uronzaga university internorary Borrower: GZQ Call#: BX2350.A1 V4 Lending String: *WUG,DGU,DCU,JES,DAY Location: Foley Lower Level Periodicals Patron: Romero, Francisco Journal Title: La Vie spirituelle. === $■^5= σ C t— = o 04 cm Volume: 21 Issue: Suppl. Month/Year: 1927Pages: 15-29; 76-90; 122143. Article Author: Charge Maxcost: $25.00iFM Shipping Address: Marquette Memorial Library, ILL Marquette University 1415 W. Wisconsin Ave., P.O. Box 3141 Milwaukee, Wl 53201-3141 Article Title: Mollard, G.; L'éfficacité de la prière Fax: 414-288-5324 Ariel: 134.48.158.6 Imprint: {Paris, ?Editions du] Cerf. LL Number: 11318631 lllllllllllllllIfflOIIWHIIIIIII , 1), distinguent quatre especes de prière : « Demandes, oraisons, supplications, actions de grâces »; chacune les plus importantes à notre point de vue : d’elles est une vraie prière; cette remarque très simple suffit à dissi­ per la confusion. La prière, nous dit-on, « n’est pas nécessairement demande de secours » ; sans doute, de même qu’elle n’est pas néces- "i Î7«l ÉTUDES ET DOCUMENTS Admettant donc — ce qui même n’est pas exact, car il y a prière sans union chez le pécheur — que l’adhérence à Dieu soit essentielle à toute prière, en soit l’âme, de telle sorte même que Ton puisse, sans détruire la prière, en distraire tous les autres éléments, il ne résulte nullement que ces autres éléments ne soient pas, eux aussi, lorsqu'ils sont informés par l'union à Dieu, réellement et formellement prière. Lebon sens philosophique et son grand interprète saint Thomas ont fait, il y a beau temps, justice de ce paralo­ gisme. A’e peut-on pas dire de tous les objets où l’on distingue, en quelque manière que ce soit, matière et forme, ce que saint Thomas ailirmait des êtres de la nature : Dans ces objets ce n’est pas la forme seule que représente le con­ cept, mais tout le bloc, forme cl matière, dans sa généra­ lité? ( r) Λ défaut de cette raison philosophique élémentaire, comment les conséquences thcologiques et même prati­ ques de sa pseudo-métaphysique n’ont-elles pas averti M. Bremond qu’il faisait fausse route? S’est-il rendu compte qu'on n’arriverait point, à moins d’infliger à sa théorie un gauchissement mortel, à enfermer sous sa défi­ nition la prière du pécheur et la prière par excellence d’o­ raison dominicale elle-même? Celte déviation fondamen­ tale fausse toutes les perspectives de ses deux derniers volumes, au point de les rendre impossibles à redresser. Les auteurs qu'il approuve aussi bien que ceux qu'il rejette sont interprétés à contre sens : favorables à l’orai­ son passive et au repos en Dieu, ils sont déclarés à tort tenants de la prière pure, car de ce qu’ils ont des préfé­ rences, même exagérées ou exclusives, pour la contents lirement action do grâces; tuais demandes de secours et actions de grâces sont des prières. Tout de même, toute fleur n’est pas néces­ sairement une violette, et pourtant les violettes sont des fleurs ». (J. Lbbkbton, Études, 5 février tgsg, p. sgi.) (i) S. Thomas, I, q. 85, art. >, ad a*. SAINT IGNACE ET LES EXERCICES [791 Biion, il ne suit nullement que ce soit en vertu du conI apt de la prière élaboré par M. Bremond : plusieurs ont 1 es fléchissements que, d'après ses sympathies, M. Bre|Bind excuse ou condamne, mais qui seraient d’imparI ■anables infidélités à la doctrine s’ils la tenaient vrai|Beot. | «Quant aux spirituels qui suivent les voies communes et ; Aditionnelles, et que M. Bremond ne juge pas assez j finds docteurs pour les ranger de force dans le camp de ’ prière pure, ce ne sont plus que des ascéticislea et des ' mhédonisles. ; Si j’ai vu juste, l’étude sur saint Ignace et les Exercices faussée d’un bout à l’autre par la théorie de la prière ■ ire, et c'est pitié que tant d’aperçus intéressants, de marques profondes et fécondes, notamment sur le rôle ■ i la consolation dans le discernement des esprits et le­ ction, soient rendus suspects et dangereux par le prin: po directeur qui les domine et les anime (i). G. Picard, S. J, (i) Si ces pages n’avaiont pas été écrites avant TEiicyclique Mens , Sira du so décembre igag, mon travail aurait pu se borner à mettre i face des assertions principales de M. Bremond ce quo lo document intiflcal dit des Exercices de saint Ignace. [81] IB cantique spirituel interpolé Le Cantique Spirituel interpolé 6. — Les doublets du « Borrador « Qui désire aujourd’hui noter les éléments de l’histoire liLtéraire du Cantique Spirituel se voit contraint d'exami­ ner de près les vingt-six témoins survivants du travail de saint Jean de la Croix. La premier effort pour y tendre est la confrontation des dix-neuf manuscrits et des sept imprimés énoncés ciaprès avec les aigles (pii les désignent : D’abord les manuscrits : V désigne le ms. 0 des archives des Carmélites de Valladolid; c ί ; D — 17.538 de la Biblioteca hacionaï de Madrid; F — 8. 7ç)5 — — J — >2.411 — — ; K — 8.654 — — ; P ■— 18.160 — — ; X — fi.iîai — — Z — 8./193 — — ; G — dei Sacro Monte de Grenade; H — des Carmélites de Bnjalance; L — — Loeches; Λ·' désigne le ms. des Carmélites de Jaén; IV __ — d’Avila ; Q — des Carmes de Ségovic; S — — Burgos ; T — — d'Albe de Tonnes; Af désigne le texte courant du ms. des Carmélites de Sanliicar de Bairameda dit borrarior; Ai* désigne les surcharges du même ms. lioici maintenant les imprimés : -/ désigne les premiers fragments imprimés du Canκ Spirituel. Le premier historiographe général des haussés, le Père José de Jesûs-Maria (Quiroga), fait prouver en 1617 à Alcala un traité de spiritualité inti; ; Subida del alma a Dios y enirada en cl parais® ; — «a avril i6a5 à Tolède une biographie intitulée : IHsà de la Vida y virtudes del V. P. F. Juan de la Cruz. ideux ouvrages donnent, plusieurs années avant la inière édition espagnole du Cantique Spirituel (1627) texte évidemment tiré de quelque manuscrit. Les fraents qui nous intéressent se lisent — dans la Subida au ixième volume, pages : 8i-83, 3ao, 3ai, 3a2-3a3, 354, i, 368, 369-372, âgè-Sgh, 45s, 461-462, 497, 698— ).5ï4-ûi6; — et dans la Historia aux pages : 106-107, h, 112-113, 113-t i4, 182, 187, rgo-rg3, ig3, 324-325, i-ia5, 497-499. 