΠν, δτε ούκ ήν » λέγοντας ; "Η τούς τον Πατέρα μεν άναρχον, τόν δέ Υιόν, ώς εξ αύτοΰ γεννηθέντα, άρχήν μετά τινα χρόνον λαοεϊν ώς κτίσμα, κακώς και νοοΰντας και δογματίζοντας ; — Ούκ ήν γάρ ποτέ, φησίν, ό Ιίατήρ μή συνόντος αύτω τοΰ Υίοΰ · και πώς Ιίατήρ ό άπαις όνομασΟήσεται ; — ’Αλλά μή τούς άλλον μέν τόν παθόντα, άλλον δέ είναι τόν άναστάντα κηρύττοντας ; ’'Απαγε 1 Ούδένα τούτων σοι των ασεβών καί άθέων, ούδέ των άλλων αιρέσεων τινα λέγω, των ώς σκότος μέν φανέντων, ύπό δέ των τότε λαμψάντων αγίων πατέρων έξαφανισθέντων. Έπί τοσοΰτον γάρ ή χάρις τοΰ Παναγίου Πνεύματος έλαμψε δι’ αύτών καί των είρημένων αιρέσεων τό σκότος έδίωξεν, ότι καί μέχρι τοΰ νΰν τά θεόπνευστα αύτών συγγράμ­ ματα λάμπουσιν ύπέρ ήλίου αύγάς, ώς μηδέ τολμάν αύτοϊς τινα άντιφΟέγγεσΟαι. Άλλα περί εκείνων λέγω καί εκείνους ύνομάζω αιρετικούς, τούς λέγοντας μή είναί τινα έν τοϊς καθ’ ημάς χρόνοις καί έν μέσω ήμών τόν δυνάμενον φυλάξαι τάς εύαγγέλικας έντολάς καί κατά τούς άγιους γενέσθαι πατέρας · πρώτον μέν πάντων πιστόν καί πρακτικόν — διά γάρ τών έργων ή πίστις Cal = Ε FQ D Or 30 = AaB*YO*C* 123 μέν > F U 125 Ούκ : [[—J] C* > FQ Ο* [| 126 καί [τοΰ + Or || 127 ό > F j| 128 είναι > F Ο* || 131 πατέρων > F || 132 'Αγίου Ε Ο* J 133 έζέλαμψε FQ || 134 συγγράμματα > Ε 135-136 τινα αύτοϊς co D Or [I 136 άντιφΟέγξασύαι Ε || 137-149 gl. ‘Ορώμεν πάντες οι είς τό κατακρίνειν πρόχειροι F“» || 138 καί > F || 140 φωνάς ήγουν τάς [έντολάς + Α* || 141 και > F. 1. Syméon expose ici la doctrine christologique de Nestori us, qui a été condamné au Troisième Concile Œcuménique d’Éphèse en 431 pour avoir divisé le Christ unique en deux Fils et deux hypostases (S. Jean Damascene, 81· hérésie, PG 94, 737 C-740 A). 2. On peut se demander quels étaient ces hérétiques dont Syméon CATÉCHÈSE XXIX 177 divisent en deux fils l’unique Christ1? ou bien ceux qui assignent un commencement au Père sans commencement et qui disent : « Il y eut un temps où il n’était pas »2? ou ceux pour qui le Père est bien sans commencement, mais le Fils, en tant qu’engendré par lui, comme une créature, a commencé au bout d’un certain temps? — opinion perverse et perverse doctrine : «car jamais, est-il dit, ne 125 fut le Père, sans qu’avec lui fût aussi le Fils : comment nommerait-on Père celui qui n’aurait pas d'enfant3?» — Ou encore ceux qui proclament qu’autre est celui qui a souffert, autre celui qui est ressuscité4? Jamais de la vie. Ce n'est d’aucun de tous ces impies et athées que je te parle, ni d’aucune des autres hérésies qui ont apparu comme les 130 ténèbres, mais qu’ont fait disparaître les saints Pères qui ont alors brillé. Car la grâce de l’Esprit très Saint a si bien brillé par eux et chassé les ténèbres des dites hérésies — eux dont maintenant encore les traités divinement inspirés brillent plus que les rayons du soleil —, que nul n’oserait 135 seulement les contredire. La nouvelle hérésie : Mais voici ceux dont jC Park el à ‘P" se croire Incapable je donne le nom d'hérétiques : ceux qui d'observer l’évangile disent qu’il n’v a personne, à notre comme les Anciens , ·»· j · époque, au milieu de nous, qui puisse observer les commandements évangéliques et se rendre 140 conforme aux saints Pères ; avant tout, qui soit croyant et pratiquant — car c’est aux œuvres que se montre la parle ici et qui, selon lui, assignaient un commencement au Père. L'expression qu'il leur attribue < Il y eut un temps où il n'était pas » ôtait appliquée par les ariens au Fils, et non au Père comme Syméon semble le dire. Cf. Athaxasr, Contra Arianos, 1, 11 (PG 26, 33 C). 3. Syméon vise ici les ariens et répète contre eux les arguments de S. Athanase. Cf. aussi ού γάρ ήν δτε άλογος ήν, ούδέ ήν ού Πατήρ (Grégoirb de Ναζιανζβ, Or. Theol. 3, 17 (PG 36, 97 A). 4. Il s’agit vraisemblablement de quelque secte gnostlque à tendances docétiques. 178 145 150 155 160 165 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN δείκνυται ·, ώς διά του έσόπτρου ή του προσώπου έμφέρεια -, έπειτα θεωρητικώτατόν τε όμού καί θεόπτην, έν τώ φωτισθήναι δηλαδή καί λαβειν Πνεύμα "Αγιον καί δι’ αύτού τον Υιόν σύν τω Πατρί κατιδεϊν. ΟΙ τοίνυν τούτο αδύνατον είναι λέγοντες ού μερικήν τινα αίρεσιν κέκτηνται, άλλα πάσας, εί οίόν τε είπειν, ώς ταύτης πάσας έκείνας τη άσεβεία καί τη της βλασφημίας ύπερβολή ύπεραιρούσης καί καλυπτούσης. Ό τούτο λέγων άνατρέπει πάσας τάς θείας Γραφάς. Εις μάτην, οίμαι, λέγει ό μάταιος το άγιον άρτι λέγεσθαι Εύαγγέλιον, εις μάτην τάς τού Μεγάλου Βασιλείου καί τών λοιπών Ιερέων καί όσιων πατέρων ημών γραφάς άναγινώσκεσθαι ή καί γραφήναι διαμαρ­ τύρεται. Εί ούν ά ό Θεός λέγει και πάντες οί άγιοι πρώτον μέν άπαντα έπραξαν, είτα καί γράψαντες εις νουθεσίαν ημώνb κατέλιπον, άδύνατον ήμιν έργω ταΰτα ποιήσαι καί άπαραλείπτως φυλάξαι, τί οτι καί τότε εκείνοι κοπιάσαντες έγραψαν καί νΰν έπί έκκλησίας άναγινώσκονται ; Οί ταΰτα λέγοντες τον ουρανόν, δν ό Χριστός ήμιν ήνοιξε, κλείουσι® καί τήν πρός έκεΐνον άνοδον, ήν αύτός έκεινος ήμιν ένεκαίνισε *>, διακόπτουσιν. "Ανωθεν γάρ εκείνου τού έττι πάντων Θεού * πρός τη πύλη οίονεί τού ούρανού ίσταμένου καί διακύπτοντος καί ύπδ τών πιστών δρωμένου καί διά τού αγίου Ευαγγελίου βοώντος καί λέγοντος * « Δεύτε πρός με πάντες οί κοπιώντες καί πεφορτισμένοι κάγώ άναπαύσω ύμας ' », οί αντίθεοι ούτοι ή, μάλλον είπειν, άντίχριστοί λέγουσιν · « ’Αδύνατον τούτο, άδύνατον ! » a. Cf. Jac. 2, 18 b. Cf. I Cor. 10, Il d. Cf. Héb. 10, 19-20 e. Cf. Rom. 9, 5 Cat = E FQ D c. Cf. Matth. 23, 13 f. Matth. 11, 28 Or 30 = A*B*YO#C· 142 ή τού προσώπου > Λ* || 145 ΟΙ : El D*® || 147 έκείνας > Ο* B 148 τής Cal Ο* : > cet. || ύπερδολη > FQ || 150 καί [λέγει + Y || τό άγιον > Ο* II 152 λοιπών : άλλων Ο* || 154 οΐ > Ε | 155 έπραξαν άπαντα οο Ο* || 156 κατέλιπον > Ο* || ταΰτα έργφ <Χ> Ο* || 157-158 τί — άναγινώσκονται > Ε || 157 έκεϊνοι > F || 159-167 gl. Τούτα CATÉCHÈSE XXIX 179 foi*, comme dans le miroir les traits du visage — ; ensuite, grand contemplatif en môme temps que voyant-Dieu, — ce que l’on devient en étant illuminé, en recevant l’EspritSaint et par lui en apercevant le Fils avec le Père. Ceux donc qui prétendent cela impossible, ce n’est pas en une hérésie particulière qu’ils sont tombés, mais, si je puis dire, dans toutes à la fois, celle-ci les dépassant toutes par l'impiété et l’excès du blasphème, et les recouvrant1* . Qui parle ainsi renverse toutes les divines Écritures : c’est en vain, — ainsi, sans doute, doit s’exprimer sa vanité —, qu’on récite encore le saint Évangile ; c’est en vain, assuret-il, qu’on lit les textes du grand Basile et de nos autres Pères Saints et Hiérarques, ou même qu’ils ont écrit. Si donc, ce que Dieu dit et ce que tous les Saints ont d’abord entièrement accompli, puis écrit et laissé pour notre instruction6, il nous est impossible de le réaliser effectivement et de 1’observersans défaillance, à quoi bon se sont-ils alors, pour leur part, fatigués à l’écrire, et maintenant encore le lit-on à l’église? Ceux qui parlent ainsi ferment le ciel* que le Christ nous a ouvert et interrompent le chemin qu’il nous a lui-même frayéd pour y remonter. Alors en effet que, là-haut, lui, Dieu au-dessus de tout·, debout comme à la porte du ciel, se penche et que, par le saint Évangile, aux fidèles qui le voient, il crie ces mots : a Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et accablés et je vous soulagerai'», ces ennemis de Dieu ou pour mieux dire ces antichrists affirment : « C’est impossible, impossible ! » {λεγον πρδς τδν άγων οί τηνικαΰτα άρχιερεις, Σέργιος δ πατριάρχης, Στέφανος δ της ’Λλεξίνης καί τινβς τών όμοφρόνων αύτών Dm« || 159 κατελθών [ήνοιξε + D Or || 160 ήμϊν έκείνος eo FQ || 161 άνεκαίνισε Or. 1. Cf. Macairb, Epistula Magna : Τούς γάρ άδύνατον ήγουμένους τήν κατδρθωσιν ταύτην διά του Πνεύματος έν άνΟρώποις γίνεσύαι ήτις έστίν ή όντως καινή κτίσις της καθαρός καρδίας {éd. W. Jaeger, p. 298, 10-12). 145 150 155 160 165 180 170 175 180 185 190 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Πρός ούς εικότως ό Δεσπότης μεγαλοφώνως φησίν · « Ούαί ύμΐν, γραμματείς καί φαρισαίοι * I Ούαί ύμϊν, οδηγοί τυφλοί τυφλών ”, ότι ύμεΐς είς την βασιλείαν ούκ είσέρχεσθεc καί τούς θέλοντας είσελθεΐν κωλύετε » Εκείνου τούς νυν πενθούντας αναφανδόν μακαρίζοντος ®, ούτοι άδύνατόν φασι καθ’ έκάστην πενθεϊν καί κλαίειν τινά. “Ω της αναισθησίας καί του άπυλώτου στόματος, μιαράς έκπέμποντος κατά του Θεού τού Ύψίστου φωνάς καί τά τού Χριστού πρόβατα ποιούντος γίνεσΟαι θηριάλωτα, ύπέρ ών αύτός ό Μονογενής Υίός τού Θεού τό αίμα έκένωσεν. "Όντως καλώς περί τών τοιούτων ό θεοπάτωρ προφητεύων ' λέγει Δαυίδ · « Υίοί άνθρώπων, οί όδόντες αύτών όπλα καί βέλη · καί ή γλώσσα αύτών μάχαιρα οξεία*. » Διατί γάρ, είπέ μοι, αδύνατον ; διά τίνος δέ άλλου οι άγιοι έπί της γης έλαμψαν καί φωστήρες έν κόσμω1* γεγόνασιν ; Εί ήν αδύνατον, ούδ’ αν έκείνοι ταύτα κατορθώσαί ποτέ ήδυνήθησαν. "Άνθρωποι γάρ ύπηρχον κάκεϊνοι, ώς καί ήμεΐς, καί ούδέν πλέον ήμών έκέκτηντο, εί μή προαίρεσιν είς τό άγαθόν, σπουδήν τε καί ύπο μονήν καί ταπείνωσιν καί άγάπην πρός τόν Θεόν. Ταύτα τοιγαρούν κτησαι καί αύτός, καί γενήσεταί σοι πηγή δακρύων ή νυνί πετρώδης 1 ύπάρχουσα ψυχή. Εί δέ σύ μή θέλεις Ολιβήναι καί στενοχωρηΟήναι1, καν τό πράγμα μή λέγε είναι άδύνατόν. Ό γάρ τούτο λέγων άπαρνεΐται τήν κάθαρσιν ' χωρίς γάρ δακρύων ούκ ήκούσΟη άπό τού αίώνος καθαρθήναι ψυχήν τού ρύπου a. Matth. 23, 13.15. Etc. b. Cf. Matth. 23, 16; 15, 14 c. Matth. 23, 13. Cf. Le 11, 52 d. Cf. Le 11, 52. Matth. 23, 13 e. Cf. Matth. 5, 4 f. Cf. Matth. 15, 7. Mc 7, 6 g. Ps. 56, 5 h. Phil. 2, 15 i. Cf. Ex. 17, 6. Ps. 113, 8 j. Cf. II Cor. 4, 8 Cal - E FQ D Or 30 - A*B*YO*C· 168 ό Δεσπότης εικότως co Ε 171 ίρχεσύε FQ [] έλΟεϊν Ο* ]| 172 μακαρίζοντος αναφανδόν co FQ || 173 αδύνατόν + έστι Ο* | φασι FQ : φησι cel. |j 175 του' Ε Q Ο* : > cet. [J Θεοϋ > F || 176 γενέσΟαι Ο*| 177 αύτός ό Μ. Υ. του Θ. τό : τό έαυτοΰ ό Μ. Υ. του Θ. D Or || 179 CATÉCHÈSE XXIX 181 C’est bien à eux, naturellement, que le Maître dit en élevant la voix : « Malheur à vous, scribes et pharisiens* ! malheur à vous, guides aveugles des aveuglesb, parce que vous n'entrez pas vous-mêmes dans le Royaume® et que vous empêchez ceux qui le veulent d’entrer*1. » Alors qu’il proclame explicitement bienheureux ceux qui sont mainte­ nant affligés*, eux déclarent impossible à qui que ce soit de s'affliger chaque jour et de pleurer. Oh, quelle insensi­ bilité, quelle bouche sans retenue qui lance ses paroles immondes contre le Dieu très haut et fait des brebis du Christ la proie des fauves — ces brebis pour qui luimême, le Fils unique de Dieu, a versé son sang. Oui, c’est bien avec justice que de telles gens David, l’ancêtre de Dieu, prophétise' en ces termes : « Les fils des hommes, leurs dents sont des armes et des traits, et leur langue, un glaive aigu*. » Et pourquoi donc, dis-moi, est-ce Ne pas refuser impossible? Par quel autre moyen les la purification saints ont-ils brille sur la terre et ni les larmes sont-ils devenus des flambeaux dans le monde1*? Si c’était impossible, jamais ils n’eussent pu y réussir : car eux aussi étaient des hommes, tout comme nous, et n’avaient rien de plus que nous, sinon la volonté (tournée) vers le bien, le zèle, la patience, l’humilité, la charité pour Dieu. Tout cela, acquicrs-le donc toi aussi, et en toi deviendra source de larmes cette âme aujourd’hui de pierre*. Mais si tu refuses de souffrir l’angoisse et la détresse^, au moins ne dis pas que la chose est impossible. Car celui qui parle ainsi renonce à la purification : sans larmes, en effet, on n’a jamais, au grand jamais entendu dire qu’une âme ait été purifiée de la crasse du péché, Δαυίδ λέγει ωΑ* || 01 [υίοί + Ο* || όδόντες : αδοντες Ο* | 180 χαΐ ή : ή δέ Or H 183 ταϋτα > Α* || 184 έδυνήθησαν O*C* || χακεϊνοι ύπηρ/ovooOr || ώς : ώσπερ FQ || 185 ήμών > Ε || 187 καί άγάπην D Or : > cet. || προς : είς F || 188 γένηταί Or || 189 σου ί ψυχή + D C* K 190 είνοα > PQ [| 190-195 gl. "Opa D“*. 170 175 i«0 185 190 182 195 200 205 210 215 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN τής άμαρτίας, τήν μετά τό βάπτισμα άμαρτήσασαν. Διά γάρ του βαπτίσματος άφεΐλεν ό Θεός παν δάκρυον από προσώπου· της γης”, έκχέας τό Πνεύμα τό ‘Άγιον αύτοΰ πλουσίως °. Άλλά, ώς παρά της θείας Γραφής άκήκοα, καί έν αύτώ τω βαπτίσματι ήλικιώταί τινες βαπτιζόμενοι, τή έπελεύσει κατανυγέντες τού Πνεύματος, έδάκρυσαν ' ούχί ένώδυνα και επίπονα δάκρυα, άλλ’ ένεργεία του ‘Αγίου Πνεύματος καί δωρεά τή έκείνου γλυκέα υπέρ μέλι4, άπονητί πως καί άψοφητί διά τών οφθαλμών ταϋτα κενώσαντες. ΟΙ ούν καταξιωθέντες ποτέ έν πείρα τοιούτων δακρύων γενέσθαι τα είρημένα γνωρίσουσι καί αληθή ταύτα είναι συμμαρτυρήσουσιν, ώς μοι καί ή θεολόγος συμμαρτυρήσει φωνή. Φησί γάρ ' « Προσφερέτω τις, ό μέν τόδε, ό δέ τόδε », καί πολλά έν μέσω άπαριθμησάμενος, ύστερον πάντων έβόησε ' « Πάντες δάκρυα, πάντες κάθαρσιν, πάντες άνάοασιν καί τό τοϊς έμπροσθεν έπεκτείνεσθαι ·. » Μή τι ούν διεστείλατο ή διεχώρισεν έν τούτω τών άλλων τινάς, καί τοϊς μέν ώς δυνατόν είναι τούτο έφησε, τοϊς δέ ώς άδύνατον ; Μή, ώς ύμεϊς φάτε άσυνέτως — ίνα καί άξίως καθάψωμαι υμών, άπερίτμητοι ταϊς καρδίαις καί τοϊς ώσίν f —, οτι τινές ελαχον φύσεως σκληράς καί ούκ άν ποτ« δυνηθεϊεν κατανυγήναι καί κλαύσαι, τούτο καί ό μέγας Γρηγόριος είρηκε ; Μή γένοιτο ! Ούτε φύσις ανθρώπου έστι μή φυσικώς έχουσα μάλλον τά δάκρυα καί τό κλαίειν a. Is. 25, 8 b. Gon. 6, 7 ; 7, 4 ; 8, 13. Ct. Is. 25, 8 3,6 d. Cf. Ps. 18, 11 ; 118, 103 e. Cf. Phil. 3, 13 Cat - E FQ D C. Cf. Tito f. Act. 7, 51 Or 30 - A*B*YO*C* 195-196 πλουσίως αύτοΰ co D A*B*YC* || 202 γοϋν Ο* || ποτέ έν πείρα E D : έν πείρα ποτέ οο Or έν πείρα FQ || 204 μαρτυρήσουσιν (-ροϋσιν <:♦) D Or K ή : ό Y || μαρτυρήσει Or || 206 καί > Ε i' 209 ή διεχώρισεν D Or : > cet. || 210 είναι τοΰτο D Α*Β*Υ ; τούτο είναι co Q τοΰτο είναι τοΰτο C* τοΰτο Ε F Ο* || 215-216 έστίν άνΟρώπου eo D Or. 1. GnÈGOinE de Nazianzb, Or. 19, 7, PG 35, 1049 D-I052 A. CATÉCHÈSE XXIX 183 quand elle a péché après le baptême, car c’est par le bap­ tême que Dieu a ôté toute larme de la face· de la terreb, 195 répandant en abondance son Esprit-Saint0. Mais comme je l’ai appris de la divine Écriture, au moment du baptême certains adultes que l’on baptisait ont pleuré, frappés de componction par l’Esprit qui survenait en eux : non des larmes douloureuses et pénibles, mais, par ]'action et le don du Saint-Esprit, plus douces que le micld, coulant sans 200 peine et sans bruit de leurs yeux. Ceux donc qui ont été dignes d’avoir un jour l’expérience de semblables larmes, comprendront mes paroles et rendront témoignage à leur vérité, comme aussi me rendra témoignage la voix du Théologien, quand il dit : « Que l’on offre, l’un ceci, l’autre 205 cela », et qu'aprës avoir cité et énuméré bien d’(autres) choses finalement il s’écrie : « tous des larmes, tous la purification, tous (l’effort pour) s'élever et tendre à ce qui est en avant·1». inéÎftabïTbesoin Aurait-il, sur ce point, distingué ou séParé certains parmi les autres, et présenté ceci aux uns comme possible, 210 aux autres comme impossible? Seraitce donc, comme vous êtes assez insensés pour le prétendre — car je veux m'en prendre à vous comme vous le méritez, incirconcis de cœur et d'oreilles1! —, que certains aient reçu une nature dure et soient à jamais incapables de componction et de larmes23? est-ce là ce qu’a dit le grand Grégoire? à Dieu ne plaise ! Il n’est pas vrai que la nature 215 de l’homme soit naturellement moins portée vers les de la vie 2. L'opinion de S. Jean Climaque sur ce point était, cependant, un peu différente : * La force de la nature est prise on considération par notre bon et juste Juge en toute chose et notamment dans les larmes. Car j'ai vu de petites gouttes, versées comme du sang avec beaucoup de peine, et j’ai vu des sources, versées sans aucune peine. Cependant, j’ai jugé celui qui fait l’effort d'après sa peine et non d'après ses larmes : et je pense que Dieu fait de mémo. » Scala Paradisi, 7, PG 88, 805 C. 184 220 225 230 235 2-10 SYMÉON LE NOUVEAU THEOLOGIEN καί τό πενθεϊν, ούτε δ άγιος ούτος, ούτε έτερός τις των αγίων, τούτο είπεν ή έγραψεν. 'Ότι δέ έκ φύσεως τό κλαίειν πάσιν ήμΐν πρόσεστιν, αυτά τά γεννώμενα βρέφη σε διδαξάτωσαν. "Αμα γάρ τω προελθεϊν τής γαστρόςκαί πεσεϊν έπί τής γης κλαίουσι ·, καί τούτο σημεΐον ζωής ταΐς μαίαις καί ταΐς μητράσιν ένδείκνυται. Εί γάρ μή κλαύσει τό βρέφος, ούδέ ζην λέγεται ’ κλαύσαν δέ δείκνυσιν αύτόθι ότι συνεχό­ μενον ή φύσις έχει άπό γεννήσεως τό πένθος δμοΰ καί τά δάκρυα. Ώς δέ καί δ άγιος πατήρ ήμών έλεγε Συμεών δ Στουδιώτης, ότι μετά του τοιούτου κλαυθμού οφείλει καί ζήσαι τδν παρόντα βίον δ άνθρωπος καί μετ’ αύτου συναποθανεϊν, εί άρα καί σωθήναι βούλεται καί είς την μακαρίαν ζωήν είσελθεΐν ”, έπειδή τό της γεννήσεως δάκρυον δηλωτικόν έστι των δακρύων της παρούσης ήμών ενταύθα ζωής. Ώς γάρ ή τροφή καί ή πόσις άναγκαία έστι τώ σώματι, οΰτω καί τά δάκρυα τή ψυχή, ώστε δ μή καθ’ έκάστην κλαίων — δκνώ γάρ είπεΐν καθ’ ώραν, ίνα μή δόξω βαρύς —, λιμώ τήν ψυχήν διαφΟείρεται καί άπόλλυται. Εί τοίνυν συνεπόμενόν έστι τή φύσει τό κλαίειν όμού καί τά δάκρυα, καθώς άποδέδεικται, μηδείς τό τής φύσεως άγαθόν άπαρνήσηται, μηδείς δκνω καί ραθυμία τού τοιούτου καλού στερήσειεν εαυτόν, μηδείς κακία καί πονηριά0 καί ύπερηφανία ψυχής άλαζών γένηται καί είς άντιτυπίαν λίθου παρά φύσιν μετενεχθή, άλλά σπουδή τή καλλίστη πρδς τάς έντολάς χρησάμενος τού Θεού, φυλαςάτω τό μέγα τούτο δώρον, παρακαλώ, άσυλον έν τή εαυτού καρδία, διατηρών αύτό έν εύτελεία καί ταπεινώσει, έν ακακία ψυχής καί a. Cf. Sag. 7, 3 Cal = E FQ D b. Cf. Matth. 19, 17 c. Cf. I Cor. 5, 8 Or 30 = A*B»YO*( 1-227 αύτοϋ)Ο· 220 τής > P Or || 222 κλαύση E B*C* || τδ > FQ | 223 λέγεται : δύναται FQ || αύτόΟεν D”0 Or |l 224 τδ πένθος άπδ γεννήσεως eo Ο* || 225 *Ως δέ : Καί τούτο O*C* || Συμεών > FQ || 22G Στουδοΐτης Ε || τοΰ > Or || καί > Or || 227 (gl. Λείπει φΰλλον ëv O*mK) Ο* || CATÉCHÈSE XXIX 185 larmes, les pleurs, l'affliction ; il n’est pas vrai que ce saint ou aucun autre saint ait dit ou écrit cela. Mais que, par la nature, il nous soit donné à tous de pleurer, les enfants même, en naissant, te l'apprendront. Car en même temps 220 qu’ils sortent du sein et tombent à terre, ils pleurent·, et c’est cela qui apparaît comme un signe de vie pour les sages-femmes et pour les mères. Car si l’enfant ne pleure pas, on ne le dit pas vivant : mais en pleurant il montre par le fait même que la nature comporte comme une suite (nécessaire), dès la naissance, l’affliction ainsi que les larmes. Mais comme l’a dit aussi notre Père saint Syméon «25 Studite, c’est avec les mêmes pleurs que l’homme doit passer la vie présente, avec eux il doit mourir, pour peu qu’il veuille être sauvé et entrer dans la vie bienheureuse1», puisque les larmes de la naissance sont le symbole des larmes de notre vie présente ici-bas. Non moins en effet 230 que la nourriture et la boisson au corps, les larmes sont necessaires à l’âme : au point que celui qui ne pleure pas chaque jour — j'hésite à dire : à chaque heure, de peur de paraître excessif — fait mourir de faim et perd son âme. Si donc, ainsi que je l’ai démontré, 235 garantes dlTa* vision c’cst unc suite (nécessaire) de la nature que les pleurs et les larmes, (alors), que personne ne renonce à ce bien de la nature, que personne, par nonchalance et paresse, ne se prive d’un tel avantage, que personne par malice, méchanceté® et orgueil, ne fasse le fanfaron, pour être au rebours de sa nature transformé en la dureté d’une pierre ; 240 mais que (chacun) consacre son plus beau zèle aux com­ mandements de Dieu et garde ce grand don, je vous en prie, inviolable dans son cœur, en le conservant dans la pauvreté de Dieu 229 έπειδή + καί Y || 230 gl. Ώραϊον Dm« || καί [ήμών + F || 232 ό μή : ούν E || 233 γάρ : 8έ Or || 237 άπαρνήσεται E Or || 238-239 ύπερηφανία καί πονηριά eo F || 241-242 δώρον τούτο eo Ε. 186 245 250 255 260 26 5 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN άπλότητι, έν υπομονή τών πειρασμών καί διηνεκεϊ μελέτη τών θείων Γραφών, μετανοών άεί και διαπαντός τών οικείων μνημονεύων σφαλμάτων, και μηδείς της τοιαύτης εργασίας άμβλείτω. Εί δέ τις άπεγνωκώς της εαυτού σωτηρίας έπί κλίνης ραθυμίας άνάκειται, κάν μή λεγέτω καί τοϊς σπουδαίοις τούτο είναι αδύνατον. *0 γάρ τούτο λέγων αυτήν ήμϊν πάσιν άποκλείει τήν πύλην της βασιλείας τών ούρανών. ’’Ανελε γάρ τα δάκρυα και συνανεϊλες τούτοις τήν κάΟαρσιν καθάρσεως δέ δίχα ούδείς ό σωζόμενος, ούδείς ό ύπό τού Κυρίου μακαριζόμενος, ούδείς όψεται τον Θεόν ·. Εί δέ ταύτα ούτως επακολουθεί τοϊς μή πενθοΰσι κατά τήν εντολήν τού Κυρίου, πώς ούχ αιρετικών πάντων, είπέ μοι, χείρων αύτη ή αΐρεσις ; ’Αλλά γάρ διά κενής, τό καθ’ ύμάς, λοιπόν ή τού Θεού συγκατάβασις καί άνάβασις γέγονεν, ήργησε τών αποστόλων τό κήρυγμα, ήργησαν τών αγίων απάντων αί κατηχήσεις, αί πρός τό πένθος ήμάς άεί έκκαλούμεναι. Πάσα Γραφή θεόπνευστος *· άνωφελής εις ύμάς τούς ούτως έχοντας καί φρονοΰντας, ώς όρώ, γέγονεν. 'Ως γάρ άσπίς κωφή καί τά ώτα βύσαντες0 καί ύμεϊς, τώ τριβωνίω μόνω καί τώ κουκουλίω καί άναλάβω — οι δέ καί τφ βαθυτάτω καί σεμνώ πώγωνι — τήν σωτηρίαν τών ψυχών « ύμών, ώς οϊομαι, έπιγράφεσθε καί τούτοις Οαρροΰντες έγκαλλωπίζεσθε. ’Αλλά θαρσεϊτε, γυμνοί καί τετραχηλισμένοι * — εί καί μή άκούειν έθέλοιτε καθ’ έκάστην έκβοώσης ύμΐν μεγάλα τής θείας Γραφής — παραστησόμεθα τώ βήματι a. Cf. Maith. 5, 8. Héb. 12, 14 b. II Tim. 3, 16 57, 5 d. Cf. I Pierre 1, 9 e. Cf. Héb. 4, 13 Cat - E FQ D c. Cf. Ps. Or 30 - Α·Β·ΥΟ·(266 τβτραχηλισμένοι327)C· 246 μεμνημένος D Or |[ 247 τής έαυτοΰ σωτηρίας Cat ; τήν έ. σωτη­ ρίαν Λ·Β*Υ τής έ. σωτηρίας C* || 256 διακσνής D || 257 ήμάς Or || 259 άπάντων αγίωνοο Ε |Ι πάντων FQ || 260 προσκαλούμεναι D Or || Πάσα-fγάρ Or || ή [θεόπνευστος + Or || θεόπνευστος + καί όφέλιμος Α* || 261 ήμάς Or II 262 καί τά ώτα βύσαντες Or ; καί ώτα βύσαντες Ε τά ώτα CATÉCHÈSE XXIX 187 et l’humilité, dans une âme simple et sans malice, dans la patience à supporter les tentations et la méditation inces­ sante des divines Écritures, en faisant toujours pénitence 245 et en se rappelant continuellement ses propres faux-pas. Que nul ne néglige une telle activité ; mais si quelqu’un désespère de son salut et reste étendu sur la couche de la paresse, au moins qu’il n’aille pas dire que c’est impossible même à qui a du zèle. Car celui qui parle ainsi, ce qu’il nous ferme à nous tous, c’est tout simplement la porte du 250 Royaume des cieux. En effet, supprime les larmes : tu as supprimé du même coup la purification ; et sans purifica­ tion il n'y a personne qui se sauve, personne de bienheureux au jugement du Seigneur, personne ne verra Dieu*. la divine Ecriture Si c’est là le sort attaché à ceux qui ne s'affli9enl selon le commande­ ment. du Seigneur, chez lequel, dis-moi, 255 de tous les hérétiques trouverait-on pire que cette hérésie? Car d’après vous c’est pour rien, alors, qu’auront eu lieu la condescendance et l’ascension de Dieu ! échec, la prédica­ tion des Apôtres, échec, les leçons de tous les saints qui nous appellent sans cesse à Vaffliclion ! Toute Écriture 260 divinement inspirée6 est devenue pour vous inutile, dans l’état et dans les idées où je vous vois. Tout comme l’aspic sourd, en effet, vous vous bouchez vous aussi les oreilles® : c’est, uniquement au manteau, à la cuculle et au scapulaire — d’aucuns meme à une ample et majestueuse barbe — que vous attachez, je pense, le salut de vos âmesd, c’est 265 en cela que vous mettez votre confiance et votre orgueil. Mais faites(-moi) confiance, c’est nus et dépouillés· — vous avez beau refuser d'entendre la divine Écriture qui chaque jour vous le répète à grands cris I — que nous comparaîβύσαντες D βύσαντες τά ώτα F καί βύσαντα τά ώτα Q || 263 τώ (άναλάβω + D Or | 264 σεμνφ καί βαΟυτάτφ co FQ || 265 ήμών Ε C* y οϊμαι Ε || θαρρούντως FQ || 266 γυανοί + τε Ε || -► Ο* || 267 θέλετε FQ Ο* || έμβοώσης D YC*. 188 270 275 280 285 290 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN τοΰ Χρίστου a, ινα καί λήψητα». έκαστος τά διά τοΰ σώματος πρός ά επραξεν, είτε αγαθόν είτε πονηρόν b. Εί δέ όσον οΰπω εις πάντας τοΰτο γενήσεται, ποΰ έσται τότε ή τά σώματα ήμών καλύπτουσα καί κοσμούσα στολή ; Ποΰ οί άνάλαβοι οί περιφανείς ; Ποΰ τα στίλβοντα παλλία και διαφανή ; 11οΰ τά εύειδή σανδάλια καί στερρά ; Ποΰ οί λώροι, οί γυναικείαις ζώναις παρόμοιοι ; Ποΰ τών αρχόντων ή άπαντή ; Ποΰ τών ασπασμών ή προτίμησις ; Ποΰ οί τής πρωτοκαθεδρίας” άγώνες ; Ποΰ ή τών τραπεζών πολυτέλεια ; Ποΰ — ίνα καί τοΰτο εϊπω — τό προλάβειν τόν αδελφόν καί τών προκειμένων λαβείν τά πλείω και τιμιώτερα, οπερ εγώ πρώτος καί οί ώς έγώ πάσχομεν μάταιοι ; Ποΰ τότε ό τύφος καί ή αλαζονεία ήμών καί τό άρχειν καί άρχεσθαι ; Ποΰ αί εύρύχωροι κέλλαι καί ώς παστοί κεκαλλωπισμέναι λαμπρώς ; Ποΰ τών διακονιών καί διακονητών ή προτίμησις, έν αϊς τών άλλων προτερεύειν νομίζομεν ; Ποΰ δ άκρατης και άσεμνος γέλως ; Ποΰ τά δείπνα τά πολυτελή καί βραδέα τά άριστα καί αί έν τούτοις άκαιροι όμιλίαι ; Ποΰ τά μεγάλα τότε ονόματα ; Ποΰ ή άγιωσύνη ήν έχειν νΰν νομιζόμεθα ή νομίζομεν ; Ποΰ οί νΰν κόλακες καί έμπαίκται, οί άγιους ημάς άποκαλοΰντες καί την τρίβον τών ποδών ήμών έκταράσσοντες ; Ποΰ οί έπηρμένοι θρόνοι καί οί έκ τούτων δοκοΰντες είναι τών άλλων περιφανέστεροι ; Ποΰ ή περιδρομή καί σπουδή τοΰ έν κατασχέσει γενέσθαι τινός ή της μειζοτέρας άρχής ; Ποΰ ή αντιλογία καί ανυποταξία καί τό μή Οέλειν a. Rom. 14, 10. Cf. II Cor. 5, 10 Matth. 23, 6. Etc. Cat = E FQ D b. II Cor. 5, 10 c. Cf. Or 30 = A*B*YO*C* 270 πονηρόν : φαΰλον D Or | 272 ύμών FQ j 273 ol περιφανείς : ύπερηφανείς A* || 274 τα + έπί γης Ο* J 276 άσπασμάτων Ε || 278 ποΰ — εϊπω : ϊνα καί τοΰτο εϊπω, ποΰ οο Ε ίνα καί τοΰτο εϊπω FQ || 280 οί ώς (οί ώς : οίος C*) έγώ πάσχομεν μάταιοι D Or : οΐος έγω μάταιοι πάσχομεν Ε FQ || 282 καί καλλωπισμέναι B*C* j| 283 Ποΰ + ή FO II 283 διακονιών : διακόνων Ο* || 284 πρωτεύειν FQ Ι| 285 CATÉCHÈSE XXIX 189 trons devant le tribunal du Christ·, pour que chacun reçoive selon qu'il a agi avec son corps, en bien ou en malb. 270 Les défauts Si cela est sur le point d'arriver des moines pour tous, où sera alors la robe pour au tribunal de Dieu recouvrjr orner nos corps1? où donc les scapulaires somptueux? où donc les manteaux resplendissants et transparents? où donc les sandales élégantes et robustes? où donc les cordons tout semblables à des ceintures de femme? où donc la fréquentation des grands? où donc le protocole des salutations? où donc les luttes pour la première place®? où donc le luxe des tables? où donc pour parler également de ce sujet — (cette façon) de passer avant son frère et de prendre, dans ce qui est servi, le plus gros et le plus recherché — notre dé­ faut, à moi tout le premier et aux vaniteux comme moi ? où donc, alors, notre enflure et notre jactance, (cette façon) de commander et d’être commandé? où donc les cellules spacieuses, parées avec luxe comme des chambres nup­ tiales? où donc les préséances des offices et des officiers, par quoi nous nous imaginons dépasser les autres? où donc ce rire effronté et indécent? où donc les dîners somptueux, les soupers prolongés, accompagnés de conver­ sations déplacées? où donc alors ces grands noms? où donc la sainteté que pour le moment on s'imagine que nous avons, ou que nous-mêmes nous imaginons avoir? où donc les flatteurs d'à présent et les plaisantins, ceux qui nous traitent de saints et essuient la tracc de nos pas? où donc les sièges élevés et ceux qui par là se croient plus glorieux que les autres? où donc les démarches empressées pour obtenir quelque chose ou un pouvoir plus grand ? où donc l’esprit de contradiction, d’insubordination, le refus ό (άσεμνος + A*B* || 286 al έν D : ai Or έν cot. I] 289 ποδών : οδών Y ’ 292 ή (σπουδή + Or || 293 τό : τοΰ Ε || έθέλειν Ο*. 1. Le pas&age qui suit donne un nouvel exemple de la critique mordante des mœurs monastiques contemporaines, propre à Syméon. 275 280 285 290 190 295 300 305 310 315 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN τινά τού ετέρου φανήναι δεύτερον ; Πού τών συγγενών η προσπάθεια ; Πού τών πρδς ημάς παραγενομένων κοσμικών καί άρχόντων ή περιφάνεια, δι’ ών οίομαι καί δοκώ πρώτος έγώ ό ταλαίπωρος τών άλλων περιφανέστερος γίνεσΟαι ; ΙΙού ή δοκοΰσα φρόνησις τών περιφανών έν τή γνώσει καί τη σοφία τού κόσμου · ; Πού ή οιησις καί τδ δοκείν είναί τι, μηδέν οντων “ ήμών ; Πού ή εύστροφος τότε γλώσσα καί τα ώς άπδ πηγής ρητορεύματα ; Πού τότε, μάλλον δέ νΰν, σοφός, πού γραμματεύς, πού συζητητής τού αϊώνος τούτου °, ινα έπανιών έλθη καί καθεσθώμεν άμα και περί τής φοβέρας ήμέρας καί ώρας εκείνης συμβουλευσώμεθα καί πάντα κάλων — τδ δή λεγόμενον — έν έαυτοϊς ήμϊν καί έν ταϊς θείαις Γραφαϊς κινήσαντες καί ακριβώς έρευνήσαντες ά, διδαχθώμεν έκεΐθεν καί μάθωμεν τί έστιν, δ ήμάς ώφελήσαι ίσχύσει τότε, κάκεΐνο πολλή τη σπουδή έκλεξώμεθα ; "Οντως, άδελφοί μου άγαπητοί, ώς πάσα Γραφή διαρρήδην βοά, μεγάλη ανάγκη, μέγας φόβος καί τρόμος ♦ λήψεται έν τή ώρα έκείνη τούς κατ’ έμέ ραθύμους καί χαύνους καί δκνηρούς. Μακάριος δέ έστιν, άδελφοί, ό ύποκάτω πάσης κτίσεως κείμενος νΰν, πενθών τε καί κλαίων ' νύκτα καί ήμέραν ένώπιον τοΰ Θεού ’, ότι έκ δεξιών h αύτοΰ έστολισμένος 1 τότε σταθήσεται. Μακάριος ό ταΰτα άκούων καί μή μόνον στενάζων μηδέ, ήμέραν έξ ήμέρας αναβαλλόμενος, παρατρέχει τδν χρόνον αύτοΰ τής ζωής άνωφελώς, άλλ’ ό a. Cf. Col. 2, 3. I Cor. 1, 20; olc. b. Cf. Gal. 6, 3 c. I Cor. I, 20 d. Cf. Jn 5, 39 e. Cf. Ps. 54, 6 f. Cf. Matth. 5, 4. Le 6, 21 g. Cf. Ps. 94, 6 h. Cf. Matth. 25, 33 j. Cf. Matth. 22, 11. Le 15, 22. Apoc. 7, 9 Cal = E FQ D Or 30 - A*B*YO*C* 295 παραγινομένων FQ || 296 ή άρχόντων FQ || ή περιφ4νεια : ύπερηφάνεια Ο* || 29" γενέσΟαι Ε || 299 δοκεϊν : δοκούν (δοκειν C*) Or j] 300 ή > Ε U 301 τά + καί Β* ]| 303 καΟιστώμεν Ο* || 305 αύτοϊς Ο* || 306 καί άκριβώς έρευνήσαντες > D»c (scr. || 307 Ισχύσοι Q || 308 έκ>χξόμεθα Λ* || 309 Ούτως Ο* || μοι C* Π 310 ή CATÉCHÈSE XXIX 191 de paraître inférieur à l’autre? où donc l’attachement pour les proches ? où donc la gloire des gens du monde et 295 des grands qui nous rendent visite et grâce à qui je me figure et je prétends, moi le premier, misérable que je suis, me rendre plus glorieux que les autres? où donc la soidisant prudence de ceux qui tirent gloire de la science et de la sagesse du monde»? où donc la prétention et l’illusion d’être quelque chose, quand nous ne sommes rien”? où 300 donc, alors, la langue bien pendue et les mots qui coulent comme de source? où donc, alors — ou plutôt dès mainte­ nant —, le sage, où donc le scribe, où le chercheur de ce siècle0 : qu’il approche, qu’il vienne, que nous siégions ensemble et que nous délibérions sur le Jour et 1*Heure redoutable et qu’en faisant mouvoir comme on dit tous les ressorts en nous-mêmes et dans les divines Écritures, 305 en les scrutant·1 attentivement, nous en tirions un ren­ seignement, nous apprenions ce que c’est qui sera alors en mesure de nous profiter, pour mettre tous nos soins à nous le procurer. En vérité, mes Frères bien-aimés, comme le proclame expressément toute l’Écriture, grande angoisse, grande crainte et trem­ 310 blement* saisiront en cette Heure les paresseux, les mous et les lâches comme moi. Mais bienheureux, Frères, celui qui gît maintenant au-dessous de toute créature, ^affligeant et pleurant1 nuit et jour en présence de Dieu', parce qu’alors il se tiendra debout, paré d’une robe1, à sa droite”. 315 Bienheureux celui qui écoute ces mots et ne se contente pas de gémir et de différer de jour en jour, laissant passer inutilement le temps de sa vie, mais qui, à peine a-t-il Exhortation finale [άνάγκη + FQ || φόβος > (scr. D·’) || 313 πενθών τε : καί πενθών Ε J 314-315 έστολισμένος τότε Ε : τότε έστολισμίνος οο D A*B*Y*C* έστολισμένος FQ Ο* | 315 κατασταθήσεται FQ || 317 άνωφελώς τόν χρόνον αύτοΰ τής ζωής οο D Or τόν χρ. αύ. άνωφ. τής ζ. cv> F || ό Ü Or : > cet. 192 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN άμα τώ άκοΰσαι τοΰ Κυρίου λέγοντος ' « Μετανοείτε a ! », εύθύς τοΰ έργου άρχόμενος. Ό τοιοΰτος γάρ ώς υπήκοος καί 320 ευγνώμων δούλος” έλεηθήσεται καί ούχί μετά τών άνηκόων κατακριθήσεται, καί νΰν μέν έκ πάντων άπαλλαγήσεται τών παθών, πασών δέ τών άρετών εργάτης γενήσεται δόκιμος, έν δέ τώ αίώνι τώ μέλλοντι κατατρυφήσει τών άπορρήτων άγαθών τοΰ Θεοΰ μετά πάντων τών απ’ αίώνος εύαρεστη325 σάντων αύτώ, ών γένοιτο πάντας ημάς έπιτυχειν χάριτι τοΰ Κυρίου ήμών Ίησοΰ Χρίστου, ω ή δόξα είς τούς αιώνας τών αιώνων. ’Αμήν. a. Matth. 4, 17 Cat - E FQ D b. Cf. Matth. 24, 45 ; etc. Or 30 - A*B*YO*C· 318 τώ : τό D II τόν Κύριον λέγοντα D A*B*YC* || 320-321 καί ούχΐ-κατακριθήσεται > E || 322 γένηται U A*B*O*C* || 323 χατα- CATÉCHÈSE XXIX 193 entendu le Seigneur dire : « Faites pénitence· », se met à l’œuvre. C’est cet homme en effet, qui, comme un servi­ teur1· obéissant et reconnaissant, obtiendra miséricorde, 320 au lieu d’être condamné avec les désobéissants. Pour le moment, il sera affranchi de toutes ses passions et deviendra artisan éprouvé de toutes les vertus, et dans le siècle à venir, il sera comblé de délices avec les biens ineffables de Dieu, en compagnie de tous ceux qui depuis toujours lui ont été agréables : puissions-nous tous les obtenir par 325 la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ, à lui la gloire dans les siècles des siècles. Amen. τρυφήσεται FQ έντρυφήσει D Or || 325 χάριτι + xcd φιλανθρωπία D Or β 326 φ ή δόξα : μεθ* ού τφ ΠατρΙ άμα (+ καί Or) τφ ‘Αγίφ Πνεύματι δόξα, κράτος, τιμή καί προσκύνησις νυν καί άεί καί D Or. XXX 1 Περί μετανοίας και αρχής έιταινετου βίου, δττως δει τόν μετανοούντα καθ’ εκάστην ιτοιείν. Έν ω και περί δακρύων αμα καί κατανύξεως. Λόγος Λ'. ’Αδελφοί μου άγαπητοί, άκούσατέ μου τών λόγων τήν δύναμιν καί ώς είς άγαθήν ούσαν ύμϊν συμβουλήν προσδέξασΟε ασμένως αύτήν καί ποιήσαι προθυμήΟητε είς κοινήν έμοϋ τε και ύμών ωφέλειαν. Οΰτω γάρ κατά βραχύ διά τών δοκούντων μικρών βαδίζοντες, έπί τά τελεώτερα 10 προκόπτοντες άνερχόμεθα καί άνδρες γινόμεΟα τέλειοι έν Χριστώ ·. ‘0 δέ σκοπός τοϋ λόγου έστί τοιοϋτος ' έξερχόμενοι τής εκκλησίας μή άρξησΟε μετεωρίζεσΟαι είς μάταια καί ανωφελή, ίνα μή έλΟών ό διάβολος καί έν τούτοις ένασχολου15 μένους εύρίσκων ύμάς, ώσπερ τις εύΟύς κορώνη τόν κόκκον τοϋ σίτου έκ τοϋ πεδίου πριν ή ύπό τήν γην καλυφθήναι 5 a. cr. Col. 1, 28 Cat - E FQ CA'BL D Or 33 (1-4) - A*B*YO* 1 ante Περί add. Τοϋ αύτοΰ F CA’B Τοϋ όσιου πατρδς ήμών' Συμεών τοϋ Νέου Θεολόγου !.. || 1-3 Ιίερί— κατανυςεως Ε FQ Ο : Κατήχησις είς τούς άρτίως (άρτι L) άτϊοταςαμένους τώ κόσμω CA'BL Πώς δει τδν b/ άληθεία μετανοοΰντα μετανοειν Or || 3 κατανύξεως + Εύλόγησον, πάτερ 1·' Ο Εύλόγησον Q || 4 Λόγος (Λ. > D) λ' Ε 1·' θ ■ Λόγος η' C Λόγος λγ' Or > Q A'BL !| Or -e- || 6 ώς > L ,| είς > FQ II XXX UNE MÉTHODE POUR FAIRE PÉNITENCE Sur le repentir et l’entrée dans une vie louable, com­ ment doit chaque jour se comporter le pénitent. — Où l’on parle également des larmes ainsi que de la componction. Discours XXX1. Mes bicn-aimés Frères, écoutez le 5 de l’effoHUtspiritue! sens de mes Paroles» rccevcz-les avec joie comme un conseil donné pour votre bien et ayez à cœur de les réaliser pour notre commun profit, à vous et à moi. C’est ainsi que petit à petit,· par des étapes apparemment insignifiantes, pro­ gressant vers le plus parfait, nous montons et devenons 10 hommes parfaits dans le Christ·. Voici à quoi tend mon discours : quand vous sortez de l’église, ne commencez pas à vous dissiper en choses vaines et inutiles, de peur que le diable ne vienne et ne vous trouve absorbés en ces objets et qu’alors il ne fasse tout de 15 suite comme un corbeau : dans les champs, le grain de blé n’est pas encore recouvert par la terre qu’il le prend et άγχΟδν E [| ήμΐν E Q || 8-18 gl. Βλέπε, αδελφέ. Σκόπει, κϋρι rubris litteris F“« || 10 καί > D || 14 άσχολουμένους FQ CA'BL || 15 ημάς E B j| εύΟύς > A' || 16 καλυφθη F D. 1. Disc. 69 dans la traduction de Dionysios Zûgoraios. Sur les deux types de celte CnUchèse, voir T. 1, Introduction, p. 137. 196 20 25 30 35 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN αίρουσα πέταται, ούτω καί αύτός άρη τήν μνήμην τών λόγων τούτων της κατηχήσεως έκ της καρδίας ύμών · καί πάλιν διαμείνητε κουφοί καί κενοί της σωτηρίου διδασκαλίας · άλλα εί μέν τις έξ ύμών έργόχειρον ή διακονίαν έπετράπη ποιεΐν καί έργάζεσΟαι, άπελθέτω κάτω νεύων καί προσέχων έαυτώ, έργαζόμενος δέ καί διακονών λεγέτω έν έαυτώ · « "Ω πόσας ημέρας παρήλθον καί χρόνους τής ζωής μου μετεωριζόμενος ό άθλιος καί γελών ! *Ω πώς έματαιώΟην άκούων μέχρι του νυν τάς θείας Γραφάς καί μή καθόλου γνούς τό έκ τούτων ωφέλιμον ! Τί με ώφέλησεν ή παρούσα ζωή ; ’Ιδού παρήλθον έτη τής ζωής μου τόσα καί τόσα. Τίς ούν οίδεν, εί ζήσομαι έως τής αΰριονb ; Έφαγον επί έτη πολλά, ένέπλησά μου τήν γαστέρα κρεών, οίνου καί άδηφαγίας πολλής. Έκαλλωπίσθην ίματίοις, έπαιξά τε όμοΰ καί έγέλασα κατ’ έμοΰ, έπερισσεύθην έν νομίσμασι τόσοις ή τόσοις καί έξοδιάσας αύτά έπί ματαίοις άνάλωσα, μετά ταυτα πάλιν έκτησάμην έτερα. Λοετροίς έχρησάμην είς κόρον καί μύροις, ίππους καί ήμιόνους έπιβέβηκα, τραπεζών πολλών καί πολυτελών άπήλαυσα, τώ πλησίον έφθόνησα, έλόιδόρησα, πεπόρνευκα, έκλεψα, έψευσάμην. ΣυνήΟεσι καί φίλοις συνανεστράφην περιδόξοις καί πλουσίοις καί άρχουσι συνηυλίσΟην. "Ονομα έν τω βίω περιφανές έκτησάμην, έπί απαλών στρωμνών άνεκλίθην, άνέπαυσα τό 4 0 σώμα τούτο τό γήϊνον, ύπνον εις κόρον ύπνωσα. a. Cf. Matth. 13, 4.19. Le 8, 12 b. Cf. Jac. 4, 14 Cat - E FQ CA'BL D 18 ήμών F L || 19 σωτηρίας Q A'B || 20 ήμών E Q || 21-22 έαυτφ προσέχων co D [J 22 έργαζόμενος — έαυτώ : καί λίγων Ε || λίγων F |] 27 τής > F D J τόσα καί τόσα > Ε | 28 εϊδεν FQ H έπί : ίπιον Ε F [] 29 ένέπλησά μου : έπεπλησάμην G || 30 άδδηφαγίας D || 31-32 CATÉCHÈSE XXX 197 s’envole ; — que l’autre n’aille pas de même prendre en votre cœur* le souvenir des paroles de cette Catéchèse, et vous vous retrouveriez vidés et dépouillés do l’enseigne- 20 ment salutaire. Mais l'un d’entre vous a-t-il reçu l’ordre de travailler, travail à faire ou office à remplir : qu’il se retire le visage baissé, attentif à soi-même, et tout en travaillant ou en remplissant son office qu’il se dise à part soi : . « Oh, combien de jours j’ai laissé passer, combien d années de ma vie, dans la dissipation, malheureux que je suis, dans le rire... Oh, comment j'ai perdu mon temps jusqu’à présent en écoutant les divines Écritures, sans rien connaître du tout à leur utilité ! A quoi m’a servi la vie présente? Voici que j’ai laissé passer tant et tant d’années de ma vie, et qui sait si je vivrai jusqu’à demain6? J’ai mangé pendant de longues années, j’ai rempli mon ventre de viande, de vin, avec la pire goinfrerie. J’ai brillé par mes habits, je me suis aussi amusé et j’ai ri tout seul, je me suis enrichi de tant et tant de pièces de monnaie, je les ai dépensées, gaspillées, pour des futilités, après quoi j’ai recommencé à m’en pro­ curer. J’ai usé tout mon soûl des bains et des parfums, j’ai monté des chevaux et des mulets, j'ai profité de bien des tables somptueuses, j’ai envié le prochain, je l’ai insulté, j’ai forniqué, j’ai volé, j’ai menti. J’ai fréquenté comme compagnons et amis des gens célèbres et riches, et j’ai logé chez des princes. Je me suis fait un nom illustre dans le monde, je me suis vautré sur de molles couches, j’ai donné du repos à ce corps de boue, j’ai pris tout mon soûl de sommeil. . .... περιεσσεύΟην νομισμάτων τόσων ή τόσων D || 33 ταύτα : τούτω (forte legendum τούτων) D || 35 πολλών : λαμπρών D || πλησίφ Ε || 39 ζατεκλίθην EQ CA'BL. 25 30 35 40 198 45 50 55 60 65 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN « Τί ούν με τούτων απάντων ώφέλησε μέχρι του νυν ή έν τη έξόδφ της ταλαίπωρου ψυχής μου ώφελήσει με, et αΰριον ό έχων έξουσίαν πάσης πνοής άπδ τού κόσμου τούτου κελεύσει άρθήναί με ; ’Όντως ούδέν ! Λοιπόν ούν μή μάτην καν τάς υπολοίπους διάξω ημέρας τής ένταΰΟα ζωής μου, αλλά βάλλω άπδ τοΰ παρόντος άρχήν και πάντα καταλιπών έκεϊνα, τά έναντία τούτοις ώς οι άγιοι πατέρες κάγώ διαπράξομαι. Και νηστεύσω μέν έπι τοσοΰτον άντί τής προλαβούσης άδηφαγίας μου, έως ού μηδέ την γλώσσαν προς συντυχίαν κινήσαί με δύνασθαι, θλίψω δέ τήν γαστέρα έν πείνη καί δίψη, καί δαμασΟησεται πάντως ή άδάμαστος γλωσσά “ μου, αλλά μην καί είς στυγνότητα και ωχρότητα καί λύπην άμα τούτοις έλεύσομαι και τού γαυριάματος των λογισμών έλευθερωθήσομαι καί τού μετεωρίζεσθαι καί παίζειν καί γελάν σύν τούτοις ευκόλως παύσομαι. Περιβαλοΰμαι εύτελή καί τά πολύτιμα δώσω τοϊς πένησι, σκορπίσω ” σύν αύτοϊς καί όσον χρυσίον κέκτημαι είς χεϊρας τών δεομένων · τί γάρ μοι καί τδ μεριμνάν περί τούτοιν άπδ τοΰ νΰν, εί τω τά πάντα τρέφοντι ολον έμαυτδν άναθήσομαι ; "Ιππους έπιβαίνειν καί ήμιόνους άποτάξομαι, τούς συγγενείς καί φίλους καί συνήθεις άπαντας άρνήσομαι ' ό γάρ πλέον τοΰ Θεού πάντως τινα άγαπών ούκ έστιν αύτοΰ έκείνου, ώς αύτδς λέγει, άξιος0. Λοετρού ούχ άψομαι, έπι κλίνης στρωμνής μου ούκ άναβήσομαι d, άλλα χαμευνίφ καί ξηροκοιτία έμαυτδν προθύμους έκδώ, (να δλίγον ύπνώσω καί a. CL Jac. 3, 8 <1. CL Ps. 131, 3 b. CL Ps. 111, 9 c. CL Matth. 10, 37 Cat - E FQ CA'BL I) 42 μου ψυχής CO EQ CA'BL || με : μοι CA'BL || 45 μή > Q || ύπολοίπους E D : άπολοίπους F A'B έπιλοίττους Q CL j| ήμίρας διάξω eo Ε K 45-46 μή — μου : κάν τάς έπιλ. ήμ. της έντ. ζ. μου μή μάτην διάξω co L U 47 τάναντία CA’BL || 48 μέν > C 1 τοσούτων Ε Q Β 8 CATÉCHÈSE XXX 199 « Dans tout cela, qu’y a-t-il donc Moyens de réparer le temps perdu : qui m’ait servi jusqu’à présent ou mortification qui, au départ de mon âme misérable, et pauvreté (pourra) me servir, si demain celui à qui appartient tout ce qui respire ordonne qu’on m’arrache à ce monde? rien pour sûr. Désormais donc, au moins pour les jours qui me restent à vivre ici-bas, je nc les passerai pas en vain, mais à dater de maintenant je pars (pour de bon) et renonce à tout ce que dessus pour faire l'inverse, moi aussi, comme les Saints Pères. Oui, je jeûnerai pour compenser ma goinfrerie passée, je jeûnerai jusqu’à ce que je ne puisse même plus bouger la langue pour une conversation ; je mortifierai mon ventre par la faim et la soif, et elle finira bien par être domptée ma langue indomp­ table· ! sans compter qu’en même temps j’arriverai à être sombre, pâle, chagrin, je serai libéré de l’exubérance des pensées, et du coup, sans peine, je cesserai de me dissiper, de m’amuser et de rire. J'aurai des habits pauvres et je donnerai les luxueux aux misérables, je distribuerai1’ en même temps tout l'or que je me suis procuré entre les mains des indigents : à quoi bon, en effet, me soucier dorénavant de tout cela, une fois que je me serai remis entièrement à celui qui nourrit ΓUnivers? Monter chevaux et mulets, j’y renoncerai. Parents, amis et compagnons, je les renierai tous : car pour peu qu’on aime quelqu’un plus que Dieu, de ce (Dieu) — comme lui-même l’a dit — on n’est pas digne0. Je ne toucherai plus à un bain, je nc monterai pas sur le lit de mon repos**, mais par terre et sur la dure, voilà la couche à quoi je me vouerai de bon cœur, 49 άδδηφαγίας D || 51 δίι/η καί ττείνη eo Ε || 53 καί* > L || 53-54 τόν λογισμόν FQ L [| 56 δώσω E L : δώ cet. | 57 χρυσίου F fl 58-59 μερι­ μνάν — δλον : μέλον Ε fl 60 "Ιπποις ... ήμιόνοις Ε C |, 61 συνήθεις ίπαντας : τούς συνήθεις άμα πάντας D [| 62 αύτοΰ > L || Λουτρού CA'BL fl 63-64 ènl — άναβήσομαι > Ε. •15 50 55 60 65 200 70 75 80 85 90 SYMÊON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN μή βουλόμενος, ύπδ τής ξηρασίας στενοχωρούμενος. Τί γάρ, έάν καί άποΟάνοιμι, άρα δέ ζήν είμι άξιος ; « Ούτω γάρ ποιων, εγειρόμενος μεσονύκτιον Λ, προσπέσοι καί κλαύσω έν θλίψει τής άμαρτησάσης ψυχής μου καί πρδς τδν Θεδν έν στεναγμούς καί δάκρυσιν ειποιμι * Δέσποτα, Κύριε του ούρανοΰ καί τής γηςb, οιδα οτι ήμαρτον ύπέρ πάσαν φύσιν άνθρώπων καί αύτών τών άλόγων ζώων καί ερπετών ° ενώπιον σου, του φοβερού καί απροσίτου Θεού μου, καί ούκ είμί άξιος ελέους τυχεΐν βλως ποτέ παρά σου. Διά γάρ τούτο ούδέ έτόλμων προσελθεΐν ή προσπεσεϊν σοι, φιλάνθρωπε βασιλεύ, εί μή ήκουσα τής αγίας φωνής σου λεγούσης ' « Ού θελήσει θέλω τδν θάνατον τού αμαρτωλού, ώς το έπιστρέψαι καί ζήν αύτόν d », καί πάλιν δτι « χαρά γίνεται έν τώ ούρανώ έπί ένί άμαρτωλώ μετανοούντι °. » ’Αλλά γάρ μνησθείς καί τής περί τού ασώτου υιού παρα­ βολής ήνπερ ειρηκας, Δέσποτα, — όπως ερχομένου αύτοΰ, πρδ τού πλησίον σου γενέσθαι αύτόν, σύ ό εύσπλαγχνος προσελθών έπέπεσας τω τραχήλω αύτοΰ καί κατεφίλησας αύτόν r —, Οαρρήσας εις τδ πέλαγος τής σής άγαθότητος προσήλθόν σοι έν οδύνη καί λύπη καί στυγνότητι τής καρδίας μου, πεπωρωμένος ών καί τετραυματισμένος δεινώς καί εις πέταυρον αδου Β τών έμών ανομιών χαλεπώς κείμενος. ΓΙλήν άπδ τού νυν λόγον σοι δίδωμι, Κύριε, οτι έως κελεύσεις είναι με έν τώ βίω καί τούτω τώ σώματι, ούκ έγκαταλείψω σε, ούδέ εις τά όπίσω στραφήσομαιh, a. Cf. Ps. 118. 62 b. Maith. H, 25 c. Cf. Sag. 11, 15 d. Éz. 33, 11 ; Cf. 18, 32 e. Le 15, 7.CÎ.10 f. Cf. Le 15, 20 g. Cf. Prov. 9, 18 h. Cf. Gen. 19, 17. Mc 13, 16. Le 17, 31 Cal — E FQ CA'BL D 66 ξηρατίας L || 67 καί > L || άποΟανοϋμαι E j| όλως [βΐμί + D ü 70 gl. Εύχή Q318 D“e II άυΟρώπου CA'BL t| τών > D || 74 τυχεΐν ελέους eo E || 76-77 φωνής σου λεγούσης : λεγούσης φωνής σου co D φωνής (scr. σου C·1) τής λεγούσης C || 78 δτι πάλιν co Ο |! 80 γάρ > L || CATÉCHÈSE XXX 201 pour que, bon grc mal gré, sa dureté me gêne et m’empêche de dormir longtemps. Eh quoi, même si je meurs : est-ce que je suis seulement digne de vivre? « Ce faisant, en me levant à minuit0 je me prosternerai et je pleurerai dans l’angoisse de mon âme pécheresse et, au milieu de mes lamentations et de mes larmes, je dirai à Dieu : « Maître, Seigneur du ciel et de la terreb, je sais que j’ai péché plus que toute créature humaine, plus même que tous les animaux sans raison et les reptiles0, sous tes yeux ! mon redoutable et inaccessible Dieu, et je ne suis plus digne d’obtenir miséricorde, plus jamais, auprès de toi. Aussi n'aurais-jc même pas osé m’approcher on me prosterner devant toi, Roi ami des hommes, si je n’avais entendu ta sainte voix (me) dire : ‘Je ne veux pas, ma volonté n’est pas la mort du pécheur, mais qu’il se repente et qu’il vive* ’, et encore : ‘ Car il y a de la joie dans le ciel pour un pécheur qui se repent*. ’ Et je me suis aussi rappelé la parabole de l’enfant prodigue, que tu as racontée, Maître, et comment à son retour, avant qu'il fût arrivé près de toi, toi le compatissant tu es allé à sa rencontre, tu t’es jeté à son cou, tu l’as couvert de baisers' —, et mettant ma confiance dans l’océan de ta bonté je suis venu à toi, dans la douleur et le chagrin et l’accablement de mon cœur, endurci et grièvement meurtri comme je suis, gisant misérablement au fond de l’enfer* de mes iniquités. Mais à partir de maintenant je te donne ma parole, Seigneur, qu’aussi longtemps que tu me prescriras de demeurer en cette vie, en ce corps, je ne t’abandonnerai pas, je ne me retournerai pas en arrière»», Confiance et attachement à Dieu τήν...