ENCYCLOPEDIE THEOLOGIQUE, OU SÉRIE DE DICTIONNAIRES SUR TOUTES LES PARTIES DE LA SCIENCE RELIGIEUSE OFFRANT El FRANÇAIS I A PLI S CLAIRE, LA PLUS FACILE. LA PLUS COMMODE. LA PLUS VARIÉE LT LA PLUS COMPLÈTE DES THÉOLOGIES. * CE DICTIONNAIRES SONT : D’ÉGRITHRK IA1NTK, DK PHILOLOGIE SACRÉE, DE LITURGIE, DB DH01T CANON , d’hÉRÉSIUS ET DE «CHISMES, DEM LIVRES JANSÉNISTES, MIS A l/lNDEX ET CONDAMNÉS, DES PROPOS CONDAMNÉES, DE CONCILES, DK CÉRÉMONIES ET DK HITES, DE CAS DE CONSCIENCE, DOID'.IKS RELIGIEUX (HOMMES KT FEMMES),DES DI V BUSES RELIGIONS, DE Q OGRAPIHh SACRÉE KT ECCLÉSIASTIQUE, DE THÉOLOGIE DOGMATIQUE ET MORALE, DK JURISPRUDENCE RELIGIEUSE, DES PASSION S DES VERTUS ET DES VICES, D'HAGIOGRAPHIE, d’astronomie, DK PHYSIQUE ET DE MÉTÉOROLOGIE, DES PÈLERINAGES RKL G’EUX, D’ICONOGRAPHIE RELIGIEUSE, DE CIUM K KT DK MINERALOGIE, DK DIPLOMATIQUE, DE SCIENCES OCCULTES, DK GÉOLOGIE, DE CHRONOLOGIE, ETC. PUBLIÉ PAR M. L’ABBÉ MIGNE, ÉDITEUR DE LA BIBLIOTHEQUE UNIVERSELLE DU CLERGÉ. ov DES cours COMPLETE SUR CHAQUE BRANCHE 1»K LA SCIENCE ECCLÈSIA *! J <> FR |j VOI.» POI II I K SOI ** CRIPTF.UR IQUR. A LA COL»F.CUON E>TIÉRE, 7 IR , 8 FR», IT UÎEEIO rOl CUU I El K A TEL OU TIL DICTIONNAIRE PAR I ICL’I 1ER. ---------------- '-J M i-O ■» fi - m ■ - TOME QUATRIÈME. --- —•■ ?■—O I Ml ■ ---------------- DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. TOME QUATRIÈME. 4 vol., pnix : 28 iTunes. SìMPRIME ET SE VEND CHEZ L’ÉDITEUR, AUX ATELIERS CATHOLIQUES DU PETIT-MONTROUGE. BARRIÈRE D ENVER DE PARIS. 1845 IU HH R 11 D1CTI0MÀIRE niSTORIQEE ARCHÉOLOGIQUE, PHILOLOGIQUE, CHRONOLOGIQUE GÉOGRAPHIQUE ET LITTÉRAL LA BIBLE PAR LE RÉVÉREND PERE DOM AUGUSTUS CALMET, RELIGIEUX BÉNÉDICTIN ABBÉ DE SENONES. QUATRIÈME ÉDITION HKVUB, CORRIGÉS, COMPLÉTER ET ACTUALISÉE MEMBIlb DE IA SOCIÉTÉ ROYALE ASIATIQUE DE PARIS ET DK PLUSIEURS AUTRES SOCIÉTÉS SAVANTES; PUBLIÉ PAR M. L’ABBÉ MIGNE, ÉDITEUR DE DA BIBLIOTHEQUE UNIVERSELLE DU CLERGÉ ou 1»E< COURS COMPLETS SUIl CUAQUE BHAACIIE DE LA SCIEXCE ECCLÉSIASTIQUE. 4 VOLUMES IN-V. - PRIX : 28 FRANCS. TOME QUATRIÈME. CHEZ L’ÉDITEUR , AUX ATELIERS CATHOLIQUES DU PETIT-MONTROUGE, UARRIERE D’ENFER DE PARIS. t8’iG. 9 ¿94204 V * B Paris.—Imprimerie de Viuyet de Surcy, rue de Sèvres, 37 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. H A AB. Voyez R ah ab. RAMA, [lì était Nathinéen.] Scs enfants [ou plutôt scs descendants] revinrent de Ba­ bylone. Il Esdr. VH. 50. RAAM1AS, revint de Babylone avec Zorobabel. Il Esdr. Vil,7. RAB, Rabbin, Rabban, Rabbani; nom de dignité parmi les Hébreux. On donnait le nom de rab aux maîtres, aux docteurs, aux premiers d’une classe, aux principaux offi­ ciers de la cour d’un prince. Par exemple, Nabuzardan, général de l'armée de Nabuebodonosor, est toujours appelé rab tabuchim {a), magister laniorum, le maitre des bou­ chers, des cuisiniers, des gardes. Esther (6) dit qu’Assuérus avait établi sur cha juc table des conviés un rab de sa maison, pour avoir soin qu’il n’y manquât rien. Daniel (c) parle d’Asphéncz , rab des eunuques delà maison de N ibuchodonosor.etdu rab des saganiin(d';, chef des magistrats ou des satrapes. Ce prophète fut établi chef des interprètes des songes, rab des charluinim (e). 11 parait que ce nom vient des Chaldéens; car avant la cap­ tivité, cl lorsqu’on parle de la Judée, on ne le trouve point ; mais seulement quand il est question des officiers des rois de Babylone. Bab ou Rabban signifie proprement maître, ou celui qui excelle : Rabbi ou Rabbani, mon maitre, Rabbin est le pluriel. Ainsi Rab est plus noble que Rabbi ; et Rabbin ou Rabbini, est plus excellent que ni Rab, ni Rabbi. 11 y a plusieurs degrés pour parvenir à la qualité de rabbin, comme parmi nous, pour arriver au doctorat. On appelle Cacham ou Sage celui qui est le maître ou chef de l’é’ cole; et on donne lo nom de Bachur ou Elu à celui qui aspire au doctorat, cl qui fré­ quente pour ce sujet l’école du cacham. Lors­ qu’il est plus avancé, on lui donne le nom do Cabar de Rab, compagnon du maître. Enfin quand il est plus verse dans les sciences de la loi et de la tradition, on le nomme simple­ ment rab, ou rabbini, et morena, notre maître. Léon de Modènc (f) dit que parmi les jnifs il y a une espèce de honte de rechercher le doctorat. Cela passe pour une vanité mépri ­ sable. Aussi ne les examine-t-on pas. Mais 3uand on voit un homme qui a étudié la loi e bouche plus que toute autre science, alors la voix publique lui donne le titre de Cacham, c’est-à-dire, Sage. Au moins c'est la coutume du Levant; au lieu qu’en Alle­ magne et en Italie il reçoil ce titre du plus ancien des rabbins, qui de vive voix ou par écrit le nomme Caber de Rab, compagnon du maître, ou Rab, ou Morena, maître. Le cacham rab, ou le maître rabbin, pro­ nonce sur toutes sortes de différends, décide des choses défendues ou permises, cl juge de toutes matières de religion, se mêlant même du civil. Il célèbre les mariages, et déclare les divorces. Il prêche, s'il en a le talent, et est chef des académies. Il occupe la première place dans les assemblées et dans les syna­ gogues. H châtie les désobéissants, et peut même les excommunier. Ce qui fait qu’il est fort respecté. Dans leurs écoles, ils étaient assis dans des chaires élevées, et leurs écoliers étaient â leurs pieds; d’où vient que dans les Actes il est dit (g) que saint Paul avait étudié aux pieds du docteur Gamaliel. Philon h dit que parmi leu esséniens, les enfants sont assis dans les écoles aux pieds de leurs maîtres, qui leur expliquent la loi d’une manière al­ légorique. L’Ambrosiasler, sur la première Epitre aux Corinthiens, nous apprend que les rabbins, dans leurs écoles, sont assis dans des chaires; les plus avancés de leurs disci­ ples sont sur des bancs, et les derniers sont à terre assis sur des nattes. Les Juifs ont ac­ coutumé de dire aux enfants par une ma­ nière de proverbe (i) : Roulez-vous dans la poussière des pieds de vos maîtres; fréquentez assidûment leurs écoles , asseyez-vous à leurs pieds (/). Notre Sauveur reproche aux rabbins et aux maîtres dans Israel (A *), leur («) IV ¡leg. xi», 8, 20, et passim. Jercm xxxix, 9,10, et paMtm c’nntz z~i. b) Esili. i, 6. cl Dim i, 3. d) Dan. u, 48. c) Dan. V, 11. (/) Léon de .Modènc, Cérémonies des Juifs, part, n, c. in. (g) Act. XXII, 3. (h) Dhilo, lib. Quod munis probus liber. (i) l'irke Atolli, c. i, § 4. (;) !)•• fort habites gens croient quo l’on ne s'asseyait ja­ mais dans le temple, mais seulement dan * les synagogues; ils veulent que Jésus-Christ n’ait paru assis au milieu des dix-leurs que dans la synagogue joignant le temple. Voyci Deijling. Observ I III. c. xxx. (A) Bailli. uni, fi. Dictionnaibe db i.a Bible. IV. 4 DICTIONNAIKE H vanité cl leur empressement à avoir les pre­ mières places dans les festins, et les premiè­ res chaires dans les synagogues ; à être sa­ lués dans les rues, cl à dire appelés Rabbi, mon maître. Les études des rabbins ont pour objet ou le texte simple de la loi, ou les traditions, ou la cabale, c’est-à-dire, la théologie secrète de l'Ecrilurc. Ces trois objets forment autant de sortes d ecoles cl de rabbins. C ux qui s’appliquent principalement à fa lettre et nu texte de l'Ecrilurc sont nommés Caraïles; comme qui dirait Littéraux. Ceux qui font leur principale étude des traditions cl dos lois orales et du Talmud sont nommés Rab­ it nisles, comme qui dirait attachés à la doctrine et aux sentiments de leurs anciens maîtres, de qui ils ont reçu la tradition par le canal de leurs Cachants. Enfin ceux qui s’appliquent à la théologie secrète et mysté­ rieuse, qui consiste à expliquer ¡’Ecriture suivant c rtaincs combinaisons de lettres et de nombres, sont appelés Cabalistes, comme qui dirait Traditionnaires , parce que ces explications cl combinaisons se font suivant certaines règles qu’ils ont reçues de leurs maîtres. Léon de Modène (.,) dit que les caraïles s’en tiennent au Penlatruque seul, rej t int toute explication, paraphrase ou constitu­ tion des rabbins. Cet auteur ajoute qu’ils sont saducécns d'origine, mais réformé et mitigés; cl que pour ne se pas tendre odieux à toutes les religions , ils ont jugé à propos d’abandonner les dogmes les plus décrié-du saducéisme, et d’adopter quelques traditions très-anciennes : ce qui n’cmpêr.he pas que les rabb mistes ne haïssent les caraïtes mor­ tellement, cl ne les traitent de ÿfamitriin uu d<- bâtards. Ils ne voudraient ni s’allier , ni converser avec eux ; et quand un caraïte tenterait de se faire rabboniste, les autres Juifs ne le voudraient pas recevoir (1). M. Simon, dans le Supplément à l’endroit de Léon de Modène que nous venons de ci­ ter, croit, après le P. Morin, que les c trai­ tes n’ont p ru parmi les Juifs qu’apiès la publication du Talmud, cl vers le huitième siècle; cl que les Juifs les plus éclairés de ce témps-là, voulant s’opposer à une infinité do rêveries qu’on débitait sous le nom spécieux de Moïse, furent nommés Carottes par les dé­ fenseurs de ces traditions; comme qui dirait, gens uniquement attachés à la lettre de l’Ecriture. [roÿèx Caràìtes et Karaîtks.] On a peu d’ouvrages des caraïles. M. Simon en cite quelques-uns de manuscrits. 11 serait à souhaiter qu’il y en eût d'imprimés (2j ; ih nous seraient beaucoup plus utiles que ceux des rabbanisles, qui soul communs, et uù l'on trouve une infinité de rêveries cl d’ex­ plications, vaines, frivoles cl puériles, fondées sur de prétendues traditions des anciens. L< s (a) Léon de Malène, part, v, c. i. (tjO i peul voir noire réponse à M Fotirinoni, I •tre 2. (I) Le * adierwiros des caraîtes disent :Si an ch ,':.t N». txnç.—r, qu'on fa» e nu jient aire de . * cor «f.4T u-Mì ^coirci On peut, puf et * (rail. DE LA BIBLE. 12 rabbins sont pour l’ordinaire très-ignorants en histoire, en chronologie, en belles-lettres, en antiquité, en géographie. Ils ne savent que très-imparfaitement la langue sainte. Ils ignorent la vraie Signification d’un très grand nombre de mots qui se trouvent dans te texte sacré de ¡’Ecriture. Ils sont infini­ ment entêtés de Durs traditions; en sorte qu’il y a très-peu de profil à les lire; cl on sai! par expérience que la plupart de ceux qui se sont le plus appliqués à leur lecture n’en ont retiré que très-peu de fruit, et n’ont conçu qu’un parfait mépris de leurs ouvra­ ges et et de leur esprit (&). Outre les noms de Rab cl de Rabbi, ou Rabbani, que les docteurs juifs se sont donnés, ils ont aussi pris ceux dcjl/anin, seigneur, More, docteur, Cacham, sage, hlarbilz Thora, ciussin do la loi, parce que la loi repose sur eux, Dont, ou monscigièur ; c’est principalement en Espagne qu'ils pre­ naient autrefois ce dernier titre, qui se donne encore à présent aux personnes de la pre­ mière dignité. La principale fonction des rabbins est do prêcher dans la synagogue, d'y faire les priè­ res publiques, d’y interpréter la loi ; ils ont le pouvoir de lier cl de délier ; c’est-à-dire, do déclarer ce qui est permis ou défendu. Lorsque In synagogue est pauvre et petite, il n'y a qu’un’ ral >in, qui remplit en mémo temps les fondions de juge < l de docteur. Mais quand les juifs sont nombreux et puis­ sants dans un lieu , ils y élablhsmt trois p.¡sieurs cl une Maison de jugement, où se décident toutes les affaires civiles; et alors l'iuslruction seule est réservée au rabbin, à moins que l’on ne juge à propos de le faire entrer dans le conseil pour avoir son avis ; auquel cas il y prend la première place. Ils onlaussi l'autorité de créer de nouveaux rabbins. Ils enseignent qa’ancrenneincnl tout docteur avait droit de donner co litri1 à son disciple; mais que, depuis le temps d'Hillel, ils se dépouillèrent de ce pouvoir en • i con­ sidération, cl se restreignirent à demander pour cela la permission du chef de la captivfté, du moins en Orient. A présent ils se con­ tentent, dans une assemblée de quelques doc­ teurs, d’installer le nouveau rabbin. Quel­ quefois on se contente de lui faire imposer les mains par un seul rabbin, lorsqu’on n’a pas la facilité d’on assembler plusieurs. En Allemagne on les crée par une simple parole ; cl souvent en les créant ils bornent leur pouvoir à certaines fonctions, et non à d’au­ tres, par exemple, à enseigner la loi, mais non à juger; cl encore ne peuvent-ils exer­ cer les tondions auxquelles on les destine qu’en l’absence de leurs maîtres. Les rabbins n’oublient rien pour se conci­ lier du crédit et de l'autorité dans le peuple, porté ordinairement A les mépriser. Ils sou­ lager de li haine que les rabbanisles portent aux ca­ tanes. (-) » Quoique les rabbinistes les accusent d’IgnoranC", hs car.üles possèdent néanmoins on nombre d'ouvrages suffisants pour le développeïln ni de leur éducation poli­ tique ci religieuse. » Koi/cs Karmtes. 13 RAD RAB 14 tiennent qn’on ne peut violer leurs lois et leur commandement sans s’exposer à la mort. Ils citent l’exemple du rabbin Jocharían, qui fit d’un de ses disciples un inoncemi d’o.«, parce qu’il n’avait pas voulu croire ce qu’il lui enseignait. Ils se vantent de plus qu’un rabbin ne peut ótre damné. Ils en rapportent une preuve dans la personne du rabbin Acher, qui tomba dans des erreurs capitales et dans des crimes qui l’auraient dû précipi­ ter dans la damnation. On prétend qu’il at­ taquait la puissance de l’Elre souverain, qu’il admettait les deux principes, qu'il avait blas­ phémé contre l’ange Métatron, qu’il montait à cheval le jour du sabbat, qu’il avait mis en pièces un jeune écolier, cl en avait en­ voyé les parties du corps déchiré à treize lé­ vites. Cependant le rabbin Meïr, disciple d’Acher, prétendit qu’il n’était pas damné, mais qu’il était simplement en purgatoire, et il le prouva en faisant sortir de la fumée de son tombeau le jour du sabbat. Un autre rabbin fil cesser celte fumée. On en conclut qu’il était sauvé (a). Les Juifs ont plusieurs livres composés par leurs rabbins. Ces livres sont écrits en hébreu, mais assez differents de celui de la Bible. 11 est moins pur cl plus mêlé de phra­ ses et de termes tirés des langues étrangères. Comme ils ont écrit sur differents sujets qui ne se trouvent point traités dans l’Ecriture sainte, ils ont été obligés d'emprunter des termes propres à exprimer ce qu’ils vou­ laient dire en traitant, par exemple, de l’as­ tronomie, a¡j. 10!, etc. (u) A bravonel provm. m lií. Xaduiltilalhrottli. Muría. I. II Bxcrcil. Dibl., cxcrcit. 2, r. t. • (c) Exud. svili, -1. (d) Abrah Bm-Datid. Uaíler Scpher Hakkaba». Vide Ba totora I 1, p. IS. (e) ibrah. ¡¿acrili India. DICTIONNAIRE 15 littérales cl grammaticales, cl les commen­ tateurs en font grand cas. Abraham II allevi élail contemporain d'Abcn-Ezra. Maimonides naquit à Cordone en 1131. Maimón, son père, se disait de la race de David. On dit communément que Maimonides est le pre­ mier des docteurs qui ait cessé de badiner parmi les juifs : on le nomme quelquefois Alaise l’Egyptien, parce qu’il quitta l'Espa­ gne pour se retirer en Egypte. II mourut au commencement du treizième siècle. Joseph Kimchi, qui vivait en 1160, a com­ posé quelques commentaires sur l’Ecrilure, qui sont manuscrits dans la bibliothèque va­ ticane, et un livre contre la religion chré­ tienne. On sait qu’il demeurait à Narbonne, mais on dispute s'il était Espagnol ou Fran­ çais. Il eut deux fils, David et Moïse Kimchi, qui furent célèbres par leurs sciences. David Kimchi, fils de Joseph Kimchi, s’at­ tacha fort à la grammaire, cl ses ouvrages sont fort estimés. Les Juifs, faisant allusion à son nom, qui signifie meunier ou enfariné, disent par une maniere de proverbe, qu'il n'y a point de farine sans Kimchi, c’est-àdire, qu’il n'y a point de véritable science sans Kimchi. Moïse Kimchi, son frère, a aussi composé quelque ouvrage, comme celui qui a pour titre le Jardin de la volupté, qui est en manuscrit dans la bibliothèque vaticane. Salomon Jarlii était natif de Troyes en Champagne; mais on lui a donné le surnom de Jarciaioti Jarlii; c’csl-à-dire, lunatique, parce qu’il enseigna dans l'académie de Lunc! en Languedoc, où les juifs avaient une académie au douzième siècle. Il s'attacha principalement a l’élude du Talmud ; et son commentaire sur la Gemarre a paru si plein d’érudition, qu’on l'appelle le prince des commentateurs. On peut consulter sur ces rabbins cl sur tous les autres, les auteurs qu’on a déjà cités ; surtout la Bibliothèque rabbinique de Barlolocci. Il ABBA, ville de Juda. Josué, XV, GO. Toy. Arebba. • BABBAN. Voyez Rab. RABBAT, ou Rabbat-Ammor, Rabbat-AmMARA, ou simplement Ammana ; ou Jlabbat filiorum Ammon, nommée depuis Philadel­ phie, capitale des Ammonites, ville située au delà du Jourdain. [Elle était située sur le bor1 BAC ses enfants, cl ne voulait point se consoler, parce qu’ils n’étaient plus, quia non sunt. » I oyez Rama.) Lo prophète Jérémie (a) et après lui saint Matthieu ont mis Rachel pour les tribusd'EI hraïm cl de M.niasse, nées de Joseph Ills de Rachel : On a entendu à Rama, ou sur les hauteurs, la voix des lamentations, des tris, cl des pleurs de Rachel, qui pleurs scs enfants el qui ne veut pas se consoler; parce qu'ils sont perdus pour elle. Cola fut vérifié lorsque les tribus dont nous avons parlé forent con­ duites en captivité au delà do l'Euphr.te. Saint Matthieu a f.iil l’application de celle prophétie à ce qui arriva à B Iblèim. lorsque Herode y lit mourir tous h » enfants au-des­ sous de deux ans. Alors R .chel, qui est en­ terrée. près de là, fii en qu que sorte reten­ tir ses cris et se» lamentations -ur la mort de tant déjeunes innocent immolés à la jalousie el à la cruauté d'un prince soupçonneux. RACHETER. Redimere. Voyez RldeupTEÜR. RACINE. La cupidité c»l la racine de tous les maux cl de tous les ¡léchés que nous commettons (6), la racin', c’est-à-dire, la source, la cause. .\esit inter cos radix) Í Tini, vi, tO. c) Deut. XXXIX, 18. il) Job. XIX, 28. e) Psalm, u, 7. f) Piov. vu, 3. il) Jersni. in, 2. h) liai. lui, 2 i) ¡sai xi, l, 10. (j) flwi. xi, 10, 17, 18 (/,) Col. H, 7. I RAG U dont les Juifs sont comme ica branches. 5« radix sancta, el rami. Et ailleurs, que JésusChrist est U racine sur laquelle les chrétiens sont fondés, el dont ils lirent leur vie el leur subsistance : Radicali et superœdificuli in ipso (A). RADDA1, cinquième fils d’Isaï, el frère de David. 1 Par. II. 17. R AG ABA, château très-fort au delà du Jourdain (l . C'e-l apparemment Argob. dont ■ i est parié en plus d un endroit de l'Ancien Tcslameol'm .Eu èbe met?rgob dan» le can­ ton de Géravi, a quinze mill » vers l'orient. RAGAU, grande campagne où Nabucjiodunosor, roi de Niuivc. vainquit Arpbaxal, roi dis Mc.lc , dans la campagne d'Erio. h, roi de» Elyméeu» n,. Ces campagnes de fi gau sont apparemment cell » qui sont a. x environ» de Rayes, d.. » la Melie, el dont nous . lions parler. Ce N.ibuchodonosur qui surin ¡via Arpb xad c»l , à ce que nous c. yo;i.-. /un, roi ..’A-sy rie, qui fil la gueue à Ibraoriès, roi d. » Mèdes, l’an du monde 3377 , .n ni Jésus-Christ ü53 , avant 1ère vulgaire G.,7. Voyez la préface sur Ju­ dith. RAGAU o), Gl» de Phalcg. I Par. I, 25. Ce Il gau isl le nié.n que Rehu. Gmes. XI, 18, ?J. I. n'est p.i- impO'»ibie que la ville de Àugœel les campagnes de Ragou n'aient tiré leur nom de Riha ou Rugou; car, dans l’fléb.cu, c’est la même chose : toute la diffé­ rence depend de la prononciation de la lettre Ain. RAG.E ou Ragès, ville de Mèdie, située sur les non'.gne d Ecb.il.me p . Tobie l'aucicn, ayant confié un dépôt de dix t. b ni» à G iliélus, bourgeois de R.igè-, ou même lui a y ni piété celle somme, selon le texte latin, envoya son fils, le jeune Tobie, pour la lui ré. éter- Ma s celui-ci, ayant été obligé de demeurer quelques jours à Echatanc ç) [au­ jourd'hui il im.idin., pour y célébrer son mariage .nee Sara, title dr Raguel, pria l'ange Raphael, qu’il n • pren lit que pour un homme, d aller vers Gabclus, cl de lui rap­ porter ses dix talents, ce que Raphael exé­ cuta. Rages était à un 1 petite journée d'Ecbatane. et située dans la partie méridionale de la Medie, dans les montagnes qui séparent ce pays de celui des Parities. RAGUEL , autrement Jétuho. l ogez JÉTMKo, beau-père de Moïse. RAGUEL , père de Sara, et beau-père du jeune Tobie. H demeurait dans la villedEcbatan-, el av ail de grand» biens. Mais ayant donné sa fille Sara à sept maris de suite , le démon le» avait tous tués (r). Toutefois lo jeune Tobie étant arrivé à Ecbalane, l’ange U) Joseph . Anliq I XIII, c xxin. {».) Peut. ni, 4, 13, II. Ill Reg. 1V, 23, d IV Reg. XV, ¿5. (u) Judith 1,5,6. (o) Cenes. xi, 18. 171 Relui 70 : Ragou I Par. 1, 25. Vl Rehu, 70 el Vttlg., Rugou (p) loo v, 8. ( -Cx i0. lia PP. jKiMfin. Id; PaChaid.Rabb Lut Arias. Pagn. Tile/inan. Vide H pi u.l, San.l. u» lit lu'g. ni, 26. (e) An du inonde 2555, avant Jésus-Christ I li" avant Père vulg. ItSl (f) Josué, ii, 3, 1,5 (t(I, »( ndi. h, 18 II remarque ensuite que saint Jérôme Interpcèie le mot ILurm fiar sa signdicanon, Jet. xxxi. 15 ; lu ezcdto 11 indique encore l Reg. xxu, 6, et du : Celle 28 Raisin sauvage, fruit d’une vignq sauvage et bâtarde nommée, en latin, labrusca, et en grec, ampelos agria (g). Virgile (/i) : .... Aspice ut anlritm Silvestris raris sparsit labrusca racemis Les fruits de la labrusque s’appellent amanthés, comme qui dirait fleur de vin. Ce raisin ne parvient jamais à maturité, et n’est bon qu’à faire du verjus. Le Seigneur, dans Isaïe ( V , 2, ï : c’c 2 rncyb ne»), se plaint de son peuple, qu’il a planté comme une vigne choisie et un excellent plant. 11 dit qu’il s'attendait a lui voir porter de boas fruits, mais quii n’a porle quedes raisins sauvages ; l’IIébreti , des fruits de mauvaise odeur et de mauvais goût, sem­ blables à ces raisins de Sodome doni parle Moïse (/) : Leur vigne est une vigne de So­ dome : elle croît aux faubourgs de Gomorrhe ; leur raisin est un raisin de fie! et d'une amer­ tume mortelle; leur vin est un fiel de dragon et un poison sans remède. L'Ecriture parle en quelques endroits du raisin de Sorte, ainsi nommé, ou parce qu’il venait dans la vallée de Sorcc Qj, ou parce qu’il était sans pépins, disent les Juifs * Je crois que c’était un raisin blanc ou jaune. Voyez 1 Hébreu, ¡sai. XIX, 9, el Zach. 1, 8. RAM, (ils d’Esroin et père d’Aminadab, de la tribu de Jnda. I Par. IL 9. RAM. Job. XXXI1, 2. Eliu Buzitc, de la race de Ram. En cet endroit Ram est appa­ remment mis pour Aram. Eliu était de la race de Buz» fils de Nachor, Ara méen ou Syrien. KAMA. Ce nom signifie hauteur; d’où vient qu’il y a tant de lieux dans la Palestine où se Ironie le nom de Rama, Ramolli, Ra­ matila, Ramni, Ramal huim, llamóla, Ramathan. Quelquefois la ville s’appellera tout à la fois Rama, Ramatha, Ramot et Itamalhaïm, tous ces mots ne signifiant qu’une hauteur. Quelquefois Rama ou Ramolli est joint à un autre nom pour déterminer l’endroit où est la hauteur ou la ville dont on parle. Quel­ quefois enfin R amai h est mis simplement pour une hauteur, cl ne signifie pas une ville ni un village. Voici les principaux lieux du nom de Rama dont il est parlé dans l’Ecriturc : Rama (I), ville de Benjamin (k) , située ville est près de Gabaa; néanmoins quelita cg-uns retitelident d’un lien élevé (Lins le bois —il distingue Raniiilh ou lianiotli, ville de la tribu de Siméon, Jos. XUt, 8; I tteq. îxv. 27; 1 Pur. xxvn, 27.—Hmmidiu. ville de la tribu d’Ephraîm, et patrie de Sanno I, I Ht'g. i, 19; u, 11 ; vu, 17 ; vin, 4; xv. 51, l Mue. xi, 34; laquelle est nommée Rumaïluâm-Sophnn, I /in/. i, 1. Bai bié du Bocage n’adiiiet aussi qu’une ville de llama, située dans 11 tribu de B njamin, au nord de Gabaa ; celle dont B utsa s’empara et qu’il fil fortifier. — Quant h la ville de m nuilha, patrie de Samuel, il dit qu’elle était sur­ nommée Sophim; qu’elle était située dai» la tribu et dans la montagne d’Ephraîm, et probablement h même que colle ú'Arimuthie. X l’article de celle dernière, il dit; « Ariinalhie, ville de S.unarie sur le mont Ephraïm, tribu d’Ephraîm, au S. de l.ydda, patrie de Joseph, qui ensevelit le corps de Jésus-Chnsi. Ensebe et saint Jérôme la con­ fondent avec la ville de ilatuaiha, où Samuel reçut le jour. » Le géographe de la Bible de Vence ne mentionne éga­ lement sortes de villes étaient souvent habitées par des hommes des deux tribus. Rama, Ramalh, Ramalhaïm peuvent ne marquer qu'un même lieu. L’aulr. Rai a ou R imala, que l'ou croit être la pairie de Samuel, ne peut pas l’être, comme nous le verrons ci-après. Cesi aussi apparemment d1 celle Rama dont parle Jérémie (/i), lorsqu'il dit que Nabuzardan, qui comiqand.iil l'armée des Citai— déens, l'ayant trouvé au milieu des captifs, à Rama , où on les avait tous rassemblés , le renvoya en liberté, et lui dit d’aller où il vou­ drait. El c'est du même endroit que nous expliquons celle autre prophétie de Jérémie où le Seigneur console Rachel de l’enlè­ vement de ses enfouis des Iribus d'Ephraïm cl de Manasse, qui avaient été menées en captivité : On u entendu à Rama une voix de lamentations, df pleurs il de (j¿¡ issements de Rachel, qui pleure ses enfants, et qui ne sau­ rait se consoler parce qu'ils ne sont plus. Voici ce que dit le Seigneur : (Jue votre voix cesse de jeter des cris d vos yeu.t de tep nuire des larmes, parce que vas enf nts rc viendront de la terre de leurs ennemis (i), etc. Saint Matthieu a fait l’application de ce passage au deuil de Rachel, lorsque Ilérode lit mourir les en­ fants de Bethléem (j) ; mai- il est v.'ib'e que ce n'est pas le sens historique et littéral du passage de Jérémie. — [i oyez Rachi.i. ¡ L’Ecriture joint souvent Gabaa et Rama, comme deux lieux voisins. > <»/•- I Esd'. Il, 26; 11 Esdr. \ 11, 30 ; hui. X. 20; Ose. V,8. On voit même, I Reg. XXII, G, que S ul. de­ meurant à Gabaa, et étant assis dans le bois de Rama, on lui vini diri' que David avait paru aux environs du bois de Harelh. Mais nous croyons que Rama , en cet endroit, si­ gnifie simplement la hauteur qui était à Ga­ baa. Rama, ou Ramatuv, ou Ramolx , R.vmia, île Jérémie, xxxi, 15, au sen * de lieux itérés. » —11 re­ conditi aussi que H viuu/ut, 1 Ih'ij i, 19, et alili, et Rainaduiim-SopItiin, 1 K< g i, I, sont deux noms de la mémo ville, patrie de Samuel, dans les montagnes d'E, brami. Il distingue Rama et Ramalii i d’Arinialhic ; car ‘a l’occa­ sion de celle dernière il s • borne à dire : « Doni Cdiiul observe qu’on la place communément à six ou se [A lieun de Jérusalem, vers le nord-ouest.» Ces auteurs n'ont point les noms que cite doni Cilnicl l* i’occas'ou de Rama Le le. tour peut comparer tes diverses Opinions au sujet de R.mi i et uu Ramatila. a) Vide Judie iy, B, et xix, 13. />) Eitttb. iu Loris C) Rieron ie Ose. v. d) Idem, in Sopitoti. i. Ì RAM 30 Rvml’la, Ravida, Rima, ou Revipiitis, villo sum e au couchant de Jérusalem, entre Lydda cl Juppé, comme la place saint Jéiôme k), ou entre Joppé cl Jérusalem, comme les nou­ veaux voyageurs (/) la décrivent. Pbucas la met environ à Ironie six milles d< * Jérusalem. On voyait antri fois près de là , vers Lydd.i, une belle église de Saint-Georges avec un monastère sous son nom, où le corps de ce saint martyr reposait (ni . Abulfeda. cité dans M. R. land >i), dit que celle ville fui bâtie par S dixnan, fils d’Abdolmc ie, après la ruine de Ly d I i ; el Sanulus (o) dii aussi que les Arabes la bâtirent près de Lydda, depuis que les croises commencèrent à venir dans ce pays. M le Brun décrit les beaux réservoirs d’eau qui y sont, avec d’aulres marques d’antiquilé. Udii qu'elle n’est qu’à quatre lieues de Jaffa ou Joppé, et située dans un pays plat et un . H dit aussi que Lydda est a côté, et environ à Irois milles de Raina. — [1 oyez Lydda.] Ces circonstances me déterminent à croire que c’eM la même qu Eu'èbe (p) et saint Jé­ rôme (7) onl prise pour Ariinot/iie, patrie de Joseph d'Arimalhie, si connu daos l’Evan­ gile. (r). Saint Jérôme la place entre Lydda et Juppé, et Eusèbe dit qu'elle est dans le can­ ton de Thamna cl près de Diospolu, autre­ ment Lydda. C’est la même qui fut démem­ bré' de l i Samarie pour être attribuée à la Judée. Voyez I Mac. XI , , cl Joseph. Antiq./.XI11, c. v ui,p.À38. Or,si cela est ainsi, il faut dire que celle ville est très-ancienne, et subsislail longtemps avant Noire-Seigneur; et par conséquent, lorsqu’on nous dit qu'< Ue a été bàlie depuis les croi-ades, il faut croire qu'on la rétablit seulement cl qu’on la forti­ fia de nouveau. Eusèbe (s, cl quelques autres semblent avoir cru que celle ville est la même que Ramath : de Samuel, ou Rumathaim-Sophim des montagnes d’Ephraîm; mais ce souliment uXsl pa> soutenable. — Ramla.J Rama ou Ramatila. Phocas, dans son voyage, dit qu’vnvirou à six milles de Jeru­ salem, vers le couchant, ou trouve Ramath ou Armath, où est né le grand Samuel. M. le Brun (i) dit qu'étant parti de Rama pour al­ ler à Jérusab m il passa par Cobeb, Bénop, Caiil-h ncb, Soud, Souba et Samuel, qui est une église sur une hauteur où l'on dit qu'é­ tait autrefois la ville de Samuel. Mais celle ville de Samuel était au nord cl non au cou­ chant de Jerusalem, daus les montagnes d'Ephraïm et nun dans celles de Juda.Eoi/cz ci­ ti) III Reg. IV, 17. Il Pur. xvi, I f) Joseph. liilig. I 5 III. c. vi. taic ffiayivtf ). Apparemment c’est la même que le lieu nommé Lécui, Judie. XV, 9. RAMEAUX (Dimanche des). Voyez Di­ manche. RAMESSÉ ou Ramessès, [ou Riiamsés]. On connaît plusieurs rois d'Egypte du nom do Ramessès. Synccllc(a) en nomme six ; savoir: I. Ramessès, successeur d’Usé, qui régna vingt-neuf ans. II. Ramkssè-ménès , quinze ans. III. Ramessé-séos, vingt-trois ans. IV. Rauessk-ménos, dix-neuf ans. A. Ramkssè-tviiaèté, trente-neuf ans VI. Ramessé-yaphrès, vint-neuf ans. Tous ces princes oui régné de suite, si co n'est qu’entre le second et le troisième il y en a eu un nommé Thusimarès. Le mémo Synccllc parle encore ailleurs d’un autre Ha­ rnesses, qu’il place entre Armati et Aminophis, rois d’Egypte; et encore d’un nommé llhainpsis, qu'il place entre Herios cl Aménémès. Manélhon (b) parle de Harnesses ou .irrnessis, et de Harnesses Miamum, prédécesseur à'Ainénophis. Nous avons déjà averti ailleurs que la chronologie des anciens rois d'Egypte était fort embarrassée , cl que l’on ne savait que très-peu de choses des actions do ces princes. Ussérius place le règne de Harnesses, successeur d'Arniai», sous l'an du inondo 2»26, avant Jésus-Christ 157 a , avant l’ère vulgaire 1578. 11 ne régna qu'un an et quatre mois. Harnesses Miamum lui succéda, l’an du monde 2427 , et régna soixante-six ans et deux mois. Il cul pour successeur Anilnop/iis. Ussérius croit que Ramessès est ce roi nouveau qui opprima les Israélites dans l'E­ gypte, et qui ne connaissait point les services que Joseph avait rendus au pays c). Ce fut lui qui fil bâtir les villes de Pithom et de Ra­ massés (d), et qui, ayant voulu poursuivre les Israélites au passage de la incr Rouge, (a) Smerli. Chronic, p. 101, 103. (fr) U anelli apud Joseph. 1.1 contra Appion. p. 1011. (c Ejtod i, 8 (d) Kxotf I, It. (nFxod xiv.îS. (il Plui.l XXXVI, e vin. (a) Hn-THuptcn apt.j Amnuon Marceli I. XVII (nj Amnusi Marceli. I. XVII. 32 fut submergé dans scs eaux avec toute son armée (e). Marsham place ce Ramessès dans le sei­ zième siècle de l'ère égyptienne, qui répond aux règnes de Joas, Amasias, Azarias , Joathan et Achaz, rois de Juda. Il croit que c’est lui qui lit (aire le fameux obélisque dont nous parlent Pline (f), Hermapion (y) el A ru­ mien Marcellin (h), et qu'on voit encore au­ jourd'hui à Romo devant l’église de Latrai). Les éloges magnifiques de ce prince qu’on lit sur cet obélisque en caractères hiérogly­ phiques et l’empire du monde qu’on lui attribue ne conviennent, selon Marsham , qu’à un successeur de Sesostris, qu’il croit de beaucoup postérieur à Moïse.—(Voyez Pharaon.] Pline (i) dit que Ramessès qui fit faire le grand obélisque dont nous venons de par­ ler régnait en Egypte dans le temps de la prise de Troie : Ramises quo regnante Ilium captum est; que cet obélisque avait quatrevingt-dix-neuf pieds de haut, cl quatre do large ; que vingt mille hommes travaillèrent à le tailler, et que quand on voulut l'élever dans la ville d'Héliopolis, le roi, pour réveil­ ler l'attention, la diligence et les soins des ouvriers, fil attacher son propre fils au haut de l'aiguille, afin qu’ils la soulevassent plus sûrement et avec plus de précaution, dans la crainte de tuer le jeune prince. Cambyse, roi de Perse, ayant mis le feu à la. ville d’Héliopolis, fut louché de la beauté de ce monument, ^:t fil éteindre la flamme qui gagnait le pied de l’obélisque. L'empereur Auguste (/), qui en fil transpor­ ter deux autres de l’Egypte à Rome , n'osa toucher à celui-là. Le grand Constantin ré­ solut de l’ôler du lieu où il était, pour lo transporter à Rome ; mais la mort l’ayant surpris avant qu’il eût pu exécuter sa réso­ lution, l'obélisque ne fut mené que jusqu’à Alexandrie. L'empereur Constance , son fils, le fil conduire à Rome, et le plaça dans le grand cirque. On ne sait combien il y sub­ sista ni quand il fut renversé ; mais Sixte V l’ayant tiré de terre, et l’ayant réparé au­ tant qu'il fut possible, le fil élever en 1588 , au-devant du portail de l’église de Latrati, où il est encore aujourd'hui (k). RAMESSES , ville bâtie par les Hébreux, du temps qu’ils étaient en Egypte (Z), prit apparemment son nom du roi du pays , qui les faisait travailler. On n’en sait pas la si­ tuation. Hérodote (rn) parle de Papréinise, dans la basse Egypte ; et Pline (n) joint les Ramises et les Palamiens ; apparemment les peuples qui habitaient les villes de Pithom cl de Ramessès; il les joint aux Arabes du côté de l'Egypte. ’ RAMESSES, canton de l’Egypte trèsfertile, fut donné à Jacob cl à sa famille, (ilPlin. I. XXXVI, e. vin. (i) ¿minian. Marceli. I. XVII. Vide et Gruter. Inscription. V. 186. (k) Marsham Can. Chronol. .Egypt, sáculo xvi. (!) Exod. i, 11. jm) ¿/erodo!. I. Il, c ux, cxxi elcixv (n) Plin. (. VI, c XXVII. 33 RAM RAM lorsqu’ils vinrent s’établir en Egypte, au temps de Joseph. Gen. XLV1I ,11. C’est lo même que le canton de Gcsscn. Quand la ville de Ramessès fut bâtie, son nom fut sans doute donné au canton. C’est de Ra­ messès que, sous Moïse, les Israélites parti­ ront pour venir dans la terre promise. Exod. XII. 37. Num. XXX111 , 3. 1 oyez Marches et Campements. RAMETLi, ou Ramato (a), ou Béer-Ramatii (6), ou Ramotu du Midi (c). Tous ces termes signifient la même chose ; savoir, une ville de la tribu de Siinéon, dans la par­ tie méridionale de cette tribu. Rametii, ville de la tribu d'Issachar. Jo­ sué XIX, 21. La même que Ramoth. I Par. VI , 73, et apparemment encore la même que Jaramolh. Josué XXI , 29. C'était une ville attribuée aux lévites. RAMLA (I), ville de Palestine, sur le che­ min de Joppé à Jérusalem, loyer ci-devant Rama. Cotte ville était autrefois superbe et environnée de fortes murailles ; on assure que la maison qui y sert de logement ordi­ naire aux pèlerins était celle de Nicodèinc , disciple secret de Noire-Seigneur JésusChrist. On y voit encore deux belles églises, à présent réduites on mosquées, l’une dédiée à saint Jean, et l'autre à Notre-Dame, sous le nom des quarante martyrs, dont les corps y furent apportés de Sebaste en Arménie. Environ à trois milles de là on voit les rui­ nes de l’ancienne Lydda, depuis fort connue sous le nom de Diospolis ; celle ville était des trois toparchies ajoutées à la Judée (d) ; elle est célèbre par le miracle de saint Pierre, qui y guérit le paralytique Enee (e) ; aujourd'hui ce n’est qu'un petit village : la seule chose que l’on y trouve digne de re­ marque est une église de Saint-Georges,qui paraît avoir été assez belle. Les musulmans révèrent (/), assez près de Ramala, le tom­ beau de Locman le Sage, et les sépulcres des soixante et dix prophètes qu'ils croient y avoir été enterrés. [« A notrearrivée à Ramla, dit M. Michaud dans la Correspondance d'Orient (letlr. XCII1, datée de février 1831, tom. IV, pag. 172, 17’*—177), nous sommes descendus au cou­ vent des pères latins du Saint-Sépulcre. On nous a fait attendre très-longtemps à la porte du couvent, car les pères faisaient la sieste, et tout le monde dans la maison la faisait à leur exemple; à la fin la porte s’est ouverte. On croit d’abord entrer dans une forteresse, tant les murailles sont épaisses, les corridors étroits et sombres; nous avons été reçus par le père Thomas, espagnol de nation. Le père Thomas a dans son ca­ ractère un mélange de générosité et de brus­ querie qui ne lui permet pas d’être d une humeur égale avec Ions ceux qui arrivent ; les Français sont en disgrâce dans son esprit depuis qu'il a su la révolution de juillet:, il (n) Josué, six, 2t. (b) Josué, * , xi 8. / (C) I Jlr’Q. XXX, 17. (d) I Mac. xi, 54 — [C’est une erreur; il s’agit ici de ’Ramatila.] , 54 ifis prendrait tous volontiers pour des gens qui ne peuvent souffrir ni Dieu, ni roi, ni loi. Ajoutez à cela qu’en 1830 quelques cheva­ liers d’industrie sont venus faire une de leurs campagnes en Orient, et que ces honnêtes gens ont passé par Ramla ; le bon père Tho­ mas ne les a point oubliés ; et c’est ce qui le rend soupçonneux avec les étrangers ; ce­ pendant nous avons fini par nous rapprocher et chacun de nous a été traité avec une cor­ dialité toute fraternelle. » Los voyageurs se sont quelquefois de­ mandé quelle ville s'élevait dans l’antiquité à la place qu’occupe maintenant lacilé arabe de R arnie (sable); les uns ont pensé que là était Arimathie, patrie de ce Joseph qui eut la gloire de donner un sépulcre au Sauveur ; les autres ont placé là l’ancienne Ramatha, patrie de Samuel. Sans prendre parti pour aucune de ces opinions, je vous dirai que le nom de Ramatha rappelle une des circons­ tances les plus mémorables du peuple hé­ breu.... [Voyez Samuel.] » Les pèlerins de l'Occident qui se ren­ daient à Jérusalem avant les croisades pas­ saient très-souvent par Ramla ; ce fut la première ville de la Palestine qui tomba au pouvoir des croisés. En voyant les vastes plaines qui s’étendaient autour de nous, je me suis rappelé les différentes batailles li­ vrées parles croisés près de Ramla; ce fut la qu’au temps de Baudouin 1", roi de Jeru­ salem, périrent, les armes à la main, un duc de Bourgogne, un comte de Blois; où Bau­ douin lui même n’échappa à ses ennemis que par un miracle de Dieu. Il y eut au temps de Baudouin IV, dit le Lépreux, une autre ba­ taille de Ramla, dans laquelle l’année de Sa­ ladin fut dispersée ; la vraie croix, disent les chroniques, qu’on portait dans le com­ bat, paraissait s’élever jusqu’au ciel, et cou­ vrir de son ombre tout l'hoiizon. L’armée de Richard, après la bataille d’Arsur. vint camper deux fois dans les plaines deRamla; c'est de là que parlait le roi d'Angleterre, tantôt pour aller surprendre les caravanes sur la roule de Damas, tantôt pour tenter quelques excursions dans les montagnes de la Judée. Les lentes des croisés français et anglais couvraient tout le pays. Que de bé­ nédictions, qu ? de chants d'allégresse reten­ tissaient dans les campagnes voisines, lors­ qu'on parlai! à ce peuple tie la croix d’aller à Jérusalem ! Quel» cris de dé-espoir, que de plaintes amères, que de blasphèmes, lorsque les rigueurs de la saison, la discorde des chefs, les préparatifs de Saladin empêchaient les croisés de poursuivre leur marche vers la vill0 sainte, et les forçaient de revenir dans les ruines d’Ascalon ou dans les murs Jaffa 1 ' » J'ai décrit toutes ces scènes passionnées des croisades; j’ai raconté les combats, les malheurs, les querelles des pèlerins. [Voyez (c) Act. IX, 55, 3t. C'est encore une erreur; il s’agit ici de l.ydita ] (f) D’H. rb.-lot, Bibl. Orient., p. "09. (t) Ni Hervé, ni Barbu' du Bocage, ni la Géographie de la Bible de Vence ne parlent de Banda 35 DICTIONNAIRE D; LA BIBLE. V Histoire ries croisades.'} Je ne puis m'einpécher néanmoins d’y revenir quelquefois dans mes kiln’s : car à chaque pas que je Mrs d.in< ce pays je marche sur un champ de bataille que les croisés ont arrosé rtc leur sang; je ne sois pas un chemin qui n’ait ru passer leurs armées ; je ne rencontra pas unebourgade, pas une plaine, où n’aient flottô leurs drapeaux, et qui n’ait été le théâtre de leurs misères, de leurs débats cl de leurs ex­ ploits. »Ramla, quoiqu'elle soit située au milieu d'un pays fertile, nous a paru pauvre et mi­ sérable; les habitants y vivent d' la culluie des (erres ; on y trouve deux ou trois manu­ factures de savon. La population est de trois mille âmes, un tiers de Grecs et d'Arméniens, sept à huit familles catholiques, un très-petit nombre de juifs. Ramiti n'a presque point d'antiquités ; nousy avons yu quelques rosies des remparts bâtis autrefois par les croisés. A quelques pas hors do la ville, du côté du nord, nous avons visité les ruines d'une belle église, dédiée aux quarante mar­ ly rs ; plusieurs murailles sont encore debout ; au-dessous de l'édifice était une église sou­ terraine dont 1rs voûtes sont assez bien con­ servées. Ce monument religieux paraît élrc du temps des croisades; on y trouve les dé­ bris d< * plusieurs tombeaux de chevaliers chrétiens. Vers la fin du siècle dernier, à I époque du passage de l'année française en Syrie, des officiers de notre nation décou* i rirent sur un des sépulcres francs de l'église de Ramla un fragment de vitraux peints qui portait l'épitaphe suivante: Quid prolusi vixisse din ? com fortiter acti Abdiderit hlcbrmpuiinea tempus etfax; i cmyurctmn perit: pudori cl mon, atque vel ipsum Praetereunt tempus ; morvpie secund i veult (I ) » A cette époque le couvent latin devint le bivouac dé l’état-major de l'année de Bottaparie, cl l’église de Ramla se changea en hô­ pital pour les blessés ; quelques soldats de cette armée, morts à Ramla, furent ensevelis panni les vieux sépulcres des chevaliers de la croix. Ainsi des guerriers français, en­ traînés par des scnlimei.’ls bien differents, sont venus dans le pays d’outre-mer, cl â sept siècles d’intervalle, radier leurs osse­ ments dans le même sani lu aire, dans le même tombeau. Ce spectacle nous a déjà frappés plusieurs fois sur notre roule, et nous aurons occasion de le rencontrer en­ core. > I oytz Emmaus, Ioni. 11, fol. &)’r, note. Un poli plus lard, c’est-à-dire au h? ois d’a­ vril, M. Poujoulat, compagnon de \L Michaud, qui avait déjà quitté la terre vainte pour aller explorer l’Egypte , lui écn 'vail ce qni suit Corresp. d'Oi itili, Icltr. CXXIÀ’. tom. V, pag. 358, 359) : « Vous connaissez la petite ville de Ramla, qui, avec sa grande lour semblable à un (a) Jone, im, 2»î. ,X77:n ITOH. la Vulgate en fait de.ixolle», namopt, M Dm. it, 13; rx, B (c) * , Jtat ii,8; Mil. 37. W Ht IU; un. 3, I ¿I serj. ? 10 IV icj 2) Il Par lx.. 3. 36 clocher, débris d'une ancienne mosquee, rap­ pelle de loin les bourgs de Franco, Les Arabes la nomment RarnU, par allusion aux terr s sablonneuse, qui l'entourent; mais ces terres sablonneuses que vous avez traversées s. nf d’une admirable fécondité. Six fabriques de savon, cinq fabriques d huile de sésame, drnv f briques de poterie, donnent à Ramlé de l'importance et un certain mouvement cornI lercrnl; les urnes cl les vases de terre do Ramie vont meubler les cabanes de la plu­ part des beled ou villages do la Palestine. Plusieurs de nos vieux voyageurs nous par­ lent de cette cité comme étant bien peuplée et plus riche que d’antres cités voisines ; pour peu qu’unepopulalionsoit industrieuse, comment pourrait-elle en effet rester dans la pauvreté, vivant au milieu de ce territoire, un des plus fertiles de l'univers I On trouve encore maintenant à Ramlé environ quatre mille habitants : une vingtaine de catho­ liques, six cents Grecs schismatiques une centaine d’Arménicns, le reste musulman. Chaque nation chrétienne a son monastère ; les musulmans ont trois mosquées. La cité dépendait autrefois de Jaffa, dont elle n'est séparée que par une distance de trois heures ; depuis près d’un an, elle a passé sous la ju­ ridiction du inutselim de Gaza. » Un voyageur du seizième siècle, Furer, dans sa relation latine, nous dit qu’il vil à Ramla une hôtellerie appelée casa di Franki (maison des Francs); c’était un édifice vaste cl assez commode, de forme quadrangulaire, bâti à l’usage des pèlerins chrétiens; d'après le rapport de Fui er, ce khan européen était l’ancienne maison de Joseph d'Arimalhie, a laquelle on avait ajouté differenti s construc­ tions; les pèlerins devaient ce monument à la pieuse munificence de Philippe le Bon,duc deBourgogne. Aujourd'hui personne à Ramla ne sail ce que c’est que la casa di Franki, et les voyageurs cl les pèlerins catholiques ne connaissent d'autre hôtellerie que le monas­ tère dos franciscains. »| RAMOTH , ville célèbre dans les monta­ gnes de Galaad. On l’appelle souvent Ra­ molli de Galaad ; quelquefois Ramolli simple­ ment ; quelquefois Ramolli de Maspha (a), ou de la Sentinelle. Josèpho l'appelle Ramal lian ou Armatila. Cette ville appartenait à la tribu de Gad (6). Elle fui assignée pour de­ meure aux lévites , et c’était une des villes de refuge do delà le Jourdain (c). Elle devint célèbre durant les règnes des derniers rois d’Israël, et fut l'occasion de plusieurs guer­ res entre ces princes et les rois de Damas, qui l'avaient conquiso, et sur lesquels les rois d’Israël, à qui elle appartenait, vou­ laient la reprendió (d). Joram, roi deluda, fut dangereusement blessé au siège de celle place <*), cl Jéhu, fils de Naïusis, y fut sacré k“oi d’braci par un prophète envoyé par ]£!)bée / . A'h.ib , roi d'Israël, fui tué dans zn IV . ‘ 'I "* 1 • -> ®lc( ' i I <• X v, ' sUr le8uel tracée cette Inscription ftin’ , u i.siii | irtte du musée de M Mirtei, un d. 5 pri ¿qu.it ¿é'lattcur . * de l'czpMftfen franati en Ej.irt.’- 53 BAP il AP un combat qu’il livra (aux Syriens devant cette placo («). Eljsèbc dit que Ramoth était ¡i quinze milles de, Philadelphie. vers l'orient. Saint eróme la met dans le voisinage du Juboit, cl par conséquent au septentrion de Philadelphie. | Huré mentionne trois villes de Ramoth; la première, colle du pays de Galaad ou de. la tribu de Gad , Deuter. IP, ’(3; XX, 8; XXI, 31; Jos. XIII, 2G; III Reg. 1\ , 13; XXII, 3, V. 12, 15. La deuxième, dans la tribu de Si­ meon. I Reg. XXX . 27, nommée Ramnfh , Jos. XIX, 8 La troisième, dans la tribu d'iss'ehar, I Pur. VI, 73, la même que Jaramoth et Raniclh. Barbie; du Bocage mentionne aussi trois villes de Ramoth, celle do Galaad, celle de la tribu d’I-sachar; mais il la distingue de Jéramoth on Ramrlli; ni il reconnaît la troi­ sième, 1 Reg. XXX, 27, non dans la tribu de Simeon, mais dans celle de Jud.i. Le géographe de la Bible de Vence recon­ naît seulement deux cités de ce nom : Ra­ mo! h , ville lévitique de la tribu d'I-sachar, 1 Par. VI, 37, nommée Je'ramoth, Jos. XXI. 29, et Rtnnclli, Jos. XIX, 21 ; et Ramo h en Galaad, ville de la tubo de Gad, Jos. XIII , 26, choisie pour ville do refuge , Peut. IV, f)3, Jos. XX, 8, cl donnée aux lévites , Jos. XXI, 37; I Par. VI. 80. ] Esdr. RAMOTH, lils de Bani. I oyez X. 29. RAPILA, fils de Bòria et petit-fils d’Ephraïin. 1 Par. VII, 25. RAPHA, cinquième fils de Benjamin. 1 Par. Vili, 2. RAPHA, fils de Baana. de la tribu de Ben­ jamin. 1 Par. Vili, 37. RAPHA , ou Arania, père des anciens géants de la Palestine, d’où leur est venu le nom de Réphaïm uu Raphntm. Voyez II Reg. XX, fi, 7, et 1 Par. XX, 4- ; Genes. XIV, 5. Voyez ci-aprôu Raphaiv. RAPHAEL, un des sept premiers anges qui sont continuellement devant le trône de Dieu, et qui sont toujours prêts à exécuter ses or­ dres (b). Le nom de l’ange Raphael ne se trouve dans ¡'Ecriture que dans l'histoire de Tobie. Il n’en est pas parlé dans le Nou­ veau Testament ; et en général les noms des anges ne paraissent pas avoir été connus avant la captivité de Babylone. Tobie l’an­ cien , ayant prêté , ou , selon le texte grec, ayant seulement confié ou dépôt à un Juif nommé Gabélus la somme de dix talents, résolut dans sa vieillesse d’envojor son fils, le jeune Tobie, pour répéter cet argent (r). Comme Tobie le fils cherchait un guide pour le conduire de Ninive à Ragès, ville de Mè­ die, il trouva heureusement Raphael, qui, ayant pris une forme humaine, s'engagea, moyennant une drachme par jour et la nour­ riture (d), à le conduire à Ragès, et à le ra­ mener à Ninive. Ce saint connncteur prit la nom d'Az irias, but et mangea av< c Tolde pendant tout le voyage, et ne fil rien qui lui donnât le moindre soupçon que ce fût un ange. Ils partirent ensemble de Ninive , et étant arrivés dans une auberge sur le Tigre, To­ bie le jeune alla laver scs pied-, dans le fleuve ; et un grand poisson étant venu con­ tre lui menaçait de le devorer ; mais Ra­ phael lui dit de le saisir par les ouïes, de le tirer à terre, d'en prendre le cœur, lo fiel et le foie, cl de les réserver pour l’usage qu’il lui dirait en temps et lien (« . Lorsqu’ils fu­ rent près d'Ecbatane, Raphael dit à Tobie : il y a d ns celle ville nu nomme R gucl (/), qui a une fi le unique, que von * devez épou­ ser . selon la loi, comme étant le plus pro­ che parent, et parce qu'elle est seule héri­ tière des biens de son père. Tobie lui dit qu'il avait appris que celle fille avait déjà eu -epl maris, et qu * le demon les avait tous fait mourir. Raphael le rassura et lui dit que le démon n’avait aucun pouvoir sur ceux qui entraient dans le mariage par des vues de la crainte du Seigneur; que d’ail­ leurs il avait dans le rœurdu poisson qu'il avail pris, un remède certain contre Imite sorte de démons, et qu'aussitôl qu'il en brû­ lerait sur les charbons, le démon s'enfui­ rait. Ils entrèrent donc chez Bagnel (g) ; Tobie épousa Sara ; et en observant les sages rè­ gles que lui donna Raphael, il ne souffrit aucun mal, et le démon qui obsédait en quelque sorte Sara, fut relégué dans la haute Egypte. Pendant les jours de la noce (h), Tobie pria Raphael d’aller retirer des mains de Gabélus l'argent qui était le principal sujet de son voyage. Raphael alla à Rages, et rappoila l'argent à Ecbatane. Après que la cérémonie des noces fut ache­ vée. Tobie partit avec sa nouvelle épouse pour s’en retourner à Ninive. M iis quand ils furent à liaran . au milieu du ch- min (i) , Raph «cl persuada à Tobie depréndales devants, pour tiier d’inquiétude ses père et mère, qui comptaient les jours de son ab­ sence. Ils partirent doue ensemble ; et étant arrives à Ninive chez Tobie père, après les première' civilités, le jeune Tobie par le conseil de Raphael, mit sur les yeux de son père du fiel du poisson qu'il avait pris, et environ une demi-heure après ce vieillard recouvra la vue. Après cola les deux Tohie firent venir Ra­ phael. qu’il? ne prônaient encore que pour un homme, cl lui direni qu ils le priaient do recevoir la moitié de leurs biens (/) pour récompense des grands services quii leur avait rendus. Alors Raphael leur dit en se­ cret de rendre grâces à Dieu, auteur de tous biens. Lorsque vous faisiez l'aumône, ajouta- 37 («) Il l’ar. V , 3 4 3 etc. b Toll. XU. 13. (<•) Toh V, .*>, 6. 7, efe. An du monde 5322, avant JciÙSChrist CÌ8, ai ani ¡'ère vulg. 082. (d) Í. i Vul/atOlK! i irle lolrit Accette coin ertimi; injlv les anciens textes hébreux, grecs et Lims, le marquent. La drachme était d’environ 8 solsde notre monti jî'1 c) Tob. vi, t, 2, 5 f) Tob v 1.10, II, 12. fl) Tob. vu, I, i, 3, etc. h, Tob. lx, 1, 2,3, etc. H Tob. si. /) Tob in, t, 2,5, etc. 39 DICTIONNAIRE DE LA DIRLE. t-il. cl que vous ensevelissiez les morts, j’ai présente vos prières au Seigneur; et parce que vous étiez agréables â ses yeux, il fallait que la tentation vous éprouvât. Maintenant donc le Seigneur m’a envoyé pour vous gué­ rir et pour délivrer du démon Sara, l’épouso de votre fils; car je suis l’ange Raphael, l’un des sept qui sont toujours devant le Seigneur Lorsque j’étais avec vous, j'y étais par l’or­ dre du Seigneur. Bénissezle donc et chantez scs louanges. Il vous a paru que je buvais et mangeais avec vous; mais pour moi, je me nourris d'une nourriture et d’un breuvage invisibles. Il faut à présent que je m’en re­ tourne vers celui qui m’a envoyé. Ayant dit cela, il disparut, cl ils ne le virent plus. On peut voir l’histoire des deux Tobic plus am­ plement sous leur titre. Voyez Tobie. Le nom de Raphael signifie remède de Dieu, ou médecin de Dieu; et rien ne convient mieux au personnage que fil l’ange dans celle occasion et au dessein que Dieu avait en l’envoyant à Tobic et à Sara, que le nom de médecin de Dieu. Il dii qu’il était Jsarias, fils du grand Ana­ nias; cl Tobie, qui connaissait celle famille, dii qu’il était d’une naissance illustre. Les textes hébreu, syriaque cl grec de cet endroit de Tobie portent : Vous êtes, mon frère, d’une bonne el honnête famille, car j'ai connu Ana­ nias et Joathan, fils de Sérnéia l'illustre. Nous allions ensemble à Jérusalem adorer le Sei­ gneur, el offrir nos prémices el les dîmes de nos fruits, ils n’ont point suivi les égarements de leurs frères. Vous ¿les d'une race illustre, mon frère. On demande si dans tout cela Raphael n’a point fail un mensonge. Il semble («) qu’on ne pcul pas nier qu’il n’ait menti, puisque certainement il n’étail ni Azarias, ni lits d’Ananie, ni Israélite, ni, en un mol, homme tel qu’il paraissait. Il a parlé contre sa pensée el contre sa connaissance, il a fait croire à Tobie ce qui était contre la vérité, il l’a en quelque sorte trompé, cl lui, el tous ceux qui l’ont pris pour un messager. Mais les commentateurs (é) pour l’ordinaire l’excu­ sent du mensonge. Il était envoyé de Dieu pour conduire le jeune Tobie, sous la forme d'un jeune homme nommé Azarias : il devait donc agir et parler comme lui cl en son nom. Les anges qui ont apparu aux patriarches el à Moise ont parlé el agi comme si c’eût été Dieu même, parce que Dieu les envoyait pour représenter sa personne. Un acteur de tragédie qui représente Cyrus dit sans men­ songe qu'il est Cyrus. De plus lès actions surnaturelles de la nature de celle dont il est question ici ne sont pas soumises aux lois communes et ordinaires ; elles sont d'un ca­ ractère et d'un ordre supérieur; clics sont figuratives el mystérieuses ; elles n’ont au­ la) Vide Gataker. lib. 1 contra Edmund. Caminan. p. 7Í. (6) 5 idei V Opte S. Aug. in Append «cnn iô. Car­ ini. Serar. Juslmian Menoc Tirtn. Drus., etc. (c) Paraphrasi. Jomahan. Rabb quut. in Talmud. Theo­ dora qii (i'J, tn Genet S Thom i pari ., qu. 5t, art. 2 el 3, ad 5 (d) Justin Dtaloq cuni Tryphon 40 cune des qualités essentielles au mensonge considéré comme action humaine, inoralo ot contraire â la vérité cl à la justice. On demande aussi comment Raphael man­ geait cl buvait; s’il buvait cl mangeait réel­ lement , ou seulement en apparence. Les sentiments sont partagés sur celle question. Quelques-uns soutiennent qu’il ne mangeait pas, cl Raphael parait exprès pour ce senti­ ment, lorsqu’il dit : Jl vous a paru que je bu­ vais et mangeais avec vous; mais je me nour­ ris d’une viande invisible et d'un breuvage qui ne peut être vu des hommes. Il paraissait donc seulement manger, cl les sens de Tobie et des assistants étaient trompés en croyant qu’il prenait de la nourriture, quoique en effet il n’en prit point. D’autres (c) préten­ dent quo les anges qui ont apparu aux hom­ mes mangeaient réellement. Saint Justin (d) n’y trouve nulle difficulté, puisque aussi bien dans le ciel les esprits bienheureux se nour­ rissent. dit-il, du pain des anges, comme parle ITÏcrilure (e). Tertullicn (f) reconnaît île même que les anges, ayant paru dans une chair naturelle, ont pu manger naturelle­ ment cl véritablement. Saint Augustin (g) ne met point d’autre différence entre les anges et les hommes qui mangent, sinon que les derniers mangent par nécessité, pour réparer leurs forces et pour se sustenter, et que les autres n’ont au­ cun besoin de manger. Il croit que quand Raphael dit à Tobie : Il vous a paru que je buvais et que je mangeais, il ne nie pas qu’il ne bût et ne mangeât; mais il veut dire qu’il leur paraissait qu’il mangeât par nécessité, au lieu qu’il ne le faisait que parce qu'il le voulait bien. C’est ainsi que Notrc-Scigneur a bu el mangé après sa résurrection. Mais que devenait celle nourriture que les anges prenaient dans leurs apparitions et JésusChrist après sa résurrection? Elle se dissi­ pait par la transpiration, par raréfaction, ou par d’autres voies qui nous sont inconnues; mais elle ne se tournait point en la substance de ceux qui la prenaient (h). RAI’IIAIM, ou Réphaïm, anciens géants du pays de Chanaàn. 11 y en avait ancienne­ ment plusieurs familles dans ce pays. On croit communément qu'ils étaient descendus d’un nommmé Réplia ou Rapila; mais d'au­ tres conjecturent que le nom de Raphaïm si­ gnifie des géants dans l’ancien langage de ces peuples. H y avait des Réphaïm au delà du Jourdain, à Astaroth-Carnaïm, du temps d'Abraham, lorsque Codorlahomor leur fil la guerre i). Il y en avait encore dans ce pays du temps de Moïse. Og, roi de Basan, était des descendants de Réphaïm ()). Il y en avait aussi dans le pays de Chanaan du temps de Josué (/i). Enfin nous en voyons encore dans Ce) Sap. XVI, 20 (f) Terlull. conlra Marcion l. lit, c. ix (0) Aug. tenu. 362, de Resurrect. c.xi.etl. Xlll de Cirsi. c. XII (/i) Grot. Henoch. Justinian. in Tob. xii (i) Genes xiv,5. (/) Josué, xa, 4. (k) Josué, Avii, p; 41 BAP BAP la ville de Gelli, du temps de David (a). Les géants Goliath, Saphaï et quelques autres étaient de la race des Raphaïm. Leur gran­ deur el leur force sont connues par l’Ecrilurc. H faut voir notre dissertation sur les géants. Il y a quelques passages de ('Ecriture où le terme de, Raphaïm est traduit par dc« médecins. Par exemple : Numquid (b) mortuis facies mirabilia, aut medici suscitabunt tl confitebuntur libi ? l'IIébrcu : Ferez-vous éclater vos merveilles envers les morts, et les Réphaïm ressusciteront-ils pour publier vos louanges? Mais saint Jérôme traduit ordinai­ rement ce terme par gigantes, des géants ; et l’Ecritürc parle souvent des enfers, où les Réphaïm gémissent, et où descendent les méchants, les impies et les impudiques. Voyez ci-devant Géants. RAI’IIAIM. Vallée des Raphaïm. Elle est fort célèbre sous Josué (c) el sous le règne de David (d). Isaïe en parle encore, chapitre XVII, 5 : Erit sicut quœrcns spicas in valle Raphaïm. Les Philistins y ont campé plus d’une fois. Elle est aussi appelée dans le Grec (e) la vallée des Titans, cl dans la Vul­ gate la vallée îles Géants (f}. Josué met la vallée des Raphaïm comme une limite du lot de Juda. Elle était fort près de Jérusalem, et on doute si elle appartenait à Juda ou à Ben­ jamin, à cause de la proximité de ces deux tribus. Ensèbe la place dans Benjamin. Jo­ sué, XVIII, 16, el les endroits des livres des Rois oil il en est parlé, insinuent qu’elle ap­ partenait à Juda, et qu’elle était au midi ou au couchant de Jérusalem. — [Elle se pro­ longeait, dit Barbié du Bocage, des environs de Bethléem à ceux de Jérusalem.] * RAPHAÏM, un des ancêtres de Judith, Vili. 1. RAPHANÉE, ville de Syrie, entre laquelle el .Ircic ou .irne, ville de Judée et qui était du royaume d’Agrippa, coulait le fleuve sab­ batique (g) dont on parlera ailleurs. Raphanée est peut-être la même qu'Arphad. dont il est parlé 1\ Reg. Will. 3»; XIX, 13; hai. X, 9; XXXVI, 19; XXXVII, 13; Jerem. XL1X, 23. Voyez Ahpuad. RAPHIA, ville célèbre sur la Méditerra­ née, entre Gaze cl Rhinocorure Je ne trouve pas son nom dans les livres de l'Ancien Tes­ tament, ce qui est assez singulier, à moins que ce ne soit la ville de Gclh, qui apparte­ nait aux Raphaïm (/i); d'où peut-être lui se­ rait venu le nom de Raphia ou Rapheia. Geth ne devait pas être loin de là. Raphia est cé­ lèbre par la victoire que Philopator, roi d’E­ gypte, gagna en ce lieu-là sur Antiochus le Grand, roi de Syrie (i). C'est la première fois que je trouve le nom de Raphia dans les li- vrcs des Juifs. Josèphe (;) dit que Baphia fut prise par le roi Alexandre Jannée, cl qu’ayant été ruinée dans les guerres, elle fut rétablie par Gabinius (A). Le même Josè­ phe (/) cl Polybe ni) mettent Raphia pour la première ville de Syrie que l’on rencontre en venant de l'Egypte. On trouve quelques anciennes médailles frappées à Raphia, cl quelques évêques de celle ville dans les con­ ciles d'Orient (n). RAPH1D1M, station ou campement des Israélites dans le désert (o). Etant sortis du désert de Sin, ils arrivèrent à Raphidim, où le peuple, manquant d'eau, commença à murmurer contre Moïse, en disant : Pour­ quoi nous avez-vous tirés de l'Egypte, pour nous faire mourir de soif dans ce désert, nous, nos enfants el nos bestiaux? Moïse cria au Seigneur et lui dit : Que ferai-je à ce peuple ? Peu s'en faut qu'il ne me lapide. Dieu lui ré­ pondit : Menez le peuple au rocher d floreb et prenez avec vous quelques anciens. Je me trou­ verai avant vous sur ce rocher; vous le frap­ perez avec la verge miraculeuse, et il en sortira de l'eau pour donner d boire au peuple. M ù-e fit en présence des anciens ce que le Sei­ gneur lui avait ordonné. Il frappa le rocher, et il en sortit de l’eau en abondance pour désaltérer le peuple. Ce heu fut nommé Ten­ tation, à cause des plaintes des enfants d'Is­ raël , cl parce qu’ils y tentèrent le Seigneur en disant : Le Seigneur est-il au milieu de nous, ou n’y est-il pas? Raphidim ne dev ail pas être éloignée d'IIoreb, puisque Dieu ordonne «à Moïse d’aller au rocher d'Ilorcb pour en tirer de l’eau. C'est cette même eau qui servit aux Israéli­ tes non-seulement dans le campement de R iphidiin el dans celui du mont Sinaï, mais aussi dans les autres campements, cl peutêtre jusqu’à Cadès-B.irné. Saint Paul (p) dit que ce rocher les suivait d ins leur voyage . el qu’il était la figure de Jésus-Christ ‘.Bibe­ bant de spirituali consequente eos petra; pe­ tra autem erat Christus; soit que l'eau les sui­ vit, ou qu'ils suivissent le coulant de l'eau; soit qu'ils portassent toujours de celte eau dans leur marche, comme Elicn (ç) dit que l’eau du Choaspe suivait toujours le roi de Perse: c’esl-à-dire, qu’on en portail toujours à sa suite, parce qu’il n'en buvait point d'au­ tre; soil enfin qu’on trainai le rocher d'IIoreb surun chariot, à la manière d'un gros muid toujours plein el toujours ouvert a quicon­ que en voulait boire. Ce dernier sentiment est suivi par les rab­ bins el par quelques anciens Pères; par exemple, Terlullien kr) : Post manna scalilem pluviam, post petra aquatilim sequelam; saint Ambroise (s) : Nonne immobilis petra I (ni ! Par. xx, 0, 7. (/>) Psalm. lxxxvii, I i. (c) Josué, XV, H; xvui, 16. (d) Il He/. V, 18, 22. cl I Par. xi, 15; xiv, 9. c) J ostie, XV, 8, et 11 Reg. v, 18. fj 11 Reg. XXIII, t’>. g) Joseph, de licito, l. VII, c. xxiv. h) l Par. xi, 7. 1} III Mac i, 11 An van Père vulg 1G1. 53 R AZ li AZ £4 de trahir les intérêts du roi, disant qu'il s'en­ tendait avec Judas Machabée. Démétrius écrivit à Nicanor de se saisir de Judas Machabéc eide le lui envoyer à Antioche. Ni­ canor se sépara donc de Judas, et commença à chercher les moyens de le prendre : mais Judas le prévint et se relira. Nicanor ayant manqué son coup, voulut s’en prendre aux prêtres, cl leur fit de gran­ des menaces. En ce mémo temps on accusa auprès de lui Razias, dont nous parlons ici, apparemment comme étant fort attaché au parli de Judas Machabée , et fori contraire à celui d'Alcimc , à qui la grande sacrificaturo ne devait pas appartenir. L'Ecriture ne dit pas précisément de quoi on l’accusa ; mais elle lui rend ce témoignage, qu'il était trèszélé pour les intérêts de la ville de Jérusalem et de toute sa nation *, «*n sorte qu’on l'ap­ pelait le père des Juifs. Sa vie était pure et irrépréhensible, et dans le temps de la per­ sécution, il avait déjà donné des preuves pu­ bliques de son attachement au judaïsme (II Mac. XI\ , 38: 'llv yàp h toi,/povoi; rñ; ¿ut;íaf xci?» lo-jîalapoû ) par sa résistance à ceux qui voulaient introduire l’idolâtrie dans Israel. Nicanor donc envoya cinq cents hommes pour le prendre, croyant que s’il venait à bout de le réduire, cela fe­ rait une grande impression sur les autres Juifs. Lors donc, que Razias vit que les soldats voulaient forcer sa maison et y mettre le l'eu, et qu’il ne pouvait éviter de tomber entre leurs mains, il se donna un coup d'é­ pée, aimant mieux mourir courageusement que se voir assujetti aux pécheurs , et soulfrir des outrages indignes de -a naissance. Mais parce que dans l.i précipitation où il était, il ne s’était pas donné un coup mortel, voyant tous les soldats entrer en foule dans sa maison, il courut avec fermeté sur la plate-forme de son logis, et s'étant jeté de haut en bas dans la rue , il lomba la lêle la première sur la Ierre. Sa chute ne Payant pas encore achevé, il fil de nouveaux efforts, se releva, et courant au travers du peuple, il moula sur une pierre escarpée, lira scs entrailles hors de son corps, les jela avec ses doux mains sur le peuple , invoquant le dominateur de la vie cl de l’âme, afin qu'il les lui rendit un jour, et mourut de celle sorte. Les Juifs niellent Razias entre leurs plus illustres martyrs, et prétendent montrer, par son exemple et par celui de Saül et de Samson, qu’il est de certains cas, où le meurtre volontaire de soi-même csl nonsculcmcnl permis, mais même louable et méritoire. Ces cas sont premièrement la juste défiance de scs propres forces et la crainte de succomber à la persécution. Alors il csl permis, scion eux, de la prévenir, en se donnant la mort. Le second cas est lors­ que l’on prévoit que si l’on tombe entre les mains des ennemis', ils en prendront occa­ sion d’insulter au Seigneur cl de blasphémer son nom. Les circoncellions, célèbres héré­ tiques qui vivaient dans l'Afrique du temps de sahil Augustin, se servaient de l'exemple de Razias pour s’autoriser dans les cruau­ tés qu'ils exerçaient contre eux-mêmes, en se preci pilani et se fais,ml mourir de mille manières diverses, pour procurer, disaienlils, la gloire de Dieu. Quelques nouveaux théologiens (a) prétendent aussi justifier Razias par l’exemple de certaines vierges chrétiennes qui, pour éviter la souillure de leurs corps , se jetèrent dans l’eau, où elles moururent. Ils ajoutent que Razias n'agit en cela que par l'inspiration du Saint-Esprit ; que la manière doni il avail vécu aupara­ vant cl les sentiments dans lesquels il mourul ne permettent presque pas de dou­ ter do son salul cl de la bonté de son ac­ tion. Toutefois saint Augustin (b) , saint Tho­ mas (c) et divers autres théologiens trèséclairés (ri) onl soutenu que l'exemple de Razias étant non pas approuvé , mais sim­ plement rapporté dans l'Ecnture , on n’en peut rien conclure pour justifier son action dans le moral. On convient qu’elle esl géné­ reuse, qu’elle est digne des plus grands hé­ ros du paganisme ; mais il s agii de sav oir si elle csl conforme à la lui de Dieu cl à l'ordre éternel que Dieu commande de conserver cl qu’il défend de troubler. De quoi i’Ecrilurc louc-l-eile Razias ? D’avoir clé fort atta­ ché au judaïsme, qui était la vraie religion ; d'avoir été très-zélé pour sa patrie cl pour ses frères , en sorte qu'il clail regardé comme le père des Juifs ; d'avoir invoqué le Seigneur en mourant. Mais cela suffit-il pour justifier une action si notoirement con­ traire à la loi de Dieu ? Si Razias n’est ni juste ni innocent, pourquoi veut-on l'imiter, dit saint Augustin ? Et s’il esl juste et inno­ cent, pourquoi met-il à mort un juste ; c'està-dire, pourquoi se tue-l-il soi-meine ? Esl-co ainsi que nos martyrs en onl usé? 11 est dii qu'il est mort généreusement : mais ne vau­ drait-il pas mieux qu'il lût mort humblement et patiemment ? Dictum est quod elegerit no­ biliter mori, dit saint Augustin : Melius vel­ lem humiliter ; sic enim utiliter. Illis autem verbis historia gentium laudare consuevit, sed t iros fortes hujus saxuli , non martyres Christi. RAZON, fils d'Eliada , s'étant enfui d’au­ près d’Adarézer, roi de Saba, son maître (e), pendant que David lui faisait la guerre, cl s’étant mis à la tête d'une troupe de voleurs, commença â faire des courses dans le pays de Damas. Il se rendit enfin maître de celte ville, cl y fut reconnu pour roi. H semble qu’il no put s’y établir que sur la fin du rè­ gne de Salomon ; car David avait conquis Damas, de même que le reste de la Syrie, et Salomon conserva l'empire sur toutes les (fl) Vide Lyratt. Tiriti Serrar, tn II Mac. xiv, cl Fran­ cise. Victoria Relea, de 11 omicidio. (b) Aug. Epist. olim. Ut, nunc 201, in nor. edil. I. í, conii fl G(italeni. c xxm. (c) D. Thorn. S-2, qu Cl, art. ü, ad 3. (rf) Esl. in II Mac Vnlnl Ater. Hist. K. T., etc. (e) III Reg. xi, 25. An du inondo 2260, avant Jésus Christ tOid, nani l'oro vulg. 1011. ss DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. provinces que David avait assujetties. Or si Hazon n’a régné à Damas que sur la fin du règne de Salomon, il faut qu’il ait vécu trèslongtemps ; car depuis les guerres de David contre Adirézcr, arrivées au commencement du règne de David, vers l’an du monde 2960 jusqu’à la fin de Salomon, qui mourut en .'1029, il y a soixante-neuf ans. Razon devait avoir au moins vingt-cinq ou trente ans lors de ces premières guerres, puisqu'il était déjà général des troupes d’Adarézer, et qu’il devint aussitôt après chef d’une troupe «le voleurs. Ainsi il avait environ quatre-vingtdix ans lorsqu’il commença «à régner. Si cela parait incroyable, on pourra supposer que Razon régnait à Damas peut-être sous les règnes de David cl de Salomon , mais tri­ butaire à l'un et à l’autre, cl qu’il ne com­ mença à se révolter que sur la fin du règne de Salomon. REBÊ, ou Red, un des princes des Madianites (a) qui furent tués dans la guerre que Moïse, par l’ordre du Seigneur, leur fit faire par Phinée, fils du grand prêtre Eléazar, en punition du crime où ils avaient engagé les Israélites, lorsqu’ils envoyèrent leurs fem­ mes dans leur camp pour les inviter aux fêtes de, Phégor (6). REBECCA , fille de Balhucl et épouse d’Isaac. Eliézer, intendant de la maison d'Abraham, alla la chercher à liaran , ville de Mésopotamie (c), et l’amena à Isaac, qui de­ meurait alors à Béersabéc, dans la terre de Chanaan. Rébecca demeura vingt ans avec Isaac, sans en avoir d’enfants. Enfin Isaac, par scs prières, lui obtint la vertu de conce­ voir d) ; elle devint enceinte, et les deux tils dont elle était grosse, se remuant avec violence dans son sein, cela lui donna de l’inquiétude, et elle alla consulter le Seigneur, qui lui répondit : Deux nations sont dans votre sein ; l'une des deux surmontera l’au­ tre, et l’alné sera assujetti au plus jeune. On n’est pas d’accord sur la personne que Rébecca alla consulter Les uns veulent quelle soit allée trouver Som, fils de Noé ; d’autres , Melchisédech ; d’autres , Héber ; d’autres , Abraham ; et d'autres croient qu’elle alla faire quelques sacrifices sur le mont Moria (e) ou sur l’autel qu’Abrahatn avait érigé dans le bois de Béersabéc (/), et que pendant son sommeil Dieu lui révéla ce que nous venons de voir. Le temps des couches de Rébecca étant venu, elle se trouva mère de deux ju­ meaux (g). Celui qui sortit le premier, était roux et velu comme une peau d’ours, et on lui donna le nom d'Esali. L’autre sortit aussitôt, tenant de sa main le pied de son frère, et on l’appela Jacob, ou Supplanteur. Quand ils fu­ ta) Mum. xxvi, 8. _ (fe) An du monde 2553, avant Jésus-Christ 1117, avant l’ire vulg. 1451. Quelques mots avant que les Israélites outrassent dans la terre promise. (c) Genet. XXIV, 1, 2, 5, etc. An du monde 2H8, avant ws Chrbt 1852. avant l’ùre vulg. 1856. (d) Genis. xxv, 21, 22, etc. An du monde 2168, avant Juufr-ChriU 18’>2, avant l’ire vuig. l&Xi. (r) P/fr Comrvfor. Uhi sdiokul. M) O.odor cl Procop in Gen Theodorei, Gai. M rent grands, Esali s’adonna à la chasse et au labourage ; et Jacob était un homme droit et simple, qui demeurait dans la (ente de son père. Isaac avait plus d'inclination pour Esaü, et Rébecca aimait davantage Ja­ cob. Elle trouva même moyen de lui faire obtenir la bénédiction d'Isaac, à l’exclusion d’Esaü, contre la première intention d’Isaac, qui se croyant près de sa fin, voulait donner sa dernière bénédiction à Esaü, son aîné (A). Nous avons déjà rapporté celle histoire si célèbre dans les articles de Jacoh cl d'isAAC. Une grande famine ayant obligé Isaac d’aller dans la ville de Gcrarc, au pays des Philistins, où régnait Abimélech (i) , comme les habitants du lieu lui demandaient qui était Rébecca, il répondit qu'elle était sa sœur, parce qu’il craignait qu'ils ne le fissent mourir et ne lui énlevassent sa femme. Abimélech, qui avait autrefois enlevé Sara, femme d'Abraham (j) , cl à qui le Seigneur avait fait de grandes menaces à cause d'elle, se défia de la vérité de ce qu’lsaac disait que Rébecca était sa sœur. 11 l’observa de si près, qu’il l’aperçut un jour qui se jouait avec elle d’une manière qui convenait plutôt à un mari qu’à un frère. Abimélech le fil donc appeler et lui dit : Il esl visible quelle est voire épousé. Pourquoi nous en avez-vous ainsi imposé ? Quelqu'un aurait pu abuser de votre femme, et vous auriez attiré sur nous un grand châtiment de Dieu. Ensuite il fit publier celle ordonnance dans Gérare : .St quelqu'un touche d lu femme de. cet homme, il sera puni de mort. Jacob ayant, parle conseil de Rébecca, sa mère, surpris la bénédiction d'Isaac, au préjudice d’Esaü, celui-ci se mit étrangement en colère contre lui, et menaça de le faire mourir lorsque Isaac aurait les yeux fermés. Rébecca en ayant eu avis (A-), conseilla à Jacob d’aller en Mésopotamie vers son oncle Laban, et d’y épouser une de ses filles : que quand la colère d’Esaü serait passée, elle le ferait avertir, afin qu’il pût revenir. Elle disposa Jacob à consentirà ce voyage, en lui disant : La vie m'est ennuyeuse, d cause îles fdlcs de Ilelh qu'Esaü o épousées. Si Jacob prend pour femme une fille de ce pays-ci, je ne puis me résoudre â vivre davantage. Depuis ce temps, l'Ecrilure ne nous dit plus rien de Rébecca. On ne sait pas l’année de sa mori ; mais il est sûr qu’elle mourut avant Isaac, puisqu’il est dit qu’lsaac fut mis dans le tombeau avec Rébecca sa femme (/), cl que ce tombeau est le même où Abraham cl Sara étaient déjà enterrés, et où dans la suite on mil encore Jacob el Liah. — [ Voyez Josué, addition, § VIL] REBLA, ou Réhi.ata, ou Riiilata, ville de (o) Genes, xxv, 24, 25. etc. («) Ibid. xxvn, t, 2, 5, etc. An du momie 22g), avant Jésus-Christ 1755, avant Père vulg 1759. (t) Ibid xi vi, 1, 2, 5, etc. An du momie 2187, avant Jésus-Christ 1813, avant l’ère vulg. 1817. (j) Ibid. XX, 5, G, 7, 8. («) Ibid, xxvn, il, 42, etc.; xxvut. 1.2.3, etc. An du momie 2215, avant Jésus-Christ t755, avant l’ère vulg. 1759. Il) Genes il.', 5t 57 UEO REC 53 Syrie, dans le pays d'Ematli. On n’en sait pas la situation. Saint Jérôme (a) l’a prise pour Antioche de Syrie, ou pour le pays des environs d'Ematli ou d'E minas, qui était encote de son temps le premier gite de ceux qui allaient de Syrie en Mésopotamie. Nous ne savons pas quel était le nom ancien de la ville d’Antioche ; mais nous savons que ce­ lui qu’elle porta depuis le règne des Séleucides, et qu’elle porte encore aujourd’hui, est nouveau. Saint Jérôme avait apparemment sur cela quelque connaissance particulière, puisqu'il assure si positivement, et en tant d’endroits, que l’ancienne Róblala était An­ tioche. Cependant cela souffre beaucoup de diffi­ culté. Antioche était assez éloignée d’Emèse ou d'Ematli ; elle n'était pas sur le chemin de ki Judée en Mésopotamie. Moïse en dé­ crivant les limites orientales de la terre pro­ mise, dit 6) qu’elles s’étendaient depuis Hazer-Enan jusqu'à Séphama, de Séphama à Réblal, vis-à-vis de la fontaine de Daphné. Delà elles s'étendaient vers l’orient jusqu'à la nier de Cinérelh, ou de Tibériade, et elles passaient jusqu'au Jourdain , et enfin se terminaient à la mer Salée, ou à la mer M irle. Le nom de Daphné ne se lit pas dans l'IIébrcu ; mais les paraphrastes chaldéens et saint Jérôme ex­ pliquent la fontaine de Réblal de celle de Daphné, près d’Antioche. Ezéchicl (c) met les bornes septentrionales de la terre pro­ mise du côté du septentrion , depuis la mer Méditerranée jusqu’à Ifazer - Enan , ou trium Enan. 11 dit qu’Emalh est la ville qui borne la terre promise du côté du septen­ trion, cl que scs limites méridionales se prennent par le milieu d’Auran . de Damas et des montagnes de Galaad. H ne parle point de Itéblal ; mais il marque Emath, dans le territoire de laquelle était Itéblal. La demeure de Itéblal était des plus agréa­ bles de la Syrie; d’où vient que les rois de Babylone y faisaient volontiers leur demeure. Pharaon Néchao, roi d’Egypte, s’y arrêta, a i retour de son expédition de Carchemise (d); cl y ayant fail venirJoachaz, roi de Juda, il le dépouilla de la royauté, el mil en sa place Joachim. Nabuchodonosor, roi de Babylone, demeura à Itéblal pendant que Nabuzardan , général de son armée, assiégeait Jéru­ salem (c), cl après l.i reddition de celle place, on amena le roi Sédécias el les autres pri­ sonniers à Itéblal. où Nabuchodonosor lit crever les yeux à Sédécias, el fil tuer en sa présence les lils de ce malheureux prince, cl ses autres principaux officiers, [l’ot/c- An­ tioche de Syrie el Deiilatha.] REB-MAG,un des officiers généraux de l'armée de Nabuchodonosor, qui assista avec Nabuzara in a la prise de Jérusalem (f). Je crois que Rcb-mag (g) signifie le chef des mages. ; RECCATH, ville de Ncphlali. Jos XIX, 35. RECEM,undcs princes de Madian, qui fut mis à mort par Phinée, fils du grand préire Eléazar, après l'abomination de Bécl-phégor (A). ItECEM , fils de Coré. 1 Par. II. VI. III élail le troisième fils d'Hébron, dont Coré était le fils aîné. Il fui père de Sammaï, J b id.. V».] ItECEM, fils de Sarès. I Par. VII ,16. Il était de la tribu de Gad cl de la famille de Machie. ItECEM, ville de la tribu de Benjamin, Josué, XV III, 27 sur la limite d'Ephr■ ñ. ItECEM , autrement Petra. Voyez Rékem, ou Pktra. RECUA, ou Racha. On ne sait de quelle tribu était celle ville, ni même si c’est une ville. V oyez I Par. IV, 12. [Le géographe delà Bible de enee croit avec beaucoup d’aulres que c’élail une ville, peut-être la même que Rccein, de la tribu de Benjamin. Jos. XVIII, 28.) P.ECHAB cl BAANA sont les deux assas­ sins d'isbosclb, fils de Saúl (i). I oyez Isno- (n) lliermiim. in lui. vu, I, cl in Amos vi, 2. Item ni loris, in ¡¡Milu ; ri in l'zcch irvi. Clirisl U17, avant l’ère vulg 1451. (i) H lle-j. tv, 2. i) Theodorei, ùt I l’oral, milio. A) Hegeûpp apu.l I useb l. U, c. xxi i Itisi. Eccles. I) Jerem. xxw, 19. lui) Sunci el Cornet. ùtJcrcin. xxxv. (m) ViJe Josué. ix, 27 I lar. ix II Edr. n, 43, 55,57 !>S, 70. Il Esdr. va, 57, elc. (o) I Par e, 55 (Il) .Vtllll XXXI, IO. t l, 12. (c) Etech. xi. n, 17 il) IV lleij. xi ni, 33 e) limi. XXI,6,20, 21 Jerem. xxix, “, dui. 9. f) Jerem. XXXIX, 5. An du monde 3IIÜ, iiiJiil JésusClu'isl 581, avant l’ère vulg 588. (>>, «un JèvUx- SETI!, OU BAANA. RECI1AB, fils de Jonadab, instituteur des Réchabites. On ne sail en quel temps vivait Réchab, ni quelle est son origine. Quelquesuns le foni sortir de la tribu de Juda (j). D’autres croient qu’il élail prêtre, ou au moins lévite (A), parce qu ii esl dii dans Jé­ rémie (/ que l'on verra toujours des descen­ dants de Jonadab attachés au service du Sei­ gneur. Quelques rabbins veulent que les Ré­ el).ibiles ayant épousé des filles des prêtres ou des lévites, les enfants qui en étaient sor­ tis furent employés au service du temple. D’autres (m } croient qu’à la vérité ils ser­ vaient au temple, mais simplement en qua­ lité de ministres, de même que les Gab,io­ nites el les Nathincens, qui étaient comino 1'S serviteurs des prêtres et des lévites (n). On ht dans les Paralipomènes (o) que les Iléchabites étaient Cïnleiu d’origine, el qu’ils étaient chantres dans la maison de Dieu : Cmentes atque resonantes, atque ïn tabernaculis commorantes : hi sunt Cinai qui vene­ runt de calore patris domus Recti ab. L’Hé­ breu porle : Les portiers et les obéissants, qui logent sous des tentes ; ce sont eux qu'on nomme Cinéens, qui sont descendus de Chamath, chef de la maison de Réchab. Les Cinéens ne sont pas de la race de Ja­ cob, mais decelle de Madion,fils de Chus. h descendaient de llobab ou de Jélro, père de 59 DICTI0N5A111E DE LA OIDLE Séphora, et beau-père de Moïse. Ils entrè­ rent arec les Hébreux dans la Ierre pro­ mise, et demeurèrent dans le lot de la tribu de Juda, aux environs de la mer Morte. Us ne furent distingués des Israeliti s qu * par leur vie champêtre, et par le mépris qu’ils faisaient des villes et des maisons. Quelquesuns (a) ont cru que Ilobab ou Jclro était luimême le premier instituteur des Iléchabites; que lléchab était un de ses noms ; que Jona­ dab connu du temps de Jéhu. éta t un de ses descendants; que Ilébcr le Cinécn était de l'institut des Réchabiles. Serrarius distingue les anciens Iléchabites,descendus et institués par Jclro, des nouveaux, institués parJona­ dab, fi's de lléchab, qui vivait sous Jéhu, roi d’Israël. Le Père Boulduc (&) a imaginé sur le sujet des Iléchabites un système tout à fait extra­ ordinaire. Il va chercher leur origine dès avant le déluge, dans Enos et ses descen­ dants. Après le déluge, ils furent connus successivement sous les noms de Cinéens. de Ctnézécns, d’Hébreux, de Nazaréens, d'en­ fants des prophètes ; et enfin de Iléchabites et de pharisiens. Tous e s gens étaient des religieux vivant en communauté, ayant leurs supérieurs généraux cl particuliers, ainsi qu’on en voit aujourd’hui parmi les diffé­ rents ordres religieux de l’Eglise latine. Mais d’où leur vient le nom de lléchab? L’é­ tymologie en est remarquable. Elisée voyant son maitre qui montait au ciel, lui cria (c) : Mon père, mnn père, qui êtes le chariot d'Is­ raël et son conducteur. Le roi Joas étant allé visiter Elisée dans sa dernière maladie, lui dit de même (l 593, av mt Tore vulg. 590. (fl) Jerem. xxxv, 1, 2. 3, etc. (XJ An du monde 5Í03, axant Jé^Ub-Clirisl 593. avant Père vulg. 599 (i) l far. h, 55. (J) I Mac. h, 42; m, 17, el H Mac xiv, G (ft) liner Mio cl Sutdn Serrar, in Ihvrcs. I lit, c n Gl REC qui nous soni men connus, était fori diffé­ rente de celle des Iléchabites, comme il pa­ raît dins ce qu’en dit Josèphe (n), qui nous apprend que les Essénicns avaient des champs qu’ils cultivaient en commun, qu’ils demeuraient dans des maisons, qu’ils n'a­ vaient ni femmes ni enfants, el ne faisaient point leurs cérémonies avec les autres Juifs dans le temple de Jérusalem. Or tout cela était contraire aux pratiques des Réchabilcs. Hégésippe, cité par Eusèbc (6j, raconte que comme on conduisait saint Jacques au sup­ plice, un des prêtres de la race des Réchahiles cria aux Juifs qïli voulaient le lapider : Qu allez-vous [aire? Le juste prie pour vous. 11 est certain, comme nous l'avons déjà dit, que les Réchabilcs n’étaient pas de la race des prêtres ; mais comme ils servaient dans le temple, cet auteur aura cru qu'ils étaient prélrcs ; ou il aura pris le nom de prêtre , dans un sens générique, pour un ministre du Seigneur. — [ Voyez Nazahéexs.] Benjamin de Tudéle(c) dit qu'il vit dans scs voyages un grand pays habité par les fils de lléchab. \ oici scs paroles : * De Pundebite sur l'Euphrate, j’allai dans le pays de Séba, nommé aujourd’hui Aliman, qui con­ iine au pays de Stimar. Après vingle! un j urs de marche par des solitudes, farrivai dans le pays où demeurent les Juifs nommés [ils de Réhab, autrement peuples de Théima ; car Théima est le commencement de leur Etat, qui est aujourd'hui gouverné par le prince Hanan. La ville de Théima est grande cl bien peuplée. Le pays a vingt journées de long, entre les montagnes septentrionales. Il esl rempli de bonnes el furies villes, qui n’obéisscnl à aucun prince étranger, ¡.es peu­ ples de ce pays l’ont des courses sur leurs voisins cl même sur les peuples éloignés. Ils cultivent des champs et nourrissent des troupeaux, ayant un bon cl vaste pays. Ils donneili la dime de tout leur revenu pour l'entretien des disciples des sages, qui va­ quent continuellement à la prédication, et pour la nourriture des pharisiens qui dé­ plorent le malheur de Sion el la chuto de Je­ rusalem ; n’usant jamais ni de v in ni de chair, allant toujours vêtus de noir, cl n'ayant point d’aulre demeure que des cavernes; jeûnant tous les jours, à l'exception du jour de sabbat, cl toujours appliqués à la prière, pour obtenir de Dieu la liberté cl le retour do la captivité d’Israël. n Tous les Juifs de Théima cl de Thélimas foui les mêmes prières au Seigneur, cl ils sont au nombre d'environ cent mille hommes. Ils outpour prince Salomon, frère de Hanan, lotis deux de la race de David, comme ils le prouvent par leurs histoires généalogiques qu’ils ont en main. Ils vont ordinairement avec des habits de deuil cl déchirés, cl jeû­ nent quaranti' jours pour tous les Juifs qui soni en captivité. La province comprend en­ viron quarante villes, deux cents bourgs et ceni châteaux. La capitale du pays est Thénaï, el le nombre des Juifs qui habitent dans la province est d'environ trois cent mille. La capitale, dont on a parlé, est close de bonnes murailles, qui enferment dans leur enceinte un grand terrain, où l’on sème du froment en qu intilê; car elle a quinze milles de long cl autant de large; (c’est-à-dire, cinq grandes lieues en cirré cl environ quinze lieues de tour,. On y voit le palais du prince Salomon, avec de très-beaux jardin *. • Voilà quel est le pays des Ré< habiles, selon ce voyageur, qui vivait au douzième siècleMais loul ce récit a si fort l'air fabuleux, qu’on n’y peut ajouter aucune creance. REÇU KT, ou Rachath, ville d'Ephraïm. Josué, XIX, .35.(Voyez Beccato.] REDEMPTEUR. Ce nom se donne par excellence à Jésus - Christ, rédempteur el sauveur de tout le monde. Mais dans le style de la loi de Moïse on le donne aussi à celui qui csl en droit de racheter l'héritage (d) ou même la personne de son proche parent (e), el de le retirer des mains d’un étranger nu d'un autre Juif qui les aurait achetés. Moïse, ou plutôt Dieu par «on ministère, avait or­ donné que ni les fonds de terre, ni les per­ sonnes des Hébreux ne fussent pas vendus pour toujours; et que chacun rentrât dans la possession de scs biens et de sa liberté en ¡’.innée sabbatique cl en l’année du jubile. Mais sans attendre ces années, lorsqu’il se trouvait un parent riche et en cialde rache­ ter les biens ou la libcnc de son frère, la loi lui en donnait le pouvoir; et c'est là ce qu’elle appelle le droit de redemption ou de rachat, donnant de même le nom de rédem­ pteur au proche parent qui jouit de ce droit. H y a sur celte matière plusieurs démis que l’on peni lire dans les chapitres XXV et XXV11 du Lévilique. On voit la pratique de cette loi dans l’his­ toire de Ruth (/"). Bnoz . étant un des fins proches parents d'Eliinèlech, épousa Rulli, héritière d'Eliinèlech. et rentra par là dans ses héritages qui étaient passés dans des mains étrangères. Jérémie (9) rachète de même un champ de son neveu Haninécl, qui était sur le point de le vendre à un autre. On appelle aussi rédempteur du sanj, en hébreu yoél haddatn, celui a qui il appartient de poursuivre la vengeance du sang de son parent mis à mort h). Pour éviter les pre­ miers effets du ressentiment de ces vengeurs ou de ces rédempteurs, Dieu avait ordonné des villes d’asile ou de refuge dans tousles cantons d’Israël, pour empêcher les meurtres et les excès de violence. REEMA, autrement Riiegvia, fils de Chus, qui peupla un pays d’Arabie, d’où l'on ame­ la) Joseph Antiq. I. XVIII, c. 11, et de nello, I. Il, c vu, p. 785, 786, etc. (b) Easeb. I. II, c. XXI11. (e) Benjamin Hiner, p. 75,76. (il) Levit XXV, 25. (e) Levit. XXV, 17, 18. (fi ¡tullí, n, 20; in, 9 el se<¡. (g) J erem. xxxii, ", 8. (il) Num. xvxi, 12, 19, 21, et Peut. xxix, 6, lî. cvt Sx; RLE 62 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. C3 naît à Tyr dos aromates, des pierreries et de l’or (n). Nous croyons que ce pays était dans l'Arabie Heureuse,vers l’entrée du golfe PerSÎ(|UC. REFUGE. Fî/Zes de refuge. Le Seigneur voulant pounoirùla sûreté de ceux qui, par hasard et sans le vouloir, avaient tué un homme, de quelque manière que te fût, or­ donna à Moïse (6) d’établir six villes de re­ fuge ou d’asile, afin que celui qui, contre sa volonté, aurait répandu le sang d’un homme pût s’y retirer et eût le temps de se justifier et de se défendre devant les juges, sans que le parent du mort pût l’y poursuivre cl l’y tuer. De ces villes il y en avait trois en deçà, cl trois au delà du Jourdain. Celles de deçà le Jourdain étaient Cédés de Neplhali, Hé­ bron et Sichem. Celles de delà le Jourdain e aient Bosor, Gaulon cl Ramolli de Galaad. Elles servaient non-seulement aux Hébreux, mais aussi aux étrangers qui se trouvaient dans leur pays (c . Les rabbins restreignent ce nom d etrangers aux seuls prosélytes; mais je ne sais si en cela ils ne s’éloignent pas de l’esprit de la loi. Le Seigneur veut de plus que quand les Hébreux se seront fort multipliés el auront étendu au loin les limites de leur pays (r/j, ils ajoutent trois villes d’a­ sile à celles que nous venons de marquer. Et comme nous ne voyons pas que cela ail ja­ mais eu son exécution, les rabbins disent que le Messie accomplira ce que Dieu avait ordonné à cet égard. Maimonidcs, sur la tradition des anciens, assure que toutes les quarante-huit villes assignées pour la demeure des prêtres el des lévites étaient villes d asile et de refuge, el que toute la différence qu’il y avait entre elles consistait eneo que les six villes dé­ terminées par la loi étaient obligées de re­ cevoir eide loger gratuitement ceux qui s’y retiraient; au lieu que les autres quarantedeux villes pouvaient ne pas recevoir ceux qui s’y réfugiaient, cl que ceux-ci ne pou­ vaient exiger qu’on les y logeât. Outre les villes de refuge, le temple du Seigneur (e', el surtout l’autel des holocaustes, jouissaient du droit d’asile. Les rabbins disent que l’a­ sile de l’autel n’était d’ordinaire que pour les prêtres. Ceux qui se reliraient dans le temple étaient aussitôt jugés par les juges, et s’ils se trouvaient coupables d’un meurtre volontaire, on les arrachait même de l’autel, cl on les mettait à mort hors du temple. Mais s’ils se trouvaient innocents, on leur don­ nait des gardes pour les conduire en sûreté dans une ville de refuge. Ces villes devaient être d’un accès aisé et avec des chemins bien entretenus cl bien aplanis, cl des ponts partout où il en était besoin. La largeur de ces routes devait être au moins de trente-deux coudées ou qua­ rante-huit pieds. Quand il s’y rencontrait u i chemin fourchu, ou avait soin d’y mettre F.tecfi. xxn», 22, et Genes. x,7. iTX’n (à) Fi od. m, 15. Num hiv, U, 12, 15, rtc. (ai ou Muât, itu, ÍX_______________________________ •il PaU xb,S GJ des poteaux ave c une inscription, pour mon­ trer le chemin à la ville de refuge. Tous les ans, au 15 du mois adar, qui répond à la lune de notre mois de février, les magistrats des villes faisaient la visite des chemins, pour voir s’ils étaient m bon état. La ville devait être bien fournie d’eau et d’autres provisions de bouche. Il n’était pas permis d’y fabriquer des armes, de peur quo les parents du mort ne prissent prétexte d’y en venir acheter pour satisfaire leur vengeance. Enfin il fal­ lait que celui qui s’y réfugiait sût un métier pour ii’êlre pas à charge à la ville. On en­ voyait quelques personnes sages cl modérées au-devant de ceux qui poursuivaient la ven­ geance du mort, afin de les porter à 11 clé­ mence et à attendre la décision des juges. Quoique le meurtrier se fût retiré dans la ville de refuge , il n’était pas pour cela exempt ¿es poursuites de la justice. On in­ formait contre lui, on le citait devant les juges (/) cl devant le peuple pour se justi­ fier et pour prouver que le meurtre était casuel cl involontaire. S’il se trouvait inno­ cent, il demeurait en sûreté dans la ville où il s’était retiré ; mais s’il était coupable, on le mettait à mort, suivant la rigueur des lois. Les textes de l’Ecrilure g) ne sont pas bien exprès, pour savoir si l’on examinait l’af­ faire devant les juges du lieu où le meurtre avait été commis, ou si c’était devant les juges de la ville de refuge où le meurtrier s’était retiré; cl les commentateurs sont par­ tagés sur cela. Mais il nous parafi, par un passage de Josué, qu’il devait subir deux jugements : le premier, dans la ville de re­ fuge, dont les juges examinaient sommaire­ ment son affaire, el sur son exposé s lieux de refuge remonte a la plus liante antiquité : les premiers asiles furent établis a Aihèues par les descen­ dants d’il.-renie. » .Mais celte institution était eu vigueur chez ko Hébreux qu'Alliè-ies n’existait pas enivre. €7 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. lut entrer en possession de cet héritage. Je vous dis en vérité, dit le Sauveur (a), que vous qui m'avez suivi, lorsque le Fils de Chom­ me sera assis, au jour de la régénération, sur le trône de sa majesté, vous serez aussi assis sur douze trônes pour juger les douze tribus d'/srael. REGMA,ou Rhegma,ou Rééma. quatrième fils de Chus (b), el père des peuples de Reú­ ma, doni parle Ezéchicl, XX'. I!, 22. Regina habita dans l’Arabie Heureuse, vers rentrée du golfe Persi que. REGOM . fils de Jahaddaï, I Par, li, 47. REGULUS, sorte de serpent (c), appelé aussi basiliscus. Voyez ci-devant Basiliscus. Saint Jérôme a rendu par regulus l’hébreu zippitoni, •:%; ou *;S7, que les Grecs ont quel­ quefois traduit par cérastes, quelquefois par aspic. Voyez, par exemple, Prov. XXIII, 32, el Isai. XI, 8. et XIV, 29, el Jerem. \ III, 17. Isaïe rend par regulus I hébreu saraph (Isai. XXX , 6, r-’72 Sept. : *Eyxova ¿cztôow rs?ouÔM>),qni signifie un serpent volani,dont nous parlerons sous le titre de Serpent d ai rain. Pour zipphoni, il sign.fie plutôt le ba­ silic (Isai. LIN, 5: wxn. Sept. : Bxq-ó.ìtxgv. Alii : Vipera). Voyez Bochakt. Requlus se prend aussi pour un petit roi, un prince tributaire cl dépendant d'un autre : par exemple, Josué, XIII, 3 : Quin­ que regulos Philistinorum. Regulus se mot aussi pour un officier du roi ; par exemple, Joan. IV, 46, Ì9 : Eral quidam regulus. Le Grec porte basilicos d), q ue l’on peut traduire par regius ou palatinus (eV REHUAI, lévite, fils de Benni, rei ini uc Babylone ¿i Jerusalem avecZorobabel. I Esdr. H, 2. et 11 fîsdr. Ill, 17. [Doni Caline! confond ici deux personnages de même nom. Réhuin qui revint de Babylone avecZorobabel élail prêtre, Esdr. 11, 2; Neh. XII, 3. 11 est appelé Nahum, Neh. VII, 7, et Rhéum dans la Vulgate, Neh. XII, 3. — L’autre Réhuin, fils de Benni, contribua à la reconstruction de Jérusalem, après le retour de la captivité, Neh. Ill, 17. Il est bien parlé des lentes dans ce verset, comme au ¿2 * il est parlé des prêtres ; mais je doute que les noms qui suivent soient des noms de lévites 9 cl de prêtres.] REI. Saini Jérôme a pris ce terme, 111 Peg. 1, 8, comme s’il signifiait quelque général des troupes ou quelque grand officier de la maison de David : Semel et Rei , et robur exercitus David, non erat cum Adonia. Les Septante l’ont pris de même. L’auteur des Traditions hébraïques sur les livres des Rois et des Paralipoinèncs veut que Séméi soit le même que Nabat, père de Jéroboam el maître de Salomon, cl que Ilei soit le même qu’ira Jaraïlcs. qui est nommé Prêtre de David, Il J'eg. NX, ¿6. On peut traduire l’IIébrcu (III Reg 1,8,’TT ’Ter ou ’kt r.?. Sept. : ui ‘Vwri.foi te’PioL Edit.Compì, et Anluerp. cl ta) Ur.Uh. \u, 28. bj G nu. X, 7. I C) frov 1X11,32. fwi. xi, R. /legim Quelques exemplaires grecs Usent ReÇUlus. Í8 Paris. : Kcu Xqxcî xac o¿ itaîpoi auroû ) Scméi cl ¡Ici. ou Samel et Itoci, par les ¿coulants et les voyants. c’esl-â-dirc, le public, tout Israel, ou ceux qui agissaient avec circonspection et qui savaient les intention^ du roi, ou enfin les prophètes et leurs disciples , les voyants el leurs auditeurs. Quelques exem­ plaires grecs lisent Scméi et ses amis. REI A . fils de Micha , père de Baal, de la tribu de Ruben. 1 Pur. \r, 5. REINE DU CIEL. C’est le nom quo les Hébreux prévaricateurs donnaient â la lune. Les enfants amassent le bois, dit Jérémie (f), les peres allument le feu, cl les femmes mêlent de la graisse avec la farine pour faire des gâ­ teaux à la Heine du ciel. Et ailleurs, les Is­ raélites rebelles aux ordres du Seigneur disent au même prophète (q) : Nous n'écoule­ rons point vos paroles , mais nous exécute­ rons tout ce qui est sorti de notre bouche, en sacrifiant à la Heine du ciel.... Car depuis que nous avons cessé de sacrifier d la Heine du ciel et de lui présenter nos offrandes, nous avons été réduits à la dernière indigence. Nous croyons que c’est la même qui est nom­ mée Meni dans l’hébreu d’Isaïe (//) : I ous qui dressez une table à la fortune, et qui lui offrez des liqueurs. L’Hébreu : Qui dressez une table à Cad, cl qui répandez des liqueurs en l'honneur de Méni. Voyez ci-devant l’ar­ ticle de Méni. Nous croyons que tout cela n’est autre que la Lune. Astarte, Trivia, Hécate, Diane, I énus la Céleste, Isis, scion les différentes superstitions des peuples. On lui dressait des autels sur les plates-formes qui servaient do toits aux maisons, on lui on dressait aussi aux coins d s rues cl au­ près des portes, cl dans les bois de futaie. Ou lui offrait des gâteaux pétris avec de l’huile ou avec du miel, cl on lui faisait des libations avec du vin ou d’autres liqueurs. Les rabbins croient qu’on imprimait sur ces gâteaux la forme d’une étoile ou d’un crois­ sant. [11 y a peut-être (lel’analogic entre les Juifs, qui offraient des sacrifices à la Reine du ciel, cl les chrétiens hérétiques nommés collyridicns, qui rendaient à la sainte Vierge un culte exclusif de celui de Dieu même. Saint Epiphane, évêque de Salamine dans l ile de Chypre, décrit la secte des collyridiens. Il y avait dans celte lie (rois temples élevés à l’honneur de la \ énus Phénicienne; on sait qu’ils étaient à Paphos, à Ama— thonle cl à Idalie, cl que l ile entière était regardée comme le sanctuaire de celle fausse divinité. Le savant Frédéric Mùntcr a fait des recherches sur le temple de Vénus à Pa­ phos (Dcr Tempel der himmlischen Girti in zu Paphos. in-V, Copenhague, 1S24 . D’a­ près lui, les siècles n’ont pas encore effacé les traces du culte qu’on rendait à celle déesse ; la tradition parle encore de la reine Aphroditis, cl un lieu voisin de Paphos rap­ (e) Hieron. in Isai. \.\\\ iniùo. (f) Jerem vu, 18 (U) Ibid, xuv, IG, 17,13. (Í) Dai I.XV, fl rei pelle par son noni, leroschipos (hph xtooç) les jardins qui lui étaient consacres. M. Man­ ier ajoute que le temple fut bâti à l’imita­ tion do ceux de Babylone cl d’Ascalon. Il y a aussi une Heine du ciel en Chine. LMsialic Journal du mois de juin 1829 rap­ porte (pag. 73i) que « récemment à Macao, les officiers du gouvernement ont célébré de grandes fêles en ¡ honneur de la Heine du ciel. Ces (êtes furent données par l'amiral du port, qui ouvrit la souscription par cent li­ vres sieri.; elle s’éleva jusqu'à onze mille dollars. Les officiers publics, les marchands de hong, les marchands de riz, les maçons, les petits merciers, les fermiers, les jardi­ niers, Ole., hommes, femmes, enfants, con­ tribuèrent â l’envi pour honorer la Heine du ciel. Son temple, bali sur le promontoire de Bar-Fort, el qui n’offrait que des ruines de briques éparses, a été reconstruit avec une façade imposante de granit. La vieille image de la Reine, qui n'avait pas plus d’un pied de hauteur, a été brûlée cl rompi icée par une nouvelle de même grandeur. Sur le chemin qui conduit au sommet de la colline sont rangées dans un ordre bizarre les statues des dieux du pays, les pierres divines. Ar­ rivé au sommet d’un roc immense, on i*t, gravés sur la pierre , en lettres rouges ces mots Tao-yih « le grand. » Mais leurs philoso­ phes n’ont pas encore décidési celle cause pre­ mière est physique ou intelligente. Au jour indiquépour la dédicaccdel’image delà Reine et de diverses autres divinités . le comité du batiment el des réparations lit imprimer une invitation aux dieux el aux déesses de reve­ nir dans leurs statues, lorsque les yeux de celles-ci seraient vivifiés par le coniaci du sang. C'est ainsi que les Chinois donnent la vie à des morceaux de bois cl à des pierres. » Après celle consécration, des hommes, des femmes el des enfants de toute condition, au son des gongs, des tambours et des cj in­ hales, el faisant Holler dans les airs des flammes cl des pavillons, sc pressèrent en foule, pendant huit ou dix jours de suite, sur la montagne; exposés a l’ardeur du so­ leil, ils se précipitaient les uns sur les autres pour offrir leurs hommages à la Reine du ciel. Des chèvres, des porcs, de la pâtisserie, des fruits, dos (leurs, du vin, fournis par tous les adorateurs, furent portés au nouveau séjour de. la Vierge par le peuple qui formait celle bruyante procession. De jeunes femmes, vêtues en habit de cour, étaient portées sur des tables comme des nymphes des forêts. Les garçons et les filles se rendaient a che­ val au palais de la Reine. Celle Reine du ciel était, d’après la tradition, il y a environ six cents ans, une jeune femme nommée J in, de la province de Fokiem Les dernières nou­ velles de Nankin portent que l’empereur a déifié une autre vierge, qui, pendant la dy- IJ.L 60 (fl) Psdm. vil, 10. Sali, i, G. Jpoc. u, 23. Jerem. xw, IO; xx, 12. (h Jerem. xi, 20 (C) 111 /ItTJ. vin, 19 (é sur moi tout son carquois. Les filles du carquois sont les flèches. Par métaphore, on dit la graisse des reins du froment (I , pour mar­ quer la plus pure farine, ou. comme l’a tra­ duit la Vulgate : Medulla tritici, la moelle du froment. REKEM , autrement Petra, capitale de l’Arabie Pétrée. Voyez ci-devant Petra. RELIGION. Le terme latin religioso prend, dans l’Ecrilure, en trois manières : 1” pour leculle extérieur clsolenncl de larchgio i ju(q) I M IC. Il, 21. (/<) Aaluim. u, lû. ( i ) Dan. V, 6. ( f) Psalm, tv, 7. (A) Thren. m, 15. (I) Deal. XXXII, 14. 71 DICTIONNAIRE DE LA I.IIÌ -E. «laïque : Hae est religioPhasa (a) : Voilà quelle est la cérémonie de la Pâque.Q «rest ista reli1 ,.\)ac » 'ut dire celle céré nonio? Vous affli­ gerez votâmes par une religion perpétuelle, religione perpetua (bl , par un culte qui du­ rera toujours. Après la mort d’Aman, plu­ sieurs embrassèrent la religion des Juifs : Plures eorum religioni et cœremoniis junge­ rentur (c). 2Religio se met pour la vraie religion , la meilleure m inière de servir et d'honorcr Dieu -.Peligiomun da et immaculata apud1 Deum et Patrem, Iure est : Visitare pupillos (d), etc. Saint Paul dit qu'il a vécu dans la secte des pharisiens, qui passe pour la plus par­ faite de la religion des Juifs (e). 3 Enfin Religio, dans l’Ecriture, de même que dans les auteurs profanes, se premi pour marquer la superstition. N'imitez pas ceux qui affectent de s’humilier devant les anges, et de leur rendre un culte supersti­ tieux : Nemo vos seducat, volens in humili­ tate et religione angelorum, etc. (f). RELIGIOSUS (7 , en grec, ensebes. Ce terme se inet quelquefois pour un prosélyte, qui, sans faire profession de la religion des Juifs, craint le Seigneur, et olisene les pré­ ceptes du droit naturel. Voyez ci-devant Prosélyte. RELIQUES, reliquia. Je ne pense pas que le nom de reliquia se prenne en aucun endroit de l’Ecrilurc pour de» reliques, dans le sens qu’on entend ce terme, dans le style ecclésiastique, pour les reliques des saints. Toutefois on no peut douter que les Hé­ breux n’aient eu du respect pour les re­ liques : ils conservèrent longtemps l’urne qui contenait la manne, la verge d'Aaron. le serpent d’airain : ils avaient une singulière vénération pour les tombeaux des patriar­ ches et des prophètes; ils les réparaient et les ornaient. Elisée garda précieusement le manteau d’Elie; mais ce n’esl point ici le lieu de traiter Cette matière. RELIQULE se met ordinairement pour la postérité : Sunt reliquia homini pacifico (/1 : L'homme pacifique verra une nombreuse postérité; mais la postérité des méchants pé­ rira : Reliquia impiorum interibunt. Souvent il se premi pour un petit nombre qui échappe à la guerre, à la captivité, à la peste : Perdat reliquias civitatis (i) : Il ne laissera personne en vie d ms la ville. Sal­ vala unit reliquia populi (j):Le reste des Is­ raélites qui était échappé a la cruauté de Jabin, ou qui avait évite sun esclavage, fut sauvé par Débora cl Barac. Les Israélites qui revinrent de la captivité de Babylone sont appelés reliquia Israel dans cet cu­ lo) Lxod. vu. <*. ‘S) Lerit. ivi. 5. c) Esiti nu, 11. d) Jacob i, 27 t) Set. xxvl, 5. fl Cotos». «i, Id. 9) .Ici a, 5; i, 2; lia, 50. tt) t'salm xxx.i, 17. i) Y>un. XXIV, U. t it J He v, 13. (k) Ixu 11x111,51 |i) J tran ivi, 15. 72 droit de l’Ecrilurc, par exemple : De Jcrus dem exibunt reliquia (k) : On vei ra encore des Hébreux sortir de Jérusalem; celle ville sera rétablie. Audite verbum Domini, reli­ quia Juda (I) ; Restes de Juda , écoutez la parole du Seigneur. Les restes d'Israël ne commettront pas l’iniquité m) ; les Israélites qui reviendront «le la captivité ne tombe­ ront pas dans l’idolâtrie comme leurs ancê­ tres. Les restes d’Israël ont été sauvés en croyant en Jésus-Christ (n), c'est-à-dire, quoique Dieu ail rejeté les Israélites à cause «le leur endurcissement cl de leur infidélité, toutefois il en a sauvé les restes, ceux à qui il a jugé à propos de donner son esprit el la grâce de la foi. comme un vainqueur qui épargne un petit nombre de rebelles , lors­ qu’ils recourent à sa clémence. Beliq i.f. se met aussi pour les provi­ sions (0 : Benedicta horrea tua, et benedicta reliquia tua. Les grenouilles dont Dieu frappa l’Egypte se répandirent dans les mai­ sons el gâtèrent les provisions des Egyptiens: In reliquias ciborum tuorum (p). Enfin reli­ quia marque les restes de quelque chose. On ramassa douze corbeilles pleines des res­ tes de ce qu'avaient laissé les troupes de cin«| mille hommes que Jésus-Christ avait rassasiés avec cinq pains et deux poissons : Tulerunt reliquias duodecim cophinos, elc.(ç). REM El A, fils [descendant] de Pharos, chan­ tre qui revint do la captivité de Babylone, I Esdr., X, 25,— [ Il n'était pas chantre *, c’està-dire lévite; c’était un simple citoyen. Il avait épousé une femme idolâtre ; il la ren­ voya.] REMISSIO (r), se prend quelquefois pour l’année du jubilé ou l'année sabbatique , dans lesquelles on rendait la liberté aux es­ claves, et où chacun retournait dans ses hé­ ritages. Eor/e: Jubilé, cl Année sabbatique. Remissio, se met aussi pour le pardon des péchés. Le Sauveur dit (s) que saint Jean est vena prêcher le baptême delà penitence, pour disposer le peuple à recevoir la rémission des péchés. Et il est dit en plusieurs endroits du Nouveau Testament (/), que le sang de Jésus-Christ a été répandu pour nous pro­ curer la rémission des péchés. . REMMON. Ce terme se peut prendre pour une hauteur. Il marque aussi une ville dans la tribu de Siinéon(u), apparemment la même qui est attribuée à Juda dans Josué, XV, 32, cl 11 Esdr. XI, 29, et qui se trouve nommée Rcinmus. Eusèbe (v) la met au midi de J mia , à seize milles d’Elcuthéropolis, vers le midi. On sail que plusieurs villes de Juda furent cédées à Siméon. C’est apparemment celte ville dont parle Zacharie, XIV, 10 ; De colle m) Sophon m. 13. Hl nom. IX, 27; xi, î>. a) Detti XXVI1,5, 17. p) Esod. vin. 3. ¡9) Untiti. XIV, 20 (r) Levit. XXV, 10, de. Num. xxxvi, l. Dent, xv t î 5, etc. (s) ilare, t, 4- Lue. ut, 3 (I) Ephes i. 7 Colo-,s. t, U. Statili. xn, 28, tic. (u) Josué, xn, 7. (r) Euseb. in Erembon. 73 REM REM 74 Rcmmon ad austrum. L’Hébreu : Depuis Ga- adorations à Reinmon. On croit que ce dieu baa jusqu à Rcmmon, etc. n’est autre que le soleil, el qu’on lui donne [Reminoli osi encore nommée I Pur. IV, le nom de Reinmon, c’est-à-dire haut, à 32. Mais il faut remarquer qu’au livre de cause de son élévation. Grotius (e) croit que Néhémie, XL 29, indiqué par dom Calinel, il c esi Salui ne, parce que celte planète est la y a dans l'Hébreu Aïn-Remmon ; ici les deux plus élevée de toutes. Selden (f) veut que co noms sont joints, tandis que d.ins les autres soit le dieu Très-Haut, le dieuÉïion des Phé­ textes, Jos. XV, 32 cl 1 Par. IV, 32, le niciens. Scrrarius croit que c’est la déesse nom de Rcmmon est séparé de celui d’Ain Vénus. On ne connaît d ins l’antiquité au­ ou Aè’n. ou En, qui le précède immédiate­ cun dieu do nom de Reinmon que celui ci. REMMON, Adad-Remmon, ou Maximimament. Ce dernier ne se trouve pas dans le nopolis. Voyez Adad-Remmon. verset indiqué de Zacharie.] REMPHAN, ou Répiiax. Amos (V, 26: REMMON, bourgade à quinze milles de h ion. Sept. ; Tô vc-pov rov ftioG Paireó) Jérusalem, vers le septentrion (a). REMMON, iocher où les enfants de Ben­ reproche aux Hébreux d’avoir porle durant jamin se sauvèrent après leur défaite. Voyez leur voyage du désert la tente de leur Moloc, l'image de leur idole, et l'étoile de leur dieu. Judie. XX, 45; XXI, 13. ’ REMMON, ville de la tribu de Zabulon, El saint Etienne dans les Actes (Vil, 42: Ptpfùv. Alu : tel Pc?«, tel *Pt®à»), Jos. XIX , 13, la mémo que Rcmmono, citant cet endroit d’Ainov suivant les Sep­ I Par. VI, 77. Voyez Rbmmona, qui suit. REMMONA [ou plutôt Remmono], ville de tante, dit qu’ils ont porté la tente de leur Zabulon. I Par. VI, 77. Peut-être la même dieu Moloc, l image de leur idole, el l’étoile de leur dieu Remphan. Ce dernier ternie a que Damna, ou Dimana. Jos. XXI, 35. [Ce n’esl pas seulement la même que donné occasion à une infinité de conjectures. Damna; c’est encore la même que Rcmmon- Grotius (y) a cru que c’était la même divinité que Rcmmon, dont nous venons de parler. Ainlar. Voyez cet article, qui suit.) REMMON-ANTHAR, ou AMTAR, Josuc, On a changé l’u voyelle en v consonne, et au XIX, 13. Quelques-uns n’en font qu’une ville ; lieu de Rcmmon, on a lu Remvan. Les Sep­ mais il est visible que ç’en sont deux. Josué, tante lisent Remman, au lieu de Reinmon, XIX,7. Voyez Remmon, de la tribu de Siinéon. dans le quatrième livre des Rois, chapitre \ , [Il est certain que Reminoti, nommée dans 18. Ce Remvan, selon eux, e«i la planète de losué, XIX, 13, est dans la tribu de Zabu­ Saturne. D’autres dérivent Réphan, de l’hé­ lon, et qu’Ainlar est dans la même tribu ; breu rapha, être négligent, mou el pares­ par conséquent ni l'uno ni l’autre, supposé seux , parce que Saturne est la plus pares­ qu’il y en ail deux, ne doivent être confon­ seuse el la plus lente des planètes. Cappel dues avec celle qui est mentionnée au \ el Hammond dans leur commentaire sur lo chap. XIX, 7, el qui appartient à la tribu chap. VII, i4, des Actes, croient que Rem­ de Siméon. Aucune disjunctive ne séparant phan est le nom d’un roi d’Egyple, qui fut Rcmmon el Arntar,N.Sanson n’y a vu qu’une mis passes peuples au rang de' dieux. Dio­ ville, cl a joint les deux noms; j’ai déjà dit, dore de Sicile (li) dit que le roi Remphis suc­ au mot Am tau, qu’il a probablement raison.] céda à Protéc : mais cet auteur ne dit pas REMMON-l’HARES, campement des Israé­ qu’il ait été mis au rang des dieux, et il en lites dans le désert (6). De Relhina ils al­ parle comme d’un prince très-indigne des lèrent à Reinnon-Pharès ; cl de Reminon- honneurs divins. Louis de Dieu (ï) croil que Réphan est un Pharès à Lebna. [Dans sa Table chronologique ( Tom. I, terme égyptien, et que dans cette langue il pièces préliminaires, pag. xv, col. 2), doni signifie Saturne. Dans un alphabet cophte Calinct marque Rcmmon - Pharès pour la envoyé de Rome àScaliger, la planète de Sa­ dix-huitième station ; tandis qu’au mol Cam- turne est nommée Réphan. L’arabe reph si­ gnifie la voracité; qualité qui convient fort pembmt il marque celte localité pour la bien à Saturne, qui, selon la Fable, a dévoré vingt-deuxième station. Suivant Barbié du Bocage c’est le quin­ ses enfants. Vossius (j a cru que Réphan, zième campement, cl suivant le géographe ou, comme lit Amos, Chion, ou Chetati, était de la Bible de Vence cl M. Léon de Laborde la Lune. Ceux qui rejettent Réphan et qui c’est le seizième, ce qui me parait plus ad­ s’en tiennent à l’hébreu d’Amoa soutiennent que Chion ou Chetati signifie Saturne (k). J.es missible. Voyez Mauches.] REMMON DE BEROTIi, père de Barn el Arabes, les Syriens, les Perses appellent de Réchab, meurtriers du roi Isboselh (c). . ainsi cette fausse divinité. D’autres (l) ont REMMON, idole des peuples de Damas. cru que Réphan des Septante est une pure Naaman le Syrien confesse a Elisée qu’il a faute de copistes, qui ont pris un K pour 1*. souvent été au temple de Reinmon avec le Ainsi au lieu de kei-an ils ont lu PE$AN. roi de Damas, son maître (d), lorsque celui- Les Septante ont pu mettre le •!> pour un v ci s’appuyait sur son bras, en rendant ses consonne, et au lieu de Kevan, lire KE+AN. (a) Euseb. in Reinmon. (b) Num. juin, 19. (c) H Reg. IV, *.», 9. (d) IV Reg v, 1«. (e) G roi in IV Reg v (f) Selden, de Dus Sgris, syntag. î, C. X. (y) Grol. in Amos v. Djctiobnaibk de la Birle. IV. (li) Diodor. I l,p 39. Il) Lud. de Dieu in Amos r el in Aol. vu, 45. (/) Vossiusde Origine idololalr. I II. c. xxiu. (A) Vide Abcn-Rzia. Kimchi, Lud. de Dieu, Grol. Castell, Lexicon Pokoc. fol. ull. U] Drus. Ucrcer. Vitringa, Liceil. 3 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. \ da les principales conjectures que l’on I «pose sur Remphan. On ncut consulter no­ tre Dissertation sur lïdolatric des Israélites d ms le désert, imprimée à la téle du cominnntairc mit les douze petits prophètes. REMPHTIS, ville de Palestine. La mémo que Rama ou Ruma, près de Lydda (a). RENARD, en latin vulpes, en grec alôpex. en hébreu suai (6); animal fort connu et fort célèbre principalement par ses ruses. L’Ecri­ ture en fait mention en plusieurs endroits. Elle dit, par exemple, que Samson prit trois cents renards, qu’il attacha les uns aux au­ tres deux à deux par la queue, et qu'ayant mis au milieu de la corde qui les liait un brandon ou un falot allumé, il les lâcha dans les moissons des Philistins, et que ces animaux y mirent le feu (ci. De là ils passè­ rent dans les plants d’oliviers, qu’ils brûlè­ rent aussi. On s’étonne avec raison que Samson ait pu ramasser un si grand nombre de renards. Mais on répond (d) qu'en ce payslà les renards sont très-fréquents; ce qui se prouve aisément cl par l’Ecrilure cl par le témoignage des voyageurs. Salomon,dans le Cantique des Cantiques (c), dit que les jeunes renards ravageaient ses vignes. Jérémie (/) dit que les renards parcourent le mont de Sion, qui est abandonné. On trouve quelques cantons et quelques villes de la Palestine qui tirent leur nom des renarifs, sans doute à eau s du grand nombre de ces animaux qui y étaient : par exemple, ta terre de Suai, ou du Renard, I Reg. XII!, 17. Hazer-Sual, la demeure du Renard, ville de Juda, ou de Si­ meon, Jos. XV, 28, et XIX, 3, et la ville de Saalabim, appartenant à la tribu de Dan (g), dont était Samson. • B“lon (/i) assure qu’il y a dans la Pales­ tine, surtout aux environs de Césarée, une espèce d'animal, qui lient du loup cl du re­ nard, en si grande quantité, qu’on en voit quelquefois des troupes de deux et trois cents. M. Morizon (ij, qui a voyagé dans le même pays, dii qu’il fourmille de renards, cl qu’ils y soni en irès-^rand nombre dans les haies et dans les ruines. Ajoutez que Samson pul employer beaucoup de monde pour attraper ce grand nombre de renards, et s’y prendre assez longtemps auparavant. Nul ani­ mal n’était plus propre que le renard à son dessein, surtout les ayant accouplés deux à deux ; car cel animal court avec assez de ra­ pidité ; mais il Use de détours, cl ne va pas droit, courant tantôt d’un côté, cl tantôt d’un autre; ainsi, penijant que l'un tirait d’une part, et l’outre de l’autre, ils portaient le feu d ms tous les champs des Philistins, et ne pouvaient aisément gagner les bois, ni les trous des rochers, où leurs falots se seraient (a) fcaxb m Aio>ia. (*) 'rrw ruipu (r) Judie. ir, 4, 5. (d) Bctiwri de Animal, uter. pari, i, l. Ili, e. un. kiC (A J erem. Thren. ni, 18 i m, Í5. Ui Beton. apud B ochar l. Loco dialo (i ) Mor loo. Voyage, I II, c. xxxi. Ü) Vide Xicandr. m Alexipharmacu. r. 185. Theocril. 70 éteints, et auraient rendu la ruse de Sum s«>a inutile. Voyez 1rs commentateurs sur le cha­ pitre XV des Juges. Le renard fait d’ordinaire de grands dégâts aux vignes, quand elles sont chargées do fruits (/). Nous avons vu ci-devant que l’Epotix du Cantique prie que l’on prenne les renards qui gâtaient scs vignes. Gallimi (k) dit que les chasseurs mangent du renard pendant l’automne, parce qu’alors il est en­ graissé des raisins. Ou sait la fable du raisin cl du renard. Le Sauveur dans l'Evangile (/), pour donner une idée de son extrême pau­ vreté, dit : Les renards ont des tanières, cl les oiseaux des nids; mais le Fils de ¡’homme n'a pas où reposer sa tele. En effet les renards sc creusent des tanières; mais ils y laissent plusieurs issues, afin que si les chasseurs mettent des lacets à une des sorties, ils s’é­ chappent par les autres (m). Ezcchiel (n) compare les faux prophètes aux renards : Quasi vulpes in desertis pro­ pheta: tui erant; soit qu’il veuille par là re­ lever leurs ruses et leur hypocrisie, qui leur faisaient imiter les vrais prophètes, et se couvrir de peaux de moulops, quoiqu’ils ne fussent que des loups ravissants ; soit qu'jl veuille marquer que ces faux prophètes, au lieu de soutenir Jérusalem, ne cherchaient qu’à la détruire, en creusant, pour ainsi dire, sous ses murailles, cl en ébranlant ses fon­ dements. Jésus-Christ (o) donne à Hérodc, tétrarque de Galilée, le nom de renard, sans doute pour désigner ses ruses cl les raffine­ ments de sa politique. Tobie Ammonite vou­ lant railler les Hébreux qui travaillaient à rebâtir les murs de Jérusalem (p , leur di­ sait en leur insultant : Laissons-les [aire; s’il vient un renard, il sautera aiséjnent par­ dessus leur mur; ou il les démolira, s'il sc met d le creuser par-dessous. RENGAN, lieu où les Philistins sc cam­ pèrent () Galen de Aliment. facilitatili. I lit, e. tt. I) Haliti. vin, 2. Luc. n, 58. m) Ippian. Cyneget. Ladani, de Ira Dei, c. vu. (n| Ezecli. sui, 4. (o) Luc. un, Si. (p) tt Esdr. n-, 3. () : Les présents sont agréables à tout homme vivant, et ne refusez point aux morts ce qui leur est dû. Celte coutume était presque générale; on la voyait cin z les Grecs, chez les Romains, chez presque tous les peuples d’Orient. En­ core aujourd’hui dans la Syrie, dans la Babi­ lonie, (fans la Chine, la chose est en usage, saint Augustin (f) remarque que de son temps en Afrique on portait à manger sur les tombeaux des martyrs et dans les cimetières. La chose sc fit dans le commencement fort innocemment; dans la suite elle dégénéra en abus; cl les plus saints cl les plus zélés évê­ ques, comme saint Augustin,saint Ambroise, eurent assez de peine à la déraciner. Sainte Monique étant à Milan 7) voulait à son ordi­ naire porter du pain et du v in aux rnémoin s des martyrs; mais le portier ne lui ayant pas voulu ouvrir, parce que saint Ambroise l’a­ vait défendu,elle se soumit avec une humble obéissance. [Chez les anciens Lithuaniens , suivant Globo,visteli (Mythologie lithuanienne, citée dans les archives du Nord, Siéverni urkhif de lévrier 182», pag. PH), quand il mourait i ne personne, ses parents rhabillaient de tes plus beaux habits, ils l’asseyaient sur un banc, s’assoyaient eux-mêmes autour de lui pour boire et manger, et chantaient d’un Ion lamentable : << Pourquoi es-tu mort ? manquais-tu de nourriture et de boisson? (a) Ovili fast. (b) Nonnus Marceli, ex Varrone. lei Tob. tv, 18 (a) Eccli. vix. 18. (e) Ibidem,vii. 57. If) Aug. cp. 22 el 29, iwv. edil. REI» 78 Pourquoi es-tu mort? n’avais-tu pas uno jeune et belle épouse? » Celle cérémonie achevée, on faisait des cadeaux au défunt ; si c’était une femme , on lui donnait dn fil cl une aiguille; un mouchoir si c’était un homme. Lorsqu’ils accompagnaient le corps à la fosse, ils agitaient leur sabre en disant : « Diables, fuyez dans l’enfer. » La femme du défunt devait le pleurer pendant trente jours, cl les parents faisaient des invitations les 1, 3, G, 9 el iO * jours après l’inhumation. On jetait toujours un morceau de chaque plat sous la table pour le service des morts. A la fin du repas, le prêtre balayait la cham­ bre el jclail les ordures par la fenêlre, en prononçant ces paroles : « Arnesi mainte­ nant que vous avez bu et mangé, éloignezvous. »] Les repas qu’on faisait dans la maison du mort, parmi les Juifs, étaient encore de deux sortes. Les uns se faisaient pendant la durée du deuil, et ces repas étaient considérés comme souillés, parce que tous ceux qui y avaient pari étaient impurs à cause des ob­ sèques du mort. Leurs sacrifices sont comme la nourriture de ceux qui pleurent un mort, dit Osée (h), quiconque en mangera sera souillé. El les Israélites dans la formule dont ils se servaient en offrant leurs prémices di­ saient : Seigneur, je nui point négligé vos ordonnances, je n’ai point usé de ces choses étant dans le deuil.... je n'en ai rien employé dans les funérailles des morts. Dieu défend à Ezéchiel de faire le deuil de sa femme fi) ; Fous ne vous couvrirez point le visage, el vous ne goûtera point des viandes de ceux qui pleurent les morts. El Jérémie (j) : On ne. donnera point de nourriture d celui qui pleure un mort, cl on ne lui offrira point du tin pour le consoler. Les autres repas qu’on faisait dans le deuil sont ceux qui se donnaient après les funérailles Josèphe (k) raconte qu’Aribelaüs, après avoir fait pendant sept jours lo deuil du roi son père, traita magnifiquement tout le peuple. Il ajoute que c’esl la coutume dans sa nation de donner de grands repas à la parenté, ce qui ne se peut faire sans in­ commoder bien des gens qui ne sont pas en étal de soutenir de pareilles dépenses. Saint Paulin (/) loue Pammachiiis d’avoir fait un grand festin aux pauvres dans la basilique de Saint-Pierre, au jour des funérailles do son épouse Pauline. REPENTIR. Voyez ci-devant Pénitence. Repentir dans Dieu, expliqué là même. REPHA, Répiiaï.m. Voyez Rapua, Raphaim. RÉPONDRE. Outre la signification ordi­ naire de ce terme qui est très-connue, il en a encore quelques autres. Répondre signifie chanter à deux chœurs, ou chanter avec refrain (Exod. XV, ‘21 : a»-iDD.lb prrn). Par exemple, il est dit que Moïse ayaul composé (g) Aug confess. I. VI c. 11. pi) Ose. n, 4. 1) Ezech. XXIV, 17. /) Jerem. xvi. 7. k) Joseph. I II, de Hello, c 1. l) Paulin L lialmt i< -J, 50. DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 70 le cantique d’actions de grâces , après le passage de la mer Rouge, Marie, sa saur, leur répondit, et dit :Chantez au Seigneur, etc. C’est à-dire, Moïse d’un côté avec, les hom­ mes, cl Marie d’un autre côté avec les fem­ mes, chantaient par reprises, cl comme à deux chœurs le même cantique. Et dans le livre des Nombres («J : Alors Israel chanta ce cantique : Montez, puits; répondez-lui : Chantez-lui avec refrain, ou à deux chœurs; el au premier livre des Rois fi) : N’es-tu pas ce David auquel les femmes répondaient ; Salit en a tué mille, et David dir mille? Elles chantaient en son honneur ce cantique à divers chœurs. La Vulgate traduit d'ordi­ naire l’hébreu hanah par concinere; mais on sait qu’il signifie proprement répondre Ce terme se prend aussi pour accuser ou pour défendre quelqu'un en jugement. Par exemple (c : Respondebit mihi cras justitia mea : M i justice répondra pour moi ; elle sera mon avocate en votre présence ; et au Deutéronome (d) : Le cantique que vous com­ poserez el que vous leur apprendrez leur répondra en face, et servira de témoin contre eux. Isaïe dit que l’impudence du visage des Juifs leur répondra (e) : Agitatio vultus eo­ rum respondebit eis. Elle rendra témoignage contre eux, comme un témoin cl un accusa­ teur qui réplique à ce que l’accusé s’efforce de dire pour sa propre justification. Osée dit la même chose f) : Respondebit arrogantia Israel, etc. On dit souvent dans l’Ecrilure que Dieu nous répond lorsqu’il exauce nos prières : I ous m'appellerez, et je vous répondrai (g) : Vous m’invoquerez, et je vous exaucerai ; el Ezéchiel (h) : Espèrenl-ils que quand ils m'interrogeront je leur répondrai ? Cela se dii aussi lorsque les prophètes consultent le Seigneur, et qu’il leur répond, c’est-à-dire, qu’il leur découvre les choses sur lesquelles ils le consultent. RESPONDERE se prend aussi en mau­ vaise part, comme quand on dit qu’un fils répond insolemment à son père, ou un do­ mestique à son maître. (Juis es gui respon­ deas Deo (i)? Qui êtes-vous pour répondre à Dieu , pour vous excuser, pour contester avec lui? Et sic respondes pontifici (j)'l Estce ainsi que vous répondez au grand prêtre? Saint Paul dit qu’il avait dans lui-même une pensée de mori : In nobismetipsis re­ sponsum mortis hab iimus (Il Cor. I, 9 : ri Tov Savároj ia^ñxaprv) : comme des gens à qui Von a signifié leur condamna­ tion. Nous avions une assurance certaine de mourir. D’autres traduisent le grec : Nous avons eu au dedans de nous-méines un pres­ sentiment de mort, lleinsius soutient quìi faut traduire : Nous avons eu au dedans de (a) Num. ili, 17. (b) l lleq. xxt, 11. (cl Genes. x\x, 33. id) Dau. m, 2t. te) Un. m, 5. If) Ose », 5. U) Job xw, 15. »' Esech m, 5. • I Horn ii,20. 1 AO nous-mêmes une caution de mort; c’est-à-dire, une assurance que nous ne mourrons point. REPOS. Le repos était commandé aux Is­ raélites le jour du sabbat, pour glorifier Dieu de ce qu’il s’était reposé après les six jours de la création. Voyez Sabbat. Repos marque aussi une demeure tran­ quille, fixe el assurée. Vous accompagnerez vos frères, jusqu'à ce que le Seigneur leur ait donné un lieu de repos (Je) dans le pays dont ils vont faire la conquête. El encore (!) : Dieu ne vous a pas encore donné le repos ; vous n’êles pas encore établis dans le pays que vous devez posséder. El Noéma dit à Ruth (m) : Je veux vous procurer un lieu de repos ; je songe à vous établir. Et David parlant de l’arche d'alliance qui, jusqu’à son temps, n’avait pas encore été placée dans un lieu fixe : Seigneur, levez-vous, et entrez dans le lieu de votre repos (n). Et l’Eecésiastique : Ayez pitié de Jérusalem , qui est la ville de votre repos (o). Dans le sens moral el spirituel , requies signifie l’état de repos fixe el permanent des bienheureux dans l'éternité. Saint Paul fait l'application de ce qui est dit de l’établissement des Israélites dans la terre promise au repos dont les saints doi­ vent jouir dans le ciel. Quibus juravi in ira mea: Si introibunt in requiem mcam (p) : Je leur ai juré dans ma colère qu’ils n’entreraient pas dans mon repos , dans la terre de Clianaan. Comme donc ils n’ont pu y entrer à cause d.' leur incrédulité, dit saint Paul (q), craignons que nous ne les imitions ; car nous ne pouvons y entrer que par la foi el par une fidélité à pratiquer scs ordonnances. REPRÉSENTATION. La loi de Dieu con­ damne toutes sortes de représentations d'hommes, d‘ bêles, d'astres ou d’aulres choses laites pour leur rendre un culle su­ perstitieux , soit en relief, en bosse, en pein­ ture, en bois, en pierres, en terre, en cuivre, en or ou en argent, loul ce qui conduit à l'idolâtrie : Fous n aurez point de dieux étran­ gers en ma présence ; vous ne vous ferez point d'images en sculpture . ni aucune représenta­ tion île ce qui est < n haut dans le ciel , ou de ce qui est en bas sur la terre, ni de ce qui est dans les eaux sous la terre (r). Mais les meil­ leurs interprètes remarquent qu’il faut limi­ ter celle défense, qui est générale , par les paroles du Lévitique, XX I, 1, où le mémo précepte est répété : Ut adoretis eu : Vous ne ferez point de ces choses pour les adorer. On sait que Moïse lui-même lit des chérubins et les plaça sur l’arche; que Salomon mil aussi plusieurs figures de chérubins dans le sanctuaire, qu'il fil (aire des figures de tau­ reaux de bronze pour soutenir la mer d’ai­ rain. Lors donc qu’il n’y avail point de danfi) Joan, xvnt,22. (A) Deut. m, 20. (I) Deut xa, 9. pli) HlH/l. Ill, l. in) Psulm. «xxxi, 5, 8,14. (o) Klcli. XXXVI, 15. (p) Puilin. xciv, 11. ( te. Vide lleb. unsi seu ccn (/) Léon de M .xténc, Cérémonies des Juifs, prt. iv, C. IV. (»i) Deui. XXIV, 1 |l) Poyes DnoncK (2) Voyez M. Dracb, Vu Divorce dans la Synagogue. DICTIONNAIRE DE LA BIBLE deshila d’aujourd'hui, selon Léon de Modène ,'n des Hébreux, dit que Rtsiph es', un demon, qui exerce son empire sur ses ctnblibles, do mémo que Béelsébub. prnee des démons dont il est parlé dans l*Ev ingile; que l'Ecrilure lui donne le nom de Reseph ou d'oiseau, à cause do Sun extrême .igiülé et prompti­ tude; que c’est lui qui tonta Eve dans le jar­ din, et qui fut maudit de Dieu; d’uù lui vient le nom de Reseph, qui peut aussi signifier (n,1 ramper sur la terre; et qu’enfin ce serpent sc présenta au Sauveur, lorsqu’il sortit des des eaux du baptême, et le tenta dans le dé­ sert pendant quarante jours. RESIA, fils d’OIla, dé la tribu d’Ascr. 1 Par. VII, 39. RESPHA, fille d’Aïa, concubine, c’est-àdire femme du second rang du roi Saül. Ce prince ayant, on ne sait à quelle occasion ni pour quelle raison, fait mourir un grand nombre de Gabaonites (o), Dieu pour venger ce massacre, envoya dans Israel une grhndo famine (p), qui dura trois ans. David, qui régnait alors, ayant appris par l’oracle du Seigneur que celte famine était une punition de la cruauté de Saül, fil venir les Gabaoni­ tes, cl leur dit : Que puis-je faire pour répa­ rer l'injure que l’on vous a faite, afin que vous bénissiez l'héritage du Seigneur? Ils répondirent : Qu’oifnous donne sept des en­ fants ou des petits-fils de Saül, et nous les mettrons en croix pour apaiser le Seigneur. David leur donna donc les deux fils de Rcspha, fille d’Aïa, savoir : Armoni el Miphiboseth, qu’elle avait eus de Saul; et cinq fils, (A) I Par. vit, 25. (0 t'|t7”> NX’ Chatd. Grot. Drus. Pise J un Paon. Mani- Á.»f *£. Carbo morbus pesti affinis. (ni) Uicronym. in Abac, in, 5. (n) Celte significai on se trouve dans h langue syriaque. (o) I Peg. axi, 1,2, 3 et seq. (p) Depuis I'm du monde 2983 jusqu’en 2980, avant Jésus-Christ 1014, avaul l’èro suis. 1018. U y avait, 54 ans quo Saül était mort, »yaul été tué eu 2949. •• 87 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. que Michol, fille de Saül, avait eus d’Hadricl, fils de Berzcllaï, ou plutôt t l’èlr Tilla lois ( deux dogmes des peuples d'O- ques rabbins qui croient que ceux qui seront rienl chez qui ils avaient voyagé, soit qu'ils alors en vie ne mourront point du tout, eussent inféré la résurrection de l'rmnmrla1- mais éprouveront seulement cet heureux lité de l'âme comme une suite nécessaire, changement qui les fora passer tout d'un se persuadant qu'une âme ne pouvait être coup de la vie à l’immortalité. Mais le sen­ longtemps sans s'unir à un corps. Mais cette timent contraire parati plus généralement (a¡ Dsn xir. 2. (b) liae-schuh. Rubba, sect .06. (c) Pupit^apud Etueb. I. lit Uisl. F.ccl c. xxxix. Ir.ence. I V, c. xxxia Jtalin. Dialog, cum Tnjpli. Terlull. l m, arilra Maroon, elc. (d) IV Euir. ir, 55, et vi, 18 el seg. le) TatameuL xu patriarch. Tcsiain. Judœ n. 25. Zabul nn 10 Dan. ». 9. Lerit. n 18. (f) * d Ap Arm. 15, de Anima, c. vt. (g) A pud T/ieopj.np Philippic. en, apud inert, in Prcem (b) Plaid in Petulco Vide Aug I. XIII de Civil., c xix, ci I XXII, c. i». (i) Vide Joseph. I. Ili, de nello Jud. c. xiv, p. 8'Jî, 853, et alibi t i Philo, de Gtgan.p.222,223,cl de Confus, lina n. 270, b) Joan, n, 2 Matlh. xvi, 11. I) Sap. »1,6,13 ; n, 15. m) II Mac. vu, it, xtv, 23, 29. n) Ilare, xni, Si. (o) JfotSh. xx» , 43,4L (p) Thcssal V, 2, 5. I. (g) Vid-- Chn/sosl Theodorei Thiophtjtael. in I Car. xv l. Terlull. de Resurrect, c. xu Dicton, iut Mcuce’.lmit S h ES n *. que loua les hommes subiront l’arrêt I i; » ci contre tous les enfants d'Adam : Statui un est omnibus hominibus semel mori, post hoc nutem judicium (a). Saint Jérôme (b, assure que la tradition des uifs esl que les morts ressusciteront la nuit ou au point du jour, au même temps quo Jésus-Christ sortit du tombeau : celte tradition esl passée de la Synagogue à l'Egliso, comme on le voit par Laclante (c), par saint Chrysostome (d), et par les auteurs grecs qui le suivent d’ordinaire. Cette tradi­ tion esl fondée sur celle parole de saint Pierre (e) : Le jour du Seigneur viendra comme un voleur pendant la nuit; et sur celles-ci de Jésus-Christ dans la parabole des dix ierges (f : Au milieu de la nuit on ouil un grand brail : voici l'époux qui vient, allez au-devant de lui. Prudence (g), dont ¡’Eglise emprunte le- paroles dans son of­ fice, croit que le monde finira, cl par con séqiicntque la résurrection se fera un malin. S lint Tilomas, Tostai, Suarez (/<), veulent au contraire qu'elle se fasse en plein jour. Saint Paul nous avertit qu’elle se fera au premier son de la trompette (i). Ceux d’entre les Juifs qui admettent la métempsycose sont embarrassés sur la ma­ nière dont se fera la résurrection ; car, com­ ment l'âme pourra-l-cllc animer tou-, les corps dans lesquels elle est passée’Si elle n’en anime qu'un, que deviendront tous les antres? el sera l-il à son choix de prendre celui qu’elle jugefa le. plus à propos ? Ces difficultés sont embarrassantes. Les uns croient qu’elle reprendra son premier corps; d’autres, qu’elle so réunira au dernier; et que les autres corps qu’elle a autrefois .mi­ més demeureront dans la poussière, comme des arbres stériles qu’on abandonne au mi­ lieu de la campagne. Je croirais plutôt que la plupart de ceux qui ont cru la métempsy­ cose ne tenaient pas la résurrection gene­ rale, et que celle révolution, ou ce passage successif d'une âme dans différents corps, était ce qji’iis appelaient résurrection. C’élatt là, je pense, le sentiment des pharisiens dont parle Josèphe. On demande quelle sera la nature des corps ressuscités, quellosrra leur taille, leur âge, leur sexe? Jésus-Christ dans l’Evangile nous apprend (j) que les hommes, après la résurrection , seront comme les anges de Dieu ; c’est-à-dire, selon les Pères, qu’ils se­ ront immortels, incorruptibles, transparents, légers, lumineux, et en quelque sorte spiri­ tuels, sans toutefois quitter les qualités cor­ porelles, comme nous voyons que le corps du Sauveur ressuscité était sensible, el avait RES 9i de la chair et des os !k); mais au lien que Jésus-Christ suspendait l'éclat de la gloire dont son corp- était environné, cl ne permi llait pas qu'c.le parût aux yeux de scs disciples , la gloire cl l’éclat dont les corps des bienheureux seront environnés brille­ ront comme le soleil, selon l’expression du Sauveur (/). Quelques anciens docteurs hébreux soute­ naient (m) que les hommes ressusciteraient dans la même taille, avec les mêmes qualités el les mêmes défauts corporels qu’ils avaient eu-» dans celte vie ; que l'aveugle ressuscite­ rait aveugle, le boiteux boiteux, cl ainsi des autres. Ils confirmaient ce sentiment par l’exemple de Samuel, qui apparut à la Pythonisse sous la même figure qu'il avail eue sur la terre, cl par ce passage de l’Ecclésiaste : La génération passe el la génération vient (n,. Quelques chrétiens soutenaient la même opinion du temps de saint Augustin , fondés sur ce que Jésus-Christ a conservé les stigmatis deses plaies après sa résurrection. Mais ce saint docteur (o; a réfuté ce senti­ ment, cl a prétendu que si le Sauveur a con­ servé les marques de s< s plaies e’tsl par m effet de sa puissance et pour convaincre ¡’in­ crédulité de scs disciple-, l eyez i issi ee qu il dit, Enchyf. de Fide.Spc el Charitale, c. ix. La résurrection de- enfants enfi rrpe de gro-sos difficultés. S’ils ressuscitent petits, faibles, cl dans la forme qu'ils onl cae dans le monde, de. quoi leur servira la résurrec­ tion? Et s’ils ressuscitent grands, bien faits, et comme dans un âge avancé, ils seront ce qu’ils n'ont jamais été; co ne sera pas pro­ prement une résurrection. Saint Augustin ¡p a traité celle question avec son exactitude et sa modestie ordinaires. Il n’ose decidersi les enfants ressusciteront petits ou grands ; mais il penche plulôt pour l’opinion qui veut qu’ils ressuscitent comme dans un âge parfait. El ailleurs (7), en parlant de 11 resurrection des enfants morts-nés, il dit que la resurrection leur donnera toute la perfection qu'ils au­ raient eue s'ils avaient eu le temps de gran­ dir, et qu elle les garantira de tous les dé­ fauts qu’ils auraient pu contracter en gran­ dinant Plusieurs (1 ), tant anciens que mo­ dernes, ont cru que tous les homr.vs ressusci­ teront à l'ago où Jésus-Christ est mort, c’està-dire, comme v. rs l’âge de trente-trois on de trente-cinq ans ; en sorte que les vieillards et les enfants paraîtront tous à l’âge que nous venons de marquer, pour accomplir celle parole de saint Paul (s) : Afin que nous arrivions tous 4 l’étal d'un homme parfait, d la mesure de I dgc complet de Jésus-Christ. Mais les plus éclairés expliquent saint Paul ta) llcb. n, 27. (l>) Ilición m Haliti. xm, G. (c) Laetant. Insili, ¿filióme, cl fit». VII, de Dim. pram. Cap. XIX. pl) Chi tjsosl. in Haliti. xxv. (<•) II Pclr. in, to: ) J ios nuo ce qui parali encore de pliu merveilleux en eel animal csl la langue quo la naturo a * couverte d une membrane si rude, quïllc n’csl guère différente d’une lime ; ainsi il ¿corche tout ce qu’il veut lécher, el il mange avec plaisir des branches d’arbres, hérissées de toute part de grosses épines, il les plie avec adresse sur sa langue, el les brise dan-» sa bout he sans s'incommoder» Festus dit qu’on le chasse pour avoir sa peau, qui est liès-dure cl très-forte , étant loulc comerle d’écaillcs el épaisse de quatre doigts : ou en fait des colli s d’armes , des boucliers et des so s de charrue. BU1NOCOLUBA » ou llhinocorura; mais Rhinocolura est plus correct. Ce terme siinitié les narines coupées ( Slrab. , l. XVI. l’oQzózGvcsc ¿tt¿ t¿m «apxcapcvwv zà; fíva» ovr&) xazoy/xtvn ) . paree qué les anciens habitants de celle ville Turent ainsi mutilés. Diodore de Sicile («) raconte la chose de celle sorte : Actisarus , roi d’Ethiopie, voulant purger son royaume des voleurs qui le désolaient, cl ne (oui.ml pas look fois les faire mourir, en amassa tant qu'il pul, leur lit couper le nez, et les relégua dans un lieu désert cl stérile, où ils bâtirent une v ilio qui, a cause de leurs nez coupés , fut nommée Rhinocolure. Sénèque (6) dit que ce fut un roi de Perse , apparemment Cambyse, qui leur lit souffrir cet ignominieux châtiment. H y a près de Rhinocolure une rivière, que plusieurs ont prise pour le fleuve d’Egypte. Mais nous croyons que le fleuve d'Egypte (c) n'est autre que le Nil, et que le torrent qui coule près de Rhinocolurc, est le torrent de Rczor (d), ou le torrent du desci t j), dont il est parlé ailleurs dans l'Eciiture. Celte ville de Rhinocolurc csl attribuée tantôt à la Syrio et à la Palestine, dont en effet elle faisait partie anciennement , cl quelquefois à l'E­ gypte^), dont elle dépendit dans la suite. Son évêque était suffragant de Péluse. On dit (ÿ) que ce fut à Rhinocolurc que Noé partagea le monde â scs trois fils. On ignore quel était l'ancien nom de Rhinocolurc, je veux dire, le nom hébreu que ce lieu portait, avant que les Grecs lui eussent donne celui de Rhinocolurc, et qu'ils eussent inventé la fable des narines coïtées. Saint Hilarión, cé­ lèbre anachorète de ce pays-là, demeura long­ temps à Flacidie, village voisin de Rhinocolure (/r). RHODE, ou Rozk, jeune sei vante qui de­ meurait dans la maison de Marie, mère de Jean-Marc, el qui étant allée pour ouvrir la porte à une personne qui heurtait, fut si transportée de joie, lorsqu’elle eut ouï la voix de saint Pierre, que I on croyait en pri­ son, et qui venait en effet d’en être délivré miraculeusement par un ange (i), que sans o) Diodor. Siad. I. I, c. tx. b Sente, de Ira, I lit, c. xx. c Josué, XV, l, 17 luti. xx»a, 12. (d l Jlcff. xxx.'J, 10, 21. (c .linos, vi, 1I. (f) llieron «i Iui vix ri XXXII (m llhodaiùm S» pi M.». 4 <07 DICTIONNAIRE DE LA DIRLE. fOd •cçon qui porle Rhodani m : mais il soutient dique ramos impediebant. Saint Isidore dit que que co (erme ne peu! pas signifier cu cel en­ rhoinphœa esl une épée longue et à deux droit Ics Rhodicns, qui soni trop récents tranchants, appelée autrement spallici ; d’où pour avoir été établis par un tils immédiat vient noire épée. Suidas dit que l'on donne de Jaran. Il croit que Moïse en ccl endroit aussi le nom de rhoinphœa à la pique ou à un a plutôt voulu désigner les peuples des Gau­ long dard. les, qui sont sur la Méditerranée, vers les R1BAI, père d’Ithaï, de la tribu de Benja­ embouchuresdu Rhône,aux cnvironsdeMar- min, Il Reg. XXIII, 29. llhaï était un des seillc, où l’on trouve un canton nommé Rho- braves de l'année de David. ’ RICIN ou Palma - Cubisti. Plusieurs danusia et une ville de mémo nom Les mêmes Septante sur Ezéchiel (a) ont croient que c'est la plante nommée en hé­ traduit, les enfants des Rhodiens, au lieu des breu Kikaion, qui devient grande comme un enfants de Dedan qu’on lil dans l’IIébrcu. Ils arbre el qui abrita Jouas près de Ninivc. y lisaient apparemment 1rs fils de Redan ou Voyez Jov.ts cl Kikaïon. LciVouvrim Diction­ Rodan ; Mais dans la Genèse, chap. X, 7. ils naire d'Hisloire naturelle décrit cet arbuste ont lu comme I Hébreu Dedan. Dans l'écri­ dans les termes suivants : « Le ricin com­ ture hébraïque rien n’est plus aisé que de mun ou officinal, appelé aussi palme de confondre le Dalelh avec le Resch. Si le texte Christ, Ricinus communis, I.inn., à tige rou­ de la Genèse ne. nous déterminait à Dadan, geâtre , rameuse, cylindrique, iisluleusc, on pourrait recevoir les Rhodiens dans Ezé­ lisse; à feuilles palmées et dont les lobes chicl ; car du temps de ce prophète il est sont pointus el dentés en scie ; à pétioles très-croyable que cette Ile était bien peuplée. glanduleux; il fruit verdâtre, couvert d’épi­ RHODIUM, ou Rhodiense Numisma. C’est nes molles el renfermant des semences bru­ le nom que l’on donne parmi les savants à nes , mouchetées de noir. Il est originaire «leux médailles d'argent que l’on conserve, des Indes el de l’Afrique. Dans son pays natal l une dans le trésor de l'église de Sainle- il esl arborescent cl s’élève jusqu'à vingt et Cro.x en Jérusalem dans la ville de Rome, vingt-cinq pieds. Dans nos climats où on le cl l’autre dans celle de Saint-Jean de Lalran cultive, il esl annuel cl n’atteint guère que à Paris, cl que l’on prétend être de celles l.i hauteur d'un homme. On (ire de scs se­ que l'on donna à Judas pour le prix deNolre- mences une huile bonne â brûler cl qui esl Seigncur, lorsque ce traître le vendit aux purgative.» On a trouvé du ricin commundans Juifs. Ces médailles sont certainement d’an­ des momies égyptiennes faisant partie d’un ciennes monnaies de Rhodes , comme le de nos Musées. M. Bonaslre qui a publié une montre l’inscription Rhodion , et la rose qui notice sur les substances végétales trouvées y est imprimée d'un côté, cl de l’autre la tète dans ces momies dit, à propos du ricin, que du colosse ou du soleil. Gollzius et Antoine celle plante élail connue des Hébreux qui rap» Pison ont eu en main de pareilles médailles, portent que c'est sous son ombrage que Jonas elles ont fait graver. Il n’est pas impossible t int se reposer. Cela n’est pas exact. Voyez que par hasard on ail pu donner quelques Rikaïon cl Jonas. M. Bonaslre ajoute que pièces de celle monnaie à Judas, qui pouvait a ce ricin esl le Ktxt d'Hérodote. » 11 y a d’aulrôs espèces de ricin. Il en esl être encore alors en valeur dans l'empire, du consentement des Romains ; mais il esl une observée par Niebuhr et dont il parle en bien plus vraisemblable que l'on paya Judas ccs termes Description de l'Arabie, part. 1, avec la monnaie la plus commune du pays, ch. XX, art. 3, pag. 208) : « Je vis pour la qui élail la monnaie romaine de l'empereur première fois, dit-il , à Barra la plante elqui régnait alors (6 . ou de quelques-uns de Kherroa, dont il est parlé dans la qualrcses prédécesseurs. I oyez Selden, de Jure vingt-seplième question de M. Michaelis. Elle a la figure d’un arbre : la tige m’a paru avoir nat. cl Gì nt. I. il, c. 8. RI1ODOCÜS, traître de l'armée de Judas plus de rapport aux feuilles qu’au bois : Ce­ Machabee (c), qui allait découvrir dans le pendant elle est plus dure que celle qui porte camp du roi de Syrie à Antiochus Eupator, la figue d’Adam. Chaque branche de la les secrets de son parti. H fut enfin décou­ kherroa n’a qu’une grande feuille à six, sent vert, convaincu cl mis en prison, l’an du ou huit échancrures. Celle plante était près inonde 381» I, avant Jésus-Christ 159, avant d’un ruisseau qui l’humecîait suffisamment. A la fin d'octobre 1763, elle élail montée en l’ère vulgaire 163. RHOMI’ILEA. Ce nom se Iron ve dans le cinq mois d'environ huit pieds, el portait texte latin du livre de l'Ecclésiaslique (d) el tout à la fois des (leurs, des fruits verts et de I Apocalypse (r), cl beaucoup plus sou­ des mûrs, ün autre arbre de celte espèce qui vent dans le l xle grec des Septante 11 ré­ n’avait pas eu tant d'eau , n’avait pas crû pond à l’hébreu chanilh, une lance If), cl à davantage pendant une année. Les feuilles et rhereb, qui signifie une épée (q). Rliomphœu les fleurs que j’en cueillis se flétrirent en peu signifie proprement une grande el longue de minutes, comme font toutes les plantes qui épée , qui élail autrefois en usage parmi les croissent vite. Il y a apparence que ccl arbre Thraces h : Thracas quoque rhomnhœæ, in­ est connu depuis longtemps des botanistes, gentis i l ipsa longitudinis, inter (lajéelos un­ car on le nomme à lialeb palma Christi: on to) Fiali xxvi, 15 -Tî'A 2 filiiDedwi Si ft . í.s— (b) 51 uh. xii’, 20, St; V « It Hac un,2i. Vij tedi m, t, 4; xvvi, 27; xxxix, 56. (e) Apuc. n, 12. (f) I Pur vi, 11,20, c: Psalm. xxxiv, 5. Ti’-F! (p) Passim a mid Seni. (fl) T. Liv. ir autem sa­ ron (piatre mois, n piens vix tacite ridebit (o . L insensé quand RIMMON. Voyez Remmox. RINNA, (ils de Hanan, dp la tribu de Si- il rit fait autant de bruit qu’un feu d’épines : inéon. 1 Par. IV,20. — (La Vulgate dit : « Les Sicut sonitus spinarum ardentium sub olla , tils de Simon Siméon) sont ; Amnon el Rinna sic risus stulli (p). Le Ris d'Abraham lorsque Dieu lui promit fils (filius) de Hanan clThilon. >■ L'Hébreu porte: Les fils de Schimon (Siméon ) sont : un fils (7), fut un ris d’admiration et de re­ connais ince, et non pas un ris de doute. Amnon et Rinna, Ben-Hanan et Thilon. », R1PHAT, second fils de Gomer, et petit- L’Ecriture qui le rapporte, nele désapprouve fils de Japheth (a). 11 est nommé Diphuth pas comme elle fait celui de Sara. RO AG A, fils de Somcr, de la tribu d’Aser. dans les Paralipomènes (6). La ressemblance du Ilcsch el du Lhilelli hébreux est si grande, I Par. \ II. 3i. ROBE D’A ARON, couleur d’hyacinthe avec que très-souvent on confond ces deux let­ tres. On ne convient pas du pays qui fut des sonnettes au bas. Voyez Sonnettes. peuplé par les descendants de Riphat. Le ROBOAM , fils el successeur de Salomon, Chaldécn cl l’Arabe croient que c’est la était né de Naama, Cenine ammonite, que France; Ensèbe, les Sauroinalcs; la Chroni­ Salomon avait épousée (r). Il avait quarante­ que d’Alexandrie, les Garamantes ; Josèphe, na ans lorsqu’il commença à régner, et par les Paphlagoniens. Mêla (c) assure qu’an- conséquent il était ne la première année du cicnneinenl les pcuplcsdecclle province s'ap- règne de son père , ou l’année d'aupara­ Il commença à régner l'an du jclaicnl Riphatœi, ou Riphaces; el dans la vant lilhynic voisine de la Paphlagonie, on voit le monde 3029 , avant Jé^us-Christ 971, avant fleuve Rhébée, les peuples Rhébantes et un l’ère vulgaire 973. Salomon son père avait canton de même nom. Ces raisons ont fait environ dix-huit ou dix-neuf ans, lorsque croire à Bochad que Riphat avait peuplé la Roboam naquit. Ce prince régna dix-sepl Paphlagonie. D’autres croient qu’il peupla ans à Jérusalem , el mourut l'an du monde les monts Riphées; et ce sentiment nous pa­ 3O’»6, avant Jésus-Christ 924, avant 1ère rait le plus vraisemblable, parce que les au­ vulgaire 958. Après la mort de Salomon (<), Roboam tres fils de Gomer ont peuplé les pays septen­ trionaux vers la Scvlhie cl au delà du vint à Sichem, parce que tout braci s’y était • assemblé, pour l’y établir roi. Jéroboam, fils Poni Euxin. RIS, Hisus. Il y a un ris de joie, un ris de Nabal, qui s’était soulevé contre Salo­ d'insulte. un ris de moquerie, un ris d'assu­ mon, et avait été obligé, sur la fin de son rance, un ris d’admiration. Sara dans le règne, de se réfugier en Egypte , revint transport de sa joie nomme son (ils Isaac (d), promptement en Judée dès qu i! eut appris c'est-à-dire, le ris. Malheur à vous qui nez, la mort de ce prince, cl se trouva aussi à Si­ dit le Sauveur (c), car vous serez dans les chem avec le peuple assemblé. Les Israélites pleurs. Vous vous rirez de la faim cl de la dirent à Roboam : I otre pere nous avait char­ désolation (f) ; Vous ne la craindrez point, gés d'un joug très-dur cl très-pesant; dimi­ vous serez dans une pleine assurance contre nuez donc maintenant quelque chose de lu pe­ ces maux. Dieu se rit des méchants et de santeur de ce joug , cl nous vous servirons, Pimple (ÿ); il méprise leurs vains elTorls, il comme nous avons servi votre père. Ces pa­ se rit d’eux dans le jour de leur perle ; Ego roles font voir que la succession au royaume quoque in interitu vestro ridebo (h). Ismael n'élail pas encore bien établie dans la famille se riait d’Isaac (i), il lui insultait, il le mal­ de David. Roboam leur dit: Allez chacun traitait, selon l'explication de saint Paul (7). chez vous , et dans trois jours revenez , cl je L insensé regarde comme un ris, comme un vous rendrai réponse. Alors ce prince con­ jeu de faire l’abomination ; Quasi per risum sulta les anciens conseillers , qui avaient été Stultus operatur scelus (k). du conseil du roi son père, cl ils lui répon­ Le Ris en général se met pour la réjouis­ dirent : Si vous répondez avec douceur à ce sance. Il y a temps de rire et temps de pleurer, peuple , cl que vous leur accordiez leur de­ dit Salomon; temps de se réjouir et temps mande, ils s'attacheront à vous pour toujours. (a) Genes, x, 3. HZn RipM (b) I Par. i, 6. pr-j DiphU * r) Mela, I I. d) Genes. xxi. G e) Luc \i, ¿5 f) Job. V, 22. ((¡) Psalm, n. I. (/U Prov. i, 26. Gena. XXI, 9. Calai ir, 30. Prov. x, 23. (/) Luc. vi, 2t. 23. (ni) tícele, n, 2. (n) Jacobi, ir, n. (o) llccli. XXI, 23. (p) Pede. vu. 7. (mni,sii>n cl le (|¡ fa manu Seme, an pjuvotr de Sésac. Ce qui ne veut paiement d'un tribut [Voyea 11 Pur. xu, 8], <>t non point pv d re, e> ni ne quelques-uns l’ont cru, que Séoc les tur mie caputimi. » Foyc: Si.s . l'uu. * , viMi/Ieia ueni prisouoicrs; mils seutcmcul qu’ils lui furent asdem irme dyna-lie, et mon Wnioire de l’Aitc Test ubi i'ijeuh comma Iritmtalri s Foycamon III .1 ¡ire de l .turi ■ i stq ra, col. i et suivantes ’ Tnl-i>n', Sl7.f<>l. I. M Poujoulal a flit joui celte remarque « Le rut d'1'...jpie, dit-il (III I. ROC trouva encore quelque bonne œuvre dans J ini a. L’histoire du règne de Roboam avait ¿•té écrite au long, et avec grand soin, par les prophètes Séméias cl Addo; mais ces his­ toires ne sont point parvenues jusqu’à nous, non plus que le détail des guerres qui furent toujours entre Jéroboam el Roboam, pen­ dant tout le temps do leur règne. Roboam étant mort après dix-sepl ans de règne, fut enterré dans la ville de David, et il eut Abia son (ils pour successeur.—[Foyes Abia.] L’Ecriture parle de ce prince d’une ma­ nière qui ne lui fait nullement honneur. Après avoir parlé de Salomon , voici ce que Jésus, fils de Sirach , dit de Roboam (o) : Ilcliquit post se de semine suo gentis stullifiam , et imminutum a prudentia Roboam, qui avertit gentem consilio suo : Salomon laissa après lui son fils , la honte de sa race à la lettre, la folie de sa race), qui, par le mau­ vais conseil qu’il suivit, éloigna le peuple de son obéissance. Abia , fils de Roboam , par­ lant de son père, dit que ce fut un prince ignorant cl malhabile dans l'art de régner, un homme faible cl sans courage (6) : lloboam erat rudis et corde pavido. Enfin Sa­ lomon semble avoir eu son fils cl son succes­ seur devant les yeux, lorsqu'il a dit (c) : J'ai detestó toute l’application dans laquelle je me suis fatigué sous le soleil, devant laisser après moi un héritier, que je ne sais s'il sera sage ou insensé, et qui profitera de mes travaux? J" a-t-il rien de plus tain et de plus inutile ? ROC, rocher. La Palestine étant un pays de montagnes avait aussi beaucoup de ro­ chers; et ces rochers faisaient une partie de la force du pays , puisqu'on s’y retirait dans les alarmes et qu’on y trouvait un asile contre les irruptions subites des ennemi'. Les Ilenjamitcs ayant été vaincus et presque en­ tièrement détruits par les Israélites des au­ tres tribus se sauvèrent dans le rocher de Remmon d).Samson se tenait dans le rocher d’Etham (c). David étant persécuté par Saul, se relira souvent dans des cavernes creusées dms le roc: par exemple, à Maon f), à Odollam , à Engaddi (g) , où il y avait une caverne extrêmement vaste, dans laquelle David était caché avec scs gens, et où Saul entra cl demeura quelque temps, sans pou­ voir les découvrir. Josué enferma les cinq rois chananéens qu'il avait battus, dans la caverne de Macéda (h). Pendant l’oppression que les Madianites firent souffrir aux enfants d’Israël , ceux-ci furent contraints de se ca­ cher dans des cavernes creusées dans les rochers (i). Saint Jérôme (j) dit quo la par­ tie méridionale de Juda est remplie de creux sous terre cl de cavernes dans les monta­ « 13 ta) Eccli. xlvii, 28, ((/) Il Par. mu, 7. (e) Erele n, 18 (a) Judie, xi, i7. (c) Judie. XV, 8. If) I fíerj. xxiti, 2?i, 23, , t I n ■!/. vin, l. (/;) I Ilei], xxn, 2. 4, 3. í/i) Josué, x, 16, 17, ele. (i ) Judie, vi, 2. (i ) llieroniim. (4) Sum XXIV. 21 ili Helion I. il, ol'sertul. c tv>. ROC ttj goes, miles peuples se retirent. Les Cinécr.s demeuraient dans des creux de rochers (Â-). Encore aujourd'hui les villages de ce payslà sont sous terre ou dans les rochers (f). Josèphe parle en plusieurs endroits des ro­ chers creusés , où les voleurs se reliraient ; cl les voyageurs en remarquent encore un grand nombre dans la Palestine et dans les provinces voisines. ROCHER. Ce nom se donne aussi à Dieu par métaphore, parce que Dieu est la force, le refuge, l'asile d'Israël, ainsi que les ro­ chers étaient des lieux où les peuples se re­ tiraient dans les cas d'attaques ou d irrup­ tions imprévues des ennemis (ni) : Le Sei­ gneur est mon rocher ; j espérerai tn lui. Où est le rocher autre que le Seigneur (n)? Soyez mon rocher et ma force (o). Israel a méprisé le rocher de son salut (p). Le rocher des au­ tres nations n'est pas comme notre rocher (q). El ainsi du reste; car celt? expression est très-commune dans le texte hébreu. Les Hébreux donnent aussi en général le nom de rocher aux lieux de retraite et d’as­ surance où ils se retirent. Seigneur, vous me conduirez d un rocher, où je serai en iûreté r). Soyez mon rocher el mon refuge (j). Tenez-moi lieu de fort cl de défense contre mes ennemis. Comme ils se servaient de couteaux de pierre pour la circoncision, on emploie aussi le nom de rocher, poursignificrces couteaux Srphora prit un rocher pour circoncire son fds (i), Josué fit des couteaux de rocher poucirconcire les enfants d'Israël (u). Moi c (r) dit que le Seigneur a établi son peuple dans un pays élevé, afin qu’il suçât le miel de la pierre et l'huile du rocher; c’est-àdire , qu'il l’a tirée de l'Egypte, qui est un pays platel sujet aux inondations; cl qu'il l'a établi dans la Palestine , qui est un pays de montagnes, très-fertile, dont les hauteurs sont chargées Je vignes et d’oliviers, et dont les rochers mêmes sont remplis de mouches à miel . qui font une partie du bonheur du pays. Il dit en un autre endroit (-r1, que les pierres de la Palestine sont du fer , et que ses montagnes sont pleines d'airain ; c’est-a-dire, qu’il y a quantité de bonnes mines de fer cl d’airain. I e nocmrn se met aussi pour une carrière ; et dans un sens figuré, pour le patriarche d'une nation et le premier père, qui est comme la carrière d'où les hommes de cette nation sont sortis. Par exemple (y). Jetez les yeux sur le rocher dont vous avez été tirés, et sur la caverne d'où vous avez été taillés. Considérez Abraham votre père, et Sara qui vous a engendrés. Et Moïse parlant aux Juifs, (ni) Psalm xml, 3. '—G * .”,77' (m) Pstilm. un, 32. (o) Psalm xvxi, 5. (p) DetU XXXII, 15. (q) Dent XXXII, 31 (r) Pin/. LM, 3. (v) Psalm LXM. 5, et xciVi 21 (() Erod i,, 2i (n) Jostte,v, i, 3. t» ) Detti. xxMi, |3. (x) Dent mii, t). («/) hui ti, t. l.’û DICTIONNAIRE DE L\ BIBLE. ¡cardi! (a) : Foui avez oublié le rocher qui vous a engendrés; la carrière d'où vous avez été tirés. II est parlé de plusieurs rochers dans l’E­ crilurc. Par exemple, les rochers d'Arnon(b); apparemment ceux qui bordent ce fleuve ou ce torrent, principalement à l'endroit où les Israelites le passèrent. On disait selon d’an­ ciens proverbes, que le Seigneur avait abaissé cl comme aplani les rochers d’Arnon au passage de son peuple : Scopuli tor­ rentium inclinati sunt. Les rochers Bosés et Séné. I Reg. XIV, ï. Ils étaient entre Machmas cl Gabaa. Le nocincn de division était dans le désert de Moon. On lui donna ce nom depuis que Saül fut obligé de se désister de la poursuite de David, pour secourir son pays contre les Philistins qui y avaient fait une irrup­ tion (c). Le rocher d’Oreb ou d'IIoreb. Il y en a trois de ce nom bien marqués dans l’Ecriture. Le premier est celui d’où Moïse fil sor­ tir de l'eau pour désaltérer le peuple, qui était campé à Raphidim (d). Le second est celui i|ui était au haut du mont Oreb, dans lequel Dieu manifesta une partie de sa gloire à Moïse (e) el ensuite à Elie (/"). Le troisième est celui où Oreb, prince des Madianites, fut mis à mort (g). Ce dernier s’écrit avec un O simple, Oreb. Les autres s’écrivent avec un //, Uoreb. Le «oeni ii d’Odollam était au voisinage de la ville de ce nom , dans la tribu de Juda. Le rocuer d'Etiiavi (A), ou d’Jitani; appa­ remment près la ville de même nom , mar­ quée dans le Grec. Josué, XV, GO; I Par. IV, 32, et II Par. XI, G. Elle était dans la tribu ) N uni ni, l i, 15. IC) I fieij xxui, 28. Id) Esod. ini, C. (rj frod. xxitu, 21, 22. Î3,xxxiv,6,7. {fi lit Reg xn, tO, 0, 12. et tcg. (a; Judie. ni, 25. bai x, 26. (h) Judie- ir, 8, tl, t’>. (il Mwn. x, IO, 11 III Josué, tv. 7 ; xviii, 16 (A; I Reg xml, 17. HC qui foule aux pieds le linge ou les étoffes, pour les blanchir ou les dégraisser. C’est la même que lu fontaine de Siloé, située à l’o­ rient de Jérusalem, au pied du mont de Sion. Jonalbas, fils d’Abiathar, et Achimaas, fils du grand prêtre Sadoc, se tinrent cachés près la fontaine de Rogel (À), afin de pouvoir infor­ mer David de tout ce qui arriverait à Jérusa­ lem , quand Absalom y serait venu après sa révolte. Adonias, fils de David, fit un grand festin aux grands de la courde son père, près la fontaine de Siloé (I), et la pierre de Zoheleth. ROGELIM, lieu dans le pays de Galaad, au delà du Jourdain, d'où était Berzcllai, ami de David. Il Reg. X\ 11,27. ROGOM-MELECII et SARASAR envoyè­ rent une députation aux prêtres et aux pro­ phètes de Jérusalem , pour savoir s’il de­ vaient encore jeûner el s’affliger au cin­ quième moisderannécsainle (m), en mémoire de la ruine cl de l’incendie du temple, qui avait été brûlé par les Chaldéens , le dixième jour do ce cinquième mois (n). La réponse du prophète Zacharie fut que Dieu ne se mettait guère en peine de leurs jeûnes, qui n’étaient point accompagnés de justice et de charité: mais il ne répondit point di­ rectement à la demande qu’ils lui avaient faite sur le jeûne du cinquième mois. Ce qui fut cause qu'ils continuèrent à l’observer, comme ils l’observent encore aujourd’hui. On demande qui étaient Rogoin-Mclcch et Sarasar. Les uns (o) croient que c’étaient des Babyloniens prosélytes, craignant Dieu , et officiers du roi David (I), qui observaient les pratiques religieuses des Juifs de leur pays. Théodore! conjecture que c’étaient des chefs des Chuléens établis dans la Palestine, onde quelques autres peuples venus d'ailleurs dans ce pays. Grotius , Sanctius, Ménochius veu­ lent que ç’aient été les Juifs habitant loin de Jérusalem, qui avaient à leur tête Sarasar el Rogom-Mclcch. En effet il y a beaucoup d’apparence que celle députation était des Juifs de delà l'Euphrate, dont Sarasar et Rogom-Melcch étaient les principaux. Des Juifs de la Palestine auraient-ils pu ignorer ce qui se devait pratiquer dans le pays où ils vi ­ vaient, eux qui tous les ans venaient trois fois à Jérusalem? ROIIOB, père d’Adarézer , roi de la Syrie de Soba. Il Reg. Ill, 12. ROIIOB, ville de la tribu d’Ascr (p), don­ née pour demeure aux Lévites de la famille de Gersont (7). Celte ville était dans la Sy­ rie , sur le chemin d'Emath, Num. XIII, 21, cl 11 Reg. X, G, 8, cl apparemment entre le Liban et l'Anliliban. La ville de Lais ou Dan (/) lit Reg 1,9 An do monde 5989, avant Jésus-Christ tût t, axant i’Êre vulg. 1015. im) Zac It. vu. 2, 3, 4. etc. (n) Jerem ui, 12,13 An du monde 3116, avant JésusChrisl 584, avant l’ire vulg. 588. 0) Ita Hebrai /empore D llierontjm. ad Zacft. vu. ¡i) Josué, XIX, 28 (/I I Par vi, 73, et Joute, xxi, 51 Ò j 11 y a Datiti dans Unîtes les éditions; mais c’est ûvldeimuenl une faille i i-.« Purità. 117 ROI riait située dans le canton de Rt.liub. Judie. XVIII, 28. Les Hébreux l’appcllcnlJlccàobfo . [D’autres distinguent entre llohob, ville de la tribu d'Ascr: Jos. XIX, 28, .30. A'ion. Xlil , M. Jos. XXI, 31 ; 1 Par. \ 1 , 75; et Rolmb , capitale d’une des provinces de Sy­ rie, Il R>(i• X, 6. ] ROIIOB, Israélite qui revint de la capti­ vité de Babylone. II Esdr. X,ll.— [11 était lévite. I ROIIOB, ou Roon, village à quatre milles de Scylhopolis. Jiuseb. ROHOBIA, premier (ils d’Eliézcr cl petitfils de Moïse. 1 Par. XXIII, 17.— [ Rohobia fut lîls unique d’Eliézcr , le texte le dit for­ mellement. 1 ROHOBOTII, fleuve de l'I lumée. S iül des­ cendant d’Esaü, qui régna dans JTdumée, était de dessus le fleuve Rohobolh. Genes. XXXX I, 37. el 1 Par. 1, 48. ROYAUME DES C1EUX. Voyez ci-après Royaume. ROIS. Les Israélites n’ont commencé à avoir des rois de leur nation que depuis Saül. Avant lui, ils furent gouvernés d’abord par des anciens,comme dans l'Egypte; puis parties chefs suscités de Dieu, comme Moïse et Josué; puis par des juges , comme Oihonicl, Aod, Samgar, Gédéon, Jephté, Samson, Héli , Samuel; el enfin par des rois , commo Saül, David, Salomon, Roboam. LISTE CHRONOLOGIQUE DES ROIS DES HÉBREUX. [ Voyez pour les ans du monde cl la durée des règnes la table chronologique tirée de r.-lr/ de ièrifier les dales, el placée parmi les pièces préliminaires, à la tète du premier volume.] Saisi, premier roi des Israélites , régna depuis l’an du monde 2909 jusqu’en 29 »9, pendant quarante ans entiers. Isboselh, son fils, lui succéda el régna sur une partie d’Israël pendant six ou sept ans ; depuis 2949 jusqu’en 2936. David avait été sacré roi par Samuel l’an du monde 2934 ; mais il ne jouit de la royauté qu’à la mort de Saül, en 2949, el ne fut re­ connu roi de tout Israel qu’après la mort d Isboselh , en 2956. 11 mourut en 2990, âgé de soixante-dix ans. Salomon son fils lui succéda. Il reçut l'onction royale dès l’an 2989. Il régna seul après la mort de David , en 2990. Il mourut en 3029, après quarante ans de règne. Après sa mort, le royaume fut partagé; et les dix tribus ayant choisi Jeroboam pour leur roi, Roboam, fils de Salomon, ne régna que sur les tribus de Juda el de Benjamin. nois DE JUDA. Iloboam, fils cl successeur de Salomon, régna dix-sept ans; depuis l’an 3029 jusqu’en 3046. /lòia, trois ans ; depuis 30’iG jusqu’en 3049. .•Isa , quarante et un ans ; depuis 3049 jus­ qu’en 3090. (J) Rohot', ou RedioK ROI 111 Josaphal, vingt-cinq ans ; depuis 3090 jusqu'en 3115. J oram, cinq ans ; depuis 3115 jusqu’en 3119. Ochozias, un an; depuis 3119 jusqu'en 3120. Athalie, sa mère, régna six ans; depuis 3120 jusqu’en 3126. Joas est mis sur le. trône par le grand prêtre Joïada , en 3126. Il régna pendant quarante ans, jusqu’en 3165. .-imasias, trente-neuf ans; depuis 3165 jus­ qu’en 3194. Ozias , autrement nommé Azarias, régna pendant vingt-sept ans , jusqu’en 3221. Alors ayant entrepris d’oflrir l’encens dans le temple , il fut frappé de lèpre cl obligé de quitter le gouvernement. Il vécut encore vingt-cinq ans cl mourut en 3246. Joalhan, son fils , prit le gouvernement dès l’an du monde 3221. Il régna seul en 3246, el mourut en 3262. Achaz succéda à Joalhan l'an du monde 32G2. 11 régna seize ans, jusqu’en 3278. Ezéchias, vingt-huit ans; depuis 3278 jusqu’en 3306. Manassé, cinquante-cinq ans; depuis l'an du monde 3306 jusqu’en 33 il. Amon , deux ans; depuis 3361 jusqu’en 3363. Jonchas, trois mois. Eliachim, ou Joachim, onze ans ; depuis l’an 3394 jusqu’en 3405. Joachin , ou Jéchonias, règne trois mois et dix jours ; dans l’année 3405. Matlhanias, ou Sédêcias, règne onze ans; depuis 3405 jusqu’en 3416. La dernière an­ née de son règne, Jerusalem fut prise, le temple brûlé, el Juda emmené captif au delà de l’Euphrate. rois d’israel. Jéroboam régna vingt-deux ans ; depuis 3030 jusqu’en 3051. Nadab, un an. Mort en 3052. Basa, vingt-deux ans; depuis 3052 jus­ qu'en 3074. Eia, deux ans. Mort en 3075. Zarnri, sept jours. .4mrï . onze ans ; depuis 3075 jusqu’en 3086. 11 cul pour compétiteur Thebni, qui succomba cl mourut on ne sait quelle an­ née. Achab, vingt-un ans ; depuis l’au 3086 jus­ qu’en 3167. Ochosias, deux ans; depuis 3106 jus­ qu’en 3108. 11 fut associé au royaume dès l’an 3106. Joram , fils d’Achab, lui succéda en 310S. 11 régna douze ans. Mort en 3120. J chu reçoit l’onction royale en 3120, règne vingt-huit ans, cl meurt en 3148. Joachas règne dix-sepl ans ; depuis 3148 jusqu’en 3165. Joas règne quatorze ans; depuis 3165 jusqu’en 3Ì79. Jéroboam 11 règne quarantc-un ans ; de­ puis 3179 jusqu’en 3220. DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 120 119 Zacharie, douze ans ; depuis 3220 jusqu'en Jérusalem , et conduit à Rome par Pom­ pée. 3232. Hircan ne jouit pas paisiblement des hon­ Selluin régne un mois. Il est tué en 3233. Manahem, dix ans; depuis 3233 jusqu’en neurs et des dignités que Pompée lui avait rendus. Antigone, son neveu, fils d’Aristo32W. Phacéia, deux ans ; depuis 3243 jusqu’en bule , fit venir les Parthos à Jérusalem , s’empara de la royauté el de la grande sa­ 3245. Phacée, vingt ans ; depuis 3245 jusqu’en crificature. en l’an du monde 3964. Hircan fut pris , on lui coupa les oreilles , pour le 3265. Osde, dix-huit ans; depuis 3265 jusqu’en rendre incapable d’exercer, à l’avenir, les fonctions du sacerdoce , et on le mena à Ba­ 3283. Fin du royaume d'Israël, qui a duré deux bylone , d’où il ne revint qu’en 39G8. Il fut mis à mort par Herode en 3974. quarantecent cinguanlc-trois ans. huit ans après la mort de son père Alexan­ Après le retour de la captivité. arrivé en dre Jannéc, et (rente-neuf après celle de sa .3468. les Juifs vécurent sous la domination mère Salomé ou Alexandra. des Perses pendant cent quatre ans, jus­ Antigone, son neveu , qui s’était emparé qu’au règne d’Alexandre le Grand , qui vint de la royauté cl de la grande sacrificature, à Jérusa.em l’an du monde <3672. Après *a n’en jouit qu’environ deux ans et sept mois. mort, arrivée en 3681, la Judée obéit d’a­ Il fut pris dans Jérusalem par Sosius, en bord aux rois d’Egypte, puis aux rois de 3967, cl ensuite décapité la mime année à Syrie, jusqu’à ce qu enfin Antiochus Epi­ Antioche, par l’ordre oyez l’article Gouverneurs. Agrippa 11, son fils, dit le Jeune, n'élanl point en âge de posséder le royaume de Judée il n'avait que dix-sept ans à la mort de son père ), l’empereur Claude y envoya Cuspius Fadus pour intendant; mais Agrippa obtint de l'empereur quelque autorité sur le temple, sur le sacré trésor, el le pouvoir d'établir el de destituer les grands prêtres ; pouvoir dont il jouit jusqu’à la ruine do Jé­ rusalem el du temple. H fil tous scs efforts pour contenir les Juifs dans le devoir envers les Romains, et pour les empêcher de sc ré­ volter; mais n’en ayant pu venir à bout, il sc trouva au siège de Jérusalem avec Tile, et employa ses armes à réduire les rebelles à l’obéis'anccdes Romains. Claude lui donna, en l’an 52 de Jésus-Christ, 49 de 1ère vul­ gaire, le royaume de Chalcide ; et en l’an 53 il lui donna la Trachonile, au lieu du royaume de Chalcide. En l’an 54,Néron ajouta quelques villes de Galilée à scs Etats. Agrippa II mourut après l'an 77 de l’èrc vul­ gaire , cl avant l’an 93; mais on ignore l’année précise de sa mori. On peut voir la v ie et le détail des actions de chacun de ces rois, dans leurs articles particuliers cl sous leurs noms. ROIS (LIVRE DES). Nous avons dans nos Bibles quaire livres qui portent le nom de Livres des Rois. Anciennement dans les Bibles hébraïques ils n’en faisaient que deux, dont le premier portait le nom de Samuel, cl l’autre celui des Bois , ou des Règnes. A présent, dans les exemplaires hébreux comme dans les grecs el dans les latins, il y a quatre livres , dont les deux premiers portent dans l’Hébrcu le nom de Samuel, et les deux derniers celui des Rois. Les Grecs les citent tous quatre sous le nom de Livres des Règnes, el les latins sous le nom do Livres des Rois. Le premier livre des Rois contient l’his­ toire de cent ans; depuis la naissance de Samuel en 2849 jusqu’à la mort de Saül (“n 2949. On y voit la naissance de Samuel, la guerre des Philistins contre les Hébreux, dans laquelle l’Arche du Seigneur fut prise; la mort du grand prêtre Héli et de ses fils Opimi cl Phinées, le retour de l’Arche ren­ voyée par les Philistins, Samuel reconnu pour juge d'Israël, l'élection de Saúl pour roi ; scs heureux commencements , scs guerres et scs victoires , sa réprobation ; l'onction de David, ses actions de valeur, scs disgrâces, sa fuite ,1a guerre des Philistins contre Saül, la mort de ce prince. Le second livre des Rois contieni l'his­ toire de trente-neuf ans ; depuis la seconde onction de David à Hebron , en l'an du inonde 2949 jusqu’à l’an 2988, où David dé­ signa Salomon pour lui succéder, deux ans avant sa mort, arrivée en 2990. On y voit ROI 122 David reconnu pour roi par la tribu deluda, tandis que les autres tribus d’Israël obéis­ saient à Isboseth, fils de Saül. Isboseth ayant été mis à mort sept ans après, en l’an 2956, David est reconnu roi de tout Israel. Il reçoit pour la troisième fois Ponction royale ; il prend Jérusalem . (r) l Rey. ui, t (d 11 Reg tin, 5. (<) I R7 DICTIONNAIRE DE LA CIBLE. 12s çi.i nolente! cogeret ad bibendum; chacun y buvait à sa soif, sans que le roi du repas pre cri»iî «à personne le nombre de coups qu’il devait boire, Empédoclc se plaignait dim roi du festin qui lui avait commandé de boire, et qui avait ordonné, s’il ne buvait pas, qu’on lui versât du vin sur la tète. liois. Les nations idolâtres cl même les Hébreux donnaient à leurs dieux le nom de roi. Moloch, Melchom, Adramelech et Anam lech sont des noms de divinités dans lesquels entrait le nom de roi. Il semble que dans Isaïe XXVII, 13: Ubi est rex Emath, et rex Arphad, et rex urbis Sepharvaim Ana et Ava? est parallèle à ces mots du chapitre précé­ dent, XXVI, 19 : Ubi est deus Emath et Ar­ phad? Ubi est deus Sepharvaim? Et dans Ainos, chap. I, 15, Dieu menace Melchom, «lieu des Moabiles, de l’envoyer en captivité lui et ses princes : Ibis Melchom in captivi­ tatem ipse et principes ejus simul. Dans l’Ei niure le Soigneur est nommé roi des Hé­ breux à chaque page. ’ROIS (Sépulcubs pf.s). Voyez Absalom, tom. I, col. 102, 105, lOG.«An nord de Jéru­ salem, en sortant par la porte de Damas, â environ une demi-lieue, on trouve une exca­ vation dans le roc, formant une cour d'à peu près vingt pieds de profondeur, fermée de trois côtés par les parois du rocher taillées au ciseau, oiïrant l'aspect de murailles ornées de sculptures ciselées dans la pierre même, représentant des portes, des pilastres, des frises d’un très-beau travail; on peut présu­ mer que l'exhaussement graduel du terrain a comblé de plusieurs pieds celle excavation, car l'ouverture qui existe à gauche pour entrer dans le sanctuaire est si basse, qu’on ne peut y pénétrer qu’en rampant. Nous par­ vînmes avec une extrême difficulté à nous y introduire el à y allumer des torches. Des nuées de chauvi s-souris, réveillées par notre invasion, nous assaillirent cl combattirent, pour ainsi dire, afin de maintenir leur terri­ toire; cl si notre retraite avait été facile, nous aurions, je crois, reculé devant elles. Peu â peu le calme se rétablit, cl nous pûmes examiner ces chambres sépulcrales. Elles sont excavées el taillées dans le roc vif. Les angles sont aussi nets el les parois aussi lisses qui si l'ouvrier les avait polis dans la car­ rière. Nous en visitâmes cinq,communiquant entre elles par des ouvertures auxquelles s'appliquaient, sans nul doute, quelques blocs de pierres taillées en forme de porte, qui gisaient à terre cl faisaient présumer que chique chambre avait été fermée et scellcc lorsque les niches pratiquées dans les parois pour recevoir les sarcophages ou les urnes cinéraires étaient remplies. Quels étaient ou devaient dire les habitants de ces demeures préparées à si grands frais? c'est encore une question douteuse. Leur origine a été vivement contestée; l'intérieur, qui est simple cl grandiose, peut remonter à la plus haute antiquité, rien n’y détermine une date. La sculpture extérieure semble d'un travail bien achevé et d’un gcûl bien pur pour être des temps reculés des rois de Judée, .Mais, depuis que j'ai vu Balbck, mes idées se sont bien modifices sur la perfection où était ar­ rivé l'art avant les époques connues. » Nous continuâmes notre promenade à travers quelques champs d’oliv iers, et, redes­ cendant dans la vallée de Josaphat, nous re­ montâmes au midi par les murs de Sion.— Le tombeau de David , le saint cénacle el l’église arménienne qui possède la pierre scellée à l'entrée du saint sépulcre, nous dé­ terminèrent à rentrer par celle porle : /lab el Daoud ; mais lorsque nous voulûmes visiter le souterrain où la tradition place les os du roi-prophète, les Turcs s’y opposèrent cl nous dirent que l’entrée en était absolument interdite; ils supposent quo des richesses i nmenses ont été ensevelies dans ce caveau royal, que les étrangers en possèdent le se­ cret, cl viennent pour les découvrir et les dérober (I ).» Voyez David, loin. 1!, col. 75-77. ’ROIS PASTEÜRS ou Hyc-sos. On nomme ainsi les rois qui régnèrent en Egyplc pen­ dant plus de deux siècles et demi, après quo ce pays eut été envahi par un peuple qu’on ne connaît pas (2). M. Champollion-Figcac, qui est Egyptien d’inclination, en veut beau­ coup aux rois pasteurs. 11 est vrai, à ce qu’il parait, que ces étrangers ont fait beaucoup de mauvaises choses en Egypte; mais il no nous semble pas qu’ils méritent d’être plus durement traités que ne le sont les conqué­ rants, vrais ravageurs, qui détruisent tout ce qui peut nuire â l'établissement de leur domination; ou pour mieux exprimer notre pensée, nous croyons que tous les conqué­ rants méritent la même flétrissure, la même réprobation. Il est question ailleurs des rois pasteurs. Voyez Exode, Pharaons, seizième el dix-septième dynasties. ROMA, concubine ou femme du second rangée Ñachor, frère d’Abraham. Roma fut mère de Tabeé, de Gahani, de Tahas cl de Maacha (a). ROMAINS. Saint Jérôme semble avoir cru que Ccthim marquait VItalie, puisqu’il tra­ duit ce terme (b) par /talia. Ils viendront de Cet him dans tics vaisseaux, dit Balaam ; ils ruineront les Hébreux, et d la fin ils périront eux-méines. Saint Jérôme traduit : Ils vien­ dront de T Italie. Mais ce passage doit plutôt s'entendre des Grecs, qui, sous la conduite (our re qui concerno l'étendue de leur domination en Egypte, et l’arrivée des Hébreux en ce pays. rom d'Alexandre le Grand, vinrent attaquer ics Hébreux, c’esl-à-dirc, les Perses, qui ré­ gnaient au delà de l’Euphrate. Ils renversè­ rent leur empire; mais à la (in ils furent ruinés eux-mêmes par les Romains. Le même saint dit dans Ezéchicl (a), que les ouvriers de Tyr ont employé ce qui vient des ties d'I­ talie, pour faire les logements des capitaines de vaisseau des Tyriens : Pratoriola de in­ sulis Italia. Mais qu'y avait-il de rare dans ces iles d'Italie, que l'on ne trouvât point dans la Phénicie el dans les provinces voi­ sines? L’Hébreu sc traduit de deux manières : Ils ont fait vos bancs de rameurs avec de l'ivoire foui1! aux pieds cl amené des îles de Ccthim ou de Macédoine. L'ivoire foulé aux pieds est celui qui a été longtemps caché sous la terre, où les éléphants ont accoutumé d'en­ fouir leurs dents , lorsqu'ils s’en déchar­ gent (b) : Dentes deciduos catu aliquo tel senecta defodiunt. On sait que la Macedoine n'est pas un pays où l’ivoire soit commun, non plus que l'Italie. C'est pourquoi Bocharl (c) et Glassius(d) soutiennent qu’il faut traduire l'Héhrcu par : Us ont fait vos bancs avec de l’ivoire et du buis amené de Macé­ doine. Le buis de. la Macédoine était en ré­ putation. Plin., 1. X\ 1, c. IG. Nous avons montré sur l’article Cetiiim , que ce nom si­ gnifiait la Macédoine. Le même saint Jérôme traduit aussi par Italia, le mol hébreu Titubai, qui se trouve dans Isaïe (c), et qui signifie, scion les uns, l'Espagne, et selon d’autres, les Ttbarenicns. Voyez l’article de Thubal. Enfin le même Père rend par Romani le mot hébreu Ccthim, qu'il a rendu ailleurs (fi par Italia, el qui signifie, autant que nous en pouvons juger, la Macédoine. Il faut voir Genes. X, à, cl les commentateurs sur Daniel, XI, 30. Il est vrai que ce prophète en cet endroit parle des Romains; mais c'est que les Romains dont il parle, partirent de Delos sur une flotte macédonienne, qu'ils trouvè­ rent au port de l'ilo de Délos (g). Bochart (b) a employé toute son érudition pour soutenir le sentiment des rabbins, qui entendent Rome el l'Italie par Ccthim. 11 montre qu’on trouve en ce pays les villes de Celhim, Echelia el le fleuve Cclhus; mais il rapporte aussi de trèsbonnes preuves, qui font voir que Celhim se prend pour la Macédoine. Les Juifs appellent ordinairement les Ro­ mains, Idumécns, el l’Empirc romain, le cruel empire d'Edum. Il est malaisé de deviner la raison qui a pu faire donner cette dénomina­ tion à l’Italie cl à Rome, si éloignées de l'Iduméc, el qui n’ont jamais eu de commerce avec les Idumécns. Lorsqu'on en demande la cause aux plus savants rabbins, ils soutien­ nent avec opiniâtreté que les Idumécns ayant embrassé le christianisme, se jetèrent dans l'Italie cl y établirent leur domination. (a) Rzech. xxyii, G : a’FIO ’’N2 F12 ¡1’ '.3 *7 Lisez . Z'F-'CKF'Z on un mot, an lieu de Z'-'u'X F(iqPlùil Mil, c. m. (< I Bochart. de Animal, part. I, I \ 111, c. m. (ill Glass. Grein. / ill, c. i. ROM 150 Abrasami, qui passe parmi eux pour un homme sensé, soutient qu’on peut appeler les Romains cl en général les chrétiens, Idu­ mécns, dan» le même sens qu'Isaïe appelait les Juif» impies de, son temp *, peuple do Sodome cl de Gomorrhe, parce qu'ils en avaient pris les mœurs < t les sentiments. Comme Esaü fil entrer dans la fami .le de Jacob plusieurs étrangers, ainsi l'on trouve dans l’empire romain cl dans l’Egiise chrétienne un ramas de toutes sortes de nations qui irri­ tent Dieu. Esau haïssait Jacob cl tâchait de lui ravir son droit d’aînesse, les biens et la vie ; les chrétiens foni la même chose envers Israël. Les cabalistes soutiennent que l ame d'Esau passa dans le corps de Jésus-Christ par la métempsycose, d'où vieni qu’on trouve que le nom de Jcsua cl celui d'Esau en hé­ breu sont écrits par lc< mêmes lettres (/t), mais dans un ordre différent. Esaü était né sous la constellation de Mars,d'où vient qu’il était chasseur el sanguinaire. Les héros ro­ mains, qui soni descendus de ce roi, avaient les mêmes inclinations. Esau était roux; les empereurs romains étaient vêtus de pourpre, et les cardinaux portent encore le rouge. Jésus-Christ était né sous la même planète de Mars, il était homme de sang; c’est pour­ quoi il fui mis à mort avec une partie de scs disciples. Que d'impertinences! Joseph, fils de Gorion, raconte la chose d’une manière plus historique ou pour mieux dire, plus fabuleuse.Tscpho, pclil-Glsd’Esaü, détenu prisonnier en Egypte par Joseph, s’enfuit auprès d'Enée, roi de Carthage, qui le fil général de scs troupes; Enee passa d'Afrique en Italie et battit deux fois Turnus, roi de Bénévent, el lui enleva Lavinia qu'il voulait épouser. Pablus, neveu d’Enée, fut tué dans le combat, aussi bien que Turnus, el on leur éleva deux tours ou deux mauso­ lées qui se voyaient encore entre Albe et Rome, lorsque ccl historien écrivait; l'un s'appelail Copablus, cl l’autre, Cophurnus. Les Africains commandés par Tscpho pas­ sèrent souvent en Italie pour y faire le dégât. Ce fut dans une de ces expéditions qu’ayant perdu un jeune veau, il le retrouva dans une caverne, où une bêle monstrueuse qu’il tua demi-bouc el demi-homme, le dévorait. Les habitants déliv rés de ce monstre honorèrent Tscpho comme un héros, cl lui firent di s offrandes et des libations. Ils lui donnèrent le nom de Janus, que portait la bêle qu'il avait tuée, el celui de Saturne, qui est le nom d'une étoile qu’on adorait alors. Tel fut Tscpho, petit-fils d'Esaü. L ilinus lui succéda, puis Enee le Troven ; cl longtemps après régna Romulus, fonda­ teur de Rome. En ce temp—là David faisait la guerre aux Idumécns. Alors Adarezer cl Zir, son pclit-lils, officiers de David, aban­ donnèrent ce prince cl se retirèrent en Italie, où ils bâtirent Albe l'Ancicnne. Ils y regnè(<•) hai. «Avi, 19. (f) Dm xi, 50 D’r: □”•.••3 ’N'2 (>/) \ de le. l Xl.IVct \I.V (nj Bochan, ¡‘hatea I. Ill, c. v (i) J ou M 'J Dsñ. dictionnaire de la bille 112 I3< rent, el leur postérité y demeurait encore au avaient voulu leur tenir tête; en un mot, temps de Joseph, tils’de Gorion, auteur de qu’ils faisaient régner tous ceux à qui ¡lu toutes ces sottises. J’en passe encore beau­ voulaient assurer le royaume, el qu’au con­ coup pour ne pas abuser de la patience de traire ils le faisaient perdre à tous ceux à mon lecteur. El voilà comment les Iduméens qui ils voulaient l'ôtcr; que toutefois nul par le moyen de Tsepho, et les Juifs par le d’entre eux ne portait ni le diadème, ni la moyen d’Adarczcr et de Zir, s’établirent en pourpre; mais qu’ils avaient établi un sénat Italic. Il est bon de faire de temps en temps parmi eux composé de trois cent vingt séna­ connaître le caractère du génie des Juifs, par teurs, qu'ils consultaient tous les jours sur des traditions et des histoires de leur fabri­ les affaires de la république ; qu’ils confiaient que. On peut voir Basnagc, Histoire des chaque année leur souveraine magistrature à un seul homme, pour commander dans Juifs, t. I, 1. Il, c. 5. Celte tradition n’est pas particulière aux tous leurs Etals ; et qu’ainsi tous obéissaient Juifs; elle est passée d’eux aux Arabes; cl à un seul, sans qu’il y eût d’envie ni de ja­ on lit dans presque tous les auteurs musul­ lousie parmi eux. mans (a) qu’Esaü cul un fils nommé Jloum, C'est ce que la réputation publiai des duquel sont descendus tous les empereurs Romains dans la Judée, el c’est ce qui porla grecs cl romains. Enfin c’est une tradition Judas Machabce à envoyer à Rome deux commune à presque toutes les nations du ambassadeurs, pour faire amitié et alliance Levant, qui ont quelque connaissance des avec eux, cl pour les prier de les délivrer du livres sacrés, que du temps d’Abdon, juge joug des Syriens, qui voulaient opprimer des Hébreux, une colonie d’iduméens passa leur liberté el renverser leur religion. Ces en Italie où elle s’établit; que Latinus régna ambassadeurs furent très-bien reçus des parmi eux, et que Romulus, fondateur de Romains; el voici le rescril qu’ils envoyèrent Rome, lirait d'eux son origine. Il y a beau­ à Jérusalem, cl qui demeura écrit à Rome coup d'apparence que ces fables n’ont d’abord sur des tables d’airain : « Que les Romains ele inventées que pour autoriser les Juifs à el le peuple juif soient comblés de biens à donner parmi eux aux chrétiens toutes les jamais sur mer cl sur terre, cl que l'épée et malédictions que les livres saints donnent à l'ennemi s’écartent loin d’eux. S'il survient Edom et aux Iduméens ; et ces choses une une guerre aux Romains ou à leurs alliés fois établies sont devenues la créance com­ dans toute l’étendue de leur domination , les mune des Juifs cl des Orientaux. Juifs les assisteront avec une pleine volonté, L'Empire Romain est désigné dans Daniel (b) selon que les circonstances le leur permet­ par l'empire de fer, qui brise et qui met en tront, sans que les Romains soient tenus de pièces tous les autres empires. C’est l’expli­ rien fournir à ces troupes qui viendront à cation de presque tous les interprètes. Alais leur secours. El réciproquement, s’il sur­ nous croyons que c'est plutôt l’empire des vient une guerre au peuple juif, les Romains Lagidcs en Egypte, cl des Séleucides en Syrie. les secourront de bonne foi, autant que les Ou peut voir notre commentaire sur Daniel, circonstances le leur permettront, sans que 11. »0. Je ne trouve pas dans les livres de les Juifs soient obligés de rien fournir aux 1* Ancien Testament écrits en hébreu, les Romains qui les assisteront. Quo si à l’ave­ noms de Rome, ni des Romains, ni de l’Italie. nir il plait aux uns ou aux autres d’ajouter Mais dans les livres des Machabées et dans ou de retrancher à ce qui est écrit ici, ils lu le Nouveau Testament, il en est souvent fait feront de concert; el tout ce qui sera ôté ou mention. Par exemple, il est dit (c) que la ajouté demeurera ferme cl stable. El à l’é­ réputation des Romains vint aux oreilles de gard des maux que Démétrius Soler a fut Judas Muchabée. Il apprit qu’ils ¿(aient puis­ soulfrir aux Juifs, nous lui avons écrit en sants, qu’il» étaient toujours prêts d accorder ces termes : Pourquoi a vez-vous accablé toutes le» demandes qu’on leur faisait, qu'ils d’un joug si pesant les Juifs, qui sont nos avaient fait amitié avec tous ceux qui s'étaient amis el nos alliés? Sachez donc que s’ils tenus joindre à eux, que leur puissance était viennent se plaindre à nous de nouveau, fort grande. Il avait aussi oui parler des gran­ nous leur ferons justice et nous vous atta­ des actions quils avaient faites dans la (¿ala­ querons par terre et par mer. » lie, fl comment ils s’étaient rendus maîtres Telle fut la première alliance que les Juifs de ces peuples, et les avaient rendus tributaires. firent avec les Romains, l'an du monde .‘18-»2, Il avait aussi appris les conquêtes qu’ils avant Jésus-Christ 158, avant l’èro vulgaire avaient (ailes en Espagne; qu’ils avaient as­ 162. Quelques années après, c’est-à-dire en sujetti à leur empire des pays très-éloignés, 3860, avant Jésus-Christ liO, avant l’ère et avaient vaincu des rois qui les étaient vulgaire H&, Jonathas, frère de Judas Mavenus attaquer des extrémités du monde; chabée (d), voyant que le temps lui était fa­ enfin qu'ils avaient vaincu Philippe et Persoe, vorable, envoya à Rome des députés pour rois de Macédoine (ou des Célhéens), cl An­ renouveler l'alliance avec le sénat ; et le sé­ tiochus le Grand,roi de Syrie; qu’ils l avaient nat leur donna des lettres adressées aux dépouillé d’une grande partie de scs provin­ gouverneurs de chaque province, pour les ces; qu’ils avaient aussi réduit les Grecs, qui faire conduire en paix jusque dans la Judée. ta) IHlerbcIol, Itibl. Oi iati, p. 80. (b Don. u. 40 (c) t U < v ni, 1, 2,3, etc. Vn Ju inonde 38li cl 3843, avant Jésus-Cbrist 158 el 157, avant l’ère vulit. (Gioititi. (if) l Mac xit, I, 2,3, 4, etc. 153 HOM Enfin Simon Machabée, fi ère de Judas et do Jonalhas (a), envoya â ¡lome, pour le mémo sujet, un ambassadeur nommé Numénius, avec un grand bouclier d’or. Numénius y fut très-bien reçu; le sénat lui accorda tout ce qu’il désirait; cl les Romains appelèrent les Juifs leurs amis, leurs alliés et leurs frères. Démélrius Nicator l’ayant appris , combla d’honneurs le grand prêtre Simon, le confirm i dans la souveraine sacrificature, le déclara Son ami el l’éleva à un haut degré de gloire. Avant tout cela, et dès l'an 38’»I, avant Jésus-Christ 159, avant l’èro vulgaire 1Ó3, les légats romains Quintus, Memmius et Tilos Manilius (6), envoyés en Syrie pour traiter de quelques affaires avec le roi Antiochus Eupator, s’intéressèrent à la tranquillité des Juifs, el leur écrivirent en ces termes : .Vous vous accordons les mêmes choses que Lysias, parent du roi, vous a accorde’es. El pour ce qui est de celles qu'il a cru devoir être représentées au roi, envoyez quelqu'un nu plus tôt, apres en avoir bien délibéré entre vous, afin que nous ordonnions ce qui vous sera plus avantageux ; car nous allons d .bitioche. Ccst pourquoi hdtiz-vous de nous écrire, afin que nous soyons informés de tout ce que vous souhaitez. Les Romains ont pris la ville de Jérusalem iusqu’à trois fois : la première, par les armes de Pompée, l’an du monde 3941, avant JésusChrist 59,avant l'ère vulgaire 63; la se­ conde, par Sosius, l’an du monde 3967,avant Jésus-Christ 33, avant l’ère vulgaire 37; et enfin la troisième, sous Tile, l’an du monde 4070, de Jésus-Christ 73, de l’ère vulgaire 70. Alors, cl la ville cl le temple furent entière­ ment détruits. Ils réduisirent la Judée en province; c’està-dire ils lui ôtèrent la qualité de royaume et le gouvernement royal, 1“ après le ban­ nissement du roi Archélaüs, li.s du grand Hcrode, en l’an 9 de Jésus-Christ, qui élait la sixième année de 1ère vulgaire; el le pays fui en cet étal jusqu’à l’an ÏO de JésusChrist, qui élail le 37' de 1ère vulgaire. 2’ Elle fut de nouveau réduite en province après la mort du roi Agrippa, l'an de JésusChrisl 47 *, qui est le 43“ de 1ère vulgaire; et elle demeura en cet état jusqu’il son entière ryme, arrivée fan île Jésus-Christ 73, qui csl le 70“ de l'èro vulgaire. GotiEHXEüits [fisc: l’nocvn.iTi-uits ] ro­ mains qui onl gouverné [administré! la Judée depuis qu’elle lut réduite en Produce. Voyez l’article Gouverneurs. Epìtiie di: saint Pai i. vi x Romains a clé mise à la téle des autres Epilrcs de ce saint apôtre, non qu elle soit la première des let­ tres qu’il a écrites, mais ou à cause de la di­ gnité de l’Eglisc romaine, à qui elle e4 adressée, ou à cause de l’excellence de sa matière, ou enfin à cause de la grandeur et •le la sublimité des mystères qu ii y traite et qu’il y explique. Elle passe pour la plus re­ levée cl la plus difficile des Epilrcs de saint (<;) I Vue xi». 21, et s //. An du mon le 5805, svanì Jû'iis-Clirisl 115, avant l'iire vulg U'J. (!•} i! Mac. xi, 5i, 55, 3t>. ROM 131 Paul. Saint Jérôme (e) disait qu’il aurait fallu faire non un seul livre, mais plusieurs volumes, pour en donner ¡’explication; et quelques-uns croient que c’est principale­ ment de l’Epllrc aux Romains que saint Pierre a voulu parler, lorsqu’il a dit ( Quelle suite, quelle tradition, quel cnsept montagnes *ur lesquelles elio esl assise. » chatnemenl merveilleux (1)1 » » Quiconque reconnaît celle haute impor­ ,-lpoc. XVII, 9. Les rabbins donnent ordinairement à Rome tance donnée à Rome dans l’économie de la le nom d'Edoai; cl ils croient que les prophé­ réhabilitation du genre humain n'a pas do ties prononcées contre Edom, auront leur p.me alors à voir l'histoire sous son aspect accomplissement dans la ruine de celle divin d’un.lé. Il comprend la succession des anciens empires qui se remplacent tour grande ville. Quelques protestants onl nié, contre le à tour sur la scène du monde, Assyriens, consentement de loulc l’antiquité, que l’apô­ Mèdes, Perses, Macédoniens, préparant ainsi tre saint Pierre ail jamais été à Rome Us les voies à celle cité reine qui a reçu seule prétendent que la ville de Babylone . doni il l'investiture de l’empire universel, et à la­ parle dans sa première Epilre, csl la Babylone quelle la terreur, puis l’amour, doivent assu­ de Chaldéc ou celle d'Egypte. IL rejettent, jettir le monde. En vérité, quand on aperçoit, comme autant de fables, lout ce qu'on a pu­ dans le lointain des âges, ces destinées blié des voyages de saint Pierre à Rome, de inouïes, on sent que le poêle n'était qu'hisscs combats cot Ire Simon le Magicien, cl île torien religieux, quand il célébrait cello son martyre dans la môme ville. Mais, en majesté d’un Dieu inconnu planant déjà sur vérité, si ce fail n’est pas certain , je ne sais k s sept collines, avant que s’élançassent du ce qui le sera dans l'histoire ecclésiastique. repaire d’une louve les deux entants dont Nous avons, pour l'attester, toute l'antiquité, l'un donna son nom au colosse. Capitoli» .... qui l’a assuré sans que personne l'ait o-é Aurea nunc, olili» silvestribus horrida dumis. nier. Enfin nous avons des monuments , des Jam tum relbgio pavidos terrebat agrestes tombeaux, des églises, des statues, des pein­ Dira loci : jam tum silvam saxüïnuue tremebant.... Quis Dens, incertum est, habitat Deus... (2). tures, des lieux publics qui rendent témoi­ gnage à la prison cl au martyre de saint nEniin cet empire, prédécesseur immédiat Pierre à Rome. On peut voir sur cela les au­ de celuidu Christ, est fondé; il s'accroît, et on teurs qui en onl parlé cl noire dissertation le voit, semblable à I’ iigh de ses enseignes, sur ce sujet, imprimée dans le dernier tome saisir l'univers dans sa serre puissante C’est de notre Commentaire. alors que, arrachées que d'innocent XI, qui remplit aujourd'hui commencer. « Le Dieu bon, juste et tout* si dignemeul le premier siège de l'EglLe, on puissant qui n'a jamais dénié sa miséricorde » remonte sans interruption jusqu'à saint au genre humain, dit encore saint Léon , ut (aMpoc. nv, 8; XVI, t9; xvu,5; xvw, î, 10, îl (>) TtrtuU. Kb de Praieriplion c. xxsvi. Uierun Jovmun • 1, cap xiv. (!) Dùcours rur l'hitl. uni»., u« parue, ch, xxsi (SpEiiudoshb VIH. Ul ROM qui, p ir l'abondance de ses bienfait», a fourni à tous les mortels les moyens de parvenir a la connaissance de son nom, dans les secrets conseils de son immense amour, a pris en ; pitié l'aveuglement volontaire des homines el la malice qui les précipitait dans la dé­ gradation et il leur a envoyé son Verbe qui lui est égal el coéternei. Or ce Verbe, s’é­ tant fait chair, a si étroitement uni la nature * divini à la nature humain • , que l’abaisse­ ment de la première jusqu'à notre abjection est devenu pour nous le principe de (’éléva­ tion la plus sublime Mais, afin de répandre dans le inonde entier les effets de cette iné­ narrable laveur, la divine providence a pré­ paré l'empire romain, el en a si loin reculé les limites, qu'il embrassât dans sa vaste en­ ceinte l'universalité des nations. C'était en effet um * chose merveilleusement utile à l'accomplissement de l’œuvre divinement projeté, que les royaumes formassent la confédération d'un empire unique , afin que la prédication générale parvînt plus vile à l'oreille des peuples, rassemblés qu'ils étaient sous le régime d'une seule cité il). » «Mais, quand toutes choses furent prépa­ rées, saint Pierre, répudiant au nom de Jé­ hovah l'étroite Jérusalem déshéritée des pro­ messes qu’. lle n'avait pas su comprendre, vint frapper aux portes superbes d la ville des Césars. Il ne se pcui rien de plus impo­ sant que l’entrée dans Rome de cet obscur pèlerin de Galilée, porteur de la fortune du genre humain. Ensebe, malgré ses préjugés orientaux cl son orthodoxie suspecte, I a cé­ lèbre avec pompe • i, depuis l'ascen­ sion du Réparateur vers son Père el le nôtre, i’Eglise, autour de laquelle se déroulent tant de vicissitudes diverses el s'accomplissent lanl scs humaines d apparaître plus lucide < i p us rapprochée de notre faible regard.Ori «ici de quelle manière : C’est que, si 1 divin auteur cl consommateur de notre foi, Jésus-Christ, csl dans son Eglise, à qui il donne la lu­ ti I S. Lee, ibid ROM <4î mière, la vie et même la forme, puisqu'elle est son corps, I’Eglise, elle-même, en on sens très-vrai et très-profond, esl dans Je pontife romain, centre visible et permanent d'unité el d’action, chef de l’humanité régénérée, pasteur et docteur universel , suivant le concile de Florence, en un mot vicaire du Christ, comm disant les Pères de Trente. C’est pour cela que le- promisses faites par le Sauveur au corps apostolique ont aussi été faites à Pier- en particulier, sauf la magnifique prérogative, que lui seuldevail recevoir, détre lui s> ul le fondement à la place duquel nul autre ne pouvait être posé. • Cet ordre de ventes, si fécond pour le théologien, csl surtout prérieux pour l’hislornn de I’Eglise.Qu’il suive depuis l’origine jusqu'au temps prés» ul le fil de la papauté il verra dans celle ri le miro r fi lèle des di­ verses phases du catholicisme dans (c< siê clés, ¿r pape et l Eglise, c esi tout un. dit saint François tie Sales; cette assertion dog­ matique est aussi le résumé le plus clair des annates chrétiennes. Comme l'esprit de la famille est visible dans le père, comme les membt'S expriment au dehors la direction qu’ils reçoivent du chef, comme le pouvoir de chaque société renferme en lui l’élément qui constitue la matière gouvernée, ainsi la physionomie de I’Eglise a toujours été prin­ cipalement s.lisi-sable dan- h < actes, la doctrineet les mœurs de la papauté; el on aurait toujours un immense avantage de conception à m * descendre a l'analyse qn'après s’être bien pénétre d.’ celte luminous synthèse. » Ainsi, voulez-vous vous former une idée des mœurs primitives du christianisme et de sa situation dans l'empire à âge des persé­ cution:», considérez la suite des pontifes ro­ mains, de Lin à Melchi de, athlètes indotnptab es résistant jusqu'au sauy, comme parle l’Apôlre; portant peu de luis, mai» sachant au besoin f lire éclat pour la vérité el la dis­ cipline, témoin Victor, Elicone < l Marc i, et vous aurez vu I’Eglise d’alors telle quelle nous est visible dans le récit d'Eusébe, dans les Actes des martyrs, les éptlrcs de saint Cypnen, la doctrine de saint Irénée. Etesvous arrivé aux siècles des Sylv sire, des Jules, dos Sirice, des innocent, des Céleslin, des Léon, des Grégoire le Grand, tout l’es­ prit de la hierarchic entière se reflète dans ces grands cgislateurs du dogme el de la discipline, â celle epoque où I’Eglise. éman­ cipée par le- empereurs, jetait les bases de son droit écrit e comprim it vigoureuse­ ment les hérésies qui s’ait quaieul au grami mysièr de liIomnie-Dicu. Bientôt les Gré­ goire Il et 111, les Adrien, les Léon 111, les Nicolas 1, mettant la main à la constitution de l’O cc ido t. faisaient en grand ce qu’operaienl sur des milliers de points les évéques cl les abbés; en sorte que, tandis que les évêqu s faisaient es roya mes de France el d’Espagne, et les moines celui d’Angleterre, les papes faisaient l'Europe. Au dixième siècle, les désastres de I’Eglise romaine se (2) Hud Keeles lib. Il, cip. Iiv. Edit. Vile». p. 52. U3 dictionnaire reproduisaient lamentablement dans la so­ ciété chrétienne tout entière. Durant ces tristes jours où la majesté du siège aposto­ lique était opprimée, l’œil <1 une foi timido eût cru que l’étoile du catholicisme avait pâli, lorsque tout à coup l’héroïque Gré­ goire Vil vint, en rappelant la sainteté sur le trône du i rince des apôtres, raviver la discipline et les mœurs ecclésiastiques qui s'écroulaient de toutes parts. Après lui, celte pléiade éclalanlcdes grands papes. Urbain II, Pascal H, Alexandre 111. Innocent 111, Gré­ goire IX, Innocent IV, qui, dans des con­ ciles fameux, rendaient la vie aux Eglises en promulgant des canons fondés sur l’es­ prit de Dieu, ou des décrétales dans les­ quelles une équité surhumaine le disputait à la science du droit, en même temps qu’ils organisaient, par leur influence paternelle, ce moyen âge qui nous a légué de si grandes œuvres. • Plus tard, lorsque, parla permission di­ vine, lesaint-siége se trouva momentanément transporté à Avignon, en même b mps que la cour romaine perdait de sa dignité, le lien de la discipline se relâchait,cl la simonie, le désordre des clercs, la mollesse des réguliers, étaient dos malheurs auxquels on ne pouvait que se résigner, tant que le pasteur suprême n’était pas remonté sur celte montagne bénie, du sommet do laquelle il a reçu ordre de surveiller tout le bercail. S'ensuivit celte éclipse, sans égale en durée, qui voila aux peuples, durant quarante années, la face du pontife sur la chaire éternelle; épreuve re­ doutable, terrible vision du chaos dans lequel une révolte coupable allait bientôt plonger la moitié de (’Occident. Durant ces jours de désolante mémoire , les peuples étaient er­ rants comme des brebis sans pasteur : on criait à la réforme de l'Eglise dans son chef et dans ses membres; mais déjà ce cri n'était plus entièrement pur dans toute» les bouches. L'unité reparut enfin; mais, tandis que les hommes dormaient, c’est-à-dire pendant que Léon X, successeur de ces quelques pontifes qui oublièrent de donner pour appui à leur pouvoir divin la sainte austérité de l'Evan­ gile, ten iit mollement les rênes du gouverne­ ment ecclésiastique, l'homme ennemi sema la zizanie dans le champ, Dieu sauva encore son Eglise par la papauté. Convoqué par Paul 111, le saint concile de Trente vint fixer ledogmeébranléetrelever avec force cl dou­ ceur la discipline renversée; mais qui ne sait que celle grande tentative eût été sans ré­ sultats, si Dieu n'eût suscité cette admirable suite de pontifes intègres dans les mœurs el ardents pour la cause de Dieu, P.e IV. Paul IV, Pie V, Grégoire XIII, Sixte-Quint, Clément VHHPIustard, lorsque lacrimine.le séculari­ sation de la société n'avait pas encore refoulé, comme au dix-huitième siècle et aujourd'hui, la juridiction ecclésiastique bien en deçà des limites qui lui ont été assignées d’en haut, (’Eglise résista avec énergie en la personne 4) ion Lii’f. 7. tri Jtrem. im, 7 c) Thrm. IV, 4 Ì DE LA BIBLE d’innocent XI, d’Alexandro VIII, de Benoît XIII, même de Clément XIII; tandis qu’elle renversait le honteux pro éc du néoc.ilvinixine, par Innocent X, Alexandre VII cl Clément XI. Non moins purs que ceux ci, mais prédestinés à une action toute pacifique, Innocent XII, Benoit XIV. Clément XIV, semblèrent avoir pris pour règle celle parole du Sauveur : N'achevez pas de rompre le ro­ seau déjà brisé, et n éteignez pas la mèche qui fume encore. Leur mission, comme c-l!e de l’Eglise de leur temps, était de conserver les principes, de rendre témoignage à la vérité, mais de se retirer d’un momie dépourvu d’intelligence, de se laisser dépouiller de tout ce qu’ils estimaient moins que le salut des âmes. Mais bientôt, gênée dans l’usage do ces droits intimes dont ¡exercice csl le môme pour tous les temps, l Eglise se verra-l elle obligée de transformer sa long inimité en combat? Elle saura être fidèle comme autre­ fois, jusqu’à la mort; mais pour marqu< r celle époque, il faut un pape martyr. Dieu y a pourvu, el Pie \ I, comme Martin 1 . au fond d’un cachot, rendra par sa mort cruelle le seul témoignage qui pût être alors rendu à la liberté de la parole évangélique. I) puis lors il y a eu encore de grandes douleurs entremêlées d’ineffables consolations; mais loul cela esl trop près de nous : nous dirons seulement que Rome, a été mère fidèle aux Eglises affligées , et que celles-ci n’ont eu qu’à l imiter pour savoir, suivant les temps, céder ou vaincre, résister ou souffrir (I). »] ROMELIE, père de Phacce, roi d’Israël. IV Bea XV. 25. • ROMENTII1EZER, fils d’Héman et chef de la vingl-qualrièmc classe . "ûü. (c) Jome, svi, R; xvii, 9. ,Up TH3 Fatti» Arundineti, ou torrens Canna, ou torrens Arundineti. Id} 11 neg xviii, 12. (e) Judie vi, M. IW fils dont la mère mourut en accouchant de lui, de manière qu’on fut obligé de. le nour­ rir du lait d’une levrette, ce qui fut cause que cet enfant, étant parvenu à un âge plus avancé, sautait et courait avec une légèreté et une vitesse merveilleuse, qualités qui de­ mi urèrcnl héréditaires à toute sa lignée. Le nom de, Séclabe a tant de rapport à celui de Srlavcs ou Esclavona ; cl. à ce que M. d Herbi lot dit ai.leurs des Sclave * , je suis fort porté à croire que c’est d'eux dont Mnk md veut pirlcr. Voyez R ibi. Orient., pag '»70. Pour revenir à Ros ou Rosch d’Ezéchiel, nous ne doutons point qu’il ne signifie la Russie, ou les peuples qui habitent sur l'Araxe. appelée Rofth par les habitants , el qui est l’ancienne demeure des Scythes. ROSEAU. Vallée du Roseau, talli» Arun­ dineti. ou torrent de Canna (c), était «à l’extré­ mité de la tribu d’Ephraïin, du côté du septen­ trion, vers la tribu de Manassé. On n’en sait pas la vraie situation. Roseau , que l’on mit entre les mains de noire Sauveur pour lui insulter dans sa pas­ sion. On croit que c'était un simple roseau, une canne qui pouvait servir de bâton, et qu'on donna par dérision au Sauveur comme pour lui servir de sceptre. ROSÉE. La rosée, dans la Palestine, est très-abondante. Chusaï compare une armée qui vient fondre sur l'ennemi à la rosée qui tombe sur la terre ,d) : c'était comme une petite pluie qui tombait tous les malins. Gedéon remplit un bassin de la rosée qui tomba la nuit sur une toison (e). L’Epoux du Cantique dit que ses cheveux sont tout mouiLés de la rosée (f). Isaac, donnant sa bénédiction à Jacob (g), lui souhaita la rosée du ciel, qui engraisse ses champs. Dans ces pays chaud * et où il pleut rarement, 11 rosée des nuits supplée en quelque sorte aux pluies. Le Sage dit que les nues se forment delà rosee hj-.Xubes rore concrescunt ; ou plutôt, selon l’Hébreu : Les nues produisent ou dis­ tillent la rosée. Et ailleurs (!) ; La rosée el la bonne humeur du prince sont comme la rosée sur l'herbe :Sicut ros super herbam, ita hilaritas ejus. Isaïe j') parle de la pluie comme d'une rosée, parce qu’en efielelle en avait presque toute l'abondance : Sicut nubes roris in die messis. Le même prophète (XXVI, 19 : "¡So TTYiN Sa) dit que la rosée que Dieu fait tomber sur les siens est une rosée lumi­ neuse : Ros lucis, ros (uus: Votre rosée est une rosée qui ranime, qui éclaire cl qui rend la liberté à vos captifs. Il parle de la capti­ vité de Babylone comme d’un état de mort. Il compare son peuple captif à une herbe desséchée el mourante. La rosée la ranime et la fortifie, tinsi la visite que Dieu fera de son peuple lui rendra en quelque sorte la vie et la lumière. D’autres traduisent l’Hé(f) Cantic. v, 2. (q) Genes, xxvu, 28 (/i) Pro». m, 20. (i ) Pro». xa, 12. O) Isai. xviu, 4. DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. <47 brtu Votre rosée est une rosée des herbes, au lieu d'une rosée de lumière ou de l’aurore. Celle comparaison de la viòle de Dieu a une rosée se remarque en plus d’on endroit de l’Ecriture. Voyez Osée, VI, i; XIII 3; XIV, 0: .Mich. V.7. ROUE. Il est souvent parlé dans l’Ecriture des roues des chariots de guerre, des cha­ riots propres à la trituration du blé, et enfin des roues du char du Seigneur qui parut à Ezéchiel (n) et à Daniel (b : c< Iles-ci étaient d’une grandeur,d’une élévation,d’une beauté et d'unéda» merveilleux. On peut voir ce que ces prophètes en racontent Ezéchiel dit qu’elles étaient vivantes et animées : piritus vita ercil in rotis; qu’elles é:aient chargées d’yeux, ou de pierreries cnchâs$é< s el bril­ lantes comme des y< ux ; et qu’elles étaient faites comme un rou • dans une autre roue : Et opus rarum, quasi fit rota in medio rota; soit que les rom s fussent l’une dans l’autre, comme le petit est dans le plus grand, ou quelles fussent toutes de infime et égale grandeur, mais qu’elles sc croisassent à angles droits, pour former une roue capable de rouler en tout sens. Voyez l’article CuéRUBIK. La roue subite cl précipitée des méchants est représentée dans l’Ecriture sous l’idée d’une roue qui tourne avec impétuosité. Deus meus, pone illos ut rotam, et sicut stipulam ante faciem venti (c). El dans le livre des * Roi (d : L'âme de vos ennemis sera roulée et agitée comme une pierre dans une fronde, l.e Psahniste, décrivant 11 déioulede. Pharaon et de son armée dans le passage de la mer Rouge, dit (e) que les flèches du Seigneur, ses éclairs, ont été lancées, cl que la voix de son tonnerre a éclaté pour renverser les roues des Egyptiens : Vox tonitrui (ut in iota.. Salomon, décrivant d’une manière énigma­ tique le- effets de la vieillesse (/ , dit que la roue sera rompue sur la citerne. Ce qu’on piutentend.edu conduit naturel do l’urine et de l’organo de la génération, qui perd alors sa force. Saint Jaco se verrait dans le royaume des cieux Enfin il commençait assez souvent ses paraboles par ces mois Le r<>y • urne des cieux est semblable à un homme riche, à un père d famille, à un trésor. Ainsi Ton peut remarquer dans l’Evangile plusieurs acception * de ce> termes,/eroi/mmia des cieux. 1° Ils sc prennent pour le premier avènement du Fils de Dieu, pour sa nais­ sance temporelle, pour sa prédication, pour sa manifestation an monde. Par» xrmple(Ar): Si c'est par le doigt de Diéu que je chasse Iss démons, certainement le royaume de Dica est arrivé jusqu Avous. Ailleurs saint Matthieu (/j dit que Jésus-Christ parcourait les villes cl les bourgades, annonçant la bonne nouvelle de la venue du royaume de Dieu. Et saint Luc (m): L< royaume de Dieu est au milifu de vous. Ce qui est parallèle» à ce que dit saint Jean (n) : Fous avez au milieu de vous celui que vous ne connaissez pas. 2' Ces termes sont mis pour marquer la vengeance qué Dieu devait exercer contre les Juifs incrédules, el qu’il exerça en effet quelques années après la mort du Sauveur, contre Jérusalem, par les armes des Romains qui ruinèrent celte ville cl son temple, et qui y commirent des cruautés, qui ont fait regarder ce dernier siège coin me une des plus vives images du jugement dernier.C’est dans ce sens que le royaume des cieux se prend dans saint Matthieu (o) : Paites péni­ tence, car le royaume des deux est proche. Dieu est près d’appesantir son bras sur les (0 Maith. XVIII, tt. Marc, n, 15, 54. (I) Manli. XX. il. (k) Luc. xi, 19. (l) .Malh ii,5i. (m) Luc un. il (n) o ui. il. 2. (o) Mullti 11, i. <49 ROÏ ROY <50 mèdi nul»; il a déjà la cognée à la main pour gosse (m) dit que Dieu fil voir son royaume à aliatile les mauvais arbres. ' oyez aussi la Jacob, qui fuyait la colère d’E au : Ostendit parabole des dix vierges (a), cl celle dos HH regnum Dei. Il lui ouvrit les cieux en serviteurs a qui le père de famille a donné lui montrant l'é> bell' myslérirose par où les des talents pour les faire profiler (b). Les anges montaient et descendaient. El ('Ecclé­ vierges folles exclue - de la noce, el le servi­ siastique (n) dit que Dieu donna a David teur inutile jeté dans le cachot, marquent test mentum regni, l'alliance, l'assuranci , les Juifs incrédules abandonnés de Dieu et la promesse du royaume pour lui el pour ses livres à la vengeance de leur-, ennemis. successeurs. 11 est dit aussi que Dieu n’a3“ Le royaume des cieux marque la béati­ bandonna pis Joseph, et qu’il lui procura(o) tude éternelle, la récompe d s fidèles ser­ sceptrum regni, le sceptre dans l’Egypte ; viteurs de Dieu : Celui qui fait la volonté du non qu'il y ail ’égné en effet, mais qu’il y eul Père céleste, entrera dans le roya me des une Autorité presque égale à celle du roi. deux (c). El ailleurs () Sup -, 14 p) Judith, i. 12 ) Jooph ile Hello, l VII, c. xvn, p 97!. An de JésusChrist 73, de l’ère vulg. 70. (c) IV tleg. xml, 36. (rf) Pim 1. XVI, c xtti : Pampinato semper orbe se vol­ vens, ad incitatos riuicinaloriim rapita. Arnob. I. Vi contra Gentes : Simulaci a runcinarum hrvigala de plants. (e) I IUg. vi, 7. RUT 154 sion commune dans le texte original de l’Ecriturc que faire une rupture, pour dire frapper de mort. Le Seigneur fil une rupture dans Oza (e); il le fil mourir. Puriflez-vout, de peur que le Seigneur ne se fâche et ne fasse une rupture au milieu d'eux (f). Dans les psaumes 7) : Dieu résolut de les perdre, et il l'aurait fait, si Moïse, son serviteur, ne se fût mis dans la rupture en sa présence, s'il ne se fût mis entre deux pour détourner la colère de Dieu. Ruptura se met aussi pour une brèche. On vous appellera réparateur des ruptures (h), des brèches. Vocaberis cedificator sepium. L’Hébreu : Sepiens rupturas. El Amos (i) : Je relèverai la tenie de David qui esl renver­ sée, cl je rebâtirai ses ruptures, ses brèches, etc. RUTH, femme moabita qui, ayant épousé Chéliou. fils d’Elimélcch cl de Noémi, qui s'étaient retirés dans la terre de Moab, de­ meura quelque temps avec lui sans en avoir d’enfants. Noémi ayant perdu son mari cl scs deux fils, cl voulant s’en retourner à Beth­ léem, sa pairie, ses deux brus, qui étaient veuves, voulurent aussi la suivre dans son pays; mais leur ayant remontré l’impuis­ sance où elle se trouvait de les établir toutes deux, Orpha demeura dans la terre de Moab, cl Ruth suivit Noémi à Bethléem (/). Cela arriva sur la fin du temps des juges el sous le gouvernement d'IIéli, si l’on en croil Josè­ phe (A). Les rabbins veulent que Booz, qui épousa Ruth, soil le même qu’Abesan, juge d’Israël, qui gouverna pendant sept ans , vers l'an du monde 2821, entre Jephté et Ahialon. La grande Chronique des Hébreux place celle histoire au temps d'Aud el de la servitude des Israélites sous Eglon , roi de Moab. D'auln s(f) la melloni sous Barach el Débora , d'autres sous Gédéon , d’autres sous Abimélech Ussérius, que nous suivons, la place sous S imgar, environ six v ingts ans après Josué. —[l’oyez Booz.] Noémi étant arrivée à Bethléem, se trouva réduite à une grande pauvreté, cl Ruth alla glaner, afin d'amasser quelque chose pour vivre. Elle se rencontra par hasard dans le champ d’un riche bourgeois de Bethléem, nomme Booz, qui était parcnl d'Elimélech , son beau-père. Booz, étant venu pour voir ses moissonneurs, aperçut Ruth , loua son attachement à Noémi, sa belle-mère, lui dit qu’elle pouvait aller boire el manger avec ses gens, el ordonna à ceux-ci de laisser ex­ près quelque chose après eux, afin qu’elle trouvât une plus abondante glanure. Ruth s’en retourna le soir, cl ayant raconté à Noémi ce qui lui était arrivé cl les bonnes manières de Booz, qui l'avait même invitée de ne pas aller glaner ailleurs que dans son champ, Noémi bénit Dieu, qui avait mis ces (f ) txod. vix, 10, 12. (1 d'épouser sa veuve. Il parait qu'il faut rapporter celte acquisi­ tion à la loi du rich.it (Lee. XXV, 2b qui ordonnait au p'us prot he parent de radi ut un bien que 1 indigence faisait vendre, el ce mariage, â celle du éviral, dont I institution rimontali aux patriarches, et qui donnait pour épuux à une veuve sans enfant son beau-frère (Üeul. XXV, 5). Cependant l ap­ plication de ce * luis à l'histoire de Booz n’est pas sans de grandes difficultés. D’abord il (BC est certain que les femmes n'héritaient point de leurs rn.iris (Num. XX 11, S, etc.); d'où venait donc à N'ahomi et â llmh le bien qu’elles avaient vendu (Huth, IV. 3) ou se proposaient d<‘ f ire vendre? Ensuite i) semble que l'obligation d’épouser une veuve ne s’étendait qu'aux frères et non aux pa­ rents du défunt. De plus on ne voit pas que l’obligation de racheter le champ aliéné pour cause d’indigence < nlr.itnâi celle d’épouser la veuve du possesseur (Deut. XXV, 7, etc.). Enfin les formalités par lesquelles on cons­ tatait le refus d’un beau-frère de se con­ former à la loi du lév ir.it ne sont point observées. Nous ne rapporterons pas les re­ cherches auxquelles ces difficultés ont donné lieu. On oppose qii'Elmtélcc et Maillon, mourant en terre ètra gère, avaient fait do­ nation de leurs biens à leurs femmes ; que l’usage avait étendu aux plus proches pa­ re ils la loi du levir.il, qui, dans l'origine, n'était applicable qu’aux beaux - frères ; que par celle extensi m le môme parent devait racheter le bien et épouser la veuve; que cependant on était moins sévère sur les formalités à remplir envers un parent qu’euvers le propre frère du défunt, et qu’ainsi le parent d’Elimélec, qui refuse la main de Rulli, n’a pas subi le traitement ignominieux que la loi prononçait. L’histoire de Rulli appartient au temps des juges; celle période est celle où Israël forme son état social; le gouvernement et le cuite n’étaient p s réguliers, cl il est peu surprenant que la législation ail élé quelquefois altérée. » La formalité (Ruth IV, 7) que remplit le parent d’Elimélec, de se déchausser, en cé­ dant son droit à Booz, confirme la refiexion qui précède. Cet usage n’a aucun rapport avec cilni que prescrivait la loi (Deut. XXV, 9). L’origine en est inconnue, mais l’em­ blème si facile à -aisir ; celui qui renonçait au privilège de racheter le bien détache son soulier et le remet à son subrogé, en signe qu’il se défait du droit de marcher dans ce champ, de fouler cette terre. » On a examiné aussi pourquoi le pa­ rent d’Elimélec, après avoir annoncé l’in­ tention de racheter le champ, se retracte dès qu’il entend parler d’épouser Ruth, cl l'on est réduit ici à deviner; cet homme pouvait être époux el père, et peu riche, Ruth était p livre; il fallait soutenir N.ihomi ai c elle, cl le moindre inconvénient delà polygamie était d'être dispendieuse. » Un seul détail de la cène nocturne ap­ partient à Booz (Ruth 111 fi); il renvoie Ruth ayant l’aube, av ml qu’on puisse se reconnaître, afin, dit-il, qu'on e sach pas qu’une femme. est entrée dans l’aire. On comprend quel parti l’incrédulité tire de cette circonstance; la conduite de Ruth n’est elle nas blâmable, puisque Booz prend soin (le la tenir secrète ? La réponse selon nous est facile; tout annonce dans Booz un sirici ob­ servateur des lois de sa patrio; il n’était pas le plus proche allié de Ruth; il n’avait qui le second droit; il a voulu laisser son parent entièrement libre d’user des siens; cedor* <57 RUT nier Taurail-il été, s’il avait su que Ruth s'était adressée à Booz plutôt qu’à lui? » Le caractère de ce vieillard est l’un dé­ plus beaux de l'Ecritiirc; on y reconnaît la sagesse, la circonspection d’un homme sur le retour de l’âge, et la noble sensibilité d’un cœur que les années n'ont point refroidi; il estime, il aim •, comme il fait le bien, avec réflexion, avec prudence. Sa piété est simple cl habituelle ; c'est au nom de. Dieu qu'il salue s- s moissonneurs. Son exemple montre que Thom e vertueux est sensible à la vertu d'autrui ; touche du généreux dévouement de Bulb, sa bi. nl,lisant e lui sert à prouver son admiration; il appartenait à l’une de- prin­ cipales familles de Juda, el n’a pas eu honte d’épouser en présence de son peuple la jeune étrangère qui avait gl >né dans scs champs. Il n’i si pi i sonne à qui .’on puisse mieux appliquer celle image, que sa sim­ plicité et sa justesse ont rendue célèbre, que la vieillesse du juste est le soir d’un beau jour. » Dans l'histoire de Ruth, a tout est conforme aux mœurs d’un peuple qui commence, 'lit encore l’auteur que nous citons, aux hal l tudes d’un temps où le luxe cl la grandeur sont encore dans les champs. Ce dernier point importe beaucoup à la justification de Ruth, car on s'attend d'ordinaire â l’entemlie justifier, et avant d’admirer sa générosité, on demande à ses panégyristes de défendre sa pudeur el sa retenue; mais celle prév ntion qui a cours contre elle el dont nous ne voulons pa chercher la source dans les plai­ santeries d’une incrédulité honteuse, qui ai­ merait a voir l'exegèse devenir impudique, cette prévention ne viendrait elle point de ce que notre imagination abusée se représente, presque malgré nous, Tenti .vue de Ruth et de Booz sous des plafonds cl des lambris? C'est en plein air, c’est en presene1 de la nature, c'est sous le ciel resplendissant de l’Asie, c'est au milieu d’une troupe de mois­ sonneurs dormant sur les javelles, qu’il faut suivre la veuve de Mahlou, el là celte scène, telle nue l’Ecrilure la raconte, n’a rien que tous les yeux ne puissent voir. L’action de Ruth < st symbolique, comme son langage est figuré; se coucher aux pieds du vieillard, c’était exprimer par un signe la même de­ mande qu’elle lui adresse eu ces termes, dont la louchante métaphore est aussi noble que simple : El nds le pan de ta robe sur la ser­ vante. Les idees de relation intime, mais aussi de protection d'une part, et de soumis­ sion, d’humilité de l'autre, sont rendues ega­ lement par ses actions el ses discours. Il s'agissait d'une alliance, cl non d'une in­ trigue; on ne recherche pas un hymen par une impudicité, et il y a aussi loin d<> Ruth à Thamar que de Booz à J ml i. L’intérêt ,1 * Nahomi n’était pas de co uinencei par dés­ honorer sa belle fille dans l’esprit d'un homme respectable, qui lui avait témoigné la plus haute estime. Si l’on s’obstine à s’é­ tonner que Nahomi préfère celte voie, en apparence détournée, à une demande ou­ verte. c'est que dans les mœurs du temps RUT r? celte démarche n’avait rien d’inconvenant, rien d’étrange; que par conséquent cello m inière de s’y prendre était aussi bonne qui Ionie autre ; que Ruth témoignait ainsi au vieillard une ju te et noble confiance; qu il est des circón tances où une femme aime mieux qu’on la devine que d’avoir à s < xp iquer ; enfin que dans un état social tel qu alors urs;m > si s formes ont changé el dépendent, non de ce que nous voyons, ’ mais de ce que nous p usons; de la vient qu'une imagination impure met de l’impu­ deur où il n'y en a pas, tandis que l innoccncc rend tout innocent. • Le dévouement de Rnlh envers Nahomi Csl d'autant plu al ni. able que, selon les mœurs de l’époque, elle avait le droit de re­ tourner au sein d s., propre famille, comme le nrouve le r< nvoi deThamar parlada (Gen XXXVtll.ll). • Nous ne reviendrons pas sur les questions de droit, qui concernent Booz plus encore que son épouse. L’extraction de Ruth est in­ connue, el les fables débitées à ce sujet n’ont i.i importance ni fou !• ment ; il < si possible t lUtef iis qu’elle s rlil de sang Israélite. issue de Jokim ou de Sabarajim (1). La date de ces faits, qui remontent au temps des juges, est incertaine; on ne sait quel est l’auteur de ce livre, cl nous n’entrerons point ici dans I examen de la généalogie incomplète qui le termine. Remarquons seulement qu’il ne manque aucune beauté à l’antiquité sacrée; la vie nomade remplit la Genèse: l'établis­ sement d’une religion el d’une légM ilion, le reste du Peni ileuque ; une conquête, le livre de Josué; les commencements de Telai so­ cial, celui des juges; et voi i. d ns le I vre de Ruth, la vie pastorale d ns toute sa beante. Aucun peu ne possède un ensemble de mono ent> pareils, cl l’histoire d'une jeune fille de Monb sert de complément à c Ile des patriarches, des pro ÎFè. el d< s rois. • La formule de serment ou d’imprécation dont Ruth se sert dans ses promesses à N.ihomi est une des plus anciennes; l'Ecrilure offre un grand nombre d’exemples analo­ gues Il Sam. 111, 9, 35; 1 Reg. Il, 23; ¡1 Reg. VI, 31). » Le caractère de Ruth est un admirable melange de candeur et de const.nice, de gé­ nérosité et de modestie; ¡ He so resigne à partager la pauvreté d'une vieille parente, comme si elle faisait l’action la plus simple, el pour comble elle est soumise à Nahomi, quoique celle ci lui doive lout. Il est utile de remarquer qu’elle n’avail aucune idée de l’avenir brillant qui l'attendait, lorsqu'elle sortit de sa patrie pour s'attacher à sa bellemère. Un dévouement pareil, qui consent à toutes les privations, et qui recommeJce eu (l) 1 Par. o, ii, et Uebr. viu, 8. 159 DICTIONNAIRE DE LA D1BLE. quelque sorte cnaque jour, vaut bien mieux que ce qu'on nomme une belle action ; ce n’est pas un Irait de vertu, c’est la vertu môme, et l’antiquité profane, plus riche peut-être en piété filiale qu’en tout autre héroïsme, n’a rien qui soit comparable à celle de la jeune Moabite. »] Le litre de Ruth,, qui contient l’histoire dont nous venons de donner le précis, est placé dans les Bibles entre le livre des Juges elle premier livre des Bois, comme étant une suite du premierei une introduction au second. Saint Jérôme (a) nous apprend que les Juifs le joignaient au livre (les Juges, parce que l’histoire qu’il renferme arriva au temps d'un des juges d’Israël (b) : In diebus unius judicis; quando judices praerant; el filusieurs anciens Pères ne font aussi qu’un ivre des Juges et de Ruth. Mais les nouveaux Juifs, dans leurs Bibles, placent ordinaire­ ment après le Penlaleuquc les cinq Megillolh, qui sont : 1* le Cantique des Cantiques; 2* Ruth; 3* les Lament liions de Jérémie; .’»• l’Ecclésiastc ; cl 5* Esther. Quelquefois Rulli esl mis le premier des cinq, quelquefois le second el quelquefois le cinquième. Le bul de l'auteur de ce livre esl de nous 100 faire connaître la généalogie de David; ct il y a toute apparence que c’est le même auteur qui a composé le premier livre des Rois, le­ quel, ne pouvant pas commodément placer celle généalogie de David sans trop déranger son récit, a mieux aimé la donner à part. L’écrivain remarque à la téle de cet ouvrage que l’histoire qu’il va raconter arriva au temps que les juges gouvernaient. Ils ne gouvernaient donc plus de son temps. De plus, il parle de David à la (in de son livre : il l'a donc écrit au plus tôt sous le règne de David. J'y remarque, d’ailleurs, deux ma­ nières de parler qui uose trouvent que dans les livres des Rois La première (c) : litre facial mihi Deus, el hœc addat, si, etc. La se­ * condi (d : Je vous ai découvert l’oreille, pour Je tous ai dit. La canonicità de cet ouvrage n’est pas contestée. Nous avons marque ci - devant qu’on n’était pas d’accord sur I époque de I histoire que l’on y raconte. Ruth, Moabite, se rencontre dans la généalogie de notre Sauveur. Mutili, i, 5. RYDDA, ville que les Juifs conquirent sur les Arabes, sous le règne d’Alexandre Jannée (e). SAAB, lieu de Galilée, d’où était Eléazar fils de Samæus (f). SAAL, fi s de Banni, fut un de ceux qui quittèrent leurs femmes qu'ils avaient épou­ sées contre la disposition de la loi. I Ésdr. X, 29. SAANAN1M, ville de la tribu de Neph(ali (y). Voyez Nichée, 1,11, dans l'Hébreu. ( Le géographe de la Bible de Vence dit que Saananün était une région de la tribu de Ncphlali. Suivant Barbie du Bocage, c’é­ tait un petit canton situé sur la limite el au nord de cette tribu, el dans lequel se trouvait la ville d'Elon. ] SAARA, bourgade dans Indépendance d’Eleuthéropolls, à dix milles de cette ville , tirant vers Nicopolis (h). SAMUM, ville de la tribu de Siméon. I Par. IV, 31. Apparemment la môme que 5araim de la tribu de Juda. Josué, XV, 36. Plusieurs villes de Juda turent cédées dans la suite à Siméon. [Saarùnel Saraim, en hébreu l'une et l’autre Schaaraim, soni encore la même que Sarohen on Scharouhen, Jos. XIX, 6. el, suivant le géographe de la Bible de Vence, que Sélim ou Schiliin, XV, 32, qui avait appartenu à la tribu de Juda. ] SABA, fils de Chus (i). Jo«èphe (j) croit qu’il habita dans l’ile de Saba, connue depuis sous le nom d'ilc de Méroé. Saint Jérôme , Bochart et plusieurs autres le placent dans l'Arabie Heureuse. SABA. fils de Hhcgma (k), habita aussi, à ce qu’on croit, dans l'Arabie Heureuse, où Rhcgma, son père, avait eu sa demeure. SABA, fils de Jectan (/). Bochart le met dans l’Arabie Heureuse. Mais nous croyons qu’on peut le placer dans la l’er-c ou dans l’Arménie. On y trouve des vestiges de son nom; el Jectan, son père, ct ses autres fils ont eu leurs demeures aux environs de ce pays-là. SXll\,filsde Jecsan (m),demeura apparem­ ment dans l’Arabie Déserte, ou au voisinage. Nous croyons avec Bochart que ce sont les descendants de ce Saba qui enlevèrent les troupeaux de Job (n). SABA (La reixe pe). dont il est parlé dans les livres des Rois (o), el qui est nommée dans l'Evangile (p la reine du Midi, était, selon les uns (7), une reine d’Arabie, et selon (a) H in oii Prolog. Galeat. (ù) Judie i. 1. (c) Ruth i, H Comparci I Req m, 16; xtv, H: xx, 22, ft H fleg m, 9, 35, xix, 13, d ill /kg. n,î3;xixt 1, xx, 10. dh H-g M. il. (d; Ha/i. Ivt 4 Comparet i Reg xx. 2, fl II Reg. vit, 17. ) rugi'i I ikI.iIId llieibme Alméida, Hist, d'Ethiopie. (c) an vin, 27. (d) Slrab. I XVI,c. xvn. Plut t. VI, c. xxvi (e) Manli, xi), A2. (/) Tildi I V Itisi. (o coluisse, at­ que lime esse, quod quidam Aroueum pro primo rege habeant : illum autem a quodam Aligaba occisum, qui ob audax facinus rex creatus, successores hibimnt Sabanulum el Gedurum. » Ludolf, /littoria .Ethiopica, in­ foi., livre II, Chap ii, num 15 el II. — il rst Irès-remarquable que, comme les écrivains sacrés, les chrOui |uenrs abyssiniens aïeul donné à leurs anciens rois une existencedr plusieurs siècles. (Sole de Mil. Combes el la- SAB <62 Josèphc et plusieurs antres ont donné à la reine de Saba. Elle vint voir Salomon vers l'an du monde 3012, avant Jésus-Christ 988, avant l’èrc vulgaire 992. [Il y a une opinion qui prétend que la reine de Saba était de Java. Voyez Ophiii, parmi les notes. Nous avons cité en note, au mot Ethiopie, les annab s d'Axoum louchant l'origine des Abyssiniens, cl les colonies chanancennes qui, au temps tic Josué, allèrent chercher un refuge en Ethiopie. Cet événement, sui­ vant la chronique du pays, eut lieu quatre mille ans après la création du monde. Il est certain que la reine de Saba qui visita Salomon , régnait en Ethiopie. Voici, d'après MM. Combes el Tamisier (Voyage en Abyssinie, tom. Ill, pag. 39 et suiv. Paris, 18»3.,quelques-uns des faits qu'ils ont trouvés consignés d ms les annales abyssiniennes. « Les premiers rois qui ont régné en Abyssinie, sunl : Aroué (1) qui occupa le irôue pendant 100 ans Za-itid, eoo Za-Gdur I, 100 Za-Zébas, 50 Za-Kaou.dia 1 » Au dernier succéda la célèbre Makéda, reine de Saba. Celte princesse , qui était païenne , vivait du temps de Salomon ; elle avait souvent entendu parler de la sagesse el de la magnificence du fils de David, et elle résolut d'aller elle-même à Jérusalem , pour le visiter el lui proposer la solution de plu­ sieurs questions difficiles. Elle partit avec une suite nombreuse et brillante, cl emporia de l'or et des parfums, pour les offrir au grand roi. Makéda était jeune, belle et vierge; arrivée à Jérusalem, elle présenta ses dons au monarque, qui fut frappé de sa beauté... » .... Makéda conçut un fils, et peu de temps après elle retourna dans son royaume, comblée des présents du monarque (pag. »2 . Arrivée en Abyssinie, elle mil au monde Menili k (2), le premier roi de celle dynastie qui occupe encore le trône, quoique, depuis plus d'un demi-siècle, elle n’ait conservé qu'une puissance fictive. u Nous avons rapporté celte histoire (elle qu’on la trouve consignée dans les annales abyssiniennes... Le voyage de Makéda, dont il esl fait mention dans l’.lncùn Testament, mister.) (2) Nomen Mende), interpretantur aliqui, Siati ille; alu, Quomodo similem mihi Veut creavit; quorum neutrum ex Ælhiopica lingua exsculpi poteM. Imboli li, chap.I IV. Tollerius traditionum Ælhiopicarum alias haud mitis judex, hac in re, ut in alus, pai riardi® anctoriialrm per omnia sequitur, addens : Nemuit mirum videri detere, Sa­ lomonem, qui Pbaraonis tiliam duxerit, atque Moabitica» (adde Anno,míticas), Idem eas, Sidonias. Hetbilicas femi­ nas amaverit, etiam /Elhiopicam affluitatem delibare voluisse. Abessinos ellam nunc regum suorum postero» Israelitas vocare. neque ahos prater Menileki generis masculos regio solio dignos putaro ; atque eam ob causam insignia regi, habere cum symbolo Etcil leo de tabu Juda ; ut demonstrent quod ex tribu Jud.c et stemmato Davidis oriundi sint; nec aliunde Caudicis eunuchum do­ ctrinam orthodoxam, quam e gente Israelilarum, hausisse. I-U loti. liv. II, chap, m, num. 25, 2l>, 27, 28, 29 (Sole dd ilii Combes el Tamisier.) ne peut être révoqué on (Joule. M. Sait pré­ tend que cette reine avail quarante am , lorsqu’elle se rendit à Jérusalem ; niais, à ccl âge, une Africaine a cessé d’être féconde, cl il nous parai! bien plus nature) de s’en rapporterà la chronique, qui dit que Makéda était jeune, belle cl vierge. » Ainsi que nous l’avons observé, celte princesse était païenne, à l’époque de son voyage (Í) ; elle se convertit au judaïsme, el envoya son (ils à Salomon, qui le lit elever et oindre dans son temple * Le jeune prince revint alors en Abyssinie avec une suite nombreuse, et il amena en outre douze doc­ teurs, ( l les timbares ou juges suprêmes, dé­ chus de leur ancien pouvoir avec la royauté, se disent leurs successeurs (2). •» Avec Méniick se trouvait encore Aza­ rins , fil * du grand prêtre Zadoch, qui reçut le titre de son père avec la charge de gardien du livre de la loi. Le chef des prêtres d’Axouin descend de ce docteur, el remplit aujourd’hui les mêmes fonctions.... n ... Makéda régna quarante ans selon les uns, et cinquante selon d’autres (pag. ï5 ; elle mourut neuf cent quatre-vingt-six ans avant la naissance de Jésus-Christ (3), cl laissa la couronne à son fils Méniick, qui jura de maintenir sesdernières dispositions... » Nous possédons plusieurs liste» des rois qui ont régné depuis Ménileck ; mais elles sont toutes incomplètes, et ne remplissent pas l’espace de neuf cent quatre-vingt-six ans, compris entre l’avénement de ce prince el la naissance de Jésus-Christ ; elles diffèrent d’ailleurs sur le nombre des rois, sur leurs noms et *ur la durée de leurs règnes... \ oici quelques-unes de ces listes : Méniick réeua Za-Beud-nd.!, Za-AouaiU, ¿a-A’/utiou, Zi-Tsaouai, Zi Gesaoiou, Z i- Katar, Za-Muülc, 164 DICTIONNAIRE DE L\ nilJLE. <63 29 ans. 1 11 5 31 15 15 20 MémlckouDavidi.¿9 ans. Za-Gdur 11 l Aonida, H ZwAlillsinU, 3* Za-Ts mur, O Z.-G( ziou, 4 mois. Zv-Mmilr , 8 ans. Z i- Hache, 9 (I) Le * F.dlacbas ou juils d'Abyssinie, prétraitent que la reh était jnivi i lut s. ii V • »„• • M uocnei, qui écri­ vait «tins le vu» mM , tondent ('opinimi eoniraife. il nous represente le. royaume de $aba gouverné ar uno reine puissante qui adorali le sulull, ainsi que son peuple ; il prétend uu« Salomon lui envoya une lettre de cette te­ neur: « Au nom du Dieu clément cl miséricordieux, ne vous élevez (m* contre moi el m'obéiAMcz. » UÀ’ la con­ sulti ses principaux officiers el résolut d'envoyer a ce prince un ambassadeur avec des présents; nuis Salomon lo rroioya en le menaçant de sa colère, si sa malin sse ne re€vnn.«isMil pis son autorité Pj»ml ensuite h l'ar­ rivée de celle reine à Jérusalem, le prophète ajoute qu'un h pria ifcnlr» r dans une galene. Lorsqu'elle Ml lu pasé, elle cnil que c élail de Peau <1 releva si robe do peur de la mouiller ; mais Salomon lui dii qqe le parquet • tail Je erre poli : il I xh ria .i embraser la loi d« son Dieu, cl elle ve rendit a*< * prières (Coran, ¿h.ipitn * des Fournis) Les chron.t|iiesab\s ini( * nncscli'.vnlque la renie Ut sou voyage à do * de chameau: 1rs Juifs prétendent qu’elle s'embarqua sur la Dolle d'Hiram, et la v. raion de h B»ble ûcnl à l'appui de leur croyance. (Noie de MM. Combes et Tarn Hier.) (J) Aharez prétend que Mémkk fut renvoyé à sa mère è cause de sa nuuvibe conduite. « Cependant sa pelile fi* . vint h atu m ire l’àgn de seize ans; • i, entre ions Gh du roi, celui-ci se montrait le plus superbe el hau­ tain, b lIeiuLüi qu’il commençait déj\ a tyranniser sur toute l h Judée; à cause de quoi le peuple se pré­ senta devint Sa'omuu, diwul qu i! ne saurait supporter la Zè-Bahaz, Z i-Kaoouda, Zi-K muza. Za-K^izani, jzcha. Z»-lhzer, Z i-K »h i7. Z i S.d un, Za Edaci, -A^hbou, * Z Zi Azmi ena, Z i-Bazen, 9 10 9 1 5dè 6 16 26 3 i 16 Z i-K.ìoudn, K «unsi. Madonna, Za Oliatili, Z i Hédir. Z i.Aouzena, Za-Brrouas, Zi Magassi, Hazon, in 9 1 2 ( 29 1 16 » Une grande partie do l’Abyssinie se con­ vertit au judaïsme, sous les règnes de Makéda et de Ménileck, et cette religion continua á se propager sons les régnes suivants. Bazen monta sur le trône, en l’an Savant JésusChrist, el régna encore huit ans après la naissance du Révélateur. 11 esl inutile de faire remarquer qu’on est bien loin d’arriver, avec ces listes, au chiffre de neuf cent quatrevingt-six. SUCCESSEURS DE BAZEN » ans. Za-Bersi, 26 ans. Za-Senalou, Za-El isguaga, 76 Zi-Les, 10 21 Eì-Heik », 6 Zi Masónéh 1 Za-Baosi, 9 Za-Suutoua 2 jours Za-Ouakéun, Zi-Adgaba, 10 4 mois. Za-Godous, 6 mois. Z i- Igni, 2 ans. Za-Mali.s. El-Sejel. 6 ans. El-Asfa 1, U Za-IIacall, 13 Î3 10 Z i-Demali El-Scgab i, « 3 Z i-Aóiilct El-Seinera. 1 El-Ahréh.i et j1f ^6 Z.i-Elìouada, 50 1 Atzbéba (4) 1 _<> Z -i»izuii, 40 Za-K.isul, 1 » Le total de ces règnes esl de 333 ans 10 mois 2 jours. » Ahréha n’est pas, sur cette liste, à la place qu’il occupe dans les chroniques; mais comme on sait que le christianisme s’csl in­ troduit en Abyssinie en l’an 330, el qu’en ajoutant les huit dernières années du règne de Bazen aux treize premières de celui d’Abréh i, on aura, à quelques mois près, un rapace de 330 ans, dans lequel lotis les faits se coordonnent; nous avons jugé à propos d'adopter celte correction importante, quo nous devons à M. Sali. violence cl Jeunesse effrénée de tant de rois, mêmoment du fllsde l i nine de Salía, laquelle était plus puissante en lérri s t seigneuries que non pas Ini, si que, tant ¡our l'une que l’autre raison, Sa .Maj esté en de ait faire uno Ün el l’rnvoycr lisa un re; car, autrement, on n'élut plus délibéré d endurer ses je nueces tyranniques. Co qu'enleodant, Salomon, tour satisfaire au just» vouloir «lu Ílimpie. I’, nxny.i fort honorablement..., el ainsi ce Jeune loniHi , s» * trouvant expédié, s’en all í IroiiUT sa mère, vers laquelle étant parvenu, se rendit en peu de temps -grand * lrè Mjlgn ur:rar la chronique chantait (qui était fori ample, de laquelle ne cupial smon le coummncrinent) qu’il dominili d’une mer a ¡'autre, ten ml ordinairement septante nets sur lamer Indienne.» Alvarez, pages 155, 136. (Hôte de MM Combct et Tamisier.) (.3) Suivant l'drl de vérifier le * dale$. Salomon monta sur Ir trône Pan 1001 avant Jésus-ChrUl, cl molimi l’an 962, dans la quarantième année de «on régno cl la cin a by ** miennes pourront être d’un grand secours pour l'éclaimsseinent du rbhUdro, moria . < Salut, Abreba 11 Atzbéba, qui avet régné simuli «némvni avec le plus grami accord , abyssinienne (5) < Pax tini, rei gloriose, Oui l.vl »ns m urline Domini, Guebrj'Matcal, vietar • t doinmatnr host tu m. r Liturgie abyssinienne. (4) Les noms des rois qui suivent ne sont pasconsk iCS dans Ludoli. DICTIONNAIRE DE LA BIBLE «67 AfMiaraé. ALtHil-Ouedem, Gom-SoTer. ZerGii D4gnj"Mikae1. Brcf-Ach. Gonuu. A^ouhgoun, Letoum. Thahtoum. OiodJoGouech. tour. Didoun. Üuedem-Asfarl I. Arnach. Drgna-Jan, Ambassi-Oiiedein. Del-Naad. > On ignoro la durée du règne de chacun de ces princes en particulier; mais ils com­ prennent ensemble un espace de trois cent cinquante ans : et nous arrivons ainsi en 900, époque à laquelle Del-Naad, qui était mineur, monta sur le trône. * Depuis que la famille royale s’était con­ vertie au christianisme avec une grande partie du peuple, le> Juifs, qui avaient con­ servé leur foi, étaient gouvernés par un roi indépendant qui résidait sur les hautes mon­ tagnes du Sémcn.Une fille de Gédéon, Ju­ dith, qui régnait vers l’an 900. el que l’on appelle aussi Esther ou A-Sal (le feu;, était mariée à un chef du Lasla, habité aussi par des Juifs. Celle femme ambitieuse résolut d’exterminer les descendants de Salomon : elle groupa autour d elle un parti très-puis­ sant, cl s étant emparée de la montagne de Dévra-Damô, où les membres de la famille royale se trouvaient relégués depuis Makéda. elle les fil tous égorger. Del-Naad, qui était fort jeune, fut conduit dans la province de Choa. où on le reconnut pour souverain. » Contre les lois fondamentales de l’Etat, Judith fut assez forte pour se maintenir pen­ dant quarante ans sur le trône, et le trans­ mit à sa póstenle. f08 » Lalibéla est encore en grande vénéra-, lion parmi les Abyssiniens, et les prêtres l’ont canonisé. Ce roi était brave, éloquent, et il avait rêvé de grandes entreprises : ce fut lui qui fil creuser dans le roc ces f.irneu ses églises dont nous avons déjà parlé..... » De 120 ) à 12G8, le trône lut occupé pat Imérana-Cbrislos et N cuéto-Laab. » Depuis la fuite de Del-Naad à Chon , les descendants de ce roi avaient régné dans ce pays el s'étaient fixés dans la province de Tégoulct. sans être jamais inquiétés par les princes de Lasla. B Voici leurs noms : Del-Vul. Maiirrta-Ouedcni. Slon * Ibga L Zéiut-Araad. Zarê. Asfa IIL Jacob I Bahar-Seggued. A>g<>ud. Icon-Aihlac. > Lalibéla (3occupait le trône vers l’an 1200, cl Judith l avait usurpé en 900 : il fau­ drait d inc que cette reine, ses cinq descen­ dants el les quatre premiers rois de la fa­ mille de Z igué eussent régné pendant 300 ans. On voit que luule celle époque esl cou­ verte de ténèbres, el malgré nos recherches, il nous a clé impossible de les dissiper. Icon-Amlac cl Nacuéto-Laab étaient contemporains el vivaient vers le milieu du * Xltl siècle. » Sous leur règne, le moineTécla-Haimanoul, qui avait le tilro d’abouna, fonda le célèbre monastère de Dévra-Libanos, dans le pays soumis à Icon-Amlac ; en sa qualité d’évêque, il dirigeait spirituellement les Egli­ ses chrétiennes, el il avait acquis une grande influence sur la famille des Zagué; il résolut de profiter de son ascendant pour replacer Icon-Amlac sur le trône d’Abyssinie. Il fut assez heureux pour réussir dans son entre­ prise; mais il fil payer chèrement son inter­ vention. b Icon-Amlac recouvra les domaines do ses ancêtres, el céda le Lasla àia maison des Zagué el a leurs successeurs, qui lurent dé­ clarés indépendants.......Au lieu d’aller rési­ der à Axoum, il établit le siège de son em­ pire à Tégoulet, an milieu des provinces qui étaient restées fidèles à sa famille. H régna depuis 1268 jusqu’à 1283. » MM. Combes el Tamisior disent qu’ici cessent le doute et l’incertitude répandus sur l’histoire de l’empire abyssinien, el que les règnes vont se succéder sans interruption. Ils ajoutent que les événements soni pour la plupart consignés dans les chroniques qu’on trouve à Axoum ou à Dévra-Libanos. Nous no pouvons suivre plus loin ces voyageurs historiens. Nous rapporterons seulement que, sous le règne de Joas 1 (1753-17(54 ), Mik ël, gouverneur du Tigré, u résolut d’anéantir la puissancedes rois; il voulait réduire les sou­ verains issus de la race de Salomon à une absolue nullité, m ( pag. 121 ) et régner luimême sans avoir le litre de roi. La monar­ chie déchut. Après Jounios,descendant du roi hébreu, qui régna trois mois en 1793 el 1796, pentii son trône el fui obligé de se retirer dans le pays montagneux du Lasla, Goxa,chct de tribus, qui l’avait détrôné, plaça la couronnesur lalêtc d’Adimo,qui régna deux ans (1) CVst ù tort que quelques b istori eus ont confondu ces Ceux ümilles en une seule. (t) < Ntcuelo-Lxibol Regi pacts el mnlux charíiiiis. *: terreret eum tuori, nec uiclum incurreret ci, X Docnuius a facte mortis protexit eum. hlcum riviscon¡uucliin collocagli eum. ■ Liturgie abyuùüe/uie (5) « Salutem, Lalibeh æditkator templorum artificio­ sorum Ex rupibus sieris s no lulo húmido : Li demonstrantur ejus potentia ol excellentia Instar mellis, quod est ¡n delicias regum 01 plvbis. Die quo natus luit circumdatus fuit ab apibus, d Liluryic abuwm^nne. DESCENDANTS DE JUDITH. Toudeiu. Jan. Giritna. Ibrbji. Marari. » Ces cinq rois professèrent tous la reli­ gion de Moïse; et la famille des Zagué, qui régnait à Lasla et qui était chrétienne, leur succéda, sans qu’on sache comment celle substitution cul lieu : les Zagué étaient unis à Marari par les liens du sang. Ce fut pro­ bablement l’extinction de la race de Judith qui amena les rois du Lasla dans le Sémén. Leurs descendants persévérèrent dans le christianisme (1). HOIS DE LA FAMILLE DE ZAGUÉ. Tôcla-lLünauoul 1. Barbe Tibari'k. Lalibéla. linéraua-CbrisUJS. N’atuéio-Laub (2). D ICO SAB (1796-1798) ¡puissurcelle de Gonalon, qui le laissa gouverner paisiblement pendant dixsepl ans (1798-1810). A Goualou succéda un princede son choix, nommé Joas. qui régna quntreans (1810-1820), et fut détrôné par HciI i-Mariam, qui voululmcltrcsurletrôneBédal' iriam. Il ne put l’y maintenir que quelques ours.Goxa y plaça le prince Guigar (1820), ni fut renversé cl auquel on donna Joas pour successeur (1831). Joas fut bientôt détrôné à son tour; le ras Ali, petit-fils de Goxa, lui enleva la couronne et la donna à GuébraChristos. Ce dernier fut empoisonné par l’an­ cien roi Guigar (1832?). « Depuis ce temps, dî-enl MM. Combes el Tamisicr , Oubi, chef du Sémén, est revenu tous les ans dans le Ti­ gré pour combattre les fils de Sabagadis, qui se sont révoltés plusieurs fois contre lui, et qui résistaieul encore pendant que nous nous trouvions dans Agami. Dans ces derniers temps, la puissance d'Oubi s’est considéra­ blement accrue, et pour lutter avec succès contre le jeune Ali, dont il ambitionne le li­ tre, il a accueilli un prince de l’ancienne dy­ nastie nommé Técla-Gorghis, qu’il se pro­ pose de placer sur le trône, afin de régner lui-même sans concurrent... » Le vieil empire d’Abyssinie se trouve au­ jourd’hui démembré : ces vastes régions, dont une grande partie a été envahie par les Galla, sont gouvernées par quatre princes indépendants par le fait, mais qui se disent tous soumis au descendant des anciens em­ pereurs. Le rejeton de celte dynastie suran­ née occupe à Gondar un simulacre de trône cl habite un palais délabré commesa royauté. Ras Ali est le premier lieutenant de ce fan­ tôme de souverain. » (Pag. 159, ICO.) SABACON, roi d'Egypte. Hérodote raconte que Sabaeus ou Sabacon , roi d'Ethiopie , ayant fait irruption en Egypte (o), Anysis, qui y régnait alors el qui était aveugle, se sau­ va dans des lieux marécageux,el abandonna son pays à Sabacon, qui y régna cinquante ans. Sa maxime était de ne condamner per­ sonne à la mort, mais de contraindre les coupables à travailler à faire une certaine quantité de chaussée, ou de levée de terre , pour se précautionner contre les inondations du Nil. Il se relira à la fin dans son royqume d’Ethiopie, après avoir eu un songe qui lui commandait de mettre à mort tous les prê­ tres d’Egypte, el de les couper par le milieu. Il ne put s’y résoudre, el aima mieux quitter le pays, d'autant plus que le nombre des an­ nées que l’oracle lui avait prédit qu'il régne­ rait en Egypte était écoulé. Après sa retraite, Anysis sortit de scs marais, el reprit le gouvcrneincnt de son royaume. 11 eut pour suc­ cisene Sélhon qui vivait sous Sennacherib. Voyez son article. Quelques-uns (6) racontent que Sabacon (a) Herodot. I. IL (/>) Voi/et Africanus - choris qui y régnait, le fil cruellement brû­ ler vif, el régna en sa place. [Voyez Pha­ raons , vingt-quatrième dynastie. j 11 y a assez d'apparence que Sabacon est celui que l’Ecriture nomme Sua (c). Cri usurpateur, s’étant rendu en peu de temps fort puissant, Osée, roi d'Israël, fit alliance avec lui,espé­ rant par son secours s’affranchir du joug des Assyriens (d). Dans celte espérance il refusa de payer aux Assyriens le tribut qu’il leur devait. Pour l’en punir, Salmanasar marcha contre lui, ravagea tout le plat pays, el assiégea Osée dans Samarie. Il fut obligé de se rendre aprè> trois ans de siège, l’an du monde 3283, avant Jésus-Christ 717 , avant l’ère vulgaire 721. — [ Le Sua de la Bible est plutôt Sévéchos, successeur de Sabacon. Voyez Pharaons, vingt-cinquième dynastie. ] SABACTANI. On lit ce terme dans l'Evan­ gile (e;. Jésus-Christ étant à la croix s’é­ cria : Eli, Eli, lama sabactani : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné? C’est une corruption de l'hébreu asabtani ou azabta-ni, vous m'avez abandonné. Ce qui est tiré du psaume XXI (f). SABÆI, les Sabéexs. Voyez ci-après leur litre. SAB AIM, Isai. XLV, li : Sabaim tiri sub­ limes. Ce sont apparemment les Sabéens de l’Arabie Heureuse, ou ceux de l’Asie. Ils se rendirent àCy rus,et reconnurentson empire. * SABAIM. Voyez Asebaim. SABA1TES, ou Sabiens. Voyez Zabiens. SABAM A, ou Sébama, ou Simba, ville delà tribu de Ruben (g). Isaïe parle des vignes de Sébama (A), qui furent coupées par les en­ nemis des Moabites. Ces derniers avaient pris la ville de Sébama et les autres du pays de Ruben (ï), depuis que celte tribu eut été me­ née en captivité par Téglalhphalasar (/). Saint Jérôme (A) dit qu’entre Hesébon el Sé­ bama à peine y a-t-il cinq cents pas de dis­ tance. — [ Sabama est appelée aussi Saban. Voyez l'article suivant.] SABAN, ville de la tribu de Ruben. Num. XXXII, 3. Peut-être la même que Sabama , dont on vient de parler. — I Barbie du Bo­ cage cl le géographe de la Bible de Vence, après d'autres, n’en doutent pas. ] SABAN1A, un des principaux des Juifs. Il Esdr. IX, ’*. — i il était lévite et sc nommait aussi Hasebnia. Ibid. V, el X, 12. Des au­ teurs le confondent avec Sébénia. lévite, Ibid. X, el avec Sébe'nia, prêtre, XII, 3,14.] SABAOTH, ou plutôt ¿abaotii ; nom hé­ breu qui signifie les armées : Jéhova Sa­ baoth (/), le Seigneur des armées ; soit qu’on l'entende désarmées du ciel, c’est-à-dire des anges, ministres du Seigneur (m), ou des astres, qui sont comme une armée rangée en bataille, exécutant la volonté de Dieu ; (h) Isai. xn, 8. (i) Jcrem. xlviu, 32. ( j) I Par v, ¿6. IV Reg. xv, 29. (A) Rteronytn. in Isai. xn. (/) HT1’ Jéhovah Sabaoth. Ini) 111 Req. xxii, 19. 0 ni DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. soit enfin qu’on l'explique du peuple du Sei gnour Je l’ancienne eide la nouvelle alliance, qui es| véritablement l'armée du Seigiu ur , dont Dieu c.l le chef cl le CQinmaudanl. Le terme hébreu zaba s'emploie aussi quelque­ fois pour marquer le service que ses minis­ tres lui rendent dans le temple (u), parce qu'ils y sont comme des soldats à la suite de la courde leur prince. On emploie même co n un pour exprimer l'exercice des femmes ( Exod. XXXVIII, 8 : .T,xii‘n mm ) qui V .liaient à la porte du tabernacle, cl qui y faisaient garde pendant la nuit. SABAIUM, lieu iux environs de Haï cl de Bèllici [dans la tribu de Benjamin]. Les ha­ bitants de Haï poursuivirent les Israélites depuis la porle de leur ville jusqu’à Sabirim (Josué, l II, 5 : ci-.rcnSv). Quelques-uns (Sept. : ovxir/srÿa» aùvoûc) prennent .5abarim dans un sen» appellali!, ils les pour­ suivirent jusqu'à ce qu’ils les eussent eulièremenl rompus ou défaits. Sadarim, lieu qui servait de limites à la terre promise du còlè du septentrion. Ezécbiel (6) dit que celle ville était entre les con­ fins d’Emalh el ceux de Damas. Je pense que c’est ce qu'Jsmael Abulféda appello Hovvarin, qui est, dit-il, un village du pays d'/iwis, nu d'Emalh, au sud-est de la ville. SABATHA , troisième fils de Chus (c). Il peupla une partie de l’Arabie Heureuse, où l’on trouve une ville de Sabla, cl des peuples Sabthcens. SABATHAC ï, cinquième fils de Chus, peu­ pla aussi, à ce qu’on croit, une partie de l'Arabie, ou quelque autre pays vers l’Assy­ rie, ou l’Arménie, ou la Caramanie ; car ou trouve dans ces regions des vestiges du nom de Sabathuca. SABBA TU. Ce terme en hébreu, signifie le repos ( d . Dieu ayant créé le monde dans l’espace de six jours e). se reposa le sep­ tième jour; c’est-à-dire, il cessa de produire au dehors de nouveaux êtres sensibles. H bénit ce jour-là el le sanctifia, parce qu’il s'y était reposé. Il le destina dès lors à son culte ; el les Hébreux dans la suite pour consener la mémoire de la création, sanctifiè­ rent par son ordre le jour du sabbat, ou le septième jour, en s’abstenant de toute œuvre Servile, et eu s'employant au service du Seigneur, à l’élude de sa loi, el à la prière. i oyez Sabuatiuim [cl Assemblées]. Sabbath , ou Sabbalhum, se prend qucluefo'S simplement pour le repos ; quelqueis pour la felicité éternelle. Voyez Uebr. \1, 9, cl IV, V cl suivants. SABB VTHA. Les jours de sabbat se prennent pour toutes les fêles des Juifs (/") : ibùalho mea custodite. Gardez mes fêtes , esl-a-dire la fêle de Pâques, la Pentecôte, , - Tabernai les et les autres. SABBATHCM se prend aussi pour toute la a) Mm. ir, 5,15, 3ü, etc. à) tueh. uni, 16. d tau, X, 7. (dj Xw Satoalfiwn. llequia. (CjGtfUl a, (f I LzrU ni, 3. 50- S ) cl quel­ ques docteur * juifs (c) ont soutenu l'aiGmia * live ; cl Menassé Beii-lsrael (d) assure, sui­ vant la tradition des anciens , qu'Abrahain elsa postérité, ayant conserve la mémoire de la création, honorèrent aussi le sabbat par une suite de la loi naturelle qui les y obli­ geait. 11 y en a même qui croient que la re­ ligion du septième jour s’esl conservée par­ mi les païens, el que celle observation esl aussi ancienne que le monde. En effet Philon (e) dii que le sabbat n’est pas une fêle particulière à un peuple ou à un pays, mais qu’elle esl commune à tout le monde, et qu'on peut la nommer la fête ge­ nérale et publique , cl celle de la naissance du monde. Josèphe (f) avance qu'il n’y a aucune ville , ni des barbares ni des Grecs, ni aucune nation , où la religion du sabbat ne soit parvenue. Arislobulc,dans liusèbc(9), cite Homère cl Hésiode, qui parlent du sep­ tième jour comme d’un jour sacré et véné­ rable. Saint Clément d'Alexandrie (h) fiarle du sabbal dans les mêmes termes qu’Aristobulc que nous venons de citer, cl il y ajoute quelques passages des anciens, qui foni aussi l’éloge du septième jour. H y en a (t) qui croient que Job observait le jour du sabbal, parce qu'au bout de sept jours il offrait un sacrifice au Seigneur pour scs enfants. Quelques rabbins (j enseignent que Joseph observail de même le sabbat dans l’Egypte. Mais le sentiment contraire n’est pas moins bien fomlé en preuves. La plupart des Pères et des interprètes tiennent que la bénédic­ tion et la ¿sanctification du sabbat, marquée par Moïse au commencement de la Genèse, ne signifie autre chose que la destination qu’il fil de ce septième jour, pour être dans la suite chômé et sanctifié par les Juifs. 11 ne parali par aucun endroit de l’Ecrilurc que les anciens patriarches aient observé le sabbal, ni que Dieu ait eu dessein de les y obliger, avant la loi. Philon dit que les SAB <74 Hébreux ayant oublié quel était le jonr do la création du monde, l'apprircnl de nou­ veau, lorsque Dieu ayant fait tomber de la manne tous les autres jours de la semaine, n’en fil point pleuvoir ce jour-là. Le sep­ tième jour que quelques païens honoraient, cl dont ils ont parlé comme d'un jour sacré, était ou consacré ous ne feres ce jour-là aucun ouvrage; ni vous, ni vo­ tre fils, ni votre fille, ni votre serviteur, ni votre servante, ni t’o.< bêtes de service, ni l’é­ tranger qui demeure parmi vous ; car le Sei­ gneur a fait eg sir jours le ciel et la terre, et tout ce qu’ils contiennent, et il s’est reposé le septième jour ; c'est pourquoi il a béni le septième jour, el il l'a consacré <1 son service. Dans un autre endroit (a), il dit que Dieu .i établi son sabbat parmi les enfants d'Is­ raël , comme un signe qui les fasse souvenir qu’il est le Seigneurqui les sanctifie. Il ajoute que quiconque aura violé le sabbat sera puni de mort; et on voit la pratique de cette loi dans cet homme qui, ayant ramassé du bois un jour de sabbat, fut lapidé par tout le peuple (o). Aux autres jours de fête, il était permis d'allumer du feu et de préparer à manger (c); mais cela était expressément défendu au jour du sabbat (il). Les rabbins limitent cette défense aux ouvrages serviles ; comme de cuire du pain el de la viande, et de forger des métaux. Ils croient que pour ces sortes de choses il csl défendu d'allumer du feu ; mais non pas pour se chauffer. Les jours de sabbal, les ministres du temple en­ traient en * emaiue , cl ceux qui avaient servi la semaine précédente en sortaient ce même jour. On mettait sur la table d’or de nou­ veaux pains de proposition , et on en ôtait les anciens (e). On offrait aussi ce jour-là des sacrifices particuliers de deux agneaux en holocauste, avec le vin et la farine qui accompagnaient toujours ces sacrifices. En­ fin on célébrait le sabbat, de même que les au­ tres fêles, d'un soir à l’autre. Ils les commen­ çaient au soir el les finissaient de même : A vespera usque, ad vesperam celebrabilis sabbatha vestra. Voilà à peu près tout ce qui est or­ donné dans la loi pour l’observation du sabbat. * Voyon à présent quelle a élé sur cela la pratique des Juifs. La première obligation du sabbat marquée dans la loi est de le sanc­ tifier f\ : Memento ut diem sobbollii sancti­ fices. Or on le sanctifie par les bonnes œu­ vres morales , par la prière , par les louan­ ges et les actions de grâces, par le culte pu­ blic et particulier qu'on rend à Dieu, par l’é­ lude do sa loi, par la justice , l’innocence et la paix du cœur. La seconde obligation est le repos (g) : Non facies omne opus in eo. Il était défendu d'y faire des œuvres serviles et laborieuses, capables d'attacher le cœur »t de le distraire de l'attention qu’il doit â ■Dieu , el dont il a besoin pour lui rendre un culte digne de sa majesté. Les Juifs onl sou­ vent varié sur la manière dont ils croient de­ voir observer le repos du sabbat. Du temps des.Machabées (A) ils portaient le respect dû à ce jour jusqu à n’oser se défendre même (a) Ejtod. vixi, 13; XXXV 2. (b) .Vu/ii. x», 32... 35. (c) Exod x», 16. (a) Eiod. XXXV, î, 3. jri Letti XXIV, 4. (f) Xum xxvtn, 9, 10 («/ L/vU xxm, 32. (À)lilai. u, 32, 33, 34, etc. <76 dans une juste guerre et dans la plus pres­ sante nécessité. Depuis ce temps ils n’ont point fait de scrupule de prendre les armes pour leur défense (i) ; mais on voit par Josèphe (j) qu'ils n'attaquaient point , qu’il» n’empêchaient point leurs ennemis d'avan­ cer leurs travaux, et qu’ils ne marchaient jamais, même en guerre, cl dans le pays en­ nemi, le jour du sabbal (A). Du temps de notre Sauveur ils abreu­ vaient le bétail, el le tiraient d’un fossé s’il y était tombé le jour du sabbal ; et par une mauvaise délicatesse, ils trouvaient mauvais que Jésus-Christ guérit les malades ce jourlà l). Depuis ce temps ils onl établi qu'on donnerait à manger à une bête qui serait tombée dans un trou, mais qu'il n’était pas permis de l’on tirer. Les mêmes Juifs (m) so plaignirent que les disciples du Sauveur étant pressés de la faim , cl passant un jour de sabbal au milieu des champs remplis de blés, en arrachassent quelques épis, elles froissassent dans leurs mains pour en man­ ger; el Jésus-Christ n’excuse l’action de ses apôtres que. sur la seule nécessité el sur le besoin où ils étaient de s’en nourrir; ajou­ tant que les prêtres mêmes dans le temple font des ouvrages qui partout ailleurs seraient censés des violemcnts du sabbal, cl que le Fils de l’homme était maître du sabbat, enfin que le sabbat était fait pour l’homme, et non pas l'homme pour le sabbal. Les rabbins comptent trente-neuf défenses primitives, qu’on doit observer aux jours de sabbal, cl plusieurs autres dérivées de celleslà qui sont aussi d’obligation. Leur nombre osisi grand, qu’il est presque impossible de les observer toutes; cl les rabbins ne font pas difficulté de dire que si le peuple d'Is­ raël pouvait observer deux sabbats comme il faut , il se verrait bientôt délivré de tous les maux sous lesquels il gémit (h). Leur scrupule va jusqu'à défendre de peler ou de cuire une pomme, de tuer une puce , une mouche ou un autre insecte, s’il est assez gros pour qu’on puisse en discerner le sexe; de chanter, ou de jouer d’un instrument, en sorte qu'on puisse éveiller un culant. Avec tout cela, les Samaritains (o) prétendent que les Juifs ne sont pas encore assez religieux observateurs du sabbat. Pour eux, ils n’allu­ ment point de feu ce jour-là, ils n’usent point du mariage, ils ne se remuent point de leur place, si ce n’est pour aller à la maison du Seigneur; cl ne s’occupent à autre chose pendant tout ce jour-là qu’à lire la loi, à prier Dieu et à lui rendre des actions de grâces. De toutes les fêtes que Dieu a commandée» par sa loi il n'y en a aucune dont les Juifs soient plus jaloux cl à qui ils donnent de plus grandes louanges qu’au sabbal. Ils l’ap(«) I Mac. xu. Anliq. I. X’’., c. vin, ci l. XIII, c. i, p. 428. (ij Joseph. I. I de Hello, c. i, p. 719. (K) Anliq. I. XIII, c. xu, p. 450. (Z) Valili. xu, 11, 12. (ni) Matl/i. xu, I, 2. Marc, u, 37. (ni Vide Huxlorf S’jnag Jud. c. xi. (o) Lettre des Samaritains à M Huntington. 177 SAB pellent leur Epouse , parce que Dieu l’a ac­ cordé à oui seuls , à l’exclusion de tous les autres peuples du inonde (a). Voici le, précis de ce qu’on en lit dans Léon de Modènc (6), qui vaut lui seul tous les juifs modernes. Les rabbins, dil-ils, onl réduit tout ce qu'il est défendu de faire le jour du sabbal à ces trente-neuf chefs , qui onl chacun leurs cir­ constances el dépendances, savoir : labou­ rer, semer , moissonner , bolteler, lier des gerbes, battre le grain, cribler, moudre, blu­ ter, pétrir, cuire, tondre, blanchir, peigner ou carder, filer , retordre, ourdir, laquer, teindre, lier, délier, coudre, déchirer ou met­ tre en morceaux , bâtir, détruire , frapper avec le marteau, chasser ou pécher, égorger, écorcher, préparer , racler la peau, lanner, couper le cuir pour en travailler, écrire, ra­ turer, régler pour écrire, allumer, éteindre, porter quelque chose d'un lieu en un autre, exposer quelque chose en vente. Outre ces choses , il y en a d’autres qui sont défendues , comme des suites de celleslà : Par exemple , limer est compris sous la défense de moudre; cailler du lait, sous celle de bâtir, el ainsi des autres. Ils ne peuvent ni allumer, ni éteindre le feu ou une lampe; et pour l'ordinaire ils onl des domestiques chrétiens, qui font toutes ces choses dans leurs maisons au jour du sabbal. Ils ne por­ tent sur eux non-seulement aucun fardeau, mais ils ne mettent même sur leurs habits ce jour-là précisément que ce qui est néces­ saire, et poussent leur exactitude jusqu'à prendre garde aux ornements et aux habits des femmes, des enfants cl des domestiques. Ils ne parlent ce jour-là d'aucune affaire ; ils ne donnent ni ne reçoivent ; ils ne vendent ni n'achètent, cl ne Ioni aucun contrai. Ils ne manient aucun outil, ni rien qui soit pe­ sant ; ils ne touchent point d’argent, ne vont ni à cheval ni en bateau. Ils ne se baignent point, cl n'usent point de chirurgiens sans une grande nécessité. Ils peuvent marcher autant qu’ils veulent au dedans de la ville cl dc> faubourgs des lieux où ils demeurent; mais ils ne peuvent aller au dehors de la ville el des faubourgs , qu’à la longueur de deux mille coudées comme nous le dirons ciaprès sous l'article : Chemin qu'on peut faire le jour du sabbat. On n'entreprend point d’ouvrage le ven­ dredi qu’on ne puisse aisément achever avant le soir. Environ une heure avant le roui lier du soleil on met en un lieu chaud i c qu’on a préparé pour manger le len­ demain, et environ une demi-heure avant le coucher du soleil tout ouvrage cesse, et on suppose que le sabbal est commencé. Alors les femmes soni obligées d'allumer une lampe dans la chambre, el cette lampe d'or­ dinaire a six lumignons, ou pour le moins quatre, et elle brûle nue grande partie de la nuit. Elles dressent aussi une table couverte d’une nappe blanche, cl mettent du pain par­ dessus , qu’elles couvrent d’un autre linge (a) Vil Uiid Mutili devttv, 20. amori Bemed. *. ci Joseph I Xltl, c. svi, p 450. (hl Act t, IV 12 ilia. n) ìndi (i) Anhq t XX. c. vi.l IV, p 671. l»(1) ’it Symposiac d) l'l Peri. Sali/r. 5. e. ni. * I Hello. I VI. ci ippio, U, p 1061, (A) HrU i i1. Palmi I II, 1062, c t, p.1063. 