5t5, 566, 568, 570-676, 584, "5g, 766, j, 809. - e désigne la première édition espagnole du Cantique ; rituel. Elle a pour Litre : Declaration de las cantiones tlralan del ejercicio de amor entre cl aima y el esposo risto, en la quai se tocan y declaran algunos punies y ■tos de oration. Par el venerable Padre Fray Juan de la iz, primer Descalzo de la Rejorma de Nuestra Seriora 'Carmen. A petition de la Venerable Madré Anade Jesus, do Priora de las Descalzas Carmelitas de S. Joseph de ziada ano de 158h en Bruselas en casa de Gode/redo \fnvarls 1627. - i désigne la première édition officielle du Cantique, èt> de Madrid t63o, réimprimée jusqu’en 1701. Elle a ir litre : Gbr as del Venerable i mist ico dotor F. Joan de Cruz Primer Descalzo i Padre de la ReJorma de Sl del Carmen dedicadas al Serenissimo Sr InJ ante Car­ at Arçobispo de Toledo Don Fernando ano de 1630 con tilegio en Madrid en casa la viuda de Madrigal. - ε désigne la deuxième édition officielle du Cantique, ne à Séville en 1708, el réimprimée jusqu’en i853. Elle 3 [8α] ÉTUDES ET DOCUMENTS DE CANTIQUE SPIRITUEL INTERPOLÉ [83] a pour titre : Obras espîritaales que encamiman a una c/mdl. liratzo della Rijorma del Carmine e Coadjutore dellaSanta a la mas perjecta union con Dios en transjormacion de·, h'ergine Teresa Fondatrice di essa con un breve sommario amor por el extalico y Sublime Doctor Mystico el beat&kelta vita dell' A utore e alcuni Discorsi del P. F. Diego di Padre San Juan de la Crus primer padre de la RejormadsL· Giesti di dello Ordine, Priore del Convento di Toledo sopra Nueslra Seriora de el Carmen y Compaâero de la Srrap/iicÆ b dette opere Traduite dalla Spagnuola in questa nostra Do dora y Madré Santa Theresa de Jesus en la fundacioia, Liaÿiia Italiana dal P. Fr. Alessandro di S. Francesco de la dicha Reforma consagradas por mano de el gloriosat. Mniforc Generale della Congregatione d'Italia de' medee inclito Patriarcha Serior San Joseph al Rey Soberano da limi Scalzi In Roma Appresso Francesco Corbelletti la gloria Jesu Cristo Nueslro Redemptor impression duodÆ mcxxvn. cima con licencia en Sevilla por Francisco de Leefdael, en Si donc, laissant à présent de côté la «ascription el le la Ballesfilla, 1703 anos, \ nom propre du premier feuillet du manuscrit de Sanlû— η désigne le troisième Cantique Spirituel officielle­ ar, nous prenons garde à tontes les autres surcharges du ment présenté au public aux pages r5rp36g du deuxième krrador et cherchons leur trace dans les vingt-six témoins volume de T Edition Critica, Aparue à Tolède en 1012 R " sous iiismentionnés, nous obtenons six genres de formules ou ce titre : Obras del mistico Doctor San Juan de la Cruz, six cas distincts : Edition critica y la mas correcta y completa de las publi— i° une cinquantaine de fois nous obtenons, contre cadas hasta hoy con introductiones y notas del Padre une leçon M‘, une leçon AP présentée par tous les autres Gerardo de San Juan de la Cruz Carmelita Descahn, locuments ensemble. C’est dire qu’une cinquantaine de Toledo, Pelaez, 1'312. feçons ΛΡ, ou de surcharges, corrigent, conformément au — il désigne la première édition en langue étrangère du æxte commun, des erreurs du copiste du manuscrit de Cantique Spirituel, la traduction française imprimée dès fonlucar, et transforment : — tomei.pp. io, ai, 3 a triste i6aa, cinq ans avant l'édition princeps espagnole, avec tn iras ti; — p. 22 eseogido en escondido; — p. 34 des­ l’approbation de la Sorbonne,. Elle a pour titre : Cantique tir me de ti en arsime a ti; — p.ga su en tu; — p. 108 d’amour divin entre Jésus-Christ et l'âme dévote composé festrimeras en postrimerias ; — p. ng dignidad en divien espagnol par le fi. Père Jean de la Croix premier ùdad; — p. 119 ta el en tal; — p. 124 quedase en queReligieux de I'Ordre des Carmes destituasses: et Coadjuteur larse ; — p. i38 espera ella en es para ella; — p. i5o de la Sainete Mère Tereze. Traduit par M. René Gaultier mbida en substantia ; — p. 156 mij en mi; — p. 161 a la Conseiller d'Rlat. A Paris chez Adrian TaupinarlrüeSaint met; — p. i6g/(ie en fui; — p. 172 cacaltada eneallada; Jacques a la Sphere M. DC. XXII avec privilège du Roy. - p. 17g eun en un; — p. 192 infunden en infunde; — — o désigne la traduction italienne du même Cantique' ?. ig4 de es pues en despues; — p. ng labar en alabar; Spirituel, approuvée dès le g décembre 1626, deux mois - p. 320 vio en bevio ; — p. 222 por en porque; — p. 282 avant que soit donnée l’approbation de l’édition princeps men en cuenta; — tome 2, p. 3 ague en aqui; — p. 55 (8 février ids-). C’est dire qu’elle représente, tout comme1 me Dios en medios ; — p. 5g espirar en aspirar; — p. 5g la traduction française, une copie manuscrite du Cantique wmaticas en aromaticas; — ρ. 101 mundo en mu.ro; — Spirituel, el en a l’intérêt. Voici son titre : Opere spiri­ p. i35 amas en ama; — p. i35 que la en cuya. Ailleurs ce tuali che condticono l'anima alla perjetla unione con'[ sont des mots en trop : — tome 1, p. 27 : dentro de nosotros ; Dio composte dal ven. P. F. Giovanni della Croce Primd - p. 67 de ellos; — p, ug a itczes; — p. 133 y cantar; — [84] ÉTUDES ET DOCUMENTS p. M8 en-, -- p. î53 el; — p. rg4 se; — tome 2, p.4o lo quanles ; — p. 46 que ; — p. 53 la ; ou bien ce sont des mots en moins : — tome 1, p. 3a Coma ; — p. gi i; — p. 221 el', — tome 2, p. 5i para lo. Ces cinquante rectifications méritent évidemment d'être dites enmiendas. — a0 nno douzaine de fois nous trouvons en ΛΡ des mots ou des fragments inconnus à tous les autres docu­ ments ensemble; par exemple : — tome t, p. 2s5 porque cl ado siempre liene consigo estas Jormas; — p. 226 ya por aquellos habitos naturales... etc...; — tome 2, p. 22 Julcite ; — p. 3o ctzando... flaco... etc...; —p. 47 si aigunos quedan;- p. 47 estando mas... etc... ; — p. 55 sabroso; — p.71 espiritual de cuvas propiedades... etc...; — p. 71 esposo mention del dicho ; — p. 187Julcite me floribus; — p. 146 anq coma avernos dicho en sba no se le anade nada; — p. 155 en la Jruition. C’est dire que ces douze leçons 3/! sont sans nul doute des aditiones, dues à la seconde main, responsable des surcharges. — 3° une trentaine de fois nous trouvons en Λί! des mots ou des fragments uniquement retrouvés dans les onze documents NP JQS TX IV/εη ; par exemple ; — tome i> p. 57 de virtudes; — p. 60 y plantas; — p.62 y dice adelante; — p. 91 y para dar mas a calender el rigor de esta Jragtl vida dice liiego ; — p. g4 dolentia ; — p.g5 al amado; — p. g5 al (robo); — p, g6 el aima; — p. joi pues; —p. 101 coma queda dicho; — p. 108 al descubierto y desnudo el oro; — p. 148 al (aima'); — p. 224 en el aima; — tome 2, p, 33 lo quai (es) entrar(la) mas en s(u) (a)mor; — p. 35 el cabello della; — p. 58 del y de ella; — p. 6g el y; — P- 70 y en la mediiacion; — p. 71 y asi pienso... etc... ; — p. 72 cuando; — p. 74 de las flores ; — p. 96 y con san pab. ; — p. 97 y asi ei deseo que tiens de ver a Dios es sin pena; — p. 102 y que de hecho impide; — p. 120 ni se junta con otras aves ; — p. is3 quietud; — p. i3a asi; — p. 140 conocer. Ces vingt-huit surcharges pourront encore passer pour des