παραβολήν D 'I 82 σου > C || ό > Q || 83 προσέπεσας FQ CA'BL || 84 καί [Οαρρήσας + L | 85 σοι > CA'BL || λύπη + καί στεναγμφ Ε || της > L |[ 87 έμών > FQ CA'BL || άνομιών 4- μου L || 89 εως + οδ D || κελεύεις Q CA'BL || με είναι οο Q CA'BL ]| έν > L ’’ 90 έπιστραφήσομαι D. 70 75 80 85 90 202 95 100 105 110 115 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN ούκ έτι άψομαι τών ματαίων καί πονηρών. Σύ δέ, ό Θεός μου, έπιγινώσκεις μου τήν άσθένειαν, τήν ταλαιπωρίαν, τήν όλιγοψυχίαν μου και τάς μελλούσας με τυραννεϊν καί έκθλίβειν προλήψεις. ΒοήΟησόν μοι, προσπίπτο) σοι, και μή έγκαταλίπης με, μηδέ έπί πολύ καταγελασΟαί με έάσης καί καταπαίζεσθαι ύπό του έχΟροΰ, τόν άπό τοϋ παρόντος δούλον σόν, αγαθέ. » Ταΰτα τοίνυν δι’ όλης της ήμέρας διαλογίζεσΟαι καί βουλεύεσθαι όφείλει έν έαυτώ δ άρτι τον κόσμον άποφυγών καί μετανοήσαι προθυμηθείς, άδελφοί, ό μαΟεϊν βουληθείς τήν τέχνην ταύτην τών τεχνών της έναγωνίου ζωής καί άσκήσεως, καί διά τοΰτο πρός τό στάδιον της άθλήσεως αυτής είσελθών. Διό καί πρός τόν τοιοΰτον ποιήσομαι τήν παραίνεσιν, είπου καί μέσον ήμών εστηκε * καί τά έπιπονώτερα παρ’ ήμών άκοΰσαι διψίί καί τοΰ έργου επείγεται τής αληθινής μετανοίας άπάρξασθαι. Πρός γουν τοϊς είρημένοις, άγαπητέ, μηδέ τροφής μεταλάβης έως εσπέρας. Εσπέρας δέ είσελθών έν τω κελλίφ, κάθισαν έπί της κλίνης σου καί, άπαντα τα είρημένα έν σεαυτώ άναλογισάμενος, εύχαρίστησον έν πρώτοις δτι φθάσαι κατηξιώΟης τό τέλος τής ήμέρας καί τήν αρχήν τής νυκτός. Εϊτα κατανόησον σεαυτόν καί ένθυμήθητι όσα ήμαρτες τώ ποιήσαντί σε Θεώ καί πόσα ετη έμακροθύμησεν έπί σοί, έάσας σε ζήν καί χαρισάμενός σοι άπαντα τα πρός άπόλαυσιν τοΰ σώματος, τροφήν λέγω καί πόσιν, ένδύματα καί σκεπάσματα καί αύτήν τήν κέλλαν καθίσαι, καί ούκ ώργίσθη, ούκ άπεστράφη σε διά τάς άμαρτίας σου, ούδέ a. Cf. Jn 1,26 Cat = E FQ CA'BL D 92 ταλαιπωρίαν + μου CA'BL |j 95-96 καί καταπαίζεσθαι έάσης eo L U 98-99 διαλογιζόμενός τε καί βουλευόμενος όφείλεις Q |[ 100 άδελφοί Ε F D : αδελφέ Q άδελφδς cet. || ό μαΟεϊν βουληθείς > Ε || 103 αύτης > Ε || 104 εϊπου (ήπου Α'Β) : όπου Ε || 104 ύμών Ε D || 105 ύμών L II 108 έσπέρας* + καί μικρόν αεταλαδών (+ έσπέρας CATÉCHÈSE XXX 203 je ne m’attacherai plus aux vanités mauvaises. Pour toi, mon Dieu, tu connais ma faiblesse, ma misère, ma pusilla­ nimité et les vieux penchants qui vont me tyranniser et m'écraser : viens à mon secours, je tombe à tes pieds, et ne m'abandonne pas, ne me laisse pas trop longtemps en 95 butte à la dérision, le jouet de l’ennemi, moi qui suis désormais ton serviteur, (ô Très) Don1. » Voilà ce que doivent être, toute la journée, les pensées et les débats intérieurs de celui qui vient d’échapper au monde et a pris la pénitence à cœur, Frères, de qui a décidé 100 d'apprendre cet art des arts, celui de la vie de lutte et d'ascèse, et dans cette intention se dirige vers le stade du combat. Aussi est-ce à un tel homme que j’adresserai mon exhortation, pour le cas où il se tiendrait déjà au milieu de nous·, où il a soif d’entendre de notre (bouche) ce qui 105 réclame davantage d’efforts et se sent pressé d’inaugurer la véritable pénitence. Consklérations En plus de ce que j’ai dit, bienaimé, reste sans prendre de nourriture jusqu’au soir. Le soir, entre dans ta cellule, assieds-toi sur ta couche et, repassant en toi-même tout ce que j’ai dit, rends grâce avant tout d’avoir été jugé 110 digne d’atteindre le terme de la journée et le début de la nuit. Ensuite examine-toi et songe à tous les péchés que tu as commis contre Dieu qui t’a fait, à toutes les années qu’a duré sa patience envers toi, te laissant vivre, te gratifiant de tout ce qui (sert) à la satisfaction de ton corps, je veux 115 dire la nourriture et la boisson, le vêtement, les couvertures et jusqu’à la cellule pour y demeurer, — sans se mettre en colère, sans se détourner de toi à cause de tes péchés, sans είσελθε έν τώ κελλίω F“«) U 110 εύχαρίστησε L | 114 έτά σοΙ : σε E K 116 καί’ > F || καθίσαι : έν η κεχάθισαι D || 117 τάς : της Β. 1. Comparer cette prière (70-97) avec une prière semblable, mais bien plus développée, dans la Cal. 23, 67-94. 204 120 125 130 135 140 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN τώ θανάτω ή τοΐς δαίμοσι παραδέδωκε του όλέσαι σε. Τούτων οΰν απάντων άναμνημονεύσας καλώς, άνάστα καί τό ψιάθιον Οείς έπί γης καί μικρόν τινα λίθον είς προσκεφάλαιον, προευτρέπισον τήν κοίτην έν ή μέλλεις άνακλιθήναι. Καί άκουσον I ‘ΓποτίΟημί σοι καί έτερον τρόπον θερμής ώς αληθώς μετανοίας, πρόξενόν σοι γενόμενον διά τάχους δακρύων καί κατανύξεως, καί μάλιστα εί λιθώδης τις εί τη καρδία » καί πρός πένθος βραδύς καί άκατάνυκτος. Αλλά μή παράδοξόν σοι καί άσύνηθες τοΐς πιστοϊς, δ μέλλω σοι συμβουλεύσασθαι, άοασανίστως καταφανή. Ό μέν γάρ έαυτόν φυλάξας μετά τό βάπτισμα άσπιλον τώ Θεω καί τό κατ’ εικόνα διατηρήσας τώ ποιήσαντι*» καί πλάσαντι° άχραντον, ούδενός ετέρου πρός άνάκλησιν έπιδεηθή τών ίσταμένων, τυγχώνων έν τω Θεώ. Ό δέ μολύνας έαυτόν μετά τούτο πράξεσιν άτόποις καί άνομίαις καί τόν ναόν τού σώματος αύτοΰ, τόν οίκόν φημι του Θεού, οίκον ηδονών καί παθών καί δαιμόνων11 άσώτως άπεργασάμενος, ού μόνον ού μέλλω είπειν σοι καί συμβουλεύσασθαι τρόπου πρός μετάνοιαν χρήζει, αλλά καί έτέρων μεθόδων πολλών καί έπινοιών μετανοίας είς τό έξιλεώσασθαι τόν Θεόν καί άνακαλέσασθαι πρός έαυτόν, όπερ διά τής έφαμάρτου ζωής άπώλεσε, θειον αξίωμα. Καί πειθέτω σε τοιαύτα πολλά περιέχων ό « Περί μετανοίας » λόγος τής Κλίμακος Ίωάννου, τού θείου πατρός. β. Cf. Éz. 11, 19 ; 36, 26 b. Cf. Gen. 1, 27 d. Cf. Matth. 21, 13. Jn 2, 16. I Cor. 3, 16; 6, 19 C. Cf. Gen. 2, 7 Cat - E FQ CA'BL D 118 παρέδωκε CL || 119 xal E D : > cet. || 119-120 καί τό nos: καί E D τό cet. |j 120 ύιαΟίον E CA'BL || της [γής + E C fl 121 προευτρέπισαι L || 124 γενόμενον : γινόμενον C > F || 125 καί1 > L || 126 βαρύς E || 127 ό μέλλων L || 127-128 συμβουλεύσασθαι σοι r CATÉCHÈSE XXX 205 t’avoir livré à la mort ou aux démons pour te perdre. Souviens-toi donc dûment de tout cela, puis lève-toi, mets ta natte par terre et une petite pierre comme oreiller, pour 120 préparer la couche où tu dois t’étendre. Écoute encore. Je vais te proposer pourUiâlrTépéîdtecnce aussi une auLre méthode de pénitence fervente, vraiment fervente, qui te procurera bientôt larmes et componction, surtout si tu as un cœur de pierre·, lent à s’affliger et incapable de componc­ tion. Mais ne regarde pas comme extraordinaire et insolite chez les fidèles, avant d’en avoir fait l'expérience, ce que je vais te conseiller. Quiconque en effet après le baptême s'est gardé sans tache pour Dieu et a conservé sans souillure la (conformité) à l’image de celui qui l’a fait*» et modelé0, n’aura besoin de ricn d’autre pour retrouver sa condition (première), puis­ qu'il est en Dieu. Mais celui qui après le baptême s’est souillé par des actions inconvenantes et des iniquités, qui a fait du temple de son corps, je veux dire de la demeure de Dieu, par ses débauches, la demeure des plaisirs, des passions et des démonsd, a besoin pour se repentir non seulement de la méthode que je vais te dire et te conseiller, mais de bien d’autres moyens et inventions de pénitence, en vue de se rendre Dieu propice et de retrouver pour lui-même cette meme dignité divine qu’il a perdue par sa vie de péché. Crois-en un texte qui abonde dans ce sens : « Sur la Pénitence », dans 1’« Échelle » de (notre) Père divin Jean1. oo E , 131 άχραντον > E || άνάκλισιν Q BL || 134 του σώματος > C*°(scr. C-«)A'BL || 135 καί» > D || 136 μόνου L || οδ E FQ L D : ô col. D 139 πρός + μετάνοιαν E || έφαμαρτούσης C. 1. Scala Paradisi 5, PG 88, 764 B-78I A. 125 130 135 140 206 145 150 155 160 165 170 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Τίς δέ έστιν ό τρόπος, 6ν σοι πατρικούς συμθουλεύων ύποτίθημι, της μετάνοιας, άκουσον άσκανδαλίστως καί συνετώς, αδελφέ. Μετά γοΰν τδ προευτρεπίσαι, ώσπερ ειρηται, τδ της κοίτης ψιάθιον έν ή μέλλεις άνακλιΟήναι, στη Οι εις προσευχήν ώς κατάκριτος. Ποίησον έν πρώτοις Τρισάγιου, είτα είπαν τδ Πάτερ ήμών ' καί τοΰτο λέγων μνήσθητι τίς ών όποιον καί τίνα πατέρα καλεις. "Οτε δέ είπεΐν έλθης τδ Κύριε έλέησον καί έκτεϊναι θέλησης τάς χειράς σου είς τδ ύψος τοΰ ούρανοΰ, πρδς αύτδν έμβλέψας τοϊς αίσύητοΐς ύφθαλμοϊς καί προσχών αύταϊς καί τή διάνο ία έαυτδν έπισυνάξας, μνήσθητι τών φαύλων σου έργων, καί οσα ήμαρτες δι’ αύτών καί οποίων ποτέ ήψω έργων ίσως αισχρών δι’ αύτών, καί φοβήθητι λέγων έν σεαυτώ ' « Ούαί μοι τώ άκαΟάρτω καί μιαρώ ! Μήποτε ίδών με ό Θεδς τάς χειράς μου άπλοΰντα άναιδώς έμπροσθεν αύτοΰ μνησΟή μου τών άνομιών, ών επραξα δι’ αύτών, καί πυρ έκπέμψει κατ’ έμοΰ καί έκλείξει με. » Στρέψας ούν αύτάς είς τά οπίσω καί συνδήσας, ώς έπί θάνατον αγόμενος, έκ βάθους στενάξας ψυχής εΐπον ελεεινή τή φωνή ’ « Έλέησόν με τδν αμαρτωλόν * καί ανάξιον τοΰ ζην, άξιον δέ πάσης βντως κολάσεως » καί άλλα 5σα ή τοΰ Θεοΰ χάρις δώη σοι τοΰ είπεΐν. Άναμνημονεύων δέ τών έφαμάρτων σου πράξεων, τύπτε σφοδρώς καί αφειδώς σεαυτδν λέγων · « Πώς τά καί τά, πονηρέ καί άθλιε, πέπραχας ; » καί πάλιν στρέψον τάς χειράς καί ΐστασο δεόμενος τοΰ Θεοΰ. Εΐτα ράπιζε πάλιν τδ πρόσωπόν σου, τίλλε τάς τρίχας σου, σύρων αύτάς, ώς ξένου τινδς καί έπιοούλου σοι γεγονότος έχθροΰ, καί είπέ ' « Διατί τά καί τα πεποίηκας ; » καί ούτω μαστίξας σεαυτδν a. Cf. Le 18, 13 Cat - E FQ CA'BL D 147 gl. Περί προσευχής QD|! ’i 148 είπών E L || 149 τίς ών > A'BL|| καί > CA'BL || πατέρα καλεις : παρακαλεϊς FQ il 150 θελήσεις Q D || 151 σου > D || έαυτδν L || 152 αύταϊς : αύτοϊς L έαυταΐς Λ' ,, 156 μοι + τφ άμαρτωλω Ε || μιαρφ + καί άμαρτωλφ L ;| 159 έκπέμψη ■ ·· CATÉCHÈSE XXX 207 Mais quelle est la méthode que je le d?rnnîrhiAH înÙvA conseille comme un père et te propose pour faire pénitence? écoute sans te scandaliser, avec réflexion, Frère, Une fois donc que tu as préparé, comme je l’ai dit, la natte de couchage où tu dois t'étendre, rnels-toi debout pour prier, comme un condamné. Récite d’abord le Trisagion ; ensuite, dis le Notre Père ; et en le disant rappelle-toi qui tu es, qui et quel Père tu invoques ; lorsque tu en es à dire le Kyrie eleison et que tu veux tendre tes mains vers les hauteurs du ciel, regarde dans cette direction avec tes yeux matériels et, en te concentrant dans ta pensée et en (la) fixant sur tes mains, rappelle-toi tes viles actions, tout ce que tu as commis de péchés avec tes mains et peut-être à quelles actions honteuses elles t’ont servi, tremble, et dis en toi-même : « Malheur à moi, impur et souillé ! Pourvu qu'en me voyant étendre impudemment mes mains devant lui, Dieu n’aille pas se souvenir de mes iniquités, que j’ai commises avec elles, et envoyer contre moi un feu qui me dévorera ! » Méta­ lés donc derrière ton dos, réunies, comme si tu étais conduit à la mort, et en gémissant du fond de l’âme dis d’une voix pitoyable : « Aie pitié de moi, pécheur* et indigne de vivre, mais digne en vérité de tout châtiment ! » et encore tout ce que la grâce de Dieu te donnera de dire. Au souvenir de tes actions de pécheur, frappe-toi violemment, sans pitié, avec ces mots : « Comment, méchant, misérable, as-tu fait ceci, et cela? » Puis remets tes mains (derrière ton dos) et tiens-toi debout en suppliant Dieu. Ensuite, gifle-toi encore le visage, tire-toi les cheveux, arrache-les, comme à un affreux ennemi qui aurait comploté contre toi, en te disant : « Pourquoi donc as-tu fait ceci et cela? » Et, έκλείςη D 162 με + Δέσποτα Q || καί : τδν D || 163 ίντως > E || Θεοΰ : Χρίστου CA'BL || σοι δφη co F j 164 τοΰ > L | Άναμνημονεύων δέ : Άναμνημονεύοντες Λ' || 165 σφοδρώς καί > CA'BL j| έαυτδν F || 166 χειράς + σου CA'BL || 168 σου’ > CA'BL || 170 έποίησας L. 145 150 155 160 165 170 208 175 180 185 190 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN ίκανώς, δήσον τότε τάς χεΐράς σου έμπροσθεν καί στηθι έν ίλαρα τη ψυχή. Ποιήσας δέ ψαλμούς δύο ή τρεις νουνεχώς καί προσκυνήσεις, οσας νοήσεις σεαυτόν δύνασθαι, στηθι πάλιν σύννους καί τά προειρημένα άναλογίζου έν σεαυτω, είποτε καί δωη ό Θεός έλθεϊν έπί σέ δάκρυα καί κατάνυξιν. Καί εί μέν τούτο γένηται, μή ύποχωρήσης έως αν παρέλθωσιν ’ εί δ’ ούν, μή Ολιβής, άλλ’ είπέ ταύτα πρός έαυτόν · « Ή κατάνυξις καί τά δάκρυα των άξίων καί πρός ταύτα ηύτρεπισμένών είσί. Σύ δέ πόσα έτη παρεκάλεσας τον Θεόν ή έδούλευσας αύτω ; Διά ποιων σου έργων ηύτρέπισας πρός ύποδοχήν αύτών σεαυτόν ; Ούκ άρκεϊ σοι οτι καί ζής ; » Ταυτα είπών καί εύχαριστήσας κατασφραγισάμενος πρόσωπόν τε καί στήθος καί ολον τό σώμά σου τω σημείω τού τιμίου σταυρού, έπί τού ψιαθίου σου πεσών άνακλίθητι. "Οτε δέ έξυπνος γένη, μή στραφής έπί τό έτερον μέρος, εύΟύς άναστάς πάλιν εΰξαι τω προειρημένω τρόπφ καί μηκέτι ύπνωσης, αλλά εύχή καί άναγνώάει καρτέρησον, έως ου τό ξύλον κρούσει, καί τότε μετά πάντων είς τήν σύναξιν άπελΟε καί στηθι έν τω ναφ, ώς μετά άγγέλων έν τω ούρανίό, σύντρομος, ανάξιον έαυτόν ηγούμενος καί της έκεισε μετά των άδελφών παραστάσεως. Τστάμενος δέ πρόσεχε σεαυτω, τού μή βλέπειν ώδε κάκείσε καί Cat. » Ε FQ CA'BL D 170-171 ίκανώς σεαυτόν οο D || 171 τότε > Q || σου > D || 173 προσκυνήσας CA'BL | νοήσεις : νοείς D έννοήσεις Α’ || έαυτόν FQ ί| εΐτα [στηθι + Q , 174 b/ > FQ || 175 είποτε : μήποτε CA'BL || δώη + σοι Q CA'BL || 177 σεαυτόν Ε CB || 179 πώς ταυτα οΰτω θέλεις λαβεϊν [πόσα + F || έπαρακάλεσας C || τω Θεφ A' || 181 καί > Ε || 182 κατα­ σφραγισάμενος Ε D : καί σφραγισάμενοςοοΙ.|| 183 στήθη A'BL('| σημείφ Ε FQ BML D : τΰπω Λ'Βρ® τιμίφ CM τώ σημείφ C** ” 183-184 του τιμίου σταυρού : σταυρω L || 184 σου Ε D : > cot. || 187 άλλ’ Ε || εύχή καί Ε D : έπί τή cet. || 188 ού : οτου CA'BL || κρούση Ε A'L D || 190 τφ > Ε D || 192 σεαυτφ : σεαυτόν I. > D || τού > CA'BL. 1. Dana lea monastères on so servait do la simandro (σήμανδρον) pour convoquer aux offices. C’était une longue planche ou bâton CATÉCHÈSE XXX 209 une fois que tu te seras ainsi suffisamment flagellé, joins les mains devant toi et mets-toi debout, l’âme en joie, dis deux ou trois psaumes avec attention et fais des prostrations, autant que tu t’en sentiras capable, puis, à nouveau, debout, sois attentif et repasse en toi-même tout ce que j’ai dit, au cas où Dieu te donnerait de recevoir larmes et 175 componction. Et si cela arrive, ne te relâche pas jusqu’à ce qu’elles soient passées ; dans le cas contraire, ne te tour­ mente pas, mais parle-toi ainsi : « La componction et les larmes appartiennent à ceux qui en sont dignes et s’y sont préparés ; mais toi, durant combien d’années as-tu invoqué Dieu ou l’as-tu servi? Quelles sont les œuvres par quoi tu I8O t’es préparé à accueillir ces (biens)? est-ce que cela ne te suffit pas d'être vivant? » Cela dit, après avoir rendu grâce et t’être marqué le front, la poitrine et tout le corps du signe de la précieuse croix, mets-toi sur ta natte et étends-toi. Sentiments de contrition durant 1 office Puis, une fois éveillé, ne te tourne 185 pas de l’autre côté, mais, tout de suite, relève-toi et recommence à prier de la façon que j’ai dite, sans te rendormir, en tenant bon dans la prière et la lecture, jusqu’au moment où la simandre sonnera1 : alors, va avec tous (les autres) à l’Office2. Tienstoi debout dans le temple, comme (tu ferais) avec les anges dans le ciel, tremblant, te jugeant indigne même de te 190 tenir là avec les Frères. Tout en restant ainsi, sois attentif à toi-même, pour ne pas regarder çà et là ou t’inquiéter des équarri, percé de petits trous aux doux extrémités, sur lequel on frappait avec un marteau do fer ou un maillot de bois. Pour les matines, on frappait la simandre à trois reprises : d'abord, au réveil; puis, tandis que les moines s’ébranlaient ; enfin, au commencement de l'office môme (la grande simandre). Cf. H. Leclercq, Cloche ... chez Us Grecs, DACL III, 2’ partie (1914), 1970-1976. 2. Il s'agit, évidemment, de la synaxe do l’orthros (matines), voir Cat. 26, p. 70, η. I. Ces deux Catéchèses (26 et 30) contiennent dos descriptions qui se complètent de la vie quotidienne du moine. 210 195 200 205 210 215 220 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN περιεργάζεσθαι τούς άδελφούς, πώς έκαστος ίσταται ή πώς ψάλλει, άλλ à σεαυτω μόνω καί τη ψαλμωδί^ καί ταις άμαρτίαις σου πρόσεχε. Μιμνήσκου δέ καί της έν τω κελλίω εύχής, μή συντύχης 0λως έν τη συνάξει τινί λόγον αργόν », μή έξέλθης έκεϊθεν πρό της έσχατης ευχής. Εί δυνατόν, μηδέ εις άνάγνωσιν καθίσης, άλλ’ έν τόπω κρύπτω ύποχώρει καί ιστασο άκούων, ώς εκείνου αύτοΰ σοι λαλοΰντος διά τοΰ άναγνώστου, τοΰ έπί πάντων Θεοΰb. Et δέ καί αυτός προτραπης εις άνάγνωσιν, ώς άνάξιος ών τοΰ έκδιηγεισθαι διά του στόματός σου τάς θεόπνευστους τοΐς άδελφοΐς σου Γραφάς, ουτω διάκεισο, καί τελειώσας τήν θείαν άνάγνωσιν καί τήν συνήθη μέλλων εις άμφοτέρους τούς χορούς βαλεΐν μετάνοιαν, μή καταφρονητικών μηδέ ραθύμως, άλλ’ ως υιούς Θεοΰ καί αγίους άπαντας λογιζόμενος, προσπεσών καί τω έδάφει προσεγγίσας τήν κεφαλήν σου, λέγε μυστικώς έν τη καρδία σου προς πάντας αύτούς ‘ « Εύξασθε καί συγχωρήσατέ μοι, τω άμαρτωλω καί άναξίω τοΰ ούρανοΰ καί της γης, άγιοι τοΰ Θεοΰ. » Έάν δέ καί κανοναρχήσαι προσταχθής, μή ραθύμως μηδέ έκλυομένως τοΰτο ποιής, άλλα νουνεχώς καί νηφόντως ώς ένώπιον τοΰ έπί πάντων βασιλέως Χριστού τά θεία λόγια διά της σής φωνής ώς διά χειρός τοΐς άδελφοΐς διανέμων, καί φοβοΰ μή τινι καταφρονητικών παραλείψης δούναι τόν ζωοοποιόν άρτον « ήτοι τόν λόγον, ως εΐρηται, τοΰ Θεου“ καί έκδληθήση εξω ώς καταφρονητης, ού λέγω σοι ταύτης έξω τής έκκλησίας, άλλα τής βασιλείας τών ούρανών. Έξελθών ούν μετά τήν άπόλυσιν, μνήσθητι όπως τήν χθές ημέραν διήνυσας καί, εί έσφάλης έν τινι, διόρθωσαι σήμερον. a. Cf. Matth. 12, 36 b. Cf. Hom. 9, 5 c. Cf. Matth. 24, 45. Le 12, 42 d. Cf. Matth. 4, 4. Jn 6, 33.35 Cat =- E FQ CA'BL D 196 λόγον άργόν τινι eo L || 202-203 Γραφάς τοΐς άδελφοΐς σου eo F H 204 βάλλειν L j| 205 μηδέ : ή CA'BL || 206 πάντας L || 207 τή κεφαλή A' i 211 έκλυομένως : έκλελυμένως D έκλυόμενος E || 212 καί CATÉCHÈSE XXX 211 Frères, comment chacun se tient ou comment il psalmodie : ne fais attention qu’à toi, à la psalmodie et à tes péchés, sou viens-toi aussi de ta prière dans ta cellule ; ne cause absolument avec personne pendant lOflice, pas une parole oiseuse11 ; n’en sors pas avant la dernière prière. Si possible, ne t’assieds même pas pour la lecture1, mais retire-loi dans un endroit caché et reste debout en écoutant — comme s’il te parlait lui-même par le lecteur — le Dieu qui est au-dessus de tout6. Mais si c'est toi qui es désigné pour la lecture, aie l’attitude d’un homme indigne de proférer par sa bouche pour ses Frères les Écritures divine­ ment inspirées et, après avoir achevé la divine lecture, au moment de faire devant les deux chœurs la métanie accoutumée, sans mépris et sans négligence, mais en les considérant tous comme des fils de Dieu et des saint-s, prosterne-toi, approche la tête du sol et dis secrètement en ton cœur à l’adresse de tous : « Priez (pour moi) et par­ donnez-moi, moi pécheur et indigne du ciel et de la terre, vous, saints de Dieu. » Si on t’ordonne d’entonner2, fais-le sans négligence et sans mollesse, mais attentivement, sobrement, dans l'idée que, devant le Christ qui est roi au-dessus de tous, par ta voix, comme avec les mains, tu distribues à tes frères les divins oracles. Crains d'oublier par mépris de donner à quelqu'un le painc vivifiant — c’est-à-dire, je le répète, la parole de Dieu* —, et d'être rejeté dehors comme coupable de mépris : je ne te dis pas, hors de cette église, mais hors du Royaume des cieux. Enfin, en sortant après le renvoi, rappelle-toi comment tu as passé la journée précédente et, si tu as fait quelque faux-pas, redresse-toi aujourd’hui. νηοόντως > E || ώς : καί A'BL || êri πάντων > F j 220 διόρθωσαι F D : διόρθωσε E διόρθωσον cet. 1. Sur la lecture (άνάγνωσις), v. Cal. 28, p. 73, n. 2. 2. Sur le rôle du canonarque, v. Cal. 4, tome I, p. 334, η. 1. 195 200 205 210 215 220 212 225 230 235 240 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Ταυτα τοιγαροΰν εί έμμείνης ποιων, ού βραδύνει Κύριος · του ποιήσαι τδ έλεος αύτοΰ μετά σου, έγώ του εύσπλάγχνου έγγυητής, έγώ του φιλανθρώπου, εί καί τολμηρόν είπείν, έμαυτδν ύποτίθημι άντιφωνητήν ! Άποθανοΰμαι έγώ, έάν ύπερίδη σε. ’Αντί σου τώ πυρί τώ αίωνίω παραδοθήσομαι, έάν έγκαταλείψη σε. Μόνον μή έν δισταγμω καρδίας, μηδέ έν διψυχία ταυτα ποιής I Τί δέ έστι τδ έν δισταγμω καί διψυχία ; Πρόσεχε, άγαπητέ I Δισταγμός καρδίας έστι τό λογίζεσθαι ή δλως ένΟυμεϊσθαι έν έαυτω ότι « *Η έλεήσει με ό Θεός ή ού ; » Τό « ού » τούτο απιστίας έστίν. Εί δέ μή πιστεύεις δτι έλεήσαί σε θέλει μάλλον έκείνος πλέον ή όσον προσδοκάς σύ, τί και προσέρχη παρακαλών αύτόν ; Διψυχία δέ έστι τδ μή εις θάνατον τελείως εαυτόν έκδοϋναι υπέρ της βασιλείας τών ούρανών, άλλά μεριμνάν ολως τι εις ζωήν τής σαρκός αύτοΰ. Τούτο μόνον, εδ ισθι, οφείλει φυλάξασθαι δ έμπόνως μετανοών, ίνα μή εαυτόν διά τίνος μηχανής άποκτείνη καί αύτοφονευτής γένηται, olov ή κρημνώ ρίψας εαυτόν ή αγχόνη χρησάμενος ή έτερόν τι έναντίον διαπραξάμενος. Τών δέ λοιπών, δι’ ών οίδε τρέφεσΟαι τό σώμα καί ζήν, μηδεμίαν φροντίδα ποιείτω κατά τδ λόγιον ' « Ζητείτε πρώτον τήν βασιλείαν τού Θεού καί τήν δικαιοσύνην αύτοΰ καίταΰτα πάντα, τά εις χρείαν δηλονότι του σώματος ύμών επιτήδεια, προστεθήσεται ύμΐν b. » Δύναται γάρ δ έναγώνιον a. II Pierre 3, 9 b. Matlh. 6, 33 Cat - E FQ CA'BL D Or 33 (226 Μόνον-348) - Λ’Β·ΥΟ* 221 έμμείνεις Dpc || 225 πυρί τω αίωνίω : αίωνίφ πυρί D || 226 —> Or || 226-227 μηδέ (μή C) έν : καί D« ή Or |! 227 ταύτα ποιής : προσέλθη τις τφ Θ«ω Or || 228-229 Τί — αγαπητέ > Or || 228 δισταγμω + καρ­ δίας Ε 'J 229-235 gl. ’Όρα DeK || 229 Δισταγμός + γάρ Or || 230 h έαυτω ένΟυμεϊσθαι co D Or || δτι + Άρα Or || *Η > F || 231-232 μάλ­ λον έλεήσαί σε θέλει co Α*Β*Υ έλεήσαί σε μάλλον θέλει co Ο* || 232 σύ προσδοκάς co Or || 233 δέ > Ε L |ΐ 234 έαυτάν τελείως co CA'BL Α*Β*Υ I διά τήν βασιλείαν CA'BL || 235 δλως τι : τά Or || 236 Ό CATÉCHÈSE XXX 213 Si tu persévères dans ces exercices, d'u.V’eœu^'cmXn. le Seigneur ne (peut) tarder- à exercer sa pitié envers toi, je (me porte) ga­ rant pour le Miséricordieux, je m’offre — même si c’est une parole hardie — comme répondant pour i’Ami des hommes : que je meure, s’il te néglige, qu’à ta place je sois livré au feu éternel, s’il t’abandonne ! — pourvu seulement que tu agisses ainsi sans hésiter en ton cœur et sans être partagé dans ton âme. Qu’est-ce donc qu’(agir) avec (un cœur) hésitant et partagé? Fais attention, bien-aimé. Avoir le cœur hésitant, c’est calculer ou simplement réfléchir en soi-même ainsi : «est-ce que Dieu aura pitié de moi, ou non?» : ce a non » vient du manque de foi. Et si tu ne crois pas que la volonté de ce (Dieu) est au contraire d’avoir pitié de toi plus encore que tu n’y comptes, pourquoi donc t’approches-tu de lui en l'invoquant? Et rester partagé, c’est — au lieu de se livrer soi-même entièrement à la mort pour le Royaume des cieux — se faire du souci si peu que ce soit pour sa vie charnelle. La seule (mesure), sache-le bien, que doit garder celui qui fait une pénitence énergique, c’est de ne pas prendre quelque moyen pour se tuer, en devenant son propre meurtrier, comme celui qui se jette dans un préci­ pice, se pend ou commet un crime semblable. Mais pour toutes les autres choses qu’il sait utiles à son corps pour se nourrir et vivre, qu’il ne se fasse aucun souci, selon la sentence : » Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et sa justice, et tout cela — c’est-à-dire le nécessaire pour les besoins de votre corps — vous sera donné par surcroît”. » et généreux [τοϋτο + E j| δφείλει (δφείλεις Q A'BL) φυλάξασθαι : φύλαξαι E || 236-237 Τοϋτο — μετανοών : ‘O γάρ έμπόνως μετανοών τούτο μόνον όφείλει φυλάξασθαι Or || 238 olov ή : οίονεί F Q CA'BL || έαυτδν Q D Or : αύτδν cet. j| 239 τι > C || διαπραξάμενος έναντίον co FQ CA'BL || 240 τδ σώμα τρέφεσΟαι eo L || 241 μηδεμίαν φροντίδα ποιείτω : μή φροντιζέτω Or |] τδ + Δεσποτικδν Ε όσιον D Or || 242 του Θεοΰ : τών ούρανών CA'BL || 243 ύμών Ε D : ήμών FQ CA'BL > Or. 225 230 235 240 214 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 245 έχων τόν βίον καί ζών κατά τό Εύαγγέλιον, μετά μόνου άρτου καί ΰδατος άποτρέφεσθαι καθ’ έκάστην καί ζην, καί μάλλον έκείνος εύεκτεΐ ή οί τών άοροτέρων τραπεζών άπολαύοντες. Διό τούτο και ό Παύλος είδώς έλεγε καί άεί λέγει · « Έχοντες διατροφάς καί σκεπάσματα, τούτοις 250 άρκεσΟησόμεθα * », καί πάλιν ' « "Ινα έν έαυτοΐς τό άπόκριμα τοϋ θανάτου έχοντες, μή ώμεν πεποιθότες έφ’ έαυτοΐς, άλλ’ έπί τώ Θεώ τώ έγείροντι τούς νεκρούς » ’Ιδού τοιγαροΰν ειπομέν σοι, άγαπητε άδελφέ, δπως προσελΟείν σε δει τώ Θεφ καί Οποίαν αύτω έπιδείξασθαι 255 τήν μετάνοιαν. Μή ούν άποστής έως της έσχάτης σου άναπνοής, μηδέ έπιλάθη της καλής συμβουλής έμοΰ τοΰ αμαρτωλού ' ού γάρ έ'πραξα ταΰτα καί άπό πράξεως έμής εΐπόν σοι, άλλά ή χάρις τοΰ Θεοΰ0 διά σέ καί τήν σήν σωτηρίαν δέδωκέ μοι ταΰτα είπεΐν. Εί ούν ταΰτα Θεοΰ συνεργοΰντός 260 σοι ποιήσειας, έγχρονίζοντός σου είς τό έργον τοΰτο τής μετάνοιας, κατ’ όλίγον αυτός σύ νοήσειας έ'τι μείζονα άλλα μυστήρια, ύπό της άνωθεν χάριτος αύτά διδασκόμενος, καί χαρισθήσεταί σοι ού μόνον δακρύων πηγή, ά>Αά καί πάντων παθών διά τών τοιούτων πράξεων άλλοτρίωσις. Τό γάρ 265 ζητεΐν άεί μετάνοιαν και κατάνυξιν, έρευναν τε τίνα τά βοηθοΰντα καί συνεργοΰντα είς τό πενθεϊν καί κλαίειν και κατανύσσεσθαι καί μετά σπουδής αύτά διαπράττεσθαι, άλλά μηδέ προτιμάν έν μηδενί έαυτόν ή τό τής σαρκός δλως a. I Tim. 6, 8 b. II Cor. 1, 9 Cat - E FQ CA'BL(1-261 όλίγον) D c. I Cor. 15, 10 Or 33 - Α·Β·ΥΟ· 245 κατά τδ Εύαγγέλιον ζών co Or l| 247 εύεκτεΐν F D Or || οι > Ε || 248 άπολαδόντες Ε || Διά Q C [| 249 τροφάς Α*Ο* || 250 αύτοΐς Ε || 252 έγείραντι FQ CA'BL [j 253 σοι — άδελφέ : άδελφοί αγαπητοί Or 254 προσελΟείν σε (σε > Ε) δεϊ : δει προσελΟείν Or |] 255 άποστής : άποστώμεν αυτής Or jj σου : ήμών Or || 256 έπιλαΟώμεΟα Or || συμβουλίας D Or I] 256-257 έμοΰ τοΰ άμαρτωλοΰ (άναξίου Ε) : ταύτης Or || 257-259 ού — είπεΐν > Or || 258 άλλά Ε D : άλλ’ cet. || 259 οΰν : γάρ Or || είς [ταΰτα’ + Ο* || 259-260 συνεργοΰντός σοι (ήμίν Or) : συνεργείς αύτδς CATÉCHÈSE XXX 215 Oui, il est possible, à qui mène une existence militante et 245 vit selon l’évangile, de se sustenter chaque jour de pain sec et d’eau, et de vivre : et cet homme est en meilleure santé que ceux qui profitent des tables exquises. Ce que sachant, d’ailleurs, Paul disait et dit toujours : « Ayant do quoi nous nourrir et nous couvrir, nous nous en contente­ rons· », et encore : « Afin qu'ayant en nous la sentence de 250 mort, nous ne mettions pas notre confiance en nous-même, mais en Dieu qui ressuscite les cadavres6. » Voilà, nous t’avons donc dit, Frère bicn-aimé, comment tu dois t’approchcr de Dieu et quelle est la pénitence dont tu dois faire preuve envers lui. Ne t'en dépars donc point jusqu’à ton 255 dernier souille, et n’oublie pas mon bon conseil, à moi pécheur. Car ce n’est pas que j’aie agi ainsi et que je t’aie parlé au nom de mes actions : mais la grâce de Dieu0, en vue de toi et de ton salut, m’a donné de te parler ainsi. Si donc, avec le concours de Dieu, tu fais cela, à mesure que tu 260 poursuivras ce labeur de la pénitence, peu à peu, instruit par la grâce d’en-haut, tu connaîtras pour toi-même d’autres mystères encore plus grands, et il te sera accordé non seulement une source de larmes, mais encore — au moyen d’une telle conduite — l’affranchissement de toutes passions. Car la quête continuelle de la pénitence et de la 265 componction, la recherche de ce qui (peut) nous aider et concourir à nous donner affliction, larmes et componction, le zèle apporté à toutes ces pratiques, sans jamais se préférer Vers l’impassibilité E y 260-261 ποιήσειας — ίτι : καί εις τό έργον τούτο της μετανοίας έγχρονίσομεν, αύτοί κατ’ όλίγον νοήσομεν Or || 261 gl. Ζητεί είς τό τέλος τοΰ βιβλίου. Τό έπίλοιπον τοΰ λόγου ίλιττε Lm< || L || 262 διδασκόμενοι Or || 263 σοι : ήμίν Or || 265 έρευναν τε : έρευνοΰντά τε Α'Β έρευνώντα Q || τίνα : τί D || τά > Ε || 266 βοηΟοϋντα καί (β. κ. > Ο*) συνεργοΰντα Ε F D Or : βοηΟοϋντα cet. || 267-268 άλλά — μηδενί : καί έν μηδενί προτιμάν Or || 268 δλως τό της σαρκός co Ε || δλως > Q II 268-269 ποιεϊν δλως eo Ο*. 216 270 275 280 285 290 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN ποιεϊν θέλημα ·, συντόμως είς προκοπήν φέρει τδν άνθρωπον καί είς κάθαρσιν καί άπάθειαν, καί Πνεύματος ‘Αγίου κοινωνδν αύτδν άπεργάζεται, ού μόνον δέ αλλά καί ‘Αντωνίου, Σάβα καί ΕύΟυμίου, τών μεγάλων πατέρων, ίσον άποκαθίστησι. Καί ταΰτα μέν έάν άκούσης μου καί άγαπήσης τήν μετάνοιαν καί κατάνυξιν ' εί δέ μή θέλησης άκοΰσαί μου καί τά είρημένα έργον άδιάλειπτον κτησασΟαι, μήτε σύ μήτε έτερος βλασφημείτω καί λεγέτω τούτο αδύνατον, μηδέ ότι · « Έξηγόρευσα, έχω τόσους χρόνους ή τόσους », μηδέ άπαριθμείτω μοι διάδοσιν καί διασκόρπισιν πλούτου καί χρυσίου, μηδέ λεγέτω * « Τόσους ή τόσους άπδ τών έμοί ύπαρχόντων χρυσίων ένέδυσα γυμνούς, πεινώντας έθρεψα, διψώντας έπότισαb, πάντα μου διεσκόρπισα, άφικόμην είς τόδε τδ ορος, είσηλθον είς τόδε τδ σπήλαιον, τδν τού Κυρίου τάφον κατέλαβον, είς τδ δρος άνηλΟον τών Έλαιών, καί νυν είσηλθον είς τόδε τδ μοναστηριον καί άπεκάρην ή καί προαποκαρθείς κάθημαι έν ένί κελλίω, ποιων τόσος ή τόσας εύχάς ' καί μετά τούτων σωθήσομαι καί άρκετόν μοί έστι ! » Μή τοίνυν άπάτα σεαυτόν, άδελφέ, δστις εϊ, μηδέ παραμυθοΰ σεαυτδν διακένοις έννοίαις, άφρόνως τούτο ποιων. Ταΰτα γάρ πάντα καλά καί λίαν καλά®, άλλα σπόρος είσίν, εύ ίσθι, αγαπητέ. “Ιδε ούν, ώς έν ύποδείγματι λέγω, τήν χώραν ένέωσας καί έδιβόλησας, έτριοόλησας, έσπειρας. Έγνως a. Cf. Épilés. 2, 3 b. Cf. Matth. 25, 35-36.40 Cat - E FQ CA'B D c. Cf. Gcn. 1. 31 Or 33 - Α*Β·ΥΟ* 271-273 ού — άποκαθίστησι > Or || 271 ’Αντωνίου : αύτοΰ τοϋ Q A'B y 272 Σάββα F CB |j 274 μου > Q || 274-275 άκούσης — κατάνυξιν : τήν μετάνοιαν καί κατάνυξιν άγαπήσωμεν Or || 275 τήν [κατάνυξιν + Q CA'B U θέλησης (-σεις D) άκοΰσαί μου : τοΰτο Οελήσωμεν Or | 276 καί > Q CA'B || 276-277 κτήσασθαι βλασφημείτω : κτησώμεΟα, μή βλασφημείτω τις Or | 278 χρόνους έχω τόσους eo D Or || 279 διασκορπισμόν D || 280 λεγέτω + μοι Ε || 280-281 Τόσους’ -- χρυ­ σίων (χρ. > D) Ε D Or : > cct. || 281 ένέδυσα γυμνούς Ε : γυμνούς CATÉCHÈSE XXX 217 en rien on accomplir la volonté de la chair», voilà ce qui en peu de temps amène l’homme au progrès, à la purifica- 270 Lion et à V impassibilité, ce qui le rend participant de l’Esprit-Saint et, outre cela, fait de lui l'égal d'/Xntoine, de Sabas, d’fîuthyme, ces Pères illustres. Voilà ce qu’il en est, si tu m'écoutes La graine des débuts t’affectionnes pour la pénitence et et le travail , .. ... , pour la moisson *a componction ; mais si tu refuses de m’écouter et de faire de ce que j’ai dit ton occupation incessante, ne viens pas, ni toi ni un autre, blasphémer et dire que cela est impossible, ou bien : «J’ai fait ma confession, j’ai tant et tant d’années (de vie monastique). » Ne viens pas me faire le compte de la richesse et de l’or distribué et partagé, ou dire : « Il y a tant et tant de pauvres nus que j’ai habillés avec l’or qui m’appartenait, d’affamés que j’ai nourris, d’assoiffés que j'ai désaltérés*», j’ai distribué tous mes biens, je suis venu dans cette montagne, je suis entré dans cette grotte, j’ai gagné le Sépulcre du Seigneur, je suis monté sur le Mont des Oliviers : et maintenant je suis entré dans ce monastère et. j’ai reçu la tonsure, ou bien je l’avais déjà reçue et je me suis fixé dans une cellule, faisant tant et tant de prières : avec cela, je serai bien sauvé, c’est suffisant ! » Ne t’égare donc pas, Frère, qui que tu sois, ne te flatte pas de vaines raisons, attitude insensée 1 Tout cela en effet est bien, est très bien®, mais c’est là une graine, sache-le, très cher. Suis-moi bien — je prends un exemple — : tu as labouré la terre, tu l’as passée à la double et à la triple herse, tu l’as ensemencée : est-ce que tu t’es rendu compte ένέδυσα oo D Or > cet. j| πεινώντας έθρεψα E F D Or : ίθρ. πβιν. 00 cet. D 282 και [διψώντας + C || 285 μοναστήριον + ή έκεινο Q 286 προαποκαρΟεΙς (-κριΟεΙς Y) F D Or : άποκαρΟεΙς Ε προαποκαρείς cet. || τόπω ή [κελλίω + F || ή : καί Ε | 287 και1 > Π | 289 διακέυοις : δι’ άκαίροις Q Α'Β || 291 άγαπητέ : άδελφέ Ο* || 291-298 gl. "Ορα | 292 καί > F D Or |' έδιβόλησας + καί Q. 275 280 285 290 218 295 300 305 310 315 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN άρα τόν σπόρον προκύψαντα έκ τών λαγόνων της γης ; Έγνως αύξήσαντα ; Έγνως στάχυας φθάσαντας 1 ; “Έγνως λευκά σου της ψυχικής γης τά λήϊα καί πρός Θερισμόν έτοιμαb ; “Έτιλλας στάχυας έξ αυτών, έψωχες ταϊς χερσίνc, ίνα γυμνόν ίδης τόν καρπόν τών πόνων σουd ; Ίδών δέ τούτον, έτράφης άρα είς κόρον καί δύναμιν έλαοες ; Εί ούν ταύτα οίδας, προσκυνώ σου τούς πόδας καί κατασπάζομαι καί τά ίχνη τούτων καταφιλώ ' ού γάρ είμι άξιος τό πρόσωπόν σου άσπάσασΟαι. Καί χαϊρε καί άγαλλία ♦, μετά χαράς συλλεγων ά κόπω καί πόνω f πολλώ έσπειρας. Εί δέ άγνοεϊς καί αύτά τά παρ’ εμού σοι λεγόμενα καί ούδέ εί έσπάρη έν τη γη σού τι τών κρειττόνων καρπών — λέγω δή έν τω χωρίω της καρδίας σου — έγνωκας, τί ώφέλησας, είπέ μοι, περικυκλεύσας τά πέρατα καί είς τά έσχατα της Θαλάσσης « γενό μένος ; ΙΙάντως ούδέν ! “Αν γάρ ελεήσω τόν κόσμον άπαντα έκ τών ούκ έμών — όμως έστω έμών —, έμαυτόν δέ περιιδω γυμνόν καί πένητα h καί είς τά έσχατα της πενίας γενόμενον καί ούτω μέλλοντα έν πενία τών άγαθών άποθανεϊν καί τω βήματι τού Χριστού παραστήναι1 τω φοοερω. τί μοι τό όφελος ; Ένδεδυμένους ήμάς δει καί έστολισμένους τού βίου τούτου και τού σώματος έξελθεΐν, εί γε καί βουλοίμεΟα έν τώ γάμω τώ βασιλικώ J συνανακλιθήναι τοϊς φίλοις τοϋ βασιλέως *. Τί δέ έστιν δ a. Cf. Mc 4, 27-28 b. Cf. Jn 4, 35 c. Cf. Le 6, 1 d. Cf. Pe. 127, 2 e. Cf. Matth. 5, 12 t. Cf. Ps. 9, 28 ; 89, 10 ; etc. g. Ps. 138, 9 h. Cf. Apoc. 3, 17 i. Cf. Rom. 14, 10 j. Cf. Matth. 22, 11-13 k. Cf. Matth. 8, 11 Cat - E FQ CA'B D Or 33 - Α·Β·ΥΟ· 293 άρα τόν : &ρτι Q 'j 294 “Έγνως στάχυας φθάσαντας > Q || φθάσαντα Ε Β || 294-296 “Έγνως* — έτοιμα > CM (scr. C“s) || 295 λεύκάς A' A* λευκαθέντας Q || καί > D || 297 τών καρπών τόν πόνον F K σου > FQ CA'B j] 301 άγαλλιώ Q CA'B 302 & κόπω : άκόπως Ε K 303 καί αυτά τά (καί αύτά τά C) : τά Q Α'Β || 304 εί > Q || έν > CATÉCHÈSE XXX 219 (quand) la graine a percé le sein de la lerre? est-ce que tu t’es rendu compte de sa croissance? des épis qui arrivent·? de la récolte blanchissant sur la terre de ton âme, prête 295 à être moissonnée6 ? en as-tu arraché des épis, les as-tu froissés dans tes mainse pour voir à nu le fruit de tes peines*3? après l’avoir vu, en as-tu mangé à ta faim et as-tu refait tes forces? Si donc tu as cette expérience, je me prosterne à tes pieds, je les embrasse, je baise tes traces : 300 car je ne suis pas digne d’embrasser ton visage. Réjouis-toi, exulte·, en recueillant dans la joie ce qu’à grand peine et labeur' tu as semé. Comment Mais si tu n’as aucune expérience ne pas perdre de tout ce que je te dis, que lu ne te le royaume des deux soj8 m£me pas rendu compte s’il a été semé dans ta terre — je veux dire dans le domaine de 305 ton cœur — quelqu’un des meilleurs fruits, (alors) qu’as-tu gagné, dis-moi, à faire le tour des extrémités (du monde), à aller au bout de la mcr Ε Q Α'Β || 307 γινόμενος D )| "Αν : ’Εάν Q || 309 έμών : ύμών Ο* d ύπερίδω Ε || γυμνόν : πτωχόν Q | 309-310 καί* — γινό­ μενον > D Or Ι| 310 έν : τη Ο* K 312 τό > Ε || 314 βουλοίμεβα : βουλόμεθα καί Q || 315 συναυλισΟήναι FQ CA'B. 220 320 325 330 335 340 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN έγώ καί πάντες δφείλομεν έπενδύσασθαι, ίνα μή γυμνοί τότε εύρεθώμεν· ; ‘0 Χριστός6, άδελφοί, καί Θεός ! Έάν δέ πάσαν αδθις την ύπδ τδν ούρανδν γην περιέλθω ώς μίαν οικίαν καί ούδεμίαν καταλίπω χώραν ή πόλιν ή έκκλησίαν, έν ή ούκ είσέλθω καί προσκυνήσω καί εΰξομαι καί τά έν αύτοϊς καλώς ιστορήσω καί άκριβώς, της δέ βασιλείας άποπέσω των ούρανών, ούκ ήν μοι κρεϊσσον μή γεννηθήναι ° μηδέ πεσεϊν έπι γης d, ή άναπνεύσαι τούτον δή τδν άέρα καί τδν ήλιον δφθαλμοίς κατιδείν ; Ναι όντως, κρείσσόν μοι κατά πολύ ήν ! Τί ούν ποιήσω, ίνα μή ταύτης έκπέσω ; *Λν τά προειρημένα άπαντα διαπραςάμενος, Πνεύμα "Αγιον λήψωμαι · τούτο γάρ έστιν δ σπόρος Χριστού, δι’ ού συγγενείς αύτού γινόμεθα οί πένητες ήμείς καί βροτοί, δς έάν πέση είς τήν γην τήν καλήν καρποφορεί έν τριάκοντα καί έν έξήκοντα καί έν εκατόν ·, καί τούτο αύτό έστιν ή βασιλεία των ούρανών, τά δ’ άλλα άπαντα τούτου χο^ρίς ούδέν ώφελούσιν. Έάν γάρ μή έαυτούς ημάς, ώ άδελφοί, έλεήσωμεν καί διά μετάνοιας εύρήσωμεν τάς ψυχάς ημών κεκαΟαρμένας καί πλήρεις φωτός, ούδέν ημάς ώφελήσει τών άλλων απάντων ή έργασία, καθώς φησιν δ Κύριος ημών καί Θεός ' « Τί ώφελήσει άνθρωπος, έάν τδν κόσμον ολον κερδήση, τήν δέ ψυχήν αύτού ζημιωθη ; *Η τί δώσει άνθρωπος άντάλλαγμα της ψυχής αύτοΰ f ; » καί πάλιν · « ‘0 άπολέσας τήν ψυχήν αύτού ένεκεν έμού εύρήσει αύτήν, δ δέ εύρών αύτήν a. Cf. II Cor. 5, 2.3 b. Cf. Rom. 13, 14 c. Cf. Matth. 26, 24. Mc 14, 21 d. Cf. Sag. 7, 3 o. Cf. Mc 4, 20 f. Matth. 16, 26 Cat =» E FQ CA B D Or 33 - Α·Β*ΥΟ· 316 έγώ + τε DOr || 316-317 τότε γυμνοί co Ε || 317 εύρεΟησόμίθα D Or [| Έάν : "Αν D Or || 318 ύπό τόν Ε Q D : ύπ cel. || παρίλΟω FQ CA'B Ο 320 τά > Ο* | 321 αύτοίς (-αϊς Ο*) Ε D Or : αύτφ F αύτή cet. || τής δε (καί τής Ο*) βασιλείας Ε I) Or : τής βασιλείας δέ (δέ > F) eo cet. II 322 κρείττον Q || μηδέ D Or || 323 τής |γής + Ε , r A CATÉCHÈSE XXX 221 nous tous nous devons enfiler, pour ne pas être alors trouvés nusB? Le Christ6, Frères, le Christ-Dieu. Que, par contre, toute cette terre qui est sous le ciel, je la parcoure comme une unique maison, sans laisser une seule contrée, ville, église, où je n’entre, où je n’adore et ne prie en examinant avec le plus grand soin tout ce qui s’y trouve, — mais que je perde le Royaume des cieux : ne valait-il pas mieux pour moi n’être pas néc ni tombé à terre*1, n’avoir pas respiré cet air ni contemplé de mes yeux le soleil? Oui, en vérité, cela eût mieux valu pour moi, beaucoup mieux. Que ferai-je donc, pour ne pas le perdre? Si, mettant en pratique tout ce qui a été dit, je reçois l’Esprit-Saint... — car c’est lui la semence du Christ, par quoi nous devenons de sa race, nous misérables mortels : et si elle tombe dans la bonne terre, elle porte du fruit à trente pour un, à soixante pour un, à cent pour un· ; et il est lui-même le Royaume des cieux, et tout le reste en dehors de là ne sert à rien. Car si pour nous-mêmes, Frères, nous sommes sans pitié, si nous n’obtenons pas, grâce à la pénitence, des âmes purifiées et pleines de lumière, il ne nous servira à rien de travailler à tout le reste, selon la parole de notre Seigneur et Dieu : « A quoi cela servira-t-il à l’homme, s’il gagne le monde entier, et perd son âme? ou que donnera l’homme en échange de son âinef? » et encore : e Celui qui perd son âme à cause de moi, la trouvera ; celui qui la trouve, la τούτον δή τόν άέρα : τόν άέρα τούτον Q J 324 κατιδείν όφθαλμοϊς co Ο* [| ούτως Ο* || 325 ήν > Q CA'B || 326 ποιήσω > Q ταύτης μή co Q (j 326-327 "Αν τά προειρημένα (είρημένα Ε D) άπαντα (πάντα Ο) : Έάν πάντα τά της μετάνοιας έργα Or || gl. Τουτέστι τά έργα της μετάνοιας D·»» || 328 τοϋ [Χριστού + Q || 329 δς : 5 Α'Β |] 331 ή > F ;| 332 πάντα Ο* || ώφελοΰσιν ούδέν co D Or j| 333 καί Γμή + Π ,; αυτούς Q CA'B j| ώ > Or || 334 εύρωμεν Ο* || καθαρμένας Ε || 335 άπάντων : πάντων Ε Q > Ο* | 336 καί Θεός ημών οο Ο* || 337 άνθρωπον Ε C || τήν δέ : καί τήν Q CA'B |j 339-341 καί — αύτήν > Q || 340 αύτού + ήτοι τω κόσμω καί τοϊς έν κόσμω ταύτην νεκρώσας Or || αύτήν* 4- έν τινι σαρκός Οελήματι Or. 320 325 330 335 310 ‘222 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN άπολέσει αυτήν ·. » Εί ούν εγώ μή άπολέσω τήν ψυχήν μου τώ προτέρω τρόπω, ώς εϊρηκα, εις θάνατον έμαυτόν έκδεδωκο>ς διά τόν Χριστόν, καί πάλιν εΰρω αυτήν ζήσασαν τήν ζωήν νην αιώνιον, τί μοι τό όφελος τών λοιπών απάντων, 345 ώ φίλοι καί αδελφοί ; Ούδέν όντως, ούδέν ήμάς ού μή ώφελήσει, ήγαπημένοι δούλοι Χριστού, ούδέ τού αιωνίου πυράς έξελεϊται, εάν μή πάντα καί πάντας άφέντες εαυτούς ήμάς μόνους έπισκεψώμεθα. Τί δέ έστι τό εαυτούς έπισκέψασθαι ; Έν έτέρα τοΰτο, 350 ώ άδελφοί, κατηχήσει ταμιευσόμεθα, τήν συμμετρίαν τοΰ λόγου πραγματευόμενοι. Αύτός δέ ό Θεός, ή αληθινή Σοφία, ό καταξιώσας γενέσθαι διδάσκαλος ήμών τών αμαρτωλών, αύτός δίδαξόν με είπειν έμαυτώ τε καί τοΐς συνδούλοις καί άδελφοίς μου τά πρύς σωτηρίαν ψυχής. Σύ γάρ εϊ ό οδηγός 355 καί φωτισμός τών ψυχών ήμών, ό διδούς λόγον ήμϊν έν ανοίξει τοΰ στόματοςb καί ρήμα τοϊς εύαγγελιζομένοις δυνάμει πολλή «, καί σοι τήν δόξαν άναπέμπομεν νΰν καί άεί καί είς τούς αιώνας τών αιώνων. ’Αμήν. a. Matth. 10, 39 b. Cf. Éphés. 6, 19 Cal - E FQ CA'B D c. Ps. 67, 12 Or 33 (226-348) - A4B*YO* 341-344 Et — όφελος : ’Εάν γούν μή ούτως άπολέσωμεν τάς ψυχάς ήμών διά τόν Χριστόν καί πάλιν εύρωμεν αύτάς, ζήσαντες èv Χριστφ τήν αιώνιον ζωήν, τί ήμϊν όφελος Or || 342 φ εϊρηκα Ε D ώς είρηται Q II έαυτόν Q ] 343 ζήσαντα F || 344 τήν* Ε D : > cet. || τό Ε FQ Ο : > ccl. U 345 ώ — βντως : Πάντως Or || ούδέν’ > Ε ,| ού μή > A’ Or || 346 ήγαπημένοι + μοι CA'B || τοΰ [Χριστού + Q CA'B Or || 347 έξέληται F D Or || έάν μή : Διά τοΰτο Or || 348 ήμϊς > Q || έπίσκεψώμεΟα : καί τά καθ’ έαυτούς άεί έπισκεπτόμεθα Or || Or <- || 350 CATÉCHÈSE XXX 223 perdra». » Si donc moi, j‘e ne perds mon âme de la première façon que j’ai dite, livre de moi-même à la mort à cause du Christ, avant de la retrouver vivante de la vie éternelle, quel profit me (reviendra) de tout le reste, amis et Frères? 345 rien en vérité, rien ne nous profitera, bien-aimés serviteurs du Christ, rien ne nous arrachera au feu éternel, à moins que, laissant tout et tous, nous n’ayons plus d’yeux que pour nous surveiller nous-mêmes. Qu’est-ce donc que nous surveiller nous-mêmes? Ce sujet, Frères, nous 350 allons le réserver pour une autre catéchèse1, afin d’observer la juste proportion de ce discours. Mais ô Dieu, véritable Sagesse, qui as daigné devenir notre Docteur, à nous pécheurs, enseigne-moi toi-même à dire, pour moi comme pour mes compagnons de service et frères, ce qui (sert) au salut de l’âme, puisque c’est toi le guide et l’illumination de nos 355 âmes, toi qui nous « donnes la parole pour ouvrir la bouche” » et « les mots aux messagers de bonnes nouvelles avec grande puissance® », et c’est vers toi que nous faisons monter la gloire, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen. Un sujet reporté à la prochaine Catéchèse ώ > D j] 352 ποιμήν καί [διδάσκαλος + A' || 355 φωτισμός + καί σωτήρ Α'Β || 356 τοϋ > Q |) 357 δόξαν + καί ευχαριστίαν άεί Λ' άεί Ε B II άναττέμπομίν + σύν (σύν > Q) τω Πατρί (+ καί τώ Υίώ Q) καί τω Άγίω Πνεύματι Q D || 358 σύμπαντας [αιώνας + Α' || τών αΐωνων. ’Αμήν : τών D ’Αμήν Ε. 1. Voir Cal. 31. XXXI 1 Περί του πώς δει έκαστον έαυτόν ειτισκεπτεσθαι καί τά καθ’ εαυτόν «πιμβλώς έρευναν. Καί πώς τά «αυτού άντιπαρατιθέναι χρή ταΐ$ «ντολαΐς του Χριστού. Λόγος ΛΑ’. ’Αδελφοί καί πατέρες, έν τη προλαβούση κατηχήσει, διά τό μή τον λόγον μηκύνειν έπί πολύ, τά κατηχηθέντα τότε ελλιπή κατελίπομεν, είπεϊν έπειγόμενοι τί έστι τό έαυτόν έπισκέψασθαι ' νυνί δέ διά της παρούσης κατηχήσεων άποδοΰναι ήκομεν τό χρέος ύμΐν του λόγου, ώς έπί τούτο 10 τεθέντες καί αεί χρεωστοΰντες διδόναι τή αγάπη ύμών τού λόγου τό σίτο μετρ ιον Τί ούν έστιν, ώς τηνικαΰτα προείπομεν, τό προσχειν καί έαυτόν έπισκέψασθαι ; Τό προσχειν έκαστον έαυτω τούτο έστι, τό καθ’ έαυτόν είπεΐν · « Μή τί γε άρα τό οίονούν 15 πάθος κατέχη με ; Καί γάρ ώς έν ταις θείαις ακούω Γραφαΐς, βτι ό έχων έν μόνον πάθος είς τήν βασιλείαν τών ούρανών ούκ εισέρχεται, γέγραπται γάρ ' ' Έάν τις τόν νόμον δλον 5 a. Cf. Le 12, 42 Cal - EC AFQ D 1 Του αύτοΰ (Περί + C F || τά > EC || 3 Χρίστου + Εύλόγησον, πάτερ C F D Εύλόγησον Q || '· Λόγος (Λ. > λα' Ε F D : Λόγος κδ' Λ Λόγος κε' C > Q ; 9 ήμϊν AFQ || τούτω D j| 10 τεθέντες : τηθέντες Q σταΟέντες A II 13 έπισκέπτεσθαι AFQ || 14 τί : τοί C. || 1G πάθος : βάθος Ε. XXXI EXAMEN DE CONSCIENCE SUR LES BÉATITUDES Sur la façon dont chacun doit se surveiller et scruter soigneusement ce qui le concerne. — Comment il faut comparer sa conduite avec les commandements du Christ. Discours XXXI'. Frères et Pères, dans la précédente 5 catéchèse12, pour ne pas allonger par trop notre discours, nous avons laissé inachevé le sujet que nous traitions, pressé de dire ce que c'est que se surveiller : aujourd’hui, par la présente catéchèse, nous venons nous acquitter du discours que nous vous devons, puisque c’est pour cela que nous avons été mis à cette place et qu’en 10 tout temps nous sommes tenus de donner à votre Charité sa ration» de parole. Qu’est-ce donc, pour reprendre nos termes d’alors, qu’ètre attentif et se surveiller? Être attentif chacun à soimême consiste en ceci, se dire à part soi : Ne serais-je pas possédé de l’une ou l'autre passion? J’apprends en effet 15 dans les divines Écritures que celui qui garde ne serait-ce qu'une passion n’entre pas dans le Royaume des cieux, car il est écrit : «Si quelqu’un observe la Loi tout entière, mais , . . 1. Dite. 70 dans la traduction de Dionysios Zngoraios. 2. Voir Cat. 30, 349-350. 8 226 20 25 30 35 40 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN τηρήση, πταίση δέ έν ένί, γέγονε πάντων ένοχος ·. ’ » 'Ομοίως δέ και τδ έαυτδν έπισκέπτεσθαι τοιούτόν έστιν, έν τώ λέγειν καθ’ εαυτόν ’ « Μήποτε τήνδε ή τήνδε την εντολήν παρημέλησα, ή αμελώ καί καταφρονώ αύτης και ταύτην ού διαπράττομαι ; λέγει γάρ ό Χριστός καί Θεός ’ * ’Ιώτα έν ή μία κεραία άπδ τού νόμου τών εντολών μου ού μή παρέλθη, έως άν πάντα γένηται·»’, καί πάλιν ' ' Ό λύσας μίαν τών έντολών τούτων τών έλαχίστων καί διδάξας ούτο> ποιείν τούς ανθρώπους, έλάχιστος κληθήσεται έν τη βασιλεία τών ούρανών ° ’. » ’Αλλά γάρ προσέχειν δει καί ταϊς θείαις Γραφαίς, κάκείνων άναγινωσκομένων βλέπειν οφείλει ό άνθρωπος έαυτόν, κατανοεΐν τε και καταμανθάνειν ώς έν έσόπτρω τήν εαυτού ψυχήν d, έν ποίοις έστίν. Οϊόν τι λέγω ; ’Ακούει λέγοντος του Κυρίου ' « Μετανοείτε, ήγγικε γάρ ή βασιλεία τών ούρανών ·. » Μνησθηναι ούν όφείλει όπως διέρχεται τάς ημέρας αύτοΰ. Καί έάν καλώς μετανοή, έπαυξήση καί έπιτείνη τήν έργασίαν αύτοΰ · εί δέ άμελώς, διορθώσηταΐ. Πάλιν ακούει αύτοΰ λέγοντος ' « Μακάριοι οί πτωχοί τώ πνεύματι, ότι αύτών έστιν ή βασιλεία τών ούρανών f. » ’Οφείλει τοίνυν έξετάζειν καί δοκιμάζειν άεί έαυτδν « εις παν συνάντημα εύτελές, ύβρεως φημι, άτιμίας καί έξουδενώσεως, καί οΰτω βλέπειν εις έαυτόν, εί άρα καί έστιν ή άρετή αΰτη έν αύτώ της ταπεινώσεως ή ού ' ό γάρ ταύτην κεκτη μένος φέρει πάντα άλύπως καί άβαρώς, μή κεντούμενος έν τινι τών γινομένων τήν καρδίαν αύτοΰ. Εί δέ καί μικρόν κεντηθή, άλλ’ ού τελείως ταράσσεται * ύπέρ δέ τού κεντήματος μάλλον n. Jac. 2, 10 b. Matth. 5, 18 c. Matth. 5, 19 d. Cf. Jac. 1, 23 e. Matth. 4, 17 f. Matth. 5, 3 g. Cf. I Cor. 11, 28. II Cor. 13, 5 Cat - EC AFQ D 18 τηρήση : τελέση F || 18-19 ’Ομοίως — έστιν > C« (scr. C®<) | 19 8c : οΰν CD« y έπισκέψασΟαι G·”* || 20 τήν εντολήν τήνδε ή τήνδε CATÉCHÈSE XXXI 227 qu’il succombe sur un seul point, il se rend coupable de la totalité·, » De même, se surveiller consiste en quelque chose d’analogue, à se dire à part soi : « N’ai-je jamais 20 négligé ce commandement-ci ou celui-là? est-ce que je le traite avec négligence et mépris, sans mettre non plus cet autre en pratique? En effet, le Christ Dieu le dit : « Un seul iota ou un seul trait ne disparaîtra pas de la Loi de mes commandements, jusqu'à ce que tout soit réalisé» », et encore : « Qui a violé un seul de ces moindres commande- 25 monts et appris aux hommes à faire de même, sera appelé le moindre dans le Royaume des cieuxe. » . .u On nc doit pas être moins attentif aux divines Ecritures : pendant qu’on en donne lecture, le devoir de (tout) homme est de se regarder, de réfléchir et d’observer comme en un miroir 30 son âmcd et l’état où elle se trouve. Que veux-je dire? Il entend le Seigneur dire : « Faites pénitence, car le Royaume des deux est proche'. » Il doit donc se rappeler comment il passe ses journées : s’il se repent de la bonne façon, il poussera et développera ses (bonnes) pratiques ; 35 s’il est négligent, il redressera (sa conduite). — I! entend encore dire : u Bienheureux les pauvres en esprit, parce que le Royaume des cieux est à eux'. » Il doit donc s’examiner et s’éprouver» sans cesse, en toute occasion humiliante — je veux dire outrages, déshonneur, mépris —, et ainsi regar­ der en lui-même, s’(il voit) en lui oui ou non cette vertu, 40 l’humilité. Qui la possède, en effet, supporte tout sans chagrin et sans accablement, rien de tout ce qui arrive ne le blesse au cœur : vient-il à être un peu blessé, il n’en est pas complètement bouleversé ; au contraire, pour cette blessure co C H 23 τών έντολών μου > C·0 (scr. C“«) || 25 τούτων : μου A | 26-27 έν τη βασιλεία τών ούρανών έλάχιστος κληθήσεται co F || 28 κάκείνων : καί C || 29 ό > C !>·* || 30 καί [κατανοεΐν + EC || τε > C || 33-37 Μνησθηναι — ούρανών D : > cet. || 38 έαυτδν αεί co AFQ j 41 έν αύτώ > Q. 228 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 45 έκείνου της καρδίας αύτοΰ, ότι ολως μικρόν έλυπήθη καί ούχί μετά χαράς μάλλον τα συμβάντα έδέξατο, μαστίζει εαυτόν καί εύτελίζει, λυπεΐται καί κλαίει, εισερχόμενος έν τω ταμιείω · της ψυχής ή της κέλλης αύτοΰ, και ούτω προσπίπτων τώ Θεώ έξομολογεϊται αύτώ, ώς πάσαν 50 άπολέσας τήν έαυτοΰ ζωήν. ΕΙτα πάλιν άκούει * « Μακάριοι οί πενθοΰντες b ». Καί σκόπει πώς ού λέγει οί πενΟήσαντες, άλλ’ οί άεί πενθοΰντες · σκοπεϊν ούν και ένταΰθα όφείλομεν, εί καθ’ ημέραν πενθοϋμεν. Έάν γάρ ταπεινοί άπό της μετανοίας γενώμεΟα, εΰδηλον ότι 55 ού μή παρέλθη ήμϊν ημέρα ή μία νύξ άνευ δακρύων καί πένθους καί κατανύξεως. Καί πάλιν ' « Μακάριοι οί πραεϊς °. » Τίς δέ καθ’ έκάστην πενθών όργίλως ζών διαμείνη και μή πραύς γένηται ; "Ωσπερ γάρ φλόξ πυρός ύπό ύδατοςύ, ούτως ύπό τοΰ 60 πένθους καί τών δακρύων ό θυμός της ψυχής σοέννυται ' καί τοσοϋτον ώς χρονίσαντά τινα έν τούτφ, εις ακινησίαν μετατεθήναι και έλθεΐν τό Ουμικόν τής ψυχής αύτοΰ. Διό βλέπειν όφείλει τις καί έν τούτφ έαυτόν, εί πράος όντως έστίν — ό γάρ τοιοΰτος έν ούδενί ανέχεται παράβασιν ίδεΐν 65 της έντολής τοΰ Θεοΰ, άλλ’ ώς έκεϊνος άμαρτάνων ύπέρ τών άμαρτανόντων άδιαλείπτως θρηνεί — ’ είθ’ ούτως, εί τήν δικαιοσύνην πείνα καί διψά · τοΰ Θεοΰ ' £στι γάρ καί δικαιο­ σύνην τινά μετιόντα εύρεϊν, μή πεινώντα μηδέ διψώντα αύτην · δικαιοσύνη γάρ ό Θεός έστιν r, ώσπερ ήλιον αύτόν 70 δικαιοσύνης ’ άκούεις καλούμενου. Ό γοΰν πεινών αύτόν a, Cf. Matth. 