397. ! <80 saint Luc (A) nous apprend que le mont des Oliviers était éloigné de Jérusalem de la lon­ gueur du chemin qu'on peut faire le jour du sabbat : Sobbilliti habens iter. Les rabbins fixent ordinairement cet espace à deux mille coudées. Josèphe (i) dit que le mont des Olí viers était à cinq stades de Jérusalem , qui font six cent vingt cinq pas. Ainsi le che­ min qu’on pouvait faire le jour du sabb.:', était d’environ six ou sept cents pas, ou mi peu plus; car le même Josèphe (;), en ii.i autre endroit, met le mont des Oliviers a six stades de Jérusalem. Origène , cité par OEcuméilius (OEcum.,in Acia: MíUioó tov laCCarov onò;,tó; -fòli? ilpiysvr.ç h T.ipr.r'o arp'opartí, -ró/Scantii ■ v Cirtp/.fe', 1 31. Chianti. Nut. ad Harmon. Etang Etti Pise Drus. Bet. qi M tildón. Mercator. r) Joseph. Scalig I. VI de Emend temper q Lightfocltn Luc Casaubon.exe rat. Bin Baron Alii pauim S SAB 181 3AB le second jour des azymes. Le troisième, s’.ippeluil second-troisième, c'esl-à dire, le troi­ sième jour du salibat d’après le second jour des azymes. Et ainsi des autres, jusqu’au second-septième, c’est-à-dire jusqu'au sep­ tième sabbat depuis le second jour des azy­ mes. Ce septième sabbat précédait immédia­ tement la Pentecôte, qui se célébrait le cin­ quantième jour après ce second jour des azymes. Koj/ez les Commentateurs sur saint Luc. chap. \ 11. 1. l’AHAscè.YE du SABBAT , ou Préparation du sabb t. C’est le vendredi, parce que, comme il était défendu de faire du feu el de cuire du -pain o . de la viande le jour du sabbat, un prévenait ce jour, et on préparait dès le vendredi tout ce qui él iit nécessaire pour la nourriture au jour du sabbat. J ayez ci-devatil l’article l’ARASCàvE. I.E SABRAT TBANsVÉllÉ AU DIMANCUE. L ob­ ligation de donner à Dieu une partie de notre temps pour être employée à son culte et yAÎv»ç fct r.- * :4 ri, x »,» * IC-. (<•) i ute JtaMrimu in Bibliolh. tliiïimc Bnrtboloed. t I, P UN ci seq. ’ DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 183 que Magri eût observé non-seulement une nuit, mais une ou plusieurs semaines en­ tières, pour pouvoir attester un fait aussi extraordinaire que celui-là. 11 y a plusieurs causes qui peuvent faire tarir un torrent qui descend des montagnes, et il esl fort possible que dans celte occasion le seul ha­ sard ail causé cel effet le vendredi au soir. Fuyez Bartolocci, Bibliothèque rabbiniquc, (. I, p. 117 cl 118. SABEC. Dans la Genèse (o), au lieu de ce que nous lisons dans la \ulgatc, Abraham vit un bélier embarrassé par les cornes dans un buisson : Vidit arietem inter vepres harenlem cornibus, les Septante el Théodolion lisent : Il vit un bélier qui était pris dans le buisson Sabec par ses cornes. Philon , saint Eucher, Diodore, aussi bien que les Septante et Théodolion, ont pris Sabec, qui esl dans l’Hébreu, pour une espèce particulière d'ar­ brisseau. Eusèbe d’Emèse croit que Sabec signifie un bouc, à cause de scs cornes éle­ vées. Mais les meilleurs interprètes tradui­ sent ce terme par des branches entrelacées des épines cl des buissons. SABÉE, ville de la tribu de Siméon. Josué XIX, 2.— [Parait être la même que Bersabèe , ville d’abord donnée à la tribu de Juda, cl ensuite cédée à celle de Siméon. Ibid, et XV, 28.] SABÉENS , peuples d'Arabie, descendants de Saba; mais comme on connati plusieurs hommes nommés Saba , qui onl tous été chefs de peuples, ou de tribus , il faut dis­ tinguer de même plusieurs Sabéens. Ceux qui enlevèrent les troupeaux de Job (h), étaient apparemment des peuples de l’Arabie Déserte, qui vivaient aux environs de Bozra, ou peut-être que c’élail une troupe de Sa­ béens aventuriers qui couraient de ce côlé-là. Nous avons parlé ci-devant de Saba, fils de Jecsan , qui pourrait bien être le père des Sabéens dont nous parlons ici. Les Sabéens descendants de Saba , fils de Chus (c), sont apparemment ceux de l'Ara­ bie Heureuse, qui sont fameux par leurs en­ cens, à qui les poêles donnent l’épithète de mous et légers, et qui avaient des femmes pour les commander : Medis levibusque Sa­ baeis imperat his sexus (d). Plusieurs croient que c’est de là que vint la reine de Saba , pour entendre la sagesse de Salomon (e), el que c'est de ces Sabéens dont il esl dit dans les psaumes f) : Beyes Arabum et Saba dona Domino Deo adducent ; et dans Jérémie (g) : Ul quid mihi thus de Saba affertis? et dans Isaïe (h) : Omnes de Saba venient aurum et thus deferentes.— [Voyez Sabv {Reine de).] Les Sabéens fils de Saba, fils de Rhegma, habitaient aussi apparemment dans l’Ara­ bie Heureuse. Je croîs que ce sont ceux dont il esl parlé dans Eiéchiel (i), cl qui ve­ ta) Genw. xiii,13. *pD3 ^XZTtxTI.SepI (M Job. i, 13 ic) Genes, x, 7. (d) Clntulian. m Eul.'Op I. 11. Ut Reg. X, t, 2. (f) Fuihn tixi, 10. (y) JCran. u,20. ?«•>♦ 184 naient trafiquer aux foires do Tyr : Vendi­ tores Saba , et Recma , ipsi negotiatores lui. El dans Joël (j) .Je livrerai vos enfants aux fils de Juda , qui les vendront aux Sabéens, à ce peuple éloigné : Venundabunt cos Subais genti longinqua. Les Sabéens descendants de Jcctan pour­ raient bien être ceux dont il esl parlé dans Ezéchiel (Âj : Saba, Assur, et Chehnad ven­ ditores lui. Nous croyons qu’ils demeuraient au delà de l'Euphrate, d'où vieni qu’il est mis ici avec Assur el Chelmad. On met aussi des Sabéens dans l’Afrique en File de Méroé. Josèphe (/) fait venir de là la reine de Saba, el prétend que ce pays se nommait Saba avant qu'on lui eût donné le nom de Méroé. — [Voyez Saba (Reine ae .] Sabéens, ou S abiens, ou Z abiens, c'est le nom qu'on donne aux anciens idolâtres, ou adorateurs des simulacres dans la Perse ; nous en parlerons au long sous l'article Za­ biens. ’ SABÉENS, sede de gnostiques. Voyez Chrétiens de Saint-Jean et Gnostiques. SABER,fils de Caleb eide .Maacha, sa con­ cubine. I Par. Il, 48. SABINUS, intendant d'Auguste en Syrie, voulut, après la mort d'Hérode le Grand el le départ d’Arcbélaüs pour Rome , se saisir de la forteresse de Jérusalem et des trésors qu’IIérode avait laissés en mourant ; mais il trouva tant de résistance de la part du peu­ ple, qu'il ne put d’abord s’en rendre maître. Cependant , après un assez grand combat contre les Juifs, où ceux-ci furent maltrai­ tés, il fit mettre le feu aux portes du sacré trésor, en enleva quatre cents talents pour sa part : les officiers el les soldats se partagè­ rent le reste. Ce qui irrita tellement le peu­ ple, qu'il assiégea Sabinus dans le palais royal, cl l’y pressa de telle sorte, que s’il n’eût promptement envoyé demander du se­ cours à Varus, gouverneur de Syrie, il ne s'en serait point tiré, ni lui, ni les troupes qui étaient avec lui. Varus se mil donc en chemin avec des troupes , el vint à Jérusa­ lem ; mais Sabinus, qui se sentait coupable, n’osa se montrer en sa présence , el il ju­ gea à propos de se retirer du côté de la mer, pour éviter le châtiment (m) qu’il avait mé­ rité. Ceci arriva l’an du monde 'i001, de Jé­ sus-Christ 1, avant l’ère vulgaire... SABLE. On se sert de la similitude tirée du sable de la mer pour marquer une trèsgrande multitude, ou un très-grand poids, ou une chose très-vile cl de très-petite con­ séquence. Dieu promit à Abraham el à Ja­ cob de multiplier leur race comme les étoiles du ciel, et comme le sable de la mer (n). Job compare ses maux à la pesanteur du sable de la mer (o) ; el Salomon dit que, quoique la pierre et le sable soient choses Irès-pesan apôtre-(A'):.4liez,instruisez toutes les nations, et baptisez-lcs au nom du Père, du Fils cl du Saint-Esprit. L'eau naturel o est la matière de ce sacrement;sa forme sont les paroles que nous venons de rapporter; ses effets sont la rémission du pèche originel el des péchés actuels, el le caractère de chré­ tien, qu’il imprime â ceux qui le reçoivent. La confirmation nous rend parfaits chré­ tiens, el nous imprime un caractère ineffaça­ ble. Son effet particulier est de nous donner l'Esprit de Dieu, et la force pour confesser son nom, el pour soutenir les vérités de notre religion, même au péril de notre vie. Jé'U'-Chrisl avait promis d’envoyer son Saint-Esprit à ses disciples (/); il le leur en­ voya en effet le jour de la Pentecôte (m), el les” apôtres le communiquèrent par l'imposi­ tion des mains, aux fidèles qui avaient reçu le baptême (n). Les évêques, qui sont les successeurs des apôtres, sont les seuls mi­ nistres de ce sacrement, dont la matière ¡ -t l'imposition des mains, avec l’onction lu saint chrême, el la forme sont les paroi que l'évêque prononce en faisant celle céré­ monie. La pénitence est instituée par Jésus-Christ pour remettre les péchés commis après le baptême. Le Sauveur l'institua, en donnant (/i) Hebr. vil, 18. (i) Aug Ep. 51, nov. edil l. H p. 121, a (i) lug l. contra Fatui c. xii, I Viti, p. 320, a. A) Mitilh XXVIII, 19. lì Lu,. vu, 12. Joun xir, 17, 20; XV, 20, etc. Jd .5. m) Art n, î, i. n) Art. vin, 15. i <91 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. à scs apôtres le pouvoir de lier el de dé­ lier (o). Les péchés à remetire soni l’objel ile ce sacrement; les actes du pénitent, savoir, la contrition, la confession cl la satisfaction, sont scs parties essentielles ; l’absolution que le prêtre donne en csl comme le complé­ ment. L'eucharistie csl le sacrement du corps et du sang de Jésus-Christ caché sous les ap­ parences du pain el dulvin. Le Sauveur l’ins­ titua dans le dernier souper qu’il lit avec ses apôtres la veille de sa passion, lorsqu’on prenant le pain, il dit (6) : Prenez et mangez; ceci est mon corps; el en prenant le calice, il dit : Prenez et buvez; ceci est mon sang. (.extrême-onction est un sacrement in­ stitué de Dieu, pour soulagerspiriluellcme.nl et corporellement les malades. Il leur donne de la force contre les tentations du démon cl contre les horreurs de la mort; il nettoie les restes du péché, el les péchés même, s’il yen a encore quelques-uns à expier; el il rend aux malades la santé du corps, si elle est nécessaire pour leur salut. Saint Mar * (c) dit que les apôtres étant envoyés prêcher l'E­ vangile dans les villes de Judée, guérissaient plusieurs malades en les oignant avec de l'huile. El saint Jacques fd) : Quelqu'un d'en­ tre vous est-il malade? Quii appelle les prêtres de l'Eglise, et qu'ils prient pour lui, l'oignant d’huile au nom du Seigneur ; et la prière de la foi sauvera le malade, le Seigneur le soula­ gera; et s'il a commis des péchés, ils lui seront remis. I.’orore est un sacrement établi de JésusChrist pour consacrer des ministres à son Eglise, et pour leur donner le pouvoir de consacrer le corps de Jésus-Christ, cl de faire les fonctions propres à leur ordre. Il y a plu­ sieurs degrés dans l’ordre, comme il y a di­ verses fonctions dans le ministère ecclesias­ tique ; mais il n’y a qu’un seul sacrement d’ordre ou d’ordination, auquel les évêques, les prêtres, les diacres, les sous-diacres, el les moindres ordres participent chacun en sa manière. Outre la grâce sanctifiante que ce sacrement confère, il imprime aussi un ca­ ractère qui ne s’efface jamais. Le ministre ordinaire de l'ordination est l'évêque seul, qui est de droit divin supérieur aux prêtres. Jesus-Chrisl institua ce sacrement, lorsque, soufflant sur ses apôtres, il leur dit (c) : Recevez le Saint-Esprit; les péchés seront re­ mis à ceux « qui vous les remettrez, et ils se­ ront retenus <1 ceux <1 qui vous les retiendrez. Le vivriage est un sacrement institué de Jésus-Christ pour unir ensemble l'homme el l i femme par des liens indissolubles, afin que devenant ensemble une même chair, ils pro­ duisent cl élèvent des enfants dans la crainte du Seigneur. Jésus-Christ a sanctifié le ma­ riage, en assistant aux noces de Cana (f). Il en a établi l’indissolubilité, en révoquant la loi du divorce, cl ne le permettant que dans In) Matt/i xvi, 19; xvm, 18. (») Huilh XXV., 26,NI, 28. Luc. nu, 17,18. Marc, xiv, 21, 13, »to. (C) ilare vi, tS (d} Jaco». v,l3, U, 15. ¡92 le seul cas d’adultère (g), et encore «ans permettre aux parties, ainsi séparées d'ha­ bitation, de se remarier. Enfin l’apôtre nous a appris que le mariage des chrétiens était un grand sacrement, ou un grand mystère, en ce qu’il représente l’union de Jésus-Christ avec son Eglise (A) : Sacramentum hoc ma­ gnum est; ego autem dico, in Christo, et in Ecclesia. On peut voir ce que nous avons dit sur chaque sacrement dans leurs articles parti­ culiers. —[l'oi/rï aussi Apôtres.] SACRIFICA TEUR. Voyez Prêtre. SACRIFICE. Le sacrifice est une offrande qu’on fait à Dieu sur les autels par la main d'un légitime ministre, pour reconnaître sa puissance et lui rendre hommage. Le sacri­ fice diffère de la simple oblation, en ce que dans le sacrifice il faut qu’il y ait change­ ment réel, ou destruction dans la chose of­ ferte, au lieu que l’oblation n’est qu'une simple offrande du don. Les sacrifices sont aussi anciens que le monde. Comme les hom­ mes ont toujours été dans l’obligation de re­ connaître le souverain domaine de Dieu sur leur personne et sur ce qui leur appartenait, el qu’il s’est toujours trouvé des personnes qui se sont fidèlement acquittées de ce devoir; on peut dire qu’il y a toujours eu des sacri­ fices dans le monde. —[Voyez Alliance.] Adam et ses fils, Noé et ses descendants , Abraham et les siens , Job el Melchisédech avant la loi onl offert à Dieu des vrais sa­ crifices. La loi n’a fait que régler la qualité, le nombre , les circonstances des sacrifices. Auparavant tout cela était arbitraire. On of­ frait les fruits de la terre , la graisse ou le lait des animaux , les (oisons des brebis, ou le sang et la chair des victimes. Chacun sui­ vait sa dévotion, son zèle, son goût , sa re­ connaissance ; mais la loi fixa aux Juifs ce qu’ils devaient offrir, et en quelle quantité. Avant la loi chacun était prêtre et ministre de ses propres sacrifices, du moins il lui était libre de choisir pour présenter ses victimes quel prêtre il jugeait à propos ; ordinaire­ ment on déférait cet honneur aux plus an­ ciens, aux chefs de famille, aux princes, aux plus gens de bien. Depuis Moïse cela fut réservé à la seule famille d’Aaron. On dispute si au commencement il y avait d'autres sacrifices que les holocaustes. Il n’en parait point d’autres dans ['Ecriture. Les talmudistes assurent qn’Abcl n’offrit que des holocaustes , consumant toute la chair de l’hostie par le feu, parce qu’il ne lui était pas permis d’en manger. Grotius no croit pas que ce patriarche offrit des sacri­ fices sanglants. Le texte de Moïse (frene *. IV, ï: Srrai "'Sï HTTXD) porte qu’il offrait des premiers-nés de son troupeau et de leurs graisses. Mais l'Ilébreu se peut traduire par, des prémices et du lait. On assure que les an­ ciens n’offraient à Dieu que des fruits de lu («) Joan. xx,21, 22. (f| Joan tt, 1, 2. (a) Statili. v, 31, 52. (/i) Ephes v, 31. JOS SAC SAC IM saint du sanctuaire , mettait un peu de ce sang sur l’autel du parfum , puis répandait tout le reste au pied de 1 autel des holo­ bacie, mero > clercs usi narrantur cl herbis, Sponte sua si quas terra (erebat... caustes. Après cela il ôtait les graisses qui On assure (6) que les anciens ne mettaient couvrent les rems , le foie el les intestins ; pas le feu à leurs sacrifices ; mais qu’ils l'at­ il mettait le tout sur le feu de l’autel des tiraient par leurs prières ; et la plupart des holocaustes ; et pour la peau, les pieds, les Pères (c ) que c’est ainsi que Dieu fil con­ intestins et la chair de la victime, il les fai­ naître qu’il avait pour agréables les sacri­ sait brûler hors du camp dans un lieu pur, fices d’Abel. Il les consuma , dit-on , par à I endroit où l'on mettait les cendres qu'on un feu envoyé du ciel, faveur qu’il ne lit pas avait ôtées de 1 autel des holocaustes. 2* Si c'est tout le peuple qui ail péché, il à ceux de Caïn. 11 embrasa de même les sa­ crifices qui lui furent offerts le jour de la offrira de mémo un veau. Les anciens l’amè­ consécration d’Aaron, el ceux qu'offrit Gé- neront â l’autel du tabernacle , mettront déon, et ceux que Salomon fil offrir au jour leurs mains sur sa téle , confesseront leur tic la dédicace du temple, cl ceux qui furent faute; après quoi un prêtre égorgera la vic­ offerts par Elie sur le mont Carmel , el ceux time, portera le sang dans le saint, en fera que les Machabées offrirent au renouvelle­ sept aspersions du côté du voile, en mettra ment du temple profané par Antiochus Epi­ sur les cornes de l'autel des parfums , ré­ pandra le reste au pied de l’autel des holo­ phanes. Les Hébreux n’avaient proprement que caustes, fera brûler les graisses sur le même trois sortes de sacrifices ; savoir, l'holo­ autel, et le reste du corps, les pieds, la peau causte,'le sacrifice pour le pêché, ou le sacri­ el les intestins , hors du camp , cornine il a fice d'expiation , cl le sacrifice pacifique , ou été dit de l'hostie pour le péché du grand d’actions de grâces. Il y avait outre cela dif­ prêtre. 3” Si cesi le prince du peuple qui ail pé­ férantes sortes d’offrandes, de grains, de fa­ rine, de gâteaux, de vin , de fruits ; et une ché, il offrira un bouc (/ij, l’amènera a l en­ manière de sacrifice , qui ne se rapporte à trée du tabernacle, mettra ses mains sur sa aucun de ceux que nous venons de nommer, téle, confessera son péché ; le prêtre l im­ qui est celui où l'on mettait en liberte l'un molera, mettra du sang de 1i victime sur les, des deux passereaux que l’on offrait pour la cornes de l’autel des holocaustes, répandra purification du lépreux ( la f irinc arrosée d'huile, à-dire. un peu plus d’un demi-seller de fa­ avec de l’encens par-dessus (r/) ; et le prêtre nne 'ans huile cl sans encens ; elle la pré- ayant pris une poignée «Je celte farine et > niail au prêtre, qui en prenait une poi­ fout l’encens, les lépâiidalt sur le feu de gnée. la jetait sur le feu , et le reste était à l’autel, el tout le reste de la farine était à fui. Il y a encore sur cela quelques autres lui; il devait la manger sans levain dans le deuils que l’on peut voir dans le l.évilique, tabernacle, et nul autre que les prêtres n’a­ chapitre V, 15, IG, et VI, 1, ‘2, 3, quj regar­ vaient droit d’en goûter. Quant aux autres dent les fautes dans lesquelles il y a, outre offrandes, où l’on donnait des fruits, du vin, le. péché cl l’hostie d'expiation, une espèce de la farine, des gâteaux, ou autre chose, le d’amende ou d’obligation de restituer au prêtre en jetait toujour- une partie sur l’au­ Seigneur, ou aux particuliers, selon la na­ tel, et tout le reste était à lui et aux autres ture de la faute ; car au reste c’étaient tou­ prêtres. Ces offrandes étaient toujours ac­ jours les mêmes cérémonies. compagnées de sel et de vin, mais sans le­ Qu ni à l’hostie pour le péché, lorsqu’on vain Levit. Il, 1, 2, 3, etc. offrait un bélier, on faisait brûler sa queue, Les sacrifices où l’on mettait un oiseau qui était fort grasse, avec le recedes grais­ ou un bouc en liberté n’étaient pas propre­ ses (u) : mais si c’était un bouc, on ne faisait ment des sacrifices, puistrìi’on n’y répandait brûler que les graisses. pas le sang, et que la victime demeurait en Le sacrifice pacifique s’offrait pour re­ vie et dans son entier. Voici comme on met­ mercier Dieu de scs bienfaits, ou pour lui tait en liberté le passereau qu’on offrait pour demander des grâces, ou pour satisfaire à la purification du lépreux (e) , ou d’une sa propre dévotion , ou enfin simplement maison entachée de lèpre. L’on présentait pour honorer Dieu. Les Israélites l’offraient au prêtre deux passereaux ou deux oiseaux quand ils voulaient; il n’y avait aucune loi puis, avec un bouquet composé de bois de qui les y obligeât. 11 leur était lihrc de pré­ cèdre et d’hyssope, et lié avec de l’écarlnte. senter quels animaux ils voulaient, pourvu Le prêtre immolait l’un des oiseaux sur l’eau qu’ils fussent de la nature de ceux dont il vive qui était dans un pot de terre neuf et est permis de faire des sacrifices. On n'ob­ pur, puis, liant le passereau vivant au bou­ servait dans ccs sacrifices ni l’âge, ni le sexe quet de cèdre cl d’hyssope, la queue tournée de la victime, comme il se pratiquait dans vers le manche, il le plongeait dans l'eau les holocaustes et les sacrifices pour le pè­ teinte du sang du premier passereau, en ar­ che ; la loi demandait simplement que 1rs rosait le lépreux ou la maison, puis incitait victimes fussent sans défauts (h). Celui qui en liberté le passereau vivant, et le laissait la présentait, venait à la porte du taber­ aller où il voulait. nacle, mettait la main sur la tête de la vic­ L’autre sorte d’animal qu’on mettait en time, cl il l'égorgeait; le prêtre en répan­ liberté était un bouc; et voici dans quelle dait le sang autour de l’autel des holo­ occasion cia sc faisait (f). Au jour de l’ex­ caustes , brûlait sur le feu de l’autel la piation solennelle, la multitude des enfants graisse qui est dans le bas-ventre, celle qui d'Israël présentait au grand prêtre deux couvre les reins, le foie el les intestins. Et boucs pour le péché à l'entrée du taberna­ si c’était un agneau ou un bélier, il y joi­ cle. Le grand prêtre jetait le sort pour voir gnait la queue de cet animal, qui csl fort lequel des deux serait immolé au Seigneur, grasse en ce pays-là. et lequel serait mis en liberté, ou serait houe Avant que d’arranger ccs choses sur le feu émissaire, ou Araze/; car c’est le nom que de l’autel, le prêtre les mettait sur les mains l'Hébrcu lui donne. Celui qui était destiné de celui qui fournissait la victime (c), puis par le sort à être immolé était mis à mort et les lui faisait élever en haut, el agiter vers offert pour les péchés du peuple. Celui , nu les quatre parties du monde, le prêtre lui contraire, qui devait être mis en liberté soutenant el lui dirigeant les mains. La était amené vivant devant le Seigneur. Le poitrine cl l'épaule droite de l’hostie appar­ grand prêtre faisait sur lui certaines prières, tenaient au prêtre qui était de service ; cl il mettait ses deux mains sur sa tête, confes­ parait que l’une et Latóre étaient aussi mi­ sait les péchés de tout Israel, en chargeait ses sur les mains de celui qui les offrait, avec imprécations la tête de ce houe, puis quoique Moïse n'exprime que la poitrine do l’envoyait dans le désert par un homme des­ L. nimal. Après cela, tout le reste de celle tiné pour cela. Voyez les articles Bouc émi ■hostie appartenait à celui qui l’avait pré­ SAIRF. et Hazazel. sentée au prêtre, el il en pouvait manger Les sacrifices d'oiseaux s’offraient en avec ses amis et sa famille, comme d’une trois occasions : 1" pour le péché, lorsque la autre viande. personne n’était pas assez riche pour donner Les sacrifices, ou les offrandes de fa- une hostie d’un animal â quatre pieds (g)’, rixe ou or liqueurs, qui se faisaient pour le 2* our la purification d'une femme après pci hé, étaient en faveur des plus pauvres, ses couches (/t) ; lorsqu’elle pouvait offrir qui ne pouvaient pas donner des hosties de un agneau et un pigeonneau, elle donnait bœufs, de chèvres ou de brebis. Ils sc con­ l’un et l’autre : l’agneau, pour être offert en ta) Leni vu, 2,5. (b) Izrit. tu. te) Util. tu, 50,51, etc. (d) Lr.il vi, 14, 15, etc. (cl Levil XIV, 4, 5, etc (I ) Lml svi, 5 et seq. (y) Lent. V, 7, 8, etc. (h) Le.il. xi!, ü, 7. <97 SAC holocauste, et le pigeonneau pour le péché; que si elle n'avait pas le moyen d’offrir un agneau, elle donnait deux tourterelles. ou deux petits de colombe, pour être offerts, l'un en holocauste, et l'autre pour le péché; 3 on offrait deux passereaux pour ceux qui étaient purifiés de leur lèpre (a) : l'un pour l'holocauste, et l’autre pour être mis en li­ berie, ainsi que nous l’avons dit ci-devant. Sacrifice de l’agneau pascal, t’or/ez Vaque. Sacrifice perpétuel, nommé par les Hé­ breux Tiiamid. Le Seigneur avait ordonné qu’on offrit sur l’autel des holocaustes (&), tous les jours, deux agneaux, l’un au matin cl l’autre au soir. On les brûlait en holo­ caustes; mais â petit feu, afin qu'ils duras­ sent plus longtemps. Le mouton du matin s'offrait vers le lever du soleil, après qu'on avait fait brûler l'encens sur l'autel d'or, et avant tout autre sacrifice. Celui du sôirs’offraiienlrclesdeurvépres, c’est-à-dire sur le dé­ clin du jour elavant la nuit. Avec, chacune de ccs hosties on offrait undemi-st ier devin, autant dhuiled'olive la plus pure,' tun asiaron ou environ trois pintes de fleur fie farine. Voilà quels étaient les sacrifices des Hé­ breux , sacrifices imparfaits el incapables par eux-mêmes de purifier les souillures de l’âine. Saint Paul a compris les sacrifices el les autres cérémonies de la loi sous le nom (¡’infirma et egena elementa (c). Ils figuraient la grâce et la pureté, mais ils ne la don­ naient pas, dit saint Augustin (d) : Gratiam multiplicatio victimarum significabat , non efficiebat. Ils convainquaient le pécheur du besoin qu’il avait de se purifier el de satis­ faire à Pieu; mais ils ne lui donnaient point l’innocence (c) : Convincebantur peccatores polias guani inundabantur. Enfin tous ces sacrifices n’étaient que des prophéties et des figures du vrai sacrifice qui s'offre dans l'Eglise chrétienne, el qui renferme éminem­ ment toutes les vertus el les qualités des au­ tres sacrifices (f), étant tout à la fois holo­ causte. hostie pour le péché cl pour l'a» lion de grâces, mais avec celle différence qu’il contieni toute la réalité el l’efficace doni les anciens sacrifices n'avaient que l’ombre el l'apparence. Le sacrifice db l'Eglise chrétienne csl unique. Il consiste dans le corps et le sang de Jésus-Christ, offert el immolé par le mi­ nistère des prêtres sur l’autel sous les ap­ pai cees du pain et du vin. C'est ce sacrifice q i était figuré par lotis ceux des Juifs, et 'I i a fail l’objet de la confiance de tous les i (s el de tous les prophètes de l'Ancien - lament, lesquels avaient en vue cette uni jne oblation dans tous les sacrifices san­ nis qu'ils offraient au Seigneur. L’a­ gneau pascal, les holocaustes de Ions les jours, 1rs offrandes de farine cl de vin, el les autres oblations, de quelque nature qu elles (rt) t.rril Xk, l el se<|., 19, 50,5t. bi l.iod xx x, 58, 39, 40. Num xxvin, 5. c) Gatal. it, 0. d) Aug. ep. cxlix, c. i, n. 7,8, t II, p. 500, d. (c) Auq l l, de peccatorum llrmissiime, c. xxvu, n.5l, A X, p. 29, a (/¡Ana. I. , c. XX xviii, connu Fausl. ta l'sal. xxxu, Í sac «oí lus-ent , promettaient cl représentaient la mort de Jésus-Christ, dont le sacrifice de l'autel csl le renouvellement el la réelle repré senlation. C’est ce sacrifice qui a été prédit d’uoc manière si expresse par Malachie, en ces termes (9) : Je n' recevrai plus (le pré senti de votre main, dit le Seigneur; car, de­ puis l'orient jusqu'à l'occident, mon nom est grand parmi les nations, et l’on me sacrifi’ en tout lieu, el l'on offie à mon nom ne oblation toute pure. On voit dans cette pro phétic deux points essentiels de notre reli­ gion admirablement établis : le premier, l'abolition des sacrifices et des cérémpni< s de l'ancienne loi; cl le second, un sacrifico nouveau offert au nom du Seigneur, eu tout Heu el au milieu des nations. Voyez ci de­ vant l'article Messe el Morts. Sacrifice d un coeur contrit et humilié. C’est ce sacrifice qui fait de noir, pari tout le mérite des autres sacrifices que nous pouvons offrir à Dieu h) : Sa rificium fico spiritus contribulatus ; cor contritum et hu­ miliatam , Deus, non despicies. Les Juifs, sans ces dispositions, ne pouvaient offrir à Dieu aucune offrande qui lui fût agréable; cl le sacrifice même de nos autels, tout di­ vin el tout excellent qu’il est en lui même, devient inutile ou même dangereux à ceux qui l'offrent ou qui y participent avec des dispositions contraires à celles-là, ou, du moins, qui ne les désirent el ne les recher­ chent point. Dieu s’explique sur cela assez souvent dans les prophètes i; : J ou« ne de­ mandez ni sacrifice, ni oblation, ni hostie, ni holocauste; vous ne désirez que l'obéissance et la promptitude d vous servir. Qu’ai je d faire de la multitude de vos victimes ? dit le Sei­ gneur (j}1 je suis rempli. Je ne r ua ni vos holo­ caustes de behers, ni la graisse de vo> animaux gras,ni le sang de vos victimes.... N< m’o/frez plus tu eus oblations, ni vos parfums ; j'ai liar rcur de vos files et de vos jours de sabbat.... Quand vous élèverez vos mains vers moi. je de tournerai mes yeux, et je fermerai mes oreil­ les quand vous crierez. I «s m ins sont teintes de sang. Nettoyez-vous, lavez-vous, ôtez de devant mes yeux l'iniquité de vos pensées, etc. Voyez Jerem.. XXXV, lo; Arnos. V, 21, 22; Osee. XIV, 2, 3, 4; Joel, 11. 12, 13, ele.; Psalm. XLIX, 9. Sacrifices d'hostibs humaines. L'idée na­ turelle que nous avons lotis, que l’on doit offrir à Dieu tout ce qu’on a de plus cher cl de plus excellent, a porté plusieurs peuples à immoler des victimes humaines. On H'csl pas d'accord sur le premier auteur de celte coutume. Quelques-uns (Aj l’attribuent à Jlus, nommé autrement Saturne, qui l’isstroduisil, dit-on, parmi les Phéniciens; il immola aux dieux son tils Jehid, qu’il avait eu de la nymphe Anobroth. Philon le Juif (/; insinue que la coutume de faire de pareils 7, et passim. (<7| MaGich. 1, tO, 11. (n) Psalm 1, 19. i) l’sal.n 1XVIX.9, <0. n tsai i, 11, 12, 15. k) Sanchoniat. apud t’iiscb. Prceparal. I. IY, c. xn. I) Pl Mardiam. canon Algijpù. chronol. Joan le Clerc in Gents un. (b) Sfeneer.de Legib. líebr. Ritual. l.ï\. Rabbini quidam. tcj Lcrit. xviiî, il U) Ovid Past. I. IV. (<) H Hm in, 3, comparó h IV Reg. nui, I. J) A-’Wl, V *0. (a) IV ncg. xvi, 3. (h) P salin cv, 37. (i) Jerem. xix, 5. ( j) Plutarch. Anophtegm. (k) Jusiin. I. XVill. Ù) Tenuti. Apologet. {m) Diodor. Sicuí apud Etueb Preparai. I IV, c. xvi. 20t SAD SAI) 272 i, Put ■ >f olh. Aliui piare,. S F. e. II. Í»ít (j i ,,a r, 27. G) !r.‘< ,1b • I ht! I l ( (• 11 IliHoica. '■ ■: Il IliCTKiym.i'i ilalifl. xxu. Tortat. DE LA BIBLE. 204 du monde 3711, avant l’èro vulgaire 293. Ainsi Sadoc a pu vivre vers l’an du monde •37 U). Antigone, malin * «le Sadoc, fut, à ce qu’on croit, chef d’une secte particulière qui , par un excès de’spiritualité, enseignait qu’il fdllail rendre au Seigneur un culli * pur et désin­ téressé. Ne soyez point contmc des esclaves, disait Antigone à ses disciples ; n’obéissez pas à votre Dieu seulement dans la vue des récompenses ; obéissez sans vue d’intérêt el sans espérer aucune récompense de vos tra­ vaux: que la crainte du Seigneur soit sur vous. Sadoc, son disciple, ne pouvant s’ac­ commoder d’une morale si désintéressée , et ne voulant pas aussi abandonner Son maî­ tre, pour qui il avait du respect, donna à sa maxime un sens tout opposé à l’intention de «clui qui l'avait proposée. Il en conclut qu'il n y av il ni réc mipCnse à espérer, ni peine à craindre dans l'.ititre vie , el qu’il fallait faire le bien et éviter le mal, sans aucune vue ni de crainte ni d’espérance. Quelques rabbins (c) foui Sadoc disciple de Dos-ithée, cl prélOndcnl qu’il se relira à Samarte, qu’il lit schisme avec les autres Juifs, el adora sur le mont Garizim. Mais ce S' iilimcnl est insoutenable , puisque DosiIhce le Samaritain vivait longtemps après Sqdoç, cl peu de temps après la mort de JéMt'-Chrisl («/). D’autres (e) veulent qu’Alexandre le Grand ayant permis aux Samari­ tains de bâtir un temple sur le mont Garizi Sadoc cl Boélius , el plusieurs autres mauvais Juifs al èrmi adorer à Garizim, se séparant ainsi de Simon le Juste el d’Anlig ne SoccliiBus , «|ui demeurèrent toujours fidèlement allai liés au temple de Jérusalem. Enfin il y en a (fj qui, sans recourir à Saduc , prétendent que le nom «les Saducéens vieni de l’hébreu sedee, qui signifie la jus­ tice ; el qu’ils prirent ce nom pour se distin­ guer des autres, voulant passer pour grands justiciers. Josèphe(ÿ) remarque qu’ils étaient fort sévères dans la punition des fautes. SADUCÉENS, disciplcs de Sadoc, doni nous venons de parler. Us formaient une des qua­ tre principales sectes des Juifs. Ce qui les distinguait principalement des autres Juifs était le sentiment qu’ils avaient sur l’exis­ tence des anges el sur l'immortalité de l’âine. Ils ne niaient pas que nous n’eussions une âme raisonnable , mais ils soutenaient qu’elle n'élail pas immortelle (h), cl par une conséquence naturelle, ils niaient les peines el les récompenses de l’autre vie (i). Ils prétendaient aussi que ce que l’on dit de l’exi­ stence des anges et de la résurrection fu­ ture, ne soni que des chimères (j). Saint Epiphane (A) el après lui saint Augustin (/) ont avancé que les saducéens niaient le et Jun. ibidem. H) Joteph. de Hello, I. II, c. xn. l/i) Jou’p/i. I. Il, de Hello, c. xn. (>) Joseph ibidem. (ji Act. xxu, 8. Sla th. xxu, 2 *. Marc. xn, 18. Luc. X3, 27. (A) Fptp/mil. bare-. I l (/ j Aiuj term. *0, de Verbi» Domini, c. ni, n. 5, p. 386, nou edit. 205 BAD SAD 206 Saint-Esprit : mali ni Josèphe, ni les évan­ dans un sens fort éloigné de celui (les autres gélistes ne les accusent point d'une sembla­ Juifs. Josèphe [h) assure qu’ils niaient le destin, ble erreur. On leur a aussi imputé de croire Dieu corporel (n),el de n’admettre point les disant que ce n’esl qu'un nom vide de sens, que loul ce qui nous arrive de bien ou de prophéties. On a assez de. peine de comprendre com­ mal est une suite du bon ou du mauvais ment ils pouvaient nier l’existence des an­ parti que nous avons pris par le choix libre ges, puisqu'ils recevaient les livres de Moïse, de noire volonté. Ils disaient (t) aussi qne où il est parlé si souvent des anges el de Dieu est hors de portée de faire, ou de con­ leurs apparitions. Il y a assez d'apparence naître le mal, et que l’homme est maître ab­ qu'ils regardaient les anges, non comme des solu de scs actions. C'était là nier acscz net­ êtres particuliers et subsistant par eux- ti ment la Providence ; cl sur ce pied là , je * mêmes, mais comme des vertus inséparables ne sai- quelle pouvait être la religion de de la divinité (6), à peu près comme les saducéens, ni quelle part ils donnaient à rayons sont inséparables du soleil ; ou peut- Dieu dans les choses d’ici-bas. Il est pour­ être qu’ils tenaient les anges non spirituels, tant certain qu’ils étaient non-seulement mais mortels, de même que cette substance soufferts dans le judaïsme, mais même qu’on qm nous anime et qui pense en nous. Les en a vu dans la souveraine sacrificature. anciens ne nous apprennent pas de quelle Cela fait voir quel était alors Létal de la re­ manière ils se tiraient de l’objection que ligion des Juifs. Jean Ilircan, grand prêtre de la nation, se l’on pouvait tirer contre eux de tous ces en­ droits du Pentatcuquc, où il est parlé des sépara avec éclat de la secte des pharisiens, et s’attacha à celle de Sadoc Q). On dii anges. même qu’il ordonna à tons les Juifs, sous Commelessaducéens ne reconnaissaient ni peine de la vie, de recevoir lc> maximes de peines ni récompenses dans l’autre vie, ils celle secte (fc). Ârislobule el Alexandre Janétaient inexorables dans les châtiments des née.fih d'Hircan,continuèrent à favoriscrlcs méchants (c). Ils observaient les lois, et les saducéens; cl Maimonide (l) assure qnesous faisaient observer aux autres avec la der­ le règned Alexandre Jannée, ils s’emparèrent nière sévérité. Ils n’admellaienl point les de toutes les charges du Sanhédrin, et qu’il traditions , les explications ni les modifica­ n'y resta que le seul Simon, fils de Sécra du tions des pharisiens ; ils s’en tenaient au parti des pharisiens. Caïphe, qui condamna seul texte des lois; ils soutenaient qu’on ne Jésus-Christ à mort, était saducécn (m). aussi devait observer que ce qui est écrit (d). bien qu’Ànanus le Jeune (n), qui fil mourir On accuse les saducéens de rejeter tous saint Jacques, frère du Seigneur. Atijourles livres de l’Ecriture, à l'exception de ceux d hui les Juifs tiennent les saducéens qui de Moïse (e ; el l’on remarque, pour appuyer sont encore, quoiqu’on petit nombre, parmi ce sentiment, que notre Sauveur n’employa eux, pour hérétiques. Loyer sur celle ma­ contre eux que des passages tirés du Pcn- tière Serrar. Trillares.; Ménassé Bcn-lsrael, tateuque. Mais Scaliger (/) produit d’assez /. 1, de Resurrectione mqrtuorum ; Bisnage, bonnes preuves , pour les justifier de ce re­ Histoire des Juifs I. Ill, c. v. xiv cl suivants, proche. Il remarque qu’ils n’ont paru dans cl notre Dissertation sur les sectes des Juifs,n. Israël, que depuis que le nombre des livres 13, à la tête du commentaire sur saint Marc. saints fut fixe, el que s'ils avaient eu à choi­ —[l oyer le Calendrier des Juifs, au 25 do sir parmi les Ecritures canoniques , le Pen- m.-rs lievan , au 28 de thebel, au 14 de thatateuquo leur aurait été moins favorable nniz et au 24 d’ab.] qu’aucun autre livre, puisqu'il y est parlési La secte des saducéens n’est point éteinte ; souvent cl d'anges et d'apparitions. De plus, elle fut fort affaiblie par la ruine de Jérusa­ les saducéens assistaient au temple cl aux lem et par la dispersion des Juifs, mais elle autres assemblées de religion, où l’on lisait se releva. Dès le commencement du troisième indifféremment les livres des prophètes , siècle ils étaient si redoutables en Egypte, comme ceux de Moïse. Ils étaient dans les qii'Ammonius,(o) qui les voyait enseigner premiers emplois de la nation ; plusieurs dans ce pays-là, se crut obligé d’écrire con­ môme étaient prêtres. Les Juifs auraient-ils tre eux (p; , ou plutôt contre les Juifs , qui souffert dans ces emplois des personnes qui toléraient les saducéens, quoiqu’ils niassent auraient rejeté la plus grande partie des les points fondamentaux de la religion. Ecritures? Menassé Bcn-Israel ^y) dit expres­ L'empereur Justinien parle des saducéens sément, qu’à la vérité ils ne rejetaient point dans une de ses novelles, les bannit do les prophètes, mais qu’ils les expliquaient tous les lieux de sa domination, et les con(a) Arnob I. III, p. 100. (b) C’éuil le sentiment de quelques Juifs du temps de S. Justin, Dialog cum Tryphone, p. 558 Voyet Groiius Sûr S. Malt. xxu. 23, cl M. lo Clerc sur les Actes, clap, xxtji, 8. (c) Joseph. I. 11. de Hello, c. xn. ( ra< .Tihait t e x 1. it. I Æli n. in T/usoi. Origen, ti Alallh. truel. 31. Terlull. Piœxrlpt. e. xux. Uieronipr. tu itati, c. xxu. (f) Scaliger. Elenchus trihœres c. xvi. Mmasse Hen-Israel, de Kesurrcct. mort. I.1, e. n, 1 h) Joseph. Anliq t. XIII, c. ix. i) Idem, de Hello, I. U, e. xn. j) Amili I. XIII, c. xvtn k) Abraham Hen Dior. Cabbala. l) U aìmon. U alar. Sanhedrin, c. 11. ni) Art. v, (7, fl n, I. 11) Joseph. Antio l W.e.svi. p. C98. b> Essais de littérature. an 1701, pag 190. p) Auimouius fui le iu.illre d’Orlgéiio. q) DICTIONNAIRE DE LA lil. Lt. 207 damne aux derniers supplices, comme pens qui défendaient certains dogmes d'impiété cl d'athéisme, niant la résurrection el le dernier jugement. Annus , ou Ananas , disciple de Juda, fils de Nachman, rabbin célèbre au huitième siècle (a), se déclara, dit-on, en faveur des saducéens, el les protégea puissamment con­ tre leurs ennemis. On leur donne encore un défenseur fameux au douzième, siècle (¿>) en la personne d’Alpharag, rabbin espagnol. Ce docteur écrivit contre les pharisiens, enne­ mis déclarés des saducéens, cl leur soutint par des écrits publics, que la pureté du ju­ daïsme ne se trouvait que parmi les sadu­ céens ; que les traditions soutenues par les pharisiens étaient inutiles, cl que les céré­ monies qu'on avait multipliées à l'infini , étaient un joug insupportable. Le rabbin Abraham-Ben-David Mallevi répondit à Alpharag, et soutint la secte des pharisiens par deux grands arguments, celui de leur uni­ versalité et celui de leur antiquité. Il prou­ vait leur antiquité par une succession suivie depuis Adam jusqu'à l'an 1167 , et leur uni­ versalité. parce que les Pharisiens sont ré­ pandus par tout le monde cl se trouvent dans toutes les synagogues. On voit encore aujourd’hui des saducéens en Afrique el en divers autres lieux. Ils nient l'immortalité des âmes et la résurrection des corps; mais ils sont rares, du moins il y en a peu qui se déclarent pour ces sentiments. On connaît aussi parmi les mahométans (c des hérétiques nommés zendik, qui ne croient ni la résurrection ni l'autre vie ; mais d’au­ tres soutiennent que ce terme signifie pro­ prement un mage, disciple de Zôroastre el adorateur du feu. Il est certain que chez les Arabes cl les autres mahométans zendik si­ gnifie en général un impie qui n’est ni juif, ni chrétien, ni mahomélan; ou qui étant dans l’une de ces trois religions, n’en croit pas les principes ou n’en observe pas, par mépris, les préceptes. On a aussi voulu confondre les saducéens avec ceux qui tenaient la mé­ tempsycose et avec les défenseurs des deux principes, c’est-à-dire les manichéens; mais il est certain que ces sectes sont differentes du saducéisme. * SXDRAC. Vuyex Anànus. ’ SAFAD, ancienne ville de Béthulie. M.Gilol de Kcrhardène a donni! sur Safad des ren­ seignements utiles pour l’histoire de Judith, de cette héroïne d’Israël qui sauva Béthulie cl sa patrie. Ces renseignements déterminent du moins la position d • la cité de Judith. Ils sont consignes dans la Correspondance d’Orienl, lotir. CLXXXIll, torn. Vil, pag. 359 et suivantes. Son récit renferme des détails uti­ les sous d'autres rapports. M Gilol, accompagné d’Auchcr-Eloi, au— tr lois libraire, et alors botaniste, partit le 9 juin 1831 du champ de bataille de Tibé­ riade, et (il bille près de la fontaine de Hitlin (I oyez IIèatiiudes (Montagne des). « Cè­ ti) Ven fia733. Cum. Tiewiih Dnrid, p. ii"> 208 tail l'heure, dit-il, où les jeunes filles du village venaient en foule puiser de l'eau à cette source qui abreuva Gui de Lusignan sous la tente de Saladin. Après nous être désaltérés aux urnes qu’on nous présentait, nous descendîmes lentement au fond de la vallée. Ayant laissé derrière nous les déli­ cieux jardins qui forment le territoire de Hittin, nous passâmes le paisible ruisseau qui coule entre deux rives fleuries. Un peu plus loin, au pied des hauteurs qui conduisent à la position de Nephtali, un second ruisseau assez abondant porte le nom de Nahr-elLiinoun, ou ruisseau des Limons; il serpente au milieu d'un bosquet de lauriers roses, puis, avant de se perdre dans le lac, au-des­ sous des restes de Bethsaïdc, il forme une petite lie verdoyante; nous passâmes à gué les deux bras de ce ruisseau qui descend en murmurant, des montagnes de Tyr, au delà de Salad. Ce site délicieux lui, dit-on, habité par Locman, ce sage pasteur qu’on confond avec Esópc, el le souvenir de ce mystérieux personnage me fui rappelé par la vue d’un berger qui descendait avec son troupeau des hauteurs de Dothaïm, où fui vendu Joseph. Au delà du ruisseau des Limons, nous nous séparâmes pour quelques heures. M. AnchorEloi alla, avec un guide, explorer les bords du lac de Tibériade, et la pelile caravane, continuant sa marche, commença à gravir les montagnes rocailleuses qui, comme au­ tant de gradins, s’élèvent vers le ciel, et qui couronnent la ville de Safad. A mi-chemin on laisse à gauche le pelil fort de Chcnir, et on domine à droite le village de Ilobati. Des plantations d'oliviers embellissent la route, cl des rochers de mille formes diverses éton­ nent le regard. M. Aucher-Eloi..., après avoir herborisé au pied des ruines de Magalon, aujourd'hui El Magdcl, où la Madeleine ha­ bitait une villa délicieuse; après avoir dé­ pouillé de fleurs sauvages les débris de Bclhsaïde, patrie de sainl Pierre, il nous rejoignit avec une belle collection de plantes auprès des rochers où s’élevait Nephtali ; grâce a ce retard, j’avais eu tout le temps d’en exami­ ner l’emplacement balayé par les orages du lac. Elium periere ruinen. » Après avoir escaladé en haletant les der­ niers rochers qui nous dérobaient la vue de la forteresse, nous arrivâmes enfin sur les trois heures aux portes de la cité. On ne compte que six lieues depuis Hillin, mais l’ascension osisi pénible, qu'il faut plus de sept heures pour atteindre Safad. La route passe entre la forteresse à gauche et un vieil édifice dégradé, qui forme sur la droite une enceinte carrée. Celte ruine, sans forme, bien distincte, a dû être un second château ou plutôt un kan établi pour les caravanes, Sa­ lad n’ayant plus, comme Naplouse cl Naza • relh, de kan public depuis que les caravanes s'arrêtent, à deux heures de la ville, au kan de la citerne de Joseph. » On est surpris que cet édifice, plus mo­ fe) D'iterbelol, Bibl. Orient, p. 9M. 209 SAF derno que la forteresse, soit en débris, tandis qu’ellc-rnême élève fièrement scs créneaux intacts. Pour pénétrer dans la ville, il faut longer les fossés dont la culture a pris pos­ session. Après avoir admiré celle citadelle assise sur le roc, nous descendîmes par la route des caravanes, traversant du midi au nord la vallée qui forme le centre «le la ville actuelle. On nous donna d’abord l'hospitalité sur la gauche de la vallée, au-dessous du quartier juif; mais comme nous ne pouvions ótre seuls dans l’unique chambre dont l’hôte pût disposer, comme on nous assura même que nous n’y serions point en sûreté, el qu'il élail plus prudent d’habiter le quartier tuie que de rester dans une chambre mal fermée, nous délogeâmes avant la nuit, el on nous établit en face de la route, de l’aulrc côté, au milieu du grand village musulman qui s'élève en amphithéâtre dans toute la lon­ gueur de la vallée... » Ne pouvant tirer aucun parti des Turcs, nous nous mimes en relation avec les Juifs, l e quartier Israélite occupe le revers occi­ dental de la montagne qui porte la forte­ resse. Il est bâti en amphithéâtre, mais un tiers se compose de ruines cl de masures. Nous visitâmes les deux synagogues, pa­ reilles â celles de Tibériade; l’une csl le lieu d’assemblée des Juifs qui ont quitté l'Europe pour revoir le pays de leurs aïeux, l’autre n'est fréquentée que par les indigènes. Nous les vîmes â la fin du jour; elles étaient dé­ sertes; des sièges de bois, une natte égyp­ tienne, deux misérables lampes où l’on fait brûler de l’huile verte qu’on n’a pas soin de purifier, l’armoire mystérieuse où se dé­ pose la Bible, voilà tout le mobilier. Les murs sont nus, cl il n'y a point de galeries pour les femmes, pas même de tribunes; el cependant les synagogues de Safad ont une haute renommée. Avant la destruction de la ville, causée par le tremblement de terre de 1759, on y voyait une académie aussi célèbre que le fut celle de Tibériade sous les empe­ reurs grecs. C'était une école normale où l'on formait des rabbins pour les diverses synagogues de la Syrie. On y a même impri­ mé le rituel que Moïse (inland, chef de l’a­ cadémie, y composa en 1750. 1.'imprimerie juive de Safad n’a pu avoir la longue durée de l'imprimerie maronite du Liban, cepen­ dant c’est un fait curieux que cette importa­ tion des arts d’Europe dans le pays à qui nous devons l’écriture. La Haute-Galilée im­ primait des livres avant qu’on eût songé â les introduire à Constantinople ou au Caire, el je crois bon de consigner ici celle singu­ larité. » Les Juifs ont Safad en vénération, parce qu'ils croient que le Messie y régnera qua­ rante ans, avant d'établir à Jérusalem le siège de sa puissance. Eu attendant que le Messie les délivre, ils se résignent à la plus cruelle oppression. Ils sont comme prison­ niers dans leur quartier, et ne peuvent ap­ procher des maisons turques sans être as­ saillis à coups de pierres. Les femmes mê­ mes. si respectées en Orient, sont exposées SAF 210 aux mêmes insultes; et plusieurs fois, soit auprès des fontaines, soit dans la vallée qui sépare les deux quartiers, j’ai eu occasion de protéger de pauvres Juives que les enfants ' turcs prenaient pour but dans de cruels jeux ; ces tristes victimes me remerciaient avec tant de reconnaissance que j’en étais ému de pitié. » Après la retraite des Français en 1799, le quartier juif fut saccagé par les Turcs, et depuis lors on les vexait à tout propos, sous mille prétextes; mais leur sort s’csl un peu amélioré depuis quelque temps. 11 y a deux ans que les Turcs pillèrent la maison el dé­ pouillèrent les enfants d’un riche marchand juif qui venait de mourir. Pour prévenir de telles spoliations, le consul anglais de Boi­ ront prit dès lors les Juifs sous sa protection; il entretient à Safad un agent européen dont la présence contient un peu les Turcs. T< ulefois, en proie aux vexations du mutsclim, les Juifs ne pourraient subsister sans le com­ merce avec la côte et avec Damas, où ils sont puissants. Le caralch ou impôt personnel qu'ils acquittent dès l'âge de seize ans n'est pas excessif, mais il csl impose arbitraire­ ment. Souvent il faut payer deux fois pour échapper â la bastonnade. Pour les aider dans leur misère, il leur vient dos aumônes d'Eu­ rope, et les deniers se partagent entre Jéru­ salem, Tibériade et Safad, les trois séjours qu'affectionnent aujourd'hui les enfants d'I­ sraël. C'est à Safad qu habite le grand rabbia des Juifs; supérieur au rabb n de Tibériade qui préside aussi deux synagogues, il décide en dernier ressort tous les points de culte ou de loi qui sont contestés. Au commence­ ment du quatrième siècle, les Juifs avaient des établissements dans quatre villes de Ga­ lilée, Séphorie, Nazareth, Tibériade et Capharnaüin. Ils s'étaient peu à peu tellement approprié ccs villes, qu'ils n'y voulaient souf­ frir aucun étranger. Leur révolte, sous Constatico, amena la ruine de Séphorie et celle de Capharnaüm, qui ne s’est plus relevée. Ils sont exclus de Nazareth, el il ne leur reste â celle heure que Tibériade el Safad. » Après avoir vu les pauvres demeures des Juifs indigènes , nous parcourûmes le village des Juifs occidentaux : tout était morne cl solitaire. Nous ne v îmes point d’en­ fants jouant dans la rue, ni de mère assise sur le seuil ; cependant nous rencontrâmes quelques femmes qui allaient, comme â la dérobée, d une maison a l'autre. Leur ayant fait une question en arabe, nous nous aper­ çûmes qu elles n'entendaient que l’allemand, leur langue maternelle. Etaient-elles Prus­ siennes ou Autrichiennes , je ne sais : leur costume était celui des femmes du peuple au moyen âge, cl on reste étonné de rencontrer ainsi en Asie une colonie européenne qui a gardé ses mœurs el scs vêlements de l’Occident. Un béguin leur couvrait la tête cl ne laissait voir que peu de cheveux blonds ; une longue robe, de couleur brune, qui montait jusqu'au menton, dessinait leurs formes: point d’art, aucun ornement ne relevait celle naïve simplicité. Les Juives allemandes onl M< DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. un air doux et modeste, el semblent plutôt des nonnes que des bourgeoises. Rien d’orienlal ne se montrait dans leur ajustement : elles n’avaient fait aucun sacrifice aux usages du pays, qui se rapprochent de ceux de la Perse dans le costume des femmes. Une timi­ dité enfantine, un air délicat, de beaux yeux où sc lit l'habitude dp. la résignation : voilà ce qui les caractérise. Elles ont toutes la taille un peu courbée el la démarche lente; à les voir, on sent qu’elles sont douées d’une grandi- pali neo à force d’avoir appris à souf­ frir (1). » Tel est l’état des Juifs aujourd'hui; el j’ai insisté sur ce sujet afin qu’on puisse ju­ ger de leur triste avilissement dans ce pays de prodiges qu'ils ont illustré pendant deux mille ans. » Safad n’a ni murs ni enceinte détermi­ née, ni centre, ni unité. Protee à mille formes, avec chaque siècle clic prend une nouvelle face, s’étendant, se resserrant, montant, descendant sans fin, telle qu’une Ile à laquelle l'alluvion ôle d’un côté el ajoute de l’autre : elle étonne par ce disio :u inenl de parties, n'ayant rien de ce qui constitue une ville. Il semble que les Juifs el les Turcs aient voulu tout à la fois habiter la même ville el se sé­ questrer mutuellement : la vallée est entro eux une espèce de place neutre lais éc à des­ sein d'empêcher tout contact immédiat. Safad ressemble donc à une ville dont on ai.rait tracé le plan, mais dont on n'aurait bâti que les faubourgs. C’est moins une cité que la réunion de cinq villages placés, avec d. s in­ tervalles , à l'ombre de la même forteresse. Isolée sur des hauteurs où l’on n’arrive que par une sorte d'escalier naturel, n’ayant pas dos abords plus faciles que Jérusalem , à cause des défilés qu'il faut franchir, < Ile oiïrc une physionomie originale el qui plaît ; ar la nouveauté. Ses communie lions continuelles avec rOccidcnt.au moyen des Juifs, avec Damas, au moyen des caravanes, lui don­ nent tout à la fois quelque chose d’européen, sans lui ôter son caractère asiatique et quel­ que chose de musulman, où l'on sent qu’a pénétré à demi la civilisation occidentale. Notre admission dans le quartier turc en est la preuve. Safad est une sorte d'étape franque placée en avant au milieu des Turcs de la Syrie... » — [Voyez Béthulie.] * Au dix-huitième siècle, sous le cheik Daher, Safad était la capitale de la Galilée, t omme elle l’avait été du temps de l'émir Fa­ ti irdin : c’est l’époque la plus brillante do celle ville. Acre n'était alors qu'un villago ouvert, où commandait un aga; mais, quand Daher s'en fut emparé el en eut fait une ville forte, Safad commença à déchoir, p tree que le commerce de la Galilée se déplaçant, comme le cheik, se porta a Acre, devenu l’entrepôt des negaci mis européens. Renver­ sée par un do ces tremblements de terre si communs en Syrie, Safad est sortie de ses ruines, et me semb e au si Il irissanle que le comporte la silo.il.on toujours incertaine du (I) kfípnque il s derniers troubles de h Syrie, en 1151,1 baSqûL éprouvé uno uguîcHc persécution. 2|Q pays. L’art do bâtir n’a point éprouvé de ré­ volution depuis plusieurs millo .ms. On songe à la solidité plutôt qu'à la commodité cl à l’agrément. Toutes les maisons, isolées les unes des autres, sont en terrasses comme à Acre. Comme elles n'ont point d’âlre, il faut faire la cuiine dans la petite cour qui pré­ cède chaqu ; demeure. La ville n'a pas un monument emarquable ; les bains publics y sont grossiers et les mosquées petites . com­ munes et même sans minaret. Sifad obéit à un mutselini qui dépend immédiatement du pulii d'Acre; mais elle n’est pas, comme Naz m ih , la ville d'affection d'Abdallah. Aujourd'hui la Galilée , partagée entre les deux mutselims do Safad et de Nazareth d'une part, et de . autre entre les deux ag.is de Ge­ nin el de Tibériade, n’a plus do ville princi­ pale : toutefois, la plus impartante par son commerce ol sa forteresse, Safad, mériterait bien dès à présent le litre de capitale. d Le croiriez-vous? Dans une ville peu­ plée et commerçante on ne liouve rien à acheter, excepté le jour du grand bazar, pas môme du pain. Pour renouveler nos provi­ sions de route, il nous fallut recourir aux Juifs indigènes : seuls ils font du pain comme en Europe. Les Turcs el le miilselim luimême se contentent de la galette à demi cuite des Arabe . * ou font provision de biscuit de Damas. Les Juif-, fout aussi de l’eau-devie assez médiocre el du vin aussi bon que le vin d’or du Liban; mais, comme ils niellent de la térébenthine dans les jarres de terre où ils lo conservent, ce vin contracte un goût résineux auquel on a de la peine à s’habi­ tuer. » Dans un siècle où les intérêts matériels l’emportent sur les sublimes besoins de l'in­ telligence, il faut bien se résigner à vous diro un mot de l'indu-lrm obscure de Safad. Les hommes positifs veulent qu’un voyageur, fûtil poète, leur parle d’autre chose que de sites et de ruine. : la poésie n’est pour eux que de brillantes bulles de savon souillées innocem­ ment vers le ciel. u Toute l’industrie de Safad consiste en teintureries d'indigo, dont l’art est hérédi­ taire dans certaines familles i raélites , en filatures de colon et en fabriques de belles toiles, aussi blanches que les lis. Les Damasquins, cl surtout les Druses de l’Anli-Liban, font, de ces toiles de colon, des tisses et des ceintures. Sans doute que ces tissus, d’un éclat éblouissant, sont le byssc oriental cé­ lèbre dans l’antiquité , el dont les lévites se paraient dans les solennités. Les tisserands turcs de Salad sont en réputation dans toute la Syrie; mais les métiers sont peu actifs, car presque tout le colon s'exporte brut en Eu­ rope par la voie d’Acre, où le pacha s'en est réservé le monopole. Jadis Safad fabi ¡quail aussi des étoffes de soie; les métiers sont tombés peu à peu au milieu des révolutions politiques , el le Liban seul, plus abrite , a conservé la fabrique des soierie s el des tissus mêlés. » H se lient tous les v- ndredis à Safad un grand bazar, semblable à celui qui a lieu tous 213 SAF les lundis nu pied du mont Thabor. C’est un ' bizarre pêle-mêle des costumes les plus divers, dont la vue est tout à fuit curieuse pour un européen : des Molualis des confins de Sour, les Bédouins du Ghor, et même les Druses de l’Anti Liban, y viennent en foule. Là, un Juif est à côté d’un cavalier arabe , un Turc bril­ lant heurte un sauvage moliiali , un moucrc nazaréen fume le clnbock à côté d’un okal druse, cl un riche marchand d'Acre près d'un fell ih du Djolan. Les éioffes , les comesti­ bles , les tentes , |. s cafés , les chevaux , les lances, les vendeurs, les acheteurs, les cris divers, la confusion ties race , les nuages de poussière, l'effet du sole 1 «tir cette foule en mouvement, tout celt forme un ensemble élr mge, spectacle aussi neuf que surprenant. Le champ de la foire est le penchant occi­ dental de l'antique montagne de B;lbulie,que couvre du même côté, mais veis le sommet, le quartier juif. Le bazar s’étend au dessous du bois d’oliviers jusqu’aux fossés de la for­ teresse, dans une étendue d’un demi-mille. Joue puis omettre ici ces oliviers, plantés régulièrement sur une esplanade qui rappelle les promenades en terrasses qu’on voit dans les villes d'Europe. Excepté les oliviers de Gethsémani, je n'ai rencontré nulle parten Orient d'aussi beaux arbres. Ces oliviers, dont la circonférence égale celle des vieux chênes, ont vu sans doute l’époque des croi­ sades : ce sont les nobles témoins du passé, cl j’aime à me rafraîchir le cœur sous cette ombre mystérieuse, qui abrita les templiers cl les preux pèlerins du douzième siècle. » Quel spectacle offre à l’observateur une ville turque où deux races ennemies vivent ensemble en se maudissant! Ici la race tarlare opprime à son aise la race d'Israël. Le vain­ queur el le vaincu sont à chaque pas curieux ou­ vrages ) S'cgan I.< s rubbins l’appellent pTI p,- -u Père de h M jiv>n du jugement. (c) Vide Selden, de Sipiedriis, Í. lit, c. vin, <7 unctores de Repub. llfbrœ. (d) Sapientia, in^ HCXH Choclona. (e) Exod. xxvlu, 5, « xxxt, 3 I f j Ibid, i, tO. (j) Il Reg X1U, 3. 0) t, 13. 21C où il faut plus d’invention et d'industrie que de force de corps. Par exemple , Dieu dit à Moïse (e) qu’il a rempli de sagesse , d’intel­ ligence et de science, Hésélécl el Ooliab, pour inventer el exécuter toutes sortes d’ou­ vrages pour la perfection du tabernacle. 3“ La sagesse est mise pour la ruse, la fi­ nesse ; cl cela en bonne el en mauvaise part. Par exemple, Moïse dit que Pharaon usa de sagesse (f) ou d’industrie , pour opprimer le peuple juif dans l'Egypte. Il est remarqué que Jonadab, ami d’Amnon et neveu de Da­ vid , était très-sage, c’est-à-dire très-rusé, très-adroit (g). Et Job (A) dit que Dieu sur­ prend les sages dans leur sagesse. El Salo­ mon ii) ; La sagesse du rusé consiste d con­ naître sa voie, etc. ï* La sagesse sc prend pour la doctrine, la science, l’expérience. Par exemple (y) : La sagesse réside dans les vieillards ; et : Le sage vous découvrira-t-il la science des vents (A)? Vous en décrira-t-il la cause el la source? Qui fera le dénombrement des cieux par sa sa­ gesse (/)? El I»; Psalmisle (m): L’aspic n’écou­ lera pas la voix du sage enchanteur, ou de l'enchanteur habile , entendu. Pharaon éta­ blit Joseph sur toute sa maison, pour ensei­ gner la sagesse et la prudence à ses anciens el à scs conseillers (n). Enfin l’Eeriturc donne quelquefois le nom de sage aux magi­ ciens, aux enchanteurs, aux tireurs d’horos­ cope, aux devins, aux interprètes des songes. 5’ La sagesse sc met pour la Sagesse éternelle, le Verre, le Fils de Dieu. C’est par sa sagesse que Dieu a affermi les cieux cl fondé la terre (o), c’esl celte sagesse que Dieu a possédée au commencement de ses voies (p) ; c’est elle qui existait avant que Dieu créât aucune chose , el qui accompa­ gnait le créateur dans la production des êtres sensibles. Elle a été établie sur toutes les créatures , etc. Voyez aussi les livres de la Sagesse (Vil , 22... 2G: Vili, 1 , 2, el scg.; XVI, 12,26; IX, 1, 2; XVIII, 15) el do/’/icclésiastigue (XXIV, 5, G, 7, etc.), où l’on trouve des éloges magnifiques non-seule­ ment de la sagesse, comme vertu, mais aussi comme Verbe cl Fils unique de Dieu, en­ gendré avant tous les temps. — Voyez ciaprès Sagesse divine ou éternelle.) 6* Saint Paul g) parle de la sagesse do la chair, de la sagesse du monde, de la sagesse humaine , opposée à la vraie sagesse , à la sagesse de Jésus-Christ, à la sagesse de l’es­ prit. El saint Jacques (r) parle d'une sagesse terrestre , animale cl diabolique , opposée à la sagesse qui vient d’en haut el qui est pre­ mièrement chaste, puis amie de la paix, mo­ dérée cl équitable, susceptible de tout bien, pleine de miséricorde el des fruits des ). La sqgfsse divine, dans le li­ vre qui porte son nom (t>), esl appelée le Mi­ roir de la majesté et l'image de la bonté de Dieu; comme sainl Paul (7) appelle le Fils de Dieu la Splendeur de sa gloire el I figure de sa substance. » Platon, dans le Dialogue de l’âme (8), ajoute que celte intelligence a produit el orné toul l’univers. La sagesse él ruelle esl représentée de même dans le. *ain|e$ Ecri­ tures, on peni le voir au chapitre troisième de Baruch déjà cité. » Lilio Grégorio Giratili, célèbre par son érudition , a ramassé dans son Traité des di' ia des Gentils, un grand nombre de noms qu’on avail donnés à Minerve ppur ses dif­ férents attributs, cl qu’il a recueillis de Pau­ li) Gincralionem ejus qui» e arrabil Isaie, ch lui, V. 8. (i) Ego ex ore Altissimi prodivi primogenita aule om­ nem creaturam. Ecrit ch xiiv, c. 5. (5) In Ccílylo. (4) Viens ani idem est quod * , verità ani omnium ceric tin.illuni alque termina. Yers la fin de ce Titulé tie Plafón. (5) Minerva est Jo.is iniolleclns, diversa no i existons pru ' nu» qui Jovi im-.-l. Phot miau, de Calura deor. '. Sap. ch vu. r. 2tJ 7) Cbap i de l'Epllrc aux llebreux, v. 7. 8) Mentem omnia exornare, omuiumque causam esse. pUÂo, in Phadone. S 2ÎC sanias , qui rapporto le cullo rendu à Mi­ nerve dans les divers lieux do la Grèce Ces noms sont tous tirés des divers noms el at­ tributs de lq sagesse divine. nCelui de Triionia, ouTritogenia, était un des plus ordinaires et des plus universels. C'était un monument de celle naissance sin­ gulière de la téle de Jupiter , du grec, trito , la tête. Le lac Tritonide dans la Libye en avail pris son nom , parce qu'on disait que c’était là que cette déesse , après être sortie de la tête de son père, avail paru pour la première fois sur la Ierre (9). Democrite a remarqué qu’on lui avail aussi donné ce nom du mot grec , 1res ou tria, qui veut dire trois, pour marquer trois dons qu’elle a faits aux hommes : la prudence dans les conseils, la droiture dans les jugements , et la justice dans les actions; ce qui convient liès-parliculièrement et uniquement à la véritable sa­ gesse éternelle. » Pausanias dit qu’on voit à Patras, dans le temple de Jupiter, une slalue qui le repré­ sente assis sur son trône avec Minerve à ses côtés (10) ; el ailleurs , le même auteur fait mention d’une statue de Minerve, sous un titre qui veut dire , assise auprès de Jupi­ ter (11). • Elle est aussi appelée d’un nom grec Ametor, qui veut dire sans mère ; cl, dans les hymnes d’Orphée, Monogenès, ou Fille uni­ que du Dieu souverain, sortie de sa tête; la Prudence et l'Inventrice des arts. Elle était aussi appelée Polyochos, c’esl-à-dire, la Maîtresse qui conduit tout l’univers (12). u Le premier de ces noms est celui du Verbe éternel, Fils unique de Dieu (13), cl le dernier ne lui convient pas moins, puisqu'il soutient et gouverne toutes les créatures par sa seule parole (iï). Il y avait aussi à Ery­ thrée, dii Pausanias (la), un temple de Mi­ nerve roliade, c’est-à-dire Gardienne de ta ville, avec une fort grande slalue, qui la re­ présentait assise sur un trône el soutenant le ciel avec sa tête. p L'invention des arts attribuée à Minerve l’avait fail appeler par les premiers Athé­ niens Ergane (IG), qui signifie Préndente et Protectrice îles ouvrages; nom qui convieni particulièrement à la sagesse divine ; de ce nom grec sont venus le nom cl la fable de la célèbre ouvrière Arachné, parla transposition d’une lettre et sa métamorphose en araignée par Minerve. La ville d’Athènes, qui semblait être la première de l’univers pour les scien­ ces el pour les beaux-arls , en avait pris le nom de celle déesse. DICTIONNAIRE DE LA BIRLE. (9) Hanc et Pallas amai, patrio quoi! vertice naia, Terrarum primani Libyen (nam proxima cojo est, bl prob.it ipse calor) teligli, etc Lucanus. (10) In iur<> Jovis Olympii templum èst, sedet ipso in solm prope aJviMeote Minerva. In Achaicis. Aussi saint Augustin en plusieurs en­ droits de scs ouvrages, mais particulièrement dans son traité intitulé duJIfaitre (5). prouve qu’il n'y a point de maitre sur la terre qui puisse enseigner les sciences el la vertu; que les hommes n’enseignent que les signes, et non les choses; cl que l’unique maitre qui peut nous enseigner, c'est la Sagesse qui est dans le ciel; que Jésus-Christ seul est cette sagesse et ce maître, comme il nous l’ap­ prend lui-même dans son Evangile (6). Il avait fait dire par Isaïe, que pour apprendre à instruire les autres, il faut être attentif aux instructions de cet unique maître, et recevoir plutôt de lui ce qu'on veut enseigner (7). L’illustre P. Malebranche (8) a travaillé â rendre sensible cette importante vérité, que Dieu est notre seule lumière, l’unique maî­ tre que nous devons consulter el écouter; que c’est la Minerve qu’il faut toujours sui­ vre, si l'on ne veut pas s’égarer. • On voit dans les histoires du peuple juif, cl surtout dans scs guerres, que Dieu y pa­ rait partout : il inspire el concerte les des­ seins; il conduit les armées, dont les chefs ne font que le suivre; il détourne d’eux les coups que les ennemis leur portent, il di­ rige cl pousse les leurs sur leurs ennemis; s'ils les battent, c’est parce que Dieu les leur livre; quand ils sont défaits, c'est parce qu'ils l’ont obligé par leur ingratitude île les livrer a) I», Sap i. I ; VI, t, 2, 5, 10» il, 22. c) Itiilor. I I O/p<. Lorin Pnrfal in Sapient. Sixt. Sen Btblwih l VI Bellanniii. de Verbo Dei, l. 1, c. xm. (I) Pausaubs, in Arcadica. (il Virtuti m doceri w u posse per præccplores, ncque n>lura neque doctrina illini acquiri, sed divina sorte all­ esse cuicuinque «desi ; el quia a Duo solo esse possunt el l>eii debent virtus el sapientia Plato, in ¡lenone teu de rtriute iViTu nttiil invila tides dicesse Minerva. Uoral. de yrU poetica (4) Paler luminum el qui illuminai otnnetn hominem. Î 224 à leurs ennemis. Cela règne si fort dans toutes leurs histoires, qu’elles sont moins l'histoire des hommes que celle de Dieu, qui les favorise ou les châtie, suivant qu’ils l'ont mérité. > Les anciens poetes ont si exactement copié ce modèle, que tous leurs personnages sages, prudents, braves cl habiles sont inspi­ rés, conduits et soutenus par l’assistance visible et immédiate des dieux, et particuliè­ rement de Minerve. Ce ne sont pas les Grecs, qui forcent, qui détruisent Troie, ce sont les dieux eux-mêmes en personne qui la livrent aux Grecs; c’est Minerve qui se rend maî­ tresse des forteresses (9). C'est elle qui, dans Homère conduit le sage Ulysse, et qui dans ccl excellent ouvrage, dont Homère lui-même aurait admiré les beautés, assiste Télémaque dans ses merveilleuses aventures. » SAGESSE des Égyptiens , dont Moïse fut instruit. Voyez Egypte, Moïse el Science. SAGESSE. Le livre de Sagesse, ou, comme lisent les Grecs (o), Sagesse de Salomon, est cité par quelques anciens sous le nom grec de Panaretos ; comme qui dirait : Recueil ou Trésor de toute vertu, ou Instructions pour nous conduire à la vertu. La fin principale que l’auteur de cet ouvrage se propose est d'instruire les rois , les grands et les juges de la terre (ô). il leur adresse son discours, et proportionne ses maximes à leurs besoins. Pour les porter plus efficacement à l’élude de la sagesse, il emprunte le nom de Salo­ mon, il leur parle au nom de ce grand prin­ ce , cl le propose pour modèle. Il leur en­ seigne les moyens pour acquérir la sagesse, el leur fait voir que la voie, pour y parvenir, n’est nullement difficile. Il menace les mé­ chants des jugements de Dieu ; il les repré­ sente dan» le désespoir où ils seront dans l’autre vie à la vue du bonheur des justes. 11 prouve les avantages que la sagesse pro­ cure aux hommes; il fait l'éloge non-seule­ ment de la sagesse vertu, mais aussi de la Sagesse éternelle et incréée. Enfin on ne trouve en aucun autre livre de l’Ecrilure des idées plus nobles cl plus grandes de la Divi­ nité, que dans celui-ci. Le texte original de cet ouvrage esl le grec; et il n’r a nulle apparence qu’il ail ja­ mais été écrit en hébreu, quoi qu’en aient pensé quelques auteurs (c). On n’y voit point les hébraïsmes cl les barbarismes qui sont presque inévitables à ceux qui traduisent un livre sur l’Hébreu. L’auteur écrivait assai bien en grec, il avait lu Platon et les poêles grecs; il emprunte même des expressions S. Joan. ch. i, v. 9 el 17. Qui docci hominem scientism, Psai. xeni. Deus scientiarum Dominus est, el ipsi praepa­ rantur cogitationes. 1 lleg. c. n, v. 3 (5) De Magistro. (6) Unus esl Magister vester; el magister vester uniti esi Oirislus. S. Matih., xxm, v. 8 el 10. (7) Domitius dedit mihi linguam eruditam, mano erigit milii aurem m audiam quasi magistrum. Isaia,- c. l, r. 4. (8) Dans la secondo panie, eli vi du liv. 3’ de u Re­ cherche de la virili; vi in d’autres endroits de ses ou­ vrages. (9) Jam summas arces Tritonia, respice, Palla» Insedit. Au 2« Hu. de V Lucido. SAG MS SAG 226 qui sont propres aux poêles grecs, comme siastigue. Saint Jérôme (A) dit que quelques l’ambrosie (a), le fleuve de l'oubli (6), le anciens l'attribuaient à Philon le Juif : Non­ royaume de Pluton ou d’Adès (cL etc. Son nulli scriptorum veterum hunc esse Judai style est enflé d'épithètes , guindé, obscur, Philonis affirmant. Paroles qui ont donné oc­ poétique cl figuré. Les auteurs juifs en onl casion à bien des disputes. Les uns (ï) onl eu quelque connaissance, et Toni quelque­ cru que Philon le Juif, d’Alexandrie, dont fois cité : mais ce qu'ils en rapportent esl nous avons les ouvrages , el qui vivait sous pris sur le grec. Il cilc toujours (’Ecriture l'empire de Caïus, était auteur du livre de suivant les Septante, lors même que ceux-ci la Sagesse ; d’autres (j) regardent ce senti­ s'éloignent de l’Hébreu; ce qui est une ment comme très-dangereux, puisque Philon preuve que le livre a été écrit originaircmenl n'a jamais passé pour auteur inspiré; d’au­ tres (k) enfin prétendent que ce Philon , dont en grec. La traduction latine que nous avons de parle saint Jérôme, esl plus ancien que le ce livre n’est point de saint Jérôme ; c’est Juif d'Alexandrie. En effet , on connaît jusqu’à trois Philon. l’ancienne Vulgate usitée dans l’Eglise dés le commencement, et faite sur le grec long­ Le premier vivait, dit-on, du temps de Plotemps avant saint Jérôme. Ce saint docteur lemcc Philadelphe. Le second est Philon de avoue qu'il n'a pas touché à la traduction Biblos, qui esl cité dans Eusèbc cl dans Josède cet ouvrage (d). Le traducteur est très- phe, cl le troisième esl Philon le Juif, qui vi­ ancien et très-attaché à son texte. Mais quoi­ vait du temps de l'empcreurCaïus. Le premier qu'il ail vécu dans un temps où la langue la­ Philon est inconnu, el nul auteur ancien n’en tine était dans sa pureté, il emploie souvent a parlé. Le second était un païen, qui avait des termes qui ne sont pas du bel usage. Par écrit en grec l’histoire de Phénicie. Philon exemple, il met honestas, pour les richesses; le Juif est assez connu. Ce ne peut être ni honestus, pour un homme riche; respectus le premier, qui a composé la Sagesse , puisou visitatio, pourla punition que Dieu exerce qu'apparemment il n'a jamais existé; ni le contre les impies; supervacuitas, pour la va­ second, puisque c’était un païen; ni le troi­ nité, la vaine gloire; animalia supervacua, sième, puisqu'il n’a jamais été reconnu pour auteur inspiré, el qu'il n'était pas chrétien , des animaux nuisibles el dangereux. dans un temps où le christianisme était la L’auteur du livre dont nous parlons est seule vraie religion. De plus, le style de Phientièrement inconnu. Quelques-uns l’attri­ Ion et celui de cet écrivain sont fort diffé­ buent à Salomon (e), cl veuleul que ce prince rents. Enfin nous ne connaissons aucun Père, Payant d'abord écrit en hébreu, il fut ensuite ni avant, ni après saint Jérôme , qui ail at­ traduit en grec; el que le premier original tribué cet ouvrage à Philon ; cl saint Jérôme s'en étant perdu , le grec ait depuis passé lui-même ne le lui attribue pas. pour original. Ils remarquent que Salomon se Grotius (/) veut que ce livre soit d’un Juif, déclare dans cet ouvrage autant ou plus qui l’écrivit, dit-il, en hébreu, depuis Esdras, clairement que dans aucun autre de ceux cl avant le pontifical du grand prêtre Simon. qui ne lui sont pas contestés, que le livre Il croit que c’est pour cela qu’on le place n’est pas indigne de ce sage prince; que les avant le livre de (’Ecclesiastique. Il fut, ditPères le citent souvent sous son nom, et qu'il il, traduit par un auteur chrétien, qui savait porte en téle le nom de Salomon. Mais si ce assez de grec , mais qui le traduisit avec livre est véritablement de ce prince , d’où beaucoup de liberté et sans s’attacher aux vient que les Juifs ne l’ont jamais reconnu termes de son original. Il y ajouta même pour canonique? d’où vient qu'il n’est point quelques (rails el quelques sentiments tirés en hébreu, que personne ne l’a jamais vu en du christianisme. De là vieni qu'on y remar­ cette langue, que le traducteur n’en dit rien, que le jugement universel , le bonheur des el que le style de la version ne se ressent justes, les supplices des méchants, d’une ma­ point de son prétendu original ? V oyez saint nière plus disimele que l’on ne les voit or­ Jérôme, dans le prologue Galeatus. dinairement dms les livres des anciens Hé­ Saint Augustin (f) avait cru que le livre breux. Voilà le jugement de Grotius, dont il de la Sagesse et celui de ['Ecclésiastique serait à souhaiter qu’il eût donné quelques étaient du même auteur ; mais il ne fut pas preuves ; car un système aussi singulier va­ longtemps sans reconnaître sa méprise. Il lait bien qu’il se donnât la peine de nous en ne s’explique (g) pas sur l’auteur de la Sa­ marquer les raisons. Cornélius à Lapide (m) croit que ce livre a gesse ; mais il reconnaît que les savants croient qu’il n'est pas de Salomon , el qu'il été écrit en grec par un auteur juif, depuis est très-croyable qu’il n'est point non plus la captivité de Babylone, el vers le temps de de Jésus, fils de Sirach, auteur de VEcclé- Ptolémée Philadelphe, roi d’Egypte. Il soup(a) Sup xix, 20. (bj Ibid vu, 13. (ci Ibid, i, II. (u) Hieran Pnrfal. in l.tbb Saloni (e) Sill. Sen l. Vili lìiblioth. Salmerón. I. I Prolegom. K Christophor. a finirò. Gonxnlt Cervantes. Pra-[. tn lib. Saloni () Am/ I. Il de Doclr. Christ. run. * cb livre : La sagesse de Philon, que evia signifiait Philon le Juif, nu lieu qu’il marquait simplement Salomon. C'est la con­ jecture de cet écrivain, qui est certainement assez ingéliii’uscincnI inventée. Le livre de la Sigcssc n’a pas toujours été reçu pour canonique dans l’Èglisc; les Juifs ne Pont jamais reconnu. Plusieurs Pères (n cl plusieurs Eglises particulières l'ont rcjciê de leur canon. Lyran mémo (6) cl Cajetan (c) ne le reconnaissent pas comme incontesta­ blement canonique. Mais plusieurs autres anciens Pères l’ont connu cl cité comme Ecriture sainte. Los auteurs sacrés du Nou­ veau Testament y font quelquefois allusion. Les conciles de Carthage en 397, de Sardiqiie otl 347, de Constantinople in Trullo en 092, le onzième do Tolède en G75, celui de Flo­ rence en 1488, et enfin celui de Trente, ses­ sion quatrième, l'ont expressément admis au nombre des livres canoniques. On peut voir les auteurs qui ont commenté cet ouvrage, el en particulier Lorin , Cornélius à Lapide, cl notre préface sur la Sagesse. Le livre de la Sagesse est attribué par les musulmans à leur Locum. Voyez son litre ci-devant Lo CM an. Ils disent que ce fameux écrivain n'était pas nabi ou prophète , mais seulement hakim, c’est-à-dire, sage. L’auteur de la Sagesse a souvent mis le verbe de Dieu, uu la parole de Dieu , pour Dieu même, el je ne doute pas que saint Jean l’Evangéliste ne l’ait eu en vue. Philon en a usé de même; ce qui pourrait bien avoir con­ tribué à faire dire que Pinion était auteur du livre de la Sagesse. SAGUM. Saint Jérôme traduit quelquefois par sik/tl ctlieina (unnucM. I. IV, c. de Fi le Ordtoduxa, clc (b) L’jriut il S'ipti'il. (e; Cajct in Euh. ad finíni. (d) Exod. xxn, 7. rr; \«i Ibid, ixv, t tn Ibid lit, ÎÎ. 2’3 dans las Juges, c. Ill, 1fi (yrnnrra ); Sept.-. 'r-ô rô? pavS-Jar/), où il est dit qn’Aod se lit faire ün poignard qu’il cacha sons sa casa­ que au côlé droll : Accinctus est co subter sa­ gum in dextro ftmnre. L Hébreu lit simple­ ment, sous ses habits. SAHARAIM fils d'Ozn, et père de Jobab, de Sébl.1, de Mosa, etc. Il était de la tribu do Benjamin. I Par. \ III , 8. — [C'est le seul end. oit où il soit question de Saharaïm; il n'y est pas dit de qui il était fils. La Volgalo est ici, d’ailleurs, différente de l'original.] SAHARAÏM, ou SaraÏm, ou Sarv.m. Voyez Saraïm, ville de Juda, depuis cédée à Simeon. ' SAIDE, nom moderne de Sidon. SAINT , SAINTETE . SANCTIFIER. Ces mots se prennent en différents sens dans l'Ecrilure. I Saint signifie pur , exempt do toutes sortes do souilluros cl de péchés, qui peuvent rendre l’homme incapable de s’ap­ procher des choses saintes; el sanctifier se met pour se purifier et se mettre en état de paraître devant le Seigneur, et de participer aux choses saintes, (hie ceux qui s'appro­ chent du Seigneur se sanctifient (f . El encore: Sanctifiez le peuple aujourd'hui et demain , gu'ils lavent leurs habits, et qu'ils soit ni prêts a recevoir ma loi dans trois jours {g). Fous donnerez tï Aaron des habits de sainteté , et vous les sanctifierez , etc. Job envoyait et $■.notifiait ses enfants (h). Sanctifie!» sc met pour destiner à un u>agê saint: Dieu sanctifia le septième jour (t). Il sanctifia tous les premiers-nés (j). Marquez les limites de la montagne de Sinai, et la sanc­ tifiez (k). Sanctifiez Aaron, afin qu'il exerce mon sacerdoce (/). J'ai sanctifié cet argent au Seigneur (mj. Il y avait dans le temple de Jé­ rusalem plusieurs riches dépouilles que David cl les rois scs successeurs avaient sanc­ tifiées au S igncur(n). Voyez ci-après Sanc­ tifier. 3’ Saint , Sainteté , Sanctification. Ces ¿pilhèlc> convienili nt principalement à Dieu, auteur de toute sainteté. Aussi les chérubins lui criaienlsans cesse : Saint,Saint,Saint o). Il est nommé par excellence le Saint d'Is­ raël (p . Toute notre sainteté en sa présence n’est que souillure ; son nom est saint, ou, son nom esl le saint, cl la sainteté même. Nous sanctifions le nom de Dieu , et nous prions que son nom soit sanctifié , lorsque nous le louons , que nous reconnaissons sa majesté, que nous l’adorons et que nous tra­ vaillons à le faire connaître, adorer, louer cl aimer p ir tous ceux qui en sont capables. b* Le Saint marque aussi en particulier cette partie du temple qui était entro le íestibule cl le sanctuaire, cl dans laquelle so (n) Exod. xts, 10. (n Job. i, 5. (i Genes, n, 5. (J ) Kxod. mu,» 2, (k\ l'rod. XIX, ±5. (f) Ibid xx.iii, 5. ni) Judi . XVII, 3. n) H Reg vu, Il I Par. xxvi, 27 o) hai. \i, 3. p) ¡tal. X, 20. IV Reg. xix, 22, alibi passim. 229 SAL SAI 230 voyaient le chandelier d’or, l’a atol du par­ a paru sur les monts de Pharon, et avec lui des mdliert de saints. fum et celui des pains de proposition. 11" Saints, saintes. Les Hébreux donnent 5* Lb Saint , ou les Saints , Sancta , se * aux prostitués et prend pour tout le temple ou même pour le par antiphrase ces nom ciel ; Le Seigneur l'exaucera du ciel ; de .on aux prostituées, principalement à ceux cl à Saint (a). Le. Seigneur a reffntdé du haut de Celles qui, suivani l'aveuglement de leur son Saint; ila regardé du riel en terre (6). fausse religion, se prostituaient en l’honneur Louez le Seigneur dans son Sninl; loir z-le de quelque divinité profane. Par exemple, l'Iiébreti donne ce nom â Thaihar, que l’on dans son firmament (e). 0* Lb Saint des Saints . ou le Sanctuaire, prit pour une femme débauchée (r) Il n'y marque la partie la plus intéro ure el l i plus aura ni prostitué, ni prostituée d'entre 1rs enIncrèti du temple où était l’Arche d alliance, finis d Erari. A la lettre (s) : Il n’y aura ni el où personne n’entrait jamais , sinon le smeli fié, ni sanctifiée , rtc. logez aussi grand prêtre, une fois l'année, au jour de 111 Reg. XIV, 24: XV.12; XXll . 47. cl l’expiation solénnellt!.—oyez A abor, dans I Reg. XXIll, 7 ; Job. XXX'. I, 14; Ose. IV, li, où l'on trouve de pareilles expressions. l'addition à cet article.] ' SA1NT-SABBA. Voyr= Tuécüa. 7 Les Saints se met quelquefois pour le SALARON , nom de lien dans la Judée. peuple d'Israël, ou les chiétiens. Les Lr lélllt‘S de la faction de Curé cl U’Abiron dirent Nous rotin lissons Eliaba de Salabon, on des à Moïse (d) : ’• ous devez savoir que toute braves de l'armée de David. H Reg. XXIII, rassemblée du peuple est une assemblée de 31, cl J Par. XI, 32. Salabon est sans doute saints, et que le Seigneur est au nvlieu d eux. le même que Selbon , au delà du Jourdain, Et en plus d’un endroit des Ecritures, les Hé­ Ce devait être un lieu considérable, puisque breux sont nommés la nation sainte(e . Rien Josèphe t) le marque comme donnant lenoni n'est plus commun d ms saint Paul, que le au canton SdÙonite, qui borne la Pérée du nom de saints donné aux premici s chrétiens. côté de l'orient, avec Philadelphie el Gé­ Voyez Rom. I, t; Vili, 27, 28; Xlll, 13; ra re. ] Il n’y a pas Salabon dans le texte sacré, XV. 25, 20 ; XVI, 2, etc. 8 Les Saints marque les prêtres du Sei­ ni aux endroits indiqués, ni ailleurs; mais gneur (f) : Demain au matin le Seigncui fera Salaboni, ou plutôt Salabonite : Eliaba le Siapprocher de lui son saint, et celai qu'il aura labonite, c’est-à-dire originaire deja ville de choisi , sera reconnu pour (e saint ou pour Sélébim ou Salabim Jadíe. 1. 35; 111 Reg. grand prêtre. Aaron est nommé dans le Detr- IV, 9 ), nommée Salebin ou Salabin ( Jos. tóHniohìd g , le S.iillt de Dieu : Vous avez XIX. 42), et appartenant a la tribu de Dan.) SALAI . père d'Azuba, mère du roi Josadonné l’Urim et Thummim d mire Saint. Et dans le psaume (/i) : Ils ont irrité .1/oi-c dans ph it. Ill Regum, XXII, tó. SALAMIEL, fils de Surisaddaï, prince de le camp, et Aaron, le S ini du Seigneur. 9’ Les Saints désignent aussi en particu­ la tribu de Siinéon (u). Il sortit d'Egypte a la lier les pt'iis de bien , les servit- urs de Dieu. tète de cinquante neuf mille trois lents hom­ Par exemple (i) : La science des saints est de mes portant les armes, et lit son ollrande au connaître Dieu. El encore (j) : Je suis le plus tabernacle en son rang , comme chef de sa insensé de tous les hommes , et je ne connais tribu. SALAMINE, ville de l’ile de Cypre. Saint point lu science des saints. Craignez le Sei­ gneur, vous gui êtes ses saints, parce que rien Paul y vint avec saint Barnabe (v) en l'an ne mangue à ceux gui le craignent (k). El ail­ 44 de Vére vulgaire, el y convertit Sergius leurs (l) : Toute mon inclination est tournée Paulus. Salamine est aujourd'hui nommée vers les saints , vers (es magnifiques gui sont Eamagouste. On y trouva l'an de Jesus-Chrisl le corps de saint Barnabe, qui y mail été sur la (erre. 10’ Les saints se incitent aussi souvent dnterre , cl qui était natif de 1 Ile de Cypre. SALAM1M. 1 oyez Saléhim. pour les anges (m) : Auquel des saints vous SïLAMIM, ou Zalamim. H est parlé d’une adresserez-vous? El ailleurs (n) : Entre ses saints mêmes nul n'est immuable, cl (es deux ville de Zalamim dans les livres des Hébreux ne sont pas purs à ses yeux; ce qui est paral­ (Misn. Cod. Kilaïm, c.iv. Mis. 9; et Jêvamolli, lèle il cet autre passage du même livre jo) : c. mi. Misa. B ). Malala, Chronic., u. 296, Ceux gui le servent ne sont point stables, et dit qu'Auguslc donna le nom de Diospolis à il a trouvé du désordre, même dans ses anges. Salamine, ville de Palestine. SALAMPSO, lille du grand Hérode cl de Daniel (p) : Un saint est descendu du ciel et a crié d haute voir : Qu'on coupe cet arbre Mariamne , astnonéenne. Salampso fut d’a­ jusqu'à la racine. El Moïse (g) : Le Seigneur bord fiancée à l’héroras. Ensuite elle épousa la) Psnl. six, 7. uij Psnlm. a, 20. cj Psatin. et, L d) .Vimi ivi, 5. e) F.iori vix, G 1 Pelr. n, 9 Deut. vit, G; xiv, 2, 21. f Xinii. ni, »,7. » » »•» r/ DetU. x\ vin, 8. /i Psalm. cv, IG. i Pive, lx, 10. í) Prov. XXX, 3. (A; Piatili. XXXIII, tO. (J) Psalm. xv, i Í m) J oh v, L n) Iri xv, 1>. o) hl tv. 17, 18. p) lient. Pan IV, 10. 20. ) ncut. w, 17 trìp nvn brn nei: nrn nk ¡0 Joseph. I HI, df Bello, c. M, p 655. hi) Num. i, '22; \ii, oti, 37, ci x» 19. (v) Ad un, 5. ISI D1CTI0NNAIRE DE LA BIBLE Phazacl, «on cousin germain , fils de Pharacl, son onde paternel, dont elle cul trois fils cl deux filles; savoir, Antipatro, Hérodc et .Alexandre, cl Alexandra cl Cypros. • SALATHI, un des chefs de la tribu de Manassé, qui se réunirent à David à Sicélcg. I Par. XII, 20. SALATHIEL, fils de Jéchonias (a) et père de Zorobabel. Il mourut à Babylone pendant h captivité. Le même Salalhicl était aussi fils de Néri, suivant saint Luc (b). Il descen­ dait de Saloinon par Roboam , selon saint Matthieu (c); et du même Salomon par Na­ than, selon saint Luc. En Salalhicl se réuni­ rent les deux branches de celte illustre gé­ néalogie : en sorte que Salalhicl était fils de Jéchonias selon la chair, comme il parait par les Paralipomènes (d), qui marquent que Jé­ chonias cul pour fils à Babylone Asir el Sa­ lalhicl (1); cl il pouvait être fils de Néri par adoption, ou comme ayant épousé l’héritière de Néri, ou même comme étant sorti de la veuve de Néri, mort sans enfants ; carea tous ces cas , il passait pour fils de Neri selon la loi. Saint Luc ne nous dit point en quel sens Salalhicl était fils de Néri (2). — (Les fils de Salalhicl furent : Melchiram , Phadaïa, Sennezer et Jécémia,Sama el Nadabia. 1 Par. 111, 18. C'est par Phadaïa (3), père de Zorobabel, que se continue dans saint Matthieu la gé­ néalogie de Jésus-Christ.] Les Juifs prétendent que Salalhicl fut princc titulaire des Juifs pendant leur captivité, exerçant sur eux un petit reste d’autorité, subordonnée à celle des rois de Chaldée : ils prétendent de plus qu’il eut des successeurs de la maison de David , connus sous le nom de Princes de la captivité ( Koj/ex ce titre au mot Prince]; lesquels étaient établis par les souverains du pays. Us en donnent une suite non interrompue pendant plusieurs siècles; cl il y a même des auteurs juifs (e) qui sou­ tiennent que ces chefs de captivité subsistent encore aujourd’hui au delà de l'Euphrate, tout cela dans la vue d’avoir de quoi nous répondre, lorsque nous les pressons par l’o­ racle de Jacob (f), qui porte, que le législa­ teur ne sortira point d'entre les pieds de Juda jusqu'à la venue du Messie. Ils répondent que le sceptre cl le législateur subsistent encore parmi eux en la personne de ces princes de la captivité. SALATHIEL, de la tribu de Ruben , cl fils d'un nommé Siméon, fut un des aïeux de Ju­ dith. Judith. Vili, 1. (a 1 Par. m, 19. (b Luc, ni, 27 (c Mallh. t, 12. V) I Par m. 17. (e) Vide Selden ¡le Synedriis, l. H, c. vu, § b. Jacob. Alllnil I. Sitilo,I I, C. m. (f) Gates. xux, 10 ( salines dans la Judée. Ezéchiel, XLVI1, H, dit que les bords et les marais que forme la mer Morie seront destinés à y faire des salines.M. Halifax, dans sa Helatiun de Palmyre, parle d'une grande plaine toute remplie de sel, d’où l’on en tire pour tout le pays. Celle plaine est environ à une lieue de Palmyre, cl elle s'étend vers lidumée orien­ tale, dont la capitale était Bozra. David battit les Iduinéens dans la vallée des Salines, en revenant de la Syrie de Soba. Il est assez vraisemblable que cette plaine de sel est la vallée des Salines, dont parle l’Ecriture. [B.irbié du Bucage el le géographe de la Bible de Vence persistent à croire que la vallée des Salines était au midi de la mer Morte, et je crois qu'ils n’ont pas tort.) SALIS ou Sallis , village d Idumée où so sauvèrent les Juifs qui avaient été battus par les Romains dans la campagne d'Ascalon (y). SALISSA, ou Salisa, ou Ba kl-Salisa. II est parié de Salisa I Keg. IX, 4, el de Baal-Salisa IV lleg. IV, 42. Salisa ou Baal-Salisa était à quinze milles de Diospolis, dans le canlon Thainnilique, au nord de Jérusa­ lem (r .— [Salisa est un pays par lequel passa Saul en cherchant les ânesses de son père. I oyez Baal-Salba. J SALlUiXCULA, est le diminutif de saliunca. Or saliunca est la lavande, ou orci (unica, 235 (\ Judie, i, H. (c) Dent m, 10. Joute xn, 4; vu, II. (d) tienes, xiv, 18 Uebr. vu, I, i. (c) tienes, xxxiii, 18. f) Hieran. ni Salent. q) llieron., ibidem. ti) Joan. m, 25. i) Il ter on F.p ad Evangelism. I Dictionnaiiik de la Bible. IV. ’34 (i) Chronie. Patch. p 50 (k) Rehuid. Palati. hb. Ill, p 976 ez 833. U) II Reg. vin, 13; I lar. xim, 12. ni) Psalm ux, i n) IV Reg. xiv 7 II Par xxv, 11. o) Gahn. d campite, medicamela. FuaiU. t. IV, c. nx P) I Mac. xi, 35, el x. Z9. r/> Jnseph de Relio, I. 111, C.i. (r) royet Eusèbe cl S. Jérôme in fíeihschulha. 8 DICTIONNAIRE DE LA DIRLE. MO 23S ou le nard des montagnes. Celte plante est le royaume de Sumarie, qui avait subsisté *cent cinquante-quatre ans , depuis l'an foil odorante; on la met parmi les habits, •leux pour les garatitirdcs vers et pour leur donner du monde 3030 jusqu’en 3283, avant Jésusune boune odeur (a1. L'hébreu nartzutz ;b) se Christ 717, avant l’ère vulgaire 721. Tolde, prend diversement par les interprètes. Les qui fût du nombre des captifs emmenés par ans entendent d'une épine, d'un buisson; SalmailasarOnL trouva grâce aux yeux de ce Aquila et Théodollon avaient traduit, la prince, qui lui donna la liberté de faire ce zontjst ou chasse-puce, herbé puahle el Irès- qu’il voudrait, cl d'aller bù bon lui semble­ atnère; les Septante, stoibé, qui csl une herbe rait. Il le fit mèdie son pourvoyeur, selon le fine el mollasse, dont on se servait pour grec, c’est à-dire qu’il eut la charge de four­ nir les provisions de bouche à la maison du garnir les lits et les cutissins. SALIVE. La salive de celtii qui est incom­ roi. C’est tout ce que nous savons de Salma­ modé de la gonorrhée rendait impur celiti nasar. Son sÜccteSsèdr fut Sennachérib, dont sur qui elle tombait par hasard (c). Il de­ nous parlerons ci-après.—[Voyez Ninive.] meurait souillé jusqu’au soir, el n’etait pu­ Outre ce que l’Ecrilure nous apprend de rifié qu’après s’être lavé avec scs habits. Salmanasar, les auteurs profanes (n) écrivent Cracher au visage de quelqu'un était un des que ce prince fil aussi la guerre aux Tyrions. plus grands outrages qu’on lui pût faire (d). Elulée, roi deTyr, voyant les Philistins affai­ I oyez Num. XII. H:5iion père lui eût craché blis par la guerre qu'Ezéciiias, roi de Juda, au visage, ne devait elle point demetirer au leur avait faite, se servit de celte occasion moins sept jours chargée de confusion? La pour ramener à son obéissance la ville de veuve d'un homme mort sans enfants pou­ G'elh, qui s’en était soustraite quelque temps vait cracher au visage du frère ou du proche auparavant. LesGélhéens rcdoutantles forces parent de son mari, s’il ne voulait pas la du roi de Tyr, eurent recours à Salmanasar, prendre pour femme (e). Les soldats crachè­ qui marcha avec toutes ses forces contre rent au visage de notre Sauveur dans sa les Tyriéns. A son approche Sidon , autre­ passion (/■). ment Ace, depuis Ptoiémaïde, el maintenant SA I.LEM, quatrième fils deNephlali. Genes. Acre (1), cl les autres villes maritimes de la Xl.VI.2i. Phénicie, qui jusqu’alors avaient obéi aux SALMA ou Salmon (g), fils de Naasson. Phéniciens, en secouèrent le joug el se sou­ I Par. Il, 1Í et 51, 5i. Il est nommé père de mirent à Salmanasar. fíctldéein; c'est-à-dire, que sa race a peuplé Mais les Tyriens, dans un combat naval, Bethléem. [Salma est nommé Salmon , Huth IV, 19, ayant battu avec douze vaisseaux seulement, Li fiotto combinée des Assyriens el des Phéni­ Maith. i, i. C’est le père de Booz.J ciens, qui faisaient ensemble soixante vais­ SALMANA, un des princes des Madianitcs seaux, acquirent par là une si grande répu­ qui furent défaits par Gédéon h), l'an du tation sur mer, el se rendirent si redoutables, monde 2759, avant Jésus-Christ 12Ï1, avant que Salmanasar n’osa plus se commettre l’ère vulgaire 1275. avec eux sur la mer; il se retira dans son SA LM AN ASAR, roi d’Assyrie, succéda à royaume, mais laissa une grande partie de Teglatlinhalasar el eut pour successeur Sen- son armée pour former le siège de Tyr. nachérib. 11 commença a régner en 327 (i. Il Comme le siège avançait peu à cause de la régna quatorze ans cl mourut en <3290. Il brave résistance des assiégés, les troupes de est assez croyable que c’est lui qui est nommé Salmanasar bouchèrent les aqueducs el cou­ Enemassar dans le grec deTobie (i), et Sal­ pèrent les conduits qui conduisaient l'eau man dans Osce, X, li. Voici ce que l'Ecri- dans la ville, ce qui réduisit les Tyriens à ture nous apprend de Salmanasar. Ce priucft l'extrémité. Pour remédier à la disette de étant venu dans la Palestine (j), subjugua le l’eau 1rs Tyriens commencèrent à creuscr royaume de Samarte , cl obligea Osée, fils des puits dans leur ville, el à la faveur de ce d'Ela, à lui payer tribut. Osée demeura pen­ ils tinrent bon pendant cinq ans, et dant trois ans assujetti à Salmanasar (A’) ; secours mais la troisième année, se lassant de lui payer pendant ce temps le roi Salmanasar étant tribut, il prit des liaisons secrètes avec Sua, venu à mourir, ils furent délivrés pour celle roi d’Egypte, pour se tirer de cet assujettis­ fois. Ussérius met ce siège de Tyr l’an du sement. Ce que Salmanasar ayant appris, il monde 3287, avant Jésus-Christ 713, avant ni archa contre lui. ravagea tout le pays de l’ère vulgaire 717. SALMI AS est un de ceux qui répudièrent 'dmaric, assiégea Osée dans sa capitale; et malgré salongue résistance,car il se défendit leurs femmes qu’ils avaient épousées contre i codant trois ans(l), il prit la ville, mil Osée la loi, au retour de la captivité de Babylone. dans les liens, transporta tout le peuple au 1 Esdr. X, 39. delà de l'Euphrate, et ruina ainsi la ville et SALMON , fils de Naasson, épousa Raab, (a) Plin. I. XXI, c. vu. ibi itai. tv, 15 vra nbr non (c) Letti. XV, 8. (d) Job. xu, IO. hai. t,6. («) DttU. ixv, 9. (f) Ware x,3l; xiv, 65; xt, t». Luc. xvm, 58. (J) Hui/i IV, 20, -i. Slallh. I, 4. (n) Judie, tut, X (i) IV Reg. xvu, 5. (D Tob. i a. (/;) Depuis l’an du monde 3276, jusqu’en .3279. (!) IV lleq. xvu, t, 5, 6, 7, etc., el xvm,9, tO. (ni) Tob. i, 14. (n) Menander apud Joseph. Anliq I. IX, c. fl, et contri âppton. 1.1. (t)Sidou est maintenant Saide: Acre ou Ptoléùialdu était autrefois Acco, et non p, stilftn. 237 SAL do laquelle il eut Booz (a . Il csl nommé Salma. I Par. II, 11, 51. SALMONA ou Zalmon, campement «les Is­ raélites dans le désert (6). Il y en a qui croient que ce fut en cet endroit que Moïse érigea le serpent d'airain. Voyez ce que nous avons dit sur Piiumon. SALMONA, ville et port de mer dans l'ilo de ('.réte. Saint Paul passa près de celte ville(c), allant à Rome, l'an de Jésus-Christ GO. SALO, fils de Mosollom , de la tribu de Benjamin. I Par. IX, 7. 'SALOM ou Saloni. Voyez Saloni. SALOM ou plutôt Selli m [d , grand sacri­ ficateur des Juifs, successeur de Sadoc II, et prédécesseur dilelcias, sous le règne d Ezéchias. SALOMÉ, fille d’Antipater et soeur du grand Hérode, fut une des plus méchantes femmes que l’on ail connues. Elle épousa en premières noces Joseph, son oncle, qu’elle accusa d'avoir eu trop de familiarité avec Mariamne, femme d’IIérode (e). Ce prince soupçonneux ayant su d’ailleurs par la con­ fession de Mariamne même, que Joseph lui avait découvert un secret qu’il n’avait dit qu’à lui seul, lit mourir Joseph, sans vouloir seulement l’écouler. Salomé épousa ensuite Coslobare ; mais s’en étant encore dégoûtée, elle le répudia f), par un exemple jusqu’a­ lors inouï parmi les Juifs, dont la loi, dit Josèphe, permet aux hommes de répudier leurs femmes, mais n’accorde pas la même liberté aux femmes; et après cela elle l’ac­ cusa de trahison auprès d’IIérode, qui le fil mourir. Elle mit la division et le trouble dans la maison d’ÎIérode par scs mauvais rapports cl ses calomnies , et on peut la regarder comme la principale cause de la moti des princes Alex.indre et Arislobule, el de leur mère Mariamne (y). Salomé conçut une pas­ sion violente pour un nommé Silléus, prince arabe (A) , qu’elle voulait épouser malgré son frère Hérode; elle le voyait avec si peu de précaution, que tout le inpnde en mur­ murait; et Hérode lui ayant fait épouser un nommé Alexas (i), elle continua à aimer . Silleus. Salomé survécut à Hérode, cl ce prince, par son testament, lui laissa les vil­ les de Jamnia , d'Azolh el d\ * l’hazaelide, avec cinquante mille pièces d'argent (;). Elle fiyorisa Antipas contre Archelaus (k) , cl mourut l’an 12 de Jcsus-Christ, 'J ue l’ère vulgaire, peu de temps apiès qu'Archélaüs cul clé relégué à A ienuc en Dauphiné (/,. Herode, peu * de jours avant qu’il mourût, avait ordonné à Salomé, sa sœur, et à Alexas, son beau-frère, qu’aussilôl qu'il so­ fa) An du inonde 2353, avant J&us-Christ 1H7, avant l’ère vulg HSt. (b) Num. xxxni, 11. (r) Ad xxvn, 7. () Confer Mau h xxvn, 56, cum More, xv, 40. (c) MaUX. xml. 59. (J) Mattb XX, 20, 21, 2î, et vers!'>n 50 de l’ère vuig. (e Mare i»,40. MaUh. xxvu, 55, 56. o') Uve xvi. I, 2. (OJ MetiÀ. xxvtu.9, 10. (h) fia Marlyrol. Rom. et olii. (i) Epiphan hérieurs, avec une grande intelligence; il fallait que le vieux roi eût reconnu dans le plus jeune de ses UK une étendue d'esprit, une hauteur de ugessu qui le missent au-dessus de ses frères, et qui garantissent le paisible accomplissement des merveilles promises au successeur de David. » .M. P) Salomon, accompagné de toutes scs troupes et de tout Israel, alla à Gabaon (7), qui était un des hauts lieux les plus fameux de tout le pays. 11 y offrit mille prêtre ouvrent tristement le nouveau règne; 1(1 justice du (a) An du monde 2990, avant Jésus-Christ 1010, avant jeune monarque resemble ici a de la Çftiaulé ; unis la ’'èro vulg. 1014. paix du royaume dépendait de ces mesures énergiques, (ft) 111 fl«l. u, I. î, 3. et la raison d'Etat se trouve tout ( ntière dans ces paroles c| 1 Par. xin, 2, 3, I. 5, et xxviu dis Paralipomènes : C'est ainsi que Saloman, fils de David, d I Par. xim, xxiv, xxv, xxvi. ^affemûl dans sou règne. * M. Pocjoolat, ¡lisi. de Jéru­ e t Par. xxvtt. salem, eli ix.tom. I, pag. Ili. ( l Par. xxu. I, 2. 3, 4, etc. (2) « Le mariage d’un roi des Hébreux avec la Hile (u| An du monde 2990, avaut Jésus-Christ 1010, avant d’un Pharaon marque tout «l’abord un immense change • ère vultf. 1014. ment dans la destinée dos entants d’Abraham. Quatre siè(h) 111 Hrg u, 13,14. t les auparavant, ils étalent la de ci lie lér î o d’Egypte (i) 111 Ri g U.20, 27. oh ils avaient longtemps vécu de la vie des esclaves; un (f) lit Heg n, 2«, 29. etc. Pharaon s’éiait élancé a leur poursuite avec ses armées; Ik) lit Keg. 11,36,31. maintenant ces Hébreux, «ioni b s Egyptiens n'ont pai (!) An -ta (notule 2991, avant Jésos-Chrivl 1009, avant même prononcé le nom, sont devenus une n dion enrichi»', Fèrc vn'g. 1013 des dépouilles de xingt nattons vaincues; les atirjens es­ (m) lit Rrg m. 1, * , 3claves du pays de Gessen ont une religion, «les lois el une (n' III Req n, I, et U Eirfr. xnt, 26. royauté dont les peuples d'Asie ne parlent qu'avec res­ (olili neg n. 16.17. pect, et voih qu’ils trouvent des allies daps leurs oppros fiq In (ta momie 2991, avant Jésns Christ 1609. avant seurs d’autrefois. > Pouioulat, Disi. de Jérm , ch. ix , * VH vuig. ton tom. I, pag. 145 ) ni M m, i, 5, 6, etc , d I Par î, 3, 4, 5» etc. ) < Tnm meurtres politiques el l’exil d'un grand ! K SAL SAL 540 hosties en holoçaustc sur l'autel d'airain qui était en ce lieu ; et la nuit suivante Dieu lui apparut eu songe el lui dit : Deinandez-moi ce que vous voulez que je vous donne. Salo­ mon, après lui avoir rendu grâces de toute *les faveurs dont il avait comblé David, son fière, cl de l'honneur qu’il lui avail fail de le aire asseoir sur le Irène do ce prince, le supplia de lui accorder la sagesse, el les lu­ mières nécessaires pour gouverner le peuple d'Israël, doni il lui avqil confié le gouverne­ ment. Le Seigneur eul celle demande pour agréable, cl il lui dit : Puisque vous ne m'a­ vez demande ni la gloire, ni les richesses, ni la victoire sur vos ennemis, mais que tous n'avez désiré que lu sagesse, je vous l’accorde cl j'y joins lout ce que vous auriez pu me demander d'autres choses : en sorte qu’aucun autre roi ne vous aura jamais égalé en ce point dans tous les siècles passés. A son réveil il fil réflexion qu songe qu’il avail eu, cl il comprit qup ce n’élail point un songe ordi­ naire. Il revint à Jérusalem, où il offrii un grand nombre de victimes sur l’autel qui était devant l’arche du Seigneur, cl fil un grand festin à ses serviteurs. Alors (a) deux femmes de mauvaise vje vinrent trouver le roi el lui dirent que (ii) l’une d’elles avait étouffé son enfant en dor­ mant, cl que l’a’yanl mis secrètement auprès de sa compagne, elle lui avait vo é son en­ fant, cl prétendait qu’il était le sien. Comme l’une et l'autre soutenait que l'enfant vivant ôtait â elle, et que personne ne pouvait les convaincre, parce qu’il n’y avail point de témoins, le roi dit à un de ses gardes : Cou­ pez en deux l'enfant qui est vivant, ct donneen la moitié à l'une, el la moitié à l'autre. Alors la mère de l’enfant vivant se sentant éinuc, dit aq roi ; Seigneur, donnez lui, s'il vous plaît, l'enfant vivant, ct ne le tuez point. L’aulrc disait au contraire : Qu'il ne soit ni à elle, ni â moi; mais qu’on le divise en deux. Sur cela Salomon prononça cette sentence : Donnez l’enfant d celle-ci, ct qu’on ne le tue point; car c'est elle qui est la mère. Tout Israël ayant appris cela, fui saisi de crainte cl rempli de respect pour le roi, voyant la sagessë qui était en lui. Or Salomon jouissait d’une profonde paix dans son royaume; tout Juda et Israel vi­ vaient dans une entière assurance (c) : ses voisins lui payaient tribut ou étaient ses alliés et ses amis. H dominait sur thus les pays et royaumes qui sont entre l'Euphrate cl le Nil ; sa domination s’étendait même au delà de l’Euphrate (a). Il avail un très-grand nombre de chevaux et de chariots de guerre. Sa sagesse était aussi étendue que le sable de la mer, elle surpassait celle de Ions les Orien­ taux et de tous les Egyptiens. En un mol il était le plus sage de tous les hommes, el sa réputation était répandu» parmi toutes les nations. 11 composa trois mille paraboles, cl écrivit mille cl cinq cantiques. (Les Septante cl plusieurs interprètes lisi ni ct’ny mille, au lieu de mille el cinq, qui esl dans Hlébrcu.) Il traita de tous les arbres, depuis le cèdre qui esl sur le Liban jusqu'à l'hyssopc qui sort de la muraille. Il traita de même des animaux de la terre, des oiseaux, des rep­ tiles el des poissons. Il venait des gens de tous les pays, pour entendre la sagesse de Salomon, et des ambassadeurs de-. prince-, qui entendaient parler do son extraordinaire sagesse. Il rendit l'or cl l'argent aussi com­ muns dans Jérusalem (e) que les pierres, et les cèdres aussi fréquents que les sycomores, qui naissent à la campagne. Hiram, roi de Tyr, ayant appris que Salo­ mon avail élé reconnu roi de tout Israël. Ini envoya des ambassadeurs pour le féliciter sur son avènement à la couronne; et quelque temps après f). Salomon lui députa aussi di s ambassadeurs pour le prier de lui four­ nir du boij cl des ouvriers pour lui aider à bâlir un temple au Seigneur (y). Hiram s'en­ gagea avec plaisir à toul ce que Salomon de­ mandali de lui. 11 lui dit qu’il ferait couper des bois de cèdre el de sapin dans le Liban; que ses gens les picllraicnl en radeaux, et les conduiraient par mep jusqu'au port de Juppé, el que de la S.ilonpm Ics I. rail mener â Jérusalem. Salomon de son côté s’obligea de donner à Hiram pour I entretien de sa maison tingi mille mesures de iromeul, vingt mille (h) mesures d'huile. Josèphe (i, ajoute qu'il lui fournissait aussi du vin ; cl en effet dan,-, h s Paralipomènes (j) il est dit que Salomon donna i aux ouvriers d'Hiram qui liavaillaienl dans le Liban, du froment, de l’orge, du tin el de l'huile. Josèphe (A) dit de plus que de son temps on conservait encore dans les archives de Tyr les lettres que Saloman et Hiram s’écrivaient mutuellement. Il cite Dion cl Monandre, qui disaient que ces deux princes s'envoyaient l’un à l'autre des énigmes â expliquer; que Salomon en ayant envoyé un jour au roi dp Tyr, dont il ne pul donner la solution, Hiram fut oblige dé lui payer une grand.» somme d'argent; mais qu’après cela un Tyrien nommé \bdcmon les expliqua el en pro­ posa d’autres à Salomon, dont ce prime no put donner l’expllcaiion, et fui condamné de donner au roi de Tyr une grosse sommo. Cesi ce que raconte Josêp|mSalomon commença a travailler a la con­ struction du temple là quatrième annéedeson règne (/), el la seconde depuis la mori de David (m),quatrecqnl quatre-vingts ausaprès n) Même année. b) ¡II Jtcg. ni 16. r) III Reg. n, 1,2, S, etc. d) 111 llég. tv, 21. Il Par. ix, 26. e) Il Pnr.i, 13 II far. ix, 27. Ill Reg. x, 21,27. f) An du monde 2i)'J2, avant Jesu»-Ohri»t tous, avant Père vnlg. 1012. (q) 111 «< Ces puits immenses ont chacun au mums soixante h 3ualrc-vingts pieds de tour; on n’en connaît pas la profoneur, el l’un d’eux n’a pas de fond; nul u’a jamais pu sa­ voir par quel conduit mystérieux l’eau «les montagnes peut y arriver. Il y a tout lieu de croire en 1rs examinant que ce sont de vastes puits artésiens inventés avant leur réinvention par les modernes. » (2) Le nom de Baalat serait-il l’ancien nom de Balbek? Je pose cette question en hésitant. M. do Lamartine a visitóles ruines de B.dbek et de Palmyre; elles lui ont Inspiré do belles nages dont je vais extraire quelques ligoes r itI tnt de B.dbrk, il dit : « Craignant dû nous égarer dans ces labyrinthes, nous n’en visitâmes qu’une petite partie. Le temple que je viens de décrire est placé h l'extrémité sud-ouest de la colline monumentale de B.illnk; il forme l'angle même de la plate-forme. En sortant du péristyle, nous nous trouvâ­ mes sur h» bord du précipice; nous pûmes mesurer les pierres cyclopéennes qui forment le piédestal de ce groupe de monuments; ce piédestal a trente pieds environ audessus du niveau du sol de la plaine de Balbek ; il est cons­ truit en pierres dont la dimension est tellement prodi­ gieuse, que, si elle n’était attestée par des voyageurs dignes de foi, l’imagination des hommes de nos jours se­ rait écrasée sous ¡'invraisemblance; limagmaiion des Arabes eux-mêmes, témoins journaliers de cos merveilles, ne les attribue pas b la puissance de l'homme , mais a celle des génies ou puissances surnaturelles. Quand on considère que ces blocs de granit tadlé ont, quelques-uns, jusqu'à cinquante-six pieds de long sur quinan ou seize SAL 250 les où il avait ses magasins de blé, de vin et d’huile , et celles où étaient ses chariots cl ses chcvaux.il soumit â son empire tous 1rs Hélhéens, les Ilévéens, les Amorrhéens et les Phéréséens qui étaient restés dans les terres d Israel ; il sc les rendit tributaires, el les obligea de travailler aux ouvrages publics qu’il entreprit. Mais pour les Israélites, il ne voulut point qu’ils fussent employés à ccs travaux; il s’en servit pour la guerre, et leur donna le commandement de scs armées, de sa cavalerie cl de ses chariots. 11 équipa une flotte a Asiongaber et à Elal ou Ælan , sur la mer Rouge, pour aller à Ophir (e). lliram , roi de Tyr , lui prêta de scs gens, qui savaient la marine el qui en instruisirent les sujets de Salomon, Ils fai­ saient le voyage en trois ans , et ils rame­ naient de l’or,des bois précieux, de l’ébène, de l’ivoire, des paons , des singes el diverses autres choses (f). D’un seul voyage ils rap­ portèrent à Salomon quatre cent cinquante talents d’or , ou , comme porte le troisième livre des Rois (g), quatre cent vingt seule­ ment. Vers ce même temps la reine de Sapieds de large, el une épaisseur Inconnue, et que ce * masses énormes sont élevées les unes sur le * sutres a vingt ou trente pieds du sol, qu’elles ont élé tirées de carrières éloignées, apportées li et hissées a une telle élévation pour former le pavé des temples, on recule de­ vant une telle épreuve des forces humaines ; la science de nos jours n’a rkn qui l'explique, et l'on ne doit pas être étonné quìi faille alors recourir au surnaturel Ces mer­ veilles ne sont évidemment pas de h date d -s temples; elles égalent mystère pour les anciens comme pour oo s ; elles sont d’une époque incoooue, peut-être antédilu­ vienne; elles ont vraisemblablement jmrtê beaucoup de temples consa M. de Lamartine, royb^t lo en Oiirn/, tom 11. • ag 17 r.9 l> e: i. L’illustre voyageur,pari ni ailleurs de la route de Jéri­ cho el des plaines f« rtile> arrosées par le Jourdain, si x prune en ces termes (lorn. I. p. 466) ; < Elle menait aux * possession des tribus d’Israël qui avaient eu en partage tout le cour? de ce fleuve cl la plaine de Tibériade Jus­ qu’aux environ * de l yr, el au pied du Liban. Elle coudüi sait on trahie, en Mésopotamie el par là en Perse et aux Indes, pays par lesquel * Salomon ai ait établi ses grandi * ri laitons commerciale . * Ce fut hti sans doute qui créa celte roule... • Voyez Komtaikx sckixéb I e texto dit bien que Salomon bdlù B «alath el Tadmor (III Req. lx. 18; Il Par vin, 4) ; mai * cela icul dire qu’ ! les rebâtit, comme le * autres villes incniiotmées dans le * mêmes textes, el qui liaient été bâtie * atant lui. 251 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. ha la), paru de l’Arabie Heureuse ou,selon d'aolrcj,. 50. (I) Le voyage de la princesse d’Arib!e,lOnt en appartniani aux réalités de l’IiKimn», s’offre Minine un de ces fabuleux récits d’Orient qui enchantent l’imagination dos hommes. Les Moti il ma rts ont gardé confusément le souve­ nir de l i reino «l’Arabie. On trouve dans le Coran, au cha­ pitre de h fourmi, une huppe qui arrive du royaume de Sata et en appórti des nouvelles h Salomon; un démon, en un clin «Hnl, va chercher le trône «le la reine, et lorsque, arrivée a Jérusalem, la reiud do Saba est fulro• hus b- : ta roi, elle prend 1« p.lvê polir dé Veau, i l ¿¿courre su tombe. Inani mi robe de peur de In mouiller (trtdur’lnn de D i Byer), Salomon lui dit que le pavé était • M I’ 1 . ■ ! « T. Hûl : t ’■ . ■ I. pag. 172 Gelalrddi i commento cet endroit du Coran dans termes sabrants: «Le pahh de Salomon étM construit de v» rn * tnnsparent. Un rtilMeau ctï l’on vovMt nager les rw)B«o smubitsousce merveilleux édifice. Lorsque lardine y i-mn. elle reí va ses hiláis, croyant passer un torrent.» (î) «Un luxe prodigieux sc Montrait dans les festins i ^tlômon l)ta-nous en passini, qu'h cette époque ica Hé « MX mangi dent b table □ peti près comme nous au­ jourd'hui, Pt qu’il s’écoula trots ou quatre siècles avant ou vh rouent adopté l'usage de te coucher ou de s'éten- 252 Jnsqu'ioi nous n avons rien vu dons Salo­ mon que de grand cl d’admirable : mais les dernières actions de sa vie défigurent étran­ gement son portrait. il se livra à l’amour des femmes étrangères (d). Outre la fille de Pharaon , dont nous avons parlé , il épousa des femmes moabiles, ammonites, iduméennes, sidoniennes, hélhéennes. lient jusqu’à sept cents femmes , qui étaient comme des relues, el trois cents concubines. Ces fem­ mes lui pervertirent le cœur dans sa vieil­ lesse: eu sorte qu’il «dora Astarte, déesse des Sidoniens ; Moloc , idole des Ammonites; et Chamos, dieu des Moabites ; el il leur bâ­ tit des temples sur la montagne des Qliiicrs, vis-à-vis et à l'orient de Jérusalem. Il eu usa de même pour toutes scs femmes étrangères; il cul la complaisance de bâtir îles temples poqr les diqux à qui elles olTraiçnt t|e l’cnCgns. C’est pourquoi le Sqjgqeur Iqi dit eq songe : l^iisque vou^ nouez point yardé mon alliance, ni obéi à mes commandementSy je dé­ chirerai cl diviserai votre royaume, el le don^ aerai d l'un de vos serviteurs ; jq ne le ferai pas néanmoins de votile temps, à cause de Da­ cia. mon serviteur ; mais je le diviserai entre les mains de votre /ils , ù qui je ne laisserai qu'une tribu , d cause de David , mon servi­ teur. Qn a vu , sous l‘ar|iclc de Roboam , l'accomplisscinenl de celle menace, cl Salo­ mon, dès avant sa mort, en vil les commen­ cements elles dispositions dans la révôllc de Jéroboam cl dans celle d'Adàd, rdùtnécn. Salomon mourut après quarante Ans dp règne (3), l’an du monde 3029 , avant JésusChrist 971 , avant l’èro vulgaire 975. Nous croyons qu'il était âgé d’environ cinquante * huit ans. H avait environ dix-huit ans lors­ qu'il commença à régner. Josèphe (c) hfi donne quatre-vingts ans de règne et quairevingt-quatorze ans de vie ; mais c'est une erreur manifeste. L’histoire de ce prince avail été écrite par les prophètes Nathan , Ahias cl Addon (f). Il fui enseveli dans la ville de David, cl Roboam , son fils , régna dre sur des divans ou des lapis pour preivlre |es repas. » M. Püujûülat, ¡tul. de Jérus.. ch.ix. tom. I, pug 165. (3) < Sa gloire détail couchée avau; qu’il se cuuchàl luimême dans le tombeau <|e ses pères. U avail stirvecii b l’é­ clat d’un règne devant lequel on s’élaU incliné jns<|tfaux dernières limites de l'Asie; ses derniérç regañís )ircnl s'avancer IVxpiation de s< s désordre^ expiation prenant la forme de révolutions terribles. L’hlMtìlre, nu! ne Juge pas un homme d’après la faiblesse de sés derniers ans, mais «Paprès l'ensemble de Sa vie, a placé le nom de Al­ lonimi parmi le pelli nombre de Ves noms que lûu> les âg« s et toutes les nations rép tòni II Kt resté l’expression do la plus haute puissance des Hébreux, cl les peuples l’ont adopté comme nu symMe de gloire, de justice cl d» science. L'Orient n’a" phs de rciiomtneo plus poétique <• plus Thervellleàsc; l’muglnatimi itiusulniatfc a donné Salomon néiys * ^ rnmposé d’HOmm-d ' déni'iiis á’oís aux; 1rs on ants de l’íshifiísmo nous disent quô . ancien ûnii d«- Dieu sâvaït Ih * pgé bin des habilaitts de l’air et mut ce qu'on pent savoir, que tes vênis lui nbiMs^dmi du couchant h ranrore. I‘l que les démons allaient lui chercher des pierres précieuses an fond des mers. Selon f n\ ? i»xites 1rs <•<«iiMr»i< tious de Salomon sont l’ouvrage d«s génies; ces génies, evebves désordres dn roi, le servirent encore ajir^s son trfip», dont ils ne furent avertis que par î g vérs qui roug i I bout du bM uf lequel s'ap­ puyait le Corps mort de Salomon. T)fts traditions sembla­ bles nous révèlent toute l’imprêssion profonde que laisse un nom dans la mémofré des peuples.» M PoWoülât, Hist de J ¿rus., ch. ix ; suite, tom. I, pag. 182, 183 253 ■ SAL SAL en sa place, mais non pas sur tout Israël. A dici l’éloge nue raqlcqr de l'Ecclesiastique a fait de Salomon q): «A David succéda un fils rempli d • sagesse ; el A cause de lui le Seigneur détruisit toute la puissance de ses ennemis. Il régna dans un temps de paix, et Dieu lui soumit tous ceux qui lui el.lient contraires, afin qu’il lui bâtit une maison el un sanctuaire éternel. Comment at ez • vous été instruit dans votre jeu­ ne,■•e? Vous avez été rempli de sagesse connue un fleuve, cl toute la terre a été découverte à votre âme. Vous avez en­ fermé des énigmes dans une multitude de paraboles, et votre nom s’est rendu célèbre jusqu’aux lies les plus reculées. Toute la terre a admiré vos cantiques, vos prover­ bes, vos paraboles, el l'interprétation que vous avez donnée aux choses obscures. Vous avez fait des amas d’or comme on en ferait d’airain , el d’argent comme on en lerail de plomb. Mais après cela vous vous ôtes abandonné à l’amour des fetitmes , von» avez asservi votre corps , vous avez impiimé une tache à votre gloire., vous avez profané votre race,pour attirer la colère sur vos enfants et la punition spr votre folié , en formant un schisme dans le royaume , el faisant sortir d'Ephraïtn une domination dure et cruelle. » [Koÿei l’histoire de Salomon dans mon Histoire de /'Ancien Testament, livre IV, ch. nt, tom. I, pag. 267-300.1 On forme ici une question fameuse sur le salut de Salomon. Les uns la décident d’upe manière favorable à Salomon. D'autres eu parlent d'une manière désavantageuse; mai», à mou avis, les plus sages demeurent sqr cela dans le sibnee et dans le doute. Vpjci ce qu’on dit de plus favorable au salut de ce prince. Dieu dit à David , en lui parlant de Salomon (oj . Je lui servirai de père, cl je le traiterai comme mon fils. S'il tombe dans quelque faute, je le corrigerai par la ver e dont je frappe les eu finis des homines; mais je ne retirerai point de lui ma misericorde, comme je l'ai retirée de Saül, que j ai rejeté de devant ma face. L’Ecriture, dans un aulre endroit (ç) , dit que lloboam et son peuple véçurent dans la piété , et suivirent les vous de Ùavid et de Sgloinon pendant les trois premières années de Îloboam. Plusieurs inter­ tu) Preli. XI.VII1, It 15, Ifi, 17, etc. (b) Il lleg. vu, 14, cl I Par. x»n, 11. (c) Il Par. m, t7. fri) Bacchiai i pisi. ad Jiinnnr.de rccipiqidü lapAs. (<■) Irene. I IV, r. \1À. If) Ildar, in Psal lu rtcxxvi (n) Cijiill. Jerosol. Calceli 2. lllumin. (n) .imbro». »e« alius uncior i Xpolog. Pai id. (i) Hieran in lliech I. XIII, c. mu, ci in i cclaûisbn. c. n, et Ep 9 ad SdMndm. (j) Vide fliqierl llabinos, Serrar Sultan. alias pluu s apud Pinedam de lieti. Saloni. L Mit, c i, kc(. t, n. 41. fc) Prov XIV, 30, 31. / ) IV neq. XXIII, 13. ni) Terlull I. Il, eonlra llarcion c. xxni, el I. lit, c. xx, V, c. n. (n) Cyprian. Ep C, ad Rogation. cl lib. de Unii. Ecries. (o) mg I- XXII, eonlra Faust, c. lxxi cl lxxxviu, cl tib Vde Doelr. Christ, c. \ i. cl vi Psal c.mvi (pj Greg. Mug. t. Il .Vornl. i» Job c. u I 251 prêtes croient que le livre de l'Ecclésiaste est un monument de la pénitence de Salo­ mon , cl que ce prince le composa après sa chute. Baçchianus , auteur du cinquième siècle (d), a écrit exprès pourprouver le sa­ lut de Salomon. Saint Irénée (e) , saint HiIqire(j), saint Cyrille de Jérusalem (y), saint Ambroise (h , saint Jérôme ( i) cl plusieurs nouveaux j] soutiennent expressément que Salomon a fait pénitence el est sauvé. D'autres doutent de. sa pénitence cl de son salut. L Ecriture parle clairement de sa chute et de son idolâtrie , el elle ne dit rien de bien assuré de sa pénitence. Ce qu’on avance que le livre de l'Ecclésiaste est le fruit de sa conversion n’e->t nullement prouvé, el le passage des Proverbes que l'on cite ordinairement pour cela ne se trouve ni dans la Vulgate ni dans l'original hébreu. Voici ce que porte ce passage À): £n/î» j'ai fait pénitence, et je me suis appli­ qué <1 choisir une manière de vie plus réglée. El voici rilébreu : J'ai passé par le champ d'un paresseux , cl il était rempli d’épines cl ses muraille» abattues ; ce qu'ayant ru , je l'ai mis dans mon cœur, cl par cet exemple j’ui appris ce que je devais faire. S'il était vrai qu’il se lût sérieusement repenti de sa faute , aurait-il laissé subsister sur le mont des Oliviers les temples qu’il y avait bâtis en l'honneur des idulcs, el qu'on y a vus en core si longtemps après lui, sous !e règne de Josi.is (i) : L'auteur de l'Ecclésiaslique, qui a fait l’éloge de Salomon,a-t-il fait men­ tion d<: sa penitence? En voit-on quelque effet dans la révocation de l'arrêt que Dieu avait porté contre lui? Ne voit-on pas tout le contraire? Enfin plusieurs Pères, comme Tcrlullien (m), saint Cyprien (n), saint Au­ gustin (o). saint Gregoire le Grand (p>, rangenlSalomou parmi les réprouvés.Plusieurs autres (ç), plus nouveaux , ne lui sont pas plus favorables ; en sorte que l’on peut con­ clure que le salut, ou du moins la pénitence de ce prince, est une chose fort problé itali­ que cl fort douteuse. On peut voiries au­ teurs qui ont traité celle question exprès , el la dissertation que nous avons composée sur ce sujet, dan» notre nouveau recueil. Detoiislesou»r.igcsd'cspritdcSalomon (1) il ne nous reste que les Proverbes , l’Ecclésiasle cl le Cantique des Cantiques , dont turf. I. de Promission. sub nomine Prosperi Seda Lt/r Tastai., eie. (I) « La plii| art de ct’S ouvrag *'» ont pòri b travers I s siècles; el Li pbilosopbi’*, la poéoo il les sciences oui iititiienséineiil perdu, Eu décrivant l s animaux des foréb et des inohiagnc», Ls (ubílaiils des flots et les lutiiisius do l’air, n- ec leur» fortin *», leurs inn-tfrs el leurs insti nets; en ob» rvant les arbres, les l iantes ci les Oeufs, Salvinoli avait tau pcill-ôlro un dulait pour i’tiisluire naiiin tir ce que Mmse a fait dans un abrège sublime |our l’histoire de là création; b reologie, l’ornithologio, la botanique, si «Iles avaient pu mettre a probi les études In'îles de Salo­ mon, seraient sans doute beaucoup plus avancées di’ti Teiploratiou des secrets de l'univers. Ces nill'ers de cb ml» el de paraboles dlspMus dans le tombeau du | assé, que de couleurs et de |>oeli‘iucs trésor», que iIViisi’ìl’iv menis prolouds el salutaires ils nous eussent olTuts! —. Le s inspirations qui nous restent nous font s’ ntir la va­ leur de < elles que le ternie nous a ravie». » M I'ocioclàt ¡I d de Jérits., ch. ix, suite, t. 1, pag 173, 174. •«S DICTIONNAIR E DE LA BIBLE nous ayons oéja parlé assez au long dans * leur articles. Quelques-uns lui ont aussi attribue le livre delà Sagesse cl mémo ce­ lui de VEccHsiaslin armée. L’exorciste mettait sous le nez du possédé un anneau, dans lequel était en­ châssée une racine indiquée par Salomon, et à la seule odeur de celle racine le démon sortait, renversant l’éncrgiunène, el le lais­ sant comme mort ; cl pour plus grande preuve de la vérité de la guérison du malade, on mettait à quelque distance de là un vase plein d’eau, que le démon renversait en sor­ tant. Origènc (t) parle encore des conjura­ tions que les Juifs employaient de son tempt contre les démons, en se servant des écrit! qu’ils prétendaient avoir reçus de Salomon. Les Orientaux (y) croient qu’il avait le se­ cret de lier les demons, de les enchaîner el de leur commander. Les rabbins (k) disent que le démon Asmodée chassa Salomon de son trône, el régna en sa place pendant que ce prince parcourait les royaumes el les provin­ ces ; mais qu’ensuite étant revenu à Jérusa­ lem, il mil en fuite Asmodée et l’enchaîna , afin qu’il ne pût nuire à personne. Il força le (o) Antiq l. Vili, e. n. (h) Joseph. ibidem. Vide Pined. I. III, e. xxix, de Rcb. Salen , el Naudé, Apologie dee grands hommes accusé» de magie. (t) Origen, in Sfatlh. xxvi, tract. 35, n 63. (j) Leoni. CP. t. I. Auctuar. nov. Combefis , p. 721. Grci/enl. dispul cum lud ad Orthodox. Prosop. Gaza- ad III Keg iv, 35. lb) Alcotán, c. u. (c) Vide Nazians. orat. 9, el Nicelam in eantd. Olympi:- dor. in Prcrf. in Job. Item Polychron. in Job, xjii, seu XIX, 23 (d) D'ilerbelot, Kibl. Orient., p. 8(9. (e) Num XXVI, 33, et xxvu, t, 2 Jos. xvu,5 (/) H Key XXI, 19. el I Par. xx, 5. £59 DICTIONNAIRE campagne aux environs de Scythopolis (a). C’est le mémo que Salem, où saint Jérôme dit qu’on voyait les ruines du palais de Melchised' ch. Voyez ci-devant Salem. SA LUSA, fils de Suplía, de la tribu d’Aser. I P.r. ' ¡I, 37. SALUT, salus , salutare , ou salutaris, ou -'ilvalio , se prennent en divers sens dans l’E< riture: 1 Pour le salin el la béatitude ilernelle , qui fail l’objet de nos espérances cl de nos désirs. Ainsi on dii, la science du ■dut (b), l'Evangile du salut (c), la pénitence gui opère le sulul (d) , c’est-à-dire , qui con­ duit à la vie éternelle. 2 Salut se met pour la vie : Per salulem I haraonis, Par la vie de Pharaon (e) : Salus nostra in manu tua csl (f) : Notre vie esl en­ tre vos mains : Per salutem tuam el per sa­ lulem animœ hue, etc. 3" Pour la délivrance ou la victoire (g) : Cras erit vobis salus, cum incaluerit sol : Vous serez demain délivrés après le lever du so­ leil; el : A Dieu ne plaise que Jonathan soit mis à mort, lui qui a procuré celle délivrance ou celle victoire à Israel (/i) : Qui fecit salu­ tem hanc magnam in Israel. C’esl la la fièchc du salut contre la Syrie : Sagitta salutis Do­ mini contra Syriam (i) ; c’est-à-dire, la fiéche qui marque la victoire. 4' Salus sc met pour la louange el la bé­ nédiction que l’on rend à Dieu : Salus el glo­ ria , el virtus Deo nostro {j), el : Salus Deo nostro qui sedet super thronum, etc. (A). ;? Eufin salus se prend pour le salut que l’on donne aux personnes que l’on salue et cl à qui l’on écrit, salut de civilité cl d’amilié : Salul aux douze tribus qui sont dans la dispersion (i) : Leroi Alexandre d son frère Jonulhas , salut {m) ; A Onias grand préire, salul, etc. Les Hébreux se servent assez rarement de ternies couvert' , mais souvent de termes abstraits. Ainsi pour dire que Dieu les sauve el les protège ils disent que Dieu csl leur salut; ainsi vox salulìs, gaudium salutis , tupes salutis, scutum salutis, sagitta salutis, veritas salulis, cornu salutis, verbum salutis, arx salutis , etc., c’est-ù dire une voix qui annonce la délivrance, là joie qui accompa­ gne la sortie d’un grand danger, un rocher où l’on se sauve et où l'on se lient en sû­ reté feontre ses ennemis, un bouclier qui ni'US met à couvert de leurs traits, une fiéche qui procure le salut et 11 liberté à tout un peuplé, urie vérité qui nous sauve, une corne ou rayon de gloire, de bonheur, de sa­ lul , la gloire qui accompagne ceux qui soni échappés d’un grand danger, été. (j) Ifieron Onomatl. nd Salem. Vide Etueb., ibidem. (d) Il Cor vu, 10 (e) Genes xm, 15,16. if) Genet xtvii, 23 0) l Reg. xi, 9 (n) Í Reg xi», 45. (i) IV neg. xu!, IX i) Apoc. vis l U) Apec. vu, Í0. (I ) Jacob, t, i. uni l Mac. x. la. DE LA BIBLE. 260 Ainsi Facere salulem magnam in Israël si­ gnifie délivrer les Israélites d’un grand dan­ ger, remporter sur leurs ennemis une grande victoire. Fieri, ou esse in salulem, sauver, garantir quelqu’un (n); Magnificans salutes regis, apporter un grand, un puissant se­ cours au roi. Visita nos in salutari tuo (o'; Visiiez-nous cl sauvez-nous. Exaltabit m nsuelos in salulem (p) : 11 les comblera de gloire, el les tirera de tout danger. Salutine vultus mei (q) : Le salut de la face du Sei­ gneur, c’est-à-dire, la faveur qu'il nous fait de nous regarder d'un bon œil ou de nous montrer son doux visage; ou plutôt, le salut tie ma face, le salut qui esl devant moi, dans qui j’espère, que j’attends, Quimandas salutes Jacob (r) : Qui commandez avec empire, et qui dites : Que Jacob soit sauvé; qui le sau­ vez et le'protégez efficacement. Longe a sa­ lute mea verba delictorum meorum (s) : Mes péchés crient contre moi , et vous détour­ nent de m’accorder le salut, L’Hébreu : Fous ¿les loin de mon salut et des paroles de mon rugissement. Vous refusez d ■ me secourir, de me délivrer el même de m’écouler. Une hostie ou un. sacrifice pour le salut, I ¡climas pro salute vovi \t), soni des hosties pacifiques qu'on offrait à Dieu , ou pour le remercier de ses bienfaits , ou pour lui de­ mander des grâces , sa protection , son se­ cours. Fallax eguus ad salulem (u) : C’esl en vain que vous mettez votre espérance dans les chevaux ; ils ne vous tireront point du danger sans le secours de Dieu. J’ai préféré la sagesse au salut et à la beauté : Super sa­ lutem el speciem dilexi cam (v); plus que la vie, la santé el la beauté. Divitiœ salutis, sapienliœ el scimtiat (x) : Les trésors du salut ou, selon l’Hébreu, la force des saints, la sag< sse et la science illustreront le règne du Mçssic. H sauvera, il protégera, il défendra, il délivrera parsa puissance infinie ses élus; il les comblera des dons de la sagesse el de la science. , .J Le Seigneur m’a revêtu de vêlements de salut (i/) ; Induit me vestimentis salutis el indumento juslitiic. Ces vêlements de salut peuvent marquer les habits de fêle et de ré­ jouissance dont on se pare aux jours de fête, el après avoir reçu de Dieu quelque grâce signalée, après avoir été délivré de quelque grand danger. Eril libi anima tua in salu­ tem (z). l’Hébreu à la lettre: Eril libi anima tua in spolium : Vous vous tirerez du danger, el vous aurez la vie sauve ; mais ce ne sera pas sans danger. Vous sauverez votre vit , comme on sauve une partie du butin : ou bien, ce sera là votre part du butin. Heuiii) Psalm. xvn, Ut. (o Pmlut. eV, 4 (p Psalm, csus, 4. (g Psàhn xui,5. (r Psalm xuu, 5. (s) Psalm. xu, 2. 'DW ’FÜTCno pTH (I) Prov. vu, tl. Vide il U Mac. m, 32. * tu) Psalm. XXXII, 17. (f) San vu, 10 (x) hai. XXXIII, G. (7) ¡sai tu, 10. (x) Jeran. xxxix, 18, el xlv, X 2(H SAM SAM 2 trouble el la terreur dans toute l'armée de B 'nadad, ni désarmé. Benadad reçut celte réponse lorsqu'il bu­ qui n’eut que le temps de monter à chi val el vait d l'ombre, apparemment sous une fouil­ de se sauver avec les cavaliers qui l’accom­ lée, avec les autres rois; et il dit aussitôt d pagnaient. Je range l’armée d'Israël sur deux corps, ses gens : Qu'on enferme la ville; el ils l'en­ fermèrent. La réponse d’Achab le piqua tel­ l’infanterie au centre el la cavalerie sur les lement, qu'il résolut d’en faire le siège dans ailes; cardans la bataille d’Aphcc, dont il est les formes; pour ccl effet il fil investir de parlé immédiatement après, l’auteur sacré (6) tous côtés la ville, cl mime fil tirer une li­ dit qu’iZs marchèrent contre les Syriens el gne environnante tout autour pour empê­ campèrent vis-à-vis d'eux comme deux petits cher que personne ne pût ni y entrer, ni eu troupeaux de chèvres, c’est-à-dire partagés en deux corps, faisant comme deux petites sortir. En même temps, pour rassurer le roi d'Is­ armées. Jo.ib, général des troupes de I) i» id. raël, il vint un prophète, qui lui dit de kl avait ainsi divisé son année en doux dans 11 part du Seigneur : Je confondrai l’orgueil de bataille où il défit les Syriens et les Ammo­ Benadad et de tous ces rois qui l’accompa­ nites (c). A l’égard de la cavalerie je présume gnent. Tous avez vu cette multitude innom­ qu’il y en avait, puisqu’ils poursuivirent les brable; je vous déclare que je vous lalivrerai au­ Syriens, qui en avaient un si grand nombre. Ce qu’il y avait de singulier, et en môme jourd'hui entre les mains; et ce sera par les valets de pied des princes des provinces que temps de fort commun, c'est que les II ilteurs celle formidable armée sera mise en déroule, du r<>i de Syrie attribuent la honte de leur afin que. vous sachiez que c’est moi qui suis le défaite, non à l'orgueil cl à ¡'ivrognerie de. Seigneur. Il est appuient que les valets de leur roi et des antres rois , mais aux dieux pied des princes d'Israël étaient, comme dit des Juifs. Leurs dieux, disent-ils ;AU1B DB LA B1DLE. IV. (c) Il R,g. X.9. fO. (d) lit l'vtj x», 23. ‘J 167 DICTIONNAIRE combalHuns conbe eux en pleine campagne, ri nous l.< vaincrons. Voila comme on colore L s défauts «les grands, lorsqu’ils ont fait des Ialite»; ce n’est pas à l< ur conduite déréglée, que l’on s’en prend, c'est à la mauvaise for­ tune ; sans i lie la victoire ne pouvait échap­ per. Ces flatteurs conseillent donc à Denadad de renvoyer tous les rois de son armée, de inoltre en leur place des officiers généraux cl de remplacer tous les soldats, les chevaux et les chat iots qu’il avait perdus ; ce qu’il lit : mais ils no lui conseillent point de chasser de son cœur cet orgueil démesuré, ce pen­ chant à l’ivrognerie, cl tous scs autres vices ; c'est pourquoi le Seigneur livra encore une fois son armée entre les mains des enfants d'Israël, qui la taillèrent en pièces, cl fil voir qu’il était le Seigneur tout-puissant, le Dieu des vallées comme des montagnes. [ Ici se terminent les observations de Folard. ] L'année suivante, Benadad remit une ar­ mée sur pied, dans le dessein apparemment de marcher encore contre Samarie (n); mais celle armée fui taillée eu pièces. Quelques années après il revint encore assiéger S una­ rie (6), et la réduisit à une telle famine, qu’une mère, y mangea son enfant ; mais la ville fut délivrée par un effet sensible de la protection de Dieu. Enfin elle fut assiégée par Salinanasar, roi d’Assyrie (c), la neu­ vième année d'Osée, roi d’Israël, qui était la quatrième d’Ezécltias, roi de Juda, du monde 325’0, et elle fut prise trois ans après, savoir: l’an du monde 3283, avant Jésus-Christ 720, avant l'èrc vulgaire 72’». Le prophète O ée(l le premier, ou un des premiers qui en ait fait venir d'Orienl (nserve encore aujourd'hui; et c'cst sur cet exemplaire que le père Morin (il imprimer, en 1632, le Penlaleuque samaritain, qui se trouve dans la Polyglotte deM. Le Jay.qui est le premier exemplaire que l'on ait vu im­ primé en cette langue. On l'a réimprimé plus correct dans la Polyglotte de Wallon, sur trois manuscrits samaritains qui avaient ap­ pari nu à Ussérius. Voyez le P. Le Long, Bibliothèque sacrée, I. I, p. I2ï cl suiv. Les critiques sont assez partagés sur le ( 4 Utc i, 55 0) Junn tv, J, (c) Crcü t, Î7, M. Ù) L txr Lj-iii «U I ni Capdl. 272 Pcntateuque samaritain. Le père Simon (e), dans son Histoire critique de l’Ancien Testa­ ment, a cru que le prêtre envoyé par le roi Assaradon aux Chulécns ne leur apporta pas les livres de la loi de Moïse, qui auraient été inutiles à ce peuple qui n'cnlcndait pas l’hébreu, el à lui-même, puisque, sans avoir en livre à la main , il pouvait pratiquer les cérémonies de la loi, à laquelle il était ac­ coutumé dès l'enfance. Ce ne fui donc que longtemps après, lorsque Manassé alla bâtir un temple sur la montagne de Garizim, qu'on porta là l'exemplaire de la loi fait ou ré­ formé par Esdras, cl que les Juifs lisaient dans leur temple à Jérusalem. M. Van dale (f) soutient qu'il faut distin­ guer et la loi et le Penlaleuque. Le cahier de la loi ne contenait que les ordonnances dont l’observation était nécessaire pour ga­ rantir le peuple de la colère de Dieu; mais le Penlaleuque renferme l'histoire de la créa­ tion du monde, de leur servitude en Egypte, de leur délivrance, de leur voyage du désert, el le détail des lois données par Moïse. Le prêtre envoyé par Assaradon porta bien aux Samaritains la loi q«i leur était nécessaire pour observer tous les rites des Hébreux ; mais le Penlaleuque, perdu ou enseveli sous les ruines de Jérusalem, fut réparé el refait par Esdras, et ne put être porté aux Samari­ tains que longtemps après : c’est le système de ce critique. Un autre critique {g) croit remarquer dans le Penlaleuque des Juifs el des Samaritains des marques d’un homme qui avail vécu au delà de l’Euphrale, qui connaissait ce pays, el qui en marque des particularités que n’au­ rait pas fait Moïse. 11 s'imagine donc que le Penlaleuque a été composé par le prêtre qui fut envoyé aux Chulécns ou Samaritains. Cet homme, venu de Chaldée pour instruire des idolâtres , jugea à propos de leur faire une Histoire de la Création du monde el de l'histoire des Hébreux, jusqu'à ce que la loi leur fut donnée, afin de leur faire connaître qu'il n’y avait qu’un Dieu. Comme il écrivait précisément la dix-huitième année de Josias, dans laquelle on trouva dans le temple l'exemplaire de la loi, il inséra dans son ouvrage celte pièce qui y était essentielle. Il écrivait le tout en hébreu, parce qu’il n’a­ vait pas eu le loisir d’apprendre le chaldéen. Les Juifs ne firent pas difficulté de recevoir cet oui rage, parce que l'auteur ne leur était point suspect, el que le livre ne contenait que leur histoire et leur loi. Cet auteur, qu’on croit être M. le Clerc, prétend que ce système léve toutes les difficultés qu’on forme sur le Penlaleuque composé par Moïse, cl sur les différences qui se remarquent entre celui des Juifs cl celui des Samaritains. Le commun des théologiens croit que le Penlaleuque samaritain et celui des Juifs no sont qu’un seul et même ouvrage , écrit en la même langue, mais en caractères diffé(f) Simon, Hist, critique du Vieux Testament, L I, c. x (/) Vandal. Epi.U. ad Morin. m tract, de Idololatria. (¡/j Sentiments de quelques l/it'o'., .tens de Hollande. 273 b.\M rents, et que les diversités qui se rencon­ trent entre ces deux textes ne viennent que de l’inadvertance, ou de la négligence des copistes, ou de l'affectation des Samaritains, qui y ont glissé certaines choses conformes à leurs intérêts et à leurs prétentions; que les additions y ont été faites après coup, et qu’originaircmcnl ces deux exemplaires étaient parfaitement conformes ; suivant cela il faut dire que le Pcntateuque des Juifs csl préférable à celui des Samaritains, comme étant exempt des altérations qui se rencon­ trent dans ce dernier. D’autres au contraire donnent la préférence au Penlaleuque sa­ maritain, comme à l’original qui s’est con­ servé dans le mémo caractère cl dans le mê­ me étal que Moïse l’avait composé. M. Prideaux (o) , qui adopte le système do M. Simon qu'on a proposé d'abord, soutient que le Penlaleuque des Samaritains n'csl qu'une copie lirée en d’aulres caractères sur l’exemplaire composé, ou réparé par Esdras. Que celle copia même a été altérée par des variations, des transpositions cl des addi­ tions remarquables. Pour prouver que l’exemplaire des Samaritains n’esl qu’une copie, il dit, 1* qu’il a toutes les interpréta­ tions de l’édition d'Esdras ; s’il était donc plus ancien, il ne les aurait pas. 2* 11 y a dans le Pcntateuque samaritain plusieurs variétés qui viennent visiblement d.» ce qu’on a pris une lettre hébraïque pour une autre qui lui ressemble, quoique dans l’alphabet samari­ tain ces deux lettres n’aient rien d'appro­ chant l’une de l’autre, cl par conséquent le samaritain n’esl que la copie du Penlaleuque hébreu des Juifs. Cela prouve, dit-il, invin­ ciblement que ce fui Manassé, gendre de Sanaballat, qui porta le Penlaleuque aux Samaritains lorsqu'il se réfugia chez eux; cl comme alors les Samaritains étaient ac­ coutumés aux lettres phéniciennes, on écrivit en ce caractère le Penlaleuque pour leur plus grande facilité. Il avoue qu’Assaradon envoya un prêtre â sa nouvelle colonie de S.unarie, pour leur enseigner la manière doni les Israélites, an­ ciens habitants île ce pays, y avaient seni le Seigneur; mais il ne parait point que ce prê­ tre l’ait fail en introduisant parmi eux la loi de Moïse : car, s'ils l’eussent reçue dès le commencement, seraient-ils demeurés dans leur idolâtrie comme ils firent, cl auraientils mêlé le culte de leurs idoles cl celui du Seigneur, ce qui est si expressément défendu par la loi. Il y a donc lieu de croire qu'ils no furent instruits du culte de Dieu que par la tradition et par l'usage. Pour les variations, les additions et les transpositions qui se trouvent dans le Pcn- SAM 271 (alcuquc samaritain comparé à l'hébreu, elles se trouvent lotîtes marquées avec la dernière exactitude dans le livre que Hollin­ ger a écrit contre le père Morin, et dans la Confrontation des deux textes, qu’on a insé­ rée dans le dernier volume de la Polyglotte d’Angleterre. De ces interpolations les unes sont pour mieux (aire entendre le texte, les autres sont une espèce de paraphrase qui exprime ce qui n’élail qu'insinué dans l’ori­ ginal; d’aulres soni des changements faits exprès par les Samaritains en faveur de leur prétention contre les Juifs, par exemple, lorsqu'ils melloni Garizim au licudHébal; les autres variétés ne soni pour l’ordinaire que des fautes de copistes. Les Samaritains , outre le Pt ntalcuque hébreu en caractères phéniciens dont nous venons «le parier, en ont encore un autre dans la langue qu’ils parlaient dans le temps que M massé vint se réfugier chez eux. Celle langue est un mélange de chaldéen, de sy­ rien el d’hébreu ou de phénicien : cl de mê­ me que les Juifs furent obligés, en faveur du peuple qui n’enlcndail plus l’hébreu pur, de faire des versions ou des paraphrases en chaldéen, ainsi les Samaritains curent kur Penlaleuque en samaritain vulgaire. C'est ce qu’on appelle la version samaritaine, qui diffère des paraphrases des Juifs, en ce que celles-ci sont des explications el des gloses, au lieu que la version samaritaine est litté­ rale et exprime son texte mot à mot; elle est imprimée avec le texte samaritain dans la Polyglotte de Paris el dans celle de Londres; et à cause de sa grande conformité avec le texte, on n’y a mis qu'une seule version latine pour les deux. [On peut voir, sur le Penlaleuque Samari­ tain cl les versions samaritaines, les Nou­ veaux Eclaircissements sur le Penlaleuque samaritain, par un bénédictin; Silvestre de .Sacy, Mémoire sur la version arabe des livres de Moise, d l'usage des Samaritains, et sur les manuscrits de cette version (I); G senius, de Pentateucho Saniarit ino, en se tenant toute­ fois en garde contre les erreurs de ce dernier auteur; Specimen inedita versioni» ArabicoSaniaritanir Pentateuchi, edid. A. C. Ilwid. (S.) J SAMAlll VAINE, convertie (2) par JésusChrist. J oyez ci-devant le litre Puotise. Les martyrologes mettent sa fête au 20 mars, cl voici le précis do ce que les Grecs nous en apprennent : Photine ayant été convertie par Jésus-Christ, ou même par saint Pierre, car ces Actes marquent aussi saint Pierre, ins­ truisit toute sa famille, composée de deux tils, Joseph cl \ ictor, d'Anatoline, de Photo, Photis, Parascèvc et Cyriaque, qui étaient scs sœurs. Photine passa en Afrique el cou- (n) Prideaux, JH.vl. des Juifs, t li, ). X1. An 409 avant Jêsus-Chrisl, p. 295 et suiv. (1) Ce Ifónoirc fail parue de la collection des if¡‘moires de l'academie des inscriptions cl belles-lettres, lorn. XI.IX, p.ig. 1-199, in-t’ Il a aussi été extrait de ce volume et publié séparément. (2) Voyez l'Evangile selon saint Jean. eh. iv, M. Cilot de Kcrhardénea visité, nu mois de juin 1831, lepuils de la Samaritaine (Correspond. (TOrienl, lettre C.XXXV, lom.V, pag. 472) Il se rendait à Naplonsc, l'ancienne Sichem ou Sicbar, patrie de la Samaritaine. Au mois de sci Umbre 1829, Quaut à la Chronique. elle contient des endroits qui sont pris mol pour mol du litre de Jouit, el d'autres qui »mt tirés du litre des .Yombres ; el elle prouve par la que les SatuiriUius oui eu connaissance de l'histoire et du litre de Josué, niais qu'il * l’uul déliguré par leurs fa* Vesrs J Jr rncruM Tarp. I. VH, psg. îfO trop authentiques , pour pouvoir mériter la moindre créance. Les rabbins ont ajouté à l’histoire do Né­ hémie quelques circonstances au désavan­ tage des Samai ilaius. Ils disent us nes. i. t (9) I.tins Levita. Talmud. Jcrosol. (/1) Latrare FJ1 Nebachas DH2J. (1) riryil. Æneid. vu:, vers. (j ) Tluirlut. pn-in. in Ge­ 2s2 val. La conformité qui se remarque entre 1rs victimes qu’on offrait à ces divinités cl A Moloch, dieu des Ammonites, cl à Saturne, divinité des Phéniciens, a fait croire à plu­ sieurs que ce n'était que la même idole sous différents noms. 8. Jtion , ou Remphan . s'explique ordi­ nairement par Saturne, une des sept pla­ nètes , figurée par une grande étoile. Les interprètes se sont donné la torture pour découvrir quelle était celle divinité. On peut voir ce que nous en avons d l dans la Disser­ tation sur l’idolâtrie des Israélites dans le désert, à la tête de notre Commentaire sur les douze petits prophètes. 9. Mercure. Celle divinité est assez con­ nue. Il était dieu de l'éloquence et messager ou interprète des dieux; c'est pourquoi les Grecs l'appelaient Hermès. Dans les Actes (ni, sainl Paul fut pris pour Mercure, â cause de son éloquence el de la véhémence de scs discours. 10. Nesroch. L'Ecriture dit (oj que Scnnachérib fui assassiné par ses deux fils , Adramélcch el Sarazar, comme il adorail Nesroch, son dieu , dans son temple, à Ni­ nive. On ne sait pas précisément qui esl ce dieu. M. Basnage (p) croil que c’est Janus, représenté par l’arche de Noè, peut-être à cause que Noè a vu l'un et l’autre monde, el qu'il a vécu avant el après le déluge; car, comme on sait, Janus avail dtux visages, l'un devant el l'autre derrière, pirce qu’il embrassait, comme le di: u du temps, le présent el le passé. On a compris en quatre vers tous les dieux que les Samaritains adoraient. Numina, quæ Samaria cotât, vis scire ? lucre Semihomiuemque asiuum, sera bvininenquo canoni. En Mpriceps, gallina, pa:o, saxumque irgouum, Ei sutus cœli : nuuituis ilia loco. Les Samaritains mêlèrent ensuite à ce culte profane celui du Soigneur, du Dieu d'Israël (7 . Ils donnèrent une preuve de leur peu d'attachement à la vraie religion, lors­ que, sous Antiochus Epiphanes, ils consa­ crèrent leur temple de Garizim à Jupiter lo Grec (r). Sous Alexandre le Grand ils célé­ braient l’année sabbatique, el par consé­ quent aussi l’année du Jubilé. On ignore s'ils les faisaient précisément dans le même temps que les Juifs , ou s'ils suivaient en cela une autre époque, el c'est assez en vain que quelques critiques se sont efforcés d'en fixer le commencement (s). Sous les rois de Syrie, ils suivirent l'époque des Grecs ou des Séleucidcs, de même que tous les autres peu­ ples soumis à la domination des Séleucidcs. (A) Princeps. (l) TC ou pC Sac. (m) Athen. I XIV, c. s. Dio. Chrysos! orat. I, de Il ano. (n) • sacrement de magicien, el que tous ses successeurs ont été l’alliance , et on ne les faisait revenir que des apostats du judaïsme. 11 y a encore aujourd’hui (j) quelques Sa­ quand ils élaienl guéris. Les Romains mê­ laient de la chair de pourceau dans les repas maritains à Sichem, autrement Naplouse. 11$ des Samaritains, qui étaient obligés d’user y ont des sacrificateurs qui se disent de la d’industrie pour s’en garantir. On plaça sur race d’Aaron. Ils ont un grand sacrificateur le mont Garizim une colombe pour les em­ qui réside à Sichem ou au Garizim , qui y pêcher d’y aller adorer; on posta des troupes offre des sacrifices cl qui indique la fêle do au pied de la montagne pour arrêter ceux Pâques ct toute- les autres têtes à tous les qui voudraient y monter malgré la défense. Samaritains de la dispersion. On en voit quel­ Quelques-uns furent assez hardis pour oser ques-uns à Gazi, à Damas cl au Grandy monter, el assez adroits pour tromper les Caire. Scaligcr reçut une lettre des Samari­ gardes; mais l'oiseau les découvrit cl cria: tains de Sichem , imprimée en ÍG76. Ils ont A l’JIébreu. Les gardes sc réveillèrent et encore depuis écrit à leurs prétendus frères d’Angleterre, cl M. Ludolf Ct imprimer en tuèrent ceux qui montaient. Le mal continua jusqu’à cc que Babarraba 1688 une lettre qu’il avait reçue d eux. Ceux qui voudront savoir plus à fond envoya à Constantinople un de scs neveux nommé Léii pour y faire scs éludes. Ce l’histoire, la créance, les cérémonies des Sa­ jeune homme y fil de si grands progrès, qu’il maritains, pourront consulter les lettres dont devint patriarche, ct obtint de l'empereur la nous avons parlé , lint tinger. Cellarius , les liberté de retourner au Garizim. Son dessein Heures hébraïques de Lightfoot, cl la Conti­ était de délivrer sa nation du joug des Ro­ nuation de l’Histoire de. Josèphe par M. Basmains cl de lui rendre sa première liberté. nage, dans tout le huitième livre, où il rap­ On ne sait cc qu'il devint depuis ; car c’est là porte le précis des Chroniques des Samari­ que finit la Chronique des Samaritains, ct c.c tains cl des ouvrages qui ont été composés qu'elle dit de la ville de Constantinople à leur occasion. [Nous aurions plusieurs observations à Strouve assez qu’elle n’est point ancienne, iaint Justin le Martyr (d) assure que l’empe­ faire sur les Samaritains , ou plutôt nous reur Antonin le Pieux , accordant aux Juifs voudrions reproduire ici le Mémoire qu’a pu­ la liberté qu’Adrun leur avait ôtée de cir­ blié sur cc peuple , dont il ne reste plus que concire leurs enfants , en excepta les Sama­ deux cents individus , l’illustre Sylvestre do ritains. Cc saint, étant de Sichem même, pou­ Sacy, qui est un des derniers Européens vait être bien informe de cc fait. Symmaque, qui soient entrés en relation avec eux; mais fameux traducteur des saintes Ecritures nous ne pouvons qu’indiquer ce Mémoire: d'hébreu en grec, était Samaritain. 11 quitta il se trouve dans les Annales des voyages , sa patrie, else fil juif,cl reçut pour cela une tom. XIX, cl dans les Annules de vhilosophie chrétienne, tom. IV (Paris, 1832), ou il remplit seconde circoncision (e). Sous l’empire de Zénon, les Samaritains se quarante-deux pages. Voyez aussi CaraYtes, firent un roi dans la ville de Naplouse, cl Garizim , Naplouse.] SAMBUQUE, sambuca (h), sorte d’instru­ tuèrent un grand nombre de chrétiens ; mais Zénon les punit sévèrement el fil mourir ment de musique ancien qui était usité en leur roi. Ils se soulevèrent encore sous l’em­ Chaldéc, el que l’on croit être une espèce pire de Justinien, brûlèrent les églises de 11 d’instrument à cordes, d’un son aigu, cl qui terre sainte, cl massacrèrent plusieurs chré­ n’avait ordinairement que quatre cordes. tiens, entre autres l'évêque de Naplouse. C’est ainsi qu'en parlent Athénée (i), A i* (n) Joan. nu. 18. (b) Joseph. Anti] I. XX, c. v; d« nello, l. Il, c xxi, p. 791, 795, etc. An de l'èro vulg.bl, de Jésus-Christ 51. c) Liber Jostie aphd Hollinger. p. 116. rf) Justin. ilari e) Epiphan. de l’andcrib ct Mensuris. (f) D’Ilerbi lol, B-W Orient., p. 753. (NA’.RE DE LA BIBLE. '2.81 truvc (ant que leurs péchés étaient tels, qu'ils ne devaient plus espérer que Dieu les garantit de la domination de ce prince : ce qui fut cause qu'llérodc favorisa toujours Saméis et ceux de son parti. Les rabbins disent par une manière de proverbe : Soyez doux cl humble comme Hillel, raide cl violent comme Saméas. SAMÉAS (f). Voyez Séméias. SAMÉGA, ville de Judée, qui fut prise par Hircan. Joseph, Antiq. I. NHL c. xv n. Il l’ap­ pelle Sainœa, lib. 1, c. n, de Hello Ju l. Peutêtre la même que Sam i (j). Josué XV, 26. SAMG \B, fils d’Anath, qui fut le troisième juge d'Israël, après Aod, cl avant B irach (A). L’Ecriture ne nous apprend aucune particu­ larité de sa judicature, sinon qu'il défendit Israel el qu'il tua six cents Philistins avec, le soc de sa charrue. Depuis la paix procurée en 2G79 par Aod, auquel succéda Samgar, jusqu'à la servitude sous les Chananéens, arrivée en 269$, il y a vingt ans. [L'Hébreu dit avec l’aiguillon de btrufs. La vcision des Septante dit de même. L’instru­ ment dont se servent aujourd'hui en Pales­ tine les laboureurs pour piquer les bœufs est une arme terrible. Maundrell (Voyage d’Alep à Jérusalem, pag. 186 et Buckingham ( Voyage <1 Jérusalem, pag. 57) en font la des­ cription. Suivant Maundrell, ccl instrument est une pièce de bois qui n'a pas moins de huit pieds de long cl six pouces de tour au gros bout ; il est armé au petit bout d’une pointe qui sert à piquer les bœufs pour les faire avancer, cl à l'autre bout d’une petite bêche ou ratissoirc de fer forte et massive, destinée à ôter de la charrue la claie qui l’empêche de travailler. Ce voyageur ajoute qu'on peut bien conjecturer de là que c'est avec un instrument pareil que Samgar lit le massacre des Philistins. Ce n'était pas seule­ ment chez les Hébreux que les aiguillons de bœufs pouvaient devenir, dans la main des laboureurs, une arme terrible. C’est avec cet instrument que, suivant Homère (litad. VI, 13’», 135), Lycurgue, fils de Dryas, défit com­ plètement les Bacchantes. « Sur le prodige de Samgar, dit Dolori do (o) Vitnn I. VI, c. i. (fr) lfidar. Origin. I. III. (c) ¡Heron. tn I mi mu. 5. (d) Jo eph. Antiq. I. XV, c i. ( 484, el I XV, c. i. An du monda 5967, avant Jésus Climi 53, avant l’ère vulg 57. (i) Joseph. Antiq. I. VIII, c iv, p 179 (j) J ostie, tv, 26. yci’ Schama, ou Schantga (A) Judie. ni, 31. 230 SAM Lavane, on a débité qu’à la célèbre bataille de Marathon, où douze mille Athéniens, sous Miltiade, défirent cinq cent mille Perses (1 , parut un homme inconnu, vêtu en paysan, qui tua avec, un soc de charrue un grand nombre de Perses, disparut après et ne fut point vu depuis. On a facilement adopté dans les actions extraordinaires quelques merveilles, d’après celles que Dieu avait fai­ tes, dans les guerres qui étaient proprement scs guerres, en faveur de son peuple. u Pausanias ajoute que les Athéniens, cu­ rieux de savoir que! était celui auquel ils devaient un si important service, consultè­ rent l’oracle, qui leur répondit seulement de l’Irmoper sous le nom de l'inconnu héros de la charrue (2). De même le nom de Samgar, Hébreu, sur lequel ce héros esl copié, signifie en sa langue l'étonnement ou l'admiration d'un etranger inconnu. » Après celte victoire, continue Pausanias, les Athéniens élevèrent une pierre blanche pour monument de celte merveille, dans l’en­ droit où ccl inconnu avait défait tant de Per­ ses avec le soc de la charrue. C’est un usage pris de nos livres saints (3). Ainsi Jacob en avait élevé dans le lieu où il avail eu la vi­ sion ceiosie, cl Josué '<) en avait fait élever de même pour monument du passage mira­ culeux du Jourdain par les Israélites. »] SAMIR, fils de Micha, lévite. I Paralip. XXIV, 24. SAMIR, ville de la tribu de Juda. Jos. XV, 48. Quelques exemplaires des Septante lisent Saphir au lieu de Samir. SAMIR, ville de la tribu d'Ephraïm, dans - les montagnes de celte tribu, où demeurait Titola, juge d’Israël. Judie. X, 1. SAMIR ou Schamir (a). Ce terme se trouve en différents endtoils du lexle hébreu de l’Ancicn Testament, el il signifie quelquefois des épines (&), des ronces, ou mémo un lieu rempli de ronces et d’épines ; cl d’aulres fois (c), une pierre ou un instrument d’une dureté extraordinaire, cl propre à polir les pierreries : d’où vieni qu’on le traduit quel­ quefois par diamant. Les rabbins onl fort raisonné sur le satnir. Ils onl prétendu que c’était un vermisseau, cl qu’il était une des dix choses que Dieu avait créées le soir du samedi () ('.n. XXVIII .le la Gcuè'f, v. 18. •Diti iv de Josué, v. 8 VeliO til DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. Moïse envoya de Cadès^B.ii'né pour consi­ dérer la terre promise. [C esl de llclhma que Moïse envoya les espions.] SAMOCHON, iac dans la Galilée. Voyez SÉMÉGUON. SAMOS, fameuse île de l’Archipel [ou mer Egée], sur les côtes de l’Asie Mineure (1). Les Romains écrivirent au gouverneur de Samos en faveur des Juifs, du temps de Simon Ma­ chabée fa), l’an du monde 3865, avant JésusChrist 13o, avant l’èrc vulgaire 139. Saint Paul aborda à la même Ile, allant à Jérusa­ lem (ô), l'an de l’èrc vulgaire 58. Isaïe parle des vases d'argile de Samos (c) : Kœ qui con­ tradicit fictori suo, tesla de Samiis Ierra: : Malheur à l'homme qui dispute contre celui qui l’a formé, lui qui n’est qu’un têt d’un vase de terre de Samos. Mais l'Hébreu lit simplement : Un vase d'argile du milieu des vases d'argile. SAMOTHRACE, ile de [(’Archipel ou la mer Egée. [Elle était située vis-à-vis de la côte de la Thrace. Elle fut d’abord appelée Leucosia, puis Samos, et enfin Samothrace, en raison de sa position el de l'origine de scs habitants, qui était tbrace. On y voyait une ville du même nom où était un temple dans lequel on célébrait, en l'honneur des dieux Cabires, des mystères aussi fameux que ceux d'E­ leusis.] Saint Paul, étant parti de Troade (onr la chérir, y avait reçu le jour. La ville de Sarnos, qui lui était consa­ crée, s'était d'abord appelée Parlhénte. L'air y était sain, cl le sol fertile; les figuiers, les |M)imniers et la vigne même y portaient, suivant Athénée, leurs fruits deux fois par an. On attribue â ses habitants l'invention de la pole­ ne. La capitale élut Sairioj, patrie de l'yihagorc, qui, naquit 608 ans avant notre ère. 293 SAM qui était arrivé depuis. Etant arrivés à Thamnata, on (it la cérémonie el le festin des noces, et les habitants du lieu donnèrent trente jeunes hommes à Samson , pour lui faire honneur. Or Samson dit à ces jeunes hommes : Je m’en vais vous proposer une énigme, el si vous pouvez me l'expliquer pendant les sept jours du festin, je vous donnerai trente robes cl autant de tuniques ; que si vous ne pou­ vez pas me l’expliquer, vous inc donnerez aussi trente robos el trente tuniques, ou trente tuniques cl trente manteaux : en un mol, trente habits complets (a), qui consis (aient en une tunique ou une robe, et un manteau. Ils lui répondirent : Proposez votre énigme, afin que nous sachions ce que c'est. Samson leur dit : La nourriture est sortie de celui qui dévore, et la douceur est sortie du fort. Ils furent jusqu’au septième jour â çhercher inutilement le sens de ce problème. Alors ils s’adressèrent à la jeune femme de Samson, et la pressèrent d’abord par prières, et ensuite par menaces, «le tirer le secret d • son mari et de le leur découvrir. Elle pressa, elle sollicita Samson : Samson se défendit d’abord ; mais enfin, vaincu parses importu­ nités cl scs larmes, il lui découvrit le sens de son énigme, cl elle l’alla redire aussitôt à ceux de sa ville. Ceux-ci avant le soleil couché, vinrent dire à Samson : Qu’y a-t-il de plus doux que le miel, et de plus fort que le lion? Alors Samson leur répondit : Si vous n'aviez pas labouré avec ma génisse, vous n’eussiez jamais trouvé ce que mon énigme voulait dire. Il voulait dire par là qu'ils ont abusé de sa femme cl qu’elle lui a manqué de fidélité. p» .... Ó-Ipil .¿W Tneognid. sentait. 58. itilo domi non est, peregre ac Milone profeclo Arva vacant : uxur non minus indo pariL ilarliai. I. Vil. En même temps l’esprit de Dieu le saisit; il alla à Ascalon ville des Philistins, cl y ayant tué trente hommes, il donna leurs ha­ bits à ceux qui avaient expliqué son énigme; il quilla sa femme, el s'en retourna chez son père. Quelque temps après cette femme épousa un des jeunes hommes qui avaient accompagné son mari durant les jours de sa noce. La colère de Samson ciani passée, il revint pour voir sa femme (ft), et lui apporla un chevreau; cl lorsqu’il voulut entrer dans sa chambre, le père de la femme l'empêcha el lui dit : J’ai cru que vous la haïssiez, el je l’ai donnée à un autre. Mais elle a une sœur, qui est plus jeune et plus belle qu’elle; je vous la donnerai pour femme au lieu d’elle. Samson répondit : Ci-après les Philis­ te) Judic su-, is. rns’bn D'übun d’J'td Trrj sindonas el 1res mutatorias r ’!<•< SAM lins n’auront plus sujet oc sc plaindre de moi, vi je leur rends le mal qu’ils m’ont fait. Après cela, il alla prendre trois cents re­ nards, qu’il lia l’un à l’autre par la queue, et y attacha des flambeaux ; cl les ayant al­ lumés, il lâcha les renards dans les champs des Philistins. Aussitôt le feu sc prit aux blés qui étaient mûrs, cl doni une partie était déjà ramassée dans les aires, prête a battre; la flamme sccommuniqua même aux vignes cl aux oliviers, cl consuma Ioni. Les Philistins, ayant su que Samson avait fait cela pour sc venger de l’insulte que lui avait flit son beau-père de Thamnata, allèrent chez ccl homme, cl le brûlèrent lui cl la femme de Samson. Celui-ci ne se contenía pas encore de cela; il leur dit qu’il voulait encore porter plus loin sa vengeance, »t qu’après cela il demeurerait en repos. En effet il en tua un grand nombre (c), et demeura dans la caverne d'Elham, dans la tribu de Juda. Les Philistins l'ayant su, vin­ rent en grand nombre sur les terres de Juda pour y faire le ravage; et ceux de Juda étant venus leur demander pourquoi ils étaient ve­ nus en armes contre eux, les Philistins ré­ pondirent : Nous sommes venus pour lier Samson, et pour lui rendre le mal qu’il nous a fait. Alors trois mille hommes de la tribu de Juda vinrent à la caverne d’Elham, cl di­ rent à Samson qu’ils étaient venus pour le lier, cl pour le livrer aux Phili-lins. H leur répondit : Promcllez-moi avec serment que vous ne me tuerez point. Ils le lui jurèrent ; et l’ayant lié de deux grosses cordes neuves, ils le menèrent au lieu où étaient les Philis­ tins. Dès qu'ils le virent, ils jetèrent de grands cris, cl vinrent fondre sur lui. Mais l'esprit de Dieu ayant tout d’un couji saisi Samson, il rompit en pièces les cordes dont il était lié, et ayant trouvé à scs pieds une mâ­ choire d’âne, il la prit, et en tua mille Phi­ listins. Alors il chanta ce cantique : Avec une mâchoire d’dne d’un fils dune dilesse, mec une mâchoire d’dne j'ai défait mille hommes. El ayant jeté là celte mâchoire, il donna à ce lieu-là le nom de Ramat-lechi, c’est-à-dire, l'élévation de la mâchoire. 11 fut ensuite pressé d’une grande soif; il cria au Seigneur, cl le Seigneur ouvrit un rocher qui était en ce lieu-là, et qui s’appelait Machtès, c’est-à-dire, la déni màchelièrc, d'où il sortit de l'eau pour le désaltérer. 11 y a sur cela (d) quelque difficulté qu’on a examinée sur l’ar­ ticle Lechi, et sur Machtès. Voyez aussi les commentateurs sur Judie. XV, 19. Après cela Samson alla à Gaze, ville des Philistins ,'e), et y ayant vu une courtisane, mi une cab.irelière, il entra chez elle. Les Philistins l'ayant appris, mirent des gardes o’cS» ( M. Jacquelol, dans son traité de {'Exis­ tence de Dieu (2), croit que l’Hercule tyricu, le plus ancien de tous (comme dit Arrian, dans son second livre), pourrait bien être Josué. » Mais saint Augustin (3) a reconnu que c’était particulièrement d'après Samson (à cause de sa force prodigieuse el incompa­ rable) qu’ils avaient forgé leur Hercule, pre­ mièrement en Egypte, de là dans la Phé­ nicie; et qu'enfin les écrivains et les peuples de la Grèce avaient ramassé dans le leur les exploits el les merveilles de tous les autres Hercule. » Il paraît en effet que Samson , juge des Hébreux , à peu près depuis l’an du inonde 2867 jusqu'en 2887, célébré dans le livre des Juges de l’Ecrilure sainte, cl dans le chapitre x du liv. v de (’Histoire des Juifs de Josèphe, csl l’original du fond et de l'es­ sentiel de l’Herculedelà Fable; et quoiqu’on y ail rassemblé bien des traits de Moïse cl de Josué, et qu’on y en ait aussi ajouté de l’in­ vention des poêles, les traits principaux et les plus considérables appartiennent à Samson, et sont marqués par des caractères si particuliers, qu'il est impossible de tic l’y pas reconnaître. b Considérons le nom, la naissance el la inorisi singulières de Samson, ses caractères les plus propres, particulièrement sa force el ses faiblesses, avec quelques-uns de scs plus considérables exploits el des merveilleux prodiges de son histoire. b Hérodote, dans son second livre, en­ seigne que les Grecs ont pris des Egyptiens le nom même de leur Hercule, qu’ils faisaient fils d’Amphilryon cl d’Alcmène, el qu’ils lui en ont donné un de la même signification qu'avait chez les Egyptiens ou Cbanauéons le nom du héros sur lequel ils ont copie leur Hercule ; ce qui est conforme à la remarque de Platon dans le Critias, rapportée ailleurs. » Le nom de Samson, en hébreu, veut dire soleil, cl en syriaque, subjection d quel­ qu'un, et service. Macrobe nous apprend quo fe nom d’Hcrculc ne veut dire que le so­ leil (4); car, en grec, héraclés, dit-il, c’est la gloire de l'air, ou la clarté du soleil. (2) Chap. xi!, De la communication que tes luttions mattai les unes avec les autres (.”>) Au ch ip XIX du liv. XVIII de la Cité de Dieu (4) Derades quid aliud est nisi Heras, id csl aeris ; Cleos id est gloria; qua- porro alia aeris g'oria, nisi wlti ïliuainulio '! Mjcrub. i, Saluru. c. xx 1U K99 DICTIONNAIRE DE LA BIRLE. 300 > Les Grecs el les Egyptiens ont aussi pour père, comme Hercule, Perséo, etc., Dieu exactement suivi la signification syriaque, a voulu accoutumer el disposer ceux qui par la nécessité qu’ils ont imposée à leur avaient reçu ces fables à croire la naissance Hercule, de la part même des destins et par de Jésus-Christ d’une vierge, sans avoir au­ la loi de sa naissance, d'être toute sa vie et cun homme pour son père. dans tous ses exploits soumis à Eurysthé/, » L'esprit de Dieu, qui fut d’abord dans et d on dépendre pour tous scs fameux tra­ Samson, lui fil produire dès sa première jeu­ vaux. nesse des prodiges de force. H trouva sur » il n’y a qu’à voir la naissance de Sam- son chemin un jeune lion furieux qui vint à son dans l’Histoire sainte (1) et dans l'His- lui; Sdmson, sans se détourner el sans au­ toire des Juifs (2). Manué, qui était le pre­ cune arme dans ses mains, déchira ce lion (ï) mier homme de sa tribu, avait épousé une comme il aurait déchiré un agneau. 11 prit la belle femme qu’il aimait fort. Comme ils de­ résolution de faire tout le mal qu’il pourrait mandaient à Dieu des enfants, un jour que aux Philistins, qui accablaient les Israélites celte femme était seule à la campagne, un sous le joug d’une dure domination (5) ; il en ange lui apparut sous la figure d'un beau fil de grands carnages; il les affaiblit prodi­ jeune homme, cl lui promit de la part de gieusement, cl commença à délivrer Israël Dieu un fils d’une force extraordinaire, qui de leurs mains (0), comme l’ange l’avait relèverait la gloire de sa nation et en humi­ prédit. » De même la Fable fait faire à Hercule lierait les ennemis. Lorsque son mari vint, elle lui fil part de celle ambassade cl de ce des exploits d'une foi ce prodigieuse; mais discours ; il en prit de la jalousie, cl, pour comme elle exagère sans bornes, elle lui fait l'en guérir, l’ange revint lorsque ces deux saisir, étant encore enfant, deux serpents époux étaient ensemble dans leur maison. monstrueux qui se jetaient sur lui, et le pre­ Manué le vil de scs yeux, et pour calmer mier el le plu> illustre travail de sa jeunesse entièrement sa peine cl ses soupçons, l’ange fut la défaite d'un lion affreux dans la forêt s’éleva à leur vue dans les deux, après leur de N’éiuée, qu’il abattit et déchira de scs avoir confirmé les promesses qu’il avail mains, sans le secours d'aucune arme; il en faites à la femme, qui devint bientôt grosse porla sur lui la dépouille Ionie sa vie. H forma el exécuta le dessein de délivrer son cl accoucha de Samson. » La naissance d'Hercule, singulière cl pays de la domination tyrannique des Miprodigieuse dans la Fable, est la même, avec nyens; il les vainquit et mil sa patrie en liberté. » On ne doil pas être surpris que la Fable, une petite altération prise de l'idée que les Îiaïens avaient de leurs dieux. Amphitryon, qui déguise el qui veut faire des ouvrages de c plus considérable et le chef des Thébains, sa façon, altère les autres aventures de Samavait épousé Alcmène, qu’il aimait éperdu­ son, et qu'elle y en ajoute de son invention ; ment, cl n’en avait point encore d’enfants. qu’elle lui en attribue de plusieurs autres Jupiter, voulant en taire naître Hercule, se chefs, cl en applique aussi de Samson à d’au­ rendit durant la nuit chez Alcmène en l'ab­ tres qu’à Hercule. Ainsi trouvons-nous dé­ sence cl sous la figure du mari; au retour paysée, mais conservée, l’histoire des trois d'Auiphilryon, elle lui coula qu'elle l’avait cents renards que Samson prit et lia les uns déjà vu. Amphitryon, transporté de jalousie aux autres par leurs queues, en y attachant et de chagrin contre sa femme (quelque des flambeaux allumés, el qu’il poussa en­ bonne opinion qu’il eût de sa vertu), ne put suite dans les champs des Philistins, au mi­ être apaisé el consolé que lorsque Jupiter lieu des blés, des vignes et des oliviers (7), revint pour la justifier, qu’il parut ce qu’il qui furent entièrement consumés. élail, el s'éleva dans le ciel à la vue d’Am» C’est l’origine de la cérémonie rapportée philryon. Ce dieu l’assura que lui seul avait par Ovide, dans laquelle, tous les ans, â vu Alcmène ; il lui répondil de sa vertu, el Borne, on faisait paraître et courir dans le lui promu un fils distingué par sa force, cl cirque des renards liés ensemble avec des doni la gloire honorerail sa maison et son torche', attachées à leurs queues. Cela ve­ pays, humilierait leurs ennemis, el serait nait, dit ce poete, d’un pays où des renards immortelle. attachés dans de la paille et du foin qu’on » On peut aussi remarquer dans cette avait allumés, avaient porté le feu dans les figure do Samson comme Dieu a permis moissons, el les avaient consumées; de là qu'on y conservât les trails de celui dont s’étail établi l’usage de faire périr, tous les Samson était lui-même la figure. De saints ans, à la vue du peuple, des renards, de la personnages (3) onl observé que par ces ori­ même manière qu’ils avaient fait périr les fabuleuses de quelques hommes ex­ blés de ce pays. Celte cérémonie avait été traordinaires qui n’avaient aucun homme transportée à Home avec les religions el les gines (i) Chap xi du livre des Juget. (¿1 Qap. x de Vllbloire de Josèphc. (") Saint Justin, martyr, dans «ou beau Dialogue arec Trçphon. Juif, p. 2ï6 et Lit. croit que les poêles onl pris têtu idée d : h prophétie d'Isaïe : Rete Virgo in ule'o cinrrpcz, ele. fdipi irn, dit-il, serpentem ainululuni tue I (r.IlflO (I) Ctup. xn des Juges 5) Uup x» d v Jtuj-» 81 Vers. 5 du ch. xm des Juges, 1 (7) Chap- 'v des Juges. Cur igitur missæ junctis ardentia lædis Terga ferum vulpes, causa docends mihi est, etc Qua fugit, incendit vestitos messibus agros; Damnosis viri s ignibus aura dabat : Fat tum abut, monumenta manent ; nam dicere certam Nunc quoque lex vulpem Carseolana vetat. Lique lint pumas genus hoc, Cerealibus ardel; Quoque modo segetes perdidit, ipsa perit. Utide, au IV * bv. de * Fiixies. fcM SAM SAM superstitions de tous les pays que les Ro­ mains avaient subjugués. Il ne restait d’au­ tre preuve de cel événement quç cette fête annuelle et une vieille tradition. Voilà ce qu'Ovidc en conte, cl ce qui attestait la vé­ rité de l'histoire de Samson. Mais la Fable a aussi mêlé celte aventure de Samson dé­ guisée parmi celles d Hercule ; car elle a conté qu’à la considération d'Omphalc, reine desMéoniens, il prit et lui amena attachés un grand nombre de certains brigands qui ravageaient scs terres, et qu'il brûla toutes leurs vignes. Elle appelle ces brigands, Cer­ copes, qui veut dire rusés et malins, el ans— niuiur à longue queue, tels que sont les re­ nards. C’est ainsi qu’on travestit les renards liés par Samson avec le dégât des fruits des champs et des vignes. La Fable, dans Ovide (1), fait métamorphoser ces Cercopes en singes. » Ensuite la Fable a emprunté en faveur d’Herculo la merveille que Dieu lit en faveur de Josué, lorsqu’il combattait pour les Gahaonites contre les cinq rois amorrhgens (2). Le ciel fit tomber sur ceux-ci de grosses pierres épaisses comme de la grêle, qui tuè­ rent tous ceux qui avaient échappé aux Is­ raélites, en plus grand nombre qu’il n’en avait péri par l’épée. — [Voyez JoscÉ, addi­ tion § VI et f IL] » Ainsi parmi les merveilles de la vie d’Herculo on a inséré (3) que dans un com­ bat contre les Liguriens Jupiter lui envoya le secours d’une pluie de cailloux; et la quantité de ces pierres qu’on voit encore dans la plaine de Crau (4) en Provence a donné lieu aux poêles de regarder cette plaine comme le théâtre de ce prodige. » La fameuse mâchoire d’âne avec la­ quelle Samson défil mille Philistins (5) a été changée en la célèbre massue d’llercule,avcc laquelle il abattit les géants cl défit tant d’autres ennemis contre lesquels il avait à combattre. La ressemblance des nom - grecs peut y avoir donné lieu : corri veut dire nidchoire, cl cormos, massue; le passage d’un de ces noms à l’autre n’a pas été difficile ; cl l’on y a été porté par la liberté de la tradition cl de la Fable, d'autant qu'il a paru plus convenable d’armer Hercule d’une massue que d’une mâchoire d âne. » Mais la Fable a conservé plus claire­ ment la merveille de la fontaine que Dieu fil sortir d’une dent de celle mâchoire (G) pour empêcher Samson de périr de la soif qui le pressait après la défaite des Philistins. Quand Hercule eut défait le dragon qui gar­ dait les pommes d’or du jardin des Hespé­ ridos, cl qu’il se vil en danger de périr de soif dans les ardeurs de la Libye, le-» dieux firent sortir une fontaine d’un rocher qu’il frappa de son pied (7). » Le caractère de la force prodigieuse de il) Au XIV’ liv. dos .»/clamor phases. (2) Chap, x de Jusue, v 11. (3Í Pline, liv. III, ch. n. Rom;>onius Mela, de Siluorbis, lib. Il, c. v. (t) Appelée par lestncien^ Campi lapidei (5) Au cb. XV des Juges, v. 25 et 16. 3tn Samson élait accompagné d’une. faible.s«o surprenante cl continuelle pour les femmes. Ces deux caraclèrcs composent son histoire el régnent également dans Ionie sa vie. Le dernier l'emporta; cl après l’avoir souvent exposé, il causa enfin sa chute cl sa perle. » La Fable n’a pas oublié cc même carac­ tère de faiblesse pour les femmes, dans son Hercule. Il en avait pour toutes celles qui se présentaient; elle 4c porta à des bassesses indignes, el après l’avoir précipité en plu­ sieurs occasions dangereuses, clic le fil en­ fin périr misérablement cl dans la fureur. » Samson, de qui la force était attachée à ses cheveux (8) el qui devait la perdre si on les lui coupait, ayant confié cc secret à Dalila, sa maîtresse, elle le trahit, lui coupa les che­ veux pendant qu’il dormait, et le mil, dé­ pouillé ile Ionie sa force, entre les mains des Philistins, qui lui ôtèrent la liberté et la vue, cl le firent servir comme le plus vil cl le plus misérable des esclaves. » La tradilion. qui met en lambeaux les histoires anciennes el des pajs éloignés, a transporté celle aventure à Ni-us, roi de Mégarc, cl à Scylla, sa fille (Mégarc élait aussi le nom d’une des femmes d'Hcrcule, fille de Créon , roi de Thèbes); le nom de Scylla est pris du crime el de l’impiété de celle fille de Nisus, du verbe grec scylao, qui vcul dire dépouiller avec impiété. La fortune de Nisus était attachée à un cheveu couleur de pourpre ; Scylla ayant pris de la passion pour Minos, qui assiégeait Nisus dans sa ca­ pitale, trahit son père, lui coupa ce cheveu fatal dans le temps de son sommeil, el le livra entre les mains de son ennemi. Nisus '9) perdii la raison cl la vie ; suivant les tables, il fut changé en oiseau. » Le trail de l’histoire de Samson le plus éclatant el le plus singulier (10 csl celui par lequel il finit sa vie : lorsque les Phil.siius . faisant des sacrifices solennels en l’honneur de leur dieu pour lui rendre grâce * de leur avoir livré leur redoutable ennemi, le firent amener de la prison pour s’en divertir, Samson pria ceux qui le conduisaient de le laisser s’appuyer, pour prendre quelque repos, sur l’une des deux colonnes qui soutenaient l’e dificc, rempli d’une grande multitude de peuple cl des princes des Philistins. Alors ayant invoqué le Seigneur, el ramassant s-s forces, qui lui étaient revenues avec ses cheveux, il prit ces colonnes de ses deux mains el les ébranla si vigoureusement, quo l’édifice tomba sur toute la multitude qui y était assemblée. Samson lit mourir de cc seul coup beaucoup plu? d Philistins qu'il n’en avail tué pendant toute sa vie. » La Fable ou la tradition n’avait pu effacer ce trail dans la copie de Samson, qui est Hercule. Hérodote le rapporte comme une tradilion fabuleuse de l'invention des Grecs, (6) Vers. 18 el 19 du tué no chap, xv des Juges. (7) Apollonius, (tv. IV de ses ln/omiuta, v.UUi 8) Chat», avi des Juges, v 19, ‘Al cl 21. 9) Au livre MU de * üélumoi phases d'Qvide 10) Chap. XM des Juges, du vêts. 23 jusipi’J tifiti Í DICTIONNAIRE DE LA DIRLE. 503 et le rejette comme n’ayant point de fonde­ ment dans l'histoire ni dans les mœurs des Egyptiens,chez qui les Grecsconlaientqu’elle s’élail passée. Ils rapportent, dit cet histo­ rien dans son second livre, qu'Herculeétant entre les mains des Egyptiens, ils l’avaient destiné à être sacrifié a Jupiler; qu’ils l’a­ vaient orné comme une victime, et fait ame­ ner avec pompe au pied de l’autel; que s’é­ tant laissé conduire jusque-là, et s’y étant reposé un moment pour ramasser scs for­ ces, il avait massacre tous ceux qui étaient assemblés, au nombre de plusieurs milliers, pour être les acteurs ou les spectateurs de la pompe cl du sacrifice. » La ressemblance deccs aventures de Samson cl d'Hcrcule csl visible cl fait sentir, à n'en pouvoir douter, que la fable de l’un a élé composée d'après l’histoire de l’autre. Ce qu'Hérodole y remarque de l'impossibilité de celle dernière aventure, suivant la tradi­ tion des Grecs, el de la ridiculilé de l'attribuer aux Egyptiens, confirme qu’elle esl emprun­ tée el qu'elle n'est qu'une copie défigurée dont il faut chercher ailleurs l’original. » L’histoire de Samson a fourni aussi plus d’un sujet à ce que M. CyprieuRobcrlappelle la hiéroglyphique chrétienne. < Les apôtres, dit-il, terrassant les dieux sous la massue de la doctrine, sont quelque­ fois figurés par Samson, que des archéolo­ gues ont pris pour Hercule, et qui écrase sous sa massue les monstres et le lion : c'est ainsi qu'il esl sculpté en ivoire à la chaire de bois de Saint-Pierre, conservée à la ba­ silique valicane. Les premiers chrétiens croyaient que les Grecs menteurs avaient emprunté à l'histoire du héros juif leur fablo d'Alcide. Une autre fifis, dans une peinture des catacombes (1 , on voit cet Allas juif emporter de nuit, sur ses épaules, au haut des montagnes, les portes de Gaza, la ville païenne , comme Jésus montant au Calvaire enleva les portes de la mort, a Car, dit saint » Grégoire (2)j que signifie Samson, si ce » n’est le Sauveur? Que représente la ville » de Gaza, si ce n'est l'enfer? El, ajoute ■ saint Augustin, qu'esl-ce qu’enlever les » portes de l’enfer, si ce n'est reculer l’em» pire de la mort ? » > Samson exprimait encore la puissance de l’homme du peuple sur qui la grâce divine descend. Mais comme ses exploits réveil­ laient trop l'idée de luttes et de triomphes materiels, I’Eglise s’en servit peu jusqu’au moyen âge, ou l’esprit chevaleresque déve­ loppa ce symbole en l'incarnml dans saint Christophe, le géant des cathédrales. Espèce d'Ucrculc chrétien, d’abord au service d’un simple seigneur féodal, Christophe le quitta (a)lfteg 1,1,2, 3, clc. ibi 1 Par. vi, 29. (<■) l Par. v», 28. (), il y offrit des sacrifices pacifi­ ques, cl en lit un festin à ses femmes et à ses enfants. Anne, qui se voyait seule, pen­ dant que Phénenna était au milieu d’une troupe d'enfants, se mil à pleurer, el s’étant levée de table, alla au tabernacle cl répan­ dit son cœur devant le Seigneur. Le grand prêtre Iléli l'entendant parler assez haut, crut qu’elle avait bu ; mais Anne lui décou­ vrit la douleur dont elle élail remplie, et fil vœu, si Dieu lui donnait un fils, de le consa­ crer à son service tous les jours de sa vie, de lui faire observer les lois du nazarèni, el de ne permettre pas que le rasoir passât ja­ mais sursa tête. Iléli la bénit, el pria Dieu de lui accorder l'effet de sa prière. Etant retournée à Ramatha, elle conçut et enfanta un fils, à qui elle donna le nom de Satinici (c), disant : Je l'ai demandé au Sei­ gneur (a). Quelques années après, l’enfant étant sevré, elle l'amena à Silo, en la maison du Seigneur, avec une offrande de trois veaux, de trois mesures de farine et de trois bathesdevin. Elicili son offrande à Dieu,et dit au grand prêtre qu’elle était celle femme pour laquelle il avait prié le Seigneur quelques années auparavant. Voyez l’article ü’Anxk. Lejeune Samuel servait dans le tabernacle, autant que son âge le lui permettait c). Il était vêtu d'un éphod de lin, et sa mère lui faisait une petite tunique de lin, qu'elle lui apportait aux jours solennels, lorsqu’elle ve­ nait avec son mari pour offrir leurs sacri­ fices. Or Mèli était extrêmement vieux, et sa vue élail tellement baissée, qu’il ne voyait plus. Ayant appris les dérèglements de scs deux fils Opimi et Phinées, il n'eut pas la force de les réprimer, ni de leur faire répa­ rer le scandale qu’ils donnaient à lout Israël. Un jour que Samuel était couché dans sa chambre, près du tabernacle du Seigneur (f), il ouït une voix qui l’appela de très grand matin, et avant qu’on eût éteint les lampes du chandelier d’or qui brûlait dans le saint, vis-â- vis de la porte du sanctuaire. Samuel, croyant que c’était la voix d’Héli, courut promptement vers lui, et lui dit : Mc voici; car vous m’avez appelé. Iléli Ini dit : Je ne vous ai point appelé, mon fils; retournez et dormez. Samuel s’en alla et sc rendormit. La même chose arriva jusqu’à trois fois; et la troisième fois, Iléli, jugeanl qu’il y avait là quelque chose de surnaturel, renvoya Sa­ muel et lui dit : Allez et dormez ; el si on vous appelle encore une fois, répondez : Parlez, Seigneur, parce que votre serviteur vous écoute. Il s’en retourna ; el le Seigneur Payant en­ core appelé, il dit : Parlez, Seigneur, parce que votre serviteur vous écoute. Alors le Seigneur lui dit ; Je vais faire une chose dans Israel, que nul ne pourra entendre que les oreilles ne lui en retentissent. J'accomplirai tout ce que j’ai résolu contre Héli cl contre sa maison, parce que sachant l’iniquité de ses fils , il ne les en a pas repris. C’esl pourquoi j’ai juré que l'iniquité de cette maison ne sera jamais expiée, ni par des victimes, ni par des offrandes. Lorsqu’il fui jour, Iléli fit venir Samuel, et l'obligea de lui découvrir tout ce que le Seigneur lui avait dit. Samuel lui raconta tout, sans rien lui cacher; et Héli répondit : Il est le Sei­ gneur; qu'il fasse tout ce qui est agréable à ses yeux. Alors tout Israel reconnut que Samuel était le fidèle prophète du Seigneur; el tout ce qu’il annonça, tant à Héli qu'au peuple, fut toujours suivi de l'exécution. Nous avons raconté ailleurs {g la manière dont l’arche du Seigneur fut prise par les Philistins, la mort du grand prêtre Héli, el celle doses deux fils Ophni cl Phinées, la manière dont Parche du Seigneur fut ren­ voyée à Bcthsamès, cl de là placée à Cariathlarim. On peut voir cela raconté au long dans le premier livre des Rois, chap. IV, V et VI. Après la mort du grand prêtre Héli (A), Samuel fut reconnu par lout Israel pour juge cl pour gouverneur du peuple. Ce fut apparemment dans l’assemblée qui sc fil à l’oc­ casion du transport de Parche , de la ville de Bethsamès à celle de Carialh-Iarim. Alors Sa­ muel dilati peuple: Si vous revenez au Seigneur de lout voire cœur, ôtez du milieu de vous les dieux étrangers cl préparez vos cœurs à ne servir que le Seigneur, et il vous délivrera de tous vos ennemis. Les enfants disrael re­ noncèrent donc à tous les dieux étrangers, el s’attachèrent au service du seul dieu de leurs pères. Samuel convoqua ensuite nne autre assemblée à Masphath, où tout le peu­ ple se trouva en armes. Samuel pria pour ( ondi- 2818, n un JésusCluM 11 >2, .nani l'èn vulg 1136. (r) I l¡eq. i, l’J, 20 An du monde 2819, avant JésusCbi iül 1151, avant l'ère vulg. 1155. (d) Samuel esl mis jour Saùl-me-el : 5x0 ïHü. De- mmdê de Pieu, (r) I Reg. 11. 18, 19. 20. (f) I Rcq ni, t. 2. 5. An du monde286!, anni Jésus» Christ Ilo'), tvant l’èro Mihr. 1145. 0) Kn .• I h irti * d’HiU, d’OHon c t dePff wf do l'A nest • t do Dagox i Pur mi. 3. 4. An du monde 2888, avant JèfOfir Chnsi auut fue 1H6. DIlTIüNxAIRE DE LA BIBLE. 30b’ W7 cnx, Ils jeûnèrent, ils prièrent, ils répandi­ payer la dime de leurs mes, de leurs vignes rent de lean devant le Seigneur («), ils con­ et de leurs troupeaux ; qu'alors ils crieraient fessèrent leurs péchés, et Samuel les jugea au Seigneur, et quo leSeigneur ne les écoute­ an même endroit Les Philistins, ayant appris rait point. Ces raisons ne touchèrent point qu’hraol était assemblé â Masphath, mar­ les Israélites ; ils persistèrent â vouloir chèrent contre eux. Samuel invoqua le Sei­ avoir un roi, et Dieu dit à Samuel qu'il gneur et offrit en sacrifice un agneau qui leur en donnât un. Peu de temps après (c), Saul, fils de CL, (était encore. Le combat étant commencé, on entendit un bruit effroyable de tonnerre, étant allé chercher les ânesses de son père, qui jeta le trouble parmi les Philistins. Ils vint pour consulter Samuel sur ces ânesses; prirent la fuite, et Israël les poursuivit jus­ mais le prophète lui apprit que Dieu le des­ qu’au-dessous de Bethcar. La défaite fut tinait pour roi à son peuple, et lui donna grande, cl ils n’osèrent plus revenir de long­ Ponction royale, ainsi que nous le dirons lus amplement ci-après, sous l’article de temps sur les terres d’Israël ; car la main du aül. Après cela, Samuel fit assembler tout Seigneur fut sur eux, tant que Samuel gou­ verna le peuple, et les Philistins furent obli­ le peuple à Masphath. afin de procéder à gés de rendre les villes qu'ils avaient prises l’élection d’un roi. 11 fil jeter le sort séparé­ ment sur toutes les douze tribus, et le sort sur les Israélites. Or Samuel avait environ quarante ans, tomba sur la tribu de Benjamin. Il le jeta lorsqu'il commença à juger Israel, il le jugea ensuite sur les familles de cette tribu, et il tout le temps de sa vio (¿j ; car, sous le rè­ tomba sur la famille de Mètri ; enfin il tomba gne de Saùl. il conservera beaucoup d'auto­ sur la personne de Saül, fils de Gis. On lo rité à l’égard de tout le peuple, et â l’égard chercha aussitôt, mais il ne se trouva point. de Saul lui-méme. Il allait tous les ans à Bè­ On courut au lieu où était le bagage, parco llici, cl de là à Galg il. el ensuite à Mas­ qu'il s’y était caché, et on l'amena au mi­ phath, puis il retournait dans sa maison à lieu du peuple; el Samuel leur «lit : Vous Ramatha, et rendait ainsi la justice à Israël. voyez quel est celui que le Seigneur a Il bâtit même un autel à Ramatha, tant pour choisi, et qu’il n’y en a point dans tout le satisfaire à sa propre dévotion, que pour en- peuple qui lui soit semblable. Il écrivit en­ (retenir la religion du peuple, qui y venait de suite la loi du royaume, en fit lecture à tout tous côtés pour le consulter cl pour subir le peuple, et congédia l’assemblée. A peine un mois s’était passé depuis l’é­ son jugement. Lorsqu’il fui devenu vieux, il établit ses fils pour juges sur Israel (c), lection de Saül, qu'arriva la guerre des Am­ et ils exerçaient la charge de juges dans monites contre Jabès, ville du pays de GaBersabéc, ville située à l’extrémité méridio­ laad (/■). Saul, à la tête de tout Israël, mar­ nale du pays de Chmaan; mais, au lieu de cha contre les Ammonites et délivra Jabès. marcher sur les traces de leur père, ils se (I oyez Saul et Jaiiès). Au relourde cette ex­ laissèrent gagner par les présents et cor­ pédition , Samuel dit au peuple : Allons à rompre par l'avarice, el rendirent des juge­ Galgala, cl y renouvelons l’élection du roi. On y alla, on reconnut de nouveau Saül ments injustes. Alors tous les anciens d’Israël vinrent pourvoi, on y offrit des sacrifices pacifiques, trouver Samuel, cl lui dirent (d) : Vous cl on y fit une très-grande réjouissance. voyez que vous êtes devenu vieux, cl que Alors Samuel paria au peuple assemblé (7), vos enfants ne marchent pas dans vos voies; et lui demanda s'il avait quelque plainte à établissez donc sur nous un roi, comme ci faire contre lui. Le peuple répondit qu’il ont toutes les nations, afin qu'il nous juge. n'avait rien à dire contre sa conduite. Sa­ Celle proposition déplut à Samuel, et il s'a­ muel continua, et leur dit : Le Seigneur m’est dressa à Dieu par la prière. I. ■ Seigneur lui donc témoin aujourd'hui, cl son roi m'est té­ dit : L’coulexia voix de ce peuple, el donnez- moin aussi, que vous n'avez rien trouve dans leur ce qu'ils demandent ; car ce n'est pas mes mains. Ils en sont témoins, répondit le tous, c’est moi qu'ils rejettent, afin que je ne peuple. Samuel leur dit ensuite, que Dieu régne point sur eux : mais déclarez-leur quel leur ayant accordé un roi ainsi qu'ils l’a­ sera le droit du roi qui les dominera. Samuel vaient dem .ndé, c'était à eux à demeurer répondit à ceux qui lui avaient parlé, que soumis el fidèles au Seigneur; que s'ils le le Seigneur ne s'opposait point à ce qu’ils faisaient, Dieu les comblerait de bénédic­ eussent un roi, unis que ce roi prendrait tions, eux et leur roi; que si, au contraire, leurs enfants pour s'en servir dans la ils abandonnaient le Seigneur, la main de Suerre el dans sa maison, qu’il exigerait Dieu serait sur eux, comme elle avait été 'eux des corvées et des travaux tant à la sur leur» pères. H ajouta : N'esl-il pas d ville qu'à la campagne; qu'il prendrait leurs présent la moisson du froment, temps auquel filles pour en faire ses parfumeuses, m s cui­ rien n'est plus rare que de voir tomber lu sinières et ses boulangères; qu'il leur ferait pluie dans la Palestine? Et cependant je vais ’-i) Quelqutf.uiis l’enU uiP nt d■ purifièrent ; d’autr a l’< 1 pUquetil de * lilial • s l'eau qu’il * Brcnl devant le S oeit-è)re|grce ig * ur;p qu'ils n’avaient point de vin Fo, 1,2’ V d i < nitide ¿WJ, jvaul Jévllv<■ . .17 1. vaut l'irc vulg IWJ. (rf) l flrg vin, J, 5. 0. < te An du mondi: ¿909, avunl Jé-ux-Clirist 1091, avant l'èru vulg 1093 (e) I ll1. ¡.vint l’ére vulg 1095. (fl I 11'0 '< t, 2. 3 i-tr. An du inond • ¿*109, avant Jésut-Chri'l 1091, aunt 1ère vulg. 1095. (g) 1 peg. su, i, 2, etc SAM blO SCO SAM invoquer 1« Seigneur, et il vu faire éclater les ce petit nombre de soldais que Saül battit tonnerres cl tomber les pluies, afin que vous les Philistins, ainsi que nous l’avons dit sous sachiez combien csl grand devant leSeigneur l’article do Jonathas, cl qu'on le verra sous le mal que vous vous ¿tes fait en demandant le litre de Sacl, et comme on le peut voir aux chap. Xlll, XIV, du premier livre des un roi. En même temps il cria au Seigneur, et le Bois. Après Cela d)i Samuel vint, de la part de Seigneur fit éclater les tonnerres et tomber la pluie en ibondance ; ce qui remplit le Di< u, dire à Saül d'aller faire la guerre aux peuple de frayeur, lui fil demander pardon à Amalécites (e) • Taillez-les en pièces, lui Dieu do la faute qu’l', venait de faire < n lui dit-il; n’épargnez personne,détruisez tout et demandant un roi. Samuel les exhorta à dévouez, loul a l'anathème, depuis l’hommo demeurer fidèles au Seigneur, et leur pro­ jusqu’à la femme, et jusqu aux enfants, mit qu’il ne cesserait point de prier pour même ceux qui sont à la mamelle, jusqu’aux eux, et de leur enseigner la bonne et la bœufs, aux chameaux, aux brebis et aux droite voie. Après cela, chacun se relira ânes. Saül marcha donc contre Amali c, l< dans sa maison; cl voilà ce qui se passa la tailla en pièces, et saccagea tout son pays; mais il épargna tout ce qu’il y avait de plus première année du règne de Saül. La seconde année qui suivit son élection, beau et de meilleur, tant dans les meuble» que il choisit («) trois mille hommes de bonnes dans les animaux. Alors Dieu dit à Samuel : troupes (¿), dont il retint deux mille avec Je me repens d'avoir fait Saül roi, parce qu’il lui, pour chasser les garnisons que les Phi­ m u abandonné, et qu'il a violé mes ordres. listins avaient à Machmas el à Bethel , el il Samuel en fut attristé, el cria au Seigneur donna les autres mille hommes à Jonalhas, tonie la nuit. Le lend< mnin, il vint trouver son fils, afin qu’il chassât les Philistins qui Saül à Galgal, où il offrait un sacrifice des occupaient le poste de Gaba. Jonalhas leur prémices qu’il avait prises sur Amalee. S ml fil quitter ce poste, el Saül, voulant profiler le. salua , et Ini dit : J'tu accompli la parole de ce premier avantage, convoqua tout le du Seigneur, b'où vient donc, dit Samuel, c* peuple à Galgal. Les Philistins, «le leur côté, bruit de troupeaux de brebis el de baufs qui s’assemblèrent en armes à Machinas au retentit d mes oreilles ? Saül répondit : Le nombre de trente mille chariots, six mille peuple a amené ce qt’il y a dt meilleur, pour chevaux cl une multitude Innombrable en faire des sacrifices au Seigneur son Die a de gens de pied. Alors les Israélites, qui Samuel lui reprocha fortement sa désobéis­ étaient à Galgal avec Saül, furent saisis sance. Saül voulut s’excuser en rejetant la de frayeur el se sauvèrent, qui d’un còlè, faute sur le peuple; mais Samuel lui répon­ qui d’un autre. Saul, après avoir attendu Sa­ dit : Sont-ce les holocaustes et les victimes qui muel pendant six jours a Galgal, cl voyant, le Seigneur demande? L'obéissance est meil­ le septième jour, qu’il ne venait point, il se fil leure que les siciifices : mais c'est un Cline apporter les victimes et offrit l’holocauste. égal d la magie que de Ivi désobéir, et lui A peine avail-il achevé son sacrifice, quo résister est comme le péchéd’idoldlrie.(.'unirne Samuel arriva. Saül alla au-devant de lui donc vous avez rejeté la parole du Seigneur, pour le saluer (c) ; Samuel lui dit : (Ju’avez- le Seigneur aussi vous a rejeté, et ne veut vuus fait? Saül lui dii que, s’élaul vu pressé plus que vous soyez roi. Saül dit à Samuel : J'ai péché par ma trop par les Philistins, el presque entièrement abandonne de ses troupes, il avait offeil I ho­ grande complaisance pour h peuple; mais por­ locauste. Samuel lui répondit : I ous avez tez, je tous prie, mon iniquité, et recent: fuit une folie. Si vous eussiez observé le com­ avec moi, afin nu< j’adore le Seigneur. Sa­ mandement du Seigneur, le Seigneur aurait imirí lui répondit : Je n'irai po nt ; cl en affermi votre règne pour jamais sur Israël : meme temps il se tourna pour s’en aller : mais votre règne ne subsistera pas ; le Sei­ mais Saül le prit par le haut de son man­ gneur a cherché un homme selon son catir, teau, qui se déchira entre ses mains. Alor» pour le mettre <1 la tète de son peuple. De là Samuel lui dii : C'c<( ainsi que le Seigneur Samuel alla à Gabaa, cl Saul l’y suivit avec arrachera le royanme d'intre vos mains pour ses Iroupes qui n’étaient plus qu’au nombre le donnei d un autre, qui vaut mieux que de six cents hommes. Ce fui cependant avec vous. Saul lui dit : J'ai péché (i); mais hu(il) L *;m du inondo 2911, avant Jésus-Christ 1089, afaüt l’èro vulg. I0 H. (6) I /Iff/. Kin, I, 2, 5, ote. La Vulgate porte : Filins unùis anni èral Saul cum regnare cœpiwl, duobus autenumnis rrgiimil super Israel Mnis \olei l’Hébreu 5w¿’ HX * OW vStXX. Saul ¿tail fill de i'amify (tans (ri royaume II régnait dermis un an. £< il i ¿'/fia deux ans tur Israël, <1 il caouil. 1 .3 deuxième année de son règne sur Israël, il diolsit.On peut voir «tins les CoalmenI Heurs sur I Reg xiii, 1, les différents sens que r« n donne b ce passage. (r) I Rtg, xm, 8, 0, 10, etc. (d) An du mundo ¿930« avant Jésus-Christ 1070, aunt fèr« vul,. 1071 (e) I Ileg. XV. (Il r Saül « si déclaré coup Me parce qu’il a offert un aacrllicC aiu allen l e Je | n»i hèlv. p.ircv qu'il » úp’igoó (Lro le carnage des Anulélllcs !.• roi cette uatfon; SaniUcl annonce à Saül que le Seigneur est unté contre lui, cl que la couronne va i uiber d * ta tête Ce s> r i ne là d’étranges laçons d'agir, si ou les jugeait au point du vue da nos mevurs cl de nos idées. Pour re qui est de l’accusation de miséricorde envers le nu <) » Atnaléclles, qu’on se rappelle l'obscn.itiou Mie plus liant [t'oj/rs Josué] sur l'uitérêl religieux qui lulerdiuit tout menageincnl vis-à-vis des nattons dont le «oisiiuge était si dan­ gereux pour les Israélites; n'uubÎîmv (ns aussi que >i douceur ne fut jamais le caractère des uxitm poliilquec de l’Orlont. QtiJiit au sacrIlici * offert sans h» propilèic, et •iui csl reprochó connue un crian? a Saùl, H v*i bleu chi­ avili que |c dvfcsdn PovMvlat, fluì de Jirt^ • » i. tu 1, pxg. 15. IG. 5H DlCTIÜANAIItE DE LA BIBLE. norex-moi devant les ancient demon peuple et devant /srael, el revenez avec moi, afin que. ¡'adore le Seigneur. Samuel le suivit cl re­ vint au camp de Galga). Alors il se fit ame­ ner Agag, roi d'Amalec, à qui l’on avail conservé la vie, el que l’on avail conduit à Galgal avec le reste du bulin. Samuel le coupa en pièces el lui dii : Comme votre tpée a ravi les enfants d tant de mères, ainsi votre mère parmi les femmes sera sans enfant. Samuel s’en retourna ensuite à Ramatila, cl Saül s’en alla à sa maison à Gabaa. Depuis ce jour, Samuel ne vil plus Saül; mais il le pleurait sans cesse, parce que le Seigneur 1 avait rejeté, el se repentait de l’flvoir établi roi. Quelques années après (a), le Seigneur dit à Samuel (b) : Jusqu'à quand pleurerezvous Saül? Allez d Rethléem , et donnez l'onction royale d un des fils d’Isaïe, que j’ai choisi pour être roi de mon peuple. Samuel répondit : Comment irai-je? Saisi l'appren­ dra, el il me fera mourir. Le Seigneur lui dit : Allez-y comme pour sacrifier; vous invi­ terez Isaïe au festin de la victime, cl je vous montrerai celui que vous devez sacrer. Sa­ muel alla donc à Bethléem, et tous les an­ ciens du lieu vinrent au-devant de lui par honneur. Il les invita au festin du sacrifice qu’il allait offrir. Lorsqu'il fut entré chez Isaïe, il fit venir tous les fils dece bon vieil­ lard, cl lorsqu'ils furent arrivés, Samuel voyant Eliab, qui était l’aîné,dit intérieure­ ment au Seigneur: Est-ce là celui que mon Seigneur a choisi pour ¿Ire son oint ? Le Sei gneur lui répondit : N'ayez égard ni d 7« bonne mine, ni d la taille avantageuse ; ce n'est pas celui-là que j'ai choisi; je ne juge pas des choses par ce qui en parait ou dehors, j'en juge par le fond du cœur. Isaïe fil venir ensuite sas sept fils les uns après les autres ; mais Samuel lui dit : Le Seigneur n'en a choisi aucun de ceux-ci. Isaïe dit qu'il en avait encore un petit qui gardait les brebis. Faites-le venir, dit Samuel ; car nous ne nous mettrons point d table qu'il ne soit arrivé. Ce huitième fils d’l2. Tertidl.de Anima, e tvn. Basil, inc. vm. Irai. N ysten Epid.ud Theodos, episc (h) EuiJat. Antioch, de Sugastrimytho Hieran inc. vit Ism. cl ni Uatth. vi. Cyrill. Alex. I VI de Adorai in spi­ ri: et veril. Ahi plores (i) Vide Aug. I. XV de Cura pro mori Arnbros in Luc. c i. Zeno Venn sermon de Resurrect. D Thom. 2-2, q, 174, art 5, ad 4. Ahi *plure . ad I Reg. xzvui. (i) I far. n, 22 (b) Justin. Dialog, cum Tryphone. (c) Origen, in I Heq xxvm, cl traci 27 in Joan, cl apud Euslut. Antioch. (d) -t uis/ Antioch in Odcgo. qu. tí. le) Aug I II de Divers, qu. I, ad Dtdcilimn^qu. C, de 1 ii 'ir Christ I. H, c. xxxu. tfi Dciuuse-bcn-Israel, I. If, c. vr, de Resurrect. mort. ï<5 qu'il travailla à régler la distribution que fit David des lévites pour le service du temple : ic qu’on peut expliquer, en disant que David su vit l’ordre que Samm I avait déjà établi, dans le temps qu’il était juge d’Israël, après la mort du grand prêtre Iléll. On lit dans les li âmes livres («) que Samuel avait enrichi h tabernacle du Seigneur de présents ma­ gnifiques el de riches dépouilles qu’on avait plises sur les ennemis d’Israël pendant le, temps de sa judicature. Eufin on y lit (6) qu’il avait écrit l’histoire de David avec les prophètes Gad et Nathan. 11 en écrivit appa­ remment les commencements, et les deux autres prophètes le progrès <1 la lin; car Samuel était mort avant que David fût monté sur le trône. Les deux premiers livres des Huis portent le nom de Samuel ; mais on * conti ni que ce prophète ne peut pas être auteur du second, qui comprend des choses arrivées longtemps après sa mort; ni mémo de la fin du premier, puîsqùe sa mort est marquée au commencement du chap. XXV de ce livre. 1! est dit au chap. X, 25, du premier livre d. s Rois, que Samuel écrivit dans un livre le droit du roi, ou du royaume, qui n’était autre que les droits, prérogatives et revenu du roi, son pouvoir el son autorité sur les peuples, en un mol, la répétition de ce qu’il avait proposé verbalement à braci un peu auparavant. Le rabbin Lévi-ben-Gerson dit qu après l'avoir écrit, il le mit dans l'arche; el Bodin (c) assure, sur la loi des rabbins, que les rois, pour se mettre dans une plus grande liberté de faire à l'avenir ce qu'ils voudraient, avaient déchiré et supprimé ce livre. Samuel commence la chaîne des prophètes, qui n’a plus été interrompue depuis lui jus­ qu'à Zacharie cl Malachie. Voyez Ad. 111, 2'r : (James prophelœ a Samuel, et deinceps, qui locuti sunt, annuntiaverunt dies iitos. Le corps de Samuel ful transporté de la Pales­ tine à Constantinople sous l'empereur Ar­ cade. Saint Jérôme (d) dit qu’on transporta les cendres de ce prophète dans un vase d'or et enveloppées dans la soie; que les évêques el les peuples les reçurent partout en foule avec des honneurs infinis. Le Martyrologe romain marque sa fêle au 20 d’août. Outre l’histoire véritable de Samuel que nous avons rapportée, on a conscrvé plusieurs traditions, la» plupart très-peu certaines , touchaul ce prophète. Les Orientaux c) ra­ content, par exemple, que Samuel ajanl té­ moigné à Dieu la résolution où étaient les llebret x d’avoir un roi, Dieu lui donna deux choses, un vas- ou une corne pleine d'huile, cl un bâton; il lui révém que celui en la presence duquel l’huile bouillirait daos le v iv, et donila taille serait égale à ce bâton, était celui que Dieu destinait pour être leur roi. Dès que la chose fut divulguée dans le pays, tous les principaux des tribus vint eut en foule pour se mesurer au bâton et pour loi I Par. «tri, 28. I Fur iuxf fX ir tfodin. de r./jma, I L 4. x. C16 éprouver si l’huile bouillirait en leur pré­ sence : mais ce dernier signe ne se fil re­ marquer devant aucun d’eux, et nul ne so trouva égal au bâton fatal. Saül, autrement Schtireck, et surnommé Thalout, c’« st-à-dire d'une haute stature, qui n'etail qu’uu simple porteur d’eau, ou un corroycur de la tribu de Juda, vint aussi à toni événement chez le prophète, et aussitôt l'huile commença à bouillir dans le vase, et il se trouva précisément de la même hauteur que la verge miraculeuse. A ces marques Samuel le déclara roi; mais les principaux des tribus, surtout ceux de Juda, à qui la royauté était promise, dirent : Comment ce­ lui-ci pourra-t-il être notre roi, lui qui n'a point de biens? comment pourra-t-il sou­ tenir la dépense et faire les honneurs de la royauté? Mais Samuel leur répliqua : C’est le Seigneur qui l’a choisi, cl c’est lui qui dis­ pose absolument des royaumes en faveur do qui il lui plaît. Les Israelites ne se rendirent pas encore; ils demandèrent à Samuel un signe pour élro assurés de la volonté de Dieu. Samuel leur répondit : l'oici le miracle que Dieu vous donne pour confirmer sa royauté. L'arche du Seigneur, qui a été prise par les Philistins, reviendra d vous rapportée par les anges. (’.elle arche, suivant la description qu’en font les usulmans, était un coffre composé de plusieurs métaux, autour duquel les portraits de tous les patriarches étaient gra­ vés , et sur lequel la Sckinah ou la majesté de Dieu reposait. Cette Sckinah était le ché­ rubin dont les yeux étaient semblables à deux lampes, dont l’éclat éblouissant jetait la terreur dans l’esprit de tons ceux qui les regardaient. Il avait la figure d'un léopard, et en temps de gue,rre il s’élevait et jetait un cri si épouvantable, qu'il renversait tous les ennemis d'Israël ; d’aulres lui donnent la figuri: d'un homme, cl disent que, quand on pur.ail l’arche à l’année, il s’élevait sur ses pieds et sortait comme un vent impétueux qui fondait sur les ennemis du peuple de Di 'ti, et les défaisait entièrement. On gardait, disent-ils , dans celle arche , les tables de la loi, le bassin dans lequel les anges purifiaient le cœur des prophètes , la verge de Moïse, la tiare el les vêlements pontificaux d’Aaron , un vase plein de la manne , et un morceau du bois aluah, qui avait adouci les vaux de Mara. Lors donc que l'élection de Saül fut pu­ bliée , les Philistins, fatigués des maux que la presence de l’arche avait causés dans leur pavs, résolurent de la supprimer el la ca­ chèrent dans un fumier. Mais ils furent tous frappés d’une maladie honteuse dans les par­ ties qu’on cache avec plus de soin, de ma­ nière qu’enfln ils la renvoyèrent sur les con­ tins des terres d’Israël ; elle ne fut pas plutôt arrivée en cet endroit, que les anges l'enle­ vèrent et la portèri ni au tabernacle de Silo , cl ce fut là le signe qui assura la royauté à DICTIONNAIRE D;. LA BIBLE. > (rf) Hieran, conira Vinti,ni ü lleriicloi, L'ibi. Orient, p 735 et iOH. 517 SAM Saúl. Il est quelquefois utile de savoir meme les choses qui ne méritent ni estime ni croyance, quand ce ne serait que pour ac­ quérir par la le droit de les mépriser. [Voici sur Samuel des considérations ducs à un protestant, M. Coquèrel J’espère que le lecteur ne me saura pas mauvais gré de les pla< cr ici. d Ce prophète, dont la vie dans l’histoire des Juifs forme le passage du gouvernement aristocratique el républicain, qui durait de­ puis Ilothniel, à la royauté, qui ne cessa qu’avec les calamités de la captivité de Bibylone, subit le sort des personnages qui ont vécu en un temps de trouble cl de révo­ lution ; il esl trés-divcrsemcnl jugé. Si tâ­ che a été triste cl difficile ; elle com­ mence au milieu des désastres de la maison d’Héli el finit au milieu de ceux de la mai­ son de Saül. Successeur d un pontife plus fai­ ble que méchant, il a été consécral ur d’un roi plus méchant que faible, sans avoir pu prévenir ou réparer leurs fautes el leurs malheurs; entre ces deux époques d’iniquité, d'imprudence et d'infortune, le gouverne­ ment et la vertu de Samuel apparaissent comme un jour de calme entre deux orages. » Sa première révélation offre une scène touchante cl prévient en sa faveur. L’erreur naïve où il tombe de croire qu’Héli l’appelle quand Dieu lui parle csl peut-être l’exem­ ple qui jette le plus de jour sur la manière dont l’Etcrncl se révélait à ses prophètes : ils entendaient une voix. Ce moyen, souvent employé, s’accorde parfaitement avec deux principes sur lesquels on ne saurait trop re­ venir : d’abord, qu’en toute révélation, si les pensées sont de Dieu, les paroles appartien­ nent au langage humain ; ensuite, qu’en tous les messages divins le plus grand soin est pris d’éviter tout ce qui pouvait donner lieu aux représentations el aux emblèmes de l idolâlrie ; il était aussi impossible de peindre ou de sculpter la voix entendue par Samuel que Ics flamini s du buisson d'Hureb, qui nu consumaient rien, ou la colonne de nuées qui conduisait .Moïse. Celle vision d’ailleurs, qui commença la renommée de Samuel et lui annonçait la ruine de la famille d Iléli, tandis qu’il était attaché à la personne de ce pontife, le {«laçait dans la position la plus de­ licate, et le jeune fils d’Anne y fil sans doute l’apprentissage de celle prudence, de celle modération, doni tout le reste de sa vie il devait tant avoir besoin. » On est en doute s’il a été pontife. Sans entrer dans l'aride détail des preuves allé­ guées en faveur des deux opinions, il nous semble plus probable qu’Ahimélec portail déjà la tiare ; l'éphod de lin dont Samuel est revêtu, le haut lieu où il adorait, l’autel qu'il a bâti, les sacrifices qu’il a offerts ou fait offrir, les deux onctions royales, et une allu­ sion des psaumes [Ps. XCI\,G), ne prouvent pas, ce nous semble, la souveraine sacrificature. Cesi ici le lieu de rappeler que le culte à celte époque n’élai! pas célèbre sous des formes parfaitement légales, quelque hono­ rable quo soit le témoignage rendu à Sa- SAM SIS mncidans l’histoire de Josias (II Chr. XXXV, 18) ; tout, sous son gouvernement, était pour ainsi dire en état de passage ; l’auto­ rité de> juges allait se changer en celle des rois , et le. culte de Moïse se compléter par les institutions de David el les magnificences de Salomon. Dans cet intervalle, comme nous I’. vous déjà rappelé, l'arche resta dé­ posée < liez Abinadab, tandis que le taber­ nacle avec l’autel des holocaustes, sans que l'on sache comment ni pourquoi, passa de Silo, ville d Ephraim, située sur une monta­ gne, à environ huit lieues au nord de Jéru­ salem, à Nob, ville lévilique el ensuite sa­ cerdotale de Benjamin, cl de Nob à Gabaon, où Salomon le trouva. Ce désordre, qu il f uil attribuer en partie à la négligence, en p irlie à la situation politique de la naliou, qui ne permettait guère d'y remédier pour le moment, explique assez ce que l'on croit v oir d’irrégulier dans les rites cl les actes de culte célébrés par Samuel. 11 parali toute­ fois qu’il commença le rétablissement de l’ordre, fil diverses consécrations, dont on ne peut rien dire de certain, cl prit quelques mesures dont David profila dans la suite (I Chr. XXVI. 28 ; IX,22). » S’il n’esl pas probable qui * Samuel ail exercé la souveraine s icriticature, il est certain qu'il a été juge. Mais le commence­ ment et la durée de sou administration of­ frent des difficultés que l’on doit désespérer de résoudre, èl probablement une lacune considérable dans son histoire, qui a causé une grande confusion dans les faits, lue simple leclure du texte montre qu'ou doit compter un interrègne de vingl années (I Sam. 1JI, 2) entre le retour de l’arche enlevée par les Philistins à la mori d Heli, et l'assemblée du peuple tenue à Milspa, où Samuel, pour la première fois, pareil comme chef d'Israël el détruit l’idolâtrie. Que fai­ sait-il pendant ces vingl années? Elail-il trop jeune encore ? Attendait-il qu'un ordre du ciel ou que la voix du peuple l'appelât au maniement des affaires ? Mais deja *> a gloire , du vivant d’Héli. remplissait Israël ; personne ne songeait à lui disputer l'auto­ rité : il est impossible de Irons • r même un prétexte qui rende vraisemblable un si éliang ■ retard, el pour croire à ce long in­ tervalle d'anarchie et d'idolâtrie il faut ad­ mettre que Samuel en a été l'impassible té­ moin ou l'impuissant adversaire : la première conjecture esl injuri use à son zèle, la se­ conde à son génie ; el la Providence avaitelle donc préparé de si loin *-on ministère, pour le laisser oisif, quand Israël avait le plus besoin de lui? C'est alors que le peuple aurait demandi * un roi, plutôt que d’attendre la vieillesse du prophète. Ces doutes sont graves, et cependant le texte est formel. De ce tableau tiès-court du gouvernement de Samuel le recil passe immédiatement à la révolution qui y mil fin ; cette marche sem­ ble {trouver que son histoire est incomplète, et que le rédacteur de ces ann îles l’a consi­ deree cum e le préambule de celle de David, à laquelle il se presse d’arriver. Sii DICTI0NNA1BE DE LA BIBLE. » La libation qui cut lieu à l’assemblée de MiUpa n’a pas manque d’exciter la curio * sité des interprètes, parce qu’elle est unique d ns l’Ecriture. C'est sans le moindre fonde­ ment qu'on l'a comparée à la générosité dé­ licate de David, refusant de boire l’eau de la fontaine de Bethléem , que Jasobham , Eléazar cl Samma ont puisée au péril de leur vie. Les conjectures , pour l’expliquer, sont nombreuses; on l’a considérée comme une comparaison dont les poésies sacrées offrent des exemples nombreux 1 Sam. 1 , 15. Lam. Il, 19. Ps. XLII , i ; LXI1 , 2; CXLII, 3), comme un signe de jeûne, comme un symbole de pureté (Job. IX, 30; XI, 16. Ps. XXVI, 6; LXXI11, 13. Esa. XII, 3), comme le simple lavage de l’endroit où les sacrifices ont été offerts ; plusieurs y voient une cérémonie religieuse, imitation détour­ née d'une expiation des rites mosaïques (J)eut. XXI, 6j ; d’autres encore une mani­ festation de joie publique , qui aurait fourni aux langues de l’Oricnl plusieurs expres­ sions proverbiales ; enfin une formule de serment. La question est restée incertaine cl nous semble offrir peu d’intérêt. » L'érection de la royauté est l'événement le plus grave de (’histoire de Samuel , el les conséquences en ont été immenses, tantôt heureuses, tantôt funestes. Les désordres de scs fils , la guerre de Nahas, ne sont que le prétexte et l’occasion de ce grand change­ ment, comme plus lard les derniers événe­ ments du règne de Salomon et les premiers de celui de Roboam ont fait éclater le schisme des dix tribus dont l’origine remonte aux commencements d’Israël ; un peuple , quel qu’il soit , sans avoir des raisons ou sans penser en avoir, ne demande pas unanime­ ment un roi. L'administration des juges, in­ ceri line cl irrégulière, est ensanglantée par des dissensions civiles cl plus souvent inter­ rompue par des servitudes étrangères ; le peuple mit sur le compte de la forme du gouvernement, des malheurs, suite de la jalousie de scs tribus ou châtiments de scs infidélités el de ses idolâtries. Les principales familles, affaiblies par tant de discordes cl de guerres, décrédilées par les excès des fils d’Heli cl de Samuel, d'un côlé, n'osaient s’opposer au vœu général, de l’autre, sem­ blaient offrir peu de sujets dignes de revêtir selon les occurrences l’autorité de juge; Héli laissait Samuel à sa place, Samuel ne laissait personne pour lui succéder. La tiare même brillait d'un moindre éclat; le temps des Eléazar et des Phinées était passe, cl le tranquille Ahimélec, qui souffre en silence que Saul l’interrompe dans ses fonctions les plus saintes, n’en promettait pas le retour. Le souvenir de Moïse et de Josué, qui, sans être revêtus de la royauté, avaient exercé un pouvoir bien supérieur à celui des juges, Elaidail en faveur du changement. Les in­ us, si souvent divisées sous les juges , espé­ raient être plus unies sous des rois, cl cha­ cune se flattait, malgré l’oracle de Jacob (Gen. XL1X, 10), que le monarque sortirait de son sein •. cet espoir devait surtout entral- 520 ner les deux tribus prépondérantes, Ephraim et Juda. Enfin l'exemple des peuples voi­ sins aiguillonnait la vanité nationale; ce motif a séduit la multitude ; les Amalécites. les ILiminoli ¡les , les Iduméens peut-être cl l’Egypte fleurissaient sous dos rois ; à l’ex­ ception de Gaboon, au centre du pays , du temps de Josué, el de Laïs, du temps de Mica , on ne voit point de république ; les Philistins , dont le gouvernement était fédé­ ratif et républicain , alors affaiblis et tenus en respect, avaient môme rendu leurs con­ quêtes. Quand on ajoute à ces puissants mo­ biles, l’attrait de la nouveauté cl le plaisir d’un coup d'essai, les habitudes de peuple berger changées en celles de nation agricole, l’ideo vague de la splendeur el de la gloire d'une cour, l’avantage enfin d’avoir toujours un chef à la tête des «innées , la révolution est expliquée, el l’on n’y voit qu'une nou­ velle preuve que l’Asie est la (erre favorite du pouvoir absolu. » 11 est essentiel de remarquer, quoi qu’en aient pensé quelques interprètes souvent ré­ futés, que la théocratie n’;» point souffert de ce changement, cl que Dieu continua d’être véritablement le souverain d’Israël , comme David lui même l'a formellement reconnu (1 Chr. XXVIII, 5, etc.). La forme changeait bien plus que le fond; aussi c’est peut-être le seul exemple d’une révolution opérée sans révolte. Les Juifs veulent un roi, el ils le de­ mandent, à qui? A leur prophète ; c’était le demander à Dieu même par l’intermédiaire accoutumé, el c’est ce prophète qui choisit le nouveau prince, qui l’instruit el le sacre , qui ensuite le dépose et nomme son succes­ seur: la théocratie est là évidente; elle l’est d’autant plus que les Juifs sans nul doute comptaient sur une royauté héréditaire, cl qu’ils ne l’ont obtenue qu’avec Salomon, sous qui le royaume a été déchiré. Moïse lui-même, dont toutes les institutions el les lois sont si profondément théocraliques el dans leurs bases cl dans leurs formes , avait bien compris que la royauté n’était pas in­ compatible avec la théocratie, puisqu'il avait tracé d’avance les devoirs des monarques futurs d'Israël (Dent. XVII, 15, etc.) et prévu que le peuple se donnerait un roi, lorsqu’il serait maitre paisible de Chanaan. D'ailleurs l'histoire entière des douze tribus réunies sous un sceptre, el ensuite des deux royau­ mes d Israel cl de Jud«a , atteste à chaque règne, cl presque à chaque guerre, à chaque idolâtrie, à chaque repentance, que La théo­ cratie «a continué et n’a diminué que pro­ gressivement. D’après ces considérations, et surtout d’après les prévoyances de Moïse, on cherche le crime que les Israélites ont com­ mis en demandant un roi, et comme d’ordi­ naire. on l’a cherché où il n’est pas, on leur «a reproché la bassesse de courir au-devant du despotisme , tandis qu’ils ne songeaient qu'à relever la gloire de leur nom cl le mé­ pris de la liberté républicaine , comme si cette idée moderne pouvait s’appliquer à des Orientaux contemporains de Samuel. Le crime consiste en deux points d'une égale i21 SAM SAM gravité : d’abord dans l'atteinte portée, non la monar­ dans la suite; il s'en forma en diverses villes chie, tel que Jérémie s’e-l montré au temps de Juda et d'Israël, el lo système Ihéocra- de sa lin. Il està nos yeux, malgré l’extrême lique de la religion eide la royauté israélile adresse que l’on a miseá le dénigrer,le Na­ les rendait indispensables. La foi y trouvait thanael de l’ancienne alliance dans le cœur un asile dans les temps d’idolâtrie, la loi duquel il n’y a point eu de fraude (Jean I , des interprètes, lu gouvernement des con­ 47). Aussi, quoique instrument pre-que pas­ seillers, el Dieu des prophètes toujours prêts sif de la Providence envers lièti, Saul cl Da­ à rendre ses oracles. Tel était l'avantage de vid, Samuel a trouvé moyen d'être un gr nd ces séminaires, que l’impiété même parait homme. Voilà le privilege «le la vertu; la vio avoir voulu les imiter, surtout sous Achab, du juste, quelle qu’elle soit, suffit à sa gloire. >» Samuel mit par eciil le droit du royau­ el opposer école à école. Dans ces réunions, dont les règles d’admission cl les habitudes me (I Sam. X, 2Ò), cl déposa ce livre devant intérieures sont incertaines , on se livrait 1 Eternel, c’est-à-dire, dans le sanctuaire, à à l'étude de la loi, des rites et de l’histoire côté de l’arche. On a pensé que cet ouvrage d’Israël; on cultivait la poésie et la musique était un resumé des discours qu'il prononça sacrée; on faisait des prières en commun ; jiour détourner le peuple de persister à de­ divers exercices de piété étaient en usage, cl mander un roi. Certes ce iiétail pas là lo les pures traditions se conservaient. 11 esl droit du royaume, mais les abus du pouvoir probable que dans ces écoles les pci sonnes royal, el i; est juste de croire que ce code pieuses se réunissaient, les jours de sabbat était un développement des principes posés et de nouvelle lune (11 Rois IV, 23), pour par Moïse sur la royauté (Ihul. XV il, 18). entendre lire cl expliquer la loi. Du temps de Il parait même qu'à son avenemenl le roi la captivité,on s’assemblait ainsi auprès d’un prêtait serment ile se conformer à ces insti­ prophète pour l'écouler el recevoir ses ins­ tutions, el traitait ainsi alliance avec le peu­ tructions (lise. X1V, 1; XX, 1. /hin.\ 1, 11), ple (Il Sam. A , 3; 1 C/ir. XI, 3 ; Il Bois XI, cl c'est probablement dans ces réunions qu'il 12; Il C/ir. XXIII, 11). Samuel avait com­ *nceinO'ils de David defaut chercher l’origine des synagogues. 11 rsl posé sur les comm< permis de croire que la Providence avait un mémoire» (I Chr. XXIX, 2D) qui onl servi autre but,digne de sa sagesse el de sa bouté, peut-être A la rédaction des livres connu dans la fondation de ces colleges dès le com­ sons son nom el dont on convient qu’il n’esl mencement de la royauté. Après le schisme p.is l'auteur. » Jérémie lui rend le plus beau témoignage des dix tribus, les lévites, pour l> plupart, passèrent dans le royaume de Juda, el la (Jcr. XV, 1); il le cite à l'égal de Moïse. vraie religion serait restée sans défenseurs Saint Pierro Act III, 24) cl saint Paul (Act. dans le royaume d'Israël, si ces écoles, ié- XIII, 20) se servent de son nom commo pandues dans le pays, n’avaient garde le dé­ marquant une des grandes époques de l'his­ pôt de la vérité - aussi c’cst vers le temps de toire, et ce dernier ne l'a pas oublié dans la 817 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. liste des granas hommes d'Israel (Heb. XI, 32). »j SAMUEL, qu’on fait fils du prophète Urie, Jérémie, XXVI, 23, parle du prophète Urie , mais il ne dit rien de Samuel. L’Ecrilure n’en parle en aucun endroit, cl ce que les Espagnols en racontent ne mérite aucune attention. Ils disent qu’étant yenu en Es­ pagne il y mourut, el que six cenls ans après, saint Jacques le Mineur le ressuscita, le baptisa, le nomma Pierre, cl le fit évê­ que de Brague, où il finit sa vie par le mar­ tyre. SANABALLAT, chef ou gouverneur des Chulécns ou Samaritains, fui toujours grand ennemi des Juifs. Il était natif d’Horon ou Iloronaïm, ville au delà du Jourdain , dans le pays des Moabites. Lorsque Néhémie fut arrive de Suso à Jérusalem (a), et qu’il com­ mença à rebâtir les murs de Jérusalem, Sa­ naballat , Tobie et Gosse.in s’en raillèrent, el lui envoyèrent demander pourquoi il fai­ sait celle entreprise, cl si ce n’élait pas là une révolte contre le roi. Mais Néhémic leur répondit: Cesi le Dieu du ciel qui nous as­ siste, et nous sommes ses serviteurs. Pour vous, dit-il aux Chulécns , vous n’avez ni part ni droit à Jérusalem, et votre nom y sera toujours en oubli. El comme Néhémie continuait son entreprise avec ardeur, Sa­ naballat entra dans une grande colère (6), cl dit devant les Samaritains : Que font ces pauvres Juifs ? Les peuples les laisseront-ils faire? Achèveront-ils leurs ouvrages, et en feront-ils la dédicace en un même jour ? Bâ­ tiront-ils avec ces pierres que le feu a man­ gées et réduites en poussière? Tous ccs dis­ cours ne ralentirent pas l’ardeur de Néhé­ mie, cl il travailla avec lanl de diligence, qu’enfin les murs de Jérusalem furcnl entiè­ rement achevés. Alors Sanaballat, Tobie cl Gosscm (c) en­ voyèrent prier Néhémie de venir avec eux à la campagne, afin d'y faire alliance el d’y jurer amitié ensemble ; mais ce n'était que pour lâcher de le surprendre el de lui faire violence. Néhémie leur fil réponse qu’il était occupé à un grand ouvrage qu’il ne pouvait quitter, ils lui firent quatre fois la même in­ vitation, ct autant de fois il leur fit la même chose. Enfin Sanaballat lui écrivit en ces termes : Il court un brait parmi les peuples , et Gossem le publie, que vous voulez vous ré­ volter avec les Juifs ; que votre dessein dans le rétablissement aes murs de Jérusalem est de vous faire roi des Juifs, et que,dans la même pensée, vous avez aposté des prophètes pour dire que vous êtes roi du pays. Et comme le roi doit être informé de ces choses, venez uo’ii trouver, afin que nous en conférions enscmble. Mais Nehémie lui envoya un homme pour lui dire qu'il n’était rien de toutes ccs choses, cl qu’il les inventali de sa lêtc. Le même Sanaballat avait gagné un faux pro­ phète nommé Séméias (r/1, qui vint conseil­ ler à Néhémic de se retirer dans le temple, de peur que l’on n’attentât à sa vie. Mais Néhémic évita encore ce piège par sa pru­ dence. Néhémie ayant été obligé de s’en retour­ ner a Susc auprès du roi Artaxerxès (e), le grand prêtre Eliasib maria son petit-fils Manasse, fils de Joïada son fils, à une fille de Sanaballat, cl il permit â un nommé Tobic, allié de Sanaballat , de se faire un ap­ partement dans le temple, [l'oi/cz Eliasib.] Néhémie, à son retour à Jérusalem f), chassa Tobie hors du temple, ct ne voulut pas souffrir que Manassé , pelil-fils du grand prêtre, demeurât dans la ville et continuât a faire les fonctions du sacerdoce. Manassé, ainsi exilé, se relira auprès de Sanaballat son beau-père, lequel lui procura le moyen d’exercer son sacerdoce sur le mont Garizim, par l’occasion que nous allons dire. Alexandre le Grand étant entré dans la Phénicie (g ), ct ayant formé le siège de Tyr, Sanaballat quilla le parli de Darius, roi do Perse, ct alla, à la lele de huit mille hommes, offrir ses services à Alexandre. Cc prince le reçut fori bien, ct Sanaballal lui demanda avec instance qu’il lui permît d’ériger un temple sur le mont Garizim, où il pût établir son gendre Manassé pour grand sacrifica­ teur. Alexandre y donna aisément les mains, et Sanaballal se hâta d’y travailler ; car il devait être fort vieux, puisque cent vingt ans auparavant, c’est-à-dire, l’an du monde 3550, il était déjà gouverneur des Samari­ tains. Quelques-uns même ont cru que Sa­ naballat, qui vivait du temps d’Alexandre , était différent de celui qui s’opposa si fort à Néhémie ; mais nous ne voyons pas de né­ cessité absolue de le faire. Toutefois Jo­ sèphe fait Sanaballal Culhéen d’origine, et ne parle point île celui qui s’opposa à l’en­ treprise (le Néhémic. 11 nomme Nicaso la femme de Manassé , et dii que Sanaballat mourut neuf mois après qu’il se fui soumis à Alexandre. Voyez ci-dcvanl l’article de Ma­ nassé, gendre de Sanaballal. SANAN, ville de la tribu de Juda. Josuc, XV, 37. SANCHONIATHON. On dii que cc nom en phénicien signifie le zèle de la loi. Porphyre, cité dans Eusèbe (h), dii que Sanchonialhon de Bérylhe, qui vivait avant la guerre de Troie, voulant faire une histoire complète de ce qui regardait les Phéniciens, ramassa dans les archives publiques el dans les villes particulières tout ce qui pouvait contribui r à son dessein ; qu’il joignit à cela l’étude de l'histoire des Juifs, qu'il étudia dans les Mé­ moires de Jérombal, prêtre du dieu Jévo. Cet ouvrage de Sanchonialhon fui composé d’abord en phénicien, cl ensuite Iraduil en (а) I Ksdr. u, 10. 19. An du monde 3550, avant JésusChnu 150, avinl l’ère vulg. 151. (б) Il gadr.tv, 1,7 <£■ Il £>dr vi. I. i, 3, etc. An du monde 3530, avant J- -Thru 450, avant l'ère vulg 454. (dj II Eadr vi, 1i, 11. (e) Il Esdr. i, 2, 3, 4. 28. An du inunde 3563, avant Jé­ sus-Christ 437, avant l’ère vulg. 441. (f ) On ignore l’année précise de son retour. t'j) Joseph Antiq. I. XI, c ull. L an du monde 3672 avant Jésuv-C.lirisl 528, avant l’èro vulg. 332 (ft) Euseb PnrparaJ. I. 1, c. ix 320 SAN 330 SAN grec par Philon de Biblos. Porphyre en cilc Elion en hébreu signifie le Très-Haut ; De­ de grands fragments qu’Eusèbc a copiés ct ridi, l'alliance. Baal -Berith est connu dans a insérés dans ses livres de la Préparation le livre des Juges. Jusque-là cela esl to'.é • évangélique. Quelques savants (a) ont cru rabie. que Jérombal, prêtre du Dieu Jévo, n’était Mais que veut-il dire, quand il dii que le autre que Gédéon, à qui l’Ecrilure donne dieu Dagon est dérivé du fromenl el esl le aussi le nom de Jéiobaul (b), el qu’on même que Jupiter le Laboureur; que Saturne a pu prendre pour un prêtre du dieu Jévo, fut surnomme Israël par les Phéniciens; que parce qu’il avait sacrifié au dieu Jého­ le même Saturne immola son fils Jéhud; vah (c), el qu'il avait chez lui un éphod ou qu’on donna le nom d'Elohim aux allies un vêlement sacerdotal. Mais d'autres sa­ d’Ilus ou Israel ? 11 avail quelque connaissance de l’histoire vants (d), en grand nombre, révoquent en doute tout ce que l'on a dit sur Sanchonia- d’Abraham cl d'Isaac; mais elle était si su­ tlion ; ct il y en a même qui vont jusqu'à perficielle , qu’il confond le premier atcc soutenir que c'est un auteur qui n’cxisla Jacob ou Israel, sou petit—fils. Les Hébreux jamais , cl qu’apparemmcnl Porphyre , qui donnaienl quelquefois à Dieu le nom de l'a cité el qui l’a voulu mettre en vogue , Sadai, c’csl-â-dirc, qui sc suffit à lui-même. Le prétendu Sanchonialhon le dérive d'une l’avait forgé el fabriqué lui-même. Voici les principales raisons qui font ju­ autre racin'- qui signifie les champs. 11 a tiré ger que cct auteur n’a jamais existé, cl que Elusieurs choses des fables des Grecs, qu’il rouille avec la théologie des Phéniciens cl son ouvrage a élé supposé pour affaiblir des Hébreux. Cc qu’il dit de l’Eon et du l’autorité des livres sacrés des Juifs, en fai sant voir que leur théologie est prise de premier-né parait pris de l'erreur des Va­ celle des Phéniciens, cl en même temps pour lentiniens. On prétend qu’il est tombé dans une er­ ruiner la religion chrétienne, qui est fondée sur ¡’Ancien Testament. Le premier argu­ reur grossière en parlant de la ville de Tyr, ment qu'on propose contre son authenticité qui devait lui être inconnue , supposé qu'd est le silence des anciens. Quelle apparence ait vécu du temps de Gédéon el avant la que les Grecs, qui avaient fait tant de con­ guerre de Troie; puisque l’on croit que Tyr quêtes en Orient, et qui étaient si curieux ne fut bàlie que 240 ans avant le temple de des livres anciens, eussent négligé ou oublié Salomon (e). Mais ce dernier fail souffre celui-là? On dit que Philon de Biblos ne le difficulté par deux raisons : la première, traduisit que du temps d'Adrien : c’est en­ parce que Gédéon vivait 240 ans avant Salo­ core assez tôt pour être connu ct cité par mon,ella seconde, parce que l’ancienne Tyr, les anciens Pères grecs, comme Justin le bàlie dans le continent vis-à-i is de la nouvelle, Martyr, Talien, Origène, qui vivaient en subsistait apparemment dès le temps de Egypte ou en Palestine, lesquels néanmoins Josué. I oyes l'article de Tvr. Quant à San­ n’en ont fait aucune mention. Eusèbe, qui l’a chonialhon, on peut consulter les auteurs que cité, ne l'avait pas vu entier ; il n’en a nous avons cités. — [ I oyez aussi Disserta­ connu que les fragments qu’il a tirés de Por­ tion sur l'authenticité des fragments de l'His­ toire phénicienne de Sanchonialhon , par phyre. Le second argument est tiré du livre M. Séguier de Saint-Brisson, de l’académie même, ou des fragments du prétendu San­ des inscriptions et belles-lettres, dans les chonialhon. On voil par loul son récit qu'il Annales de philosophie chrétienne, tom. XV111 a voulu copier Moïse , cl l'ajuster avec les et XIX. J SACiCTA. Le saint sc met quelquefois pour fables des Grecs; mais il y réussit si mal, qu'il se trahit à chaque pas. Il a connu le tout le temple, cl même pour le ciel, qui est chaos de Moïse , l'esprit qui sc remuait sur le lieu de la demeure du Tout-Puissant. Par les eaux , la formalion des animaux raison­ exemple (f) : Praesertim cum de sanguine il­ nables el des animaux dénués de raison. Il lius non sit illatum intra sancta, et comedere exprime le Fiat tout-puissant du Créateur debueritis eam in sanctuario; où sancta el sous l’idée du tonnerre qui réveille ces ani­ sanctuarium ne signifient que le temple ou maux cl leur donne la vie, el sous le nom le parvis des prêtres, qui est nommé sanctu du vent Kol-pia ou la parole de la bouche de comparé au parvis du peuple, comme dans Dieu. Le premier-né dont il parle esl Adam , Ezéchicl, XL1I, 14 : Sacerdotes non egredien­ qui adore Baal Samin, ou le dieu du ciel. tur de sanctis in atrium exterius ; et dans les Jvemrum est le même que Nemrod; le chas­ Machabécs (ÿ) : Ascendamus nunc mundare seur el le pécheur soûl apparemment les sancta : Allons purifier le temple. SANCTA se met quelquefois pour le ciel : fondateurs de Sidon ; Z eida en hébreu signi­ fie la pêche cl la chasse. Le Laboureur est Que le Seigneur vous envoie du secours de Noé; Misor esl Mezraïm, fondateur ou père jon saint (n), du ciel. Pour vous, Seigneur, des Egyptiens ; Berilli est femme d'L'Iion. votre demeure est dans le saint (i) : Tu an(«) Vide Jiocharl Clianaau. I. Il, c. xvn. Huet Denionst. F.vang. proposi!, i, c. ui, art. 2. Koss de Disi. Grtrc. i. 1, c. i. (b) Jadíe, vi, 5Ì. (el Judie vi, 20, 26, 27; vin, 27, 29. (d) Anton Vandal, de Sunchon. Du Pin, Dibl. Eccles. Jlcnric. Dodwel. Dinerl peculiad angtice édita, ¡leur. Ursinus de Zoroaur. el Sanctionna. Albert Fabric. Dtbl. DicriiVNAiRU de la Bible. IV. Grœc. 1.1, c. xxvui. Voyer aussi une dissertation sur c« sujet dans Ivsjournaux de Trévoux, janvier 1714, etc. e) Joseph. Antiq I. Vili, c. n. f) Lcvil. x, 18. g) I Mac n-, 36. (7i) Psahn. xi», 3. (i) 1‘sulin. axi, 4. Î 11 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 331 lem in sánelo habitas. Le Seigneur a jeté les yeux du haut de son saint; il a regardé du ciel sur la terre, etc. ta). Louez te Seigneur dans ses sainls; louez-le dans son firma­ ment (b). SANCTA se prend aussi en général pour toutes les choses saintes et consacrées à Dieu, cl sancta s-.nclorum pour celles qui lui sont consacrées d’une façon plus'particulière; par exemple, l’autel des holocaustes est nommé sanctum sanctorum. Exod. XXIX, 37: Et erit sanctum sanctorum; de môme que l’huile de parfum dont on oignait l’autel elles vases sacrés. Exod. XXX, 10. Enfin on donne la même qualification à tous les usten­ siles du saint el du sanctuaire, et aux offran­ des et aux hosties dont l’usage était réservé à Aaron et â ses fils. Voyez Exod. XXX, 3G ; Levit. JI, 3, 10; I i, 17, 25, cl ailleurs. SANCTIFIER sc met aussi pour SC pré­ parer. Ainsi Jo-uié (c) dit au peuple : Sanc­ tifiez-vous, car demain le Seigneur fera des merveilles au milieu de vous. Préparez-vous à passer le Jourdain. Le Seigneur dans Isaïe 'd) appelle les Mèdes ses sanctifiés: Ego mandari sanctificatis meis; je les ai destinés et comme consacrés pour être les exécuteurs de ma vengeance contre Babylone. Voyez aussi Num. XI , 18 : Sanctifiez-rous, vous mangerez demain de la chair.El Josué \ 11, 13; Sanctifiez le peuple, et diles-leur: Sanctifiezvous, car l'un de vous a réservé de ce qui était dévoué ù l’anathème. Jérémie, VI, 4: Sanctifiez la guerre contre Jérusalem, pré­ parez-vous à lui faire ia guerre. Et XII, 3: IVimassez-les comme un troupeau qu'on des­ tine d la boucherie ; sanclifiez-les pour le jour du carn aje. El ch. Ll, 27, 28: Rassem­ blez des Iroupcs contre Jérusalem ; sancti­ fiez les nations contre elle ; qu’elles sc pré­ parent à lui faire la guerre. El Joel 1, li: Sanctifiez le jeûne, ordonnez un jeûne so­ lennel. Michée, 111,5: Les faux prophètes sanctifient la guerre contre ceux qui ne leur donnent rien; ils leur déclarent la guerre; ils leur annoncent toutes sortes do malin urs. Sopbonie ch. 1, 7 : Le Seigneur a préparé ses hosties pour le jour de la vengeance, il n sanctifié les conviés. Tout esl prêt pour la vengeance. Leierme sanctifier a plusieurs sens, de même que Ceux de saint cl de sainteté, doni on a parlé ci-devant sous l’article Saint. Nous prions le Seigneur que son nom soit sanclilié, c’est-à-dire, honoré, loué, glorifié par loul le monde, el surtout par ceux qui onl l’avantage de le connaître ; qu’ils le sanc­ tifient par leur bonne vie, leur fidélité, leur soumission à ses ordres; et que ceux qui ne le connaissent pas parviennent à sa connais­ sance, écoutent sa parole, se rendent dociles aux instructions de ses prédicateurs. On comprend encore mieux ce que veut dire (a) Ptalm. a, 30. (S) l'sabn cu I. ÎC) III J (ti) I mí. mi. 3. Ui Uni. x, 5. (P JVun. xi, U. i 333 sanctifier le nom de Dieu par ce qui lui est opposé, c’est-à-dire, profaner le nom de Dieu, en jurant en vain, en blasphémant, en don­ nant son nom à des idoles, en fournissant aux impies et aux incrédules l’occasion de le blasphémer par notre mauvaise vie cl par nos scandales. Il esl dit que Dieu est sanctifié dans ceux qui l’approchent (e), dans ses prêtres, lors­ que, par le châtiment terrible e.t exemplaire de Nadab el d’Abiu, il fait voir qnelle pureté il exige de scs serviteurs, quelle ponctualité il veut qu’on apporte dans son service. Le Seigneur sc plaint dans un autre endroit que Moïse et Aaron ne l’ont pas sant'lifié devant les enfants d’Israël : Quia non credidistis mihi, ut sanctificaretis me coram filiis Israel (fj. Et comment ne 1’ont-ils pas sanclilié? En témoign.int quelque défiance en ses paroles : Quia non credidistis mihi. Dieu sanctifie le septième jour (y); il le consacre à son ser­ vice. 11 sanctifie tous les premiers-nés (A); il veut qu’on les lui offre el qu’on ne les con­ sidère pas comme choses profanes el desti­ nées «à des usages communs. Moïse (il sanc­ tifie les Israélites, el les dispose par le bain el l’abstinence de l’usage du mariage, par la pureté de leurs babils, à paraître devant le Seigneur, â le recevoir el à faire alliance avec lui. Ceux qui louchent les choses saintes sont sanctifiés (j). 11 n’est permis qu’aux prêtres, par exemple, d’offrir des sacrifices sur l’au­ tel. Un laïque qui s’en serait approché au­ rait contracté une souillure qu’il aurait fa lo expier. Ainsi sanctifier sc prend assez * sou eut pour souiller, ou contrat ter une im­ pureté, qui demandait qu’on se purifiât par des sacrifices, ou du moins par le bain et par le lavement de ses habits. Voyez aussi Exod. XXX, 29: Qui tetigerit ea, sanctifica­ bitur ; Levit. A'I. 18, 27, comparez Lcvil. XXII, 15, IG, où Dieu défend si expressé­ ment aux laïques de manger des choses sanctifiées. SAINT, SAINTETÉ. Ces deux termes so prennent tantôt dans le sens d’une sainteté et d’une pureté extérieure, el tantôt dans le sens d’une sainteté purement extérieure. Dieu esl saint d’une manière transcendante el infiniment parfaite. 11 esl la source de la sainteté, de la pureté, de l’innocence. Il sanctifie ses sainls, son peuple, ses prêtres. Il exige une parfaite sainteté de ceux qui l’approchent; il veut être sanctifié el honoré par ses serviteurs. 11 rejette tout culte qui n’est pas sain el pur. Il ne suffit pas pour approcher de ses autels d’avoir la pureté intérieure. Il exige des Israélites l’exemption des souillures légales. Soyez sainls, leur ditil, parce que je suis saint. Les prophètes donnent au Seigneur le nom (ftj de Saint d'israrel comme si le nom (g) Genes n, 3. (h I nu, 5. (i , /. i.xl. xa, 10. 12, Il (I) Fio I. XXIX, 37. U.) 1 sai. i, 4; v, 19; x, 20; xxn, 19; xxxvni, 27; m, U, lb, cic. 555 SAN SAN ile saint était synonyme à celui de Dieu : Rlasrplsemarunt Sanctum Israel. El ailleurs: Pental consilium Sancii Israel. El encore : hietaberis in Sancto Israel. Le Messie de même est nommé le Saint : Non dabis San­ ctum tuum videre cori uplionem (a). El dans Isaïe ( b ) : I otre Rédempteur est le Saint d’Israël. El dans l’Evangile (c) : Je sais qui v«uj ¿tes, nous ¿tes le Saint de Dieu. Elencore(d) : LeSainlquinailrade vousseranommé le Fils de Dieu. Jésus-Ciirisi esl nommé simplemcnl le Sainl, dans les Actes (e) : Vous avez [ait mourir le Sainl cl le Juste, et vous avez demandé la vie d'un meurtrier. Enfin on donne d'ordinaire pour épithète à la troi­ sième personne de la Trinité le nom de.Sainl Spiritus Sanctus. Les Israelites dans ¡'Ecriture sont commu­ nément appelés sainls, parce qu’ils sont au Seigneur qui les sanctifie, qu'ils font pro­ fession de la vraie religion, qu'ils sont ap­ pelés à la sainteté, qu’ils doivent travailler à l'acquérir, et qu’en effet plusieurs y arri­ vaient sous l’ancienne loi. Fous ser z une nation sainte (/), gens sancta. Vous vous conserverez dans la sainlelé ( Lucian, lib. de Scribenda Historia. Terent Eunuch aci seen 8. Í DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 555 sage à scs disciples (a). Des nations entières, comme les Nabalhécns (b), en portaient. D’abord tes sandales ne furent que des se­ melles liées par-dessus le pied par des liens ou des courroies; ensuite on les couvrit; enfin on nomma même les souliers sandales; et dans les auteurs qui parlent des rites et des ornements ecclésiastiques on trouve le nom de sandales pour marquer les souliers précieux que les prélats portent dans les cé­ rémonies.On peulvoir Benoit Baudouin dans son traité de Calceo antiquo; M. Du Cange, i Glossar., Sandalia ; Saumaise sur Tertullien, de Pallio, etc. SANG. Dieu défendit dès le commencement du monde (c) de manger ni le sang seul, ni le sang mêlé avec la chair, c’est-à-dire, les chairs étouffées el dont on n’aurait pas tiré le sang, parce que l’âme de l'animal est dans le sang (d) ; c’est-à-dire, la vie animale dé­ pend tellement du sang, que l'animal ne peut vivre sans cela. De là viennent les diverses acceptions du terme sang. i' Il se prend pour la vie. Dieu répétera le sang de l'homme; c'est-à-dire, il punira l’ho­ micide, de quelque manière qu’il soit arrivé. Que son sang soit sur nous ; qu'on nous im­ pute sa mort. La voix du sang d'Abel crie vers le Seigneur ; le meurtre commis sursa personne crie vengeance. Propinquus san­ guinis (e), ultor sanguinis; celui qui doit ti­ rer vengeance d'un meurtre commis en la personne de son parent. 2’ Le saxo se met pour la parenté. Nul ne s’approchera de la femme qui est sa proche parente : Ad proximam sanguinis sui (f). Aman était étranger au sang des Perses (g) ; il était d’une race étrangère. 3 Le sang se met pour cc qui arrive d'or­ dinaire aux femmes (/i) : Qui coierit cum mu­ liere in ¡luxu mentii nu,... ipsaque aperuerit Íontem sanguinis sui, interficientur ambo. il (i) : Si coierit cum ca vir tempore sanguinis menstrualis, imm indus erit septem diebus !j .. Si pepereril masculum, triginta tribus diebus manebit in sanguine purificationis suce. V La CI1AIII ET LE SANG SODI SOUVClll OppOsés à l'esprit et à la raison. Ce n'est pas la chair el le sang qui vous onl révélé cela ; c’est mon Père qui est dans les cieux (k). La chair el le sang ne posséderont point le royaume de Dieu (/). Tous n'avez point u, Il ; Veut. vu, 23. (< ) fitun. ixxv, 21,27. (f) Lent, xvtsi, 6. (ai Euh ivi, io. (Ii) Levit, xx, 18. (i ) Letti xv, 24. D Leni, xn, 4. k) Maith. XVI, 17. I) I Cor. xv, 50. jn) Efrhet. vt, li. I mum (n). Et Juda lavera son manteau dans le sang du raisin (o). 6’ Les prêtres sont établis de Dieu pour juger entre lèpre et lèpre, entre sang et sang (p) ; c’est-à-dire, pour juger dans les matières criminelles et où il s’agit delà mort d’un homme, si le meurtre est casuel ou vo­ lontaire, ou s’il est digne de pardon. 7’ David dit qu’il ne boira point le sang (q) de scs héros qui avaient exposé leur vie pour lui aller quérir de l’eau à la citerne de Bethléem; c’est-à-dire, qu’il ne boira pas de celte eau qui a failli leur coûter la vie. 8* Dieu s’était réservé le sang de toutes les victimes, comme maître absolu de la vie cl de la mort. On devaitrépandre le sang des animaux sur son autel, ou au pied de son autel, selon la nature des sacrifices; et si l’on était trop éloigné du temple, on le ver­ sait à terre el on le couvrait de poussière. Ce sang des victimes de (’Ancien Testament n’était que la figure du sang que Jésus-Christ a versé pour nous, cl qui nous a mérité le pardon de nos péchés. Homme de sang, époux de sang, c’est-àdire, un homme cruel et sanguinaire; une ville meurtrière et coupable du sang des saints et des prophètes; un époux acheté au prix du sang, ou qui est l’occasion cl la cause innocente de l’effusion du sang de scs fils : c’est ainsi que Séphora appela Moïse, son mari, lorsqu’elle eût donné la circonci­ sion à ses fils pour les garantir de la mort dont ils étaient menacés. Bâtir ta maison dans le sang (r) ; c’est-à-dire, par l’oppres­ sion et le sang des malheureux. Laver ses pieds dans le rang (i); remporter une vic­ toire sanglante el signalée. La Vulgate lit : Laver ses mains; mais l'Hébreu porte : ¡I la­ vera ses pieds. Le vengeur du sang (t) est celui qui, selon l’usage, était chargé comme plus proche parent de poursuivre la ven­ geance du meurtre de son parent. Rechercher le sang, c’est-à-dire, se venger. Délivrez-moi du sang: Libera mede san­ guinibus (u); pardonnez - moi le meurtre d'Urie que j'ai fait mettre à mort. Je visiterai le sang de Jézabel (t?) ; je vengerai le sang qu’elle a répandu. Sanguis sanguinem teti­ git (x) :11s commettent meurtre sur meurtre. Un sang n’est pas essuyé qu'ils en répan­ dent un autre. La lune se changera en sang (g,, elle paraîtra rouge comme le sang, l ivez dans votre sang (x). Je vous ai vue toute souillée du sang de votre naissance, et je vous ai dit : .Malgré celle impureté dont vous êtes chargée, je veux vous donner la vie. Tu quoque in sanguine testamenti lui emisisti (h) ® , 530 Dent xml, 14. (oj Genes. xlix, il. (p) Dent. XVII, 8. (q) I Par. xi, 19. (r) H abac, n, 1 i. (s) Psalm. tvn, 11. (t) Num. XXXV, 27. (u) Psalm. t, 10 (v) Osee, i, i. (x) Osee, IV, 2. (tú Joel n, 51. (x) EzCch \\i, G. SAN SAN vinctos tuos dr. lacu (n). H parle de JésusChrisl. Vous avez délivré vos captifs, les saints Pères qui étaient dans l’enfer, vous les avez rachetés par le sang de votre al­ liance que vous avez répandu pour eux. Quelques-uns l’expliquent de la délivrance des Hébreux de l’Egypte : Dieu les n tirés de celte prison par le sang de son alliance. <1 e son Agneau pascal. On dit que le sang crie (6) de dessus la terre, que la terre a bu le sang, qu'elle est enivrée de sang (c); que le sang est dans les mains de quelqu’un ; que le sang est sur la tête de quelqu’un, etc. Toutes ces expressions s’entendent mieux par la force qui les accompagne que par tous les com­ mentaires qu’on pourrait faire pour les expliquer. Le sang de Jésus-Christ est le prix de no­ tre salut ; c’est par son sang qu’il a acquis son Eglise (d) : Quam acquisivi! sanguine suo. CPcsl par le mérite de son sang que nous acquérons la justification cl la rémission de nos péchés : Justificati in sanguine ipsius (e). El encore (f) : Habemus redemptionem per sanguinem ejus. C’est par son sang qu’il a pacifié toutes choses au ciel el en la terre (¡7): Pacificans per sanguinem crucis sive quœ in terris, sive qua in coelis sunt. Cesi par son sang qu'il est entré dans le ciel cl qu'il nous en a procuré l'entrée (A) : Per proprium san­ guinea introivit semel in sancta, aterna re­ demptione inventa. Son sang est le sang de l’alliance nouvelle cl éternelle (i), qui a été répandu pour les péchés des hommes , qui nous sert de breuvage, cl qui csl en nous un gage de l’immortalité. SANGLIER , aper, ou singularis ferus. Cet animal était impur, de même que le porc. Lo prophète sc plaint dans les psaumes que le sanglier de la forél a ravagé la vigne du Seigneur (j) : Singularis ferus depastus est eam. Cc qu’on entend ou de. Sennachérib, ou de Nabuchodonosor, ou d’Anliochus Epi­ phanes, qui ravagèrent la Judée. Le terme hébreu sis sc met en général pour tous les animaux sauvages. Voyez psaume XLIX, 11. Le Syriaque l’entend, dans l'endroit cité, de l'dne sauvage, et le Chaldécn du coq sau­ vage. SANGSUE, sorte de vermisseau aquatique, de couleur noire ou brune, qui s’attache à la chair, cl qui ne la quitte point qu’elle ne soit entièrement pleine de sang (Aj : Non missura culem, nisi plena eruaris hirudo. Salomon, dans les Proverbes (XXX, 15: Dì» ’TO .“O’b’jb Sept. : Tñ pòtDp retí; o-jyaOiptc), dit que la sangsue a deux filles qui ne disent jamais : C’est assez. Celte o Zach. n, II. b Genes.it, 10. il. c Isai. XXXIV, 7. (a) Act xx, 28 (ci nom. v, 9. (f) Kphes. i,l, el Coloss, i, 11. (17) Colon, i, 20. (/1) llebr. U, II. i) llebr. XIII, 20 (/) Psnlm .xlix, 14. 13JTP mW pi 70 : Ita el Sym. sangsue csl la cupidité ; scs deux filles sont l’avarice et l'ambition , qui ne sont ja­ mais remplies. Les Septante portent trois filles au lieu de deux filles. Bochart (Q croit que le terme hébreu halukah, que les Sep­ tante et la Vulgate ont traduit par sangsue, signifie le destin, el que les deux filles de ce destin sont le tombeau el l'enfer, qui ne di­ sent jamais : C'est assez. SANHEDRIN, ou Saxijedria, mot corrom­ pu . et formé sur le grec synédrion, qui si­ gnifie assemblée, comme celles des parlements cl des cours souveraines, où plusieurs juges cl plusieurs conseillers s’assemhjenl pour juger les grandes affaires. Les Juifs nomment sanhédrin , ou Beth-din , maison du juge­ ment, une compagnie de soixante el dix sénateurs qui s'assemblaient dans une salle du temple de Jérusalem et qui y décidaient les plus importantes affaires de la nation. Le chef de celte assemblée était appelé (m) Nasi, ou prince; son lieutenant, Ab-bethdin (n), père de la maison du jugement, et son sous-lieutenant, Chacam (0), c’est-àdire, sage. Les autres se nommaient anciens, ou sénateurs (p). La salle où ils s’assem­ blaient élait sphérique. La moitié était bâtie au dedans du temple, cl l'autre moitié au de­ hors ; c’est-à-dire, qu’il y avait un demiccrcle de la salle qui était au dedans de l'en­ ceinte du temple, et comme il n'était jamais permis de s’asseoir dans le temple, ils disent que c’est là où les parties demeuraient de­ bout. L’autre moitié ou l’autre demi-cercle de la salle s’étendait hors du lieu saint, cl c’est là où les juges étaient assis. Le Nasi ou prince était sur un trône au fond de la salle, ayant le lieutenant à sa droite et son sous-lieutenant à sa gauche. Les autres sénateurs étaient rangés de suite à ses deux côtés. Celte salle était appelée Liscath-haggazilh (q), la salle au pavé de pierres, el quelques-uns croient que c’est elle qui est nommée dans saint Jean r) lithostrôtos , pavée de pierres («). Ils suppo­ sent, cc qui ne me parait nullement pro­ bable, que les Juifs accusateurs de JésusChrist , n’ayant pas voulu entrer dans le prétoire, de peur de se souiller, Pilate eut la complaisance de sc transporter au sanhé­ drin pour écouter leurs accusations contre le Sauveur. Les rabbins prétendent que le sanhédrin a toujours subsisté dans leur nation depuis Moïse jusqu’après la ruine du temple par les Romains. Ils en trouvent l’établissement dans cc qui arriva dans le désert, quelque temps après que le peuple fut parti do Si­ ti Rodi. de Annul. sacr. part. 1,I.1, e. ix. m) ’’¿’5 N™ Princeps. n) pvra"3N Ab-belh-din Paler domus judicii. i (W livrai 3M m..(k Xtrî- (o) O:n Chacam. Sapiens (p) D’ipt Senes, Senatores. (q) nnxi n-cb Liscalh Uaqazilh. (1 j Joan xn, 15. l.il/toslrolos. (í) Casatibon. in Suelva. I I. c .viví. Selden.de Si.ncdriis. t. I, c. xni, § 4. Lightfoot. Hor Uebr. vi Joan, el alit. 339 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 3|0 naï (a). Moïse, rebuté par les murmures continuels des Israélites , s'adressa à Dieu , pour le prier de le décharger au moins d’une partie du poids du gouvernement. Alors le Seigneur lui dit : Assemblex-moi soixante et dix des anciens (T Israel ; vous les mènerez à ¡'entrée du tabernacle, je vous y apparaîtrai, el je prendrai de Cesprit qui est en vous pour le leur communiquer, afin qu’ils vous idenl <1 parler le poids du gouvernement- Le Seigneur répandit donc de son esprit sur ces hommes, qui commencèrent dès lors à prophétiser, et qui ne cessèrent plus depuis ce temps-là. Le sanhédrin était composé de soixante et dix conseillers, six de chaque tribu, et-Moïse, comme président, faisait le soixante et on­ zième. Pour montrer une succcs-ion non in­ terrompue des juges du sanhédrin, il n’y a rien que ses partisans ne mettent en œuvre. Ils le trouvent où d'autres n’en voient pas même l’ombre el l’apparence. On peut voir Grotius en plusieurs endroits de scs com­ mentaires sur l’Ecrilure, cl dans son premier livre de Jure belli et pacis, c. m, art. 20, et Selden dans son grand ouvrage divisé en trois tomes, où il traite de Synedriis veterum He­ braeorum. Enfin on peut voir notre Disserta­ tion sur la police des anciens Hébreux, im­ primée à la téle de notre Commentaire sur les Nombres. Quant aux qualités personnelles des juges de cette compagnie, leur naissance devait être pure. Souvent on les prenait de la race des prêtres ou des lévites, ou du nombre des juges inférieurs, ou du p lit sanhédrin, qui n'était que de vingt-trois juges. (Voyez l’ar­ ticle Juobs.) Ils devaient être savants dans la jurisprudence de la loi écrite et non cerile. Ils étaient obligés d’étudier la magie, la di­ vination. les sortilèges, la médecine, l’astro­ logie, l'arithmétique et les langues. Les Juifs disent qu’ils devaient savoir jusqu’à soixante et dix langues ; c'csl-à-dirc, qu’ils les de­ vaient savoir toutes ; car les Hébreux n’en reconnaissaient que soixante et dix, cl peutêtre en admcItatelil-ils un trop grand nom­ bre. On excluait du sanhédrin les eunuques, à cause de leur cruauté ; les usuriers , les décrépits, les joueurs de jeu de hasard, ceux qui avaient des difformités corporelles, ceux 2ui dressaient des pigeons à en appeler 'autres dans les colombiers, el ceux qui faisaient trafic de fruits dans l’année sab­ batique. Quelques-uns en excluent aussi le grand prêtre el le roi. à cause de leur trop grand pouvoir; niais d'autres veulent que les rois y aient toujours présidé , tandis qu’il y en eut dans Israël. Enfin on voulait que les membres du sanhédrin fussent d’un âge mùr, riches et bien faits de corps el de visage. Nous parlons suivant l’idée des rabbins, sans pré­ tendre garantir leurs sentiments. Nous nous en sommes assez expliqués dans la disserta­ tion ci-devant citée. L'autorité du grand sanhédrin était im­ mense. Celte compagnie jugeait des gran­ des causes qui lui étaient porlées par appel des tribunaux inférieurs. Le roi, le grami prêtre, les prophètes, y étaient soumis. Si le roi péchait contre la loi, par exemple, s'il épousait plus de dix-huit femmes, s'il avait trop de chevaux. s’il amassait trop d’or ou d'argcnl, le sanhédrin le faisait dépouiller el fouetter en sa présence. Mais la peine du fouet n'était pas, dit-on, ignominieuse parmi les Hébreux , et le roi prenait ce châtiment par forme de pénitence, el choisissait luimême celui qui devait lui donner les coups. Les affaires générales de la nation étaient aussi portées au sanhédrin. Le droit de ju­ ger à mort était réservé à cette compagnie, et ce jugement ne pouvait se prononcer ail­ leurs que dans la salle nommée Lascimihaggazilh : d'où vient que les Juifs quittèrent cette salle, dès que le droit de vie et de mort leur fut ôté, quarante ans avant la destruc­ tion de leur temple, et trois ans avant la mort de Jésus-Christ. Du temps de Moïse, celte assemblée se te­ nait à la porte du tabernacle du Témoignage. Depuis que le peuple fut en possession delà terre promise, le sanhédrin suivit le taber­ nacle. On le vil successivement à Galgal, à Silo, à Carialhïarim, à Nobé, à Gabaon , dans la maison d'Obédédom ; el enfin il fut fixe à Jérusalem jusqu'à la captivité de Ba­ bylone. Durant la captivité, il subsista à Ba­ bylone. Au relourde Babylone, il demeura à Jerusalem jusqu’au temps des sicaires ou des assassins. Alors voyant que ces malheu­ reux, dont le nombre se multipliait tous les jours, évitaient quelquefois la mort par la faveur du président ou des juges, on le trans­ porta à Hanoi h, qui était certaines de­ meures situées, disent les rabbins, sur la montagne du Temple. De là il descendit dans la ville de Jérusalem, en s'éloignant toujours petit à petit du temple. Après il alla a Jamnia, et successivement à Jéricho, à Usa, à Sépharvaïïn, à Belhsaniin, à Séphoris, el enfin à Tibériade, où il demeura jusqu’à son entière extinction. Voilà à peu près ce quo les Juifs nous apprennent du sanhédrin. Mais les sa vani s ne conviennent pas do tout cela. Le père l’étau (b) ne fixe le com­ mencement du sanhédrin que sous Gabi­ nius, gouverneur (/isez procurateur] de la Judée, qui établit des tribunaux dans les cinq principales villes de Judée (c) : à Jéru­ salem, à Gadare, à Amathus, à Jéricho et à Séphora ou Séphoris, ville de Galilée. Gro­ tius (d) en met le commencement sous Moïse avec les rabbins ; mais il en fixe la fin au commencement du règne d’Hérode. M. Bas­ ii ge (c)dans son Histoire des Juifs, avait d’a­ bord cru que le sanhédrin avait commencé sous Gabinius ; mais ensuite il le mit sous Judas Machabéc, ou sous son frère Joua- (a) Hum. xi. 16 L'in du monde 2514, avant Jésus-Christ 1186, avant Vére vulg. 1490. ) Mailh. v, c\ Joan, xvm, 31. d) Kuseb. in Locis, e¡ IV H* g. XVII, fi. II Par. xxxiv, 20 Jerem. xxix, 3; uni, 10. Much. vin, il. Î SAP 3W le livre de Judith. Il succéda à Assaradon l’an du monde 3330, avant Jésus-Christ 664, avant l’ère vulgaire G(i8. H régni pendant vingt ans, el mourut l'an du monde 3356, ayant Jésus-Christ 644, avant l’ère vulgaire 648. Il eut pour successeur Chinaladan, ou Saraeus. H csl inutile de répéter ici ce que nous avons dit de ce prince sous l’article do Naulciioiionosor I, et A'Holopubrne. SAPII, ou Saprai, de la race des géants fut tué par Snhochaï de Husathi. A oyez 1. Brg. XXI, 18, et I Par. XX. 4. Dans les li­ vres des Bois il csl dit que le combat où Saphaï lut tué se donna à Gob, el dans les Paralipomènes qu'il se donna à Gazer. SA PH AN, fils d’.Assia; secrétaire du temple du temps du roi Josias (e). Ce fut Saphan qui avertit ce prince qu’on avait découvert dans le temple le livre de la loi dt^Seigneur. On trouve plusieurs fils de Saphan; savoir, Ahicam, ELisa, Gamarias et Jczonia-; mais je ne sais s'ils sont tous fils du même Sa­ phan. SAPHAN (/■), animal dont il est parlé assez souvent dans l’Ecrilure, cl qui csl rendu quelquefois par (g) chœrogrillus : d’autres fois par (h) lepusculus; cl enfin par herinncium (t). Moïse [j] le déclare immonde, quoiS|u'il rumine, parce qu’il n’a pas l’ongle endu. Salomon, dans les Proverbes (A), dit que le saphan se tient parmi les rochers, et il insinue qu’il va en bande. Bocbart croit que c’est une espèce de gros rat commun en Arabie, bon à manger, nommé aliarbuho. Il est moins gros que l'écureuil, de couleur grisâtre, avec les pieds de devant cl la queue d’un rat. Le bout de la queue, les yeux cl la téle ressemblent à ) Slatth xu, i«j .Marc. ni, il- Apoc. xx, 2, et II Pet. n, 4. Juda > 6. (c) Tob. xu, 14,15. ( 21. Sijm. Des culottes. Aqu. Theodol. bara. ( i) Tertull. de Pallio, e. iv, el de Trtnil. (j) fptpiiu/t. de Vila el Storie prophet D'5t"O Sara- 551 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. atan! l'èro vulgaire 626. Son règne est fa­ meux dans l'histoire, parce que c’est do son temps que Nabopolassar et Aslyagès, le pre­ mier Babylonien et général des troupes de Sarac, el le second fils de Cyaxarès, roi des Mèdes, s’étant ligués contre lui, assiégèrent Ninive, la prirent, dépouillèrent Sarac do l’empire et partagèrent ses Etats. Aslyagès régna on Medie, cl Nabopolassar en Assyrie. Cet événement est une époque fameuse par­ mi les chronologistes. Nous la plaçons, avec Ussérius.en l’an du monde 3378,avant JésusChrist 622, avant l’èro vulgaire 62G. SARAI. C’est le premier nom de Sara , femme d’Abraham. Voyez ci-devant Sara. SARAI fut un de ceux qui, après la capti­ vité de Babylone, renvoyèrent leurs femmes étrangères. I Esdr. X, 40. SARAIA, secrétaire do David. Ill Reg. Vili, 17. — [Il est nommé Siva, XX, 25, et Susa, 1 Par. XVIII, 16.] SARAIA, père d'un nommé Joab, do la tribu de Juda. I Par. IV, 14. — [11 était fils do Criiez el frère puîné d'Olhoniel. Verset 13.] SARAIA, fils d'Asiel et père de Josabia, I Par. IV, 35, [siméoniles.] SARAIA, grand prêtre des Juifs, succes­ seur d’Azarias [ou Saraïa, nommé aussi Joa­ chim] et père de Josédcch. 11 fut le dernier grand prêtre d’avant la captivité do BabyIone. Ayant été pris par Nabuzardan, il fut mené à Nabuchodonosor, qui était à Róblala. Ce prince le fil mourir au même lieu, avec soixante-dix des principaux de Jérusalem (o), l'an du monde 3416, avant Jésus-Christ 584, avant l'ère vulgaire 588. Josédcch, fils de Saraia, fut mené captif à Babylone. SARAIA , un des principaux d’entre les Juifs qui revinrent de Babylone avec Esdras. 1 Esdr. 11,2; el 11 Esdr. X,2,el XII, 1. [ Ce Saraïa revint de la captivité, non pas avec Esdras, mais avec Zorobabel, Esd. Il, 2; il est appelé Azarias, Neh. Vil, 7, el il était prêlre, XII, 1, 12. Dom Calmet le con­ fond avec un autre Saraïa, prêtre aussi, et l’un des signataires du renouvellement do l’alliance avec le Seigneur, au temps de Néhémie, X, 2. Je dis qu’il le confond; car en­ tre le retour de Zorobabel et le renouvelle­ ment de l'alliance il s’écoula plus de quatrevingts ans, el il n’est guère possible d’ad­ mettre que le Saraïa qui revint avec Zoro­ babel soit le même que celui qui signa le renouvellement de l'alliance un peu moins d’un siècle après. Voyez Saraïa, fils d’Helcias, dont l'article suit.] ‘SARAIA ou Azarias, fils d'Helcias et grand prêtre, le vingt-sixième suivant la liste de l'Art de verifier les dates, le vingtseptième suivant celle de la Bible de Vence, placées parmi les pièces préliminaires de notre premier volume. Ces deux listes mar­ in) Jercm ui, îi .. 27. IV Ret} xxv, 18, il. (k) Baruc 1, I. Jerem xxxu, li. (c) Jercm u, 59, CO rVTVC “C. Li Vulgate. Jercm u.5l, l'Orie que Sédécias fille V‘n de irattylnne, cl que Saraias ne Ut que l'aceoiupagu) Judie, ni, 31. (t) ¡V Reg. ux, 37. II Par. xxxn, 2t Tob. t, 21. Isa. Ixxtvn. 58. (rf; Zacn. vu, 2 (r) Sown el alti nonnulli. (f) p'sxü Sarak, furari, pradari (g) Jonas, in, C. /ii IV Heq. ux, 20 1 Par v. 26. (i) Vide Justin. I.1. Dtodor. Sicul. t. U. Ciesiam, Àlheturum t. XII. 555 DICTIONNAIRE DE L\ BIBLE. 55G dkssyric (a), après avoir dure cinq cent lingi ans, cumme le dii Hérodote, 1.1, c. xcv. Arbacès ful proclamé roi des Mudes, el Belésus, ou-Nabonassar, ou Baladan, roi de Ba­ bylone. Ce qui n'empêcha pas que les Assy­ riens n'établissent encore un nouveau roi qui domina sur l'Assyrie proprement dite, el réduite dans ses anciennes bornes. Ce roi esl nommé par les profanes Ninus le Jeune, el par les auteurs sacrés : Téglal-Phalassar. Voyez IV Reg. XV, 29 ; X\ 1,7, 10, et I Par. V, 6, 2G, el li Par, XXVIII, 20. SARDES, ville de l’Asie Mineure, autrefois capitale de Crœsus, roi des Lydiens (1). Sainl Jean dans l’Apocalypse (b), écrivant de la part de Jésus - Christ à l’auge, c’est-à-dire à l’evêque de Sardes, lui dit : Loici ce que dit celui qui a les sept Esprits de Dieu : Je con­ nais vos œuvres ; tous êtes en réputation de vivre, mai» cous êtes mort. Soyez vigilant, el a/fermissez le reste, gui est près de mourir : car je ne trouve pas que vos œuvres soient pleines devant mon Dieu. Souvenez-vous de quelle manière vous avez reçu el entendu lu parole du vérité; gurdcx-lu el faites péni­ tence; car si vous ne veillez, je viendrai d vous comme un larron, lorsque vous y pense­ rez le moms. I ous avez neanmoins à Sardes quelque peu de personnes gui n'ont point souillé leurs vêtements. Ceux-là marcheront avec moi, habillés de blanc : car ils en sont dignes. Celui gui sera victorieux sera ainsi véla d'habits blancs, et je nc/facerai ,point son nom du livre de vie, cl je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges. On ignore le nom de l'évêque qui était alors à Sardes. Quelques modernes (c) ont voulu dire que c’était saint Meliton, célèbre évêque de celle ville et apologiste de notre religion, qui écrivait sous Marc-Aurèle, vers l’an 170 ou 175 de Jésus-Christ. Si cela était, il fau­ drait dire qu’il aurait été évêque plus de soixante-quinze ans; ce qui n’est pas aisé à croire, aucun des anciens n’ayant dit qu-’il ail été disciple des apôtres, ni qu’il ait vécu extraordinairement longtemps. On ne doit donc pas lui attribuer sans preuve une anti­ quité, qui d’ailleurs ne lui serait nullement honorable, puisque sainl Jean parle de l’ange de Sardes en des termes peu avantageux. .[ « Sardes, doul l’importance élan grande au moyen âge, dit M. Poujoulat (Corresp. d'Orient, lellr. LXVI1, tom. HI, pag. 263), n’offre plus maintenant que des ruines. ■ Parmi ces ruiues il y a quelques habitations, mais ces habitations, rapporte Keith (.tccomplissemenl des prophéties, chip, vin), « servent de misérables gîtes aux pâtres turcs qui en sont les seuls habitants. Comme siège d’une Eglise chrétienne. Sardes a perdu lout ce qu’elle avait à perdre, le nom rilóme de chrétien : Nul chrétien ne réside en ce lieu. » 1 SAKDO1NE, sardius lapis (d), en hébreu odem (e). Ce terme signifie rougeur; d’où vient que quelques-uns le traduisent par rubis, ou par pyrope. La sardoine est rouge, lirant sur le blanc , ainsi que l’ongle da l'homme. SARDONIX, comme qui dirait une sar­ doine jointe à l’onyx. Or l’onyx esl une pierre précieuse qu’on nomme communé­ ment cornaline. La cornaline a le fond blanc, comme l’ongle posé sur la chair vive. On a traduit par sardónicas lapis l’hébreu schohem (f\, qui signifie plutôt V émeraude. SAREA, ville de la tribu de Juila. Josué XV, 33. — ¡ Elle fut ensuite cédée à la tribu de Dan, sous le nom de Snraa, Jos. XIX, 41, dit le géographe de la Bible de Vence. Voyez Saraa. SAREAS. Voyez Saraïas, fils de Tanehainelh.cl comparez IV Reg. XXV, 23, cl Jerem. XL, 8. SAREI) , fils aîné de Zabulon (g), et chel de la famille des Sarébiles. — [ Voyez SarID.] SAREDA, ville de la tribu d’Bphrbïm, d’où étail Jéroboam, fils do Nabat. Ill Rey. XI, 26. Peut-être la même que Saredata et que Sarlhan. Voyez ci-après. [ B.irbié du Bocage el le géographe de la Bible de Vence distinguent Snrcda de Sarcdala, que notre auteur confond.] SAREDATA (/i), nommée autrement Sarthan (»), ville de la tribu d’Ephraïm, dans laquelle on jela en fonte les plus grands ou­ vrages en cuivre que fit Hiram pour le tem­ ple de Salomon. Les eaux du Jourdain re­ montèrent ju-qu’à Sarlhan (j), lorsque les Hébreux passèrent ce fleuve sous Josué. [On n’est pas d’accord sur la position do Saredata, qui est la même que Sarlhan et Surthana. Dom Calmet rejette l’opinion qui la place à l’orient du Jourdain,et il la metà l’occident de ce fleuve. Barbie du Bocage ad­ met l'opinion rejetée par notre auteur. Sui­ vant lui, cette ville étail située « au delà du Jourdain, dans la tribu de G id, cl sur le bord même du fleuve, o Le géographe de la Bible de Vence ne prend pas Saredata ou Sarlhan pour une ville, mais pour un a lieu silué près de Sucolh. » ] SAREPTA, ville des Sidoniens, située dans la l'hénicie, entre Tyr et Sidon, sur la mer Méditerranée, i line et Etienne l’appellent Sarapta; elles Arabes, Tzarphand; Josèphe el les Grecs, Sarephta ou Saraphta; les Juifs, Zarphal. Le géographe arabe Scherif-ibn- (а) An du inonde 5137, «vint J ésos-Christ 743, avant Père mlg. 747. (б) Apoc. m, l, 2, 3 Ttniluiz. m Retitene, p 819, 8M, 839. 