aditiones dues à la seconde main du borrador dès qu’il sera prouvé que le LE CANTIQUE SPIRITUEL INTERPOLÉ [85] témoin AT est antérieur aux onze témoins 7VPJQS ΓΙΙΆ'Ζεη, tone a pu leur transmettre et non leur emprunter. — i“ plus d’une vingtaine de fois nous trouvons en M2 des mots ou des fragments qui reparaissent, plus ou moins développés, dans les onze témoins précités, par exemple ; — tome i, p. igi mille clypei; — p. aa5 aunque ya estes... ; — tome a, p. 7 este es lo... ; —■ p. i3 a dos sr. ; — p. 45 omni habenii...; — p. 5i porque dice...; — p. 57 la causa...; — p. 75 ordinario... ; — p.76 porque medianie...; — p. loolapropiedad... ; — p. 101 y asi no... ; — p. ia8 co­ mo aunque··. ; — p. i3é vadam...; — p. i3g ut possitis... ; — p. ié8 venter ejus...; — p. 151 porqae el fin; — p. i5a calculum; —p. i5a aunque es verdad ; — p. i53 y asi ama; — p. i5é y irlo; — p. i5£ y no quiero; — p. i56 la pre­ destination. Ces vingt-deux surcharges pourront s'ajouter aux vingt-huit précédentes, aux douze antérieurement nommées, pour élever jusqu’à soixante-deux le nombre des aditiones imputables à la seconde main du borrador. Mais si nous accordons facilement à ce reviseur une cinquantaine de corrections (enmiendas) et une soixan­ taine de notes ajoutées tôt ou tard (adiciones) (1), il ne nous paraît pas possible de lui concéder davantage, à raison même des 5° et 6“ qui suivent : — 5" nous rencontrons trente el une fois en M2 des mots ou des fragments mis à la place de mots ou de fragments communément reçus par les témoins e VCDu, M' : rë! eVCDu, M* Θ 1, p. PPP* P· PP· PP· p. 48 01 Sa 97 99 108 es pues tanto consideradon es g saber qui ίαηίο mdi le crece se le descubre en dote nd a de amor ai robo que robô sin. posûsiôn corno el hamb. que desea aestuando en amor desnudo el oro (<) Gf. supra, pp. [i] et (i)]. pues es tanto consideration de que màs le creco se le eneubra en enfenneiiad de amor el robo que robô sin su posesîôn corno el hamb. desea estando encendida en amor t^snutio ya el oro ■Ü [86J ÉTUDES ET DOCUMENTS M p. Ï 33 p..6l> p. 1W p. |8> >5) tome a ■ P· '7 p. 3i p. 38 17) ;S) p. fais p- üa ’Çf) il.) P- 7° ai) P· 7’ p. 80 sa) 2 3) p. ICO s/,) p. >07 a 3) p. 1 1 3 lû tz) .3) aü) ^7) îS) 2o) ;!.,) 31) P.mS p. i3s p. 1 ùo p . 1 i. 8 p. 187 P· lf>9 eoino λ derposada que fa liinohe hucde e/ecto de in no e ns avez porque fa/nfantfa eJJos que cl a ella tiene como dice san Juan con ci cafci/fa della ïos (i/ectoi y obras que ei y ella tanto por hs penas y estrechos cûjzio cifflndo la luz dulces mwfarfas opcraciones puifasifas dfaftas fa racon ya van coinunicrfhifafa a ella gufatud do solcdad y asl parezea y de conoccr cl moslo que dice a ella per« que concciendo en él e.l principio [S?] LE CANTIQUE SPIRITUEL INTERPOLÉ eVCDu., c VCDu, M1 corne, desposada M 1, p. Cfi dice que iba que te hinche P- 8G le ven son a los cuafas haee et efecia ία inmensi vol P· 8f> le qrwfan. fas crialurw porque leniendo ellas p. *9 son ôosfanfas sofa por si del que a ella tiene p. 9 5 roÔo que de hecho se le Ucva como dice san pabto p. 98 hasta iteyar a ester con su catello p. 13Î désempara cl aima al cuorpo los ç/ecios y obras p. lan gusta ci porque estas 1res cosas causa P-2‘9 antes porque pu^den operationes molestias p. 217 cfectos que deefamos que ya cnlazan y van P 2 33 eu este vt-rso sigaiente comiinirandote a ella llûC 2, p. <1 reprehension de parie de los virtnd de solcdad P- i5 Dios y a lo que es en si y parezca son suy«.$ de la. que y de padecer el mosto que liictm P ι'»7 y/j cl saber P jfn verdad de la inmcnsidad a ella es para que conociondo cn el principia M' dice que ù'fa le ven a los eu aies le qtteefan son battantes robo hasta Uegar y estât rtesGjnparft al cuerpo gusta d aima auditu auris üutffaû conocer ei aima porque esto causa antes pueden efectos que deeûno$ en este imo reprehension fas Dios sen. de la que y el sabot verdad e in me ns i dad Pour être encore suffisamment complet, notons que Pout cire suffisamment complet, notons que vis-à-vis Iis-à-vis des antres témoins (JFGHKL, 0, i, NPJQSTW des autres témoins (J FGHJiL, o, t, NP J Q S T 1FÀ Ζεη) ,ίΖεη) ces 19 nouvelles surcharges de ΛΡ se divisent, ces 31 surcharges de Λ/2 se divisent en deux groupes prin­ oinme précédemment, en deux groupes principaux : — cipaux; — celles qui passent dans les huit documents silos qui ne sont pas accueillies par les seuls documents jFGHKL,o,i, comme les surcharges i, 4. 8, 9, 11, 12, fGHKL, 0, i comme les surcharges 33, 34. 35, 36, 87, r4, 30, sa, 24, 25, 29, 3i ; — celles qui passent dans les /8, 39, 4i, 42, 43, 44 ; — celles qui ne sont pas accueillies onze documents NPJQSTWXZeï], comme les sur­ ar les seuls documents NPJQS T IVXZnp comme la charges 2, 4, 5, 6, 8, 10, h, ία, i5, 16, 17, 18, 19, 20, 21, «charge 48. D’où nous viennent les deux autres forma­ 23, a3, 34, a5. 26, 27, 28, ag, 3o, 3i. D’où nous viennent ts d’ensemble : les formules d’ensemble : c7C£>u, Af* contre AP, jFGHKLt o, r eVCDmM* contre NPJQSTWXZei\ eyCDu, M1 contre JFGHKL, 0, i eVCDatMl contre ΛΡ, ïVPJQSTWXZei\ Les quatre formules d’ensemble : — 6" dix-neuf fois, à la place d’expressions spéciales à cKCDii, M' contre ΜΛ jFGHKLt ο, i ΆΓ, nous retrouvons en Àfdes mots ou des fragments déjà contre eVCDti, jFGHKU o, i connus des témoins eVCDu : eVCDu, Ai1 contre NPJQSTWXZ^ el’CDu, M1 contre M1, JVPJQSnVXZen [S8J ÉTUDES ET DOCUMENTS sont à noter en vue du prochain paragraphe. Elles nouai aideront singulièrement à fixer l’âge du borrador. i Actuellement nous en sommes à noter la première des surprises que réservait la collation des vingt-six témoin^ consultés. Nous devons préciser le sens des deux derniers; cas signalés, des cinquièmement et sixièmement. Ces cin­ quième et sixième cas disent par eux-mêmes comment; des cinquante dernières surcharges de M\ — celles en qui so vérifie le cinquièmement ne peuvent pas s'appeler. cnmiendas, corrections, puisqu'elles sont mises pour sup-; planter des leçons rencontrées dans les documents les plus proches de l’original et donc les plus sûrs au point de vue critique, les documents eVCDu; — celles en qui, se vérifie le sixièmement ne peuvent pas davantage passer pour des adtciones, des nouveautés, puisqu’elles sont empruntées aux mêmes textes eVCDu, qui sont sources plus anciennes que le témoin corrigé il/1. Ces cinquante leçons de ΛΓ, qui ne sont ni des correc­ tions ni des nouveautés, nous les nommons ici doublets. Ce sont de vraies variantes qui, en regard des leçons parallèles données par le témoin JW*, représentent une seconde tradition manuscrite, ici moins bonne et là meilleure que la première, suivant qu'elle se rapproche