6, 6 d. Cf. Sag. Sir. 3. 30 g. .Mal. 4, 2 b. Matth. 5, 4 c. Matth. 5, 5 e. Cf. Matth. 5, 6 f. Cf. I Cor. I, 30 Cat - EC AFQ D 50 τήν > E j 51-52 Καί — πενθοΰντες > E A DftC (scr. D™«) [] 55 ήμίν > F y νύξ μία co F || 55-56 και πένθους : πένθους F > Α || 57 Καί > Ο K 58 όργίλυς D || 59 ύπό1 : άπό Α || 66 εί : είς C καί Α || 68 εύρεϊν > D II 69-70 δικαιοσύνης αύτόν 1)Κ, CATÉCHÈSE XXXI 229 au cœur, simplement pour avoir eu ce petit chagrin au 15 lieu d’accueillir avec joie les événements, il se flagelle et se rabaisse, il se chagrine et pleure, en se retirant dans l’appartement secret* de son âme ou de sa cellule ; puis, se prosternant devant Dieu, il se confesse à lui, en homme qui a totalement perdu sa vie. 50 T, Après quoi il entend : « Bienheureux ceux qui s affligent*. » Observe com­ ment (le Christ) ne dit pas « ceux qui se sont affligés », mais bien ceux qui continuellement s’affligent. Nous devons donc là encore examiner si nous nous affligeons chaque jour. Car si nous avions été rendus humbles par la pénitence, il est évident que nous ne passerions pas 55 un jour, pas une seule nuit, sans larmes, sans affliction et sans componction. „ _ . La douceur I-st encore : « Bienheureux les . doux*. » Qui donc, s affligeant chaque jour, peut continuer à vivre en colère au lieu de devenir doux? De même en effet que l'eau sur la flamme d'un foycrd, ainsi l’afflidion et les larmes éteignent la fureur 60 de l’âme, et cela à tel point que même l’homme qui s’y est longtemps abandonné peut voir son âme irascible se transformer et parvenir à un calme immuable. Aussi faut-il s’examiner également sur cc point : est-on réellement doux? Car celui qui l’est réellement, sur aucun point ne supporte de voir transgresser le commandement de Dieu, 65 mais comme si c’était lui-même qui péchait, il ne cesse de se lamenter pour les pécheurs. Ensuite (il doit encore examiner) ,.. . . \ .. . . . .. ,, ' s il a faim et soif de la justice*, celle de Dieu. Il est possible en effet de trouver quelqu'un qui ait part à la justice, mais sans en avoir faim ou soif, car c’est Dieu qui est la justice* comme tu l’entends appeler : Soleil de justice* ; ainsi celui qui a faim et soif de lui juge le monde 70 , , , , . , , La faim de la justice 230 75 80 85 90 95 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN καί διψών, τδν κόσμον δλον καί τά έν κόσμω * ήγεϊται σκύβαλα b, τιμάς δέ άρχόντων ώς cdayvvrp ταΰτα λογίζεται ή ούδόλως τών άνθρωπίνων τιμών έπαισθάνεται. Καί αΰθις ' « Μακάριοι οί έλεήμονες °. » *Άρα τίνες είσίν οί έλεήμονες ; 01 χρήματα διδόντες καί διατρέφοντες πένητάς ; οΰ ! ’Αλλά τίνες ; 01 πτωχεύσαντες διά τδν πτωχεύσαντα. δι’ ημάς α καί μηδέν έχοντες δούναι, τών δέ πτωχών καί χηρών καί ύρφανών * καί τών έν άσθενεία νοερώς αεί μεμνημένοι, πολλάκις δέ καί όρώντες καί συμπαθοΰντες τούτοις καί ύπέρ αύτών θερμώς κλαίοντες, ο Ιος ήν ό Ίώβ λέγων ’ « Έγώ δέ έκλαυσα έπί παντί άδυνάτω f », οίτινες καί δταν Μχωσιν έλεούσι τούτους έν ίλαρότητι » καί τα. προς σωτηρίαν ψυχής πάντας άφθόνως ύπομιμνήσκοντες, τω είρηκότι πειθόμενοι ' « Άδόλως τε έμαΟον άφθόνως τε μεταδίδωμι » Οΰτοί είσιν οί ύπδ Κυρίου μακαριζόμενοι, οί άληθεϊς έλεήμονες ' διδ καί έκ της τοιαύτης ελεημοσύνης, ώς διά βαθμίδος τινός, είς τήν της ψυχής τελείαν άνιόντες φθάνουσι καθαρότητα. "Ενθεν τοι καί άπδ ταύτης ό Θεδς τούς καθαρούς έμακάρισε την καρδίαν, ούτως είπών ’ « Μακάριοι οί καθαροί τη καρδία, δτι αύτοί τδν Θεόν δύονται1 », είδώς ώς άτε Θεδς καί νομοθέτης ήμών, δτι εί μή είς τοιαύτην έλΟη διάθεσιν ή ψυχή ημών, ούτε άεννάως πενθεί, ούτε πραεϊα τελείως γίνεται, ούτε δίψα τδν Θεόν \ ούτε τών παθών καθαίρεται, ούτε ώς έσοπτρον καθαρδν γίνεται. Εί δέ μή ταύτα γένηται, ούδέ καθαρώς τδ πρόσωπον έν έαυτή ποτέ τοΰ Δεσπότου a. CL Un 2, 15 b. CL Phil. 3,8 c. Matth. 5, 7 d. CL II Cor. 8, 9 e. Cf. Jac. 1, 27. Etc. L Job 30,25 g. Cf. Rom. 12,8 h. Sag. 7, 13 i. Matth. 5, 8 j. CL Matth. 5, 1-6 Cat - EC AFQ D 71-72 καί» — άρχόντων > FQ || 72 ταύτας F D || 74-75 “Apa — έλεήμονες D : > cet. | 75 01 IU ού cet. || 75-76 ού χρήματα τίνες > C* (scr. C»*) fl 77 έχοντα Q || 79 xal1 > E || 84 ύπομιμνήακουσι C fl 85 ol > F Q 86-87 έκ τής : αυτής E || 88 άνύοντες AFQ || CATÉCHÈSE XXXI 231 entier et les choses du monde» comme des balayures1», quant aux honneurs des princes il n’y voit que honte, — si même il a le moindre sentiment des honneurs humains. „ , , , La miséricorde Et encore : a Bienheureux les misé, . . ncordieux0. » Et qui donc sont les miséricordieux? Ceux qui donnent leurs biens ou nour- 75 rissent les indigents? non certes : mais qui? ceux qui se sont appauvris pour celui qui s'est appauvri pour nous4, ceux qui n’ont rien à donner mais de façon spirituelle n’oublient jamais les pauvres, les veuves, les orphelins" et les malades, qui souvent aussi les voient, compatissent et 80 versent sur eux des larmes brûlantes, comme faisait .Job qui dit : «Pour moi j’ai versé des larmes sur toute infir­ mité/. » Lorsqu’ils ont de quoi, ils leur font l’aumône avec joie», mais aussi ils rappellent à tous, sans envie, les moyens de sauver leur âme, pour obéir à celui qui a dit : a J’ai appris sans feinte et je distribue sans envie·*. » C’est eux que 85 béatifie le Seigneur, eux les véritables miséricordieux : aussi est-ce à partir d’une telle miséricorde, comme par un degré, qu’ils montent pour parvenir à la parfaite pureté de l’âme. C’est alors, c’est à ce titre que Dieu et paciHque^ a Proc*llIIlé bienheureux les cœurs 90 purs, par ces mots : « Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu1 », — sachant, lui notre Dieu et législateur, qu'à moins de parvenir à une telle disposition, notre âme ne peut ni s’affliger perpétuelle­ ment, ni devenir parfaitement douce, ni avoir soif de Dieu·, ni se purifier de scs passions, ni devenir comme un pur 95 miroir : mais sans tout cela, jamais non plus elle ne contem­ plera en elle-même, purement, le visage du Maître, tandis φΟάζουσι D || 89-90 τήν καρδία*? έμακάρισε co [] 90-91 τήν καρδίαν D || 91 ώς άτε : δσα τε EC | 92 δ [νομοθέτης + A [| τήν [τοοαύτην + C H έλΟοι C D. 232 100 105 110 115 120 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN θεάσεται ' ή δέ γενομένη τοιαύτη όρά τόν Θεόν έκ παντός καί καταλλάσσεται αύτω “, καί γίνεται ειρήνη αναμεταξύ του Ποιητοΰ ήμών καί Θεοΰ καί της πρώην έχθράς ούσης αύτω ψυχής, καί τηνικαΰτα ώς είρηνοποιός παρά του Θεοΰ μακαρίζεται * « Μακάριοι γάρ, φησίν, οί είρηνοποιοί, ότι αύτοί υίοί Θεού κληθήσονταιb », οί τω έλΟόντι δούναι ειρήνην τοΐς έγγύς καί τοΐς μακράν0 εαυτούς γνωστώς καταλλάξαντες, τω καταλλάξαι ήμάς εχθρούς όντας4 τω ίδίφ ΠατρΙ καί ένώσαι έλθόντι τά διεστώτα είς £ν ·, τουτέστι μεταδοΰναι ήμΐν Πνεύματος ‘Αγίου καί λαβεΐν αυτόν σάρκα τήν ήμετέραν. 01 τοίνυν Ιδόντες αύτόν, εΰδηλον δτι καί αύτω αληθώς κατηλλάγησαν, τήν ζητουμένην ειρήνην άποτελέσαντες καί υίοί Θεοΰ γεγονότες f. « Θεός δέ ό δικαιών, τίς ό κατακρίνων « ; » Εί δέ τόν αδελφόν σου σύ, δν όρας, ούκ άγαπάς, τόν Θεόν, δν ούχ έώρακας, πώς δύνασαι άγαπάν h ; Εί δέ άγαπάν αύτόν ού δυνάμεθα ή μάλλον είπεΐν ού βουλόμεθα, δήλον οτι ούδέ κατηλλάγημεν αύτω. ’Αλλά σπουδάσωμεν ίδεΐν καί καταλλαγήναι και άγαπήσαι αύτόν, άδελφοί, ώς αύτός ένετείλατο, έξ όλης ψυχής ΕΙτα πάλιν άκούει λέγοντος * « Μακάριοι οί δεδιωγμένοι ένεκεν δικαιοσύνης J », καί καταστοχάζεται ερευνών έαυτόν, εί ένεκεν έντολής έδιώχΟη Θεοΰ, έπειδή « πάντες όσοι έν Χριστώ θέλουσι ζήν διωχθήσονται “ », καθώς φησιν ό άπόστολος. Διό καί έπιφέρων φησί ' « Μακάριοί έστε, όταν όνειδίσωσιν υμάς καί διώξωσι καί εϊπωσι πάν πονηρόν ρήμα καθ’ ύμών ψευδόμενοι ένεκεν έμοΰ. Χαίρετε καί άγαλλιάσθε, δτι a. CL Rom. 5, 10. II Cor. 5, 20 b. Matth. 5, 9 Éphés. 2, 17 d. Cf. Rom. 5, 10 e. Cf. Éphés. 2, 13 Matth. 5, 9. Jn 1, 12 g. Rom. 8, 33 h. Cf. I Jn 4,20 Mc 12, 30 j. Matth. 5, 10 k. Cf. Il Tim. 3, 12 c. Cf. I. Cf. i. Cf. Cat - EC AFQ D 98 μεταξύ A || 99 ίχΟρας E || 102 οί : ή AFQ || 106 αύτω D || 107 «xδηλον A K 108 αύτω αληθώς E D : αληθώς αύτω co A EQ αύτω C || 113 CATÉCHÈSE XXXI 233 que celle qui est devenue telle voit Dieu à partir de tout et est réconciliée avec lui·, et la paix s’établit entre Dieu notre Créateur et l’âme naguère son ennemie, et c’est alors qu’à titre de pacifique elle est déclarée par Dieu bienheureuse : » Bienheureux, dit-il en effet, les pacifiques, parce qu’ils seront appelés fils de Dieu” », ceux qui se sont eux-mêmes, consciemment, réconciliés avec Celui qui est venu donner la paix à ceux qui sont près et à ceux qui sont loin0, avec Celui qui est venu nous réconcilier nous ses ennemis*1 avec son propre Père, et réunir en un ce qui était séparé·, c’est-à-dire nous donner à nous part à l’Esprit-Saint et, lui-même, prendre notre chair. Ainsi, ceux qui le voient, il est évident qu'ils ont été véritablement réconciliés avec lui, ayant réalisé la paix cherchée et étant devenus fils de Dieu*. < C’est Dieu qui juge, qui est-ce qui condamne»? » — n Mais si toi, ton frère que tu vois, tu ne l’aimes pas, Dieu que tu n’as pas vu, comment peux-tu l’aimerh? » Mais si nous ne pouvons pas l’aimer ou, pour mieux dire, si nous ne voulons pas, il est évident que nous n’avons pas non plus été réconciliés avec lui. Efforçons-nous donc, au contraire, de le voir, de nous réconcilier, et de l'aimer, Frères, comme il nous l’a commandé, de toute notre âme1. 100 105 110 115 Puis cet homme entend encore ces mots : « Bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice* », et il se scrute lui-même pour rechercher si c’est à cause d’un commandement de Dieu qu'il a été persécuté : puisque « tous ceux qui veulent vivre dans le Christ seront persécutés » » comme dit l’Apôtre. C'est pourquoi (le Christ) ajoute ces mots : 120 « Bienheureux êtes-vous, quand (les hommes) vous insulte­ ront, vous persécuteront et diront toute sorte de paroles mauvaises contre vous, faussement, à cause de moi : réjouissez-vous et exultez, parce que votre récompense est . , „ Les persécutions ούδέ : ού A j| 118 cï + γουν E II Θεοΰ έδιώχΟη oo E A || έπειδή + γάρ D. 234 125 130 135 140 145 150 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN ό μισθός ύμών πολύς έν τοϊς ούρανοϊς *. » Τίνος ούν ένεκεν έσχατον τέθηκε τούς δεδιωγμένους καί όνειδιζομένους, καί προστάσσε·. μετ’ έξουσίας b έπιφωνών αύτοις τό «Χαίρετε καί άγαλλιασθε » ; Επειδή ό μετάνοιαν αξίαν τών έαυτοΰ πλημμελημάτων έπιδειξάμενος και ταπεινός έντεΰθεν γενόμενος — ίνα σοι πάλιν δεύτερων τα αύτά ειποιμι — , καί πενθεϊν καθ’ έκάστην άξιούται καί πράος γίνεται καί τόν ήλιον της δικαιοσύνηςβ άπό ψυχής πεινά καί δίψα καί έλεήμων άποτελεΐται καί συμπαθής, ώς τά πάθη πάντων καί τάς θλίψεις καί τάς άσθενείας έαυτώ οίκειούμενος, κλαίων τε καί καθαιρόμενος βλέπει τόν Θεόν καί αύτω κατατάσσεται καί γίνεται τώ 6ντι είρηνοποιός καί υιός αύτοΰ τοΰ Θεοΰ κληθήναι καταξιοΰται. ‘0 γοΰν τοιοΰτος δύναται καί διωκό­ μενος καί τυπτόμενος καί όνειδιζό μένος, λοιδορούμενός τε καί ύβριζόμενος καί παν πονηρόν £ήμα κατ’ αύτοΰ λεγόμενον άκούων d, ύπομένειν μετά χαράς καί άφράστου άγαλλιάσεως, καί τούτο είδώς ό Δεσπότης Θεός μετά άποφάσεως εϊρηκε ' «Χαίρετε καί άγαλλιάσθε *. » Ό δέ μή τοιοΰτος γεγονώς μηδέ τήν ένυπόστατον χαράν έντός αύτοΰ πλουσίως κτησάμενος, πώς άμνησικάκως άρα ταΰτα πάντα ύπενεγκεϊν δυνήσεται ; Ούδαμώς ! Διό οΰν, πατέρες καί άδελφοί μου, πάση σπουδή εαυτούς ήμάς καθ’ ήμέραν καί καθ’ ώραν, εί οϊόν τε, άνακρίνειν 1 καί διερευνάσθαι μηδέποτε παυσώμεθα, άλλά πάσας, ώς εϊπομεν, τάς έντολάς διερχόμενοι καί έν μια έκάστη αύτών εαυτούς ήμάς έξετάζοντες καί κατασκοποΰντες όρώμεν. Καί εί μέν εύρεθώμεν αύτήν έκπληρώσαντες, εύχαριστήσωμεν τω Δεσπότη Θεω καί είς τό έξης άσφαλώς ταύτην φυλάξωμεν * εί δέ μήπω ταύτης έμνήσθημεν ή αύτήν πεποιήκαμεν, a. Matth. 5, 11-12 d. Cf. Matth. 5, 4-11 b. Cf. Matth. 7, 29 c. Mal. 4, 2 c. Matth. 5, 12 t. Cf. I Cor. 4, 3 Cat - EC AFQ D 123 οδν > Q II ένεκεν > EC·0 D·0 (scr. Cm“ D·1) || 124 τέΟεικε D CATÉCHÈSE XXXI 235 grande dans les cieux». » Pour quelle raison a-t-il donc nommé en dernier lieu ceux qui sont persécutés et insultés, et leur ordonne-t-il, en le proclamant avec autorité1* : « Réjouissez-vous et exultez»? Parce que celui qui a manifesté un digne repentir de ses manquements et en est devenu humble — pour te répéter encore une fois la même chose — est jugé digne de s'affliger chaque jour, devient doux, a de toute son âme faim et soif du soleil de justice®, est rendu miséricordieux et compatissant, lui qui a ressenti comme siennes les passions, les tribulations et les faiblesses de tous, et en pleurant et en se purifiant, il voit Dieu, il est réconcilié avec lui, il devient en toute vérité pacifique, il est jugé digne d’etre appelé fils de Dieu même. Un tel homme est donc capable, même persécuté, frappé, insulté, outragé et injurié et s’entendant dire toute sorte de mauvaises paroles11, de le supporter avec joie, avec une indicible exultation ; ce que sachant, Dieu (notre) Maître a dit solennellement : « Réjouissez-vous et exultez0. » Mais celui qui n’est pas devenu tel et ne possède pas en lui à profusion la joie substantielle, comment donc pourra-t-il supporter tout cela sans rancune? Jamais de la vie ! 125 130 135 140 Ainsi donc, mes Pères et Frères, faisons tous nos efforts chaque jour, 145 chaque heure si possible, pour nous juger', ne cessons jamais de nous scruter, mais parcourons comme nous avons dit tous les commandements, examinons-nous sur chacun d’eux et observons-nous pour nous voir. S’agit-il d’un commandement que nous nous trouvons avoir accompli, rendons-en grâce à Dieu (notre) Maître, et 150 obscrvons-le dorénavant sans faute ; mais jusqu’à présent l’avons-nous oublié ou omis de l’observer, courons, je vous La récompense finale έΟηκε C || 128 τά αύτά δεύτερων oo D || 132 έαυτών EC |< 138 άφράστου καί οο Ε || 139 μετ’ Ε AQ || 141 έντύς : èv τοϊς Ε jj 142 ύπενεγκεϊν πάντα co EC jj 145 καί1 > EC jj 146 μήποτί Λ || 150 Θεω : Χριστώ A. 236 SYMÊON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN δράμωμεν, παρακαλώ, έως ταύτης δραξώμεθα καί γενώμεθα αύτης έγκρατείς, Ενα μή καταφρονήσαντες αύτης, έλάχιστοι κληΟώμεν έν τή βασιλεία τών ούρανών \ Οΰτω γάρ μίαν 155 μίαν κατά μικρόν ώς βαθμίδα κλίμακος άνερχόμενοι, ευ οϊδα, φθάσομεν είς αύτην τήν πόλιν τοϋ ούρανοΰ, έν ή, ώς προειρήκαμεν άνωθεν, Εσταται διακόπτων ό Δεσπότης ήμών λέγων πασιν ήμϊν ' « Δεύτε πρός με πάντες οί κοπιώντες καί πεφορτισμένοι, κάγώ άναπαύσω ύμαςb », κάκεϊσε 160 γενόμενοι καί αύτδν ώς δυνατόν άνθρώπω ίδόντες καί τήν βασιλείαν παρ’ έκείνου λαδόντες τών ούρανών, ήτις έστι τδ Πνεύμα τδ "Αγιον, έντός ήμών ° ταύτην άεί έξομεν, ώς αύτός δ Δεσπότης διαρρήδην βοα, καί οΰτω διάξομεν ώς άγγελοι έπί της γης, μάλλον δέ ώς υιοί Θεού άγιοι καί έν 165 πάσι μιμηταί τού ίδιου Πατρδς καί Θεού4 * ού γένοιτο πάντας ήμάς της γλυκυτάτης θέας έναπολαύσαι νΰν καί άεί καί είς τούς αίώνας τών αιώνων. ’Αμήν. a. Cf. Matth. 5, 19 b. Matth. 11, 28 c. Cf. Le 17, 21 d. Cf. Matth. 5, 48. Éphôs. 5, 1. I Pierre 1, 15 Cat - EC AFQ D 154 είς την βασιλείαν D || 155 βαθμίδας D || 155-156 φθάσομεν, εδ οϊδα eo AFQ || 164 δέ > Λ || 165 Θεοϋ καί Πατρός οο AFQ || 166 CATÉCHÈSE XXXI •237 en prie, jusqu'à ce que nous l’ayons embrassé et en possé­ dions la maîtrise, de peur que, pour l’avoir méprisé, nous ne soyons appelés les plus petits dans le Royaume des cieux·. Ainsi, pas à pas, comme une échelle qu’on monte 155 un barreau à la fois, nous parviendrons, j'en suis sûr, à la cité même du ciel, où, comme nous l’avons déjà dit1, se tient notre Maître, penché vers nous pour nous dire à tous : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et accablés, et je vous soulagerai”. » Et une fois arrivés là, le voyant 160 autant qu’il est possible à l’homme et recevant de lui le Royaume des cieux, qui est l’Esprit-Saint, nous aurons toujours en nous-mêmes ce Royaume®, comme le Maître lui-même le proclame expressément. Et ainsi nous vivrons comme des anges sur la terre, ou plutôt comme des fils de Dieu, saints et imitant en tout notre Père, Dieud : de 165 sa très douce vision puissions-nous tous jouir, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen. ήμάς + καί νϋν καΟαρΟέντας D fl έναπολαϋσαι : έπαπολαϋσαι C έπαττολαόσαι κάκεΐθεν συνεϊναι καί συμόιοτεύειν αύτφ έν Χριστφ * Ιησού τφ Κυρ£ω ήμών, φ ή δόξα καί τό κράτος D | 167 ’Αμήν > AQ D. 1. Voir Cat. 29, 161-166. XXXII Περί βλασφημία?. Καί δτι ό λέγων μή δύνασθαί τινα κατά τήν παρούσαν γενεάν έν μετοχή του ’Αγίου γενέσθαι Πνεύματος, άλλα καί ό 8ια£άλλων τα? ένεργείας του Πνεύ­ ματος καί τω έναντίω ταύτα? έπιφημίζων, αΐρεσιν νέαν εί? 5 τήν τού Θεού εκκλησίαν Ανακαινίζει. 1 Λόγος ΛΒ'. ’Αδελφοί καί πατέρες, « πάσα αμαρτία », φησί τό ίερώτατον λόγων του Σωτηρος, « άφεΟήσεται τοϊς άνθρώποις 4, τψ δέ είς το Πνεύμα τδ "Αγιον βλασφημήσαντι ούκ 10 άφεθησεται b ούτε έν τω νυν αίώνι, ούτε έν τώ μέλλοντι ° ». Ζητησωμεν οΰν τίς έστιν ή είς τδ Πνεύμα τδ "Αγιον βλασφημία. Βλασφημία έστιν είς τδ Πνεύμα τδ "Αγιον τδ έπιφημίζειν τάς ένεργείας αύτού τω πνεύματι τώ έναντίω, καθά φησιν δ μέγας Βασίλειος. Πώς δέ τις τούτο ποιεί ; 15 Όπόταν ή γινόμενα θαύματα τώ Άγίω Πνεύματι ή έτερόν τις όρων θειον χάρισμα είς ένα τών αύτοΰ αδελφών — φημί a. Matth. 12, 31 12, 32 Cat - EC AFQ D b. Le 12, 10. Cf. Matth. 12, 32 c. Matth. Λ1 21 (1-86) - W 1 ante Περί add. Του αύτοΰ C F Κεφάλαιον W || 3 Αγίου [Πνεύμα­ τος’ + A d 4 είς : έχει καί W || 5 Ανακαινίζει + Εύλόγησον, πάτε? C F D Εύλόγησον Q || 6 Λόγος (Λ. > D) λ6' Ε F D ; Λόγος κε' Λ Λόγος κς7 C Λόγος κα' W > Q j 7-8 Αδελφοί — Σωτηρος : Φησί τό Ιερώτατον λόγιον τοϋ Κυρίου ήμών ’Ιησού Χριστού ότι ’ Πάσα αμαρτία καί βλασφημία W || 11 ή είς > W || Πνεύμα τδ ‘Άγιον : “Αγιον XXXII UNE MANIÈRE DE BLASPHÉMER CONTRE L’ESPRIT Sur le blasphème. — Que celui qui dit qu’on ne peut, dans la génération présente, arriver à la participation du Saint-Esprit, sans parler de celui qui calomnie les opérations de l’Esprit en les attribuant à l’esprit opposé, introduit dans l’Église de Dieu une nouvelle hérésie. 5 Discours ΧΧΧΠ1. Frères et Pères, a tout péché », selon la sacro-sainte sentence du Sauveur, « sera remis aux hommes·, mais à qui aura blasphémé contre l’Esprit-Saint, cela ne sera remis” ni dans le siècle présent ni dans le siècle 10 à venir0 ». Cherchons donc ce qu'est le blasphème contre l’Esprit-Saint. Le blasphème contre l’Esprit-Saint, c’est d’attribuer ses opérations à l’esprit opposé, comme dit le grand Basile2. Et comment fait-on cela? Lorsqu'on voyant soit les 15 merveilles produites par le Saint-Esprit, soit quelque autre charisme divin en l'un de ses frères, je veux dire componc- Le blasphème contre l’Esprlt Πνεύμα C FQ || 12 Βλασφημία έστΙν : Έστιν οδν βλασφημία ή W || 16 τις : τι Α. 1. Disc. 64 dans la traduction de Dionysios Zagoraios. 2. Rcg. breu. tract. 273 : Καί νυν έκεϊνος βλασφημει είς τδ Πνεύμα τδ "Αγιον δς 3ν τάς ένεργείας καί τούς καρπούς του ‘Αγίου Πνεύματος τφ έναντίφ έπιφημίση (PG 31, 1272 BC). 240 20 25 30 35 40 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN δή κατάνυξιν ή δάκρυα ή ταπείνωσιν ή γνώσιν θείαν ή λόγον σοφίας της άνωθεν » η άλλο τι χαριζόμενον ύπό θείου Πνεύματος τοϊς τδν Θεόν άγαπώσι b —, λέγει είναι τούτο άπό της απάτης τού διαβόλου ' άλλά καί ό τούς ύπό θείου Πνεύματος άγομένους ώς υίούς Θεοΰ ®, τούς τά προστάγματα ποιοΰντας τού Πατρδς αύτών και Θεοΰ, λέγων ύπό δαιμόνων πλανάσθαι, καί αύτός είς τό Πνεύμα τό "Αγιον βλασφημεϊ τό ένεργοΰν έν αύτοϊς a, καθά δή καί ’Ιουδαίοι ποτέ είς τόν Τίόν τού Θεού ' εκείνοι γάρ ίβλεπον δαίμονας άπελαυνομένους ύπό Χριστοΰ καί κατά τοΰ 'Αγίου αύτού Πνεύματος έβλασφήμουν και άναιδώς οί αναιδείς έλεγον ' « Έν Βεελζεβούλ, άρχοντι τών δαιμόνιων, έκβάλλει τά δαιμόνια ♦. » ’Αλλά ταΰτα άκούοντές τινες ούκ άκούουσι καί βλέποντες ού βλέπουσιf, πάντα δέ τά ύπό της θείας Γραφής μαρτυρούμενα έργα έκ Πνεύματος 'Αγίου καί ένεργείας θείας γίνεσθαι, ώσπερ έαυτών έξω γενόμενοι καί πάσαν θείαν Γραφήν άπό τών ψυχών αύτών άποπτύσαντες και τήν έξ αύτών έγγινομένην γνώσιν τών διανοιών αύτών έξωθήσαντες, έκ μέθης καί δαιμονικής έργασίας ταΰτα γίνεσθαι λέγειν ού φρίττουσι. Καθάπερ γάρ άπιστοι καί παντελώς τών θείων μυστηρίων δντες αμύητοι, κάν περί έλλάμψεως θείας άκούσωσι, καν περί φωτισμού ψυχής καί νοός, καν περί θεωρίας καί άπαθείας, κάν περί ταπεινώσεως καί δακρύων τών έξ ένεργείας και χάριτος τοΰ 'Αγίου Πνεύματος έκχεομένων, εύθύς, ώσπερ μή φέροντες τήν ύπερβάλλουσαν αϊγλην τών λόγων καί δύναμιν, σκοτιζόμενοι τούς όφθαλμούς τής a. Cf. I Cor. 12, 8. Jac. 3, 15.17 b. Cf. Rom. 8, 28 c. Cf. Rom. 8, 14 d. Cf. I Cor. 12, 11. Éphés. 2, 2 e. Le 11, 15 f. Cf. Matth. 13, 13 Cot - EC AFQ D Al 21 - W 17 δάκρυον D W Q 18 τοΰ [θείου + A || 19 καί [λέγει + D W [| 20 άπό : ύπό W || άπατης : άγάπης A || 22 λέγει Q || 26 αύτοΰ > Q l| 27 Βελζεδούλ E W || 28 τφ [άρχοντι + C D W || δαιμόνων F β 29 CATÉCHÈSE XXXII 241 tion, larmes, humilité, connaissance divine, parole de la sagesse qui vient d’en-haut· ou quelque autre faveur accordée par le divin Esprit à ceux qui aiment Dieub, on dit que cela relève des tromperies du diable. De môme si, 20 devant les hommes menés par le divin Esprit comme des fils de Dieu*, devant ceux qui accomplissent les commande­ ments de Dieu leur père, on dit qu’ils sont égarés par les démons, on blasphème encore contre l’Esprit-Saint qui agit en eux*, comme jadis les Juifs contre le Fils de Dieu. Eux en effet voyaient les démons expulsés par le Christ et 25 blasphémaient contre son Saint-Esprit en proférant, les impudents, ces impudentes paroles : « C’est par Beelzebub, prince des démons, qu'il chasse les démons*. » Mais il s'en trouve qui entendent ces mots sans entendre, qui voient sans voir' et, devant toutes les œuvres dont la divine 30 Écriture témoigne qu’elles viennent de l’Esprit-Saint et d’une opération divine, comme hors d’eux-mêmes, crachent la divine Écriture tout entière hors de leur âme et bannis­ sent loin de leur pensée la connaissance inculquée par ces œuvres — « C’est d’une ivresse et d’une opération démo- 35 niaque — ils le disent sans trembler ! — que tout cela vient. » De même en effet que des infidèles lcSLXPt3dedra grâce et des £ens parfaitement étrangers aux divins mystères, s’ils entendent dire quelque chose sur le rayonnement divin, ou bien sur l’illumination de l’âme et de l’intellect, ou bien sur la contemplation et Vimpassibilité, ou bien sur l’humilité et 40 les larmes que fait couler V opération et la grâce du SaintEsprit, aussitôt, comme s’ils ne pouvaient supporter l’éclat aveuglant et la force de ces paroles, les yeux du cœur nveç > A d 30 τά > W U 32 γενόμενοι : γινόμενοι A (| 34 αύτών1 > w II 35 έργασίας : ένεργείας D W || ταΰτα + πάντα AFQ fl 37 γάρ > AFQ W fl 37-38 ίντες μυστηρίων D W || 38 άμύητοι + καί D»* || κάν* : καί A |] 41 καί χάριτος > F. 242 45 50 55 60 65 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN καρδίας ‘ μ,άλλον ή αύγαζόμενοι, έκ πλάνης δαιμόνων είναι ταύτα τολμηρώς άποφαίνονται καί ούτε τό του Θεού κρίμα, ούτε την τών άκουόντων αύτούς βλάβην φρίττουσι, πάσι δέ άναίδην οι τολμητίαι διαμαρτύρονται μηδέν τοιούτον νυν εν τινι τών πιστών παρά Θεού γίνεσθαι, οπερ άσέδειά έστι μ,άλλον ή αίρεσις. Λίρεσις μέν γάρ έστι τό έν τινι παρεκκλϊναι τών κειμένων ήμϊν δογμάτων περί της ορθής ήμών πίστεως * τό δέ λέγειν μή είναι άρτίως τινάς τούς τόν Θεόν αγαπώντας, μηδέ Πνεύματος 'Αγίου τούτους καταξιούσθαι καί ύπ* αυτού βαπτιζομένους υιούς Θεού καί θεούς έν γνώσει καί πείρα καί θεωρία γίνεσθαι, πάσαν άνατρέπει τού Θεού καί Σωτήρος ήμών Ίησοΰ Χριστού 6 τήν οικονομίαν καί φανερώς άπαρνεϊται τήν άνακαίνισιν της φθαρείσης είκόνος ° καί θανατωθείσης, τήν έπί άφθαρσίαν αυτής γενομένην καί αθανασίαν άνάκλησιν. ‘Ως γάρ ούκ έστι τόν μή βαπτισθέντα δι’ ύδατος καί Πνεύματος d σωθηναί ποτέ, ούτως ούδέ τόν μετά τό βάπτισμα άμαρτήσαντα, έάν μή βαπτισθη άνωθεν καί άναγεννηθή, καθώς ό Κύριος τούτο βεβαιών πρός τόν Νικόδημον έφη ' « Έάν μή τις γεννηθη άνωθεν °, ού μή είσέλθη είς τήν βασιλείαν τών ούρανών1 », καί πρός τούς άποστόλους αύθις ' « ’Ιωάννης μέν έδάπτισεν ύδατι, ύμεϊς δέ βαπτισθήσεσθε έν Πνεύματι ‘Λγίω «. » ‘0 οδν άγνοών καί οπερ νήπιος έοαπτίσατο βάπτισμα καί μηδέ ότι έβαπτίσατο έπιστάμενος, άλλά πίστει μόνη τούτο παραδεξάμενος καί μυρίαις άμαρτίαις τούτο άποσμηξάμενος, τό δεύτερόν τε a. Cf. Rom. 1, 21 ; Π, 10 d. Cf. Jn 1, 33 ; 3, 5 ; etc. g. Act. 1, 5; 11, 16 Cal - EC AFQ D b. Tite 2, 13 e. Jn 3, 3.cf.5 c. Cf. Gen. 1, 27 f. Jn 3, 5.cf.3 AI 21 - W 44 τών [δαιμόνων + EC 48 νυν > EC || 57 άφθαρσία C D || 58 αυτής > W |] άΟανασία C " άνάκλησιν : άνακλήσεως αυτής VV [| 60 τό > F (D?) II 67 έν ΰδατι [έοαπτίσατο + FQ D W || 69 άποσμηξάμενος : καταμολύνας C. CATÉCHÈSE XXXII 243 obscurcis· plutôt qu’éclairés, ils déclarent avec audace que cela relève de la tromperie démoniaque. Ni le jugement de 45 Dieu, ni le dommage de leurs auditeurs ne les font frémir, mais à tout venant, impudemment, les audacieux attestent qu’il ne se produit rien de semblable, actuellement, venant de Dieu, en aucun fidèle — ce qui est une impiété, plus encore qu’une hérésie. C’est en effet une hérésie de s’écarter sur quelque point des dogmes qui nous ont été définis, 50 touchant notre droite foi : mais nier qu’il existe pour l’instant des gens qui aiment Dieu, nier qu’ils soient jugés dignes de 1*Esprit-Saint et, baptisés par lui, deviennent fils de Dieu et dieux par la connaissance, l’expérience et la contemplation, c’est renverser entièrement l’incarna- 55 tion de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christb, c'est renier1 manifestement la rénovation de l’image0 corrompue et frappée de mort, et son retour à l’incorruptibilité et à l’immortalité. Pas plus en effet qu'à celui qui n’est Comment sc^sauver pas baptjs£ par peau e(, l’Esprit*1, 60 à celui qui pèche après le baptême il ne sera jamais possible de se sauver, à moins qu’il ne soit baptisé d’en-haut et ne renaisse, comme le Seigneur l'a assuré en disant à Nicodème : « Si quelqu’un ne naît d’en-haut”, il n’entrera pas dans le Royaume des cieuxf », et encore, aux apôtres : « Jean 65 a baptisé avec l’eau, mais vous, vous serez baptisés dans l’Esprit-Saint». » Si donc quelqu’un méconnaît jusqu’au baptême qu'il a reçu nouveau-né et ne sait même pas qu’il a été baptisé, s’il l’a accepté par la foi seule et effacé par des milliers de péchés, et si ce second baptême — je veux après le baptême 1. Comparer Macaire, Epistula Magna: Τό δέ άποστήναι ούχΐ τό άρνήσασθαι τό όνομα έγνώρισεν, άλλά τό άπιστησαι ταΐς έπαγγελίαις αύτοΰ άπέδειξεν (édit. W. Jaeobr, Two rediscovered Works..., Leyde 1954, p. 299, 12-14). 244 70 75 80 85 90 95 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN — τό διά Πνεύματος λέγω, άνωθεν φιλανθρωπία Θεού διδόμενον τοϊς διά μετανοίας αυτό έκζητούσιν — άπαρνούμενος, πώς ποτέ άλλως σωτηρίας τυχεϊν δυνησεται ; Ούδαμώς. Διά τούτο ούν διαμαρτύρομαι πάσιν ύμϊν καί λέγω καί λέγων ού παύσομαι, όσοι τό πρώτον βάπτισμα διά παραοάσεως τών έντολών τοΰ Θεού έμολύνατε, την τού Δαυίδ μετάνοιαν καί τών λοιπών αγίων μιμήσασθε καί πάση σπουδή διά παντοίων έργων καί λόγων άξίαν μετάνοιαν έπιδείξασθε, (να τήν τοΰ Παναγίου Πνεύματος χάριν έφ’ έαυτοϊς έπισπάσησθε. Τοΰτο γάρ τό Πνεύμα, κατελθόν έφ’ ύμάς, κολυμβήθρα φωτοειδής ύμιν γένηται καί έγκολπωσάμενον ύμάς, άρρήτως όλους έν έαυτώ, έκ φθαρτών άφθάρτους, έκ θνητών άθανάτους καί αντί υιών ανθρώπων Θεού υιούς καί θεούς θέσει καί χάριτι, άναγεννήσαν ύμάς άπεργάσηται — εί άρα καί βούλεσθε τών αγίων συγγενείς καί συγκληρονόμοι φανήσεσθαι καί μετά πάντων αύτών εις τήν βασιλείαν τών ούρανών είσελθεϊν — ‘ otov νύν καί τόν άγιον πατέρα ήμών έγνωμεν τόν Στουδιώτην, έν τή καθ’ ημάς γενόμενον γενεά, καί ού μόνον αύτόν, άλλα καί τινας άλλους τών αύτοΰ μαθητών, διά τών αύτοΰ δεήσεων καί εύχών, άφάτφ φιλαν­ θρωπία τοΰ ύπεραγάθου Θεοΰ τού τοιούτου καταξιωθέντας, ώς έφην, καλού. Λέγω δέ τοΰτο ούκ έν τή έκείνων δυνάμει καυχώμενος, άλλά τή άγαθότητι εύχαριστών τού Θεοΰ καί κηρύττων ταύτην πάσιν ύμϊν, ίνα καί ύμεϊς αύτοί σπουδάσητε τοΰ τοιούτου καταξιωθήναι καλού. Τοΰτο γάρ έστι τό γνώρισμα τής κατά Θεόν άγάπης, (να μή μόνον έαυτώ τις τήν κτησιν περιποιήται τού καλού, άλλά καί τοϊς πλησίον Cal - EC AFQ D Al 21 (1-86 είσελθεϊν) - W 73 διαμαρτύρομαι πάσιν ύμϊν καί (και > Ε) : ύμϊν W || 78 Πανα­ γίου > W y 79 έαυτούς D || έπισπάσοισθε D έπισπάσασθαι A || 80 ημάς Ε AFQ H ήμϊν AFQ || 81 ήμάς Λ |] άρρήτως ύμάς ce D W || 82 καί [έκ + W II 83 θέσει : σώση W |] ήμάς A || άπεργάσεται C FQ D || 84 βούλοισθε D ' 84-85 κληρονόμοι EC || 86 Α1 1| 87 ήμών + Συμεών D || 88 άλλους > EC [] 93 ταύτην : τοϊς EC || αύτοί ύμεϊς co F || σπουδάζητε D II 96 τήν > AFQ || κτίσιν Ε || περιποιείται Ε F D || καλού : αγαθού D. CATÉCHÈSE XXXII 245 dire celui que, par ΓEsprit, l’amour de Dieu pour les hom- 70 mes accorde d'en haut à ceux qui le recherchent par la pénitence —, il le renie : par quel autre moyen pourrat-il donc jamais obtenir le salut? il n’y en a pas. C’est pour cette raison que je vok^uPSaintn-E;prit ratteste devant vous tous, je le dis et je ne cesserai de le dire : tous autant que vous êtes, qui en transgressant les commandements de Dieu avez souillé votre premier baptême, imitez la pénitence de David et des autres saints, et avec tout votre zèle montrez par toute sorte d’œuvres et de paroles une digne pénitence, pour attirer sur vous la grâce de l’Esprit de toute sainteté. C’est cet Esprit qui, descendant sur vous, deviendra pour vous une piscine lumineuse, et en vous recevant dans son sein, d’une façon indicible, tout entiers, vous rendra en lui-même, de corruptibles (que vous êtes), incorruptibles, de mortels immortels, vous faisant renaître non plus fils des hommes mais fils de Dieu et dieux par adoption et par grâce, si du moins vous désirez appa­ raître congénères et cohéritiers des saints et avec eux tous entrer dans le Royaume des cieux. Tel avons-nous connu en ce temps-ci notre Père saint, le Studitc, qui a vécu dans notre génération : et pas seulement lui, mais d’autres encore parmi ses disciples que ses supplications et ses prières, grâce à l’ineffable amour pour les hommes du Dieu (bon et) plus que bon, ont rendus dignes d'un bien tel que celui dont je viens de parler. Je dis ceci, non en m’enorgueillissant de leur force, mais en rendant grâce à la bonté de Dieu et en la proclamant devant vous tous, pour que vous vous efforciez vous aussi d’être rendus dignes d’un tel bien. Car c’est à cela que se reconnaît la charité selon Dieu, qu’au lieu de se procurer pour lui seul la possession du bien, chacun fasse connaître sa richesse aux 75 80 85 90 95 246 100 105 110 115 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN αύτοΰ άδελφοις γνωρίζη τόν πλούτον αύτοΰ καί προτρέπηται αύτοϊς ζητησαι καί εύρείν καί πλουτησαι αύτόν. Διά τοΰτο τοιγαροΰν, ώς όράτε, βοώ πρός υμάς, τάς προφητικάς άναλαμβάνων φωνάς ' « ΠροσέλΟετε πρός αύτόν καί φωτίσθητε και τά πρόσωπα τών συνειδήσεων ύμών ού μή καταισχυνθή ·. » Τί γάρ ; Ί ή ραθυμία καί άμελεία καί ταϊς έπιθυμίαις καί ήδοναΐς της σαρκός έκδοτους έαυτούς ποιήσαντες, άδύνατον είναι ύμίν τό διά μετανοίας έκκαΟαρθήναι καί Θεώ προσεγγίσαι λέγετε ' και ού τοΰτο μόνον, άλλ’ ούδέ τήν του Πνεύματος αύτοΰ χάριν λαβείν δυνατόν καί δι’ αύτης άναγεννηθηναι καί υίοθετηθήναι καί έξομοιωθήναι αύτώ ; Ούκ έστι τοΰτο άδύνατον, ούκ έστιν. ’Αδύνατον μέν γάρ ήν πρό της αύτοΰ έπί γης παρουσίας ' άφ’ οΰ δέ εύδόκησεν άνθρωπος γενέσθαι καί κατά πάντα χωρίς αμαρτίαςb έξομοιωθήναι ήμιν ό Δεσπότης τών απάντων Θεός, δυνατά ήμιν ταΰτα καί ράδια άπειργάσατο, δεδωκώς ήμιν έξουσίαν υιούς γενέσθαι Θεοΰ ° καί συγκληρονόμους αύτοΰ d, ω πρέπει πασα δόξα, τιμή καί προσκύνησις είς τούς αίώνας. ’Αμήν. a. Ρβ. 33, 6 8, 17 b. Hôb. 1, 15 Cat = EC AFQ D c. CL Jn 1, 12 d. CL Rom. Al 21 (99-114 αύτοΰ) “ W 97 γνωρίζειν C || 99 -> Al || 102 καταισχυνΟώσι W |] Ti : Τή E A || 104 τό > A U 105 λέγεται A || καί1 > W j| 109 αύτοΰ έπί γης > W J 114 CATÉCHÈSE XXXII 247 frères qui l’entourent et les pousse à la rechercher, à la trouver et à s’en enrichir. Aussi est-ce pour cela que, vous le voyez, je m’écrie à votre adresse en reprenant les paroles du prophète : « Approchez-vous de lui et soyez illu­ minés et le visage de votre conscience ne sera pas confondu». » Mais quoi? c’est à la paresse, à la négligence, aux désirs et aux plaisirs de la chair que vous vous aban­ donnez. et il vous est impossible, dites-vous, de vous purifier par la pénitence et de vous approcher de Dieu? et ce n’est pas tout : impossible même de recevoir la grâce de son Esprit et par elle de renaître, de devenir ses fils adoptifs et de lui être semblables ? Cela n’est pas impossible, non. Cela sans doute était impossible avant son avènement sur la terre, mais depuis qu’il lui a plu de se faire homme et de nous devenir semblable en tout, sauf le péché11, le Maître de l’Univers (notre) Dieu nous a rendu tout cela pos­ sible et facile, puisqu’il nous a donné le pouvoir de devenir les fils de Dieu45 et ses propres cohéritiers41, lui à qui revient toute gloire, honneur et adoration pour les siècles. Amen. Il est toujours possible de s'approcher de Dieu αύτώ EC || Al <—1| 115 ιΐς τούς αΙώνας : «Ις τδν αΙώνα AQ σύν τφ Πατρί χαΐ τώ Άγ(φ Πνεύματι νΰν καί άεΐ καί είς τούς αιώνας τών αΙώνων D || ’Αμήν > Α. 100 105 1 10 115 XXXIII Περί μετοχής Πνεύματος 'Αγίου*. Και οτι αδύνατον άλλως βεβαιωθήναι τά έργα τής αρετής, «ί μή δι επιδημίας του Πνεύματος, ου χωρίς ούδείς προς αρετήν κατευθυνεται, ούδέ άλλους ώφελεΐν δύναται ή άλλοτριους δεχεσθαι λογισ­ 5 μούς. Και περί τά ίσον κατά πάντα και ωσαύτως δν τής Τρισυπόστατου θεότητας. 1 Λόγος ΛΓΖ. Άδελφοί καί πατέρες, πυρ έστιν ό Θεός b καί τούτο παρά πάσης θεοπνεύστου Γραφής ° Ονομάζεται, ή δέ ψυχή έκάστου 10 ημών λυχνία d. "Ωσπερ ούν ή λυχνία, καν έλαίου πεπλήρωται καν στυππείου καν άλλην ύλην £χη εύάναπτον, πρδ τού μετασχειν τοΰ πυράς καί άναφΟήναι όλη έσκοτισμένη έστίν, ούτω καί ή ψυχή, καν πάσαις τό δοκεϊν κοσμήται ταίς άρεταϊς, τού δέ πυράς ού μετέσχεν, εϊτ* ούν ούσίας θείας καί 15 φωτάς ού μετέλαβεν, έστιν ετι έσδεσμένη καί έσκοτισμένη καί τά έργα αυτής άδέδαια. Πάντα γάρ ύπά του φωτάς a. Cf. Héb. 6. 4 b. Cf. Héb. 12, 29 d. Cf. Matth. 5, 15 ; 25,1-8. Le 8,16 ; 11, 33 Cat - EC AFQH D c. Cf. Il Tim. 3, 16 Al 24 - W 1 ante Περί add. Τοΰ αύτοΰ C F Η Κείμενον W || τοΰ Αγίου Πνεύματος Q J] αδύνατον > Α || 2 διά AQH || 5 τό D W : τοΰ cot. || 5ν 11 : > F ών eel. ", 6 Θεότητος + Εύλόγησον, πάτερ C F D |] 7 Λόγος (Λ. > D} λγ' Ε F D : Λόγος κς* Α Λόγος κζ' C Λόγος ι' Η Ερμηνεία. Κεφάλαιον κ8' W > Q || 8 ’Αδελφοί καί πατέρες > W || 8-10 πΰρ — λυχνία1 post 13 ψυχή transp. W || 9 θεοπνεύστου Γραφής : Γρ. Οεοπ. co AF Γραφής QU j] 10 ούν > W || 11 κάν1 : καί D [[ προ : πρός W r 12 XXXIII LE SAINT-ESPRIT, MAITRE DE VIE DIVINE Sur la participation à l’Esprit-Saint·. — Qu’il est impos­ sible de (voir) s’affermir les œuvres de la vertu, sinon par la venue de l’Esprit, sans qui nul ne parvient jusqu’à la vertu, nul ne peut être utile aux autres ou recevoir la confidence de leurs pensées. — Sur l’égalité en tout et l’identité substan- 5 tielle de la Divinité en trois Hypostases. Discours ΧΧΧΙΠ1. la lamp’t'e Frères et Pères, Dieu est un feub — c’est ainsi EC j 13 ή > W Q ψυχή 4- Πυρ (+ γάρ) — ήμών λυχνία (uidc supra 8-10) W || πάσαις + ούν W ] τό : τω FQ D W || 15 ίστιν ίτι έσβ. χαΐ έσκ. : έτι έσβ. καί έσκ. έστί eu D W ίτ·. έσβ. καί έσκ. έστί co F. 1. Disc. 59 dans la traduction do Dionysios Zagoroios. 250 20 25 30 35 40 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN έλεγχθήναι δει καί φανερωθηναι ». ‘0 ούν ούτως έχων έτι τήν λυχνίαν τής ψυχής αύτοΰ · άμέτοχον δηλονότι τοΰ θείου πυρός -, όδηγοΰ δέεται μάλλον καί λύχνου φαίνοντος άμα καί διακρίνοντος τάς πράξεις αύτοΰ καί τά δι’ έξαγορεύσεως συμπαΟοΰντος αύτώ σφάλματα καί τά στρεβλώς ύπ’ αύτοΰ καθ’ ώραν διαπραττόμενα έπανορΟοΰντος. Ώς γάρ ούκ ενδέχεται μή προσκόπτειν τόν περιπατοΰντα νυκτός, ούτως ούκ ενδέχεται μή πταίειν τόν μήπω καθορώντα τό θειον φώς, καθώς φησιν ό Χριστός * « Έάν τις περιπατή έν τή ήμέρα, ού προσκόπτει, ότι τό φώς τοΰτο βλέπει. Έάν δέ τις περιπατή έν τή νυκτί, προσκόπτει, δτι τό φώς *> ούκ έχει έν έαυτώ β. » — « Έν έαυτώ » δέ είπών, τό θειον έδήλωσε και άϋλον φώς · έν έαυτώ γάρ τό αισθητόν ούδείς δύναται κτήσασθαι. Ώσπερ ούν ούδέν ωφελείται ό έν σκότει περιπατών d, έάν λαμπάδας κατέχη έσβεσμένας β πολλάς καί περικαλλείς — ούτε γάρ εαυτόν ούτε έτερόν τινα ώς έκ τούτων όρα —, ούτως ούδέ ό τάς άρετάς πάσας, εί οίόν τε, δοκών έν έαυτώ έχεινf, μή έχων τό φώς έν έαυτώ τοΰ 'Αγίου Πνεύματος, ούδέ τάς αύτοΰ πράξεις καλώς ίδεΐν, ούδέ εί πρός άρέσκειαν Θεοΰ είσι, τελείως πεπληροφόρηται. Άλλ’ ούδέ άλλους όδηγήσαι ή τό θέλημα τοΰ Θεοΰ διδάξαι δύναται, ούδέ λογισμούς άλλοτρίους έστιν άναδέχεσθαι άξιος, εί καί πατριάρχης έξ άνθρώπων γενησεται, έως άν τό φώς έν έαυτώ φαϊνον κτήσηται. Φησί γάρ ό Χριστός ’ « Περιπατεϊτε εως τό φώς a. Cf. Éphôs. 5, 13 b. Jn 11, 9-10. d. Cf. Jn 12, 35 e. Cf. Matth. 25, 8 Cat - EC APQH D c. Cf. Jn 11, 10 ; 12, 35 f. Cf. Le 8, 18 Al 24 = W 21 συμπαΟοΰντος αύτω (αύτοΰ FQ) σφάλματα : αύτω σφάλματα συμπαΟοΰντος co Ε αύτω συμπαΟοΰντος βλάσφημα C || 23-24 προσ­ κόπτειν — μή > C*« (scr. C“<) || 26-27 ήμερα — b/ τή > E || 26 τοΰτο AFQH : τοΰ κόσμου τούτου C D W ( > Ε) [| 29 αύτφ Ε || 33 γάρ > Ε | αύτόν C ] όρα : όρον (4- δυνατόν C*1) C || 34 ούδέ : καί C |1 ό > Η || CATÉCHÈSE XXXIII 251 en effet doivent être éprouvées par la lumière et manifes­ tées·. Ainsi celui dont la lampe de l’âme est encore en cet état, c’est-à-dire n’a rien reçu du feu divin, a plutôt besoin d’un guide avec un flambeau qui brille en même temps qu'il discerne ses actions et, compatissant pour les faux- 20 pas dont il reçoit la confession, redresse tout ce qu’à chaque instant cct homme fait de travers. Pas plus en effet qu’on ne saurait, la nuit, marcher sans se heurter, on ne saurait se garder de trébucher, tant qu’on ne contemple pas la divine lumière, comme dit le Christ : « Si quelqu'un marche 25 dans le jour, il ne se heurte pas, parce qu’il voit cette lumière, mais si quelqu’un marche dans la nuit, il se heurte parce qu’il n’a pas la lumière en lui-même6”. » — « En lui-même » : par ces mots, il a signifié la lumière divine et immatérielle : nul en effet ne peut posséder en lui-même la lumière sensible. 30 Λ Pas plus donc que celui qui marche dans l’obscuritéd n’a le moindre profit à tenir des lampes éteintes·, si nom­ breuses qu’elles soient et si belles, — car avec cela il ne se verra pas lui-même ni personne d’autre —, celui qui semblerait avoir6 en lui, s’il est possible, toutes les vertus, sans avoir en lui la lumière 35 du Saint-Esprit, ne peut non plus voir comme il faut ses propres actions, ni obtenir la pleine assurance qu’elles sont conformes au bon plaisir de Dieu. Quant à guider les autres, ou à leur enseigner la volonté de Dieu, il n’en est pas davantage capable, pas plus qu’il n’est digne de recevoir (la confidence) des pensées d’autrui, — deviendrait-il même patriarche par le choix des hommes —, jusqu’à ce qu’il 40 possède, brillant en lui, la lumière ; car le Christ dit : et du Christ δοκεϊν A II ίχειν έν έαυτώ oo A FQ H [| αύτώ E | 35 αύτώ W || 36 έαυτοΰ D y et > W Q 39 άναδέξασΰαι W || άξιος άναδέχεσβαι oo C. 252 45 50 55 60 65 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN έχετε, Ινα μή σκοτία ύμάς καταλάβη, και ό περίπατων έν τή σκοτία ούκ οϊδε που ύπάγει ·. » El ούν έκεϊνος ούκ οϊδε που ύπάγει, πώς τήν δδδν άλλοις ύποδείξει ; Τί ούν όφελος, έάν λύχνον έσοεσμένον έπί έτέρ<χ λυχνία. τις έπιθείη “, πυρδς καιομένου έστερημένη καί φαίνοντος °. Ού γάρ οΰτοί δει ποιεϊν I ’Αλλά πώς ; 'Ως αύτός ό έπί πάντων Θεόςd διωρίσατο, φησί γάρ ' « Ούδείς λύχνον άψας είς κρυπτήν τίΟησιν, ούδέ ύπδ τδν μόδιον, άλλ’ έπί τήν λυχνίαν, ινα οι είσπορευόμενοι τδ φέγγος βλέπωσι ·. » Τούτο ούν είπών προστίΟησι καί τά γνωρίσματα τού δδηγουμένου λύχνου καί εχοντος μεθ’ εαυτού τδ φως, ούτω λέγων ’ « Ό λύχνος τού σώματός έστιν ό οφθαλμόςf. » Τίνα τοίνυν λέγει διά τούτου τδν ύφθαλμδν η πάντως τδν νοϋν, δς ούδέποτε άν γένηται απλούς, εί μή 0τε τδ άπλοΰν θεάσηται φώς* ; Φως δέ άπλοϋν ό Χριστός. Ό γούν άεί έχων τδ φώς αύτοΰ λάμπον έν διανοία, νουν Χριστού εχειν11 λέγεται. 'Όταν ούν δ δφθαλμός σου ούτως απλούς ή, καί δλον τδ άσώματον σώμά σου της ψυχής φωτεινόν εσται ' έπάν δέ πονηρός ή δ νους, τουτέστιν έσκοτισμένος και έσβεσμένος, καί τδ σώμα σου τούτο σκοτεινόν &ται ’. Σκόπει ούν μή τδ φώς τδ έν σοι σκότος έστί ι · « Βλέπε, φησί, μή δοκεϊς έχειν* δπερ ού κέκτησαι. » Όράτε πώς καί αύτός δ Δεσπότης ισώς ήμϊν τοϊς αύτοΰ δούλοις πρδς ύμάς διαλέγεται, « Σκόπει » λέγων, « μή λάθης σεαυτδν καί έν σοι φώς είναι οίομένου σου, αύτδ ούκ έστι φώς άλλά σκότος ». Οράτε a. Jn 12, 35 b. Cf. Matth. 5, 15. Le 8, 16 ; 11, 33 c. Cf. Jn 5, 35 ri. Cf. Rom. 9, 5 C. Le 11, 33 f· Matth. 6, 22. Le II, 34 g. Cf. Matth. 6, 22-23. Le 11, 34-36 h. T Cor. 2, 16 i. Le 11, 34. Cf. Matth. 6, 22-23 j. Le II, 35 k. Cf. Le 8, 18 Cat - EC AEQH I) Λ| " 42-43 καί ό περίπατων έν τή σκοτίφ : ό έν τω σκότει περίπατων EC I 43-04 ούκ οϊδε που έκεϊνος co D || 45 λύχνον > U || τις λυχ/ AFQ J έπιΟή D || 46 καιομένου έστερημένη (-νης D) : έστερημίνου καιομένου EC καιομένου ύστερημένου W ;| Ού γάρ : Ουχ C || 50 τό > L || φέγγος EC I) : φως col. βλέπωσι τδ φώς AFQ || 51 οδηγούμενου : CATÉCHÈSE ΧΧΧΙΙί 253 a Marchez tant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous surprennent, et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va·. » Si donc cet homme ne sait où il va, comment montrera-t-il le chemin aux autres? Quel avantage y a-t-il donc à mettre une lampe éteinte sur un autre chandelier1·, lui-même dépourvu de feu qui brûle et qui brille0? Non ce n’est pas là ce qu’il faut faire ! mais quoi alors? Ce qu’a lui-même précisé celui qui est Dieu au-dessus de tout*1 ; car il dit : « Nul n’allume une lampe et la pose dans une cachette, ou sous le boisseau, mais bien sur le chandelier, afin que ceux qui entrent voient son éclat·. » Ayant donc ainsi parlé, il ajoute les caractéris­ tiques de la lampe qui guide et possède par elle-même la lumière, en ces termes : « La lampe du corps, c’est l’œil». » Qu’est-ce donc qu’il appelle par ce mot, l’œil, sinon tout simplement Vesprii, qui jamais ne deviendra simple, sauf quand il contemplera la lumière simple'? Et la lumière simple, c’est le Christ : aussi bien celui qui a sans cesse sa lumière resplendissante en sa pensée, est dit avoir Vesprit du Christ”. Lors donc que ton œil sera simple de cette façon, le corps incorporel de ton àme sera lui aussi tout entier lumineux ; mais ton esprit est-il mauvais, c’est-à-dire enténébré et éteint, et ce tien corps sera ténébreux1. Veille donc à ce que la lumière qui est en toi ne soit ténèbre’. a Regarde, dit-il, à ne pas sembler avoir1» ce que tu ne possèdes pas. » Voyez comment le Maître, en personne, parle à votre adresse de la même façon que nous ses serviteurs, en disant : « Veille, que tu ne te fasses pas illusion à toi-même et que, pendant que lu t'imagines que la lumière est en toi, ce ne soit pas la lumière mais les ténèbres. » Voyez que nous aussi, nous nous servons des ήδη γευομένου D || 53-56 gl. Όρα D“’ || 55 Οεάσετα». D || 57 Ότ« Λ || 56 οδτος F D |j 61 ίσται : έστι H || 61-62 Σκόπει — έστί > FQH || 62 έστί : ίσται W (| 64 έαυτοΰ D W || ύμάς : ήμάς Ε QH W || 65 Λάθη Ε F J] σεαυτφ C || 66 οίομένου σου : οΐόμενος D W. 45 50 55 60 65 I *254 70 75 80 85 00 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 5τι τά αυτά καί ημείς τώ Δεσπότη πρός τούς όμοδούλους ύμας φθεγγόμεθα καί ούδέν διεστραμμένοι ή φαΰλον λέγομεν. Λέγομεν γάρ ' βλέπετε, άδελφοί, μήποτε δοκοΰντες είναι έν τώ Θεώ καί κοινωνίαν έχειν οίόμενοι μετ’ αύτοϋ ·, έξω εύρεθείητε τούτου καί κεχωρισμένοι διά τό μή Οεωρεΐν ύμας ήδη τό φως αύτου. Εί γάρ ήψατο των λαμπάδων ύμών — ήγουν των ψυχών —, έλαμψεν άν τρανώς έν ύμϊν, καθώς αύτός ό Θεός καί Κύριος ήμών ’Ιησούς Χριστός έφη ' « Εί ούν τό σώμά σου δλον φωτεινόν, μέρος τι μή έχον σκοτεινόν, έσται φωτεινόν δλον, ώς όταν ό λύχνος τη άστραπη φωτίζει σεb. » Ποίαν ούν μαρτυρίαν άλλην μείζονα τούτου πρός πληροφορίαν σοι παρεισάξομεν ; Εί δέ τω Δεσπότη διαπισ­ τώσεις, πώς, είπέ μοι, τω συνδούλω πιστεύσεις ; ’Αλλά τί εϊπω πρός τούς άγαπώντας όνομαστούς είναι καί Ιερείς καί αρχιερείς καί ηγουμένους καθίστασθαι, καί λογισμούς άλλοτρίους άναδέχεσθαι θέλοντας, καί έαυτούς είναι λέγοντας άξιους της τού δεσμεϊν καί λύειν ° έγχειρήσεως ; ’Όταν μηδέν τών άναγκαίων καί θείων πραγμάτων αύτούς έπισταμένους όρώ, μήτε ταύτα έτέρους διδάσκοντας ή είς φώς ένάγοντας γνώσεως, τί έτερον ή δ φησι Χριστός τοΐς φαρισαίοις καί νομικοϊς ' « Ούαί ύμϊν τοΐς νομικοϊς, δτι ήρατε τήν κλείδα της γνώσεως. Λύτοί ούκ είσήλθετε καί τούς είσελθεϊν βουλομένους έκωλύσατε ά. » Τί γάρ άλλο ή κλείς έστι της γνώσεως, εί μή ή διά πίστεως διδόμενη χάρις τού 'Αγίου Πνεύματος, ή τήν γνώσιν ώς a. Cf. I Jn 1, 6 d. Le 11, 52 Cat - EC AFQ 11 D b. Le U, 36 c. Cf. Matth. 16. 19; 18, 18 Al 24 = W 67 τά αύτά : ταϋτα W || 68 ήμάζ F 71 τούτο Ε || καί > EC F || 72 ήμας AQ W J ύμών : ήμών FQ ύμών ύμάς ήδη τδ φώς αύτοϋ (+ el γάρ ήψατο τών λαμπάδων ύμών ήγουν τών ψυχών W“») W || 73 τών ψυχών > W [! ψυχών + ύμών D || ήμϊν AFQ || 74 ύ : καί QH || ήμών > W y 75 ούν — 6λον D W : ούν τό σώμα 6. EC ούν τό σ. A FQ Η || 76 φωτεινόν : φώς EC ” φωτίζη C Ο || 77 άλλην μαρτυρίαν οο Ε || 78 CATÉCHÈSE XXXI11 ( 255 mêmes mots que le Maître pour vous parler, à vous nos compagnons de service, sans rien vous dire d’erroné ou de falsifié. Nous disons en effet : Regardez, Frères, à ne jamais, ayant l’air d’être en Dieu et vous imaginant en communion 70 avec lui·, vous trouver exclus et séparés de lui, faute de contempler dès maintenant sa lumière. Car si celle-ci avait allumé vos lampes, autrement dit vos âmes, elle aurait en vous brillé de façon claire, comme lui-même notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ l’a dit : « Si donc ton corps est tout 75 entier lumineux, sans aucune partie ténébreuse, il sera lumineux tout entier, comme lorsque la lampe t’illumine de son éclatb. d Quel autre témoignage plus fort que celui-ci t’apporterions-nous donc pour te rendre certain ? Mais si tu refuses ta foi au Maître, comment, dis-moi, croiras-tu ton compagnon de service? Mais que dire à ceux qui aiment 80 do la «nnXance ù s’cntcndrc vanter. Λ s« voir établir prêtres, pontifes et supérieurs, à ceux qui veulent recevoir (la confidence) des pensées d’autrui et s'affirment dignes de la charge de lier et de délier6? Quand je les vois qui ne savent rien des choses nécessaires 85 et divines, qui n’en instruisent pas non plus les autres ni ne les amènent à la lumière de la connaissance, qu’est-ce là d’autre que ce que dit le Christ aux pharisiens et aux légistes : « Malheur à vous, légistes, parce que vous avez ôté la clef de la connaissance : vous-mêmes n’êtes pas entrés et vous avez empêché d’entrer ceux qui le veulent*1. » Qu’est-ce en effet que la clef de la connaissance, sinon la grâce du 90 Saint-Esprit donnée par la foi, qui par l’illumination διαπιστήσας W [] 81 καί* : ή E |j 82 άλλοτρίους λογισμούς eo E || 83 άξίως W D τού : έαυτοΰ A || 84 μηδέ Λ [| 86 ανάγοντας FQ || ή* > Η || 87 ό (Χριστός + Ε ήμϊν F || 88 ήρατε : κρατείτε F || 89 εΙσήλΟατβ FQ U βουλομένους είσελθεϊν οο Ε είσελθεϊν δυναμένους FQ ]| 90 εί μή > Ε y ή» > Α. 256 95 100 105 110 115 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN άληθώς καί έπίγνωσιν διά φωτισμού έμποιοΰσα καί διανοίγουσα τόν κεκλεισμένον καί κεκαλυμμένον ήμών νουν Β, καθώς πολλάκις διά πο>Αών παραβολών καί αινιγμάτων, έτι δέ καί φανερών άποδείξεων, εϊπον ύμϊν καί πάλιν έρώ * ή θύρα ό Υιός — « Έγώ είμι, φησίν, ή Ούρα1· » —, ή κλείς δέ της θύρας τό Πνεύμα τό "Αγιόν έστι — « Λάβετε, φησί, Πνεύμα ‘Άγιον ' άν τινων άφήτε τάς άμαρτίας, άφίενται αύτοϊς ’ άν τινων κρατητε, κεκράτηνται ® » —, οικία δέ ό Πατήρ — « Έν γάρ τη οικία τού Πατρός μου πολλαί μοναί είσι4 » —. Πρόσεχε οδν άκριβώς τη θεωρία τού λόγου. Εί μή οδν ή κλείς άνοίξει — « Τούτοι γάρ, φησίν, ό θυρωρός άνοίγει · » —, ή Ούρα ούκ άνοίγεται ' άν δέ μή ή θύρα διανοιχθή, ούδείς είς τήν οικίαν εισέρχεται τού Πατρός, καθώς φησίν ό Χριστός ' « Ούδείς έρχεται πρός τόν Πατέρα, εί μή δι’ εμού r. » "Οτι δέ τό Πνεύμα τό Άγιον πρότερον διανοίγει τόν νουν » ήμών καί διδάσκει ήμάς τά περί τού Πατρός καί τού Υιού, αύτός πάλιν έ’φη · « 'Όταν δέ ελθη έκεϊνος, τό Πνεύμα της αλήθειαςb, δ παρά τού Πατρός έκπορεύεται, έκεϊνος μαρτυρήσει περί έμοΰ καί ’ όδηγήσει ύμάς είς πάσαν τήν αλήθειαν J », — όρας πώς διά τού Πνεύματος, μάλλον δέ έν τώ Πνεύματι, ό Πατήρ καί ό Υιός άχωρίστως έπιγινώσκονται ; — καί πάλιν · « Έάν γάρ έγώ μή άπέλθω, ό Παράκλητος, φησίν, ούκ έλεύσεται πρός ύμας *. 