839. (d) ezod. xxvui, 17, 39. Euch. xxvui, 13. Apoc. ni, ±0. (e) CTX Odem. tf) Job xxvtii, 16. CTT-’ SctiOhem. loihenei. un, It. Num. xxvi,üik. (ftj Il Par. n. 17 (i) III R-j vu, 46. • (f) Jome, in, IO (1) «Sardes, indenne ville capitale rfr. la Lydie,nu conflu.'nl «In Parlóle el dr l'Il•• rmus, cl au pled dii moat Tmolux, rei ris’ ut. u iiufourd’liiii par le chelif village de Sari Après avilir été le séjour des rois de Lydie, elle continua de ¡'être d s satrapes perses, i l même îles roi», lorsque Ceux-ci ven.rotiid us l’Asie Ùinmre; uni, elle lui ensuite obligée de céder sen rang il la ville il'Ejdièsc, qui devint le séjour du gouverneur de celle province pour le» ho-, mains. > Barbu: do Boc««. * % 557 SA R hiris la mot à vingt milles de Tyr el à dix milles de Sidon. Sidon est au non! cl Tyr au midi. Elle esl fumeuse par la demeure qu’y fit le prophète Elie (n), chez une pâture femme, pendant que la famine désolait le royaume d’Israël. On y montrait au temps de sainl Jérôme ,'ù), et encore longtemps de­ puis, le lieu où le prophète Elie avait de­ meuré, qui étail une pelite lour. On bâtit dans la suile une église au mémo endroit, au milieu de la ville. Le vin de Sarepta est connu chez les anciens (c) : Et dulcía Racchi Miniera, qu» Sarepta ferax, qu® G;>n crearat. ün auteur (d) dit que les vins de Sarepta soul si fumeux, que les plus hardis buveurs n’en sauraient boire un seller en un mois. Or le selier, sextarius, n’était que la pinte de Paris, selon Budée. Sarepta n’est aujour­ d'hui qu’un petit village ail-dessus d’une montagne, à quinze cents pas de. I.t mer. Quelques-uns oui cru que le nom de Sarepta venait des métaux ou du verre que l’on fon­ dait en cet endroit. Zaraph, en hébreu, si­ gnifie fondre des métaux ou autre chose. C’est de la ville de Sarepta que Jupiter, sous la forme d’un taureau, ravit Europe. I Cette ville est nommée Sarephtha ou Tsarpballi, III Reg. XVII, 9, Cl Abtl. 20; el Sarepla, Luc. IV, 2G. Comme à Sidon, de qui elle dépendait, il y avait à Sarepla des ver­ reries qui, suivant Pline, durèrent une lon­ gue suite de siècles. « Le mol Tsarphalh, doni la signification pool être cabane de fon­ deur, de rpy, purifier, esl le nom sous lequel on désigne en hébreu la France, > dit M. Ca­ llen sur 1 (!!!) Rois XVII, 9. On peut voir dans la Vulgate comment est rendu le verset ‘20 d’Abdias. M. Cahcn traduit l’hébreu de ce verset en ces termes : Et les exilés de celte armée des enfants d'Israël qui (sont p irmi) les Kenddnéens jusqu'à Tsarphalh, et les exilés de lerouschalaiine qui sont à Sepharad possé­ deront les villes du Midi. El dans sa note sur ce verset, il dit : « reni *, Tsarphalh, Sarepla, ville phénicienne..... TCO, Sepharad, ne se trouve qu’ici. Les Septante onl’EfpaOà, I’/jiiphrate, Rosphorus; saint Jérôme dit savoir par celui qui lui a appris l’hébreu que là Adrien a transporté des captifs Israélites. Le Syriaque, le Chaldéen et les interprètes mo­ dernes disent Espagne. Il ischi dit que re-ï c’est la France. Voici ce que dii à ce sujet Abarbanel : « Les fils de Jehouda sont allés * à Sepharad dès la ruine du premier lem» pic; là les a conduits Pirón (? , roi de Se» plia rad, cl les a établis dans deux en* droits, doni l’un esl Lousinc, qui étail » alors une grande ville de l’Andalousie, du » royaume de Castille, el l’autre Toulitoula » (Tolède), comme je l’ai dii à la fin de mon » commentaire sur le livre des Hois. El ne » trouve pas mauvais de ce qu’on dii jusqu'à » Tsarphalh ( Sepharad ) sans mentionner (n) 111 Peg. ini, 9, IO. Ib) Vide Hieran ¿piiaph. Paula, el lítnerar. Antonini, Mari el Piluca(c) Coripp. / III u Fortunat. de Vide Kila S. Murtini... SAR £8 l’Angleterre, où ils sont allés également; car celte Ile est comprise dans la France, doni elle faisait autrefois partie : ainsi Pont-ils appelée dans leurs anciens livres, b Ile de France, quoiqu'elle ail été ensuite * distraili * de la France pour former un b royaume A pnrl. El quoiqu'il ne. se trotive b maintenant en France ni eti Espagne aub con Israélite (Dieu n’est nas nn homme, » pour mentir), l'assurance donnée ici s’acB cumplirá sur eux el sur leurs enfants. Le » prophète peut avoir aussi en sac les IsftréB lites qui, ptrr suite des grandes calamités » el des conversions forcées, ont quitté la » religion et sont restés, par milliers el my» rindes de grandes assemblées, en Trance b cl en Espagne Ils reviendront A la reli*b ginn cl à leur Dieu, comme cela a lieti b actuellement. b Nous ne savons pas en­ core, après celte citation, ce qui a fait don­ ner le nom de r®"ff h la France, et de Tizo à l'Espagne <*( au Portugal, noms qae les deux pays odi depots longtemps. » M. Poujoulat Corresp. d'Orient, lettr. CXXXVII, tom. V, png. oit, 513,51 v), parle de Sarepla. « On marche, dit-il, sept heures pour venir de Tyr à Sid<»n..... A une lieue cl demie de Tyr, an bord du chemin, j’ai re­ marqué les restes dim palais bàli par l’émir Fakreddin..... A quelques pas de là coule la riviète appelée JY ihr-Kusmich, qu’on passe sur un pont élégamment construit ; mon guide nrabo a voulu que je m’nrrèlassc un instant sur ses bords, me taisant signe d’é­ couter le bruit des cailloux que Tenu rapide roule dans son cours. Jo n’ni point encore vu en Syrie des eaux aussi fraîches, aussi argentées, aussi abondantes que celles du Nabr-Kastnich. Le voisinage de celle rivière offre un grand lapis de gazon, chose fort rare en Orient. Nos chroniqueurs du moyen Age Poni prise pour l'Eleulhère dos anciens. L'Eleuthère descend des montagnes à la mer, en face de la pelile Ile d’Arndus, et se nomme en arabe Nahr-el-Kébir (la rivière Grande), et non point In rivière des Tom­ beaux, comme dit Mundroll. Je ne trouve point dans Slrabon, ni dans aucun des au­ teurs que j'ai consultés, le nom ancien du Nahr-Kasmich. Beaucoup de sépulcres appa­ raissent dans les fîmes des collines environ­ nantes. C’est là qu’il faut placer Ornilhopolis (la ville des Oiseaux), dont parlent les an­ ciens géographes. b On se rend dans trois heures de NahrKasmich au village de Zarfa ou Sarphan, construit à côté des ruines de l’ancienne Sa­ repta, que les miracles d’Elie ont consacrée dans l’histoire. Au siècle des guerres de la croix, Sarepla avait un château et un évê­ ché; celte place est une de celles qui tombè­ rent sous le glaive et les machines de Tanerède. Pendant lo moyen âge, Sarepla porta aussi le nom de château de Geres. Des plan­ tations de figuiers, de mûriers cl de vignes » » » » Sarepla Lucida perspicuis certantia vid* lapillis () Mallh. xvi, 25. Atare, vui, 55. (7) UuUh, vu, 16. ilare. m, 25. (r) Apuc. vix,9; xx, 2. 12 DICTIONNAIRE r>«5 la plus littérale : L'ange me fil voir,dit Zacha­ rie (a), le grand prêtre Jésus qui était debout devant l’ange du Seigneur; et Salan était à sa droite, pour s’opposer d lui. Les Soplante ont traduit ce tenne par diabolos, qui signi­ fie aussi un adversaire, un calomniateur, un accusateur. Le Satan ou l'accusateur est à la droite de Jésus, de même que dans le psaume CVIIl, G : Constitue super eum pec­ catorem , et diabolus stet a dextris ejus. L’Hébreu : Et Salan stet a dextris ejus. Zacharie continue : Et le Seigneur dit d Sa­ tan ; Que le Seigneur te reprime , ô Salan! Qu’il méprise tes accusations, qu'il méprise la mauvaise volonté. On rapporte à ce même passage ce qui est dit dans saint Judo (b) : Lorsque l'archange Michel contestait avec le diable, au sujet du corps de Moise (que le démon voulait décou­ vrir aux enfants d'Israël pour les induire ensuite â lui rendre un culte superstitieux), Michel n’osa le condamner par des paroles de malédictions ; mais il lui dit : Que le Seigneur le commande, ou te. réprime. Diabolus, en ce passage , esl le même que Satan dans Z icharic. Ange de Satan. Voyez ci-devant l’article Ange. Règne de Satan. Jésus-Christ, dans l’Evangile (c), nous représente Satan comme un monarque qui a sous lui d'autres dé­ mons qui lui obéissent. Béelsébub est comme leur roi. Si Béelsébub, dil-il, chasse les au­ tres démons, son empire est donc divisé; il travaille donc à sa propre ruine : ce qui n’est nullement croyable. Il est donc faux que je chasse les démons au nom de Béelsé­ bub. Saint Paul, dans les Aclcs (d), recon­ naît que tous ceux qui ne soni pas dans la religion de Jésus-Christ sont dans l’empire ou dans la puissance de Satan. Saint Jean, dans l’Apocalypse (c), dit qu’a près mille ans Satan sera délié, el sortira de l’enfer, el sé­ duira les nations. La Synagogue de Satan, dont parle le même Evangéliste (f), sont apparemment les Juifs incrédules, les faux zélés pour la loi de Moïse, qui dans les premiers temps furent les plus ardents persécuteurs des chrétiens. Ils étaient nombreux à Smyrnc , où saint Polycarpe, à qui saint Jean parle dans l'endroit cité, était évêque. Les hauteurs, ou les profondeurs de Satan. Saint Jean écrit aux chrétiens de l’Eglise de Thyalire, et leur dit (Apec. 11, 2ï, Tx «O Ixróvov ) : Vous ne connaissez point les hauteurs ou les profondeurs de Sa­ tan; qui non cognoverunt altitudines Sata­ na ; cesl-à-dlrc, les mystères des nicolaïles eidos simoniens qui cachaient leurs erreurs sous une mystérieuse profondeur ; ils par­ laient de certaines iuteuig< nées qui avaient crééle monde, cl qui étaient opposées au (a) Zach m, t. VCch V’C’-Sv 7^7 p3CTTl Sept. : s.i U>) Jud.t > 9 (c) Hauti in, 16 Marc, m, Ti- Luc. xi, 18. (d) Ad. xin, 18. (<) ApuC. XX, 1. (J) Apoc u, 9, Í3. DE LA BIBLE. 564 Créateur ; ils enseignaient une science abs­ truse sur la nature des anges cl sur leurs divers degrés. Ils avaient des livres secrets écrits d'une façon mystérieuse el profonde; c’est ce que saint Jean appelle les profon­ deurs de Satan. Etre livré a Satan, c’est être excom­ munié, el abandonné pour un temps au dé­ mon, qui possédait visiblement ces sortes do gens, qui avaient mérité cc châtiment par leur crime ou par leurs erreurs. Saint Paul (g) livra à Satan Hymcnée ct Alexan­ dre, afin qu’ils apprissent à ne pas blasphé­ mer. Il lui livra aussi l’incestueux de Co­ rinthe (/i) , afin qu'il fût affligé dans son corps, el que son esprit fût sauvé au jour de Notre Seigneur Jésus-Christ. Jésus-Christ ayant envoyé scs disciples prêcher dans les villes ct dans les bourgades de Judée (i), ils revinrent tout joyeux, el lui dirent : Seigneur, les démons même nous soni soumis ; Jésus leur répondit : Je voyais Sa­ tan tomber comme une étoile qui lombo du ciel. 11 semble faire allusion à ce passage d'haie (j) : Quomodo cecidisti de cacio, Lu­ cifer, qui mane oriebaris ; el il marquait que le règne du démon allait finir. Ailleurs (A), il dit à Simon Pierre que Satan les a de­ mandés à Dieu, pour les ci ibler comme on crible le froment ; mais qu'il a prié pour lui, afin que sa foi ne manque point ; marquant par là les vains efforts que le demon devait faire pour ruiner l’Eglise naissante. [Celte interprétation est fausse ; en effet, il ne s'agit pas de l’Eglise naissante, mais de Pierre, c’est-à-dire, du fondement de l’Eglise (Mal. XVI, 18) devant durer jusqu’à la con­ sommation du siècle. Celle prière de JésusChrist ne concerne pas saint Pierre seule­ ment, mais aussi ses successeurs. De tous les apôtres, saint Pierre esl le seul qui eut la promesse de Vindéfeclibililé, à la suite de laquelle vient Vinfaillibililé ; autrement, que voudrait dire la suite du texte : Confirma fratres tuos? Les successeurs de saint Pierre sont les seuls auxquels la foi n'a jamais man­ qué, et nous devons être assurés qu’ils sont les seuls auxquels elle ne manquera jamais. Qui pourrait douter de l’efficace de la prière du divin Sauveur en faveur de Pierre ou du pape son unique vicaire ? | On a déjà remarqué ailleurs que les Hé­ breux attribuaient à l’opération de Satan, la plupart des maladies corporelles (l) : Ne fallait-il pas délivrer en un jour de Sabbat cette fille d'Abraham que Satan tenait liée depuis dix ans? En rassemblant tous les passages où il e t parlé de Satan ou du démon, on remarque qu’il est tombé du ciel avec toute sa troup , que Dieu l'en a précipité pour punir son or­ gueil ; que’, par sa jalousie el sa malice, la mort el tous les maux sont entrés dans 'o j) t Timo! i, 20. A) I Cor. V. 5. i) Luc. x, Í8 h lun XK, 12. K) Luc. xvn, 3t. !) Luc. xiu, 16. ! 565 SAT SAT 36Û monile; que par la permission de Dieu il exerce dans le inonde une espèce d’empire sur scs suppôts , sur les auges apostats com­ me lui ; que Dieu s’en sert pour éprouver les bons cl pour châtier les méchants ; qu’il est un esprit de mensonge dans la bouche des faux prophètes, des séducteurs et des héré­ tiques; que c’est lui ou les siens qui tour­ mentent, qui obsèdent, ct qui possèdent les hommes, qui leur inspirent «le mauvais des­ sein», comme à David de faire le dénombre­ ment île son peuple, cl à Judas de trahir Jé­ sus-Christ; el à Anemie el Saphirs de rece­ ler le prix de h ur champ ; qu'il nous envi­ ronne plein de rage comme un lion pour nous séduire cl nous engager dans le crime. Que son pouvoir el sa malice sont bornes cl subordonnés à la volonté de Dieu ; qu’il apparaît quelquefois aux hommes pour les tromper ; qu’il se transforme en ange de lumière ; qu’il parait aussi en formo de spectre, comme il parut aux Egyptiens pen­ dant les lénèbres qui couvrirent l’Egypte au temps de Moïse, qu’il cause plusieurs ma­ ladies aux hommes; qu'il preside principa­ lement à la mort; qu'il conduit les ¿mes des méchants en enter ; qu’a présent il est en­ fermé comme en prison dans l'enfer, mais qu'il sera délié cl mis en liberté à la tin du monde au temps de l’anlccbrisl ; que le feu d’enfer lui esl préparé à lui el aux siens , qu'il doil dire jugé au dernier jour. Mais je ne vois pas dislinctcmont dans l’Ecrilure qu'il tourmente dans l'enfer les âmes des méchants comme nous le croyons commu­ nément. ’ SATIS, mot latin, assez. Foycz Assez. SATRAPE, est un nom persan, qui dans son origine signifie proprement un général d'une année navale ; mais depuis il a élé communément donné aux gouverneurs des provinces cl aux principaux ministres des rois de l’orse. Nous le trouvons même bien longtemps avant les rois de Perse, dans les Satrapies des Philistins, qui subsi­ staient dès le Temps de Josué, ou des juges. Il est vrai que les Satrapes des Philistins sont appelés dans l’Hébrcu Seranim (a); d’où vint le nom de Surines, qui était aussi un nom de dignité chez les Perses. Le général du l’armée des Partîtes qui lua Crassus, se nommait Surena (6). Pour ce qui est du nom de Satrape, dont il s’agit ici, je le trouve dans le Chaldéen de Daniel (c), dans Esdras ct dans Esther, sous le nom d'Achasparné, d'où les Grecs ont fait Satrapa , par l'élision de quelques lettres du commenccmcnl el de la fin du mol. Ce terme , selon son étymolo­ gie, signifie un grand qui voit la face du roi, ou les portiers de la majesté. Voyez les au­ teurs de dictionnaires hébreux cl chaldcens, cl les commentateurs sur Daniel 111, *2. On trouve aussi dans Jérémie (dr. tui, 36, e! Esili, in, tá. (d) Jercrn. u, 37. “CTS Taphactr. (<) Nahum. »/"> IV lt<] win, 2i, el II Par. n. Il rìTlS Satrapi JTHD Satrapa. DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 3(57 comme Saturne renferme plusieurs (rails de ressemblance avec le patriarche Noé, et que plusieurs fausses divinités, dont il est parlé dans l’Ecriture, sont, au jugement de quel­ ques savants, les mômes que Saturne, on ne sera pas fâché de trouver ici un précis de son histoire. On a cru que Baal, que Moloch, que Remphan, étaient Saturne, que la cou­ tume des sacrifices d’hosties humaines était venue de Saturne, qu’il était confondu avec Abraham, ou avec Israël : les anciens par­ lent de Saturne Phénicien, du Saturne Afri­ cain ou Carthaginois, du Saturne Egyptien. On peut voir ce qu’on a dit de Baal, de Mo­ loch et des Saciufices de victimes humaines. Quant aux traits de ressemblance qui sc trouvent entre Noé et Saturne, ils ne peu­ vent être plus sensibles. Il est représenté avec une faux comme inventeur de l'agri­ culture : Noe est nommé Kir agricola (o); et il est dit qu’il commença à cultiver la terre. Les saturnales qu’on célébrait dans le vin et dans la licence et où les serviteurs s'éga­ laient à leurs maîtres, marquent l’ivresse de Noé, cl sa malédiction qui assujettit Chanaan à ses frères, tout égal qu'il leur était par sa naissance. On disait que Salurns avait dévoré tous ses enfants, à l'exception de Jupiter, de Neptune el de Pluton. Noè vit périr dans les eaux du déluge tous les hommes de son temps, dont plusieurs étaient ses parents, cl plus jeunes que lui. Dans le style de l’E­ crilurc un dit souvent que l'on fai. ce qu'on n'empêche pas, ou même ce que l'on prédit. Jupiter fit, dit-on, son père eunuque, parce que Cham vil Noé dans une nudité in­ décente, el ne le couvrit pas. Sera, Chain el Japhel, fils de Noé, sont manifestement Ty­ phon ou Pluton. Jupiter el Neptune. Chain ou Jupiter eut l'Afrique pour partage; Japhet ou Neptune eut la mer, ou les lies;Sein ou Pluton eut l'Asie. Sem élait le plus privi­ légié de scs frères, par rapport à la vraie re­ ligion ; il s’attacha au Seigneur et lui de­ meura fidèle ; il demeura auprès de son père Noé. Cet attachement le rendit odieux à ses frères el à leurs descendants. Ces grandes prérogatives excitèrent leur haine el leur ja­ lousie : c’est pourquoi iis feignirent qu'il était dieu des enfers. [Voyez Noé.] ’SATURNINOS, gouverneur de Syrie. Voy. Sextius. SAVÉ. La vallée de Savé (é), autrement la vallée du Roi, élait apparemment assez près de Jérusalem, puisque Melchisédcch, roi de celte ville, cl le roi deGomorrhe vinrent audevant d’Abraham, à son retour de la défaite des cinq rois, jusqu'à la vallée de Savé. |ll n’est pas du tout certain que Melchisédech ail été roi de Jerusalem. Voyez Jérusa­ lem, au loin. 11, col. 952, note 1, cl col. 955, nul. 1. Barbié du Bocage el le géographe de la Bible de Vence admettent cette opinion (ose leur troupeau L’Hébreu porte : < Et 11 les compta avec des tr/oim, n'nhtS. » Ce mol signi0e agneaui; c’esl-àailre, chacón donna un agneau, de même une Mobe s’est hit donner, par l’ordre du Seigneur, un dcmi-iicle de chaque homme âgé do vingt ans pour fure le déa-ouabccmeni d’Israël, « afin, lut dit le Seigneur, qu’il n’y ait point do cnorl.iîlté panni eux. si on les coinPtail eux-mêmes, » Voyez Exode, xsx. H-15, el conférez I Mois x'it. Selon la Paraphrase chaldaîque, Saûl aura fait ce recensement en se faisant donner l’agneau pascal de chaque hébreu. Les rabbins, malgré leur rage (l’argu­ menter sur tout a tort cl a travers, ne se sont pas aperçus que c’est une erreur manifeste, puisqu’il n’y avait qirun agneau par famille, el souvent deux familles et plus se réunissaient pour manger un seul .agneau. Voyez Exode, xu, 4 U. David Kimchi pense que leloîm est nu nom , etc. Au du inonde 2J15 , ii»n| Jésui-CbriU 105 ., main l’ère vulg. 1059 H i.. 575 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 376 puisqu'il s’est enfermé dans une ville murée. Mais David sortit de celte ville , cl se relira dans le désert de Ziph ; de sorte que l’attente de Saúl fut frustrée. Une autre fois, ce princo ayant appris que David était dans le désert de Maon , il l’y poursuivit avec une année ; mais comme il était prêt de l’altcindre, on lui vint dire que les Philistins avaient fait irruption dans le pays : ce qui l'obligea d’a­ bandonner son entreprise , el d'accourir au secours de ses propres sujets. David s’étant ensuite retiré dans le désert d'Engaddi («), Saul s’y rendit avec ses trou­ pes ; mais s'elant trouvé pressé par une né­ cessité naturelle, il fut obligé d'entrer dans une caverne où David élail caché avec ses gens. David s’étant approché doucement par derrière, lui coupa le bord de sa casaque, sans qu'il s’en aperçût. El lorsqu'il fut sorti et assez loin , David alla près de lui, et lui ayant montré le bord de sa casaque qu’il avait coupé, lui dit qu'il n'avait tenu qu'à lui de le tuer, mais qu'il s’élail abstenu de purler la main sur l'oint d'Israël. Saul, lou­ che de la générosité de David, ne pul s’em­ pêcher de répandre des larmes, el de recon­ naître qu’il avail lori de poursuivre un homme qui no cherchait point à lui faire de mal. Après cela, il se retira dans sa maison, el David alla dans le désert de Ziph 6). Les Ziphéens l’ayant su , allèrent aussitôt en donner avis à Saül, qui vint avec son armée sur la colline d’Achila. Comme il était campé en cet endroit, David entra la nuit dans son camp, pénétra jusqu'à la lente du roi , et ayant trouvé tout le inonde endormi , prit la lance du roi, el sa coupe, puis sortit du camp. Quand il fut de l'autre côté de la monta­ gne, il cria qu’on envoyât quelqu'un pour reprendre la lance cl la coupe du roi, cl en même temps remontra à Saül sa propre in­ nocence, et l'injustice qu’il lui f.iisail de lo poursuivre ainsi, quoiqu'il ne lui en eût ja­ mais donné aucun sujet. Saül reconnut le tort qu'il avait, el s’en retourna chez lui. Mais David, craignant de tomber enfin entre les mains de ce prince, se relira auprès du roi de Geli» (c); el Saül l'ayant su , ne son­ gea plus à le poursuivre. Quelques années après, les Philistins entrèrent sur les terres d’hrael avec une puissante armée (d), cl se campèrent à Sunam dans la vallée de Jezrael. Saul el ses troupes se mirent aussi en campagne, el allèrent camper sur les monl gnes de Gelboé. Or, Saül ayant vu l’armée d Philistins, qui était Irès-nombreusc, en fui troublée : il consulta le Seigneur par ses prêtres cl par scs prophètes ; mais le Sei­ gneur ne lui rendit aucune réponse : de sorte que, ne sachant plus à qui s'adresser, il alla trouver une magicienne, qui avait un esprit de Python, ou un esprit familier, cl qui était en reputation de savoir évoquer les morts. Saül. quelque temps auparavant, avait banni d'Israël tous les magiciens et les ma­ giciennes; el pour n’ètrc point reconnu, il fut obligé de venir déguisé , et avec peu de suite, trouver cette magicienne. 11 la pria de lui évoquer Samuel, qui était mort depuis quelque temps. Aussitôt qu’elle vil le pro­ phète, elle jeta un grand cri, el dit à Saül : Pourquoi m’avez-vous trompé, car vous êtes Saül? Saül lui dit de ne rien craindre, et lui demanda ce qu'elle avait vu. Elle répon­ dit : J’ai vu des dieux (e), ou un grand homme, un prince, un juge d’Israël. L'Hé­ breu porte Elohim , qui est un nom quû l'on donne aux princes et aux grands. Comment est-il fait ? ajouta Saül. C’est, dit-elle , un vieillard couvert d'un manteau. Saül ayant donc reconnu que c’élail Samuel, sc pros­ terna en sa présence; el Samuel lui dit: Pourquoi avez-vous troublé mon repos, en me faisant évoquer? Le Seigneur s’est retiré de vous, et il exécutera en faveur de votre rival tout ce qu'il lui a promis. Demain vous serez avec moi, vous et vos fils , et le Seigneur livrera le camp d'Israël entre les mains des Philistins. Saül tomba aussitôt, et demeura étendu sur la terre , parce qu’il n’avait point mange de tout ce jour-là. La magicienne le supplia de prendre un peu de nourriture, et de ne sc point laisser abattre par la douleur ; Saül refusa d’abord de rien prendre ; mais enfin scs gens et cette femme le pressèrent de telle sorte, qu’il man­ gea ce qu’on lui servit, après quoi il s'en alla, et marcha toute la nuit pour arriver à son camp. Le lendemain le combat sc don­ na f). Les Israélites furent mis en fuite de­ vant les Philistins ; les fils de Saül, savoir: Jonalhas, Abinadab el Melchisua furent tués; tout l’effort du combat tomba sur Saül; les archers le joignirent, cl le blessèrent dangereusement. Alors il dit à son écuyer : Tirez votre épée, et tuez-moi, de peur que ces incirconcis ne m’insultent encore en m'dtant la vie; mais son écuyer, tout effrayé, ne le voulut point faire. Saül prit donc son épée, et se jeta dessus ; el son écuyer voyant qu'il était mort, se jeta aussi sur son épée, cl sc tua. Ainsi mourut Saül, premier roi d’Israël, après quarante ans de règne. Un Amalêcitc, qui se trouva là par hasard, lui ôta sou diadème el scs bracelets (g), cl les porta à David. Il lui raconta que lui-mêinc l'avait tué, parce que l'épée de Saül ne pou­ vait percer sa cuirasse. Nous croyons qu'il déguisa la vérilé à David, et qu’il sc vanta faussement d’avoir tué le roi d'Israël. Il es­ pérait apparemment que David lui donne­ rait pour cela une grande récompense; mais il le fil mourir, pour avoir osé porter ses mains sur l'oint du Seigneur. David fil le deuil de Saül cl de Jonalhas, cl composa en leur honneur un cantique lugubre, où il relevait leur valeur et leurs grands exploits. () Auyiul I. Ill, de Civil. c. xxxi. Paul, Oros. t. V, C. X. (c) Letti xi, îl HZ-N Arbt. Pruritus. TTjSz Salah. Mia u TTTI Charaol. Ophiomachus. XFITI Uachagab. locusta (d) Hallh. m, 4. (c» Diodor. Agaiharcidcs. Plin. I. XVII, c. xxx, Strabo, lib XVI. ü ; Bxod. XVI, i, d Num. x, il. (di Imu. ni, 5. h) Isai. XIX, 20. Î i ) Isai. xuiii, tt. i) Mohc ne défend pu d'user de sauterelles, et sans doute ce n’est |>as ce que l’auteur a voulu dire. Voi/et Animaux II a écrit défense pour permission, cl cette fatilo n’a pas été aperçue par les précédents éditeurs. (i) c Les récolte» du Tigré (Afrique) sont souvent ran­ gées par des nuées de sauterelles dont les musulman * seuls font leur nourriture : ceux d’entre les chrétiens qui mangent ces animaux sont considérés eux-mémês connue musulmans.» MM Combls el IsMisixa, Voyage en Abyssi­ nie, torn. Il, pag. U'J, note. «si SAU qu'il s'appellera Jésus,c’csl-à dire, Sauveur, parce qu’il sauvera son peuple («). l'aj/ex saint Jean, lV,'i2; Art. XIII, 23; Philipp. Ill. 20. et ailleurs en plusieurs endroits. SAUVEUR, Sauvbr , Salut. Nous avons déjà examiné les diverses acceptions du mot de talul ci-devant sous son litre. Ce. nom Sauveur est donné au patriarche Joseph ; Pharaon changea son nom lorsqu’il le prit à son service, el l’appel i en langue égyptienne Sauveur du monde b)’, l'Ilébrcu lit simplemeni, il Pappi lu Zaphnalh-phaneah ; et ces termos soni plutôt hébreux qu’égyptiens. Saint Jérôme lui-,neme, dans es questions hébraïques sur la G nèse , reconnaît qu’ils significai en hébreu, celui qui révèle les se­ crets. Mais en Egypte ils pouvaient avoir une autre signification; el ceux que saint Jérôme consulta súrcela lui diienl appa­ remment qu’ils signifiaient le Sauveur du monde.Toutefois, Philon cl Josôphc, el d’au­ tres qui les croient aussi égy plie s, soutien­ nent qu’en celle langue Zaphnath-phancah signifie celui qui révèle les secrets ou qui explique les songes. On cite le Syriaque et les Paraphrastes Chaldécns el deux ou trois anciens interprètes Grecs qui l’expliquent dans ce môme sens. J Dieu prend souvent le nom de Sauveur d'Israel (c) : Vivit Dominus salvator Israel. David le qualifie de mémo sa force cl son Sauveur (d). Bob r meum et salvator meus. Il n'y a point d’autre Sauveur que moi, dit le Seigneur dans Osée (e). El Isaïe ([} : Four arc: oublié le Seigneur qui est votre Sauveur. En effet, Dieu csl le Sauveur des sauveurs, le Dieu des dieux ; hors de lui il n’y a ni sa­ lut, ni délivrance, ni secours à espérer.C’est lui qui suscite des sauveurs â son peuple. 11 leur suscita, par exemple, un sauveur en la personne d’Olhoniel, fils deCcncz, contre le roi de Mésopotamie qui les opprimait (g). Il leur en suscita encore un nouveau en lit personne d’Aod , fils de Gcra, contre Eglon, roi des Moabites (h). Abdias (i) promet que le Seigneur enverra des sauveurs sur la montagne de Sion pour juger la montagne d’Esaü : il parle apparemment des Machabées qui subjuguèrent les Iduméens. Saüveh, sc prend communément pour ga­ rantir de quelque péril. On le prend aussi pour fuir. Sauvez-vous sur celte montagne; je ne puis me sauver sur la montagne (j). Sauver se met aussi pour conserver, par exemple, ceux qui sont échappés d’un dan­ ger, qui sc sont enfuis d une déroute, ceux qui ont évité l’épée du vainqueur. Salvata sunt reliquia populi (Aj, dit Débora dans son (a) Mallii. i, 21. (t>) Genes. vu, 45 rUVD ITDN Zopnal Pliaunach. 70: (f ) Ì lleg. tv, 39. id) 1 Reg. «vu, 2. (<•) Ose. nu, i /) hai. ivit, 10. Jtulic. m, 9. Judie, m, 15. i Abilias, y il. /J Genes xix, 17. 19kl Judie, vi, 5. I) U Reg. JH, 10,12, 18. ¡ SCA M2 cantique. Dieu a conservé son peuple et l’a garanti de la main du roi Jabin. David s’en­ fuit, et il fut sauvé : David fuqil et salvatus est (/). Sauver son avie m),sauver sa vie. La race des pistes sera sauvée (n), Sera conservée; «auver les âmes, sauver el conserver les per­ sonnes. t'ouï tn’avcz xauré de ceux qui des­ cendent dans le tombeau o) •. Vous m’avez protégé el conservé la vie; vous n’avtz pas permis que. jo fui.se réduit au nombre des morts. Sauvez-ntoi des hommes de sang (p), lirez moi de. leurs mains. Je vous «aliterai d'une terre lointaine (q) : Je vous en ramè­ nerai, je vous tirerai do votre captivité. LIomines d jumenta salvabis, Domine (r) : Vous conservez les hommes et les bêles; vous leur donnez la subsistance; votre providence s’éli ml sur les unset les autres , quoique d’une manièro fort différente. Il a sauve'les autres, qu'il se sauve lui-méme (« , disaient les Juifs à Jésus-Christ ; qu’il sc lire du dan­ ger, qu’il se délivre do la mort, comme il en a délivré les autres. SCANDALE, scandalum. Ce terme, dans les auteurs grecs anciens, signifie celle par­ tie de la souricière qui est suspendue au la­ cci, selon Pollux, ou le bois plié sur lequel csl appuyé ce qu’ils appellent le marteau , selon le Scoliaste d’Aristophane.En général, selon Ilésychius,scandalum signifie un piège, un empêchement. Dans l’Ecrilure cl dans les auteurs ecclésiastiques , le scandale se met pour tout ce qui se rencontre dans le chemin d’un homme, et qui peut le faire tomber. Ainsi, Moïse défend (1) do mettre un scandale dci dale actif, et un scandale passif. Le premier Toif xciirat pn itpiatvt) : tie vous formez paini est celui que nous donnons aux autres par sur les paroles des hommes , et ne faites point notre conduite ou par nos paroles; et le se­ d’attention d leurs discours; ne comptez point cond csl celui que nous recevons en voyant sur (out ce que les hommes pourront dire les mauvaises actions , ou en écoutant les de vous, ni sur ce qu’ils vous diront; leurs mauvais discours des autres. Jésus-Christ discours ne doivent point être la règle do dans l'Evangile, dit qu’il faut qu’il arrivedu votre conduite. Et ailleurs (Eccli. XXlll, 7): scandale (6) : mais , ajoute-t-il, malheur à Doctrinam oris audite, filli; gui custodierii l'homme qui est la cause du scandale 1 Si vo­ illam.... non scandalizabitur in operibus pes­ tre main ou votre pied vous scandalisent, simis : Celui qui écoulera mes instructions relranchcz-lcs , cl les jetez loin de vous. Il ne tombera point dans des actions criminelles : vaut mieux que vous entriez dans le royaume ou plutôt : H ne sera pas renversé comme un de Dieu n’ayant ni pieds ni mains, que d’être homme gui se heurte contre une pierre , cl on jetés dans les ténèbres extérieures ayant tous ne lui verra point commettre des actions vos membres. El encore (c) : Gardez-vous criminelles. El encore (Eccli. X.XX1I, 19): bien de scandaliser un de ces petits qui Qui insidiose agit scandalizabitur in ea (sa­ croient en moi; il vaudrait mieux pour celui pientia) : Celui qui ne cherche pas sincère­ qui les scandalise , qu'on lui mil au cou une ment la sagesse,, au lieu de la trouver, tom­ meule de moulin, et qu’on le jetât dans la bera dans le piège et sera renversé. mer; que non pas qu’il leur soit un sujet de Scandale; Montagne du scandale, Mons scandale. Jésus-Christ a élé à l’égard des offensionis. C’est la montagne des Oliviers, Juifs une pierre de scandale, contre laquelle sur laquelle Salomon bâtit des temples , et ils se sont heurtés et se sont froissés (d). érigea des autels aux faux dieux, pour plaire Nous avons parlé du mot scandale, dans le aux femmes étrangères qu’il avait épousées. sens qu'on lui donne en français. Mais dans Voyez III llcg. XI, 4; cl IV llcg. XXIII, 13. SCEAU, sigillum, signum, signaculum. Les le texte latin de la Vulgate, scandalum est souvent employé dans des sens différents, anciens Hébreux portaient lours sceaux ou qu’il est bon d’expliquer ici , par exemple : leurs cachets au doigt dans des bagues, ou Usguequo patiemur hoc scandalum (e) : Jus­ dans des bracelets sur le bras. Aman scella qu'à quand Moïse sera-l-il pour nous un les ordres du roi Assuérus contre los Juifs, piège, jusqu’à quand nous poursuivra-t-il avec l’anneau du roi (j). Les prêtres de Bel comme un chasseur fait son gibier? Ou bien, prièrent le roi de sceller de son anneau la Jusqu'à quand souffrirons-nous parmi nous porte du temple de cette divinité, pour faire *). les Israélites , qui nous sont comme une croire qu'ils n'y entraient point la nuit (Á L’époux du Cantique (/) souhaite que son pierre d'achoppement? Ou simplement, Jus­ qu’à quand souffrirons-nous tous ces maux épouse le mette comme un sceau sur son qui nous accablent? Pax mulla diligentibus bras : Pone me ut signaculum super brachium legem luam, et non est illis scandalum (f) : Ils tuum. Pline (m) remarque que l'usage des sceaux jouissent d’une paix profonde, sans trouble cl sans malheur. Scandalum iniquitatis eo­ ou cachets était encore rare au temps de la rum facium esl (g) : Ils soni tombés dans les guerre de Troie , cl qu’on se contentait do malheurs que méritaient leurs iniquités; ils fermer les lettres avec différents nœuds; mais oui porté la peine de leurs crimes. Ne ponas chez les Hébreux ils sont bien plus anciens. scandalum anima: luœ (/ij. Ne vous exposez Juda, fils de Jacob, laissa pour gage à Thapas à la fureur d'un homme emporio, de peur mar qu’il ne connaissait pas, son cachet, son qu'il ne vous en coule la vie. La vie humi­ bracelet el son bâton (n). Moïse, dans le Deu­ liée de Jésus-Christ, scs souffrances , sa téronome (o), dit que Dieu lient scellés dans croix, sont comme une pierre de scandale aux scs trésors , qu’il lient sous le sceau les in­ deux maisons d'Israël (i), parce qu’ils n'ont struments de sa vengeance. Job (p) dit qu’il pu se persuader que ces qualités humiliantes tient les étoiles comme sous le sceau r qu'il pussent convenir au Messie qu'ils atten­ en est le maître, qu’il leur permet de paraî­ tre quand il juge à propos. Et ailleurs (7) : daient. L’auteur de l’Ecclésiaslique prend d’ordi­ Vous avez scellé mes péchés comme dans votre naire le verbe scandaliser dans le sens de bourse. s’exposer au danger. Ne fueris hypocrita: et Quand on voulait cacheter une lettre ou (a) L.a4«in, ou wpnw>, ou répondent ¡i l'hébreu S'-C C Massimi, chute, ruine, péché, ce qui empêche du inirihi-r, el qui peut foire tomber. (i) Uailh xMit, 7. C) SluTC II, 41. d) Rum u, S3. 1 Pelr. u, 8. cj F.xmt i, 7. f) Psalm. cnui, 103. '«i Kuch. ni, 19. • ... Î a) Fior. 11U, 33. i) /tai vin, 1I. Luc. n, 21. nom. a, 33. I Pet. », 7. ;) £*//1. ni, 10. k] Dan. xiv, 10. /) Cant. vin. 0 111) P lin. I. XXXIII, c. t. n) Genes, xvivui, 25. u) peut «SX»,31. p) Job. n, 17 () Joan, n, • t«. (<•) Hal-schiuchim. Ctuias in Persie. Voler. Maxim I. IX, c. n, exempt. 4, extern. Aug Cell I. Xll ifoct Allie, c. u. H traini I Vt B 592 ses ; el qu’ils l’exercèrent il y a peu d’années sur un de leur compatriote, coupable d’un grand crime, dans la plaine de Grenelle, près Paris. Ils le mirent dans une espèce de cer­ cueil, el le scièrent en long, en commençant par la tète, comme on scie une poutre do bois. Parisatis, roi de Perse, fit scier en deux Roxane toute vivante (d). Valèrc-Maxime (e) dit que les Thraces faisaient quelquefois souffrir ce supplice à des hommes vivants t Linos homines medios secure. Les lois des douze Ta bles, qui avaient élé empruntées des Grecs par les Romains, soumettaient certains crimes au supplice de la scie. .Mais l’exé ution en élail si rare, dit Aulu-Gelle (f}, qu’on ne se souvenait pas de l’avoir vu pra­ tiquer. Hérodote (y) raconte que Sabaeus, roi d’Egypte, reçut ordre en songe de cou­ per en deux tous h s prêtres de l'Egypte. L’empereur Caius Caligula condamna sou­ vent des gens de condition à être sciés en deux par le milieu (/i), aut medios serra dis­ secuit. La chose n’est pas moins commune dans l’Eeriturc. Saint Paul, dans l’Epitre aux Hé­ breux (i), parlant des maux qu’on avait fait souffrir aux prophètes et aux saints de l’Ancien Testament, dit qu’il y en a qui ont souf­ fert le supplice de la scie ; secti sunt. Origène (j), saint Justin le .Martyr (7c), saint Jé­ rôme (ZÍ, l’auteur du poëmc contre .Marcimi, imprimé sous le nom de Terlullien (m), et plusieurs autres anciens ont expliqué ce passage de la mort d’Isaïe, qu’ont dit avoir été mis à mort par le roi Manassé, avec une scie de bois. Cette circonstance d'une scie «le bois embarrasse ; car on ne fait point de scie avec le bois; cl d’ailleurs, on ne saurait scier un homme avec une telle scie. Nous avons proposé ailleurs quelque conjecture sur cela, en disant que celte scie de bois n'était peut-être que de certains traîneaux armés de pierre el de fér, avec lesquels on lissait les épis pour en tirer le grain. .Mais ne pourrait-on pas l’entendre plus simple­ ment d’une scie de bois, c'est-à-dire, d’une scie propre à scier du bois ; car il y a des scies de plusieurs sortes, scie pour la pierre, pour le marbre, pour le 1er, pour les os, pour les arbres, à l’usage des jardiniers, pour lo bois, à l'usage des charrons el menuisiers. Daniel parle aussi du supplice de la scie n) : Lange du Seigneur est prit à vous scier en deux, des que la sentence sera pronon­ cée. Saint M itthieu dit que le mauvais ser­ viteur sera coupé en deux et rangé parmi les hypocrites (o). Le texte hébreu de l’Ancien Testament fait assez souvent allusion à cet usage, lorsqu'il emploie le verbe couper en deux, diviser, pour mettre à mort. Voyez 1 Reg. XVI, 31,33 ; Exod. XIX, 14, cl H Reg. VI, 8. (h) Suelan. in Caio. (t j itebr. xi, 57. Serra serti sunt. (i ) (Jriijen ex hb. giuntimi apocrypho. (k) Justin. Dialog. cum Tryphone. Il) /rieron, tn Ititi. I. XV, ad /inetn. (m) Tcrlutl. poem. contra ¡íarcion. t. 111. (ti) Dan. ini, M. (o) Molili, xxrv, 51. 395 SCI SCI 394 SCIENCE. Dicu piatita dans le paradis ter­ restre l'arbre de la science du bien et du niai (a) ; c'est-à dire de la science de toutes choses ; car savoir le bien et le mal signifie une science générale, au moins dans le lito­ idi. On croit que cet arbre de la science était différent de l’arbre de vie, et qu’Evcse noria à manger du fruit de la science, dans l.i vue de devenir comme une petite divinité remplie de lumière el de connaissance : Eri­ lis sicut dii scientes bonum et malum (b). Le Seigneur est le Dieu dis sciences (c), dit Anne dans son Cantique. C'est-à-dire, il sait tout, il voit tout, il connaît tout ; le présent, le passé, l’avenir, sont présents à ses yeux ; il pénètre le plus profond de nos pensées , de nos inclinations ; il est l'auteur de toute science, de toute connaissance. 1 otre science, Seigneur, esl infiniment re­ levée au-dessus de moi ; je n'y pourrai jamais atteindre. Mirabilis facta csl scientia tu : ex me (d). Il serait ridicule à l’homme, non-s il­ lumini de prétendre égaler la science de Dieu , niais mémo de croire qu’il peut se former une juste idée de sa science infinie. Nous pouvons bien savoir que nos connais­ sances sont très-bornées el très-imparfaites, cl que les connaissances de Dieu noni au­ cune de nos imperfections ; mais vouloir connaître jusqu’où s'étend sa science, c'est vouloir compter les goulles d’eau de la mer (1). La science de Dieu , la science du salul, la science des saints, peuvent marquer les con­ naissances sérieuses cl utiles qui regardent la religion, qui nous conduisent à Dieu et à la sainteté ; ou la science qui est donnée et inspirée de Dieu, et qui a pour objet les cho­ ses saintes. Nec sapientia , nec scientia erunt apud in­ feros quo tu properas e) : 11 n'y aura ni sa­ gesse ni science dans le tombeau, dans l’au­ tre vie. Ces qualités de sage et de savant que le monde estime , el qui nous attirent quelque honneur et quelque réputation en celte vie, disparati! ont a la mort. Il ne sera plus question alors que de la bonne vie et des bonnes œuvres. Ce sont les seuls biens que nous emporterons el qui mous seront utiles à l’heure de la mort. On peut aussi l’expliquer dans le sentiment d'une objection de la part des impies : jouissons à présent du plaisir : tout périt avec le corps : dans l’au­ tre vie il n’y aura ni œuvre, ni raison, ni sa­ gesse, ni science. La science en/le , mais la charité édifie (f). La vaine science des choses stériles et spé­ culatives , qui ne vont qu'à contenter la va­ nité , la curiosité , qui n'ont pour objet que des connaissances qui ne contribuent m à notre saint, ni à celui du prochain, ni à l’uti­ lité publique, ni à la gloire de Dieu; ces sortes de connaissances sont bien plus dan­ gereuses qu’utiles. La vraie science esl c lie du salut : connaître Dieu et l’aimer , sc conn.illre i l se mépriser ; employer scs connais­ sances à se sanctifier , à glorifier Dieu cl à édifier le prochain ; voila la seule bonne science Saint Paul dit lui-mémc qu’il est imperi­ tus sermone, sed non scientia(g); qu’il n’a pas cette science d'orgueil et de faste, qui con­ siste à en imposer aux antres par des dis­ cours pompeux, enflés, éloquents; sa science était humble et simple, mais solide, relevée, pure, cl proportionnée a la portée de ceux qui l’écoulai' ni avec des dispositions sain­ tes, el avec désir de s’instruire cl de s'édi­ fier. Le Sauveur reproche aux Pharisiens (/») d'avoir prista clef de la science, de ne pos en­ trer, et de ne pas laisser les attires entrer d ns le royaume des deux. Les Pharisiens faisaient profession particulière d’étudier la Loi. Ils passaient pour h s plus savants des Juifs, lis ne pouvaient souffrir que d'autres fussent en queh]uc icputalion de savoir. En un mot ils s'étaient saisis de la clef de la sci. nce ; mais qu’en faisaient-ils? Ce n’était pas pour mieux vivre. Ils n’miraient pas dans lo roy aume des cieux ; leur vie n’était qu’ostentalion cl qu’hypocrisie ; les traditions, dont ils avaient surchargé la Loi, étaient plutôt une corruption qu'une bonne explica­ tion de la volonté de Dieu. Ainsi, non-seule­ ment ils ne suivaient pas la voie qui conduit au royaume du ciel; ils en écartaient encore les antres par leur» mauvaises explications. Sciences des Egyptien' dont Moïse fui in­ struit. Voyez les articles Sagesse el Moïse. SCINIPHES ou Ciniphes. La troisième plaie dont Dieu punit les Egyptiens, fut celle des scintphes (ï), ou des moucherons , que quelques-uns onl pris pour ce que nous ap­ pelons des cousins. Origène ( j) dit que lo sciniphe est un moucheron si petit, qu’il est presque imperceptible à la v ue ; mais que, quand il s'attache au corps, il y cause uno très-vive douleur, el une piqûre très-cui­ sante. Philon (Á'J rapporte que ces petits in­ sectes pénétrent dans les yeux , dans le nez et dans les oreilles, et y font sentir la pointu (a) Genes, it. 9. (b) Genes, ut, tí. (<) 1 Ilea, n, 3. (a) ¡‘salin. cxxxnu, 6. ir l edi, n, JO. (f I Cor. m, 1. Ig 11 Cor. xi, 6. Ih Luc xi, 52 (i) t'rod. mu, 16. (;) Orinen, in Kxo.t. Itoinil. 4. (A) ¡‘Iulo, de Vita Mosis, I. i, p. 618. (I) Un ne doll point, dans le» spéculations scientifiques, s borner à enregistrer les faits i l h simplement conlemplcr lus phénomènes de la nature; mais on doit s’ôlevcr vers Dieu et le glorifier. DiGTIONHAIHK DK LA B1DLK. IV. « Les sciences, dit un du nos savants contemporains, quoi qu'on en ;>ll dit, ne se bornent nas seulement a l'observatiou et à l'inscription des fails qui ressortent de tonies nos expériences, u la coordination et à la simple contenípiatimi des phénomènes de la nature. Leur mission est iilns noble et plus élevée : elles doivent, après la généra­ lisation d< s faits, sans lesquels elles n’cxlsuralenl pas, sc livrer li h recherche des causes cachées, mystérieuses, et trop souvent introuvables, qui les produisent, el tendre par D à diriger notre esprit vers la suprème Intelligence qui ord. une tout dans l’univers. » M Gaudiouvd, Recher­ ches ginér. sur la physiol, et ^organogenie des végétaux, mémoire inséré dans le reeucil des Comptes-rendus des séances de [’Académie des sciences ; séance du 27 juin 1812. Tom. XIV, pag. 985. 13 DICTIONNAIRE DE Lï BIBLE. 895 d leurs aiguillons. L’Hébreu kennim (d , que les Septante ont rendu par scniphês, si­ gnifie des poux, selon le Syriaque et plu­ sieurs bons interprètes. Voyez Bochar!, de Animal, sacr., part. II, I. IV, c. xviil, ». 572, 573. [«Les commentateurs varient d’opinion sur In signification du mot hébreu □’» que les Septante ont traduit par twisi;. Los uns pensent que ce sont des hannetons ou des scarabées; d’autres, comme les rabbins, Bochar! (Hiero:., ill, 458) cl Luther, tradui­ sent par poux. Mais les critiques modernes ont adopté généralement la mouche connue sous le nom de cousin , en italien moskito , qui répond à la description de Philon,â celle d’Origèno , et que les habitants du pays , ainsi que les voyageurs qui l’ont traversé, ne manqueront pas de dénoncer comme l'animal le plus inaperçu cl cependant le plus terrible de la création. Je remarquerai que toute espèce de vermine, poux , puces, punaises, cousins, est commune en Egypte, el que ce ne pouvait être l’apparition d’un «animal nouveau qu’ordonnait le Seigneur, mais une invasion qui faisait d'un inconvé­ nient ordinaire une plaie insupportable. » M. Léon de Laborde, Comment, sur l'Exode, XVII, 17, pag. 32, col. 1.] SCITHOPOLIS,autrement Betusan. Voyez Sctthopous el Betusan. SCOPAS , étolien , général des armées de J’toiéinée Epiphane, roi d Egypte 7»), fut en­ voyé par le roi, son maître, dans la Judéc et dans la Cœlé-Syric(c), pour reprendre les vil­ les el les provinces qu’Auliochus le Grand avait conquises sur lui. Scopas cul d’abord lout l’avantage, apparemment parce qu'il fit celte expédition pendant l'hiver: mais l’été suivant, il fui battu par Antiochus, près de Panéas , vers les sources du Jourdain (d). Saint Jérôme, sur le chap. XI de Daniel, dit que Scopas , s’étant retiré dans la ville de Sidon, y fut assiégé par Antiochus ; que Pio— léméc Epiphane envoya, pour essayer de le délivrer, trois capitaines fort expérimentés, Ærope , Ménocle et Damoxène ; mais , que n'aj ni pu faire lever le siège, Scopas fut obligé de sc rendre, heureux d'avoir la vie sauve avec ce qui lui restait de troupes. Etant de retour en Egypte, il ne demeura pas longtemps en repos; car deux ans après (e), il se mil en tète de se faire recon­ naître roi d’Egypte (f), avec le secours des Eloliens , quìi commandait : mais son irré­ solution le perdit; Arislomènes el Polycra­ tes l’accusèrent de haute trahison , cl il sc trouva tellement étourdi, que ne sachant quoi répondre , il fut condamné tout d’une voix par tous ceux qui étaient présents. Aristoinènes, la nuit suivante , le lit mourir en prison, en lui faisant avajer du poison. SCOPOS , lieu à sept stades ou huit cent (a) aU3. Sept Scniphês. Alius : pe­ diculi (b\ Jottpfi Ardir/. I. Xtl, c ni. Polyb. hisl I. xvi. (e) An du monde 5806, avant Jéius-Clirist 194, avant Vête vulg 198. (d) ixcerpta ralwü.p. 77,86. Lie. I. XXXIU. 390 soixante et quinze pas au nord de Jérusa­ lem , où Tile plaça deux légions quand il vint attaquer Jérusalem (g). SCORIA , l’écume des métaux. Argentum tuum versum est in scoriam, dii Isaïeí/i); Eotre. argent est changé en écume. Mai. le texte hébreu signifie plutôt un métal corrompu par le mélange du plomb cl du cuivre. Voyez Ezech. XXII, 18,19. SCORPION, petit animal ayant la vessie pleine d'un dangereux venin. On peut le distinguer en trois parties : la tôle , la poi­ trine el le ventre. La tôle paraît jointe et continue à la poitrine. H a deux yeux au milieu el deux vers l’extrémité de la tète, entre lesquels sortent comme deux bras, qui se divisent en deux comme les pinces ou les serres d’une,écrevisse. Il a huit jam­ bes qui sortent de sa poitrine, dont chacune se divise en six parties couvertes de poil, dont les extrémités ont de petits ongles ou serres. Le ventre se divise en sept anneaux, du dernier desquels sort la queue, qui se di­ vise en sept petits boulons , dont le dernier est armé d’un aiguillon. 11 y en a où l’on voit six yeux, et d’autres où l'on en décou­ vre huit fort visibles. La queue est longue cl faite eu manière de patenôlre attachée bout à bout, l’une à l’autre, la dernière plus grosse que les autres, et un peu plus lon­ gue, à l’extrémité de laquelle il y a quelque­ fois deux aiguillons qui sont creux, remplis de venin froid, qu’il jette dans la partie qu’il pique. Le scorpion est de couleur noirâtre comme de suie ; il chemine de biais , cl s’attache si fortement, par le bec et par les pieds , aux personnes qu’il saisit, que bien difficilement on le peut arracher. Il y en a qui ont des ailes semblables â celles de sauterelles , qui volent de régions à d’autres , el qui sont semblables aux fourmis volantes , comme parlent Pline el Strabon. Il y eu ai de diver­ ses couleurs. Les anciens en ont connu de noirs , de jaunes , de cendrés , de roux , de verts , de blancs , de vineux , de couleur de suie. On dit que la mère fait onze petits qui sont de pvtils vers ronds, qui ne sont guère plus gros que des poux. La mère les couve, clon assure que quand ils sont couvés, ils tuent la mère qui leur a donné la vie. Ils font plutôt du mal aux femmes qu’aux hom­ mes, el aux filles qu’aux femmes. Ceux qui ont sept nœuds en la queue , sont plus dan­ gereux que ceux qui n'en ont que six. On assure que dans les pays froids les scorpions ne sont point venimeux, non plus que ceux qui sont de couleur blanchâtre. Le meilleur el le plus sûr rejnède contre la mor­ sure du scorpion , est de l’écraser sur la plaie. Moïse dit que les Hébreux ont passé dans des déserts affreux , où l’on trouvait le scorpion : (Deut. VIII, 15. , Hakarab. (<■) An du monde 3808, avant Jésus-Christ 19i, avant l’ère vulg. 196. (A Polyb. I. XVII, p. 771,772. (g) De Hello, I. VI, c ni, p. 908, ri. (h) fsui i, 22, 25. J'D Stg Amentum mixtum. ?197 SCR sen Sept. : Zztynfor), et le serpent nommé dipsas, 'ferliillien , an conrtncnccment de son livre intitulé Scotplaque,a bien décrit Io scorpion. 11 oyrz plus bas.I L’Hébreu lit hnkarnb on akrab ;d’où vient le » in d’.4i > altaléne,donné à un canton de la Palestine, et la montée iVAcrabim, on des Scorpions. Dans l’Ecriture les scorpions,dans un sens figuré, marquent les méchants: Vous vivez avec des méchants cl des mutins, tous habi­ tez avec des scorpions, dille Seigneur à Ezé­ chiel (n). Celui qui lient une mauvaise femme est comme celui qui prend un scorpion , dit (Ecclésiastique (b . H court risque d être in­ fecté de son venin. Le même auteur met les scorpions parmi les instruments de la ven­ geance du Seigneur(c;. Saint Jean, dans l’Apocaljpsc (tf). décrit fort bien les qualités du scorpion cl la douleur que cause sa morsure. Il sortit du fond du puits de l'abîme une nuée de sauterelles qui avaient (a même puissance que les scorpions de la terre : il leur fut don­ né , non de tuer, mais de tourmenter pendant cinq mois. Le tourment qu’elles causent est comme celui du scorpion, quand il a piqué un homme. Ils désireront la mort et ne la trou­ veront point, etc. Scorpions , sorte de fouets armés de poin­ tes. Roboam répondit aux Israélites , qui se plaignaient de la pesanteur du joug dont S ilomon les avait accablés (111 Reg. XII, 11 , 14, et 11 Par. X , 11, 1'» : Q’iip». Sept.... *Ev cxop-iiie) : .lion père vous a fouettés avec des verges ; et moi, je vous fouetterai avec des scorpions, avec îles verges ou des fouets ar­ mes de pointes ou d’épines pointues comme la queue du scorpion. Isidor. La Montée du Scorpion (e), ou la Montée d'Acrabim, était vers l'extrémité de la mer Morte , au midi de la tribu de Juda. Quant à VAcrabatène située dans le pays de Samarie, et qui lirait aussi son nom de * scorpions,ou du lieu nommé Acrabiin, voyez Acrauim et Acraîiaténe. Scorpions, machine de guerre (f), avec laquelle on lançait des flèches. On donnait aussi à cés flèches le nom de scorpions. Culte machine est décrite en ces termes par Tcrlullicn , au commencement de son livre in­ titule Scorpiaque : Bellicam machinam, et retractu tela vegetantem, de scorpio nominant. Jd spiculum el fistula est, pallila tenuitate in vulnus et virus, qua figit, effundit El 3 égèce, 1.13 , c. XXII : Scorpiones dicebanfur quos nunc manubalistas vocant : ideo sic nuncu­ pati, quod parvis sublilibusque spiculis, in­ ferant mortem. I oyez Juste Lipse. I III, Poliorcetic., Dialog. SCRIBE, Scriba (g) ; en hébreu, sopher; en grec, grammateus. Le nom do scribe est (n) Ezech. u, (J. Ibi Recti xxu, tO. (c) Redi. XXXIX, 5G. < ci) .4poc n, 5,8. (e) Num. in, 41. Josué xv, 5. (/) I Mac. vi, 51. o) Scriba ¡leb. "EO Sopher. 70: r h) Il ¡leg. vin, 17. i) H Reg. xx, 25.* ur. 12 jxn, G. /) 11 Reg n , 5. 1) IV Reg m> 2- 593 fort commun dans l’Ecriture, et il a plusieurs significations. 1 Un écrivain , un secrétaire. Cet emploi était très-considérable dans la cour des roi» de Juda . dont l’Ecriture nomme assez sou­ vent les secretaires , comme des premiers officiers de la couronne. Saraïa était scribe ou secrétaire de David (h). Siva el Séméïas exercèrent le même emploi sous le même prince (i). Sous le règne de Salomon . nous connaissons Elihoreph et Ahia, secrétaires du roi (;) ; Sobna, sous Ezéchias (A), el Saplian , sous Josias ff). Comme il y avail peu de gens , en ce (emps-là , qui sussent bien écrire, le nom et la qualité de scribe cl d’é­ crivain étaient considérables. 2* Scriba se met pour un commissaire d'année , qui fail la revue de» troupes , qui en tient registre, qui en fait le dénombre­ ment. Par exemple, il est dit que dans la guerre que B.irach fit à Sitara , il y vint do Zabulon des scribes habiles à manier le slylel (m) ou le roseau à écrire. On marque, sons le règne d’Ozias, roi de Juda (n , Jébiel, secrétaire, qui avait sous sa main les années du roi. Jérémie fo) parle d’un scribe qui était prince ou chef «les soldats, et qui faisait faire l’exercice aux jeunes soldats : Scribam prin­ cipem militum, qui probabat lirones. L'Hé­ breu porlo : L'écrivain, prince de l'armée, qui fait aller â la guerre le peuple du pays. Dans les livres des Machabées (p), Judas dit aux scribes de se tenir sur le bord du ruis­ seau que l’armée devait passer, el leur or­ donne de ne laisser aucun homme au delà do l'eau, mais de les fair? tous marcherà la guerre. 3* Scriba se met pour un homme habile, un docteur de la loi, un homme savant, el qui entend les affaires. Jonathan , oncle pa­ ternel de David, était scribe et fort habile (ç). Baruc , disciple cl secrétaire de Jérémie , csl aussi nommé scribe, de même que fi l­ marías, fils de S.iphan , et Jonathan , qui vivaient sous le règne de Josias (r). Jesus, fils de Sirach, dii (s) que le bonheur de l'homme est dans la main de Dieu, et que c'est lui qui comble d’honneurs le visage du scribe. On sait les éloses que l’Ecriture donne à Esdras, qui est loué comme un écri­ vain habile dans l.i loi de son Dieu (i) : Scriba velox in lege Moysi. Les scribes du peuple . dont il est parlé assez souvent dans I Evangile, étaient des écrivains public» et des docteurs de profession , qui lisaient et expliquaient la loi et les sainte» Ecritures. Quelques-uns (ti) mettent l’origine des scribes sous Moïse; mais leur nom ne pa­ raît , pour la première fois , que sons les Juges. Judie. V, U. D’autres croient que U) IV Reg. XXXII, S, 9. tm) Judie, v, f l. (ni II Par. Atri, tt. (o) Jerem ut. 25. Vide IV Reg. xxv, xa. p) t Mac v, 42 g) I Par. xxvn, 32 r) Jcrem. xxxii, 10, tî, 20, 2U ») Eccli. x, 8 0 1 Esdr. vu, G u) Vide ''asuubi-n ixercil. in Baron. Ksttrclt. t, n ü ! DICTIONNAIRE S2d David lee Institua, lorsqu’il établit les classes «Ire prêtres cl des lévites I Par. XXI\ , XXVI). Sami Epiphane rnel leur origine du temps où commença la secte des Saducéens. Il esl parle , dans les Aclcs , des scribes du parti des Pharisiens (a); ce qui a fait croire à quelques-uns que les scribes étaient tous de la secte des Pharisiens. Mais ils n’étaient attachés à aucune secte particulière , el il y en avait de toutes les sectes. Schidbs et docteurs de la loi, dans l’Ecriture , ne veulent dire que la même chose. Et celui qui, dans saint Matthieu XXII, 35, est appelé docteur de la Loi, dans saint Marc Xll , 28, esl nommé scribe , un des scribes ; el comme toute la science des Juifs , en ce Icmps-là , consistait principalement dans les traditio .s pbarisiennes el dans l’usage qu’on en faisait pour expliquer l’Ecriluro , le plus grand nombre des docteurs de la loi, ou des scribes, étaient Pharisiens, cl on les voit presque toujours joints ensemble dans l’E­ vangile. Les uns el les autres se piquaient de savoir la loi, de l’étudier, de l’enseigner ; ils avaient la clef de la science (6), c l étaient assis sur la chaire de Moïse (c). Saint Epihane et l’auteur des Récognitions, attriuées à saint Clément, comptent les scribes parmi les sectes des Juifs ; mais il csl certain qu’ils ne faisaient point de secte à part, seu­ lement ils se distinguaient par leur étude de la loi. ’ SCYTHES , peuple barbare du nord de l’Asie. Ce nom vague s’appliquait à tons les peuples qui habitaient au nord du t onlEuxin , de la mer Caspienne cl même de l’Inde. Faute de savoir leur nom particulier, ou plutôt de connaître les localités qu'ils habitaient , on les comprenait tous sous une dénomination générale. Magog aurait , sui­ vant l’opinion commune , été leur père ; ils appai tiendraient donc aux races japhétiques. Presque tous ces peuples, vivant au milieu de steppes immenses , sans avoir de demeure fixe , errants el vagabonds , no­ mades en un mol , avaient naturellement contracté celle rudesse de mœurs et de ca­ ractère, qui frappent si fort les nations civi­ lisée'. Aujourd’hui, les habitants du inémc sol mènent à peu près le même genre de vie. Plolémée partage la Scythie d’Asie ; car il y avait aussi des Scythes en Europe , en Scy­ thie en deçà el Scythie au delà de l'hnaiis. Llinau- esl cette chaîne de montagnes qui occupe le centre de l’Asie, forme le BeiorTag et l’indou-Kouch actuels, el à laquelle se rattachent les gigantesques monts Hima­ laya. Un parli considérable de ces peuples , sorti des Palus-Méolides en Europe, se jeta à travers !■ s défilés du Caucase, dans l’Asie, poursuivit scs conquêtes au midi cl au centre, laissa quelques-uns des siens sur le bor 1 du Jourdain, dans la ville de Bethsan, qui reçut de là le nom de Scythopolis , et domina en maître, dans la Mèdie, pendant vingt-huit ans. Cyaxare, premier roi de Medie, par- (a) .4ci. *xun 9. (bj Matt/i. xxu, îîî. (c) Mauh. xii i, 1. DE LA BIBLE. 40Ù vint enfin à se défaire de leurs principaux chefs et à les chasser de son royaume. (Bahbié du Bocage. ) J’ai trouvé la note suivante dans un re­ cueil historique et littéraire : « Dans le sep­ tième siècle avant Père chrétienne, lorsque les Scythes, après avoir ravagé une grande partie de l’Asie, arrivèrent à Ascalon , et pillèrent le temple de Vénus-Uranie Voyez Ascalon , celte déesse, ainsi que le r pporle Herodole , leur envoya , pour les punir, la maladie des femmes, qui, depuis, s’est maintenue chez eux parmi les Enares. Celle maladie a été souvent étudiée ; mais per­ sonne n’en a encore mieux approfondi la nature que le docteur C. G. Skarl, dans sa Dissertation intitu'ée : De voôum , apud Herodotum prolusio lenensium (ti'r pag. in-V. léna , 1827). Il a comparé l'opinion qu'Hipfiocrate a émise sur celle maladie avec tous es passages des auteurs anciens qui en font mention. Un nouvel examen lui a démontré que la maladie avait consisté en une inca­ pacité absolue de procréer, cl que la perle de la barbe el des forces physiques en avaient été la suile. Il a cité la remarque que Larrey a faîte de l’incapacité de procréer, doni les Français lurent atteints en Egyple, non pour avoir pillé le temple de A énus Uranie, mais pour avoir trop sacrifié à cette déesse. Nous sommes surpris que l’auteur ait passé sous silence les rapports si dignes de foi que Pal­ las, Georgi el Lesseps ont fails sur des ma­ ladies analogues, qu’ils ont observées chez des peuplades nomades de la Sibérie, cl se soil borné à citer à cet égard MM. Reineggs el J. Klaporlh, qui ne méritent pas la mémo confiance. » SCYTHOPOLIS, autrement Bethsan, villo sur le bord occidental du Jourdain , à quel­ que distance de l’endroit où ce fleuve sort du lac de Génézareth. Voyez ci-devant l’article de Bethsan. — [ F oyez aussi Blé, §§ VI, Xll. 1 SEBA , dixième fils de Jeclan. Voyez Saba. SEBA , fils de Bochri, de la tribu de Ben­ jamin , homme séditieux , faillit d’engager les Israélites dans uno guerre civile. La tribu de Juda, sans attendre les autres tribus, étant venue quérir le roi David , après la défaite d’Absalom, cl lui ayant fait passer le Jourdain, pour le ramener à Jérusalem, les autres tribus s’en formalisèrent, en di­ sant (d) : Pourquoi nous avez-vous enlevé notre roi, cl lut avez-vous fait passer le Jour­ dain , sans nous attendre ? Ceux de Juda iépondirenl : C'est que le roi nous touche de plus près. Il y cul sur cela quelques autres discours un peu vifs; de sorte que Séba, fils de Bochri , sonna de la trompette, el se mit à la téle des mécontents d’Israël , en di­ sant (e) : Nous n'avons que faire de David, et nous n'avons rien de commun avec le fils d'Jsai. Israel , retournez chacun dans votre maison. Ainsi lout Israel se sépara de David cl suivit Séba. (n entre elles, et avec le corps do leur nation. Ces sectes sont celles des pharisiens, de> saducéens, des esséniens cl des hérodiens, dont nous avons parlé s<>us leurs articles particuliers. Au commencement du christianisme, on voulait faire passer la religion de Jésus -Christ comme une secte du judaïsme. Tertulie, avocat des Juifs, accu­ sant sainl Paul devant Félix (a), dit qu’i/e.88. ( j) IV Reg XXV, 4... 7. Jerem. xxxn, L.. 7, et lu, 4... II. k) Jerem. xxxn, 4, .5, el xxxiv, 3. I) Eze.h xn. 13. ni) T idi!. Uebr. in Llb. Regg. el Paralipp. sub nomine Hier, ! '/nu (n) Jerem. xxxiv, 4, 5. (o) Joseph. de Pello, l. VII, c. rv. Î 409 SED SEDECIAS, second Hls du roi JoaKim. I par. ni. IG. SEDECIAS, fils do Clianana, cl faux pro­ phète de Samaric. Un jour que le roi Achab était avec Josaphal, rot de Juda, près de la porle de Samaric (a), délibérant sur la guerre qu’ils voulaient faire conicela ville de Ramolli en Galaad, Sédécias, fils de Chauana, se mit sur la tôle des cornes de fer, el dit à Achab, roi d’Israel: I otri ce que dit le Seigneur : Vaut battrez et nous jetterez au vent la Syrie avec ccs cornes. Mais le prophète Nichée, fils de Jcmla, étant venu el prédisant tout le con­ traire, Sédécias, fils de Chauana, s’approcha de lui. cl lui frappant le visage, lui dii ‘.Estce que le Saint-Esprit m'a abandonné pour tous parler? Alors Nichée lui répondit : Vous le verrez vous-même, lorsque vous serez obligé de vous sauver de chambre en chambre pour vous cacher. On ne dii point ce qui ar­ riva de Sédécias ; mais toutes los prophéties de Nichée se trojlvèn ni vérifiées. Voyez son article. SEDECIAS, fils de Maasias , faux pro­ phète qui fui toujours contraire à Jérémie (6). Un jour Jérémie prononça contre lui cl con­ tre Achab, fils de Cholia, celle terrible pro­ phétie : i oici ce que dit le Seigneur d Achab, fils de Cholia , et d Sédécias, fils de Maasias, qui vous prophétisent le mtnsonge, parlant faussement en mon nom : Je les livrerai entre les ma.ns de Nabuchodonosor, roi de Baby­ lone ; et il les fera mourir à tos yeux, et ils scrolli comme une formule de malédiction aux captifs de Juda qui sont d Babylone ; et on dira; Puissiez-vous devenir comme Achab et comme Sédécias, que le roi de Babylone a fait frire dans une poêle, parce qu'ils ont fuit une folie dans J siaci, cl qu'ils ont commis l'adultère avec les femmes de leurs amis. C’esl tout ce <|tic riveritili e nous apprend de ces deux faux prophètes. Les rabbins, suivis de quelques commentateurs (c), croient qu’ils sont les mêmes que ceux qui attentèrent à la chas­ teté de Susanne, el dont l'imposture fut dé­ couverte par Daniel. Mats ce sentiment n’esl nullement probable. Les calomniateurs de Sus mue ne furent pas brûlés dans une poêle d’huile brûlante. ’SEDECIAS, fils d’IIananias, cl un des grands de la cour du roi Joakim. Jcr., XXX\ I, 12. ‘SEDECIAS. un des principaux Juifs au tennis dcNéhémie, et l’un de ceux qui signè- SU! 410 reni le renouvellement de l’alliance avec le Seigneur. Neh. X, L SEDECIAS, fils de Sédéï et père de Maa­ sias, bisaïeul de Baruch. Baruc. 1,1. SEDEI, père de Sédécias dont on vient de parler. Baruc. I, 1. SEDEUR, père d’Elisur, prince de la tribu de Ruben. Num. 1,5; II, 10; V, 30 , 35; X,18. SEGOR, ville de la Pentapole, située à l’extrémité méridionale de la mer Morte. Elle était destinée , comme les cinq autres villes, à être consumée par le feu du ciel ; mais à la prière de Loth , qui désira s’y re­ tirer, elle fui conservée (d). Elle se nommait auparavant Bala (e) ; mais on lui donna le nom de Ségor, à cause que Lolh avail sou­ vent insisté sur la petitesse de cette ville (en hébreu, ségor signifie petit ) en demandant à l’ange qu’il pût s’y retirer. Voyez l’article Bala. 1.es Hébreux lisent Zoara au lieu de Ségor ou Scgora (f). L< s Romains avaient une garnison à Zoara ou à Ségor (g). Saint Jérôme (/i) remarque que le nom de Bala fut donné à celle ville, parce qu’aussilôl que Loth en fui sorti, elle fut engloutie par un tremblement de Ierre. Bala, en hébreu, si­ gnifie engloutir. Théodorel (i) parle de la mémo tradition. Le même saint Jérôme dit de plus que les Hébreux croient que Ségor porle aussi le nom de Salita (I Reg. IX, ’»), el celui de Génisse de trois ans, Vitulo con­ ternans (Isai. XLVI1I. 3» ). Ils veulent que celle ville ail souvent été renversée par des tremblements de terre 1). SEGUB, fils d Hesron el d’une fille de Ma­ chie, fut père de J.iïr. Voyez I Par. 11,21,22. SEGUR. Hiel de Béthcl, ayant entrepris de rebâtir Jéricho , en fut puni de Dieu par la mort d’Abiram, son premier-né, qui mourut lorsqu’il en jeta les fondements, cl par celle de Segub, son second fils, qui eut le même sort lorsqu’il en pendit les portes . j}, el cela à causo de l’imprécation que Josué avait faite (Aj, environ cinq cent trente-trois ans auparavant, contre celui qui la rebâtirait: In primogenito suo fundamenta illius jaciat, et in novissimo liberorum ponat portas ejus — [Koycx JÉRICHO.] ’SEÚES1MA, v ilh'd’Issachar. Jos. XIX. 22. SEIION , roi d’Hésébon , qui commandait aux Ainorrhéens de delà le Jourdain. Moïse (I), voulant faire passer les Israélites par le pays de Séhon, lui envoya des depu- («) III R,/;. xxm, 11, 2t. An du momie 3107, avant Jé'iK-l'.hibi 89", avant 1ère vulg. 897. (b) Jeiem. xxix, 21, 22 icj llbb. Hierva, m Jerem. xxix. liaban Hugo. Tltom. Salían (dj Genes. xir, S2. («j Genes. liv, 2. (f I ~>’j> Zoar Sept. : zAaja, vel Xvr¿f. (g) Huron 0 nomasi in Huta h) Hieran Quera llebr in Genes xiv,efñixix, 30. i) The atora Qu. in Genes. j) III Hcg xvi. 31. ( ,) J> i, vi,26 An du inonde 2333, avant Jé-us-ChriM JI... . > mt 1 ère vulg. 1131. Achab, sous lequel Jéricho fut réublle, commença à régner l’an du monde 5086. (I) AT ion. 'Xi, 21, et seq. Deul. u, 2 pays d'Hébron et descendirent dans la vallée ou s'élevaient .mlreloi, Solente el Gomorrlic. et que re­ couvrent maintenant les ondes salées du grand lue Asphal­ tite. Foulclier, qui accompagnait celte expédition, décrit longtnment la mer Morte it scs phénomènes. » L'eau csl tellement salée, nous dit-il, que ni quadrupèdes ni oiseaux ne peuvent enti ire; moi-même, ajoute le chapelain do Baudouin, j'en ai fait l’expérience: descendant de ma mule sur la rive du lac, j’ai goûté de sou eau, que j’ai trouvée amère comme l’ellèboro. > Suivant la còle méri­ dionale de h mer Morte, Ils guerriers chrétiens arrivé» vent .’i uno ville que les ebroni |ii< s appellent Susume ou S'éÿor; tous les hanitanisav lient fui, à l'exception de quel­ ques hommes noirs comme la tuie, qu'on nu daigna pas même interroger et que les guerriers francs méptrèronl comme ta plus vile herbe des mers. Au delà do Ségor com­ mence la partio monlueuse de l’Arabie. » DICTIONNAIRE 1>E LA BIBLE. xn tés pour tui dire : Permcltcz-nous de passer par vos terres; nous irons par le grami che­ min, sans nous écarter dans les champs ni dans les vignes; nous achèterons tout ce qui sera nécessaire pour noire nourriture, nous paierons même l'eau que nous boirons ; pormellcz-nous donc de traverser votre pays (comme nous l’ont permis les enfants d'Esaü qui habitent en Séïr, el les Moabites qui demeurent à Ar sur l’Arnon), jusqu'à ce que nous soyons arrivés. u bord du Jourdain,où est la terre dont le Seigneur doit nous mettre en possession. Mais Séhon leur refusa le passage cl assembla une puissante armée, parce que le Seigneur avail endurci son cœur. Alors le Seigneur dit à Moïse : Je vais commencer à exécuter les promesses que j'ai faites à mon peuple , en lui livrant Séhon cl toute son armée. Cc roi, à la tète de ses troupes, s’avança jusqu’à Jasa el livra la ba­ taille aux Israelites, qui le battirent, taillè­ rent toute son armée en pièces , et sc rendi­ rent maîtres de ses Etats, depuis le torrent d’Arnou ; jusqu’à celui de Jabock, en lirent passer lous les habitants au fil de l’épée, et s’y établirent comme dans un pays conquis, el qui leur avait été livré par le Seigneur. Observations (de Folard. I oyez la Préface, pige xi) sur la clé faite de Séhon par les Israélites. Num. XXI, 23, et Deut. II, 31 et seq. Un général habile, qui a dans la tète une entreprise import inte, qu’il ne peut exé­ cuter qu’en traversant un pays neutre, n'a garde d'abord d’en envoyer demander la per­ mission ; trop do civilité le ferait soupçonner de crainte; il doit commencer par y entrer, faire toute la diligence possible, el envoyer vers le souverain pour le prier de trouver bon qu’il traverse son pays ; c’esl la la b nue politique. Mais Moïse en use autrement (1) : il envoie d’abord des ambassadeurs au roi des Amorrhécns lui porter ces paroles de paix : Nous ne demandons qu’ci passe) pai ms terres, nous marcherons pai le grand chemin, nous ne nous détournerons ni d droite ni <1 gauche. Vendez-nous tout ce qui nous .■• ra nécessaire pour manger, donnez-nous aussi de l’eau pour de l’argent ; afin que nous puissions boire, el perinetlez-nous seulement de passer par votre pays. Après des propositions si justes , si Séhon ne voulait pas laisser pass r les Israélites parson pays , il devait se contenter de leur refuser I- passage ; il m * parait pas que ceuxci eussent tenté ni menacé de passer malgré lui, et. comme disaient les tirées, les piques basses. Si donc il n'eût voulu que les empê­ cher d’entrer dans son pays, il devait seule­ ment se camper sur la frontière else tenir sur la défensive, au cas qu’on l'eût voulu forcer; mais se croyant le plus hardi ■ l le fdus fort, apparemment parce qu’il était chez ui, il sc met à la tête de son année ct mar­ che â eux pour les combatiré. Cette guerre est des plus injustes, cl même contraire au droit des gens ; aussi Séhon fut-il bien puni Vlde Jotfp/i. Jnlfq. lib rv, e. iv, 5. ® j Num. ni, Î5. (cj N uni jx»i. ua de sa témérité et de son injustice, puisqu'il lui en coûta la vie. L’auteur sacré n’entre dans aucun détail de celte grande journée qui décida du royaume de Séhon ; Josèphe n’en rapporte guère davantage (a). 11 semble même cou­ vrir l’injustice de Séhon, en disant que les Israélites prirent les armes avec joie, se mi­ rent en bataille ct marchèrent contre les enne­ mis. Cepemlanl l’Ecrilure (6) dii positivement qu'ayant assemblé son armée, il marcha audevant d'Israël dans le désert, vint d Jasa, tl livra la bataille. Nous ignorons quelles élaienl les forces cl le nombre des troupes de l'armée de Séhon; nous ne sommes pas mieux instruits de celles des Israélites, à moins qu'on ne s’arrête au dénombrement qui en esl fait dans les Nombres (c , cl qui se monte à plus de six cent vingt-quatre mille hommes ; alors il paraîtra presque impossible que Séhon cûl eu des forces as­ sez considérables pour oser attaquer une ar­ mée aussi nombreuse. Ainsi nous ne pouvons douner que des conjectures louchant la dis­ position des troupes des deux armées. Nous connaissons la tactique des peuples do l’Asie: les Juifs, qui sortaient de l'Egypte, se ran­ geaient en phalange ; en vain chcrchcrail-on l’origine de cette manière de combatiré; elle esl trop avant dans les siècles passés; mais il esl certain que la phalange des Juifs était distinguée par grands corps sur une trèsgrande profondeur, chaque corps plus ou nioin gros, selon la force ella puissance des tribus, chacune fournissant son contingent. La phalange des Grecs , lorsque Philippe la porta à son plus haut degré de perfection, était do seize mille hommes d’infanterie, pe­ samment armée; ce nombre composait üna armée, la cavalerie non comprise; Phi­ lippe (d) partagea celle phalange en quatre corps, chacun de quatre mille hoàimes, et chaque corps s'appelait phalange. Cette di­ vision ne se remarque pas chez les peuples de l'Asie, et leur discipline militaire n'était pas à beaucoup près si pai faite que celle des Grecs ; ils se rangeaient comme ceux-ci, mais ils laissaient plüsieurs petits intervalles pour laisser passer ceux qui portaient les ordres du général, cl pour quo les blessés pussent se retirer pendant le combat. L’armée de Séhon se rangea donc en pha­ lange selon lacoulumeordinaire de ces tempslà. A l’égard do la cavalerie, comme l’Ecri— turc n'en dit rien, je n’en suppose que par conjecture; quant aux Juifs ils n’en eurent p is beaucoup, et ce ne lut que fort tard ; car je n’en vois point dans le commencement do la conquête de la terre promise. — [Ici finis­ sent les observations de Folard.1 Celle guerre arriva la dernière année do la vie de Moïse, ct quelques mois avant l’en­ trée des Israélites dans la terre promise, 1 an du monde 2553, avant Jésus-Christ 1 V’»7, avant l’ère vulgaire 1451. Moïse remarque que Séhon avait conquis la meilleure partio {d) Arian, de nello Alex Maijni. (tj 11 uus doute ses raisons. 413 . SEI du pays qu’il possédait, surlcs Moabites, et qu'il s’y était établi en leur place; et c’est pour cela que du temps de Jephlé a), les Ammonites el les Moabites répétaient le pays que les Israélites avaient autrefois conquis sur Séhon, prétendant qu’il devait leur être rendu. Mais Jephlé leur répondit que Moïse rl les Hébreux l’ayant pris sur Séhon, qui en élail alors paisible possesseur, cl l’ayant pris en boum * guerre, il appartenait à Israel, cl que ni Moab ni Ammon n’avaient rien â y prétendre. ’SEHON,ou SicnoN ou Sihon. Jer. XLA HI, ào, ville qui est la même que Hesebon, capi­ tale des Moabites, nommée au même endroit. SEIGNEUR, Dominus; en grec, Kgrio s; en hébreu, Adoni, ou Adottai, ou Elohim, ou Jéhovah; car les interprètes grecs el latins mettent souvent Dominus, le Seigneur, pour tous ces noms-là. I. Le nom de Seigneur convient à Dieu par excellence, cl en ce sens il ne doit jamais être donné à aucune créature. Jésus-Christ comme Dieu ct Fils de Dieu, égal au Père, esl aussi souvent nommé Seigneur dans l'Ecrilure de l’Ancien el du Nouveau Testament. II. L’on donne quelquefois ce nom aux anges ; soit qu’ils représentent la personne de Dieu,comme dans les apparitions de l'An­ cien Testament, où les patriar, h. s cl les prophètes leur parlent dans les mêmes termes qu'à Dieu même; soit qu’on le-, considère comme de simples anges envoyés de Dieu. Par exemple, Daniel dit â l'ange, ou, comme il l'appelle, à l'homme qui lui parlait sous une forme humaine (6) : Domine nu, in ci­ sione tua dissoluta sunt compages mea ; et quomodo poterit servus Domini mei loqui cum Domino meo? — [1’oi/cs Ange). HL On l'emploie en parlant aux princes, aux grands, aux personnes à qui l'on veut témoigner du respect, el il sc trout c à chaque pas en ce sens dans l’Ecrilure. Mais pour l'ordinaire, on y joint le tenue, mon : Do­ mine mi, mon soigneur, et jamais on ne donne à la créature le nom de Jéhovah, quoi­ qu'on lui attribue quelquefois ceux d'Àdonï, ou d'Elohim. SEILA. C’est le nom que quelques-uns donnent à la tille de Jephlé. Mais l’JBcriluro ne nous apprenant point son nom, il est inu­ tile de le chercher; tout ce qu’on en pourra dire sera toujours incertain. SEIN, Sinus. Nous mettons dans le soin les choses les plus précieuses. Job c) cache dans son sein l’espérance de son rétablisse­ ment, el il y a serré les paroles el les pro­ messes de son Dieu (d ; l'impie reçoit dos présents qu’on tire du sein (e); des choses les plus précieuses ; cl Jésus-Christ dans l'Evangile (f) dit que si nous faisons du bien «) Judie, xi, tí, 15,14. b Van. x, IC. r Job xtx, 27. d Job. XXm, 12. r) l'iov. XVII. 23. (f ) ¿tic m, 38. (IJ) ticcli. IX, 1. ìli) Luc. XVI, Ü, S3. 1 SEI nux autres, nous en recevrons la récom­ pense, que l’on répandra dans notre sein avec abondance. L’Epodse du sein, Non zeles mulierem sinus lui (g), ou, celle qui repose dans votre sein, est une expression trcs-familière dans I Ecrilurc pour marquer l’épouse légitime. Le Lazare fui porté dam fe «in d'Abra­ ham (Zi), comme un enfant bicn-aiméqui est reçu dans le s< in el entre les bras de son père. Saint Jean (i) nous dit que le Fils de Dieu est dans le sein de son Père, pour mar­ quer sa parfaite union avec lui. L’apôtre hicnaimé avait sa téle dans le sein deJésns-Christ au dernier souper qu'il fil avec ses apôtres, parce qu’alors <»n élail couché à labié, la télo tournée vers la table cl les pieds en dehors; ainsi saint Jean, qui était au-dessous de Jé­ sus, se trouvait avoir la lélc près de lui ct comme dans son sein. SEIR ou SÉHin, Horrécn, dont la demeure fui à l'oricnl ct au midi de !a mer Morte, dans les montagnes de Séir (;), où régnèrent dabord les descendants d- Séir le Horréen, dont Moïse donne le dénombrement Grnrv., XXXVI, 20, 21... 30. 1 oyez aussi 1 P r I, 38, J9, etc. Les descend ió s d Esaü occupè­ rent ensuite les montagnes deSéhir, el K-m y demeurait déjà lorsque Jacob revint de li Mésopotamie k). Moïse nous dit / qu’Esaü fil la guerre aux Horréens ct qu'il les exter­ mina; mais nous ne savons aucune particu­ larité de ces guerres. Pour revenir à Sfhir, ou Se'ir, père des Horréens, il fout qu’il soit très-anci n , puisque les Ilorrêens ou les Chorréeos, ses enfants, étaient déjà puissants et nombreux du temps d Abraham ct avant la naissance d'haac (tn), lorsque Codorlahomor et ses alliés vinrent faire la guerro aux rois Je la Pentapole n . Au reste c'est mal à propos que quclques-ucs (Joseph. .-In­ in/. I. 1. C.XIX : Yrrr/ip- ct :if ïxcuà... ri ¿irò rôf avvov rsl/WOTM,1 tde et C. XV III) ont avancé quÉ>aü avait porté 1■nom de Se'ir, ou velu; il n’a jamais porté ce nom, quoique son pays soit souvent nommé lu pays de Séir, à cause des premiers habitants qui y demeuraient.—[i oyez Elipiuz], SEIR; montagnes de Séir. Elles élaienl à l’orient el au mtdi de la mer Morte. Moïse (o) dit qu’il y a onze jours do chemin entre Hored cl Cadèsbarne, par le chemin de Séir; ou plutôt, en tournant autour des monts de Séir. Deut. H, t, 4, 5, 8. Débora, dans son Cantique, dii que le Seigneur est sorti de Séir. Judie. V, i. Moïse avance que le Sei­ gneur.! paru à son peuple à Séir, à Sinaï el a Pharan. Deut. XXXIH, 2. Cela prouve quo les monts de Séir élaienl au midi de la mer Morie, lirant vers Elal el Asiongaber, sur la mer Rouge. (i ) Joan. i, 18. (i) Genes. xxxvi ,20, el Genes, xtv. 6 Deut. u, 12 (£) Genes xxxti, 3; xxxui, H, el xxxvi, 8, 9 ¡¿j Deul u, 13. (ni} Genes, xiv, 6. (h) An du monde 2092, avant Jè'us-Cbrivt 1908, avant Etre vulg. t9l2. (o) Deut. i, 3. 415 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. Jacob,.in retour de son voyage do la Méso­ potamie^), craignant qo'Esaü ne vint fondre sur «a troupe, envoya vers lui en Séir; et i>au. peu de temps après, vint à sa rencontre entre l’hanuel et le Jourdain,et s’en retourna le mémo jour à Séir. Il demeurait donc assez près de là, d ms les montagnes qui sont à l’orient de la mer Morte. Josué semble dire qu’elles s’étendaient même encore plus loia vers le septt ntrion, puisqu'il raconte qu’il a fait la conquête de tout le pays (6), depuis Séir jusqu'à Baalgad, au pied du Liban et du mont Hermon, et qu'il a partagé tout ce pays aux enfants d’Israël. Or on sait que les Israélites n'ont rien possédé au delà du pays de Moab à l'orient, ni au midi. Enfin on joint ordinairement Moab et le mont Séir (c). Or Moab demeurait à l’orient de la iner Morte. Voyez ci-devant Idumée. — [I oyez les arti­ cles suivants]. SEIR, montagne sur les frontières de la tribu de Juda el de celle de Dan. Voyez Josué X\ , 10 — [Dans son commentaire sur ce verset, l’auteur paraît supposer qu’il s’agit des monts Séir au midi. N. Sanson suppose qu'il y avait un mont de Séir à l’extrémité septentrional^ de Juda, entre Dan el Benja­ min. Earbié du Bocage ne reconnaît de Séir que la chaîne de montagnes el le pays situés sur l i limite de Juda,au sud, et s'étendant de la mer Morie à la mer Rouge.] SEIR \. C’est le même que le mont ou le Îiays de Séir, habité par les Idumécns, B ley. Vili, 21 («TPi’ Z cira au lieu de Sara). I rmi Juram Seira, percussitque Hu­ maos. Séirah, au lieu de Sdir, marque le moni ement versSéira. selon les règles de la langue hébraïque. L’Hébreu lit Z dira; mais nous croyons que c’est une faute, el qu'il faut lire Séira. SEIRATH. Aod, après avoir tué Eglon, roi de Moab. qui opprimait les Israélites, s’en al.a à Séirath d), qui était apparemment vers Bèllici ou Galgal, près d'un lieu où il y avait
  • PTS Pewlim, Sculptura. (f) Jouj h. Aniiq. 1.1, c. u 416 » l'astronomie cl dans la connaissance des » choses célestes ; c’est pourquoi ils érigèrent «deux colonnes, l’une de pierre et l'autre » ) Ezecli. svi, 4. c) Hier on m r.zcieh. xvi. Itaci Theodorei. il) Caini, de Símil. 1.1, C. vu. e) IV ¡leg. n, 2|. (fl Eccli xxxix, 31. fl) Job. vi, 6. h) (lenes. xix, 26. i ) Coloss. tv, ii. h ilare, ix, 49. Uj Nwa. xvui, Í9. (/) Il Par. Xia, 5. m) indie, lx, 45. n) Softhan. n. 9. oí 1 Esdr. IV, 14. p) Cenes xn, 5. A'um. xxxiv, 13. (dore(d) croient que le diapsahna désigne un changement de voix, de personne ou do chant dans les Psaumes. Quelques modernes (c, prétendent que le sélah n'a aucune .signification , et que c’est simplement une note de la musique ancienne, dont on ne sait plus l'usage aujourd’hui. En effet, on peut óter le sciali de tous les lieux où il se trouve, sans que le sens du psaume en soit interrompu, line fait qu'embarrasser au lieu d’éclaircir le texte. D’autres (f) di­ sent que c’ét il une note qui marquait l'élé­ vation de la voix , el qu'en cet endroit il fallait sc récrier et faire une exclamation. Abcn-Ezra enseigne que c’est comme la con­ clusion de la prière, cl qu'il répond à peu près A la signification de l’umen, ainsi soit-il. Les Juifs, a kt fin de leurs épitaphes et de leurs livres, mettent ordinairement sélah, la fin, ainsi soit-il. Nous ne doutons point que sélah ne marque la fin ou la pause. C'est sa propre significa­ tion. M iis comme on ne le voit pas toujours à la lin d'un sens, ni àia fin d’un cantique, nous conjecturons que les anciens musiciens mettaient quelquefois sélah aux marges de leurs livres des Psaumes, pour marquer où il fallait faire la pause et finir le chant : de même que dans d’anciens livres des Evan­ giles (9), que l’on lisait solennellement à la messe, on a écrit sur la marge en abrégé, ou tout au long, lelos en grec, ou finis en la­ tin, pour marquer l’endroit où le diacre de­ vait finir; car alors on lisait le texte dans des livres qui contenaient les quatre Evangiles tout de suite. Ou bien, les anciens Hébreux chantaient à peu près comme font encore aujourd’hui les Arabes (/1), avec de grandes pauses, finissant tout d’un coup, el repre­ nant de même tous à la fois. Pour cela il était important dans les cérémonies de mar­ quer, sur la marge du cantique, l’endroit de la pause cl de la fin, afin que tout le chœur cessât et reprît en même temps. SELA, fils de Juda (i). Juda ayant donné successivement ses deux fils Onan el lier à Tharnar, et Dieu les ayant fait mourir à cause de Jour méchanceté, Juda dit à Thatnar de demeurer veuve, en attendant que Sóla, son troisième fils, fût devenu grand. Mais Juda n'avait nulle envie de le lui donner pour mari, craignant qu’il ne lui arrivât la même chose qu’à ses frères. C'est pourquoi clic s’approcha de Juda, comme on le verra sous l’article de Tramar, et comme on la déjà vu sous Juda. Séla fut chef de la famille des Sélaïles. Num. S.W I, 20. SELA, ville de la tribu de Benjamin. Jos. X' 111. 28. On lit dans l'Uébrcu, II Reg. XXI, li, que Saul fut enterré à Séla, dans le tom­ beau de son père Cis. [Séla n’était qu'un lieu, suivant Barbié du Bocage, qui le place près de Gabaon.] * ShLAIil, père d'Azuba, qui fut mère do Josaphat, roi de Juda. H Par. XX, 31. SEI.CHA, ville du royaume d'Og, au pays de Basan, au delà du Jourdain. Deut. Ill, 10, cl 1 Par. V, 11. — [Elio est la même que Salécha. Jos. XII, i; XIII, 11.] SELEBIN, ville de la tribu de Dan. Josué XIX, 42. Eusèbe el sainl Jérôme parlent d'un lieu nommé Salaba ou Sélaba, dans le terri­ toire de Samarie. On lit aussi Salamin dans le Grec de Josué, XIX, 42, 47. — [C’est la même que Salebim. Judie. I, 35. Ses habi­ tants sont nommés Salaboniles, 11 Rcij. XXIII, 32; I Par. XI, 33.] SELEC, Ammonite, un des héros de l’armée de David, il Reg. XXIII, 37, et 1 Par. XI, 39. — [Voyez Ammoni.] SELEMIA, de la race des prêtres. II Esdr. XIII, 13. Il fut établi par Néhémic pour avoir l’inspection sur les prémices et les décimes qui s’apportaient au temple. * SELEM1A, lévite, portier du temple, du côté oriental. I Par. XXVI, 14. Il descendait de Coré cl se nommait aussi Mésélémia. Ibid., vers. 1, 2. Il élail père de Zacharie. Ibid., vers. 2. 14. * SELEMIA, père d’Hanania. Neh. Ill, 30. ‘ SELEMIA, fils de Chusi cl père de Natilania. Jer. XXXVI, 14. ’ SELEMIA, fils d’Abdécl, el l’un de ceux qui furent chargés parle roi de Juda, Joakim, d’arrêter Jérémie. Jer. XXXVI, 26. ’ SELEMIA, père de Juchai, qui fut l’un de ceux que le roi Sédécias envoya vers Jéré­ mie pour lui demander scs prières. Jerem. XXXVIII, 3. Sélémia est eucorc nommé Jer. XXXVIII, 1. * SELEMIA. fils d’Hanania cl père de Jéria. Jer. \XXV1I, 12. * SELEMIAU, mide ceux qui, ayant épousé des femmes idolâtres pendant la captivité, les renvoyèrent quand ils furent revenus dans la patrie. Esdr. X, il. SELEM1TH, fils de Zcchri, descendant d'Eliézcr, fils de Moïse, fut garde des trésors du temple. I Par. XX\ I, 26. (a) Hieran, ad Marcellam. (b) Eiwb. in Psalm iv, p 28. Vi le cl Pncf. in Psal. p 8 Quidoinapud Theodorei. Prœf. in P saint. (f) Kimchi, Huis, Grol Genebr. Mnrinna, etc. (g) Voyez M. Simon, Hist, critique du Nouveau Test, Cil. XXXIII. (/1) M. Darvi eu, Coutumes des Arabes, p. 59, 60. (i) Genes xxxix.lt le) •iiriat Pritfal. in Puai (). SELEUC1E, ville de Syrie, située sur la Méditerranée, vers l'embouchure de l’Orontc dans celte mer,[cl ainsi appelée de Sélcucus, son fondateur, dont le nom fut aussi appli­ qué au territoire où elle était située. Celle ville était en quelque sorte le port d'Antio­ che; elle no présente plus aujourd'hui que des ruines. Aboulféda cl Edrisi la désignent sous le nom de Sutceida, el le lieu où elle était s’appelle aujourd’hui Sin eidich.] Saint Paul el saint Barnabe, étant arrivés à Séleucic, s’y embarquèrent pour aller en Cy­ pre (c). C esi la mémo ville do Sélcucie dont il esl parlé dans le premier livre des Machabées (d), où il esl dit que Ploléinée Philome­ tor se rendit maître de toutes les villes ma­ ritimes jusqu’à Séleucie, qui esl sur la mer. SELEUCUS, roi de Syrie, surnommé Ni­ canor, chef de la race des Séleucidcs. 11 commença à régner en l’an du monde 3682, unau après la mort d’Alcv ¡mire le Grand; il régna pendant quarante-deux ans, étant mort en 3724, avant Jésus-Christ 276, avant l’ère vulgaire 280. Nous ne voyons point qu’il ait aucun rapport avec l'histoire des Juifs, puisque de son lejnps la Judée obéissait à Plolcméu, fils de Lagus, roi d’Egypte. Josè­ phe (e) dit pourtant qu'il eut beaucoup de considération pour les Juifs qui étaient dans ses Etals, el qu’il leur accorda le droit de bourgeoisie dans les villes qu'il bâtit, et en particulier dans Antioche, capitale de Syrie. SELEUCUS, surnommé Callinicus ou PoOON, regna vingt ans, depuis l’an du monde 37 >9 jusqu'en 3779., SELEUCUS, surnommé Céiiaunos ou la Foudre, régna trois ans, depuis l'an du monde 3779 jusqu’en 3781. Comme il u'esl point parlé de ces deux prince', dans l’Ecritiire, nous ne donnons que leur nom el les datos de leur empire. SELEUCUS, surnommé Philopator ou So­ ter, (ils d'Antiochus le Grand, régna douze ans, depuis l'an 3816 jusqu’en l'an du monde 3 28, avant Jésus-Christ 172, avant l'èro vul­ gaire 176. Ce fut lui qui envoya Heliodore à Jérusalem pour enlever les trésors du tem­ ple (f). On peni voir celle histoire sous le titre d'Ili.LioDORE, el dans le second livre des Machabées, ch ip. 111, 3 el suivants, où il est écrit que sous le règne de ce prince la Judée jouissait d’une profonde paix : en sorte que Sélcucus lui-méine fournissait tout ce qui était nécessaire pour les frais des sacrificos. — [Voyez mon üiftoire de l'Ancien Testa­ ment, loin. 11, pag. 219, col. 1; 220, col. 2 el note 2.| SELEUC S, Gis de Démélrius Nicanor, régna un an, c’est-à-dire l’an du monde 3880. Il cm pour successeur Antiochus Gryphus. SELEUCUS, Gis d'Antiochus Gryphus, Gl la guerre à son oncle Antiochus de Cyziqne, le vainquit, le prit dans un combat el le lit mourir (7 . Quelque temps après, Antio­ chus surnommé Eusèbe , Gis d’Antiochus de Cyzique, vint à Arado, prit le diadème, lit la guerre à Séleucus, le battit et le fil sortir de toute la Syrie. Séleucus , s’étant retiré en Cilicio, voulut imposer de gros tributs aux peuples de celte province; mais ils ne vou­ lurent pas s’y soumettre, el s'étant révoltés, ils le brûlèrent dans son palais avec tous scs amis (à;. SELIM, ville de la tribu de Juda. Jos. XV, 32. — [Elle fut détachée de celle tribu pour être donnée à celle de Simêon ; alors elle esl nommée Sarohen. XIX, 6. Aill urs, 1 Par. IV, 31, elle porte le nom de Sanrim.j SELLA, femme de Lamech le Bigame. Elle fut mère de Thubalcaïn cl de Nuéma. Voyez Genes. 1\ , 21, 22. Voyez aussi Lamech le Bigame. SELLA. Joas, roi de Juda, fut assassiné dans Jérusalem ou près de cette ville, dans Beth-Mello ou dans la maison de Mela), et <1 la descente de Sella. IV Reg. XII. 20. On ne sait pas précisément où était ce lieu de Mello. (Sella est le nom d’une chaussée qui con­ duisait du temple au palais construit dans le quartier de Mello, dit le géographe de li Bi­ ble de Vence, qui indique aussi IV Reg. XII. 2O.[ • SELLAI, bcnjainitc. Neh. XI, 8. ‘SELLAI, un des principaux prêtres qui revinrent de la captivité avec Zorobabel; il cd nommé aussi Stllun ou Sellu. Neh. XII, 6. 20 SELLEN, fils de N’cphtali, chef de la grande famille des Seliémiles (t). SELLES, Gis d'Hélem, de la tribu d’Ascr. 1 Par. VU, 35. SELLU. Voyez Sellai. SELLUM, fils de Jabès, ou peut-être natif de Jabès, tua en trahison Zacharie, roi d'Israel, el usurpa son royaume; mais il ne le garda qu’un mois Aïanahcm, fils de Gadi, le tua dans Samarie (j). L’Ecriture dit que Sel­ limi fut l'cxeculcur des menaces du Seigneur contre la maison de Jéhu. SELLUM, fils de Thécué, ou natif de The cué, élail le mari de la prophélcsse Ilolda J. , qui vivait sous Josias, roi de Juda. (a) Stephan. i» Cridara. (b) Joseph, tnliq. I. XIII, c. xxm, I. XVIII, c. m.W.rfe pello, c. XXV, cl l IV, c. i. cl Act XIII, 4. , svanì Jésus-Uh-hi 90, avant l'èro vulg. 94. (/1) Au du monde 5911, avant Jésus-Cbrial 89, » ani l’ère vulg. 95. (i) Num. XXVI, 49 (OiVflrj. x>, 10, tl. Il An du monde 523>, avs * ésiu, i tiri-’l 7o8, avant l'crc vulg. 77t IV Iby un, 14. DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. SELLUM, fils de Sisamoïet père d’Icamias. J Par. II. 40. Il était de la tribu de Juda. SELLUM, fils d’un nommé Saül, cl père de Mapsam, de la tribu de Siméon. I Par. IV. 25. SELLU.M, quatrième fils de Josias. roi de Juda. I Par. Ill, 15, et Jercin. XXII, 11. C’est le même que Joach iz, qui fui établi roi après la mori do Josias, el que le roi d’E­ gypte fil prisonnier (a) el mena en Egypte. Foye: ci devant son histoire sous le litre de Joaciiaz. SELLUM, fils de Nephtali. I Par. VII, 13. — Il est nommé Sallan, Gen. XLVI, 24.] SELLU.M, fils du grand prêtre Sadoc el père du grand prêtre Helcias (b . Sellum est nommé Mosollam au chap. IX, 11. Sellum a vécu du temps d'Ezéchias ou d’Achaz, et il fut père immédial d’Azarias, cl seulement aïeul d’IIelcias. Voyez notre dissertation sur la succession des grands prêtres des Juifs. 11 semble que c'est lui aussi qui csl nommé Sa­ lem dans Baruc, I, 7. [I oyez les listes des grands prêtres, â la tête du premier volume.] SELLUM, (ils de. Coré, 1 Par. IX, 19, 31, fut épargné dans le désert lorsque la Ierre s'ouvrit et engloutit son père. Num. XXVI, 11. Les descendants de Sellum avaient dans le temple l’intendance des gâteaux qu’on fai­ sait frire dans la poêle. [C’est par supposition que D. Calmet dit que ce Sellum élail fils de Coré, et c’est a tort qu’il indique I Par. IX, 19, 31. J'admets tou­ tefois la supposition, car il parait qu il y eut dans la famille de Coré un Sellum dont les descendants, ainsi que ceux d'Aler, de Tri­ llion, d’Acculi, d ll dita el de Sobaï, tous por­ tiers (Voyez Sellum, pèr< de Maasia), retinrcnl de la captivité avec Zorobabel, au nom­ bre de cent trente-neuf [Esdr. Il, 42) ou de cent trente-huit (Neh. t II, 46). Foyez Sel­ li m. lévite, contemporain de Zorobabel.] SELLUM, fils de Cholhosa, premier du bourg de Maspha, rétablit à ses frais la porte de la fontaine de Jérusalem, après le retour de la captivité (c). ’ SELLUM, éphraïmitc considérable, père d’Ezéchias, qui lut l'un de ceux qui incitè­ rent les Israélites vainqueurs à traiter avec beaucoup d humanité les Jud iïtes qu'ils avaient f uis prisomn. rs, el à leur donner la liberté. Il Par. XXVlli, 12 cl suivants. ‘ SELLUM, lévite contemporain de Zoro­ babel et descendant de Coré 11, qui élail fils d’Abi-Asaph, qui était le troisième tils de Coré L II élail le chef des portiers, parmi lesquels sont nommé'» Accub et Teltnon, des­ cendants de lévites de même nom (l'oyez Sellum fils de Coré, mon addition), et Abiinain. Voyez 1 Par. IX, 17-19. Malhathias, fils aîné de Sellum, avait l’intendance sur tuu'.cc qu’on faisait Irire dans la poêle (ver­ set 31). Il esl probable que c’esl ce mémo (o) IV Reg. xxm, 50, Si, 34. (6| l Par. vi, 12. 13. («) Il Ehtr 15. (d) 2almon. (e) .Y uni. xxxru, 4L ‘ 4U Sellum qui avait éoousé une femme idolâtre pendant la captivité, cl qui la renvoya au retour. Esdr. X, 24. * SELLUM, simple citoyen qui, lui aussi, ayant épousé une femme idolâtre pendant la captivité, la renvoya lorsqu’il fut revenu dans la patrie. Esdr. X, 42. * SELLU.M, fils d’Alohès, capitaine de la moitié d'un quartier de Jérusalem après la captivité, contribua avec ses filles à la rcconslruclion de la sainte cité. Neh. Ill, 12. ' SELLUM, benjamile, fils de Mosollam, habita Jérusalem après le retour île la capti­ vité. Neh. XI, 7. Il csl appelé Salo, 1 Par. IX, 7. * SELLUM. Voyez SellaY. ‘SELLUM, oncle de Jérémie. Jer. XXX1I.7. ‘ SELLUM. père de Maasia, qui était con­ temporain de Jérémie et gardien du seuil ou de l une des portes du temple. Jcr. XXXV, 4. SELMON (t/), montagne au Voisinage de Sichem. Judie. IX, 48. H est parlé de la neige du mont Selmon dans le psaume LXVII, 15. — [Cela fait penser que celte montagne était fort haute.] ‘ SELMON ou Ilaï, un dos trente braves de David. II Key. XX11I, 9; 1 Par. XI, 12. SELMONA ou Salmona, ou plutôt Zelmona, campement des Israélites dans le dé­ sert e). Voyez ci-devant Salmona. SEM. fils de Noé , naquit l’an du monde 1538, avant le déluge 98 ans, avant JésusChrist 2r42, avant l’ère vulg. 24’i6. Nous croyons qu’il était plus jeune que Japhet et plus âgé qu » Chain (y). Il entra dans l’arche avec Noé son père; et lorsque ce bon vieil­ lard, ayant bu du vin, sc trouva nu dans sa tente (h , Sein el Japhet le couvrirent cl ne virent rien dans lui d’indécent. Noé, à son réveil, combla Sein de bénédictions et lui dit: Que le Seigneur le Dieu de Sem soit béni, el que Chanaan soit esclave de Sem. La plus grande prérogative de Sem est que le Messie esl sorti, de sa race et que le culte du vrai Dieu s’est conservé parmi sa postérité. [Foy. Alliance 1 Etant âgé de cent ans. il engendra Arph.ixad, et mourut âgé de six cents ans, l’an du monde 2138, avant Jésus-Chrisl 1842, avant l’ère vulg. 1846. Les descendants de Sem eurent pour par­ tage les meilleures provinces de I Asie, [de­ puis le rivage de la mer Méditerranée jus­ qu’au rivage des mers de l a Chine, La Genèse lui donne cinq enfants : Elain, le père des Elamites ou des Perses; .-Issur, de qui sont issus les Assyriens; Arphaxad, de qui des­ cendaient Abraham et les Hébreux; Lud, que quelques auteurs regardent comme le père des Lydiens; cl Aram, la souche des Araméens ou Syriens. On se seri île l’expres­ sion langues sémitiques pour désigner une certaine famille de langues parlées dans 1'0 rient, mais il ne faut pas l’accepter comme devant s'appliquer rigoureusement aux des­ to Cenes. vi, 10. ((/) Koi/rxle C.innnien aire sur la Genèse, v ¿I, 3Î, cl ci-devant l'article de Ja¡¡hei. (It} Genes, ix, 25, 24, 25. An du monde 1605 ou en­ viron W5 SEM rendants de Som, car on y comprend quel­ quefois aussi l’idiome des peuples qui ne paraissent point avoir celle origine. (Babbie du Bocage et A. Balbi, Allas ethnogr. du globe, in-8 , p. to'».)] Les Juifs attribuent à Sem la tradition théo­ logique des choses que Noé avail apprises des premiers hommes. Sem les communiqua à ses enfants, el de celte sorle la vraie reli­ gion s’est conservée dans le inonde. Les rab­ bins croient aussi que Sein tenait une aca­ demie ou une école de religion sur le mont Thabor. Ils disent que Seni csl le même que Mclchiséderh, el qu’il avait lui-même élé à l’école de Mathusala avant le déluge,pendant soixante-dix-huit ans; qu’il donna à Abra­ ham loulc la tradition cl les cérémonies des sacrifices cl de la religion, suivant lesquelles ce patriarche offrit dans la suite scs sacrifi­ ces. Enfin les Hébreux croient qu’il ensei­ gnait aux hommes la loi de la justice el la manière de compier les mois el les années, cl les intercalations des mois. On prétend que Dieu lui donna l’esprit de prophétie ceni ans après le deluge, el qu’il prophétisa pen­ dant quatre cenls ans, avec assez peu de fruit, parmi 1rs hommes , qui étaient fort corrompus. Méthodius dit qu’il demeura dans File du Soleil, qu’il inventa l'astronomie, cl qu’il fut le premier roi qui ail dominé sur la terre. On lui attribue la fondation de. Se/4a, ville maritime en Afrique, de Salcrne en Ita­ lie, el de Salem en Judée. Ceux qui le con­ fondent avec Melchisédech lui attribuent le psaumeCI X, Dixit Dominus Damino meo,etc., el un livre de médecine qui se trouve manu­ scrit en hébreu dans la bibliothèque de l'é­ lecteur de Bavière. Il faul voir le R. P. Scipion Sgambai, Archiv. Vel. Testant., lib. I, pag. 165. Sem cul cinq fils, Elam, Assur, Arphaxad, Lud cl Aram, qui peuplèrent 1rs plus belles provinces d Orient. On peut voir leurs litres. Moïse, doni le principal objet élail l’histoire et 1rs lois des Hébreux , a poussé la généa­ logie de Sem plus loin que celle des autres fils de Noe, qui ne faisaient qu’indireclement à son sujet. Ou prétend que Noé confia à Sem le corps d’Adam, el qu’il l’envoya l’enterrer sur le Calvaire. On veul aussi qu’il lui ait remis son testament, par lequel il partageait loulc la terre a ses trois fils. On a quelque sujet de croire que les profanes Poni con­ fondu avec Typhon , fameux géant, ou divi­ nité nuisible. Cham esl Jupiter; Japhet, Nep­ tune ; Sem , Pluton. Il faul voir sur cela Bu­ ch.n t, Phaieg, I. L c. i. [ Contenions-nous d’écouler sur ce sujet Dolori de Lavaur qui nous dit ce qui suit dans sa Conference de la Fable avec lUtsCoire suinte, chap, x : « Lelroisième fils de Saturne el de R liée esl Pluton, a qui l’on donne pour son partage 1) Cicero, de Natura deor., lib. Il, n. 06. 2) lljiib son traité tVlnis. 3) Sem cl Sema *i.i , ou Somma, deslractloa cl défla­ tion, liv I, cb. i du Phateg de Bochan (4) Bochan, au liv. I, ch. mi du Chanaun, (5) Cb. i du Pliidcg. Dictionnaire de la Bible. IV. SEM 42C l’empire des morts cl des enfers. Son nom vient du grec Ploulos. qui veul dire riches*(l), 4e parceque,dil Cicéron Joules choses re­ tournent dans la terre comme elles en sont sorties. Par la même raison,les Latins l’ont appelé le pere des richesses. Il esl l’auteur cl le dieu de tonies les cérémonies religieuses qui regardent les morts. Pindare lui donne une verge, avec laquelle il introduit les morts dans les enfers. Son nom gr< c esl Adès, ou Acides. qui veul dire triste ou ténébreux; on l’appelle aussi le noir Jupiter. Plutarque (2) enseigne qu’en Egypte on l’appelait Sérapis, et Diodore dit que Sérapis, Osiris, Denys ou Bacchus, Ammon, Jupiter el Pluton ne sont qu un même dieu sous tous ces divers noms. Telle esl la vanité cl la confusion des fables, prises des traditions anciennes, qui onl con­ fondu el défiguré les originaux de l’Histoire. » Pluton est la copie de Sem, troisième fils de Noé, qui avait eu l’Asie pour son partage. Le nom de Sem . en hébreu , veut dire des­ truction et désolation (3). Les noms Phéni­ ciens de Pluion cl de Proserpine sont de la même signification ; Axiokerso * el Axiokersa (ï), c’est à-dire, destruction et mort. C’est sous ces noms qu’ils étaient honores dans l’i e de S imothrace ; on les y nommait aussi dieux Cabires, c’est-à-dire, en Phéni­ cien , grands et puissants. » La famille de Sem, bénie en sa personne par-dessus celle de ses frères , conserva le culte du vrai Dieu et se decara contre les cultes des démons, ce qui lui attira l’envie et l’inimitié des autres peuples plongés dans l’i­ dolâtrie. qui affectèrent de noircir celle f.imilleel d’appeler son auteur le dieu des morts et des enfers , suivant la rem irquc de Bo­ char! (5). Sa postérité régla les cérémonies de la religion. Sa discipline austère parut Irisle aux autres nation ; * elle vivait séparée de tous les peuples , dans 1 obscurité. Ainsi, les descendants de Sem furent traités d’obs­ curs et ténébreux , el leur chef en fut sur­ nom nié Adés. « Moise.dilTac’îo (G), institua des cérémo * » nies et des lois opposées â celles de tous » les autres hommes; les mœurs de ses secta» leurs détruisaient toute raison et toute » honnêteté; des villes illustres de leur pays d furent même consumé %s par le feu ; l’air, p les eaux el la terre, les moissons et lous » les fruits y étaient postilenis , le ciel el la » Ierre étaient déclarés contre ce pays; il u semblait une bouche de l’enfer. » Voilà donc les descendants de Seni habitants el maîtres de l’enfer. » L’Asie,qui en hébreu signifie bourbeuse, tenue par Som, el sa vaste étendue jusqu’aux i xtrémilês de l’univers , alors impénétrables, la firent regarder comme en partie souter­ raine , au delà cl au-dessous du momie connu ; el ses richesses prodigieuses avec s i (6) Moses novos ritus contrariis cecia mo t ilibus indi dit, eo tun mus absurdus sordid stpic; in eo>um regione urbes mclyiic itjni (1 ignivere ; h dPu lacus infici terrain, coi rumili aerem, fetus segetum et autumni putrescere reur, solo caloque justa grad. Tacite, au h V de sou His­ toire. U 427 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. fecondile donnèrent le nom de Pluton à celui qui y régnait. La Fable l'ait l’Asie fille de l’Océ.in el deThélis, femme deJaphcl et mère de Prométhée; c'est que l’Asie était sortie des eaux du déluge avec Japhet père de Ma­ gog, qui est Prométhée. Son limon en con­ servait les marques el la mémoire. On ne doit pas être surpris de tous ccs mélanges qui confondent divers endroits de nos livres saints , après ce que nous avons vu de Dio­ dore, que Pluton est le mémo que tous les dieux de l’Egypte, de l'Afrique el de l’Asie.» ] ' SEMA ATI! ou Semmaath, femme ammo­ nite , mère de Josachar, l'un de ceux qui conspirèrent contre Joas, roi de Juda, et le tuèrent. IV Reg. Xll, 21 ; Il Par. XXI , 26. ’ SEMAÏA, ou plutôt SciiemaÏa, fils de pa­ laia , faux prophète qui, gagné à prix d’ar­ gent par Tobie et Sanaballat, cherchait à perdre Néhémic, qu’ils prétendaient vouloir se faireroi des Juifs; ils voulaientavoiravec lui une conférence dans un village de la val * lée d’Ouo près du Jourdain ; mais Néhémic, s'y étant refusé alla chez Sémaïa, qui menait une vie retirée el qu’il croyait un vrai pro­ phète. Sémaïa lui dit : Rendons-nous d la maison de Dieu au milieu du temple cl f rmonsen les portes, car Tobie el Sanaballat doivent venir pour cous ôter la vie... Néhémic lui ré­ pondit : Un homme comme moi ne s'enfuit pas; quel homme, semblable à moi, irait dans le temple pour y sauver sa vie ? Alors Néhemie reconnut que Sémaïa n’était point en­ voyé de Dieu; mais qu’ayant été suborné par ses ennemis, il affi était de mener la v io d'un prophète el d’en parler le langage, pour par­ venir plus sûrement à le tromper cl â lui tendre un piège. Neh. VI, 1-14. SEMAINE. Les Hébreux avaient trois sor­ tes de semaines : 1* des semaines de jours, qui sc comptaient d'un sabbat à l’autre ; 2* des semaines d’années, qui se comptaient d’une année sabbatique à l’autre, et qui étaient de sept années; 3* enfin des semai­ nes de sept fois sept années, ou de quaranteneuf ans, qui se comptaient d'un Jubilé à l’autre. Tout cela se voit dans Moïse, cl dans la pratique des Juifs. Voyez notre disserta­ tion sur la Chronologie des Hébreux, im­ primée à la tète du Commentaire sur la Ge­ nèse. Semaines de Daniel. On convient que les fameuses semaines de Daniel sont des se­ maines d’années, cl non des semaines de jours. Mais les uns les ont faites de soixante el dix ans (a); en sorte que les septante se­ maines, feraient quatre mille neuf cents ans. Quelques rabbins (b) les font de quaranteneuf ans, ou d'un Jubilé à un autre; en sorte qu'elles feraient trois mille quatre cent trente ans. D’autres les font de cent ans; aiusi les septante semaines seraient de sept (a) Origen, tract. 29 in iiatlh, (b) Bnbbini apud Lyr. in Dan. ix, et apud Calatili. I. IV, C. XIV. (c) Dm IX, (a) Vile I Çi-XVi Sixt Cun ügrjpii ît, 27. ¡tac. t, 17. Joseph Anliq. I. X, c. ult., Senens. Bihl. I V1U. Est. in Dan. Mar»iuun urc.il 18, Harduin. de txx hebdom. 428 mille ans. Mais la plupart les font de sept an­ nées lunaires ou hébraïques ; el à ce compte les septante semaines font quatre cent quatrevingt-dix ans. L’ange Gabriel dit â Daniel (c) : Septante semaines déterminées s'écouleront sur votre peuple et sur la ville sainte, jusqu'à ce que la prévarication soit abolie...., el que la justice éternelle vienne sur la terre, que les visions soient accomplies, et que le Saint dr.s saints soit oint. Depuis l'ordre qui sera donné pour le rétablissement de Jérusalem jusqu'au Christ chefde mon peuple, il s'écoulera sept semaines, et soixante et deux semaines, et les murailles de la ville seront rebâties pendant des temps fâcheux et difficiles; cl après soixante et deux semaines,le Christ sera mis à mort,et lepeuple qui le doit renoncer, ne sera plus son p-uplc. La nation qui doit venir détruira la ville et le Sanctuaire. La ruine sera entière, et la déso­ lation prédite arrivera après cette guerre. Il consommera son alliance avec plusieurs dans une semaine ; et d la moitié de la semaine, Its hosties cl les sacrifices seront abolis. L'abomi­ nation de la désolation sera dans le temple, il la désolation durera jusqu’à la fin. Il y a plusieurs dillércnts systèmes sur le commencement cl sur la fin des septante se­ maines de Daniel, môme parmi les auteurs chrétiens qui croient que ce prophète a voulu marquer le temps de la naissance eide la mort de Jésus-Christ. Les uns (d) les commencent à la première année de Darius le Mède, qui est l’époque de la prftyphélie de Daniel, cl les fi­ nissent.» la profanation du temple, arrivée sous la persécution d’Antiochus Epiphane. Les au­ tres (e) les commencent à la première année do Cyrus à B.ibylone, et en mettent la fin à la destruction du temple par les Romains. D’autres en fixent le commencement à la première année de Darius le Mède, dans la­ quelle cette révélation fut faite à Daniel (f), et mettent la fin à la naissance de JésusChrist. Jules Africain g) commençait .les septante semaines à la seconde année d'Arlaxerxès,qni renvoya en Judée Néhémic, avec pouvoir de rebâtir les murs de Jérusalem (h); el il les terminait â la mort du Messie arrivée, selon lui, la quinzième année de Tibère. Ce système paraît le meilleur de tous ceux qui ont été proposés par les anciens, cl il est suivi par la plupart des commentateurs. Les anciens Juifs, au rapport de saint Jé­ rôme (i) commençaient les septante semaines de Daniel à Darius lo Mède, elles finissaient ù la destruction de Jérusalem. Les huit se­ maines qui restaient se terminaient à l’en­ tière dispersion de leur nation sons l’empe­ reur Adrien. Les Juifs modernes ne s'accor­ dent pas entre eux, dans la crainte qu’on ne les convainque par cette prophétie, que le Messie c^t venu, cl que c’est en vain qu'ils (e) Clan Alex. 1.1 Stromal. Quidam apud Etueb. I. VIH Dauonslr. uhi. (f) Dim. IX. t. [q) Jul African. I. V Temporum apud Hicrompn. ri Dun lx. (A) Il Esdr. i, 1, cl n, 5. (i) Ilieroti. in Dan. ix, p. 1H0,1117. i 29 SEM SEM 450 l’attendent. Les uns prononcent malédiction contre ceux qui supputent les temps; ils di­ sent qu’en vain on attend 1<> Messie, qu'il est venu il y a longtemps. D'autres croient qu i! n'est pas venu; mais qu'il le. serait il y a longtenis.si les péchés desJuifs ne l'en empê­ chaient. D’autres placent le commencement des septante semaines à la ruine du premier temple par Nabuchodonosor, et la fin â la destruction du second temple par Tile. Entre ces deux événements, ils ne mettent que quatre cent quatre-vingt-dix ans; ce qui csl une preuve de leur ignorance en fail de chro­ nologie. Ils croicnlque la désolation de Jé­ rusalem doit durer jusqu'à la guerre de Gog el de Magog, qui seront exterminés par le Messie. C’est ainsi que l'entendent Jarchi cl Ahrabanel avec les principaux rabbins. Notre dessein n’est pa» de rapporter ici tous les différents sentiments des Pères, des interprètes cl des chronologistes sur celle matière, ni de réfuter les systèmes qui nous paraissent dangereux ou défectueux. Ceux qui veulent s'instruire à fond sur cela peu­ vent consulter les auteurs qui en ont traité en particulier et à dessein. Nous nous con­ tenterons d'exposer l'hypothèse qui nous pa­ rait la plus suivie et la plus probable. C’est celle de Jules Africain (a),qui est aujourd'hui fori à la mode, el qui est adoptée, à quelques petites choses près, par la plupart des inter­ prètes et des chronologistes, tant catholiques que protestants. Elle met la première année des septante semaines à la vingtième année du roi Arlaxcrxès à la longue main, qui donna à Néhémic le décret, ou la permission de rebâtir les murs de Jérusalem. De là jus­ qu’à la dernière semaine dans laquelle Jé­ sus-Christ, l'Oinl du Seigneur, fut immolé cl mis à mort, on compte soixante el dix se­ maines ou quatre cent qualre-ving-dix an­ nées lunaires. Il y a quelques variétés sur le calcul de ccs années. Les chronologistes diffèrent entre eux de quelques années ; mais la grande dif­ férence nova qu’à neuf ou dix ans. Le Père Pétau,qui a écrit súrcela dans son douzième livre.de Doctrina Temporum, concilie toutes ces difficultés, en faisant voir que ces mots de la prophétie de Daniel, Ab exitu sermonis, ut iterum erdificetur Jerusalem, doivent s’en­ tendre de l’< nlière exécution de l'ordre de rebâtir Jérusalem, qui ne fut exécuté que par Néhémic. 11 montre aussi que la ving­ tième année d'Arlaxerxès, marquée, 11 Jisdr. chap. I, 1, doit s'expliquer, non de la ving­ tième année du règne d'Arlaxerxès seul, mais de sa vingtième année, à commencer lorsque son père l’associa à l'empire dix ans avant sa mort. Ccs dix ans soustraits de la somme des années qui se sont écoulé s de­ puis l’édit d’Arlaxerxès donné à Néhémic, jusqu’à la mort de Jésus-Christ, débarrassent les chronologistes, et font évanouir les dif­ ficultés qu’on formait sur ce qu’il sc trouvait dix années de trop dans leur calcul des quatre cent quatre-vingt-dix ans quedonnent les septante semaines de Daniel. Ce prophète ajoute qu’après la mort du Christ, le peuple qui l'a renoncé ne subsistera plus ; que le temple sera ruiné par te chef et le peuple étranger ; que cette guerre sera suivie de l'abomination de la désolation. Tout cela marque clairement la rupture de l’alliance entre Dieu cl les Juifs incrédules cl meurtriers dcJésus-Christ.ia destructmndeJérnsahm et du temple, et la dispersion du peuple Juil par les Romains. L’abomination de la déso­ lation marque la ruine, le saccagemenl, la profanation du temple, cl les aigles romaines placées dans le lieu saint. Pendant cette der­ nière semaine, l’alliance sera confirmée à l’é­ gard de plusieurs. Jésus-Christ est mori au milieu de la soixante, et dixième semaine, et par sa mort il a affermi el scellé son alliance à l’égard de plusieurs, à l’egard de ceux qui ont cru en lui. Au milieu de la semaine, les hoslics et les sacrifices cesseront ; non qu’ils aienl cessé réellement au moment de la mort du Sauveur, mats ils devinrent inutiles. En­ fin on terra dans le temple l'abomination de la désolation, et celte désolation durera jus­ qu’à la fin. La ruine du temple cl l'abomination de la désolation n’arriva que quarante ans après la mort du Sauveur; mais idle était résolue, cl en quelque sorte commencée dés le mo­ ment de sa mort. La ruine des Juifs fut sus­ pendue pour quelques années, afin de leur donner le temps de retourner à Dieu par la pénitence. Depuis ce dernier malheur, leur nation n’a jamais pu se rétablir, el ne se ré­ tablira jamaist La désolation subsistera jus­ qu’à la fin; en sorto toutefois qu’il y aura toujours des Juif» dispersés dans le monde, pour rendre témoignage à la vérité des Ecri­ tures el des prophéties, el pour servir de monument à la vengeance de Dieu contre une nation ingrate et infidèle. On peut voir Pérérius surDaniel, M. Basnage, Dissertation sur les septante semaines; le P. Bardouin, Dissertation sur le même sujet, contri1 le R. P. Lamy de l’Oratoire; notre Dissrrtation sur l Gersotn, cl pelil-fi's de Levi, Erad. VI, 17; Num. Ill, 18; I Par. VI, 17; Will. 7. Chef de la famille des Séméiles. Num. Il 1, 21 ; 1/*<»r • X. X i 11 ,*7 ,10 ; Zac. XII. 13. SEMEL tils de Lobni, descendant doCaalh, el père d’Oza. I Par. VI. 29. SÉMÉ1. tils de Géra, parent de Saül. David ayant clé obligé de sortir de Jérusalem (A) à la révolte d'Absalon, lorsqu'il vint à Bahurim, Séméi s'avança, et commença à maudire (a) Serrar. Bonfrer. Reload. Alii. (b) Jovue.xt.3 ~. le) Judie, v, 18. (a) JokdIi. I 111 de Brfto, C. xvm. (e) Anin; I V. c. vi. If ) De Bello, I IV, e i. (fl) Pim tib XII, c. XXII. (*) 11 Big. ivi, 5, 6, 7, », cl-:. An du monde 2981, David, el à lui jeter des pierres, en disant : Sors, sors, homme de sang, homme de Bélial ; le Seigneur a fait retomber sur loi tout le sang de la maison de Saül, parce que (u as usurpé le royaume, pour le mettre en sa place; mais maintenant le Seigneur a fait passer le royaume entre les mains de ton fils, cl lu te vois accablé de maux. Alors Abisaï, tils de Sarvia, dit au roi : Pourquoi ce chien mort outrage-t-il mon Seigneur el mon roi? J’irai, cl je lui couperai la tête. David lui dit : Qu’y a-t-il entre vous cl moi, cofani de Sarvia? Cesi le Seigneur qui lui a dit de maudire David; et qui osera lui dire : Pourquoi l’avez-vous fail? Ainsi Séméi con­ tinua à le poursuivre, marchant à cóle delà montagne, jetant des pierres, el faisant voler la poussière pendant que le roi passait. Alais lorsque David revint à Jérusalem, après la défaite ella mori d'Absalon (i), Sé­ méi sc hâta de venir avec ceux de Juda, et accompagné de mille hommes de Benjamin, au-devant de David; cl lorsque ce prince eut passé le Jourdain, il se jeta à ses pieds, et le pria d’oublier la faute qu’il avait faite, lorsqu'il le chargea de malédictions. Abisaï, fils de Sarvia, répondit : Est-ce que pour cela Séméi ne sera pas mis à mort, lui qui a vomi mille imprécations contre le christ du Sei­ gneur? Mais David réprima le zèle d’Abisaï, et promit à Séméi avec serment qu’il ne le fe­ rait point mourir. En effet il le laissa en paix lant qu’il vécut. Mais comme il était d’un dangereux exemple de laisser de tels crimes impunis, el qu’il devait la justice cl l’exemple à son peuple, avant sa mori il re­ commanda à Salomon (/) de ne pas laisser impuni le crime de Séméi, cl d’en lirer ven­ geance, selon que sa sagesse lui en ferait naître l’occasion. Salomon étant donc monté sur le trône i A’), fil venirSéméi, et lui dit : Bâtissez-vous une maison à Jérusalem, cl demeurez-y sans en sortir; carsi vous en sortez, vous serez mis à mort. Séméi obéit au roi,el vint demeurer à Jérusalem; mais trois ans après (/ quelquesuns de ses esclaves s’étant retirés auprès d'Achis, roi de Gelh, el Séméi en ayant été averli, courul après el les ramena à Jérusa­ lem. Le roi en fut informé, cl l’ayanl fail ve­ nir, il lui dii : Ne vous avais-je pas ordonné de ne pas sortir de Jérusalem, cl ne vous avais-jc pas dit qu’aussilôl que vous en sor­ tii iez, vous seriez mis à mort? En même temps il donna ordre à Banaïas, fils de Joïada, de l’aller tuer. Ainsi la justice de Dieu lira vengeance de ce méchant homme. ’ SÉMÉI, judaïte, fils aîné d’Onam el père de Nadab et d Abisur. I Par. Il, 28. * SÉMÉI, descendant du roi David, second fils de l'haaaïa cl frère puîné de Zorobabcl. I Par. III, 19. avant Jésus Christ 1019, avant Vire vulg. 1025. (r) Il Reg. xts, 16, 17. An du munde 2981 (f) III Reg n, 8,9 An du mondo 2989, avant JésusChrist 10II, avant l’èro vulg. 1015. (fc) III Reg. n, 30. 57. An du monde 2990, avant JésusClnist 1010, avant l’èrc vulg. 1011 (/) III Reg. u, 59, 40, ■ te. An du inunde 2995, avau * Jésus-Clinsl 1007, avant l’èrc vulg. 1011. 453 SEM SEM • SÉMÉI, lévite, fib de Jolh. I Par. VI, 42, 43. Mais, conférant ces versets avec le *20 , il faut lire : Zamma, (ils de Jelh (ou Jabalb), fils de Séméi (second) fils de Gerson. • SÉMÉI, prince benjamite, 1 Par. VIII, 21, nommé Sama, au verset 13. • SÉMÉI, lévite,probablement fils de Jéhiel, et père de Salotnith, d’IIosiel el d Aran. I Par. XXIII, 9. Il ne faut pas le confondre avec Séméi. second fils de Gerson, dont il est parlé aux versets 7 el 10. ’SÉMÉI ou Séméias, lévite, porlier du temple, fils aîné d’Obédédom, et pére de plu­ sieurs fils qui devinrent chefs de famille. I Par. XXVI, 4, 6.8. 'SÉMÉI,lévite qui.ayant épouséune femme idolâtre dans la captivité, la renvoya au re­ tour. E.v/r. X,23. ‘SÉMÉI, citoyen, descendant d’IIisom, renvoya, après le retour dans la patrie, la femme idolâtre qu’il avait épousée dans la captivité. Esdr. X, 33. — Un autre Juif du même nom, descendant de Bani, fit la même chose. Vrrs' l :;8. SÉMÉI, benjamite, fils de Cis, père de Jaïr et grand-père de Mardochéc. Esili. II, 5 ; XI, 2. ’ SÉMÉI, fils de Joseph el père de Malhathias. tous ancêtres de Jésus-Christ. Lac. III, 26 • SÉMÉI. Voyez Chonénias. ‘ SÉMÉI de Cariathiaki&i . père du pro­ phète Urie. Jer. XXVI, 20. SÉMÉI V ou SÉMÉIAS, les suivants: Séméia. prophète du Seigneur, lut envoyé à Roboam, roi de Juda (o), pour lui dire de la part de Dieu : Voici ce que dît le Seigneur : Vous ne vous mettrez point en campagne. et vous ne ferez point la guerre aux enfants d'Israël, qui sont vos frères. Que chacun re­ tourne à 5u maison; car c'est moi qui ai sé­ paré Israel de Juda. Ils écoulèrent l.i parole du Seigneur; el les ceni quatre-vingt mille hommes que Roboam avait rassemblés pour combattre Jéroboam,s’en retournèrent, selon l’ordre du Seigneur. Quelques années après cela (6), Sésac, roi d'Egypte, étant venu dans la Judée, fit la guerre â Roboam, cl prit toutes les meilleures places du pays. Alors le prophète Séméia dit à Roboam el aux princes de Juda qui se­ llimi retirés dans Jérusalem : Vous m'avez abandonné.el moi. à mon four, je vous ai livrés entre les mains de Sésac. roi d'Egypte. Leroi cl I s princes consternés répondirent : Le Seigneur est juste. El Dieu les voyant humiliés lit entendre sa parole a Séméias, et lui dit : Puisqu'ils se sont abaissés sous ma main, je ne les perdrai pas entièrement, je leur donne­ rai un peu de secours. et ma colère ne fondra pas sur Jérusalem ; mais je les assu ettirai d ce prince étranger, afin qu'ils apprennent la différence qu'il y a entre ma domination et celle des rois de (a terre. Sesac entra dans Jérusalem, et so contenta d’enlever tout ce qu’il y avait de plus précieux dans les trésors (ü) III Kcq. xi», 22, 25. etc. An du monde 30’0. avant Jésus-Christ 970, avant Tere vulg 974. (b) III Keg. nr, 25, 26, etc. An du mondo 5033, avant 434 du temple, et dans ceux du roi, puis il s’en retourna en Egypte. Ce même prophète Séméias écrivit l’histoire du roi Roboam (c). C’est tout ce que nous savons de ce pro­ phète. Séméia, fils de Séchénia, de la race royale de Juda, I Par. Ill, 22. Séméia, fils d ll.Bsub, lévite. I Par. IX, 14. Séméia, delà race d'Elhaphan , servait au tabernacle avec deux cents de ses frères dont il était le chef. 1 Par. \\ , 8 el 11. Séméia, fils de Gilal, père d’Obdia el pclitflls d bluhun. I Par. IX 16. Sêméia. fils de Nathanaël, secrétaire du temple. I Par. XXIV. 6. Je pense que c'est le meme qne Séméias. descend tnld’Elis iphan, marqué ci-devant, cl 1 Par. XV, 8, 11, cl encore I Par. XXV, 17. ’ H:m£ia, fils d ldi hun . cl chef de la dixième cl >sse des lériles musiciens au temps de David. I Par. XXV, ¡7. Séméias [ou Séméi], fils d’Obédédom. lé­ vite el portier du temple. I Par. XXVI, 4, 7. Séméias,de Romathi.avaiirintendance des caves cl du vin du roi David. I Par. XX\ II, 27. Séméia, lévite, qui vivait du temps de Josaphat, el qui fui envoyé avec plusieurs autres par ce prince, pour instruire le peuple dans les villes de Juda. li Par. XVII, 8. — [Voyez Bex Hael.] Séméias, lévite, de la race d’Idilhun, du temps d Ézéchias. Il Par. XXIX, 1k Séméias, prêtre, sous le même règne d’Ezédii.is. II Par. XXXI, 15. Séméias, prince des lévilos sous Josias. II Par. XXXV, 9. — [I oyez Cbonémias.] Séméias. un des principaux Israélites qui retinrent de captivité avec Esdras. 1 Esdr. VIII, 16; X, 21, 31, el peul-êlre II Esdr. \ 111, 4. [S/mcms de Esdr. VIII, 16. esl probable­ ment le même que Se mai is du verset I3;dins ce cas il est descendant d Adonicam, el n’esl sûrement pas le même que les Séméias nom­ més dans les autres endroits indiques par l’aul< ui\] * Séméi a , prêlre , descendant dlïarim , épousa une femme idolâtre pendant la captiùlé, cl la renvoya au colour dans la patrie. Esdr. X. 21. C’est peut-être le même que Séméias, 1 un de ceux qui assistaient Esdras lisanl la loi. Nèh. Vili, 4. ’ Séméias , laïque, descendant d’Hércm, renvoya la femme qu’il avail épousée pen­ dant la captivité. Séméia, ou plutôt Sémaïa. fils de DalaYa, faux prophète du temps d. * Néhêmie, qui s'é­ tant laissé gagner par Sanaballat et par les autres ennemis de Néhémie, voulut renga­ ger à se retirer dans le temple. Il Esdr. \ 1, ¡0. — I oyez Sémaïa. Séméias de Nehelam, faux prophète, qui vivait a Babylone, pendant que Jérémie était Jésos-Chrlst 967, avant 1ère \ulg. 971. Vide II Par. vu , 3. (c) H Par. xi!, 15. 435 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. en Judée et à Jérusalem. Jérémie (a) ayant enrojé quelques prophéties aux Juifs cap­ tifs à B.ihylone, Séméias de Néhélam récrivit au peuple de Jérusalem, pour décrier co prophète ; et à Sophonias prince des prêtres, et aux autres prêtres, pour leur faire des re­ proches de ce qu’ils n’avaient point urrà é et mis en prison Jérémie, comme un possédé el un faux prophète. Jérémie à son tour écri­ vit à tout le peuple, qui était eu captivité à Babylone, en ces termes : Puisque Séméias de Néhélam vous a parlé en mon nom, quoi­ que je ne l’aie pas envoyé, el qu’il vous a donné de fausses espérances ; voici ce que dit le Seigneur contre Séméias de Néhélam, et contre sa postérité : Il n’aura jamais per­ sonne de sa race qui soit assis au milieu de ce peuple, et il n’aura point de part au bon­ heur dont je dois combler mon peuple. Sémêia, père de Dalaïas, un des princes de Juda du temps du roi Joakim. J erem, XXXVI, 12. SEMER. C'est le nom de celui qui vendit la montagne de Somer, sur laquelle le roi Amri bâtit la ville de Samarie (b). * SEMER1A, citoyen, un des nombreux descendants de Bani, qui, ayant épousé des femmes idolâtres dans la captivité, les ren­ voyèrent lorsqu’ils furent revenus dans la patrie. SEMERON. On donno aussi ce nom à la montagne de Somer, dont nous venons de parler. II Par. XIII, 4. C'était une montagne agréable el fertile, et d'une situation avantageuse à douze milles de DothaYm, à douze milles de Merrom, el à quatre milles d'Atharolh (c , sur laquelle le roi Amri bâtit la ville de Samarie. Avant ce temps celle montagne élail déjà célèbre par la bataille qui se donna entre Abia, roi de Juda, et Jéroboam, roi d’Israël (d) ; Abia à la téle de quatre cent mille hommes, fut se camper sur la montagne de Séméron; Jéro­ boam élait plus fort du double, puisqu'il availhuit cent mille combattants, tous gens choisis el très-vaillants. Le roi de Juda vou­ lut haranguer Jéroboam el les siens qui étaient campés dans la plaine, pour tâcher de les f.iire rentrer en eux-mêmes en leur représentant les crimeset l'injustice du parti qu'ils avaient embrassé. Pendant qu'il leur parlait, Jéroboam, dont l'armée élait de la moitié supérieure en nombre â celle d’Abia. faisait défiler ses troupes par derrière pour lâcher de le surprendre el de l’envelopper; mais il s’en aperçut et cria au Seigneur, et les prêtres sonnèrent des trompettes : en même temps toute l'armée de Juda jeta de grands cris, et le Seigneur répandit une ter­ reur panique dans toute l'armée d'Israël qui prit la fuite, el les enfants de Juda tombant dessus en tuèrent une si grande quantité, qu’on en compta cinq cent lutile de détails; Abia poursuivit sa victoire, et prit plusieurs villes sur les ennemis, et depuis ce temps Je(aj J crm. xxxix, 21.2 *5-31, 52. pHUBM ivi, 21 Ver * l’an du monde 3079, avant Jé* Clinst 9zL avant l’ère vulg. 925. fu <50 roboam ne fut plus en élal de faire aucune entreprise sur Juda. Observations (de Folard) (1) sur la défaite de Jéroboam par Abia au pied de la montagne de Séméron. II Par. XIII, 3 et stq. Voici une bataille célèbre entre deux armées dont le nombre serait presque incroyable, si l'on n’en voyait encore de plus nombreuses dans ('Ecriture. Ici ce soul tous les sujets des deux rois en état de porter les armes, qui s'assemblent pour décider de leur sort, et du même coup terminer la guerre. Les Juifs étaient tous soldats, les guerres perpé­ tuelles qu’ils eurent ou contri1 leurs voisins, ou entre eux-mêmes, les avaient extrême­ ment aguerris ; c’esl pourquoi l’Eeriturc dit qu’ils étaient tous braves et tous vaillants; cependant, s’il faut en croire Abia dans sa harangue, l’année de son ennemi était com­ posée d’une multitude de gens de néant, im­ pies el sclérals. Il esl fâcheux aux sujets de deux royau­ mes d’être obligés d’exposer leur vie, et d'a­ bandonner leurs femmes , leurs enfants, leurs biens, dans une entreprise si incer­ taine, et pour la querelle de deux princes méchants et impies : il est triste d’avoir de tels chefs, et de hasarder ce que l’on a do plus cher, pour satisfaire surtout à l'ambi­ tion d'un roi tel que Jéroboam, qui joint à l’impiété et à la scélératesse la lâcheté et le défaut d'expérience ; car c’est le comble des malheurs, et la perte d’une armée est assurée lorsqu’elle csl commandée par un général qui n’a ni cœur, ni honneur, ni conduite, ni rien qui lo rende digne de commander ; la su­ périorité, ni la valeur même de ses troupes n’est d'aucun effet, il suffit qu'elles le con­ naissent el le méprisent pour désespérer de la victoire. Abia n’était pas le plus fort, il n’avait que quatre cent mille hommes contre Jéroboam qui en avait huit cent mille; ainsi comme il n’élail pas grand guerrier, il cul besoin de toute sa rhétorique pour encourager son ar­ mée. Il no manqua pas de so servir du prétexte de la religion; c’était le plus sûr moyen pour animer le courage d'un peuple plein de zèle pour le culte du Seigneur, cl qui n’avait pas encore oublié les miracles qu’il avait faits en sa faveur, quoiqu’il n’en fut jamais digne, et toujours ingrat, comme on le voit ici, sur­ tout Jéroboam el scs sujets, alors plongés dans les crimes et l’idolâtrie. Lorsque deux généraux sont dans la réso­ lution de se combattre, ils ne sont pas long­ temps sans en trouver l’occasion. Abia, quoi­ que inférieur à son ennemi, n’avait garde d'éviter le combat, il connaissait trop bien à qui il avait affaire : il s'alla camper sur la montagne de Séméron qui était dans la tribu d'Ephraim. C’est là que les deux armées se trouvèrent en présence, et qu'Abia leur lit sa harangue; elle est excellente cl rusée; je dis rusée, car il fait le dévot et la débite en apôtre; il ne valait pourtant guère mieux (c) F.useb in Dolhaim, in Sferro, ctin Atharo. (a) Il Par nu. (t) Voyez ta préface, pag. xi. 457 SEM que Jéroboam en matière de religion. Il n'é­ tait pas difficile de trompar les Juifs, ils étaient la plupart simples el ignorants; mais pour les réveiller cl animer leur courage, il ne fallai! que leur parler de la religion, ils étaient aussitôt zélés pour le culte du Sei ­ gneur; aussi donna-t-il la victoire à Juda, et son roi n’y cul guère de part, si c’est de lui que l’auteur sacré parle (a) : Dieu le frappa, et il mourut. il fallait que l'auditoire fût attentif à écou­ ler Abia qui faisait le prédicateur cl l'homme inspiré, car comme il parlait ainsi, Jéroboam lâchait de le surprendre par din ¡ère; et étant campé vis-à-vis des ennemis, il enfermait Juda sans qu'il s’en aperçût. Jéroboam faisait dé­ filer des troupes par di rrière les hauteurs pour l’environner de la multitude de son ar­ mée, cl ensuite l’attaquer de front et à dos, el pour lui couper loule a oie de retraite. Pour avoir le temps de faire un tel mouve­ ment, il faut que la harangue d’Abia . il été plus longue que l'auteur sacre ne la rapporte; quoiqu’il en soit, les troupes de Jéroboam se mirent en bataille, et comi nièrent a s’é­ tendre et à gagner les derrières de l’armée d’Abia. Il n’y a personne qui ne s’imagine, en li­ sant celle manœuvre, que je n-suis pas d'ac­ cord avec moi-même, que je donne Jeroboam pour un franc ignorant dans l’art de la guerre, el que ce inouï < m ni qu'il fail con­ tredit mon opinion, puisque Ab .1 s’érige en harangueur tandis que son ennemi lui tend un piège où il esl prêt à tomber. Je n’ai garde d’accuser Abia d’imprudence, quoique je ne croie pas qu’il fût fori habile dans la science des armes; mais je vois ici un trail d’un homme rusé, sans pourtant croire que ce soit le résultat d’un profond raisonnement, peutêtre ne pensa-t-il jamais à celle ruse, cl que Dieu seul conduisit lout cela, pour donner la victoire au petit nombre de son peuple qui lui était fidèle, cl qu'il voulut que la ruse de Jéroboam fûl la cause de sa perle et de la défaite de son armée réprouvée. Pour bien comprendre ceci, il faut l'expli­ quer le plus clairement qu’il sera possible et en peu de mots. Il parait d’abord que le piège de Jéroboam élail fin, rusé, cl pro­ fond, nullement; car en divisant ainsi ses forces pour tourner autour d'une grande ar­ mée cl l’environner de toutes parts, il rend inutile la moitié de scs troupes, en faisant un mouvement qui ne se fait pas en peu de temps ; ce qu’il oppose de front à son en­ nemi, n’est qu'égal à ce que son ennemi lui peut opposer, et ce mouvement du plus fort, qui n’est fait que dans le dessein d’envelop­ per le plus faible, le réduit au parti des dé­ sespérés, c’est-à-dire, à la nécessité de vain­ cre ou mourir. niais Juda ayant tourné la tête, vit qu'on allait fondre sur lui de front et par derrière; Abia qui s’aperçoit qu'il est près d’être en­ ta) Il Par. xu, 20 (l>) Octava, vcl instrumentum ocio chordis pai- Zani. (c) Herodot. I. J, c. clxxxiv. SEM 458 veioppé, el qu’il faut encore plus de temps ¡jour achever la manœuvre de son ennemi qu’il ne lui en faut pour l’allaquer à forces égales, profite d'un moment si précieux ; il cria en même temps au Seigneur, el les prêtres commencèrent d sonner des trompettes; et toute l’armée de Juda fit de grands cris ; et comme ils criaient ainsi, Dieu jeta l'épou­ vante dans le caur de Jéroboam el dans toute l'armée d'Israël. C’est-à-dire, Juda attaqua vigoureusement cl enfonça lout ce qui Osa lui résister; la tuerie fol des plus affreuses, puisqu’il y eut cinq cent mille hommes dis plus braves tués du côté d'hrael. Ainsi ce royaum • fui presque Ioni dépeuplé par le glaive, pour la cause d'un prince sans cœur, sans expérience et sans religion. SEMERON. ville [royale des Chananéens, Jos. XI, 1; XII, ¿0; elle fut donnée à la tribu] d- Zabulón. Josué XIX, 15. Ì oye: ciaprès SiMoxiAUK. — L i oye: aussi AmaTUÉEXS.j SEM1DA, Gis de Galaad, de la Iribú de Manasse. Il ful chef de la famille des Sémidailes. rYirni. XXVI. 32; I Par Vil, 19. SEMINITI!, ou Scui.MixiTii (b). C’esl le terme hébreu qui se trouve à la lêh de quel­ ques psaumes, et qui csl ordinairement tra­ duit par octava ; mais il signifie ou un in­ strument à huit cordes, ou la huitième bande des musiciens du temple, SEMIRAMIS, fille de Dercetis, ou de "i énus la Syrienne, fameuse reine d'Assyrie, épouse de Ninus, gouverna assez longtemps l’empire d’Assyrie, sous la minorité de son fils Ninias. Elle entreprit plusieurs guerres, dont elle sortit très-heureusement, el fit à B ibylone, el ailleurs, plusieurs beaux ouvrages. Héro­ dote (c) parle des levées et des digues qu’elle avaitconstruiles prèsde Babylone. Diodorede Sicile (d),Trogus e),Straluni (f),cl plusieurs autres lui attribuent l’honneur d'avoir bàli les murs de Babylone : mais les plus exacts chronologisles croient que Semiramis ne fil rien à Babylone; et il y a assez d'apparence qu'on a encore beaucoup grossi ses autres exploits. Quoi qu'il en soil, chinine l’Eeriturc ne nomme point celle princesse, nous nous contenterons de dir" qu’elle commença à régner à Ninive l’an du monde 2789, avant Jésus-Christ 1211, avanl l’ère v ulgairc 1215, vers le commence­ ment du grand prêtre Iléli ; cl qu’elle mou­ rut après quarante-deux ans de règne, âgée de soixante-deux ans, l’an du monde 2831, avant Jesus-Christ 1169, avanl l’ère vulgaire 1173. Ninias son fils la tua, ayant horreur de la proposition qu’elle lui fil de coucher avec elle. Justin, I. 1. i'oyes Usser. sur les années du monde 2789 et 281!. I Dans une dissertation lue à la Société royale de littérature de Londres, séance du 20 janvier 1830, M. Granville Penn, esq., fait remarquer que p ree que les auteurs grecs ont confondu les noms de Syrie et d’Assyrie, les traditions relatives à Séiuiramis ont oilert (d) Diodor. l. Il Bibliolh. (c) Troo, seu Justin. I. T. (/) Sirao. I II el XVI Geograph. DICTIONNAIRE DE LA BIBLE 459 de grandes difficultés; et que les dénomina­ tions de Syrienne el d’Assyrienne ne don­ nent aucune idée nette de son pays, ni du lieu de s i naissance. Diodore de Sicile, avec qui Alexandre Polyhistor * Philon el Pline s'accordent, nous présente celle reine com­ me une Syrienne, ou une Samaritaine d’Asralon. I oyez AscaLor. Les racines du mol hébreu expriment Xauápcta, el Sumarie fail naître l’idée de Servata columba, où semble être renfermée l’histoire fabuleuse de Sémiramis, exposée dans un désert, el nourrie par des colombes. L’auteur dé celte disserta­ tion pense que le nom de Sémiranns n’est autre chose que le nom de son pays Simiram, en grec leuicaur;. Quant aux litres de celle reine pour être appelée Assyrienne, il com­ mence par établir que l’époque â laquelle elle vivait appartenait à la moitié du hui­ tième siècle avant Jésus-Christ. Celui qui offre le plus d'événements dans les rapports de la Syrie et de Samarie avec l’Assyrie, c’est Li date du transport de toute la population des pays anciens au nouveau par les souve­ rains d’Assyrie, el il fait voir qu’on est ap­ puyé du témoignage de l'histoire païenne en croyant que I élévation de Sémiramis au tròie d’Assyrie fui la conséquence de ce qu elle avail été enlevée lors de la dépopula­ tion générale de son pays natal ; et de même qu’lîsther, parson litre de captive Juive, elle captiva le monarque par ses charmes el ses qualités. Celle opinion est en oulre confir­ mée par une tradition qui la concerne, cl qui a élé conservée par Marcellin, qui l«i montre comme une juive qui avail introduit dans sa famille les rites remarquable^ de sa nation. Vers l’époque de l'arrivée de Sémiramis en Assyrie, ou un peu av ni. les souverains de Ninive avaient transpoi lé le siège de leur empire de celle ville à Babylone. La reine introduisit dans celle ville le symbole de son pays natal, Ascalon, la colombe, qui devint l’élendart de son empire. Tous ceux qui vin­ rent se ranger sous ce signe furent appelés Semarim el Samorim, mois qui,dans leséci ils orientaux, ne diffèrent quedaos la variation dialectique de l’m ou n final des noms orien­ taux de son pays natal Samarie. Voyez Daniel, noie de MM. Raoul-Rochelle cl de Paravey.] SEMIRAMOTH, lévite, portier du temple. 1 P XV, 18. ‘ SEMIRAMOTH, aulrc lévite. Voyez BenHaïl. SEMLA. roi do Jfnsr/ca, dans l’Idumée. Genes. XXX' I, 36. — [ Voyez Elipqaz.] * SEMLAL chef de Nalhinécns, Esdr. Il, 16, le même que Selmaï, i\eh. \ II, 48. SEMMA d’Orori, ou d’IIarodi, ou d’Arari, fils de Sage ou d’Agé, un des braves de l'ar­ mée de David. Il Reg» XXIII, 11.11 est nom­ mé Somma d’.lron, ou d'Avoir, 1 Par. XI, (a) îl Req. xm, 5. (&) TC Schen. Dent. (c) Denles, Scopuli. Re? MV, 4. 440 44. et Sammoth Arorites ou TTarodite, au même livre, chap. XI, 27. ( Voyez Arari.) SEMMA A. frère de David, el père de Junadab. Ce Jonadah est celui qui conseilla à Amnon, fils de David (a), de faire le malade, afin qu’on lui envoyât sa sœur Thamar, dont Il Mail éperdument amoureux. SEMRAM, fils d’lssachar. Num. XXVI, 21. Il lui père île la famille nne aussi à un ro­ cher escarpé et nu comme une dent. Voyez 1 Reg. VU, 12. Samuel érigea une pierre cu­ ire Masphat cl Sen. pour servirde monument de la victoire que les Hébreux avaient rem­ portée sur les Philistins, el n donna à celle pierre le nom de pierre du secours. — [Voyez \ biut-Esbr.] SENAA. Les habitants [ou plutôt les des­ cendants] de Senna au nombre de trois mille six cent trenle [ou plutôt trois mille neuf cent trente, en calculant lout. Neh. VII,28|, contribuèrent beaucoupà la reconstruction de Jé­ rusalem , après le retour de la captivité. I Esdr. H, 25.— [Les auteurs sacrés ne par­ lent ici que de ceux qui revinrent de la caplidié avec Zorobabel, el non pas de ceux qui conlt¡huèrent à la reconstruction de la sainte cilc. Mais Senau est peut-être le même qu’J épltres dont on vient de parler, soni les mêmes qui ont été vues par 1rs anciens, el qui pour cela n’en valent pas mieux, et ne méritent aucune con­ sidération. On peut voir ceux qui ont écrit drs Hibliothcq íes ecclésiastiques, et en parti­ culier, M. Fabricius dans ses Apocryphes du Nouveau Testament^ loin. 1, p.88O el suiv., où il rapporte les jugements de plusieurs sa­ vants sur ces lettres â la téle de l'édition qu’il en a donnée. —[Voyez Apôtres, mon addition. ] SENEVE, Sinapis. Jésus-Christ compare le royaume des cieux [c’est-à-dire, l’Eglise] au grain de sénevé, qui est la plus petite de toules les graines, cl qui, étant semée dans une bonne terre, devient un grand arbre, en sorte que les oiseaux du ciel viennent sc re­ poser sur ses branches (a). Cela paraîlrail incroyable, si nous ne savions que dans la Palestino il croît des plantes beaucoup plus grandes quedaos plusieurs autres pays. Les * Talmud de Jérusalem et de Babylone por­ tent (6) qu’un certain Simon avait un pied de moutarde, qui devint si haut cl si fori, qu'un homme aurait pu monter dessus, sans le rompre. On y parle aussi d'un autre pied de moutarde, qui availtrois branches, dont l'une servait d’ombrage à quelques potiers de terre, qui travaillaient sous elle pendant l’été.Celte branche seule donna, dit-on trois caques de moutarde. SENNA, ou Zenna , ville au midi de la terre promise, JVuin. XXXIV, 7. Peut-être la même que Scnaa, 1 Esdr. il, 35. Josué. XV, 3. Eu'èbo met un lieu nommé Migdal-Senna, ou la TourdeSenna,h huit milles de Jericho, vers le septentrion. Ce ne peut être Senna, marquée dans les Nombres el dans Josué; mais serait-ce celle d’Esdras ? [D’autres lisent Sin ou Tsin dans l’Hébreu de Num. XXXIV, ï ; 11 y a ray. Ce nom se retrouve dans Josué, XV, 3, où la \ ulgalo lit Sina. Il s’agit du meme lieu ; el ce lieu, dit le géographe de la Bible de A enee, était situé sur les frontières méridionales de la terre de t'hanaan. Il s’accorde en ce dernier point avec dom Calmcl. Barbier du Bocage croit comme notre, auteur ( Voyez Semaa que Senau était une ville dont 3630 individus revinrent de la captivité; c’est à raison de celle idee qu’il suppose à tort que celle ville appartenait à l.i tribu de Benjamin. Pour nou>, Senna, Sina ou 7 sina est un lieu. et Senau ou Senaah en hébreu, Esdr. H, 35 ; Neh. Vii, 38, est un homme. Je ne comprends pas com­ ment on a pu confondre ces deux noms.] SENNAAB, roi de la ville d’Adama, une des quatre qui furent brù’ées du feu du ciel, à cause des crimes de leurs habitants (c). Sennaab fui vaincu avec les autres rnis delà Pentapole, par Amraphel el ses alliés :d). SENNAAB, contrée de la Babylonie, où les hommes entreprirent de construire la lour de B lind (e).Calatine élail balie dans le même pays (( . Amraphel, roi de Sennaar, élail puissant dés le temps d Abraham (g). Daniel dit que Nabuchodonosor transporta les vases sacrés du temple de Jérusalem, cl les mil dans le temple de son dieu dans la Ierre de Sennaar (h). Il y a assez d’apparence que les monts Singares ou Zagras, de même que la ville el le íleuvr de Singare, tirent leur nom de Sennar ou Sengar (i). — [ Voyez Achad. ] SENNABRIS. lieu enlre ScjthopoÌB et Ti­ bériade, à ironie stades de celle dernière (j). On l’écrit aussi Enabris, el Onnabris (Âr). SENNACHERIB, roi d’Assyrie, fils el suc­ cesseur de Saltnanasar, commença à régner l’an du inonde 3290, avant Jésus Christ 710, avant l’èrc vulgaire 71i. Il ne régna que qua­ tre ans, ayant élé tué par ses propres fils l’an du monde 329v, comme nous le dirons ciaprès. Ezéchias, roi de Juda. ayant secoué le joug des Assyriens (/). que le roi Acbas son père s'élail laissé imposer par Téglalph il asar, roi d’Assyrie (ni); Sennachérib, averti de la révolte de ce prince, marcha contre lui n), el prit toules les villes fortes de Juda. Ezéchias voyant qu’il ne lui restait plus que Jé­ rusalem, qu’il aurait pcul être assez de peine de conserver, envoya de> ambassadeurs à Sennachérib, qui était alors occupé au siège de Lachis, cl lui fit dire : J'ai [ail une faute ; mais retirez-vous de dessus mes Ierres, el je souffrirai tout ce que vous m'imposerez. Sen­ na» hérib lui demanda trois cents talents d’ar­ gent cl trente talents d’or, qu’Ezéchias lui lit loucher bientôt après ; mais le rui d'Assy­ rie ne se retira pas pour cela. Il envoya de Lachis à Jérusalem trois do ses grands officiers, Tarlhan , Rabsaris el Rahsacès, pour sommer Ezéchias de se ren­ dre à lui. Rahsacès mêla dans son discours plusieurs blasphèmes contre Dieu, el plu­ sieurs insultes contre Ezéchias. On peut voir l'article do Rahsacès et celui du roi Exé­ cutas. Cependant Sennachérib quitta le siège de Lachis (□), et s’attacha à celui de Lebna. Rahsacès lui ayant rendu compte de ce qu’il avait dit à Ezéchias, el lui ayant dit quo ce prince ne lui avail fait aucune réponse, Sen­ nachérib lui écrivit une Iclire, dans laquelle il l’exhortait à rentrer dans son devoir, età imiter lanl d'autres peuples, qui s'étaient (a) Mnllh. xui. 51,52. . . (b) That nud Jerosolym. c. vu. Peach, cl Talni. J/abyl» cap Chetub. (r) Gent i. w, 2. In du monde 2107, avant Jésus-Christ 18)3, .nant 1ère viilg 1897. ( Genet. XIV, 2 Au du monde 2002, avant Jésus-Christ IPIK, l’ère vulg. 1922. (c; Genes. xi, 2. (f) Genes, x, 10. (a) Genes, xiv, 1. (/i) Dan. i, 2. (») Sinnaar, ou Sinqar. (j) Joseph de Dello, t. Ill, c. xvi, p. 857. (A) Liqlitfool Cenlar. Chronogr. i/i Mau. c lxx. (I) IV Ileg xml, 7. 15 (i/O IV Req xm, 11, et U Par. xxvm, 20, 21 (n) An du mondo 3201, avum Jéius-Cbn>l 709, avant l’ère vulg 713. (o) IV Reg. xix, 8. 445 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 444 soumis à son empire. En même temps il par­ tit avec toute son armée, pour alierà la ren­ contre de Tharaca, roi d’Ethiopie ou de Chus [roi éthiopien d’Egypte. Foy« Tharaca], qui s'élait avancé pour le combattre ; mais le Seigneur envoya son ange contre l’armée de Sennacherib, qui lui mit à mort en une seule nuit (a) , cent qnatrc-ving-cinq mille hom­ mes. Sennacherib s’étant levé le malin, et sc trouvant presque seul, fut obligé de s’en re­ tourner promptement à Ninive. Mais il n’y fui pas longtemps en paix : car un jour qu'il rendait scs adorations à son Dion Nesroch dans son tempi-, ses deux fils, Adramélech et Sarasar, le tuèrent à coups d’epéc el s’enfui­ rent en Arménie (1). Assaraddon, son fils, ré­ gna en sa place, l’an du monde 329’v, avant Jésus-Christ 706, avant l’ère vulgaire 710. Tobie (bj nous apprend que Scnn.ichénb étant de retour à Ninive, commença à persé­ cuter les Israélites captifs, qu’il regardait comme la cause de sa disgrâce.Mais il n<« se passa pas quarante-cinq jours, selon le texto latin, ou cinquante-cinq, selon le grec, que ce prince fût mis à mori par ses propres (ils, ainsique nous l’avons raconté. Les rabbins croient (c; que ce qui détermina les fils de Sennachérib à le traiter ainsi, fut qu’ils avaient appris que leur père voulait les im­ moler à son idole. C’est pourquoi ils jugè­ rent à propos de le prévenir. Quant à la défaite de son armée par i'ango exterminateur, on peut voir notre Disserta­ tion sur ce sujet, imprimée à la téle du Com­ mentaire sur Isaïe. Les rabbins (d) croient que le feu du ciel tomba sur eux, et réduisit leurs corps en poudre, sans endommager leurs habits, dont il voulait que les Israélites profitassent. Ils fondent celle tradition sur un passage d’Isaïe, chap. X, 16, 17,18, 19: Le Seigneur, le Dieu des armées enverra contre eux la maigreur, el une /lamine, comme celle du feu, brûlera par-dessous leur gloire ou leurs habits magnifiques. D'autres Hé­ breux (e) avaient dit à saint Jérôme que l'ange Gabriel avait été envoyé contre les Assyriens pour les exterminer. Il y en a (f) qui conjecturent que ce fut la peste, ou quel­ que maladie intérieure, qui les fil tous mou­ rir en une nuit. D'autres veulent que celle grande armée ail été troublée par la tem­ pête,cl qu’étant saisie d’une terreur panique, cl se prenant les uns les autres pour cune­ mis , ils aient tourné leurs armes contro eux-mêmes, et sc soient ainsi tués sans su reconnaître. Hérodote (g), parlant de Sennachérib, ra­ contait sa disgrace d’une manière fori diffé­ rente de ce que noos venons de voir, i) citait les prêtres d’Egypte, qui la lui avaient ra­ contée de celle sorte. Séthon, roi d Eg picei prêtre do Vulcain , ayant été attaqué par Sennachérib, coi des Arabes et des Assyriens, cl se voy ml abandonné par scs propres sol­ dats, s’adressa à Vulcain, el lui demanda un prompl secours. ï ulcaiu lui apparut la nuit suivante, cl lui promit de l’aider. Sétimo plus recalée: M. do Sâlnt-Mirlin pense, en efT l, qu’elle i emonie jusqu'aux calants de Srnn ichérib. C’est, au reste, un (ali r<' onnn par les Armé­ niens. Sultani eux, les Ardzrounicns descendent de res ills d<- Seun.icliérib,qui,scion l’hisli rien sacré, s'enfuirent dans l’Arménie af rès I meurtre de leur père ; leur posté­ rité se multiplia dans l'Arménie méridionale, et ils possé­ dèrent, at ec I titre de rni, jusque vers l’an 1020 de notre tre, le. provinces arméniennes voisines du Cordelan el d la Perse. Ils passèrent, beetle époque, dans l'Asie Mineure, oü l’empereur Basile II leur donna la ville de Sebaste avec un s avie territoire, en échange de leurs |>ossessions héréditaires, qui furent réunies h l’empire. — Celle histoire des Ardzrmmiens fui conqiosée vers l’an 910 par l'éféqne Thomas, attaché à la personne du chef de cette race, elle trace la filiation, cl remonte à l’origine do celle fauulle. 145 SEN do Sennachérib ail été détruito par le ton­ nerre. On cite des Tnrgums, on Paraphrases chaldéennes quldisentla même chose. D’au­ lres (a) croient qu’elle péril par un vent chaud que Dieu lil souffler contro elle; vent qui esl fort commun d ms ces régions-là (6), el qui y fait de grands ravages, étouffant dans un moment «les milliers de personnes, commo il arrive souvent à ces grandes cara­ vanes des mahomélans qui vont tous I s ans en pèlerinage à la Mecque. Jérémie, « h. IJ, 1, appelle ce vent un rent de destruction. La menace qu'lsaïe (c) fail à Sennachérib (/'tin certain bruit que Dieu lui ferait entendre, semble encore insinuer ce grand vent. I « Le verset 35 (de |\ /try. XIX) porlo An­ gelus Domini, mais plus haut, au verset 7, il est dii : a Eece ego immittam ei spibitum. Nous pensons, dit M. Drach {de l'Harmonie entre l'Eglise et ta Synagogue, tom. II, pag. 374), que l’ange, pour faire périr l’ar­ mée de Sennachério, s’est servi du terrible hhamsin , vont empoisonné, appelé pour celle raison par les Arabes sanioum ou bdred sainoum, qui souvent frappe de mort subite commo la foudre. Volncy décrit les effets dti sanioum dans son Voyage en .Egypte, ch. iv. Voyez aussi la Çhreslomathie «mèrde Sacy, tom. I, pag. t62 do la nouvelle édition. » Voyez ci-après Simoun.] khondemir (d) rapporte que l'an 18 de l'hégire, ou 640 de Jésus-Christ, sous le kha­ lifat d'Ornar pendant la conquête que les musulmans faisaient de la Syrie, el dans un temps que la peste y régnait, l’on trouva en un sépulcre souterrain, d ms le mont Liban , le corps de Sennachérib, dans une chaire d'or awc des caractères syriens, ou chaldécns, qui portaient : « Le plus grand mal qui ar­ rive aux hommes, est l'oubli de la mort, et celui du compte qu’ils doivent rendre à Dieu de leurs actions, quoique les sépulcres de leurs parents el amis qui les environnent, les avertissent do ces deux choses d. Je doute beaucoup «|ue ce tombeau ait été celui de Sennachérib roi de Ninive; ils ajoutent que Sennachérib dont nous parlons, était de h race d’Esaü, et qu'il avait souffert durant sa vie de grandes calamités : ce qui est encore incompatible avec le Sennachérib de l’Ecrilure. I Delorl de Lavaur pense,(Con[.dela Fable) que la destruction de l’armée assyrienne par l’ange exterminateur, « est une merveille de la toute-puissance du vrai Dieu si éclatante el si magnifique, qu’étant établie elle no laisse aucune ressource à l’incrédulité pour douter de toutes l< s autres merveilles qui sont rapportées dans nos saints Livres. « Celle Histoire, dit-il, est confirmée par le monument authentique qui la représen­ tai!, el que le premier des historiens (1) al­ leale qu’on voyait encore de son temps, près de trois cents ans après ce grami événe­ ment (2); c’était, dans un temple d'Egypte (a) Prideaux, Itist des Juifs, l. i, I I, p. 45. (b) The» emit, Voyage, part. i, 1. Il, c. xx, et pari, n, I, C XX, I II, C. XVI. (c) tuù. xxxvii,7. SEN 446 dédié à Vulcain, une statue de pierre du roi Sennachérib, qui tenait un rat en sa main , avec cette inscription : Qui que lu soit, ap­ prends , en me regardant, à craindre les dieux. » Tous ceux qui «ml lu cet endroit d'Héro­ dote, ont été bien persuadés que c’él.iil la mémo aventure de l’histoire rapportée dans la sainte Ecriture. C'est lo mémo nom de Sennachérib, roi des Assyriens, le même temps, cl uno semblable déroute de l'armée d< ce prince. Hérodote fait le prince assiégé piètre do >-on Dieu, parce qu'on l’avait con­ fondu avec Isaïe qui. dans ('Histoire sainte, est uni trois siècles, el par une mauvaise expli­ cation de l’inscription hiéroglyphique de la statue), que Séthon, roi d'Egypte el prêtre du dieu Vulcain, se vil abandonné d< tous les gens «le guerre de son royaume el sans aucun secours , lorsque le roi Sennachérib vint envahir l'Egypte avec une armée nom­ breuse. Alors pris ó de tout moyen de se dé­ fendre, il sc retira dans le temple où était la statue de son dieu ; il y lit ses lamentations sur son étal déplorable, et demanda avec des gémissements le secours de la divinité qu’il servait : le dieu, qui en eut pitié, lui appa­ rut et lui promit son secours. Avec celle confiance il s’avança, accompagné seulement d'un pelil nombre de gens qui n'avaient ja­ mais porté les armes ; el quand les ennemis furent près, une multitude innombrable de rats vinrent dans leur camp, et rongèrent toutes leurs flèches, leurs arcs el leurs bou­ chers; si bien que le lendemain ce quise put sauver de cette nombreus»' armée (dont la plus grande partie avait péri) étant sans armes, fut obligé de prendre la fuite. Voilà ce qu’Hérodotc conte de la tradition des (). Ainsi ce rat, dans les mains de la statue de Senna­ chérib, signifiait probablement que son ar­ mée avail été abattue et mise par terre, par la puissance du dieu qu’il avait méprisé, cl que son exemple enseignait de craindre , cumme l'inscription le criait à tous ceux qui voyaient ce monument. C’est cc que la tra­ dition populaire avait corrompu dans la succession des temps, en y mêlant par l’igno­ rance ou par l'oubli du hiéroglyphe, une multitude de rats pour ronger et rendre inu­ tiles les armes de l’armée de Sennachérib. Dans le fond, l'effet serait le même,in iis une pareille explication change le sens véritable du monument , conforme â l’original de rilnloire. Les rats signifiaient donc, ou être cachés dessous, ou être étendus sur la Ierre. » } SEN’NESER, fils de Jéchonias, roi de Juda. 1 . III. 18. [ Senneser n’élail pas fils de Jéchonias, mais de S.ilathiel. (ils de Jéchonias. I oyez ma re­ marque sur Melchisam.] ‘SENNIM. Judie. IV. 11. Voyez Asor. SENSENNA. ville delà IribudeJuda. J ostiet X\ ,3. L’Hébreu la nomme Sansonna. [ Barbié du Bocage cl le géographe de la Bible de Vence prennent Sensenna pour la même que Ilaser-Susa , cédée à la tribu de Siméon, Ibid. XIX. 5, el nommée llasar-Susim, I Par. IV, 31. ] SENS DE L’ECRITURE. On peut distinguer cinq sens dans l’Ecrilure. 1* Le sens grainmalica). 2a Le sens littéral, ou hnloiique. 3* Le sens allégorique, ou figuré. 4e Le sens anagugique. 5a Le sens (rupolugique,ou mo­ ral. Le sens GRAMMATICAL, est celui que les ter­ mes du lexte présentent à l’esprit, suivant la propre signification des tenner. Ainsi quand on dit que Dieu se repent, qu’il se met en co­ lère , qu il moule . <|u il descend, qu’il a les yeux ouverts, el les oreilles attentives. etc., le sens grammatical de toutes ccs expres­ sions conduirait a croire que Dieu serait corporel, el sujet aux mêmes infirmités que nous. Mais comme la foi nous apprend qu’il n’a aucune de nos faiblesses cl de nos im­ perfections, dans ces rencontres.on n’en de­ meure jamais au sens grammatical. Le sens littéral et historique, est celui qui s’attache à I histoire, au fait, au sens que le récit el les termes del Ecriture présentent d’abord à l’esprit. Ainsi quand on dit qu’A­ braham épousa Agar , qu’il la renvoya en­ suite, qu'Isaac naquit de Sara, qu’il reçut la circoncision; tous ces faits, pris dans le sens historique cl littéral, ne disent autre chose, sinon ce qui est exprimé dans riiisloire : le mariage d’Abraham avec Agar, la naissance d IsaaCf etc. (6). Lesena allégorique et figuré est celui qui recherche ce qui est caché sous les ter­ mes , ou sous l’événement dont il est parlé dans l’hisloirc. Ainsi le mariage d’Abraham avec Agar, qui fui ensuite répudiée cl chas­ sée à cause de son insolence et de celle de son fils, est une figure de la Synagogue, qui n a jamais élé qu’une esclave , el qui a été réprouvée , à cause de son infidélité el de son ingratitude. Sara est la figure de l’Eglise, cl Isaac Li figure du peuple choisi. Le sens anagogique , ou de convenance, est celui qui rapporte quelques expressions de l’Ecrilure à la vie éternelle , à la béati­ tude, â cause de quelqùe conformité ou pro­ portion entre les termes dont on se sert pour exprimer ce qui se passe en ce monde, ct ce qui arrivera dans le ciel. Par exemple , à l’occasion du sabbat , ou du repos qui était commandé au peuple de Dieu , on parle du repos doni les saints jouissent dans le ciel. A l’occasion de rentrée des Israélites dans la (t) A pud rot litteraria, non compositione syllabarum, sed descriptarum inuiqinum significatu V ers le coniiiirnceinenl du In. Ill de u Ihbliulhètue historique de Diodore. (i) Chap. tv du In. XIV (.’) H jpiorlé par S Clément, au livre V des Stromales. (I) Au *IV livre d'Hérodote. (5) Mures terram denotant. (tt) Dan»ses Considérations sur les nouvelles traductions de\ Litres suints (daos le Journal des avants, j iln 1824), l'illustre Sylvestre de Sacy considère particulièrement les versions en langues asiatiques, indique leur Insuffisance et quelques-unes de leurs erreurs c.nnit des. Elles parais­ sent provenir de la trop gi aud » prédilection qu’on montre pour ce qu’<»n app« Ile haductinn littéial \ cl de ce ne d<)tin< * point assez de r irrièrc aux traducteurs II hd parut que, dans les passages obscurs, le traducteur, loin d'.ivoir recours a des ex|tresH¡ons vagues ou a nphü»otogiques. pour cacher sou emb-irras, ne doit sc rc user aucu­ nes des lib» riés strictement nécessaires i-nur » omnuiulGuer a rintelbgence de ses lecteurs le sens qu'il aura u ie uns adopté. 449 SEP SEO Term promise, on traile de l'entrée des éîus dans la terre des vivants, etc. Lk sers moral, ou TRopuLooiQue, Ml ce­ lui qui lire des moralités ou des réflexions pour la conduite de la vie, et pour la ré­ forme des mœurs , de ce qui esl ¿il ou ra­ conté historiquement el littéralement dans l’Ecrilure. Par exemple, à l'occasion de ces paroles du Deutéronome (a) : Vous ne lierez point la bouche du bœuf qui foule le grain , saint Paul dit (6) qu’il faut fournir aux pré­ dicateurs, et à ceux qui nous instruisent de quoi se nourrir el s’entretenir. Le sens littéral a pour objet les faits cl Phistoire; l’allégorique, ce que nous croyons, ou les mystères de notre loi ; l'anagogique, la béatitude, el ce qui y a rapport ; le tropologique , le règlement de nos mœurs. Tout cela est compris dans ce distique : Littera gesta dnccl; quid credas all goria; Muralis quid agus; quo lendis anagogia. On peut remarquer les cinq sens dont nous venons de parler, dans le seul mol de Jéru­ salem. Selon le sens grammatical. il signifie la vision de paix ; selon le littéral. une v ille capitale de Judée; selon l’allégorique, l’E­ glise militante ; selon l’anagogique, lEglisc triomphante; selon le moral, lâme fidèle dont Jérusalem esl une espèce de figure. SENTIUS SATURNINUS, gouverneur de Syrie avant Quintilius Varus. Son consulat, célébré par Velleius Paterculus ( lib. II , c. Lxxvii, xcxii, cix et ex), esl marqué dans les Fastes consulaires à l’an 734- ou 735 de Koine. Terlullien lui attribue dans son traité contre Mdrcion (I. IV, c. xxîx), le recense­ ment de la population,qui eut lieu ajl'époque de la naissance de Noire-Seigneur. Il diffère en : sous ce rapport il pourrait très-bien s'adapter au pays d Afnr ou de Saphar ; en second lieu, Saphar est cité comme limile du pays occupe par la descendance de Jectan. Or, les enfants do Jvcl in s’établirent dans cette partie de l’Ar.i * bie. Celle dernière conjecture nous paraît donc do beaucoup la plus probable. » ) SEPHARkD. Cotenne hébreu se trouve dans Abdias (ÿ). Voici le passage entier do ce prophète : Transmigratio exercitus hujus filiorum Israel, omnia loca Ch manœorum us­ que ad Sareptam, et transmigratio Jerusalem, quœin Bosphuro est,possidebit civitalesAustri. Au lieu de Sarepta, le texte hébreu lit Za­ rephath (h) ; cl au lieu de Bosphore, il lit Se(c) rBï Tzephui (f) Niun. XXXIV, 10, Il (g) Abdias, 20 (h) * nsni Usque ad ZarptiaJi. 451 DICTIONNAIRE DE LA BIRLE. 452 pharad (fl . Les Juifs, sous lo nom de Chanaentendent ¡’Allemagne; sous celui de Zarphath, la France ; cl sous Sepharad, l’Es­ pagne. [Voyez Sarepta.] Le Juif qui mon­ trait l’hébreu à sainl Jérôme (b), l'avait as­ suré que Sépharad marquait le Bosphore, qui esl, dLail-il, le pays où l’empereur Adrien avail transporté les Juifs. Les Hé­ breux d'aujourd’hui entendent l'Espagne sous le nom de Sepharad. Mais il y a beau­ coup plus d’apparence que ce terme signifie quelqu'une de villes de delà l'Euphrate» où les Juifs avaient été transporté»; et peut-être celle de Sippara. ou Sipparal dans la Méso­ potamie, un peu au-dessus de la division de l'Euphrate. Les Septante (c) semblent avoir entendu sous ce nom VEuphrate, ou la ville d'Ephrata qui est Bethléem; mais Ephiata ne fait point de sens en cel endroit. Les Juifs de Jérusalem furent certainement conduits au delà de l'Euphrate par Nabuchodonosor. Cyrus les renvoya dans leur pays, el ils y possédèrent les villes du Midi, de l'Iduinéc et de l’Arabie l'élréc. Les historiens juifs (d) content que Nabuchodonosor assiégea Jerusalem, aidé de grand nombre d’alliés, qui lui prêtaient des troupes. Un des principaux, à ce qu’ils di­ sent, était Hispanus qui a donné son nom ù l'Espagne. 11 se trouva à ce siège avec Pyr­ rhus , son geudre, roi des Grecs. La ville étant prise, ii fut aisé de partager le butin el les prisonniers,parce que la ville étail séparée par trois enceintes de murailles. Nabu< -ho— donosor prit pour lui tous les ouvriers et gens de métier, qui étaient dans la première enceinte , cl donna â Pyrrhus tout ce qui était dans la seconde; c'était là la demeure de la maison de David et des sacrificateurs. Pyrrhus mena ses prisonniers en Andalousie et de là à Tolède; les descendants de David passèrent à Séville et dans le royaume de Grenade. V.oilà, disent-ils, le dénoûment de la prophétie d'Abdias. Mais comme tout cela est fabuleux, il esl inutile de se donner la peine de le réfuter. Il en est de même d'au­ tres monuments que l’on a, dit-on, trouvés en Espagne, el par lesquels on prétend prou­ ver que le roi Salomon y exerçait son em­ pire. Ce sont d s inscriptions faites à plaisir, pour établir un empire chimérique. SEPHARVAIM. Sahnanasar, roi d'Assyrie, ayant transporté les Israélites du royaume de Samarie au delà de l’Euphrate, fil venir en leur place dans la Palestine d'autres peu­ ples , entre lesquels étaient les Séphar­ vaïm (c). Ou ne sail pas distinctement quel étail le premier lieu de leur demeure. Quel­ ques-uns (/") prétendent qu’ils habitaient la ville de Siphéra, ou la ville des Sipluv éniens, sur l'Euphrate (g). Nous croyons que leur demeure était dans les monts Séphar, dont il esl parlé Genes. X, 29, et que les Suspiret, qui étaient, selon Hérodote (A), les seuls peuples qui habitaient entre les Colchiens el les Alèdes, sont les mêmes que les Séphar­ vaïm de l'Ecriture. St rabón, 1. X, placo lej Satrapes dans l’Arménie. Dans le premier livre d'Esdras (i), on attribue au grand j4jnaphar, qui est apparemment le roi Assaraddon, le transport des nations de delà l'Eu­ phrate, dans les terres de Samarie : mais dans le dénombrement qu’on y fait de ces peuples, on n’y trouve pas les Sépharvaïm ; à moins qu'on n’ait voulu les marquer sous le nom de Tarpici, qui peuvent désigner les Tapires ou Sapires, suivant la prononciation chaldécnne. ( Barbié du Bocage dit que « le pays des Sepharvaim reste inconnu, à moins que l’on n’admette une sorte de concordance entre ce nom el celui d’une ville de Sipphara, mar­ quée par Ptoléméc sur le bord de l'Euphrate, cl à l'est de Séleucie. » ] L’Ecriture (j) parle du roi de la ville de Sépharvaïm, qui était apparemment la capi­ tale des peuples de ce nom ; et le roi de Sépharvaïm n’est autre que le dieu de ces peuples. Cela parait assez clairement par la confrontation des passages où il en est parlé (k) : Où est le dieu d'Emath, et le dieu d'Arphad; le dieu de Sépharvaïm, Anr(e sa vertu dans les branches, qui fruc­ entre ces splendeurs ; celles qu’elles ont avec tifient : mais au fond le germe cl les branches les créatures qui composent l’univers. A tiennent à la racine cl forment ensemble un chaque Séphiroth on attache un nom de seul cl même arbre. On doit dire la même Dieu, un des principaux anges, une des pla­ chose des splendeurs. La couronne csl la ra­ ñóles, un membre du corps humain, un des cine cachée impénétrable. Les trois esprits, commandements de la Loi, et de là dépend ou Séphiruths, sont le germe de l’arbre; et l’harmonie de l’univers. D’ailleurs, une de les sept autres soni les branches unies au ger­ ces choses fait penser à l’autre, cl sert de me, sans pouvoir en dire séparées : car celui degré pour parvenir au plus haul degré de qui les sépare fait comme un homme qui ar­ la connaissance et de la théologie contem­ racherait les branches de l’arbre, qui cou- plative. Enfin, on apprend par là l’influence p» rail le Ironc et lui offrirait la nourriture, que les splendeurs ont sur les anges, sur les après l’avoir séparé de sa racine. La couronne planètes et les astres, sur les parlies du corps est la racine qui unit toutes les splendeurs, humain. Voici ces relations. qui verse scs influences sur elles; elles sont RELATIONS DES SEPIIIKOTIIS AVEC LES NOMS DE DIEU, LES ANGES, LES PLANÈTES, ETC. Dix membres de Dix planètes, ou Du membres de l'homme arché­ l'homme ten es­ membres de type , ou dix oi~ l’homme céleste. líe. tires des unges. Di r Stphiroths. Dix noms de Dieu La Couronne. Je suis celui qui llalot (a) ILikko- Le Ciel empyrée. Le Cerveau. suis. dcS'OU les Séra­ phins. Jah, V Essence. Opti mini, ou Ché­ Le premier Mo­ Le Poumon. bile. rubins. La Sagesse. L’Intelligence. Jéhovah. I.j Magnificence. Dieu Créateur. La Force. La Reculé. La Victoire, La Gloire. Le Fondement. Le Royaume. Ar.dim , ou Trô­ nes. Haschcmàlirn, ou Dominations. Dieu Puissant. Séraphini, ou Ver­ tus. Dieu Fort. Melacbim, on les Puissances. Dieu des armées. Elubim, ou les Principautés. Le Seigneur Dieu Ben Elohim, ou les des années. Archanges. Le Tout * Puissant. Chérubin, on les Anges. Le Seigneur Allo­ uai. Iscbim , ou les Aines. Le Firmament. Saturne. Jupiter. Mars. Le Soleil. Vénus. Mercure. La Lune. Les dix comman­ dements ac la Lui. Tu n'auras point daiitre Dieu. Tu ne le feras jiOinl d'image taillée. Tu ne prendras Le Cœur. rmint le nom de Dim en vain. Tu sanctifieras le L’Estomac. jour du re|»os. Honore Ion père Le Foie. et ta mère. Tu ne ineras Le Fiel. point. Tu ne pailLirderas La Rate. point. Les Reins. Tu ne déroberas point. Los Parties nobles Tu ne diras point faux témoigna­ de l’homme. ge Tu ne convoiteras La Matrice. point Un savant (6), qui a beaucoup étudié les mystères de la Cibale, ermi que les Séphirolhs ne soni que des nombres, qui ont re­ lation aux dix doigts de la main. D’autres croient (c) y trouver le mystère de la Tri­ nité. Mais il c*t superflu d’y chercher d’au­ tres mystères que ceux que les Cabalistas y trouvent. Ils désavoueront toujours loul ce qui ne sera pas de leur goût ou de leur in­ vention. Il faut leur abandonner leurs mys­ térieux secrets el ne pis perdre le temps à vouloir les approfondir. I oyez M. Bisnaga, Hist. des Juifs, tom. IV, /. vi, c. v, n. 7, 8, et tom. VI. I. IX, c. xi. * SEPHO. Voyez les deux Sepui. • SEPHON. I oyez Sepuion. SEPIIJR, père de Balie, roi de Moab. A \ \ 11. i . SEPUOUA, Bile de Jélhro. femme de Moïse, el mère d Eliczer cl de Gerson. Moïse ayant etc oblige de se sauver de l'Egypte (d), se relira au pays de Madian; cl ayant défendu les filles de Jélhro, prêtre ou prince de la ville de Madian, contre des pasleurs qui vou­ laient les empêcher d’abreuver leurs trou­ peaux, Jélhro le reçut riiez lui, el lui donna en mariage sa fille Séphora, dont il cul Eliézer et Gerson, ou Gersain. Plusieurs années après (c) , Moïse pour obéir à l’ordre du Seigneur, s’étant mis en chemin pour s’en retourner en Egypte, avec Séphora el scs deux tils , comme il était dans l’hôtellerie publique , l ange du Seigneur voulut le faire mourir. Ou ne voit pas clai­ rement par le texte si l’auge en voulait à Moïse ou a Eliézer. Aussitôt Séphora prit une pierre tranchante, el ayant circoncis son fils, elle touch.i les pieds de Moïse, en disant : Tous m êles un ¿poux de sang. Après quoi l’ange laissa Moise ou Eliezer , et Séphora s’en retourna avec scs deux enfants chez Jé< thru son père. (a) Notez que les noms hébreux sont ceux des cihaput»; el les uoais Irançiis soni ceux de quelques chré'ietis qui mettent les auges <1 ns uu autre ordre. (fr)Moriepùf : ( dnatlim, i 11. p. 53. (cj ATrc/wr. O£dip. ¿yypl. Gymnas. Hieroglyph, class. 4, c. it. t. H. (d) Exod. n, IG, 17, 18, 19, etc. An du monde 2475, avant Jfawt-Chrisl 1527, avant Père vulg. 1551. (e) Eroi b, 20, 21, etc. An du monde 2513, avant Jéau^-Chriot 1487, avant Père vulg. 1491. ¿57 SEP Quelque temps après que Moïse cul tirèlle l’Egypte le peuple «lu Seigneur , cl qu’il fui arrivé au camp de Sinaï (a), Jélhro y amena Séphora et les deux fils de Moïse. Moïse les reçut avec toutes les marques d'amitié qu'il lui fut possible. On peut voir l’article de JéTiino, el celui de Moïse. L’Ecriture ne nous apprend aucune particularité de la vie de Sé­ phora ; seulement on voit qu'il y cul une que­ relle entre elle, Aaron el Marie. Voici comme la chose est racontée dans les Nombres (b) : Jùi ce temps-là Marie et Aaron parlèrent con­ tre Moïse, d cause de sa femme, qui était Ethio­ pienne (ou Chusile), et ils dirent : LeSeigneur n'a-t-il parle qu'à Moïse? Ne nous a-t-il pas aussi parlé comme à lui? Ce que le Sei­ gneur ayant entendu ( car Moïse était le plus doux de tous les hommes qui fussent sur la terre), il parla aussitôt à Moïse, à Aaron et à Marie, et leur dit de se trouver au tabernacle. Ils y allèrent ; Dieu reprit Aaron cl Marie, releva le mérite de Moïse : mais il n’y fut pas question de Séphora. C’est là tout ce qu’on en trouve dans l'Ecrilure. Les rabbins enseignent que Jélhro avait d'abord fait mettre Moïse en prison , dans le dessein de le renvoyer à Pharaon; mais que Séphora étant devenue amoureuse de Moïse, el lui ayant demandé son élargissement, Jétliro consentii de la lui donner en mariage, s’il pouvait arracher de son jardin une verge de saphir qui y était plantée. Jéthro fit pu­ blier dans loul le pays qu’il donnerait sa fille à celui qui pourrait l'arracher. Plusieurs se Ïiréscnlèrcnl pour cela , el essayèrent inali— cinenl leurs forces. Nul ne put arracher celte verge : mais Moïse le fil sans peine ; cl Jélhro lui donna Séphora. La verge de sa­ phir dont il s’agit, était, disent-ils , inscrite du nom sacré de Jéhovah; cl c’est la même dont Moïse se servit pour faire tous les mi­ racles qui sont rapportés dans l’Ecrilure. Les mêmes auteurs racontent que le mur­ mure d’Aaron et de Mario dont ou a parlé était fondé sur ce que Moïse s’était séparé do sa femme, qui était parfaitement belle. Quel­ ques-uns croient que la femme qui fut l’oc­ casion de ce murmure notait pas Séphora, fille de Jélhro , mais Tharbis , femme du roi d’Ethiopie , que Moïse avait abandonnée. D’autres enfin veulent qu’Aaron el Marie aient murmuré de ce que Moïse avait épousé Séphora, qui était étrangère , craignant que son exemple n'cûl de fâcheuses suites dans Israël. Ils l’appellent Chusite ou Ethiopienne, parce que Madian était, ou dans le pays de Chus, ou fort près de ce pays. Abacuc (c) sem­ ble mettre Chutan ou Chus comme synonyme à Madian. Enfin d'autres croient avec plus de raison que Séphora avait donné occasion à celle querelle , en se glorifiant des faveurs que Dieu faisait à Moïse. La réponse de Ma­ rie el d’Aaron insinue qu’il y avait quelque chose de pareil. Est-ce que le Seigneur n’a (a) Exod Xvin, 2 An du monde 2514,avant Jésus-Christ avant l’éie vulg. HW. (<>) Num mi, 1,2, 5, etc. L’année csl inconnue. (c) Abac, m, 7. (d) Exod. n, il. DlCTIOXNAIllB UK LA B1ULE. IV. sep «a parlé qu'à Moïse, disent-ils? Ne nous a-t-il pas aussi parlé? Voyez les commentateurs sur Num. Ail, 1,2, 3. * SEPHORA, une des sages-femmes d’Egypte, qui conserva les enfants Hébreux (d). Quel­ ques-uns croient qu’elle était Egyptienne • mais il y a plus d’apparence qu’elle était Is­ raélite. Voyez Puua. SEPHORIS, ville célèbre de la tribu de Zabulon el capitale de Galilée. Elle porla dans la suite le nom de Diocésarée. Les Juifs la mettent (e) à dix-huit milles de Tibériade. D’autres la placent à dix milles de celle ville. Elle n’était pas loin duThabor et du GrandChamp. Je ne la remarque point dans Josué ni dans les auteurs sacrés. Josèphe en parle souvent. Il dit que Gabinius (f; y mil un des cinq tribunaux qu'il établit dans la Judée pour rendre la justice; que Séphoris était au milieu de la Judée; qu’elle était la plus grande et la meilleure ville de ce pays (g), el qu’elle en devint la capitale, après que Né­ ron cul donné la Galilée au jeune Agrip­ pa (h) ; qu'assez près de Séphoris est le mont Asamon, qui est comme le centre de la Ga­ lilée (i) : la première ville de Galilée que l'on rencontrait en venant de Plolémaïde était Séphoris. (M. Gillot de Kerhardène, se rendant de Saint-Jean d’Acrc à Nazareth, passa par le pays de Séphoris. 11 rend compte de ce voyage dans sa lettre écrite de Nazareth le 8 septem­ bre 1829, adressée à M. Michaud , historien des croisades, et insérée dans la Correspon­ dance d'Oricnt ( tom. V, pag. 437 cl suiv.) ; c’est la CXXXIIP. « Nous sommes , dit-il , partis d’Acre le 2 septembre, au lever de l’aurore.... Après avoir côtoyé pendant une heure la baie de Saint-Jean d’Acre, cl traversé de biais, pen­ dant deux heures , la plaine où campèrent des armées de tous les âges , nous sommes arrivés à neuf heures sur la lisière de la Ga­ lilée, cl nous sommes entrés dans l’ancienne tribu de Zabulon.... » Quand on a tout à fait perdu de vue la Sdaine d’Acre , on laisse à droite, au milieu les montagnes qui hérissent la partie occi­ dentale du pays, le village à'Obellin éloigne d’Acrc d’environ quatre heures ; avant d’y ar­ river on traverse à gué en hiver, à pied sec en été, l’ancien fleuve fíélus... Dans la vallée où coule ce fleuve, nous avons rencontré une caravane qui venait de traverser la plaine d’Esdrelon et se rendait de Naplouse à SaintJean d’Acre.... » Nous avons fait halle auprès d’un petit monticule, où se trouve un de ces puits ayant une roue que deux hommes font mouvoir pour élever un sceau de cuir; ces puits sont communs en Syrie. Nous avons bu là d’une eau meilleure que celle de la plaine d’Acre... » Je vous citerai le village de Bedaoui que nous avons vu sur notre chemin ; la situation () Scahgtr. fiotti m Chronic. Euseb. ad an, 1131, ÿ 154. (c) fn MiusethelSop/ierim. (d) firm Alex. I.1 Stromal. Juitin Exhort. nd gentes, d Piatolo cantra Tryphon. Cyrill. Jerondym catech. 4. I tll tordra hieres, c. xiv, eu * 21. Epiphan. de 468 loi en grec, qu’ils établirent nne fête an­ nuelle pour en célébrer la mémoire. Ils al­ laient tous les ans dans 1’1 le de Pharos, ac­ compagnés de plusieurs étrangers, qui s’y rendaient comme eux pour satisfaire leur devotion; el après cela ils so réjouissaient dans des repa> de piété, les uns sous des (en­ tes, et les autres sur lo rivage el sur le sa­ ble, pénétrés de respect pour un lieu qui avait été sanctifié par la présence des sep­ tante interprètes. Les Juifs héhraïsanls au contraire conçurent tant de mépris el d’horr< ur pour cette version, qu’ils établirent un ji-ûri ■ le huitième jour de thébet (b , qui répond au mois de décembre , pour témoi­ gner combien ils désapprouvaient la liberté que les Juifs hellénistes s’étaient donnée de traduire la loi en une langue impure et étrangère. Il disent (c) que le jour que sc fil celle traduction fut aussi fatal à Israel que c< lui auquel Jéroboam, fils de Nabal, fabri­ qua les veaux d’or ; el qu'alors le ciel fui couvert de ténèbres pendant trois jours. Plusieurs anciens Pères de l’Eglise (d) ont eu tant de respect pour celle version des Septante, qu’ils l’ont regardée comme in­ faillible el comme inspirée du Sainl-Espril; cl saint Augustin a porté ce principe si loin, qu ii a cru que dans les endroits où les Sep­ tante s’éloignent du texte hébreu, ce qui leur arrive assez souvent, on doit croire que le Saint-Esprit qui les animait, de même qu’il avail animé les auteurs sacrés, a conduit leur plume par une providence particulière; de manière que les uns et les autres ne nous disent rien que de très-certain , quoique quelquefois ils paraissent opposés el dilTérents les uns des autres. Ainsi ce saint doc­ teur conserve l'autorité des Septante, sans donner atteinte aux textes originaux el au­ thentiques. Saint Hilaire (c) veut que dans les endroits où les divers interprètes varient entre eux sur un passage de (’Ancien Tes­ tament on s’en tienne aux Septante, comme à la version la plus ancienne el la plus au­ torisée par l’usage des Eglises. Ce sentiment des Pères sur l’inspiration des Septante, était fondé sur l'admirable con­ formité qui s’élail trouvée entre les divers exemplaires de ces interprètes, quoiqu’ils n’eussent eu aucune communication ensem­ ble, ayant été enfermés séparément dans trente six ou dans soixante-douze cellules différentes. Mais comme ce dernier fail est absolument douteux, il n’a pu servir de fon­ dement à un article de celle con-équencc. Aus-d (‘Eglise n'a-t-elle jamais décidé sur l’inspiration de ces interprètes ; el saint Jé­ rôme (/■) s’esl fortement élevé contre le pre­ mier auteur qui a inventé la fable de soixante el dix cellules. Il soutient que ces interprè­ tes conféraient ensemble, el s'aidaient l'un l’autre dans leurs traductions ; en un mol, Ponderiti, et itensur. Chrysost hom'd. 4 in Genes Aug. I. Il de Doctr. Christ, c. x\, et l. Il de Conseiuu Eeau ge­ lici c txvi. («) Hilar. in l’sal. cxxxi, n. 21. (f) Hieran. Prctfal. in Pentateuch, ad Desiderium : Jfescto yuis primi auctor leptuaginta cellulas Alexandria mendacia juo exstruxerit. 469 SEP qu’ils étaient de simples interprètes, et non pas dus prophètes : 7n vnu bttsilka congre­ gatos contulisse, non prophetasse ; aliud csl enim esse vatem, aliud intei pretem. Il mon­ tre qu’il y a plusieurs fautes dans leurs tra­ ductions (t), el il ne croit pas qu’ils aient traduit toute 1 Ecriture, mais seulement les cin<| livres do Moïse a). 11 dii que Josèpho cl Philon, cl loule l’école des Hébreux I’îissurenl de mémo; el Arislée, qui csl le premier auteur de la version des Septante, dii simple­ ment que l’on lut au roi les livres de la loi. La plupart des critiques rnoderness’inscrivenl cn faux contre ce que nous venons de dire sur la manière dont sc fil la version des Septante ;el il faut avouer que leurs raisons soni Irès-plausiblca. ils foni valoir: Pia diversité de sentiments qui se rencontre cu­ ire ceux qui oui parlé de col événement. 2* Arisléc, qui se dilauleurde la plus ancienne histoire que nous ayons, soutient mal son personnage. Il veut passer pour païen, cl il parle el agit partout comme un Juif zélé. 3* Il parle de Plolémée Philadelphe comme d’un prince sag * el religieux, rempli de res­ pect pour le vrai Dieu, pour sou temple et pour ses écritures; clon sail par l’histoire, que c’elail un prince très-corrompu cl trèsimpie. U* Il nous dit que Démélrius de Min­ ière était amici b bliolhécairc du roi Philadel­ phe; et nous savons (6) que Démélrius ayant conseillé à Plolémée, fils de Lagos, d’exclure du royaume son fils Plolémée Philadelphe, celui-ci en fui si irrité, qu’après qu’il fui moulé sur le trône, il envoya Démélrius en exil, en attendant qu’il en eût ordonné au­ trement» Mais Déineliins ne pouvant résister à renimi de cet exil, se fil mourir en s'ap­ pliquant un aspic. 5 On remarque le mémo Style, el un slyle plein d’hébraïsmes, dans loule l'histoire du prétendu Arislée (â), dans les lettres de 1 hilodelphcau grand prêtre Elèazar, cl dans celles d Eleazar au roi, cl dans la requête de Démélrius au même Phila­ delphe. On (ail plusieurs autres remarques sur l’hibloire d Arislée, qui la rendent Irèssuspecte, el qui font juger que c’est l’onv rage de quelque Juif, qui a emprunte le nom d’Arislée pour mieux déguiser sa fable. Mais qu’esl-ce donc que l’ancienne verful Hieran. in cap. v Itzcchiel. cl in Mieli. n. (6) Hcrinippus, apud Lacil, /. V in Demetrio. Ita cl Suidas. (I ) Le célèbre Eré I Munler, évêque de Sélaude, s’esl longtemps occupé d'une révidoi du unie de la version des Septante;Il i’esl, en conséquence, appliqué & (trer des inscriptions et des inèduUliqt grecques les renseigne­ ments unies a s< s vues. Il a produit, dans n ie dissertation, les unies qu’ilav ail recueillies dans t. grec de lïnscripUon de lloM'lte, fallu en Egypte, connue 11 traduction de U Bible, el le diallele nudhlunirti y domino. Voyez an mol llisTomr h citation tirée de la Poliorcélique de M. DUreau de 11 \l » ! h». (2) • Quelques critiques mddernes pensent avec assez de fondement quo la pelile Uistoir de b version des Sept mie, publiée sous le nom d’tris ên est un ouvrage supposé, mais dont l'objet Còl vrai cl u’el Scion ces cri­ tiques, l’blsloiré d'Aristée a pour auteur, non Arislée, mais quoique écrivain anonyme postât leur à Arislée et .ï Plolémée. Celte histoire a été composée d’après h iradilion H la persuasion générale des Juifs sur l’origine de b version des Suplante : mais elle n’a j Int fall naître celle tradition el cette persuasion, qu'elle trouva existantes et qui contribuèrent â l’accréditer. C’est ainsi que l’on ¡K>ur- SEP 470 sion grecque que nous avons aujourd’hui entre les mains, el que nous citons sous lo nom des Seplanlc?On contieni que cette ver­ sion est ancienne, et elle peut bien avoir été faite dès le temps de Plolémée Philadelphe; du moins les cinq livres de Moïse, dont la version est plus exacte cl plus fidèle que colle des autres livres; mais on n’en sait précisé­ ment ni le temps ni les auteurs. Les traduc­ tions desnutres livres paraissent avoirétéfai­ tes par d’autres interprètes, aussi inconnus 3ue les premiers, el qui pouvaient vivre en ifferents temps; car on n’a aucune preuve qu'elles soient d’un même auteur; la diver­ sité du si)le, el de la manière dont ils tra­ duisent le même terme, font juger qu’ils sont différents entre eux. On ne sail pas non plu * si c’esl des interprètes ou des copistes quo viennent les renversemenis que Ton remar­ que dans le texte grec de 1 Ecriture, cumfiaré au texte hébreu, cl les changements que 'on a fails dans la Genèse sur l'âge des pa­ triarches qui oui vécu avant et après le dé­ luge, jusqu’à la tour de B¿ibcl : car ces al te­ rni tons et ces additions ne paraissent nulle­ ment des cffcls du hasard , et elles sont en trés-grand nombre, surtout dans Job. dans les Proverbes, dans les grands prophètes et dans les livres des Rnis. [aOn a disputé longtemps, dit Para du Phanjas (3), et on dispute encore avec cha­ leur , pour décider quels ouvrages divins furent traduits par les S'plante; les uns as­ surant qu’ils traduisirent tout l'Ancien Tes­ tament, les autres prétendant qu’ils ne tra­ duisirent que le Pcnlntcuque. v Le plus probable, pour ne pas dire le p'us certain, c’est que la traduction des Septante eut pour objet tous les livres hébreux de l'Ancien Testament, du moins tous ceux qui étaient alors regardés comme livres canoni­ *. que La raison en est, en premier lieu, qu’au temps des apôtres el de Jésus-Christ il exis­ tait une ancienne version grecque de tous les livres hébreux de l’Am iéü Tégument, . t que celt * version, seule cl unique (i), était généralement regardée comme l’ouvrage des Septante dans toutes ses parties indisliuclemcnl; en second lieu, que Plolémée. dont le but général éiait d’enrichir sa bibliothèque rail aujourd’hui publier sous le nom de Cbrlsloj ho Coiomb.uun tiisiotredü son vovjge dans le oourciu monde! celle liisloiru sérail siqposée quanl h sou auteur, \raifl quant à sou obtel > I’aRà du Phasjxs, Philosophie de la religion, n* Ui, noie. (Si Philosophie de Li rcliqiôn, n* I IL Paris 1774, 2 roi Ouvrage reproduit dans h collecüou des Demonstrations évanqét ques de Montrouge, (J) « Il y avau longiempv mot les Septante une in­ duction grecque d’Une parile de la Bible. Voyez la prélacc qui csl îi Ij iòle de la Bible de Bnvorlhilt, Anvers, 3 vol. in-fui.; b'rérel, de lu chronologie, pige 264. Leçons de l'histoire, I I. p. 616; Balles, Défense des Pères, etc., chap xx, Paris, in-4°, 1711. p 614 vlsuiT.— On hourrail même a cel égard sc dispenser de preuves; car la Uaduciion officielle /ordonnée par Plolémée» suj>posc néccJosèpbe, Conoe Appion, liv. I, chap, vin. —Hécatéo FAbitate, dii Josèphe au même endroit, n'était pas seu­ lement nn grani philosophe, mais encore un grand homme ifEtaL 11 avait tati un personnage considérable ’.i la cour d’Alexandre le Grand, el jouissait du même crédita celle de Plolémée, Sa recommandation ne contribua pas peu a üire obtenir aux Juif» les faveurs que ce prince leur ac­ corda. Instruit el convaincu par les entretiens d’ijtéchias ( èri. : >f), llêcalée composa une histoire de la nation june d- t u. Abraham jusqu’à son temps. Celle histoire contenait sans doute des fails el des détails qui ne sc trou vent ui dans celle de Josèphe ni dans les livres saintsMalheureusement l’ouvrage d’Hécaiée est perdu, d no nous en reste que les passages cités par Josèphe. (2) Et nos saintes Ecriture». Ceux qui d'entre les criti­ ques prétendent que les Septante interprètes ne traduisi­ rent que les lois juives ignoraient donc aussi le passagS que nous citons? — Fovea HistOIMC, la ciUtioiuetuprunlce de M. bureau de la Malle. 473 SEP SEP 474 les lui Interpréter cl de les traduire. Ceux qu’il chargea du soin de les lui amener n’étaient pas de peu de mérite : ce furent Ddmélrius de Phalère, qui passait pour le plus savant homme de son siècle (i), André et Arisiías, capitaines de scs gardes. » Voilà ce qui, en substance, est lire de l’historien Hécatéo. Josèphe ajoute : «Or ce prince au­ rait-il pu désirer avec tant d ardeur être instruit de nos lois et de nos coutumes s’il eût méprisé ceux qui les observaient, et s’il ne les eût au contraire fort estimés (2)? » Josèphe raisonnait ainsi contre un homme et devant un public qui connaissaient les ouvrages d’Aristéas et d’IIécatée; nulle con­ tradiction, que nous sachions, ne s’est élevée parmi les anciens contre l’authenticité de ces ouvrages, dont l’un, celui d’IIécatée, est perdu, cl dont l’autre, celui d’Aristéas, nous a été transmis chargé de contes qu’une cri­ tique éclairée peut élaguer. En vain des nulents modernes, protestants et catholiques, ont-ils révoqué en doute l’existence d'Aristéas, ou prétendu que son histoire n’était qu’une pièce supposée dont le fonds même était très-incertain, il n’y a rien de fondé, rien de raisonnable à objecter contre le récit d’IIécatée. Rien de plus facile à fixer que l’époque où fut faite la traduction grecque des livres saints, parce que rien de plus aisé à conci­ lier que les particularités qui sc rattachent à celle question cl que l’on a jugées incompa­ tibles. M. Champollion-Fiçeac (3 semble re­ connaître pour moins incertaine la date donnée par les Samaritains dans leur Chroniqued\46ou/-/VmPic/i,quiindiquc la dixième année du règne de Philadelphe comme étant celle où se lit cette traduction. Nous ne sau­ rions dire pourquoi le savant chronologiste a préféré celle date, si ce n'est parce qu elle est positivement déterminée par la Chronique samaritaine; mais la jalousie des Samari­ tains contre les Juifs el leur usage de s’at­ tribuer à eux-mêmes toutes les choses avan­ tageuses dont leurs frères de Juda étaient l’objet, suffisent pour nous empêcher d'ad­ mettre la date qu’ils ont marquée dans leur Chronique, d’autant plus que les récits d’A­ ristéas cl d’IIécatée nous en indiquent uno autre, qui est confirmée par des témoignages que nous allons faire connaître. «Puisque, au rapport de Plutarque (.4/>ophthcgmala regum, ll,puÿ. 189), Démélrius de Phalère engagea Plolémée Soler à recueillir les livres de législation connus chez dii ors peuples el dans diverses contrées, ceux des Juifs ne purent pas dire oubliés (•«).> Un jour, dit Aristéas, Plolémée Philadelphe demanda à Démélrius de Phalère combien il y avait déjà de livres dans sa bibliothèque. Démétrius, lui ayant répondu,ajouta que les livres des Juifs, qui traitaient des lois et des cou­ tumes de ce peuple, méritaient bien aussi d’y avoir leur place. Saint Irénée (Contra her­ retes, L 111, c, xxi) dit que ces livres furent traduits sous Plolémée Soler; et saint Clé­ ment d’Alexandrie ( Stromat. ) rapporte que, suivant les uns, cette traduction fut faite sous Soter, et, suivant les autres, sous Philadelphe. Tout cela esl vrai. Le prêtre juif Ezéchias avait donné aux savants grecs dans scs entretiens avec eux, le désir de con­ naître les livres juifs 5j. Démélrius de Pha­ lère ne trouvait pas à Alexandrie des Juifs assez capables, assez versés dans les saintes lettres, ou lui offrant assez de garanties pour qu’il fût certain d’enrichir la bibliothèque du roi d’Egypte d’une traduction exacte des livres hébreux. Plutarque ne dit pas que Démélrius ait engagé Soler de sc procurer, non pas ces livres, car les Juifs d'Alexandrie en avaient sans doute, mais des hommes compétents pour les traduire. La difficulté d’avoir ces traducteurs subsista jusqu’à la fin du règne.de Soler, époque assez rappro­ chée de celle de la fontation de la bibliothè­ que ; mais lorsque Philadelphe demanda compte à Démélrius de l’état de celte biblio­ thèque, il le chargea de prendre les mesures nécessaires pour l’enrichir enfin des livres juifs, sans s’effrayer des dépenses qu'elles nécessiteraient. Alors Démélrius présenta un rapport à Philadelphe. Celui-ci, ayant ap­ prouvé ce rapport, écrivit à Eléazar, qui remplissait les fonctions de souverain pon­ tife pour son neveu Onias II, fils de Simon le Juste. Avistéis cl André, chargés de re­ mettre celle lettre a\cc de riches présents, remplirent avce succès leur mission. Eléazar, déférant aux désirs de Philadelphe, choisit dans les tribus soixante et dix ou soixantedouze Juifs vénérables par leur âge, possé­ dant la science des Ecritures et la connais­ sance de la langue grecque comme de la langue hébraïque. Ces soixante tdix savants, porteurs d un exemplaire authentique el ma­ gnifique des livres divins, d'une lettre el de présents pour le roi d’Egypte, vinrent à Alexandrie avec les ambassadeurs de Phila­ delphe; ils traduisirent en grec soit seule­ ment les livres de Moïse, soit encore, comme nous sommes portés à le croire, les autres livres saints. Celle version est dite des Septante, parce qu elle fut faite par ces soixante et dix Juifs. (I) l’article de Baciiel. Sépulcre d'Adsalon, ou la main d'/lbsaIon , ou le monument d'Ahsalon. On le mon­ tre aujourd'hui à l'orient de Jérusalem. Voyez 1’arliclc Absalom. Sépulcre de Sara. Abraham ne possédant pas un pouce de terre dans la Ierro de Chanaan,s'adressa aux enfants de Ilelh, qui ha­ bitaient à Hébron, cl les pria de lui vendre le sépulcre qui était dans le champ d'Ephron, fils de Sehor (J). Il l’acheta quatre cents si­ des de bon argent, el y enterra Sara. La Vulgate appelle le lieu où elle fut enterrée une caverne double, speluncam duplicem, soit à cause qu elle comprenait deux chambres creusées dans le roc, ou parce qu'il y avait deux tombeaux dans la même caverne. Le texte hébreu la nomme caverne de Macphcla. On peut voir Macpiiela. Sépulcre de Moïse. Après la mort de ce fameux législateur, l'archange sainl Michel cul une dispute avec le démon, au sujet de son corps (c). Mais quel était le sujet de celle contestation ? Osi de quoi on dispute depuis longtemps. Les uns (f) onl cru que le démon s’opposait à la sépulture de Moïse, soutenant qu’il n était pas digne de cet honneur,ayant injustement tué un Egyp­ tien dans l’Egypte. D’autres (g) onl soutenu que Moïse avail élé enterré par la main des anges, cl cela à l'insu des Hébreux, de peur que ceux-ci ne voulussent, après sa inori, lui rendre des honneurs divins. D’autres (/i) enfin prétendent que le dé84, clc. (h) Ambrosias! in Galat. ni. (t) Quelques-unes de» Cibles qu’on lit h col égard dans Aristius el ceux qui l’ont copié su trouvent dan^ le récit du quatrième livre des Machabdes, cbap. Il, qui offre quel­ ques différenees avec celui d*Aristéa>. (2) Nous suivons ici la chronologie de V.trt de vérifier les dates 477 SEI’ SEP 471 Cédren (d) raconte que le tombeau de Moïso esl toujours couvert d’un nuage éclatant qui le cache aux yeux des hommes cl qui em­ pêche qu’on n’en puisse approcher. Le texte du Deutéronome (e) dit précisément que nul homme jusqu’ici n’a connu le lieu dosa sé­ pulture. Toutefois on raconte qu’en 1655 (f ), au mois d’octobre, des pasteurs maronites, paissant leurs chèvres dans les montagnes de Ncbo el d’Abarim , s’aperçurent que de temps en temps quelques-unes de leurs chè­ vres s’éloignaient du troupeau de deux ou trois jouis de chemin, el qu’à leur retour elles étaient comme embaumées d une odeur excellente. Pour approfondir la cause d un eiTel si extraordinaire, ils suivirenl leurs chèvres, cl arrivèrent à des précipices d’une profondeur prodigieuse, au milieu desquels ils aperçurent une pelile vallée, mais tort agréable, à laquelle on ne pouvait arriver qu’à travers quantité de rochers que des tremblements de terre avaient apparemment détachés des montagnes voisines. Ils s’y rendirent avec assez de peine, el y trouvèrent un caveau creusé dans la roche vive, avec une inscription assez courte qu’ils ne purent déchiffrer. Toute la caverne exha­ lait une odeur admirable; les pasteurs en rapportèrent leurs habits loul parfumés. La chose fut bientôt rapportée à Malaxai, patriarche des Maronites, qui demeurait au * mont Liban. dans le monastère de Canobéen Kadischa Mariam. L’odeur de leurs habits donnait un grand poids à loul ce qu’ils ra­ contaient. Le patriarche y envoya deux de ses prê­ tres, gens d’une sagesse el d’une prudence éprouvées, cl en particulier Aben-Useph, re­ commandable par sa grande capacité. Ils trouvèrent le monument comme ou le leur avait annoncé, el y lurent cette inscription : 4/obe, serviteur de Dieu. Le patriarche, transporté de joie, va trouver Moral, bacini de Damas, et lui demande la gai de du tom­ beau. Les Grecs, les Arméniens , les Juifs, les Franciscains, informés de celle aventure, se remuèrent el répandirent beaucoup d’ar­ gent pour avoir, à l’exclusion les uns des autres, la garde do ce précieux tombeau ; les Juifs surtout mirent loul eu œuvre pour sc la faire adjuger. Ils remontraient que cela 1rs regardait plus qu’aucun autre, puisque Moïse était leur législateur. On flattait déjà les Ottomans de la gloire qu’ils avaient d’être les dépositaires (les sépulcres de JésusChrist à Jérusalem, de Moïse au moni Nébo, cl de Mahomet à la Mecque. Hornius ajoute que les jésuites, pour élu­ der les espérances cl pour rendre inutiles les poursuites de tous les prétendants, obtinrent de Turcs que le tombeau el les avenues qui y conduisaient seraient fermées, cl qtTon ferait défense, sous peine de la vie. a qui que ce tût, d’y aller. Ainsi le hacha Moral envoya ordre au saniac de Jérusalem cl de Sôphet de faire boucher le tombeau cl la caverne. Mais ce n’était pas là la vue de ceux qui avaient sollicité col ordre. Leur dessein était d’enlever eux-mêmes le corps du tom­ beau, el de le transporter en Europe. En effet ils prirent avec eux les Druscs du moni Liban, elallèrent clandestine ment ouvrir le sépulcre; mais ils n’y trouvèrent rien. Toulefbis, comme ils voulaient au moins arra­ cher quelques pierres de te tombeau , le sa­ nine de Jérusalem, averli de leur entreprise, envoya du monde qui les dissipa el les mal­ traita. Cet événement fil grand bruit à la cour de Constantinople, cl les savants furent parta­ gé' sur le jugem» ni qu’on devait porter de celle découverte. Un savant Juif, nommé Jéchonias, fils de Gad, demeurant à Saphel, composa un livre pour taire voir que ce n’était point le sépulcre despise législateur des Hébreux, mais d’un antre Moïse plus récent de plusieurs siècles. Ainsi s’évanouit l'espérance dont on s’clail fl allé à celle occasion.C csl ce que nous raconte Hornius. Mais Barlolocci (g), qui a examiné de près toute celte hMoire, en fait voir la fausseté, ou du moins la rend fort suspecte par trois remarques.La première: le Jui(Jéchonias,fiIs de(ìad,cslinconnu i l paraît inventé â plaisir; 2* le patriarche des Maronites qui vivait en 1655 ne s’appelait pas Malaxat, mais Jean, auquel succéda Georges Hcsbebel; 3 * le hacha de llamas d’alors s’appelait Ueschis, el non pas Moral. Sépulcre d’Elisée. Il nous est connu par une circonstance très-remarquable. L’année même de la mort et de la sépulture de ce prophète (à), quelques coureurs moabites étant tenus faire des courses sur les terres d’Israël, il arriva que les Israélites, qui por­ taient en terre un homme, le jetèrent pré­ cipitamment dans le tombeau du prophète, pour s’enfuir; mais le cadavre n’eut pas plutôt touché le corps mort d’Elisée, qu’il ressuscita et se leva sur ses pieds. On n’esl pas d’accord sur le lieu où élail le tombeau (a) Clein. Alex. I I Stromal Hilar, in Malili xx Vide tí Ambros. in lib 1 de Cala cl Abel c. n, el Hieron. in Anioi vin. (b} Clem. Alex. I. VI Strom. (c) fAvd Epist ad Aug., ep 259 inter Augustin. (d) Cedren. Hui l. i. f) l)Chl XXXIV. G. f) Vide Hom Ilia. Sedes.creili xvu, art St g) Hartolocà lit I Rabbinic. I III, p. 930. Voyez 17/fsL dei Juifs, pir M Iüùu^ü, tom IV, lib VI, cap. xvu, êdiL de Pans. (h) IV Reg. XIII, 20, 21. mon voulait qu’on l’enterrât en public el en solennité, afin que le peuple en prit occa­ sion de fréquenter son tombeau comme celui d’un Dieu. Il y en a qui croient (n) qu’il n’esl pas mort comme les autres hommes , mais (pi’il a élé enlevé du monde cl transporté dans le paradis terrestre. Sainl Clément d’Alexandrie (b) cl Evudc,dan& saint Augus­ tin (c), discnl qu’après la mort de Moïse, on vil deux corps de ce législateur, l’un qui devait être mis dans le tombeau , el l’autre qui devait demeurer avec l’ange qui le con­ duisait. Î 479 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 4S0 Voyez les (¡1res de ces personnes. Sépulcre DBS Macuabées. à Modin. Voyez la fin de l’article de Joxatiias Asmonéen. Sépulcre des rois de Juda. Voyez l’article de David, et ci-devant Sépulcre de David. [Koyez aussi Rois (Sépulcres des). Trois tombeaux sont placés dans la val­ lée de Josaphat, dit M. le duc de Raguse (Voyage , etc., tom. 111): ce sont ceux d’Ab­ salom, fils de David, de Josaphat, roi de Juda, et de Zacharie. Ces monuments, d’une cons­ truction singulière, sont tailles dans le roc avec tous leurs ornements, colonnes, pi­ lastres et architraves. Le style en esl grave cl digne de leur destination. Ils décorent con­ venablement cette triste vallée, et reçoivent * lieux environnants un encadrement qui de les embellit. > Pag. 45. « Le sépulcre des rois est situé à cinquante pas des murs do la ville. L’excavation par laquelle on y entro ressemble à l’ouverture d’une ancienne carrière abandonnée ; des constructions en onl régularisé la surface. La porte, d'ordre dorique, est taillée dans le roc. Une frise, d’une exécution très soignée, cl d'une composition bizarre, qui semblerait représenter un triomphe de Bacchus, l’orne dans sa partie supérieure et dans celles laté­ rales. Un corridor en pente , où l'on ne pé­ nètre plus aujourd’hui qu’en rampant cl avec difficulté, conduit à trois grandes salles tail­ lées aussi dans le roc. Trente chambres sé­ pulcrales, disposées symétriquement, onl élé l’objet d’un grand travail. Elles étaient toutes fermées par des portes en pierre, roulant sur des pivots également en pierre; on en voit encore plusieurs qui sont renversées, mais à peu près intactes, el on reconnaît la manière dont elles étaient placées. Ce genre de monu­ ment appartient à l’antiquité la plus reculée. Il rappelle ceux de la haute Egypte et de la Nubie; mais la nature des ornements dé­ montre que celui-ci esl de l’époque romaine : c’esl une imitation d’ouvrages beaucoup plus anciens, quant à l’idée principale, mais qui porte le cachet du temps où elle a élé exé­ cutée. » C'est une grande question que de savoir qui a occupé ces tombeaux el à qui ils ont été destinés. M. de Chàteaubriand l’a traitée dans son Itinéraire. 11 démontre qu’ils furent construits par Hérodc le Tétrarque pour lui el sa famille , el que la plupart de ces cham­ bres sépulcrales ne furent jamais remplies. Alors, comme à présent, il y avait des gran­ deurs passagères ; et des tombeaux promis et élevés ne recevaient pas les cendres qui devaient les occuper. » Pag. 53-55. Voyez Sépulture.] Sépulcre ou tombeau de Notre-Seigneur Jésus-Christ, sur le mont Calvaire, au nord et au couchant de Jérusalem, est creusé dans le roc vif, comme l’Evangile (c) nous l’ap­ prend. C’est une espèce de pet ite chambre pres­ que carrée par dedans, haute de huit pieds un pouce depuis le bas jusqu’à la voûte, longue de six pieds un pouce , et de quinze pieds dix pouces de large. La porte qui re­ garde l’orient n’a que quatre pieds de haut sur deux pieds cl quatre pouces de large. Celle porte se fermait par une pierre du même roc que celle du tombeau; cl c’esl sur celte pierre que les princes des prêtres ap­ pliquèrent leur sceau, et que les saintes fem­ mes craignaient de ne pouvoir remuer (d) : (Juis revolvet nobis lapidem ab ostio monu­ menti? Enfin c’est sur celte même pierre que l'ange s'assit après que Jésus-Christ fut sorti du tombeau c). Le lieu où le corps de notre Sauveur (ul placé occupe tout un côté de celle grotte : c’est une pierre élevée de terre de deux pieds quatre pouces, longue de cinq (al Hieran. in Epitaph. Vanite Epiphan. »eu alius, Vila Proph.l Itidor. Dorolli. alii. (4) lliénmol. Voyages, part, i, I. II, C. xt. Maundrel, royaÿi' d'Alep o Jérusalem. xix.il. (d) Marc ivi, 3. (e) Slollh. xxvui, 2. (I) « Autrefois Jérusalem comprenait toute la montagne de Sion; a présent une partie esl dans l’enceinte de largeur sur 70 de longueur. Elle esl surmontée de trois dénies qui lui donnent l'apparence de trois églises distinctes Celui «pii rouvre le salut Sépulcre cl la nel de l’église a 50 pas de diamètre, cl est ouvert par le haut comme la rotonde de Home. Celle coupole esl appuyée sur 36 pilastres séparés par une arcade qui forme une tribune, circulaire partagée cuire les diverse * commu­ nions admises dans la basilique. Autrefois on entrali dans l'église par trois portes, aujourd’hui, il n'y en a plus 3u’une seule qui soit ouverte, et encore les Turcs en gar­ ent-ils soigneusement l'entrée. Personne no p<’ut y pé­ nétrer, iiiênie les moines qui desservent le leanple, sans acquitter le payement qu'il a plu aux Turcs d’imposer La pierre d’onction sur laquelle le corps de Jésus-Cbnsl fut oint de myrrhe et d’aloès avant quo d’étre uns dans le SEP 482 voyait «iccourir tous les ans de nouveaux fidèles pour y adorer la divinité de l’Evangile. Parmi les pèlerins de ces temps reculés, l’histoire ne peut oublier les noms de saint Porphyre cl de saint Jérôme. Le premier abandonna, à l’âge de vingt ans, Thessalonique, sa patrie, passa plusieurs années dans les solitudes de la Théha¥de,el se ren­ dit dans la Palestine ; après s’être longtemps condamné à la vie la plus humble cl la plus grossière, il devint évéque de Gaza. Le se­ cond , accompagné de son ami Eusèbc de Crémone, quitta l’Italie, parcourut l’Egypte, visita plusieurs fois Jérusalem, cl résolut de terminer scs jours à Bethléem, l’aula elsa fille Euslochic, de l’illustre famille des Gracques, unies à Jérôme par une sainte amitié, renoncèrent à Rome, aux joies de la vie, aux grandeurs humaines pour embrasser la pau­ vreté de Jésus-Christ, et pour vivre cl mou­ rir à côté de la crèche. Saint Jérôme nous apprend que les pèlerins arrivaient alors en foule dans la Judée, cl qu’autour du saint tombeau on entendait célébrer, dans des langues diverses, les louanges du fils de Dieu. En ce temps-là le monde élail plein de révolutions cl de malheurs : le vieil em­ pire romain croulail sous les coups des bar­ bares, l’ancien monde tombait comme tombe toute chose dont le destin esl achevé; un grand malaise avait saisi les âmes au milieu de ces calamités et de ces ruines; on se diri­ geait vers le lieu où s’était levée une foi nouvelle; l’espérance élait alors au désert, et c’est là qu’on allait la chercher. Ainsi avaient fait Jérôme el d’autres enfants de (’Occident. Jérôme ne sc borna point à un simple pèlerinage, car Rome, avec sa civi­ lisation corrompue cl son éternité qui allait finir, n’avait rien qui pût remplir son cœur; il sc fil habilanl de la Judée ; il resta là pour veiller au besoin des pieux voyageurs el des pauvres chrétiens du pays; il resla dans sa chère Bethléem pour se livrer à une élude profonde des livres saints et pour compo­ ser, sous le cilice el 11 robe grossière, tant d’admirables commentaires, oracles de l’Eglisc Ialine; et aujourd'hui le voyageur qui descend dans l’étable de Bethléem salue, eu passant, les trois tombeaux de saint Jérôme, de Paula et d'Eustochic.... » \ ers la fin du quatrième siècle, les pèlesépulcre csl le premier objet que l’on y rencontre. Elle , csl couverte de marbre blanc, entourée d’une balustrade en fer. et au-dessus, huit lampes sont cooüuuellrtueut allumées. A 50 p:«s de lù, et au milieu du grand dôme, est h chapelle du Saint-Sépulcre. Celle cb «pelle, de forme carrée, csl cons' ruite eu marbre, érhlrée par des lampes d’une grande richesse, cl recouverte en entier d’une ten­ ture eu velours. Le sépulcre lui-mème csleu marbré cl ass r bas, il a sept pi ds de longueur sur doux el demi «le largeur. Un escalier de 22 marches Conduit de l'église b une autre chapelle construite sur le haut du Calvaire, qui est assez peu élevé cependant |»our avoir pu être enclos dans l’église elle-même ; cotte chapelle, qui est revêtu ' de marbre en dedans, est séparée en deux par une arcade. La partie qui regarde le nord est l’endroit oü Jésus-Christ fut attaché b h croix : il y a toujours 52 lampi”» ardentes entretenues dans ce heu; celle «lu midi est la par lie de la montagne ou fut plantée la sainte croix. Lii aussi 50 lam­ pos brûlent constamment. Le couvent des pères de la Terre-Sainte est à 400 |»as de l église. » Bàbbiî pc Bogiqx. OICTIONNMRE DE LA BIRLE. rinaees à Jérusalem sc multipliaient sans c?«r; mais la piété n'étaíí pas toujours leur Invariable règle... Dans les premières années du cinquième siècle, nous trouvons sur les chemins de Jérusalem l’impératrice Eudoxie, épouse de Tiiéodose le Jeune. L'histoire a vanté son esprit et sa piété. A son retour à Constantinople, des chagrins eidos inimitiés domestiques lui firent sentir le néant des grandeurs humaines; ello reprit alors le chemin de la Palestine, où elle termina sa vie an milieu des exercices de la dévotion. Vers le mémo temps, le barbare Genserie s'empara de Carthage et des villes chrétien­ nes do l'Afrique. La plupart des habitants, chassés de leurs demeures, se dispersèrent en différentes contrées de l'Asie cl de l’Occident; un grand nombre alla chercher un asile dans la terre sainte. Lorsque l’Afrique fut reconquise par Bélisaire, on trouva parmi les dépouilles des barbares les ornements du temple de Salomon enlevés par Titus. Ces précieuses dépouilles, que les destinées de la guerre avaient transportées à Rome, puis à Carthage, furent portées à Constantinople, ensuite à Jérusalem, où elles ajoutèrent à la splendeur de l'Egliso du Saint - Sépulcre. Ainsi les guerres, les révolutions, les revers du monde chrétien contribuaient à augmen­ ter l'éclat de la ville de Jésus-Christ. d Au milieu des premières conquêtes dos Sarrasins, leurs regards s’étaient d’abord portés sur Jérusalem.Selon la foi des musul­ mans, .Mahomet avait honoré de sa présence la ville de David cl de Salomon ; c’est de là qu’il était parti pour monter au ciel dans son voyage nocturne. Les Sarrasins regar­ daient Jerusalem comme la maison de Dieu, comme la ville des saints eidos miracles jl). Deux lieutenants d’Ornar, Arnrou el Serdjyl, assiégèrent la ville sacrée, qui se défendit courageusement pendant quatre mois ; cha­ que jour les Sarrasins livraient des assauts, en répétant ces paroles du Coran : Entrons dans la terre sainte que Dieu nous a promise. Les chrétiens, dans leur longue résistance , espéraient des secours diléraclius ; mais l'empereur de Byzance n’osa rien entrepren­ dre pour sauver Jérusalem. Le calife Omar vint lui-même dans la Palestine pour rece­ voir les clefs et la soumission de la ville con­ quise. Les chrétiens curent la douleur de voir l’église du Saint-Sépulcre profanée par la présence du chel des infidèles. Le patriar­ che Sophronius, qui accompagna le calife, ne put s’empêcher de répéter ces mots do Daniel : L'abomin.lion de la désolation esl dans le saint lieu. Omar avait laissé aux habitants une sorte de liberté religieuse, mais la pompe des cérémonies leur avait été interdite : les fidèles cachaient leurs croix et leurs livres sacrés, la cloche n’appelait plus à la prière. Jérusalem était remplie de. deuil. Un grande et magnifique mosquée, que le voyageur retrouve encore aujourd’hui, fut bâtie par le calife à la place où s’était élevé le templo de salomón. L'aspect de l’édifice consacré au culte des infidèles ajoutait à l'affliction des ¿84 chrétiens.L’histoire rapporte que le patriar * che Sophrùnius ne put supporter la vue de ces profanations, et qu’il mourut de déses­ poir. » L’invasion musulmano n’avait point arrêté les pèlerinages. Vers le commence­ ment du huitième siècle, un évêque des Gau­ les. saint Arctilphe, passa les mers et resta neuf mojs à Jérusalem; le récit de son pèle­ rin ige, rédigé par l’abbé d’un monastère des Iles Britanniques , renferme beaucoup de détails sur les lieux saints... » Vingt ou trente ans après le pèlerinage d’Arculphe, nous voyons arriver en Syrie un autre évêque, Guillcbaut, du pays saxon, dont les courses aux lieux saints nous ont été racontées par une religieuse de sa famille. » Arculphe avait vu douze lampes veillant dans l’iiEéricurdu saint tombeau ; Guillcbaut en trouva quinze. Au temps d’Arculphe, un pont jeté sur le Jourdain, à l’endroit où le Christ fut baptisé, aidait les pèlerins qui sc baignaient dans les eaux sacrées; Guillcbaut ne mentionne point le pont , mais il parle d’une corde placée sur les deux rives du Jourdain. Une grande croix de bois était plantée au milieu du fleuve à l'époque du passage des deux pèlerins... » Les Abbassides établis dans la ville de Bagdad, qu’ils avaient fondée, éprouvèrent plusieurs vicissitudes dont les effets se fai­ saient sentir parmi les chrétiens. Au milieu des changements q n'amenaient les caprices do la fortune ou ceux du despotisme, le peuple fidèle était semblable, dit Guillaume de Tyr (liv. I, ch ip. ni), à un malade dont les dou­ leurs s'apaisent ou s’augmentent selon que le ciel est serein ou chargé d’orage. Les chré­ tiens, toujours placés entre la rigueur de la persécution et la joie d’une tranquillité pas­ sagère, virent enfin naître des jours plus calmes sous le règne d'Aaron-al-Réchid, le plus grand des califes de la dynastie d' Abbas. A celle époque, la gloire de Charlemagne, qui s'était étendue jusqu’en Asie, protégea les églises d'Orient. Ses pieuses libéralités soulagèrent l’indigence des chrétiens d’Ale­ xandrie, de Carthage cl de Jérusalem. Les deux plus grands princes de leur siècle se témoignèrent une estime mutuelle par de fréquentes ambassades ; ils s’envoyèrent de magnifiques présents. » La politique ne fut pas sans doute étrangère aux témoignagesd'cstiinequ'Aaron prodiguait à l'empereur d'Occident : le ca­ life Lisait la guerre aux maîtres de Cons­ tantinople, cl pouvait craindre avec raison que les Grecs n’intéressassent à leur cause les plus braves d’entre les peuples chré­ tiens. Les traditions populaires de Byzance représentaient les Latins comme les futurs libérateurs de la Grèce; dans un des pre- î miers sièges de Constantinople par les Sir- i ra- ns, le bruit seul de l’arrivée des Francs ' avait ranimé le courage des assiégés et jeté l’effroi dans les rangs musulmans. Au temps d'A ron, le nom de Jérusalem exerçait pays des Gaules, aux comtes, aux très-saints arche­ vêques, métropolitains, évêques, abbés, prê­ tres, diacres, sous-diacres et ministres de la sainte Eglise, aux saintes saurs, à tous (es adorateurs de Jésus-Christ, aux femmes illus­ tres, aux princes, aux ducs, d tous les catho­ liques et orthodoxes de tout l’univers chré­ tien. Après avoir parlé des nombreuses tribu­ lations que les chrétiens de Jérusalem ont eu à souffrir, el dont les pèlerins ont pu faire en Europe un fidèle récit, le patriarche dii que, par la miséricorde de la divine provid nce, le princcdeJériisalems'élanl failchréfien.a per­ mis aux lidèlcsde reprendre leurs saints éliliccs, el de rebâtir leurs sanctuaires détroits. N’ayant point d’argent pour suffire aux dé­ penses de sa restauration des lieux saint', les fidèles ont été obligés d’avoir recours aux musulmans. Comme ceux-ci n’ont point voulu prêter sans garantie, les chrétiens leur onl livré leurs olnicrs, leurs vignes, leurs vases sacrés; mais, faute d’argent, iis ne peuvent reprendre les biens donnés en g -g-- ; dans cet étal, les pauvres el les moines so l menacés de mourir de faim , les chrétiens esclaves ne sont point rachetés, el l'huile manque aux lampes des sanctuaires, comme, selon la parole du divin Apôtre, lorsqu'un membre souffre, tous les membres souffrent aussi, les chrétiens de Jérusalem onl songé à implorer la pitié de leurs frères d’Europe. Jadis les enfants d’isracloffrirent eux-mêmes leurs deniers pour relever le tabernacle; on fut obligé de faire annoncer par un crieur public que les dons offerts suffisaient, et cet avertissement n’arrêtait point l’empres­ sement généreux du peuple de Dieu : le pa­ triarche demande si les fidèles occidentaux, appelés au secours de l’Eglise de Jé.susChrist, sc montreront moins télés que les Israélites. Tris soûl les principaux trails de cette lettre patriarcale. Notts ignorons ce que r pondit l'Europe chrétienne, mais il est à ci mro. qne les deux moines charg s de 1 1 Ictlred'HéTie ne retournèrent point les mains vides.... n.... Les califes de Bagdad, énervés par le SEP luxe cl corrompus par une longue prospé­ rité, abandonnèrent les soins de l’empire.... Les Arabes étaient amollis comme leurs chefs.... L’empire gigantesque des AbascideS .«’écroula de toutes parts, cl le monde, selon l’expression d’nn auteur arabe, d'-meura à celui qui pul s’en emparer.... ï.es Grecs pa- rurenl alors se réveiller. Nicéphore Phocas reprit Antioche sur les musulmans.... Celte victoire ne servit qn'à faire persécuter les chrétiens de la Palestine... Zimiscês, suc­ re- seur de Ni< éphore, se mil en campagne et porta la guerre sur le territoire des Sar­ rasins. Il régnait alors une si grande confu­ sion parmi les puissances musulmanes, les dynasties se succédaient avec tant de rapi­ dité, que l’histoire peut à peine connaître qu i prince exerçait sa domination sur Jé­ rusalem. Après avoir vainco les musulmans sur les bords du Tigre, cl forcé le calife de Bagdad à payer un tribut aux successeurs de Constantin, Zimiscês s’avança dans la Syrie, s’empara de Damns, et soumit toutes les villes de la Judée.... Zimiscês mourut empoisonne : cette mort fut le salut de l’is­ lamisme, qui reprit partout son empire. Les Grecs, portant ailleurs leur attention, ou­ blièrent leurs conquêtes; Jérusalem et tous les pays arraches au joug de- Sarrasins, tombèrent alors au pouvoir des califes illi­ mités, qui venaient de s’établir sur les bords du Nil, et qui profitaient du desordre jeté parmi les puissances de l’Orient pour éten­ dre leur domination. » I.es nouveaux maîtres de la Judée trai­ tèrent d’abord les chrétiens comme des alliés cl des auxiliaires ; ils favorisèrent le com­ merce des Européens et les pèlerinages dans les saints lieux. Les marchés des Francs fu­ rent rétablis dans la ville de Jérusalem; les chrétiens rebâtirent les hospices des pèle­ rins el les églises tombées en ruines.... Us durent croire que leurs maux allaient fin r, lorsqu'ils virent monter sur le trône d Egypte le calife Il.ik -m, qui avait pour mère une chrétienne, et dont l’oncle maternel était pa­ triarche de la ville sainte.... » ILikem, le troisième des califes falimites. signala son règne par tous les excès du fan distile el de la démence... ; il poussa le delire jusqu’à se croire un dieu. On lui eleva des autels dans le voisinage de Fustal (le vieux Caire). Seize mille de ses sujets se prosternèrent devant lui. el l’implorèrent comme le souverain des vivants et des morts. » H ikem méprisait Mahomet ; mais il n’osa persécuter les musulmans, trop nom­ breux dans si s Etats. Le dieu trembla pour l'autorité du prince, et fil tomber toute sa colère sur les chrétiens, qu’il livra à la fu­ reur de leurs ennemie (les musulmans).... Le sang des chrétiens coula dans toutes les vili s de l’Egypte < Ide 11 Syrie; leùrcôurag?, au milieu des tourments, ncfais.il qu’ac * croître la haine de leurs persécuteurs. Les plaintes qui leur échappaient dans leur mi­ sère, les prières même qu'ils adressaient à Jésus-Christ pour obtenir la fin do leurs 4R7 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. maux, étaient regardées comme une révolte, cl punies comme le plus coupable des atten­ tats.... Dans la Palestine, toutes les cérémo­ nies de la religion furent interdites; la plu­ part our tel par la femme, mais un ange njmsiat, et dont elle ignorait encore l'apostasie. » Ik nxrr, la Vraie Hrliylon démontrée, ch. xi. Voyez les articles suivants, passim. X09 DICTION’NAlllE DE LA BIBLE. uns ont eru qu’alors le serpent avait deux, ou quatre, ou plusieurs pieds; mais il n’y a aucune apparence que cel animai ail jamais été aulrc qu'il est aujourd'hui ; et on ne peut douter que sous le nom de serpent on ne doive entendre le démon, qui se servit d’un serpent réel pour séduire la première femme. Dans la malédiction que Dieu donna au scrÎent, il lui dit : La postérité de la femme te risera la téle (u); parce qu’en effet le ser­ pent ayant le cœur sous la gorge , el tout près de la icio, le mojen le plus sûr pour le tuer csl de lui écraser ou de lui couper la tête. Plusieurs font consister sa principale finesse, ou sa prudence, comme parle l'Evangile (é), en ce qu’il expose tout son corps pour sauver sa téle. Jésus , fils de Sirach . dit qti’jï n’// a point de lele pareille à celle du serpent (c) ; mais sous le nom de tête , en cel endroit, il faut entendre le venin, parce qu l’hébreu rosch, qui signifie la Idle, signifie aussi le venin du serpi lli (rf), que les uns mettent dans son fiel, les autres dans sa langue et les autres dans ses dents. L’Ecriture, en différents en­ droits , s’exprime tantôt comme supposant que le fiel du serpent est son venin , Job. XXI, 14 : Panis ejus in utero illius vertetur in fel aspidum. David semble le placer dans la langue (e) : ztcucrunt linguas suas sicut serpentis ; cl Salomon dans ses dents (f) : Le vin entre agréablement ; mais ù la fin il morti comme 10. serpent, el il répand son venin comme un basilic. U’ie autre malédiction que Dieu donna au serpent, c’est qu’il se nourrirait de terre (f/) : ferrum comedes cunctis diebus citte turc. Is íe dit de même que la nourriture du serpent est Iti poussière (h) : Serpenti pulvis p nis eius. fil Miellée i) : Us lécheront lu po’ts-i re (le la terre comme les serpents. Il csl pourtant vrai qu'il» mangent de ia viande, des oiseaux, des grenouilles, du poisson, des fruits, de l'her­ be, etc. Mais comme ils rampent continuel­ lement sur la terre, il csl impossible que leur nourriture tic so l sou» ent gâtée par la pous­ sière cl par ia terre. Il y en a même qui mangent réellement de la terre dans la né­ cessité. ou du moins des vers de terre, qu’ils ne peuvent prendre qu'en avalant aussi de la loi re (j). La ruse,la prudence, les finesses du ser­ pent, sont marquées dans l’Ecrilure comme des qualités qui le distinguent des autres animaux. Moïse (Aj voulant dispo rr l'esprit de son lecteur à entendre le récit de la tenta­ tion d'Eve, dit que le serpent était le plus fin (a) Cenes iu, 15. , .................. (ü) Manli i, 16. Vide Epiphun. hares 5«, el PJiiiHolog. Chryuiit. nt l'sal eviv. ts'iloi'. dispai Ont] I. XII, c. iv. Pi timo.'. I Ep 126. Alti. (e) Ecch x>,22 (df Vide Deul km, S3. (?) Piatili cwvix, V (f) Pro; xeni, 32. g‘t Cota ni, i l /i) liai. Lxv, S3 il Utili vu, 17 , .... (¡) Vicaiidrr. Tneriiic. » 572, et Philo, c. tix. Vide Btc/nri. de Animal, sacr , pirlc i, c. n. (») Gluts m, t MO de tous les animaux ; et Jésus-Christ recom­ mande à scs apôtres d'avoir la prudence du serpent (l . On rapporte diverses marques de cette finesse du serpent. On dit que l<* cé­ raste se cache dans le sable pour mordre le pied du cheval et pour renverser le cava­ lier. Jacob , dans la bénédiction qu'il donne à Dan m), fait allusion a cela : Fiat Dan ce­ rastes in semita, mordens ungulas egui, ut cadat aseen or ejus retro. Saint Epiphane (n) rapporte quali e effets de la prudence du ser­ pent. 1“ Quand il est vieux , il a le secret de rajeunir, el dç se dépouiller de sa vieille peau, i n passant entre deux rochers. 2* il se sauve quand il voit un homme vêtu, cl il l’attaque quand il le voit nu Mais il y a quel­ que apparence qu’il y a faute dans cel en­ droit de saint Epiphane, et qu'il a voulu dire tout le contraire; car la plupart (o) ensei­ gnent que le serpent craint l'homme nu , el attaque iclui qui a ses habits. 3* Lorsqu’il est attaqué , sa principale attention est de consei ver sa tête; ce qui csl aussi altesté par un grand nombre d’auteurs (p). 4’ Que quand il va boire à une fontaine . il vomit premièrement son venin , de peur de s’em­ poisonner lui-même en buvant. Celte remar­ que n’esl pas avouée detoni le monde, quoiqu'i lie ait grand nombre de défenseurs. On raconte encore d’autres ruses du ser­ pent; par exemple, qu’il se bouche les oreil­ les, pour ne pas entendre la voix de Pen­ cil mteur. Le Psalmi le (r/) re óve celle finesse de l’aspic : Aspidis surdCB, quœ obturat aures suas.quœ non exaudiet vocem incantantium. On dii qu'il applique fortement une de si's oreilles contre Ieri , et bouche l’autre avec le bout de sa queue.Nous avons fait une Disser­ tation sur cela, qui csl imprimée dans notre second tome sur les psaumes. l'oyez aussi Bochart, de Anim. sacr., part, n, 1. Ili, c. vr, cl les commentateurs sur le psaume LV11, 7. D’autres disent que la finesse du serpent consiste dans -on agilite, cl dans sa souplesse, on dans ce qu'il a le secret de recouvrer la vue par le suc du fenouil. Enfin chacun pro­ pose sur cela scs conjectures. Nous avons parlé en particulier des ser­ pents dont il est fait mention dans l’ivcriluro, sous leurs articles. On connaît pnze espèces de serpents parmi le» Hébreux (r); savoir; 1“ Ephé, ia vipère. 2’ Chéphir, une sorte d’aspic, ou un lion. . 3" dscué, l’aspic. 4’ l'elhen, l’aspic. li- Tzcboa , un serpent lâcheté , nommé hyène par les Grecs et par les Egyptiens. fi) Melili. X, IG. (m) Genes xux,t7 (fl) Epiphnn. Pliijsiolyj. (u) En nuli, in ile iiinncr llieronipn. sen (dins. Epis! ad Ptiv tdtuni Isidcr, I. Ml. c. iv Om/in , rtc. (pi Vido Sup et Ccrzarium Dialog, 4, c. l\c. (f/j PSflllH I.MI, 7. (r) I. fÇx Dph(t vipère. 2. Cheplur, sorte d’as» loM», 1‘dbpic. 4. ’¡rE Faeipic. ft. Tzcboa, un serpent nommé hyène. G. Tzimnioou, un heu aride. Voyez Doch de Xnini. sacr p, u, L 111, c. viti. 7. vu U^5>’ l zepha9 un Tziphoiu^ basilic. pic. 3. 501 SER *6 Tzimmaon ; selon saint Jérôme, c’est le serpent nommé dipsas, à cause de l’altéraliop qu'il cause par sa morsure ; mais Bochart soutient qu’il ne signifie pas un serpent, mais un lieu aride cl brûlé. 7 Tztpha ou Tziphoni, un basilic; non ce serpent fabuleux dont on raconte tant de puérilités , mais le vrai regulus, ou basilic, qui est un serpent fait comme les autres , mais plus dangereux, et dont le poison est plus subtil. Voyez ci-devant Basilic, et Bocharl, de Animal, sacr., p. n, I. Ill, c. ix, x. 8* Le kippos, que les Septante, saint Jé­ rôme, le Chaldéen, entendent de ('hérisson , mais que le même Bochart croit être le s< rponl nommé par les Grecs acontias, c’est-àdire le dard, ainsi nommé à cause qu’il saute fort loin et fort haut après sa proie. Voyez Bochart, de Animal. sacr., part, n , 1. 111, c. xi, el les auteurs qu’il a iapportés.—[1 oyez Acontias, et Seupent flùc.ue.] 9 Le schephiphon, que saint Jérôme a tra­ duit par céraste, Genes. XL1X , 17. Ce ser­ pent est de la couleur du sable dans lequel il se cache, et où il attend s i proie. Le nom de céraste lui vient de cc qu’on lui voit des es­ pèces de cornes de chair, ou deux éminences en forme de grains d’orge (a). 10’ Le sachal, dont il est fait mention dans le ps unie XC, 13: Super aspidem cl ba­ siliscum ambulabis, etc. : \ ous foulerez aux pieds l’aspic et le basilic. Les Septante , le Syriaque et l'Arabe l'entendent ainsi. Bo­ char! appuie leur sentiment (6 , et montre que le nom de noir, car c’est la signification de tachai, convient à plusieurs serpents, cl en particulier à l’aspic, au dipsas , à l’hy­ dre, etc. Mais la plupart des plus savants interprètes croient que le terme sachal si­ gnifie en cet endroit un lion, et non un ser­ pent, cl ce sentiment nous parait beaucoup plus probable ; il est certain que ce nom hébreu signifie tout communément un lion noir, comme cel auteur le montre luimême (c). * Le saraph est un serpent volant, et Il c'est le seul serpent que nous connaissions qui ait des ailes. Le nom de saraph signifie proprement brûler, et on croit qu'on lui a donné ce nom, ou à cause de sa couleur, ou à cause de l’ardeur et de l’altération qu'il cause parsa morsure. Hérodote (d),qui avait vu de ces serpents , dit qu'ils avaient assez do ressemblance avec celui que les Grecs et les Latins ont appelé hydre. Bochart s’étend fort pour prouver que c elaient de véritables hydres. Le même Hérodote dit qu'il fut ex­ près a la ville de Bulos pour voir ces ser­ pents volants, dont il avait ouï parler, il vit près de celle ville de grands amas d'os et d’échines de ces animaux, qui avaient été 8. ’’Bp A'ippoj, le serpent nominó Acomias, le dard. 9. pS’SC Schaphiphon, est le céràsio, ou Vhamorrois. 10. SnC Sachal. 70:, avanlJésusClri- MI, inni l'fcre vulg. 075. (il ilanhum Canon Chronolog. wecul.xiv, I. 111. (C) Jtrern xxv, 26, el u, ilUtrron. tu Jerein nv. Vide el Jarció, st Kimchi. des descendants de Benjamin qui demeurè­ rent à Jérusalem, avec leurs enfants, appa­ remment au relourde la captivité de BabyIone. I Par. \ 111, 14, 25. SESACH. Jérémie (c) entend sous ce nom Babylone : Le roi de Stfsach [ Scheschach ] boira du calice de ta colère de Dieu après tous les autres. El encore : Quomodo capta est Sesach? .Mais d'où vient qu il donne ce nom à Babylone? Saint Jérôme (d) croit qu’il le fait par prudence, pour ne pas aigrir Nabuchodonosor, qui assiégeait alors Jéru­ salem. Nous croyons que Sésacli était une divinité païenne , qu’on révérait principa­ lement â Babylone. H donne à celte ville le nom de ta divinité tutélaire, comme ailleurs il dit (c ; Babylone est prise. Bel est confondu, Mérodach est vaincu. Bel et Mérodach étaient des dieux du pays. Sesach était apparemment la lune. On célébrait a Babylone des fêles nommées Saccea , qui avaient beaucoup de rapport avec les Saturnales des Romains. Les valets y étaient les maîtres. Sirabon (7) dit qu’on les célébrait en l'honneurd'Anaïs, qui est la même que Diane ou la lune. Voyez notre Comment.lire sur Jérémie, XXV, 25, et Gérard Jean Voss., de Origine el Progressu idololalr., I. II, c. xxn. SES Al, géant, fils ou descendant d'Enach, fut chassé d'Hébron, avec ses frères Aliiman etTholmaï, par Caleb, fils de Jéphoné. Josué, XV, U. SESAQUE. Voyez ci-devant Saques ou Scuaqubs. SESOSTRIS, roi d’Egypte. Nous ne de­ vrions point parler ici de cc prince , puisque son nom ne se trouve pas dans l’Ecrilure. Mais comme plusieurs prétendent qu’il est le même que Sésac, qui vint attaquer Ro­ boam, fils de Salomon , roi de Juda, il est bon d’en dire un mol en cet endroit. Volti ce que nous en apprend Hérodote (/1). Cet au­ teur dii que depuis Maris il n’y a aucun roi jusqu’à Sésostris qui mérite que l’on fasse mention de scs exploits. Ce prince, ayant assujetti les peuples qui soni au delà du golfe Arabique , ou de la mer Rouge , tourna ses armes contre les nations qui ha­ bitaient le continent, cl les réduisit à son obéissance ; mais celles qu'il trouvait belli­ queuses, el qui avaient vaillamment défendu leur liberté, il les distinguait des autres par des inscriptions honorables qu’il érigeaildans leur pays, faisant mention do leur valeur el de leur brave résistance ; celles nu con­ traire qui ne se défendaient point, il les no­ tait d’une espèce d’infamie, en érigeant dans leur pays des monuments qui marquaient qu'ils ne s'étalent défendus que comme des femmes, el cela élail marqué sur ccs monu­ ments d’une manière également honteuse el ignominieuse, non-seulement par les lettres, mais aussi par les figures qu’on y avait gravées. (<) J ermi. t, 2. tf) Athenae. I. XIV, c. x, ex Berow el Ctesia. ( SES Il ne se contenta pas de subjuguer les na­ tions de l’Asie, il passa dans l’Europe» et soumit les Thraces et les Scythes; et ce qui fut croire qu’il ne passa pas plus avant, c’est qu'on no trouve p’u* de monuments de Sésoslris au delà de cc pays. Hérodote croit quede là il passa dans le pays des Colcbiena, de quoi il n’a point de preuves certaines, si ce n’est que les Colchico , * de môme que les •Egyptiens, reçoivent la circoncision, que leur langue est la même, cl qu'ils Iravai’lenl le lin de la n êmr mme < Joie B II «• qu’il a encore vu dans la Palestine des ins­ criptions el des monuments de Sésoslris, avec des inscriptions el das ligures hon­ teuses , qui marquaient le peu de générosité el de résistance de ce * peuples. Les inscrip­ tions écrites portaient ces p uo es : J'ai ga­ gné cc pays pur mes épaules. Pendant son absence , son frère s’était emparé du gouvern ment de l’Egypte, el lorsque Sésolris revint, il fut invité par son frère à entrer dans une maison où il se vil «aussitôt environné de il mimes , qu’on avait mises au bois qui était tout autour. Sésoslris suivit dans cette occasion le conseil de sa f iume , qui l’avait ai compagne dans toutes scs expéditions. Il jeta sur le bois allumé deux de ses six fils , el s’élaill ainsi fail un passage, il passa sui Imis corps avec scs autres Gis , el év ila ainsi e danger. Il châtia sévèrement s n frère, de hommes cl les anges. Ils faisaient une guerre perpétuelle aux dives ou géants, qui sont les enfants de Caïn. Le patriarche Seth avait fait une loi qui était comprise dans un livre nommé le livre de Seth, qui contenait les prétendues révéla­ tions qu’il avait reçues pour autoriser sa mis­ sion, et ses descendants juraient d'ordinairc par la loi véritable du prophète Seth. Les mê­ mes musulmans croient que ce patriarche , après avoir visité le sépulcre d'Adam qui était au milieu de la terre, au lieu où, dans la suite, on bâtit Jérusalem et le temple, il vint dans l'Arabie Heureuse, cl y bâtit la ville de Médinath al-Scheil , la ville de Seth, cl Médinath al-lemen, la viIle capi­ tale d'Iémcn,qui portent encore aujourd'hui ces noms. SETHAR, un des premiers officiers de la cour du roi Assuérus, époux d'Eslher. Es­ ther, 1,14. SET HI ENS, certains hérétiques qui li­ raient leur nom du patriarche Selli. Voyez Seth. SETHIM (t), sorlc de bois précieux dont Moïse lit faire la plupart des tables, des au­ tels cl des ais du tabernacle. Saint Jérôme conserve ordinairement le mot hébreu séthim. Les Septante l’ont rendu par des bois incorruptibles. Le même saint Jérôme dit (j) que le bois de séllum vient dans les déserts (a) Exod. xxxtv, 29, 50. (b) Joseph. Anllq. c. n le) Lamb, l VU, p. 261. (d) .luci Opcr Impcrf. in Uallh. hennit. 2. («) Eptphan h ires, ts. Gnostic, c. vtu, el lueres. 59, c. v. (f) Compend Thevtog. Mahamedica, cum versione Iteland, p "*>. (9) uHerbelol, B.bl. Orient, p. "81, col. 2. (nj Genes. vi, 2. Ria d’Arabie, qu'il est semblable à l’épine blan­ che par sa couleur et par scs feuilles , mais non pas par sa grandeur ; car l’arbre en esl si grand, qu’on en fait de très-longues plan­ ches : le bois en est dur, fort, poli, sans nœuds, et d’une très-grande beauté ; en sorto que les riches el les curieux en font des vis cl des écrous pour leurs pressoirs. Cette sorte de bois ne croit point dans les lieux cultivés, ni dans tout le reste de l'empire romain , mais seulement dans les solitudes d’Arabie. 11 dit encore ailleurs (k) que le bois de sélhim ressemble à l’épine blanche, et qu'il est d'une beauté, d'une solidité , d'une légèreté el d'une force admirables. On croit qu'il veut parler de l’acacie noire, qui est, dit-on (/), le seul arbre qui se trouve dans les déserts d’Arabie. Elle esl d’une dureté et d'une solidité qui la rendent presque incor­ ruptible. Elle est de couleur d’alisier quand elle est coupée, el on en lire des ais de douze coudées de haut. Ses branches no montent point en haut, ses feuilles sont rondes el grandes comme celles du poirier, de couleur de suie par-dessous, cl vertes par­ dessus. Prosper Alpin (ni) dit que l’acacie est nommée sani par les Egyptiens, qu’elle se trouve dans l'Egypte aux lieux éloignés de la mer, qu'elle esl très-commune aux environs du mont Sinaï, sur les montagnes qui bor­ dent la mer Rouge , qu’elle croit à la hau­ teur d’un mûrier , que son tronc est de la grosseur d’un prunier, que son écorce est noire, âpre el chargée d'épines très-pi­ quantes; elica les feuilles oblongucs, petites el coupées fort menu. Elle porte de petites fleurs pâles, jaunâtres ou blanches. Le mâle ne porte aucun fruit et est tout hérissé d’é­ pines La femelle porte du fruit deux fois l’an­ née,et est bien moinschargéc d’épines.Voilà, dit-on, la vraie description de l’acacie d’Ara­ bie. Thévcnol (n), parlant de l’acacie d’Ara­ bie, dit qu'elle n'est ni plus grosse ni plus haute que nos saules ordinaires, mais qu'ello a la feuille fort déliée et des épines, el qu’on en lire une gomme nommée akakia par les Arabes. Or il est visible que le bois de séihim décrit par saint Jérôme ne peut être cel acacie de Prosper Alpin el de Thévcnol. Cependant de fori bons auteurs disent qu'il ne vient point d'aulrcs arbres dans les déserts d'Arabie. Voyez notre Commentaire sur Y Exode, chap. XXV, 5. SETHON.roi d'Egypte, régnait dans ce pays lorsque Scnnachérib attaqua Ezéchias, roi de Juda. Voici ce que dii Hérodote de ce roi Sélhon (o) : « Il succéda au roi Amysis, qui élail aveugle ; Sélhon fit une faute essen­ tielle dans le gouvernement, en méprisant (i) Sethim, ou Sillhim, Sept : nu ¿«v». ligna imputribilia. (j ) Hieron in Joel, iti, ad finem (k) Idem, in Midi, vi, 5 Vide cl in ¡sai. ill (l ) Vide Bellon Observ. I. H, c. ivi cl lux, et .Elius, I. IV, c. xi. (m) Proper. Alpin, apud auclores Noturum in Theophrasi. I. IV, p 310. (n) Thévcnol, Voyage du Levant, part, u, c. ixvi.n. 318, (o) H frodai. I 11, 513 SIA Ics gens de guerre comme inutiles , en les chargeant de confusion dans toutes rencon­ tres, et en les dépouillant des terres dont les rois ses prédécesseurs les avaient récompen­ sés. C< * qui fut cause que, dans la guerre que lui déclara Sennachérib, roi d'Assyrie cl d'A­ rabie, ils refusèrent de le servir. Séthon, dans cet embarras, s’adressa à son Dieu, lui exposa avec larmes le danger où il sc trouvait ; après sa prière il s’endormit, et pendant son sommeil Dieu lui dit en songe de marcher hardiment à la rencontre de scs ennemis, et qu'il lui enverrait des troupes auxiliaires. Il prit donc avec lui tout ce qu’il avait do soldats, el s’alla camper à Péluse, qui est comme la clef de l'Egypte. Sa petite armée n'était composée que de bourgeois, de mar­ chands, gens sans expérience dans la guerre, aucuns des guerriers de profession ne l’ayant voulu suivre. La nuit même de son arrivée à Péluse, une multitude de rats champêtres sc jeta dans le camp des ennemis cl rongea les carquois, les arcs el les tenons de leurs boucliers , de manière que le lendemain se trouvant hors d’étal de sc servir de leurs armes, ils prirent la fuite, après avoir perdu bien du monde. Pour conserver la mémoire de cel événement , on représenta Sélhon dans le temple de Vulcain, en une statue do pierre, tenant un rat dans ses mains, avec celle inscription : Que ceux (¡ui me regardent apprennent <1 ¿Ire pieux. » On voyait encore celte ligure du temps d’Hérodote. C’est ainsi que les prêtres égyptiens ra­ contaient la défaite de Sennachérib; mais les Hébreux la racontaient tout autrement, comme on l’a vu sous l’article de ce prince. — [ Le Sélhon d’Hérodote esl sans doute Tharaca. Voyez ce nom.] ’ SETHRI, lévite, fils d'Oziel Exod. V, 22. SETIER, sextarius, mesure romaine des choses liquides. Le seller contenait deux ho­ mines ou dix onces romaines, dii Fannius: Heminas recipit geminas sextarius unus. Hudéc, 1. V de Asse, croit que Io selier était à peu près la pinte de Paris. Saint Jérôme, sur Ezéchiel, dit qu’un homme peni vivre en ne bavant par jour que deux scliers. SETRAI, Saronitc, intendant des bergers cl des troupeaux de David, qui paissaient en Saron. I Par. XX\ 11, 29. ’ SÉVÉCHOS, roi égyptien, successeur de Sabacon. C’est le même que Sua. Voyez ce nom. SEXTARIUS, mesure romaine qui conte­ nait une pinte de Paris, selon Budée, I. V de Asse. — [Voyez Srtier.] * S1AA, chef de famille nathinéenne. Esd. H. U; Neh. VU, M. SIA 11 A, canton de la ville de Jérusalem où demeuraient les nathinéens, ou les servi­ teurs du temple. I Esdr. XI, 21. [ Il y a dans le texte indiqué : Et les nalhinéens habitèrent dans Ophel (ou sur la col­ ia) Il Reg. n, 2, 3, etc. An du monde 2965, avant Jésus- Christ 1035, avant l’èro vulg. 1030. (è) III Reg. ivi, t, 2, 3, ole. An du monde 2980, avant SID 514 line, quartier de Jérusalem); et Siaha el Gaspha (étaient) chefs des i athinéens.] SIBA, serviteur de Saül (n). Le roi David, ayant pris la résolution de faire du hien à quelqu'un de la race de Saül, fit venir Siba, el lui demanda s’il ne restait pas quelqu'un de la race de Saül à qui il pût faire plaisir, en considération de Jonathas. Siba lui dit qu’il y avait encore un des fils de Jonathas, nommé Miphiboselh , qui était boiteux, et qu'il demeurait dans la maison de Machir à Lodabar. David l’envoya quérir el lui déclara qu'il voulait qu'il mangeât à sa table tout le reste de sa vie. Il dit a Siba : J'ai donné d Miphiboselh tout ce qui ¿tait d Saül; faites donc valoir ses terres, afin que votre maitre ait de quoi subsister. Siba lui répondit : Mon seigneur et mon roi, votre serviteur fera ce que vous lui avez commandé, et Miphiboselh sera servi d ma table comme l'un des enfants du roi, lorsqu'il voudra manger chez moi. Or Siba avait quinze fils et vingt serviteurs, qui étaient tous employés au service de Mipliibosclh cl à faire, valoir son bien; el Miphi­ boselh demeurait chez Siba, mais il man­ geait à la table du roi. Quelques années après (6), David ayant été obligé de sortir de Jérusalem, à cause de la révolte d'Absalom, Siba vint au-devant do lui avec deux ânes chargés de provisions de bouche. Le roi lui dit : Que voulez-vous faire de cela? Siba lui répondit: Les ânes sont pour servir de monture aux officiers du roi, et les provisions sont pour ceux qui vous suivent. David lui dit : Ou est Miphiboselh? Il est demeuré, dit Siba, dans Jérusalem, en disant ; La maison d Israel me rendra aujour­ d'hui le royaume de mon père. Le roi dit à Siba : Je vous donne tout ce qui était d Miphiboseth. Siba répondit : Ce que je souhaite, mon seigneur et mon roi, est d'avoir quelque part d vos bonnes grâces. Après la défaite d’Absalom (c), Siba vint au-devant du roi avec ses quinze fils cl ses vingt serviteurs, et ils se hâtèrent de passer le Jourdain, pour aider au roi et à scs gens de passer le gué de ce fleuve. Miphiboselh vint aussi au-devant du roi, cl il y vint dans un équipage qui marquait sa douleur; car depuis la sortie de David, il n’avait ni lavé scs pieds, ni fait sa barbe, ni pris aucun soin de ses habits; et étant venu faire la ré­ vérence au roi à Jérusalem, le roi lui dit : Miphiboselh, pourquoi n'étes-vous pas venu avec moi? Miphiboselh répondit : Mon sei­ gneur et mon roi, Siba, mon serviteur, ne m'a pas voulu obéir; car étant incommodé des jambes comme je suis, je lui avais dit de me préparer un dne, pour vous suivre; et au lieu de le faire, il m'est venu accuser devant mon seigneur. Il continuait â parler ; mais le roi lui dit : C'est assez; n'en dites pas davantage; ce que j'ai dit subsistera : vous et Siba, parta­ gez le bien. David ne jugea pas à propos d’approfondir celte affaire, peut-être par ménagement pour Miphiboselh ; car est-il Jésus-Christ 1020, avant l’èrc vulg 1024 (c) li Reg. XIX, 17,24. 515 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. croyable qu’il cûl laissé la moilié des bieus de Salii à Siba, s’il l'eût cru calomniateur et son ¡leur désobéissant ?Q telques-uns croient que David dédommagea Miphiboseth de celle moilié de son bien qu'il laissait â Siba. SIDVLLES ou Sibili.es. L'Ecriture no parle en aucun endroit des sibylles, et tout ce qu’on en dit csl très-incertain. Le nom de sibylle esl grec (xj GcóOrv Hiarij rpoxflp-ùçai I .Id SS’. cat., X\ 111). Saint Jérôme assure que la chasteté virgi­ nale des Sibylles fut recompensée par le don de prophétie : Quid referam Sibyllas, dit-il, quarum insigne virginitas est, cl virginitatis (a) Joieyh de Bello, l. V.I, C u. (t>) .UUiq I. XX, c. ve, p. 697. (t) I Futq xxvu, 5. An du monde 2917, avant JésusChrisl 1053, a* ani l'ère vulg. 1057. (d) Joute xu, 3. (e) îhpï Tùklaq. Grate. Xu^. U) Lwii x, 9 -cï? 51 70 : xuM«. (o| Cfrysoa.in Imi. v, II. Ha d Theodorei. ibidem. IM Theop/ufl. Antioch. m tue i, 15. 520 pramiuin divinatio [Adv. Jovin. 1,41)?»] SIBBOLETIL Voyez Schiiiiioleth. SI BONITE , ou Silhonite, ou Simonite, région de delà le Jourdain (a). On n’en sait pas bien la situation. Peut-être était-ce un canton dont la capitale était Silbón ; mais Silbón n’est pas connue. SICAIRES, sicarii, ainsi nommés du mot latin sica, une dague (b). C’étaient des voleurs ou des assassins qui parurent en Judée quel­ que temps avant la guerre des Juifs contre les Romains. Josèphe dit que ces malheureux, portant secrètement leurs dagues, sans que personne s’en aperçût, se mêlaient avec la foule de ceux qui venaient aux grandes fêtes à Jérusalem, et perçaient ceux qu’ils ju­ geaient à propos, et après cela, étaient sou­ vent les premiers à crier au meurtre.—[ Voy. ZÉLATEURS.] SICA.MINÜM, autrement Epua,ou Képiia, ou Caipua, ville au pied du mont Carmel, du côlé du midi, sur la Méditerranée, vis-à-vis de Ptolemaide,qui n’en csl éloignée que de la largeur île son port. Voyez Caipha. SÌCELEG, ville qu’Achis, roi de Gelh, donna à David (c), pendant le temps de sa retraite dans les terres des Philistins, cl qui depuis ce temps demeura toujours en propre aux rois de Juda. Les Amalécilcs la prirent cl la pillèrent en l’absence de David. Josué l’attribua à la tribu de Siméon [d). Eusèbe dit qu’elle est dans la partie méridionale du pays de Chanaan. Les Hébreux (c) la nom­ ment Ziklag, ou Tziklag. SICERA. On appelle ainsi tout ce qui peut enivrer : Vinum et siceram non bibet. L'au­ teur de la Vulgate conserve quelquefois le nom sierra; et d’autres fois il le traduit par omne quod inebriare potest (f). Saint Chrysostome (q),Theodorei et Théophile d’Antio­ che /i , qui étaient Syriens, et qui devaient savoir la signification cl la nature de sicera, assurent qu’il signifie proprement le vin de palmier. Pline reconnaît que le vin de pal­ mier élail fort connu dans ¡'Orient, < l qu’on le faisait i) en prenant un modius de dalles de palmier, que l’on jetait dans trois conges d'eau;après quoi on en exprimait le jus, qui enivrait comme le vin. Voyez ci-après Vin de PALMIER. SICHAR, ou Sichem,aujourd'hui Naplouse, ville du pays de Samarie. Voyez Sichem. Les Hébreux donnaient par moquerie le nom de Sichar à la ville de Sichem. Sichar en hébreu signifie l’ivrognerie, et Isaïe, chap. XXV1I1, 1, appelle les Israélites d'Ephraïm, Siccorim, i\rognes : Vœ corona superbite , ebriis Ephraim ; c'est ce qui avait donné lieu aux Juifs de changer le nom de Sichem en Sichar. /. IV, c. XVI. Ces dissertations onl élé publiées en Allemagne, si nous ne nous trompons, h première vers ISIS. MM. Fir­ min Didot Irères ont publie en 1811. Oracula sibyllina lexlu ad codices nus. recognito, Maianû supplementis nuelo, cum remone metrica, commentario perpetuo, eie., curante Alexandre, 2 voi in-8 * Nous confessons «pio nous igno­ rons le ménte do res ouvrages. Nous désirons que M. Drach trailr a fond la question de Vexihtcnce et dea oracles dei Sibylles. B21 SIC SICHEM, fils d’Hémor, prince des Sichémiles, ayant enlevé Dina, fille de Jacob, qui élail allée voir uno des fêles des Siché— mites(ti), la déshonora; cl l’ayant demandée en mariage, il l’obtint, à condition que lui cl Ions ceux de Sichem se feraient circoncire. Mais le troisième jour, lorsque la plaie de la circoncision était le plus enflammée et le plus douloureuse, Siméon el Levi, frères ulérins (le Dina, entrèrent en armes dans la ville de Sichem, el tuèrent tous les mâles qu’ils y rencontrèrent. Après cela, les autres fils de Jacob el scs domestiques entrèrent dans la iille, (‘i la pillèrent. SICHEM (//), ville de la Samarie, nommée autrement Sichar , Néapolis ou Naplouse. Josèphe dit que les gens du pays l’appelaient Mubartha, peut-être â cause du val de Moré, qui était auprès. Josué (c) attribua celte ville à la tribu de Benjamin. Elle élail dans les montagnes de celle tribu. Nous avons parlé ailleurs J) du mont Garizim, situé auprès de Sichem. Celle x ille fui ruinée par les enfants de Jacob (e) , el fut depuis rétablie. Jacob avait acheté un champ au voisinage de celle ville, qu i! donna par précipiDl à Joseph, son fils, qui y ful enterré (fi. Abimélech la ruina une seconde fois , el fil semer du sel par­ dessus (g). Elle élail fortifiée d'une grande lour ou citadelle, qu’Abimélech n’ayant pu prendre, il y mil le feu cl la brûla avec loua ceux qui s’y étaient réfugiés. Voyez ci-après Tour de Sicueu. Depuis, Jéroboam la rebâ­ tit h) el y établit sa demeure. L’on voyait près de celle ville la foniaine ou le puits de Jacob (i), auprès duquel Jésus-Christ cul un entretien avec une femme samaritaine. Depuis la ruine de Samarie par Salmanas r, Sichem fut la capitale des Samaritains, et Josèphe dit qu’elle l’était encore du temps d’Alexandre le Grand (j). Elle élail à dix milles de Silo (A), à quarante milles de Jéru­ salem , cl à cinquante-deux milles de Jéri­ cho (/). Saint Jérôme (m) dit que sainte Paule visila l’église qui était bàlie sur le puits ou la fontaine de Jacob. Antonin, martyr, Adatnnanus cl saint Villibaldc, qui écrivaient au huitième siècle, parlent encore de celle église. Phocas, qui écrivait au douzième siècle, n’en dii rien. [Sichem esl nommée Sichar dans l’Evan­ gile (Joan. IV, 5 . La Volgale l’appelle Sichima dans un endroit, Judie. IX, 31. Peu de villes , dit Buckingham , l’emportèrent sur Naplouse par la beauté romantique de leur position. Scs édifices semblent s’élever au milieu de bosquets ornés de fleurs de louto espèce ; ils sont environnés d’épais bocages cl rafraîchis par des ruisseaux de l’eau la plus pure. Le commerce de Naplouse suffit (o) Genes XXXIV, t. 2, 5, ele. Vers l’an -Chnst 1733, a\.iul Vête vulg. 1739. Schechem. Xeapohs. Rph, Sichima. fcpt, Sichar. Mubtntlm Joseph. de Bello, I. V, C. n*. fiaiia Scapoli . * c) Josue, \u,1' * 9 xx, 7. d) Genes xlvüi,il c) Genes. xxxiv, 27. 1) J tette, XXIV, 52. g) Judie, ir. Pi. (b) I DICTIONNAIRE DE LA BlPUI. IV. SIC 5^2 pour donner aux rues principales de colle ville l'aspect du mouvement et de l’activité^ quoiqu’elles soient étroites et fangeuses. L’aga y possède un palais vraiment magni­ fique. < Au temps des juges cl des rois d’Is­ raël , dit M. Michaud ( Corresp. d'Orienl, Ielle. CX III. lorn. IV, pag. 165), c’est du ter­ ritoire de Naplouse qu’on tirait le bois pour les sacrifices du temple; aujourd’hui, comme au temps des Hébreux , comme à celui des croisades, le pays de Sichem est encore en plusieurs endroits un pays boisé. » « Placée dans une vallée verdoyante, à l’est du Garizim. dit M. Gillot de Kcrhardènc (Corre™. d'Orient, lotir. CXXXV, tom. V, pag. W3), Naplouse (si l’antique Sichem..... Assise entre le Moria samaritain et le mont Hébal, elle n’est, pour l’étendue des murs et la population, que la moitié de Jérusalem. Ses murailles basses, sans tours et sans fos­ sés, dont on peut faire le lour en vingt-cinq minutes , renferment neuf mille habitants. Comme à Jérusalem , les Juifs forment le liera de la population. Dominée par le Gari­ zim, plus encore que Jérusalem par le mont des Oliviers, elle ne pourrait résister qu’à un coup de main ; une pièce de canon aurait, en trois volées, enfoncé ses portes de buis. » ] SICHOR. C’esl le nom du Nil (n). Sichor, en hébreu, signifie trouble. L’eau du Nil est ordinairement trouble. Voyez ci-dcvanl Nil. SICHOR , dans la tribu d'Aser. 1 oyez ciaprès Sichor. — [Cette faute est dans toutes les éditions. L’auteur a voulu dire : Voyez Sinon.] SICLE, siclus, en hébreu schekel, poids et monnaie hébraïque. Il dérive du verbe schakal (o), qui signifie peser. On emploie le nom de sicle (p) pour marquer toute sorle de poids , comme du fer, des cheveux , des aro­ mates , cl autre chose. Entre les différents sentiments qu’on a sur le poids el sur la va­ leur du sicle, nous nous sommes déterminés au sentiment de M. Le Pelletier, de Rouen, qui dit quìi esl du poids d’une demi-once, ou quaire drachmes romaines, ou deux cent soixante-six grains el 0.97 de grain, el que le sicle d argent valait précisément trenlc-deux sous, cinq deniers el 0,27 de denier de notre monnaie. Moïse el Ezéchiel disent quìi valait vingl oboles ou vingt gerah. Num. XVIII, 16, cl Ezcch. XLV, 12. I oyez la Table des poid: et mesures. Le sicle d’or était de mémo poids que le side d’argent, cl il valait vingt-trois livres quatre sous cl quatre deniers. Lo SICLB DU SANCTUAIRE élail. Selon plusieurs interprètes, le double du sicle com­ mun; mais ce sentiment manque de bonnes preuves. Nous croyons que c’est le même (A) 111 Heg. xu, Î5. i) Joan n, 5. j) Anltq. I. XI, c. ml i) Euscb. el Hieron. in locis. (/) Vide Kctiind. in Sichcm (m) tíieron. Epitaph. Paula. (n) Josué, ini, 3. A fluiio Turbido, lleb. A fluvio Sichor Vide el Jercm. n, 18. (o) Spw Schekel, siclus. (p) rvod vxx, 23,24. 11 Reg. xiv, 26. 17 523 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. que le tide ordinaire, et que l’on n’ajoute ccs mots, du sanctuaire, que pour marquer un poids juste et exact, tel que les étalons que l’on gardait dans le tabernacle ou dans le temple. SICYONE, ville du Péloponèse ou d’Achaïe, â laquelle les Romains écrivirent en faveur des Juifs. I Mue. XV, 23. [Sicyone s’appelait auparavant Ægialée, et était la capitale de la Sicyonie , pays du Péloponèse, auquel elle avait donné son nom. C'était la plus ancienne ville de la Grèce. Située à peu de distance du golfe de Corin­ the, elle élail sur un emplacement aujour­ d'hui couvert de ruines, au milieu des­ quelles s’élève le petit village de Basilico. Aratus, natif de Sicyone, réunit celte ville à la ligue achéenne. A l’époque dis Mach tbées, entièrement soumise aux Rom.-Jus, elle n’a­ vait plus pour elle que ses anciens souve­ nirs. ] SIDÉ ou Sidev, ville [maritime et port im­ portant ] de la Pamphylie. Le sénat romain écrivit aux habitants de Sidé en faveur des Juifs, afin qu’ils les regardassent comme un peuple ami cl allié. I Mac. X i , 23. An du monde 3865, avant Jésus-Christ 135, avant l’ère vulgaire 139. [ Sidé était située à l'entrée du Pamphylius sinus, à l’orient el vis-à-vis de Phaselis, qui était à l’occident.] SIDON, fils aîné de Cbanaan (o), el fonda­ teur de la très-ancienne ville de Sidon, capi­ tale de la Phénicie. Sidon, ville très-ancienne el très-célèbre, fondée par Sidon, fiL aîné de Chanaan. Slrabon (b) met Sidoii a quatre cents stades de Béryle, et deux cents de Tyr. La plupart dérivent le nom do Sidon de l’hébreu ou du syrien zadn (c), qui signifie pécher. Josué (d la nomme Sidon In Grande, par excellence , d’où quelques-uns (c) onl pris occasion de dire que de son temps il y avait deux Sidon, une grande el l’antre petite”; mais aucun géographe n’a fait mention d'une seconde Sidon distinguée de la grande. Josué assigna Sidon à la tribu d’Aser (f) ; mais celte tribu ne put s’en mettre en possession. Elle est située sur la Méditerranée, dans une belle campagne , à une journée de Puncas (y) ou des sources du Jourdain, ayant un bon port. Abulféda la met à soixante-six milles ou vingt-deux lieues de Damas. Celle ville a élé de loul temps fameuse par son commerce. On l’appelle aujourd'hui Zaïde [autrement Saide clSéyde]. On montre quelques ancien­ nes médailles de Sidon, où l’on voit d’anciens caractères phéniciens qui sont les mêmes que le» caractères hébreux dont se servaient les Juifs avant la captivité de Babylone. Les principales divinités des Sidoniens étaient JBaal cl Aslarté, ou le soleil et la lune. Ils adoraient aussi Hercule. Les Hébreux ont souvent imité l’idolâtrie des Phéniciens, sur­ tout depuis qu’Achab, roi d’Israël, eut épousé ta) Genet x, 15. (b) Strac I. XVI. V) Piicari. l<0 Jome, xi, H SU Jézabel, fille d’Etbaal, roi de Sidon (A). Il est très-souvent fait mention de celte ville dans l’Ecrnure. [ « Une heure avant d’arriver à Sidon, dit M. l’oujoulat {Correspondance d'Oricnf, leur. CXXXVIÍ, loin.V, pag. 5i.’i-528, passò»), j’ai passé une rivière appelée Nahr-Nosey, près de laquelle est une fontaine nommée el-Borok, semblable aux fontaines de Ilas-el- Am ; un aqueduc portail A Sidon les eaux de cetin fontaine, comme celui de Ras-el-Ain allait abreuver la cité de Tyr. Je ne vous ai point indiqué,dans cet itinéraire [Voyez Sakepta], plusieurs villages suspendus au penchant des montagnes. Ces villages, dont les princi­ paux so nomment el-ôurby, Gasili, Darbcseiah, occupent d’admirables positions. En général, la roule de Tyr à Sidon présenlo une suite de situations heureuses , de points de vue qui saisissent le voyageur : c’est un continuel spectacle, avec de grandes scènes, avec d'imposants tableaux. Aux jours de la gloire de Tyr el de Sidon , une foule de pe­ tites cités, de palais, de maisons de plaisance devaient couvrir ces rivages ; ce devait être quelque chose do semblable aux bourgades, aux kiosques , aux jardins répandus sur les deux rives du Bosphore.Tout est empreint de grandeur sur leschemins solilairesde Sidon... » Séydo, entourée de jardins , de vergers, de bois de pin, bâtie au penchant d’une col­ line, au bord de la mer, conserve encore des airs de reine, grâce à sa magnifique situation. Celte ville, semblable à Sainl-Jeau-d'Acre par son étendue et sa population , nui esl de six mille habitants, m'a paru animée. Les Sido­ niens d'aujourd’hui offrent un mélange de musulmans, de Grecs catholiques, de .Maro­ nites el de Latins. Les khans , beaux cl nom­ breux, attestent la haute importance de Séydc dans les derniers temps. Une corniche, placée au-dessus de la porte d'un de ces khans, re­ présente un chien terrassant un cerf. J’ai v» en Chypre et dans plusieurs cantons de la Palestine des médailles représentant la même allégorie. Le fronton de la porte du mémo khan montre une pierre de taille sculplée avec deux lions semblables à ceux qu’on voit sur le haut de la porte Saint-Etienne à Jéru­ salem. Les bazars d Séydc paraissent bien fournis. La ville osi enfermée do murs: mais ces murs n’ont rien de redoutable , cl no tiendraient pas contre la moindre attaque. Une petite rivière, nommée Aoula , abreuve la cité au moyen do canaux découverts où les habitants peuvent pulsaren liberté. Dans le siècle dernier, Séydo était la métropole du pachalik.el la résidenced’un consul français. C’est depuis Djezzar que Saint-Jean-d’Acre est devenue la demeure des pachas : de cette époque date la ruine des établissements fran­ çais à Séydc... » Le port, au nord de la cité, a peu d’éten­ due; el s’il ne songeait pas d'abord aux bou­ leversements que ce rivage a dû subir, le (e) Vide Hieronum Onomntl m Cana. (f) Josué, xu, 28, el Judie, i, 3t. (ÿ) Joseph. Ântiq I. V, c. u. (/i) IH lieu ivi 31 sio SID voyageur s’étonnerait que ce fût là le port d'une cité qui couvrit de ses navires toutes les incrs. On y trouve à peine deux pieds d’eau, excepté à son entrée, où les bateaux 1 arabes peuvent encore mouiller. Ce manque d’eau, dans le port de Sidon, m’a fait ressou­ venir que l’émir Fnkrcddin y jeta une grande quantité de terres et do décombres poor le fermer ainsi aux galères du sultan qui In me­ naçait. Los navires jettent l'ancre auprès d’un Ilot de rochers, situé à un mille de dis­ tance , au nord-nord-ouest. A droite du port esl un château ou plutôt un amas d’habita­ tions arabes surmonté d'une grande tour. Pour y aller, on passi’ sur un ponido pierre bordé à différents intervalles de dix petites colonnes de granit. Ces dix petites colonnes do granit sont, avec d'autres colonnes cou­ chées autour de Séyde, les uniques restes de l’antique splendeur sidonienne. » Je vous ai montré en quelques mots Sidon telle que le temps et les hommes l’ont faite: cité arabe sans éclat,sans importance.Ce n'esl plus Sidon apportant la science au mon­ de, parcourant toutes les mers en souveraine, recevant dans ses palais de marbre les tré­ sors de la Perse et de l'Arménie, de l’Arabie, de l’Afrique cl de l'Egypte , filant des étoiles cl dos tapis éclatants d'or pour les déesses, les femmes el les filles des rois d'Orienl; c’est Séyde, pauv re femme arabe, qui n’a plus ni palais de marbre sur sa rive ni vaisseaux sur les mers; qui, pour vivrò, csl réduite à vendre à dos sœurs , pauvres comme elle, des oranges, des citrons et des cédrats.... » Ce qui frappe d’abord dans les âges an­ tiques de Sidon . c’est le génie inventeur, la science industrieuse des habitants. Homè'C vante les Sidoniens comme, habiles en (antes choses. Les annales les plus reculées sont remplies delà gloire des t niant-, de Sidon. C'est un sujet de haute pensée pour le voya­ geur que celle terre sidonienne,premier ber­ ceau des sciences humaines, pr.mier berceau des arts, qui onl prépare la civilisation du monde. Les Phéniciens , peuple choisi, peu­ ple unique , travaillés du besoin d’agir et de connaître, formaient uue famille à part dans l'Orienl. Peut-être avaient-ils reçu de l’Inde, de la Perse, de Bahylone et d'Ecbalane, quelqueslumières primitives,quelques traditions fécondes ; mais ce qu'ils n invenièrenl point, ils le perfectionnèrent. El loujo rs est-il vrai de dire que de ce peuple nous sont v < nues les plus grandes choses: on leur donna uno étin­ celle,et ils en firent un soleil. La i ieille Egj pte, qui fil un mystère de sa sagessu cl de sa science, voilait pour aiisi dire son flambeau, et n’éclairait point le reste de la terre; mais la Phénicie , moins silencieuse et beaucoup Îilus communicative , chercha à répandre au oinscs lumières. L’Egypte d s temps passés se présente à moi sous la figure d'un prêtre muet qui cache sa flamme sainte au fond du sanctuaire. La Phénicie, au contraire , sc montre comme un do ccs dieux antiques qui portaient un phare sur leur tête au milieu des mers. » Il est surtout deux découvertes capitales dont la gloire doit revenir a Sidon, j< veux farler de la découverte de la navigation Voyez Noé) et de celle de l'écriture..... » On m’a montré , dans un jardin près de la ville, à l'est, une petite mosquée, bâtie, dit-on, au lieu même où le Christ, passam par h pays de Sidon, guérit la fille de la Ca­ nanéenne. Une tradition que je ne prendrai pas la peine d'examiner, parce qu’elle ne re­ pose sur rien , place autour de Sidon le sé­ pulcre du patriarche Zabulon , qui mourut en Egypte , relui du prophète Sophonias, et celui de Bézéléel, ouvrier célèbre, qui cons­ truisit le tabernacle du temple du désert. Quant au tombeau de ce Bézéléel, qui peutêtre était Sidonien, il peut se faire qu’il ait été placé autour de la ville. On sait que le roi Hiram envoya à Salomon un gran ! nom­ bre de Sidoniens pour travailler à la cons­ truction du temple de Jérusalem..... » Parcourons nos chroniques pour voir Sidon au temps des guerres saintes. Vous avez dit, dans votre Histoire, comment le roi Baudouin en 1 il 1, soumit celle ville au culte de la croix. Elle fut concédée, à litro hérédi­ taire, à Euslache Grenier, et l’antique métro­ pole de Phénicie devint une seigneurie fran­ çaise. Arnold de Lubck.cn racontant une croisa de d’Allemands sous les ordresduchancelier Conrad, en 1198, dit que les pèlerins trouvè­ rent Sidon sans habitants et sans provisions. » \ ous eussiez vu là. ajoute le chroni­ queur , des maisons do pierre et de bus de cèdre ornées de diverses manières. Ces mai­ sons , que naguère on se faisait gloire d ha­ biter, on s’empressait alor» de les détruire de fond en comble. Que de guerriers changèrent en écuries ces beaux édifices pour y loger leurs chevaux ! que de croisés firent cuire leurs aliments avec du bois de cèdre 1 ■ » Ceci prouve qu’à l’époque des crois ides Sidon gardait encore des restes de son an­ cienne magnifie.' nce. En 1152 , saint Louis, comme je l’ai indiqué plus haut, releva les fortifications de Sidon, démolies par les mu­ sulmans de Damas. Pendant que les chrétiens s’occupaient paisible ment du rétablissement do la cite, elle fut tout à coup -urprise par les Turcomans , et la population tout entière expira sous le fer des barbares. Le roi de France se trouvait à Tyr lorsqu’il appi il ce désastre. Il voulut venger ses fières massa­ crés, et s’en alla assiéger les Turcomans dans le château «le Panoas, où ils s’étaient retirés. Revenus sur la rive sidonienne , le saint çoi trouva les cadavres des chrétien^ répandus autour de la ville. Déjà ces triste» rentes tom­ baient en putréfaction, el le monarque or­ donna de les ensevelir; mais chacun s'éloi­ gnait , cl c’est alors que saint Louis donna le plus touchant exemple de charité , en se chargeant lui-méme d’un do * cadavres... » Maara des SIDONIENS, Maara Sidonio rmn, Josué, XIII, ï, ville apparemment assez près de Sidon. D'autres croient que c’était une caverne. Maara en hébreu peut signi­ fier une caverne (a). SIDRACH. C‘esl le nom chaldcen que l'on r»25 (f|) n *** . A KTJV» 52¿ 527 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. donna, dans la cour du roi Nabuchodonosor, à Ananias, compagnon de Daniel (a). Voyez Axaxms. SIÈCLE, sœculum . se prend d'ordinaire pour une durée de cent ans ; mais je ne crois pas qu’il se trouve en ce sens dans lEcri(ure. Siècle est mis pour un long temps. Par exemple (b) : Les géants sont cet hommes fameux depuis longtemps : Potentes astemio viri famosi. On donne aussi ce nom au temps qui s'écoule d’un jubilé à un autre. L’esclave I hébreu quine voulait pas profiler du privi­ lège que lui donnait l'année sabbatique pour rentrer en liberté, demeurait chez son maî­ tre pour toujours,c'est-à-dire jusqu’à l'année sabbatique : Erit ei servus in s¡; ou l’un de ces tabourets d’où tomba sans doute à la renverse le grand prêtre Iléli lorsqu'il se cassa la nuque ; ou bien ces sièges élevés qui servaient dans les palais comme chaises de conversation, ou comme trône, ou comme sopha de repos. » La pose accroupie était considérée à peu près comme elle l’est aujourd'hui en Orient; 1rs jambes croisées, c’est l'aisance, la possi­ bilité de s’occuper, tout en étant assis, do lire, d’écrire, de tumeret de boire le café. >• C,bacon emploie, à son tour , la pose accroupie sur les talons, quelque respectueuse qu'elle paraisse et quelque haute et superbe que soit la position que l’on occupe. Le grand seigneur l'adoptedans sa prière ; ses ministres l’observent devant lui , leurs subalternes devant eux, et ainsi de suite do degré en degré, depuis le haut jusqu'au bas de l'échelle sociale, depuis le plus puissant jusqu'au plus pauvre, qui ne la quitte pas en demandant l'aumône aux passants. » Quand David s’assit devant (’Eternel, il prit cette posture que les divinités égyptien­ nes ont toujours. » One autre pose, encore plus abaissée , est une sorte d'agenouillement assis et do longue durée auquel on peut résister; les personnages considérables ne la prennent pas, mais on l'observe devant eux pour ma­ nifester un respect qui se met quelque peu à l’aise. » Quoi qu’il en soit de ce choix de poses, tant historiques que consacrées par l'habi­ tude, j’aiinc a me représenter Moïse assis sur un rocher, rapprochant les dissidences, comblant les inimitiés ; mais assis gravement et avec dignité. > . SIÈNE [ou plutôt Syènk], ville située vers (g) Ewell. XXVI, 20. («j Auto», IX, 11. (il Medili. xiu, 22. ( ;) Luc. vvi, 8. (k) Haliti xi, 19. 