ou s'éloigne davantage du texte conservé par eVCDu. Le caractère infiniment petit, si j’ose dire, de la très grande majorité de ces cinquante variantes, de soi assez insignifiantes, mais rencontrées pour une bonne part dans les plus vieux témoins e VCDu, décèle leur origine. Elles viennent d’une collation. Le texte courant du manuscrit de Sanlùcar _W‘ a été minutieusement collationné avec un manuscrit très voisin, sans doute de plus grande renom­ mée au jugement du collationneur ; les plus petites différences de ce voisin célèbre ont été avidement cueillies et mises en place des leçons parallèles de Si1, d'où les cinquante leçons M‘, maintenant révélatrices. Le lien qui unissait le système des annotations du manuscrit de Sanlùcar au système des amplifications du LE CANTIQUE SPIRITUEL INTERPOLÉ [89] manuscrit de Jaén s’en trouve fortement relâché, puisque cinquante annotations ont été insérées non pour servir de pierres d’attente ou thèmes à développement, mais à rai­ son de leur présence dans un autre témoin, estimé plus fidèle. Et il n’est que juste d’ajouter : le lien qui rattachait jusqu’à ces derniers temps, jusqu’à la sentence motivée de notre expert en écritures, toutes les annotations du borrador à la plume de saint Jean de la Croix semble à jamais rompu. Car il n’est pas croyable qu’un auteur, maître de son ouvrage, se soit jamais astreint à la colla­ tion entrevue. Saint Jean de la Croix pouvait bien modi­ fier à sa guise ses phrases et ses tournures, il ne pouvait vouloir ce dont nul auteur n'a souci, ce que seul recher­ che avidement l’ami des éditions scrupuleusement exactes, le disciple avide de ne lire que des nuances authentiques, et donc des mots originaux, fussent-ils des conjonctions, des articles, des prépositions. Il ne paraît pas téméraire de dire que la collation des deux témoins et JW', même quand les surcharges de AF nous rendent le texte le plus ancien, s’est faite comme l’auteur ne l’aurait jamais faite. Et, poussant plus avant, il faut bien ajouter qu'elle s’est réalisée comme l’auteur du Cantique ne l’aurait pas souhaité, puisque trente et une fois(c/. le 5°) les variantes introduites supplantent des leçons authentiques. Aussi bien les plus anciens Carmes, et les personnages officiels de l’Ordre n’ont pas admis ce lien. Si nos quatre formules d'ensemble sont bien construi­ tes, s’il est permis d’écrire (e/. p. [87]) — avec les deux premières Af‘, on M*,jFGHKL,, 0, i, — avec les deux der­ nières AT, on JW2, JVPJQST I-VA'Zeq, il est clair que les leçons M' et AF sont passées dans tous ces témoins du Cantique, c’est-à-dire que le borrador a été deux fois mis à contribution, deux fois utilisé, de façon différente, tant par l’ancêtre commun des témoins jFGHKL, 0, i, que par l’ancêtre commun des témoins NPJQSTWXZet\. Or ÉTUDES et DOCUMENTS [9°] nous savions par les pages précédentes (84-87) que l'ancêtre commun des témoins NPJQSTWXZe.i\ a em­ prunté au borrador beaucoup plus de leçons Iff’ que l’an­ cêtre commun des témoins j FG U KL, 0, i, et nous savions aussi, par le paragraphe troisième du présent article {Vie Spirituelle, juillet 1926, pp. [i5a] sqq.), que les prépa­ rateurs officiels de l'édition madrilène de i63o (repré­ sentée par i dans le groupe des témoins jFGHKL, 0, i) ont préféré la rédaction aux rares emprunts, à la rédac­ tion beaucoup plus accueillante que donnent les témoins du type B (c’est-à-dire les témoins A'P JQS T ΙΙΆ’Ζεη). Autant dire qu’au début du XVIIe siècle les membres les plus influents, et de droit les mieux renseignes, de lOrdre des Carmes Déchaussés ne regardaient pas les anno­ tations du bar rador comme sûrement émanées de la plume de saint Jean de la Croix. Mais tout ceci suppose que les quatre formules d’ensem­ ble de la page [871 énoncent les documents dans l’ordre chronologique, qu’il n’est pas possible d’écrire, par exem­ ple jV1 (ou jIF), e V Ci) 11 contre j FO il KL, 0, i (ou A'PJO STWXZsr\) HP (ouM1). En d'autres lermes,ceci suppose que les documents e VCD11 nous font connaître un texte plus ancien que le texte des témoins Jf et M", que ceuxci à leur tour donnent un texte plus ancien que le texte des témoins jFGHKL, 0, i d’une part, que le texte des témoins NPJQST WXZtir\ d’autre part, et que ces dixneuf documents donnent un texte directement utilisé par le plus vieil ancêtre de chacune de ces deux familles. C’est la seconde surprise que réservait la collation des vingt-six témoins consultés. Les doublets du bor radar, une fois de plus, vont nous prêter main-forte, et justifier la généalogie promise. Avec preuve à l’appui ils vont détermi­ ner l’âge relatif du borrador chargé de ses annotations, (A suivre.) fr. Pu. Chevallier, moine de Sol es me s. Pour fixer ia terminologie mystique Une lettre du R.P. Maréchal, S. J. (i) Le R. P. Directeur de La Fie Spirituelle m’ayant demandé tde vouloir bien provoquer les réponses à l'enquête sur la {mystique, j’ai prié le R. P. Maréchal, S. J., si connu par les (savants et intéressants travaux qu’il a publiés sur les projblèmes mystiques, de vouloir bien donner sa réponse aux ■questions posées. Le R. Père, dans une lettre du 4 janvier, : s'est excusé de ne pouvoir le faire aussi longuement qu’il le désirerait, absorbé qu’il est par des travaux urgents et par ■des tâches commandées, mais il me permet de dire son opiuiion, et le lecteur comprendra que ce qu’il m'écrit me fait trop plaisir pour que je tarde à le faire connaître. Si le R. Père trouve plus tard un peu plus de loisir, tous seront heureux de le voir exprimer son avis avec plus de développernent. Voici donc ce qu’il m’écrit : «..... A défaut d'un article — que je ne pourrais peut-être jamais écrire — je ne vois aucun inconvénient à vous donner entière liberté de rendre publique, si vous le jugez bon, l’adhésion générale de plusieurs de mes confrères et de moimême à la Note conciliante que vous avez publiée dans La Vie Spirituelle (juin 1929)· Comme vous, je pense que les divergences entre auteurs catholiques sont moins profondes, aujourd’hui du moins, qu’il ne paraîtrait à première vue. J’admets, pour l’essentiel, les sept points qui résument votre pensée : je voudrais seulement 1° étendre la définition de la vie mystique jusqu'aux états que vous appelez justement « extraordinaires » ; 3’ faire quelques réserves sur la possibilité de trouver un crite- ; L ; i < j ! , (1) Voir La Fie Spirituelle, Supplément, juin 1939, p. [139]; septem- ·Ι bre 1939, ρ· [180] ; octobre 1939, p. [3o] ; novembre 1939, p. [91] ; décembre 1939, p. [>5s] ; janvier 1980, p. [34], '■ [123] ÉTUDES ET DOCUMENTS la cause exemplaire et méritoire (i) de sa