'Όταν δέ έλθη έκεϊνος *, άναμνήσει υμάς πάντα “ » καί πάλιν * « Έάν αγαπάτε με, τάς έντολάς τάς έμάς τηρήσετε, καί a. Cf. Le 24, 45 b. Jn 10, 7.9 c. Jn 20, 22-23 d. Jn 14, 2 e. Jn 10, 3 f. Jn 14, 6 g. Cf. Le 24, 45 h. Jn 16, 13 ; cf. 15, 26 i. Jn 15, 26 j. Jn 16, 13 k. Jn 16, 7 1. Jn 16, 13 ; cf. 14, 26 ni. Jn 14, 26 Cat - EC AFQH D Al 24 - W 93 νουν ήμών oo AFQH || 94 παραβ. καί αίνιγμ. : παραδειγμάτων καί αίνιγμ. καί παραβολών FQ || 96 gl. Ώραϊον D“« || 96 ή Ούρα, CATÉCHÈSE XXXI11 257 produit très réellement la connaissance et la pleine connais­ sance, et qui ouvre notre esprit* fermé et voile, comme bien souvent, avec bien des paraboles et des figures, sans parler des (plus) claires démonstrations, je vous l'ai dit. 95 ‘V lï’mlis^nte Et je le dirai encore : la porte, c’est le Fils ~ * Je suis’ dil"il’la Portcb u — i la clef de la porte, l’Esprit-Saint — « Recevez, dit-il, l’Esprit-Saint : ceux à qui vous remettez les péchés, ils leur sont remis, ceux à qui vous les retenez, ils sont retenus® » — ; la maison, le Père — a Car dans 100 la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures*1». Fais donc soigneusement attention au sens spirituel de la parole. A moins que la clef n’ouvre — car « à lui, dit-il, le portier ouvre* » —, la porte n’est pas ouverte ; mais si la porte ne s’ouvre pas, personne n’entre dans la maison du Père, comme dit le Christ : « Personne ne vient au Père, 105 sinon par moi1 ». Or, que l’Esprit-Saint, le premier, ouvre notre esprit* et nous enseigne ce qui concerne le Père et le Fils, c’est encore lui qui l’a dit : « Quand viendra celui-là, l’Esprit de vérité1* qui procède du Père, il témoignera, lui. à mon 110 sujet, et1 il vous guidera dans la vérité totale1. » Tu vois comment, par l’Esprit ou plutôt dans l’Esprit, le Père et le Fils se donnent à connaître inséparablement. — Et encore : « Car si moi je ne m’en vais pas. dit-il, le Paraclet 1 15 ne viendra pas à vous* ; mais lorsqu’il viendra, lui1, il vous rappellera toutes choses1"» ; et : « Si vous m’aimez, vous garderez, mes commandements, et moi je demanderai au La clef, symbole du Saint-Esprit φησίν co F 97 δέ > D [. έστι το 'Άγιον co W !| 97-98 Λάβετε — Άγιον > w'|| 98 φησί > FQ || 101 μονά! πολλαί oo A || 102 άνοίξη Λ ' τούτο A || 103 ό : ή F || ού διανοίγεται D W || έάν A j| 108 τά > Q II lit τήν > C A D 113 έπιγίνώσκεται Λ || 115-116 ημάς bis Q || 117 τηρήσατε Fil D. 9 1 258 120 125 130 135 140 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN εγώ έρωτησο) τόν Πατέρα καί άλλον Παράκλητον δώσε», ύμϊν, ϊνα μένη μεθ’ ύμών είς τδν αιώνα, τό Πνεύμα της αλήθειας a » καί μετ’ ολίγον « Έν έκείνη τη ημέρα — βτε δηλονότι τδ 'Άγιον Πνεύμα έλεύσεται πρδς ύμάς — γνώσεσθε ύμεϊς ότι έγώ έν τώ Πατρί μου καί ύμεϊς έν έμοί κάγώ έν ύμιν*1 » καί πάλιν · « ’Ιωάννης μέν έδάπτισεν ύδατι, ύμεϊς δέ βαπτισθήσεσΟε έν Πνεύματι Άγίω ° », καί εικότως ’ εί μή γάρ έν Άγίω βαπτισθή τις Πνεύματι, ούτε υίδς Θεοΰ ούτε συγκληρονόμος Χριστού ü γίνεται. Άλλά καί τω Πέτρω φησί · « Σοι δώσω τάς κλεϊς τής βασιλείας τών ούρανών ♦ », ού κλεϊς πάντως χαλκάς ή σιδηράς, άλλά κλεϊς αξίας της οικίας έκείνης. Ποταπή δέ έστιν ή οικία έκείνη, ακούε Παύλου λέγοντας έν τη πρδς Τιμόθεον έπιστολή · « Παραγγέλλω σοι ενώπιον τού Θεού, τοΰ ζωοποιούντος τά πάντα, καί Χριστού ’Ιησού 1 », καί μετ’ ολίγα ' « Ό μακάριος και μόνος δυνάστης, ύ βασιλεύς τών βασιλευόντων καί Κύριος τών κυριευόντων, ό μόνος έχων αθανασίαν, φώς οίκων άπρόσιτον «. » Εί γάρ ό οίκος, φησίν, έστιν απρόσιτος, δηλονότι καί ή τοΰ οϊκου Ούρα φώς καί αύτη καί απρόσιτός έστιν. Εί δέ τδ μέν προσιτόν εϊπης, τδ δέ άπρόσιτον, τδ προσιτόν ύπδ τού άπροσίτου άναλωθήσεται καί ούκ άν ποτέ ή κλεϊς άνοιξαι ίσχύσει, εί μή καί αύτη απρόσιτος ή καί τής αυτής φύσεως, άλλ’ ύπδ τής θύρας κατακαήσεται ή καί ή Ούρα ύπό τού οϊκου, καί ίσως τοϊς πάσι γενήσεται άβατος. Μάλλον δέ καί ή πίστις ήμών καταλυθήσεται, τής 'Αγίας Τριάδος διαιρουμένης είς προσιτόν καί άπρόσιτον καί μεϊζον καί έλασσον. a. Jn 14, 15-17 d. Cf. Rom. 8, 17 g. I Tim. 6, 15-16 b. Jn 14, 20 c. Act. 1, 5 ; 11, 16 e. Matth. 16, 19 f. I Tim. 6, 13 1 Cat - EC AFQH D Al 24 - W 119 μένη μεθ’ ύμών (έν ύμϊν CA): μεΟ ύμών ή Ε μεθ’ ύμών W || 120 ύλίγα Ε W || όπόταν FQ || 121 τδ Πνεύμα τδ Άγιον W || 124- CATÉCHÈSE XXXIII 259 Père et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu’il reste avec vous dans l'éternité, l’Esprit de vérité*. » Et un peu plus loin : « En ce jour-là — c’est-à-dire : lorsque le SaintEsprit viendra à vous —, vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous*» » ; et encore : a Jean a baptisé d’eau, mais vous, vous serez baptisés dans l’Esprit-Saintc » — et c’est normal : car à moins d’être baptisé dans le Saint-Esprit, on ne devient ni fils de Dieu ni cohéritier du Christ·1. Mais il dit aussi À Pierre : « Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux·», non pas assurément des clefs de bronze ou de fer, mais des clefs dignes de cette maison-là ; et de quelle sorte est cette maison, écoute Paul le dire dans l’Épître à Timothée : « Je t’avertis en présence de Dieu qui fait vivre toute chose, et du Christ-Jésus'« — et un peu plus loin : — «le bien­ heureux et seul Dominateur, le Roi des rois et Seigneur des seigneurs, qui seul possède l’immortalité, et a pour maison une lumière inaccessible''. » Si en effet la maison, à ce qu’il dit, est inaccessible, il est évident que la porte de la maison, elle aussi, est lumière, et qu'elle est inaccessible. Mais si tu déclares une chose accessible et l’autre inaccessible, l’acces­ sible sera dévoré par l’inaccessible et jamais la clef ne sera capable d’ouvrir — à moins qu’elle aussi ne soit inaccessible et de même nature —, mais elle sera consumée par la porte, ou la porte elle-même par la maison, et pour tous elle de­ viendra pareillement infranchissable ; ou plutôt, c'est notre foi elle-même qui sera dissoute, la Sainte Trinité se divisant en accessible et inaccessible, en plus grand et plus petit. 125 ‘Αγίω — Πνεύματι > W || 125 τις βαπτισΟη eo D ; 126 Χρίστου : Θεού F d’Αλλά > EC || 129 άξίους D W || δέ > EC || 130 τδν [Τιμόθεον + Ε 132 καί* > Ε || Χριστού ’Ιησού (Ί. X. co Ε) : Κυρίου ’Ιησού (+ Χριστού A) AFQ || δλίγον F || 135 φησίν, έστΙν (έστιν > EC) απρόσιτος EC FQ : φησίν, έ. άπρόσιτον A Η φώς έ. άπρόσιτον D W || 136 αύτη Ε W || άπρόσιτόν D | 137 είπης 4- είναι D W || 139 ίσχύση D ί αύτή (+ καί Λ) : αΰτδς W | 139-140 ή (εϊ Α) —Ούρας : ή EC j| 142 καί > Ε fj 143 τδ [προσιτόν + Α. 120 125 130 135 i 40 J 260 145 150 155 160 165 170 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Όρατε δέ μή ταύτα ύμεΐς άκούοντες, άπό τών αισθητών οικιών όμού καί Ουρών τάς εικόνας λαμβάνοντες, σωματικόν τι σχήμα τώ vol ύμών προεντυπο)θή, καί είς άμφιβολίαν και βλασφημίαν περιπέση ύμών ή ψυχή. ’Αλλά θεοπρεπώς άπαντα καί καλώς, είγε δύνασΟε, κατά τόν τής θεωρίας λόγον και νόμον έν έαυτοϊς άναλογιζόμενοι, εύρήσετε όρθώς άπαντα διερμηνευόμενα. Εί δέ μή δύνασθε ταύτα θεοπρεπώς οΰτω νοεΐν, πίστει ταΰτα δέχεσθε μόνη και μή πολυπραγ­ μονεί'.* δλως θελήσητε. Κλείς μέν γάρ τό "Αγιον Πνεύμα λέγεται, δτι δι’ αύτοΰ καί έν αύτώ πρώτον τόν νουν έλλαμπόμεθα καί καθαιρόμβνοι φωτιζόμεθα φώς γνώσεως, βαπτιζόμεθά τε άνωθεν καί άναγεννώμεθα & καί τέκνα Θεοΰ χρηματίζομεν, καθώς ό Π αυλός φησιν * « Αύτό τό Πνεΰμα έντυγχάνει ύπέρ ήμών στεναγμούς άλαλήτοις b », καί πάλιν · « Έδωκεν ό Θεός τό Πνεύμα αύτοΰ έν ταΐς καρδίαις ήμών κραζον ■ Άββά ό Πατήρ e. » Τοΰτο τοιγαροΰν δεικνύει τήν θύραν ήμΐν οτι έστί φώς, ή δέ Ούρα διδάσκει ήμάς οτι ό ένοικών τη οικία καί αύτός φώς απρόσιτόν13 έστιν. Ούκ άλλος δέ ό οίκων Θεός καί έτερον φώς ή οικία αύτοΰ, ώσπερ ούδέ άλλο φώς τό τής Θεότητος καί άλλο Θεός. Άλλ’ ό αύτός είς έστιν, οικία καί ένοικος, καθώς καί φώς έστιν ό αύτός καί Θεός. Θεολογικώς δέ οικία καί ό Υιός καλείται, ώσπερ καί ό Πατήρ — φησί γάρ · « Σύ, Πάτερ, έν έμοί κάγώ έν αύτοΐς ’ καί αύτοί έν έμοίf κάγώ, Πάτερ, έν σοί «, ίνα εν ώμεν» », καί τό Πνεύμα ώσαύτως · « Ένοικήσω, φησιν, έν αύτοΐς καί έμπεριπατήσω *. ’Εγώ καί ό Πατήρ a. Cf. .In 3, 3.5 b. Hom. 8, 26 c. Gal. 4, 6 Tim. 6, 16 e. Cf. Jn 17, 21.23 f. Cf. Jn 17, 21 21 h. Cf. Jn 17, 21 i. II Cor. 6, 16 Cat - EC AFQH I) <1. Cf. I g. Jn 17, AI 24 - W 145 ήμεϊς F || 147-148 ήμών bis F || 148 περιπέσω D .| 149 καί > W || 151 διερευνόμεν.χ E || 152 ούτω > FQH || νοεϊν — καί : έννοεϊν δέχεσθε μόνους F || 162 iv [τή + W || τήν οικίαν EC || 163 ώσπερ + δέ <: ii 164 άλλο φώς τδ της Θεότητος καί άλλο (+ φώς ό AQ) Θεός : CATÉCHÈSE XXXIII 261 Mais prenez garde, en entendant ceci, à ne pas prendre 145 ia comparaison des maisons ainsi que des portes sensibles, en laissant s’imprimer dans votre esprit une figure cor­ porelle, et votre âme tomber dans le doute et le blasphème. Que tous ces (termes), ce soit d’une façon noble et digne de Dieu, si vous en êtes capables, que vous y réfléchirez en vous-mêmes selon la règle et la loi du sens spirituel, et 150 vous trouverez pour tous l’interprétation exacte. Mais si vous n’êtes pas capables de les comprendre ainsi d’une façon digne de Dieu, recevez-les dans la foi seule et refusez absolument toute curiosité inquiète. LdebDkù°n En effet, si on appelle clef le SaintEsprit, c’est que par lui et en lui d’abord nous avons Vesprit éclairé et, purifiés, sommes illuminés de la lumière de la connaissance, et aussi baptisés d’en-haut, régénérés· et rendus enfants de Dieu, comme dit Paul : « Lui-même, l’Esprit intercède pour nous par des gémissements inexprimablesb », et encore : « Dieu a donné son Esprit en nos cœurs, qui crie : Abba, Pèree. » C’est donc lui qui nous montre la porte, porte qui est lumière, et la porte nous apprend que celui qui habite dans la maison est lui aussi lumière inaccessible*1. Non pas qu'autre soit le Dieu qui habite, et autre la lumière qui est sa maison — pas plus qu’autre n’est la lumière de la divinité, et autre Dieu —, mais il est un et le même, habitation et habitant, tout comme le même est lumière et Dieu. Mais, selon le langage théologique, habita­ tion est aussi le nom du Fils, comme celui du Père, car il dit : cToi, Père en moi, et moi en eux‘, et eux en moir, et moi, Père, en toi», pour que nous soyons unh » — et aussi bien celui de (’Esprit : « J’habiterai, dit-il, en eux et je m’y promènerai', Moi et le Père nous viendrons et nous ίλλο (άλλος W) Θεός καί άλλο τό τής Θίότητος φώς οο D W άλλο φώς 6 Θεός Ε || 165 καθώς καί : καΟό καί D καθώς EC || 167 Σύ > C || 168 έμοί : ήμΐν FQ || 170 ’Εγώ Ε Λ : Καί έγώ C ’Εγώ (Κάγώ F) τε col. 155 160 165 170 1 262 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN έλευσόμεθα καί μονήν παρ’ αύτώ ποιήσομεν * », διά τοΰ Πνεύματος δηλονότι, ώς ό Π αυλός φησι « Ιό γάρ Πνεύμα ό Κύριός έστίν”. » Εί ούν ό Κύριος τό Πνεύμα έστι καί ό Πατήρ έν αύτώ και αυτό έν ήμΐν, ωσαύτως δέ πάλιν ημείς 175 έν αύτφ, καί αύτό μετά Θεού καί Πατρός καί ό Θεός έν 180 185 190 195 αύτώ. Καί εί χρή άκριβέστερόν τι είπεΐν, δπερ τό έν έστι, τούτο καί τά δύο. Τά τρία γάρ έν τώ αύτώ είσι « καί είς μίαν νοούνται ούσίαν καί φύσιν καί βασιλείαν. Εί τι ούν τό έν ονομάζεται, τούτο κατά φύσιν καί είς τά λοιπά θεωρείται, χωρίς τοΰ « Πατήρ » δηλαδή καί « Υιός » καί « "Αγιον Πνεύμα », ήτοι τοΰ « γεννάν » εκτός καί « γεννάσθαι » καί « έκπορεύεσθαι » ‘ μόνα γάρ ταΰτα τη 'Αγία Τριάδι φυσικώς τε καί κατ’ ιδιότητα άναντιρρήτως παρέπεται. ’Αλλοίωσιν δέ ή άναποδισμόν ή τήν τών ονομάτων έναλλαγήν έν τούτοις ούκ έστιν έννοήσαι ημάς ή είπεΐν. Διά τούτων γάρ τα τρία πρόσωπα γνώριμα καΟεστήκασι καί ούδέ τόν Υιόν έν τούτφ προτάξαι τοΰ Πατρός έστι δυνατόν, ούδέ τοΰ Υιού τό "Αγιον Πνεύμα, άλλ’ άμα ούτως είπεΐν ' « Πατήρ, Υιός καί "Αγιον Πνεύμα », μή διακοπής τίνος έν τούτοις από χρόνου ή στιγμής τό λεπτότατον γινομένης, άλλα συν τώ Πατρί άμα καί ό Υιός έστι γεγεννημένος καί τό Πνεύμα έκπορευόμενον · έν δέ τοΐς άλλοις πάσι τό εν όνομα ή παράδειγμα καί καθ’ έν άναθεωρείται καί έν τοΐς τρισίν ’ οΐον « φώς d » έάν είπης, καί καθ’ έκαστον τούτων φώς καί τά τρία έν φώς έστι ’ « ζωή αιώνιος · », καί καθ’ έν ώσαύτως τούτων ό Υιός έστι καί τό Πνεΰμα καί ό Πατήρ, τά τρία μία ζωή. a. Jn 14, 23 b. II Cor. 3, 17 1, 5 ο. I Jn 5, 20 Cat - EC AFQH D c. Cf. I Jn 5, 8 d. I Jn Al 24 - W 172 γάρ > Λ || 174 αύτό : αυτός F || 175 καί* EC A : > cct. !] 177 εί : ού EC II είπεΐν τι οο EC ·| 179 βασιλείαν + καί AFQH || 181 δ ΓΤίός CATÉCHÈSE XXXIII 263 ferons chez lui notre demeure· », et ceci par l’Esprit, comme le dit Paul : a Gar l’Esprit, c’est le Scigncurb. » Si donc le Seigneur est l’Esprit, si le Père est en lui et lui en nous, et de même en retour nous en lui, il est aussi avec Dieu le 175 Père, et Dieu en lui. Et s’il faut parler plus exactement, ce qu’est l’un, les deux le sont aussi. Les trois en effet sont dans le même® et sont pensés comme une seule essence, nature et royauté. Si donc un nom est attribué à l’un, il convient aussi selon 180 la nature aux autres, à l’exception bien sûr de « Père », de «Fils» et de a Saint-Esprit », autrement dit en dehors d’« engendrer », d’« être engendré » et de « procéder », car ce sont les seuls noms qui par nature et de façon distinctive appartiennent indiscutablement à la Sainte Trinité ; quant à un changement, à une redistribution ou à une 185 permutation des noms en ce domaine, il nous est interdit d’y songer ou d’en parler ; ce sont ces noms en effet qui font que les trois Personnes se trouvent caractérisées — sans qu’il soit possible en ce domaine de mettre le Fils avant le Père, ni le Saint-Esprit avant le Fils, mais seule­ ment de dire en même temps : « Père, Fils et Saint-Esprit », sans qu'en ce domaine apparaisse la moindre distinction de 190 durée ou d’instant —, et qu’avec le Père existe en même temps le Fils engendré et l’Esprit qui procède. Les Personnes dans la Trinité Mais dans tous les autres cas, la de la naturi divine même dénomination ou comparaison est attribuée à chacun en particulier et à tous les trois : dis-tu, par exemple, «lumière*1» : en meme temps chacun d’eux est pour son compte lumière et 195 les trois sont une seule lumière; «vie éternelle °» : de la même façon chacun d’eux l’est, le Fils, l’Esprit, le Père, + A U 186 νοήσαι Ε || ήμάς > A || 189 είπε W || 194 άναΟεωρείται : άναχωρήται Λ || καί D W : > cet. || 195-196 φώς1 — τούτων iter. W. 264 200 205 210 215 220 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Ιΐνεύμα ούν ô Θεός* καί Πατήρ καί τό Ιΐνευμα ό Κύριός έστι1» καί Θεός τό Πνεύμα τό "Αγιον Θεός ταύτα καθ’ έν καί άμα τα τρία Θεός · είς Κύριος ° έκαστον καί τα τρία Κύριος ' είς ό έπί πάντων Θεός °, Κτίστης τών απάντων, καθ’ έν, καί είς ταύτα Δημιουργός τών όλων Θεός. Φησί δέ καί τό παλαιόν ' « Έν αρχή έποίησεν ό Θεός τόν ούρανόν καί τήν γην, καί είπεν ό Θεός · * Γενηθήτω φώς ’ καί έγένετο φώς · », τούτο περί τού Πατρός ό λόγος έννοείν δίδωσι, καί ό Δαυίδ · « Τω Λόγω Κυρίου οι ούρανοί έστερεώθησαν », τούτο περί τού Τίού δηλούμενον έγνωμεν, « καί τώ Πνεύματι τού στόματος αύτοΰ πάσα ή δύναμις αύτών 1 », περί τού ‘Αγίου Πνεύματος καί τούτο ύπολαμθανόμενον. ’Αλλά καί ’Ιωάννης, ό υιός της βροντής ·, έν Εύαγγελίοις φησίν · « Έν άρχή ήν ό Λόγος, καί ό Λόγος ήν πρός τόν Θεόν » τόν Πατέρα δηλαδή, « καί Θεός ήν ό Λόγος » ό Τίός δηλονότι. « Πάντα δι’ αύτοΰ έγένετο, καί χωρίς αυτού έγένετο ούδέν δ γέγονε ”, » Μάθετε ούν ταύτα, οί τέκνα επονομαζόμενοι τού Θεού ‘, άξιώ, καί οί δοκοΰντες είναι χριστιανοί, οί διδάσκοντες άλλους διακενεϊς λόγους καί οί άρχειν οίόμενοι — πλήν ψευδώς — ιερείς καί μονάζοντες ! Έρωτήσατε τούς πρεσβυτέρους καί αρχιερείς ύμών, συναθροίσθητε } άμα έν άγάπη Θεού · καί πρώτον ζητήσατε έργω ταύτα μαθείν καί παθεϊν, £τι δέ καί Ιδείν ποτέ βουλήθητε καί τή πείρα θεοειδείς γενέσθαι. Άλλά μή τή σκηνή μόνη καί τή περιβολή προθυμήθητε καί τηνικαΰτα τών άποστολικών άξιωμάτων έπιοήτε, ίνα μή a. Jn 4, 24 b. II Cor. 3, 17 c, Éphés. 4, 5 e. Gon. 1, 1.3 L P». 32, 6 g. Cf. Mc 3, 17 I. Cf. I Jn 3, 1 j. Cf. Deut. 31, 28; 32, 7 Cat - EC AFQH D d. Rom. 9, 5 h. Jn 1, 1.3 Al 24 - W 199 καί [τό + W || 200-201 Θεός — Κύριος : καί W > EC || 201 Θεός, Κτίστης τών άπάντων iter. W || 205 νοεϊν D W || 209 καί τοΰτο περί τοϋ ‘Αγίου Πνεύματος oc A J ύπολαμβάνομεν D || 214 ούδέ 6ν Η D CATÉCHÈSE XXXTII 265 les trois sont une seule vie. Dieu le Père est donc esprit®, et le Seigneur est l’Esprit6, et Γ Esprit-Saint est Dieu. Chacun d’eux pour son compte est Dieu, et les trois ensemble, 200 Dieu : chacun est un seul Seigneur0, et les trois, Seigneur ; unique est le Dieu au-dessus de tout4, Créateur de toutes choses, que chacun est pour son compte, et les trois sont un unique Démiurge de l’Univers et Dieu. Déjà ΓAncien Testament dit : « Au commencement Dieu fit le ciel et la terre. Et Dieu dit : Que la lumière soit, et la lumière fut· », 205 ce que l’expression employée nous invite à entendre du Père. Et David : a Par la Parole du Seigneur les cieux ont été consolidés », ce que nous reconnaissons s’appliquer au Fils, « et par ΓEsprit de sa bouche toute leur puissance’ », ce qui cette fois est à comprendre du Saint-Esprit. Quant 210 à Jean, le Fils du tonnerre’, il dit dans les Évangiles : F II CATÉCHÈSE XXXIII 267 dire, vous qui sans (avoir) encore la connaissance des mystères de Dieu, vous précipitez grossièrement sur les places où l’on commande aux autres : o Malheur à ceux qui sont prudents pour eux-mêmes, et intelligents à leurs propres yeux·. Malheur à ceux qui font de la lumière les tenebres, et des ténèbres la lumicrcb. » Je vous prie donc tous, Frères dans le Christ, de donner tout d'abord à l’édifice des vertus le bon fondement0 de l’humilité : ensuite, à travers les combats de la piété'1, d’élever la maison* de la connaissance des mystères de Dieu', de recevoir l’illumination de la lumière divine et. avec l’œil du cœur bien purifié, de voir Dieu», autant qu’il nous est possible à nous autres hommes ; là-dessus, de recevoir l’initiation supérieure aux mystères du Royaume des cieuxh : et de la sorte, à partir de cette connaissance-ci, celle qui est donnée d’en-haut par le Père des lumières1, d’atteindre la parole d’enseignemenU et d’apprendre à notre prochain ce qu’est la volonté de Dieu, bonne, parfaite et agréablek, et, par notre enseigne­ ment, d’amener à Dieu un peuple gagné1 — à ce Dieu qui par son Esprit-Saint nous a ordonnés docteurs de son Église —, afin de ne pas être, pour notre mépris et notre 225 230 235 2-10 nudité, faute du vêtement des noces, jetés hors de la salle du festin nuptial® du Christ. Au contraire, comme des intendants avisés11, administrant heureusement la parole 245 d’enseignement au milieu de nos compagnons de service, et tout d’abord notre propre vie, puissions-nous entrer sans obstacles dans la salle, dans tout l’éclat d’une vie et d’une connaissance céleste, lumineux et emplis de l’Esprit- Οήναι D Q 231 τού > D W || 232 τού > C || 233 Θεώ Λ || 237 έξελΟεϊν D W y 238-239 υμών bis AQ || 240 τώ1 > H || τού1 > EC || 241 προχειρισαμένφ EC D : -μένους AQ W -μένου F H |j ήμας FQ D : ύμάς cet. || 243 τού νυμφώνας D W : > cet. 268 SYMfiON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN συμβασιλεύσωμεν Χριστώ τά της βασιλείας του Θεού καί 250 IΙατρός συγκληρονομουντες αύτώ έν Άγίω Ιΐνεύματι, τη άειζώω καί άθανάτω πηγη καί ζωή, ώ πρέπει πάσα δόξα, τιμή καί προσκύνησις νυν καί άεί καί εις τούς αιώνας τών αιώνων. ’Αμήν. a. Cf. II Tim. 2, 12 Cat - EC AFQII D Al 24 = W 251 άειζώο,ι — ζωη : άειζώω ζωη καί άθανάτω πηγη Λ || φ ; % CATÉCHÈSE XXXIII 269 Saint, et regner avec le Christ·, partageant avec lui l’héri­ tage du Royaume de Dieu le Père, dans le Saint-Esprit, 250 vive et perpétuelle fontaine d’immortelle vie : à lui appar­ tient toute gloire, honneur et adoration, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. ?\men. W II 252 καί προσκύνησις A D W ; > cet. || 252-253 τών αΙώνων Λ Ü : > cet. Il 253 gl. Ζήτει είς τήν αρχήν τόν ιγ' λόγον, τόν περί άποταγής καί έκκοπής θελήματος καί τά έξης, δτι λάθος έγένετο in ima pagina Η“*. XXXIV ‘Ότι ούκ άκίνδυνον τό διδόμίνον ήμΐν παρά Θεού τάλαντον κατορύττειν ' χρή γάρ δημοσιεύειν αύτό και τοϊς ιτασιν ύττοδεικνύειν καί τάς ευεργεσίας Θεού εύγνωμόνως άνακηρύττειν είς τήν των άκουόντων ωφέλειαν, καν τινες 5 άτταρέσκωνται. 1 Λόγος ΛΔ'. ’Αδελφοί καί πατέρες καί τέκνα έν Χριστώ τώ Θεφ, τί πρός τά κατηχηθέντα παρ’ ημών έν διαφόροις πολλάκις λόγοις ύπενοήσατε ; Τί κατά του ταΰτα παρρησία λαλήσαντος 10 έν έαυτοϊς άπεφήνασθε ; Μή τι των θείων εξω Γραφών είπεΐν ήμας ύπελάβετε ; Μή τι λεληθότως ημάς κατεμέμψασΟε, ώς ύπέρογκα λελεχότας ; Μή τι κατεκρίνατε, ώς Cat = EC AFQH D 1 Τοΰ αύτου ["Οτι + C FH ήμΐν > Q j 3 τοΰ [Θεοΰ + Q ,| 5 άπαρέσκωνται + Εύλόγησον, πάτερ C Κύριε, εύλόγησον F |' 6 Λόγος (Λ. > D) λδ' Ε F D : Λόγος κζ' Α Λόγος κη' C Λόγος ta' Η > Q || 7 Πατέρες καί αδελφοί ου D ]| 10 ίξω των θείων co EC | 11 είπεΐν + τι D || ύπελάβητε Η j 12 λέξαντας C. 1. Disc. 89 chez Dionysios Zagoraios, qui d’ailleurs le traduit avec des omissions importantes (v. plus bas p. 277, n. 1). Celte Catéchèse décrit l’état d’esprit des moines de Saint-Mamas avant leur révolte contre Syméon. Elle a donc dû être prononcée vers les années 995-998, alors que Syméon devait avoir 46 à 49 ans. Certains passages rappellent la Grande Lettre attribuée à Macaire (Vol. I, Introduction p. 39, n. 3). Elle semble avoir influencé Syméon sans qu’on puisse parler d’emprunt direct et littéral. Il s’agit dans les XXXIV APOLOGIE D’UN ZÈLE INCONFUSI BLE Qu’il n’est pas sans danger d’enfouir le talent qui nous est donné par Dieu, talent qu’on doit au contraire publier et montrer à tout le monde en proclamant avec reconnais­ sance les bienfaits de Dieu, pour le profit des auditeurs, même si d’aucuns en sont choqués. 5 Discours XXXIV1. Frères, Pères et enfants dans le Christ (notre) Dieu, qu'est-ce que les enseignements que nous vous avons souvent répétés, en différents entre­ tiens, vous ont fait supposer? Contre celui qui vous parlait avec cette franchise, quel jugement avez-vous intérieure­ ment porté? Est-ce que vous nous avez soupçonné de dire 10 quelque chose en dehors des divines Écritures2? Est-ce que vous nous avez reproché, en cachette, d’avoir parlé de façon présomptueuse? Est-ce que vous nous avez condamné La franchise de Syméon mal Interprétée doux cas d’écrits de polémique, où l'auteur défend l'authenticité de son expérience mystique contre des adversaires qui l’accusent d’exagération et de présomption, qui trouvent qu'il parle trop de lui-même et qui considèrent sa doctrine spirituelle comme trop haute pour les hommes ordinaires et impraticable. 2. Cf. Macairb, Epislula Magna : βνκερ άπό των Οβοπνεύστων Γραφών παρεστήσαμεν (éd. W. Jaeger, p. 291, 10-11). Macaire et Syméon montrent tous les deux que leur doctrine et leur expérience spirituelle ne contiennent rien do contraire à l’Écriture sainte, mais en découlent directement. 272 15 20 25 30 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN μεγαλορρημονοΰντας · ημάς ; Εί ούν ούτω προς τά ρηθέντα διετέθητε, ίλεοις ύμιν γένοιτο ό Χριστός, έγώ δέ παρακαλώ τήν άγάπην ύμών Ϊνα μηδείς τώ τοιούτω κρίματι έπιμείνη. Ού γάρ ένδείξεως χάριν ταΰτα γεγράφαμεν, μή τοΰτο συγχώρηση ό έλεήσας και άγαγών ημάς εις ταΰτα Θεός, άλλά μεμνημένοι τών δωρεών τοΰ Θεοΰ, ών άπ’ αρχής βίου και μέχρι τοΰ παρόντος πεποίηκε μεΟ’ ήμών τών άναξίων, εύχαριστοΰντες άνυμνοΰμεν αύτόν, ως εύσπλαγχνον Δεσπότην και εύεργέτην ήμών Κύριον, και τό έπιδοθέν ήμϊν παρ’ αύτοΰ τάλαντον εύγνωμόνως πάσιν ύμϊν καταβάλλομεν. Ποΰ γάρ καί δυνάμεθα τό τοσοΰτον μέγεθος τών εύεργεσιών αύτοΰ σιωπάν ή άγνωμόνως ώς άμνήμονες καί κακοί δούλοι κατορύττειν τό δοθέν ήμϊν τάλαντον1’ ; Τοΰτο γάρ ποιεϊν μή δυνάμενοι. άνακηρύττομεν τόν αύτοΰ έλεον, όμολογοΰμεν τήν χάριν, πάσι δεικνύομεν τήν πρός ημάς αύτοΰ άγαθότητα καί παρακαλοΰμεν καί ύμάς διά της διδασκαλίας τοΰ λόγου άγωνίσασθαι μετασχεϊν τών αύτοΰ δωρεών καί άπολαΰσαι, ών καί ήμεϊς οι άνάξιοι διά τής άφατου αύτοΰ άγαθότητος a. Cf. Ps. 34, 26 b. Cf. Matth. 25, 18 Cat = EC AFQH D 13 ούν > C D 14 Χριστός : Θεός D || 15 κρίματι + περιπεσών FQH D [I 20 αύτφ A [’ 23 Πώς C |' τό > E AQ || 24 άγνωμόνως : άγνώμονες A y 25 ήμϊν > FQ j| 25-26 μή ποιεϊν co D || 27 αύτοΰ C·1 A D : > cet. [j 28 καί1 > F || καί’ > FQ || 29 άγωνίσασθε C || 30 αυτού άφάτου co D*c y αύτοΰ > C. 1. Cf. Macaire, Epistula Magna : Ά/Χ έπειδή τινες άγνοίφ φερόμενοι έπισκήπτουσιν ήμϊν ώς υπέρογκα έκ ματαιότητος φρονοΰσι καί αδύνατα καί ύπέρ άνθρωπον γενέσθαι έλπίζουσι κατά τόν σκοπόν, δνπερ άπό τών θεοπνεύστων Γραφών παρεστήσαμεν, καί τήν γινομένην ειλικρινή τοΐς πιστεύουσι καθαρότητα... καί φασιν δτι άδύνατόν έστί τινα άνθρωπον γενέσθαι ώς αί ΓραφαΙ παρακελεύονται, ήτοι περί τε­ λείας καθαρότητας καί άπαλλαγής τών παθών ήτοι περί τής (ΐετουσίας καί πληρώσεως τοΰ Αγίου Πνεύματος,... άναγκαϊον δι’ όλίγων περί τούτων παραστήσαι (éd. XV. Jaeger, p. 291, 8·23). La ressemblance CATÉCHÈSE XXXIV 273 comme vantard·1 ? Si donc c’est ainsi que vous avez accueilli mes paroles, que le Christ vous pardonne ! mais, pour ma part, je le demande à votre Charité, qu’aucun d'entre vous ne persiste dans cc jugement. Car ce n’est pas pour en faire parade que nous vous avons écrit ces choses, à Dieu ne plaise ! — à Dieu qui a eu pitié de nous et nous y a fait parvenir — ; mais, en nous rappelant les dons qu'il nous a faits depuis le début de notre vie et jusqu'au moment présent, à nous indignes, nous lui adressons un hymne d’action de grâce, comme à notre Maître miséricordieux et notre bienfaiteur, le Seigneur, et nous vous mettons sous les yeux à tous, avec reconnaissance, le talent qu’il nous a donné. Comment en effet pourrions-nous taire des bienfaits tels que les siens, ou enfouir avec ingra­ titude, comme de mauvais serviteurs oublieux, le talent qui nous a été donné6? Non, nous sommes incapables d’agir ainsi, mais nous proclamons sa pitié, nous confessons sa grâce, nous montrons à tous sa bonté envers nous et nous vous encourageons vous aussi, instruits par nos paroles, ά lutter pour avoir part et jouissance de ses dons, puisque par son ineffable bonté nous-mêmes, bien de ce passage de la Lettre de Macaire avec le commencement de la Cat. 34 de Syméon est évidente. Cf. par exemple : ώς ύπέρογκα έκ ματαιότατος φρονοΰσι (Macaire) et ώς υπέρογκα λελεχότας (Syméon), et plus bas : ένδείξεως χάριν. Malgré ces ressem­ blances, les deux écrits se distinguent sensiblement l’un de l’autre. Ainsi Macaire fait surtout do la polémique contre ceux qui affirment que les préceptes évangéliques ne peuvent pas être accomplis dans leur plénitude par les hommes. Syméon, tout en étant d'accord avec Macaire sur la possibilité et la nécessité d’accomplir les commandements, affirme en particulier que ce qui était possible dans les temps passés, l’est encore maintenant, car l’abondance do la grAce est la môme qu’au temps des Apôtres. Du point de vue du stylo, les deux écrits sont aussi très différente. La lettre de Macaire n’a rien du lyrisme et de la vivacité qui caractérisent la Cal. 34. Le mysti­ cisme de Syméon est aussi sans comparaison plus personnel que celui de la Lettre de Macaire. 15 20 25 30 274 35 40 45 50 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN άπηλαύσαμεν. Ούδέν γάρ ύμάς έν τούτω άδικοΰμεν ή ήδικήσαμεν ·, άλλά μεταδοΰναι ποθοΰμεν έξ ών είλήφαμεν τοϊς συνδούλοις ήμών, οίτινές έστε ύμεϊς, οί Χρίστου λαός καί ποίμνιον ιερόν καί βασιλέων ίεράτευμα6 άκούειν καί καλεϊσθαι ήξιωμένοι. Ώσπερ γάρ πτωχός τις φιλάδελφος παρά τίνος φιλοχρίστου καί έλεήμονος αίτησας καί λαβών νομίσματα, άποτρέχει πρός τούς συμπένητας αύτοΰ έν χαρα καί καταμηνύει λέγων έν μυστηρίω αύτοϊς * « Δράμετε σπουδή καί ύμεϊς, ινα λάβητε », δακτυλοδεικτών καί ύποδεικνύων αύτοϊς τόν τό νόμισμα αύτώ έπιδόντα, εί δέ καί διαπιστοΰσιν, έπί τής παλάμης άπογυμνώσας δείκνυσι καί αύτό, ίνα πιστεύσαντες σπουδή χρήσωνται καί τόν έλεήμονα έκεϊνον άνδρα ταχύ καταλάβωσιν, οΰτω δη καί ό ταπεινός εγώ, ό πτωχός καί γυμνός ° άγαθοϋ καί δούλος της άγιωσύνης πάντων ύμών, πείραν της τοΰ Θεοΰ φιλανθρωπίας καί συμπάθειας λαβών, ώς διά μετανοίας αύτώ προσελθό)ν καί διά τής τοΰ αγίου Συμεών μεσιτείας, τοΰ πατρός μου καί πατρός ύμών4, την χάριν άπειληφώς ό άνάξιος πάσ/}ς χάριτος, ού φέρω μόνος ταύτην κρύπτε ιν έν κόλπω ψυχής, άλλά πασι τοϊς άδελφοϊς ύμϊν λέγω καί πατράσι μου τάς δωρεάς τοΰ Θεοΰ καί όποϊόν έστι τό δοθέν μοι τάλαντον, όσον τό έπ’ έμοί, φανερώ ύμϊν καί διά τοΰ λόγου ώς έπί παλάμης άπογυμνώ a. Cf. II Cor. 7, 2 cl. Cf. Jn 20, 17 b. I Pierre 2, 9 c. Cf. Apec. 3, 17 r· Cat - EC AFQH D 33 ήμών : ύμών F || 34 τό [ποίμνιον + Q || 36 τις πτωχός co A | 37 νόμισμα D || 39-40 Δράμετε — αύτοϊς > Η || 39 Δράμητε A || ίνα καί ύμεϊς D || 40 άποδεικνύων F fi 41 άπιστοϋσιν AFQH || 45 παντός [άγαθοϋ + D [ 48 καί + τοΰ FQ || 50-51 λέγω τοϊς άδελφοϊς ύμϊν co D :] 52-53 όποϊον — καί > C. 1. Comme on peut le conclure de ce passage, Syméon comprenait l’expression scripturaire «sacerdoce royal» (βασιλέων Ιεράτευμα) CATÉCHÈSE XXXIV 275 qu’indignes, en avons joui. En tout cela, bien loin de vous faire ou de vous avoir fait aucun tort*, nous désirons vous faire participer à ce que nous avons reçu, compagnons que vous êtes de notre service, vous le peuple du Christ, le troupeau sacré, le sacerdoce royal*»1, comme vous avez été jugés dignes de vous entendre appeler. 35 Syméon partage Tel en effet un pauvre plein d’amour fraternel qui, demandant l'aumône à un miséricordieux ami du Christ et en ayant reçu quelque monnaie, accour­ rait avec joie vers ses compagnons de misère pour leur annoncer en secret : « Courez, dépêchez-vous, pour avoir aussi quelque chose ! », leur montrant du doigt et leur 40 désignant celui qui lui a donné la monnaie et, s’ils ne veulent pas le croire, ouvrant le creux de la main pour la leur montrer, pour qu’ils croient, se dépêchent, et se hâtent d’accrocher cet homme miséricordieux, — de même, dans ma bassesse, moi pauvre, dépouillé® de (tout) bien et esclave de votre Sainteté à vous tous, j’ai fait 45 l’expérience de l’amour de Dieu pour les hommes et de sa compassion et, m'approchant pour ainsi dire de lui par la pénitence et, grâce à l'intercession de saint Syméon, votre Père et le miend, ayant reçu la grâce, indigne que j’étais de toute grâce, je ne peux supporter de rester seul pour la cacher dans les replis de mon âme, mais c’est à vous tous, 50 mes Frères et mes Pères, que je dis les dons de Dieu et, ce talent qui m’a été donné, je vous fais voir — autant qu’il dépend de moi — en quoi il consiste et par la parole je vous le découvre comme au creux de ma main. Et je ne vous les dons de Dieu au sons large qui l’applique à tout le « peuple du Christ », et pas seulement à ceux qui sont dans les ordres. Il est évident que parmi les moines à qui il adressait cos paroles, beaucoup ne devaient pas être des prêtres. Cette question du « sacerdoce royal » et de son interprétation a provoqué récemment do vives discussions parmi les théologiens de l’Église Orthodoxe de Grèce. 276 55 60 65 70 75 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN •τούτο, καί λέγω ούχ ώς έν παραβύστω καί μυστηρίω, αλλά μεγάλη βοών τη φωνή ’ « Δράμετε, άδελφοί, δράμετε », καί ού βοώ μόνον, αλλά καί ύποδεικνύω τδν διδόντα Δεσπό­ την, τδν λόγον πάλιν άντί δακτύλου ύμϊν προβαλλόμενος. ’Άνθρωπος μέν γάρ εάν δβολδν πτωχώ τινι δω, εϊτα έκεϊνος πρδς τδ και έτέροις δούναι τούτον καταμηνύσειεν, οργίζεται και πρδς τδ δούναι μάλλον σκληρύνεται, δ δέ Θεός ούχ ούτως, αλλά τούναντίον άπαν ποιεί. Έάν γάρ τινι δω πνευματικόν χάρισμα · ήγουν τάλαντον καί ού κηρύξη τοΐς πασι καί δημοσιεύση αύτό, « Προσέλθετε », λέγων, « πρδς τδν απλώς διδόντα Δεσπότην καί μηδένα κενόν άποστρέφονταb », άλλα λαβών κρύψειε κατορύξας αύτό °, τότε μάλλον οργίζεται κατά τού λαβόντος ώς φθονερού καί μή Οέλοντος τούς έαυτού αδελφούς λαβεϊν, ώς αύτδς έλαβε. Διά τούτο ούν, ά εΐδον καί ά έργφ καί πείρα Θεού θαυμάσια έγνωκα, μή λαλεϊν ούκ άνέχομαι, άλλα καί τοΐς λοιποϊς άπασιν ώς ένώπιον Θεοΰ προμαρτύρομαι ”, λέγων μεγάλη τη φωνή · « Δράμετε πάντες πρδ τού κλεισΟήναι διά θανάτου τήν της μετανοίας θύραν ' ύμϊν, δράμετε ίνα πρδ της εξόδου καταλάβητε f, σπεύσατε ίνα λάβητε, κρούσατε ίνα πρδ της τελευτής τάς τού παραδείσου πύλας ό Δεσπότης ύμϊν άνοίξειε * καί έαυτόν ύμϊν έμφανίσειε h, σπουδάσατε τήν τών a. Cf. Rom. 1, 11 b. Cf. Sag. Sir. 29, 9 c. Cf. Matth. 25, 18 d. Cf. I Tim. 5, 21 e. Cf. Matth. 25, 10 f. Cf. Phil. 3, 12 g. Cf. Matth. 7, 7. Le 11, 9 h. Cf. Jn 14, 21 Cat = EC AFQH D Al 21 (68 £‘-96) = W Or 29 (71 Δράμετε-77) - Β*Ο· 59 καταμηνύσιεν Λ -μηνύσει Ε || 62-63 κηρύξει ... δημοσιεύσει AFQH II 65 κρύψεις Ε || 67 αύτου C AFQ || 68 · > Α1 || εΐδον καί : γάρ εϊδον W || 69-70 μή — άπασιν > W U 69 λαβεϊν Η || 70 ώς > F || τοϋ [Θεοΰ + A F || μαρτύρομαι A || 71 τη > EC || —> Or Q Δράμετε,; Δράμχομεν ουν Or || άποκλεισ&ηναι W || τοϋ [θανάτου + \V || 72 ήμϊν E Or (I 72-73 δράμετε (-ητε A) ... καταλάβητε : -ωμεν... -ωμεν Or || 73 σπεύσατε ίνα λάβητε : -ωμεν ίνα -ωμεν Or > EC*° (scr. CmB) W II κρούσωμεν Or [j 74 ήμϊν Or f] 75 ύμϊν > Or || σπουδάσωμεν Or. CATÉCHÈSE XXXIV 277 parle pas comme en cachette et en secret, mais je crie à haute voix : a Courez, frères, courez ! » et je ne me contente 55 pas de crier, mais je vous désigne le Maître qui me l’a donné, étendant devant vous, en guise de doigt, mes paroles1. Car si un homme donne une obole à un mendiant, et qu'ensuite celui-ci le publie (pour le forcer) à donner aussi aux autres, l’homme se met en colère et, au lieu de donner, va plutôt s'endurcir ; mais loin d’agir ainsi, Dieu co fait tout le contraire. En effet, s’il donne à quelqu'un une faveur spirituelle1 — c'est cela, un talent — et qu’au lieu de le proclamer et de le publier pour tout le monde en disant : « Approchez-vous du Maître qui donne tout simplement et ne renvoie personne les mains vides” », celui qui l’a reçue 65 fasse un trou pour la cacher®, c’est alors justement que Dieu se met en colère contre celui qui a reçu, comme contre un jaloux qui ne veut pas que ses frères reçoivent ce qu’il a lui-même reçu. C’est donc pour cette raison que, de ScS“°h“rtatlons ce W j 93 έγώ : κάγώ C AFQ || 95 ήγάπησα W || 96 αύτούς > W»c (scr. W·’) || Al j. 97 Ούτως EC || 98 με : μέν FQH l| 98-99 κινεί του Θεοϋ co D || 100 τοϋ Θεοΰ πρός ήμάς co EC. 80 85 90 95 100 280 105 no 115 120 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN αγάπην, δι’ ήν οδτω καί έν τηλικούτοις δοξάζει τούς είς αύτόν ήλπικότας άνεπιφθόνως. ’Λλλ’ έρωτώντι άποκρίθητέ μοι, παρακαλώ · « Τί ούν ; ό Πατήρ άγνώστως άγαπα τόν Υίδν * καί ό Υιός άγνώστως καί άοράτως σύνεστι τφ ΓΙατρί ; » — « Ού », πάντως είποιτε. El γάρ τούτο δώμεν καί άγνοεϊν άλλήλους τόν Πατέρα καί τδν Υ’.δν δογματίσομεν, οϊχεται ή πίστις ήμών καί άπόλωλεν* άγνοούντων γάρ έκείνων άλλήλους άνάγκη πάσα καί ήμάς παντελώς άγνοεϊν αύτούς · εί δέ τούτο, άρα. άθεοι έσμεν, Θεού γνώσιν μή έσχηκότες. Εί δέ « καθώς έκεϊνος γινώσκει, φησίν, ό Πατήρ τδν Υίδν, καί δ Υίδς γινώσκει τδν Πατέρα” » καί ώς Θεός σύνεστι τώ Θεώ καί Πατρί καί ό Πατήρ δμοίο^ς σύνεστι τώ Πω, ώς όταν λέγη ' « Καθώς σύ, Πάτερ, έν έμοί κάγώ έν σοί °, οδτω καί αύτοί έν έμοί ώσι d κάγώ έν αύτοϊς ® », τδ ίσον πάντως δηλοϊ της μετ’ άλλήλων ένώσεως. Πλήν τού μέν Υιού πρός τδν Πατέρα ή ενωσις φυσική έστι καί συνάναρχος, ή δέ ήμετέρα πρός τον Υίδν θέσει καί χάριτι, όμως είς τδ άύτδ οί πάντες έσμέν ήνοιμένοι Θεώ καί αχώριστοι, ώς αύτδς πάλιν φησίν · « ’Εγώ έν αύτοϊς καί σύ έν έμοί, Ι'να ώσι τετελειωμένοι είς £ν Γ, — διατί ; ίνα γινώσκη δ κόσμος ότι σύ με άπέστειλας καί ήγάπησας αύτούς, καθώς έμέ ήγάπησας 1 », καί δ Παύλος ' « 'Όπου ούκ ενι ‘Έλλην καί ’Ιουδαίος, βάρβαρος, Σκύθης, δούλος, ελεύθερος, άλλα τά πάντα καί έν πάσι Χριστός”. » a. Jn 3, 35 c. Jn 17, 21 g. Jn 17, 23 b. CL Matth. 11, 27. Le 10, 22. Jn 10, 15 d. Ct. Jn 17, 21 e. Jn 17, 23 L Jn 17, 23 h. Col. 3, 11 Cat - EC AFQH D Al 21 (103-130) = W 101 τοϊς [τηλικούτοις 4- Ε || είς C A D : έπ’ Ε > FQH j| 103 —► Al " Άλλ’ (Αλλά FQ) έρωτωντι : Έρωτωντι δέ W j| 105 είπητε C AFQ fl 107 δογματίσωμεν A W j 108 και ήμας : ήμάς F > H || 109 άγνίεϊν παντελώς oo A || 110 Θεοϋ > W || 110-111 φησί, γινώσκει co D W || CATÉCHÈSE XXXIV 281 envers nous, qui lui fait sans arrière-penséc glorifier de la sorte et à ce point ceux qui ont mis en lui leur espoir. Mais répondez, je vous prie, à ma « Lun,°" wM. question : voyons, est-ce de façon du Père et du Fils ? . ■ r»· , et notre union à Dieu inconsciente que le Pore aime le hils*, de façon inconsciente et invisible que le Fils est avec le Père ? Vous répondrez sûrement que non ! Car si nous accordons cela et définissons que le Père et le Fils s’ignorent l’un l’autre, notre foi s’évanouit et n’est plus rien ; en effet, s'ils s’ignorent l’un l’autre, de toute nécessité nous aussi nous les ignorons absolument ; mais s’il en est ainsi, alors nous sommes sans Dieu, ne possédant pas la connaissance de Dieu. Si, au contraire, c’est de la même façon que le Père — est-il dit — connaît le Fils et que le Fils connaît le Pêrev et quct comme Dieu, il est avec Dieu le Père et de même le Père avec le Fils, comme lorsqu’il dit : « Comme toi, Père, en moi et moi en toic, qu’ainsi eux soient en moi*1 et moi en eux·», alors il montre bien l’égalité et la réciprocité de cette union : si ce n’est que l’union du Fils avec le Père est naturelle et comme eux sans commencement, tandis que notre union avec le Fils est une union par disposition et par grace ; néanmoins nous sommes tous unis ensemble à Dieu, inséparablement, comme lui-même le dit encore : a Moi en eux et toi en moi, afin qu’ils soient consommés dans l’unité*. » Pourquoi? « Afin que le monde connaisse que c’est toi qui m’as envoyé, et qui les as aimés comme tu m’as aimé». » Et Paul : u Là où il n’y a pas de Grec et de Juif, de barbare, de Scythe, d’esclave, d’homme libre, mais où le Christ est tout et en tous6. » 112 καί’ > E ; 114 αυτοί : έν τώ H || 115 πάντως : b/ nâot D W || 117 ΥΙόν : Ocèv W || 118 αύτά > A | 121 ήγάπησα W || 122 "Οπου : είπε W || 123 βάρβαρος + καί Ε || δούλος + καί Ε. 105 110 115 120 282 125 130 135 140 145 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Ταΰτα τοιγαρουν άκούσατβ οί δοκοΰντες είναι πνευματικοί καί τώ λαλοΰντι πιστεύσατε, έμέ δέ τόν λέγοντα ύμϊν έν τφ λόγω της χάριτος · τάς δωρεάς, άς λαμυάνουσιν άπό Θεοΰ οί έν πίστει θέρμη προστρέχοντες αύτω και ποιοΰντες αύτοΰ τάς έντολάς, λειτουργοΰντα τω άνωθεν ένηχοΰντι Πνεύματι, πάσης άπολύσατε μέμψεως. Τίς δέ ό λάλων, αύτοΰ τοΰ Κυρίου ακούσατε λέγοντος ' « Ού γάρ ύμεϊς έστε οί λαλοΰντες, άλλά τό Πνεΰμα τοΰ Θεοΰ τό λαλοΰν έν ύμϊν b. » Όρατε ώς ούκ έγώ τά ύπερφυή καί μεγάλα πρός την ύμετέραν άγάπην λαλώ, άλλα τό Πνεΰμα τοΰ Θεοΰ τό λαλοΰν έν ήμϊν. Τοΰτο δέ καί Πέτρος ό κορυφαίος επιμαρτυρεί λέγων · « Ού γάρ θελήματι άνθρώπου ήνέχθη ποτέ προφητεία, άλλ’ ύπό Πνεύματος ‘Αγίου φερόμενοι έλάλησαν άγιοι Θεοΰ άνθρωποι0. » Εί δέ ήμεϊς ευτελείς βντες καί άνάξιοι μακράν έσμεν πάσης άγιωσύνής καί τών αγίων τοΰ Θεοΰ άνθρώπων, άλλ’ ού δυνάμεθα άρνήσασθαι την δωρεάν τήν δοθεϊσαν ήμϊν άπό Θεοΰ, ώς δέ ύπόχρεοι της αύτοΰ χάριτος διακονοΰμεν ύμϊν τά λόγια τοΰ Θεοΰ καί άνακαλύπτομεν τό τάλαντον δ έδόθη ήμϊν καί τό χάρισμα διά προφητείας μετά έπιΟέσεως τών χειρών4 τοΰ άρχιερέως, τοΰ είς τήν ίερωσύνην ήμάς τελειώσαντος, καθώς αύτός ούτος ό κορυφαιότατος ήμϊν τών άποστόλων έντέλλεται, φησι γάρ ’ « "Εκαστος καθώς έλαβε χάρισμα, είς εαυτούς αύτό διακονοΰντες ώς καλοί οικονόμοι ποικίλης χάριτος Θεοΰ. Et τις λαλεϊ, ώς λόγια Θεοΰ, ει τις διακονεϊ, ώς έξ ισχύος ώς χορηγεί ό Θεός °. » a. Cf. Act. 14, 3 ; 20, 32 b. Matth. 10, 20 c. Il Pierro 1, 21 d. I Tim. 4, 14. Cf. Act. 8, 18 e. I Pierre 4, 10-11 Cat - EC AFQH D Al 31 (103-130 μέμψεως) = W 128 θερμοί W ,| 128-130 ποιοΰντες — μέμψεως : τάς έντολάς αύτοΰ ποιοΰντες, πάσης μέμψεως άπολύσατε W || Α1 <- || 135 ύμϊν Ε Λ K κορυφαίος + τών άποστόλων AFQH || 143 μετά : μετ’ Ε Α καί Η K 145 αύτός > F || 146 Έκαστος > Λ. 1. Noter l’importance attribuée par Syméon à son ordination CATÉCHÈSE XXXIV 283 Écoutez donc tout cela, vous qui 125 Sdc1rEsprlt-?2nte vous Prenez Pour ^cs hommes spiri­ tuels, croyez-en celui qui vous parle, et quand je vous dis, avec les mots de la grâce·, les dons que reçoivent de Dieu ceux qui avec une foi fervente accourent à lui et accomplissent ses commandements, quand je suis au service de l’Esprit qui résonne d’en haut, épargnez-moi tous vos reproches ! Quel est celui qui parle, écoutez le Seigneur lui-même vous le dire : « Car ce n’est pas vous qui parlez, mais l’Esprit de Dieu qui parle en vous**. » Vous voyez donc que ce n’est pas moi qui parle devant votre Charité de ces choses grandes et extraordinaires, mais l’Esprit de Dieu qui parle en nous. C’est ce dont Pierre, le coryphée, témoigne aussi en ces termes : « Car ce n’est pas par la volonté de l’homme qu’a jamais été produite la prophétie, mais c’est portés par l’Esprit-Saint qu’ont parlé les saints hommes de Dieu0. » Si pour notre part, pauvres et indignes, nous restons bien loin de toute sainteté et des saints hommes de Dieu, en tout cas nous ne pouvons pas renier le don qui nous a été fait par Dieu ; mais, comme les obligés de sa grâce, nous vous servons les oracles de Dieu et nous vous révélons le talent qui nous a été donné, ainsi que le charisme, par la prophétie avec l’imposition des mainsd du Pontife qui nous a ordonnés pour le sacer­ doce1, — comme nous le prescrit, toujours lui, ce suprême coryphée des Apôtres, par ces mots : « Chacun selon le charisme reçu, nous le servant les uns aux autres comme de bons intendants de la grâce multiforme de Dieu. Si quelqu’un parle, que ce soit comme avec les paroles de Dieu ; si quelqu’un sert, comme par la force qui lui vient de Dieu ·. » sacerdotale par un évêque, ordination qui lui a conféré le * charisme de prophétie ». En cela, il est bien dans la ligne de S. Grégoire de Nazcanzr (v. en particulier son Discours IX, prononcé après sa consécration épiscopale) et de la Lettre VIII de Denys l’Aréopagite ià Démophile). 130 135 140 145 284 150 I 55 160 165 170 175 SY.MÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Τοιγαροΰν τδ Πνεύμά έστι τδ λαλούν, αδελφοί, ούκ έγω, ώς δ Κύριος και ό τούτου πιστδς μαθητής ημάς έβεβαίωσαν. Εί δέ ψεύδομαι, πού φεύξομαι τδ της δίκης άφυκτον, τδ τούς ψευδομένους είς άπώλειαν · παραπέμπον ; « Άπολεϊς γάρ, φησί, πάντας τούς λαλοΰντας τδ ψεύδος”. » "Ωσπερ δέ δ τω λαλούντι διά τοΰ Πνεύματος άπιστων, είς τδ Πνεύμα τδ λαλούν έξαμαρτάνει καί βλασφημεΐ®, ούτω πάλιν δ της άνωθεν χάριτος έστερημένος τοΰ Πνεύματος, εάν τολμήση είπεΐν ότι «Έν 'Αγίω φθέγγομαι Πνεύματι », ώς Σίμων δ Μάγος καί οί εκείνου σύμφρονες εσται άλλότριος τοΰ Θεοΰ d καί άντίθετος. Ό γάρ τοΐς λόγοις άντιπίπτων τοΰ Πνεύματος * πάντως άντίθεος. Θεός γάρ άχώριστός έστι καί άδιαίρετος · τδ γάρ "Αγιον Πνεύμα της τοΰ Πατρδς καί τοΰ Υιού άϊδιότητός τε καί βασιλείας άχώριστον. Μή ούν θεομάχοι καί άντίθεοι γενέσθαι Οελήσητε, αδελφοί, άλλά δεύτε προσκυνήσατε καί προσπέσατε{ συν ήμΐν καί μή άναστητε έκεΐθεν μέχρις αν λάβητε τήν δωρεάν τού Θεού, ώς καί ήμεΐς έλάβομεν οί ανάξιοι ταύτην τη αύτοΰ χάριτι. Ούδέν εναντίον λέγομεν πρδς ύμας, αδελφοί, άλλα τήν αγάπην ήμών δεικνύομεν πλουσίαν πρδς πάντας ύμας. Εί ούν έλέγομεν ότι ήμεΐς μέν έλάβομεν χάριν δωρεάν παρά τού Πατρδς τών φώτων οθεν παν δώρημα τέλειον «, υμάς δέ λαβεΐν ού βουλόμεθα, δικαίως αν καί έκ Θεοΰ και έξ ύμών αύτών έμισούμεθα · νυνί δέ τήν αλήθειαν άπδ της θείας Γραφής καί άπδ της πείρας αύτης παριστώντες καί τήν βασιλικήν ύποδεικνύοντες ύμΐν οδόν ”, τί υμάς άδικούμεν ; Εί δέ ώς άνώνυμόν με καί αφανή καί έλάχιστον λογιζόμενοι a. Cf. Act. 8, 20 b. Ps. 5, 7 c. Cf. Mc 3, 29. Le 12. 10 d. Cf. Act. 8, 18-23 e. Cf. Act. 7, 51 f. Cf. Ps. 94, 6 g. Cf. Jac. 1, 17 h. Cf. Nombr. 20, 17 Cal - EC AFQH D 151 υμάς E H D ,j 154 πάντας > EC [ 158 τολμήσει AH || 159 σύμφωνοι F 160 άντίθεος FQH D || 163 άϊδιότητός AFQH ; Ιδιό­ τητάς cet. (j 164 Οελήσητε γενέσθαι eo F J| Οελήσετε Ε 165 προσπίη CATECHESE XXXIV 285 Ainsi donc c’est l’Esprit qui parle, Frères, et pas moi, 150 comme le Seigneur et son fidèle disciple nous en ont donné l’assurance. Si je mens, où donc fuirai-je la sentence impossible à fuir de la justice, celle qui envoie les menteurs à la perdition·? « Tu perdras, dit-il en effet, tous ceux qui disent le mensonge1». » De même que l’homme qui manque 155 de foi envers celui qui parle par l’Esprit, pèche et blasphème contre l’Esprit qui parle0, ainsi par contre l’homme prive de la grâce de l’Esprit d’en haut, s’il ose dire : < C’est dans le Saint-Esprit que je m’exprime », comme Simon le Magicien et ses partisans, sera étranger à Dicud, opposé (à Dieu). Car 160 celui qui regimbe contre les paroles de l’Esprit* est sûrement ennemi de Dieu. Dieu en effet est inséparable et indivisible, car le Saint-Esprit est inséparable de l’éternité et de la royauté du Père et du Fils. Refusez donc de lutter contre Dieu, de son Indignité dc dcvenir ennemis de Dieu, Frères. mais venez, adorez et prosternez-vous' 165 avec nous et ne vous relevez pas d’ici avant d’avoir reçu le don de Dieu, comme nous aussi, indignes, l’avons reçu par sa grâce. Nous ne vous disons rien de contraire (à vos intérêts), Frères, mais nous montrons envers vous tous la richesse de notre charité. Si donc nous vous disions que de notre côté, gratuitement, nous avons reçu la grâce du Père 170 des lumières, de qui vient tout don pariait8, mais en vous refusant (le droit) de la recevoir, alors c’est avec justice que nous serions haïs de Dieu et de vous-mêmes ; mais quand, en fait, nous établissons la vérité d’après la divine Écriture et notre propre expérience, en vous désignant la voie royale”, quel tort vous faisons-nous? Mais si, me 175 regardant comme sans réputation, sans apparence et σητε H || 169 ήμών : ύμών A || ένδείκνυμεν D || πρδς πάντας ύμάς πλουσίαν <χ> AFQ || 170 μέν > Ε || χάριν + καί C , 172-173 δικαίως — έμισούμεθα : ήδικοΰμεν άν ύμάς F > QH j, 176 με : μέν Ε. 286 180 185 190 195 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN ού καταδέχεσθε παρ’ έμοΰ έκδιδάσκεσθαι, γνώτε και μάθετε δτι τά μωρά τοΰ κόσμου ό Θεός έξελέξατο, ινα καταισχύνη τούς σοφούς καί τά ασθενή καί άπερριμμένα, ίνα καταισχύνη τά ένδοξα και ισχυρά α. ’Λλλ’ ίσως παρελθόν τις είς μέσον είποι · « Μεγάλα καί ύπεροολικά καί ύπέρ άνθρωπίνην δύναμιν τά λεγόμενα. » Κάγώ σοι λέγω ' « Μεγάλα τω οντι καί ύπέρ φύσιν είσί, Θεοΰ γάρ είσι λόγοι, καθώς εΐρηται. » — « Καί πώς ούδείς, φησί, τών μεγάλων πατέρων ούτως άναφανδόν περί έαυτοΰ άπεφήνατο ή τοιούτους λόγους λελάληκεν, οϊους λαλεΐς σύ περί έαυτοΰ ; η — « Λέληθας σεαυτόν, ώ άνθρωπε. Μάλλον μέν ούν οί απόστολοι καί οί πατέρες συνάδοντά μου τοΐς λόγοις καί ύπερβαίνοντα λελαλήκασιν, άλλα τό άξιόπ ιστόν τών λεγόντων εύπαράδεκτα και πιστά ποιεί τα. λεγόμενα, ή δέ ήμετέρα ευτέλεια καί τά πασιν ώμολογημένα ώς ψευδή καί βδελυκτά ύμΐν ποιεί καταφαίνεσθαι. » 'Όμως έχω και άλλην αιτίαν είπεΐν, δι’ ήν ταΰτα και μή βουλόμενος έξεκάλυψα. Τίς δέ αΰτη έστίν ; ‘H τών λεγόντων μή είναι τά νΰν τοιοΰτον έπί τής γης καί έν μέσω ήμών άρτι άνθρωπον ψευδής καί παράλογος άνοια καί ύπόληψις. Καί ορα μοι τήν κακίαν, δπως έστί πολυμήχανος. Μή φανερώς γάρ λεγόντων ήμών, άλλ’ ύποκρύβειν σπευδόντων τό χάρισμα, άληθεύειν έκεΐνοι νομίζουσιν · έάν δέ ήμεΐς έκκαλύψαντες a. I Cor. 1, 27.cf.28 Cal - EC AFQH D 177 κατεδέχεσθε C || 180 τά (Ισχυρά + FQ D II 181 τις : τι H || είποιεν D [| 184-185 φησίν, ούδείς co E |l 188 συνάδοντές A g 190 ποιεί τά : ποιήται A >] 192 ύμΐν : ήμΐν F > C || ποιεί > F jj 193 καί1 > Ε|| άλλην + τινά A || 194 έστιν αυτή co Q || 198 ύμών A || ύποκρύπτειν C. 1. Cf. Macaire, Epistula Magna: καλώς άν έκαστος καθ’ ήμών είχε λέγειν ώς ύπέρογκα έκ ματαιότητας φρονούντων καί τά ύπέρ άνθρωπίνην φύσιν έπαγγελλομένων (éd. W. Jaeger, p. 297, 8-10); γενέσθαι γάρ ούτως άνΟρωπίνη φύσει άδύνατον {ibid., ρ. 291, 23). CATÉCHÈSE XXXIV 237 insignifiant, vous ne daignez pas vous faire instruire par moi, sachez et apprenez que c’est ce qu’il y a de fou dans le monde que Dieu a choisi pour confondre les sages, et ce qu'il y a de faible, tout le rebut, pour confondre ce qui est 180 glorieux et fort". Taxé d’illusion etSymSn'1’ Mais peut-être quelqu’un s’avancera-t-il au milieu pour dire : a Ce que pour se défendre, dis, ce sont (toujours) des choses Invoque l’Êcriturc grandes, exagérées, qui dépassent les forces humaines1. » Et moi je te dis : a Oui, ce sont bien des choses grandes, et qui dépassent la nature2 ; car ce sont, encore une fois, des paroles de Dieu. » — « Et comment donc, réplique-t-il, aucun des Pères (les plus) grands n’a-t-il 185 rien dévoilé d’aussi explicite sur lui-même, ni prononcé de paroles telles que lu en prononces sur toi-même ?» — Tu te fais illusion, ô homme ! Au contraire, les Apôtres et les Pères ont employé des termes en harmonie avec mes paroles et même qui les dépassent ; mais si ceux qui parlent sont dignes de foi, cela rend leurs paroles acceptables et 190 croyables, tandis que notre chétive personne vous fait trouver mensonger et méprisable cela même qui est reconnu de tous. Pourtant, j’ai encore une autre raison de parler, qui m’a poussé, même malgré moi, à vous faire ces révélations. Quelle est-elle? Ce sont les paroles de ceux d’après qui il n’existe pas à l'époque actuelle, sur la terre, au milieu de 195 nous, un seul homme de cette sorte : mensonge et sophisme aussi sots qu'arbitraires. Regarde-moi un peu cette malice, tous les tours qu’elle va chercher ! Si, au lieu de parler ouvertement, nous nous efforçons de dissimuler notre charisme, ils pensent que je dis la vérité ; mais si nous 2. Cf. Macaire : τη δυνάμει τοΰ Θεού πεποιθότες όμολογοϋμεν καί πιστεΰομεν, δτι τά παρά άνόρώποις άδύνατα, παρά τω έπαγγειλαμένω Θεφ πάντα δυνατά τυγχάνει (ibid., ρ. 297, 12-14). 