5!9 SIE les frontières d'Elhionic, entre Thftbcs et les grandes cataracte; du Nil. On l'écrit ordi­ nairement avec un y, Syène. Ezéchiel (a la metà l'extrémité de I Egypte, opposée au pays de Chus : A turre Syenes, utquead ter­ minos Chus. Or le pays d<> Chus est dans l'A­ rabie Pélrée, vers le fond de la mer Ronge. Mais on peut aussi traduire l’Hébreu (S’iiDO UTE Sw rnn htd) de cette sorte : Depuis Muj(loie jusqu'à Siene el jusqu'aux frontières de Chus. Le pays de Chus était aussi l'Ethiopie proprement dite, qui est au-dessus el au midi de Siène, qui est la dernière ville d’E­ gypte. Migdol signifie une tour, el on trouve une ville de ce nom dans Moïse (/>). Dans le chapitre XXX , 0, Ezéchiel met encore Migdol cl Siénc comme les deux extrémités de 1 Egypte : 4 turre Syenes. gladio cudetis in ru; ou selon l’IIébieu (TTCtSC : Depuis Migdol jusqu'à Siène, etc. Josèphe (c) donne deux mille stades de long à l’Egypte, depuis Pcluse jusqu’à Siène. Quant à la ville de Siène, elle est fort con­ nue chez les anciens (d), qui en parlent comme de la dernière ville de l’Egypte, en tirant vers l’Ethiopie. Pline dit qu’elle est dans une péninsule sur le bord oriental du Nil, qu’elle a mille pas de circuit, cl qu’il y a une garnison romaine. Strabon (e) dit qu’il y avait Irois cohortes romaines pour empêcher les irruptions des Ethiopiens. Il ajoute <|u il y a dans celle ville un puits où le soleil parait a plomb el sans faire aucune ombre à midi, lorsqu’il esl vers le commencement du signe de l’Ecrcvisse. Pline (f en parle aussi : Sol­ stitii die medio nullam umbram jaci. Et Lu­ cani (g) : . . « Umbras nusquam flectente Syene. Ecs géographes arabes donnent à la ville de Siène le nom d’/üuan [ou plutôt d’Assouan], cl la placent dans le pays qu’ils ap­ pellent Al-Vahat, où l’on voit encore quan­ tité de ruines qui prouvent que celle province élail autrefois fort riche el fort peuplée. Siène est fort pelite dans son enceinte (/t), mais fort peuplée, tant de scs propres habitants que des etrangers qui y négocient, à cause des mines d’or cl d argent qui n’en soni pas éloignées. On tient même que la seule mine des émeraudes orientales qui soit connue dans le monde, se trouve dans son lerroir, qui d’ailleurs est abondant en toutes sortes de fruits, quoiqu’elle soit située sous le tro­ pique. Les montagnes d’Alaki cl de Giannadel, où sont les grandes cataractes du Nil, enferment tout son territoire. La première de ces montagnes est à son orient, et la se­ conde à son occident. L’on compte cinq petiles journées de celle ville jusqu’à celle de Cous, qui est plus septentrionale cl dont la ^■'1 Ezech. lin, 10; xxx, 6. j Exoït. XIV, 2. ) De Retto, I. V, c. xi. ¡ ) Strab. Plotoni. Iteroaot P lin Stephan llii. ; Strab l Vil. I Pini. I II, c. lxxiii. ) Lucan. I II, v. Ò87. ) D'Herbelot, Bibl. Orient., p. 111. I IH Reg. i* 8 SIG ISO longitude est de 61 degrés 30 minutes, el 11 latitude de degrés 30 minutes. Elles sont toutes deux dans le second climat. SII FLRR , est une espèce d’insulte et do mépris. Tous ceux qui verront ce temple dé­ truit (i) seront frappés d'étonnement, siffle­ ront et diront : D'où déni que le Seigneur a ainsi frailé celte rille en ce temps? El Job, parlant de l’impie humilié (H, dii qu’on frappera des mains et qu'on sifflera, en constairant le lieu où il était. Je rendrai celle ville un sujet de risée el de moquerie (A'I : Ponam civitatem hanc in stuporem et in sibilum; om­ nis qui praeterierit per eam , obstupescet, el sibilabit super universas plagas ejus. Jérémie répète cet e même expression en plusieurs attires endroits. \ oyez Jerem. XLIX, 17; L. 13; Thren. IJ, 15, 16. 1 oyez aussi Ezech. XX 11, 36, et Sophon. II, 15. Sin i.r.n, appeler quelqu’un en sifflant, est une marque d’autorité et de puissance. Le Seigneur dii que dans sa colère il sifflera cl appellera les ennemis contre Jérusalem :S:bd bit ad eum de finibus terree I). I) un coup de sifflet il les fera venir des extrémités de la lerre. Et en un autre endroit (m), le Sei­ gneur sifflera, et fera venir à lui la mouche qui est sur les fleurs d'Egypte, et l'abeille qui esl dans l'Assyrie; el elles viendront se reposer dans toutes les vallées et dans tous les creux des rochers. Ces deux mouches que Dieu fait venir en sifflant sont les rois d’Egypte et. d’Assyrie. Ils viendront avec leurs troupes dans les terres d’Israel else répandront dans lout le pays. Theodorei el saint Cyrille d’A­ lexandrie écrivant sur Isaïe, remarquent qu’en Syrie et en Palestine les gardes do mouches à miel les font sorlir de leurs ruches, les mènent à la campagne, el les ramènent dans leurs ruches, au son de la flûte ol du sifflet. Zacharie, parlant du retour de la cap­ tivité do Babylone (n), dit que le Seigneur rassemblera el ratnrnora Juda dans son pays, comme par un coup de sifflet; ce qui marque la facilité el l’autorité avec laquelle il fera ce grand ouvrage : Sibilabo eis , et congre­ gabo illos. SIGaION, ou Schiggaion (o). Ce terme so trouve dans l’Hébreu au Hire du psaume Vil et dans Abacuc, 111, 1. Les Septante l’ont traduit par psaume ou cantique ; mais Aquila et Symmaque l’ont rendu par l igno­ rance, ou les péchés d'ignorance. Théodolion, dans Abacuc, porte, pour les péchés volon­ taires (p) : mais il y a quelque sujet de dou­ ter que son texte soit bien entier. Quoi qu’il en soit, les uns croient que sigaion est un instrument de musique; les autres, que c’est un certain air sur lequel on chantait ce psaume. D’autres traduisent l'erreur de Da­ vid; d’autres, secret de David; d’autres, déj) Job XXVII, Î5. A) Jerem. xix, 8. /) Isai. v, 16. I ni) /gai. vu, 18. /i) Zach, x, 8 (o) P at. vu, I. VT) Aqu. et Svinm , pro iqnoralione1 (p)Abac m, Ln^'X * b^.Vulg. Pro ignorantiis T h co­ dol ion : Pro ivhuitariis, suppl. ycccatu. SM DICTIONNAIRE DE LA DIRLE. licei de David; d’autres, inquiétudes de Dacid. Nous croyons qu'il faut Laduirc : Can­ tique de douleur, ou Cantique de consolation de David. L'Arabe schaga, signifio tire, dans la douleur; et ¡’Hébreu (a) srhagah. w réjouir, sc consoler. Voyez notre Préface sur le psau­ me Vil. SIGNAL ou SIGNE qu’on élevait sur les montagnes dans les alarmes publiques, pour ramasser les troupes. Voyez ci-devànt l’arti­ cle Postes. SIGNE. Ce terme se prend pour ce qui sert A marquer quelque chose, comme quand le Seigneur donne à Noé l’arc-en-ciel comme un signe de son alliance b}; el qu'il ordonne la circoncision à Abraham, cbmmc le sceau de l’alliâncequ’il fait avec lui elavcc sa pos­ térité (c). Le soleil et la lune sont établis de Dieu pour être les signes des temps et des saisons. Genes. I, 11. Signe, sc met pour un miracle. Vous ferez ces signes au milieu de l’Egypte, dit le Sei­ gneur à Moïse (/)(. cl si les Egyptiens ne croient pas au premier storie, i! croiront au sécond,etc Ce terme d -siÿnii i csl trèscommun en ce sens dans l'Ecriturc. Signum sc met aussi souvent pour lu preuve de quelque chose. Par exemple (e : Foici le signe que je vous ai tutoyé : Donnezmoi un signe, une preuve, que c'est vous qui me parlez {f). Quel signe me donnez-vobs pour me persuader que je serai guéri ’g)2 etc. Celle acception revient à la première que nous avons marquée ci-devant; de même que ce qui esl dit dans la Genèse, 1,15, qué le seigneur mit un signe dans Caïn, il lui mil ane marque pour le faire reconnaître. Le . signes du ciel, los signes des magi­ ciens, sont les ppc-liges des magiciens et les phénomènes du ciel dont on veut sc servir pour effrayer les simples Le Seigneur rend inutiles 1rs signes d), et xx, il (b) Gena, ix, 12, 13. le) Grues. xvu. ¡I (a) Kxod IV, 17,8,9, rtc. (e) Esod. m, 12 if) Judie vi, 57 (a)IV Reg. XX, 8. (ft) hai. xur, 25. (i) Jerem x, 2 In hai mu, 18. (x) Eí/cft. xiT, 8. ti) De Bello, I. II, c. xxv. (m) Reían d Paiittí I. Ill ». 730 (n) Plin t V.c xu Strabo, I. SVI. 852 SIILA, fils d'Asupha, «le la race des nalhinéens. I Esdr. H, VI; Il Esd. Vil, 43. SIHOR, ou Sicnou. Ce nom sc prend quel­ quefois pour le Nil. Voyez ci-devant Sicnou, cl le Nil. Sinon, ou Siciion. On croit que c’est une ville dans la partie occidentale de la tribu d’Ascr. [Barbié du Bocage la place sur la li­ mite méridionale de cette tribu.] Col endroit ne doit pas être loin du Carmel. M. Roland (m) conjecture que ce pourrait être la ville, ou le fleuve des Crocodiles , que Pline (n) et Strabon mettent dans ce pays-là. Strabon dit qu elle est entro Ploiémaïde et la tour de Straton, ou Césarée de Palestine. L’Hébreu lit (o), Sichor-Lcbanath; el nous croyons que Lebanalh est le promontoire Blanc, entre Ecdippe el Tyr (p); cl que Sichur epl un ruis­ seau de ce canlon-là. Sichor signifie trouble. SILAS, ou Sylvaniis, était, selon saint Luc (7), un des principaux d'entre les frères: ce qui fait juger qu’il était du nombre des soixante cl dix disciples. Lorsque la dispute sur l'observation des cérémonies légale- s'é­ leva à Antioche, on choisit Paul, Barnabe' Judas et Silas, pour aller consulter sur cela les apôtres à Jérusalem (1). On croit (r) que c’est le même Silas qui est marqué sous le nom de Sylvtinus dans le litre des deux Epltres de saint Paul aux Thessalonicicns. Sjaml Pierre (s) l’avait chargé de sa première let­ tre écrite de Rome, où il l’appelle un frère fidèle. Silas s’attacha à saint Paul ; et après que Paul et Barnabé se furent séparés à l’oc­ casion de Jean NLlrc (f), Silas suivit saiql Paul cl alla visiter avec lui les Eglises de Syrie cl de Cilicie. De là ils passèrent dans la Lycaonie , dans la Phrygie el dans la Ga­ latie; el enfin ils traversèrent la mer el vin­ rent on Macédoine. Ou peut voir l'article de. saint Paul, qui eut la principale part à (oui cela. Etant à Philippes (m), saint Paul délivra de l’esprit de Python une fille qui en était pos­ sédée. Les maîtres de celte fille, qui perdaient beaucoup par la guérison de leur esclave, parce que le démon qui la possédait lui fai­ sait auparavant prononcer des espèces d’o­ racles el de prédictions, se saisirent de Paul cl de Silas, les traînèrent devant les magis­ trats el les accusèrent de vouloir introduire dan- la ville des coutumes contraires a celles dos Romains. Le peuple accourut au bruit ; el les magistrats ayant fait battre publique­ ment de verges Paul el Silas, les envoyèrent en prison. La nuit il sc fit un grand tremble­ ment de terre, les portes de la prison s’ou(») Junie, m, te. n»b -rrw. (p) Plill. I. V, C. XIX Un Ad. XV, 22. (r) Hierum/in. Gro! Fromond (»j l Peir. v, 12. An de Jésns-Clirisl 15. (l) Aci XV, 37. Il An de Jêsus-Cntivl 51. (u) Ad. XVI. Il, 12. etc. (I) Erreur Lorsque la disputi! se fut élevée, les Odèles d’Anti ■ lie résolurent que Paul el Barnabe, d’une pari, < t quelques-uns des jiul.iis.ints, d’autre pirl, iraient u Jéru­ salem consulter les autres (Ad xv, 21 Lorsque la ques­ tion eut été dé- idée, Je-apôtre s envoyèrent Judas el Slùs i A iiiorlie pou counriuer do vlv ovuli G décision envoyée d’abord écrite (verset 27). SIL SIL vrlrcnl, el les liens des prisonniers se rom­ pirent. Le geôlier croyant que ses prison­ niers s’étaient sauvés, voulait se tuer; mais Paul lui cria de ne se point faire de mal, parce qu’aucun des prisonniers n'était sorti. Après cela le geôlier se convertit cl reçût le baptême avec toute sa maison, ainsi que nous l’avons raconté dans l'article de saint Paul. Le lendemain les magistrats envoyèrent dire que l’on pouvait Indire en libet té Paul et Silas : Mais Paul répondit qu’on ne traitait point de celle sorte des citbycns rom.tins, e( que les magistrats vinssent eux-mêmes les tirer de prison. Os paroles de saint Paul font juger que Silas pouvait être aussi ci­ toyen romain. De Philippes ils allèrent à Thessaloniquc et à Borée , où ils prêchèrent Jésus-Christ, cl saint Paul s’étant retiré d« * Béréc à Athè­ nes , il y manda Silas, leuuel ne put néan­ moins l’aller joindre qua Corinthe; el ce fut là qu’ils écrivirent ensemble les deux Epilres aux Thessalonicicns («). Silas l’aida beaucoup dans la prédication de l'Evan­ gile (6). Le Martyrologe romain inet la fêle de saint Silas le 13 juillet. Adon dit qu'il mourut en Macédoine et semble marquer que ce fut par le martyre. Les Grecs distin­ guent mal à propos Silas el Sylvain, et font la fêle de l’un Cl de l’autre le 30 juillet. Il y en a qui rapportent à Silas ce que dit saint Paul aux Corinthiens (c) Je vous envoie mon frère, qui est devenu célèbre dans tout's les .Eglises, et qui a inône été choisi par elles pour être le compagnon de mes voyages. SILAS et CAHPUS. On prétend qui ce sont ces deux disciples que saint Jean-Baptiste envoya à Jésus-Christ pour lui demander s’il était le Christ (d): non qu'il en doutât, mais alln de procurer à ces deux disciples la connaissance du Sauveur, et pour donner au Sauveur occasion de les catéchiser et de se faire connaître à eux pour ce qu'il était. Voyez Gerhard, Commini. ad Mattii. XI, el liaron., Noi. in Marlyrol. Rom. Xll 1 Jul, cl Nili Orlubr. Il y a sur le tnollf de celte députation do saint Jean à Jésus-Christ divers sentiments dans les anciens et les nouveaux commenta­ teurs ; les uns croyant que Jean avait conçu quelque doute sur Jésus-Christ; d'autres, que scs disciples seuls doutaient de sa mis­ sion; d’aulres, que Jean lui demandait scs ordres pour l’autre vio. On peut voir sur cela notre Commentaire sur saint Matthieu, chap. XL SILENCE. Ce terme signifie non-seulement le silence ordinaire qui consiste à ne rien dire; mais dans le style des Hébreux il sc prend aussi pour demeurer en repos, demeu­ rer immobile. Pur exemple (e): Qu'ils se tai­ sent comme une pierre. La Vulgate porle : Fiant immobiles quasi lapis. Que la fille d<¡ voire ail ne se taise point (f) : que votre prunelle ne ceste point de répandre des lar­ mes. Le soleil et la lune se lurent (g), ils s’ar­ rêtèrent au commandement de Josué. Le silence se met pour une ruine entière, un assujettissement total. Ar de Moab est ré àuite au silence h , elle esl ruiné * sans res­ source. Nous n us la\ ont, parce que le Sei­ gneur nous a réduits au silence j), nous a accablés de maux. Le si nce fait votre louange, 6 mon Dieu j) 1 .Nous devons !emeurer devant vous dans un silence de respect et de soumission. T ouïe la terre de­ meura dans le silence devant Alexandre (k ,elc. Le silence se prend pour la mort, pour le tombeau. Si vous ne m'aviez secouru, mon d:ne serait demeurée dans le sibnee il). Cruz qui descendent dans le .silence ne loueront pas votre nom (m). S1L1QÜES. Il esl dit dans saint Luc,XV,G, que reniant prodigue, réduit à garder des pourceaux, aurait désiré pouvoir se rassasier des silique» des porcs : Cupiebat implere ven­ trem suum de siliquis qua porci manducabant. Voyez ci-devant Gousses; c’c»l la vraie signi­ fication de siliqua. S1LLEUS.époux, ou plutôt poursuivant de Salomé, sœur d'Herode. l'< gez Stllæus. SILLON, sulcus. Les auteurs sacrés tirent quelquefois des similitudes des sillons, qu’il est important d’expliquer ici. Job (ni : Si ad­ versum me terra mea clamat, et cum ipsa sulci ejus deflent ; Si ma terre élève sa voix contre moi, el si ses sillon * gémissent avec elle ; si j’ai fait labourer ma terre à de pauvres la­ boureurs sans leur payer leur peine. Le Psalmisle (o) : Rivos ejus inebria, multiplica genimina ejus: Seigneur, enivrez, arrosez ses sillons, brises scs mottes.Selon l'Hcbreu, l'au­ teur de l’Ecclésiastique (p) dit que toute l’application du laboureur esl de remuer la terre et de former des sillons : Cor suum da­ bit ad versandos sulcos. \ oila pour le sens lit­ téral de ce terme. Dans le sens figuré le même auteur dit (g) : Gardez-vous bien de semer des maux dans les sillons de l'injustice ; car si vous semez l’in­ justice, vous recueillerez toutes sortes de maux et de disgrâces. Voyez Galat. IV, 7. Le prophète Osée (r) ; Germinabit quasi amariludo judicium super sulcos agri; le jugement el la colère de Dieu produira l’amertume sur les sillons de votre champ. C’est une double métaphore: judicium marque la vengeance de Dieu ; elle germe, elle produit l'amertume, des herbes amères; ce sont les maux dont Dieu nous frappe, et elle les produit, guasi super sulcos agi i, comme sur un champ laboure el prêt à recevoir la semonce. El le mémo 655 (u) An de Jésus-C.luisl 52. (b) Il Cor i, IV. (c) 11 Cor vin, 18, 19. (•/) Walili, xi, 2, 3, etc. i Exo.i. IV, 16 1-27U j) Thren. n, 18. («) Josué, x, ti, 15. (h) Isai. XV, 1. noij (ij Jerem. v», il. (/) Psulm. txxxiu, 2. (A) 1 Mac i, 3. il) Psalm vciv, 17. (m) Psalm, xcv, 17. net1 (n Job XXXI, 38. o Psalm, lxiv, Il p Recti. xxxvui, 27 g Eech vu. 5. rj Osee, x, l. 534 555 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. prophète aux j 11,12, du mémo chapitre: Arabit Judos, confringet ¿¡bi sulcos Jacob; Je ferai labourer Juda, el Jacob brisera les molles, el formera les sillons; les Israélites des dix Inbus et ceux de Juda essuieront l'un après l’autre les effets de ma colère. Mais, ajoute-t-il, j 12 : Seine: dans la j ulice, et moissonne: dans la miséricorde: Semez la justice, et vous moissonnerez la mi­ séricorde. SILO, ville célèbre dans la tribu d’Ephraïin (n), éloignée de douze milles ou de quatre lieues de Sichem, selon Eusèbe; ou seulement de dix milles, selon saint Jérôme. Elle était dans l'Acrabatène, selon l'un el l’autre. Du temps de saint Jérôme (b), Silo était entièrement ruinée, et on n'y montrait plus rien de remarquable que les fonde­ ments de l’autel des holocaustes, qui y avait été du temps que le tabernacle y subsistait. C’est à Silo que Josué assembla le peuple (c), pour faire le second partage de la terre pro­ mise. C’est au même lieu que l'on fixa le tabernacle du Seigneur, lorsque le peuple fut établi dans sou pays. Josué, XIX, 51. L arché elle tabernacle du Seigneur demeu­ rèrent à Silo depuis l'an du monde 25G0, quelle y fut fixée par Josué (d), jusqu'en l an du monde 2888, avantJésus-Christ 1112, avant l’ère vulgaire 1116, qu’elle fut prise par les Philistins, du temps du grand prê­ tre Iléli (e). C’est à Silo que Samuel com­ mença à paraître. C’est là que demeurait le prophète Allias (f). Jérémie (¡7) avait prédit que le temple de Jérusalem serait réduit au même élal que Silo. Après le retour de l’ar­ che du pays des Philistins, au lieu de la re­ porter à Silo, on la déposa à Carialliïarim (A). M. Beland conjecture que c'est du nom de Silo que Pausanias (1) a pris occasion de di re que Silénus, compagnon de Bacchus, était enterré dans la Palestine. [Voyez Liber, § XVI. I Benjamin de Tudèle dit que de son temps on y munirait le tombeau de Samuel. On voit sur les médailles de Sichem ou Nea­ polis Silène représenté : ce qui pourrait faire croirœque c'était plutôt à Sichem qu'à Silo qu'on aurait cru voir le tombeau de ce demidieu. Le patriarche Jacob, étant au lit de la mort, prédit la venue du Messie sous le nom de.Si/o, ou Scialo. Non auferetur sceptrum dr Juda, donec veniat qui mittendus est ; Uébreu •• Donec veniat Silo. Voyez ci-devant Scoilo. SI LOÉ, ou Si loa , ou Si lo am , fontaine au pied des murs de Jerusalem, du côté de l’orient, entre la ville et le torrent de Cédron. Saint Epiphane (j) écrit que Dieu accorda celle fontaine aux prières du prophèle Isaïe: mais U) Jol * Jé HW, a'ant ¡’ere \ulg. HH. (d) L i même année 2Î560. (e) I Rea. IV. (f) HI Reg. nv, î. (q) J «rem. in, 11, H; xxvi, 6, 9 ÏM I Rrg vi, U. (0 Paludi. I. VI, c. Hiv. B3C elle subsistait longtemps avant ce prophète, et il y a toute apparence que c’est la mè ne que la fontaine du Bogel, ou du Foulon, qui est connue dans Josué ( Â) et dans les livres des Rois(Z). La situation de la fontaine du Rogai à l'orient et au pied des murs de Jé­ rusalem, de même que la fontaine de Siloé, nous persuade que c’est la même source, car il n’y en avait pas plus d’une de ce còlè * là. Josèphe parle souvent des eaux de Siloé. 11 dil(m) quequand Nabuchodonosor assiégea Jéi usaient, cette fontaine augmenta ses eaux , et que la même chose arriva pend ini quo Tile lit le siège de celte ville: en sorte qu’au lieu qu auparavant on n’en pouvait avoir qu’à peine avec de l’argent, pendant le siège elle en fournissait abondamment à l'année romaine; el qu’il en restait encore pour ar­ roser les jardins. Isaïe (n) insinue que ses eaux coulaient doucement cl sans bruit : Ce peuple, dit-il, a méprisé les eaux de Siloé, qui coulent pai­ siblement, el je ferai venir sur lui les eaux de l'Euphrate, qui sont si rapides et si abon­ dantes, etc. [On lit dans Néhémie : Scllum . .. chef du quartier de friaspha , bdlit la porte de la Source (ou de la Foniaine), ainsi que la muraille de la piscine (ou de l’étang de Siloé, près du jardin du roi el jusqu'aux degrés qui descendent de la ville de David. Neh. Ill, 15. C’est â celle fontaine que Jésus-Christ en­ voya l’aveugle-né se laver. Joan. 1K, 7.] Saint Jérôme (o)dil que Jérusalem n’a que la seule fontaine de Siloé d où elle * lire scs eaux; et encore celle fontaine ne coule-l-clle pas toujours: Uno fonte Siloc, cl hoc non perpetuo utitur civitas. Mais anciennement il n en élail pas ainsi; au moins l’Ecrilure ne nous en donne pascette idée. Saint Jérôme (p) lui-même dit que les eaux de Siloé rendaient l i vallée où elles coulaient très-agréable el très-délicieuse, parce qu’elles y arrosaient des bois et des jardins. Monconis (7) dit que l’eau de celle fontaine esl un peu salée cl n’est point de bon goût. Les rabbins (r) ra­ content que les prêtres buvaient de l’eau de Siloé lorsqu’ils avaient trop mangé de chair, afin d’aider à la digestion. La salure dont parle Monconis y pouvait contribuer. Sainl Jean parle de la piscine de Siloé, nommé Bethzaïda, ou plutôt Bethesda. Nous en avons parlé sous le titre de Bethesda. [a La source ou fontaine de Siloé est siluée dans le fond d’une ravine profonde qui coupe, au N.-E., la partie intérieure de la montagne de Sion, cl se prolonge jusque sur le bord de la vallée du Cédron. A celle ravine aboulissail la cavité ou le vallon qui séparait Sion d’Acra, cl que Josèphe appelle twv Tvp(;) Epiphan. de. Vita cl Morte prophet, p 218. (K) Josué, XV, 7 ; xvm, 16. (!) Il ¡leg. xvn, 17. cl ¡U Reg 1, 9. (m) Joseph.de Hello, I V, c. xxn. 11) faai. VHI, Ü. 0) Micron. in Jerem xiv. p) Micron. in Jerem. xiv et xxxn, et in Malih.x. (q) Monconi *, Voyage de la lene sainle, partie u, pag. 38. (r)Rab Nathan in Abolh. I. XXXV. Í SIM 538 837 SIM no-roÍQv, îles fromagers. (Icite source ne paraît de Dina; cl apres que Sichem, fils d'Hémor, point avoir été renfermée dans l'enceinte de l’eut déshonorée de la manière que nous la ville, si on en juge d’après le texte mémo avons dit sous lc> articles de Dima et de Si­ de sainl Matthieu (XX11I, 25). L'Edrisi p irle chem, Siméon et Lévi (c) entrèrent en armes du vallon où esl située Siloé, cl il le n nnine dans Sichem, cl égorgèrent tous les hommes 'la vallée d'/infer. Ezéchias parait avoir cons­ qu’ils y trouvèrent,et emmenèrent leur sœur truit une piscine à la source de Siloé, et en .dans l.i maison de Jacob. On croit que Si­ avoir fait dériver les eaux au moyen d’un méon fut un de cm qui témoignèrent plus aqueduc appelé aqueduc du Boi, pom les d'animosité contre Joseph, son frère, el qu’il avait conseillé â ses autres frères de le amener dans la ville, n Baiuué du Bocage. « C’est le seul endroit des environs de Jé­ tuer (d). On fonde celle conjecture sur ce rusalem où le voyageur trouve â mouiller que Joseph le retint prisonnier en Egypte y), son doigt, à étancher sa soif, à reposer sa el qu’il le traita avec plu- de rigueur que ses Iòle â l’ombre du rocher rafraîchi de deux ou autres frères. Jacob au lit de la mort ( f) té­ trois touffes de verdures. Quelques petits jar­ moigna son indignation contre Simeon cl dins plantés de grenadiers el d’autres ar­ Lévi, et maudit la violence qu’ils avaient brisseaux par les Arabes de Siihoa, jettent exercée contre les Sichémiles : A Dieu ne autour de la fontaine un bouquet de pâle ver­ plaise, dit-il, que mon Ame participe a leurs dure. Elle la nourrit du superflu de scs eaux. mauvais desseins, et nue ma gloire entre ja­ C’est là que finit la vallée de Jqsaphat. Plus mais dans leur assemblée. parce que dans leur bas, une petite plaine à pente douce entraîne fureur ils ont tué un homme, el que dans leur le regard dans les larges cl profondes gorges ressentiment ils onl percé la muraille. Que des montagnes volcaniques de Jericho el de leur fureur soit maudite, parce qu'elle est Saint-Saba, et la mer Morte finit à l’hori­ opiniâtre; el que leur colère soit en exécra­ zon.» Lamartine, Voyage en Orient, tom. 1, tion, parce qu elle est dure et cruelle. Je les diviserai dans Jacob, et je le * disperserai dans pag. ïG5. a La fontaine de Siloé coule avec une grande Jsrael. En effet, les tribus de Siméon et de Lévi lenteur et d’une manière irrégulièic,cl rem­ plit peu à peu un vaste réservoir , qui la furent dispersées dans Israel , puisque Lévi précède extérieurement, el où les femmes n'y eut jamais de lot ni de partage fixe, et de Jérusalem viennent puiser de l’eau... La que Simeon ne reçut pour partage qu’un fontaine de Siloé esl Punique source abon­ canton que l’on démembra de la tribu de dante qui soit dans la ville el à portée1. Son Juda g), cl quelques autres Ierres qu’ils al­ eau esl d’une qualité très - médiocre; aussi lèrent conquérir dans les montagnes deSéir celle que l’on réserve pour boire est-elle re­ el dans le désert de Gadcr(A). Le Targutn de cueillie dans les temps de pluie, el on la Jérusalem cl les rabbins, suivis de quelques conserve avec le plus grand soin dans des anciens Pères (t), croient que la plupart des citernes fermées a ciel. — J’allai voir à peu scribes et des savants dans la loi étaient de de distance, au pied du rempart actuel do la tribu de Siméon; el que comme ces per­ la ville, la grande piscine, dite la piscine pro- sonnes étaient répandues dans lout Israel, batique. Elle est vaste, mais elle ne peut plus Ton vit par là l'accomplissement de la pro­ renfermer d’eau. Jésus-Christ y rendit le phétie de Jacob, qui portait que Siméon cl mouvement à un paralytique. » Duc de Ra­ Lévi seraient disperses parmi leurs frères Ju­ guse, Voyage, tom. Ill, pag. 50. C’est de la dith, IX. 2. semble approuver l’action de Si­ piscine probalique que saint Jean parle sous méon ; mais elle n'approuve que son zèle, le nom de Bethesda ou Bethzaïda. Il ne faut et non pas les autres circonstances de son pas confondre avec elle celle de Siloé.] action. Le Testament des douze patriarches porte Tour de SILOÉ. 11 esl dit dans l’Evan­ gile (a) que la tour de Siloé tomba sur dix- que Simeon mourut âgé decent vingt an$(j) ; huit hommes, cl les écrasa sous ses ruines. que c elait un homme intrépide, impitoyable, On croil que celle tour était près de la fon­ dur ; qu'il avait conçu une forte aversion taine de Siloé, dont nous venons de parler. contre Joseph, son Irère, parce que Jacob, SILONI. I Par. IX, 5. C’est, â ce que l’on sou père, 1’ imail plus qu’aucun de ses au­ croil, un nom d’homme, père d’Asaïa, et de tres fils; que Juda , ayant mieux aimé ven­ la tribu de Juda. D’autres veulent que Siloni dre Joseph que de le faire mourir, Siméon soit dérivé de la ville de Silo, ou de Sela, tils en eut une lel!e colère contre Juda, qu’il de Juda.— [Conférez le texte indiqué avec l'aurait tué si Dieu ne l’eût empêché, eu permettant que sa main devînt seche ; que ffeù l\ Siméon néanmoins s’étant humilié devant SIL\ AN, Silvanus. l oyer. Silas. SIMÉON, fils de Jacob ■ t de Lia (b), naquit Dieu, le mouvement de >a main lui fut rendu l’an du monde 22W, avant Jésus-Christ 1753, au bout de sept jours. Cet auteur ajoute qua avant l’ère vulgaire 1737. Il était frère utérin Siméon lut enterré à Hébron, el que scs fils (fl) Í.UC. Mil, 4. (è) Genes xxx, 35. (c) Genes, xxxiv, ¿5. An du monda 2265, avant JésusChrist 1735. avant l’ère vulg. 1759. (d) Genes, xxxvii, 19. An du monde 2276, avant Jômi*Christ 1724, avant Père vulg. 1728. (e) Genes, ilii, 25. An du inonde 22)7, avant Jésus Christ 1705. a\ mt l’ère viiUl 1707 (f) Genes, xlix, 5. An du monde 2315. axant JésusChn>t 168j, uni l’ère vulg. 1689. (a) Jome, lix, 1,2. etc. (Il) 1 Par. iv, 27, 39. 42. U) Tcilull. contra J micros, c. x, et contra Marcion. I. ìli. c. xviii. Ambros de Benedict, patriarch, c. tu. ( i) An du niuude 2367, avant Jésm>-Lbnsl 1655, ai ¿ni l èru vulg. 1637 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. toa lilo l’y portèrent en secret pendant la guerre né qui appartenait au Seigneur; et qu en­ des Egyptiens. Mais on sait quel fond on suite il le rendit à scs parents , après qu'ils doit faire sur le témoignage d’un tel livre. l’eurent racheté selon la loi. En effet . plu­ Les tils de Siruéon furent fa) Samuel. Ja- sieurs anciens (A) prétendent qu’il était prê­ unn , Abod, Jachiin , Soliar el Saúl. Leurs tre; mais d’autres (f) le nient avec beau­ descendants étaient au nombre decinqu anle- coup de raison. Le silence seul de l’Ecriluro neuf mille (rois cents combattants, lorsqu'ils dans cette occasion en est une assez bonne sortirent de l’Egypte (b); mais il n’en entra que preuve, puisque apparemment elle n’aurait vingt-deux mille deux c nts (c) dans la (erre pas oublié une circonstance comme celle-là. promise, les autres périrent dans le désert, Léon Allatius, dans sa Dissertation sur les a cause de leur murmure cl de leur impiété. écrits des Siméon, rapporte plusieurs par­ Le partage de Simeon (d) était au couchant et ticularités qui arrivèrent, dit-on, lorsque au midi du lot de Juda; ayant la tribu de Siméon vint au temple pour voir le Messie. Dan et les Philistins au septentrion, la Il remarqua parmi les autres mères qui ap­ .Méditerranée au couchant el l'Arabie Pétrée portaient leurs enfants an temple la sainte au midi. Vierge toute rayonnante de lumière. Alors SIMÉON, aïeul de Matlalhias, pere des écartant la foule, il alla droit à elle, la com­ Machabées, de la race des prêtres el des bla de bénédictions, prit l’enfant Jésus entre ses bras , cl dans son enthousiasme pro­ descendants de Phiuées. 1 Mac. II, 1. SIMÉON, un des Israélites qui répudiè­ nonça le cantique : Nunc dimittis, etc. Nicé­ rent leurs femmes après la captivité, parce phore raconte que Siméon mourut aussitôt qu’elles étaient d’une nation étrangère. I qu’il eut rendu l’enfant Jésus à sa mère; cl saint Epiphane (J) ajoute que les prêtres hé­ tisdr. X, 31 breux ne voulurent pas lui donner la sépul­ SIMÉON, saint vieillard qui élait à-'érusa- ture, parce qu’il avait parlé trop avantageu­ 1cm,rempli du Saint-Esprit, cl attendant la ré­ sement du Sauveur. On comprend bien quo demption d’Israel e). LeSaint-Esprit lui avait ces sortes de traditions ue soni ricti moins promis qu'il ne mourrait point qu'il n'eût vu que certaines. auparavant le Christ du Seigncur.il vint donc On a prétendu {k) que Siméon qui reçut Jé­ au temple, poussé par une inspiration surna­ turelle, dans le moment que Joseph cl Marie sus-Christ entre ses bras élail le même que y présentèrent Jésus-Christ pour obéir à la loi. Siméon le Juste, fils d'Hillel, et maître do AlorsSiméon prit Pcufanl entre ses bras, ren­ Gamaliel, qui eut l’honneur d’avoir saint Paul dit grâces à Dieu , el dit : C'est maintenant, parmi ses disciples. On dit de plus que Si­ Seigneur,que vous laissez aller votre serviteur méon expliquant un jour cc passage d’Isaïe : en paix, suivant votre parole; puisque mes Une vierge concevra et enfantera, etc., el ne yeux onl vu le salut que vous avez préparé a pouvant pénétrer la profondeur de cc mys­ la rue de tous les peuples, pour être la lumière tère, il lui fut révélé qu’il ne mourrait noin t des nations et la gloire de votre peuple d’Is­ qu'il n’en eût vu l'accomplissement (/). D'au­ raël. Après cela Siméon bénit Joseph cl Ma­ tres (m) ont avancé une chose encore plus rio, et il dit à Mario , en lui rendant l'enfant incroyable; savoir, que ce Siméon était un Jésus • Celui-ci est établi pour être la ruine des sentante interprètes qui traduisirent la et la resurrection de plusieurs dans Israel ; il loi d’hébreu en grec, sous le règne de Plosera comme un signe auquel on contredira, un léinée Philadelphe ; el qu’étant parvenu à but contre lequel on tirera, et votre dme sera l’endroit d’Isaïe dont nous venons de par­ comme percée d'un glaive de douleur, afin quo ler, il eut quelques sentiments d’incrédulité; les pensées qui sont dans le cœur de plusieurs mais que le Saint-Esprit lui promit qu’il en soient manifestées.C’est là tout ce que l’Evan­ verrait l’exécution avant sa mort. Toutes gile nous apprend de ce saint homme. On ces circonstances, ajoutées à la vraie histoire croit avec raison qu'il mourut bientôt après do Siméon , font voir quel est l'esprit des nouveaux Grecs, et quelle foi on peut ajou­ avoir rendu ce témoignage à Jésus-Christ. Un ancien auteur nommé Cclse (f), qui a ter à leurs récits. Les plus anciens Martyrologes latins met­ fait une préface sur la dispute entre Jean et P.ipisquc, qui csl perdue, dit que Siméon tent la fêle de saint Siméon le cinquième de était aveugle, cl qu’ayant reçu Jésus-Christ janvier. D’autres la mettent le deuxième ou entre ses bras, il recouvra la vue, el rendit le quatrième do février. Usuard el Adon la témoignage au Sauveur, en présence de tout placent au huitième d’octobre; cc qui a été le peuple. D’autres (g) croient que Siméon suivi par le Martyrologe romain. Le Ménoétait prêtre, el qu’il prit en celle qualité le loge publié par Canisius joint sa fête à celle Sauveur cuire scs bras, comme un premier- de la Purification de la Vierge. Ceux de Ver.iod vi. ta. Num i, 22. § .Vum iivi, 11, 15I Vide Josué, iix. (f) Luc u. 25. Vi tl seq (f) CeU. Prxfal in dùpuZ Joan, el Papisti. ¡nier Opera Cwriam (a) Vide Baron, anno JC t, § 40. Ih) Uakod Palar Carili. J croud oral de Occursu Do­ mi'.i .Uftuiuii Ub de Luc ilia communi etc. Epiphun. d>i H T ï Uun imperai vrai ds Purifie B. il. V. Sti­ phron. Jetosolwn. Dionys. Carthus. franc. LUC. Lyr. Tokl. Cujel. Alii plura apud Aliatami de Simeonibns , p. 5 (ij Phot. Eulhym. Thcophylacl Jansen. Barrad Tab • moia, note 6 sur Jésus-Cbnst, tom. I, p. 4(8. j) De Fila el Morte prophetarum K) Calaim l 1, c. in. Vide Aliai. toco citatu, p. t, 3. I) Véle Nicephor. Uni. licci I. 1, c. mi. ni) Cedreti ui Sipiopii Geotq, seu Gregor Pardus. Da ntascen Thessaloiac. Apud Aliai. toc. cil. p. ì, 3. 1 SIM M2 SIMON, de la race de Juda, el père d’Amnisc et «l’Hughellc la fixent au lendemain. On montrait autrefois son tombeau dans la lüou [Amnon] cl de Binna, etc. I Par. IV, 20. vnllée do Josaphat, près de Jérusalem. Ses SIMON ou Siméox i, surnommé le Juste, reliques furent, dit-on, transportées de Cons­ grand prêtre des Juifs, établi en 3702 ou tantinople à Venise, vers l’an 1220. Voyez 3703. mort en 371t. avant Jésus-Christ 2h0, M. de Tillcmont, note G sur Jésus-Christ. avant Véro vulgaire 293. Il était fils cl suc­ SIMÉON, fils de Juda et père de Léyi, un cesseur d’Onias I (A). Il laissa un fils nommé Onia» 11, lequel n’étant qu'un enfant à la des aïeux de notre Sauveur. Luc. 111, 30. SIMÉON ou Simon, cousin germain de Jè- mort de son père, el ne sc trouvant pas en sus-Chrht, évêque de Jérusalem, fils de Cléo- étal d’exercer la souveraine sacrificature, on phas et de Marie, sœur de la sainte Vierge ; en chargea Eiéaztr, s-m oncle paternel,qui apparemment le même que celui dont parle la laissa en mourant a Mauasse. son grand saint Marc (a) sous le nom de Simon II y a oncle, frère de Jaddus, auquel Onias II, fils assez d’apparence que Siméon fut un d< s de Simon le Juste, succéda en l’an du monde premiers disciples de Jésus-Christ (b), cl 3771. Plusieurs rapportent à S-mon le Juste qu’il se mil de bonne heure à le suis re. Saint l’éloge que Jésus, fils deSirach (i), fait de Epiphane (c) dit que lorsque les Juifs mas­ Simon, fils d Onias; mais nous aimons mieux sacrèrent saint Jacques le Mineur,saint Si­ le rapporter â Simon II, fils d’Onias II, dont méon, son frère, leur reprocha celle cruauté. nous allons parler. Nous ne relevons point Après la mort de saint Jacques, l’an G2 de l’opinion de ceux qui veulent que Simon le l’ère vulgaire, les apôtres, les disciples et les Juste soit le même que le vieillard Simeon parents de Jésus-Christ s’assemblèrent pour qui reçut Jésus-Christ au temple. Les Juifs nous racontent des < hoses bien lui donner un successeur dans le siège de Jérusalem (d) , el ils élurent tout d’une voix extraordinaires de cc grand prêtre. Il est dit saint Siméon pour remplir sa place. 11 se dans le Talmud de Jérusalem (j) que pen­ relira apparemment avec les autres fidèles à dant tout le lemp> de son pontificat le bouc * avant Pella, au delà du Jourdain, pendant les trois Azazel, autrement le bouc émissaire années de la guerre des Juifs contre les Ro­ que d’être arrivé au milieu de la profondeur mains. Après la ruine de Jérusalem , ils re - du précipice où on le jetait, était déjà tout vinrent dans celle ville (c), cl l’Eglise de Jé­ en morceaux, mais qu’après la mort de cc sus-Christ y parut avec un nouvel éclat, par grand homme le bouc se sauva dans lu désert, le grand nombre de miracles que Dieu opéra cl y fut mangé pur les Sarrasins; ce qui fut par leur moyeu. L’empereur Trajan ayant regardé comme un grand malheur ; de plus» fait faire des recherches exactes de tous ceux que pendant sa vie lorsque le grand prêtre qui étaient de la race de David, saint Si­ tirait les lots au jour de l’expialiou solen­ méon fui déféré a Allique , gouverneur de la nelle pour les deux boucs, dont l'uu devait Palestine (f). 11 souffrit divers tourments être sacrifié a Dieu, el l’autre mis en li­ durant plusieurs ¡ours, au grand étonnement berté (A) el précipité dans le désert, le lot de tout le monde el d’Altique même; car il qu’il lirait de la main droite était toujours avait alors cent vingt ans : enfin il fut cru­ chargé de l'inscription Prier Dieu, cl ceux cifié environ l’an 107 de l’ère vulgaire ÿ). Il qu’il lirai! de la gauche portaient toujours avait gouverné ^’Eglise de Jérusalem environ pour .izuzei, ou pour le bouc émissaire; au quarante-trois ans(l).Lcs Latins font sa fêle lieu qu'après sa mort cela variait, cl le le 18 de février, cl les Grecs le 27 d’avril. Il grand prêtre lirait quelquefois le lot pour eut pour successeur saint Juste dans l’épis­ Azazel de la main droite, ce qui passait pour copal de Jérusalem. Voy i M. de Tilb-monl, un mauvais prcsqgc. De plus, la languette d’écarlate (/) qu’on tint, tecles., t. II, p. 202 el suiv. SIMERON,quatrième fils d’Is>achar,I Pur. attachait à la tête du bouc Azazel, destiné à VII, 1. H est nommé Semron, Genes. XLV1, être précipite, paraissait toujours blanch; tout le temps du pontificat de Siméou le 13, [et Semran, Num. XXIT, 24]. S1MMAA, ou Se.mvi.va, fils d’Isaï et frère Juste, ce qu’on prenait comme une preuve de David. 11 Reg. XIII, 3; XXI, 21, el I /'ar. certaine de la rémission des péchés du peuple Il, 13. 11 lut père de Jonathan c de Jonadab. que Dieu accordait aux prières du grand S1MMAA, fils de David et de Belhsabée. prêtre, selon celle parole d Isaïe (//») : Quand 1 Pqr. 111, o. — |U est nommé Samua, 1 Par. vos péchés seraient rouges comme le cramoisi, ils seront blancs conimela neige; au lieu qu’aXIV, 4, et 11 Rey. V, 14]. BU SIM (n) Marc. ri. 5. b) Kuteb Hid. Red. I. 111. e. Ulu. c) Epipâmi. *livre 78, c. xh. tl) Ehm b. iii t. * KccL L IIIt c. \i révolter les pn jngcA judaïques, el pour ménager sans secousse h transition h h liberté chrétienne. M. í'abbó Jauir, Cour * d*111 *! ecclèsia , JUX * leçon , dans rLnversilû cadivi, loiu. XIV. DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 5H 545 L’auteur continue son éloge, en représen­ près la mort do Siméon coin variait, el la bande d'écarlate paraissait tantôt rouge el tant le grand prêtre Simon dans tout l’éclat tantôt blanche. Tant qu’il vécut la lampe la de sa dignité, revêtu de ses ornements, et en­ plus occidentale du chandelier d’or brûlait vironné de ses prêtres, qui offre un sacrifice toujours; mais après sa mort elle s'éloignait solennel d’actions de grâces. On conjecture quelquefois. Tant qu’il fui au monde le feu que Jésus, fils de Sirach, veut nous décrire le de l'autel fut clair ; el après y avoir mis deux sacrifice que le grand prêlre Simon 11 offrit bûches le matin il n’y fallait plus mettre de en présence de Ptolémée Philopator, en ac­ bois de tout le jour; mais après sa mort le tions de grâces delà victoire qu'il tenait de feu languissait, et il fallait y mettre conti­ remporter sur le grand Antiochus près de Ra­ phia. Simon II eut pour successeur Onias III. nuellement du bois pour l’entretenir. Tant qu’il vécut, la bénédiction de Dieu SIMON MACHABEE, surnommé 7’hasi, fils multipliait les deux pains des prémices qu’on de Mallalbias, el frère de Judas cl de Jonaoffrait le jour de la Pentecôte (a), el les douze thas, fut chef, prince el pontife des Juifs, Pains de proposition qui se mettaient sur depuis l’an du monde 3860 jusqu’en 38‘59, autel d’or dans le sainl, el qu’un y laissait avant Jésus-Christ 131, avant l’èro vulgaire pendant Ionie la semaine jusqu’au jour du 135. Il eut pour successeur Jean Hircan,son sabbal suivant, qu’on y en mettait d’au­ fils. Maltathias, père des Machabées, étant sur tres (6), ces pains, dis-je, se multipliaient de le point de mourir, el parlant de Simon, dit telle manière sous le pontifical de Siméon le â ses fils (J) : I ons voyez ici Simon, votre Juste, que quand ou les partageait à tous les frère ; je sais qu'il esl homme de conseil, écou­ prêtres qui servaient dans le temple comme tez-le toujours, el il vous tiendra fieu de une espèce de bénédiction , chacun en avait , pire. Il donna des preuves de sa valeur dans au moins gros comme une olive, ce qui lui le combat que Judas Machabée, son frère, suffisait pour sa réfection, et quelques-uns livra â Nicanor l’an du monde 3838 (Il Mach. même en avaient de reste. Mais après sa Vili, 22, 23), et encore dans une autre ba­ mort celle bénédiction cessa ; les parties taille contre le même, donnée l’an du monde qu’on distribuait aux prêtres étaient si pe­ 38Ï3 11 Mach. XIV, 17). Dans une. autre oc­ tites, que les plus modestes remerciaient, cl casion (e , Simon fut envoyé dans la Gali­ les autres tendaient encore les mains. C’est lée pour secourir les Juifs de celte province, ce qu’enseignent les Hébreux. qui étaient menacés d'une perle entière par SIMON II, grand prêtre des Juifs, fils d’O- les habitants de Tyr, de Sidon el de Ptole­ nias II, fut établi en i’an du monde 3785, el maide. Simon, n’ayant que trois mille hom­ mourut en l’an .‘¡805, avant Jésus-Christ 195, mes de troupes , livra plusieurs combats , avant 1ère vulgaire 19 L C’est de son temps, dissipa les ennemis , en tua plus de trois et en l’an du monde 3787, que Plolémée Phi­ mille, fil un grand butin, ramena en Judée lopator vint à Jérusalem, cl entreprit de pé­ les Israélites qui étaient en Galilée, et revint nétrer dans l'intérieur du temple, où il n’y triomphant auprès de ses frère». Il signala avait que le grand prêtre qui eût la liberté encore sa valeur dans le combi; que Jonad'entrer : mais Simon lui résista avec les thas, son frère,ellui livrèrent à Apollonius (f), autres prêtres, et Dieu frappa le roi d’Egypte, gouverneur de la Cœlé-Syric, qu’ils défirent, et l’empêcha d’exécuter son entreprise. On el lui tuèrent plus de huit mille hommes. peut voir le troisième livre des Machabées. Simon fut établi gouverneur de toute la côte Nous croyons que c’est ce même Simon de la Méditerranée, depuis Tyr jusqu’aux grand prêtre dont l’auteur de l’Ecclesias- frontières d'Egypte, par le jeune roi Antio­ lique a fait l’éloge en ccs termes (c) : Simon chus le Dieu (g). Il prit ensuite Bethsura (h) fils d Onias, grand prêtre, a soutenu la mai­ el Joppé (t), cl bâtit Adiada, dans la plaine son de Dieu durant sa vie. C esi lui gui a fait appelée Séphala (j). Il lit toutes ces choses faire les fondements du temple, le double bdti- pendant que son frère Jonathas était chef et ment, et les hauts murs. Les eaux des fontaines grand prêtre des Juifs. Jonathas ayant été arrête par Tryphon (A), ont coulé en son temps dans les canaux, et ils se sont remplis extraordinairement comme une el le bruit s’étant répandu qu il avait été mis mer. Il a eu un soin particulier de son peuple, à mort, Simon vint à Jérusalem, el ayant it l'a délivré de la perdition. Il a été assez fait assembler tout le peuple, il leur dit pour puissant pour agrandir el fortifier la ville. les encourager : Vous savez quels combats /I s'est acquis de la gloire par la manière nous avons soutenus, mes frères et moi, et doni il s'est conduit avec le peuple. Il a éclaté toute la maison de mon père, pour la défense pendant sa vie comme l’étoile du matin au de nos lois et du temple du Seigneur. Tous milieu des nuages, el comme la lune lorsqu'elle mes frères sont péris en combattant pour le est dans son plein. Il a lui dans le temple de salut d’Israël, el je suis demeuré seul ; mais Dieu comme un soleil éclatant de lumière, etc. à Dieu ne plaise que je veuille épargner ma a) Uni mu, 15, it. 6) Levit xxiv, 5, 9. c) Eccii xl, I, î, 3. d) I Mue n, 63 An du monde 3838, avant Jésus-Christ 161, svanì 1ère vulg 166. (t) t Hoc v, 17, 18. An du monde 5811, avant JésusChrui 139, avant Vére vulg. 163. (J) l Mac s, 14,75 et seq. An du monde 5856, ayant Jwu~Cbnsi 1Ù, avant Vére >ulg 143. (g) I Mac xi, 59. L’an du monde 5860, a>anl JésusChrist 140, avant t'ère \ulg 141. (h) t Mac. x,6i, 65, 66. fi) 1 Mac. xi», 33. u) Ibidem > 38. (kj I Mac. mi, 48. etc.; xm, 1,2,3. An <1u monde3860. 5861, avant J&uis-Chrisl 140 el 159, avant l'èro vulg 144 el 143. M3 SIM SIM 546 vie; je ne soil pas meilleur quo mes frères, el je serai toujours prêt pour la défense de mon peuple contre les nations qui se sont assemblées pour l’opprimer, par la seule haine qu'elles lui portent. A ces paroles, tout le peuple Tut rempli de courage, < l ils lui dirent : Soyez noire chef en la place de Jonalhas el de Judas, vos frères ; conduisez^ nous dans nos combats, cl nous ferons tout ce que vous nous ordonnerez. Aussitôt Simon fil réparer les murs de Jérusalem; el ayant su que i rjphon venait dans le pays de ’uda avec une grande armée, il marcha à sa ren­ contre, résolu de lui livrer la bataille. Mais Tryphon lui envoya des ambassa­ deurs, pour lui dire : Nous avons retenu Jo­ nalhas, votre frère, parce qu’il était rede­ vable de quelque argent au roi, à cause des affaires dont il a eu la conduite; mais cnvoyez-moi présentement cent talents d’ar­ gent, cl ses deux fils en ôtage, el nous vous le renverrons en liberté. Quoique Simon re­ connût qu’il ne lui parlait ainsi que pour le tromper , il commanda néanmoins qu’on envoyât l’argent avec les enfants, de peur d'attirer sur lui la haine de toni Israel. Try­ phon manqua à sa parole, ne ienvoya point Jonalhas, cl il entra dans le pays pour le ravager; mais Simon, qui le côtoyai! toujours, l'empêcha d’exécuter son dessein. Tryphon étant arrivé â Bascaman, y tua Jonalhas et ses deux fils; puis s’en retourna en Syrie. Simon envoya quérir les os de son frère, el les fil enlerrer honorablement à Modín dans le sépulcre do ses ¡ ères, qu’il fit orner de colonnes , de pyramides el de trophées en sculpture. Tryphon ayant fait mourir le jeune roi Antiochus (a), et ayant usurpe son royaume, Simon Machabée reconnut pour roi de Syrie Déméli ius Nicalor, compétiteur de Tryphon, el le pria de rétablir la Judée dans ses IranchiscMclde la délivrer des tributs. Démétrius accorda à Simon plus qu’il ne lui demandait, lui donna une amnistie générale pour le passé, rendit la liberté el la franchise à la Judée, et laissa à Simon les places qu ii avait fortifiées dans le pays; en soi le que l'on commença en celle année, qui était la cent soixante el dixième de *» Grecs, d’eci ire sur les labiés cl sur les registres publics: La première année , sous Simon, souverain pontife, grand chef el prince aes Juifs. Après cela il prit Gaza [ Voyc z le Calendrier des Juifs , au 23 de jiar], cl reçut à composition les Syriens qui étaient dans la citadelle de Jérusalem, et établit une fêle annuelle en mémoire «le la ré­ duction de celle forteresse, qui était depuis si longtemps entre les mains des nations (6). Simon établit Jean Hircan, son fils, géné­ ral de ses troupes c), el lui ordonna de faire sa demeure à Gadare, qui étail un poste im­ portant pour la défense de tout le pays. Pen­ dant ce temps, Simon s'appliqua a faire goû­ ter aux Juifs les fruits de la paix qu'il leur avail procurée (d). Tout Israel voyait avec plaisir la gloire de ce grand homme. Il ne chore, a qu’à faire du bien à sanation; il prit Juppé, en fil un port pour la commodité des Juifs, et il étendit les limites de sa nation. Chacun cultivait alors sa terre en paix; les campagnes produisaient toutes sortes de fruits ; les vieillards, assis dans les places pu­ bliques, traitaient de ce qui était avantageux au pays ; les jeunes hommes se par lient de vêtements magnifique' * el d habits de guerre ; chacun étail assis sous sa vigne cl sous son figuier, cl nui n'était en étal de leur donner de la crainte. Enfin le nom de Simon devint célébré jusqu’aux extrémités de la terre 11 renouvela l’alliance avec les Romains (e) el les Lacédémoniens ([ , cl en reçut des ré­ ponses très-favorables. Tout le peuple juil (9) dressa un acte public des obligations qu'il avail à Simon el à toute sa famille, l’établit cl le reconnut prince el pontife de sa nation pour toujours, jusqu’à ce qu il s’élevât par­ mi eux un prophète fidèle; ordonna qu’on lui obéirait en toules choses , que lotis les * acte publics se passeraient en son nom, qu’il serait \êlu de pourpre cl porterait de l’or. Celle déclaration fut écrite sur une labié de euh re cl placee dans les galeries du temple. Oa en mit aussi une copie dans le trésor du temple, pour servir à Simon el à ses enfants. Antiochus Sidetès, roi de Syrie, fils de Démélrius Soler el frère de Démétrius Nicalor, ayant su que Démétrius Nicalor avail été pris par les Par thés, écrivit de Rhodes à Si­ mon (A), pour lâcher de l'engager a prendre son parli (outre Tryphon; il lui confirma lout ce que Demetrius Nicalor lui avait ac­ cordé, el lui peimil de battre de la mon­ naie (1) à son coin i); lui remit toules les (n) I Mac vin, 3t. 52, 51, 55. rtc. An du. monde 5861, avant Jèsiis-Cbihl 159, avant I vre vulg. 145. (b) I i/i/r. mu, 45, (cj I Mac. xui, 51 An du monde 5862, a vint JésusChrist 158, ai ani l’èro Milg. I te. (1 l.i m i. que rs^ciiticllu d l'iudépeiidiiüce. Mais Simon ii'avail pumi atlrudu la penni.->v<»n *d Antiochus. Depuis i rop se tfe 11 fori (• sse de Jérus lait hioniiJic .* un côté drs pièces portait le irnin de Simun, l'autre côté, h date de l’atTrancbuscoieni du pens cl un palmier ou ime grappe de raisin, symbole de la iécoudilé de h Palestine. Toutefois la répugnance des Hébreu < à représenter l'image des choses de b nature le * avait dé­ terminés b fabriquer les pièces do brunie, d'argent ou d’or dans b Samarle, el à se servir des caractères babdo< nieiiH ou chaldaïques en usage dans ce pays; cette re| nguance, jointe à i'iiicunvénicul du num d’un seul sur una monnaie républicaine, obligea Simon, au buut de quatre ius, 1 ne phu battre monnaie. » M. Poujoulat, liùl. de Jérus , ch, ir, suite, t. 1, pJg. 357, 358. DICTIONNAIRE DE LA RIRLE. 548 Zi! * somme. qu’il pouvait devoir aux rois de Sy­ publia partout que c’était le grand prêtre rie, et déclara Jérusalem ville libre et sainte. Onias qui avait découvert au roi les trésors Simon agréa les offres d'Antiochus el lui en­ du temple, et, les amis d’Onias s'opposant â voya des troupes et de l’argent pour lui ai­ ces calomnies, les choses s'aigrirent de telle der â réduire Dora, ville au midi du mont sorte entre ces deux partis, qu’il sc com­ Carmel, dans laquelle Tryphon s'était en­ mettait même des meurtres par les partisans fermé; mais Antiochus ne les voulut point de Simon , qui se sentait soutenu par Apol­ recevoir, et ne garda aucun des articles du lonius, gouverneur de la Phénicie. Ce qui traité qu’il avait fait avec Simon. Il lui dé­ obligea le grand prêtre Onias III d’aller â puta môme Athénobius.pourloi redemander Antioche, pour se purger auprès du roi Sédiverses places qu'il tenait, ou la somme do loucns ; car il voyait bien qu’il n’y avait que mille talents d’argent, le menaçant en cas l'autorité royale qui pût faire cesser les folles de refus d’entrer en Judée et de le traiter en entreprises de Simon rf). Le roi Séleucus étant mort $ur ces entre­ ennemi. Mais Simon, sans s’effrayer de ses menaces, répondit qu’il n’avait rien usurpé, faites (e), el Antiochus Epiphanes lui ayant mais qu’il s’était simplement remis en pos­ succédé, Jason, frère d’Onias III, acheta de session de l'héritage de scs pères. Il offrit de ce prince la souveraine sacrificature, el en­ lui donner cent talents pour les villes de voya , quelques années après, Ménéiaüs, Joppé et de Gazare, dont il s’était rendu frère de Simon, dont nous venons de parler, maitre, parce qu’elles causaient de grands â Antioche, pour porter au roi quelque ar­ maux dans le pays. gent. Mais Ménéiaüs sc servit de celle occa­ Antiochus, peu satisfait de celte réponse, sion pour acheter la souveraine sacrifica­ envoya Ccndébée fri) avec des troupes dans ture et pour en dépouiller Jason f). Celte le pays qui s’étend sur les cèles de la Médi­ circonstance fait douter que ni Simon , ni terranée, cl lui commanda d’y faire le dégât Ménéiaüs, son frère, aient été de la tribu de cl de ravager la Judée. Jean Hircan, fils de Benjamin, puisque l’on sait que celte tribu Simon, qui avail sa demeure à Gazare ou n’avait aucune part au sacerdoce, el par Gadare, en donna avis à son père. Simon le conséquent que Simon ne pouvait pas régu­ renvoya avec Judas, son autre fils, â la tête lièrement être lieutenant ou capitaine du de vingt mille horpmes de bonnes troupes, et temple, el encore moins Ménéiaüs , grand leur dit de livrer le combat â Ccndébée. Ils prêtre. Mais ils pouvaient bien prétendre obéirent el battirent ce général. Voyez l’ar­ être de la famille sacerdotale, quoiqu'ils ticle de Jeav Hmcvx. Trois ans après (6), n’en fussent pas; ou bien le texte qui lit Simon, allant faire la visite des villes de Ju­ Benjamin est corrompu. L'Ecriture ne nous dée, vint au château do Dodi ou Datjon , où dit pas ce que devint Simon. SIMON , fils de Boëlhus, grand prêtre des demeurait Plolémée, fils d'Abobus, son gen­ dre. Plolémée le reçut el le régala fort bien ; Juifs, fut établi en l’an du monde 3981, et mais, au milieu de la bonne chair, il le fil déposé en 3999, un an avant la naissance do massacrer avec deux de scs fils, Mattatili,is Jésus-Christ, el quatre ans avant l'èro vul­ cl Judas, espérant sc rendre, maître de Jéru­ gaire. Simon était originaire d’Alexandrie , salem el de lout le nays : mais Jean Hircan el Ilérode le Grand l’éleva à la dignité de le prévint et arriva à Jérusalem avant lui. 11 grami prêtre (g , pour pouvoir, avec plus de fut reconnu prince des Juifs cl souverain bienséance , épouser sa fille nommée Mapontife en la place de son père. On peut voir, riamne. Mais ce pontife étant soupçonné d’a­ sous le tilre do Ptolémî e, fils d’Abobus, les voir trempé dans la conspiration de Phéroras suites du meurtre commis sur la personne el d’Antipater contre Herode, ce prince le dépouilla du sacerdoce et mit en sa place de Simon. SIMON , de la tribu de Benjamin, qui avait Matthias, fils de Théophile (/i). SIMON, fils de Camilhe, grand prêtre de * l'intendance du temple (c), s’efforçant de faire quelque entreprise injuste dans la ville, Juils, succéda dans cette dignité â Eléazar, malgré la résistance qu’y apportali le grami fils d’Ananus, l'an du inonde 1*028. 11 ne tint prêtre Onias 111, cl ne pouvant y réussir, celte dignité que pendant un an; Gratus, alla trouver Apollonius , fils de Tharsée, gouverneur de Judée, l’en dépouilla en 1*029. gouverneur de la Cœlé-Syrie, cl lui déclara Il eut pour successeui Joseph , surnommé qu’il y avait do grandes richesses dans le Caïphe (t). SIMON, surnomméCANTHAKA, fils de Simon temple de Jérusalem, el qu'il sérail aisé de les faire tomber entre les mains de Sélemus, Boëlhus, grand pontile des Juifs, succéda à *. et roi de Syrie. En effet, le roi envoya Heliodore Théophile, fils de Jonathas (j), en 'lOV à Jérusalem pour enlever ces trésors ; mais eut pour successeur Matthias, fils d’Ananus, *5, qui est la quarante-deuxième an­ Dieu ne permit pas qu’il y réussit. Voj/ex en W ci-devant Hûliodoke. Simon, voyant qu'il née de l’èrc vulgaire. Il fut établi de nou­ *8, par Hérode n’avait pas réussi dans son mauvais dessein, veau dans celte dignité, en 4O' (a) I Mae xv, 38, 39,10, etc , I Mac. xvi, 1, 2,3, etc. L’a a du monde 3866, av uit Jésus-Christ 131, avant l’èrc voix 158. (F) I Mae. xvi, 11, 12 d seq. An du monde 3869, avant JésuvCiui'l 131, avilit l’èrc vulg. 152 (e) Il Mar m, 4, 5 Au du monde 5828, avant JésusOÌrul 1*, avant l’ère vulg. 176 '/t) U Mac n, i, 2 5 Même année. (è) Il Mac. n, 7, 8,9. An 89. i) Anua t XVlit, c m )} Anliq. I XIX, c v, p. 673, eli M, p. 676. Î 549 SIM de Calcitic (a). Il succéda celle seconde fois à Élionéus, et eul pour successeur Joseph, fils de Canèe. SIMON, Galiléen, disait que les Juifs ne de­ vaient pas payer le tribuí aux Romains, ni les reconnaître pour maîtres (b). Le texte latin l'appelle Simon, mais le grec hl Judas; el s’est son véritable nom. Comparez Amiq. (. XVIII, c. i, il Mais Judas avait un Ills nom­ mé Simon, qui fut crucifié du temps de l'em­ pereur Claude. Antiq. I. XX, c. m, p. 699. SIMON LE CYRÉNÉEN. Lorsque JésusChrist allait au Calvaire, et succombait sous le poids de sa croix (c), les soldats trouvè­ rent un homme natif de Cyrène, dans la Li­ bye, nommé Simon , cl père d’Alexandre cl de Rufc, qu’ils contraignirent de porteria croix derrière Jésus ; c’est-à-dire, de la por­ ter tout entière, selon quelques-uns ; ou seulement de la porter en partie avec Jésus, cl derrière lui. On demande si Simon était Juifou païen. Plusieurs Pères d) ont cru qu’il était gentil, el qu’il marquait le peuple ido­ lâtre, qui devait, dans la suite, être appelé à l’Evangile , el porter la croix après JésusChrist. D’autres (e) tiennent qu’il était Juif. Le texte latin de saint Marc porle qu'il ve­ nait d’une métairie près de Jerusalem; et il y avait beaucoup de Juifs à Cyrènc, dans la Libye, d’où il était originaire. Quelques-uns veulent (f) que ce soit le même que Simon le Noir, marqué dans les Actes. Si cola était , il faudrait dire, sans hésiter, que Simon était Juif. Il y en aquí croient qu’il fui évêque Act n, 45 En l’an 53 de l’ùre vulg (f) Act 1, G, etc. (y) Iptphmi. /kiru 21, d Jtulûi. Apctoa. 2, p. GJ 552 pouvoir. afin que ceux à qui ¡’imposerai les mains reçoivent le Saint-Esprit. Mais Pierre lui dit : Que ton argent périsse avec toi, toi qui as cru que le don de Dieu peut s'acquérir avec de l'argent : (u n'as point de part, et (u ne peux rien prétendre à ce ministère; car ton cœur n’est pas droit devant Dieu. Fais donc pénitence de cette méchanceté, (t prie Dieu, afin que. s’il est possible, il te pardonne cette mauvaise pensée de ton cœur, car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l'i­ niquité. Simon répondit : Priez le Seigneur pour moi. afin qu’il ne m’arrive rien de ce que vous m'avez dit. * Saint Luc (i) «ajoute que Simon avait exer­ cé la magie avant que saint Philippe fût venu à Samarie , cl que , par scs prestiges et ses enchantements, il avait séduit le peuple de celle ville, se disant être quelque chose de grand; de sorte qu’ils le suivaient tous , de­ puis le plus petit jusqu’au plus grand, et di­ saient : Celui-ci est la grande vertu de Dieu. Mais depuis que saint Pierre l’eut repris, cl eut rejeté avec horreur la proposition qu'il lui faisait de lui vendre le pouvoir de don­ ner le Saint-Esprit , il tomba dans des er­ reurs cl des abominations beaucoup plus grandes ; il s’appliqua plus que jamais a la magie (j), fit gloire de résister aux apôtres; cl infecta do ses erreurs une infinité de per­ sonnes. Il quitta polircela la Samarie (k) et parcourut diverses provinces, cherchant les lieux où Jésus-Christ n’avait pas encore été prêché , pour y prévenir les esprits. Etant à Tyr, en Phénicie J), il y acheta une femme publique nommée Sélènc ou Hé­ lène, cl la menait partout, commettant avec elle en secret toutes sortes de crimes. 11 pré­ tendait que c’était cette Hélène qui avait élé l’occasion de la guerre de Troie. Après avoir couru diverses provinces, cl s’être fait admirer par une infinité de personnes par scs faux miracles , cl par ccs prestiges, il quitta l Orienl, el vint à Rome , du temps de I empereur Claude , cl environ l’an 41 de Jé­ sus-Christ. On dit (m) qu’il y fut honoré comme une divinité par les Romains et par le sénat même,qui loi iit ériger, dans lile du Tibre , une statue avec celle inscription : A Simon le saint et le dieu (n) ; ou : A Simon le dim saint. Ce fait est contesté par plusieurs habiles critiques , qui croient que saint Jus- ' lin a pris une statue consacrée à Semo San­ cus , divinité païenne , comme si elle eût été érigée à Simon le Magicien ; et en effet on a iim vé, depuis environ cent vingt-cinq ans, une statue dans file du Tibre, avec celle ins­ cription , assez approchante de celle que rapporte saint Justin: Semoni Sanco Deo Fi­ dio Sacrum Sexi. Pompeius Sp. F. Mulianus... donum dedit. Nous n’entrons point ici (/1) Ad. vin, 5, 13 L’an 34 de l’ère vulg. (i) Act. vin, 9, IO, IL (;) Iren. 1.1, c. xx. (4) Theodoi fl. Htrrel. (abut. I. I, c. 1. (l) Theodorei, ibidcni. Justin. Apolog. 2 Iren. . I xx. Terttdl.de Amin c. xxxiv. (m) Justin. Ircuiv. Terlull. Eiueb. Cyrtll Atuj. Theo dorcl. (n) Siinoui Deo salido. Da Justin, Terlull. CurtU. C53 SIM SIM , 554 dans l’examon de cotte difficulté. On pout voir ceux qui l’ont traitée exprès ; comme Boronius, an. 44, § 55; Saumaisc, notes sur Sparlicn, p. 39; le père Halloix, Vie de saint Justin ; M. du Pin ; M. de Tillcmont, note 1, sur Simon le Magicien, t. Il, p. 521,522, etc. Saint Pierre étant venu à Rome (a) quel­ que temps après que Simon y fut arrivé, ruina en peu de temps ce que cel imposteur y avait fait. Simon n’abandonna pas toutefois celte grande ville, où il était si aisé de ré­ pandre l’erreur; el sous le règne de Néron, il y acquit de nouveau une grande autorité par ses enchantements. Il prétendit montrer qu’il était lo Christ (6), el que, comme Fils de Dieu, il pouvait monter au ciel; cl en effet il se lit élever dans l’air par deux démons, dans un chariot de feu, se servant pour cela de la puissance de sa magie. Mais saint Pierre cl saint Paul s’étant mis en prières, cel im­ posteur fut abandonné de ses démons, tomba par terre et se cassa les jambes ; cl ayant clé porté à Brunde, il se précipita, de douleur et de. honte, du haut du logis où on l'avait mis. On dit qu’il tomba en présence de Né­ ron, et on rapporte à cela ce que dit Dion Chrysoslomo (c), que Néron nourrit long­ temps dans sa cour un homme qui avait pro­ mis de voler en l’air, et ce que raconte SSétonc (d), que dans des jeux un homme ayant entrepris de voler en l’air en présence de Néron, dès le premier essor, il tomba par terre, cl que son sang rejaillit jusque sur la loge où était l’empereur. Il mourut appa­ remment l’an 65 de Père commune. Quant aux erreurs de Simon, outre celles qui lui sont reprochées dans les Actes, qu’il se disait la grande vertu de Dieu (e), cl qu’il crut que le don de Dieu pouvait s’acheter avec de l’argent, les Pères (f) l’accusent d’a­ voir enseigné qu'il était la grande vertu de Dieu, et qu’il était descendu comme Père à l’égard des Samaritains, comme Fils à l’égard des Juifs, et comme Saint-Esprit à l'égard de toutes les autres nations; mais qu’il ne se souciait pas quel nom les hommes lui don­ nassent. Saint Jérôme (ÿ) cite ces blasphèmes d'un de scs livres : Je suis In parole de Dieu, ic suis la beauté de Dieu , je suis le Paraclct, ie suis le Tout-Puissant, je suis tout ce qui csl en Dieu. Il a été l'inventeur des Eons (h), qui étaient comme autant de personnes dont ils composaient leur divinité fantastique. 11 appelait son Hélène (i) la première intelli­ gence, la mère de toutes choses ; il lui don­ nait quelquefois le nom do Saint-Esprit, ou de Pruniquc, ou de Minerve : il disait que par celle première intelligence il- avait eu des­ sein d’abord de créer les anges ; mais qu’elle, connaissant celle volonté de son Père, était descendue plus bas, el avait produit les anges el les autres puissances spirituelles, aux­ quelles elle n’avait donné aucune connais­ sance de son Père; que ces anges et ces puissances avaient ensuite fait les anges et les hommes; qu’Hélènc était passée succes­ sivement dans des corps de femmes, et entre autres, en celui d'Hélène, femmedeMénélaüs, qui fut cause de la guerre de Troie; el qu’elle était enfin descendue dans celte Hélène do Tyr, qu’il menait avec lui. H ne reconnaissait point Jésus - Christ comme Fils de Dieu; mais il se considérait comme son rival, el prétendait lui-mémo être le Christ. 11 ne croyait ni salut, ni ré­ surrection de la chair, mais une simplo résurrection de l'âme. Il enseignait qu’on ne devait point se mettre en peine des bonnes ouvres ; que toutes les actions étaient in­ différentes par elles-mêmes, et que la dis­ tinction des bonnes et des mauvaises n’a­ vait été introduite que par les anges pour s’assujettir les hommes. Il rejetait la loi donnée à Moïse, et disait qu'il était venu l’abolir. Il attribuait toull’Ancien Testament aux anges ; et quoiqu’il se déclarât partout ennemi des anges, il leur rendait un culte idolâtre, prétendant qu’on ne pouvait être sauvé, sans offrir au souverain Père des sa­ crifices abominables par le moyen des prin­ cipautés qu’il plaçait dans chaque ciel; el il leur offrait ses sacrifices, non pour obtenir d’eux quelque assistance, mais pour empê­ cher qu’ils ne s’opposassent aux hommes. Simon forma une secte d’hérétiques qu’on nomma simoniens, el dont nous parlerons ci-après. On peut voir sur son sujet les au­ teurs qui ont écrit sur les hérésies, et en particulier, M. de Tillcmont, Hist. Eccl. t.Il, art. 5, pag. 37 cl suivantes. SIMON, esclave du grand Hérode (j), osa'< prendre le diadème après la mort de co prince, n’ayant pour tout mérite quede la bonne mine et une taille avantageuse. Il brûla le palais de Jéricho cl quelques autres édifices, dont il abandonna le pillage à ceux 3ni le suivaient : mais Gratus, gouverneur c la province, l'attaqua, le vainquit, et l’ayant atteint comme il fuyait pardos défilés, le tua, trois ans avant Père vulgaire. . SIMON, fils de Gioras (A), s’étant mis à la tête d'une troupe de séditieux, commença â pil­ ler et à commettre mémo des meurtres dans cette partie de l’iduméc qu’on appelait Acrabatène. Ananus envoya des troupes contre lui; ce qui l’obligea à se retirer dans le châ­ teau de Masado; d'où il faisait des courses dans l’iduméc. De là il vint jusqu’à Jérusa­ lem, qu’il effraya par les cruautés qu'il exer­ ça contre ceux qui osèrent lui résister. Les zélateurs craignant le progrès de ses armes, le combattirent, mais ne le purent vaincre ; (n) F.useb. I II, c ir Itisi. F.ccl. Hieron. de Viris Illuslr. c. i. Theodorei. liceret, [abut. 1.1, c. i. (fc) Xrnot» / II. Maxim Tyrius /tamil. JH. Ambrol. Hcxaeincr.l IV. Ctjrill. calech.fi, etc. c) Dio Chrusaci. oral 21. d} Suelan. I. VI, c. xu. <•) Act. mi, 10. fj Irena'. I. J, c. xr. (g) Hieron in MaUh. xxir. (Zi) Vide Nazioni. orai. 25 et 44. Euub ni Marciati.. I. IV, c u. (i) Vide Iren. I. ï, c. xx. Eyiphan. tuera. 21. Aug. de Hares. I. I. (f) Andy I. XVII, c. xn. p. G07, 608 (il Joseph. de licito, 1.11, r. xuv, p. 828. An de Jé uj-| I DlCTlONNAlIlC ok M Riblk. IV, Christ ou de l'èro vulg. Gü ou 67 13 ~ 555 » < quelque temps après (a) le peuple de Jo­ ri jdlciu, poussé â bout par les zélateurs et cherchant à se mettre â couvert do leur vio­ lence , fit venir Simon, fils de Gioras, à von secours Simon fut reçu dans la ville aux ac­ clamations du peuple, et il commença par aii.iquor JeandeGiscala cl les zélateurs dans le temple : mais ils lui firent plus de mal qu’il ne leur en fil. Il traila les habitants de Jeru­ salem, qui l’avaient appelé à leur secours, en tyran, et exerça contre eux toutes sortes «!c cruautés, Il fil lucr le grand prêtre Mat­ thias (b), qui avait le plus insisté à ce qu'on le fil venir à Jérusalem. , Je n’entre pas dans le détail de lout ce que fil ce scélérat pendant loul le temps qu'il fut à Jérusalem, jusqu’à la prise de la ville par les Romains. Gomme son nom ne se trouve pas dans les livres saints, je ne me crois pas obligé d’en parler aussi exactement que de ceux dont parle l’Ecrilure. Lors donc que les Romains curent pris la ville el le temple (c), Simon se relira dans des égouts, avec des vivres. Il y demeura caché pendant quelques mois: mais eufiu manquant de vivres, il sor­ tii de dessous terre cl parut au lieu où avait élé le temple, revêtu d'un habit blanc, avec unroanlcau de pourpre, croyant apparem­ ment étonner par là les Romains cl les tromper. Ils furent en effet surpris lorsqu'ils le virent, cl lui demandèrent qui il était. Il ne voulut point se nommer, et dit seulement qu'on fil venir le commandant. C’était Télenlius Rufus; car Tile u'élail plus alors;! Jérusalem. Il vint ; et ayant su qui il était, il le fil enchaîner, manda sa prise à Tile, cl le lui envoya à Cesaree. Tile le. mena à Rome, où après qu’il cul servi d’ornement à son triomphe, il fut exécuté publiquement. SIMONIENS, hérétiques, scclatcurs de Si­ mon le Magicien. Ils étaient dans Ions les principes de leur malice que nous avons exposes plus haut ; et pour la pratique ils viraient, autant qu’ils pouvaient, dans toutes sortes de débordements (d), qui surpassaient, dit Eusèbc (e), tout ce que l’on en pourrait doc, cl ils avouaient dans leurs livres que crux qui entendraient parler pour la pre­ mière fois de leurs mystères les plus secrets seraient surpris d'étonnement et d'effroi. Outre 1 impudicité, ils s'adonnaient encore à tonb s sortes de sorcelleries; et quoiqu'un d< hors ils fissent en quelque sorte profes­ sion du christianisme, ils ne laissaient pas d'adorer Simon et Hélène, représentés sous Li ligure de Jupiter cl de Mars, et de leur < ¡"urdes victimes cldcs libations devin. Us r : niaient même le culle commun des ido­ li . comme une chose indifférente, en sorte «’<» • s ne s’exposaient point aux persécutions < l lux tourments, comme les chrétiens, pour i ’ pas offrir de l'encens aux idoles; cl les 1 5M païens les laissaient en repos, pendant qu'ils ficrsécutaienl le plus ouvertement les cadioiques. Il y a beaucoup d'apparcnco que saint Jean, saint Pierre et saint Paul, lorsque dans leurs Epitres ils attaquent les hérétiques, les faux apôtres, ccs gens qui corrompaient la saine doctrine parleurs profanes nouveautés deparóles, qui se vantaient faussement d’a­ voir une lumière ci uno science particulières sur les choses divines, ces ennemis do la croix de Jésus-Christ, ces hommes qui faisaient leur Dieu de leur ventre, et qui mettaient leur gloire dans ce qui devait les charger do contusion, entendent parler des disciples de Simon, de Cerinthe el de quelques autres hérétiques du premier siècle. La peinture que sainl Paul en fait en plusieurs endroits do scs Epilrcs (/) l'ail voir que la corruption de leurs mœurs était extrême, et que leur doctrine n était pas plus pure que leurs sen­ timents. La secte des simoniens dura jusqu’au quatrième siècle. Sainl Justin (y) dit que de son temps, c'est-à-dire vers l’an 150, pres­ que tous les Samaritains et encore quelque peu d’autres en divers pays reconnaissaient Simon pour le plus grand des dieux. Saint Clément d'Alexandrie (h dit que scs secta­ teurs l'adoraient et lâchaient de se rendre semblables à lui. Sainl Irénée (t) dit qu’on les appelait simoniens, et Origène Q') assure qu'on leur donnait aussi le nom d’héléniens, à cause d’Hélène. Le même auteur dit en un endroit (k) que la secte des simoniens était réduite à environ trente personnes. Ailleurs il assure qu’il n’y en avait plus aucun (/). Mais on sait par d’autres témoignages qu’il y en cul jusqu’au commencement du cin­ quième siècle. Un auteur, qui a écrit sur le baptême contre saint Cyprion vers l’an 25(1 dit quo quelques hérétiques descendus de Simon faisaient paraître du feu au-dessus de l’eau en donnant lo baptême. Eusèbc (ni) parle encore des simoniens qui se mêlaient aux catholiques et recevaient le baptême dans l'église, répandant ensuite en secret le venin de leur doctrine parmi les fidèles. Plu­ sieurs furent découverts cl chassés de l’Egliso vers le commencement du quatrième siècle. SIMONIE, Simomaques. La simonie csl lorsqu’on donne quelque chose de temporel pour une chose spirituelle ou qui csl attachée a une chose spirituelle. Nous ne lisons pas (n) que Simon ou ses disciples aient enseigne expressément que cette sorte de trafic fût permise; mais l'exemple de Simon, qui pré­ senta de l’argent aux apôtres pour avoir comme eux la puissance de donner le SaintEsprit, a fait donner le nom de simoninquet à ceux qui, à son imitation, veulent acheter ou par argent, ou par leurs services, ou par DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. ■ Hello, I IV, c. vivo-, p. 8'J7. An de l’ère vut- . ' I1.'Hello,! Y c xxxni, p. 958 (r D< «rito, l VU, c vu Au de. 1ère nilg. 70. (rfl IrM I I, t. n I i fut'b l il. r xu Hiil. Etcì. (fl Von t U Cor v, 10 CUok n. 4.5, eie Philipp, ni, t, 5, n r- no< ,j, h, n, in, tentes, un affreux spectacle nous attendait : cinq enfants, deux femmes cl un homme gi­ saient morts sur le sable encore brûlant, et plusieurs Bédouins avaient le visage noirci et entièrement calciné comme par la bouche d'une fournaise ardente. Lorsque le vent du simoun atteint un malheureux à la tête, le sang lui coule à îlots par la bouche et les narines ; son visage se gonfle, devient noir, el bientôt il incui I étouffé. Nous remerciâ­ mes le Seigneur de n'avoir pas été nous-mê­ mes surpris par ce terrible lléau au milieu du désert, el d’avoir été ainsi préservés de cotte mort affreuse. » SIMI’lfONlE- Voyez Symphonie. SIMPLE, simplex, se prend quelquefois en mauvaise part. Par exemple, sainl Paul (c) veut que les Romains soient prudents pour le bien,, cl simples pour le mal; qu’ils soient éclairés dans le choix du bien pour discerner la bonne de la mauvaise doctrine, mais qu’ils évitent tout cequia l’apparence du mal, comme les enfants qui, sans beaucoup rai­ sonner, fuient tout ce qui les frappe sous l’idée de mal. C’est ce qu’il dit ailleurs (d : Soyez enfants en malice,mais non pas en pru ■ dence. Ne vous laissez pas surprendre comme dos enfants. Simple esl opposé à trompeur, injuste, méchant; il marque la droiture, la bonne (n) Joseph. in Fito ««a, p. 1007. y) Cod. Mcgilln, fol. 70, col. I. Gemar. Jeroso! C) Rom XVI, 19. AUc en pierres b.sncncs, contieni sent mi le habitants, presque tous parents, puniarcsou génépas ir.iriis.ins. Les seuls Taux d'Elm-Siboud. t • * * On n’y *voli ■ a a métier» ipi s’y exercent sont ceux d’armurier el de marédul-fcrraut; encore sont-ils en petit nombre; un uû trouve rien h acheter, pas même sa nourriture Chacun \u de son avoir, c’csl-a-diro d'une terre ou janlin mil (trothpl du blu, de * légumes cl des fruits, cl nourrit quelques pob­ léis; leurs nombreux troupeaux paissent dans h pl.tuir. Cl tous les mercredis les habitants de Pïétuou et d» la Mecque viennent échanger Jeun marchandises rentre des bestiaux. Cette espèce de Cotre est l’unique commerce du pays > Pag. I87. 553 DICTIONNAIRE DE LA DIRLE. foi, i innocence, la candeur. C’est en ce sens que Jacob était simple (a)- Job était aussi un homme simple, droit et craignant Dieu (bi. La sagesse sc communique aux simples (c). Celui gui marche simplement marche en assu­ rance (d).Je l’ai fait dans la simplicité de mon caur (e), dans la droiture, dans l'innocence. Simple, simplex , ou Simplicité , se met quelquefois pour la libéralité. L'ail simple, opposé à l'ail mauvais (f), marque l’âme li­ bérale , opposée à l’âme avare. Saint Paul(ÿ) veut que celui qui donne et qui fait l'aumône le fasse dans la simplicité, libéralement et de bon cœur. Voyez aussi II Cor. VIII, 2 : Al­ tissima paupertas eorum abundavit in divi­ tias simplicitatis eorum. El, IX , II : Ut in omnibus locupletati abundetis in omnem sim­ plicitatem, etc.,..... in simplicitate communi­ cationis in illos. Dans tons ces passages , saint Paul parle des aumônes des fidèles cl de leur libéralité envers les pauvres de l'Eglisc de Judée. David parlant des richesses qu’il laissait à Salomon pour le bâtiment du temple, dit au Seigneur (n) : Omnis bac copia .....de manu tua est..... unde.ct ego in simpli­ citate cordis mei latus obtuli universa hac. SIMYRA, ville maritime de Phénicie, sur la Méditerranée, entre le fleuve Elcuthèrc au midi, et la ville de Marathe au septen­ trion. SIN, ville et désert au midi de la terre sainte, dans l'Arabie Pélréc. Elle donnait son nom au désert de Sin , dans le mémo pays. L'Ecriture distingue deux villes et deux déserts de Sin, dont l’un esl écrit sim­ plement Sin, samedi, jod, nun (i); cl l’autro Zin ou T zin, zadé, jod, nun (j). La première élail plus près de l’Egypte eide la mer Rou­ ge. Les Hébreux étant sortis de celte mer, se trouvèrent dans le désert de Sin (Àj, qui est entre Elim ct Sinaï. Cesi là où Dieu leur fit pleuvoir la manne. La seconde était aussi au midi de la Pales­ tine, mais plus en tirant vers la mer Morie. Cadès était dans le désert de Zin (l). C'est de ce déscrl qu’on envoya des hommes pour considérer la Ierre promise (m). C'est dans ce désert que Moïse el Aaron offensèrent le Seigneur aux eaux de contradiction (n). Le pays de Chanaan el le partage deJuda avaient pour limites, du côlé du midi, le désert de Zin (o) ou Zina, comme il esl nommé dans Josué, XV, 3. [Suivant notre auteur, l’Ecriture dislingue deux tilles el deux déserts de Sin ; suivant lloré, l’Ecrilure ne mentionne, 1 qu’un dé­ sert de .Sin. entre Elim cl Sinaï, Ex. XVI, 1 ; XVII, 1 ; Num. XIII, 22; el 2’ qu'un autre desert, l'íin, appelé Cadès. A’um. XX, 1, 8, 9 ; XXVII, U ; XXXIV, 3 ; Deut. XXXI!, 51 ; (a) Genes m, 17. V>) Job i.t, 8 c j t'rot. ni, Si. d) Prêt, i, 9. «J Gena ni, 5 f) Mallh ii, il Luc xi, 54. («) Rem in, 8 (*) l Par nu, 16, 17 0) po Sin. ! f (W Jos. XV, 1,3. La différence de ccs deux Sin, dit-il, parait, Num. XXXIII, 11,86. Il ajoute que Sina est ledéserl de Sin ou de Tsin, ou une ville qui lui a donné son nom. Jos. XV, 3. Le géographe de la Bible do Vence admet aussi deux déserts de Sin; l’un,Sin, près de la mer Rouge, Ex. XVI, 1; Num. XXXIII, 11 ; el l’autre, Tsin, sur les frontières méri­ dionales de Chanaan , Num. XIII, 22 ; XX, 1 ; XXXHI ,36. 11 ne reconnaît pas de ville de cc nom. Suivant Barbié du Bocage, la dénomina­ tion de Sin ou de Tsin « semble générale ct devoir s’appliquer à toute l’étendue de désert comprise entre la mer Rouge, le mont Sinaï et la limile méridionale de Chanaan. S’il en élail ainsi, cc désert porterait aussi le nom de Pitaran cl de Cadès-Darné; c’est cc que nous pensons en effet. Ce déscrl est fort vaste; il peut avoir élé désigné comme pré­ sentant deux lieux de station différents par les livres de Moïse ; mais toujours csl-il que son nom se rapporte à l’ensemble du pays, car il apparaît dès que les Israélites niellent le pied hors d’Egyple, el lorsqu’ils vont quit­ ter le déscrl, à ses deux limites au nord et au sud. » ' ' Pour dom Calmct, le désert de Sin est tan­ tôt le neuvième campement, cl tantôt le on­ zième. Dans ses listes des campements, il ne marque pas cc qu'il considère coniine le se­ cond déscrl de Sin ou Tsin; mais il marque Cadès, ici le trente-sixième ct là le dix-neu­ vième.Voyez la Table chronologique, pag. 15, ct le mol Campements. Pour Huré, le géographe de la Bible de Vence el M. de Laborde, Sin ful le huitième campement, et Sin, ou Tsin, ou Cadès, le trente-troisième. Mais M. de Laborde ne re­ connaît pas deux déserts de Sin. Voyez Mahches. ] , ’ S1NA, lieu situé sur les frontières de la terre de Chanaan, Jos. XV, 3, nomme Senna, Num. XXXIV, ï. Géogr. de la Dible de Vence. SINA, ou SINAI, montagne fameuse ilo l’ArabiePétréc, sur laquelle Dieu donna la loi à Moïse (p). Elle esl située dans une. es­ pèce de péninsule formée par les deux liras de la mer Rouge , doni l’un s’étend vers le nord et se nomme le golfe de Colsum, l’autre s’avance vers l’orient cl s’appelle le golfe d'Elan ou le golfe Elanitiquc. Les Arabes appellent aujourd'hui leSinaï Tor, c’est-à-dire la montagne par excellence,ou Gibel-Mousa, la montagne de Moïse. Elle est à deux rent soixante milles du Caire, et il faut ordinaire­ ment dix jours pour y arriver. Le désert de Sinaï, où les Israélites demeurèrent campés près d'un an, cl où Moïse érigea le tabernaTiin. Vide Num. un, 22, cl xxvn, 11, cl (i) xxxnr, 3. (fc) Exod. xvi, t; XT», 1. (0 Deut. XXXI!, (>ii) Num un, 22. (n)ATnm xxvn, U. Nuin xxxiv, 3. ® Exod. xm.1,20; mit, 16; xxxi, tB; xxxiv, 2,4, Lcxii. XXV, t; nV!, 43, etc. CGI SIN ele de l'alliance, esl considérablement élevé sur le reste de la contrée (a), cl il y faut mon­ ter par un chemin très-âpre dont la plus grande partie est taillée dans le roc. On arrive sur un large espace de terre qui est une plaine environnée de tous côtés de ro­ chers et de hauteurs, cl longue à peu près de douze milles. Vers l'extrémité de celle plaine, du côté du septentrion, s’élèvent deux hautes mon­ tagnes dont la plus élevée esl Sinaï, cl l’au­ tre est Orcb. Ces deux têtes d’Oreb ct de Si­ naï montent fori droil el n’occupent pas beaucoup de terrain, en comparaison de leur extraordinaire hauteur. Celle de Sinaï esl pour le moins plus haute d'un tiers que l’au­ tre, cl la montée en esl beaucoup plus droite cl plus difficile. Après qu’on esl parvenu au sommet de la montagne, on trouve qu’elle sc termine en une place inégale el raboteuse, qui peni contenir soixante personnes. Sur celte hauteur est bâtie une petite chapelle de Sainte-Catherine, où l’on croit que le corps de celle sainte a reposé trois coni soixante ans. Mais ensuite on le transporta dans une église qui est au pied do la montagne. Près de celle chapelle coule une foniaine dont l’eau est extrêmement fraîche ; on la croit miraculeuse, n’étant pas concevable d’où pourrait venir de l’eau sur la croupe d’uue si haute el si stérile montagne. Orcb est au couchanl de Sinaï, en sorte qu’au lever du soleil l’ombre de Sinaï couvre entièrement Oreb. Outre la petite fontaine qui esl tout au haut de Sinaï, et dont nous avons parlé, il y en a encore une autre au pied de cette montagne, ou de celle d’Oreb, qui fournil de l'eau au monastère de SaintcCalherine. A cinq ou six cents pas de lâ , on montre une pierre haute de quatre ou cinq pieds et large environ de trois, qu’on dit être celle d’où Moïse lit sortir de l’eau. Sii couleur est d’un gris tacheté, el elle est comme plantée dans un espace de Ierre où il ne parali aucun autre rocher. Celle pierre a douze trous ou enfoncements qui ont près d’un pied de large, et d'où l’on croit que sortit l’eau pour désaltérer les Israélites. Nous n’entrons point ici dans le détail de ce qui arriva durant le campement des Hébreux au pied du mont Sinaï; on peut voir l’article de Moïse. . Les Arabes (6) comptent entre le» enfants d’Israël un nommé Thor, ou Thour, qui a donné son nom à la montagne de Sinaï, qu’ils appellent Thour-Sinaï. Ils donnent aussi le nom de Thour à la ville qui esl au pied de la même montagne, sur le bord de la mer Rouge. Mahomet commence le chapitre de son Alcoran , intitulé de la Figue, par le serment: Je jure pur la figue, par l'olive, par le mont Sinai et par la ville sure et fidale. La figue marque une montagne de la Palestine nommée Thor-Lina, la montagne de Figue ; l'olive marque le mont des Olives, près de Jérusalem; le mont Sinaï esl connu ; la ville fidèle est la Mecquc.Sinaï est en grande véné­ ration parmi les musulmans, a cause de la (a) Coppia, Voyaged'Egypte, e. x. SIN b6S loi que Dieu donna aux hommes sur celte montagne. Ils l’appellent aussi quelquefois la montagne de Moïse. Il y a sur cette montagne un monastère habité par des moines grecs qui n’avaient autrefois qu’une tour bâtie auprès du buis­ son ardent de Moïse.Ccs moines, sc trouvant exposés aux courses des Arabes qui man­ geaient chez eux tout cc qu’ils trouvaient de provisions, cl même jusqu'au pain consacro de l’Eucharistic, prièrent l'cmperenr Justi­ nien de leur faire bâtir un monastère bien fermé pour les mettre hors d’insulte des Arabes. L’empereur accorda leur demande; mais l’on dit qu'il fil mourir l’architecte qui avait choisi ce lieu pour le monastère, à cause de la proximité du buisson ardent ct pour la commodité de l’eau. L'on a donné â ce monastère cl à la mon­ tagne même le nom de Sainte-Catherine , à cause d’une tradition reçue dans le pays, que le corps de cette sainte y avait été transporté par les anges. [ Personne n’a mieux exploré, étudié, dé­ crit la péninsule du Sinaï que M. Léon de Laborde ; aussi allons-nous tirer de son Commentaire sur l’Exode ct les Nombres los détails qui vont suivre. Le savant voyageur fait d’abord connaître (pag. 8, col. 1 > la tranquillité qui règne dans ce petit coin de l'univers el la sécurité dont on y jouit. Plus loin (pag. 63, col. 1), après avoir exa­ miné et admis le récit de V Exode . touchant l’accroissdhient de la population des Israé­ lites en Egypte [1 oyez Accroissement] ello chiffre de six cent mille hommes en âge do porter les armes, M. de Laborde examine la configuration de la presqu'île du Sinaï, cl les ressources que ce pays offre aux hommes qui l’habitent aujourd’hui, el recherche comment les Israélites purent y séjourner. Mais laissons-le plutôt parler. « Tous les commentateurs admettent que les Israélites entrèrent dans la péninsule du mont Sinaï vers le mois de mai, el en sorti­ rent après y avoir séjourné onze mois cl dixneufjours. Tous ceux qui se sont rendu compto des exigences cl des ressources de la vie nomade savent que les unes sont uniformé­ ment les mêmes, cl quo les autres ne varient pas dans leur périodicité; et que, une fois vaincues les difficultés delà première an­ née, on peut compter sur les mêmes res­ sources les années suivantes pour répondre aux mêmes besoins. » Ces principes établis, nous examinerons, 1 la configuration du pays; 2'les ressour­ ces qu’il présente à la population qui l’ha­ bile aujourd'hui. » En tirant une ligne de Suez à l'Akaba , sur les crêtes de la chaîne de Thyh, on ob­ tient un triangle resserré au nord par le dé­ sert, à l’est et à l’ouest par les deux golfes do la mer Rouge. C’est la péninsule du Sinaï. Celte langue de terre esl conformée d une manière qui n’a rien do comparable en aucun pays. Composition et disposition de roches, (ô) D’Hcrbelol, Vitri. Orient., p. SOL 563 MCTiON’NAiltE (annaliori des vallée», hauteur abrupte des montagnes, tout est insolite et particulier à ce petit coin du monde. ■ J'ai cherché, au moyen de dessins fidèles et de travaux topographiques répétés , à rendre ce bizarre caractère. Je renvoie à l'ouvrage que j’ai publié il y a bientôt dix années. Ici je rne contenterai d'en faire res­ sortir sommairement les principaux traits. > Une croûte de rochers couvre tout cet espaeeque le géologue divise en deux grandes parts, dont l'une, de formation primitive, •'étend au sud d’une ligne qu'on tirerait de­ puis l'Akabah jusqu'à Ouadi-Mokalleb et Alagara, et l’autre, composée secondaire­ ment de marbres et de calcaire, occupe la partie du nord. Comme disposition , elle csl la même partout .* c’esl comme uno vaste mer qui, sous l'impulsion d'une tempête, envoie scs vagues au ciel, et creuse entre elles de profonds sillons. Là c’est comme une cascade à ressauts violents; plus loin comme une avalanche menaçante; d'un côté il semble que c’est un fleuve qui cntraiue avec lui son fond et ses rives, de l’autre on croit voir le résultat d’un tremblement de terre, d’un soulèvement intérieur. Supposons' cet étal violent surpris, fixé, glacé, pétrifié en masse de basalto, de granit et de por­ phyre, el nous aurons quelque idée du ta­ bleau qui se présente à la vue, lorsqu'on est parvenu au haut des sommets les plus élèves, tels que le Sinaï, le Serbal, le Salof, le Ferah ou leGounnésur la ch ahi e de Thyh. De ce point, c'est un océan furieux de pierres silencieuses, un cahot menaçant, paisible et reposé ; du fond de ces vallées , c’esl le courant le plus rapide du torrcnl le plus violent, endormi, arrêté subitement. Au lieu d’eau, ce fleuve roule des rochers de toute forme, de toute grandeur, arrêtés dans toutes les positions, et il écume de pierres amonce­ lées en longues traînées. Ici point do sable, le pays est à nu; on dirait que le vent du dé­ sert a participé des mœurs de scs habitants ; il a dépouillé la montagne, et ce vaste corps •’offrant aux yeux sans végétation semble n'avoir conservé que sa charpente osseuse, 'ue son squelette gigantesque, que ses arli'ulations éparses. » Au nord de celle ligne que nous avons tracée, une aridité générale; au sud une ver­ dure abondante au fond des vallées, qu'ar­ rose chaque année le retour périodique des plaies. » Formation primitive sans traces de vol­ cans, sans apparence de grandes commotions modernes, elle s’offre ù nous ce qu'elle a toujours élé, sans que nous puissions sup­ poser qu’à une époque historique quelcon­ que elle fût autre que ce que nous la voyons. Dans un pays semblable, faisons la part des terrains habitables, je ne dis pas cultivables, mais seulement la part des terrains où le pied du chasseur arabe el de sa chèvre bon­ dissante peuvent se placeret s'arrêter. Celte part n'«sl pas un vingtième... » M. de Laborde donne ici (pag. 6ï) une carte de la péninsule du Sinaï; il l’a dessinée DE LA DIDLE. 3G4 pour servir à l'intelligence de la route, dos stations et du séjour des Israélites; on y voit à quel espace borné sc réduisent les lieux habitables et les combinaisons des dé­ tours de l'itinéraire et de la position des stations. Trente-huit choses y sont désignées: ce sont des plaines, des montagnes, des vallées et des positions. Les plaines, au nombre de cinq, sont : El Debbe, El Ain, El Orfan, El Kaba, OuadiScbaye. Les montagnes sont au nombre de sept, savoir : lloreb, Sinaï, Sainte-Catherine, Om-Schommar, Serbai, Ferali, Pharaoun. Il y a treize vallées, qui sont : Taib, Mokatteh , Feyran, Cheick, Ledeha , Hebran, Nasseb, Chamilo, Barak, Gounnc, El Ain, Zackal, Araba. Quant aux positions, il en marque treize, savoir : Alagara, Sarboul - el-Cadem , El Nakous, Charm-el-Bcit, Cherm , Dahab ,' Magna , Aziourn, Ackabah , le Couvent, lo Couvent de Barabra, le Couvent du Serbal, Tor. Cherchant ensuite le chiffre de la popula­ tion de la presqu’île du Sinaï., et examinant les ressources que ce petit espace peut four­ nir aux habitants, qui vivent en partie de la vie de pasteurs, il trouve que ce chiffre est de cinq mille âmes. De là il est naturelle­ ment conduit à l’examen d’une difficulté touchant le séjour de la multitude des Hé­ breux dans cet endroit, où cinq mille habi­ tants n'ont que des ressources insuffisantes. Citons le savant voyageur. « Telle est donc, dit-il ( pag. 63-67 ), la population de la péninsule du Sinaï, cinq mille âmes, qu’il faudrait réduire de moitié si elle devait se suffire à elle-même unique­ ment par la vie nomade ; c’esl-à-dirc par les produits de ses troupeaux , employés comme nourriture, comme moyen de se vêlir et comme objet d’échange. Ajoutons à cet aperçu général du pays et de la population qui l’ha­ bite la description des chemins qui condui­ sent au Sinaï. » La position de cette montagne n'csl con­ testée sérieusement par personne (l’opinion de lord Lyndsay, de Kynnaer, de plusieurs autres voyageurs el de l'auteur d'une nou­ velle Histoire de la Palestine, n’a aucune va­ leur, j’aurai l'occasion de le démontrer). On admet avec le texte quo les Israélites cam­ pèrent pendant près d'une année au pied du Binai; il esl donc bien entendu que les six cent mille combattants el lout ce que celte troupe d'hommes en étal de porter les armes suppose de population, et toute la multitudo du menu peuple cl tous les troupeaux, sont parvenus jusqu’à la petite vallée qui s’étend au pied du groupe de rochers qui comprend le Sinaï (Tour-Sina), Horeb (Khouyreb) et la montagne de Sainte-Catherine (DjebelCatherin); or, et c’esl le résultat d’une in­ vestigation topographique des plus minu­ tieuses, je n'ai pas trouvé pour Arriver à celle vallée un seul chemin qui ne présentât SIN ’ B8G BC5 SIN plusieurs défilés de moins do vingt mètres était en état de porter les armes au-des­ sus de vingt ans. Les Arabes comptent parmi de large. » Ces chemins sont aujourd'hui difficiles, les combattants les jeunes gens au-dessus de ils sont coupés en cascades, obstrués de ro­ quinze ans. La différence de longévité, A l'é­ chers, mais en les supposant déblayés et plus poque de Moïse et à la nôtre, donne l'expli­ unis, on ne peut croire qu’ils aient été plus cation de cette extension. » En admettant une longévité double de la larges , car ils sont bordés des deux côtés par des masses de granit qui s'élèvent pres­ nôtre, ce qui diminue plutôt qu'il n’aug­ que perpendiculairement à cinq cent et mille mente le chiffre, cl en appliquant à ce nombre pieds de hauteur, et qui n’admettent . en de six cent mille combattants les tables de considération de leur formation primitive, proportion que donne en Orient la popula • aucune altération. Rues gigantesques, dont lion, proportion qui, vu la fécondité des les ravins semblent être des ruelles adja­ Hébreux , diffère quelque pou de la nôtre, centes, elles ne permettent ni déviation, ni nous arrivons A un chiffre de trois millions incertitude; on les suit avec la trace des Ornes; il fant ajouter à ce chiffre la multi­ eaux qui les ont parcourues de tous temps, tude du menu peuple , vulgus promiscuum et l’on descend ainsi avec leur pente. (Voir innumerabile, qui, proportion gardée, devait Voyage de l'Arabie latrie, pag. V», une des­ être nombreuse, vu l’influence qu’elle a par ses murmures cl par ses révoltes, dont elle cription de Ouadi-Sackal.) * la sainte expédition. » Il est dit plusieurs fois , dans le texte , menace le ch. f d< » Qu’on se figure, à la suite decotte énorme que les Israélites partent et s'arrêtent en­ semble; vingt-quatre heures ne suffiraient caravane, tes nombreux troupeaux de bre­ pas pour faire défiler toute la multitude dont bis, de gros bétail el de bêles de toutes sortes, il est question, cl le campement serait bien armenta et animantia diversi generis multa autrement difficile,même en supposant qu'elle nimis (Erod. XII, 38) qu’un peuple pasteur marchât sur des rangs de vingt ou trente doit posséder en grand nombre. » Ces chiffres, donnes par le texte d’une personnes de front. Moïse conduit et arrête son peuple dans Ouadi-Garandel, Taib, manière aussi positive, pcuvcnl-ils être ré­ Feyran, Nasseb; dans celte suite do ravins cusés ? » La manière dont les nombres sont exqui, parce qu’ils sont plus larges que les au­ rimés en toutes lettres dans le texte hé­ tres, onl reçu des noms cl onl été suivis, de ron (les signes numériques n’ayant été temps immémorial, par les caravanes qui se rendent au Sinaï; mais aucun d'eux, en adoptés qu’à une époque moderne) prévient les prenant sur une lieue de longueur, n’offre l’idée de l’altération par la fraude ou l'inat­ un espace suffisant pour camper cent mille tention des copistes; ce n'est même pas un hommes seulement, el il s'agit de trois mil­ total, nombre rond répété plusieurs fois sans variations et qui pouvait, une seule fois altéré lions d’hommes et d'autant de bestiaux. » Les chiffres, tels que les présente l'E- dans un endroit, avoir conduit à l'altération, crituro, peuvent-ils être discutés, réduits, de tous les autres passages, mais le chiffre rejetés : grave question. Je résumerai en peu divisé, fractionné, dans le dénombre aient des de mots les deux dénombrements, en appa­ douze tribus, se retrouve en addition à peu rence plus exacts que celui-ci, qui soni don­ près le même, el les nombres affectés à cha­ nés dans le livre des Nombre». que tribu varient selon des considérations » Dans le chapitre !«’, on lit, verset W : particulières que nous ignorons, niais qui Fuerunlque omnis numerus filiorum Israel semblent présenter une garantie d’exacti­ per domos el familias suas, 2,770 » Ajoutons vingt-trois mille hommes de la Atiben. 43,730 46,300 > 57,100 59,300 21200 Siméon. tribu do Lévi. » 5.150 45,650 40,500 Gtd. » Ces trois dénombrements, y compris ce­ Juda, > 1.900 74.600 76,500 lui de l'Exodo, malgré leur différence appa­ Jachar. B 9,000 54,400 04,300 > 5,100 60,500 57.100 rente, correspondent à peu près ensemble, Zabulon V 32.500 8,000 40.300 cl donnent un chiffre moyen de six cent mille Ephraim » 52.700 Î0.500 32,300 Manatsch. combattants. > 10,200 35,400 45,000 llenpunn. > » Remarquons d’abord que cette manière Dan. 01,100 1,700 62.700 » 53.100 It,000 41,500 do compier la population par le nombre Ashor. 8 000 > 45.400 33.400 d'hommes en état ao porter les armes s’est NephUli. 51.020 601,730 39, ìlio 603,530 conservée chez les nomades , qui répondent 1,829 Diminution sur l'ensemble * . . chaque fois qu’on les questionne sur le chiffre de la population d’une tribu : Ello Lévites depuis Im» • 7î7 23,000 n-o d'un tiwis.l 3 ' * ™ compto mille lances, deux mille lances. On >7 DICTIONNAIRE » Les resultáis des augmentations dans cer­ taines tribus, des diminutions dans d'autres, sont plus ou moins motivés dans le récit, l'ensemble mémo des chiffres osi presque toujours en rapport avec celui des ennemis, soit Egyptiens, Madianitcs ou autres peu­ plades que les Israélites combattent, ainsi qu’avec l'importance du butin qu'ils prennent sur eux. Bien plus, il sc retrouve, lorsque les Israélites poursuivent plus lard la con­ quête de la terre promise, en rapport avec la force de leurs hommes armés, au temps des juges, de 426,700 (Juges, XX), sous Saül, de 330,000, cl sous David, de 1,500,000. Com­ ment donc supposer qu’un système d’altéra­ tion eût pu être poursuivi non-seulement dans le texte des cinq livres de Moïse, mais dans l'Ancicn Testament tout entior, avec cet ensemble et cette concordance, sans frap­ per en même temps de discrédit la Bible en­ tière. Une erreur de copiste est déjà un fait grave, difficile à admettre, pénible a avouer; mais une suite d’altérations combinées avec autant de perfidie est inadmissible. » Nous restons donc en face d’un document historique incontestable, et qui devient in­ conciliable avec la connaissance que nous avons du pays qui fut le théâtre des faits dé­ crits par la Bible. Ni la configuration des val­ lées, ni l’espace habitable, ni les ressources de la population actuelle, ne permettent d’ad­ mettre le passage cl le séjour de 3,000,000 d'hommes et d'autant de bestiaux dans l’A­ rabie Pétrée, quelle que soit la roule qu’on trace à celte énorme caravane, quelle que soit la durée du séjour qu’on veuille substituer aux dates précises de la Bible, quelle que soit l’assistance que ce peuple entier trouve dans l'envoi journalier de la manne. > D’un autre côté cependant, si nous sup­ posons une petite troupe de 600 hommes ar­ més, ce qui donnerait proportionnellement un chiffre de 3,000 âmes réunies, chiffre qui esl à peu près celui de toute la population actuelle de la péninsule, et si nous faisons suivre celle petite émigration de ses bagages, de ses tentes et de 3,000 bestiaux, nous trou­ vons alors sous le rapport géographique une exactitude dans les distances, une fidélité dans les descriptions qui ne laisse plus un doute sur la direction que les Israélites ont suivie cl sur le pays qu'ils ont parcouru. » Les descriptions géographiques données par la Bible concordent donc avec l'étal actuel des localités; d'une autre part, la cri­ tique ne saurait voir une erreur de copiste dans les chiffres; reste donc la difficulté de faire mouvoir une aussi nombreuse popula­ tion sur un théâtre aussi resserré. Comment sortir de celle difficulté qui nous présente deux faits exacts qu’il est impossible de rap­ procher? Qui viendra concilier ces deux propositions contradictoires? La puissance divine. La main qui mena le peuple d’Israël hors de l’Egypte, à la face de ses ennemis consternés par dix plaies accablantes, qui le con duisit à travers les sables, cl le nourrit dans le désert, celle main pouvait aussi aplanir les difficultés de la roule, car sa puis- M8 de l\ bible. sance est infinie, el la protection dont elle entourait le peuple d’Israël sans homes. N’esl-il pas écrit : 10. Invenit cum in terra de­ sertu, in loco horroris et vasta; solitudinis, circumduxit eum et docuit, et custodivit quasi pupillam oculi sui. II. Sicut aquila provo­ cans ad volandum pullos suos ct super cos vo­ litans, expandit alas suas ct assumpsit eum, atque portavit in humeris suis. 12. Dominus solus dux eius fuit. Dcul. XXXII, Exod. XIX, 4.» Ailleurs M. de Laborde recherche pourquoi leslsraélilesallèrent au Sinaï. L’Exode,XIII, 17, dit : Dieu ne conduisit point les Israélites par le chemin du pays des Philistins. «Ce verset, dit M. de Laborde pag. 71, 72), renferme tout l’esprit de l'expédition des Israélites; nous nous y arrêterons. J’y vois une prouve de la mission divine de Moïse; car il serait inexplicable, et je dirai mémo sans excuses, que le chef des Israélites les fit sortir de l’Egypte, après leur avoir pro­ mis la possession facile d'un pays voisin, sans en avoir préparé ou préyu les moyens ; que, chef d'une entreprise pareille, il hésitât, dès la première journée, sur la roule qu'il devait suivre, ct compromit l’ardeur et le courage de ses troupes en leur faisant pren­ dre un aussi long et aussi pénible détour. Qu'avait-il à craindre, à la tète de 600,000 combattants, des petites peuplades échelon­ nées sur la route dcSyrie? La présence d’une force aussi imposante suffisait pour les faire fuir l’une après l’autre, et pour leur passer sur le corps si elles résistaient. La démora­ lisation des Hébreux n’est pas un motif, car Moïse n’en avait pas encore fait l’épreuve, ni sur le bord de la mer Rouge, ni en face des ennemis, comme à Cadès. Il pouvait, au contraire, regarder leur sortie d’Egypte, lo même jour, en grand ordre et après avoir dépouillé les Egyptiens, comme une garantie de leur courage devant l’ennemi. » La décision de Moïse est donc étrangère à toute combinaison el indépendante de ses plans; elle élail dans ceux du Seigneur, qui lui avait dit au Sinaï :Cu»n eduxeris populum meum de Ægynto, immolabitis Doo super mon­ tem istum (Exod. Ill, 12). Si nous cher­ chions un motif humain, nous trouverions difficilement autre chose que la crainte do longer la frontière de l’Egypte, ct de s’expo­ ser, dans ce voisinage, aux attaques des dif­ férentes garnisons qui gardaient la frontière; Moïse pouvait aussi redouter que la marche des troupes de Pharaon, dont il prévoyait la poursuite, ne fût favorisée à travers son propre pays, tandis que le désert l’entravait; il devait compter sur l’assistance des Madianiles de Jélhro, qui occupaient la presqu’île du Sinaï, puisqu’il avait longtemps habité avec eux, el qu’il leur était allié. D'ailleurs il connaissait celle route, au moins jusqu’au Sinaï, tandis que l’autre lui était inconnue, ainsi qu'on le voit dans les Nombres. Nous pouvons encore supposer que scs relations avec les tribus voisines du Sinaï, vers Edom, lui avaient donné l’espérance de trouver un passage facile à travers leur territoire, mais 51$ SIN SIN en admettant cette explication, le résultat du voyage, si contraire à ses prévisions, donne une faible idée de son habileté, comme chef d'une expédition aussi importante. On voit un homme qui compromet toute une nation en lui faisant quitter le pays fertile qu’elle habile depuis 215 années, et qui, dès le départ, a si mal combiné scs plans, si mal préparé scs ressources, qu'il est forcé de quitter la route la plus naturelle pour pren­ dre la plus longue, la plus pénible, en même temps que la plus incertaine. » En entraînant les enfants d'Israël hors de l’Egypte pour les conduire dans la terre promise, le Seigneur avait parlé par la bouche de Moïse. En s'enfonçant dans les pénibles vallées du Sinaï, Moïse suivait le doigt du Seigneur qui indiquait celte route. Il était l’instrument; d’une région plus élevée par­ tait l’impulsion. » I C’est dans le désert de Sinaï que station­ nèrent les Israélites venant de Raphidim (Ex. XIX, 2; Num. XXX11I, 15); et cette station esl la douzième. A cette occasion, M. de Laborde s’exprime dans les termes suivants : «....Nous ne devons,dit-il (pag. 104),exa­ miner l'itinéraire des Israélites qu’avec la 'pensée qu'il ne s’agit que d’une troupe de six cents combattants ou d’une caravane de trois mille personnes, mettant ainsi les recherches positives, exactes cl toules ma­ térielles de la géographie en contact avec le chiffre qui les rend possibles; nous nous réservons ensuite, dans les considérations historiques sur l'ensemble de l'expédition, de faire remonter ces chiffres aux nombres au­ thentiques donnés par la Bible, nombres que nous n'avons pas plus le droit de discuter, qu’il n’est nécessaire de les récuser. I » Il y avait dans la péninsule du Sinaï une montagne par excellence, un lieu saint. Si nous ne possédions pas d’autres renseigne­ ments, nos yeux chercheraient sans doute les sommets les plus élevés, le mont de SainteCatherine ou Om-Schoinmar. Mais si l'on nous prouvait qu'une tradition s'est attachée à un pic de moindre hauteur, nous trouverions dans ce choix une preuve d'exactitude locale; cl dans le Diebel-Mousa des Arabes, le Sinaï des géographes, les raisons de sa sainteté el des événements solennels qui sc sont passés à sa base, sur scs flancs, à son sommet. C’est qu’en effet bien que le Sinaï ne soit pas le pic le plus élevé, c’est cependant une haute montagne, elle esl exactement située au centre de la péninsule cl la seule dont on puisse atteindre la cime, el de ce point do­ miner sans obstacle la contrée. C’est la plus hardie dans scs formes cl la plus grandiose par la composition granitique cl basaltique de ses roches. C’est de ce point central que, comme d’un foyer de lumières, parlent dans tous les sens les vallées qtii déversent leurs eaux dans les deux golfes. Ce n’est donc point à cause de sa hauteur que le Sinaï fut un lieu saint, il le devint par choix, cl l’est resté par la fidelité de la tradition, et Saadi, dans le Gulcslau, dit aicc quelque raison, quoiqu'on exagérant les proportions : «Le » mont Sinaï est la plus petite des montagnes, *mais elle oslen très-grande considération » auprès de Dieu par sa dignité ct par le rang » qu'elle lient par-dessus les autres mon» tagnes. » Aussi les anciens pèlerins fai­ saient-ils déjà la remarque que le Sinaï élail moins élevé que le sommel de SainteCatherine. Félix Fabri, qui voyageait avec Brcydenbach en 1483, nous dii : « Lemont » Sinaï est un pic isolé cl arrondi à sa cime; »> il n’est pas le plus < levé, mais bien le plus » escarpé.» » Lorsque Moïse conduit les troupeaux de Jélhro, il s’éloigne de Madian autant qu’un pasti ur peut le faire, cl vient dans les vallées qui s’étendent au bas de la haute montagne; lorsqu’il retourne en Egypte, son frère Aa­ ron le rejoint au pied du mont Horeb; lorsque les Israelites, après le passage de la mer Rouge, s'enfoncent dans l'Arabie Pétréc, ils parviennent a celle montagne après dix jour­ nées, el séjournent pendant onze mois daus les vallées qui l’entourent. » Nous trouvons dans ces faits des circons­ tances qui nous permettent déjà d’apprécier la nature cl la position des lieux. Ainsi celte montagne a, dans les ravins qui approchent de son sommet, des pâturages propres aux troupeaux ; elle est assez près de la roule qui conduit de Dahab ou Madian à Suez, pour qu’on passe près d’elle et qu’on soit sûr do rencontrer dans ses cm irons ceux qui font ce voyage ; elle est assez éloignée deSuez pour qu’on emploie dix journées pour y parvenir. Tous ces détails concordent ensemble cl dé­ montrent que le Djebcl-Mousa actuel est le Sinaï de l’Ecriture. » Nous ne savons pas de quel genre de vé­ nération celle montagne fut l’objet depuis le passage des Hébreux jusqu'à l’ère chrétienne ; cependant il n’est pas douteux que non-seu­ lement ce sommet, mais encore toutes les vallées environnantes, acquirent un carac­ tère de sainteté que les habitants du pays contribuèrent à entretenir en conservant les anciennes traditions. Josèphe (Antiy. 111, c. v) parle de ses abords inaccessibles et de sa prodigieuse hauteur; les moines ont depuis lors construit des escaliers qui rendent son ascension possible. Saint Paul (dans lEpltro auxGalates, IV, 24, 25)savail que les Arabes appelaient de son temps le Sinaï llagar, qui signifie rocher ou le Rocher par excellence. Depuis, celle montagne a reçu le nom du Thour ou Tor-Sina, de même que le port qui en esl le plus voisin a élé appelé Thour ou Tor. Quelques auteurs arabes derivent ce nom, qui signifie montagne, de Tour, l’un des fils il’lsmael ; mais celte interprétation n’a point élé acceptée généralement. » M. de Laborde continue à rapporter les traditions ct les témoignages relatifs à la po­ sition du Sinaï el à la vénération dont il était l’objet. Son travail est accompagné d'un Plan topographique du massif de rochers du milieu desquels s clivent Io Sinai, li orti) et le moni Sainto-Catherine. Il y marque ¡a hautciii de ces monlagues au-dessus du niveau 569 Ml DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. de ta mer, savoir, celle de l’IIoreb fi,120 piedsi celle du Sinaï 7,080 pieds, et celle du mont Samle-Calhcriiic 8JG8 pieds. Burckhart avail prétendu, A cause de cer­ taines inscriptions qu’on trouve sur le moni Serbal, que celle montagne était le Sinaï de l’Ecrilure; mais « pour moi, dit M. de Laborde (pag. 108). en visitant beaucoup plus avant dans l'intérieur que Burckhart ne l'a fait, la montagne du Serbal, où j’ai passé deux jours cl une nuit, je n’ai point été frap­ pé de ce grand nombre d’inscriptions. Je les ai (routées gradées sur les rochers çâ et IA, comme sur la route de l’ancien couvent de Tor (Djebel-Mokalleb, dans la chaîne de Je­ han), sur la roule de Tor au Sinaï (Otiaillllcbran),sur la rouledu Sinaïà Dahab (GuadiZackal), ou bien près des ruinesdu couvent et des demeures des cénobites dans Guadi-Feyra n, ou bien encore dans les cm irons descon­ venís de Ouadi-Barabra et del Arbeyn dans Ouadi-Ledscha, etc., ainsi que sur ta roule par laquelle on monte au Sinaï cl au Diebclhalerine.IIenicker (Noles during a visit to Egypt, mount Sinai and Jerusalem) a copié el publié plusieurs de ces dernières. Remar­ quons bien que Ouatli-Mok tlleb est sur la route du Sinaï aussi bien que sur celle du Serbal, el que si le nombre d’inscriptions qui s'y trouve esl plus grand qu'aillcurs, il faut l'attribuer uniquement à la nature friable et aux parois uuics du rocher. > Mon bul en ceci esl de combatiré l’opi­ nion de Burckhart, que plusieurs commen­ tateurs ont adoptee, et qui pourrait s'établir aux dépens de la vérité et de la marche sen­ sée cl logique qu'on doit suivre dans les re­ cherches bibliques. » Burckhart moula au haut du Serbal, qui csl plus élevé que Ilorcb el moins que Binai, cl trouva sur les rochers les nombreuses inscriptions que j'ai citées, et dans les val­ lées les ruines des couvents dont j'ai donné la description. Surpris par ces traces d’une ancienne vénération, par ces preuves des nombreuses visites faites par les pèlerins, n’ayant point connaissance des autres éta­ blissements religieux de ce genre qu’on trouve dans d’autres parties de la péninsule, et près desquels également les rochers sont couverts d inscriplions, il se demandait si ce lieu ne pouvait pas avoir été considéré, dans LT2 les premiers temps du christianisme, comme la montagne sur laquelle Moïse reçut les tables de la loi, et loul en avouant qu’il croyait quo les Hébreux avaient campé près du Djebol-Mousa, qui pouvait ótre le mont lloreb, il pensa que le Serbal aurait été le Sinaï. n Parmi les commentateurs, l'auteur ano­ nyme d'une Histoire de la Palestine et des notes d'une Bible illustrée, adopta celle opi­ nion. Parmi les voyageurs, M. Welslcdl s’y rangea, cl lord Lyndsay, suivi par M. J. Kynnaer, l'exagéra en transportant ce sainl lieu plus au nord, vers un certain Djcbel-Minnegia, que j'ai représenté dans une vue du con­ veni prise du sud (Voyage de l'Arabie Pétréc), cl qui certainement avait besoin des préten­ tions qu’on lui prèle pour attirer l'attention. D'un autre côté M. Andrew Chriclon, dans son Histoire de l’Arabie, pour déplacer la tradition, sc rattachait au moni Om-Schommar, qui en effet est le pic le plus élevé de la péninsule (t. 1, p. 02). Cet auteur choisis­ sait au moins un mont unique et un large sommet, tandis que le Serbai forme comme un demi-cercle de pics élancés, d’aiguilles, de granits inaccessibles. » Mais les traditions do tout un peuple cessent-elles donc (l’avoir de l’autorité, sur­ tout lorsque, comme ici, des monuments re­ ligieux l’établissent sans interruption de­ puis plus de quinze cents ans? Suffira-t-il qu’un voyageur se trompe par le désir de faire valoir sa découverte, ou qu’un com­ mentateur,du fond de sa retraite, laisse s’é­ garer sur son papier sa plume ou son crayon, pour que le respect, fixé depuis trois tnil^o ans sur celte sainte montagne, se déplace au gré dos caprices périodiques do chaque brouillon de la science (1)? Nous interro­ geons les Arabes et les moines; ils n’ont ja­ mais entendu dire que le Sinaï fût ailleurs qu’auprès du couvent. Puisons aux sources scientifiques les plus reculées, el là encore nous ne rencontrons rien qui puisse nous faire varier dans notre foi. » Consultons l'Ecrilure, qui doit être no­ tre seul guide, et nous trouvons que cette position répond à toutes les exigences du récit, excepté toutefois A une seule, qui, si elle avait quelque valeur, rendrait celle po­ sition impossible. En effet il n’y a pas au (t) « Selon M. Robinson, docteur cl professeur de thé logo', b tradition qui voit dans le Dicbol-Mousa le Sinaï de l'Ecrilure , est tuie pitoyable invention de couvent (Klu>terliche Vebrtlteferung, grandiose * Machwi-rk); et * soulei-vou sivoir pourquoi ce démenti j.-lé h la face du vingt siècles de foi el de nos pieu * bèl ritis qui sumorUieni d'atroces fatigues el de grands ding. rs. et trou­ vaient une récompense plus que vuffisiulc dans ia vue de celte taime manvigmi? C'est qu'en vous tournant un peu a droite, k cent pas, tout |>vès de li, le savant théologien est pirvemi a gravir une pointe de rocher, et qu'éinervetllú de son ascension aventureuse, il a pu se dire : Ce s no In croiront pis, je m'< ntrono v», je change tout Cela : dorénavant le Scut sera ici, le trioni IL rt b là, etc ,etc. » Peut-on rien soir de j.lu * attristant? Quand h science voyage et qu'elle se fait ainsi incrédule, sceptique, légère, Dieux y jet tniVe fois la srnpt n,.yunce do nos bous pèle­ rins do vieux t. u.ps et leurs rcnseigueuicnts véridiques uue u’euUtUc u. Vamour-propre ui i'espnl de système » Cette pointe do rocher, Bits es Sufsnch, n’est antro qu'un des sommets da mont Horcb; il n’y a pas un sentier qui y conduisit, pas un escalier qui en facilito l’abord: c’i si en su cramponnant avec les mains et s'aidant des pieds arec de grandes difficultés el même du damier, selon se» propres expressions, qtn> M. Robinson esl parvenu a son sommet, ou il n’a trouvé ni une inscription stn.iile, ni una chapelle, ni la moindre trace d’une vénération quel­ conque. » 11 serait superna de discuter ce nouveau système, qui nu mérité une mention que comme complément des opi­ nions btarres que j'ai citées. Arrive an haut de ce rocher, harasse cl n'en pouvant plus, M Robinson sc rappela saiu doute qu’il avait quitté sa chaire de théologie cl qu'il était venu dans ccs contrées pour faire autre «Iiomi que du rationalisme et d.i l'incrédulité : aussi imltc-l.il mm p.n aso du pieux Schubert, et il se met a lire le récit du la Bible dans le texte hébreu, ainsi qu’il a le soin de notti un avertir.» Appendice, pag 41, col BW SIM pied du Sinaï une plaine do deux lieues car * rúes où puissent camper à l'aise 3,000,000 d'hommes et autant de bestiaux ; celle plaine n'est pas assez grande pour qu'ils puissent reculer d’effroi, ou pour qu'ils aient encore assez de place en dehors du camp pour dres­ ser le tabernacle. — Mais quelle réponse faire à une pareille objection? Y a-t-il donc une seule place dans toute la péninsule ca­ pable de répondre il cette description; un seul chemin pour faire défiler, je ne dirai pus en un seul jour, mais en deux fois vingtquatre heures, toute celte multitude, el le muni Serbal, le mont Minnegia y répondentils mieux? Les recherches bibliques pous­ sées à ce point de dissection minutieuse nous conduisent au rationalisme le plus matériel. Si nous craignons d’appeler à notre aide la puissance divine, renonçons a trouver des explications raisonnables à une histoire mi­ raculeuse. .» Toutes les objections une fois repoussées, il nous reste l'obligation de donner une idée exacte de ce groupe de rochers. Nous com­ mencerons par placer sous les yeux du lecteur un croquis topographique qui, étant fait sur mes études du terrain destinées à une carte générale, ne peut présenter sur une aussi vaste échelle l'exactitude géomé­ trique qui serait désirable ; il suffira toute­ fois pour aiucr à la compréhension de nuire description. » Un groupe de rochers do granit accu­ mulés cl comme pressés les uns sur les au­ tres s’élève au milieu de la péninsukxlu Si­ naï : il comprend, 1* le muni llureb : c’est un rocher nu et saccadé dans ses formes, qui domine une vallée et qui sert, pour ainsi dire, de contrc-furl ou de soutènement à une masse de granit plus haute de près du dou­ ble, qui est le Sinaï. » 2* Le Sinaï qui s'élève derrière le moût lloreb. C'est une masse de granit à gros grains également nue, mais plus arrondie, plus ondoyante vers lo nord, el coupée en lignes abruptes el presque perpendiculaires vers le midi. » 3* Au sud-ouest do ce mont, appuyée con(I) t Sigi) li, co 1381, parle des gradina bru b (pii con­ duisent au Sinaï : les pèlerins, je citerai parmi eut Pietro della Valle, en çonqiUient 14,000, et ks voyageurs Puni répété dans leurs Jescri plions». Seelzcn proposa de calcu­ ler la hauteur du ShiàY par le nombre d (i>) Philipp, i, to. (t) 11 Petr. lu, l. U)lCcr. v 8. (•I Dieron Uebr. in tenet. (il MaUh. ixvu.&O j|un. iv.tti Luc. xiui, 55. 57G guc s’accordent. La sincérité est opposée A la duplicité, à la tromperie, lorsque les sen­ timents du cœur démentent le langage de la bouche. On dérive le latin sincerus de sine cl de cera, sans cire, du miel séparé de la cire, du miel pur. Dans l’Ecriluro, sincerus signi­ fie pur, sans mélange (u) : Sapientia est ema­ natio quadam claritatis omnipotentis Dei sin­ cera Saint Paul (b) veut que les Philippiens soient purs, que leur conduite soit si inno­ cente, que personne n’en prenne sujet de scandale : Ut sitis sinceri et sine offensa. Et saint Pierre (c) exhorte l’esprit pur et sin­ cère des fidèles : Vestram excito in commo­ nitione sinceram mentem. Saint Paul parle de la sincérité () "’a; Sciar Canticum. (c) Il Par lx, 16. SIS 5«9 armée, fondit avec tant d'impétuosité su» Celle de Sisara , qu’il la mit en déroute et on tua un grand nombre. Sisara prit la fuite; cl comme si ses chevaux n’eussent pas couru assez vile à sa fantaisie , il descendit de «on chariot cl sc mit à fuir vers llarozcth d s Gentils. Il arriva près delà tente de Haber lo Cinécn , et Jahcl, femme d’Haber, le pria d'entrer, le couvrit d’un manteau , et lui donna à boire du lait, pour le désaltérer. Alors Sisara loi dit : Tenez-vous à la porte de votre lento; cl si quelqu'un vous demande s'il y a quelqu’un ici, vous direz qu’il n’y a personne. Jahcl sortit donc sur la porte de sa tonte ; mais voyant Sisara profondément endormi , elle lui enfonça un de ces gros clous qui servaient à soutenir sa lente, dans la tempe, avec un marteau, contreia terre. En même temps Barac arriva, et elle lui fit voir Sisara nageant dans son sang et sans vie. Voici quelques remarques sur la défaite de Sisara. Observations [de Folard 1)] sur la dé­ faite del'arméede Sisara, sur le torrent deCison, au pied du mont Thabor. Judie. IV, 3 et seq. Les terreurs paniques arrivent plus commu­ nément dans les grandes que dans les petites armées ; celles-ci en sont beaucoup moins susceptibles. Ce qui est arrivé à Sisara est arrivé à mille autres généraux , et il serait difficile de bien comprendre la cause de cer­ taines terreurs paniques, ünc imagination, un fantôme, un rien peut les produire, cl ce rien nous est pourtant inconnu , comme s’il venait d’une impulsion céleste ; car cela prend tout d’un coup, comme si une grande armée n’était composée que d'une seule tête : Une prévention, un saisissement, une crainte sourde dont on ignore la cause, gagnent en un instant, et enveloppent des années de cent et de deux cent mille hommes. Tous fuient, tous sc sauvent en tumnlle, el souvent plusieurs lieues ne sont pas capables d’.irréter leur course; chacun s’entre-demande cl s’informe delà cause d’un accident si étrange, et personne n’en sait la raison; ceux de la queue accélèrent la fuite de ceux qui sont à la téle; ils craignent plus, parce qu'ils se croient plus en danger ; et s’ils ne voient, ni n’entendent rien derrière eux, ils sc l’imagi­ nent par cela seul que la confusion est géné­ rale, et que l’on ne doit pas fuir sans cause. On voit dans l’histoire une infinité d’cxeinples de ces sortes d’événements; ainsi il n’y a rien de surnaturel en cela , sans pourtant queje veuille conclure que la terreur don’t Sisara el son armée furent frappés ne fût causée par la toute-puissance divine ; mai-, venons a l’affaire dont il s’agit. La prophélesse Débora eut bien de la peine par son discours à persuader A Barac de sc mettre à la tète des Israelites pour les déli­ vrer du joug du roi d’Asor ; il semble douter de son .inspiration ; car les prophetesses étaient rares dans Israel; cependant l’ordre du Seigneur qu’elle lui annonce ne lui por­ ta) Jwtic. ir, 3 An da inondo 2719, avant Jésu»-Cbrist 1381. avant l’èro vulg. 1385. (11 foi/.-: Ij préface, pag. xi. DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 584 585 met pas de différer : Ainsi Barac lui répon­ qui voulaient se metire en liberté à quelque dit [a : Si vous venez avec moi, j'irai: si vous prix que ce fût , et qui plus est, qui étaient ne voulez point venir avec moi, je n'irai point. persuadés que le ciel combattrait pour eux. H appréhendait avec raison que le peuple ne Lorsqu’on a affaire à de telles troupes, si voulût point l’écouter, ni le suivre dans une l’on n’agit avec beaucoup de prudence cl de entreprise qui paraissait si téméraire et si précaution , il n’y a pas trop à se fier au périlleuse; c’est pourquoi, comme le peuple grand nombre des siennes. Si Barac fût resté avait beaucoup de confiance en ce qu’elic dans son poste sur la défensive , Sisara l'eût disait, il voulut l’obliger A l’accompagner ; fait attaquer de tous côtés, et n’eût pas man­ elle y consentit, et Barac ayant rassemblé qué de le forcer. Il comptait que cela ne pou­ dix mille hommes des tribus de Zabulon et vait être autrement, el que son ennemi de Nephlali, ils se mirent en campagne. En n’aurait jamais la hardiesse de descendre même temps, Sisara fut averti que Barac, fils avec si peu de troupes. Il se trompa, et celte d'Ahinocm, s’était posté sur le mont Thabor, belle disposition de son armée se tourna el il fil assembler neuf cents chariots armés de bientôt en confusion. Barac descendit donc de la montagne du faux, cl fil marcher toute son armée de 11aroselh des Gentils, vers le torrent de Cison. Thabor , avec ses dix mille combattants , à L’Ecriture ne marque point le nombre des travers des rochers et des précipices , et troupes de l’armée de Sisara; mais on voit tomba sur l'armée de Sisara, qui était rangée qu'elle était des plus nombreuses et infini­ en bataille sur le bord du torrent. Sisara ment supérieure à celle des Israélites, par ce prit d'abord ce mouvement pour une rodo­ que la prophétesse dit à Barac de la part du montade, et ne crut pas sans doute qu'il eût Seigneur (6) : Je vous amènerai sur le torrent envie d’abandonner l’avantage de la hauteur de Cison, Sisaro, général de l'armée de Jabín, pour descendre jusqu’en bas, ce qui fit qu’il avec scs chariots el toute la multitude de ses ne tira rien de ses ailes pour se fortifier au troupes, el je vous les livrerai entre les mains. centre. Les Israélites, arrivés au pied de la mon­ Josèphc(c) lui donne trois cent mille hommes d’infanterie, dix mille de cavalerie et trois tagne , se forment en plusieurs corps sur le bord du torrent, en face de Sisara , qui ad­ mille chariots. Sisara vint donc dans la plaine au pied du mire l’audace et la hardiesse déterminée de mont Thabor, sur le bord du Cison, étaler Barac. De l’admiration d'une résolution si toules scs troupes , et faire parade de ses peu commune , il passe à l’étonnement, do chariots. Alors la prophétesse exhorte Barac l’élounemenl à un trouble secret qui précédé a ne rien craindre, elle anime son courage : ordinairement la crainte. Enfin les dix mille Allons , dit-elle , c’est en ce jour que le Sei­ hommes, résolus à tout événement et rangés gneur doit livrer Sisara entre vos mains: voilà sur une grande profondeur, selon la méthode le Seigneur qui vous conduit lui-même. Ce des Juifs, passèrent le torrent et tombèrent discours était bref, mais d’un grand poids si impétueusement sur le centre de celle for­ dans la bouched’unc femme inspirée du ciel, midable armée , qu’ils la séparèrent do scs cl qui assure la victoire ; joint à cela le désir ailes, cl passèrent sur le corps de tout ce qui de se délivrer de la tyrannie d’un vainqueur osa leur résister. C’est le plus grand malheur insolent, la haine que l’on a naturellement qui puisse arriver à une armée, que d’être pour les ennemis de sa religion, la nécessité ouverte cl percée au centre ; c'est un rien en de vaincre ou mourir: tout cela réveille et apparence dans une armée aussi prodigieu­ anime extraordinairement les esprits, et rem­ sement forte qu’était celle de Sisara, mais ce plit de courage et d'espérance le capitaine et rien augmente en un instant el devient trèssérieux dans une bataille : les ailes, séparées les soldais. 11 y a toute apparence que la grande opi - du corps, ne font plus qu’une faible résis­ nion que Sisara avait de scs forces lui lit tance cl prennent bientôt la fuite. En même temps, le Seigneur frappa de ter­ croire que les Israélites, qui s’étaient campés sur le haut du Thabor, ne l'auraient pas fait, reur Sisara, défit tous scs chariots et toute s'ils n’avaient appréhendé un engagement l'armée par le tranchant de l'épée, devant dans la plaine ou dans un lieu moins avan­ Barac , en sorte que Sisara , sautant de son tageux ; car cela suppose qu’on craint beau­ chariot en bas, s'enfuit à pied. De la manièro coup cl que , loin d’avoir envie d’attaquer, dont l'auteur sacré s'explique ici , on dirait on se croit trop heureux, si l'on peut se sau­ • que toute l’année de Sisara ne. fit aucune ré­ ver par une vigoureuse résistance. Dans sistance el prit la fuite à la vue des Israé­ cette opinion, Sisara avait rangé son armée lites. Cependant, malgré la tempête que Joen bataille le long du torrent, sur un grand sèphc produit (d), il fail assez entendre que front, autant pour faire montre de scs forces les ennemis se défendirent, mais qu’ils furent el épouvanter l’ennemi, que pour gagner enfoncés. Il y a des généraux qui oui été ensuite le haut de la montagne où les Juifs frappés de crainte pour de bien moindres étaient postés, et les attaquer par différents sujets. Si c’était ici le lieu de citer des exem­ endroits. Cette disposition parait d’abord bien ples, il n'y en aurait pas pour un. On est surpris de voir que Sisara saule à imaginée el fort prudente, et elle l'eût été en effet contre d’autres gens que des Israélites, bas de son chariot pour s'enfuir à pied, qui étaient las de vivre dans l’oppression, comme s’il eût eu les jambes d’un cerf, et (a) Judie w, 8. (c) Joseph. Amia I V, c. vi. (d) Ibid. 585 SIS quo scs cnovaux ne fussent pas aussi légers que lui â la course. Lo savant commentateur remarque « qu’il faut que ce général ait eu l’esprit terriblement troublé pour sauter à bas de son chariot afin de mieux fuir. C’est ainsi, dit-il , que dans Homère un soldat Iroyen , effrayé, se jette à bas de son char pour fuir devant Diomède (a), et qu’un autre k’il la même chose devant Achille (6); leurs hovaux n’allaient pas assez vile à leur gré. * I ant it esi vrai de dire qu’il n’csl rien qui nous précipite plutôt dans le danger que le désir in­ considéré que nous avons d’en être délivré. 11 faut, dit-on, du courage pour craindre: ‘selle maxime est vraie; mais c’est lorsque la peur ne nous prive point du jugement, qu’elle ne nous trouble point le cerveau , et que l’on sait choisir de deux dangers le moin­ dre sans préjudicier a son honneur. On a vu de nos jours un homme à cheval se précipi­ ter dans un fleuve très-large et très-profond après une bataille perdue ; il n’était guère possible qu’il le pût traverser à la nage sans une espèce de miracle. La peur l’avait si fort troublé, qu’il prit le fleuve pour un ruisseau, el se noyant malheureusement, il perdit la vie et son honneur; car il pouvait se tirer d'affaire s’il n’eût pas abandonné son poste, el faire une retraite honorable ou se rendre prisonnier de guerre; mais il avait perdu la tramontane, el il étail hors d’étal de prendre le parli le plus sage el le moins dange­ reux. SISARA , chef de famille nalhinéenne. Esdr. 11, 53; Neh. VII, 55. SISOÉ. Ce terme se trouve dans le texte des Septante, au Lévilique, chap. XIX, 27, où nous lisons dans la Vulgate : Neque in rotundum attondebitis comam : Vous ne vous couperez point les cheveux en rond ; les Septante (Oúó¿ fronjcrcTC ïcaonv ex tîc xôunc rie xfpÛQt : Tous ne ferez point de sisoé des cheveux de votre tête; le texte hébreu ( D3U/N1 DnD *Epn nS) : Vous ne couperez point en rond l'angle de votre tête. On demande ce que c’est que sisoé ? L’ancien Scholiaste du Lévilique dit que c’était un bouquet de cheveux qu’on consacrait â Saturne (Scho­ liast. in Levit.iKpivim cwithp *). Bochart sou­ tient que c’était une tresse de cheveux qu’on laissait derrière la tête quand on avait tondu tout le reste en rond. Les Arabes portent encore une touffe de cheveux au-dessus de la tête , el cet usage est très-ancien dans ce pays-là et dans la Syrie. Lucien en fait men­ tion dans son traité de la Déesse de Syrie Moïse veut donc défendre aux Hébreux d imi­ ter la manière doni les peuples se faisaient es cheveux, pour éviter sans doute quelque uiperstilion, commune parmi les peuples l’Arabie , au milieu desquels les Israélites baioni alors. Voyez Cheveux. SISTRE, instrument de musique fort com­ mun autrefois chez les Egyptiens (c) • Isiacos agitant margotta sistra tumultus. (a) 1Íorner. Iliad. x. [b] Ibid. ¡liad. , xvu£(uoe, où les rois, pour conserver le respect qui est dû à leur majesté , ne se présentent que Irès - rarement en public. Cependant, (f ) Au du monde 3133, avant Jésus-Christ 317, avant Père vulg. 511. (g) An du monde 3483, avant Jésus-Christ 513, ayant Vè» • v ilg 519. (70 I hidr n, 1.., U B89 SMI SOD 59) toutes ces précautions étudiées faisaient naître de grands soupçons contre lui. Ozanèsf un des plus grands seigneurs de Perses et dont la fille, Phédyme, était du nombre des femmes du roi, s’informa secrètement de sa tille si le roi était le vrai Smerdis. Elle lui fil dire que n’ajani jamais vu Smerdis , fils de Cyrus, elle n’en pouvait jtiçcr. Il lui fil dire rfisuitc de s’informer de la vérité auprès d A tosse, tille de Cyrus, et sœur du vrai 'merdis; mais phédyme. répondit que les femmes du roi ne se voyaient point el n’a' aïeul nulle habitude ensemble. Enfin Ozanès fil dire à sa fille de prendre garde si le roi avail scs oreilles , car Cyrus les avail fait couper au faux Smerdis , convaincu de quelque mine. Phédyme s’acquitta adroite­ ment de cette commission, el pendant que le roi dormait profondément auprès d’elle, elle s'assura qu’il n’avait pomi d’oreilles , cl en donna aussitôt avis a son père. Ozanès découvrit la chose â six des prin­ cipaux de la noblesse. Ils formèrent entre eux un parli, et élanl entrés dans le palais, ils se jetèrent sur l’usurpateur cl sur son frère PÂlisilhe, auteur de toute celte intrigue. Ils les tuèrent tous deux (a), el ayant exposé leurs têtes au peuple . ils lui découvrirent loule l’imposture. Darius, fils d’Hyslaspe, suc­ céda à Smerdis de la manière dont nous avons parle sous son article. Poj/ez Dabius, * 'i' Il //Z ! SM1GMA ou smegma. Suzanne élanl au bain , envoya scs servantes lui quérir oleum cl smiginala (&), du parfum cl des pommades, ou du saxon, et de ionie * ces sortes de com­ positions doni les femmes sc servent pour se parfumer cl pour se rendre le leinl frais el la oeau lisse el blanche. SMHUS. certaine pierre extrêmement dure. Voyez Samih. SMIRNE ou Smyrne, ville de l'Asie Mi­ neure , sur l’Archipel. avec un beau port. Saint Jean l’Evangéliste, ou plutôt JesusChrisl, dans l’Apoçalypse (c), par la bouche de sainl Jean, parle en ces termes à l’auge ou évêiiue de Smirne : Foia ce que dit celui qui est le premier et le dernier. celui qui a été mort et qui vil : Je sais quelle est votre af/liclion el votre pauvreté; mais vous êtes vérita­ blement riche. cl vous êtes noirci par les ca­ lomnies de ceux qui sc disent Juifs el ne le sont pas. mais qui sont de la synagogue de Satan. Que rien de tout ce que vous pourrez Kouffrir ne vous effraye. Le diable doit envoy r pn prison quelques-uns des vôtres afin de vous kenter^ct vous serez dans la tribulation pend ml pix jours. Soyez fidèle jusqu'à la mort, et je vous donnerai la couronne de vie. Que celui qui a des oreilles entende ce que l'esprit dit aux Eglises : Celui qui demeurera victorieux, ne recevra point d'atteinte de la seconde mort. On demande qui était col ange ou ccl évèque de Smirne. La plupart (d) croient que c'était saint Polycarpe, qui ful fait évêque do Smirne par l'apólre sainl Jean l'Evangéliste ie). Les éloges que le Saint-Esprit donne ici à range de Smirne, conviennent parfaitement à saint Polycarpe, et il est remarquable qu’il n’y a pas un mol de reproches. Il y a quel­ que apparence que c’esl le martyre de sainl Germanique el des autres martyrs de Smirne qui furent martyrisés sous Marc-Aurèle, que sainl Jean a voulu marquer ici en disant quo le diable en fera mettre quelques-uns en prison. SO, on Saos, ou Soos, roi d’Egypte. Voy'z Sué nu Süaii. • 8OAM, fils de.Mérari. I Pur. XXIV, 27. * SOAK , fils de Siméon. Exod. \ I , 15. Voyez Sohar. SOBA , Syrie de Soba ou Aram de Soba. Nous croyons que Soba était une ville qal donnait son nom à une partie de la Syrie. Mais celle ville ayant été détruite ou ayant changé de nom. on ne peul pas dire sûrement jusqu’où s’étendait la Syrie de Soba. Il nous parali qu’elle devail être à l'extrémité sep­ tentrionale de la Cœlé-Syric , et depuis le Liban cl l’Anti-Liban jusque vers Antioche ; car elle csl différente de la Syrie de Da as. de (’elle d Emath, de celle de Rohob, de celle de Mancha et de celle de Gessur. Soba csl nommée Sobol cl Sobal dans Judith. 111. 1, IV. Je soupçonne que Soba ou Sobal pourrail bien être ¡loba, ou ftobal. ou Abyla, si­ tuée cnlre le Liban el l’Anli-Lib n. [Cette province de Syrie avail un roi au temps de Saül, I fì'g. XIV, . et de D ivid, 11 Reg. \ 111, 3. C otait dans celle province qu'était Emath ou Hémalh. I Par. XVII!, 3. Celle province se trouve aussi nommée Suba, II Par. \ Ill, 3. Géogr. de la Bi de de Ì cnrr.J SODAB, lils «le David et de Belhsabée. 11 Ihq. V, Û;l Par. III, 5 ; XIV. i. ‘ SOBAB . judaïle, fils de Caleb cl d’Azuba. I Par. 11. 18. SOBACH. général de l’année d’Adarézer, roi de Syrie, qui commandait 1» s trutipcs que sou maître avait fail venir de delà l’Euphrale. Mais David lui ayanl livré la ba­ taille a Hélam, le blessa de la blessure doni il mourut, el remporta sur lui une victoleo complète. 11 R g. X, 16, 17, etc.; vers l'an du monde 2JG8, avant Jésus-Cbrisl 1032, a\ ant l’ère \ u!g. 1036. SÜBACHAI [ou plutôt Souochai], de la ville de llusalhi. un des braves de l'armée Je David, tua le géanl Saph, dins la bataille donnée à Gob, autrement Gaxer (f.) SOB U, do la raco des prêlres, revint do Babylone avec ZorobabeL 1 Esdr. H, 42 [11 Esdr. VII. 4G. 11 n’ulail pas prêtre, mais levile el portier]. SOBAL. ville [lisez fils] de Séir le Uorréen. Genes. XXVI, 30. SOBAL. £i Syrie de Sobal, dans Judith, 111, 14, csl la mémo que la Syrie de Soba. (n) An du monde 3483, avant Jésus-Christ 3t7, av un l’ère vulg. 521. Est. Parce. (f) haut l. fit. e. ni ; Terlull. Prescript, e. mu Hìcrón. de Vuh II lusir c xxxn. Alii. (f) Il ncy. XXI, 18; et I Par. xx, L (b) Dm. mu. 11'.Afferte mihi oleum et smijiuula. (r) Apoc. n, 8. 9, 10. (d) Aureola Hiber. Verer. Eleazar. Lir. Coiaet. Men. 591 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. ’ SOB\L, fils d'on Caleb. I Par. IÍ, 50, 52. Voyez encore IV, 1, 2. ' SOBEC, chef du peuple, un des signa­ taires du renouvellement de l’alliance.A’en. X, SOBL fils de Naas, de la ville de Rabbatti, autrement Philadelphie, vint avec Bcrzellaï, au-devant de David, qui fuyait Absalon, et lui offrit des rafraîchissements. 11 Reg. XVI1, 27. An du monde 2981, avant Jésu *Christ 1019, avant 1ère vulg. 1023. SOBNA exerçait la charge de secrétaire sous le roi Ezéchias. IV Reg. XVH1, 18. Ce prince envoya Sobna, Joahe et Asaph, pour entendre ce que Rabsacès avait à proposer de la part de Sennachérib. Quelques-uns ont prétendu que Subna avait été grand prêtre; mais l’Ecriture (a) lui donne seulement la (inalile de prœpostlus templi, qui était bien (Riferente de la dignité de grand prêtre. \ oi ci la prophétie quTsaïe prononça contre lui : Allez, dit le Seigneur, trouver ce Sochcn; niiez chez Sobna, qui est intendant de la maiton, du palais, ou du temple. Le terme Sochen (b) signifie un homme qui a l’inlcndance sur les magasins d’un roi. Isaïe ajoute : Fous lui direz : Que faitesvous ici, ou quel droit y avez-vous, vous qui vous (les préparé ici un sépulcre, et qui vous (tes creusé un monument avec tant d'appareil dans un lieu élevé? Le Seigneur va vous faire transporter d'ici comme un coq, les pieds liés (c) ; et il vous enlèvera aussi facilement qu'un manteau qu'on met sur soi (ou il tom­ bera sur vous, comme un oiseau de chasse tombe sur sa proie) ; il vous couronnera d'une couronne de maux; il vous jettera comme on jette une balle, dans un champ vaste et spa­ cieux ; vous mouirez là, et votre gloire sera la honte de la maison du Seigneur. Je vous chasserai du rang où vous (tes, et je vous dé­ poserai de votre ministère, et je mettrai en votre place Eliacim, fils du grand prêtre If pl­ eins. On croit que tout ceci arriva à Sobna, sous le règne de Manassé, cl qu’il fut mené captif à Babylone avec ce prince, l’an du monde 3328, avant Jésus-Christ G72. avant Père vulgaire 676. * SOBOCHAI. Voyez Sobaciui. SOBRE, Sobriété, se prend communément pour la vertu opposée à liutcmuérauce Quelquefois aussi il se met pour la modera­ tion, la modestie, et cette vertu qui sait en toute chose garder le juste milieu (d) : Il ne faut pas vous élever au delà de ce que vous de­ vez, mais vous tenir dans les termes de la mo­ dération : sed sapere ad sobrietatem. Saint Paul veut que les femmes se parent (e) cum (a) lid. XXII, 15. (b) pen St» «Ad hune Sochcn. (c) L Hébreu : Le Seigneur vous fera transporter ailleurs, ô homme de cnur, puissant, guerrier, etc. TTO TCO ¡T7T. S. Jérôme a suivi en cet endroit le sens que son yiÎT qui lui montrait l'hébreu, lui dit que devait avoir gibbar en cet endruit. Ailleurs d signifie un homme de tueor. Ici il prétendait quìi vignitüil un coq. (d) Aom m, 3. '<) l Tvn. u, 9. 592 verecundia et sobrietate, comme l'honnêteté le demande. On prend aussi le nom de sobre, pour vigilant (/*). Ailleurs on le prend pour sage, modéré (g) : Le Seigneur ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais un esprit de courage, d'amour el de sagesse : sobritta­ tis , etc. Antiochus Epiphanes ayant appris la mort du grand prêtre Onias, en fut louché jusqu’à verser des larmes, se souvenant de la sagesse et de la modération de ce grand homme (À) ; Recordatus defundi sobrietatem el modestiam. ’ SOCCOTH. Voyez les articles suivants. SOCHO. ou Soco, ville de Juda. Josué XV, 35, el 1 Reg. XVII, 1. Héber, dont il est farlé dans les Paralipoinènes, répara Sodio, Par. IV, 18, cl sa famille s’y habitua. Ro­ boam la fortifia dans la suile. I oyez 11 Par. XI, 7. Eusôbe dit qu’il y a deux villes de Socho, l’une haute, el l’autre basse, à neuf milles d’Eleulhéropolis, du côté de Jéru­ salem. [Suivant dom Caline!, Socho, Adullam cl Odollam ou Odullum sont la même ville. Bar­ bié du Bocage admet celle opinion, el le géographe de la Bible de Vence parait la partager aussi.] • SOCHO, lieu situé probablement sur les frontières de Benjamin et d Ephraïni, entre Ramatila el Naïolh. 1 Reg. XIX, 22. SOCHOTH [ou plutôt Soccoth el Socolh], premier campement des Israélites, lorsqu’ils sortirent d Egypte. Exód. Xll , 37 [Ârm/i. XXX1I1,5). Sochoth signifie des tentes, l’eutêtre la même que Mischcnoth, ou les villes des Tentes. Exod. 1,11. [Ailleurs dom Calniel dit que Soccoth est le deuxième campement des Hébreux. Le géographe de la Bible de Vence le prend aussi pour le deuxième. Barbié du Borage el Léon de Laborde, d’accord ici avec dom Calinet, le comptent pour le premier, l'ûi/rz Campements, Mauches.] SOCHOTH, ou Succoth [Soccoth], ville au delà du Jourdain, entre le torrent de Jabok, et ce fleuve. Jacob, à son reloue de la Méso­ potamie, ayant passé le torrent de Jabok; dressa scs lentes à Sochoth (i), où dans la suile on bâtil une ville. Josué (y) l’attribue à la tribu de Gad. Salomon lit fondre les grands ouvrages de exivre uu’il destinan au service du «empio, enire Sochoth et Sarthan (A *). Sochoth esl dans le canton si adonnes à ce péché abominable (d), ce qui attira contre la tribu de Benjamin une guerre qui faillit la perdre entièrement. Moïse condamne ce crime el le détend sous peine de mort (e). Sainl Paul remarque qu’il était très-commun parmi les païens (f) , el il déclare que ceux qui tombent dans de pa­ reils désordres ne posséderont pas le royaume de Di- o (7). SOEUk, soror. Ce nom a, dans le style dos Hébreux, A peu près la mémo étendue que celui de frère; il se met non-seulement pour la sœur de père et de mère , mais aussi pour ci lie qui n’est que sœur de père ou de mère, Ou qui est simplement proche parente (1). Ainsi Sara est nommée sœur d’Abraham (//), o) Strab. Gcogruyh I. XV b] Stephan. in i;î4t«cz in rj Genes. m, 0, t», 13, 21, oie. (d) Judie, xa, XX. f) LClit. JHIII, ¿2, cl XX, 15. f) Ro'ii. i,27. n) GnlAI. lu, 1 Cor xi, 10; I Tlm. 1, 10. («j C'e/les. x», 13, cl xx, 12. Sodome et ses sa urs éüueni civilisées comme elles. A ce propos, je me puüens d'ime leUrl é< rite 1 ->r M. Poujou *** lai, dans laquelle il parle des Turcs de Buba, el je vais rapjortcr ce qu'il eu dit : < A voir les inaniri et les habitudes de Baba. on diruti que re coin de terre n’est habité que par une même famille ; 011 dirait une communauté religieuse qui accom­ plît en silence les mémo œuvres. Lu vie de Baba est simple et n.’ike comme süv anciens jours; vous ph miriez o* petit peuple pour une Irilm (pii n'.iurid! Jatnals vmi que ducs sou désert, qui n'.iur.iil jamais connu qnu ses propres ma urs et scs propres traditions Baba usi lu fuys f ù reti Mil le moins ce qui se passe en Or ¡eut Ou ne s'in­ quiète ni de (*e qli'on f«lt ni «Ir re qu’on dit sur les rives du Btephore ou sur ln« bords du Nil; aucune nouvelle, nticii-i bruit du monde p’y ajn\e; un 11 irire qui s'abrite sous le prom»» autre ; uu calqua venu de Méleliii onde Ténédos, toiîa les Junû événements de Baba ; il n’y a Ici ni variété, ni rnodiUotidh, ni rhatigemenl ; ici toiH les jours m* r»‘«*»ubh-ut, b» li Ue cnl un cercle monotone, une page immo­ bile <111 *00 ne tourq *' j miai». > Mais ou i>t ainsi h- ureux á piba; on n’envie point i l’Europe e s mœurs élég intuì et né iélohcè stérile qui ne t ut rien pour Id bonheur Les Turcs de B iba ne demand nt ¡«unique vous les élc vlvzau niveau du siècle; gariez-vous de tes corrompre sou * prétexta de h*$ réfurtoer ; laissez collier le clair ruisseau dans cd il n • rt • t ii’.dl- r ; H le « ailler sons pt • 1 xtè d’êfobelllr s s ritta; ce que vuus appch i dos lumières est une fl imino qui dé­ vore, re que sous appid, r progrès esl une ruine, bans 1rs b»nl les fruits brill inu donnaient h twurt : |p| est l’nbrc de If clvlllsition ; Sta fruits sont beaux et dorés comme ceux de Sodome, mais malheur au peuple qui les cueille » (t) En plusieurs endroits de l’E finire le mol sœur se met ; nir (cnimr. Voyez ma scbulle sur le | 7 du chip, xxvi de h Gtnese. (S.) V«Mti cette sdbüBn fille 3 propos de ee qif Isaac dit aux lui t nu d«s Gérire quo II lieC'J. sa femme, étfit sa ÿtiar » Lq V'\kjy^ it tic celle *npr» ssion, Isaac pouvait prêter a Tequhoqu *; mais elh: était vraie en cllc-mémo, pui<(|ii’il étllt d’usage d’appeler sa femme du nom do sœur. Get usage nous est démontré par le livre du Tubi»», dans lequel, au ch v, 26, d’après le texte original. Tobie appelle si femme ma sœur : AesoHicim sis, tnea soror. Le mémo usage existait en Euyi f , puisque nous voyons sdr plusieurs irt même leurs p Tentes. Telle esl la súbanle doni j’empruùie Li I ru du cl Ion h M. Letrone , Rtclierchee poni .’ujrn a Chhtfiirl! (lè l'tgjjpié y. 2 «Là cómrntí» tuuié di s 1 yciuns honore par ce monument Ptoléinée, > minina idanl des gardes du con s , grand veneur, 01s de > ITol niée, un dés premiers amis cl grand yen» tir, a » Cause de sa vertu el du dévoiicmént (|n’il maidfesle sans > cesse envers le roi Plolémée , la reine Cléopâtre , sa > sœur, di u\ éplpbanes el cucharillas, el leurs cillants; » Cependant (léo|Mre, femme de Plolcmée Epiphane, était la (lile d' tnliíxhüs , troKiêmo roi de Sjrie , »1 par conséquent elle n'était pas même parente de son mari. Le nom do sœur, I ourdésignerl’éipus .était donc en USfgp eu Egypte. Ci­ tons ençore lecélèhrc passage de Cicéron, de reqe Alexan­ drino, publié par raime Mai. dans ses fragmenls des Trois or meurs, p 49 î Aique lllud elioni constare udrò, regem illum, cum regia jh íoiorcm suam, charam acceptmmpic po­ luto mmiibus suis true idasset, interfretum c.vh impetu mulliludmis C’est bien soror cm qii’il faut lire *»t non uxorcm. coinrib’ l’d proñíM M. Paint-Martin : flrehrrthcs sur la mort d'Alrxmtdt e, p. HO, ir I, puisque la suholie du coibinciiiateur Aarouins Pedlanus, sur ce passage, est ainsi.conçue : Dour faire enundre qn'clle ératt si femme, m> s tout au contraire : car il craignait d’avouer qu’ellu Í 507 SOU quoiqu'elle ne fût que sa nièce, scion les uns, cl sa sœur do pi re el non du mère, selon d’au­ tres; ainsi dans le Léviliquc (Levit. XVIII/ 18 : nzn xS nonn Sx ."Ton ) il esl défendu de prendre pour femme la sœur de sa femme, c'est à-dire , d'épouser les deux sœurs ; ou bien, selon plusieurs bons interprètes. dé­ penser une seconde femme , quand on en a déjà une ; le voici à la lettre : Lotis ne preti * lirez point une femme sur sa sœur pour I'af­ fliger ; comme si ce passage défendait la po­ lygamie. Dans l’Evangile (a) les frères et les sœurs de Jésus-Christ ne sont autres que ses cousins cl cousines , fils ct filles des <œurs de la sainte Vierge. Dans le Cantique des Cantiques (6), le nom de sœur esl un nom d’amitié cuire l’époux cl l’épouse. Quelquefois le nom de sœur mar­ que la ressemblance des conditions el «les inclinations. Les prophètes (c) appellent Jé­ rusalem sœur de Sodome el de Samarie, parce qu'elle a imité ses désordres el sou idolâtrie. Jésus-Christ dii que ceux qui observent ses commandements soni ses frères el ses sœurs (a disgrâce disail <1 la pourriture : Vous ¿les mon père ; et aux vers : Vous ¿les ma mère cl ma sœur (e . Le S ge conseille à son élève de dire à lu Sagesse : Fous ¿les ma sœur (f); c'est-à-dire . de l’ai­ mer, de se familiariser avec elle. S tint Paul demande s’il ne lui esl pas permis , comme aux autres apôtres, de mener avec lui dans ses voyages une femme chrétienne el pieuse; mulierem sororem circumducere (g). ('omine les chrétiens entre eux s’appelaient frères, aussi ils appelaient sœurs les femmes chré­ tiennes : Si un frère ou une sœur soni nus , dit sainl Jacques (h), suflira-l-il de leur dire de se réchauffer? etc. SOGANE, bourgade de la Gaulonite , au delà du Jourdain. Josèphe (i) étant gouver­ neur de la Galilée, la lit fortifier. Il parali qu’elleélail à vingt milles deGobare. De I ita sua, p. 1019. Il faut lire de Gadara , au lieu des Arabes, que le texte porte. SOI! A II , cinquième fils du patriarche Si­ meon. iron. XL\ I, 10 ; Exod. \ 1 , 15. Il < si nommé Zara. Num. XVI, 13; I Dar. IV, 21. SOU EM, sorte de pierre précieuse doni il esl parlé assez souvent dans l'Ecnture. S.uni Jérôme cl les Septante rendent ordinairement ce terme par \'onyx (j) ; mais nous croyons qu’il signifie plutôt Vemcraude. I oyez Genes. 11, 12, el ci-devant l’article Pirriibs phécii vSES. On trouve dans 1 histoire d Orient plu— SOI 59U sieurs prir. ’.es du nom do Bohème, qui dérive de l’hébreu sohem, l’émeraude ou l’onyx. * S HIOIUA, benjamile , fils de Jéroham. 1 Par. Vili, 23. SOIE ou SOYE, sericum. Il n’est fail men­ tion de soie dans le texte latin de l’Ecrtlurc qu’en trois endroit *, savoir, Esther, VIH, 15 : Mardochéo, élevé en la place d'Aman. allait vólti d’un manteau de sole; Ezéchiel, XX IL IG, mol la soie parmi les man bandisci qu’on apportait à Tyr; enfin sainl Jean, dans VApo­ calypse, XVIII, 12, parlant de la rtllrtB de Home , dit qu’on n’y veira plus la soie et les autres riches marchandises qu'on y voyait auparavant. Mais l’hébreu 6wr,que l’on a traduit pir sericum dans Esther (fc), Signifie plutôt ‘.e vrai byssus, qui est une es­ pèce de soie qui vient après le poisson à écailles, nommé pinna, et dont nous avons parlé ci-devant sous l’article Bts«ÜS. [Voyez ce mot.) Le terme ramoth. qui est rendu par srrtcum dans la Vulgate , signifie , selon le Chaldécn, des pierres précieuses (f ; selon Aquila, des ouvrages de soir; selon les nou­ veaux Ititi rnrèle , * du corail. Mais la plupart (in) croient que l’hébreu mesciti. que sainl Jérôme a traduit dans Ezécliiel, XVI. 10, par subtilia , des toiles fines , signifie de la soie. Les Sentante l’ont rendu par trichapton (n , que les uns entendent d’un (Lsu fait avec des chcviux, que les femmes mettaient sur leurs télés, comme une manière de perruque ; d’autres, d'un voile tisMi de soir, que les femmes mettaient sur leurs cheveux. Syihninque avait traduit mes­ cili par un habit, et Aquila par fleuri (u), le Syriaque p ir un habit de femme. Tout cela I lit loir que les anciens tfétaient pas per­ suades que mescili signifiât de la soie, cl qu'il est fort douteux qu Ezéchiel en ail vtmlu parler, ni que l’Eciiluir en fasse mention dans aucun endroit, si ce n’est dans Isaïe (p), où l’on trouve scherikollt. que saint Jérôme a traduit par subtilia, et que d’autres Iraduiscnl par (le la soie, ou du lin délié, ou du lin cru et de couleur jaune ; les Septante, du Un coupé; Sy mm ique. du lin cardé. L’on peut croire que le nom de sericum, la sole , vieni de soreCi qui signifie faune, Isai. V, 2; car telle est pour l’ohlinairb la couleur nalureUe de lu soie; m iis, dans l’ondroil d'haïc. XIX. 9, que v oudrait dire, lesuuvriersdt h ns de suie? Scherikoth en cel endroit, signifie dune appa­ remment la couleur du lin. Les anciens Grecs el les Homains n'ont pas étalt Si femme, de peur que, frappés de si bevute, ils ne le tuassent |>our ravoir h leur discrétion. Dans l’Ecriture le litre du su ur so donne b des per­ sonnes qui sont de la même race , Num xxv , IS; Ti b vin 9; Job. xtu, II. Or llebecca était de la ii.ême fa­ mille qu’Isaac. Il sc donne aussi b dos personnes qui no sont pas môme nos parents, mais qui excitem notre Cuiupaxsion, Jer. xxu, 18, qui professent h même fol que ih us, I L’or vu, 15, ou qui nous sont chères, Mutiti. x»i, 50, etc. a) Manli sui, &>; Marc, vi, 5. b) Cani. IV, 9, 10, 12; v, I, 2. c) Jerem. m, 8, 10; Rzech mi, 46. d) MaHh. su, 50. (c) Job. ivit, 14 (f) Prou. vu, l (g) 1 Cor. U 5. (//) Jacob, n, S j ) Joseph, tie Hello. I. II. c. xiv, in FiU» p. 1019. 1 ) Gc ies n. 12 Süheni. (A) ruh. vu, 15. rap-cn. {I) Ezech. xxfîi, IG (m) Kzech. vu, 10. x1 - Reichl. Vulg. : SublUibus. R ibb. Kimchi. J archi. AbcmEzra. Anavanel. J un. Munsi Pagn. Mont. Grot. Puller. Alii Seriam. (n) Theodorei : jvwufr» Wl/vtflesijchius : Tfa *Ü* t ! Cf«r^ v-Q ’ei * ’ (o) Si/m. ; Aquil. : (p) Isai XIX, 9. nV -ÜD7W2 Sym t At»»» Mtvirt»»» ™: SW DICI IOÑÑAIRE DE LA RIOLE. été fort instruits de la nature de la soie. Ils croyaient qu’elle venait dans le pays des Sères, peuple de Seytliio; qu’une espèce d’a­ raignée la lirait de ses entrailles, l’entortil­ lait avec ses pieds autour de petites verges , ou branches d’arbres, qu’ils détachaient ces fils de soie en l'arrosant d'eau. Seres lanificio divarum nobiles, perfusam aqua deportantes ulvarum caniliemla), dit Pline. Les Sèrescommuniquèrent la Soie aux Perses , el des Per­ ses clic vint aux Grecs, el de là aux Romains; mais les Perses cl les Orientaux conservèrent longtemps le secret de l’apprêter, sans vouuir le communiquer aux autres. On ignorait encore comment elle venait , el comment on la mettait en œuvre du temps de Pline. On ne commença à en voir en Europe qu'a près les conquêtes d’Alexandre le Grand. Elle y demeura si peu commune , qu'on la vendait réellement au poids de l’or. Vers le commen­ cement du règne de Tibère, on fil une loi qui défendait aux hommes l’usage des habits de soie (b) : Ne vestis serica viros fallarci. Il n'y avait que Ics femmes de la première qualité qui en portassent. Vopiscus assure que Tem­ peri ur Aurélien refusa un habit de soie à ¡’impératrice sa femme, qui le lui demandait avec empressement. L'empereur Justinien , curieux de savoir au juste la manière de faire la soie, ct vou­ lant s'épargner les dépenses qu’il fallait faire pour l'acheler des étrangers, envoya, dii -on, vos l'an 555, deux moines dans les Indes , pour s’instruire de la manière dont se fai­ saient les ouvrages de soie. Ces religieux à leur retour dirent qu'il était presque impos­ sible de transporter des vers en vie de si loin , mais uu’on pourrait rapporter des œufs de vers à soie. L’empereur les envoya une seconde fois pour lui en apporter ; ils le firent , on réussit à les élever à Constanti­ nople, cl bientôt l'usage s'en répandit dans l’Europe. Il s’en fil des manufactures à Athè­ nes, à Thèbes cl à Corinthe. On peut voir Saumaise dans ses Notes sur Solin, sur Terlullien el sur les écrivains Historia au­ gusta. SOIXANTE ET DIX ANCIENS D'ISRAËL. Voyez Anciens d’Israël. SOLARIUM (c). Saint Jérôme traduit ordi­ nairement par solarium la terrasse ou la {date-forme qui servait de toit à la maison. labab mit coucher les espions de Josué sur la plate-forme de sa maison: In solarium do­ mus sua (d). Samuel y mit aussi coucher Saül ¡e). Ces plates-formes élaienl toutes dé­ couvertes, cl étaient munies tout autour d’un mur à hauteur d'appui, pour empêcher que l'on ne tombât de là dans la rue. Moïse l’a­ vait ainsi ordonné dans sa loi (f). Il y avait aussi pour l’ordinaire, au milieu de celle plate-forme, une ouverture, qui répondait à (a) Pirn t. VI, c. Stu (b) Tacil I. Il A'inul, c. xxxw. (cJU Gag -, Twluiii, lutarium Doma. (d) Josué, 11, 6. (e) I Hrg.ix, 25. (f) Deui xxu, B. (0) IN JUq. i, 2, 5. (h) Luc. x, 19. 600 la salle qui était au-dessous. C'est par là que le roi Ochosias tomba de sa terrasse dans sa salle à manger, et qu’il se blessa mortelle­ ment (g). Enfin on descendait ordinairement de ces plaies-formes par des escaliers qui étaient en dehors de la maison. Ai nsi, da ns l’E­ vangile, ceux qui portaient le paralytique (A), ne pouvant le faire entrer par la porte de la maison, à cause de la foule qui l’environnait, lo portèrent sur la plate-forme,et ayant levé la trappe, le descendirent avec son lit, en présence de Jésus-Christ. On doit entendre de même ce que dit le Sauveur (i) : Que ceux qui sont sur le toit ne descendent pas pour prendre quelque chose dans leur maison, mais qu'ils se sauvent promptement. Pour sc sau­ ver, il fallait descendre. Mais il veut qu’ils descendent par l'escalier en dehors, cl qu'ils n’entrent point dans la maison pour s’y amuser à dire adieu, ou à prendre des habits et des provisions. Voyez notre Disser­ tation sur les demeures des anciens Hébreux, à la Idle du Commentaire sur les Juges. SOLEIL /). C’est le grand luminaire que Dieu créa au commencement pour présider au jour (A), de même qu’il créa la lune pour présider à la nuit. Le soleil a été l'objet du culte cl des adorations de la plupart des peu­ ples d’Orienl. Nous croyons que c’était lui principalement que les Phéniciens adoraient sous le nom de Baal, e! les Moabites sous le nom de Chumos, el les Ammonites sous celui de Moloc, cl les Israélites sous le nom de Baal et de Boi de la milice du ciel. Ils ne sé­ paraient pas son culte de celui de la lune, qu’ils nommaient Aslarté et la Urine du ciel. Ils leur rendaient leur culte sur les hauteurs, dans les bois, sur les toits des maisons. Gar­ dez-vous bien, dit Moïse (/), lorsque vous élèverez les yeux vers le ciel et que vous verrez le soleil, la lune el tous les astres du ciel, de les adorer et de leur rendre un culte supersti­ tieux, puisqu’ils n’ont été créés que pour le service des nations qui sont sous le ciel. Ail­ leurs (m) il condamne à mort ceux qui sc laisseront aller au culte des dieux étrangers, du soleil et de la lune. Josias, roi de Juda (n), ôta du temple du Seigneur les chevaux, el brûla les chariots que les rois ses prédéces­ seurs y avaient consacrés au soleil (o). Job dit qu’il a regardé comme un très-grand cri­ me el comme un renoncement du Dieu TrèsHaut de baiser sa main en signe d'adoration, lorsqu’il a vu le soleil dans toute sa beauté ct dans tout son éclat. Ezéchiel (p) vil en esprit, dans le temple du Seigneur, vingtcinq hommes de Juda qui tournaient le dos an sanctuaire, el qui avaient le visage tourné vers l’orient el adoraient le soleil dans son lever. Le soleil fournit la matière à la plupart des plus nobles similitudes dont se servent les auteurs sacrés. Pour désigner un extrême (i) Mntlh. XXIV, 17; Luc. xvu, 51. (j) lleb. U"2’- Sémis. tìrac. (fc) Genes i, 16. (I) Drill. tv, 19. (ni) Dcul. xvu, 3, 4, 3, tul IV ¡leg. XXIII, 11 (oj . ul>. «xi, 26. 27, 28. (p) Ezcch. vin, Ib. Helios. désastre, un malheur extraordinaire, ils di­ sent que le soleil esl obscurci el que la lune a retiré sa lumière («). Ils ne croyaient pas que le soleil fil le lour de la (erre, ni que la Ierre tournât sur son axe dans le tourbillon du soleil ; mais ils s'imaginaient que le soleil, étant arrivé au terme de son coucher, reve­ nait au lieu de son lever par des routes in­ connues 6). Voyez noire Dissertation sur le système du monde des anciens Hébreux,'im­ primée à la téle du Commentaire sur (’Ecclé­ siastique. L'Ecriture nous marque trois miracles fort extraordinaires arrivés dans le soleil. Le pre­ mier, lorsqu’il s’arrêta au commandement de Josué (c); le second, lorsqu'il retourna en arrière du temps du roi Ezéchias (rf); cl le troisième, lorsqu’il sc couvrit de ténèbres, quoique la lune fut dans son plein, pendant le temps que notre Sauveur fut attaché a la croix (e). Pour marquer une longue durée d’une chose glorieuse el illustre, on dit, dans le style de l’Ecrilure, qu’elle durera autant que le soleil. Par exemple, on dit que le règne du Messie permanebit cum sole ct ante lunam (f); et ailleurs que son trône esl aussi duratile que le soleil (y) : Thronus ejus sicut sol ; que, sous son heureuse domination, la lumière de la lune égalera celle du soleil, cl celle du so­ leil sera sept fois plus grande qu’à l’ordi­ naire i/i). Jesus-Christ est nommé le Soleil de justice (t : Orietur vobis Sol justitiœ. L'étendue de toute la terre est désignée par les mots (j) : Depuis le lever jusqu'au coucher du soleil, ou plutôt depuis le levant jusqu’au couchant. Etre exposé à la potence aux yeux du soleil (A),-être jeté par terre à la voirie à la chaleur du soleil (/), marque une igno­ minie particulière. J ai vu tout cc qui se fait sous le soleil (m), dans le monde; une femme revêtue du soleil ct ayant la lune sous scs pieds (n) : c’est l’Eglise personnifiée. “ SOLEIL (Fontaine du). Voyez Ensémès. SOLIDUS, d’où vient un sol, sorte de mon­ naie. Il est dit (o) que les princes du peuple, du temps de David, offrirent pour la cons­ truction du temple dix mille solides. Au re­ tour de ki captivité, les chefs des familles contribuèrent pour la construction du tem­ ple (p) soixante mille solides. Esdras rapporta de Babylone, entre autres vases précieux, vingt coupes du poids de mille solides (7). L’auteur de l’Ecclesiasliquc (r) dit qu'il y a des gens qui empruntent volonliers, mais qui ne rendent qu’en murmurant et qui rendent (fl) Vide hm. xui, 10 ; xxtv, 25 ; Jercm. xv, 9; ixxii, 7; Joel, u, 31 ; Amos vm, 9. b} Eccle. \. 5, 6. c) J ostie, x. 12, 13. d) IV Reg. xx, n. r) SI nuli xxvn, 15. D Psalm. ia xi, 5. ) Psalin. lxxxvhi, 58. ) hai. XXX, 26. i) Malar. iv, 2 D Psalm, xux, i; en, 3; exit,3, etc. (k) Num. XXV, L (/) Jerem vi», 2; Hante. 11, 25. (m) Eccle. 1, 11, d passim. ¿n) Apoc. xa, 2. Í Cffl SOL SOL SOI Esech. à peine un demi solide. Le Grec, en cet en­ droit. lit simplement la moitié et omet le nom de solide. Dans les passages précédents on lit dans I Hébreu darconim ou daremonim, qui signifie apparemment la dorique, monnaie des Perses, ainsi nommée du roi Darius. Or la darique était, selon M. le Pelletier de Rouen, de la valeur et du poids du side d'or, qui ne pesait, selon lui, que moitié du sicle d'argent et qui valait onze livres onze sous neuf deniers. Ceux qui croient que le side d’or était de même poids que celui d’argent n’ont qu’a doubler ce poids elmultiplier cette valeur. SOLITUDE (5), désert. Les Hébreux don­ nent le nom de désert à tous les lieux qui ne sont pas cultivés, mais qui sont principale­ ment destinés â la pâture des animaux ct occupés par des arbres sauvages. Ainsi, quand on parle de solitude dans l’Ecrilure, on ne doit pa¿ se figurer un pays déscrl, abandonné, sans villes, sans habitants; ce terme marque seulement le terrain, près d une ville ou d’un village, qui était destiné à produire des pâturages, et où l’on ne niel­ lait point la charrue. Aussi, dans l’Ecrilure, il y a peu de villes auxquelles on ne donne un déscrl [c’est l’opinion de l’auteur]. Ainsi on trouve les déserts de Zin. de Cadès, de Thécué, d'Auran. de Damas, de Ziph, de Jéruel, de Jéricho, de Jérusalem, de Maon, de Gabaon, de Bethel, d’Engaddi, de Betbzaïdc; cl ainsi des autres. Voyez Désert. SOLYMA ou Solivia. On donne quelquefois canoni à Jérusalem. Voyez son litre. SOLYMES. Homère (t et le poete Chœrilus (u) ont parlé des Solymos, peuple ancien cl admirable qui parlait phénicien, qui por­ tail les cheveux coupés en rond, cl qui de­ meurait dans les montagnes Solymes, près d’un vaste lac : caracteres que Josèphe cl Tacite ont cru convenir aux Juifs, nommés ici Solymes à cause de la ville de Jérusalem, leur capitale; nation remarquable par la singularité de ses lois et de ses pratiques, parlant phénicien ou hébreu, habitant dans un pays de montagnes, à Jerusalem, située dans des montagnes, cl voisine du lac As­ phaltite, un des plus grands lacs que Ton connaisse. Malgré tout cela, plusieurs savants sou­ tiennent que les Solymes dont parlent Ho­ mère el Chérile ne sont pas les Juifs. Une circonstance qui favorise extrêmement leur opinion, c’est que, selon Chérile, les Solymes portaient des cheveux coupés en rom! ; cl c'est ce que Moïse défend expressément aux (0) 1 Par. XXIX, 7 Adarcomm (p) I Esdr mu, 27. Dafcmoahn. {g) I Ksdr. vin, 27. D'JZTTN Adarcoaiin. (r) Ecclt. XXIX, 7. m (s) lleb. Mirbar Grite, i^î, Ercrnnx. (0 Tacit. I V Hùa. c. n : Clara allis Jtulororum mitra Soltimos carminibus Homeri celebratam gentem, cundùis urbi Jerosohimam nomen c ¿at> lecìsse (u) Cliverillus pocla apud Joseph, i. I. conira A ppi on flaw» C I» Z maxA 603 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. Juifs. Voyez Levit. XIX, 7, et ci-devant SisoÀ. De plus, le lac Asphaltite était à sept ou huit lieues de Jérusalem. Les armes que le puële lionne aux Solymes ne contiennent guère aux Juifs : il dit qu’ils portaient des casques composés du cuir de la tète d’un che­ val séché à la fumée. Les Juifs n’ont jamais beaucoup use de chevaux dans leur pays, qui csl tout coupé de montagnes. Mais qui sont donc les S lyincs? Les uns croient que ce sont les Moabites ou les M.idianites voisins du lac Asphaltite, comptés parmi les Arabes, qui, au rapport des histo­ riens, coupaient leurs cheveux en rond 11 est vrai que nous ne les trouvons pas nom­ mes Solymes; mais Josèphe (u) parle d’un bourg de ce nom, situé au delà du Jourdain, dans la Gaulonite. D’autres (6 croient qtie les montagnes Solymes étaient dans la Py-i— die, proche de la Lycie, el que c’est là qu’il faut ch relier les Solymes dont patient Ho­ mère et Chérile. SOI.YMÉ, bourg de delà le Jourdain, dans le canton do Gaulon. Joseph., lib. de Vita sua, p. 1013. SOMER est celui qui vendit à Amri, roi d’Israël, le village et la mimi igne de Soma­ rie. Ill Hey. XVI, 2L On donne missi le nom de Somer ou Sémer, ou Sóm ron à celte mê­ me montagne. Voyez Saviaiiie ou Sûviekox. * SOMER. père de Josabad. IV Rey- XII,21. * SOMER, lils de Moho'i el père de Boni, lévites méraiiles. I Par. VI, M. »G, »7. * SOMER. deuxième lils d’Héber et père d’Abi, ele., asérites. 1 Par. \ 11, 32, 34. * SOMORIA , fils de Roboam et d’Abihaïl. H Par. XI. 18. H». SONGE (c). On donne ordinairement ce nom aux songes envoyés de Dieu, qui sont prophétiques ou significatus. Les Orientaux, et les Juifs en p irliculier, étaient fort atta­ chés aux songes; ils les observaient et en demandaient l'explication à ceux ql i se van­ taient de les expliquer. On voit l'antiquité de cel usage parmi les Egyptiens dans l’his­ toire de l’échanson et du panelier de Pha­ raon (d), cl dans Pharaon Itii-méinc te . On la remarque chez les Chahléens dans la per­ sonne de Nabuchmlonosor (/j. Dieu avait très expressément défendu à son peuple (y) d’observer les songes cl de consulter ceux qui se mêlaient de les expliquer. I! condam­ nait à mort (h) celui quise, vanlail d’avoir des songes prophétiques el de prédire V.lvcnir. quand même ce qu’il aurait prédit serait arrivé, si après cela il voulait engager le pedplé dans l’idolâtrie. Mais II ne l ur était is défendu, lorsqu'ils croyaient avoir eu quelque songe significatif, d ■ s'adresser aux prophètes du Seigneur ou au grand prêtre Jiuvph lib. de Fita »ua, p 1013. Le Moine, Faria sacra, t. Il, p. 8-8. (c) ETTI Chatom, Somnium Ghrc. (dl Gnier. n, 5, 8 (r) Cenes. iu. 15,10, etc. (f) Dun. n, 1.2, 3, etc.; iv, 2, 3, eie. (a) LfU xtx, 26; Dent, xvui, 10 (h Deul. sut, t, 2. 5, etc (i) Drta nu, 15, 19. ■’le. •jj l xxMi», 6,15. K COI revêtu de l’éphod, pour en avoir l’explica(ion. Alisèi le Seigneur dans l’endroit même où il défend aux Hébreux de consulter les de­ vins, les magiciens et les interpretes des songes, leur dit (i): J>.< peuples dont tous allez posseder la (erré consultent les devins et les augures : mais pour vous, ce n'est pris tritisi que vous avez été instruits. Le Seigneur suscitera du milieu de vous, et d'entre vit peres, un prophète comme moi; vous le con­ sulterez, et vous l'écouterez. C’était donc à Dieu el à ses prophètes que les Israélites de­ vaient s’adresser pour apprendre l’explicalion des songes, et la prédiction des choses futures. Saül, un peu avant la bataille de Gelboé, alla consulter une pythouisso (/), parce que le Seigneur s'était retiré de lui, tl n'avait pas voulu l écouter, el lui faire con­ naître le succès de celte guerre, ni parle moyen des prophètes, ni par les songes, ni par l'unm et thummim. Pour se proportionner aux préjugés et à l’idée de ces peuples, qui croyaient que sou­ vent les songes étaient significatifs, cl en­ voyés de Dieu, le Seigneur découvrait effec­ tivement quelquefois ses volontés en songe, el suscitait des personnes qui en donnaient l’explication. H avertit Abimélech en songe que Sara était épouse d’Abraham (k). Il lit voir en songe à Jacob l’échelle mysté­ rieuse (/) ; il lui révéla en songe la manière de multiplier lo^ troupeaux (ni). Joseph fut de très-bonne heure favorisé de songes prophé­ tiques (n), dont Jacob son père vit aisément la signification. Les songes du panetier cl de Péchanson du roi d’Egypte furent expli­ qués par Joseph (o), aussi bien que ceux de Pharaon (p). Dieu dit qu’il parle aux autres prophètes en songe, mais à Moïse fare à face (7). Les Madianiles croyaient aussi aux songos, comme il parait par celui qu’un Madiantle racontait à son compagnon , et dont Gédéou lira un heureux presage pour le suc­ cès de son entreprise (r). Jérémie (s) invective contre les faux pro­ phètes", qui se vantaient d’avoir des songes, el qui abusaient de la crédulité du peuple qui les écoulait : Audivi quœ dixerunt pro­ pheta: prophetantes in nomine meo mendacium, atque dicentes : Somniavi, somniavi. Si quelqu un a un songe ou uúe vision de nai part, quit parle, cl qu il annonce la vérité en mon nnm. (Ju'y-a-l-il de commun entre la paille el le grain, dit le Seigneur? Mes parole * ne sont-elles pas comme un feu, et comme un marteau qui brise les rochers? .lobi promet tic la part du Seigneur (/) que dans la nou­ velle alliance , et sous le règne du Messie, l’effusion du Saint-Esprit sera plus abon(k) Genes, xx, 3, G. (l) Genes xxvm, 2, 3, etc. (ni) Genes. xxxi, II, 12, etc. (n) Genes. xxx\n, ?>, G, 7, cic. (o) Genes. \l, 3. etc. (p) Genes. \u, t, 3, G, etc. (r/) .Vimi. xn, 6. (r) Judie, vu, 13. 15. (t) J erem, ixiii, 25, 27 Jodií!, 1. oon SOP sop dhrtlc qu’aulrcfois, cl que les vieillards au­ ront des songes prophétiques, cl les jeunes gens des visions. Songe , se prend aussi pour ces vaines images quise forment dans l’imagination pen­ dant le sommeil, et qui n on! aucun rapport à la prophétie» ni aux dons surnature Is duSaintEspriL Job (a) : Velut somnium avolans non invenietur; transibit quasi tisio nocturna. El 1 aïe (6) : Ces peuples étrangers, qui ont cÒmI altu contre Ariel, contre Jérusalem , seront viuipés cornine un songe. El de mime qu'un homme qui a faim,'cl qui sonqe qu'il mange, ne sc trouve point rassasié A son réveil; rl celui qui a soif, et qu'il songe qu'il boit, ne oyez ci-devant Cuo­ chi Il LS. SOPATRE. Sopater cl Dosilhée , deux ca­ pitaines du parti de Judas Machabc<‘, délirent dix mille homme *de l’arméedeTimothée, qui s'étaient renfermés dans une forteresse (c). SOPATRE, ou Sosipatke, dont saint PAul parle dans son Ephre aux Romains J),était, à ce qu’un croit, son parent : Lucius, et Jason, et Sosipater cognati mei. Il y a toutefois sur cela delà dlffic&llé, puisqüé Jusoil était de liiessalumquc. et Sosipâtre de Bérée en Macédoine, cl par là bien éloignés de Tharse, patrie de saint Paul. Origène (e) croit qu’ils étaient originairement g mils, ce qui est encore une autre raison (¡ni nous empêche de les croire parvins de l Apôlre. Mais en quel sens donc le * appelle-t-il ses parents? Est-ce qu'ils étaient de la même nation, de la même tribu, de la même ville, de la même religion, ou qu'ils étaient simplement alliés? C’est (c qu'on ne peut décider qu'au hasard. Je crois meme qu’on peut assurer hardiment que ce Sosipâtre, qui était a Rome en l'an 58 de Jêsus-Clirisl, lorsque saint Paul écrivit son Epllrc aux Romains, ne peut pns être le Sopatro de Bérée, puisque celui ci accom­ pagnait saint Paul en In même année 58 dans son voyage de Jérusalem, el qu’il était ap­ paremment parti avec lui de Corinthe, d’où ¡’Ephre aux Romains fui écrite, pour aller pai la M h édoine à Jérusalem. Voy ci Act. XX, ii, (i, etc. \ nifi ve que nous savons de Sopâlre ou de Sosipâtre. H était, cornine nous Pavons dit, de Berce, el il y a assez d apparence que saint Paul le convertit en l’an 52 de 1ère vulgaire, lorsqu’il vini en cette ville. Le texte latin des Actes (f) el quelques manuscrits grves le nomment lils de Pyrrhus. Lorsque saint Paul partit de Corinthe pour aller à Jérusalem (7), en l’an 58 de 1ère vulgaire, il tut accompagné par Sopâlre, par Arislarque el par quelques autres disciples ; ils vinrent (n) Job. XX. t*. (6) hai. XXIX, 7. (cl n Mac X 1, *). tn du mon te 3811» avant Je us* Dnbl K»’J, avant l e. o iütg. 163. (d) M 3t. ** MC avec »ui jusqu’à Philippes, d’où saint Paul les envoya devant jusqu’à Troade , où ils rallendircnt. Ainsi il ne pouvait être en ce même temps à Rome, comme nous l’avons remarqué. Nous ignorons ce que devint saint Sopâlre depuis ce temps-là. Mais 1rs Latins foui sa fêle le 25 juin, et le qualifient dis­ ciple de saint Paul. Les Grecs l’honorvnl le 28 ou 29 d’avril. Ils le joignent avec sain Jason, et le qualifient parent de saint Paul Ainsi ils confindi ni SusipAtré de Bérée avec c lui de Rome. Nous avons fait la mèm * faute dans le Commentaire sur les Actes et sur l’Eptlro aux Romains,et je ne sais s’il ) a quelque commentateur qui ne l’ait pas faite. [I oqez So*! patre.J SOPH U Saint Epiphane dit que le pro­ phète M ilarhie naquit dans la ville de S »pha, de I i l ibu de Zabulon. SOPHAC1L ou Soiuc , général de l’armée d’Adarézer. 1 Par. XIX, 16. J oyez Sobach. SOPII Al, fils d’Elcana, de la famille lévilique de Caalh. 1 Par. \ I, 26. [Voyez Elcana. SOI’HXN, ou Zapiun [ou Saphox 1, ville de la tribu de Gad Num. XXXII, 36 ; Josué Xlll, 27. Les Juifs disent que dans la suite on la nomma Amath. SOPII Ml.de N.ihaniath, undes amisde Job. Job. II, 1!. L« s Septante l’appell ni Sophar, roi des Minéens; l'interprete d Origènc, des Nomades. On ne sail si Nahamalh est le nom de sa pairie, ou celui de son père. SOPI1ER, un des chefs de l’armée de Se­ déri. is, roi de Juda, IV Key. XX^ , 19. M is il vaut mieux prendre Sophcr pour un scribe» un secrétaire, un commissaire, qui avait l'intendance sur l'armée du roi. Sophcr si­ gnifie un secrétaire. SOP11ERETH, < hei de famille nathinéenne. Esd. XL )’>. .V Vil. 57. SOPillM, nu Zoprim. C’est le pluriel de Zuph ou ¿oph. un des descendants de C lalh, de la race de * lévites (ô). Le * descendant * de Zuidi. ou les Zophiiu, habitaient à Ramatha, pairie de Samuel; d’uù lui vint le nom de Ramatila de Sophim ¡I Peg. L 1), dénomina­ tion qui passa à loul le canton, qui est nom­ me la Ierre de Zupli. 1 Reg. IX, 5. SOPIIONIAS, fih de Maa^ias, est nommé dans le quatrième livre des Rois (i) : Sucerdos secundus, le second des prêtres, pend ini que le grand prêtre Samias exerçait les fonctions de la grande sacrificalnre cl de premier des prêtres : Sacerdos primus. On croit que Sophonias était comme son vicegérant et son lieutenant, pour faire en si place le * fonctions, lohuiUc le grand pré te était malade, ou qu’il lui arrivait quelque autre accident qui le menait hors d elal d»' les faire par lui-même. Après la prise de Jérusalem par les Chaldéens, Saraïas cl So phonias furent pris cl envoyés à Nabuebodonosor, qui était à Róblala, el qui les y fi( e) Oriqen. in Rom. xvi, f) Ad. xi, I Q) Act. xi. 4, 5, 6. là) I ¡’«r vi, 26. (i) IV XXV, ld. ! 007 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. mourir, l’an du monde 3416, avanl Jésus» Christ 584, avant 1ère vulgaire 588. Sophoni ¡s fut envoyé plus d’une fois par Sedéri.is n) pour consulter Jérémie sur ce qui devait arriverà la ville. Je ne sais si Josias el Hein, dont il est parlé dans Zacharie, riaient fils de ce Sophonias, ou d’un autre. /" A VI, IO, lì. SOPHONIAS, lévite, de la famille de t’a.illi. I Par. Vi, 36. [Voyez Azarus, nom­ mé aussi Ozins.] SOPHONIE, fils de Chusi, et petit-fils do Godolias. élail de la tribu de. Siméon. se­ lon saint Epiphane, el de la montagne de Sarabata, lieu inconnu dans l’Eeriturc. Les Juifs (b) croient que les aïeux de Sophonie, qui sont dénommés à la tête de sa prophétie, avaient tous le don de prophetic. Quelquesuns ont avancé sans aucun fondement, qu’il était d’une race illustre. On n’a aucune con­ naissance distincte de st s actions ni de sa mort. Il a vécu sous le roi Josias. qui com­ mença à régner l’an du inonde 3363, avanl Jésu^-Chrisl 637, avanl l’ère vulgaire 641. La peinture que fait Sophonie des désordres qui régnaient de son temps dans Juda fait juger qu’il a prophétisé avanl la dix-huitième année de Josias, c’est-à-dire avanl que ce prince eût reformé les abus qui régnaient dans ses Etals (c). De plus il prédit la ruine de Ninive (d), qui n’a pu arriver avant la seizième anneede Josias, en donnant, avec Bérose, vingt et un ans de règne à Nabopolassar sur les Chaldéens. il faut donc nécessaire­ ment placer le commencement de la pro­ phétie de Sophonie au commencement de Josi is. Le premier chapitre de ce prophète esl une menace générale contre tous les peu­ ples que le Seigneur destinait à la bouche­ rie ; contre Juda, contre ceux qui sautent par-dessus le seuil (il marque par là les Phi­ listins. Voyez 1 Peg. i , 5 : Propter hanc causam, non calcant sacerdotes bugon, et omnes gui ingrediuntur templum ejus, super limen ¡kigon.) Après cela , au chap. H, il in­ vective contre Moab, contre Ammon, contre Chus, contre les Phéniciens el les Assyriens. Il y prédit la ruine de Ninive arrivée l’an du monde 3378. Le chapitre 111 el dernier a deux parties. La première contient des in­ vectives cl des menaces contre Jérusalem; el la seconde, des consolations el des promesses du retour de la captivité, et d’une condition plus heureuse. SOREC, torrent qui passait dans la tribu d * Dan. C’est aussi l’endroit où demeurait la fameuse Dalila, maîtresse de Samson (e). En­ sebe dit qu’il n’était pas loin de Saraa et E4haol, qui élait le lieu ordinaire de la de­ meure de Samson (f). (fl) Jerem. xi, t; xxxvn, 3. (b) Uebriri A pud Hieron. in Soption , initio. (c) IV Heq. nn. 3, 10,12. (d) Sophon, n, 13. ít) Judie in, 4. Sorek, (f) Zujffr vi Loca,[Saraa, el Cupliar-Sorec. (g) liai. v,2 pic TOT (hj fiai, ivi, 8. (t) Gen«i. xux, Il ; Jercni. il, 21. 608 [il avait sa source dans la tribu de Juda, el se perd dans la Méditerranée, près d’Ascalon, dit Barbié du Bocage.] Capiiar-Sorec. ou le champ de Sorec, élait un bourg près de Saraa, selon le même lùisèbe. Le vin de Sorec était celui qui se recueil­ lait dans la vallée do ce nom. Quelques-uns onl cru que c’élail le même que celui d’Ascalon, qui esl célèbre chez les anciens. Le torrent de Sorec n’était pas loin de celle ville. Les rabbins croient que Sorec esl une espèce de plant de vigne particulier, qui porte du fruit excellent, en quantité, et dans toutes les saisons. 11 est certain que Surre ne signifie pas seulement le raisin, ou le vin de la vallée de Sorec, mais, en général uno sorte de vin, el apparemment du raisin blanc, ou jaune, dont on faisait les vins blancs de ce pays-là. Le Seigneur dit qu’il a planté sa vigne de Sorec (g). Isaïe (h) nous parle du plant de Sorec, qui se voyait à Jtzer, au delà du Jourdain. Le vin de Sorec était excellent (t) ; el la couleur de Sorec élail apparemment le jaune, ou le blanc ti­ rant sur le jaune. Isaïe (j) parle du lin do Sorec, ou couleur de Sorec ; cl Zacharie dé­ crit (A') des chevaux de même couleur. Quel­ ques-uns veulent que ce soit dans la vallée de Sorec, que l’on coupa le fameux raisin, qui fut apporté aux Israélites dans le dé­ sert (/) : mais il n’est pas certain que ce rai» sin ail élé coupé à Sorec. SORI. autrement Isari, fils d’Idithun Sa famille élail la quatrième entre les vingtquatre familles des lévites qui servaient au . * tempi I Par. XXV, 3, 11. SORT, sors, en hébreu goral (m), en grec fileros, en persan pur; d’où vient la fête Purim, ou la fêle des Sorts. On voit l’usage du sort en une infinité d’endroits dans l’Ecrilure. Dieu ordonne par exemple (Lcvit. XVT, 8, 9, 10. ton b-'Z'i r.vnS bra) que l’on jette le sort sur les deux boucs que l’on offre pour les péchés de la multitude, le jour de l’expiation solennelle, pour savoir lequel des deux sera immolé, et lequel sera mis en liberté. Il veut aussi que l’on partage au sort la terre promise (n), lorsqu’on en aura fait la conquête; el c’esl ce que Josué exécuta en effet (o). On donna de même aux prêtres el aux lévites les villes qui leur échurent par le sort (p). Enfin du temps de David on dis­ tribua par le sort les vingt-quatre classes des prêtres el des lévites, pour savoir en quel rang elles serviraient dans le temple .7/). Dans le partage du butin après la victoin *, on jetait aussi le sort, pour distribuer à cha­ cun sa portion (r). Dans le Nouveau Testa­ ment, les soldats tirèrent au sort les habits (I) hai xu, 9. (A) Zach. i, 8. (l) .Turn, xu!, 26 (m) bn’A Goral. "flD Pur. Gr. (n) Num. XXVI, 55, 56; xxxiu, 51; xxxiv, 13 etc (o Jome XIV, xv, xvi, etc. (p l I’nr. vi, 51, 61, etc. (q 1 Par. xxiv, x\v. (r Abdiat i, 11 ; Solium, m, 10, etc. <_.rA ■■i J1** son SOS de Jésus-Christ (a), ainsi qu’il avait été pré­ dit par le prophète (6); enfin après la mort de Judas le traître, on jeta le sort sur les deux sujets qu’on avait choisis, pour con­ naître lequel des deux serait mis en la place de Judas (c). Quant à la manière de jeter le sort, nous ne la voyons pas distinctement marquée dans I Ecriture, et les interprètes ne sont pas d'ac­ cord sur cela ; car il y a plusieurs manières de lirer au sort. Salomon dans les Prover­ bes (d), en marque une sorte : Les sorts sont jetés dans le sein; mais c'est le Seigneur qui les conduit. On jetait donc les sorts ou dans le sein, ou dans un habit, ou dans un casque, ou dans un vase de terre, ou d'autre ma­ tière; on les y mêlait, el ensuite on les je­ tait, ou on les tirait : mais il y a toute ap­ parence que tout cela dépendait du goût cl de la volonté de ceux qui en usaient. L’usage du sort en lui-même n’était pas défendu par la loi, puisque Dieu même l’or­ donnait en quelques rencontres, el que les plus saints personnages de l’Ancien el du Nouveau Testament font pratiqué en cer­ tains cas. Le Sage même en reconnaît futi­ lité, lorsqu'il dit (e) : Le sort apaise les dis­ putes, et décide les difficultés même entre les puissants. Mais on ne peut nier que le sort ne soit quelquefois défendu; lors, par exem­ ple, qu’on l’emploie sans nécessité, ou par un esprit de superstition , ou pour tenter Dieu, et dans des choses où l’on a d’autres moyens naturels pour découvrir la vérité, enfin lorsque la raison et la religion nous fournissent d’autres voies pour nous déter­ miner. Aman (f). par exemple, usa du sort non-seulement dans un esprit de supersti­ tion, mais aussi dans une matière injuste el criminelle, lorsqu’il entreprit de détruire les Juifs du royaume de Perse. N.ibuchodonosor en usa de même d’une manière supersti­ tieuse, lorsqu’élant sur le chemin de Jérusa­ lem cl de. Rabbal-Animon, il lira au sort à laquelle des deux villes il ir.iil (7). Les naulonniers qui avaient Jonas dans leur vais­ seau (/1) tentèrent Dieu en tirant au sort pour savoir d’où venait la tempête dont ils étaient accueillis. Cet orage pouvait être na­ turel, et il était très-possible qu’ils fussent tous coupables. Eufin Dieu n’était pas obligé de leur découvrir par le sort qui était le cou­ pable. Voyez notre Dissertation sur les élec­ tions par le sort, à la lêlc des Actes des apôtres. Sort se met aussi pour le partage. Par exemple (i) : Venez avec moi dans mon sort, dans mon partage (y) : Seigneur, c'est vous qui soutenez mon sort, qui défendez mon lot (A) : Vous ne permettrez point que le scep- tre des méchants s'étende sur le sort des justes, sur le partage de vos serviteurs. SORTIE D’EGYPTE. Voyez Exode. - [Jo­ sué el le Calendrier des Juifs au 25 de sivan.J SORTS, Sortes. La fête des Sorts. Voyez Purim. SOSA NI M (f), ou SCHOSCH ANIM. Ce titre sc lit à la téle des psaume * XLIV el XLIX. Les Septante le traduisent par, ceux qui se­ ront changés; saint Jérôme et Aquila par, les lys ; Symmaque par, les peurs. No s croyons que schoschanim signifie un instru­ ment à six cordes, ou un cantique de réjou ssance. I oyez notre Préface sur le litre du psaume XI.IV, Eructavit cor meum verbum bonum. SOSIPATER, que saint Paul salue dans son Epltre aux Romains, cap. XVI,21, a clé confondu mal à propos avec Sopater de liv­ rée, Act. XX. 1. Voyez ci-devant Sopater. SOSIUS, général de l’armée romaine, aida Hérode à se rendre maître de Jérusalem (mj, défendue par Antigone , fils d’Aristobule. I oyez les articles d Hérode et d’ANTlGAxE. SOSTHENE. chef de la synagogue de Co­ rinthe. Les Juifs de Corinthe s étant sais s «le saint Paul, le mi nèrent au tribunal de Gal­ lion, rl l'accusèrent de vouloir inlr< duire parmi eux une nouvelle manière d’adorer Dieu. Mais le proconsul les renvoya, disant qu’il n’entrait point dans ces contestations, qui ne regardaient que leur loi. Alors ils se saisirent de Sosthène chef de la synago­ gue (n), cl commencèrent à le battre devant son tribunal, sans que Gallion s'en mil en peine.‘Voilà ce que porte le lexle des Actes. On dispute si ce furent les Juifs ou les gen­ tils qui se saisirent de Sosthène, et qui le battirent. Le grec imprime des Actes porte que ce furent les gentils. Saint Augustin et Bède (0) lisaient de même. Ils croyaient que li s païens, ayant vu que Gallion avait mal reçu ¡es Juifs, voulurent, pour leur insulter encore davantage, maltraiter le chef de leur synagogue, qui élail à leur téle, soit qu’ils le fissent simplement en haine des Juifs, ou par amitié pour saint Paul. Ce sentiment est suivi par Cajclan, Lyran, Grolius et quel­ ques antres. D'autres (p) croient que Sosthène, tout chef de la synagogue qu’il élail. pouvait être ami cl «liscipic secrel de saint Paul, et que les Juifs, se voyant rebutés par Gallion, dé­ chargèrent leur mauvaise humeur sur Sos­ thène, chef de leur synagogue. Ceux-là veu­ lent aussi que ce soit le même Sosthène dont le nom sc lit avec celui de saint Paul à la tête de la preilflèrc Epltre aux Corin­ thiens, écrite d’Ephèse 1 an 56 de 1ère vul­ gaire, Irois ans après ce qui élail arrivé à GOO (a Joan, ni, 24, 23. b Psal. XXI, 19. c Act. i, 26. dj Prov. XVI, 33. e) Prov. XVII. 18. f) Esther ni, 7, etc. qî Rzech. xu, 18, 19. /1) Jonas i, 7. i) Judie, i. 3. n Psal. XV, 5. I 610 (A) /’.«alni, ex MV, 3. (/) Aquit. * SynL .* ^<1 (m) Antiq I. XIV, r ull. An du munde3967, avant JómisChrisi 35, avant l’ère \ulg. 37. (n) Act. XIII', U, 13. An do Jhus-Cbrisl 56, do fòro vulg. 53. (o' Aug. En- 93 el 7, nov. edil. Peda in Acta. (p) Vite Ohrysost. in Acta hoinil. 59 ; Oncuinen. in Acta Theodorei, ni l Cor. 1, I; Sand. Froinond. Esl., etc. DICTIONNAIRE DE LA DIRLE 6H 613 Corinthe. Il faul pourtant avouer que ce sen­ monde, qu'il devienne fou, pour devenir sage; timent n’a pas toujours été commun dans car la sagesse de ce monde est une folie devant (’Eglise, puisque, du temps d’Eusèbe (a) on Dieu, selon qu’il est écrit : Je surprendrai lei croyait que Sosthéne était un d s soixante el sages par leur fausse prudence. Le même ai li­ dix disciples', et par conséquent il n était pis tre (ni recommande a Tile et à Timothée d’é­ chef de la synagogue de Corinthe vingt ans viter les sottes questions qui n’ont aucune après la mort de Jé'Us-Chnsl. Les Crees font utilité, et qui ne sont propres qu’à cniscr sa fêle le 8 de décembre, el lui donnent le des disputes. El ailleurs (o) : La parole de l, sur S Paul, p. a>i. (e) Il Wae. ir, 28, 27 An du monde 5854, avant JésusChhsl 160. avant l’èro vulg. 170. (d, Ps .lni. xxxvu, b. (e) Pultn. Litui, 6. (f) Prou. viv, 17. («i Pron XXIV, 0. du J eran iv.ii. (Í) Pilli XIII, 1 (h I Par. XXI, 8 (K) Il Iteg. X’ti, 13. (I ) l Cor i, il). 21. (m) l Car. ni, 18. 19. (n) Til m, 9, ri II Tiinolh. n, 23. (o) 1 Cor. i, 18. (p P’”SS Gvfrit. “D; Gopher. ( xvantJ&u^» Christ 598, avant Céro vulg. 602. (b) Dan ni, t, 2, 3 cl scq. An du momie 31H avant J’mis Christ .’»58, axant Ivre vulg 562. (r) Diod^r. Sicul. Ih liolh LU. (u) Lor. i, I6. sti m nago , deos meos nork colitis, et statuam au~ ream non adoratis. On forma quelques difficulté; sur lei pro portions de celle statue. Les uns croient qu c'était une colonne sur laquelle était posee la statue, el que Daniel a marqué la hauteur de la colonne el celle de la statue tout en­ semble, en lui donnant soixante coudées de haut el six de large. On conjecture que la statue pouvait avoir quarante coudées de haut et six de large , el que sa base avait vingt coudées de haut, et de la largeur à pro­ portion. On va mémo jusqu’à dire que celle statue est la même qui est décrite par Dio­ dore de Sicile (c), ayant quarante pieds de haut, cl posée dans le temple de Bélus. E le élail d’or, comme celle dont parli’ Daniel ; elle représentait la principale déilé des Ba­ byloniens ; elle élail adorée dans le plus auguste de leur temple. La proportion d une statue de quarante coudées de haut esl de six coudées de large ; car la hauteur ordi­ naire de l’homme est quatre fois cl demie sa largeur , d’une épaule à l'autre ; or quatre fois cl demie six coudées sont vingt-sept coudées ou quarante pieds et demi, ce qui revient a très-peu de chose près à la im sure de Diodore de Sicile. STÉPHANAS , nom d’un des premiers chrétiens de Corinthe que saint Paul baptisa av c toute sa famille (e de Corinthe lui écrivait pour le consulter sur le mariage, sur la con­ tinence, el peut-être sur d'autres sujets que saint Paul traite dans sa première E pitre aux Corinthiens. L'apôtre l’écrivit d’Ephèse en l'an 56, et elle fût envoyée par Stephanas, Fortunat et Achaïquo. Nous ne savons au­ cun détail de la vie de saint Stéphane ou Stéphanas. S TIBINUS LAPIS. Ce terme $e trouve dans 1rs Paralip nnènes, el il signifie, à la lettre, des pierres d'antimoine. Mois on croit que le texte sacré marque, des pierres dalMlre; l’Hébrcu (ÿ). des pierres de phuc. Or le phuc, en hébreu, signifie la couleur dont les femmes sc peignaient les yeux 7i), qui était la cou­ leur noire. On voit par Isaïe (i qu’on se servait aussi de pierres de phuc pour des pavés ; c’est ce qui fait croire qu'il signifie des pierres d'albàtre. STIGMATES, stigmata, certaines marques ou incisions que les païens faisaient sur la chair en ¡ honneur d'une fausse div mité. Ces stigmates s'imprimaient, ou par un fer chaud, ou par une aiguille avec laquelle on faisait plusieurs piqûres que l'on emplissait ensuite d’une poudre noire, violette, ou d'une autre (e) (f ) (g) (A) (t) l Cor. xvi, 17; vu, i. Chrysoil. in l Cor homil. 44, p. 486. I Par. xxix, î. IV Reg n, 40. Jerem. ¡v, 30. twi uv, II. «23 BICHONNA IRE DE LA BIBLE couleur, qui s'incorporait avec la chair , et demeurait imprimée pendant toute la vie. La plupart des femmes arabes ont 1rs bras cl les joues chargés de ccs sortes de stigma­ tes. Lucien, dans son livre De la déesse de Syrie, dit que tous les Assyriens portaient de ccs caractères, imprimés , les uns sur I< s mains, el les autres sur le cou. Moïse (Levit. XIX, 28 : cxrûrn ypy pranzi. Sept. : k«î vMfAfierra ctcxtà où roui erre Gad, chef de la fa­ mille des Símiles, Genes XLVl, 6, el ¿Yum. XXVI, 15. SUPERBE, Orgueil. C'est un péché qui est très-odieux à Dieu cl a x ho urnes, et que l'Ecriturc condamne en une infinité d'en­ droit- : car que voit-on dans toute I histoirr sacrée, que l'orge.1, la présomption, h va nité de l'homme réprimés? Qo’y voit-on au­ tre chose que l'humilité, la douceur, la con­ naissance de sa faiblesse,rclevces. soutenues, récompensées (ÿ)? Dieu resist' au.r superbes et accorde sa grâce aujr humbles. L humilia­ tion suivra le superbe, et la gloire sera le par­ tage de l'humble d'esprit (h) L’orgue I pré­ cède la ruine de l'âme, et l'esprit jV/ère avant la chute. Il vaut mieux être humilié avec les humbles oue de partager les dépouilles avec le» superbes (t). Svpeiuik se mot aussi pour l'endurcisse ment el i’insbldnce du pèche ’r, par opposi­ tion aux péchés de faiblesse ou d'igno­ rance (/) : Anima quœ per superbiam aliquid commiserit ... quoniam adversus Deum rebel­ lis fuit, peribit de populo suo. Et ailleurs (fc) : (Mi autem superbi erit, nolens obedire sacer­ dotis imperio..... et decreto judicis morietur homo ille. Le Seigneur a traité les Egyptiens dans toute si rigueur, pirre qü’ils ont agi avec orgueil et insolence cnrcrs les Ho breux (f) : Eo quoti superbe ejerint contra illos. Job (m) el le Psalmi .te (n) ont désigné Pharaon sous le nom de Superbe : Prudentia ejus percussit superbum, dit ob : Humiliasti sicut vulneratum superbum, dit le Psalmiste. Isaïe (o) i mploie la même expression pour marquer la perle de Pharaon : Numquid non (• > l‘rov. XV, 18, 19 (i) Sum. xi, 30. k) Dent xvn, 12. /) Exod. xvui, 11. m) Job XXVI, 12. n) Psalm. cxxxnii, 11. (o) tsai. u, 9. 63f DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. lu percussisti superbumf El Ezcchicl (a) : I astabunt superbiam Ægypti : Les Chaldécns détruiront l’orgueil , l’insolence , la cruauté de l’Egypte. Leyrx aussi 11 Esdr. IX. 1 .29. L’Ecriture reproche aussi assez souvent aux Moabites leur orgueil; elle les désigne sous le nom d’enfants de la hauteur ou de l’orgueil, car c’est ainsi que nous tradui­ sons ce qui est dit dans les Nombres (6) : H détruira tous les fils de Seth. L Hébreu peut signifier : Il détruira tous les fils de la hau­ teur ou de l'orgueil : ce qui est confirmé par ce passage de Jérémie, qui fait allusion à celui des Nombres. Voici ce que porte Jéré­ mie (c) : Audivimus superbiam Moab; superbus est valde; sublimitatem ejus, et arrogan­ tiam , et superbiam, et altitudinem cord»s ejus, etc. Comparez Num XXI, 28, avec Jé­ rémie XLV1H» 45, dans ( Hébreu. Voyez aussi hai. XVI, 6. L ORGUEIL OU LA SUPERBE DU JOURDAIN CSl connue dans les prophètes; elle marque l’i­ nondation de ce fleuve. A oyez J erem. XII, 5; Nili, 9; XLIX, 19; Zach. XI, 3, et ce que nous avons remarqué sur cela dans l’article du Jourdain. L’orgueil cl l’urgueilleux , superbia el superbus. désignent très-souvent Baby‘one el les Babyloniens. Dans haïe (d), inclyta superbia Chaldœorum marque Babylone : Le Seigneur détruira Babylone^ cette glorieuse tille, reine de tant de royaumes, qui fait le su­ jet de la gloire et de la vanité des Chaldéens ; elle sera détruite comme Sodome et Gomorrhe. Jérémie, parlant au roi de Babylone (e : Ecce ego ad te, superbe, lui dit-il, dicit Do­ minas exercituum, quia venit dies tuus, tem­ pus visitationis Iute,et cadet superbus, et cor­ ruet, etc. I oyez aussi le psaume CXV111,21, 51,69,78,85,122. SUPERHUMERALE. C esi la même chose que Vrphod, que le pectoral el que le ratio­ nal, desquels nous avons déjà parlé sous leurs litres. SUPERSTITION el SUPERSTITIEUX. Ces termes ne sc trouvent que dans le Nouveau Testament. Festus, gouverneur ' procura­ teur] de Judée, parlant au roi Agrippa, lui dii que Paul avait quelque difficulté avec les autres Juifs touchant leurs superstitions (f). Cesi ainsi que ce païen parlait, ignorant également la religion chrétienne el celle des Juifs. Saint Paul, écrivant aux Colossiens (g), leur recommande de n • point écouler les faux docteurs qui veulent les engager à suivre des maximes humaines, qui ont à la serilé quelque apparence de sagesse, dans une superstition el une humilité a/jectées. Enfin le même apôtre, paviani aux Athé­ niens /i), leur dii qu’il les trouve supersti­ tieux à l'excès. Le nom latin superstitio peut venir ou de ce que le superstitieux ajoute quelque chose (4) Euch xin, t¿. i A tan, vîk, 17 (c¡ Jerent xlhii. 19. (d) luu xii»t 19 (c) Jcrtm L. 31, 3i 638 an culte ordinaire : Quod superstat et super­ fluit : ainsi superstitio pent marquer cultus super/luus; ou de ce que le superstitieux re­ garde Dieu el la religion comme un joug in­ supportable : Horribili super aspectu mortalilyis instans , dit Lucrèce (i). Les Greco l’appellent deisidaimonia (àetatScupoAa : Ina­ nis terror deorum), terreur des dieux, parce que le superstitieux regarde Dieu comme un maître cruel, cl observe avec une exactitude inquiète cl tremblante tout ce qu’il croit lui être agréable, de peur d’irriter sa colère et d’attirer ses châtiments. Varrop (lisait quo l’homme pieux honorait el craignait Dieu, et que le superstitieux le redoutait et était saisi de frayeur devant lui. El Maxime d • Tyr dit que ¡’homme vraiment pieux regard Dieu comme un ami plein de bonté, cl que le superstitieux le sert avec les sentiment * d’une basse flatterie. Il y a une infinité superstitions défendues dans l’Ancicn Testa­ ment : toutes les sortes de divinations cl d’observations superstitieuses des songes et du vol des oiseaux; ies différentes sortes d’idolâtrie et de culle superstitieux des an­ ges; les sacrifices d’hosties humaines; les traditions pharisaïques sur les dîmes, sur l’observation du sabbat, sur les purifica­ tions, el une infinité d'autres que JésusChrist reproche aux pharisiens dans l’Evan­ gile. Sainl Paul s’esl toujours fortement, op posé aux docteurs juifs, qui voulaient inlroduirc leurs superstitions et leurs vaines pratiques dans le christianisme. On peut voir Hom. XIV, 1, 2, 3, etc.; 1 Cor. Vili, 3. 4, 5, G, etc. ; Coloss, il, 18,19, etc. [ On s’esl fail une habitude de présenter la nation israélitc ou juive comme la plus su­ perstitieuse du monde. Tacile, je crois, l’a dit; cl Tacite élail païen, livré à des super slitions dont les Israélites avaient horreur On l'a redil après Tacite, cl celle opinion erronée a traversé les siècles. Toutefois il faut distinguer : oui, les Juifs ont été trop souvent superstitieux; mais ils ne l’étaient que par périodes, que quand ils cessaient d’être fidèles à la loi, qui proscrivait jusqu’à ce qui pouvait conduire a la .superstition. Mais ordinairement, el en général, il n’est pas vrai que les Israélites aient été un peu­ ple superstitieux : je prétends même que c’était la seule nation qui eût une religion raisonnable (je me sers à dessein de ce mot, quoiqu’il ne rende pas ma pensée)- Compa­ rez leurs institutions religieuses avec celles des antres peuples, et jugez : c’est par 1rs institutions qu’il faut apprécier un peuple; car elles constituent son étal normal, habi­ tuel. Il est évident qu’il ne saurait y avoir deux dieux : les Israélites n’en reconnais­ saient qu’un; tandis que les Grecs et les Ro­ mains, qui sont les peuples les plus fameux, en admettaient des milliers, sans compter ceux qu ils fabriquaient de leurs propres (D Act XXV, 19. {g) Colons, n, 15 (h) \ci XVII, il Lucret L I. SUP SUP 055 mains. Sans (Ionic les Hébreux, éclairés ¡ r les traditions primitives» conservées chez eux plus pures qu’ailleurs, el par les insti­ tutions mosaïques, se soni jetes neanmoins à diverses reprises dans les superstitions les peuples qui les avoisinaient; mais il esl vrai de dire qu’ils furent, de quelque ma­ nière qu’on les considère sous ce rapport, le peuple le moins superstitieux. Je me souviens d’une pelile anecdote re­ cueillie par Eusèbe , dans sa préparation évangélique, liv. IX, ch. iv : « Je rapporte­ rai. dit-il, ce qui est raconté par Hecalée d Ahdèrc, homme également versé dans l’é­ tude de ht philosophie el dans le maniement des affaires au sujet d’un J nil qui faisait partie de l’armée du roi Alexandre (le Grand) : Lorsque je m'avançais vers la mer Rouge, c’est Hécalée qui parle, il y avait, parmi les cavaliers juifs qui nous servaient de guides, un certain Mosomane, soldat d'un es­ prit pénétrant, d'une grande force de corps, et reconnu pour le meilleur archer, tant des Grecs que des barbares. L'armée, qui était en mgfche, s'arrêtant tout à coup pour consulter le val des oiseaux. Mosomane demanda pour­ quoi on s'arrêtait ainsi. Alors le devin, lui faisant apercevoir un oiseau, déclara que si l'oiseau s'arrêtait on devait s'arrêter, conti­ nuer la route s'il prenait son vol en avant, rétrograde! s'il volait en arrière. Le Juif ne répond rien; mais, saisissant son arc, il lance une flèche qui atteint l'oiseau et le tue. Le de­ vin et plusieurs autres, transportés de fureur, accablent l'archer de malédictions. — Mal­ heureux, leur répond Mosomane, d'où vient donc ce délire?— Puis, prenant l'oiseau dans ses mains : — Comment, dit-il, n'ayant pas pu pourvoir à sa propre conservation, auraitil pu révéler quelque chose d'heureux au sujet de notre voyage? Certes, s'il avait su prévoir l'avenir, il ne serait pas venu dans un lieu où il devait être percé par la flèche du Juif Mo­ somane. » ] SUPH. La mer de Suph, ou la mer du Jonc. esl la mer Rouge, qui esl toujours appelée la mer de Suph dans I Hebreo (a). SOPH, ou Zupii, ou Z opii, levile, bisaïeul d’Elcana (6), père de Samuel cl chef de la famille des Suphim. ou Sophiin, qui habitè­ rent à Ramalha ; d’où vieni à celle ville le nom de Ramathaïm des Sophim (c), cl le nom de terre de Suph (d). donné au canton où elle était. SUPHA, fils (aîné] dllélem, de la tribu d’Aser. Suplía fut père de Sue, d’Ai napher, de Suai cl de plusieurs autres (r). • SUPHAM , fils de Benjamin , chef de la famille des buphamiles, JVi/m. XXVI, 39, nommé Mophitn, Gen. XL\ 1,21. SUPPLICES DES HÉBREUX. On remarque plusieurs sortes de supplices usités parmi les Hébreux el marques dans l’Ecrilure. On peut les réduire à ceux-ci : 1* le supplice de la croix ; 2* la suspension ou la corde ; (a) Jam kíupti. Mare J tuia. (b) l Reg. i, t, el 1 Par. vi, 55. (e) I Reg. i, t.J 631 3 la lapidation ; V le feu ; 5* le Iympa­ num ou le fouet; G la prison; 7* l'épée, ou le supplice [qui consiste à trancher la tête ; 8 précipiter à bas d’un rocher ; 9 être écrasé sons des épines ou *ous les pieds des animaux ; 10' être scié par le milieu du corps ; 11 être précipite dans une tour rem­ plie de cendres; 12 couper les cheveux des coupables ; 13 * faire perdre les yeux ; li les étendre sur le chevalet. Il y en a encore un bon nombre d'autres marqués dans le livre des Machabée * ou dans le livre de I Empire de la raison , comme celui dîme poêle ardente, d’arracher la peau avec 1rs cheveux de la téle ; brûler les côtés cl les entrailles avec des torches ardentes ; les dé­ chirer avec des peignes de fer ; étendre 5iir la roue ; couper les extrémités des pieds cl des mains. Nous avons déjà parlé de la plupart de ces supplices dans leurs articles particuliers ; par exemple , la Choix, la Lapidatio*, le Tympaxum, la Scie, le Eolet, la précipitation dans une lour remplir de Ce*dhe>. Nous parlerons ici succinctement île ceux doni nous n’avons rien dit en particulier. Les rabbins racontent plusieurs formalités qui accompagnaient et qui suivaient la déci­ sion des juges en matière criminelle. Quand il était question de décider de la vie ou de la mort d’un homme, on y procédait avec beau­ coup de maturité. Lorsque les témoins avaient été ouïs, on renvoyait I affaire au lendemain ; les juges se retiraient chez eux, mangeaient peu el ne buvaient point de vin ; le lendem in ils se rassemblaient ueux à deux pour examiner de nouveau, plus a loi­ sir, les circonstances du procès. Après ccl examen on pouvait encore réformer le juge­ ment, de manière que celui qui avail elé pour la condamnation pouvait changer de sentiment et absoudre, au lieu que celui qui avail absous, ne poux ail varier ni condam­ ner. La sentence étant confirmee cl prononcée, on conduisait le criminel au supplice. Un homme placé a la porte de la cour, tenait un mouchoir à sa main ; un peu plus loin était posté un cavalier ou un héraut à cheval. S’il se présentait quelqu'un pour parler en fa­ veur du condamné, la première sentinelle faisait signe avec son mouchoir, el le cava­ lier courail el faisait ramener le coupable. Deux juges marchaient a ses côtés pour entondre sil avait lui-même quelque chose à dire pour sa justification. On nouvail ramc< lier le criminel jusqu’à cinq lois, pour en­ tendre ceux qui voulaient produire quelque chose pour sa justification. S’il n’y avait rien qui arrêtai l’exéculion, on publiait à haute voix : l'n tel est abandonne pour un tel crime. Tels et tels ont déposé contre lui. Si quelqu'un a des preuves de son innocence qu'il les produise. Los Juits croient que la mort des suppli­ ta) I Reg IX, 5, (c) I Pai Mir35,56. DICTIONNAIKE DE LA BIBLE. 65C lA> ties peut leur être d’un grand mérite pour des prêtres qui tombent dans l’impureté : Sa­ le salut, s'ils la souffrent pour satisfaire la cerdotis filia, si deprehensa fuerit in stupro, justice de Dieu el pour l’expiation de leurs et violaverit nomen patris sui, flammis exure­ péchés. On leur conseille de confesser leur tur. Les peuples de delà l’Euphrate punis­ faute, el de dire: Que ma mort serve à saient du meme supplice ceux qui tombaient l’expiation de tous mes péchés. Ils onl pour dans des crimes contraires au respect qu'on maxime, (Jue celui qui confesse sa faute a pari devait aux dieux, selon leurs faux piéjugés. Abraham (o) fui jeté dans le feu pour n'avoir au siècle futur. On donnait aux suppliciés à boire du vin pas voulu adorer les dieux des Chaldéens. mêlé d’encens, de myrrhe , ou d’autres dro­ Nabuchodonosor fil jeter dans une four­ gues bries et capables d’engourdir les sens naise ardente Daniel ct scs compagnons ct de leur faire perdre le sentiment de la pour un pareil sujet (p) Moïse veut qti’on douleur. Salomon conseille de donner du brûle vif celui qui aura épousé la mère et l.i vin à ceux qui sont accablés de douleur (n) ; fille (o). Jérémie (r) nous apprend que Nabuchodo­ cl nous voyons la pratique de celle œuvre d’humanité envers Jésus-Christ dans sa pas­ nosor til brûler dans une poêle Sédéclas ct sion. On lui offrit du vin de myrrhe avant Achab, qui avaient fait l'iniquité dans Israel, qu'il fut crucifié, el du vinaigre lorsqu'il cl qui abusaient des femmes de leur pro­ était à la croix (b). Ces remarques sont géné­ chain. Antiochus Epiphanes employa le rales cl regardent tous les suppliciés. même supplice contre les frères Machabées ; La suspension ou le supplice de la corde. il en fil mourir quelques-uns dans des chau­ Je ne vois aucun crime dans la loi, dont le dières cl des poêles brûlantes ; d’autres fu­ coupable soit condamné à être pendu. On rent brûlés par des broches ardentes qu’on pendait souvent les hommes après leur mort, leur appliqua sur le dos ct qu’on leur en­ mais je ne sais si on les pendait vivants. Les fonça clans les entrailles (s). L'auteur dé Juifs soutiennent qu’il n’y avait que les ido­ l’Ecclésiastiquc (ï) dii que la chair do l'im­ lâtres cl les blasphémateurs qui fussent sou­ pie sera punie par les vers el par le feu, mis à ce supplice. Achilophcl sc pendit lai- apparemment parce qu’on le jetait à la voi­ mémo (c), ct Judas aussi (dj. Moïse dit que rie et qu’on le brûlait dans la vallée d'IIlhcelui qui est pendu au bois est maudit fé)| ndn. On assure qu’on y brûlait les cadavres il veut qu'on l'cn détache avant le couclièr des hommes el des animaux, pour empêcher du soleil. Aman cl tous Scs enfants fur rit que leur puanteur n’infeclâl la ville , Ct que pendus à une haute potence (f). Le panc- c’csl â quoi Jésus-Christ fait allusion, en ticr de Pharaon fut décapité el ensuite pendu disant (u) que le ver des damnés lie meurt à une potence (g). Moïse fil pendre â des point, ct que leur feu ne s'éteint point. Les auteurs juifs prétendent qu’on ne brû­ poteaux les princes d’Israël qui avaient eu part au crime de crut qui avaient adoré lait point dans des flammes celui qui était Uelphégor (h). Josué fil pendre le roi de condamné au feu. On l’enterrait jusqu’aux Haï (f) ; ct il demeura attaché au poteau genoux dans du fumier, on lui enveloppait usqti'ali soir. Une autre fois il fit encore la gorgo d’un grand linge, qui était tiré à icndre Clllq rois chananéens f j). Les l’hi- deux, tant que le patient élail obligé d’ouvrir Istins suspendirent les corps de Saül cl de la bouche j s’il ne voulait pas l’ouvrir, on Jonalhas aux murs de Bethsan, 11 Ileg. XXI, la liii tenait ouverte de force par deux te­ 12. Jérémie dit que les princes d’Israël nailles ; puis on lui faisait couler du plomb, avaient élé pendus par la main (A), après qui consumait scs entrailles. Ils fondeht Ce leur mort, par les Chaldéens. Les gens d’An- genre de supplice sur cc qui esl dit (v) que tiochus Épiphanes pendaient les enfants le feu ne consuma point les corps des enfants morts au cou de leurs mères qui les avaient d’Aaron ; ainsi ils ne croient pas devoir consumer les corps de leurs frères. D'ailletlis circoncis (f). De tous ces exemples on peut inférer que ils croient ce genre de mort des plus doux. l'on pendait quelquefois les hommes vivants, Le rabbin Eleazar n'approuvant pas cótte el que souvent on pendait leurs cadavres décision ct disant qu'il avait vu brûler la après leur mori. fille d’un prêtre qui élail tombée en Liuto , Lk supplice nu feu élail assez commun on lui répondit qu’alors le sanhédrin était armi les Hébreux. Juda ayant appris que composé d'ignorants, ou de Cliutccns cl de hamar, sa belle-tille, était enceinte, voulut profanes qui ne savaient pas la loi. La prison pour l'oidinairc n’est pas répu­ la faire brûler comine adultère (m). La loi de Moue (n) impose la peine du feu aux filles tée un supplice ; elle Sert à garder cl à s asa) Prov. XXXI, 6. b) Uatth. xxvii» 31, 48 c) H lUq XTii, 23. d) Matin xxvii.5. AcL i. 18. e) Deal xu, 15. jf) Ksth. xvt, 18. g) Genes. xu, 15. h) Num. XXV. t) Joruet vin, 29. f) Jotuc.x, 26. kj T hr en v, 12. H 1 Mue. i, 61 (m) Gena. xxxtoj, SU. id Levit, xx!, 9. Genes xi, 31, cl II Esdr. ix, 7. Dan. ni, u. Lent. xx, 4. Jerem xxix, îî II Mac. vu, 3, 5, el Joieyh de imperio rationi. *, o) p ìq (ri (ij c IX. (f) Keeli. vu, 22. (u; Marc. ix. 43. 45. 47. (t?) Levit, xx, 1,2, 3 Cela n’est pas marqué express.'nu ni dans l’l¿* rilure, mais il esl dit qu’on les porta huis du camp dans leurs habits; èe qui fill \ólr qu’llà ifélalèhl pas consumés par le feu. SUI* SUP Mirer d’une personne accusée ou soupçon­ née. Joseph retint Siméon son frère en pri­ son, pour s’assurer do la vérité de ce que ses fi ères lui avaient dit de son père ai;ob ct de son frère Benjamin (a). Le blasphéma­ teur qu’on amena â Moïse (b) el. l'homme qu’on surprit amassant du bois le jour du sabbat (c) furent mis en prison en atten­ dant que le Seigneur eût dèci.né sa volonté sur le genre de leur supplice. Jérémie \d el saint Jean-Bqptiste (e) furent enfermes en prison, pour les empêcher de parler trop li­ brement au peuple. Mais souvent aussi la prison était un supplice accompagné de honte ct de ri­ gueurs. Joseph, injustement accusé par la femme de Putiphar, est mis en prison ct chargé de « haines (/)..Samson, ayant été pris par les Philistins, fut jeté dans un cachot, aveuglé, et obligé à tourner la meule (ÿ). Osée, roi d’br.icl, Joacliaz cl Manassé, rois de Juda, furent enfermés en prison par les rois d’Assyrie el de Chaldéo, leurs vain­ queurs. Sédécias souffrit le même traite­ ment, et ou y ajouta le supplice de lui cre­ ver les yeux. \chab, roi d’Israël , ordonna qu’on mil le prophète Mi héc en prison (A) , qu'on le nourrit de pain de tribulation, el qu’on lui donnât de l’eau d’angoisse jusqu’à son retour de l’expédition contre Ramolli de Galaad. Les lions, tes menottes, les entraves, les chaînes qui accompagnaient pour l'ordinaire l'emprisonnement, doivent être regardés comme un supplice qui aggravait beaucoup celui de la prison. Les liens, les cordes, les menottes sont connues et usitées encore au­ jourd'hui. Mais les anciens Hébreux avaient une espèce de joug, composé de deux nièces de bois longues et larges , dans lesquelles on faisait une entaille pour passer le cou du criminel. Jérémie (i reçut ordre du Sei­ gneur de sc faire des liens cl des jougs, de sc les mettre sur le cou, cl d’en envoyer rtux rois d’Edom, de Moab, d'Ammon cl de Tyr, pour leur annoncer leur future capllvilé én­ tre les mains du roi de Chaldée. Ils se Écrvaicnl aussi de ceps ou d’entraves, qui étalent des bois ouverts de distance on distance, dans lesquelles on faisait passer les jambes des prisonniers à une plus grande ou à une moindre distance, selon qu'on voulait Ici loiirlnchtor plii§ oit moln-. ov z Job. XIII, ‘27; XXXIII, H; Prov. ' H, 22. Prudence a exprimé ce supplice par ces deux petits vers (j); DANS LA MER AVEC UNE PIERRE AU COU, h'é- G37 I.ignoque piaulas inscrit Dl« dicatis mirtilo . * Précipiter a BAS d’un rocher, ft jeter h III ¡leg. XAH, 27 a) Jerem. Gcnd xvii , I 2.l j) Prudent ligni i) xxvti, fc) Il Lati (K) Par XXIV \xv,, 12 li. c) Judtc Atan. XV, (Í) vii, 31 25. d) Jet cm mu, 2, S e Haliti xiv, 5 / Genes xxmx. SO. q Judie, avi. Si ÌI 6ÏI taicnl pas des peine- ordinaires. Si quelque­ fois on les a employées parmi les Hébreux, ç’a été dans des cas singuliers. Amasias, roi de Juda (k), fil sauter à bas d'un rocliér dix mille Iduméeni qu'il avail pris à la guerre. Il y en a qui croient que l’ofi précipita de même du rocher Orcb , le roi de même nom qui fut pris dans la défaite d s Madianiles par Gédéon (l : Interfecit Oreb in petra Orcb. Les Juifs de Nazareth voulurent préci­ piter Jésus-Christ du haul de 1 tir monta­ gne (»•). S «ini Jaiques le Juste fut jeté à bas de l'endroit le plus élevé du temple dans la vallée qui était au pied. Zacharie, fils de Ba­ ruch, fut mis à mort au milieu du temple, et son corps jeté dans la profondeur oui était au-dessous des murailles de re saint lieu (n). Jésus-Christ parle du supplice de précipiter un homme avec une pierre au cou dans le fond de la mer o : Expedit ci ut suspenda­ tur mola asinaria in collo ejus, el demergatur in profundum maris. C'était, dit-on (p), un supplice usité chez lis Syriens. Le supplice de l'épée. On a plusieurs exemples dans l’Ecrilure de personnes dé­ capitées. Le panelier de Pharaon cul la tête tranchée, cl après cela son cadavre fut pondu à un poteau q). Abimélech, fils de Gédéon, lit décapiter soixante ct dix fils de Gédéon ses frères sur une seule pierre (r); ceux de Samaric firent couper les têtes aux soixante ct dix fils d’Acbab.cl les envoyè­ rent dan- des paniers au roi Jéhu (s). Saint Jean-Baptiste lut décapité dans sa prison par les ordres d'Hérode (t). Il est inutile de s’é­ tendre davantage snr cette matière, elle ne fournil aucune remarque particulière, ni sur la matière, ni sur l'instrument du sup­ plice. Ecraser sous des épines, sous des traî­ neaux, SOUS LEs PIEDS DES ÉLÉPHANTS, SOIll des choses qui furent inusitées dans les mœurs des peuples d'Occidenl; mais on < n trouve quelques exemples da is l’Ecrilure. Gédéon, étant de retour de la poursuite des Madianiles, écrasa sous les épines ct les ronces du désert les principaux de la v ille de Socolli, qui lui avaient insulté (u). ()n croit que David eu usa à peu près de même envers les Moabites. // les fil coucher pur terre v), et les partagea en trois lots; l'un fut conservé, et les deux autres furent mis d mort. Ge qui est dit dans le texte qu’il les fil cou­ cher par terre favorise cette explication. Il fil souffrir un supplice encore plus cruel aux Ammonites (jt) : Populum (regis Ani­ men) adducens serravit; et circumegit super eos ferrata carpenta, divisilque cutins, ct Ira(ai) Luc n , 29. (n) Joseph de Petto, I. V, c i. O) Haliti. XVIII. 0. p Grot. et te Clerc in Halth. xviti. q Genes il, 19. (r Judie ix, II. (x) IV llrg. x, 7 (11 Haliti xu, 8, II. (14) JudlC Vili. IC. (v) Il Heg. vin, 2. (x) Il Ueg. xu, 31. Í G39 DICTIONNAIKE DE LA BIBLE. duxit tn typo laterum : II los coupa avec des scies, il fit passer sur eux (les chariots armés de fer, les fil couper en pièces avec des cou­ teaux, et les fit jeter dans des fourneaux où l’on cuit les briques. On a parlé ci-devant du supplice de la scie. ‘ oyez Scie. Les cha­ riots, dont il est parlé ici sont des machines propres «à briser les pailles, el en f lire sor­ tir le grain ; il y en avait de plusieurs sortes ; mais tous étaient armés de fer ou de pierre pour briser la paille. Voyez ci-après I'raimoirs. Enfin il les fit passer par les couteaux de fer, cl par un lieu où l’on fait la brique : suit qu’on entende ces derniers termes d'un four à brique, ou du lieu où l’on broie la terre des tuiliers, dans lequel on écrasa ces mal­ heureux. Ces supplices font horreur; niais ils étaient tolérés parmi ces peuples, qui se permettaient de mettre â mort tout ce qui était pris en guerre. Lex nulla capto ¡arcit, aul pœnam impedit (a) PtoléméePhilopator, roi d’Egypte (6),ayant voulu entrer par force dans le sanctuaire du temple de Jérusalem, el en ayant élé em­ pêche par les prêtres, résolut d’exterminer tous les Juifs de ses Etats qui ne voudraient pas embrasser la religion païenne. Il en fit faire le dénombrement, el ordonna â celui quiavail soin de ses éléphants,dedoiincr àccs animaux quantité de vin pur mêlé avec de l’encens pour les mettre en fureur par cette boisson enivrante , cl ensuite d’exposer les Juifs pour être écrasés sous leurs pieds. M iis Dieu ne permit pas que ce barbare des­ sein fût exécuté. Les éléphants se tournèrent contre les soldats qui les suivaient, les fou­ lèrent aux pieds, el les écrasèrent. Le pro­ phète Mirhée fail allusion â ce genre de sup­ plice, lorsqu’il dit (c) : Le Seigneur a ramassé les nations comme les yerbes dans Caire. Le­ vez-vous. fille de Sion. battez le qrain. parce que j'ai rendu l'ongle de vos pieds aussi dur que le fer. et votre corne aussi farle que Vairain. I o us foulerez aux pieds, el vous écrase­ rez plusieurs peuples. Amílcar, général des Carthaginois (d) fit fouler aux pieds des élé­ phants quelques Carthaginois cl quelques étrangers, qui avaient trahi les intérêts de la république, en abandonnant son patii. CoVPEIl LES CHEVEUX DES CULPABLES pa­ in’ll être un supplice plus ignominieux que douloureux; cependant on croit que l’on joign iit la douleur à la honte, et qu’on ne sc contentait pas de raser ou de couper les che­ veux, on les arrachait avec viuence, cl comme on plume un oiseau vivant. C’est la propre signification de l’hébreu el du grec qui sc lit dans N’éhémie II Esdr. XIII, 25 : 2N Decalcavi, depilavi; Sepi. : Euaòapwcc «óroú; : Je trouvai des Juifs qui avaient épousé des femmes étrangères : je les en repris (a) Sente. Tragic. Troad. (b) Jos. I. Il, conira Appioit. In Latino, el lib. Ili War. c v. (t) Midi. IV, 15 (d| Porphur. de Abtim. (. H, p. 227 \e} Aruiophan Nubib. (fl Plutarch. Apophthegm. (gl PhUoûrai. L lit, c, xxiv. 640 fortement, je leur donnai ma malédiction ; j'en battis quelques ns. je leur coupai ou arra­ chai leurs cheveux. Quelquefois on jetait de la cendre chaude sur la peau dont on avail arraché le poil, pour rendre la douleur plus aigue et plus vive, C’est ainsi qu’on en usait â Athènes envprs les adultères, comme h' re­ marque le Scholiasle d’Aristophane (c). Ce supplice était commun en Perse. Le roi Artaxerxès y apporta quelques change­ ments (f) ; il ordonna qu’au lieu d’arracher les cheveux à ceux de ses généraux qui avaient commis quelque faute, on les obli­ gerait à quitter la tiare. L’empereur Domilien fit raser les cheveux et la barbe au phi­ losophe Apollonius q). En France on coupe les cheveux aux sorciers. On a souvent fait souffrir celte peine aux martyrs de la reli­ gion chrétienne. Les Juifs, dans le livre impie qu’ils onl composé de la vie de Jésus-Christ sous le nom de Toledos Jcsu. disent que leurs ancêtres lui firent couper les cheveux, et lui firent après cela frotter la tête d’une liqueur qui empêcha les cheveux de croître, el qui le rendit chauve pour toute sa vie. Il est parlé dans le livre intitulé de l'Empire de la raison, el que l'on cite sous le nom de quatrième des Machabées (A), qu’Anliochiis Epiphanes fil arracher la peau de la lêle avec le> cheveux à quelques uns des sept frères Macha bées. AnilACUEU LES YEUX (‘I FAIRE PERDRE LA sont des supplices peu communs, el en­ core que Moïse ait ordonné que l’on donne œil pour œil >), dent pour dent, toutefois les commentateurs (j) croient qu’il élait trèsrare qu’on en vint à l’exécution littérale, el qu’on se contentait de condamner les coupa­ bles à une amende pécuniaire au profil de celui qui availélé blessé. Les Philistins ayant pris Samson, el voulant le mettre hors d’elat de leur nuire dans la suile, le jetèrent dans une prison el lui crevèrent les yeux : Erue­ runt oculos ejus (Aj : ils les lui ai nichèrent. Nabas, roí des Ammonites, faisant la guerre à la ville de Jabès de Galaad (f), leur fil diré qu’il ne les voulait recevoir à composition qua condition de leur crever à tous l’œil droit. Nahochodqiiosor prit le roi Sédécias, fil mourir ses enfants en sa présence (m), el lui arracha les yeux a lui-même, puis le fit conduire chargé de chaînes a Jérusalem. Couper les extrémités des pieds et des mains csl une cruauté exercée autrefois par Adonibézec (n;, roi de Beset h, sur soixante el dix rois quìi avail vaincus , el qui man­ geaient sous sa lablc les restes de ce qu’on lui servait. Dieu permit qu’il fût traité avec la même rigueur qu’il avail traité les autres. Les Israélites le vainquirent, le prirent cl lui coupèrent les extrémités des pieds el des mains. David fil le même traitement aux vue (h) IV Mac vu. Il Mac. vu, L (i) Bxod xn, 21 Deut xix, 18, 19, 20. Levtl. xxiv, M (/Ì lia Uabb. el Interpp. pasum. (A) Judie ivi, 21. ns (l) IV fleq. XI, 2 (ni) IV Heg xxv, 7. (m) Judie i,6,7. 041 SUR SUP meurtriers d'Isbosolh <‘l lit pendre leurs corps sur la piscino d Hébron. Antiochus Epiphanes (6) fit aussi couper l’extrémité des pieds et des mains à un des sept frères Ma­ chabées. Alexandre le Grand étant arrivéprès de Persepolis, une troupe de huit cents Grecs vint se présenter à lui, en lui demandant sa protection cl la liberté (c). C'étaient des cap­ tifs qui avaient élé pris par les rnis de Perse, et à qui l'on avait coupé, aux uns les pieds ou les mains, el à d'autres le nez, ou 1rs oreilles; et auxquels on avait imprimé des marques de servitude, en gravant sur leurs peaux des caractères barbares, qui ne pou­ vaient s’effacer. Le supplice de la houe n’esl pas connu dans les livres canoniques de l’Ancien ni du Nouveau Testament. Mais on le voit dans le quatrième des Machabées, autrement le livre de TE'mpire de la raison, qu’on attribue ordinairement à l’historien Josèphc. 11 dit (d) quo le cinquième et sixième des sept frères Machabées furent mis sur la roue. Le pre­ mier fut d'abord tr.iiné sur une machine que l’auteur appelle catapulte, sur laquelle ils lui lièrent les genoux parde fortes chaînes, et lui courbèrent violemment les reins sur une roue de manière qu'il était tout brisé comme un scorpion autour de la roue. Le second fut aussi conduit el ait iché avec violence sur la roue en sorte que les os en furent tous disloqués. Alors on lui brûla les côtes et les entrailles avec des broches que les soldats faisaient chauffer dans le feu. Je ne doute pas que ce qu’on appelle ici roue ne soit à peu près la même chose que le chevalet.sur lequel on a tant écrit. On n’a qu’à comparer ce qui est dit du supplice de la roue avec ce qui est dit du chevalet, on trouvera que presque tous les caractères de l’un se remarquent dans l’autre. On éten­ dait violemment les coupables sur le cheva­ let, en leur tirant les membres avec des cor­ des ou des poulies, on les y fouettait, on leur y disloquait les membres, on leur y brûlait les côtes, on leur y déchirait la peau avec des ongles de fer, on les y tenait tantôt couchés sur le dos, tantôt sur le ventre, tan­ tôt élevés la tète en haut, tantôt recourbés en rond, tantôt attachés la téle en has. La i forme de la roue donnait de la facilité à molï tre les patients dans toutes ces pénibles pos­ tures. La roue à laquelle était attaché Ixiun roulait toujours, selon la Fable. Suidas dit qu’on attachait les esclaves à la roue el qu'un les y fouettait. Les actes des martyrs disent souvent qu’on a étendu les corps de ces saints sur le chevalet, et qu’on les y a fait souffrir divers supplices. Etkk exposé aux bêtes,et combattre con­ tre les lióles,est un supplice très-connu par­ mi les Romains. Il a quelque rapport à ce­ lui que nous avons louche d’être écrasé sous (a) It Rctj. tv. 12. (b) I Mac »v. cl IÍ Mae. vu, 4. (cj Diodor. Steal. Quini. Curl Justin. la) l\ Mac scu de Imperio ralioms, c. U. InGrœc. ta. (<’) I Cor, xv, 32 (f) l\ ¡leg 1,27 (g) Dan. n, '21. 612 les pieds des éléphants. Saint Paul dit qu’il a combattu contre les bêles étant à Kphèse : Ad bestias •pugnavi Ephesi (e). On peut voir cc que nous avons dit sur sainl Paul. Quel­ quefois on était exposé simplement pour être dévoré des bêles, comme sainl Ignace le Mar­ tyr le fut aux lions, ou pour leur servir de jouet, comme sainte Perpétue, qui fut expo­ sée à une vache furieuse, élanl enfermée dans des réts, afin qu’elle ne pût fuir; ou enfin pour combatirc contre les bêles comme saint Paul à Ephèse. Quelquefois on détruisait la maison des coupables, el on la réduisait en lieu commun, destiné aux ordures cl aux immondices; ainsi lut traité le temple de Baal par le roi Jéhu (f) : Destruxerunt œdem Baal et fece­ runt pro ea lain nas. Nabuchodonosor me­ naçait les devins de Chaldée de leur faire souffrir la même peine, s’ils ne lui expliquaient son songe (ÿ) : Domus vestree publi­ cabuntur. 11 ordonna ensuite le même châti­ ment contre ceux qui n’adoreraient pas le Dieu de Sidrach, Misach el Abdenago (h . El le roi Darius fail la même menace contre ceux qui s’opposeront aux Juifs (i) : Domus ejus pubi icetur. Il y a toutefois de bons interprètes qui expliquent ces passages d’une simple confiscation au profil du roi. Quelques-uns croient que la peine de l'empalement n'était pas inconnue aux Per­ ses, el qu’il en est parlé dans Esdras (/) : Tollatur lignum de domo illius, et erigatur el configatur in eo. D autres (k) veulent qu’on ail pendu le coupable au bois qui él.nl demeuré droit après la démolition de sa maison ; d’au­ tres (/), qu’on les attachai! à un bois tiré de leur maison,cl qu’on leur v faisail souffrir la peine du fouet. SOIL prince de Madian, cl père de Cosbi, qui fut tuée avec Zambri par Phinées dans l’exercice d'une action honteuse el criminelle Num. XX\ , 15. Sur fut pris et mis à mori avec les autres princes de Madian. Num. XXXI. 8; Jos. XIII. ¿1. L an du monde 2553, avant Jésus-Christ 1447, avant l’ère vulgaire 1451. SUB, fils de Jébiel [ lisez Jéhiel ou Abigabaon] el de Macha [fùex Maacha] (m), de la tribu de Benjamin, el habitants de la ville de Gabaon. SUR. ville dans T Arabie Pélrée qui a donné son nom au désert du Sur. dans le même pays. Genes. XVI, 7; Exod. XV, 22 ; I Bcg. XV, 7; XXV11, 8. Ptolémée, avant que d'a­ voir passé la mer Rouge, parle do la ville de Suralle, dans l’Arabie Pélrée. [C’est par une supposition toute gratuito que l’auteur admet une ville de Sur. Au mot Campement il prétend que les Israélites, venant d Egypte, campèrenl à Sur; ce qui est une double erreur, quand bien même par Sur il entendrait Elam. Comparez ses deux (A) Dan m, 96. (i) I Esdr. vi, 11. * (j)Ibid. (A) Val G roi (/) Shindler el Lud. de Dieu in I Esdr. ¡i/i) ! Pai. IX, 36, el vui, 30. U3 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE listes des campements jusqu'à celui de Daphca, dans la Table chronologique et au mol Campememt. Barbié du Bocage dit que Sur est un « dé­ sert qui fail suile, si toutefois il n’est le même, à celui d’Elham, le premier que les Israé­ lites rencontrèrent après avoir franchi la mer Rouge. Son nom parait avoir désigné, en général, la partie du désert qui avoisine I Egypte ; aussi le trouve-t-on fréquemment mis en opposition avec celui d'Hévila, qui appartient à une contrée de l'Arabie orien­ tale baignée par le golfe Persique. » Voyez Marches et Campements, addition.] SUR. La porte de Sur élail dans le temple du Seigneur (a). Elle esl nommée la porle du Fondement dans les Paralipoméncs (ôi. On n’en sait pas la situation. SURENA, ou Svrénim, ou Séramm (c). C'est le nom que les Philistins donnaient à ceux qui les gouvernaient, et que l’Eeriturc traduit ordinairement par satrape. Voyez ci-devant Particle’ Satrape. Surena élail aussi apparcmmeiil un nom de dignité chez les Parities. Le général de l’armée des Parities qui lua Crassus, se nommait Suréna d). SUR1EL, nom d'ange, connu dans les li­ vres des Juifs el dans les écrits apocryphes. Les Hébreux disent que c’esl un de ceux qui vojent toujours la face de Dieu, qui sont en sa présence, et qu’il envoie dans scs ambas­ sades les plus importantes. Je pense que Su­ riet est le môme qu’i/nef. H csl invoqué dans les liturgies des Orientaux. Voyez M. Re­ nando!, I. I, Liturg. Orient., p. 293. SURIEL, fils d’Abihaïl [Abihaiel], chef îles familles des Moholites et des Musites, Num. Ill, 33, 35. — (Lévites mérarilcs.] SUR1SADDA1, père de Salamiel. Ce Salamiel était chef de la tribu de Siméon au temps de la sorlie d'Egypte. Num. 1, 6. SüSA, un des secrétaires de David. 1 Par. XVJ1I, 16. — [ 11 esl appelé Saraïas, li Reg. VIII, 17; el Siva, XX, 25.] SUSAN. C’est la fameuse ville de Suso. Voyez Suse — [el l’arl. suivant]. SUSANECHÆI, peuples qui étaient venus de delà l Euplirale, pour habiter dans le pays de Samarie (e). 11 y a ass< z d’appa­ rence que leur première demeure élail la Susiane, ou la ville cl la contrée de Suso. , SUSANNE, fille d'Helcias (f), et femme de Joakim, de la tribu de Juda. Elle demeurait à Babylone, y ayant élé menée en capti vile avec son mari, apparemment dans le môme temps que Daniel, c’csl-à-dirc, l’an du monde 3398, avant Jésus-Christ 602, avant l’ère vul­ gaire 606. OrSusannc élail d'une rare beauté, cl avail beaucoup de piété, el de crainte de Dieu. Les Juifs captifs qui étaient à Baby- ] ione, s’assemblaient chez Joakim , pour la décision de leurs affaires, et l’on établissait chaque année deux juges, pour terminer les difficultés qui survenaient parmi eux. Sufa) IV Reg. xi, 6.1 0 TT© porla Sur * (b) II Par. xxiii, 5. TDTI porta Ilnjcsod, ¡eu parti Fundmnenli. (r) Jotue, xm, 3 n’2^0 Saraiitni Vvl el Judie, m, 5; (n, S, el pastini. GM saune avait accoutumé tous les jours d’allei sur le midi se promener dans le jardin de son mari. Les juges, donimi a parlé, qu s'assemblaient chez Joakim, l'y voyant en­ trer, conçurent une ardenle passion pour elle. Ils demeurèrent quelque temps sans se découvrir leur dessein : mais enfin s'élant tous deux rencontrés au même lieu pour observer le temps de voir Susanne, ils se dé­ clarèrent leur passion, et convinrent des moyens de surprendre celle femme seule dans son jardin. Ils allèrent donc, s’y cacher; el Susanne y élanl entrée, et voulant se bai­ gner, envoya ses servantes dans la mai­ son, pour lui aller chercher des parfums el des pommades. Alors les deux juges accoururent à Su­ sanne, lui avouèrent leur passion , el la me­ nacèrent, sielle n'y voulait pas consentir, de l’accuser d’avoir introduit un jeune homme dans son jardin, pour se divertir avec lui. Susanne jeta un profond soupir, el leur dit : Je ne vois que périls de toute part ; car si je fais ce que vous désirez, je suis morte ; et si je ne le fais point, je ncchuppcrai pas de vos mains; mais il vaut mieux que je tombe entre vos mains, sans avoir commis le mal, que de péch r en la présence du Seigneur. Aussitôt i Ile jeta un grand cri, les vieillards crièrent aussi contre elle; el l'un d’eux courut àia porte du jardin, el l’ouvrit. On y accourut; ci les deux juges ayant dit qu’ils avaient surpris Susanne avec un jeune homme, Ions les serviteurs de la maison de Joakim en fu­ rent extrêmement surpris, parce qu’on n’avail jamais rien dildo scmblabledeSusanne. Le lendemain le peuple s’étant assemblé chez Joakim, à l’ordinaire, les deux juges envoyèrent quérir Susanne,afin qu’elle com­ parût devant eux. Elle vint accompagnée de son père, de sa mère, de ses enfants, el de toute sa famille. Alors les deux juges se le­ vèrent, mirent leurs mains sur sa tòte, el assurèrent qu’ils l’avaient vue dans son jar­ din avec un jeune homme, qu’ils les avaient surpris en flagrant délit; et qu'ayant voulu arrêter le jeune homme, il s’était sauvé; mais que, pour Susanne, il l’avaient prise, et qu’ils attestaient par serment tout ce , qu’ils venaient de dire. Toute l’assemblée les crul, comme élanl anciens cl juges du peuple; cl Susanne fut condamnée à mort. Elle adressa sa prière à Dieu, le prit à té­ moin de son innocence,el le conjura de la manifester. Le Seigneur exauça sa prière ; el comme on la conduisait au supplice , un jeune homme nommé Daniel cria à haute voix *. Je suis innocent du sang de cette femme. A ces paroles toni le monde s’arrêta, el Daniel leur ayant fait des reproches de leur trop grande facilité à condamner sans une exacte infor­ mation, il leur dit : Retournez pour la juger de nouveau , parce quils onl porté un faux (d) Pluiurch. in Crasso. (e) I Esdr. tv, 9 (f) Dan. xm, t,2, 3, etc. Celle histoire arriva vers l’an 5401, avanl Jésus-Christ 399, avant l’ère vulg-003. s'3 sus jugement contre rile. Lo peuple etani oorçc retourné à la maison de Joakim, Daniel dii : Sépare? les anciens l'un de l’autre , et je Ics jugerai. Après celli, ayant fail venir le pre­ mier, il lui dii • Sous quel arbre Ics avez-rous vus parler ensemble? Il répondit I Dan. XIII, 54- : tirò ayìvov... ñ3>j yip ■jyyirt; tov Oitj t/ÿsçi <¡e pioov. El ÿ 58 : Virò -oïvov... rr.v popfoft/v t"/wv :plf“ v* péoov Ça) | : Sous m Icidisqye. Daniel lui dii : Cesi justement que votre men­ songe va retomber sur vous , car voild l’ange du Seigneur qui est prêt à vous scier en deux. Après cela, il fil venir l’autre vieillard, à qui >1 ül la môme demande; il répoudit : Je les ai vus sous une yeuse. Daniel lui dii : fous allez recevoir la juste peine de voti e calomnie, Car l'ange du Seigneur est tout prêt pour vous couper par le milieu du corps. Alors (oui le peuple jeta un grand cri; cl ils firent souf­ frir aux deux vieillards la même peine qu’ils avaient voulu faire souffrir à Susanne, c’està-dire qu’ils les lapidèrent. L’histoire que nous venons de raconter ne se lit pas dans l’Hébreu de Daniel, mais seule­ ment dans le Grec. Plusieurs autrefois onl conleslésa canonicità,et onl prétendu que ce n’étail qu’une fable pieuse inventée pour don­ ner un modèle d’une épouse cbaslc cl fidèle. Jules Africain ayant attaqué la vérité de celle histoire, « lie fut fori bien défendue par Origène (b) ; et saint Jérôme, qui, dans quelques endroits (c),nc lui paraît pas favorable, el la traite même de fable, dit ailleurs (d qu’il n’a prétendu autre chose dans ces endroits que proposer le sentiment des autres ; et que nonseulement les Grecs cl les Latins, mais aussi les Syriens et les Egyptiens, la lisaient et la recevaient. Voyez notre Préface sur Daniel, el ci-devant l’article Damiel. El quant à l’objection-que l’on (irail des allusions entre les mots schinon cl chisei, prinon el prisei, voyez ci-dcvanl ces mots sous leurs articles, el ici un peu plus haul la noie a. Plusieurs interprètes (c) ont cru que ces deux juges ou vieillards, qui furent convain­ cus de faux par Daniel, étaient Achab cl 5edécias, faux prophètes de B ¡bylone, que le roi Nabuchodonosor fil brûler dans une poêle ardenlo, à cause de leurs impudicilés \f. : Quos frixit rex Babylonis in igne, pro eo quod fecerint stultitiam in Israel ,-cl maciulli sunt in uxores amicorum suorum. Mais 1’hisloirc que nous venons de lire fail voir que les deux accusateurs de Susanne furoni con­ damnés cl mis à mort par le peuple, el appa­ remment lapidés, comme l’aurait élé Susauuc SUS 616 si Daniel u’eût découvert leur malice, cl que le roi de Baby lone n’eu l aucune part à tout cela. SUSANNE était une sainlc lemme qui sui­ vait Jésus-Christ avec quelques autres fem­ mes , comme Marie Madeleine el Jeanne, femme de Chusa, lesquelles l'assistaient de leurs biens cl fournissaient aux besoins de Jésus-Christ el à ceux des apôtres (g). Cela sc pratiquait communément par les femmes pieuses parmi les Juifs, sans que personne en prit sujet de scandale h). On ne sail rien davantage de celte Susanne ; car tout ce quo l'on dit de son arrivée à Marseille avec La­ zare, Marthe cl Marie csl absolument apo­ cryphe. SUSE ou Susan , ville capitale de la Su­ siane ou du pays d'Æl.im, c’est-à-dire, delà Perse (i). Daniel lui donne toujours le nom de château, te château de Suse, parce que les rois de Chaldée y avaient un palais. Depuis Cyrus, les rois de Perse prircht la coutume d’y passer l’hiver, et de passer l'été à Ecbatane (j). L’hiver élail fori modéré à Suse; mais les chaleurs de l’élé y étaient si grandes, que les lézards el les serpents nui y étaient surpris dans les rues pendant Velé , étaient saisis et comme brûlé * par l’ardeur du so­ li il (A). Le nom de Suso vieni de l'hébreu susan J), qui signifie un lis. Celle ville est située sur le fleuve Eulée. C’esl dans cette tille, el sur ce fieuve, que Daniel eut la vi­ sion du bélier à deux cornes cl du houe qui n’eu avait qu’une, etc., la troisième année du règne de Balthasar (m). C’est aussi dans la ville de Suse ou Susan qu’arriva l'histoire d’Esther. C’esl là quo régnait cl que demeurait ordinairement Asstférus ou Darius , fils d’Hystaspe (n). Pline dii qu’il rebâtit Suse, c’est-à-dire qu’il l'aug­ menta cl l’embellit. I. L ch. xxvu. Nehémic élail aussi à Susan (o) lorsqu il obtint du roi Arlnxerxès la permission de retourner en Judée et de réparer les murs 10. avanl l’ère vulg.ML (o) Il Esdr. i, I An du monde 3350, avanl J&us-Chrilt 450, avant l’ère vulg. 454 (p) D'Hcrbelol, Bibl Orient, p. 464, t>29 , 896. (c) Hieran. in Jerem. xxxur, 22, cl in Jotmurn. t U, et Pi p. 101) portent à vingt lieues plus à l’est que celle position , au lieu appelé Schuch, dans le voisinage du fleuve Kérah. Suse était située sur le bord de VE utérus, ap­ pelé ülai par rEcrilurc. Les Cissions étaient au nombre des principaux habitants de la province qui aujourd’hui porte le nom de Jihosistan ( VoyezCnus). mais qui, bien chan­ gée de ce qu elle était autrefois, ne présente plus que l’apparence d’un désert. Il paraît que Suso était la demeure d’un grand nom­ bre d’anciens captifs juifs. » ] Lightfoot (u) dit que la porte extérieure du mur oriental du temple fut nominee la porte de Suse, cl qu’on grava sur cette porte la li­ gure de la ville de Suse, on reconnaissance de l’édit daté de Suse, el accorde par Darius, fils d’IIyslaspe, qui permit le rétablissement du temple. SCSI, père de Gaddi , de la tribu de Ma­ il assé. Num. XIII, 12. SUTHALA, (ils d’Ephraïm el père de Bared, chef de la famille des Sulhalaïtes. Num. XXVI, 35. SYB1LLES. Voyez Sibylles. SYCOMORE, arbre appelé figuier d'Egypte. Son nom est composé de syci, figuier, el mo­ rca , un mûrier. 11 parlicipe de l'un et l’autre do ces deux arbres : du mûrier par ses feuilles, et du figuier par son fruit, qui esl assez semblable à la figue par sa forme et par sa grosseur. Ce fruit ne vient ni en graines ni à l'extrémité de scs branches , mais attache au tronc de l’arbre. Son goûl est à peu près comme les figues sauvages. 11 ne mûrit point qu’on ne l’égratigne (6) avec des peignes de fer, el il csl mûr quaire jours après que l’égralignurc est inde. Amos (c) fait voir la même chose lorsqu’il dit : Je ne suis pas pro1 pliete; je suis un simple pasteur, gui me mile d'tgraligner les sycomores. Pline (d) el les * autre' naturalistes remarquent que ces figues ne mûrissent point qu’on ne les égratigne : Scalpendo tantum ferreis unguibus, aliter non maturescit; el saint Jérôme, sur Amos, dii que sans cela leurs figues sont d’une amer­ tume insupportable : Sycomori agrestes affe­ runt ficus, guet si non vellicentur, amarissimas cariculas faciunt. Pour reLure fécond cet arbre, il faut faire des fentes uaus l’écorce. 11 découle continuel­ lement du lait de ces fentes, ce qui fait qu’il s’y forme un polit rameau chargé quelquefois de six ou scpl figues. Elles sont creuses, sans grains , el on y trouve une petite matière jaune qui esl ordinairement une fourmilière de vers. Ces figues sont douces elle ne sont pas bonnes pour l’estomac ; elles affaiblissent et dégoûtent, mais elles humectent et rafraî­ chissent. Il cndl beaucoup de sycomores en Egypte, surtout aux environs du Caire , et il y en a qui sont si gros, qu’à peine (rois hommes les pourraient embrasser. Il y en avait aussi en Judée, puisque Za^hée monta sur un syco­ more pour voir passer Jésus-Christ (e), la pe­ titesse de sa taille l’empêchant de le pouvoir voir autrement dans la foule. SYÈNE, ville à l’extrémité méridionale de l’Egypte. Voyez ci-devant Siènb. SYLLÆUS, prince arabe, étant venu à Jé­ rusalem ile la pari d’Obodas , roi d’Arabie, pour trai ter de quelques affaires, devint a moureux de Salomé, sœur d’Hérode, qui était alors veuve de Costobarc (f). H lui parla de l’épou­ ser. Salomé n’y témoigna pas de répugnance, et bientôt on s’aperçut à la cour d’Hérode que Syllæus et Salomé étaient fort bien ensemble. Quelque temps après, Syllæus s’en retourna vers Obodas; mais il fui obligé de faire un second voyage en Judée pour les mêmes affairesqui l’y avaient amené auparavant.Alors il demanda au roi Ilérode Salomé en mariage. Hérodc en parla à sa sœur, et elle y consen­ tit aisément. Mais quand on parla à Syllæus de faire profession du judaïsme, qui élail une des conditions qu’on lin proposait pour ce mariage, il ne put jamais s’y résoudre, disant qu’on le lapiderait dans son pays s’il chan­ geait de religion. Alors il s’en retourna vers Obodas. C’est le même Syllæus (g) qui, s’étant en­ gagé de fournir à Ælius Gallus des guilles el des vivres pour l’expédition qu’il devait faire en Arabie, le trompa, et manqua à sa parole. Il usa aussi de perfidie envers son roi Ohodas, qu’il dépouilla du gouvernement, ne lui lais­ sant que le nom de roi; et comme Ilérode lui répétait soixante talents qu’il lui avait prêtés pour le roi Obodas, sou maître (//), Syllæus, au lieu de rendre celle somme, comme il s’y était engagé par serment en présence des gouverneurs de Syrie , il alla à Rome . où il commença à calomnier Ilérode auprès d’Au­ guste. L’empereur , ajoutant trop aisément loi aux discours de ce fourbe , conçut une grande indignation contre Ilérode. Mais He­ rode l’ayant désabusé, Auguste renvoya t vllæus dans la province afin qu’il satisfit à ses créanciers el qu’on le punit comme il le mé­ ritait. Il revint en effet en Judée et en Ara­ bie; mais il n’exécuta rien de ce que l’empe­ reur lui avait ordonné. Il s’en retourna ensuite à Rome, où Antipater, fils d’Hérode, renouvela conlre lui les mêmes accusations (o) Liahlfool de Templo, c. ni. (b) Püh l Xlll, c. vi Hterou. m Amos. Theophrast. UiU. L IV, c. n. Diamond , LL _ (t) Aino%t vu. 14. DTI- "0 : K • « ^»1 (<0 Pim l AHI, c. vu. te) Lue. m, 4. (/) Xntiq. I. XVI. c. xi, p. B66, b, ct d. (g) Sirab. I XVI, p 780, 781. An du monde 5980, asanl Jésus-Christ ¿0. avant l’ère vulg. 24. (/i) Antia. I. X\ l, c. mu, xiv. xv, xvl An du tnôndo 3997, 3998, avant Jésus-Christ 3 cl 2, avant Père valu. 7 el 8. 019 SYM STM qu’on avail formées auparavant (ai. Ou le convainquit de plus d’avoir voulu faire em­ poisonner Ilérode par un nommé Corinthe, qui ¿tail du nombre de scs gardes; en sorte qu'il y reçut enfin la juste peine de tant de crimes. SYLVA. Voyez Flavius Sylva. SYLVAIN , disciple de saint Paul. Voyez SlI.AS. SYMBOLE. Ce terme vient du grec 1, p 49t. 492. e) Vide Huron , an. 41, § t7. Vide Aug., serin. 42, apud I.oran , el 2it in Append, nor tdil.l. \. (f) Rufin, de Symbolo. Aug. semi. 8.Leo, Ep. 21. Hilar. ! DjCTION.WJlE DE LA B1BLE. IV 650 le Symbole, qui on est comme le précis et l'abrégé. Saint Jérôme (c) attribue aussi aux apôtres le Symbole que nous avons sous leur nom. Saint Léon (d) dit qu'il comprend douze articles des douze apôtres. Quelques-uns (c) prétendent même que chaque apôtre a fait son article, cl désignent en particulier l’ar­ ticle que chacun a composé. Mais il n’y a aucune autorité considérable pour ce senti­ ment, et même il n'y a point d'uniformité entre ceux qui l’ont avancé. L'on récitait ordinairement le Symbole avant le baptême [f); et en quelques endroits on le prononçait publiquement sur le jubé, en présence de tout le peuple (g). On l'avait reçu des apôtres sans écriture , cl même il était défendu de l’ecrire, comme plusieurs Pères le témoignent (h). 11 parait, par ce qu'ils en rapportent, qu'il était plus court que celui que nous récitons aujourd'hui, ce qui fait croire qu’il n’était pas le même par­ tout. Saint Ambroise croit (t) que l’Eglise de Rome l'a conservé longtemps tel qu'elle, l'a­ vait reçu d’abord, sans y ajouter quoi que ce fût.Mais celui dont nous nous servons aujourd’hui est plus ample que celui de l’Eglise ro­ maine, comme on le voit par ce qu'en dit Rufin cl par les copies qui en sont venues jusqu’à nous. On peut voir ceux qui ont traité celte matière exprès, comme Vossius el Ussérius, de Symbolo, le père Alexandre, Dissert, sur l'Uist. ecclis., t. 1, M. Du Pin, et les Remarques des pères bénédictins de Saint-'anne sur son ouvrage.On croit que ce fut vers l'an 36 de 1ère vulgaire que les apôtres, avant de se séparer, composèrent le Symbole dont nous parlons. —[Voyez Concile, avant-dernier alinéa de l'addition.] SYM MAQUE, fameux traducteur des livres de ('Ancien Testament d’hébreu en grec. H était samaritain de naissance, et vivait à la fin du second siècle, sous l’empire de Sévère. Saint Epiphane(j) dit qu’il était en réputa­ tion dans son pays el tenait rang entre les sages de Samarie ; mais en ayant voulu de­ venir le chef el le maître, piqué du refus qu’on lui fit de celte dignité, il quitta Suma­ rie cl se relira chez les Juifs. Il se soumit même à y recevoir une seconde circoncision ; car la haine entre les Samaritains elles Juifs était telle, qu'ils obligeaient réciproquement ceux qui venaient de l'une ou de l’autre re­ ligion à prendre une seconde fois la circon­ cision. Depuis cela Symmaquc embrassa le chris­ tianisme (A cl se jeta dans la secte des ébionites. Ce fut pour défendre ces hérétiques contre les catholiques qu'il entreprit uno nouvelle traduction des livres de ('Ancien Testament en grec. Ainsi, il s’y étudie à donner au texte le tour le plus favorable qu'il lui csl possible aux intéressés desaséelo, de Trini!, I IX. (j) Aug. I. VIII Confess, c.u. (h) Aug. serin. 212. Hieron. Ep. Gl. Cyrill. Calech. (i) Ambras. Ep. 7. (fl Epipltan. de Ponder, el Stensnr. (A) Euseb. Hui. Etcì ! Nl.c xvi'.d Demonstr f.vang. I. Vil, e. i. 21 ni DICTIONNAHIE DE LA BIBLE. qui reconnaissait bien Jésus-Christ pour le Messie, unis ne croyait pas qu'il fût Dieu, ni le Eilsdc Dleu:il ne croyait pas non plus au jugement dernier, et soutenait encore di­ verses autres erreurs. L i méthode de Symmaque est assez diffé­ rent de celle d'Aquila et de Théodotion. Aquila s'étudie à rendre servilement el â la lettre le sens cl la signification de chaque mol du texte , sans se inelire beaucoup en peine de la suite du discours el du sens du i<‘xlc; en sorte que sa traduction était plu­ tôt un dictionnaire pour apprendre la signi­ fication littérale des termes, qu'une traduc­ tion pour exprimer le sens du texte. Syinrnaque (n), au contraire, s'étudiait beaucoup davantage à exprimer ce qu’il s’imaginait être le sens du texte, que l.i valeur de cha­ que mot. Theodolion lient un milieu entre Aquila et Symmaque. Sa version ne ressem­ ble pas â une paraphrase, comme celle de Symmaque, ni à un dictionnaire, comme celle d’Aquila ; il lâche de donner le sens du texte hébreu par des mots grecs qui répon­ dent aux hébreux , autant que le génie des deux langues pouvait le lui permettre. Nous n’avons plus que des fragments des versions de ces anciens traducteurs, lesquels onl été ramassés avec grand soin par le révérend père doni Bernard de Monlfaucon,dans deux volumes ip-fo/fo intitulés llexaples d’Origène. Les anciens Pères onl parlé de certains héré­ tiques nommés Symmaquient, que quelquesuns onl cru avoir été disciples cl sectateurs de Symmaque, l'interprète dont nous venons de parler. SYMPHONIE. Ce terme se prend ou pour un accord de plusieurs voix et un concert de divers instruments, ou pour une sorte d'instrument particulier. Saint Luc, XV, 25, le prend au premier sens lorsqu'il dit que le frère de l'enfant prodigue, retournant des champs, ouït dans la maison de son père le < oricerl des instruments et les cris de joie de ceux qui dansaient, ou les voix de ceux qui i hantaient : Audivit symphoniam et chorum. Daniel (b le prend dans le second sens, pour un instrument de musique qui était la vielle ou quelque chose d’assez approchant. Voyez notre dissi rlation sur les instruments de musique des anciens Hébreux, imprimée à la tète du second tome des Psaumes. SYNAGOGUE (c). Ce terme grec signifie, on une assemblée, ou le lieu de l'assemblée. > TI9 . . (A) Voy. t Tacit. Annal. I II. Suelom in Tiberio, c xvxn, ci Joseph. Anliq. I- XVUI, r. v (/) UcijVl.di, c. i, 5 5. JJnunoutd. in Tediali. Vide et LuihlfoM Harm c. xvn. el in M tl'i iv, 25 Í S lm) Btulorf Le.tic H r* : pile. 2‘,‘2 (n) P.iaiu Guns. Chi olite. ïiàjdorf Tiberius, c. i. Cia DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. liaient les premières places; que Simon le Juste était à la queue de celle assemblée ; que tous ces membres étaient contemporains. Cet arrangement ne peut sc soutenir sui­ vant la chronologie, puisque Simon le Juste a vécu si longtemps après Daniel et Esdras. Mais les chronologisles hébreux n’y regar­ dent pas de si près. Ce qui parait plus certain dans tout cola, c’est qu’Esdras ayant com­ mencé la reforme dont nous venons de par­ ler, elle fut continuée par les plus sages et Jes plus éclairés des Juifs, et fut enfin achc,’véc, surtout quant au canon des Ecritures , sous Simon le Juste, lequel fut établi grand prêtre des Juifs l'an du monde 3702, avant lésus-Chrisl 298, avant l’ère vulgaire 302, et qui mourut l'an du monde 371Í, avant JésusChrist 289. avant l’ère vulgaire 292. SYNTIQDE , dont parle saint Paul aux Philippicns (a), était une femme illustre par scs vertus cl scs bonnes œuvres , cl qui était comme à la téle de l’Eglise de Philippes (ft), avec une autre femme nommée Evodie. On croit que saint Paul les désigne par ccs paro­ les : Anülex celles qui ont travaillé avec moi pour l'établissement de l’Evangile. Mais il était survenu entre elles quelque difficulté et quelque brouillcrio, el l'Apôlre les prie de se réunir dans les mêmes sentiments en NoireSeigneur. On ne sait aucune autre particula­ rité de leur vie. Syntique csl marquée au nombre des saintes au 22 de juillet, cl les martyrologes parlent que son corps repose à Philippes en Macédoine. SYRACUSE , ville très-célèbre, en Sicile , située sur la côte orientale de celte Ile. Saint Paul y aborda en allant à Rome (c), el y de­ meura trois jours. De là il alla à Rhégc, l’an G2 de l’ère vulgaire. [ De toutes les colonies grecques , celle de Syracuse, fondée par les Corinthiens 757 ans avant Jésus-Christ, sur le rivage oriental de la Sicile, fut sans contredit une des plus im­ portantes sous le rapport politique, de même que sous le rapport commercial. Elle était, en l’an ’*80, parvenue à une puissance assez grande pour mettre sur pied une armée ca­ pable de lutter contre les Carthaginois. Cette ville s’élevait sur un plateau qui venait finir dans la mer sous la forme d’une presqu'île resserrée par deux petits golfes, dont l'un, au nord, formait le port de Trogyle, et l’au­ tre, au sud , était le grand port. Ce dernier était fermé par une petite lie nommée Orty­ gie. La circonférence de la ville était de 180 stades. Cicéron en fait une description ma­ gnifique ; alors elle comprenait cinq quartiersou villes différentes ’.Ortygie, Achradine, Tychi, Néapolis et Epipóles. Voyez M. Lctronne, Essai sur la topographie de Syracuse, *.) in-8 (a) Philipp, i», 2. *>( ) Chrysost. Theodorei. Est. Zanch. Henoch., etc., in Philipp. IT. (e) Act. xxnii, 22 Id) Dent livi, 5 : Si/rui persequebatur patrem meum. Hrt ■ Syrus oppressili paler meus. (ï) Anto», ti, 7. ÿ) CT *VU OTH Aram Saharaim. U) O-H Aram Dameschek. 6W SYRIE, nommée dans l’IIébreu Arum, du nom du patriarche qui en peupla les princi­ pales provinces (Gen. X, 22, mx, Aram). Nous en avons déjà parlé sous l’article d'Aram. Les Aramcens, ou les Syriens, occupaient la Mésopotamie, la Chaldée, une partie de l’Ar­ ménie, la Syrie proprement dite, comprise entre l'Euphrate à l’orient, la Mediterranée à l’occident, la Cilicie au nord , la Phénicie, la Judée cl l’Arabie Déserte au midi. Les Hébreux étaient Araméens d’origine , puis­ qu’ils venaient de Mésopotamie , et qu’il est (lit que Jacob était un pauvre Araméen (d). Il est pourtant certain qu’il ne descendait pas d’Arnm, mais d’Arphaxad, autre fils de Sem. Amos (c) semble dire que le Seigneur a fait venir Aram de Kir, comme les Philistins de Caphtor ; c’est-à-dire, qu’Arain ou scs des­ cendants sont venus habiter dans la Syrie , après avoir quitté le voisinage du fleuve Cy­ rus, qui est dans l'Arménie. La Syrie des deux fleuves,’ ou la Mé­ sopotamie de Syrie, comme elle est nommée dans la Vulgate, ou Aram Naharasm, comme elle est appelée dans l’IIébreu (f), esl com­ prise entre les fleuves de l’Euphrate cl du Tigre. La Syrie de Damas (g) csl celle dont Damas était la capitale, et qui s’étendait à l'orient le long du Liban. Scs limites ne sont point fixes; elles ont varié selon que les princes qui ont régné à Damas onl été plus ou moins puissants. La Syrie de Soua (ft), ou Zoba, ou de SoBAL, comme l’appellent les Septante , était apparemment la Célé-Syrie, ou la Syrie Creuse. Sa capitale était Soba, ville inconnue, à moins que ce ne soit la même ville que Jloba ou llobal, à la gauche, c'est-à-dire, au nord de Damas (i). I oyez Hoba ou Arila. La Syrie de Maacha (j), ou de Betu Maaca, ou de Machati, était aussi vers le Li­ ban. Voyez 11 /tcÿ.X,6,8, et ill Reg. XIII, 20, cl IV Reg. XV, 29. Elle s’étendait au delà du Jourdain, et fut donnée à Manassé. üeul. IH, 1 ï, cl Jos. Xll, (s.Voyez Maacha. La Syrie de Rouob (ft) était cette partie de la Syrie dont Rohob était la capitale. Or Rohob était à l’extrémité septentrionale de la terre promise , Num. XIII, 21, sur le chemin ou sur le défilé qui conduisait à Einalh. Elle lui donnée à la tribu d’Ascr (/), et elle esl jointe à Aphec, qui était dans le Liban. Lais, nommée autrement Dan, située aux sources du Jourdain, élail dans la con­ trée de Rohob (m). Adarezer, roi de la Syrie de Soba, élail fils de Rohob, ou pcul-êlrc originaire de la ville de ce nom (n). Les Am­ monites appelèrent à leur secours contre Da­ vid le Syrien de Ruhob, celui de Maacha et celui d’istob (o). (ft)HÏE? DIN Aram Soba, ou Zoba. (i) Genes, xiv, 15. (j) tC’ja D~R Aram Maacha. k) :7F! -~N Aram Rohob, ou Roehoh. I) Josué, in, 28, 32, clxxt, 31. Judie. i,3i. m) Judie, xviti, 28. n) Il kg vin, 3, 12. o) 11 Rey. XX, 6, 8. I La Syrie SYR SYR C57 dr Ton (o), on dTstob, ou de i v TERRE DK Ton (¿>). OU DES TOBIÚNIEN», Comme ils sont appelés dans les Machabécs (c), était aux environs du Liban cl à l'extrémité sep­ tentrionale de la Palestine. Voyez Ton. Jephté, chassé de Galaad, se retira dans le pays de Tob. Judie. XI, 3, 5. La Syrie d'Emath esl celle dont la ville d’Emath sur l’Oronle élail la capitale. Voyez Emath. [A propos de la Syrie , le géographe de la Bible de Vence sc borne à ceci : n Syrie, province de la grande Asie, qui csl toujours nommée en hébreu Aram, com­ me ayant été d'abord habitée par les descen­ dants d'Aram, fils deSem, Gen. X, 22. Elle csl désignée sous le nom de Syrie simplement dite dans le Nouveau Testament, Luc. 11, 2 el alibi. Dans l’Ancien Testament elle esl divisée en trois provinces, savoir : Syrie de Damas, dont Damas élail la capitale, 11 Reg. Vili, 5; Syrie de Rohob,doni la capitale élail Rohob, Il Rey. X, G; Syrie de Soba , dans laquelle sc trouvait Emath, 11 Rey. X, 6; 1 Par. XVIII, 3.»] La Syrie simplement, marque le royaume de Syrie, dont Antioche devint la capitale , depuis le règne des Sélcucides. Avant ce temps il esl rare de trouver le nom de Syrie mis absolument ; on désigne ordinairement les provinces de Syrie par la ville qui en était la capitale. La Célê-Syrib, ou Basse Syrie, csl con­ nue dans plus d’un endroit des Machahécs (d). Le nom de Ce’lé-Syrie, selon la force du Grec, signifie la Syrie Creuse, Syria Cava, ou profonde. Elle peut être considérée ou dans un sens propre et resserré, cl alors elle ne comprend que ce qui esl entre le Liban cl l'Antiliban ; on dans un sens plus étendu, el alors elle comprend tout le pays qui obéissait aux rois de Syrie, depuis Séleucic jusqu'à l'Arabie cl l'Egypte. C'est ce que nous apprenons de Strabon. Nous avons déjà remarqué que la Syrie de Soba élail à peu près la même que la Syrie Creuse ou la Célé-Syric. La Syrie de Palbstimb, Syria Palcrslina , csl connue dans quelques anciens (c), et Jo­ sèphe lui-même (f comprend quelquefois la Palestine sous la Syrie. C'est que celte pro­ vince fut longtemps sous la domination des rois de Syrie, cl qu’ils y établirent des gou­ verneurs , qui sc disaient gouverneurs de Syrie. Nous avons parlé assez au long des rois Bcnadad, Hazael, Adarezcr, Adad, Razin el autres, rois de Syrie. On peut voir leurs articles. Comme on ne sait ni la succession de ces princes, ni la durée de leur règne, on n’en saurait donner une liste ; mais nous la) Il Reg (b) Judie, (ci I Mac. la) I Mac. Catle-Syria. x, 6, R. D’N Aram Istob. xi, 5, 8. v, 13, el II .War, xii, 17. x. 69; Il Mac ut, 5, 8;iv, I, vin, 8. Strabo I. XVI. il», , A.e..» ^èj^icrodof. /. Ill, c v, cl I. Il, c. ov, etc. Ammian. Marceli. I. XIV Itisi. (¡ÜÜ donnerons ci-après celle des rois de Syrie connus sous le nom de Skleucides. La Syrie, dans les commencements , fut gouvernée par ses propres rois, qui régnaient chacun dans leurs villes cl dans leur can­ ton. David les assujettit (y) vers l'an du monde 2960, avant Jésus-Christ 1040, avant l'èro vulgaire 1044, el encore en 2969, avant Jé­ sus-Christ 1011, avant l’èro vulgaircIO 15, à l'occasion de la guerre qu'il fit aux Ammo­ nites , auxquels les Sj riens voulurent don­ ner du secours (/i). lis demeurèrent dans l'obéissance jusqu après la mort de Salo­ mon (i). Alors ils secouèrent le j<>ug el ne purent être réduits a leur devoir que par Jéroboam 11, roi d'Israël (/ , qui commença à régner en 3179, avant Jésus-Christ 821, avant l’ère vulgaire 825. Rasiti, roi de Syrie , et Phacée, roi d'Israël, ayant déclaré la guerre à Achat), roi de Juda, ce prince se vil obligé, pour se délivrer de ces deux en­ nemis , de recourir à Téglatphalassar, roi d'Assyrie (k), qui fit mourir Hasin, prit Da­ mas, el transporta les Syriens de ce pays-là au delà de l'Euphrate. Depuis ce temps la Syrie demeura assujettie aux rois d’Assyrie. Elle passa ensuite sous la domination des Chaldécns, puis sous celle des Perses, el en­ fin sous celle d’Alexandre le Grand, sujette à toutes les révolutions des grands empires d'Orient. SÉI.EVCIDES, OU ROIS DE SYRIE. Après la mort d’Alex nuire le Grand, arri­ vée l’an du monde 3681, avant Jésus-Christ 319, avant 1ère vulgaire 323, son empire fut partagé entre ses principaux officiers , qui d’abord sc contentèrent du litre de gouver­ neurs , et prirent ensuite celui de rois. Seleucus 1, surnommé Nicator ou Nicanor, chef de la famille des rois SSIcucidcs, prit lo diadème et le nom de roi de Syrie en 3682, cl régna quarante-deux ans; mort en 3724, avant Jésus-Christ 276, avant 1ère vul­ gaire 280. Antiochus I, surnommé Soler, régna dixneuf ans, depuis l’an du monde 3724 jusqu’en 3743. Antiochus 11, surnommé le Dieu, régna quinze ans, depuis l'an du monde 3743 jus­ qu’en 3759. Séleucus 11, surnommé Callinicus ou Poyon , c’est-à-dire le Barbu, régna vingt ans , depuis l’an du monde 3758 jusqu’en 3778. Seleucus Ill, surnommé Keraunos ou la Foudre, régna trois ans, depuis l'an du monde 3778, jusqu'en 3781. Antiochus 111, surnommé le Grand, régna trente-six ans, depuis l’an du monde 3781 jusqu’en 3817. S¿leucus IV, surnommé Philopator, régna douze ans, depuis l’an du monde 3817 jus­ qu'en 3828. f) Anliq. t. X, e. vu, el de Bello, l. Y, c. xiv. q) Il Reg vnt, S. à) Il Reg x, 6,8, 15, 18, 19. i) An du monde 5029, avant Jésus-Chnsl 9^1, arant l’ère vulg. 975. (i) IV Reg xir. i», 25 (k) IV Rrq x», An du monde 5215, avant Jésus-Ctinst 755, avant Père vulg. 759. Antiochus IV, surnomme Epiphanes, fils d'Antiochus le Grand, cl frère de Séleucus IV, régna onze ans, depuis l'an du monde 3828 jusqu’en 38’»0. Antiochus V, surnommé Eupator, régna deux ans, depuis l'an du monde 38i0 jus­ qu’en 3842. Démétrius I, surnommé Soler, fils de Sé­ leucus IV, régna douze ans, depuis l'an du inonde 3842 jusqu’en 3854. Démétrius 11, surnommé Nicanor, régna dix ans dans le trouble. 