sanctification, il en est aussi la cause efficiente (instrumentale) : il est le Chef qui communique sa vie et ses dispositions aux mem­ bres qui adhèrent à lui. Elle parle des a vertus qui lui sont données provenantes de l’Esprit de Jésus-Christ (a) », particulièrement la patience, l'humilité, la charité, et surtout un grand amour pour la pauvreté d’esprit (3) : « L’esprit de pauvreté n’est autre que celui de Jésus-Christ, Car, comme ce divin Sauveur est le Chef de l’Église et que tous les fidèles sont tous son domaine, parce que le Père Éter­ nel les lui a tous donnés. U y a dans ce domaine certaines âmes choisies, qui sont les âmes religieuses : et parmi celleslà, il y a encore plusieurs demeures, qui font la plus noble partie de son royaume spirituel, qui sont d’autres âmes, aux­ quelles ce Chef divin infini’ avec abondance s« nie et son esprit, aux unes plus, aux autres moins, selon son choix et divin plaisir. Ab ! il fait miséricorde à ceux auxquels il veut et lui plaît, comme étant le maître absolu de ses dons, (l’est donc à ces âmes qu’il communique cet esprit vivifiant dans la suite des dons, communications et impressions qu’il fait en elles, pour les faire enfin parvenir à cette véritable pauvreté d’esprit qui ne peut être qu’un ouvrage de sa toute-puissante main (1)... » Quelques années plus tard (i6a5) elle comprendra encore mieux : « (Ces grâces) viennent do l’ûi/foence du Verbe en tant que Chef des chrétiens et surtout des âmes saintes. Cette influence est de ce que son Père ne lui a pas donné la grâce par mesure (5), mais qu’en tant que notre Chef, tout ainsi que l’onguent qui coulait du chef d’Aaron jusque sur les bords de son vêtement, par un débordement d’amour, il influe dans les âmes saintes. Ah! qui pourrait dire ce que c’est que la communication de cet (t) Elle se sert do cas termes, t. Il, p, ai jusqu · »a vu' >gie est beaucoup n est pas, et dans 1 mconnaissance, monte 1 he-.? , , ensemble . . . r et presque r. , „rien, que. 1 Evan„, r f , r- i·· île est large et grand et en meme temps concis. C est nose (il, autant qu il est possible, avec Celui qui passe ... , · i · . ,. .loute , essence et,,toute , connaissance. · /·■■ ~ par cette uilamerveilleusementcompns,selonmoi,quelabienC esti en effet . . , , , , r , , , . . . . . , . ..., . , r . , . usante cause de toutes choses s exprime a la fois et en purification et celte extase irrésistible, absolue, de toi. , . . r , , j . . , , . , . ..., , j ... .eaucoupet en peu de paroles et sans paroles, n y ayant en meme et de toutes choses, qu avant tout quitte, et delivre „ . , · , , ,, F r. - . . . i.·. .· i j i Ile ni parole ni pensee, vu quelle est suressentiellement de tout, tu seras enlevé jusqu au rayon suressentiel de laL ,r . F , . . Ί , ,, , divine Ténèbre labile au dessus de tout, et qu elle ne se révélé entièrement s voilée et dans toute sa vé cité qu’ à ceux-là seuls qui, fran11. - Veille seulement à ce qu’aucun des non-initiés neiissant lsschose9 impures et les choses pures, dépassent nous entende (a) : je veux parler de ceux qui demeurentiute asc/siorf. da toutes saintes cimes’ abandonnant fixés dans la créature, et s’imaginent qu'il n'y a rien quilUte /mière d*vine’, touxs 8?ns' /utes .parole.s existe d'une manière suressentielle, au-dessus du monde1 s enfoncent dans la ténèbre ou se tient leellement, créé, mais qui estiment pouvoir connaître, par leur seuleimme 1 affirment les Écritures, Celui qui est au-de a de propre connaissance, celui qui a fait des ténèbres samt. Et en effet ce n’est pas sans raison que le divin Moïse retraite eçoit or{fre d abord de se purifier, puis de se tenir a Si les divines mvstagogies sont au-dessus de leur por-écart des non-purifiés et seulement ensuite, après tée, que dire de ces gens encore plus profanes qui carac-ntlÈre Purification, entend les trompettes multisonnantérisent (3) la Cause suprême de toute chose par ce qu'il yÎS et v01t de nombreuses lumières lançant une profusion a de plus infime parmi les créatures, et qui veulent® PurH, ra//,fful brillent comme 1 eclair; enfin, touqu’elle ne l'emporte en rien sur ces figures qui n’ont rienmrf>,sePare de la multitude, laissant derrière lui les prêde divin (à) et de mille formes qu'ils ont eUX.mêmes ^ élus qui 1 accompagnent (i),?l parvient au sommet façonnées, alors qu’il faudrait lui attribuer, comme à Iaçs ascensions divines Et la meme, il n a pas encore cause de toutes choses, et affirmer d'elle, tout ce qu'on**™™5 avec «ι-même, il ne le voit pas luiaffirme des êtres, et que plus justement encore l’onlê™e 11 est seulement le ou il devrait nier toutes ces qualifications puisqu’elle dépasse^9: Ceh \eut dlre’ a ™n s1enst ?*e /Z?./11/ ® de en son essence tout ce qui est, et ne point penser qu'enlus div,n ,et de Plu8 haut dans le visible et 1 intelligible, niant ainsi l’on contredise aux affirmations précédentes/ e* ’ el, franchlt es C1™s hfbles i ses lieux les plus saints* Et alors, délivrée et de ces (i) £νωσις. Le mot est déjà chez Philon, Leq.Alleg. ï i3 :*0868 mêmes qui sont vues et de ceux qui les voient, Cohn 36. (s) Sur ce conseil, cf. Hier, cél., ch.n, p. a et 5 ; Hier. eccl,, £e fcxte jcj ne sembie pas très sûr. rix P 1 ,"1'11, 1 ‘partie, 3·ρ., p. a; Aornsdiv., ch.i, p.8. ou sommaire, ύποβετικούς τινας είναι λόγους. ( Χ“ΡοκτΠΡνζ°υΟ'ν· <3) Ou discours, au sens philosophique, = ίπίνοια. (4) άθεων = p. e. impies. ' ' v - [*3ί] ÉTUDES ET DOCUMENTS THÉOLOGIE MT8TIQUE [*33] (l’àme) (i) s'enfonce dans cotte ténèbre de rinconnaiS-"êmel,laLbeaute ^hveji) qm demeurait cachée Cepensance, ténèbre véritablement mystique, mystère (3) dontlant’ 11 f\ut’ me ^mble-t-d, dans ce mode de louange l'initiation comporte l’exclusion de toutes les appréhen-18? vo,ie de «tranchemen procéder a oppose de ce sions de la connaissance Î3) et elle se perd U) dans le (5jln cin fait Pour les a(r'r:nations· Pour celles’ci- en effet’ , ' 7 , ‘ Z lac Tibiapar enhlirnac C îébutant les plus nm sublimes, puis ίΓΓϋΠΙΐΡΐdescendant gradueltotalement insaisissable et invisible, possédée tout entière .ement jusqu’aux plus humbles, c’est ainsi que nous les par l’au-delà de tout, sans plus s’appartenir nullement ni ' à soi, ni à nul autre, unie par la cime (6) avec le parfaite-'posions; là, au contraire, nous élevant des plus humbles ment inconnaissable, grâce à ce renoncement à toute acti­ lux toutes premières qualités, nous les enlevons toutes, ifin de connaît te sans voile cette incon naissance qui, vité de connaissance, et, par cela même qu’elle ne con­ lans tous les êtres, nous demeure voilée par cela même naît plus rien, élevée à une connaissance qui dépasse pii nous est