288 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 200 την αλήθειαν εϊπωμεν, ώς ύπερηφάνων ήμών αύτίκα καταγινώσκουσιν, άγνοούντες τάς τών αγίων άποστόλων φωνάς. Ποίας δή ταύτας ; τδ « ‘Ημείς νουν Χρίστου έχομεν · ». *Αρα ύπερβολήν κρίνετε, πρδς αύτούς αν εϊποιμι, τούτο ύπερηφανίας ; τδ « Έκ τούτου γινώσκομεν δτι έν ήμιν έστιν, 205 έκ τού Πνεύματος ού δέδωκεν ήμινb » ; Τοΰτο δέ πώς έκλάβοιτε κατά του λέγοντος ; ’Αλλά καί τδ « *Π δοκιμήν ζητείτε τού έν έμοί λαλοΰντος Χριστού c » ; καί τδ « Δοκώ Πνεύμα Θεού εχειν d » ; καί τδ « ‘Ημείς δέ ούκ έλάβομεν πνεύμα δουλείας πάλιν εις φόβον, αλλά Πνεύμα υιοθεσίας, 210 έν ώ κράζομεν · Άββα ό Πατήρ ♦ » ; και τδ « Ό Θεδς ό είπών έκ σκότους φώς λάμψαι, δς έλαμψεν έν ταϊς καρδίαις ήμών ' » ; Ταΰτα ούν πάντα ύπερηφανίας ύμιν λογισθήσονται ρήματα ; *Ω τής εύηθείας ! Εί δέ καί τδν της έλλάμψεως τρόπον βούλη μαθεϊν, τδν 215 έγγινόμενον τοϊς άγαπώσι τδν Κύριον, άκουε αύτοΰ τού Παύλου λέγοντος ' « Έχομεν δέ τδν θησαυρόν τούτον έν δστρακίνοις σκέυεσιν « », ειτ’ ούν σώμασιν. « Εί δέ μή £στι, φησί, τοιοΰτος τά νυν, τί ; » Διατί ούκ έστιν, είπε ; « ‘Ότι και Οέλοντά τινα, φησί. μή δύνασθαι οίομαι γενέσθαι τοιοΰτον 220 τά νυν, ώς και μή θέλοντα, μηδέ γίνεσθαι. » Εί τοίνυν καί θέλοντα λέγεις μή δύνασθαι, πού θήσομεν τδ « "Οσοι δέ έ'λαοον αύτόν, έδωκεν αύτοΐς έξουσίαν τέκνα Θεού γενέ­ σθαι h », και τδ « Εί θέλετε, θεοί έστε καί υιοί ‘Υψίστου πάντες ’ », καί τδ « Γίνεσθε άγιοι, δτι έγώ άγιός είμι 1 » ; b. 1 Jn 3, 24 ; et. 4, 13 a. I Cor. 2, 10 d. I Cor. 7, 40 e. Rom. 8, 15. Cf. Gai. 4, 6 g. II Cor. 4, 7 lu Jn 1, 12 i. Ps. 81,6 Cal - EC AFQH D c. II Cor. 13, 3 f. Il Cor. 4, 6 j. I Pierre 1, 16 Al 21 (217 Et-243) - W 200 εϊπομεν A || ύπερηφάνους ήμας C |j 202 τοιαύτας A || 204 ή [ύπερηφανίας + Ο || 208 δέ > C || 211 λάμψη F || 212 λογισθήσονται ύμιν co EC ,| 213 τά [ρήματα + EC|j "Ω A : > cet. [■ 214 βούλει Q D || CATÉCHÈSE XXXIV 289 découvrons la vérité en parlant, les voilà aussitôt qui nous 200 taxent d’orgueil, ignorant les paroles des saints Apôtres. — Lesquelles? — Celle-ci : « Pour nous, nous avons les pensées du Christ®. » Est-ce là, à votre avis, leur demanderais-je, un excès d’orgueil? Et cette autre : « C’est à cela que nous connaissons qu’il est en nous, à l’Esprit qu’il nous a 205 ilonnéb a, comment pouvez-vous la retourner contre celui qui parle? Et celle-ci : «Est-ce que vous cherchez une preuve du Christ qui parle en moi0 », et : « Je crois avoir l’Esprit de Dieu*1 », et : « Pour nous, nous n’avons pas reçu un esprit d'esclavage pour retomber dans la crainte, mais un Esprit d’adoption, en qui nous crions : Abba, Père· !» 210 et : « Ce Dieu qui a dit que des ténèbres brille la lumière, lui qui a brillé en nos cœurs' » : toutes ces expressions, à votre avis, ce sera donc de l’orgueil ? Quelle niaiserie ! Voulok^devenir Mais si tu veux encore apprendre comment sc produit cette illumina­ tion en ceux qui aiment le Seigneur, 215 écoute Paul lui-même le dire : « Nous avons ce trésor dans des vases d’argile*» c’est-à-dire dans des corps. — Mais, et s’il n’existe pas pour le moment, dis-tu, un homme de cette sorte? — Et pourquoi, dis-moi, n’y en a-t-il pas? — Parce qu’à mon avis, répondras-lu, même celui qui le veut ne peut pour le moment le devenir, pas plus que celui qui ne le 220 veut pas. — Si donc, à ce que tu prétends, il est impossible même à qui le veut de le devenir, que ferons nous de cette parole : «Tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le pou­ voir de devenir enfants de Dieuh », et de celle-ci : « Si vous le voulez, vous êtes tous dieux et fils du Très-Haut1», et de celle-là : « Devenez saints, parce que moi je suis Saint J » ? μαΟεϊν : παΟεϊν Q 215 έν τοϊς + D || 217 —> Al || 21?-218 φησίν, έστί co E U 218 τί' : τίς C || 219 καί [μή + FQ |ί οίομαι > W || 221 λέγοις D || καί [μή + Α || 223 έστε : γενέσθαι C || 223-224 καί υίοί Ύψίστου πάντες A W : > cot. | 224 και |έγώ + Α. 10 290 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 225 Εί Sè καί μή θέλοντα μηδέ γίνεσθαι, ϊδε δτι σύ σεαυτόν κατεδίκασας, μή Οέλων μηδέ προαιρούμενος γενέσθαι ' εί γάρ θέλεις γενέσθαι, δύνασαι. Εί δέ σύ μή τοιοΰτος, άλλ’ έτεροι πλεϊστοι, Θεοϋ βουλομένου, ούς αυτός άγνοεϊς. Εί γάρ έπι του Ήλιου έπτακισ230 χιλίους εϊχεν ό Θεός τούς μή κάμψαντας γόνυ τη Βάαλ », πολλφ μάλλον νΰν, 0τε τό Πνεύμα αύτοΰ τό "Αγιον πλουσίως έξέχεεν έφ’ ήμάς b. Εί δέ μή άποδύεταί τις πάντα καί γυμνός προσέρχεται καί ζητεί τοΰ λαβεϊν, τοΰ μή βουλομένου τό αίτιον, ού τοΰ Θεοΰ. 'Ώσπερ γάρ τό πΰρ προθύμως της ύλης, 235 (ν’ είπω, καί φυσικώς ταύτης επιλαμβάνεται, ούτω καί ή χάρις τοΰ Παναγίου καί προσκυνητοΰ Πνεύματος των ήμετέρων ψυχών ζητεί άψασθαι, ίνα καί τοϊς έν τφ κόσμφ λάμψη c καί κατευθύνη δι* ών λάμπει τά των πολλών δια­ βήματα d, ώς άν καλώς όδεύοντες καί αύτοί πλησιάσωσι τω 24 0 πυρί καί είς καθ’ εϊς ή καίπάντες, εί οΐόν τε, όμοΰ, άναφθώσι καί ώς θεοί λάμψωσιν έν μέσφ ημών, ίνα έπευλογήται καί πληθύνηται · τό σπέρμα τοΰ Θεοΰ ’Ιακώβ f καί μή έκλειψη · θεοειδής άνθρωπος, λάμπων ώς φως επί γης. Έγώ μέν ούν ούτως οίομαι τήν άλήθειαν έχειν καί είναι 24 5 τό βούλημα τοΰ Θεοΰ είς ήμάς, ους αυτός έπλασε καί έτίμησε καί έδόξασε πάλαι τη δόξη της είκόνος αύτοΰh' ύμεϊς δέ ίδετε καί δοκιμάσατε τα λεγάμενα παρ’ ημών. Καί εί μή τά αυτά τοϊς άποστόλοις καί τοϊς άγίοις καί θεοφόροις πατράσι φρονοΰμεν καί λέγομεν κατά τά είρημένα, a. Ci. Rom. 11, 4 b. Ct. Tile 3, 5-6 c. Cf. Matth. 5, 16. Phil. 2, 15 d. Cf. Ps. 36, 23 ; 118, 133 e. Cf. Gen. 22, 17 ; 28, 3-4 ; etc. f. Cf. Ps. 21, 24 ; 23, 6 ; 104, 6 g. Cf. H Chron. 6, 16 h. Cf. Gen. 1, 27 ; 2, 7. Ps. 8, 6 Cat - EC AFQH D Al 21 (217-243) - W 227 θέλοις D [ 229 Ήλίου F || 230 ό Θεός > FQH | Βαάλ E || 231 Πανάγιον A || 232 πάντα + τά κωλΰοντα αύτδν ώς τήν των ούρανών είσελΟεϊν (3ασιλείαν W || 236 προσκυνητοΰ + καί ζωοποιού Α || 240 ή CATÉCHÈSE XXXIV 291 Mais, s'il est impossible de le devenir sans le vouloir, vois, tu t’es condamné toi-même, en ne voulant pas, en ne choi­ sissant pas de le devenir : puisque, si Lu veux le devenir, tu peux. Et si tu n’es pas tel, du moins y en a-t-il d’autres, beaucoup d’autres, par la volonté de Dieu, que toi tu ignores. Si en effet, du temps d’Élie, Dieu en avait sept mille qui n’avaient pas fléchi le genou devant Baal·, à bien plus forte raison maintenant qu’il a répandu sur nous en abondance son Esprit-Saintb. Mais si on nc se dépouille pas de tout pour s’approcher nu et chercher à le saisir, la faute en est à l’homme qui nc veut pas, non à Dieu. De même en effet que le feu (qui brûle) la matière s’en empare avec ardeur, pour ainsi dire, et en vertu de sa nature, ainsi la grâce du très saint et adorable Esprit cherche à allumer nos âmes, afin de briller même pour les gens du monde® et de diriger, grâce à ceux en qui elle brille, les pas* de la multitude, de sorte que les autres fassent bonne route, qu’ils s’approchent également du feu et que, un à un ou même s'il est possible tous ensemble, ils s’embrasent et brillent comme des dieux au milieu de nous, afin que soit bénie et multipliée* la semence du Dieu de Jacob' et que jamais ne fasse défaut' l’homme déiforme, brillant comme une lumière sur terre. 225 230 235 210 Voilà donc, à mon avis, la situation réelle, et quelle est la volonté de Dieu 245 de scs enseignements sur nous qu’il a lui-même façonnés, honorés, glorifiés jadis de la gloire de son image1* ; de votre côté, voyez et vérifiez ce que nous disons. Et si notre sentiment est différent de celui des Apôtres et des saints Pères théophorcs, si nos paroles ne καί (xal ή E) : καί AFQ ή W || 241 ήμών > C ,| έπευλογεΐται A || 242 πληθύνεται C A || έκ)χ(ψ«ι E A || 243 Al <— || 244 ούν > EC || 248-249 καί Οεοφύροις > EC. 292 SYMÊON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 250 καί τά τών αγίων Εύαγγελίων ρηθέντα παρά του Θεού καί ημείς δευτεροΰμεν, εί μή τήν έν αύτοϊς ούσαν, κακώς δέ άποσοεσθεΐσαν ύπό συλλογισμών άσυνέτων, όσον τδ έπ’ αύτοϊς, ζωοποιόν ένέργειάν τε καί δωρεάν δια άποδείξεων έν πάσι τρανώς άνάπτομεν καί τό φώς ήδη λάμ,πον ύποδεικ255 νύομεν, έξ αύτών δηλονότι τών αγίων Γραφών πάντα καί συνιστώντες καί λέγοντες, έστω μέν έμοί άνάθεμα άπό Κυρίου Θεού καί ’Ιησού Χριστού* διά Πνεύματος 'Αγίου, ώς διδάσκοντι παρ’ δ οί θειοι απόστολοι έδίδαξαν καί εύηγγελίσαντο b, ύμεϊς δέ μή μόνον τά ώτα προς τήν άκρό260 ασιν άποφράξητε, άλλά κάμέ λίθοις βαλόντες ώς άσεβή καί άΟεον άποκτείνατε. Εί δέ τά Δεσποτικά καί άποστολικά δόγματα, διαστρεφόμενα παρά τινων, άνορΟοΰμεν, έξ αύτών τών θείων πάλιν Γραφών τά ύποστηρίζοντα καί διορθοΰντα τήν έκείνων καί τών πειΟομένων αύτοϊς διάνοιαν συλλεγό265 μενοι, τήν άνάστασίν τε καί τήν άφθαρσίαν καί τήν ζωήν καί τήν βασιλείαν τών ούρανών καί αύτά τά αιώνια άγαΟά μή έν έλπίσιν αύτοις άπαντα προσδοκάν παραινούμεν, άλλά τά μέν προκείμενα καί άποκαλυπτόμενα, φαινόμενά τε καί δρώμενα καί ώς άρραοώνας® τοΐς έκλεκτοις καί σωΟήναι 270 μέλλουσιν άπεντεύθεν ήδη διδόμενα έκδιδάσκομεν, τά δέ μετά θάνατον καί τήν άνάστασίν είς αύτούς προτιθέμενα άποδεϊξα·. καί βεβαιώσαι προτεΟυμήμεθα, ούχί μάλλον άποδεκτοί αύτοϊς καί πάσιν είναι όφείλομεν καί λίαν άγαπητοί, ώς της τελείας άγάπης έργον έπιδεικνύμενοι ; 1. CL Bom. 9, 3. Gal. 1, 8-9 22. Éphés. 1, 14 b- CL Gal. 1,8 c. CL II Cor. 1, Cat - EC AFQH D 250 τά Γόηθέντα + FQH II ταύ > D II 252 ύ"ύ : ά~ό A II 254 άνάπτωμεν EC D || λάμπαν H || 255-261 g). "Opa !)■»« ]| 260 βάλλοντες A || 263 πάλιν > FQH II 267 & > F [I άπαντα + τά A || 269 ώς > CATÉCHÈSE XXXIV 293 sont pas conformes à leurs dires, si nous ne répétons pas 250 à notre tour les affirmations de Dieu dans les saints Évangiles, si ce n’est pas V action et la donation vivifiante — présente en ces (textes) mais lamentablement éteinte, autant qu’il dépend d’eux, par les raisonnements des insensés — que par ces claires démonstrations nous rallumons en tous (les esprits), et la lumière déjà brillante que nous désignons, en établissant et en affirmant tout à partir des saintes Écritures elles-mêmes, — (alors), ana­ thème sur moi, de la part du Seigneur Dieu et de Jésus-Christ· par Γ Esprit-Saint, pour vous avoir enseigné autre chose que ce qu’ont enseigné et évangélisé” les divins Apôtres, — et quant à vous, non contents de vous boucher les oreilles pour ne pas entendre, jetez-moi des pierres et tuez-moi comme un impie et un athée. Mais si ce sont les doctrines du Maître et des Apôtres, déformées par certains, que nous redressons, en recueillant encore dans les divines Écritures elles-mêmes de quoi fortifier et rectifier leur pensée et celle de leurs disciples, quand ce n’est pas en espérance seulement que nous leur recommandons d’atten­ dre la résurrection, l’incorruptibilité, la vie, le Royaume des cieux, rien de moins que tous les biens célestes, mais que nous enseignons que les uns sont présentés et révélés, apparents et visibles et, dès ici-bas, donnés comme gages0 aux élus qui doivent être sauvés, tandis que — tout notre désir est de le démontrer et de bien l’établir — les autres leur sont proposés pour après la mort et la résurrec­ tion, (alors) ne devrions-nous pas plutôt être bien vus d’eux et de tous les hommes, en être chéris avec passion, nous qui accomplissons (par là) une œuvre de charité parfaite ? FQ l| 271 προστιθέμενα QH D || 272 άποδειξαι — προτεΟυμήμεΟα > A K 273 άπόδεκτοι D άποδεκτέοι C FQH ;| 274 έπιδεικνύομεν F. 255 260 265 270 294 275 280 285 290 295 300 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 'Ώσπερ γάρ ό κεκρυμμένον εύρών θησαυρόν καί έαυτφ μόνω τηρήσας αύτόν ·, ψεκτός παρά πάντων καί ώς φιλάρ­ γυρος κατακρίνεται, ό δέ μή έαυτώ κρυπτών, άλλά τοΐς πάσιν ύποδεικνύων και φανερών και άφιεις έκαστον λαβεΐν όσον βούλεται, πάντως έπαινετός καί Θεω καί άνθρώποις άποδεκτέος, ούτω κάγώ έν τοΐς πνευματικοϊς έσομαι παραφρονών, λάλωνb Θεού χάριτι. Καί γάρ θησαυρόν άποκεκρυμμένον ύπό τών θείων Γραφών όντα, μηνυθέντα μοι ύπό άγιου άνδρός έν τόπω τινί, ού κατώκνησα διεγερθήναι καί τούτον έρευνησαι καί ίδεϊν, αλλά κάκεΐνόν μοι βοηθόν γενέσθαι έξαιτησάμενος καί συνεργόν καί λαβών, πάσαν άλλην εργασίαν καί πράξιν τοΰ βίου καταλιπών καί τω τόπω, έν ω μοι είναι τόν θησαυρόν ό άγαθός έκεΐνος άνήρ διά γραμμάτων έδήλωσεν, έπιστάς, κόπορ πολλώ καί μόχθω νυκτός καί ημέρας όρύσσειν, σκάπτειν, τόν χοΰν έξω βάλλειν καί εις βάθος ποιεϊν ούκ έπαυσάμην τό όρυγμα, έως ό θησαυρός διαυγάζειν σύν τώ χοι άνωθεν ήρξατο. Έπί πολύ ούν κοπιάσας έξορύττων καί τόν χοΰν άπορρίπτων, δλον τόν κάτω που κείμενον θησαυρόν άνωθεν, ώς οιομαι, πάσης της γης καί άμιγη καί παντός £ύπου καθαρόν έφηπλωμένον τεθέαμαι, καί Ορών άεί κράζω καί ούτω τοΐς διαπιστοΰσι καί κοπιάν καί όρύσσειν μή θέλουσιν έκοοώ ' « Δεύτε ϊδετε πάντες οι τάς θείας διαπιστούντες Γραφάς. » Τοΰτο δέ ποιώ τώ Σολομώντι πάντως πειθόμενος λέγοντι ' « Άδόλως τε έμαθον, άφθόνως τε μεταδίδωμι ® », διό δή τούτο οΰτο) βοώ τοΐς πάσιν, ώς εϊρηται ’ « Δεύτε μάθετε οτι ούκ έν τω a. Cf. Matth. 13, 44 Cal - EC AFQH D b. Cf. Π Cor. 11, 17.23 c. Sag. 7, 13 Or 28 (300 μάϋετε-373) = Β·Ο* 277 έαυτόν F || 278 έκάστω H || 280 άπόδεκτος D || 282 όντα ύπό τών θείων Γραφών eo D 285 συνεργόν : ένεργών Q | καί συνεργόν έξαιτησάμενος οο D || καί* > F || λαβόμενος D || 288 έν κόπο» + Ε || 289 νύκτα καί ήμέραν Ε || 291 σύν : έν D || 293 οίμαι D | 294 καί* > D || καί' > F II 295 κράζων Α || 298 πάντως > EC ·| 299 διό : διά D || 300 -> Or. CATÉCHÈSE XXXIV 295 En effet, celui qui trouve un trésor 275 déferré^ partagé caché et le 8arde Pour ,ui seu,‘ encourt le blâme universel et se fait taxer d'avarice, tandis que celui qui au lieu de le cacher pour lui seul l’indique à tout le inonde, le publie et laisse chacun s’y servir à son gré mérite assurément toute louange, et 1'approbation de Dieu et des hommes : de même, moi aussi, 280 je serai insensé dans les choses spirituelles, en parlant? par la grâce de Dieu. En effet, ce trésor qui se dissimule sous les divines Écritures et m’avait été signalé en certain lieu par un homme saint, je n’ai pas été long à me lever, à le chercher et à le voir ; mais après avoir aussi imploré l’aide et le secours de ce saint et l’avoir reçu, abandonnant toute autre occupation et action de cette vie et m'étant rendu à l'endroit où, dans sa bonté, il m’avait par écrit fait connaître l’existence de ce trésor, à force de labeur et de peines, je n’ai cessé, nuit et jour, de creuser, de fouiller, de rejeter au dehors la terre et de pousser la fouille plus profond, jusqu’à ce que le trésor commençât à resplendir en haut au milieu de la terre. C’est donc au prix de bien des peines que je l’ai exhumé en rejetant la terre : (enfin), tout entier, le trésor qui reposait quelque part sous (le sol) est étalé au-dessus, débarrassé, je pense, de toute la terre et pur de toute saleté, sous mon regard. Et à cette vue je ne cesse de crier, je m’exclame ainsi à l’adresse des incrédules, de ceux qui refusent de peiner et de creuser : « Venez et voyez tous, vous qui restez incrédules aux divines Écri­ tures1 ! » Ce faisant, j'obéis à coup sûr à la parole de Salomon : « J’ai appris sans feinte et je distribue sans envie0 », et c’est la raison pour laquelle je cric à tout venant, comme je viens de le dire : « Venez et apprenez que 1. Cf. Macaire, Epislula Magna : άναγκαΐον δι’ όλίγων περί τούτων παραστήναι τώ Δεσπότη καί δεΐξαι οίαν μέν βλάβην καί ζημίαν ύφίστανται οί ταϊς Οείαις Γραφαϊς Εαυτούς πείσαντες μή πιστεύειν, άλλά τή Ιδί-ϊ τοΰ νοός ύπολήψει ματαίως πληροφορεϊσΟαι (éd. W. Jaeger, p. 291, 23-292, 3). 285 290 295 300 296 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN μέλλοντι μόνον, άλλ’ ήδη που πρόκειται πρό τών όφθαλμών και χειρών καί ποδών ύμών ό ύπεράνω πάσης άρχής καί 305 310 315 320 εξουσίας · άνεκλάλητος θησαυρός. Δεύτε πιστώθητε ότι τό φώς τού κόσμου6 ό θησαυρός ούτος, δν ύμϊν λέγω, έστί. » Και ούκ εγώ άπ’ έμαυτοΰ τούτο λαλώ®, άλλ’ αύτός είπε καί λέγει ό θησαυρός * « Έγώ είμι ή άνάστασις καί ή ζωήd, έγώ είμι ό κόκκος τοΰ σινάπεως · ό κατακρυπτόμενος έν τη γη «, έγώ είμι ό μαργαρίτης ό ώνούμενος 1 ύπό τών πιστών, έγώ είμι ή βασιλεία τών ούρανών ή έν μέσω ύμών κρυπτομένη h, καί καθώς δρώμαι ύπό τών ζητησάντων καί εύρόντων * με νύν, ούτω λάμύω και έν αύτοϊς καί έπάνω πάντων αύτών, ώς νύν είμι λάμπων — άποκεκρυμμένος ών — ύπεράνω πάντων τών ούρανών L Έγώ καί ενταύθα, δ αχώρη­ τος κατά φύσιν, έν ύμϊν κατά χάριν γίνομαι χωρητός καί δ αόρατος ύρατός, ούχ δσος είμι δεικνύμενος, εί καί δλος μένω όρώμενος, άλλ’ δσον ή τών όρώντων με φύσις καί δύναμις έπιδέχεται. Έγώ είμι η ζύμη, ήν λαβούσα ψυχή καί βαλούσα έν τω τριμερεϊ αύτης, άναζυμοΰται καί όλη έμοί ύμοία καθίσταταιk * οία γάρ ή ζύμη, τοιοΰτος γίνεται καί ό ταύτη άναφυρόμενος σύν τω ύδατι καί τώ άλατι άλευρος· σύν έμοί γάρ, φησί, τώ Υίώ ύπάρχων δ όμοφυής μου Πατήρ καί δ τούτου Παράκλητος, αύτοί άντί υδατος καί άλός πεφύ- a. Éphés. 1, 21 b11, 25 e. CL Matth. 13, 44 g. CL Matth. i. Cf. Matth. 7, 7. Le 13, 33. Le 13, 21 Cat EC A EQ H D Jn 8, 12 ; 9, 5 c. Cf. Jn 14, 10 d. Jn 13, 31. Mc 4, 31. Le 13, 19 f. Cf. Matth. 13, 46 h. Cf. Le 17, 21. Jn 1, 26 11, 9 j. Éphés. 4, 10 k. Cf. Matth. Or 28 - ΒΦΟ* 300-302 μάθετε — ύμών : Μάθετε ουν, Αγαπητοί Αδελφοί, ότι ούκ έν τώ μέλλοντι αίώνι μόνω, άλλ’ ήδη που πρό τών όφΟαλμών ήμών καί χειρών και ποδών πρόκειται Or || 301 μόνω Λ (Or) || που > F 302 χειρών καί ποδών ύμών : χ. ύ. καί π. οο Λ π. καί χ. ύ. eo EC || ό > Ο* 303 τό : τοΰτο τό Ε > C || 303-30·'· ό θησαυρός ούτος, όν ύμϊν λέγω, τό φώς τοΰ κόσμου έστί οο Or || 305-306 Καί — θησαυρός > Ο* || 306 θησαυρός + Έγώ είμι τό φώς τοΰ κόσμου B* Ρ 306-309 Έγώ CATÉCHÈSE XXXIV 297 ce n’est pas dans le futur seulement, mais déjà quelque part sous vos yeux, devant vos mains, à vos pieds, que repose le trésor inexprimable qui surpasse tout pouvoir et toute puissance*1. Venez et laissez-vous convaincre que ce trésor dont je vous parle est la lumière du monde”. » Et ce n'est pas de moi-même que je 305 ίΛ beauté nmltiforme parjeC aj^ nlajs je trésor lui-même a dit et il dit encore : « Je suis la résur­ rection et la vicd, je suis le grain de sénevé" enfoui en terre1, je suis la perle achetée’ par les fidèles, je suis le Royaume des cieux, caché au milieu de vous”. Et de même que je suis 310 vu par ceux qui me cherchent et me trouvent1 à présent, de même je brillerai en eux et au-dessus d’eux tous, comme maintenant c’est moi qui brille, tout caché que je suis, par-dessus tous les cieuxh C’est moi qui ici-bas, incirconscriptible par nature, deviens en vous par grâce circonscrit, et d’invisible, visible, non que je me montre 315 aussi grand que je suis — même si je demeure entier en me faisant voir —, mais autant que le supporte la nature et la capacité de ceux qui me voient. Je suis le levain, et l’âme qui me prend et me met dans ses trois facultés, lève et se rend tout entière semblable à moik : car, tel est le levain, telle aussi devient la farine pétrie avec lui, et avec l’eau 320 et le sel : car avec moi le Fils — dit-il —, mon Père qui a même nature que moi, et son Paraclet, deviennent natu­ rellement, eux, l’équivalent de l’eau et du sel. Je suis le — πιστών > E || 310 xal* > F || 311 καί t» : έπ’ Or || 312 dpi : ύμϊν Ο* !| 315 εΙμΙ : ήμαι C || εί : ή FQ || δλως D B* || 316 άλλ’ όσον > Q || 320 τούτης EC || άλευρος σύν τφ ΰδατι καί τφ άλατι eo EC Λ || 321 τφ Τίώ, φησίν, co D Or || 322 δ > C |[ άλατος C. 1. Cf. Μ acai RE, Epistula Magna : καί τόν έπουράνιον της τελείας χάριτος θησαυρόν έν τοϊς δστρακίνοις ήμών τοΰ σώματος σκεύεσιν έν πάση πληροφορώ έντεϋΟεν κομισάμενοι καί Θεοΰ οίκητήριον καθαρόν γενδμενοι (éd. W. Jaeger, ρ. 300, 29 - 301, 1). 298 325 330 335 340 345 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN κασι γίνεσθαι. Έγώ είμι ό άντί του αισθητού παραδείσου νοητδς τοΐς έμοΐς δούλοις παράδεισος γεγονός, έν ώ τιθώ ,· πάντας τούς πιστεύοντας είς έμέ και άναγεννωμένους διά του Πνεύματοςb, οι ούκέτι δύνανται άμαρτάνειν«, ούδέ ό του κόσμου αρχών ισχύει τι κατ’ αύτών11 * έγώ γάρ είμι έν αύτοΐς καί αυτοί έν έμοί · καί νικώσι τδν κόσμον ', διά τδ είναι αύτούς έξω του κόσμου « καί τδν ισχυρότερου πάντων h έμέ μεθ’ εαυτών έχειν. Έγώ είμι ή φωτοειδής πηγή 1 του άθανάτου δείθρου καί ποταμού, έν ή ού μετά θάνατον, αλλά καθ’ ώραν οί έμέ φιλούντες άπδ ψυχής λούονται τώ άπορρέοντι ΰδατι έξ έμοΰ καί παντδς £ύπου καθαίρονται τδ σώμα καί τήν ψυχήν καί άπαστράπτουσιν όλοι, ώσπερ λαμπάς καί ώς είδος άκτΐνος ήλιακής. Έγώ είμι ό άντανίσχων καθ’ ώραν έν τούτοις ώς έν πρωί καί δρώμενος ήλιος νοερώς, καθώς καί πρώην έν τοΐς προφήταις ένεφάνιζον έμαυτδν καί αύτοί δρώντες άνύμνουν, έπικαλούμενοί με άεί * « Τδ πρωί γάρ, φησίν δ Δαυίδ, είσάκουσόν μου, τδ πρωί παραστησομαί σοι καί έπόψει με ι », καί έτερος* «Τότε ραγήσεται πρώιμον τδ φώς σου καί τά ιάματα σου ταχύ άνατελεΐ* », δτε δηλονότι καί σύ τάς έντολάς μου -τηρήσεις. » Καί τί πάντα λέγειν πρδς τήν ύμετέραν άγάπην ούτω καταναγκάζομαι, οσα ό Θεός διψών τήν σωτηρίαν ήμών πρδς ημάς φθέγγεται, άλλ’ ή πάντως, Ενα διά πάντων μαθόντες πεισθήσησθε ότι οί καθημενοι έν σκότει τδ μέγα φώς λάμπον 1 βλέπειν δφείλουσιν, είπερ όλως έμβλέπουσι, a. Cf. Gen. 2, 8 b. Cf. Jn 3, 3.5 c. Cf. I Jn 3, 9 d. Cf. Jn 14, 30e. Cf. Jn 6, 56 ; 15, 4-5 f. Cf. I Jn 5, 4-5 g. Cf. Jn 15, 18 ; 17, 14.16 h. CL Le 11,22. I Cor. I, 25 1. Cf. Jn 4, 14 j. Ps. 5, 3 ; cf. 12, 3 k. Is.58, 8 1. Cf. Is. 9, 2 Cat = EC AFQH D Or 28 « B*O* 324 τίθημι O* || 325-326 διά του Πνεύματος : τώ Πνεύματι D*0 || 327 τι > Ε U γάρ > AFQ || είμι γάρ οο Ο* || 329 ισχυρότατου Ο* || 333 έξ : άπ* AFQ || 335 ήλιακοΰ H D || 336 έν τούτοις > F || ώσπερ FQ 3 CATÉCHÈSE XXXIV 299 paradis spirituel donné à mes serviteurs à la place du paradis sensible, et dans lequel je place· tous ceux qui croient en moi et renaissent par Γ Esprit11, eux qui ne peuvent plus pécher0 et le prince de ce monde n’a aucun pouvoir contre eux*. Car je suis en eux et eux en moi· et ils sont vainqueurs du monde', du fait qu’ils sont hors du monde» et qu’ils m'ont avec eux, moi qui suis plus fort que touth. Je suis la source1 lumineuse du courant et du fleuve immortel où, non pas après la mort mais à toute heure, ceux qui m’aiment de (toute) leur âme se lavent dans l’eau qui s’écoule de moi et purifient de toute tache leur corps et leur âme, et ils resplendissent tout entiers comme une lampe et comme l’aspect d’un rayon de soleil. Je suis le soleil qui à chaque instant, comme le matin, surgit en eux pour les yeux de l’intelligence, de même qu’auparavant je me manifestais dans les prophètes et eux à ma vue m’invoquaient sans cesse avec des hymnes : « Le matin, dit en effet David, exauce-moi ; le matin je me tiendrai devant toi et tu me regarderas* », et un autre : «Alors éclatera, matinale, ta lumière, et tes guérisons se lèveront sans tarder k», c’est-à-dire, quand de ton côté tu garderas mes commandements. » La tousfferte 325 330 335 340 Et qu’est-ce donc qui me force à d‘re ainsi à votre Charité toutes les paroles que Dieu, dans sa soif de notre salut, nous adresse? Tout simplement, c’est pour qu’in- 345 struits par toutes ces paroles vous soyez convaincus que ceux qui sont assis dans les ténèbres doivent voir briller la grande lumière1, à la seule condition qu’ils regardent — νοερός B* || 338 έπιχαλούμενόν D jj 338-339 Τδ ... τδ : Τω ... τφ D·® [] 340 έπόψει με : έπόψη μοι Ε έπόψομαι C | 341 Ιμάτιά Ο* || 342 άνατελή DM K δτι A D καί σύ δηλονότι <χ> Ο* || 343 πρδς τήν ύμετόραν (ήμ. Ε) άγάπην ούτω EC ουτω πρδς τ. ύ. ά. co D πρδς τ. ή. ά. AFQH ουτω Or d 344 ήμών σωτηρίαν co Or || 347 λάμπων C. 300 350 355 360 365 370 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN καί ίνα μή τινες έξ ύμών λογίζωνται οτι έλαμψε μέν, άδύνατον δέ τούς έτι δντας άνθρώπους έν σώματι καθοράν αυτό. Εί γάρ μή ήν δυνατόν, τί καί έλαμψε καί λάμπει μή καθορώμενον ύπ’ αύτών ; Μάλλον δέ τδ μέν φώς άεί ήν a καί άεί έλαμπε καί λάμπει έν τοϊς κεκαθαρμένοις, καί έν τώ σκότει έφαινε καί ή σκοτία αυτό ού κατέλαβε6, καί νΰν λάμπει καί ή σκοτία αύτδ ού καταλαμβάνει είτ’ ούν ούχ άπτεται αύτοΰ. Τδ δέ ‘νυν’ είπεϊν, βτι άνέτειλε τώ έν σκότει καθημένω λαώc, τδ άρτι εύδοκήσαι άποκαλυφθήναί έστιν είς ούς καί εμφανίζεταιa · οί γάρ άλλοι έν τή σκοτία δντες ού καταλαμβάνουσιν αύτό. 'Ο γάρ άόρατος ώφΟη, τδ μέν διά τοΰ σώματος τοϊς αίσθητοϊς όφθαλμοϊς πάσι τοϊς θεασαμένοις αύτδν άπίστοις τε καί πιστοϊς, έγνώσθη δέ καί τδ φώς αύτοΰ της Θεότητος άπεκαλύφθη μόνοις έκείνοις τοϊς διά τών έργων πιστοϊς, οίτινες καί ελεγον πρδς αύτόν · « ’Ιδού ήμεϊς, Κύριε, άφήκαμεν πάντα καί ήκολουθήσαμέν σοι ♦ » · τφ δέ είπεϊν ‘πάντα’ συνέκλεισε τά τε κτήματα καί χρήματα καί θελήματα καί τδ καταφρονήσαι καί αύτης της πρόσκαιρου ζωής καί βδελύξασθαι ταύτην διά τδ γεύσασθαι αύτης έκείνης της ένυποστάτου καί αιωνίου ζωής, τδ γάρ ήδύτερόν έστι πάντως καί προτιμότερον, δπερ έστιν αύτδς ό Θεός. Άλλά παρακαλώ πάντας ύμάς, ώ πατέρες καί άδελφοί, σπουδάσαι μετασχεϊν τής τοιαύτης ζωής ήτις τδ φώς έστι τοΰ Θεοΰ, αύτδ τδ Πνεΰμα τδ “Αγιον, τδ τούς μετέχοντας αύτοΰ ' άγιάζον καί θεούς τή θέσει άπεργαζόμενον. Καί τών τοσούτων λόγων, ών λελάληκα πρδς ύμάς, μή έπιλάθησθε, a. Cf. Jn 1, 1-4 b. Jn 1, 5 c. le. 9, 2 29-21 o. Matth. 19, 27 f. Cf. Héb. 6, 4 Cat — EC AFQH D d. Cf. Jn 14, Or 28 (300-373 άπεργαζόμενον) - B*O’ 350 αύτόν B* ;| καί1 > Or ; 353-354 καί νυν — καταλαμβάνει D Or : > cet. jj 354 είτ’ D : ήτ cet. || 355 αύτω Η || τφ [σκότει + FQ Η Or || CATÉCHÈSE XXXIV 301 et afin qu’aucun de vous n'aille penser que sans doute elle a brillé, mais il est impossible aux hommes, tant qu'ils sont dans leur corps, de l’apercevoir : si ce n’était pas possible, pourquoi est-ce qu’elle a brillé et brille encore, sans qu’ils l'aperçoivent? Ou plutôt, la lumière, elle, a bien toujours existé*, elle a toujours brillé et brille en ceux qui sont purifiés ; elle est apparue dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas reçue6, et maintenant elle brille et les ténèbres ne la reçoivent pas, c’est-à-dire ne l’atteignent pas. Mais dire que «maintenant» elle s’est levée pour le peuple assis dans les ténèbres®, c’est (dire) qu’elle vient juste de se révéler, parce qu’il lui a plu, à ceux en qui elle se manifeste*1 ; car les autres, étant dans les ténèbres, ne la reçoivent pas. En effet, l’invisible a sans doute été vu grâce à son corps par les yeux sensibles de tous ceux, fidèles et infidèles, qui l’ont regardé, mais il n’a été connu et la lumière de sa divinité n’a été révélée qu’à ces fidèles en oeuvres, à ceux qui lui disaient : « Nous voici, Seigneur, nous avons tout laissé et nous t’avons suivi·.» Et par le mot «tout», il a compris les terres, les richesses, les volontés, et jusqu'au mépris et au dégoût de la vie temporelle en vue de goûter cette vie subsistante et éternelle : car elle est ce qu’il y a de plus doux à tous égards et de préférable, qui n’est autre que Dieu. 350 355 360 365 Mais je vous le demande à tous, 370 ô Pères et Frères, efforcez-vous d’avoir part à une vie comme celle-là, qui est la lumière de Dieu, et l’Esprit-Saint lui-même, lequel sanctifie ceux qui ont part à lui’ et les rend dieux par disposition. Et toutes ces paroles que je vous ai dites, ne les oubliez pas, mais d’abord Exhortation finale 356 άποκαλυφθήναί εύδοκήσαι oo EC*° || 358 τό AFQ : καί τό H τούτο EC τότε D Or !l 360 τε > FQ || 364 τω : τό A D Or |j 365 καί αύτής > F || 366 πρόσκαιρου : παρούσης D Or || αύτήν A || 370 Άλλα — άδελφοί : Παρακαλώ Or || 371 σπουδάξαι D σπουδάσατε Q καί σπουδάσωμεν Or || 373 Or <— [| 374 έπιλάθοισθε D. 302 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 375 άλλά πρώτον μέν αυτοί μάθετε πράσσειν άεί το καλόν καί οΰτω διδάξατε άλλους τούτο ποιεΐν ·, ίνα ό λόγος της διδασκαλίας1· ύμών έμπρακτος ύπάρχη καί εύπαράδεκτος τοϊς άκούουσιν. Εί δ’ ούν, έγώ αθώος έκ πάντων ύμών είμι °, ού γάρ ύπεστειλάμην τοϋ μή άναγγειλαι ύμΐν a τά λαληθέντα 380 μοι καί γνωρισθέντα καί προσταχθέντα ύπό τοϋ Κυρίου ήμών Ίησοϋ Χριστού διά του προσκυνητοΰ καί άγιου αύτοΰ Πνεύματος περί τών ύψηλών δωρεών καί χαρισμάτων τοϋ συνανάρχου Θεοϋ καί 1 Ιατρός αύτοΰ, ών τοϊς έμπόνως ζητοΰσι τήν μέθεξιν διά πίστεως δίδωσιν άεί καί μέχρι τοΰ 385 νΰν ό αύτός ό άγαθός καί ευεργέτης Θεδς ήμών, ώ πρέπει πάσα δόξα, τιμή καί προσκύνησις νΰν και άεί καί είς τούς αιώνας τών αιώνων. ’Αμήν. a. Cf. Matth, 5, 19 b. Cf. I Tim. 4, 6 ; 5, 17 27, 24. Act. 20, 26 d. Act. 20, 27.cf.20 Cat = EC AFQH D c. Cf. Matth. Or 28 (379 ού-38ό ήμών) = B*O* 376 καί [άλλους + Q " 378 άλλ’ ιδού [έγώ + FQH D | 379 -> Or D Ού — ύμϊν : Μή ύποστειλάμχνος έγραψα Or [] 384 δίόωσιν CATÉCHÈSE XXXIV 303 apprenez vous-mêmes à faire toujours le bien et après 375 enseignez aux autres à en faire autant», afin que les paroles de votre enseignement1» soient efficaces et bien agréées de vos auditeurs : sinon, je suis innocent à l’égard de vous tous*. Car je ne me suis pas refusé à vous annoncer11 ce que m’a dit, montré et prescrit Notre-Seigneur Jésus-Christ, 380 par son adorable et saint Esprit, au sujet des dons et charismes sublimes de Dieu son Père, comme lui sans commencement : à ceux qui le cherchent avec énergie, il donne par la foi, toujours et jusqu'à présent, d’y participer, lui, notre Dieu bon et bienfaisant, à qui revient toute 385 gloire, honneur et adoration, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen. id διά πίστεως co Or || καί > D || 385 ό1 > D Or || 6’ > Ε || ήμών Θεός eo AFQ 11 || Or *- | 386 προσκύνησις + τώ Πατρί καί τφ Υίώ καί τώ Άγίω ΙΙνεύματι, τη μι? βασιλεία καί δόξη καί έξουσία, τη μι? δυνάμει καί άρχή καί παντοκρατορική κυριότητι D || 387 ’Αμήν > Α. XXXV I 5 Τού αύτοΰ. Εύχαριστία πρδς Θεόν ύπέρ ών ηξιωται δωρεών. Καί είσήγησις δπως τοΐς κεκαθαρμενοις τή καρδια · Θεός άεί εττιφαίνεται, καί εν ποίοις τοΐς ιτράγμασι καί γνωρίσμασι. Λόγος ΛΕ'. Εύχαριστώ καί προσκυνώ καί προσπίπτω σοι, Κύριε τοΰ παντός και πανάγιε Βασιλεύ, ότι ήλέησας ανάξιον όντα με καί έτίμησας καί έδόξασας, ώς αύτδς ήθέλησας άνωθεν, έπειδή καί πρδ τοΰ τδν κόσμον γενέσθαι παρά σοΰ1*, δλον 10 έχων με έν έαυτω, λόγω καί εικόνι με τη ση δοξάσας έτίμησας. Ούδέ γάρ δι’ άλλο τι ή δι* έμέ τδν κατ’ εικόνα σην καί καθ’ a. Cf. Matth. 5, 8 b. Jn 17, 5 ECP AH D 1 ηξίωτο P |j 2 έκκεκαΟαρμένοις P j| 3 ό (Θεός + P || ■» γνωρίσμασι + Εύλόγησον, ττάτερ C Εύλόγησον D , 5 Λόγος (Λ. > D) λε' Ε D : Λόγος κη' A Λόγος ιθ' Ρ Λόγος κθ' C»« (cancell. Ccorr) > Η || 6 Εύχαριστώ + σοι Λ || 8 έτίμησας καί έδόξασας (έδόξ. κ. έτίμ. D*") + με D || 10 με1 > Η || 11 καθ’ > Ε. 1. Disc. 90 dans la traduction de Dionysios Zagoraios. La pièce présente {de même que l’EucA. 2) n’est pas une Catéchèse adressée aux moines, mais plutôt une confession mystique personnelle et une action de grâces à Dieu, comme son litre l’indique d’ailleurs. Quoique écrite on prose (souvent rythmée), elle est plus proche par son caractère des Hymnes de Syméon que do ses écrits de prose XXXV Sous forme d’Action de grâces L’EXPÉRIENCE MYSTIQUE DE GRÂCE Du même, Action de grâces envers Dieu pour les dons dont il a été jugé digne. — Description de la manière dont Dieu se manifeste toujours à ceux qui ont le cœur purifié·, sous quels objets, avec quels critères. Discours XXXV1. 5 Je te rends grâce, je t’adore, je me prosterne devant toi, Seigneur de l’univers et Roi de toute sainteté, parce que tu as eu pitié de moi, tout indigne que j'étais, et que tu m’as honoré, tu m’as glorifié, comme tu l'as toi-même décidé dès l’origine, puisque des avant que le monde fût produit par toib, m’ayant tout entier en toi-même, tu m’as honoré en me donnant la gloire 10 de la raison et d’(être à) ton image ; car ce n’est en vue de rien d’autre que de moi-même, (créé) à ton image et à ta Syméon rend grâce à Dieu pour tous ses bienfaits (il existe, parmi les Hymnes de Syméon, cinq Actions de grâces en vers : Hym. 14, 22, 26, 36 et 41). Euch. 1 n’appartenait pas originelle­ ment Λ la collection des Cal., comme on le conclut du tait qu’elle manque dans certaines collections (Chalki 45, F) ; dans les autres collections elle est introduite par les mots Τοΰ αύτοΰ qui la séparent du corps des Cal. et indiquent que le copiste a commencé à puiser à une source nouvelle (pour les détails, v. la description des manuscrits dans rinlroduclion). 306 15 20 25 30 35 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN όμοίωσιν * πάντα έξ ούκ οντων παρήγαγες, βασιλέα με των έπιγείων πάντων πεποιηκώς είς δόξαν της σης μεγαλουργίας καί άγαθότητος. Εύχαριστώ σοι, ότι πάσάν μου την αϊτησιν καί έπιθυμίαν εις άγαθόν έξεπλήρωσας κατά τάς προς ήμάς τούς δούλους σου υποσχέσεις, καί ύπέρ ά ήλπιζον καί έπεΟύμουν έχαρίσω μάλλον τω άναξίω του ούρανού καί της γης. Εϊπας γάρ * « Παν δ έάν αίτήσητε έν τω όνόματί μου b πιστεύοντες λήψεσθε «. » Ευχαριστώ σοι, ότι ένα των άγίων σου έπιποθήσαντά με ίδεϊν καί δι’ αύτού πιστεύσαντα εύρεϊν έλεος παρά σοίαύτδς ού μόνον τούτο πεποίηκας, αγαθέ, καί δοΰλόν σου γνήσιον, τον μακάριον λέγω καί άγιον Συμεών, καθυπέδειξας καί παρ’ έκείνου με άγαπηθηναι ηύδόκησας, άλλά καί μυρία άλλα, ά ούκ ήλπιζον, έδωρήσω μοι άγαθά. Πόθεν γάρ που έγίνωσκον ό τάλας έγώ <5τι τοιοΰτος ύπάρχεις ό καλός Δεσπότης ήμών, ίνα έπιθυμίαν λάβω την περί σού ; Πόθεν που ήδειν ότι φανερούς σεαυτόν τοϊς έρχομένοις πρός σέ έν τω κόσμω ετι διάγουσιν, ϊνα καί θεάσασθαί σε έξεζήτησα ; Πόθεν που έγίνωσκον ότι χαράς τοιαύτης καί άνέσεως καταξιούνται οί της χάριτός σου τό φώς έν έαυτοϊς είσδεχόμενοι ; Πόθεν δέ ή πώς ό τάλας έγίνωσκον δτι τό Πνεύμά σου τό "Αγιον οι είς σε πεπιστευκότες λαμβάνουσι · ; πιστεύειν γάρ τελείως εις σέ ένόμιζον καί πάντα έχειν έδόκουν βσα χαρίζη τοϊς φοβουμένοις σε, μηδέν ολως έχων, ώς ύστερον έργω τούτο μεμάθηκα. Πόθεν που έγίνωσκον, Δέσποτα, δτι σύ άόρατος ών καί a. Gen. 1, 26 b. Jn 14, 13 ; cf. 16, 24. Cf. Matth. 21, 22 c. Matth. 21,22. Cf. Jn 16,24 d. Cf. II Tim. 1, 18 e. Cf. Act. 19, 2 ECP Λ H D 12 των > E || 17 τδν άνάξιον CP II || 18 Είπες H j| Παν A D : > cet. Il 22-23 γνήσιον — Συιιεών : γν., τδν μακ. λέγω Συμεών καί άγιον οο CP άγιον Ε ' 24 εΰδόκησας CP D jj 26 γάρ > Λ ’ 30 έζήτησα Λ {] 30-31 ACTION DE GRÂCES 1 307 ressemblance*, que tu fis sortir du néant tous les êtres et m’as fait roi de tout ce qui est sur terre, pour la gloire de ta magnificence et de ta bonté. Je te rends grâce de ce que tu as comblé toutes mes demandes et mes désirs pour (mon) 15 bien, selon tes promesses faites à nous tes serviteurs, et qu’au-dclà de ce que j’espérais et désirais tu m’as gratifié davantage encore, moi indigne du ciel et de la terre ; car tu as dit : a Tout ce que vous demanderez en mon nom6 avec foi, vous le recevrez*. » Je te rends grâce de ce que, devant mon désir brûlant de voir un de tes saints et ma croyance 20 que grâce à lui je trouverais miséricorde auprès de toid, tu n’as pas seulement fait cela (pour moi), (très) bon, de me désigner ton authentique serviteur, je veux dire le bienheureux et saint Syméon, et d’avoir pour agréable que je fusse aimé de lui, mais ce sont encore mille autres biens inespérés dont tu m’as fait don. 25 ... pour Par où, en effet, pouvais-je bien la connaissance connaître, pauvre de moi 1 que tu es des biens spirituels ajns^ ^oi notre bon Maître, pour con­ cevoir un (tel) désir à ton sujet? Par où ai-je pu savoir que tu te manifestes à ceux qui, vivant encore dans le monde, s’approchent de toi, pour que j’aie cherché à te voir? Par 30 où ai-je pu connaître qu’ils sont jugés dignes d’une telle joie, d'un tel soulagement, ceux qui accueillent en eux la lumière de ta grâce? Par où, de quelle façon ai-je pu, malheureux que je suis, connaître que c’est ton EspritSaint que reçoivent ceux qui ont cru en toi·? je me figurais en effet croire parfaitement en toi, je m’imaginais 35 posséder tout ce dont tu gratifies ceux qui te craignent, alors que je ne possédais rien du tout, comme plus tard je l’ai appris par les faits. Par où ai-je pu connaître, Maître, τοιαύτης χαράς <\> D Q 34 είς σέ τελείως D || 35 χαρίζει A j 37 Δέσποτα post 38 άχώρητος transp. Α || ό [άόρατος + D. 308 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN άχώρητος, όρασαι καί χωρήσαι έντός ήμών ; Πόθεν που είχόν ποτέ λογίσασθαι δτι, ό κτίσας Δεσπότης τά σύμπαντα, ένοΰσαι οός αύτός έπλασας, καί θεοφόρους τούτους έργάζη καί υιούς σου ποιείς, Ινα και είς πόθον τούτων ήλθον καί ταΰτα λαβείν έζήτησα παρά σοι ; Πόθεν δέ ήδειν, Κύριε, οτι τοιοΰτον έχω Θεόν, τοιοΰτον Δεσπότην, τοιούτον προστάτην, πατέρα καί άδελφόν καί βασιλέα, σέ τόν πτωχεύσαντα δι’ έμέ » καί μορφήν δούλου λαβόντα5 ; Όντως, Δέσποτά μου φιλάνθρωπε, ούδέν ούδαμώς τούτων απάντων έγίνωσκον. Εί γάρ καί έν ταϊς θείαις Γραφαϊς, άς οί άγιοί σου έξέΟεντο, έγκύψας άνέγνων περί τούτων ποτέ, άλλ’ ώς περί άλλων τινών ή πρός τινας άλλους λεγο­ μένων ήκουον καί άναισθήτως πρός πάντα διεκείμην τά γεγραμμένα, μηδέ έννοιάν ποτέ περί τούτων δυνηθείς λαβεϊν. Άκούων γάρ τοΰ κήρυκός σου Παύλου βοώντος καί λέγοντος · « "Α οφθαλμός ούκ εϊδε καί ούς ούκ ήκουσε καί έπί καρδίαν άνθρώπου ούκ άνέβη, ά ήτοίμασεν ό Θεός τοίς άγαπώσιν αύτόν® », άδύνατον είναι έπειθόμην τοΰ έν σαρκί όντα τινά έκείνων έν θεωρία γενέσθαι. Ένόμιζον δέ δτι έκείνω μόνω κατά φιλοτιμίαν ταΰτα ύπέδειξας καί ούκ ήδειν ό άθλιος οτι καί έπί πάντας τούς άγαπώντάς σε τοΰτο γίνεται παρά σοΰ. Πόθεν δέ ή πώς ήδυνάμην είδέναι δτι πας ό πιστεύων είς σέ μέλος σόν ά γίνεται, χάριτι άπαστράπτων Θεότητα — τίς δέ τοΰτο πιστεύσει ; — καί μακάριος γένηται, μακαρίου Θεοΰ μακάριον μέλος γενόμενος ; Πόθεν που έγίνωσκον δτι σύ άντί τροφής αισθητής αθάνατος καί 40 άνθρώποις 45 50 55 60 a. Cf. Il Cor. 8, 9 <1. Cf. I Cor. 6, 15 ; ete. b. Cf. Phil. 2, 7 c. I Cor. 2, 9 ECP AH D 39 ποτέ : έγώ A H || κτήσας E Λ || τά σύμπαντα Δεσπότης eo A || 41 σοι D U 42 δέ : που H D || 51-52 λαβεϊν περί τούτων ποτέ δυνη­ θείς οο D I) 53 οϊδε Ε A || 54 τά αγαθά [& + D || 55 τοΰ : τδν Ε || 56 όντας CP || 58 δτι > I) || καί > Λ || τοΰτο τούς άγαπώντάς σε ACTION DE GRÂCES 1 309 que toi, invisible et incirconscriptible, tu es vu et circonscrit au-dedans de nous ? Gomment aurais-je jamais pu concevoir l’idée que toi, le Maître qui as créé l’Univers, tu t’unis aux hommes que tu as toi-même façonnés, que tu les rends 4 0 porteurs de Dieu et en fais tes fils, pour que j’en sois venu à soupirer après ces (biens), que j’aie cherché à les recevoir de toi? Où ai-je pu savoir, Seigneur, que j'ai un tel Dieu, un tel Maître, un tel Protecteur, Père, Frère et Roi, — toi qui t'es appauvri à cause de moi· et as pris la forme -15 d’esclave*’? En vérité, ô mon Maître ami des n£?n,on lïOmmes> de tout cela je ne connaissais absolument rien. En effet, même si, en me penchant sur les divines Écritures rédigées par tes Saints, j’ai jamais lu (un mot) à ce sujet, je les avais écoutées comme si elles (parlaient) d’autres personnes ou étaient adressées à d'autres (qu’à moi), et j’étais resté 50 insensible à tout ce qui était écrit, même pas capable de jamais m’en faire une idée. En effet, en écoutant ton héraut Paul s’écrier en ces termes : « Ce que l’œil n’a pas vu ni l’oreille entendu et qui n'est pas monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé à ceux qui l’aiment® », je me persuadais qu’il était 55 impossible à quelqu’un qui vit dans la chair d’arriver à le contempler, je jugeais que l’Apôtre était le seul à qui, par pure libéralité, tu l’avais montré, et je ne savais pas, malheureux que j’étais, que cela tu le fais également pour tous ceux qui t’aiment. Mais où donc, de quelle façon aurais-je pu savoir que quiconque croit en toi devient 60 membre de toid, faisant par la grâce resplendir la divinité — qui donc le croira ? — et deviendra bienheureux, devenu membre bienheureux du Dieu bienheureux? Où ai-je pu connaître que c’est toi qui, tenant lieu de nourriture eo D fl 60 σδν : σου ECP || άπαστράπτον D || 62 γινόμενος AH || 63 αίσβητης + καί φθαρτής D. 310 65 70 75 80 85 90 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN άφθαρτος άρτος · τοΐς διά σέ πεινώσιν άκόρεστος γίνη καί πηγή τοΐς διψώσιν αθάνατος* καί χιτών0 άπαστράπτων τοΐς εύτελή δια. σέ περιβεβλημένοις ίμάτια ; Ταύτα γάρ άκούων διά τών σών κηρύκων λεγόμενα, έν τώ μέλλοντι αίώνι και μετά τήν άνάστασίν μόνον ύπελάμβανον γίνεσθαι καί ούκ ήδειν ότι καί νυν μάλλον έπιτελοΰνται, ότε καί τούτων έν χρεία πλείονι καθεστήκαμεν. Ταύτα ούτε ήδειν, πανάγιε Βασιλεύ, ούτε έν έπιθυμία τούτων ποτέ γέγονα, ούτε ήτησάμην τι έκ τούτων λαβεΐν παρά σου, άλλ’ ή τών αμαρτιών μου μιμνησκόμενος, τήν εκείνων συγχώρησιν μόνον έζήτουν καί μεσίτην καί πρεσ­ βευτήν εύρεΐν, ώς άνωθεν εϊπον, Δέσποτα, έπεθύμησα, (να διά της έκείνου έντεύξεως και της πρός έκεΐνόν μου δουλώσεως καν έν τφ μέλλοντι εΰροιμι τών πολλών μου αμαρτημάτων τήν άφεσιν. 'Ώς δέ ήκουον όμοθυμαδόν άπαντας λέγοντας μή είναι τοιούτον έπί της γης άρτι άγιον, είς πλείονα λύπην έπιπτον. Πλήν όμως ούδέποτε τούτο έπίστευσα, άλλά πρός τούς τοιούτους άπεκρινάμην, Δέσποτα Χριστέ, καθώς οϊδας, καί ελεγον · « Κύριέ μου, έλέησον. Καί τοσούτον ό διάβολος τού Δεσπότου Θεού έγένετο δυνατώτερος, (να πάντας έφελκύση πρός έαυτόν καί είς τήν αύτοΰ μερίδα ποιήσηται, ώστε μή καταληφθήναί τινα είς τό μέρος τοϋ Θεού ; » Διά τούτο, ώς οϊμαι, φιλάνθρωπε Βασιλεύ, έν τώ τού βίου σκότει καί έν μέσο) τών κακών καθημένω d μοι τό φώς σου τό άγιον ελαμψας καί έν αύτώ τόν σόν μοι καθυπέδειξας άγιον. Καί δν τρόπον έπί τοϋ δούλου σου Παύλου έποίησας, διώκοντά σε καλέσας αύτόν διά της θεϊκής έμφανείας σου a. Cf. Jn 6, 32-35 ; etc. 14. Etc. d. Cf. Le 1, 79 b. Cf. Jn 4, 14 c. Cf. Rom. 13, ECP AH D 65 χιτώνα H |] 66 εύτελή διά σέ : διά σέ πενιχρά Α || 72 γέγονά ποτέ ΑΗ || 73 άλλ’ ή : άλλά CP Q 74 μόνην Α || έζήτησα D || 83 ACTION DE GRÂCES 1 311 sensible, deviens pain immortel et incorruptible·, dont on ne se rassasie pas, pour ceux qui à cause de toi souffrent la faim, et source immortelle pour ceux qui ont soif1», et 65 vêtement0 resplendissant pour ceux qui à cause de toi portent des habits vils? Car, en entendant dire tout cela par tes hérauts, c'est seulement, supposais-je, dans le siècle futur et après la résurrection que cela arrive, et je ne savais pas que c’est dès maintenant que cela s’accomplit, d’autant plus que nous en ressentons une plus grande indigence. 70 avoir rencontré un authentique père spirituel Tout cela je ne le savais pas, Roi de toute sainteté, jamais je n’en avais éprouvé le désir, rien de tout cela que j’cussc demandé à recevoir de ta main ; simplement, en me souvenant de mes péchés, j’en recherchais le pardon et, comme je l’ai dit plus haut, c’est un médiateur et un ambassadeur que j’ai, Maître, désiré trouver, afin que par son intercession et ma soumission envers lui je pusse, au moins dans le futur, trouver la ré­ mission de mes nombreuses fautes. Mais quand j'entendais tout le monde dire unanimement qu’il n’existait pas actuellement sur la terre un tel Saint, je tombais dans un chagrin pire. Jamais cependant je ne le crus, mais à ces gens-là je répondais, Christ, Maître, de la façon que tu sais, et je disais : « Mon Seigneur, aie pitié ! Il faut donc que le diable soit devenu bien plus fort que Dieu (notre) Maître, pour avoir entraîné avec lui et mis de son côté tout le monde, pour qu’il ne reste plus personne du côté de Dieu ! » C’est pour cela, je pense, Roi ami des hommes, que sur moi, assis dans les ténèbres de (cette) vie et au milieu des mauxd, tu as fait luire ta sainte lumière et en elle m’as désigné ton saint. Et de même que tu as agi avec ton serviteur Paul, alors qu’il te persécutait, en l'appelant au θεού > A y 84 έφτλκύσει A [| αύτοΰ : έαυτοΰ D || 88 καΟημένου E |] 89-90 έν — άγιον : £να τών σών μοι καΟυπέδειξας αγίων CP. 75 80 85 90 312 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN και γάρ εκείνου θεασαμένου σε καί είπόντος ' « Τίς εί α ; » ούκ είπας · « Έγώ είμι ό ποιήσας τόν ούρανόν καί τήν γην’’. Έγώ είμι ό έκ του μή οντος είς τό είναι τα πάντα 95 παραγαγών », ούδέ είπας· « Έγώ είμι ό ών·=, ή· ό Θεός Σαβαώθ d, ή ' δ Θεός τών πατέρων σου · », ούδέ έτερόν τι έκ τών της δόξης σου προσηγοριών, άλλ’ ή τούτο μόνον πρός αύτόν εϊρηκας · « Έγώ είμι Ιησούς ό Ναζωραίος, δν σύ διώκεις 1 », ίνα γνώ σαφώς οτι σύ ύπάρχεις ό σαρκωθείς 100 Θεός δι’ ήμάς, δν έκεϊνος έδίωκεν —, ούτω καί έπ’ έμοί έποίησας, Δέσποτα, ότε μοι τόν άγιόν σου Συμεών καΟυποδεϊξαι εύδόκησας. Του φωτός σου γάρ τού θεϊκού τα πάντα κάμε τόν τάλανα καταφωτίσαντος καί τήν νύκτα ώς ήμέραν φαεινοτάτηνΕ 105 ποιήσαντος, έν αύτω με τώ ΰψει της σής Θεότητος ώς έν ούρανώ φρικτώς ίδεϊν αύτόν κατηξίοισας, της θεϊκής σου δόξης πλησίον ίστάμενον, ού στεφάνφ τινί, ούκ ένδύματι φαεινφ, ούκ ένηλλαγμένη θεωρό* κοσμήσας αύτόν, άλλ’ οίος ήν συνδιάγων ήμϊν καί δρώμενος καθ’ έκάστην έπί της no γης, τοιούτόν μοι αύτόν καθυπέδειξας έν τώ ούρανώ. Τίνα τρόπον ; 'Ίνα μή έτερον είναι τούτον, τόν σύν ήμϊν, καί a. Act. 9, 5 ; 22, 8 b. Act. 4, 24 ; etc. c. Ex. 3, 14 d. Cf. I Sam. 1,3 e. Gen. 46, 3. Cf. Ex. 3, 13 ; etc. f. Act. 9, 5 ; 22, 8 g. Cf. Ps. 138, 12 ECP AH D 92 σου II ' 94-95 παραγαγών τά πάντα co A |j 101 σου > H J 103-108 gl. "Ορα D»« || 103 τάλαν D || 104 καταφωτίσαντα C PMj νύκταν H || 106 φριχτός A || αυτόν > D || 107 ίστάμενος E. 1. Il existe une parenté singulière (malgré la différence du stylo) entre cette interprétation de la vision de S. Paul sur la route de Damas et un passage du Pseudo-Ciiuysostome, Homélie sur le Psaume L, traitant le même sujet : Διά τί μή εϊπεν · « Έγώ είμι ό Υίός του Θεού, έγώ είμι ό έν άρχή Λόγος, έγώ είμι ό έν οεξιφ καΟήμενος τοϋ Πατρός... έγώ είμι ό πρό αιώνων έκ Πατρός γεννηθείς» ; Διά τί μή ACTION DE GRÂCES I 313 moyen de la divine apparition, — en effet, quand il te vil et te dit : « Qui es-tua? » tu ne lui as pas dit : σ Je suis celui qui a fait le ciel et la terreb. Je suis celui qui a fait passer du néant à l’existence tous les êtres », tu n'as pas 95 dit : « Je suis celui qui suis0 » ou : e le Dieu Sabaoth0 » ou : « le Dieu de Les Pères® », ni aucun autre de tes titres de gloire, mais tu lui as dit ces simples mots : « Je suis Jésus de Nazareth que tu persécutes' », afin qu’il reconnût claire­ ment que tu es le Dieu incarné pour nous qu’il persécutait’, 100 — de même as-tu agi avec moi. Maître, quand il t’a plu de me faire voir ton saint, Syméon. En effet, ta lumière divine ayant ■" u « illuminé toute chose et moi-même, une premiere vision misérable, et rendu la nuit resplendissante comme le jour·, c’est dans les hauteurs mêmes de 105 ta Divinité, comme dans le ciel, que tu m’as jugé digne de le voir, (vision) redoutable ! debout auprès de ta gloire divine, non point orné d’une couronne, ni d’un vêtement resplendissant, ni sous une apparence transformée, mais tel qu’il était, vivant avec nous et visible chaque jour sur la terre, c’est ainsi que tu inc l’as fait voir dans le ciel. Dans 110 quel dessein? de peur que je ne croie qu’autre était celui είπε τά σεμνά έκεϊνα καί ύψηλά καί μεγάλα, άλλ’ · « Έγώ είμι ’Ιησούς ό Ναζωραίος» ... Διότι ήγνόει αύτόν ό διώκων ...Et ούν εϊπεν αύτω ότι · « ΥΙός τοΰ Θεοϋ είμι, ό έν άρχή Λόγος, ό τόν ούρανόν ποιή­ σας », εϊχεν είπεϊν ότι · « Άλλος έστιν έκεϊνος καί άλλος δν έγώ διώκω » ... El εϊπεν αύτφ έκεϊνα τά μεγάλα καί ύψηλά, εϊχεν είπεϊν · «Άλλος έστίν, ούκ έστιν ούτος ό σταυρωθείς ». Άλλ’ ίνα μάθη ότι έκεϊνον διώκει τόν σαρκωθέντα, τόν μορφήν δούλου άναλαβόντα, τόν μεθ’ ήμών άναστραφέντα, τόν σταυρωθέντα, ... τόν άναστάντα, ... λέγει ' «Έγώ είμι ’Ιησούς ό Ναζωραίος, δν σύ διώκεις». PseuooChhysostome, ΕΙς τά ύπόλοιπα τοΰ ν' ψαλμοϋ, Homil. 