11 eut pour compéti­ teurs Alexandre fíalas ou Halles , cl Antio­ chus le Dieu, fils de Balas. Démétrius Nica­ nor mourut en 3864, Alexandre Balas en 38)9 , et Antiochus le Dieu, son fils, ayant commencé à régner sous la régence de Try­ phon, en 3860, fut tué en 3861, et le royaume fut usurpé par Tryphon, qui fut mis a mort en 3866. Antiochus VI, surnommé le Pieux, ou So­ ter, ou Sidétès, c’est-à-dire le Pécheur ou le Chasseur, frère de Démétrius Nicanor, régna environ dix ans , depuis 3864 jusqu’en l’an 3873 , qu'il fut mis à mort par les Parities. Démétrius 11, surnommé Nicanor, élanl remonté sur le Irône, cul pour concurrent Alexandre Zébina. Démétrius fut vaincu et mis à mort en 3878, el Zébina en 3882. Séleucus V, fils de Démétrius Nicanor, régna deux ans dans le trouble , depuis l’an du monde 3878 jusqu’en 3880. Antiochus \ II, surnommé Gryphus ou Philométor, dépouilla Zébina en 3882, el régna huit ans en paix, jusqu’en 3890. Alors Antio­ chus, surnommé de Cyziquc, son frère, s'éleva contre lui cl le vainquit en 3892. Ils parta­ gèrent le royaume. Antiochus Gryphus mou­ rut en 3910, ayant régné en tout vingt-neuf ans ; cl Antiochus de Cyzique, son frère, fut vaincu et mis à mort la même année par Séleucus, fils de Gryphus. Séleucus VI, fils do Gryphus, ne régna qu'un an. Il fut vaincu el dépouillé du royaume en 3911 par Antiochus Euscbcs , ou le Pieux, fils de son oncle Antiochus de Cyzique ; el il fut mis à mort la même année 3911, à Mopsueste en Cilicio. Antiochus Vili, surnommé le Pieux, régna dans le trouble environ deux ans. Il eut fiour concurrents Antiochus cl Philippe, rères de Séleucus son oncle, el Démétrius Eucarus, fils d'Antiochus Gryphus, qui le vainquit el l’obligea de se sauver chez les Parlhes, l’an du monde 3912. Ainsi la Syrie fut partagée entre Philippe el Démétrius Eucarus. Celui-ci régna à Da­ mas. Mais les Syriens, voyant que le royaume AGO était ruiné par les guerres civiles qui avaient été entre les divers concurrents qui s'étaient contesté le royaume pendant tant d’années, eurent recours à ui’’ puissance étrangère pour soutenir leur monarchie. Les uns vou­ laient qu’on appelât Mithridate , et les au­ tres Plolémée Lalhure, roi d'Egypte. Enfin ils s’accordèrent tous à faire venir Tigrane, roi d’Arménie, qui gouverna la Syrie pen­ dant dix-huit ans, depuis l'an du monde 3921 jusqu’en 3939. Antiochus IX, surnommé l'Asiatique, et son frère, fils d’Antiochus le Pieux, qui pos­ sédaient encore cette partie de la Syrie qui n’elait point occupée par Tigrane, allèrent à Home en 3932 pour demander au sénat le royaume d'Egypte, qu’ils prétendaient leur appartenir par le droit de leur mère, Cléo­ pâtre , surnommée Sélène. Mais Tigrane ayant fait mourir Sélène en 3934, Antiochus l'Asiatique perdit l’espérance qu'il avait eue d'obtenir le royaume d'Egypte, et revint en Syrie en 3935, où il régna pendant quatre ans, jusqu’à ce que Pompée ayant réduit la Syrie en province des Romains , l’an du monde 3939, celle monarchie fut entièrement éteinte, après avoir subsisté pendant deux cent cinquante-sept ans. * SYRIENS. Voyez Evangile. * SYRIENS de Cyrène. « Il ne saurait être question ici de la ville africaine de Cyrène : le texte ne parle môme point de Cyrène, mais bien de Kir. Or le nom de Kir dont il s’agit doit être celui du fictive Cyrus, qui coulait de l’Arménie, vers la nier Caspienne. De celle manière le texte d’Amos s’explique, aussi bien que le transport des Syriens el des Israélites, que Salmanasar fit dans scs Etats; autrement, en considérant le nom de Kir comme sc rapportant à la capitale do la Cyrénaïque, ce dernier fait surtout devient inintelligible. » Hahiiié du Bocage. SYRO-PlltsNICIE. C'est la Phénicie pro­ prement dite, doni Sidon élail la capitale, et qui ayant été unie par droit de conquête au royaume de Syrie, joignit sou ancien nom de Phénicie à celui de Syrie; de même que la Palestine fut surnommée tic Syrie, parce qu'elle était considérée comme taisant par­ tie de la Syrie. Dans l’Evangile (n), la Chananéenne est nommée Suro-Phénicienne par saint Marc, parce qu’elle élail de Phénicie, qui était alors regardée comme faisant partie de la Syrie , et obéissant au gouverneur de celle province. Saint Matthieu b) qui avait écrit en hébreu ou en syriaque, l’appelle Chananéenne, parce que ce pays était vérita­ blement peuplé de Chananéens, Sidon étant le fils aîné de Chanaan fc' TABAÎTÏE, bourgade à cinq milles de la ville de Gaze, vers le midi. C'est à Tabalho que saint Hilarión avait pris naissance (rf). Nicéphore Caliste (e) met Tabalhe t ou , 659 (a) Marc, vu, Î6. (b) MoUh. iv, tt. (c) CaiOt i, 15. DICTIONNAIRE DE LA BIBLE (d) Hieron. y ¡ta $. Hitnrionù. (e) Nicep/ior. Caliti, H ut I. IX, r. u. TAB CGI comme II l’appelle, Timbase, à quinze milles de Gaze. • TABBAOTH , ou Tebbaoth , chef de fa­ mille nalhiuéenne. Esdr. Il , '»3 ; Neh. \ II, 47. TARÉE, fils de Nachor cl de Roma ou Rama, sa concubine. Genes. XXII, 24. TABEEL lut un de ceux qui s'opposèrent au rétablissement du temple. I Esdr. IV , 7. T ABEEL. Les rois Basin el Phacée, ayant déclaré la guerre â \chab, avaient résolu de mettre sur le trône de Juda le fils de Tabèel [a). On n’a aucune connaissance de cet homme que pur ce seul endroit. TAREERA, campement des enfants d’Is­ raël dans le désert. Num. XI, 3 ; Veut. IX , 22. Il est nommé Incendium dans le latin ; cl c’est la signification littérale du terme hé­ breu, Tubièra. On lui donna ce nom, parce que le feu sortii du tabernacle du Seigneur , cl brûla une grande pai lie du camp d’Is­ raël, en ; unitimi des murmures du peuple. Num. XI, 1,2, 3, 4. [Tubiera n’est point un campement. Voy: Kibîuiotu-Taa» a, addition.] ’ TABEL1AS, lévite mérarile , au temps de David. 1 Par. XXVI, il. TABERNACLE, en latin tabernaculum ; en grec scène ; en hébreu olici (b). Ce terme signifie proprement une tente. Les an­ ciens patriarches ont habité dans des taber­ nacles , c’esl-à-dirc dans des lentes. Il y avait dans le camp d’Israël, du temps de Moïse, deux tabernacles ou lentes, dont il esl souvent fait mention dans l'Ecrilure : le premier, nommé tabernaculum conventus, la tente de l’assemblée, où le peuple s'as­ semblait pour ses affaires ordinaires ; le se­ cond, tabernaculum Testimonii, la lente du Témoignage ou le tabernacle du Seigneur , ou simplement le Tabernacle, qui était le lieu où les Israélites, durant leur voyage du désert, faisaient leurs principaux actes de religion , offraient leurs sacrifices el ado­ raient le Seigneur. Voici la description de ce tabernacle (c) : c’était un carré oblong, de trente coudées de longueur et de dix de largeur et de hau­ teur. Il était partagé en deux parties. La première s’appelait le sainl, qui avait vingt coudées de long el dix de large. C'est là où étaient placés la table des pains de proposi­ tion, le chandelier d'or à sept branches, el l’autel d’or, où l’on servait le parfum. La seconde partie élail le sanctuaire ou le saint des sainls , long de dix coudées et large aussi de dix coudées. C’est là où élail l’arche d'alliance. Le sanctuaire élail sé­ paré du saint par un voile précieux qui pendait à quatre colonnes de bois de séthim couvertes de lames d’or ; cl le saint élail aussi fermé par devant par un antre voile suspendu à cinq colonnes de bois de séthim couvertes de lames d’or, ayant les bases d'airain. (n) liai, vu, 6 (b) SnN Ohel. ufa. Tabernaculum. (c) Vide Exod ixvi, XXVII. TAB M2 Le tabernacle était fermé du côté de l'occi­ dent, du septentrion el du midi, par des ais de bois de séthim couverts de lames d’or, ayant leurs bases d’airain. Ces ais étaient au nombre de huit du côté de l’occident, cl il y en avait vingt, tant du côté du septen­ trion que du côté du midi. Ils étaient tocs d'une égale hauteur, c'est-à-dire de cix cou­ dées et d’une coudée et demie de large, et emboîtés l’un dans l'autre par deux tenons, l'un en haut cl l’autre en bas. Et comme toute la machine du tabernacle était amovi­ ble et devait sc démonter souvent, ces aïs étaient portés par deux bases, où il y avait deux mortaises dan- lesquelles ils s'emboî­ taient ; et pour les soutenir, il y avail à Cha­ cun cinq anneaux d'or à différente distance, dans lesquels on passait cinq bâtons de bois de séthim couvert * de lames d'or , qui soutenaient toute la machine. Le tabernacle n’avait aucun jour. Il élail couvert de divers rideaux d), dont les pre­ miers de dedans étaient de couleur d'hy icinthe, rayés de pourpre, d'écarlate ou de cra­ moisi. Au-dessus de ces voiles il y en avail d’autres de poil de chèvre qui empichan ni que la pluie ne pénétrai cl ne mouillât les voiles précieux qui étaient au-dessous. Ceux-ci ne j codaient pas par devant , mais seulement par le- côtés et par derrière ; en sorte qu’on voyait â l'entrée du tabernacle le premier voile précieux dont nous avons parlé el qui en fermait l’entrée. Au-dcssiis de ces voiles de poil de chèvre il y en avait deux autres : l'un composé de peaux de montons teintes en ronge ; et l’autre do peaux de moulons teintes de couleur d’hyacinth • ou bl u céleste. Ainsi le tabernacle était couvert de quatre rideaux : le premier el le plus précieux était de couleur de pour­ pre d hyacinthe el de cramoisi ; le second élail de poil de chèvre ; le troisième, de peaux de moulons avec leurs toisons tein­ tes en rouge ; le quatrième, aussi de peaux de moulons teintes en couleur d’hyacinthe ou bleu fort foncé. Autour du tabernacle régnait un grand parvis carré oblong, de la longueur de cent coudées, el de la largeur de cin­ quante (c). Tout cet espace élail environné de colonnes revêtues de lames d’argent , avec leurs chapiteaux de même matière ; mais leurs bases élaienl d'airain, li y avail dix colonnes du côté de l'occident, six du côte de l'orient, vingt du côté du septentrion et vingt du côté du midi. A ces colonnes pendaient des rideaux fails de til de lin re­ tors en manière de réseau, qui environ­ naient le tabernacle de tous côté-, à l’excep­ tion de l’entrée du parvis, qui était fermée par un autre rideau plus précieux, d'hyacmlhe, de pourpre cl d'écarlate, en ouvrage do broderie. Celle entrée avait vingt coudées do linge , et le voile dont nou * avons parlé avait la même longueur cl était soutenu par qua­ tre colonnes revêtues de lames d'argent, (rf) Kiod. xxu, I, 2,5, etc. (e) Ibid XXVII, 0, 10, II, II, etc. 663 DICTIONNAIRE DE LA DIRLE. avec leurs chapiteaux ct leurs bases d’ai­ rain. C’est dans ce parvis, cl vis-à-vis l’entrée du tabernacle ou du saint, qu’était placé l'autel des holocaustes (o), sur lequel on brûlait toutes les victimes qui étaient offer­ tes au Seigneur. Il y avait aussi une piscine, el une fontaine pour l’usage des prêtres. Il était permis aux laïques d'amener leurs hosties jusqu’à l'autel. Là on les égorgeait, on les dépouillait clon les offraitau Seigneur, suivant les diverses cérémonies marquées dans le Lévitique. Voyez ci-devant les arti­ cles Autel des holocaustes, Prêtres , Sa­ crifices, etc. Le tabernacle élail posé do manière que l’cnlréc regardait l’orient, le sanctuaire le couchant, el les deux côtés le septentrion cl le midi. Celle lente était comme le palais du Très-Haut, la demeure du Dieu d’isracl, qui élail considéré comme au milieu du camp de son peuple. Autour de lui étaient campées toutes les tribus, selon leur rang. Juda, Zabulon et Issnchar étaient à l’o­ rient (6) ; Ephraïm , Benjamin et Manasse étaient à l’occident ; Dan , Ascr ct Nephlali étaient au septentrion ; Ruben , Simeon et Gad étaient au midi. La tribu de Lévi comme étant tout entière occupée au service du Seigneur était répandue tout autour du tabernacle; en sorte que Moïse et Aaron étaient â l'orient , la famille de Gerson à l'occident, celle do Mérari au septentrion , et celle de Caath au midi. Les prêtres entraient tous les jours au ma­ tin dans le saint pour y présenter le parfum el pour y éteindre les lampes; et le soir ils y entraient pour les allumer. Tous les ma­ lins ils offraient un agneau en holocauste, sur l'autel d’airain , el tous les soirs ils en offraient un autre sur le même autel. Le tabernacle de l'alliance fut érigé ct consacré au pied du mont Sinaï, le premier jour du premier mois de la seconde année après la sortie d'Egypte, l’an du monde 2ol4, avant Jésus-Christ I486, avant l'èro vulgaire 1490.— [Voyez Aaron, addition.] Spencer (c) a prétendu montrer que le ta­ bernacle de l’alliance dans lequel Moïse avait enfermé l’arche, le chandelier d’or, les autels des pains de proposition, des holo­ caustes cl du parfum, el où il voulait que les Israélites rendissent au Seigneur leurs adorations cl leur culte public el solennel ; que cc tabernacle, dis-je, que l'arche, les chérubins el tout le reste , n’étaient qu’une imitation du culte que les Egyptiens et d’antres peuples idolâtres rendaient à leurs dieux, rl que le Seigneur ne les ordonna à son peuple que par pure condescendance et dans la vue de mettre une barrière au pen­ chant qu'ils avaient à l'idolâtrie, en sancti­ fiant ces usages cl en les rectifiant par le re­ tranchement des pratiques impies, supersti­ to) Ezod mu, l, 2, 3, etc. (0) Num. n, 1,2,3. etc. (t Spniccr d« Lsgib Iltbr Ritual. Diner l.1,I. III. (U) Aputri Meluiiiorp/l. I. XI. 664 tieuscs ct idolâtres, dont les païens les ac­ compagnaient. Il lâche de prouver ce sentiment par le parallèle qu’il fait des temples portatifs des païens; des tentes dans lesquelles ils enfer­ maient cc qu’ils avaient de plus saint cl de plus inviolable dans leur religion. Il lui est aisé de montrer que les gentils portaient leurs dieux dans leurs voyages, dans des proces­ sions, sur les épaules des prêtres. Apulée décrit la pompe ou la procession de la déesse Isis (d) ; Virgile parle des divinités troyennes qu’Enée porta dans tous ses voyages (e). Errunlesquc íleos, agilataque numina Trojo. Il se fonde sur le fameux passage d’Amos (f) : Maison d'Israël, m'avez-vous offert des sacrifices et des oblations pendant qua­ rante ans dans le désert ? Mais vous avez porté le tabernacle de Moloch, et l'autel de votre Dieu Hempham. ces figures que vous avez faites pour les adorer. Voilà, dit-il, le tabernacle de Moloch el de Rcmpham que les Israélites portent dans le désert aux yeux même de Moïse. Pour guérir donc cct entêtement prodigieux qu’ils avaient pour les divinités sensibles cl pour leur culte, Moïse leur accorde un tabernacle, une arche, des sacrifices et des pratiques semblables à celles des idolâtres, mais épurées de supertilion et d'idolâtrie. C’est le sentiment de ce savant. — [il est bien permis de ne pas l’adopter.] Tabernacle de Moloch. Voyez ci-devant les articles Niches cl Moloch, et SocothBénotii. Tabernacle dans le sens d’une demeure ou d’une maison. Les livres de l'Ancien Testament sont pleins de celle expression : Israël demeura en paix dans ses tabernacles. Israël, retournez dans vos tabernacles. Japhet demeurera dans les tabernacles de Sein. Cha­ cun s’en retourna dans ses tabernacles. Ces manières de parler doivent s'entendre à la lettre dans certains cas : par exemple, lors­ qu’on parle des patriarches qui ont vécu dans la terre de Chanaan avant leur entrée en Egypte. Leur demeure ne fut que sous des lentes ; ils ne bâtirent point de maisons et ne demeurèrent point dans les villes. On doit l'expliquer de même quand il est question d’une armée en campagne, qui s’enfuit dans ses tabernacles ou dans scs tentes ; mais dans une infinité d'autres endroits le mol ta­ bernacle ou tente doit s’entendre d’une mai­ son. Le long temps que les Hébreux avaient demeuré sous des lentes avant leur venue en Egypte cl depuis leur sortie de ce pays dans leur voyage du désert mil ces expressions en usage dans le langage populaire. On donne aussi ce nom au temple de Sa­ lomon, quoique bâti d'une manière très-so­ lide, parce qu'il avait dans sa construction beaucoup de rapport au tabernacle dressé par Moïse. Par exemple (g), David dit qu’il (e) Virgil. Æneid. VI, 38. (f) Amos, v, 2G. Acl. vu, Il (j) Psalm, ci xi», 3. »05 TAB no so donnera aucun repos qu il n «lit bâti un tabernacle au Seigneur. Ailleurs (a) l'auteur du psaume soixante-treize dit quo Ics Chaldéens ou les Syriens ont souillé le tabernacle du Seigneur. Tabernacle se met quelquefois pour le ciel, pour la demeure des bienheureux (6). Seigneur, qui habitera dans votre tabernacle... Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur. El ailleurs (c} : Seigneur, j'habiterai éter­ nellement dans vos tabernacles. El encore: Que vos tabernacles sont aimables ! mon Ame tombe en défaillance dans Cardent désir q ri la trans­ porte de se rendre dans vos parvis (d}. J’a­ voue que ces passages peuvent aussi s’expli­ quer à la lettre du temple dcJérusalcin. Mais il paraît par les auteurs du Nouveau Testa­ ment, que les Juifs entendaient souvent le ciel sous ces manières de parler : par exem­ ple, le Sauveur nous conseille de nous faire des amis des richesses d'iniquités, afin qu'ils nous reçoivent dans les tabernacles éternels (e). El sainl Paul aux Hébreux (f) dii que Jé­ sus-Christ ostie grand prêtre du vrai taber­ nacle bâti, non de la main des hommes, mais de celle de Dieu. El encore (g) : Amplius et perfectius tabernaculum non manu factum, vie. V oyez aussi Apoc. XIII, 6; XXI, 3. Le même saint Paul parle de son corps comme d’une tenie ou d'un tabernacle : Nous autres qui sommes dans cette (ente,nous gémissons,etc. (A); el sainl Pierre (i) : Tandis que je suis dans cette tente, je crois qu’il esl jusle de vous avertir, elc. El encore (j) : Cette tente doit être bientôt renversée. Le tabernacle DK David que Dieu doit relever, Amos IX, 11, cl Act. XV, 16, n’est autre que l’Eglisc de Jésus-Christ, qui est la maison de Jésus-Christ, rejeton de David el héritier des promesses qui ont élé faites â ce patriarche. La fête des Tabernacles , nommée dans l’Evangile (Àj la Scénopégie, qui signifie en grec la fête où l’on dresse des lentes. Le nom de Scenopegia se trouve aussi dans les Ma­ chabées (/).Les Hébreux rappellent (m]Chaghassuchoth, la fête des Tentes, parce qu’elle sc célébrait sous des lentes de verdure, en mé­ moire do la demeure que les Israélites avaient failesousdcs lentes dans le déscrl(n). C’était une des trois grandes solennités des Hébreux, où tous les mâles étaient obligés de sc présenter devant le Seigneur. Elle se célébrait après les moissons, le quinzième jour du mois lizri, qui était le premier de l’année civile, ct qui répond à la lune de septembre. On y rendait grâces â Dieu de toute la ré­ colte qu’on avait faite (o). La fêle durait huit jours ; mais le premier et le dernier jour étaient les plus solennels. Levit. XXI11, 3i, 35, etc. Il n’élail pas permis d’y travailler, (a) Psalm. lxxiii, 7. (b) Psalm. xiv, G. c) Psalm, n, 5. d) Psuini. lxxxiu, t. e) Luc. ivi, ü. () llebr. tui, î. q) Hcbr. ix, tt. (h) Il Cor. v, 4. (i) H Pctr. i, 13. 1 TAB CG6 cl on y offrait des sacrifices particulier?, doni nous donnerons le détail ci-après. — [Voyez le Calendrier des Juifs, au 15, 2t, 22 de lizri, cl au 19 de marschevan.] Le premier jour ne la fêle (p) on prenait des branches des plus beaux arbres, avec leur fruit, des branches de palmier, des ra­ meaux des arbres les plus touffus et des saules qui croissent le long des lorrents; on choisissait les plus belles de ces branches, on les portail en cérémonie à la synagogue, et on faisait cc qu’ils appelaient Lulab; c’cslà-dirc en tenant de la main droite une branche de palmier, trois branches de myrte et deux de saule lices ensemble, cl ayant dans leur main gauche une branche de ci­ tronnier avec son fruit ; ils les approchaient les unes des autres, en les agitant vers les quatre parlies du monde cl en chantant quelque?» cantiques. On appelait aussi ces rameaux Hosanna, parce qu'en les portant el les agitant, ils criaient Hosanna; à peu près comme firent les Juifs à l'entrée deNolreScigneur â Jérusalem (ç). Le huitième jour on taisait celle cérémonie plus sou\enl ct avec plus de solennité que les aulres jours de la fêle. C’csl pourquoi ils appelaient ce jour-là, Hosanna Rabba, la grande Hosanna. Les Juifs enseignent que chaque Israélite élail obligé d’apporter dès le malin du jour de la fêle, ces branches d arbres doni nous avons parlé, sous peine de ne pas manger ce jour-là; alors on faisait une procession au­ tour de l'autel des holocaustes, en remuant ces branches el en chantant, A présenl ils portent ces branches dans leur synagogue, cl font provision d’oranges ct de citrons dans les pays où il n’en croit point, afin qu’il ne manque rien à celle fête. Ils font en cérémo­ nie le lour du pupitre, qui esl au milieu de la synagogue, au moins une (ois par jour, el ils ne mangent point qu’ils ne l’aient fait. Le psaume CXVII. Confitemini Domino, quoniam bonus.... Dicat nunc Israel quoniam bonus, eie., parati avoir élé chanté â la fêle des Tabernacles.Le Psalmislc y fail une allu­ sion visible dans les versets 23, 2i, 25, 26 : O Seigneur, sauvez-moi ; A Seigneur, donnezmoi un heureux succès : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. L’Hébreu : Xna Jehovah, hosiana; ana, Jehovah, hat elida na, etc., qui soni les paroles que les Juifs chantent encore aujourd’hui, en faisant la procession autour de la tribune, à la fête des Tabernacles, cl que l’on chanta au jour de l’entrée triomphante de Jésus-Christ a Jéru­ salem. Le ISalmisle continue : Nous vous bé­ nissons de la maison du Seigneur, où nous som­ mes : le Seigneur est te vrai Dieu, et il a fait briller sa lumière sur nous. Faites des tentes de branches touffues au jour de votre solennité, faites-en jusqu aux cornes de l'autel. (i) Ibid. ) U (k) Joan, vu, * (0 I Mac. x.îl. Il Mac. I, 8, 18. (m) rn^Orr"in Chaq-llauuclwih. (n) Levit xml, 4i. A3, 44. (o) Kxod. xim, IG. (p) Ledi, xi ni, 40. II Esdr. vin, IG. (q) MuUh. in, 8,9. DICTIONNAIRE 667 Cesi npp.ircmment de ces cérémonies que Plutarque (n) a pris occasion dé dire que les Hébreux faisaient celte fêle en l'honneur de Bacchus. Ils entrent, dit-il, dans leur temple, ayant en main des branches de vigne et des thyrsos; mais je ne sais ce qu'ils y font. Il nomme celle fêle Cladophoria, et Thyrsophoria : el comme dans les fêles de Bacchus on portait des branches de verdure qui enve­ loppaient des lancés, ce que les (ïfecs appe­ laient thyrsus,\\ en a conclu qu'apparemment les Juifs voulaient honorer Ba'cChùs dnnscelle solennité. Josèphe (Antiy. I. Ill, c. 10 . pay. 92, ÿ.;cn parlant de celte fête s’exprime en ccs termes •.‘Hp'-rm ¿jtxî; %tovi¡ipvpcivn; i ** irioej ervv xpáSt¡ foivixcj sttttompivri, toù jx/jîou toOtâ; -ipaia; ^p^vnof. Il se sert du * mot r ilusiónen, qui signifie un bouquet composé d'une bran­ che d’olivier, enrêloppé de laine, duquel pendaient toutes sortes de fruit *, qu'un cil­ lant qui avait encore son père cl sa rnêre allait mettre â la porte du temple d'Apollon. C'est là ce que voulait dire eirésiônen chez les Grecs. Mais Josèphe s’explique en disant que, chez les Hébreux, c'était un bouquet de myrte,de saule et de palmier, d'où pendaient descitrons.il est à remarqu rqu’encore que Molise ne parte point expressément de myrte, cependant Néhémic (h) et Josèphe, cl après eux, les rabbins el le Syriaque, le marquent comme nécessaire dans celle cérémonie ; cl les Jqifs en leude n l de col arbre ce que dii Moïse, des branches d’un arbre touffu. Levit. XXIII, ÏO. Le premier jour de la fête, outre les sacri­ fices ordinaires, on offrait en holocauste (c) treize veaux, deux béliers el quatorze agneaux, avec les offrandes de farine et les libations de vin, qui les devaient accompa­ gner. On offrali aussi un bouc pour le pé­ ché. Le second jour, on offrait douze veaux, deux béliers el quatorze agneaux, en holo­ causte, avec leurs offrandes de farine, d'huile el de vm. qui devaient toujours être joints à ces sacrifices. Outre cela, on offrait un houe pour le péché, sans compier les sacrifices ordinaires du soir el du malin, qu’on n'in­ terrompait jamais, ni ceux que les Israélites pouvaient offrir par dévotion, ou pour l’ex­ piation de leurs fautes. Ceux dont nous par­ lons étaient immolés au nom de Ioni Israel. Les troisième,quatrième, cinquième, sixième cl septième jours de la fêle, on offrait les mêmes sacrifices que le second jour, avec celle difference que lous les jours on dimi­ nuait d'un veau; en sorte que le troisième jour, on en immolait onze ; le quatrième, dix ; le cinquième, neuf; le sixième, huit ; el le septième, seulement sept veaux. Pour les autres victimes on en offrait le même nom­ bre lous h s jours. Mais le huitième jour, qui était plus solennel que les précédents, on n'offrail qu'un veau , un bélier el sept agneaux en holocauste, el un bouc pour le (a) Plutarch. Syutpoiiac problem. 5. (b) Il Etdr.viu, 16. le) S'uni un, |î, (3, U, ClC. (d) (mí »ii,3. DE LA BIBLE cas péché, avec les offrandes et les libations or­ dinaires. On assure que le huitième jour de la fête les Juifs présentaient au temple les prénrees des fruits tardifs, qu'on allait puiser do l’eau dans la fontaine de Siine, qu’on l'apportait au temple, el que les prêtres la répandaient mêlée avec du vin, au pied de l’autel des ho­ locaustes. Le peuple chantait cependant ccs papóles du prophète Isaïe 'd\ : I ons pulserei des eaux des fontaines du Sauveur, etc. On prétend que celle cérémonie avait été ins'iluée par Aggéc et Zacharie, au retour de la captivité; el quelques-uns ont cru que JésusChrist y faisait allusion, lorsqu'il criait dans le temple (e) le dernier jour de la solennité des Tabernacles : Si quelqu'un a suif, qu'il vienne ù moi, qu’il boive. Si quelqu'un croit en moi, comme dit l'Ecrilure. il sortira de son ventre des fleuves d’eau vive. Ce qui mar­ quait, selon la réflexion de sainl Jean, In Saint-Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. Quelques commentateurs croient qu'on récitait pendant celte fête les psaumes intitulés : Pro torcularibus, pour les pressoirs, qui soni le XX, le LXXX, et le LXXXIII, selon notre \ ulgale. Mais Léon de Modèné f) dit qu'on y récite le * psaumes qui onl pour titre Alleluia, ou, Louez Dieu, qui sont, selon notre manière de compter, lesCXII. CX1II, CXIV, CXV, CXA I, CXVII, CXVlli, ou. selon les Hébreux, les CX11I, CXIV, CXV, CXVI, ÇX\ II, CXVIII, CX1X. Le même auteur dit que 1rs Juifs d’à pré­ seul, n’ayant pins la commodité. d’aller au temple, ni de f.|ire toutes les «'¿rémopics or­ données par Moïse, Ioni chacun chez soi, en un lieu découvert, une cabane couverte de feuillages, tapissée à l’entour et ornée au­ tant qu’on le peut. Ils y boivent el mangent; quelques-uns même y couchent; mais du moins on y passe tout le temps qu’on a ac­ coutumé d’être à la maison, el cela, pendant les huit jours de la fête. On dispense de cette observance (g) ceux qui sont malades du qui sont accablés de vieillesse ; el lorsqu'il pleut bien fort, on peut se retirer dans la maison ; car ces cabanes ne sont pas telle­ ment fermées, qu ii n’y pleuve point. Leon (le Modène ajoute qu’encore que Moïse n’ait ordonné que liuil jours pour celte fêle, toute(ois la coutume cl la dévotion des peuples y en onl ajouté un neuvième. Les deux pre­ miers cl les deux derniers jours sont fort solennels; mais les cinq d’entre deux ne le sont pas tant. Le septième jour de la fêle, qu'ils appellent Hosanna Rabb a, ils quittent les branches de myrte et de palmier, pour en prendre seulement de saules, avec les­ quelles ils font sept fois le. tour de la tribune, qui esl au milieu de la synagogue, en chan­ tant le psaume XX\ 111 : A/] erte Domino, filii Dei, etc. El ce jour de la fête est plus solennel de moilié que les autres. Le neuvième et der­ nier jour, qui esl de Tinslilulion des rabbins, (e) Joan vu, 37. 38. (() Uon de Modène, Cérémon. dei J iti fu, part, tu c. vu (g) Mwiuer. m Levü. xxni. pG9 TAB csl appelé la joie de la loi, parce qu’on y achève la lecture du l’entafenque. On petit voir sur celte matière les auteurs qui onl traité exprès des fêles «les JuiG ; la Misne, au litre Suca, avec ses commentateurs ; les écri­ vains qui onl fait des traités de fa républi­ que des Hébreux, comme Sigonius, Bertrand, CuntDüs el Godvin ; de Ritibus IIibrœorum, I. V. c. vi, elc. TABITHA. 11 j' avait à Joppé une veuve chrétienne nommé Tabithe u), qui était remplie des bonnes œuvres el des aumônes qu’elle faisait. Etant tombée malade l’an 34 de l’ère vulgaire, elle mourut ; cl après qu’on l’eut lavée, selon la coutume, on fa posa sur une table dans une chambre haute, en atten­ dant qu’on la mit dans le cercueil: el comme on savait que sainl Pierre était à Lydde, qui n’est pas loin de Joppé, on l’envoya prier de venir. Il vint aussitôt ; el lorsqu’il fui arrivé, ou le mena en la chambre où était Tabithe. Alors toutes les veuves sc présentèrent à lui en pleurant et en lui montrant les habits que Tabithe leur faisait. Pierre ayant fail sortir tout le monde, se mil en prière’, et se tour­ nant vers le corps, il dii : Tabithe, levez-vous. Aussitôt clic ouvrit les yeux, el ayant vu Pierre, elle sc mil sur son séanl ; et Pierre lui donnant la main, la leva entièrement : et ayant appelé les saints et les veuves, il la leur rendit vivante. TABLES DE LA LOI, que Dieu donna à Moïse sur le moni Sinaï, étaient écrites par le doigt de Dieu, el contenaient les dix pré­ ceptes de laloi, contenus dans le chapitreXX de l’Exode. On forme plusieurs questions sur ces tables, sur leur matière, leur forme, l< ur nombre, l’auteur <| ni les a écrites et ce qu’elles contenaient. Quelques auteurs orientaux (6) en comptent jusqu’à dix , d’autres sept ; mais les Hébreux n’en complent que deux. Les uns les foni de bois, el les autres de pierres précieuses. Ceux-ci soni encore partagés : les uns les font de rubis ou d’cscarhoticlc ; mais la plupart les font d’escarbouclc; ceux qui Ics foni de bois les composent d’un bois nommé sedr ou sédras, qui csl une espèce de lot que les musulmans plantent dans le paradis. Moïse remarque que ces tables étaient écrites des deux côtés (Erod. XXXII, 13 : D’n:y ’X’O cm TEirnS). Plusieurs croient qu’elles étaient percées à jour, en sorte qu’on pouvait lire des deux côtés ; d’un côté à droite, el de l’autre â gauche. D’au­ tres veulent que le législateur fasse siinpleinenl celte remarque, que les tables étaient écrites des deux côtés, parce que pour l’or­ dinaire on n’écrivait que d’un côlé sur les tablettes. D’autres (c) traduisent ainsi le texte hébreu : Elles étaient écrites des deux parties, qui se regardaient l’une l’autre; parce que étant formées l’une sur l’autre, les deux faces chargées d’écriture se toufa) Act. n, 36. Tabitha, quœ interpretatur Dorcas. Syr. nn'2'û Grœc bn chevreuil. b) D’Herbefol, fíibt. Orient p. 649. cj Oleaster. el ÍU el in Erod xxxn. d) Vide t'.xod \ u, 19 Luc. xi, 20. TAB 070 chaient ; en sorte qu’on no voyait rien d’écrit en dehors. Il yen a qui croient que les mémos dix préceptes étaient écrits d ins cha­ cune des deux tables ; d’autres que ces dix préceptes étaient partagé', cinq sur une ta­ ble, et cinq sur l’autre. Quelques-uns font les tables de dix ou douze coudées. Moïse dit expressément que les tables dont nous parlons étaient écrites de la main de Dieu : Scriptas digito Dei. Ces derniers ter­ mes sont expliqués diversement : les uns l’entendent simplement cl â la lettre, elle, étaient écrites par l’opération de Dieu même ; d’autres l’entendent du ministère d’un ange, d’autres de l’esprit de Dieu, qui csl quelque fois nommé le doigt de Dieu (d) ; d’autres l'expliquent de l’ordre que Dieu donna à Moïse de les écrire. Ce sentiment se peut soutenir par le chapitre XXXI' ,27,28. où en parlant des secondes tables que Dieu donna à Moïse, Dieu lui c immonde d’écrire les pa­ roles de l'alliance qu'il a faite avec Israël, et un peu après Moïse raconte qu’il écrivit les paroles de l’alliance sur les tables. An même chapitre il esl dit qu’il tailla deux tables sem­ blables aux premières qu’il avait rompues. D’où sainl Augustin (e) cl sainl Cyprien (f; ont conclu que les secondes tables n'avaient pas été écrites de la main de Dieu, comme les premières. Mais Moi e dans le Deu'éronorne (q),répétant ce qui est dit ci-devant des secondes tables que Dieu lui donna, m irque expressément que Dieu les écrivit : Seripsitgue in t ¡bulis, juxta id quod prius scripserat. D’où il s'ensuit que ni les unes ni les autres n’ont été écrites par le doigt de Dieu, ou que toutes les deux y onl été écrites ; mais s’il suilil, pour vérifier les paroles de Moïse, que Dieu l'inspira el le remplit de son esprit pour les écrire, il parait superflu de recourir à un autre miracle. Les musulmans (fc) disent que Dieu com­ manda au burin céleste d’écrire ou de gra­ ver ces tables; ou qu’il commanda à l’ar­ change Gabriel de sc servir de la plume, qui est l’invocation du nom de Dieu, et de l’t ncrc, qui est puisée dans le fleuve des lu­ mières, pour écrire les tables de la loi. Ils ajoutent que Moïse ayant laissé tomber les premières tables, elles furent rompues cl que les anges en reportèrent les morceaux dans le ciel, à la réserve d'une pièce de la grandeur d’une coudée, qui demeura sur I i terre cl qui fut mise dans l’arche d’alliance. Taih.e des fains de proposition Voyez Aütri.. Table du Seigneur. C’est l’autel des ho­ locaustes. I oyez son article. On considéra t le Seigneur dans son temple comme un mo­ narque dans son palais. On lui dressait des tables, on lui servait des pains, du vin , du sel, des viandes; on lui allumait des lam­ pes, on lui brûlait des parfums. Le nom de table de Moïse esl plus particulièrement af­ fecté à l’autel des pains de proposition, (e) Aug. qu. 186 in Eiod. ¡f) Cyprum I tic Spiritu sancto. (gì Deui. x, 4. (i) 11’11« tbcloi, Dibl. Orient., p. 649. G71 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. parce qu'on y servait le pain, le vin cl le sel. Malachic (a) se plaint que la table du Seigneur est méprisée : Mensa Domini de­ specta est. parce qu'on immolait sur l'autel des holocaustes des animaux vils cl qui n’avaient pas les conditions que la loi de­ mandait dans les hosties. Dans les livres du Nouveau Testament, la (able du Seigneur est le saint autel sur lequel on olire le sa­ crifice non sanglant du corps el du sang de Jésus-Christ (b : Non potestis mensa Domini participes esse, et mensa damoniorum. Jé­ sus-Christ dans l’Evangile représente sou royaume, le royaume céleste, comme un festin, où les élus sont assis à sa table (c) : Dispono vobis sicut disposuit mihi Pater meus regnum, ut edatis et bibatis super men­ sam meam in regno meo. Tables dü cikl. Voyez Ciel. TABOR, montagne. Voyez Tiiabor. TABREMON’ , père de Benadad , roi de Sy­ rie. Ill Reg. XV , LH. — [Le texte indiqué dit qu'il était fils d’Hézion (Voyez Adad). Le verset suivant dit qu’il y eut un traité d’al­ liance entre lui et Abias , roi de Juda ; c’est aussi ce que dit Nicolas de Damas, qui donne à Tabrcmon le nom d'Adad IV. Tabremon eut pour fils et successeur Bcn-Hadad I (Benadad), ou Hadad V.] TACHAS, troisième fils de Nachor cl do llama. Genes. XXII, 24. * TADMOR; c'est Palmyrc. Voyez ce nom. TA LED, sorte d’habit que les Juifs por­ tent principalement lorsqu'ils récitent leurs prières dans la synagogue. Il leur tient lieu de ce manteau carré qu'ils portaient autre­ fois cl auquel Moïse avait ordonné qu’on attachât aux quatre coins (d) des houppes de couleur bleu céleste, et des franges ou un galon tout le long des bords. Mais à pré­ sent, pour ne se pas exposer à la risée des peuples par la trop grande singularité de leurs babils, ils se contentent de porter pardessous un morceau carré d'étoffe, avec quatre houppes aux quatre coins ; et lors­ qu’ils sont dans la synagogue et qu’ils font leurs prières, ils se couvrent la téle d’un voile carré de laine, qui a quatre houppes aux quatre coins (e). C'est ce voile qu'ils appellent Dialed ou taled. TALENT, talentum, en hébreu chiccar (f). Le talent hébraïque valait trois mille sides, Exod. XXXV11I, 24,25.20, el était par conséquent du poids de quinze cents onces romaines ou vingt-cinq livres romai­ nes, et de notre poids de marc, de qualrcvingt-six livres quatorze onces et cinq gros, cl de la valeur de quatre mille huit cent soixante-sept livres trois sols neuf deniers de notre monnaie. Le talent d’or était de même poids et de la valeur de soixante-neuf mille cinq cent trente el une livres trois sols de notre monnaie. (a) Moloc, i, 7,12. (b) I Cor. x.2t. ir) Luc «n, 30. (<1) Viius el en a put I (• 11 ddtrîpàoo, qui >e trouve dam les Md noti <* . d G7G Jérusalem en un bon volume in-/aque. i TARGUM (Aj, au pluriel / aryumim, c’csla-diro exposition ou explication. C’est le nom que I on donne aux paraphraseschaldaïqucs des livres de TAncien Testament. On les ap­ pelle paraphrases ou expositions 9 parce que (а) Generi,îl. Dublin D':n Vulg Cete grandia. Sept.: (б) Frort. vu. 9. Pllb VT» (c) Veut n, 15. ' frf) Lutami, n-, 5. (<•) J erem, u, 16; «un, 7, 8, 0; xuv, i ; Wi, 1E (fj Id. Aun, 7, 8, 9. .* (g) Uerodot. t. II, c. xxx. (A) J erem, u, 27. TAap/Üûr. (il Nahum n», 17. (0 EiLM'b. in llclh taphu. (A) CJU nn Tharguin, dérivé du cbald. DUTì E *- |K»hit, inliipreluita esl. i i 679 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. c;> sont plutôt des explications que des tra­ ductions littérales du texte. Elles sont écrites en langue chaldéenne, qui devint familière aux Juifs depuis la captivité de Babylone, el qui leur élait plus connue que la langue hé­ braïque : en sorte que, quand on lisait le texte hébreu de l'Ecrilurc dans le temple ou dans la synagogue, on y joignait d'ordinaire une explication en langue chaldéenne, en faveur du peuple, qui n’entendait plus que très-imparfaitement la langue hébraïque, il y a quelque apparence que, dès le temps d'Esuras, on en usait ainsi, puisque cc sa­ vant scribe, lisant la loi au peuple dans le temple (g), l'exposait avec ks autres prêtres qui étaient auprès de lui, cl la faisait enten­ dre aux assistants, soil qu’ils l'expliquassent en langue hébraïque, soit, ce qui nous pa­ rait plus probable, qu’ils l’exposassent en chaldéen ou en syriaque : car ces deux lan­ gues étaient alors très-semblables (6) et pres­ que entièrement les mêmes, cl encore au­ jourd'hui elles onl entre elles beaucoup de conformité; soit, dis-je, qu’ils exposassent en syriaque ou en chaldéen ce qu'ils lisaient en hébreu. Mais quoique l’usage de faire ces sortes d’expositions en langue chaldéenne, soit si ancien parmi les Juifs, ils n’ont toutefois des paraphrases ou des (argumims écrites que depuis Onkélos el Jonathan, que l'on croit avoir vécu vers le temps de Nolrc-Seigncur. On met même Jonathan environ trente ans avant Jésus-Christ, sous le règne du grand llerode. Onkélos est un pou *plus récent. Le Targum d'Onkélos est le plus estimé de tous, et on trouve encore des exemplaires où il csl inséré verset par verset après le texte hé­ breu. 11 est si court cl si simple, qu’on ne peut pas le soupçonner d’avoir clé corrompu. Voyez ci-devant l'article d’OxKÉLOs. Cc pa­ raphraste n'a écrit que sur les cinq livres de Moïse, el son style approche assez de la pu­ reté du chaldéen que l'on trouve dans Daniel et dans Esdras. Ce Targum csl cité dans la Misne ; mais ni Eusèbc, ni saint Jérôme, ni Origène n’en ont point eu de connaissance. Lh Targum dk Jonathan, fils d'Uziel, csl sur les grands et les petits prophètes. Il est beaucoup plus diffus qu'Onkélos, et surtout sur les petits prophètes , où il se donne de grandes libertés el sc répand en allégories. Son style est assez pur et approche assez du chaldéen d'Onkélos. On croit quedes docteurs juifs qui onl vécu plus de sept cents ans après lui y ont fait quelques additions, t oyez ci-devant l’article de Jonathan-BenUzibl. On lui attribue une paraphrase sur le Penlateuque, qui n'est point de lui. Le Targum de Joseph l’Avkuglr csl sur les agiographes. Cet auteur csl beaucoup plus récent cl moins estimable que ceux dont nous venons de parier. Il a écrit sur les (a) H Esdr. vu, 8, 9, (») Yoyei Eidr iv, 7, ti IV Reg. xvm, 16, fl Dim. u, t, cü b langue cbaldôpune est appelée araméenne ou ruajue. k) Joseph, tn Füa sica, p. 1010. (d) De Bello, L U, c xxn. 680 psaumes, Job. les Proverbes, le Cantique des Cantiques, l’Ecclésiaste, Ruth el Esther. Son style est un chaldéen fort corrompu el mêlé de mots de langues étrangères. 1 oyez l'ar­ ticle de Joseph l’Aveugle. Le Targum dk Jérusalem n’esl que sur lo Penlateuque; encore n'est-il pas entier, ni parfait. H y a des versets entiers qui man­ quent; d'autres sont transposés; d’autres sont mutilés : cc qui fait croire à plusieurs que cc n'est qu'un fragment d’une ancienne paraphrase que l'on a perdue. On peut voir sur celle matière les Prolé­ gomènes de Wallon, prolegomen. 12; le Í*. Morin dans scs Exercilalions bibliques, cl le P. Le Long, Hibliol. sacr. c. n, sect. 2, p. 132, etc. On n'a point de Targum sur Da­ niel, ni sur les deux livres d’Esdrasclde N'éhémic. On a publié depuis peu celui qui est sur les Paralipomènes 1). Les éditions des paraphrases chaldaïqucs qui sont dans les Polyglottes de Complute, d’Anverset de Paris, el même dans les Bibles rabbiniques impri­ mées à Venise par Bomberg, sont mutilées ; celles de Bâle cl celles de la Polyglotte d’An­ gleterre sont plus entières. TARICHEE, ville de Galilée dont Josèphc a souvent parlé. Il dit qu’elle était â trente stades de Tibériade (c). Il insinue qu'elle était maritime, puisqu’il dit qu'il s’y embar­ qua pour venir à Tibériade (d). Pline la place au midi du lac de Génésarelh, cl Tibé­ riade au couchant. TARSE, ville capitale de Cilicie, est appa­ remment la même que Tharsis, dont il est parlé dans l’Ecriture. Nous en parlerons sous Tharsis. Saint Paul élait natif de Tarse en Cilicie (e). Quelques-uns croient qu'elle mé­ rita les privilèges de colonie romaine par son fidèle attachement â Jules César, et que, cc privilège communiquant à tous ses ci­ toyens la qualité de citoyens romains, saint Paul, qui en élait,jouissait de ce droit par sa naissance. D'autres soutiennent que Tarse était seulement ville libre, mais non pas co­ lonie romaine, du temps île sainl Paul, el que l'on ne remarque dans les médailles au­ cun vestige de colle qualité de colonie ro­ maine avant le règne de Caracalla ou d’Héliogabale, el qu’ainsi le privilège de citoyen romain n’appartenait pas à l'apôtre simple­ ment comme bourgeois de Tarse, mais par quelque droit particulier que son père ou ses aïeux avaient acquis. Voyez les commenta­ teurs sur Âd. XVI, 37. 1 oyez aussi ci-après Tuahsis. TA RT AC. Voyez Thartac. • TAT1EN (Evangile de), l’oyez Evangh r. TAU. Voyez Tu au. T AUPE, animal déclaré impur par Moïse(f). L’hébreu tinschameth est entendu par le Sy­ riaque d'un animal à plusieurs pieds, peutêtre la scolopendre. Castillon traduit l'Hé(e) Act. n. H; xn, 39. (f) Levit, xi, 30, DwCZn Tinschameth. Sept : Vulp. Talpa Chald. Asciutta. nf.TwX Talpa. (I) Assennili et de Rossi onl publié le Targum sur les fragments d'Esther, (S.) 081 TER bren par crapaud; d'autres par une belette. Bocharl croit qu'il signifie le caméléon (parce que le mut hébreu tinschameth vient n) Josué, xxu, 27. 22 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE «85 union arec leurs frères, qui demeuraient au deçà de ce fleuve. 3' Témoignage se met souvent pour la loi du Seigneur, parce que le Seigneur, en la donnant aux Israélites, les prit à témoin des prodiges qu’il avait faits en leur présence, el exigea d’eux le serinent qu’ils lui demeure­ raient fidèles. Testimonium est en quelque sorte équivalent à juramentum. Ainsi on appell • l'arche du témoignage, parce qu'elle contenait les laid s de la loi ; fe labernàcte du témoignage , parce que c’était la tenie où étaient gardées les tables de la loi. Dans le psaume CXV111 testimonia est sodvent mis pour la loi du Seigneur, pour les merveilles qu’il a opérées et pour les instructions quìi a données à son peuple. Testimonium. Saint Jérôme traduit souvent l’hébreu moed par testimonium; ainsi taber­ naculum testimonii, les lentes du témoignage, an lieu que moed (a) signifie f»1 us propremeiX assemblée, convocation , parce que c’est à la porte de cette lente qu’on assemblait le peu­ ple et que Moïse lui signifiait les ordres du Seigneur. Testimonium se prend quelquefois dans le sens de louange; pat exemple, on dit que Corneille le Centenier avait bon témoignage de toute la nation des Juifs : ir justus el ti­ mens Deam , et testimonium habens ab uni­ versa gente Judicorum (b). Et ailleurs (c) : Des hommes de bon témoignage : Viros boni testimonii septem; des personnes de qui lout le inonde dit du bien. Quelquefois l’arche d’alliance est nommée absolument testimonium , parce qu’elle ren­ fermait les tables de la loi ou du témoignage. Par exemple, il osi dii qu’Aaron mit un gomor de manne dans le témoignage, (d). La Vulgate lit, in labemaculo ; mais l’Hébreu lit, in tes­ timonio. Dans le quatrième des Rois, le livre de la loi (e) ou le volume qu’on avait accoutumé de mettre sur la téle du roi au jour de son couronnement, est nommé testi­ monium : Produxit filium regis, et posuit su­ per eum diadema el testimoni un. Isaïe (/) ap­ pelle testimonium un écrit qu’il avait fait par l'ordre du Seigneur, et dans lequel était con­ tenue une prophétie qu’il avait prononcée et écrite en présence de deux témoins. Dieu lui dit de la sceller jusqu’au temps marqué : Liga testimonium, signa legem, etc. Dans le Nouveau Testament,, testimonium est mis pour le témoignage qu'on rend de la probité de quelqu'un. Jean-Baptiste est venu pour rendre témoignage à la lumière (g), pour annoncer que Jésus-Christ est venu , pour assurer quìi est le vrai Messie et JesusCbrisl; que s’il se rend témoignage à luimême, son témoignage n'est pas v rai (/i), (a) TT2 ou rœtuj, Ohel Slotted, Tabernaculum conventionis, *>( ) Ad. x, îi. {<■) Ad «,5. (n, »i i, 16. iq| Joai. I, H. In) Joan, s, 51. Il) bal. xvu, 6, 7. C84 c’est-à-dire on n'est pas obligé de s’en rap­ porter à celui qui esl juge dans sa propro cause el qui annonce ses propres qualités. On présume qu’il se dalle et qu’il veut sc met­ tre en crédit et en honneur. Le Père céleste el les œuvres de Jésus-Christ, aussi bien que Jean-BaptLtc, lui rendait ni témoignage, et leur témoignage devait passer pour inéfragahle. TÉMOIN , celui qui rend témoignage à quelque chose. Ainsi on dit : Votfs êtes té­ moin, un témoin fidèle, un faux témoin, Dieu m’est témoin, etc. La loi veut qu’on croie, en justice, dcnxou trois témoins; m lisun témoin n’est pas cru; In ore duorum aut trium testium p ribil gui interficietur. Nemo occidatur uno dici ntecontra se testimonium (»). Lorsqu’on condam­ nait un homme à mort, les témoins le frap­ paient les premiers (j) ; ils lui jetaient par exemplelapremière pierre s'il étaillapidé. La loi condamne le faux témoin à la môme peine qu'il voulait faire souffrir à son prochain ,/»). Jérémie (f) dit que Dieu est juge et témoin, c’est-à-dire qu'il n’att nd pas qu’on vienne accuser devant lui les méchants, qu'il n'a quo faire du témoignage et de l'accusation des hommes pour savoir le mérite des coupables, il les accuse, il les châtie, il les condamne; il connaît tous leurs désordres par sa sa­ gesse, sa justice, sa pénétration infinie. Témoin. En grec, martys ou martyr (m) signifie un martyr, celui qui rend témoignage à la vérité aux dépens de son sang, de sa vie, de scs biens , etc. Jésus-Christ est le témoin fidèle (n), le martyr de la vérité et de la justice. Dieu promet de donner à ccs deux témoins (o), qu’on croit être Hénoch el Elie, l’esprit de prophétie ; el après cela, dit-il, ils seront mis à mort, et leurs corps seront jetés sur la place de la grande ville , nommée, dans le sens spirituel, Sodome el Egypte. Isaïe donne aussi au Messie le nom de té­ moin (p) : Ecce testem populis dedi eum, du­ cem ac prmeeptorem gentibus : il l’a envoyé aux hommes pour rendre témoignage à la vérité cl pour les ramener dans les voies de la justice d du salut. Osée (y) dit que , pen­ dant qu'Ephraïm trompait le Seigneur et renonçait à son culte pour adorer les veaux d’or, Juda marchait avec son Dieu comme un témoin fidèle : Judas (r) testis descendit cum Deo. Les Juifs enseignent que la tribu de Juda signala sa fidélité el son courage, en en­ trant la première dans la mer Rouge, pen­ dant que les autres tribus , remplies de dé­ fiance, n'osaient s’y hasarder, quoique Moïse les assurât de la protection cl du secours de Dieu. C’est cette action de Juda que Dieu vou­ lut récompenser en donnant la royauté à sa (j) Ibid (fc) Deut six, 16. 17, 1«, 19. (/) Jeran xxvn, 23. (ni) Tesih uü (h) Ajwc i» 15. (o) .tyoc. xi, 5. (p) liai, tv. I. (7) Osee, i,t¿. (r) ApuJ Jlieron. in Oscci x». 683 TEM tribu. Malachie (a) menace les parjures les calomniateurs, les adultères et les autres mé­ chants, de la veiigcauce du Seigneur, el dit que le Seigneur sera un témoin prompt con­ tre eux : Ero lesti * velox malefici *. Il est juge el témoin, ainsi qu’on l’a déjà vu plus haut. On l'explique de la venue du Messie ou du dernier jugement. Jé-us-Chrisl a été juge el témoin contre les Juifs endurcis cl incré­ dules. Voyez sainl Jean, X\ 1, 8. Les prophètes sont les témoins de notre créance eide la vérité de notre religion. Sainl Paul les nomme une nuée de témoins (6). Les apôtres sont encore d’autres témoins de la venue, de. la mission, de la doctrine de Jésus-Christ. Si Jésus-Chrisl n'est pas res­ suscité, nous sommes donc de taux témoins, dit sainl Paul (c). Nous sommes témoins de toul ce qu'il a fait dans la Judée, dit saint Pierre () lleb. x», 1 (c) I Cur. tv, 15. M Act. X.39, H. TEM 680 Salomon jeta les fondements du temple l’an du inonde 2992, avant Jésus-ChrM 1008, avant l’ère vulgaire 1012, cl il fut achevé (g) l’an du monde .000, cl dédié en 3001, avant •Il Jésus-Christ 999 , avant l’ère vulgaire 1003. Le lieu qu’on choisit pour placer ce célèbre édifice fut un coteau du mont Sion nommé Moria. Son entrée était du côté de l’orient, et la partie la plus sainte du temple regardait l’occident. L’auteur du troisième livre des Rois < t du second des Paralipamènes s'est principalement attaché à nous décrire le temple proprement dit, c'est-à-dire le sanc­ tuaire, le saint, et les appartements qui leur élaienljoints,comme aussi les vases, les ins­ truments cl les ornements du temple, sans nous apprendre presque aucun délai! des parvis , qui faisaient toutefois une des prin­ cipales parties de cet auguste édifice. Mais Ezéchiel y a suppléé par le plan exact qu'il nous en a tracé. 11 faut pourtant avouer que le temple décrit par Ezéchiel ne fut jamais rétabli, depuis la captivité de Babylone, sui­ vant le modèle et les mesures que ce pro­ phète en avail donnés. Mais comme les mesures qu’il marque pour le sainl el le sanctuaire sont à très-peu de chose près les mêmes que celles du temple de Salomon , et que ce prophè e, qui étail prêtre, avail tu le premier temple , il est à présumer que la description qu’il nous donne du temple de Jérusalem est la même que celle du temple de Salomon. La plate-forme sur laquelle était bâti le temple avait en carré six cents coudées (h), ou mille vingt-cinq pieds de roi. Cet es­ pace était environné d'une muraille haute de six coudées, et large d'autant. Au delà de celte muraille élait le parvis des gentils, large de cinquante coudées. Après cela on voyait un grand mur qui environnait lout le parvis d Israël. Ce mur avail cinq cents coudées en carre. Le parvis d Israël avait cent coudeos en carré, el tout autour il élail en­ vironné de galeries magnifiques, soutenues par deux ou trois rangs de colonnes. 11 avait quatre portes, l’une à l’orient, l’autre au couchant, la troisième au septentrion, et la quatrième au midi. Elles étaient toutes d’uno même forme el de même grandeur; el on y montait par sept marches. Le parvis étail pavé de marbre de différentes couleurs, el n'avait aucune toiture ; mais le peuple pou­ vait se retirer sous les galeries qui régnaient tout autour. Le pai vis des prêtres élait placé au milieu du parvis du peuple. C’était un carré par­ fait, ayant cent coudées en tout sens. 11 était environné par dehors d’une grande muraillo de cent coudées en carré; et au dedans c’é­ taient des galeries couvertes , el des appar­ tements tout autour. Ces appartements étaient pour le logement des prêtres, et pour serrer les provisions nécessaires à l’usage du tem­ ple. 11 n’y avail que trois portes, â l’orient, (f) Il lleq. vu, e: I Per. xvu el xxn, 8, 9, 10. etc. An •Ju muudu Jesus-Chrul 10II), uv jul l'èro vulg. 10U. (g) Vide 111 Heg. i vu, et li Par. v, vi, {h) tiieeh. xtv, 2. €87 DICTIONNAIRE DE I.A BIBLE. au septentrion et au midi, et on y montait pardos escaliers de huit marches. Devant, et vis-à-vis de la porte du parvis des prêtres , était placée dans le parvis d'Israël la tribune du roi, qui était une estrade magnifique où le prince se mettait quand il venait au temple. Au dedans du parvis des prêtres, et vis-à-vis de la même porte orientale, était l’au­ tel des holocaustes, de douze coudées en carié, selon Ezéchiel, XL1II, 12, 13, ou de dix coudées de haut, et vingt de large, selon I Par. IV, 1. On y montait par un escalier du côte de l'orient. An delà, el au couchant de l’autel des holocau'les, était le temple proprement dit, c'est-à-dire le sanctuaire, le saint et le ves­ tibule. Le vestibule avait vingt coudées de large, sur dix de long. Sa porte était de qua­ torze coudées de large. Le saint avait qua­ rante coudées de long, sur vingt de large. C'est là où étaient le chandelier d'or, la ta­ ble des pains de proposition, cl l'autel d'or sur lequel on offrait le parfum. Le sanc­ tuaire avait vingt coudées en carré. Il n’y avait dans le sanctuaire que l'arche d’al­ liance, qui renfermait les tables de la loi. Legrand prêtre y entrait une fois l’année, cl nul antre que lui n'avait droit d’y en­ trer. Salomon avait enrichi le dedans de ce lieu saint par des palmiers en relief et des chérubins de bois, couverts do lames d’or; el, en général, tout le sanctuaire était orné, cl comme incrusté de laines d’or. Autour du saint et du sanctuaire ré­ gnaient trois étages de chambres, au nom­ bre de trente trois. Ezéchiel ne leur donne que quatre coudées de large; mais le troi­ sième livre des Rois, chap. VI, j 5, donne cinq coudées au premier étage, six au se­ cond, et sept au troisième. Mais on distin­ guera mieux tout cela, en jetant les yeux sur la carte ci-jointe, et sur la description par renvoi qui y csl jointe. [Voyez l'Atlas du Cours complet d'Ecrilure sainte.] D’ail­ leurs nous avons parlé en particulier de la plupart des parlies du temple, dans leurs ar­ ticles particuliers, qu’on peut consulter. EXPLICATIONS ET PREIH ES du plan du temple de Salomon, selon l’au­ teur. La coudée hébraïque était de vingt pouces et mesure de Paris c’est-à-dire vingt pouces cl presque demi. A LLI. Première enceinte, ou mur de six cents coudées, c’est-à-dire de mille vingtcinq pieds de roi en longueur de scs qua­ tre côtés. Ezech. XLA , 2. Haut de six cou­ dées, ou dix pieds trois pouces, cl large d’autant. Ezech. XL, 5. HlllUI. Parvis des gentils, ou première cuir, large de cinquante coudées, ou de <1 ilrc-v ingl-cinq pieds cinq pouces. Ezech. XLV.2. CCCC. Mur extérieur du parvis d'Israël, ou enceinte de cinq cents coudées en carré, c'est-à-dire de huit cent cinquante-quatre pieds et d ux pouces. Ce mur pouvait être haut de trente coudées, depuis la première retraite, (D8 que nous prenons du niveau do la porte. DODI). Parvis d'Israël, decent coudées, ou cent soixante el dix pieds dix pouces de large. Ezech. XL, 19. EEEE. Mur extérieur, ou enceintcdu par­ vis des prêtres, de deux cents coudées, ou trots cent quarante et un pieds huit pouces en carré; nous lui donnons trente coudées, ou cinquante cl un pieds trois pouces de haut. FFF. Parvis des prêtres, de cent coudées, ou cent septante pieds dix pouces en carré. Ezech. XL, 47, cl XLI. 14, 15. G. Sanctuaire, de vingt coudées en carré, ou trente-quatre pieds deux pouces. Ill Beg. VI, 2, et Ezech. XLI, 4. II. Saint, de quarante coudées de long sur vingt de large, c’esl-à-dire soixante-huit pieds quatre pouces de long, sur trentequatre pieds deux pouces de large. Ezech. XLI, 2, el III Beg. VI, 2. I. Vestibule, de vingt coudées de large sur dix (ou onze, selon Ezéchiel) de long; c’està-dire Ireiile-qualrc pieds deux pouces do long sur dix-sept pieds un pouce de large. Ezech. XL, 48, 49. Sa porte de quatorze cou­ dées de large. Ezech. XL, 48, el III Beg. VI, 3. K. Autel des holocaustes de douze cou­ dées, ou vingt pieds et demi en carré, selon Ezéch. XLIII, 12, 13 el suit’., ou de dix cou­ dées de haut, et de vingt de large; c’cst-àdire dix-sept pieds un pouce de haut, et trente-quatre pieds deux pouces de large, selon II Par. IV, 1. LL. Mur de séparation qui environnait l’autel des holocaustes. L’Ecriture n'en mar­ que pas les dimensions. Il était à vingt cou­ dées des édifices du parvis des prêtres, el cinq coudées du temple. Ezech. XLI, 9, 10. Josèphe lui donne trois coudées de haut. Anliq. lib. Vili, c. il, pag. 262. MMMMMMM. Portes du parvis d'Israël et du parvis des prêtres, ayant toutes les mê­ mes dimensions. Voyez Ezech. XLI, 1... 22 jusqu'au 36. Chacun des vestibules avait cinquante coudées de long, c’est-à-dire qua­ tre-vingt-cinq pieds et cinq pouces, autant que la profondeur des ailes, Ezech. XL. 15; el vingt-cinq coudées, ou quarante-deux pieds huit pouces cl demi île large dans œuvre, et soixante coudées de haut, c’eslà-dire cent deux pieds six pouces. Ezech. XL, 14. Aux deux côtés du vestibule il y avait trois chambres, chacune de six cou­ dées en carré, Ezech. XL, 6, cl des sépara­ tions entre ces trois chambres, de cinq cou­ dées dépaisseur. Ezech. XL, G. NNÏVN. Galeries autour du parvis d'Is­ raël. Voyez Ezech. LX. Nous y mettons trente colonnes sur deux cents coudées de long, par proportion avec le nombre des co­ lonnes, données pour cent coudées de long, 111 Beg. Vil, 2, 3, 4, au parvis du palais de Salomon. OOOOOOOO. Chambres ou appartements autour du parvis i>t 709, avant 1ère vulg. 713. (IJ Vajrt le Culfinii iti' lia Jui[i, au 23 de Turi, dictionnaibe de la bible. 700 Manassé , fils et successeur d Ezéchias , par les ennemis (les Juifs, firent défenio de profana le temple du Seigneur en érigeant continuer cet ouvrage (i). Après la mort do des autels à toute la milice du ciel, jusque Cyrus el de Cambyse.on leur (il de nouvelles dans les parvis delà maison du Seigneur (a) ; défenses, de la parida mage qui régnait de­ il y plaça l< s idoles el les adora. Dieu le li­ puis la mort de Cambysi/et que l’Ecriluro vra entre les mains du roi dp Babylunc (6), appelle Arlaxerxès (/). Enfin ces déleires qui remmena, chargé de chaînes, au delà do furent levées sous le règne de Darius, llh l’Euphrate. Il reconnut son péché; et étant d llysfaspe (Aj, et le temple fui achevé el dé­ revenu dans ses Etats, il répara les profana­ dié quatre ans après (/), en Eau du monde tions qu’il avait Lûtes dans le temple du Sei­ 3'i89, avant Jésus-Christ 511. avant 1ère gneur : il en ôta les idoles, détruisit les au­ vulgaire 515, vingt ans après le retour de la tels profanes et rétablit l'autel des holocaus­ ÇQptil ilé, Le temple fut profané par l’ordre d’Antio * tes. sur lequel il fil offrir des sacrifices. Josias, roi de Juda. travailla de tout son chus Epiphanes, l’an du monde 3837. Les pouvoir à rétablir les édifices du temple (c), sacrifices ordinaires y furent interrompus, cl qui avaient été ou négligés ou démolis par l’idole de Jupiter Olympien fut placée sur les rois de Juda. ses prédécesseurs. Il or­ l’autel (m). Il demeura en cet état pendant donna aussi aux prêtres el aux lévites do trois ans. Judas Machabéc le purifia (2), et remettre l’arche du Seigneur dans le sanc­ y rétablit les sacrifices et le culte du Sei­ tuaire en sa place ordinaire , et leur dit gneur (n), l’an du inonde 3840, avant Jésusquiis ne la portassent plus désormais de Christ IfiO, avant l’ère vulgaire 164. Hérodc le Grand entreprit de rebâtir tout place en place,comme ils avaient fait durant les règnes des rois impies ses prédéces­ à neuf le temple de Jérusalem, l’an 18 de son règne (o), du monde 3986, el il commença à seurs. H Pur X \ X \ , 3. Nabuchodonosor enleva une partie des va­ en jeter les fondements l’an du monde 3987, ses sacrés du temple du Seigneur, el les mit et quarante-six ans avant la première Pâque dans le temple de son dieu, en Babylone, de Jésus-Christ, comme les Juifs le mar­ sous le règne de Joakim, roi de Juda (s8. Le temple demeura enseveli sous ses rui­ nouveaux ouvrages; el le même Josèphe (r) nes pendant l’espace de cinquante-deux ans, dit que I on continua â y travailler jusqu’au jusqu à la première année de Cyrus à Baby- commencement de la guerre des Juifs. Le temple bâti par Hérodc ne subsista Ione. du inonde 3468. avant Jésus-Christ 532, avant l’ère vulgaire 536. Alors Cyrus permit qu’environ soixante-dix-sept ans, ayant été aux Juifs de s’en retourner à Jérusalem cl détruit l’an du monde 4073, de Jésus-Christ d’y rebâtir le temple du Seigneur (g . L’année 73, de Père vulgaire 70 [3). Il fut commencé suivante on jeta les fondements du second par Hérodc en 3987, achevé en 3996, brûlé temple (A); mais à peine y lravailla-l on el détruit par les Romains eu ’i073 (4). Le temple d’Hérodc était assez différent de un an, que Cyrus ou scs officiers, gagnés C99 (a) IV Rei. xi!, 4,5, G, 7; Il Par. xxxm, 5, 6, 7. An du monde 3306, et les suivants. (b) Il P»r. xxxiu, 11,12, 15. An du monde 3328, avant *Jfi uncinisi 602,avant l’ère vulg. 676. (c) IV Reg. XXII. I, 5. 6, etc. U Par. xxxir, 8.9, 10. An du monde 5580, avau Jésus-Christ 620. avjul l’ère vulg. 821. (d) Il Par. XXXVI. 6. 7. An du monde 3598, avant JéSB-Christ 206, avant l’ère vulg. 606 (e) Il Par. xxxvi. 10. Au du mond 3103, avant JéwsChrhl 593, axant l’ère vulg. 599. (/) IV Reg. XXV, t, 2, 3, etc., et II Par. xxxvi, 18, 19. (o) I Evhr. i, t, 2, 5, etc (fc) I Ew/r. ni, 8. (t) I Kutr. iv, 5. An du monde 3470, avant Jésus-Christ 530, axant l’ère vulg. 531. (pl Esdr. iv, 7, 17. 18. An du monde 5183, avant Jé­ sus-Christ 517, avant l’ère vulg. 521. (A) I Esdr v, 1, vi, I. H; Aqg. i. I .. 15 An du monde 3485. want Jésus-Christ 515, avant l’ère vulg. 519. (Í) I Esdr. vi, 13. 18. An du monde 5189. (m) I War. |t (,2 bi| I Mac. iv, 36. (o) Antiq. I. XV, c. ut. (p) Joan, n, 20. loi Antiq. I XV, c. xiv, p. 543, f. (r) Antiq. L XX. <*. vin. (I ) Foycs le Calendrier des Juifs, au 9 d’ab. U) Ibid, au 15 de oulcu. (jj Ibid, au 9 d’ab. (il L’empereur Julien écrivit h la communauté des Julfx une lettre pir laquelle il leur donne avis qu’il les dé­ charge des contributions injustes qu’ils avaient payées sous le règne do son prédécesseur, albi qu’ils redoublent leurs vœux pour la prospérité de son empire auprès du grand Dieu créateur, qui a daigné le couronner : < (Ibteiii i do sa bonté , leur dil-ll en Ouïssant, qn«» iô rcvimiiü victo­ rieux de la guerre de Perse, pour rebâtir Jérusalem, cello ville sainte, après le rét «blissrnv’nt de laquelle vous sou­ pirez definis tant d’années, pour l’babller avec voua , et pour v rendre gloire au Tont-Pui.vanl ( Julien, lettre ÏXV, ata conimwiauté dH ) Bullet ( tlül de l'établissement du christ.) a fait sur ce passage 1rs réflexion?i Siilvamei • < l Julien dit que le temple do Jérusalem a été détruit trou foi ; * il n’aurait ps pu compter trots destructions de cet ediücc, s il n’eût renfermé dans ce nombre celle qui esl arrivée de son tempo, puisque l'biMoIre ne no parle que de deux autres avant lui ; u première fuite par les Assy­ riens, la seconde par l'armée romaine commandée par Titus. » 2e Julien dit qu’il avait entrepris de rebètlr le temple de Jérusalem; H insinue |*ar là que son dessein n’a pas élé TEM 70Î y venaient de loin le pouvaient voir, quoi­ qu’ils en fusse ni éloignés de plusieurs stades. Les porte» élaienl presque de la hauteur du temple ; et du haul de la porle pen­ daient des voiles ou des tapisseries de di­ verses couleurs, embellies de fleurs de pour­ pre. Aux deux côtés de la porte étaient deux colonnes dont les cornu hex étaient or» nées de branche^ de vigne d’or, qui pen * datent avec leurs grappes el leur» raisins,»! bit n travaillés, que l'art ne cédait point à li nature. Hérodc fil faire autour du temple des g dories Irès-largcs et Irès-élcvérs. qui répondaient à la magnitiei nce du reste et surpassaient en beauté toutes celles qu'un avait vues auparavant. Lo temple ¿(ait bàli sur une montagne fort rude (6), cl â peine y axait-il au comrnencement. sur son sommet, assez de plain pour la place du temple cl de l'autel : le accompli. Si mie inexécution ét ni >enuc par un chxngeni» ni il p»manqué de le üire ronh.llre, cl en même temps de le odor * r de qu--Ique apftarnnli» : il aurait peéuxiê •; ie lea cirrous anees, l’éut dvs diT.irt-v d< * I riopirn. no liu axaient pav permis J’exéeuh r * «n projet. Lu silence qu’il . de la ului simi le mon­ tre qu’il voûtait faire ctnioger I dés sire causé par cel éicme.il comme purrmeul naturel i XL W «rbuetoo ( Pia.rlâtiai sur les trembl^menU de terre cl les éruptions de fe < qui firmi échoua le yroiel, formé par rrmperenrJrlifn, derctiuir left mple de Jôuai^ Irin, t. I. p. 107 ). qui r< runn ! que Juh n parle dons co fragment du pr>«hgv qui vnipêcl i le rétablit nirul du Ici i » .e J- - .••»!», f» •» • ul pqih < li v'm ui ni miraculiuix soit désigné j ur ce» p fuie *, * (nu fma détnat ; il prétend qnu cesimi» disinichon» que <;é>igne Julien sont t elles qui <»id é’é fait * * , I» pr< «nèfe par b*» Av»xriens, h seco a ll< • I Mai..', i r>qu il r bôulle lem, I ance plus dr n s;1 h ”cc qu’d u’avail élé constnül aurcionrdo la capta île, la troisième tor l’anuér ro­ maine. Vmci Ica d* ux r» mit b vpi. tirs il se fonde pour s’écarter en ce |mms! du scmUmeiit commim. » !• Le terme grwW|»u.tK < xpnme. djuil. une dé­ molition proprement une ; ur, lorsque * la Proudeoce découa rta le pnifet de Julien, i Ile n* ttrndil pas pour s’y opiner qo’îl iû’ cxénilê; vHecommeoçt <»ar y nxqtre des obstacle» : le temple no lut s ùol atbvré , m |wr consé­ quent il ne fui |K»tnl doiruit On (»»• ¡n ul doue pomi a U rigueur <«• sen ir des par. le» de Juhrn contre lui-inême, sans f»irc vlrlcncc au lexir. • !♦ Les mots r» zn ( non rétabli jusqu'à présent) ne pruM iu s'appliquer à un temple détruit de­ puis d ux mou» : rappluativ i r a p u n torcile. • Je rvjHinds qtion *n o>n»lcnl pas uuamtncmcnt qu'Hèrode ail entièrement démoli le irmj le de ZorobaboL l’hiM' ir <■>’.> , api uyvs b s pi \. .».!<•>. pré­ tend ni que ce jirinc.? ne ht que l’augniruicr el l’embel­ lir E t < Ik t les Juifs ti'onl jamais c implé que deux tem­ ples. La d 'ibuIH hi de celui d« Zorobalu *!, | <»ur lui en subs­ tituer un plus somptueux , ne pool yusser pour mi désas­ tre, p ur une demolition fâcheuse , |rour tme demolition qu'un pelli le soulfre avec douleur, pubgu’au contraire les Juifs \iront avec iole rclexer leur leuqlc avec plus de inagnlflrence qu’d n’rn avait auiuravant : or Julien ne |arlo ici que des dr>b u dio us *'Ù b»,cus des destructions que l’on regarde comme des d&aaire». » Les dem raisons d»' M. Warburton paraissent extrê­ mement ’-iible» Pour détruire un édifice, il u’est jas be­ soin qu’il sull achevé Le trrrq le do Jérusab ut ayant été renversé |4r les Assynrns, par les Hoouiik, cl ce qu’on avait commencé depuis peu u’ayanl pu être conduit à sa perfection par l’obstacle que la main de Dieu y avait nus, pourquoi cm-c * (pie l’on ne |«umll pas dire, en partant de ce temple deux mois après ced»Tnler éxéoeiucul, qu’il n’a pjs été rétabli ju squ’il préMUill » (a) De Hello, I M. p. 917. c. (H Joeeph. de Dello, l. \lt p 915, 916, ur. J. ; el An * th). I. XV, c. xtv. 703 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. reste ¿Lift penchant et escarpé. Mais quand le roi Salomon le bâtit, il fit élever un mur du côté de l'orient, pour soutenir les terres de celte partie; et après qu’on eut comblé ce côté-là, il y fit construire un des portiques. Il n'y avait alors que cette face qui fût revê­ tue; mais, dans la suite des temps, le peuple ayant travaillé pour élargir cet espace, et le sommet de la montagne sc trouvant de beau­ coup accru, ils rompirent le mur qui était du côté du septentrion et enfermèrent un se­ cond espace aussi grand que celui que con­ tenait au commencement tout le contour du temple. Enfin ce travail fut, contre toute es­ pérance, poussé si avant, que l’on envi­ ronna d'un triple mur toute la montagne. Mais pour achever ccs travaux il fallu! des siècles entiers; cl on y employa tous les tré­ sors sacrés, que la dévotion des peuples avait apportés dans le temple de toutes les provinces du monde. Dans quelques en­ droits, ccs murailles avaient plus de trois cents coudées de hauteur, et les pierres que l'on employa à cet ouvrage avaient jusqu'à quarante coudées de long; elles étaient liées ensemble avec du fer el du plomb, pour pouvoir résister à toutes les injures du temps. La plate-forme où élail bâti le templo avait un stade, ou cent vingt-cinq pas en carré. On entrait dans la première enceinte car­ rée, d'un stade en tous sens, par une porte du côté de l’orient, une du côté du midi cl une du côté du septentrion; mais elle en avait quatre du côté de l'occident, dont l’une allait au palais, l'autre dans la ville et les deux autres dans les champs. Celle en­ ceinte était fermée en dehors par un mur fort haut el fort solide; et par dedans il y avait tout autour, aux quatre côtés, des por­ tiques ou galeries magnifiques, soutenues do colonnes si grosses, qu'à peino trois hommes pouvaient les embrasser : car elles avaient chacune vingt-sept pieds de grosseur. Ccs colonnes étaient au nombre de cent soixantedeux; elles portaient un lambris de cèdre fort bien travaillé, et formaient trois gale­ ries, dont celle du milieu ■ lait l.i plus haulo et la plus large, ayant quarante-cinq pieds île largeur et cent pieds de hauteur; celles des deux côtés n'avaient que trente pieds de large el cinquante de haut. La cour ou le parvis qui était devant ces galeries était pavé de marbre de diverses couleurs; et à une petite distance des gale­ ries était une seconde enceinte, fermée par une belle balustrade de pierres, avec des co­ lonnes d'espace en espace , chargées d’ins­ criptions en grec et en latin, pour avertir les étrangers el ceux qui n’étaient pas puri­ fiés qu'il leur élail défendu, sous peine de mort, d'avancer plus avant. Celte enceinto n’avait qu’une porte du côté de l’orient; mais du côté du nord el du côté du midi clic en avait trois, placées à distances égales. La troisième enceinte, qui comprenait le temple et l'autel des holocaustes, était fer­ mé- d'un mur haut de quarante coudées ; «Ile était carrée, comme les précédentes; et */04 la hauteur du mur ne paraissait pas, an de­ hors, telle qu’elle était réellement, pares qu elle se perdait derrière les degrés dont ello était environnée el couverte en partie. On trouvait d’abord quatorze degrés, audessus desquels était une terrasse d'enviion dix coudées de large, qui régnait loul au­ tour de l’enceinte; de là on montai! encore cinq degrés, pour parvenir au plain—pied d’une porte : de manière qu’en dedans le mur n’avait que vingt-cinq coudées de haul. On entrait dans ce portique par une porlo du côté de l’orient, par quatre du côté du midi, et par autant du côté du nord. Il n’y avait point de porte au couchant; maison grand mur y régnait tout le long, du nord au midi. A l’entrée de chaque porte, en dedans, il y avait des salons, en forme de pavillons, de trente coudées en carré el de quarante do haul, soutenus chacun d’une colonne de douze coudées, ou dix-huil pieds de circon­ férence. Au-dessus de cette enceinte il y avait aussi des galeries couvertes el doubles ou à deux rangs de colonnes, à l'orient, au septentrion el au midi, mais il n'y en avait point du côté de l'occident. Les femmes avaient une porto particulière du côté de l’orient et une du côté du midi el du septentrion, pour entrer dans le lieu qui leur était destiné el qui était séparé de celui des hommes. L'autel des holocaustes était haut do quinze coudées, cl large de quarante en (oui sens. On y montait par une rampe sans de­ grés, du côté du midi. Aux quatre coins s’é­ levaient quatre éminences comme autant do cornes, et il avait élé bâti de pierres brutes, sans qu’on y employât le fer, ni aucun ins­ trument de métal. La façade_du temple, qui, comme on l'a déjà dit, avait cent coudées de haut et autant de large, était ornée de quantité de riches dépouilles que les rois des Juifs avaient con­ sacrées à Dieu , comme des monuments do leurs victoires. Hérode, après avoir achevé le temple , les consacra de nouveau el y en ajouta des siennes, qu’il avait prises dans les guerres contre les barbares. Le vestibule du temple avait quatre-vingtdix coudées de haut cl cent de longueur, du septentrion au midi. La porte était de soi­ xante < t dix coudées de haut et de vingt-cinq de large. Je ne parle pas du saint et du sanc­ tuaire, ni des chambres qui régnaient aux deux côtés du temple; tout cela n’a rien do singulier que l'on n'ait déjà vu ailleurs. Josè­ phe remarque que dès qu’il fut question de batirle temple el l’autel, Hérode n’osa entrer dans le parvis des prêtres , n'étant que laï­ que. Il laissa aux sacrificateurs le soin do travailler seuls à cet ouvrage. Ils l'achevè­ rent en dix-huil mois,et on avait été huit ans à faire tout le reste. Au dedans de cette enceinte, il y avait ug mur haut d'une coudée qui environnait lo temple el l'autel des holocaustes, cl qui sé­ parait les prêtres du resto des Hébreux. Col endroit était interdit aux laïques ; ils ve­ naient jusqu’à ce mur pour offrir leurs hua- 705 TEM lies et leurs offrandes, mais ils n'avançaient pas plas avant. . Josèphe raconte une chose qu'il disait te­ nir de la tradition de scs pères, qui est que tout le temps qu’on travailla à la construc­ tion du temple, il no tomba point do pluie pendant le,jour, mais seulement pendant la nuit, afin que les ouvriers ne fussent point empêchés de travailler. Lorsque le temple fut achevé de bâtir, on en fil la dédicace avec beaucoup de solennité. Le peuple rendit à Dieu de grandes actions de grâces cl combla le roi de toutes les louanges qu'il avait méritées dans l'exécutio.n de ce grand travail (1). Hérode offrit à Dieu trois cents bœufs en sacrifice, cl loul le peuple à l’eu v i amena des victimes pour célébrer celte auguste cérémonie. Le nombre en fui si grand, qu’il sérail malaisé d'en faire le dénombrement. Ce qui contribua encore à rendre celle fête plus célèbre, c’est qu'elle arriva le même jour que le roi Hérode était monté sur le trône, jour qu’il solennisail tous les ans avec grande pompe. Au coin du côté septentrional de la pre­ mière enceinte du temple élail une lour extrêmement forte, bâtie par les rois asmonéens, qui possédaient ensemble la royauté cl la grande sacriGcature. C'est là où ils gardaient les ornements sacrés dont sc ser­ vait le grand prêlrc dans les grandes céré­ monies. Après eux, Hérode continua à les y conserver, el après Hérode les Romains les eurent en leur pouvoir jusqu'au temps de l'empereur Tibère. Mais durant son rogne, Vitellius étant venu à Jérusalem en qualité de gouverneur de Syrie, les habitants de Jé­ rusalem le reçurent avec tant d’honneur, que pour leur en témoigner sa reconnais­ sance il obtint de Tibère qu’on leur remit la garde de ce sacré dépôt. Ils jouirent de cette grâce jusqu’après la mort du roi Agrippa. Alors Cassius Longinus, gouverneur de Sy­ rie, et Cuspius F mills, gouverneur [procura­ teur! de Judée, commandèrent aux Juifs de le mettre dans la tour Antonia, afin qu’il fût comme auparavant au pouvoir des Romains. Les Juifs l'envoyèrent redemanderà l’empe­ reur Claude, et le jeune roi Agrippa s’étant alors trouvé à Rome, pria qu'on lui en con­ fiât la garde, ce qui lui fut accordé. Avant cela, voici la manière dont on en usait à l'égard de ce précieux vêtement. H (1) Sous le nom «D’après la plupart des relations, dit M. Pou|oul»t (Corrcjp. (¡'Orient, lettre CIV111, tom. V, pag. IÜ0), il TEM 706 était gardé dans la lour Antonia, sons le sceau du grand préire el des trésoriers du temple. La veille des fêles solennelles , ils allaient trouver celui qui commandait dans la tour de la part des Romains, où, après avoir visité et reconnu si leurs sceaux étaient entiers, ils recevaient de sa main ce saint habit, et le lui reportaient après que la fête était passée,cl le scellaient de même comme auparavant. Cette tour élail déjà très-forte, mais Hérode la fortifia encore davantage et la nomma Antonia, en mémoire d’Antoine, son protecteur. Hérode avait fait pratiquer sous terre une allée en voûte qui allait depuis la tour Antonia iusqu'a la porte orientale du temple, près de laquelle il fit aussi bâtir une tour, afin que s’il arrivait quelque sédition, lui ou les rois ses successeurs pussent s’y retirer. Explication (tu plan du temple, rebâti par Hérode le Grand, selon les dimensions don­ nées par Josèphe. AAAA. Le temple avait quatre stades de tour ou un stade en carré. Le stade est do cent vingt-cinq pas ou d • six cent vingt-cinq pieds. Josèphe, Anliq., liv. XV, chap, xiv, p. 5H. b. c. BBBB. Il avait quatre grandes portes, lar­ ges de quinze coudées et hautes de trente. Elles étaient placées aux quatre côtés du temple, à l’orient, au couchant, au septen­ trion cl au midi. Josèphe, de la Guerre des Juifs, I, VI, c. vi, ou <3, p. 916,917. CCCC. Mais ailleurs il dit que du côté du couchant il y avait quatre grandes portes, dont l une conduisait au palais, l’autre à la ville,cl les autres aux champs. Anliq., I. VI, c. xu , p. g, el 5W, a. 1)1)1)D. Autour de la première enceinte du temple eu dedans il y avait, des quatre cô­ tés du parvis, quatre grandes galeries sou­ tenues par quatre rangs de colonnes, dont il y en avait un rang attaché au muret les trois autres dégages. Elles étaient en tout cent soixante-deux, ayant vingt-sept pieds de hauteur, et de grosseur autant que trois hommes pouvaient embrasser. La galerie du milieu était la plus haute et la plus large, ayant quarante-cinq pieds de large cl cent pieds de haut. Celles des deux côtes n'a­ vaient que trente pieds de large et cinquante de haut. Leur lambris était de bois de cèdre semblerait que sous le nom de el-Harem ( maison do Dieu) il n'exlstc qu’une acule mosquée, celle d Omar, fondee en 640; les mosquées el-Akra el el-Sakhra onl été confondues, quoique, |»ar le fait, elles soient disU net es l'une de l’autre Non-seulement le * voyageurs.modernes, mais même les chroniqueurs, uni néglige d’établir une différence bien pré tse entre les dcùv sanctuaires La mosquée d'Omar (el-Akra) représenle pour lus chrétiens l’ancien temple de Salomon; cl-Sakbra (la Roche) esl bâtie à l’endroit uù vécut Marie depuis l’àge de trois ans jusqu’au temps du ses fiançailles avec Joseph, occupée du soin de servir le temple avec d’autres jeunes filles qui grandissaient comme elle k l’ombre des anuli du SeiImeiir; là aus>i déni’ uri Amie la prophétie, dont les ours se passaient en oraison * et en austérités; ce heu était à culte époque une dépendance du templo de Salo­ mon, cumme aujourd'hui ul-Sikbra est une dépendance dç la mosquée d’Omar ou cl-Akra. > 707 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. travaillé, ct orné de moulures ct de dorures. Antiq., I. XV, c. xiv, p- 544, a, I), c, d. EEEE. Au delà du portique dont on vient de parler était une séparation ou balustrade de pierre, avec des colonnes d’espace en es­ pace, chargées d’inscriptions en latin ct en grec qui défendaient, sous peine de la vie , aux étrangers et aux Juifs qui n'étaient pas purifiés, d'entrer plus avant. Antiq., I. XV, c. XIV, p. 545, d, e, el de la Guerre des Juifs, I. VI, c. vi, ou i3, p. 910, c, d. FFFF. Celte balustrade avait trois portes à distances égales, tant du côté du midi que du septentrion. Mais du côté de l'orient elle n'avait qu’une seule porte, par laquelle tous les Juifsqui étaient purifiés pouvaient entrer, hommes el femmes indifféremment. Antiq., I. XV, c. XIV, p. 545, c, f. GGGG. Le parvis des prêtres, qui était une seconde enceinte du temple,où les prêtres fai­ saient leurs fonctions et qui enfermait le temple proprement dit et l’autel des holo­ caustes, ce parvis, dis-je, était carré et fermé d'un mur haut do quarante coudées par le dehors; mais une partie de celte hauteur élail occupée ou couverte par des degrés , en sorte qu'en dedans le mur n’avait que vingt-cinq coudées de haut : car il y avait d’abord quatorze degrés (1111) que l'on mon­ tait, puis on trouvait une terrasse de dix coudées de large (11 ; de là on entrait dans la porte, et on montait encore cinq degrés (K) pour parvenir au plain-pied du parvis cl de ses portiques , lesquels n'avaient que vingt-cinq coudées de haut, non plus que le mur en dedans. Josèphe, de la Guerre des Juifs, liv. VI, c. vi, ou i3,p. DIG,d. Comparez aussi I. V, c. v, p. 90G, e, f. LLL. Ce parvis élail carré cl environné de galeries doubles de tous côtés; savoir : du côté du l’orient, du septentrion ct du midi ; mais il n'y avait point de galerie du côté du couchant. Les colonnes étaient sans orne­ ments, hautes de vingt-cinq coudées, d’une seule pierre. Les galeries étaient de trente coudées de large. De la Guerre des Juifs, l. VI, c. vi, ou t3, p. 91G, b, c, f, g, et Antiq., I. XV, c. XIV, p. 5v4, b, c. MMM. Joignant les portes du parvis des prêtres en dedans, il y avait deux salons carrés, en forme de tours, soutenus de deux colonnes, ayant chacune douze coudées, ou dix-huit pieds de diamètre ou de grosseur. Ces salons avaient trente coudées en carré, et quarante de haut. De la Guerre des Juifs, I. VI, r. \i,p. 917. a, b. NNNN. Ce parvis n'avait point do portes du côte de l'occident; mais il en avait une du côté de l’orient, quatre du côté du septen­ trion, et quatre du côté du midi. Celle qui était à l’orient, était pour les femmes; cl du côté du nord et du midi il y en avail encore une de chaque côté pour les femme-». De la Guerre des Juifs, /. M. c. vi, p. 910, e, Í, g. En sorte qu'elles avaient trois portes pour entrer dans leur lieu de prière. 00. Le lieu ou les femmes sc tenaient dans le temple était à l’orient, vis-à-vis de 708 l'autel des holocaustes ct du vestibule du temple. PP. Les côtés du septentrion et du midi étaient pour les hommes. Voyez de la Guerre des Juifs, I. VI, c. vi. p. 916, e, f, 917, a. QQQQ- Les prêtres étaient séparés du peu­ ple par un mur qui avait trois coudées de haut, selon Josèphe, Antiq., I. \ III, c. n, p. 262, ou seulement une coudée, de la Guerre des Juifs, I. VI, c. vi, p. 918, d, c. RR. L'autel des holocaustes avait quinze coudées de haut, ct quarante de long, ct au­ tant de large. On y montait par une rampe du côté du midi. De lu guerre des Juifs, l. VI, p. 918, d, e. SS. La façade du temple du côté de l’o­ rient av.iil cent coudées en carré. De la Guerre des Juifs, l. VI, c. vi, p. 917. Ailleurs Josèphe dit que le temple avail eu cent cou­ dées de largeur, el cent vingt de hauteur; mais que, s’elant affaissé de vingt coudées, il fut réduit à ceni coudées de haut. Antiq., I. XV, c. XIV, p. 543, c, L Celte façade était celle du vestibule du temple, lequel était beaucoup moins large que cela ; car la façade avait cent coudées de large, el le temple n’avait que iingl cou­ dées dans œuvre. T. La porte du vestibule avait soixante et dix coudées de haut, ct vingt-cinq de large. De la Guerre des Juifs, I. VI, p. 917, d, e. V. Le sainl avait quarante coudées de long cl vingt de large. Là même, p. 917, b,c. X. Le sanctuaire n'avait que vingt cou­ dées en carré. Là même, p. 918, a. Y Y Y. Il y avait à côté du temple des cham­ bres qui lui étaient conligues, en grand nombre cl de differentes grandeurs. De la Guerre des Juifs, I. VI, c. vi, p. 918, b. Temple du vrai Dieu, bâti en Egypte. Voyez Onion. L'Ecriture parle encore de quelques autres temples qui étaient dans la Palestine; par exemple, le temple de Dagon, à Gaze, Judie. XVI, 23; ct un autre à Azolh, 1 Rey. V, 1, 2, 3, et 1 Mach. X, 8’v. — [l oi/ex Dagon cl Gaza.] Le temple des Samaritains sur le mont Garizim. 11 Mach. V, 23; VI, 2, — [Koi/ez Garizim ci Samaritains.] Le temple d'Amaroth, un des principaux de-, Philistins. 1 K ■/. XXM, 10. Le temple de Baal, qu’Achab bâtit à Sa-> marie. Ill A'» */. XVI, 32. Le temple de Remnon, à Damas. IV Reg V, 18. Le temple de Nesrocii, à Babylone. Isat XXXV11, 38. Le temple de Bel, à Babylone. Dan. XIV. 9. Les temples de Ch amos et de Moloch, bâtis par Salomon sur le mont des Oliviers, vis- à-vis du temple du Seigneur. Hi Rea. XI,7. Le temple de Nannéb , qu’Anliochus Epipliant s entreprit de piller. 11 Mach. I. 13. Le temple de Bauvlone , où Nabuihodo-, 7C9 TEH nosor mil les vases du temple du Seigneur. Dan. I, 2, etc. Le temple du Veaû d’oh, à Bélhel et à Dan. Josèphe (“) JH que de son temps on voyait cncoreà Dan, près de la rivière appelée Je petit Jourdain, le temple du Bœuf d’or, ou du Veau d’or. Son texte porto Daphné: mais il esl visible qu'il faut lire Don. TEMPLE se dit aussi de ('Eglise de JésusChrist (6) : Celui qui demeurera victorieux, je le rendrai comme une colonne au temple de mon Dieu. El sainl Paul (c) dii que l’Anté­ christ s'assitera dans le temple, el se fera ado­ rer comme un Dieu. Temple ¿arque quelquefois le ciel : Le Seigneur est dans son temple (d;, le Seigneur esl dans le ciel. Los martyrs qui sont dans lo ciel (e), sont decant le trône de Dieu, et le set * vent dans son temple. Le temple de Dieu, dans le sens spirituel, esl Pâme du juste (f) : Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que CEsprit de Dieu habite en vous? etc. Et ailleurs (g) : Ne savez-vous pas que vus membres sont le temple du Saint-Esprit, qui est en vous? Et encore (h) : Tous êtes le temple du Dieu vi­ vant , comme dit le Seigneur; je demeurerai avec eux, etc. TEMPS. Ce terme se prend ordinairement pour la mesure du mouvement, ou pour la duree d’une chose, de môme qu'en noire langue el en toutes les autres. Il sc prend aussi pour le moment favorable de faire ou de ne pas faire quelque chose. Le temps de quelqu'un signifie le lemps de sa venue. Isaïe XXV, 1 : Drope est ut veniat tempus ejus, et dies ejus non elongabuntur. Jésus Christ parlant du temps de sa mort, dit que son lemps n’est pas encore venu (i) : Tem­ pus meum nondum advenit... Tempus meum nondum impletum est. Le lemps de la vengeance de Dieu est quel­ quefois appelé le lemps du Seigneur, le temps de sa visile : I œ cis, quia venit dies eorum, tempus visitationis eorum..... Ecce ego ad te, superbe, dicit Dominus, quia venit dies tuus, tempus visitationis tute (/). Racheter le temps, sc Irouvc dans Daniel. II, 8: Certe novi quod tempus redimitis. EÏ saint Paul aux Éphésiens, chap. V, 16 : Re­ dimentes tempus, quoniam dies mali sunt. Ces expressions peuvent marquer gagner du lemps, lirer une aiTaire en longueur, atten­ dre une meilleure occasion. Ainsi les mages de Nabuchodonosor gagnaient du temps, de­ mandaient du temps au roi, pour expliquer son songe, espérant que son envie se passerail, ou que la mémoire de son songe lui re­ viendrait. Sainl Paul conseille aux (¡déles do gagner du temps, parce que les jours sont ( Dan xi», 7. (Q) Apec. XII, U. (r) Dan. iv, 15. (i) Kxcfi. n, 10, il. L » 711 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE; marqués. Depuis un temps jusqu u un autre temps, depuis le commencement de ce terme jusqu’à la fin. Tempus acceptable, tempus beneplaciti, tempus placitum , tempus visitationis, Jc temps de la faveur, de la bonté cl de la miséricorde de Dieu, opposé à tempus furo­ ris, tempus correctionis, tempus malum, tem­ pus ultionis, au temps de la colère, de la vengeance, au temps mauvais, etc. Tempus nostrum se met pour le temps de la mort (a) : Si appropiavit tempus nostrum, moriamur in virtute propter fratres nostros. Les démons se plaignent que Jésus-Christ est venu pour les tourmenter avant le temps (b), c’est-à-dire avant le jugement dernier, au­ quel les démons seront pour toujours préci­ pités dans le feu qui leur est préparé. La {dénitude des temps (c), marque le temps de a venue du Messie. Les derniers temps mar­ quent aussi quelquefois le temps du Messie, et quelquefois le jugement dernier, et le temps de la persécution de l’Antéchrist. Jnle tempora sœcularia (d), dans saint Paul, mar­ que l'éternité qui a précédé le temps et la création du monde. Avant le monde il n’y avail proprement point de temps ; les temps qui s'écoulent depuis Adam jusqu’à nous sont tempora sœcularia, le temps des siècles, opposé au temps de l’éternité, qui a précédé la création, cl qui est un temps impropre­ ment dit. Nous lisons dans le psaume XXX, IG : In manibus tuis sortes meta: Mon sort esl entre vos mains. Mais l'Hébreu (e) : in manibus tempora mea, Mes temps, la durée de ma vie sont entre vos mains. Plusieurs exemplaires latins lisent de même, comme les psautiers romains, de Sainl-Germain-dcs-Prcs, et celui de Saint-Pierre de Chartres. David dit qu’il ne donnera aucun repos temporibus suis (f), jusqu’à ce qu’il ait trouvé un lieu propre pour le temple du Seigneur; mais en cet endroit tempora si­ gnifie les temples. Il veut dire qu’il ne dor­ mira pas en repos, qu’il n’ait bàli une mai­ son au Seigneur. TÉNÈBRES, obscurité. Les ténèbres étaient sur la face de l’abîme (g), c'est-à-dire le chaos élail plongédans des ténèbres épaisses, parce que la lumière n’étail pas encore créée. La plaie des ténèbres dont Moïse frappa l’E­ gypte esl une des plus terribles. Elles étaient si épaisses, qu’elles étaient comme palpables, el que personne ne pouvait dé­ couvrir aucun objet; si horribles, que nul n’osa se remuer de sa place; el si longues, qu’elles durèrent trois jours el trois nuits A). L’auteur du livre de la Sagesse les décrit ainsi : < Les Egyptiens étaient liés par une chaîne de ténèbres et d’une longue nuit, et renfermés dans leurs maisons, ils y languis­ saient en cel élal, malgré les efforts qu’ils a) I Mac. ii, 10. b) Mallh. vin, U. c) Galai. it, 4. a) II Tvn. i, 9; Til. i, 3. U) ’rrvr; -TT3 Sep!.: 01 KISH !•«. Oi J) P»al»n. cixxu 4. faisaient pour s’en délivrer... Le cachot oà ils étaient en fermés ne les défendait pas do la crainte, parce qu'il s’élevait des bruits qui les enrayaient, el qu’ils voyaient paraître des spectres affreux qui les remplissaient d’épouvanle. 11 n'y avait point de feu si ar­ dent qui leur pût donner aucune clarté, cl les étoiles les plus brillantes ne pouvaient éclairer celle horrible nuit. Il leur parais­ sait tout d’un coup des feux qui les rem­ plissaient de frayeur, et étant épouvantés par ces fantômes, qu’ils ne faisaient qu'en­ trevoir, tous ces objets leur en paraissaient encore plus effroyables (i) ». Les ténèbres arrivées à la mort de notre Sauveur commencèrent à la sixième heure du jour, c’est-à-dire à midi, cl ne finirent qu'à la neuvième heure, c’est-à-dire à trois heures après midi. Ainsi, dies durèrent pendant pres­ que tout le temps que Noire-Seigneur fut à la croix, ayant été crucifié un peu avant la sixième heure, et étant mort un peu après la neuvième. Comparez saint Matthieu, chap. XXVII,4-5, à saint Jean, chap. XIX, 14, et à saint Marc, chap. XV, 25, et voyez les commentateurs el les auteurs des Concor­ dances sur ces endroits. Origène sur saint Matthieu, Maldonat, Erasme, Valable et plu­ sieurs autres ont cru que ces ténèbres n’a­ vaient couvert que la Judée, qui esl quelque­ fois désignée sous le nom de toute la terre. Saint Chrysoslome, Euthyinc, Théophylacle et quelques autres prétendent qu’elles s'éten­ dirent sur tout noire hémisphère, ou au moins sur sa plus grande partie. Origène enseigne qu’elles étaient causées par un brouillard épais, qui déroba aux hommes la vue du soleil; el certes on ne peut guère les concevoir autrement, puisque la lune étant alors dans son plein, l’éclipse du soleil élail naturellement impossible. Cependant Jules Africain, Eusèbe et saint Jérôme dans leurs chroniques, ont rapporté au temps de la mori de Noire-Seigneur une éclipse du soleil, doni parle Phlegon , qui esl, dit cel auteur, la plus grande qu'on eût encore vue, puisqu’à l’heure de midi on distinguait ties étoiles au ciel. Celle éclipse arriva la quatrième annéede la cent deuxième olympiade, qui est celle de la mort de JésusChrist. Tertullien (J renvoie les païens aux archives publiques, pour y trouver les ténè­ bres arrivées en plein midi le jour de la inori de Jésus-Christ. L’auteur connu sous le num de Dcnys i'Aréopagile (/,) dii qu’étant en Egypte, et voyant l’éclipse qui arriva alors contre toutes les règles d’astronomie, Allo­ phanes, qui étudiait alors avec lui, s’écria: Ce sont la, mon cher Denys, des changements surnaturels el divins. Suidas (/) fait dire à saint Denys lui-même dans celle occasion : Ou la Divinité souffre, ou elle compatit d celui qui souffre. On peut voir sur cel événement o) Genes, i, t, 2 h) Exod. x, 21, 22. i) Sap. XVII, 2, 3, I, clc. j) Tentili Apolog. c. xxi.' (fc) Diomjs. Arcopag. ep. vu, ud folycarp. (h Stinte in Dionyt. i Sym., Tkeod.: 711 713 TEN les commentateurs sur saint Matthieu , XX^ 11, WS, les historiens ecclésiastiques, comme Baronius, M. deTillemonl, et notre dissertation sur les ténèbres arrivées à la mort de Noire-Seigneur. imprimée dans le nouveau recueil de nos dissertations. Lus ténèbres se mettent quelquefois pour la mort. La terre des ténèbres la) esl le tom­ beau. Ceux qui sont assis dans les ténèbres, et dans Cumbre de la mort (h) sont les trépassés. Les faux dieux des païens sont semblables aux morts, qui sont jetés dans l’obscur'ié du tombeau, dit Baruch (c). Les. ténèbres, la nuit , l’obscurité, mar­ quent aussi très-souvent les plus grands mal­ heurs, les disgrâces. Ce jour fut un jour de ténèbres (d), un jour malheureux. Que ce jour soit changé en nuit (r). que I obscurité le cache; qu'il soit rompió parmi les jours in­ fortunés. Je me suis trouvé enveloppé de té» nèbres (f). Le soleil s'est couché pour eux en plein midi : je couvrirai le soleil de ténèbres. Le soleil sera couvert de ténèbres, et la lune changée en sang, Joel. Il, 31. Toutes ers ex­ pressions ne marquent autre chose que de très-grandes calamités. Les ténèbres, dans le sens moral, mar­ quent le péché. Les enfants de lumière, op­ posés aux enfants de ténèbres, désignent les justes , par opposition aux méchants ; les fidèles, par opposition aux incrédules el aux infidèles, fous étiez autrefois ténèbres, mais à présent vous êtes lumière; marchez comme des enfants de lumière (g). Dieu nous a ap­ pelés des ténèbres, dans son admirable lu­ mière (h). Les ténèbres marquent aussi le règne du démon, qui est appelé Cange des ténèbres; et Jésus -Christ appelle l’exercice du pou­ voir du démon (i), potestas tenebrarum. Les œuvres de ténèbres (/) sont les œuvres du démon; le péché, les actions honteuses. TENTATION. On donna ce nom à un cam­ pement des Israélites dans le désert (/). l ogez Massa, qui signifie en hébreu tenta­ tion. Le mémo campement est aussi nommé Jlaphidim. C’est là où Moïse lira de l’eau du rocher <1’( )reb. •TENTATION (Montagne de la). Voyez Montagne. TENTE, tabernacle. Ces noms sc mettent souvent pour une demeure, une maison. La tente du témoignage. V oyez Tabernacle du TÉMOIGNAGE. TENTES. Fête des Tentes. Voyez Fête des Tabernacles. Tentes dis faux dieux. Voyez aussi Ta­ bernacles, el Niches, et Socoth-Bi notii. TENTEE, éprouver (Aj. Dieu tenta Abra(n) Job. x, 22. (Z>) Psalin. evi, 10 (ci Parue. vi, 70. (d) h’xl/i. xi, 8. (c) Job. m, i, 5. (/■) Psalin, uv, G. (g) Ephes. v, 8, II. ii) I /W. n, ü. i i Luc. vili, 53. Vide cl Coloss. i, 15 j) n x\xv,b, etc ;aü quando, Quercia. 717 TER traduction de ce (enne ; il le traduit quelque­ fois par çuercus ou ilex, un chine. Le lerébinthe est un arbre dont le bois cl l’écorce ressemblent au Icnlisque, et qui a scs feuilles comme le frêne, mais un peu plus grosses et plus grasses. Sa fleur ressemble à celle de l’olivier, el son fruii en sort en forme de grappes. Ce fruit csl dur, résineux, gros comme celui du genièvre, cl a de petites cor­ nes ronges, de même qui * celles des < hèvres, dans lesquelles s’engendrent certains mou­ cherons. Elles onl aussi quelque liqueur comme le Icnlisque. Sa résine vient du tronc, comme aux autres arbres qui en jettent. Cel arbre ¿(ail commun dans la Judée. Le térébinthe sous lequel Abraham reçut les trois anges (a) est très-fameux dans l'an­ tiquité. Josèphe iDe Bello, I, IV, c. vu ; in Grœc. xrp. >.«, p. 895, e. : iwi to «hv3^q> àxo rñ» xrcacoj? oixiuvíc/) dii qu’on montrait à six stades d Hébron un fori grand léré­ binlhe,que les peuplesdu pays crojaientaussi ancien que le monde. Ensebe assure qu'on voyait encore de son temps le lérébinlhe d’Abraham, el que les peuples des environs, tant chrétiens que gentils, l'avaient en sin­ gulière vénération, latti à cause de la per­ sonne d’Abraham qu’a cause de ceux qu’il y reçut. Sainl Jérôme dit que ce lérébinlhe était à deux mides d’Hebron. Suzomène (6) le met à quinze stades de. celle ville , <1 un ancien itinéraire à deux milles. Ces dnersilés pourraient faire douter que ce léré­ binlhe dont parle Josèphe soit le même que celui que l’on montrait du temps d'Eusèbc, de sainl Jérôme cl de S izomène. Quelques anciens (c) onl avancé que ce lérébinlhe ¿tail le bâton d un des trois anges qui furent reçus cl traités par Abraham, et (jui, ayant été fiché en terre, pril racine el devint un grand arbre. On voyait au pied du lérébinlhe un autel sur lequel on immolati des sacrifices prolanes. L’empereur Constan­ tin () Sozomen. I II, c. iv. Hùtor. (cl Vide /iU4u//i. ab Alludo cdiliun, cl J ut. Afrlc. apud Syncri! (d) Vide Socrat llistor. / I, c. xvm, cl Knseb. de Vila Constantini. I 111, c. mi. (e) Hieran in Jerem. xxxi, cl in Zach. x. Vide cl Chro­ nic. Paschal, p. (f SaaiU. In Secret, fidet. ci ucrsí p. 218. (a Genes, xxxv, i. It Joiuct lin, 2C TER 713 que ceux qu’un n’y put pas vendre furent transportés en Egypte, où la plupart péri­ rent misérablement. Sanale (f assure qu’on montrait encore de son temps le tronc du (érébinlhe, et qu’on en lirait des morceaux auxquels on attribuait une grande vertu. Le lérébinlhe où Jacob enfouit les faux dieux que ses gens avaient apportés de la Mésopotamie (7) était derrière la ville de Si­ chem, cl lori différent de celui près duquel Abraham avail sa tente, aux environs d’Hé­ bron. On n’a pas laissé de les confondre très-rnal à propos. On croit que c’csl sous ce même lérébinlhe (que la Vulgate appelle chêne, Josué. XXIV, 26) que l’on renouvela l’alliance avec le Seigneur sous Josué (A), et qu’Abhnélech, fils de Gédéon, fut sacré roi par les Sichémitcs (•)• • TEREBINTHE (\ allée no). Voyez Val­ lée. TÉRÉNT1ÜS REFUS. Voyez Refus TERPHALÆI, peuples envoyés de delà l’Euphrate dans la Simaric Quelquesuns ci oient que les Therphalems sont les Sapires ou les Suspires (Voyez ci-devant Sépiiar), ou les Tripolitains, ceux de Tri­ poli. TERRE (A), terra. Ce terme se prend : !• pour l'élément terrestre cl grossier qui nous soutient cl nous nourrit. La lerrcdonne son fruit ; la terre est stérile, est arrosée, etc. Le Seigneur donna le nom de terre à Vilement aride (l) 2* La terre est mise pour toute la matière grossière qui fut créée au commencement. Moï>e dii que Dieu créa alors le ciel et la terre {m , c’est-à-dire la matière de lous les ¿1res sensibles. 3" La terre se met pour le globe terraqué, pour la terre cl toni ce qu’elle contient, hommes, animaux, plantes, métaux, eaux, poissons, de. : Domini est terra et plenitudo ejus (n). Les cieux des cieux sont la demeure du Seigneur, cl il a donné la ierre aux en­ fants des hommes (0 . Il leur a dit (p) : En­ trez sur la terre, el rendez-vous-cn les mattrie9 etc. V La terre se prend souvent pour ceux qui l’habitent : Toute la terre n avait qu'uns langue (7). Toute la terre ¿lait remplie d ini quité (r). Que toute la terre loue le Sei­ gneur (3). 5* La terre marque souvent le pays des Israélites, ou en général le pays ou le can­ ton dont on p.irle ; la terre de Chanaan, la terre d Egypte, la terre d’Assur, la terre de Moab. Quelquefois toute la terre ne signifie (i) Judie, lx. G. ( i) I Lsdr. tv. 9. (/•) .trcU. Terra, (!) Genes. 1. 10. (ni) Genes, 1, I (n) Prabn. xxiii, I. (o) exiu. 15, Id p) Genes, viu, 17. q) Genes, xi, i r) Genes, vi, 13. (1) rsalm. xcix, L Í h, G¿. 719 DICTIONNAIRE DE LA DILLE. que toute la Judée (I). ou tout l’empire do Lhaldée et d’Assyrie. Ainsi Cyrus dit que lo Seigneur lui a donné l’empire de toute la terre (n) : Omnia regna terra dedit mihi Do­ minus. Dans les psaumes on invite toute la terre, c'est-à-dire tout Israel, à louer et à servir le Seigneur (b). L'homme n'est que terre et cendre (c), ou que poussière cl cendre. Toute la terre est devant vous (d) : Vous êtes le maître de vous établir el d’aller où vous jugerez à propos. Le serpent est condamné d manger la terre tous les jours de sa vie (c). Noé esl nommé t ir terra (f), ou l’ir agricola, laboureur. Dieu menace son peuple de rendre le pays quìi doil habiter une terre de fer (g), stérile, sèche, dure, intraitable. Les Hébreux qui furent envoyés pour con­ sidérer la terre promise rapportèrent que c’était une terre qui dévorait ses habitants : Terra devorat habitatores suos (h), remplie de peuples guerriers, environnée d'ennemis, exposée à des dangers continuels. Naaman ayant élé guéri de sa lèpre par Elisée, le pria de lui permettre d’emporter la charge de deux mulets de (erre du pays d'Israël, afin que sur cette terre il pût ren­ dre scs adorations au Seigneur ; croyant ne le pouvoir faire comme il faut sur une terre impure comme l’était, à sou avis, celle de Syrie. Demander à un peuple de la terre cl de l’eau élait une chose usitée parmi les an­ ciens Perses, lorsqu’ils demandaient que cc peuple reconnût leur domination : ainsi Na­ buchodonosor, dans le grec de Judith (i), or­ donne à llolopherne de marcher contre les peuples de l’Occident qui n’ont pas voulu obéir à ses ordres, cl de leur annoncer de sa part qu’ils aient d préparer de (a terre el de l'eau, parce qu’il est résolu d’aller contre eux dans sa fureur, etc. Darius lit de même demander aux Scythes de la terre el de l’eau (j); cl Mégabyse envoya faire la même demande à Amyntas, roi de Macédoine, de la part de Darius, son maitre (It). Polybe et Plu­ tarque parlent de la même coutume des Perses. 11 y en a qui croient que ces deman­ des symboliques désignaient l’empire de la terre et de la mer; d’autres que ces deux choses marquaient les deux choses les plus nécessaires à la vie, comme qui dirait le pain el l’eau. Par la terre ils désignaient les aliments qu’on tire de la terre, le froment et les fruits; cl par l’eau, la boisson, qui est la (a) l F.ulr. i, S. (b) Psalm. xxxn, 8, 14; xuv, 17; *. 4.x I. 4, etc. (c) Ereti, x, 9. (d) Genti. XX, 15. je) Gmei. ni, 14. ¡fl Genes «x, 20. (g) Veut, xxu i, 23. (fi) Num. XIII, 33. (i) J mi t. i, 5. tj) He odoL I IV, c cxxvi. (k) Idrm, I. V, c. xv Vi Ecrit, xv, 17. (n) Errli. vxxix, 51 ini Orni Fail. i. IV xlvii, 5; tvi, 0, 12; 7Î0 seconde partie de la nourriture de l'homme. C’est à peu près dans le même sens quo l’Ecclésiaslique a dit : Le Seigneur a mis de­ vant vous le feu et l'eau ; étendez vos mains vers celui des deux qu’il vous plaira (l); cl ailleurs (ni) : Le feu et l’eau sont les choses les plus nécessaires à la vie : Initium necessa­ ria rei vita hominum, aqua, ignis, etc. Le leu el l'eau étaient considérés par les anciens comme les premiers principes de la généra­ tion, de la naissance el de la conservation de l'homme. On en interdisait l'usage aux proscrits ; cl on les faisait toucher à l’épouse dans la cérémonie de scs noces (n). An quod in hls vit»causa est, litre perdidit exsul? Ilis nova sil coiijux, bæc dito magua putant. Terre, dans le sens moral, est opposée au ciel, â l’esprit : Celui qui vient de la terre parle de la terre (o) ; mais celui qui vient du ciel est au-dessus de tous. Si vous êtes ressus­ cités avec Jésus-Christ, n’ayez plus de senti­ ments pour les choses de la terre (p). L’homme terrestre csl opposé à l'homme céleste (q ; la demeure terrestre àia demeure céleste (r). La terre des vivants marque la demeure des bienheureux dans l’autre vie, ou même la Palestine, par opposition au pays de cap­ tivité, où les Juifs sc considéraient comme dans le tombeau. Voyez Psalm. XXVI, 13; LI, 7; LV, 13 ; CXLI, G. Isai. XXXV11I, 11; LUI, 8, etc. La terre de l’oubli, de l’obscurité, mar­ que le tombeau. Psalm. LXXXV11, 13. Job. X, 21, 22. Psalm. LX11,10, etc. TERTIUS servit de secrétaire à saint Paul, lorsqu’il écrivit l’Epitre aux Ro­ mains (s), en l’an 58 : Saluto vos, ego 7 er­ *. titi Quelques-uns (t) croient que Tertius copia cette lettre sur l’original de la main de saint Paul. Lightfoot (u) conjecture que Tertin.» est le même que Silas, qui accompagna saint Paul dans une partie de ses voyages. Silas en hébreu signifie le troisième , de même que Tertius en latin. Quelques édi­ tions grecques, au lieu de Tertius, lisent Te­ rentius. Les Grecs font sa fê'.c le dixième de novembre, el en font de grands éloges. Ils le font succéder à sainl Sosipâtrc dans l’épis­ copal d’icone. TERTULLUS, Tertulie, avocat qui plaida contre sainl Paul devant Eélix, gouverneur [procurateur] de Judée (v), l’an 58 de l’èro v ulgaire. Quelques-uns onl cru que Tei tulle s’elail converti. TERL’MAH, ou Tiirumaii,terme hébreu (x) (o) Joan, ni, 51. (;>) Coloss. ni, 4. te) I Cor. xv, 47, 4u. irj II Cor. v, I (j) /loin. xn, 22. (I) Grot. Tolei. He:. in) Lightfoot. Cliorograph p. 123. (v) .tri. xxu, t .. 9. (X) nern Therumah, de l’Ileb : Din Itimi. Sept. : piimilia ; oldalio ; separano. (I ) Ceci a excité la critique de Vollaire contro les Hé­ breux. H eu voulait beaucoup aux Hébreux de ne pas parler comme parlent les Français. Vouez cc qui «uU et Monde, note. 721 TEH qui signifie en général offrande, oblation, et qui est oïdinaircmcnl traduit par les SepUnie el par saint Jérôme, oblatio, primiliœ, separatio, donarium.L’Hébreu rum, d’où dé­ rive (crumah, signifie ¿lever; parce qu’ordinaircinenl on élevait en haut devant le Sei­ gneur les offrandes qu’on lui faisait au tabernacle, cl qu’on les agitait vers les qua­ tre parties du monde. Le nom de lerumah ou thrumah ne se lit pas dans le texte latin do ¡’Ecriture. '! ESTA MEN T se prend dans l’Ecrilurc pour alliance, il répond â l’Hébrcu («) berilli, que les Grecs onl rendu par diathéké, qui signifie l acle de la dernière volonté d’une personne qui, en vue de la mori, dispose de ses biens cl ordonne de cc qu’elle veut qu’on fasse après son décès. Le nom de testamentum ne se trouve jamais, que je sache, en ce. sens dans (’Ancien Testament, mais seu­ lement dans le sens de pacte, d'alliance. Mais saint Paul, dans l’Epitre aux Hébreux, rai­ sonnant sur le terme grec diathéké, qui si­ gnifie le testament d’une personne qui fait connaître ses dernières volontés, dit ces pa­ roles (b) : Jésus-Christ est le médiateur du testament nouveau. afin que par la mort qu'il a soufferte pour expier (es iniquités qui se commettaient sous le premier testament ceux qui sont appelés de bien reçoivent l'héritage éternel qu'il leur a promis : car où il y a un testament il csl nécessaire que la mort du testateur intervienne, parce que le testament n'a heu que par la mort, n'ayant point de force tant que le testateur est en vie. C'est pourquoi le premier même ne fut confirmé qu'avec (e sang. etc. Où l’on voit qu’il parle de l’alliance ancienne cl de la nouvelle comme de deux testaments dans le sens d’une disposition de la dernière volonté d’une per­ sonne. Dans l’Epitre aux Galatcs (c) il parle aussi de I alliance que Dieu lit avec Abraham sous I idée d’un testament ordinaire. Mes frères, dil-il, je purled la maniere des hommes : Lors­ qu'un homme a fuit un testament approuvé, nul ne peut ni le casser, ni y ajouter. Or les promesses de Dieu ont été faites d Abraham et d sa race : donc la loi qui n’esl venue que quatre cent trente ans après cette promesse, ce testament, celte alliance, n’a pu ni l’abro­ ger, ni la rendre nulle. Mais dans tout l’Ancien et le Nouveau Testament, le nom de testamentum signifie d’ordinaire Valtiancc, la loi, les promesses. Par exemple, V arche du testament (d) mar­ que le coffre où les tables de la loi de l’al­ liance étaient enfermées. Teslamentum pa­ ds (c), alliance de paix ; testamentum regni (f), la promesse par laquelle Dieu s’engage de (•) rn-Q Perilli. testamentum. bf llebr. n, 15, 16, 17. c) G alai. ni, 15. 17. a) Exod. x\x, 26. e) Echi. xt.v. 30 f) Ibidem, xlvii, |3. ta} Psalm lvxiii, 20. (h) hai. liv, 15. (|J Midach. :ii, I. TES 722 donner le royaume. Respice in testamentum tuum (g) : Souvenez-vous de vos promesses, de votre alliance. Non profanabo testamen­ tum meum : Je ne manquerai point d’exécu­ ter mes promesses. Sedebo in monte testa­ menti (/<) : Je m’assiérai sur la montagne du temple où est l’arche d’alliance. Angelus testamenti (i) : Le Fils de Dieu qui doit renouveler l’alliance. Sanquis novi testa­ menti (j) : Le sang qui confirme la nouvelle alliance. Dedit illi testamentum circumcisio­ nis (k) : Dieu fit alliance avec Abrahan,en lui commandant la circoncision. On peut remarquer dans l’Ecrilurc plu­ sieurs alliances ou testaments de l’homme avec Dieu : la première est celle que Dieu fil avec Adam, en lui promettant la béatitude et l’immortalité s’il lui demeurait fidèle el obéissant, en ne mangeant pas d’un certain fruit (/). La seconde est celle que Dieu fil avec Noé cl avec scs enfants, par laquelle il leur promet de ne plus envoyer de déluge général sur la terre (m). La troisième csl celle que Dieu fil avec Abraham et avec sa race, lorsqu’il lui ordonna la circoncision (n). La quatrième est celle que Dieu fit avec le peuple d’Israël, par la médiation de Moïse, au pied du mont Sinaï (o). — [Voyez Al­ liance.] Cette alliance a été renouvelée plusieurs fois : par Moïse, quelque temps avant sa mort (p) ; par Josué, âgé de cent dix ans (q) ; par Josias, par Néhémie cl par les Michabées. Les livres de l'Ancienne Alliance sont: La Genèse, l’Exode, le Léviliquc, les Nom­ bres, le Deutéronome, Josué, les Juges t Ruth, les quatre livres des Rois, les deux li­ vres des Paralipomèncs, les deux livres d Esdras, Tobic, Judith, Esther, Job, les Psaumes , les Proverbes , le Cantique des Cantiques, l’Ecclésiaste, le livre de la Sa­ gesse, l’Ecclésiaslique, Isaïe, Jérémie, Ba­ ruch, Ezéchicl, Daniel. Les douze petits prophètes, qui sont : Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michéc, Nahum, Abacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachic. Les deux livres des Machabées. Tous ces livres sont déclarés canoniques par le concile de Trente, et reconnus pour tels par l’Eglisc catholique, de même que les suivants : Livres du Nouveau Testament. Les quatre Evangiles, savoir : Sainl Mat­ thieu, saint Marc, sainl Luc, sainl Jean. Les Acles des apôlres. Les Epilres de saint Paul, savoir : aux Romains, 1 el 11 aux Corinthiens, aux tuj) Mallh. XXVI, 28. k) Art. vu, 8. l) Genes il, 16, 17 m) Genes ix, 9, 10 et seq. n) Genes tvn, t, 2, 3, i et teq O) ExOd. XK, XX. Peni, nix, I, 2. eie. (d Josué xuv, 26, 27. DICTIONNAIRE 725 laies, aux Ephésicns, aux Phllippiens, aux Colossiens, I c( Il aux Thcssalcniciens, I cl Il à Timothée, à Tile, à Philemon, aux Hé­ breux. Les Epflrcs canoniques, au nombre de sept : de saint Jacques, I cl 11 de saint Pierre, 1, H, III, de saint Jean, de saint Jude apôtre. L’Apocalypse de saint Jean On peut consulter ce que nous avons dit ci-devant sur l’article de la Bible, el voir la critique que nous avons faite de chaque livre de l’Ecrilure, sous leurs titres particuliers ou sous le nom de leurs auteurs. A l'égard des livres apocryphes, tant de l'Ancicn que du Nouveau Testament, nous en avons déjà traité sous le litre d'Arocnvi’iiE. cl sous le nom de ceux à qui on les attribue, par exemple, Esdras, Machabées (les), Apoca­ lypse, etc. Et si l’on veut voir celle matière traitée encore plus au long, on pourra con­ sulter nos Préfaces sur tous les livres de l'Ancicn el du Nouveau Testament en parti­ culier, et les deux tomes que M. Fabricius a donnés sous les noms de Codex pseudepigraphus Veleris Testamenti, etc., et Codex apo­ cryphus Novi Testamenti. Ce terme se prend quelquefois pour la loi de Dieu : Inique non egimus in testamento tuo (o) ; Nous n'avons pas violé vos lois; et ailleurs (b) : Quare lu ass unis testamentum meum per os tuum : Pourquoi prononcezvous les paroles de ma lo! ; el encore (c) : Nui custodierunt testamentum Dei, el in lege ejus noluerunt ambulare : Ils n’unl pas ob­ servé les lois du Seigneur. Testamentum inferorum: L’alliance de l’en­ fer (d), ou l'arrêt qui a été prononcé que nous devons aller au tombeau. Le Grec : L'alliance du dieu de l'enfer ne vous a pas été montrée; Pluton ne vous a pas dit combien de temps il vous a donné à vivre. Celte ex­ pression csl tirée de la religion des païens; mais il est facile de la réduire à un bon sens, en substituant le vrai Dieu au dieu Pluton. Daniel dit que pendant la persécution d’Antiochus Epiphanes (Dan. XI, 32 : " ’JTO “□ nipnn^spn’ m) les impies dissimuleront l’al­ liance sainte : Testamentum simulabunt frau­ dulenter. L’Hébreu : Il obligera par ses cares­ ses les prévarications de l'alliante à déguiser leur créance. En effet plusieurs Juifs aban­ donnèrent leur religion ; d'autres déguisè­ rent lâchement leur sentiment. Et le second des Machabées (Il AMc/t. V1I,3G :'Atw«ou Çwüff wò ¡txbmw Gioô : Fratres mei sub te­ stamento alema vitee effecti sunt : Mes frères sont morts dans l’espérance de la vie éter­ nelle ; le Grec se peut traduire : Ils sont morts pour l'alliance que Dieu leur a don­ née, qu’il leur a jurée d'une vie éternelle. (a) Pialm ilih, 18. il») P tahu xux, 16. (ci Psahn Ltlui, 10. (d) tali xvu, 12 a5*> liai ««i. (ri Elmacim. el Bulych. Alex, aputl fabric. Apocryph. V. T.i 11, p 35 (f) Lib de General. Mahomet ayuit Sgambai p. Ht. DE LA BIBLE. 721, Les Orientaux , féconds en fictions, nous ont débité les testaments d'Adam , dn Noé, d'Abraham, de Job, de Moïse et de Salomon, et des douze patriarches fils de Jacob. On sait le peu de foi que méritent ces sortes de choses ; mais au moins devons-nous mettre le lecteur en étal de les mépriser avec con­ naissance. Ils enseignent (e) qu'Adam, peu avant sa mort, appela Selli, Enoch, Gaïnan el Malaléel, el leur dit île prendre son corps après sa mort et de l'enterrer au milieu de la lene, c’esl-à-dire sur le Calvaire près do Jé­ rusalem. Un auteur mahométan (f) dit que le premier père fil son testament, cl le fil écrire el signer par l’ange Gabriel el GO mille anges, et qu’il le déposa entre les mains du patriarche Selh, son fils. Quant au testament de Noé, on prétend (y) qu'étant âgé de 934 ans il fil le partage des parties du monde à ses trois fils. Il donna à Chain les noirs, à Japhet les rouges, età Sem les bruns ; qu’il ordonna à Sein de pren­ dre avec lui Melchisédech, el de porter le cercueil el le corps d’Adam au lieu où l’ange du Seigneur le conduirait ; ce que Sera ne manqua pas d'exécuter. Lambécius (/i) parle d'un manuscrit grec intitulé: le Testament d'Abraham, mais c’est un ouvrage récent el tout fabuleux. Dans le catalogue des livres apocryphes condamnés par le pape Gélase on lit : le Tes­ tament de Job. Mais les meilleurs exemplaires, au lieu de Job, lisent le Testament de Jacob. Saint Alhanase, dans la Synopse de la sainte Ecriture, et quelques autres anciens font mention du Testament de Moïse , qui était un livre apocryphe, composé apparem­ ment par les hérétiques sélhiens. M. Gilbert Gaulmin cite en quelque endroit de scs notes sur Psellus un manuscrit grec intitulé : le Testament de Salomon ; mais il avertit que c’est un mauvais ouvrage composé par quel­ que nouveau Grec, qui lui a donné ce beau nom de testament de Salomon pour lui con­ cilier de l’autorité. Testament des douze patkiarches. C’est un ouvrage apocryphe composé en grec par quelque Juif converti, an premier ou second siècle de l’Eglise. Oiigène (i) avait vu cel ouvrage , el il y trouvait quelque bon sens, quoique les Juifs ne l'eussent pas mis dans leur canon. Il fut longtemps inconnu aux savants de l'Europe, el même aux Grecs Robert Grosseteste, évêque de Lincoln, en ayant eu connaissance par le moyen de Jean de Basingestker, diacre de Lcgies, qui avait étudié a Athènes, en lit venir un exemplaire grec en Angleterre et le traduisit en latin , par le secours de maître Nicolas, Grec de naissance et clerc de l’abbé de Sainl-Albon, vers l’an 1252. Depuis il a été donné en grec par monsieur Grabe, dans son Spicilége des (q) Georg Sijncell. Abutpharag. Donasi, p 9,10. fu/i/cA i, 1. Annul, p. Hl/i) l.mnbec. Bibliot. Vinilob. coti. 537. (i) Origen, in J ostie i, honni. Ci M Grablie conjecture que Tertullien l’a au»si connu, L’raf. in Tcslain. xn puIriarch. Î25 TES Pères, cl encore depuis par M. Fabricius , dans scs Apocryphes de l Ancien Testament. L’auteur y donne diverses particularités de la vie el de la mori des douze patriarches, qu’il fail parler, el à qui il fait raconter el prédire ce qu’il juge à propos. Il parle de la ruine de Jérusalem, de la venue du Messie, de diverses actions de sa vie, cl môme des écrits des Evangélistes , d'une manière qui ne peut convenir qu’à un chrétien , mais apparemment converti du judaïsme el en­ core rempli de divers préjugés de sa na­ tion. TÊTE, caput. Ce terme a plusieurs signi­ fications, outre celle qui lui est naturelle, qui csl de signifier le chef ou la téle de l'homme. Etre â la téle, :n capile. comman­ der, conduire, gouverner : Vous avez imposé des hommes sur nos lites (a) ; vous nous avez donné des maîtres. Vous m'avez établi à la lite des nations (b); vous m’avez élevé à la royauté. Ses ennemis uni été sur sa téle (c) : Fricti sunt hostes ejus in capile. El Moïse (d) : Constituet le Dominus in caput, el non in cau­ dam : Vous serez toujours le maître cl jamais soumis. Tête, pour commencement. In capile libri scriptum est de me (e) : Il esl écrit de moi au commcncem-ni du livre. L’Hébreu : In volu­ mine libri ; dans le volume du livre, ou dans le livre roulé en volume, à la manière des anciens. Le fleuve du paradis Ieri estro sc divisait en quatre têtes, in quatuor capita (f). en quatre sources , quatre branches. La pierre qui a clé rebutée par les bâtisseurs a clé mise in capul anguli (g), la première de l’angle, soit qu'on la milan liant de l'angle pour le couronner el l’orner, ou au fond de l'angle pour le soutenir. Vos enfants sont mis à mori cl jetés par terre à la tôle de Ions les chemins, au commencement des chemins (/i) : In capile omnium viarum. Tète se prend quelquefois pour le poison. parce que l’Hébreu roseli. qui signifie tôle , signifie aussi le poison. Capul aspidum su­ get (i) : 11 sucera le venin des aspics. El l’Ecclésiastique (j) : Non est capul nequius super caput colubri, et non esl ira super iram mu­ lieris: Il n’y a point de poison plus dange­ reux que celui du serpent; el il n’y a point «le colère plus furie que la colère de la femme. Dans le deuil on se couvrait la tèlo, on se coupait el on s’arrachait les cheveux : Super omne capul cali ilium (Aj , disent les pro­ phètes en parlant des temps de disgrâce ; au contraire dans la prospérité on s'oignait la tôle de parfums : Oleum de capite luo non deficiat (I). Biianler la tête sur quelqu’un esl quel­ quefois un gesle de mépris cl d'insulte : Sub­ sannavit te. virgo filia Sion ; posi se caput (а) Psalm L\v. 12. (б) Psalm. xvu, 44. (c| 1 lirai. i, 5. (d) Peut. XXVIII, IX. (e) pMhn. XXXIX, 8 * £□ FÙIÌ22 (f) Genes. n, lo. m) Psalm. ex vu. 22 t/i) hai. u, 20. TEX 72d móvil filia Jerusalem [m). Quelquefois c’était un signe d’admiration el de joie. Les parents cl amis de Job, après sa guérison et son ré­ tablissement , vinrent manger et se réjouir avec lui : Et moverunt caput super eum (n). TE 1 E A G 11 A M M ATOM, No­ men quatuor litterarum. ou Nom de quatre lettres. C'est ainsi qu’on appelle souvent le nom de Jehovah, que les Hébreux, par res­ pect, ne prononcent plus. Ils disent en sa place Adonaï ou Eloim , cl quand ils parlent descendants du grand Ilérode, auxquels les empereurs ro­ mains partagèrent ses Etats comme ils le ju­ gèrent à propos. Au reste, quoique le nom de tétrarque cl de télrarchie ne marque que la quatrième panic d’un royaume ou d’une province, cela ne doit pas s entendre dans la rigueur. On donne le nom de létrarque à celui qui possède une moitié ou un tiers d’un Etal, d’une province. Souvent même on a donné le nom de roi à ceux qui n’elaienl que tétrarques. cl celui de royaun^e à ce qui n’était qu’une simple télrarchie. TEXTE DE L ÉCRITÜRE. Quelquefois le texte de l’Ecrilure se prend par opposition à l.i glose cl à l’explication, sans faire allenlion à la langue dans laquelle ce texte esl écrit, si elle est originale ou si c'est une simple version. Par exemple, le texte porto que Dieu se fâcha, ou qu’il se repentit, et la glose avertit que cela doit s’entendre dans un sens figuré, cl comme s’il y avait : Dieu agit comme s’il était en colère, etc. Le texte de L’ÉcniTORE se met par oppo­ sition aux traductions qui en ont ele faites. Ainsi le texte hébreu de l’Ancicn Testament et le texte grec du Nouveau soni comme h s sources d’où sont sorties louics les tra­ it) Job. xi. ta. c'jre cx-i í¡) Eccli. XXV. 22. M A mus, vin, tÜ. /) Eide, k, 8. m) ¡sai. XXXVII. 22 (»0 Jub. idi , ! I (o) Sfatili, xn, 1. Luc n, I, 19; ix. 7. Ad. nu, l. ITI 723 corrompu exprès plusieurs passages do l’Ancien Testament, qui étaient trop favorables à Jésus-Christ ; mais cette accusation a élé mal soutenue. Les passages qu’on les accuse d avoir ôtés du texte n’ont apparemment jamais élé dans l’IIébreu. Enfin ce senti­ ment est aujourd’hui presque entièrement abandonné de tous les critiques. Voyez sainl Jérôme sur le chap. VI d Isaïe; Eusèbe,Z. 111, c. x, Hist. Eccl.; saint Aug., Z. XV, c. nu, de Civit. Dei, ele. THAAN, fils de Thalé, cl père de Laadan , de la tribu d’Ephraïm. 1 Par. VII , 25. THABOR, montagne de Galilée , nommée par les Grecs llhaburius ou Athaburius (-¡tra Thabor. Ithabyrius, Î0a6v/yov, ou *A0aCyficov). Eusèbe (b) dii qu’elle csl sur les fron­ tières de Zabulon, au milieu de la Galilée, à dix milles de Diocésaréc, vers l’orient, el qu’cllo confine aussi avec les tribus d’Issachar et de Ncphlali. Josué,XIX,22, la placo sur les confins de la tribu d’Issachar. Le nom de Thabor, en hébreu, signifie une hauteur cl le nombril, parce que celle montagne s’é­ lève au milieu d’une grande campagne nom­ mée la vallée deJezraelou leGrand-Chainp. Josèphe (c) dit que le Thabor est haut de trente slades, cl qu’à son sommet il y a une plaine de vingt-six slades de circuii, envi­ ronnée de murailles cl inaccessible du côlé du septentrion. Polybe (iZ) assure qu’il y avait une ville sur son sommet ; cl Josèphe l’insinue, lorsqu’il dit qu’il fît fermer de mu­ railles, dans l’espace de quarante jours, le haut du mont Ithabyrius, dont les habitants n’avaient pas d’aulres eaux que des eaux do pluie. H ajoule que le Thabor csl situé entre le Grand-Champ et Scythopolis ; ce qu’on no peut expliquer du Grand-Champ de Jezrael, au milieu duquel le Thabor élail placé, mais d’un autre Grand-Champ, qui csl au pied du mont Carmel (e), cl qui s’étend au midi, à l’orient el au septentrion de celle montagne. Le ììiabor csl entièrement isolé au milieu d’une grande campagne où il s’élève comme un pain de sucre: Esl autem Thabor mons in Galilœa,situs in campestribus,rotundus atque sublimis el ex omni parte (initus œqualitcr , dit saint Jérôme (f). C’est ce qui csl confir­ mé par Ions les voyageurs, qui ajoutent qu’il esl fori beau à voir, étant revélu d’arbres et de verdure; et qu’au haul de son sommet il y a une plaine assez vaste où il y avait au­ trefois une ville, et où l’on bâtit depuis un grand monastère (g). Celle montagne esl au­ jourd’hui entièrement déserte. Il esl parlé de la ville du Thabor I Par. VI, 77. Sanntus (A) parle d’un fleuve qüi prenait sa source au pied du Thabor, du côté de l’orient , el qui tombait dans le Jourdain à l’extrémité du lao de Génézarelh. Le Thabor élail opposé au moni Hermon , qui élail de l’autre côlé de la DICTIONNAIRE DE LA BIRLE. ducllons. C’est à ces sources qu’il faut recou­ rir pour bien connaître le sens des traduc­ tions. Le texte original de tous les livres de l'An­ cien Testament qui sont reçus dans le canon des Juifs csl l’hébreu. Mais l’Eglise chré­ tienne reçoit aussi comme canoniques cer­ tains autres livres de l’Ancien Testament dont le grec passe pour T original : par exem­ ple, la Sagesse, l’Ecclésiasliquc, Tobie, Ju­ dith, les Machabécs, les chapitres Nili et XIV’ de Daniel, les additions qui sont à la Cm du livre d’Eslhcr, et celle partie du chapitre 111 de Daniel qui csl depuis le t 2ï jus­ qu’au y 91. Tobie, Judith, l’Ecclésiasliquc, cl apparemment le premier livre des Machabées onl été écrits originairement en syria­ que ou en hébreu mêlé de chaldéen cl de syriaque; mais comme les originaux écrits en ces langues ne sont pas parvenus jusqu’à nous, le Grec qui csl la plus ancienne ver­ sion, csl regardé comme l’original. Nous n’avons aucune preuve certaine que le livre de la Sagesse el le second des Machabécs aient été écrits originairement ni en syria­ que ni en hébreu. Le texte original des livres du Nouveau Testament esl le grec, quoiqu’il soit cer­ tain que saint Matthieu a écrit son Evangile en hébreu, c1 que quelques-uns croient que saint Marc a écrit son Evangile en latin , el que sainl Paul a écrit son Epllro aux Ro­ mains en latin, el celle aux Hébreux en hé­ breu. Mais comme le texte hébreu original de saint Matthieu esl perdu, el qu’on a de très-bonnes preuves que tous les autres livres du Nouveau Testament onl élé écrits en grec, le grec passe pour la langue origi­ nale de tout le Nouveau Testament. Pour le lextc samaritain. Voyez ci-devant Samakitains. Quoiqu’on ne puisse soutenir que les tex­ tes originaux, lanl de l’Ancien que du Nou­ veau Testament,soient entièrement exempts de fautes, il faut toutefois convenir qu’ils sont parfaitement authentiques , et que les fautes que la longueur des siècles ou la né­ gligence des copistes onl pu y faire glisser ne sont pas de Idle conséquence, qu’elles doivent les faire regarder comme des sonreí s gâtées et des monuments sans autorité. Ces fautes ne sont pas en grand nombre,elles ne sont pas de grande importance, elles ne lou­ chent point au fond des choses. Ce sera, par exemple , quelque date , quelque nom pro­ pre , quelque nom de ville ou chose pareille qui seront altérés ou changés. Défaulquc l’on peut aisément corriger, ou par le moyen des «inciens exemplaires manuscrits , ou par les anciennes versions faites avant que ces fau­ tes fussent survenues dans le texte. Quelques anciens Pères a) ont accusé les Juifs d’avoir (a) Justin Dialog cani Tryphone Terhill. de Habitu mimer c. m Ongcn. ho nil. 12, m Jerem idem9episl ad Jil Afric Chrywsl. ho idt. S in Molili Vide d Micron, in Celât m (b) Luseb in Loru, t/t W Joieph I. IV, c. n, %cu v, in Gr de Beilo, p 8C6, f, g. (d) Poh/b. I. V, c. Lxx. _ nelaud» Z- I, c. tv, p. 3GG, (f) Hieron. in Once v. un Ad annan. cl S Villibrod l W de Locis SS (ft) Sanai. Secret fidd crue. p. ^2. 729 HIA TUA 730 vallée de jczraol. vers le midi. Hermon était I B.irbié du Bocage remarque que « l'opi­ stérile cl désert, cl le Thabor était habité ri nion qui piare sur le Thabor le théâtre de la chargé de bois el de verdure. Le Psalmisto transfiguration de Notre-Seitneur est au­ oppose ces deux, montagnes (a) : Thabor et jourd’hui contestée.» C’est une chose impro­ llcrmon in nomine tuo exsultabunt. bable, suivant M. de Lamartine, que celle Débora cl Barac (b) assemblèrent leur ar­ scène sacrée se soit passée sur le Thabor, mée sur le Thabor, el livrèrent la bataille au < parce qu à celle époque le sommet du Tha­ pied de celle montagne à Sisara, général de bor élail couvert par une citadelle romaine. l’armée de Jabin, roi d’Asor. l’an du monde Là position isolée cl l’élévation de cette 2719, avant Jésus-Christ 1281 , avant l’ère charmante montagne, qui sort comme un vulgaire 1285. Voyez ci-devant l’article de bouquet de verdure Thabor. Ces pièges cl ces filets étaient appa­ Thabor est la plus haute montagne de remment des idoles ou des autels supersti­ la «Le Galilée , dit AI. Gillot de Kcrbardène tieux , que l’on avait dressés à Masplia , au (Corresp. d'Orient, lellr. CXXXX , tom. V, delà du Jourdain et sur le Thabor, dans la pag. 477). J’ai visité, à differentes époques , Galilée, pour engager les peuples d’Israël ce mont sacre, que les Arabes appellent Gedans l’idolâtrie cl la superstition. bcl-el-Nour ( montagne de la Lumière ). Le Quelques-uns croient que c’est sur le Tha­ sommet du Thabor présenle une étendue bor queMelchisédech vint au devant d'Abra­ d’une demi-lieue de tour, environnée de mu­ ham , cl que c esi là qu’il offi il son sacrifice railles, débris d'une citadelle. On y remar­ au Seigneur ; Adrichomius dit qu'on y mon­ que aussi les ruines de deux monastères et trait encore de son temps l’autel sur lequel d’une église bâtie en mémoire de la transfi­ ce sacrifice avait clé otlcrt. On lil dans quel­ guration. Les lianes nord-ouest de la monta­ ques histoires apocryphes (d) que Mclchisé- gne sont boisés; les flancs sud-est offrent dech demeura sept ans dans l’exercice de la une complète nudité.» pénitence sur le Thabor, el qu'Abraham l’é­ «Le mont Thabor, si célèbre d ins l’Ancien tant allé trouver par l’ordre de Dieu , il en cl le Nouveau Testament, dit M. Michaud reçu! l’onction sainte et la bénédiction. Mais [Hist. des croisades, tom. Ill, pag. 307), s'é­ on ne doil faire aucun fond sur de pareils lève comme un dôme superbe à l’cxlréinilé récits. orientale de la belle et vasto plaine d'EsdreJosèphe l'historien, étant gouverneur de la lon.Le penchant de la montagne esl couvert Galilée , fil fortifier le haut du moni Tha­ en élé de fleurs, de verdure cl d’arbres odo­ bor)/), voulant en faircunc placcimprenable. riférants. De la cime du Thabor, qui forme Mais Vcspasicn envoya un de ses officiers un plateau d’un mille d'étendue, on aperçoit nommé Placide, qui attira par adresse en le lac de Tibériade , la mer de Syrie cl la pleine campagne les Juifs qui étaient sur plupart des lieux uù Jésus-Christ opéra ses celle montagne cl les tailla en pièces. miracles. On croit, depuis plusieurs siècles, que ce » Une ég'isc, qu’on devait à la piété de fui sur le Thabor que Jésus-Christ sc Iransfi- sainte Hélène , élevée au lieu même où le Îura (f) en présence de sainl Pierre,de sainl Sauveur s’elail transfiguré en présence de acques cl de sainl Jean. Eusèbe le dii ex­ ses disciples, avait longtemps attiré la foule pressément sur le psaume LXXXV111, 13,et des pèlerins. Deux monastères bâtis au som­ saint Jérôme, dans l'épitaphe ou éloge histo­ met du Thabor rappelèrent pendant plu­ rique de sainte Paule, cl dans sa lettre 17 à sieurs siècles la mémoire d’Elio cl de Moïse, Marcelle. Sainl Jean Damascène (7) l'assure dont ils portaient le nom ; mais depuis le aussi, cl depuis très-longtemps la chose a règne de Saladin , l’élendar»! de Mahomet été regardée presque comme indubitable. flottait sur celle montagne sainte. L’église de Cependant .Maldonat, Lightfoot,M.Beland (h) Sainte-Hélène, les monastères d’Elio cl de cl quelques autres en ont douté. L'ancien Moïse avaient été démolis, el sur leurs rui­ Itinéraire de Bordeaux veut que Noire-Sei­ nes s’élevait une forteresse d’où les musul­ gneur sc soit transfiguré sur le mont desOli- mans menaçaient les établissements chré­ viers. Les anciens Pères qui onl parlé de la tiens. transfiguration n’ont pas marqué le mont » On ne pouvait arriver sur IcThaborsans Thabor. Les évangélistes ne le nomment affronter mille dangers ; rien n’intimida les point, et le chemin qu’ils font faire à Jésus- guerriers chrétiens. Le patriarche de Jérusa­ Christ ne parait pas favorable à l’opinion qui lem, qui marchait àia lele des croisés, leur veut qu’il se soit transfigure sur le Thabor. montrait le signe de la redemption cl les Voyez notre Commentaire sur sainlMallhicu, animait par son exemple el ses discours. chapitre X\ 11, 1. D’énormes pierres roulaient des hauteurs (a) Psalm. lxxxyiii, 13. (b) Judie n, 6, de. le) Osee, v, I. On Vide apud Alhemas. Edit. H. P. de Monfauc. I. Ill, p. 330. (u pied du moni Thabor, à dix milles de piocésarée ♦ vers l’orient. — [ Voyez mon addition à l’article précédent.] ’ THABOR, ville de la tribu d’Issachar, Jos. XIX, 22, reconnue par N. Sanson cl ad- mise par le géographe de la Bible de Vence. THABOR. Le chêne de Thabor , dont il est parlé 1 lleg. X , 3, ne pouvait être près du Thabor de Galilée, comme il parali à l’en­ droit où ce nom se rencontre. Ce chêne de­ vait être entre Bethléem el Bèllici. On peut traduire le chêne de la hauteur. On trouve encore le nom de Thabor dans un sens appellalif, pour signifier une éminence, dans ¡’Hébreu, Judie. IX, 3G. THACASIN , ville de la tribu de Zabulon , Josué, XIX, 13. Elle est nommée Iltnkazin dans le texte hébreu Jlla-Kazin Josué, XIX, 13). TIIADAL, roi des gentils, ou roi de Goiin, selon l’IIébrcu (a). Quelques-uns croient qu’il était roi de la Galilée des gentils , qui élail au delà du Jourdain (b). Symmaque traduit: Poi de Pamphylie; le Syriaque : Roi des (¡alites. Josué parle à'un roi de Goïm près de Galgal (c), ou dans la Galilée, suivant les Septante. THADAMOR.ou Tiiadmoh. ville bàlie par Salomon (d). C’est la v ille de Palmyrc. Voyez Palmviu . THADÉE. C esi le surnom de sainl Juda, l’apôtre, dont nous avons parlé sous le nom de Judas ou Jude. On lui donne assez volon­ tiers le nom de Thadée simplement , pour éviter le nom de Judas , cl de peur qu’on ne le confonde avec Judas d'Iscariolh, qui esl justement en horreur, à cause de sa trahison. On a attribué quelquefois à saint Thadée l’apôtre (e) ce qui ne convient qu’à sainl Thadée le disciple de Jésus-Chrisl,doni nous allons parler. THADÉE, ou Tatthe, ainsi que l’appelle Rufin, élail, à ce qu’on croil (f), frère de sainl Thomas , apôlre , el l’un des septante disciples. Peu de temps après que JésusChrisl fut moulé au ciel, saint Thomas l’en­ voya de Jérusalem à Edesse , vers h1 roi Abgare (g), qui y régnail alors , cl dont nous avons parlé sous son litre. Jésus-Christ avait, dit-on, écrit à ce prince qu’il lui en­ verrait un de ses disciples pour le guérir d’une maladie dont il élail travaillé. Thadée, étant arrivé à Edesse, se logea d’abord chez un nommé Tobie, où il commença bientôt à éclater par un grand nombre de miracles qu’il faisait au nom de Jésus-Christ. Abgare, en ayant été infor i é, jugea que c’élail celui que le Sauveur lui avait promis, cl se le fil amener par Tobie. Abgare se jeta à ses pieds, cl lui demanda si c’élail lui qui le devait guérir. Thadée lui répondit que oui, el qu’il élail venu pour récompenser sa loi; ensuite. lui ayant demandé s il croyait eu Jéius-Chrisl el en son Père, Abgare lui ré­ pondit qu’il y croyait de tout son cœur; et au même inslanlThadée lui imposa les mains cl le guérit parfaitement. 11 fil encore beaucoup (a) Genes, xiv, t. "¡T2 Malech Gu'un. (M Maith. tv, 15 (r) Josué, au, 25. (it 111 n^7 II, 18. - rt? Palmyra. [e\ S. Jêrômr «ir S. Militi. x, I. srrnb’e 9\nir confondu R T ^dée r* (4 Comme je l’ai dit, Edesse esl une ville de Mésopotamie (3), bàlie sur les bords d’un lleuvc que l’on voit encore dans les médail­ les. On a cru que ce fleuve était l’Eiiphralefi), mais Edesse en esl élo gnéc d’une journée do chemin (5), et celle rivière est le Scytus, doni les débordements soni fréquents et dangereux. En effet une partie des églises fut abattue, et un grami nombre des habi­ tants furent submergés sous l’empire do Justin, qui la rétablit dans le vp siècle, et qui lui donna le nom ile Justinopolis; dica changé depuis. Basnage dii que de son temps clic s’appelait Oursa (G); mais je lui laisserai celui d’Edesse, qui esl plus connu. Celle ville avait son roi depuis que les Arabes, profilant de la division élevée cuire les Sélcurides pour la succession d’Anliochus, leur père, s’en emparèrent et y créèrent un nouveau royaume , doni les princes portaient ordinairement le nom d A hgar. Le premier s'appelait ainsi; A ligar 11, (|ul lui succéda , sc rendit maître de toute la province d’Osroène. Ayant fail alliance avec Pompée contre Tigrane le Grand, roi d’Ar­ ménie, il fournil à son armée tous les vivres doni elle avait besoin, l’an G4 avant notre ère. Dans les guerres des Humains contro les Partîtes, une correspondance secréto ful la principale cause de la défaite des Hu­ mains à Carches, l’an 53 avant noire ère (7). C’esl Abg.ir III . petit-fils du précédent, qu Eusèbe a rendu célèbre dans l llistoiro ecclésiastique par lesdeux lettres que j’ai rap­ portées. Casaubon, Grelser, Tillemonl, Basnage, du Pin cl le père Alexandre en ont discuté l’aulhenlicilé. On a d’abord observé que les deux lettres auraient dû être écrites en grec, cl non en syriaque, mais à tori; car, quoiqu’on parlât grec â Césarée, ri mémo dans toute la Mésopotamie, cependant (1) Cesi ce que j'ai prouvé dans h Chronologie de JésusChrist, pag. I tî. I)om Caltnet, ù l’article Abagark, prétend que la prédication de Jésus-t'.lirisl n'a commencé que I -innée suivante. Mais son baptême l’avait fait cotiruhre dès l’an 29, qui estcelul de la chronique cVEdesse, stasi que le rcconndi doni C.dmei, qui explique fort mal h» pas­ sage de Procope, et y trouve des difôcullés qui n’y sont iMJint. Note de V. de Forlia, ainsi que les suivantes. (2) Voyez mi Chronologie de Jésus-Christ. pag; IOS. (3) Elle s’appelait autrefo s üombyee cl Hiérapôlis; c'était là qu'était le temple célèbre de la déesse de Syrie, sur laquelle on trouve une longue dissertation djns les œuvres de Lucien. Voyez Straton, p. 748, cl Elien, de Airintalibus. liv. XII, chap, n Celte déesse, appelée Alargalis. avait aussi un temple dans la ville de lléséchana, Mluée de même sur l'Euphrate, mais beaucoup plus bas qn'Edessc Cost Isidore de Charax qui nous l'apprend. Voyez le PJriptc de U arden d* It ¿raclée, par H. Miller. l'C b p 250 et 265. I) Norls., epocha Syro^iced , dissert. 2 5) De quatre sebènes, selon Straton, p. 748. 6) Histoire des Juifs, par Basnage. Ilollcrdam, 1707, tom I, pag 202, I. I. chap vu. (7) L'Art de vérifier les dates, as Mit l'èro chrétienne, t m ü.p 446 J'ajoute ici la chronologi desroisd'l losan telle qu’elle trouve dans cet ouvrage Mais dans uno autre publication |e donnerai h lisle phis exacte et plus complète d’après Assettata, Bibliotheca Orientalis, llonur. 1719, page 417. Je dirai seulement ici que le premier roi d’HIcssc ne s’appelait pas Abgare, mais Qsrhoés. C’ait lui qui a donné son nom ù rOsrboènc. 755 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. ie commerce que l’on était obligé d’avoir avec le peuple el les Juifs naturels du pays fai­ sait qu’on ne pouvait pas ignorer une lan­ gue qui retentissait toujours aux oreilles, el que tant de gens parlaient. C’esl pourquoi la traduction qu'Eusèbe en fil faire en sa pré­ sence devait être conforme à l’original, et personne ne peut douter de l’exactitude el de la fidélité d'Eusèbe, qui avait recueilli avec tant de soin tous les anciens monu­ ments de I’Eglise chrétienne. 11 n'y a rien que l’on ne puisse révoquer en doute, si l’on se donne la liberté, sur de frivoles con­ jectures, de s’inscrire en faux contre une pièce compulsée sur des archives el des re­ gistres publics, publiés par un grand évéque très-éclairé, cl qui jouissait d'un grand cré­ dit à la cour de l’empereur Constantin (1). Cependant le pape Celase, l’an '»9ï, dans un concile qu'il tint à Borne, distinguant les li­ vres authentiques des apocryphes, rangea parmi ces derniers la lettre de Jésus-Christ cl celle n'Abgar à Jésus-Christ, quoiqu'il permeile la lecture de l'Hisloire ecclésiasti­ que d’Eusèbe où elles se trouvaient. Mais on sait que ce jugement du pape Gélasc n’esl pas sans appel; l.i variété des anciens exem­ plaires peut même faire douter qu’il ne s'y soit glissé quelques noms d'auteurs que le concile n'avait pas condamnés : c'est ce qu’observe le savant Baluze, cité par l’abbé Fleury (2). »] TH A HATH. campement des Israélilesdans le désert. De Maceloth; ils allèrent à Ihahat, cl de Thahal à Tharé. Num. XXXIII, 26. 27. — IVoyez Marches el Campements.] THA11 ATH, fils [descendant] de Caath, et père d Uriel. 1 Par. VI, 24 , 37. — [ Voyez Etc A N A.] THAHATH, fils de Bared, el petit-fils d'Ephraïin. 1 Par. Vil, 20. ’ THAHATH, fils d’Elada , éphraïmile. 1 Par. VII, 20. THALASSAR, province d'Asie. Rabsacès, échanson du roi Sennacherib, dii à Ezéchias («) : Les dieux des nations ont-ils pu garantir des mains de mon maitre les enfants d'Edcn qui étaient d Thalassar. ou à Thélassar, comme lit le quatrième livre des Bois. On ignore la situation précise deThalassar; mais on juge que celle province était vers l'Arménie el la Mésopotamie , et aux envi­ rons des sources de l'Euphrate et du Tigre, à cause des enfants d'Edcn, qui habitaient ce pays. [Thalassar ou Thélassar, dit Barbié du Bocage, était un petit pays situé probable­ ment au nord de la Siltacène, à peu de dis­ tance à l’est du Tigre, au lieu où l’tolémée indique une ville de Thelbe.] THALASSE, ville ou port au midi de lile de Crète. Thalasse est aussi appelée ¡.assos, Act. XXVU, 8. («) Iwi xxxvu, 12. IA' Kc Ihsiutreeccti'iiastu/iie, liv. X.\X, drap. xxxv. 737 TUA prenant pour nne femino de mauvaise vie, lui promit un chevreau, ^’approcha d’elle , et lui donna pour gage son anneau, son bra­ celet et son bâton. Peu de lamps après, ayant envoyé quclqu’un pour lui porter le chevreau, on ne la trouva plus, cl personne ne sut qu’elle eût élé là. Mais après quelques mois, sa gros­ sesse ayant commencé à paraître, on en avertit Juda, qui voulut la taire brûler live; et comme on la conduisait au supplice, ( Ile montra l’anneau, les bracelets et le bâton, el dit qu’elle avait conçudecelui à qui étaient ces gages. Juda les reconnut , et avoua qu’elle était plus juste que lui. Etant prèle d’accoucher, elle sc trouva grosse de deux jumeaux, dont l’un s’appela Phares cl l'au­ tre Zara (u), ainsi que nous l’avons dit sous leurs articles. Ceci arriva vers l’an du monde 2277, avanl Jésus-Christ 1723 , avanl 1ère \ ulgairo 1727. L’auteur de l’Ouvrage Imparfait sur saint Matthieu (6) dit que la mère de lier, fils de Juda,élanl Chananéenne, ne pouvait approu­ ver le mariage de son fils avec Thamar, qui était Araméenne ou Syrienne ; elle conseilla donc à son fils de ne pas s’approcher de sa femme, lier suivit ce conseil, et Dieu le frappa de mort. Onan son frère l’ayant épou­ sée, cl considéranl que les enfants qui naî­ traient de lui cl de Thamar seraient réputés enfants de lier, empêchait, par une action détestable, que Thamar ne devint mère, cl Dieu le fil mourir; de sorte que Thamar de­ meura vierge. Juda, affligé de la mort de ses deux fils el de l’opprobre de sa bru, dont il ignorait la cause, demeura longtemps dans les larmes cl dans l’exercice de la péni­ tence. Dieu louché de sa douleur, lui fit connaître cc qui s’était passé, el Juda eut la religion de ne vouloir pas épouser Thamar, quoiqu’il fût informé que son mariage n’a­ vait pas été consommé avec ses deux tils. Le Testament des douze patriarches (c}> dont la plupart de ces particularités sont ti­ rées, porte qu'Onan demeura un an avec Thamar sans vouloir la traiter comme sa femme; que Juda l'ayant menacé de sa co­ lère, s’il ne consommait son mariage, il feignit de le vouloir faire, mais empêcha que Tha­ mar ne devint mère, comme on l’a déjà vu, ce qui lut cause que Dieu le frappa de mort. Juda voulait donner Thamar pour femme à Sél0. (c) Ezcch. nil, 14. rvzrn nx TÏDX2 Scot. : TH 740 TIIAMUS, ou Thammus. mois des Juifs qui répondait à la lune de juin, el qui était le quatrième de l’année sainte, cl le dixième de l’année civile. Il n’a que vingt-neuf jours Le dix-sepliême jour do ce mois, (es Juifn célèbrent un jeûne, en mémoire de l'adora­ tion du venu d’or rl du châtiment qui le suivit (b). Dans ce même mois, ils font mé­ moire de ce qui arriva à Marie, sœur de Moïse, qui fut frappée de lèpre pour avoli murmuré contre Moïse (c). Les Syriens (d) se servent du nomdeThamus, ou Thamouz, pour exprimer dans leur ca­ lendrier le mois qui répond à celui de juil­ let. Les Arabes, les Persans el les Turcs s’en servent aussi pour exprimer la plus grande chaleur de Péle. Los astronomes juifs, encore aujourd'hui, appellent tekupha Thammus, ou la révolution de Thammus, l’entrée du soleil dans le signe du Cancer. THAMUZ, ou Thammuz, divinité païenne, que l'on croit être la même qu'Adonis. H en esl parle dans Ezéchiel (e) : Mulieres plangentes Adonidem; l’Hébreu: PlangentesThammuz. Le rabbin David Kimchi dit que Thammuz était une idole de bronze, dont les païens remplissaient 1rs yeux de plomb, puis faisant du feu dans le creux de l’idole, le plomb se fondait, el l image paraissait verser des larmes. D’autres rabbins croient que Thammuz était un prophète idolâtre qui avait fait une image du soleil toute d'or, qui élail suspendue entre le ciel cl la terre, cl queir roi de Babylone ayant fait mourir ce prophète, toutes les idoles du pays s’étaient assemblées pour pleurer sa mort devant l image du soleil dont nous venons de parler. Ce qui donna occasion à rétablissement d’une fêle qui se célébrait au commencement du mois Thammus, pour y pleurer la mort du prophète de ce nom. D’autres Juifs disent que Thammuz élail un animal à qui les païens rendaient des honneurs divins.Toutes inventions produites uniquement du cerveau des rabbins. Saint Jérôme a rendu Thammuz par Adonis (f); et il y a beaucoup d'apparence que c’est sa vraie signification. Le nom Jmmuz, qui est le même que Thammuz, signifie abstrus, cache. La manière dont le texte hé­ breu d’Ezéchiel est construit Lut juger que Thammuz y esl mis dans un sens appcllatif Or rien ne convient mieux à Adonis que le nom de caché, soit qu’un considère le secret sous lequel on enveloppait ses mystères, soit qu’on fasse attention à l étal où on le repré­ sentait durant ses fêles. On le mettait dans un cercueil, et on le pleurait comme un mort. Moïse (y) le nomme en quelques en­ droits le Mori par dérision. Enfin la cir­ constance des femmes qui pleurent Thammuz a déterminé la pluuarl des commenta­ Alius : abominationes. Alius: ìnila» I iones. tf) Sfanetho apud Plutarch, de Iside et Osiride. (g) Levit, xu, i7, 28. Deul xiv, 1. Vide et Psal. cv, 2K 741 TUA tears à expliquer l’endroit d’Ezcchiel des fêles d’Ailoiiis. Voyez son hire. On croit que les femmes israélites qui pleuraientTh.immuz, dans Ezéchiel, VIII, 15, avaient pour objet de leur faux culte le même soleil que les hommes adori ni au même endroit d Ezérhicl, y IG : Je vais vous faire voir des abominations encore plus gran­ des. Il m'introduisit dans le parvis intérieur du temple, ou dans le parvis des prêtres; et il me montra entre le vestibule et l'autel des holocaustes vingt-cinq hommes qui tournaient le dos au temple du Seigneur, et, regardant iorient, rendaient leurs adorations au so­ leil Cela n’est nullement contraire à l’opinion de ceux qui croient que Thammuz csl Ado­ nis, puisque dans la théologie païenne Ado­ nis était aussi le soleil. Les savants qui onl le plus étudié l’an­ tiquité profane, par rapport à l’Ecrilure, croient remarquer dans Thammuz les pa­ triarches Chain, Joseph el Moïse. On fonde le sentiment qui veut que Thammuz rl Chain soient la même personne sur la conformité des noms, cl sur le culte qui élail commun à Chain cl à Thammuz dans l'Egypte. Ceux qui tiennent que Thammuz csl Joseph, re­ marquent que Thammuz ou Adonis esl le symbole du soleil, de môme qu’Apis cl Osi­ ris, cl comme Apis représentait le patriarche Joseph, Adonis ou Thammuz pouvait aussi le représenter. Faibles raisons, cl conjectures frivoles. On peut voir Vossius, de Jdololatr. I. I, c. XXIX, p. 112. M. Huet, ancien évêque d’Avranches o). croit que Thammuz était Moïse. Il suppose que le roi d’Egypte sous lequel naquit Moïse s’appelait Thammuz ou Thetmosis; que sa fille Thcrmulhis ayant sauvé Moïse lui donna le nom de son père, cl l'appela Thammuz. On pousse ensuite les caractères prétendus de ressemblance entre Moïse el Adonis; mais tout cela csl si peu solide quìi ne mérite nulle attention. La religion païenne est le fruit de la fantaisie cl dû dérèglement du cœur de l’homme; c’est vouloir s’abuser que d’y chercher de la raison cl du système. Les systèmes de la théologie païenne n’ont élé inventés qu’après coup cl fort lard, pour tâcher d’en couvrir la houle, la vanité et l’extravagance. THANAC[ou plutôt Tiianach], ville de la demi-tribu de Manassé au deçà du Jour­ dain (6). Elle fut cédée aux lévites. Ensebe, sainl Jérôme cl Procope de G.izc disent que c’élail encore do leur temps un grand lieu, à trois milles de Légion. [Thanach était à l’ouest de la demi-tribu ouest de Manassé, dit Barbié du Bocage, près de la source du Chorscus. C’était une ville assez considérable, dont les Israélites ména­ gèrent les habitants. Les eaux de Magcddo (r (d Hiietins, Dcmomtr. Etang. proposi!. 4, c. ni, iv. Josué, xu, 25; x«. 21, r/ Judie i, 27. Euseb. et Micron, in Lotis Hcb. IV Reg. XV, 16, 17. An du inonde 3255, avant JCsus- 1IIA 742 en étaient peu éloignées Elle est nommée Thenac. Jos. Will, il, elTharioc, Ill Beg. IV, 12. Elle avait clé capitale d un des Etals chananéens. Jos. XII, 21, et paraît être la même qu’/hier. I Par. VI, 70.] THANATH. C'était un bourg à dix milles de Sichem, du cô’é du Jourdain (c). Sainl Jé­ rôme l’appelle 7 hinath. Ploiémée inet aussi Thena dans la Sainane. • THANATII-SELO. ville d’Ephraïm, sui­ vant les uns, ou petit pays situé sur la limíte ile celle tribu et de la demi-tribu ouest de Manassé, à l’ouest de Janué, suivant d’au­ tres. Jos. W 1, 6. TH \NNIM ou Tiii5Nix. Voyez Tanxim. • THAPHUA, judaïle, fils d Hébron. I Par. II, 43. THAPSA, ville de la tribu d’Ephraïm. ‘Bar­ bié du Bocage el le géographe de la Bible de Vence la reconnaissent avec raison dans la demi-tribu ouest de Manassé, non loin de Thersa.j Sellum, fils de Jabès, ayant mis à mort Zacharie, roi d’Israël, Manali» m. gé­ néral des troupes de ce prince, se fil recon­ naître pour roi (d) ; cl la ville de Thapsa lui ayant fermé les portes, il la prit de force cl exerça contre ses habitants les dernières cruautés, jusqu’à ouvrir les femmes encein­ tes, pour taire mourir leur fruit. Voyez Josephe, Antiquit. I. IX, c. xi. • TH\PSA, HI Reg. IV, 24. ou Tuapsaquk, ainsi nommée par les profanes, a ville et place forte importante, sur le bord de l’Eu­ phrate, au nord de la Syrie, limite de la do­ mination de Salomon de ce côté, » dit Barbié du Bocage. THAPSAQÜE [Voyez l’article précédent], ville fameuse sur l’Euphrate, où l’on passait ce fleuve pour venir delà Mésopotamie dans l’Arabie Déserte, el pour aller de l'Arabie Déserte dans la Mésopotamie. Elle n’était pas loin de l’embouchure du Chaboras dans l’Euphrate. Les anciens géographes en ont beaucoup parlé. 11 nous parait par la muto que tenaient les rois d’Assyrie en venant vers la Palestine, quils devaient passer l’Euphrale a Thapsaque. TIIARA , l’un des deux eunuques qui avaient conspiré contre le roi Assuérus, et qui furent découverts par Mardochée. Esili. XII. 1. TIIARAA, fils de Micha, el petit-fils [de Méribbaal ou Miphiboscth, lits] de Jonalhas, fils de Saül. 1 Par. \ HI,3ï, 35; IX. 41. TIIARACA, roi d’Ethiopie, c’est-à-dire du pays de Chus, situé sur le bord oriental de ¡a mer Rouge. Ce prince s'étant mis en cam­ pagne à la tête d’une puissante armée pour venir au secours d’Ezéchias, attaqué par Scnnachérib (e), Scnnarhérib, qui élail alors occupé au siège de Lachis, alla à sa ren­ contre ; mais l’ange du Seigneur frappa son Christ 767, anni Vére vulg. 771. (e) IV Reg. xix, 9. An dn monde 5291, avant JûsuaChrist 70J, avant fòro vulg. 713. DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. *5 7 armée ct lui tua en une seule nuit qualrevingl-cinq mille hommes. Il ne paraît pas que ce prince ait livré la bataille à Tharaca ; son armée fut défaite avant qu’il vint jusqu'à lui. Tharaca esl nommé Théarchon par Strabon (a). Ce géographe cite Mégaslhèno, qui racontait que ce prince avait porté scs con­ quêtes jusqu’en Europe el jusqu’aux co­ lonnes d Hercule * [T/mrocaétail Ethiopien el roi d’Ethiopie cl d’Egypte. M. Caillaud {Voyage à Méroé,ele.) a trouvé près du mont Barkal des monu­ ments qui rappellent cc roi. D’abord on ne pouvait bien lire son nom sur plusieurs de ces monuments; mais sur un bas-relief (plan­ che 5* de l’ouvrage de M.Caillaud) gravé sur un autel du grami temple, «on lit sans diffi• cuité *let lettres TURK, qui donnent le mot » Tharak; c’est le Taracus des listes de Mané» thon, el le premier roi de la dynastie élhio» pionne qui envahit l’Egypte et forma la 25e • dynastie du canon chronologique de Maué• thon. Ce roi éthiopien, régnant sur l’Egypte, • s’appliqua donc à élever dans sa propre • patrie de grands monuments qui constatent • de plus en plus entre l’Egypte cl l’Elhio« pic celte communauté de religion, de lan» guc et d’écriture que d’autres faits avaient » déjà démontrée. Ainsi ce grand temple du » mont Barkal remonte au règne de ce Ta*racus, au vme siècle avanl 1ère chré» tienne.... La décoration du sancluaire porte • aussi le cartouche du roi Taracus; il y esl • représenté absolumenlencoslumc égyptien, «faisant des offrandes aux dieux Ammon, » Phlha, etc., caractérises par les mêmes aln tributs que sur les monuments de Thèhes. » Le plan du temple et l’architecture sont p encore les mêmes qu’en Egypte. » Cc que nous venons de copier est de M. Chainpollion - Figeae , rendant compte dans le Bulletin de Férussac (Sciences hist., tom II, pag. 2ï8) de l’ouvrage de M. Caillaud. Nous ne ferons d’autres remarques que celleci, savoir : qu’ici M. Ch.-Figeac présente Tharaca comme élanl le premier roi de la 25 * dynastie, cl cela d’après Manélhon, tandis qu'aillcurs il le place le troisième, encore d’après Manélhon. Voyez Pharaons, mon addition, tom. II), col. 10Ï2. 1 oyez aussi Ezéchias ct Séthon.] TI1ARB1S. C’est le nom que l’on donne â celle reine d’Ethiopie que l’on veut que Moise ail épousée, lorsqu’il faisait la guerre en Ethiopie el quìi assiégeait la ville de Méroé (b). Voyez ci-devant l’article de Moïse. THARÉ, fils de Kachor, cl père de Nacbor, d’Aran et d’Abraham, naquit (c) Lan du monde lb78, avanl Jésus-Christ 2122, avanl l’èro vulgaire 2126. Il cul Abraham étant âgé de cent trente ans, l’an du monde 2008, avanl (a) Strab. I Ldi. XV, pag. 655. (à) Joicph. Aiihq. I. U, c. V. tel G eues, xi, Il (d) Gen«-s. xi, 51. 31. (ci Joitcc, xxiv, 2, 11. (f) Bilüol. Orient ,p. 11. 744 Jésus-Christ 1992, avant l’èrc vulgaire 1996. Il sortit avec Abraham d’Ur de Chaldéc pour aller à liaran de Mésopotamie, l’an du monde 2082, ct il y mourut la même année, âgé de deux cent soixante-quinze ans (; u. 10. ~C¿‘ C. (¡r changé la forme de la lettre lhau qn’Orig.' ne < t (es Pères qui l’ont suiv i ssiireiit av oir eu la forme d’une croix. S.lint cròme (Â), qui avait pu voir les «ni — ci< ns exemplaires du Pentaleuquc s marit.iin, avance de même que leur lhau avait la fig re d'une croix. On convient qu’aujourd’hui celie lettre a une antre forme, cl ou (f) *F1 Than. (y Tfit tr :d m J udiri nd Ch ht. conversi apud Origen. Un S ihI'v(t i'\ » i ., ,n ¡'archici, tv. (h il.» P iffTf-quiph. Groe. I). Heriiard. (h .V "tfauc. I. If. < i, . * n. I J. (i) i z.ch.i\, L etexm rm‘nn—rr. (J) ''Tpl. Ac: T5 Hl tí I'l 1(0 z1es imitées plus au long par les auteurs qui ont écrit sur les antiquités romaines. Le nom de théâtre ne sc trouve qu’en un seul endroit de lEcrilure. Dans la sédiliôn que l’orfevre Deme­ trius excita à Epbèse (<1) a ¡’occasion du culte de Diane : fouie la ville fui remplir de confusion , ct ils cour tient en foule au théâ­ tre, entraînant Gains el Arisi urque, Macédo­ niens. qui avaient accompagné saint Paul dans son voyage, THÉBAT[ou Teimivtiì], ville de Syrie [de la Syrie-Soba. dit Barbié du Bocage], qui fut prise el pillée par DaVÎd (6). Le géogra­ phe Etienne parle d’une ville de Thèbes en Syrie. Il semille que Thébulh est nommée /7 e(ach ou Pété. Il Peg. VIII, 7. THÈBES , ville de la tribu d’Ephraïm, au siège de laquelle Auimélcch, (ils de Géléon, ful lué. Judie. IX, 50 ct scq., l’an du monde 2171, avant Jesus-Chrisl 1229, avant l’èro vulgaire 1233. EtHêbo dit qu’il y a une bour­ gade nommée Tfichés à treize milles de Si­ chem, lirant du côté de Scylhopolis. [Barbié du Bocage, place Thèbes dans la demi-tribu ouest de Manassé, au nord-est de Sichem. Le géographe de la Bible de Vence, entre Si-hem cl Scylhopolis.] THÈBES, ville très-célèbre dans la haute Egypte cl capitale de la Thébaïde. Son nom ne se trouve pas dans le texte de I I \ ulgale, (fl) Act. ux, 29. An do l’èrc vulg. 57. (b) I Par. xvui. 8. An du mondo 21'60, avant JésusOblisi 1010, avant l’ère vulg. 10H. (c) Hodhiil. Phateg. /. H, e. xxvn. (d) Ezcch. xxt, H. Nahutn ni. 8. Jerein (e) N «hum. m, 8. T üx NZ Ao Amman. Jefém \lm, NJO p -K Ammon de No. Dans Ezécbicl. * x\, tt r/ 16, elle est nominee simplcnic il NZ Vo, cl au > IJ, 5 TÎIE 750 el on ignore quel nom les anciens Hébr< ux lui donnaient. Bocharl (c) a prétendu qi e c’était la ville de No-Ammon, dont il est as­ sez souvent parlé dans les prophètes (d)9 el que l'on traduit ordinairement par.Hejraadrie: mais nous avons essayé sur Nahum de montrer que No-Ammun signifie plutôt la ville de Diospolis dans la basse Egypte. Voici les raisons qui peuvent persuader que Thèbes, la grande Thèbrs qui avait cepl porter, célèbre dans Homère, rsl dési­ gnée dans l’Ecriture (e) sous le nom de A’/, ou Ammano, ou No-Ammun. cl dans la Vul­ gate sous c» lui d Aleiandri'. Nahum décrit la silu.Hion de No-Avunon. ou de Na la Peu­ plée, ou la Grande; Na sign fie une demeure, cl Ifainmqn des (roujics ue p< upie, une mul­ titude d habitants. Je ne sais si I on peut soutenir Termologie qui I til venir Nu-Ammon de Chain, comme ¡ni dira ( derm ure de Cham on d’Ilammon, car THebreu ne l’écrit jamais avec un helh ou ciudi, maio avec un aleph ou avec un hc (f). N ihum décrit ainsi la situation de NoAmmon : Elle est au milieu (tes fleuves , les eaux l enrironnent de tous côtés, (a mer fait ses richesses, lt situee sur le Nil. Ce fleuve est souvent exprimé sous un nom pluriel, à cause de s< s br is, de ses coupures, de ses canaux. Une ville aussi grande queThèbes, ayant quatre cents slades de tour {g), qui font treize lieues eu qua­ rante mille pas, et cen’ portes très-irêqucnlées, remplie d une multitude innombrable de peuple, ne pouvait manquer d’etre bion arrosée par des canaux I in * de la main des hommes, lorsque les eaux du Nil, qui Coulent par delà,ne pouvaient s’éb ndre natu­ rellement dans tous ses quartiers ni dans ses caihpiigncs. Il ne faut que conn lire l’Egypte el les anciens Egj pliens pour s’en p i >uader. Nahum It joule que la mer fai: ses richesses. Il esl tonslant que Thèbes c>l fori éloignée, de la mer; mais elle pouvait, par le moyen du Nil, faire un grand commerce dans la Méditerranée, y envoyer ses marchandises en faisant descendre ses vaisseaux , el proIlici des richesses de toutes les côtes de celle mer, par les vaisseaux qui remontaient jus­ qu’à elle. D’ailleurs sous le nom de merles auteurs sacrés désignent souvent les grands fleuves, eleo particulier le Nil el l’Euphral ’. Nous en avons donné des preuves ci-dcvaut SOUS T.h líele Mi n. Diodore de Sicile (/i) remarque que les Grecs donnaient à Thèbes le no(n de Dio polis, c'est à-dire, la \ille de Jupiter. Les Scplanle la nomment de même dans Ezé­ chiel, XXX, ti et IG. Mais ce nom de D.O'pOlis eSt mdderiie, comparé avec les auteurs p.On Hamon No. (f) CH Climi. '.Y2K ou No-ïlamont ou No Am­ mon (a) Cato npiul Stephan. Pyzant. EuslUo lui durino DO sirtïc'», Comment, in Nòiiniitn Olodnrr de Ssc-I * 4, ll.no hl ) Observations sur la vallée d'Egypte, troisième liv rai­ son, pag. 12-48. (6) Le fond du Nil el le solde la vallée qu’il arrose s’exhaussent simultanément du quantités à peu pièt égales, ce qui rend nécessairement constatile la hauteur des inondations moyennes au-dessus des terres de celle v illéo, malgré leur exhaussement progressif. Mémoire sue le mloinélie, ouvrage cité, rug II. (7) Observations sur lu Vallée d'Egypte, troisième livrai­ son. p. 17 (8) ibid. p. 48 (9) Si l’on répétait de semblables observations aur plu- Ï53 THE THE 754 fondé le petit temple situé au sud du palais do Karnac à Thèbes est plus élevé que celui du grand d’environ 2 m. 092, ce qui résulte des nivellements. Il résultera donc de la loi établie par M. Girard sur l’exhaussement du sol de l’Egypte, dans la plaine de Thèbes, que le petit temple du sud esl d’environ deux mille ans plus récent que le grand (1). » Les monuments de Philé confirment en­ core l’antiquité de la fondation des villes égyptiennes. Les faces des pierres cachées (Lins l’intérieur de la colonne du grand tem­ ple 2) offrent des hiéroglyphes sculptés, et mémo encore coloriés. H fallut bien de­ meurer convaincu que cette colonne avait été construite de débris qui antérieurement avaient appartenu à d’autres édifices; el de­ puis. cette idée s’est trouvée confirmée en répétant les mêmes remarques dans d’autres lieux (3). » Sans prétendre assigner l’âge de ces mo­ numents antérieurs, nous ferons deux obser­ vations. La première, c’est que les Egyptiens, si religieux, si respectueux pour tout ce qui élail ancien , ne devaient pas se déterminer légèrement à détruire un temple : il fallait sans doute pour cela qu’il fût bien dégradé, qu'il menaçât de s’écrouler bientôt , ou que même il sc fût en effet écroulé. Or, si les monuments que nous voyons aujourd’hui, cl dont les plus modernes ont au moins deux ou trois mille ans d’antiquité, sont cepen­ dant encore si intacts, cl, pour ainsi dire, si neufs, combien ne faut-il pas supposer de siècles â ceux qui tombaient en ruines lors­ qu’on a construit le grand temple, le plus ancien édifice de l ile? La deuxième observa­ tion, c’est que les sculptures des débris qui composent la colonne sont aussi parfaite­ ment exécutées que celles des monuments plus modernes: el autant qu'on peut en ju­ ger par un petit nombre de figures, c’est le même système de décoration, la même pu­ reté de ciseau, ce sont aussi les mêmes cou­ leurs. Il faut donc concevoir, â l’époque où ces monuments antérieurs ont été élevés, les arts déjà parvenus au degré de perfection qu’ils n’ont guère passé depuis chez les Egyptiens ; ce qui suppose que celte nation avait été reunie, et que sa civilisation avait commencé longtemps avant celle époque. » C’est ainsi que, partine suite d’induclions qui ont l’avantage de sc présenter na­ turellement, on est déjà conduit à concevoir chez les Egyptiens une antiquité que d’au­ tres faits el des preuves d’un autre ordre porteront jusqu’à l’évidence (i). • Ainsi Syène était regardée comme pla­ ît de directement sous le tropique, et sa posi» lion, telle qu’elle a été déterminée par les » observations astronomiques de M. Nouct, * esl de 24 5’ 23” pour la latitude, et de 30 * » 3V 49” pour la longitude au méridien d * » Paris. L’observation récente excède toutes » les hauteurs qu'on avail jusqu’ici altri— » buées à celle ville. La conséquence de ce » fail ( qui tient à la variation de l’obliquité » de l’écliptique) el de la plus grande latitude » de Syène, aujourd’hui bien reconnue, c’est » (|ne l’origine de celle tradition aslronoini» que remonte à une époque d’autant plus v reculée, c’est-à-dire à plus de trente siècles » avant 1ère chrétienne ; c’est la plus anV cicnnc observation du solstice dont le sou» venir soit parvenu jusqu’à nous (5). » Ce fait, si l’observation qui , du reste , était si facile à faire, peut être regardée comme exacte, atteste encore l’ancienneté de la ci­ vilisation égyptienne. « Dans les Mémoires de M. Fourier sur la sphère égyptienne, je trouve un résultat qui confirme l’opinion que j’ai émise sur l'anti­ quité de la fondation de Thèbes, sur l’antique origine des arts, de la guerre, de la mé­ canique el de l’astronomie chez les Egyp­ tiens. « Voici, dit M. Fourier (6), la conséquence > la plus générale que l’on peut déduire de » l’explication plus détaillée des antiquités » astronomiques : » La comparaison de ces monuments mon» Ire que la sphère égyptienne, telle qu'elle esl représentée dans tous les édifices sub» sistanls, se rapporte au XXV * siècle avant » l’ère chrétienne. A celle époque l’observa» lion avail déjà fait connaître les premiers » éléments de l’astronomie; on les réunit )> alors, el l’on en forma une institution fixe qui servit à régler l’ordre civil des temps, » et devint une partie de la doctrine sacrée. > Plusieurs de ces sculptures ne remon» lent point à la même origine; elles expri» ment un déplacement de la sphère qui a été observe quelques siècles après. Quant v à l’époque de l’institution, elle est celle de » la splendeur de Thèbes : nous l’avons vue » écrite en caractères astronomiques dans les » plus beaux ouvrages d’architecture des slrnrs points du globe, dans le lit des grands fleuves et * dans les grandes vallées le plus anciennement habitées, ou obtiendrait une chronologie physique, s'il esl permis de s'exprimer ainsi, qui suppléerait’aux traditions obscures de la naissance des sociétés. Peut-être encore le calcul de l’exhaussement séculaire du lit des fleuves et du kul des vallées pourrall-il nous conduire a une connaissance approximative de l'époque de la dernière révolution qui a donné aux continents leur forme actuelle, cl qui a creusé les vallons où coulent àprésenl les eaux qui ar­ rosent noire terre. (I) Description générale de Thèbes, par MM. Jollois et Devilliers. Anliq , chap, ix, sect. 8, art. 4, p 269 Le sol s’esl élevé de 25 p. anglais depuis l'érection des obé­ lisques de Luxor. This ground is raided al least five and twenty feel above what it was when the obelisks were erec­ ted, dii M. W. Hamilton, Voyage en Turquie, pari. i. Ægypt., noie de la pag. 115. (-) M. Lincrèl, par des inductions Urées des monamenis astronomiques do l'Egypte. en fixe la construction vers l’an 2500 avant l’ère chrétienne. Description de Vile de Philé, jar Lincrèl, pag. 58. tom 1 Anliq., pre­ mière livraison. Description générale de T Egypte. (5) A Ennonl ou Herinonthis; voyez sa Description, p-»r M. J omard, ibid., ch. vni.p. 3. Ce temple d'Hertnouihis,cn partie bâti des débris d'un aulre, est lui-même eu ruines, cl h couleur de scs murailles, 3U«i bien que sou étal de destruction, atteste que c'est un d» s lenq i s le plus anciennement construits. (i) Mémoire de I incrèl, ibid, p. 58. 50. (5) Description de Syène, par M. E Jomard, Anliq , première lu raison, chap, n, pag. 2 el 3. (6) Recherches sur les sciences el le gouvernement de l'Egypte, p. 2, introduction. t,5 DILI K> XA a . - LE LA BIBLE, 750 a •ii i * '1 r • F * d Egyptiens * Ain>i l’origine dr leurs lois ri villes par lem étendue : sur la live gauche, d de leurs arts esl plus ancienne. Leur niole majestueux palais de Medynel-Aboù , dé­ » narehie s'rsl consenér pendant un R* and coré. comme les précédents, de bas-reliefs * des son» nombre de siècles ; car rile subsistai! en- historiques, qltcstcnl les triomphe * core «Jíiíis loin son éclat sept crois ans eh- vriains de l Egvple ; le vaste édifice (I Ou. » tirón ninni l’ère chi ¿(¡enne. Elle subit le marni) as, avec l’enorme colosse de ci* prince, » joug des Perses, cl ensuite r ie fui soumise doni h* trône gisant cl mutilé semble eiiroii accuser le genie destructeur de Cambyse et » aux Macédoniens el aux Romains. » Celle époque de la sphère de Thèhes esl les fureurs de ce conquérant. jaloux de la splendeur de Thèbes el delà gloiée de scs p dune intermédiaire; ellë ne fixe point l’Àge i de la monarchie, mais celui des prim i| ab s rois; la '■tatué résonnante de Memnon, institutions égyptiennes. On la déduirait sursa ríase, au milieu de la píame voisine, n au^i des traditions astronomique' qui se el couverte d’inscriptioits c>ù les voyageurs » sont répandues dans l’Orirnl, de l’élablísse- de l’antiquité allbstent les prodiges dont ils » menides périodes Cyniques, et de la position furent témoins ; plusieurs tcmjîlès enebro p de 11 sphère que les Grecs onl décrite cl imi- debout et presque entiers ; de grands édi­ p 1er. Elle s’accorde avec les mesures du i ro- fices dont les vestiges sc découvrent sous 1rs D grès séculaire de l’exhaussement du sol. alluvions du ficuve; les magnifiques hypo*í de fíybán-el-M'ólóuk, asili'S sdfcrés où v Elle est confie. éc p. r la chronologie cl géi « les annale-» des Hébreux, qui nous foui reposèrent si longtemps les rois de Thèlies; i connaître l’état du gouvernement cl des arts les grottes , les catacombes particulières, » à Memphis au N XIe siècle el au XVI * siè- décorées de sculptures, de peintures emblé­ » de avant I ère chrétienne. Enfin . elle épo- matiques jét doni les ouvertures se voient p que est une conséquence directe de l’his- de toutes parts dans la chaîne Libyque; â » Loire des Egyptiens :lc nombre des r< is l’opposile, quatre obélisques d’un seul mor­ p qui 1rs onl gouvernés ne permet pas d’as- ceau de granit (le cent pieds de longueur, » signer une moindre durée à I» ur empii é. » encore dressés sur leurs bases ; plusieurs autres renversés et brisés par violence; des « La Thrbaïde, dit M. de Rozière, ingé­ allées entières de colosses en granit cou­ nieur en chef des mines, et membre de la chés sur la place même où ils furent érigés; commission d Egypte , la Thébaïde, riche dos forêts de colonnes de 20 coudées de cirsurtout en monuments el en souvenirs an­ conférruce el d’une hauteur proportionnée ; ciens, semble vraiment un pays enchanté : des statues monolithes sans nombre, en c’est l'impression qu’elle produit jusque sur grès, en pierre calcaire, en granii , dont les esprits les moins cultivés. Vingt cités cl plusieurs ont plus de 20 pieds de propor­ beaucoup de lieux inhabités offrent au voya­ tion ; des portiques non moins admirables geur toujours surpris ces grands édifices que les palais eiirt-mèrnés, el d’où partent, antiques, du *fs-d'œuvre de [’architecture , dans plusieurs directions; des allées de non-seulement par leurs masses imposantes, Sphinx gigantesques, pour aller lier â tra­ ¿our caractère grave el religieux , mais par vers les plaines (les édifices distants do 20 leur belle el simple ordonnance, par l’élé­ stades ; des hippodromes de CO stades de cir­ gante el sage disposition des sculptures em­ cuit, c’est-à-dire, d’une lieue et un tiers denos blématiques qui les decorent, et par la ri­ mesures ; des vestiges d’anch ns édifices, des chesse inconcevable de leurs ornements, qui débris sans nombre, des ruines, des décom­ ne sont jamais insignifiants. bres épars dans une étendue de plusieurs » Thèbes, bouleversée par tant de révolu­ lieues carrées, ne laissetil aucune incerti­ tions. Thèbes, maintenant déserte, remplit tude, et attesteront pendant bien des siècles encore d’étoniv ment ceux qui ont vu les aux voyageurs qui nous succéderont, de ma­ •intiques merveilles de Rome et d’Athènes. nière a ne pas s’y méprendre, le lieu où fioThèbes, à I ’aspect de laquelle no- armées rissail la ville de Thèbes. » vii t'irieu'es de (ani de pays célèbres dans Après avoir comparé et éclairci les ren­ les arts, s’arrêtèrent spontanément, en pous­ seignements transmis par les auteurs an­ sant uh cri unanime de surprise et d’admi­ ciens, l’auteur fixe d’après eux la pointe ration ; Thèbes. célébrée p r Huncre, el méridionale de Thèbes a 25’ 37’ ri0” de lati­ de son temps la prem ère ville du monde, tude, près du parallèli * d’Hormonlhis, ville après vingt-quatre siècles de dévastation en presque contiguë. L’étendue de 'l’Iièbcs était csl «ncorc la plus étonnante! On se croit do plus de 7 lieues do circonférence. ih Jet anlfes app.irlirnnrni Thèbes à la mer, r’est-à-dirp au port de Ca­ à dos i oi de * XVIII * ri XIX’ ou XX’ dy nasnope, était «le (5,120 stades, toujours d'après lies: mais on n’y voit ni le tombeau de Se»o *Hérodote : distance qui correspond précisé­ IrU, ni c lni de Mœûs. Je ne parle point ni ment aux 5 i()‘, déterminée par les obser­ d’une foule de petits tcinpîcsv.t éd fices épap vations modernes, etc. au milieu de ci** grandes choses : je mention ** • Ecoutons aussi M. Champollion le jeune : ncrai seu’cmcnl un petit temple de la dCe. « C’est dil-il,dans la matinee du 20 novembre H tdr (Vétius), dédié p.)r Plolémée Epiphane * deM¿dine(-}labo i, ; !828) que le vent, lassé de nous contrarier cl un tempi 'dp 7'hôlh prè depuis deux jours, el de nous fermer reñ­ dé’lié par Piolé née Evçrgète H cl scs deUv femmes; d ins lc> ba *-relief» de ce temr.c , iré»' du sanctuaire, me permit d’aborder en * lui â Thèbes! Ce nom était déjà biçn grand cô Pto’émc ' fait des offrandes à tous ses an­ dans ma pensée; il est devenu colossal de­ cêtres mires et femelles, Epipbane et Clcopuis que i’aî parcouru les ruines d la vieil!• Riilrç, ptiilopalor et Arsinoë, Evergètc et érèniic, PbilahIphe et Arsinoe. Toi capitale, P aînée de foules les villes du monde; * pendant quatre jours entiers j’ai < ouru de Lagi’ks sunt représentés en pied avec p-m merveille en nici veille. Le premier jour, je surmuns grcr> traduits en égyptien, en de­ visitai le palais d ' Zfourmu, les colosses de hors Je leurs càrionçhe>. Du reste, ce t» . /u Memnonium, et h prétendu tombeau d’Osi- est d’un fort mauvais goût â cause d< l mnndyas, <|uí ne pórte d’antres lég mdes qiic poque. celles de Rhamsis le Grand, et de deux de » Le quatrième jour hier 23), j<» quittai la ses descendants ; h* nom de ce palais est rive gauche du Nil, pour visiter la parilo écrit sur toutes *es murailles; les Egyptiens orientale db Tbèb s. Je vis d abord Loaq^or, l’appelaient flhâmcsséion , comiiíé ils ndm- palais Immense, précédé de deux obélisques rnaionl Aménaphi'un le Memnonium, <1 aZmi- de près de 80 pieds, d’un seul bloc de gr .n i (iouéion le palais de Kourna. Le prétendu rose, d'on travail exquis, accompagne du colosse d’Obim indyas est un admirable co quatre co o^scs de même matière el de ¡ossei de Rhamses ie Grand (1 j. pieds de hauteur environ, car ils sont enfoui * w Le second jour fut tout entier passo à jusqu à la poitHftft' st orr IS du llh imMédinel-ÎIhbùu, étonnante réunioq d’édi - sèi le Grand. Les autres partie * du» palais fices où je trouvai des propylées d’Jri/briin, sont dès rois Mandnuei, Horus cl Amènod Hadrien et des Ptolémées, un élific' de phiv-Meinnon ; plus. *ies réparations el addi­ N’cctanebe, un autre do I Ethiopien Tlmraca, tion * de Sa mcon l*Eme sûr la rive *éiablt en comparaison tin au soir, â la lueur des ll.imbeaux . je me g tuche, me parut iui lassai à paiio'.irir deux enfilades d'appui l •- des conceptions gig ini«(sques dont gelais menls couverts de sculptures et de peintu­ entouré. Je me gardcr.ii bien de vouloir rica res, pour la plupart d’uiu * étonnante fraî­ décrire, epr ou mes expressions ne vauqu'on cheur ; c’est Id que je recueillis, en courant, ilra ent que là millième partie ue des faits d un haut inlçrèl pour ¡’histoire; doit en (liie rn pai tant de tels ot»je(s, ou j’y ai vu un tombeau de roi, martelé d’un bien si j’en lr. çais une faible evquisse, bout à l'autre, excepté dans les parties où même fort décolorée, on me prendrait pour se trouvaient sculptées les image * de la un enihouslasie, peut-être même pout un reine sa Kiel è et celles de sa femme du'ôu fou. H suflir i d’ajouter qu’aucun peuple an­ a rcligiensrmçii! respectées, ainsi que leurs cien ni moderne n’a conçu l’art de l’archi­ légendes. (fed , sans juciin (loute, le tom­ tecture sur une échelle aussi sublime, aussi beau d’un mi condamné par jugement après large, aussi grandiose que le firent les vieux sa mort. Vm at vii un second, celui d’un roi Egyptiens; ils concevaient en hommes do thébain, des plus anciennes epof/ues^ envahi 101) pieds de haut; el l’imagination qui, quentes en l’honneur de sainte Thècle, coin mence ainsi le chapitre n du livre II de son traité de Virginibus: « Sancta Maria disciplinam vitto informet, » Thccla doceat immolari, quæ copulam fi¡X giens nuptialem, el sponsi furore dam­ nata , etc. » a Comme la ville d’icone élait alors peu­ plée de païens et de Juifs (Aci. XIV), il n’esl pas facile de décider à quelle classe apparte­ nait notre sainte avant sa conversion; mais jerapporlcrai une réflexion de dom Calmelàcc sujet. «Sainl Paul conseille aux femmes chré» tiennes de ne pas quitter leurs maris, même » infidèles, s’ils veulent bien vivreavccelles; » ce qui supposequ’aulremcul cela leur était » permis; cl nous lisons que sainte Thècle, » disciple de cet apôtre, fit divorce avec » son époux depuis qu’elle eut embrassé le » christianisme, qui nepassail alors que pour » une réforme de la religion des Juifs (3)» » Il faut ajouter une circonstance que nous apprend sainl Méthode dans son Ban­ quet des vierges : Thècle, déjà fort versée dans la philosophie profane, devint, après sa conversion , très-habile dans la connais­ sance de la religion. » THÉCUÉ, ou Thécua, ville de la tribu de Juda, Il Par. XI, 6. Elle est aussi dans le Grec, Josué, XV, GO. Mais on ne la voit pas dans l’Hébrcu. Eusèbe cl sainl Jérôme met­ tent Thécué à douze milles de Jérusalem, vers le midi. Ailleurs sainl Jérôme dit qu’elle est à six milles de Bethléem, du côté du midi. Voyez son Prologue sur Amos. Elle était située sur une montagne, cl c’était le dernier lieu qu’on rencontrât de ce côlé-là jusqu’à la mer Rouge. Josèphc (c) dit que Thécué était assez voisine du château llérodium. Il est parlé du désert de Thécué II Par. XX, 20, cl ce désert n’esl pas loin de la mer Morte. 1 Mac. IX, 4. [ M. Poujoulat ( Corresp. d'Oricnt, lettr. CXX1, tom. V, pag. 196-198, 203-209) parle en ces termes du lieu où lut la ville de Thécua, cl du désert de ce même nom, por­ tant aujourd’hui celui de Sainl-Sabba: a La montagne où fut Thécua, dit-il, se trouve à deux heures de Bethléem, au midi. Les terres environnantes sont pierreuses, incultes cl inhabitées. La seule verdure, le seul spectacle qui ait un peu charmé mes yeux dans le voisinage de Thécua, c’est un assez grand espace de terrain tout entier (2) Les fiançailles, s Ion h loi mosaïque, consitlndi. rA Je veritable lien. Voyez EurçAiuxs. G5) l0l,b *’ parU "» p3K- 38,»de l’édit- in-fol, Paris, 7«t TÍ1E couvert do beaux coquelicots; on eût dit un immense (apis de pourpre jeté sur la colline. Une étroite et longue vallée, appelée la vallée Perdue, mène à remplacement de la cité, patrie du prophète Amos. Quelques dé­ bris de murs, une trentaine de citernes vi­ des, voilà ce qui reste de la cité.Une fontaine baptismale en porphyre, revêtue de nos Heurs de lis , indique la place de l'ancienne église de Saint-Nicolas. Ces fleurs de lis m'ont rappelé que Thécua avait été ville française, alors que l’épée de notre nation était reine sur cette terre maintenant abandonnée. » Thécua, comme j’ai eu déjà occasion de le dire, fut donné aux chanoines du SaintSépulcre, en échange de Béthanie, qu’ils avaient cédé à la reine Méliscnde pour y fonder un monastère. Guillaume de Tyr ra­ conte, sous la date de 1138, que le roi Foul­ que el ses chevaliers s'étant portés au delà du Jourdain pour assiéger une caverne de brigands , des guerriers musulmans, profi­ lant de l’absence de l'armée chrétienne, at­ taquèrent Thécua et s’en emparèrent sans peine. Au bruit de leur arrivée, les habi­ tants avaient pris la fuite , emmenant avec eux leurs femmes, leurs enfants, leur gros el leur menu bétail, el s’étaient réfugiés dans la caverne d'Odolla, dont je vous par­ lerai plus lard. L’ennemi, devenu maître de la ville, égorgea le peu de monde qui y était resté. Dans le même temps, des affaires avaient amené d’Antioche à Jérusalem le seigneur Robert Bourguignon, né dans la province d’Aquitaine, maitre des chevaliers du Temple. Robert courut en toute hâte vers Thécua, suivi de plusieurs de ses frères el de quelques chevaliers restés à Jérusalem ; a leur approche, l'ennemi abandonna la ville el s’en alla du côté d'Hébron. Les chevaliers, sachant que les infidèles avaient pris la fuite, cl se croyant déjà victorieux, se répandirent imprudemment de divers côtés; les musul­ mans fugitifs, informés que les guerriers chrétiens étaient épars dans les collines, sc rallièrent, fondirent sur eux et les taillèrent en pièces. L’archevêque de Tyr nous dit que, depuis Hébron jusqu’à Thécua , le pays était jonché do cadavres; entre autres nobles sei­ gneurs qui perirent, l'histoire cite Odon de Monlfaucon, frère du Temple, dont le trépas fut pleuré de tous les chevaliers. Cette page d'histoire, très-peu connue, animait pour moi la solitude de ces montagnes. Je me rap­ pelais aussi que le roi Josaphat, marchant à la tête d’une armée contre les Moabites, les Ammonites el les habitants de Seïr, avait fait halte dans le désert de Thécua. [Voyez Amos.] » Maintenant venez avec moi dans le dé­ sert le plus sombre que l'œil du pèlerin ait jamais rencontré, le desert de Sainl-Sabba, situé au sud-est de Bethléem, à une distance d'environ quatre lieues, l’our arriver au mo­ nastère grec de Saint-Sabha , il faut traver­ si r des montagnes jaunes el pelées qu’on croirait être des monts de sable, un sol aride qui n'enfante que des pierres, sol maudit ou la vie n’est plus, où les oiseaux du ciel ne THF 7(W peuvent découvrir un peu d'herbe, region oubliée des hommes, el dont Dieu lui-même semble ne plus sc souvenir. Les lentes noires des Bédouins, semblables de loin à des vête­ ments de deuil jetés sur une terre désolée, ajoutent à la tristesse de ces lieux. Dans une telle solitude, solitude sans fleur, sans ver­ dure et sans eau, l'esprit se sent accablé; il semble que la mort vous frappe de scs froi­ des ailes. » A une demi-heure du couvent de SaintSabha , on laisse à gauche un chemin qui conduit à la mer Morte. Là s'ouvre un val­ lon qui va du nord au midi, et se prolonge au delà du monastère. Le vallon est étroit et profond ; ce sont deux lignes de rochers tail­ lés par la nature en forme de hautes mu­ railles, cl présentant d’imposantes horreurs. Le torrent de Cédron passe au fond de la vallée, cl s’en va au lac de Sodome. Le mo­ nastère, bâti au bord de ce grand ravin, sur dc> rocs el dans des précipices, est environne, de murs cl surmonte de tours. Les portes, étroites et basses comme celles de tous les couvents de ce pays, sont les unes en for, les autres d’un bois très-solide. Les cénobites de Sainl-Sabba onl ainsi fortifié leur de­ meure pour se mettre à l'abri des Bédouins. Quelques Arabes, nourris par le monastère, gardent la principale porte. Dans l’une des tours du couvent veille un caloyer chargé d’annoncer l'approche des Arabes el des voyageurs; à l’aide d une corde, qui descend de la tour au monastère, le caloyer ébranle une cloche, cl la famille religieuse csl aver­ tie. Il csl quelquefois arrivé que des Bédouins, poussés par la faim, onl pu s’introduire dans le cloître et enlever les provisions des céno­ bites grecs. * L’église du couvent, ornée avec assez d'éclat, offre sur les murs des tableaux ou des peintures à la manière des Grecs moder­ nes ; le pinceau Roumiolc y a retrace l'image des principaux anachorètes qui onl passé dans celle retraite, et différentes scènes ti­ rées des livres saints. Au milieu d'une cour, tenue avec une propreté extrême, s'élève une petite chapelle renfermant le tombeau de sainl Sabha ; ce n’esl qu'un sépulcre vide, car Venise reçut ses dépouilles sacrées. La petite ch apelle, de construction récente, est richement décorée; une lampe y veille nuit cl jour; la face du Sauveur, peinte en traits éblouissants, occupe tout le plafond de cet oratoire. A côté de la chapelle, les pauvres frères ont leur caveau sépulcral; les autres principales chapelles du couvent sont celles de Saint-Georges cl de Sainl-Jean-Damascène, qui mérita par son éloquence le surnom de Fleuve d'or. J’ai vu, dans une de ces ch ipcllcs, à travers une grille de fer el aux clartés d'une lampe, un amas de tètes que les chrétiens révèrent comme étant les têtes des quarante-quatre solitaires égorgés par les soldats de Cosroës, peu de jours avant la prise de Jérusalem par ces barbares. > Vous avez lu dans les annales de l’Egliso que des milliers d'anachorètes peuplèrent au­ trefois le dcsertdeSaint-Sabba ; la partie delà 763 DICTIONNAIRE DE IA BIBLE. valléèquedomine lèmonaslère est remplie de grottes el deMIulè . * Lercnàrd Habile aujour­ d'hui ce * étroites demeurés, où le frepentir jilenr.i,où relchtireut les accèntsde la prière. J’ai vu dans la valléect sur les tours du monastíre syiir, il qui le posséda après le dômembremeiit qu’eii avaient fail R'ílésis el Arbacès. Voyez leurs articles el celui de Sardanapale. Achaz, roi de Juda, se voyant rudement attaqué par Razin, roi de Syrie, cl par Pliacée, roi d’Israël, el ne se sentant pas assez fort pour leur résister (d), députa des ambas­ sadeurs à Théglalphalassar, pour le prier de venir à son secours contre les rois de Syrie cl de Samarie.Enmème temps il lui envoya loul Tôt el l’argent qui se trouva dans les trésors du temple i l dans ceux du palais.Tbeglalplialassar marcha donc contre Razin, le tua, rui­ na I), «l’Azor, la Galilée, el les pays de Ga|aad cl de Nephlali , et i;n emmena les habilanls en Assyrie (y^.'I héglalphala-sar, après avoir régné dix-neuf ans à Nin.ive, mourut l’an 3t. (c) Jerem. xtix, 7, 20 (f) Amos, i, 11, fi- ( 1 E fa en suspens sur qnclqtië entreprise impdrtante. (’’est là proprement le temps de la thé erntie prise dans toute s >h étèiidüë cl toute sa rigueur. > • ° j Elle parut à peu près de même sous le gouvernement de Josué. Ce grand homme, rempli (Je l’esprit dp Moïtc . ne faisait rien sans le consulter. Du moins il le consultait dans tonies les affaires de conséquence , et quelquefois il lui eos vi­ gnes et de vos plants d’oliviers et les donnera à scs serviteurs ; il prendra la dîme de vos champs, de vos vignes el de vos animaux pour les donner à ses eunuques et aux do­ mestiques de sa maison. Alors vous crierez vers moi, mais je ne vous écouterai point , parce que c’est vous-mêmes qui avez de­ mandé un roi. Dans tout cela on voit tou­ jours la souveraine autorité de Dieu. C’est lui qui donne le roi, c’est lui qui règle son droit, c’est lui qui le dépose et qui le ré­ prouve dans son indignation, dès qu’il man­ que à l'obéissance qu’il lui doit. Dans le Deutéronome [e], Moïse, prévoyant que les Israélites voudraient avoir un roi , leur dit : I'oiiî prendrez pour roi celui que le Seigneur votre Dieu aura choisi du nombre de vos frères; vous ne pourrez prendre pour roi un homme d’une autre nation et qui ne soit pus votre frère. Lorsqu’il sera établi, Une fera pas amas de chevaux pour ramener le peuple en Egypte, le Seigneur vous ayant expressé­ ment défendu de retourner dans ce pays. Il n’aura nt plusieurs femmes, ni grande quantité l’or et d'argent. Et lorsqu'il aura pris posses­ sion du royaume, et qu’il se sera assis sur son trône, il recevra de la main des prêtres un exemplaire de cette loi qu'il conservera , el (fl) Jvdic vin, 21. 23. (M I Hrg. vut, 5, 7. tej Uxc, i.v * II. 7b8 qu'il lira tous les jours de sa vie, afin qu'il ap‘ prenne á craindre le Seigneur, et à observer ses lois et ses cérémonies. Tel devait être le gouvernement des Hé­ breux sous les rois. Ils devaient être choisis du choix de Dieu, instruits par ses prêtres, soumis à ses ordres, n'entreprenant rien de conséquence sans le consulter, cl dans une telle dépendance de sa volonté, qu'il pût les rejeter, comme il lit Saül, dès qu’ils s’ou­ bliaient de leur devoir. Si Dieu promet à David de rendre en sa faveur la royauté suc­ cessive, c’est une dérogation aux premières maximes de la monarchie, qui voulaient que les rois fussent électifs, et donnés au peuple de la main de Dieu même. Il faut avouer que depuis David les rois de Juda cl ceux d’Israël ont souvent voulu gouverner par leur propre esprit , et que depuis le schisme arrivé sous Roboam, peu de princes onl suivi les règles de la théo­ cratie dont on a parlé. Ils voulurent se met­ tre en liberté, cl s’affranchir de l’heureux assujettissement où avaient été les juges el les premiers rois des Hébreux. Mais ils éprouvèrent à leur malheur combien il est dur de se révolter contre Dieu, et de vouloir se soustraire à sa main. Tous les maux fon­ dirent sur eux et sur leurs Etats. Ils furent en proie à leurs ennemis , ils n’eurent ni paix ni bonheur, ni au dedans ni au dehors, Dieu leur suscita une infinité de traverses , et à la fin les dispersa dans des terres éloi­ gnées. En même temps pour leur faire sentir leur dépendance et les rappeler a leur devoir, le Seigneur fit paraître un grand nombre de prophètes remplis de zèle , de force el de courage , qui les reprirent hardiment de leurs prévarications cl de leurs impiétés , cl qui s’opposèrent comme un mur (l’airain aux entreprises qu’ils faisaient contre les droits de Dieu. Ces hommes divins ne paru­ rent pas seulement dans le royaume de Juda, où le culte public s’élail maintenu , mais aussi dans le royaume d’Israël, tout schis­ matique el tout souillé qu’il était par le culte des veaux d’or. Ainsi on peut avancer que malgré Li dépravation presque générale do res deux royaumes, Dieu sut y maintenir sa théocratie, tant par la vengeance qu’il exerça contre les rois impies, que par un petit nom­ bre de bons princes et soumis à scs ordres, comme Ezéchias el Josias, el par les pro­ phètes qu’il suscitado temps en temps dans le pays, jusqu’à la grande captivité de Ba­ bylone. Tout le temps que dura cette captivité, on ne doit pas chercher dans Israel une forme certaine de gouvernement, ni une police ré­ glée. C’est en vain que les Juifs prétendent en trouver au delà de l’Euphrate, ni avant, ni après Cyrus. On n’en vil pas même uno bien soutenue après le retour de la captivité, pendant que les Hébreux de la Pales * (d) I fìeg. vin, tt, 12, 13, etc. (on livre de la Vie contemplative. Plusieurs no­ tions Pères (/) onl cru qu’ils étaient chiè(/i) II Mac XIV, 19. An du monde 3815, axant Jê *u tilles et le concours dés hommes, et demeu­ raient à la campagne dans des cellules sepalées, pour mieux garder la solitude, niais non pas éloignées, afin qu’ils pussent se dé­ fendre des voleurs, et vivre en société. Ce§ m ikons étaient simples, el n’avaicnl que le necessaire. Philon décrit les thérapeutes de celte «orte : « Ils sc nomment thérapeutes et les femmes qui embrassent le même inslifut tìiérapcuiides ; ce nom leur convient parfai­ tement dans ses deux significations dej/u^nr et d'adorer : c.lr ils sont effectivement méde­ cins, non pas du corps, qui esf l’obj. t de la médecine ordinaire, mais de l’âme, qu’ils guérissent de ses maladies, bien pins Opilïlfilr s et plus difficiles à traiter qtie celles du corps. Ces maladies de l’âme sont : la vo­ lupté, la concupiscence, la tristesse, la peur, l’avarice, l’extravagance, l'injiistíco, et une infinité d'autres passions criminelles.’ Dilli!; l’autre sen< du mol thérapeutes, ils sont de véritables adorateurs ou serviteurs de Dion. Cet être admirable, meilleur que lé bon, plus simple que l’uiïilé, plus ancien qdc ¡’Unité même, ils le servent el l'adorent sui­ vant les régies de la nature et les saintes lois des livres sacrés....... » Ceux qui embrassent cet institut ne le font pas par coutume poursuivre une mode établie, ni par condescendance pour ceux qui les y exhortent, mais par un mouvement d'amour céleste qui les jette dans une espèce d enthousiasme, contine Celui qui saisit les hac’énanlès el les coiybanles dans la célé­ bration de leurs mystères; et cet enthou­ siasme les possède jusqu’à ce qu'ils soient dans l'état de la contemplation auquel ils aspirent. Alors se regardant comme iléjâ morts an monde, et ne songeant plus qu’à la bienheureuse immortalité, i.s laissent tons leurs biens à leurs enfants, ou à leurs pa­ rents, à qui ils en font une cession volon­ taire; ou s'ils n'ont point de parents proches, i s les donnent à leurs amis, ou à des cens de I ur connaissance.... Alors, dégagés de lotis les liens qui les retenaient, iis Inietti sans icgaider derrière eux, cl laissent frères, en­ fants, femmes, pères cl mères, cl parents; ils évitent même leurs anciens amis el leurs compatriotes, afin que rien ne les retienne et ne les porte à quitter la vie qu’ils ont em­ brassée. ’' ’ » S’ils quittent une ville ou une demeure, cc n’est point pour en aller chercher une (uj ¡’hilo, rie Vila MJenmhuiva. THE m autre, comme ces esclaves qui, changeant de maîtres, ne changent pas de condition. Car toutes h s ville- el les Etals, ceux mêmes qui sont gouvernés par les meilleures I is, sont pleins de tumulte d d'embarras, choses in­ supportables a c< ux qui onl une fois pris gopt à la véritable sagesse. » La plupart des thérapeutes ont leur de­ meure aux environs d'A'ftxandne, et les principaux sc retirent presque tons sur une éminence qu'ils onl près du lac Mœrls, lieu trè-. commode pour la sûreté, el où l’air est très-bon. ils s'y rendent de tontes parts, comme d ms leur patrie commune. Les mai­ sons qu’ils y onl sont bâties d’une extrême simplicité, n'ayant attention qu’à deux cho­ ses, l une de se garantir nu froid en hivi r cl des ardeurs du soleil pendunt l'été; elles ne sont pas si proches les unes d- s autres que dans les villes ; ce n’esl point là ce qu’il faut à des gens qui cherchent la solitude; oi aussi éloignées qu'ils ne puissent quelque­ fois se voir et s'entretenir sur les devoirs de leur état, cl s’enlr’aider lorsque les vo­ leurs les attaquent. » Chacun a son petit oratoire qu’ils ap­ pellent semneion ou nionl plus léger. Ils fuyaient en tout la vanité, comme fille du mensonge. Ils priaient deux fois le jour, le malin el le soir. Tout l’intervalle s’em- 775 DICTIONNAIRE DE LA DIRLE. ployait à la lecture cl à la méditation. Leur lecture était des livres sacrés, quils expli­ quaient d'une manière allégorique : en quoi ils suivaient l'exemple des premiers chefs de leur socle, persuadés que les termes du texte ne sont que comme un chiffre sous lequel soni cachées des choses mystiques, cl qu'il faut les prendre figurément pour les enten­ dre et en trouver la clef. Ils composaient des cantiques cides hymnes de diverses mesures. Ils pensaient à Dieu continuellement, et même en dormant ils avaient des songes pieux. I.c jour du sabbat, ils s’assemblaient dans un oratoire commun, séparé en deux par une muraille de deux ou trois coudées de haut, afin que les femmes fussent séparées des hommes, cl pussent ouïr l'instruction sans être vues. Là ils étaient assis de rang selon leur âge, les mains cachées, la droite sur la poitrine, la gauche au-de.-sous. Le plus an­ cien et le plus instruit s’avançait, et leur parlait. Son regard était doux, sa voix mo­ dérée, son discours solide el sans ornement. Tous écoulaient en silence, et ne témoi­ gnaient leurs sentiments que par quelques signes des yeux et de la tète. Leur principale fêle était la Pentecôte. Ce jour-là ils s’assem­ blaient, vêtus de blanc, pour prier et manger ensemble avec joie. Leur festin commençait par la prière; après quoi ils se mettaient à table, couchés sur des nattes de jonc, les vierges à gauche, et les hommes à droite. On y gardait un tel silence que pas un n’osait respirer trop fort. Cependant quelqu’un pro­ posait une question de l'Ecrilure sainle, et ¡’expliquait simplement à loisir, el d'une ma­ nière allégorique. Après cela on servait à manger du pain levé, du sel cl de l'hyssope, de l’eau froide pour les plus jeunes el les plus robustes, et de l’eau chaude pour les plus délicats d'en­ tre les vieillards. Après ie repas ils se le­ vaient tous ensemble au milieu de la salle, et faisaient deux chœurs, l'un d’hommes, et l'autre de femmes, et chantaient divers can­ tiques à l'honneur de Dieu, tantôt tous en­ semble, et tantôt alternativement ; el cepen­ dant ils dansaient, et paraissaient comme transportés, suivant l’esprit et les paroles du cantique. Ensuite ils s’unissaient en une seule danse, à l'imitation de celles des Israé­ lites au sortir de la mer Rouge. Toute la nuit qui précédait la Pentecôte se passait ainsi; el le malin, au lever du soleil, ils éle­ vaient les mains au ciel cl demandaient à Dieu qu'il leur (Il connaître sa vérité. Après cela chacun retournait dans sa cellule, et commençait ses exercices ordinaires. Ceux qui onl cru que les thérapeutes élaienl chrétiens sc fondent principalement sur ces raisons. Les thérapeutes quittaient leurs biens, leurs frères, leurs enfants, leurs pères et tous leurs parents pour vaquer â la contemplation, et pour s'unir plus étroite­ ment à Dieu, lis avaient plusieurs livres des anciens el des chefs de leur socle, où les Ecritures étaient expliquées allégoriquo- 776 ment. Ils élaienl répandus en diverses par­ ties du monde; ils vivaient en commun, avaient des prêtres, des diacres, des vierges, des monastères ou semnées, une table sa­ crée cl mystique, faisaient des assemblées la nuit, pour la passer à chanter des hymnes, priaient Dieu tournés vers l’orient, lisaient et expliquaient les livres sacres de l’Ancien Testament d'une manière allégorique, com­ posaient des hymnes el les chantaient pen­ dant leurs veilles en l'honneur de Dieu ; ils s’assemblaient le septième jour pour s’en­ tretenir de discours de piété, cl rendre leur culte en commun au Seigneur. Leurs églises, ou les lieux de leur assemblée revenaient à la forme des anciens chrétiens; les femmes y étaient séparées des hommes par un mur élevé seulement de trois coudées : ils obser­ vaient cinquante jours depuis Pilques jusqu’à la Pentecôte ; leur vie était austère, cachée, retirée, humble ; ils vivaient dans l'absti­ nence el dans le jeûne. Tous ces caractères conviennent à des chrétiens, et l'assemblage de toutes ces cir­ constances ne convient à nulle autre secte, ni juive ni païenne. Philon, parlant de leur table sacrée, s’exprime d’une manière obs­ cure, parce que les premiers chrétiens avaient très-grand soin de cacherce mystère. Cependant il appelle ce qu'on servait sur cette table le plus sainl el le plus sacré de tous les aliments ; il dit incontinent après que celte sainle nourriture était du pain levé et du sel mélo avec de l'hyssope ; il parle du privilège que les principaux de la fête avaient de toucher cl d’administrer ces choses si sacrées. Les diacres apportaient les tables ; les premiers chrétiens ne se ser­ vaient que de tables de bois et portatives pour célébrer les sainls mystères. Cet usage subsistait encore du temps de sainl Athanase, cl il sc conserva dans plusieurs villes et villages de l'Egypte jusqu’au cinquième siècle, comme nous l’apprenons de Sozornènc. i Où (rouve-t-on du temps de Philon une autre secte que celle des chrétiens répan­ due partout, comme Philon Je dit des théra­ peutes? Si celle secte esl différente de celle des chrétiens, qu’csl-elle devenue? Com­ ment a-t-elle été inconnue à saint Paul el aux autres apôtres? Si les thérapeutes élaienl une ancienne secte des Juifs, d'où vient que Philon ne relève pas leur anti­ quité, el que Josèphe n’en a pas parlé? Si Philon, qui seul les a connus, ne les nomme pas chrétiens, c’est qu alors ce nom n’était pas encore commun dans l’Egypte. Les Pères oui ont avancé qu’ils étaient chrétiens ne l’ont pu savoir que par la tradition ou par la ressemblance qu’ils onl remarquée entre les sentiments cl les pratiques des théra­ peutes et des premiers fidèles. Le nom de monastère, affecté dès le commencement aux demeures des solitaires chrétiens dans l'E­ gypte, et connu de même parmi les théra» petites; ces cellules ou monastères situés sur une éminence au delà du lac Mœris, c'esl-à- 777 THE THE diro, sur le moni de Nitric (a), célèbre dans l’histoire de nos solitaires, de même que dans le portrait que Philon nous a laissé des thérapeutes, fournissent encore une preuve que les moines sont les successeurs des thé­ rapeutes, cl que les demeures de ceux-ci sont passées aux autres par voie de succession. Car y a-l-il apparence que des Juifs les aient cédées aux chrétiens, ou que les chré­ tiens, qui ont été persécutés jusqu'au qua­ trième siècle , aient pu s’en rendre maîtres au milieu des persécutions? Eusèbe, Cassieri el le patriarche Mélhodius onl avancé que sainl Marc avait bâti des monastères en Egypte; on avoue que le noin et la profession des moines, telle que nous la voyons aujourd’hui, n'a pas été connue au temps des apôtres ; mais on peut croire que quand ces anciens écrivains ont parlé de monastères, ils n’ont eu en vue autre chose que les demeures des théra­ peutes bâties ou, si l’on veut, établies par le conseil de saint Marc, évêque d'Alexandrie. Si l’on refuse aux thérapeutes le nom de moines, on ne peut au moins se dispenser de reconnaître qu’ils abandonnaient tous leurs biens, suivant le conseil de Jésus-Christ, el qu’ils vivaient en commun comme les pre­ miers fidèles de Jérusalem. Et il est certain qu’à celle première institution de la vie commune succéda bientôt après la vie mo­ nastique, dont il y avait déjà des exemples avant la retraite de saint Antoine, c'est-àdire, avant l'an 271, puisque celle année saint Antoine, allant dans le désert, rencon­ tra un vieillard qui faisait profession de la vie monastique (6). Eusèbe (c) est le premier entre les Pères qui ait adapté aux chrétiens ce que Philon a dit des thérapeutes. Sainl Jérôme (ur prouve, qu ­ ies thérapeutes élaienl des chrétiens ; il fau­ drait trouver en eux quelque cirrclèn liculier aux chrétiens qui ne pût conv» nir à ceux d’une autre religion, par exeinp' , le nom de chrétiens, quelque dogme qu'il ■ i e pussent avoir appris que de Jésus-Christ, quelque pratique particulière qui ne [ ùt e) Epip/ian Itares. 29. f I Satolli I II, c. xaii g) PIM. 10» et 105 S 25 779 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. leur ótre commune avec ceux d’une antre religion. Ce qu’on ajoute, que tous les caractères des thérapeutes rassemblés ne conviennent qu’à des chrétiens, peut encore être contesté : car çncore que cet assemblage ail quelque chose de plus spécieux el de plus imposant, toutefois, si chaque caractère en soi osi dou­ teux cl équivoque, il est impossible que réunis ils forment une preuve certaine et dé­ cisive. D’ailleurs celle conformité du thérapentisme cl du christianisme devient inutile pour montrer que I s thérapeutes élaienl des chrétiens, lorsqu’on trouve qu'ils sont différents en des articles importants, cl qui ne peuvent convenir à des chrétiens. Par exemple, les thérapeutes quittaient leur pa­ trie, leurs biens cl leurs parents, else rôti­ raient dans la solitude; il est certain que ce caractère ne convient pas à tons les chré­ tiens, pas mémo aux premiers chrétiens, qui vivaient dans les villes, dans leurs propres maisons, cl avec leurs párenls, leurs femmes el leurs enfants. L’usage de qûilter les villes cl de sc retirer dans des solitudes n’est ve­ nu que longtemps après Philon cl lorsqu’on ne parlait plus de thérapeutes. Philon reconnaît que les thérapeutes étaient répandus en plusieurs endroits de la terre, mais surtout qu’ils étaient nombreux en Egypte. Cela peut-il désigner les chré­ tiens, qui, comme on sait, étaient bien plus nombreux dans la Palestine ct dans la Syrie que dans l'Egypte, du temps de Philon? De plus, comment Philon, qui était certaine­ ment bon Juif, a-t-il pu donner tant de louanges aux thérapeutes s'ils étaient chré­ tiens, vu que partout les chrétiens étaient si odieux aux Juifs? Les thérapeutes étudiaient les Ecritures saintes, cl les écrits que leurs ancêtres avaient laissés touchant la m inièi'e allégo­ rique de les expliquer. Ceci convient mieux à des Juifs d’Egypte qu’aux chrétiens, qui du temps de Philon ne faisaient que de naître, qui n’avaient point d’auteurs anciens ni de livres allégoriques, et qui ne sc sont jamais beaucoup appliqués à ce genre d’étude, le­ quel au contraire était fort à la mode parmi les Juifs d'Egypte, el Philon était grand par­ tisan de celle manière d'expliquer les sain­ tes Ecritures. Les danses ct les mouvements par lesquels les thérapeutes terminaient leurs assemblées ne paraissent guère, con­ venir à la simplicité cl à la modestie des premiers fidèles. De tout ce que nous venons de dire tou­ chant les thérapeutes, et qui esl le précis de cc que l’on dit communément pour cl contre leur christianisme, on peut, ce me semble, conclure que la chose esl très-dou­ teuse el très-problématique, el que même le sentiment qui en fail des Juifs esl le plus (n) D'£ *"TI Théraphim Sept.: tüaU. Aqnil. ; fi mur. Sum ct Th' O.I' i : Ib) O» e il, l âpH Zach V, 2. (ci l in, 13 Kwnafii(dj iquil. ; uttftpa, * Alibi : tir-.,-, .a, des bustes. 780 probable. On peut voir ceux qui ont traité plus au long cette matière. Voyez Pbiloc dans le livre de la Vie contemplative; Eusèbe, Hist. Eccles., liv. Il, ch. xvu; saint Jirón e des Hommes illustres, chap, vin; saint Epi­ phane, hérésie 29, chap. v;Cassicn, Institut. liv. II. chap, v; Sosom., liv. I, chap, xu, ct le père de Monlfaucon dans scs Observa­ tions sur le livre de la l ic contemplative ite Philon, el ceux qui ont écrit contre son sen­ timent, pour prouver que les thérapeutos n’élaienl pas chrétiens. THERAPHIM. Il est dit dans la Genèse, ch apúre XXXI , 19, que Rachel déroba les idoles; l’Hébren fa) : les théraphim de son père. On demande ce que c'était que ccs théraphim. Les Septante traduisent co termo quelquefois par oracle (b), el quelquefois pat figurés vaines (c). Aquila le traduit ordinai * r< ment parties figures (d). Il parait en effet, par tous les passages où ce terme sc trouve, que c’étaient des idoles ondes ligures supersti­ tieuses. Les Juifs disent que c était une télo d'homme arrachée du tronc cl embajimée, sous la langue de laquelle on mettait une lame d’or, aveclcnom d’une fausse divinité; qu’on plaçait celle tête dans une niche, qu'on lui allumait des cierges el qu’elle rendait des oracles. D’autres croient que les théraphim étaient des talismans, c’est-à-dire, des figures de métal, fondues el gravées sous certains as­ pects des planètes, auxquels on attribuait des effets extraordinaires, mais proportion­ nés a la nature du métal, aux qualités des planètes et aux figures représentées dans les talismans. C< * sentiment parait le plus pro­ bable. Tout l’Orient est encore aujourd'hui entêté de la superstition des talismans. Les Perses les appellent telefin (c), d'un nom fort approchant de celui de Ihoraphim. On ne voit point d'homme en ce pays-là qui n’en porte; il y en a qui en sont chargés. Ils leur attribuent plusieurs vertus. Ils en pendent au cou des animaux cl aux cages des oi­ seaux. Mais ceux de Rachel devaient être des iigur< s assez grosses et d’un métal précieux, l'oi/r: les commentateurs sur la Genèse, XXXI, 19. et J Reg. XV, 23: Ez et Zach. X, 2, où le nom de théraphim se trouve aussi pour une idole , uno figure su­ perstitieuse. On demande pourquoi Rachel avait dérobé les théraphim de son père Laban? Les uns(/) ont cru que c’était afin de se dédommager du tort qu'elle prétendait lui avoir élé lait par Labili; d’autres 7) qu'elle voulait lui ôter par là le moyen de découvrir leur fuite, en lui prenant les oracles qu’il pouvait consul­ ter à col effet; d’autres, quelle croyait enle­ ver avec ccs théraphim, tout le bonheur de la maison de son père, et le transporter dans celle de son mari. Quelques-uns (Aj s'ima­ ginent qu'elle voulait ravir à son père les (r) Chardin, Scienee des Pertes, tom. Il, ch x. (f) Prier J misen, el alu. (m. Il, Suppiùn . pbiichc 42. (ì) Piar inni Italic, el Aniu], expliq. 1. ¡, p. n# p. 578. ! 733 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. talismans figurés à la manière des Syriens ; que les Ihéraphim de Michas approchaient beaucoup des chérubins de Moïse ou des sé­ raphins décrits par Isaïe; en un mol. que ccs figures n'étaient nullement uniformes, non plus que les chérubins cl les séraphins décrits dans l’Ecrilure. Chacun les faisait ou les faisait faire suivant son goût cl sa dévo­ tion. Les rabbins prétendent que les Ihéraphim n’étaient pas de simples idoles , mais que c'étaient des idoles qui rendaient des ora­ cles cl qui découvraient l’avenir (a). Le rab­ bin David de Pomi re dit qu’elles avaient la forme humaine, cl que. quand une fois elles étaient élevées cl dédiées , elles parlaient cl rendaient des réponses à certaines heu­ res cl sous ceilaines constellations, par l'influence des corps célestes, el celte in­ fluence leur était communiquée par Part de celui qui les faisait d’un certain métal, avec certains caractères, el sous certain «aspect des astres. Le rabbin Eliézer, chap. XXXVI, prétend que les Ihéraphim parlaient. Il le prouve par ccs paroles d’Oscr. chap. X, ÿ 2 : Les (fièraphim disent des choses vaines. Pour faire un Ihéraphim, voici comme on s’y prenait sui­ vant ce rabbin. On tuait un enfant premierné, on lui fendait la lóto. on la saupoudrait de sel cl d’huile , on écrivait sur une lame d’or le nom d’un esprit immonde, on incitait celte lame sous la langue du mort, on plaçait cette téle dans une niche à la muraille , on allumali des lampes, on la priait, on l'inter­ rogeait , el elle parlait. Ce ré il d’Eliézer a loul l’air de fable; toutefois le rabbin Tanihuma et le para­ phraste Jonathan (b) le rapportent de même. Mais, comme nous lavons dit, il ne faut pas s’imaginer qu’il n’y eût des Ihéraphim que d’une façon : on donnait ce nom à des choses fort différentes lanl par leurs figures que par leur matière. Les Ihéraphim qu’on coucha dans le lit de David pour faire croire qu’il y élail lui-même, devaient êlre d’assez grandes figures. Ceux dont parle Osée, cl que les Is­ raelites c to Oipiorpv»). Il répond à l’hébreu zaiph, qui se traduit par un voile, une écharpe, un manteau dont les femmes d’Orienl se couvrent la tôle el le visage. On lit le même terme Genes. XXIV, 05, où la Vul­ gato porte que Rébccca se couvrit de son manteau : Accepit pallium suum.On lit aussi theristrum dans le texte latin d’Isaïe (hai. Ill, 23. cwn liardidim; Sept. : ecpc?rf« xarixXcra) ; mais l’hébreu porte liardidim, que les Septante rendent par des voiles pour se coucher, ou pour se mettre à table; d’autres, des voiles fort déliés dont les femmes se ser\ aient pendant l’été. Quand les femmes sortaient de la maison pour aller à la synagogue ou ailleurs, elles avaient un voile qui leur couvrait entière­ ment le visage, la gorge, le sein cl les épau­ les: ce voile élail une espèce de crêpe; en sorte qu elles pouvaient voir à travers, ou il était percé à l’endroit des yeux pour pouvoir se conduire. Les bracelets qu’elles por­ taient aux bras et aux jambes étaient sur la chair nue, leurs ceintures étaient précieuses, et leurs sandales apparemment enrichies de semelles d’or. THERMUTIHS. C’est le nom que Josèphe donne à la fille du roi d’Egypte (Joseph. Antiq. I. Il, c. v, p. 56, 57. Hip/zouûcr), laquelle lira Moïse des eaux du Nil, qui l’adopta pour son fils, et qui le fit élever dans toutes les sciences des Egyptiens. L’Ecrilure ne nous apprend pas le nom de celle princesse. I) au­ tres l’appellent Pharia (a). •THERPHALÉENS. Voyez Dimébms. TIIERSA , cinquième fils de Salphnad. Num. XXVI, 83; XX\ II, 1; XXXVI, 2, 3; Josué. XVII, 3. [Le texte dit en toutes lettres que Salphaad n’eut pas de fils, mais seulement des filles.1 TIIERSA, ou Tuerza, ville de la tribu d’Ephraïm (de la demi-tribu ouest de Ma­ nassé, suivant Barbié du Bocage], qui fut le siège des rois d’Israël, ou des dix tribus, de­ puis Jéroboam, fils de Nabat, jusqu’au règne d’Ainri, qui acheta la montagne de Sémeron, cl y fil bâtir la ville de Samarte, qui fut dans la suite capitale de cet Etat. Josué tua le roi de Thersa (b). Manahem, fils de Gasi de Thersa, fil mourir Sellum, usurpateur du royaume d Israel, qui régnait à Samarie, el usurpa le royaume : mais la ville de Thersa lui ayant fermé les portes, il en fut si indi­ gné, qu’il lui fit ressentir les plus terribles effets de son indignation. Voyez IV Heq. XV, U, 17, el Joseph. Anliq. lib. IX, c. xi. TIIESBÉ, ou Thishè, ville du pays do Galaad, au delà du Jourdain, el patrie du pro­ phète Elie, qui en a pris le nom de Thosbilc, Elias Thesbites(c). Sainl Epiphane (d) dit que Thosbé était dans le pays des. Arabes, parce que, de son temps, le pays de delà le Jourfa) Syncelli. Chronolog. p. 120, 121. ib) J ostie, xu, 21. (c) 111 ¡leg. xu!, t. 788 dain était aux Arabes. Josèphe (e) appelle celle ville Thcsbon. [Quelques auteurs la placent dans la tribu de Gad, et cependant elle paraîtrait être la même ville que Thibet, dans la partie orien­ tale de la demi-tribu ouest de Manassé. Barbié dü Bocage.] THESS kLONIQUE, ville célèbre dans la Macédoine, cl capitale de ce royaume, cl si­ tuée sur le golfe Thcrmaïqne. Etienne de Byzance dit qu’elle fut embellie cl augmentée par Philippe, roi de Macédoine, et appetto Thossalonique, en mémoire de la victoire qu’il avail remportée sur les Thessalicns. Son nom ancien élail Thesma. Mais Strabon et quelques autres veulent qu elle ail pris son nom de Thessalonique, épouse de Cassandcr cl fille de Philippe. Il y avait un assez grand nombre de Juifs qui y possédaient une syna­ gogue. Sainl Paul y vint (} l’an 52 de 1ère vulgaire, el étant entré dans la synagogue selon sa coutume, il entretint l’assemblée des Ecritures durant (rois jours de sabbat, leur faisant voir que Jésus élail le Christ, et qu’il avait fallu qu’il souffrit cl qu’il ressus­ citât d'entre les morts. Quelques Juifs crurent en Jésus-Christ, comme au>si une grande multitude de genlils craignant Dieu, cl plu­ sieurs femmes de qualité: mais les autres Juifs, poussés d’un t ux zèle, excitèrent un grand trouble dans loulc la ville, cl vinrent en tumulte à la maison de Jason, voulant arrêter Paul el Silas, qui y logeaient, cl les mener devant les magistrats: niais n’y ayant point trouvé sainl Paul ni Silas, ils traînè­ rent Jason clquelques-uns des frères devant les magistrats, faisant grand bruii, cl disant que ccs gens Otaient rebelles aux ordres de César, puisqu'ils soutenaient qu’il y avail un nuire roi nommé Jésus.Toutefois Jason el les autres ayanldonnccaulion, on les laissa aller; el dès la nuit même, les frères conduisirent hors de la ville Paul el Silas, pour aller A Béréc. [Thossalonique s’appelle aujourd’hui Sa/oniAt.] THESSALONIC1ENS. chrétiens de Thcssalonique. Saint 1 aul ayant été obligé de quit­ ter Thossalonique, ainsi que nous l’avons dit dans l’article précédent, sc relira à Berée, où il laissa Silas el Timothée, pour confir­ mer les Eglises de Macédoine. De la il alla à Athènes, el d’Athènes A Corinthe, où, après quelques mois, Silas el Timothée le vinrent trouver, el lui rapportèrent l’étal de l Eglise de Thossalonique t qui persévérait dans la foi, malgré les persécutions et les souffrances auxquelles elle était exposée, lis lui dirent aussi qu’il y en avait parmi eux qui s’alfligeaienl trop de la mort de leurs proches, el qui n'étaient pas assez instruits de ce qui re­ garde l avéncmeiit du Seigneur cl le juge­ ment dernier. Us l’avertirent aussi que quel­ ques-uns d’entre eux étaient oisifs, curieux, inq niais. (4) Epiphan. de rills prophet. (<•) Joseph. Antig. I Vili, c, v. (f) Act. ivit, I, 2, 3, eie. 787 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. Première Epttre aux T/icssaloniciens. — Saint Paul leur écrivit donc sur la lin de l'année 52, ou au commencement de l’an­ née 53 de l’ère vulgaire ; et celle première Epttre aux Thessaloniciens esl la première de loules celles de sainl Paul. Les anciennes souscriptions grecques, et les inscriptions latines, le Syriaque, l'Arabe, le Cophlc.Theo­ dorei cl sainl Alhanase croient quello fut écrite d’Athènes Mais nos plus habiles criti­ ques soutiennent, el la suite de (’histoire du voyage do saint Paul montre assez qu’elle fukenvoyée de Corinthe. L'apôtre les instruit sur le jugement dernier el sur la manière dont les chrétiens doivent s’affliger à la mort de leurs proches, il leur témoigne beaucoup d'.iffeclion et de tendresse, et un ardent dé­ sir de les aller voir. Il les reprend avec beau­ coup de douceur cl de prudence, mêlant aux répréhensions qu'il leur fail de-, trails do lou inge et des marques de boulé. Seconde Epltre aux Thessaloniciens. Celte Epltre fut écrite de Corinthe peu do temps après la première, vers le commencement de l’an 53 de l’ère commune. Sainl Paul y rassure le» I’hessaloniciens contre les frayeurs que certaines personnes leur avaient inspi­ rées , sur une fausse interprétation de sa première lettre, comme s'il eût dit que le jour du Seigneur élail proche, ou même en lui supposant une fausse lettre, qu’il n'avait point cerile. Il les exhorte à demeurer forte­ ment attachés à la doctrine et aux traditions qu'il leur avait enseignées, à souffrir cons­ tamment les persécutions qu’on leur sus­ citait. Il reprend avec plus de force qu'il n'avait fait auparavant, ceux qui vivaient dans l’oisiveté el dans uno curiosité in­ quiète ; il veut qu’on marque ces sortes de ^ens el qu’on s'en sépare, afin qu'au moins ils aient honte de leur fainéantise, el qu’ils s'en corrigent. Il signe sa lettre «le son seing, cl les avertit de le bien remarquer, de peur quon ne les trompe, en faisant passer sous son nom des lettres qu’il n’aurait pas écrites. Nous croyons que Néron et Simon le Ma­ gicien sont l.i ligure, l’un du méchant qui o ère le mystère d’iniquité (u), et l'autre de l'ennemi de Dieu (b) qui doit s'élever audessus do tout ce qui est appelé Dieu ; el que la révolte dis Juifs contre ks Romains est la ligure de la dernière révolte des peuples contre l’empire romain, et de l’apostasie d s chrétiens contre Jésus-Christ et contre son Eglise. Le mystère d’iniquité s’opérait déjà sous l’empire de Claude, el lorsque saint Paul écrivait celte Epltre; mais il n'éclata que sous l’empire de Néron , lorsque ce prince découvrit toute-, scs mauvaises incli­ nations, cl qu’il appuya de sa protection Simon le M igicien, le plus dangereux de tous les imposteurs. Mais el Simon et Néron n’étaient eux-mêmes que la figure de l’Anlt TJieual. o,7 i II Theual n, i klCflia. x.i ÜT»n Thiras. (d) 1 Par. u, SCS O’TITVi Ti>t une notice sur ces Actes apocryphes; la deuxième en contient le texte, cl la troisième offre des notes concernant l'histoire ecclésiastique.| 11 y a dans les Indes des chrétiens qu'on appelle de Saint-Thomas, parce qu'ils croient que saint Thomas leur a annoncé l'Evangile. Ils demeurent dans la presqu’île de l’Inde, au deçà du golfe. Il y en a aussi beaucoup dans le royaume de Cranganor, el dans les lieux circonvoisins, de même qu'à Nagapatan, àMelcapar, à Engamar au-dessus de Co­ chin, où réside leur archevêque, qui est sous la juridiction du patriarche de BabyIone. On dit que les premiers chrétiens des Indes convertis par saint Thomas retombè­ rent dans l’infidélité, et oublièrent tellement (a) Cestio sentiment cnmntun des Pères qu’il le loucha. Toutefois, l’Evangile ne le inaequant pas expressément, 3. Augustin croit que la chose n’est nas indubitable Aug. vi Joan homil. tel, p el serin. 158, p. 761. Joan, xm, i... 13. j Origen. X. apud Eustb. I. III, c. i, Uisl. Feci» Rufin. i. X. c. n. Uecogml ! IX. r. xxn. (d) Qfu Imperfect, in Mallh. homil 2. (<•) Greq. Saz orat. 23. ffieron Ep. 11«. Ambror. tr. Psalm. xLv. Paulin, carm. 26, et aliiptures. (f) Aug. 1.1. c. xv, de Serin Domini in monte. In Adi­ mant. c xvn, in Fatui, t. XXII, c. lxxix. (gì ('lent. lier. I IV Strom. p 502. (n) Vul.! Fabricii Notas in Abdiam, p. 689 ¿I 76« fl ^1'1 (i) Cyritl. enteches. G 791 B DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 795 TUO TUO 795 les instructions qu’ils avaient reçues de cet apôtre, qu’ils ne sc souvenaient pas môme qu’il y eût jamais eu îles chrétiens dans leur pays, jusqu'à ce qu’un saint homme nommé Mar-Thomé, ou Seigneur Thomas, Syrien de nation, vint de nouveau apporter la lumière de l’Evangile à ces peuples. Il en convertit un grand nombre, avec le secours de quel­ ques prêtres de Syrie et d’Egypte, qu’il y at­ tira. Les chrétiens de Saint-Thomas sont in­ fectés de diverses erreurs, principalement du nestorianisme ; el j’aurais beaucoup de pen­ chant à croire qu’ils n’ont pris le nom de chrétiens de Saint-Thomas qu'à cause de ce d/«r-77io»uf, leur apôtre, dont nous venons de parler (o). [On ne connaît, je crois, l’existence de ces chrétiens dans l’Inde que depuis que les Portu­ gais eurent été dans ce pays. Plusieurs dis< ni que les Portugais, en arrivant dans l'Inde, y trouvèrent des chrétiens nestoriens qui , depuis, furent appelés chrétiens de SaintThomas. La tradition qui veut que saint Thomas ail prêché l'Evangile aux Indiens a été réfutée par quelques écrivains modernes comme étant une table ; mais M. Hohlcnberg est de l’avis de Buchanan (Christian Researches in India), qui a récemment pris la défense de la tradition. Le jeune théologien danois, dans une disquisition historique intitulée : de Originibus et Fatis Ecclesiœ Christiana in India Orientali (iti-8", 165 pag., Copenhague, *22), 18 examine les raisonnements qui ont été opposés à la tradition, et s'efforce de prouver que c’est effectivement l’apôtre saint Thomas qui a fondé l'Eglisc chrétienne dans linde. L'auteur (race ensuite l'histoire de celte Eglise jusqu'à l’époque de l’arrivée des Portugais. Buchanan a fait connaître six inscriptions qui contiennent, à ce que l’on suppose , d'anciens statuts de l'Eglisc in­ dienne ; il est fâcheux qu’on n'ait pu les lire jusqu'à présent, on en tirerait probablement quelque lumière pour l’histoire de celte Eglise.] On dépeint ordinairement saint Thomas avec une règle de maçon et une équerre ; et dans sa Vie écrite par Abdias , on raconte que ce saint s’engagea à bâtir un palais magnifique à Gondofare , roi des Indes, el qu’il déclara à ce prince qu’il était serviteur d’un savant architecte, cl qu’il était foil en­ tendu dans tout ce qui regardait les oui rages de bois et de pierres, et toute sorte de bâti­ ments. Mais l’édifice dont il parlait était ce­ lui que les bienheureux espèrent dans le ciel. et qu’ils bâtissent sur la terre par la pratique des bonnes œuvres; cl l'inscription de Malabar porte que saint Thomas arriva dans ce pays, ayant en sa main regulam fabri lignarii et palum, une règle de charpen­ tier et un pieu de bois. On dit aussi qu’étant arrivé dans les Indes, il s’engagea de traîner et de remuer lui seul une grosse poutre oue l'on n’avait pu mouvoir de sa place, qtie'qno effort qu’on eût fait pour cela : il l’attacha avec sa ceinture, et la traîna comme si ç'eût été un petit bâton. Le roi de Maliapus fut tellement louché de ce miracle, qu’il se con­ vertit avec son peuple. Ces faits sont trèspeu assurés, mais ils ont suffi pour autori­ ser les peintres el les sculpteurs à repré­ senter saint Thomas sous une forme de maçon. Plusieurs 'b) ont avancé que saint Tho­ mas avait aussi prêché dans la Chine. On établit ce sentiment sur le Bréviaire des Sy­ riens, où on lit ces p iroles : Par saint Tho­ mas l'erreur de l'idolâtrie a été dissipée dans les Indes. Par saint Thomas les Chinois el les Ethiopiens ont été convertis d la connaissance de la vérité. Par saint Thomas le royaume des deux a volé et est monté jusqu’à la Chine. De là on v< ut qu'il soit venu aux Indes, où ce saint souffrit le martyre, selon la tradi­ tion des Eglises de Malabar, dans la ville de Calamine, ville inconnue el qui peut-être n’a jamais existé. Il esl certain que la con­ naissance de la religion chrétienne esl an­ cienne dans la Chine. Dans une collection de canons, on en trouve une qui parle des métropolitains de la Chine. Les deux Arabes dont on a donné depuis peu le voyage (c) reconnaissent que le roi de la Chine avait quelque connaissance de Jésus-Christ et des apôtres. Ils disent qu’ils passèrent sur leur roule par Bexomna, c'est-à-dire, l’Eglisc de Saint-Thomas ; toutefois le Père Couplet a témoigné plusieurs fois que les histoires de la Chine ne font aucune mention de la pré­ dication du christianisme dans la Chine, pas même dans celle qui se trouve dans l'ins­ cription chinoise cl syriaque dont nous al­ lons parler. Celteinscriplion fut trouvée en IG28dansla villedeSiganfu.capitaledelaprov incede Xen« si; elle esl en caractères chinois, avec plu­ sieurs lignes syriaques;elle fulfaile l'ande Jésus-Christ 780(d), qui répond â l'èro des Grecs ou des Sélcucldcs 1092. Elle dit que l’an qui répond à 636 de Jésus-Christ un saint hom­ me, nommé Olopuen ou Lopuen, conduit par les nues bleues, et en observant la règle des vents, vint de Tacin, ou de Syrie, ou de Ju­ dée, dans la Chine, et y prêcha la religion chrétienne. Mais il est aisé de voir que tout cela ne peut regarder saint Thomas, qui vi­ rait six cents ans auparavant. Ce n’est point Olopuen qui fil l’inscription, mais les chré­ tiens ses successeurs. Au reste, on ne sait rien de cette mission que par les paroles de l'inscription que l'on a trouvée, el que l'on a eu assez de peine à déchiffrer. Ceux qui établirent celle Eglise chinoise étaient de la secte «les nestoriens. Les auteurs de l’inscriplion nomment llananjuhna , patriarche des nestoriens. qui vivait alors; el dans les No­ tices des métropoles de l'Eglisc nestoricnnc on trouve un métropolitain de la Cline. (a) D’Ilorbelol. Hibl. Orient., p. 891. (b) Mémoires tic li Chine, l. H, p. 195. Kirchcr Sina illusirnla Trù/rmi., etc. (r) Ancienne» Helalivnsdts Indes traduites de l’arabe. A l'aris, 171«, p. tî et 146. () Apoc. n, 18. 19 cl seq. (cj Epiph. hieres 51. 79S prophélesse, enseigne et séduise mes servi­ teurs pour les faire tomber dans la fornica­ tion, cl leur faire manger de ce qui esl sacri­ fié aux idole *. Je lui ai donné du temps pour faire pénitence, delle n’a poinl voulu sc re­ pentir de sa prostitution. Mais je m en vais la réduire au lit, el accabler de maux ceux qui commettent l’adultère aver elle, s’ils ne foui pénitence de leurs mauvaises œuvres. Je frapperai de mort scs enfants, cl toutes les Egli * (H connaîtront queje suis celui qui sonde les reins el les cœurs; el je rendrai à chacun de vous selon ses œuvres. Mais ¡c vous dis à vous, et à Ions ceux qui sont à Thyalire, et qui ne suivez point cdle duc­ imi", cl ne connaissez point les profondeurs de Satan , ainsi qu’ils les appellent, que je ne mettrai poinl de nouvelles charges sur vous : mais gardez bien seulement ce que villi’» avez jusqu’à ce queje donne, etc. Quelques-uns croient que Lange de Thya­ lire, ou l’évêque de celle Eglise, à qui ces paroles s’adressent, était saint Carne, ou saint Irénée; mais le premier e thyrses n avaienl neu d< * commun avec ceux des fêles de Bacchus, sinon la figure , puisqu'ils (i imÎHÏéreuU , qu'ils ne sont u/fectés ni du bien ni du mal (ni de B Comme j’ai peu de choses à vous dire de celte cité dépeuplée et tombée en ruines, je veux vous entretenir des litux célèbres qui (a) Ezech. iLvii, 16. (b) Ptin. I. V, c. XXIII. D'autre» lisent Dœlarreni, au lieu (1) Apec, ut, 15, IC. f 80B TIG de la piété qui leur donno des exemples mul­ tipliés de perfection, ni de l'impiété qui de­ vrait exciter leur charité); ce sont des mol­ lusques,passez-nous le moi, ce toni les huîtres de respect humaine (!)• TIG1Œ fleuve célèbre, qui prend sa source dans l'Arménie, el qui 60 dégorge dans le golfe Porsique. Moïse l’appel c (a) Chidkel. Les anciens le nommaient Digli to; el encore aujourd’hui il est appelé Ttfjil ou Tigil. Jo­ sèphe , le paraphraste chaldéen, les tra­ ducteurs arabes et persans le nomment Di~ glut. Pline (6) dit qu’à sa source, cl tandis qu’il coule plus doucement, on l’appelle Diglito ; mais qu’étant devenu plus rapide, on lui donne le nom de Tigris, qui, dans la lan­ gue des Mèdes, signifie une flèche. Il ajoute qu’il prend sa source dans la grande Armenie, au milieu d’une campagne nommée Elégosine. Il entre dans le lac Aréthuse, cl passe au travers sans y mêler scs eaux. Après cela il rencontre le mont Taurus, rentre dans la terre, passe sous la montagne et va repa­ raître de l’autre côté. La caverne où il entre s’appelle Zoroanda ; cl une preuve que c’est lui-même, cl que ce n’est pas un nouveau fleuve qui sort au delà de la montagne, c’est qu’il rend à sa sortie ce qu’on y avait jeté à l’cnlrée de la caverne. Ainsi parle Pune. Plolémée met aussi la source du Tigre au milieu de l’Arménie, au trente-neuvième de­ gré de latitude el un tiers. Mais Strabon (c) semble avoir pris pour la source du Tigre sa sortie du mont Taurus, puisqu'il la met hors de l'Arincuio, vl qu’il dit qu’il nuit au midi du mont Niphate, qui fait partie du mont Taurus. L” Tigre a l’o­ rient, cl l’Euphrate au couchant, bordent la Mésopotamie,qui est entre deux. Après avoir parcouru beaucoup de pays du septentrion au midi, ces deux fameux fleuves sc dégor­ gent dans le golfe Persiqpe. Aujourd'hui ils y tombent par un canal commun ; mais autre­ fois ils y tombaient séparément , Comme Pline l’a remarque ( ¡'Univers pittoresque de Didot), prend sa source dans l’ancienne pro­ vince de Haschdéan, et il soi l des montagnes appelées monts des Kurdes. Eu arménien on rappelait i cgghalh. Il coule parallèlement à l’Euphrate, et le pays renfermé entre ces deux llcuvis forme la Mésopotamie. Après avoir reçu sur son passage le tribut d'une in­ finité de petites rivières, il va se jeter dans le golfe Persique.» « D’après te géographe (arménien) \ arlan, (a) Genes, n, 1L SpTl Chidkel. b) Plia. I \ I, c. xxvii. c) 51;ab. i. xi. p. 359. ). Tile laissa à Jérusalem la dixième légion sous lecommandement de Térenlius Rufus, el comme ITiivcr qui était proche no lui permettait pas de s’embarquer pour aller trouver son pòrca Home, il alla visiter diverses villes de Syrie <»ii il lit souvent représenter des jeux aux dépens des Juifs, dont le carnage faisait tou­ jours une partie de ces divertis^ incuts 'cf. Il demolirà quelque temps à Bérylo, el alla enfin à Antioche au commencement de l’an 71 de l’ère vulg. De là il alla à Zeugma sur l’Euphrate, où il conféra avec les ambassa­ deurs de Vologèvc, roi des Parlhes. H re­ vint ensuite à Antioche, où il ne voulut point toucher aux privilèges des Juifs, ni les chasser de celle ville, comme les bourgeois d’Antioche l’avaient demandé avec instance (d). 11 repassa à Jérusalem, pour se rendre en Egypte, el il ne put retenir scs larmes eu voyant l étal où cette ville élail réduite: et il lii des imprécations contre ceux qui l’a­ vaient forcé â en venir à cille ixhemile. contre son inclination (e). D'Alexandrie il vint à Home par mer, où il triompha des Juifs, avec son père Vrspasicn. Parmi les dépouilles on remarqua la table d’or et le chandelier d’or à sept branches, avec le rou­ leau de la loi des Juifs, qui furent portes en triomphe ([). Le livre de la loi fut conservé dans le palais avec les tentures de pourpre qui avaient servi au temple; les vases d’or furent mis dans le temple que VcspaUen til bâtir sous le nom do la Paix ( Voyez ma DiMcrtaUuu intitulée • Fiuti a Cephas, ou Exornen, etc. Epllrc h Tile écrite en Vati 6k do 1ère vulgaire. Le sujet de c lie Eptire esl de marquer à Tile quelles soni les qualités que doil avoir un évéquo. Comme la principale fonction quo Tile devait exercer dans l’ilc de Crète était d y ordonner dos prêtres et des évêques, il lui élail important de les bien choisir. L’A­ pôtre lui marque aussi les instructions cl les avis qu'il doil donner à lolite?» sorlcs de per­ sonnes, aux vieillards, aux feinmes âgées, aux jeune'» gens de l'un et de l’autre sexe, aux esclaves. Il l'exhorte à prendre beau­ coup d'autorité sur les Crélois, et à les rc- ! 815 DICTIONNAIRE DE LA DIRLE. prendre arec sévérité, comme gens men­ teurs, méchants, paresseux, gourmands; cl comme il y avait dans l’Eglise de Crète beau­ coup de Juifs convertis, il exhorte Tile à s'opposer à leurs vaines traditions, aux fa­ bles judaïques, ct à leur montrer que l’ob­ servation des cérémonies légales n’est plus nécessaire, que la distinction des viandes no subsiste plus, que tout est pur à ceux qui sont purs. Il lui dit d'exhorter les fidèles à la soumission envers les puissances temporel­ les, à fuir les disputes, les querelles, la mé­ disance, â s’occuper à des travaux honnêtes, à éviter la compagnie d’un hérétique après une première et une seconde correction. L’Épitrc à Tile a toujours été reconnue pour canonique dans l’Eglise. Les marcionites ne la recevaient pas (a), non plus que les basilidiens cl quelques autres héréti­ ques (6). Mais Talien, chef des cncratites, la recevait cl la préférait à toutes les au­ tres (c). L'on ne sait pas précisément d’où elle a été écrite, ni par qui elle a élé en­ voyée. Saint Tito fut député en Dalmatic pour y tirêcher l’Evangile (d) ; ct il y était encore en 'an 65, lorsque l'Apôlre écrivit sa seconde Epîtrc à Timothée. 11 retourna ensuite en Crète, d’où il ¡ orla, dit-on, l’Evangile dans les îles circonvoisines. Il mourut cl fut en­ terré dans l’Ile de Crète, âge de quatre-vingtquatorze ans (e). On assure que la cathé­ drale de la ville de Candie est dédiée sous son nom cl qu’on y conserve son chef tout entier (/). Les Grecs font sa fêle le 25 d'août, cl les Latins le 4 de janvier. T1THEA, ou Trenini, c’est le nom que quelques-uns donnent à la femme de Noè. TITRE, titulus.Ce terme se prend, 1" pour un monument. Par exemple (g), Jacob, se le­ vant le malin, prit la pierre qui lui avait servi de chevet et l'érigea en monument : Erexit in titulum. Le même Jacob, conjoin­ tement avec Laban, érigèrent un titre ou un monument de leur alliance, en amassant un grand monceau de pierres sur le mont Galaad (A). Après la mort de Rachel, Jacob lui érigea un litre (i), etc. Absalon, pendant sa vie, s’était fait faire un monument ou un ti­ tre, qu'il nomma (j la Main d'Absalon. Dans la plupart de ccs endroits, l’Hébreu porte (A) malzbah, qui signifie en général tout ce qui est érigé en monument, soit statue, colonne, pierre, monceau, etc. Moïse défend d’ériger des litres superstitieux dans toute l'étendue du pays dìsracl (l). 2 Titre sc prend pour ce qui sc met sur quelque chose; le litre d’un psaume, le titre d'un livre. Ainsi on trouve souvent dans les inscriptions psaumes (Psalm. XV, L\ I, L' ll, I.VII1, LIX, flebr. ttîS Drc‘2 Sept. : 2: tSi AuviS. Aguil. Tartiucppovoc x«l ri) Teradl. I V. cantra Marciali . c. tilt. i Ilieron J’nJog. ni Eyist. ad Tü. i U terun t'in. pi) Il Tuu.Hi r. 10 le) .Wenif a. p. i’ÿ), 277 (j) Hull uni i Januaru, p. 163, lût Gene». xiMit, 18. Ibtd xxu, 43. S 81» «rrlov. S'ym..-Tar:tv¿yfovof xat ip¿>p. Hicront/m. : Humilis ri simplicis David} : Psalmus David in tituli inscriptionem, L’Hébreu lit: Michtam le-David. Cc que saint Jérôme, Aquila ct Symmaque ont expliqué ainsi : Psaume de David l'humble cl le simple; d’autres : Psaume doré de David. Nous croyons qu’il marque simplement psaume inscrit, scellé, marqué du nom de David. Isaïe (m) dit que le temps viendra qu’on verra un titre au Seigneur sur les frontières d'Egypte, qu’il y aura un autel ou un monu­ ment inscrit de son nom. Les évangélistes disent qu’on mit sur la croix de notre Sau­ veur son titre, c’est-à-dire le sujet de sa condamnation, écrit en trois langues, en hébreu, en grec ct en latin, qui portait: Jésus de Nazareth, roi des Juifs, c’est-à-dire Jésus de Nazareth a élé condamné pour s'être voulu attribuer la qualité de Roi des Juifs. [Je ne comprends pas celle explication. Saint Jean (XIX, 19-22) rapporte ce qui suit: a Pilate fil aussi un écriteau qui fut mis au sommet de la croix ; el voici ce qu’il portail : Jésus de Nazareth,noi des Juifs. Et parce que le lieu où Jésus avait été crucifié était proche de la ville, beaucoup de Juifs lurent cet écri­ teau, qui était en hébreu, en grec cl en latin. Les princes des prêtres dirent donc à Pilate : Ne mettez pas roi des Juifs, mais qu’il s’est dit roi des Juifs. Pilate répondit : Ce que j'ai écrit est écrit. » Cela me paraît clair. Jésus s’était en effet déclaré roi des Juifs, à Pilate lui-même, dans le sens propre du mol, mais il ne fut condamné pour ce fait ni par les Juifs ni par Pilate. Voyez mon explication du texte Begnum meum non est de hoc mundo. ] 3’ Titre semble aussi marquer les épitaphes ou les inscriptions, ou enfin les colonnes, les lombes ou autre chose, qu'on mettait sur les tombeaux des morts. Nous avons déjà marqué en ce sens les litres de Rachel cl d'Absalon. Voyez aussi, IV Beg. XXIII, 17, le titre de l’homme de Dieu qui fut envoyé pour reprendre Jéroboam, cl qui fut épargne par le roi Josias; otees litres dont parle Ezéchiel, XXXIX, 15, que l’on mettait auprès des corps morts, afin qu'on les enterrât. TOB, pays de Ton, de Turin ou des TuniÉNiENs, situé au delà du Jourdain, dans la partie la plus septentrionale du partage de Manassé. [Nicolas Sanson le place au midi, ct Barbié du Bocage sur les confins du dé­ sert cl du pays de Gal.iad.] ('.’est dans le pays de Tob que Jephlé, chassé pu ses frères, se retira (n). Ce pays esl nommé Tubin, I Mac. V, 13, et les Juifs de ci' canti n sont appelés Tubirrni. Il Mac. XH, 17, ou Tubianai. ’ TOB-ADONIAS. I oyez Ben-Haïl. ’ TOBIAS. Voyez Ben-Haïl. (i) Genes. XXXV, 20 (/) Il Meq XVIII, 18. (k) rnsp statua, columna, quidquid Statuitur el erigi­ tur tu monumentum. (t) Levil. \xvi, I. Num xxxui, 52 (m) hui n, 19. (n) Judie, xi, 3,.% 817 TOB TOB TOBIE, ou Tobit, élail fils de Tobiel (n) cl petit fils d’Ananécl de la tribu de Nephlali. D'autres le foul fil * d'Auanéel (6). Il avait sa demeure dans la ville capitale de la tribu de Nephlali, qui était Cadis. L< * texte grec porte qu i! ét it de //u.-6/ qui était à la droite de Cadès île Nephlali. Tobie avait épousé une remine de sa tribu, nommée Anne, et en avait eu un fils nommé Tobie comme lui (c). Quoi­ qu’il vécût au milieu de la Galilée et dans le royaume des dix tribus, où le culte des veaux d'or élail établi depuis très-longlemns, il ne laissait pas d’aller secrètement à Jérusalem au temple du Seigneur aux jours des tètes solennelles, ct d'y offrir très-fidèlement scs dimes ct ses prémices ; et il continua ces pieux exercices depuis sa jeunesse jusqu'au temps que Salmanasar ayant pris Samaric, il Tut emmené captif à Ninive avec sa femme ct son fils. Etant en cc pays, il s’abstint des viandes des gentils ct conserva son âme pure de leurs souillures. Dieu lui fit trouver grâce devant le roiSalmanasar, qui lui laissa nonseulement la liberté d’aller où il voudrait, mais même le fit son acheteur ou son pour­ voyeur, selon le Grec (l ob. c. I, j l'i : 'npjv aÙTov à'/ofstirriif). Etant un jour allé à Ragès de .Mèdie, il prêta ou il donna en dépôt, scion le Grcc(7’oí». I. ír’r.;naotOí/uj» r«CrjM..t»iâros. de Tob, c. Il: Commendaverat), une somme do dix talents qui font quarante-huit mille six cent soixante-onzo livres, dix-sepl sous six deniers de notre monnaie, à un Juif son pa­ rent, nommé Gabélus. Après la mort de Sal­ manasar, Tobie encourut la disgrâce du roi Sennachérib, son successeur. Il fut privé de son emploi cl tomba dans une grande pau­ vreté, ayant même élé obligé de sc cacher pour éviter la mort, cl le roi ayant confisque tous ses biens. Mais après la mort de Sennachérib, il re­ vint dans sa maison, cl on lui rendit tous ses biens. Il continua comme auparavant dans scs exercices de pieté. Pour réprouver, Dieu permit qu'étant un jour allé pour don­ ner la sépulture â un mort qu'on avait laissé sur la place (d), el au retour n'ayant osé rentrer dans sa maison, à cause de l'impu­ reté qu’il avait contractée par l'attouchement dece cadavre, il se coucha contre la muraille de sa cour; et pendant qu’il donnait, il tomba d’un nid d'hirondelles de la tiente chaude sur ses yeux , ce qui le rendit aveugle. [Eoi/e: HinoNDELLK.j Cc malheur ne fut pas capable de le jeter dans l'impatience, el il demeura toujours inébranlable, malgré les insultes cl les reproches de scs parents et de sa femme même, qui lui dcmandaienleù était 10 fruit de toutes les œuvres de charité qu'il avait faites. Mors voyant qu’il no pouvait plus servir de rien au monde, et qu’il y devenait à charge à lui-même et aux autres, il pria le Seigneur a) Ila edit. nom. Sept. Hebra [ Munster. b) ita llebr. Vagii et anliq. edit. Latin. c) Tob. i, I, 2, 5, etc. II naquit fan du monde 3262. 11 v|Xmist Anne \ers I’jii 32K0. Il en rut Jeune fobìe vers 5281. Il fut mené espili h >mivo en 5285, avant Jej>»is-iïirrl 717, avant l’èro tulg. 721. 8<8 dele tirer decctlc vie(e). Mais Dieu avnit résolu de le délivrer d’une autre manière toute mi­ raculeuse. Tobie se croyant donc près de sa mort envoya son fils à Ragès vers Gabélus, pour répéter la somme qu’il lui avait prêtée ou seulement laissée en dépôt, comme nous l'avons dit. Le jeune Tobie y alla, épousa Sara, fille de Raglici, rapporta ( argent que son père répétait; el par le moyen d i fiel d’un poisson qu’il prit sur le boni du Tigre il rendit la vue à son père, ainsi que nous le dirons dans l’article du jeune Tobie. lubie voulant récompenser Tange Ra­ phael, qui avait conduit son fils a Ecba~ tane (f), et qu i! ne prenait que pour un simple homme, lui offrit la moitié de tout cc que son fils avait apporté de Mèdio; mais l ange los ayant tirés en secret, leur parla ainsi : Bénissez le Dieu du ciel qui a fait éclater envers vous sa miséricorde. La prière accompagnée du jeûne el de l’aumône vaut mieux que les trésors du monde, puisqu’elle délivre de la mort, qu’elle efface les péchés cl qu’elle fait trouver miséricorde el obtenir la vie éternelle. Je vais donc vous découvrir la vérité. Dieu a écoulé vos prières, il a vu vos larmes el vos bonnes œuvres; el parce que \ous lui étiez agréables, il a élé néces­ saire que la tentation vous éprouvât. Je suis Tange Raphael que Dieu a envoyé pour vous secourir; mais il esl temps queje retourne vers celui qui m’a envoyé: pour vous, bénis­ sez Dieu et publiez scs merveilles. Alors les deux Tobie, père el fils, se pros­ ternèrent contre terre, adorèrent Dieu pen­ dant trois heures, cl s’étant levés racontèrent toutes les grâces que Dieu leur avait faites ; et Tobie l’ancien composa un cantique (ÿ) d’actions de grâces, dans lequel il relève la grandeur, la puissance ct la bonté de Dieu. Il prédit le rétablissement de Jérusalem, la fin de la captivité, la magnificence delà tillo sainte, de son temple, ct le grand nombre de ses habitants. Depuis que Tobie oui recouvré la vue, il vécut encore quarante-deux ans h), el vit les fils de ses petits-fils. H avait cin­ quante-six ans lorsqu’il perdit la vue, et il la recouvra à soixante. Lorsque l’heure de sa mort fut venue,il appela Tobie,son fils, cl sept jeunes enfants qu’il avait, qui étaient ses petits-fils, el leur dit :La ruine de Ninive est proche: car la parole du Seigneur n’est point tombée a terre; el nos frères qui ont élé dispersés hors de la terre d Israël y re­ tourneront. Tout le pays d’Israël qui a été desert sera repeuple, la maison de Dieu qui a été brûlée sera rebâtie de nouveau, el tous ceux qui craignent Dieu y reviendront. Les nations abandonneront leurs idoles, elles viendront à Jérusalem, elles y demeureront cl tous les roi? de la terre y seront dans la joie, en adorant le Dieu d’Israël. Mes enfants, servez le Seigneur dans la vérité » travaillez à faire ce qui lui esl agréable, recommandez (d) (r) [) q) h) Tob. n, l, 2, 5, etc. Id. nr, t, 2, etc. /20, avant l’ère vulgaire gent el revint en diligence à Ec.balane, ra­ 62Ï. — [Voyrx Ninive, addition.) Le livre de Tobie contient I bisloire des menant avec lui Gabélus, qui était bien aise de voir le jeune Tobie. Cependant Tobie deux Tobie, que nous venons de raconter. l’ancien et Anne, sa femme, étaient en peine On croit qu'il a été composé par eux, ou du de leur Gis (é) el craignaient qu’il ne lui fût moins qu'ils en ont laissé la matière cl les arrivé quelque malheur. Anne surtout était mémoires; car on y remarque quelques ré­ incon-olablc, et elle allait tms les jours re­ flexions qu’ils ne paraissent pas avoir pu garder du côté qu’il devait revenir, pour voir écrire. On ne doute pas que l’original de cet si elle l’apercevrait de loin. Le jeune Tobie ouvrage n'ait été hébreu ou chaldéeu; mais de son côté mourait d’envie de s’en retourner nous ne l'avons plus aujourd’hui. Saint Jé­ vers scs parents. Raguel voulait le retenir; rôme en ayant recouvré un exemplaire mais Tobie lui Gt tant d'instances, qu'enGn chaldécn, prit un homme qui savait parfai­ il le laissa aller avec Sara, sa femme, les tement cette langue et qui rendait en hébreu comblant l’un cl l’autre de benedictions ce que sainl Jérôme mettait sur-le-champ en et leur souhaitant tout, s sortes de prospé­ latin. C’est cette traduction latine que nous rités. suivons el qui a etc déclarée authentique S’étant donc mis en chemin (c) et étant parle concile de Trente. Avant celle tra­ arrivés à Charan, Rapii cl dit à Tobie : Vous duction latine, il y en avait une autre faite savez en quel état vous avez laissé votre sur le grec, dont l’auteur el le temps sont père; si donc vous jugez à propos, allons- inconnus. Elle était faite sur un aulrc origi­ nous-cn devant, et que vos domestiques el nal que la latine de saint Jérôme, delle s’eu votre femme suivent lentement avec vos éloignait assez souvent. Les anciennes tra­ bestiaux. Ayant résolu d'aller de la sorte , duirons latines, qui étaient faites sur la ils partirent, et Anne, mère de Tobie, les grecque, notaient pas entièrement confor­ ayaul aperçus de loin, courut en porter la mes entre elles ; et les exemplaires grecs nouvelle à son mari. En même temps arriva encore aujourd’hui no sc ressemblent pas le chien qui avait suivi Tobie, connue pour tous. annoncer aussi le retour de son maitre. Nous avons l'histoire de Tobie en hebreu, Tobie l'ancien, tout aveugle qu’il était, se imprimée par Fagius cl par Munster. Orileva et, donnant la maina un serviteur, gène avait appris (e) que les Juifs lisaient courut au-devant do son (ils ; eu l’accueil­ Tobie en leur langue. M. Huet, ancien évê­ lant, il l’embrassa. Sa mère en Gl de môme, que d'Av ranches, possède un manuscrit hé­ cl ils commencèrent tou' deux à pleurer. breu de Tobic. Nous ne saurions juger de Alors Tobie prenant du fiel du poisson, en celui de» Hébreux dont parle Origèue, puis­ frotta les yeux de son père, el après qu’il qu’il ne nous est pas connu. Ceux de Fagius cul attendu environ une demi-heure, une et de Munster sont differents du latin et du petite peau blanche semblable à celle qui grec, el ils ne peuvent passer que pour des couvre l'intérieur de l'œuf commença à sor­ copies ou des traductions assez récentes des tir de >os j eux , et aussitôt il recouvra la versions grecques ou latines. La version vue. Sept jours après, Sara, femme du jeune syriaque est tellement conforme à la grec­ Tobie, arriva avec ses domestiques el ses que, qu’on voit bien que l’une a été faite sur bêles. Tobie l'ancien ayant appelé sus amis, l’autre. Mais il n'est pas aisé de décider leur Gl un festin pendant sept jours; après quelle esl la plus ancienne des deux. Enfin quoi ayant voulu rendre à Raphael, qu’il ne la version latine étant la plus simple, la plus connaissait encore que comme un simple claire rl la plus dégagée de circonstances 'jomme, lu récompense qui lui elaii due, étrangères, a par conséquent plus de carac­ ’ange leur déclara qui il était, ainsi que tères de vérité qu'aucune autre. nous l'avons dit dans l’article précèdent de Le liv re de Tobie n’étant pas dans le canon kobio l'ancien. des Juifs, n’a pas clé mis dans le catalogue Dieu bénit le mariage du jeune Tobie el des livres sacrés par les anciens auteurs lui donna sept enfants. 11 vécut avec son chrétiens qui sc sont bornés à n’y mettre que pòro depuis son retour, environ quaranle- ceux qui étaient reconnus pour canoniques 821 (a) Tob. re, 1, 2, 5, clc. it) Id. x, i, 2,3, etc. (c) Id xi, 1, Ì, 5. TOB id) Tob. XIV, 13,16, etc. (e) Ungen. Ep. ad African. 8*3 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 821 par les Juifs. Saint Jérôme (o) ne le range point au nombre des livres sacrés. Quel­ ques nouveaux en ont parlé avec peu de respect, cl Paul Fagius a prétendu qu’il ne contenait pas une histoire véritable, mais une fiction pieuse, où l’on représente le par­ fait modèle d’un père cl d’un fils vraiment religieux, et de quelle manière Dieu récom­ pense dès celte vie la pratique des bonnes œuvres et surtout le soin de donner la sé­ pulture aux morts. Mais nonobstant ces raisons, on peut as­ surer que les Juifs ont toujours eu du respect pour ce livre. Origène, dans son Epilre à Africain, dit qu'ils lisaient cet ouvrage, mais qu’ils le comptaient parmi les apocryphes. Sainl Jérôme (b) reconnaît qu’cncore qu'ils le retranchent du canon, ils le conservent parmi les écrits hagiugraphes:Quem Hebrœi de catalogo divinarum Scripturarum secan­ tes, his quœ hagiographa memorant, mancipa­ runt. Grotius (c) avoue qu’ils lisent cet ou­ vrage et qu’ils le regardent comme une his­ toire véritable. Quant à l’Eglise chrétienne, il est aisé de prouver que plusieurs anciens Pères ont re­ connu ce livre pour canonique. Saint Cy­ prion (d) le cite an plus d’un endroit comme Ecriture divine el dictée par le Saint-Esprit. Saint Polycarpe dans son Epltre, saint Clé­ ment d’Alexandrie, Origène (e), l’auteur des Constitutions apostoliques (/*), saint Basile, saint Ambroise, saint Jérôme, saint Augus­ tin et d'autres Pères l’ont souvent cité, comme ils citent les autres livres canoni­ ques. Tobie est expressément nommé dans les catalogues des livres sacrés dressés au concile d’Hippone (ÿ), dans le troisième de Carthage (A), dans l’Epître d’innocent 1 à Exupère, dans le synode romaiif tenu sous Gélase, dans tous les auteurs plus récents qui ont dressé des catalogues îles livres de l’Ecrilure, comme Cassiodore, Raban Maur, saint Isidore de Séville, le Décret d’union entre les Grecs el les Latins sous Eugène IV, et enfin le concile de Trente (i). TOBIE. Le Seigneur ordonna au prophète Zacharie j) de demander à Tobie, à Holdaï, autrement llelem, à Idaïe et à Josias, autre­ ment Hem, fils de Sophonie, qui étaient re­ venus depuis peu de Babylone, une certaine quantité d’or et d’argent qu’ils avaient desti­ née au temple, et d’en faire des couronnes pour mettre sur la tête de Jésus, tilsdeJosédech, grand prêtre des Juifs. Les rabbins croient que ces quatre personnes de qui Zacharie reçut cet oi * étaient les mêmes que Daniel, Ananic, Azarias el Misacl. TOBIE, beau-frère du grand prêtre 0nias 11. père de Joseph el aïeul d’Ilircan, dont parle Josèphe, Antiq.l. XII,c.iv»p. '»01 et suit’. Ce Tobie est peu connu ; mais Joseph, son fils, cl Hircan, son petit-fils, le sont beau­ coup. Le second livre des Machabécs (A) donne à Hircan le surnom de Tobie, lors­ qu'il dit que quand Héliodorc vint à Jérusa­ lem de la part du roi Séleucus pour enlever les trésors du temple (/), on lui représenta que la plupart de cet argent appartenait â Jlircan-Tobie, qui ¿lait un homme de grande considération , que Séleucus avait établi re­ ceveur do scs tributs dans tout le pays do delà le Jourdain. TOBIE, Ammonite, ennemi des Juifs, fut un de ceux qui s’opposèrent le plus à la construction du temple au retour de la captivité de Babylone (ni). Ce Tobie esl qua­ lifié esclave en quelques endroits de Néhémie. Apparemment qu’il était de condition ser­ vile. Il ne laissait pas d’être fort considéré dans le pays des Samaritains, dont il était gouverneur avec Sanaballat.Ce Tobie épousa la fille deSéchénias, un des principaux Juifs de Jérusalem (n), el il avait dans celte ville un parti puissant, opposé â celui de Néhéinic. 11 entretenait un commerce de lettres avec ceux de son parti contre Néhémie (o) ; niais Néhémie, par sa sagesse , rendit tous ses efforts inutiles. Cependant Néhémie ayant été obligé de s’en retourner à Babylone, après avoir rétabli les murs de Jérusalem (p), Tobie vint demeurer à Jérusalem, et obtint même d’Eliasib , intendant de la maison de Dieu, un appartement dans le temple. [Voyez Eliasib.] Mais Néhémie étant de retour de Babylone quelques années après, chassa Tobie du parvis du temple, et jeta ses meubles hors du lieu saint (ç). Depuis ce temps l’Ecrilure ne nous parle plus de ce Tobie. il y a toute apparence qu’il se retira à Samarle avec Sanaballat. TOBIE, fils de Nécoda. Ses enfants ou scs petits-fils revinrent de la captivité. Esdr. II, GO. — [11 n'est pas dit dans le texte indiqué, ni dans le texte parallèle, Neh. VU, 62, que Tobie était fils de Nécoda. 11 csl visible au contraire qu’ils étaient chefs de deux fa­ milles différentes.] TOCI1EN [dans la Vulgate Thociiex], ville de Juda. I Par. IV, 32. [Barbié du Bocage et le géographe de la Bible de Vence la reconnaissent dans la tribu de Siméon. Notre auteur lui-même, à l’ar­ ticle Thochbn.Voyez cel article.] TOIT, tectum, doma, solarium. La plupart des toits, dans la Judée, étaient en plate­ forme. Voyez ci-devant Solarium. TOMBEAU. Voyez ci-devant Sîlpulcrr. TONDRE, TONSURE, se prennent pour la (o) llieron. Prolog. Galeat., el in cap. vin Dan. el prœtat. in Jonam. (j) Zac vi. 10,11. Ik) Il Mach, m, ti. (I) An du monde 3828, avant Jésus-Christ 172, avant l’ère vulg. 176. (»i)II Esdr. n, 10; iv, 1 ; vi, 1,12, 11. An du mondo 35-jO, avant Jésus-Christ 150, avant l'èro vulg. 451. (n) Il Edr. vi, 18. (o) II Esdr. vi, 17, 18, 19. (p) Au du monde 5562. avant Jésus-Christ 458, asini l’ère vnl". 4 42 (q) Il Esdr. xm, 4. ., Année incertaine. (b) llieron. Ep. Chromai , el ad Hesiod. (c) Grot, tn Prxfat. in Tub. Vide el Sixt. Sen. I. Vili. Biblunh. (d) Ctipr. I III Teslim , el I. de Opere el Eleemos. (e) Origen. I III, conira Cels. if) Catuiü. Apon. I I, c. i, et I. III, c. xv, (a) Condì. Htppon. an. 393. cnn. 98. (A) Condì. Carlhng. m, an 397, eau. 17. (t) Ccnetl. Trident., tew 4. TON TOP tondalllc des brebis cl pour la tonsure «les cheveux et de la barbe «l’un homme. Les tondailies des troupeaux sc faisaient dans la joie ; c’était une fête à laquelle on invitait ses amis. Nabal, époux d’Abigail, faisant sa fondatile, avait préparé un repas comme un festin de roi (a). David crut que , dans celle circonstance, il ne lui refuserait pas quel­ que secours pour sa troupe. Absalon invila toute la famille royale aux tondailles de scs troupeaux. Dans le deuil, les nébreux coupaient leurs cheveux cl laissaient croître leur barbe (ô). Job ayant appris la mori de ses fils et de ses filles, cl la perle de ses biens (c), déchira scs habits, sc coupa les cheveux cl sc pros­ terna pour adorer Dieu. Jérémie reçoit or­ dre, du Seigneur de couper ses cheveux, de les jeter el de faire le deuil (. Michéc dit à la fille de Sion de se couper les cheveux et de faire le deuil de scs enfants (e) : Decalcare et tondere super filios deliciarum tuarum ; di­ lata calvitium tuum. Dieu avail défendu aux Israélites de cou­ per leurs cheveux à la manière des Arabes , qui les coupaienl en rond (f) : Ner/ue in ro­ tundum attondebitis comam. Jérémie désigne en plusieurs endroits ces mêmes peuples par la forme de leur tonsure (g) : Qui attonsi sunt in comam. Les prêtres, dans le temple, pori aient les cheveux courts, mais ils ne les faisaient pas au rasoir (/») ; ils les coupaient aux ciseaux de temps en temps cl ne les coupaient point jusqu'au cuir, selon les Septante (T«r xôua,aùr&v où .Mais plusieurs entendent l’Hebreu, qui portea la lettre: Ils n’enverront point leurs cheveux, comme s’il y avait, ils ne les laisseront pas croître. Dans le Lévilique (Theodorei, ex Heb. et Syr. : r«f xiua,où Opiÿovat), Dieu défend à Aaron , après le malheur arrivé à Nadab et Abiu, ses fils, de découvrir sa tète, c’est-à-dire do raser scs cheveux comme les autres Israélites le pra­ tiquaient dans le deuil (i). Les talmudistas re­ marquent que les prêtres qui étaient actuel­ lement occupés au service du temple se coupaient les cheveux aux ciseaux tous les trente jours , el que le grand prêtre était obligé de sc les faire couper de même tous les vendredis au soir, en sorte que la peau de la tête ne fût pas entièrement découverte. Saint Jérôme, sur Ezcchiel, remarque que , dans ccl endroit, Dieu défend deux choses à ses prêtres : l’une pleine de superstition, qui est de couper leurs cheveux avec le rasoir, à la manière des prêtres d’Isis (j) ; l'autre de les porter trop longs, comme les hommes efféminés qui frisent leurs cheveux et les portent le plus longs qu’ils peuvent. Lorsqu'on lira Joseph de prison par ordre do roi (h; on le rasa, on lui fit changer d'ha­ bit, don le présenta ainsi devant Pharaon. Dans sa prison il avait laissé croître ses che­ veux, mais on les lui coupa quand il fut obligé de paraître à la cour ; car les Egyp­ tiens sc font raser ou couper les cheveux dès leur jeunesse, dit Héronote (/); ils ne les laissaient croître que dans le deuil (m). Il n'était pas du respect dû au roi de paraître en sa présence dans un extérieur négligé et lugubre. Le même Joseph , dans sa plus grande faveur, n’alla point demander à Pha­ raon d'aller enterrer son père dans la terre de Chanaan.il lui fit parler par d’autres (n), parce qu’il était dans le deuil. On lit dans les livres des Rois (o) qu’Absalon, qui avait la plus belle chevelure qui fût dans tout Israel, se faisait couper les che­ veux tous les ans une fois, parce que leur poids et leur quantité l’incommodaient ; ils pesaient deux cents sides du poids du roi. Co prince ne coupait pas sans doute tous ses cheveux, ç’aurail été une difformité; les Hé­ breux ne se les coupaienl que dans le deuil, comme on l’a vu ci-devant ; il n'en faisait couper qu'autnnl qu’il fallait pour se soula­ ger do l’embarras et de la chaleur que celte quantité de cheveux lui causaient, et non­ obstant ils pesèrent deux cents sides ; co qu’on doit entendre apparemment, tant de ce qu'il en laissait que de ce qu’il en faisait couper, en faisant la compensation de l’un avec l’autre. On peut voir sur cela l’article Absalom. TOPARCH1E, terme qui vient du grec to­ parchia , qui signifie seigneurie, gouverne­ ment d'un lieu , d’un canton, qui ne donne à celui qui le possède aucun litre particulier, ni de gouverneur, ni de président, ni d’elhnarque, ni de roi. Il est souvent parlé dans les Machabées (p des trois toparemos Àpheremtt, Lydda d ¡lamatha. Pline (a)marque dix toparchies de la Judée, savoir : Jéricho, Em­ maus, Lydda, Joppé, l'Acrabatène, la Gophnitique, la Thamnilique. la Betlcphléphène, la Montueuse où était Jerusalem, et enfin Hérodium. Josèphe (r en nomme aussi dix , dont Jérusalem était comme le chef : Gopbna, Aerábale , Thamna , Lydda , Ainm. us, Pella, l'Idumée, Engaddi, Hérodium. Jéricho. Ailleurs (s) il nomme trois toparchies ajou­ tées à la Judée, savoir: la Samarie, la Galilee, la Pérée. En un autre lieu (t) il fait mention des trois toparchies Samarie, Joppé, la Ga­ lilée. TOPAZE, topazius; en hébreu pitdoth (u) 825 d) I Reg. XXV, 2. b) I Esile, n, 5. c) Job i, 20. rf) Jcrem vu, 29, <•) Midi. i, 16. (f) Ledi. XK, 27. ( olimi in Onomastico t) Alihel. de Laudili, virginil. e xxvni. Torrcn- TO Nehcl Eschot, ou Notuit PunlcA inal i vident grani» sertisque refert»; Botro», cl ticos, el plure» ordine lorias. (u)Lxod. xxu, 29. CnS-TO , F3I DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. renfermât autant de nom * historiques el de vieilles ruines que la côte depuis Tripoli jus­ qu’à Laltaquié, l’ancienne Laodicéc ad mare. i.e pays compris entre Laodicéc. et Toriose avait a lui seul huit villes; toutes cescilés, ilcsl vrai, ne devaient pas avoir une très-grande importance, mais pourtant ces cités ont laissé un nom dans l'histoire. Remarquons d’ail­ leurs que les plaines de celle cóle égalent en fécondité les plus heureux cantons do la Sy­ rie; des rivières sorties des lianes du Liban portent de tous côtés leurs eaux bienfaisan­ tes, et ccs riches campagnes, ces belles eaux cl le voisinage de la mer invitaient l’homme â s’y bâtir des demeures. »11 faut compier huit heures do marche de Tripoli â Tortose; on rencontre dans ce tra­ jet le village île .l/óiíc, après deux heures de chemin; ensuite la Nahr-cl-Baarid (rivière froide), le village d'Abou-Uamicn, les rivières Nahr-Akkar, Nahr-el-IIabrak, Nahr-el-Kobir; celle dernière,qu'on passe sur un poni à trois arches, représente VEIeulhère des anciens; elle marque, du côté du nord, les limites des montagnes du Liban et du pays de Phénicie. Une distance de trois heures sépare le Nahrcl-Kcbir de Tortose. Avant d’arriver à cette ville, le voy ageur trouve d'intéressantes rui­ nes à visiter; ce soni des tours d'une forme étrange, «le grands sépulcres el des sanctuai­ res pratiqués dans le roc, el d’autres anti­ quités à demi cachées dans d’épaisses brous­ sailles. Os curieuses ruines, situées à une heure au sud de Tortose, près d’une fontaine nommée Aïn-el-Hya (fontaine des Serpents), semblent appartenir à des époques fort re­ culées. Vous en verrez une description dans les Voy ages de Mundrell cl de Pokokc. » Tortose, l’ancienne Antaradus, peut-être aussi l’ancienne Orlhosia, montre ses ruines au bord de la mer cl regarde en face le ro­ cher d’Aradus, célèbre autrefois parses ra­ meurs intrépides, renommé aujourd’hui en­ core par son peuple de marins. Le silence de Strabon à l’égard de Tortose ne permet pas de penser que telle ville soit d’une antiquité reculée; Pokokc place sa fondation vers le cinquième ou le sixième siècle. \ l’époque de la première croisade, le chevalier Raymond Pelel, à la tête d'une troupe de braves, s’em­ para de Tortose, abandonnée de scs habi­ tants. En 11'8, au temps des conquêtes de Saladin, Tortose retomba sous le pouvoir des musulmans; elle fut prise cl brûlée par les soldais de Pierre de Lusignan en 1'366, cl ne se releva plus. «Vous avez parlé, dans votre Histoire, de la vit rere de Tortose, dont les miracles furent t int vantés au moyen âge; on allait en pè­ lerinage â l’église" de Tortose, la première qui eût été bâtie en l'honneur de Slavic. Si nous en croyons Jacques ) Lujhifool. Ilor. Ileo, in Mutili. x\in (c) Samuel. reni. Var. Lccl.c xx. n'S-X Pudenda e lulo eflbrnuila. Il lit dins Ics Soniamo ÂUlwit, d'jtu, la poussière, el Pudenda, au lieu (TÀHXms que nous lisons dans les Septante. (d) Genes. ni, 5. (e ) Ibid xx, 0. f j 1 Cor. vu, t. (/) Isai. lu, IL h) Deui. xyli. 5. Josué, vin, 15. i) I Reg. vi, 9. TOU n'ai pas permis que vous l’épousassiez. El sainl Paul (f) : Bonum est homini mulierem non tangere; il est avantageux à l’homme de vivre dans la continence. PolhUum nolite tangere (g):Ne touchez cl ne mangez rien de ce qui est souillé. L'attouchement des choses impures souillait ceux qui étaient purs , et l'attouchement des choses saintes souillait ceux qui étaient impurs ou qui n’étaient pas de qualité à les pouvoir toucher. Voyez Lévil. V, 2,3 ; VI, 18,27, etc. Dieu défend de lui ériger un aut l de pierres que le fer ait touchées : De lapidibus quos ferrum non teti­ git (h). On croyait que le fer ou la façon y apportait quelque espèce d’impureté. Toucher se met aussi pour punir ou pour faire mourir. Nous reconnaîtrons par la si c’est la main de Dieu ou non qui nous a frappés fi), qui nous a envoyé ce fléau. Je loucherai encore Pharaon (Tune plaie(j). Nolite tangere christos meos(k . El dans Job'/): Tange cuncta quœ possidet.VA la Sagesse(m): Non tanget illos tormentum mortis. El ail­ leurs (n : Tetigit et justos (enlatio mortis. Les justes mêmes cl les Israelites furent frappés de mori. Diro touche le coeur de ceux à qui il inspire des sentiments de conversion , de repentir. Jerem. IV, 18; et 1 Jlrg. X, 23. Dieu mémo esl louché de repentir el de douleur : Tactus dolore cordis intrinsecus. Genèse, VT, G , ou plutôt, il agit comme s’il se repen­ tait, etc. Jésus-Chrisl reproche aux pharisiens de ne pas loucher du bout des doigts les far­ deaux qu'ils imposent aux autres(o);cl Dieu di’ que les mauvais Israelites n’attendent pas d’être purifiés de leurs premiers meurtres , qu’ils en commettent de nouveaux (p): Sunguis sanguinem tetigit. Toucher les piros se met pour supplier 1 oyez Exod. IV, 25; cl IA Rtg. I\ , 27, 37. TOUR, turns, en grec pyrgos, en hébreu migdal (ç). L’Ecriluro parle de plusieurs tours dont nous avons déjà louché quelque chose sous l’article Migdal. La Touii de Stratox. C’est le lieu où l’on bâtit depuis la lille de Cesaree de Palestine. Voyez Straton. La tour de Siloe, était apparemment près de la fontaine de ce nom, à l’orient de Jéru­ salem. La tour du Troupeau (r), ou la tour d’Ader. On dii que colle tour élail au voisi­ nage de Bethléem, Genes. XX\A , 21, el que les pasteurs à qui l ange annonça la nais­ sance de noire Sauveur (r) étaient près de celle lour(/), où dans la suite on bâtit une église. [ I oyez Edkr cl ma note.] Plu * (/ ) Exod. X, L (A) 1 Par. X%i,22, cl Psalm, ar, 1S. (/ ) Job. i, I i. (in) Sap m, 1. (n) tbid. xvm, 20. (o) Luc. xi, 46. (p) Osee, IV, ï. (q) 7ÎJO Migdal, Turris. (r j Mich. IV, 8. (s ) Luc. i¡, 8, 15. {/) 1lie>011 Ep 27. DICTIONNAIRE 335 sieurs interprètes (a) prétendent que le pas­ sage de .Miellée , où il est narlé de la tour du Troupeau: Et tu, turris Gregis, nebulosa fi­ lia Sion, désignait la ville de Bethléem, d’où devait sortir le Sauveur du monde. D’autres soutiennent que le prophète a voulu mar­ quer la ville de Jérusalem. Voyez les com­ mentateurs sur cet endroit. La tour des Gardes. On trouve souvent cette manière de parler dans l’Ecrilure : De­ puis la tour des Gardes jusqu’il la ville fortiÎi/e(b', pour marquer généralement tous les ¡eux du pays, depuis les plus petits jus­ qu'aux plus grands. Les tours dos Gardes ou des Bergers étaient seules au milieu de la campagne , pour loger les bergers et les au­ tres pasteurs qui gardaient leurs troupeaux, ou pour placer des sentinelles. Le roi Ozias lit bâtir plusieurs tours de bergers dans les déserts, et y fit creuser beaucoup de citer­ nes, parce qu’il avait grand nombre (c) de. troupeaux ; la tour du Troupeau dont nous avons parlé ci-devant, celle dont parle Isaï ■, qui fut bâtie au milieu d’une vigne (d; , étaient de cette sorte. Il est parlé dans l’Ecrilure de la tour de Phanuel , de celle de Soccoth, de celle de Sichem el de quelques autres , qui étaient comme les citadelles cl les forteresses de ces villes. La tour de Babel, dont nous avons parlé sous le nom de Babel, devait être aussi comme la forteresse de Babylone ; Faciamus civitatem et turrim. Genes. XI, 5. Les Sep­ tante sur Isaïe, chap. X, vers. 9, lisent : Oûx DlaSovniv irràc/.i Baí'/zúvof xxì KaÀóvn», o’j ó rvpyoÿ óxoíouñOn : N'ai-je pas pris le pays qui est au-dessus de Dabylone et de Colonne , où la tour a ¿lébâtie. Les Pères grecs(e),qui se servaient de celle version et qui la croyaient conforme à l’Hébrcu.ont cru qu’en effet celle fameuse lour avail été bàlie audessus de Babylone , el que Calanné élail le lieu où elle avait élé construite. Mais le lexlc hébreu porte : Calitnné n’cst-elle pas comme Carcheinis ? Hémalh n'est-elle pas comme Arphad , el Sumarie comme Damas? N'ai-je pas assujetti toutes ces villes ? Saint Jérôme (f) remarque que les Sep­ tante se servent souvent du mot grec baris , qui esl un terme propre à la Palestine , où l’on appelait de ce nom les maisons fermées de toute part cl faites en forme de tours ; el c’est apparemment ce qu’il nous a voulu marquer dans les Paralipomèms (g) , en di­ sant que Josaphat avait bâti dans Juda des maisons en forme de tours : ¿Edificavit in Juda domos ad instar turrium. L’Hébreu porte biranioth; ce qui vieni du chaldcen bi­ ro ; un palais. Il est aussi parlé de plusieurs autres tours de la ville de Jérusalem , que l’on peut voir sur les plans de celle ville , et dont la vraie (a) Hieran. Qu Ileb. in Genes. Theodore!', el Cijrill. in Hirh .lUi pinrel. b) tV /ug. xvil, 9; xml, 8. Ì c) K Pur. xxvi, 10. <11 Imi v, i. («) Cortil. Basil. Greg. Saziati:. DE LA DIRLE. 