connu, et afin de contempler cette ténèbre l'esprit. iuressentielle, que nous empêche de voir tout cela même pii dans les êtres nous est lumière. Chapitre II Comment l'on doit s’unir et offrir ses louanges à Celui qui cause et dépasse toutes choses Chapitre III Pour nous, notre vœu est d’être introduit dans cette Quelles sont les Théologies (a) ajfirrnatives ténèbre plus lumineuse que la lumière et, grâce à la et quelles sont les négatives ? négation de toute vision et connaissance, dans ce renon­ cement même à voir et à connaître, de voir et de con- Dans les Esquisses (3) théologiques, noos avons chanté naître Celui qui dépasse vision et connaissance : c’est là,les principaux points de la théologie affirmative, comment en effet, véritablement voir et connaître, et louer sures-la nature divine et bonne es‘ dite une' et \Γψβ; sentiellement l’être suressentiel que de se dépouiller ainsiM ®ont’ conformément à cette nature,, la paternité et de tout ce qui existe* de même que ceux qui façonnent^ ίϊΐ^θπ; ce que veut dire la « théologie » (4) de lEsune image à même la matière (7) eu retranchant tous lesP1}1; comment de ce bien sans matière et sans parties ont morceaux superflus (8) qui empêchent la pure vision deîabb’ comme de son cœur, les lumières de la.bonté, et la forme secrète, font apparaître, par ce retranchementDOmmen^ ebes ne cessent de demeurer, sans jamais se séparer, et dans cette bonté et en elles-mêmes, el les unes (t) Pas de sujet en grec. dans ^es autres> par une habitation coéternelle à leur éter(5) Je lis άπομυεί avec P. fi., on a άπομϋει dans les manus-nelle régénération; comment Jésus, qui est au-dessus de crils S P D. (3) Discursive et même intuitive. (4) Lilt. : elle devient, γίγνεται. (ι) «ύτδ i θεολογία = ici, doctrine relative à l’Esprit. Π34] ÉTUDES ET DOCUMENTS THÉOLOGIE MTSTIQÜE [i35} toute essence, existe réellement en une essence d'homme; quand il s'agissait de qualifier cela qui est au-dessus de enfin toutes les autres choses qu'ont révélées les Ecritures toute qualification, c’est par ce qui en est le plus proche sont chantées dans ces Hypotyposes Théologiques. Dans le qu’il convenait de poser raflirmation fondamentale (i); traité sur les Noms divins, (l'on voit) comment (Dieu) est au lieu que, lorsqu’il s’agit de définir par négation cela appelé bon, être, vie et sagesse, puissance et tous les autres qui est au-dessus de toute négation, c’est des objets qui en sont le plus éloignés qu’il faut d’abord le distinguer. noms que l’inlelligence peut concevoir de Dieu. Dans la Théologie symbolique, (Γοη voit) quels sont les N’est-il pas en effet plus justement vie et bonté qu'aîr et noms empruntés aux objets sensibles que l'on applique à pierre? et inversement ne doit-on pas nier qu'il s’enivre Dieu : ce que signifient, appliqués à Dieu, les mots : forme, ou se courrouce avant de nier qu’il puisse être nommé ou figure, membres, organes, lieu, ornement, passions, cha­ pensé? grin et colère, ivresse et soûlerie, serment et malédiction, sommeil et réveil, bref, toute l’imagerie sacrée de ce symbolisme par où l’on veut figurer Dieu. Or, tu as remar­ Chapitre IV qué, je pense, combien ces derniers noms sont plus nom­ breux que les premiers ; il convenait, en effet, que les Que celui qui est par excellence cause de tout sensible n'est lui-même aucun des sensibles Hypotyposes théologiques et l’explication des noms divins fussent plus brèves que la Théologie symbolique. Car, plus haut tend notre regard, et plus nos discours vont se ramas­ Nous disons donc que la cause universelle, qui est ausant par suite d'une vision plus synoptique des intelligi­ dessus de toutes choses, n’est dépourvue ni d’essence, ni bles. Et lorsque, ainsi que maintenant, nous nous enfon­ de vie, ni de raison, ni d’esprit, et quelle n’est pas corps ; çons dans cette ténèbre qui surpasse l’esprit, ce n’est plus qu’elle n’a ni figure, ni forme, ni qualité, ni quantité, ni même à un discours tout ramassé qu’on aboutit, mais à poids; qu’elle n’occupe aucun lieu, n’est point visible et l’absence totale du discours et de la pensée. Dans ces n'a pas le sens du toucher (a); qu’elle n’est sujet ni objet autres traités, descendant du plus élevé au plus infime, de sensation et. n’éprouve ni désordre ni trouble ni aucune notre discours allait s’élargissant et englobant un plus des gênes que causent les passions de la matière; qu’elle grand nombre de termes en proportion même de la des­ n’est point sans puissance, ni sujette aux accidents sensi­ cente; ici, s’élevant des objets les plus infimes à cela qui bles ; ni dans l’indigence de lumière, enfin qu'elle ne con­ est au-dessus de tout, le discours va se ramassant en pro­ naît ni altération (3) ni corruption ni division ni privation portion de la montée et, celle-ci achevée, il sera tout entier ni écoulement ni rien de ce qu’éprouvent les sensibles et silence, puisque tout entier il ne fera plus qu’un avec qu’elle n’est rien de tout cela. l’ineffable. Mais pourquoi enfin, demandes-tu, alors que dans la voie d’affirmation nous posions nos qualifications divines (i) υποθετικήν — cf. ύπόθεσις dans Denys. (3) ούτε έπαφήν αισθητήν εχει. en partant du plus élevé, commençons-nous, dans la voie (3) άλλοίωσις : c’est le terme propre du changement quali­ de négation (i) par les objets les plus infimes? C'est que, tatif depuis Aristote (i) En tout ce passage, « négation » traduit άφαίρεβις, litt. retranehtment. [i361 ÉTUDES ET DOCUMENTS Chapitre V Que celui qui est par excellence cause de tout intelligible n'est aucun des intelligibles Là-dessus, nous élevant encore plus haut, (nous disons) quelle n'est ni âme ni esprit; qu’elle n’a ni imagination, ni opinion, ni raison, ni pensée (i), qu’elle n’est raison ni pensée, qu’elle ne peut être nommée ou conçue; qu’elle n’est nombre ni ordre, grandeur ni petitesse, égalité ni inégalité, ni similitude ou dissimilitude; qu’elle n’est ni stable ni en mouvement ni en repos ; qu’elle n’a puissance ’ ni n’est puissance et non plus lumière ; qu’elle ne vit point et n’est point vie ; qu'elle n’est non plus ni essence ni éter­ nité ni temps; qu'il n’y a point en elle de toucher intel­ ligible; quelle n’est ni science, ni vérité; ni règne, ni sagesse; ni un ni unité; ni divinité, ni bonté, ni souffle spirituel, ni filiation ni paternité, ni aucune antre des choses qui nous soient connues à nous ou à aucun autre être que se soit; quelle n’est rien de ce qui n’est pas, rien de ce qui est, et qu’aucun des êtres ne la connaît telle qu’elle est, et qu’elle non plus ne connaît les êtres tels qu’ils sont; qu’il n'y a d’elle ni définition (a), ni nom, ni