2, PG 55, 577). Aucune phrase n'est, à proprement parler, empruntée, mais la similitude du contenu général est incontestable. Ce qui est, cependant, entièrement propre à Syméon, c’est l’application de ces considérations à la vision qu’il h eue lui-même de son père spirituel, Syméon le Pieux. 314 115 120 125 130 135 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN άλλον τδν έκει μοι όφθέντα λογίσωμαι καί άποπλανηθείς του καλού ποιμένος · άστοχήσω, τδ άπολωλδς έγώ πρόβατον b. Άλλά γάρ ούδέ έν τούτφ τώ γεγονότι θαύματι συνήκα δ άθλιος, ^αθυμια δέ καί όλιγωρία κατ’ όλίγον κλαπείς, τοϊς προτέροις κακοϊς ή και χείροσι περιέπεσον. Σύ δέ, Βασιλεύ εύσπλαγχνε και μακρόθυμε, ούδέ ούτω με άπεστράφης, άλλά δι’ αύτοΰ με τοϋ αγίου έπέστρεψας καί εις τούς άγίους αύτοΰ προσπεσειν πόδας με κατηξίωσας, τη κραταια σου χειρί καί τώ βραχίονί σου τω ύψηλώ έξάξας β άπδ τοΰ πλάνου κόσμου καί τών του κόσμου πραγμάτων καί ηδονών καί άποχωρήσας με πάντων σωματικώς τε άμα καί ψυχικώς, ώ τοΰ θαύματος, ώ της πρδς ήμάς άγάπης καί συμπάθειας σου τοΰ φιλανθρώπου Θεοΰ, έστησας έν τη τάξει τών δουλευόντων σοι. Μετά ταΰτα ούν, Δέσποτα, ού μόνον τών άμυθήτων μου κακών τήν συγχώρησιν, άλλά καί τά προειρημένα άπαντα άγαθά ταϊς τοΰ αγίου σου πρεσβείαις μοι δέδωκας, μάλλον δέ αύτδς πάντα μοι γέγονας d. Π ροσκηνώσαντός σου γάρ έν έκείνω καί τώ φωτί της θεϊκής δόξης έκλάμποντος, πλησιάσας αύτώ καί έν μετανοία καί πίστει τούς εκείνου πόδας κράτη σας, έγώ εύθύς θείας ήσθόμην θερμότητος, είτα μικρός αύγαζούσης λαμπρότατος, εϊτα θείου άπδ τών εκείνου λόγων εμφυσήματος, είτα πυρδς έκ τούτου έγκαρδίου διά δακρύων βλύζοντος ρείθρα άένναα, είτα άκτϊνος έν τώ vot μου λεπτής ταχύτερον άστραπής διελθούσης, εΐτα ώς φώς έν νυκτί καί ώς νεφέλη έφάνη μοι μικρά καί φλογοειδής έπί τής κεφαλής μου καθίσασα, a. Cf. Jn 10, 11 b. Cf. Le 15, 6. Ps. 118, 176 5, 15 ; etc. d. Cf. I Cor. 15, 28 c. Deut. ECP AH D 114 ούδέν D“ K 116 περιέπεσα D || 117 ούδέν Ο·’ ούδ’ CP H || 121 πλάνου + με CP j] 122 άποχωρίσας D -χωρίσας P || με : μέν CP || 122-123 σωματικών ... ψυχικών ECP !| 125 τάξει + σου A || Kai [μετά + ECP ,| γοΰν P j 127 σου > P | 129 Προσκηνώσαντός C D (προσκηνώσαντός P) : προσκυνήσαντός cel. || 130 σου [δόξης + P·1 || ACTION DE GRÂCES 1 315 qui (vivait) avec nous, autre celui qui m’était apparu là(haut), et que dans mon erreur je ne m’égare loin du bon pasteur·, moi la brebis perdue*. Mais en fait, même en (voyant) ... pour sa conversion ,comjjr merveille, je ne compris pas, malheureux que j’étais, — mais, peu à peu repris par la paresse et la négligence, je me laissai aller aux vices comme avant ou pis qu’avant. Mais toi, Roi miséricordieux et patient, même alors tu ne t’es pas détourné de moi, — mais grâce à lui, à saint (Syméon), tu m’as retourné, tu as daigné me faire pros­ terner à ses pieds sacrés, avec ta main forte et ton bras étendu tu m’as retiré* du monde trompeur, des affaires et des plaisirs du monde, tu m’as, de corps et d’âme, séparé de tous les hommes, ô merveille ! quel amour en toi et quelle compassion à notre égard, Dieu ami des hommes! tu m’as placé au rang de ceux qui te servent. Après quoi, Maître, ce n’est pas seulement le pardon de mes maux sans nombre, mais ce sont tous les biens énumérés plus haut que, par l’intercession de ton Saint, tu m’as donnés, ou plutôt toi-même qui pour moi es devenu tout* En effet, tandis que tu résidais en lui et brillais de la lumière de la gloire divine, je m’approchai de lui et dans (un mouvement de) pénitence et de foi je lui pris les pieds : moi aussitôt de percevoir une chaleur divine, ensuite un petit éclat qui rayonnait, ensuite un souffle divin (s’exhalant) de ses paroles, ensuite un feu par lui (allumé) dans le cœur et qui par les larmes (en) faisait jaillir des courants perpétuels, ensuite un léger rayon dans mon intelligence, qui passait plus rapide que l’éclair, ensuite comme une lumière dans la nuit et comme un petit nuage enflammé (qui) m’apparut, situé au-dessus de ma έλλάμποντος P |] 131 καί E D : και P ή cot. || έγώ > ECP |j θείας > A ' 132 εϊτα — λαμπρότητάς > ECP || 134 έκ : έτι Ε έπί C έπι Ρ. 115 120 125 130 135 316 140 145 150 155 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN κειμένου μ.ου έπί πρόσο>πον καί ποιουμένου τήν δέησιν. Είτα άπέπτη καί μετ’ ού πολύ ώφθη μοι έν τώ ούρανφ. Είτα άναλογιζόμενος τό δρώμενον είναι, έτερόν τι υπέρ ταΰτα πάντα παραδοξότερον γίνεται. Κατά τούς ύπνους γάρ ύπό τών πονηρών δαιμόνων πειραζομένου μου καί πρός πάθος ρεύσεως δια μηχανής έλκομένου μου καί άνθισταμένου σφοδρώς καί σέ τόν Κύριον τοΰ φωτός έπικαλουμένου μου εις βοήθειαν, έξυπνος γέγονα, τών πειραζόντων τάς χεϊρας άβλαβης έκφυγών. 'Ως δέ καθ’ έαυτόν τήν ένστασιν καί τήν άνδρίαν, μάλλον δέ τήν άκινησίαν μου πρός τό πάθος έθαύμαζον, καί « ΙΙόΟεν τοΰτο άσυνηθως » μου λογιζομένου, « τό τρόπαιον γέγονεν, ίνα καί κοιμώμενος άντιμάχωμαι καί ισχυρότερος τών άντιπάλων καί έχθρών μου γίνωμαι καί κατά κράτος αύτούς νίκην νικώ παραδόξως διά Χριστού ; » — ώ τοΰ θαύματος, εύθύς δν έν τώ ούρανφ είναι ένόμιζον έντός μοΰ τούτον εϊδον, σέ λέγω τόν έμόν Δημιουργόν καί Βασιλέα Χριστόν, καί τότε εγνων είναι σήν τήν νίκην, ήν με νενικηκέναι έποίησας τόν διάβολον. Άλλ’ όμως ούπω έγίνωσκον, Δέσποτα, ότι σύ ής, ό άπό πηλού πλάσας » με, ταϋτά μοι πάντα χαρισάμενος τά καλά. Οΰπω έγνων ότι αυτός σύ ύπήρχες ό άνυπερήφανος a. Cf. Gen. 2, 7. Job 4, 19; 10, 9; etc. F.CP AH D 138 ποιουμένου + μου P II | 139 άπέστη AH J 140 άναλογιζόμενος (4· τί Ρ·1) τό όρώμενον : άνω τόν όρώμενον έκεϊ λογιζόμενος D ’ 141 πάντα > ECP , 141-155 gl. "Ορα τήν άκρίβείαν, καί ταΰτα τοϋ άγίου εύνούχου δντος Dms , 142 τών > Ε Η || 144 φωτός : παντός I) U 147 ανδρείαν D || 148 μοι D ί| 150 γίνομαι Λ || 151 νίκην ... παραδόξως Ε Λ : νίκην ... παραδόξω (-ξως P) CPDC νίκη ... παραδόξφ Η D II 155 με : μοι A fl 15G ής : εις I) || 157 με + καί Ρ·». 1. Nous avons dans ce passage (lig. 129-139), sur la vision de lumière et ses phases successives, la description peut-être la plus ACTION DE GRÂCES 1 317 tête, tandis que j’étais étendu le visage sur le sol et faisais ma prière. Ensuite il s’envola et peu après je le vis dans le ciel1. Ensuite, comme je réfléchissais à ce 140 AntÎïÎ’Î qu’était la vision, il se produisit quelque chose d’autre et de plus extraordinaire que tout cela. En effet, comme j’étais dans mon sommeil tenté par les mauvais démons et entraîné par (leur) ruse à subir une pollution, mais que je résistais éner­ giquement et t’appelais, toi le Seigneur de la lumière, à mon secours, je me trouvai réveillé, échappé sans dommage 145 aux mains de mes tentateurs. Et comme à part moi je m’étonnais de me voir ferme et courageux, ou plutôt inébranlable, devant ces impressions, et me demandais d’où m’était venu, de façon (si) inhabituelle, ce triomphe, pour pouvoir, même endormi, opposer une (telle) résistance, inc montrer plus fort que mes ennemis et mes adversaires 150 et remporter sur eux, de haute lutte, une victoire extra­ ordinaire grâce au Christ, — ô merveille ! aussitôt, celui que je croyais dans le ciel, je le vis au-dedans de moi, — c’est toi que je veux dire, mon Créateur et mon Roi, ô Christ I — et alors je reconnus qu’à toi revenait la victoire que tu m’avais fait remporter sur le diable. 155 Toutefois, je ne reconnaissais pas encore, Maître, que c’était toi, toi qui m'as façonné de boue*, qui m’avais , . ,. T gratifie de tous ces biens. Je ne reconnus pas encore que toi-même tu étais mon Dieu sans r la purification progressive de son âme détaillée et la plus concrète des œuvres de Syméon (mis à part les Hymnes}. Je note en particulier l’existence du « petit nuage (νεφέλη) enflammé > (lig. 136) qui apparut à Syméon, en dépit de l'affirmation du P. Hausherr qui y voit un détail inventé par Nicétas dans la Vie (« cette nuée... que Nicétas croit sans doute nécessaire pour authentiquer les apparitions, mais que je n’ai pas trouvée chez Syméon ·, Hausherr, p. lxu). 318 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Θεός μου καί Κύριος. Οΰπω γάρ φωνής σου ήξιώθην άκούσαι, 160 ίνα γνοίρίσω σε, οΰπω ής είπών μοι μυστικός δτι « Έγώ είμι ». » ’Ανάξιος γάρ έτύγχανον και ακάθαρτος, έτι τά ώτα της ψυχής έμπεφραγμένα τώ τής αμαρτίας εχων πηλω καί τούς όφθαλμούς μου κεκρατημένους ύπό απιστίας καί άγνοιας καί τής τών παθών αίσθήσεως καί άχλύος. Καί σε 1 6 δ μεν οΰτω τόν Θεόν μου έωρων · μή είδώς δέ μηδέ προπεπιστευκώς δτι Θεός, καθ’ όσον οΐόν τε όράσΟαι, όράταί τινι, ούκ ένενόουν οτι Θεός ή Θεοΰ δόξα έστι τό ποτέ μέν οΰτω μοι ποτέ δέ άλλως δεικνύμενον, άλλα τό μέν άσύνηθες κατέπληττέ με του θαύματος, χαράς δέ βλην μου τήν ψυχήν 170 έπλήρου και τήν καρδίαν, ώς καί αύτό μου οιεσθαί με τό σώμα μεταλαμβάνειν τής χάριτος τής άφάτου έκείνης. a. Cf. Matth. 14, 27. Mc 6, 50. Jn 6, 20 ECP AH D 162 ψυχής + μου ECP [| 163 άπδ CP || 163-164 άγνοίας καί άπιστίας οο D || 165 -επιστευκώς A προπιστευκώς D || 166 ό [Θεός + P·1 H 169 με : μου Λ || 170 καρδίαν + μου A || με : μου Λ || 171 χάριτος : χαράς Η D· 1. L'expression άνυπερήφανος («sans orgueil», «non fler»), inconnue dans le grec classique, se rencontre quelquefois dans la littérature patristique, appliquée aux hommes. Ainsi, S. Basils l’emploie dans son Discours sur le renoncement au monde {PG 31, 632 B), Léonce de Néapolis dans sa Vic de S. Jean P Aumônier (v. Leontius' von Neapolis Leben des heil. Johannes des Barmherzlgen... herattsgcgebcn von Heinrich Gclzcr, Freiburg i.B.-Leipzig 1893, ch. 27, p. 58) et S. Jean Damascene dans son traité Sur les vertus et les vices [PG 95, 85 C, comme substantif : τό άνυπερήφανον). Plus rare est l'emploi du mot άνυιτερή φανός appliqué à Dieu. Excepté Syméon le Nouveau Théologien qui l’emploie en ce sens deux fois dans ses écrits, ici et dans Euch. 2, 138, il ne se rencontre (autant que je sache} que dans deux écrits de la littérature chrétienne populaire de la période ancienne. D’abord dans les Actes de Jean (éd. R. A. Lipsius-M. Bonnet, Acta Apostolorum Apocrypha, Lipsiae, 1891-1903, vol. II, lr® partie, p. 151-216), écrits probablement A Éphèse dans la deuxième moitié du tt® siècle. C'est un roman ACTION DE GRÂCES 1 319 orgueil et mon Seigneur1. Car je n’avais pas encore été jugé digne d’entendre ta voix pour t'identifier, tu ne m’avais 160 pas encore adressé secrètement ces mots : C'est moi* ! Car j’étais en état d’indignité et d’impureté, j’avais encore les oreilles de l'âme bouchées par la boue du péché, les yeux tenus clos par l’incrédulité, l'ignorance, le sentiment et l’obscurité des passions. Et ainsi je te voyais sans doute, 165 toi mon Dieu, mais sans savoir et sans avoir encore cru que Dieu, autant qu’il est possible de le voir, se fait voir à quelqu'un : je ne songeais pas que c’était Dieu, ou la gloire de Dieu, qui se montrait à moi tantôt d’une façon, tantôt d’une autre ; mais, tout en me frappant de stupeur, l’inattendu de la merveille comblait de joie mon âme et mon cœur tout entiers, au point qu’il me semblait que 170 mon corps môme participait à cette ineffable grâce. Mais didactique à tendance gnostique, presque dépourvu de fondement historique, maie contenant des témoignages précieux sur la spiritualité populaire chrétienne dos premiers siècles. Dans cos Actes, le Christ est nommé dans une prière (par S. Jean lui-même) : ό μόνος ευεργέτης καί άνυπερήφανος, ό μόνος έλεήμων καί φιλάνθρωπος (ch. 108, ρ. 206, 11) ; dans deux autres passages, il est même question des « entrailles sans orgueil du Seigneur » (τά άνυπερήφανα σπλάγχνα, ch. 52, p. 177, 9 ; et. 24, p. 164, 14). L’autre écrit qui applique au Christ la même expression est la Vie ou Ades de Xanthippe et Polyxène (éd. par M. R. James, dans Texts and Studies, vol. II, 3· partie, Apocrypha anecdota, p. 58-85). C’est aussi un roman populaire, écrit probablement au niMv· siècle, plein de merveilleux, ayant comme sujet principal l'activité apostolique de S. Paul en Espagne. L'expres­ sion άνυπερήφανος s’y rencontre quatre fois (toujours appliquée au Christ ou à Dieu) : 13, p. 67 ; 14, p. 68 ; 30, p. 79, deux fois. Il est difficile d’admettre que, pour une expression aussi inusitée, la rencontre de Syméon et des anciens écrits soit purement accidentelle. Il est probable que Syméon a lu ces écrits, qu’il a été frappé par cette expression, appliquée au Christ et correspondant si bien à sa piété et à sa spiritualité christocontriquo, et qu’il l’a employée ensuite lui-même sans avoir conscience de son origine. Voir mon article : < *0 άνυπερήφανος Θεός, St. Syméon the Now Theologian and early Christian popular piety » (Studia Patristica, vol. II, p. 485-494, Berlin 1957). 320 175 180 185 190 195 •200 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Ούπω 5è τό τίς ής ό δρώμενος τρανώς τότε έγίνωσκον. Τέως έώρων συχνότερον φώς, ποτέ μέν ένδον, οτε γαλήνης καί ειρήνης ή ψυχή μου άπήλαυε, ποτέ δέ έξω που μακράν έφαίνετο ή καί τελείως έκρύπτετο καί κρυπτόμενου θλϊψίν μοι ένεποίει άφόρητον, λογιζομένου μου ώς ούκέτι πάντως φανήσεται. ’Αλλά μοι πάλιν Ορηνοΰντι καί κλαίοντι καί πάσαν ένδεικνυμένω ξενιτείαν καί ύπακοήν καί ταπείνωσιν έπεφαίνετο ώσπερ ο ήλιος, τό πάχος τοΰ νέφους διατέμνων καί κατά μικρόν προσηνής καί σφαιροειδής ένδεικνύμβνος. Ούτως ούν ό άφραστος σύ, ό αόρατος, ό άναφής, ό άκίνητος, ό πανταχοΰ άεί καί έν πάσι παρών καί τά πάντα πληρών, καθ’ ώραν, ίν’ εϊπω, έν ήμερα τε καί νυκτί δρώμενος καί κρυπτόμενος, άπιών καί ερχόμενος, γινόμενος άφανής καί αίφνης φαινόμενος, κατά μικρόν μικρόν τό σκότος έν έμοί άπεδίωξας, τό νέφος άπήλασας, τό πάχος έλέπτυνας, τήν λήμην τών νοερών όφΟαλμών άπεκάθηρας, τά ώτα της διανοίας άπέφραξας καί διήνοιξας, της αναισθησίας περιήρας τό κάλυμμα, συν τούτοις παν πάθος καί πάσαν σαρκικήν ηδονήν κατεκοίμησας καί τέλεον άπ’ έμοΰ έξώρισας. Τοιγαροΰν καί τοιοΰτόν με άπεργασάμενος, τόν ουρανόν παντός νέφους έκάθηρας * ούρανόν δέ λέγω τήν καΟαρΟεΐσαν ψυχήν έν ή άοράτως, ούκ οϊδ’ όπως ή πόθεν έρχόμενος, ό πανταχοΰ παρών αίφνης εύρίσκη καί ώς άλλος ήλιος άναδείκνυσαι. Βαβαί της άφράστου συγκαταυάσεως ! Ταΰτα πρός ημάς τοΰ Θεοΰ τά θαυμάσια, άδε/^φοί ! Άνερχομένων δέ ήμών έπί τό τελεώτερον, ούκέτι ώς τό πρότερον άμορφος ή άνείδεος ό άμορφος καί άνείδεος έρχεται ή τήν παρουσίαν καί άφιξιν τοΰ φοιτός αύτοΰ σιωπή πρός ήμάς απεργάζεται. Άλλα πώς ; Έν μορφή ECP AH D 172 ής : είς D > Λ || τότε : τούτο A || 175 τελέως D || 176 έποίει Η || 179 ό > CP D 180 έπιδεικνύμενος ECP || 185 μικρόν > Ε || τό [έν + CP D U 186 άποδιώξας CP | 188 καί διήνοιξας > A |] 188-191 gl. "Ορα Dme J 189 τούτοις : τούτω Η || 190 κατεκοίμισας Γ) |' 193 έρχόμενος ACTION DE GRÂCES 1 321 à ce moment je ne reconnaissais pas encore clairement qui tu étais, toi que je voyais. Du moins voyais-je fréquemment une lumière qui, tantôt au-dedans (de moi), quand mon âme jouissait du calme et de la paix, tantôt loin au dehors, m’apparaissait ou bien se cachait complètement et en se cachant me causait une affliction intolérable, à la pensée que jamais plus elle n’apparaîtrait. Mais tandis que je retombais dans les lamentations et les pleurs, faisant preuve d’un total dépaysement, d’obéissance et d’humilité, elle m’apparaissait, tel le soleil qui déchire l’épaisseur du nuage et se montre peu à peu, doux et sphérique. C’est donc ainsi que toi, l’inexprimable, l’invisible, l’impalpable, l’immo­ bile, celui qui partout et toujours es en tous présent et emplis tout, à chaque instant, pour ainsi dire, nuit et jour, te faisant voir et te cachant, t’eu allant et revenant, te voilà disparu et soudain reparu ! peu à peu tu as éliminé en moi l’obscurité, évacué le nuage, réduit l’épaisseur, purgé la chassie des yeux de l’intelligence, débouché et rouvert les oreilles de la pensée, ôté le voile de V insensi­ bilité, et en outre assoupi toute passion et tout plaisir charnel en les expulsant complètement hors de moi. Ainsi donc, m’ayant amené à cet état, tu as purifié le ciel de tout nuage : j’appelle ciel l’âme purifiée en qui, invisible­ ment, je ne sais comment ni d’où venu, tu te trouves soudain, toi partout présent, et comme un autre soleil te manifestes, ô l’inexprimable condescendance ! ... pour la saisie 175 180 185 190 195 Voilà les merveilles de Dieu à notre égard, Frères ! Nous élevons-nous vers dans sa simplicité le plus parfait, (alors) ce n’est plus comme auparavant sans forme ou sans figure que vient le Sans-forme et le Sans-figure, ni dans le silence qu’il réalise en nous la présence et l’avènement de sa lumière. Comment, alors? — Sous une certaine forme, 200 ή πόθενοο ECP || 194 ευρίσκει A || 197 δέ > A ;| 198 ή : καί EC H J άνίδεος bis D j| ό άμορφος καί άνείδεος > P I] ό [άνείδεος1 + C. 11 322 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN τινι, πλήν Θεού · Θεάς δέ ούκ έν σχήματι ή έκτυπώματι, ά)Χ έν άκατανοήτω καί άμηχάνω και άμόρφω μεμορφωμένος φωτί απλούς δείκνυται — ούδέν γάρ πλέον είπεΐν ή έκφράσαι δυνάμεθα —, τέως έμφανώς δείκνυται καί γνωρίζεται πάνυ 205 γνωστώς καί λίαν όραται τρανώς ό αόρατος, άοράτως λαλεΐ καί ακούει καί, ώς εϊ τις φίλος πρός φίλον ένώπιος ένωπίφ *, προσομιλεϊ ό φύσει Θεός τοϊς κατά χάριν έξ αύτοΰ γεννηθεϊσι θεοϊς, και ώς πατήρ άγαπα καί παρά τών υιών φιλεϊται άγαν θερμώς καί γίνεται τούτοις ξένον θέαμα καί φρικτότερον 210 άκουσμα, μήτε λαλεϊσθαι παρ’ αύτών άξίως δυνάμενον, μήτε σιωπή συγκαλύπτεσθαι άνεχόμενον ’ ού τώ πόθω άεί άναπτόμενοι καί μυστικώς παρ’ αύτοΰ ένηχούμενοι, ποτέ μέν περί τών άλλοτρίων παθών άποδυρόμενοι γράφουσι, ποτέ δέ τά έαυτών θριαμβεύουσι πταίσματα. Καί ποτέ 215 μέν, τάς εις αύτούς γενομένας εύεργεσίας καί ένεργείας της χάριτος εύχαρίστως έκδιηγούμενοι, Οεολογικώς άνυμνοΰσι τόν Οεουργικώς αύτούς άλλοιώσαντα · ποτέ δέ, εϊ τι έναντίως καί έσφαλμένως λεγόμενον περί της ψυχικής σωτηρίας ήμών άκούσωσι, κατά τό δοθέν αύτοϊς μέτρον a. Cf. Ex. 33, 11 ECP Λ H D 203 απλώς H J 205 λίαν > ECP | 211 καλύπτεσύαι D [| 212 άναπτόμενος H || 215 γεγενημένας A || εύεργεσίας καί ένεργείας γενομένας co ECP K 216 διηγούμενοι ECP || 217 Οεολογικώς II [j δέ > H (j 219 ήμών σωτηρίας eo A || άκούσουσι D. 1. On pout voir ici toute la différence entre la spiritualité · estastatique» (expression du P. Hausberr) d'Évagre le Ponlique, qui accentue dans ses écrits l’absence de forme, de figure et d'images du Divin (τό Θειον, PG 79, 1181 AB), et l'antinomisme dynamique de la mystique de Syméon. Tout en acceptant sans réserve les affir­ mations évagriennes, (« sans forme > — άμορφος ; « sans figure » — άνείδεος ; « Dieu n’est pas dans un dessin ou une empreinte » — Θεός δέ ούκ έν σχήματι ή έκτυπώματι), Syméon nous dit en même temps que Dieu se manifeste · sous une certaine forme », qu’il appa- ACTION DE GRÂCES l 323 forme de Dieu toutefois, bien que ce ne soit pas dans un dessin ou une empreinte, mais en prenant forme dans une lumière incompréhensible, inaccessible et sans forme que Dieu, étant simple, se montre — car nous ne pouvons rien dire ou exprimer de plus, mais en tout cas il se montre à découvert, il se fait reconnaître de façon tout à fait consciente et voir en pleine clarté, lui l’invisible, invisible- 205 ment il parle et écoute et, face à face, comme un ami· avec un ami, il s’entretient, lui Dieu par nature, avec les dieux nés par grâce de lui. A la fois, comme un père, il aime ses fils et en est très ardemment chéri, et il devient pour eux chose étrange à voir et plus redoutable encore à entendre, n'étant pas susceptible d'être par eux dignement exprimé 210 et ne souffrant pas de rester enseveli dans le silence1. Toujours embrases pour lui de désir ... pour les manifestations et résonnant secrètement de sa (voix), de l'Esprit tantôt ils écrivent en gémissant sur dans l’âme des saints les passions d’autrui, tantôt ils étalent leurs propres défaillances. Et tantôt ils racontent en ren­ 215 dant grâces les bienfaits et les opérations de la grâce dont ils ont été l’objet, et font monter un hymne théologique vers le théurgique auteur de leur transformation ; tantôt, s’ils entendent quelque parole inexacte et fautive au sujet du salut de nos aines, ils la rectifient selon la mesure de ratl comme lumière et se montre « d’une façon consciente · (πάνυ γνωστώς), «en pleine clarté» (όραται τρανώς) et « à découvert» (έμφανώς δείκνυται). Plus importante encore que celte accentuation du caractère conscient et « expérimental » de la vision de Dieu (qui manque chez Évagro), est chez Syméon la relation d’amour réci­ proque, paternel et filial, «très tondre » (φιλεϊται άγαν θερμώς) entre Dieu et l’homme, qui diffère tant de la contemplation «intellectuelle » d'Évagre. Sur la contemplation évagrienne, cf. l'article Contemplation, chap. M yslique cataslatique ou mystique de la lumière (par J. LemaItrb), dans Diet, de Spiritualité, t. II, col. 1830-1855. L’auteur de cet article n'aurait pas dû placer Syméon parmi les « catastatiques » ni tant rapprocher sa mystique de celle d'Évagre. 324 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 220 της γνώσεως * διορθούμενοι, τούτο γράφουσι, τάς μαρτυρίας άπό τών θείων παριστώντες Γραφών καί ήρεμεϊν δλως ή κόρον της διηγησεως λαβεΐν ούκ ίσχύουσι. Τίνα τρόπον ; Επειδή ούκέτι εαυτών”, άλλα τού έν αύτοΐς είσι Πνεύματός, ους καί κινεί καί ύπ’ αύτών πάλιν κινείται αύτό, καί γίνεται 225 έν αύτοΐς πάντα δσα έν ταΐς θείαις ακούεις Γραφαΐς περί της βασιλείας τών ούρανών λεγόμενα, μαργαρίτης®, κόκκος σινάπεως ά, ζύμη ", ΰδωρ, πυρ άρτος ’, πόμα ζωής, πηγή ζώσά τε καί άλλομένη, ποταμούς ρέουσα λόγων πνευμα­ τικών ”, λόγων θείας ζωής, — λαμπάς ‘, κλίνη, παστάς, 230 νυμφώνJ, νυμφίοςk, φίλος, αδελφός καί πατήρ. Καί τί πολλά λέγων πειρώμαι τα πάντα διεξελθεΐν καί ιδού είσιν άναρίθμητα ; ά γάρ όφθαλμός ούκ εΐδε καί οΰς ούκ ήκουσε καί έπί καρδίαν άνΟρώπου ούκ άνέβη πώς γλώσσα μετρήσασα ταύτα λόγω έκδιηγησεται ; όντως ούδαμώς. Εί γάρ 235 καί έντός ήμών"» πάντα διά τδ τόν πάροχον τούτων Θεόν περιφέρειν κεκτημεθα, άλλ’ ούτε νοι έκμετρήσαι, ούτε λόγω έξηγήσασθαι ταύτα δλως δυνάμεΟα. Ταύτα τοίνυν έγράψαμεν, ώ πατέρες καί άδελφοί, ούκ ένδείξεως χάριν, μή γένοιτο — τί γάρ καί έχομεν ήμέτερον τού 240 ένδείξασΟαι, εί μή έκ κοιλίας μητρός ° ήμών αμαρτίας καί ακαθαρσίας καί άνομίας πολλάς, αΐς ώς οΐμαι ουδέ ή θαλαττία ψάμμος τώ πλήΟει συνεξισάζεται ° ; — άλλα τού Θεοΰ τά θαυμάσια φανερούμεν καί παρατιθέμεθα ύμϊν, εί καί μή a. Cf. Rom. 12, 3. Éphés. 4, 7 b. Cf. I Cor. 6, 19 c. Cf. Matth. 13, 46 d. Cf. Matth. 13, 31. Mc 4, 31. Le 13, 19 e. Cf. Matth. 13, 33. Le 13, 21 f. Cf. Matth. 3, 11. Le 12, 49. Act. 2, 3. Etc. g. Jn 6, 32-33 ; etc. h. Cf. Jn 4, 14 ; 7, 38 i. Cf. Matth. 5, 15 ; 25, 1 j. Cf. Cant. 3, 7. Ps. 18, 6. Matth. 22, 10 k. Cf. Matth. 9, 15 ; 25, 1. Mc 2, 19. Le 5, 34. Jn 3, 29 1. I Cor. 2, 9 m. Cf. Le 17, 21 n. Ps. 21, 11 ; 70, 6 ; et. 50, 7. Cf. Is. 48, 8 o. Cf. Jos. 11, 4. Etc. ECP AH D 222 Τίνα + δέ 11 K 225 άκούει A || Γραφαΐς ακούεις ου E 227-229 ACTION DE GRÂCES 1 325 connaissance qui leur a été donnée» et l’écrivent, en établissant des témoignages d'après les divines Écritures, incapables de rester totalement en repos ou de se rassasier du récit. De quelle façon? Puisqu’ils ne sont plus à euxmêmes1’, mais à l'Esprit qui est en eux, lequel les meut et est de son côté mû par eux, et devient en eux toutes ces choses que tu entends nommer, dans les divines Écritures, au sujet du Royaume des cieux ; perle0, grain de sénevéd, levain0, eau, feuf, pain», boisson de vie, source vivante et jaillissante, faisant couler les fleuves de paroles spirituelles1», des paroles de la vie divine, lampe1, lit, couche nuptiale, chambre nuptiale*, épouxk, ami, frère et père. Mais à quoi bon multiplier les mots en m’eiTorçant de parcourir tous (ces titres), et voici qu’ils sont innombrables ! En effet, ce que l’œil n’a pas vu ni l’oreille entendu et qui n’est pas monté au cœur de l'homme1, comment la langue le mesurera-t-elle et l'exprimera-t-elle par des mots? Il n’y a pas moyen, vraiment pas. Même si en effet, portant Dieu qui nous le fournit, nous possédons tout cela au-dedans de nous», nous n'en sommes pas plus capables, ni de le mesurer par l’intelligence, ni de l’expliquer par la parole. di'Zn.Te'TO 220 225 230 235 Si donc nous avons écrit cela, ô Pères F'““. “ ”'est p«s pour parader, dane un tel discours à Dieu ne plaise ! — qu’avons-nous donc en effet à nous pour en faire parade, sinon, depuis le sein de notre mère”, des péchés, 240 des impuretés et des iniquités en foule dont je crois que le sable même de la mer n’égale pas la multitude0? — mais ce sont les merveilles de Dieu que nous vous manifestons et ττηγή — ζωής > P || 228 ρέοντας E |j 230 νυμφίος > CP || Καί* > E || 232 οϊδε EC A || 234 ταυτα > ECP || 235 τδ > CP || 236 άλλά D || 241 ΟαλασσΙα A || 242 συνεξισάζεται H || 243 ήμϊν P. 326 245 250 255 2G0 265 270 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN άξίως, άλλ’ ουν κατά γε τήν ήμετέραν δύναμιν ' πρδς τούτοις καί ίνα τούς οίομένους Πνεΰμα "Αγιον άγνώστως έχειν άπδ τοΰ θείου βαπτίσματος διά ταύτης τής έξηγήσεως ώφελήσωμεν. Διδάσκει γάρ δ λόγος ήμας τήν ένοΰσαν έν πρώτοις ήμϊν παντελή σκότωσίντε καί ζόφωσιν ήγουν τήν άλλοτρίωσιν τοΰ θείου φωτός, δτε δηλαδή καί τήν περί Θεοΰ άγνοιαν σαφώς διεξέρχεται, έπειτα τόν έκ τής συνειδήσεως γινόμενον έλεγχον, εϊτα τόν φόβον, εϊτα τήν έπιθυμίαν τής άφέσεως τών χρεών — δτε καί μεσίτην δ άνθρωπος επιζητεί πρδς τυΰτο καί βοηθόν, ώς μή δυνάμενος δηλονότι μόνος άναιδώς προσελθεϊν διά τδ καταβαρεϊσθαι αύτδν ύπδ πολλών τής αισχύνης άμαρτιών — , εϊτα τήν έπιτυχίαν τοΰ μεσίτου καί ποιμένος καί πρεσβευτοΰ ' καί πώς τή νοερά έλλάμψει τοΰ Πνεύματος καί τοΰτον τεθέαται, δ καί άρχήν γενομόνην έλλάμψεως δείκνυσιν, ής πρώην ύπήρχεν άμύητος, πώς τε μετά τδ γενέσθαι τήν άποκάλυψιν πάλιν ή θεωρία παρήλθε τοΰ Πνεύματος καί, στερηθείς ταύτης, πάλιν έν σκότει άμαρτιών πολλών περιέπεσε. Μετά δέ ταΰτα καί τήν διά τοΰ ποιμένος δευτέραν κλήσιν έδήλωσεν, εϊτα τήν ύπακοήν, τήν πίστιν, τήν ταπείνωσιν, τήν ύποταγην, έκ δέ τούτων τήν κατά μικρόν έν γνώσει καί θεωρία γινομένην έν ήμϊν έναργεστάτην άλλοίωσιν, ήν δ μή έπεγνωκώς έν έαυτώ γενομένην κατά τήν τοΰ λόγου έξήγησιν, ού δυνατόν έχειν Πνεΰμα "Άγιον τόν τοιοΰτον κατοικούν έν αύτω. Άλλά ταΰτα μέν δ λόγος, καθώς μοι άνωθεν ειρηται, διεξοδικώτερον διερχόμενος, ού καυχωμένους ήμάς άποδεικνύει, άλλά διηγουμένους τά θαυμάσια τοΰ Θεοΰ, ά έν τοϊς έκζητοΰσιν αύτδν έξ όλης ψυχής καί καρδίας· φιλαγάθως έργάζεται, a. Cf. Pa. 118, 2.10. Mc 12, 30 ECP AH D 246 της > A J 246-251 gl. 'Όρα D-» || 251 εϊτα» : ίπειτα Η || 252 καί > D II 253 τοϋτον EC || 257 καί* > AH D || 258 τε > ΛΗ || 261 πολ­ λών > AH II 264 έν1 > Η II γενομένην CP || 265 ήν : δν Α || 266 γινομένην ACTION DE GRÂCES 1 327 vous représentons, sinon comme elles le méritent, au moins selon notre pouvoir. En outre, c’est afin d'être utiles par ce récit à ceux qui s'imaginent posséder en eux inconsciemment l’Esprit-Saint depuis le divin baptême. Car ce discours nous enseigne l’obscurité et l'enténèbrement total qui règne d'abord en nous, c’est-à-dire l’éloigne­ ment par rapport à la lumière divine — cela lorsqu’il s'étend de façon claire sur l'ignorance au sujet de Dieu —, ensuite les reproches que fait la conscience, puis la crainte, puis le désir de (se voir) remettre ses dettes — lorsque l'homme recherche dans ce but à la fois un médiateur et un secours, incapable qu’il est en effet de s’avancer seul sans honte à cause des nombreux péchés qui le déshonorent et l’accablent —, puis l’arrivée du médiateur, pasteur et ambassadeur, et comment l’homme a pu voir celui-ci par l’illumination intellectuelle (duc) à l’Esprit, qui montre aussi qu'est arrivé le début de l’illumination à laquelle auparavant l’homme n’était pas initié ; comment aussi, une fois reçue la révélation, s’en est allée derechef la contem­ plation (due) à l’Esprit et comment, privé de celle-ci, l’homme est retombé dans l’obscurité de ses nombreux péchés. Après cela, (notre) discours a aussi montré le second appel fait par le truchement du pasteur ; ensuite, l’obéissance, la foi, l’humilité, la soumission, et à leur suite, se réalisant peu à peu en nous dans la connaissance et la contemplation, la très évidente transformation, — et qui n'en a pas reconnu en lui-même la réalisation conforme à la description faite par ce discours, impossible que cet homme ait l’Esprit-Saint demeurant en lui ! Mais, parcourant tout cela plus en détail, ce discours, comme je l’ai dit plus haut, ne signifie pas que nous nous enorgueil­ lissons, mais que nous racontons les merveilles de Dieu, qu’il opère par pure bonté en ceux qui le cherchent de toute leur âme et de tout leur cœur», afin que toute (inau- CP Ι) τήν > A [I 267 έαυτώ A || 270 θαυμάσια : μεγαλεία D || έν > ECP. 245 250 255 260 265 270 328 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN ώς άν πάσα πρόφασις καί παρακοή ένδικον άπολήψεται τήν μισθαποδοσίαν * έν ήμέρα ή κρίνει ό Θεός τό γένος τών ανθρώπων b, ώ πρέπει πάσα δόξα, τιμή καί προσκύνησα; νυν 275 καί άεί καί είς τούς αιώνας τών αιώνων. Αμήν. a. H6b. 2, 2 b. Cf. Rom. 2, 16 ECP AH D 272 ένδικος A || άπολήψηται C | 274-275 πάσα — καί» : ή δόξα ACTION DE GRÂCES 1 329 vaise) excuse et toute désobéissance reçoive sa juste rétribution· le jour où Dieu jugera6 le genre humain : à lui appartient toute gloire, honneur et adoration, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen. 275 D j| 275 αιώνας — Αμήν > A H post ’Αμήν gl. Elal δέ καί ίτερα τά τούτου συγγράμματα · οί Οεολογικοί μετά τών ηθικών, οί άπολογητικοί, αί έπιστολαί μετά τών κεφαλαίων καρτών θείων ύμνων οί ίρωτες el add. in ima pagina Τώ δέ Θεώ ήμών είη δόξα είς τους αΙώνας. Αμήν D. XXXVI Τοΰ άγιου καί μεγάλου ιτατρός ήμών Συμεών τού Νέου. Εύχαριστία πρός θεόν περί των γεγονότων εύεργεσιών είς αύτόν παρ’ αύτοΰ. Έν ή καί περί εύχής πνευματικής καί της έν ταύτη προκοπής. Καί περί έλλάμψεως θείας θεωρίας 5 τε άπλανοΰς καί άγάπης τής πρός θεόν. 1 Ευχαριστώ σοι, Δέσποτα, Κύριε ούρανοΰ καί γης », ό έκ τοΰ μή βντος είς τό είναι προ καταβολής κόσμου6 γενέσθαι με προορίσας. Εύχαριστώ σοι, οτι προ τοΰ φθάσαι τήν ήμέραν καί ώραν0, έν ή έκέλευσας παραχθήναί με, αύτός 10 ό μόνος αθάνατος d, ό μόνος παντοδύναμος, ό μόνος αγαθός καί φιλάνθρωπος, κατελθών έξ υψους αγίου σου °, των κόλπων των πατρικών μή έκστάς καί έκ τής άγιας Παρθένου Μαρίας σαρκωθείς καί γεννηθείς, προανέπλασας καί προεζώωσας καί του προπατορικού με πτώματος 15 ήλευθέρωσας καί τήν είς ούρανούς άνοδον προηυτρέπισας. a. Cf. Matth. 11, 25. Le 10, 21 b. Jn 17, 24. Êphée. 1, 4. I Pierre 1, 20 c. Cf. Matth. 24, 36; 25, 13 <1. Cf. I Tim. 1, 17; 6, 16 e. Cf. Ps. 101, 20 ECK O D In summa pagina Κύριε προηγου των έμών πονημάτων (add. manus recentior Τοΰ Βατουπεδίου) D ' 1 Κεφάλαιον ογ' [Τοΰ 4- Ο“« |] Τοΰ άγιου καί μεγάλου (κ. μεγ. > Ü) πατρδς ήμών Συμεών τοΰ Νέου Ε D : Τοΰ αύτοΰ CK Ο 2 τδν [Θεόν + K j| 4 της tv ταύτη : περί Ε || 4-5 Καί — άπλανοΰς > Ε || 5 τδν [Θεόν + Ε |] Θεόν + Εύλόγησον, πάτερ Ο || 6 Εύχαριστώ σοι : Δέσποτα D > Ο || 8 σοι > CM (scr. C·*) || 9 καί [έκέλευσας + K || 15 ηύτρέπισας K. XXXVI Sous forme d’Action de grâces AU SEUIL DE L’ILLUMINATION TOTALE De notre grand et saint Père Syméon le Nouveau. Action de grâces envers Dieu pour les bienfaits qu’il a reçus de lui. — En même temps» sur la prière spirituelle et le progrès qu’on y peut faire. — Sur l’illumination divine, la contemplation qui ne trompe pas et la charité envers 5 Dieu*. Je te rends grâce, Maître, Seigneur Syméon rend grâce à Dieu du ciel et de la terre·, toi qui avant pour sa destinée la fondation du monde* m’as pré­ surnaturelle destiné à passer du néant à l’être. Je te rends grâce de ce que, avant qu’advînt le jour et l’heure® où tu avais ordonné que je fusse produit, toi-même, toi le seul immortel*1, le seul tout-puissant, le seul bon et 10 ami des hommes, descendant de tes saintes hauteurs· sans sortir du sein paternel mais incarné et enfanté de Marie, Vierge Sainte, tu m’as d’avance restauré et vivifié, tu m’as affranchi de la chute ancestrale en me frayant d’avance le 15 1. Dite. 91 dans la traduction de Dionysios Zagoraios. Une traduc­ tion latine de cette pièce par Pontanus (chap. 40 de sa traduction des Hymnes) est réimprimée dans PG 120, 595-602. 332 20 25 30 35 40 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Εϊτα καί παραχθέντα με καί κατά μικρόν αύξάνοντα, αύτός και τω της άναπλάσεως άγίω βαπτίσματί σου έξανεκαίνισας καί τώ Άγίω Πνεύματι κατεκόσμησας, καί άγγελον φωτός b φύλακά μοι κατέστη σας, καί άπό τών έναντίων έργων και τών τοΰ έχθροΰ παγίδων μέχρι τελείας ηλικίας με άτρωτον διεφύλαξας. Έπεί δέ ού βία ήμας, άλλ’ αύτοπροαιρέτω γνώμη σώζεσθαι έδικαίωσας, εϊασας κάμέ τώ αύτεξουσίφ τιμασθαι καί την πρός σέ αγάπην έκ της τών εντολών σου φυλακής αύτοπροαίρετον έπιδείκνυσΟαι, έγώ δέ ό άγνωμων καί καταφρονητης, ώσπερ ίππος* άπολυθείς έκ δεσμών, ούτω τήν άξίαν της αύτεξουσιότητος λογισάμενος, είς κρημνόν έμαυτόν, της σης δεσποτείας άποσκιρτησας, άπέρριψα. Κάκει με κείμενον καί άναισΟητως έγκυλιόμενον καί έπί πλεϊον συντριβόμενον, ούκ άπεστράφης, ούκ εϊασας κεϊσθαι καί τώ βοροόρω μολύνεσθαι, άλλα διά σπλάγχνα έλέους* σου έξαπέστειλας κάκεϊθέν με άνηγαγες καί λαμπρότερον έτίμησας, καί άπό βασιλέων και άρχόντων, ώς σκεύος άτιμον β βουληθέντων μοι χρήσασΟαι είς λειτουργίαν τών θελημάτων αύτών, άρρήτοις σου κρίμασιν άπελύτρωσας- δώρα χρυσίου καί άργυρίου, καίτοι φιλαργύρου μου δντος, λαβειν με ούκ εϊασας, δόξαν καί περιφάνειαν βίου, διδομένην μοι είς άπεμπόλησιν τοΰ άγιασμοΰ σου, ώς βδέλυγμα ταύτην λογίσασθαι έδωρήσω μοι. Αλλά ταΰτα πάντα, έξομολογοΰμαί σοι, Κύριε ό Θεός τοΰ ούρανοΰ καί της γης ', είς ούδέν πάλιν θέμενος, είς λάκκον καί ίλύν βυθοΰ « αισχρών έννοιών τε καί πράξεων έμαυτόν ό άθλιος έναπέρριψα, κάκεϊ κατελθων a. Cf. Tite 3, 5 b. Cf. II Cor. 11, 14 c. Cf. Pe. 31, 9. Sag. Sir. 30, 8 d. Le I, 78 e. Cf. Rom. 9, 21. II Tim. 2, 20 f. Cf. Matth. 11, 25. Le 10, 21 g. Pe. 68, 3 ECK O D 17 άγίφ τής άναπλάσεως oo K || 18 καί* > O || 20 έκ [τών + E.| ACTION DE GRÂCES 2 333 retour aux cieux. Ensuite, après m’avoir produit et fait peu A peu grandir, tu m'as toi-même renouvelé en me restaurant par ton saint Baptême11, tu m’as orné du Saint-Esprit, tu m'as assigné comme gardien un ange de lumière6, tu m’as, jusqu’à l'âge adulte, gardé indemne des 20 actions hostiles et des pièges de l’ennemi. avoir étéXaché Mais que nous nous sauvions — ainsi en as'tu îu8é ~ ce n’est Pas aux dangers du inonde (une question) de force, mais de libre décision : aussi as-tu permis que je fusse moi aussi honoré du libre arbitre pour donner la preuve en gardant tes commandements d’un libre amour envers toi, mais c’est moi qui, dans mon ingratitude et mon mépris, comme un cheval0 débarrassé de ses liens — voilà à quel prix j’estimais mon libre arbitre ! — de moi-même, me suis jeté dans le précipice, en bondissant (loin) de ton empire. Et quand j’ai été là gisant, roulé sans connaissance et de plus en plus meurtri, tu ne t’es pas détourné, tu ne m’as pas laissé gisant à me souiller dans la boue, mais, par les entrailles de ta miséricorde*1, tu m’as envoyé chercher, tu m’as fait remonter de ce bas-fond, tu m’as honoré de façon plus brillante et, tandis que rois et princes voulaient user de moi comme d'un instrument infâme® pour servir leurs desseins, par tes ineffables jugements tu m’as racheté (de leurs mains). Malgré mon amour de l’argent, tu ne m’as pas laissé recevoir des cadeaux d’or et d’argent ; la gloire et la célébrité de (cette) vie, qu’on m’offrait pour vendre ta sainteté, tu m’as donné de les regarder comme une abo­ mination. Mais tous ces (bienfaits), je te le confesse, Seigneur Dieu du ciel et de la terref, je n’en ai plus fait aucun cas, et je me suis rejeté, malheureux ! dans la fosse et la fange de l'abîme» de mes pensées et actions honteuses et, arrivé ήλικίας > KM (scr. Km*) || με > O || 23 κάμε : καί D || 26 ούτω : ού O fl 32 καί· C“*K : > cot. || 37 καί > Ο. 25 30 35 40 334 45 50 55 60 65 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN τοϊς έγκεκρυμμένοις έν τώ σκότει περιέπεσον, έξ ών ούκ έμαυτδν έγώ μόνος, άλλ’ ούδέ ό σόμπας κόσμος εις έν άθροισθείς έκεϊΟεν άναγαγεΐν με καί τών χειρών αύτών έξελέσθαι ήδύνατο. "Ομως έκεΐσε κρατούμενόν με έλεεινώς και άθλίως περισυρόμενον καί συμπνιγόμενον καί καταπαιζόμενον παρ’ αύτών, ό εΰσπλαγχνος σύ καί φιλάνθρωπος Δεσπότης, ού παρεϊδές με, ούκ έμνησικάκησας, ούκ άπεστράφης μου τήν άγνώμονα 'ρώμην, ούκ έπί πολύ άφήκας ύπδ τών ληστών έΟελοντί τυραννεϊσθαί με. Άλλ’ εί καί έγώ άναισθήτως συναπαγόμενος αύτοϊς εχαιρον, σύ άσχημόνως δράν με περιαγόμενον καί συρόμενον ούκ έφερες, Δέσποτα, άλλ’ έσπλαγχνίσθης, άλλά ήλέησας καί ούκ άγγελον, ούδέ άνθρωπον πρδς μέ τδν αμαρτωλόν καί άθλιον έξαπέστειλας, άλλ’ αύτδς σύ · ύπδ τών της άγαθότητός σου σπλάγχνων κινούμενος, τώ βαθυτάτω λάκκω έκείνω έπικλιθείς καί έν τώ βάθει τού βορβόρου κάτω που συγκεχωσμένω καί καθημένω την άχραντόν σου ύφήπλωσας χεϊρα, κάμού μή όρώντός σε — πού γάρ καί είχον ή πώς άναβλέψαι δλως ϊσχυσα άν, ύπδ τοΰ βορβόρου συγκεκαλυμμένος καί συμπνιγόμενος ; — τών τριχών της κεφαλής μου έκράτησας b κάκεϊθέν με βιαίως σύρων άνέσπασας, έμοΰ τών μέν πόνων και της πρδς τά άνω άθρόας φοράς αισθανόμενου καί όπως άνέρχομαι, άγνοούντος δέ ύπδ τίνος δλως άνάγομαι ή τίς ποτέ έστιν ό κρατών καί άνάγων με. Άλλ’ άναγαγών καί στησας με έπί τήν γην, δούλω σου καί μαθητή παραδέδωκας, όλον a. Cf. Is. 63, 9 b. Cf. Dan. 14, 36 ECP(56 έξαπέστειλας-341)Κ O D 43 tv τω σκότει E : έκεϊσε λησταις col. | 44 άλλ’ ούδέ ό σύμπας κόσ­ μος : ούδέ ό σόμπας κόσμο$ C [[ ]) Ε J 45 άγαγεϊν Dac || 46 ήδύνατο C ήδύνατο Ε || 50 ούκ έμνησικάκησας > Ο 51 πολύ : πσλλου με Ε II 53 συναπτόμενος Κ || 54 άλλά Ε || 55 άλλά : καί Ο [| 56 —> Ρ || 58 έκείνω έπικλιθείς : έπιβληΟεΙς Ο || 59 που > Κ Ι| 60 ύφήπλωσας χεϊρά ACTION DE GRÂCES 2 335 à ce point, j’ai succombé aux (brigands) cachés dans les ténèbres dont, (je ne dis) pas moi tout seul mais le monde entier lui-même à la fois n’eût pas su me faire remonter 45 ni m’arracher à leurs mains. Cependant, tandis que j'y étais retenu lamentablement et misérable­ ment bousculé, étouffé, traité en jouet par eux, toi, le Maître compatissant et ami des hommes, tu ne m’as pas négligé, tu ne m’as pas gardé rancune, tu ne t’es pas détourné de ma conscience ingrate, tu ne m’as pas abandonné (plus) longtemps à la tyrannie librement acceptée de ces brigands, mais même si de mon côté, dans mon inconscience, je me réjouissais d’être entraîné avec eux, toi au contraire tu ne supportais pas, Maître, de me voir, à ma honte, traîné et bousculé, mais tu t’es ému de compassion, mais tu as eu pitié, et ce n’est pas un ange, ce n’est pas un homme que tu as envoyé vers moi, pécheur et misérable, mais c’est toi-même* qui, mû par les entrailles de. ta bonté, t’es incliné sur cette fosse très profonde et vers moi, enfoui et assis tout au fond de la boue, as tendu ta main immaculée et, sans que je te visse — comment donc en effet l’aurais-je pu, comment aurais-je seulement trouvé la force de lever les yeux, recouvert et étouffé comme je l’étais sous la boue? — tu m’as pris par les cheveux de ma tête”, tu m’as arraché de force et tiré de lé : et tout en ressentant la douleur et le rapt soudain en l’air et la façon dont je m’élevais, je ne savais seulement par qui j’étais enlevé, ou qui pouvait bien être celui qui me prenait et m’enlevait. Mais après m’avoir enlevé et placé sur le sol, tu m’as confié à ton serviteur et disciple, complè- ... pour avoir su trouver un guide spirituel σου CO O D II 61 δλως > PK || 61-62 ίσχυσα άν δλως coO ’ 63 τών + ή-τοι τών λογισμών C“«PK gl. τών λογισμών της φιλοχρηματίας D“» 3 6·'ι βιαίως : βεβαίως Ε || 65 άνωθεν Ε || 67 Άλλά Ο ·] 68 ad γην gl. ήγουν τδν τόπον της μετάνοιας DQB | δούλω σου Ε D τώ δ- σου Ο δ. σώ cet. ! παρέδωκας ΕΚ. 50 55 60 65 336 70 75 80 85 90 95 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN όντα με ρυπαρόν καί ύπό του βορβόρου τούς όφΟαλμούς, τά ώτα καί τό στόμα έμπεφραγμένον, καί μηδέ ούτω σε βλέποντα βστις εί, εί μή μόνον γνόντα όποιος τίς ποτέ άγαθός καί φιλάνθρωπος ύπάρχεις, του βαθυτάτου με λάκκου έκείνου καί βορβόρου έξήγαγες. Είπών ούν μοι * « Κράτησον καί τφ άνθρώπφ τούτω κολληθείς άκολούθησον · ούτος γάρ σε άπαγαγών άπολούσειε », πίστιν τε βεβαίαν είς τούτόν μοι χαρισάμενος, ύπεχώρησας. Πού ούν γεγονώς ής, άγνοώ. Τω γούν ύποδειχθέντι μοι παρά σου, πανάγιε Δέσποτα, κατά τό πρόσταγμά σου άμεταστρεπτί ήκολούθησα, κάκείνου πρός τάς βράσεις καί τάς πηγάς κόπω πολλω άγαγόντος με, τυφλόν 6ντα καί όπισθεν έφελκόμενον έκείνου τη παρά σου μοι δοθείση χειρί της πίστεως καί άκολουθεϊν άναγκαζόμενον, ένθα βλέπων έκεινος καλώς τούς πόδας άνελάμβανε καί διά τών λίθων καί βοθύνων καί σκανδάλων διήρχετο απάντων ύπεραλλόμενος, έμέ είς ταύτα προσκρούειν καί έμπίπτειν συνέβαινε, καί πολλούς πόνους καί πολλάς κακώσεις καί θλίψεις ύπέμεινα. ‘Αλλά γάρ έκεινος μέν έν πάση πηγή καί βράσει άφ’ εαυτού καθ’ ώραν ένίπτετο καί έλοάετο, έγώ δέ μή βλέπων παρηρχόμην τάς πλείω. Εί μή γάρ εκείνος τής χειρός έκράτησέ μου καί πρός τη πηγή έστησε καί τάς χεϊρας ώδήγησέ μου τού νοός, ούδ’ οπού ποτέ ούσαν ήδυνάμην εύρεϊν τήν βρύσιν του ύδατος. 'Τποδείξαντος δέ καί πολλάκις έάσαντός με τού νίψασθαι, σύν τφ καθαρώ ύδατι καί πηλόν που προσπαρακείμενον τή πηγή καί βόρβορον ίσως έν ταΐς παλάμαις συνανελάμβανον καί τό πρόσωπόν μου έμόλυνον, άλλά καί τήν βρύσιν πολλάκις ψηλαφών τού ύδατος εύρεϊν ECPK Ο D 72-73 έκείνου με λάκκου cq Ο || 73 έςήγαγεν Ε D | 77 Τφ : Τδ Κ || 78 άμεταστρεπτί ήκολούθησα > Ο || 79 πρδς > II || ad βράσειςgl. τάς θείας Γραφάς καί τάς τοϋ Χριστού έντολάς D«« || πηγάς + ήγουν τάς 1’ραφάς καί τάς (τάς > Ο) έντολάς ΡΚ Ο ήγουν — εντολά$ C || κόπφ — με ΡΚ : κόττω πολλω άγαγόντο? μ« C κόπφ καί πόνφ πολλω άπαγαγόντος με Ο D d ]] Ε || 80 έκείνου > Ε || 82-85 καί συνέβαινε > Ρ Κ || 84 ύπεραλλόμενος : d JJ Ε | 85 συνέβαινε καί Ο D ACTION DE GRÂCES 2 337 temcnt sale, les yeux, les oreilles et la bouche obstrués par la boue, et même ainsi je ne voyais pas qui tu étais, 70 je reconnus seulement de quelle sorte tu es, bon et ami des hommes. Ainsi donc m'as-tu arraché à cette fosse très profonde et à (toute) cette boue, et après m’avoir dit : a Tiens bon et attache-toi à cet homme, suis-le, car c'est lui qui t’emmènera et te lavera », après m’avoir gratifié 75 d’une ferme confiance envers lui, tu t’es retiré. Où donc es-tu allé, je l’ignore. Celui donc qui m’avait été montré ... pour par toi, Maître très saint, je l’ai suivi avoir découvert avec lui les sources selon ton précepte sans me retourner d'eau purifiantes en arrière et, tandis qu’à grand’peine il me menait aux fontaines et aux sources — aveugle qu’il tirait après lui par cette main dont tu m’avais doué, la confiance, et qu’il forçait à le suivre sur un chemin où lui qui y voyait clair soulevait ses pieds à propos et passait à travers cailloux, fossés et pièges en sautant tous (les obstacles) —, il m’arrivait de m’y heurter et de tomber et j’eus à souffrir mainte peine, maint accident et contrariété. Mais tandis que lui, à chaque source ou fontaine, de luimême, à toute heure, se nettoyait et se lavait, pour moi, n’y voyant rien, la plupart du temps je les passais : s’il ne m’eût pris la main et placé auprès de la source en guidant les mains de mon intelligence, pas une fois, nulle part, je n’aurais su trouver le jaillissement de l’eau. Mais pendant qu’il me le montrait et souvent me permettait de m’y nettoyer, en même temps que l’eau pure je prenais aussi avec mes mains la vase et la bouc qui pouvaient se trouver là, auprès de la source, et je me salissais la figure ; souvent aussi, en tâtonnant pour trouver la source de l'eau, j’agitais συνέβαινε καί C (( JE (και P K) || καί* 86-88 μέν — έκεινος > K , 87 ad βρύσει πλείονας E || 90 ουδέ που D*5 ούδ’ δτου C πνεύματος γνώσιν ένταΰθά φησι D“* Q 93 > C D || 86 ύπέμεινον E ;| gl. τη τών [ ] D“» [] 88 || 91 ad βρύσιν gl. Τήν του παρακείμενον Ο. 80 85 90 95 338 100 105 110 115 120 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN συγκατέσπων τόν χοΰν και τόν βόρβορον άνετάρασσον και μή βλέπων δλως, μολύνων τώ βορβόρω τό πρόσωπον ώσπερ έν ΰδατι, καθαρώς ένόμιζον άποπλύνεσθαι. Πώς δέ τήν έκ τούτου πάλιν άνάγκην και βίαν έκδιηγήσομαι ; Ού μόνον δέ άλλά και τών πολλάκις διαμαρτυρουμένων καί ύποτιθεμένων καί καθ’ έκάστην λεγόντων μοι · « Τί ματαιοπονείς, άφρόνως ποιών, καί τώ έμπαίκτη τούτφ καί πλάνω ακολουθείς, άναβλέψαι ματαίως καί άνωφελώς προσδοκών ; Ούδέ γάρ νυν δυνατόν. Τί και τούς πόδας προσκρούων και αίμάσσων ακολουθείς ; Τί δέ μή μάλλον έλεήμοσι προσέρχη, παρακαλοΰσι τού άναπαύειν καί διατρέφειν καί καλώς Οεραπεύειν σε ; Ού γάρ ένδέχεταί σε τής λέπρας άπαλλαγήναι τής ψυχικής, ούδέ νυν άναβλέψαι ποτέ. Πόθεν γάρ ό έμπαίκτης αύτός άνεφάνη άρτι θαυματουργός, ύπισχνούμενός σοι τά παρά πάσιν άνθρώποις τής νυν γενεάς βντα αδύνατα ; Ούαί σοι, ότι καί τήν διδομένην σοι θεραπείαν παρά τών φιλοχρίστων καί φιλαδέλφων καί συμπαθών άνδρών άπολέσεις καί τάς κακώσεις καί θλίψεις, άς ύφίστασαι έπί ματαίαις έλπίσιν, ύπομενείς καί τών έπαγγελλομένων σοι υπό τοΰ άπατεώνος καί πλάνου αύτοΰ έπ’ αλήθειας έκπέσης. Τί γάρ καί ισχύει ολως ; καί ήμών δίχα σύ ού συλλογίζη έν σεαυτώ, ούδέ φρονείς ; Τί δαί ; Ούχί καί ημείς πάντες βλέπομεν ; *Η τυφλοί, ώς ό πεπλανημένος αύτός σοι λέγει, ύπάρχομεν ; “Οντως βλέπομεν άπαντες, καί ούκ έστιν άλλη μείζων ταύτης, μή άπατώ, άνάβλεψις *. » a. Cf. Jn 9, 40-41 ECPK O D 96 συγκατέσπων : συγκατέπεσε Ε;| τδν’ : τήν ΕΚ || gl. ’ φρ]όνημα, φησί, τδ χοϊκόν έταπείνουν, άλλά τόν βόρβορον τών λογισμών της κενοδοξίας άνετάρασσον Dm< || 97 ad πρόσωπον gl. Τήν πρακτικήν φιλοσοφίαν καί τά ήθη ταύτα Dm* || 98 έν υδατι, καθαρώς : ΰδατι, καθώς D·0 || 100 καί > ΡΚ Ο || διαμαρτυρομένων Ο D || 102 τω > Ο |] 105 έκμάσσων Ο || 114 έπαγγελλομένων : έπαγγελιών μόνων Ε || ACTION DE GRÂCES 2 339 en même temps le limon, je soulevais la bouc et, n’y voyant rien du tout, tandis que je me salissais la figure avec de la boue comme si c’eût été de l’eau, je croyais me nettoyer parfaitement. Et maintenant, comment raconter M*J>OUv aV°ir echappé toute la violence et la contrainte que au découragement j’en (ressentais)? et pas seulement pour cela, mais pour les fréquentes discussions avec ceux qui me suggéraient, qui me répétaient quotidiennement : « A quoi bon perdre ta peine, c’est agir en fou ! à quoi bon suivre ce trompeur, ce charlatan, dans l’attente vaine et inutile de recouvrer la vue? Impossible à l’époque actuelle ! Pourquoi le suivre, pour te heurter et t'ensanglanter les pieds? Pourquoi ne pas aller trouver plutôt des gens pitoyables qui t’inviteraient à te reposer, à te nourrir, à bien te soigner? Car il est impensable que tu te débarrasses de la lèpre de l’âme ou qu’à l’époque actuelle tu recouvres jamais la vue. D’où sort-il donc ce charlatan, ce nouveau thauma­ turge, qui te promet ce qui est impossible à tous les hommes de la génération actuelle? Malheur à toi : d’un côté tu vas perdre les soins que t’offrent des gens compatissants qui ont l'amour du Christ et de leurs frères, de l’autre tu vas supporter les afflictions et tribulations à quoi tu t’exposes pour de vaines espérances, sûrement tu en déchanteras des promesses que te fait ce trompeur, cet imposteur. Qu’est-ce qu'il peut bien faire? Tu as donc besoin de nous pour te rendre compte, tu ne peux pas réfléchir un peu tout seul? Comment? et nous, nous n’y voyons pas clair? ou bien si, comme te l’affirme cet égaré, nous sommes tous atteints de cécité? En réalité nous y voyons clair, tous, et ne t’y laisse pas prendre : il n’existe pas une autre vision· 116 Ti — δλως > K fl καί ήμών : καί ήμών C K B Ε || 117 δαί : δέ Ο Di* U 119 αύτός > K fl 120 άλλη : αΰτη Ε. 100 105 110 115 120 340 125 130 135 140 SYMEON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Αλλά τούτων με πάντων, σύ ό έλεήμων καί εΰσπλαγχνος, τών όντως άπατεώνων καί πλάνων, τών άνατροπήν θολεράν τόν πλησίον ποτιζόντων ·, έρρύσω με διά της χαρισΟείσης μοι παρά σου πίστεως καί έλπίδος, δι’ ής καί τά ^ηθέντα καί άλλα πλείονα ένίσχυσας ύπομεϊναί με. ’Αλλά γάρ έν άπασι τούτοις καρτερήσαντι και μή άφισταμένω μοι, ουτω πως τεθολωμένως και ψηλαφητώς καθ’ έκάστην άπονιπτομένω καί τω δοκειν άπολουομένω, ώς ό απόστολός σου και μαθητής με έδίδασκε, ποτέ περιπατοΰντι καί πρός την πηγήν τρέχοντι, αύτός σύ πάλιν, ό καί πρώην έκ του βορβόρου έκσπάσας με, έν τη όδώ προσυπήντησας. Καί τότε πρώτον τη του προσώπου σου άχράντω αίγλη τά άσθενη μου περιήστραψας δμματα, καί δ έχειν έδόκουν * φώς κάκεινο άπώλεσα, γνωρίσαι σε μή δυνηθείς. Καί πώς άν ήδυνήΟην, ούτινος ούδέ τήν τοΰ προσώπου αϊγλην ίδεΐν, ούδέ καταμαθεϊν ή κατανοήσαι έξίσχυσα, σέ αύτόν Ιδεΐν ή γνώναι, οστις ποτέ ής ; Έκτοτε ούν συχνοτέρως και πρός αύτη τη πηγή Ισταμενου μου, ό άνυπερήφανος ούκ άπηξίους κατέρχεσθαι, άλλά παραγινόμενος καί κρατών μου πρώτον τήν κεφαλήν, ένέβαπτες αύτήν έν τοΐς ΰδασι καί καΟαρώτερον έποίεις όραν με τό φώς τοΰ προσώπου σου®. Εύθΰς δέ άφίπτασο, μή διδούς έννοεΐν με δστις αύτός ής, ό ταΰτα a. Cf. Hab. 2, 15 b. Cf. Le 8, 18 c. Cf. Ps. 4, 7 ; 88, 16 ECPK O D 123 έρρύσω με : έρρύσομαι E || 127-128 καθ’ έκάστην > Ο D || 128 ad άπονιπτομένφ gl. Τοΐς δάκρυσι [ ' D“K || τφ : τό ΡΚ Ο || άπολουομένω 4- καθ’ έκάστην I) || 130 nd πηγήν gl. Πηγήν ένταΰΟα (...