855 situation, pour la plupart, est très-pou con­ nue. C’est pourquoi nous ne nous hasardons pas de In fixer ici. [Tour de David. « La fameuse citadelle do David, située à côte de la porte de Bethléem, a fait place à une. forteresse nouvelle qui porte encore le nom de tour de David, else nomme aussi château des Pisans. » PouJOüht , Corresp. (¡'Orient, lettr. CXIV, tom. V, pag. 161.] Ezéchicl parle en deux endroits (h) de la tour de Syènes : .1 turre Syenes usque ad ter­ minos /Ethiopien. Mais nous avons fait voir, sous l’article Syène, qu'il faut ainsi traduire l'IIébreu : Depuis ¡Úi jdol, ou Magdolnm, ville d ms la basse Egypte. jusqu'à la ville de Syène, située à l'extrémité de l’Egypte et sur les Ironlières de l’E Inopie. Tour de Sic heu. Cette tour était comme une citadelle XIV. Judie. IX, 46. TOU O instant une grosse pluie quî éteignit le feu. » Cel exemple est remarquable et au-dessus de celui de la tour de Sichem. En voici en­ core un antre que je vais rapporter ici, cl qui ne cède en rien à celui de Platée; je le tire de Quinle-Curccdans l’attaque d’un roc escarpé, où les Perses s’étaient retirés comme dans une forteresse inexpugnable après la déf.iile de Satcbarzanes. < C’était un roc es­ carpé, du côté de l’occident, dit l'auteur (d), indis q ii vers l’orient prenait une assez douce pente, toute couverte de bois et pleine de ronces , d’où coulait une grande abon­ dance d’eaux. 11 avait trente-deux stades de tour, et an sommet une plaine qui n était que de prairies, où les barbares logèrent les gens inhabiles au combat, et pour les autres qui étaient treize mille hommes armés, ils se rei rane lié reni sur 1rs avenues avec des troncs d’arbres et des quartiers de rochers. Le roi laissa Cnitérus pour les y bloquer et sc mil à la poûrsuitc de Satibarzancs jusqu’à cc qu’apprenant qu’il élail déjà bien loin, il retourna lout court au siège de la montagne, où il fil d’abord nettoyer toul ce qui pouvait nuire à ses approches; mais ne rencontrant plus après cria que des précipices et des ro­ chers escarpés, il semblait qu’il y avait de la manie à vouloir forcer la nature. Toutefois, comme c’était un courage à se raidir tou­ jours contre les difficultés, voyant qu’il élail impossible de passer outre cl dangereux de retourner en arrière , il roulait en son es­ prit tontes sortes d’expédients . qu'il con­ damnait tous l’un après l'autre, comme c'est l'ordinaire de l'irrésolution, et dans celte perplexité la fortune fil cc que l’esprit n’a­ vait su faire. Il s’éleva un vent impétueux du côté de l’occident, et il se rencontrait que les soldats, pour s’ouvrir un chemin dans les rochers , avaient coupé force bois , que le soleil avait séché : si bien qu’il fil entasser desms force bûches les unes sur les autres, tant qu’elles eurent bienlôt égalé la hauteur de la montagne, alors on y mit le feu, qui prit incontinent partout, même aux forêts voisines. Le vent portail la fiamme droit au visage des barbares , avec une fumée si épaisse qu’ils en perdaient la vue el la res­ piration, de sorte que pour éviter le dernier de tous les supplices, ils tâchaient do se sau­ ver par où le feu faisait tant soil peu de jour; mais, ¿(happant des fiammes, ils rencon­ traient l'ennemi, et ainsi ils périssaient tous misérablement en differentes façons.» Abimélech ne fut passi heureux à la lour do Thèbes, qu'il avail été â celle de Sichem ; il voulul l'emporter d’iibulle, elle était au milieu de la ville, dont il se rcndil le maître, bien que l’auteur sacré ne le dise pas for­ mellement : Il était nu pied de la tour, cornbuttant vaillamment ; et, s'approchant de la porte , il tdchuit d'y mettre le pu. En même temps une femme /flant d'en haut un morceau de meute de <■ u lin, cassa la tête d Abimélech et en fit sortir la cervelle. Aussitôt il appela (c) Thucydid. I. l(. (d) Quuil. Cwt. I. VL DICTIONNAIRE DE LA-BIBLE. 839 tou écuyer et lui dit : Tirez votre épée el tuez-moi, de peur qu'on ne dise que j'ai été tue pur une femme. L'écuyer fit ce gu’il lui avait commandé, et le tua. Je ne sais si un homme qui a reçu une blessure comme celle d’Abimélcch est bien en état d’appeler son écuyer pour se garantir de la bonté d’avoir été tué par une femme; cl supposé qu’il le fût, pouvait-il savoir s'il avait été blessé de ia main d’un homme ou d’une femme (I); le roi Pyrrhus eut un sort semblable à celui d’Abimélcch, il fui tué d’une tuile qu'une femme lui jeta de dessus un toit sans savoir dequelie main il avait reçu le coup qui le jeta par terre; el quand il l'aurait su , il ne s'en serait pas autrement embarrassé s'il eût pu guérir; car n’arrivc-l-il pas tous les jours que les plus braves sont tués par les plus lâches. TOURTE, TOURTEAU. Voyez ci-devant Torta panis. TOURTERELLE, oiseau pur dont il est assez souvent parlé dans les livres saints, el qu’on offrait quelquefois en sacrifice. Ou pouvait offrir ou des tourterelles, ou déjeu­ nes pigeons. Ces sacrifices étaient institués en faveur des pauvres qui n’avaient pas de quoi donner de plus grosses victimes. Dès avant la loi, Abraham offrit à Dieu (a) un holocauste d’une vache, d'une chèvre cl d’un bélier, ayant chacun trois ans, cl de deux oiseaux, savoir : une tourterelle et une co­ lombe, el lorsqu’il coupa en deux les autres victimes, il laissa entiers les deux oiseaux. Moïse avait ordonné (4) qu'une femme qui venait après ses couches au tabernacle pour se purifier, si elle n’avait pas de quoi offrir un agneau pour le péché, el un autre en ho­ locauste, elle présentât deux tourterelles ou deux petits de colombe, l’un en holocauste, et l’autre pour le péché. C’est ainsi qu’en usa la sainte A ierge au jour de sa publication. Luc. 11, 24. Les nazaréens (c) offraient deux tourte­ relles ou deux petits de colombe à ia porte du tabernacle, l'un pour être immolé pour le péché, et l’autre en holocauste, lorsque pen­ dant leur nazarea! ils avaient été souilles malgré eux par la présence d’un mort. Lors­ qu’un lépreux (d) était pauvre el ne pou­ vait offrir de plus grandes victimes, la loi lui ordonnait, au jour de sa purification, d'offrir deux tourterelles ou deux petits de colombe, l’un pour le péché, el l’autre en holocauste. Un homme qui était incommodé de la gonorrhée, ou une femme qui souffrait un flux derégle , étaient obligés l'un el l’au­ tre d'offrir deux tourterelles ou deux petites colombes, l’une pour le péché, el l’autre pour ¡’holocauste, el cela au huitième jour qui suivait leur guérison. Un homme qui avait louché sans y penser quelque animal immonde, ou qui avail proféré sans réflexion quelques promesses ou quelques serments (a) Genti. xv,9. (b) Lml. xn, 6,1, 8. (c) Num. vi, 10. (d) Urti nr, iî. (e) J tren nu, 7. 810 inconsidérés , lorsqu’il s’apercevait de sa faute, s'il était pauvre, il offrait au Seigneur deux tourterelles ou deux petits de colombe, l’un pour le péché, et l’autre pour l'holo­ causte. Voilà les endroits et les cas où l'on offrait des tourterelles en sacrifice. Jérémie (e) dit que la tourterelle, l'hiron­ delle et la cigogne onl connu le temps de leur retour. En effet la tourterelle esl un oiseau de passage, aussi bien que l'hirondelle et la cigogne. L’Epoux du Cantique compare les joues de son Epouse (Cant. I, 9) à la beauté de la tourterelle : Pulchras sunl genœ tua sicut turturis ; mais l’Hébreu porte : D’rtra : Vos joues sont belles dans les collier». Les femmes de ce pays-là portent des espè­ ces de colliers autour du visage. Voyez le Voyage de M. Darvieux au camp du grand émir, p. 27, 28. TRACHONITE, ou Tracoxite , ou Braconite. Saint Luc {[) parle de la Trachonilc. Il dit que la quinzième année de Tibère, Philippe, fils du grand Ilérode, était lélrarque de l’Ilurée el de la Trachonite. Celle province avait l’Arabie Déserte à l’orient, la Balance à l’occident, l’Ilurée au midi, el le pays de Damas au septentrion. La Trachonite esl souvent attribuée à l'Arabie, et elle lui appartient plutôt qu’à la Palestine. Jo­ sèphe .f dit qu’elle est située entre la Pa­ lestine el la Cœlé-Syrie, el qu’elle a été peu­ plée par Hus, fils d’Aram. Le chemin de la Trachonite était aux environs du lac Phiala, où sont les sources ), lorsqu’il a dii que la vérité et \z discipline de l’Eglise catholique sont cornprises, tant dans les livres sacrés que dans les traditions qui ont été reçues de la bou­ che de Jésus-Christ même ou de ses apôtres, et qui onl été conservées et lransrnise> jus­ qu’à nous, par une chaîne et une suite non interrompue. Los anciens Pères (c) en ont parlé de même : ils onl reconnu la vérité rt ¡’autorité des traditions apostoliques, soit quelles fussent écrites ou non. Mais ils n’ont pas prétendu quon dût recevoir légèrement pour traditions apostoliques [loot] ce que Ton voulait donner pour telles. Il faut du choix et du discernement pour distinguer les vraies des fausse *. Nous ne sommes obligés d’ad­ mettre que celles qui sont approuvées el autorisées par l’Eglise et par le corps des pasteurs. («Il esl important d’avertir, que lorsque les docteurs du Talmud el d’autres livres an­ ciens citent un passage de l’Ecrilure à l'oc­ casion d’une doctrine qu’ils enseignent, cela ne veut pas toujours dire qu’ils la lirent des expressions de tel ou lei verset : bien au con­ traire, celle doctrine vient toujours, selon eux, d'une tradition constante qui remonte jusqu’à Moïse. Son origine est indépendante de la loi écrite. Le verset dont un rabbin semble tirer le point qu’il enseigne, n’esl in­ voqué dans ce cas que pour servir de signe, de soutenir, ou, comme disent les théologiens juifs, il nest qu'un simple appui, s'zHrz KTDZbt- Rabbi Isaac Abahab développe ceci parfaitement bien dans l’introduction de son livre Mcnorat Hammaor, TX’Xyn rr *^2. » Ceci est encore un avis que les rabbins donnent aux protestants. » M. Dracii. Du Ditorce dans la Synagogue, note f, pag. 200.j TRADUCTION DE L’ÉCRITURE. I oyez ci-après \ ersion. TRAFIC. Voyez Argent et Monnaie. TRAGÉLAPHE ou Crbvrklil, qui lient du bouc el du cerf, comme le marque son nom, qui dérive de tragos, un bouc, et ¿la phot. un cerf. Moïse le met au nombre des animaux purs dont on pool manger [Deut. XIV, 5 ; 13N » Abito, TpxyiXwpç). Pline (icrrupo<iolenl, qu’il détacha la moitié de la montagne qui était à l’occideut de Jérusalem, el la fil rouler dans l’es­ pace de quatre stades, ou cinq cents pas; en sorte qu elle ne fui arrêtée que par la ren­ contre de la muraille qui esl du côté de Lo­ rient de Jérusalem; la terreayanl fermé le chemin ct couvert les jardins du roi. Un nuire tremblement de terre fort célèbre esl celui qui arriva (/) à la mori de no ro Seigneur. Plusieurs ont cru que cc mouve(g Exod. xxiii, 8. (-/ Psalm, civ, H. (i Psidm cwxn. 10. (j Eccle. x, 15 (k il Pur XXVI, 10, el IV Reg. xv, 5. 6, 70. ¿ntiq.l. I\\c. u. (/J Mullh. xxvu. 5L 851 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 85Î meni se fit sentir par tout le monde ; d’au­ tres tiennent qu’il ne fut sensible que dans la Judée, ou même dans le temple, dont il ébranla les portes cl dont il rompit le voile. Saint Cyrille de Jérusalem (o) dit qu’on mon­ trait encorcdeson temps, sur le Calvaire, des rochers fendus par la force de ce tremble­ ment. Il faut qu’il ail été accompagné »• firent sentir avec moins de violence sur le leriiloirc de Jérusalem, cl, dans la calamité générale, les chrétiens cl les musulmans s ; réunirent pour remercier le ciel d’avoir épargné dans sa colère la ville des prophètes et des miracles. » ] TRÉSOR ou TmiÉson , en latin thésaurus, el en grec, thesauros ; en hébreu (a , ozer. Le nom de trésor, chez les Hébreux, signifie toule sorte d’amas, de provisions, de maga­ sins. Ainsi, on dit un trésor de blé, de vin cl d’huile ; des Irésors d’or, d’argent el de cui­ vre ; des Irésors d’argent monnayé. La neige, les vents, la grêle, la pluie, les abîmes. sont dans les Irésors de Dieu. Dieu (Si t sortir les vents de ses trésors ; psaume CXXX1V, 7, et Jerem. Ll, 16. Ou dit aussi des trésors de bonnes œuvres, des Irésors d’iniquités ; amasser des Irésors dans le ciel ; tirer du bien ou du mal du fond du Irésor de son cœur. Les mages ouvrirent leurs trésors (6), c’e* l-â ’dire, leurs malles, leurs valises, pour offrir des présents au Sauveur. Joseph fit dire â scs frères, lorsqu ils trouvèrent leur argent dans L urs sacs , que Dieu leur avait donné des trésors (c). Moïse dit à Dico : S'igneur, uuvrtz votre trésor à ce pe pie ; faites-lui venir une source (Teau vive. Num. XX , 6. Les trésors de la maison de Dieu, soit en argent, en blé, en vin ou en huile, élaienl sous la garde des lévites qui élaienl portiers du temple. Les rois de Juda avaient aussi de semblables gardes de Irésors, tant a la ville qu’à la campagne (d), el les lieux où étaient ces magasins étaient nommés villes des irésors. Trésor se met pour magasin. Pharaon obligea les Hébreux à lui bâtir des villes de trésors ,-de magasins ; urbes tabernaculorum (e), dii la Valgale: mais les meilleurs interprètes traduisent l Hébreu par trésor. Ce terme s’emploie assez souvent pour mar­ quer l’abondance de quelque chose que ce soit ; par exemple (f). dans Jésus-Christ sont cachés tous les Irésors de la science et de la connaissance de Dieu; cl le Sage; La sa­ gesse enferme dans ses Irésors rintelligencô. la science de la religion (g), etc.; et sainl Paul (A) : Vous vous amassez un tiésor de colère au jour de la vengeance, etc. Le pro- f Ccpendanl saint Antonín rapporta nue, le 30 mil, avant l’Ascension, on entendit en Syri ** un bruit terrible; uni partie de la ville d’Acre el le palais du roi s'¿hroulèrent; Tyr fut couverte de ruines. L» f* rter<*^0 que le *» cbronU ques nomment Acra fut renversée, ot I; s hablunt * easevelis sous ses ruines; Pile d'Ataradus, où, suivant 1j chro­ nique, saint Pierre avait dédié Ui première église à la sainte Vierge, resta intacte. Saint A mon m ajoute que ces calamités furent suivies de maladies épidémiques. Le récit do saint Aninniü est rapporté dans Baromus, Annales cedei., ad aun. 12U2. •55 DIG liON’N’AIRK DE LA BIBLE. phète Amos (a) : Ils thésaurisent l'iniquité : ils amassent tics Irésçrs d’iniquité, qui leur attireront mille malheurs. Les TnÉsons d’impiété ou d’iniquité (6), marquent les richesses mal acquises. Les trésors d'impiété ne profiteront point, dit le Sage, dans le même sens que Jésus-Christ dit les richesses d’iniquité : Mammona iniquita­ tis, les biens mal acquis. La foi esl le trésor des justes ; mais nous portons ce trésor dans des vaisseaux d’ar­ gile, dit saint Paul (c). La crainte de Dieu est le trésor de l’homme de bien (d), dit Isaïe. Mettez votre trésor dans l'accomplissement des volontés de Dieu, dit le Sage (e). L’homme de bien tire le bien (le son trésor, et le mé­ chant n’en lire que le mal, dit le Sauveur (/). Il ne peut sortir de nous que le bien ou le mal qui y est. Sous le nom de trésor, on entend assez souvent une chose cachée, précieuse, incon­ nue: Ouvrez-leur votre trésor (g], et faitesleur sortir du rocher une fontaine. Dieu vous ouvrira son riche trésor, qui est le ciel , et vous donnera la pluie (A). Les redoutables effets de la vengeance du Seigneur ne sontils pas cachés dans ses trésors (i) ; avez-vous pénétré jusque dans les trésors de la neige, et avez-vous vu les trésors de la grêle {j) 1 Toutes ccs choses sont inconnues aux mor­ tels : Dieu les lient cachées dans ses trésors. Tkésoh : chambre du trésor, garde du trésor. Voyez Gazophyuacium. TRIBUN, nom de dignité chez les Romains. Il y avait des tribuns de plusieurs sortes. Les uns avaient le commandement des troupes, les autres avaient part au gouver­ nement de la république. On en connaît qui étaient nommes Tribuni Celerum, et qui commandaient des espèces de chevaux-légers ; d’autres, Tribuni cerarii, qui avaient quelque inspection sur le trésor public ; d’autres, Tribuni fabricarum , qui avaient soin de la fabrique des armes ; d’autres, Tribuni maritimorum, qui avaient l'inten­ dance des ports de mer, du cours des rivières, des salinos. Tribuni plebis , qui étaient comme les protecteurs du peuple, cl qui con­ trebalançaient la puissance des grands ; en­ fin, Tribuni mililiœ, qui étaient divisés en grands el petits tribuns : les premiers étaient les tribuns des légions ; et les se­ conds, les tribuns des cohortes. Dans l’Ecrilure on emploie assez souvent le nom de Tribun , même dans l’Ancien Testament ; parce que les traducteurs n’ont point connu de termes plus propres pour exprimer certains emplois qui onl quelque rapport à celui des tribuns de la république romaine. Par exemple, saint Jérôme (A') a traduit par tribunos, ce que l’Hébreu ap­ ta) Amos,iu, to. S I Prcv. x, 2. ) Il Cor. n, 7. j hai. XXXIII, 6. j Ecdi lux, U. ) Matin m, 55. I Niait. XX, 0. ) Peut. ixwi. 11 I Veut. xxxii, 54. 85? pelle prince de mille ; el les Septante, chiliar­ cha, qui a la même signification que l'Ilébreu. Dans le Nouveau Testament, le nom de tribun a plus de rapport aux enarges el aux emplois des Romains, puisque vêtaient en effet des officiers des troupes romaines ; par exemple, dans saint Jean, XVIII , 12, et Act. XXI, 31, 32, 33, 37, etc. Saint Marc parle des tribuns de la cour d’Hérode le 'Pétrarque ; Marc. VI, 22. Les uns et lei au­ tres sont appelés dans le Grec chiliarchoi, chefs de mille hommes ; tels qu’étaient le * tribuns des legions. Mais celui qui arrêta sainl Paul, et qui le tira des mains des Juifs, .-ici. XXI, 31 , était simplement elici d’une cohorte. TRIBUNAUX, lieu où l’on rend la justice. Moïse ( l avait ordonné que l'on établit dans chaque ville des juges el des magistrals pour terminer les différends qui survenaient dans le pays, et que s'il arrivait quelque affaire d’une discussion plus difficile, on se trans­ portât au lieu que le Soigneur aurail choisi, pour y examiner la difficulté devant les prê­ tres de la race d’Aarôn et devant le juge que le Seigneur aurail suscité en ce temps-là. Voyez ce qu’on a dit sur l’article Juge, el sous celui de Sanuüoiun. Les rabbins pré­ tendent qu’il y avait trois sortes de tribunaux dans Israel, un de trois juges, un de vingttrois, cl un de soixante. Le tribunal de trois juges se trouvait dans chaque bourgade, cl jugeait les procés où il ne s'agissait que d’argent cl de choses mobilières. Le tribunal de vingt-trois juges se tenait dans les villes, et pouvait juger même des choses où il s’a­ gissait de la vie et de la mort. Enfin, le troi­ sième tribunal étail unique et ne se tenait que dans Jérusalem, dans une salle du tem­ ple; c’est ce que les Juifs appellent le grand Sanhédrin, à l'autorité duquel le roi, le grand prêtre, les tribus d’Israël, les faux prophè­ tes, les affaires de religion étaient soumises. Les rabbins enseignent que le droit de vio el de mort lui fut ôté quarante ans avant la ruine du temple el de la ville de Jérusalem, c’est-à-dire, l’an 30 de l’ère vulgaire, peu do temps avant la mori de Jésus-Christ. Aussi les Juifs dirent-ils alors à Pilate qu’il ne leur étail pas permis de faire mourir personne : Nobis non licet interficere (¡ueintjuam (m). TRIBUNE d’airain de Salomon , placée dans le grand parvis du temple. Y oyez Es­ trade. TRIBUS. Jacob ayant eu douze fils, qui fu­ rent chefs d’autant de grandes familles,et qui toutes ensemble formèrent un grand peuple, chacune de ces grandes familles lut nominee tribu. Mais comme Jacob, au lit de la mort, adopta Ephraim el Manassé (n), fils de Jo­ seph, cl voulut qu’ils composassent deux tri— (/) Job. xxviu,22. (k) Exod xxm, 21, 25. “W Principes militum. Sept. : XiUyjnf. Vide el Num xxxi, 14, -18, 52. Dcul. i, 15, el I ¡leg. vm, 12, el xvu, 18, et passim (l) D. ut. ni. 18, et xvu, 8, V. Euch. xuv, 24, il Joseph. Aulir/ I. X, c. uli (m) Josué, xvm, 3t. («) Cenes, xivin, 5. 857 TítJ hits d’hrael, au lieu do douze tribus, il s en trouva treize, celle de Joseph ayant été par­ tagée en doux. Toutefois , dans la distribu­ tion des terres que Josué fil au peuple par l’ordre de Dieu, on ne compta que douze tribus el on ne fil que douze lots, la tribu de Lévi, qui était attachée au service du taber­ nacle du Seigneur, n ayant point eu de par­ tage dans la terre, tuais seulement quelques villes pour y demeurer, cl 1rs prémices, les dimes el les oblations du peuple pour leur subsistance. Les douze tribus étaient campées dans le désert autour du tabernacle de (’Alliance, chacune selon son rang. A l’orient étaient Judas, Zabulon cl Issachar. Au couchant étaient Ephraim, Manassé et Benjamin. Au midi se trouvaient Rubro , Simeon el Sad. Au septentrion, Dan, Aser et Nephlali. Les lévites étaient distribués autour du taber­ nacle plus près du sainl lieu que les au­ tres tribus; en sorte que Moïse et Aaron , avec leurs familles, étaient à Lorient, Gerson au couchant, Caath au midi, et Mérari au septentrion. Dans 1rs marches de l’armée d’Israël, les douze tribus étaient partagées en quatre gros corps composés chacun de trois tribus. Le premier corps, qui faisait comme l’avantgarde do l’année, était composé des tribus de Juda, dissachar cldc Zabulon. Le se­ cond était composé des tribus de Ruben, de Simeon el de Gad. Entre ce second corps de troupes el le troisième venaient les lévites el 1rs prêtres avec l’arche du Seigneur, les tentures, les ais, les colonnes el lous les autres instruments du tabernacle. Le troisième corps île l'armée d’Israël était composé des tribus d’Ephraïm, de Manasse cl de Benjamin. Enfin, le quatrième cl der­ nier , qui faisait comme l’arrière-garde, comprenait les tribus de Dan, d’Aser el de Nephlali. Voyez ci-devant l’article Marches et campements des Israélites dans le désert. Dans le partage que Josué fit de la terre de Chanaan aux tribus d’Israël, Ruben, Gad el la moilié de la tribu de Manasse eurent leur loi au delà du Jourdain. Toutes les au­ tres tribus cl l’autre moilié de celle de Manasse curent leur partage au deçà de ce fleuve. Nous avons marqué, sous le litre de chacune des douze tribus, l’histoire du pa­ triarche qui en est le chef, el ce qui peut concerner la tribu dont il est auteur , son partage, ses aventures, clc. Ainsi on peut voir les articles de Juda, de Siméon, de Lévi, de Benjamin, de Dan. (I’Epiiraim, ManassÉ, Ruben, Gao, Aser, Zabulon, Issachar el Reputali. Les douze Iribus demeurèrent unies sous un même chef, ne formant qu’un même Etat, un même peuple el une même monarchie , jusqu’après la mori de Salomon. Alors dix tribus d’Israël quittèrent la maison de Datid el reconnurent pour roi Jéroboam, fils do Nabal, el il ne demeura sous la domination de Roboam que les tribus de Juda el de Benfa) IV Req. XV, 29. I Par. v, 26. (ôj IV Reg. xvu, G; xvu, 10, U. TRI 85s jamin. Celte division peut être regardée comme la cause des grands malheurs qui arrivèrent dans la suite aux deux royaumes el à toute la nation des Hébreux; car, pre­ mièrement,elle causa l’altération ou lechangement de l’ancien culte et de l’ancienne religion, Jéroboam, fils de Nabat, ayanl sub­ stitué le culte des veaux d’or à celui du Sci gneur, ce qui fut cause que les dix Iribus abandonnèrent le temple du Seigneur; se­ condement, celle séparation causa une haine irréconciliable entre les dix tribus cl celles de Juda cl de Benjamin, cl suscita entre eux une infinité de guerres. Le Seigneur, irrilé, les livra à leurs ennemis. Téglatphalasar enleva d’abord les Iribus de Ruben, de Gad , de Nephlali, cl la demi-tribu de Manassé qui étail au delà du Jourdain, el les transporta au delà de l’Euphrate (a), l’an du monde 326i, avant Jésus-Chrisl 736, avant 1ère vul­ gaire 7i0. Quelques années après, Salmanasar, roi d’Assyrie, pril la ville de Samarie, la ruina, enleva loul le reste des habitants du royaume d'Israël, les fil transporter au delà de l’Eu­ phrate (6),el envoya d’aulres habitants dans le pays pour le cultiver en leur place. Ainsi finit le royaume des dix tribus d Israël, l’an du monde3283. avant Jésus-Chrisl 717, avant l’ère vulgaire 721. C’esl un grand problème parmi les Pères et les interprètes, savoir si ces dix tribus sont encore aujourd’hui au delà de l’Euphrate, ou si elles sont revenues dans leur pays. La plupart croient qu'elles n'y sont jamais retournées ; mais l’opinion contre nous parait mieux fondée dansl’Ecrilure, qui promet en plusieurs endroits le retour de ccs Iribus, el qui nous représente Ionie la Palestine bien peuplée par des Is­ raélites de toutes les tribus, longtemps a vani la venue de Jésus-Chrisl. Il fini loutefois avouer que ce retour n’a pas été marqué dans l’histoire, parce qu’il s’est fait insensi­ blement cl quìi n'a pas empêché quìi ne soit resté un très-grand nombre d’Israélites au delà de l'Euphrate; en sorle que sainl Pierre adresse encore sa première éptlrc aux Juifs convertis qui étaient répandus dans les provinces de Pont, deCappadoce.de Bithynie, d’Asie , etc. — [ Voyez Transmigrations. ] On pcul voir notre Dissertation sur celle question : Si les dix tribus sont revenues de leur captivité, à la Iòle du second livre des Paralipomèucs. Quant aux tribus de Juda et de Benjamin, qui demeurèrent sous la domination des rois de la famille de David, elles subsistèrent plus longtemps dans leur pays; mais enfin , ayant rempli la mesure de leurs iniquités , Dieu les livra à leurs ennemis. Nabuchodonosor ayant pris Jérusalem, fil mettre le feu au temple, ruina la ville el transporta tout le peuple de Juda et de Benjamin à Babylone el dans les autres provinces de son empire (c). Cela arriva l’an du monde 3*16, avant JésusChrist 58’r; avant l’ère vulgaire 588. La captivité de Juda dura soixante et dix (c) IV Reg. liv, i, 2, 3, etc., el H Par. xxxvi, 17 18, etc. 800 saient à Robnnrn, fils de Salomon (III Keg. XII, ì) : I otre père nous a chargés d'un joug très-dur; diminuez donc quelque chose de la dureté et de la pesanteur de ce joug, et nous tous demeurerons assujettis, etc. Il est inutile do remarquer que les Israé­ lites furent souvent soumis à des princes étrangers qui les accablèrent de tribuis. La crainte cl la nécessité les obligeaient à subir ce joug; répondant, dans les derniers temps, c’est-à-dire, après qu’Archrlaüs eul élé relé­ gué à Vienne, en France, l’an 6 de l’ère vul­ gaire, et que la Judée cul élé réduite en pro­ vince Joseph. Antiq.J.W 11,1.15), Auguste ayant envoyé Qui ri ni iis dans ce pays pour faire un nouveau dénombrement des person­ nes el une nouvelle estimation des biens, pour pouvoir régler le tribut que chacun de­ vait payer aux Romains, Judas, surnommé le Galiléen ou le Gaulonite, parce qu’il était de damala en Galilée, dans le canton de *la Gaulonite, se souleva cl forma une faction pour s’y opposer, prétendant qu’il n’était pas permis de payer le tribut aux Romains, que c’élail là une véritable servitude, el qu’il ne leur était pas permis de reconnaître pour maîtres ceux qui n’avaient pas Dieu pour Seigneur. C’est là l’origine de la socle des Galiléens ou des Iférodiens, doni nous avons parlé sous l’article de Judas le Galiléen et sous celui des IIérodikns. Voyez dans sainl M.itlhieQ, XXII, 1G, 17, 18, etc., la réponse que Jésus-Chrîsl fil aux Pharisiens qui étaient venus lui ^demander, pour le tenter, s’il était permis de payer lo tribut à César, ou non; cl dans sainl Jean, VIII, 31, où les Juifs se vàntrnt de n’avoir jamais été esclaves de personne : Ncmini servivimus umquam ; d’élrc une nation libre, qui ne reconnaît qtie Dieu seul pour mallrc cl pour souverain. Comme il y avail alors plusieurs Juifs qui étaient dans les principes de Judas le Gaulonite, cl qui inspiraient aux peuples des sentiments d’indépendance, e» d'une vaine liberté, les apôtres sainl Pierre el sainl Paul, dans leurs Epilrcs, onl prL a lâche de recommander aux fidèles la sou­ mission cl l’obéissance aux sôuverains, et la fidélité à payer les tributs. Voyez Horn. XIII, 1,2,3..., 7,8, et I Petri II, 13. TRINITÉ. C’est le nom dont se servent les théologiens el les fidèles pour exprimer le plus grand des mystères de la religion chré­ tienne, qui est celui d’un seul Dieu en trois personnes : le Père le Fils, et le SaintEsprit 2). D.CT1ONNAIRE DE LA BIBLE. ans, ainsi que les prophètes (a) l'avaient prédit. On en peut fixer le commencement en 3308, et la fin en 3i68, qui esl la première aimée de Cyrus à Babylone; on en mettre le commencement en l’an 3' * 16, qui est celui de la prise de Jérusalem et de sa ruine par Nabuchodonosor, el la fin en 3186, qui est le commencement de Darius, fils d'Hystaspe , é¡ oux d’Eslher cl protecteur des Juifs. Le retour de Juda est bien marqué à la fin du second livre des Paralipomèncs (6) et dans les livres d’Esdras el de Néhémie. L’édit de Cyrus qui leur permet de retourner dans leur pays, est de l’an du monde 3468, avant Jésus-Christ 532, avant l’ère vulgaire 536. Tniiius d’Ishaei.. Voyez Juifs, Captivité, PniXCE, TRANSMIGRATIONS, TllIBOT, tributum; en grec, phoros; en hébreu, mas (c), qui dérive du Verbe masds, fondre, liquéfier. Les Hébreux ne reconnais­ saient proprement pour souverain que Dieu seul, d’où vient que Josèphe (d) appelle leur gouvernement ttnâ théocratie ou gouverne­ ment divin. Ils rcconn.iiôirc5, scs disciples, v.s frères, en un mol. (2) Drs philosophes indignes de ce nom, si nous Pon­ iéndoos dans sa sign.llcjiion originelle, ont aU iquè le mystère de h Trinité, parce qu'ils ne pouvaient com­ pri ndre l’existence de (rois personnes distinctes en un setti HTM Ils avalent oublié qu’il s’agissait d’un mystère, et qu’un mystère est aussi un fait. Un a cherché des analo­ gies, uon pur expliquer ce mystère, mais pour hire v itou’d Mi>n rationnellement tld me lire; on eu a trouvé dans l'homme une qui csl atltsl un mystère, et aussi un fait La grammaire eltc-uiêino révèle une sene de trinità satis laquelle il n’y aurait point de langage. Il n’ÿ a, ditelle, qu’un xerbe, ET RR , et, dans ce verbo, il y a trois perso ne‘s, je9 lu, il, ou moi, toi, lui; el ccs trois per sonnes sont de même nature, elles sont distinctes, égales, el pourtant ne font qu’un, dans le verbe, dont on ne peut les séparer, dont ou ne peut rien îeor enlever : je tuù, lu es, il e*t . . Os trois personnes, prises ensemble, sont tout le verbe; chacune d'elles, prise séparément, est aussi tout le verbe. Néanmoins minine ne peut être sans les deux autres, puisque l'essence du verbe est d’être un en trois : on ne peut le. concevoir autrement. Dès qu’il Obi, chinine d s trois pemonnes est aussi; et pourtant, do même que le fils ne se conçoit pas sans le père qui l'engeti Ire, la secón Je ae peul être sans la première , et U «61 TFü Le nom do Trinité ne sc trouve pas dans l’Ecrilure; mais le * trois personnes divines y sont très-bien marquées. Par exemple : Dieu crea le ciel et la terre. Voilà Dieu le Père. Le Fils csl désigné, dans toutes les Ecritures, sous le nom de Verbe, de Sagesse, de Sauveur, de Libérateur. Le Saint-Esprit, qui anime les prophètes, est nommé dans l'Evangile VEsprit consolateur. Le Père et le Fils sont marqués au premier verset du psaume CIX : Dixit Dominus Domino meo : Sede a dextris nieb, etc. Dans le Nouveau Testament, les trois personnes sont distinc­ tement exprimées dans plusieurs endroits. Par exemple (Matth. XXVIIÍ, 19) : Allez, instruisez toutes les nations, en les baptisant au nom du Pere, du Fils, et du Saint-Esprit. El lorsque Jésus-Christ sortit de l ean après son baptême, le ciel fut ouvert; on vit l’Espril de Dieu qui descendit sur lui en Tormo de colombe (Mutili. Ill, 16, 17), et l’on en­ tendit une voix du ciel qui dit : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, dans lequel j'ai mis ma complaisance. Voilà encore le Père, le Fils el le Sainl-Esprit bien distingués. Tout l’Evan­ gile de sainl Jean, surtout son premier cha­ pitre, marque distinctement le Père, le Verbe, qui csl Dieu, el le Saint-Esprit, à qui sainl Jean-Baptiste rend témoignage (Joan. I, 32, 33, .Ti), disant qu’il a vu le Saint-Esprit des­ cendant sur Jésus en forme de colombe. Il ajoute que le même Esprit, qui l’a envoyé baptiser, lui a dii : Celui sur qui vous verrez l'Esprit descendre et demeurer, c'est lui qui baptise dans le Saint-Esprit. Il esl inutile d’entasser une foule de passages pour prou­ ver la Trinité. Nous n’entreprenons pas d’é­ crire ici un traité de théologie ou de contro­ verse. — [ Voyez mon Dictionnaire de l'Ecriture sainte, au mol Thinité.) On a cru que Platon et ses disciples avaient connu la distinction des Irois per­ sonnes; et quelques nouveaux ont osé assu­ rer que c’était de leurs écrits que les Pères de l’Eglise avaient emprunté la plupart de leurs expressions sur la Trinité. On peut voir le livre intitulé le Platonisme dévoilé, cl le père BallUS, dans la Défense des Pères injustement accusés de platonisme. [ M. l’abbé Morel, maintenant curé de Saint-Roch, a Paris, a publié une nouvelle édition de ce savant ouvrage sous un autre titre.] Voyez aussi M. Basnage, Histoire des Juifs,loin. ÎV , lib. VI, chap, h, édit. Paris. Ou ne peut nier que quelques anciens Juifs qui vivaient avant Jésus-Christ, et ceux aussi qui vivaient de son temps, n’aient connu le mystère de la sainte Trinité. Ce mystère est trop bien marqué dans les livres de l’Ancien Testament, el fait une partie trop considérable de la créance des vrais fidèles, pour qu il ait élé ignoré par les pa­ triarches, les prophètes cl les plus éclairés (a) Raymond. Mari. Pagio (idei. Ibi Galaliti. de Arcanis Cathofictr écrit. /. Il, e. I. (;) An du monde 3642, avant Jésns-Chrbl 358, avant l’ère vulg. 3Ü2 IrcisiIme, qui ne peut être non phi? sans la première ni la necunde, procòde de toutes le * deux. D ou il bUit que TRI 862 des anciens Hébreux. Raymond Marlin (a), Gatalin (b) et divers autres ont même pré­ tendu que les paraphrastes chaidécns et d'anciens rabbins avaient fait mention ex­ presse de la Trinité el des trois personnes. On trouve en effet dans leurs écrits les noms de Schalischith Trinitas), qui signifie Trinité; celui de Mcmra (rroo, Memra, Ver­ bum), qui signifie le Verbe; cl celui de Puah Hakaduscha (nxnpn HT , Sanctus Spiritus), qui signifie le Sainl Esprit.On y trouve Dieu le Pere, Dieu le Fils cl Dieu le Saint-Esprit. Enfin, un en trois cl trois en un VunncSü, tres in uno ; nTTJlTN, unus in (ribus); et Jéhovah, pour marquer le Père; Memera-Ja, pour le S erbe du Père; cl Séchinah, pour le Saint-Esprit. Il est vrai que les nouveaux rabbins s’in­ scrivent en faux contre une partie des livres où se trouvent ces paroles, soutenant qu’ils n’ont jamais été écrits par des Juifs. Ils ex­ pliquent les autres dans un autre sens; et non-seulement ils ne reconnaissent pas la Trinité, mais ils la combinent et la nient expressément, soit qu’ils aient varié en cela el qu’ils se soient éloignés du sentiment de leurs ancêtres, soit que leur antipathie cl leur haine contre les chrétiens les aient por­ tés à nous contester celle vérité, qui a été si clairement enseignée par Jésus-Christ cl par scs apôtres, soit que ce mystère, dé * le com­ mencement, ail élé inconnu au plus grand nombre des Juifs, et que le peuple n en ait eu qu’une niée fort confuse : et certes la grossièreté des Juifs élail telle, qu’ils au­ raient aisément passé de la créance de la Trinité à celle de la pluralité des dieux. C’est pourquoi Dieu, par un e ffet de sa sa­ gesse, n’a pas jugé à propos de leur décou­ vrir ce mystère d’une manière si distincte. On peul consulter sur cela M. Basnage el le * auteurs qu’il cite, Histoire des Juifs, loin. B , liv. VI, chap, i et 5, édit. Paris.; ci le Lexi­ con de Suicérus , sous le nom Trias ; el M. Cudworl, Thi true Intellectual. Système. of the universe. Boock. I, c. ï;cl Josué Artidi Diatriba, de mysterio Frinii, e Scriptis llubb. Voyez ci-dcv;ìtìl Memra. — | 1 ayez aussi Harmonie de T Eglise et de la Synagogue, par M. Drach.] TRIPOLI, ville de Phénicie située sur la Méditerranée, entre Bolrys, au midi, et Area, au septentrion. Elle est arrosée d’une rivière qui descend du Liban II en esl parlé dans le second livre des Machabées, XIV, 1, ou il est dit que trois ans après la mort d’Antîochus Epiphane, Démélrius, fils de Sélcucus, à q «i le royaume de Syrie appartenait de droit, s’enfuit de Rome et vini aborder à Tripoli (c/. Le nom de Tripolis, en grec, signifie trois villes, parce qu’en effet elle était composée de trois villes éloignées l’une de i autre de Ij chacune des (rois personnes rvt aussi ancienne que les autres. Comment cela se fait-il? Nou * ne le savons ; u ail Cela csl. L'existence du till seul importe; et w wit, lu *oib, inéme dans la grammaire. Los philosophes le comprennent-ils mieux dans la gnuomaire une dans la rehjiuu? 863 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 8Of longueur d'une stade. L’une de ccs villes était aux Kradiens, l’autre aux Sidonicus, c( la troisième aux Tyrions (a). Elle est encore aujourd’hui considérable, a cause de son port; il est flit en forme de péninsule et res­ semble assez à celui de Jaffa, ayant une in­ finité de petits rochers ou d’écueils à son entrée : ce qui oblige les vaisseaux de pren­ dre le large et de demeurer au loin «à la rade. La ville n’a aucunes fortifications; les édifices ct les maisons lui servent de murail­ les; scs rues sont fort étroites. Au pied du château passe un fleuve nommé Nahar Kadischa, ou le Fleuve Saint; il lire sa source des fontaines et des neiges fondues qui des­ cendent du Liban, et spécialement de la fon­ taine appelée dans l’Ecrilure (6) fontaine des Jardins. La ville esl arrosée des eaux de ce fleuve, que les habitants conduisent, par de petits canaux, où ils veulent, et en bouchent les sorties pour inonder la terre ct les jar­ dins des environs. Cette ville est encore fa­ meuse par le grand commerce qui s’y fait de toutes sortes de marchandises qui y arrivent tant par mer que par terre. [ oli la même fureur de de.truci ion que les Arabes qui brûlèrent la bibliothèque d’Alexandrie. Un prêtre, attaché au comte Bertrand du Saint-Gilles, entra dans la salle oü se trouvaient * rassenr blés un grand nombre d'exemplaires du Coran, et. comme il déclara que l.i bibliothèque de Tripoli ne renfermait que des livres impies de Mahomet, elle fut livrée aux flammes. Le même historien parle du nombre incroyable île irois millions de volumes. Nous avons préféré la ver­ sion aïe i) appelle BabyIone, au moment de sa ruine, ma trituration, enfants de mon aire ; Vous êtes comme ma moisson assemblée dans l’aire, cl toute prèle à être foulée aux pieds des animaux. Vos ennemis vont commencer la trituration ; t ous allez être réduite en poussière. Jérémie {j se sert de la même similitude en parlant do la même chose : Filia fíabylonis quasi area, tempus tritane ejus : adhuc modicum ct venit tempus messionis ejus. L’auteur du quatrième ta) Prov. XXV, 20. Eccli. xiv, I, 2, 5; xxx, 21, 25, etc. (b) il Cor. vu, 10. ici I Thcssal. m, 12, B, 11. (d) F.ccte. vu, 5. (e) Maith. vi, IG. (f) Jacob. \, 15. (g) Prov. XXV, 25. n en donna aux (rois cents hommes qu’il choisit pour attaquer les Madianiles (2). Dans la guerre, on faisait usage du schophar pour assembler ¿os troupes, charger l'ennemi, sonner la re­ traite (3). Salomon el Jéhu furent procla­ més cl nus sur le trône au son du schophar lï). Les sentinelles se servaient aussi du scho­ phar pour donner le signal (5). » Ilhatsotseruh^rrvm, que les Septante tra­ duisaient aussi par salpinx (6) et la V ulgate par tuba , est le nom des deux trompettes d’argent que Moïse fit faire dans le désert (7). C’était avec ces instruments qu’on assemlilail le peuple ou les chefs (8), et il n’y avait que les prêtres qui eussent le droit de sonner de ces trompettes (9). On en usait aussi a la guerre et daus les grands jours de cérémo­ nie, comme aux jours de néoménie cl lors­ qu’on offrait des sacrifices publies et solen­ nels (10). On ignore si ces trompettes étaient droites ou recourbées, l’Ecrilure ne nous en dii rien ; et les trompettes des autres peuples, dont on a des descriptions dans les auteurs, ne font rien A notre sujet et ne sont point uniformes. Nous croyons que les hhatsotscroth étaient longues el droites, pour les dis­ tinguer des schupharoth, qui étalent recour­ bées en forme de cornes. Ces deux instru­ ments sc trouvent distingué'» dans Osée : Sonnez du schophar à Gabaa; cl de la hhalsotscrah à B a ma (11). w L’instrument dont on devait sc servir A la fête du septième mois, appelée communé­ ment la fête des Trompettes, n’esl point nom­ mé dans l'hébreu, il esl seulement parlé du son qui doit annoncer celle fête, cl l’expression qui désigne ce son no peut convenir qu’au son ,12) du schaphar ou de la hhatsotserah. Mais Dieu n’avait pas encore ordonné à Moïsede faire faire les deux hhatsotseroth 13) lorsqu’il lui ordonna d’établir la fêle du sep­ tième mois (14). De plus, loisqti’il lui ordonna de faire faire les deux hhahotserolh , il dit qu’on s’en servira pour les néoménies, mais il ne dit pas qu’on doive s’en servir pour kl foie du septième mois. Il y a donc lieu de croire que la fêle du septième mois s’annon­ çait au son du schophar, de même que l’anCfiO (!) Jos. vi, l : Tollant septem buccina * quarum usui est m jubilæo ( Uebr. : Septem sçhophaiolh yoMini). 5. Cóm­ eme iiiv'iiuerU vox longior lubæ alqne culiClslor ( Uebr. : Cumgiic ¡ voiraxa ini in cornu yobel ). (i) Judie vu, 16 . Dedil tubas (Hebr. : Schopharoth) in inanibus eorum ( Hebe. : omnium eorum) (5) Judie m, 27 : Insomni buccina (Uebr. : Schophar ). I Rey. vin, 5:Cecinil buccina (Uebr. : Schophar). Il /1 *9.11, 2S ; Insonuit bucano (Uebr. : Schophar)] x\ni, 16. Ceciml buccina ( Uebr. : Schophar ). (4) 111 Reg. I, 21 : Et cantili buccina (Ileb. : Schophar). IV /{< Bible de Vexce, Dissert, sur les instruments dr musique9 tom. IX, p. 425 * 427, < inquième édCion. » Le signal de la bataille, dit dom Calmel dans sa Dissertation sur la milice des Hé­ breux (insérée dans la Bible de Vence, tom. VI, p. 2G5-267, 5* édit), se donnait parle son des trompettes, cl c’étaient les prêtre * qui sonnaient decet instrument *« Les prêIrC'» enfants d’Aaron sonneront «le la trom­ pette, dii Moïse, cl ce sera une loi perpé * lucilo dans toutes vos races. Lorsque vou * irez à la guerre contre vos ennemis, vous sonnerez de la trompette, cl le Seigneur sc souviendra de VOUS pour vous délivrer dis mains de vos ennemis (13). » Parmi les autres peuples comme parmi les Hébreux, surtout parmi les Egyptiens, la trompette était un instrument sacré. L’usage en étui reseñé aux personnes libres, cl souvent 1rs plus distingués en monnaient eux-mêmes ( 10). Dans la guerre contre les Madianiti s 17), on en­ voya Phtnéès, Gis du grand preire Eléazar, avec les instrumenta sacrés, c’est-à-dire, les trompettes du Seigneur, pour en sonner dans l’armée. Le son de la trompette élail comme fln gage de la protection du ciel cl un signe de la présence du Seigneur. Bilaam, envisa­ geant le camp d’Israël, s’écriait : « Il n’y a point d idole dan *» Jacob ni de simulacre dans Israel ; te Seigneur son Dieu est avec luiy et on entend au milieu de lui le son de la trompette deson roi ( 18).> Abia, roi de Juda, dirait aux troupes de Jéroboam, roi d’Israël : « ;Youj avons avec nous el à notre tile Dieu, et ses prêtres avec les trompettes sacrées, pour en sonner contre vous. Enfants d Israel, ne com­ battez point contre le Seigneur Dieu de vos pères (19 . » Les troupes d’Abia, qui élaienl bien moins nombreuses que celles de Jéro­ boam, se vojani enveloppées de tous côiés, commencèrent à crier el les prêtres à sonner de la trompette. Eu même temps Dieu répan­ dit la terreur dans l'armée de Jéroboam, el il en fut tué ce jour-là cinq ceni mille. » Jo aphal, * roi de Juda, marchant contre les Moabites, les Idumécns et les Ammonites, place à la téle de son armée les lévites avec les instruments de musique du temple, com­ me s’il eût marché au triomphe, parce que boa, tuba ( ilobr : Rhu^olscrah) m Rama (IJl Lccit XXIII. 2b : yicnse ie^liao, pâma die erit vobis subbulum nuinorink cla> oenm us licbu. et mnbuur SOhitlOn (Hcbr. : ci il vob s s iVdum mem >1 ude eleigorit, cunvoc tío sanctitatis) Nmr. un, t* Dies clangoris est et tubarum. (>kbr. : Dies dtmji rii crii vobis.) (15) Amiti x, 2 (ti) ¿CU! XXIII. 21. I5) Nuiner , x, 8-9. h») Vide l.ip< , hb. r . de Miht. R. ni., op X. 17) Vum XXXI, 6 : X qu< que» sancta el hitas ad clangendum ir.xdldil ei (Hobr alit. : El casa sanctitatis id eu tubas clangoris in manu ejus. ) (18) Num. win, 21 : Non exi idnlum in Jacob, nee vido ur simulacrum in brae! : Doinhms Deus ejus cum « o est, cl clangor victoris regis in illo (Ikbe. : Kl clcjigor regis m illo). (19) Il Dar , xiii, 12: Ergo in exercitu nostro Jux Dens est, cl sacerdotes ejus, qui claftguni tubis el rewnjiil contra va * (Hcbr : Et ecce nobiscum ûi c pite Deus á sacerdotes ejus. et tubar clangoris ad clangendum contro coa ) lilii Israel, etc. S 871 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. le Seigneur lui avail promis la victoire par le prophète Jahazicl (1). Enfin, du temps des .Machabées, Jean cl Judas, fils du grami prê­ tre Simon, mirent en fuite l’armée de Cendébée par le seul son des trompettes sacrées (2). » On ne doit pas confondre les trom­ pettes dont on vient de parler, et dont les préires seuls avaient droit de sonner, avec les cors dont les généraux sc servaient pour assembler leurs troupes el pour donner le signai de la retraite. Aod ayant mis à mort Eglon. roi de Moab, sonna du cor dans les montagnes d’Ephraïm, cl, ayant assemblé du monde, voulut fondre sur les Moabites(3). Gédéon se servit du meme moyen pour as­ sembler des troupes contre les luadianitcs(^). Saül sonna du cor , et donna le signal de la guerre contre les Philistins, après que Jona­ lhas eut défait la garnison qu'ils avaient à Gabaa (5). Joab sonna la retraite, el arrêta, par le son du cor, l'impétuosité de ses trou­ pes qui poursuivaient celles d’Abner (6). Il finit de même la bataille contre Absalon (7). Séba , fils de Bachri, excita le peuple â le suivre en sonnant du cor (8). Par ce moyen on pouvait assembler en peu de temps de nombreuses troupes,le son sccommuniquant aisément et passant de lieu en lieu en peu d’heures , dans un pays fort serré, fort peu­ plé , où les villages étaient très-près les uns des autres, el le peuple naturellement léger et ami de la nouveauté. On sc servit aussi du cor dans deux occasions singulières : lors­ que les Israélites furent arrivés devant Jé­ richo, Dieu ordonna que les Israélites fissent le tour de la ville pendant sept jours , et, qu’au septième , les prêtres sonnassent des sept cors dont on se servait pour annoncer le jubilé, cl ce fui au son de ces instruments que les murailles de celle ville furent ronversees (9) ; lorsque Gédéon marcha avec trois cents hommes contre les Madianilcs, il leur donna à tous de^ cors,et il en tenait un lui-même110); el ce fut au sonde ccs instru­ ments qu ii mit en déroule l’année des Madi.inil< >. » I Le Seigneur ordonne à Moïse (a) de faire deux trompettes d’argent battu au marteau, afin de s’en servir pour assembler le’peuple lorsqu’il faudra décamper. Il ajoute : i Après que vous aurez sonné de ces trompettes, tout le peuple s’assemblera auprs de vous à rentree du labei nade de L'Alliance. Si vous ne sonnez qu’une fois, les princes el les chefs do la multitude d Israel viendront vous trou­ ver. M) Theodorei, qu. 3i in Lenii. c) Buxlorf. Syiuuj. Juil. c xix. tl) Léon de Muütue, Ct!r 10, et ch. VI, ÿ 12, ne fait pas mention des trônes parmi les autres esprits célestes qui compo­ sent la hiérarchie des anges. Quelques nou­ veaux prétendent que saint Paul, sous le nom de trônes, de puissances et de domina­ tions , n'a prétendu parler que des puis­ sances temporelles subordonnées les unes aux autres; les trônes marquent les rois, les principautés les gouverneurs des proV incos, les puissances les juges cl les magis­ trats des villes, etc. TROP, nimis. L’adverbe nimis, qui signifie trop, sc met ordinairement pour beaucoup, ou pour exagérer quelque chose. Il répond à l’hébreu meod (valde, mullum). Et comme dans ’’hébreu on met quelquefois mcod meod, ainsi on met dans la Vulgate nimis valde ou vehementer nimis, par exagération. TROPHIME, disciple de saint Paul, élail gentil de religion, et natif d’Ephèsc. Saint Paul l’ayant converti, Trophime s’attacha à lui, cl ne le quitta plus dans la suite. Il vint d’Ephèsc à Corinthe avec l’apôlre, cl il l’ac­ compagna (m) dans le voyage qu'il lit de Co­ rinthe à Jérusalem, l'an 58 de Jésus-Christ. Là, comme saint Paul était dans le temple, lus Juifs sc saisirent de lui en criant (n): Au se­ cours, Israélites; voici celui gui dogmalisepartout contre ce peuple, contre la loi ci contrece lieu saint, cl qui de plus a encore amené les gentils dans le temple, et a profané cc saint lieu. Or ils disaient cela, parce que quelques Juifs d’Ephèsc quine regardaient Trophime que comme un gentil, Payant vu avec saint Paul dans la ville, s’imaginèrent qu’il l’avait introduit dans le temple. Aussitôt donc toute la ville fut émue, cl saint Paul fut arrêté, ainsi que nous l'avons vu dans son article. 11 y a assez d'apparence que Trophime le suivit à Rome, el qu'il ne l’abandonna pas dans ses liens. On prétend que l’apôtre, après sa délivrance, en l’an G3, alla en Es­ pagne, el que, passant par les Gaules, il laissa Trophime à Arles en qualité d'évê­ que. Voyez Baronius, an G2, § ï. Mais cela est assez difficile à concilier avec ce que saint Paul écrit à Timothée o), en l'an G5, qu’il i (h) Psalm.as. t. Vide Uebr. i, 8. 4;mjc. (i) Luc. xxu, 30. /) Apoc. IV, l. ! K) Dan. vu, 0. I) Colossi i, 16. in) Act. xx, 4. (n) .let. XXI, 28, 20. (o) Il limai, n-, 20. hi, 2| 877 TUO laissé Trophime matado ri Milet. li faudrait que Trophime fût repassé eu Asie environ un an après que saint Paul l'aurait laissé à Arles. Les Grecs font mémoire de saint Tro­ phime le 14 d’avril, el ils disent qu’il eut la tête tranchée avec saint Paul par ordre de Néron. Ceux d’Arles en font la fêle le 29 de décembre. [Nous avons rapporté au mot Gaules comment saint Trophime, évêque d’Arles, esl le premier apótre des Gaules sur le­ quel nous ayons quelques documents cer­ tains. Lisez d'abord cet article Gaules, dont ce que nous allons rapporter ici csl la conti­ nuation. « Je sais, dit M. Ed. de Bazelairc, que Grégoire de Tours met au troisième siè­ cle la mission de saint Trophime, cl que Sul[lice Sévère dit que les premiers martyrs des Gaules furent vus sous Marc-Aurèle (1); mais il n’esl question dans ce dernier au­ teur que des premiers martyrs, et non des premiers chrétiens; et il fallait apparem­ ment, pour qu'il y eût des martyrs en 177, que la foi eût été prêchée dès longtemps, puisque la chrétienté était assez nombreuse pour attirer les regards inquiets du pouvoir. Quant à Grégoire de Tours, il fait venir Trophime sous le consulat de Dèce el de Gratus, avec sept autres évêques qu'il dit envoyés de Rome, et pour les accoler ainsi, il se fonde uniquement sur la relation du martyre de Saturnin, l’un d’eux, dans la­ quelle on lit (2) : « Sous Dèce et Gratus, • consuls, la cité de Toulouse eut Saturnin » pour évêque.» Cependant, de ce que Satur­ nin lut évêque de Toulouse en 250 il ne suit nullement que Trophime l’ait élé d'Ar­ les eu même temps ; el Grégoire, ignorant l’année de la mission de lotis les évêques qu’il cite, aura conclu de l’epoque certaine assignée à celle de Saturnin la date de l'ar­ rivée de tous les autres. Si Trophime ne vint à Arles que vers 250, comment en 252 Marcici! élail-il le quatrième (3) évêque de celle ville (4)? » 11 faut ou que Grégoire de Tours se soit trompé, ou que cc Trophime dont il parle soit le successeur de Murcien, déposé à cause de son hérésie, cl par conséquent le cin­ quième évêque d'Arles. Celle dernière opi­ nion a été adoptée par M. de Fortia (5). » En 417 le pape * Zosime reconnaît à l’é­ glise d’Arles le droit de métropole sur toute la Narbonnaisc, parce que Trophime, son premier évêque, a été pour les Gaules la source de vie d’où coulèrent les ruisseaux de la foi : Ex cujus fonte tota Gallia fidei rivulos accepit (6). En Ì50 dix-neuf évêques de l.i Narbonnaisc écrivcnlau pape saint Léon: TRO S7d « Les Gaules savent, ft Rome nc 1’ignorc » pas, que la cité d'Arles a reçu la première » un évêque envoyé par saint Pierre, cl qno » d’elle la foi s'est répandue dans le rosie des » Gaules (7).»Comment ccpapeel ces évêques eussent-ils pu dire que Trophime, venu en 230, était le premier missionnaire des Gau­ les, Jandis qu'en 202. Polhin, Irénée el de nombreux martyrs étaient morts à Lvon ? ils devaient savoir, mieux peut-être que les critiques modernes, cc qui sc passait deux ceni soixante el dix ans avanl eux, et cc qui les intéressait si vivement. « Il csl difficile, dit un savant historien do » I’Eglise d’Arles (8 , de fixer précisément » l’époque de la prédication de l’Evangile à » Arles. H csl arrivé à cette ville ce qui est » arrivé aux empires les plus célèbres. L’an» tiquilé qui en fait la gloire en a rendu » l’origine obscure, mais on ne peut sans in» justice refuser à celle Eglise l’honneur d’a» voir eu pour son premier fondateur un » disciple même des apôtres. Des inonu» monts respectables donnent celte qualité » à saint Trophime : il semble d’ailleurs que » cc nc serait pas se former une idée assez » noble du zèle de saint Pierre et de saint » Paul que de croire que, pendant le séjour » qu’ils ont fait à Rome, ils aient négligé » une ville si distinguée cl si voisine de 1'1» talie. » Il faut cependant reconnaître que les » monuments de l'histoire ne nous appren» ncnl presque rien de certain louchant les » combats et les conquêtes de notre premier » apôtre; la tradition de noire Eglise sur les » travaux de son fondateur pourrait y sup» pléer, si elle avait plus de certitude. Je » fais profession de la respecter, celle tra» dilion; mais comme je dois aussi respecter » les auteurs éclairés, el ne rien avancer » que sur des preuves solides, j'ai cru de» voir..... On en conclura que saint Tro» phime ne recueillit pas une abondante » moisson , et que la semence qu'il avait » jetée, pour être longtemps à croître età » fructifier, n'y devint dans la suite que plus » féconde. » » Le saint et vénérable Dulau , le Chévérus de son siècle, dernier archevêque d’Ar­ les, premier martyr, immolé le 2 septembre 1792 aux Carmes de la rue de Vaugirard, appelait I’Eglise d'Arles, la mere et la fonda­ trice des autres Eglises (9). » A côté des monuments écrits que je nu cite pas tous, parce que cela m'entraînerait trop loin, se placent les témoignages dv> pierres et des marbres des églises. Il faut voir celte tradition respirer, cl vivre, etpar- (I) Aurelio Antonii filio imperatore, persecutio quinta agitur, ac tutu primum intra Gallus martyria visa, serius trans Alpes religione Dei suscepta. — Sulpicc Sévère ne jclle que ces mois sur tui sujet aussi important de son Histoire sacrée : il faut sc souvenir qu’il écrivait eu Brclaguu et pour le nord de la Gaule, où la foi parut fort tard. i) Greg. Tur., Hist, lib I, cap. xivm. 51 Gall. Christ, 1.1, p. 52 I) Sami Cypricn, tjiia 67. 5) J’unies du Uaûuult, xvi, 175. 6) A|> Sistuond , Condi Gall., 1.1. p. 45. . 71 Ibid., p. 89. «) Mémoires pour servir à rtlisloirc de l’Ealise d'Arles. par Laureili Bonnement, chinóme de celle métropole. C. I ecclésiastique. émigié en 1795. mourut à Nice, laissant en manuscrit scs Mémoires. On les obtint, il y a peu d’smiée», par s-oie diplomatique, du gouvernement sarde, cl ils su.a aujourd'hui à la bibliothèque d’Arles. (9) Lettre pastorale du 17 novembre 1701, dans sCf OLuvres, 2 vol. in-S’. Arles, 1816. ! 679 DICTIüNNAIIlE DE LA BIBLE. 1er, dans ce magnifique portail de la métro­ pole d'Arles, réminiscence la plus heureuse du ciseau grec, et en même temps première insurrection contre le classique, proclamée par le génie chrétien. J'ai remarqué sur­ tout dans la basilique une inscription at­ tribuée à Virgile, évêque d'Arles au septième siècle, dont les premières et les dernières lettres, jointes à celles du milieu , forment Tro. Gal. Apo., c’est-à-dire, Trophimus Galliarum Apostolus. » Si la mission de Trophimo est pleine­ ment historique, il ne faut pas s’attendre à en trouver les détails. Ce n’est pas que les légendes manquent; dans leurs pieuses fic­ tions, elles ont créé des faits merveilleux , d'cclalanlcs conversions, qui coûtaient moins sans doute à imaginer qu’à opérer; mais nous n'osons nous appuyer sur elles, cl nous sommes réduits à des conjectures. Trophimo l'Ephésicn ne fui point un étranger sur cc rivage massaliotc devenu complètement grec, et en traversant Massalic, il retrouva celle grande Diane d'Ephèsc contre laquelle saint Paul avait tant parlé déjà sur les eûtes d'Asie. Elle élail, avec Minerve et Apollon Dclphien, la principale divinité de la colo­ nie phocéenne (1). Arles était un comptoir massaliotc, cl le grec y était l’idiome vul­ gaire ; elle avait même changé son nom con­ tre celui de Théliné, la féconde, mais elle ne le garda pas plus que celui de Constan­ tino, que lui donnait la langue officielle du quatrième siècle; le nom gaulois prévalut toujours. Les superstitions grecques cl ro­ maines, ajoutées aux mythes indigènes, la corruption dos mœurs, l’égoïsme qui naît du développement de l’industrie, les intérêts matériels excités par le commerce et les ri­ chesses, opposaient bien des obstacles à une religion toute de simplicité, de pureté el d'atnour. D’un autre côté, l’hospitalité des Provençaux, leur curiosité, qui leur faisait * arrêter tous les voyageurs qui passaient pour apprendre d’eux des nouvelles, les at­ tiraient aussi sans doute près des nouveaux venus, qui parlaient d’un Dieu inconnu cl racontaient tant de merveilles. Le grec fa­ vorisa aussi beaucoup le développement du christianisme (2). Celle langue élail, au premier siècle, le dialecte vulgaire des côtes méridionales cl des rives du Rhône jusqu’à Lyon, en relations continuelles de commerce avec les Massaliotes ; toulcs les villes mari­ times avaient reçu des noms grecs : Nicea, Antipolis, Rodanonsia, Agatha (Agdc), He­ raclea (Saint-Gilles); au quatrième siècle on faisait encore le panégyrique de Cons­ tantin le Jeune en grec; el au sixième saint Césairc employait celte langue dans les offices de l’Eglisc, qui sc faisaient alors (t) Slrah., Ut. IV. - Améd. Thierry, l. Il, 159. (î) Voyez Herder, Idies »ur la philo», de l'hisloira de Phuinnniié, I. Ill, 1. 17. (3 S. César , t. I. n II (I Com. Gall , 1.1, p 5là. (5 Ara-hta. Selon M. Améilée Thierry, la véritable élytaologie esl ar, sur, talli ou luedi, marais. (filM.'l , h. Ill, chap n.Sirab . H» IV. (1) Suel . tu Clami , > xx> Lucalo, D.-il. dr , lib. VI, 830 en langue vulgaire (3). Le dialecte proven­ çal de nus jours renferme un grand nombro de mots purement grecs. » Trophimo fit peu de prosélytes à Ar­ les, cl après lui le paganisme, enraciné dans les mœurs el favorisé par les empereurs, sembla étouffer la foi nouvelle; d’où vint que, languissante cl obscure jusqu’au deuxieme siècle, elle parut â quelques historiens no s’être montrée qu’à celle époque (ï). On lit, dans les leçons nocturnes d'un bréviaire ma­ nuscrit de l'abbaye du Monl-Majour, que les Artésiens immolaient tous les ans, aux calendes de mai, sur un immense autel qui a donné son nom à la ville (5), trois jeunes esclaves engraissés aux frais du trésor public. Trophimo, voyant les apprêts du supplice, accourt, parle à cc peuple fanatique du Christ dont le sang a rendu inutile les san­ glants sacrifices, cl obtient que l’on renon­ cera à l’exécrable coutume des immola­ tions annuelles. Si au milieu du premier siècle chrétien on offrait encore à Arles des victimes humaines, ce n’était sûrement pas d ins la ville, mais dans quelque bois obscur cl reculé, car les mœurs grecques avaient dû adoucir ces usages barbares, el les em­ pereurs avaient expressément défendu les sacrifices, permettant seulement aux prêtres de faire une légère incision aux fanatiques qui persisteraient à sc dévouer (G). Cepen­ dant les lois romaines étaient impuissantes (7) à arrêter les effets de celle antique cl terrible croyance à la nécessité du sang pour effacer le crime (8). Le christianisme seul pouvait la déraciner, parce que seul il pouvait offrir en échange des boucs cl des génisses l’hostie sans tache, el pour prix des crimes de l'homme l’expiation d'un Dieu. Et d’ailleurs était-il plus humain de faire combattre des esclaves dans un cirque que de les immoler sur un autel, el le peu­ ple romain était-il une divinité plus digne des offrandes humaines que les dieux gau­ lois ? » Trophimo n’avait pas voulu planter la croix dans la ville du luxe et des plaisirs; il s'élail retiré à quelque distance, el c’était parmi les tombeaux qu'il avait dressé le pre­ mier, sur la terre des Gaules, son précieux symbole d’immortalité. Le christianisme a toujours aimé la mort, scs graves enseigne­ ments, ses hautes et solennelles rêveries; il a aimé la mort, il l’a fécondée, el des cen­ dres du sépulcre il a formé le germe d’une éternelle vie : les premiers sanctuaires fu­ rent des cryptes de martyrs ; aujourd'hui encore nos autels renferment des ossements; quand un de scs fils expire, il dit qu'il cesse de mourir et commence à vivre; cl dans les martyrologes le jour de la mort des v *50: El vos barbaricos ritus mornmquc. sinistrum Sacrorum, druiilæ, positis repetistis ab armis. On trouve le long du Iltiftne les traces du culte sanguln uro de Mithra. Au musée d’Arles on eu voit un torse. A Tain, à Valence, a Fourvièro, à la Balle-Monl-Saliou, on trouve des .autels taurobollques (8) Voyez de Maistre, Soir de . j&. Siaél, AHcma * gite, n * parue. 681 TUO saints est désigné par ces mots : Natalis dies. » Arles élail, commo on le sail, la grande ntcropolc des Gaules, la terre privilégiée du repos, et dans ses Champs-Elysées, nom­ més aujourd’hui Aliscamps, les villes en­ voyaient leurs illustres morts (t). Portés par le Rhône, les tombeaux de marbre de ceux qui avaient été puissants et riches arrivaient à ht colline du Molcyres, comme à un vaste rendez-vous de la mort, où les prémices des nations, comme dit saint Paul, venaient sa­ luer l’aurore de l'Evangile. Trophimo s’ar­ rêta au milieu d’eux, délimita par des croix dont on voit des restes, un enclos dans le­ quel il bâtit une chapelle, au point culmi­ nant de la colline (2). Là prirent place successivement Gênés, martyr; Honorai, évêque , fondateur de Lérins ; Hilaire, Césairc, cl d’autres encore... Nous avons vu leurs sarcophages mêlés aux fastueux tom­ beaux , monuments de l'orgueil des païens, et nous nous sommes agenouillés avec amour prés de ces doux cl vénérés souvenirs. On n'y lit point de pompeuses inscriptions: une palme d'olivier, une colombe, un cœur, l’olpha el Voméga, le commencement el la lin, sont les touch mis symboles de ces morts obscures , mais chères au Seigneur. Quel­ quefois elles sont voilées sous l’emblème des moissonneurs qui cueillent les olives ou lient les gerbes, des voyageurs qui traver­ sent la mer Rouge ou le désert, guidés par une nuée lumineuse, d'Abraham immolant son fils, de Jésus naissant ou guérissant des malades el faisant lever les morts. Nous avons perdu aujourd’hui le secret de cc pro­ fond cl consolant symbolisme ; nous ne sa­ vons plus mettre sur nos cercueils que le matérialisme même de la mort: des os, des têtes décharnées cl hideuses, des larmes qui ne parlent que de la terre cl uc disent rien de la patrie (3). »] TROUVER, rencontrer, sc met quelque­ fois pour attaquer, surprendre ses ennemis, découvrir ses embûches ; et c’est en ce sens que quelques critiques expliquent cc passage de la Genèse (Genes. XXXVI, 24 : Fix C’O'.n) : Iste est Ana qui invenit aquas calidas in solitudine. L'Hébreu : Il trouva les Emim. On croit que ces Emim sont des peuples puissants : Emim populus magnus et validus, cl tam excelsus, ut de Enacim stirpe quasi gigantes crederentur, dit Moïse dans le Deu­ téronome (a). Ana trouva donc une troupe de ces peuples, il les surprit, il les attaqua, il les battit. [ Eoi/cz Ana.] Le verbe trouver se prend dans le même sens, Judie. 1, 5 : Invenerunt Adonibezee in Ilezec. Us attaquè­ rent Adonibezee à Bczec. El 1 Reg.WW. 3. selon ¡’Hébreu : Les archers des Philistins u) Peut. n, to, il. b) Job. vi, 50. rj Psalm. i, 59. EU. i>i Ephes p. 8’>ü («i «TV Toph. (f) Exod. XV, 20. Ivdie. xi, 34 «81 sont deux espèces de bonnets de bronze que l’on frappe l’un contre l’autre du côté qu'il-, sont ouverts. Tympanum, dans le sens d’un supplice, se trouve dans le grec de saint Paul aux Hé­ breux, chap. XI, 35: Disienti sunt. Grtec. : Les anciens el les nouveaux interprètes sont fort partagés sur le sens de cc terme. Quelques-uns l'ont expli­ qué du chevalet, ancien supplice fort fré­ quent dans l’antiquité, mais fort inconnu au­ jourd'hui. Saint Chrysostome el Ico autres interprètes grecs qui l'ont suivi, el qui de­ vraient avoir mieux connu la valeur de cc nom que les Latins , ont cru que l’apôtre, dans l’endroit où il parle du tympanum, a fait allusion à la mort de saint Jean-Baptiste et à celle de saint Jacques, qui furent dé­ capités. Hésychius, Suidas el OEcuménius croient que le verbe tympanizein signifie écorcher vif. D’autres (»), plus nouveaux, le prennent dans un sens générique pour toutes sortes de supplices et de morts violentes ; el il est vrai que le verbe grec dont nous parlons sc prend quelquefois en celte ma­ nière. Mais nous croyons que l’apôtre a voulu marquer en l'endroit que nous examinons la baslonnadeou le supplice du fouet, et qu’il fait allusion au supplice du saint vieillard Eléazar et des sept frères Machabées. Le second livre des .Machabées (VI, 19 : 'E).t«Çaco," aùDatpit'ui i-l rô TÚp-avov -rrpozw/t. ÿ 28 : Toaaûva òt tlrrùu ì-< rô Tv/nravov tù OicaC ^ÀOt), parlant du martyre d'Eléazar, dit: qu’iï al­ lait au tympanum, et qu’étant sur le point d’expirer sous les coups de bâtons ( ou de verges ) il dit en gémissant : Le Seigneur, qui connati toutes choses, sail que, pouvant éviter la mort, je souffre de violentes douleurs dans mon corps accablé de coups de bâtons, ou do verges. Saint Paul paraît visiblement faire allusion à cc passage, lorsqu’il dit : Qutlques-uns ont souffert la peine du tympanum sans vouloir se racheter de ce supplice, espé­ rant une meilleure résurrection. Les sept frères Machabées furent aussi tourmentés âcoups de fouets et de verges : Flagris et taureis crucia­ tos 'j). Le scholiasted’Aristophane (A), parlant du stipplic' * du tympanum, dit qu'on appelle tympana les bois sur lesquels on frappait ceux qui étaient condamnés à la bastonnade par les juges. Ce supplice est encore usité aujourd'hui dans ¡’Orient. Voyez l’article Supplice. TYPHON, divinité des Egyptiens. Ces peu­ ples admettaient deux principes , l'un du bien, l'autre du mal (/). Du principe du bien venait la génération, cl du principe du mal la corruption de toutes choses. Le principe du bien avait la supériorité sur celui du mal, mais non pas jusqu'au point de le détruire, ae i’iniiqiiilé expliquée, t. III,p. (ifCamerar Costal. Grot Gmaker, etc. (j) Il Mîic. vu, t. (k) Arislophan. Scholiast in Plutum. nu *u ,!• (!) Vid,. Plutarch. de I side cl Osiride. . 8R5 ',YI* et d’empêcher scs opération», .sis, Osiris cl Oros étaient les principes du bien, Typhon était le principe du mal ; Osiris était dans le monde cc qu’est la raison dans l'homme , Typhon tenait lieu des passions qui répu­ gnent à la raison. Dans le corps humain le bon tempérament venait d'Osiris , les inaladicscl les indispositions avaienlTyphon pour cause ; on lui imputait aussi les tem­ pêtes, les inondations, les tremblements de terre, les éclipses du soleil et de la lune, et tout ce qui passait pour dérangement de la nature. L’âne était son symbole aussi bien que le crocodile. On lui rendait les honneurs divins dans le canton d'Egypte nommé Papremis. Typhon était frère d’Osiris (a) : celui-ci régnait en Egypte dans la justice et dans l’é­ quité. Typhon, homme violent el cruel, tua son frère et coupa son corps en vingt-six par­ ties, dont il en donna une à chacun de ceux qui avaient conjuré avec lui pour les enga­ ger par là, en les rendant egalement coupaliles, à le soutenir dans son usurpation du royaume d'Egypte. Mais Isis, femme el sœur d'Osiris, el Orus, leur (ils, vengèrent sa mort, liront mourir Typhon et Ions scs conjurés après les avoir vaincus : il fut noyé dans le fleuve Oronte. On dit qu’il fut enterré sous Elle de Si­ cile, cl que celle île «à peine put suffire à couvrir son corps, tant il était d'une énorme grandeur. Nous ne parlerions pas ici de Typhon , puisqu’il n’en est point fait mention dans la Bible, si quelques critiques n’avaient pas avancé que Typhon est le mémo que Sem, lils de Noé ; cl que plusieurs (rails de sa vie cl de sa mort onl un Irès-grand rapport de ressemblance avec le rol de Basan. Les Egyp­ tiens donnaient à Typhon le nom de Stilt (t ou de Smy, qui a beaucoup de rapport à ce­ lui de Sem ; Marsham (c) croit que la ville de Pbilhom, marquée dans l’Exodc (d), lire son nom de Typhon , les Hébreux, â qui il était défendu de nommer les dieux étran­ gers, ayant exprès changé cl déguisé le nom. Les Egyptiens onl donné à Sein, béni par Noé (c), les noms odieux de mauvais prin­ cipe el d’usurpateur, qui convenaient bien mieux à Chain, leur père. On a dit quo Typhon avait élé noyé dans le fleuve Oronte,"ou dans le lac Sirbon, voi­ sin de l’Egypte (/■). Les Egyptiens chargent d'outrages cette divinité en certaines dolcurs solennités (y) ; ceux de Coptos précipitent un âne en haine de Typhon, parce que cc dieu était roux cl de là couleur des ânes. On dépeint d’ordinaire Typhon avec des ser­ pents. Homère (/i) dit que le lit de Typhon (n) Piador. Siati fìtbl. I I. p 18. lb Plutarch, ite hide et Osiride. (r Marsham Con. cltr. .ligypt mtcu! vili. ¡il Uxori. I, II. (e Dikinson. Delphi Phanicùanla, e. », 2 Erucic I, Crcitii (fi Herodot l 111, e. \ a) Piulare li. eie hide. (hi Homer, ¡liad. ti. (i) TX ou "X Theodorei, in Eiech xxvi. xq Sor. TYR 8ó€ était A Arymes ou Arame, c'csl-à-dirc, en Sy­ rie. Le même Homère dit que Typhon fut tué à Ydes, dans un pays plein de chênes , au milieu d'un peuple fort gras. La plupart de ces caractères conviennent au roi Og : c'étiit un géant d'une grandeur énorme. Ty­ phon était si grand, que la Sicile suffisait a peine à le couvrir. Il fut précipité dans le lac Sirbon ; Job dit que le» anciens géant» gémissent sous les eaux. Og icr.écula les Hébreux et leur fil la guerre; il mourut dans la Syrie, dans le pays d’Aram, au delà du Jourdain, dans un pays gras et fertile, dans la (erre de Basan. Ydes d’Homère pcul mar­ quer la Judée. Le nom des IlSvéeni signifie des serpents. Og était du nombre des géants hévéens et amorrhéens : mais avouons que tout cela est bien tiré de loin,ci ne peut guère servir ni à éclaircir ni à illustrer l'histoire sacrée. TYR, ville fameuse de Phénicie. Son nom hébreu est (t) Zor ou Tzor, qui signifie un rocher. Aulu-Gellc (j) dit que son ancien nom était Sara. Plaute (k) l'appelle Sara. Purpuram (ibi ex Sara attuli ; et Silius Ita­ licus (/) mol Sarranus murex pour Tyrius Sarrano murice fulyens. La ville de Tyr fut attribuée à la tribu d’Ascr (m), de même que les autres villes maritimes du même canton ; mais il ne parait pas que les Asérilcs en aient jamais chassé les Chananéens. Il y a toutefois de fort habiles gens qui soutiennent que Tyr n’était pas encore fondée du temps puis « à une fon­ taine charmante, au bord de la mer, nom­ mée el-Kanlara. — Nuit sous la lente.... — De Kantara parti avant le jour. — Gravi quelques collines arides et rocailleuses, s’a­ vançant en promontoire dans la mer, puis, du sommet de la dernière el de la plus élevée de ces collines, voilà Tyr qui m'apparalt au bout de sa vaste ct stérile colline. » Entre la mer cl les dernières hauteurs du Liban, qui vont ici en dégradant rapide­ ment , s'étend une plaine d'environ huit lieues de long, sur une ou deux de large : la plaine est nue, jaune, couverte d'arbu-lcs épineux, broutés en passant par le chameau des caravanes. Elle lance dans la mer une presqu’île avancée, séparée du continent par une chaussée recouverte d’un sable doré apporté par les vents d’Egypte. Tyr, aujour­ d'hui appelée Sour par les Arabes, est por­ tée par l'extrémité la plus aiguë de ce pro­ montoire, ct semble sortir des flots mêmes; — de loin vous diriez encore une ville belle, neuve, blanche ct vivante, se regardant dans la mer; mais cc n’est qu’une belle om­ bre, qui s’évanouit en approchant. — Quel­ ques centaines de maisons croulantes et presque désertes, où les Arabes rassemblent le soir les grands troupeaux de moulons ct de chèvres noires, aux longues oreilles pen­ dantes , qui défilent devant nous dans la plaine, voilà la Tyr d’aujourd’hui '. Elle n’a plus de port sur íes mers, plus de chemins sur la terre ; les prophéties sc sont dès longtemps accomplies sur elle. n Nous marchions en silence, occupés à contempler cc deuil et cette poussière d’em­ pire que nous foulions. — Nous suivions un sentier au milieu de la campagne de Tyr, entre la ville el les collines grises et nues que le Liban jette au bord de la plaine. Nous arrivions à la hauteur mémo de la ville, cl nous touchions un monceau de sable qui DICTIO.S’NAIIIE 891 semble aujourd’hui lui fournir son seul rem­ part , en attendant qu’il l’ensevelisse. Je pensais aux prophéties, el je recherchais dans ma mémoire quelques-unes des élo­ quentes menaces que le souille divin avait inspirées a Ezéchicl. Je ne les retrouvai pas en paroles, mais je les retrouvai dans la déplorable réalité que j’avais sous les yeux. Quelques vers de moi jetés au hasard en partant de la France pour visiter l’Oricnt, remontaient seuls dans ma pensée : Je n’ai pas entendu sous les cidres antiques, Les cris d.'s nations monter et retentir, Ni vociti noir l.iti.m les aigles prophétiques Descendre au doigt de Dieu sur tes palais de Tyr. » J’avais devant moi le noir Liban ; mais l’imagination m’a trompé, me disais-jcâ moimême : je ne vois ni les aigles ni les vau­ tours qui devaient, pour accomplir les pro­ phéties, descendre sans cesse des montagnes, pour dévorer toujours ce cadavre tic ville réprouvée de Dieu et ennemie de son peu­ ple. Au moment où je faisais celte réflexion, quelque chose de grand, de bizarre, d’im­ mobile, parut â notre gauche, au sommet d’un rocher â pie qui s’avance en cet en­ droit dans la plaine jusque sur la route des caravanes. Cela ressemblait à cinq statues de pierres noires, posées sur le rocher comme sur un piédestal ; mais à quelques mouve­ ments presque insensibles de ces figures co­ lossales, nous crûmes, en approchant, que c’étaient cinq Arabes bédouins, vélus de leurs sacs de poil de chèvre noire, qui nous regardaient passer du haut de ce monticule. Enfin, quand nous ne fûmes qu’à une cin­ quantaine de pas du mamelon, nous vîmes une de ces cinq figures ouvrir de larges ailes cl les battre contre ses flancs, avec un bruit semblable à celui d’une voile qu’on déploie au veut. Nous reconnûmes cinq aigles de la plus grande race que j’aie jamais vue sur les Alpes, ou enchaînés dans les ménageries de nos villes. Ils ne s’envolèrent point, ils ne s’émurent point à notre approche : posés comme des rois de ce désert sur les bords du rocher, ils regardaient Tyr comme une curée qui leur appartenait, el où ils allaient retourner. Ils semblaient la posséder de droit divin; instruments d’un ordre qu’ils exécutaient, d’une vengeance prophétique qu’ils avaient mission d’accomplir envers les hommes cl malgré les hommes. Je ne pou­ vais me lasser de contempler celle prophétie en action, ce merveilleux accomplissement des menaces divines, dont le hasard nous rendait témoins. Jamais rien de plus surna­ turel n’avait si vivement frappé mes yeux et mon esprit, et il me fallait un effort de ma raison pour ne pas voir, derrière les cinq aigles gigantesques, la grande cl terrible fi­ gure du poêle des vengeances, d Ezéchicl, s’élevant au-dessus d’eux et leur montrant de l’œil el du doigt la ville que Dieu leur donnait à dévorer, pendant que le vent de la colère divine agitait les flots de sa barbe blanche, et que le feu du courroux céleste brillait dans scs yeux de prophète. Nous nous arrêtâmes à quarante pas : les aigles DE LA DIIILE. 805 ne firent que tourner dédaigneusement la tête pour nous regarder aussi : enfin deux d’entre nous se détachèrent de la caravane et coururent au galop, leurs fusils â la main, jusqu’au pied même du rocher; ils ne fui­ rent pas encore. — Quelques coups de fusil â balle les firent s’envoler lourdement, mais ils revinrent d’eux-mêmes au feu, ut planè­ rent longtemps sur nos (êtes, sans être at­ teints par nos b illes , comme s’ils nous avaient dii : Vous ne nous pouvez rien, nous sommes les aigles de Dieu. » Je reconnus alors que l’imagination poé­ tique m’avait révélé les aigles de Tyr moins vrais, moins beaux et moins surnaturels en­ core qu’ils n’étaient, et qu’il y a dans le mens divinior des poêles, même les plus obs­ curs, quelque chose de cet instinct divina­ teur et prophétique qui dit la vérité sans la savoir. » Nous arrivâmes àmidi, aprèsunc marche de sept heures, au milieu de la plaine do Tyr, à un endroit nommé les Puits de Salo­ mon.... » Parti à cinq heures des Puits de Salo­ mon ; — marché deux heures dans la plaine de Tyr;— arrivé à la nuit au pied d’une haute montagne à pic sur la mer el qui forme le cap ou Raz-cl-Abiad ; la lune sc levait audessus du sommet noir du Liban, à notre gauche, et pas assez haut encore pour éclai­ rer ses flancs ; elle tombait, en nous laissant dans l’ombre, sur d’immenses quartiers de rochers blancs où sa lumière éclatait comme une ll.imme sur du marbre; — ces roches , jetées jusqu'au milieu des vagues, brisaient leur écume étincelante, qui jaillissait pres­ que jusqu’à nous; le bruit sourd et périodi­ que de la lame contre le cap retentissait seul cl ébranlait à chaque coup la corniche étroite où nous marchions suspendus sur le précipice; au loin, la mer brillait comme une immense nappe d’argent, et, çà cl là, quelque cap sombre s’avancait dans son sein , ou quelque antre profond pénétrait dans les flancs déchirés de la montagne; la plaine de Tyr s’étendait derrière nous; on la distinguait encore confusément aux franges de sable jaune cl doré qui dessinaient scs contours entre la mer et la terre; l’ombre de Tyr sc montrait à l’extrémité d’un promon­ toire, cl le hasard, sans doute, avait seul al­ lumé une clarté sur scs ruines , qu’on eût prise de loin pour un phare; mais c’était le phare de sa solitude cl de son abandon, qui ne guidait aucun navire, qui n’éclairait que nos yeux cl n’appelait qu’un regard de pi­ tié sur des ruines. Cette roule sur le préci­ pice, avec tous les accidents variés, subli­ mes, solennels, de la nuit, de la lune, de la mer cl des abîmes, dura environ une heure, — une des heures les plus fortement notées dans ma mémoire, que Dieu m’ait permis de contempler sur sa terre 1 sublime porte pour entrer le lendemain dans le sol des mira­ cles 1 dans cette terre du témoignage, tout imprimée encore des traces de l’ancien et du nouveau commerce entre Dieu cl l’homme.a (I oyez Keith, Accomplissement des pruph¿~ F95 1 ties, cl Poüjoüi.at, Corrcsp. d Orient, telle. CXXXVL tom. V, pag. 489-510.] TYRAN. Ce (erme se prend ordinairement en un sens odieux dans notre langue, pour un prince qui abuse de son autorité pour opprimer scs sujets cl pour vexer scs voisins. Mais dans le Grec cl dans le Latin tyrannus se prend souvenl en bonne pari ; cl anciennement il n’y avail point de différence entre la signification de tyrannus eide rex-Ni­ hil intererat (a) apud majores inter tyrannum et ragem. Dans la suite,le nom de tyran devint odieux, surtout dans les villes libres. Les ailleurs sacrés se servent quelquefois du nom de tyrannus pour marquer ua prince, un roi. Par exemple, Esther, VI. 9 : Primus de regiis principibus ac tyrannis. L’Hébreu (6) lit : Parthumim, qui parati répondre au grec paralimios, un homme illustre. On lit le môme terme de Parthumim dans Daniel, 1,3, où il esl aussi traduit par tyrannus. Mais dans le même Daniel, 111, 2, 3, on lit dans l’Hébrcu gedabrœi au lieu de tyrannus, qui csl dans le Grec cl dans le Latin. Dans Job, XXXIV, 19, tyrannus répond à l’hébreu sar, un prince; cl au chap. XXXV. 9, il ré­ pond â rabbini, des puissants. Dans Ezéchicl, XXIII, 23, tyrannus se met pour l’hébreu (c) schuah. Dans Abacuc, 1, 10, tyrannus csl mis pour l’hébreu rasen, qui signifie un satrape, un gouverneur, cl qui csl apparemment le même quesaren ou suren, un grand seigneur. Je ne parle poinl des livres écrits en grec, comme la Sagesse,(’Ecclésiastique cl les Ma­ chabées, où le nom de tyrannus se met tan­ tôt en bonne el tantôt en mauvaise pari, comme parmi les autres auteurs grecs. UB1L, Ismaélite, intendant des chameaux de David (I Par. XX\ II, 30 : , Obil ou Abil ). U bit ou Ubai, en arabe, signifie un chamelier. David donna le soin de ses cha­ meaux à un Ismaélite,parce quecos peuples connaissent mieux que d’autres la manière d’élever el de conduire ces animaux , qui élhicnl fort communs dans leur pays. ULALC’est le fleuve E'uldc, qui coule près de la ville de Suso en Perse. Daniel (g) eut une fameuse vision sur le fleuve d’Eulée , cl d la porte de cc /louve, c'est-à-dire, vers la porte de la ville qui regardait IT'ulée. 11 eul cotte vision la troisième année de Balthasar, roi de Perse , du monde 3V>7 , avant JésusChrisl 553, avant 1ère vulgaire 557. ULAM , [fils de Sarèset petit-] fils de Ma­ chie cl do Maacha , cl père de Badan , do la tribu de Benjamin. [ Lisez de la tribu de Ma­ rnassi] 1 Par. VII, IG, 17. (a) Servitù, in Æneid. t. IV (b) Esili. vi, 9. D1OTT® (r) Schuah. Ezech. xiui, 23. Id) Act. xn, 9. An da Jésus-Chrisl 51 ou 55. (r) Lyr. Erann. Cajel Catín. Citad bull, etc. (Í) Joseph Anùq Î.XVllI, c v, p 613, ULA 891 TYRAN. Il est dit dans les Actes des apô­ tres (d) que sainl Paul étant à Ephèse, cl voyant que les Juifs auxquels il prêchait, au lieu de sc convertir, s’endurcissaient de plus en plus, sc retira de leur compagnie, n’alla plus prêcher dans leur synagogue, et »e mil à enseigner tous les jours dans l’école d'un certain Tyran. On dispute quel csl cc Tyran. Quelques-uns (e) croient que c’était un prince ou un grand seigneur qui lui four­ nissait sa maison pour y rassembler scs dis­ ciples.Mais la plupart soni persuadés que cc Tyran était un gentil converti clami de sainl Paul chez qui il sc retira. Le nom de certain Tyran se peni dire également d’un homme de cc nom el d’un prince souverain. D’ail­ leurs le nom de Tyran était alors trop odieux pour le donner sans correctif à un homme doni on n’aurait eu «à dire que du bien. Quel­ ques manuscrits grecs lisent Tyrannies au lieu de Tyrannos ; el d’autres exemplaires portent qu ii enseignait depuis la cinquième jusqu à la dixième heure. On trouve dans l’histoire plus d’un homme du nom de Ty­ rannus. T Y R AT ABA. bourgade près de la montagne de Garizim (f), où plusieurs Samaritains s’étant assemblés eu armes à la suite d’un imposteur, qui leur promettait de leur dé­ couvrir des vases sacrés que Moïse y avait autrefois enfouis, Pílale, qui en fut averli, marcha contre eux, leur livra bataille, les mil en fuite, en lua un grand nombre cl prit plusieurs prisonniers, doni il lit ensuilo décapiter les pins considérables. Cela arriva Pande Jésus-Chrisl 33,ou de L’èro \ulgaire 36. UlamJïIs d’Esoc,dela tribu de Benjamin. [Voyez Asel el le verset «O de I endroit in­ diqué]. 1 /Mr. \ 111,39, iO. ULAM. nom de lieu. Eusèbe (/i) dii qu’il y a un bourg nommé U lamina , à douze milles de Diocésaréc, vers l’orient. ULAM US. Les Septante disent que l’ancien nom de la ville de Dan était Ulamoïs : mais l’Hébrcu porte ( i ) Ulam-Lais, qui sc traduit par autrefois Lais, el le vrai nom ancien de Dan était certainement Lais,comme il parait par Judie. W HI, 7. la. ULAM-US, ou Ulam-Luz. Les Scplanlo l’ont pris comino si c’était l’ancien nom de Béthcl; mais l’Hébrcu porte (j) Ulam-Luz . c’est-à-dire, autrefois Luz. La ville qui s’ap­ pela dans la suite Béthcl se nommait aupa­ ravant I.uz (A). ULATHA, ville située entre h Galilée el le Trachonilc. Joseph. Anliq. I. W, c. xiii. Dan. mu, 2, 16. i Euseb. in f (ij Juit c. svili, 29. ÜH DTuS (j) Genes, xnn. 19. T.b oblN Vide Micron, in Medici. æ 693 UMMA, ou Amma, ville de la tribu d’Aser. Josué. XIX, 30. UR , rille de Chaldéc , patrie de Tharé et d’Abraham. Dieu lit sortir Abraham de la ville d'Ur (a), pour le conduire dans la terre do Chanaan , qu'il avait dessein de donner en héritage à lui el à ses descendants. Mais comme il y allait avec Tharé , son père , el Loth, son neveu, lorsqu'ils furent arrivés à liaran, ville de Mésopotamie, Tharé y tomba malade et y mourut. Après lui avoir rendu les derniers devoirs , Abraham continua sa route, et alla dans la terre de Chanaan.Celte vocation d’Abraham arriva l’an du monde 2082, avant Jésus-Christ 1918 , avant l’ère vulgaire 1922. La ville d'Ur était dans la Chaldéc,comme le dit ['Ecriture en plus d’un endroit; mais on ignore sa vraie situation. Les uns (6) croient que c’est la même que Canarine dans la Babylonie. D'autres la confondent avec Orche, ou Orchoc, dans la Chaldéc , suivant Plolémée et Slrabon. D'autres croient que c’est Ura ou S ura , dans la Syrie , sur l’Eu­ phrate. B.ocharl cl Grotius soutiennent que c’est Ura dans la Mésopotamie, à deux jour­ nées de Nisibc (c). On remarque que sou­ vent la Chaldéc el la Mésopotamie sont con­ fondues , et qu'on dit assez indifféremment qu'une ville est dans l'une ou dans l'autre de ces deux provinces. [Ur devint Edesse, et esl maintenant Orfa Voyez Edesse. Edesse, en arabe, est appelée Ourrha ou llouha: c’est le nom d'Ur , ainsi qu’Or/a. Edesse, suivant Buckingham , fut bâtie sur les ruines d’Ur. Voyez à ce sujet Bochart, In Pliuleg, lib. I, c. xxi; Cellarius , fn Gcotjr. ant., p.ii, pag. 729-7G0; Michaelis, Hibl. orient., p. xvn, pag. 7G, cl les auteurs indiques au mol Edesse. La tradition s'est conservée dans toute sa force à Orfa, capi­ tale actuelle du Kurdistan, que celte ville re­ présente l'ancienne patrie d’Abraham. Près de la ville est un lac que l’on appelle encore Birkel-eUJbrahim-el-JCalil, cl sur les bords duquel les musulmans, pleins de vénération pour Abraham, ont construit leur mosquée.] Le nom d'Ur, en hébreu (d), signifie le feu; el quelques auteurs onl prétendu que Moïse, en disant que Dieu avait tiré Abraham d’Ur de Chaldéc, voulait simplement marquer qu’il l’avait délivré du feu où les Chaldéens l'avaient jeté, à cause qu’il méprisait leurs idoles cl attaquait leur idolâtrie. Voyez ce qu’on a dit sur les articles d’AniuiiAM el de Tuink. Sainl Jérôme a fait attention â ce .sentiment, lorsqu’il a traduit, Il Esdr. IX,7: l ouj avez tiré Abraham du feu des Chaldéens, au lieu de traduire: d'Ur des Chaldéens. Mais dans scs Questions hébraïques (e) il traite de fables ce que les Juifs débitaient sur celte prétendue délivrance d’Abraham du feu des Chaldéens. On peut voir les commentateurs u) Genes, xi, 13. b) Lupolem. apud Euseb. Prccp. I IX, c. xui. e) Jnunfan. I. XXV, c. ixit (di Ur Lux, Wlli («I liter on. Qu Ileo in Gemi Î 89G sur la Genèse, XI , 31. — [ Voyez Zouoas* tue.] On prétend que ce nom d'Ur , qui signifie le feu, fut donné à celle ville à cause qu’on y adorait cet élément. Le feu élail le symbole du soleil , el on sait qu’on adorait cet astro par tout l'Orietit. On entretenait un feu sa­ cré cl perpétuel en son honneur dans cer­ tains temples ou enclos , qui étaient fermés de toute part, mais qui n’étaient point cou­ verts. Nous en avons parlé sous les articles Cuamanim et I’yhoeia, tomme aussi de la ma­ nière dont les anciens Perses entretenaient ces feux et sacrifiaient au soleil. — [ I oyez ma note au mol Eeu ; voyez aussi Supplices du FEU.] Rufin (/) raconte que les Chaldéens por­ tèrent autrefois le feu, qui était leur dieu, par toutes les provinces pour combattre avec toutes les autres divinités, afin que celle qui triompherait dans ce combat fût censée la véritahjc ; les dieux d'airain, d’or, d’argent, de bois el de pierre étaient facilement con­ sumés par le feu , qui avait la supériorité partout. Un sacrificateur de Canope en Egypte s’av isa de cette ruso : les Egyptiens ont de certains vases de terre qui onl de pe­ tites ouvertures de tous côtés, el qui sont destinés à filtrer l’eau du Nil. Il remplit d’eau un de ces vases, en fermant toutes les ou­ vertures avec de la cire; il y attacha une tète qu’on disait être celle de Ménélas, et il l’érigea en divinité. Les Chaldéens voulurent faire essai de la puissance de leur dieu con­ tre Canope : ils allumèrent du feu autour de Canope, afin que ces deux divinités combalissent ensemble; mais le feu ayant bientôt fondu la cire qui bouchait les ouvertures de la cruche, il fut incontinent éteint par l’eau qui en sortit, cl le sacrificateur de Canope remporta la victoire. UR, roi d’une ville de Madian, fut tué avec d'autres rois du même pays, dans la guerre que Phinées fil aux Madianiles par l’ordre du Seigneur (ÿ), l’an du monde 2553, avant Jésus-Chrisl l‘ï7, avant l’ère vulgaire 1 *»51. URAI, fils do Béla, de la tribu de Benja­ min. I Par. VII, 7. URBAIN , dont saint Paul parle en ces termes dans l’Epilrc aux Romains (h) : Sa­ luez Urbain, qui a travaillé avec moi pour le service de Jésus-Christ. Les Grecs en font la fête le 31 d’octobre, et disent qu'il a été or­ donné évêque de Macédoine par sainl Andre. Les Latins mettent sainl Urbain le 30 d’octo­ bre. On n'en sait rien de particulier. Les Grecs veulent qu’il soil du nombre des sep­ tante disciples. URI, père du fameux Bésélécl, de la tribu de Juda. Exod. XXXI, 2. ’URI, père tie Gabor, qui fut intendant pour Salomon dans la province de Galanti III Reg. IV , 19. URIE , célèbre par son malheur, Ilélhéen DICTIONNAIRE DE LA BIBLE (U Unfi t Itili. Erele. I. Il, c. xxvi Voyez ausJ Suidas *» son !•• noni de Canopus. (g) Num XXXI, 8,9. ¿n)/tom mi, 9 897 uni d'origine, cl mari do Bcllisabcc. Oclhsabée étant tombée dans l'adultère avec David , et se sentant enceinte, en donna avis à David , afin qu'il mil son honneur à couvert (a). Alors David écrivit à Joab de lui envoyer Urie, Héthéen. Joab le lui envoya; et quand il Tut venu, David lui demanda des nouvelles de l'armée, cl lui dit d'aller chez lui, de la­ ver scs pieds, de sc reposer, et il lui envoya des mets de sa table. Urie sortit du palais et n'alla point à sa maison; mais il passa la nuit avec les officiers de la garde du roi. David en ayant été averti, lui dit : Pourquoi revenant d'un voyage, n'avez-vous pas ¿léchez vous? Urie répondit à David : L'arche de Dieu, Israël cl Juda sont sous des lentes, cl Joab, mon seigneur, el scs serviteurs couchent <1 plate Ierre; et moi cependant j'irais en ma maison boire et manger, et dormir avec ma femme? Par la vie de mon roi, je ne le ferai jamais. David lui dit : Demeurez ici encore aujourd'hui, et je vous renverrai demain. David le fil venir ce jour-là manger à sa ta­ ble, cl l’enivra. Urie sortii et alla, comme les jours précédents , dormir hors du palais avec les officiers de la garde. Le lendemain, David le renvoya au camp avec une lettre écrite à Joab en ces termes : Mettez Urie au plus fort de la bataille, et fai­ tes en sorte qu'il soit abandonné et qu'il pé­ risse. Joab exécuta ces ordres; cl les habi­ tants de llabbalh ayant fait une vigoureuse sortie, Urie fut exposé à tous leurs efforts , et y succomba. Joab en donna aussitôt avis à David, lequel fil dire à Joab de ne sc point décourager, mais de continuer toujours avec vigueur le siège de la place. Belhsabéc ayant su la mort d'Urie, le pleura ; et après que le temps du deuil lut passé, David la fit venir en sa maison, et l’épousa. Les rabbins préten­ dent justifier David et Belhsabéc , en disant que c'était une loi dans Israel que quand un homme allait à l'armée il laissait ur. billet de divorce à sa femme, afin qu'elle pût librement sc marier à qui elle voudrait; que Belhsabéc avait usé de celle liberté, en épou­ sant David. Mais pourquoi vouloir excuser un crime que l'Ecrilurc condamne en tant d’endroits , cl que David a pleuré avec des larmes si amères? Ceci arriva l'an du monde 20ü9, avant Jésus-Christ 1031, avant l’ère vulgaire 1035. URIE I ou Maraioti!], souverain pontife des Juifs sous Achaz. Ce roi de Juda étant allé â Damas au-devant de Téglalphalassar, roi d’Assyrie, qui élail venu à son secours , et ayant vu dans celle ville un autel profane, dont la forme lui plut, il en envoya au pontife Uric un modèle , avec ordre d’en ériger un semblable dans le temple de Jérusalem. Urie exécuta trop exactement les ordres diLroi, et lorsque Achaz (b\ fut de retour do Damas, il vil cet autel, le révéra, offrit dessus des vic­ times el des libations, cl ordonna au pontife de transporter l'autel d’airain qui était dc(«) Il ILc) Vide S il mas. ldi. de annù clmuiciericis. ici 11 Par nu, 2. •d) ¿celi VIA, tí. Alltllf I lit C HH. 000 breux, et que les Septante en onl exprimé la vraie signification en les traduisant par la déclaration cl la vérité. L'auteur de l’Ecclésiastique (d) s'exprime comme si la mani­ festation el la vérité étaient des qualités du grand prêtre, qui étail revêtu de l’éphod : Viri sapientis, judicio cl veritate prœdili. On voit la même chose encore plus clairement dans le premier livre d’Esdras, chap. II, j 63 : Donec surgeret sacerdos doctus atque perfectus. L'Hébreu : Donec surgeret sacerdos cum urim el thummim. Mais Josèphe (e) et après lui plusieurs autres, tant anciens que nouveaux, ont pré­ tendu que l’uriwi et thummim n’élaicnl autre chose que les pierres précieuses du rational du grand prêtre, lesquelles, par leur éclat extraordinaire, lui faisaient connaître la vo­ lonté de Dieu cl le succès des événements pour lesquels on le consultait. Mais lorsque ces pierres ne rendaient point d’éclat, ou du moins qu’il n'y paraissait rien d’extraordi­ naire, on jugeait que Dieu n'approuvait point la chose dont il était question. Josèphe ajoute qu’il y avait deux cents ans, lorsqu’il écrivait son Histoire, que ces pierres ne je­ taient plus celte lueur. Ainsi elle aurait cessé seulement cent dix ou douze ans avant la naissance de Jésus-Chrisl. D’autres croient que Vurim cl thummim étaient quelque chose d’ajouté au rational; mais on ne convient pas de ce que ce pou­ vait être; el, ce qui csl assez extraordinaire, ni Moïse ni aucun autre auteur sacré no nous onl marqué distinctement ce que c'é­ tait. Saint Epiphane (/*) et Suidas croient qu’outre les douze pierres du rational il y avait un diamant dîme beauté extraordi­ naire, qui, par la vivacité de son éclat, fai­ sait connaître au grand prêtre si Dieu ap­ prouvait l’entreprise pouc laquelle on le consultait. Procope, Arias Montanus cl quelques autres y mettent deux pierres, ou­ tre les douze dont parle Moïse. Mais saint Augustin (y) n'approuve point ccs pierres qu’on ajoute ainsi sans preuves au rational, ni ce qu’on avance de l’éclat prétendu mira­ culeux de ces pierres, puisque l’Ecrilure n'en dit rien. Sainl Cyrille (A) semble dire que la mani­ festation et la vérité étaient écrites sur deux pierres précieuses ou sur une lame d’or : sentiment qui a été assez commun parmi les anciens cl les modernes. D'autres tiennent que ces mots urim el thummim étaient écrits en broderie sur le pcclor.il, entre les rangs de pierres ou sur deux bandes ajoutées, l'une au haut cl l'autre au bas du pectoral. Le rabbin Salomon, suivi d'Eugubin, croit 3ue le nom de Jéhovah écrit sur une lame 'or était ce que l’Ecrilure appelle ici urim cl thummim. Spencer, dans sa dissertation sur urim el thummim (i), croit que c’étaient deux petites figures d'or qui rendaient des (f) Epiphan. tract, de 12 gemmis. Suidas in (g) Aui/ qu. 117, in Exod t/i) Cyrtll m b'xposit. Sipnboli. (t) Spencer de Uruit cl T/nuHinjni, dissert. 7, «ect. 2, 3 • Cl jrq. 901 mi oracles, qui étaient enfermées dans le ratio­ nal comme dans une bourse, cl qui répon­ daient d’une voix articulée aux demandes que le grand prêtre leur faisait. Il appuie bon opinion de l'autorité de saint Jérôme et de Cedróne, parmi les anciens; de quelques rabbins, de Cornélius à Lapide et de Louis de Dieu , parmi les nouveaux. Philon (rt) semble avoir eu la même pensée : il dit qu’il y avait sur le rational deux ligures de ver­ ius en broderie, dont l’une représentait la vérité et l'autre la manifestation. M. le Clerc veut qu'urim el thummim soient des noms de pierreries qui composaient un grand collier qui pendait jusque sur la poitrine du grand prêtre : ce qui pourrail être imité des Egyp­ tiens, dont le chef de la justice portail au col une ligure de la vérité gravée sur des pierres précieuses el pendue a une chaîne d’or (6). Pierre la Vallee (c),dans une lellrc écrite du Caire, dit qu’il a vu en Egypte une momie très-ancienne avec un grand collier qui pendait sur son estomac, au bout du­ quel était une plaque d'or où l’on remar­ quait un oiseau gravé. Il n’est pas aisé de dire si les Hébreux onl imité les Egyptiens, ou si les Egyptiens ont pris modèle sur les Hébreux; mais on peut conjecturer que Vurim cl thummim des Hé­ breux avaient quelque rapport avec cette image de la vérilé des Egyptiens. Toutefois il n’esl pas probable que Moïse ail repre­ sent en relief, en broderie ou en gravure, aucune ligure d’hommes ni d’animaux; mais il n'y a aucun inconvénient à dire qu’il y fit représenter quelques ligures hiéroglyphi­ ques, comme les chérubins. 11 y a plusieurs diversités de sentiments sur la manière dont on consultait Dieu par Vurim cl thummim (d ). On convient, i* qu’on n’employait celle manière de consultation que dans des affaires de très-grande consé­ quence; 2° que le grand prêlre étail seul mi­ nistre de celle cérémonie; qu’il fallait qu’il lûl revêtu pour cela de scs habits pontifi­ caux, cl en particulier du pectoral ou ratio­ nal,auquel étaient attachés 1 urimet thummim; et 3’ quil ne lui était pas permis de faire celle consultation solennelle pour une per­ sonne privée (r), mais seulement pour le roi, pour le président du sanhédrin, pour le gé­ néral de l’armée d'Israël ou peur d’autres personnes publiques, cl cela non pour au­ cune affaire particulière (f), mais pour des choses concernant l’intérêt public de l’Eglise ou de l’Etat : en un mot, pour l’intérêt com­ mun des douze tribus, dont le grand preire portail le nom dans son pectoral. Lorsqu’il étail question de consulter l'urim el thummim, le grand prêlre, revêtu de scs habits de cérémonie, se présentait, non dans t ni 902 le sanctuaire, où il ne pouvait entrer qu'une fois l’année, mais dans le sainl ( j ), au devant du voile qui séparait le saint du sanc­ tuaire. La, étant debout cl le visage tourné du côté de Parcho d’alliance, sur laquelle re­ posait la présence divine, il proposait la chose pour laquelle il était consulté. Der­ rière lui et sur la même ligne *, à quelque distance de là, el hors du lieu saint, se tenait la personne pour laquelle on consultait, et attendait avec respect cl humilité la réponse qu’il plaisait au Seigneur de donner. Les rabbins (â) croient qu’alors le grand prêtre, ayant les yeux fixés sur la pierre du ratio­ nal, qui était devant lui, y lisait la réponse du Seigneur; les lettres qui s’élevaient hors de leur rang cl qui jetaient un éclat extraor­ dinaire formaient la réponse désirée. Par exemple, David ayant demandé à Dieu s’il monterait dans une des villes de Juda, il lui répondit (II Ileg. H, 1 : rfrj : Ascende) : Allé : Montez. Les trois lettres ain, lamed el hé sortirent pour ainsi dire de leur place cl se levèrent au-dessus des autres, pour for­ mer le mol qui marquait la réponse de­ mandée. Ce scntimenl csl ancien parmi les Hé­ breux , puisque Josèphe (t) et Philon (j) l’ont entendu de même; et c'cst sur leur au­ torité que plusieurs anciens Pères (À‘) ont donné dans celle manière d expliquer les réponses de l’urim cl thummim. Mais on y trouve des difficultés. 1* Toutes les lettres de l’alphabet hébreu ne se trouvent pas dans le pectoral ; il en manque quatre, savoir : heth. theth, zadé cl koph. Pour y suppléer, les rabbins avancent qu’on y lisait encore les noms d’Abraham, d’Isaac cl de Jacob; et comme malgré ce supplément la lettre (heth ne s'y trouvait pas encore, ils ont dit qu’on y lisait ce litre : Cal-elle-schibté Israel : Voici toutes les tribus d’lsracL Mais lout cela se dit sans preuve cl sans la moindre vraisemblance. I ne seconde difficulté, c'est que quand on avouerait tout ce que les docteurs hébreux nous débitent sur cela, il resterait encore une autre chose à savoir, c’est-à-dire com­ ment le grand prêtre faisait la combinaison et l’assemblage de ccs lettres; car il n’est pas dit qu elles sortaient de leurs places t mais seulement qu elles s’élevaient hors de leur rang. Supposons, par exemple, que six lettres s'enflassent el brillassent à la fois d’un éclat extraordinaire, comment le grand prêlre les arrangeait-il? laquelle mellail-il la première?On répond que dans celle circouslance il étail toujours inspiré el rempli do l’esprit de prophétie; et si cela était, l'uni» el thummim étaient superflus. Pourquoi mul­ tiplier ainsi les miracles sans nécessité? Lo (a) Philo, de Vila Jtfoi. I. Ill: de Monarch. I IL (b) Diodor.Sicul. I. Il, c. m. Biblio(h..Elian. Varia, llist I XIV. c. XXXIV. (c) Pelr. Vali. Epis/. xi. (d) Voyez Spencer de Urim cl Thummim c.\i,secl I, 2. 3, clc. (c) Mima in Joma, c. vu. § S. Maimón, in Cale H amimkdasch. c. x. (Ji Abmbanel in Exod xxun, et in Dcut. xxxm. /tab. Levi B ni Gerson el Maimón, ibid. (a) Maimón. ibid. Jalkulh, fol. Si8. (Il) Maimón, in Code Haninilidasch. c. x. Zohar tn Exod. JaUudh ex h b. Siphre. H Bêchai in Ucul. xxun, 8. ilaaiban. A lit. i) Joseph. An'.it]. I III, c. ix. j} Philol. de Monarchia. /.IL k) Vide Chnjsosi. honul. 37, in Judæos. Aug. I. Il, Quarst. in Exod. Alu pluru. DICTIONNAIRE DE LA OIBLE. 003 grand prêtre n’avait qu’à parler; et peutêtre tout l’effet de l’urim et thummim consis­ tait-il i le remplir intérieurement d’une lumière surnaturelle qui lui découvrait l’ave­ nir et lui faisait connaître la volonté de Dieu sur ce qu’on demandait. D’autres croient, avec assez de vraisem­ blance, que Dieu rendait alors ses réponses par des voix articulées qui sc faisaient en­ tendre du fond du sanctuaire et du milieu des chérubins qui couvraient l’arche et le propitiatoire, qui est si souvent appelé ora­ cle dans ('Ecriture (n). Lorsque les Israé­ lites Cirent la paix avec les Gabaoniles, ils furent blâmés de n'avoir pas consulté la bou­ che du Seigneur : ce qui insinue qu’il avait accoutumé de leur faire entendre sa voix lorsqu'on le consultait. Cela s’observait apparemment dans l’ar­ mée el dans le camp d’Israël, de même que dans le tabernacle et dans le temple. On avait soin de porter l’arche d’alliance dans les expéditions militaires; on lui dressait une lente, et on la consultait de la même ma­ nière que dans le tabernacle. On sait que l'arche élail dans le camp, avec les deux ¡ils du grand prêtre Iléli, lorsqu’elle fut prise par les Philistins (b) ; elle était aussi dans l’armée de Joab devant la ville de Rabbalh, puisque Urie disait: ¡.'arche du Seigneur, Israel cl Juda logent sous des tentes à la cam­ pagne; et moi j'entrerais dans ma maison pour manger el boire (c). Saül avait sans doute aussi l’arche d’alliance auprès de lui, lorsqu’il disait à Achias (d) : Applica arcam Dei; eral enim ibi arca Dei in die illa cum filiis Israel. Mais les rabbins l'entendent autrement; ils soutiennent que l’arche de Dieu n'était jamais transportée hors du sanctuaire ; que cela n’arriva que cette seule fois, qui fut si fatale aux Israélites , lorsque les Philistins la prirent; que dans toutes les autres occa­ sions où il est dit que l'arche étail dans l’ar­ mée , il faut l’expliquer d’un coffre, dans lequel on mettait l’éphod et le pectoral du grand prêtre, cl d’où on les lirait lorsqu’on élait obligé de consulter le Seigneur par 1’nrím et thummim. C’est ainsi que Moïse en­ voya Phinées à la guerre contre les Madiani­ lcs, cl lui donna les vases du sanctuaire (e), avec les trompettes sacrées; c’est-à-dire , dit Jonathan,(ils d'Uziel, il lui mil cnmain l’urim et thummim , afin de pouvoir consulter le Seigneur dans le besoin. Ainsi lorsque David dit à Abiathar: Applica ephod (f); c’est-àdire, Revêlez-vous de l’éphod, pour consulter pour moi le Seigneur ; lirez l’éphod du coffre où il esl, el commencez à consulter Dieu. Ils entendent de même du coffre qui contenait les ornements sacrés, ce que dit Urie de l'arche du Seigneur qui élait sous des tentes. (a) F.iod. liv, 18, 20; xxxvu, 6; il, H pantin. ) I Heg iv, 5 "i, cl icqv, t, 2, ele ( t; Il Heg. xi, II. ( J) t lleg «v, 18. (V) Vian tizi, 0 II) 1 KC9 xxn.il 18; Util, xvi, 2, GOl Ils ajoutent que dans ces cas ce n’était pas le grand prêtre qui allait au camp et qui consultait Dieu dans l’année, c’était un autre prêtre; et pour être autorisé à cette grande fonction , il recevait l’onction sainte, de même que le grand prêtre (g , et était nommé l'oint pour la guerre; c'est ce que préten­ dent les docteurs hébreux. Mais toutes ces particularités sont fort suspectes. Nous ne voyons dans l’Ecrilure aucun vestige de ce coffre ou de celle arche envoyée dans le camp cl dépositaire des or­ nements du grand prêtre; nous n’y remar­ quons aucune trace de ce prétendu prêtre oint pour la guerre, ni de la défense de por­ ter l’arche d’alliance dans l’armée. Outre les deux exemples que nous en avons produits, le premier lorsqu'elle fut prise par les Phi­ listins, et le second lorsque Joab élail au siège de Rabbalh, elle élait aussi à Galgal lorsque Saül y sacrifia (h), et qu’il dit à Achias de consulter le Seigneur devant son arche; car, ajoute l’hisloricn sacré, l’arche élail là avec les enfants d'Israël. Lorsque David fut obligé de sortir de Jérusalem de­ vant Absalon, le grand prêtreSadoc le suivit avec l’arche ; mais David les renvoya (i). Du temps du roi Josias (j) les prêtres portaient l'arche de lieux en lieux: mais ce prince or­ donna qu’on la remît dans le sanctuaire et qu’on ne l’en tirât plus. Nous ne prétendons pas toutefois qu’il fût absolument nécessaire que l’arche lût pré­ sente pour consullerDieu par l’urïm el thum­ mim ; nous savons que David pendant sa fuite sous Saül consulta le Seigneur en trois diffé­ rentes occasions (k), quoique l'arche nu fût pas dans sa petite armée; savoir : deux fois à Céilal, et une fois à Siceleg : je crois même que l'arche n'était pas en son pouvoir lors­ qu’il consulta Dieu une quatrième fois après la mort de Saül, savoir s’il irait faire sa de­ meure en une des villes de Juda. Or il s’agit desavoir, dans ces occasions, comment on consultait le Seigneur par l’urim et thum­ mim. L'Ecriture insinue que quelquefois cela sc faisait assez à la hâte. Saül voyant tout le camp des Philistins en tumulte, el ne sachant pas ce que venait d'y faire Jonalhas, son fils, dit au grand prêtre : Applica arcam Dei (I). El comme le prêtre étendait scs mains appa­ remment pour faire sa prière cl pour con­ sulter Dieu, Saül lui dit: Abaissez votre main ; et sans attendre la réponse, on cria aux armes cl on marcha à l’ennemi. Il pa­ rait dans tout cela peu de préparation et peu de cérémonie, encore que l'arche fût présente. Mais quand elle n’était pas sur le lieu, on consultait le Seigneur apparemment dans la chapelle domestique du roi ou dans le lieu de sa lente le plus retiré, cl alors le Seigneur faisait connaître sa volonté au (g) Maimón, in Cale Hammikdasch. c. i, § 7, el m SI do­ ctum, c. vu. (h) l R Us ou Huz, Genes. X, 23), pre­ mier fils d’Aram, et petit-fils de Sem. On ••roil qu'il peupla la Trachonile, province au delà du Jourdain, ayant l’Arabie Déserte à l’orient , cl la Balance au couchant. Ce sentiment esl proposé par saint Jérôme el ¿«ar Josèphc. Les anciens nous apprennent qu'Us Tonda la ville de Damas. Les Hébreux nomment Us la campagne de Damas, cl les Arabes Gant ou Gaula. On pourrait aussi placer Us vers les sources du Tigre. Diodore de Sicile, Sirabon rl Pline y mettent des peu­ ples nommés Uxii ou Oxii. On ueul voir cidevant Hus ou Huz. ' USAL. V oyez üzal. USURE, usura, ou fenus. Cesi ce qu’on reçoit au delà du principal, en vertu du (a) Untili. m, 7. (b) Alatili. tvn, 7, ti II l'elr i, 17. (c) Spencer île Urim fl Thummim, c. u. § i. Dictionnaire üe la Biule. IV. WW USU prêt usnraire. Si vous prêtez de l’argent d ceux de mon peuple qui seront pauvres parmi vous, vous ne les presserez point comme un exacteur impitoyable, et vous ne les accablerez point par des usures ( Exod. XXII, 25, 26). Et ailleurs (¿eth. XXV, 35, 36, 37) : Si votre frère est tombé dans la pauvreté, et qu'il ait besoin de votre secours, après que vous l'aurez reçu chez vous comme un hôte et un étranger et que vous l’aurez nourri avec vous, vous ne tirerez point d'intérét de lui, el n’en exigerez pas plus que vousne lui aurez donné ; vous ne lui donnerez point votre ar­ gent à usure, et vous n'exigerez pas de lui plus de fruit qu'il n'en a reçu de vous. On peut traduire ainsi l'Hébrcu : Lorsque votre frère sera tombé dans la pauvreté et dans la misère, vous le soutiendrez. Et à l'égard de l'étranger, et de celui qui est habitué dans le pays, qui vit avec vous [ j 36), vous ne pren­ di t marquée, 1 Rea. IX, i, et IV Reg. IV, 42. Dans le style des prophètes, les nations soni quelquefois comparées à des génisses. L'Egypte est une génisse d'une beauté char­ mante; il lui viendra du côté de l’aquilon des maîtres qui In piqueront avec l'aiguillon (m). II veut parler des Chaldéens qui devaient sub­ juguer l'Egypte. Et le prophète Osée ( n) par­ lant du royaume des dix tribus : Ephraim esl comme une génisse bien nourrie accoutu­ mée d fouler le blé, cl à vivre dans 'abon­ dance; mais je la dompterai, je lui ferai su­ bir le joug. Samson, dans le livre des Juges (o .accuse les jeunes hommes de sa noce d'avoir abuse de la facilité de sa femme pour lirer .son se­ cret : Si non arasse lis in vitula mea, non in­ venissetis propositionem meam ; Si vous n aviez pas labouré avec m i génisse, vous n’au(/') Sept , Joseph., PP Graci pe rtw pu n’3 (A) Isai xv, 5. l) J frein, xtvni, 51 m)Jerein xlti, 20. n) Osee, x, tl. o) Judie XIV, ib I Uw<< JTlSll’S 911 DIGTIONNAlllE DE LA BIBLE. riez pas deviné mon énigme. Moïse ordonne (a) que si l’on trouve le corps d’un homme tué dans le finage d’une ville ou d'une bourgade, et que le meurtrier soit inconnu, les anciens et les Juges du lieu prennent une génisse qui n’ait pas encore porté le joug, qu'ils la mè­ nent dans un vallon inculte, el qui n'ait ja­ mais été labouré; là on coupera la tète à la génisse, les anciens du lieu laveront leurs mains en présence des lévites sur la téle de la génisse, cl diront : Nos mains n'ont point répandu le sang do cet homme, cl nos yeux ne l'ont point vu; Seigneur, ayez pitié de votre peuple d’Israël, et ne lui imputez point le sang qui a été répandu. Voyez l'article Meurtre. VAFEES. Voyez Vaphrés, el Epurée, roi d’Egypte. VAGAO, valet de chambre d’Holopherne, qui introduisit Judith dans la tente de son maitre, espérant qu’elle contenterait la bru­ tale passion de cet homme. Le nom de Kagoas, ou plutôt, Bagoa, se prend pour toute sorte d’eunuque en général (6). Quem penes est dominam servandi cura bagoæ (c) Dans l’EIébreu d’Esthcr, les eunuques sont nommés Bigata; el dans le Grec, Bugaios. VAIN. Voyez ci-après Vanité. Vain se met très-souvent pour faux. Vous ne prendrez point le nom de Dieu en vain (d) : Vous ne jurerez point faussement (e), ou vous ne prendrez point inutilement cl sans de trèsbonnes raisons le nom de Dieu à témoin de cc nue vous dites. Le. nom hébreu schave, que Ion traduit ici par vanum, se met pour falsum en plusieurs endroits de l’Ecrilure, comme fíeut. V, 20. Exod. XX, 16. Levit. XIX, 12. Psalm. IV, 3; XXX 11, 13; LX1, 10. Ezech. XII, 2ï ; Xlll, 6. Osee X, 4; XII, 2. Jonas II, 'J. Zach. X, 2. Mallh. V, 33. Tcrtullien (f) el quelques autres anciens Pères ont cru que ce passage défendait d • donner le nom de Dieu aux faux dieux, aux idoles. Il est cer­ tain que vana se prend souvent pour les faux dieux ; mais cc n'est point le sens littéral de ccl endroit. \ AiN est opposé au vrai, au réel. Leur cœur est vain (g), plein de vanité, de mensonge; Vana locuti sunt unusquisque ad proximum suum (h) : Ils ont trompé leur prochain par de vains discours, par des paroles pleines de mensonges el de trumperies; les faux pro­ phètes vident vana et divinant mendacium (t), n’ont que des songes creux et des visions vaines ; ils ne prononcent que de vaines et de fausses prédictions. Voyez aussi Isaïe, LVI, 10 : Speculatores ejus caci... t identes vana, dormientes et amantes somnia. Ce sont des rê­ veurs. a Deul. XXI, 5. b Pim. I. Xlll, c tv. c Ovid Amor I. II., (dI Exod. xi, 7. N757 (t) llaplerique interpretes NU pio (also sumitur. Deut. , JO Exod xi, 16, etc. If) Tertuli. de hiololatr. c. xx. Cyr ill. Clem Alex., etc. (a) Puilm v, 10. (fl| Psalm. xi,3 (t ) Hitch, xm, 6. li) I Reg. in, 21. »12 V aix. Choses vaines, sont les idoles (j) : No­ tile declinare post vana : Ne courez pas après ces dieux de rien, qui ne pourront vous ga­ rantir; car ils ne sont rien. Voyez .-Ici. XIV, liv : Annuntiantes vobis ab his vanis converti ad Deum vivum. Prendre son ame en vain k), c’est-à-dire, jurer par sa propre vie, el jurer en vain el faussement Ils ont cherché mon Ame en vain (f). Ils ont inutilement cherché à m’ôter la vie, Dieu m'a conservé el garanti de leurs pièges ; ou plutôt, ils ont sans raison el sous de vains el de faux prétextes cherché à me faire mourir.' Des hommes vains ne signifient pas seule­ ment des gens enflés d’orgueil el remplis do vanité, mais aussi des gens de néant, sans religion, sans règle de conduite, des écerve­ lés; par exemple : I 'iri vanissimi, et filii Be­ lial (m). L’Hébreu, des hommes vides de sens, ou des gueux, îles misérables enfants sans joug, ou enfants di néant. Bekiin, que la Vul­ * gati a rendu par vanissimi, est le même que Baku que l’on trouve dans l’Evangile (n) : Qui dixerit fratri suo Taka. Au lieu de vanis­ simi, les Septante portent : Des hommes pes­ tilentiels et dangereux. Celui qui amasse des richesses par le men­ songe est vain el sans cœur, Vanusesl et excors (a). L'Hébreu : C'est une vanité poussée par le vent, c'est comme un fétu qui esl le jouet des venís. El ailleurs (p) : Qui vanus est el excors patebit contemptui : Celui qui esl vain el sans intelligence sera exposé au mépris; l’Hébrcu, Celui qui a le cœur per­ vers et corrompu, eie. Vani sunt omnes ho­ mines in quibus non subest scientia Dei (q) : Ceux qui n’ont pas la science de Dieu no sont que vanité. Toutes leurs autres qualités, leurs sciences, leur habileté n’est qu'ignorance, sans la science des saints. Le Grec porte : Tous les hommes sont vains de leur nature. Ils ne font rien d’eux-mêines, ils ne tendoni qu'au néant, etc. ’ VALENTIN. Voyez Evangile. VALLÉE. Il y a plusieurs vallées dont il est parlé dans l’Ecrilure. Par exemple, la vallée de Bénédiction, dans la tribu de Juda, <1 l’occident de la mer Morte. Voyez 11 Taralip. XX, 26. La vallée des Bois, vallis Silvestris, Genèse, XIV, 3, 8, 20. L'Hébreu (r) porte la vallée d'Hassidim, que quelques-uns tradui­ sent la vallée des Champs; d’autres la vallée de la Chaux; les Septante, la vallée Salée. C’est dans celle valée qu’étaient bâties So­ dome et Gomorrhe, el où se forma depuis l( lac Asphaltite, ou la mer Morte. La vallée de Save, autrement la vallée (k) Psalm, xxir, A. (I ) Psalm. lxii, 10. (m) It Par. xni, 7 75’73’32 D‘pl C’tWXSepi. : (a) Mallh v, 21. (a) Piov txt, c. (p) Proc xa, 8. (7) Sap. mu, 1 (r) Gaies. xiv, 5 *53 ¡7 Pereclsus corde. n’3 913 VAL VAL Royale. Gen. XIV, 17. et II Reg. XVI II, 18. 8avé est mie ville située dans la vallée du Itoi, vis-à-vis de Jérusalem, selon Eusèbe. C’est dans celle vallée où Melchisédcch vint au-devant d’Abraham, à son retour de la victoire contre lei cinq rois. Mais quelquesuns croient que cette entrevue se fit au pied du mont Thabor (Vide Vit. Melchisedech, t. Ill Opcr. S. Athanas.. pag. ‘239; Bro­ card 9 Descript, terrœ sanctae). La vallée des Salines, vallis Salinarum. II Reg. \ III, 13, el IV Reg. XIV, 7. La plu­ part mettent celle vallée dans liduméc mé­ ridionale, vers le midi de la mer Morie. C ost là, dit-on, où les Iduméens furent battus par David, ou par Joab, el encore par Amasias, fils de Joas, roi de Juda. Nous la plaçons dans l’idumée orientale, entre Thadmar et Bosra. Voyez Salines. La vallée des RapiiaYm , ou vallée des Giants. 11 Reg. \ , 18, el XXIII, 13. Voyez l’article RapiiaYm. La vallée dü Raisin, vallis Rotri. Nam. XXXII, 9. Voyez ci-devant Nehel Eschol. La vallée de Jezrael. C’esl la même que la vallée d'Esdrelon ou le Grand-Champ. qui s’étend de l’orient à l’occident , depuis Scylhopolis jusqu’au pied du mont Carmel. La vallée de Mambré , près d Hébron. Voyez Mambré. La vallée de Moré , près de Sichem. Voyez Moré. Elle esl aussi nommée la val­ lée ¡Ilustre. Genes. XU, 6. La vallée d’Achor, Josué. VII, 2i, 2fi ; Jsai. LXV, 10 el Osee. II, 15, au septentrion de Jéricho, selon saint Jérôme. C’est la où lo malheureux Achan fut lapidé. Voyez Achor. La vallée d’Aialon. Voyez A jalon. C’est celle ville qui donnait le nom à la vallée. La vallée des Roseaux, vallis Arundi­ nis. Josué. XVI, 8, cl XVII, 9. L’Hébreu (a) lil la vallée ou le torrent de Kanna. Elle n’é­ tait pas loin de la mer Morie , ni de Ta­ pinimi. I Le texte de Josué, dit le géographe de la Bible de \ enee, parati mettre la vallée des Roseaux du côté de la mer Méditerranée, dans la tribu d’Ephraïm. ] La vallée de Josaphat. On rentend or­ dinairement de la vallée où coule le torrent de Cédron, à l’orient el au midi de Jérusa­ lem. Voyez Josaphat, et Joel. IIL 12. La vallée dEnnon, ou la vallée des en­ fants d'Ennon, en hébreu (6) Ge-hennon ou d’où vient le mot de Gehenna, élail à l’orient cl au midi de Jérusalem. Voyez IIknnon, ou Ennon, ou Topiirt. La vallée du Roi. I oyez ci-devant la vallée de Savé, ou simplement Sa\é. La vallée des Ouvriers, vallis Artifi(n) rep N'2 Gc-kanna. (b) p:n NU Ge-hennon. (c) *D UZ^n NU Ge-haraùm. (d) Josué, svili, it. pCT le} Josué, six, 14,17. y) Judie, xv!, i (p) 1 Reg. xm, 18. 9!i cimi. Voyez I Par. IV, et II Esdr. XI, 33 ; en hébreu (c), Géharnsim. On la place sur le Jourdain, dans la tribu de Benjamin. Loyei Ono. La vallée de Casis (o), dans la tribu de Benjamin. | C’était une ville, dii le géogra­ phe de la Bible de Vence, j On n’en sait pas au juste la situation. Quelques-uns tradui­ sent l’hébreu par la vallée de l'incision. Ils conjecturent qu’on put lui donner ce nom, parce que peut-être on y cultivait le baume , qui sc lirait par incision. Mais y cultivait-on celle plante du temps de Jo^ué?Je ne le crois pas. La vallée de Jeptitael (e), prenait appa­ remment son nom de la ville de Jephtael. frontière de Zabulon. On n’en sait pas au vrai la situation. [ Le géographe de la Bible de \ enee la place éntrela tribu de Zabulon el d’As * r. ' La vallée de Sorec (f). dans laquelle était la ville de Sorcc, dans la tribu de Dan. Peutêtre la même que la vallée du Raisin. Voyez Sorec. La vallée de SÉDOiM ( g ). SéboYm élail une des quatre villes qui furent consumées avec Sodome par le feu du ciel (/i). La val­ lée de Séboïm était donc sur lamer Mode ; mais on n’en sait pas la situation. Peut-être que dans la suite on rétablit Séboïm. ( Voyez li Esdr. XI, 3i),ainsi que Sodome.Quelquesuns (i) prennent Séboïm ou Tzéboim dans un sens générique, pour des serpents, des basilics ou des hyènes. La vallée de Gad j ), vallée située au delà du Jourdain , dans le partage do Gad, cl apparemment le long de l’Arnon. La \ allée des Larmes (A), apparemment la même que la vallée des Pleurs ou des Pleurants, uu de Rochim. Voycx Judie. II, 1. et JI Reg. * , 23, et ci-devant l’article Bocbim ou Clauthmon. Celle vallée était au midi de Jéru>alem. La > allée de Vision (l). dans le style prophétique et figuré , signifie Jérusalem. Elle est nommée vallée par antiphrase, parco <1 u’clle esl située sur une montagne ; cl on lui donne le surnom de vision, parce qu elle est le sujet de la prophétie d’Isaïe, ou pai ce que le temple de Jérusalem fut bâti sur le mont Moria , qui est la montagne de Ftsion (m). La iallée Grasse, vallis Pinguium (n). C’esl la vallée qui esl au pied cl aux en­ virons de la ville deSamarie. Copays était fort gras et fort fertile. Samarte élail assise sur la hauteur qui commandait celte vallée : In vertice vallis pinguissima. La vallée du Carnage , vallis Interfe­ ctionis (o). C’esl le nom que Jérémie prédit que l’on donnera à la vallée d'Ennon ou de Topheth. Voyez Topueth, el Jercm. \ 11, 32; h) Genes, x. xvm, xix. il tin Ch. Hebr. Vaiab j) Il ¡leg XXIV, 5. a) Psabit. lxXXIII, 7. I) Ism. XXII, 1. . 5. m) Genes xxn, U. 1 n) liai, xxiii, t, 4. o) Jercm vu, 51. 915 DICTIONNAIRE DE LA BIRLE. XIX, 6; XXI, HiO. Elle esl nommée vallis Concisionis dans Joel, chap. Ili, li, cl dans le même chapitre, vallee de Josaphal ou du Jugement de Dieu. La vallée des Cadavhbs (a), vallis Ca­ daverum. La même que Tophclh. C’étail la voirie de Jérusalem. La vallée des Voyageurs ou des Pèlerins, tallis Viatorum ad orientem maris b). Nous croyons que cela marque le grand chemin qui élail au pied du mont Carmel, pour al­ ler de la Judée, de l'Egypte et du pays des Philislins, dans la Phénicie; el réciproque­ ment de la Phénicie dans le pays des Phi­ lislins, dans la Judée et dans l'Egypte. Ce chemin était à l'orient de la Méditerranée. La VALLÉE DE LA MULTITUDE DE GOG (c), ou le cimetière de l’arm/edc Gog. C’était ap­ paremment la vallée de Jezrael, dans laquelle nous croyons que l’armée de Cambyse fut défaite après la mori de ce prince. Voyez le Commentaire sor Ezéchiel, XXXIX,el les articles de Camiiyse et de Gog. La VALLÉE DES MONTAGNES , ValUs Montium (d). C'est ainsi que le prophète Za­ charie appelle les vallées qui étaient autour de Jérusalem, el où les habitants de celle ville se sauvèrent dans leur dernier malheur, lorsque la ville fut assiégée par les Ro­ mains. La vallée Illustre, près dh Sichem. La même que la vallée de Moré. L’Hébreu pm le Elon-Moré (e), le chêne ou la chênaie d: Moré. La vallée de Cédron f), à l’orient de Jérusalem, entre celte ville et la montagne des Oliviers. La vallée de GiuoK (y), à l’occident de la même ville. Elle prenait son nom de la fontaine de Géhon, qui a sa source en cet endroit, et qui coule de l’occident au midi, pour aller se jeter dans le torrent de Cédron. La vallée des Tentes, convallem 1 bei•uiculorum(h); IHébreu, la vallée de Socolh, au delà du Jourdain el aux environs de la ville de Socolh. Le Psalmiste met la vallée de Socolh pour tout le pays dé ridà le Jour­ dain, La vallée de Sennih. où demeurait Haber ou lléber le Cynéen (»). Elle élail dans la Gaulée, aux environs de Sennaa el de Ca­ des de Nephtali. La vallée du Térébinthe (j), où Saul était campé avec l’armée d braci lorsque le gémi Goliath vint insulter les troupes des Hébreux. Celte vallée était au midi de Jé­ rusalem, vers Soco cl Azéca. On peut aussi donnei le nom de vallée du Térébinlh à la vallée de Mambré, à cause du térébinthe sous lequel Abraham reçut les trois anges. (a) J eren. xxxi, AO. (b) Eiech xxnx, il. (c) Ezech. xxxix, tl, 15. (d) Zach xu, 3. («) Genet, xn, 6 iïTCJ T”?N Elm-Moré. (fi IV Reg xxtu, 1,0. (a) Il Par. ixxm, U (n) Pul lu. 6, et cru. 8 (i) Judie i», 11. (j) 1 Reg. ivi, 1. rfa * vdléc <1 El», "u du L 91G Voyez ci-devant l'article de Térébinthe. M. le duc do Raguse ( Voyage, tornelli, pag 10 appelle avec raison la vallée do Térébinthe, théâtre de la gloire et de l'hé­ roïsme de David. «. Celte vallée, que les Septante appellent la vallée du Chêne, est uno des plus riantes de la Judée,dit M, Michaud {Correspond. fOrient, lettr. XC111, loin. IV, pag. 185). C’est là que se livra le fa­ meux combat de Goliath el de David. Nous avons traversé le torrent dans lequel David ramassa les cinq cailloux avec lesquels il devait terrasser son redoutable adversaire. Nous avions, d’un côté, la montagne sur laquelle campait l’armée d'Israël ; de l'autre, celle où campaient les Philislins. Les croi­ sés avaient bâti une ville appelée Kalonia, en mémoire du triomphe de David ; il ne reste plus rien de Kalonia ; mais un petit village, bâti au même lieu, porte encore le nom deKaloni. » Voyez Anathotu, David. ] La vallée de Sephata {k). C’est là où A a, roi de Juda, délit une grande armée d’Ethiopiens ou de Chuschim. Celte ville était vers Maresa et Elciithéropolis. VALERIUS GRATUS, gouverneur [ pro­ curateur I de Judée. 1 oyez Gratus. VANGEÁNCE. Voyez Vengeance. VANIA, fut un de ceux qui répudièrent leurs femmes étrangères après le retour de la captivité de Babylone. 1 Esdr. X, 3G. VANITÉ. Les interprètes de l’Ecrilure tra­ duisent d’ordinaire par vanitas ou vammi les mob hébreux schavéf {I el habel {m), dont le premier signifie plutôt ce qui est opposé an vrai; el le second, ce qui csl opposé au réel, au solide. Aussi le nom de vanité se prend en plusieurs sens dans les auteurs sacrés. Vanité se met pour la vaine gloire, l’or­ gueil, qui fait qu’on s’estime, qu’on se van­ te. qu'on s’en fait accroire. Pa exemple (n) : Détournez mes yeux , afin qu'ils ne voient point la vanité; et : Ils profèrent dos pa­ roles de vanité el d’orgueil (o) : Superba va­ nitatis loquenles. Vanité sc prend pour le mensonge (p) : Pourquoi aimez-vous la vanité et recherchezvou le mensonge ? VA •. Ils ont proféré des paroles de vanité , de mensonge, et ils ne s’occupent que de fraudes tout le jour (q). El : I ous ne prendrez point le nom du Seigneur votre Dieu en vain {r), vous ne jurerez point pour.issnrer la fausseté; vous ne prendrez point le. Seigneur à témoin de vos menson­ ges Des visions de vanité, des paroles de vanité, marquent des discours de fausseté et des paroles de mensonge. Vanité sc prend pour le néant. Par exem­ pli' : I añilé des vanités, et tout n'est que vanité (j). Je n'ai vu que vanité et affliction □iène. [k) II Par xi», 0, 10. (I ) vanitas, mendacium *)zn (wi) Habel, voûtas, inuiitilM. (>i) ¡‘salin exvui, 37. (o) 11 Par. u, 18. (p) Psal. n, 3. (q) P (dm xxxni, 13. (r) Exod XX, 7. (i) Recle, i, 1 917 VAS d’esprit dans tout ce qui se passe dans le tuonile ou sous le soleil. Tout homme vivant n'esl que vanité ! Universa vanitas, omnis homo vivens. L'homme esl comme un néant ; scs jours passent comme l'ombre: Homo vanitati similis factus est; die» ejus sicut Umbra prœtcreunl (a).. Vanité se prend pour les idoles : Ils ont irrité le Seigneur dans leurs vanités, c’est-àdire par leurs idoles, leurs riens (b). Ils onl suivi des vanités : Secuti sunt vanitates ( c). N’y a-t-il point de Seigneur dans Sion, puis­ qu'ils onl couru après des dieux étrangers, pour irriter le Seigneur dans leurs vanilés par ces dieux de rien ? Quare ergo me ad ira­ cundiam concitaverunt in sculptilibus suis et in vanitatibus alienis (d) ? Ils ont suivi la vanité, et sont devenus vains : Secuti sunt vanitates, el vane egerunt (e); l’Hébreu : El vani facti sunt. — [ Voyez Vain.] A APURES. C'est le même que Pharaon Ephréc ou Hophra, dont on a parlé ailleurs. V oyez Epuré, et Jercm. XL1V, 30. On trou­ ve une lettre de Salomon, en grec, à Vaphrès, roi d’Egypte , par laquelle Salomon lui donne avis de son avènement à la cou­ ronne, el lui demande des ouvriers pour bâ­ tir le temple de Dieu. Vaphrès f i il réponse à Salomon, le félicite sur son élévation sur le trône d’Israël i cl lui mande qu'il lui envoie quatre-vingt mille ouvriers pour faire les ouvrages qu'il désirera, et lui marque les noms des provinces d'où sont tirés les ou­ vriers. Mais ces deux pièces ne méritent au­ cune créance, quoi qu’elles soient tirées d’Eupolème, d’où Eusèbc les a prises pour les insérer dans sa Préparation évangéli­ que. IX, 31. [Vaphrès est le même qu’Aprièsou Ephréc, par conséquent il n’était pas contemporain de Salomon, mais de Sédécias. Foyex Armés, Epiiréb, Pharaons, 26' dynastie , tom. 111, col. iOî’i.j * VAPSI , nephtalilc , père de Nahabi , Num. Xlll, 15. VARUS. Voyez Quintilius Varus. VASSENI, fils aîné de Samuel, selon ce texte des Paralipomènes • Filii Samuel, primoge­ nitus Vasseni, et Abia Quelques exemplaires latins portent Vasseni , Joel et Abia ; m ils cet endroit (f) est visiblement corrompu. Vasseni, qu’on a mis pour un nom propre, signifie en hébreu et le second. Il faut y sup­ pléer de cette sorte: Les fils de Samuel furent Joël, son fils aîné, et le second Abia. Voyez 1 Par. VI, 33. VASTI1Î, femme du roi Assuérus (g). Ce prince ayant fait un grand festin à tqtls les grands de son royaume, el mémo a tout son peuple, la reine Vaslhi fit aussi un grand festin aux femmes dans son palais. Le sep­ tième jour, lorsque le roi élail plus gai qu'à l’ordinaire, el dans la chaleur du vin , il orfa) Psalm. cxliii. I. (k) Déni xxvn. 21. le) IV Reg xvii, 15. (d) Jerem vm, 19. (e) IV lieg. xvn, 15, el Jerem. u, 5. (f) 1 Par. vi, X8 VAU 017 donna à ses principaux officiers de faire venii lareine Vaslhi, le diadème en tête, afin de faire voir son extraordinaire beauté â tous les grands cl à tout son peuple ; mais elle refusa fièrement de venir. Ce qui ayant mi-, le roi dans une grande colère, il consulta ses prin­ cipaux conseillers, cl leur demanda quelle peine méritait Vaslhi de n’avoir pas voulu obéir au roi. Marnucan le principal de scs conseillers , répondit (ne la co.ère du roi était Irès-jusie, que l’exemple de Va 'hi pourrait avoir de- sui: v lrv-»-fâcheuses dans tout le royaume, puisque toutes les autre: femmes se croiraient autorisées,à son imita­ tion, à ne vouloir pas obéir à leurs maris. 11 conclut que le roi devait la répudier, lui ôter le diadème el le donner à une autre. A listili fut en effet répudiée, et Esther miso en sa place. Voyez l’article d Estimin. Cela arriva l'an du monde 3486. avant JésusChrist 514, avant l’ère vulgaire 518. On demande quelle était cette reine Vasthi? Quelques-uns ont cru que c’était la même qu’Athossc, fille de Cyrus, laquelle avait épousé en premières noces C itnbyse, son propre frère, puis le mage qui voulut passer pour Smerdis, et enfin Darius, fils d'Hystaspe, que nous croyons être le même qu’A suérus. Elle élail d'une rare beauté, el Hérodote (à) assure que Darius en cul quatre fils, el qu elle eut longtemps part aux af­ faires. Ce ne peut donc être Vaslhi, qui fut répudiée la troisième année de ce prince. D'autres croient qu'elle élail propre tille d'Assuérus. Les Perses ne se faisaient point de scrupule de ce- sortes de mariages, et la polygamie était usitee parmi eux. Mais l’his­ toire no nous donne aucun jour qui favorise cette conjecture. Hérodote i) parle encore d' Ai istone. femme de Darius, fils d'Hystaspe : nous croyons que ce pourrait bien être Esther. Les Hébreux enseignent que ce qui obligea Vaslhi à désobéir au roi fut que ce prince voulait uu'illc parût nue devant tout le peuple ; a quoi elle ne put jamais se ré­ soudre. VAUTOUR, oiseau de proie déclaré impur par Moïse (J). On assure que les vautours se repaissent de chair humaine, d'où vient que les anciens les onl mis au rang des oi­ seaux de mauvais augure. Il esl pourtant certain que les Romains en avaient une autre idée. Les Indiens, les Perses cl les an­ ciens Espagnols exposaient les corps morts aux vautours , afin qu’ils leur arrachassent les yeux cl qu’ils les mangeassent (Âj : Tellure, ut perbibent, is mus antiquus lhera. Ex anima obs œnns consumai corpora vultur. On dit que le vautour, dans les hyéroglyphes, marquait la miséricorde el une vue perçante, el qu'il était consacré à Junon. (g) Euh. i, 9 el teq (h) fleiodot I. Vil, c. m. (i ) Herodot. I VU, C. l’X. (il Letti xi, II,el Veul. xiv, 13. (fc) Bihus flatte, t. Xlll f»f9 DICTIOXNATftfi T>E LA IIIRLE. 920 Moïse l’appelle en hébreu (o) daah ou ta; mais les interprètes ne conviennent pas tous qu’il signifie un vautour. Bochart distingue aia de daia, et il soutient que le premier signifie un émérillon, el le second un vautour. D’autres croient que daah ou daia signifie un milan, et nia un vautour ou un corbeau. Daah est traduit par un aigle dans Jérémie, XIA 111, 40; XLIX. 22, et daia par un milan, dans Isaïe, XXXIV, 15. Les Septante cl sainl Jérôme rendent, dans Job, par un vautour (b), l’hébreu liait, qui signifie plutôt un oiseau en général.—[I oyes Aigle.] VEAUX. Il est parlé très-souvent de veaux dans l’Ecriture, parce qu’on les employait communément pour les sacrifices. Mais, en plusieurs occasions , vitulus est mis pour un jeune taureau qui, selon notre manière , 5, 6. (<) P'CJ Sx; rîW O>33» Sept. : Decipiens. ! 924 arriva dans la cérémonie où ce prince dédia l’autel du veau d’or à Bèllici (h); comme l’homme de Dieu envoyé du pays do Juda, prononça celle prophétie contre l’auiel • Autel, autel, voici ce que dit le Seigneur ; // naîtra un fils dans la maison de David qui s'appellera Josias, il immolera sur toi les prê­ tre» des hauts lieux qui l'encensent mainte­ nant, et brûlera sur loi les os des hommes. Cet autel va tout présentement se rompre, et les cendres qui sont dessus tomberont pur terre. Le roi ayant voulu étendre la main , elle se sécha aussitôt; mais elle fut rétablie à la prière du prophète. Voyez 111 Keg. XIII, 1, 2, 3 el seq. Josèphe (i) parle du temple du veau d’or, qui subsistait encore do son temps, vers Dan, el non pas près de Daphné, comme portent ses exemplaires, sur le petit Jourdain. Comme la gloire d’Israël était son Dieu , sa loi, son arche d’alliance ; ainsi les adora­ teurs des veaux d’or, considéraient ces ido­ les comme leur gloire : Ædilui ejus exsulta­ verunt in gloria ejus (J), quia migravit ah eo. Ils» se faisaient un honneur de les adorer ; ce qui aurait dû les charger de confusion. Aussi les prophètes leur disaient en raillant (Osée, XIII, 2 : E3N Sept. : ©ùaari à-jQpù-ooi , yàp IxkfXoirraffi ) : I OUS qui adorez des veaux, venez immoler des hommes. l’eut-on voir une plus granile folie? Vous ado» rez des veaux, et vous sacrifiez des hommes à Moloc ct à Saturne. Les Septante : Ils disent, les veaux nous manquent ; immolons des hom­ mes. On ne trouve plus de veaux à immoler, qu’on nous amène des hommes. On peut don­ ner à l’Hébreu un autre sens : Que ceux qui veulent immoler, viennent baiser ou adorer les veaux. C’est ce que disait Jéroboam aux Israélites des dix tribus (1). Osée prédit la destruction et la captivité des veaux de Samaric en ces termes (k) : Le veau de Sumarie a été jeté par terre; ma fu­ reur s'est allumée contre ce peuple... C'est Is­ raël qui a inventé cette idole... Le veau de Sa­ maric deviendra aussi méprisable que les toiles d'araignées. Les Assyriens s’étant rendus maî­ tres de Sama rie, enlevèrent les V eaux d’or que le peuple adorait; ces vaincs divinités ne leur servirent pds davantage que des toiles d’araignées; elles ne purent les garantir de la main de leurs ennemis. L" texte hébreu, qu’on traduit par des toiles d'araignées (l), esl fort inconnu. Les Septante traduisent : Le veau de Samaric est trompeur, eu il s'égare ; Symmaquc : // est inconstant ; la cinquième édition : Il est vagabond. Tout cela revient à lia Aqu. el Theoil. Sijinmac : tuñuño. Quinto editto * Aq.. errant. (I) Le •eut fuit constaté de la religion des Dnnes, c’est dit M de Lamartine qu’i/j adorent le reati . « Dans moo opinion, aj utc-l-il (Voyage en Orient, tom II, pag lit 115), les Druses sont un de ces peuples dont la source s’est perdue dans la nuit des temps, mais qui remontent à l’antiquité h plus reculée ; leur race, au physique, a beau­ coup de rapport avec la race juive, el l’adoration du veau me ponerán à croire qu’ils descendent de ces peuples de l’Arabia l’étrée qui axaient [toussé les Juifs a ce genro d’idolitrie. ou qu’ils sont d’origiuu samaritaine. » W5 VEA VEA pen près au même Les rabbins : 11 esl comme duirc tout cet or el cet argent en une. masse, de la poussière, de la sciure de bois. La plu­ afin que Moïse pût dans la suite l’employer part des nouveaux interprètes: Il esl réduit à cc qu'il jugerait plus à propos. H le fil, en pièces, en morceaux. Saint Jérôme avait jeta lotis ccs joyaux dans un creuset, el il en appris de son maître en hébreu qu’il signifie sortii, sans qu'il en eût dessein, une espèce des toiles d'araignées qui volent en l'air cl de veau de fonte. A la vue de celte figure se dissipent bientôt que le hasard avaitproduitejeslsraélites,ac­ On forme sur le veau d'or fabriqué dans coutumés à l'idolâtrie de l’Egypte,conçurent le déscrl par Aaron, plusieurs questions. quelque respect pour le veau ; S imeri, vou­ Quelques rabbins veulent disculper Aaron lant augmenter leur vénération, prit de la du peché qu'il commit en faisant le veau poussière el la jeta dans la gueule du veau, d'or. Ils prétendent que ce ne fui pas lui, qui commença aussitôt à mugir; alors les mais quelques magiciens d’Egypte cl quel­ Hébreux se prosternèrent devant lui et lui ques prosélytes mal convertis de la même rendirent leurs adorations. El d'où venait nation, qui le Urent contre l’intention d’Aa- cette poussière miraculeuse à Sameri ? H ron. Josèphe a dissimulé ct omis celt»' his­ l’avait prise, disent-ils , sous les pieds de la toire du veau d’or. Les Septante ( Exod. monture de l’archange Gabriel, qui marchait XXXII, 4 : «vtÔv iv rñ yr.afiSc ) portent a la tête des Hébreux dans le désert. Le veau gras dont il est parle en quel­ qu’Aaron le dessina avec le burin; mais que le peuple le fil ct le jeta en fonte. Quelques ques endroits de l’Ecrilure, comme Prov. XV, Juifs croient que d’abord on fil un veau de 18; 1 Peg. XX Vili, 24; Luc. XV, 2'S ;Jerem. bois, el qu’ensuite on le couvrit de lames XXVI, 21, était un veau qu’on engraissait d’or. Selden («) conjecture qu’il se servit du exprès pour quelques fêles ou pour quelques burin pour graver sur le veau d’or les mar­ sacrifices extraordinaires. Les païens en ques qui distinguaient le taureau Apis, c’est- usaient de même (e). à-dire un croissant sur le côté ct une lâche Pascitur in vestrum reditum votiva juvencablanche carrée sur le front. Le veau du Lidax, dont il esl parlé au Il yen a qui croient qu’il voulut le jeter psaume XXX VIH, 6: Comminuet eos tamquam en fonte, afin de tirer l’ouvrage en longueur, vitulum Libani, se peut prendre tout simple­ et afin que celle idole sortant du fourneau ment pour un veau ou un jeune taureau qui n’eût rien de beau ct de brillant dans sa fi­ paît dans le Liban. La voix de Dieu, son gure. D’autres, au contraire, veulent qu’Aa­ tonnerre, la tempête brise un cèdre du Liban ron n’ait rien omis pour le rendre le plus avec autant de facilité quelle renverse un beau et le plus parfait qu’il lui fut possible; veau du Liban. L’Hébreu se peut traduire au­ cl que c’est pour cela qu'il est dit qu'il sc trement: La voix du Seigneur fera sauter les servit du burin : Formavit opere fusorio. cèdres du Liban comme un veau qui bondit L'Hébreu (b) : Il leur forma un veau avec le dans la prairie : il agitera les montagnes du burin. Mais le paraphraste chaldéen s’éloigne Liban cl du Sinon comme le petit du rhino­ de l’une el de l’autre de ccs deux versions. céros. Il porte : Aaron reçut de leurs mains les Les veaux des uèvREs, dont parle Osée pendants d’oreilles, les lia dans une bourse (XIV, 3, vrr¿' E»“D-8cp't. : K à portée de lui offrir une tradition fort singulière. Ils tiennent que des sacrili, es dans son temple. Les Septante celte figure, qui n’était qu'un corps sans dine, ont lu le fruit de nos lèvres, au lieu des veaux mugissait néanmoins comme un bœuf; ct voici ou des taureaux de nos lèvres, el leur leçon comme ils ajustent celle fable. Les Israélites a été suivie par le Syriaque cl par l’Apôlre ayant emprunté des Egyptiens, avant leur aux llébrelix, chap.XIII, 15. sortie d'Egypte, plusieurs vases d'or ct d'ar­ Jérémie (f) parle d’une cérémonie remar­ gent, ct ayant recueilli plusieurs riches dé­ quable, qui n’est point marquée dans les li­ pouilles des Egyptiens noyés dans la mer vres historiques de l’Ecrilure. Le Seigneur Rouge, el rejetes sur le bord, commencèrent dit : Je livrerai les hommes qui ont violé mon à trafiquer entre eux de ccs bijoux. Sameri, alliance et qui n’ont point observé les paroles un des principaux chefs dos Hébreux, en de l’accord qu’ils avaient fait en ma présence, avertit Aaron, qui commandait en l’absence comme le veau qu’ils ont coupé en deux , et de son frère Moïse, el lui dit que ce com­ entre les moitiés duquel ils ont passé. Oa merce ne lui paraissait pas légitime. Aaron ignore quand celte alliance fut jurée, el à ordonna sur-le-champ à Sameri de recueillir propos de quoi : mais il y a apparence que tous ccs ornements et de les garder en dépôt la chose n'était pas fort ancienne, puisque jusqu’au retour de Moïse, qui était alors sur ceux qui l'avaient autrefois jurée étaient en­ core vivants. L'usage de couper une victime le mont Sinaï. Sameri, qui était habile dans la fonte des en deux, mettre les moitiés sur deux autels métaux, crut qu’il élail avantageux de ré- différents, et de faire passer entre deux ceux . (a) Selden de Dits Syr. Syntagm I, e. u (ÍQ Exod. XIII, 4. 13-iFtl TIR H?’ (o) Bochan de Animât sacr. poil, i, ( li, e xxin (d) D’IIcrbelot, Bibt Orient., p. 650 (<) Horal. t I, epbl. 5. (/j Jercm. xxnr, 18. 18 927 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. qui contradent alliance, est connu dans ('Ecriture et dans les profanes. Voyez Genèse, XV, 9, 10. 17. VECTIS, sorte de poisson dont il est parlé dans Isaïe (XXVII, 1 : ira tZTU 5? ) : Su­ per leviathan serpentem vectem. C’est , à ce qu’on croit, la baratelle, connue dans les au­ teurs grecs sous le nom de zygœna. Voyez Léviathan. VEILLANTS. On donne quelquefois ce nom aux anges : Vigil et sanctus de calo de­ scendit, dit Daniel (IV, 10, lï : vnpi n’JZ ) ; et un peu après : In sententia vigilum decretu i est. Le clialdéen hir ou ir, qu’on traduit par veillants, pourrait bien, selon la pensée de saint Jérôme (o), avoir donné origine au nom d'Jris, messagère des dieux. Les Chaldéens concevaient ces anges ou ces veillants comme une compagnie de juges qui déci­ daient du sort des hommes. Cela parait par ces paroles, J 14 : C’est ce gui a été ordonné par les veillants, c’est l’ordre et la demande des saints. Les saints el les veillants en ces endroits, sont la même chose. Les Septante dans le chap. IV des Lamentations ( IV, 14: ’E¡axi» oí igpigopoi avrir), ont lu hiriin , les veillants, au lieu de hiverim, les aveu­ gles, que nous y lisons aujourd’hui. L'auteur du livre apocryphe d’Enoch parle souvent des egregoroi ou veillants, el les Syriens reconnaissent un ordre d’anges dans le ciel nommé egregoroi. Ce sont ces veillants qui épousèrent les filles des hommes et qui de­ vinrent pères des fameux géants d’avant le déluge. VENDANGES, VENDANGER. Voyez Vi­ gnes. VENDRE. Les Hébreux pouvaient vendre leur propre liberté; les pères pouvaient vendre celle de leurs enfants (6) : Si pauper­ tate compulsus vendiderit se (ibi frater tuus, non eum opprimes servitute famulorum : Si votre frère sc vend à vous, vous ne l’oppri­ merez poinl.cn le traitant ou eu le vendant comme un esclave. Il demeurera chez vous comme un ouvrier à gage. Maimonide dit qu’un Hébreu ne pouvait vendre sa liberté que dans la dernière nécessité. Si quelqu’un vend sa fille pour être servante, elle ne sortira point comme les autres servantes ^c). Son mall c ne ta renverra pas comme on renvoie un autre esclave en l’année sabbatique. Il la prendra pour sa femme ou la fora épouser à son fils. S'il ne veut faire ni l’un ni l’autre, il la mettra en liberté. On vendait aussi des débiteurs insolvables í l même leurs enfants, comme on le voit par 1 Evangile (d) el par les livres des Rois (e). On vendait quelquefois les hommes libres pour esclaves, comme Joseph fut vendu par scs frères ; et ce crime s’appelait plagium , et la loi le punissait de mort (f) : Qui furatus (a) Hieron. in Dan. (h) La’ll. xxv, 53. (c) Exod. xn, 7. (d) Maith uni, rs. (r) Reg n, I (f) K.rod xn, 16. Deul. xxn, 7. (f) Htb xn, 16. 9îfl fuerit hominem ¡ et venaiderit cum. convictus noxœ. morte morietur. Les Juifs restreignent ceci au vol d’un homme de leur nation. Esaü vendit son droit d'aînesse, et on croit que c’est pour cela que saint Paul le nomme profane (g). Il est dit dans les prophètes (A * que le Seigneur a vendu son peuple à leurs ennemis , comme un maitre qui se défait d’un esclave vicieux, pour le punir de son infi lélilé. Etre vendu pour faire le péché , comme Achat) (i) , qui vcnumdalus csl ut faceret ma­ lum in conspectu Domini. Et les mauvais Is­ raélites dont il est parlé dans les Machabées, I Mach. 1,16: Venumdati ut facerent malum : Ils se vendirent étant des esclaves du péché, des hommes assujettis à toutes leurs mau­ vaises inclinations , comme des esclaves à leurs maîtres. Ces expressions sont assez fa­ milières aux Hébreux. \ oyez Judith. VII, 13. Saint Paul (j) parlant de lui-mémo , ou plutôt parlant de tout le genre humain en sa personne, n’a pas fait de difficulté de dire : Ego autem carnalis sum venumdalus sub pec­ cato ;Je suis tout charnel cl vendu sous le péché ; esclave do la concupiscence cl du péché parla nature, mais affranchi du péché par le baptême , et fortifié contre la concu­ piscence par la grâce de Jésus-Christ. VENGEANCE. La vengeance, en tant qu’elle enferme du ressentiment et de la dou­ leur de l’injure qu’on nous a faite, ne con­ vient point à Dieu. Nulle créature ne peut troubler sa paix, ni lui causer de la douleur et du ressentiment. Ultio doloris confessio est , dit Sénèque (/i). L’homme ne cherche à se venger, que parce qu’il esl blessé el sen­ sible à l’injure. Lors donc que l’Ecrilure dit que Dieu se venge, elle parle d’une manière impropre el populaire. Il venge les injures faites à sa justice, à sa majesté , â l’ordre qu’il a établi dans le monde, mais sans émo­ tion el sans plaisir. Il venge les torts faits à ses amis, parce qu’il esl juste, et qu’il doit conserver l’ordre cl la justice. L’homme se venge parce qu’il est faible, qu’il esl blessé, qu’il s’aime trop. Une âme grande méprise les injures ; une âme éclairée des lumières de la foi en laisse la vengeance el le juge­ ment à Dieu. Dans l’Ancicn Testament, Dieu tolérait la vengeance dans certains cas, pour éviter de plus grands maux. Par exemple , il voulait qu’on donnât dent pour dent (l) , œil pour œil, etc. I Voyez Talion.] Il permettait, ou plutôt il tolérait que les parents dim homme qui avait élé mis à mort tirassent vengeance du meurtrier (m) : Propinquus occisi slalim ut invenerit eum, jugulabit. El si un meur­ trier volontaire s’élail sauvé dans une ville d’asile, on l’en arrachait, et on le livrait en­ tre les mains des parents du mort, pour en /i) [soi. L, I ; ui, 3. Joel, ni, 8. Barite. iv 6 í ) 111 Req. XXI, ÎO, ¿5. j ) Rom. mi. 1 1. (K) Senec. de Ira. I. IH. c. v. il j Exod. XXI, 21. (m)Num. XXXV, t6. 17, 18 et leq Î 9.V) VEN VEN (aire justice (a) : .Viï/cni seniores civitatis il­ lius, etarripient eum de loco effugii, h aden Igne in manu proximi cujus sanguis effusus esl, el morietur. La parente se croyait obligée de fioursuivrc la vengeance de tels meurtri s, et es Hébreux appelaient Gael ou Rédempteur celui à qui celte sorte de vengeance appirlenail.—[Logez Hédempteur et Vengeur (I).] Mais ces tolérances n’ctaicnl accordées qu’à la dureté du cœur des Juifs : Ad duri­ tiam cordis vestri, comme dii Jésus-Christ à l’occasion du divorce. Dieu s’élail assez dé­ claré pour faire comprendre aux gens de bien que la vengeance lui appartenait : Mea est ultio, et ego retribuam (6). 11 défend la haine cl la vengeance en termes exprès ; il ne veut pas que l’on conserve de l’animosité dans son cœur contre son frère (c) : Non oderis fratrem tuum in corde tuo..... Non quœras ultionem, nec memor eris injuria civium tuo­ rum. El lorsque Dieu semble établir la loi du talion, il ne permet pas la vengeance, mais il la modère : Non fomes , sed limes furoris est, dit saint Augustin (d). Il n'ontend pas irriter la colère, mais en arrêter les progrès cl les suites ; Non ut id quod sopitum erat hinc accenderetur ; sed ne id quod ardebat ultra extenderetur. Le jour de la vengeance, marque quel­ quefois le dernier jour de son jugement, au­ quel Dieu se vengera de tous scs ennemis ; cl quelquefois le jour de la vengeance mar­ que la peine que Dieu lire de ses ennemis , lorsque les iniquités sont montées à leur comble. Voy>z Exod. XXXII, 34; Isai. XXXIV, 8, et LXl, 2, cl LX11I, 4 ; cl Luc. XXI, 22. La vengeance csl ordinairement exprimée dans ¡'Hébreu sous le nom de consolation ; et quoique saint Jérôme ait ordinairement mis le mol de venger, il n’a pas laisse quelque­ fois de laisser les mots de consolerei de con­ solation danslesens de vengeance. Par exem­ ple (e) : litui consolabor super hostibus meis, et vindicabor deinimicismeis. Et dans les Ma­ chabécs : Deus consolabitur in nobis, quemad­ modum in protestatione cantici declaravit Moyses : et in servis suis consolabitur (f). Et dans Isaïe : i ias ejus vidi,... et reddidi con­ solationes ipsi (g). Mais Ics exemples en sont bien plus fréquents dans l’Hébreu. La vengeance sc met quelquefois dans l'Ecriture pour la sainte attaque, ou pour l’in­ jure que l’on fait â un autre , mais que l'on ne manque pas de colorer du titre de juste vengeance. Ainsi Nabuchodonosor jure par son trône qu'il se vengera de ceux qui n'ont pas voulu sc soumettre à son empire (h), comme s’il avait eu droit d’exiger d’eux cette soumission. De même les Iduméens ontexcrcé leur vengeance contre Juda, pro eo quod fe­ cit Idumœa ultionem, ut se vindicaret de filiis Juda (t). Il faut entendre sous ces expres­ sions, exercer sa haine, satisfaire sa mau­ vaise volonté. Quand on dit que Dieu accorde la ven geance à quelqu’un (/) , Deus qui das vindi­ ctas mihi, cela marque, ou qu'il loi livre ses ennemis entre les mains pour en tirer ven­ geance,ou qu’il punit lui-même, par un effet de sa justice, ceux qui onl affligé ses servi­ teurs. VENGEUR. On donne cc nom dans l’Ecri­ lure à celui qui est chargé, suivant les mœurs des Juifs, de tirer vengeance de celui qui a tué un de ses proches parents : Ultor sangui­ nis. Si un homme a fait un meurtre involon­ taire et casuel, il se retirera dans une ville d’asile, et on le garantira de la main de celui qui est le vengeur du sang de son proche (A) : Liberabitur innocens de ultoris manu. El lors­ que le vengeur le poursuivra pour le tuer, on ne le lui livrera pas 11) : Cumque ultor sanguinis rum fuerit persecutus, non tradent in manus ejus. Le roi vengeur ou défenseur, dans Osée \ 13; X,G, signifie, selon les apparences, Phul, roi d'Assyrie, qui vint au secours de Manahem, roi d'Israel. IV Reg. XV, 19. VENT, ventus, est souvent appelé spiritu» 029 ta) Deul. xn, 12. Il») Deul. xxxui, 55. (c) Levit. MX, 17, 18. d) lia/ conila Fami. i. XIX, c. xxv. c) Isai i, 24. fj II Mue vu.6. y) Imi l.Mi, 18. i/i) Judith, i, 12; u, t. (i ) Eiech. XXI, 12. (/ ) /‘salin. xvu, 48. (Ai) Amu. XXXV, 23,27. (/ ) Jo ne, XX, 3. (I) Voii i quelques détails sur le droit de la vengeance particulière panni * le Arabes de nos jours, d'après John Lewis Burckhardt , N oies on the Bedouins ami M'a/iabijs, Notes sur les Bédouins el les Wahabys, m-4’, 183ü Le principe de la vengeance partii ulière, avec tous se» détails, le droit ar grâce el par faveur. Tous les parents qui sont enveloppés dans la dette du sang , el orgueilleux d’un allié qui a lu è son homme, contribuent à former lu montant exigé. Dès qu’on est d’accord sur les conditions, les ami» des deux côtés se réunissent, on lue la femelle d’un chameau ; cl quand la fêle est finie, h-débiteur ou lo meurtrier attach» un mouchoir blanc au fur de sa lance comme uu létuoi guage qu’il a acquitté sa dette du sang. 93» DICTIONNAIRE DE LA BIRLE. 052 el en quelques passades on est partagé de la lumière de Dieu qui pénètre jusqu'au fond sentiments, savoir, s’il signifie le vent ou le de l’âme. El encore (m) : Conservez les le­ Saint-Esprit ; par exemple (n) : Spiritus Do­ çons de la sagesse ; si vous la gardez dans mini ferebatur super aquas. Ce que les uns votre ventre, dans votre cœur, elle éclatera entendent du Saint-Esprit, et les autres d’un sur vos lèvres. ’ I vent violent. Isaïe XI, 7 : Exsiccatum est Le ventre de l’enfer, c’esl le tombeau fenum, quia spiritus Domini sufflavit in co. ou un danger imminent de mort. L’Ecclésias­ Mais ordinairement la suite du discours fait tique dit qu’il a été délivré de altitudine assez distinguer si Spiritus signifie le Saint- ventris inferi (n) ; et Jonas, qu’il a crié vers Esprit, ou le vent, ou l’âme qui nous anime. le Seigneur, de rentre inferi (o), du fond de Les Hébreux reconnaissaient comme nous la incr el du venire du poisson. quatre vents principaux. Ezech. XI.II, 16, VENTRILOQUE , en lalin ventriloquus , 17, 18 : Le vent d’orient, en hébreu Kadim , en grec engastri-mythos; celui qui parle du O’“ ITO ; le vent du nord, Tzaphon, m ; ventre, du fond de l’estomac; un devin ou le vent du midi, Darom , CTH m ; el le vent une devineresse qui avait ou feignait avoir d’occident, ou de la mer Méditerranée, en un esprit familier, un esprit de Python, qui hébreu Rouah-IIaiam, D'n m~>. lui parlait du fond de l’estomac. Voyez Py­ Sainl Jérôme traduit assez souvent (6) le thon. vent Kadim, qui csl celui d'orient, comme VENUS, déesse de l’impudicité adorée par nous venons de voir, par ventus oriens , un les païens. Quelques-uns croient que son vent brûlant ; les Septante , le vent du midi. nom vient de l’hébreu Socolh-Bénoth (p) ou Le vent du midi est extrêmement brûlant Fenos, selon une autre prononciation. Voyez dans l’Egypte, aussi bien que celui d’orient. cc qu’on a remarqué sur ces termes. Elle — ( Voyez Sennacuérib.] était adorée sous différents noms. Les Egyp­ Le vent ou nord était froid, comme il pa­ tiens la nommaient Nephtis ; les Assyriens, rali par l’Ecclésiaslique, XLIII.22 : Erigidas Militta; les Arabes, Alitta ; les Perses, Aliventus aquilo flavit et gelavit Crystallus. Sa­ ira. Elle était aussi connue sous le nom de lomon , dans scs Proverbes , XXV, 23 : m Ta nai s à Babylone, iV Erycine en Sicile, d’.-lD'"2 Stod , dit que ce même vent dissipe phrodite parmi les Grecs. En général, je les nuées et la pluie ; mais d’autres interprè­ crois qu’on l’adorait dans les terres d’Israël tes traduisent : Il produit la pluie. Le vent sous le nom ù’Astarlé, ou Astaroth, ou Avera, Typhonicus , dont parle sainl Luc dans les ou la déesse des bois. On la confond avec la Actes (c), est celui qui souille entre le levant lune.clc’ëslcdqueles païens appelaient Vénus cl le nord. Etiro-aquilo, ou Euro-clydon. la céleste, cl les Hébreux la reine du ciel ou C’est un vent liès-daugereux, qui ressemble la déesse Méni. L'- dieu Dagon élait aussi à un tourbillon , qui tombe tout à coup sur apparemment Vénus. La colombe était con­ les vaisseaux, leur fait faire la pirouette, et sacrée à celle fausse divinité. — [Voyez Asles brise quelquefois. Voyez Pline, liv. Il , tartô, Dagon, etc.] [.En Egypte, Venus s’appelait Llathôr, el c. XLV1II. VENTRE. Le fruit du ventre, sont les en­ Vnlcain Phlha. « Les débris du temple de fants : Privavit le Deus fructu ventris tui(d) ; Phlha à Memphis existent < ncorcî ils ont été el le Psalmistc (e) : Merces Domini, fructus vus par les voyageurs français en 1828. el ventris : Les enfants soni la bénédiction du leurs recherches se sont même étendues jus­ mariage. De fructu ventris tui ponain super qu’à reconnaître la carrière d’où furent li­ sedem tuam (f) : Je vous donnerai pour he­ res les matériaux de ce temple : c’est de la ritier de votre trône un de vos fils. Seigneur, montagne de Thorra, sur la rive orientale vous êtes mon Dieu dès le sein de ma mère : du Nil cl en face même de l'ancien empla­ cement de Memphis..... Un immense bois de De ventre matris meœ Deus es tu (g). Le ventre se prend souvent pour la gour­ dattiers couvre l’cmpl iccmcnl de Memphis. mandise. Les Crétois sont toujours menteurs, Passé le village de Bédréchéin, qui est à un quart d’heure dans les terres, on s’aperçoit mauvaises bftes, ventre paresseux (h). El ail leurs i) : Il y en a plusieurs qui font leur dieu qu'on foule le sol antique d'une grande cité de leur ventre. El aux Romains (j, : Ces sor­ aux blocs de granit disperses dans la plaine tes de gens ne servent pas Jésus-Christ, mais el à ceux qui déchirent le terrain et se font encore jour à travers les sables qui ne tar­ sont esclaves de leur ventre. Le ventre so met aussi pour le cœur, le deront pas à les recouvrir pour jamais. En­ fond de l’âme. Les paroles d’un homme qui tre ce village et celui de Mil-Raliinèh s'élè­ n’est pas sincère pénétrent jusqu'au fond du vent deux longues collines parallèles, ébouventre (h), font des plaies jusqu’au fond de lemcnts d’une enceinte immense renfermant l’âme. El ailleurs (I) : Lucermi Domini spi­ jadis les principaux édifices sacrés de Memraculum hominis, quee investigat omnia se­ fdiis. Dans l’intérieur de celle enceinte existe c grand colosse exhumé il y a quelques creta veniris ; L’esprit de 1’homme csl comme (a) Genes », Î. (b) Genes, xu, 11, el Exod x, 13. Sept. : »»t. * (e) Jet xxvu, U (dl Genes, xxx,Î. (e; Piato cixvi, 3. l/j Fsalm. cxxxi. 11 (flj Psalm xxi, U W Ttt i, 12. (i) Philipp. ni, 9. y) Pom. ivi, 18. (k) Piov. xviii. 8. it) Ptov. Im) Prov. xxn, 18 f h) Eccli u, 7 to) Jonas n, 3. (p) IV Rt’<; tvn, 50 VER VER ‘.♦SS années, el dont la physionomie suffit pour le faire reconnaître comme une statue de 8ésostris. Au nord de ce colosse exista jadis un temple de Vénus (Halhôr), construit hors de la grande enceinte, du côté de l'orient. Les fouilles faites par Champollion le Jeune onl constaté dans cet endroit même r< xistenco d’un temple orné de colonnes pilastres en granit rose, et ce temple était dédié à Phlha et à Ilathôr (Vulcain et Vénus), les doux grandes divinités de Memphis. * M. Champollion-Figeac, Hist. (ï’J?ÿj/pfe,pag.63,dans ¡'Univers pittoresque de Didot. On a aussi trouvé dans le nouveau monde des traces du culte de Vénus, suivant M. Fré­ déric Münler. Voyez son ouvrage sur le tem­ ple de Vénus Uranie à Paphos. | A trois lieues de Carthage (a) on voyait un temple nommé Sicca Veneria, qui avait d’au­ tant plus de rapport à Socolh-Binoth de l’E­ crilurc, que les filles y sacrifiaient leur vir­ ginité en l’honneur de Vénus et y gagnaient les dots avec quoi elles se mariaient. Sicccc enim fanum est Veneris, in quod se matronas conferebant, atque inde procedentes ad quasstum, dotes corporis injuria contrahebant : honesta nimirum tam inhonesto vinculo con­ jugia junctures. VER, vermis, vermiculus. L’Ecriture, vou­ lant marquer la bassesse et la faiblesse de l'homme, le compare à un ver de terre, par­ ce qu'en effet dans la nature on ne connaît rien de plus méprisable (ô). Je suis un ver de terre, et non un homme, l'opprobre des hom­ mes et le rebut du peuple; paroles que le Fils de Dieu a bien voulu adopter pour marquer l’étal d'humiliation où il s’était réduit. Ne craignez point, ver de Jacob , Hébreux qui êtes aussi humiliés que des vers de terre (c) : Noli limere, vermis Jacob. Le ver des damnés ne meurt point, dit le Sauveur après Isaïe (d), et le feu qui les brûle ne s’éleinl poinl. Voyez ci-devant ce qu’on a dit sur l’article Feu. Ces expressions d'un ver qui ronge cl qui ne meurt point sont tirées des bêles jetées à la voirie et abandonnées aux vers rongeurs et aux oiseaux du ciel, et quelquefois con­ sumées par les flammes pour éviter la puan­ teur cl l’infection de l’air (e) : 1 indicia carnis impii ignis el vermis. On n’est poinl en peine de savoir cc quo c’est que le ver el le feu qui consument les charognes cl les cadavres à la voirie; mais on osi fori partagé sur la nature du ver qui ronge les damnés. Origènc (fj a cru que c’était un feu métaphorique. Saint Ambroi­ se (g) nie expressément que ce ver soil cor­ porel.11 soutient que ce n’est que le remords de la conscience, qui ne donne aucun repos au pécheur. Neque vermis est corporalis..... vermis est, eo quod animas peccata mentem rei, sensumque compungunt, el quasdam exce| Valer. Maxim. I. II, c. vi. * Psahn. xxi, 7. I Isai. xti, 14. 1 Isai. lxvi, 24. Marci ix, 43,43. I Eccli. vu, 19. i Oriaen.|/io>nil. 23, in Exod., et l. Il, de 1’nnctp ) Ambros. I. Vil, tn Luc. c. xiv. ! 034 dunt viscera conscientia.Saint Jérôme {h'¡ re-» connaît que c’esl le sentiment de plusieurs , que ce ver ne consiste que dans le déchire­ ment de la conscience. Sainl Thomas (i) a adopté cc sentiment, qui a été suivi par plu­ sieurs docteurs scolastiques. Mais sainl Augustin ()), après avoir exa­ miné l'une et l'autre opinion el pesé les rai­ sons qu'on peni dire pour el contre, sans condamner ceux qui croient que les flam­ mes ne marquent que la douleur cuisante des damnés, el In ver qui ne meurt poinl les remords de la conscience, sc déclare à la fin toutefois pour le sentiment qui lient l’un el l’autre corporel : Bqo tamen facilius esl ut ad corpus dicam utrumque pertinere, quam neutrum. Saint Chrysoslomc, sainl Cyrille d'Alexandrie, Théophylactc, Julien Vomere, liv. Ill de la Vie contemplative, sainl Ansel­ me, Hugues de Saint-Victor se soni déclarés pour le même sentiment. Sainl Bernard (A’), dans ses livres de la Considération , s’ex­ prime d’une manière qui favorise l'un et ¡’autre sentimene 11 marque clairement que ce ver esl le remords de la conscience ; mais en même temps il parle de sa morsure cl de sa nourriture comme d’une chose réelle el sensible, il dit, en parlant d'une mauvaise conscience : Hic esl vermis qui non moritur, memoria preeteritorum, semel injectus vel po­ tius innalus per peccatum , hassit firmiter, nequaquam deinceps evellendus, nec cessai rodere conscientiam, eaque pastus, esca utique inconsumplibili , perpetuat vitam. Horreo vermem mordacem , et mortem vivacem. On convient qu'il esl difficile de compren­ dre comment un ver peut agir sur une âme séparée du corps, mais est-il impossible à Dieu de faire qu’en la présence d'un ver im­ mortel et insatiable l’âme soit affligée et tourmentée comme elle le serait si ce ver agissait sur un corps auquel elle serait unie par la volonté du Créateur? L'action du corps sur l’âme qu’elle anime n’esl pas plus im­ médiate que le peut être par la volonté de Dieu celle d’un ver sur une âme qui mérite que Dieu lui fasse souffrir le supplice d’un ver toujours rongeant, toujours vivant, tou­ jours avide el jamais rempli. Vermisseau , vermiculus , sc prend pour l'écarlate. Moïse sc sert souvent dece terme dans le dénombrement qu’il fait des étoffes el des couleurs qui entraient dans |es voiles du tabernacle de l’alliance. L’Hébreu, tolahal schani, que la Vulgato a traduit par coccum bis linctum ou vermiculum, et que les Septante (f¡ ont rendu par une couleur rouge comme l’écarlate, signifie proprement le vermisseau du coccus. Tolahat signifie certainement un vermisseau,el schani un ver particulier, comme qui dirait le ver nommé schani. Tolahat seul ne signifie précisément qu’un ver en général; mais schani, même A) Uieronym. in hai Í lxvi. i)D. Thom in i, distinct. 50, q. 2, art. 5, ad l el 2. j ) Aug. de Cini I XXI, ç. ix. («j Bernard. I. V, de Consider., c. x», cl de Corner siane ad clericos, c. v. (I) Exod xiv. 4. rtzTn'JC. Sepi. • ffevutGv * Kubi uni. *tju. : Traiulucciu. sym. : Tramvur&u 935 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 938 grui, signifie une couleur fort rouée. Quand trous d’argent. Les Septante : vos péchés seraient comme les schanùn , ils Xpvtrivv....... p'.rà Triyparciv toü àpyvpbyj : Nous deviendraient blancs comme la neige, dit vous ferons îles figures avec des points d'ar­ Isaïe (a). Et l'Epoux dit à l'Epousc du Canti­ gent. Sainl Jérôme (e¡ décrit ces colliers ap­ que (o) : Vos lèpres sont comine un ruban de pelés murenulœ dans sa lettre à Marcelle, dame romaine. Il dit qu'on les fail de fils ou s ebani. Cumme ce terme schani peut signifier deux d'anneaux d’argent entrelacés l’un dans ou double c), saint Jérôme l’a pris en quel­ l'autre. On leur donna apparemment le nom ques endroits pour une laine teinte deux de murène ou de lamproie, à cause de la va­ foi-, rercuni bis tinctum,el les Septante pour riété des couleurs et des Irons qu’on y mar­ une étoffe à doubles fils; mais il vaut mieux quait, comme on en voit sur le dos de la l’entendre du vermisseau nommé en latin lamproie. VERBE, verbum. Ce terme se inet souvent coccus, et en arabe kermès ou karmès, d'où vient le nom de cramoisi, parce qu’on se dans l’Ecrilure pour marquer une chose (f) : sert de ces petits vers pour teindre en celle Le Seigneur fera demain cette parole, celte couleur. Le kermès ou coccus est une petite chose (g). Je m’en rnis faire une parole dans coque n nde. membraneuse, fort fine, lissée Israel, que nul ne pourra entendre que les cl lui-ante, de couleur d'un rouge brun mêlé oreilles ne lui en retentissent h Le reste (les de blanc cendré, d’environ trois lignes de paroles de Salomon est écrit dans le livre des diamètre, divisée ordinairement en deux ca­ paroles des jours; c’est-à-dire le reste de la vités inégales dont la plus grande csl rem­ vie. îles actions de Salomon, csl écrit dans le plie d’un nombre presque infini de petits œufs livre qui contient les journaux, etc. ovales fort rouges et fori vermeils, el la Verbum Domini se prend, ou pour la pa­ la plus pelite cavité est remplie d’une espèce role intérieure que Dieu faisait entendre à ses de liqueur pareillement rouge, qui ne res­ prophètes par son inspiration, ou pour la semble pas mal à du sang. Celle coque nail parole qu’il leur faisait entendre extérieure­ après une espèce de chêne veri qui ne monte ment lorsqu’il leur parlait : comme, par qu’à la hauteur d’un arbrisseau. exemple, à Moïse face à face et comme un On trouve de ces arbrisseaux dans la Pa­ ami parle à son ami (i); ou pour la parole lestine, en Provence, en Languedoc, en Es­ que les ministres de Dieu, les prêtres, les pagne, dans l'ile de Crète el ailleurs (d). On apôtres, les serviteurs de Dieu annonçaient détache ces coques ou ces grains des feuil­ aux peuples de Iti part et au nom du Sei­ les auxquelles elles sont attachées, el les gneur. Aod, juge d'Israël, étant entré dans vers dont ils sont pleins en sortent par le trou l'appartement d’Eglon, roi de Moab, lui qui s’y trouve du côté qu’ils étaient attachés dit j) : Sire, j’ai d vous parler en secret de la à la feuille; on sépare ces petits animaux part de Dieu. Ce prince sc leva, par respect, des grains par le moyen d'un crible, cl on les de son trône cl lit sortir tout son monde. En­ met en omble en les pressant légèrement; fin la parole de Dieu se prend pour ce qui est on eu fait des boules de la grosseur d’un écrit dans les livres sacrés de l’Ancien et du œuf de poule : on s’en servait autrefois beau­ Nouveau Testament. Il y a encore une autre coup pour la teinture du cramoisi, on s’en sorle de parole de Dieu, qui est parvenue sert moins aujourd’hui depuis l'invention de jusqu’à nous par le canal d’une tradition la cochenille. L’origine du kermès vient de constante. Nous avons parlé des traditions ce qu’une espèce de cousin ou de vermisseau des Juifs sous les articles de Caualk, et de piquant le chêne veri pour en tirer sa nour­ Bath-col,ou fille de la voix ; et de celles des riture, y fail naître comme une vessie dans la­ chrétiens sous l’article Tradition. Verbe ou parole marque aussi lecommanquelle il pond ses œufs qui deviennent rouges comme nous les avons décrits, el de là, si on denn ni de Dieu : Misit verbum suum el sanaleur en laisse le temps, ils éclosent el forment vil eos k) : Il a emojé sa parole el les a une quantité prodigieuse de petits cousins guéris. Il n'a dit qu'un mot, et il leur a rendu de couleur rouge qui, roulant çà cl là sur L santé. Et ailleurs (f) : Il enverra sa parole cet arbrisseau qui leur a servi de matrice, y cl les réduira en eaux; il parle de la glace ou laissent pour l'année suivante le germe d’un de la grêle. Un mot les fera fondre. C’est de ces grains dont nous avons parlé. ainsi que le bon centenior disait à JésusVermiculatus, sc trouve dans le Cantique Christ (m) : Seigneur, je ne suis pas digne des Cantiques, ch. I, ÿ 10 : Murenulas aureas que vous entriez dans ma maison; mais or­ faciemus tibi vermiculatas argento. Nous vous donnez a votre parole, et mon serviteur sera ferons des bracelets d’or marquetés d’argent. guéri. Les paroles de mes péchés, les paroles de A la lettre, vermoulu d'argent, car vermicu­ lari signifie être vermoulu , et, dans un sens mensonge, d'inupitlé, de cantiques; les paro­ figuré, être fait de pièces de rapports,de mar­ les de science, d'intelligence, de discipline ou de conduite, toni cela s’entend assez. On peut queterie. L’IIébreu porle(Cunl.l, 11, vpxinro: C? •fnww) : * Des colliers d'or avec l’expliquer, ou des péchés, du mensonge, de (a) lus i, 18. (b) Canlu. iv, 3. (c) KtaM» 9>«loÇv. d) Yule üellert. Observai. I 1, c.xvn;l. II, c r) Huron ail M arcellam, ep. 15. I ) Kxod u, 3, G. 9) 1 Reg. ui, Il ! (h) III Reg. xi, L * i >) F.xud lxxxtui,cIc. XXXIII, 11. (j ) Judie, m, 19, 2CL (K) Psalm. ea, 20. il ) Psalm. ciuii,i8. (m) Luc. vu, 7. 937 VER la science même, ou des discours qui les ac­ compagnent ou qui les suivent. l'ertimn regis, les ordres du roi. Verbum mahim, une médisance. Loquar verbis juris ; Je dirai mes raisons. Verbis luis facite sta­ teram : Faites une balance à vos paroles, ne parlez jamais qu'a près avoir bien pesé ce que vous voulez dire. Dedit confessionem Ex­ celso in verbo gloria: (a) : David a loué le Très-Haut par les paroles de son cantique, par scs psaumes composés pour sa gloire. La parole des promesses, la parole de la foi, la parole de la croix, la parole de la sagesse, la parole de vie, la parole de la vérité évan­ gélique, la parole saine, verbum sanum cl ir­ reprehensibile, sont des expressions connues dans saint Paul, cl qu’il esl aisé de compren­ dre. Quelquefois le terme de parole esl su­ perflu, comme dans ce passage : Posuit in eis verba signorum suorum : Dieu mit en eux les paroles de ses prodiges, c’est-à-dire simple­ ment, il les fit dépositaires de sa puissance pour faire des miracles. Ainsi verba promis­ sionis signifient simplement les promesses. La parole de la croix, la prédication qui an­ nonce Jesus-Cbrist crucifié. La parole de joie, celle qui annonce la vie future et qui donne la vie à l'âme. La parole saine, opposée aux discours vains, trompeurs, dangereux, men­ teurs des méchants et des hérétiques. VERBE. Ce terme est consacré pour signi­ fier le Fils unique du Père, sa sagesse incréée, la seconde personne de la très-sainte Trinité, égale el consubstantielle au Père. Nous avons déjà remarqué, en parlant de Memra, que les paraphrastes chaldêens, qui sont les plus anciens écrivains juifs que nous ayons, se servent ordinairement du nom de Memra, qui signifie le Verbe, dans les lieux où Moïse met le nom de Jéhovah (b) : par exemple, ils disent que c’est le Memra ou le Verbe qui a créé le monde, qui apparut à Moïse sur le mont Sinaï, qui lui donna la loi. qui lui parla téle à téle, qui lira Israël de l’Egypte, qui marcha à la téle du peuple, qui fil ce grand nombre de prodiges qui sont racontés dans l’Exode. C’esl ce même Verbe qui apparut à Abraham dans la plaine de Alambré, qui se fit voir à Jacob à Bethel, à qui Jacob fil un vœu et qu’il reconnut pour Dieu en disant (c) : Si le Verbe me conduit et me ramène dans la maison de mon père, il sera mon Dieu, ele. L'auteur du livre de la Sagesse, qui vivait avant Jésus-Christ, s’exprime à peu près de même; il dit que Dieu a créé toutes choses par son Verbe (if) : Qui fecisti omnia 1 erba luo Que ce n’esl pas ce que la terre produit qui nourrit l’homme, mais que c’est la parolo toute-puissante de Dieu qui le sustente («) : Quoniam non nativitatis fructus pascunt ho­ mines, sed sermo tuus hos qui in te credide­ rint conservai. C’esl celle parole qui a nourri les Israélites dans le désert; c’est le même (a) F.ccli. xtvn, 9. (b) ATI» NHDO Memra, Jéhovah, Verbum Domini. (c) Genes. xxvtii, 20. (a) Sap. n, 1 (<•) Sap. xvt, 2f>. (f) Sap ivi, 12. Dictionnaire ni i.v Bidlb. IV 958 VER Verbe qui les a guéris des morsures des ser­ pents (f) : Neque herba, neque malagma sana­ vit eos, sed luus, Domine, sermo, qui sanai omnia. C’esl le mémo Verbe qui par sa puis­ sance a exterminé les premiers-nés des Egyp­ tiens : Omnipotens sermo tuus de caelo a re­ galibus sedibus, durus debellator in mediam exterminii terram prosilivit (g), etc. Enfin c’est par la même parole qu’Aaron arrêta l’impétuosité du leu qui s'était allumé dans le camp, et qui menaçait de consumer loul Israel (h) : Non in virtute corporis, sed Verbo illum qui se vexabat subjecit, etc. — [Voyez Memra.] Philon, fameux Juif qui a vécu du temps de Jésus-Christ, et qui avait beaucoup étudié Platon, sc sert à peu près des mêmes maniè­ res de parler. Il dit, par exemple, que Dieu a créé le momie par son Verbe (Philo, de mundi Opifìcio, pag. 5 : Où&v ítxag-j toroi t¿v voijròv cwat xícfwv, i 0tov Aóyov ¿òn xootiorrotoò-irof. Et p. (> : Tov Si àòparov xetl -wriv Qtîvt Aiyo» xsd ©lev Aóyov tìxiva Atytc &toó. Et p. 71 '1, e, el tib. de Somniis, pag. 578 : *Ulbes chacun joue aircv u biton cl frappe b terre, pourdlBSimuler une in­ lenitoti ou cachet uu embarras. Le bâlou de Moïse pou­ 04U aucune preuve. Les musulmans disent qu’elle fut conservée dans l’arche d’alliance. Ils la confondent avec celle d’Aaron. Les rabbins racontent bien des merveilles de celte famoüsè verge. Ils disent qu’elle avait d’abord été créée de Dieu pour Adam; an’elle passa par succession à Abraham, et de là au patriarche Joseph, qui la laissa aux rois d’Egypte comme un gage de sa recon­ naissance. Jélhro, étant en Egypte, la déroba cl l'emporta dans son pays. Il la planta dans un jardin où elle prit tellement racine, que personne ne pouvail l'arracher. Jélhro, qtii en savait toute la vertu, promit sa fille en mariage à celui qui pourrait l’arracher. Di­ vers jeunes hommes se présentèrent et es­ sayèrent de la tirer de la terre; mais nul n'en put venir à bout jusqu’à Moïse, qui l’arracha sans peine. Séphora en fui la ré­ compense. Le nom de Dieu était écril sur celle verge, cl c’est ce qui en faisait loul le mérite et la vertu. La verge ou le caducée de Mercure, que l'on nous représenle toujours environné do deux serpents, cl les effets prodigieux qu'on lui attribue soni une imitation de ce que l’histoire sainte nous raconte de la verge de .Moïse, convertie en serpent, et des miracles que Dieu opéra par son moyen. II. Verge d’Aarom. C’est le bâton dont le grand prêtre se servait ordinairement. Dans la conjuration de Coré, Dathan et Abiron contre Moïse el Aaron , Dieu ordonna à Moïse (A) de recevoir une verge de chacun des chefs de tribu, et d’y joindre celle d’Aaron, afin que te Seigneur fit connaître par un mi­ racle quelle élail la tribu qu’il choisissait pour l’ex< Tcice de son sacerdoce. On ramassa donc douze verges, Selon le nombre des Iribus; celle d’Aaron faisait la treizième. On écrivit sur chacune d'elles le nom du prince de la tribu qui l’avait offerte; on les mit dans la tente de l’assemblée, où le Seigneur avait accoutumé de sc manifester il Moïse; el le lendemain on relira ces verges, el on re­ marqua que pendant cette nuit la verge d’Aaron avait poussé dos boulons, avait fleuri, et que ccs fleurs s’étaient formées en amandes. Il ne pouvait y avoir aucun lieu de soup­ çon qu’on eût changé les verges. Le nom de chacun était écril sur la sienne; celle d’Aavait donc avoir celie forme, qui se retrouve dans toutes les scènes des peintures égyptiennes. L.s mo|n< san cou­ vent de Sainte-Catherine , au muni Sfilai, ruliïvenl dans leur jardin la cohtlca lialejrpica , qn’ds appetì ni sferm, et qui, selon eux, est la même plume qui fournit autr. fois la verge de Moïse. Rien ne combat cette opinion, el de­ puis lungtem; s les pèlerins rapportent pieusi-ÔÎvnl des rameaux de ¿et arbuste. Breydenbach, au qnfrritième * èeîe, écrivait : Nu ■. achrlâmcs du bois de quoti fill (aide la verge de .’JtTse, de laquelle t .ni de meri ailes fitti en Eggyte des dix plaies de Egi/pie. — La culture el le respect ilmt cet arbuste est l’objet ont excité les railleries d'une class 'de voyageurs qui parcourent h Terre Sainte, on ne «ail trop pourquoi, car Ils semblent n’y recevoir que d. s impressions désagréables , si l’o.i en j igo p.ir I’ iner* tliiiu deletus r< marq. cs I i st ei iiA •niant vu cò de qu’Hs «<• s. .'t vrug.-s d I. IL.té .l’uno ir.hli’ldn. Ils ont pré i lu que I si >ines cultivaient vis leur jardin le b issali ardent, doni ils vendaient des rauinnix aux t’étér us. Celle triste plaisanterie n’a aucun À>jdeuie»H » Ml VER VER Oli ron était bion connue : nulle industrie hu­ Moïse et Aaron tirèrent l’eau d’un rocher maine ne pouvait en une nuit produire un par le moyen de la verge miraculeuse. ,i grand changement. Ainsi le sacerdoce fut IH. \ EROE DE SAIXT JOSEPH,épOUX de 1,1 confirmé par ce prodige à Aaron et à sa pos­ sainle S ¡erge. On lit dans le faux évangile térité. Pour conserver la mémoire d’un évé­ de la nativité de la sainte Merge (f), que nement si miraculeux, Dieu ordonna à quand M arie fut parvenue à un âge nubile, Moise de mettre celle verge d ins la lente du et qu’on voulut, selon la coutume, la ren­ témoignage ou do l'assemblée, afin qu'elle voyer à ses parents pour la marier, elle ré­ servit de monument de ce qui élail arrivé pondit qu'cllo ne pouvait consentir au miriage. parce iiu’ellc avail fait voeu de virgi­ dans celle occasion. Quelques-uns croient qu’elle conserva scs nité. Comme ce cas était singulier, le grand feuilles cl scs fruits tandis qu’elle demeura prêtre consulta le Seigneur, qui répondit ainsi dans le lieu saint : cl en effet il fallait, d’une voix intelligible, qui fui ouïe de lout dans le dessein de Dieu, qu'elle conservât le monde, qu’il fallait voir à qui celle vierge, les marques du miracle pour en convaincre devait être confiée, pour être le gardien de sa virginité; que pour cela tous le» hommes la postérité. On demande si elle fut mise dans l’arche de la maison de David qui n’étaient point d’alliance, ou simplement auprès d’elle. mariés eussent à se présenter devant l’autel, Dieu ordonne simplement à Moïse de la tenant chacun une verge à la main; el que mettre dans le tabernacle, pour y être con­ celui dont la verge germerait cl fleurirait, et servée (o); mais sainl Paul (l>) dit qu’elle sur laquelle l’esprit du Seigneur se repose­ élail dans l’arche, avec l’urne pleine de rait en forme de colombe, serait celui que le manne et les tables de la loi. D’autres sou­ Seigneur aurait choisi pour être l'époux et tiennent qu’elle fui mise non au dedans , le gardien de la Vierge, suivant celle parolo mais à còlè de l’arche : ils se fondent sur un d'haie (3) : Il sortira de la racine de Jessé passage du troisième livre des Rois (c), qui une verge, et une fleur en sera produite, cl porle qu’il n’y avail dans l’arche que les la­ l'esprit du Seigneur reposera sur die : l'esprit biés de la loi. Mais d’autres prétendent qu'on de sagesse et d'entendement, resprit de conseil doit prendre le passage de sainl Paul à la el de force, l’esprit de science et de pieté, et il lettre; qu’il n’y a nul inconvénient que l'on sem rempli de l'esprit de la crainte du Sei­ ail mis le. bâton d’Aaron dans l’arche : elle gneur. Ceux donc qui étaient désignés se présen­ avait cinq pieds de long et beaucoup' plus de capacité quìi n’en fallait pour le contenir. tèrent au temple, tenant chacun une verge à Ce bâton élail mie chose sanctifiée par le la main. Joseph y vint aussi, mais n’apporta miracle qui y élail arrivé. El quand ¡’Ecri­ pas la sienne. Le grand prêtre n'ayant point ture dit qu’il n'y avait dans l’arche que les remarqué sur aucune des verges le signe quo tables de la loi, on peut l’entendre avec Dieu avait promis, consulla de nouveau le cette exception : il n'y avail originairement Seigneur, el il lui fut répondu que celui oui que ces labiés. L’arche ne fut d’abord desti­ n'avait point de verge était le seul que Dieu née que pour les conlenir; mais cela n’em­ avait choisi. En eff l, il n’eut pas plutôt ap­ pêchait pas que posterieurement ou n’y mil porté sa verge, qu’une colombe venue du ciel vini se reposer sur elle : et à celle mar­ autre chose. Arlapane, dans Eusèbe (d), enseigne que que, lout le inonde reconnut qu’il élail des­ la verge de Moïse, doni Aaron se servil pour tiné pour être l’époux de Marie. Le prolevangile de sainl Jacques (h) ra­ faire tant de prodiges dans l’Egypte, en pré­ sence de Pharaon, devint dans la suile des conte la même chose, mais avec quelques siècles un objet du culte des Egyptiens; différences. 11 dii que la Vierge ayant alleinf qu'ils la placèrent dans un temple disis, et l'âge de dix ans, les prêtres dirent au grand lui rendirent des hommages religieux. On sacrificateur Zacharie qu’il fallait songer à dit aussi qu'encore à présent on la montre à la marier, de peur que le lieu saint ne fût Rome, dans l’église de Saint-Jean de Latrai), exposé à quelque souillure ; que Zacharie où elle esl honorée comme une précieuse re­ consulta le Seigneur, qui lui fit dire par uu ange d’assembler tous les veufs d'Israël, de lique. Quelques savants (r) onl cru que te leur ordonner d’apporter chacun une verge, thyrse, qu’on mot cuire les mains de Bacchus el que celle sur qui on verrait arriver un et des Bacchantes, el qui nous esl représenté prodige serait reconnu pour époux de Ma­ comme une lance ou un dard environné do rie. On publia la chose dans tout le pays, au pampres el de feuilles de vignes, esl une son de la trompette sacree. 11 vini au temple imitation de la verge d’Aaron qui fleurit. une infinité de prétendants; Joseph quilla sa Euripide raconte qu’une des prêtresses de boutique de charpentier et y vini avec lous t Bacchus frappa avec sou thyrse un des ro­ les autres. Le grand prêtre reçut les verges d’eux chers du moni Cythéiou, el qu’elle en fil sortir une Source abondante, par une autre tous, entra dans le temple, fit sa prière, ren. imitation du miracle arrivé a Horca, où dit à chacun sa verge : Joseuh ayant reçu kt ( 1) Num. WH. 20. (b) //< Or. n, 4. (c) ¡II Reg. vin, 9 (u la graine, d’écarlate. I oyez ci-devant l'article ver. Mais le vrai vermillon est tout autre chose, et il n’a aucun rapport avec le vermi­ culus que par la couleur. Le vermillon connu des anciens (ÿ) se trouvait en Espagne sur des rochers inaccessibles. C’étaient des pierres qu'on abattait avec des (lèches. 11 s'en trou­ vait aussi dans la Colchide : l'artificiel se fai­ sait d'un sable rouge qui sc voyait auprès d'Epbèse, après qu’on l’avait lave plusieurs fois. Le vermillon dont on se sert présente­ ment se fait avec le cinabre artificiel, qui a été broyé longtemps sur le porphyre el ré­ duit en une poudre très-fine. Le livre de la Sagesse (/») parlait du ver­ millon dont on frottait anciennement les sta­ tues des dieux : Perliniens rubrica, et rubi­ cundum faciens fuco colorem illius, et omnein maculam quœ in illo est perliniens. Le sta­ tuaire ayant formé une slalue d’un bois torta et plein de nœuds, le frotte avec du vermil­ lon, le peint de rouge, lui donne une couleur empruntée, el cache sous ce fard toutes les difformités de son bois. Les anciens faisaient grand cas du vermillon, cl n'en usaient qu’a­ vec beaucoup d’économie, à cause de son grand prix, el de sa rareté (i). Du temps de Vitruve il était déjà plus commun, el l’on voyait des murailles entières qui en étaient peintes. Verrius, cité dans Pline ,j), assure qu’aux jours des grandes fêtes c'était une cérémonie el une espèce de somptuosité de frotter de vermillon la face de Jupiter. J’ai vu une tète de Diane, où le vermillon élait encore fort sensible lorsqu'on la fr Hait avec un peu d’eau. Les censeurs du temps do Pline donnaient au rabais le soin de peindre avec du vermillon la statue de Jupiter. .1 censoribus J ovem miniandum locari. Camillus triompha fardé avec du vermillon. Tel était le goût el I i délicatesse des anciens Romains. Parmi les Ethiopiens on donnait celte tein­ ture aux statues des dieux, et les granii seigneurs s’en frottent tout le corps •VERMISSEAU. Voyez Ver. (f ) Psalm. Lxxxir, Il,t2 (al Vide Pim. Iheopliraa. Dioscorid. Vilruv (/i) Sap. m i. 11 (i I l'ihur I V II, e. v (j) rim. I XXXill, c. vi. 047 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE VÉRONIQUE. La tradition dn peuple csl que Jésus-Christ allant au Calvaire, une femme nommée Véronique, ou peut-être Bé­ rénice , lui présenta son mouchoir pour s’essuyer le visage, et que Noire-Seigneur, en s’en essuyant, y imprima sa face. Cesi­ la l’image du enei de Jésus-Christ que l’on appelle la sainte Face, ou la t éronique. Ou en conserve une à Rouie, une à Jerusalem, cl une autre à lèncs en Espagne; apparem­ ment que l’une a été prise sur l’autre. Quel­ ques modernes ont mis la A éronique au nombre des saintes le i de février; mais elle n’est point dans le Martyrologe romain, quoiqu'on prétende qu’elle est morte à Rome, et que son corps y csl encore. Marianus Scolus, qui écrivait sur la fin du onzième siècle, en dit diverses choses, qu’il cite d’un certain Methodius, que quelques uns onl pris pour saint Mélnodius de Tyr; mais d’autres soutiennent que l’auteur qu’on a sous le nom de Méllmdius csl beaucoup plus récent. Il est certain qu’il conte beaucoup de fables, et que la bonne antiquité, avant le dixième siècle, n’a pas connu sainte A éro­ nique. Il y en a même qui croienl que ce nom csl formé de vera icon, la vraie image, dont on a fait une femme. Voyez Boll.indus sur le quatrième de février, page U9 el sui­ vantes, et M. de Tillcmont, note 33 sur Jé­ sus-Christ. — I Voyez Abchitkicllnos, Juif ERRANT.] VERRE, vitrum. Le verre est aujourd'hui fort commun, el personne n’ignore ce que c’est. On ne convient pas de son origine; je veux dire de celui qui en est le premier in­ venteur. Pline (a) raconte que quelques mar­ chands étant arrivés avec leur navireau bmd de Ptolémaïde, cl voulant faire du feu pour cuire â manger, prirent dans leur vaisseau quelques molles de nitre qu’ils portaient, parce qu’il ne se trouva pas de pierres com­ munes sur le rivage propres à leur dessein, et ayant allumé un grand feu, ils virent avec étonnement que le sable se fondait cl formait la liqueur transparente dont on a fait le verre. Celle invention se perfectionna bien­ tôt, cl les Phéniciens, toujours laborieux et industrieux, répandirent l'usage du verre d ms tous les lieux où ils trafiquèrent; c’està-dire, sur toutes les côtes el dans toutes les Iles de la Méditerranée. Un ne nous dit pas quand ceci arriva; on ne donne pas même cette histoire comme chose fort certaine; mais il parait indubitable que c'est dans la Palestine et aux environs d> Ptolémaïde el di Sidon, que l'on trouva la manière de faire le verre. Moïse (6) semble avoir voulu marquer le verre el le grand trafic qui s’en faisait dans les lieux dont nous avons parlé, lorsqu'on donnant sa dernière bénédiction à Zabulon, qui avait son partage dans ces cantons-là, il dit : lit suceront comme le lait les richesses de (a) Min. I. XXXVI, c xxvi. (b) Deul. xxxtu, 19. (c) Jouph de Bello J tul l. Il, c. xvu. (d) Plia. I XXXVI, c. XXVI U Struts, I XV J 948 lu mer et les trésors cachés dans le salit Cm richesses de la mer et ces trésors cachés ¡vins le sable ne sont autres, selon le paraphraste Jonathan, le rabbin Salomon, el quelques autres interprètes, que la pourpre que Ton teignait à Tyr el le sable dont on faisait du verre dans le même pays. Josèphe (r) parle du sépulcre de Memnon, près de Ptolémaïde el du fleuve Bclus, dont le salile sert princi­ palement à faire du verre. C’est, dit-il, une espèce de vallon d'environ cent coudées, où s'amasse quantité de sable propre à faire du verre, cl quoiqu’on en tire souvent de quoi remplir plusieurs vaisseaux, il ne s'épuise jamais, mais se remplit d'un nouveau sable. Piine d) parlo du même fleuve Bélus. qui se dégorge dans la mer proche de Ptolémaïde. Le salile qui est à son embouchure, à la lon­ gueur de cinq cents pas, fournit depuis tant de siècles la matière pour faire le verre : Quingentorum est passuum non amplius litloris spatium, idquc tantum multa per sœcula giynendo fuit vitro. Slrabon(e) assure pour­ tant que tout le sable du bord de la mer, depuis Ptolémaïde jusqu'à Tyr, est propre à faire ces sortes d’ouvrages.Quoi qu’il en soit, l’hébreu chol, ou /io/,ou hul(f),qui signifie * du sable, est apparemment la racine du grec yalos (y), qui signifie du verre. Job parle aussi du verre sous le nom de séchochit ( lob. XXVI11, I7:n»a^n 3H1 TOTJT bó Sept. : Où-x trcoOiiciTcn vùtô /pueiov x«l valor) : Aon adaquabitur ci aurum vel vitrum : L'or el le v erre ou le cristal no sont pas comparables au prix de la sagesse. Le nom sechochil vient d’une racine qui signifie briller, être pur, net, transparent, ce qui convient parfaite­ ment au verre et au cristal. Ces matières au­ trefois étaient beaucoup plus précieuses et plus recherchées qu’elles ne sont aujourd’hui. Ces deux passages de Moïse cl de Job prou­ vent l’antiquité du verre. On trouve assez souvent dans l’Ecrilure le nom de crystallus; mais le plus souvent il signifie de la glace ou de la gelée; par exem­ ple ( P sa lin. C K L A 11, 17 : • œnm Vrp Sept. : UàkXovTo? àain; l’Hébrcu : H envoie la qlace comme des touchées. La grêle csl une glace ou une eau gelée cl comme coupée en morceaux. L’Ecclésiaslique parle aussi de cristal ou plulôl de glace (/i) : Gelavit crystallus ab aqua; el Ezéchiel (i) : Quasi aspectus crystalli. 11 y a* ail au-dessus des quatre animaux comme un ciel de cristal ou de glace, selon l’Hébrcu. Et sainl Jean dans son Apocalypse (j) décril une mer de verre semblable au cristal ou à la glace:.!/arc vitreum simile crystallo. Comme dans le grec crystallos se prend pour la glace, cl pour le cristal, on ne peut deviner s’il q voulu désigner l’un ou Vanire. VERS. Plusieurs onl cru que les Hébreux (f ) Srj ou Choi. Arena. (m f) liai xxvni, 25. HTmiTOS?. (c) Suelan. ui i’exnaj. c. iv, Tacit, Hilt. I. V Joseph. de Hello, l. lit, c. i. (rf) Joseph. de Hello, l. Vil, c. xm, p. 977. i«| D, Hello. I. Vil, e. xxvu, p 983 (fl Dio I. l.XVI, p. 718 Vide O oen ad African. Maith, lx, 20. h) Mutili. XXIII, !> i,) Micron. in Maith, xxm. /) Judith. XVII, 10. A) IV Heg. v, 22. i VET 954 Naaman un talent d’argent et des habits dou­ bles : Et vestes mutatorias duplices k). Lea domestiques de la femme forte sont tous vê­ tus d'habits doubles ou doublés : Vestiti sunt duplicibus (I). Mais on croit que sous ces expressions on doit entendre des habits à changer , une paire d'habits , deux tuniques cl deux manteaux, ou simplement une tuni­ que cl un manteau , un habit complet, ou peut-être un habit si vaste que l'on puisse le redoubler. Il faut toutefois reconnaître que duplex, en parlant d'habits, se prend quel­ quefois pour un habit réellement double ou doublé ; par exemple, Moïse veut que le ra­ tional ou le pectoral du grand prêtre suit carré el double -.Quadrangulum et duplex (m). Les Juifs d'aujourd'hui (n), pour obéir à la loi de Dieu, qui leur défend de se servir d'une étoffe tissue de lin et de Initie (o), ne cousent pas même un habit de laine avec du fil, ni un habit de toile avec de la laine. Us observent aussi de ne se travestir jamais , suivant ce précepte de la loi (p) : L'homme ne portera point un habit de femme, ni une femme l’habit d'un homme. A l’égard des houppes el des franges doni nous avons parlé, cl dont l’obli­ gation ne regarde que les hommes, les Juifs, pour ne sc pas rendre ridicules parmi les autres peuples , s’habillent à peu près comme les autres au dehors; mais, par des­ sous leurs habits , ils portent un morceau d’étoffe carré avec quatre houppes ou zizit. Ces houppes sont composées de huit fils de laine filée exprès pour cela, avec cinq nœuds chacune, qui occupent la moitié de la lon­ gueur. Ce qui n’est pas noué csl effilé , et achève de faire une espèce de houppe Mais , dans le temps des prières qu’ils font à la synagogue , ils sc couvrent d’un voile de laine nommé talcd, où soni ces houppes aux quatre coins. Voyez Taled. Les v éléments de deuil, parmi les Hébreux, étaient le sac el le cilice; leur couleur élait sombre , brune ou noire. Comme les pro­ phètes faisaient profession de pénitence, leurs véléments d’ordinaire étaient des vêtements de deuil ; les veuves s’habillaient de même à proportion. Judith jeûnait tous les jours hors les jours de fêle et de sabbat, el portail sur scs reins un cilice (y . Les prophètes Elie Qr) el saint Jean-Baptiste (s) allaient vêtus de peaux ou d’étoffes grossières, el portaient une ceinture de cuir. Saint Paul dit que les prophètes portaient des melotes, des peaux de brebis ou des peaux de chèvre (/). Les faux prophètes imitaient ces habits de deuil et de pénitence pour séduire les peuples (u) : Non operientur pallio saccino ut mentiantur, dit Zacharie. Léon de Modènc (tj dit que les (I) Prov. vixi, 21. (ni) Fvod. xxvni. 16, et xxxix,9 (n) Léon de Modène, Cérémonies des Jiri|s, '/art. i, c. v. (o) levit. XIX, il). Peut, xxu, il. p) Peut, xxu, t. fl) Judith, vin, 6. r) IV Heg. i, 7, 8. s) Matth. tu, 4. t) Uebr. xi, 37. (u) Zaeh. xm, i. (»•) Léon de Mvdèue, Cérémonies des Juifs, pflrl. ■/. C IX ' 955 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. Juifs d'aujourd'hui s'habillent de deuil à la manière du pays où ils demeurent, sans y être obligés Dar aucun commandement. .Nous ne parlons pas ici des voiles ou des manteaux dont les femmes se couvraient * lorsqu'elle paraissaient en public; nous eu □ tons dit quelque chose sous l'article TiiknisTUUM. haïe, chap. Ili, 16, 17, 18 et sui­ vants jusqu’au 25, lait un long dénombre­ ment des parures des femmes do son temps. Nous n'entreprenons point de les expliquer. La plupart des termes dont se sert ¡’Hébreu sont inconnus aux interprètes. On peut voir les commentateurs sur ce chapitre. Souvent les tuniques étaient sans coulures ct faites au métier, et n'avaient aucune ouver­ ture ni sur la poitrine ni sur les côtés, mais simplement au haut, pour passer la téle. Telles élaienl apparemment les tuniques des prêtres (a) cl celle de Noire-Seigneur JésusChrist (b), que les soldats ne voulurent pas rompre, mais qu'ils tirèrent au sort pour sa­ voir à qui elle appartiendrait tout entière. Saint Chrysoslome, Théophylacle cl Théophane croient qu'elle élail composée de deux pièces de laine faites au métier, et renlrailes à l'aiguille avec de la laine, comme on joint les pièces de bas fails au métier, en sorte que le tissu en parait d'une seule pièce. D'autres veulent qu'elle ail é.é faite à l'ai­ guille depuis le haut jusqu'en bas. Mais on peut voir notre Commentaire sur saint Jean, chap. XIX, 23, ct Braunius, de Veslilu sacer­ dotum Hebraorum, I. I, c. xvi, pour se per­ suader qu’elle était faite au métier. \ oir des chemises entières avec les man­ ches el les quartiers du même tissu faites au métier n'est pas une chose rare dans 1’0ricnl. On dit que dans les Iles Maldives (c) il y a des ouvriers ou tisserands si indu­ strieux , qu’ils font avec l’étoupe du coco des chemises entières el des demi-vestes de la manière que nous venons de dire; cl dans d'aultes endroits (d) on voit des habits tissus de colon d'une façon si particu­ lière, qu’il n'y en a pas ailleurs de sembla­ bles. Ce sont des vestes rondes pour la plu­ part, tissues avec tant de délicatesse, qu'elles pass< ni par le Irou d’une aiguille de médiocre grandeur. C’est une ancienne tradition (e), que la sainte Vierge elle môme avait tissu la tuni­ que do son Eils. C’étaient les femmes autre­ fois qui faisaient les étoffes et la toile de leurs propres habits, de ceux de leurs maris ct de leurs enfants. Cela parait par l’exemple de ki femme forte, dont Salomon fait l’é­ loge (/j, el par celui de la reine Pénélope, femme d'Ulysse. Alexandre le Grand, Au­ guste , Charlemagne, portaient des habits faits de la main de leurs mères, de leurs femmes, ou de leurs tilles. C'est une autre tradition populaire, que la tunique de JésusChrist que les soldats tirèrent au sort était la même qu’il avait reçue de la sainte Vierge (a) tied xxvui, 3L (M xu, Î3. (r) r(tyhje de la Chine par deux Araba au neuvième CkxU. A Pim, 1718, in-cciaw, p. 2. ar»C étant encore tout enfant, laquelle élail crue avec lui, sans s’user jamais. Mais celte tra­ dition n'a aucun fondement dans l’antiquité. On conserve encore aujourd’hui la sainte lunique de Noire-Seigneur dans l’église ca­ thédrale de Trêves ; elle est sans coulure, a de longueur cinq pieds moins un demidoigt (g) ; sa largeur du bout d'une mancho à l'autre, est de cinq pieds quatre doigts, chaque manche a de longueur un demipied, cl de largeur un pied; el comme la tunique est plus étroite au dessous des man­ ches, el qu’elle va en s'élargissant vers le bas, clic n’a au-dessous des manches do lar­ geur que deux pieds trois pouces. Celle qu'on voit au prieuré d’Argenleuil, près de Paris n’est pas une tunique, mais un man­ teau couleur de pourpre. [Dom Calmet a commis plus d'utic méprise sur ce sujet. Il paraît certain que véritable­ ment la tobe de Noire-Seigneur esl conser­ vée dans la cathédrale de Trêves, el que sa tunique l'est â Argenteuil. C’est cc que M. L.-F. Guérin a établi, pour ce dernier vêle­ ment, dans nn ouvrage récemment publié, ct qui a pour litre : Lu suinte tuniyue de NoireSeigneur Jésus-Christ, Recherches religieuses ct historiques sui cette religue ct sur le pèle­ rinage d'Argenleuil, 2 édition, in-18 de près de 'iOO pages. Paris, 18i5. Nous allons en extraire quelques passages. « De même que les Israélites, dit l’auteur (liv. 1, ch ip, m) Jésus-Christ avait une tu­ nique, une robe et un manteau, Etant sur le point de laver les pieds à ses apôtres, cet adorable Sauveur quille scs-vêlements, et ceint sa tunique avec un linge (Joan. XIII, 4). Et lorsqu'il est attaché sur la croix, les soldats partagent ses vêtements, exrepté sa tunique. Cette tuniyue élail sans couture, comme celle du grand prêtre, etc. Saint Jean le dit formellement dans les paroles suivantes: Lu tuniyue était sans couture el d'un seul (issu, depuis le haul jusqu’en bas (Joan. XIX, 23). Or c’élail celle qui louchait immédiatement la chair. De plus , ce saint vêlement élut de laine eide couleur brune, selon l’usage des plus pauvres d'entre les enfants d'Israël, comme le témoignent saint Chrysoslome (Zn Joan. Ùomil. 1.XXXIV ) el saint Isidore (Oriy., lili. XIX,chap, xxiij.... Quant à fa forme de cette lunique, on juge assez ce qu'elle devait être, puisque c'était le vêtement qui louchait la chair. Ouverte par le haut, elle s'étendait également sur lo dos el sur la poitrine, et descendait assez bas pour couvrir tout le corps. C’est la descrip­ tion que nous en donne saint Chrysostome (Loc. cil.). » Plus loin (liv.V, chap, vi), M. Guérin s’exprime en ces termes : « Mais, se deman­ dera-t-on,est-il bien certain que la tuniyue do Noire-Seigneur soit réellement à Argenteuil, puisque l'église de Trêves revendique la possession d’un vêlement semblable ? En se (d) ¡bid p. 21 (r) Vide Eulhym in Joan. xtx. (f) Prov. xxxi. 15. (y) Matai. Addìi, ud Annal. Bronvcri, loin. I, p. 583. fl57 VET reportant à cc que nous avons dit an liv. I, chap, m et V, louchant les vêlements de Jésus-Christ, on comprendra facilement que puisque ce divin Maître en avait plusieurs, la cathédrale de Trêves peut bien aussi avoir le bonheur d’un posséder un. — On ne sau­ rait douter en effet que Jésus - Christ n’<ûl plusieurs vêlements. L’Ecriture ne laisse aucun doute à cet égard. Déjà nous avons cité le texte de Noire-Seigneur lui-même : Si yue/yu'un tour prend votre manteau, laissez-lui aussi prendre votre tunique (Luc. '• 1, 29). Or, dans le cas où l’on n’aurait eu que deux vêlements, le Sauveur aurait donc o donné que dans celte circonstance l’on restât nu; ce qui n’est pas même supposable. Nous voyons encore dans saint Jean qu’au moment de laver les pieds à ses apôtres, Jé­ sus se lève de table, quitte ses vêtements, ponit vestimenta sua; ce qu’il n’eût point fait assurément s'il n’avait eu sur son corps adorable une tunique qui lui permit ainsi de ne pas manquer â la pudeur. Et lorsque le texte sacré dit que les soldats, ayant cru­ cifié Jésus, prirent ses vêlements, vestimenta, il fait assez entendre que Noire-Seigneur en avait ¡dus de deux. » Indépendamment de ces textes, qui suf­ firaient à eux seuls, nous pouvons encore invoquer d’autres témoignages. Le savant Maldonal (sur saint Jean) dit que dans cette action du lavement des pieds , Nolre-Seigneur garda sa lunique qui était immédiate­ ment sur sa chair. Dom Gerberon d t à celte même occasion « que l’on doit juger que » Jésus-Christ quitta seulement sa robe cl son n manteau, ct qu’il retint sa tunique. Mais, » ajoute-t-il, quoique Jesus-Christ eût plu» sieurs vêtements, il n'avait qu’un habit; et » aiusi il a gardé exactement la défense qu’il » avait faite aux apôtres d’avoir deux habits.» Dom Calmcl lui-même esl pour notre senti­ mi ni. bien que dans un endroit de ses Com­ mentaires sur saint Jean il veuille que Notre Seigneur n’eût qu’un manteau cl une lunique. Mais, par une contradiction fla­ grante, en parlant, dans son Commentaire sur saint Marc , du grand prêtre qui déchira scs vêtements, il dit qu'il pouvait en avoir deux, el que c’etaienl ses habits ordinaires et non ses ornements de cérémonie (sur Marc. XIV, (13); ce qui confirme la coutume où étaient les Juifs de porter trois x éléments. » Maintenant donc qu’il est bien établi que Noire-Seigneur avait une tunique qui cou­ vrait immédiatement sa chair sacrée, une robe plus ample qui était par dessus la lu­ nique et un manteau qui recouvrait le tout, il peut bien sc faire que l’église de Trêves possède la sainte robe, il n’y a rien en cela que de très-naturel, el chacune des églises, Argenteuil el Trêves, ne peuvent que se réjouir de. leur privilège insigno. » Il n'y a pas seulement ici une probabi­ lité: il y a une tradition, il y a des faits historiques. On connaît la tradition c in­ stante el continue qui donno la sainte (uni­ que à Argenteuil; on sait sur quelles preu(a) Genes, xxxviu, 6,7, 8, 9. VEU 953 ves elle est appuyée, sur quels témoignage» elle est fondée T depuis les plus anciens chroniqueurs jusqu'à Fleury lui-même, nous avons montré que tous l’ont confirmée... Or, si la tradition d'Argenleuil est solide, comme on ne saurait en douter après les preuves que nous avons accumulées , celle de Trêves, qui Ini attribue la posse sion de la sainte robe, l'est aussi; c’est du moins c“ qu'on s'ef­ force d’établir dans l'ouvrage public derniè­ rement sous cc titre : Histoire de (a robe de Jésus-Christ conservée duns la cathédrale de Trêves, par J. Marx..... » M lintenant, nous passons à l'assertion de dom Calinel qui annonce qu’rf n’y a au prieuré d’Argenteuil qu'un manteau couleur de pouipre. Il est vraisemblable que cet au­ teur n’a pas étudié c> * point d histoire, et qu'il s’en est rapporté à des versions peu exactes. Quoi qu'il en soit, notre réponse sera facile. Comment avancer une pareille assertion lorsque toute une tradition, des monuments antiques, tels que médailles, images, cl que plusieurs auteurs prouvent le contraire et affirment tous que c’est une tunique ou robe, car cc dernier mot, souvent employ é indifféremment pour signifier plu­ sieurs sortes de vêtements, semble être gé­ nérique ? D'ailleurs plusieurs témoins ne son: ils pas plus croyables qu’un seul? Ce ne peut donc être que par distraction que dom Calmct a parlé d’un manteau , cl c’est en vain que l'on voudrait en faire une auto­ rité contri * la pieuse croyance d’Argenleuil. N'esl-il donc pas aussi susceptible iju’un autre de. so tromper? Le «avoir el l’érudition ne sauraient être une garantie du contraire. D’ailleurs ne sait-on pas que le Dictionnaire de la llible de ce docteur, vénérable pour sa science et pour sa vertu, n’est pas tout à fait exempt de graves inexactitudes, jusque-là que Jean-Dominique Mansi, archevêque de Lucqucs, qui entreprit une version latine de cc Dictionnaire, s’est vu obligé d’en rectifier plusieurs dans différents articles. » J’ignorais qu’ri eût été fait une traduction du Diction­ naire de la Bible ; M. Guérin, qui me l’ap­ prend aujourd’hui,renvoie, au sujet de celle traduction même, à T Histoire crii, et rei. de N. D. de Loretie, par M. l’abbé Caillau, pag. 2VI et suiv.j VEUVE. Chez les Hébreux,même avanl la loi, la veuve qui n’avait point eu des enfants de son mari, devait épouser le frère de son époux décédé, afin de lui susciter des en­ fants qui héritassent de scs biens, el qui fissent passer son nom el sa mémoire à la postérité. Nous voyons la pratique de ce( usage avanl la loi dans la personne de Thamar, qui épousa successivement Hcr el Onan (ils de Juda (n) , qui devait encore épouser Séla, troisième fits de ce patriarche, les doux premiers él mi morts sans lignée. La loi qui ordonne ces mariages esl con­ çue en ccs termes (à) : Lorsque deux frères demeurent ensemble, et que l'un d'eux meurt sans enfants. lu femme de celui qui esl mori udi épousera point d'aulre que le frère de (b) Deut. XXV, 7. DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. (K9 om ton mari, gut ta prendra pour femme, et susci­ leur pauvreté, étaient entretenues aux détera des enfants d son frère, et il donnera le fiens des fidèles, et qui étaient sur le cataogue des personnes qui étaient à la charge nom de son frère à l'aîné des fils qu'il aura d'elle, afin que le nom de son frère ne soit de l’Eglisc. point éteint dans Israel; que s’il ne veut Il y en avait aussi d’autres qui avaient cer­ épouser la veuve de son frère, selon la loi, tains emplois dans l’Eglisc, comme de visiter cette femme se rendra à la porte de la ville, et les femmes malades, do leur ailler lorsqu’el­ s’adressera aux anciens et leur dira: Le frère les recevaient le baptême, enfin de faire sous de mon mari ne veut pas susciter dans Israel les ordres de l’évêque certaines choses que le nom de son frère, ni me prendre pour la bienséance ne lui permettait pas de faire femme; et aussitôt ils le feront appeler, et ils par lui-même. Saint Paul (e) ne souffre pas l'interrogeront ; el s'il répond: Je ne veux qu’on choisisse ces sortes de veuves, à moins point épouser cette femme-là, la femme s'ap­ qu’elles n’aient au moins soixante ans. Il prochera devant lui en présence des anciens, veut qu’elles n’aient eu qu'un mari, qu’on lui ôtera son soulier du pied, et lui crachera leur rende bon témoignage à cause de leurs au visage, en lui disant : C'est ainsi que sera bonnes œuvres, qu’elles aient bien élevé traité celui qui ne veut pas établir la maison leurs enfants,qu'elles aient exercé l’hospita­ de son frère; et sa maison sera appelée dans lité, qu’elles aient lavé les pieds des saints, qu'elles aient secouru les affligés. 11 défend Israel la maison du déchaussé. Il y avait deux motifs de celle loi : le pre­ d’admettre dans ces emplois les jeunes veu­ mier, la conservation des biens dans la même ves : car, dit-il, après avoir mené une vio famille, cl le second, de perpétuer le nom molle au service de Jésus-Christ, elles veu­ d‘un homme dans Israel. On regardait lent se remarier. Elles sont dignes de con­ comme un grand malheur de mourir sans damnation, pour avoir violé leur premier herilior, et de voir passer son héritage dans engagement. L'Ecriture nous propose plusieurs exem­ une autre famille; on faisait peu d’attention à l’indécence de faire épouser la belle-sœur ples de vraies veuves qui vivaient dans les à son beau-frère, ce qui était d’ailleurs, et exercices de la piété, dans la retraite, et en tout autre cas, défendu par la loi (a). On dans l’humiliation de leur état ; par exemple, regardait apparemment un mariage dont il Judith , Tabilhc, Anne, fille de Phanucl, la n'elail point sorti d’enfants comme non mère des sept frères Machabées. la veuve de consommé. Celte loi ne se bornait pas au Sarepta, qui logea cl nourrit Elie pendant seul beau-frère, elle s’étendait aux parents quelque temps. Jésus-Christ reproche aux plus éloignés de la meme ligne, ainsi qu’il Pharisiens que, sous prétexte de prièros, ils parait par l’exemple de Ruth, qui épousa mangent les maisons des veuves (f), abusant Booz, au refus d’un autre parent plus de leur simplicité el de leur crédulité, ou Ballant leur passion, cl entretenant leurs proche. Nous avons déjà traité la matière de ces vaines superstitions. Le veuvage, ou la viduité, de même que mariages entre le beau-frère el la bellesœur, ci-devant, sous le titre de Lévihat. Ce la stérilité, était une espèce de honte et mariage se devait faire sans solennité, cl d’opprobre dans Israel : Tous oublierez la seulement en verlu de la loi; le beau-frère honte de votre jeunesse, passée dans la stéri­ prenait sa belle-sœur sans autre cérémonie. lité et le célibat, et vous ne vous souviendrez Cependant la coutume avait voulu que cela plus de l'opprobre de votre viduité, diUsaïë(g). se fit en présence au moins de deux témoins, On présumait qu’une femme de mérite et de que l’époux donnât une pièce d’argent à l’é­ bonne réputation aurait trouvé un mari, ou pouse ; on y ajouta même la bénédiction dans la propre famille de son époux décédé, nuptiale, et un écrit pour assurer la dot de s'il était mori sans entants, ou dans une au­ la femme. Les Juifs depuis la captivité de tre maison, s’il avait laissé quelques enfants. Babylone, selon Fagius, ou seulement depuis Il esl vrai néanmoins qu’on louait une veuve, la destruction du second temple, selon d'au­ qui, par un principe d'amitié pour son mari tres, ne pratiquent plus celle loi, à cause de défunt, ne voulait pas se remarier, cl dcmeurail dans le deuil cl dans la viduité la confusion des familles et des héritages. Dieu recommande souvent â sou peuple comme Judith. Celait aussi un des plus grands malheurs d'avoir grand soin de soulager la veuve et l’orphelin (é). Saint Paul veut qu'on honore qui pût arriver à un homme que de mourir les veuves, qui sont vraiment veuves el déso­ sans être pleuré de sa veuve , c’est-à-dire, lées (c); c’est-à-dire, que l’évêque ail beau­ sans recevoir les honneurs solennels de la coup d’égard pour elles, el qu’il pourvoie à sépulture, dont les pleurs cl les louanges do leurs besoins, car c’esl ce que signifie sou­ la veuve faisaient la principale partie. L’im­ vent le verbe honorer. Dieu défend à son pic el ses enfants mourront, el leurs veuves grand prêtre d’épouser une femme veuve ou ne les pleureront point, dit Job (h). Le Psalrépudiée (d . Dans l'Eglisc chrétienne, il y mistc, parlant de la mort funeste d'Ophni et avait autrefois des veuves qui, à cause de de Phinéès, remarque comme un grand dé(□) Leril. xviu, IG. (b) KxM. tu, îi. Deul x, 18 • xiv, ÎJ, el pawim. (c) I TtmU v, 3, 5, etc. (¿1) Zzrü. ni, IL (e) I Timot. v, 9. (f) Mallh. xxut, 14. Luc. XX, 47. (fl) liai. liv. 4. pi) Job. xxviij 15. 961 VIA VIA sastre qu ils ne furent pas pleurés par leurs veuves (a): Viduatorum non plorabantur; ou plutôt : Non plorabant, selon l’Hébreu. Les veuves des rois demeuraient dans la viduité. Adonias fut puni de mort pour avoir demandé en mariage Abisag de Sunam, qui avait été épouse de David, quoiqu’il n’eût point consommé son mariage avec elle (b). On enferma dans le palais, pour y demeurer jusqu’à la mort, les concubines du roi Da­ vid dont Absalon avait abusé (c). VIANDES. Les Hébreux avaient plusieurs sortes d'animaux, dont ils ne mangeaient pas. Nous en avons parlé sousl’arlicle ¿’Animaux. Entre les animaux domestiques, ils ne man­ geaient que de ce qui naît de la vache, de la brebis et de la chèvre; ils avaient aussi l'u­ sage de la poule et du pigeon, qui sont oi­ seaux domestiques, cl de divers autres ani­ maux sauvages. 11 leur élail défendu de manger la viande avec le sang, et à plus forte raison le sang pur el séparé de la viande. On peut juger de leur goût pour la viande et pour le manger, de ce que l’Ecrilure raconte de la table do Salomon (d). On v fournissait cha­ que jour trente mesures de fleur de farine, et le double de farine ordinaire, vingt bœufs engraissés , vingt bœufs de pâturages, cent moulons, outre la venaison de cerfs, de che­ vreuils, de daims el la volaille. L'agneau ou le chevreau passait pour une viande déli­ cieuse. Rébecca en prépare à Isaac pour le disposer à donner sa bénédiction a Jacob. Moïse l’ordonne pour le repas pascal. Manué offre un chevreau bouilli à l’ange qui lui an­ nonce la naissance de Samson. Samson en porte à sa femme pour se réconcilier avec elle. La graisse des animaux qu’on offrait en sacrifice était réservée au Seigneur : on la brûlait sur le feu de son autel (e); on lui of­ frait la graisse qui couvre les reins el les intestins, el la queue des moutons qui, dans ce pays-là, était fort grosse cl fort grasse (f). Dieu se plaint quelquefois par scs prophètes que son peuple ne lui offrait que des victimes ¿'animaux maigres (g). Il ne parait pas que les anciens Hébreux aient été fort délicats sur l’assaisonnement de leurs viandes. On remarque parmi eux du bouilli, du rôti et des ragoûts. On rôtissait l’agneau pascal, on faisait cuire au pot les viandes immolées; puisque les enfants du grand prêtre Mèli liraient la chair du pot de ceux qui offraient les sacrifices, disant qu’ils la voulaient avoir crue (/1), pour la cuire à leur mode. Rébecca fil un ragoût à Isaac, et lui servit à manger comme elle savait qu'il l'aimait (i). Le sel est le seul assaisonne­ ment que je remarque dans les viandes qu'on cuisait au temple. La plupart de nos épice­ ries étaient alors inconnues aux Hébreux. On dit que l'on emploie aujourd'hui le miel dans plusieurs ragoûts dans la Palestine. a) Psalin. lxxxvii, 64. b) III Reg. n, 15, 14,15. c) Il Reg xi, 3. d) III Reg. iv, 22,23. e) Levil. m, 16, etc. f) Lcvit tu, 10. 963 L’huile, et peut-être quelques Tiemcs aro­ matiques y entraient aussi. L’agneau pascal sc mangeait avec des herbes amères, ou peutêtre aveede la moutarde. L. Assaisonnement. Moïse défend de cuire le chevreau dans le lait de sa mère (/), ce que l’on peut expli­ quer, en disant qu’il est défendu de l’immo­ ler, tandis qu’il telle encore, ou tout simple­ ment de le cuire dans le lait de sa mère. Les Hébreux l’expliquent dans cc dernier sens. Ils ne mêlent jamais de lait dans aucun ra­ goût de viandes, et ne mangent pas dans la même heure de la viande, puis du lait, du beurre ou du fromage (A‘). de peur qu'il ne reste de la viande entre leurs dents, el qu’elle ne se mêle au fromage; mais ils peuvent manger du fromage quelque temps aupara­ vant, et de la viande après. Ainsi, bien loin de préparer de la viande avec quelque chose fail de lait cuit ou crû, ils ne se servent pas même des mêmes ustensiles pour la viande el pour le beurre, le lail ou le fromage. Ils ont des plats, des écuellcs cl des couteaux différents pour chacune de ces choses. El s’il arrivait que par mégarde on eût préparé ou dressé l’un de ces deux mets dans les usten­ siles de l’autre, non-sculemenl ils n'en man­ gent point, mais si le vaisseau esl de terre, on ne peut plus s'en servir. Ils ne mangent point de fromage dont ils n'aient vu faire le caillé, de peur que l’on n'y ait mêlé du lail de quelque animal dé­ fendu, ou qu'il n'y ait quelque partie de la peau mêlée avec le caillé, qui puisse passer pour de la chair ou du fromage ; ou qu’on ne l’ait fait chauffer dans un chaudron qui ail servi à cuire quelque viande défendue ; ils mettent donc une marque au fromage dont ils ont vu faire le caillé. J’ai vu dans les montagnes des Vosges des juifs qui venaient eux-mêmes faire leurs fromages dans les maisons des chrétiens qui nourrissent des troupeaux de vaches. Ils ne peuvent égorger en un même jour la vache el son veau , ni une brebis et une chèvre, el leurs petits en un même temps. Ils ne peuvent couper une partie d'un animal vivant, ni la manger ni cuile ni crue. Si quelque bête ou quelques oi­ seaux . de ceux qu’il esl permis de manger, venaient à mourir de soi-même , ou qu'il fût élouffé sans qu’on eûl fail écouler son sang, il ne sérail pas permis d’en goûter. Si l'on trouvait aussi dans les oiseaux quelque épine ou aiguille qui les eût entamés, ou quelque abcès dans les bêtes à quatre pieds, ou qu'ils eussent les poumons affectés, ou qu’ils aient été mordus par quelques bêles, on n’en mange pas, selon ces paroles de la loi (/ : Carnem quœ a bestiis praegustata fuerit, non comedetis, sed projicietis canibus. Voyez aussi Levit. V, 2 ; VII, 2’»; XA li. 13. Celui qui au­ rait mangé par uiégarde d’un animal mort de soi-même, ou d’un animal tué et pris par (a) .Valac. i, 15, 14. (fi) I Reg. u, 15. i) Genes, xvvu, 4,14. il Exod. XXIII, 19; xxxiv, 26. K) Léon de Modènc, |>art. i, c. vi I) Exod XXII, 31. Leti *, xxu, 8. 1 •r. DICTIONNAIRE DE LA BIRLE. unc bête,était souillé jusqu’au soir et n’était purifié qu’en Invanì sis habits. Si un animal étant en viea eu un os rompu dans un des membres déclarés parles rab­ bins, ou qu’il soit blessé el en danger d'en mourir, on n’en peut manger , de peur de manger sans le savoir de la viande de quelque animal impur. Ils ne mangent rien de cuit par d’antres que des Juifs, el n’apprélcnt point à manger avec des ustensiles de cuisine appartenant à d’autres qui ne soient pas de leur nation ; ils ne sc servent pas même des couteaux d’autrui. Les rabbins avaient établi qu’on ne man­ geât point de chair et de poisson dans un même repas, sous prétexte que cola csl mal­ sain; mais on ne l’observe pas aujourd’hui. El, à l'égard dos poissons, ils mangent indif­ féremment tous ceux dont il leur esl permis du manger selon la loi, sans y rien observer, ni pour le sang, ni pour la graisse, ni pour les rejeter quand ils sont morts el défectueux, parce que la loi n’a rien d’exprès pour cela. La défense de manger du sang, ou d’un animal étouffe, a toujours élé exactement observée par les Juifs. Il ne mangent pas même d’un œuf où il parait le moindre filet de sang. Quand il est question d’égorger un animal, il faut que eda s'exécute par une personne qui l'entende, à cause des circon­ stances qu’il faulobserver ; car il faut pren­ dre le temps propre A l’action, avoir un cou­ teau qui coupe bien el qui soil sans dents, afin que le sang coule vile el sans interrup­ tion. On le laisse couler sur la terre ou sur la cendre, dont on le recouvre ensuite; et, pour mieux exécuter cela , ils laissent pen­ dant une heure les viandes dans le sel, avant de les mettre au pot, afin que le sang en sorte tout à fait ; autrement ils ne peu­ vent manger de la viande, à moins qu’ils ne la rôtissent. El comine le fuie csl plein de sang, ils lo font bien griller sur les char­ bons niant que de le faire bouillir. Ils ont grand soind'ôler le nerf de la cuisse des animaux dont ils veulent manger, con­ formément à ce qui est dit dans la Genèse, chap. XXXII, y 32 : Quant ob causam non comedunt nervum filii Israel, qui emarcuit in femore Jacob, usque in preeseniem diem; el même, en plusieurs endroits d’Allemagne et d Italie, ils ne mangent point du tout des quartiers de derrière, parce qu’il faut beau­ coup d'exactitude pour en bien ôter le nerf, el que peu do personnes savent s'en acquit­ ter comme il faut. Quant a In graisse, ils s’abstiennent de toute graisse de bœufs, d'agneaux , de chè­ vres , et des animaux de celle espèce , sui­ vant le texte exprès de Moïse, Levit., chap. VII, t ¿3 : Adipem otis, el bovis,et caprienon comedetis. Mais pour toute sorte de graisse, ils se la croient permise, même celle des (а) JrtteiJi .tullí I. lit, c. X, p. 9t. C. Ribft. Ic6 Hil­ ton w. port. ti, i vi. (б) Acf x», î), S9; xu, 23 (c> Au Jé»u—Christ 51, de l’ère vulg. 51. ld) TertuU A potori c. ix. le) Minul. Felix in Ottavio. (f ) JUAÙA Apofog- i. Ml animaux morts d'cux-mômOs : Adipem cadaveris morticini /tabebitis in varios usus, etc.; mais il ne leur était pas permis de la man­ ger; c’est-à-dire, la graisse, ou plutôt l'ani­ mal ainsi mort de lui-même. Voyez l'Iiébrcu de tout ce passage. Levit. Vil, 23 : Omnem adipem bovis, et agni, et copra; non comedetis, el ÿ 24 : Et adeps cadaveris, et adeps rapii a bestia fiet in omnem usum, sed comedendo non comedetis illum. Ils croient donc qu’il no leur esl pas permis du manger de la graisse des animaux dont on vient de parler (a), mais qu'il leur est permis d'user de la graisse des autres animaux purs. Quant â la graisse des animaux morts par eux-mêmes, ils n'en peuvent pas manger, mais ils peuvent l'em­ ployer à toute autre sorte d’usage. IÍ y a toutefois de fort bons commentateurs qui soutiennent que la graisse des animaux purs n’était défendue aux Juifs que dans lo cas qu’ils les offrissent en sacrifice, et que la graisse qui est répandue dans les chairs n'était interdite en aucun cas, si ce n'esl do ceux où la chair même élail défendue. Voyex les commentateurs sur le Ldvitiqne, chap. Vil, 23, 24, et Levit., III, 26, 27. Dans l'Eglise chrétienne, l'usage de s’abs­ tenir des viandes suffoquées et du sang a subsisté longtemps. Dans le concile des apô­ tres (6), tenu à Jérusalem quelques années après l'ascension du Sauveur (c), il fut or­ donné que les fidèles nouvellement convertis du paganisme ne seraient point asservis aux cérémonies légales, mais qu'on sc contente­ rait d’exiger d’eux qu'ils s’abstinssent de l’idolâtrie, de la fornication, de l’usage du sang, el des animaux étouffés el dont le sang n’a pas élé exprimé. Cello ordonnance a élé observée pendant plusieurs siècles dans l'Eglise. Tcrlullien (d} Athénagore, Minutius Félix (e), saint Justin le Martyr (f), dans leurs Apologies pour la religion chrétienne, la sainte tn irlyre Biblide, qui souffrit vers l’an soixante-dix-neuf, pour répondre aux païens qui accusaient les chrétiens de tuer des en­ fants et d’en boire le sang dans leurs assem­ blées , leur disent que la religion chré­ tien© défend même d’user du sang d’aucun animal. Le concile de Gangre, tenu en l'an 324 (g), le concile in Trullo de l’an 692 ( h ), le se­ cond d’Arles de l’an 533 ( i ), celui de Vermes de l’an 868 ( j ), la constitution 58 de l’em­ pereur Léon, le pape Hacharte ( It ) écri­ vant à saint Boniface en 715, marquent una­ nimement la défense du sang et des animaux suffoqués, comme subsistant de leur temps. Sainl Jéiôine (l) remarque que de son temps on observait religieusement la cou­ tume de s’abstenir des viandes suffoquées et du sang , dans les Eglises orientales cl dans la Romaine. Sous le pape Leon IX, dans le onzième siècle , le cardinal Humbert, (n) CôitcU. Gangren. t. n. (li\ Con. L\n. (i ) Cuv. Ezcci VIA MS VJfk légal du saint sfógo à Constantinople (a ) , répondant aux Grecs, montre que dans l'Egllse on s’abstient de viandes étouffées par "a négligence des hommes, mortes d’elles * mêmes, ou noyées, el qu’on impose une sévère pénitence A ceux qui, sans une pres­ sante nécessité, violent quelqu'une de ccs règles. Mais en mémo temps il avoue qu’on no se fait aucun scrupule de manger des oiseaux pris à la chasse, et le gibier pris avec les chiens; que dans tout cela un suivait le pré­ cepte de ¡’Apôtre, qui veut que l’on mange ndifféroininvnl de lout ce qui se vend à la boucherie et de tout ce qui se peni manger, sans s’informer d’autre chose ( b ) : Nihiï interroyantes propter conscient ittm. Sainl Augustin (c), beaucoup plus ancien que Incardinai Humbert, dii qu’on a observé dans l’Eglise la distinction de certaines vian­ des, tandis que le mur de séparation qui était cuire le juif cl le gentil converti n’a pas entièrement élé rompu , el que l’Eglise chrétienne, formée de ces deux peuples, n’a pas élé bien formée. Mais depuis que l’on ne voit plus d’Israélites selon la chair, on ne voit plus personne sc faire un scrupule de manger un animal lué sans répandre son sang, cl ceux qui onl cilcore quelque fai­ blesse sur cela sont exposés à la raillerie îles autres. Cela prouve le sentiment de ce Père cl la pratique de l’Eglise d’Afrique de son temps: on n’a pas laissé dans plusieurs autres lieux d’observer le canon des apôlrcs, jusqu’au dixième cl onzième siècle. Les Grecs obser­ vent encore aujourd’hui de ne, pas manger du sang pur el séparé de la chair M ; el plus d'un savant, dans le dernier siècle, voulait que celle défense subsistât encore à présent. On nomme pour ce sentiment Sauinaise . Blondel, de Courcelles , Gérard, VossiüS cl Grotius. Plusieurs anciens ( e ), en parlant de la défense faite par les apôtres au concile de Jérusalem, ne marquent que la défense de manger du sang, sans parler de celle des animaux suffoqués. Saint Augustin (/‘)el sainl Gaudence de Bresse ( y ) regardent Ccs termes a su/JoCato, comme une glose ajoutée au texte, pour expliquer ce que Veul dire la défense de manger du sang Mais les manuscrits et les imprimés grecs et la­ tins presque tous, de meme qtic les Pères, prennent comme deux defenses différentes » celle de manger des animaux élonffés , et celle de manger du sang. Quelques anciens, sous ce terme a sanguine, onl entendu la défense du meurtre, on de l’effusion du sang ; mais il était inutile de faire celle déféUsé dans le concile de Jérusalem. 11 y a plusieurs manuscrits grecs et queîqlioM latins qui ajoutent apres ces mots a suffocato et san­ guine ; i t ne faites à autrui ce que vous ne Voudriez pas vous être fait; qui est une glose ajoutée sans aucune nécessité. ViAxnF.s immolée, Aux motns, nommées en gne idolothyta (h). 11 y eut au corn­ ai' nccmenl de l’Eglise d’assez grosses dis­ putes sur l’usage de ces viandes immolées aux idoles. Quelques chrétiens nouveauconvertis, por-nades que l’idole n’esl rien , et que la distinction des viandes pures ctimpures né subsiste plus, depuis que le Sauveur nous a prouvé (procuré] la liberté des enfants de Dieu, mangeaient indilli nniment toni ce qui leur était servi, même chez des païens , sans se mettre en peine si ccs viandes avaient élé offertes aux idoles on non ; et qui Usaient de la même liberté dans l’achat des viandes qui sc vendaient au marché, ne s'in­ formant point si elles étaient pures ou im­ pon s, selon l’idée des Juifs, n tv. 21. TH. i, 15. j) 1 Cor. vnt, i. (A) I Cor. x, 25 26, 27, etc. (/) I Cor. x, 25, 21. (m) Rom. xu, I, 2. * 067 DICTIONNAIRE DE LA BIRLE. Il osi ponriant vrai qu’en général les chré­ tiens s’abstenaient des viandes immolées aux ¡Joles, t’oyez l’Apocalypse (ai, où le SaintEsprit reprend l'évêque de Thiatiro de ce qu’il souffre dans son Eglise une Jézabcl qui se dit prophélessc, qui séduit les serviteurs de Dieu ct qui leur enseigne à commettre l’im­ pureté et à manger des viandes immolées aux idoles. Tertullien (6) dit que sainl Paul nous amiseli main la clef de la boucherie en nous permettant d'user de toutes sortes de viandes, a l'exception de celles qui sont immolées aux idoles : Ad constituendam idolothytorum ex­ ceptionem. On sail que dans les persécutions des empereurs romains (c on a souvent souillé les viandes de la boucherie en les offrant aux idoles, afin d’empêcher les chré­ tiens d’en acheter. Quant aux Juifs, il est inutile de parler de leur éloignement des viandes immolées aux idoles. On sait avec quelle constance le vieil­ lard Eléazar souffrit le martyre pour ne vouloir pas même faire semblant de loucher à des viandes qui avaient élé offertes en sa­ crifice aux faux dieux (d) -. Rogabant afferri carnes, quibus vesci ei licebat, ut simularetur manducasse de sacrificii carnibus. Les Israélites qui offraient au temple des sacrifices pacifiques, c’est-à-dire pour ren­ dre gâces à Dieu ou pour obtenir de lui quel­ ques bienfaits,pouvaient manger une partie de leurs chairs, après avoir donné aux prê­ tres cc qui leur était dû cl brûlé sur l’autel ce qui était ordonné par la loi. Ils pouvaient, dis-je, manger de la chair de ces victimes le premier et le second jour, mais le troisième jour, s’il en restait quelque chose, on le je­ tait au feu ; el si on en avait mangé étant impur, celle faute élail punie du dernier supplice (e). Dans les holocaustes, il n’y avait rien pour celui qui offrait la victime ; elle élail entiè­ rement consumée sur le feu de l’autel. A l’égard des sacrifices pour l’expiation du péché, la chair de la victime était pour le prêtre qui l’avait immolée. Il n'y avait que les mâles de la race d’Aaron qui eussent droit d’en manger,el encore ne le pouvaientils faire hors de l'enceinte du temple (f) VICTIMES. Voyez Hosties, Sacrifices. VICTIMES HUMAINES. Voyez Sacrifices VIE FUTURE, VIE ÉTERNELLE, ou VIE simplement, signifie l’étal de bonheur où les justes et les prédestinés sont reçus dans le ciel après leur mort. La voie QVl CONDUIT A LA VIE EST ÉTROITE, dii le Sauveur (g). Si vous voulez entrer dans (a vie, gardez les commandements [h .Maitre, que faut-il que je fasse pour avoir la vie éter­ nelle (i) ? Jésus-Christ est quelquefois nommé la (a) Apoc. n, 20. 6) Terlull de Jejunio. Î c) Theodorei. Ulti. Eccles. I. II, c u, etc. d) Il Mac. vi.25 e) Letti, in, 18,19, 20 /) Leva vu, 1, 7, 8, 10. ta) Matlh. vu, 14. VU Mauh iu, 17. 968 vie. Je suis la voie, la vérité et la vie (j). Et encore (k) : Je suis la résurrection el la vie. Et ailleurs (/) ; La vie était en lui, et la vie était la lumière des hommes. El : Celui qui a le Fils a la vie, el celui qui n'a pas le Fils n'a pas la tÙ0(m).Jésus-Christ est la vie de l’âme,•, il l'éclaire, il la console, il la comble de ses grâces, il la conduit à la vie éternelle ; il est lui-même sa vie, sa nourriture , sa lumière, son bonheur. Le livre de vie est le livre de la prédesti­ nation, dans lequel sont écrits tousles élus : Quoniam nomina sont in libro vitœ, Philip. IV, 3. Et non delebo nomen ejus de libro vita, Apocal. Ill, 5. I oyez aussi Ajioc. XIII, 8; XXI, 27; XXII , 19. Et Moïse : Si non facis, dele me de libro tuo. Exod. XXXII, 32,33. Voyez ci-devant Livre. L'arbre de vie , planté dans le paradis terrestre pour conserver la vie à Adam , s’il était demeuré fidèle à Dieu. Voyez Arbre. Dans ¡'Ancien Testament, Dieu promet souvent à ceux qui observent ses lois une longue vie el des prospérités temporelles qui étaient la figure et l’ombre de la vie éter­ nelle cl des biens futurs que Dieu promet d’une manière plus développée dans le Nou­ veau Testament. Les Juifs charnels bornaient leurs espérances à ces biens passagers, mais les saints palriarches, les prophètes les plus éclairés parmi les Hébreux, portaient plus loin leurs vues ct leurs alíenles. Moïse dit aux Israélites (n) : J'ai proposé aujourd’hui devant vos yeux d’un côté la vie et (c bien, cl de l'autre la mort et le mal. Et un peu plus bas : Je vous ai proposé la vie cl la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisissez donc la vie, afin que vous viviez vous ct votre pos­ térité , que vous aimiez le Seigneur votre Dieu..... car il est votre vie et celui qui doit vous donner une longue suite d'années. De là vient que Baruch appelle la loi de Dieu les commandements de la vie : Audi, Israel, mandata vita (o). Et le Psalmisle (p): La voie de la vie. La sagesse, la connaissance des vérités du salut, la conduite sage et réglée, sont aussi nommés la voie de la vie, l'arbre de vie, la fontaine delà vie, la vie simplement.Comme la vie esl le premier de tous les biens du corps, aussi la sagesse esl le souverain bien de l'âme ; elle nous procure une vie heureuse en ce monde, elle esl une source de bonheur pour l’éternité. La principale sagesse cl la plus sérieuse élude des Hébreux consistait dans la science de leur loi ; aussi lo SaintEsprit donne à la loi comme à la sagesse le nom de vie el de source de vie, parce que l’une et l’autre produisent les mêmes * effets pour le temps et pour l’éternité. L i vie se met quelquefois pour la subsis­ ti) Mnllh. six, 16. (j) Joan. XIV, 16. (k) Joan, xi, 13. (l) Joan, i, 4. (m) R/risl. t Joan, v, 12. (ni Deui. XXX, 15, 19, 20. (o) llaruch. in, 9. (p) PSuint XV, U. 069 VIE 970 VIE tance («) : Initium vita hominis aqua el pa­ nis. El encore (ô) : Panis egentium pauperum est. En ces passages, vita esl synonyme à victus. Il esl dit dans sainl Marc (c) qu’une pauvre veuve qui mil deux peliles pièces d'argent, duo minuta, dans le trésor du temple, y mil plus qu’aucun des autres , puisque c’élail là Ionie sa vie, omnem victum suum, son nécessaire. Dans un sens figuré el hyperbolique, on dit quelquefois que Dieu rend la vie, qu’il ressuscite ceux qu’il lire de quelque grand danger. Cette expression est fréquente dans les psaumes : Patuit animam meam ad vi­ tam. Et ailleurs : Tu conversus vivificasti me, el vivifica me, el custodiam sermones luos. Et: Vivificabis nos, et nomen tuum invoca­ bimus. Il représente la captivité comme une mort, el la liberté comme la vie. La vie se prend aussi pour la conduite. Nous regardions leur vie comme une folie (d). Sa vie esl différente de celle des autres (e). Votre vie est cachée en Dieu (f). On trouve dans Moïse (g) cl dans Job (A) une expression qui demande quelque expli­ cation : Erit vita tua quasi pendens ante te, timebis die ac nocte, et non credes vilœ luœ. Votre vie sera comme suspendue devant vos yeux , vous serez rempli de frayeur nuit et jour, el vous ne croirez point d votre vie. Quelques Pères (i) ont entendu ceci de JésusChrist crucifié aux yeux des Juifs incrédules qui ne veulent pas croire à ce Sauveur, qui est leur vie et leur salut. Mais le sens litté­ ral esl celui-ci : Vous serez perpétuellement en crainte el en inquiétude, et vous ne serez point en assurance de votre propre vie. On doit .donner le même sens à ces paroles de Job : Cum steterit, non credet vilœ suœ. Lors­ que l’impie paraîtra le plus l'ermo, il ne sera pas assuré de sa vie; ou selon l’Hébreu : Lors ju’il se lèvera au milieu de scs gardes, il ne sera pas sûr de sa vie. VIERGE, virgo ; en grec parthenos , en hébreu almah (toS’J Halmah ; rapOivo,-, virgo). Ces termes signifient proprement une fille non mariée cl qui a conservé la pureté de son corps ; mais quelquefois par abus on les emploie pour signifier une jeune personne, soit qu’elle ait gardé la virginité ou non; et assez souvent i Ecriture, pour marquer plus expressément la virginité, ajoute au nom de fille nu de vierge ces mots : qui n'a été con­ nue d’aucun homme (j), ou quelques autres semblables. Quelquefois virgo signifie une jeune femme {k : Pleurez comme une vierge qui pleure, la mort de son mari quelle a épousé dans sa jeunesse. El dáosles Proverbes, S ilotnon reconnaît que les marques de la vir­ ginité soni très-équivoques (Prov. XXX, 19 : note) : Quartum penitus ignoro... viam viri in adolescentia; l’Hébreu in adolescentula. Le nom hébreu almah signifie une per­ sonne cachée, parce que les filles qui n'é­ taient pas mariées demeuraient dans des appartements séparés où les hommes ne fréquentaient point; ct quand les filles étaient obligées de sortir, elles étaient tou­ jours voilées, cl ne paraissaient découvertes que devant leurs plus proches parents. Amnon, fils de David, ayant conçu une passion violente pour sa sœur Thamar, ne pouvait seulement la voir que parce qu'elle élail vierge cl gardée de fort près (f) : Quia cum esset virgo, difficile ei videbatur ut quidpiatn in­ honeste ageret cum ea. Lorsque Heliodore vini à Jérusalem pour enlever les trésors du temple, les filles les plus resserrées parurent les unes dans les rues, les autres aux fenê­ tres, el les autres sur les murs (m) : Virgi­ nes quœ conclusa erant , procurrebant ad Onium. \ lEiiGE se met souvent dans l’Ecriture pour un peuple, une ville, une nailon. La vierge fille de Babylone, la vierge fille de Sion, la vierge fille d’Israël, la vierge fille de l’Egypte, la vierge fille de Sidon, etc. Toutes ces manières de parler signifient la province, le pays el le peuple de Babylone, d’Egypte, de Sidon, de Jérusalem, d’Israël. 1ERGE (La) par excellence se dit de la très-sainte Vierge Marie, mère de JésusChrist, Vie ge après, comme avant et dans l’enfanlcm ni; Vierge désignée par ccs pa­ roles d’Isaïe (n) : Une [ou plutôt la ] Vierge concevra et enfantera un fils, qui sera nommé Emmanuel. L’état de virginité n’était pas en honneur dans l’Ancien Testament ( I i. La fille de Jephlé, se voyant sur le point d’être immolée (n) Redi, nix, 20. (l>) Redi XXXIV, 25. (c) Stare, lx. Ht. Luc. xxi, 4. (rt Sup. v, 7 (s Son i, 13. f Culots, m, 5. g Deui. XXVIII, 66. h) Job. XXIV,22. i) Irena:. I. IV. Terlull. contra Judœos.c. xi. Cyprian, de triol, vanita!. Ladani. I. IV, c. xvm. Curili. Jerosol. catech. 13. Allumai. I 1, de Incarti. Aug. I. XVI, c. xxu, humain..... Les vierges, ou almas, figuraient dans les cé­ rémonies du culte judaïque avant que ce culte eût un temple. Nous les voyons sous la conduite de Marie, sœur de Moïse, célébrer iisr des danses et d- s cantiques de triomphe le passage de la nier Bouge. Ces chœurs dans mis de jeunes tilles, transplantés d’Egypte au désert, se luaintiurent longtemps parmi les Hébreux. Les vierges de Silo, qui semblent avoir élé, du temps des juges, plus particu­ lièrement consacrées au culte d'Àdouai que les autres tilles d'Israël, dansaient au chant des cauliques et au son des trompes, il peu de distance du lieu saint, pendant une fête du Seigneur, lorsque les Benjamites les enlevèrent Ce grave événement ne fil point tomber cet usage, qui ne cessa qu’a l’époque désastreuse ou l’arche fut perdue et le premier temple détruit. » Toules les aimas étaient probablement admises b ces chœurs sacrés, lorsque leur réputation n’éiait ternie d'au­ cune tache; mais on distingue dans la foule une portion choisie qui sc groupe autour de l’autel avec plus de fer­ veur et de persévérance. Taudis que l'arche du Seigneur campait encore sous les tentes, lu femmes qui voilaient et priment à lu porle du tabernacle offrirent h Dieu les uuroirsd'airain qu’elles avaient apportés d’Egypte. C’étaieut I conira Faust. i) Cenes, xxiv, 10. Num. xxxi, 17. 1) Jod. t, 8. I) It Reg. Xia, 2. iK) II Mac. ni, 19. n Isai. vu, 14. Matlh. i, £5. (t) < Quoique la virginité ne fût en Israël que la verta d'une saison, el qu'elle dût bientôt faire place aux vertus conjugales, elle n’y était pas sans prérogatives et sans honneurs Jéhovah aimait les prières des enfants chastes, des \iorges pures,el c’élail uno vierge, et non une reine, . j t < hofcie |) 1 Cor. v, 8. lj Luc. v, 57. ni) 1 ¡leg. u, 5. n Lett', xxv, 2; xxvi, tO. P. Cant, vu, 15. v Corípp. I. III. >1 Genes, xux, 11. r Cant. 1,15. (I Gregoire de Tours dll qne sons te règne dons les places publiques, dé!i— bérunt sur les intérêts d- la nation, et les jeunes gens allaient vêtus magnifiquement et parés de riches arates. La paix régnait dans le pays, et fout Israel était dans la joie. Chacun était assis sous sa vigne tt sous son figuier, sans que personne osât les troubler. • VkndanIsb. Celte reco te. chez les Hébreux, était acromp igi ée do f» slins < t di réjouis­ sances. Le Seigneur prép rcra à tous les peu­ ples sur Iti montagne de Sion un festin de viandes délicieuses, un festin de vendanges , toi festin d'animaux gras, d'une vendange épurée (m). L’Hébreu â la lettre : Un festin de graisse, un festin de lie, de graisses moelleuses, de lies éclaircies. El ailleurs (n) : On ne verra plus de réjouissance ni d'allé­ SIX SAUVAGE, cl ISHÏO, V. 2 Cl 4. gresse dans les vignes. L’Hébreu : dans le La vigne sanvagedont il est parlé B Heq. Carmel. Carmel signifie une excellente vigne. IV, 39, n’esl pas la la/nbrusquc ; c’est une On n'y entendra plus les cris de joie. Ceux pre qui croit dans 1rs vignes d’EngaddL Lo cj pre est nn brbrissc.lu qui porle certaines grappes fort odorantes. ’’oi/ez ci-devant 1rs articles Copiiek el Cypke. Ceux qui venaient à Engaddi étaient célèbres. Ces vignes d’Engaddi ne sont donc pas des vignes de raisin a faire du vin, mais des plants de cyprc. C esi au même heu qu'étaient 1rs plants do baume, que l’on peut encore mettre au rang des vignes. Noé piaula la vigne après le déluge (a) et commença à la cultiver. Plusieurs tien­ nent que le vin n’était pas inconnu avant le déluge, cl que ce patriarche continua de cultiver la vigne après ce grand événement, Aitisi qu'il avait fait auparavant ; mais les Pères (6) croient qu’il ignorait la force du vin, n'en ayant j.unáis usé auparavant, et n’ayant vu personne qui en usât. Il fut le premier qui ramassa le jus du raisin, cl qui le réduisit en liqueur. Avant lui on sc con­ tentait de manger le raisin comme un autre fruit. Dieu compare souvent son peuple ù une vigne (c) qu ii a tirée de l’Egypte, qu’il a plantet? dans la Palestine comme dans un bon terroir, mais qui . au lieu de lui produire le bons trails, ne lui a donné que des grappes d'amertume, des raisins sauvages. JésusChrist dit qu° le père de fami le ayant loué celle vigne à des vignerons, qui lui en de­ vaient rendre du fruii, au lieu de cela, ils onl maltraité ses serviteurs cl tué son propre lils, qui était allé pour leur demander ce qu’ils tlev.lient. Dons un autre endroit () Exod. XXIX, 40. Peut xv, 5, 7. c) tienes. nu. ii) x, 9. e) Muni. vi, 3. f) Jeiem. xxxv, 1,2,3. (a) (h) () ) (i) (A) Psalm. ux, 3. p lanini. l\1!v. 9. J treni. xxvt 15. Prop. xYxi, 4, 5, 6, etc. Truci. Sanhedrin. 978 979 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. 980 mais qu en ayant goûtéf il n'en voulut pas boire. Balnl Marc, racontant la ruóme chose, chap, XV, 22, dit qu'un lui présenta du vin de myrrhe, myrrnàtum vinum, mais qu’il n’en prit point. Le même saint Matthieu, ch. XXI II,$8, dit que *»Jé us-Chri létant en croix et ayant crié : Mon Dieu, mon Dieu , pour­ quoi m’arez-vous abandonné? un soldat courut, el ayant rempli uneép >nqe de vinai­ gre, la mit au bout d un roseau et lui en pré­ senta à boire. Nou parlerons de celle der­ nière boisson sous l’article Vinaigre ; un convient qu’elle est Inule différente des pre­ mières; il csl question de concili» r ici sainl Matthieu avec sainl Mare, el de savoir si le vin mélé avec du pel doni il csl parlé dans sainl Matthieu esl le même que le vin mélé avec de la myrrhe dans saint Marc. Le texte de saint Matthieu, dans plusieurs exemplaires erees, porte qu’un offrit à NoireSeigneur du vinaigre mélé avec du pel (JJ aldi. XXI JL 33 ; *oÇoc furá /oXñr pcpiypi^. Ita Syr. Origen. // leronym. *). Mais plusieurs excellents manuscrits, de même que la Vul­ gate, lisent du tin, de mémo que sainl Marc et plusieurs anciens, tant grecs q e latins. D’ailleurs on sail que la matière du vinaigre est le vin, cl que plusieurs mettent le vin et le vinaigre dans la même catégorie (a). Pour concilier nos deux évangélistes, les uns (b) ont dit que saint Matthieu ayant écrit qu’on donna a Jésus-Christ du vin mêlé avec du (lei, sainl Marc a voulu expri­ mer Pamerluinu du fiel par le terme de myrrhe, qui est elle-même très-amère. D'autres onl cru que sainl Matthieu, ayant écrit en hébreu, s’clail servi du mol roseli, qui signifie du poison, de l'amertume; ) P satin. Lxxiv» 9. (c) /lari XIV, Ul. (d) Apoc. Ivin, 6. (<4 il u danti de Asse, I. XV. il) Psalm. Lxxn. 94 10. VIN 982 doit l’Hébrcu des Proverbes, XXIII, 31, par vinum quod ingreditur blande, au lieu de einurn rectitudinum, que porte le texte. Ho­ race a bien exprimé celle pensée par ces vers (k) : Generosum et tene requiro, Quod curas abigut, quod cum &pe <1 trite manet In veujs i umili iique din l’inniw damnatorum bi­ bent. Amos 11, 8. On peut l’entendre du vin qu’on donnait aux crimine s condamnes à mort, dont nous avons parlé ci-devant, cl dont il est encore p trié dans les Proverbes, chap. XXXI, G : Date siceram marrentibus, cl vinum hi> qui amaro sunt animo. Diodore de S cile (/) parle d’un vin imenté à Diospolis d’Egypte pour chasser la tristesse et apaiser la colère. Homère (Odyss. s ) dit que ce fut en Kgypto qu Hélène apprit la composition du nepenthe, qui fais iit oublier tous les maux. Mais on peut fort bien donner un autre sens au passage d'Amos (il, 8 : onyvyjSi): I thum damnatarum b bent * Ils boivent le vin, ils font bonne chère aux dépens de ceux qu’ils onl injustement condamnés. Les Septante : (Ob™ ¿x 9vxofccvnc5y) : Ils boivent le vin gagné par des calomnies. Le Chaldéen : Du vin de rapine. Le VIN QU! FAITGKRMER LES HERGES (Zach. IX, 17) : > inum germinans virgines. L'Hé­ breu (nrm zniD OTW) : Du vin qui donne I éloquence aux vierges, qui les fait parler ou qui les rend fécondés. Il les fait parler, il leur inspire la hardiesse, les remplit d’un saint enthousiasme et leur fait entonner des cantiques de louanges. On l’explique des dons du Saint-Esprit répandus sur les fidèles au jour de la Pentecôte, ou des effets de la sainte eucharistie. a) Dent liv, 26, et passim. h) K» naudot, Notes sur le Voilage de la Chine, p. 12. i) Deid- xxxn. 38. Est. x«v, 17. 1) Prov IV, 17. k) Il orat. I. I, ep. tX /) Diodor. Sicul. I. L p. 62. I 983 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE Lc vim moüveau qui ne doit pas être mis dans de vieilles outres, dont il est parlé dans l'Evangile (a), n’est autre que le Sainl-Esprit, dont les apôtres devaient être remplis après l'ascension du Sauveur. Les anciens Juifs n’avaient pas l'usage des tonneaux de bois, à la manière d’aujour­ d'hui. Ils conservaient leur vin dans des cuves souterraines bien enduites cl bien so­ lides, comme des citernes, d’où ils le liraient ¡¡our le mettre dans de grands vases de grès ou d’argile bien vernissés ou bien poissés; et quand il était question de le transporter ailleurs, on en remplissait des outres el on les chargeait sur des animaux ou sur les épaules des hommes, sans crainte ni que ces vaisseaux se rompissent, ni que la liqueur se répandit. Nous avons traité celle matière assez au long dans le Commentaire sur Jéré­ mie, ch. XLVJ1I, il. 11 y a grand nombro d’expressions dans l’Ecrilurc qu’il est mal­ aisé de bien entendre si l’on ne sait ccs an­ ciens usages. 1 INAIGRE. On fait du vinaigre de vin, de bière, do cidre, el même avec de l’eau; le vin de palmier se tourne en vinaigre si on le garde trois ou quatre jours. Les anciens avaient plusieurs sortes de vinaigre, dont ils se servaient pour boire. L’empereur Pes­ cennius Niger (b) avait ordonné que ses sol­ dais ne boiraient que du vinaigre dans les expéditions : Neminem in expeditione vinum bibere, sed aceto universos esse contentos. Booz disait à Ruth (c) de, venir tremper son nain dans b* vinaigre avec ses gens : Intinge buccellam tuam in aceto. Les moissonneurs se servaient de celle liqueur pour se rafraî­ chir : .4celo summa vis in refrigerendo, dit Pline (d). Il y a beaucoup d’apparence que lu vinaigre que les soldats romains donnèrent à Jésus-Christ pendant qu’il était à la croix (e) élail du vinaigre dont ils sc servaient euxmêmes pour leur boisson. Le grand Cons­ tantin leur permit le vin à l’alternative avec le vinaigre de deux jours l’un. Ce vinaigre n'élail pas de ces sortes de vinai­ gre dont nous nous servons dans les salades et dans les sauces, mais un petit vin nommé pesca ou sera, dont les auteurs de Ile ru­ stica (f) nous ont donné la composition. On s’en sert encore beaucoup en Espagne et en Italie pendant les moissons; on s’en sert aussi en Hollande el dans les vaisseaux pour ôter à l’eau son mauvais goût. L'Ecriture défend aux nazaréens le vinaigre (Num. VI, 3. "W ymi F’ Y-H) et toute sorte de boisson qui vient de la vigne , el qui est capable d’enivrer. L’Hébreu porle : bu vinaigre fait de cm, et du vinaigre fait de secar, ou de vin de palmier. Pline, l.XIV, c. xvi, parle de di­ verses sortes de vinaigre dont on peut boire. Il faut loutcfoisa * ouerqu’il y avait certain vinaigre fort dont on ne pouvait pas boire, ou dont on n’usait qu'après l’avoir bien dé(ci) Malt. n, 17. Marc n, ¿2. Luc. v, 57 (b) S portion. m Petcenniù. (r> Huth. n, 11. (dlpfji L XXII!, c. i («) MaUh. n, 984 layé. Le Psalmistc se plaint que scs ennemi * lui aient donné du vinaigre à boire (g): Ht in siti mea potaverunt me aceto; cl Jésus-Christ, pour accomplir en sa personne celle prophé­ tie, ne voulut pas boire le vinaigre qu'on lui présenla. Et Salomon dans les Proverbes (/<) : Tel qu'est le vinaigre aux dents, tel est le pa­ resseux à l’égard de ceux qui l'ont envoyé. Le vinaigre passait donc pour une boisson fort agréable à boire; mais, comme on l'a dit, il faut distinguer le vinaigre ou petit vin dont on buvait, el dans quoi les moissonneurs trempaient leur pain, du vinaigre qu’on met­ tait dans les sauces. Le même Salomon (i ) dit dans un autre endroit que chanter des cantiques devant celui dont le coeur est corrompu, c'est mettre du vinaigre dans le nitre. Le vinaigre dissous dans le nitre augmente la force délersivcdu nitre, cl le rend plus propre à ôter les taches de la peau el la graisse ou l’ordure du linge. Chanter des cantiques devant un homme dont le cœur esl corrompu, c’est augmenter sa corruption, c’est allumer de plus en plus le feu de ses passions ; les airs les plus louchants el les plus passionnés, loin de le guérir, le feront empirer. VIPÈRE, sorte de serpent nommé vipera, comme qui dirait vivipara, parce qu’elle pro­ duit ses petits en vie. La vipère d’ordinaire n’est pas fort longue. Les plus grandes n’excédenl pas une demi-aune. Sa grosseur n’est que d'un pouce. Elle a la téle plate, et le museau élevé comme celui du cochon. Le mâle n’a que deux dents dans la bouche; mais la femelle en a plusieurs. Le mâle est ordinairement plus noir que la femelle. On dit que les petits de la vipère tuent leur mère en naissant; mais cela est démenti par l'ex­ périence. Elle produit sespetils vivants, mais enveloppés de petites peaux, qui se rompent le troisième jour. Lc venin de la vipère est très-dangereux,elsa chair est utile contre un grand nombre de maladies. H est parlé de vipère en plus d’un endroit de l’Ecrilurc (Job XX, 16: jrflWi Sept.: rXûffaa opcwd: La langue de la vipère le fera mourir. L'Hébreu peten signifie, dit-on, plutôt l'aspic, que la vipère. Isaïe (XXX, 6 : n?£N, éphée. Sept. : ’AXY, ¿0. 4 .... • esr» VIS vis 5XC d’cux-inêincs et leur fail entendre des choses ronce, ce qui parait aux yeux. Le Messie ne que l’œil n'a point vues, que l'oreille n'a point jugera pas selon l’apparence h): Non secun­ entendues, cl que lecteur de l’homme n’a point dum visionem oculorum judicabit. Ezéchiel comprises.Le Seigneur sc fait voir à Moïse, cl décrivant le trône de Dieu, dit que les roues parle devant lui pendant qu'il esl à l'entrée sur lesquelles il étail porté ressemblaient à d’une caverne ; Jésus-Christ sc manifeste à la mer (i) : Opus earum quasi visio maris. Et scs apôtres dans sa transfiguration sur le ailleurs il dit que la majesté de Dieu lui Thabor el en plusieurs autres rencontres parut depuis les reins jusqu’en bas comme après sa résurrection. Dieu apparaît à Abra­ un métal tout en feu (J). Quasi visio electri. ham sous la figure de trois voyageurs; il se Sainl Jean dans l'Apocalypse k) dit qu'il vil montre à Isaïe el à Ezéchiel dans l'éclat do autour du Seigneur comme l’iris de couleur sa gloire : tout cela dans le style de l’Ecri- d’émeraude, Similis visioni smaragdina. Vision marque quelquefois les vaines pro­ lure s'appelle vision. Le Seigneur se fil voir à Abraham en phéties des visionnaires. Les faux prophètes vision (a), el lui dit : Ne craignez point, je n’ont que des visions trompeuses (/) : l'ûiosuis votre protecteur el votre récompense.... nem mendacem loquentur. Ceux qui voient Ceci arriva la nuit, puisqu'il le conduisit des visions, les visionnaires, seront confon­ dehors et lui dit : Regardez le ciel et comptez dus (m). ï isioN en quelque endroit marque les les étoiles si vous pouvez : c'est ainsi que sera votre postérité. Le Seigneur apparut spectres et les fantômes qui paraissent quel­ aussi à Jacob pendant la nuit, cl lui parla : quefois et qui effrayent les méchants. Moïse Audivit eum per visionem noctis vocantem se, semble vouloir désigner les horribles visions etc. Il lui dit de ne pas craindre de descendre de celle nature qu'eurent les Egyptiens pen­ en Egypte (6). Moïse ayant aperçu le buis­ dant que leur pays fut couvert de ténè­ son qui brûlait sans se consumer, dit , c : bres (n) : Horribiles visiones juxta omnia J'irai, cl je verrai cette grande vision. Aaron qua fecit Dominus in Ægypto. L’auteur de el Marie ayant murmuré contre Moïse (d) : la Sagesse en parle distinctement , Sop. S'il se trouve parmi vous un prophète du Sei­ XVII, 9, 10, et XV11I, 19: Fisiones enim gneur, je lui apparaîtrai en vision, ou je lui qua1 illos turbaverunt, hœc preemonebant ne parlerai en songe : mais il n'en est pas ainsi tnscii quare mala patiebantur perirent. Eli— de Moïse,mon serviteur ; je lui parle bouche d phaz dans Job, décrit la frayeur dont il fut bouche,et il voit le Seigneur, non en figure et saisi lorsque l’esprit lui parla pendant la Sar énigme, mais visiblement et manifestement. nuit (o) : Dans l'horreur d'une vision nocturne alaam, ce mauvais prophète dont le cœur la frayeur me saisit, je fus tout tremblant, étail si corrompu, dit de lui-même qu il voit tous mes os furent frappés de crainte, les che­ les visions du Tout-Puissant (r) : Qui visio­ veux me dressèrent, lorsque l’esprit passa nem Altissimi intuitus est. En effet Dieu lui lit devant moi. Il se présenta en ma présence paraître son ange qui l’arrêta en chemin, cl sous un visage inconnu, etc. Voyez aussi Job, il lui mil en la bouche d’excellentes prophé­ Vil, H. ties concernant la venue du Sauveur. Du \ 1SITER. Le terme visiter se prend en temps du grand prêtre Héli, la parole du Sei­ bonne et en main aise part. Dieu visite Sara gneur étail rare el précieuse dans Israël, cl la dans sa miséricorde, en lui donnant un vision n’y étail pas manifeste (f). Il n’y avait fils (p). Il visite les Israélites dans l’Egypte, point de prophète reconnu. En voila assez en leur envoyant Moïse pour les délivrer (g). pour donner une juste notion du terme vi­ Il visite Anne (r), mère de Samuel; enfin il sion. visite et rachète son peuple par la venue du Vision sc prend pour les prophéties écrites Messie (s). Il nous visite aussi dans sa colère cl dans des prophètes : I isions d'Abdias. Liber visio­ nis Nahum. Visio Isaiœ filii Amos. Scriptum sa vengeance. 11 visite l’iniquité des pères sur est in visione Addo videntis, etc. les eufans jusqu'à la troisième cl quatrième Vision se met aussi pour les instructions génération (t). Il menace de visiter l'ini­ ou les maximes de sagesse contenues dans quité des adorateurs du veau d'or (u au jour les chapitres XXX el XXXI des Proverbes. de sa vengeance. Il dit qu'il visitera la terre Le premier est attribué à Agur, et le second de Chanaan, dont les crimes sont montés à à Lamuel (g) : Verba congregantis (Hebr. leur comble (v). Enfin rien n’est plus com­ Agur) filii vomentis, visio quam loculus est mun dans le langage des prophètes que lu vir cum quo est Deus. El chapitre XXXI, 1 : verbe visiter pris dans le sens de punir, do Verba Lamuclis regis; visio qua erudivit cum châtier, de venger. mater sua. Visiter se prend aussi pour passer en \ isioN signifie souvent une simple appa­ revue, par exemple une armée, ou pour ia) Genes, xv, t, 2, 5. (l>) Genes, xtw, 2. le) Exod. ni, 5. (it) Num. m, 6, 7, 8. (c) Num. XXIV, 14, 16. (f) 1 fìeg. m, 1. (j) I’rov. XXX, 1, el xxxi, 1. ti) ¡sai. xi, 3. i ) Etech. i, 16 j ) Excch. vin, 2. A) Apoc. tv, 5. ! (/) Jercm. xxm, 16. (»i)Mich. ni, 7. (ti) Deui. IV, 34. (o) Job. IV, 13. (y) Gene *. XXI, i. (q) Exod. m, 1G. (r) I Reg. n, 21. (i) Luc. i, 48. (f ) Exod. XX, 5. (u) Ejfod. xml, 34. (V) Lcvtl. xviii, 25. 487 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. faire la revue d’un troupeau (a). Ego re» quircim oves mens, et visitabo eas, sicut visi-» (a/ pastor gregem suum. El Zacharie (6) : Ma fureur est allumée contre les pasteurs : je visiterai, je ferai la revue des boucs, qui en sont les premiers. Le Seigneur visitera, fera la revue de son armée, de son troupeau, de la maison de Juda et d'Israël. L'Ecclésiastique (c) a pris le nom de visi­ ter dans un sens fort extraordinaire, lors­ qu’il a dit que les os du patriarche Joseph ont été d sites et ont prophétisé après sa mort : Ossa ipdus visitata sunt; el posi mor» (em prophetaverunt. Dans le Grec on ne lit pas ces mots : Post muriem prophetaverunt. Joseph avait prédit à ses frères que le Sei­ gneur les visiterait après sa mort (d). el il les avait conjurés de ne pas laisser son corps en Egypte, niais de l’emporter avec eux dans la terre de Chanaan; c’est ce qoi fut exécuté sous Moïse. Ses os furent visités, on les lira du tombeau; ri ils prophétisèrent en quelque sorte, en vérifiant la prophétie de Joseph. Visitans speciem (uam non peccabis, dit Job, ch. V, 14. Quelques-uns l’ont entendu du commerce légitime du mariage. Mais l’Hébreu signifie, Tous visiterez, vous ferez la revue, vous gouvernerez votre demeure, et vous ne pécherez point. Eliphaz parle de la conduite d’un homme sage el prudent. Visiter se prend aussi pour remire des visites de civilité, d’amitié. de devoir ; comme lorsque Isaïe envoya David son fils visiter ses frères à l’armée pour savoir ce qu’ils fai­ saient (e) ; et lorsque David alla visiter Amnon, son fils, qui élail malade /) ; cl lors­ que Ochosias, roi de Juda, vint rendre visite à Joram.roi d'Israël (ÿ); ou quand sainl Paul cl Barnabe allèrent visiter les Eglises qu’ils avaient fondées (A). \ bite , vidtatio, se prend de mémo que visiter, quelquefois pour une visile de misé­ ricorde de la part de Dieu, et plus souvent pour une visile de rigueur el de vengeance. Dies visitationis, annus visitationis, tempus visitationis, ou simplement visitatio, signifie d’ordinaire le temps de la vengeance de Dieu. VITELLIUS (L.) le Censeur, père de 1 em­ pereur A. Vitellius, fut fail gouverneur de Syrie au sortir de son consulat, en l’an 35 de 1ère vulgaire, el l’empereur Tibère lui confia le soin des affaires d’Oricnl, qui élaienl alors extrêmement embrouillées. La même année, ou au plus tard l’année sui­ vante, il vint à Jérusalem (t) pour la fêle de Pâques, et y fut reçu magnifiquement. En reconnaissance de l’affection des Juifs, il déchargea la ville des impôts qui avaient ac­ coutumé de se lever sur les fruits qui sc ven­ daient. Il remit aussi à la garde du grand (a) Ezech. xxxnr, 11, 11 (b) Zuch x, 3. (c) Recti. wi, 18. (d| Genes, i, 4L e) I Reg xvn, 18. f) H Reg im,6. q'i IV Reg. n. 16. (6) Act. XT, 36. (i ) Aitfia. I. XVHÎ, c. n. (;) Antiq. I. XVHL c. vu, p. Gil. An de l’ère vulg 37. 