connaissance; qu’elle n’est obscurité ni lumière, erreur ni vérité; bref, qu’on ne peut, à son sujet, ni rien affir­ mer, ni rien nier, mais que, quand nous posons affirma­ tion ou négation des choses qui lui sont inférieures, ce n’est pas elle qu’on affirme ou nie, ou que la cause par­ faite et unique de tous les êtres est au-dessus de toute affirmation, et de même au-dessus de toute négation la surexcellence de celui qui est absolument indépendant de tout etau-delà de l’ensemble des êtres, (i) λόγος =s pensée discursive ; νΰηαις = p. intuitive. (a) Autre sens ici de λόγος. Pour fixer la terminologie mystique Réponse du R- R- Albert Valensin, S. J. Monsieur le Chanoine, L’insistance avec laquelle vous sollicitez mon avis sur le vocabulaire de la théologie spirituelle a donc enfin raison de tous mes retardements. J’aurais dù hésiter encore, s’il est vrai qu'avant de discourir sur les choses divines il convient de les expérimenter. Et puis, les grâces d’oraison, en nos classifica­ tions et nomenclatures, ne ressemblent-elles pas à ces fleurs du bon Dieu, dont le charme s’évanouit, quand, la tige brisée et les pétales éteintes, elles se trouvent épinglées dans l'her­ bier du collectionneur? Telle est cependant notre humaine indigence, que nous devons chercher à mieux comprendre ce dont nous désirons mieux vivre. La terminologie importe donc, comme vous l’avez justement observé, au progrès même de la mystique. Comment fixer cette terminologie? Ce ne sera point, sans doute, en recourant exclusivement à l’histoire des mots ou à la logique des systèmes. Mais pour­ quoi désespérer que, par la convergence des conclusions de l'une et de l’autre non moins que par le contrôle réciproque des données de l’expérience et des postulats de la doctrine, puisse s’élaborer une entente autour d’un vocabulaire précis? De ce vocabulaire les lignes suivantes ne voudraient que pro­ poser une sommaire esquisse. Un des mots les plus courants, parmi ceux dont on désigne le phénomène de la vie intérieure, qui, d’après la confidence des âmes et la tradition des docteurs, recèle une grâce de prière dans l’ordre de la charité, est le mot d’oraison surna­ turelle. Son sens ne saurait être exclusif. Gar si personne ne [ι38] ÉTUDES ET DOCUMENTS peut dire : Jésus est le Seigneur si ce n’est par l’Espril-Saînt (i), peuvent-elles ne pas être surnaturelles, elles aussi, les plus humbles oraisons de l'âme juste ou pénitente? Leur effort tâtonnant suppose Faction secrète de Dieu. Il n’est pas seule­ ment celui de la nature. Mais Foraison dont nous parlons ici mérite le nom de surnaturelle, au sens asserlif et éminent du mot. Elle est évidemment plus surnaturelle que les autres. Ainsi l’entendait du moins sainte Thérèse, quand, en mars 15^6, elle écrivait au P. Rodrigue Alvarez de la Compagnie de Jésus : « J’appelle surnaturel ce qui ne peut s’acquérir ni par industrie ni par effort, quelque peine que l’on prenne pour cela. Quant à s'y disposer, oui, on le peut, et c’est sans doute un grand point (a). » Dirons-nous, pour préciser davantage la notion de cette oraison surnaturelle, qu’elle est une oraison passive? L’exac­ titude du mot est hors de conteste, à la condition qu'on l’en­ tende non en ce sens que l’âme serait, dans cette oraison, inactive, recevant des faveurs divines sans faire elle-même d’acte, mais en ce sens qu'elle est liée à l’opération à laquelle la meut l’Esprit-Saint, selon le mode propre des dons (3). Car les profondes cavernes, qui symbolisent selon saint Jean de la Croix (4) les puissances de notre être, « saturées parles splendeurs des lampes qui brûlent dans l'âme, envoient maintenant à Dieu en Dieu, non seulement ce qu’elles sont (par oblation d’elles-mêmes), mais encore les splendeurs qu’elles ont reçues, et cela en allégresse d’amour, car elles n’ont d’autre attrait que celui de Dieu en Dieu. Elles-mêmes sont devenues des lampes plus ardentes dans le resplendisse­ ment des lampes divines, et eiies rendent au Bien-Aimé la même lumière et chaleur d'amour qu’elles en reçoivent. » L’oraison ainsi décrite devrait-elle donc s’appeler une orai­ son extraordinaire? Elle ne l’est certes point en ce sens que la grâce, qui la soulève, appartiendrait au genre des grâces charismatiques (gratis datae), ou que les effets qu’elle produit impliqueraient toujours une intervention miraculeuse de Dieu. Mais on peut dire, me semble-t-il, qu’elle l’est en ce (1) l Cor., 111, 3. (a) Sainte Thérèse, CE livre complètes, édit. Polit, I. II, p. 395. (3) Saint Thomas, IFII", q. 5a, a. s, ad 1. (4) Saint Jean de la Croix, La vint flamme d’amour, strophe 3, v. 5-6, édit. Heornaert, t.Ill, p.s3g. IA terminologie mtstiqve [189] sens que le plus large épanouissement de la grâce sancti­ fiante, qu’y assure l’effusion des dons, dépasse le niveau atteint par l’âme, quand celle-ci n’a pour répondre aux appels divins que ses balbutiements. Le vocable « extraordinaire » signifiera donc, si on l’emploie, que l’oraison dont nous par­ lons n’est point commune. Il ne signifiera pas qu'elle est anormale. Plus fréquemment, c'est sous 1e. nom d'oraison mystique que l’on désigne aujourd’hui le phénomène spirituel, objet de notre analyse. Mais qui ne sait combien le mot « mystique » est entouré de prestige et d’équivoque? Son histoire a connu toutes les vicissitudes de la fortune. 11 importe donc que son usage soit circonscrit. Nous exclurons le sens péjoratif que des profanes donnent à ce mot. Car il ne s’agit point ici d’une bizarrerie plus ou moins excentrique du sentiment religieux. Accepterons-nous sons réserve le sens restrictif des psychologues, qui voient dans l’extase la caractéristique essentielle de la mystique? Ce serait confondre ce qui est l’accompagnement éventuel ou la conséquence possible de l’oraison mystique avec ce qui, de droit, la constitue et la défi­ nit? Car, encore que du point de vue psychologique elle comporte, avec un sentiment ineffable de la présence de Dieu, un recueillement en Dieu, qui puisse aller jusqu’à l’absorp­ tion des puissances de l'âme, émigrant, pour ainsi dire, de la région des ombres et des images, vers les réalités divines, il faut, pour en définir théologiquement la caractéristique essentielle, remonter des effets à la cause et éclairer la nature même de cette cause non plus seulement des lumières de l’expérience, mais encore de celles de la doctrine. De ce point de vue théologique, l’oraison dont nous par­ lons sera donc appelée mystique en ce sens que l’âme y pénètre dans ce qu’a de plus profond et de plus mystérieux le com­ merce intime de l’enfant de Dieu avec la Trinité adorable, qui l’aide à prier dans