μετανοίας ?> καί κατανύξεως, πηγήν δέ καί άλλως τών τοΰ Θεοΰ λόγων τόν αύτοΰ φησι διδάσκαλον καί πατέρα Dm« 133 ad περιήσ­ τραψας gl. Παραπλησίως τω Οε(ω Παύλφ καί οΰτος ό άοίδιμος όντως πέπονύε, φωτί άύλου πυρός τάς όψεις }ΐέσον διερχομένου όρους περιστραφΟείς ούρανόΟεν ’ τοΰτο [δ]έ γέγονεν όπηνίκα τοΰ πατρικού οίκου καί τών γεν[ ] αύτοΰ άποχωρισΟείς έπί τό μονάσαι καί τό μοναστ[ ] D®< J 136 Ιδεΐν > EC D || 138 ad πηγή gl. Τήν ACTION DE GRÂCES 2 341 (qui serait) meilleure que celle-ci ! » — Mais à tous ces hommes, ô toi le miséricordieux et le compatissant, à eux les véritables trompeurs et imposteurs qui abreuvent leur prochain à un courant trouble», tu m’as arraché par la foi et l’espérance dont tu m’as gratifié, et par elles tu m’as donné la force de supporter ce que j’ai dit et bien d'autres choses. 125 J’ai persévéré dans cette (conduite), '"S» m?s7iïï!ese8 intégralement, sans me relâcher, et chaque jour, non sans barboter et tâtonner, je faisais mes ablutions et croyais me nettoyer, comme me l’enseignait ton apôtre et disciple : un jour, j’étais en route et accourais à la source, quand, à nouveau, 130 toi-même qui naguère m’avais tiré de la boue, tu es venu à ma rencontre sur le chemin. Alors, pour la première fois, tu as ébloui mes faibles regards de l’éclat immaculé de ton visage et, même ce que je croyais avoir11 de lumière, je l’ai perdu, incapable de te reconnaître : et comment en auraisje été capable, quand je n’ai pas eu la force de voir l’éclat 135 de ton visage, ni de l’apprendre ou de le comprendre, — (comment), toi-même, te voir ou connaître qui tu pouvais bien être? Dès lors donc, plus fréquemment, tandis que je me tenais tout au bord de la source, loin de dédaigner, toi le Sans-orgueil1, de descendre (jusqu’à moi), au contraire, tu t’approchais et tu me saisissais d'abord la tête, tu la 140 baignais dans les eaux et me faisais voir de façon plus claire la lumière de ton visage®. Mais aussitôt tu t’envolais, sans me permettre de concevoir qui au juste tu étais, toi μετάνοιαν καί έξομολόγησιν τών δωρεών [ σε [ ! || άπηξίου Ο | άπέρχεσθαι K D j| 140 ad κεφαλήν gl. Τδ νοερόν τής ψυχής αύ[ τδν ύρώντα νουν D"‘« || άνέοαπτες D»® || ad ΰδασι gl. [ ] τοΐς τής ζατανύξεως νάμασι καί ταϊς πηγαις τής απορρήτου σοφίας τοΰ Πνεύ­ ματος j] 141 ad φώς gl. Τήν τοΰ Παναγίου Πνεύματος αίγλην καί τάς έλλάμψεις αύτοΰ D || 142 έφίπτασο Ο D || με : μοι Ε Ο. 1. Voir Euch. 1, supra, p. 318, n. 1. 342 145 150 155 160 165 SYMÊON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN ποιων, ή δθεν τε ήλθες ή που άφίκεσαι, ούδέ γάρ £τι τούτο έδίδως μοι. Ούτω δέ έρχομένου έπί χρόνον καί άπιόντος σου, κατ’ όλίγον έφαίνου πλέον καί πλέον κάμέ περιήντλεις τοΐς ύδασι καί καΟαρώτερον όραν καί πλέον φώς έχαρίζω μοι. Τούτο δέ έγχρονίσας ποιων, φρικτόν με πράγμα καί μυστήριον ίδεΐν κατηξίωσας. Σοΰ γάρ παραγινομένου καί τω δοκεΐν με τοΐς ύδασι πλύνοντος καί περιαντλοΰντος καί έν αύτοΐς πολλάκις έμβάπτοντος, τάς άστραπάς τάς περιλαμπούσας με καί τάς ακτίνας τοΰ προσώπου σου άναμιγείσας έθεασάμην τοΐς ύδασι καί έξέστην, όρων φωτοειδεϊ με ΰδατι έκπλυνόμενον. Καί πού πόθεν ήν ή τίς ό τούτου πάροχος, ούκ έγίνωσκον, μόνον δέ λουσμένος έχαιρον τη πίστει αύξάνων, τη έλπίδι πτερούμενος καί 2ως ούρανού άνερχόμενος, τούς δέ πλάνους εκείνους, τούς τά βήματα της άπάτης καί τοΰ ψεύδους ύποτιθεμένους μοι, σφόδρα μισών καί της πλάνης κατελεών, ούδέ πρός συντυχίαν ή όμιλίαν ύλως αύτοΐς συνηρχόμην, άλλα καί της θέας αύτών τήν βλάβην έξέφευγον, τόν δέ συνεργον καί βοηθόν μου, τόν άγιόν σου λέγω μαθητήν καί άπόστολον, ώς αύτόν σέ τόν έμέ πλάσαντα, έσεβόμην, έτίμων, ήγάπων άπό ψυχής, προσπίπτων αύτοΰ τοΐς ποσί νυκτός καί ημέρας καί « Ει τι δύνασαι, βοήθει μοι · » αύτόν έξαιτούμενος, πληροφορίαν έχων ότι όσα καί βούλεται, δύναται παρά σοί. a. Cf. Mc 9, 22 ECPK O D 144 Ούτω : Ού O fl χρόνους Ε || 148 γάρ {+ τοΰ Ε D) παραγινομένου : γάρ παραγινομένου C || 149 τφ : τδ C Ο Q 150-151 έμόάπτοντος, τάς («μζάπτοντος, τάς C) άστραπάς τάς περιλαμπούσας με : d ]} Ε fl gl. Άστραπάς τάς έλλάμψεις φησί καί τάς φωτοχυσίας τοϋ Πνεύ­ ματος τοΰ Αγίου, άκτΐνας δέ τάς έκπεμπομένας άπδ τοΰ θείου πυράς μυσταγωγίας καί γνώσεις τών θείων πραγμάτων, άς τοΐς τής κατανύξεως νάμασιν άναμιγνυμένας όρων, δλον έαυτδν φωτοεώή κατενόει ACTION DE GRACES 2 343 qui faisais cela, d’où tu venais et où tu retournais, car tu ne me l’avais pas encore permis. Mais tout en venant ainsi pour un temps et en t’en allant, peu à peu, tu m'appa- 145 raissais toujours mieux, tu m’inondais de ces eaux et me faisais la grace de mieux voir une lumière plus pure. Après avoir prolongé cette façon de 1. ,aire· tu nl'as i“8é di8ne do ™ir “n dc« eaux purifiantes objet et un mystère redoutables. lu étais en eiïet auprès de moi, tu me lavais — me semblait-il — dans les eaux, tu m’en inondais et m’y plongeais à maintes reprises, quand je vis les éclairs brillant autour de moi et les rayons de ton visage mêlés aux eaux, et je fus dans la stupeur, me voyant asperge d’une eau lumineuse. Où était, d’où venait, qui était celui qui me la versait? je ne m’en rendais pas compte, mais simple­ ment, en me baignant, j’étais dans la joie, croissant en foi, volant des ailes de l’espérance et m’élevant jusqu’au ciel ; plein d’une haine violente pour ces conseillers qui m’éga­ raient avec leurs paroles d’illusion et de mensonge, et de pitié pour leur égarement, je ne les rencontrais même plus pour une visite ou une simple conversation, mais je fuyais jusqu’au dommage résultant de leur vue, tandis qu’envers mon aide et mon secours, je veux dire ton saint disciple et apôtre, aussi bien qu’envers toi-même qui m’as façonné, j’avais l’âme pleine de vénération, de respect et d’amour, tombant à ses pieds nuit et jour et l’implorant : « Si tu as quelque pouvoir, viens à mon secours· ! », dans cette assu­ rance que tout ce qu’il veut, il le peut auprès de toi. καί πεπληρωμένον άκραιφνής καθαρότητας D“« || 151 τάς [τοΰ + D|[ τοΰ προσώπου σου : τοϋ προσώπου σου C [[ J Ε |Ι άναμιγείσατ : άναμέσον Ο || 152 όρων (όρων C) φωτοειόεϊ με : ([ ]] Ε || 153 ποΰ + ή Ρ·*Κ i) 154 πίστα + τε Ο || 155 αύξάνουσαν Κ || ούρανοΰ : ούρανών D είς ούρανδν Ο || 160 έξέφυγον Ο || συνεργόν : σύνοικον Ο || 161 λέγω > GM (scr. C·1) || 162-163 προσπίπτω Ε |] 164 βοηθεϊν Ο. 150 155 160 165 344 170 175 180 185 190 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN Ούτως ούν έφ’ Ικανόν χρόνον τη χάριτί σου διατελών, άλλο πάλιν εϊδον φριχτόν μυστήριον. Λαοόμενος γάρ με, είς ούρανούς άνελθών, συνανήγαγες, είτε έν σώματι, ούκ οϊδα, είτε έκτος τού σώματος ·, σύ μόνος οϊδας, ό καί τούτο ποιήσας. ’Αλλά γάρ ώραν έκεϊσε μετά σου με ποιήσαντα, καί της δόξης — τίνος δέ άγνοώ και ούτινος — τό μέγεθος έκπλαγείς καί τφ άμετρήτω ύύει έκθαμβηΟείς, όλος έφριξα. Πάλιν δέ με μόνον άφήκας έν γη, έν ή και ίστάμην τό πρότερον, και εύρέΟην θρήνων καί την ταλαιπωρίαν μου έκθαμοούμενος. Εϊτα κάτω μετ’ ού πολύ βντος μου, άνω είς ούρανούς, διανοιχθέντων αύτώνb, τό πρόσωπόν σου, ώς ήλιον άμορφον, κατηξίωσας ύποδεϊξαί μοι. Και δστις ποτέ ής, ούδ’ ούτω μοι γνώναι δέδωκάς — πώς γάρ, μή λαλήσας μοι ; — άλλ’ έκρύβης εύΟύς κάγώ περιήειν ζητών σε, δν ούκ έγίνωσκον, καί μορφήν σου ίδεϊν καί γνωστώς γνώναι δστις ής έπεπόθουν. Διό καί άπό της πολλής βίας και τού πυρός τής άγάπης σου διαπαντός έκλαιον, μή είδώς αύτόν σέ οστις εϊ, τόν έκ τού μή οντος είς τό είναι παραγαγόντα με καί έκ τού βορβόρου έξαγαγόντα και τά είρημένα άπαντα γεγονότα μοι. ‘Ως ούν ούτω πάλιν πολλάκις ώφΟης καί πολλάκις πάλιν μή λαλήσας έκρύβης μοι μηδόλως όρώμενος, τάς άστραπάς δέ καί τήν αϊγλην την τού προσώπου σου όρων, ώσπερ πρότερον έν τοϊς ΰδασι, πάλιν καί πολλάκις περικυκλούσας με, κρατεϊν δέ ταύτας βλως άμηχανών, έμιμνησκόμην δπου a. II Cor. 12, 2 b. Cf. Act. 7, 56 ECPK O D 468 συνήγαγες PK || 169 σώματος + ούκ οϊδα D"*· || 171 καί* : ή CPK D J 173 ένγή > Ο|| 175 όντως Κ|| 176 ad πρόσωπόνgl. Πρόσωττον έπί Θεού άκούων μηδέν έτερον λέγειν ύπονοήσοις τόν Οεόπτην πατέρα, άλλ* ή τάς έκπεμπομένας άστραπάς τής δόξης αύτοΰ καί αύτδ τό φώς του ζωοποιού καί ‘Αγίου Πνεύματος Dm« || 177 εύμορφον Ε || 178 ής : είς Κ || 179 περιήειν : περί γην Ε '' 181 ής : είς CPK || 184 ad βορβόρου gl. Βόρβορον αύτδ τδ πήλινον σώμά φησι καί τήν σχέσιν τών ACTION DE GRÂCES 2 345 Cet état se prolongeait par ta grâce quand, à nouveau, je vis un autre redoutable mystère. Tu m’avais pris et, remontant au ciel, tu m’enlevais avec toi — soit dans mon corps, je ne sais, soit hors de mon corps·, toi seul le sais, toi qui l’as fait ! Mais après y avoir passé une heure avec toi, frappé à la fois de stupeur par la grandeur de la gloire — quelle gloire, celle de qui. je i’ignore —, et d’épouvante par l’incommensurable altitude, je frissonnai des pieds à la tête : mais à nouveau, tu me laissas seul sur la terre où je me tenais auparavant, et je me retrouvai gémissant et épouvanté de ma misère. Puis, au bout d’un peu de temps que j’étais en bas, voici que là-haut, les cieux s’ouvrantb, tu daignas m’y montrer ton visage, tel un soleil sans forme ; et qui tu pouvais bien être, même alors tu ne m’as pas donné de le connaître — comment l’aurais-jc pu, tu ne m’avais pas parlé? — mais aussitôt tu te cachas, et moi j’errais à ta recherche, toi que je ne connaissais pas, et je désirais voir ta forme et connaître de façon consciente qui tu étais. Ainsi, dans l’excès de cette violence et le feu de ton amour, je ne cessais de pleurer, dans l’ignorance où j’étais de toi, de ton identité, toi qui m’as amené du néant à l’existence, qui m’as retiré de la boue, qui t’es fait pour moi tout ce que j’ai dit. ... pour un ravissement dans la gloire 170 175 180 185 Apres t’être à nouveau fait voir de "·,Ρ2«Γ ’V appr??lies la sorte à mainte reprise, et t’être à glorifiantes de Dieu . , mainte reprise cache de nouveau sans me parler en échappant totalement à mon regard, — mais je voyais les éclairs et l’éclat de ton visage, qui à nouveau, comme auparavant dans les eaux, à mainte reprise, bril­ laient autour de moi, et tout à fait incapable de les retenir, 190 βιοτικών καί άνθρωπίνων πραγμάτων || έξαγαγόντα + μ« D*« [] 187 μηΟ’ δλως Ε D | 188 τήν’ > Ε Ο ' 189 έν : σύν D || περικυκλώσας Ε | 190 δέ : τε Ρ«*Κ. 346 195 200 205 210 215 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN ποτέ άνω εϊδόν σε, και άλλον είναι άφρόνως ύπονοούμενος πάλιν έζήτουν μετά δακρύων ίδέσθαι σε. Ούτως ούν έν πολλή λύπη καί θλίψει καί στενοχώρια · έμαυτδν έκπιέζων και έμαυτοΰ έπιλανΟανό μένος καί ολου δλως τοΰ κόσμου καί τών έν κόσμω καί μηδέ σκιάν, μηδέ ότιοΰν ή ότι έστί τί ποτέ τδ δρώμενου έννοών, αύτδς ό πασιν αόρατος, ό άναφής καί άληπτος, έφανας καί έδόκεις μοι τόν έμδν νουν καθαίρων καί πλατύνων τδ της ψυχής δπτικδν καί έπί πλεϊον παρέχων όράν την δόξαν σου, καί δτι μάλλον αυξάνεις αύτδς καί λάμπων πλέον πλατύνη, καί τή τοΰ σκότους ύποχωρήσει αύτόν σε πλησιάζοντα καί έρχόμενον κατεμάνθανον, καθά πολλάκις καί έν τοϊς αΐσθητοϊς πάσχομεν. Σελήνης γάρ φαινούσης καί περιπατούντων οιονεί τών νεφών, ή σελήνη όράται καί δοκεϊ τρέχειν ταχύτατα, μηδέν τφ συνήΟει προστιΟεϊσα δρόμφ ή την έξ άρχής ύπαλλάσσουσα πορείαν. Ούτως ούν, Δέσποτα, έδόκεις έρχεσθαι ό ακίνητος καί δ άναλλοίωτος μεγεθύνεσθαι καί μορφοΰσθαι ό άμορφος. "Ωσπερ γάρ έπί τυφλοΰ κατά μικρδν άναβλέποντος καί τδν χαρακτήρα τοΰ ανθρώπου κατανοοΰντος καί οΐός έστιν έκ τοΰ κατ’ ολίγον άνιστοροΰντος °, ούχ δ χαρακτηρ πρδς την ορασιν μεταποιείται ή μεταπλάττεται, άλλα τδ δπτικδν μάλλον τών όφθαλμών αύτοΰ άποκαθαιρόμενον, τδν χαρακ­ τήρα, οϊός έστιν, δρά, έντυπουμένης οίονεί τής έμφερείας αύτοΰ βλης τφ όπτικφ καί διά τούτου διϊκνουμένης καί άπομασσομένης καί ώς έν πίνακι έγχαραττομένης τφ νοερφ a. Cf. Rom. 2, 9 ; 8, 35 b. Cf. I Jn 2, 15 c. Cf. Mc 8, 24-25 ECPK Û D 191 άνω : άλλως E || 193 λύπη καί > Ο || καί στενοχωρά > ΡΚ ]| έκπιέζων : έκπιέζων C ([ J Ε || 195 μηδέ’ : μηδέν Κ*° || 196 τδ όρώμενον : όρώμενον D δρώμενος Ε || αφανής Ε || 19" άκατάληπτος ΕΚ d 197-198 καθαίρειν καί πλατύνειν ... παρέχειν C καΟαίρειν καί πλατύνειν ... παρέχειν ΡΚ j 199 καί’ : καί C > D || 200 ad σκότους gl. Σκότος τήν τών άγαΟών τοΰ Θεοΰ άγνωσίαν καί τδ έμπαθές φησι ACTION DE GRACES 2 347 je me rappelais où, jadis, je t’avais vu en haut, et soupçon­ nant dans ma folie qu’il s’agissait d’un autre, je cherchais avec larmes à te voir de nouveau. Ainsi donc, dans une grande douleur, affliction et angoisse*, je m’accablais moimême, m’oubliant et oubliant avec moi le monde entier et tout ce qu’il y a au monde*, n’ayant de pensée ni pour une 195 ombre, ni pour quoi que ce soit qui existe ou qui puisse jamais exister de visible, — quand toi-même, toi invisible à tous, impalpable et insaisissable, tu m’apparus et il me sembla que tu purifiais mon intelligence, dilatais la vision de mon âme et me permettais de voir de mieux en mieux ta gloire, ou plutôt comme si c’était toi qui grandis et te dilates en augmentant d’éclat, et à mesure que se 200 retirait l’obscurité c’était toi que je découvrais en train d’approcher et d’arriver, comme nous l’expérimentons souvent dans les choses sensibles. Lorsqu’on effet la lune brille et que marchent pour ainsi dire les nuages, c’est la lune qu’on voit, qu’on croit voir courir à toute vitesse, sans qu’en fait elle ajoute rien à sa course accoutumée 205 ou modifie le chemin (qu’elle suit) depuis toujours. De la même façon, Maître, tu semblais arriver, toi l’immobile, et toi l’immuable, t’agrandir, et prendre forme, toi le sansforme. ... pour De même en effet qu'un aveugle le resplendissement qui recouvre progressivement la vue de la vision de Dieu remarqUe ]a silhouette humaine, et se représente peu à peu ce que c’este, non que cette silhouette 210 sous son regard se transforme ou se déforme, mais c’est plutôt la vision de ses yeux qui, en s’éclaircissant, voit la silhouette telle qu’elle est, les traits s'en imprimant pour ainsi dire tout entiers en sa vision et à travers elle pénétrant, se modelant et se gravant, comme sur une tablette, dans la 215 φρόνημα της ψυχής Dro* [J 203 νεφελών Ο [| 204 δρα Ο || τραχύτατα Ο [Ι 205 προστεΟεϊσα Κ || δρόμω προστιΟεϊσα οο Ε || ύπαλλάσσουσαν K U 208 τυφλφ Ε. 348 220 225 230 235 240 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN τε και μνημονευτικφ της ψυχής, ούτω καί αύτός ώράθης, τω φωτί τρανώς του 'Αγίου Πνεύματος έκκαθάρας μου τόν νουν όλικώς. Κάκείνου τρανότερον καί καθαρώτερον βλέ­ ποντας, αύτός μοί ποθεν έδόκεις έξέρχεσθαι καί λαμπρότερος φαίνεσθαι, καί χαρακτήρα μορφής άμόρφου όράν έμπαρειχές μοι, καί έξω με τοϋ κόσμου τότε πεποίηκας — δοκώ είπειν καί τοϋ σώματος, τοΰτο γάρ άκριβώς γνώναι ούκ έδωκας * —, ύπερηύγασας δ’ούν καί τώ δοκείν δλως δλω καλώς βλέποντι ώφθης μοι, καί « ΤΩ Δέσποτα » λέγοντά με, « τίς ποτέ ής ; », τότε φωνής με πρώτον τόν άσωτον κατηξίωσας καί ούτωσί προσηνώς προσεφθέγξω μοι, έξανισταμένω καί θαμβουμένφ καί τρέμοντι καί έν έμαυτώ ποσώς έννοοΰντι καί λέγοντι · « Τί ποτέ άρα ή δόξα αΰτη καί τό τής λαμ­ πρότητας ταύτης μέγεθος βούλεται ; Πώς δέ ή πόθεν έγώ τοιούτων άγαθών κατηξίωμαι ; » — « Έγώ, φησϊν, είμι ό Θεός ό διά σέ γεγονώς άνθρωπος, καί δτι με έξ δλης ψυχής έπεζήτησας, ιδού ύπάρξεις άπό τοϋ νυν αδελφός μου* καί συγκληρονόμος μου® καί φίλος μου λ » Έπί τούτοις ούν καταπλαγέντος μου καί τή ψυχή έκχυθέντος καί την ίσχύν διασκορπισθέντος καί « Τίς είμι » άνταποκριθέντος « έγώ ή τί πεποίηκα ό άθλιος, Δέσποτα, καί ταλαίπωρος, ίνα με τοιούτων άγαθών άξιον καταστησης καί τοιαύτης δόξης συμμέτοχου καί συγκληρονόμον ποίησης ; » — λογισαμένου μου δέ ταύτην υπέρ νοϋν είναι την δόξαν καί την χαράν, ό Δεσπότης πάλιν σύ, οίονεί φίλος φίλιρ διαλεγόμενος * διά τοϋ έν έμοί λαλοϋντος σοΰ Πνεύματος f, είπάς μοι ' « Ταϋτα διά a. Cf. Il Cor. 12, 2-3 b. Cf. Matth. 12, 49-50. Mc 3, 34-35. Le 8, 21 c. Cf. Rom. 8, 17 d. Cf. Jn 15, 14-15 e. Cf. Ex. 33, 11 f. Cf. Rom. 8, 11. Matth. 10,20 ECPK O D 216 τε > O (j 217 σοΰ [Πνεύματος + D || 223 τφ : τδ KM Ο || δλως δλω : δλος δλφ Π δλως Ο || 224 λέγοντά C λέγοντί Ε || 225 ής : είς CK D I' πρώτον : πραέως Ε ■' 226 έξισταμένω Ο έκπληττομένω Ε || 232 ad ACTION DE GRÂCES 2 349 partie intellectuelle et la mémoire de l’âme, — ainsi de ton côté t’es-tu fait voir, après avoir, par la lumière du SaintEsprit, dans la clarté, intégralement purifié mon intelli­ gence : et, son regard (ainsi) purifié et éclairci, c’était toi qui me semblais sortir de quelque part et apparaître avec plus d’éclat, toi qui me donnais le moyen de voir la silhouette d'une forme sans forme. Alors tu m’as mis hors du monde — j’ai failli dire : et du corps, mais c’est ce dont tu ne m'as pas permis de me rendre exactement compte·. Tu as donc resplendi et t'es fait voir, semble-t-il, tout entier à moi qui tout entier y voyais vraiment clair, et comme je disais : u O Maître, qui pouvais-tu bien être? « — c’est alors pour la première fois que tu m’as jugé digne, moi le prodigue, d'(cntcndrc) ta voix. Avec quelle douceur m’as-tu inter­ pellé, tandis que je me dressais, m’effrayais, tremblais et essayais de raisonner quelque peu en me redisant : a Que peut donc bien (me) vouloir cette gloire et la grandeur de cet éclat? Comment donc, grâce à quoi ai-je été rendu digne de tels biens? » — « Je suis, dis-tu, le Dieu qui pour toi s’est fait homme. Et parce que tu m’as recherché de toute ton âme, voici que désormais tu seras mon frère”, mon cohéritier0 et mon ami11, d Là-dessus, atterré, l’âme toute défaite, ma force évanouie, je répondis : « Qui suis-je donc, moi, et qu’ai-je fait, moi misérable et infortuné, ύ Maître, que tu me juges digne de tels biens, me fasses participant et cohéritier d’une telle gloire?» Et tandis que je réfléchissais que cette gloire et cette joie étaient au-dessus de l’intelligence, voici qu’à nouveau, toi, le Maître, comme un ami s’entretient avec son ami", par ton Esprit qui parle en moif tu m’as dit : « Tous ces dons, c’est άδελφός gl. Μήτηρ μου καί άδελφοί μου ούτοί clow ol άκοΰοντες τόν λόγον τοϋ Θεοΰ καί ποιοϋντες αύτόν. Ύμεϊς γάρ φίλοι μού έστε D“« J. 233 μου» > CP D || 239 μου > ΡΚ || 240 φίλος > Κ || του : τό K II 241 σου : σοι ΡΚ. 220 225 230 235 24 0 350 245 250 255 260 265 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN μόνην τήν πρόΟεσιν καί προαίρεσιν καί πίστιν σου έδωρησάμην σοι καί έτι δωρήσομαι. Τί γάρ έχεις άλλο ή έσχες ποτέ σόν, γυμνός παρ’ έμοΰ παραχθείς ·, ίνα έκεινο λαβών άντ’ έκείνου ταΰτά σοι δώσοιμι ; ’Εάν γάρ μή λυθής της σαρκός, τό τέλειον ού θεάση, ούδέ έπαπολαύσαι όλου αύτού ίσχύσεις καλώς. » Έμοΰ δέ είπόντος ' « Και τί τούτου μ,εΐζον είτε λαμπρότερον ; Έμοι τέως άρκεΐ τό ούτως είναι καί μετά θάνατον » — « Ώς λίαν εΐ συ μικρόψυχος, ειπας, τοϊς τοιούτοις άρκούμενος. Ταύτα γάρ πρός τά μέλλοντα ίσον είσιν ίστορηθέντος έν χάρτη ούρανοΰ καί ταίς χερσί κρατου­ μένου ‘ οσω γάρ οΰτος τοΰ αληθινού ούρανοΰ απολείπεται, τοσούτω πλέον άσυγκρίτως ή μέλλουσα δόξα ύπέρ τήν νΰν όρωμένην σοι άποκαλυφθήσεταιb. » Ταΰτα είπών έσιώπησας καί μικρόν μικρόν ό γλυκύς καί καλός Δεσπότης έκρύυης έξ ύφθαλμών μου, είτε έμοΰ μακρύναντος από σού, είτε σού απ’ έμοΰ άπελθόντος, ούκ οίδα. Τέως δ’ ούν έγενόμην πάλιν ολος έν έμαυτώ,ποθέν νομίσας έλθεϊν, καί είσηλθον έν τω πρώτω σκηνώματι. 'Όθεν μιμνησκόμενος τοΰ κάλλους της δόξης καί των βημάτων σου, περίπατων, καθεζόμενος, έσθίων, πίνων καί προσευ­ χόμενος, εκλαιον καί έν χαρά διήγον άνεκφράστω, γνωρίσας σε, τόν Ποιητήν των απάντων. Πώς γάρ καί μή έχαιρον ; ’Αλλά γάρ πάλιν λυπούμενος καί ούτως αύθις ίδεΐν σε έπιποθών, ώς άπηλθόν ποτέ πρός τό την άχραντον εικόνα της σε Τεκούσης άσπάσασθαι και ταύτη προσέπεσα, αύτός πρό τού άναστήναί με, έντός τής ταλαίπωρου καρδίας μου, a. Cf. Job 1, 21 b. Cf. Rom. 8, 18 ECPK O D 242 πρόθεσιν — πίστιν : πρόΟεσίν σου καί τήν προαίρεσιν καί τήν πίστιν Ο ί| 247 είτε : ή Ε || 249 σύ ΡΚ : σύ C φησί Ε Ο D || 250 γάρ : τά Ο || 253 νΰν > Κ || 259 πρώτω : πρώην CP D || 262-263 γνωρίσας σε : έγνώρισά σε αυτόν Ε || 263 των ; των C || Πώς — μή : Πώς γάρ καί μή C [[ ]] Ε || 264 αύθις — σε : αύθις ίδείν σε C [[ ]] ACTION DE GBÀCES 2 351 simplement pour ta bonne intention, ta bonne volonté et ta confiance, que je te les ai faits et les ferai encore : qu’astu donc d’autre, en effet, ou qu’as-tu jamais eu à toi, toi que j’ai introduit nu (dans le monde)·, pour que je le reçoive et te donne ces (biens) en échange? Si en effet tu n’es pas délivré de la chair, tu ne verras pas ce qui est parfait, tu ne seras pas capable d’en avoir la pleine et entière jouissance. » Et comme je disais : « Mais qu’y a-t-il donc de plus grand que ce que j'ai eu, ou de plus brillant? pour moi, en tout cas, il me suffit d'être ainsi, même après la mort» — « Tu es vraiment par trop mesquin, m’as-tu dit, de te contenter de tels (biens) qui, par rapport aux (biens) futurs, sont l’équivalent du ciel dessiné sur du papier et qu’on tient dans les mains : autant, en effet, il est inférieur au véritable ciel, autant et sans comparaison la gloire future se révélera-t-elleb supérieure à celle que tu vois maintenant. » Après ces mots, tu as gardé le ... pour une vision sjiencc peu à peu, (ύ mon) doux et devant l’icône ’ 1 / ’ ' 1 de la Mère de Dieu bon Maître, tu t es cache a mes yeux, que ce fût moi qui m'éloignais de toi ou toi qui me quittais : tout ce que je sais, c’est que je me retrouvai tout à fait en moi-même, croyant venir de quelque part, et je rentrai dans la tente (de mon corps) comme auparavant. Aussi, au souvenir de la beauté de ta gloire et de tes paroles, marchant, assis, mangeant, buvant et priant, je pleurais et vivais dans une joie ineffable, de t’avoir reconnu, toi le Créateur de l'univers — oui, com­ ment ne me serais-je pas réjoui? Pourtant le chagrin me reprenait, et le désir de te voir encore une fois de la même façon, quand, un jour que j’étais allé saluer l’image immaculée de Celle qui t’a enfanté et que je me prosternai devant elle, toi-même, avant que je me fusse relevé, audedans de mon cœur misérable, comme si tu l’avais trans- E II 265 έπιποΟών : «πιττοθών C || τό > EK O || 266 προσέπαισα K. 245 250 255 260 265 352 270 275 280 285 290 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN ώς φώς άποτελέσας αύτήν, ώράθης μοι, καί τότε έγνων βτι έν έμοί σε γνωστώς έχω. ’Από ούν τότε ούχί μνημονεύων σου καί τών περί σέ ήγάπων σε άπό της τών τοιούτων μνήμης, άλλ’ έν έμοί σέ, τήν ένυπόστατον αγάπην, έχειν έπ* άληθείας έπίστευσα. ' Η γάρ όντως άγάπη σύ εί, ό Θεός ·. Τή ούν πίστει ή έλπίς έμφυτευθεϊσα καί έν αύτή ύπό της μετάνοιας και τών δακρύων ποτισΟεϊσα, έπειτα καί ύπό του σου φωτός έλλαμφθεΐσα, έρριζώΟη καί ηύξήΟη καλώς. ΕΙτα σύ αύτός, ό καλός τεχνίτης καί δημιουργός, παραγεγονώς διά της τών πειρασμών μαχαίρας, φημί δή της ταπεινώσεως, τούς είς πολύ ύψος άναχθέντας περιττούς κλώνας τών λογισμών αφελών, τή έλπίδι μόνη, ώς έν μια ρίζη δένδρου, την σήν άγίαν άγάπην ένεκέντρισας Ταύτην ούν όρών όσημέραι αύξάνουσαν καί άεί όμιλοϋσάν μοι, μάλλον δέ διά ταύτης σύ καί διδάσκων καί περιλάμπων με, ώς ήδη ύπέρ πάσαν πίστιν γεγονώς καί έλπίδα, ούτω χαίρων διάκειμαι, καΟά και Παύλος βοα λέγων « ”0 γάρ τις βλέπει, τί καί έλπέζει® ; » El ούν έγώ σέ έχω, τί πλέον έλπίσω ; « "Ακουσόν τι » πάλιν έφησας, Δέσποτα, ώσπερ τόν ήλιον όράς έν τοϊς ύδασιν, εκείνον δέ αύτόν ούδόλως τότε μάλλον κάτω νεύων όρας, ούτω καί τό έν σοι γινόμενον νόει μοι καί άσφαλίζου σεαυτόν καί σπούδαζε άεί έντός σου καΟαρώς καί τρανώς, ώς τόν ήλιον έν τοϊς καΟαροϊς ύδασι, καθοράν με·· καί είθ’ ούτως Ιδεϊν με, ώσπερ εϊπόν σοι, καταξιωθήση καί μετά θάνατον. Εί δέ μή, ό κύκλος όλος τών έργων καί a. Cf. I Jn 4, 8.16 c. Rom. 8, 24 b. Cf. Jn 15, 1-2. Rom. 11, 17-24 ECPK O D 268 αύτήν : [[ ]] E || 270 τών τοιούτων : τούτων Ε || 278 πολύν C D fl άνενεχΟέντας D || 282 δέ + καί E || 284 γάρ τις : γάρ τι E τις Ο || 286 “Ακουσόν τι Ε Ο : Άχουσον τί ΡΚ D ’Άκούσοντι C || πάλιν έφησας Δέσποτα C“SPK : πάλιν έφησας ü > ECao Ο || 289 σεαυτόν > Ο {j 291 ώς προειπόν D || 292 έργων + σου Ε. ACTION DE GRÂCES 2 353 formé en lumière, tu te fis voir ; et alors je connus que je te possède consciemment en inoi. A dater de ce jour, ce ne fut plus en me souvenant de toi et des choses qui 270 t’entourent que je t’aimais, et pour le souvenir de ces choses ; mais, que ce fût véritablement toi, l’amour sub­ sistant, que je possédais en moi, telle fut (dès lors) ma foi ! Oui, l'amour même, voilà réellement ce que tu es, ô Dieu· ! C’est donc en (cette) foi qu’a été ... pour les épreuves pjan^e l’espérance, en elle qu’elle a été abreuvée par la pénitence et les larmes, avant d’être encore éclairée par ta lumière, de 275 s’enraciner et de prendre une belle croissance. Ensuite c'est loi-même, le bon Artisan et Créateur, qui t’es approché avec le couteau des épreuves, je veux dire de l’humilité, pour ôter les rameaux superflus des pensées qui s'élevaient bien haut en l’air, — et sur la seule espérance, comme sur la racine unique de l’arbre, tu as greffé ta sainte charité^. 280 En la voyant donc croître de jour en jour et me parler continuellement — ou plutôt par elle c’est toi qui m’ensei­ gnais et m’éclairais —, je vis dans la joie, comme si j’étais déjà parvenu au delà de toute foi et espérance, ainsi que Paul le proclame en ces termes : « En effet, ce que l’on voit, à quoi bon l’espérer encore0? » Si donc moi je te possède, 285 qu’espérer d'autre? a Écoute un peu », m’as-tu encore r ’ dit, Maître, « de même que tu vois [c soleil dans les eaux, mais que , . , , . , . . ce n est absolument pas lui-même que tu vois, surtout quand tu te penches, de même repré­ sente-toi, je t’en prie, ce qui se passe en toi. Prends des précautions et tâche de me contempler sans cesse, de façon pure et claire, comme le soleil dans les eaux pures, 290 au-dedans de toi : après quoi, comme je te l’ai dit, tu seras jugé digne de me voir et de même après la mort. Sinon, ... pour l’avertissement de persévérer sans déchoir 12 354 295 300 305 310 315 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN κόπων και λόγων σου τούτων ώφελήσουσί σε ούδέν, μάλλον μέν ούν και μειζόνως κατακρινούσι καί πλείονα Ολΐψίν σοι προξενήσουσιν, έπειδήπερ, ώς άκούεις, « δυνατοί δυνατώς έτασθησονται · ». Καί γάρ ούχ οΰτω πένητι έκ γενετής αισχύνης αίτία γίνεται ή πενία, ούδέ ή έκ ταύτης λύπη έπί τοσοΰτον λυπεί, ώς τω πλουτησαντι καί δοξασθέντι καί ύψωθέντιb καί τώ έπί γης βασιλεΐ οίκειωΟέντι, είτα πάντων έκπεσόντι έκείνων καί είς παντελή πτωχείαν κατενεχΟέντι, καίτοι μή ούχ ούτως δντων τών πραγμάτων έν τοϊς έπιγείοις καί όρωμένοις καί έν αύτοΐς τοΐς πνευματικούς πράγμασι καί άοράτοις. Τοΐς μέν γάρ έκπεσοΰσι της φιλίας καί δουλείας τού έπιγείου βασιλέως έκ τίνος αιτίας, τών ύπαρχόντων αύτοΐς κυρίους είναι καί έπαπολαύειν αύτών καί ζην έξεστιν, έμού δέ της αγάπης καί φιλίας εί έκπέσειέ τις, ζην βλως ού δύναται — ή ζωή γάρ αύτου έγώ είμι ° —, άλλ’ εύθύς απάντων γυμνούται καί τοΐς έχθροΐς έμού τε καί αύτου αιχμάλωτος παραδίδοται, δν έκεΐνοι λαβόντες ύπέρ τής προτέρας αύτου εύνοίας καί αγάπης, ής πρός μέ έκέκτητο, μανιωδέστερον αύτώ έπεμυαίνουσι, τιμωρούντες, καταγελώντες καί καταπαίζοντες. Ναι όντως, πανάγιε Βασιλεύ, ούτως είναι κάγώ πιστεύω σοι τώ Θεώ μου καί προσπίπτων καθικετεύω σε, φύλαξόν με τόν αμαρτωλόν καί άνάξιον δν ήλέησας, καί τό φυτόν τής άγάπης σου, δπερ ένεκέντρισας έν τώ δένδρω τής έλπίδος μου, τή δυνάμει σου στηριξον. Μή ύπό άνέμων σεισθή, μή ύπό καταιγίδος θραυσθή, μή ύπό έχθρού τίνος έκσπασθή, μή ύπό αμελείας καύσωνος φλεχθή, μή ύπό a. Sag. 6, 6 b. Cf. Ps. 36, 20 c. Cf. Jn 11, 25 ; 14, 6 ECPK O D 293 oc : 5έ E | 298 τώ : τδ K O || 299-300 οίκειωΟέντι — έκείνων : οίκειωθεντι, εΐτα πάντων εκπεσόντι €κ<ίνων C ([ JJ έκείνων Ε |) 300 κατενεχΟέντι : κατενεχθέντι C [{ ]] Ε || 302 καί έν αύτοΐς τοϊς : καθώς έν τοϊς ούρανίοις (νοητοϊς Ora») καί Ο || 306 καί φιλίας ACTION DE GRÂCES 2 355 le cycle entier de tes œuvres, de tes peines et de tes paroles que voici, loin de te servir à quelque chose, te vaudra une condamnation plus (sévère) et te rapportera une plus (lourde) tribulation, s’il est vrai, comme tu l’entends dire, que aies puissants seront puissamment éprouvés·». En effet, pour qui est né pauvre, la pauvreté n’est pas le même motif de honte, ni le chagrin qu’elle cause un chagrin aussi vif, que pour qui a été riche, glorieux, élevé1», familier de l’Empereur terrestre, et ensuite, déchu de tous ces (avantages), est tombé dans l’extrême misère —, bien qu’il n'en aille pas de même selon qu’il s’agit des choses terrestres et visibles, ou réellement des choses spirituelles et invisibles : car à ceux qui, pour quelque motif, sont déchus de l’amitié et du service de l’Empereur terrestre, il reste permis d'avoir la propriété et la jouissance de ce qui leur appartient, et de vivre ; mais quelqu’un déchoit-il de mon amour et de mon amitié, plus aucune vie possible pour lui — car sa vie c’est moic —, mais aussitôt, dépouillé de tout, il est livré comme prisonnier à scs ennemis qui sont les miens, qui le saisissent et, pour prix de la bienveillance et de l’amour qu’il avait d’abord eu pour moi, l’attaquent avec plus de rage encore et le châtient en se riant et en se moquant de lui. » 295 300 305 310 Humble prière Oui, Roi de toute sainteté, c’est finale bien là la vérité, je t’en crois moi aussi, toi mon Dieu, et prosterné devant toi je te supplie, conserve-moi, moi le pécheur indigne que tu as pris en 315 pitié, et ce plant de ton amour que tu as greffé sur l’arbre de mon espérance, par ta puissance fortifie-lc. Qu’il ne soit pas secoué par les vents, qu’il ne soit pas brisé par la tempête, qu’il ne soit pas arraché par quelque ennemi, qu’il ne soit pas brûlé par les feux de la négligence, qu’il > K I έκπέσει E j| 308 έμοϋ : μού Ο || 311 έπιβαίνουσι Ο ,| κατεμπαίζοντες Ο || 313 είναι Ε D : έστί val ΡΚ Ο εστί (+ val C·1) C 318 τίνος έχΟροΰ οο Ο. 356 SYMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN 320 ραθυμίας καί μετεωρισμών ξηρανθή, μη ύπδ φιλοδοξίας τέλεον έξαφανισθή. Σύ γάρ οϊδας, ό τοΰτο καί χαρισάμενος καί κάτεργά σώμενος έν έμοί, ότι ένεκεν τούτου άπό παντός ανθρώπου είμί άβοήθητος, τδν γάρ συνεργόν μου καί βοηθόν, σον δέ απόστολον, ώς αύτός ήβουλήθης άπ’ έμοΰ 325 σωματικώς άπεχώρισας. Σύ γινώσκεις μου τήν άσθένειαν, σύ έπίστασαι τήν ταλαιπωρίαν καί τήν είς άπαν άδυναμίαν μου. Τοιγαροΰν διά τοΰτο σπλαγχνίσΟητι έπί πλεϊον άπό τοΰ νΰν έπ* έμοί ό πολυεύσπλαγχνος Κύριος. ΙΙροσπίπτω σοι άπό καρδίας, ΐνα μή έάσης με εις τό θέλημά μου, ό 330 ποιήσας τοσαΰτα καλά μετ’ έμοΰ, άλλά έν τη ση άγάτνη ίδρυσόν μου τήν ψυχήν καί έν ταύτη ριζώσαι τήν σήν άγάπην ποίησον ασφαλώς, ΐνα κατά τήν άχραντον καί αγίαν καί άψευδή σου επαγγελίαν σύ ής έν έμοί κάγώ υπάρχω έν σοί *, καί σκέπομαι ύπ* αύτης κάγώ σκέπω καί φυλάττω αυτήν 335 έν έμοί, καί σύ μέν βλέπεις με, Δέσποτα, έν αύτη κάγώ δέ όράν σε καταξιοΰμαι δι’ αύτης, νΰν μέν ώς έν έσόπτρφ, καθώς εϊπας, καί έν αίνίγματι*, τότε δέ έν όλη τη αγάπη ολον σε, τον άγάπην οντα καί ούτω καλεΐσθαι καταξιώσαντα «, ότι σοί πρέπει πάσα εύχαριστία, κράτος, τιμή καί προσ340 κύνησις, τώ Πατρί καί τώ Υίώ καί τώ Άγίω Πνεύματι νΰν καί άεί καί είς τούς άτελευτήτους αιώνας τών αιώνων. ’Αμήν. a. CL Jn 14, 20 ; etc. b. I Cor. 13, 12 c. Cf. I Jn 4, 8.16 ECPK O D 321 τοΰτο καί χαρισάμενος : καί τοΰτο κατεργασάμενος > ΡΚ || 323 γάρ > Ο || σκέπωμαι D || φυλάσσω DâC Ι| 335 βλέπης δέ όράν σε καταξιοΰμαι δι’ αύτης C κεχαρισάμενος Ε || 322 καί 333 ής : είς PK D || 334 D [] 335-336 δέ — αύτης : Q ]]της Ε || 336 σε όράν ACTION DE GRÂCES 2 357 ne soit pas desséché par la paresse et la dissipation, qu’il ne soit pas entièrement anéanti par la vanité. Car, tn le sais, toi l’auteur en moi de ces dons et de ces œuvres, pour cela je ne trouve de secours auprès d’aucun homme. En effet, (celui qui était) mon aide et mon secours, ton apôtre, tu m’as selon ta volonté retiré sa présence corporelie. Tu connais ma faiblesse, tu sais ma misère et mon impuissance pour tout. Ainsi, pour ces raisons, sois com­ patissant, davantage encore à partir de maintenant, à mon égard, toi le Seigneur riche en compassion. Je me pros­ terne de (tout) cœur devant toi, pour que tu ne m’aban­ donnes pas à ma volonté, toi qui as tant fait pour moi, — mais dans ton amour consolide mon âme et fais-y enra­ ciner solidement ton amour, afin que, selon ton imma­ culée, sainte, infaillible promesse, tu sois en moi et que je sois en toi·, que je sois abrité par cet amour et l’abrite et le gardc en moi ; qu'en lui toi, Maître, tu me considères et que par lui je sois, moi, rendu digne de te voir, poul­ ie moment comme en un miroir — ainsi que tu l’as dit — et en énigme”, mais alors, dans l’amour total, totalement, toi qui es l’amour et as daigné être ainsi appelé”, parce qu’à toi revient toute action de grâce, puissance, honneur et adoration, à toi Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles sans fin, les siècles des siècles. Amen. oc O U 337 καθώς — αίνίγματι : καθώς εΪπας καί <ν αίνίγματι C καθώς εϊπας καί (f B Ε || 338 «ντα — καλβϊσΟαι : δντα και ουτω καλείσθαι C [( ]]σθαι Ε || 339 πρέπει > ΡΚ || εύχαρκκία + δόξα Ο D D 341 τούς > Ο || άτελευτήτοος > D || τών αΙώνων > Ο. 320 325 330 335 310 INDEX SCRIPTURAIRE On noiera que, parfois, le texte visé figure uniquement à l'apparat dans les éditions modernes de la Bible. Pour ΓΛΤ, les références sont indiquées conformément à l’édition H. B. Swete. Dans les références du texte de Syméon, le chiffre en gras renvoie au n° de la Catéchèse (2i 1 ou 2 pour les Actions de Grâces), les autres aux lignes de notre édition (les citations littérales sont signalées par un astérisque). (tanÀRA 1, 1 3 26 27 28 31 2, 7 8 9 15 17 3, 1 6 7 8 9 3, 10 11 12 13 33 204’ 15 9* ; 33 205* 5 161 ; 15 80 ; E 1 12· 30 130; 32 57; 34 246 5 161 4 80 25 86’, 89*; 30 131 ; 34 246 ; E 1 157 34 324 25 98* 10 102* 5 227 25 99 7 270 ; 26 197 5 186, 192 5 182 5 175·, 190· 5 186·, 192* 5 188·, 196’,211·, 227 5 235 5 235, 258·, 264’ 2 9 ; 23 184 5 246 5 246, 247’, 251 255, 273 23 15 14 4, 1 15 20* ; 25 108* 3-8 15 25 8 4 72 14 5 966* 24 5 452 5, 6, 7 29 195’ 7, 4 29 195’ 11 5 491· 14-15 23 40 8, 13 29 195· 5 607 9, 5 12, 1 20 64, 66 7 20 70 15, 5 5 143 13 18 26 17, 1 5 451 4-5 20 69 8 20 70 2 19 ; 30 90 19, 17 22, 17 34 242 3, 15 18 19 INDEX SCRIPTURAIRE (Gen.-Job) 360 27, 12 28, 3-4 12 16 46, 3 49, 12 33 Exode 3, 2 13 14 7, 1 17, 6 20, 12 17 23, I 33, 11 Lévitique 15, 31 Nombres 20, 17 18 227 34 242 5 290 23 30* E 1 96’ 5 946* 21 82’ 18 297 E 1 96 E 1 95’ 17 108 29 188 7 326* 5 792 4 157 E 1 206 ; E 2240 18 557 7 53, 391 ; 34 175 Deutéronome 4, 29 3 35 19 39 5 5, 15 E 21 5 32 7 12, 15-22 27 17, 12 10 18, 7 10 31, 28 33 32, 7 33 33 23 178 150· 370* ; 19 150* 1 120 792 53, 391 46 14 14 219 219 107 Josué 1, 5 11, 4 5 366 E 1 240 Juges 7, 5 20 67 I Samuel 1, 3 16, 7 17,35 18, 18 E 1 96 4 202 7 442 14 166 Π Samuel 7, 18 14 166 12, 13 5 579* 16, 5-12 5 620 18, 14 22 40 24 4 77 I Rois 3, 9 3 285 8, 14 18 403 19,11-12 4 423 II Rois 2, 9-10 16 72 11 5 453 Il Chroniques 6, 16 34 242 Esther 4, 8 18 251* Tobie 13, 2 11 103 I Maccabées 3,13 10 56 Job 1,21 9 178; E 2 244 2, 3 10 81 6 23 54 8 23 52 4, 19 E 1 157 6, 18 23 88 10, 9 E 1 157 14, 4-5 4 568 29, 16 7 363 17 7 442 INDEX SCRIPTURAIRE (Job-Ps.) 30, 25 30 42, 3 Psaumes b 1 2, 3 8-9 11 4, 5 7 5, 3 7 6, 7 31 82* 19 139 23 30 26 90’ ; 2 12 11 33 29 38 5 604 ; 9 238 3 276’ 6 60; E 2 141 34 340’ 6 236’ ; 34 154’ 4 539’, 592, 595, 650’ ; 5 587’ 7, 4-6 5 592’ 5 604 5 17 82’ 8, 1 8 119; 34 246 6 5 607 9, 13 28 18 391 ; 30 302 5 49 12, 2 34 339 3 23 107 13, 3 1 138’ 15, 9 5 493 17, 16 E 1 229 18, 6 24 50; 27 267; II 29 200 3 26 309’ 19, 18 205 5 E 1 240’ 11 21, 21 18 434 34 242 24 10 56 26 22, 4 18 522 23 179 5 4 560 6 23, 6 34 242 26, 10 22 11 29, 4 2 17 23 105 12 E 2 26 31, 9 33 209’ 32, 6 26 310 22 203’, 335’ ; 32 102’ 9 3 30’ 10 82; 18 190 15 2 315; 12 72; 19 16 160; 28 254 14 4 610; 19 95’ 17 18 434 34 13 26 11 20 71 E 2 299 20 23 34 239 27 10 82; 18 190 29 20 71 4-7 4 535’ 6 4 579 7 4 610’ 9 4 535’, 588 1 12 132’ 10 4 610; 19 95 2 19 95 16 6 161 8-9 5 109 11 15 53’ 13-21 7 353 ; 12 110’ ; 28 419* 16 7 18’ 17 7 19’, 31, 45 7 El 240 9 23 222 12-13 22 143, 337 19 1 144 ; 2 43’ ; 4 205’, 378, 619, 646’ ; 5956 ; 9 343 ; 12 72; 16 160; 18 507 ; 23 3 ; 27 272 9 23 127 2 21 70 6 5 604, 709 ; 29310 16 23 89 18 4 556 5 29180’ 32, 14 33, 6 34, 36, 37, 39, 41, 42, 44, 48, 19, 50, 51, 54, 56, 361 362 INDEX SCRIPTURAIRE (Ρβ.) 57, 5 67, 2-3 6 12 34 68, 3 16 70, 6 72, 21 25 76, 4 11 77, 7 57 81, 5 6 83, 6 12 85, 13 86, 7 88, 16 89, 10 94, 2 6 7 96, 3 99, 2 3 101, 6 7 8 10 20 103, 15 104, 6 105, 18 39 7 23 ; 28 220; 29 262 19 155; 29 108 7 363 30 357* 5 352 Ε 2 41’ 23 89 Ε 1 240* 1 138* 8 134 1 138 18 379 19 126 13 155* 5 493 2 241 ; 15 79*; 20 185; 34 224* 17 35; 25 216 10 54 ; 17 54 13 43 21 107* 6 60; Ε 2 141 30 302 5 46* 5 41*, 47* ;7 449*; 28 33* ; 29 314 ; 34 165 5 47*, 48 28 112 6 161 5 48* 5 584* 4 536*. 589; 5 584* 4 536*, 588 4 537*, 593; 5 582* Ε 2 11 23 157 34 242 4 435 28 192* 106, 9 10 42 ni, 9 14 145* 15 48 5 681 5 77; 9 83, 292, 315; 18 380; 30 56 113, 8 29 188 1)4, 3 23 64 6 22 9* 115, 1 22 9, 11* 4 435 117, 12 26-27 13 115*, 117’ 118, 1-4 7 257 2 Ε 1 271 10 Ε 1 271 7 257; 15 128; 22 32 334 37 4 157 3 17* ; 30 68 62 71 2 235 103 3 25 ; 27 267 ; 29 200 105 29 105 133 34 239 Ε 1 113 176 123, 7 12 39 127, 2 30 297 129, 7 23 77 131, 3-5 4 527’ 23 31 ; 30 64 3 2 20 ; 20 67 4 5 4 599 138, 7-10 2 82, 85 30 307* 9 28 166· ; Ε 1 104 12 9 59 18 139, 3 23 107 4 156; 12 227 140, 3 4 167, 414 ; 5 395 4 141, 5 5 607 2 376* 144, 16 16 74’ 19 9 387 148, 4 149, 1 10 56 INDEX SCRIPTURAIRE (Ρβ.-Ιβ.) 149, 8 150, 6 4 399 5 319 Proverbes 1, 7 11 12 2, 16 3, 7 4, 27 6, 4 5 7, 23 9, 18 14, 12 15, 19 22, 8 23, 35 24, 13 27, 1 28, 14 22 180* 20 147 23 89 7 51 33 226 7 53 20 67* 12 39’ 7 437 30 87 7 65 7 246 9 218 23 30* 2 21 27 36* 18 561* Ecclésiaste 20 220 4, 10 7 437 9, 12 Cantique 1, 6 3, 4 7 19 139 2 420 E 1 229 Sagesse de Salomon 5 774* 1. 3 6 337 2, 18 9 264 3, 6 7 4 435 5 419 4, 8-9 36 296’ 6, 6 7, 3 8 92 ; 29 221 ; 30 323 31 85* ; 34 299· 13 16 7 132 20 172 26 9, 10, 11, 16, 17, 15 18 15 10 5-6 14 20 21 14 13 30 23 19 7 19 19 101 17; 20 211 73 107 121 429; 27 310 117, 161 161 Sagesse de Sirach 5 142 1, * 31 59 3, 30 7 363 4, 10 2 27 9, 3 26 214 11, 29 10 157; 11 177 15, 3 27 47 27, 20 34 65 29, 9 E 2 26 30, 8 37 26 75 32, 21-22 26 308 11 14 51, 26 Isaïe 5, 5 20-21 6, 9 8, 18 21-22 9, 2 13, 14, 24, 25, 26, 29, 34, 35, 40, 42, 48, 13 12 18 8 10 11 4 3 18 2 4 8 10 23 214 33 226·, 227* 18 326, 340 1 168 19 107* 2 287, 288 ; 34 356 5 484 4 70 5 493 29 195* 27 295* 24 137 5 485, 488’ 5 897 19 151 3 246 5 218 E 1 240 18 383 363 364 49, 21 50, 6 58, 7 8 63, 9 66, 2 Jérémie 3, 15 5, 23 15, 17 18 19 20, 9 23, 17 29 31, 10 36, 22 45, 6 Baruch 3, 38 4, 13 5, 9 INDEX SCRIPTURAIRE (Is.-Matth.) 23 27 7 28 E 2 18 18 18 23 3 18 3 6 3 11 5 7 5, 23 205 205 137 ; 23 25 178 285; 7 361 42* 54, 297; 19 54 280 297 130’ ; 27 227* 689 48 7 143 ; 27 337 7 257 ; 29 106 28 112 Ézéchiel 11, 19 16, 25.31.39 18, 32 33, 3-5 6 11 34, 3 36, 26 38, 17 39, 19 Daniel 2, 33 3,39 88 238, 284 , 355 327’ 112; 34 342’ 2 57 258* ; 4 207’ 30 126 18 547’ 30 78 18 409 18 575 30 78* 18 477 30 126 5 507 18 477 29 38 1 181 ; 5 523, 1061; 9 343; 12 72; 28 264’ 7 132 7,10 12, 3 2 114; 5 496* 5 831 (Bel et draco) 14, 36 36 63 Joël 2, 13 Amos 3, 12 6, 6 8, 9 11 Jonas 1,3 3, 6 4, 8 Habacuc 2, 15 Zacharie 1, 3 9, 7 16 Malachie 4, 2 Matthieu 3, 2 8 II 4, 1-7 4 17 5 54* 7 23 5 9 442 154 487* 39 2 87 5 577 9 230; 25 23 1995; 7 324; E 2 123 14 32 7 442 18 431 28 316; 31 130* 70', 5 508’ 4 638 24 113 ; E 1 227 11 98 30 216 4 503·, 666* ; 5 14·, 508· ; 7 34* ; 14 7, 45* ; 29 318* ; 31 33’ INDEX SCRIPTURAIRE (Matth.) 2 390 ; 31 138 2 45, 156’ ; 4 199 ; 5 545, 547 ; 6 141 ; 28 254 ; 31 37’ 2 180’ ; 5 51Γ ; 4 7204;29 172, 313; 31 51’, 93 2 233; 5 547; 6 5 141 ; 8 173 ; 20 71 ; 31 57’, 93 2 235; 12 125’ ; 6 31 67, 94 2 236, 318 ; 8 173 ; 7 31 74’ 2 238, 324 ; 4 510, 8 683, 685; 6 177; 8 175 ; 9 367; 16 160; 18 513; 20 176; 21 13; 29 253; 31 91’ ; 33 233 ; Ε 1 2 2 241, 325 ; 31 9 102’, 109 5 547, 8 173 ; 31 10 117’ 2 248 ; 5538’,542; 11 31 122’ 2 248 ; 4 554 ; 5 12 541’, 12 134; 30 301; 21 123’, 140 13-14 16 167; 18 519’; 28 84’ 33 10, 45 ; £ 1 229 15 16 34 238 17 5 114’ 3 293; 7 163; 18 31 24’ 1 28; 7 191’, 215; 19 18 535; 27 70; 31 27’, 154 ; 34 376 3 233’ ; 5 79Γ 28 5 531’; 27 213, 39 214’ 5, 3-11 3 365 534’ 2 276;5 554’ 28 316 31 165 12 134 11 81; 26 249; 28 138; 31 48 22 33 53’ 22-23 33 55, 61 24 2 310 ; 27 16, 219’ 25 2 47 ; 3 104 ; 9 40 ; 12 115 26 12 121, 122 31 4 331 ; 12 107, 115 32 4 331 ; 12 107 33 12 117’; 30 244’ 34 3 104 ; 4 331 7, 2 27 234’ 6 28 425 7-8 4 668; 14 49’; 22 338 ; 28 187 7 4 505’, 667’ ; 6 55; 15 131, 135 ; 34 75, 311 8 4 418,505 11 1441 12 5 526’ 13 7 35, 43; 9 289, 307 ; 28 184 14 5 515’; 7 43, 234 ; 9 248 15 20 217’ ; 28 343 16.20 28 358’ 22 8 188 23 5 25, 663 ; 8 190, 191 ; 15 153, 154 ; 27 166, 167, 169 2-1 23 226 ; 24 87 24-25 25 206 ; 33 231 26-27 11 92 29 31 125 8,11 30 315 14 5 140 5, 41 44 45 48 6, 1 G 5 366 INDEX SCRIPTURAIRE (Matth.) 1 107 ' 29 43 13 132; 19 149 20 81 ;29 27 E 1 230 27 91 18 539 20 78 28 77; 34 132* ; E 2 241 22 6 156; 26 64’ 28 3 165 31 12 122* 33 6 345, 346* ; 27 274, 275* 37 7 188*, 207 ; 20 31, 32* ; 30 63 38 9 244 ; 20 30, 32* 39 28 257; 30 341’ 42 3 230 11, 12 5 517* ; 6 109* ; 9 286’ 15 28 92’ 19 6 306’ ; 29 43 25 30 71’ ; E 2 6, 40 27 34 111 28 6 278’ ; 14 34’ ; 29 166’ ; 31 159’ 29 6 141 ; 9 343; 18 52 ; 25 12 ; 27 272 ; 28 254 30 17 91 ; 23 217 12, 19 3 246’ 31 32 9’ 32 9 314’ ; 32 10’ 36 3 217, 229; 5 512; 7 179, 201 ; 11 57; 12 192, 200; 23 73; 27 77 ; 28 380 ; 30 196 37 4 40 42 22 138 43-45 4 396 8, 17 24 29 9,11 '15 17 30 35 10, 20 12, 49-50 5 368 ; E 2 232 30 18 13, 4 9 28 92’ 11 2 150; 18 518’ ; 33 231, 235 12 2 435 13 32 30 19 30 18 22 19 91 23 7 443; 10 154 24-30 10 144 25 7 338 ; 29 72 30 10 145 31-32 18 397; 34 307; E 1 227 33 34 319 ; E 1 227 36-43 10 144, 145 38 29 98 43 6 165 44 34 276, 308 46 16 129; 34 308; E 1 226 55 29 32 14, 27 E 1 161 15, 4 7 326 7 29 178 10 149 11 14 28 346; 29 170 29 49’ 16, 16 17 8 197; 29 52’ 19 28 8, 248, 291; 33 83, 128’ 23 20 121 24 2 8’ ; 7 187’, 205, 317; 9 244, 266, 267, 283 ; 30 32’ ; 27 365, 366 25 5 701 26 5 701 ; 26 339’ 27 3 81, 136 17, 1-6 20 71 5 5 458 20 121 18, 7 INDEX SCRIPTURAIRE (Matth.) 5 107 28 8, 248, 291 ; 33 83 9 107 32 19, 17 29 229 7 326 19 9 83, 266", 267*, 21 283*; 27 364 366’ ; 28 255 22-23 9 280 9 141 ; 28 252; 27 34 364’ 5 701 ; 20 30, 31 29 26 243 30 20, 27 5 520, 613 21, 12 18 533 18 532, 546 ; 30 135 13 22 1 18, 19* 31 20 81 33-46 5 507 41 9 381 22, 10 E 1 230 10-13 8 113; 30 314; 33 243 11 29 315 27 4, 164,294 13 32 20 77 37-39 12 41 3 10* 23, 3 6 5 521 * ; 26 239 ; 29 277 12 17 114 13 29 159, 169·, 171* 15 29 169· 16 29 170 30 20 147; 29 8* 24, 13 26 64* 17-18 23 112 24 29 70 29 5 488 30 8 165·; 13 47 ; 27 288 31 4 706 18, 8 18 367 22204* E 29 9 381 ; 29 320 ; 30 215 49 5299 51 5966 25, 1 E 1 229, 230 1-9 4 710; 33 10 1-13 5 28; 8 186 8 8 178; 15 71; 33 32* 10 4 717; 27 4, 164 ; 34 72 11 27166* 12 1 109* ; 8 19Γ ; 27 167* 13 £29 15-28 2 213 18 34 25, 65 21.23 17 76 24 17 78 25 6 224 ; 17 78; 19 170 26 9 107; 26 172 28-29 2 435 30 5 660, 966 ; 27 294 33 5 650* ; 29 314 34 15 156’ 35 30 282 35-38 9 77; 15 159 36 21 94 ; 30 281 40 7 362‘; 934‘, 137; 21 94 ; 30 282 41 5 107,967·; 8 115; 10 145 42 9 44·, 169 43 9 169 26, 12 20 154 21 20 120’ 22 20 124’ 23 20 111 ’ 24 20 121 ; 30 322 25 20 112, 124' 2-1,35 36 45 368 INDEX SCRIPTURAIRE (Matth.