98» prêtre l'habit pontifical avec tous ses orne­ ments, qu’Hérode cl les Romains avaient gardés jusque-là dans la forteresse Anto­ nia. Il déposa Joseph Calphe du souverain pontificat, mit en sa place Jonalhas, fils d’Ananus, puis s’en retourna à Antioche. L’empereur Tibère lui ayant ordonné de faire la guerre aux Arabes, il s’avança jus­ qu’à Plolémaïdo (j), dans le dessein de taire passer son armée sur les Ierres des Juifs, pour aller droit à Pòlca. Mais h s principaux des Juifs l’étant venus prier de prendre une autre roule, parce que leur loi ne leur per­ mettati pas do laisser paraître dans leur pays des dieux étrangers et des figures dont les enseignes romaines élaienl chargées, il con­ sentit à leur désir, lit prendre une aulro route à son armée, alla à Jérusalem, accom­ pagné seulement de ses amis el d’Hérode le Tétrarque ; il y offrii des sacrifices, et ôta la grande sacrificature à Jonalhas, à qui il l’avait donnée deux ans auparavant, el en revêtit Théophile, frère de Jonalhas. Il était encore à Jérusalem lorsqu'il apprit la mort de l’empereur Tibère ; il y fil aussitôt prêter le serment de fidélité aux Juifs au nom du nouvel empereur Caligula, pour lequel on offrit au Seigneur des sacrifices solennels (A). Il avail dès l’année précédente, 36 de Jé­ sus-Christ, envoyé Pílalo, gouverneur [pro­ curateur] de Judée, à Rome, pour se justifier devant l’empereur de la violence qu’il avait exercée contre quelques Samaritains qui s’étaient assemblés à Thirabala, sans aucun dessein de révolte (/). C’est à peu près ce que nous savons de ce Lucius Vilellius gou­ verneur de Syrie, qui acquit autant d’estime dans la province par son bon gouvernement qu'il mérita de mépris à Rome pour ses bas­ ses fi Ih’ries pour Caïus et pour Claude (m). VIVIFIER, rendre la vie, ressusciter, se prend dans le sens littéral, par exemple n), Dominus mortificat et vivificat, deducit ad in» feros et reducit. Et Osée (o) : Ipse percutiet el curabit nos ; vivificabit nos post duos dies, in die tertia suscitabit nos. Il nous rendra la vie après deux jours. Il nous ressuscitera au troisième jour. Elisée avait rendu la vie au fils de la veuie de Sunam (p) : Cujus vivifi­ caverat filium. ViviFiRR se met aussi pour conserver la vie. David n’épargnait ni homme ni femme de ceux qu’il prenait sur les Ierres des en­ nemis ; il ne conservait la vie à aucun : Yirum et mulierem non vivificabat David (q). Pharaon ordonna aux Israélites d’exposer leurs enfants et de ne les pas nourrir, do ne leur pas conserver la vie :Ut exponerent in» fontes suos ne vivificarentur (r). Quand l’im­ pie se convertira et fera la justice, il conser­ vera sa vie'.lpse animam suum vivificabit (5). (k) Philo, Legal, p. 1041. U I Aniig. I xVili c. vu. (m) Tacit. Annal. I. VI, c. xxxu. (nj I Req. n, 6. io) O *ee vi, 3. (p) IV Reg vin, ». (q) I Reg. XXVII, 1! (ri -tel. vu, 19. (j) Kicch x\ji, 27. VIV 989 Que le Seigneur le conserve et le vivifie; qu’il lui accorde la santé el une heureuso vie (□). Dans le sens figuré, vivifier se met pour délivrer d’un grand danger, tirer de capti­ vité, d’une grande maladie, garantir d’un grand péril. Les captifs de Babylone deman­ dent souvent à Dieu dans 1rs psaumes (b) de leur rendre la vie; de les tirer de l’état de mort, d’oppression, de douleur où ils gémis­ saient. Vivifiez moi par voire miséricorde ; remlez-moi la vie selon votre paròle, etc. RENDUE LA \ 1E s’emploie quelquefois dans rilébrcti pour maïquer le rétablisse— ment d’une ville, d une maison, d’une mu­ raille ; par (temple (c) : Rendront-ils la vie à ces pierre? calcinées, pour rebâtir les murs de Jéiusalvm? David bâtit la ville de Jéru­ salem depuis Mello, tout autour (a) ; cl Joab vivifia le reste de la ville. Il rebâtit tout le reste des murs. Ilabacuc prie le Seigneur de faire éclater de nouveau ses anciens prodi­ ges (c) : Jn medio annorum vivifica illud ; et sainl Paul (fj dit que co qu’on séme ne potisse point , nal point vivifié quii ne pourrisse cl ne soit mort auparavant. Dans les écrits des apôtres, vivifier se met le plus souvent pour rendre la vie de l’âme, qui consiste dans la foi, dans la cbarité, dans la justice, dans la grâce, dans l’innocence. Celui qui veut sauver sa vie aux dépens de la vérité perdra son âme, et celui qui perdra la vie pour conserver sa foi cl pour soutenir la vérité sauvera son âme (y). vivificabit cam. La lettre tue el l'esprit vivifie (h). La loi ne peut pus vivifier (i), ne peut pas donla justice, sans la foi, animée de la cha­ rité. VIA RE, VIE. Ces deux termes, de môme que ceux de mourir cl de mort, dont nous avons pai lé ailleurs, soni équivoques el se prennent dans le sens propre el dans le sens figuré, et s'entendent de la vie du corps el de la vio de l’ôine ; de la vie de la foi, de la grâce cl de 1 innocence; de la vie temporelle cl de la vie éternel e. Anima vivens signifie un animal vivant, une personne vivante, ut vivat anima mea ob gratiam lui (/}. Que Ton me conserve la vie en vu rc considération. L'homme ne me verra point et vivra (A); c’està-dire, si un homme a une vision surnatu­ relle, si Dieu lui apparaît, il esl en danger de perdre la vie. Nul homme ne pourra sou­ tenir l’éclat de ma majesté. I ive le Seigneur et vive votre dmc (/). Je jure par la vie de Dieu et pur la vôtre. Le Seigneur jure par sa propre vie (m) : Levabo ad cadum manum meam, et dicam : I ivo ego in œternum. Des EAUX VIVANTES (il ) SOUl dCS eaux pu­ ff/) Psalm. XL, 5 (b) Psnhn. Lxxix, 19; cxmii, 17, 25, 107, 159, oie (c) Il Eulr. ¡y. i. NW (d) i Par. xi. « ntyn ns nvn axi (c) H abac ni, 2. (f) I Cor. XV, 36. g) Luc. XVII, 53. n) Il Cor. ni. 6. t ) Gnidi 111.21. j) Genes Xil, 15. M Rzod. XXXIII, 20 I) I ¡leg. xi, 3. 1 voc 990 res, des eaux de sources, des eaux coulan­ te». On immolait un passereau sor les eaux vivantes dans un vase de terre, à la puri fi» c lion d’un lépreux. Les enfants du grand prêtre lié!» ne se contentaient pas de rece­ voir de la chair cuite de la pari de ceux qui von jient au temple, ils voulaient de la chair vive (o), c’est-à-dire, de la chair crue, pour pouvoir l’accommoder à leur fantaisie : Non enim accipiam a te carnem coctam, sed crudam. L’Hébreu, carnem vitam. * Seigneur est nommé le Dieu vivant, par la opposition aux dieux des nations qui fré­ taient que des hommes morts, ou des astres, ou des animaux, qui ne vivent que d’une vie cmpiuntée et passagère ; mais le Seigneur est vivant, immortel, cl auteur de la vie de tout ce qui vil : c’e-4 dans lui el par lui que nous vivons, que nous avons le mouvement cl l’être (p) : In ipso enim vivimus el move­ mur cl sumus. Le ju>tb vit de la foi (q), dit saint Paul. C’est la foi qui donne la vie à l’âme; mais celle foi doit être animée par la charité (r), cl accompagnée des œuvres : car la foi sans les œuvres est morìe Ceux mêmes qui sont morts par le pèche ressuscitent cl vi­ vent d une vie nouvelle, s’ils croient en Jé­ sus-Christ ; et ceux qui onl une foi vive el agissante ne meurent jamais, ou plutôt jouis­ sent après leur mort d une vie éternelle (/). Ego sum resurrectio et vita; qui credit in me, etiam si mortuus fuerit, vivet ; et omnis qui vicit et credit in me, non morietur in (tiernum. La i eu ve qui vil dans lei délices est morte, quoiqu’elle paraisse vívanle (u) : t ivrns mortua est. Jésus Christ est ma vie, di­ sait saint Paul (vj : Mihi vivere Christus est. Je ne respire que sa gloire; je ne visque pour lui, heureux si je puis donner ma vio pour lui ; et mori lucrum. VOCATION. Ce terme esl consacré prin­ cipalement pour marquer la grâce de la vocation à la foi et à la religion chrétienne, vocation toute gratuite de la pari de Dieu, puisque, comme dit sainl Paul (x), il nous a appelés par sa vocation sainle; non selon nos œuvres, mais selon le décret de sa volonté, cl selon la grâce qui nous a été donnée en JésusChrist avant tous les siècles. La grâce de la prédestination précède celle de la vocation , el celle de la vocation celle de la justificalieu. Tel esl rencli.iiiieincnl des grâces que Dieu nous fait , pour nous conduire au sa­ lut : car il a appelé ceux qu'il a prédestinés; il a justifié ceux qiitl a appelés, et il a glo­ rifié ceux quii a justifiés jj). C’esl â nous, aidés du secours de Dieu, d’assurer notre vocation par la pratique des bonnes œœ« (m) Dent. XXXII, 40. (rn twit XIV, 5; xv, 17. (<0 i Ha), n. 15. (p) Aet xyli, 28. (q) Itoni i, 17. (i) Galat. v, 6. (s i Jacob, u, 20. (I ) Joan, xi, 25, 26. (u) I Tini, v, 6. (v) Philip, i, 21. (x) I Timol. i, 8, 9. (i/¡ ¡loin, mu, 30. 99t DICIIOftNAlllE DE LA ÍIIULE vres (a), et de vivre d’une manière qui soil digne uè l'état auquel nous avons été appe­ lés (b) : car , comme dit notre Sauveur, il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus (c). VOEU, volum, promesse que l'on fait à Dieu d'un plus grand bien. L’usage des vœux se remarque dans toute l'Ecrilure. Jacob , allant en Mésopotamie, voua à Dieu lu (Urne de tous ses biens (d), el promit de l’offrir à Bethel en son honneur. Moïse Tait diverses lois pour régler les vœux cl leur exécution. Un homme pouvait sc vouer soi-même ou scs enfants au Seigneur. Jcphté lui voua sa tille, cl on croit qu'il la lui immola en sa­ crifice (c). [ Voyez Je putì . ] Samuel fut voué el consacré au service du Seigneur (f), et il fui réellement offert, pour servir au taber­ nacle. Si un homme ou une femme sc vouhit au Seigneur, il était obligé de s’attacher à son service, suivant les termes de son vœu, sinon il devait se racheter. L’homme, depuis vingt ans jusqu’à soixante , donnait cin­ quante sides d’argent, cl la femme (renie (g). Depuis l'âge de cinq ans jusqu'à vingt, l’homme donnait vingt sides, el la iejnme dix. Depuis un mois jusqu'à cinq ans, l’on donnait pour un garçon, cinq sides et pour une fille trois. Le sexagénaire cl audessus donnait quinze sides, et la femme dix. Que si la personne était pauvre et ne pouvait pas fournir celle somme , le prêtre jugeait de ses facultés, el lui imposait quel­ que chose qu’elle pût payer. Si l’on avait voué un animal pur, on n’a­ vait pas la liberté de le racheter ni de l’é­ changer; il fallait l’immoler au Seigneur. Si c'était un animal immonde cl dont il ne fût pas permis de faire un sacrifice, le prêtre en faisait l’estimation , el si le propriétaire le voulait racheter, il y ajoutait encore un cinquième par forme d'amende. On en usait de mémo à proportion , si l’on avait voué une maison ou un champ. On ne pouvait vouer les premiers-nés, parce que, de leur nature, ils appartenaient au Seigneur. Tout ce qui était dévoué à l’anathème (Zi) ne se fmuvail racheter, de quelque nature el quaité qu’il fût. L’animal étail mis â mort, cl les autres choses étaient dévouées pour tou­ jours au Seigneur. La consécration des na­ zaréens était une espèce particulière de vœu, dont nous avons parlé plus au long dans l'article des Nazakéexs , et sur les Nombres, chap. VI. Les vœux et promesses des enfants de fa­ mille étaient nuis, à moins qu'ils ne fussent ratifiés par le consentement exprès ou tacite de leurs parents (i . il en était de même des vœux des femmes ; ils n'avaient point de force , à moins que leurs maris n’y consen­ tissent d’une manière expresse ou tacite. Mais les femmes veuves ou répudiées étaient («) I Pelr i, 20. (6) Il Thasat.i, II. (f) Haliti un, 14. (d) Genes xxun, 22 (C) Judie. xi, 50. 51, (f I I neq i, i|. 22, ele. (q) LcrU xivii, 5. (ni Leva. xxxu, 2-S, 2'J &9Î obligées de satisfaire à tout ce qu’elles avaient voué : .Si vous avez fait un vœu au Seigneur votre Dieu (j) , vous ne différerez point de l’accomplir, parce que le Seigneur votre Dieu vous en demandera compte , et si vous différez de le rendre , il vous sera imuté à péché, clc. Voyez VËcclésiaste, Vf 3, , etc. Sous le Nouveau Testament on voit aussi l’usage des vœux. On croit que la sainte Vierge avait fait vœu de virginité perpé­ tuelle, parce qu’elle répondit à l’ange (À) : Comment cela s'exécutera-t-il, puisque je ne connais point d'homme ? Sainl Paul avait fait un iœu de nazaréen , lorsqu’il partit du port deCenchréc pour aller à Jérusalem (/). Quand il fut arrivé à Jérusalem (m), l’apôtre sainl Jacques elles frères lui conseillèrent de se joindre à quatre chrétiens judaïsanls qui avaient fait vœu de nazaréat, et de se pré­ senter au temple pour contribuer à la dé­ pense de leur purification. Le même apô­ tre (n) conseille à Timothée d'éviter les jeunes veuves , parce, dit-il , qu’après avoir vécu avec mollesse dans l'Eglise, elles veulent sc remarier, s’engageant ainsi dans la condam­ nation , par le violentent de la foi qu'elles avaient donnée auparavant. Enfin on a vu , dans lous les siècles, une infinité de chré­ tiens et de chrétiennes s’engager, par des promesses publiques ou particulières, à l’ob­ servation des conseils évangéliques , el en particulier de la chasteté. Les vœux que les Juifs faisaient , el qui enfermaient toujours, au moins implicite­ ment , quelque espèce d'imprécation contre eux-mêmes, s’ils manquaient à leurs pro­ messes, ccs vœux, pour l’ordinaire, étaient exprimés d'une manière claire cl distincte. Mais la peine n'était marquée que dans des termes conditionnels clsuspendus. Par exem­ ple (o) : J’ai juré dans ma colère, s’ils entre­ ront (tans le lieu de mon repos; j'ai juré qu'ils n’entreraient point dans la terre promise, cl j’ai dit : Que je sois menteur, ou autre chose qu’il n’exprime pas, s’ils entrent dans le lieu que je leur ai préparé. Et David fait vœu au Seigneur de lui bâtir un temple, en disant (p) : Si j’entre dans ma maison, si je monte sur mon lit, si je donne le repos <1 mes yeux , le sommeil d mes paupières, jusqu'à cc que j’aie trouvé un lieu propre pour y bâtir un temple au Seigneur ; où l'on voit qu’il n’exprime pas la peine à laquelle il se dévoue, s'il manque à scs promesses; comme s'il disait : Que Dieu me traite dans toute sa rigueur, si je me donne le moindre repos que je n’aie trouvé un lieu propre à mon dessein. Quelquefois ils exprimaient la peine ou l'imprécation ; mais ils la faisaient contre leurs ennemis ou contre des bêles. Par (i) Num. XXX, t, 2, 5, clc (j) Peul XXIII, 21, 22. (4) Luc. i, 54 U) Act- mit, 18. (mj.lrl xxi, 18, 19, 20, etc (n) I TinuX v, Il (o) Psaltn. xciv, 11 (p) P salin. cxxxi, 2, 3, 4. VGI VOI exemple (a) : Ihrc faciat Deut inimicis Da­ vid. et ture addat, si reliquero, ele., min­ gentem ad parietem. Il ne dit pas : Que Dieu me traile comme un parjure, si je laisse un homme vivant dans la maison de Nabal ; mais que Dieu traite les ennemis de David... et si je laisse un chien vivant. Pour l’ordi­ naire, l’Ecrilure exprime les imprécations par les seules paroles : //, 30. e) Genes, xxvii, 40 I ; Genes, xn, 12. (j»» Genes. XXI, 20 1 1000 d’autre mal aux passants, quand ils se dé­ pouillent volontairement et qu’ils leur don­ nent toutes leurs hardes sans rèsisi.incc et sans leur donner la peine de mettre pied à terre. Dès qu’ils aperçoivent quelqu'un en chemin, ils se couvrent le bas du visage jus­ qu’aux yeux avec leur turban ou bustmani, qui pend sur leurs épaules, afin de n’êtrn point connus; ils lèvent la lance el viennent dessus à toute bride; ils disent d'abord en leur langue : Dépouille-toi, maudit, ta tante est toute nue. Ils veulent marquer sous ces paroles leur femme, qu’il serait très-indécent de nommer, selon leurs mœurs. Ils l’appellent tante de celui qu’ils attaquent, supposant que tous les hommes sont parents. Cependant ils tien­ nent la lance devant la poitrine du pauvre voyageur jusqu’à cc qu’ils en aient cc qu'ils désirent. Ils lui laissent quelquefois un cale­ çon ou la chemise, lorsqu’après s’être dé­ pouillé de bon gré il les prie de ne le pas renvoyer tout nu; ils lui laissent encore sa monture, parce qu’ils n'en ont que faire et qu’elle pourrait les faire reconnaître. Si tou­ tefois le cheval du voyageur avait une bonne selle ou un bon harnais, ils l’échangent con­ tre le leur s’il vaut moins. Si le passant s’esl défendu el les a blessés jusqu'au sang, ils ne lui pardonnent point, el s’ils ne peuvent s’en venger sur lui, ils en tuent tout autant qu'ils en peuvent rencontrer. Ainsi se vérifie l’ho­ roscope d’Ismael, père des Ismaélites ou Arabes. L’Ecrilure parle souvent des troupes de vo­ leurs de Moab, de Syrie, de Chaldée, d’.lmnton el d'autres semblables gens qui exer­ çaient leur brigandage partout où ils le pouvaient faire impunément. Jcphté, qui de­ vint che! du peuple de Dieu, élail d’abord à la tête d’une troupe de voleurs (i); David et ses gens eurent souvent affaire à ces voleurs des environs de la Palestine (j . Ce furent de ces sortes de gens qui pillèrent Siceleg, et dont David tira vengeance à son retour de l'expédition où il avait accompagné Achis, roi de Gelh (A). Isboselh, fils de saül, avait à son service deux chefs de voleurs (/) qui lui tranchèrent la tête pendant qu'il donnait. Razon, qui devint roi de Damas, était aupa­ ravant chef de voleurs (m). Les trois troupes de Ghaldéens qui enlevèrent les chameaux de Job (n) étaient de ces troupes de voleurs. Le vol , parmi ces peuples , n’éla’l pas si odieux ni si honteux qu’il l'est parmi nous ; cela parait aussi dans les temps héroïques , et même encore depuis parmi les Grecs. On ne se cachait point d'être venu dans un pays pour voler;il parait,par Homère,qu’on s'en faisait nue espèce de gloire , comme de faire une conquête légitime. On demando tranquillement à une troupe de gens qui (h) Mceurs des Arabes, par M. d'Arvicux, c. xm, p. 321. (t ) Judie xi, 3. 0)11 Reg. in, 22. (/ci t Req. XXX, 8, 23. (I) 11 ñeg. ir, 2. bn) III tieg. xi, 23, 24. (n) Job. I, 17. 1002 VOL VOL abordent dans une province , ou dans une Ile, s’ils y viennent pour voler ou pour quel * que autre affaire : Nos ancêtres, dit Josèpho (lib. I, contra Appion., p. 103R. où pñ xpôf y.rnrrtiaç ûaittp «)àoi rivif, « tô riïivj t/.tiv ¿rioûv 7roÀi/xoûvr<; Irpáirnoav ip&v oí lairiptf ) , contents de leur pays, qui est très-fertile, ne se sont appliqués ni au commerce , comme les Phéniciens, qui habitent sur les côtes de la Méditerranée, ni aux voyages, ni même à la guerre, pour faire des conquêtes , ni enfin au brigandage, comme plusieurs autres. Il veut apparemment marquer les Arabes , cl même les anciens Grecs ; ils se sont appli­ qués à cultiver leurs terres , à élever leurs enfants, à étudier leur loi. VOLONTAIRE,VOLONTAIREMENT. Dans l’Ecrilure voluntarius se met d'ordinaire pour celui qui s’offre de son plein gré à faire quel­ que chose; celui qui de son propre mouve­ ment et par un pur mouvement de son zèle entreprend quelque chose pour la gloire de Dieu : Omnis voluntarius et prono amino of­ ferat primitias Domino (a). Que chacun offre volontairement el de son bon gré ce qu’il voudra offrir à Dieu. Et ailleurs (b): Volunta­ ria oris mei beneplacita fac, Domine. Les vœux que j’ai faits volontairement,ou les louanges que je vous offre par le seul mouvement de mon cœur. Et Amos : Vocale voluntarias oblationes (c). Les aumônes au son de la trompette, les offrandes volontaires, les sa­ crifices pacifiques qu'on doit offrir au Sei­ gneur. El saint Paul (d) : Les églises de Ma­ cédoine ont été libérales au-dessus de leurs forces : Supra virtutem voluntarii fuere. Le Psalmisle (e): Pluviam voluntariam se­ gregabis , Deus, hœrcdilati hue: Vous avez destiné à votre peuple une pluie volontaire , libérale, abondante. On peut l’entendre de la manne que Dieu fil tomber avec abondance sur son peuple dans le désert. Et ailleurs : Voluntarie sacrificabo tibi (f). Je vous offri­ rai un sacrifice d’actions de grâces,un sacri­ fice pacifique, i oyez Levit. 111, t , 2, 3, etc. El saint Paul (g) : Voluntarie peccantibus , nobis, post acceptam notitiam veritatis, jam non relinquitur pro peccatis hostia. Dans l'ancienne loi les sacrifices pour l’expiation des péchés commis contre les cérémonies de la loi se réitéraient aussi souvent qu’on avait péché : mais dans la loi nouvelle ceux qui sont tombés volontairement dans quel­ ques grands crimes ne doivent plus atten­ dre que Jésus-Christ vienne de nouveau mourir pour eux; il n’eSt mort qu’une fois , el ne mourra pas davantage. Ceux qui com­ mettent de granits crimes peuvent à la véri­ té toujours espérer le pardon en recourant au remède de la pénitence ; mais ce retour et ce remède ne sont point aisés, ils sont bien différents du baptême, qui ne se reçoit qu’une fois. Plusieurs entendent par ces evi­ mes volontaires dont parle ici saint Paul l’impénitcncc finale, l’endurcissement, le dé­ sespoir ou le péché contre le Saint-Esprit. On peut voir sur cela les commentateurs. VOLONTÉ. Outre l’acception ordinaire de cc terme pour signifier la faculté qui esl en nous de vouloir, d’aimer et de désirer, le nom de volonté se prend, f* pour la volonté absolue de Dieu , à laquelle rien ne résiste . Voluntati ejus quis resistit (ft)? 2* Pour une volonté qui n'est pas absolue. Ainsi Jésus-Christ souhaitait que le calice de sa passion passât loin de lui, si c'eût été la volonté de Dieu (i). La volonté de Dieu n’est pas que le méchant périsse (/): Numquid vo­ luntatis mea est mors impii? Il veut qu’il se convertisse,et qu’il vive. Mais s’il veut périr, et ne veut pas sc convertir, Dieu n’est pas obligé de l'en empêcher. 3* La volonté sc prend souvent pour ce qu'on appelle unevolonté de signe. Par exem­ ple, Dieu veut que tous les hommes l’ai­ ment cl lui obéissent , puisqu'il leur com­ mande à tous de l’aimer el de le servir ; ce­ pendant il est certain que p<‘u de gens satis­ font à ces devoirs. D'ailleurs il y a des théo­ logiens qui enseignent que Dieu n’accorde aucune grâce aux infidèles à qui l’Evangile n'a point été annoncé, ni aux endurcis. Il faut donc dire que la volonté qu’il a à leur égard , qu’ils lui rendent leur culte, leur amour el leur obéissance, est, selon ces théologiens , une simple volonté de signe, opposée à la volonté qu’on appelle de bon plaisir. i* On distingue encore en théologie en Dieu une volonté antécédente, par laquelle Dieu veut une chose en général, sans la con­ sidérer revêtue de toutes ses circonstances ; une volonté conséquente, par laquelle Dieu veut une chose considérée en tant qu'elle est revêtue de toutes ses circonstances; Dieu veut le salut de tous les hommes d’une vo­ lonté antécédente, mais Dieu veut d'une volonté conséquente donner le bonheur éter­ nel à ses élus. 5’Volonté se prend pour l’amour, l’appro­ bation, la complaisance : Non est mihi volun­ tas in vobis (A) : Je ne prends point plaisir dans tout ce que vous faites. On ne vous ap­ pellera plus la ville déserte el abandonnée, mais la ville dans laquelle j’ai mis ma com­ plaisance (/) : Sed vocaberis voluntas mea in ea. G* La volonté se met pour la propre volonté de l’homme. D’où vient que vous n'avez eu . ucun égard à nos jeûnes ? C’est que votre propre volonté s’y trouve (m) : Ecce in die je­ junii vestri invenitur voluntas vestra. El Jé­ sus, fils deSirach (n) : .1 voluntate tua aver­ tere : Gardez-vous île suivre votre propre volonté. Siméon et Lévi ont percé le mur des Siehémites pour contenter leur propre vo- 1001 (h) Horn, n, 19; Cenes, l. 11; Isat. xlvi, 10. (i) Mallh XXVI, 42. (j) Ezech. XVIII, 15. (A) Maluc/t. i, 10. (I) ¡Sili. LXII, 4 ta) fixait. XXXV, t». (b) ¡‘salin. cxMii, 108. (c) Amos IV, 5. (il) Il Cor. xm, 5. i') PsMlIl. Util, 10. f) ¡‘salin, lui, 8. g) Uebr. x, 20. Î DlGTlüNNAlUK DE LK B1IILF-. iii) /.vizi. Loti. 5. Erri xrin, 50 IV. Î 32 DICTIONNAIRE 1003 lonté, leur vengeance, leur cruauté (a) : In voluntate tua suffoderunt murum. 7* Faire la volanti de Dieu , so met pour , observer sa loi,se soumettre à scs ordres,etc. Ceux qui me diront : Seigneur , Seigneur , n’entreront pas tons dans le royaume des deux: mais ceux-là seulement y entreront qui feront la volonté de mon Père (b). El : Celui qui fait la volonté de mon Père qui esl dans le ciel, c'est celui-là qui esl mon frère, ma sœur ct ma mère (c). VOLGATE. On donno le nom de Vulgate au texte latin de nos Bibles qui a été déclaré authentique par le concile de Trente. Voici les termes du concile (d) : Le saint concile, considérant que l’Eglise de Dieu ne tirerait pas un petit avantage, si de plusieurs éditions latines que l'un voit aujourd’hui, on savait qui est celle qui doit passer pour authentique, ordonne et déclare qu'on doit tenir pour au­ thentique l'ancienne et coin.’ une édition qui a été approuvée dans l’Eglise par un long usage de tant de siècles; quelle doit être re­ connue pour authentique dans les leçons pu­ bliques , dans les disputes, dans les prédica­ tions, et dans les explications Ihéologiques ; el veut que nul ne soit si osé que de la rejeter, sous Quelque prétexte que ce soit, Le saint concile en cet endroit ne compare pas la Vulgato aux originaux, il n’en était pas question alors; mais seulement aux autres versions latines qui couraient en ce temps-là, ct dont plusieurs étaient suspectes, comme venant d’auteurs inconnus ou hérétiques. C’est donc mal à propos que les ennemis de l’Eglise accusent le concile d’avoir préféré laVulgatc aux originaux. Salméron le), qui avait assisléau concile, et Pallavicin (f), qui en a fait l’histoire, nous assurent que le con­ cile n’eut point d’autre intention que de dé­ clarer que la Vulgate était la seule des ver­ sions latines qu’il approuvât et qu’il tînt pour authentique, comme ne contenant rien ni contre la foi, ni contre les mœurs. On ignore le temps auquel l’ancienne ver­ sion latine de l’Ecrilure a été faile, ct qui en est le premier auteur; mais on est persuadé que cc n’est que depuis rétablissement du christianisme que l’on traduisit les Ecri­ tures de grec en latin (1). On n’a nulle con­ naissance que les Juifs en aient jamais fait aucune de leurs livres saints en latin, quoi3u’üs fussent fort nombreux dans Rome et ans l’Italie. Mais pour les chrétiens, leur zèle les porta de borne heure à travailler à l’envi, à faire connaître la vérité à tout le monde par le moyen des traductions qu'ils fir ni de l’Ecrilure. 11 y en eut une infinité qui s’y appliquèrent, dit saint Augustin (g) : Qui Scripturas ex Ilcbrœa lingua in Grœcain (a) Genes, mi, 6. (b) MaUh vu, ît. (cl Hauti, xu, 50. (d) Canài. Trid uu. i, cap, n. e) Saimero Prolegomen. ni. f) Pullatietn 11 ut. canài. Trident. a) Aog'isl. de Doctr Cluist I II, c. xi, n. 16 (h> Húro'ii/in. Pritfol in Josué Ci) Greg. Hag I’rxfal. in il oral, in Job. (i) Vers Tin 58Î, et vers l’an 389 (k) Les Proverbes, l'Ecdésiaste, lo Cantique des Cauli ! DE LA BIRLE. 100* verterunt, numerari possunt; Latini autsm interpretes, nullo modo. Dès qu’un homme se sentait quelque capacité pour tourner du grec en latin, il se hâtait dè rendre en celle langue le premier texte grec nui lui Imnlhit entre les mains : Ul rnim cuique primis fidei temporibus in manus venit codex Grœc'ùs, et aliquunlulum facultatis sibi utriusque lingua: habere videbatur, ausus est interpretari. De là cette multitude d’exemplaires latins de la Bible, si peu d’accord entre eux; ce qui faisait dire â saint Jérôme (h), que l'on voyait presque autant de versions diverses, qu’il y avail de livres : Cum apud Latinos lot sint exemplaria fere quot codices, et unus­ quisque pro arbitrio suo vel addiderit, vel subtraxerit quod ei visu n est. Mais parmi ces anciennes versions il y en eut toujours fine plus autorisée cl plus universellement re­ çue; c’est celle qui est connue dans l'anliquilé sous le nom d'italique, de Commune el de Vulgate, et qui fut appelée Ancienne, de­ puis que saint Jérôme en ëül composé une nouvelle sur l’hébreu. La premiere élâil faile sur le grec, et on lui avail donné le premier raiig parmi les éditions latines, parce qu’elle elait la plus attachée â la lettre, el la plus claire pour le sens (i) : Verborum tenacior cum perspicuitate sentendo:. Quoiqu'il! général les personnes éclairées comprissent assez la nécessité d'une nouvelle version qui fût fidèle et exacte, et qui pût tenir lieu de toutes les autres, toutefois on demeura jusqu’à la fin du quatrième siècle ou au commencement du cinquième, sans rien entreprendre sur cela ; cl lorsque saint Jérôme commença à donner quelque essai de sa traduction latine faite sur l’hébrcü, il souffrit de grandes contradictions de la part même des personnes qui étaient très-bien intentionnées, mais qui craignaient que l’on ne donnât atteinte à l’autorité des Septante, que plusieurs tenaient pour Inspirés, et qu’on ne causât du scandale aux peuples accou­ tumés à l'ancienne version, en leur en offrant une nouvelle différente de la première. Le saint docteur fil d’abord quelques tentatives, fiour essayer de réformer les versions latines ailes sur le grec; il retoucha jusqu’à deux fois le Psautier (j); il travailla aussi sur plu­ sieurs autres livres de la Bible (/, ; mais son travail n’eut qu’un succès fort médiocre; l’ancien usage prévalut. Enfin il se laissa aller aux prières de plusieurs de scs amis, qui le sollicitèrent d’entreprendre une version latine entière de la Bible sur l'hébreu (/). Il traddisit d’abord les quatre livres des Bois, à la prière des saintes Paule cl Euslochium; 2’ il traduisit le livre de Job, qu’il semble avoir destiné à Marcelle, dame ro­ ques, Job et les Parjlipomèiies. Voyez le second Prolégomène de h nouvelle edition de saint Jérôme (/) Uieronym. Prcef. in Paralip. Item Prœf. ni Job , in Esdr., in Josué. (t) Le docteur Wiseman pense que la première version latine a élé faite dans le second siècle de notre ère en Afrique. Voyez les preuves qu’il donne de ce sentiment, a loi lé aujourd'hui par plusieurs, dans ses lettres sur le ÿ 7 du > Ii i . i" ile Ii l" F.plire du suini Jean, vol. XVI des Deuwiislraltoiu. (S.) 1005 VIL VUL 1000 maino; 3* il mil en latin les grands el les petits prophètes; et «pielquo temps après, le livre d’Esdras: 4” il fil la traduction des psaumes sur l’Hébreu et les donna à Sophro­ nius, pour le,s mettre en grec; 5* il traauisit, à la sollicitation «I Héliodore cl do Chromace, les trois livres de Salomon, savoir, les Pro­ verbes, V Ecclésiaste, et le Cantique des Can­ tiques; G’il entreprit de traduire le Pentateuque, «à la prière d’un de ses amis nommé Didier; mais il ne put achever cet ouvrage qu’à diverses reprises, à cause de sa lonf;ueur; 7°il accorda aux prières d’Euslochium a version de Josué, des Juges, de ilulh et d Esther; 8* enfin il traduisit les Paralipotnenes à la prière de Chromace. Il esl impossible de marquer précisément le temps auquel chacun de ces ouvrages a été fait ; mais on sait qu’eri l’an <392 les quatre livres des Rois, Job, les grands cl les petits prophètes, les psaumes ct les livres de Salo­ mon étaient déjà traduits; que les livres d’Esdras el là Genèse furent mis en latin entre l’an <392 et 39V. 11 ne put achever le reste du Penlateuque, c’est-à-dire, l’Exode, le Lévitique, les Nombres el le Deutéronome, avanl l’an 40'r ou 405, c’est-à-dire, après ia mort de sainte Paule,arrivée en 40ï(n). Après cette année, il traduisit Josué, les Juges et Ruth. Il n’acheva la traduction des Parali­ pomènes qu’en l’an 39G. C’est ce que l’on peut inférer des lettres el des préfaces de saint Jérôme. 11 ne loucha point aux livres do l’Ancicn Testament qui ne se trouvent qu’en grec,comme la Sagesse. l’Ecclésiaslique, les deux livres des Machabée», la prophétie de Baruch, la lettre de Jérémie, les additions qui sont à la fin d’Eslher, les deux derniers chapitres de Daniel, qui sont encore de l’an­ cienne Vulgate. Le Psautier même tel que nous le chantons, est presque tout entier de l'ancienne italique. La version que saint Jérôme en avait faile sur l'Hébrru ne se trouve pas dans nos Bibles, Notre Vulgate du Psautier n’est pas même l’ancienne ver­ sion latine réformée sur le grec par saint Jérôme; c’est un mélange de celte ancienne italique cl des corrections de ce saint. 11 traduisit aussi le Nouveau Testament sur le grec, à la sollicitation du pape saint Damase (b). Avant sa traduclion.il y avait si peu d’uniformité dans les exemplaires la­ tins, que l’on voyait presque autant d’exem­ plaires différents, que de livres : Toi enim sunt exemplaria pene quot codices. Mais pour ne pas trop choquer les peuples, accoutumés à l’ancienne Vulgate, il s’étudia à conserver, autant qu’il put, les manières de parler qui se trouvaient déjà dans le texte : Ita calamo temperavimus, ul his tantum quœ sensum vi­ debantur mutare correctis, reliqua pateremur manere ut fuerant. Ce qui ne contribua pas peu à faire recevoir sa traduction par toute ¡'Eglise latine, el à faire oublier l’âncicnno Italique, qui ne se trouve plus entière dans aucun endroit, que l’on sache, cl dont il ne reste que quelque partie dans les anciens manuscrits, ou quelques fragment, dans les écrits des Pères, qui ont vécu avant saint Jérôme. Le progrès de cette nouvelle traduction fut si prompt, qqc presqu’ep môme temps que le saint docteur en pub.iail quelque livre, il était aussitôt répandu par les villes et par les provinces. Rufin (c), rival de saint Jérôme, ne put voir cela sans quelque, cha­ grin, et il lui en fait de * reproches. Lucinius (d), espagnol très-zélé pour les divines Ecritures, envoya, dès l'an 394, à Bethléem, six écrivains en notes pour copier les ver­ sions et tous les autres ouvrages de saint Jé­ rôme. Saint Augustin, qui dans le» commen­ cements n’avait pas été fort favorable à la version «le saint Jérôme, l’approuva telle­ ment dans la suite, qu'il en composa »on Speculum, ou Miroir, qui e»l un tissu de passages de (’Ecriture, à l'usage des simples fidèles. Le prêtre Philippe, contemporain de saint Jérôme, a suivi dans son commentaire sur Job toute la version de saint Jérôme. Saint Grégoire le Grand (e) en a presque toujours u»é de même dans ses Morales sur Job, quoiqu’il dise que de son temps ( Eglise romaine se servait assez indifféremment de l’ancienne Italique, comme de la nouvelle traduction (aile sur l'hébreu. Saiut Isidore de Séiilie (f), qui vivait vers l’un (130, dit s.ms restriction que toutes les Eglises suivaient la version «le saint Jérôme : Cujus editione omnes Ecclesia usquequaque utuntur. Enfin Hugues de Saint-Victor (ÿ) avance que l’Eglise latine fit un décret, par lequel elle or­ donnait qu’à l'avenir on ne se servirait point d’autre version que de celle dont nous par­ lons. Nous ne connnisson» point de tel dé­ cret, et il est très-possible qu’il ii’y en ait jamais eu de pareil ; mais l'usage el l’accep­ tation de l’Eglise sont equivalents aux dé- croîs les plus absolus. L’ancienne Vulgate, qui élail en usage avanl celle de saint Jérôme, quoique faite dans un temps où la langue latine était dans sa plus grande pureté, était toutefois fort barbare, elee qui nous en reste aujourd’hui en est une bonne preuve. Les premiers in­ terprètes s’appliquèrent beaucoup moins à parler purement et élégamment qu’à s'expri­ mer d’une manière claire el intelligible aux plus simples, el à rendre en latin très-iidè¡ement et tiès-lilléralemcnl le texte grec do l’Ecrilure. Saint Jérôme est plus pur pour h* style, quoique sans affectation. 11 s'est beau­ coup plus étudié à traduire clairement qu'à bien parler. El pour le fonds, on peut dire que sa traduction esl excellente, quoiqiTon ne puisse pas l'excuser entièrement de fau­ tes. Les plus habiles protestants mêmes ont loué la Vulgate, cl l’ont préférée aux autre» (n) Foi/cs la Préface de saint Jérôme sur Josué, el le» Prolégomènes sur la nouvelle édition de s ont Jérôme. Ib) Hicroni/ni Prrrf in quatuor Evangel. (c) Rufin. ì li, Inveclinrin Uicronyin. WJ Vide Epi si I). liieronym. Lucinio Bucino. olun.xxuu. nunc ui, nov. edil. (c) Greg. ting. Prcefat. Moral, ni Joli. (f) Isiaor Hispal. I I, de Officiis Eccles. (g) Hugo Pictor. I de Scripturis sacris, c. ix DICTIONNAIRE (007 versions latines. Lotiis ile Dieu (a) recon­ naît que l’ancien traducteur latin esl un très-savant homme, il a ses défauts el ses barbarismes, ajoute-t-il; mais je ne puis m’empéchcr de louer el d’admirer sa bonne foi cl son jugement même dans les lieux où >1 parait barbare. Grotius (b) rendant rai <>n de cc qui l’a porté à prendre la Vulgate, pour faire sur elle ses Noies sur l’Ecriture, dit ces paroles remarquables : J’ai toujours fait grand cas de l'auteur de la Vulgate, nonseulement parce qu'il ne contient aucun senti­ ment contraire à la foi, mais aussi parce qu’il est rempli d'érudition. Fagius (c) traite de demi-savants cl d'impudents ceux qui osent mal parler de celle fameuse traduction. Le concile de Tronic (d) ayant ordonné que l’Ecriture sainte serait imprimée au plus tôt le plus correctement gu’il serait possi­ ble, particulièrement selon l'édition ancienne de la Vulgate, le pape Sixte V donna ses principaux soins à procurer une édition par­ faite de la \ ulgale latine, qui pût servir de modèle à toules celles que l’on ferait dans la suite pour toute l’Eglise catholique. 11 ein- DE LA BIBLE. 10U8 ploya à cet ouvrage plusieurs savants théo­ logiens, qui y travaillèrent avec beaucoup d’application. Son édition lut faite dès l’an 1589; mais elle no parut qu'on 1590. Et comme elle ne se trouva pas encore dans toute la perfection que l’on désirait, le pape Clément Vili en fil une autre édition en 1592, qui a* toujours depuis été considérée comme le modèle do toutes celles que l'on a impri­ mées. C’est cette édition que l’Eglise Ialino lient pour authentique, suivant la déclaration du concile de Trente, et selon la bulle de Clé­ ment Vili. Il ne faut pas toutefois s’imagi­ ner que celte dernière édition soil entiè­ rement exemple de défauts. Le cardinal Bellarmin (e), qui avait travaillé avec d’au­ tres théologiens à la corriger, reconnaît dans sa lettre à Luc de Bruges qu’il y a en­ core plusieurs fautes, que les correcteurs n’ont pas jugé â propos d’en ôter pour do justes causes : Scias velim Biblia Vulgata non esse a nobis accuratissime castigata; multa enim de industria justis de causis pertrans ivimus XALOTH, bourgade située dans le Grand- de là se rendit à Ecbatane. Il fut tué l’an du Champ, bornant la Galilée inférieure du côté monde 3531, avant Jésus-Christ 469, avant du midi. Joseph., de Bello, lib. 11!, cap. xi. l’ère vulgaire 473, el eut pour successeur XERXÈS, lils de Darius fils d’Hyslaspe, cl Arlaxerxès, surnommé à la Longue Main. son successeur dans ic royaume de Perse , Xerxès n’avait régné que douze ans. Nous apprenons de Josèphe (h) que cc monta sur le trône l’an du monde 3 )19, avant Jésus-Christ 481, avant l’ère vulgaire. 485. prince confirma aux Juifs tous les privilèges Il était fils d’Alossc, fille de Cyrus, cl Darius qui leur avaient été accordés par Darius, fils son père l’avail déclaré roi peu de lemps d’Hyslapc, son père, et particulièrement ce­ avant sa inori. On lui applique ces paroles lui qui leur assignait les tributs de Samarie de Daniel (f) : On verra encore trois rois pour les frais des victimes qu’on offrait au dans la Perse (ces trois sont Cyrus, Cam­ temple de Jérusalem. La seconde année do son règne, il marcha byse et Darius fils d’Hyslaspe), el le qua­ trième possédera de très-grandes richesses, cl contre les Egyptiens (i), et après les avoir surpassera ceux qui ont clé avant lui; el vaincus, il appesantit le joug de leur servi­ lorsqu'il se verra maître de ces grandes ri­ tude. Il donna le gouvernement de cc royau­ chesses, il animera tout le monde contre le me à son frère Achcmènes, el revint sur la règne de la Grèce. En effet, Xerxès, ayant fin de. l'année à Suse. Enflé de cct heureux succès il résolut, à assujetti les Egyptiens, les Phéniciens, ¡’lie de Chypre, la Cilicie, la Pamphylie, la l’isi- l’instigation de Mardonius , fils de Gobrias , die, la Lycie, la Carie, la Mysie, la Troade , qui avait épousé une de ses sœurs, de porter ¡’Hellespont, la Bythinie el le Poni, à qui il la guerre dans la Grèce (j). Josèphe (A) fil la guerre pendant l'espace de Irois ou croit que les Juifs furent commandés poui quatre ans, envoya ses ambassadeurs eu marcher à cette expédition, el il leur ap­ Grèce, pour demander la terre et l’eau en plique cc que dit le poete Chœrilc dans la signe de soumission (g). Ce qui lui ayant description qu’il fait des diverses nations élé refusé, il partii l’année suivante, el atta­ dont l’armée de Xerxès élail composée. Il y qua les Grec» par mer el par ierre, avec avait,dit-il, un peuple gui avait quelque chose des forces si prodigieuses, qu’on n'avait d'extraordinaire dans sa mine ct dans son ha­ jamais rien vu de semblable. Mais son en­ billement : leur langue est la phénicienne ; ils treprise eut tout le mauvais succès qui est habitent les montagnes de Solgmes, le long des­ connu de tout le monde. Il revint à Suse, el quelles il y a un grand lac. lis portent les che(а) Lnd. de Dieu in nolis ad Evangelia. (б) Croi. l’rrf. in Annotât tu tel Tutani. (e) Fagini Prtrf ad Collai h anelai tel Tntam (d) Coite. T rident seu l (e) Fttlnrm ¡Allerti dalit Capua? t 6 DiCanb IC05. ({) Dan xi» 2,3 et G/) Hcrodol I V11, c el W * An du inonde 3523, avant Jèsus-Cbriil 477, avant l’ère vulg. 481. (h) Anlig. I. XI, c. v. Vers l'an du monde 3520, avant Jésus-Christ 4SI), avant l’ère vulg. 484. (i) tlerudul l. Vil An du monde 3521 (;) llcrodol l VII. (A) Joseph. I J, contrit Appien <009 ''EU TVO 1010 rr«.T coupés en rond. Satimaise (a) est du annis Mteonis Assyrium femina linxit ebiír. L’Hébreu du passage de Jérémie que nous avons cité est different de la Vulgate; il porte (Jcrem. 1 hren. IV, 7 ; DtfaSD DÏ7 : Leur corps est plus brillant, ou plus rouge que les perles. On sait que les perles sont blanches, el non pas rouge-.; il faul donc prendre I Hé­ breu, qui signifie ordinairement être rouge, dans le sens d’étre brillant, comme il se prend quelquefois dans l’Ecrlturc el môme dans les profanes (c); ou bien expliquer le rouge de la perle de ce beau rouge incarnat qui se remarque dans le nacre de la perle, où lo blanc et le rouge sont si tempérés, qu’on peut très-bien leur comparer un teint blanc et vermejl : Candidiores Nazarœi eius nite, niti­ diores lacte, rubicundiores pinnis, seu perulis. Le trône do Salomon était tout d’ivoire et revêtu d’or pur; on y montait par six degrés, et «lonze lions d’or placés un à un à chaque côté des degrés en faisaient un admirable ornement. L’Ecriture parle aussi quelquefois de mai­ sons d'ivoire (d). Amos, invectivant contre la mollesse el la somptuosité des riches de Sumarie, dit que leurs maisons d’ivoire pé­ riront : Peribunt domus eburnea:. Le roi Achab avait bâti une de ces maisons d'ivoi­ re e) : Et domus eburnea quam œdificavit. 11 en était parlé au long dans les annales des rois d’Lrael. Le PsaliniUe (/], décrivant la magnificence des présents que l'on fit à l’épOuse de Salomon dans la cérémonie de scs noces, dit fine les filles des rois lui présentè­ rent la myrrhe, la casse cl les plus excellents aromates dans des maisons d'ivoire : Myrrha el gutta et casia a vestimentis tuis, a domibus eburneis ex quibus delectaverunt le filice regum in honore tuo. Ces coffrets d'ivoire servaient a serrer les habits, l’or, les pierreries el ce qu’on avait do plus précieux; cela csl connu même chez les profanes. On faisait quelque­ fois ces cassettes de cèdre, comme on le voit par Ezéchicl, XXVII, 2's, suivant l’Hébrcu; et par Euripide, qui les appelle des maisons de cèdre : (o) Jerem. Thren. iv, 7. (fc) O'id. I II Amor, elea, v. te; Vi le Bochart de Animal sacr. pari n, i. V, c. n. id) An»?, ni, 15. |«) Ht Reg 1x11,39. (/ ) Pudm xuv, 9. (j) Amo», n, 4. A« S* <019 Bltym ¿¿pm, Quant aux maisons d’ivoire dont parlent Amos et le troisième des Bois, il y a assez d’apparence que c'étaient de véritables mai­ sons, ornées de quantité de meubles d’ivoire, comme de lits, de tables, de cassettes el d'au­ tres embellissements où l'on avait employé l’ivoire; ces ouvrages étaient apparemment plus en usage el plus en estime en ce tempslà qu’à présent. Le même Arnos parle des lits d'ivoire (g) : Qui dormitis in lectis eburneis, el lascivitis in stratis vestris. Saint Jean , dans l'Apoca­ lypse (h), parlant de la chute, de Rome, qu’il désigne sons le nom de Babylone, dit qu’on n’y verra plus les vases d’or, d'ar­ gent el d’ivoire qu’on y voyait aupara­ vant. On a parlé ailleurs du trône d’ivoire rie Salomon. Ezéchicl, XXV’II, (i : TC7 T^p C'rq -’NZ □’-’¿'K ni p27, dit que les Tyriens avaient porté la magnificence jusqu’à faite les bancs des rameurs avec de l’ivoire des In.les ; Translata tua fecerunt libi ex chore Indico. C’est une somptuosité qui parait assez mal placée; aussi on traduit l’Hébrcu diversement; les uns : Ils ont fait vos ais d'ivoire foulé aux pieds (à la lettre: d'ivoire fille des pas et venu des lies de Céthim. Mais que veut dire de l’ivoire foulé aux pieds? C’est que l’éléphant a coutume de cacher sous terre ses dents, lorsqu’elles lui tombent de hasard ou de vieillesse i) : Denlos deci­ duos casu aliquo, vel senecta defodiunt. D’au­ tres traduisent : Ils ont fait vos bancs avec de l'ivoire travaillé en Assyrie, cl venu deslíes de Céthim ou de Macédoine. Mais on sait que la Macédoine n’est pas un pays où l’on trouve des dents d'éléphant. H ,v en a d'autres qui traduisent ainsi (/’) : On u fait vos bancs d'ivjire, enchâssés dans du buis venu des tics do Macédoine : C’ro DnW JU p W. Les Hébreux donnent le nom d’Hes aux pénin­ sules et aux pays maritimes, aussi bien qu’aux Iles proprement dites, cl la Macédoine produisait du buis dont on faisait cas (A *). On enchâssait quelquefois l'ivoire dans du buis, comme on le voit par Virgile (/): . . . Quale per arlem Inclusum buio, autoriaa tberebiutho Lucet ebur. YVRAlEjOU ïvnoiE. zizanium,lolium. C’est une plante qui a la feuille longue el velue , et qssez difficile à distinguer du blé el des autres grains, au milieu desquels elle croit. Sa lige est plus menue que celle du fronwnl, el à la cime de fette lige il sort un épi long el garni de petites gousses qui l’environnent iuégalem ni , et qui renferment trois ou quatre grains amoncelés el couverts d’une butirre, que l’on ne rompt pas aisément. Le pain où l'on met beaucoup d’yvraie esl dan­ gereux pour la santé; il enivre, il charge t/l) Apoc XVIII, tJ. (tj Plin. I. Vili, e. m. (y) Bocharl. de Anim. sacr. part, i, I. III, c. xxx< *. Glas Grammat. I. Ili, e. t. (A) Plin. l.XVI.c. xn. (0 Virgli. Jineid. X. 10H TVP YVR 4011 l’estomac, et cause des assoupissements et des maux de tête à ceux qui en onl m ingó. Lorsque la plante est grande et près de fleu­ rir, on la distingue fort aisément du froment. D’où vient que notre Sauveur, dans la para­ bole de l’yvraie et du bon grain, dit à scs moissonneurs d al|cndre le temps de la mois­ * son pour arracher l’yvraie, pour en faire des fagots et les jeter au feu (a). L’épi de l’yvraie csl de la longueur d’un pied, d’une forme particulière; car il c.-t divisé en plusieurs parties rangées alterna­ tivement , de manière que chacune parait un petit épi, ou paquet composé do quel­ ques grains plus menus que ceux du fro­ ment. peu farineux, de couleur rougeâtre. Sa feuille esl assez différente de celle du fro­ ment ; mais on la distingue principalement lorsqu'elle devient grande cl qu’elle com­ mence à fleurir. On dit qu’on lui a donné le nom d'y vraie ou d'yvroie, à cause qu’elle enivre ceux qui mangent du pain, ou qui boivent de la bière, où il est entré considérablement de celle graine. Quelques botanistes croient que l'yvraie s’cngenc|re des grains de froment et d’orge corrompus, et qui dégénèrent de leur nature, d’où vient qu’il y a certaines années cl certains cantons où l’on recueilli beau­ coup d’yvraie, quoiqu’on n’y ail semé que do bon grain ; el au contraire on assure que l’yvraie sc change quelquefois en froment, lorsqu’elle csl reçue dans une bonne terre. J’ai vu des personnes qui disent avoir fuit l’expérience de l’un el de l'autre (1). Dans l’Eglise, l’yvraie sera mêlée avec le bon grain, les méchants avec les bons, les réprouves avec les élus, jusqu'au jour du jugement. Les pasteurs en arrachent quel­ quefois les hérétiques, les schismatiques et les pécheurs scandaleux, par l'cxcommunication, qui doil être regardée comme un pré­ lude du jugement de Dieu. YVRE, YVROGNE, X VRESSE. Ces termes, dans l’Ecrilure, ne doivenj pas toujour^ se prendre dans le sens odieux qu'on leur donne communément. Assez souvent ils no signifient qu * boire autant qu’on peut et qu’on doil dans un repas d’amis, où le vin n’est pas épargné. Par exemple, il esl dit (6) que les frères de. Joseph s’enivrèrent avec lui, la seconde (ois qu’ils le virent en Egyp­ te, et ne sachant pas encore qu’il était leur frère; il n’est pas croyable que dans cette occasion ils sc soient oubliés jusqu’au point de manquer à la bienséance cl au respect qu’ils devaient â un homme de la con­ sidération de Joseph. L’Epouse, dans le Cantique (c), dit à sesamis: Venez, mes amis, buvez, enivrez-vous; c’est-à-dire, bu­ vez, mangez , faites bonne chère. El Aggce : Lous avez semé beaucoup, et vous avez re­ cueilli peu; vous avez bu, et vous ne tour êtes pas enivré (d); c’est-à-dire, vous n’avez pas recueilli assez de vin pour vous mettre dans l'abondance. El le Sage (c) : Celui qui eni­ vre, sera enivré d son tour; l'homme liberal cl bienfaisant sera libéralement récompensé. El dans l’Eiangile (f j : Taut homme sert d'abord le bon vin, et lorsque les conviés sont enivrés, il leur sert le moindre. Croira-t-on que Jésus-Christ ail attendu que ccs conviés fussent ivres pour faire en leur faveur le mi­ racle qu’il fil à Cana? El sainl Paul (ÿ) : Aliur quidem esurit, alius autem ebrius esl; l’un est dans le besoin, et l’autre dans l’abon­ dance. L’yvressr sc prend quelquefois pour l’acca­ blement cl l’affliction (h) : Paupercula el ebria nona vino, dit Isaïe; vous qui avez été enivrée du calice de la colère de Dieu. Voyez Calice. Absumat ebria sitientem,Wil Moïse par une espèce de proverbe (i) : Celle qui est ivre dévorera celle qui a soif. Le ri­ che consumera I pauvre : le fort accablera le faible. Le même (j): J'enivrerai mes flèches de fang. Et le i salmisle (k : La terre sera enivrée de pluie. El Isaïe (l) : Je rassasier .i (CS ennemis de ta chair, je les enivrerai de ton sang. El Ezéchicl (rn^ : Ebrietate et dolare re­ pleberis. El encore XXXIX., 10 : Bibetis san­ guinem in ebrietatem : Vous vous enivrerez du sang de ma victime. n Manli, n, 26, 27, 2$, 20, etc. b Genes itili, 51. c Cani, v, i. ri) Aggeo: i, 6. *•) l’ìuv. xi, 21. [ | Juin u, IO. q) I Cor. xi, 22. Ti) Imi. li, 21. ti Deut. x\ix, 19. ti Dent, xxvn, 12. /.) Pullin. L o, It. I) Irin xttx, 20. ni) kiech. XXIII, 53. (1) ( .es personnes avaient mal expérimenté. Elles avaient sani s’en douter porté aux champ des grain » d'ivraie avec la semence ou avec les (limiers. On comi te trois ou quatre espèces d’ivraie, genre de pfkntès de la famille des graminées. L’ivraie dont il s’agit ici (lolnun temulentum Lin ) est annuelle ou enivrante, i* éin muni de barbes et conii osé d’épilb ts de la longueur uu calice, renfermant chacun plusieurs fleurs. On l’apnclle aussi «sanie, herbe d'ivrogne; c'est celle qui, malueureusemcul, croit d>ns les champs avec le blé, l’avoine et l’orge. L'abbé Holier (Couru d'agriculture), considérant que celle l iante est annuelle, conclut qu’il est au fiouvoir du l'homme d’en purger ses champs, cl conseille do sarcler rigoureu.se- ment tes blés lorsqu’ils sont euro e en brbe ; mais il re­ connaît que celle o¡ ¿radon ne sutBl pas : « Il est prudent, dit-il, de la rêpél. r l orsque L s blés «mm ncent li monter en épi (c’est alors qu'on distingue très-bien celte plante dangereuse. Ou peut encore, lorsqu'on moisson ic, placer di s feinmrs, des enfants en avant des moissonneurs, alio d'arracher l’ivraie, d’en f.dré des gerbes, de les porter hors des champs et de les brûler. » ' L’ivraie pousse des liges ou chaumes de deux à quatto pieds, semblables 4 ceux du blé. Lorsqu'elle eslgrande et sur le point Je fleurir, An la distingue facilement du fre­ inent par la (losiiioii do ses épillets, qui regardent l'axo par une de leurs faces, ri non par un de leurs côté . * L i bière el le pain dans h confection desquels on a laissé beaucoup de grains 'd’ivraie, enivrent el causimi des vertiges, des nausées el des vomissements fnfellx lolium, (ht Virgile. Lorsque le grain de l’bralo a été cueilli peu mûr, ses effets sont beaucoup plus dangereux que quand il l'a élé dans sa parfaite maturité. C’est parti­ culièrement dans son < au de végétation que résident ses qualités lu ilLisinles. Aussi Parmentier assure-l-il qu’on peul dépouiller les graines de celt? plante de leurs quali­ tés nuisibles, en les exposant h la < haleur du four avant do les faire moudre; on doil ensuite faire bien cuire 'e pin, ut attendre, pour le manger, qu'il soit parfaitement refroidi. ! I >15 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. ZA BAI), fils de Nathan, et père d’Ophal, do 1 ) rare de Juda. I Par. II, 30. 37. ZABAD, fils de Tahalh, et père «le Sii­ ti) da. «le la tribu d'Ephraïm. I Par. VII, 20. ZABAD, fils de Semmaar [lisez Semmaath], femme du pays d’Ammon, avec Jozabad, fils de Sémarith, femme du pays de Moab, tuè­ rent Joas, roi de Juda. 11 Par. XXIV’, 26, en l’an du monde3165, avant Jésus-Christ 835, avant l’ère vulgaire 839. [Zabad est nommé Josachar. el Sémarith, est nommée Somer. IV Reg. XII, 21.] ZABAD, fut un de ceux qui se séparèrent de leurs femmes, qu’ils avaient prises con­ tre la défense de la loi. I Esdr. X, 27. [Un autre Zabad, se trouvant dans le même cas, fil la même chose. Ibid. vers. '«3.] ’ ZABAD, fils d'Oholi, fut un des héros de David. I Par. XI, il. ZABADIA [benjamile], fils de Baria. 1 Par. VIH, 15, 16. ZABADIA [benjamile], fils d'Elphaal. I Par. Vili, 17, 18. ZABADIA, fils de Jéroham, de la ville do Gédor, fut un de ceux qui suivirent le parti de David pendant la persécution de saül. I Par. XII, 7. ZABADIA, lévite, fils de Méscllémia, por­ tier du temple. I Par. XXVI, 2. ’ ZABADIA, fils d'Asael, el petit neveu de David, succéda à son père comme général. 1 Par. XXV1I,7. ’ ZABADIA, lévite au temps de Josaphat. Voyez Ben-Haïl. ’ ZABADIA. fils d’ismahel, et prince de Juda, fut ministre du roi Josaphat. 11 Par. XI C, 11. ZABAD1ENS, Arabes qui demeuraient à l’orient des montagnes de Galaad. Jonalhas M.ichabée les défit en 3860. Voyez I Mac. Xll, 31. Mais il y a beaucoup d'apparence, qu'au lieu de Zabadien , qui esl un nom in­ connu. il faut lire Nabathéen , avec Josèphe. On sait qui étaient les Nabalhécns ZABBA1, fils [descendant] de Bébaï, fut un de ceux qui, au retour de la captivité, se séparèrent de leurs femmes, qu'ils avaient épousées contre la loi. 1 Esdr. X. 28. ZABDI, fils de Zaré, aïeul d'Achan. Josué, VII, 1. ZABDI, benjamile, fis de Séinéi. I Par. VIII, 19,21. ZABD1AS, intendant des celliers de vin du roi David. I Par. XXVII, 27. ZABD1EL, fils de Jesbaam, commandait les vingt-quatre mille hommes qui servaient pendant le premier mois, auprès de la per­ sonne de David. I Par. XXV11,2. (а) 1 Mac. xi, 1". Au du moud 5869, avant Jésus-Cbrisl 14Ì, ivaul l’ère vul|f 145 (б) D'od Sicul l XXXII c; Polyi’ Piodur apud Uucr. ad an. M 5859. (d) Vide Spencer. île Legib. Uebr. ritual. I. 11, c. 1, de Ziii-m (£) Spmrcr , loco cil. W) Sctilyje'. Epul l. 1. 1010 ZABDIEL, 1 un des princes de l’Etat, commandait cent vingt-huit hommes à Jéru­ salem après le retour de la captivité. Neh. XI, U. ZABDIEL, roi d’Arabie, tua Alexandre Ballès, roi de Syrie, qui s’était réfugié au­ près de lui, et envoya sa tète à Plolémée Philoinétor, roi d’Egypte (a), qui élail alors en Syrie,et qui poursuivait Alexandre Ballès. Diodore de Sicile (b) donne à ce Zabdiel le nom de JJiuclès. Les historiens profanes (c) racontent la chose un peu autrement. Ils disent que les généraux d’Alexandre Ballès, pensant à leurs intérêts <>1 à leur sûreté, après que leur maître se fut retiré en Cilicie, traitèrent en particulier avec Démélrius Ni­ canor, gendre de Plolémée Philoinétor, et tuèrent en trahison Ah xandre, dont la tète fut envoyée à Plolémée nar Zabdiel, dont on vient de parler. ZABIENS (O”xr Zabiim): On dit que les Zabicns sont d’anciens Chaldécns attachés à l’astrologie el au culte des astres, el dont la principale occupation était de former des talismans sous certains aspects des astres. On doute si les Zabiens étaient un peuple particulier, ou une secte de philosophes; ou si leur nom marque simplement leur reli­ gion, leur pays, ou leur situation. On pro­ pose sur cela cinq ou six sentiments di­ vers (. 519, el les auteurs qu’il cite ÎOt 8 Arab. thon Unii ihsi relio, veler. Penarwn. «H9 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. sur des preuves de fait, ni sur le récit des historiens anciens, ni sur aucun monument authentique, nous sommes obligés d’avertir Je lecteur que tout cela n’est qu'une hyper­ bole,probable à la vérité, mais peu assurée ; voici quelque chose de plus précis tiré des auteurs orientaux , qui nous apprennent quelle esl la secte des zabiens, cl quels sont leurs sentiments. Le nom de sabbéens (a) ou zabiens, n’est pas le nom d'une nation particulière, mais celui d’une religion connue dans l’Oricnt, et de ceux qui la professent; il n’est pas bien certain en quoi consiste principalement la religion des zabiens. Les Orientaux mêmes sont fort différents sur ce sujet; mais il est très-constant que cette religion est une des trois auxquelles M ilioinel a donné sa pro­ tection, cl une espèce d’approbation dans l’Alcoran ; ces (rois rclighnssont le judaïsme, le christianisme et lezabéïsme, parce qu’elles ont ou prétendent avoir des livres composés par des patriarches et des prophètes, que Mahomet cl les musulmans reconnaissent. Selon Iloussain Vaez, dans sa paraphrase pcrsicnne de l’Alcoran , les zabiens ont di­ verses observances tirées du judaïsme, du christianisme el du mahométisme; ils hono­ rent les anges d’un culte religieux; ils lisent les psaumes de David; ils prient tournés tantôt au midi et tantôt au septentrion. Il y en a qui croient qu’ils sont dans les principes des saducéens. Ils ont aussi, dit M. d’HcrbcIpt, un livre qu’ils attribuent à Adam, et qu’ils regardent comme leur Bible, dont les caractères sont tout à fait particuliers, mais dont 11 langue est presque entièrement çhaldaïquc. Ils ont une grande vénération polir sainl Jean-Bap­ tiste, duquel ils $e disent disciples ; ils prati­ quent une espèce de baptême, ce qui leur a fait donner par nos voyageurs le nom dé chrétiens de Saint-Jean. . oyez ce que nous avons dit sur cet article. [Voyez aussi Gnostiqi es.] Leur langage esl presque entière­ ment syrien ou chaldéen. B n-Schunab, auteur persan, nous dit en­ core quelque chose de plus précis sur les zabiens, qu’il nomme Sirians ou Syriens. Ils sont, selon lui, les descendants de la plus apejenne nation du monde, ils parlent encore aujourd'hui, au moins dans leurs livre', la langue d'Adam cl de ses enfants; ils ont reçu leur r ligion et leur loi de Selli et d’Enoch, dont ils prétendent avoir encore aujourd’hui h s livres, remplis d'instructions morales pour fuir le vice el pratiquer la vertu. Ils prient Dieu sept fois le jour, avec une appli­ cali n si sérieuse. (|u’ils n'y mêlent aucune antre action. Us jeûnent pendant le cours entier d'une lune, depuis le lever jusqu'au corn hcr du soleil, sans boire ni manger chose quelconque Ce jeûne finit toujours à l'équi­ noxe du printemps. Ils honorent le temple de la Mecque, dont («} D'Herbelot, Bibliolh Orient., p. 725. Sabi. (b) Gene» ixi, ii) — Zabulon était bhu I»» sixième fils de Jacob el de Lob; nuis il élan aussi le dixième de ce patriarche, en letiaql compte de ceux Qu'il avait eus d; fOSO aussi beaucoup de respect pour les pyramides d'Egypte,à cause qu'ils croient que Sabi, fils d Edori ou d Enoch esl enterré sous la troi­ sième. M ils huir principal pèlerinage se fait en un lieu proche de Haram, qui esl l'an­ cienne Carrœ en Mésopotamie, que quelquesuns croient être le lieu de la naissance d’Abraham, el qui est certainement lo lieu d’où il partit pour se rendre avec toute sa famille dans la terre de Chanaan [Voyez Ciiaran et JIaran]. Quelques-uns veulent que les za­ biens respectent particulièrement ce lieu à cause deSabi,fils de Mari, qui vivait du temps d’Abraham, et duquel ils tirent plus proba­ blement leur origine, cl peut-être leur reli­ gion, que de Sabi, fils d’Enoch, qui vivait avant le déluge. IJen-lIazein dit que la religion des zabiens esl non-seulement la première cl la plus ancienne, mais aussi la générale cl la seule religion du monde jusqu’au temps d’Abra­ ham, duquel toutes les autres religions sont descendues; cl les Arabes, dans toutes leurs /usfoires,disentordinaircment que lesancicns Perses, Chaldécns, Assyriens, Grecs, Egyp­ tiens cl Indiens étaient tous zabiens avant qu'ils eussent embrassé le judaïsme, le christianisme ou le mahométisme, e! les chré­ tiens orientaux ne foui point difficulté de dire que le grand Constantin quitta la reli­ gion des zabiens pour prendre celle des chrétiens. Quelques-uns confondent les zabiens avec les mages, ou guèbres, ou gaures, adora­ teurs du feu dans la Perse; mais les plus exacts les distinguent. On ne trouve pas le nom de zabiens dans l'Ecriltire; cl si nous en traitons ici, ce n’est qu'à c (usé que les rabbins cl les commenta­ li urs en parlent assez souvent, el prétendent que Moïse les a eus en vue dans plusieurs de scs lois cérémonielles, soit pour les contre­ dire ou pour rectifier les usages et les céré­ monies des zabieps. On peut voir Spencer dans son second livre de Legibus Ilebrœorum ritualibus. ZABINA, un de ceux qui avaient épousé des femmes étrangères pendant la captivité, et qui furent obligés de les renvoyer après leur retour. 1 Esdr. X, 43. ZABUD, fils de fallían, el favori de Salo­ mon. Ill Iley. IV, ó. ZABULON , sixième fils de Jacob et do Liah (6), naquit dans la Mésopotamie, vers l'an du monde 2256, avant Jésus-Christ 1744, avant l’ère vulgaire 1748. Il eut pour fils (c) Sarcd, Elon et Jahélcl. Moïse ne nous apprend aucune particularité de la vie de ce patriar­ che ; mais Jacob au lit de la mort , el don­ nant sa dernière bénédiction à scs enfants, dit à Zabulon (d) : H habitera sur le bord de la incr, et dans le port des vaisseaux , et il s'étendra jusqu’à Sidon. Ce qui marquait vi­ siblement que le partage de Zabulon devait s'étendre, comme il s’étendit en effet, sur la ses autres femmes. (e) Genes. vivi, 1l. (d) Genet. xux, 15. <021 ZAR XAC Ï0ÎÎ Méditerranée, tenant d’un bout à cette mer, et de l'autre jusqu’il la mer de Tibériade (a). Moïse, dans les dernières paroles qu'il dit aux tribus d'Israël, joint Zabulon et ls.adiar (¿»): Réjouissez-vous, Zabulon, dans voire sortie; et vous, Issach'ir, dans vos tentes. Ils appelle­ ront les peuples sur la mnnta'jne, où ils im­ moleront (¡es victimes de justice : ils suceront comme le lait les richesses de la mer, et les trésors cachés dans (c sable. Il veut dire que ccs deux tribus, qui étaient les plus reculées du côté du septentrion, viendraient ensem­ ble au temple de Jérusalem , à la montagne sainte, el y amèneraient avec eux les autres tribus qui sc rencontraient sur le chemin; et que se trouvant par leur situation près de la mer Méditerranée, ils s’appliqueraient au tra­ fic el à la fonte des métaux cl du verre, dé­ signés par ces termes, les trésors cachés dans le sable. Le fleuve Bélus, dont le sable esl si propre à faire du verre, se trouvait dans la tribu de Zabulon. Lorsque la tribu de Zabulon sortit d'Egyp­ te, elle avait pour chef (c) Eliab, (ils d Helon, el elle comprenait cinquante-sept mille qu ttre cents hommes capables tic porter 1 s ar­ mes. Dans un autre dénombrement d) , qui se fil trente-neuf ans après le précédent, celle tribu élail de soixante mille cinq cents hom­ mes en âge de porter les armes. Les tribus de Zabulon cl de Nephlali se distinguèrent fort dans la guerre de Barac cl de Dêbora contre Sisara, général des arméesdeJabin (c). On croit que les mêmes tribus tirent des preïnières emmenées en captivité au delà de l'Euphrate (f) par Phul et par Téglatpbalassar, roi d’Assyrie; mais elles curent aussi l'avantage d’ouïr el de voir Jésus-Chrisl dans leur pays, plus souvent et plus longtemps qu’aucune des autres tribus (y). Voilà ce que l’Ecrilurc nous apprend de plus particulier sur la tribu de Zabulon. Le Testament des douze patriarches, livre ancien, mais apocryphe, que nous avons souvent cité, dit que Zabulon sur le point de mourir, el élanl âgé de cent quatorze ans, trente-deux ans après la mort de Joseph , fit venir ses fils, cl leur déclara quìi n’avait eu aucune part au crime que commirent ses frères, en vendant Joseph ; qu'il avait fait tout ce qu'il avait pu pour les détourner do celle résolution, el qu'il avait eu beaucoup d’envie d’en informer son père Jacob; mais que la crainle qu'il eut de ses frères l’on avait empêché. Il dit de plus que pendant le sé­ jour de sa famille dans le pays de Cbanaan il inventa cl fabriqua un vaisseau; qu'il y mil un gourvernail, un mal el des voiles; et qu'il s’appliqua a la pêche avec lanl de suc­ cès, quìi fournissait abondamment du pois­ son à toute la maison de son père, el même aux étrangers pondant l’été; et que pondant l’hiver, il s’occupait avec scs frères à paître les troupeaux de son père. Il ajonle : «J’ai lu dans récriture de mes pères, que dans les derniers temps vous vous séparerez du Seigneur, vous vous diviserez dans Israel, cl vous suivrez deux rois. Vous vous livrerez aux abominations de l’idolûtrie; vos ennemis vous emmèneront captifs , cl vous demeurerez parmi les nations acca­ blés de douleurs cl d’afflictions. Après cela vous vous souviendrez du Seigneur, vous vous repentirez; et le Seigneur vous ramè­ nera, parce qu'il est plein de miséricorde ; après quoi Dieu même, le soleil de justice , se lèvera sur vous; la santé el la miséri-( corde sont dans scs ailes (h . Il rachètera les enfants des hommes, que Bélial lient en captivité ; lout esprit d’erreur sera foulé aux pieds; le Seigneur convertira toutes les nations; et vous verrez Dieu sous une forme humaine, parce que le Seigneur a choisi Jé­ rusalem, cl que son nom est le Seigneur. Enfin vous l’irriterez de nouveau, et il vous rejettera jusqu’au temps de la consomma­ tion des siècles ». On voit dans tout cela les péchés de la tribu de Zabulon, le schisme des dix tribus, leur captivité, leur retour, la venue du Messie, le salut des hommes, l’in­ crédulité et la réprobation des Juifs. ZABULON, ville de la tribu d’Aser (i), mais qui fut apparemment ensuite donnée à la tribu de Zabulon, de qui elle prit le nom. Elle était au voisinage de l’tolémaïde, puis­ que Josèphc (/) met la longueur de la basse Galilée depuis Tibériade jusqu’à Piolémaïde. On lui donnait le surnom de Zabulon andrôn, c’est-à-dire, dés hommes (k¡, apparem­ ment parce qu’elle était très-pvliplée. Ces­ tius y étant entré, la donna au pillage à ses soldats, puis y mit le feu, quoiqu’il en ad­ mirât la beauté; car ses maisons étaient bâ­ ties comme celles de Tyr, de Sidun cl de Bérythc. C’est ce que dit Josèphc, lib. H de Relio, c. X .11, p u/. SI7. Ahi alun, jugo ilisravl était de ZalmÎmi. Il fut enterré anus colto ville. Judie. XII. 12. — [Voyez Shpuoms.1 ZABULOS, ou Zabolus, se met pour dia­ bolus, suivant la manière de prononcer du dialecte dorique , qui met le (zeta pour le delta; tzaballein, pour diaballein, calom­ nier. ZACHAI. Ses enfants revinrent le B.ihylone aii nombre de sept cent soixante. I Esdr. 11,9; Il Esdr. VU, U. ZACHARIE, de la tribu de Ruben , prince d’une des familles de celte tribu (/). ZACHARIE, roi d’Israel (in’, succéda à son père Jéroboam II, l'an du monde 3220, a' ani Jésus-Chrisl 780, avant l’ère vulgaire 78'. Il ne regna que six mois, cl lit le mal de­ (a) Vide Josué, in, tO, et seq. (b) Peul. xxxni, 18. (c) Num. i, 8 el 50 An du monde 2311, axant JésusChrisl I486, a\aut I ère xulg 1400. (d) Num. sivi, 26, 27. An du monde 2553, svanì JéSUSClirisl 1417, svanì l’ère v ulg 1151 (r) Judie. IV, 5, 6. 10; v. 14, 18. An du monde 2719, avant Jésus-Chrisl 1281, avant l’ère vulg. 1285. tn 1 Par. v, 26. fy) ¡sai. IX, 1 ; Mallh. w, 13,15. Vide Uùran. el abcs 1« Isaur lx /1) V î le Ualacli. it, 21; Josué xix, 27. ii l’e Urlio, I III, C. 11. A) Jos, uh. de Hello, l II, c. xxu. I) l Par. v,7. (m) IV Ilea. XIV, 29; Il Pat 1025 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. vani le Seigneur. Sellili», fils de Jabès, ayant conspiré contre lui, l'attaqua et le tua pu­ bliquement, et régna cn sa place. Ainsi fut accompli ce que le Seigneur avait prédit à Jéhu : Vos enfants seront assis sur le trône d'Israël jusqu-a la quatrième génération. ZACHARIE, fils de Mosollamia, portier du tabernacle du Seigneur, était de la race de Coré. 1 Par. IX, 21. ZACHARIE, lévite el docteur de la loi, fut un de ceux que le roi Josaphal envoya dans les villes de luda, pour instruire son peuple, II Par. X\ II, 7, l’an du monde 3092, avant Jésus-Christ 90S, avant I’ère vulgaire 912. [Ce Zacharie n’était point lévite, niais un prince de la cour de Josaphal. oyez îîehHail.1 ZACHARIE , fils de Joïada , grand prêtre des Juifs; apparemment le même qui est nommé Azarie, I Par. VI, 10, 11, fut mis à mort par l'ordre de Joas, l’an du monde 3164., avant Jésus-Christ 836, avant I’ère vul­ gaire 8i0. Voici ce que l’Ecrilure en a dit : « Les peuples de Juda ayant abandonné le Sei­ gneur (u), l’esprit de Dieu remplit le grand prêtre Zacharie, fils de Joïada, et il vint se présenter devant le peuple, el leur dit : Voici cc que (lit le Seigneur : Pourquoi violez-vous les préceptes de votre Dieu? Cela ne vous sera point avantageux. Pourquoi avez-vous aban­ donné le Seigneur, pour le porter aussi â vous délaisser? Le peuple s’étant élevé contre lui, ils le lapidèrent dans le vestibule du temple, selon l’ordre qu'ils en avaient reçu du roi. Ainsi Joas ne se souvint point des extrêmes obligations qu’il avait à Joïada. père de Za­ charie; mais il lit tuer son fils,qui, étant sur le point d’expirer, dit : Que Dieu voie le trai­ tement que vous me faites, et qu' il venge tna mort. » L’année suivante Dieu envoya l’ar­ mée de Syrie contre Juda; elle entra dans Jérusalem, fit mourir les princes du peuple, cl envoya au roi de Damas un grami butin, qu’elle avait fait dans cette expédition Saint Jérôme (b), suivi d’un très-grand nombre de commentateurs, a cru que ce Za­ charie, fils de Joïada, était celui dont parle Jésus-Christ dans l’Evangile, en ces termes : Je vous envoie des prophètes, des sages et des savants dans la loi; vous tuerez les uns, el vous crucifierez les autres...... afin que le sang qui a élé répandu sur la terre de­ puis le sang d'Abel le juste, jusqu'à celui de Zacharie, fils de Darachic, que vous avez tué entre le temple cl l'autel. retombe sur vous (c). La différence du nom du père de Zacharie, fils de Joïada, el de Zacharie, fils de Barachie, n’arrête ni saint Jérôme, ni ceux qui l’ont suivi. Ils remarquent premiè­ rement que dans l’Evangile hébreu de saint Matthieu, dont sc servaient les Nazaréens, on lisait Joïada au lieu de Barachie; 2“ que parmi les Hébreux rien n’était plus ordi­ naire que d’avoir deux noms. Les exemples en sont très-communs dans l’Ecrilure, el il csl très-aisé que la même personne ail élé appelée Barachie el Joïada. (a) Il Par. «ir. 20. îi, 22. (b) liieromjm tn Jtaii/i. xxui. !0îA Mais on oppose à ce sentiment trois cho­ ses. La première, que Zacharie fils de Bara­ chie, semble être, selon l’intention de JésusChrist, le dernier des justes mis à mort par les Juifs, comme Abel le juste est le premier des saints qui ait souffert une mort violente. 2* Zacharie, fils de Joïada, fut lapidé dans le parvis de la maison de Dieu : In atrio domus Domini ; au lieu que Zacharie, fils de Bara­ chie, fut tué entre le temple et l’autel, inter templum el altare. 3* Enfin, quoiqu'il soit vrai que souvent les Hébreux avaient deux noms , il n’esl guère croyable que JésusChrist ait voulu.omettre ici le nom de Joïada, qui était si connu, pour lui substituer le nom de Barachie, qui ne l’était point. Ainsi nous croirions plutôt que Noire-Seigneur aurait voulu désigner Zacharie, Ills de Baruch, dont nous parlerons ci-après, et dont Jo­ sèphe fait mention dans le livre quatrième de la Guerre des Juifs, chap, xix, suivant le grec; ou liv. V, c. i, pag. 883, selon le latin. Sozomène(d) raconte que, sous l’empire de Valentinien, on découvrit près de CapharZacharie, bourgade do la dépendance d'Eleuthéropolis, ville de Palestine, le corps du prophète, ou plutôt du grand prêtre Zacha­ rie. Ce saint homme apparut la nuit á un nommé Calémérus, intendant d’un maître à qui cc terrain appartenait, el lui dit d'aller fouir cn un certain endroit qu’il lui désigna à la campagne, et qu’il y trouverait deux cercueils, l’un de bois, et l’autre de plomb; celui de bois enfermé dans celui de plomb; et auprès du cercueil, un vase deverre plein d’eau, cl deux M. c) ilammond. in Malin. d) Uerodol t. lit. Justin. I. I, c. x. Potÿœn. I Vil te) ¡¡ai. iMiu, 20. Jerem s, (k ! des armées qui m’a envoyé. Il y a beaucoup d’apparence que les Juifs profilèrent de ccs avertissements, et qu’ils revinrent de BabyIone dans leur pays, ou, du moins, qu'ik se retirèrent en lieu de sûreté jusqu'après In prise de la ville. Nous no voyons ni dans l'histoire, ni dans les prophètes, qu’ils aient rien souffert à l’occasion de ce siège, ni que Darius, fils d’Ilyslaspe. leur ait su mauvais gré pour la révolte de Babylone : co qui fait croire qu’ils n’y prirent aucune part. Les m.ihomélans confondent le prophète Zacharie avec Zacharie, père do sainl JeanBaptiste (i). Les uns le font de la race de David, et les autres de celle de Lévi. Ceuxci, par un anachronisme encoreplus insoute­ nable, confondent Marie, mère de JésusChrisl, avec Marie, sœur de Moïse, ce qui est tiré do l’Alcoran même. L’auteur du Ta­ rili Monlhékch raconte que Jésus-Christ étant ne de la Vierge, le prophète Zacharie ne put croire qu'un enfant pût naître sans père, et que s’ôtant déclaré sur ce sujet, les Juifs l'eurtmt pour suspect el l’obligèrent de pren­ dre la fuite. Il se relira donc, et se sauva dans le tronc, d’un chêne, que les Juifs sciè­ rent par le milieu. Telle est l’ignorance des musulmans sur l’hisloiic de l’Ancien et du Nouveau Testament. ZACHARIE, (ils de Barachie, dont il est parlé dans Isaïe, chapitre VIH, 2, ou, selon saint Jérôme (j), c’est le prophète dont il est parlé dans les Paralipomènes sous le règne d’Ezéchias, ou plutôt sous le règne d’Azarias ou Ozias (A) : Exquisivit Ozias Dominum in diebus / adiariœ inlelligenlis, cl videntis Deum. Ce Zacharie a pu vivre jusqu’au règne d'Achaz, en l'an 3262, que le Seigneur lui ait : Prenez un grand livre, et écrivez-y en carac­ tères bien lisibles : lldlez-vous de prendre les dépouilles, prenez vite le butin. Isaïe ajoute : Je pris des témoins fidèles; Urie sacrificateur, et Zacharie, fils de Barachie. Ces deux per­ sonnes purent rendre témoignage qu’en un tel temps il avait prédit qu’il aurail un (ils, el qu’avant que ce fils pût nommer son père et sa mère. Rasiti el l’hacéc les deux en­ nemis de Juda, seraient détruits. — [l'nyez Zacharie, prophète, Zacharie, (ils de Joïada, et Zacuarie, prêlre de la famille d’Abia.l ZACHARIE, père d’Abi, mère du roi Ezéchias. IV Beq. XVI11,2, et 11 Par. XXIX, 1. ZACHARIE, lévite, de la race d’Asaph. 11 Par. XXIX, 13. ZACHARIE, père de Joseph du temps des Machabées. 1 Mach. V, 18, 56. ZACHARIE, prêtre de la famille d'Abia, père de saint Jean-Baptiste (/) el époux do sainte Elisabeth. Voici çe que nous en ap­ prenons par l'Evangile. Zacharie el Elisabeth étaient tous deux justes (lenult Dieu, et ils vivaient d'une manière irrépiéhcnsible Ils n’avaient point de fils, parce qu'Elisabeth était stérile, et qu’ils étaient tous deux avancés fg) Jerem u, 6. 9, 45. (/») Ziteh. n, 6, 7, 9. i) D'Horbelot, Bibliolh Odent., p. 922. i) ¡luron, m ¡sai. mu. k) H Pat xxM, H l) Luc. i, S. ix. etc. i ij 10Î8 tÓÌO ZAC ZAC <050 en âge. Or, en l’an du monde 3999, environ quinze mois avant la naissance de JésusChrist, Zacharie étant de semaine, cl faisant ses fonctions de prêtre dans le temple suivant le rang de sa famille, il arriva par le sort, que ce l'ut d lut d entrer dans le temple, pour offrir le parfum sur l’autel d’or, qui était dans le sainl. Alors un ange lui apparut, se fanant debout d la droite (le Vàütcl (I s par­ fums. Zacharie le voyant, en fut troublé. Mais l’ange lui dit : A'c craignez point, Zacharie, parce gue votre prière a été' exaucée; el Eli­ sabeth votre femme vous enfantera un fils, auquel vous donnerez le nom de Jean.... Za­ charie répondit d l'ange : A quoi connaîtrai-je la vérité de ce que vous nie dites? car je suis vieux, et ma femme est déjà avancée en âge. L’ange lui répondit : Je suis Gabriel, qui suis toujours présent devant Dieu-j’ai été envoyé pour vous annoncer cette heureuse nouvelle, et dans ce moment vous allez devenir muet, jusqu’au jour que ceci arrivera, parce que vous n'avez pas cru en mes paroles, qui s'ac­ compliront en leur temps. Cependant tout le peuple attendait que Zacharie sortit du lieu sainl, cl on était dans l'étonnement qu'il y demeurât si longtemps. Mais étant sorti, il ne pouvait leur parler; cl comme il leur faisait des signes, pour se faire entendre, ils jugèrent qu'il avait eu une vision dans le temple; cl il demeura muet. Quand les jours de son ministère furent ac­ complis, c’est-à-dire, à la fin de la semaine, il s’en retourna dans sa maison ; et sa femme Elisabeth conçut un fils, el elle l’enfanta heu­ reusement à son terme. Ses voisins cl ses parents vinrent s’en réjouir avec elle; et le huitième iour , on vint pour circoncire l’en­ fant, el ils l'appelaient Zacharie du nom de son père; mais Elisabeth prenant la parole, dit : Non; mais il sera nommé Jean. En même temps ils demandaient par signe au père comment il voulait qu’on le nommât; et ayant demandé des tablettes, il écrivit : Jean est son nom. Ce qui remplit tout le monde d'admi­ ration. Au même instant sa bouche s’ouvrit, sa langue sc délia, bl il parlait en bénissant Dieu. Tous ceux qui demeuraient au voisi­ nage furent saisis de crainte el d’étonne­ ment; et Zacharie étant rempli du S.iiiil-Esprit, prophétisa, en disant : Meni soit le Dieu d'Israël, de ce qu'il a visité et racheté son peuple, et de ce qu'il a suscité un puissant Sauveur dans la maison de David son servi­ teur, ainsi qu'il l'avait promis pur ses anciens prophètes. Il s'adresse ensuite au jeune JeanBanlislc, à qui i) prédit qu’il sera le pro­ phète el le précurseur du Messie, pour lui preparer les voies, cl pour donner à son peuple la sicnce du salut. Voilà ce que nous trouvons dans l’Ecrilure touchant la per­ sonne de Zacharie. Les particularités de sa vio et de sa mort ne nous sont point connues. Saint Ambroise (a), saint Augustin [b , saint Chrysoslome et divers autres onl cru que Zacharie était gr.ni'1 prêtre, dans la fausse supposition que l’offrande d * l'encens dans le sainl était réservée au grand prêlre. Mais il parait par saint Luc même qu'il n'é­ tait que simple prêtre, do la famille d'Abi i; cl il csl certain d’ailleurs que les simples prêtres entraient lous les jours dans le saint. Le prolévangile de saint Jacques, et le faux évangile de la nativité de la Vierge disent ou supposent aussi que Z icharie, père de saint Jean, était grand prêtre; mais nous comp­ tons pour rien l'autorité de semblables Ou­ vrages Le même protevangile de sainl Jacques (c) porte qu’IIérode ayant fait chercher le jeune Jean-Baptiste, pour le faire mourir avec les antres enfants de Bclhleem, et ne l’ayant pu trouver, parce qu’Elisabeth l’avait emporté dans le désert, le roi envoya demander à Z icharie, qui était alors auprès de l’autel occupé à son ministère, où était son fils. Za­ charie répondit qu’il n’en savait rien. Hèrode envoya de nouveau des soldats, avec ordre de le mer, s’il ne leur découvrait où était son fils. M us Zacharie leur ayant protesté avec serment qu’il n'en savait rien, ils le tuèrent dans le vestibule de l’autel, et dans l’enccin'e qui environnait l’autel des holocaustes. Ni les prêtres, ni les enfants d’Israël ne surent pas quand il fut tué: et un prêtre voyant qu’il tardait trop à sortir, entra dans le temple, le trouva mort, et son sang figé sur la terre Eu même temps il ouït une voix, qui dit : Zacharie a été mis à mort, el son sang ne sera point effacé que celui qui le doit venger ne soit venu. C’est sans doute sur ce fondement que plu­ sieurs anciens ( que nous avons cités un peu plus haut, croient qu'il y avait dans le temple un lieu destiné pour les filles, entre le temple et l'autel; que la sainte Vierge ayant voulu s'y mettre comme auparavant, après la nais­ sance de Jésus-Chrisl, les prêtres voulu­ rent l’en faire sortir, mais Zacharie koulinl qu’elle y devait demeurer, parce qu'elle était vierge(1) : Ce qui fut cause que le peuple lo lapida dans le temple même. D’autres (h) (a) JnibrM t. 1, in Luc. Ila Veda, Thcophyl. Slrab. (c) Terlult. Scorpiac. c. vuu (f) Hieron. in M alili. xiiu, 35. Vide, si placel, cl AUianas. l II, p. 697. (g) Vtdc Baron, an. I, §55. Menta, 5. Scptcinb. p. »1. Tílléiu., Nule 5, sur sanie Jiua-lUpUslc. I/O Apud Micron in Mqllh xxw. (t) Fuj/cxMawî cl fiumi, Bruij in Luc. (Z/) Auq. in Joan. /¡omit. i9 c j Proievanqel. Jacob, n 23. d) Origen in Molili xxvi. Petr. Alex. c. xiii. Bisil. I, honui. 25. Nysscn. i lit honül de Xalul Chnsli. Epiphan. de YUaei Morte Prophet. Iheophylaclus, etc. Î 403t DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. loji croient que Zacharie fui mis A mort, pour aroir annoncé la venue du Messie dans son cantique. Les Grecs honorent saint Zacharie le cinq de septembre, comme un prêtre, un pro­ phète, et un martyr. Usuard, Adon el d’au­ tres Latins t'honorent aussi comme un pro­ phète, le cinq de novembre. Le martyrologe romain joint avec lui sainte Elisabeth. Ba­ ronins dit qu’on conserve la téle de sainl Zacharie, à Rome, dans l’église de SaintJean de Latran, et qu’on prétend qu’il en esl autrefois sorti du sang. ZACHARIE, lévite, lils de Jéhiel. I Par. IX, 37. Il esl nommé Zacher, ibid. VIH, 31. ' ZACHARIE, levile méraritc, au temps du roi David, était portier el musicien. 1 Par. XV. 18,20; XVI, 5. ' ZACHARIE, prêlrc, musicien, au temps du roi David. 1 Par. XV, 24. ’ ZACHARIE, lévite, fils de Jésia. I Par. XXIV, 25. ’ ZACHARIE, lévite méraritc, fils d'Hosa, vivait au temps de David. 1 Par. XX\ 1, il. ZACHARIE, lévite, fils de Sélémia, vi­ vait au temps de David. 1 Par. XXVI, 14. Sélémia esl le même que Mésélémia, ainsi nommé aux versets 1, 2, 9. ’ ZACHARIE, père de Jaddo. I Par. XXVII, 21 • ’ ZACHARIE, père de Jahaziei, lévites de la famille d’Asaph, 11 Par. XX, 14. ' ZACHARIE, un des fils du roi Josaphal. II Par. X .1, 2. ’ ZACHARIE, II Par. XXVI, 5, que sainl Jérôme croit être fils de Zacharie, fils de Joïada. L’historien sacré dit que tant que vécut cc Zacharie, intelligent dans les visions de J)ieu, le roi Ozias servil le Seigneur et prospéra. Voyez Zacharie, fils de J otada, el Zacharie, fils de Burachie. * ZACHARIE, ha. Vili, 2 que Theodorei croit être le même que Zacharie, petit-fils de Joïada, li Par. XXVI, 5. Voyez l'article précédent. ’ ZACHARIE, descendant de Pharos par Séchéuia, revint de la captivité avec Esdras et à la tête de deux cent-cinquante hommes de sa famille. Esdr. Vili, 3, 16. 1 oyez Eu£- mal, et de plus très-zélé pour la liberté de sa patrie. Les zélateurs ayant résolu de se défaire de lui, comme d’un personnage qui leur était contraire, et avec cela fort riche cl fort puissant, ils voulurent toutefois gard. r quelque espèce de formalité dans sa con­ damnation ; et ayant assemblé soixante et dix juges des plus notables du peuple, pour en composer une espèce de sanhédrin et de con­ seil, ils firent comparaître devant eux Za­ charie, fils de Baruch,et l’accusèrent de vou­ loir livrer la ville aux Romains; ce dont ils ne donnaient ni preuves ni indices. Zacharie voyant bien que ses accusateurs étaient résolus de le faire périr, et qu’il n'a­ vait aucun moyen de sc tirer de leurs mains, au lieu de sc laisser abattre par la vue du danger, il sentit son courago se ranimer; el après avoir succinctement réfuté les accusa­ tions de ses ennemis, il commença à relever tous leurs crimes, el tout ce qu’ils faisaient pour troubler le repos public. Cependant les zélateurs trépignaient de dépit, et avaient peine à se contenir. Mais comme ils vou­ laient continuer jusqu’au bout à donner à cc jugement quelque apparence de justice, ils permirent à ces soixante cl dix juges di» prò * minear. Ceux-ci tout d’une voix le déclarè­ rent absous. A ces mots, les zélateurs jetèrent un cri de fureur, et deux de ces scélérats fondirent sur Zacharie, le tuèrent au milieu du temple; et lui insulta ut encore a près sa mort, disaient: Reçois maintenant cette absolution que nous le donnons, qui csl beaucoup plus assurée que n’était l’autre. Ils jetèrent ensuite son corps dans la vallée qui élait au-dessous du temple. Ceci arriva l’an de l’ère vulgaire G7, trois ans avant la prise de Jérusalem, et la ruine du temple. Plusieurs savants commen­ tateurs (6) onl cru que c’était ce Zacharie, fils de Baruch ou de Barachie , dont JésusChrisl avait voulu parler dans l’Evangile, en disant aux Juifs qu'il leur enverrait des prophètes, des sages el des savants ; qu’ils les tueraient, cl les crucifieraient..., afin que le sang de tous les justes, depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie de Barachic, qu'ils avaient tué entre le temple cl ZER. l'autel, retombât sur eux. Jésus-Christ par­ ‘ ZACHARIE, descendant de Bébaï, revint lait à la manière des prophètes. Il mettait le de la captivité avec Esdras el suivi de dix- passé pour le futur. Ce système nous paraît huit hommes de sa famille. Esdr. X III, 11. un des plus probables que l'on propose sur * ZACHARIE, descendant d’Ælam, fui un le passage dont on vient de parler. de ceux qui ayant épousé des femmes étran­ Ou objecte contre l'opinion de ceux qui gères pendant la captivité, les renvoyèrent croient que c’est lui dont parle le Sauveur en au retour. Esdr. X, 26. saint Mattili u XXIII, 35 : Usque ad sangui­ * ZACHARIE, un de ceux qui assistaient nem Zachariœ fidi Baracliiot, quem occidistis Esdras lorsqu’il lut la loi au peuple. Neh. inlet templum cl altate, 1’ que le Sauveur Vili. 4. prédit aux Juifs qu’ils porteront la peine de * ZACHARIE, judaïte, descendant de Ma- la mort de ces hommes justes ; or Dieu ne laléel. était tils d’Amarius et père d'Aziam. punit pas un mal qui n’esl pas encore arrivé. Neh. XI, 4. Les Juifs à qui il parlait ne connaissant pas ZACHARIE, fils de Baruch (d), était un cc Zacharie, et ignorant sa mort future, il homme ennemi de toute injustice, de tout était inutile de leur faire des menaces à sou (a) Joseph. de Lello, I. IV, c. xix, ni Greco, mu I. V, c. i. m Lai p. 885. (à) G roi iiü, Ihmmond, Louis de Dieu, ConsUnùu l’EmU.r. Jauscq. bur tallii Mailb xxut. M. de liUctn l. 1 des Emper. lluiiie des Juifs, art. IA, p. SKi. Voyez aussi Fabric. Sol. in Proleeang. Jacobi. p. 121, upocryph. f 1033 ZAC 7. AC sujet. 11 ne parlait dans l’endroit cité de saint Matthieu que des crimes passés des Juifs et de ce qui élait arrivé avant sa venue; 2’ Zacharie, fils do Baruch , tué par les zélés, était un Juif, et selon toutes les apparences un Juif incrédule. Josèphc ne dit pas un mot qui insinue qu’il ail embrassé le chris­ tianisme. Les anciens écrivains ecclésias­ tiques ne l’ont poinl connu pour tel. Les zélés qui le firent mourir n’en voulaient poinl à sa religion, ils en voulaient à scs grands biens; ils craignaient que par son crédit il ne les fit chasser; ils l’accusaient d’intelligence avec les Romains. Les nou­ veaux chrétiens de Jérusalem n'étaient guère en élal de donner de la jalousie, ni de l'inquiétude aux mécontents, ni par leurs grands biens, ni par leur autorité dans la ville. Ils se tenaient fort heureux lors­ qu’ils n’étaient point persécutés. 3* Les chrétiens de Jérusalem s’étaient sauvés de celle ville quelque temps avant le siège et s’étaient retirés à Pella, au delà du Jourdain, à ce qu’on croit, dès l’an GG de l’ère vulgaire. Si Zacharie eût élé de leur nombre, il csl croyable qu’il ne sc serait pas trouvé dans la ville un an après, c'csl-à-dirc l’an G7 de la même ère, auquel il fut mis à mort par les zélés. Ces raisons ne sont pas sans réplique, non plus que celles qui ont fait croircaux savants que nous avons nommés ci-devant, que ce Zacharie était celui doni Jésus-Christ parle dans l'Evangile. On convient que régulière­ ment on ne menace pas de vengeance de Dieu pour un esimo qui n’est pas encore commis; mais il n’esl pas rare dans les pro­ phètes de voir prédire la ruine d’une ville, la désolation d’un peuple, la mort d'un prince, comme si leurs crimes étaient déjà montés à leur comble, quoique la mesure de leurs excès ne soit pas encore remplie, cl que leur châtiment soit encore fort éloigné. 11 est vrai que ni Josèphc, ni aucun écrivain ancien n’a dit que Zacharie ail élé chrétien, mais aussi nul n’a dit le contraire. Josèphc parlcdcsainl Jacques le Mineur, mis à mort par Ananas, comme d’un Juif. On regardait alors les chré­ tiens comme une socle de Juifs. Quoique les chrétiens pour l’ordinaire ne fussent ni ri­ ches, ni puissants, ni accrédités, il y en a eu pourtant, même du vivant de JésusChrist , qui avaient de grands biens et des emplois considérables, comme Joseph d’Arimathie , Nicodèmc , Gamaliel. Enfin, quoique les chrétiens de Jérusalem aient pu commencer à sc retirer à Pella dès l’an GG de Jésus-Christ el quatre ans avant le siège de la ville, il était encore assez temps de le faire en l’an G7, deux ans avant que la ville fût investie. Ainsi jusque-là rien n'empêche que Zacharie , fils de Baruch , n'ait été chré­ tien, cl que Jésus-Chrisl n’ait pu le marquer comme le dernier des justes mis à mort dai s Jérusalem, et qui mit le comble à leurs iniquités. Dans la vallée de Josaphat, vis-à-vis <5e Jérusalem, on voit un monument que /on dit être le tombeau do cc Zacharie ; il est taillé dans la roche vive; quatre colonnes de chaque côté portent sur leurs chapiteaux un comble qui s’élève en pointe, el qui fait une espèce de pyramide ; ce monument est carré cl a quatre-vingts pieds de tour; au côté de derrière esl une petite fenêtre, par laquelle on ne voit en dedans que quelques pierres les unes sur les autres. ZACHÉE. Judas Machahéc ayant laissé Si­ mon, Joseph el Zachéc, pour forcer les fils de Béan, qui s’étaient retirés dans deux tours (a), les gens de Simon, qui s’étaient laissé gagner par de l’argent, laissèrent échapper quelques-uns de ceux qui étaient dans les tours; mais Judas Machabée fil mou­ rir ces traîtres. Il n’esl pas clair si Joseph , Simon et Zachéc avaient eu part à celle tra­ hison. ZACHÉE, prince des publicains, c'est-àdire fermier général. « Comme Jésus-Christ passait par Jéncho'é),Zachéequi avait grande envie de le voir, mais qui ne le pouvait â cause de la foule, parce qu’il était fort petit, courut devant, el monta sur un sycomore . pour le voir, parce qu’il devait passer par là. Jésus étant arrivé en cet endroit, leva les yeux et lui dit : Zachée, hâtez-vous de des­ cendre, parce qu'il faut que je loge aujour­ d'hui dans votre maison. Zachée descendit aussitôt, et le reçut avec joie. Or tous ceux qui le virent disaient en murmurant: Il est allé loger chez un homme de mauvaise vie. Cependant Zachéc dit à Jésus-Christ : Sei­ gneur, je m’en vais donner la moitié de mes biens aux pauvres ; el si j’ai fait tort à quel­ qu'un en quoi que cc soit, je lui en rendrai quatre fois autant. ( Les lois romaines (c) condamnaient les publicains convaincus de concussion ou de fraude de restituer le dom­ mage au quadruple .) » Sur quoi Jésus-Christ lui dit: Cette fa­ mille a reçu aujourd'hui le salut, parce que celui-ci est aussi enfant d’Abraham ; car le Fils de l'homme est venu pour sauver, et pour chercher ce qui était perdu. » C'est tout ce que l’Ecriture nous apprend de Zachée le publicain. Quelques-uns d onl cru qu'il était gentil avant sa conversion ; mais le sen­ timent des commentateurs csl qu’il élait Juif. Il y en avait plusieurs de celle nation qui exerçaient l'office de publicain. Saint Clé­ ment d'Alexandrie (e) dit que plusieurs ont confondu Zachée avec saint Matthias, pré­ tendant qu'il avait été élevé à l'apostolat après la mort de Judas. D'autres (f) ont avancé que saint l ierre l’avait ordonné évoque de Césarée en Palestine ; mais ils l’ont (n) II Mac. x, 19; I Mac. v, 4, B. An du monde 5810, avant Jésus-Chrisl 100, arant l’ère vulg. tlil. (è) l.uc. xn, t, 2,5, etc. An de Jésu^-C.hrist 37, de l’ère vulg. 53, peu de temps avant li mort du Sauveur. X. lìoc Micio, in fine digestí de Publican. I Cypitan. I. Il, ep. 3, el lib. de Opere el Eleemosyn. ; DiCTiONNAine db là Bible. IV. etTertuU lW, contra Mardon. Chrysosl. hom.deZacluvo Ambros. in l.uc. Veda in Luc. xix. (c) Clem Alex. I. IV Stromal. (f) Constitui. Clement l Vll,c. xwi; llecognil. I. |)(, c. Lxv, lxxiv. llufin. Prit fat. llecognil. Vide el C/in/wL; lionitl. de Zachcco. S 33 <(•35 DICTIÜNNAIRE IMA LA BIBLE apparemment confondu avec un autre Zaebée, évêque de celle Eglise, qui vivait au second siècle (a). Le fiux Evangile de ¡'Enfance de JésusChrist donne au Sauveur un maître nommé Zacilée (b). Sainl Irénée c) parle aussi de ce maître qui, ayant demandé à Jésus Christ qu'il dit .1, Jésus répondit .4. Le maître lui ayant dit de dire B, il lui répondit : Enseignez-moi premièrement ce que veut dire .1, puis je vous dirai ce que veut dire B; vou­ lant marquer, dit sainl Irénée, que lui seul savait le mystère caché sous la lettre .1. L'Evangile de l'Enfance que l'on a en grec porte que Zachéc ayant dit â Jésus Christ, dites Aleph, Jésus répondit Belh, Ghnel, et tout le reste de l’alphabet sans hésiter, et qu’cnsuilc il expliqua á son maître les écrits des prophètes d’une façon qui le ravit en admiration. L’Evangile de l'Enfance imprimé en latin raconte à peu près la même those, mais d'une manière plus étendue. 11 nomme aussi ce maître Zuchee. ’ ZACHER, lévite, fils de Jéhiel, I Par. VIII, 31, est le même que Zacharie, ibid., 37. ZACHUR, fils de Hamuel el père de Séméi. I Par. IV, 2li. ZACHUR, lévite de la famille do Mérari. I Par. XXIV, 27. ZACHUR, lévite et chantre , fils d’Asaph. I Par. XXV, 2. 10. ZACHUR, fils d’Amri [lisez descendant de Bégui], revint de la captivité de Babylone avec son frère Ulhaï el soixante et dix person­ nes de leur famille. 1 Esdr. VIII, 14. [ Dom Calmet confond Zachur, descendant de Bégui, avec Zachur, fils ou descendant d’Amri, dont il va être parlé.] ’ ZACHUR, fils ou descendant d’Amri , contribua à la reconstruction de Jérusalem après la captivité. Neh. ill, 2. — On trouve un Zachur parmi les lévites signataires du traité d'alliance. Ibid., X, 12. C’esl peut-être le même que le fils de Malhanias, ibid. Xlll, 13. Z t.MBRI, fils de Sain, chef de la tribu de Siméon, étant entré à la vue de tout le monde dans la lente d’une fille madianile nommée Cozbi, y fut suivi par Phinécs, fils du grand prêtre Eléazar, qui le perça d’un seul coup avec Cozbi au milieu de leurs honteux em­ brassements (d). ZAMBRI, qui commandait la moitié de la cavalerie d’Ela, roi d’Israël (e), se révolta contre son roi; et pendant que ce prince bu­ vait à Thersa, Zambri se jeta sur lui, le tua et s’empara du royaume. 11 extermina toute la famille de son maître , sans épargner même ses proches ni ses amis ; tout cela en exécution de la parole que le Seigneur avait fail dire à Baasa, père d’Ela, par le prophète Jéhu. Zambri ne régna que sept jours, car l’armée d'Israël, qui assiegeail alors Gcbbéthon, ville des Philistins, établit roi Aniri, son général,el vint assiéger Zambri daus la a) Prœdeiïmat Sirm. c xi. xm, p. 15. b Apocrtiyh N. T, a Fabricio edit., p 165 cl 307. le Pew. lib !, c ivi: t contra licer a. el apud Fpiphan. ! 1036 ville de Thersa. Zambri voyant la ville sur le point d'être prise, se brûla dans le palais avec toutes les richesses qui y étaient. 11 lit le mal devant le Seigneur et mourut dans ses iniquités. Le reste de ses actions , sa conspiration cl sa tyrannie étaient écrites plus au long dans les annales des rois d Is­ raël.— [Voyez Amri.] * ZAMBRI, ou Zamri, ou Zimri, pays doni les rois sont cités par Jérémie, XXV, 25, comme devant éprouver le même sort que les rois d'Elam cl ceux des Mèdes, mais dunt la situation esl ignorée. On croit, tant parmi les Juifs que parmi les chrétiens, que ce pays fut peuplé par les descendants de Zamratn ou Ziinran , fils d’Abraham et de Ccthura, Gen. XXV, 1, 2, et qu'il était situé, suivant les uns, dans l’Arabie, ou, suivant les autres, dans la Perse. ZAMIRA, fils de Béchor , delà tribu do Benjamin. 1 Par. VII, 8. ’ ZAMMA, fils de J..hath el père de Joah, lévites. I Par. VI, 20, 21. ZAMRAM , premier fils de Célhura et d'Abraham. 11 demeura dans l’Arabie avec ses frères. Genes. XXV, 2.—[ Voyez Zambri/ ZAMRI , fils de Zaré cl pelil-fils de Juda et de. Tliamar. 1 Par. 11, G. * ZAMRI, benjamite, fils de Joada el père de Mosa. 1 Par. X 111, 3G. ZAMRI, roi d’Israël. Voyez Zambuí. ZANOÉ, fils dTculhicl. Mais je pense que Zanoé est une ville qui fut bâtie ou habitée par Icuthicl el sa postèrilé. I Par. IV, 18. —[ Voyez les deux articles Zamoê, qui sui­ vent.] ZANOÉ, ville de la tribu do Juda. Josué, W , 5G, el H Esdr. Ill, 13. Voyez l’article précédent. On n’en sail pas la .situation. ZANOÉ, ville de Juda, dans la plaine. Jo­ sué, XV, 34. [ Le géographe de la Bible de Vence recon­ naît deux villes de Zanoé dans la tribu du Juda, une d'aprè-» Jos. XV, 34, el l'autre d'après Jos. XV.5B. Barbié du Bocage parait n’en admettre qu’une. H la place a auprès du mont Carmel, à l’orient d’Hébron. On a sup­ posé, dit-il, qu’il y avail une antre ville de Zanoé vers les sourccsdu Sorec. Ses habitants contribuèrent à la reconstruction de la ville de Jérusalem, cl elle-même fui relevée à la même époque. ] * ZARA, de Bozra, fils de Rahuel, et petitfils d’Esaü, el père de Jobab. Voyez Genes. XXXVI, 13, 17, 33. [Suivant moi, il faut distinguer entre Zara de Bosra, el Zara, fils de Rahuel. Ce dernier appartenait à la famille d’Esaü (versets 13, 17); mais le premier à celle dcSéir (ver­ set 33). Voyez Elipuas.] ZARA, fils de Juda el de Thamar. Sa mère étant sur le point d’accoucher, Zara pré­ senta sa main , et la sage-femme y mil un ruban d’écarlate, en disant : Celui-ci naîtra le premier; il sera le premier-né. Mais l’en(d) H uni. xxj, U. L’in da monde 2555, avant JésusChrist 1H7, avant l’ère vulg. 1451. (e) 1’1 lleg. xvi, 9, 10. An du monde 5075, arant JésusUuiôi 9«5, avant 1ère 929. <037 z\n fant ayant retiré sa main, snn frère sortit, cl fut nommé Pharès («). Zara eut cinq Ois; sa­ voir: Elhan, Zamri (b), Eman, Chalchal cl Dara. ZARA, filado Siméon et petit-fils de Jacob, père de la famille des Zaraïlcs. Num. XXVI, 13. ZARA, roi d'Ethiopie, ou plutôt, roi du fia y s de Chus, dans l’Arabie, sur la mer longe, à l’orient de l’Egypte (c). Ce prince vint attaquer Aza, roi de Juda, avec une ar­ mée d’un million d’hommes de pied cl avec trois cents chariots de guerre. S étant avancé jusqu'à Maréza, Aza marcha contre lui, et rangea son armée dans la vallée deSaphéta, {irès de Maréza. 11 invoqua le Seigneur, et )icu jeta l’épouvante dans le cœur des Ethio­ piens, qui commencèrent à prendre la fuite. Aza et toute son armée les poursuivit jus­ qu’à Gérare, pilla toutes leurs villes cl rem­ porta un grand butin. Nous avons fait le récit de cette fameuse victoire, sous l’article d’Azx ; nous allons ici donner quelques nouvelles conjectures sur le pays de Zara el sur les causes d’uneguerresi formidable, si prompte el de si peu de durée. [Ce Zara est Gsarchon, deuxième roi de la vingt-deuxième dynastie des Pharaons.] Observai ions [de Folard. Voyez la préface, pag. xij sur la bataille de Séphala près de Maréza, 11 Par. XIV. Aza nous four­ nil d’abord une excellente maxime dans les versets 7 el 8 du chapitre XIV des Para li pomènes. Il fait réparer ses villes, il y ajoute de nouvelles fortifications; il lève une armée de trois cents mille hommes choisis, cl cela tandis que son royaume est en paix : ceci est d'une instruction admirable pour les princes cl pour ceux qui sont chargés du gouverne­ ment des États. Quoique l’Écriture nous apprenne partout les sujets des differentes guerres du peuple du Seigneur contre scs ennemis; cependant l’auteur sacré ne nous dit rien du sujet do ccllcdeZara, roi d’Ethiopie, contre Aza, roi do Juda ; nous ne voyons rien môme par le com­ mencement el les suites du combat qui puisse nous faire remarquer l’ordre et la manièro dont les deux armées combattirent; c’est ici la baguette devinaloirc de Nabuchodonosor, que l’auteur no m’enlève pas si souvent que j’aie lieu de m’en plaindre, comme on l’a pu remarquer dans les différentes observations que j’ai données sur les principales batailles de l’Écriture. Cel événement, arrivé long­ temps après la prise de Troie,n’est fondé que sur le rapport unique de l’auteur sacré ; mais quel rapport? la vérité même : cc qui prouve que les historiens grecs ont été très-peu in­ formés des guerres des peuples de l’Asie, quoiqu’ilsen fussent voisins, et qu’ils eussent envoyé dans ce pays plusieurs colonies que je crois beaucoup plus anciennes que le règne de Salomon, cl que le temps d’Homère, qui (a) G enes, xxxvin, 28, 99. Vers l’.iii du monde 2277, avant Jésus-Christ 1723, avant l’èrc vulg. 1727. (M I Par. n, 6. (c) 11 Par. nr, 0, 10 et sej ïn 5, wH 7AR imi naquit 1G8 ans après la prise de Troie, selon la période julienne. Il est surprenant qu’Hérodotc, qui a écrit des guerres de la Grèce clde l’Asie, ait été si mal informé; à l’entendre, ne dirait-on pas qu’il a parcouru toute l'Asie cl lu tons les historiens de ce pays ; cependant jamais his­ torien, pour avoir entrepris un si grand des­ sein, n’a moins voyage ni moins lu que Ini : qu’avail-il vu? l'Egypte seulement; aussi en parle-t-il en homme qui n’a pas perdu son temps ; on voit assez qu’il y est allé par mer, qu'il est revenu en son pays par la mémo route, et qu’il ne connut jamais les Juifs, ni leurs historiens, ni ceux des peuples de leur voisinage, ni leur langue, ni celles des autres nations de l’Asie, pas même celle des Egyp­ tiens. 11 ne faut donc pas s’étonner si nous n’avons d’autres témoignages que les livres sacrés , des grandes actions des Hébreux ; car si cet auteur eût entendu leur langue, eût-il négligé de nous apprendre qucïquo chose de leurs guerres, ou du moins les évé­ nements les plus remarquables? El sa ns doute que la bataille de Séphala près de Marésa n’eût pas échappé à la plume d'un si grand et si judicieux écrivain. De là on doit con­ clure que les historiens ont ignoré tes affaires de l’Asie , quoique cette partie du monde, comme nous l’avons déjà dit, fût remplie de colonies grecques le long de la mer, el dans les terres de cc pays. Celle digression m’i paru nécessaire pour faire connaître la vérilé de l’histoire du peuple juif, attestée par sa propre suite, cl par la religion de ceux qui l'ont écrite, comme dit fort bien un au­ teur célèbre (d). Quoique les causes de la guerre de Zara contre Aza nous soient inconnues, je hasar­ derai cependant mes conjectures, puisque les commentateurs n’ont osé le faire. Aza pou­ vait se Tètre attirée pour deux raisons qui me paraissent très-probables et presque convaincantes; l’auteur sacré nous les four­ nit lui-même : Aza, dit-il (e), fil ce qui était juste et agréable aux yeux de son Dieu, il dé­ truisit les autels des cultes superstitieux, et les hauts lieux, brisa les statues, abattit les bois des faux dieux.... Il renversa aussi les autels et les temples consacrés aux fausses divinités dans toutes les villes de Juda, et il régna en paix pendant dix années. N’esl-ce pas là un sujet de guerre pour des peuples voisins de ceux qu’ils regardaient aup iravani comme leurs alliés, et qui venaient de ren­ verser les temples des mêmes dieux qu’ils adoraient comme eux? Ces principes ne sont pas nouveaux, on ne croyait pas en cc tempslà, non plus qu'aujourd'hui, que ces sortes de guerres fussent injustes ; Dieu les ordonna toujours contre les peuples qui adoraient des divinités si ridicules, et le monde eu était alors tellement rempli, que cet Etre suprême n'était connu et servi que dans un petit coin de la terre, lui qui avait fait tant de prodiges Jésus-Chrui 937, av.vnl l’èro vulg. 911, (d) M. Ikssuel, Discours sur l'histoire universels (c) Il Par. liv, 2... 5. 1059 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. en faveur de son peuple qu'il voyait trèssouvent tomber dan» l'idolâtrie : faut-il donc s’étonner de tant d'affreux châtiments dont il le punissait? La seconde raison qui avait pu occasionner celte guerre esl purement politique, el au­ jourd'hui même nos jurisconsultes militaires In tiennent pour légitime , et elle l’est en effet : c'est une leçon aux princes de sc tenir sur leurs gardes, de profiler du temps pour sc mettre a couvert des entreprises de leurs ennemis, et de se préparer à la guerre pen­ dant la paix. C'est pourquoi, continue l'auteur sacré (n), il dit au peuple de Juda ; Travaillons à ré­ parer ces cilles; forti (ions-les de murailles, et ajoûlons-y des tours , avec des portes el des serrures, pendant que nous n'avons point de guerre, parce que nous avons cherché le Sei­ gneur, le Dieu de nos pères , et qu'il nous a donné la paix avec tous nos voisins. Jts sc mirent donc d bâtir, cl A fortifier les places, et personne ne les en empêcha. Aza prévit bien qu’en détruisant les tem­ ples cl les autels des faux dieux dans son pays, il indignerait cl révolterait contre lui ses voisins qui professaient l’idolâtrie : et lorsqu’on s’engage dans de telles entreprises, il faut être sur ses gardes, et en état de soute­ nir la guerre ; aussi avait-il pris toutes les précautions nécessaires, et s'était-il préparé à tout événement ; il avait fait fortifier ses places pour arrêter les premiers efforts des ennemis, cl lui donner le temps, s’il élait nécessaire, de lever de bonnes armées pour arrêter leurs progrès, et renverser leurs pro­ jets par quelque action éclatante. Dom Calmel dit que les interprètes sont partagés sur le pays de ce roi, que l'Ecrilurc nomme roi d’Ethiopie *. je n’en suis nullement surpris; je le suis cependant beaucoup qu’il s’en soit trouvé qui aient cru que celle ar­ mée formidable soit venue par l’Egypte; à moins que Zara n'cúl commencé par en faire la conquête, ce qui ne sc voit nulle part dans l’histoire profane , qui remonte bien plus haut que le règne d’Aza; aussi nul savant n’a donné dans une telle absurdité. —[l'oyez Pqâhàons, 22 * dynastie.] Le nom d'Ethiopie n’est peut-être pas si équivoque qu’on dirait bien : cet empire était si formidable cl d’une si vaste étendue, qu’il pouvait bien s’étendre jusque dans l’Arabie, cl Zara pouvait venir de ce pays-lâ , pour attaquer Juda : celle conjecture me semble probable; mais, dira-t-on, comment une ar­ mée d'un million d’hommes a-t-elle pu tra­ verser les déserts d’entre l’Arabie cl la Judée, où on ne trouve ni vivres, ni fourrages, ni eau, ni arbres; rien en un mol que des sables cl des rochers? Je leur demande à mon tour, comment Alexandre le Grand a pu passer ces déserts immenses en certains endroits qui séparent la Perse d'avec les Indes? Il esl vrai, me répondra-l-on : mais si vous comparez les forces d'Alexandre à celles de ce roi d’Ethiopie, il en faudra beaucoup rabattre; (a) II Par. ht, 7. (M IMd 10 {040 rien du tout, puisqu’il la façon des cara­ vanes , chacun en particulier peut faire provision de vivres, d’eau , de fourrages, etc., tant qu’il en faut pour traverser ces de­ serts. Rapprochons-nous de nos temps ; l'ar­ mée de Timurbec ou de Tamerlan n’était guère moins nombreuse que celle dont parle l’Ecrilurc; cependant elle traversa avec une diligence incroyable les déserts de Ségistan, et une infinité d’autres de plus de vingt mar­ ches d'étendue. Aza, qui, pendant la paix, s’était préparé â la guerre, ne fut nullement surpris ; il alla même à l'ennemi, tant un prince qui est sur scs gardes, et qui se trouve armé, esl hardi el audacieux. Jl marcha au-devant de lui, dit l’auteur sacré b}, el rangea son armée en ba­ taille dans la vallée de Séphata près de Marésa :à la tête d'une armée de trois cent mille hommes, qui portaient des boucliers el des piques; et dans Benjamin, deux cent quatre-vingt mille hom­ mes, armés aussi de boucliers , et qui tiraient des flèches, tous gens de camr et d’exécution. Voilà des Iroupes bien armées, bien détermi­ nées, cl conduites par un roi courageux et très-entendu; on en juge assez par le poste qu’il occupe : la crainte d’être enveloppé par la multitude de scs ennemis , lui fil ranger son armée dans la vallée, en appuyant les ailes de son armée des deux côtés aux mon­ tagnes, de sorte que son ennemi ne put com­ battre que sur un front de même étendue; c’est jusicmenl ce qui rend inutiles les ar­ mées trop nombreuses. Comme les peuples de l’Asie combattaient en phalange, el sur une très-grande profon­ deur, je ne saurais guère me tromper dans la disposition des deux armées; je suis per­ suadé que les Ethiopiens suivaient la même méthode que les Juifs. Zara avait trois cents chariots de guerre : on les rangeait ordinairement à la tête de la ligne ; mais je ne vois pas qu’ils aient ja­ mais fait un grand effet dans les batailles : il parait au contraire que les Hébreux no s’en mettaient guère en peine, cl qu’ils sa­ vaient bien les éviter. L’Ecriture ne parle point en cet endroit de cavalerie; cependant elle en fait mention ailleurs (c) : mais les principales forces des peuples de l’Asie con­ sistaient en infanterie; â peine y avait-il six mille chevaux dans une armée de soixante mille hommes. Les Grecs et les Romains, si grands maîtres dans la science des armes, n’en avaient pas davantage. Le grand nom­ bre de cavalerie n’est venu que dans le temps de la barbarie, c’est de toutes les armes la plus ruineuse à un Etat, et rarement décide-l-ello dans une action : je m’en rapporto aux gens éclairés. * ZARA, lévite gersomile, fils d’Addo. I Par. VI, 21. ZARA, ville de Moab. Josèphe, Anh'y.XIH, chap.XXIII, dilqu'Alexandre Jannéepril celle ville. Z ARAI AS, fils du grand prêtre Ozi, et péro de Méraïolh. Voyes 1 Par. VI , G. —[l’oyrz (c) Il Par. in, 8. tOH ZEn ZEL 104* les listos dos grands prêtres , à la tête du de Sichem (d) par Abimélech, fi h de Gédéon. Gaal, Gis d'Obcd, ayant engagé les Sichéml1” volume.) • Z \RE, judaïte, de qui descendait Achan. tes dans la révolte, Zébul en donna avis à Abimélech, qui, ayant marché toute la nuit, Jos. Vil. 1, 17, 18. 2Ï; XXI!, 20. ZAREI) , torrent au delà du Jourdain , cl parut dès le matin sur les hauteurs de Si­ fronlièredes Moabites, lise dégorge dans la mer chem. Gaal étant sorti de la ville, et se tenant Morte. Voyez/Vuni. XXI, 12; Dent. 1!, 13,14. à la porte avec Zébul, lui dit : Voilà bien du 111 sc jette dans la mer Morte, vers le sud, monde qui descend des montagnes. Zébul lui dans un enfoncement situé près du gué exis­ répondit : Ce sont les ombres des montagnes qui vous paraissent des têtes d'hommes. Mais tant, dit Barbie du Bocage.) •ZARÉHÉ, père d’Elioénaï, descendant de les Iroupes d’Abimélech s’avançant toujours, et Gaal ne pouvant plus douter que ce ne Phahath-Moab. Esdr. Vili, -s. ZARÉS, femme d’Aman, laquelle conseil a fussent des hommes, Zébul lui dit : Où est à son mari de faire périr Mardocbéc. Esther, maintenant cette audace avec laquelle vous V, 10, li. An du monde 3495, avantJésus- disiez ; Qui est Abimélech, pour que nous lui soyons assujettis? Ne sont-ce pas là ces gens Chrisl 505, avant l’ère vulgaire 509. ZATHAN, lits de l.édan [ou plutôt de Jé- que vous méprisiez? Sortez donc maintenant, hiel, ou de Jéhéli, ou de Juhicl, Gis de Lé- et combattez-les. Il se mil en effet à la tête dan], était un des trésoriers du temple. I des Sichémites, mais il fut aisément vaincu par Abimélech. Voyez l’article d’AuiMÉLEcn. Par. XX\ 1.22. — [J'oyrz Zethan.] ZÉCHR1, Gis d’Isaar, el pelil-fils de Caalh. * ZAVAN, Gis de Séir. Gen. XXXVI, 27. Exod. VI, 22. Voyez Elipuas. ZÉCHRI, de la tribu d’Ephraïm. homme ZEB, un des princes de Madian, fut trouvé dans un pressoir et mis à mort par les puissant el vaillant, tua Maasias, GL du roi Ephraïmites (n), qui prirent sa tête cl la Achaz, Ezrica, intendant du palais, el Alportèrent à Gédéon au delà du Jourdain , où rana, qui était le second après le roi. H Par. XX' 111. 7. ils poursuivaient les ennemis. • ZÉCHRI, benjamile, Gis de Séméi. I Par. ZÉBÉDÉE, lévite, Gis d’Asaph,et père do Micha (6). C’était un excellent musicien du Vili. 19, 2t. * ZÉCHRI, benjamile, Gis de Sésac. 1 Par. temple. ZÉBÉDÉE, père des apôtres saint Jacques Vili, 23, 25. ' ZÉCHRI, lévite. Gis d’Asaph cl père de cl sainl Jean l’Evangéliste. Nous ne savons rien de particulier ni d’assuré sur la per­ Micha. 1 Par. IX, 15. H esl nommé Zéchur sonne de Zébédée, sinon que scs deux Gis Neh. XII, 34. ’ ZÉCHRI. lévite. Gis de Joram el père de l’abandonnèrent pour suivre le Seigneur, qu’ilétaitpéchcur deprofession, cl que sa fem­ Sélémilh. 1 Par. XXVI, 25. * ZÉCHRI, prince de la tribu de Ruben. me s’appelait Salomé. Voyez Matth. IV, 21. ZÉBED1A, Gis de Michel (c), revint de la I Par. XXVII, 16. • ZÉCHRI, père d’Amasias, qui était captivité de Babylone, avec quatre-vingts prince de la tribu de Juda. H Par. XVI) , 16. hommes. — [ II descendait de Saphatia.) ' ZÉCHRI, père d’Eiisaphal, qui soutint, ’ ZÉBÉDIA , descendant d’Eminer; ayant épousé une femme étrangère pendant la cap­ avec Jotada el autres, Joas contre Alhalie. tivité, il la renvoya au retour. Esdr. X, 20. II Par. XXIII, 1. * ZÉCHRI, chef de famille sacerdotale, de ZÉBÉE était un prince des Madianites, quo Gédéon lui-même perça de son épée. Judie. celle d’Abia, après la captivité. Neh. XII, 17, • ZÉCHUR, lévite, fils d’Asaph, Neh. XII, Vili, 5, 21; Psal. LXXX11.8. L’an du monde 2759, avant Jésus-Christ 1247, avant l’ère 34: le même que Zéchri, 1 Par. IX. 15. ZÉCHUR, père de Sammua, de la tribu de vulgaire 1251. Gédéon ayant pris Zébée el Salmana dans leur fuite , leur demanda : Ruhen. Num. Mil, 5. ZEDEK1EL, nom d’un ange du premier Comment étaient faits ceux que vous avez mis d mort dans le Thabor? ils répondirent : Ils ordre; son nom signifie la justice de Dieu. étaient faits comme vous , et l'un d'eux était Les Juifs le donnent pour précepteur au pa­ comme un fils de roi. Gédéon répondit : Ils triarche Abraham. I oyez Eabricius, tom. I, étaient mes frères, et fils de ma mère; vive le p. 4, Apocryph. Veter. Testam. ZELA. Voyrs Sela. SeigneurI Si vous les eussiez épargnés, je ne ZÉLATEURS, ou Zi lès. On donna ce nom vous ferais pas mourir. Alors il dit à Jélher, son Gis aîné : Jetez-vous sur eux, et les tuez; à certains Juifs qui parurent dans la Judee mais il ne lira pas son épée, parce qu’il n’é­ vers l’an 66 do l’ère vtilgairo, et quatre ou tait qu’un enfant el qu’il craignait. Alors cinq ans avant la prise de Jérusalem par les Zébée el Salmana dirent à Gédéon : Tuez- Romains. Ils prirent le nom de zélateurs , a nous vous-même. Il lira son épée, el les tua. cause du zèle mal entendu qu’ils prétendaient ZEB1DA, mère de Joachim, roi de Juda. avoir pour la liberté de leur patrie. On leur donna aussi vers le même temps le nom du Elle était fille de l’hadaïa de Ruina (d). ficaires ou assassins , à cause des fréquents ZEBO1M. Voyez Séboîm. ZEBUL, fut établi gouverneur de la ville assassinais qu’ils commettaient avec des da(a) Judie v, 25. An du monde 2759, niant Jésus-Clinst 1217, .nani l’ère vulg. 1251. (b) Il Esdr. xi, 17. (c) 1 Esdr >in, H. ici) IV Reg. xxiu, 57. (e) Judie. lx, 28. An -€hrist 1229, avaut l’èro rulg. 1253 Í043 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE gués nommées en latin sica. Nous croyons que cc sont les mêmes que les hérodiens, dont il est parlé dans l'Evangile (a). Voyez les articles des Hérodiens el des Galiléens. Tous ces gens étaient disciples de Judas le Galiléen (b), auteur d'une quatrième secte parmi les Juifs , difieren te de celles des pha­ risiens, des saducéens et des esséniens. Jo­ sèphe (c) attribue aux disciples de Judas tous les maux qui arrivèrent à la Judée sous lo gouvernement de Florus, el sa perle entière par les armes des Romains. On peut voir ¡’article de Judas le Galiléen, et Josèphe dans «on livre XV 111 des Antiquités , el lout son ouvrage de la Guerre des Juifs. Voyez aussi ci-après l’article Zèlr, Jugement du zèle. ZELE, en latin, zelus, en hébreu kanah (d), se prend, 1* pour l’ardeur que nous avons pour quelque chose (e) : Zelo zelatus sum pro Domino exercituum : Je brûle de zèle pour le Seigneur des armées. Phinées est loué pour avoir élé rempli de zèle contre les ¿chants qui violaient la loi du Seigneur (f): Quia zelalus est pro Deo suo. Judith dit que Siméon cl scs frères furent remplis du zèle du Seigneur, pour venger l’outrage fait à leur sœur (ÿ) : Zelaverunt zelum tuum. II. Zelus se met pour la colère : Zclus Do­ mini exercituum faciet hoc (A) : La colère du Seigneur fera cela. IJsquequo accendetur ce­ lui ignis zclus tuus (i)? Jusqu’à quand votre colère sera-t-elle allumée comme un feu? In i'jne zeli mei devorabitur omnis terra (j) : Lc feu de ma colère détruira toute la terre. III. Zclus est pris pour la jalousie (/;) : Ze­ lus et furor viri non parcet : La jalousie d'un mari en fureur ne pardonnera point. Zela­ tus sum Jerusalem el Sion zelo magno (l) : J'ai aimé Jérusalem cl Sion d'un amour de jalousie. IV. Zc/uj se met pour l’envie. N'ayez point d’envie contre les méchants; n'enviez point leur bonheur passager (rn) : iVo/i annulari in malignantibus , neque zelaveris facientes ini­ quitatem. N’étes-vous pas encore charnels, puisque l’envie et les disputes rognent en­ core parmi vous (n)?C’u/n enim sint ¡niervos zelus et contentio, nonne carnales estis? Voyez aussi Jacobi 111, 6. Le zèle d’amer­ tume, Jacobi 111, lï, est opposé au zèle de l.i charité, qui ne s’irrite point, dit l’Apôlre, I Cor. XIII,(t, 5 : Non irritatur.... non cernu­ latur. Mais le faux zèle, le zèle d’amertume, ■ si rempli d'aigreur el d’animosité. ZÈLE. Jugeaient du zèle. On donnait ce nom, parmi les Hébreux , à l’action d’un Israélite qui, transporté de zèle, sans atten­ dre la sentence des juges, el sans observer () Joteph. Aiuta. I. XVIII, c. i, p 617, c. n p. 018. P.' Helio, l. Il, c. xu, p. 781. Aulii] I. XVlll, c. <1, et de i\tlo, I 11, c. xxxu, p. 812, a, f, il l. VU, c. xxx, p. ‘J83, e. ici Joseph. Aniiq. I XVlll, c. 1, p. 616,617. (a) tCp Zclus, zelari. (?) Ill Reg. xtx, 10, li. (f) Num XXV. 13. («< ou des Serres du Scorpion , formait le douzième signe. Plus tard, on jugea conve­ nable d’avoir douze figures au lieu de onze, comme on avait douze signes, et l’on créa en conséquence la constellation cl le signe de la B dance,qui remplaça lesSerres du Scorpion. C’était là d’ailleurs un emblème parfaitement convenable pour représenter l’équinoxe d’automne. La coïncidence avait lieu à l'é­ poque d’Hipparque; el si ce n'est pas cet astronome qui a inventé le signe de la Ba­ lance, l’introduction do ce signe dans le zo­ diaque no lui est pas postérieur de beau­ coup, puisqu’on le trouve indiqué dans Var 10Ò7 ZOD ron et dans Gêminus, venus un siècle après lui. Ce sont d’ailleurs les plus anciens au­ teurs qui en fassent mention. Ce fail bien établi, voici ce qui en résulte. Puisque chez l’un des deux peuples, à une époque quelconque, il a existé un zodiaque composé as. Or, tant qu’on n’observa que les levers léhaques cl qu’on ne rapporta pas à l’éclip­ tique les mouvements célestes, il était à peu près impossible de remarquer le déplacement du point équinoxial. Voilà ce qui explique comment les Egyptiens ont ignoré la préces­ sion des équinoxes ; et comment les Chinois, qui faisaient depuis deux mille ans de l’as­ tronomie à leur manière, el qui mesuraient l’obliquité de l'écliptique, 1100 ans avant Jé­ sus-Christ, n’onl connu la precession que 400 ans après Hipparquc, el probablement par une influence occidentale. Il uous reste à nous expliquer sur h 1061 ZUD sphères de l’Orient, qui retracent notre zo­ diaque, cl qui seraient d’une époque fort an­ térieure à celle où nous le supposons formé chez les Grecs. Tous les zodiaques orientaux n en sont que des copies. 210. 1° On a prétendu trouver le zodiaque dans le livre de Job, el l'on croit avoir re­ marqué entre autres la constellation du Scorpion el celle des Pléiades, qui csl située sur le dos du Taureau. Mais la plus complète incertitude règne à ccl égard, à en juger par la variété des interprétations. Celle incerti­ tude générale du sens des mois hébreux est telle, que la traduction grecque du livre de Job, qui cile les Pléiades, Orion el llcspérus, a conservé le mol original Nazzaroth, sans oser l’interpréter ; mol que la Vulgate tra­ duit par Lucifer, el dans lequel Goguel veut voir les douze signes du zodiaque, sans en donner d’aulres preuves qu’une racine treséquivoque qui signifierait entourer. Ce n’esl pas sur de telles bases qu’on peut raisonner sérieusement. 2’ Encore moins le fera-l-on sur les trois sphères tirées d’Aben-Ezra parScaliger, les­ quelles, en les supposant même aulhenli ques, ne représentent que do l'astrologie pure, el ne remonteraient pas à beaucoup près au voisinage de l’ère chrétienne. 3* Plusieurs auteurs, tels que Sextius Em­ piricus, Achille Talius, Macrobe, Théun d’Alexandrie el Servius, parlent des signes de notre zodiaque comme employés par les Chaldécns el les Egyptiens. Mais ces textes se rapportent à des siècles postérieurs à 1ère chrétienne, après que le zodiaque grec s’é­ tait répandu partout, el élail employé par les astrologues égyptiens et chaldécns. 4’ Ce dernier nom donne lieu à une re­ marque très-importante. ' ers l’époque chré­ tienne, l’astrologie commença à se répandre sous l'influence des prétendus savants chaldéens, el envahit en peu de temps l'empire romain tout entier. Il en résulta que tous ceux qui faisaient profession de haute as­ trologie invoquaient les Chaldécns, comme plus tard on invoqua Aristote, dans lequel on prétendait tout trouver; et, en second lieu, que le nom de chaldeen fut appliqué généralement à tous les astrologues. Celte homonymie a dû jeter de la confusion dans les traditionsastronomiques; on a pu, ou a dû même attribuer aux Chaldécns d. (ferente s découvertes astronomiques qui n’.ipparlenaient pas aux Chaldécns considérés comme corps de nation. Ce qu’on connaît delà sphère chaldéenne proprement dite n’esl rien ou presque rien. Tout ce qu’on sait d’elle se résume, tant bien que mal, dans une phrase de Diodore de Sicile qui rapporte que les Chaldécns avaient un zodiaque en douze signes, « et ajoute « qu'ils avaient douze constellations au non! cl douze au sud. » Or le zodiaque en douze signes peut signifier très-bien [’écliptique en douze parties. Cette confusion est d'autant ZOD f062 plus naturelle que le vulgaire connaît mieux le zodiaque que l’écliptique, et que la seconda partie de la phrase de Diodoro témoigne un Immine très-étranger à l’astronomie. Que, si l’on veut prendre celle-ci à la lettre cl au sérieux, il en résulte toul au moins que la sphère chaldéenne élail tout à fait differente de la sphère grecque. Rien ne prouve donc que notre zodiaque fût celui des Chaldécns; et soit qu'on suppose qu'ils en eussent un autre, soit qu'ils n'aient eu rien desemblable, ce queje crois plutôt, cela n'empêche pas qu’ils naicnl pu faire depuis longtemps de l’astronomie, à la manière do- Chinois, et les observations d’éclipscs citées par Plolomée. 211. Mais je trouve une démonstration historique du point en litige dans le fait si connu des 1903 ans d’observations astrono­ miques envoyées de B ibjlone à Aristote par Callisthènes, son disciple. Il esl évident que le zodiaque chaldéen devait jouer uncertain rôle dans un pareil corps d’observations; et la Grèce en aurait ainsi reçu connaissance. Donc Aratus, et tous les autres astronomes grecs postérieurs auraient connu ce zodia­ que chaldéen supposé en douze signes ; et Hipparque surtout n’aurait pu l’ignorer. Or Hipparque n’avait que le zodiaque en onze ligures. Remarquez encore que les relations de la Grèce avec la Chaldée étaient ouvertes el faciles depuis l’époque d’Alexandre ; que les Grecs s'étaient établis dans le pays, comme ils le firent en Egypte; que le zodia­ que chaldéen ne pouvait leur rester inconnu ; que le musée d'Alexandrie possédait entre autres choses tontee qu’on avait pu trouver de livres chaldécns; enfinqu’Hipparque luimême cite des observations chaldeennes. Donc le zodiaque chaldéen, en douze signes cl douze figures, ce zodiaque qui aurait con­ tenu, comme on le prétend, le signe de la Balance, aurait élé connu d’Hipparque, do tous les savants d’Alexandrie et même de toute la Grèce. Or ni Aratus, ni Eraloslhènes, ni Hipparque ne connaissaient la Ba­ lance. Ils ne parlent jamais que du signe des Serres du Scorpion. Donc notre zodiaque en douze ligures et douze signes élail tout a fait étranger aux astronomes chaldécns. 5* Dans les livres sacrés des Perses, tels que nous les a transmis Anquelil-Duperron, on ne découvre aucune trace d’astronomie zodiacale. Dupuis n'a pu en trouver que dans le Boundehesh, où les signes de notre zodiaque sont en effet cités. Mais ce livre est une compilation formée postérieurement à la domination sassanide, cl même à l'intro­ duction du mahométisme en Perse : donc elle est d'une époque bien plus récente que l’im­ portation du zodiaque grec en Orient. Aussi y trouve-t-on le Bélier el la Balance comme répondant aux équinoxes ; le Cancer et le Ca­ pricorne correspondent aux solstices. Or c’est justement là la sphère d’Hipparque. D’ailleurs, vu celte position des colures, ce zodiaque ne pouvait guère être plus ancien que cel astronome. Comment donc la sphère grec­ que, à son époque, aurait-elle eu précisé­ <0t>3 DICTIONNAIRE DE LA BIBLE. ment onze des signes de. la sphère persane, qui en aurait eu doute? 6* On a allégué les monuments mitbriaques comme représentant l'époque où le Taureau était équinoxial et le Lion solsti­ cial. Mais il n’y a pas la moindre preuve que le taureau qui y joue le principal rôle soit le Taureau du zodiaque. Rien ne prouve que ccs emblèmes ne soient pas des types reli­ gieux : el certes, cela est bien plus naturel que d’admettre une représentation si an ­ cienne et si multipliée de la position de l’é­ quinoxe dans telle ou telle constellation; car quel intérêt si grave un pareil fait astrono­ mique pouvait-il offrir aux peuples primitifs? Dans ces monuments on voit le taureau ac­ compagné quelquefois d’un lion, d'un scor­ pion qui lui mord le ventre (pourquoi?), d'un chien, d’un serpent. Que font là ccs autres animaux, cl qu'y a-t-il d’équinoxial dans tout cela? De plus l’on sait que le type prin­ cipal offert par ces monuments est emprunté à l’art grec ou romain; que dans tout 1’0rient on ne trouve pas de traces d'un pareil type, ce qui autorise à croire que le culte ancien de Mithra n’est pas celui que ccs mo­ numents représentent. Enfin il csl bon de faire remarquer que le plus ancien bas-relief mithriaque ne remonte pas au delà du règne d’Adrien. 7* Les Chinois n’ont employé ancienne­ ment que le zodiaque lunaire divisé en vingthuit parties. Quant au zodiaque en douze signes qui leur est commun avec nous, il est hors de doute qu’il a été importé en Chine à une époque que l’histoire chinoise elle-même nous a conservée. « En l’an 16ï de l’ère chré­ tienne, des étrangers envoyés par Gan-toun (Antonin), roi de Ta-lsin (empire romain), arrivèrent à la Chine cl y apportèrent la con­ naissance de la sphère. C’est alors qu’on y fit des armillcs cl un globe céleste, el qu’on y connut les douze signes (i). » 8' Le zodiaque indien en douze signes a une origine semblable. Le véritable zodiaque indien esl le zodiaque lunaire, divisé par la révolution périodique en vingt-sept nakschatras; c’est celui dont il csl fait mention dans les F/dajct les plus anciens livres de l’Inde, suivant Colcbrooke. La plus ancienne men­ tion du zodiaque en douze signes se trouve dans Varyabhatta, dont l’époque esl indiquée par Colcbrooke entre 200 et ïOO de notre ère, c’est-à-dire après que le zodiaque grec avait pu se répandre dans tout (’Orient; et ceUe origine csl d’autant plus manifeste que dans ce zodiaque les équinoxes sont placés au premier degré du Bélier et de la Balance, comme ils l’ont élé par Hipparque. Le zodiaque trouvé par J. Call dans une pagode présente la même succession de si§nes que le nôtre, avec les mêmes points de ¡vision; mais l'édifice où il fut trouvé esl fori moderne, et il retrace le système d'IIipparque. On en peut dire autant de plusieurs autres. On a prétendu reconnaître le zodiaque so­ laire dans un passage du Ramahâna et un lit Gsubil, UiU. de l’astr diin., p. ÎI-Î6. 10GI autre des lois de Manou : mais il est reconnu que ccs passages sont très-équivoques, sinon interpolés. Le zodiaque est mentionné dans un dictionnaire indien, composé entre l’an 100 cl l’an 800, et de plus les signes zodia­ caux y sont figurés par les mêmes caractères que nous employons. Mais rien n’empêche que le zodiaque grec n’ait élé connu aux In­ dis à l'époque de la composition de ce livre, qui présente précisément la division d'Ilipparque; et il n’y a pas même besoin do recourir à l’hypothèse d’une interpolation subséquente, ce qui pourtant est très-adinissible et très-naturel quand il s’agit d'un dic­ tionnaire qui se modifie essentiellement par la succession des temps. 212. Or non-seulement le zodiaque grec a pu passer aux Indes avec d’autres éléments astronomiques à une époque voisine de no­ tre ère, ou peut-être beaucoup postérieure, mais encore il existe des indices irréfraga­ bles de celte importation. Nous en trouvons la preuve évidente dans certaines dénomina­ tions purement grecques dont se servent les astrologues indiens. Ainsi la vingt-quatrième partie du jour se nomme hora (<úpa), l’équa­ tion du centre kendra (aivrpov), les moyens mouvements midya (plaa), la minute de de­ gré lipta (Xcjrrà), certains points du cours des planètes anapha («vayn), cl sunapha (awayn). L’origine grecque esl ici palpable, et il n’y a pas lieu d'admettre l’intermédiaire des Ara­ bes, puisque leurs astrologues ne se servent d’aucune de ces expressions. Mais il y a mieux encore que tout cela. On trouve dans un auteur indien du sixième siè­ cle, cité par Colcbrooke, les noms des douze signes de notre zodiaque, que je produis ici en écrivant au-dessous les noms grecs cor­ respondants : Kria, Tavourou, Joudima, Colira, Loia, Rotò;, Taûpor, Aioupoe, Kapxwof, At'uv, Parlona, Jouka, Corpia, Tochica, Agokcra, IlRûOivof, Zvyô», Idroka, Ictiis. Xxoprlor, To;▼ Pc-phpr Fila Pythagor Clcni Alex. Strom l (b) Porphyr. Vila Pyl/wq. p. Wii. Edil Cantabrio. (c) MaUh. i, tî, et I Par. ut, |(J. 1077 Z UZ ZOR 1078 mènes vcnlcnt que Phadaïa soit père de grand chandelier, étaient le prince ZorohaZorobabcl ; niais sainl Matthieu, saint Lue, bel et le grand prêtre Jésus, fils de JoséEsdras et Aggée lui donnent toujours pour dcch. L’Ecriture ne nous apprend rien de la père Salathiel. Il faut donc prendre le mort de Zorobabcl ; mais elle nous dit dans nom de fils dans le sens de petit-fils, cl dire les Paralipomèncs (i) qu’il eut sept fils et que Salathiel ayant eu soin de l’éducation une fille; savoir, Mosollam, Hanania et Sade Zorobabcl , lut dans la suite regardé lomith leur sœur, et Basaban , Ohol, Baracomme son père, [l'oyez ma note sur Sala.- chi.îs , U isadian et Josabhéscd. Saint Mat­ thieu j) lui donne pour fils Abiud, et saint thiel.) Quelques-uns croient que Zorobabcl portait aussi le nom do Sassabasar, el qu’il Luc (A) Besa. Il faut par conséqncnt quo est désigné sous ce nom dans Esdras (a). qiiclqu un des sept fils que nous venons do Voyez ci-devant l’article >assabasah. Jo­ nommer ail eu deux noms. Quelques-uns ont voulu distinguer un sèphe (b) et le troisième livre d’Esdras veu­ lent que Zorobabcl ail élé un des trois fa­ deuxième Zorobabel, fils de Phadaïa, dont il meux gardes du corps de Darius, fils d’Hys- est parlé dans le premier livre des Parali­ taspe, cl que dans la dispute qui fut entre pomèncs (I), chap. Ill, 19; mais nous croyons eux pour savoir laquelle do ces trois choses qu'il est mutile de recourir à cette solution , était la plus forte, le roi, les Icnimcs, le vin et qu’il suffit de dire que Phadaïa était fils de ou la vérité, il ait soutenu que c’était la vé­ Salathiel el père de Zorobabel, et que l’Erité, et ail remporté le prix au jugement du crilurc donne ordinairement à Zorobabcl le roi et de scs conseillers. Mais celte histoire nom de fils de Salathiel, à cause que Salaesl fort apocryphe. Zorobabcl était de retour thiel, son aïeul, était plus célèbre, et que à Jérusalem longtemps avant le règne de peut-être il avait eu soin de son éducation. Darius, fils d’Hyslaspc. 11 revint loul au —{Voyez ma note sur Salathiel, etl Par. III. commencement de Cyrus, l’an du mondo 17-19). ' D’autres, pour concilier le troisième livre 3 ìli 8, avant Jésus-Christfiifâ, avant l’èrc vul­ d’Esdras avec l’Histoire sainte, prétendent gaire 536, cl quinze ans avant Darius. Voici ce que l’Ecrilure nous apprend do que Zorobabcl, après avoir demeuré à Jéru­ Zorobabcl. Cyrus lui remit on main les vases salem pendant dix-sept ans , depuis la pre­ sacrés du temple, qu’il renvoyait à Jérusa­ mière année de Cyrus jusqu'à la deuxième de lem (c). Il esl toujours nommé le premier, Darius, fils d’Hyslaspc, s’eu retourna à Ba­ comme étant chef des Juifs qui retournèrent bylone, où il exerça son emploi de garde du en leur pays (d). H jeta les fondements du corps de Darius. Mais rien ne nous oblige à temple (e), cl y rétablit le culte du Seigneur, recevoir cette histoire des trois gardes du cl les sacrificos ordinaires. Les Samaritains corps de Darius , laquelle porte en elles’élnnt offerts pour rebâtir avec les Juifs le même plusieurs caractères de fausseté. ZUZLM, certains géants qui habitaient au temple du Seigneur, Zorobabcl et les prin­ cipaux do Juda leur répondirent qu’ils ne delà du Jourdain, et qui furent vaincus par pouvaient partager ccl honneur avec aucun Codorlabomor cl ses alliés (m), l’an du autre, Cyrus n on ayant donné la permission monde 2079, avant Jésus-Christ 1921, avant l’èrc vulgaire 1925. Saint Jérôme dit que qu’aux seuls Juifs (/). Cel ouvrage ayant élé interrompu pondant l’Hébreu lisait qu’ils furent vaincus à Hem : un assez long temps, les prophètes Aggée cl mais l’Hébreu d’aujourd’hui lit; à Cham. On Zacharie furent inspirés du Seigneur (y) ne sait pas la situation dece lieu, supposé pour encourager Zorobabcl cl les autres que c’en soit un. La Vulgate el les Septante Juifs à continuer cet ouvrage; cc qu’ils liront disent qu’ils furent vaincus avec les Réla seconde année de Darius, fils d’Hyslaspc, phaïm d’Astarolh-Carnaïm. Le Cbaldéeu et du monde 3iK>, avant Jésus Christ 515, les Septante oui pris Zuziin dans un sens avant l’ère vulgaire 519. Lo Seigneur ayant appcllatif, pour des hommes puissants cl ro­ fiiit voir au prophète Zacharie deux oliviers bustes. Nous conjecturons que les Zuzi.n à côté du chandelier d’or â sept branches (A), sont les mêmes que les Zomzomim, Deut. II, l'ange qui flit envoyé pour expliquer colle 20. On trouve un Sévère, évêque de Zuzumes, vision au prophète, lui fil entendre que ces sous la métropole de Bostres, parmi ceux doux oliviers, qui fournissaient l'huile au qui ont souscrit au l* r concile de Nicée (n). (a) I Esdr. », 8. (b) Joseph. Antiq. I XI, C. iv. (c) 1 Esdr i, H. An du monde 3168, av»nl Jésus-Christ 832, avant Vére vulg. 356 (d) I Esdr. n, 5; ni, 8; v, 2. lu" il suit communément la prononciation des Septante, qui était alors la seule en usage, mais qui pour l’ordinaire est différente de cello de la Vulgate d’aujourd'hui. Enfin en plusieurs endroits il donne les interprétations de Philon et d’Origène plutôt que les siennes, faisant en cela plutôt le devoir de traducteur que celui d’auteur : et comme ces interprétations ne sont pas toujours ni correctes, ni heureuses, ni exactes, et qu’elles sont toutes tirées de l’Hébrcu, lors même qu’il s’agit de noms grecs, linéiques savants en onl mal à propos inféré que ni Philon ni Origène n’étaient pas fort habiles dans la langue hébraïque, puisqu'ils avaient si mal réussi dans ces explications. Le R. P. dorn Jean Martianay a pris avec chaleur la défense de saint Jérôme contre M. le Clerc, et l'a bien vengé dans son Commentaire sur le livre des noms hébreux dont nous parlons ici ; mais il a aban­ donné Philon cl Origène (e), à l’imitation de M. Huet et de quelques autres critiques, qui tu) Hntlh v, 18. (bj royei li préface sur l’explication des noms hébreux, dit,) fa dernière édition de u Bible in-fol. de M. do S»ev. • (c) Origen. Homil. 2S in Numer. (tí ) Vide Hieronym. Prologo in hb. de Interpret, nomin. Hebraic. (<■) Vide lam. It nov. edit. II teron., p. 178,179. 108l PREFACE. f087 reconnaissent que Philon, Josèphe et Origène n’avaient qu’une assez médiocre teinture de la langue hébraïque. Quoi qu’il en soit, il faut convenir ingénument que le travail de ccs grands hommes ne nous parait pas aujourd’hui d’une aussi grande utilité qu’on pourrait croire; car il esl cer­ tain que dans ce que Philon et Origène avaient écrit, cl qui n’esl pas parvenu entier jusqu’à nous, la traduction des mois hébreux n’était pas toujours juste ni fidèle, cl que dans le travail d’Origène les mots grecs mêmes étaient interprétés comme venant de lllébrcu; co qui rendait ccs interprétations frivoles cl puériles. De plus ils suivaient en tout la pronon­ ciation des Septante, qui est différente de celle de notre Vulgate; avec cela l’ordre alphabé­ tique y était mal observé, cl il serait difficile de s’en servir aujourd’hui, que nous ne ma­ nions que la version latine de saint Jérôme, cl les Concordances latines qui en sont tirées. Pour ce qui est de l’ouvrage de saint Jérôme, quelques efforts qu’ait faits le père Marlianay pour le remettre dans sa première perfection, jusqu’à demeurer quelquefois, comme il dit, quinze jours sur un seul mol (a), et à lire jusqu’à trois fois les livres du Lériliquc ou des Nombres, pour y rencontrer dans les Septante un seul nom propre qu’il cherchait; toutefois comme le sainl docteur ne fait, pour l’ordinaire, que traduire Philon cl Origène, on retrouve dans son écrit presque lous les mômes inconvénients que l’on peut reprocher à ccs anciens écrivains ; on y voit les mêmes embarras dans l’ordre, dans l'arrangement, dans la méthode et dans la prononciation des noms, cl surtout ce défaut essentiel de dé­ river de l’hébreu les noms grecs du Nouveau Testament. Les anciennes éditions des Bibles latines sont presque toutes terminées par une interpré­ tation des noms hébreux rangés selon l'ordre de l'alphabet. Mais ccs interprétations sont différentes de celles de sainl Jérôme, et quant à l’ordre el à l’arrangement, el même quant au sens. J'ai une Bible de 1178, imprimée à Venise, où ccs explications sc trouvent à la fin. On les lit aussi dans la Bible imprimée en 1512 par Simon Vostre, el dans la Bible la­ tine de Sébastien Munslcr. Robert Estimine, dans sa Bible in-folio, imprimée à Paris en 1528, y ajouta les noms hébreux dans leur caractère original, avec leurs explications cl la citation des livres et des chapitres où ccs noms sc rencontraient. U parait avoir copié l’édition de Complute, quoiqu'il parle de son Dictionnaire comme d'un ouvrage tout nouveau. Plantin, en 1565, imprima à part, dans un petit in-douze, les mêmes interprétations des noms propres hébreux, chaldéens, grecs el latins, qu’il avait déjà données dans sa Polyglotte; mais il avertit qu'il n'avait fait que suivre l’édition de Complute, laquelle fut publiée en 1520. Marius de Calasio dans ses Concordances hébraïques imprimées en $ vol. in-fol., à Rome, en 1621, ajouta considérablement aux anciennes interprétations des noms hébreux, en justifiant par les racines du texte original les explications qu'il donnait à chaque terme ; chose qui manquait dans ceux qui l’avaient précédé. Depuis ce temps lous ceux qui sc sont mêlés d’écrire sur cette matière n’ont fait que copier ceux dont nous venons de parler; et pour dire le vrai il y a plutôt à retrancher qu’à ajouter à ccs sortes d’ouvrages : car dans ce grand nombre d’interprétations il y en a qui sont visiblement violentes, fri­ voles cl inutiles, et c’est, à mon sens, ce qui csl cause que dans la suite on les a beaucoup abrégées, et que dans la plupart des Bibles imprimées depuis cent ans on s'est contenté d’expliquer environ 600 noms hébreux el grecs, au lieu de plus de 3,000, qui se rencontrent dans la Bible el les anciennes éditions. 11 aurail été seulement à souhaiter que l’on eût fait un meilleur choix, et que l’on y eût donné des explications plus sûres el plus exactes. Car, par exemple, en quelle langue Ægyptus signifle-l-il angoisses, tribulations? Artaxerxis, lumière ou malédiction? Awuerus, prince el chef? Carmel, connaissance de la circoncision, ou agneau circoncis? Colossenses, iiuni, chassé? Cliophas, toute gloire?Damascus, ressemblance d’incendie? cl ainsi des autres, dais on a cru bien faire de multiplier les significations du même terme, pour fournir aux chercheurs d'allégories une plus ample matière : car souvent l'étymologie la moins vraie a été embrassée avec plus d'avidité, parce qu'elle a paru ouvrir un plus beau champ aux mo­ ralités et aux sens mystiques. Pour parler à présent de ce que nous avons eu dessein de faire ici, nous déclarons pre­ mièrement que nous tenons un très-grand nombre des interpretations que l’on donne aux mots hébreux pour très-douteuses, très-incertaines et très-équivoques; et que l’utilité qu’on en peut tirer esl très-médiocre. Nous sommes persuade qu'il est impossible de mar­ quer au juste ce que signifie un très-grand nombre de noms propres qui sc lisent dans la Bible. On ne le marque, cl on ne le marquera jamais qu’au hasard. Par exemple, les mots égyptiens, persans, assyriens; la plupart des noms d’animaux, de plantes, do pierres pré­ cieuses, de villes el de bourgades. A l’égard des noms grecs cl persans, il est aussi ridicule d’en vouloir trouver l’étymologie dans l’hébreu, qu’il le serait de chercher celle des noms hébreux dans le grec ou dans le persan. C’est néanmoins ce qu’on a voulu faire, ut ce qu’on a fait en effet très-mal à propos. On dira que le public veut une interprétation de lous les noms étrangers qui sont dans la Bible; mais on ne saurait la donner de tous, sans tomber daus les inconvénients que nous venons de marquer, cl sans hasarder infiniment. (a) PitilegonHn in (om, H Operum S. Hieronymi. 1083 PREFACE. Les noms propres parmi les Hébreux, de même que parmi les autres nations, sont pris de différentes circonstances. Le hasard, la fantaisie, la superstition, la tendresse, en onl imposé aussi bien que la piété, la religion et l’esprit de prophétie. Il y & des sobriquets", des noms de raillerie pris des défauts du corps el de l'esprit. L’un en nommé Nabal, l'insensé ; l’autre Edom, le roux ; l'autre Liban, le blanc; l’autre Scro/i, le lépreux; l’autre Himor, l’âne ; celui-ci Caleb, le chien ; celui-lâ Nahas, le servent; Coré, ¿ corbeau; Saphan, le lapin; Ain, lo vautour; Haqub, la sauterelle ; Zeb, le loup; Caath, le pélican ; Pharos, le moucheron ; Elon, le cerf; Nazi, le porc ; Suzi, le cheval, ou l'hirondcllc ; Thachar, le blaireau, etc. Plusieurs femmes onl eu des noms d’animaux, connue Sephora, la poule; Debora, l’abeille; Rachel, la brehis ; Nohesla, la couleuvre; Holda, la belette; Tabita, la chèvre sauvage; Eala, la génisse ; Scbia, la gazelle. D’autres onl des noms pris de leur taille ou de leurs autres qualités. Par exemple, Thatnar, le palmier ; Oholibama, ma tente est élevée; Axa, parée; Edissa, le myrte; Sara, la princesse; Jocabed, glorieuse; Anne, gracieuse, etc. Le noni de Dieu est joint à une infinité de noms propres : tantôt c’csl par un principe de fiiclé et de reconnaissance; par exemple : donné de Dieu, demandé à Dieu, ami de Dieu, lieu est mon secours, Dieu est ma force, Dieu esl mon conseil, Dieu est mon salut, Dieu est mon rocher, Dieu est ma hauteur, mon père, ma frayeur, ma gloire, l’objet de mes louanges. Quelquefois ce nom de Dieu esl simplement employé pour exagérer, ou pour di­ minuer, ainsi ardeur du Seigneur, douaire du Seigneur, force du Seigneur, demeure du Seigneur, élévation de Dieu, conseil du Seigneur : tout cela marque principalement l’excel­ lence de la chose â laquelle le nom de Dieu est joint par forme d’épithète. Dans les derniers temps de la république des Hébreux, et depuis la domination des Grçcs dans la Syrie et dans l’Egypte, la plupart des Juifs avaient deux noms, l’un hébreu ou syriaque,et l’autre grec. Par exemple, la reine Alexandra s’appelait aussi Salomé; ce dernier nom esl hébreu, cl le premier grec. Onias s’appelait autrement Afénélaiis. Lévi s’ap­ pelait aussi Matthieu. Simon avait aussi le nom de Pierre; Saul celui de Paul; Silas celui do Sylvanus, et peut-être de Tertius ; Lucas celui de Lucius ou Lucanus. Quelquefois ils sc con­ tentaient de gréciscr leurs noms hébreux, et de leur donner une terminaison qui fût signifi­ cativo en grec, et qui revint à peu près à la signification de l’hébreu. Par exemple, de Jesus ils faisaient Jason. Le premier signifie celui qui sauve , el le second celui qui guérit. Ainsi de Joachim ou Jacim ils faisaient Alcime, fort; de Cléophas, Alphée ; cl ainsi des aqtres, La langue hébraïque se sert souvent de noms abstraits, au lieu de noms concrets; c'est ce qui rend quelquefois les étymologies si obscures el si bizarres en notre langue. Par exemple, la flèche d'élévation, au lieu de flèche élevéo, cl qui esl tirée fort haut. L'homme de ijrdces, ou de miséricorde, on de désir, pour un homme gracieux, aimable et miséricordieux. La femme de beauté, le rocher de force, l’épée de carnage, les vases de cantiques, l’homme déperdition, de confusion, de péché, la villo d'iniquité, enfant de lumière, enfant d’iniquité, cl ainsi des autres. D’autres fois ils sc servent du futur, au lieu du participe. Il haïra, il sauvera, il fera, il combattra, il régnera; au lieu de dire le ris, le sauveur, le créateur, le combattant, le roi, etc. On demandera peut-être pourquoi nous donnons à part ces explications, et pourquoi nous ne les avons pas insérées dans le corps du Dictionnaire. Nous en avons deux raisons principales : la première, c’est que d’abord nous n’avions pas dessein de nous en­ gager à ce travail, que nous regardions comme assez peu nécessaire; la seconde est que nous ne voulions pas trop bigarrer cet ouvrage, en y mêlant beaucoup do langues étran­ gères. Nous ne nous sommes déterminé à travailler a ce Dictionnaire des noms hébreux, Îu’après coup, el par l'avis de certaines personnes pour qui nous avons beaucoup de consiération et de déférence. Nous nous sommes contenté ici do marquer nûmcnl la signification des noms hébreux, sans entrer dans l’explication des choses, ni dans l’bistoire des personnes, ni dans la po­ sition des lieux, parce que cela esl déjà fait dans le corps du Dictionnaire. Nous n’y avons pas même expliqué en termes de grammaire los noms des lettres, ni les temps et les nombres des noms et des verbes, ni bien d’autres détails qui auraient ennuyé les lecteurs sans aucun profil considérable. Nous n’avpns pas rapporté non plus toutes les significations que l’on peut donner à un mot, nous nous sommes contenté des plus probables, cl encore en avons-nous peut-être mis un trop grand nombre. Par exemple, saal signifie demander; cependant sons ce nom nous avons rapporté demandant, commo s’il y avait soël; demandé, comme s’il y avait Saül ; l’enfer, comme s’il y avait seal. De même sous samer nous mettons gardien, comme s’il y avait somer ; diamant, comme s’il y avait samir ; des liages, comme s’il y avait samerim; des épines, comme s’il y avait «emir ou semer. Ainsi schaar signifie une porte; saar, des cheveux; seir, velu comme un bouc; scirim, des démons. Nous mettons tout cela sous le mémo nom, parce que nous ignorons quelle était anciennement la vraie prononciation du terme dont il s’agit, cl que les trois lettres qui forment le thème ou la racine des noms peuvent avoir toutes ces significations, selon les diverses manières dont on les prononce. tO8!5 ABD ADE 10S6 Il nsi assez malaisé do faire entendre cos raisons à ceux qui ne savent pas la langue hé­ braïque; et ceux qui la savent trouveront peut-être mauvais que nous ayons rapporté ainsi indistinctement toutes ces significations sous lomóme mot Mais aussi comment faire toutes res distinctions dans un abrégé comme celui-ci? D'ailleurs ç’aurait été un jargon insuppor­ table à ceux qui ne sont pas au fait de ces matières grammaticales. TRADUCTION LITTÉRALE DES NOMS HÉBPÆUX, CHALDÉENS, SYRIAQUES ET GRECS DE LA BIBLE. 727N HTîK A, A, A, Domine Detu, hélas, hélas, Îe-gncur, mon Dieu! pHK AARON, fils d'Amrnm, Exod. iv, 14, et l Paral» vi, 12, montuenx on montagneux, du mol liar, montagne. Saint Jérôme, montagne de forre. '.t/acrCà AASBAl, lìls de M iellati ; Il Peg. XXIII, 34, qui sc confie en moi, du mol nzn basa, confiance : autrement fiere, qui environne, du mnt hN acb, proche parent, cl du mol zzd sabah, envi­ ronner. [Disons mieux : la véritable étymologie de ce nom n’est pas connue (I).] bON ABBA, père; Marc, xtv, 56. Ce mol est sy­ riaque. L'Hébreu est ab, pire. ABACUC. Vid. Babàcüc. ABARON, ou Abaddon, abîme; Apec, ix, 11, autrement, qui extermine, ou perdition [de tzn per­ dre, ruiner); Job. xxvm,2S; Prn. xv, it. rC3N ABANA, nom d’un Heure de la province de Damas; IV Peg. v, H, qui esl de pierre, on un edi­ fice, du mol pu aben, pierre, ou de îro bana, bâ­ tir. [Ce nom qui se lit dans le Cliethibh est pour FUEN amana, cl signifie Je fleuve dont les eaux ne tarissent jamais, de p2N durer.] * O^TO ABARIM, montagne des Moabites, IVomâ. XXXIII, 48, les passages, ou les passants, du mot abar ou avâr, passer ; autrement, fureurs, du mot Fray abara ou avara, colère. Z2TTOT1 AC«fáa ABARON, surnom d'Eféixar, fils de Malhathtas, cl frère de Judas Machabée, I Machah. ii,5, passant, emporté, colèie; de l'Ilébreu habar, passer, ótre en colère. Il a été surnommé fils de Saura, I Mach, vi, 43, c'esi-.Vdirc, le fils d'un lézard ou d'une salamandre. KTiy ABDA, j>cre d’Adonirain, III Ileg. iv, 6, ser­ viteur ou servitude, du mol abad ou avad TO'rny ’a65< ABDAI, ou Abdi, père de Cis, lévite, Il (i) Toutes les additions decotte dernière partie du IHctionnairo du la Bible soni de M. Tkmpbstixi, tra- Parat. xxix, 12, nuée, ou servitude abondante, ou mon serviteur. * SxTO ABDEEL, père de Sélémia ; Je^em. xxxvi, 26, serviteur de Dieu, du mol ebed TOL el de *N el. Dieu, autrement, nuée de l’abondance de Dieu. *ABDE-MELECH, ~ ** *pO eunuque éthiopien, Je­ rem. xxxviii, 8, serviicur du roi, du mol ebed, TO’, serviteur, cl melech, roi. •JiTTO A BDÇNAGO, le même qu’Aiarias, compa­ gnon de Dimoi, Dan. i, 7, esclave de la lumière, du mol TO' ebed, serviteur, el FCJ naga, luire^ avoir de 1 ce lai; autrement, serviteur de Nago, que l’on croit avoir élé une divinité des Babyloniens. VTOf ABDI, fils de Maloch, fils d'Anbias. 1 Parai. vi, 44. Voyez addai, ci-dessus. C'est mon serviteur, du mol T)î ebed, cl du pronom i, mon. FPTO ABÜJÂS, intesimi de h maison d’Adiab, IH Reg. win, 5, serviteur du Seigneur, du mol TO abed, cl de r? Jah, qui signifie Seigneur. Un des douze petits prophètes porte aussi ce nom; Abdiat, !,l. Skto ABDIEL, fils de Guni, de la tribu de Gad, 1 Paral, v, 15, serviteur de Dieu. Vot/?x Aboéll ci- dessus. * pTX ABDON, fils de Micbai ou Micha. H Parai. XXXIV, 20. Quelques-uns croient que c’esi le même qu'AchoborJV Heg. xxn, 12. C'est aussi le nom d’une ville de la tribu d'Ascr, Josuc, xxi, 50, el le nom d’un des juges, Judie, xii, 15, serviteur ou nuée du jugement, du motny abed, serviteur, ou abda,nuée, el de p duu, jugement. * TO ’A6¿í ABED, fils’de Jonathan. 1 Esdr. vu, 6, serviteur ou ouvrier. Sis ABEL, par un N aleph, ville, I Peg. vi, 18 , deuil; autrement vallée ou plaine, selon Pagnin . ductctir do la grammaire hébraïque de Gescnius, au­ teur d'un dictionnaire hébreu, ete-, etc. 1087 TRADUCTION DES MOTS HEBREUX, ETC. ainsi Abel-Malm, vallée des eaux. [De l’arabe arroser.) : Szn ABEL, par un n hé, second fils d’Adam, Gen. IV, 2, vanite ou respiration, souffle ou vapeur. nbzR A BELA, nom d’une ville. II Reg. xx. 15, deuil. Ued/JUKrlji ABEL-MA1M, ville, H Parai. xvi, 4, le deuil des eaux, ou vallée des eaux. rSlTZraN *A6ájxol¿ ABEL-MEIIULA, nom d’un lieu, Judie, vu, 15, deuil d’infirmité ou de maladie, du mol n5n chala; autrement, deuil du chœur des chantres ou danseurs, du mot StîD machol, ou du tambour ou de la flûte, du mol 56n chalil. [Suivant Geicn. la prairie de la Danse, ou la prairie des Dan­ seurs.] OüüfÔzx UerWrtu ABEL-SATIM, lieu proche du Jourdain, dans le désert, Nomb. xxxni, 49, le même qu’Abel-Sclim ou Sillini, deuil des épines; autre­ ment, prévarications, du mol reu? sala, décliner. [Mieux encore la prairie des Acacias.) jrnz"pN Atfloç Boro ABEN-BOEN, nom de lieu, Jo­ me xviii, 18,1a pierre du pouce, de la force; nom d’un des (ils de Ruben. Jome xviii, 17. WpX ABEN-EZER, la pierre du secours, du mol -ny hazer, secours, cl px aben, ou eben, une pierre. VaK’Aifiitf ABÈS nom d’une ville, Jome xix, 20, un œuf, du mol y^Z bits ; autrement, bourbeux, du mot yz bots; autrement, du byssus, du mot yn, en chaldéen cl syriaque, travail fatigant. [El mieux, ri­ che en étain, du chald. NÏZx étain, de yZN être d’un blanc pâle.] ABESAN, le nom d’un des juges d’Israël, Judie, xn, 8, père du bouclier, ou le bouclier du père, du mot ZN ab, père, cl p tsan, bouclier. ¡ Couleur d’étain, sianneut deyZK être d’un blanc pâle.) mbaZtlX ABESSALOM, ou Abcschalom, père do Mancha, mère d’Abiam, III Reg. xv, 2, c'esl-à dire, père de la paix [c.-à.-d. le pacifique], ou la paix du pere, du mol schalom, la paix, ci ab, le père, ou l'accomplissement, ou la récompense du père. HTVQR ‘AGayaflà ABGATliA, mol mède ou penan, eunuque d'Assuérus, roi des Perses, Esther, 1, 10, peut marquer en hébreu, père du pressoir, ou le pressoir du père, de FU galli, pressoir, et ah, Zx père. [Osile meme que wnxiavcc un h épcnthëliqiic; il signifie jardinier, en chald.; en syriaq., du persan ;z jardin.] ■ZR ABI,mère d’Ezéchias.roidcJuda.lV Jty.xvni, 2. Elle esl appelée Abia. II Parai, xxix, 1. Abi si­ gnifie mon pere, du mol ZK ab, père, et du pronom 1 jod, mon; cl abia, Dieu esl mon père. [Pour ÎTZN le Seigneur e*i mon père, nom qui sc lit dans le pas­ sage parallèle II Par. xxix, 1 ; cl môme dans quel­ ques éditions H Reg- xvm, 2.) îTZx AB1AH ; le même qu’Âbi ci-dessus, IH Paral. nix, i, autrement, le second fils de Samuel, 1 Reg. vui, 2, père du Seigneur, ou le Seigneur esl mon père, du mol m Jab, le Seigneur; ou, en les dén- 108« ▼ani du ¡TIN aha, ou eb3K ABISAl, fils de Sarvia, sœur d’Abigail, et Su'IR ABIGAIL, ou Abigal, femme de Nabal, 1 frère de Joab, I Reg. xxvi, 6, le présent de mon père, Reg. XXV, 3, depuis femme de David, 1 Par. il, <6; autrement, lilla de Naas, sœur de Sarvia, mère do ou le père du présent [c'csl-à-dirc le donateur, le Joab, 1 Paratifi. n, 16. Son nom signifie père de la prodigue], du mol 13 setai; anirement, le père du joie, ou la joie du père, du mot Su gui, ou bu gil, so sacrifice, ou le sacrifice de mon père. JW2M ’ACtaoú ABI-SUE, fils de. Phinéc, fils n, 4, père du salut fc’est-àchail, par un n belli à la pénultième, père de Suriel, dire le Sauveur] ou de la magnificence, ou le salut prince dei Moabites, Nomb. hi, 55; autrement, de mon père, du root .“TTC schoab, qui signifie femme de Roboam, fils de Salomon. 11 Par. xi, 18, aussi qui crie, ou clameur, le père de la clameur. père de la force, du mot S'il bail, ou cbail, qui signi­ ■VE7T2K ABISUR, fils de Séméi, |l Parai, n, 29, fie valeur, richesse, munition, année, bastions, ou père du mur [c'est-à-dire le constructeur du mur, père de douleurs, du mol S'n hil, ou chil. l’architecle ou le maçon] ou du taureau, du mot TO 5yTCXK ’Afiuft ABIHAIL, par un n hé à la pénul­ schur ou sur; ou, en le dérivant de jaschar, tième, femme d'Abisur, fils de Séméi; 1 Parai, n, 29, èlre droil, ¡ ère de la droilurc, ou mon père est droit, père de lumière ou de la louange, du mol 5l5n hillul, ABITaL, mère de Saphatia, fils de David» qui signifie briller, eibbn qui signifie louer. [Cc nom II Reg. m, 4, père de la rosée [c’est-à-dire douce, esl probablement le même que 5tP2K.] tel, selon l'ilé’ACànvn * ABILINA, Luc. ni, 1, province entre le agréable comme la rosée], du mol Liban el l’Anliliban ; le père du logemcnl ou du mur­ breu, ou, selon le Syriaque, père de l'ombre. On mure. Cc mot, à ce que l’on croit, vient d’abcla, le change le o lelh en X* isadé en celle langue très-ordinaircmcnt. deuil, les pleurs. AB1TOB, fils de Mehusim, 1 Parai, vin, 11, 5kQ'2k 'ACi/xxè> ABIMAEL, ou Abiméel, fils do père de la bonté, ou mon pere esl bon. du mol !2T3 Jcclan, Gen. x, 25, père qui est envoyé de Dieu, ou tob, bon, excellent. mon père vient de Dieu; de la préposition D mem, Ti'ZN ABIU, fils d’Aaron, Exod. vi, 23. Il est mon de, ci du mol 5k cl, Dieu. (Cc nom signifie propre­ père, ou son père, du pronom Tl bu; autrement, ment lepóre deliaci; or Mad élail un peuple d’Ara­ ¡>crc du Seigneur, abrégé pour HW ZK ab Jchovach. bie que Bochar! croil reconnaître dans le Moût de ’a€iov3 ABIUD, fils de Bela ou Balé, I Pa­ Théophraste, le même sans doule qu'on voit à la Mecque, cl que Slrabon appelle Mccvafoc. Quant au ral. vin, 3, perede la louange ou la gloire de mon père : d tire sa racine du mot hod, la gloire. [Co mol 5ko on n’en connati pas la signification.] 7|512^2k ABIMELECIi, roi deGcrara, Gcn. xx, 3, nom esl pour nTTÙ 'XX qui a Juda pour père. Voy. ; ci fils de Gédéon, Judie, vin, 31 ; autrement, fils de Jlda.] ’AtJcvip ABNER, un des capitaines de Saül, * Jérobcscth ou Jérobaal, 11 Reg. xi, 21, père du roi, I Reg. XIV, 50, père de la lumière, ou la lampe du du moi melcch; autrement, mon père roi, en nur, ou *2 ner, prenant le ' jod, pour une affixe de la première per­ père, ou le fils du père, du mol lampe, lumière, fils. sonne. [ Voy. la remarque sur Abiel.] ABOBI, nom d'homme, I Mach, xvi, 15, 2TP2K’A/jnvaîà€ ABINADAB, frère de David, et fils d'Isaïe, I Reg. xvi, 8, un aulrc fils de Saul, I Pa­ père des enchantements ou des choses cachées. mzn 'aCcoc ABRA, mol chaldéen qui signifie une ru/. vin, 55, père de bon gré, du mol 212 nada b, ou servante, une fille de chambre, Judith, vni, 32, mon père esl prince [ou encore père de la noblesse, cl xiiî, il. c'csl-à-dirc homme noble cl illustre]. CFCK ABRAM, fils de Tharé, Gen. xvn, 5, le pero EDJfc'XK ’ACcvtlfÀ ABINOEM, père de Barac, chef de l'année des Juifs, Judie, iv, 6, père de la beauté de l'élévation, du mol zn ram, ct du mol 3K père. CrrCK ABRAHAM, fils de Tharé, Gen. xvn, 5, lo ou de l'agrément; ou mon père est beau, du mol père d'une grande multitude, autrement, de plusieurs Qÿj naham, beau, agréable. nations, abrégé de ccs mots hébreux pan 21 2M ab, *I'3K ABIRAM, fils aîné d'Illel, qui rebâtit Jéri­ Q rab, hamon, père d’une grande multitude. cho, lll/kÿ. xvi, 34, père de l'élévation, du mol qjo pnix ABRAN, ou Abrox, nom d'une ville, Jotue ram ; autrement, de la fraude, du mot TOI ramali, xn, 28, du mol 12> habar, ou bavar, ou heber, pas­ frauder, tromper. î ’ACupóv ABIRON, ou, selon l’hébreu, Abiram, fils ser, ou passage; autrement, qui est de delà lo ficuvc, ou qui est emporté; selon d'autres, la nuéo d'Eliab, Nomb. xvi, i, père de l'élévation. du Cantique [ou encore la ville élevée, bàlie sur uno âUTZK ABISAG, Sunamilc, jeune fille que David épousa sur la fin de sa vic, 111 Reg. i, 3, l'ignorance élévation, de 12k élever, s'élever]. Z2ibu72K ’Afitffolov ABSALOM, fils de David cl dû du père [c’est-à-dire père de l'ignorance, ou de l’er­ Maacha, Il Reg. ni, 5, père de la paix [c’esl-à-dirclo reur ; ce qui signifie dans le style oriental l'igporaulc], un TRADUCTION DES MOTS HEBREUX, ETC. pwiRipe], «min p»n: z¿8 ACIIAD, ville où régnait Nemrod ; Genes, x, 10, une cruche, un flacon, un baril, du mot cad; autrement, une étincelle, du mol'frfb kîdod. [Mortification, citadelle, château-fort, dCDN lier, fortifier une ville.] .'Az«ia ACÌ1AIA, Acliaîe, pays, Poni, xv, 26, si­ gnifie en grec douleur ou tristesse. [Ce nom signifie proprement le royaume d’Achæus, fondé par Achæus; quant à la signification d’Achæus, je ne crois pas qu'on en puisse donner une explication raisonnable.] ’Azotat ACHA1CÜS, nom d'homme, i Cor. xvi, 15, natif d’Achaïe. py aCHAN, fils de Charmi, pelil-fils de Judas, Josué vu, 1, qui trouble cl qui brise, du mot achar; autrement, couleuvre, ibid. *07 AC11AR, le même qn’Acban, I Parai, n, 7. Voi/rxAcuoR, ci-après. 'A/^gcç ACHARIS, désagréable. AZxw ACHATES, agate, pierre précieuse. iHX ACHA2, fils de Joathan, roi de Juda, IV Peg. ivi, i,qui prend el qui possède, cl qui voit; car le mol de voir mn signifie assez souvent dans l'hébreu Jouir el posséder. Cel Achaz est différent de celui de la généalogie de saint Lue, ni, 9. ACHAZIB, ville, Judie, i, 31, qui est dite Achilla, Josué xix, 29, menteur et mensonge, du 1ÜJ2 niotzïo casali, mentir; autrement, qui coule, du mol T» mb; autrement, qui cesse. iVHN ACHIA, ou Achias, fils d’Achilob, de la tribu de Lévi, frère d’Ichobob, I Reg. xiv, 3, frère du Sei­ gneur, du mol rwaeh, frère, el du mot n * Jali, Sei­ gneur. yVC^TîN ACHIMAAS, père d’Athinoam, femme do * Saúl, I Reg. xiv, 50; autrement, fils de Sadoc, prêtre, Il Reg. xv, 36, frère du conseil, ou mon frère est conseiller, du mot r«N ach, frère, cl de oditi de ja­ bais, yj * conseiller ; autrement, la beauté du fière. [On encore frère de la colère, homme violent el em­ porté. Nous ferons pour le iod de *HN ta même re­ marque que pour celui de c'est que C’esl uno voyelle de liaison.] ’ 1 x**i* <^H p2>nx ’Ax vallée, Josué, xv, 7, différente de celle qui a reçu le nom d’Achan, Josué, vu, 26, trouble, du mot HOÿ achar, troubler. nozy ’oÇà ACUSA, fille de Caleb, 1 Paral, n, 49, la même qu'Axa, Judie, j, 12, êlre ornée, du mol D3J eches ou ékès, chaînes, ornements des pieds. WON ACIISAPH, ville, Josué xi, 1, la même qu'Axaph, ibid, xix, 29, poison, prestiges, du mot *|tto chiscbeph : ou qui briso, du tuoi ¡"CU? schapha, selon sa racine chaldaique, ou autrement, lèvre, bord de quelque chose HDUJ [ou ville située sur une pente, de incliner]. 3H3N ACHZ1B, on Acüziba, nom d'une ville, Josué xv, 44, et XIX, 29. Voyez ci-dessus Achxzib, el Jlich. j, 14, où ce mol esl traduit par, mensonge el trom­ perie. pnpÿ ACRON, ville, Josué xtx, 45, stérilité. Voyez Acar, ci-dessus, el Accaron. ¡W ADA, seconde femme de Lamech ; Genes, iv, 20, autrement fille d’Elon, femme d'Esaü, Genes. XXXVI, 2, assemblée, ou selon le Chaldcen, qui passe; autrement, ornée, du même mot 7TVJ hada; autre­ ment, butin, du mol Tl> hived ; ou qui rend témoi­ gnage,du mol XJ feed, témoin. TTN ADAD, par un N alepli, nom d'un Idtnnéen, 111 Keg. xi, 17 ; ce meme nom s'écrit par un n hé, aux versets 14 cl 19 suivants ; mort, ou vapeur, du mol VN cd. [Avec un n il signifie infortuné, mal­ heureux, de l'arabe TïN le malheur esl survenu; avec un n il vcul dire brisé, rompu.] TTH ADAD, par un n hé, fils de Itadad, quatrième roi d’Edom, Genes, xxxvi, 36, bruit, clameur, cri de nautonniers; autrement, mamelle ou amitié, du mol Tl ou dod. ADADA, nom de ville, Josué xv, 21. Voyez cl-dessus le mol Ada ; autrement, le butin de son butin, ou l’éternité de son témoignage, on le témoi­ gnage de l’assemblée, ada, témoi­ tice, du mol Adon, Seigneur, et de ÜTO tsédek, jus­ gnage, el du mot T jad, la main. On croit que c'est tice. la même que l'ancienne Adada, Joruexv, 25. ADOR, nom de lieu, I Mac. xm, 20, géné­ 5>PTJ AD1EL, nom d’un prince, I Par. iv, 36; au­ ration, ou habitation» du mot nn dnr; autrement, trement, ills de Jezra, I Par. ix, 12, témoignage du témoignage de la lumière, ou du feu, de l'hébreu rn? Seigneur; du motrny ada, el du nom El, leSei­ hada, témoignage, el du mol nTROr, feu cl lumière. O-iTîN ADORAM ou Aduram, fils de Jecinn, Gen. gneur. pTJ 'AWcv ADIN, nom d'homme, I Esdr. n, 15, X, 27, leur beauté, leur manteau, du mol Tïxedcr, orné; du nom nTJZ «de; autrement, voluptueux, dé­ et du pronom o mem, d'eux; autrement, louange, licieux, du mot eden ; autrement, en syriaque, ou cri élevé, du mot en rom, le même, à cc que temporel, ou le temps. l'on croit, qu’Adoniram. ADRAMELEC, fils de Scnnachérib, roi des K2H7 ’Aoícvá ADINA, fils de Sîza, I Parai, xi, 42, Assyriens, IV Reg. xix, 36, manteau, ou gloire, ou volupté, délices. ^TO'AJlol ADLI, père de Saphal, I Par. xxvn, 29, grandeur, ou puissance du roi, du mot eder, *¡5)2 mélech, roi. mon témoin, mon ornement; de l'Iiébrcu rny ada. wAo/3ta ADRIA, nom de ville qui donne son nom NTOTN ADMATHA, nom d’un prince, Esth. j, 14, à la mer Adrialiquc, aujourd'hui golfe de Venise; nuée de mort, vapeur mortelle, du mol th cd9 va­ Ad. xxvn, 27. peur cl FITO molA, la mort. Ce nom csl persan ou nirmyn ’aí/w^vtvvu adrumetum, ville, Ad. mède, et ne doit pas lirer son étymologie de l’hé­ xxvn, 2, solidité pure, ou plutôt parvis de la mort/ breu. demeure de la mon, de l'hébreu USTI parvis, cl *A3a/x/xfyi ADOMMIM, nom de lieu, Josué xv, 7, terrestre, roux, couleur de sang; du molQTN molli, la mori. Adrumèlc était capitale de la pre­ mière Bizacène ; c’est le même nom qu'Azarmolh. Adam. CûbiN ’oGoUatt ADULLAM ; Vulgate, Odollam, pN *H?cw ADON, nom de lieu, I Esdr. n, 59, Sei­ ville ; Josué xif, 15. Voyez Odollam. gneur ; autrement, base, de l’hébreu prx adon, ou pN Q"TTN ’Aowpàu, ADORAM, intendant des tribuís do aden. David, Il/feg. xx, 24, leur manteau, leur puissance, kv/w ADONAI, mes Seigneurs. [Celle forme leur grandeur; du motTTN eder, ou vapeur, ou nuée en un ancien pluriel d’excellence pour Q^TN adonitn.] élevée, douleur, ou perle de la grandeur. Saint Jérôme a traduit ainsi le nom de Dieu écrit ZzmtN 'Aüwpà/z ADORAM, dans l’Hébreu Adoraim, dans l'Exode, vi, 1, par ces quatre lettres HTP Jého­ nom d’une ville bâtie par Roboam, Il Parai, xi, 9; vah, eicn d'autres lieux il l’a traduit par Seigneur, autrement, force, ou puissance de la mer ; du mol Dominus. La paraphrase chaldaîquc au lieu de cc nom jam, ou amas d’eau ; Adu­ ineffable, que les Juifs ne prononçaient jamais par Tîx eder, el du mol ram, leur manteau, leur puissance. respect, a mis trois 1 jod, ainsi in *-lXD Q Ar/uKTta ÆGYPTOS , Egypte ; hébreu fiiJTN ADONIAS, ou Adonia, fils de David cl d’AgMílzeraaim, Gen. xvi, 1, qui serre, qui élrécit, ou gilh, Il Reg. m, 4, le Seigneur esl mon maître, de qui trouble cl opprime, du mol *üra mcizar. On l'hébreu p’x Adon, Seigneur, el rd Jah, Dieu. ignore la vraie signification du grec Ægyptos. pWTIK ADONIBESECI1, nom d'homme, Judie, i, ÆGYPTIOS, Gen. xxxix, 1 ; hébreu, Mcl5, l'éclair du Seigneur, ou leSeigneur de l’éclair; du mol pnx Adon, Seigneur, cl du mol pn bazac; au­ scri. □5^7 ÆLAM, fils de Sem, Gen. x, 22, ou fils do trement» Seigneur de Besech: en effet il était prince Sésnc, 1 Par. vin, 2i ; autrement, le pays des Ela­ de celle ville. mites, un jeune homme vierge; autrement, caché, ADONICAM, nom d'homme, I Esdr. n, ou le siècle, du mol cbv halam ou holam. 15, le Seigneur csl ressuscité, ou mon Seigneur m'a cAty ÆLAM1TÆ, les Elamites, Gen. xiv, 1 ; Ad. ressuscité; du mot px Seigneur, et du mot c^p fcurn, s’élever, ressusciter. H.9. ûZ-ftHN ADONIRAM, fils d’Abda, qui éiaii inten­ W AEN, nom de ville, Josué xv, 32, la mémo dant des tributs de Salomon, lit /kg. iv, mon Seigneur qu'Aîn, Josué xix, 7, œil ou fontaine. ÆNGANN1M. Voyez Enganním, ci-après. est très-haut, ou le Seigneur de la grandeur, ou de Alvtiaç /ENEAS, nom d'homme, louable, Ad. ix, Vélévation, du mot adon, cl de CZCT ramam, s’éle­ 33, dérivé du grec. Afvtw, laudo. ver. ÆNON. Voyez Euou. Tien ADONIS, en hébreu Thamur, nom d’une idole, Ezech. vm, 14, consommation, incendie, selon l’étymologie syriaque; ou caché, parce qu’on Unait Adonis dans un cercueil. [Du reste le mot VD ÆTIHOPIA, Ethiopie ; hébreu, Chus, nom d homme cl de pays, Gen. n, 13, brûlé, en grec signi * fie ardeur, incendie; de je brûle, et visage, {097 /E flllOPS, Ethiopien. hébreu, Cbusi, II Paral. XIV, 9. *UTD C Xouatí/x ÆTIIlUPES, Ethiopiens, hébreu, Ciiubiiii, H Pm al. xn, 3; autrement, Film QlU’PM/m. mi, 9, scimi Pliébreu; LXXII, du moin? Isi, na­ vire, sec et aride, ou le démon. rrUTD ÆTIIIOPISSA , Ethiopienne , en hébreu, Cliiisiihc, Num. xn, 1, noire, incendie, ardeur. AFRICA. Voyez Apiihica. *Aya6or AGABUS, nom d’homme, Act. xi, 28, sau­ terelle. du mol gob; autrement, la fêle du père, du mot ;n chag ou hag, réjouissance, 3R ab, père. AA ¿IX Ayayo; AG AG. nom du roi d'Amalee, I Reg. xv, 9, toit, plancher, du mol ùA gag, tectum. [Brûlé, de ¡nx en arabe brûler.] VUX AGAGITES, Vulgate, qui estílela race d’Agag, Esili, n, i ; autrement, du paysd’Agag, dont il est parlé Num. xxtv, 7. AGAR , servante (l’Abraham , Gen. xvi, 1, étranger, ou qui craint, du mot *Xl ger, ou -.U gur, ou qui rumine, du mol rru gerah. [ De en arabe s'enfuir : Acar signifie donc fugitive.] Aynpt AGARA1, nom d’homme, I Parai, xi, 38, de même qu’Ajar. C’X'XIX *Aya/npo¿ AGARENI, la Vulgate, Agarei, de la famille d'Agar , I Parai, v, 10, de même. AGARENUS, Vulgate, Agarcus, 1 Par. xxvn, 53, de même. XâxAGÉ, pèredcSemma, Il Reg. xxm, II, vallée on profondeur, du mol N’âghe, vallon. [Fugitif, de X¿X en arabe fuir.] UH ’Ayyà/w AGGEUS, nom d'un prophète, Agg.i, 1, fête , solennité, du mol xm chagng. danser, tour­ noyer, tourner en rond, célébrer une fête. Ayyic AGGI, fils de Gad, Gen. xlvi, 16, de même Aggilai de la fa.iiilo d’Aggi, Num. xxvi, 15, de même. 1W 'Ayyi, AGGITII, mère d'Adonias, tils de Da­ vid. Il Reg. m, 4, réjouissance, tiré Je la même racine qu'Aggt. 'Aycinraç AGRIPPA, fils d’Hérode Agrippa , qui fil mourir saint Jacques el emprisonna saint Pierre, Act. xxv, 15. Ge nom csl latin , el signifie celui qui cause des douleurs en naissant , qui nail les pieds devant, son fière, de TîX après, el de nx frère]. Il esl appelé Géra, Gen. xlvi, 21. Voyez ci-après. bmns 'A3<)fàc puxâi AIIAREEL , fils d’Aram, 1 Parai, iv, 8, une seconde armée, du mot Tlxachcr, Fatili e, cl du inolb’nchail,ou chil, armée ou douleur; Dictionnaire de «193 autrement, li bnlis du f ère, du mot bm ratini, brebis, cl de rx ach, frère [ou mieux enfin : qui esl né au pied d'un rempart. Cesi l’intu prélalionde Gcsénius lui-même, j A HASBA1. fils de Macinìi. Voyez ci-dessus Aassai. ^TTOTIX 'Aecûàpcc AIIASTI1AR1, fils d’Ashtir de Naara, I Par. iv, 6, coureur, postillon ; autrement, diligence, ou bâlede la (ou 1 lerci le, du mol '¿TH chusch, aller vite, eldu mol ** n ihor, tourterelle; autrement, de la sentinelle, ou de l'emploi ; autrement, selon le syriaque cl l’hébreu, prince de la tourterelle, ou de la sentinelle. [Ce mol, d'origine persane, signifie pro­ prement muletier. I * Nin.x 'A/gv¿ ARAVA, nom de fleuve, I Esdr. vin, 51, essence ou génération. [La fraternité.) TIN AHAZ, fils de Micha, fils de Méribaal, 1 Par. vin,55, qui pn nd, qui jouit, qui voit; selon l’hébreu mn voir, signifie jouir et posséder. [Ou mieux do 7TIX prendre, recevoir.] HHn’Axxw» AIIAZ1, nom d'homme, II E *d. xi, 13; de même ipi’Acf/os. TtN Ayjp AIIER, nom d'homme, 1 Par. vu, 12, l’autre, le d- rnier, celui d’après. vriN AUI, fils deSumcr, fils d'Iléber, 1 Par. vu, 54, mon fière, du mol nx ach, priche parent, et du pronom v mon ; autrement, mes frères. Le nom de frère, ach, sc trouve dans la plupart des noms suivants, et il csl inutile de le répéter si souvent. iTFIX AII1A, ou Aidas, fils de Sisa, lieutenant gé­ néral des armées de Salomon ; autrement, père de Baasa, IV Reg. ix, 9 ; autrement, Ahias Silonite, pro­ phète, 111 Reg. xn, 15, frère du Seigneur, du mol nx ach, frère, el de,T Jab, Seigneur. CN^nx AIIIAM, Vulgate, Ajam. fils de Sarar, Il Reg. XXIII, 53, ou Sachar, I Par. xi, 35, frère de h mère, du mot nx ach, frère, cl de DX am, mère ; autrement, frère delà nation, dumoizz'xom, nation ci ach, frère. [La véritable étymologieesl nx frèreet EX pour LX père, le frère du père,c.-à.-d. l'oncle.] aphis AHICAM, fils de Saphan, IV Reg. xxn, 12, frère, qui ressuscite, du mol captain, s’élever, ressusciter. liV-HX AIIIEZER, fils d’Amisaddaï, Num. 1, 12, frère du secours, du mol -rç” baiar, secourir; autre­ ment, du parvis, du mol mtv hasarah. TBTnx ’A^tovìAUlUUD, nom d’homme, I Pur.vm, 7, frère de l’union, du mol. TP jachad, joindre, uni ; autrement, de la pointe, du mol Tl chad, aigu, pointu ; autrement,del'énigme,du mol th chud; autrement, de la joie, du mot nTI cada, se réjouir. TÔ'nx’AxûovJ AII1LUD, père de Josaphal, secré­ taire de David, 11 Reg. viti, 16, frère né, du mol TW jdlod, ou fière unique, du moi Trp jachid, unique, cl du mol ach. fière. pO'HN AIIIMAN , nom d’bomine , I Par. ix, 17 , autrement, fils d’Enac, Josué xv, 14, frère préparé; du mol jo man, (pii lire sa racine du mol rao mana ; autrement, fière de la droite, du mol po’ jamin ; autrement, mon frère, quoi? du moi nx ach, frère, AHI AHA l\ Bible. IV. 35 1099 TRADUCTION DES NOMS IIÇRREUX, ETC. cl du pronom i jod, cl de man, qui, quoi ? [El mieux encore fiè.c du don, homme généreux ci libé­ ral, suivant l’inlei prétalion de Gé-énitis.] ■p-HN AlllMELECH, un des enfants d’Ithamar, I Par. XXIV, 5, le rui mon frère, de l’bébrou FIN fière, du pronom 1 jod, mon, el de *T2 mélech, roi. ,TiN AIIIN, fils de Séimdas, fils de Gala d, I Parai. vil, 19, fière du vin, du mol p- juin, ou frères [plur. chaldéen]. AIIINADAB, filsd’Addo, III Reg. iv, 14, frère volontaire ou libéral, du mol X *U nadab, qui signifie aussi vœu el offrande ; autrement, du prince, du mol ZH- nadib, prince. •pRH ’Aoûfoi ftvroû Alllü, fils d’Adigabaon, 1 Par. vin, 51, son fière, du mol ach, frère, el du pronom 1, ou scs frères. pty *Atv AlllON, n nn de ville, ill Reg. xv,20, re­ gard, œil, fontaine, du mol py bain. JTWIS AIIIHA, fils d’Emin, prince de la tribu de Ncphtali, JVum. i, 15, frère d'iniquité, du nml JFV [arali, méchant ; nullement, frère du compagnon, ou du pasteur, du mol rcri robé, autrement, hère de celui qui bri>c, du mol 3RH rahah. lUnrife AUISAR, intendant de la maison de Salo­ mon, 111 Reg. IV, 6, fière du prince, du mol Tw >ar; autrement, frère du cantique, du mol scliur, qui signifieaus>iennemi ¡autrement, frèrede iadirection, mi fière droit, du mol ** ¿7' jaschar, droiture, cl du mot FIN ach, frère. "TX7TiN AlllSAHAR, fils de Balam, filsde J.id.hcl, 1 Par. vu, 10, frère de l'aurore, ou du matin, ou de h noirceur, du m«l -p.C schachar. TTVflN ’Axcwp AIIIUD, fils de S. lomi, prince de la tribu d’Axer, Sum. xxxtv, 27, frère de la louange, du verbe HT jada, louer. [Ou mieux frère ou ami de. Juifs, pour T7P TiR-J nns ’A&b AIIOBBAM, fils d'Abîsur, fils de Se­ mé» » I Par. n, ¿9, hère du fils, ou le (iis du hère, du mol RK ach, frère, ei de pben, fils ; autrement, de l'inlelligcm e, du mol rou binali, ou du bâtimeiil, du mot binjan; autrement, caché fCTi chabali, d'où *vzn chebjon, cachette. AHOD, fils de Siméon , fils de Jacob, Genes. XLvi, 10; autrement, Ohad; le même qui csl appelé Janb, IPor. tv,24, qui loue, du mol ¡TV jada, louer. “N Aliüb, fils de Balan, fils de Jadiel, 1 Par. vu, 11, de même. TTIlt AHOD, nom d’homme, 1 Parai, vin, 6, une unité, etc. Voyez ci-dessus Auihid. rmx’Awè AllOÉ, fils de Bela, fils de Benjamin, I Parai, vm , 4, fraternité, du mol HN ach; autre­ ment, épine, du mol 0'0 choach; autrement, hame­ çon, du moi rn cliach. i.TtX A110II1I ES, hébreu, Achocld ou Abolii, de li famille d'Ahoc, 11 Reg. xxili, 9, fière vivant, du mot rrtx ach, frère, cl de FPH cbaja, vivant; au­ trement , mon épine, du pronom i jod, mon, cl de 00 chacb, épine. verta AHUM Al» fils de Jahatb» fils de J -bal, I 11Ü0 Parai, iv, 2, frère des eaux, du mol cîq maim; autrement, le pré des eaux, pré aquatique, du mot TIN ach», pré, cl de maim, des taux. AI, ville des Ammonites. Vvyez Haï. iTN ou mx AJA, par un a alcph, fils de Sébétm, Gcn. xxxvh 24 ; autrement, père de llespha, femme de Saúl, Il Reg. ni, 7, vautour; selon d’autres, pie ou corneille, du mol 0>K aja, ou hélas I aulrcmeot, où est-il T [Oiseau criard.] N'x ou hiv AJA, Vulgate, //ai, par un n fié, enfant de Benjamin, II E^dr. xi, 51, amas ou tas. *X r.5 A JALON, nom de ville bàlie par Roboam a Parai, vin, 13, et une vallée, Josué x, 12, un chêne, du mot nbx abili; autrement, force ou ccif, du mo\ 5'x ail ou ajal. n\X ’Ay/ac AJ kTII, ville, Isui. x. 28, las, amas Vcijez Aja, ci-dessus. Autrenicnl, heure. nb'Nou nfrx ou nnb\x’E)¿>0 AIEA; la Vulgate, .Elath. ville qu'Azarias bài t, IV Reg. xiv, 22. Voÿeg ci-après Ailatii, chênaie, la force, une biche. AIL AM. y. y z .Elam. n'b^N AD.49 aILATII, nom d'une ville d’Iduméo; la même qu’Æ/mA, el Alla (Voyez ci-dessus), III Reg» IX, 26. AivAIN, ** ]" ville sur les confins de la tribu de Juda * Jo.suexxi, IG. Enan, Num. xxxiv, 11 ; autrement, Aen, Josil xtx, 7, foniaine ou œil. Voyez Aen ci-dessus. *E>¿fx ALAM, ou Ailam, nom d'homme, l Esdr. vin, 7. secret» caché, du mol e5n alun; autrement, mépris. 'A)i hé­ breu p.cx emun. Ce nom signifie en hébreu le fleuve AMI 1102 dont les eaux ne tarissent jamais, de p2N ferme, stable, qui dure] VTTON ou îtton AMARIA, ou Amarías, père de Godolias, Saphon, r, î ; autrement, fils de Mérjoth, I Parai, vi, 7. le Seigneur dit, du mot TZN amar, dire, el de ,T Jah, Seigneur; autrement, éévation, du mot mani ; autrement, ragneaude Dieu, du mot animera, en chaldéen, un agneau, et de ¡T Jah, Seigneur. NUTZV AMASA, fils d’Abígaíl. II Reg. xvn, 15; autrement, fils d’Adali, II Parat, xxvm, 12, peuple qui pa donne, du moi EJ ham. peuple, el du mol NE nascha, pardonner, ou s’élever; autrement, far­ deau du peuple, dérivé du même mot nascha, porter. AMASA!, la première, par un n aleph, fils de Boni, fils de So : er, I Paral, vi, 46, fort el ro­ buste, du mot hébreu VEx amals, XE'J AMASAI, la première pirun J aîn, fils (fElcana, I Para!, vi, 25; autrement, pére de Ma­ inili, Il Parai, xxix, 12, le prése» t du peuple, du mot CJ ham, peuple, el de C sch J, présent; au­ trement, avec un présent, de la ; ré msiîion E7 hem, avec, et du mol hébreu schaî, présent. iTaEN AMASIA, <>n Amasias, père de Josa, l Paral iv, 51 ; au rement, liL d'EIci «s, I Parai, ri, 45; autrement, le nom dV.n prêtre, Amos vu, 12; autrement fllsde Joas, roi de Juda, IV Reg. xiv, I, la force du Seigneur, du moi annis, force, et du moi ,T J ih, Seigneur, f Que le Seigneur iortitie, de yzN fortifier cl de ,T Seigneur.] •TDC'J AMASIAS, fiL de Zécliri, 11 Parai, xvn, 16, fardeau, ou poids du S ignettr, du mot DC7 amas, fardeau, et de .T Jah, Seigneur. ‘DUnX * AMASSAI, fils u’Aziéel, II Es lr. xi, 13, oppression du peuple, du mot OJ ham. peuple, et du mot nZw SChassa. pdler, opprimer. înON AM \ 1 III, père de J«m »s le prophète. B Reg, XIV, 25, véritable, du moi D-K enirih, fidèle, véri­ table; aufreu c.il, coudée; autrement, serviteur, du mot ,T2N anim i ; autrement, qui craint. *¡b'2»"í AMELECn, père de Joas, 111 Reg. xxu, 26, le rm ou le conseiller,du mol melcch, roi, eide Tarliclc n. TON AMEN, qu’il soit f.ut ainsi, il est vrai, du mot JEN vrai, fidèle, Peut, xxvu, 15. *CN AMI, chef des principaux d’Vsebaîm, I Esdr. n, 57, ma nation ; autrement, ma mère, du mot E'ZN amam; autrement,ma coudée, du mol toi ama ; autrement, cr unie. [Ce nom esl une corruption de i'CN ouvrier, artisan, architecte,] 27Z-2N AMINADAB, fils de Bain, I P iral, il, 10; autrement, père de Nababo i. .Vum. i. 7, mon peu­ ple est libéral, du mol QJ bant, peuple, cl du mol 37; nadab, Je bon gré, libéral, ou prince du peuple; autrement, peuple qui voue. Tircy'Anff7aC«3 aMISABAD, fils de Ba )Lv, I Parai, xxvu, 6, la dot de mon peuple,du mot ET h mi, peuple, et du mot 73T zabad, dut ou duminal.on. 1105 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. h'C'CTi AMITAL, mère de Scdécias, fils de Josias, IV R jod, moi. "TïTCy \MMIUK, père de Tholmaî, Volgale, Tholotnat. La Vulgate a lu Ammiud, un *ï daleth pour un n reseli, Il Reg. xm, 37, de même. Voyez Ammild, peuple de la liberté, de la blancheur, ou du trou, du mol ITI chttr. p27 AMMON, peuple, i Reg. XJ, 11, son peuple (populeux), du mol D7 ham, peuple, et du pronom ’ion, son. 7-7 AMMON, Ills de Loth ci de sa tille cadette , Genes, xa, 58, père des Ammonites, qui est appe é au même endroit, Dcn-Ainmi, ci est interpiété par la Vulgate,le ills de mon peuple; 'tzyp ben-ami,du mot ben p tils.de * jod, mon, el de D7 liant, peuple. D'ZTcy AMM0N1TÆ, autrement, J/eonifœ DV7D Il Parai, xxvt, 8, du m0tp *O mahon, ou affligé», ou qui mn.quenl, du mol *Z7 boni; autrement, qui ré;>ondeni, du mol rey hana, il a répondu. f fOI *21 -N AMNON, le fils aîné de David el d’Arhiiionin. Il Reg. ni, 2; autrement. jVEy Aminoli, Il Reg. un, 20 ; autrement, Amnon, fils de Simon,! Pani/, iv, 20, Adèle cl véritable, du mol J2x amen, ou aman, bu nourricier, du mot poN a mon, ou pédagogue, ou nourrisson; autrement, le fils de la mère, du mot DON aman, mère, cl du mot pj nin, fils. p1D7 A.MOC, un des prêtres qui revinrent avec Zorobabel à Jérusalem, Il Esdr. xn, 6, vallée, ou pro­ fondeur, du mol pDy hamak, vallée. pCN AMON, fils de Manassé, roi de Juda, IV Reg. XXI, 18, cl père de Josias, Jerem. i, 2; un autre prince d'une des villes de Sumarie, III Reg. xxit,26; autrement aïeul de Phoccrelh, II Esdr. vu, 5, lldêle, véritable, etc. Voyez Amnon, ci-dessus. FCHDy Koluávfyiov AMONA, ville, Ezech. xxxtx, IG, qui compte, tumulte, multitude, du mol JüH hu­ man, et p^27 hamon. selon le syriaque, vérité. 'Auoppaioc A.MMOKKH/EUS, Ills de Chaman, Gen. x, IG, amer, du mol murar; autrement, rebelle, du mot mD marab; autrement, babillard, parleur, du mol ion amar. yi-N AMOS, par un n aleph au commencement, père d’Isaïe prophète, Isai. i, 4, fort, robuste, du moi y'ZN amats. DTO7 AMOS, par un y ain au commencement, l’un des douze petits prophètes, Amos i, 1, chargeant, pesant, du mot DÜ7 amas. rnnen AMOSA, nom de ville, Josué xviii, 26, azyme, pain sans levain, du mol rOD inalba, ou qui presse; autrement, dispute, querelle. Voyez yyj natsals. •A^brohc AMPHIPOLIS, ville, Ad. xvn, 1, ville environnée de la mer, du mot grec qui signifie autour, cl de kÛic ville. [Ville baignée tout autour par la mer.] AMPLIATUS, ami de sainl Paul, Rom. xvj, 8, mol latin, qui signifie ample, augmenté. D-.DÍ ’AuÔpàfx AMRAM, fils de Caath, Exod. vi, 18 , peuple élevé, du mol D7 ham, peuple, cl du mol cm rum, ou en ram, élevé; autrement, Ictus gerbes, ou poignées de grains, du mol icy borner, de l’aifixc o am, leurs; autrement, avec le TrèsHaut, delà préposition Dy him, avec, et du mol Din rum, ou en ram, haut, élevé. ^CTiCy 'A^piu AMKAM1TES, peuples, I Parai. XXVI, 23, de même. 5s-M2N AMRAPI1EL, roi de Sennaar, Gen. xiv, 1, qui parle des choses cachées, du mol nCH amar, parler, cl de k5o phala, caché, mystérieux [el mieux Sen apbal,obscur, ténébreux]; aulremenl, qui parle du jugement, du mot 55s pillel, juger; aulremenl, de la ruine, du mot r»5s palach. AMBI, par un h aleph , père de Zachur, H Esdr. m, 2, amer, du mol -no marar; aulremenl, qui parle, du mot hébreu nO2 amar; autrement, éle­ vé, du mot toî rama. ’’ ■"¡C7 AMIU, par un y bain, roi d'Israël, 11! Reg. XVIJG; autrement, père d'Alhalie,IVReg. vin, AOD 110« Ilù5 ANA VTD7 ANATHOTUÏTES, Jcrem. xxix, 2«; autrement, flh de Melior. 1 Para/, vu, 8. gerbe 27. natif d’Anathoih, de même. ou poignée de grain», du mol 107 rébellion, du ’AvJftoc ANDREAS, nom d'un apôlre, Matth. ivr moi niD inarah ; aulremenl, amer, du mol to inara. 18, moi grec qui signifie viril el homme fort. iyON 'A/xaal A MSI, fils de Zacharie, Il Esd. xi, 12, ’Avòfóvr/o; ANDRONICUS nom d'homme, Il Jfafori, robuste, du mol yen amats. chab. IV, 34, mol grec qui s gnifie homme qui sur­ nnoi ’A/xaûàp AMTIIAR, nom de lieu, Josué xix, 13, foi me, figure, du mol hébreu ixn limar; au­ passe les autres par sa hauteur, homme victorieux homme, cl de vixr,, victoire]. trement, qui maudit la mori, du mol hébreu i*n [de CZ7'Evàu ANEM, ville, I Parai, iv , 73, leur ré­ avar, maudire, el du mol no meih ou motb. mori. ponse. leur cantique, leur affliction, ou pauvreté. .127 ’Eváv ANA, fils de Sébéon, et père d'Uolibama, Voyez Anath, ci *dessus, du pronom ~mem, et ^7ani. femme d’Esaù, Gen. xixvi, 2, qui répond, ou qui i;7 ANER, frère de Mambré, Gen. xiv, 13; aulre­ chante, du mol hébreu kJ7 hana, répondre, chanter avec refrain; aulremenl, pauvre, ou affligé, el dans menl, ville, I Parai, vi, 70. réponse,cantique, affli­ ction de la lumière, du moi hani, affliction, et du la misère, du mol hébreu i;y Inni. mol I’D nor. ou nur, lumière. y*H ANA, idole, IV Reg. xvm, 34, mouvement, ^27 ANI, nom d’un porlier ou cbanlre, I Par. xv. trouble. C’esl, à ce que l’on croit, l'Anaîs des Per­ 18, pauvre ou affligéses ; autrement, Nanna, Vénus, l’étoile de Vénus, H'27 AMA. nom d’homme, Il Esdr. vin. 4, réponse ou Lucifer. Sa racine n’esl point proprement hébraï |ue. [Quelques savants modernes pensent que ce nu affliction du Seigneur, du mot rr Jah, Seigneur, cl du mol '27 ham. mol désigne une terre plus basse que le niveau de la □7'2N ANIAM, fils de Samidas. I Parai, vu, 19 , mer, qui n’esl autre que le pays de Chanaan, patrie des Phéniciens, y:n pour Voy. llilzig, commen­ je suis peuple, du mot'ZN hani, moi, et du moiziy ham, peuple; aulremenl, navire du peuple, du mot taire sur Isaïe xxxvii, 13.J 225 ANAH, nom de ville, ou de montagne, Josué Un oni; aulremenl. affliction ou force du peuple, xi, 21, raisin; aulremenl, nu, lien, du mol 127 du mol px on, ou anan. el ham 227 le peuple. CU7 AN1M, nom de ville, Jnsue xv, 15, ceux qui lianad. niFDy ANAIIARATH, ville, Josué xix, 19, séche­ répondent, qui affligent. Voyez ci-dessus Anath. H2H ANNA, hébreu Hanna, femmed’Elcana. 1 Reg. resse, inflammation. du mol lin chavar; autrement, I, 2. De plus le nodi d’une prophélesse, Luc. n. 36: colère, du mol Hinchara; aulremenl, hennisse­ Joan. XVII, 15; et du beau-père de Caîphe» Luc. ment, selon le syriaque, suffocation. ANAMELECII, l’un des dieux de la ville de ni, 2, gracieux, miséricordieux; ou celui qui donne, Sépharvaîm, ville des Assyriens, IV Reg. vu, 31, ré­ du mol pn chanan. *Awa rC7 ou CH ANNAS, Vulgate, beau-père do ponse, ou cantique du roi el du conseil, du moinzy Caîpbe, Joan, xvm, 24, qui répond, qui afflige, et hana, réponse, el de qbo melech, du roi ou du con­ qui humilie, du mot anali; ou gracieux, miséricor­ seil, selon l’étymologie chaldéenne,ou le roi. ¡Ou de dieux, de chana run. K2R chald, moi, cl de -jbc roi : C’esl moi qui suis roi, 2Uy ANOB, fils de Cos. I Parai, iv, 8, raisin, du le roi véritable.1 mol 227 hanob, ou hanav; aulremenl, nœud, en crcry ‘Avria/xcia ANAMLM, fils de Mezraîm, Gen. • \ x, 13, fontaine, ou œil, du mol Vy halo, du mol Z"2 syriaque. 'AvrâtCavoc ANTILIBANUS, montagne à l'opposile maim, les eaux; aulremenl, réponse, cantique, af­ cl vis-à-vis du Liban. fliction, du mol H-5 hana, etc. 'Avrtôxnx ANTIOCHIA, ville, l Mach. 111, 37 py ANAN, un de ceux qui signèrent avec Néhé­ mie l'alliance du Seigneur, Il Esdr. x, 26, nuée ; au­ autrefois Emaih, Zach. IX, 2, ville ainsi nommée par le roi Antiochus. trement. augure, Part de deviner. ’Attìo/o; ANTIOCHUS, nom d’homme, I Mach. i9 v:y ANANI, fils d’Eliocnal, fils de Naarias, 1 Pa­ II, qui égale la vitesse d'un chariot. rai. m, 24, mon augure, ma nuée. 'Avrirrâc ANTIPAS, un des témoins lué * par ceux ,i':;y ANANIA, ou Ananias, ville. Il Esdr. xi, 32; de Pergame. Apoc. 11, 13, pour tous et contre tous, autrement, nom d’homme, Act. v, I. Voyez Hanania, mol grec composé de deux autres, de àvrl, contre, nuée du Seigneur, du mot py anan, et de Jah, el de nà;, loul : il sc peut mettre aussi pour An­ Seigneur. Voyez Anan ci-dessus. rcy ANATH, père de Saingar, Judie. 111, 31, ré­ tipater, égal au père. ’Avrifrarpo^ ANTIPATER, fils de Jason, I Mach. ponse, cantique, du mol nzy hana; aulremenl, alilimi, 16, qui vaut un père * mot composé de deux ciion, pauvreté, du mol ^ *7 boni. HW ANATIIOTII, ville. Joiuexxi, 18, aulre­ mois grecs, àvrt, contre, cl îrarno. père. ’AvTtTrarpic ANTIPATHIS, ville, Act. xxm, 51, qui menl. fils de Hechor, I Paral, jii, 8, de même lire son nom d'Anlipatcr. qu’.’biatA. THx AOD, fils de Géra, Judie, ni, 15, louange, narrow ANATIIOTHIA, fils deSésac. I Parai. ou qui loue, du mol HT jada fou mieux union, de vin, 24, les réponses, les cantiques, cic., du Sei * 1HN unir;. gneur. Voyez Anati. H07 TRADUCTION DES NOMS ¡IERRE! X. ETC. V7Z\' APADNO, noni de lien, xi, 45, noire APOLLONIUS, lin de ceux qui furent tué. par jn. ornement, du mot TSN épbod, ornement, et de l’af­ da * M ’chabée. I Mach, m, 10, de même qu’Ajollo, Voyez cl-de^m. fi xc noire, mot étranger à la langue hébraïque; c’est Padanaram, la Mésopotamie. Saint Jérôme tra­ ’AfrolMav A POU YON, en hébreu Alndduit son trône, son habit, ou sa couverture. [Ce mot don, Apoc. lx, 11, qui extermine, etc., de même. est syriaque, il faul le traduire par son palais, en 'Aro^rbloc APOSTOLUS, apôtre, mol groe, Luc. arabe lour élevée, citadelle, de TEN ceindre, entou­ vï, 16, envoyé, légat. 'AttgOîx») APOTHECA, boutique, lieu de réserve. rer, fortifier-] E3W# APPIIAIM, fils de Nadab, I Pur. n, SO. v¡. 'Arcuata APAMEA, ou Apamia, ville, Judith, ni, sage, face, du mol qtll Signifie ainsi le net. ou l.t 54. moi grec qui signifie, qui chasse, qui éloigne. ftnaph, colère; autrement, boulanger, UrrfîXk APELLES, homme que sainl Paul recom­ colère, du mol hEK npha. mande, Hom. XVI, 10, mol grec, du verbe ¿rtV&>y fexelos, j'éloigne, ou d'àrcWat, discours public. ’Att^ííí \PPHIA. nom d'une femme dont parle sainl Paul, Epit. à PhiHmon, versoi 2, qui produit, qui esl APHADNO. V'oyrz ci-dessus Apadno. iTENAPHARA, ville, Jome xvnt, 25, varile, du féconde. nmi ^2 par; autrement, ahondante en fruit, du mot Scfrpoûr APPÜS, fils de Malhalhias, 1 Mach, n, 5, conseil d’indignation ; autrement, qui usurpe le con­ »T£ para ; autrement, cendre, du mol^ZNapher, cinis. APIIARSATHACI1ÆI, peuples, I Esdr. seil, ou qui le pénètre, du mol Ù3TI chaphas, pé­ IV, 9, qui divise ou qui déchire les paons, du mot nétrer. 'Axu).if AQUILA, Juif, natif du Poni. Ce nom csl *E paras, couper, mettre en morceaux, el de *jn D llioch, d'où tuebiim, des paons; auircment, latin, Act. xvin, 2, aigle. AR, ville des Moabites, Num. xxt, 15. C’est des perroquets ou oiseaux de proie. Ces étymolo­ gies sont étrangères à la langue hébraïque. D'.lr- pourquoi il esl appelé, J sai. xv, 1, Ar de )Joabt ré­ pharsalachœi vient le nom de satrapes. [L'élymotn- veil, veille, évacuation, dénùmcnl. K-n AR\, ville des Assyriens,! Paroi.v. 26, monta­ gic de ce nom est aussi inconnue que les peuplés qu'il désigne. Quant à Ces derniers, quelques sa­ gne. dumol^n har; autrement, qui c>t prèle d’enianvants supposent avec raison qu’ils pourraient bien 1er, du mol n * liara; auircment, déinonstraiion, être les mômes que les Parétacéniens doni parle iléNix ARA, fils de Jéthcr, 1 Parai, vu, 38, médi­ rod. i, 101, et qui habitaient un pays situé enire la sant, qui maudit, du mol arar, selon quelquesPerse et la Mèdie.] uns; autrement, voyant, du mot ntn rta. DFFin ARA AS. père de Tliécua, IV Reg. it, 11, co­ APIIARSACHÆI, I Esdr. v, de même. lère de confiance, ou colère île proteèlion, du moi KVEK APHAfiS/EI, 1 Esdr. iv, 9, de même, *n rr < hara, colère, ou chaleur, cl du mol renchasa, npfitt ou pÛN AP11EC, ou Apheca, ville, Jostiexn, 18. il y en a une autre nommée p'SH Aphck. J udii. miséricorde, bonté. ARAR, n m de ville, Jome, xv, 25, qui t, 31, l'écoulement, un torrent impétueux; anlredresse des embûches; autrement, qui multiplie, du fûeni, force, ou vigueur. mot rabab; autrement, ¿anion Iles du mot ITEM APII1A, fils de Gèmini, I Reg. ix, 1. qui nz’ixarnbé; auircment, fenêtre, du mot aruba. sonili»', qui respire, ou qui parle, du molfl'E punch; ARABES, peuples, I! Parai, xxvt, 7, du autrement, qui lie et qui enchaîne; du mol n2 pneh. mol liercb, le >oir [l'occident] ; ou lieu champêtre, AtCvîj pulvis''Ex cinis. API1RICA, une des par­ désert; ou otages, gages, corbeaux, mélanges, mix­ ties du mond/; en particulier elle désigne la Libye, tions, doux : ce moi a tous ces sens, imites ces signi­ Nghum. m, 9. Le grec 'Aypixà, en le dérivant de fications; mélanges, du mol arahim, parce l'hébreu llaphnr ou Epher, réduite en poussière. y\’D " AI’HSES, l'un des chefs des familles saccrdo- que ce pays était habité par différents peuples. ’AcaÇôO ARA BOTH, nom do ville, III Reg. tales, 1 Parai, xxiv, 15, qui diminue, qui arrache, qui IV, 10, calarack s, fenêtres, ¿aulcrellcs, du mot r»z. *N détruit, du mol rota paisa, d’où zzïEpabam, détruire. ITSX APIIl’TÆI, gras, gros, de l'hébreu pulirla aruba, ou arbé; autrement, des embûches, «lu mût areh, ou ereb. 'Aroxolu^tc APOCALYPSIS, Apocal. i, 1, révéla­ 'Apovxaîoç ARACEUSy fllq do Chnnaan, Ccn. tion, mol q’.i vieni du verbe anoxcûvrTM, je ré­ x, 17, nerf, artère, du mol pnv arak, ou orck; au­ vèle, je découvre. trement, selon le syriaque, fugitif. 'Aro)i<5çAPOLLO,nalifd’Al 'xandrie, Act x\in,24, •pK ’Apfx ARACII, ville, Gcn. x, 11), longueur, qui perd et qui détruit; mol grec qui vient du verbe fatoDupac, ;e péris,ou je suis perdu, ou 'Azo) ARAB, ville. Num. xxi, 1, âne sauvage; ou, lon, ou \pollen qui se manifeste. scion le syriaque, un dragon. 'ArèWi APOLLONI\, ville, Act. xv, 1, perdiHTM ARADIUS, Gis de Chanaan, Gen. x, 18, plélion, destruction, de même. imo ARB nltude,ou ongrabsemcnide malédiction. du moi ** ? arar, malédicilôn» ri du mol FT nva; autrement, qui défend, du moi T jnrad; autrement, qui com­ mande. du mol Tl md. ARADIUS, habitants d'Arad, Ezech. xxvn, 8, de même. "Afaîoc ARADOS, Ile d'Arad, I Mach, xv, 23. Voyez ci-devnnl Ahad. ARAJA. Voyez IIaiuja. ci-après. E21S AR AM, fils de Sem, C»n. x, 23; autrement, fi’sde Semer, I Parai, vu, 54, élévation, grandeur, du mol ramam, ou an rum ; autrement» qui trompe, du inni TOI ramija ; autrement, leur ma­ lédiction, du mol TX arar el du pronom O am, d'eux. Ce nom d'Aram signifie la Syrie, ou le père des Syriens. OH *A/>cqx AR AM, on hébreu Ram, fils d'E *r m, Pulii tv, 19, de même. T2Tl'Pafi¿ ARAMA, ville, Jouir xix , 55, de même; autrement, ver, du mol FiT. rama, ou élé­ vation, de cm ramam. JTI ARAN, fils de Tharé, Gen. xi, 26, monta? »\ ou pays montagneux, du moi -n bar; au reír « ni, qui esl enceinte. du mol mi bara; jurement, rhanl, cri, du mol pi ranan. pK ARAN , Vulgate» Aram, fils de Dis n, Gen. xxxvi. 28, autrement» fils de Jéran ¿el, l Parai. n. 25, arche, du mol pix aron; auircment, ebani, cri de joie, du mot pi ranan ; autrement, leur malédic­ tion, du mol TX arar, maudire, et de l'afíixe^ am. H’* n r<7«c ARAPHA, nom de rei tains j.é nts. li Peg. XXI, 10, médecin»-, ou pardon, du nmt jCi rapha. guérir cl pardonner ; autrement, 1 » bouche, ou l'ouverture de la montagne, du mol ,i£ |é ou phé, bouche, cl du moT.i bar, montagne. 13TW ’Apafà ARARAT, Vulgate, Arménie, pays, province, IV Peg. xix, 57, malédiction de tremble­ ment, du mot TW orar, maudire, et du motera re­ leí, crafiile» tremblement. Voyez ci après Armenia. Selon le syriaque, la lumière de celui qui court, du mot TX or, lumière, du mol T? jaral, ou arai, courir, se promener; ou, selon d'autres,de roi rala, courir. TH ARARI. Vulgate, AntrikA. peuples, 1 Parai. xi, 34, qui esl des montagnes, du mol Tl bar, mon­ tagne. *Af Garrot ARBATRIS, nom, I Mach, v, 23, cau­ tion, répondant, du moi 3iy arab. Cesi apparem­ ment les Araboth, ou les plaines de Moat). I oyez Num. XXII, 1 ; XXVI, 65, etc. TliV AoaC^9nr0- ARBATHITES, qui csl d'Arbat, ou d’Arbée, Il Peg. xxtii, SI. yziy ARREE, ville. Voyez Cariatr-Ardée, Gen. xxni, 2, ou Hébron cl Mambré, la ville des quatre, du mot 72.1 rabab ; autrement, qui est couché, du mot pn rabats. *ApCn>otARBELl\, ville qui bornait la Judée vers l’oiient, I Ma * h. n, 2, renouvellement de la vieil­ lesse, du mot T hcr, s'éveiller, et du mol Imla, ARE mo vieillesse; autr< ment, embûches, du mo» yx *rab; autrement. 11 plaine de Bien, en le dérivant de,T7 cl de nx ou la sauterelle de Dieu, du mol ûTn sau­ terelle. ARRI, nom de Hen, II Peg. xxni, 35. de même. Il signifie encore ma fenêtre, du m • aruba, on ma sauterelle, de rrw ’Ap/Oxcoc ARCHELAÜS, fils du grand Hérode, Matih. iî, 22, prince du peuple, du moi grec premier prince, et de peuple. '2TN ARCHI, nom de ville, Joiwetn, 2, qui bornait le partage des enfants de Joseph, lon­ gueur. du moi arac: il signifie ans *i la samé; autrement, cic urice, du moi an cha. ARCHIPPUS, nom d'homme. Cofou. iv, 17, prince ou préfet des chevaux, ou de la cavalerie, d i m» l grec premier ou prince, et du mol Trnroc, cheval. '.Kpyizpiêïr^ç ARCHITRICLINCS. nom d'office, Joan, h, 8, prince des trois fils, mol grec c» mp<»-é de trois autres, d’ic/Mv,prince on premier, de TftFg. trois, cl de xlcnj, lit ; parce qu'on se concbail à la’de sur des I ls, et que ces (ab es étaient d'ordinaire en­ vironnées de lits de trois cô és. •jTTK ARDON. fi s de Caleb, et d'Aznbi, 1 Parai. n, 18, qui commande, du mot m rada; autrement, qui descend, du mot "H * jarad; autrement, juge­ ment de malédiction» du mol t®< arar» ma’édiclion, et du moi don, jugement. FTW ’Aff» AREA, ou Arac, nom d'homme, I Esdr. ii,5, chemin, voie ou voyageur; autrement, provi­ sion journalière de bouche, arucha ; auircment, flairer, du mot m riach. rm 'AfcuCà AREBBA, nom de ville, Jome xv, 60, grande, ou puissante, du mot 5TI ou H21 raba; autrement, contcniiense, ou plaideuse, du mot Tn rnb. p-T ‘Uprxrwv ARECON, nom de ville, /oiMCxtx, 46. vain, vide, du nmt ppi rakak, ou pT r k; au­ trement. monUgre de lamentations cl de pleurs, du mol Tl har. montagne, el du mot rp knn, se la­ menter ; auircment, montagne de jouissance, do mol rop kana. |os$é1 TX or, lumè’C, cl du mot bs El, Dieu; auireinem * Mslon de Dieu, rl du nu ihs" * roi, ou nxi visi-n, etc. ARI OPAGITA , qui est du come I do l’aréopage. AREOPAGUS, iieu.Acf. xvu, 51 , colline de Mars, mot grec composé de deux autres, ifcfoc, de Mars, el de ré/oc, colline, où les sagci el les grands d'Athènes tenaient leur conseil sou­ verain. ’AfÎTo» ARI'TAS, roi des Arabes, H Machub. v 8 TRADUC TION DES NOMS HEBREUX, ETC. ntt illi IG, montagne de Mngédo, montagne de l’Evangile, mot grec qui vient d’á^ccrroc, qui csl agréable, qui du mot T» ar, montagne, et du mol TJH baggid, piati, cl qui csl vertueux. Je crois qu’il était roi j’annonce, ou je découvre ; autrement, montagne des d Arad, el que de là est venu le nom d’Aréus. fruits, ou des pommes. Voyez Magedo, ci-après. Î7JT1N ABEUNA, nom d’homme, Il Reg. xxiv, 16, 13T1N ARMENIA, Arménie, province : on croît qui csl le même qu’Ornan, I Paral, xxi, 15, arche, qu’elle lire son nom d’Aram, nom d’un des (ils de du mol jrx nron; autrement, chant, cri de joie, ma­ Sem el de Menni. Elle est aussi appelée par la Vul­ lédiction. Voyez Aran ci-dessus. gate Ararat, Gen. vin, 4, el hai. xxxvji, 58. WIN ARGOB, nom d’une province du royaume de ro opof ro ‘Pí/xvóv ARMON, nom de lien, Basan, Deut. ni, 15, molle de terre, du mol ZAH Amos, ¡v, 5. La Vulgate, selon quelques-uns, a mis regel», ou ierre grasse. Le pays de Basan élail fort gras. Autrement, malédiction du puits, du mol TIN le nom d’un lieu en la place de la signifn aiion litté­ rale de l’hébreu ; cl aurait dû traduire : Et le Seigneur arar, malédiction, el du mol NXâghcbé, ou ghevé, dit: Vous rejetterez le palais, [poix signifie pro­ puits ; autrement, lumière profonde, du mol tin or, prement la partie d’une citadelle qui esl la plus éle­ lumière, du mol nzâ gavah, hauteur, élévation. vée, a-N.] L’hébreu ptriN armón signifie autre­ ARIDAI, (ils d’Amau, Esili. ix, 9, lion, ment, grenadier, du molpO’ rinimon, montagne do abondml, du mot ari rN lion, et du mol Vj di, dénombrement, ou de préparation, du mol nn bar, abondance. C *esl un nom persan, doni on ignore la montagne, et du mol ruó mana, nombrer, ou pré­ vraie étymologie [fort, puissant, du persan art, parer; autrement, montagne du don, du moirvo a rd ]. inanac, offrande, don. RHI^TN ARIDATHA, fils d’Amau, Esili» ¡x, 8, la VïLHN ARMONI, fils de Saúl el de Respha, Il Reg. loi du lion, du mol î-n ari. lion, cl du mol riT XXI, 8, mon palais, du mol pO^N armón; aiitrcmenl, dalli, loi, on loi de malédiction, du mot tn arar, malédiction de l’énumération el de la préparation, malédiction. Cesi encore un nom per-nn, dont nn ne du mol tin malédiction. Voyez ci-dcssus. devrait pas chcrch r l’étymologie dans l’hébreu *N p ARNAN, fils de Raphaîa, 1 Par. m, 21, leur I même signification que le pré édent ). coffre, leur cassette, du mot j-in nron, coffre, cl du ARIE, nom d’homme, IV Reg. xv, 25, lion; pronom ï an, d’eux; autrement, cri de joie, de l’hé­ autromenl, lumière du Seigneur, du mol TIN or, lubreu ranan; on malédiction, du moi *1N orar; au­ in ère, du moi rp Jah, Seigneur. trement, lumière ilu fil, du mol TN or, lumière, et bx’-N ARIEL, nom d’homme, ou ville des Moa­ du mol JU nin, fil [agile pN. en ai abe, agilis fuit]. bites. C’est h ville capitale de Moab. Lion de Dieu, p:iN ARNON, fleuve des Moabites, .Vwm. xn, Ezech. M.iii, 16, donne ce nom à l’aulel des holo­ U, sautant de joie, ou leur coffre, de la même racine caustes; lion de Dieu, de l’hébreu ari r-N lion, et de qu’Arnon. { Prop emcni bruii, frémissement, mur­ 7N El» Dieu. mure, c’est-ii-dirc, le fleuve doni le cours csl rapide ’ApqxotOftcoc ARIMATHÆA, nom de ville, Matth. cl bruyant, de pN qui signifie toul à la fois frémir, XXVII, 27, lion mori au Seigneur, du moi tn lion, vibrer, cl être agile.] JT© mullí, morí, el du mol r? Jah, Seigneur; autre * TTN AROD, fils de Gad, Num. xxvi, 17. Voyez ment, lumière de la mori du Seigneur, du mol TN ci-desstB Arad par un N alcph. or, lumière, clc.; ou simplement Ramatila, ou Rama, TV AROD, I Parai, vnt, 15, fils de Baria. Voyez ville où demeurait Samuel, I Reg. i, 19, é évalion, ci-dessus Arad p»r un > ain ; autrement, un âne sau­ du mol oon ramam. vage, du nmt Try Inrod. •pp^N ARIOCH, roi du Poní, Gen. xiv, I, long, grand, ^TTTN ARODI, fils de Gad, Genes, xlvi, 16, qui haut, du mot * px arac; autrement, voire ivresse, du descend. Voyez Arad par un N alcph. mot m rava, s’enivrer, el du l’affixe * cha, vôtre; nyny AROER, ville des Moabites, Num. xxxii, 31, autrement, voire lion, du mol 1"n ari, cl du même bruyère, tamarin; autrement, nudité de In peut, du affixe "j cha, vôtre. mol nry herva, nudité, cl du mol hor, peau; *TN 1D AR1SAI, fils d’Aman, Esth. ix, 9, époux , autrement, exultation, réveil, des mots her, mol persan dont il csl inutile de chercher l’étymo­ hor; ou nudité de la veille, ou de l’ennemi, du mot logie dans l’hébreu. [Semblable à un lion, de *HN ny har, nudité, ou ennemi» cl du mol ny her, lion, et de la terminaison persanne ND sa sembla­ veille. ble.] ryT AROR1TES, du motd’Aroer, habitant de la ARISTARCHUS, nom d’homme, Act. xtx, 29, bon prince, mot grec qui vieni du verbe ville d’Arncr, I Parai, xi, 44. Voyez Arof.r. TE1N ARPIIAD, Ile de la Phénicie, IV Reg. xvm, Awrapzfa, je gouverne bien, composé d’àfiarà, 34, la lumière de la rédemption, du mot TIN or, lu­ bien, bnn. el d’à/>x<«. je gouverne. ’ApiTroSovloc ARISTOBOLUS, précepteur de Plo­ mière, cl du mot rr3 pada, ncheter; autrement, qui se couche, ou fait un lit, du mol TT rnphad. lémée, Il Mach, i, 10, un bon consulteur, un bon [Ville et province de Syrie, non loin d’Ilemath. Ce conseil, du mol grec ¿piará, bon, bien, cl de nom signifie proprement appui, fortification; de conseil. H9T fortifier! appuyer. J Acuor¿i5¿>v ARMAGEDON, nom de lieu, Apoc. xvi, ASA ARPIIAXAD. (ils de Sem. Genet. x, 22 , qui guérit, du mot HEn rapha; autrement, qui re­ lâche. du mol n *Tl rapha, cl de casebai, qui renverse, et du moi tt dad. mamelle. Ce. num n’esl pas hébreu, el il est inutile de chercher sa racine dans la langue hébraïque. [Troisième fils de Sein et nom propre d’un peuple cl d’un pays que Bocliart place dans l’Assyrie. C’e4 de ce peuple que sortent les ChnldéeiiS. d'après l’éiymolog.e même du nom, qui signifie terme, limile, ou origine des Chaldéens, do l’éthinpien «pN terme, et de TO"î Clialdéen. Voy. Josèphe, Amiq. I. vi, § 4.] il 15 AUSA, nom du préfet de la ville de Thcrsa, 111 Reg. XVI.Ü, la terre, du moiynx ercls; autrement, volonté, du mol ralba, vouloir; autrement, cour­ ses, du mol yqn ruis, courir. ’Afo¿w ARSACES, nom d'homme, I Mach, xv, 22, qui é'è'C le bouclier, du mol grec apee?, éléva­ tion. ci d'àxn, qui signifie la pointe d'une lance, ou d'une é ée. Ce mot csl persan, el il n’est pas possible de trouver sa racine dans l'hébreu. [ D’une significa­ tum inconnue.] 'ApraSal ARTXBA, une sorte de mesure. Dan. XIV, 2. On n’en trouve pas l'ély molngie dans l'hébreu. L'a ria be, selon sainl Epiphane, contient soixantedouze setters. HTOCTinK ARTAXERXÈS, nom commun aux rois de Perse, 1 Esdr. iv, 7, ci chap, vu, t ; en hé­ breu Arlachsnsia, silence de la lumière, ou lumière qui impose silence, du mol TN or, lumière, el de WT1 cheresch, silence; aulremenl, la joie qui s'em­ presse cl se hèle, du mol ÜTI cusch, el de Cq&sus, joie. An chap, vu, 21, ce même nom s’écrit ainsi NTDUZrrN arie>lilha, el signifie la même choM?. On ne doit point s'attendre de trouver la vraie étymolo­ gie 6, ou créature du Seigneur, du mol hascha, faire, cl du mol 7? Jah, Seigneur. nTzbSïn ASALELPHUNI, fille d’Elham, 1 Parai, iv, 5, ombre et trislesse du visage; autre­ ment, submersion delà face, du mol tsalal, at­ trister, el l'ombre, cl du mot ZZ'2£, panini, la face. TrSïn ASALÏA, père de Saphan, IV Reg. xxn, 5, près, ou délivré du Seigneur, du mol SïX alsal, ou du mol h'ÏH hiisil, et du mol rr Jah, Seigneur. ASAN, nom de ville, Joiue xv, 42, fumée, ou qui fume.J mNXH Savaa ASANA, père d’Oduia, I Parai, ix, 7, buisson, du mot reo sené; autrement, ennemi, selon le syriaque. x]7N AS\PII, fils de Barachie, I Par. vi, 39; au­ trement, père de Zacharie, I Par. ix, 15, qui assem­ ble; autrement, qui finii, qui consomme. pTTDx’Acaoîàv ASAR-ADDON, (ils de Sennache­ rib, IV Reg XIX, 37, qui lie la joie, ou qui resserre de la pointe, du mol *©R asar, lier, el du mol TiTI chadad, aiguiser, el affiler, ou du mot rm cada, la joie; ou, selon le syriaque, qui interdit ou défend la nouveauté, ou l'unité. "‘lïn ASAR. Voyez IIj^or-parvis. de même. SapauiÀ ASXRAMEL, nom de lieu, I Macc. xix, 27. la place de Mello dans Jérusalem, béatitude du peuple de Dieu, du mol aschar, èire bienheu­ reux, ci du mot E1N om, peuple, ri du mol lk El, Dieu ; aulremenl, vertige de la circoncision. ascine, la marche, el du moi Ho m il, retrancher, circoncire. ASA R EL A, nom d'homme, 1 Par. xxv, 2, béatitude, ou conduite de Dieu; autrement, qui regarde le chêne, ou le fort, du mol rnx alla, un chêne, et du moi Sx cl, fort; aulremenl, qui voit Dieu, ou fé.iciié de Dieu. ASARMOTII. Voyez IIasarmoth , parvis de la mori. ASASON-THAMAR. Voyez IUsasox-Tiummu ASBAIM, \ulgalc, Sabum, nom d'homme, Il Esdr. vm, 59. chevreuil, gazelles, ou les beautés, du mol '31? tsabi; autrement, les armées, du mot Niy isaba. SlUZx 'AffCii ASDEL, fils de Benjamin, Gen. SLVl, 21. Le même csl appelé J idiel, I Parai, vu, I !, feu de la vieillesse, du mol cn esch, feu, cl du mot ¡"61 bala, vieillir; autrement, qui sc consume, et s'éteint, du mot nSz bal i, cl l’homme. ’aSuCuM ASBELITÆ, de même, ïVum. xxn, 38. pTpwN ASCALON. ville. Judie, i, 18, poids ou balance, du mol bp'¿- schac.d; aulremenl, feu d'in­ famie, du molesch, feu, el du mol kalon, in­ famie, ou ignominie. [Lieu de migiation, du syriaque, émigrer.] ASCALONÌT/E, peuples d'Ascalon, Josue9 lin, 3, de même. 1115 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. lì» 7JZÜR ASCBNEZ, fils de Gniner, Gen x, 5; Jerem. in, 7. La Vulgate lit Astaroth ; un bois dédié aux faux dieux, du mol rrttN assers, le buis. C’est ap­ xv, 27, nn feu qui distille, on qui se répand, du inni paremment Astarolb, la déesse des bols. [Cc nom si­ Cxesdi, feu, cl du inohTK naza. arroser. [Nom d’un gnifie probablement la fortune. C’est la déesse peuple descendant de Gomer. Il habitait très-proAstarié, qui, dans les théogonies phéniciennes, était bab'enienl soit l’Arménie, soit un pays voisin de la compagne cl réponse de Baal. Je croirais volon­ l’Arménie.) tiers que ces deux divinités ne soni que la personni­ Or^VTTyO ixpaficNC ASCENSUS fication du soleil ci de la lune, dont le culte csl cer­ SCORPIONIS, hébreu, Maleakcrabbiin, nom de lieu, Josué, xv, 3, la montée des Scorpions, du mot nby tainement le plus ancien.) TSTCK ’Aaeip ASIiUll, lils d’Esron , I Parai, n, 21, hala, monter, cl du mol yÇN akrab, scorpion» brun, noir, du mol nHW schachar; autrement, feu de ASEBAI.M, nom d’homme, I Esdr., n, 57. la blancheur, ou feu du trou , ou de la caverne, du Voyez Asbaik ci-dessus. nTîCN ASEDOTH, nom d’un pays et d’une ville mol UN csch, feu, cl du motTjqdKir, caverne, ou Tl des Amorrhéens, Josué x, 40, effusion, du mot W.UN char, blancheur, feu de la liberté, dtimolTTIctarur, cschod , épanchement, pente; autrement, lieu cham­ libre. ’Acta ASIA, une des parties du monde, I Mac. pêtre, ou pillage, du mot TR2 schod, piller, ravager. vin, 6, fangeuse, boueuse, du mot grec vate. ASEL, fils d’Elasa, I Parai, vin, 57, proche, Sr^CTZ ASI EL, fils de Sarnia, 1 Parai, iv, 35. l’oj. vis-à-vis, ou séparé et ôté. ci-dessus Asael, la force de Dieu, le bnuc du Sei­ BX? ASEM, ou Asok, ville, Josuexix,5, os, gneur. force, autrement, clôture, ou clore, cligner les yeux, RC'tys ABIMA, nom d’une idolo, IV Reg. xvn, 50, du mot HW halsa; autrement, leur bois, du mot yy bets, bois, ci de l’aflixe D mcm. C’est la môme crime, du moi OX7R ascham ; autrement, posilion, du mol QW sum, mettre; autrement, feu de la mer, qu’Asom, 1 Parai, iv, 29. Voyez Ason ci-après. du mol ury csch, el du mol Qi jam, mer. Ce nom FOCSy ASEMON ville, Josué xv, 4, os, ou force, est étranger à la langue hébraïque. [H signifie le maintenant, du mol GJty atscm, et du mot KJ na, ciel ou une partie ducici, du persan asuman, en maintenant; autrement, nútreos, unire force ou zend açmanô le ciel.] clôture, du mol njy also, el nôtre, de l'aifixe : z na; AS1ON-GABER, ville, ill Reg. ix, 26, le autrement, bofa, du mol yy hets; autrement, conseil bois de l’homme, ou du fort, du mol tyÿ hets, bois, de celui qui compte, ou de celui qui prépare, du mot el du moi -q; gaber, l’homme, ou le fort; autre­ yy) jahats, conseiller, el du mot n:c manali, qui ment, le conseil, du mol jahals, conseiller. compte, ou qui prépare. ASIR, lils de Jéchonias, 1 Parai, m, 17, pri­ rCDR ASEN A, nom d’homme. 1 Esdr. il, 50, huissonnier, enchaîné. son, du mot n:D séné; autrement, malheur, infor­ ASLIA. Voyez ci-après Esklias. tune, du mol pR ason. ’Aff/xoîaw ’1OTN ASMODÆUS, non d’un démon, reex ASENA, nom de ville, Josué xv, 33, feu, Tob. m, 8, qui mesure le feu, du mol Wÿ csch, cl du maintenant, «lu mol UN csch, feu, cl du mot KJ na, moiTTn madad, mesurer; nuiremeni, crime abon­ maintenant; autrement, changement, du mol 7CU7 dant, du mol EW ascham, crime, ou plutôt des­ schina changer; autrement, duplicité, du mol W tructeur, exterminateur, du mol TCw schammk scheid, double. ASENAPIIAR, umn d’homme, t Esdr. iv, FINTETI ASNAA, nom d’homme, Il Esd. ni, 5, buisson, du mol rœ séné; ou, selon le syriaque, en10, malheur, infortune du laurean, du mol pR ason, riemi. infortune, rl du mol 3 par, taureau, ou jeune veau ; QXN ASOM, sixième fils d’Isaî, I Parai, n, 15, autrement, fécondité, ou accroissement de périls, du mot pR asan, péril. Ce nom esl assyrien, cl ne lire ou le fils de Jéraméel, I Parai, n, 25, qui j(ùii(‘,du point i ropremenl sa racine de l’hébreu. [Un n’eu mol C’a? (sum, jeûner; ou leur empressement, du colmali pas h véritable étymologie.] mol Vr uls, empressement, cl de l’aifixe O am, leur, rúDR ASEÍNETII, lille de Puliphar, Genes, xi.t, 45, ou d’eux. péril, ou infortune. Voyez Asena par un D samedi, czyy ASOM, ville, la même qn’Aicm, Josuc, xtx, 5; ci-dessus. Ce mol csl un nom égyptien qui ne peut I Parai, iv, 29, os, force, ou clôture, du mol nïÿ tirer sa racine ni sou étymologie de l’hébreu. [Ce balsa. Voyez ci-di ssus Asem. nom en égyptien esl composé de as consacrée, vouée, ASOK, ou Asan, ville ou terre d’Arabie, Judie. et «le nei th, la déesse Nell (la Minerve de l'Egypte); IV, 2, cl Jerem. xlix , 28. Voyez IIàsor. ainsi FŒr, vouée au culle de Minerve.] prt CN ’AffapaJàv ASOR-ADDAN , roi d’Assur, ASEIl, on Asm, fils de Caath, Exod. vi, 24, 1 Esdr. tv, 2, hé, emprisonné, ele. Voy. Ason, par et i Parai, vi, 22. lié, ou emprisonné; ou, selon le • un d samedi, el Aser-addon, rLde>sus. syri que. empêché, interdit, défendu. DWy ASOTII, Qis de Jephlal, I Pnr. vn. 55, qui TTr ASER, huitième 01s de Jacob el de Zelpha; fail, ou qui csl hit, du mol nuy hasa, faire; aulreGaus. XXX. 15, béatitude, ou félicité. menl, la teigne des vêlement!, du mol tyy hase, FVCn’aItx ASEROTI1, nom d’une idole. Judie. teigne, vermisseau. 1H7 AST ’Aa?«p aapalrof ASPRAR, nom (Tun lac, I Mae. ix, 55, empressement (Ju taureau, du mOiyn uts, empressement, cl du mot -Q par, jeune veau, ou taureau. Il vani mieux le faire venir d’aip/ia/fox, qui en grec signifie bitume. tjZUZx ASPHENEZ, préfet des eunuques de Nabu­ chodonosor, Dan. t, 3, carquois, du mol fipW aschplia; autrement t interprète ou astrologue; «TCR aschaph, aspersion, cl du mot fR- nasa. Ce nom est assyrien, et il esl inutile (Peu chercher la vraie éty­ mologie dans l’hébreu. [Selon Rédiger, ce mol *e compose du persan cheval, et du sanscrit ncsa, latin nasus nez, le nez du cheval; par allusion «ans doute à quelque difformité de celle partie du visage.] 'Aaipnk ASRAEL, ville de Jaleléel, 1 Parai. IV, IG, la béililude du Seigneur, ou du fort, du mol ascher, la béatitude, cl de El, Dieu, fori. Wwx ASRIEL, ville ile Gnìaad, Num. xxvi, 51, autrement, Escici, Jome xyij, de même qu'Asrad. "Wxn 'torpuìl ASRIELIT/E, Num. xxv, 1, descendants d'A-riel. CZPTÿn ASSEDIM, ville, Jome xix, 55. chasses , du mol my isada, chasser, ou dresser de> embûches; autrement, côtés, ci selon le syriaque, destructions, ou désolations. OCT ASSEM, nom d’homme, 1 Parai, xi, 59, nom ou nommée, du mot czUZ sein, le nom; autrement, placé, mis, de CW placer. OTDF1 'AcrcJow ASS1DÆI, nom d’hommes et de peuples,! Mac. vu, 15, miséricorde, pieux, reli­ gieux, du mol TXichescd, miséricorde. *A hascha, faire, el du mot TH ihiir. recherche. Astaroth signifie aussi une dées>e des Chananéens, Aslarlhé, la lime. Voy. Aseroth. ASTAROTHI IES, peuples, 1 Parai, xi, 41, habitants d’Astaiolii. ATM »18 ASTARTHEN. déesse des SWonlens, 111 Reg. n, 5, * la même qu’AsiarorA el Aseroth. ’A-rfuáyec ASTIA GES, roi de Perse, Dan. tHl, 65, le chef, ou capitaine de la ville, du mol grec forv, ville, ci du mot àyérwp, chef, capitaine. Ce nom csl persan : nn ne peut trouver sa véritable étymologie dans l’hébreu, non pini que dans le grec. ’Aoypc/urdf ASYNCRITUS, nom d’homme, Rom. ivi. 14, incomparable, mot grec. ATAD, lieu au delà du Jourdain, Cenes, v, i0, bu'uson, épine. HTZ7 ATARA, seconde femme de Jéraméel, I Parai n, 2G, couronne. \TAROTH, ville. Num. xxxnt.S. ou pays, Jome xxi, couronnes. C’est le pluriel iVAthara. ATAROTII-ADDAR, ville, Jome, xvi, 5, couronne de la magnificence, ou de h robe, du mm Ì7K cl atharolh. T-N ATER, autrement, Aiher, nom d’homme, 1 Esdr. n, IG, clos, renfermé, sinistre. •py ATRACII, par un j ain, ville, I Reg. x , 5, votre heure, voire temps, du mot r>5 heth, temps, et du pronom féminin * votre. *pv»ATHAC, par un n hé, nom d'un eunuque, EitA.lv, 5, qui frappe. Nom étranger à la langue sainte dont on ne peut savoir certainement l'étymo­ logie. [Eu persan, vérité.] HW ’aO<£ A Til AJAS, nom d’homme, II E du Seigneur,du mol H7 helh, temps, cl du mol rfl J ih, le Seigneur. ATIIALAl, nom d'homme , i Esdr. x, 28, mon temps, du mol n; heth, temps, el de l’affixc * i, mon. wbnjZ rosolia ATI! ALIA, mère d’Ochosias, IV Reg. vin, 26, le temps du Seigneur, du mol ny heth, temps, cl de »T J ih, Seigneur. 'llGavi ATIIANAI, fils de Zara, I Paral, vi, 41, fori, du mol eih; autrement, Ane, du mot * pn aihon; autrement, donneur, du mol nathan. [Ou encore généreux , magnifique, de rEFI'H don, racine run-l nny ATRaR, Ville, Josué six, 7. prière, oraison. 'AOôvat AT11EN.E, ville, Aci. xvu, |G, mol giec qui lire sim origine d’Athènes, ou d’Aihé»aïi, Minerve. 'AOnvaîoc ATHENIENSES, peuples d’Athènes, Act. xvu, 21. 'AGoviSto; ATîlENOBlUS, nom d’homme, Mac. xv, 52, l’arc de Minerve, du mol grec ’Àfiipata, Mi­ nerve» cl du mol p AZECA, ville, Josué xv, 35, force des mu­ idole, IV Reg. xvin, 34. AVAU, hébreu, Avo, nom de pays, ou d'une railles, du mol TO azaz, force, et du mol ip ko, mu­ raille; autrement, ligne dont on mesure et on dresse idole, IV Reg. xvn, 21, iniquité. 11 parait que c'est les murailles, cl l'on dessine l’enceinte d’une ville, le même, quoiqu'il s'écrive différemment. hizek; autrement, selon le syriaque, un O'UZAVIM, nom de ville, Josué xvin , 23, les du mol anneau. méchants, du mot Ni? ava. Voyez ci-dessus. TJ ’Affovp AZER, fils de Josué , Il Esdr. lit, 19, J ** JT riOiu AVITII, nom de ville, Gen. xxxvi, 35, secours de Dieu, ou parvis du Seigneur. Voyez cil’iniquité ; autrement, temporel, du mot havia. ND3'J iTTO AXA, fille de Caleb, Josué xv, 16, au­ dessus Azarias. TTO ’AÇr/ao AZGAI), l’un des chefs qui revinrent trement, Achsa, I Parai, n, 49, ornée, parée, du de Babylone avec Zorobabcl, I Esdr. n, 12, une forte mot C37 hekes, ornement; autrement, rupture du armée, ou la force de la fortune, du mol TO a^.iz, voile, du mot TO sava, voile, el du moinOO chaforce, cl du mot ta gad, fortune, on une troupe de snch, abattre, retrancher. brigands, ou un parli de soldats. AXAP1I, ville, Josué xtx, 25, autrement, rVTN AZIA, père d’Athaîas , II Esdr. xi, 4, force du Achsaph. Josué xi, 1, car la Vulgate écrit cc mol en ces deux manières, magicien qui use de prestiges, du Seigneur, du molTOazaz, force, et du moi rp Jah, Sei gneur; .mtrement, bouc du Seigneur, du mot TJ liez. mol tp» kisebeph; autrement, qui brise, du mol rEÜ NTJ AZIZA, un des fils de Jélhua, 1 Esdr. x.27, schapha, briser, selon le chaldéen. force ou fort. AZA. Voyez Gaza. FT2TJ AZMAVETII, ou Azmotii , nom d'homme, XTJ AZA, nom d’homme, I Esdr. n, 49, force, du mol Il Reg. XXIII, 31, la force de la mort, ou du bouc, TO bazar, autrement, chèvre ou bouc, du mol TJ hez. du mol to haznz, force; ou du mol TJ hez, el du AZAEL. Voyez Hazael. mol ni» muth, mort. ÎT3TN AZANIAS, nom d'homme, Il Esdr. x, 9, AZMOTII, fils de Joïada, I Parai, vin, 36, a la mê­ l’oreille du Seigneur, du mot p * ozen, oreille, eldu me signi fica lion qn’Azmare/A. mol pi Jah, Seigneur; autrement, arme du Seigneur, cyy AZOM (Voyez Azem), 1 Parai, iv, 29, force. du mot m zan, arme. ’AÇw/> AZOR, fils d'Eliacim, Mallh. i, 14 . qui se# * TITTIAZANOTII-THABOR, ville au voisinage du lhabor, Josué xtx. 34, les oreilles du Thabor coun, du mol TJ hazar, ceint, ou du mol n’t? axar, ceindre, environner. [c’esl à-dite, lei sommets, les hauteurs du Thabor], nVìTTUTN AÇ *» tco< AZOTID/E, en hébreu Azdodialh. du mot pK ozen, oreilles. femmes d'Aznih, Il Esdr. xm, 23, qui pillent cl qui SxTJ AZAREEL, nom d'homme, I Parai, xu, 6, détruisent, du moi ton csched; autrement, le feu secours de Dieu, du mol TJ hazar, secours , et du mol H * El, Dieu; autrement, le parvis de Dieu, du des dilections, du mol CK esch, feu, cl du mot TTt dod, amitié, ou oncle. |La véritable signification esl mot mV hazen, parvis. avec un Î1TN AZARIAS, fils d’Amasias, IV Reg. xiv, 21, lieu fortifié, citadelle, château fort, de le tils de Joli man, Il Parai, xxvm, 12, el le filsd’E- N épcnthélique.] CZ'TïTOx AZO I II, en hébreu Asdodim , peuples tlian, 1 Parai. nt 8, secours ou parvis du Seigneur; autrement, qui écoule le Seigneur, ou que le Seigneur d'Azoth, Josué xm, 3, de la même racine. [Voyez le précédent.] écoute. H21 MA •;TT¿ AZOTUS, en hébreu Auloth , ville . Josuc *N xi. ‘22, pillage» voleri®. [Voyez le précédent.) AZRIEL. Voyez Azareel ci-dessus. rc VJ AZLBA, mère de Josaphal, 111 Iley, xxil, 44, abandonnée * * délaissée du mot zvj hazab * aban­ donner; autrement * sa (orce esl en elle, du mol WJ oziz, forco * et de bah, en elle; comme s’il y avait a/.uz-bab. BAK 1122 TA? AZUR * péred Ananie, probète * Jetan. xx\iii, 1* celui (pii secourt, ou celui qui ea secouru , du mot "X * hazar. AZYMI. ou Azymus, pain sans levain, Act. xi!, 5, d*a * privatif cl de (¿por, levain. WJ ALU. fils de Banni, il Esdr. xi, 22, ma force du mot T»7 azaz, force, et de l'aifixe i i, ma. son, du moi baal, cl du mol pv- mahon, maison, BAAL, idole des Moabites * A uni. xxn, 41, ce­ demeure; autrement * qui domine par le péché * du lui qui domine el qui soumet; autrement, inaine * mot baal, el du mol pj havon, péc’ é. .Remarquons ou seigneur, ou mari. ici que dans les noms propres de villes, le mol 772 BAALA, nom de ville, Joiue xv, 9, son idole * du mol /hm/, idole, cl du pronom n a* sa ; autre­ signifie, d’après les bébraisanls modernes, le lien » u ment, qui esl dominée el sujette, épouse. Voy hala, éléva­ par le lieu d’habiUlion ; le nom suivant le lieu des divisions, ou mieux encore des défaites; tion. ICTI 75~ le lieu aux palmes, etc.] nb>2 BAALAT1I * ville, Jotue xix, 8, de même. B A A L-PH ARASIM, nom de lieu, II BAAL-BER1TH , nom d’une idole des Rrg. v, 2ü, malice ou dieu des divisions, ou qui Siehémites, Judie, ix, 4, idole de l'alliance; autre­ possède el jouit des divisions cl dissipations * du mol * ment qui possède, ou se soumet â l’alliance * du mot baal, el du mol * parati rompre, diviser. [ Vuy. baal, et de IV"Q berilli, alliance, pacte. Baal-Meon.} "WTJ2 BAAL-GAD, montagne où Gad était adoré, BAAL-THAMAR, ville. Judie, xx * 55 * Josué xi * 17, idole de la fortune ou de l'armée * du in dire du palmier, du mol baal, et du ¡nul "'-D thamol baal, el du mol "U gad, fortune, armée * felicité, mor, palmier. [Voy. Baal-Meox.] ou capiure; autrement, le Seigneur esl maitre de la 7Ü72 BAANA, fils de Remmon, II Peg. iv, 2, dans fortune. la réponse, de la préposition 3 belb * dans, et du mol [T2rr773 BAAL-IIAMON * nom de lieu, Cani, vin * * * chanter èire dans l'altliciiuii, 11, lieu peuplé, du mol baal, qui signifie, qui possède TÙ7 hana, répondre ou qui domine, cl du mol pm bamon, peuple, mul­ ou dans le chant. [La véritable Signification de ce * * titude trouble, richesses. |Ou temple du dieu Ammon nom est fils de l’affliction; il se compose de p ben fils, cl de rc> affliction. U arrive souvent que la se­ (Jupiter).] conde consonne de p dispartisse en composition, uu wjrvwjz BAAL-HASOR, nom de lieu. Il Reg. xm, 25, le parvi» de l'idole, la demeure de Baal, du mol s'assimile â la lelire suivante.] XC7Z BAASA, nom d'un des ruis d'Israel, 111 Reg. nxn chaiscr, cl baal * idole; autrement * seigneur, xv, 17 * dans l’ouvrage * de la préposition 3 belli.» ou iiiailrc du parvis. dans, cl du mui HCJ hasça, faire; autrement, dani BAAL-HERMON, montagne, Judie, ni, la ligne, du mol C7 a>ch ; autrement, dans la com­ 3, qui esl le possesseur ou l'auteur de la detraction, * pression du mut baschacli; autrement, qui du mol baal, possesseur, cl du mol chcrem , cherche el demande, du mol r¡72 balia, ou qui dé­ anathème. Le même moi signifie aussi détoné cl sole, du mol tînV schaa. [Ou mieux encore : mé­ consacré à Dieu. rjÿz BAALI, Vulgate * Baalim, Osce n, 17, mon chant, mauvais, de CV2 en chaldéen, nudus fuir.] BABEL, ville, Gen. xi, 9, confusion * ou mé­ idole, du mol baal ( Voyez ci-dessus) et de l'aflixe ' i, lange. du mol Stz balai, mèler, confondre. ma ou mon, clc, BABYLONE, ville, Gen. x, 10, hébreu, Babel, de jvbsZi BAALIA, nom d'homme, 1 Par. xu, 5, le Seigneur de l’idole, du mol baal, cl du mol rd Jah, même. "ÇXpz BACBACAR * nom d’homme * I Esdr. ix, Seigneur; autrement * le Seigneur Dieu esl mon mal15, qui esl vain, ou vide, du mot ppz bakak. v» Ire, mon souverain, ou mon mari. der; autrement, vaine recherche, du mol bitO'S’Z BAALIM, idoles, maîtres, faux dieux, 1 ker, rechercher; autrement * de grand matin, du lleg. vu, i. C’esl le pluriel du mol baal. même moi; autrement * * flagellation du mol mp BAAL-JADA, fils de David, I Parai, xiv, bikorelh ; aulremeut * évacuation de bœufs du nul 7, idole manifeste, ou maître de la science, du mot pTZ bakak, évacuer, cl du mol baker, bœuf. O t baal, idole, maître * eldu mol yrjadah * manifester, encore changement de la montagne, denpZpZ el ^n; connaître. c'e>i te sentiment de Gésénius.J pJ7O~5y2 DitAuwv BAAL-MEON, ville des AmorD'zpz BayCoùx BAKBl'K, chef de famille , 1 Esds. rhéens, A’um. xxm. 58, l’idole, le maître de la mai­ {|23 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. tt, 51, bouteille vide. [Il vaudrait mieux dire, bou­ teille qui se vide, car pupi est un moi onomatopique qui représente à l’oreille le son d’un liquide qui s’échappe par un orifice étroit. Ce nom est l’équiva­ lent du grec *] ¿Sojxffvln Ba/xiJnc BaCCHIDES, nom d’homme, I J/uc. vu, 8, mm gfic qui signifie ilh de B.ccltus, ou sem­ blable â Bacchus. [La terminaison «tore, d’ecow re­ sembler, eu patronymique.] BaCENOR, nom d’homme, Il Mac. xn, 55, le môme que Bachenor, ivrogne, qui aime levin, du mot grec liacc/ios, et Ënor, l’homme de Bacchus. BACHENOR. Voyez ci-dessus Bacenor. 1ÜT1 Bxîtxàp BADACER, nom d'un des chefs de l'armée deJéltu, IV Reg. n, 25, dans la componction, ou dans la douleur perçante, dans la plaie; de la pré­ position 1 belli, dans, et du mot “.p * dacar, percer. [Ou plutôt le iils de la blessure, c’es:-à dire, l'homme qui fierce ou blesse, de p él de ipT f Voyez l’observalion que nous avons faite sur le nom Hja.j TïZ BADAD, père d’Adad, quatrième roi d’Ed mn, Gen. xxxvi, 35, seul, solitaire, du mot 71 bad; autrement, dans l’amitié, ou da tu le sein, ou la mamelle, de la préposition 2 beili, dans, cl du mol TT dad, mamelle, ou du mol TTT dod. ami, < u amitié. [L’auteur devrait dire le contraire. La racine de Tl est TT2 qui en hébreu et en arabe veut dire séparer, diviser.] ■TQ BADAJAS, l’on des enfants de Bani, I Esdr. X, 35, le seul Seigneur, du mol Tl b id, sen’, et du moi,T Jah, Seigneur, autrement, le levier du Sei­ gneur, du mémo mot T3 bad, etc. [Disons mieux : il signifie proprement celui qui est sous la garde de Dieu, de 3, 7N cl fp littéral, in tutela Jchovie.] pz BADAN, nom d'homme, 1 ll?g. xit, II, seul, ou levier, du mot Tl bad; autrement, dans le juge­ ment, ou selon le jugement, «le la préposition i beth, dans, cl du mot pi don, jugement. [Celte leçon parait être fautive. Les Sept., les versions syriaqaè ei arabe onl lu p-n baratila ; si l’un conserve pi, on devra tra­ duire avec l’interprète chald., le fils de Dan, c'est-àdire, Sansoni, comme s’il y avait p-p ; etymologic d'autant plus vraisemblab c que le nom de Badan i c se lu p» ini dans le livre des Juges, ce qui serait ex­ traordinaire >i ce n'était pas un nom patronymique.] pli nrül BAG AT II A ou Bagathan, nom d’un eu­ nuque, Eslh. i, 10, dans le pressoir, de la préposition 1 belli, d ms, cl du mol ru galli, prévoir. Nom persan ou mède, dont on ne liouve point la véritable éiymo1’ gie dans l’hébreu. Les Perses donnaient aux eunu­ ques le nom de bagous, qui a quelque rapport à Bagatha. [Ou mieux par jardinier, du persan bagli, jardin.] Bxaûm B MIALOS, roi des Ammonites, Jcrtni. XL, H, dans la joie, ou dans l'orgueil, de la préposition 1 beth, dans, el du mot DT; líalas, se divertir, ou du mol 3T7 bala, élévation. Baivn BA11I.M, mol grec qui sigillile une branche, ou rameau d'or de palmier, nommé pote en grec, le Ejtuqiie, itale tu baud lier ; autrement, en eux, ou nii avec eux, de la préposition n belli, cl du pronom □ am, eux. Qî-VTl Ba^ou/^ BAIIURIM, num de ville, II Rtg. ut, 10, choisis, ou Jeunes hommes [c’c-»t à-dire, le bourg des jeunes hommes], du mot TS1 baebur; au­ trement, dans les trous ou cavernes, ou dans b ||. berte, de la préposition i beth, dans, cl du mut-.n chur, caverne, ou liberté. nnù OU n5z B«)àa ou BALA, nom de femme et de ville, Josué xix, 3; Genes, xxii, 21, qui est vieilli; autrement, troublée, ou cunlmc. «’éveiller, vedici, être vigil ml. mes mots bani, cl schalasch. [Ou mieux villes de yn Dalzá BABA, roi de Sudóme, Gm. xiv, 9, Sciialiscua. Sc Im lise h» était uu pays situé dans le dans le mal; do la préposition 3 dans, el du mut JT voisinage des montagnes d’Epkraîm, I Reg. n. 4.) T^Nu/ri /) ** Baivi BALTHASAR, (ils de Nabucho- rah, mal, ou inaurai»; ou dans le compagi on, do donosor, ban. v. I, ou Solon Jo-èphe, fils d’Evilmé- mol r«jn rohé; aulrement, dans ks eris, du mut jtt rodach, maître l le signe du génitif d ms lu send et tX bar, fils, cl du mol hébreu Zk ab, pète uu mal­ li c; autrement, fils de la con'usnm et de la ivmie. le persan.] p-2 BARAC, nom de ville, Juzue xix, 45, el l’un BALTHASSAR, ou Baltuazar.surnom de Daniel, Dan. i, 7, qui lhésauri>ecn secret, du mol des juges, Judie, iv, 6, foudre; aulremenl, en vain, lübl balai, secrètement, cl du mol -¿N Sisar, thé­ de la piéputûiion Z beth, dans ou en, el du moi pn sauriser; auircmenl, celui qui esl dans le polis>oir r k, \ide, vain. [Eu français, l’éclair, de pTZqui seul du trésor, de la pié|»osiliou Z beth, dan», du mol dire, en arabe, fulminer Ge num a été donné à ce UZU.5 latasch, polissoir, el du mol tí’n sisar, du tré­ juge mus doute à cause de sa rapidité dans la vieluire.] sor; uu qui secrètement porto la peine, ou la presse. BARACI1A, un de ceux qui suivirent David [Voyes Maltuasar.] *d fuyait Saúl, I Parai, xn, 3, bénédiction cl 5fltXl BAMAAL, fils de Jephlal, ou, commo porte lors<|u génuflexion, du mot "pH baracb. la Volgale dans quelques exemplaires, Chamaai, 5ti--a BARACllt L, jè e d’Eliud, Job. xxxn,2, I Par. vu, 33. dans la circoncision, ou dans la con­ qui bénit Dieu, un qui fléchit le genou devant Dieu; fusión, ou le mélange, delà préposition Z beth, dans, de ¡’hébreu barac h, bénir, cl fléchir le genou, et du cl du mol TTIO maal, mêler, confondre, ou du mol moi 5x El, Dieu. 5'0 mul, circoncire * BARACEIA, ou Baracuias, père de Zacha­ rpd BAM01TI, nom d’une vallée, Num. xxi, 19, rie, prophète, Zuc/t. i. 1, e/c., qui bénit le Seigueur, hauls lieux, du moiîTZZ bama, hauteur; autrement, dans la mort, de la préposition 3 beth, dans, et du qui (lé hit le genou devant le Seigneur, de Vhél reu bara< b, el du mol rP Jah, le Seigneur. mot nT2 mmh, mori. TTH BARAD, nom de lieu, Genes, xvi, 14 , giòie SwTflCH BAMOTII-BAAL, ville, Jostre xtn, 17, les hauls lieux de Baal, de bamotb, hauteurs, cl de [véritableétymologie]; autrement, dans la descente, de la préposition Z belli, dans, el du mol Ti’ jurad, baal. descendre; aulrcmeni, dans la domination, du mol rr>:i BANAA, fils de Mosa, I Parai, vm, 36, dans le mouvement, de la préposition z beih, dans, et du T.T rud, dominer, el de la préposition hé. BARALA, fils de Séméi, I Par. mu, 21, la mol jn: nua, sc mouvoir. [Jon. Simon le traduit par créature du Seigneur, du mol N"C, ban, créer; au­ source, comme s’il y avait HÿX.J trement, élection du Seigneur, du mol t: bara, cl Baviar BANAIA, uu Banaias, fils de Juiada, II Reg. xxiii, '20, eu., fils du Seigneur, du mol p du moi ni Jah, le Seigneur; ou engraissement, du ban, el de rp Jah, le Seigneur; autrement, intelli­ mol rï-Q,bari, gras, gros; aulremenl, dans la vision, gence du Seigneur, du mol pa bun, entendre, el du de la préposition H betb, dans, el du mol nxn raa, voir. mol rv Jah, le Seigneur. Bôooppa BARASA, nom de ville, I Mach, v, 26, UH BANK fils; autrement, qui bâtissent, de l'hébreu rûl hann, bâtir; autrement, qui soni intelli­ dans l’indigence, de la préposition z belli, dans, el du mol en tasch, pauvreté; ou dans la course, du gents, du mol TQ bun. mol rît ralsa, courir; ou dans le bon plaisir, du HUH Boval BANE A, ou Baxeas, tin des enfants de mol rOFT ratea; autrement, fils de la formation, uu Phares, I Esdr. x, 25. Voyez Banaia. Boval BANI, nom d’homme, I Esdr. x, 34, mon dans le mal, de yUH rasch i. Ta BARED, liL de Sutha?a, Parai, vu, 20. Voyca fils, mon édifice, mon intelligence, de bapa, bâltr, Barad ci-dessus, c’esi la même racine. ou de bun, être intelligent. nira BARIA, un des princes qui demeu­ XJUl BANINU, un de ceux qui signèrent avec Néraient dans Ajah n, 1 Parai, vin, 15, dans la coin héuiie le renouvellement de l'alliance, 11 Lsar. x, 1127 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX. ETC. 1IM pagine, d ins le mal. dans les cris ; c’est la même lia proprement, un sol doux cl sablonneux; de X3 racine que Bari, ci-dessus. Voyez I Par. vu, 50. racine, inusité en hébreu, mais qui en arabe si * [Ou bien encore l’excellent, de JH3 exceller.] gnifie être doux au toucher.] nna Baste * BARIA, petit-fils de Seeheni.i, I Parai. Barxa/xá BASCA MAN, nom de lieu, 1 Mach, xin, ni. 22, une barre nu levier, du mol ;pi3 baciali ; 23, infamie ou confusion de la colère, ou de la cha­ autrement, fugitif, du mot m3 barali ; autrement, leur, du mol .13 3 ** hoscha , infamie, cl du mol nen chema, colère; ou dans te feu de la colère. dans l'odeur, de la préposition 3 belli, dans, et du mut FVi rial», sentir l’odeur, flatter. nipï3 [Bocry/'O] BASCATII, ville, Josué xv, 39, ÎW13 BARIA, fils d’Aser, 1 Par. vu, 30, ou BM- autrement, Bosecatii, masse, pâle, ou enflé, du mol pY3 balsek ; autrement, dans la détresse, de la pré­ rîa, Gen. XLvi, 17, de même que Bara ci dessus. position 3 beili, dans, el du mot p^ tsuk, être Bapmaoû BAR-JESU, autrement, Baiueü, faux pro­ pressé el serré de près; autrement, dans l’elfusion phète, Ad. XIII, 6, fils de Jésus, du motín bar, qui ou l'écoulement, du mol pïi jatsak. [Ou mieux enfin en chaldéen signifie lits. Bapuwâ BARJONA, ou Barjoamna, surnom de saint terre pierreuse ou montagneuse ; c’csi le sens quo Pierre, Manli. xvi, 17, fils de Jean, du mot 13 bar, ce mol a en arabe.] fils, cl du mot Joua, ou Joanna, Jean; autrement, *3 nct3 BASEMATH, seconde femme d’Esaü, Gen. fils de la colombe, du mot ,i:v joua, colombe. Ce vivi, 31, ou la fille de Salomon, 111 Reg. iv, 15, par­ mot est en partie hébreu el syriaque. fumée [ce qui est le vrai sens ], du mol OC3 baBapvàCa; N'3313 BARNABAS, nom d’un disciple schim; autrement, confusion de la mort, deHOTl de Jésus-Christ, Ad. iv, 56, lils du prophète, du bascha , confusion, el du mol n’D mullí, mort; au­ molli bar, fils, cl du mol 135 nabi, prophète; au­ trement, dans la désolation, de la prépositon 3 belli, trement, consolation, du mol syriaque N3’jaba. dans, cl du mol QCIZ7 schamam, désoler. 5nT!3 BATHUEL, fils de Nachor, Gen. xxit, 22 B«fca6âç 73W—3 BARSABAS, surnom d’un dis­ ciple de Jésus-Christ, Act. i, 23, fils de retour, ou [Nom propre d’une ville de la iribú de Siméon, I Par. de la conversion, du moi 13 bar, fils, el du mol 3W iv, 30j, filiation de Dieu, du mol ni bath, fille, el du mol Sn El, Dieu. [Ce nom esl pour SxTO,quand scimi), retour, conversion; autrement, ills du repos, du mot naw schuba ou echaba N3U' pour niü schail s’applique à un homme, cl signifie l’homme de bath, repos; autrement, fils du jurement, du mol Dieu. Nom de ville, il veui dire, demeure ou rési­ dence de Dieu, de n *3 cl Sh ] JUC scliabah. Bafêolopacbr BAR-THOLOMÆUS, nom d’apôtre, FI3 XoîviÇ BATIIUS, espèce de mesure hébraïque Manli. x, 3, fils qui suspend les eaux, du moi -3 pour les liqueurs, Ezcch. xlv, 11. Ce nom, à la let­ tre, signifie une fille ou une maison. [Ce nom signifie bar, lils, cl du nmin^i thala, suspendre, cl du mol £2’0 maim, les eaux ; ou peut-être fils de Plolémée. proprement, mesure de rri3, en arabe, couper, défi­ ¡Ce qui esl très-probable.] nir, mesurer.] Baptipaîo? BAR-HM/EUS, nom d’un aveugle de ^orra B^apoopl BAURAMITES, autrement, Bénaissance, Marc, x, 4G, bis de Timée, du mol 13 romi, hébreu Babiwmu nom de peuple, I Parai, xt, bar, fils, et de £2'21 lhamam, achevé, parfait. 32, ou il Reg. xxttt, 51, qui choisit les eaux, du mot "J’13 BARUCH, fils de Ncréi, Jerem. xxxn, 12, *n3 baccar, choisir, cl du mol 0’0 maim, les qui esl béni, ou qui fléchit le genou; du mot *] ”3 eaux; autrement, choix de ¡’élévation, du mol baharach. hcar, choisir, cl ram, élévation. rVTU BARZA1TI1 [ou, selon un grand nombre de m Baôat BAVAI, fils d’Enûdad, 11 Esdr. ni, 18, dans les hélas, c'est-à-dire, dans la misère, cl dans manuscrits, n’Hi3BARAZETBl,íilsdeMelcli¡el, 1 Parai. vu, 31, fils de l’angle, du mol 13 bar, fils, el de rm la tristesse, de la préposition 3 belli, dans, cl de zaa, un angle; ou plutôt, fils de l’olivier, de bar, celle interjection m hoï! hélas! ou malheur! [Ce fils, el de sailli, un olivier. [Ce nom signifie propre­ nom. d'origine persane, est le même que 133 beh. ï, ment, les trous, les blessures, c’est-à-dire, l'homme cl signifie le sort en langue pebelvienne.] NTR3 BAZATIIA, nom d'un eunuque, Esili. 1, 10 * aux blessures, de T-3 en chaldéen el dans la langue mépris, du mol rm baza; autrement, dégâts, dfc du Talmud, percer, transpercer.] mol Tî3bazaz; autrement, dans l'olive, de la prépo­ rp!2ty3 Baria BASAIA, fils de Mclchia, 1 Par. vi, * 40, dans l’œuvre du Seigneur, du mol 3 beih, dans, sition 3 beih, dans, du mot m zailh, olive, ou oli et du mut ÎTOJ asça, faire, cl du mol rp Jah, Sei- vier; nom persan, doni il est difficile de trouver l'é­ gneur.[Ce nom esl pour .TUTTO, l'œuvre de Jéhovah ; tymologie dans l'hébreu. Je crois que c'est le même il n'y a donc pas de 3 préfixe, comme l’auteur se que Ragatha. ou Bagoas. Voyez Bagatha. [Ce nom l'imagine.] vieni du persan beila, qui veut dire proprement, lié; *3 ¡3 BASAN, royaume d’Og, liai. 11, 13, Num. c’est-à-dire, eunuque.] XXI, 35, cl Deut. lit, 14, dans la déni, ou dans l’iNTTC BAZIÜTIIIA, nom de ville, Josué xv, 28, Volre, du mot 3 belli, dans, cl de TUT schei), dent ou ses mépris, ou scs dégâts, des mots baza ou bazaz, ivoire, autrement, dans le changemcnl . ou le som­ cl du pronom n ha, son ; autrement, dans les oliviers meil, du mol rcc schana, ou schena. nom signidu Seigneur, du mol zaîih cl du nom rp Jah, Sci- U20 BEE giietir. [Ou mieux, les mépris de Jéliova, It ville abandonnée de Dieu.] pa BEAN. Voyez Bêon, dans Paffliciîon» [Fils d’affiiclion, pour rey p.] pn balan, 1 Mach. v, 4. m BEBAI, chef de famille, 1 Esdr. n, li, pru­ nelle de l’œil, du mot rua baba ou bava, le creux, le vide. [Voyez BavaL] T3p3p2 BECBECIA, nom d'homme, II Esdr. n, 17. dissipation, ou évacuation du Seigneur; du mol ppa bakak, épuiser ou répandre; autrement, la bouteille du Seigneur; du mot pUp3 bakbuk. bouteille, el du mol r? Jah, Seigneur, ou le Seigneur esl mon vase. •Dl BECHER, fils d’Ephraîm, Num. xxvi, 55, premier-né, el prémices; autrement, dans le bélier, de la préposition 2 beih, dans, el du mot char, bélier. [Ou bien encore : jeune chameau, terme d'a­ mitié chez les Orientaux, comme dans l’ancien fran­ çais, le mol poulain qui esl devenu pour quelquesuns un nom propre.] T"C2 BECIIER1TÆ, descendants de Bêcher, Num. XXXV, de même. BECHOR, fils de Benjamin, Gen. xlvi, de même que Bêcher, premier, ou prémices. (Le nom de Béchor ne se lit nulle part; le fils de Benjamin s'appelle * aussi Bêcher.] IT'DZ BECORATH, fils d'Aphia, 1 lì eg. ix, 1, pri­ mogeniture, ou prémices, de la même racine que Bêcher. BEDAN. Voyez ci-dessus Badan. BEEL-PI1ÉGOR , idole des Moabites, Josué XXII, 17. L'Hébreu porte simplement Phégor, maître de l’ouverture, du mol bel, maître, Dieu, cl du mot njD pahar, ou pagar, ouvrir. Voyez Osea n, 10, ou le dieu Or BEEL-MEON, ou Baalméon, ville, Ezcch. XXV, 29, cl I Parai, v, 8, la maison, ou la demeure oe Bel ; du mot bel, faux dieu, et du mot pyn maon, maison ; «autrement, maître du péché, du mot pny havon.[Un lieu d’habitation. Voyez Baal-Méom.] pSîrbjD. BEEL-SEPI1ON, nom de ville, Exod. XIV, 2, l’idole, ou la possession d’Aquilon, du mnl 5yn baal, idole, possession, et du mol pDX tsaphon, aquilon; Mûrement, caché ou secret, du mot 7BX tsaphan. [Ou mieux, lieu, temple de Typhon, divinité égyptienne.] BEEL-TEEM, scribe, 1 Esdr. iv, 8, idole, ou celui qui possède le goût, la raison, le dis­ cours; du mol CTO taham , le goûl, cl baal Syn le maître. TZ'rbïZ BcclÇiCovl BEELZEBUB, nom d’une idole des Acaroniies, IV llcg. t, 2, le dieu de la mouche, du mol baal, cl du mol 227 zebub, mouche. [Ou le dieu Mouche, parce que ce dieu était représenté sous la forme d’une mouche.] rrcrn BEEMOTH, une bête, ou un éléphant, Job. xi., 10, du mol c. n * béem, qui signifie en général des animaux [ quadrupèdes]. Il esl ici au pluriel. Bapà BEERA, fils de Joël, 1 Par. v, 6, le puits, du mol nx2 béer ; autrement, qui explique ou Dictionnaire de la. Bible. IV. «30 BEL éclaircit, du même mot; autrement, dans la lumière, de la préoosilion 2 beih, dans, et du mol nx orf lumière. Bc¿p BEERI, père de Judith, femme d’Esaü. Gen. Xavi, 54; autrement, père d'Osée, Osee 1, 1, mon puits; autrement, dans le lion, de la préposition 2 beih, dans, el du mot ari, lion. n_brr~N2 BEER-RAMATI!, ville, Josué xtx, 8, puits de l elévation, on celui qui explique les chose» élevées, du mol béer, éclaircir, et du motczTì rum, élevé; autrement, dans une lumière élevée, de la préposition 3 beih, dans, et du mol TIN or lumière, el du mol O n * rum, élever iva Boyouta BEGOAS, nom d'homme, B Esdr. vu, 7, dans mon corps, de la préposition 3 beih, dans, et de l'affixe * i, mon, et du mot gav, corps; au­ trement, dans la nation, du mot ra goi, ou, selon le syriaque, au dedans. Je crois que c’est un nom persan, qui signifie esclave. [C’est un mot persan, il est vrai, mais il signifie, jardinier, de bagh, jardin.] Bayovc BEGUAI, nom d'homme, I Esdr. 11, 2, de même. BEGUI, nom d’homme, 1 Esdr. vin, 14, de même. S2 B *1 BEL, nom d'une idole des Babyloniens, hai. xlvi, 1 ; Dan. xiv, 2, ancien, de r/xi bala , vieillir, dépérir; autrement, rien, du mol rft beli, non. d'où vieni ra’Ss belimi, rien. [Ce nom est contracté de celui de baal Syz seigneur.] ySlBELA, fils de Benjunm, Genes, xlvi, 2i; autrement, fils de Béor, Genes, xxxvi, 53; autre­ ment, nom de ville; autrement, Bala ou Ségor, Gen. XIV, 2. Voyez Bala ci-dessus, qui engloutit et qui détruit. *51 BELA1TÆ , Num. xxvi, 58 , descendant! ^ de 6nla. rubi BELGA, le chef d’une des vingt-quatre fa­ milles sacerdotales, rafraîchissement ou rétablisse­ ment [ce qui esl la véritable signification], du mol balag; autrement, vieillesse du corps, du mol ffa bela, vieillir, cl du mol îtü gbeca, corps. *4X1 BELGAl, nom d'homme, H Esdr. x, 8, de même; autrement, vieillesse de la vallée, du mol nba bala, vieillesse, eidu mol hu gei, vallée. Sÿ’Sn Ila/)àvo/xo; ou B<>ûcç BELIAL, Judie. XIX, 22, méchant, mutile, du mol bi bel, ou ita beli, non, ou sans, el de jahal, bien faire; c'esl-àdire, qui ne fail aucun bien. La Vulgate le traduit, sans joug, libertin. [Contumace.] BduacBELMA, nom de lieu, Judiih. vu, 3, rien, néant, du mol bl bel. ou de ¡10 *51 belima; auircinent, une extrême vieillesse, du mol 373 bala. Je crois que Delma est le même que Béelméon, le mai­ tre de la demeure. BaWáv BELSAN, nom d'homme, H Esdr. il, 2, dans la langue, de la préposition 2 beih, dans, cl du mol laschon, langue ; autrement, la médi­ sance, du mol pyô loschen, médire; autrement, vieillesse de la dent, ou vieille ivoire, du mol H73 30 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. fist H32 bela, vieillir, cl ' hani, ou boni, affliction òli mi­ trompo, du mol OH hom, affliger. [Ou fils de sere; autrement, dans la réponse, où dans le chant, du mot FI3V bana, chanter, répondre. [Ce nom est l'homme bienveillant, de p el de pn gracieux, bon, pour ô3V3 fils de l'affliction. Le ] est une des fettres clément.] ]p?’"U3 Mataxav BENE-JAACAN, l’une des de­ qui, en hébreu, ont le plus de tendance à s'élider.] T1T3 BEOR, pere de Béla, roi d’Edoni, Cenes. meures des enfants d'Israël, A’um. xxxin, 51, fils XXXVI, 32, autrement, père de Balaam, Num. xxii.B, de Jacan, du nom p ben, et de Jacan, nom propre. incendie, du mol ¡i“,”3 bcliera, fou, insensé, bêle, [Cette demeure s'appelle aussi ]pjn ’:3 nïlK’3 les du mol~y3 bahar, ou T’ÿ3 bahir, stupide, bête. puits des fils de Jakan.] ¡TîN3 BEBA, nom de lieu, Judie, ix, 21, autre­ TXT]3 BEN-GABER, préfet des revenus de Sa­ ment, fils de Suplía, 1 Parui, vu, 37, puits, ou qui lomon, 111 Reg. tv, 13, fils de l'homme, ou du fort, explique ct éclaircit, du mol ~K3 beer; autrement, du puissant, du mol T22 gabar, ou TT34 gihor. dans sa lumière, de la préposition 3 beili, dans, cl tzrrp HEN-llESED, ou Bp-n-Chesed, nom d'un préfet des revenus do Salomon, 111 Reg. iv, 10 , fils du mol TIN or, lumière. Dip~3 BEBEOS, père ou chef de famille, I Esdr. de la miséricorde, ou de l’outrage, du meme mot Ten chesscd, ou kissed. n, 35, fils de la séparation, du mol T3 bar, fils, selon Tin-p. Bnùp BEN-I1UR, préfet des revenus de le chaldéen, ci du mot Dip kos, couper, retrancher. Salomon, 111 Reg. iv, 8, fils de la caverne, ou du [Ou mieux le peintre ou fils des brillantes couleurs, trou, ou do la blancheur, du mot th chur; autre­ d'un verbe arabe qui signifie peindre.] UtptaBEREA, nom de ville, I Mach, ix, 4, son pulís, ment, de la liberté, du mol TTI cbarar, qui, selon lechaldéen el le syriaque, signifie rendre libre. du mol T.X3 ber, puits, et du pronom n a, son. BENI. Vot/cx ci-dessus Bani, mon fils. D’lî?NT3 *Ev àpxÿ BERES1TII, titre que l’hébreu BENJAMIN, deuxieme fils de Jacob cl de donne au livre de la Genèse; c’esl le premier mot Rachel, Gen. xxxv, 18, le chef d’une des tribus; qui le commence, Gen. i, 1, au commencement, de la préposition 3 betb, dans, cl du motn’CNT rcscbltb, fils de la droite, du mol jamin, main droite, ci commencement [de ont rosch, tête.] du mol p fils. da»33 BEN1NU, n.pr. m., A'cA. x, 14, noire fils, ’Tl BERI, filideSupba, 1 Parai, vu, 37, mon fils. 1133 BER do motchaldéen *-i3 bar, ct do pronomi i, mon; autromenl, mori Ìroincnt, du mol hébreu T3 bar, et du pronom * i, mon; ou enfin, mon puits, de liéer, un puits. ¡Remarquons ici «pie l'iod placé à h lin d'un mot est irès-smivcni la caracléri-tique des adjectifs; tinsi )n3 pour nX3 veut dire rempli de fontaines, (ou lami».] rtjp-.l BERIA, fils d’Ascr, Gen. xtvn, 17, autre­ ment, Paria, (ils d’Ephraîm, 1 Parai, vis, 23.dans le pâturage, dans le mal, ou dans la clameur, de l’hé­ breu jm el de 3- ¡Ou encino un don, ou enfin une calamité, selon qu’on (ait i radicale ou prépositive.] ri-nl BEIUTII, nom d’une idole des bicliiuiilcs, Judie, n, pacte, contrat ou alliance. Btpvtal BERNICE, nom grec 7r3 BERZELLAI, vieillard qui condmak David au de *» du Jourdain, ¡I Peg. xvn, 27; autrement, père d’lladricl, Il habitant de h Galaalide, I E.sdr. u, 61, q »i cs4 de fer, du mol *”TC haczcl ; autrement, selon l’hébreu et le * , syrien fils du mé­ pris dn mc/t *Q fils, el du mot Sii xxl, mépriser. *02 Hvt BESAl, chef d'tme dc=> familles dlsraet, II Esdr. vij, 23. qui méprise, qui foule aux p-edi, du mol *0 3 bus, ou bui, méprwer [ou, en faisaûl dériver cc nom du persan, épéej. ^Ï3 BLSAlTIl, nom d'bommc, I Eidr. n, 17, des œufs, du moi rr/3 bet>a, un œuf; au (remerà, boiHHix, du mut yzbaU, bouc. [Même fignificaiien que le précédent ) re» BôtwwO BESEGATH, ville, h même que fìascath. IV Keg. XXII, 1. Voy. chdessus. (Ce moi vent dire pays élevé.} 'C3 Duel BESÉEt chef d'une des familles d’lsrae!, I Esdr. n, 49, de même que flesei, cbdesous. afe? le cùììtìi BESELAM, un de ceux qur écri­ virent à Artirxerxcs, Esdr. nr, 7, dans la paix, ou dans la récompense, de b préposition 3. l>elh,3'2 Dovuto; BUBASTE, ville d’Egyplc, hé­ breu, l^bescih. bouche de confusion. Dolato,' BUG/EUS , mol grife, Eslh. xn, 6, qui signifie homme qui se vante, apparemment le même que friigous cunugue. b'3 Dgô). BUL, nrnn d’un mois des anciens Hé­ breux, qui esl le huitième de leur année, vieilli sse, dépérissement, du mol n *3 bala. [Le mut bul est pour Sl3i, cl signifie pluie, le mois des pluies, de b3> pleuvoir.] I ru'i3 Bowà BUNA, fils de Jéraméel, l Parai, n, 25, qui bàlil, ou qui entend [ou plus gr.iininalkalc * ment, qui esl édifié, car la forme ny3 csl passive), ou (pii adopte, du mol m3 bana, ou ban.] T3 BovÇ BUZ , nom de lieu, Jerem. xxv, 25, au­ trement, lil» de Nachor, Genes, xxn, 2|, méprisé, ou dépouillé. 1T2 BovÇi Bl ZI, père d’Ezéchiel, Ezech. i, 5, mou mépris [ou originaire de Buz. Nous avons déjà lait remarquer que le ¡od csl souvent caractéristique des adjectifs]. M *1713 BovÇlrw BUZITE>, nom de pays, Jcb. xxx», 2, descendants de Buz H4I CAL pnp CAATII, íils de Lévj, Gei). xivtj H, congré­ gation , <,l.u mol jrp kava; ^y.trervc^/, riai CAIPHAS, l’un des grands prêtres des Juifs, il alili. xlvi, 57, qui recherche avec soin, du mol U?5TI chapbas ; autrement, vomissi meut, du mol x'p co, vomir, el du moins pbé, ou pc, bou­ rbe, ou plulftl, de céphas, un rocher. pp .GAIN, fils d’Adam, Gaies, iv, 1, possession, ou possédé, du lupi rup kana, jouir, posséder. p>p CAINAN, fils d’Epps, Gaies, v, 9, possesseur, pu acheteur, du niêipe moi rep kana; aulremenl, qpi sc lamente, du mol pp kun, ou le nid, dp mol pp Limen. rui»,- CA1US, nom d’li^jp^p, Poni. xn, 25, ou Gaius. Act. XIX, 29. .Ce ipot, selon l’ancien latin, signifiait seigneur, ainsi que Caia signifiait dame, car 011 emploie sonvpnl le g, à la place du c. tabù CALANO, ville, liai. x. 9, notre consomma­ tion , du mol nbo cala , ou bbs calai, citlipr, cl du CAP 1M2 beille, oy panier j autremqil, cojnme le coeur, de l’adverbe t3 cl, comme, et du 22b lebab, cœur. Xsàhdir/ïf CALISI 11 ENES , nom d'uomme, Il Mach. vuj, 55, mot grec, Ideile force, du mot xaùiif, beau ou grand, et dy mot force, puissance. ~'2’bp Ktoiiraf CAUTA, nom d'homme, 1 Eidr. x, 25, refuge, ou retiré, du moi obp calai; aulre­ menl, voix qui décline, du mot bip voix, et du moi mx nata, incliner. rtCH AiuàO GALOB.la chaleur. C'est la significa­ tion du nom hébreu nzn camalli, ou emalb, I Parai. 1, 55. Voyes ci-après, Ematii. Xa)fi CALP11I, père de Judas, I Mach, xi, 70, voix de la bouche, du mol btp kol, voix, et du mot pé ou pbé, bouche. Josèphe l'appelle Casphe, qui dérive de l’hébreu erseph rps argent /2172 KsùóG CALEBAI, fils d'Earou, I Parai, u, 9, de la même racine que Caleb, mon chien, ou mon panier. H30 CAMON, nom de lieu, Judie, x, 5, sa r.»urrcctiçn, du mol zzk kum, résurrection, el du pro­ nom i an, sa. bx-.T: CAML'EL, fils de Nacbor par Melcha, Ge­ nes. axil, 21; aulremenl, fils de ScpbUQ, Num. xxxiv, 24, Dieu est ressuscité, du mot ressusciter, et du mot bx El, Die,u, autrement, Dieu l’a ressuscité. TO CANA, ville. Josué xix , 2$, ou Joap.à CAVHELET11A, nom d’un mur, Ubo ou caldi, ou celeb, signifie chien, ou une cor­ 1 Mach, xn, 57, h main du don, du mol capbaph, 1143 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. la main, et du mot pj nathan, don. Ce nom n’esl pas hébreu. ,-h»DdCAPJIIRA, ville, Josué tx, 17, la même que Caphara, petite lionne *VW3 QV CAPBTHOR1M, peuples, appelés par la Vulgate el les Seplante Cappadociens [Voyez la fin de l’article], Gen. x, 14, une sphère, une boucle, une main, une palme, des tourterelles, ou ceux qui cherchent, ou s'enquièrent, du motrp capii, sphere, etc., et du molTinthur, ou thor, s’enquérir, ou tour erelle. [Selon Gésénius ce mot esl composé de "Zü entrelacer, tresser, eide un couronner; il signifie donc un pays qui s’étend en amphithéâtre. C’est l’ile de Crète, dont les Philistins appelaient les habitants HTO Cueratbi.] KarrrraîoMc CaPPADÜCE, en hébreu, Caphihorim, Deui. ii, 23. Ce nom n’esl ni grec, ni hébreu d’ori­ gine. ~"p~p CARCAA, ville, Josué xv, 3, coi»'rlr, ou couverture contre le fioid, du mol Qtp karain, cou­ verture, el du mot mp karach, froid; autrement, poutre, el du motypv jaka, suspendre. Ì7T2 lapis CAREE, père de Johanan, IV Reg. xv, 23, chauve, ou glacé, du molFTip karach. E’mpCARClHM, nom de lieu, 1 Parai, xtt, 6, de même, chauves, glacés. Kapia. CARIA, nom d’une province, I Mach, xv, 23, capitale, du mol greexi/m, la tête. rmp nolif CARIATI!, nom de ville, Joiuexvtn, 28, ville, du mol mpkerelh; autrement, vocation, du mol mp kara, appeler; autrement, leçon, lecture, ou rencontre, tiré du même verbe, qui signifie lire. D'n’ip Kapudhaptip. CI1AR1ATHA1M , ville des Moabites, Num. xxxii, 57, les deux villes, les voca­ tions, etc. VoyezCariath. Carialhaîm esl au duel. WNTI'np lloW àpCôx CAR1ATH-ARBÉ, ville, Josué xv, 13, ville de quatre, du molkariath, el du mol wn arba, quatre. □r-ijr^p KapiaViaptip. CARIATI1IARIM, nom de ville, i Esdr. n, 24, ville des villes, ou de bourgs, du molkariaih, cl du mot "pÿ hir, ville; autrement, ville de ceux qui veillent, du mol hur, veiller. bwTPnp CARIATIl-BAAL, ville, Josué xv, 60, la ville de Baal, ou de ceux qui commandent, ou qui possèdent, de kirialh, ville, et de baal. maître, mari. Q!-'ji-nt-ip nota ¡aplp CAR1ATI1-IARIM, ville, Josue xv , 9, la ville des bois, ou des forêts, du mot kariath, ville, et du mot “jyv jahar, forêt. “EDTI’-p nôhf ypappàxon CARIATH-SEPIIER, ville, Josuc xv, 15, la ville des lettres, ou du livre, du mol pt-'p cariath, ville, el du mol -£□ sepher, lettre, livre. ri33“imp ypcqqzôrwv CARIA fil - SENNA, ville, Josué xv, 49, ville du buisson, du mol,-JO sé­ né, buisson, ou scion l’Iiébreu cl le syriaque, la villo de l’inimitié. m-p nslrtf CAR1OTII, Ville, Josué xv, 25, les villes, les vocations. Voyez Caruth, ci-dessus. rm? [El mieux rrc] XafiO CARITI!, nom d’un nu torrent, III Reg. xvn, 3, incision, du mot rro carati), couper, percer, exterminer. [Ou bien encore, chute, cataracte, de mp tomber.] CARMEL, ville, Jostiexv, 55, un tendre agneau, du mol u car, agneau, el du mol *pn racuach,s'attendrir; autrement, écarlate, dumol hébreu SrrJ carmel, mol de quatre lettres ; autrement, moisson, ou épi plein; ou plutôt, vigne de Dieu, ex­ cellente vigne. [Sons est le diminutif * de □‘'2, petit jardin, jardinet, ou aussi bien cultivé, soigné, qu'un petit jardin. En hébreu comme en beaucoup d’au­ tres langues, lo 5 sert irés-souveni à former les dimi­ nutifs, comme, par exemple, l’all. Knab enfant, Knœblein petit enfant, lai. puer, puerulus, ilal. [aneionello, franç. enfanielet, gr. rrac&qxov où l’L s’est changé en sa forte, etc.] O'J-p CARNAIM, peuple, Gen. xtv, 5. Ce molest joint à asiaroih , des cornes, du mol pp kcren.ün endt que c’esl le nom de la déesse Astarlé, qui por­ tail tin croissant sur sa tôle. Kacviov GaRNION, Il Mach. xii, 21, la corne, du mémo mot pp keren, apparemment la même quo Carnami ci-devant. lapnii CARPUS, nom d’homme, Il Tim. tv, 13, mot grec, qui signifié fruii, ou fructueux. rmp CARTHA, ville, Josué xxt, 34, ville, du mol mp kerelh, ou occasion, ou lecture el leçon, ou rencontre, du mot top kara, appeler, lire. cn^npCARTHAGINENSES, peuples, en hébreu, Tarsie, Ezech. xxvn, 12, nom dont on ignore la vraie signification. Quant à Carthage, ou Cariada, on peut le dériver de l’hébreu cariba, ville, et Nmn chadeta, la neuve. Voyez Bocharl. ]rnp CARTHAN, ville, Josué xxi, 32, ville, voca­ tion , etc. Voyez ci-dessus Cariati! ; aulì ement, qui donne du froid, du mol “Tp karar, froid. TPIZZ’p s«bn veut dire lui-même un collier, de ihn polir] ; aulrcmenl, signifie le rempart du guerrier. ] commencement, du mol nbnn tcchilla; aulrcmenl, nnrop CETilURA, seconde femme d’Abraham, attente, du motbrv jechel. Gen. xv, 1, qui brûle, ou fait fumer de l’encens, du en CHAM, fils de Noé, Genes, v, 3, chaud, cha­ mot "æp kalhar; autrement, parfumée, ou odorifé­ leur, ou brun. La terre de Cham csl l’Egypte [qui rante; autrement, lier, du même mol. [Distinguons: dans les inscriptions trouvées à Memphis, à Rpsette, cc nom ne veut dire parfum ou parfumée qu'aillant etc., s’appelle w.ui cu col)lc» n°tr]qu’on le fait dériver de TC3, cc qui esl le plus proba­ *Z3 C2Fî *j 'A%tpa¿ CliAMAAN , ville, Jereni. xu, ble; mais il ne signifie lié, c'est-à-dire stérile, que 17, ou le nom d’un homme, Il Reg. xix, 57, Cftipme lorsqu’on le fait venir de TC. Ces deux racines, que eux, de l’adverbe ci, comme, cl du pronomen D.Caluicl confond, sont, comme ou le voit, bion dif­ férences. ] hem, eux; aulrcmenl, comme un trouble, du mol ncnaniR, trouble. ¡Mieux, qui, languit ou qui désire, KaSplp C1IABRI, ville, Judith. vin, 9, compa­ gnon, du mol T2H chab.ir; autrement, plaie ou cica­ de noo cama, être rongé de désirs J Xcqxcuktuv no CÙA.VAELEON , Lcvil. xi, 30, sorlo trice, ou enchanteur, du même mol. de petit animal qui prend toutes sortes de couleurs, CIIABUEL. Voyez ci-dessus Csevl. dc/a^ai aterre, et Mw, lion :*comme qui dirait, Xaipsstr CIIÆREAS, nom d’homme, 11 Mach, x, 32. qui sc réjouit, du mol grec %m/m. liou rampant, petit lion. L'hébreu ro peut, dit-on, V» Kcûaft GI1ALAL, nom d’homme, 1 Efdr. x, signifier un crapaud. [C’est proprement une sorte dû sauterelle de la grande espece, ainsi nommée a cause 30, consommation, on le tout; autrement, comme une nuit, du mol 5* lail, nuit, cl de l’adverbe »3 ci, de sa force; FO en effet signifie force, puissance, de comme; autrement, selon le syriaque, une couronne; nm.] ! autrement, parfaite couronne. unco XaoiçCHAMOb, nom d’une idole des Mopn/j3 CIIALANNE, ville, Genes, x, 10, notre con­ bites, Num. XXI, 29, comme tâtant, maniant, ou sommation, ou nous tous, du même mot bbs kalal, comme s’éloignant, ou ôtant, de l'adverbe ci, com­ et du pronom ru nous, nôtre, ou comme murmurant, me, cl du mot tino musali, s’éloigner. [Cc nom si­ de pb lun, murmurer, el de l’adverbe 13 ci, comme; gnifie probablement le vainqueur, le dominateur, de autrement, qui demeure, qui séjourne. [Pour dire üw.] le vrai, l’origine de ce nom, d'ailleurs étranger, csl piaCHANAAN, fils de Cham, Cen. ix, 18 [et l.i totalement inconnue.] Chananée, ou le pays habité par les descendants de We Cil \LCOL, Ills de Maol, 111 Deg. JY, M, au­ Chanaan. Eiod. xv, 15],marchand, négociant; autre­ trement, Chalcal, fils de Zara, 1 Datai, n, G, qui ment, qui humilie el qui abat, du mol canali; nourrit, consume, et soutient tout, du même tuulb'3 autrement, qui répond ainsi, ou qui afflige, du mot p calai, cl du mutSù cal, lout. [Pour parler plus gram­ ken, ainsi, cl du motruy hana, répondre ou affliger. matica lament, c’est une forme pilpel, de bv coul, [Le moi signifie proprement bagage.] fieulcuir, sustenter.] LllANAANA, père de Sédécias, III 4449 CHA xxu, 24, ou fils de Balan, 1 Paral, vu, 1Q. Voyez Chana an. yp GUARANI, nom d’homiuc, H Eidr.rx, 4, ma preparation, du mol p3 eu», préparation; autre­ ment, base, du mol p cep, et du pronom » i, ma. (Ou mieux, tuteur.] Vil 7m CHAOS, confusion. L'hélireu, lobu holm. [Ces deux mots, mis ordinairement ensemble par paranomase, signifient proprement ravage cldésoht on. Selon Rosenmüller, ils désignent plutôt le vide absolu que li confusion. Voyez Scuol. in Gjaschau, dormir; autrement, agneau qui est changé, du mot retz «chana, changer. Ce nom esl persan, ainsi U est inutile de chercher son étymolo­ gie dans l'hébreu. [Eu persan, dép nnlksdela guerre.) pb:3 CHASELON, père d’ELdad, A’um. xxxiv, il, confiance, témérité, ou les flancs, du mol 333 kesel; autrement, trône de sa demeure, du mot N33 kissé, troue el du mol p5 Ion. Q'rí-03 X«o3#val/ * CIIASLl’IM, hébreu Chas­ inehim, fils de Mesraim, Genet, x, H [el les peu­ ples qui en descendent. Ces peuples sont, au sentiment de Bochan, les babiiaiil» de 1a Cokhide, colonie égyp­ tienne et dont le nom se rapproche beaucoup de celui de l'Iiébrcp], le couvercle des Ublcs, du mol, rc3 casa, el du mol JT-b loac, table, planche. Ce terme est étranger à la langue hébraïque [et in­ connu.] R'D33 CHASPHÍA, pays [ans environs de la mer Caspienne], 1 Esdr. vin, 17, argent, ou cupidité, du mol rp3 cavaph, argent. p33 CI1LBBON, ville, Josué xv, 40, qui éteint, ou qui est éteint, du mol .133 caba; autrement, comme intelligent, de l'adverbe ’□ ci, cornute, et du moi pa bim, intelligent; ou comme bâtissant, du mol ,1X1 baña, bâtir [ou mieux lien, de 323]XrÊf Ó» CHEBRON, ville, 1 Mach, v, 65, société, partieipation, adhérence, etc. Voyez ci-dessus C harki. Xc)Àóv CHELLON, Vulgate, CelIon, nom fie jiays, Judith. n, 13, consommation, perfection, fieslruo lion totale, du mol ,np cala; autrement, qui retiepl, ou resserre la douleur, du mol N'3 cala, resserrer, et du mol pt ou, aven, tristesse, douleur. Çc terme pas hébreu. ZN'3 CHELEAD, second fils de Hpvid, ol d’Abigatl, Il Beg. ni, 5, la totalité dp père, du mot Jtba kelé, tout, rassembler, cl du mol père; autre­ ment, consommation, ou perfection du | ère, du mot ito ou tÓ3 cala, consumer, ou resserrer. [Ou que le I>èrc, c’est-à-dire Dieu, a accompli, achevé : des mêmes racines.] TTP3 Xolxia CH ELI AC, nom d'homme, I Esdr. x, £5, tout bii-uèmc, ou sa consommation, sa destruc­ tion. mi son enti èchetncui, du mol .113 ou K» cala, Cl de rpffixe 1 o, lui. pb: CHEL10N, fils d'Elimclech, RuUt. t, 2, con­ sommé, pai fait, du mol rn3 cala, consummer, ele., ou du mol N'3 kelé, tout. l'ré CHELMAO, ville, Fz:ch. xvn, 23, comme enseignant, ou apprenant, del' dverbe ’3 ci, comme, cl du mot Ipb Lmiad, apprendre; autrement, tout mesurant, du mol bs kel, tout, el du mol TTC madad, mesurer, ou couvrir. C’est le nom d’une ville d'Asie, dont la véritable étymologie ne peut se trpuver dans l’hébreu. [Sa position topographique el son étymologie soûl également inconnues.! GHELMON, nom de lieu, Judith vu, 3, préparatif, ou dépoinb.rçmenl do l'armée, du uiof USI ••»' TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. call, armée, ou munition de guerre, cl du mol nXD mana, préparer , nombrer ; autrement, son songe, du mot zzSocalam, songer, rêver. Peul-être Belmon, ou Belmion. sfc CHELUB, père d'Ezri, 1 Parai, xxvn, 26, chien, ou panier, du mol 3^3 keleb [ou bien un ou­ vrage d’osier, szeüÇôf]. •123 Xavaòv CH ENNE, nom de ville, Eiech. xxvn, 23,base,du mot p ken; autrement, rectitude, du mol pcon, oup ken. [Cesi le même querv^Ciéuphon. 3H3 CHERUB, l’un des Naihlnéens, 1 Esdr. n, 59. En chaldéen ce mol signifie comme un enfant, de l’adverbe *3 ci, comme, el du mol n>3h rabia, jeune homme, ou enfant; autrement, comme multi­ pliant, ou comme combattant, du mot 33n rabab, ou abondance, ou multitude de sciences, du mol 3*1 rab, multitude, et du mot 132 nacar, connaître; autre­ ment, en hébreu run raba, signifie grandir, nourrir, élever; en syriaque, labourer. [Ce nom, commun avec celui d’uu des premiers ordres de la hiérarchie céleste, esl d'une origine aussi mystérieuse que les formes symboliques sous lesquelles ces esprits su­ périeurs sont représentés dans les livres sacrés. En supposant une simple transposition de lettres, on fail 313") rcchoub, qui signifie taureau divin. En sy­ riaque, le mot HZTD cherouba veni dire fori et puis­ sant; mais le fait n’esl pas ceriain. En assimilant 3T13 à 3TO karob, on trouve une signification non moins plausible; car 3lnp signifie qui s’approche de Dieu. Enfin, quelques auteurs ayani avancé que les chérubins n’étaient antres que les griffons, ypvw (mot qui en renferme toutes les radicale-), on a dû re­ courir au persan pour en avoir la signification vérita­ ble; or, dans celte langue, ce mot veut dire pren­ dre, saisir, emporter. Nous pourrions donner encore bien d’autres étymologies; mais celles-ci suffisent; le lecteur en jugera la valeur scientifique, cl adop­ tera celle qui lui paraîtra la meilleure.) KT3 CHERUBIM, ange, Gen. in, 14, des ouvra­ ges de chérubins, ou en chérubins, Exod. xxvi, 1, des ouvrages variés, des espèces de grotesques. [Voyez le mol prévient.] l3rmibD3 CHESELETH-THABOR, nom de ville, Josué six, 12. Voyez Ce*. eleth- I iiabor, ville, à côté du Thabor. \ la lettre, les reins du Thabor. pSo3 Xa^cdó» fCHESLON, ville, Josué xv, 10. Voyez Cuaselon ci-dessus. TVrn Xcr:aia CHETHÆA, Vulgate, Cefœa, Ezech. svi, 3, femme célbéenne, el de la race de Chelh, celle qui est brisée [de crainte]; autrement, formi­ dable, du mol nm chalhatb. HP3 CIIIDON, nom d’une aire, 1 Par. xm, 9, lance, dard, infortune; aulremenl, comme jugeant, de l'ad­ verbe 13 ci, comme, et du mol ITT dun, juger. CHÌMHAM. Voyez Cuamàam ci-dessus. Xioc CHIUM, Ile de Chios, Act. xx, 15, ouverte, ou ouverture. X>¿u CHLOÉ, nom d'une mère de famille de Co­ rinthe, ICor. i, 11, herbe verte, mot grec. {|Ki “130 CIIOBAR, fleuve, Ezech. t, 3, force, puis­ sance ; autrement, comme le fils, du mot 13 bar, fili, ou comme pur, ou comme froment, du mol tu barar, cl de l’adverbe *3 ci, comme; [ou mieux 1« long, c'est-à-dire le fleuve au long cours, le fleuve étendu, etc., de ^33, être étendu en longueur.] T3T3 CHODCHOD, jaspe ou pierre précieuse, eu une cruche, ou vase, Ezech. xxvn, 16 [ou plutôt un rubis : car, en arabe, le même mot signifie rouge éclatant.] SlTD XoioAÀoyo/xwp CHODORLAHOMOR , roi des Elamites, Gen. xiv, 4, comme une génération de servitude, de l’adverbe *3 ci, comme, et du moliTT dor, génération, el du mol amar, fardeau, ser­ vitude ; autrement, la rondeur de la gerbe, du mol “TT3 kidor, une boule, ou sphère, et du mol "O bamar, une gerbe. [Ce nom signifie proprement une poignée de gerbes.] CII0ER0GR1LLUS, Levit, xi. 5, hé­ risson terrestre ; c’est la signification du grec cbœrogrillus. L'hébreu saphan signifie une sorte de rats, •nnbe XahÇi CHOLHüZ \, père de Cellum, H Esdr. m, 15, lout prophète; autrement, voyant lout, du mot Sj col, tout, et du mm nn coié, prophète. CUONENIAS, frète de Séméi, H Par. xxxi, 13, préparation, ou disposition, ou fermeté, ou rec­ titude du Seigneur, du mol p3 cun, ou p cun, ou ken, el du mol ,T Jah, Seigneur. i-»n xoppaîoc CHOKR/EI, peuples, Gen. xiv, 6, fu­ reur, du mot rrn chara, colère ; autrement, trou, ca­ verne, ou liberté,du même mot: autrement,habitant des trous ou cavernes, ou noble cl libre, blanc, héros. rrura Xctcrô,- CHRISTUS, 1 Reg. Il, 10, en hé­ breu, ileschiiiht oint, du mot HCC maschach, oin­ dre. Le mol Christus est grec, cl signifie la même chose, oint. Xpva¿).iOo,- CHRYSOLITHUS, chrysolithe, pierre précieuse. L’hébreu, tharsis [dont la signification est inconnue), Exod. xxvm, 20. Le grec, à la lettre, pierre doiée. Xpucrorpaao» CHRYSOPRASUS, Apoc. xxi, 20, pierre précieuse d’un vert tirant sur l'or : c'est ce que veut dire le mol grec chrysoprasus. 