l’Esprit-Saint, an nom de Jésus, le Père et à ébaucher dès ici-bas l’union qui fera sa béatitude. Ainsi la théologie mystique, définie par son objet formel, se pré­ senterait comme la science de l’Être divin, vivant par sa grâce dans le chrétien et l’élevant, avec les collaborations humaines qu’il suscite, jusqu’à sa perfection, tandis que l'on réserverait le nom de théologie ascétique à la science de ces collaborations, s ur naturalisé es par les initiatives de l’Esprit de Dieu [ΐ4θ] ÉTUDES KT DOCUMENTS Puisque le problème des essences est métaphysique, nous dirons donc de la mystique, entendue comme nous venons de le faire, qu’elle est l'ontologie de la vie spirituelle. Et nous ajouterons, pour mieux tracer les frontières, que l’ascèse en sera la logique, et l’ascétisme la méthodologie. Cependant un autre nom — et le principal — reste encore à préciser, celui de contemplation. Ce nom n'a pas la même extension chez tous les théolo­ giens qui l’emploient. Les uns en amplifient avec complai­ sance la portée. Les autres la réservent avec scrupule. Mais tous, si je ne me trompe, reconnaissent que le nom d’oraison contemplative possède en propre un sens majeur, plein et fort. J'aimcrais donc dire, de la contemplation véritable, qu’elle est toujours plus ou moins infuse. Car ce qui la caractérise, ce sont les initiatives de l’Esprit-Saint influençant les démar­ ches de l’àme et exerçant sur son action l'emprise divine. Qu’elle soit aride ou consolée, souffrante ou joyeuse, qu'elle s’avance dans la nuit obscure d’épreuves purifiantes ou dans la clarté de grâces libératrices, l’àme contemplative comprend par expérience, tout en restant dans la foi, que ce n’est point l’éloignement de Dieu qui produit ces effets apparemment contraires, mais sa présence. Elle atteint Dieu non par pro­ cédé ahstractif, raisonnement ou multiplication d’actes dis­ tincts, mais par un acte très simple d'adhésion amoureuse. Et bien qu’elle ne puisse, tant qu’elle chemine ici-bas, en avoir la vision directe, il semble bien qu'aux suprêmes demeures de son château mystérieux l’âme contemplative goûte parfois de ces « contacts substantiels », dont la paci­ fiante allégresse allume en elle cette flamme d’amour qui tantôt lui cause une blessure, et tantôt un éblouissement : O brûlure suaveI O plaie délicieuse I O douce main! O touche délicate! Vous avez une saveur de vie éternelle !... (i) Quand on parle de contemplation acquise, il sera opportun d’observer que l’on entend signifier une réalité, qui n’est pas (t) Saint Jean de la Croix, La vive Jlamme d’amour, strophe a, édit. Hoornaart, p. 17· sq. LA TERMINOLOGIE MYSTIQUE [lZ|l] homogène avec la précédente. Car la contemplation acquise n’est pas la simple réplique psychologique de l'infuse. Elle en serait plutôt une sorte d'imitation. On nous la décrit, en effet, comme une oraison dans laquelle les actes intellectuels et affectifs tendent à se simplifier sous l'influence de l’habi­ tude. Si les dons du Saint-Esprit ne lui sont point étrangers, ils n'exerceraient en elle qu'une action partielle et indirecte. Phénomène transitoire du progrès spirituel, la contemplation acquise n'en est pas le terme. Et si l’on tient au mot, que ce soit à la condition d'établir entre elle et la contemplation infuse le lien non. d'une identité foncière, mais d’une analo­ gie. La terminologie mystique arriverait-elle à se fixer à tra­ vers ces distinctions, que plus d’un problème resterait encore à résoudre. Car, jusque sur les cimes de l’oraison, notre pen­ sée inquiète raisonne et discute. Ces débats transcendants n'apporteront quelque profit à la vie intérieure que si l’on se rappelle que la théologie mystique, dont nous avons vu plus haut qu’elle était une science, ne cesse point d'être avant tout une sagesse (i). Car tandis que la scolastique tend à la con­ naissance de Dieu, la mystique tend à l’amour de Dieu, « de sorte que celle-là rend ses escoliers savants, doctes et théo­ logiens, mais celle-ci rend les siens ardente, affectionnés, amateurs de Dieu, et pbilothées ou théophiles fs) ». H ’est-ce pas suggérer que le point de vue, d’où paraissent devoir le mieux s’éclairer les problèmes de l’oraison contemplative, est celui de la pratique et de l’action ? (3) (t) Jean de Jésus-Marie, Ord. Carmeli tarum : Theologia mystica. Praefatio : « Quid proderit tam portinax quaestionum philosophicarum vel etiam theologicarum inquisitio, si ad unam, veram, paccatam, ■.solidam et divinam sapientiam in anxietatibus via praecludatur? 'Praecluditur quippe non rorum Ingenio sel multorum abusu. Saepe enim quando intellectus ad speculanda divina in scholis magia acui­ tur, tanto certe longius voluntas a Deo dimovetur, nisi quis theolo­ giae mysticae crebro meminerit, quae (scholastico etiam more per­ pensa} non translate aut minus proprie, sed propriissime sapientia est.utpote Divinitatis nobilissima lucu lentis si ma que cognitio.» (Opera, t.IT, p.4si.) (a) Saint François de Sales, Traité de T Amour de Dieu, l.VI, ch. i. (S) Jacques Maritain, dans la Préface au Saint Jean de la Croix du P. Bruno de J.-M., Carme Déchaux, p. t6 sq. (Plon, 192g). [»4»] ÉTUDES ET DOCUMENTS Qu’il me soit donc permis, Monsieur le Chanoine, de sou­ haiter que, pour hâter, selon votre désir, l’accord des esprits, tous les enfants de Dieu tendent par une action commune à faire la vérité dans la charité, afin de croître de foule manière en celui qui est la iéle, le Christ (i). Albert Valensin, S. J-, Professeur à la Faculté de théologie de Lyon. (i) Eph., iv, i5. Avec la permission des Supérieurs. Imprimatur : | Caboi.us, episc. Versalien. Le Gérant :E. Aubin. Imp. E. Aubin et Fils.—Ligugé (Vienne). TABLE DES MATIÈRES DU SUPPLÉMENT AU TOME XXII janvier iq3o’Mars i g3o Études Γ· Cayré. — Maîtres anciens et problèmes modernes en spiri­ tualité. [u] Dont J- Huijben. — La Thérèse de la Nouvelle-France . . . [gy] B. Lavaud — Philosophie de la prière........................................ [ai] G. Picard. — Saint Ignace et les Exercices................................... [49] Documents Dont Ph. Chevallier. — Le Cantique spirituel interpolé . [1], [Se] Déni» (Pseudo-). — Théologie mystique...................................... [iag] F.-X. Maquart. — Pour fixer la terminologie mystique. . . [34] R.P. Maréchal. — Pour fixer ta terminologie mystique. . . [gij A. Valensin. — Pour fixer la terminologie mystique. . . . [187] Bibliographie Bremond. — Introduction à la philosophie de ta prière. . . [a5| J. Eacudier. — L’Évangélisation primitive de la Provence. . ]4a] Notes bibliographiques........................................................... [43], [9s]