-Mc) 20 121 5 1081 20 135 3 150; 6 317; 20 134 ; 27 355 20 141 · 73 20 141 75 20 147 27, 4 20 147 ; 34 37S 24 6 318; 27 355 26 27-31 6 328 6 333 34 4 83’ ; 6 337* 40 42 6 338· 6 304’ 63 2 420 28, 9 9 159 19 7 149* 20 26, 31 41 51 67 Marc 1, 15 24 30 43 2, 16 19 22 3, U 17 29 34-35 4, 7 8 14 19 20 5 508* 13 132 5 140 18 539 20 81 ; 29 27 E 1 230 27 91 19 149 6 188 ; 33 210 34 156 5 368 ; E 2 232 19 19 10 154 18 395 19 91 2 216; 10 154; 30 331 2 213 26 30 294 27-28 34 307 ; E 1 227 31 29 43 38 6, 3 29 32’ 20 162 31 50 E 1 161 7, 6 29 178 8, 24-25 E 2 210 2 8* ; 7 187·, 205, 34 317 ; 9 266; 20 32 6 345* ; 27 27Γ, 38 288 9, 2-7 20 71 22 E 2 164 28 221 25 4 112 29 5 520·, 613· ; 14 35 52; 18 49, 467; 20 107* ; 26 243 41 3 230 10, 21 28 255 28 9 141 ; 28 252 29 5 701 ; 20 30, 31 30 9 109, 217 37.40 20 106 44 5 520,613; 14 52·; 20 107 47-48 22 47 18 533 II, 15 17 18 532, 546 12, 1-12 5 507 27 20 77 29-31 12 41 30 5 804·; 31 115; E 1 271 39 5 521* 13, 11 28 77 13 6 56 ; 26 64 * 23 112 15 16 7 289, 312 ; 23 112; 30 90 22 29 70 24 5 488 26 8 165' ; 27 288 14, 18 20 120· 21 20 121 ; 30 322 27 20 121 38 5 1081 15, 15 6 318 ; 27 355 INDEX SCRIPTURAIRE (Mc-Lc) 15, 16-20 6 3*28 26 6 326 43 20 152 16, 1 20 154 15 7 148' 16 7 152’ 19 5 353; 7 173; 29 27 Luc 1, 2 14 33 35 70 78 79 18 551 13 II ; 22 99 5 371; 8 154’ 5 458; 26 311 3 308 ; 22 343 2 288* ; E 2 3Γ 2 288* ; 28 6, 86, 126·, 181 ; E 1 88 2, 10 4 547* ; 28 22’ 11 4 599’; 28 23* 19 11 153 22 27 153 37 4 112 3, 5 4 423 ; 25 214 8 4 634’ 4, 1-12 11 98 22 29 32 34 13 132 38 5 140 5, 34 E 1 230 37-38 27 91 6, 1 30 297 20 5 145 21 5 510, 843; 29 313 23 3 19 25 5 499, 843 ; 7 203 29 27 213·, 214 31 5 526* 35 2 241 37 3 8* ; 26 307’ 38 27 234 39 28 346 43-45 28 360 48 18 211; 33 231 369 11 92 6 306* ; 29 43 2 213 2 150 ; 33 231 18 395 30 18 4 429 ; 27 237’ 6 168 3 283 33 10, 45 2 435 ; 33 34, 62 ; E 2 133 5 368; 7 443; 21 E 2 232 7 317; 9 266; 20 , 23 32 5 106; 6 345’; 26 27 274’, 288 28-35 20 71 5 431* >, 19 20 95, 96 20 E 2 6, 40 21 34 HI 22 6 55 , 5-9 4 505·, 667’, 668 ; 9 1447·; 15 131, 135; 22 338; 28 187; 34 75,311 4 505, 668; 14 49·; 10 22 338 ; 28 187 14 41 ; 22 337 13 32 28’ 15 9 21 20 34 329 22 24-26 4 396 22 138 31 33 10, 45, 50* 33 34-36 33 55 33 53*, 61’ 34 33 62’ 35 33 77* 36 24 60; 29 171; 52 33 89* 49 34 5 10 11 12 13 14 15 16 18 370 INDEX SCRIPTURAIRE (Le) 12, 9 10 19 22 23 29 30 33 31 42 46 47 49 13, 19 21 24 25 27 28 14, 9 10 11 21 26 27 15, I 2 6 7 10 13 20 5 106; 27 274 32 10* ; 34 156 26 177 3 104 ; 12 115 9 40 3 104 ; 12 107, 115 12 107 9 83 9 205* 30 215; 31 11 ; 33 244 4 512; 8 123* ; 27 310* 3 284 Ε 1 227 18 397; 34 307; Ε 1 227 34 319 ; Ε 1 227 7 35 ; 9 289* 1 109* ; 8 191* ; 15 154* 1 109* ; 5 25, 663*; 8 190*, 191’ ; 27 166, 167, 169 27 294 26 161 4 118; 20 108; 26 161 14 53*; 17 111; 26 245 6 287* 7 192*, 210, 316; 14 6; 20 30, 31 ; 22 258 7 205 ; 20 30 5 818* 20 81 ; 29 27 Ε 1 113 7 82; 14 27* ; 30 79' 7 82 ; 30 79 5 301, 708, 819 30 84 15, 21 22 23 30 16, 8 13 19 22 23 24 17, 10 8 158 5 205 ; 29 315 26 177 5 708 8 113 2 310; 27 16 5 819; 23 137 5 689; 9 401 5 689 5 819 5 660; 20 129; 21 38’ 21 2 164; 6 113’ ; 15 132; 31 162; 34 76, 83, 310; Ε 1 235 31 7 289, 312; 30 90 35 5 862 18, 13 22 89' ; 30 162 14 14 53’; 17 114; 26 245' 9 141 28 29 20 30 19, 20-21 17 78 22 4 40 24-26 2 435 18 532, 546 46 20, 9-19 5 507 38 20 77 5 521' 46 2 248 21, 12 9 274*, 29 Γ 19 8 165*; 13 47; 27 27 288 4 326' ; 7 227 34 6 15 22, 32 29 43 44 4 21, 166; 20 141 62 20 144 23, 32 6 329 33 6 340 ; 27 353 34 6 326 38 6 334 39 INDEX SCRIPTURAIRE (Lc-Jn) 23,39-41 4 86’ 42 4 91 46 6 341 24, 38 19 105 45 7 355 ; 24 5 ; 33 93, 108 49 20 163 Jean 1, i 1-4 3 5 9 12 33 213’ 34 351 29 30; 33 214* 28 104; 34 353’ 9 365 8 116, 127, 161; 24 117, 119; 31 109; 32 113; 34 223’ 13 8 114, 197; 24 116 ; 28 256 14 1 149’ ; 27 142 16 6 200; 17 33 17 28 76* 18 15 95 26 30 104; 34 310 29 1 107’ 13 42 33 32 60 51 5 290 2 15 18 531, 533 ’ 16 18 532; 30 135 19-20 6 337 3 3 8 88, 93, 128, 161, 176; 15 96; 24 li t ; 28 197’; 32 63’, 64 ; 33 156 ; 34 326 4 28 200' 5 15 96; 32 60, 63, 64’ ; 33 156; 34 326 6 8 106’ 8 15 81 10 28 201* 11 28 103 16 12 41’ 371 28 129, 134, 135’, 144 21 28 135 29 E 1 230 33 5 366 35 34 104’ 36 15 152*; 24 53* 4, 6 29 44 10 6 201 ; 23 220 13 6 215* 14 4 426; 6 218*; 34 330 ; E 1 65, 229 24 13 97* ; 24 122* ; 29 35* ; 33 198* 35 30 296 42 1 100 5, 17 29 16* 18 5 421 24 11 156 35 33 46 39 3 281* ; 24 46* ; 28 15* ; 29 306 41 2 314 44 6 76; 8 143* ; 10 124 ; 24 195* 6, 20 E 1 161 32-35 E 1 64,227* 33 17 124; 30 216 35 30 216 37 14 29* 42 29 32 45 28 78* 56 34 328 63 7 163 ; 24 52 68 7 163; 11 154 7 20 θ 305' 37 14 30* 38 Ε 1 229 39 6 220* g 12 28 304*; 34 304* ’ 23 17 108 24 23 81 34 28 134* 3,20 372 8, 44 46 48 51 9, 4 5 6-7 32 35-38 40-41 10, 1-14 1 3 INDEX SCRIPTURAIRE (Jn) 8 16 13 58 6 305* 14 31 15 129; 27 34 28 304* ; 34 304* 6 206 3 166 22 51 E 2 120 28 343 28 300 2 132* ; 28 218 ; 33 103* 4-5 14 135 28 288*, 304* ; 33 7 96* 28 299*, 300* 8 18 586; 28 218, 9 288*, 304’ ; 33 96* E 1 113 11 34 111 15 14 135* 27 29 15 38 33 26* 11, 9 15 129; 27 34 ; 33 10 27* 7 453* ; 28 318*; 25 34 307’ ; E 2 307 14 31 26 33.38 18 539 28 245 12, 6 5 369 28 15 127*; 27 34; 35 33 28, 31, 43* 8 127; 15 126 36 2 314; 6 76; 10 43 124 7 163 50 13, 5-6 20 113 20 115 8 6 207; 20 116 9 6 207 10 13, 13 21 23 26 34 35 14, 1 2 6 10 11 12 13 15 16-17 20 21 23 26 30 15, 1-2 4-7 4 5 6 8 9 10 13 14-15 18 19 20 113* 20 120* 5 737; 20 127 20 112 11 140’ 1 148* ; 11 140* 20 160 20 160; 21 121; 33 10Γ 7 52,453*;28318*, 319·; 33 106* ; E 2 307 7 136; 15 95; 29 15 ; 34 305 7 136 ; 29 15 22 240* E 1 18* 33 117’ 27 135 ; 33 120* 33 123* ; E 2 338 13 140; 14 36*; 24 61, 62* ; 34 75 13 140, 141*; 14 38* ; 24 61, 62* ; 33 171* ; 34 86 33 116* 34 327 E 2 280 34 86 15 83, 85, 86* ; 34 328 7 136 ; 8 202* ; 34 328 15 85 15 83* 15 82; 25 110 5 421; 7 136; 25 110 8 156; 12 258 E 2 233 34 329 6 277’; 23 145; 28 35* INDEX SCRIPTURAIRE (Jn-Rom.) 27 135; 33 110, 111* 27 135 ; 33 115* 16, 7 33 HO*, 112·, 116· 13 E 1 18, 19 24 E 1 9* 17, 5 14 23 145 ; 34 329 34 329 16 34 90* 20 15 88‘, 89, 90,91* ; 21 33 168*, 169; 34 92*, 114* 22 34 93* 23 15 89, 91, 93; 33 168; 34 96*. 115’, 120*. 122* 24 34 88* ; E 2 7* 25 15 94* 15 89·, 91* 26 7 276* 18, 3 6 309 12 22 6 311; 27 302, 318* 27 343* 23 28 6 318 6 314* 19, 6 28 251 ; 29 102 H 17 6 329 34 1 86 ; 6 334 40 20 154 20, 17 12 18 ; 34 48 19 7 172 22-23 28 261 ; 33 109’ 21, 4 13 112 18 586’ 15 18 583* 16 19 20 89, 92 20-21 20 89· 5 321 25 15, 26 Actes des 1» 5 8 2, 2 Apôtres 32 66’ ; 33 124’ 20 166 20 168 373 2, 3 5 46 3, 17 21 4, 24 20 168 ; E 1 227 29 37 28 376* 20 125· 3 308 ; 22 343 27 313·; 29 47; E 1 94· 5, 1-5 9 317 20 96 15 41 2 250 6, 4 18 425, 488 18 421 5 7, 22 6 11, 351 51 29 213’ ; 34 161 E 2 176 56 24 173 8, 16 18-20 18 239; 34 160 18 34 144 20 34 153 E 1 92·, 99* 9, 5 10, 41-42 20 77 32 66* ; 33 124* 11, 16 14, 3 34 127 6 110* ; 9 292* 22 14 67* 52 7 10; 13 133’ 16, 17 4 429 17, 11 28 6 10 8 198 ; E 2 34* 19 , 2 24 173 5 34 379 20, 20 34 378 26 34 379’ 27 34 127 32 E 1 92', 99· 22, 8 Romains 1, U 20 21 22 25 34 62 5 682 6 138* ; 27 106* ; 32 44 27 107’ 10 126’ 374 1, 29 2, 3 5 6 9 12 13 16 18 19 3, 20 4, 17 19 5, 3 10 12 20 6, 5 9 INDEX SCRIPTURAIRE (Rom.) 2 379 ; 10 137 18 549 5 324, 342, 475 7 175* ; 9 175* E 2 193 28 7 4 522'; 28 121’ E 1 274 3 284 28 346 10 83’ ; 23 84 6 58 11 171 2 277 31 98, 104 23 77 7 81· 13 49 2 424 ; 3 359; 6 363; 23 132, 143, 153 10 6 363 16 28 266 16-19 28 212 17 5 408 19 28 268 20 5 408 23 23 77 7, 2 28 88 9 3 266 10 3 267 17.20 3 267 22 10 149 25 28 72, 88 8, 2 5 422 4 2 10 6 9 324 ; 28 53 6-7 3 26; 6 294’ ; 9 321’ ; 23 215 11 6 194* ; 27 113; E 2 241 12 2 310 14 6 163; 32 21 8, 15 17 34 83‘, 210' 3 94; 5 368; 6 348; 7 458; 8 76*. 136; 13 122; 24 81’ ; 27 306; 32 114; 33 126 ; E 2 233 18 E 2 254 24 E 2 285’ 26 33 158’ 27 9 324 28 2 384* ; 32 19 33 31 110’ 35 5 542; 6 106, 142; E 2 193 9, 1 6 239 3 34 257 5 5 813; 6 157; 28 290; 29 162; 30 200 ; 33 47, 20 Γ 21 E 2 33 10, 4 1 128 34 230 U, 4 10 32 44 17-24 E 2 280 33 2 221 ; 5 197, 319 ; 14 158· 35 5 111 36 28 230 12, 1 1 166; 28 266, 267’ 2 28 267 ; 33 239* 3 11 78; 12 28" ; E 1 220 4 18 348 6 11 78 ; 28 77 7 26 72 ; 33 237 À 9 218’ · 31 8.3 19 5 116, 628 13, 10 1 128’ ; 5 115* 13 5 816; 10 137 14 3 311 ; 8 177; 30 317 ; E 1 65 14, 9 20 77 INDEX SCRIPTURAIRE (Rom.-I Cor.) 14, 10 15, 1 16 4 9 30 18 7 160; 5 21, 610; 179 ; 29 269* ; 312 50,469’ 359 I Corinthiens 1,20 29299,302* 25 34 329 27 2 105; 34 180’ 28 34 180 30 28 319’ ; 31 69 2, 6-7 28 100’ 9 4 438; 10 23*; 14 149’ ; 22 214, 341* ; 55*, 233* 10 25 222 12 6 243’ 13 6 243· ;24 14 16 15 50, 63 ; 24 82; 28 94 ; 33 57‘ ; 34 81, 202* 3, 3 5 816 6 20 57 9 8 21 10 28 77 16 30 135 18 28 190 4, 3 18 9, 273 ; 26 302; 31 145 5 19 83 11 12 99 21 18 522 5, 5 25 163* 8 28 325 ; 29 238 6, 9 5 528, 1019; 27 206* ; 28 301 10 5 528; 27 208* 15 9 160 ; Zi 1 60 18 5 19’ 19 27 113·; 30 135; Ε 1 223 7, 29.30 5 761* 31 5 151 *, 760·, 762’ 375 34 208’ 7, 40 12 114* 8, 8 1 170* 9, 2 6 250 16 19 20 83 22 20 83’ ; 22 164 24 1 125 25 27 11 · 10, 7.10 12 45 11 29 156 3 335 31 8 21 U, 1 16 28 278 27 4 633 28 4 629* ; 31 38 29 4 630·, 633’ 31 4 40 33 2 221 12, 3 9 342; 13 95* 8 32 18 32 24 11 12-27 18 348 27 9 160 ; 18 355* 13, 4 12 43, 45 8 20 207 11 14 113 12 6 27 ; 16 138, 164 22 341 ; Ε 2 337* 14, 14-15 22 90 24 28 137 25 4 608·; 11 81 28 145 30 4 62 33 28 278 15, 8 28 232 10 30 258" 27 7 150 28 6 157; Ε 1 128 33 2 13; 26 92’ 14 14 101 45 3 311 47-49 26 20, 22 ; 28 12 49 28 426 376 INDEX SCRIPTURAIRE (I Cor.-Gal.) 15, 50 28 429 52 4 706 ; 6 361 53-54 24 183 56 3 277* 16, 17 27 151 Π Corinthiens 1, 3 5 9 12 14 22 2, 4 3, 1 3 6 238’ 13 49 30 252· 18 182 1 170 34 269 11 185 6 10 15 34; 27 137, 262; 28 79 6 28 79 10 14 191 15 14 79 17 28 71 ·; 33 173‘, 199" 4, 6 27 109·, 134· ; 34 212* 7 27 110', 118*. 135·, 136* ; 34 217’ 8 17 115; 29 190 10 3 171 16 9 334 18 3 183; 14 110’ 5, 2-3 30 317 8 18 31; 20 159; 21 65, 102 10 4 160; 5 21- ; 29 269, 270· 12 6 10 14 34 99 15 24 180* 20 2 328 ; 31 98 4 115 6, 4 5 6 24 ; 8 182; 20 199 11-13 18 413 6, 14 16 7, 2 10 11 15 8, 9 21 9. 7 10, 2 11 12 18 H, i 2 10 13 14 17 23 27 30 31 12, 1 2 3 10 11 13 14 20 13, 3 5 15 7 7 143; 24 63‘, 84; 28 118’ ; 33 170* 34 32 9 272 11 116; 12 156 5 604 9 55; 27 336; 31 77 ; E 1 45 28 213 9 218, 223* 2 10; 18 19 6 11, 351 24 98 18 169 12 32 18 187; 27 153 12 32 29 71 E 2 18 34 281 17 74; 34 281 6 24 ; 8 182 ; 20 199 21 62 6 238, 239* ; 21 62 12 32 6 121,240’ ; 8 37 ; 16 91 ; E 2 169’, 222 8 42; 16 91 ; E 2 222 4 115 17 74 12 32 9 187 5 816 28 96; 34 207’ 31 38 Épltre aux Galates 15 38; 34 260 1, 8 10 4 358 2, 16 10 83* INDEX SCRIPTURAIRE (Gal.-Éphée.) 2, 18 3, 10 13 23 2-1 27 4, 3 5 6 7 9 18 21 31 5, 1 16 17 20 21 22 23 24 6, 2 3 10 14 11 46 28 6 5 429* 28 8, 72, 85*, 88 28 73* 2 140; 8 177; 9 147; 24 176 ; 28 167 28 72, 88 28 120 33 160* ; 34 83*, 210 28 120 24 127 12 44 28 120 28 12Γ 5 1078 ; 2888 28 11, 66*, 284* 12 204 5 816; 14 87 2 379 2 275 ; 9 380 ; 10 156* 2 275; 10 157* 9 310 18 50, 429 15 37, 119 ; 29 300 7 337* 12 94 ; 28 39*. 256 Éphésiens 1, 3 4 7 13 14 20 21 23 2, 2 3 6 238*, 239 E 2 7* 9 126’ 3 274 ; 7 219 34 269 5 353; 17 82 13 61*; 17 82; 34 303* 18 346 32 24 3 170 ; 5 661 ; 9 310; 28 191, 256; 30 269 2, 4 6 7 13 17 3, 9 16 17 4, 1 5 6 7 9 10 13 14 22 24 29 31 5, 1 2 5 8 13 20 6, 5 7 11 12 13 16 18 19 377 5 311 7 458; 13 122 9 126* 31 105 4 428; 31 103 15 104 ; 17 118 10 149 1 58 8 196 33 200 6 157 E 1 220 13 43 6 316* ; 27 338* ; 34 313* 4 192; 9 397*; 10 159* ; 14 23, 83, 113, 114; 18 399*, 588; 26 51*, 314 3 286; 14 113 28 12 26 22 3 228*; 11 57; 12 192 4 114; 51045; 18 496 27 304 ; 31 165 28 271 10 118 8 113, 127*, 178; 28 108, 122, 169 28 137; 33 17 5 816 9 25* ; 29 55 5 869; 11 128; 26 124* ; 28 213 3 317; 18 73 4 396; 18 209; 19 70 3 317 16 157 4 112 12 251; 30 356 378 INDEX SCRIPTURAIRE (Phil.-I Tim.) Phllippiens 1, 15 2, 1 3 7 8 15 16 3, 8 10 12 13 14 19 20 21 4, 6 7 13 Colossiens I, 5 17-18 22 23 24 26 28 2, 14 19 3, 1 2 3 5 3 5 773 ; 14 87 11 179 10 147 2 89; 5 423; 17 99 ; 27 313 ; E 1 45 3 156; 13 152; 27 77, 168 5 831 ; 29 182* ; 34 238 11 176; 18 520; 19 85* 2 150; 31 72 13 49 1 127; 5 4P ; 7 448, 455 ; 34 73 20 208 ; 29 208 2 23 2 306 6 158*, 180* ; 8 76; 14 109* 8 26 4 112 2 387 27 129* 3, 8 9 10 11 12 4 3 26 3 26 22 8 414 ; 5 1045 308; 24 176; 21 311; 24 176; 22 17; 34 124* 173; 11 179 I Thessaloniciens 4 429 1, 6 28 213* 9 2, 4 4 358 3, 2 18 428 18 499* 4, 1 16 4 706 17 4 698; 14 102 28 122 4-5 5, 5 157 6 17 4 507* Π Thessaloniciens 1, 4 5 542 2, 8 19 155 9 5 436 3, 6.11 18 570 I Timothée 3 274 ; 8 138 18 350 27 153 ; 28 266, 267 1 58 18 346; 27 151 15 104; 17 118 14 23; 18 409; 28 266, 267; 30 11 2 223; 18 582; 29 299 5 382; 13 42 18 350 7 173 2 306; 3 181 6 297 8 131* ; 24 72* ; 28 256 1, 5 9 10 14 17 19 2, 1 4 5 7 3, 4 7 8 9 15 4, 6 7 1 128 27 177; 27 177 7 224 18 272; 13 157* 4 112 26 113 18 264* 6 239 7 328 26 215 18 423 18 182 18 500; 33 237 ; 4 182; 28 69* E 2 10 28 210 34 377 33 230 INDEX SCRIPTURAIRE (I Tim.-Héb.) 4 8 10 12 13 14 5, 8 17 21 6 7 8 12 13 15 16 9 336, 311 ; 27 230’ θ 1 178* 11 151 ; 26 138 34 144* 7328* 33 237; 34 377 3 157 ; 34 70 5 108* ; 9 176 2 373* ; 3 109’ ; 30 250* 3 83, 137 6 58; 13 139; 33 132· 2 79* ; 33 134* 4 451; 13 128; 14 120; 18 261; 19 151, 154·; 33 135*. 162; Ε 2 10 Π Timothée 1, 10 12 18 2, 2 3 4 11 12 20 21 26 3, 5 12 16 4, 1 2 7 8 5 139 17 70* Ε 1 21 3 83, 137 3 93’ 5 714 6 348 18 448; 27 305; 33 249 Ε 2 33 27 123, 158 26 215 9319* 31 119 4 406·, 635; 10 34 ; 29 260· ; 33 9 7 174* 11 184 ; 18 411 21 24 10 138 Tite 1, 16 2, 3 13 14 3, 5 6 379 22 233 ;|25 15 5 1020 4 600; 5 139; 32 55 * 5 25 ; 33 240* Ε 2 17 29 196 ; 34 232 Philémon 16 149 5 1 168* 12 Hébreux 2 115’ ; 20 172 b 3 18 422· ; 23 233 14 5 465’ ; Ε 1 273’ 2, 2 5 466*, 1071 ; 28 29 3 7 150 8 9 5 401 ; 13 43 11-12 9 157 1 168 13 14 5 432 3, 1 8 75* 3 231,296; 15 34’ 4, 12 13 4 160; 5 610; 9 178; 29 267 15 2 118· ; 5 414· ; 13 58; 22 230; 29 44 ; 32 Ilf 16 2 149* 28 295 5, 4 14 3 285 10 57; 33 229 6, 1 4 33 1 ; 34 373 6 3 314 8 10 144* ; 145 20 12 215’ 7, 3 5 371 26 13 58 9, 24 28 269 26 6 359* 10, 1 28 6, 86 19-20 29 161 INDEX SCRIPTURAIRE (Héb.-II Pierro) 380 10, 24 27 29 U, 1 9 13 38 12, 12 14 29 13, 5 9 21 Jacques 1, 2 4 17 23 27 2, 10 16 17 18 19 22 26 3, 2 3 8 13 14 15 16 17 4. 3 4 8 9 11 190· 5 670 15 112 2 210· 6 140· ; 20 70* 12 188* 6 159; 7 230; 9 139; 22 193’ 5 897 5 33*; 9 313·; 29 253 18 592* ; 33 8 5 366 4 695 9 30, 118, 125 3 300 18 444 33 236’ ; 34 171 31 31 28 267 ; 31 78 27 10’ ; 31 18’ 9 212 6 352; 8 168 6 29; 8 168; 13 130; 22 130, 150; 29 142 13 130; 19 149 22 130 6 352; 8 168; 13 137· 20 124 11 55 11 55 ; 30 52 12 155 5 778* ; 10 147 5 779· ; 32 18 5 78Γ 12 58* ; 32 18 5 783’ 2 308, 333 ; 5 786* 14 32 2 436 4, 14 17 5, 2-3 7 20 30 28 28 133’ 9 212, 258 18 388 18 471 I Pierre 4 555* ; 21 52, 63, 157 ; 22 99 9 28 19 ; 29 264 15 31 165 16 5 557" ; 10 70* ; 34 225* 17 12 170 18-19 15 112 20 E 27 2, 2 17 123 5 4 642 9 6 60; 3434’ 12 12 155 16 5 869 22 23 80; 27 346* 25 18 471 3, 20 11 102 4, 5 7 174* 10-11 34 149* 5, 1 27 359, 374 4 2 131·; 18 440; 28 217 6 2 80 ; 3 390 7 16 154 8 7 294, 440 1, 8 Π Pierre 1, 1 6 9 19 21 2, 1 10 15 19 22 4 600 6 25 6 185* 2 286; 34 138’ 29 71 28191 7 51 2712* 25 81 28105 INDEX SCRIPTURAIRE (II Picrre-Apoc.) 3, 3 9 10 15 16 15 54 11 102 ; 26, 308; 30 221* 5 484 4 259 15 54 ; 24 97 I Jean 1. 5 6 7 10 2, 8 15 16 23 27 3, 1 7 9 12 15 16 15 68* ; 28 109* ; 33 194* 33 70 29 105* 6 185 28 104 2 309·, 396, 439 ; 3 214 ; 5 723, 739 *, 802* ; 6 295; 8 129; 9 306, 318 ; 26 7 ; 31 71 ; Ε 2 195 5 741 ’ 6 186 2 428; 5 224* 33 215 6 299’ ; 15 68· 6 186, 187· ; 34 326 4 72 27 200· 2 279 ; 3 294 ; 8 381 156; 18 305, 463; 21 151 3, 24 2 428 ; 34 86, 205* 3 285 4. 1 E 2 272, 338 8 12-13 15 99; 34 205 15-16 15 99; E 2 272, 338 17 5 670·, 879* 20 31 111 5, 4-5 34 328 8 33 178 12 6 186 18 5 439, 472 13 70; 17 116; 33 20 196’ ΠΙ Jean 9 18 2 Apocalypse 2, 7.11 28 27 29 26 3, 17 45 28 18 5 6, 14 29 7, 9 2 18, H 4 22, 1 93 38 162; 30 309; 34 170 485 315 436 426 INDEX II AUTRES TEXTES cités ou mentionnés par Syméon Textes liturgiques Λειτουργία : 4 604. Εύχολόγτον Office du Grand Habit : 3 140-157. Πεντηκοστάριον Orthros de la semaine de Pâques : 13 99-100. (passim) α Κύριε έλέησον» : 5 919 ; 16 88 ; 22 63-64 ; 30 150 ; cf. Κύριέ μου έλ. Ε 1 82. Τρισάγιου : 16 76, 78-79 ; 30 148. ΓΙάτερ ήμών : 30 148. "Αμωμος : 26 295. Textes canoniques Conslilulions et Canons des Apôtres : « ol άποστολικοί κανόνες χαί διατάξεις (ou παραδόσεις)» 18 513, 536, 552-553 ; <ι cd τών άποστόλων διατάξεις » 18 526 ; « ol τεΟίντες κανόνες ύπό τών άποστόλων» 18 541. « ol Ιεροί κανόνες » 27 201. Homélies S. Basile Reg. breu. trad. 273 : 32 12-13. — « al τοΰ Μεγάλου Βασιλείου καί τών λοιπών Ιερέων καί όσιων πατέρων γραφαίη 29 151-153. S. Grégoire le Théologien Or. 19, 7 : 29 205-208. — — Or. 38,11 : 28 413-417. — — Or. 39, 8 : 22 179-185. — — Or. 40,45 : 4 687-688. — — Or. 43 cf. 29 92-93. S. Jean Chrysostoms vèv τοΐς περί τοΰ Δαυίδ λόγοις τον πεντη­ κοστόν ψαλμόν έξηγούμενος» 5 129 s. Anonyme (Texte anti-arien? « φησίν ») 29 125-127. AUTRES TEXTES 383 Pères en général β τά θεόπνευστα τών αγίων πατέρων συγγράμματα » 29 131-134. Hagiographie S. Antoine 6 40-62 ; 29 76-80. S. Arsène 6 71-89. S. Basile (cf. supra, S. Grégoire, Or. 43). S‘c Euphrosyne 5 564-565. S. Euthyme 29 75, 82-83. S»· Marie l’Égyptienne 5 561-562 ; 9 64-75 ; 12 180-190. S‘« Pélagie 5 560-561. S. Sabas 29 76. S. Syméon Eulabès (Βίος καί πολιτεία) 10 40. S*· Théodora 5 562-563. S‘» Xénè 5 565-566. Littérature monastique ατό παρά πολλοϊς λεγόμενον» 6 120. α οί πατέρες ήμών οί άγιοι λέγουσιν» (Apophtegme d’Antoine ou de Pceincn) 4 456-458. — αλέγουσιν οί πατέρες ήμών οί άγιοι » 9 52-54 (ou -56). « τών μεγάλων πατέρων τά τελευταία βήματα καί αποφθέγματα» 21 31-32. S. Arsène Κεφάλαια (?) 6 96-97. S. Dorothée Doctrina 1, 8 « συνεσκιασμένως εϊρηται » 5 172 (cf. notes au t. 1, pp. 391-399). S. Jean Climaque Scala, Gradus 5 : 30 141. — _ 6:4 540-542. Marc Γ Ermite De lege spirituali, cc. 69, (de his qui putant 57), 11 : 22 35, 42-51. Syméon Eulabès « θεόπνευστα ... συγγράμματα » 4 6-7 ; « γράμ­ ματα » 34 288. — Passages cités : 4 11-12, cf. 564 ; 6 172-178, 190192, 271-273, 298 ; 29 226-229. (Anonymes) — in. INDEX DES NOMS Les chiffres en gras renvoient aux numéros des Catéchèses ; les autres aux lignes de ces Catéchèses. L’abréviation « gl. · signifie que le nom ne figure pas dans le texte même, mais dans une glose signalée dans l'apparat. "Αβελ 15 25. ’Αβραάμ 5 136, 688 ; 9 401. Άδάμ 5 4, 174, 179, 190, 200, 225, 231, 244, 376, 396, 429, 442, 467, 1030 ; 7 176 ; 10 102 ; 15 11 ; 25 98, 107 ; 26 195. — Cf. ol πρωτόπλαστοι 5 306, 372. — ό νέος Ά. 3 310. Αίγυπτος 6 138. ’Αλεξάνδρεια 9 69. ’Αμβρόσιος 5 644. Άνανίας 9 316. "Αννας 27 328. ’Αντώνιος 29 76, 77 ; 30 271. — ύ μέγας Ά. 6 40, 90. ‘Αντώνιος : ό τρισόλβιος (καί μακάριος ήμών) άδελφός (ό κϋρις) Ά. 21 2, 10. Άπολλώς 20 56. Αρσένιος : ό μέγας Ά. 6 71 ; ό άγιος Ά. 6 96. Βαάλ 34 230. Βασίλειος 5 642. — ο μέγας Β. 29 93, 152 ; 32 14. Βεελζεβούλ 32 22-23. Γεώργιός τις 22 22. Γρηγόριος ό θαυματουργός 5 643. Γρηγόριος ό θεολόγος (ό 0. Γρ.) 4 686 ; 5 639 ; 22 179. — τις έν Οεολογί? βεβοημένος 28 417. — ή θεολόγος ©ωνή 29 204. — ό μέγας Γρ. 29 94, 215. Γρηγόριος (ύ Νύσσης) : 5 643. Δαυίδ 4 76, 523, 644, 649 ; 5 128, 138, 574, 617, 621 ; 22 136, 137 ; 29 179 ; 32 75 ; 33 206 ; 34 339. — ό θείος Δ. 1 138 ; 22 10. — ό προφήτης Δ. 15 52, 78 (cf. δ προφήτης 12 109 ; αί προφητικά! INDEX DES NOMS 385 φωναί 32 100). — τδ Δαυιτικ.δν £ήμα 7 15 ; Δαυιτικώς 28 423. — δ ψαλμφδός 26 88. — πόλις Δ. 28 23, 27 ; υίδς Δ. 22 47, 50. Ελαίων : τδ όρος των Έ. 30 284. Έλισαιέ 16 72. "Ελλην 34 123. - έλληνικός 24 8. Ένώχ 5 452. Εΰα 5 256, 376 ; 15 19 ; 25 99, 100 {cf. οί πρωτόπλαστοι 5 306, 372). Ευθύμιος 6 102 ; 30 272. — δ μέγας Εύ. 18 45 ; δ άγιος πατήρ ήμών Εύ. 29 75, 82. Εύφροσύνη ή παρθένος 5 564. 'Εωσφόρος 4 70. Ζωσιμας 9 75 ; 12 179. Ήλίας 5 453 ; 16 72 ; 34 229. Θεοδώρα ή θαυματουργός 5 562. Θεόδωρος : δ μεγαλομάρτυς Θ. 11 25. Θεοφύλακτος : ό κϋρις Θ. 19 43. Ίακώ6 5 136. — δ Θ«δς Ί. 4 527, 599 ; 34 242. ’Ιάκωβος : δ θείος Ί. δ απόστολος τού Χριστού 5 775 (cf- ό θείος απόστολος 13 136) ; ό άγιος άπόστολος Ί. 5 988. ’Ιγνάτιος (ό πατριάρχης) : 5 639. Ιεροσόλυμα 9 69 var. — cf. Σιών. ’Ιησούς : (δ) ‘I. seni 7 448 ; 18 530 ; 28 195, 200 ; 27 374 ; 28 530 (citations : 13 94, 100 ; Ε 1 98) ; ό σδς Ί. καί Θεός 18 538 (cf. δ Χριστός σου 18 445). — ’Ιησούς Χριστός seulement en 34 257 et dans les expressions δ Κύριος ήμών Ί. X. (7 184 ; 14 24 ; 28 422, 425 ; 34 381 ; doxologics finales, passim} ou δ K. καί Θεδς καί Σωτήρ ήμών ‘I. X. (avec omissions ou interversions — 6 238 ; 7 133 ; 9 305 ; 12 30 ; 21 155 ; 32 55 ; 33 74) ; δ Κύριος Ί. X. δ Θεδς ήμών 5 13 (cf. δ Κ. δ Ί. καί Θ. ήμών 27 268) ; δ έμδς Σωτήρ ‘I. X. 17 32 ; ό νέος Άδάμ Ί. X- 3 310 ; δ Δεσπότης Ί. X. 4 82. - (δ Κύριος ήμών) Ί. δ Χριστός 15 113 et 28 20 ; έν X. Ί. 12 26 ; ό X. Ί. 13 93 et 33 132. ’Ιησούς τοϋ Ναυη 5 621. ’Ιορδάνης 9 73. ’Ιουδαίος 34 123 ; άπιστοι ’Ιουδαίο·. 14 79 ; άτεράμονες Ί. 18 531 ; άγνώμονες Ί. 29 24 ; βασιλεύς τών Ί. 6 326. ’Ιούδας 5 659. ’Ισαάκ 5 136. ’Ισραήλ : διδάσκαλος τού Ί. 28 201. - ή Ίσραηλιτική έκκλησία 18 402-403. ’Ιωάννης δ Έλεήμων 5 638. 13 386 INDEX DES NOMS ’Ιωάννης ό θεολόγος 2 426 et 5 736 ; ό εύαγγελιστής Ί. 6 212 (el 219 ό εύ. seul) ; Ί. ό υιός της βροντής 33 210 (cf. ή Οεολογικωτάτη τών άποστόλων βροντή 6 187) ; ό άγιος άπόστολος Ί. 5 988 (cf. ό θειος άπ. 2 308 ; ό άπ. 27 199). — Ιωάννης seul 5 801 ; 6 213 ; 20 126. ’Ιωάννης (ό Πρόδρομος) : 32 65 ; 33 123. Ιωάννης : ό της Κλίμακος άγιος Ί. 4 540 ; της Κλίμακος Ίωάννου του θείου πατρός 30 141. ’Ιωάννης ό Χρυσορρήμων (ό Χρ. Ί.) 5 127, 638 ; 29 94. Ίώβ 23 52, 53, 57 ; 31 81. ’Ιωσήφ : ό τέκτων Ί. 29 32. Καϊάφας 27 328. Κάϊν 4 71 ; 15 20, 23. Κωνσταντινουπόλις 22 23. — mentionnée sans fître nommée : 16 31 ; 18 248 ; 22 306 ; 29 132,171. Λάζαρος (ό πτωχός) : 5 688. Αώτ 5 137 ; 22 160. Μαρία 29 32 ; ή Θεοτόκος Μ. 29 119 (cf. ή πανάμωμος Θ. 9 71 et ή Θ. 22 78) ; ή αγία Παρθένος Μ. Ε 2 13. — ή Μητήρ Χριστού 22 152 ; ή σε Τεκούσα Ε 2 266. Μαρία ή Λίγυπτία 9 61 ; ή όσία Μ. ή Αί. 5 562 ; ή όσια Μ. 12 180. Μάρκος : ό μοναχός Μ. 22 35. Μεθόδιος (ό πατριάρχης) : 5 640. Μω(0)σης 5 138, 621 ; 8 61 gl. ; 17 107. — διάθεσις μωσαϊκή 8 61. ΝαΟάν 5 575. Νικόδημος 28 195, 197 ; 32 62. Νικόλαος 5 644. Ξένη ή θαυμαστή 5 565. Παύλος : ό άγιος Π. 5 462. 758 (cf. ό άγιος 14 109) ; Π. ό θειος 6 236 et 27 107. — ΙΙαϋλος seul ; 5 31, 151 ; 6 347 ; 8 61 gl. ; 20 56 ; 26 91 ; 27 228 ; 28 38 ; 30 248 ; 33 130, 157, 172 ; 34 122, 216 ; Ε 1 52, 90 ; Ε 2 284. — ό άπόστολος 2 210 ; 3 107 ; 4 627 ; 5 17, 110 ; cf. 27 128 ; 31 119. — ό θείος άπόστολος 2 372 ; 7 328 ; 14 78 ; 18 413 ; 27 204 ; 28 70. — άποστολικώς είπεϊν 1 169. — οί κορυ­ φαίοι (Pierre et Paul) 18 427. Παχώμιος 18 46. Πελαγία : ή αγία Π. 5 561. Πέτρος ό κορυφαίος 34 135 (cf. ό κορυφαιώτατος τών άποστόλων 145 ; οί κορυφαίοι 18 427!. — Πέτρος seul : 5 139 ; 20 134 ; 29 48 ; 33 127. — Cf. Σίμων. Πιλάτος 6 310, 313 ; 27 328. INDEX DES NOMS 387 Σάδας : ό ίσιος πατήρ ήμών Σ. 29 85. — Σάβας seul : 6 102 ; 18 46 ; 29 76 ; 30 272. Σαμψών 5 120. Σαούλ 4 75. Σατανάς 7 314, 379 ; 18 29. Σεμεΐ 5 618. Σεραφείμ 6 319. Σέργιος ό πατριάρχης 29 159 gl. Σίμων 3άρ Ιωνά 29 50. Σί·.χων δ Μάγος 15 40 ; 34 159. Σιών 1 68. ΣκόΟης 34 123 ; ΣκύΟαι 22 17. Σόδομα 5 137 ; 22 161. Σολομών 34 298. Σοφός : ό Σ. (l'auteur de la Snjesse) 7 131. Στέφανος : ό άγιος Στ. ό Νέος 29 88. Στέφανος δ της Άλεξίνης 29 159 gl. Στούδιος : ή περιώνυμος μονή τών Στουδίου 6 166 (mentionnée sans être nommée : 10 41 et 22 28-29). — Στουδιώτης, v. le suivant. Συμεών : ό άγιος (ou ίσιος, μακάριος) πατήρ ήμών Σ. ό Στουδιώτηζ 4 6 ; 10 1 gl., 36 ; 29 225 ; cf. sans le nom 32 86. — δ μακάριος πατήρ ήμών καί άγιος (ου ό άγιος λέγω) Σ. 6 259, 307 (cf. ό μακάριος καί άγιος Σ. Ε 1 23). — ό δσιώτατος πατήρ ήμών Σ. 10 39 (cf. ό άγιος πατήρ ήμών (ou δ π. ή. δ ά.) 6 196, 199, 204, 231 ; 21 26, cf. 39 et 41 ; ό πατήρ ήμών 6 227 et 231 ; ό έμδς πατήρ (ό άγιος) 6 234 et 244 ; ό πατήρ μου καί πατήρ ύμών 12 17 el 34 48). — δ άγιος καί μακαριότατος ευλαβής Σ. 6 164. — ό άγιος (μακάριος) Σ. 4 564 ; 6 249, 298, 300 ; Ε 1 101. — Anonyme, cf. 16 et 22 passim ; 34 283 el 287 ; E 1 ot 2 passim. Ταράσιος (δ πατριάρχης) : 5 639. Τάφος : δ τοΰ Κυρίου Τ. 30 284. Τιμόθεος : ή πρδς Τ. έπιστολή 33 130. Un nuire volume contiendra l’index du vocabulaire spirituel : celui des Catéchises et Actions de grâces parues dans ces trois tomes (SC 96, 104 et 113), celui des Discours Ethiques et Théologiques (éd. sous presse, par J. Darrouzés) et celui des Lettres (éd. en préparation, par .J. Paramelle). 13—1 TABLE DES MATIÈRES TOME I (SC 96) AVANT-PROPOS.................................................................... Pages 7 INTRODUCTION Table des matières.................................................................... 9 Abréviations................................................................................ 12 — La personnalité spirituelle..................... 15 — Le témoignage de Nicétas sur les écrits de Syméon.................................................... 55 Chap. I. — II. — III. — Éditions et manuscrits............................ 63 — IV. — Types et familles de manuscrits......... 119 — V. — Le texte : particularités........................ 147 — VI. — Reconstitution de l’histoire du texte. 165 — VII.— Principes de la présente édition......... 181 Appendices................................................................................... 185 Stemma (dépliant à la fin du volume) TEXTE ET TRADUCTION Abréviations et sigles de 1’apparat critique................... 200 Table des catéchèses................................................................ 206 Catéchèse I : La Charité................................................... 222 — II : Vers le Christ par les béatitudes.... 240 — III : Fidélité aux vœux monastiques.... 280 — IV : Les larmes du repentir........................... 312 — V : Le repentir, moyen de salut................. 374 TABLE DES MATIÈRES 390 TOME Π (SC 104) Abréviations et sigles de l’apparat critique.................. 7 : L’esprit et l’exemple de Syméon le Pieux........ 12 désordonné de la famille................... 48 Catéchèse VI — — __ VII VIII IX : L’amour : Agir en fils de Dieu................. 86 ; Les œuvres de miséricorde envers le Christ................... 104 — X : Une sainteté sans souillure.. 138 — XI : Bienfaits du jeûne................... 152 — XII : Jeûne, sobriété et silence..... 168 — XIII : La résurrection mystique du Christ..................................................... 190 : Vers la saisie des mystères inef­ fables...................... 204 — XIV — XV : Dans la lumière de Dieu................ 222 — XVI : L’extase dans la lumière................ 236 — XVII : Aux cimes de la contemplation et de l’humilité.. 254 — XVIII : Choix et vertus des supérieurs.. 266 — XIX : La sollicitude spirituelle de Syméon................................................. 314 : Suivre le Christ sous la conduite d’un Père spirituel. 330 : La bienheureuse mort d’Antoine, moine de Saint-Mamas. 350 XXII : La foi qui conduit à l’illumina­ tion......................... 364 — XX XXI — TABLE DES MATIÈRES TOME in (SC 391 113) Abréviations et sigles de l’apparat critique.................. 7 : L’ivresse mystique au terme de la pénitence..................................... 12 : Pour ouvrir le trésor des Écri­ tures................. 34 : Interaction de l’âme et du corps.................................................... 50 Catéchèse XXIII — — XXIV XXV — XXVI : La journée du moine................... 08 — XXVII : Jusqu’au plus petit commande­ ment................ 98 : Discernement, lumière et sacer­ doce.................. 130 : Une nouvelle hérésie : la pusil­ lanimité.......... 166 : Une méthode pour faire péni­ tence................ 196 : Examen de conscience sur les Béatitudes........................................ 226 : Une manière de blasphémer contre l’Esprit............................... 240 : Le Saint-Esprit, maître de vie divine................................................. 250 : Apologie d’un zèle inconfusible. 272 Première Action de grâces : L’expérience mystique de grâce................................................................... 306 Deuxième action de grâces : Au seuil de l’illumination totale................................................................... 332 — — — — — — — XXVIII XXIX XXX XXXI XXXII XXXIII XXXIV TABLE DES MATIÈRES 392 INDEX I. Index scripturaire........................................................... 3;>9 II. Index des autrestextes cités ou mentionnés par Syméon............................................................................... 382 III. Index des noms................................................................ 384 SOURCES CHRÉTIENNES LISTE COMPLÈTE DE TOUS LES VOLUMES PARUS N. B. — L'ordre suivant est celui de la date de parution (ηβ 1 en 1942), et il n’est pas tenu compte ici du classement en séries : grecque, latine, byzantine, orientale, textes monastiques d’Occi· dent ; et série annexe : textes para-chrétiens. Sauf indication contraire, chaque volume comporte le texte original, grec ou latin, souvent avec un apparat critique inédit. La mention bis indique une seconde édition. F 1 bis. Grégoire de Nysse : Vie de Moise. J. Daniélou, S. J., prof, à l’Inst. cath. de Paris (1956) ................................. 14,10 2 bis. Clément d’Alexandrie : Protrcptique. C. Mondésert, S. J., prof, aux Fac. cath. de Lyon, avec la collaboration d’A. Plassart, prof, à la Sorbonne (réimpression 1961) .. 12,00 3. Athénaoore : Supplique au sujet des chrétiens. G. Bardy (trad, seule) (1943) .............................................................. Épuisé 4 bis. Nicolas CâBASILAS : Explication de la divine Liturgie. S. Salaville, A. A., de l’Inst. fr. des Et. byz. .. En préparation 5 bis. Diadooue DE PhOTICÉ : Œuvres spirituelles. E. des Places, S. J., prof, à l’Inst. biblique de Rome (1955) .. 14,10 6. Grégoire de Nysse : La création de l'homme. J. Laplace, S. J., et J. Daniélou, S. J. (trad, seule) (1944) ...........Épuisé 7 bis. Origène : Homélies sur la Genèse. H. de Lubac, S. J., prof, à la Fac. de Théol. de Lyon, et L. Doutreleau, S. J. En préparation 8. NlCÉTAS Stéthatos : Le paradis spirituel. M. Chalendard, doct. ès lettres (1945)..............................Remplacé par le n9 81 9 bis. Maxime le Confesseur : Centuries sur la charité. J. Pegon, S. J., prof, à la Fac. de Théol. de Fourvière En préparation 10. Ignace d’Antioche : Lettres. — Lettre et Martyre de Polycarpb de Smyrne. P.-Th. Camelot, O. P., prof, aux Fac. dominie, du Saulchoir (3e édition, 1958) ......... 12,00 11 bis. Hippolyte de Rome : La Tradition apostolique. B. Botte, O. S. B., au Mont-César ................... En préparation 12. Jean Moschus : Le Pré spirituel. M. J. Rouet de Journel, S. J., prof, à l’Inst. cath. de Paris (trad, seule) (1946) .. Épuisé 13 bis. Jean Chrysostomb : Lettres ù Olympias. A. M. Malingrey, agr. de l’Univcrsité ................................. En préparation Trad, seule (1947) .... 8,70 F 14. Hippolyte : Commentaire sur Daniel. G. Bardy et M. Le­ fèvre (1947) ...................................................................... Épuisé Trad, seule .... 9,60 15. Athanase d'Albxandrib : Lettres à Sérapion. J. Lebon, prof, à l'Univ. de Louvain (trad, seule) (1947)................ 8,10 16. Origéne : Homélies sur l’Exode. H. de Lubac, S. J., et J. Fortier, S. J. (trad, seule) (1947) ................................. 10,50 17 bis. Basile de Césarée : Traité du Saint-Esprit. B. Pruche, O. P.................................................................... En préparation Trad, seule (1947) .... 10,50 18. Athanase D'AlBXANDRIE : Discours contre les païens. De l'incarnation du Verbe. P.-Th. Camelot, O. P. (trad, seule) (1947) ........................................................................... 1230 19. Hilaire db Poitiers : Traité des Mystères. P. Brisson, prof, à l'Univ. de Poitiers (1947) ..................................... 7,50 20. Théophile d'Antioche : Trois livres à Autolycus. J. Sen­ der (1948) ....................................................................... 10,80 Trad, seule .... 7,20 21. Êthérie : Journal de voyage. II. Pétré, prof, à SainteMarie de Neuilly (réimpression 1964) .............................. 11,70 22 bis. Léon le Grand : Sermons, t. I. J. Leclercq, O. S. B., et R. Dolle, O. S. B., à Clervaux (1964) ................... 18,00 23. Clément d'Alexandrie : Extraits de Théodote. F. Sagnard, O. P., prof, aux Fac. du Saulchoir (1948) .......................Épuisé 24 bis. Ptolémée : Lettres à Flora. G. Quispcl, prof, à l’Univ. d’Utrccht ................................................................ En préparation 25 bis. Ambroise de Milan : Des sacrements. Des mystères. B. Botte, O. S. B. (1961) ...................................................... 13,20 26. Basile de Césarée : Homélies sur l’Hexaéméron. S. Gict, prof, à l’Univ. de Strasbourg (1950) .............................. 19,50 27. Homélies Pascales, t. I. P. Nautin, charge de recherches au C. N. R. S. (1951) ............................................................. 8,40 28. Jean ChrySOSTO.me : Sur l’incompréhcnslbilité de Dieu. F. Cavalière, S. J., prof, à l'Inst. cath. de Toulouse, J. Daniélou, S. J., et R. Flacelière, prof, à la Sorbonne (1951) ................................................................................. Épuisé 29. OriCÈNB : Homélies sur les Nombres. J. Méhat, agr. de l’Univ. (trad, seule) (1951)................................................... 21,00 30. Clément d'Alexandrie : Stromate I. C. Mondésert, S. J., et M. Caster, prof, à l’Univ. de Toulouse (1951) ......... Épuisé 31. Busèbe de Césarée : Histoire ecclésiastique, 1.1. G. Bardy (réimpression 1965) ............................................................. 17,40 32. Grégoire lb Grand : Morales sur Job. R. Gillet, O. S. B., et A. de Gaudemaris, O. S. B., à Paris (1952) ................ 14,40 33 bis. A Dlognète. H.-I. Marrou, prof, à la Sorbonne. En préparation 34. Irénée de Lyon : Contre les hérésies, livre III. F. Sagnard, O. P. (1952) ............................................................................ Épuisé 35 bis. Tertuluen : Traité du baptême. F. Refoulé, O. P. En préparation F 5,85 36. Homélies Pascales, t. II. P. Nautin (1953) ....................... 37 bis. Origène : Homélies sur le Cantique. O. Rousseau, O. S. B., à Chevetogne ...................................... En préparation 38. Clément d'Alexandrie : Stromate II. P. Camelot, O. P., et C. Mondésert, S. J. (1954) ............................................ Épuisé 39. LaCTance : De la mort des persécuteurs. 2 volumes. J. Moreau, prof, à l’Université de la Sarre (1954) ......... 25,80 40. Théûdoret de Cyr : Correspondance, t. I. Y. Azéma, agr. de l’Univ. (1955) ......................................................... 7,80 41. Eusébe de Césarée : Histoire ecclésiastique, t. II. G. Bardy (1955) ....................................................................................... 19,20 42. Jean Cassien : Conférences, t. I. E. Pichery, O.S.B., à Wisqucs (1955) .................................................................... 19,50 43. S. Jérôme : Sur Jonas. P. Antin. O.S.B., à Ligugé (1956). 8,10 44. Pihloxène de MaBBOUG : Homélies. E. Lemoine (trad, seule) (1956) ........................................................................... 21,00 45. Ambroise de Milan : Sur S. Luc, t. I. G. Tissot. O.S.B., à Quarr Abbey (1957) ......................................................... 21,00 46. Tertullien : De la prescription contre les hérétiques, P. de Labriollc et F. Refoulé, O. P. (1957) ....................... 9,60 47. Philon d'Ai-EXANDRIE : La migration d’Abraham. R. Cadiou, prof, à l’Inst. cath. de Paris (1957) ....................... 6,00 48. Homélies Pascales, t. III. F. Floëri et P. Nautin (1957). 7,80 49 bis. Léon le Grand : Sermons, t. II. R. Dollc, O. S B. En préparation 50. JEAN Chrysostome : Huit Catéchèses baptismales inédites. A. Wenger, A. A., de l’Inst. fr. des Et. byz. (1957)......... 16,50 51. Syméon LE nouveau THÉOLOGIEN : Chapitres théologiques, gnostiques et pratiques. J. Darrouzès, A. A. (195/) .... 9,60 52. Ambroise de Milan : Sur S. Luc, t. IL G. Tissot, O.S.B. (1958) 18,00 53. Hp.rmas : Le Pasteur. R. Joly (1958) ................................. 19,50 54. Jean Cassien : Conférences, t. II. E. Pichery, O. S. B. (1958) .................................................. 21,00 55. Eusébb de césarée : Histoire ecclésiastique, t. III. G. Bardy (1958) ......................................................... '. 17,50 56. Athanase d’Alexandrtb : Deux apologies. J. Szymusiak, S. J. (1958) ........................................................................... 12,90 57. Théodoret de Cyr : Thérapeutique des maladies hellé­ niques. 2 volumes. P. Canivet, S. J. (1958) ............ 48,00 58. Denys l’Aréopagite : La hiérarchie céleste. G. Heil, R. Roques, prof, à la Fac. de Théol. de Lille, et M. de Gandillac, prof, à la Sorbonne (1958) .............................. 24,00 59. Trois antiques rituels du baptême. A. Salles, de l’Oratoire (trad, seule) (1958) .................................................. 3,60 60. Aelred de Rievaulx : Quand Jésus eut douze ans... Dom Anselm Hoste, O. S. B., à Steenbrugge et J. Dubois (1958) ....................................................................................... 6,60 F 61. Guillaume de Saint-Thierry : Traité de la contemplation de Dieu. J. Hourlier, O. S. B., à Solesmcs (1959) ......... 8,40 62. Irénée de Lyon : Démonstration de la prédication aposto­ lique. L. Froidevaux, prof, ù l'institut catholique de Paris. Nouvelle trad, sur l'arménien (trad, seule) (1959). 9,60 63. Richard de Saint-Victor : La Trinité. G. Salet, S. J., prof, à la Fac. de Théol. de Lyon-Fourvière (1959) .... 24,00 64. Jean Cassien : Conférences, t. III. E. Pichery, O. S. B. (1959) 15,00 65. GélasH I" : Lettre contre les Lupercales et dix-huit messes du sacramcntairc léonicn. G. Pomarès, D' en théol. (1960) ........................................................................... 13,80 66. Adam de Perseigne : Lettres, t. I. J. Bouvet, sup' du grand séminaire du Mans (1960) ..................................... 10,50 67. Origène : Entretien avec Héracllde. J. Scherer, prof, à l’Ûniv. de Besançon (I960) ............................................... 9,60 68. Marius Victorinus : Traités théologiques sur la Trinité. P. Henry, S. J., prof, à l’institut catholique de Paris, et P. Hadot, attaché au C. N. R. S. Tome I. Introd., texte critique, traduction (1960). 69. Id. — Tome II. Commentaire et tables (1960). Les 2 vol. 49,50 70. Clément d'Alexandrie : Le Pédagogue, t. I. H.-I. Marrou et M. Harl, prof, à la Sorbonne (I960) .......................... 16,80 71. Origène : Homélies sur Josué. A. Jaubert, agrégée de l’Université (1960) ................................................................ 30,00 72. Amédée de Lausanne : Huit homélies mariales. G. Bavaud, prof, à Fribourg. J. Deshusses et A. Dumas, O. S. B., à Hautccombc (I960) ......................................................... 15,00 73. EusÉbe de CÉSARÉE : Histoire ecclésiastique, t. IV. intro­ duction générale de G. Bardy et tables de P. Périchon (i960) 24,00 74. Léon LH Grand : Sermons, t. III. R. Dolle, O.S.B. (1961). 15,60 75. S. Augustin : Commentaire de la 1” Epître de S. Jean. P. Agaësse, S. J., prof, à la Fac. de Philos, de Vals-prèsLe-Puy (1961) ....................................................................... 18,00 76. Aelred de Ribvaulx : La vie de recluse. Ch. Dumont, O. C. S. O., à Scourmont (1961) ........................................ 13,80 77. Defensor de LlGUGÉ : Le livre d'étincelles, t. I. H. Ro chais, O. S. B., à Ligugé (1961) ........................................ 18,00 78. Grégoire de Narek : Le livre de Prières. I. Kéchichian, S. J., à Beyrouth (trad, seule) (1961) .............................. 25,20 79. Jean Chrysosto.mb : Sur la Providence de Dieu. A.-M. Malingrcy (1961) ....................................................................... 19,50 80. Jean Damascene : Homélies sur la Nativité et la Dormi­ tion. P. Voulct, S. J. (1961) ........................................ 14,70 81. Nicétas Stéthatos : Opuscules et lettres. J. Darrouzès, A. A. (1961) ........................................................................... 39,00 82. Guillaume de Saint-Thierry : Exposé sur le Cantique des Cantiques. J.-M. Déchanet, O.S.B. (1962) ................ 21,00 F 83. Didyme l'Aveugi.e : Sur Zacharie. Texte inédit. L. Doutreleau, S. J. Tome I. Introduction et livre I (1962). 84. Id. — Tome II. Livres II et III (1962). 85. Id. — Tome III. Livres IV et V, Index (1962). Les 3 vol. 86. Detonsor de LiGUGé : Le livre d’étincelles, t. II. H. Rochais, O. S. B., à Ligugé (1962) ........................................ 87. Origène : Homélies sur S. Luc. H. Crouzcl, F. Fournier, et P. Périchon, S. J. (1962) ............................................... 88. Lettres des premiers Chartreux, tome I : S. Bruno, Guigues, S. Anthelme. Par un Chartreux (1962) ............ 89. Lettre d’Aristéc à Phllocrate. A. Pelletier, S. J., D' èslettres (1962) ........................................................................... 90. Vie de sainte Mélanle. D' D. Gorce, Dr ès-lettrcs (1962) .. 91. ANSELME de Cantordéry : Pourquoi Dieu s’est fait homme. R. Roques, Dir. d’ét. à l'Ec. prat. des Hautes Etudes (1963) 92. Dorothée de Gaza : Œuvres spirituelles. L. Régnault et J. de Préville, O. S. B., à Solesmes (1963) ....................... 93. Baudouin de Ford : Le sacrement de l'autel. J. Morson, O. C. S. O., E. de Solms, O. S. B., J. Leclercq, O. S. B. Tome I (1963). 94. Id. — Tome II (1963). Les 2 vol........................................... 95. Méthode d’Olympb : Le banquet. H. Musurillo, S. J., V.-H. Dcbidour, agrégé de l’Université (1963) ................ 96. Syméon le Nouveau Théoixxïien : Catéchèses. Mgr B. Krivochéine et J. Paramelle, S. J. Tome I. Introduction et Catéchèses 1-5 (1963) ...................................................... 97. Cyrille d'Alexandrie : Deux dialogues chrlstologiques, M. G. de Durand, O. P., prof, à l’institut d'Et. Méd. de Montréal (1964) .................................................................... 98. Théodoret de Cyr : Correspondance, t. II. Y. Azéma (1964) 99. Romanos to Mélode : Hymnes, tome I. J. Grosdidier de Matons, agrégé de l’Université (1964) .............................. 100. Réservé. 101. QuODVULTDEUS : Livre des promesses et des prédictions de Dieu. R. Braun, prof, ù l'Univ. d’Aix-Marseille. Tome I (1964). 102. Id. — Tome II (1964). Les 2 vol........................................ 103. Jean Chrysostome : Lettre d’exil. A.-M. Malingrcy, Maître de Conf. à l'Univ. de Lille (1964) ....................... 104. Syméon le Nouveau Théologien : Catéchèses. B. Krivochéinc et J. Paramelle. Tome II. Catéchèses 6-22 (1964). 105. La Règle du Maître. A. de Vogué, O. S. B., à la Pierrequi-Vire. Tome I. Introduction et chap. 1-10 (1964). 106. Id. — Tome II. Chap. 11-95 (1964). Les 2 vol................... 107. Id. — Tome III. Concordance et Index orthographique. J.-M. Clément, J. Ncufville et D. Dcmcslay, O. S. B. (1965) 84,00 15,00 33,00 17,40 24,00 24,00 33,00 42,00 36,00 30,00 38,70 45,00 22,80 42,00 48,00 15,00 39,00 64,80 35,10 F 108. Clément d'Alexandrie : Le Pédagogue, tome II. Cl. Mondésert et H.-I. Marrou (1965) .......................... 109. Jean Cassien : Institutions cénobitiqucs. J.-C. Guy, S. J. (1965) ....................................................................................... 110. Romanos le Mélode : Hymnes, tome II. J. Grosdidicr de Matons (1965) ................................................................ 111. Théodore! de Cyr : Correspondance, t. III. Y. Azéma (1965) ..................................................................................... 112. Constance de Lyon : Vie de S. Germain d'Auxerre. R. Bonus (1965) ................................................................ 113. Syméon le Nouveau Théologien : Catéchèses. B. Krivochéinc et J. Paramclle. Tome II. Catéchèses 23-34, Actions de grâces 1-2 (1965). SOUS PRESSE Romanos le Mélode : Hymnes, t. III. J. Grosdidier de Matons. Grégoire DE Nysse : Traité de la Virginité. M. Aubincau, S. J. Irénée de Lyon : Contre les hérésies, livre IV. A. Rous­ seau, O. C. S. O., avec la collaboration de B. Hemmerdinger. Ch. Mercier, L. Doutreleau. Jean Chrysostoms : Lettres à Théodore. J. Duinortier. Cyrille de Jérusalem : Catéchèses mystagogiques. A. Piédagnel. Syméon le Nouveau Théologien : Traités théologiques et éthiques. 2 vol. J. Darrouzès. S. Augustin : Sermons pour la Pâque. S. Poque. S. Êphreai : Commentaire sur le Diatessaron. L. Leloir. 24,00 39,00 37,50 25,20 16,20 SOURCES CHRÉTIENNES Adam de Perseigke. Lettres, I : 66. Ah.red de Rievaulx. Quand Jésus eut douze ans : 60. La vie de recluse : 76. Ambroise de Milan. Des sacrements : 25. Des mystères : 25. Sur saint Luc, I-VI : 45. — VI1-X : 52. AMûièn de Lausanne. Huit homélies mariales : 72. Anselme db Cantorbéry. Pourquoi Dieu s'est fait homme : 91 Lettre d’ÀRISTÉE : 39. ATHANAS8 d’Alexandrie. De l'incarnation du Verbe : 18. Deux apologies : 56. Discours contre les païens : 18. Lettres à Sérapion : 15. Atkénacore. Supplique au sujet des chrétiens : 3. AUGUSTIN. Commentaire de la première Êpîtrc de saint Jean : 75. Basile de Césaréb. Homélies sur l'Hexaéméron : 26. Traité du Saint-Esprit : 17. Baudouin de Ford. Le sacrement de l'autel : 93 et 94. Cassien, voir Jean Cassien. Chartreux. Lettres des premiers Chartreux, I : 88. Ci-émf-nt d'Alexandrie. Le Pédagogue, I : 70. Il : 108. Protrcptique : 2. Stromate I : 30. Stromate Π : 35. Extraits de Théodore : 23. Constance de Lyon. Vie de S. Germain d'Auxerre : 112. Cyrille d’Alexandrie. Deux dialogues christologiques : 97. Defensor dp. Ligugé. Livre d’étincelles, 1-32 : 77. — 33-5! : 86. Denys l'Aréopagite. La hiérarchie céleste : 55. Diadoqub de Photxcé. Œuvres spirituelles : 5. DlDYMB l'Aveucijb. Sur Zacharie, I : 53. — II-III : 34. — IV-V : 85. A Diognète : 33. Dorofhéb db Gaza. Œuvres spirituelles : 92. ÊTftâRTR. Journal de voyage : 21. EUSÈRB Dfi CéSARÉE. Histoire ecclésiastique, I-1V : 31. V-VII : 41. VIILX : 55. — Introduction et Index : 73. GÉL4SB Pr. Lettre contre les lupercales et dixhuit messes : 65. GRtoOIRB DH NAREX. Le livre de Prières : 78. Grégoire M! Nysse. La création de l’homme : é. Vie de Moïse : 1. Grégoire le Grand. Morales sur Job : 32. Guillaume db Saint-Thierry. Exposé sur le Cantique : 52. Traité de la contemplation de Dieu : 61. Hermas. Le Pasteur : 53. Hilaire de Poitiers. Traité des Mystères : 19. HlFPOLYTB DB ROME. Commentaire sur Daniel : 14. La Tradition apostolique : //. Homélies Pascales. Tome I : 27. — II : 36. — III : 48. Ignace d'Antioche. Lettres : 10. Irénéb mj Lyon. Contre les hérésies, III : 34. Démonstration de la prédication apostolique : 62. JPAK Cassten. Conférences, I-VII ; 42. VIII-XVII : 54. — XVIII-XXIV : 64. Institutions : 109. Jean Chrysostomb. Huit catéchèses baptismales : 50. Lettre d'exil : 103. Lettres à Olympias : 13. Sur l'incompréhensibilité de Dieu : 28. Sur la providence de Dieu : 79. Jean Damascene. Homélies sur la Nativité et la Dor­ mition : 80. Jean Moschus. Le Pré spirituel : 12. Jérôme. Sur Jonas : 43. Lactancb. De la mort des persécuteurs : 39. (2 vol.). Léon le Grand. Sermons, 1-19 : 22. — 20-37 : 49. — 3S-64 : 74. Marius Victorinus. Traités théologiques sur la Trinité : 68 et 69. Maxime ui Confesseur. Centuries sur la Charité : 9. Mélanlb, voir Vie. Méthooe d'Olympb. Le banquet : 95. Nicétas Stéthatos. Opuscules et Lettres : 81. Nicolas Cauasilas. Explication de la divine liturgie : 4. OriGünb. Entretien avec Héraclide ; 07. Homélies sur la Genèse : 7. Homélies sur l'Exode : 16. Homélies sur les Nombres : 29. Homélies sur Josué : 71. Homélies sur le Cantique : Homélies sur saint Luc ; 87. Philon d’Alexandrie. La migration d’Abraham : 47. Philoxünb db Mabsoug. Homélies : 44. POLYCARPF. DE SmYRNE. Lettre et Martyre : 10. PlOLÉMÛ?· Lettre à Flora : 24. Quodvultdeus. Livre des promesses : 101 et 102. RtaLF. du Maître. Tome I : 105. — II : 106. — Ill : 107. Richard de Saint-Victor. La Trinité : 63. Rituels. Trois antiques rituels du Baptême : 59. Romanos le Mélode. Hymnes, I : 99. — II : 110. Syméon lb Nouveau Théologien. Catéchèses, 1-5 : 96. — 6-22 : 104. Chapitres théologiques, gnostiques et pratiques : 51. Tertvllien. De la prescription contre les héré­ tiques : 46. Traité du baptême : 35. Thôoooret de Cyr. Correspondance, lettres I-LII : 40. — lettres 1-95 : 98. — lettres 96-147 : 111. Thérapeutique des maladies hellé­ niques : 57 (2 vol.). Thécxwte. Extraits (Clément d'Alex.) : 23. Théophile d’Antiochb. Trois lettres à Autolycus : 20. Vie de sainte Méianie : 90. Également aux Éditions du Cerf : LES ŒUVRES DE PHILON D'ALEXANDRIE publiées sous la direction de R. Aknau>ez, C. Mondésbrt, J. Pouilloux. Texte grec et traduction française. Volumes déjà parus : Sous presse : 14. De migratione Abrahaml. J. Cazeaux. 8 S 8 8 9 11 14 15 12 21 12 12 ‘ 15 24 7 12 8 8 8 8 8 8 S 8 8 F 1. Introduction générale. De opificio mundi. R. Amaldez (1961) 2. Legum allegoriae. C. Mondésert (1962) .............................. 3. De cherubim. J. Gorez. (1963) ............................................ 5. Quod deterius potiori insidiari soleat. I. Feuer (1965). 7-8. De glgantibus. Quod Deus sit immutabilis. A. Mosès (1963) .............................................................................. 15 9. De agricultura. J. Pouilioux (1961) .................................... 10. De plantatione. J. Pouilloux (1963) .................................... 11-12. De ebrietate. De sobrietate. J. Gorez (1962) ................ 13. De confusione linguarum. J.-G. Kahn(1963) ..................... 18. De mutatione nominum. R. Amaldez(1964) ..................... 19. De somniis. P. Savinel (1962).............................................. 21. De losepho. J. Laporte (1964) ........................................... 23. De Decalogo. V. Nikiprowctzky (1965) ........................... 26. De virtutibus. R. Arnaldcz., A.-M. Vérilhac, M.-R. Scrvcl et P. Delobre (1962) ......................................................... 27. De praemiis et poenis. De exsecrationibus. A. Bcckacrt (1961) ..................................................................................... 29. De vita contemplativa. F. Daumas et P. Miqucl (1964) .. 15,00 12,60 12,00 IMPRIMERIE Λ. BONTE M PS, LIMOGES (FRANCE) Registre des travaux : Imprimeur : 157'2 ter — Éditeur : 5440 Dépôt légal : 3* trimestre 1965