312 AiS’jtr CHUB, nom de nation, Ezeclt. xxx, 5. Les Septante, les Libyens. A la lettre, celui qui éteint, du mol H33 caba, éteindre. [Quelques savants pen­ sent qu'il faut lire 3'12 au lieu de S'D. M désignera la Nubie.] p Kcd ixTwv ¡jàizTùiy CHUN, ville, I Par. xxvm, 8, préparation; autrement, des gâteaux, du mut cavanim, ou, selon le syriaque, fenêtre. UTC Xovfft CHUS, fils de Cham, Genes, x, 6, Ethio­ piens, ou noirs. CI1USAN RASATHAIM, nom d’un roi, Judic. m, 8, Ethiopien [très-méchani], ou noirceur des iniquités, du mot um cusch, el du motVtH raschah. iniquité. WD CHUS!, père de Séléni, Il Jleg. xvtii, 21, da même que Chus. 1155 CLE Xov<¿ CHUSA, intendant de la maison d'Hérodc, voyant, ou qui prophétise, du mol ¡TH cozé; ou Ethiopien, du mot chus. XvT/>¿KoJcf CH YTROPODES, chaudières ayant des pieds, du mot grec /vrfor, pot, chaudière, cl irovr, le pied. aV2p laCacu CI BSA IM, ville, Josué xxî, 22, les assemblées, du mot yzp kabals. Kcôxfk CIDARIS, diadème, bandeau de tête, bonnet. Kâixta CILICIA, province, Ad. xxm, 24, qui mule, ou qui renverse, de l'hébreu *pn chalach. pp Kwfc CIN, le père des CinéeiTs, Num. xxiv, 22, possession, achat, du mot rup kana; autrement, nid, du mol pp kinen; autrement, lamentation, du mot pp kun. nrp CINA, ville, Josué xv, 22, de la même racine. *rp CINÆI, peuples descendus de Cin, Genes, xv, 19, de même. rvirp ô/woc (2NOTH, lamentation, Il Parai, xxxv, 25, les Septante traduisent, threnoi, Oofjvot. ttnrrvpou mrrmpp cir-Uaresetii, et CmHabes, ville, Isai. xvi, 7. La Vulgate a mis la signi­ fication pour le nom, urbs cocti lateris. Le mol Tp kir signifie ville; le mol wn hares, ou chares, ou keresch, signifie brique, cuit, fabriqué, ou construit. Vtp CIS, fils d’Abiel, 1 Reg. ix, 1, dure, difficile, du mot nup cascha ; autrement, de la paille, ou four­ rage, du mol ttfwp kaschash ; autrement, concom­ bre, cl du mot wp kascha. pw'p CISON, torroni, Judith, iv, 7, de la même racine. pT2p Krrpwv CITRON, ville, Judie. î, 30, Vulgate, Citron, des liens; aulremenl, qui parfume, ou qui fail de la fumée, du moi nnp katar, brûler de l'en­ cens; aulremenl, le cantique de celui qui s'ennuie, du mol üip kut, s'ennuyer, cl du mot nm rana, cantique. *oía/> rnorrn^N2 crupàCISTERNA-SIRA, l'hébreu, Bair-Hasira, nom de lieu, Il Reg. ni, 26, citerne, ou lavoir de l’apostasie, ou de l'opiniâtreté, du mol Ta baor, ou T3 baîr, lavoir, puits, el du mol T“© sarar, apostasicr. x>av5n CLAUDA, Ile, Act. xxvn, <6. La Vulgate porte cauda, queue. En hébreu, clauda peut signilkr voix cassée, ou voix lamentable, du mot bip col, voix, el du mol nTT dava, languir; ou du mol grec lamentation. Mais il faut convenir que ce terme n'est ni grec, ni hébreu. En latin, clauda si­ gnifie boiteuse. CLAUDIA, nom lalin, boiteuse, II Tim. tv ,21. lûaôJtocCLAUDIUS, nom lalin, boiteux. Ari. xi. 28, idijpfc CLEMENS, nom lalin, Philipp, iv, 3, doux, ’ bon, modeste, clément. xXiwKorpa CLEOPATRA, fille de Plolémée el femme d'Alexandre, roi de Syrie, I Mach, x, 57, gloire du père ou de la patrie ; mol grec composé de deux autres, de xUoc, gloire, el de námp, père, ou patrie. COZ 4154 xli&rac CLEOPII\S, ou selon le grec, Cléopas, l'un de» disciples qui accompagnèrent Jésus-Chrisl en Emmaûs, Luc. xxiv. 18, toute la gloire, ou la gloire en loule manière; mol grec composé de deux autres, de xMoç, et de tout. Il peut aussi déri­ ver de l'hébreu chalaph, ^bn changer. K-xJ^CMDUS, Vulgate Gnidus, Ile, I Mach, xv, 23, des arroches, herbes purgatives ou laxatives, du mol grec xxi&ov. îTp ou N"p Si 'Exovi COA, nom de lieu, selon la Vulgate, ou d’une Ile, selon quelques interprètes, III Reg. x, 28, foire ou marché; autrement, espé­ rance; autrement, assemblée, du mol rrp kava; au­ trement, règle, et cordeau, du mol -p kau; les Massorctles en un seul mot, mpo makoa, assemblée. KoD.nTu¿>ca COELESYRIA, province nommée Célésyric, H Mach, m, 5, basse Syrie, ou Syrie Creuse, du mol xoQn. bas, creux. nbnp COHELETH, Vulgate, Ecclesiastes, Eccle. i, 1, prédicateur; autrement, celle qui assemble. rrbip tvtàsia. COLAIA, nom d'homme, Il Esdr. xî, 6, la voix du Seigneur, du mol bip kol, voix, el du mot H * Jah, Seigneur. rvbip COLIA, père d'Achab, Jerem. xxix, 2i, la voix du Seigneur. xoUcaat COLOSSÆ, Coloss. i, 2, punition, châti­ ment, du mol grec xoIôÇw, je punis. COO, lie et ville célèbre de l'Archipel, visà-vis de la Carie, I Mac. xv, 23, de l’hébreu *p fil, délié. xopCôv CORBAN, ou Corbana, Marc, vu, i 1, don, présent, du mol prnp corban. Voyez Joseph., lib. IV Antiq. cap. iv, pag. 109, et lib. I, contra Appionem, pag. 1047. CHp CORÉ, fils d'Isaar, Exod. vi, 21, chauve, ou gelé, glacé, du mot mp karach, on kerach. *iTp CORÉ, père de Sellum, I Parai, ix. 19, qui R lie ou qui appelle; ou perdrix, du mot >rip kora, ou koré. KopcvOoc CORINTHUS, ville de Grèce, Act. xviu, i, qui esl rassasié, ou ornement, ou beauté, du mol grec xo^otia. C^n^p Kopîrat CORITHE, ou Corithes, 1 Parai. n, 19, les enfants de Coré, de la même racine que FPp korach. *pnp *pDn ’A/x«/90 CUTIIA, province, IV Heg. xv», 30, qu¡ est brisé, broyé, du mol I7TI3 cathalh; autrement, combustion. Ce nom, qui est celui d’une nation orien­ tale, ne peut guère trouver son étymologie dans la langue hébraïque. Je crois qu'il vient de Chus ou Chut, d’où est lité Chuta, Scyiliœ, les Scythes. Kurr^iaf^nr CYPRIARCHES, nom de dignité, Il Mach, xi!, 2, mot grec, prince de Cypre, du mol Kurtfoc, Cypre, el du mot prince; anti entent, prince de la bonuté, du moi Spx.bn, cl J" mot Kvrrptç, Vénus, qui, selon les poètes, a reçu IcnomdeCj/prû. Kvrrpoç CYPRUS, lie de Cypre, I Hath, xv, 23. 733 Kvrpoc CYPRUS, sorte de parfum d’arbre, C.aniii. r, 14, on hébreu, ted cnplmr, espèce de poix ou gommo odoriférante, qui coule d'une espèce de cyprès. rrrp Kvprpn CYRENE, villo, IV Heg. xvt, 9, mu­ raille, du timi n’p kir; autrement, froidure, du mot 7p kor ; autrement. rencontre, du mol N“p knta; autrement, une planche, du mol rrp ken-Lli. On ne peut point trouver datisi» langue hébraïque la vraie étymologie de ce. nom, qui est étranger. Kvpjvaîoi CYRENÆI, peuples de Cyrène, Ad. xi, 20. : Kvpij-xor GYRINUS, préfet de Syrie, grec, Cyrinus, Luc. n, 2, qui domine, du grec Kvpwf. vm: [cl UH3] CYRUS, rm de Perse, I Esdr. j, 1, comme un misérable, de l'adverbe b ci, connue, el du mol UH’ jarasch, miséiable, ou héritier; autre­ ment, ventre, du mol Wu ccresch. C’est un nom persan, dont l’étymologie ne se peut pas lircr de l'hébreu. Oti assure qu'en per.-an eoresh signifie le soleil. Clesias. Plut, in Arlaxer.io. Alii. [Et en efïel rien n’est plus véritable. Ce nom sc composa de chor ou chour, terme commun au zend khoro, hur, attiro,au sanscrit tura,suro, soleil, cl de la lerniitiaisoti esch, qui se rencontre également dans le nom de Darius, persan DariaveschJ. m r * AaîfàS DABERETH, ville, Josué xix, 12, parole, chose, du mol “CT daber; autrement,abeille, ou qui esl soumis, et sc laisse conduire, du moliTQT dibera,oudcbora. [Ce mot signifie plutôt pâturage,de la même racine “37 qui veut dire aussi mener, con­ duire un troupeau, paître.] 7’17 Aaàp DAB1R, roid’Eglon, Josuc x, 3, oracle, discours, parole. ’-en âaSlp DABRI, ou Dibri, père de Salumilh, Levit. XXIV, II, ma parole, mon oracle. [77 DA DAN, fils de Regina, Gen. x, 7, mamelle, du mol77 dad; autrement, amitié, oncle, du moiT!7 doti; autrement, qui siège, qui juge, du mol[’7 din. pA7 DAGON, idole des Philistins, Judie, xvi, 23, du froment, autrement, un [petit] poisson, [terme d’amitié] du mol ¿7 dag, poisson. n’b7Aa)4a DALA1A, ou Dalaias, fils d’Elioënai, 1 Parai, ut, 24, le pauvre, ou l'épuisement du Sei­ gneur, du mot Sn dalal, el du mol n’ Jah, Seigneur; autrement, la branche de la vigne, du mol fïl’bl daliolli, ou qui esl amaigri, du mot 57 dal, amaigri [ou mieux, celui que le Seigneur a délivré, de nb7J. rÎTTi DALILA, femme aimée par Samson, Judie. ivi, 4, pauvre, menue, ou chevelure, du mol ,777 dala, ou seau à puiser. [Ou encore remplie de désirs, qui s’épuise en désirs.] Aa),ua5¿ DAKA, fils de Zara, 1 Par, n, 6, géné­ J* ration ou maison du pasteur ou du compagnon, du mol ITT dor ou dur, génération ou maison, el du mol nyn rohé, compagnon ou pasteur; autrement» race de méchanceté, du mol yn raah. [y-jl esl pour JTTT qui signifie union de la sagesse.) *fî pp DARCON, Vulgate, Dercon, Ois de Godei, 1 *.dr. n, 5G, ou achat de la génération ou de l'habitaE limi, do mol mp kana, acheter, posséder, ci du mot HTT dor ou dur, génération ou habitation; selon le syriaque, un dragon. Dare on ou Darçonim signifie apparemment un darique» monnaie de Perse. [La racine OTT en châldéen signifie répandre, en arabe sc hâter.] tWTT DARIUS, roi des Médes, Dan. v, 31, qui s’informe, ci qui -recherche, du mol enq doraseli. [Ce nom signifie en persan, royal,de rrfî roi,cl de la terminaison adjective esch; il sc prononce Darcùscli el Dardeusch.] pwDTI Aauaaxo; DARMASCUS, lé meme, à cc qu’on croit, que Damascus, 1 Par. xvin, G. Voyez cidcsstis. La Volgale cl les Soplante oni lu ici Dama­ scus. jrn DATIIAÑ, fils d'Eliab, Num. xvi, I, loi ou grec composé de deux autres, du mot dix, cl du mol kîak, ville, parce que ce canton comprenait dix villes. nbarr DECLA, fils de Jcclan, Cen. x, 27, sa dimi­ nution» du rnol pT, et du pronom H a, sa; ôu phitèl, dekla, palme, ou palmier. pi DEDAN, ville, Jerem. xxv, 23, leur» ma­ melles, ou leur amitié, ou leur oncle, etc. Voyexci * dessus Dadax. crm DEDANIM. fils de Dedan, hai. xxi, &uoc DERBEUS, noiu d'homme natif de Derhé, Act. xx. 4. Awiov DESSAU, nom d’tm château, II Mach, xiv, 16, graisse, du mot grec oaenk; autrement» cendre » de rhebreu, daseban. L’hébreu btUH signifie germer, pousser. Aivrcpovouiov DEUTERONOMIUM, Déutéronome , seconde loi ou répétition de la loi, en hébreu» Elluhaddebarim ( c'est-à-dire telles sont les paroles; on sait que les Hébreux désignent les livres de la Bible par les premiers mots qui les commencent]. Atétott DIABOLUS, I Mach, i, 58, calomniateur^ accusateur, du mol grec îcâCcàoc . Atáxavor DIACONUS, diacre» ministre» serviteur. AtàJnua DIADEMA, diadème, bandeau royal, du grec, iti, et 3ío>, ligo. Mpupic DIANA, nom de déesse que les Ephésiens «58 ~ ' TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. adoraient, Act. xtx, 21. Cc mol latin peut signifier lumineuse. Diane se prend pour la lune. Le grccapTtpiç signifie parfaite. pTTCl ¡nn DIBON, ville des Moabites, Isai. xv, 2; Jomxiii, 17, intelligence, abondance de l'intelligence, ou du bâtiment, du mol X3 bana, bâtir, ou niU bina, entendre; ou, selon le syriaque, écoulement [on plu­ tôt liquéfaction, neige fondue, de pi]. pm AiCûv DIBON, ou, selon l'hébreu, Dimon, Isai. xv, 9, ville où il y avait des eaux qui portaient ce nom, plaine de sang. du mot C2T dam; autre­ ment, fumier, dti mol TOT domen. TTpH DIBUN-GAD, ville qui échut à la tribu de Gad; autrement, l'une des demeures des enfants d'Israel, Num. xxxiii, 45; abondance du fils heu­ reux el puissant, du mol TT dad, abondance oti for­ tune, et du molpl ben, fils, et du mol Tt gad, puis­ sant, grand; autrement, entendement ou édifice heu­ reux ou grand, du mol nxa bina, entendre, cl du mol ¡TO batta, bâtir; autrement, abondance du fils armé ou habillé, du même mot Tâ gad. QTOTrmn napoàcciro/xivMv DIBRE-HAJAM1M ; ainsi esl intitulé le livre des Paralipomènes, p aroles des jours, annales, du mol TH dabar, paroles, cl du moi q? jom, le jour ; en grec, Paralipoménon, c’està-dire, des choses laissées ou omises [de TrapaÀiiKw, omettre]. Accubo? D1DYMUS, surnom de l'apôtre saint Tho­ mas, Joan, xi, IG, mot grec qui signifie jumeau. RTTTAamoc DIEVI, l'un des Samaritains ennemis du peuple de Dieu, 1 Esdr. iv, 9, mol syriaque qui signifie celui qui csl du pays de Hava. [ Il y a ici, ce semble, deux erreurs. Cc Dahi ou Dievi doni il csl question csl un peuple dont une colonie fut trans­ plantée en Samaric; ensuite, ce mol esl chaldéen, cl non syriaiftie ; il vient probablement du persan deht dih. qui veut dire bourg : ainsi n%TT signifie les habitants des bourgs, pagani. | Aoàata DILAJAU, le chef d’une des vingtquatre familles sacerdotales, I Parai, xxiv, 17, le pauvre du Seigneur, du mol SSl dalal, pauvre ou épubé; aulrement, branche du Seigneur, du mot n^TT daliotli, branches, el du mol fit Jah, Seigneur [ou que Dieu délivre. Voyez Dalaia]. •XTO^T DIMUNA, ville, Jotue xv, 22, fumier, du mol p2 *T domen ; aulrement, présent ou nombre abon­ dant, du mol H dai, abondant, cl du mol æD mana, nombrer, ou reo manach, ou mincha, présent, don. [ Voyez Debon. ] run DINA, fille de Jacob el de Lia, Gen. xxx, 21, jugement, ou qui juge, du mol pi din. RW DINÆI, nom de peuples. I Esdr. iv, 9, juges ou jugemenis, du môme mol ¡H dm. Atarûffiof DIONYSIUS, savant athénien, converti par la prédication de sainl Paul, Act. xvu, 51, divi­ nement touché, du mol 3(bç. divin, cl du mot vùw, je frappe, ou plutôt entant de Jupiter. [ Etymologie qui n'est pas évidente. Quelques auteurs pensent que Dionyiîui veut dire le divin fondateur de Nyssa. On lido sait quo Bacchus funda celle ville el qu'il y ¿lait parlicul crement honoré : d'autres assurent que Bacchus fut appelé ainsi parce qu'en venant au monde At&t femur cvvÇcv, il déchira la cuisse de Jupiter, qui l’y avait renfermé après la mort tragique de Sémélé, sa mère. Cette opinion cstccriaincmenl la plus probable.] âtôfuç DIORYX, le lit d'une rivière, fosse, ruis­ seau, Ledi. 24, 41, du grec 3u¿, el ipvaaa Accaxopor DIOSCORUS, ills de Jupiter [de xoCfo;, cl At¿c] Ou appelait Dioscori Castor et Pollux. àwpifiç DIOTREPHES, 111 Joan.9 ÿ 9, qui est nourri par Jupiter, ou nourrisson de Jupiter, du mol grec Ai¿c, Jupiter, et de vpiyof, nourrisson. Am>fa DIPLOIS, manteau double, du grec JurXovf, double. Atnovoiov DIPONDIUM, deux oboles, du grec 3ic, deux fois, et pondus. poids. Ai^àc ¡"Cï DIPSAS, serpent qui lue par l’altéra­ tion qu’il cause, du groe Sapóoj, j*ai soif. L'hébreu limon a la môme signification. jum ’Piœwx DISAN, fils de Séir, Gen. xxxn, 21, graisse, du mol prrdaschen; autrement, cendre, du même mol. [Ce mot désigne aussi une espèce do chèvre sauvage très-agile à la course, de WTT sauter, courir, j pUH D1SON, fils d'Ana, Gen. xxxvi, 21, cendre, ou trituration. [ Voyez Disan.] AxOcüaaw DITHALASSUM, arrosé de deux mers, ou situé entre deux mers, Act. xxvn, 41, du mot grec 3ic, deux, el du mol OáDiaorcra mer, épithète de la ville de Corinthe. Awx D0C11, forteresse,! Mach, xvi, 15, pousser, piler, broyer, du mot hébreu y]”T duch. En lisant dog. on pourrait traduire poisson. QiTB DODANiM, fils de Javan, Genes, x, 4 [et les peuples qui lui doivent leur origine, les habitants de Dodone, ville d’Epire ], le sommeil de l'ami et de l’oncle, ou mamelle de celle qui dort, du mol TT dad, ou TTT don, cl du mol C13 num, dormir, ou les amours, les mamelles. [ D’autres lisent avec plus de raison peut-être îTOTi Rodanim, les Rhodicns, Voy. ce mol.] D'JTTi QTjTH Aojoavd/x DODANIM, selon quelques exemplaires hébreux, Rodanim, le môme fils de Ja­ van, 1 Paral.i. 7, sommeil de celui qui descend ou commande, du mol D’D num, dormir, cl du mol Tl1 jarad, descendre, ou du mol ¡TTH rada, commander. On a lu un i reseli, pour unidalelh. [Articleinutile Voy. le précédent.] TTîTT ùg3iou DODAU, père d’Eliézcr, Il Par. xr, 57, son amitié, son oncle, ou sa mamelle, du mot TT dad, mamelle, ou du mol Tl T dod, oncle, ou ami­ tié, el du pronom vi ou, son. -HT DOEG, un de ceux qui avaient .a principale intendance sur les troupeaux de Saul, I Peg. xxi, 7, qui agii avec inquiétude, du mot jnT daag; autre­ ment. pécheur de poissons, du mol xn dug , pêche! I ou plutôt timide, de ¿NT craindre, ou trembler]. H Gl EDE □»D7 DOMMIM, nom de ville, I Keg. xfii, 1, qui csl de sang, ou ensanglanté, du mot en dam; au­ trement, qui garde le silence, du mol CZTT dum. |Tt ou in BOB, ville, Jotuc xi, 2. Cc nom s’écrit différemment, Jome xvu, génération ou habitation, du même mot TH dur ou dor, selon les différentes leçons. Aopxáí HTV313 DORCAS, femme surnommée Tabytha en syriaque, Act. ix, 39, 40, mol grec qui signifia une chèvre, une femelle de chevreuil. yTTT DORDA, fils de Maol, III Reg. iv, 31, géné­ ration ou habitation do la science, du motín dur ou dor, habiter ou engendrer, cl du mol VT jadali, science. Aopu/uwxDORYMINI, père de Ptolémée, 1 Mach. in, 38, génération ou habitation de la droite, du mol *ITT dor, habitation, etc. (voyez ci-dessus), cl du mol imiti, ou jamin, droite ; ou plutôt, scion la force du grec, la vigueur de la lance, ou du javelot. Aœoriôioc DOS1T11EUS, l’un des capitaines de Ju­ das Macbabée, H, Mach, xn, 19, Dieu donné, du mot 6toç, Dieu, el du mol 8<>atc, don. JITî ou pTT DOTHANI, ou Dothan [ville au nord de Sumarie], Gen. xxxvn, 47, la coutume, ou la loi, du mol m dalli [pays rempli de sources, de m source]. EGE 4162 Apovaûia DRUSILLA, femme de Félix, préfet de Judée, Acl. tv, 29, mouillé par la rosée, du mol 8^4aor, rosée. HT» Ai>3atDUDIA, l’un des doute chefs qui chaque mois de l’année commandaient les troupes de David, 1 Par. xxvn, 4, mon bien-aimé, ou mon oncle, du mol TTî dod, cl du pronom * i, mon. •Pcr/ovnl DUEL, père d'Eliasaph, Num. i, U, connaissance, ou science de Dieu, du mot yT jadah, science, et du mol El, Dieu. Les Septante onl lu Raguel, par un n reseli, au lieu d’un T daletb. HCTI Aovpà DUMA, région, hai. xxi, H, autre­ ment, fils dismael, Genes. xxv, 14, silène»», du moi CZTT dum; autrement, ressemblance, du mol mn dama. Quelques exemplaires porleni avec un reseli, pour un 7 daleib. Dans la Vulgate on lit Ruma, Jome xv, 54, el dans les Septante peuvà, el en quel­ ques exemplaires poopâ. NTH Aoupê DURA, vallée, Dan» ni, 1, génération ou habitation, du mot ITT dur ou dor, selon les diffé­ rentes leçons. aÙœxùoçDYScOLUS, discole, difficile, incommode; terme grec. 7 rcCift EBAL, fils de Sobai, Gen. xxxvi,23, tas cl amas de vieillesse, du mol ’y hi, cl du mot rro balé ou bala, vieux, ou amas qui s’écoule, cl qui sc dissipe. Nncrw'ExSirava ECBATANA, pays, 1 Esdr. vi, 2, frère de la mori, du mot HTIR aka, frère, cl du mol FflO muli), mort. Ce nom est mède, ainsi il n’esl pas possible de «trouver sa véritable étymologie dans l’Hébrcu. [Le mol persan signifie un lieu cultivé, cl en effet on sait que celle ville était la résidence d'été des rois de Perse. I p2pH 'Axacav ECCETAN, père de Johanan.l Esdr. vin. 42, petit, ou très-petit, du mol pop kaion. nbîlp 'Exx^maaniç ECCLESIASTES, en hébreu Coheleth, Eccles, i, 4, qui assemble el qui prêche, titre d'un des livres de Salomon. H-HR Aut ECIIAIA, nom d'homme, Il Esdr. x, 26, frère du Seigneur, du mol HR ach, frère, cl du mol Jah, Seigneur. •FIN ’Ayxlc ECHI, tils de Benjamin, Gen. xlvi, 21, qui csl appelé Rapita, I Par. vin, 2, mon frère, du même mol TW ach , frère, cl du pronom * i, mon. [Ou fraternel.] Ttr ’A88atl EDDÜ, nom d'homme, I Esdr. vin, 17, sa vapeur, sa inori ou sa nuée, du mol TR cd, va­ peur, cl du pronomi vau, sa. [Ou mieux, le passager, de HTX passer.] nCTTN'Aîa^i EDEMA, ville, Josué xix, 36, terre rousse on de sang, du mot OTX Adam. py’Aîiv EDEN, peuples, enfants d’Eden; hai. xxxvn, 12, volupté, ou les délices. Dictionnaire de ia Bible. IV» TV EDER, fils de Musi, I Paral, xxiii, 25, trou­ peau ; autrement, ôter, retrancher. Il y avail près de Bethléem une lour de ce nom. Genes, xxxv, 21. La Vulgate en a donné la signification, en l’appebot la lour du troupeau. HOT! EDISSA. la même qu'Eslhcr, Esih. n, 7, myrte,du mot dt» badas; autrement, selon le Syria­ que, la joie. XTT3? EDNA, ou Edm/I, nom d’homme,! Esdr. x, 30, volupté, du mot py eden. nny EDNAS, l'un des chefs des troupes de Manasse , 1 Paral, xn, 20, repos, ou témoignage éter­ nel, du mol vy hod, témoignage, cl éternité, el du mut FT2 nuac, repos. OTîX EDOM, Esaù lils d'Isaac, Gen.xxv, 30, roux, terrestre, ou de sang. 'Eoôjx EDOM, Vulgate, Adorn, ville, Josué in, IG, hébreu, Adam, roux, sanguin. 'THR ’A3f«i EDRA1, ville du roi Og, Dent, i, 4, un fort grand et magnifique amas, du mol TRadar, grand, fori, cl du mot hi, tas el amas; aulrement, nuée, mori du méchant, du mol TR cd, nuée el mort, ci du mol yn ruab, nu ynrah, méchant; autre­ ment, mort du compagnon, ou du pasteur, du mol rCH rohé. N:n EGEU>, eunuque du roi de Perse, Esili, n, 5, méditation, parole, enlèvement, ou éloignement, ou géin sseinenl, du mot ron haga. Ce nom est per­ san, ci ne saurait tirer sa véritable étymologie du l'hébreu. |Ce nom pourrait aussi vouloir dire le su * 37 K65 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. perbe, de RS pour rbtt gee. deHHâ gaa, s'enfler, l’accrottrc, devenir superbe.) h5jn EGLA, femme de David, Il Reg. m, 5, jeune vache, un chariot, ou un rond. p5xz EGLON , ville du roi Dabir, Josué x, 3, ou nom du roi de Moab, Judie, in, 12, vean, char, rond. k5h ou nbx’Olàc ELA, ville des Iduméens, Gen. itivi, 41. Vot/ci Elith ci;après, un cliéne, malé­ diction, parjure, jurement, imprécniion. Tï5n ’eWo ELAD, fils de Sulhala, I Parai, vu, 21, l’éternité, le témoignage, ou le butin de Dieu, du moi TJ hed, ou had, éternité, et du im 15tt El, Dieu. [Ou mieux, que Dieu loue,de T-7 louer, célébrer.) iTO5n ELADA, fils de Tahalh, 1 Fur vu, 20, as­ semblée, congrégation de Dieu, du mol ij’» Juhad, assembler, réunir, ou m? hed», assemblée, et du woi5k El, Dieu ¡autrement, l’éltririté, le témoignage, ou le butin de Dieu. *E)r/ca ELAI, père d’O>ias, Judith, vin, i, fori, du mol ^5n eli; autrement, mon Dieu, du mol 5n cl, Dieu, et du pronom ) i, mon. obï ELAM. Voi/cxÆlam. rWjbs ELASA, fils d’Hellès, I Par. n, 59, créa­ ture de Dieu, du mol îTOj hascha, faire, cl du mut St El, Dieu. ELATH, ou Aïlath, ville de ri lumée, Deut. n, 8, la même qu’L/u ci-dessus, une biche, du mol 5^ ail; autrement, force, du même mot; autre­ ment, chêne, du mot h5n ala. rup5x ELCANA, fils de Cboré, Ezod. vi, 24, pere de Samuel, mari d’Anne, 1 Reg. i, 4, Dieu zélateur, du mot 5n El, Dieu, el du mol tup kii e, zéler; au­ trement, possession, ou canne de Dieu, du mot rop cana. XZJw5n *E).x£Gaioç ELCESA1, nom d’un bourg, Na­ hum. i, 1, dureté de Dieu, du moimrp kasch.t, rude, fâcheux, et du mol 5r El, Dieu. H5t5k Tayá ELDAA, fils de .Mûdian, Genes, xxv, 4, science, ou connaissance de Dieu, du mol yp jadah, science, ci du mot5N El, Dieu. Tîbx ELDAD, nom d’homme, Num. xi, 26, amour de Dieu, ou chéri de Dieu, du mot TTî dod, amitié, el du mol 5k El, Dieu. nbjTN ELEALE ville des Amorrhéens; Isoi, xv, 4; Num. xxxii, 37, ascension de Dieu, ou holocauste de Dieu, du mol nyj hala ou hola, élévation, el du mol 5k El,.Dieu. TT/Sh ELEAZAR, dis d’Aaron, Exod. vi, 22, se­ cours de Dieu, ou parvis de Dieu, du mut bazar, secours ou parvis, et du mot bbt El, Dieu. "Ehxrpov ELECTRUM , métal composé d’or el d’argent. On ne sail pas la xériiableéiymokgie de ce terme grec. L’bébn u 5'2CFI chasmal signifie de l’ai­ rain fondu cl brûlant. De TOn airain, el de la syl­ labe 5*7, qui exprímela mollesse, la liquidité, etc.) *|:rhs ELEHANXN. cousin germain d’Azael, II Reg. xxill, 24, grâce, don, ou miséricorde de Dieu, du mot tn then ou chañan, et du iuoiSn El, Dieu. r 1 HG4 ’Ehtp ELEPII, ville, Josué, xviii, 28, mille, doctrine, chef, ou bœuf, du mol r|5bt alaph ou ckpli. 'EÏtvtitpof ELEUTHERIIS, nom d'un fleuve, 1 Jlae. xi, 7, à la lettre, libre. •5n ELI, parole d’exclamation qui s’adresse à Dieu, Psal. XXII, i,el Manli. xxvn, 46, mon Dion, du mot 5tf El, Dieu, et du pronom ) i, mon. rnSbl ELIA, fils dTlarcm, \ Parut. vm, 27, el 1 Esdr. x,2i, le Seigneur Dieu, du mol5k El , Dieu, et du mol rP Jah, Seigneur ; autrement, le Seigneur fort, du mol Jah, Seigneur, cl du moi 51S ul ou el, fort. 3k^5k 1 LIAB, fils de Phallu, Num. xxvi, 8, etc., Dieu csl mon père, du mol 5r El, Dieu, du pronom ) i,mon, cl du mol XS ab,|père; autrement, le Dieu du père. ELIABA, nom d’homme, 11 Reg. xxxnt 52, le Dieu, ou lo fori, le cachera, du mot 5x El, Dieu, ou du mol 5*N ul, fort, el du mol NZîl caba, cacher, couvrir, ou Dieu esl ma couverture. 5rt * Op ELIACIM, lilsd’ilelcias, Isai. xxii, 20, ou l’intendant de la maison du roi Ezéchias, IV Reg. xxin , 34, résurrection de Dieu , ou le Dieu de h résurrection, ou de la fermeté, du mol "p fc’nn, ressusciter, affermir, et du mol 5n El, Dieu; autre­ ment, Dieu vengeur, du moi cpj nakain, venger. ypbtt ELIADA, père de Hazon, 111 Reg. xi,25, science de Dieu, ou connaissance de Dieu» du mot JTP jada, science, cl du moi 5k El, Dieu. Cïïp5k ELIAM, fils d'Acliitophel, Il xxvn, 34, le peuple de Dieu, ouïe Dieu du peuple, du mol 5k El, Dieu, el du mol QJ7 bain, peuple. w5x ELIAS, prophète, III Reg. xxvn, I, Dieu, le Seigneur. Voyez ci-dessus Elia. ELIASAPH, fils de Duel, Num. 1, 14, Dieu qui ajoute, qui achève, ou qui finit, du mol ja&aph, ajouter,achever, finir, ci du mol 5n El, Dieu. 1*U d5n ELIAS1B, fils d’Elioénai, I Par. m, 24, le Dieu de conversion; autrement, mon Dieu ramè­ nera, du mot scimi), se convenir ou rappeler, el du pronom * i, mon. iùtûà ELIATHA, fils d’Iléman, I Reg. nv, 4, vous êtes mon Dieu, des pronoms DR lu’» vous, > i, mon, el du mol 5n El, Dieu ; autrement, mon Dieu vient,du inolSs El, Dieu, el du pronom i i, mon,cl du mol HHN allia, venir, arriver. Np^bx ELICA, l’un des trente vaillants capitaines de David. 11 Reg. xxm, 25, pélican de Dieu; du mot nxp caa, pélican, el du moiStt El, Dieu, ou un foil vomissement, du moi 5vj hul, fort, el du mol N *p kia, vomir. *E>ixot ou "Eludai ELICI, peuples, Judith. i,6, noirs; autrement,relors, du mol grec ïùmç. Le Grec cl le Syriaque lisent les Elimions, ou peut-être les Eh * miles. Td5rEL1DAD, fils de Chaseion, Num. xxxtv, 21, chéri de Dieu, ou amour de mon Dieu. Voyez ci-des­ sus Eldad. 5n>5x ELIEL, fils de ThohuJ Parai, vi, 54, Dieu, «65 ELI ELO «66 pybx ELÎSAPHAN, fils d’Ozîcl. Exod. vt, 22, c’est aiuU le fils de Pbarnacb , Num. xxxrv,25, Dieu de' l'Aquilon, du mdl tsaphon ; autrement, iron Dieu est caché, du mol TB? tsapban ; autrement, n oô Dieu contemple, du mol rSS tsapha, et du mot bx I I’, Dieu. [Ou encore, que Dieu protège, de mSj> •] CDCrbx ELISAPHaT. filsdeZéchri. II Par.jn.int 1, Dieu qui juge [ou que Dieu juge], du móìi£& schapliai, et du mol Sx El, Dieu. SWbx ELISEOS, nom d’un prophète, III Reg. iix, 16, ai, mes, cl du mot py l’œil ; au­ Dieu, Cl du mot TH od, gloire, louange. zznz-ïrrnbxELLE-HADDEBARIM, c’esr-à-dire, trement, vers lui sont mes fontaines, du même mol; autrement, vers lui esl ma pauvreté et ma misère, ce sont là les paroles, du pronom nbx nia, ceux-ci, du mot yy honi. ou ceux-là, cl du mol T1T dabar, parole; Gire el preSsHN EL1PIIAL, fils d'Ur, l Parai. n, 55. miracle, miers mots du livre du Deutéronome, cou me Pappe! * ou jugement do Dieu, du mot xbs pain, miracle, ou leni les Grecs et la Vulgate, chap, xvn, 18, dece livre, du mol bbs pillel, jugement, et du moi Sx El, Dieu. c’esi-à dire, seconde loi, ou rcuouvelkment de la loi. tfeÀS 'Ehyahcr ELIPUALET, fils de David , Il SSt ELLEL, père d’Abdon, Judie, xu, 1 à. qui jolie, Beÿ. v, 16, Dieu de la délivrance, du motbx El, Dieu, du mol 5“0n hillul ; auircment, folie, du mol SS' ha cl du moicbo palai, délivrer; autrement, mon Dieu lai; autrement, Lucifer, du mol SSm hefet. qui mci en fuite, du pronom ï i, mon, cl du mot 5x ELMADAN, filsdTIer, Lue. m, 28. Quel­ El, Dieu, cl du même mol palai, qui mol en fuite. [Ou ques exemplaires grecs aiicicns portent Etmadad, le que Dieu juge, de SbD.I Dieu de la mesure, du mol 5x El, Dieu, et du mot 70 TÒS^bx ’£h?& EL1PIIALU, nom d'un prêtre, 1 mad, mesurer; autrement, le Dieu du vêtement, du Par. xv, 18, mon Dieu est admirable, ou le jugement même mol mad, ou madad. demon Dieu. Voyez ci-destos Eupual. *R -p'2 ELMELEClf, ville, Josué xix, 26, Dieu est ’Eh?al¿r ELIPHELET, fils d'Aasbaï, Il roí, du moi 5x El, Dieu, cl du mol "1^0 niqlech. |Ou Reg. xxm, 54, de même qu'Eliphalet ci-dessus. [C’est- encore le chêne royal, pour •ponrSx chili hamiueà-dire, dont Dieu est le salut.] lech I îTwÔx ELISA , ills de Javan , Genes. x , 4, ou Ics TTrzbx ELMODÁD. fils de Jectan, Gen. x, 26, me­ Ilesd'Eliza [oul’Elide], Exic/r.xxvii,7,c’est mon Dieu ; sure do Dieu. Voyez Elxada.n ci-dessus. Autrement, du mol HUD jcscli, il csl, il représenlo ; autrement, parvis du bicn-aimé, du mot otx uhm, parvis, et agneau de Dieu, du mol r.Uechó ; autrement, Dieu du nmt TTT dod, bien-nimé. qui prête secours, du mol rjttPjascha, ci du moi Sx cy?)R *E).vaá/x ELNAAM, Vulgate; Elnatni^ père El, Dieu. Ces étymologies nu sont pas bien sûres, de Josua» I Par. xi, 46, beauté de Dieu fou dont Dieu mais on n'en sait point d'autres. fail toute h juio], du mol n5 Kl, et du mot czyj najnunbx ’e)ju7«6¿0 ELISABETH, femme d’Aoron, harn ; autrement, Dieu qui Icsnmiue, du molÿU miah, hzoïi. vi, 23, etc., Dieu du jurement, ou le serment remuer, el du pronom D am, les ou eux. ue Dieu, du inoiymy schabua; autrement, du rassa­ jrubx ELNATHAN, filsd’Aelmbor, Jercm.xxvr, 2i, siement. du motyity ¿cheba, ou schcbab.ei du mot Dieu a donné, ou don de Dieu [Théodore]^ du mot 5x %' El, Dieu. [Ou mieux, qui no jure que par Dieu, c.El, Dieu, et du mol JHJ nathan, donner. à.’d. qui liiunore et» le sert.] pbx ELON , fils de Zdmlon, Gen. xtvi, U, chôno ÎTZw^bx ELISAM A, filsd'Amlud, Num. i, iO, etc., ou ehenaie; autrement, fort, dob *K cjal. Dieu exauçant ¡ou quo Dieu exauce), du mol yoc ELON1TÆ, famille d'Elon, Num. xxvi, 26, de ¡a scliama, el du moi FU El, Dieu. même racine. mon Dieu, ou mon Dieu osi Dieu, du mot 7X El, qui est répété, et du pronom i i, mon; autrement, forco / le Dieu, du mot 71 < ul, force, et du mot Sx El, Dieu. "iwbx EL1EZER, intendant de h mafoon d’Abra­ ham, Centi. xv,4, secours ou parvis de mon Dieu. Voyez EüUzàR ci-dessus. rpnÓN EL1I1OIIEPII, fils de Sisa, un des chefs des armées de Salomon, III Reg. iv, 4, le Dieu d'hi­ ver, du mot rpn Imreph, hiver, cl du mûlbxEl, Dieu; autrement, le Dieu de la jeunesse, du même mol horeph ; auircment. de la honte et de l'opprobre, du reproche, du mol tpn haraph. [Ou mieux, à qui Dieu est en récompense»] q’tr ADàpi ELIM, ville des Moabites, Num. xxxvt, 9, cl Exod. xv, 27, les béliers, du mot b^X ail ; au­ trement, les forts, ou les cerfs, ou les vallées, de la même racine. *pD“rx EL1MELEC1I, époux de Noémi, Ruth, i, 2, mon Dieu est roi, du mol bx El, Dieu, du pronom > i, mon, cl de *¡bo mclcch, ou maheh, roi. Wvby 'Eh ya2 ELIOENAIM . fils de Naaria , I Parai, in, 25, iv, 56 ; autrement, fils de Béchor ; I Parai, vu, 9, cl vm, 19, vers lui soul rues yeux, du mot by bal,qui significad, apud, juxta, selon le La­ 1167 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. SsdSn ELPIIAAL, lils de Méhusim, I Par.vm, H, œuvre de Dieu, du mol Sx El, Dieu, cl du moi 5yS pâhal, faire. [Ou Dieu esl sa récompense : car le mol 5yD a très-souvent ce sens.] nprfat Wéré, oublieux. crcxr^'7 EN-SEMES, nom de lieu, Josuc Ivin, 17, fonlaine, ou œil du soleil, du mol W haîn, fontaine, ou œil, cl du mot chemccb, soleil. ’Ek«cvct¿í EPÆNETUS, ami de saint Paul, Horn. XVI, 5, mol grec, qui signifie louable, digne delouange. ’EKotypâç EPAPURAS, l’un des disciples de saint Paul, Coloss. iv, 12, mol grec qui signifie couvert l'écume. *Eira?p¿5tTo; EPAPHRODITUS, aide de saint Paul, Phil. n, 25, mol grec qui signifie agréable, beau, PAypoSirn» Vénus. HDty EPI1A, fils de Madian» Gen. xxv» 4, etc.; las, f digue, du mol w haj.iph; autrement, voler en l'air comme un oiseau, du niotvpj huph, voler. W 'Açeip EPHER, fils de Madian, Gen. xxv, 4, Vulgate, Opher. etc., poudre; autrement un faon,ou du plomb, du mol FFS? ophcrelli. ’Eyioor EPHESUS, ville, AcL xviii, 19, désir. MtTpov EPHI, ou Ei’iix, espèce de mesure hé­ braïque, Exrc/i. XLV, 54. Voyez ce que l'on en a dit en parlant des mesures hébraïques. TEN'Eyovï EPHOD, espèce d’habit de prêtres, Judie, vm, 27 (voyez Exod. xxv, 7), couvrant les épaules, superhumerale, commea traduit la Vulgate, et que les Grecs appellenl czwpSa. msy EPURA, ville, Judie, vi, li, la même, à ce que l’on croil, qu’Op/tera, Josuc xvm, 25, cendre, poussière, ou du plomb. *ì9N Q EPHRAIM, second fils de Joseph, Genes. xn, 52, eie., qui porle du fruit, ou qui croil, du mol mD phara. nmSN THEN ’E?p«0 EPHRATHA» ou Ephrath, femme de Caleb, I Paral. n, 19, autrement, la ville Ephralha, uu Helhtéein, abondance, ou portant du fruit, el croissant. Cherchez sa racine dans Ephraim ci-dessus. *F|?9n ‘E^paOŒPHRATHÆUS,habitant d'Ephrala, ou descendant d'Epluaïm, Judie, xn, 5, de même. yiZÿOvaypn EPUREE, roi d’Egypte, Jerem. xliv, TO, en hébreu, llophra, nom égyptien, dont il est in­ utile de chercher I etymologic dans l'iidbreu. [Ce nom doit se traduire par le Pharaon; or ce titre était commun à tous les monarques de l'Egypte, el signifie dans la langue de ce pays, roi, seigneur, puissant, etc.) CSH2NEPHREM, Vulgale, Ephraim, Psalm. lxxvii, 67. Voyez Ephraim ci-dessus. pTDV ouynDy EPHRONjlls deSéor, Gcn. xim,8, ville de ce nom, Il Par. xili, 9. Voyez sa racine dans Epner. 'EKtxovpcioi EP1CUR/EI, philosophes païens, Ad. xvn, 18, qui donne secours, du mol grec fetxovpfe» j’aide, je secours. ’ettivîxcov EPINICIUM, champ des victoires; il Mach. 55, mol grec, de iiriet devixij, la victoire. <170 'Epourroc ERASTUS, compagnon des travaux saint Paul, Act. xix, 22, mot grec qui signifie ai­ mable. nTDHN [et fDTiNj ERCHUÆI, Vulgate, Archuœi, peuples, 1 Esdr. iv, 9, longs, du mot "px erech; au­ trement, qui guérissent, du mot a rocca. 'Ao<¿>x ERIOCH, roi des Elicéens, Judith, i, 6, long, élevé, étendu, du mol "pn erech. pCN ESA AN, ville, Jonu xv, 52, appuyé» soutenu [ou mieux soutien], du mot pc schaan; autrement, feu de l’affliction, du mol CN esch, feu ; autrement, de la réponse, du mot liana, répon­ dre. ESAIAS, prophète, Ivá. i, 1, salut du Sei­ gneur, du mol 7U'jascha, salut, el du mot rp Jah, le Seigneur. *'¿7 ESAÜ, le même qu’Edont fils d'Isaac, Genes. xxv, 25, qui fait, ou qui agit, ou parfait» du mot¡T37 hasça. StzCn ESBAAL. fils de Saúl, I Parai, vui, 33, le feu de l’idole, du mot CN esch, feu, el du mot Tn baal, idole; autrement, qui jouit, qui possède. Voyez Baal. [Dans le beu parallèle on lit nei tTx l’homme de confusion (il était boiteux); est sans doute pour bn l’homme du Seigneur.) pZïN ESBON, ns üls de Balé, Vulgate. Bela, I Parai, vu, 7, qui s'empresse d’enlcndre, du mot yis uis, s’empresser, el du mol nrz bina, entendre; autrement, qui se hite de bâtir, du moin¿3 baña. |0u mieux le travailleur, de 3XX travailler.] SjwX ’Eff^oÀ ESCOL, frère de Mambré, Gena. nV, 15, grappe de raisin; autrement, privation, du mol schachal. mr7 ESDRAS, nom d'un préire et prophète, I Etdr. vu, 6, aide, secours, du mot Tr; hazar, secou­ rir; autrement, parvis, du mol mr/ haura. ’E«ròf£Ài»v ESDRELON, ou Esrelos, ville, Judith, I, 8, le secours de la force, du mot vr; haiar, secou­ rir, et du mot ani. ou ul, force. Nous croyons que c’est la même que Jexrael. Voyei Jeziuel ci-après. -Esi/jw ESDIUN, capitaine. Il Mach, xn, 56, se­ coure, du molTty baiar, secourir. Voya Esdras. pCN 'AffCsb ESEBAN, fils de Dison, Genes, xxxvi, 26, le feu du fils, du inotcx esch, et du mol pben, ills, ou de celui qui bâtit, du mot fCQ bana, bâtir; autrement, le feu de l'intelligent, du mot p2 bun. [Ce nom est le même que H3CT ou piïTî.et signifie restituable, de 3OTI estime, en chaldéen.] pïx ESEBON, fils de Gad, Gen. xlvi, 16, préci­ pitation, ou bâte du fils, du moty.x uts, pressé, hâté, eldu mot p ben, fils; ou de celui qui bâtit, ou de l'intelligent. Voyez Eskban. pt"’ 'EC«xi ESEC, frère d’Aser, 1 Parai, vm, 59, violence ou calomnie. yn'"yN 'Eaùioc ESELIAS, père de Snplian,!! Pa­ rai. xxxiv, 8, le Seigneur le garde, ou le délivre, du mot SïN atsal; autrement, qui esl proche du Sei­ gneur, du même mol Sxn ozel, el du mot n» Jah, le Seigneur. II7Í TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. tm avy 'Actu ESEM, ville, Josué w. 29, l'os nu la femme,cl du pronom jan, sa; [p on, esl une ter­ force; autrement, leur bofa, du mol yy hets, bois; minaison adjective] ; autrement, le don du feu, du autrement, leur conseil, du mot py huts. mol U?N esch, cl du mol p; nathan, don. •^X *Aaa/> ESER, fil> de Séir, Gen. xxxvi, 21, tré­ VR’Eaac ETHXl, Géthéeu, qui vini au secours do sor, ou lieu où l’on serre et amasse quelque provi­ David, H Reg. xv, it), robinie, du mol r^Nctli, mon sion, un collier; autrement, qui embarrasse, empê­ signe, du mol FN ol , el du pronomi i, mon; au­ che, ou relient et chagrine, du mol ny tsar, ou trement, un boyau, ou une bêche, du mol noctli; tsur, resserrer, affliger. ou leur arrivée, du nwlJTN allh. [Ou encore, le voi­ •WR’Affvaà/x ESNA, ville, Jome xv, 45, change­ sin, de FK eih.J ment, ou réiléraliou du moi FJ^schana; autrement, W eM ETHAI, fils de Roboam, Il Pur. m, 20, sommeil, du mol pn jnschan; ou secondement, du mon heure, ou mon temps, du mol ny belli; autremeut, préparer, du mol Try hilhcd. mot W scheni.(Ou mieux, fm le, imprenable, de pFN, Qü-J ETIIAM, chef de famille, I Parai, iv, 5, en chaldéen, être fori ci robuste.] leur oiseau, du mot wy luit, oiseau, du pronom o RTCüN ESPI!ATI!A, fils d’Aman, Esf/i. ix, 7, as­ am, leur; autrement, leur couverture, du moliÿj semblée, du mot £CR asaph; autrement, finir, con­ hala, revêtir; autrement, leur plume,du mot'¿y, hot. sumer, du mol nzo sapha. Ce nom esl étranger à la ETC’ eùp ETIIAM, nom d’une solitude qui esl langue liébraiqne. [ Il vient du persan eipe (zend. atpo, atparc; sanscr. osta), et signifie le poulain, terme aussi appelée Sur, par un Ü schin, Exod. xm, 20, leur force, leur signe, etc. Voyez Etimi, et du pro­ d'amitié.] SrHün ESRIF.L, fils de Galaad, Jorue xvn, 2, b¿inom Q am, leur. . j jmxAiSav ETHAN, G|s de Mahol, III R^.iv.31, |ilude de Dieu, bonheur parfait, du moi asebri, bienheureux, bonheur, cl du moi Sh El, Dieu; au­ fori [de JFP], bêche (voyez Etiiam) ; autrement, le don de l’Ile, du mol \x i, tic. cl du mol jrx malhnn, trement, regard du fort, du moi n~1 reva, regardât du mol Sis ul, furce; nilrcment, les démarches do don. CF:fn ’AGaviu ETIIAMM, septième mois de l’anDieu, du moi "TTJIN aschur, démarches. née ccdésiasiique des Hébreux, 111 Reg. viti, 2, ropyn ESRON, tTron, lils de Rphen, Gena, xlvk 0. le dard de la joie, du mot VH chois, dard, et du tupi bihlcs, forts (voyez Ethan); autrement, don, du mol pi ranan, cri de joie; aulremcut, division du chaq- p2 tnathan. Ly nx ETHBAAL, nom d’un roi des Sidonicns, tique, du mol nxn chalsa, partager, diviser,du même III Reg. XVI, 51, vers l’idole, ou avec Baal, du mol mol ranan;aulrcmenl, pTvi-, du moi nyn chatFN cth, envers, ou proche, ou avec, cl du mol b'z*3 sar; auireinenl, ETHEEL. (ils d'bai.i, Il Esdr. xr, du mol nxSn lhelah; autrement, demande, prière, 6, Dieu avec moi, du mot FN cth, avec, et du mol du mol Sxü schaal.— (Mieux, pciitiqp, ’emande. C'csl proprement l'infinitif hilphael de en chan­ Sx El, Dieu; autrement, signe, arrivée de Dieu, du même mot FIN etli, ou du mol FPN nîlli, arrivée, cl geant le n de la préformalive eu x, à la manière des du moi Sx El, Dieu. Arabes 1 1TÜP ESTHER, nom d’une femme, appelée ausn *F7 *E0< ETI1ÆI, Vulgate, Ethei, fils de la fillo du Edhsa, Euh. \i,l. cachée, du mol VD salhar; ou Séinn, I Par. n, 5G, mon heure, nu mon temps, du qui démolit, du même moi, selon le Chaldéen ; au­ mol ny etti, temps, cl du pronom 1 i, mon. trement, preuve de h médecine. Ce mol, à ce que Vy ETHER, ville. Joute xv, 42, pierre. l’on croit, est persan ou mède : l'hébreu élail Edhsa. 'Eût ETUI, un des trente vaili .mis capitaines de [Ce nom signifie proprement l’étoile, la bonne étoile, l’armée de David, I Parai, xn. II, mon temps, mon en persan siiarah, zend. stara, sanscr. tara t nemes heure. qui ont passé jusque dans nos langue ; grec pFx *Eûvà ETIINAN, fils d’Assur et d'Ihlaa, astrum, astre ; alleni. Starr, ang. star, gnih. staivi». I Parai, iv, 7 , don , récompense, signe, arrivée du etc., etc., Voy. le diction, hébr. franc, du IVe vol. fils, du mol Fix cth, on oih, arrivée, el du moipj, nin, fils. du Dici, de Philologie sacrée.] 1 FCR ESTHON. fikdcMnhir, I Parai iv, m .y ETIIRO rii, couronnes, ce qui enferme, de l'hébreu nix' environner. 1Î, femme [ou efféminé], du mot rr¿ *s? escheth. «74 CAA GAB EuCoulof EUBULUS, ami el disciple de zaini Piul, II Timot. IV, 21, mot grec qui signifie prudent, qui agit avec bon conseil. Evuivn; EUMENES, roi, I Mach, vin, 8, mot grec qui signifie doux, bicnhbnnl. Ewtxn EUNICE, mère de Timothée, II Tîmof. i, 5, mol grec qui signifie boni e victoire, du mot rv, bonne, bien, et du nu t vnoj, victoire. Evyoux°r EUNUCHUS, eunuque. A la letti c : gar­ dien du lit, du grec , uu lit, et fjjw, je tiens, je garde. L’hébreu saris sc prend pour un vrai eunuque, cl pour un grand officier de I » cour d’un prime. EÛKOTfog EUPATER, ouEüPATOn, fil * <1’\ntiochus, 1 Mach, vi, 17, bon père, du mol grec .).w, j’annonce. Evenirne EV ERG ETES, surnom d'un roi d’Egypie, mol grec qui signifie libéral, bienfaisant. ils Eub EY1, roi des Madianilcs , Arum xxxi, 8, hélas, du moi oi ; autrement, mon désir, du mol ÌTIN iva, désir, cl du pronom * i, mon. •pTlO^i’M'ECtlfupoJàx EVILMÎ RODACII, roi de Babylone, Reg. xxv, 27,1e fou de Mérodach, ou mé­ prisant, l’amertume du fou; autrement, le fou con­ trit amèrement, du mol S"N evil, un fou. cl du mol TIO macar, amertume , et du mol r~ daca, renver­ ser, ou du mol TR duc, piler, broyer. Ce nom esl babylonien, el il esl difficile d'en donner la véritable étymologie dans l'hébrcp. [l’in/rs Mr.nooicti. Quant a evil, il est probable que ce nom n’esl que le traves­ tissement du nom xériiablc; car il n’esl pas croya­ ble qu’un roi sc soil appelé de celle sorte; ou alors le mol evil a dans la langue babylonienne une signi­ fication bien difiéreme. cl que l’on ne connaît pas.] EWia EVODIA, amie de sainl Paul, Philip. iv, Í, mol grec qui signifie bonne odeur, ou qui seni bon, du mnt cv, bon, et du mol 5u v menu de Dieu , ou Dieu est ma force, du molbx El, Dieu. *T"^ Sx EZECHIEL, hébreu, Jahnz et, Fan de ce k qui revinrent de Babylone avec Esdras. I Esdr. vin, 5, qui veil Dieu, du mol m casa, voir, et du mnt *7n EL Dieu. *AÇoî> EZEL, pierre, 1 Reg- xx 19, sonie, promenade, du mol 5 R ezel ; autrement, distilla­ «75 tion. •Ì7 EZER, fils de Hur, I Parai, iv, 4, secours; de 71T7; autrement, p *nri% du mot, baxara. SrnToWl EZ1EL. fth d'ilaraja. Vulgate, A raja, II Etdr. in, 8, force de Dieu. aniremeni, le bouc de Dieu, du mot hex, bouc, eidu mol Sn El, Dieu. rrftN EZRA, m m d’homme, I Parai, iv, 17, se­ cours, ou parvis. Voues cl-de<$us Eieb. TT7X EZR AITES, Vulgate, EzrahRa. un de * sages du temps de Salomon, III Reg. tv, 5’, étranger, du moi rrnN eirac; autrement, orienul, du mot m ra­ rae. il s’est levé. [Proprcmcnl, de la postérité de Ezrnch. oudeZerach, ou bien Findigène. celui qui n’esl pas étranger.) 'EipcrA EZREL, lébrcu. ffasurr/, I Es r. x, 41, secours, ou parvis de Dieu. Voyes Ezra. ’Eîpal EZRI, intendant des jardins cl des mê­ lait ics de David cl de Salomon, 1 Parut, xxvii, 26, mon secours, ou mon parvis. Voyn Ezra, ci du pro­ nom i i, mon. cpnvy EZRICAM, intendant de h mùson d’A­ chaz, I Parai ni, 25,etc. mon secours est ressuscité, ou mon secours s’est levé, du mol *17 czer ( voyez ci-dessus), cl du motC3 *p knm, ressusciter, sc lever; aulrcmenl, mon secours m'a vengé, de l'hébreu venger. EZRIEL, père de Sartia, Jerem. xxxvi, 26, secours ou parvis de Dicu. Foja ci-dessus Ezrel. J? FAUNI FICARII. Jcrrm. 1, 59, les faunes qui se nourrissent des ligues sauvages. L'Hébreu lit zàini, avec les îles. G 'TÿjGAAL, ills d'Obed, Judie, ix , 55,mépris ou abominaiion. t. J3 GA AS, nom d’une montagne, Josué xiiv, 50, tempête, commotion, tumulte, ou renversement ¡tremblement de terre]. -3: GABA, ville, hai. x, 29, la même que C.abaa, coupc, gobelet: atilremcnl, colline, du mol rr> *23 ga­ ina [ou du verbe VX s'élever]. XXGABAA, uu GABAATH,lamème queGaba, Josuc xv. 57. «75 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX. ETC. 733 G ABA E, ville, Josuc xvnt, 24; xxi, 17, la môme que Gabaa, ou Gabaalh, ci-devant. *33 GABAON, ville, Josué xvnt, 25, colline ou p gobelet. Voyez Gasa. Autrement, ce qui est au de­ hors, ou ce qui s’élève, du mot Xlâgabab; autre­ ment, élévation d’iniquité, du mot 33 gab, élévation, elJiimot pyliavon, iniquité. [Ou mieux, bâtie sur une colline; la terminaison p est souvent adjective.] 033733 raêaovtrai GABAONITÆ, peuple de Ga­ baon, Il Reg. XXI, î, de môme que ci-devant. proa TcCOiv GABAT1ION, ville, Josué xxi, 25, son dos, ou son éminence, ou élévation, sa paupière, du mot 33 gab, el du pronom J an, son; autrement, don élevé, du mol 33 gab élever, el du mol jnj nathan, don|; autrement, Gebbelhon, Josué xix, 44. [Ou plu­ tôt, lieu élevé, du chald. ntcu gibla.] ra$6a0â GABBATILA, lieu élevé, Joan. XIX, 15, en grec hG¿‘ hud, témoignage. [Ou plutôt dur, âpre, terre pierreuse, de l’arabe, j O^Tÿba GALAADITÆ, peuples dcGalaad, IV Reg. xv, 25, de même. GALAADIIIS, province de Galaad; I Mach, v, 17. bb¿ GALAL, un des chefs de lévites qui revinrent de Babylone à Jérusalem, ! Parai, ix, 15, roue, boule, révolution, frontière. ^3 rûw> ou r<>o)xd GALALAI, un des princes de la tribu de Juda, Il Esdr. xn, 35, ma roue, ma fron­ tière. Talmccc GALATÆ, peuples, Galat. m, 1, mol grec qui signifie blancs, couleur de lait, ou qui vivent de lait. raWia GALATIA, I Mach, vili, 2, province de l’Asie Mineure occupée par les Gaulois ou Gables. b>b3 GALGAL, ou Galgala, ville, Osee ix, 15, roue, révolution, tas; autrement, révolution de la roue, ou tas du las. b^3 r«Áóa¿« GALILÆA, province, Matth. ni, 13, frontière; dérivé de Galgal. Voyez ci-devant. C2^b3 GALLIM, nom d'un bourg, I Reg. xxv, 44, qui amassent, qui couvrent, qui roulent, du mot 53 gai, ou du mot îiSagalah. [Ou mieux les fontaines, les sources.] Z3^3H raûlfi GALLIM, ville, hébreu, Eglaimjsai. xv. 8, gouttes ou goutte de la mer, du mol 5jK agal, goutte, cl du mol jam, mer, ou amas d’eaux; autrement, qui couvre, qui court, qui roule, du mol 53 gai. [Ou plutôt, les deux étang», de 53N couler, sc rassembler dans un même lieu, en parlant des eaux.) pkaaU» <»AI.LION, proconsul d'Achaîe, Ad. xvm, 12, qui telle, oh qui vil ¿e |a¡u n77 CAZ bx’Sna GAMALIEL, Ills àv GAULON, ville, Josuc xx, 8, leur trans­ migration [el mieux simplement transmigration ou exil], du mol nb: gala, transmigration, et du pronom jan, leur; autrement, leur révolution, TO ràÇn GAZA, Mlle, Gen. x, 19, fort, du mol THZghazax; autrement, bouc, du mol iy liez. •"Im raÇCapaTor GAZABAR, père de Milhrid.no, I Esdr. i, 8, L'Hébreu porte : Mithridate le trésorier. La Vulgate a mis le nom pour la signification, du mol -QT gadabar, trésorier, en changeant le *î daleib en 1 zain. [T31A en persan signifie trésorier, doiy trésor et de la syllabe bar, qui sert à former les possessifs, comme en allemand ehrbar, aehtbar, manubar, etc.] OÎA GAZAM, nom d'un des chefs des familles qui revinrent de Babylone à Jérusalem; I Esdr. n, 48, une chenille; autrement, leur toison, du mol u ghez; ou qui les tond, du môme mol ghez, el du pronom Cam, leurs, les. Ou le vorace, de rTU.] CMTO raÇouoi GAZÆI, peuples de Gaza, Josué GEH 1178 xn!, 3, forls, du mot TO hazaz; autrement, boucs, du moi *y hez. ràÇapt GAZARIS, ville ou territoire de Gazara, I Mach, un, 54. Voyez ci-après Gazza. nU raÇcpà GAZER, Gazera, ou G a zara, ville, Josué x, 53,coupé, ou retranché, ou divisé, autre * meut, sentence, ou ordonnance, décision. GAZOPHÏLACILM, la chambre du irésor, ou le tronc où l'on mettait les aumônes cl les offrandes, Luc. xxi, 1, du mot yôÇa, qui, selon la langue persane, signifie richesses, meubles, et du mol çu/axii, garde. yza raCaá GEBA, ville, H Esdr. xi, 51; autre­ ment, Goba, Gabaa, et Gabaalh, colline ou gobelet. Voyez ci-dessus Gabaa. GEBAL, ville, Pial. Lxxxtr, 8, borne ou limile. Voyez Gadal. 'Zi GEBBAI, nom d'homme, Il Esdr. xt, 8, élévation, dos, du mol 22 gab; autrement, saute­ relles, du mol 2’2 gob; autrement, citerne, fossé, du mot nx ghebé. rjXia GEBBETHON, ville, Josué xtx, 44. Voyez ci-dessus Gabkiuox, hauteurs, élévation. H: GEDDEL, nom d homme, 1 Esdr. tt, 56, grand ou grandeur; autrement, frange, cordon, du mol ghedalim. 'FÒT: TmJgWk GEDDELETHI, nom d'homme, I Par. xxv, 4, ma frange, ou ma grandeur. Voyez cidessus Geddel. lN"»; rovi# GEDDIEL, fils de Sodi. iVum.xni, 11. bouc de Dieu, du mol rq ghedi, boue; autrement, le Seigneur est ma félicité, ou mon armée, du nrnl rnt gad i, félicité, armée, etc, cl du mot Sx El, Dieu. ToJcltar GEDEL1AS. lits de Phassur, Jerem. xxxvnt, 1, Dieu est ma grandeur, o i frange du Sei­ gneur, du mol gcdilim, franges, et du mot ,T Jab, le Seigneur. pyU GEDEON, lils de Joas, Judie, vi, 29, qui brise cl qui rompt (le coupeur], du mol jna gadah; aulremenl, retranchement de l’iniquité, scion le Sy­ riaque ct l’Hébreu. TOU raîtei CEDERA, ville, Jowexx *, 30, muraille sèche, ou baie. Voy^z ci-dessus Gader. Gadera. D'rrTU raSifà GEDORATHAIM, ville, Josué xv, 56. (Vulgate, Gcdcrolhavn), les deux murs. Voyez Gfdera. rTïüJ ntroép GESSUR I, pays, Deut. ut, U, le même que Gessur. Voyez ci-dessus. pj GETII, ville, II Parai, xi, 8, pressoir. nOTJ GETIIAIM, ville, Il Reg. iv, 3, les deux pressoirs, ou les deux villes de Gelh. TUraOipGETllER, lils d'Amram, Gen. x, 23, val. lée de l’examen, ou de la recherche, du mol R'agié, vallée, et du moi 7TI thur, examen; aulrcincnl, val lée de la lourlercllc, du même moi ihur; aulrcmenl, pressoir de la recherche ou de la contemplation, du mol nj gelh, pressoir, ct du même mol thur, ou con * lemplaiion [inconnue]. •En-nn: r<0« 'ttyp GETII-IIEPIIER, ville, Josué lix, 13, qui fouit au pressoir, du mol nin chaphar, creuser, fouir, cl du mol FU gelh, pressoir; aulrenienl, qui recherche, ou qui confond le pressoir» du même mot caphar. ( Autrement, le pressoir du poils.) JTOTTIU GETR-REMMON , ville, Josué xxi, 25, pressoir de la grenade, «lu mol ru gelh, pressoir, 11 du moi J’21 rimmon , grenadier; autrement, près soir élevé, du mot non ramam, élévalion. a^DZTKUGETIISEMANI, autrement,Ge-Semimi, hébreu, hai. xxvin, 4, vallée très-grasse; nuircmen’, vallée de l'huile, du mot gié , vallée, cl du mut TOW sebemen, huile, parfum. TA raÇr^à GEZER, ville, Il Reg. v, 25, la mémo GOG 1181 que Gazar (voyez ci-dessus), coupé, retranché ou divisé; autrement, sentence, jugement, décision. GEZEM, la même que Gazam, Il Esdr. vu, 51. Voyez ci-dessus. ’Aaapn.uôO ou raÇnpwv, comme portent d’autres manuscrits, GEZERON. ville, I Marc, iv, 15, retran­ chement, ou division, 011 sentence de la douleur, ou do la force, du mol XI gezer, retrancher, et du mot 011, force, ou du mol xs ana, douleur ou affli­ ction. VIA r«ÇnC GEZEZ, fils de Caleb, 1 Par. ¡1, 46, ton­ deur, toison. Vt^crÂxrs GEZ0N1TES, qui est de Gczon, I Par. xi, 55, ou qui tond, du mol VQ gaz a ; autre­ ment, qui passe, du mol |1TO mazon , passage. [On duil le traduire, de La carrière; il vient de nu gazo, carriere.] HU Tú Gl AH, vallée, li Reg. it, 21, conduire, extraire, produire, du mol HUguich; autrement, soupirs ou gémissements, du mol XN anach. [moi rcxt GIBATH-HAMMORE, colline située dans la vallée de Jcsrccl, Jud. vu, 1, la colline du docteur; c'est la traduction littérale des deux mots.] obli riGhu GIBLII, peuples de Btblos en Phé­ nicie, Hl Reg. v, 18; autrement, Gebal, P>al. Lxxxti, 8, fin, limites, ou bornes de la mer, du mol bvu gebol, el du nmt Qi jam, mer. nrx TaSir/^O GIDEROTH, ville, Jotue xv, 41, mur, murailles sèches, ou haies, du mol nX gadar. lin-A G1EZI, serviteur d’Elisée, IV Reg. iv, 12, val­ lée de la vision, du mol hU gié, vallée,el du mut rm chaza, voir; aulremcnl, vallée de la poitrine,du mê­ me mot. pFU ou pva GUION, fontaine, H Par. xxxn, 50, poitrine, du mol nin cazó, ou caza; aulremcnl, im­ pétueux, violent, du mol rru guadi ; autrement, vallée de la grâce, cl de la demeure, du mol gié, val­ lée, cl du mol pn chanan, grâce, ou du mol run cana, demeure. [Vopes Geuox.] nbâ GILO, ville, Josué xv, 51, qui te réjouit, on qui renverse, ou qui passe, ou qui révèle , ou qui découvre. [Ou l'exil.] FCi GINETH, père de Thcbni, III Reg. xvi, 21, jar­ din ou protection [ou jardinier], du mol p gan. GNIDUS. Voyez ci-dessus Cnidus, Tile de Gnide. nnVAiÇ ixhxrûv XtGo; GOATIIA, nom de lieu, Jerem. xxxt, 59, son toucher, ou son mugissement, du mol 7A: nagah, loucher, el du mol gaha, meugler. TA rwSGOB, nom de lieu, II Rtg. xxî, 18. citerne, du mot x geba ou gebé; autrement, sauterelle. du inoiziAgob; aulremcnl, éminence, élévation, du mot Tl gab. Tl>bru GODOLIAS, fils d’Ahicam, IV Reg. xxr, 22, gr andeur du Seigneur, du moibru gadol, gnndeur; aulremcnl, frange du Seigneur, du mot O TU gbedilim, franges ou rubans cl du mol «T Jah, Seigneur, i GOG, nom d’un roi ou royaume, Ezech. xxxvm, 2, toit, couverture, du mol AA gag- GUR H8Î pü GOLAN, ville, Deui, iv, 45; autrement, Caulon, Jome xx, 8, passage, ou révolution, du mot nbl gala. nbib: rolyoGâ GOLGOTHA,on Golgolta,montagne, Hatih. xxvn, 35. En grec xf&rov, crâne, ou calvaire, du mol latin calva, le crâne, ou le têt de la tête. Le mol Golgotha est syriaque, el signifie amas de télés ou de crânes, du mut TA gai, amas, cl de rhâ golithaj crâne ou téle. TVSa GOLIATH, nom d’un géant, I Reg. xvu, 4, passige, révolution, découverte, amas, du mol SS; galal, cl TTA gala. HD! GOMER, lils de Japhelh, Genet. x, 2, achever, consommer, accomplir. 727 GOMOR, espèce de mesure, ou une gerì *, ou la dixième partie de l’épbi, Exod. vi, 56. •TTC? GOMORRHA, villo, une de celles delà Pen­ tapole, Genet, xix, 24, peuple rebelle, du mol 07 am, peuple, cl du mol rrc niara, rebelle, ou révolté; ou peuple qui craint, du mot m * ira, craindre. Vupyia; GORGIAS , nom d'homme , I Mach. m , 58, terrible, ou diligent, du mol grec 70/570». PufTuvx GORTTNA, nom de lien, 1 Mach, xv, 21, carquois, du mot grecy^purôc * JCaGOSEM, Vulgate, Gestem, nom de pays, Gen. xlvi, 28, approche, du mot WAA nagasch. CWA Tíw/ GOSSEM, nom d’homme, H Esdr. n, 49, pluie ; autrement, leur approche, du mol wAA pagaseli, ct de l’affixe o am, leur. bx^2Fi7 GOTHO.NIEL, le même qu'OiftonWv> nom d'homme, I Parai, xxvn, 13, Dieu esl mou heure el mon temps : du mol nj belli, le temps, du pronom i i, mon, cl du mol b# El, Dieu. ptl GOZAN, fleuve, IV Reg. xvu, 6, loisoo, ou pacage, du mol TîA gazai; autrement, qui nourrit le corps, du mot .TA gua, le corps, cl du mol p xun, nourrir. □W ’eHimc GRÆCI, peuples Dan. vm, 21, en hébreu, javanim, c’est-à-dire, boueux , imgcux, du mol *T javnn; autrement, colombina, du mol .XV jonah, colombe; autrement, trompeurs, du mol.X) jana. En grec Hellenet, forts, robustes. bs'NA FouStik GEEL, (ils de Machi, Num. xin, IG» rachat, ou redemption , ou exaltation de Dieu [ou mieux le sauveur] du mol bsA goal, racheter; ou du mol HNA gaa, élever, glorifier, el du iuoiSh El, Dieu. *AV|CUNI, fils de Nephlali, Gen. xlvi, 24, mon jardin, ou celui qui me protège, du mol p gan. TA GER, Vulgate, ou Gaver» montagne, ou le penchant de la montagne de Jeblaam , IV Reg. ix» 27, les pelils d’une bète; ou aulremcnl, demeure, ou assemblée, nu la crainte. bzTTA GUR-BAAL, nom de lieu, II Parai, xxvi. 7, les petits de l’idole, ou de celui qui domine ou qui possède • du mol n'A gtir, les pelils d'une bêle, cl du mot byz baal, idole, ou de celui qui domine, etc.; autrement, la demeure, l’assemblée, ou la crainte de l’idole, ou de celui qui domine, etc., des mûmefc mots gur el baal. 1183 TRADUCTION DES NOMS HEUREUX, ETC 1184 H ron- HABA, fils 1IADIUEL, mari de Mérob, fille de ou dama, qui signifie sang. Saul, I Reg. xvm, 19, troupeau de Dieu, du mol WÈBB 'Arrapavi IIACHAMONI, père de Jesbaam, -.77 heder, troupeau ; aulremenl, retranchement, ou de Jahiel, 1 Parai, xi , 11 , el chap, xxvn , 52, sage, ou très-sage, du mol con chacham ; aulremenl, •ou privation de Dieu, du mol -T> heder, el du mol El, Dieu. hameçon du dénombrement, du moi HH chach, hame­ XàSïiç IIADSI, nom de lieu, H Reg. xxtv, 6, çon, et du mol nomini, nombre, dénombrement; Vulgate, Hodsi. renouvellement, ou le premier du autrement, l’attente du présent, du motrcn chacbah, mois; ou, selon le Syriaque, un présent, ou un non attente, et du mot HTUO mincha, présent. r.'bzn llACHELAI , père d'Alhcrsalha , veau présent. Xn IIAGAB, un des principaux d’entre les NiIl Esdr. x, i, qui attend le Seigneur, du mol ren chacha; autrement, l'hameçon du Seigneur, du mol ibinéens, I Esdr. n, 46, sauterelle, du mot xn mcacli, hameçon, et du mol rp Jah, le Seigneur. chagab. nz:n BAGABA, mi des principaux d’entre les [Autrement, que le Seigneur trouble, obscurcit, de bzn,cn arabe, s’obscurcir.] Nalhiuéens, 1 Esdr. n, 45, de même. nvn HAGGIA, fils de Mérari, I Par. vt, 50, la îTPZn *Exslà BACHILA, colline, I Reg. xxtil, 19, fête ou la solennité du Seigneur, du moi ;;n ch.igag, mon espérance est en elle, du mot nzn chacha , at­ tendre, espérer; aulremenl, hameçon en elle, du fêle, réjouissance, cl du mol rp Jah , le Seigneur; mot nn chach; aulremenl, dans son palais, du même aulremenl, le lour ou la roue du Seigneur. moinn each [ou mieux ténébreux, debzn. Voyez le BAGGITH. Voyez ci-dessus Agcitii. précédent]. rai BAL ville, Gen. xn, 8 ; Josué vu, 2 ; aulre­ Hppn ppn oúxóx HACOC, ville, I Paral, vi, 73, menl, Ajath. hai. x, 28, amas, las, du mot hi. Vulgate» llucac. la même, à ce que l’on croit, que rrn *ÉXa« HALA, nom d’un fleuve, IV Reg. xvn, Huccua, Jotue xtx, législateur, graveur, scribe, du 6, infirmité, ou douleur de la mâchoire, du mol pSn moippnchakak, ordonner, élablir. cala, infirmité; autrement, principe d’humilité cl de tendresse, du mot nbnn thckila, le commence­ * ’" 'Axoufi UACUPHA, l'un des chefs des NaHL thinéeus , 1 Esdr. n, 51, le commandement, ou l'or­ ment. Ce mol n’esl pas hébreu ; car c’esl le nom donnance de la bouche; du mol pnchoq, statuì, d'un fleuve de la Medie ou de la Colchide. [Ge ìiotit 1185 «AM veut dire le fleuve dont la surface esl plane et unie, de rrn polir.] rîNbn’Eiaà 11ALAA, femme d’Assur, I Parai, iv, 5, infirmité, du mol n5n ' hala ; aulremenl, écume, rouille, du mot N“FI chalé. np'"H ’EizàJ IIALCATII, ville, Josuc xix , 25, la même que Hclcalh, Jotue xxi , 31, porlion, héri­ tage, division, du mol chalak; autrement, adou­ cissement ou Halterio, du même mot. bllbn IIALIIUL, ville, Josué xv, 58, douleur, du moi nbn cala, ou de bvi chil; autrement, principe • de la douleur, ou de'l’impurcté, du mot .ITTI Ilici hila, principe, commencement, eidumotnbn chala, dou­ leur, et du mol V'Fl clialal, impur, profane; autremeni» la douleur de l’enfantement, du mot Ttnchal, enfanter; ou atiente de la douleur, du mot SSti dio­ ici, attendre avec peine el impatience. * Aiixapvaffffof HALICARNASSUS, ville de Carie, I Mach, xv, 23, chef de la mer, c’est-à-dire, entree de la mer, de deux mots grecs, «).r, qui signifie mer, et de *apiap, qui signifie la téle. ’A).iaùT&cæW IIALLEETUS, aigle de mer, Levit. xi, 13. L’hébreu hazninah peut marquer l’aigle noir. HALLELU-JAII, litre du Psaume civ cl de quelques autres, louez le Seigneur, ou louange au Seigneur. C’esl un mol hébreu composé de deux aulrcs, du mol ibSn hállelo, louez, cl du mol FP Jah, le Seigneur. » *non ’Apari IIAMATIIÆUS, fils de Chanaan , Genes, x, 18, vaisseau, bouteille, du mol BOT elic­ meli) ; autrement, muraille, du mût HOT choma; au­ trement , chaleur ou colère , du mol cZ'Zn chamam [ou mieux FCT», qui veut aussi dire chaleur en arabe]. pen ’A6«o¿ HAMDAN, fils de Disan, Gen. xxxvi, 26, qui csl appelé pCTl hamram , I Par. i, 41, où l’on lit un i reseli pour un * dalcth, cupidité ou chaleur du jugement, du mol en cham ou churo, chaleur, cl du mot TOT chemcd, désir, cupidité, cl du mol din, jugement. nRTTOl ’hfjLrfiùp IlAMMOTH-DOR, ville, Josué XXI, 32, colère , ou chaleur de la génération , du mol en chain, chaleur, cl du mol BTT dor, âge, gé­ nération. pen HAMON, ville, Josué, xix, 28, sa colère, ou sa chaleur, ou son soleil, du mol an Chain ou cliamam.ou du mol BOT chama, soleil, cl du pronam I an, sa ou son; aulremenl, colère, du mot en1 jacham. *2n p vA/xa5av HAMRAN, fils de Disan, 1 Parai. i, 41; autrement, //mm/oni, Gen. xxx\i, 26, un 1 dalcth, au lieu d’un B reseli; hamram peut signifier lin âne, ou vineux : du mol noi chamor ou chômer. [ Voyez Hamdan.J StTZn IIAMUEL, I Par. iv, 26, chaleur, ou co­ lère de Dieu, du mol CT chain, chaleur, ele., cl du mot El, Dieu; aulremenl, beau-père, du mol non chama ; aulremenl, Dieu esl sou père. DAR 1186 TrT» ’Ic/xov# HAM(JL, fils de Pharès, Gen. iLvr, 12, pieux, miséricordieux,du moiTSTI chamal, par­ donner. bxan IIANAMEEL, fils de Sellum, Jerem. xxxn, 7, la grâce qui vient de Dieu, ou miséricorde, ou don de Dieu, du mol pi chen, ou pn cbanan, el de la préposition D mem, de, ou ex latin, el du mot *EI, T\ Dieu. pH HANAN, fils de Maacha, 1 Parai, xi, 43, gra­ cieux, donnant, pieux, ou miséricordieux: du moi p chou, nu pn chanan. Sn-jB HANANEEL, nom d’une tour, H Esdr. in, 1, grace, miséricorde, don de Dieu, du inoip chen, ou pn chanan. ’Xn *A>crac HANANÌ, père de Jéhu le prophète, III lleg. xv), 7, ma grâce, ma miséricorde; autre­ ment, il m’a fait miséricorde. n^:n H AN ANI A, ou Hananîas, Jerem. xxxvn, 12, grâce, miséricorde, cl don du Seigneur; du mol p ken, ou pn chanan , grâce, etc., du mol “i Jah , le Seigneur. pnzn IIANATHON, ville, Josué xix, 11, grâce, miséricorde, ou don, du mol ken ou kaunn; autre­ ment, nalhon, don, du mol TO nathan, donnerautrement, campement, du moi ron chana. c:n ©«we HANES, ville, Isai. xxx, k tentation, ou étendard de la grâce, du mol rn: naza, étendard, et tentation ou fuite de la grâce , du mot d*j nus, fuite, cl du mol jn chen, grâce. DANIEL, filsd’Oza, I Parai, vu, 39, grâce, miséricorde, don ou repos a -/iac ilAHAlA, Volgale, Araju, porc 1187 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. d Ezîel, II Esdr. m, 8, chaleur ou colère du Seigneur, du mot ¡W chara, chaleur, et du mol Jah , le Seigneur. pH’Afcw HARAN, Gen. xi, 52, la même que Choran ou Charra, ville de la Mésopotamie. Voy. ci-dessus. H * rut ra^affwvá BARBONA, nom d’un eunuque, Esth. i, 10, sa destruction, ou son épée, ou sa sé­ cheresse, du mol z*in cliarab ou chereb, destruction cl épée, cl du pronom lo, sa ou son; autrement, la colère de celui qui bâtit, ou qui entend , du mol chara, colère, cl du mot rum bina, intelligent, ou du mot nxi bana, bâtir. Commece nom est per­ san, il esl difficile de trouver sa véritable étymolo­ gie dans l'hébreu. «pTPApafi IIAREPH, nom d’homme, Il Esdr, vu, 24, hiver, aflronl, jeunesse, ou adolescence, du mol charaph ou choreph, ou, selon le Syriaque, aigu, pointu, subtil cl ingénieux. OTl’Aptc HARES, nom de montagne, Judie, i, 55, soleil; aulremenl, un vase de terre, du mol UHH cheresch. rrn xàp<6 IIARETH, Vulgate, llarel, nom d'une métairie, 1 Peg. xxu,5, graver, buriner; aulremenl, liberté, du mol choriiu, des personnes libres. •Vmn ‘Apovp HARIIUR, nom d’homme, I Esdr. u, 51, biûlé, grillé, du mol lin charar; autrement, colère ou chaleur de la blancheur, du mot rrn chara, colère ou chaleur, cl du mol TJ! chur, blancheur, trou ou caverne, et du mol CP-n chorim, liberté. d'-n Xcqx/x 1IARIM, chef de la troisième famille sacerdotale, 1 Paral, xxiv, 8. détruit, anathémulisë, du mol Q-in karam, ou kerem, anathème. rpn HAIUP1I, Ills de HUR, I Par. n, 51. Voy. cidessus Uarcpu. *Epfxà nD"n IIAR.Ma , ville, Josuc xv, 50, ou Ba­ hama, 1 Peg. XXX, 30; aulremenl, Horma, Judie, i, 17, wile qui auparavant s’appelait Sephaalh; Horma signifie destruction ou anathème, du mol QTI cha­ ram, ou cherem. ’Apaycl HARNAPHER, fils d» Suplía , I Par. vu, 56, la colère du laurean, du mol rr.n chara, colère, cl du mol id phar ou par, taureau ; autre­ ment, la colère qui croit el fructifie, du mot m3 phara, croître, fructifier; aulremenl, liberté du lau­ rean, selon le Syriaque cl l’Hébreu. mn 'hp *pl HAROD1, ville, Il K g. xxîii, 25, être étonné, sur pris, du mol rn « harad; aulremenl,abon­ dance de lachaleurel de la colère, du mol mn chara, chaleur el colère, cl du mol Fî daï, abondance uu suffisance. vj-Vn HAROMAPII, ills de Jeddaia, Il Esdr. m, 10, destruction, ou anathème de la bouche, du mol CTI charam, destruction, anathème, cl du mol MJ) pé ou pl;é, bouche; ou,selon le Syriaque, la colère de la couverture. Fi^nHAROSETI1, ville, Jud. iv, 2, agri­ culture, silence, surdité, un vase de lene, du même moten cbarasch ou cheresch, ou selon le byriaQue, une forêt. 1488 Nttfin IIARSA, run des chefs des Nathinécn *, I Esdr. n, 62, de même (\\\'IIaroseih. >DTTI HAIU PRITES,descendanlsd Ilarcph I pqf. xn, 5, de niènte qu 7/arep/i ci-dessus. ym liARÜS, père de Massalemelh. IV Keg. xxi, 19, coupé, or pur, ou foulé, ou soigneux, du mol y~n charats. nxttfll 'Aaaëà BASABA, Vulgate, ¡lasaban, lib de Zorobabel, I Par. ni, 20, dénombrement, coltine» pensée, industrie, du motnün chaschab. rpztrn’A6aí(a IIASaBIA.ou Hasabias, lils (PAtnasis, I Par. vi, 45, dénombrement, estime du Sei­ gneur, du mot zen chaschab, et du mol rp Jah , le Seigneur. Voy. Basaba. ■TTDn BASADLAS, lils de Zorobabel,! Par. m, 20, miséricorde du Seigneur, du mot "cnchcsed, bonté, bienfait, et du mol *n Jah, le Seigneur. FlTO~nïn ’Aoa/)a/x¿iO BASABMOTII, fils de Jcclan, Genes, x, 26, parvis, ou entrée, ou demeure de la mort, du mol “OT chalsar, parvis, el du mot FT2 mavetli, la mort; ou foin de la mort, du mot lïn chatsir, foin. IIASAR-SUHAL, ville, I Parai. iv, 28, Josué xn, 5, bourg ou village, ou parvis, ou demeure du renard, du mol TÏH chalsar ou cliaz.tr, parvis, et du mot achual, renard. EPDlXTXn tlASARSUSlM, ville, I Par. iv, 31, In même que llasersusa, parvis ou demeure des che­ vaux, du mot vn chatsar, parvis, cl du molD'O sus, cheval. TZrrpïXn HASASASON-TIIAMAR , nom d'un bourg, Genes, xiv, 7, nommé autrement, Engaddi, Il Paral. XX,2, sable ou caillou, on pierre de chan­ gement, du mol yyn chaînais,sable, etc., du mot tD mur, changement; autrement, division de la palme, du motnxn chatsîi, diviser,ou du mot yn diets, dard ou flèche, du mol HOT t ha mar, palme. nrnwn’AaaWova 1IASBADA-NA, nom d'homme, il Esdr. vin,4, qui sc hâte, du mot Wîl chus; autre­ ment, qui pense ou qui compte judicieusement, du mol 3*¿Ti choscheb, cl du mol HFT dina, jugement; autrement, qui tail son jugement, du mol fflSI taire, du mot pT din, jugement, cl du pronom H a, son. ntZCH’Adatta B ASEBIA, fils de.Mérari, I Parai. ¡x, 14; autrement, ¡¡asebias, Il Esdr. ni. 17, pensée, intelligence, industrie des juges. HXluH ’AcCrcoà HASEBNA, nom d'homme, Il Esdr. x, 25, compte, pensée, ou hâte d'intelligent, ou de ce­ lui qui bâtit, du mot 3ÜH choscheb, compter, et du mot Chus, hâter. Voy. ci-dessus Ba>badana;cI du mot nxibana, bâtir, ou du mot n^3 bini, intelligence. îltofn IIASEBNIA, nom d'hoinmo, Il Esdr. ix,5, compte, intelligence, on silence du Seigneur, voy. Basedna, cl du mol rp Jah, leSeigneur; aulremenl, hâte du fils du Seigneur, du mol chus, hâter, cl du mot pben, lils, cl du mol m Jah, le Seigneur. de même. I1ASEBONIAS, père d’Altus Il Esdr. m, 10, le Seigneur est ma force, mon in­ telligence. * H9ü HAT HED czum ’Affi * IIASEM, un des principaux chefs des Juifs qui revinrent à Jérusalem; leur silence, ou leur empressement, du niotnw chalcha, salaire,ou du mol rmse hâter, et du pronom D am, leur, [üu plu­ tôt riche, opulent, selon l'Arabe.] rnr’VTn BASER-GADDA, nom d’un bourg, Josué xv, 27, le parvis du bouc,du mol niTl chalsar, parvis, el du mol vqgedi, bouc; aulremenl, la demeure de sa félicité; aulremenl, selon le Syriaque et l’Hébreu, le parvis de son incision ou de sa fente, du mol TV/ isadad, incision. Qï-üm ’AwO IIASERIM, ville, Deul. n, 23, bourgades, hameaux ; aulremenl, llaseroik, les par­ vis, entrées ou vestibules, du moi T»’n chaiser; au­ lremenl, floches élevées, du mol y/n chalets,flèche ou dard, cl du mol ZZDÌ famam, élevé. FiTOFI AùlivllASEROTH, nom d’un désert, Dent. 1, i, bourgades, hameaux; aulremenl, parvis uu ves­ tibule, du mot TiTl chaiser. SïHOTTSn IIASEH-SUAL, ville, Josué xn, 5, la même que llasar-Suhal, village ou bourg du renar­ deau. Voy. ci-dessus. HD'DWWl ’Aff£fffouffi(x IIASER-SLSA, ville, Josué xn, 5, la même qu’/fatcr-Sudm. Voy. ci-dessus. La demeure des chevaux. COTI 11ASIM, lils d’Alicr, i Par. vu, 12, qui sc taisent, uu qui sc bâtent, du mut HW chjscba,se taire, ou du molOT.n chus, sc hâter. COTI ’Affrj/x HASÜM, nom d’homme, 1 Esdr. v, S3, leur silence, ou leur hâte, du mol ,T¿T1 chase.lu, sc taire,vu du mol CTI chus, se hâter,du pronum Dam, leur. [Voy. Basen.] HASOR, Vulgate, Asar, Jome, six, 36, par­ vis, ou foin, du mof'.Xn chaiser, panis, uu du mut T/n choisir, foin. •TDTl’Aoip BASRA, pèredcThécua, Il Par. xxxiv, 22; autrement, Araas, l\ Peg. xxit, 14, défaut, in­ digence, du mol nen chasar, manquer. ]‘DOT1 HASSEMQN, villo, Josué xv, 27, nombre, ou compte prompt ou abrégé,du mol DTI chus, bile, du mol vq meni, dénombrement; ou silence du nombre, ou de la portion, du mol íT¿TI chischa, si­ lence, el du mol ruD mana, portion. [Ou plutôt sol gras cl fenile, de COTI, être gras, en arabe.] XCH 1IASSUB, hls d’Ezricam, l Par. tx, 14, es­ timé, ou compiè, travaillé avec soin , du mol ZOTI chaschab; aulremenl, artifice ou ari, du même mot. [Aulremenl, méditatif, deZOTb] IIASUB, ills do Ph.dialh, Il Eidr. nt, II, de la même racine. OUT! HASÜM, chef d’une des familles qui revinrcnl de Babylone à Jérusalem , I Eulr. n, 19. I oy. ci-dessus Hasom. KETOTl’Affov^AO HASUPIIA, un des chefs de fa­ milles des Nalhinéens, 1 Etd, n, »5, dépouillé, épubé, du mol t|t»n cbaschap. b’DFl IIATEL, un des chefs de famille des Nalhinéens, l Esdr. il, 57, le cri du péché, du mol kzh chala, péché, el du mol SÓ’ jalil, crier. rm’AGtû IIAT1IATU, fils d’Oihoniel, 1 Pmi. nr. 13, rupture, brisure, ou épouvante. Les Septante le nomment Aihei. nZ’DH HAT1PHA, un des chefs de fami.le des Naihinéens, I Esdr. n, pilkne, rapme, du mol spsn cbataph ; aulremenl, les restes du péché, du mol KOT chala , péché. HAI 1 FA, uu des descendants des portiers t189 du (empie, I Esdr. n, 42, les déclins du pé<’bé. du motNDn chai t, péché, el du mol HZ2 naia,décliner. WTOH BATTUS, ûls de Scméas, I Parai, m, 22t qui quille le pécl é,du mol HW cbaU, | é« hé, et du mol OT|D lus, s’envoler [ou mieux assemblée, de DW assembler]. ^BTTH Avwfeny I1AVOTH-JAIR, bourgs, Deui. m, i 4, les bourgs qui éclairent, uu qui annoncent les lumières, du mut nTH chavoih, bourg, et du molTst or, lumière, et du mol rrn chiva, annoncer. Ces lieux furem le partage de Jaîr et de ses enfants [il serait donc mieux de traduire les bourgs de Jair]. SnIH IIAZALL, ruide Syrie, III Peg. xix. 17, qui voit Dieu, du moi mnehaw, voir, et du molbtt El, Dieu. îWTOÇia HAZA1A, Volgale. Hada, fils d’Adija , Il Esdr. xi, 5, qui voit le Seigneur, du mol mn cha­ za, voir, cl du moi rr Jah, leSeigneur. HW Hfrf» IIAZIR, nom d’homme, H Esdr. x, 20, porc, ou, selon le Syriaque,converti,ou revenu. ritti 11EB \L, fils de Jecian, Gen. x, 38, las, amas de vieillesse, du mol bi, las, oaamas, ei du mot rtn baia, vici hr, s’user, s’épuiser. H y a uno montagne de ce nom, Deutéronome xi, 39. -QV HEBER, fils de Salé, Genes, x, 24, qui passe, ou passage; autrement, colère, emportement. •W11EBER, fils de Bèrta, Gena. xlvi. 17, nommé Prié, Num. xxv!, 45, compagnon, associé, enchan­ teur; aulremenl, plaie, cicatrice, tumeur, du mot mwehabura [ou "W unir, lier). ‘ESpaccr HEBR.EUS. qui est descendu d’Héber, fils de Salé, Gen. xu, 12. Voyez ci-dessus IIéber. í-CJlSffpi HEBRI, fils de Merari, I Paral, xxiv, 27, dérive de ia même. JTT2FI HEBRON, ville des Amorrhéens, Gen. xlll, 18, société» amitié, enchantement. HEBRONA, lieu d’un des.campemenis des Israélites, A imi. xxxni, 34, qui passe, ou qui se met en colère. Voyez ci-dessus IIéber, fils de Salé. WW X<6wvl I1EBR0NI, descendant d’Hébron, Num. xxv!, 68, ami, allié, compagnon, enchanteur. r?bw Xflàxioç HECHELIAS, Vulgate, ilelckias, père de Néhémie , Il Esdr. i, 1, qui attend le Sei­ gneur, ou hameçon du Seigneur, du mol »"cn chacha, attendre, ou hameçon, cl du moi rP Jah, le Seigneur. [Toyex Hachelai.] W HEDDAI, nom d’homme. Il Peg xxnr, 30; au­ lremenl, Hurí ou /furat, 1 Par. xi, 32, louange ou cri, du moi ITI hod, louange, cl du mol rrn chedad, cri; autrement, aiguiser, du mot Tin chadad. Pour Buri ou Durai, voyes son litro. D | • H U J 4491 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. TÏT *aCby H ELI, le grand prêtre Héli, I Reg. i, 3, éléva­ tion , offrande, du motiTO bala;autrement, pilon, du mot lïlby halolh. ‘llhoJwpoc HELIODORUS, lieutenant général des armées de Séleucus, roi de l’Asie, H Mach, in, 8, don du soleil: mol grec composé de deux autres, de Cnoç, soleil, el du mol 3ûpoy, don. * aHhono/<; HELIOPOLIS, en hébreu. On ou p Aven, ville d’Egypte, Gen. xlî, 50, el Ezcc/i.xxx, 17. Heliopolis est composé de deux mots grecs, du mol soleil, ci du mot ttôXic, ville; l’hébreu on si­ gnifie force, richesse, iniquité. [Il est très-probable que le num on signifie aussi soleil: dans lous les livres coptes celle ville esl désignée sous ce num, 4491 tandis qu’elle esc désignée par les Grecs sous celui de éhmrohf; il esl de plus certains mots égyptiens avec lesquels on a de grands points de ressemblance, tels que ovetv, onv, ouwcvc; or, res mots veulent dire lumière.] ’B».àç HELLAS, la Grèce, 1 Mach, vin, 9. ySvAWac HELLES, la même qu’J/e/es, I Parai, n, 39, armé, ceint. E’nbzryoby helmondeblatiiaim , une des stations des Israélites dans le désert, Num. n, 47, nom composé de deux mots hébreux, du mol helmon, ou oby lialam, cachette, jeunesse, le siècle, ou mé­ pris, cl du mot deblalhaîm, oub^T dabal, cabas de figues, ou figues, ou masse. pbn ûiàfx HELON, père d’Eliab, Num. i, 9, ou nom d’une ville: la môme dont il csl parlé, Jerem. xuvin,21, fenêtre; aulremenl, profanation, du mol bbn calai; autrement, maladie, ou infirmité, du mot nhn cala. CXD’H IIEMAM, fils de Lotlian, Gen. xxxvi, 22; aulremenl, Hornam, I Parai, j, 59, leur trouble, on leur tumulte, du mol hot ama, trouble, el du pro­ nom D am, leur. JDhl Il EM AN, fils de Moal, III Reg. iv, 31, beau­ coup, ou en grand nombre; autrement, tumulte, du mol roi ama, trouble, ou, selon le Syriaque, fidèle; aulremenl, foi, confiance, créance. du mot pENO amen. HCMATH. Voyez ci-dessus Emath. Rapará OU Kofapafjquuva 1IEMONA , ville, Josué xviii, 24. Vulgate, Emona, populaire, ou notre peuple, du mot Dÿ am, peuple, et du pronom 13 enou, noire. 1IEMOR, père de Sichem,Genes, xxxiii, 19, un âne, ou de la bouc, ou du vin, le tout dérivé du même mol, mais selon différentes leçons. |F1 HEN, Vulgate, Hem, nom d’homme, Zach. vt, 14, grâce, du mot pi chou, cl miséricorde, du motpn chañan; aulremenl, demeure ou repos, du mol run chana. TOT ’Awaí¿ IIENADAD, père de Bavai, Il Esdr. in, 18, grâce, miséricorde du bien-aimé, dumotpl chcn,pn chanan,grâce, etc., et du mot TFT dod,lchéri bien-aimé. *p3FI HENOCH, íils de Caïn, Gcn. iv, 18, etc., dé­ dié, ou discipliné, et bien réglé, du mol njn canak. ^OT Añpto; roû ’Ev¿x HENOCH1TÆ, peuples de­ scendants d’Hénoch , Num. xxvi, 5. HEPI1ER, fils d’Ashur, I Parai, iv, 6, c’est aussi une portion de la terre promise, appelée Opher, Josué xn , 17, qui recherche, ou qui fouille; autre­ ment,opprobre et confusion, du inol^Dnchaphar. [El mieux le puits ou la fosse.] r'Sn HEPHER1TÆ, descendants d’Epher, Num. XXVI, 32, de la même racine. nr©n ’EffaOà HEPHETHACH, Vulgate, Ephphelha. expression qui signifie ouvrir ; autrement, ouvretoi, â l’impératif, Marc, vu, 34. HER, fils de Juda, Gcn. xxxviit, 3, veille ou <193 OES ennemi, selon les différentes prononciations Hcr ou llar; aulremenl, ville, du mol TJ bir; autrement, nu, dépouillé, du mol îTW bara. pJJ’EÎJv BEBAN, fils do Sulhala, Num. xxvi, 50, leur veille, ou leur ennemi, du mol -j hcr, veille, ou bar, ennemi, et du pronom | an, leur. HEKANITÆ, descendants d’iléran, Num, XXVI, 30. •U/>ccz>ñf HERCULES, en grec Heracles, li Mach. tv, 19, la gloire de Junon, ou de celle qui gouverne, du mot rHp«, Junon, cl de xWor, gloire. TTR'Aíáp HERED, fils de Bala, Num, xxvi, 40, hébreu, Arcd, qui commande, du mol »TH rada; au * Ircmcnl, qui descend, du mol TT jarad. TnjZ ’A/5î5 HERED, ville, Josué xn, 14, âne sau­ vage, du moi harod; ou, selon le syriaque, dragon. Añuor o ’Aoa^i HERED1T/E» descendus d’Ilered, Num. xxvi, 40, qui commande, ou qui descend. Voyez ci-dessus Hered, Oís de Bala. [El mieux fugitif, de TTN fuir.] cnn HEREM, nom d'homme, I Esdr. x, 31’ destruction, anathème, rets, filets, ou consacré. ’AïjtJéc HERI, fils de Gad, Gen. xlvi, 16, qui Veille, qui est dépouillé, ou qui répand. Voyez cidessus Heu. Aulremenl, ma ville, dû mol TJ hir, ville, cl de l’affixe, * i. ma. ’ASSI HERITÆ, descendants d'Hcri, Num. XXVI, 16. Voyez Herí. TOVJ HERMA, ville, Josué xn, U, anathème, des­ truction. La même que Horma, ou Ilarma. 'Eppf.ç HERMES, un des amis de sainl Paul, Rom. xv!, 14, mol grec qui signifie Mercure, ou gain, ou refuge. •Ep/xoyirnc HERMOGENES, adversaire de sainl Paul, Il Timot. i, 15, mot grec qui signifie né de Mer­ cure, ou génération du lucre, ou refuge de la généra­ tion , du mol 'Epytie, Mercure, cl du mol ytvcoic. gé­ nération. ponn HERMON, montagne, Deul. ni, 8, anathème, destruction. QW3-T1 HERMONHM , les monts d'ilcrmon , Psal. XL!, 7. Voyez Heruon. *llfô3ïjf HERODES, roi des Juifs; suivant le grec, la gloire de la peau, du mol ¿por, grâce, gloire, cl du mol Jipar, la peau, ou plutôt fils du héros, ou selon le syriaque, un dragon en leu. •HpwSnxvol HEROD1ANI, courtisans ou sujets d’IIérodes, ou officiers députés de sa pari pour lever les tributs, Malik, xxn, IG, de la meme racine. •HpwSiar HERODIAS, femme d'Hérodes. Malih. liv, 3. 'llputtuv HERODION, cousin de sainl Paul, Rom. ivi, H, chant ou chanson de Junon, du mol grec ’lipa, Junon, et du mol ’UpwiFov, clianl héroïque, ou plu­ tôt, vainqueur des héros. píen HESEBON, ville des Moabites, Num. x\i, 50, invention, industrie ou pensée, du mui 3-T| ebasebab ; autrement, quise bâte d'entendre, ou de Dictionnaire de la Bible. IV HEV ÍÍS4 bâtir, du mol urn chusch, ci du mot rnn bina, en­ tendre, ou du mol rez bana, bâtir. •Wl *Aa¿p HESER, ville, HI Reg. n. 13, bour­ gade; autrement, parvis ou foin. Voyez ci-dessus Hasor. ’Eail IIESLI, père de Nahum, Luc. ni. 25, près de inoi, du mol etsel, près, cl de l’affixe i i, moi; autrement, qui sépare. ’Aaipuuvà HESMONA. une des demeures ou stations des Israélites, Num. xxxv, 20, diligence, ou dénombrement, du mol CTJ chus, se bâter, cl du mot meni, compte ou dénombrement; autre­ ment, ambassade ou présent, du mol J3ZTÎ caschman. [Ou plutôt lieu fertile, de CCH être gras.] ’Atrapi HESRAI, un des trente vaillants ca­ pitaines de David. H Reg. xxm, 35, le même qui est appelé Haro, 1 Parai, xi, 56. le parvis, la demeure ou le foin, du mol ixn c ha tsar, parvis ou entrée, et du moi TiTl chatsir, foin. TTXn HESRO, le meme qu'Hesraî ci-dessus, I Pa­ ro/. xi, 5G. p-ixn HESRON, ville, Josué xv, 15, la même qu7/ruor ou Asor, Josué xix, 56, b flèche, ou la di­ vision de la joie ou du canlique, du moi yn chefs, flèche, ou du mol yxn chablis, division, el du mot pn ranan, joie ou canlique; aulremenl, parvis ou foin, du mol rxn chaisar, ou Tin chatsir. >r.T>n IIESRONITÆ, descendants d'Ilesrun, Num. xxvj, 6, de même. m xtf IIETII, nom d’homme cl de peuples, Cen. xxm, 3, tremblement ou crainte» du mol nn cbath, nrn cathaih. ou selon le syriaque, descente. pbnn AiGaîw/z 1IETIIALON, ville qui bornait la Judée au septentrion, Ezech. XLvn, 15, demeure for­ midable, du mol nn chat, briser ou craindre, ci du mol malón, logis, demeure, ou du mol lun, loger, passer la nuit; autrement, sou enveloppe­ ment, du moiSm chalhal. envelopper, de pronom J an, son. nn Xcttmcoc HET1IÆUS, fils de Chanaan, descen­ dant d'Hcili, Gen. x, 15, qui esl brisé, ou qui craint, ou selon le syriaque, qui descend. C'FT, Xcrritx IIETHIM, nom do lieu, Judie, i, 2G, vient de la meme racine. TH Zwé BEVA, la première de toutes les femmes, Ccn. ni, 20, vívanle ou vivifiante, grec, la vie. C'T> ’ECccîa HEVÆI, peuples. Deut. n, 23, mé­ chants. mauvais, ou méchanceté, du mol bava, iniquité, nn Eùafof HEVÆUS, fils de Chanaan, Gen. x, 17, ma vie, du mol nin cheva ou keva, vie, et du pronom t i, ma [ou bien encore, vif» alertej. r&Yl Eùidà HEV1LA, nom d’un des enfants de Chus, Gen. x, 7; aulremenl,fils de Jcclan, ibid., 29; autrement, Hevilulh, terre» pays, Genes, n, 11, qui souffre de la douleur, du moi kolcl; aulremenl, qui cnfanlo. du mol chul ;aulremenl, qui lui an­ nonce, ou qui lui parle,du mol mn cinva, el du pro * nom nb la, à elle. 38 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. 1105 1196 iptl 11EZECI, fils d’Elphaal, I Parai, vin, 17, ’Gravia HISPANIA, parte considérable de l’Eu­ furi, ou qui prend, du mol pin chasnk, saisir, prendre. rope, Rom. xv, 24, en gicc, rnre on précieux. mpn IIEZECIAS, H Esdr. vu, 21. Voyez ci-des­ nm Xft)6c& I1OBA, pays, Gen. xiv, 15, dilcclion. sus Ezéchias. amitié, du mot Xinchabab; autrement, cachetic, du TNn’AC<¿» IIEZION, père de Gabremon, III Reg. mot ron calia ; autrement, débiteur,durnoirn (hub. xv, 18, vision on prophétie, du verbe hébreu cha22TI IIOBAB, fils de lingual, Num. x, 29, chéri et aimé, de mn aimer. inh, voir, prophétiser. 1IÜBIA. Voyez ci-dessus Hadia. n^inXr.Çtîp IIEZIR, un des chefs des vingt-quatre 771 ’mvovi I1OD, fils de Sapha, 1 Par. xn, 57, classes des lévites, I Reg. xxiv, 15, porc. * bx n XtrA HIEL, celui qui rebâtit Jéricho, III Reg. louange, gloire. Unn X¿3fc I10DES, femme de Saharim, I Parai. xxi, 54, Dieu vil, ou vie de Dieu, du moinnchaja, vin, 9, mois, du mol U'TH chodc-ch, mois, ou nou­ vivre,-cl du mot El, Dieu. veauté. du mol unn chadasch. •ir/wcohr I1IERAPOLIS, ville, CoZom.iv, 15, ville m^nou nbîl MOLDA, ou Holdaî, l Parai, xxvn, saillie, de deux mois grecs, de üfà, sainie, cl de 15, homme de la race de Gothoniel, signifie le koIic, ville. monde, etc. Voyez ci des-us IIeled. 'kfwvupof HIERONYMUS, nom d’homme, Il Mach. p5n xloûv HOLON, ville, Josué xv, 51, Vulgate, xn, 2, nom sacré, du mot grec bph. sainl, cl du mot ülon, fenêtre; autrement, profanation, du mol 5n ovo/xæ, nom. diol ; autrement, douleur, du mot nHl chala. HIEROSOLYMA, Voyez ci-apiès Jérusalem. •oiopípn» æirr |*bn urru—ebn holopiiernes, JI1IM. Voyez ci-apres lui. lieutenant général de l’armée de Nabuchodonosor, HILLEL. Voyez ci-dessus Ellel. UIN, mesure hébraïque des liqueurs, Ezrc/i.iv, Judith n, 5, capitaine fort cl courageux, du mol lí­ bren caïl, fort, et du mol phernes, capitaine, 11. Cette mesure, selon sainl Jérôme, contenait en­ selon le syriaque. Ce nom csl persan; ainsi il est viron six dcmi-scliers. difficile de trouver sa racine dans l’hébreu. On pcül nbxTPy aulrement, Ipw ou IIIR, aussi l'expliquer par celui qui brise la colère, ou fils de Caleb, 1 Paral, iv, 15, ville. Quelque—uns l'huissier du serpent, du diable. prétendent que cc mol ne doil pas être séparé d’Ela, DOTI rE/xa/x 1IOMAM, fils de Lolan, I Paral, i, qui suil, cl qu’il faut lite Ilir-vcla, c’c4-à-dirc, Ilir39, le même qui est nommé Ilématt, Genes, xxxvi, ei Eia. 22, leur tumulte ou leur bruit, du mol HCTI ama, RT? ’îpa DIRA, fils d’Acccs, 11 Reg. xxvn, 20, tumulte, cl du pronom nam, leur. ville, du mol nvy hir ; autrement, veille, de “ùy luir ; HOMRI. Voyez Amrï. autrement,dépouillement, du mol îry liara; autre­ pK Aôvàv IION, fils de Phelclh, Nurn. xvi, !, dou­ ment, effusion ou amas de la vision, du mol îy hi, las, el du mol nsi raa, vision. Voyez ci-après Ira. leur, force ou iniquité. □711 xcifùu HIRAM, roi de Tyr, il Reg. v, 1! ; ran IIOPPIIA, un des chefs des vingt-quatre fa­ autrement, lluram, selon l'hébreu. Voyez ci-après, milles sacerdotales, I Parai, xxiv, 13, un lit; aulre­ élévation ou hauteur de la vie, du moi n’Plchaja, vie, ment, couverture, du mm chaphaph ; ou bien son el du motan rum, élévation. bord ou rivage, ou son pori, du mol vpn choph , el Q-Vn HlRAM.ou IIuram, Sclun l’hébreu, roi de du pronom n a, son. Tyr, Il Parai, n, 3, leur blancheur» du mot 171 chur, IH HOR, montagne, Num. xx, 22, qui conçoit, ou blancheur, el du pronom 12 am, leur; autrement, qui montre. leur trou, ou leur liberté, du même mol, cl du pro­ Q-flTI 'E).¿!a IIORAM, roi de Gazer, J onte x, 33, nom c am, leur ; aulrement, qui détruit, uu qui aoa- leurs montagnes, ou qui les conçoit ou les montre, ibémalise, du nrolCTTl charam. du mol in cher, el du pronom D am, leurs, les czTy ’Epàu UlRAM, vide, Gen. XXXVI, 45 , leur Les Septante onl lu un 5 lamed, pour un i Çisch. [Uu ville, leur veille, etc., d i rmoi *y hir (Voyez ci-desmieux, noble, illustre, distingué.] sus), cl du pronom D am , leur. iin X^pnC I10REB, montagne ou rocher, Exod. HTO H IRAS, nom d’un OdoUnmite, Genes. ni, 1, cl xvu, 6, desert, solitude, destruction, séche­ XXXVIII, 1, liberté ou colère, du mut vn chorar, dé­ resse, épée. livrer, ou HIT chara, se lâcher. CZ-n ’npá/jt HOREM , ville, Jo uc xix, 38, dcsiruc•tpxTvór IIIRCANUS, nom d'homme, llircanicn, tion, anathème, rets, filets, chose dévouée ou c nsaH Mdc/i.m, II, le preneur de la ville, du moi n:p crée à Dieu. cana, possesseur, et du mnt «vy fi r, vi le. Mnis c’est iin Xoppt IIORI, tils de Lothan. G nés. xxxvi, 22, plutôt un surnom emprunté des Grecs: Jean étaii prince, homme libre, ou (¡ni sc mcl en culère. Voyez son nom propre hébreu; il esl nommé llircanien ci-dessus Hcrriici. pour quelque événement inconnu. ro~n ’fauá I1URMA, ville, Josuc xix, 29, qui c4 crarry IIIR-SBMES, vil’e, Josué vix , Il, ville élevé, du mol ramam, ou ZD.n rum; autre­ du soleil, du mol -py h r, vili •, el du mol UCU7 ment, rejeter, ou ver, du mol rama. schcmesch , soleil. HCTl VfuàilQRMA, nom de lieu, Num. xxi, S> ICU »107 la même que H urina. Jouit xv, 50, et que Brill­ aia; ma. ou qu’.-tfwi; car la Vulgate les prend pour deux villes différentes, Joute xix, 4, destruction, anathème. Voyez ci dessus Honru. 1JTI ’Apwvl HORONITES, qui est de Huron t Il Esdr. n, 10, colère, ou fureur, du mot rrr, chara; autrement, liberté, selon le syriaque. QTTÌ Xop^Foi IIORRIIÆI, peuple, Vulgate, Cftorrhœi, Gen. xiv, G, princes, héros, ou hommes libres ; autrement, qui se met en colère, du mol mn chara. vn XoppaTor II01UUIÆUS, descendant des llor*, rhém Gen. xxxvi,20, de même. IIOIUUM, Vulgate,llorrhœi, Dcul. n, 12. Voyez ci * dessus Hoiumxi. rcn’ûaà BUSA, nom d'homme,! Par. xxvi, 10, qui se confie, ou qui protège. Hw'n Givi UOSA, nom d'homme, I Par. iv, 4, qui se tait, du mot rp^n chascha; aulrement, qui se bâte, du mut tvn chusch; autrement, sensuel, du même mot. tC-VX'Vl 'ûçcwvà HOSANNA, cri de joie, Mallii. xxi, 9, hébreu, Hoûah-na, sauvez-moi, je vous prie , du mol yen jasclia, sauver, cl du mol ÍC na, je vous prie; autrement, sauvez-moi présentement, du même mot. cnlH IIOTHAM, (ils d'Héber, l Par. vu, 52, sceau ou cachet, fermeture. mn’Opwric 11OZA1, nom d’un prophète, Il Parai. XXXIII, 19, voyant, du mot nn chaza, voir. 5*013 UOZ1EL, fils de Sémei, I Parai. xxm,9,qui voit Dieu, du mol rm chaza, voir, et du mol 5r El, Dieu. IDI 1198 CXTJ 'Oliàpt 1IUPHAM, fils de Benjamin, A'ain. xxn, 59, leur lit, leur couverture, du moi «pn chapbapli (Vcjrx ci-dessus IIoppua ) , et du pronom q am, leur. IlüPHAMITÆ, descendants d'Hupham , JVuor. XXVI, 39. *Tn HUB, fils -,Tî Oûfl DURAI, nn des trente vaillants capitaines de farinée de David, qui csl appelé Hedtfai, Il Rey. Xxiu, 30, un 7 rfalcih pour un ~i reseli, dérivé de la même racine que Ilur. OTTI ’Aovpâp HURAM, fils de Balé, I Paral, vin, SnovX 11UL, fils d’Aram, douleur, infirmité, en­ fantement, sable ou aliente, du moibbn cimici, ou choi. 5, leur liberé, leur blancheur, leur trou,ou leur ca­ verne, du mol TTî chur (Voyez ci-dessus lien), cl du pronom D am, leur. î”lT“î Xovpil HURI, père de Sapbat, Num. xni. G, qui se met en colère, do mot ,T7î chara; autrement, liberté, trou et caverne. Voyez ci-dessus lien, ou lllRAM. .* yU HCS, Vulgate, Us, fils d'Aram, Gen. x, 23, etc., conseil; autrement, bois, du mol VTJ cis, ou selon le syriaque, ficher, attacher. CZXTi'Acop. BUSAH, le troisième roi d'Edom,Gen. XXXVI, 34, leur bâte, ou leur sensualité, du moi chusch; autrement, leur silence, du mol HCTJ et du pronom D am, leur. Ttfn ’Affwil HÜSAT1II, ville, H Reg. xxi, !3, de la même racine. OisaQl IIUSATI11TI1ES, habitants delibatili,! Par. xxvn, il, de même. v¿Tt Xovci H LSI, père de Daana, 11! Reg. iv, 46, de même qu7/usom ci-dessus. CXTl’ûcHa 11USIM, seconde femme de Saharaim, 1 Parai, vin» 8, de même qu'J/uiE *T¿5cr rO3 HYADES, étoiles qui amè cm de la pluie, d'urroff. la pluie. Job. ix, 9. *TLU>aioç‘ 11YMENÆUS, nom d'un apostat de la foi de Jésus ChriU, Il Titnoik, n, 17, mol grec qui si­ gnifie nuptial, ou les noces, ou le dieu des noces. •làvOtvoçQlumn IANTHINUS, couleur de violette; du grec For, violette, et 5vGo»-, une Heur. L'hébreu taclisim signifie aussi le violet. îVDp' 'laxqxbx ICAMIA, lils de Sellum, I Parai, n, 41, résurrection, ou confirmation du Seigneur, du mol Qip cum , se lever, ou confirmer cl ap * puyer, el du mot ni Jab, le Seigneur. [Cc nom est pour n’ ncp * Iarxmmeia, celui que Dieu accueille cl protège.] 'Ixivcov ICONIUM, ville, Act. xtv, 1> qui vient, du mol grec îxa>, je viens. 5xUïip> 1CUTHIEL, ou Jecutüiel, père de Zanoc, 1 Parai, tv. 18, Dieu esl mon espérance, ou espé­ rance de Dieu, du mol mp kava, espérer, attendre; autrement, assemblée de Dieu, du même tenue, cl du mol El, Dieu» 'nJJtx IDA1A, père d'Allon, 1 Par. iv, 57, la main du Seigneur, du mol jad, la main, ou louange du Seigneur, du mol jada, louange, el du mol Hi Jah, le Seigneur. r^TIi ’louioa, ou íaocía IDAIA, chef d4une des fa­ milles sacerdotales, li Esdr. vi, 39, science du Sei­ gneur, du mol VT jada, science, cl du mol iT Jah le Seigneur. rn^i 'UèoiSa IDIDA, mère de Josías, IV Reg. xxu, l, bicn-aiméo, ou aimable, du mol TP jadad, ou 7H1 jedid; aulrement, ses mains, du mol T jad, main, ci du pronom n a, ses. pnT 1DITHUN, père de Gala|, 1 Par. ix, 16, sa loi, du mol DT dalli, cl du pronom J an, sa; autre­ ment, qui donne louange, du mol HT jada, louer, Cl du moi jni nathan, donner. IIOZRIEL. Voyez ci-dessus Ezriel, cl ci-après OZRIEL. HppH 'ixxwA IIUCUCA, ville, Joute xix, 34, gra­ vure, du molppn chakak; autrement, statuis, lui, du mot pn clic k. <199 TRADUCTION DES NOMS IIEB1 EUX, ETC. «00 W ISAAR, Gis de Canili, Erod. vi, 18, l’huile, du mol run ¡tsar; autrement, lumière, du mul tsaar, ou méridien. •*W ’î<7Œa«p ISAAR1, Gis de Saldinoli), 1 Par. XXIV, 22, ma lumière, mon huile. Voyez ci-devanl *ûÇ 1DOX, grand-père do Judith, Judith, vin, 1, qui brise le grain, du moi CH eliseli ; autrement, joyeux et agréable. EZTïx IDU.MÆA, province de la Syrie, hai. xi, 14 (Voyez ci-dessus Edom), rouge, humain. ISAAR. IGAAL, Gis de Nathan, Il Reg. xxm, 30, qui esl racheté, ou qui esl taché, souillé, du mol 5x3 gocl. ISAAR1T.E, descendants dTsaar, 1 Par. xxvi, 23, de même. 1GAL, tils de Joseph, Num. xm, 8, do la même racine. *ffcraai IS Al, père de David, que les Grecs qSjD 'ityli/x IIIELOM, Gis d’Esaü cl d’Oolibama, nppellenl Jessé, Ruth, iv, 17, don de Dieu, du mot schaî, don, présent; autrement, qui existe,du Gen. XXXVI, 5, Vulgate, Ihelon, qui est caché, ou mol jesclu jeune homme, du mol oh? halam, ou helem, selon ISAIA. Voyez Esaias. les différentes leçon *; autrement, leurs chèvres, du mot nbjP jaliala, chèvre, el du pronom n am, leur; ŸW'lttrpl ISARI, chefdo la première classecnlrc les vingt-quatre familles sacerdotales, 1 Par. xxv, autrement, le siècle, du mot oh? hulam. il, mon affliction, formation, celui qui est à l'étroit, ’avI/x 1IM, ville, Jome xv, 29, las cl amas, au du mollai jiitsar, ou Tà * zur. pluriel, du mol rg hi, ou bai, un tas. ISBA A B, chef de la quatorzième T.imille rpy ’Bîa ILAl, un des trente vaillants capitaines sacerdotale, 1 Par. xxiv, 13, demeure, lésidcnce du de David, 1 Parai, xi, 29, oui monte, du motrn? père, du mol 3^’ jaschab, demeure, elc. ; autrement, hala, qui est au-dessus; autrement, un amas à captivité, du mol H2U schaha; autrement, conver­ moi, du mol hi, amas, cl de la préposition 5 1, à, sion, retour du père, du mol H'.l? scliub, et du mot el du pronom > i, moi. ’ÜOufixo? ILLYRICUM, province, Rom. xv, 19, joie, 3N ab, père. ISBOSETII, fils de Sifil, Il Reg. n, 12, réjouissance, peni venir du mol grec lyre, ins­ homme de confusion, du molW *N isch, homme, cl trument de joie. Mais il vani mieux avouer que l’on du mole’ll bosch, honte; autrement, le retardement en ignore la racine, cl la vraie signification. [Le nom de l’homme, du mol boschesch, retardement. de cette province vient simplement d’Illyrius, üls de hboseth est le même (\\Chbaai, l'homme de Baal. Cadmus, qui y Tonda une colonie.] ’¡oxa/HwrîK ISCARIOTES, à ce que l’on croil, na­ INCENDENS, 1 Parai, iv, 22, l'hébreu, Saraph, un des princes de Moab, le brûlant, serpent tif du bourg d’Iscariot, ou, scion d’autres, de la Iribú d'Issachar, Mallh. x, 4, homme de meurtre, du brûlant el ailé. mol UTH isch, homme, cl du mol ïTD caralh, qui rrcan INCENSIO, Num. XI, 3, hébreu, timbera, coupe, qui tranche, qui extermine. D’autres préten­ incendie. dent que ce surnom donné à Judas signifie qu'il était TTn'bStxé INDIA, région considérable de l’Orient, de la tribu d’Issachar, nom qui signifie lécompense, Eit/i.i, 1, l’hébreu, /lodu, louange, loi, du mol *»VI hod. rétribution. Ce traître vérifia son lioroscopc.cn re­ cevant le prix du sang de Jésus Christ,son maitre; TD’X INDIA, hébr. Ophir, Job. xxvin, 16. Voyez ci-après Opiiih. [Quant au mol India lui-même, il vient du mol nrn? sachar, recevoir récompense. du persan hind, qui vcui dire noir.C'était le nom que ISMAÍ1EL, fils d’Abraham el d’Agar, Ge­ nes. XVI, 15, Dieu qui exauce, du mol schamah, les Persans donnaient à la contrée qu'habite le peuple exaucer, cl du mol El, Dieu. indien; or c’esl par les Perses que les Grecs con­ 1SMAIII.LITÆ, descendantsd'Ismacl, nurent l’Inde. On pouvait aussi faire dériver India du sanscrit Sindhou, nom du fleuve Indus; mais cetle Gen. XXVII. 2\, dc«mémc. bN’C’tn ISMIEL, nom d'un prince, I Parai, iv, 56, étymologie ne me parali pas aussi probable que la première.] le Seigneur m’a nommé, du mot schcm, nom; IRA, prêlrc de David, Il Reg. xx, 26. autrement, admiration, étonnement, du mol ZZD? schamnm, et du mol Sx El» Dieu. il est dii fils d'Accès, I Parai, xi, 28. Voyez ci-des­ ISRAEL, nom de Jacob. Cen. xxxv, 10, qui sus Mira. TV? IRAD, fils d'Enoch, Cen. iv, 18, àne sauvage, prévaut contre Dieu, du mol ÎTW schara, dominer, du mol T? barod; autrement, amas de descentes, cl du mol El, Dieu; autrement, homme qui voit ou empire, du mol vy hi, amas, el du mot TH nid, Dieu, comme s'il y avait Sx RTUHx Isch-ra el. ^Ü *^5x Ttffaulirne ISRAELI 1Æ, descendants d'Is­ dominer, commander: ou du mol Tfl jarad, des­ raël, Il Reg. m, 18, de même. cendre. *T? oOfl IRAI, fils de Béla, I Parai, vu, 7, ma 'îacfril ou 'itt^afócc ISREELA, chef de la septième famille des chantres, I Par. xxv, 14, Dieu veille, ou ma ville, ou mon à non, du mol T? hir; qui prévaut, ou celui qui surmonte Dieu, du motrnj autrement, qui dépouille. prw autrement, yyc * ISAAC, Gis d’Abraham cc schara, dominer; autrement, droiture de Dieu, du de Sara, Gen. xvn, 19, héhr. hhac, ris, du mol moinw jasebar, ou cantique de Dieu, du mol schur, caniiquc, cl du mot El, Dieu. pfiw shacak, ou du mol pr? tsachak, rire. 120â JAC ISSACIIAR, neuvième fils de Jacob, Genes. XXX, 18. prix ou récompense, du mot T'C sachar. HSTOR IST1IEMO, ville, Josué xv, 50, feu d’admi­ ration, du mol ÜN esch, feu, cl du motnr.n tharna, admiration, un homme d’admiration ou de perfe­ ction, du mot CZCn lhamam, perfection, cl de'C'N un homme. 3TCTOR ISTOB, nom d’homme, Il Reg. x, 8, bon homme, du mot hch, homme, cl du moi 3TO lob, bon. Fi’mC’’ 'isaovût ISUIIAIA, nom d'un prince, 1 Par. tv, 56, le Seigneur qui presse ou humilie, du mot TO’ jeschach, humilier; autrement, méditation du Sei­ gneur, du mot rTO schuach, méditer, cl du mot, n’ Jah, lo Seigneur, ’¡to>î« ITALIA, Num. xxiv, 24, Vulgate, mot la­ tin qui tire son origino du mol vitulus, ou vitu/n, parce que cc pays abondait on génisses et en veaux. Selon d’autres, il a pris son nom du roi Itale; quel­ quefois faint Jérôme a rendu CTC ccthitn, ou bzTt timbal, par Italie : mais on ignore le vrai el ancien nom de l’Italie dans la langue sainte. ’FIN ou W ‘eGOc 1TIIAI, fils de Rubai, Il Reg. JAD 4202 xxm, 29, le même qu’£(/mi, I Parai, xi, 31, signe, du mot FK oth; autrement, boyau; autrement, qui vient, selon le syriaque. TOTï’R ITHAMAR, fils d’Aaron, Exod. vi, 23, Ile du palmier, ou de» palmes, du mol 12F thamar, pal­ mier, cl du mot ’m i, lie; autrement, changement de Tile, du mot “no mur, changement; autrement, mal­ heur au palmier cl nu changement, du mot ’7»t oi, malheur, du mol thamar, palmier, cl du mol mur, changement. ’iToufcda ITURÆA, province, Luc. ni, 1, de Jéilinr fils d'Ismael, selon saint Jérôme, qui est gardée, du mot tur, garder; autrement, selon le syriaque, p.ysde montagnes. try 'Irrov/wuoi 1TURÆI, peuples d’ilurée, 1 Par. v, 19, de même. •iÇwv r»x" ou nxt 1X1ON, sorte d’oiseau. L’hébreu, da ou ra. signifie un vautour. .TOÌ’ ÎtÇrfta 1ZRAI1IA, fils d’Ozi, 1 Par. vil, 3, l’orient du Seigneur, ou la clarté du Seigneur, du mol rW larach, s’élever, cl du mot»1i Jab, le Sei­ gneur. J J A AZI Voyez ci-après Jesia, la force du Seigneur, bz? JABEL, fil * de Lamech cl d’Ada, Genes. ¡v, 20, qui coule, du mot blV jubal, ou qui apporle, du mot by jabal, ou qui produit, du mot bu^ jebul, ou trompette du jubilé, du mol bd’ jobcl, bélier. wy JADES, père de Sellum, IV Reg. xv, 10, sé­ cheresse; autrement, confusion, honte, du mol C’a bosch. yay ’Iccllc JABES, nom de lieu, I Par. n, 55, ou nom d’homme, i¿rid.,tv, 9, tristesse, ou douleur, du mot nùTl hatsnb, par transposition de lettres. J’y JABIN, roi d’Asor, Jomé xi, 1, qui entend cl qui bâtit, du mot TOU bina, entendre, et du mol TO3 bana, bâtir. OTO’ UaCvà JABNIA, ville, Il Par. xxm, C, qui bâ­ tit, ou qui entend. Voyez Jabín. py JABOC, nom d’un gué, Gen. xxxii, 22, autre­ ment, J choc, Num. xx!, 54, évacuation ou dissipa­ tion, du mol pp3 bakak. Jpj’ JACAN, fils d’Escr, I Parai, i, 42; autrement, Aran, Genes, xxxm, 27, tribulation, travail, peine; autrement, qui ôte ou rejette le nid, ou la possession, du mol TO jâha, rejeter, cl du motppkanan, nid, ou du metp’pkinan, possession, ou TOpkana, posséder. Cdÿjp’ ’lixoviu JACANAM,nom de lieu, Josué xti, 22, qui possède ou gouverne le peuple, du mol TOp kana, possession, ou posséder; autrement, le nid du peuple, du motppkanan.cl du motzzÿhain, peuple. py’!wax«u JACHAN, un des enfants de la tribu de Gad, I Parai, v, 13, qui brise cl qui comprime, ou qui ôte et rejette la hase, du mot TO jaha, rejeter, etc.» cl du mol p cen, base.[Ou bien affligé, depy. 1 J’y JACIIIN, fils de Siméon, Gen. xlm, 10» (que Dieu] confii me ou rend stable, du mot TO cun. ’laxl1 JACII1NITÆ,descendants de Jachin, Num. XXVI, 12, de même. Dty’taxitp JACIM.fils de Sémei, I Parai, vm, 19, qui sc lève, du mot zz’ip kum, ou qui confirme, du même mol. npy JACOB, fils d’Isaac, Gen. xxv, 27, qui sup­ plante; autrement, le talon ou le vestige, du mol hakah. rapy ’lixcCa JACOBA, nom d’un prince, I Par. ¡v, 3G, de mémo. *laxtüCo» JACOBUS, Jacques apôtre, fils dcZéMJée, Hauh. n, 21, cl ailleurs, a la même signification que Jacob ci-devanl. yr JADA, filsd'Ouan cl d’AUra, I Par. n, 28, sa­ vant et connaissant. yiTP *i«Jovè JADAIA, un des descendante de Jo­ sué, I Esdr. u, 36, science ou connaissance du Sei­ gneur, du mot Jada ci-dessus, el du mot y Jah, le Seigneur. TPT"i’ JADAIAS, Vulgate, Jadías, surintendant des ânes do David, 1 Parai, xxvn, 30; il peut aussi signi­ fier ensemble, du mot vr? jachid, ou un seul Sei­ gneur, du meme mol jachid, el du mol ,T Jah, le Sei­ gneur. ’rJÓTfnK JADASON, roi que Nabudiodonosor avait défait, Judith i, 6, connaissance de la brebis, uu du changement, dérivé du mol jada, connaître, cl du mol Jrï Ison, brebis. Cc terme est étranger à la lan­ gue hébraïque. TD J ADDO, fils de Zacharie, I Parai, xxvn, 21, ca main ou si puissance, ou sa louange, du mol T jad, main, ou du mol îTD j^da, louange, et du pronomi o, sa ou son. bror JADIIIEL, Vulgate, Judiel, fils de Benjamin 1203 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. I Paral, vu, 6, le même qui csl appelé Atbel, Gen. xlvi, 21, science ou connaissance de Dieu, du mol JTP jada, science, etc., cl du mol 5n El, Dieu. 'Aapiv JAPON, nom d'homme, I Esdr. iu, 7, qui juge ou qui plaide, du mol JH don ou dim; au­ trement, sa main, du mot V jad, et du pronom | an, sa. Les Septenio onl lu jaron, un n reseli, pour uni dalelh. TJP JAGUR, ville, Josué xv, 21, étranger ou voya­ geur, du molía g lier; aulremenl, qui crainl ci qui assemble, du molati gur. . >7TP la3i JAHADDAI, père de Kégom, etc., 1 Pa­ rai. n, |7, avec moi, ou je suis seul, du mol TV jakad, el du pronom ) i, moi, ou je; autrement, aigu, du mol Tl chad, ou qui sc réjouit, du mol rm diada, ou selon le syriaque, mon uniié. n't;» jaiiala , un des chefs des Naihinécns qui revinrent de Babylone à Jérusalem, ¡I Esdr. vu, 58, qui monte, du mol hala, monter; autrement, chevreuil ou chèvre [sauvage], du mol rfe * jahala. MTV JA11ATII, AU de Lobni, I Paral, vi, 20, bri­ ser ou épouvanter, du mol mn chalbalh [ou plutôt gage d’union ; car ¡TV c>l contracté de HT? icbcdçlh, de VP réunir]. FVW JAIIAZIA, fils de Thécué, 1 Esdr. x, 15, vi­ sion du Seigneur, du mut ñin chaza, voir, cl du mut rd Jah, Seigneur. Sn’ïïV JAHAZIEL, fils d’Ilébron, I Par. xxm, 19, qui voit Dieu, ou vision de Dieu, du mol HTi chaza, voir, et du mol 5r El, Dieu. La Volgale a lu Jaziel, 1 Paral, xvi, G. JAIIEL, femme d’ilabcr, Judie, iv, 17, qui monte, du mot nb? bala, monter; autrement, che­ vreuil ou chèvre, du mut hX3 jahala. Voyez cidessus. SnTV ’A/oiiX JAHELEL, fils de Zabulón, Genes. xlvi, 14, qui attend Dieu, du mol SrV jiclicl, atten­ dre; ou qui prie Dieu,du mot nbn chala;autrement, Dieu qui commence, du mut Sth chalal, cornu cnccr. bîVfP ’liitì JAI11EL, un des lévites destinés au chant cl à jouer des iiislruinenls,! Par. xv, 18, Dieu vil, vive Dieu, du mut ¡TFl chaja, el du mol 5n El, Dieu. TiV J AIR, fils de Ségub, I Par. n, 22, qui répand la clarté, ou qui csl éclairé; du mol *T1N or, éclairer. **V-N ’¡«pi JAIIU, père de Mardocbée, Euh. xi, 2. ma lumière, du mol TIN or, cl du pronomi i. ma; aulremenl, qui répand la Hurlé, ou qui csl éclairé'J-’K1 selon d'.iulres, ¿accpt JA11UTES, des­ cendants de J4r, Il lleg. xx,2G, qui csl éclairé, du mol TuN or, lumière; aulremenl fleuve ou rivière,du moi nx * jéor. 'lempo? JA1RUS, nom d’homme, ilare, v, 22, de Diêmc. rnjî 'lâà J ALA, un des chefs des Naihinécns, of­ ficier de Salomon, l Esdr. ¡t, 56- Voyez ci-dessus J1UALÂ. SxbSrd T«lo)W. JALALÉEL, ou Jaleléel, selon la Vulgate, i Parai, tv, 16, qui loue Dieu, du mol 1201 hillcl, louer; autrement, Hirió ou lumière de Dieu; du même verbe hillcl, el du mnt Sx El, Dieu. bxTT JALEL, fils de Zabulón, Genes. ILVI, 14, en hébreu, Jahdel. Voyez ci-dessus. ïSnStP ’All»)! JALELITÆ, descendants de Jalcl, JVrnn. XXVI, 26, de môme. * JALON, fils d’Ezra, I Par. iv, 17, qui demeure, pb ou qui murmuro, du mol pSluu. ’lauÇpà JA.MB1U, nom d'homme, I Mach, n, ûG, qui rend amer, du niolTIQ manir; autrement, qui se révolte, ou qui change, du mot mo inara. Voyez ci-après Jamha. pClMMIN, fils de Siméon, Gen. xlvi, 10, la droite, ou qui est à la droite ; aulremenl, le côté du midi. WCî 'lauitw JAMINITÆ, descendants de Jamin, Anni. XXVI, 12, de la même racine. ’tscuvnsc JAMNIA, m»m de ville, I Mach, iv, 15, Dieu esl ma droite [c.-u.-d. ma force], ou qui bftlit, ou qui entend, en lisant Jubnìa. 'loifjLMTM JAMNIT.E, habitants de Jamnia, HJ/at/i. xu, 9, de même. 'Avancer ou’Hhor JAMNüR, un des aïeuls de Ju­ dith, Judith, vm, 1, la lumière de la mer; du mol niN or, lumière, et du mot Qi jam, mer; aulremenl, la droite de la lumière, du molpD * jamin, droite, et du mot or,' lumière. . mrr JaMUA, fils de Suphan, 1 Par. vu, 36, i cholle, factieux. Voyez ci-dessus Jamri. 5n^ 'ttgovïA JANMEL, fils de S ii éun , le même qui esl appelé NanuuG 1 Pitr. iv, 24, Dieu est son jour, du mol ZZV jom, jour, cl du pronom v o, son; aulremenl, mer de Dieu, du mut Q>jam, mer, cl du mot^N El, Dieu. JANA!, fils de Gad, I Par. v, 12, qui parle, ou qui répond,du mol liana; aulicineiil, affliction, misère, du mot K'J hani; aulremenl, ap­ pauvri. ’leewà J ANNE, père de Melchi, Luc. ni, 21, de même que Jauni plus haut. 'Ixmç J ANNES, ennemi ou adversaire de Mdse, 11 Tnnoth. m, 8, de môme. ’P/vá/cü JANOC, ville. Josuc xvi, 7, qui se re pose ou qui demeure [ou lieu de repos], du mol nnuach ; aulremenl, qui conduit cl qui mène, du mot rro nacha. JANUM, ville, Josuc xv, 53, qui dort ] ou mieux, le lieu du sommeil ], du mol cz'j num. JAPHET, fils de Nué, Genes, v, 51, qui per­ suade, qui dilate, du mut H79 paiha; aulremenl, beau, du inni HSÌ japha. IPIP *Iayù JAPIIIA, fils de David, Il Hcg. v, IG, qui éclaire ou qui parali, qui montre [c'esi-à-dire le brillant], du mol japha; autrement, qui gé «il, du mol TCD palia. JAPII1E, nom d'un bourg. Jusuc xix, 21, de même [la brillante]. JAPUO. Voyez cî-aj rè * Jorré. nr? ’l«f0Û< JARA, 1ère d’lhiri, I Par. v, 14. qui i espire, du muirrn ruach; aulremenl, lune un mui^ 1205 JAS du mol m’jûrach; autrement, flairer, du mol rpl rich. ■TÛT W¿ JARA, ûlsd’Acbaz, ! Parai, ix, 42, qui dépouille cl rend nu, ou qui répand, du mol mÿ bara; aulremenl, forêts ou rayons de miel [c *esi-àdire, pays abondant en miel ], du mot ¡aliar; au­ trement, s’éveiller, du mol -fi? bnr. Les Septante oui lu un Tdalclh, pour uni reseli, joda pour jara. HTZTP ’icpxóO JAR AMOTil, ville, Josué xxi,29, des hauteurs, du mol o n * rum; aulremenl, qui craint la mori, du mol jara, craindre, cl du moin *2 marcili, mori; auircment, qui (rompe ou qui rejette la mori, du mol rrp jara, jeter, cl du mol nsn raina, jeter cl tromper. m^’Icpax JARÉ, fils de Jcclan, Genet, x, 2G, la lune ou le mois, du mot m * jarach ; aulremenl, flai­ rer, du mol FP"l rich. Ti1 JARED, (ils de Mulaléel, Genes. v, 15, qui des­ cend; autrement, qui domine ou qui commande, du mol Tn rud. ìrpprA JAREPIIEL, ville, Josuc xviiî, 27, la santé, ou la médecine de Dieu ¡ou plutôt, que D eu guérit ], du moi rapha, soulager, trailer, et du moi 5x El, Dieu. J ARID, fils de Siinéon, I Parai, iv, 24, qui multiplie, du motxn rabab; aulremenl, qui combat, qui dispute, qui plaide, du mol rub. JARIM, partie ou coteau d’une montagne, Josué xv, 10, des bois, des foièls, du mol HP jabar. nvr? JASA, ville, Num. xxi, 23, la même qui est dite Jussa, Josué xîii, 18, querelle, dispute, du mol HÏ3 naisa, ou sortie du Seigneur, du mot NiP jalsa, cl du motrp Jah, Seigneur. [Ce nom, dont la racine se trouve en arabe, signifie proprement un lieu foulé aux pieds une plaine, un désert.] JASER. Voyez ch après Jeser. * TC 'Iu5¿p JASER, fils de Caleb, 1 Paral, n, 18 , on un nom de lieu, /sai. xvi, 8, juste, équitable; au­ trement, qui chaule, qui regarde ou qui gouverne, du mol TO schur. JASEIUTÆ, descendants de Jaser, A’um.xx, 49, de même. hocica; JASI, nom d'homme,! tY/r. x, 37, qui me fail, ou mon Créateur, du mol nUTI hasclia, faite, cl du pronom * i, mon | ce nom esl pourîTülP liSCtiAÎA cl signifie, que Dieu a fait ou créé]. SfiW ou bxïn * ’Aoinl JASIEL, fils de Nephtali, Genes. xlvî, 21, Dieu qui divise, du mol Hinchaba, ou qui sépare par moitié, du mol *371 chabi; autrement, qui se bàie, de CTI sc hâter, cl du mol Sx El, Dieu. 5k’U7> * JASIEL, habitant de Mosohîa, I Parai, xr, 46, œuvre ou créature de Dieu, du mol ascili, faire, cl de 5x El, Dieu. ’1 ¿eft» JASON, nom d'homme. I Mach, vin, 17, qui guérit, ou qui donne des médicamcnis, du mot grec ûitnc santé ou guérison. C’est le même que Jet: j , sauveur. JEB 1206 JASSA, Tille, Josué xîii, I. Voyet ci-dessus lui. pyv JASSEN, un des trente vaillants capitaines de David, Il lleg. xtlU. 52, vieux cl ancien, ou qui dort [mais proprement las, fatigué, épuisé]. 3Rn JASUB, fils du propizie Uale, hai. vil, 5. eie., qui demeure, no qui s’assit, du motzc * jaschab; autrement, qui revicn Ira, du mot z"X3 sebub, retour­ ner, revenir [ ou encore le converti ]. rO’2’ IriW jATEBA, Vulgate, Jeteba, nom de lieu, IV fleg. XXI. 19, q i fait du bien, ou sa bonté, du tnol “Ta lob, ou z'û’ jotab, bonté, et du pronom H a, sa. 5k':D’ JATIIANAEL, quatrième G’sde Wesclcmia, I Parol. XXVI, 2. d n ou récompense de D eu [Théadore], du mol n:n thana, et du mot St El, Dieu. Cry’ JAL’S, fils de Séméi, I Paral, xxni, II. qui as emide, du mol cry hiisch; autrement, qui corrompt, du mot VZ'J haschasch, ou teigne, du mot U~’ basch. JT ’(wc/iv JAVAN, fils de Japheth, Gai. x, 4 [c’est *si au le nom d’une grande province peuplée par les descendants de ce fils de Japbeili, elque Ton croit être la même que Home, doni le nom rappelle si évi­ demment celui de Javan), qui trompe»ou qui attriste, du mol pN aven; aulremenl, boue, fange, du mol javen ou javan. "fnn JAZER, vil’e des Amnrrhécns, .Vnm. xxxn. 35, secours, ou qui aide, dn mol •'.’5* bazar, aider. 'EÇojl JAZIEL, fils d’Azmnth, I Parai, xu, 3, aspersion ou distillation de Dieu, du mol ftq naza, cl du mol Sx El, Dieu. Sx^ïp *iícñX JAZIEL, nom d’on prêtre, l Par. xv, 18, D eu csl ma force, ou force de Dieu, du motny haznz, fori, cl du mot Sx El, Dieu [ou plutôt ras­ semblée de Dieu, du verbe rrrj). W JAZ1Z, intendant des brebis de David. 1 Par. xxm, SI, splendeur, du mol Tl ziz; aulremenl, selon le syriaque, départ, remile. [Ou mieux, à qui Dieu donne le mouvement cl la vie. ] JE-ABARIM, trenle-huiLèinc demeure ou station des Israélites, Num. xxi, 7 hi, us, ou collines, cl du moi nzy beber, passer. * •TC JEBA1IAR, fils de David. II Reg. v, 15. élec lion, ou qui csl élu, du mol fui hachar, choisir. 'l JEUANIAS. père de Rahuel, ! Par. lx, 8, bùiimenl de Dieu, du mol rus baua; ou filia­ tion de Dieu, du mol p ben ; auircment, intelligence de Dieu, du moires bina, cl du mot Sx El, Dieu. E77Z' 'IrQaáu JEDLAAM, ville, Josué xvii, H, vieillesse du peuple, du moi nblbala, vieillir, dépé­ rir; aulremenl, production du peuple, du mol jebul, el du mol CZ7 barn, peuple; aulremenl, qui les engloulil, du mol ÿbl bala, cl du pronom n am. les [ou mieux enfin, qui dévore le peuple, des mê­ mes racines]. 'lnCvrnl JEBNAEL, ville, Josué xix, 35, Lâ liment de Dieu, du mol H91 b an a, ou intelligence du <207 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. D ru, du mnt X’2 bina, cl du molb» El, Dieu. naissance du Seigneur, du mol yT jada , connaître, JEBNEEL, ville, Joute xv, il, de môme que Jcbcl du mol rp Jah, le Seigneur. nael. •TT ’Icoatar JEDaIA, fils d’Aromaph, Il Esdr. m, pT Wox, ou ’lòffio^ JEBOG, torrent, Num. xxi, 10, main ou louange du Seigneur, du mol T jad, 24, évacuation, dissipation, du mol pu buk [ou mieux main , ou du mot ¡tï> jada , louange, cl du mol ,t ppaj; autrement, lutter, combattre. Jah, le Seigneur. CZUW Mow JEBSE.M, fils de Thola, I Par. vu, hSnT JEDALA, ville, Josué xix, 15, main du jure­ 2, qui parfume,', du mot CW2 beschem; autrement, ment, ou de la malédiction, du mol t jad, main, cldu leur sécheresse, du mol UW jabesch, être see; au­ mot nbtf ah, jurer; aulrcmenl, selon le syriaque el lrcmenl, leur honte, du mol ura bosch, rougir de l’hébreu, main de Dieu. [Ou plutôt que Dieu a mon­ honte, cl du pronom 12 am, leur. tré : pour more syriaco.] DW JEBUS, ville, la même que Jérusalem. Josué TîTV JEDDO, fils de Buz, 1 Paral, v, 14, lui seul, xml, 28. Cc mol s’écrit ainsi DW Jebus. Judie, xix, on lui môme, du mol TT jachad, el du pronomi o, 10, qui [esl] foulé aux pieds [c’esl-à-dirc, plaine, lui; aulrcmenl, sa joie, du mol rnn chada, joie, el désert, lieu aride], ou qui csl méprisé, du mot DU du pronom lo, sa ; autrement, sa po nie , du mol bus; autrement, étable. Tîn chadad, el du môme pronom 1 o, sa : ou selon TW’N ’E/aCùO JECABOD, fils do Phinées, 1 Reg. le syriaque, sa nouveauté. [Ou piulôl, sa réunion, le IV, 21, ou esl la gloire, de l’adverbe "px eich, ubi ; ou gage de son union, de TV unir.] aulrcmenl, malheur à la gloire, de l’adverbe ÿTV ’laoov, aulrcmenl, «Jov JEDDOA , fils de Joou ht oi, malheur ou bêlas, cl du mol TD cabod nallian, 11 Esdr. n, 41, qui a de la science, ou qui connaît, du mot yT jada. gloire. W *I«8al JEDD1, fils de Nebo, 1 Esdr. x, 45, ma rVD-T JECE.MIA, fils de Jéchonias, I Parai, ni, main, du mot T jad; aulrcmenl, ma louange, du 18. Voyez ci-dessus Icamia. mol HT jada, lomnge, cl du pronom J i, ma. JECÈS. Voyez ci-dessus Accès. ÎTTî JEDDUA, un des chefs qui signèrent Talliance \TW JECHEHA, mère d’Azarias, roi de Juda, IV renouvelée sous Néhémie, de la même racine que Reg. xv, 2, consommation du Seigneur, du mol ¡rá Jeddoa ci-dessus. cala, consommer; aulrcmenl, puissance du Seigneur, C3T JEDEBOS, fils d’Elam, I Parai, iv, 5, miel du mol jachol, pouvoir, cl du mol »T Jah, le Sei­ ou mielleux, du mol itfzrî dcbasch; ou main de con­ gneur. fusion, du mol T jad, main, cl du mol UV bosch, * TDD Ii/o-aa; JECHONIAS, Ills de Joachim, fils honte, confusion. de Josias, 1 Parai, in, IG. Il esl appelé dans l’hébreu JED1EL, nom d’un prince, I Parai, v, 24, VI JD Chômas. Jerem. xxu, 28, préparation du Sei­ gneur, du mol pD cnn, préparer; autrement, fer­ Punilé de Dieu, du mot nni jachad, un seul; autre­ ment, joie de Dieu, du mol mn chada, joie; autre­ meté, du même mol, cl de celui de T Jah , le Sei­ ment, pointe de Dieu, du mol TîH chadad, pointe, cl gneur. [Voyez Joacui.n.] du idoiSh El, Dieu; autrement, scion le syriaque cl cycp> JECMAAM, Vulgate, Jecmaan. III Reg. iv, l’hébreu, renouvellement de Dieu. 12, résurrection, ou confirmation, ou vengeance du b.syw ’Iccîink JEDIEL, fils de Samri, I Parai, xi, peuple, du mol CDp kun>, el diTmotQy ham, peu­ 45, Dieu est ma science, ou science, connaissance ple. [Ou enfili qui assemble le peuple.] de Dieu, du mot jada, science, etc., cl du mol czyw JECNAM, ville, Josué xxi, 54, la même qui El, Dieu. csl appelée Jeconam , Josué xix , 11, possession ou ’fcàoàO JEDLAPH, fils de Nachor cl de Mclachat [du peuple], du moi rop kana; autrement, nid du peuple, du moipp kiunen, nicher, el du mot cha, Genes, xxu, 22, qui distille, ou goutte d’eau (ou peut-être mieux, le pleureur], du mot dalaph; CDy am, peuple. autrement, main jointe, selon l’hebrcu cl le syria­ JECONAM, de même que Jeniam. Josué xix, U. plW Ìixtói JECSAN, fils d'Abraham et de Célhu- que. ra , Ccurs. xxv, 2, dur, difficile, scandaleux, du bxW JEGAAL, fils de Scméia, 1 Parai, tu, 22, qui mol ncp kischa. [Ou mieux , faux, double, à deux radíete ou qui souille [ou que Dieu venge), du mol Sn: gaal, ou ghccl, selon les différentes leçons. faces, de Cp^.J p2pî JECTAN, fils d’Ilêbcr, Genes, x , 25, petit, mzÿ zed avrác JEGBXA, ville, Armi, xxxu, 55, hauteur ou exaltation, du mol nx gaba. du inolpüp katon; autrement, dégoût, ennui, du mol wp cul; aulrcmenl, dispute, contention. [Le grec signifie proprement : cl il les élevèrent.] bKnpï ’irxOorA JECTEIIEL, Vulgate, JectM. ville, wbw rc3o>i«ç JE11EDELIA, homme de Dieu, Josué xv, 58, assemblée de Dieu, du mot np> jaca, père de llanan, Jerem. xxxv, 4, grandeur du Sei­ j’assemble, je réunis, cl du moi El, Dieu. [Ou gneur, on le Seigneur m’exaltera, me fera grandir, du moi bn gadal ou g.idcl, grandeur, cl du mot ,T plutôt : soumise par Dieu, de HTO en arabe , servir, Jah, le Se-gm ur. faire servir.] HTT ’iwîii JEDAIA, nom d’un prêtre, I Par. ix, WTV JEllEDEIA.filsdeSubaci, 1 Pur.xxiv, tOÀ le même ouc Jcdei, ibid, xxtv, 7, science ou con­ 20, un seul Seigneur, du mol TV jachad; autrementf • H09 JE*’ la joie du Seigneur, du mot rnr» chada, joie; autre­ ment . la pointe du Seigneur, du mot Tm chadad, pointe, cl du mot n’ Jah, le Seigneur, ou selon l'hé­ breu et le syriaque, renouvellement du Seigneur. HTV *liW JE1IETÍ1, Vulgate, Lehelh, lévite, un de ceux qui gardaient les portes du temple, ou qui pré­ sidaient au chant, I Parai, xxin, 10, rompu, brisé, épouvanté, du mol nnn cathath. [Ou mieux , union, réunion, pour HW iacliedeih, de TP unir.] Ww JEHEZIEL, nom d'homme, 1 Par. xu, 4, etc., qui voit Dieu, ou vision de Dieu, du verbe ÎTH chasa, voir, et du mol Sx El, Dieu. FprP Îixia J Ell I AS , prêtre ou portier de l'ar­ che, I Parai, xv, 24, vive le Seigneur, du mol FPn Chnja, vivre, cl du mol FP Jah, le Seigneur. Sn'S’ JEII1EL, nom d'un scribe, Il Parai, xxvi, 11, Dieu l'a ôté ou chassé, du mut îtP jaba; autre­ ment, Dieu est mon amas [mon trésor ou trémr de Dieu], du mol ’y hi, atnas [trésor], cl du mol El, Dieu. ibx'rP JEIIIELI, fils de Ledan, I Parai, xvî, 21, Dieu vit, ou vive Dieu, du mol FPn chaja, vivre, cl du mol El, Dieu. JEIIOJACIIIM. Voyez Joxcnm. *. JEII0JACI1IN Voyez Joachim. KTT JEIIU , fils de Josaphat, IV Reg. ix, 2, luimême, du pronom x*n liu ; autrement, qui existe, du mot avi ava. ’itrj JEIIUEL, fils de Zara, I Par. tx, G, le Seigneur l'a ô’é. l’a enlevé. cm Wr JEIIUS, fils d'Esaû et d’Oolibama, Genes, xxxvi, 5, assemblée, du mot ev husch; au­ trement, desséché, dépéri, du mol UX'JT Insellaseli; autrement, teigne, du mol UT Itaseli. *T ’ JEIIUS, fils de Saharaîm cl de Uodès, I Par. y vin, 10, qui est de bois, du mol yy hcls; autre­ ment , conseiller, du mot yvy huis. ’l«M< JEMAI, hébreu, J chemas, fils de T hola» 1 Par. vu, 2, qui échauffe, ou qui est chaud, du mol Ç3FP jacham.[Ce nom est poiiríTiTP que Dieu garde.] FQO'Di JEMIMA, hébreu , fille de Job, Job. xui, < 1, belle comme le jour, de C2P join, le jour. UPUP 'haeva J EM INI. père d’Aphia, I Reg. ix, I, ma droite, ou qui csl adroit, du mol po’ jamin, la main droite. 'traevi JEM1NEUS, fils de Benjamin, Il Reg. xx, t, de la même racine. *AFa).ix JEMLEC, nom d'un prince, 1 Parai. IV, 54, qui règne (ou qui a élé fait roi], du mol -jbo inalach. nbo' ’lau)i JEMLI, père du prophète Mi * liée. Ill Reg. xxu, 8, plénitude ou réplélion, du mot mala; aulrcmenl, circoncision, du mol SlO mul. rutti JEMNA, fils d’Ascr, Genes, xtvt, 17, sa droite, du mol jamin; ou qui compte, ou qui prépare, du mot run mana ; ou, selon le syriaque , qui règle, qui établit. [Ou, selon l’arabe, félicité.] 530’ JEMNA , fils d’ilclem, 1 Parai, vil, 35, em­ pêchement , du mol y:n manali ; aulrcmenl, ta mer JER <310 émue, du mot jam, mer, el du mol 5T3 nuab, se mouvoir. 7C12’ 'la/xrrvl JEMNA1TÆ, descendants de Jemna, N uni. XXVI, 44, droit, du mol jamin, ou qui compte, ou qui prépare, du mot ¡T5O mana. [ Voyez Jemva.J h* ® JEPIIDAIA, fils de Sésac, 1 Par. vm, 25. la rédemption du Seigneur [ou que Dieu délivre], de mol ,TTD phada, racheter, cl du mol H’ Jah, le Sei­ gneur. tfe’ ’loflir JEPIILAT, fils (THebcr, I Par. vu , 32, qui délivre, ou qui chasse, ou fail évader, du mot plialat. JEPIILETI, nom de peuple, doni le pays èt imi en partage aux enfants de Joseph, Josué xvî, 5, de la même racine que Jephlat. rei’ JEPIIONE, père de Caleb, Num. xni. 7, qui regarde, du mol rCB phana, il a regardé. [Ou à qui on prépare h voie pour venir au monde.] FîTO’ JF.PHTIIA, ville, Josué xv, 43, qui ouvre, du mol nnS pathacli. 5xnrS’ JEPIITIIAEL, nom d'une vallée, Josué XIX, 14, Dieu ouvre, du mol nrB palhach, el du mol El, Dieu. nr£’ JEP1ITÉ, un des juges d’Israël, fils de Caland el d'une concubine, Jmlic. xi, I, qni ouvre, ou il ouvrira, de l’hébreu nn2 palhach, ouvrir. XT1' 'Irpu JERAA, serviteur de Sésan, I Parai, il, 34, lune ou mois, du mol m’ jerach ; autrement, flairer, du mol m rich. 'lipa/Knjl JEIIAMÉEL, fils d'Esron, I Parai, h, 9, miséricorde de Dieu, du mol zzrr ra­ diait), ci du mol El, Dieu; autrement,sclou l’hé­ breu el le syriaque, amour de Dieu. JERAMEELITA, Vulgate Jeramêel, des­ cendant de Jéraméel, I Reg. xxvu, 10, de la même racine. EZTpi’ 'lifrnxa JERCAAM, fils de Rabam, ou Ra­ gam, 1 Paral, n, 44, leur extension, du mol flpn raka, ci du pronom c am, leur; autrement, verdeur, ou crachat du peuple, du mol pT ou évacuation, ou armure, du nml p'n rik, cl du mol CJ? ham, prnp’e. [Ou suivant rmlerpiéiaiion de R. Simon : que le peuple s'accroisse cl sc répande, de jpn.] H’CT’ *ltf cafar JEREMIA, nom d'un prince, I Paral, v, 24, autrement, Jeremías^ nom d'un des quatre grands prophètes, Jerem. i, 1, élévation ou grandeur du Seigneur, ou qui élève, ou rend gloire au Seigneur, du verbe EDI rainant, élever, el du mol n’ Jah, le Seigneur. [Ou plutôt que Dieu a éta­ bli son ministre et son prophète.] baün’ 'icpi^crA JEREMIEL , fils d'Au c’ccb, Jerem. xxxvi, 26, la miséricorde de Dieu. Voyez ci-dessus Jéraméel. .TK-) 'lafovia; JERIAS, fils de Scîémia, Jerem. XXXVII, 13, la crainte du Seigneur, du mol jaré, craindre; autrement, vision du Seigneur, du mol FINI raa, voir ; aulrcmenl, projection du Seigneur, <212 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. nit scion l'interprétation la plus c> mmünc, demeure de du nml ** n j ira, jeter, et du inni n * Jah, le Seigneur. la pdx.J -. *Vi 't pei JEKIAU. (ils al é d'Hébron, I Paral. * «TU12 JERSIA, fils de Je»nam, 1 Par. vin. 27, XXIII, 19. de la môme racine que Jérias. lit du Seigneur, du mot uny heresch, lit; autio 12’-* laoiCal JER1BAI, fils d’Elnacn, I Par. xi, ment, le Seigneur l'.i délivré de la pauvreté, du 46, qui combat, qui plaide, ou qui reprend, du mol verbe 5>' * jaha, chasser, éloigner, el du nwl CCI 21 rub, on qui multiplie, du mot 121 rabí. raschasch, pauvreté, et du moin * Jah, le Seigneur; ‘ TH * JERICHO, ville, Anni, xxn, !,sa lune ou son uniis [ou ville de la lunej, du mut m * jarcach ; autre­ autrement, plante, herbe du Seigneur, du mol UH? Iiere«ch [ou que le Seigneur nourrit]. ment, son odeur, du tutti n * rene, et du pronom 1 o, * Sim JERtEL, vallée, ou solltüde,Il Parai, xx, sa scliiib, conversion, ou du mot 3CZ nascliab, res­ piration; autrement, captivité dans la prophétie, du motnxuz schabn, enchaîner. Les Septante, Jcebi, de la ville de Nob. * zzyztr JESBOAM, qui présidait sur Ici enfants de Zubdicl, I Parai, xxvn, 2, conversion du peuple, ou séance du peuple, ou soufflcincnt, ou respiration du pcnp'e, ou captivité du peuple. (Ou encore, vers lequel le peuple retourne.1 Voyez ci-dessiB Jeiikam. JESBOC, fils d’Abrabnm cl de Céihura, Genes. xxv, li, qui est vide, ou épubé, du mol jesch, il est, cl du inotp'Z btik; autrement, qui est délaissé, ou abandonné, du mot "2 tek k. épuiser. “CD * JESCIIA, fils d’Aaron, G’enei. X!, 29, qui oint, du mol jasai h; autrement, qui contre ou protege, du moi * :□ sachach, ou, selon le syriaque» qui regarde [ou qui attend]. ’Ucrtal JESEIAS, fils deJPbalibs, 1 Parai. ni, 21, Salut du Seigneur, du mot jascluli, sau­ ver, cl du mol Jah, le Seigneur. KÌXP Iiœiuù JESEMA, fil> d’Elam, I Paral. ¡v, 5, nommé, désigné, du mol CXr scboin; autrement, désolation ou admiration, du mot scharnam, ou de EZuP jaseham, désoler. ^AVtçaàp JESEK, (ils de Népblili, Gen. hai, 21, qui osi formé, fait, créé ; ou qui est à l'étroit» ou dans la peine , selon les diverses leçons de l’hé­ breu. ’ixcaft JESERIT/E, descend mis de Jé-er, Num. vivi, 49. Les Septante onl lu Jesaar, cl Jesaurikc. WZ” aoudJESESI, filsdcJcddo, I Para/, v, 1 1. ancien, vieux [ou ancien, né d'un vieillard, formé de * UHw vieux], du mol jaschascli; autrement, un présent, du moi vasellai; autrement, qui se réjouit, du mot W sditiseli. JES1, Ills d'Aplihlm, 1 Parai, n, 31, mon sa­ lut [ou mieux salutaire), du moiyu^ jasebah, sauver; autrement, qui regarde, du mot r.7C schaha. TPUT liaia, ou 'luaiaç, ou iurta J ESI A, ou J¿uas, fils d'israîa, I Par. mi, 5, le Scgncur est, du mot V' ¡esch, il est, cl du mot fp Jah, le Seigneur. SnSTP JES1EL, fils de Aep b i'i. A uni. xxvi, 48, bien sera mou partage, du mol run citaba, par lager; autrement, liAtc de heu, du mot yxn chaisals, se lancer avec vitesse, cl du nuit El, Dieu. >5. Jah, le Seigneur. ypycUP cagata; JESMA1 VS, un de ceux qui pré­ sidaient aux lévites sous Davi J, I Parai, x\Mi, 19, JET 1214 qui écoute le Seigneur, ou qui lui an, I Parai, mu, 22, un lapin, ou un autre animal sau­ vage, du mot *z?¿' saphan; autrement, caché ou bri-é, du mot rpü schuph [ou enfin chauve, d -LC). ’Icf«rA JESBAÍ Ll, le même qu'Israël9 nom de lieu. Il Reg. xmi 25, qui prévaut contre Dieu, ou qui le domine. Vôÿes ci-dessous Luael. TOî ’íítrax JESSÉ, ou bxî, père de la vid, liai. xi, 10, être, ou qui est, du mot c * jcscli; autre­ ment, mon présent, du mot ’Csebat. ’Incovi JESSl I, fil- d’Aser, Gen. xr.M, 17, qui est égal, propre el placé, du mot schiva; autre­ ment. plat pays. JESSLÌT/E, les descendants de Jcssui, Num. xxxi, 44, de n é.ne. 'küOii JTSU, Luc. tu, 20, fils d'Eliczen élevé, ou qui existe, du mol tT jescb; autrement, qui par­ donne, ou sauveur: comme s'il y avait jeho^ua. Le grec port»' Jo?é. 'lac-ûv JESV V. chef de la ncuv ème familia sacerdotale, 1 Paral, xxiv, 11, sauveur, du mot jascln. mcì 'leceva JESUA, fils d’Aser, Ceres, xlvi, 17 [égal, uni, de .TXT *]. Voy z ci-dessus Jrs'Vt ou Jesua. ycî JESUA, nom d'un de *» lévites qui étaient ^ou> la dépendance de G«»ré, Il Parai, xxxi, 15. sauveur. 'tneoûc JESUS, le saint nom de Jésus, JÍutili. i, 16, sauveur. TCV rrc’ JETA, ville, Josué xxi, 16, b n ¿.ne, ce que l'on croit, que Jota, Jusue xv, 55, qui décline, ou se détourne [ou enfin qui s'étend en pcotej, du moi naia. * HTCX ou JLTEBA. ou Jetehatiia, une des stations des Israélites dans le désert, .Vum. xxxiu, 55, celle qui esl bieufaisai le, du moi tub, bonté; autrement, celle qui dé line, du moi qi j u, décimer, el du mol rz bath, fille. La racine de ce terme ne se trouve pas aisément dans l'hébreu. TF? 'i«àO JE! Il, fi s de Gerson, l Parai, m, 45, hébreu, Joltalh^ qui rompt, ou qui brise» on qui s'épouvante, du mol rm timballi. [Ou mieux, gage d'union, p mrrvp iahcdclh, de W unir.) îT?rp JEfiiELA, ville. Josué xix, 42, qui esl ail k hé ou suspendu, du uiol.Tn diala, ou qui est ras­ semblé» du mol 5bn thalal. *)'n' JEl ilEll, Mlle, Josuc xv, 18, qui excelle, ou qui esl resté, du mol 1T9 j.iilmr; autrement» qiiî ex iinmc el qui recherche, du mol "Vin Ihur ; aulremenl, cordeau. TP JETIIEB, I Parai, n, 17, aulremenl, Jethra. père d'Auiasa, Il Rtg. xmi, 25, Je:hro, selon Hlébreo, bcau-pcrc de Moïse» Exud. iv, 18, de même. W15 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. JETIIER, villo. I Reg- * «» 27» do même. * JETHETH, Genes. xxxvi, 40, qui donne, de nn l'hébreu ¡nJ nathan. [Ou selon IL Simon, un clou, pour HW selhedeth.] * .TCO 'liOáp JET11MA, Moabite, I Par. xi,46, orphe­ lin ou pupille, du mol C2FP jatham; aulrcnie.it, ad­ miration ou perfection, du mol mCD lhama, admirer, du du mol CCT! lliamam , perfection. prd Twàv JETHNAN, Vulgate, Jelhnam, ville, Jo­ int xv, 23, récompense, salaire, du mot run thana, ou nathan. X"D’ JETIIRA. Voyez ci-dessus Jetuer , pére (TAmasa, Il Reg. xvn, 25. CT^ JETHRAHA.M, Vulgate, Jethraam, fils de David cl d’Egla, Il Reg. ni. 5, excellence du peuple, du mol Tin jalhar, et du mol czy ham, le peuple. . rrp JETIIRAN, fils de Saph.i, 1 Parai, vu, 57, de môme que Jeihcr Tri1, ci-dessus. JETilRÆUS, fils de Sobal, I Par. n, 53, de mène. HFP ictfaôc JETHR1TES, fils de Jéthri, II Reg. xxnt, 58, de même que Jciher. 7VT 'itOip JETHRO, beau-père de M« *îse, Exod. m, 1, son excellence, son reste, sa postérité. Voyez Jetuer. TO Onroùo ou ’UT&ùp JET11UR, fils d'Ismael, Colois. xxvi, 15, qui garde; autrement, ordre, suite, du mol "fin Ifmr : ou selon le syriaque, montagneux. *'; 1 JETI1US, fils de Roboam, el d’Abigaîl, 11 C Parai, xi, 19. qui est dévoré, rongé par la teigne, du mot W? haschasch; autrement, assemblé, du mol C'y hu *cli. WV’ ’Itovc JEUS, fils de Roboam cl d’Abhïl, Il Parai, xi, 19. Voyez ci-dessus Jehus. T2VP ’IwÇaCaJ JEZABAD, habitant de Cadcroth, I Parai. xil» 4, celui qui c*.l doté parle Seigneur Cesi un composé du nom de Dieu rp Jah, el du mol 721 zab.id, doter. Sxrx JEZABEL, fille du roi des Sidonicus, III Reg. xn, 51, Ile de la demeure, du mol'X aï, ile, cl du mot Szl zabal, demeure; autrement, malheur à la de­ meure, du mol nx oi, malheur, cl du mot zabad, demeure; ou, selon l’Iicbrcu cl le ryrinque, lie du fuinicr, ou malheur au fumier. [Ou plutôt qui n’esl point habitée, qui esl vierge.] "R7'N ’AÇuÇJp JEZER, lils de Galaad, Num. xxvi, 50, appelé Abieztr, Joiue xvn, 2, Ile du secours, du mol ^x aî. tic, cl TO' hazar, secourir ; autrement, lie de rentrée, ou du parvis, du mol FHiy hazara; au­ trement, malheur au secours, ou au parvis, du mol ’•H ni, malheur. Ce nom esl une corruption du mol TTX' ahiezer, le secours de mon père. *I«Ç JEZER, ville des Amorrhéens, I Parai. vi. 81, qui secourt, du mol 117 hazar. rW'AÇU JEZIA, ou Jeziaii, Vulgate. Josia, fils de Thécué, i Eidr. x, 15, cl Jezia, 25, ibid., aspersion, nu distillation du Seigneur, du mol îT»j naza, asperrien, et du m<»l .T Jah. le Seigneur. •TN'bfl ÎcÇfAia JEZLIA, tils d’Ephaal, l Parai, vm, tR, aspersion, ou distillation pénible, du mol nia me naza, distiller, cl du molnx’î ha» difficile, laborieux. * WJTN JEZüNIAS, fils de Slaachaii, IV Reg. xxv, 23, le Seigneur éeoutera, nu qui est attentif au Sci * gneur, du mol px izen [ou iazan]; ou balances du Se gneur, du mol O'ZINO moznaïm, balances, cl du mot rp Jah, le Seigneur; autrement, armes du Sci* gneur, du mot zonan, armes. rMW ’IcÇwta» ou JEZüNIAS, fils de Jé­ rémie, Jtrcm. XXXV, 3. que le Seigneur écoulera, ou qui est alientif au Seigneur, etc. Voyez ci-dessus, ou nourriture du Seigneur. ÎTTFP ’EÇcfà J EZRA, fils de Mosollam, I Par. ix, 12, qui tient du porc, du moi Tin cazir, porc. JEZRAEL.ou Jeziiaiiel, ville, Jome xv, 56, semence de Dieu, du mol JTH zeruali, semence; au­ trement, Dieu qui répand le mal, du mol niJ naza, répandre, el du moi jrn mali, mal; autrement, dis­ tillation de l’amitié de Dieu, du même mol naza, ré­ pandre, cl du mol rnn raa, amitié» cl du mol Sx El, Dieu. * 15x51. JEZRAIIELITES, qui est do Jezrahcl, HI Reg. xxi. 4. rdmv 'icapcaç JEZRAIA, chef des chantres, Ii Esdr. xn, 41, le Seigneur esl l’orient, ou il sc lève; autrement, clarté du Seigneur,‘du mol n *ìì zaracb, so lever, et du mol T Jah, le Seigneur. JEZRITÆ, descendants de Jezcr, Num. XXVI, 50. Vot/czci-dessus Jezer, fils de Galaad. FIT1 ’Icapá JEZRITES.qui est descendant de Jezer, I Parai, xxvn, 8, oriental, du mol m» zarach ; autre­ ment, qui éclaire. 5XV JOAB, frère d’Ahizuï, I Reg. xxvi.26, paterni­ té, ou qui a un père, du molZN ab, père ; autrement, volontaire, du mol 3X’ joab. TTUVP JOAGIIAZ, fils de Josins, roi de Juda, IV Reg. XXIII,51, la prise ou la possession du Seigneur, du molinx achaz, possession, cl du mol ,T Jah, le Seigneur ; ou le Seigneur qui voit, du mol ntl chaza, voir. JOACIIAZ, père de Joas, Il Par. xxxiv,8,qui prend, ou qui possède, on qui voit, du mol ìTW achaz, posséder, ou du mol rm chaza, voir. priT JOAC1IIN, fils dcJoacim, ouEliacim, IV R g. xxiv, 6, la préparation, ou la fermeté du Seigneur, du mol pz cun, préparer, et ,T Jah, le Seigneur. ’twaziu J0AC1M. fils de Josins, IV Reg. xxiir, 34, il se nommait aussi Eliacim, la résurrcclion, ou confirmation du Seigneur, du mol TC'pn lhekuma, résurrection, et du mol rn Jah, le Sei­ gneur. ’Iwaxrcu JüACIM, père d’Eliasib, II Esdr. x, 10, de même. rravn JOADA, fils d’Achas, 1 Par. vm, 3G, assemblée du Seigneur, du mot rn> bada, assemblée ; autrement, témoignage, du molTyhud; autrement, dépouillé,ou butin,du mot T7 had; autrement, orne­ ment, ou passage, du même mot my hada, cl Jah, le Seigneur. I2J7 JOE pyyp JOADAN, père d’Amasias, IV Bcj. xiv, 2, les délices du Seigneur, du mol hadan, plaisir, cl (lu moi r? Jah, le Seigneur ; ou le temps du Seigneur, selon l'hébreu ou le syriaque. nxT 'lw4«Z 011 JOA tl, fils de Zema, I Parai. vi, 21, fraternité, ou qui a un frère, du mot r.R ach, frère, ou frère du Seigneur, du même mol ach, ou acha, cl Jah, le Seigneur. JOAI1A, fils d'Obédédom, I Parai, xxvi, 4, de môme. JOIIAE, fils d’Asaph, IV Reg. xvm, 18, de rnème« 'icuaGco JOARIM, Vulgate, Joarib, I Mach, il, 1, le Seigneur élevé, ou élévation du Seigneur, du mol CTH mm, élever, et du mot Jah, le Seigneur. UZxV JOAS, père de Gédéon, Judie, vi, 11, etc., qui se désespère, du mol CM' jaasch ; autrement, qui est de feu, ou qui brûle, du mol WR esch. CRW JOAS, fils d'Ochosias, IV Reg. xi, 21, le feu du Seigneur, du mot WN esch, feu; autrement, vic­ time du Seigneur, du mot HCR isché, victime, cl du mol n' Jah, le Seigneur. WTO JOAS, fils de Béchor, I Parai, vu, 8, rongé par la teigne, du mol ü? Itaseli; autrement, qui est assemblé, du mol huseb. cznv JOATIIAM, Vulgate, Joathan, fils d'Ozias, ou Azarias, roi de Juda, IV Reg. xv, 5,perfection du Seigneur, du mol an lliam, ou C'ZFl parfait, ou perfection, et du mol H' Jah, le Seigneur. TON JOB, nom d'un patriarche, Job. i, 1, qui pleure, qui crie; autrement, qui parle du creux, comme un ventriloque. [Disons mieux; ce nom si­ gnifie homme maltraité par la fortune, de Tn.] TO ’Affoty JOB, fils d’Assachar, Gen. xlvi, 15, le même qui est appelé Jasub, 1 Parai, vu, 1, qui crie, pleure, qui hurle. □V JOBAB, fils de Jectan, Gen. x, 29. [Et d’un pays peuplé par les descendants. Ce nom signifie hur­ lement, desert des hurlements.] H'Xl' Trffvaá JOBANIA, lils de Jéroliain, I Parai. ix, 8, l'édifice du Seigneur, du mol bana, édifice; autrement, filiation du Seigneur, du mot p ben, fils; autrement, intelligence du Seigneur, du mol TO3 bina, intelligence, cl du mol n) Jah, le Seigneur. TXjVJOCABED, fille de Lévi, femme d’Amram, Exod. vj, 26, glorieuse, honorable, personne de poids, du mol cabad, on la gloire du Seigneur. Ce mot est composé du nom Jah, le Seigneur, et du mol cabad, gloire. TOI' 'lwà3 JOED, un des petits-fils de Benjamin, Il Esdr. xi, 7, qui est orné, on qni passe, du mol HT? hada; autrement, qui rend témoignage, du mot IV hnd, ou qui pille, du mol TV hcd. 5x7' JOEL, nom d'un prince, I Par. iv, 35, qui veut, qni commande, ou qui jure, du mol 5n' jaal. CENITI' JOELA, fils de Jéroliam, I Parai, xm, 7, élévation, du mol nb? hala; autrement, qui profite ou avance, du mol 5?' jahal ; autrement, qui ôte la malédiction, du mol TO' ¡aha, éloigner, rejeter, et du moi nSx ala, malédiction. (Ou encore, que Dieu l'aide!] JOB 1218 yrjV JOEZER, un des capitaines qui suivirent David, lorsqu'il fuyait Saul, I Par. ill, C, qui aide ou qui secourt, du mol Tty hazar. *Uxh JOGLI, père de Bocci, Num. xxiiv, 22, révélation, exil, révolution, du mot ròz gala ; autre­ ment, exultation ou joie, du mot 5ugnl. nTO ho/à JOUA, fils de Baria, I Parai, vin, 16, qui vivifie cl donne la vie, du mol rpn chaja, vivre, ou vivifier. pH7' autrement, 'iw/àv JOHANAN, fils de Carée, IV Reg. xxv, 23, qui est libéral, miséricordieux, pieux, et qui accorde des grâces, du molpn cbanan; autremen, la grâce du Seigneur. Ce mol esl compo­ sé du mol rj Jah, le Seigneur, el depchen.la grâce. TOTH' 'Igkcvxc JOHANNA, la femme de Chusa, Luc. vm, 5. la grâce, ou ledon, ou la miséricorde du Seigneur. ci dessus Joüàxah. 'Jwcr/vTîr JOHANNES, frère de Jacques, fils de Zébédée, Maiih. iv, 2!, de même que Johanna. TVTV ou ’Iwoáí JO1ADA, nom d’un prê­ tre, IV Reg. xi, 15, science ou connaissance du Sei­ gneur, du mol yr jedah, science, et du mol n' Jabt le Seigneur. 3-TV JOIARIB, un des prêtres qui revinrent do Babylone à Jérusalem avec Zorobabel, Il Eidr. xn, G, qui combat, qui plaide, qui conteste, ou qui re­ prend, du mol :rn rub; autrement, qui mulliplie, du mol an rabab. HX' ’¡cavar JOÑA ou Jomas, nom d’un prophète, IV Reg. XIV, 25, colombe; autrement, qui opprime, du mol TO jana. XTO' JONADAB, fils de Semmaa, Il Reg. xm, 2, qui agii de bon gré, donne cl offre libéralement, eu qui agii en prince, du mol ÜJ nadab. JTWP JONATHAN, iilsde Cêssan, Judie, xvm. 50, Dieu donne, ou le don du Seigneur, du mol JFÚ naihan, don. et du moln’ Jah, le Seigneur. ’S' JUPPÉ, ville, Josuc xn, 4G, beauté, du mol •B' japha. Tornrerod JOPPITÆ, peuples de Joppé, li Mach. xn, 3, de même. TO' JORA, un des chefs de ceux qui rcvinrenl do Babylone à Jérusalem avec Zorobabel, 1 Esdr. n, 18, qui jette, ou qui montre, du mol TO jara; autre­ ment, à letups à propos, du mol .TO' joré. JORAl, un des chefs delà iribú de Gad, 1 Par. v, 15, de même. CTO JORAM, fils de Thou, II Reg. vm, <0, il s'écril aussi en hébreu ETO3' jehoram, jeter, du mot TO jara; autrement * élevé, du mol CTI rum. anvn JORAM, iilsde Josaphat, HI Reg. xxn.5l, é'évalion du Seigneur, du mot CTI rum, élévation, ou rejeté du Seigneur, du mol TO jara, rejeter, et du mot n' Jah, le Seigneur. pT JORDANIS, fleuve, Deut. i, 1, fleuve du jugement, el du mot jéor, fleuve, cl du mot |TT dun, jugement; autrement, qui montre, ou qui re­ jette le jugement, du mol TO jara, montrer, ou rejeter; autrement, descente, du mol TO jarad. [Ou Ui9 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. 1220 sauver, secourir, cl, du mol rd Jab, le Seigneur. plutôt qui descomí, cVsl à-dire, le fleuve dont le iT-'d ìcrrà JOTA, ville, Josuc xv, 55, la nièuio cours est rapide de T?.] 'lupeiu JOIUM, fils de Maihat, Luc. in, 29, qui sans doute que Jeta, Josué xxt, IG, se détourner et é’ève le Seigneur, ou élévation du Soigneur, du s’affaiblir, du mol ü'D mut; ou plutôt, penchant, du mot Cïi rum, élévation, ci du mol rv Jab, le Sei­ mol maj naia, étendre, incliner. T3HT JÜZ \BAD, fils de Somer, serviteur de Joas, gneur. IV Reg. xn, 21, dol du Seigneur, du mol T27 zabad, ÎTwV ’leacrta JOSA, fils ¿’Amasia, I Paral. 1, 54, dot, el du mol fp Jab, le Seigneur. qui est, on qui existe, du moi un jesch; autrement, "Wd JOZACHAR, fils de Sémaalh , serviteur do qui oublie, cl du mol TOJ nascila. Jons, IV Reg. xn, 21, qui se ressouvient, ou qui est 53CTP ’taoaCrat JOSABA, fille du roi Joram, zacbar; le même qui esl appelé sœur d’Ochosias. IV Reg. xi, 2, qui est rassasié el mâle, du mot Zabad, Il Parai, xxtv, 26. rempli du Seigneur, du moiyzü schaba, rassasier; 53V JUBAL, fils de Lamech, Gen. ivt 21, qui conic; ou serment, ou septième du Seigneur, du mol JTCU7 schebuah, sermoni ou septième, ct du mot n’ Jab, le autrement, qui produit, ou le jubilé, ou la trompette du jubilé. Seigneur. JUBIL/EUS, fòle des Jyiis, Levit, xxv, 2, do rostrvù JOSABET, fille de Joram , môme. sœur de Joas, Il Pur. xxn, 11. Voyez ci-dessus * Gjnp ’lr/.oaà|A JUCADAM, ville, Josuc xv, 56, Josaba. Autrement, le Seigneur change l’heure, du humiliation ou rabaissement du peuple, du mol vrp mol ,*p Jah, le Seigneur, el du moi 3^ jaschab, kidad, se courber; aulremenl, incendie du peuple, conversion, el du molDÿ beili, lemps. IV Reg. xi, 2, du mol Tpi jakad, incendie, cl du mol czy bam, le elle est appelée Josaba. peuple. WWV JOSAB-HESED, fils de Zorobabel, 1 brni JUCHAL, fils dcSélémia. Jerem. xxxvir, 5, Parai, ni, 20, le retour, la demeure, ou la séance de Ionie chose du Seigneur, du mol 54: calai, lout, ou la m’réricorde, du mol nun jassab, ou du mol 2'UZ schub, conversion, retour, séance, eterei du molTDTî perfection cl consommation du Seigneur, du mémo moi calai, cl du mol JT J »b, le Seigneur. ebesed, bonté, miséricorde. SùV ’IwzaX JUCHAL, le même, Jerem. xxxvm, 5, JOSABIA, fils de Saraïa, I Parai. ,.55 vt» demeure, séance, ou retour du Seigneur. Voyez ci- consommation du Seigneur, ou le Seigneur est tout, ou est parfait. dessus Josab-Hesed. Aulremenl, captivité du Seigneur, TV Quo JUD, ville, Josué xtx. 45, qui loue. du mot schaba, captivité, el du mol iT Jah, le HTTtt ’loûoa JUDA, fils de Jacob, xxix, 55. Josué Seigneur. xv, 1, louange du Seigneur, du mol mi jada, louer, rüTCTP JOSAIA, fils d'Elnaïm, I Parai, xi, 4G, l'écl du mol n> Jah, le Seigneur. quilé, ou la justice , ou la plaine du Seigneur, du nn»T JUDAIA, femme d'Ezra, 1 Parai, iv, 18, la mol n*U7 echava, équité, etc., el du mol Jab, le Sei­ lowcxige du Seigneur, de même. gneur; ou le Seigneur mettra l’égalité, du même mot. JUDAS, fils de Malhalhias, I Mach, n, 4, de môme. JOSAPHAT, filsd’Asa, IV Reg. xv, 24, ’lou&fr JUDl,fils deNalhanias, Jerem. xxxvî, Dieu juge, ou jugement du Seigneur, du mot E51P 14, Dieu esl ma louange. schaphai, juger, el du mol rp Jah, le Seigneur. FPTTP JUDITH, femme veuve, Judith, vin, 1, qui pïW JOSEDEC, fils de Saraïas, I Par. vi, 14, loue Dieu, ou la Judée, delà même racine. le Seigneur juste, ou la justice du Seigneur, du mol Tov).ca JULIA, amie de sainl Paul, Rom. xvi, 15, tTX isadik. juste, el du mol rp Jab, le Seigneur. CBioncuse, du mut grec ’loûloc, premier poil, ou poil «pp JOSEPH, onzième fils de Jacob,Gen. xxx,24. (11 ajoutera, de *pv.] folct. 7VCN’ iwaiou JOSIAS, fils d'Amon, IV Reg. xxn, ioû/xor JULIUS, nom d'un centurion, Act. xxvu, 5, le Seigneur brûle, ou le feu du Seigneur, du mot 1, de même. U'R escb, feu, cl du mol rd Jah, le Seigneur. ’(ovvia JUNIA, nom d'un compagnon de la prison JOSPIHAS, fils de Sé’omiib, 1 Esd. vin, de sainl Paul, Rom. xvi, 7, de Junon la déesse, ou de 10, le Seigneur est mon augmentation, ou le profil la jeunesse, juvenho. du Seigneur, du mot *pi jasapb, augmentation, etc.; Ztùç JUPITER, Act. XIV, 2, comme qui dirail, juautrement, le Seigneur qui consume el qui finii, du oans pater, père qui secourt. [Ou plutôt pour jo pa­ mol rfflo sapba, consumer, cl du mol rp Jah, le ler; or ce molde jo n’esl probablement que l’abré­ viation de Jehovah : c’esl le sentiment de plusieurs Seigneur. anciens.] yCTP Wr ou ’imgiíi JOSUÉ, fils de Non, 5um. Min, 17, le Seigneur, le Sauveur, du mol^ttP Jascha, C'XtS LAAB1M, fils do Mezrnïm, Genes, x, 50, lu flammes, ou qui sont enflammés; aulremenl, les pointes d'une épée, du mol léab. [Ce nom, que D. Calmct applique à un homme, parait désigner au HÌI LAM contraire un peuple originaire d'Egypte; probable­ ment les Libyens.] tri) LAAD, (ils de Jahalb, I Par. iv, 2, qui loue ct donne des louanges, du mot ¡TP jada, louer. [Ou mieux, l’oppresseur, det.it en arabe, opprimer.] rn>5 LAADA, fils de Sóla, I Par. iv, 21, pour or­ nement, ou pour passer, de la preposition 5 I, pour, cl du mot my liada, ornement ou passage; autre­ ment, pour témoigner, ou pour dépouiller, de la meme préposition 5 I, cl du mol tiJZ hud, témoigner, etc. |Ou plutôt, l'ordre, de tyb en arabe, ordonner, coor­ donner.] pïb LAADAN, fils de Timan, I Par. vu, 26, pour le plaisir, de la préposition 5 1, ct du mot py hadan, plaisir, ou pour l'ornement, ou pour le témoignage. Voyez ci-dessus. Autrement, qui dévore le jugement, du mol jqb luali, devorer, et du mol pt dun, juge­ ment; ou, suivant le syriaque, selon le temps, [Ou mieux, cooidunné. Voyez le précédent.] pb LA BAN, frère de Kébecca, Genes, xxtv, 29, blanc; aulremenl, brique. [Le blanc.] HXlb LABANA, ville, Josué xv, 42, lune, blancheur, brique, ou encens. La même, à ce que Pou croit, que Lcbna, ou Lebana. [Albe.] rcib LABANA ITI, ville, Josué xix, 26, blanche ou blancheur; la même que Lubana. Aa/iüaiuovrc LACEDÆMONES, peuples, Il Math. V, 9, lac des démons, mot grec composé do deux nutres, du mol ).àxxoç, lac, ci du mol 3cu/xoaf, dé­ mons, ou mauvais génies; autrement, heureux. [Si cc moi esl compoté, c’est évidemment de Acotan», de Laconie, ct&uuovrr ; il doit donc signifier les habi­ tants ou les dieux de la Laconie. Ce dernier mol rappelle sans doute le nom de son fondateur.] C'sb LACHIS, ville, Josuc x, 5, elle marche, elle va, du mol “jb * jalac, el du motivi jescb, être; autre­ ment , qui de soi-même existe, du pronom c, cl de la préposition b I, cl du inolU^jesch, être, exister. btfb LAEL, fils d'Lliasaph, Num. ni, 24, à Dieu même, ou au fort cl puissant, de la préposition 5 I» cl du mol El, D eu, ou bx cl, fort. ribnb LAIIELA, fleuve, I Parai, v, 26, le mémo que II eia (Voyez ci-dessus), humidité, ou vert récent, du moinb Inch ; autrement, planche humide, du mol rTDÎnak, planche, cl du mol lac, humide;ou mAchoire fraîche, du mol vnb lochi, mâchoire, et du mol lac, humide, frais, récent. cnb LAIIE.M, nom de lieu, I Parai, iv, 22, pain, du moi onblèchem; autrement, guerre,comb.it, du mol HOTlbs milchaina. Up5 LAIS, ville, Judie, xvi», 27, la môme, à cc que l’on croit, que Dan elLessemt Josué xix, 47, lion. ÎTw'b LAISA, ville, hai. x, 30, lionne. *pb LAMECH, fils de Mathusael, Gen. iv, 18, pauvre, humilié, du mol *]:)□ machach, ou qui c>t frappé , du mot naca. [Ce nom signifie en arabe un jeune homme fort cl robuste.] ÏTO1) Aau« LAMMA, pourquoi,Psal. xvi, 7, Mallh. LED 1222 «vu, 16, de la préposition, * 1, pnur, cl du pronom n^tna, qui, quoi, comment. Sccb ir.ô e«ov LAMHEL, surnom ou ¿píllele donné à l’auteur des Proverbes, Prov. xxxi. 1, Dieu avec eux, ou avec lui, de la pré, osb’mu 5 I, avec, du pronom D am, eux, cl du mot btf El, Dieu. Aaocixxca LAODICEA, ville, Lulou. iv. 13, mot grec qui signifie peuple juste, Composé de peuple, el du mol otxato;, juste. D'Dxb Aaapxdu LAOMIM, fils de Dédan, ou Da­ ti .’n. Gai. xxv, 5, Vulgate, ¿común, gentil. *, du mol EZK? Icmn, peuple, nation; autrement, sans eaux, de l'adverbe xb In, sans. Cl du mot DM0 nuim, eaux. ÎTTPsb LA PI DOTH, époux de Débora la prophelesse, Judie, iv, 4, édaiics, ou lampes, du mot îlb bphnd. LASA, ville. Genes. xt 19, Vulgate, ¿esa, poor crier, de la préposition 5 1, pour, et du mol srhuha, crier; aulremenl, sauver, dumoiTC^jasch.i; aulremenl, oindre. [Ou plntôl une terre crevassée, dejnrb en arabe, sc fendre, sc gercer.] AsccOrvnr LASTU ENES,’pére de Déniéirius, I Mach. xi, 32, la force de la pierre, du mollâac, ou liûoc, pierre, ct du mot, force. DH5T2S AaTTouffiFp LATLSSIM, fils de Dc.lan, Gen. xxv, 5, qui travaillent du marteau, ou qui po­ lissent, ou sont polis, du mol rollataseli. AàÇapo; LAZARUS, frère de Marie de Bé hanie, Joan, xi, f, du secours de Dieu, du mol Tvy bazar, secours, ct du mol El, Dieu. Apparemment le même qu’£/énpb Ao/cî LECI, hébreu, Lichi, fils deSémida, I Par. vu, 19, loi, d< cirine , du mot npb hch.ick; autrement,enlevement, du même mol, cl du pronom V i, mon. Cipb Aaxovfi LECUM, ville, Josuc xix, 33, pour confirmer nu ressusciter, de la préposition 5 I, pour, cl du mol Dip kum, s'élever, confirmer. [Ou mieux» un lieu fortifié, de l'arabe.] pybAaaJàv LEDAN, Vulgate, I Par. xxin, 7, fils de Gerson, pour le plaisir, du mot py hadan; ou pour l'ornement, ou pour le passage, du mol ,Tî7 bad», el de la préposition b I, pour. [Comme Laadan.] 1223 TRADUCTION DES NOMS IIEBRECX, ETC. CÜ S * Aafzuic LEIIEMAM, ville, Josué xv, 40, leur pain ou leur guerre. Voyez ci-dessus Lahem, ct du pronom cam, leur. ^CTlb Aa//xi LEHEMITES, autrement, Ddh-lóh¿mitesi qui est de Bethlehem, 1 Par. xx, 5, mon pain ou ma guerre, du même mol lekem ( Voyez ci-dessus Larem), et du pronom * i, mon. QUÒ LESESI, ville, la même, à ce que Ton croit, que Lab cl Dan, Josué xix , 47, nom , ou celui qui pose, du mol Quschem, nom, ou pierre précieuse, du mot zx'b Icschem. nb LEVI, troisième fils de Jacob, Genes. xxix, 54, qui esiliò et associé. pVlb Ap¿x&>vLEVlATIIAN, monstre marin, croco­ dile, Job. XL, 20. A la lettre grand poisson collé, attaché, peut-être à cause de scs écailles, qui sont ires-dures et presque impénétrables , de l'hébreu JFI grand poisson, el ^b attaché. Acuirne LEVITA, qui est descendant de Lévi, el destiné à servir à l'autel, Judie, xvu, 9, qui est lié eljoint. Voyez ci-dessus Lévi. ¡"¡nSaiùc LIA, fille aînée de Laban, Gen. xxix, 16, qui est faliguée et lassée. pub AiCovoç LIBANUS, montagne, Deut. i, 1, l'hébreu 9 Lebanon, blanc, du mot pb ¡aban; autre­ ment encens, du mol nxtb lebona. AiSsfnin LIBERTINI, mol latin qui signifie affran­ chis, Aol. vi, 9. Q^SaîSuîç LIBYA, province, en hébreu Lubim, Dan. xi, 43, le cœur de la mer, du mot Xlb lebab, cœur, cl du mol jam, mer; autrement, nation qui a du cœur, du même mol lebab; autrement, les cœurs, au pluriel, du mol lubim. [Ce nom signifie une terre aride.] t Aîw L1NUS, ami de saint Paul, 11 Timoth. iv, 2!, mot grec qui signifie rets cl filéis. AtOiorp^roc LITHOSTROTOS, lieu où Pilalc ju­ geait, Joan, lix, 13, pavé de pierres, de deux mois grecs, de >i0o;, pierre, cl du mol arpearó;, pavé. roab LOBNA, ville, Josué xxi, 15, la même que Lcbna ouLcbana, blancheur. îhS Aóích LOBNI, fils de Gerson, Exod. vi, 17, le blanc. LOBNI, Num. ni, 18, de même. Vulgate, Lebni. T.b LOD, ville, 1 Parai, vin, 12, Vulgate, Lud, naissance, génération, du mol Ty jalad. TXnb LÜDABAR, bourg, II Reg. ix, 4, à lui la 1224 parole, du mol *127 dabar, parole, du pronom 1 o, lui, el de la préposition S I, à lui ; ou la perte, cl la parole mémo, du même mol Tn dabar, mais pro­ noncé diversement diber. Avíe LOIS, aïeul de Timothée, Il Timoth. i, 5, meilleure, du mol grec kfov, meilleur. wb LOT, fils d'Aran, Genes, xi, 27, enveloppé, caché, couvert; autrement,myrrhe, résine. p2ib LOTAN, lils de Séir, Gen. xxxvi, 20, do môme. Aovxar LUCAS, un des quatre évangélistes, Co­ lon. iv, 14 , mot qui est tiré du latin, cl signifie lu­ mineux. Aoéxio? LUCIUS, prophète de la ville de Cyrène, Act. xm, 1, lumière, du mot latin lux. 71b Aovo LUD, fils de Sein, Genes, x, 22, naissance, génération. Voyez ci-dessus Loo. CZH-b AouSuqc LU DIM , fils de Mesraïm [autre­ ment, les Lydiens, qui en descendent], Genes, x, 13, les naissances, du même mol jalad. ïMmb LU1TII, nom de lieu, isai. xv, 5, labié ou tablette, ou planche, du mol rrb lunch; autrement, verdure, du mot mb lachach. mb LOZA, ville, Josué xvi, 2, amandier, ou éloignement, ou départ, du mot Tlb luz; la même qui esl appelée Bíthel, Gen. xxviii, 19. Avzaovia LYCAONIA, province, Ad. xiv, 16, louve, du mol grec iuxatvcc. Avxia LYCIA, province, I Mach, xv, 25, qui ap­ partient au loup. AvSon LYDDA, ou Lyda, ville, 1 Mach, xî, 34. Voyez Ludîm. amb Auooi LYDI, ou Lydii, Jerem. xlvi, 9. Voy^z ci-dessus Ludim. Avow LYDIA, femme de Lydie, Act. xvi, 14. Voyez ci-devant Lun, ou Lod. Avaaviaç LYSANIAS, préfet établi par les Ro­ mains, Luc. m, 1, qui détruit ou chasse la tristesse, du mol grec >vsé, mis à l’étroit, du mot -pnz mach viete de la fille. [Ce mol veut dire plutôt qui esl comme mes enfants, de ’O guis 2 deui puen mei.] IZO MACHI, père de Guel, Num. xm, 16, qui frappe, ou qui est pauvre et dans la misère. Voy t ci-dessus Macubaiuí cl Mâcobf.xa. i'Z'Z MACI1IR, fils de Manassé * Genet. L, 22, qui vend, ou qui connaît tou mieux qui est vendu’, du moi TD macar. Maz«fl MACUIRITÆ, descend mis de Maebir, Num. xxn, 29. qui vendent ou qui connaisse t. [Voyez le pré<édeni.j EflXO MACHMAS, nom d’un bourg, I xm,ï, qui fi appc, du mol .X2 nacha ; autrement, pauvre qui esl élé ou enlevé, du inul macbach, pauvre» 11 du mol HCD mascha, retiré, enlevé; autrement, qui louche, du mot CX7Ì2 tnascbasch [ou plutôt le trésor, le lieu du trésor, de 0 *23, car MâCbmas s’écrit ailleurs oraej. *2 DQ3 MACHMAS, un des chefs des familles qui revinrent de Babylone à Jérusalem avec Zurobabel, I E dr. n, 27, secret, cachette, du moi CD3 camas; autrement, Iribul du pauvre, ou de celui qui est battu,du molDümas, tribu», et du mol "¡2'2 macbach, pauvre, ou du mol nz: naca, frapper. [Voyez le pré­ cédent.] nmXD MACHMETIIATH, ou Macmatiiath, limite de la tribu de Manassé, Josué xvi, 6, le don de Celui qui frappe, ou du pauvre, du mot RHO m.itbatli, don, cl du mol machad),pauvre.cl du mot ro: nacha, frapper; autrement, la mort du pauvre et de l’affligé * du mot RT2 mulh, la mort, eldu mol * machacb pauvre [ou plutôt retraite dejTXh 39 !Î27 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. Creo MACIlTES, dent mâchelièrc, mortier, pilon. HZTO MA DABA. Voyez Meda da. ttoMÂDAI, fils de Japlicih, Genes. x, 2; autre­ ment, les peuples qui en descendent, les Modes, IV Reg. ivit,6, XVII!, Il, etc., mesure,du mol TO mad, mesure; autrement, couverture, ou habit, du mime mot. pTO Maîii MADAN, troisième fils d’Abraham et de Célhura [et père des Midianites], Genes, xxv, 2, jttgemeht, procédure, du mol pidun; aulremenl, mesure, habit, couverture, du mol TOmad. rPTOO MaaSûc; MADIA, un des chefs des familles qui revinrent de Babylone à Jérusalem avec Zoro­ babel, Il Esdr. xn, 5, solennité, fêle, ou ornement, oa passage dti Sétgnfeur, du mol rn> hada, cl du mot JT Jah, le Seigneur; autrement, témoignage, du mot *nÿ hud. pTO MADIAN, quatrième fils d’Abraham et de Célhura, Genes, xxv, 2, jugement. Voyez Madam. HTOTO MAD.MENA, fils de Saaph, I Parai, n, 49, mesure de nombre, de T2 mad, mesure, cl du mut HTO mana, riombrer; aulremenl, préparation du Vê­ tement; du même moi nTO marni, preparation, et du même mol to mad, vêtement, ou couverture; autre­ ment, fumier, du mol HTOTO madmena, ou immon­ dices, ordure *, du mot poiddmen. |TTO MADON, ville, Josué it, f, procès, dispute. Voyez ci-dessus Madam. Autrement, sa mesure, du mot to mad, mesure, et du pronom * an, sa, ou leurs. nbjTO SrpwyyvWcc MAGALA, nom de lieu, I Reg. xxvn, 20, un chemin, un ch iriot, un cercle, un rond, une vache, du mot nba? hagla ou hegla, d'où vient mahagal. MAGDALENE, nom d'une femme, Nauli. xxv!, 56, tour, du mol SliO migdil; autre­ ment, grand, élevé, magnifique, du mol SlA gadol ; aulremenl, en syriaque, la frisée, ou friseuse, du mot bli gadal, friser. MuyJaMl MAGDAL-EL, ville, Josué xix, 2 8, tour de Dieu, ou grandeur de Dieu (voyez cidessus Magdalene), cl du mot bx FJ, D eu. Tc-Sto MAGDAL-G/.D. ville, Josué xv, 37, tour de Gad, lour heureuse, ou fortifiée, du mol 4^20 magdal, une tour, et du mol *□ gad, bonne fortune; aulremenl, grandeur de la félicité, du mol TU gadol, grand, magnifique. bUuDMayocàw MAGDALUM, hébreu, Magdal, ville, Erod. XIV, 2, tour, ou grandeur, du même mot SlTO migdal. ShTCD MAGDIEL, ville différente de Magdal-el, Genes, ixxvi, 43, qui annonce ou évangélise Dieu, du mol Til higgid, qui annonce, el du mol El, Dieu; autrement, fruits de Dieu, ou Dieu esl cc que j'ai de plus p'érieux, du mot “?TO moghed. MrySolà MAGEDAN, ville, Uauh. xv, 39. En grec, >1 igdalu, tour ou grandeur, selon l’Iiébreu. Mai-dan peut ausai signifier les eaux de Dan. 1228 TCO MAGEDDO, ville royale, Josué xn, 21, qui annonce; autrement, son fruit précieux, du mol ito inagcd; aulremenl, qui dépouille, du mol TU goduti, ou fortune, du mol 14 gad. [Ou mieux le champ des troupes» comme nous dirions le Cliamp-de-Mars, de ¡TCO l'jTtiolu MVGEDDON, ville ou clinmp, Zach. xn,ll,dc même que Mageddo. MazJS MAGETll, ville, I Mac. v, 26, pressoir, du mot ro gAth. Màyoi M\GI, sages, ou philosophes, ou grands prêtres, Matth. n, 1, mot grec, qui signifie iiHerprèles sa ¡mi>sancc. Les Arabes disent Djin el madjin; or, la syllabe ma signifie lieu, pays.] plTO MayytSoi MAGKON, ville, Isai. x,28.crainte, du mot "^TO niagur, dans un sens métaphorique; autrement, une aire ou grange, du mol goret!; ou gosier, du mot , n; garon; aulremenl, livrer, du mol *TO magar ; aulremenl, crainte, du mot V jagar. hbno MaóàiG MAIIALAT1I. femme de Roboam, Il Parai, xi, 18, chant mélodieux [denbn» eu éthio­ pien ibn. chauler, aulremenl, infirmité, du mot nbn chala. pbiTO MaIIALON, fils d’Elimélech, Rulli, i, 2, *chant ou infirmité. O’JTO MAI1ANAIM, nom de lieu, Gen. xxxn, 2, les deux camps, du mol fUflO machana. Voyez Manaïm et Castra. ¡pTTCFIO MAIIANEDAN, un lieu dans la tribu de Juda, Jud. xvm, 12; le camp de Dan, comiee nous dirions le camp de Fontainebleau, de n:no cl p.i ^»TO Maxapcri MA1IABAI, un des trente vaillants capitaines de David, 11 Reg. xxiu, 28, qui sc hàlc, cl qui se presse, du mol ino maar; autrement, ma monlagnc, du mol har, et du pronom * i, mon. [•TCTO MAIIASEIAH, n. pr. m., Jer. xxxn, 12, celui dont Jeliova esl le refuge, de HOTO machsrh, refuge, cl rP Jehova. HDîTO vieni lui-même de ron, se réfugier.] ATO MaHAIII, fils d’Amasaî, 1 Par. vi, 55, qui efface cl qui supprime, du mol nno macha; ou qui brise, ou qui s’épouvante, du mot nr.n chalhalh. ^•»9 MAL ntfTDfl MAHAZIOTH, un des chefs des vingtqualre hniilles lévitiques, 1 Pur. xxv, 4, qui voit un signe, ou la lettre, du mot r»1H chaxa, voir, el du mot rPN oth, signe ou lettre [ou mieux encore les visions; car l’N est épenlliélique]. nSnc MAIIELETH. troisième (emme d’Esaù, Gen. xxvn, 9. Votiez ci-dessus Maiialath. KVrrz MADIDA, un des chefs des familles qui revinrent de Babylone à Jérusalem avec Zurobibci, 1 Esdr. il, 52, éuigme, du mol chaldéen pTdJ acliidan; aulremenl, pointe, du mol T71 eludei ; au­ trement» qui cïface el supprime la main, du inolflîTD macha rlTnci r, el du mol T jad, la main [ou encore union, de 771 choud, joindre, réunir]. TTO N *K

    , qui remplît ou achève, ou qui esl rempli, du mol nrfA mallé, plein MaL 1550 “¡'"O MALOCIJ, (ils d’AzabÎA, I Par. vi, 44, qui régne ou qui consulte» du mol "pc malacb. RÌDO MAMBRE, ville, Genes, xm, 18, en hébreu, Mam té Genes. > xm. 19, el xxxv, 27. rebelle» du mot ¡TiD mará; uni renient, amer, du mol 7^3 rnarar; au­ trement, qui change» qui troque, du mol TTQ mur ; autrement, gras, ou é.eté, du moitno man. [Mambré veul dire lori, robu-te; el t*cllc i.oui : Io d’u i Ainorrhéen, ami d'Abrabam, Gen.xiv, 15.—2° d’une vallée près d'Ilcbrom, Gen. xm, 18. — 5° d’un tor­ rent de la Mésopotamie, Judith n, 14.] MAMBR.ES, grec, Jambéis, un des devins qui s'opposèrent à Moïse, I Timol. ni, 8; hébreu, U mer avec pauvreté, du mot ZZ' jam, mer, et de h (onjoiictiun Z betb, cl, et du moi CT rascb, pauvre. Ce mot csl égyptien, cl ou n’en doit pas chercher la racine dans I'ncbreu. [Il s gmüe en égyptien le re­ belle.] raso MAMMONA, Luc. xvj, 9, mol chal­ déen ou syriaque, signifie le> richesses [suivant saint Jérôme; suivant sainl Augustin il app nient au punique, et veul dire le gain Je lucre j. La vraie leçon est Maimón, Tavari c, la cupidité, la ri‘ bes e. JTIOD lUuoux®" MAMULHaN, feé éral des troupes dea Dettes» Eslh. i, 16, appauvri, du mol yc mm.b; aulremenl, préparer, du mot ~cun; aulremenl, ccriain, vrai, du mot p cen. Ce moi c4 persan, et ne t'eut avoir sa véiimble éiymol<>giu dans i'héi reu. Î'ïDD « MAllZEtt» illégitime ou bâtard, Deut. xxiii. 2, du mol Tt *} max^r. p2 MAN, la manne, Exod. xvi, 31. don, ou pré­ seul, du mol ni:- mincha, ou rcD mana; auircmcnt, qu’rst-ce que ceci? du mot ma’i-hu. ou ceci e*i de la manne. Voyez Màx hü. rrao MANAHATH, fils dcSobil, Gen. xxxvi, 25; autrement, Manabaili, nom de pays, 1 Parai, vm» 6, don ou présent,du mol HTZD luiucb «.ou mana ; aulremenl, repos, du mot n?U t»uach; autrement, crainte ou brisure préparée, du mol reo mina, pré­ paration, et du mot nro catbaih, craiule ou bri­ sure. cren MANAHtM, ills de Gaddi. IV Reg. xv, 14, consolateur,du inolDD nach.im,ou qui les conduit, du mot næ nacha, conduite, et du pionom □ am,les; ou préparation de la chaleur, du ruotniD mincha, préparation, el du mot DCT chaman)» chaleur. | EMITO MANAIM, ville, Josué xm, 26, la même que Mahtinui ii, les deux camps. Voyez ci-dessus. • HÜJQ MANASSE, ou MxBASSts, Fahté des tils de Joseph, Ceft. xli, etc., oubli, ou qui esl oublié, TtD Maapl MARAI, un des descendants de Zaraî. 1 Parai, xxvn, 13, qui se bàie, du mol TC maar; aulremenl, dot, du même mol: autrement, de ma montagne, de la préposition o m» cl du mol in bar, montagne, cl du pronom ) i, mon. [La vénlable signification de ce mol esl impétueux, fougueux, de ino sc hâter.] ,710 ’Adaptar M ARAI A, un des prêtres qui revin­ rent â Jérusalem avec Zorobabel, Il Esdr. xn. 12, amertume, du mol 710 marar; autrement, la myrrhe, du mol TIO mor; autrement, le Seigneur esl mon maître, du mol ÍT1O mara, qui, en syriaque, signifie maitre: nom que les Juifs donnaient à leurs rabbins, cl du mol rp Jah, le Seigneur. TW73 MARAIOTH, un des prêtres qui revinrent à Jérusalem avec Zorobabel, Il Esdr. xn, 15, amer­ tumes; aulremenl, rébellions, du mol rro mara; aulremenl, permutations cl changements, du mot TO mur * Mafàv-àOà MARAN-ATHA, espèce de malédiction : le Seigneur vieni, I Cor. xvi, 22, composé de deux mots syriaques, doni le premier, maran, signifie sci * gneur ou mahre; el l’autre, alha, signifie venir. Mipxoç MARCUS, cousin de Barnabe, Ad. xm, 12, poli, luisant, du mot p *O marak. OTŒ MARDÜCIIAI, un des chefs des familles qui 'cviureul avec Zorobabel, I Esdr. n, 2, contrition ou brisement auicr, du mol duc, briser, et du mol 7)0 marar, amer : ou myri he brisée, du moLTD mor, myrrhe, cl du mol "|H duch, briser ; ou qui enseigne ï briser, du mol mara, maître, ou qui enseigne; au­ trement myrrhe très-pure, selon l’Hébrcu et le Syria­ que. Ce nom n’est point hébreu, mais chaldéen, com­ posé de Mérodach, ou Mardack, ou Mordaci, divinité des Babyloniens. [On peut encore le traduire par petit homme, homuncio, â cause de sa petite taille. Voyei Mkrudìch.] Map&xaioc MARDOCHÆUS, fils de Jaîr, Esih. n, 5, de même. iîîl Dno Mtpcr MARES, nom d’un prince, Esih. i, 16, arrosement,distillation, du mulcor rasas:ou, selon le Syriaque, abcès ou brisement. Comme ce nom est persan, on ne peut trouver sa véritable étymologie dans l’Hébrcu. [En persan il signifie le Très-Haut.] MARESA, ville, Josué xv, 44, depuis la téle, ou depuis le commencement; de la préposition D m, depuis, et du moi roseli, tôle ou commen­ cement; aulremenl, femme amère, du mol TD ma­ rar, amer, cl du mol îTONischa ; autrement, héritage, de l’hébreu hériter. HUTO Mapccraa WTO MARESA, ville, 1 Par. iv, 21, de même que la précédente. C’est la même que Mora si hi, Mich, i, 1. mVD MaafwO MARETI1, ville, Josué xv, 59, ca­ verne, du mol my Inra; autrement, qui découvre, sc répaud, s’éveille, du mol TV hur. □TC Maftà/x MARIA, filled’Amrain, Exod.xi, 20, hébreu, Miriam, Exod. xv, 20, élevée, du mol DOT ramam; aulremenl, amertume de la mer, du mol marar, amertume, et du mot Di jam, mer; au­ trement, myrrhe de la mer, du mot 70mor, myrrhe; aulremenl, dame ou maîtresse de la mer, du inotmO inara, mol syriaque, qui signifie Seigneur, ou maître» JÏIOTO Ma/3 isaba, chèvre. ODi’O MASPHA, ville, 111 Reg- xv, 22¡autrement, Mmphe. Jouit xv, 38, sentinelle, vedette. nrexn Maar,? * UASPilATH, ville, 1 Reg. vil, 7, de même. HpTCD Manxxic MASRECA, ville, Gen. xxxvi, 31, sifflement, du motpnCscharak; aulremenl, qui lou­ che la vanité, ou le vide, du moi CCD maschasch, loucher, el du mol pp“) rakak, qui réduit à rien ; au­ lremenl, vigne, du moi p-c schorek. FDD MASSA, Vulgate, tentation, nom de lieu, Exod. xvu, 7, du mol no: nassa, tentation. NCD MASSA, fils d’Ismacl, Genes. xxv, 14, far­ deau ou élévation; cl dans un sens de métaphore, prophétie fâcheuse, du mol NX» nasç.i, porter, sou­ lever. JHD MATTI1AN, ou Matîian, Vulgate, perede Sapbaiia, Jerem. xxxvm, 1, don [ou libéral, qui donne volontiers], du mot jrû nathan ; aulremenl. les reins, du mol Jno inalhan ; autrement, leur mort, du mol JTD mulli, inori, cl du pronom ] an, d'eux. rcro MATIIANA, nom d'une solitude, Num. xxi, 18, don, présent. WO Marravai MATH AN Al. enfants d'IIason, 1 Esdr. x, 35. mon don, mon offrande. iTCITC MAT11ANAS, ou matbanias, fils de Josias, IV Reg. XXIV, 17, don de Dieu, aliente ou espérance du Seigneur. W3HD MoMctc MATH ANI AU , fils d'Héman, I Parai, xxv, 4, de même que Malhanias. iJDD Ma-rêavl MATHAN1TES, descendants de Ma * than, 1 Paral, xi, 42, don, reins: selon le Syriaque, attente ou espérance. Voyez ci-dessus Nathan. Mtxr&xv MATHAT. père d’Héli. père de Joseph, Luc. ni, 24, don, ou qui donne, du mot JTC nathan, donner. rJTC MATHATH.oii Mathatha, Vulgate, Hathain, I Esdr. x, 33, son don, du mol nro malbalh, don, cl du pronom n a, son. [Ou plulôl, don de Dieu, comme Mathathia.] Marróte MaTHATHA, le même que Mat hath, Luc. m, 31 , don. .VFFD MarraWac MATHATHIA, ou mathathias, i ère de Judas Machabée, 1 Mac. n, 1 ; aulremenl, fils al é de Sellimi. I Paral, ix. 51, don du Seigneur, du mot mattinili, don, et du mol Jp Jah, le Seigneur. Manioc MAITIIIAS. apôlrc, Aci. I, 15, c'csl l’a­ brégé du mol Malhathias. LRUTJiD MATHUSAEL, fil> de Maviael, Genes, iv, 18, qui demande sa inori, du mol ¡T?NU? schola, de­ mander, eldu mol rromulh, morí, el du pronom MED 1234 À o, sa ; autrement, la muri esl son enfer on son tom­ beau, du motb.xTC scheol, enfer ou tombeau; aulre­ menl, homme qui demande, du mot CTO methim, homme, el du mol kSnS? schela, demander. [Ce nom veut dire l’homme de Dieu.) rfero MATHÜSALA , fils d’Héuoc, Gen. v, 21, il a envoyé sa mori, du mol rrc muth, morí, el du mot nScschalach; autrement, les armes de sa mortT de» mêmes mots muth, mon el de schalach ou schelech, selon les diverses leçons,et du pronom ^o,sa; aulremenl, selon l'Hébreuetle Syriaque, dépouille de sa mort; aulremenl, homme qui demande : de melh, homme mortel, et sebaad, demander. [Ou mieux encore l’homme du trait, l’.irelier, de raetrrc.] HATRED, père deMeciabel femme d’Adar, Genes, xvxvi. 59, verge, bâton, ou levier qui descend, du mol ZT3 mol. bâton, et du mol jarad, descen­ dre ; autrement, la descente, ou l’empire du lit, du mot jarad, descendre, et du mol TFI rud. empire, el du mol rrc'z milia, lit. [Ou mieux encore qui expulse, de TTC.] ^TCO MATRI; voyez Metri. MsrrWoc MATTHEUS, apôlrc, Maith, ix, 9,donné, du mntnns malhalh.dun. JC.TT2 MAUMAN, nom d'un eunuque. Esth. i, 10, hébreu. Mehouman9 qoi esl troublé, du motHOO ama, troubler,ou faire du tumulte; autrement, multitude, du mot pzn bainoti. Nom persan ou mède, dont l'é­ tymologie ne se trouve poinl dans l'Hébreu. [En sy­ riaque ce moi veut-dire fidèle: la racine se trouve en hébreu sous la forme p2R] hR'TTCMAVlAEL.fils dMrad, Genes, iv, 18, qui an­ nonce Dieu, du mol HTT chiva, annoncer, el du mot El, Dieu; ou Dieu qui efface, du mot KHD macha, effacer; ou, scion le Syriaque ell’Hébrcu,qui esl frappé de Dieu. [Ce qui esl l'étymologie b plus probable.] Mf/w/Daôi MECHERATHITES, famille, I Parai, xi, 56, vente, du mol TCO nnchar, vente; o« connaissance, du mol TCJ nichar, connaître. MECIIMAS, nom d’un bourg, 1 Esdr. xi. 31, aulremenl, Machmas, pauvre, qui ôle, du mol machach, pauvre, cl du mol rr¿TC mascha.ôler; aulremenl, qui louche, du mot CIO musch, toucher; aulremenl, qui frappe» du mol nacha. MECNEDEBAI, nom d'homme, 1 Esd. x, 40, pauvre; aulremenl, celui qui frappe, du mot machach, pauvre, el de naca, qui frappe; aulremenl, le prince, ou celui qui voue, ou qui agit de son propre mouvement, du mol iTJ nadab, qui agit sans être forcé, ou qui voue el fail un présent: ou du mot nadib, prince. N1TD MEDABA, ville, Num. xxi, 30, eaux de dou­ leur ou de force, du mot TC moi, l’eau, et du mot NOT daba, el du mol 3NT daab. douleur, par transpo­ sition de lettres; ou, selon le Syriaque et l’Hébreu, les eaux qui coulent. [Ou mieux, l’eau du repos, de TC niai, eau. el de NTT daba, se reposer.] nSîTTO MEDAL AA, ville, Vulgate, Merataa9 Josué XIX, li. On croit que ce mol a été corrompu par les <1X5 TRADICTION DES NOMS HEBREUX, ETC. tophus, et qn *iî fiat life Medaba. Voyez ci-dessus, et ci-après Merala. TT- M *Sáo< .VEDAD, prophète, un des soixante et douze anciens dont Dieu cômpola le conseil de Moise, Num. xi, 26, qui mentre, «lu mol nC m.id d; autrement, l’eau de ddeclion, ou des mamelles, ou de l’oncle, du mot îq mai, eaux, et du mm TTf d d, oncle, ou amitié; ou du mol TT d d, mamelle, [I1 Signifie proprement amour, dé TP iadad, aimer ] TTO Mctôîb MEDDIN, ville, Josué xv, 61, an tre­ ment, Niddin, jugement, ou qui plaide, ou qui re­ prend, du moi din, d*où vient pTO madon, pro­ cès; autrement, qui mesure, du mol TO madad. TÚ-TO JIEDFMENA, ville, Josué xv, 31, mesure de nombre, ou de présent. Voyez (¡-dessus MadMBNA. ITO nôhf simplement, ou zi).z<Çou< MELCHISUA , f»s de S iï, 1 Reg. XIV, 49, mon roi esl mon Sauveur, du nmt •jbomelrch, roi, ou conseil, el du moi yu” jascha, sauveur; autrement, roi magnifique, du mot schuah. QTjSd MELCHOM, idole des Ammonites, IV Reg. XXIII, 13; autrement, Moloch , ibid, ÿ 10, leur roi, du mot *jto melccb, roi, el du pronom Gain, leur. MELECH. fils de Micha, I Para!. \iii, 55, roi. Mât™ MELITE, fie, en français Malte. Act. XXVIII, I, mielleuse, d’où découle le miel, du mut grec wilt, miel. tita íxpa Ma?)w .MELLO. Il Reg. v, 9, plénilude, ou replélion , du mol rSq malé. *i? 30 MELLOTÍII, un des enfants d’Hémnn, 1 Pa­ roi. xxv, 4, plénitude, circoncision, du mot 5'0 mul; aulrcim ni, mes paroles, du motbbû imilal, parler, et du pronom i i, mes. "¡,Lnm«).gOz MELLOCII, Vulgate, Moloch, nom d’homme, I Esdr. x, 32, qui règne, du molato ma * lach, régner. MELOTIII, ville, Judith, n, 13, rempli, ma pléni­ tude. HMabo MELTIAS, un de ceux qui rebâtirent Jé­ rusalem sous Nébémie, II Esd. m, 7, la délivrance du Seigneur, du mot 12% inalai, délivrer, cl du mot .T Jah, le Seigneur. [MEMPHIS, en hébreu rp, cl mieux, t]D, Is. xix, 15; Oí. lx, 6, ville d’Egypic. Eu copte, clic s’ap­ pelle Me^ve; en salndi Mrv^r, doqi rp n’esl que la forme abrégée. Cc nom signifie : plein de biens, de plein, el vouye, bien; ou encore, le çépulcre d’Osiris, de i/xÇav, sépulcre, Cl ovyt, le bienfaisant, surnom d’Osiris.] Mivilaoc MENELAUS, frère de Simon, Il Mac. iv, 25, la pnisMincc. ou la force dq peuple, du motf/ivoc, force, cl du moi >ao;, peuple. Nacvàv MENNA , père de Melca, Luc. ni, 31, nomlire, ou récompensé, ou préparé, du mol hébreu ru'2 mana. TJO MENNI, nom de pays, Jorem. li , 27, disposé, compté, préparé. , n'ZO MENNI’llI, ville. Judie, xi, 33, comptée, préparée. Mai?àO MEP1IAATII, ville , Josuc xm , 18, apparition des eaux, ou impétuosité, du mot japhali, paraître, cl du motCTn maim, eaux. Hiño MEIUJOTH, fils d’Achilob, 1 Par. ix. H, les amertumes, du mot no * marar; autrement, ré- 1237 B1EH hellions, n. itvi, H,amer, du mol—ve mnrar; autrement, irriter. MERAR1TÆ, descendants de Mérari, Num. xxvi, 57, de même. typic MERCURIOS, faux dieu. Act. xiv, Il, du mot latin mercari, vendre, cl acheter, parce que cc dieu présidait :i la marchandise. En grec, Herma. Ce mol signifie orateur, interprète. TO MERER, tils de Nothin, I Paral, tv, 17, re­ belle, du mol T“ÎD marad; autrement, qui descend du mot TH radaci ; autrement, qui commande, du mol rm rada. FIV2-1O MípiowO MEREM0T1I, fils d'Uric, grand prêtre, \ Esdr. vin, 55; amertume ou myrrhe de la mort, du mol TT2 tnarar, amertume; ou du mol~T2 mor, myrrhe, cl du mot TW molli, mort; autre­ ment, les hauteurs ou élévations, du mol DH rum; autrement, fraude, du mol HDi rama. îTlhO autrement raw MERINA, nom de lieu, Exod. xvn, 7, dispute, querelle, du mo 2H rub. Voyez Num. xx, 15. MER1B-HAAL, fils de Jonathan, 1 Par. vin, 34, rébellion, ou qui résiste à Rial, cl conteste contre l’idole, du mol 2H ruh, contester, cl du mot ijtì Baal, idole; ou qui conteste contre celui qui domine ou possède, du même mol Baal. TWW McpauàO MEIUMUTII, fils d’ürie, fl Esdr. m, 21, le même qui esl appelé Mcrimoth, I Esdr. vin, 33. Voyez ci-dessus. XWMEROB, fille atnéë de Saúl, I Bcg. xiv, 49, qui combat ou dispute, du mol ruh; autrement, qui multiplie, du mol raí raba; ou, selon le Syriaque, maîtresse. MER0DACII, roi de Babylone, hai. xxxix, 1. contrition amere, du mol v 2 * tnarar, amer, cl et du mol D7 dacha,contrit, brisé; autrement, myr rhe brisé *', d i mol hti mor, myrrhe, et du mol rbT dacha, brisé; ou, selon IcSyrhqtié el l’Hébreu,myr­ rhe très-pure; selon le Chaldéen, il signifie le petit seigneur, du mol NW inara, maître ou seigneur, el du moi -p dach, polit, pauvre. C’esl le nom d’une des divinités des Clialdéens, doni la vraie étymolo­ gie ne se trouve pas dans l’llchrcti. [Cc mol esl d’a­ bord cl avant toni le nom d’une divinité babylo­ nienne. Scion le plds grand nombre, c’esl le dieu Mars, ou la pianòle qui porle le même nom. La ra­ cine en esl assez douteuse. Cependant il esi ircsprobablc que l’élément primitif de ce mol esl mord, mori, qui, d ms toutes les langues, entraîne plus ou 1233. MES moins l'idée do o ronge, de meurtre : mari, mortis; mon, mortis; Zend, mretc; Pehlev., mnrdeh, mord; Grec, popró;; Alleni., mord; Angl., murder; etc. Quant h la syllabe ach, och, c’est la formative dos adjectifs dans les dialectes syriaque cl chaldéen. *psH2 signifie donc, d’après celte étymologie ite probable, l’homme du meurtre el du carnage. Qu Iques antres auteurs, cependant, ont cherché me étymologie plus palpable, si je puis nfexprimer ainsi. Ilsoni trouvé dans le persan un mol qui som c h peu prés comme celui dont il s’agit, el ils n’ont pas douté que la signification de l’un ne soit la signifi­ cation de l auire. "¡’ftCTS, selon enx, signifie nn petit homme, soil par mépris, soil que le dieu babylonien ail élé représenté sous une petite taille. Je ne doute pas du mérite de ceux qui ont donné cette étymolo­ gie, mais je doute beaucoup de D MÍCÍIA, père d’Abdon. II Parai, xxxtv, 20, pauvre, humble, du mol “pD machach ; autrement, qui frappe, ou esl frappé, du mol roi nacha; autre­ ment, qui est là. de la conjonction ^d, mi, et du mot ¡10 co, ici, là; autrement, les eaux d’ici, du mol mi, les eaux, el du mol no co, ici. 5jC7D MICHAEL, père de Slhur, Num. xiti, 14, qui esl semblable à Dieu, de la conjonction *D mi, qui, el du mol H; co [c’est-à-dire de la particules), de même, ou semblable, et du mot bx El, Dieu; au­ trement, humilité, pauvreté de Dieu, du mol *j:d macao, pauvreté, cl du moires naca, frapper, cl du mol rp Jah, le Seigneur. XTD-D Mixage MICHAS, nom d’homme, Judie, xvu, 1, hébreu, Michaiaû, qui csl semblable à Dieu. □□•a M«xai«ç MICII/EA, ou Michæas, fils de Gamaria, Jerem. xxxvi, 2, de même. 5:>D MIGHÜL, fille cadette de Saül, I Reg. xiv, 49, qui est-ce qui a tout? de la conjonction mi, qui est-ce7 et du mot calai, tout; autre­ ment, qui esl parfail ou achevé, du même mol; au * trement, eau lutalo, du mol *D, mi, eau, el du mot Sd col, imite chose; autrement, défense, du mot N^jcala [ou encore, petit ruisseau. Cc moïse trouve en ce sens, Il Sam. xvu, 20; el il n’y a pas de rai­ son de lui en donner un autre, parce qu’il devient nom propre.] Mwwi; MIDO, Vulgate, Myndus, nom de lieu, Il Mach, xv, 25. Plusieurs exemplaires grecs por­ leni Myndus, qui est une ville de Carie. Mfinvov MILETUM, ville» Act. xx. 45, rouge ou écarlate, du mol grec, /aûto>, vermillon, ronge *p7-D MILICHO, un des chefs des lévites qui re­ vinrent de Babylone à Jérusalem avec Zorobabel, II Lsifr. xn, I 4, son royaume, du mot "TtD inelacb, cl du prunum t o, son 1241 MOK MINNlTll. Voyez Mennith. nt»'ED MIPIHBOSET II, fils de Jonalhas, II Keg. IV, 4, de ma bouche sori l'ignominie, du mol r® pé. bouche, el du mol WU hosch, houle. Roteili esl mis pour Raid. CZWÏÏ MISA AM, fils d'Elphaal, 1 Par. vin, 12, leur sauveur, du mol jnn jascha, ou yïüTl bosiab, sauver; ou qui le regarde, de H7C7 regarder; auiremeni, qui ôte ou louche le peuple, du mol UT¿O macch iseli, uu HüD masch i, el du mol C7 barn, le peuple. MISACII, le même qui esl dii en hébreu. Mitad. Dan. i, 7, qui lire avec force, du mol "jrD maschach; ou qui environne les eaux, du mono mi, les eaux, cl du mot "¡TO such, environner. Ce mol 1/tsach esl chaldéen, el ne saurait avoir sa véritable étymologie dans l'Ilébreu. [En persan, cc nom signi­ fie une pelile brebis.] bx'l-'D MISAEL, fils d'Oziel, Exod. iv, 22 autre­ ment, le même que Misacu (voyez ci-dessus), qui esl demandé, ou prêté, du mono mi, qui, el du mol schaal, qui demande ou qui p èle; aulrement, Dieu ôle cl se relire, du moi rr¿"2 mascha, ôter, el du mol Sn El, Dieu. [Ce nom signifie proprement, selon l'interprélalion des savants modernes, qui esl cc que Dieu csl? de’O qui, *¿7 pour nUTK cc que h# Üieu,çu» quod DcusJ] *w Nc MISOR, grec, J/iso, ville, Jome xxi, 56. On lit dans l’Hébrcu, Jahezar, plaine, ou chemin plat, du mol -nn jaschar ; aulrement, bœuf, du moi tü, schur, ou muraille; autrement, scié, du mol 7U72 naschar. X2D-OMISPHXT, fontaine, Genes, xtv, 7, juge­ ment, du mot C£'¿- schaphat. BT“BD MITHRIDATES, fils de Gazabar, I Esdr. t, 8, (lui explique ou qui t¿fléchit sur la loi, du mot "l’in Ihur, loi; aulrement la descente, ou la domina­ tion de la mori, du mol TT1 radad, descendre, ou du mol rm rada, dominer, cl du mol BT2 muih. Ce nom esl chaldéen ou persan, dans lu composition du­ quel entre celui de Mithra, divinité des Perses, qui écrivent ce nom sans T, mais avec la simple aspira­ tion mirh ; ainsi le B n'y a point de pari. [Ce nom en persan signifie donné par Milhra, divinité symboli­ que sous laquelle les Perses adoraient le soleil ou le feu.] HtrvlivD MITYLENE, Ile, Ad. xx, 14, mol grec qui signifie pureté, nettoiement, ou pressoir. B2C Mvà MNA, ou Mina, mine , espece de poids, ou de monnaies. Voyez la Table des monnaies , Ezech. xtv, 11, el Luc. xix, 13. [Le mol Mna en hé­ breu veut dire proprement une partie d’un loin, une portion, de æfi partager.] MNASO. Voyez Jason. Mcwirfcvc MNESTHEUS, père d'Apollonius, 11 Mac. v, 21, force, vigueur, ou colère de Dieu , du mot grec /xevoe, force, colère, el du mol e jarasch; aulrement, de la pauvreté, du même mol. Mft)o«6iruc M0RASTII1TES, qui csl de Morasihi ♦ Midi, i, 1, - Nor^àv NAAMAN, fils de Benjamin , Genes. xlvi, 21, beau, agréable. NAAMATHITES, qui esl de Naarnalh, Job. xi, I, beauté» ou moiivemcnl de la mori, du mol EZV3 nali un, heaulé; ou du mol JTJ nuah, se remuer , cl du mot nO. mulh, mort. r Nnbajoth. pR-ATO NABUZARBAN, lieutenant géné al des armées de Nabnrlmdotmsor, IV, R g. xxv. 8. fruits ou prophéties du jugement; ou éventé, ou qui se répind, du moi R3J niba, prophetic, ou du moi nstin ihcbua, fruits, cl du mot p dun, jugement, cl du mol rrn zara, vanner. On doit dire la même chose de ce nom que de celui de NabucbodofiOSor. Voyez cl * dessus. Il est aussi composé du mot Né’m ou Nabo, faux dieu des B ihylonicns. [Ce nom signifie : le prince ci seigneur, que Mercure favorise; en grec H amila­ nas ; composé de TO Nebo. Mercure, ni le même que et nS prince,cipa adan, le même queprsadon, seigneur.] JTO N \CIION, nom de lieu, H Reg. vi, 6, préparé, Ju mol po cun; aulremenl, certain, solide, du mol p ken. nvn NACIIUR, fils duSarug, Gen xi, 2i, enroué, NAM 1246 séché, échauffé, colère, du mol Tfl k.nar; autre­ ment, selon le Syriaque, suffoqué. 372 NADAB, fils d’Aaron, Exod. vî, 23, de bon gré, ou don libre et volontaire, du mnt 313 nadab; autrement, prince, du mol 3'73 mdib. mro NADABIA, fils de Jéchonias, 1 Parat, m, 18. don ou vœu du Seigneur, ou le b<»n plaisir du Sei­ gneur, ou qui s’offre au Setpnenr, dn mot narfab. aulremenl, prince du Seigneur, du moi nadib ; cl du mot n * Jah, le Seigneur. Nr/yoi MAGGE, pére d’Esli, Lac. in, S5, ebrté, splendeur, du moi H33 naga. 'in: N All ABI, fils de Vapsi, Num. xm, 15, mon bien-nimé, du moi ron cabri, hien-.iimé, et du pro­ nom ' i, mon; aulremenl, mon cnndncteur, ou mon repos, du mot HVftttieb, reposer; ou du mot m: nacha,conduire, et de la conjonction 3 belfa, avec, el du pronom ' i, moi. btrHi: NaOavafi NAI1ALIEL. lieu où les Israélites campèrent dans le désert, Num. xn, 19, torrent, vallée, ou héritage de Dieu, ou Dieu est mon torrent, du mol bra riacbal, torrent, etc., cl du moi El, Dieu. CZTU Nao-!»fx N AH AM, frère de la femme d’Odah, l Parai, iv, 19, consolali m, ou repentir, du mm onj nacliaift ; autrement, qui les conduit, du mot m3 nacha,conduire; ou leur repo-. du mol rTJunach, re­ poser. cl du pronom O un. les ou leur *. C3>’3 Noia NXIIAM, fils deCaleb, I Parai, iv, 15, beau, agréable; autrement, qui les remue, du moi 7*2 nuah, remuer, cl du pronom C *n>, les. UCTÜ Nagent NAHxMaNî, un d s chefs de ceux qui reviiireiii avec Zorx»babel. Il Eidr. vu, 7. conrnl ileur. ou qui me console, ou qui se répand, du mol en: nie hanu *tfû ‘Apal NAllARAl, un des trente vaillants capi­ * taine de Divid, Il R g. xxm, 57, mrs narines, nwo nez; aulremenl, enroué, sec.échauffé, en colère, du mol T'H cl rara r; ou, selon le Syriaque, scffiqué. pCT3 NMIASSON. fils d’Aihitndab. Ex&d. vi, 23, qui devine, ou qui conjecture, ou serpenl, du mol C."j nichesch ; aulremenl, leurs augure *, du même mol nike>ch, cl du pronom ] an, leur [ou encore, le méprisé ]. nnjNowBfc’AHATIl, fils de Rahuel, Genes, xxxvr, 13, repus, du motfns nuach; aulremenl, conducteur, du mol nn3 nacha, conduire; autrement, selon le Sy­ riaque, descente. C3TÚ NaoôuNAIlUM. nom d’un prophète. Nahum, î. I.consolalei r, pénitent, ou leur conducteur. Voyta ci-dessus Naium, frère d'Odaîa. NAIM, Luc., vu. II. beauté, etc. Voyez cidcssus Nahim, fils de Caleb. W2 NaSié NUOTI), nom de lieu, I Rej. m. 18. beautés, du mol naa; aulremenl. demeures, ha­ bitations du mul »TJ nava. 'IT22 NAMSI, père de Jéhu. Ill Reg. xtx. IG, re­ tiré du péril, du mol xco ou nCÜ marcha; autre­ ment, qui touche, du mol CTC musch. <247 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. 1248 btfCT NAMUEL, fils de Siméon, I Par. iv, 28, ment, prophétiser, prédire ou parler, du mol NU autrement, Jamad, Genes, xlvi, 10, Dieu qui dort, niba. Ce mot est mède, et n’a point sa véritable éty­ ou sommeil de bien, du mot CTJ num, sommeil, et mologie dans l’Hébreu. (Ce nom signifie le seigneur du mot Sx El, Dieu; aulrcmenl, du mol atabe ¡T22 des ténèbres, dans la langue des Subécris.] nama, accroissement, du mol hébreu 5n El, bien. tVJ NaGac NEBAI, nom d’homme, Il Esdr. x, 19, ÔH'îCJ NauoviAti NaMUELITÆ, descendants de qui fructifie, du mol HU nub; autrement, qui prédit, ou qui parle, du mot NZ1 niha. Namuel, Num. xxvi, 12, de même. NEBALLAT, ville, Il Esdr. xi, 34, qui fructi­ Navavta NANEA, idole des Perses, II Mae. i, 13, fie, ou qui prophétise en secret, ou en énigme, du mot persan, qui signifie Diane, ou la lune [ou Vé­ mot nul) et niba (voyez ci-dessus), et du mot UT? nus]. AD: Na^z.NAPHEG, filsd'Isaar, Exod. vi, 21, im­ lut, cacher, envelopperW NEBO, ville, Num. xxxu, qui parle, qui pro­ bécile, qui esl faible, el qui n’en peut plus, du mol phétise, qui fruclifie. Voyez ci-dessus Nabo. AID phug. NEBSAN, ville, Joute xv, 63, qui parle, pro­ Ü-D2 NAPIIIS, fils d’ismael, Genes, xxv, 15, l’âme, phétise, ou fruils du sommeil, ou du changement, du mol U-DJ naphcsch; autrement, qui se repose, ou du mol nub ou niba (voyez ci-dessus), el du moiruü se rafraîchit, qui respire; ou, selon le Syriaque, qui schana, changer, et du mol jaschan, dormir; multiplie. autrement, prophétie de la dent, ou de l’ivoire, du Nàpxnrcror NARCISSUS, ami de sainl Paul, Rom. mot schen, la dent. xvî, 1!, étonnement, assoupissement, surprime, du re: NECHAO, nom d’un roi d'Egypte, IV Reg, mol grec vàpxQatc. XXIII, 29, boiteux, ou qui a élé battu. •VKI Ntffía NASIA, un des chefs des Nalhinéens, □p3 *Awtx¡6 NECEB, ville, Josué xix, 33, qui I Esdr. il 54, victorieux, fort ou éternel, du mot troue, perce, ou qui maudit. nctsac. NTIpJ NECODA, un des chefs des Nalhineens, JFC NATHAN, fils de David, H Reg. y, 14, qui 1 Esdr. il, 48, peint, tacheté de diverses couleurs, donne, ou qui est donné. du mol nakad ; autrement, qui csl courbé, ou SxZTC NATHANAËL, autrement, Nathanel, frère pasteur qui pique le bétail, du mot Tip kadad ; autre * de Séméia, Il Parai, xxxv, 9, don de Dieu, du mol meni, incendie, diimotrnp kadach. JFC nathan, don, et du mol 5^ El, Dieu. Swx Sn: ’tácay; /SWpvoc NEllEL-ESCHOL, nom •VOTO NATII ANI A, ou Natdanias, père d’Ismael, IV Reg. XXV, 23, don du Seigneur, du mol JHJ na­ d’un torrent, Num. xm, 25, lorreni ou vallée de la grappe, ou du raisin, du mol 5n: nachal, lorreni ou than, don, el du moi fp Jah, le Seigneur. vallée, el du mol SvA'R eschcol, raisin. NATHAN-MELECII, nom d’un eunuque, NEHELAMITES, nom de pays, Jerem. xxix, IV Reg. XXIII, H, don du roi, du mol jrc nathan, don­ 24, songeur, ou sommeil, du mot □bn chalam; au­ ner, el du moi * po melecli, roi, etc. lrcmenl, vallée ou lorreni, ou héritage des eaux, du COTü NATH1NÆI, 1 Par. ¡x, 2, les Gabaonites, moi 5n: nacha), lorreni, etc. el du moPO mi, des ou ceux qui leur succédèrent dans leurs ministères eaux. (voyez Josué lx, 21), donnés ou obláis, du même mol .TDTU NEHEMIAS, fils d’Ilelcias, Il Esdr. i, 1, Nallian. Voyez ci-dessus. consolation, ou repentir du Soigneur, du nml CHJ Nauô ¡U NAVE, nom que les Grecs onl mis au lieu nacham; «autrement, repos du Seigneur, du mol FTü de Nun, père de Josué, Eccl. xlvi, 1 ; Josué i, 1. Le nuach, repos; autrement, conduite du Seigneur, du traducteur grec de l’Ecclésiastique a lu Navé pour mol nn: nacha, cl du mol r? Jah, le Seigneur. Nun. Ce dernier signifie fils, postérité durable el Nouift NEHIEL, ville, Josué xix, 27, ébran­ éternelle, du mot M nin : mais Navé signifie beauté, lement ou mouvement de Dieu, du mol JTJ nuali, du mol nx: naa; autrement, demeure, du mot nava. ébranler, cl du mot Sx El, Dieu. *TT3 NaÇnpacoi NAZAR.EI, Nazaréens, Num. vi, D . NHUTU NmOov NEHÜSTHA, Vulgate. Nohestha, 18, séparé ou couronné, du mol nHJ nazir, ou “lì: mère de Joachin , fils de Joachim , IV Reg. xxiv, 8 , nazar, ou nazie. Ce mol signifie une fleur, un bour­ couleuvre, devin, ou d’airain, du mol UTTU ou du geon. mol CTù nachasch. NaÇwpcuo;NAZARÆUS, ou Nazarenus, Maith, n, jmm: NEHUSTHAN, Vulgate, Nohesthan, le ser­ 2; XXVI, 71, natif de Nazarelh, fleur, gardé, de l’hé­ pent d’airain qu'Ezéchias fil brûler. IV Reg. xvî, 8, breu TÏJ nazar, garder ou fleurir. qui csl d'airain ou de cuivre, par dérision, je ne sais rrï- NaÇicpfr NAZARETH, bourg, Matih. n, 23, quoi d'airain, du mol en: nachasch. (voyez ci-dessus Nazaræus), gardée ou fleurie. ÌTT2: NauiCpwv NEMRA, ville, Num. xxxu, 3. léo­ Xtôxohc NEAPOLIS, ville, Act. xvî, li, ville nou­ velle, du mol grec vca, nouveau, récent, el du mol pard, du mot nCJ itamcr; aulrcmenl, amerbime ou rébellion, du mot-no marar, ameriume, ei du mol róìi;, ville. mn inara, rébellion; ou changement, du motn *D mur. ru: NEBAHAZ, idole des llévéens, IV Reg. vu, NcSplu NEMRIM, nom de lieu, Isai. xvf 6, St, qui (nidifie, ou qui produit la vision, du mol de même. i'ù nub, fructifier, el du mol nvi chaza, voir ; auire- 4219 NER TiOJ Ninfea? NEMROD, Genes. x, 8, rébellionv ou loniiiieil de la descente, ou de celui qui domine, du motrro mars, ou TIO mirad, rébellion, cl du mol CZ'J num. sommeil, el du mol TT-! radad, descente, ou dominatimi, du mol .TTT rada. Neopur/ia NEOMENIA, nouvelle lune, Colon, n, 16, moi grec qui signifie le premier jour de li lune, ou du mois; .-clou les Hébreux, jour consacré à Dieu par • un sacrifice, Num. x, 10, cl xviii, 2; de Wof, nou­ veau, cl mois. Ncoyvroc NEOPHYTUS, 1 Timot. in, 6, mol grec |iii signifie à la lettre, nouvelle plante, ou nouvelleaient planté, de vcor, nouveau, el ?ur¿r, plante. TTTTEJ Ntpaowp, NEPIlATH DOR, ville, la même que Dor, H! Reg. iv, 2, rayon de miel de la demeure, ou de la génération, du mol sp: nuph, rayon, el du mol-,it dur ou dor, demeure mi génération; autre­ ment, distillation, ou crible de la demeure, ou de la génération, du même mut tp nuph, el du même mot dor. NEPHEG, fils de David, il Reg. v, 15 (voyez ci-dessus Napheg), faible, relâché. NcçZtao NEPHI, nom de lieu; autrement, Nephlhar, Il Mac. 1,36, purification, peui-êtredu mol nuph, vanner. ’brea NEPHTI1ALI, sixième fils de Jacob, cl de Bala, servante de Rachel, Genes. xxx,8, comparaison, similitude; autrement, qui lutte ou qui combat; ou contour el entorse, du mot 5t© palhal. NEPI1TH\LITÆ, 1 Parai, xxvu, 19, descendants de Ncphtali, de même. Ntytap NEPIITHAR (voyez ci-dessus Nephi), 11 Mac, i, 56. purification, éclaircissement, de TTfflMais en le dérivant de TC9» il peut signifier, sans mé­ lange, pur. ITirfiJ Noc^Ow NEPIITHOA, nom d'une fontaine, Josué xv, 9, ouverture ou sculpture, du nml nro palhach. QTOSJ NtfOoutlp NEPHTHUIM, fils de Mexraim, Genes, x, 15, ouverts ou ouvertures. CJ'D'Sw NEPHUSIM, un des chefs des Natbinéens, I Esdr. n, 50, qui sont diminués, ou comme réduits en poudre, du mot CDD pasas. nJ NER, pêred'Abtier, IRej.xiv, 51. lampe, lueur; autrement, novales, terre nouvellement défrichée, du mot n'J nîr. XnpyA NEREGEL, tin des princes de la cour du roi de Babylone, Jerem. xxxix, 5, espion ou pié­ ton, du motTXiragal; autrement,lumière, découverte v i conservé, du mot nJ ncr, lumiere, cl du mot 551 f.d.il, développer ; aulrcmenl, novales, découvertes, du mol nir, novales, et du mol galal, développer. Wiptac NEREUS, ami de saint Paul, Rom. xvî, 15, lumière ou novales. Voyez ci-dessus Ner. NERGEL, idole des Cutliécns, IV Reg. xvn, 50, de même que Neregel. rfrT3 NERI, hébreu, N trias, père de Baruch, Je­ rem. xxxu, 12; autrement, lumières el novales du Seigneur; ou le Seigneur csl ma lumière, dn mut T2 NIS «50 ncr [voyez ci-deisus), et du mot ,T Jah, le Seigneur. Nr^i NERI, pére de Salatici, Lue. in, 27, ma lu­ mière. rr-J Néfco * NERI AS, père de Baruch, Jerem, xxx vn, 4. Voyez ci-dessus Neri, ou Nerias. NESIB, ville, Josué xv, 43, qui esl debout, statue, ou litre élevé, ou garnison, du mol Z3Z netsih, ou plante, selon le Syriaque. Ncc^à/, ou NESROCII, idole des Assyriens, que Sennacherib adorait, IV Reg. xit, 57, fuite ou étendard, ou épreuve et tentation, tendre ou délicat, du mot nus, fuir, ou du motee; nassas, étendard, ou du mol tic: nassa, tentation, et du mot-p rach, tendre el mollet.[Ce nom, en persan, signlhe le grand aigle. ] NETOPHATHI, nom de lieu ou de famille, 1 Par n, 54, goutte ou distillation, du mot spx nalaph; autrement, ambre, myrrhe, ou gomme, du même mot. NETOPHATH1TES, qui est de Nétbopbati, 14 Reg. XXIII, 28, de même. •TETES Ncrufòf NLTUP1IA, nom de lien, I Esdr. n, 12, goutte, distillation, gomme, etc., du mot nataph; autrement, inclination de la bouche, du mot rt-3 nata, cl du mol HD pé, bouche. Voyez ci dessus Netopbathî. •FZ’OJ NETUPHATHI, nom de lieu, II Esdr. xu, 28, de même que Neiophalhi. NICANOR, ami du roi Antiochus, 1 Mac. i, 58, victorieux, du mol grec ycx¿&>, vaincre. Nixoîu^of NICODEMUS, nom d’un prince de la suite des Pharisiens, depuis dise pie de Jé'ii^-Christ, Joann, ni, i, sang innocent, du mot *p2 naki. inno­ cent, el du mol C2T dam, sang; autrement, selon le Grec, victoire du peuple, du mol grec vcxkm, el du mot 3ï?uôç, peuple. Nixo)æît«i NICOLAITÆ, secte hérétique» Apoc. n, 6, victoire du peuple, du mot giec vaincre» et du mot peuple. Ntxoiaof NICOLAUS, nom d’un diacre qui a donné le nom a la secte des nicolaites. Act. vu, 5, de même, Ntxorohc NICOPOLIS, ville, Tu. ni. 12, ville de la victoire, ou victorieuse, du mut vtxâ&>, vaincre, el du mot ville. Vilytp NIGER, surnom d'un prophète, Act. xm, 1, le noir, du mot latin niger. TTO NILUS, en hébreu, Sihor, fleuve, Isai. xxm, 5, noir, bourbeux, obscur, ou le matin, du mot TTC schicar; peul-etre que le mot Nilus vient de l'hébreu 412 nabal, un fleuve, un torrent. Le Nil se dit plutôt en hébreu icor; de Pégyptien uro, qui signifie fleuve. C’esl le fleuve par excellence, comme le Rhin, (derennen), pour les Allemands.! HIP: Nivrvñ NINIVE, ville,Genes, x, 2,belle, agréa­ ble, du mol HNJ naa; autrement, demeure, du mot ,TD nava. Ntvfucrcu N1N1VITÆ, peuples, Luc. xi, oO, ce la même racine. T^NISAN. mois des Hébreux, qui commençait leur Íi5i TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC, IÎ5Î onnée ecclésiastique, et qui répondait en pirtieà *C5?3 Noc/xan NOEMAN1TÆ, descendants de Koénuire mois de mars cl d’avril, Il Esdr. il. t; fuite, du man, Num. xxv, 40, de même. mol Du nus, ou étendard, du mul DDJ nasas ; ou *C72 NOÉMI, femme d'Elimélccll, B11M, 1,2, belle, épreuve el tentation, du mot ,7DD tnassa. agréable. Voyez ci-dessus Noémi. .** Nova KOA, tille de Salplnad, Num. xxvi, 55; 72 •U2 Noyt NOGA, fils de David, I Parai, xiv, 6, qui se remue ou chânpelle, du mol y: tiuah. clarté, splendeur. iTT/ù Ncoacia NüADlA, Vulgate, Noadaja, fils de NÜGÉ, le même que Noya. 1 Par. m, 7. Beimuï, I Esdr. vm, 35, témoignage, du mol 777 ha­ HFI'2 Nova NOUA A, quatrième fils de Benjamin, I dad; ou assemblée, un ornements du Seigneur, du Parai, vm, 2, le même qui osi appelé Nuaman. Ge­ mut my heda, etc., el du mol H * Jah, le Sei­ nes. xlvî, 21, qui repose, du mot m2 nuah, chef, gneur. conducteur, du mol nrp naka, conduire. ■W No6a NOUÉ, hébreu, Nob9 ville, il Esdr. n, HS'3 NOPHÉ, nom de lieu, Num. xxi, 50, qui 32, discours, prophétie. souffle, du mol ns: nftpliak ; aulremenl, qui enchaîne nx Nfcic NüBÉ, ville, Num. xxmi, 42, qui aboie ou qui lie, du mot FDD punch, ou qui craint, du mot nu qui jappe, du mol m: nabach. TFW pachad; autrement, qui parle ou qui murmure, 3Tu NaoâC NÜ0AB, nom d'homme, I Par. v, 19, du mol FCP jnphac. qui voue; autrement, libéral; aulremenl, prince ou nS3 NUPUEtlI, ville. Josucxvu. 2. rayon de miel, premier, du mot 372 uadab. du mol ^’2 inipli, ou crible» ou qui distille, du même Pu NOÉ, fils de Lamech, Genes, v, 29, repos ou mol. cessation,du mol PTC miacli ; aulremenl, consolation, NORAAN. nom de lieu, I Parai, vu, 28. Vul­ du mot, cru nacham, en retranchant le D mem. gate, Noran, jeune enfant, du mot nyj noltar; aulre­ ¡7QTJ NOÉMA» tille de La meé h et de Sella, Genes. menl, qui s’éveille, du nml *777 liur. iv, 22. belie, agre dde, du mol ayj naharn; aulre­ Noupivtor NUMENIUS, fils d’Aniiuchtis, I Mac. menl, qui hè remue fortement, du mol Jfi3 email, se xu, 16, nouvelle lune, nouveau mois, ou le premier jour du mois. Voyez ci-dessus Neomenia. remuer, cl du mol fixa main, beaucoup. p: Now, ou NavA NUN, père d’O>¿¿, ou de Jonié, JDJJJ NOÉMAN, fil. *» de Bale, Num. xxvr, 10, beau, agréable {voyez ei-dessus Nuéma); autrement, qui se Num. xtti. 9. Voyez ci-dessus Navé. Nun signifie fils. prépare au mouvement, du mot 772 nuah, mouve­ Nvjxya NYMPHA, nom d’une , canliqné de louange, du mol 7TI hod, louange, cl du mol pn ranaii, cantii|ue; aulremenl, (énioignagc de Parche, du mol T> hud, témoignage, el du mol nron. arche. 7777 ODEl), père d'Azarias prophète, H Parai. xv, 1, soutenir, lenir, élever, du mol TVJ hotted. m * n 'nSovia OI)E\ IA » le même qu’ÜDAjA, Il Esdr. x. 15. cl dessus Odaia, Dieu esl ma louange. HÜ5 ONI ODIA, nom d'homme, il Esdr. vm, 7, de même. ODOIA, le même qu’OoxviA, Dieu est ma louange, OPII 4254 du motpx on, et du mot ¡T Jah, le Seigneur: au­ trement, navire du Seigneur, du mol -ZN ani, etîT Jah, le Seigneur. u'X ONU, ville, I Par. vin, 12, aulremenl, champ ou vallée, Il Eidr. vi. 2, sa douleur, sa forre, ou son iniquité, du mot px on, ou aven, et du pronom *1 o, son [une ville forte; V6C est pour pzin]. rnnxOüLA, nom d’une femme, sou * la figure de laquelle le prophète EzéchieÎ Kint le * Isr.iélilcs et les dix tribus d’brael, Ezah. xxm, Í, son taber­ nacle ou sa lente, du motbnxoêl. nr«N ’A/xtiOOLI, Vulgate, üholi, père de Zabad, I Parai, xt, 41, ma tente, mon pavillon. ’eL¿6 OOLIAB, fil * d'AchUamecb, Ejod. 1 Parai, v, 24. CL7T7 ODQLLAM, ville, I! Parai, xi, 7, la même, ù ce que l’on croit, a^Adullam, Jome xu, 15, leur témoignage, leur butin, ou leur ornement, du nmt TW hud, témoignage, ou du mol HT; hada, ornement et but n. icfni ODOLLAM1TES, qui csl de la ville ou du territoire d’Odollam, Gene», xxxvm, 1, de même. îTTTH ODOVIA, ou Odvia, Vulgate, fils d’Asana, I Parai, ix, 7, louange du Seigneur. Voyez cl des­ sus Odaia ou Odoîa. ;T7 OG, roi de Basan , Num. xxi, 33, pain cuit XXXI, G, tenie tu tabernacle du père, du moi Tl.xoêl. sous la cendre, ou gâteau. OOLIBA. nom d’une femme, sous la figure ernn W(i Oli AM, roi d’Hébron, Josué x, 3, de la ¡uelle Ezéchicl a peint les Juüs ou les tribus de malheur a eux, du mol *Yî fioi, cl du pronom e am, Juda cl de Benjamin, Eztch. xxm, 4, ma terne cl eux; autrement, qtfl trouble cl inquiète, du mot mon tabernacle, du mol S"»X ocl, lente, cl du pro­ EZin hum. SmN ’OoX OI1OL, fils de Zorobabel, 1 Par. ni, 20, nom i i, mon, el de la préposition Z beth, dans, cl tente, tabernacle; autrement, splendeur, du mot du pronom n a, elle. "'Sn hilhil. roX’Snx OOLIBAMA, femme d'E^aû, VHS où)«t OIIOLAI, fils de Sésan, 1 Par. n, 31, Gene», xxxvi, 2, mon tabernacle, ou ma lente esl qui plie, du mot r, *n diala; autrement,qui sc plaint, élevée, du mol TW ocl, lente, du pronom * i, ma, cl du mol TH diul, ou du mol5 *n ebil; ou qui attend, du moi rrzz bama, élevé. du mol TP jichcl; ou qui commence, du mol 55ri OTHK OOSAM, fils d’Asbur el de Na^ra, chala! [autrement, plût !i Dlêii!]. I Parai, iv, G, leur possession, leur prise, du m<»l ’AW OBOLI, tils de Z a bad, I Paral, xí, 41, de 7FÌN achaz, prendre, posséder, et du pn nom □ meme, priant, commençant, sc plaignant. am, leur; autrement, leur vision, du mol rw caza, k5>0LLA, père d’Ilanlcl, I Parai, vif, 39, é’évavoir. lion, ou holocauste, ou feuille, du mot rib? hala, ou Mof¿c OPIIAS, nom de lieu, Jercm. x, 9, or halé, selon les diverses leçons; autrement, jeune du Phasis, ou du Phison , or le plus pur, du mot enfant, du mot S *7 halal. Ì2 paz. ^£7 OPII EL, nom d’un mur. ou d'une tour. Il Pa­ ’OXvfxriar ou ’oXujxrôv OLYMPIAS, ami de sainl Paul, Rom. svi, 15. On lit dans le grec otajinsu, du ra/. xxvn, tour ou lieu élevé, du mot hophei: m<»l grec olúpzio?, du mont Olympe. autrement, obscurité, du moinS'7 hipha. ’oW/xztoç OLYMPIUS, surnom de Jupiter, I Mac. rrxy 'Afapà OPIIERA , ville, Jo$«e Ivin, 23. 11 vi, 2, Olympien. faut lire Ophra, poudre, ou faon, du mot *57 haphar; autrement, plomb, du mot n *57 bophcrclb. “O OMAtt, fils (TEIlphaz, Gcn. xxvi, 2, qui dit, •£'7 'Oo«< OP1II, nom d’homme, Jerem. al, $, qui qui parle, du mol*ick amar: autrement, amer, du est las, du mol jabaph; ou qui vole, du mol TO mol-HD manir. hupli, oiseau; autrement, selon le Syriaque, qui esl í-iÚN 'E^Cpi OMKAI, pèrcd’Amri, 1 Parai, ix, 4, plié, ou entrelacé; aulremenl, feuille. mes discours, mes paroles. CZTH ’Osuxo OPIUM, fils de Benjamin, Genes. EXTN ‘ûuw, ou *lovdqx ON\M, fils de Soba, Gene». XXXVI, 25, leur douleur, du mol GZx anali: au­ xlvî, 21, hébreu, lluppim^ qui sont couverts, du mol chaphaph; autrement, un lit, du mol HBTÎ trement, leur force, ou leur iniquité, du mol px kapha; aulremenl, bord ou port de mer, du mol <>n, ou aven, selon les diverses leçons, cl du pronum ^T! kuph, cl du mol zi * jam, mer. D am. *5'N OPHIIl, fils de Jectan, Gen. x, 29, cendre, TtN Away ONAN, fil> de Juda et de Sua, Genes. XXXVIII, 4. douleur, force, faculté, iniquité. Voyez du mol *£N epher. SSlK ’Eyatt OPHLAL, fils de Zabad, I Parai, xi, ci dcs'iis Onam. 57, juger, prier, du mol pelel. ’Ovéaqxoç ONESIMUS, esclave de Philérnon, el de­ *:£n OPHNÍ, fils du grand préire lléli, I Peg. i, 3, puis converti par Siíini Paul, Epist. ad Phitcm. 10, hébreu, Hop Imi, qui couvre, du mol cJmpbaph; utile, du mot grec autrement, mon poing, du mol j£n clmpheru ’Owif¿/>oc ONESIPIIOIIUS, ami de saint Paul, h£7 ’Api OPI1NI, ville, Jotue xvin. 24, qui est Il Timot. t, 16, qui apporte de l'utilité, du mol grec las, du mol tpp jahapli; ou qui voie, du mol *p7 iviiotc, utilité, et du mol , qui porte. huph; ou, selon le Syriaque, qui esl plié ou entre­ ’Oviac UNÍAS, grand prêtre des Juifs , I Mac. xu, 7, force du Seigneur, ou le Seigneur esl ma force, lacé. 1255 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. mBJ *E^a OPHRA, fils de Mahonalhi, 1 Par. ¡v, 14 , poudre , faon , ou plomb. Voyez ci-dessus Ophera. 3-ny OREB, un des Medianiles qui fui lué par des Israélites de la tribu d’Ephraîm, Judie, vit, 27, cor­ beau, doux, caution, ou mélange, du mol my harnb; autrement, soir, du même mol zny hereb, selon la variété des leçons. pHN ORNAN, nom d’homme, 1 Par. xxi, 18, le même qui est appelé Aréuna , Il Reg. xxtv, 20, qui se réjouit, du mol pn r.man; autrement, leur arche, du mot p *K aron, arche; autrement, lu­ mière du (ils, du motels or, el du mol pj fils. Q\3TI'Apivl/x ORON AIM , deux bourgs, ou villes des Moabites, hai. xv, 5. En hébreu, //oronaîm, colères ou fureurs, du mol rrn chara; autrement, trou,caverne,du mot TSlcbur; ou selon le syriaque, liberté. i—rTAfooi ORORI, ville, Il Reg. xxm, 53, pays de montagnes ou de pierres, du mol -nn herer. Les Septante lisent Arodi. “BT ORP1IA , femme de Chélion, Rulli, i, 4, le cou ou le crâne, nudité de la bouche, du visage, du mol my liara, èlre nu, cl du mol nB pé, bouche; ou réveil de la bouche, du mol ny bar, réveil. ’OpGtxria; ORTIIOSIAS, ou Orthosis , nom de lieu, l Mac. xv, 57, Vulgate, Orthosias , qui est droite, du mol ¿p6ôç, droit, debout. ïlWH 'Acrata; OSA IA S, nom d’homme, Esdr. xti, 52, le Seigneur est mon sauveur, ou que le Seigneur sauve, ou salut du Seigneur, du mol yUD jascha, sauveur, cl du mot r,i Jah, le Seigneur. SOT! Avan OSÉE, prophète, fils d'Ela , IV Reg. xv, 50, sauveur ou salut, du mol yc’ jascha. WJ OuOt OTI1EI, fils d’Ammiud, 1 Par. ix, 4, mon leinps, du mol ny belli; autrement mon ini­ quité, du moimy hivelli, pervenir, ci du protium * i, mon. HWI OTIIIR, fils d’IIéman, I Par. xxv, 4, ex­ cellent, ou la postérité, ou ce qui demeure, du mol TV jalhar. nny 0’1 UNI, fils de Sétnéia, 1 Parai, xxvi, 7, mon temps, mon heure. Voyez ci-dessus OniEl. ny * T OTHOLIA, fils de Jorain, 1 Parai, mii, 26, le temps ou l'heure au Seigneur, du mol ny belli, le temps, de la préposition 5 I, au, cl du mol n* Jah, le Seigneur. TK-zny roOovcift OTUONIEL, fils ou plutôt neveu PALATUA, masse de figues sèches, II Reg. XVI, 1. nyuD ’AUoç/aoi PALÆSTINA , nom de pays, en hébreu, Palescheih, 1 Reg. vi, 17, qui est couvert, ar­ rosé, du inolüSa palascb; auiremenl, porter ou causer la ruine, du moi nwschulb, mettre, eldu mol tSbo maphala, ruine. Ce nom n'est pas hébreu, il n'en faut pas chercher l'étymologie dans la langue sainte. Les 1256 de Cenex, Josué xv, 17, le temps ou l’heure de Dieu , du mol ny belli, le temps, el du mol 5k El, Dieu. KW OZA , I Parai, xxi, 26, elc., force, du mol rry hazaz; autrement, bouc ou chèvre, du nioity liez, bouc ou chèvre. TO OZA, fils d’Abinadab, Il Reg. vi, 3, la force, ou le bouc. py OZAN, père de Phaltiel, Num. xxxiv, 26, leur force, ou leur bouc, ou leur chèvre, du mot hazai ou hez, cl du pronom J an, leur. OÇiou OZAZIU , un des principaux nmd * ciens ou chantres sous David, I Parai, xxv, 21, force du Seigneur, du mot Tl? hazaz, force, cl du mol ni Jah, le Seigneur. •TNlZrpy OZEN-SARA, ville, I Parai, vu, 24, oreille de la chair, ou du parent, elc., du mol px ozen, oreille, el du mol nsUZ scheor, chair ou parent, ou l’oreille de celui qui reste, du même inolTdV schaar, ou scheor, selon ses diverses leçons; autre­ ment, balances de la chair, elc., du mol O'-'xO moznaîm, cl du mot scheor, chair. ^iy OZI, fils de Bocci, 1 Paral, vi, 5, ma force, ou ma chèvre, du mot hazaz ou liez. Voyez ci-dessus Oza. vr,y OZI, pèrede Phalel, II Esdr. ni, 25. mainte» nani, du moi 7k az; autrement, ou celui-là, du mol 1 o, ou, el du pronom m za, celui-là. TTîy ’ûÇiou OZIA, fils d’Amasias, Il Par. xxvt, I, force du Seigneur, du moliiy hazaz, force; autre­ ment, la chèvre du Seigneur, du moliy liez, chèvre, el du mol n * Jah, le Seigneur. TT7Ï’ ’IcÇia; OZIAI), père de Benno, 1 Paral, xxtv, 26, force du Seigneur, de même. bs^iy OZIEL, fils de Bela, I Paral, vu, 7, force de Dieu, du mol Tty hazaz; ou chèvre de Dieu , du mot VJ hez, chèvre, el du mol El, Dieu. •bs'Ty OZ1EL1TÆ, descendants d'Oziel, Num. ni, 27, de même. WJ ’AÇc, ou ’AÇcvt OZNI, fils de Gad, Num. xxv, 16, mou oreille, ou mes balances. Voy. ci-dessus Ozi >. OZNITÆ, descendants d’Ozni, Num. xxvt, de même. OZRIEL, pèrede Jérimoih. I Parai, xxvn, 19, secours, ou parvis de Dieu, du mol liÿ hazar, secours, el du mol îTiiy hazara, parvis, el du mol Si El, Dieu. Philistins qui donnèrent leur nom à la Palestine , étaient étrangers d’origine, cl sortis apparemment de file de Cròie. PALÆSTINI, les Philistins, Genes, xxi, 33. Le Grec traduit pour l'ordinaire par òllófuìoi, I Reg. vi, 17, c'esl-à-dire, étrangers, du mol grec ôDÙLo;, autre, el du mol yvW, nation, pays. *771 *70 PALMYRA , ville en hébreu Thadmor^ ll| 1257 PEN ì\f(j. n, 18, min II Paral vm, 4, la palme, ou le palmier, du mot ieri; autrement, amertume, «Iti mot TO marar; autrement, changement, du mot 11D mur. Tinàia PAMPIII1JA, province, Act. xm, 13, tout aimable, du mot nâv, tout, cl du mol ytho;, aimable. Hayo? PAPHUS, ville ou lie, Act. xm, 6, autre­ ment, Paphos, selon quelques-uns, qui bout, ou qui a grand chaud, du mol rapx/.Çco, bouillir, ou avoir grand chaud. nárofof PAPYRUS, sorte de jonc d’Egypte doni on faisait le papier. llapxx)xTor PAR ACLETUS, le Saint-Esprit, Joan. xn-, IG, mol grec qui signifie consolateur ou avocat. *~D D n«/5cconcof PARADISUS, paradis, jardin planté d’arbres, Genes, n, 8. ïlapâivGiç PARALYSIS, paralysie, relâchement ou résolution de nerfs, de et >ùw, solvo. Ilasacrxtvr, PARASCEVE, mol grec qui signifie préparation, Marc, xv, 42. nappmec PARMENA, nom d’un des sopì diacres, Act. vi, 5, qui demeure cl cil permanent, du mol grec 7rap«£uv6>, je demeure. PAROPSIS, plat, de rrap&9 cl de ôyçv, mets cuit. HapGol PARTHI, les Parlhcs, Act. », 9, vient de Pliébrcu UT ) ** paraseli , qui signifie cavalier. Les Parities cl les Perses vont presque toujours à cheval. HDD PASCHA, ou Pnxst, saut, passage. Hébreu, Pesak, Ezcch. xlv, 21, en chaldéen NHODpashha, d’où cn changeant le fl elicili en x chi, comme on a traduit choran pour liaran. naoroyopcov PASTOPÍ1ORION, chambre, lieu ca­ ché, chambre nuptiale, de kgutw, thalamus, cl fjpu, je porle : dans l’Ecrilurc on prend aussi Pastophorion, pour l'appartement du temple où l'on serrait les habits des prêtres cl les provisions, I Mac. rv, 58. nárafee PATARA, province, Aer. xxi, 1, qui esl foulé aux pieds, du mot grec ravû>, je foule aux pieds. Rarpóf PATMOS, île, Apocal. i, 9, mortelle, du mol grec ravoûuac, je suis écrasé. IlarpóSaf PATROBA, ami de sainl Paul, Poni. svi, 11, paternel, ou qui suit les traces de son père, du mol grec canif, pere, cl paiw, je marche. llárpoxXor PATROCLUS, père de Nicanor, H Mac. vm, 9, la gloire du père ou de la patrie, du mol grec namif» père, cl xlcoc, gloire. Ilaû).oc PAULUS, l'apôtre sainl Paul, Act. xm, 9. Ce nom signifie petit : Paulus, quasi pusillus. Son nom hébreu élail Saul ou Saûl, demandé. tlaiSaywyo; PÉDAGOGUE, qui conduit un enfant à l’école, du grec waec, enfant, et iyta. je conduis. PELUSU1M, ville, cn hébreu Sin, Esceh. xxx, 15, buisson, du mol hébreu n:o sené. Pelusium cn grec signifie boueuse, du mol grec rfiloc, lutum. nmirrohe PENTAPOLIS, Sap. x, 6, pays des cinq villes, Sodome, Gomorrhe, Adama. Séboîm ci DICTIONNAIRE DE Ll BlBLE. IV. NIA 1253 S4gor, Gen. xix, 24, du mol grec rrzrr, cinq, ci du moi ville. iiiTKiw/joç PENTATEUCHUS, les cinq livres, surnom que les Grecs ont donné aux cinq livres de Moïse; savoir : la Genèse, l’Exodc, le Lévilique, Ica Nombres et le Deutéronome, du mot grec «hri cinq, et de volume ou livre. PENTECONTARCIILS . chef de cinquante,du mot cinquante, et d'af^ojxac, je commande, I Mach, in, 55. nr/nwoonî PENTECOTE, le cinquantième. Nom que l’on donnait au cinquantième jour, ou aux sept semaines d'apres la Pâque, H Mach, xtr, 32, cl Act. », î, du mol grec ^r/rr>r/ra, cinquante. Le mot Tiuipct. jour, esl sous-entendu. ♦aàôvr/c, ou PENULA, manteau contre la pluie, 11 Timoth. IV, 15. ni/z/aoo; PERGAMUS, ville, Apocal. i, 11, hauteur, élévation. ncpyjj PERCÉ, ville, Act. xm, 15, 1res terrestre, de la préposition rrcpit très, et du mot yü, terre. n/pra PERSIA, province, Ezcch. xxv», 10, qui coupe ou qui divise, ou ongle, ou griffon, ou ca­ valier. du mol D-fl paras ou pérès, selon les diverses leçons. PERSIS, femme, amie de sainl Paul, Rom. XVI. 12, de même que Persa, persienne. TT2 nirpa PETRA, ville on citadelle, Isai. xn, f, roc ou rocher, du mol yiD sciati, une pierre, un ro­ cher. llrr/io; PETRUS, le surnom de Simon, frère puîné d’André, apôtre de Jésus-Chrisl, Joan, r, 16, Pierre. Voy. Céphas. npD ♦axn' ou taxisti PHACÉE, fils de Romélie, roi d’hrae!, IV Reg. xv, 25, qni ouvre, du mol F.ÇD pakach; autrement, qui ouvre l'œil, ou qui est en li­ berté, du même mol. PHACEIA, fils de Manahem, IV Reg. xv, 22, Pecahia, c’est le Seigneur qui ouvre, etc , du mol npD pakach, ouvrir, cl du mot FF Jah, le Sei * gneur. PHADAIàipèredeZébéda, mère de Joachim, IV Reg. xxxiiî, 36, rachat du Seigneur, du mol m3 pada, racheter, cl du mol rft Jah, le Seigneur. TDbTHD PHADASSUR, pèrede Gamaliel, Num, i, 10, sauveur, fort cl puissant, ou pierre du rachat, du mol m3 pada, sauver, racheter, et du mot nX? bue, fori, forteresse, ou pierre, ou rocher; autre­ ment, le rachat de ce qui esl mis ou dresse, du mol pada, rachat, cl du mol mW isura, dressé, mis, posé. ’¡’HD P1IADON, un des chefs des Nalhincens, I Esdr. n, il, sa rédemption, du mol m3 pada, racheter, el do pronom ] an, sa ; ou, selon le syriaque, joug ou jougs. DNttrrnD PHABATH-MOAB. i Esdr. », C, chef ou capitaine, ou pacha de Moab, du mol nnD pnch i, prince, chef de Moab; autrement, la force du père, du motrnHptclialh, creux, fossé, eide h préposition 1O mo, du, ci du mul 2K ab, père. f»D (459 • TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. 12C0 mot y-s parali ; ou, selon le syriaque, le \cug- ur, le destructeur, le roi, le crocodile. [On sail, d'après l). (jilmei, que Pharao élail un litre commun à tous les rois d'Egypte, ct qu'il signifie en langue égyptien * ne, roi ou vengeur.] pars PIIARATIION, ville, Judie, xn, 15, m dissipation, son dépouilleinenl, sa riipiure, du mot ÿHD parali, cl du pronom | an, sa ou son ; aulremenl, selon le syriaque, sa vengeance. 1XT3 PHAR vTHONlTES, habitants de Pharalhon, Judie, xn, 15. de même. ynD PHARES, lils de Juda cl de Thamar, Gnu xxvni, 59, division, rupture; aulremenl, qui rompt avec violence. UT2 PHARfcS, fi!s de Macbir cl de Maaiha, I Parai, vu, IG, homme dechevai, ou écuyer; nuire * meni, qui divise, qui expose, ou qui déclare, du mol UHD paraseli ou paras, selon les différentes leçons. Süpoç ¿ ^îg-î P1IARES1TÆ, descendants ou enfants de Phare-, de môme. Vuyiz ci-dessus PhaCiÈs, fils de Juda. ^«puraFoi PI1AR1SÆI, nom d’une socle des Juifs, Manli, m, 7, séparés, du mol '¿'T2 phares, séparé ou divisé. naphd, tomber. •piD Upcwàx MARNACI!, père d'Elisaphan, tfbs PIIALLU, fils de Ruben, Genes, xlvi, 9, ad­ Num. xxxtv, 25, taureau frappé, haliti, ou (pii frap­ mirable. ou caché, du mol kSb pirata» pe, du mol ^3 par, laurean, cl du mol PM naca, inSd ’taiovoi PIIALLÜ1TÆ, descendants dePhalb litre; nullement, fruit ou production des parfums, lu, Num. XXVI, 5. de même. du mol m3 para, produire, et naca, parfum. vfo PHALON1TES, qui est de Phaloni, I Parai. CJTffl Gopoc PHAROS, un des chefs des familles xi, 27, qui tombe, du mol bSJ naphal; aulremenl, qui revinrent de Babylone à Jérusalem avec Zoro­ qui est caché, du mol nSd. babel, I Esdr. n, 5, puce, ou espèce de moucheron' Vûbs PHALT1, fils de Rapini, Num. xiii, 10, dé­ qui sautille, du mol u?7’3 parosch; aulremenl, fruit livrance ou luite, du mol *cb3 palai. •wÂs Pli ALT! AS, fils d'Ananias, 1 Parul. in. 21, deh teigne, du mol m3 para, fi uclifier, cl du mol‘¿y que le Seigneur délivre, ou délivrance, ou fuite du hasch, teigne. PilARPHAR, fleuve, IV Heg. v, 12, qui pro­ Seigneur, du mot 'übs palai, délivrance, etc., et du duit des fruits, ou le laurean du laurean, du mol m3 rooiFP Jah. le Seigneur. bx-’übs PI1ALTIEL, fils d'Ozan, Num. xxxtv, 3G, para, produire, ou du mol * 3 par, laurean. délivrance ou fu.le de Dieu, du mot nbs palai, dé­ Nmiurs PHARSANDATHA, fils d’Amnn, E ih. livrance, eie., cl du mol Sx El, Dieu. IX, 7, lévélaiion (fimpurctés corporelles, onde son bfrVIZD PilANUEL, nom de lieu, Gen. xxxir, 30, vi­ trouble, du motUFnD paraseli, exposés, révélés, cl du sage ou vision de Dieu, ou qui voit Dieu, du inolFZB mot rm nada, impuretés des femmes, ou trouble; pma, \oir, cl du molbx El, Dieu. aulremenl, équerre du trouble, du même mol pa­ raseli, el du mot m: nada; autrement, fumierd'imm3 P11ARA, serviteur, ou valet de Gédéon, Judie. vu, 10, qui poilc du fruii, ou qui croit, du mol m3 pureté, , qui pense, ou qui prie, ou qui juge, du mol 7)3 pille!» supplier, juger. izbs PHALET, fils de Jahaddaï. 1 Par. n, 27, qui délivre, ou délivrance, ou fuite, du mol *ûtD palai. Fibzto).¿r PIIALETH, fils de Jonathan, I Paral. n, 53, jugement, du mol bbs palai, juger; autre­ ment, ruine, du mol Fibzo maph la, eu du mut blZ 1261 HIE nrn, nom dû lieu, IV Reg. xiiii. 11, chaudière on ch «udron» du moiTD parar, ou faubourg, du mol T) *3 parc va r. nez^'/aé PIIASÉ, passage. Voga Pascua. faault; PHASELIS, imm de lieu, I J/nrA. xv, 23, passage, ou < loclicmcni de la naissance ou de la gé­ nération, du moi n09 pasnch, pisser, ou clocher, cl du mol T? jalad, enfanter, naître. On ne sail pas la vraie étymologie de ce num. «îaTcfôv P1IASERON, un des ennemis de Jonaihas, 1 Mach, tx, 66, le cantique île la bouche, du mot ro pc, cl du mol schir, cantique ; aulremenl, bou­ che plate ou droite, du mol jaschar. rUDS PIIASGA, montagne des Moabites, Num. xn, 20, colline, hauteur, forteresse, du mol XD pnsag. ~£C9 PHASPI1A, fils de Jelhcr, I Parai, vu, 38, diminution delà bouche, du mol DCS pasas, dimi­ nuer, el du mol HZ pé, bouche. *1ÍT¿3 PllASSHL'R, ou Phassür, fils d'Emer, Jerem. xx, J, qui étend ou multiplie le trou, ou la blancheur, dit mut nüD, pascha, répandreou étendre, cl du mol "fin clmr, trou, caverne, ou blancheur; au­ trement, qui multiplie, ou étend la liberté ou la principauté, du même moi pascha, étendre, ci du mol nnn charar, d'où choiîm, gens libres cl nobles. rnnnD PIIATI1AI1IA, Vulgate, Phataïa, la porte du Seigneur, ou le Seigneur qui ouvre, du mot ,V3 palimeli, ouvrir, cl du mol,T Jab, le Seigneur. 5ntc P II AT U EL, pere du prophète Joël, Joel. i, 1, bouchée de Dieu, du moins path, bouchée; au­ trement, dilatation ou persuasion de Dieu, du mol nnD pallia, persuader, ou du mot nnz palimeli, dila­ ter, ct du mol Sx El, Dieu. *.T© PIIATURES, nom de lieu, Jerem. xliv, 1, D bouchée de la rosée, du mol HZ palli, bouchée, cl du mot con rasas, arroser; aulremenl, persuasion ou dilatation de la ruine, du mol pallia, persuader, ou paihac, dilater; rasas qui s gnific aussi dissoudre: on croit que cc nom osi le meme que Phelhros. Voy z ci-après. C'esi le nom d'un lieu d’Egypte, dont l'éty­ mologie ne peut se trouver dans l'hébreu. *©D ♦aoii , ou *1471/01 \U, ville, Genes. xxxvi, 39. qui crie bien foil, du mol ,XD paha; aulremenl.qui parali. Voyez ci-dessus Piiaî. *)X»iT9 P11EDAEL, (ils d’Ammiud, Num. xxxtv, 28, rachat de Dieu, du mol m3 pada, sauver, ra­ cheter, el du mol El, Dieu. S.x'VAZ 4>r/nrX 1*11. GU L. (ils d'Ochran, Num. t, 15, ptcvenanec de Dieu, ou prière de Dieu, du mol paga, prévenir, pri.T. Vh5d P1IELDAS, ills de ftachor et de Melcha, Cenci. xxn, 22, ruine ou perte du brisement, du mol nSs pala, ruine ou perle, el du mol discb, brisement du grain ; autrement, jugement du briso meni, du mol 7)2 pille!, jugement, etc. n")D PIIELEIA, fils d'Eliocual, I Par. ni. 21, mi­ racle ou mv'iè.e du Seigneur, du mol K’S pala, FUE fîCî fuirc mystère, cacher, et du mnt.T Jah, le Seigneur •TtrS PIIELELIA, aïeul d’Adaia, Il Etdr. xi, 12, qui pense au Seigneur, ou qui prie le Seigneur, du mot 9)3 pillcl, juger, prier, el du mol TA Jab» le Seigneur. d5d PHELETH, père de Ib n, Num. xvi. 1, ruine ou jugement, du mol .9)3 pia, ou 9s pillcl ; autre­ ment, qui tombe, du mol 5zz naplial: le mol jf'D phalath en esl l'infinitif, qui dans les langues orienules se met aussi pour un nom. ^FTD tûvi, ou'tolere PRELETHI, troupes ou gar­ des du roi David, II Reg. viti, 18. Le Chaldéen, ceux qui tiraient de l'are, ou les froi deurs. Ce sur­ nom en hébreu peut signifier juges ou destructenn. Ces Pélétbiens étaient des troupes philisiincs. PHELON1TES, qui csi de Phélon, ou quiest descendant de Phélon, I Par. xi, ¿6, hébreu, p(oni9 pronom qui esl mis en la place du nom, et qui ex­ prime celui-ci, nu celui-là, dont le nom esl sousentendu ct que l'on ne vent pis nommer; ce que le grec exprime, Maiih. xxvi, 18, par îtmt, un tel. quelqu’un, quidam. ♦rlirl PIIELT!, un des prêtres ou lévites qui revinrent de Babylone à Jérusalem avec Zoroba­ bel» Il Esdr. xn, 17, fuite ou délivrance, du moiuhs palai. rpT-bs ♦ùriac PHELTIA, ou Pheltias, fils de Banaîa, Ezech. xi, 1, fuite ou délit rance du Seigneur, ou le Seigneur est ma fuite, mon salut, du mol '3 *3 palai, fuir ou délivrer, ci du mol m Jah, le Sei­ gneur. rC2£ ♦nQcwi PIIENENNA, seconde femme d'Elcana,l Reg. 1,2, perle, pierre précieuse, du moizz'rzD paninim, aulremenl, sa face, du mol pantin, h face, cl du pronom n a, sa. P1IEREZ.EI, nom de peuples, Genes, xv. 20, qui habitent des bourgs ou I eux non fermés do murs, du mol ï-3 peraz. N7CC12 PliERMESTIH, fils d'Aman. Esili, tv, 9, rupture du fondement, du mol zz^Z pa­ nni, rompre, diviser, cl du moi HTC schathoth, fondement, ou qui pose, ou qui met la rupture, du mot rfi- scbulh. meure, cl param, rupture, cl selon le syriaque cl l'hébreu, un veau ou taureau d’un an. f'c nom esl originairement persan ou mè le, ainsi il n’iSi pas facile do trouver sa véritable élymolog e dans l't ébreu. ZZ'Z.TTD PIÏESDOMUI, nom de lieu, 1 Par. xi, 15» portion, on effusion de sang, ou gouUe de sang, du moi DZD pa).£7wv PHLEGON, ami de sainl Paul, Rom. xvì, 11, brûlant, ardent, du mol grec nni® ’fra/epáO PIIOCERETH t un des chefs des serviteurs de Salomon, I Esdr. 11, 57, destruction do la bouche, du moiniD caraih, couper, arracher, cl du mot r© pé, bouche. toiSn PHOEBÉ, diaconesse de l'Eglise deCencbrée, Rom. xvì, 1, brillante, pure, du mol grec foîSoc. ♦ocvixn PHOENIX, ou Phoenicia, province, H Mach. m, 5, rouge ou pourpré, du moi grec ^oivtxrç; aulre­ menl, palmier, du mol ^oivtÇ. Tiy3 PHÜGOR, aulremenl Phégor, montagne, Num. XXIII, 28, trou, ouverture, du inolnjZD pahar. Voyez Béel-Phêgor. WJD PHOLLATHI, huiiième fils d'Obédédoin, I Par. xxv, £>, mes ouvrages 011 mon ouvrage, du mol S’H pahal ou pohal, faire, ou ouvrage, cl du pronom 1 i, mqn. RITT© ♦opaJaOà PHORATHA , fils d'Aman, Esili. n, 8, fructueux, du mol ît*S para. Ce mol esl persan ou mède; ainsi il n’esl pas possible de trouver son étymologie dans l'IIébrcu. PIIOSECH, fils de Jephlat, I Par. vii, 35, voire fragment, ou votre diminution, du molDZD pa­ sas, fragment, el de l'aflixe *] cch, vôtre. PHRYGIA, province ou pays, Act. 11,10, sec cl aride, du mot grec ^pùyioç. PHRYX, un habitant de la Phrygie, II Mach. v, 22, de même, brûlant, nu brû'é, rôti. R® •foui PRUA, flh d'Is^achar, Genes, xi.vi 15, ici, adverbe de lieu, du mol r© pé ou ® pi; autre * ment, h bouche, du mol rffl pé; autrement, beau, icrxt).)a PRISCA, compagnon des travaux de saint Paul, son aide, Rom. xv», 5, mot hlin qui signifie ancienne. PRISCILLA, femme d'Aquila, de la province du Poni, Act. ivi», 2, de même. n/soCstrexñ PROBATICA, surnom d’une piscine, en hébreu, Rethsaida, ou Bethesda, Joan, v, 2. Voyez ci-dessus Betusaida, signifie piscine aux brebis, et Bethesda, piscine de miséricorde. Quanl à probatica, elle vient du mol grec TrcoCàrtxor, otinus. ncó/ocof PROCHORUS, nom d’un des sept diacres, Jet. vi, 5, celui qui préside aux chœurs, de xpò et do UpocTjXvTor PROSELYTUS, un gemil ou un païen qui a embrassé le judaïsme el la religion du vrai Dieu, Ari. n, H. En grec, un étranger venu d'ail­ leurs; en hébreu -Q per, voyageur, étranger. Yrj3oZc<ŒTo,- PSEUDOCHRISTUS, faux Chrisi, du grec , mensonge, cl xfurroç.Christ. Ainsi, pseudoapostolus, faux apôtre, cl pseudopropheta, faux prophète. nrolrpaîot PTOLEMÆI, surnom des rois d'Egyple depuis la mori d'Alexandre, H Mach, vi, 8, guerrier, belliqueux. nrohftafc PTOLEMAÏS, ville, 1 Mach, v, 15, belli­ queux, du mol grec któXcuòc, la guerre. reiTL UouCaŒTQ; PUBASTIIUS, ville, Ezcch. xxx, 1, la bouche du mépris, du motnspé, bouche, el du mol eu bus, mépriser, fouler aux pieds. PYGM.EI, nom de peuples, en hébreu, Gnmadim, Ezcch. xxvii, H, haut d'une coudée, du mot gainad, coudée. Les Septante, xos braves ou vos gardes.du mot grccrrvyué, qui combat avec le poing; ou plutôt de rrrr/yc, une coudée, ou de r.oyan, la me­ sure du coude à l’extrémité de la main. liveor PYRRHUS, père de Sosipaler, Act. xx, blond ou roux, du mol grec rvpci;. IW TRADUCTION DES NOMS IlEDREUX, ETC. i2«a R □THRAAB, Vulgate, Rahab, Psalm, lxxxvi, 4. On croit que sous cc nom les Hébreux entendaient l'Egypte. A la lettre, superbe, du motznn raab; au­ trement, querelleuse, dumoCTH rob. îTNi ‘Pifa RAAJA, ou Raja, selon la Vulgate, fils de Sobal, I Parai, tv, 2, vision du Seigneur, du mot ÎW1 raa, voir, regarder, cl du mot rp Jah, le Sei­ gneur. •TO3H 'Prcuai R A AMI AS, un des chefs des familles qui revinrent de Babylone a Jérusalem avec Zorobabel, II Esdr. vu, 7, tonnerre du Seigneur, du mot Q71 raham, tonnerre, cl du mol ,T Jah, le Seigneur. H31 RABBA, ville, Josué xm, 25, que l’un croit être la même que Rabbalh, ou Philadelphie, grande multitude, du mot 331 rabab; autrement, querelle ou dispute, du mot 3T1 rob. m *Axpct TaCSdO RABBATII, ville, Deut. ni, 11, la même que Rabba, la grande, la multitude. ‘PaCCi BABBI, surnom que les Hébreux donnaient aux docteurs de la loi, ilatth. xxm, 7, maître, doc­ teur, du mot hébreu 31 rab. •paSffovt RABBONÌ, diminutif du même, Marc. x, M. Fl"31 RABBOTII, ville, Josué xix, 20, multitude, du mol 331 rabab; autrement, du mot 3Ti rob,que­ relle; autrement, usure, prêt, du mot TO1O marbith. Sm31 RAB-MAG, prince affaibli, peut-être le prince ou chef des mages. Voyez Redmag, Jerem. xxxix, 5. FÇUT31 RAB SACËS, prince de l’armée de Scnnaebérib, IV Reg. xvni, 17, ¿chanson du prince, ou maître d'hôtel,du mol 31 rab, maitre, cl du mol npu snka, boire. DHCF31 RAB-SARÈS, Vulgate. Rabsaris, un des princes de la cour de Sennachérib, IV Reg. xvni, 17, graud-mallre des eunuques, du mot 31 rab, maître, el du mot C'iosanm, eunuque, ou vaici de la cham­ bre du prince. ’Pazá RAGA, mol de mépris ct d’injure, JÎatih. v, 22. Saint Jérôme dit que ce mol lire sa racine du mot p i * rik, vain, néant, sans esprit, sans cervelle; autrement, gueux, un homme de néant : il est traduit ainsi par la Vulgate, Judie, xi, 3. Sm RACHAL, ville, 1 Reg. xxx, 29. médisant, du mol b'DI rakil ; autrement, pai fumeur ou commer­ çant, du motion rachat. 5m RACHEL, fille cadette de Laban, Genes, xxix, 9, brebis. Hl T1, 14, qui défend, du mol TH radad, étendre; au­ trement, qui domine, du mol HT rada. T¿1 RAG AL’, fils de Phaleg,! Parai. 1, 25, le même qui est appelé Réû, Genes. xi, 18, son ami, son pas­ teur, ou son malheur. t¿7gi RACÉS, ville, Tob. 1, 10, tempête, lumuhc, sédition, du mol hébreu ttZAi ragasch. Comme ce mot esl mode, il n’est pas possible de trouver sa véritable étymologie dans l'hébreu. tel RAGUEL, prêtre do la ville de M.idinn, cl beaupère de Mfîse, Exod. n, 18, le mémo qui est appelé Jethro, Exod. ni, 1, pasteur de Dieu, ou ami de Dieu, du mol HJH raha, ou rohé, selon les diverses leçons;autrement, rupture do Dieu,du mot ynruab, rupture ou brisement, cl du mot bx El, Dieu. 313 RA1IAB, femme qui reçut cl cacha les espions de Josué, Josué n, 1, qui est large cl étendue, ou place publique, du mol 3m rachab. *351 13 RAIIABIA, fils d’Eliézcr et père d’Isaîas, I Parai. xxvj,27, largeur ou étendue, ou place du Sei­ gneur, du mol 3FT * rakab, largeur, etc., eldu molT Jah, le Seigneur, ou Dieu est mon étendue, il m’a mis au large. cm RAHAM, fils de Samma, I Par. n, 4 I, en­ trailles, ou compatissant, du mol czm rach.un. nÓn Titïiac RAIIELACA, un des chefs des fa­ milles qui revinrent de Babylone à Jérusalem,! Esdr. n, 2, surprise ou étonnement du Seigneur, ou le Sei­ gneur qui enivre, le Seigneur esl mon ivresse, du mot 5m rahal,épouvanté, enivré, eldu mol .T Jah, le Seigneur; aulremcnl, pasteur ou compagnon du Seigneur, du mol nyn raba, ou rohé, selon les di­ verses leçons, pasteur ou compagnon, cl de la pré­ position 5 I, à, cl du mot rp Jah, le Seigneur. S.xim ‘Payoviil RAIlliEL, fils d'Esaû cl de Bascmalh, Genes, xxxvi, 4, pasteur ou ami de Dieu, du mol njn raha, pasteur, ami; autrement brisement de Dieu, dumoiyn rua, et du mol 5s El, Dieu. Voyez Ragüel. cm RAM, fils d’Ezron, 1 Parai, n, 9, qui est élevé cl sublime, du mol QH rum, ou qui rejette ou qui est rejeté, du mol mm rama. mm RAMA, ville, Josué xvni, 25, de même * FIENI RAMATI!, ville, Josué xix, 8, élevée, haute. în *m 'Apuuabciiu. úpp.'¿Otp.RAMATILA, la même que Rama ci-dessus, I R- g. 1, 19, autrement, Ramath, ou Ramalhan, 1 Mae. xi, 54. Voyrz ci-après Ramatuaim. Q'nm RAMaTIIAIM, ville, I Rrj. 1, 1. la même (pie Rama; a la lettre. Ramaihïam signifie les deux Ramatha, apparemment parce que la ville élail par­ tagée en deux. La ville de Ramatha, patrie de Sa­ muel, était surnommée de Zophim, ù cause d’une famille de lévites descendue de Zoph, qui y demeu­ raient. Trm ’Pausato; R AMATIIITES, qui esl de Rainaih ou de Ram, l Par. xxvn, 27, élevé, sublime, elc. Voyez ci-dessus Ram. Tib"rm’A>aípc *7i; atayôvoç RAMATH-LECflf, nnrn de lieu, Judie, xv, 17, élévation de la mâchoire, du mnim ram, é’ever, cl du mot nb Icchi, mâchoire. Les Suplante, projection de la mâchoire, du mut TOT rama, jeter. tar»» toreri RAMESSfcS, ville, Grn. xlvii, il, ton­ nerre, du mol 071 raham ; autrement, reproche de la teigne, du même mol rabam, reprocher, eldu mol CO sas, teigne; aulremcnl, qui détruit el résout le mal, du moi DDO masas, dissoudre, ct du moi yn ruai», mal. Cc mol n’est point hébreu, cl ainsi il est inutile de chercher sa véritable étymologie dans celle langue. HOT ’PauóO RAMETII, ville, Josué xix, 21, su­ blime, élevé, etc. Voyez ci-desaui Ram el Rama. nnn’PapwO RAMOTH, ville, Jome xm, 26. les hauteurs, ou élevées. R51 RAPIIA, lils d’Ephraîm, 1 Parai, vil, 25, ré­ laxation; autrement, médecine. SnDi RAPHAEL, fils de Scmcia, 1 Par. xni, 7, médecine de Dieu,du mol nDI rapita, guérir, donner des remèdes, cl du mol "N El, Dieu. rdDn RAPIIAIA, fils deJéseb, 1 Par. ni, 21. mé­ decine, ou affranchissement du Seigneur; ou D cu esl ma médecine, du mol r£i rapita, médecine, cl du mot n> Jah, le Seigneur» CL>RSi RAP1IAIM, descendants d’un géant nommé Rapita, Genet, xiv, 5, mol qtte la Vulgate a traduit parles géant *, Deut. n, H. du mol rffin rapita; au­ trement, médecins, ou relâché *, ou qui relâchent, qui affaiblissent, du mol nsi rapha. RAPHIDIM , nom de lieu, ou la onzème Station ou demetire îles Israélites dans le désert, Kt/m. xxxm, il, des Lis ou des lieux de repos, du mot TBn raphad. *Pa©wv RAPHON, nom de lieu, I )I ich. v,37, méde­ cine ou accablement, du mot rapha ; autrement, géant, du mol ¡15-1 rapita; autrement, mollesse, du mol î’S'i riplum. 'Pa?ó RAP1IU, pète de Phalli, Num. xm, 10, guéri, pansé, soul »gé. 'PaoK R ASI AS, un des anciens de Jérusalem, Il Mach. XIV, 37, secret ou mystère du Seigneur, ou le Seigneur mon secret, du motti raz, secret, cl du mol n> Jah, le Seigneur. pl”l ’Paacóv R ASI N, roi de Syrio, IV Peg. xxv, 37, volontaire, ou bonne volonté, du mol mi ratsa; aulremcnl, coureur ou courrier, du mot yn rais. pn ’PîÇwv RVZON, fils (PELada, HI Peg. x, 21, maigre ou menu, du mot rTl raza, maigrir ; aulremcnl, secret, du mot Tl raz; autrement, prince, dtl mol pi razon. yyi 'PoCá BEBÉ , roi des Midianitcs, ¿Vi¡m. xxxi, 8, quatrième, ou un carré, du mot 731 rabah; autre­ ment, qui sc couche ou qui sc baisse, du mol y31 rabats. np3n REBECCA, fille de Balline!. remine d’Isaac, Genti. ziti, 23, grasse, engraissée, du mol rabac ; autrement, querelle apaisée, ou émoussée, ou ces­ sée, du mol 3H rub, querelle, dispute, cl du mot rr.p fcaa, émoussée. nbli REBLA, ou Reblatha, ville, ZVum.xxxtv, 11, la querelle, ou la grandeur à lui, du mut 331 rabab, grandeur, ou du mol 3H rub, querelle, ct de la pré­ REM 1270 position 11, à, el du pronom n a, lui ; autrement, querelle qui s’accroît, ou qui sc répand, du mol3 *1 rub, querelle, el do mol rrh livfo, croître ou augmen­ ter. Cc terme n’est pas hébreu. 1 *3 53 ’PaCauóy REB MAG, on des princes de la cour du roi de Babylone dont parle Jérémie, Jerem. XXXIX, 3, qui renverse ou détruit It multitude, du mut mu?, dissoudre, et du mot331 rabab, mul­ tilo le; autrement, chef ou prince de la dissolution, du mol 3-, rab, maitre, ct do mot 7 *2 mug, dissolu­ tion; ou peut-être chef des mages. Nom babylonien doni on ne peut trouver l’étymologie dais l’iiébren. rçn *Porx40 RECCATIÎ, ville, Joftrtxix, 55, vide, ou salive, nu crachat, ou tempe de h tète, du mot pp-» nkak, ou rm racha. uZp” REGEM, ville, Jome xvni, 27, vide ou vain, d i nini pn rae, ou rpi raka ; autrement, peinture on broderie de diverses couleurs ; ou nuances, du moi Cpl rakim : ou leur salive, du mol ppi rakak, sa­ live, et du pronom O am, leur. reí RECUA, nom de fjnJllc ou de lieu, 1 Parai. ¡v, 12, tendre, mou, du mofpn raibach. 3-1 RÉCÍIAB, père de Jonadab, IV Peg. x, 15, carré, ou charioi, ou atlvbgede chevaux, ou qui va à cheval, cavalier. tz7:7i RECHABITÆ, descendants de Réchah, Je-cm. xxxr, 2. Voyez Récuxo. rrzyi 'vot/ jà REGMA, pays ainsi appelé de Regina, fils de Chus. Ezech. xxvn, 22, grandeur, tonnerre, du moi C71 raham ; autrement, quc’que sorte de mal. ou de brisement, ou de compagnie, du mol TTirudi, mal, etc., ou du mol m raha ou rol é, Sucié é, et do l’adverbe îlD ma, quelque socle. rrzy? REGM \. fils de Chus, Gena, x, 7. le u ¿ma que Regna. Voyez ci-dessus. OTi 'nr/uá REGOM, fils de Johnddat. I Par. il 47. qui lapide, ou qui esl hpMé. du nmi zm ragam ; autrement, pourpre, du mol JCJTX argnman. dVFî REHUM, un des chef * des familles qui re­ vinrent de Itabylnne à Jénhalcni avec Zorobabcl, 1 Esdr. n. 2, mi éricordicux, compatissant, ou, selon le syriaque, ami. >71 ot ¿TsrfôQi. autrement, Tuoi REI, un dos vail hnts capitaines de la garde de David, 11) Reg. 1, 8. mon pasteur, mon compagnon, mon ami, du moir.71 raba ou rohé, selon les diverses leçons ; autrement, mon mal. ou mon brisement, du tuoi in rolla, ct du pronoin > i, mon. VPxi Tata RI 1 A, fils de Joel. I Par. v, 5, vision du Seigneur, du uml nxi raa, cl du mut Jah, le Sei­ gneur. n>Cl REME1A, nom d’homme, 1 Esdr. x, 23, é é valimi, ou sublimité du Seigneur, du mol Z2V rum. cl du mol n> Jah, le Seigneur; aulremcnl, rejeté du Seigneur, du mot HO1 rama, rejeter. |T3i RLMMON, ville, Josué xv. 31. Il y a aussi un rocher ou pierre, ou une vallée dece nom, etc., gran­ deur ou élévation, du moi C3i romani ; autrement, un grenadier, du mut rimmon Í27I TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. y"E“p2i REMMON PHARÈS, seizième station ties Israélites dans le désert. Num. xxxm, 19, division de b grenade, ou le grenadier de division , du mol parais, rompre, diviser, el du mot pon rinmion, gre­ nade, ou grenadier. WDn *Px/xg¿v REMONO, ville, l Paral, vi, 77, sa hauteur, du mot con ramam ; aulremenl, son gre­ nadier, du mot jon riiumon, el du pronom 1 o, son. pO 'Ftp?» RLMPHA, idole, Amos v, Î6, selon les Septante ; la Vulgate a traduit l’étoile de votre Dieu. Le mol hébreu Cbt chiun, ainsi onl lu Aquila eiSyminaque, c’est-à-dire, piédestal, appui, préparation : on dit que c’esl Saturne. Saint Etienne, Act. vu, 43, a lu Remphan. Voyez le Dictionnaire. *Péaa RESA, père de Joanna, Luc. in, 27, volonté, du mol nvn ralsa ; autrement, course, du mol VTi ruts. pn RESEN, ville, Genes, x, !2, frein ou mors. *pn 'Péaa RESEPII, fils d'Ephraîm, 1 Par. vu, 25. flèche ardente, du mol Wnrescheph; autrement, un oiseau, ou le diable, du mol *|nï saraph, serpent. *prnPawy RESEPII, ville, IV Reg. xix, 42, lit ou extension, ou charbon, ou pierre en feu, du même mol *ptn ralsa pli. NM RESIA, fils d’Olla, I Par. vu, 39. Voyez cidessus Resa. rfflVn RESPHA, concubine de Saúl, Il /fey. ni, 7. Voyez ci-dcssus Rbskpü, ville. ; en RESSA, une des stalions des Israélites dans le désert, Num. xxxm, 21, arrosement, distillation, ou rosée, du mol DDn rasas. rom RETIIMA, autre station des Israélites dans le désert, Num. xxxm, 18, genièvre, du mol cm rolhem; aulremenl, son, bruit, selon quelques-uns. IjnTayow REU, fils de Phaleg, Genes, xi, 18, qui csl appelé Ragau , 1 Parai. 1,26 , compagnon, ami, ou mal, ou brisement, du moi ,nyn relia ou rohé, so­ ciété; ou du moljm ruali, mal ou brisement. Voyez ci-dessus Ragau. ‘N710V RHEG1ON, ville, Act. xxvm, 13, rupture on fracture, du mol grec pnyn. i»¿5n RHODE, nom d'une jeune fille, Ad. xn, 15, mol grec qui signifie rose. Toioxoç RHUDÜCHUS, soldai de l'armée des Juifs, 11 Mach, xm, 21, un chariol de roses, du mot grec rose, el du mol o^oc, chariot. *P¿3oc RI1ODUS, Ile de Rhodes, I Mach, x, 23, rose, du mol grec fo3n. RIRAI, père d’Ilhaî, II Reg.xxiii, 29, qui mul­ tiplie, du mot îTH raba, ou Zzn rahab ; aulremenl, qui dispule, ou qui reprend, du mot rub. nn *Pcv« RINNA , fils de Siméon , I Par. iv, 20, chant, cantique, du mol pn ranan. RIPHATII , fils de Gomer, Genes, x, 5, re­ mède ou médecine, ou relâchement, ou pardon, du mol ou nm rapha ; autrement, étable, du mol ran raphalh. WH ROAGA , fils de Somcr, I Parat, vu, 34, cuivré, ou rassasié de discours, de méditations ou *212 d'abstractions, du mol nv ravn, enivré, etc., et du mot ron haga, parler, méditer, etc. *2TH □> ROBOAM, fils de Salomon, LI Reg. xi, 43, qui met au large le peuple, du mut :m racab, mettre au large; aulremenl, place du peuple, du même moiracab; aulremenl, qui flaire ou respiro le peuple, du mol FTH ruac, respirer, cl du mot -zzy ham, le peuple. ROGEL, fontaine, Josué xv, 7, le pied, ou piéton, ou foulon ; autrement, médisant, inquisiteur, espion, délateur, du mol Sàn ragal ; ou selon le sy­ riaque, coutume. ROGELIM, bourg, ll/fey. xvn,27,deniéine. ■jbo-ari ToyipL 0 ROGUM -MELECII, prince de la courde Darius, Zach. vit, 2, qui lapide le roi, du mol QAn ragam, lapider, et du niotqbo mélec, roi; autrement, la pourpre du roi, ou du con­ seil, du mot chaldéen JCFIK argaman, pourpre. Cc mol est mède, cl ainsi il est difficile de trouver dans l’hébrêu sa véri labié étymologie. □nn ROHOB. ville, Josué xix, 28, largeur, place ou étendue, du mol rachab. rPim ROHOBIA, fils d’Eliézer, l Par. xxm, 17, largeur ou place du Seigneur, du mol am rachah, largeur, el du mol n* Jah, le Seigneur. DW ROIIOBOTII, ville, Gen. XXXVI, 57 , les lar­ geurs, ou les places, du mol im racah. La Vulgate a traduit ce mol rohobolh, Genes, x, 11, par les pla­ ces de la ville, la signification pour le nom; car les Septante ont traduit la ville de Rohobolh, TO’Nn ’pjjuav ROMA, concubine deNachor, Genes. XXII, 21, élevée, sublime, du mol oen ramam; au­ trement, rhinocéros, du mol om réem. ■Pôfm ROMA, ville, Act. xvm,2, puissance, force, du mol grec pú/jaj. Kértot ROMANI, peuples, Dan. xi, 30. hébr. Chithim, qui brisent, du mol pro calhath, briser ; autrement, brisement de la mer, du même mol ca­ lhath, briser, cl du mol jam , mer ; autrement, du plus pur or, ou diadème, ou iciniure, du mol tzro ketlicm. Mais le mol latin Romani , signifie forts, puissants, en le dérivant du mol grec pwpij. irbo-) ROMELIA, père de Phacée, IV Reg. xv, ‘27. l’élévation du Seigneur, du mol QOn ramam, élevé, cl du mol rnJah, le Seigneur; autrement, qui est re­ jeté du Seigneur, du mol ron rama , jeter, cl de la préposition 5 1, du, el du mol rd Jah, le Soi­ gneur. nwroon ROMEMTHIEZER , un des chefs des vingt-quatre familles sacerdotales ou lévitiques, 1 Parai, xxv, 4, élévation du secours, du mol aon ramam, élever, cl du mol niy hezer, secours. UZHn ROS, fils de Benjamin, Gen. xlvî. 21, la tête ou lesnminci, ou commencement, du mot cxn roseli. nroy ROTH, ville, Num. xxxn, 35, hébreu, Alroth' Vulgate, Eiroth. couronne, du mol nW halar, couronner. ITNn RUBEN, fils de Jacob cl de Liait, Gcncs^ 5273 SVG SAD <274 iMv, 32, qui voit le tils, ou vision du fils, du mol A ou rejeté, du mot Q r * rum, élevé, Mc., et du moi TOi rama, rejeté. L'Hébreu porte TOI duma, Jome ÎH1 raa, voir, el du mol p heu, fils. xv, 52. piXTîXl RUBEN LÆ, fils, en fa ms, descendants JTH RUTH, femme de Mahalon, Ruth. i, 4, enide Ruben, Josué xm, 23, de mè ne. ûïm RUMA, ville, Judie, it, 41, élevé, sublime, VIée, rassasiée. Snü SAAL, nom d’homme, I Esdr. x, 29, qui de­ mande, qui prie; autrement, les lieux bas ci souter­ rains, ou l’enlcr, du mul Sbí'¿ * schaal uu school, selon les diverses leçons. CftlXEÍ Servavi^ SAANANIM, ville, Jos. xn, 33, mouvements; autrement, le mouvement de celui qui sommeille, du mol rrjï isah.i, errer, aller çà cl là, ci du mol m num, sommeiller; aulremenl, trans­ porter, du moi tsalion. SAAP1I, ills de Jahaddaî, I Par. il, 47, qui pense, du mot schahaph ; autrement, qui s’en­ vole, du mol tpÿ huph, vider, oiseau. CznTt? îapii^ SAARAIM, ville, 1 Par. iv, 51, portes, estimations, prié-, cheveux, orges, t».mie­ les, boucs, velus, démons, du même mol TJU sebahar, schor, sabor, ou schlr, clTOJu? scüora, selon les différentes leçons. N2w SABA, (ils de Rcgma, Genes, x, 7, captivité, du mol rCC schaba ; aulremenl, conversion, repos, vieillesse, du moi schub. N3D SARA, fils de Chus, Genes. x, 7, ivrogne, du inni K2D saba; autrement, qui tourne ou environne, du mot 220 sabab; aulremenl, selon le syriaque, vieillard. SABACTI1ANI, mot chaldéen, ManA.xxvn. 46, vous m'avez abandonné, de schabak. L’hé­ breu du psaume xxi, I, lil asabiani, vous m'avez abamlmii é : mais <»n peut lire vous m'avez sacrifié. N3Ü SABÆI, peuples, Job. i, 15. Voyez ci-dessus Saba, fils de Rcgma. lZ'îCD SABAB!, peuples, Isai. xlv, 14. F * r/r: cidessus Saba, fils de Chus. TOZC SARAMA, ville, »Vnm. xxxn, 38, conversion, retour, captivité, vieillesse, ou repos, du mol TOÜ schaba, ou 7V schub, captivité» repos, eie. OZÜ Safará SARAN, ville, Num. xxvn, 3, qui les lient captif *. ou leur captivité, du motnzC schaba, cl du pronom C am, leur. * rd:T¿ SARANI AS, Vulgate, Sabania, un des lévites chargés de lire la loi conjointement avec Esdras, Il Esdr. IX, 4, le Seigneur qui convertit, ou qui rap­ pelle de captivité, ou qui captive, du mol mù scha­ ba; autrement, qui entend, qui bàl’»t, ou produit la filiation, du mol bana, ou bun, ou p beu, cl du molrv Jah, le Seigneur; autrement, qui entend le Eeigneur, ou auquel le Seigneur fail attention. HVCÏ SABAOTH, Jirem. xi, 20, armées, trou­ peaux, combats, du mol NIX tsaba. SABARIM, nom de lieu, Ezcch. xt.vii, tG, circuit, ou environ des hauteurs, du mut 320 sabab, circuit, cl du mol arri ramam, hauteurs; ou selon le syriaque, opinions espérances. CZ'-ZC SABARIM, nom de heu, Josué vu, 5, rup­ tures, brisements, espérances, du mot schabar, ou schibbvr. W3C SABAT, Vulgate, Sabalh, nom des mois hé­ breux qu'ils onl emprunté des Babyloniens, Zach. i, 7, verge, sceptre, ou tribu. nr>33 SABATII A, fils de Chus, Gen. x, 7, circuits ou cause, du mol 33D sabab, ou du mol reo siba. NsrCD SABATIIACA, fils de Chus, Genes, x, 7, qui environne, ou qui cause la blessure, du motzzo sabab, environner; oc du mot H7D saba, causer, el du mot ro: naca, ou caa, frapper, blesser; ou selon le syriaque cl l’hébreu, blessure de la vieillesse, ou vieillesse battue. ’rat’ ïa €aOaîor ** SABBATH Al, un des chefs des familles qui habitèrent Jérusalem au retour de Babylune, Il Esdr. xi, IG, mon sabbat uu mon repos, du mot P3C sabbalh, repos ou sabbat, el du pronom 1 i, mou. SaÉCariajióf SABBATISMUS, observation du salifiat judaïque, Ihbr. IV, 9, repos, cessation du travail. Voyez ci-de>sus Saddvtiuï. UÌ2CSABBATHIZ0, mol hébreu latinisé, pour dire cire en repos, observer le sabbat, Exod. xvi, 50. XaCCttTOv SABRATüUM, Volgale, Sabbatum, le sabbat, IV Reg. iv, 23, cessation de travail, repos. Voyez ci-deS'US Sabbatuaî. 7ZC SABÉE, ville, Jusue xn, 2, sepi ou septième, rassasiement, ou jurement, du mol yzc scliabah uu schibah, sebm les différentes leçons. SABER, fils de Caleb el de Maacha, I Par. n, 48, brisure, rupture, espérance. Voyez SxBAHIM. Xax« SACII ACA, ville, Josué xv. Gl. ombrage, couverture, protection, du mol -p^sachach; aulre­ menl, onction, du mol y^socli, s’oindre; autrement, selon le syriaque, spéculation, vue, regard. -OC SACHAR, un des trente vaillante capi­ taines de David, 1 Parai, xi, 34, ivrognerie; autre­ ment, tome liqueur qui enivre, salaires, gages, du mui sachar ou scbechar, selon les différentes leçons. Zaooouxaxoi SADDUCÆI, disciples de Sadok, et pailisans d une des sectes des Juifs qui niaient la résurrection, .Waii/i.iu, 7, jusies ou justifiés. pny SADOC, filsd'Achilob, 11 Reg. vin, 17. Voyez ci-dessus Sidducæi, de même. Xcr/at SAGÉ un des trente vaillants capitaines de David, 1 Parai, xi, 35, qui csl ignorant ou d. *n> <275 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. l'erreur, du mot sagag; aulremenl, qui s'aug­ mente cl multiplie, du moi NÍÜ saga. nmt SAIIAR, Vulgate, Isaar, (ils d’Ashor et d’ila‘aa, I Par. iv, 7, aulremenl, Soltar, Genes. XLVi, 10, clair, blanc, du mol TCI? isachar. C3ÌTTO SAIIARAIM, fils d’A li od, I Parai, vm, 8, noires, troubles, ou qui sc lèvent cl vont de grand malin, du mol TIÜ schachar. SALABIM. Voyez ci-après Saledih. tJlbw SoàaCovinjç SALABONI, nom de lieu, Il Reg. xxm, 32, l'entendement, le fils, le bâtiment du renard, de la poignée, ou du sentier, des mois bun, entendement, p ben, fils, de roi bana, bâti­ ment, el des mois fchaal, la main, le poing, ou de scbual, renard, ou de SzHTO mischol. SaXctôovc SAL ADONITE S, qui csl natif ou descen­ dant de Salaboni, I Par. xi. 32, de même. * TTC SALAI, mere d’Azuba, III Reg. xxn, ¡2, mis­ sion. envoi ; autrement branches ou dard, javelot, du mot nbw schalach ou scindaci), selon les diverses leçons; ou selon le syriaque, qui dépouille, ou qui esl dépouillé. SALAMIEL, fils de Sarisaddaî, iVum. i. G, paix de Dieu, ou Dieu C'i mon bonheur, rétribution ou perfection de Dieu, du mol schalam, paix, etc., cl du mot Sn El, Dieu. XoAapfc SALAMINA, ou Salamis, lie, Art. xm, 5, ébranlée, agitée, battue, du mot grec oahvea, je bats, ou j'agite. ESALATI!!, nom d’un des chefs des troupes de Manassé. 1 Parai, xn, 20, ombre, ou tintement d'oreille, du mol tsnlal ; autrement, iòti, biûîé, du mot ¡TO tsala; ou selon le syriaque, qui prie. * 5»WlSx'¿ SALATIIIEL, pè c de Zorobabel, I Esdr. m, 2, j’ai demandé à Dieu, vu près de Dieu, du mot schaal. nbu? Sa).¿ SALÉ, (ils d'Arpliaxad, Gen. x, 21. Voyez ci-dessus Salaî. SALEBIM, nom de lieu, Judie, i, 55, qui regarde le cœur, du mol r«Tw schuha, voir, et du mot uh lebab, le cœur; aulremenl, poing ou main, ou renard dans la mer, du motbjc schoal, main, ou de scbual. renard, cl de la préposition 2 bell), dans, cl du mol tz? jam. mer. rûTO Xû%ac SALECI1A, ville, Josué xn, 5; aulre­ menl, Selcila, volte panier, du mot SSo salai; autre­ ment, qui le foule aux pieds, du mot îl5o sala, cl du pronom “cca, toi, vous. TC SALED, fils de Nadab, I Paral, n, 50, afflic­ tion ; ou selon le syriaque, biù ure ou chaleur. Ce mot ne se trouve comme verbe qu’une seule fois dans la Bible, et il signifie être brûlé, èlre ardent; autrement, fortifier, être fort. Xfûujfx SALEM, ville, Cenes, xiv, 18. consom­ mée, partane, du mol qS# schalam; ou, selon les Septa nie, la paix, du même mol schalam. rrzbc XsAoutO SALEMOTH, père de Jonaih, l Par. ïxiv, 22, de même. 1-70 SALEPII, fils de Jactan, Genet, x, 2(J, qui lire du fourreau, ou qui déchausse. CZ'bxX' SALIM, nom de lieu, I R, g. ix, 4, renard, ou le poing, du mol bîW schaal; aulremenl, le sen­ tier, du mol 5wüD mischol. SA LISA, pays, I Reg. ix, 4, trois ou troisième, du mol UHU7 sellatoseli; aulremenl, prince, capitaine, du mol CTO? schalisch. SALLEM, fils de Nephlali, Genes, xlvi. 24, parfait, pacifique. Voyez ci-dessus Salem, le même sans doute, qui esl appellò Sallunt, 1 Par. vu, 33, Vulgate, Sellum. NdSî; ou ¡robtf SeJ/xwv SALMA, fils de Ñafiaron, I Par. n, I !, le même qui csl appelé Salmon, Rulli. tv, 20, parfait, pacifique, heureux, du mot schalam; aulremenl, habit, du mol toSuî salma. SALMANA, roi de Madian, Judie, vm, G. ombre, image, ou idole défendue, du motobx (se­ leni, ombre, eie., et du motyjD manali, défendre; ou du moi 2TU nuah, èlre ébranlé; autrement, tinte­ ment du trouble, du mol 7)3? tsalal, tintement, et du mot manali, (rouble. SALMANA, nom d’un roi idolà’rc, Osee x, 14, paisible, parfait, ou qui récpmpeihc, dumotobü schalam, clc. Voyez ci-dessus Salma. SALMANASAR , roi des Assyriens, IV /{l’i/.xvh, 3, paix liée ou enchaînée, ou perfection et 9rétribution, ou paix ôtée, ou qui se retire, du mol * C^ schalam, paix, perfection, cl rétribution, cl Sa- Samarath, cl du mol ,T Jah, le Seigneur. SAMAKilANI, ou Samarites, peuples de iisa. Samaric, Lue. ix. Si. Voyez Samaraia ci-dessus. jnSUTH SwCauá SAMA, fils de Jécbnnias, fils de -iZw SAMGAK, fils d’Anatli, Judie. iii,5l, nomJoacim, I Parai, m, 18, qui est exaucé, qu écoute, né étranger, du mcl~¿' schem, nommé, et du mot ou qui obéit, du mol VD’C schamuh. “Q ger, é ranger; aulremenl, il esl ici étranger, du SDZ? SAMA, ville, Josuc xv, 26, de même. mol CZC scham, là, ici, el du même mot ger, TOZü Saaaà SAMAA. frère de David, II Peg. xxi, 21, de même. peler n, étranger; autrement, rumination, ou désomNCü SAMAA, fils de Macclloib, I Parai, vm, Lilinn, du nmu g«rar, ruminer, désoler, • l du 32, le même que Samaam ou Samaan, ibid ix, 38, mol ZZC schem , r.om; autrement, surprise et é onnommé ou placé, du mot CZU sebem, nom , ou neincnl de rémngrr, du mol zzrx * schamam, dé­ sam, placer; aulremenl, perdu, désolé, du mol soler. /élomirr, ci du mol ger. étranger. CD2? schamam ; autrement, renommée, bruit, ru­ -u'SAMIK. ville, Josué xv, 48, prison, buisson, meur, de schem, nom. clc. Voyez ci-dessus Sanaría. C2NCC Safxuàv SAMA \M, Volgale, Saniaan, I Pa­ To" lauaá SXMMA. fils d’h ï..pcre de David, rai. IX, 38, le même que Samoa (Voyez ci de *sns), 1 Peg. xm, 9, le même qui est dit Simmaa. I Parai. nom, réputation de In mère, ou de la nation, du mol il, 15, pcile, désolation, étonnement, du mol ZZCC DU? schem , nommer, cl du mol CZK cm , mère, ou schamam; autrement, nom, ou nommé, ou mis et du mol CHN om , nation ; aulremenl nom de la posé, du mol ce scham ou schem,ici, là. ou nom­ crainte, du même mot qu* schem, nommer, el du mé, selon les diverses h çm»s. moi Oxam. terreur, crainte. VOZ? ou K-C SAMM \. fils d'Hébron, 1 Parai, u, 7VZDZ Saua/tx SAMAClllAS, nu des lévites des­ 25, qui écoute, ou olétl. SAMMAI, fils de Récent, I Parai, n, 41, mon, tinés ù garder les pnriesdu temple, I Parai, xxvj, 7, qui s'attache cl s’unil au Seigneur, TOZ samach, s’u­ ou ma perle, ou ma désolation, ou mon éionncmcnt, * schamam, cl du pronom ? i, mon ou nir, sc joindre» s'appuyer, cl du mol rv Jah, le Sei­ du mol CDIX ma; aulremenl, les cieux, du mol schamaïm. gneur. r.’ZX’SAMMOTIl,undc> trente vaJbntscapilaines TOC SAMAD, fils d'Elphaal. I Par. vm, 12, qui de David , I Parai, xi, 27, noms, désolations, elc., brise el détruit. * *P7C'¿ SAM Al \, ou Sam aia*, père de Semri, 1 Pa­ du mol schamam. Vaya ci-dessus Samma , fils rai. IV. 57, qui écoute, ou qui obéit au Seigneur, du d'Is i. mol yoü schaïuah, qui écoule, etc., ei du mol n* lâuou SAMMUA» Vulgate, Samuel, fils do Jah, le Seigneur. Ziehar, A’um.xiu, 5, aulremenl, fils de David, Il Peg. T5TOC SAMAOTII. un des princes ou chefs des v, 14, le même qui csl appelle, I Parai, ni, 5, Simgardes qui servaient David chaque mois de l'année, mua, celui qui est écoulé, el à qui l'un obéit, du mol bchama, (d»é r, écouler. 1 Par. xxvn, 8, désolation, destruction, étonncmei l, XafAoOpâxq SAMOTHRACE » Ile ainsi nommée , du mol C1ZC schamam; autrement, désolation de Finiquité, du irêmc mol CGC schamam, el du mol parce qu’elle csl peuplée de S miiens cl de Thraces. ÁCl. xm. H. F.Tl hava, iniquité. îaucqxdoc SAMAR/EUS, fils de Chanaan’, ì-ììZC ïaptCfi SAURI, pere de Jédihel, I Paral. xi, 45, qui gurdo ou emprisonne, de la he, un buis * Cenes, x, 18, laine, ou sève, ou rejeton. Sept., des son, ou diamani. Voyez ri-desMis Samir, ou Samaria. arbres. Voyez ci-dcssmu Samaraim. X‘C’" Xa.tnf à SAMSAI, un des scribes d'une Idlre SAMAK AIM, ville, Josué xvin, 22, laine, qui fui envoyée à Arlaxtrxès contre les Juif-, I Esdr. du mot tox Damar; aulremenl, sève, ou rejeton, tv, 8, mon soleil, du mol CDU? sebemesch, soleil, el du mol rrŒ isamerelh. du pronom * i, n:ou. mCU? SAMAR.ATII, fils de Sèmel, 1 Paral, xi, I, <270 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. ’“©D© SAMSARI, Alide Jdroliam, I Paral, vin, ÎS, nom de celui qui chante, ou nom de mon prince, du mol cz© scliem, nommer, el du mol “fi© schur, chanter; autrement, ici celui qui domine ou qui clianle, du mol o© schani, ici, ou là, el du mol Tl© schur, chanter; ou du mol T)© scharar, dominer. J1©O© SAMSON, fils de Manuó, Judie, un, 24, son soleil, du moi ©c©schemescb, soleil, et du pro­ nom j an, son; selon le syriaque, son service, ou son ministère, du mol ©ta© sdiamoseli. îEDi’ Sanaa SAMOA, fils de David, II Reg. v, 14, le même qui csl appelé Sanaa, I Parai, m, 5; selon les Septante, qui csl écoulé et obéi, du mot yc© sclumah. SkTO© SAMUEL, fils d’Ammiud, Num. xxxiv, 20, mis cl posé de Dieu, du mol Q’,© sum, metire, pla­ cer, être; autrement, son nom qu'il a reçu de Dieu, du mot E2© scliem, nommer, cl du pronom 1 o, son, du mot Sx El, Dieu; autrement, qui csl de Dieu, de © echio, qui, et de la préposition ->D mo, pourjO min, de, cl du mol El, Dieu. xiuoç SAMOS, lie, I Mach, xv, 23, sablonneux, du grec âfiuo;, sable. ©SxD SANABALLAT, ennemi des Israelites , Il Esdr. n, 10, buisson dans le secret, du motnX) sené, buisson, et de la prépositionn bé, dans, irS lut, cacher; ou, selon l’hébreu et le syriaque, l'en­ nemi dans le secret. Ce nom est étranger à la langue hébraïque. pyztvà/x SANAN, ville, Josuc xv, 57, froidure, du mot chaldéen, pÿ tsanan; autrement, bouclier, armes. nWSANIR, montagne, ou Saiuos, par transposi­ tion des lettres, ou IfcnMOM, Deal. ni, 9, lanterne ou lumière, qui dort, du mot TB nur,lampe ou lumière, cl du mol TCP jaseban, dormir; autrement, réitéra­ tion, ou renouvellement de lampe, ou de celui qui montre, du mol schana, réitération ou renou­ vellement, et du mot T2 nur, lampe ou lumière. rp SAPII, ou Sapuai, nom d’un géant, Il Peg. xxi, <8, jonc ou mousse de mer, fin, consommation, du mol «TD suph; autrement, vase, plat, seuil, du mot «p saph. * QSœXftfô SAPI1AM, fils de Gad, I Parai, v, 12, Vulgate, Sap/ian, barbe, moustache, du mot OEU sapham; autrement, leur lèvre, leur barbe, leur bord, du mol HTO sapin ; ou leur brisement, ou leur retraite, du mol schuph, briser, ou se cacher, eldu pronom cani, leur. JTOSAPIIAN, fils d’Asalia, IV Reg. xxu. 5, lapin nu rat sauvage, du mol îTO schnpban; aulrement, leur bord, leur lèvre, leur brisement, du mot nTO ichapha, ou du mol qx schuph, el du pronom i an, leur. •CTO SAPHAT , fils d'IIuri, Num. xni, 0, qui luje. •VISTO SAPHATIA , ou Saphatias, fils de David el d'Abital, Il Peg. ni, 4, le Seigneur qui juge, ou jugement du Seigneur, nu Dieu est mon juge, du 1280 Jah, le mot DTO schaphat, Jugement, cl du mol Seigneur. Sorvfccpn SAPHIRA, femme d’Ananic, Act. v, 1, qui raconte ou qui conte; autrement, qui écrit ou compose des livres, du mol nTO saphar, ou sepher, selon les diverses leçons ; autrement, belle, du moi TTO sebaphar; ou en lisant Sephora ou Siphora, une poule, un oiseau, derrfiTO. ^DTO Sapaí/x SAPIIOM1TES, nom de pays ou de famille,! Par. xxvn, 27, lèvre, ou bord, ou rive des eaux, du mot schuph, briser, cl du mol QiDmim, eaux. Voyez ci-dessus Sapiian. pDtf SAPHON, nom de lieu, Josué xin, 27, qui csl caché, ou qui observe, du mol schuph; au­ trement, l’aquilon, ou le septentrion, du mol psr tsaphon. HW SARA, femme d'Abraham, Genes, xvu, <5, dame ou princesse, de -lüsur, prince. mur Xapaà SARA, ou Sarah, fille d’Aser, Ge­ nes. xi.vi, 17, dame de l’odeur, du mol nnUZ sarar, dominer, el du molchaldéen FPn riach, odeur; autre­ ment, cantique, du mot TX * schur; autrement, l'au­ rore , l'étoile du malin , du mol renversé TX scbachar. rriNX sipa SARA, fille d'Ephraïm, 1 Par. vu, 24, chair, parenté, ou levain, ou reste, du mot -îRü schaar, ou schcer, ou schéor, selon les diverses leçons. rnrûf SAIMAA, ou Sara, ville, Josué xix, il, la même que Sarea, Josuc xv, 55. Voyez ci-après LfcPRE, ou Gale, du mot JT# tsarah. rrznur SARABIA, ou Sarabias, nom d’homme, I Esdr. vin, 18, sécheresse du Seigneur, du motnnUJ sebarab, sécheresse, cl du motiT le Seigneur; autrement, qui prévaut avec le Seigneur, du mol scharar, dominer, cl de la conjonction 2 bclh, dans, ou avec. Sipa SARAI, fille d'Aran, Genes, xi, 29, ma dame cl ma princesse, du mot scharar, domi­ ner, cl du pronom 1 i, ma. Voyez Sara, par un ü sdiin. * tyX SARAI, nom d'homme, I Par. 11, 54, lé­ preux ou galeux. i-c Sapoa SARAI, nom d'homme, I Esdr. x, 40, mon seigneur et mon prince, du mol nnìV scharar, dominer, et du mot nx * schur, cantique, cl du mot Jah, le Seigneur. ntnur Sapria, ou lapcic SARAIA, ou Saraias, fils de Ccnez, 1 Parai, iv, 14, prince du Seigneur, ou le Seigneur csl mon prince, ou cantique du Seigneur, du mol TiuZ scharar, dominer, cl de nW schur, cantique, el du moiri' le Seigneur. Scapila SARAIM, \ille, Josué, iv, 56, la même que Saaraïm {Voyez ci-dessus), portes, esti­ mations, cheveux, boucs, etc. SARAITÆ, descendants de Sarai, I Par. 11, 55, de même que Sarai. IX SARAR, pere d'Abiam, li Peg. xxm, 55, le même qui csl dit Sachar, 1 Par. xi, 54, nombril. SAR 1281 ou Seigneur, cl du mol -n© scharar ou sarar, selon les diverses leçons; autrement, pensée, considéra­ tion, ou chant, du mol n’t© schur. TOI© SARASAR, fils de Sennachérib, IV Reg. XIX , 37, intendant du trésor on du cellier, du mol T© scharar, qui domine ou qui commande, cl du mol -ù *R aisar, trésor, ou cellier; ou le trésor de celui qui chante, du meme mol alsar, el du mol r¿? schur, chanter; autrement, qui xoii les embûches, du mot Tl© scharar, voir, cl du mol -y tsar, em­ bûche; et selon le syriaque ci l’hébreu, campement de celui qui assiège. Cc nom est assyrien, cl ne peut avoir son étymologie dans l’hébreu. UTOTmTO SápaO Kcuaiop SAR ATll-ASAR, hébreu, Sarath-Asaliar, ville, Josué xili, 19, position ou plan du malin, du motîTTS laura, poser, meure, cl du mot TI© schachar, matin; autrement, enchaîne­ ment, ou embûches, ou figure de la noirceur, du mol ni * isarar, lier, ou mettre des embûches, ou du mol tsur, figurer, cl du mol nn© sçaehar, noirceur ; autrement, ce nom est composé du mol TO jalsar, former, cl de nn© schachar, aurore, c’eslù-dire, formation de l’aurore. SARATH1, chef de famille, 1 Par. iv, 2, lépreux, ou galeux. lapostç SARDI, Sardorum, ville, Apoc. i, il, prince de la joie, ou cantique de la joie, du mot Tl© scharar, dominer, ou du mol T© schur, canti­ que, el du mol yn dutsf sauter de joie ; autrement, cc qui reste, du mol Tiw sarad, rester; ou selon le syriaque, une marmite, une chaudière. Son étymo­ logie grecque esl inconnue. hJTOSAREA, ville, Josuc xv, 55, la môme que Sarca ou Snraa, lèpre ou gale, du mot yi * tsara. iTTO Sapeuaç, SARENS, fils de Thancliumclh, Jerem. xl, 8, prince, ou cantique du Seigneur, ou Dieu est mon cantique, du mot t© scharar, qui domine, ou du mot T© schur, cantique, cl du motil * Jah, le Seigneur. •T3TO lapaSiac SAREBIAS, un des lévites qui sc joignirent à Néliëtnic pour consoler le peuple, Il Esdr. lx, I, sécheresse du Seigneur, etc. Voyez cidessus Saradia. TO SARED, íils de Zabulón, Genes. xLVi, il, suppression du domaine, du moi td sur, s’en aller, sc dissiper, du mol r»Ti rada, plein pouvoir; autre­ ment, retranchement de la descente, du mot T? iarad. TiTÏ SAREDA, patrie de Jérohoam. Ill Reg. xr, 26, embûche, ou enchaînement du domaine, ou de la descente, du motTÙ * isarar, lier ou mettre des embûches, cl du mol r»T rada, dominer, ou du mot TP jarad, descente; autrement, plan du pouvoir cl de la descente, du mol m'ÿ tsura, poser, meure. nnTï SAREDAT1IA, nom de lieu, II Par. iv, 17, de môme. TD XaptJíí SARED1TÆ, descendants de SarcJ, Num. xxv!, 26. Voyez ci-dessus Sared. SAR issa SAREPTHA, ville, III Reg. xvu, 9, embû­ ches de la bouchée, du mot t# isarar, mettre des embûches, cl du mol FS path, bouchée; autrement, creuset oû l’on fond les métaux, du mot tsaraph, fondre, purifier. ©TO Sapir SARÈS, frère de Pharès, I Par. Tir, 16, racine, ou petites chaînes. JUTO SAlfGON, c’est apparemment le mémo qu’Auaradon, hai. xx. 1, qui enlève, ou qui ôte la protection, du mot TD sur, enlever, ôter, et du mol p gan, protection ; autrement, qui die le jardin, du même mol p gan; aulrement, selon le syriaque, rets, filets. Ce nom n’esl poinl hébreu * ÎVTOSSARIA, fils d'Ascl, l Par. vin, 38, che­ veux on porle du Seigneur, du mol-r© schabar. porte cl cheveux, et du mot FF Jah, Seigneur; ou du mol TX© sabir, bouc ; autrement, tempête ou orage du Seigneur. SARIAS. Voyez Saréas. SARID, une des homes de ta tribu de Zabu­ lon, Josué xn, 10, délaissé ou resté, du mol TTO sarad ; autrement, la main du prince, ou le cantique delà main, du mot -n© scharar. dominer, cl du mol T© schur, cantique , et du mot T jad, la main. pTO SARlON , montagne appelée autrement Sànir (Voyez ci-dessus), Peul, tu, 9, cuirasse, du mot HT© sebiria , ou |VTO schirion; autrement déli­ vrance, ou cantique de la colombe, du mol FîTO schara, délier, dissoudre, ou du mot schur, cantique, cl du mot re? jona, colombe. |mro SARÜI1EN, ville, Josuc xix, 6, prince de la grâce, ou la grâce du prine\ du mol “C scharar, dominer, cl du mol p chcn, giâcc ; ou le cantique de la grâce, du mol TW schur, cantique , et du mot chcn, grâce. îuITO SARON, ou Saronà, pays, I Par. xxvn, 29, sa plaine, ou son cantique, du mol *TO schur, can­ tique. ou du mot mW tsura, plan, et du pronom | an,son. W© SARONITES, qui est habitant ou natif do Saron, plaine ou pays plat. Voyez ci-dessus Saron. O^X"TO NaCoverape-axtu SAR-SACHIM, un des grands de la cour du roi de Babylone, Jerem. xxxix, 5, l’intendant des habits ou nùubles, du mol T© scharar. cl du mol *]02sachach, couvrir; autrement, des parfum *, du mol *TD such, onction ou parfum. Comme ce moi est babylonien, il est difficile do trouver sa véritable étymologie dans l’hébreu. pTX SARTI!AN, nom de lieu, Josué in, 16; 111 Reg. tv, 12, peine, ou tribulation, ou enchaînement ou qui csl mis en place; autrement, figure, du mot isarar, peine, chagrin,‘embûches, enchaîne­ ment, cl du mol HTDb tsura, placer, mettre ; ou du mol TA * tsur. figurer; autrement, dressant, ou don­ nant des embûches, du molare nathan, et Tn xur, cml ùches. SARUC, fils de Réu, Genes, xi, 12, branches, provins, du mot ©TO schcrig; autrement, entrela­ cement, du mol T© scharag. TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. <ÎS5 <234 iTTi> Xapouwc SARVIA, mère d’Abisaï cl deJoab, VTO ïaffcaf SEBA, ou Sebé, fils deBocliri, Il Reg. I Reg. XXVI, 6, peine ou tribulation, enchaînement xx, 1, scpl ou septième, rassasiement ou jurement, du Seigneur, du mol * ry Isarar; aulrcmenl, place du mol VTO fichaba, ou JHTO schcbua, ou yroj incut, du mot rrfiS tsura; autrement, figure, du nischbah. mnifn? tsur, et du moi rp Jah, le Seigneur. ÌTO3? SEBSNTA, ou Seoenias, le même que Saba * WWW raí SASAGA, eunuque du roi Asstiérus nias, Il E *dr. x, 4. Voyez ci-dessus Sabanias. Esili. n, 14, hébreu, Saasagaz, qui comprime la toi­ ÎUDw ZtCcr/ûp SEBEON, père d'Ana, Genes, xxxn, son, du mot H2HZ contraindre, cl du mot V} gazai, 2, iniquité qui demeure, du mot awscub, demeurer, toison ¡autrement celui qui fait la loudaille des brebis, reposer, et du mol p> * havon, iniqui:é; autrement, du mol TO7 faire, cl du mol ifla g»z zi, la lomlaillc. élévation ou enflure; autrement, jurement ou rassa­ Ce nom est persan ou mede, cl ne saurait avoir sa siement, ou septième, du mol ÿTO schaba ; selon la véritable étymologie dans l’hébreu. syriaque, celui qui csl teint, ou qui teint. U33® SASSABaSAR, prince de Juda, 1 Eslr. * FP-i SERIA, mere de Joas, IV Reg. xn, 1, daim f, 8. C’esl le même que Zorobabcl, joie dans la tri­ ou chèvre, ou honorable ci belle, du mot nzy ts «ba, ou TO tsabi; autrement, le Seigneur demeure, du bulation, du mol CTO sus, joie, de la préposition 3 mol 33P jatsab, demeurer, êire debout, el du mottf belli,dans, cl du moiTÛ? isarar, tribulation, peine; Jah, le Seigneur; ou selon le syriaque, volontaire. autrement, production, ou munition de joie, du mot SEBNIA, Il Esdr. u, 5, le même que Sabanias. *7 tsur, munition; autrement, joie de la vendange, *1 du mol balsar, cl du mot C C su>, joie, nom Voyez ci-dcs *us. SEBülM, ville, Genes, x, 19, daims, chèvres, etc. chaldéen, dans lequel il semble, qu’on ail fait entrer Voyez ci-dessus ¡Sedia. Sacó, divinité babylonienne. CtlX SEBOIM, vallée, I Reg. xm, 18, teint, ou p2C A<àCo).of Saravâc SATAN, ou Satanas, nom du démon, II Reg. xix, 22, contraire, adversaire, qui teinture, du mot yzj? tsaba, teindre. SEBOLETH. Voyez ci-dessus Schibboletu. esl partie dans un procès. SEBT1IAI, la Vulgate, Sepihai, lévite, II TNW SAUL, sixième roid'Edom, Gen. xxxvi, 57, demande ou pi été, fosse, sépulcre, la mort ou l’enfer, ’ Esdr. vin, 7, mon sabbat, mon repos, du mot T3Ü sclnbnlh. du mol schaal, ou school, selon les diverses □zu ou SECIIEM, fils de Galaad, leçons. Num. XXVI, 51, panie, portion, le dos, épaules, ou WS SA ULITÆ, descendants deSaul, Num. xxvi, de grand matin, de bonne heure, du mol 0327 schc13, de même. chem,selon les diverses leçons. Voj/izci-aprcsSicnEM. £aC).o> SAULU5, depuis surnommé Paulus, apôtre, SECI1EMITÆ, enfants ou descen­ Ad. vin, 1, de même que Saül. dants de Scchem, Num. xxvi, 31, de même. Xaûfa SAURA, père d’Eléazar, ou surnom d’E­ mwSECIIENIAS, filsd’Obdia, I Parai, m, 31, le léazar, I Mach. vi, 45, mol grec qui signifie sala­ Seigneur est proche; autrement, maison ou demeure mandre, ou espèce de lézard. du Seigneur, du mol pttJ «chachen, voisin, ou lento HTO Savi SAVÉ, ville ou vallée, Genes. xir, 5, cl demeure, cl du mol rd Jah, le Seigneur. plaine, ou qui pose, ou qui met l'égalité, du mol HTO K*ZU7 ou rnzw SECIIIA, fils deSaharaim, I Parai. scava. vin, 10, protection, clôture, branche et rameaux du SCENOFACTORIA, l’art de faire des teñios ou des Seigneur,du molTTS such; autrement,repos du Sei­ tabernacles. Ad. ivm, 3, du mol scena, ombrage gneur, du mot scbacbach, reposer, cl du mol fp tenie, cl du verbe latin facio, je fuis. Jah, le Seigneur. Xxovonnyia SCENOPEG1A, fêle des Tabernacles, ruriUJSEClIRONA, ville, Josué xv, 11, ivrognerie, Joan, vu, 5, mol grec qui signifie dresser des tentes. ou son don, ou ses gages, du mol schacbar, ou Les Hébreux appellent celle fête Succoth, des lentes s char, selon les diverses leçons, et du pronom u ou des tabernacles. no,son. Xxtvâ SCEVA, prince des prêtres des Juifs, Ad. HTW SEDADA, nom de lieu, Num. xxxiv, 8. son xu, 14, dispo é, préparé, du mut grec cxiuàÇw, je (6 é, du mot tsad, ou sa chasse, ou ses embûches, dispose, je prépare. du mot my tsada, cl du pronom n a, sa on son. FOTO XràxvçSClHBBOLETlI, Judie, xu, 6, épi ou courant d’eau. Wpiy SEDECIAS, fils de Josias, qui auparavant XxOOat SCYTIIÆ, peuples, Coloss. m, H, en grec, sc nommait Maihanias, IV Reg. xxtv, 17,20, le Sei­ gneur est ma justice, ou la justice du Seigneur, du corroyeurs, ou cordonniers, du mol grec otxutiîc. D’autres traduisent, buveurs, gens de cabaret, du rnolpqy tsadak, jusic, et du mol J.«h, le Seigneur. mol grec oxôOor, espèce de pot ou verre. Us viennent ’A familles qui I abdèrcnl à Jérivim, qui est iòti ou brû’é, du inoirré? tsala; autrement, mes ombres, on mes tintements d'oreilles, du mot Uala. et du pronom i i, mon, ou mes; ouseb n le syriaque, ma prière. Ithéxna SELEUCI A, ville, 1 Jlach. xi, 8, ébranlé»’, ou battue des finis, ou qui coule comme un fleuve, du grec aalxvca. Xûxuzoc SELEUCUS, père de Démétrius, I iiach. vit, I, fijiiu des flots, flottant. CZ'HTC SELIM, ville, Josuc w, 52, envoyés pro­ vins, branches, d irds, javelots, du mol rrc schalac b, ou schelacb, selon les diverses leçons; ou selon le risque, qui dépouillent. * ÎVn Xxllà SELLA, femme de Lamech, Certi, iv, 19, ombre, qui es» rôti, ou tintement d’oreille, du mot îT3b hala, ou Uâlal; ou selon le syriaque, pr ère. NT? SELLA, nom de lieu, IV lu g. xn, 20, estima­ tion, du mm nSd sala; autrement, élévaiion, levée, du mol Htd salai; ou mépris, ou être foulé aux pieds, du nmi n5n sala, ou sila, selon les diverses 1 çon *; ou selon le syriaque, panier. *5d Sfiori SELLAI, un des ch * fs de h tribu de Benjamin, 11 Esdr. xi, 8, ma Ictée, mon chemin, mon panier. Cz4? SELLEM, fils de NephlaU, A’um. xxvî, 49. Voyez ci-dessus Sallem. SELLEMIT/E, descendante deScllcm, Num. xxvî, 49, de n• finie. SELLES, fils d’IIclcm, 1 Parai, vu, 35, trois, du mot >chul(Kcb; ou prince, ou capitaine, du mot U scbalLch. xbr SELLI’, Vulgate, Sellimi, un des chefs de la tribu de Benjamin, Il Ezir. xi, 7, panier, hauteur, chaulée. CzSc bELLUM.filsdeJabès IV Reg. xv, 10, etc.f pacifique, parfait, ou qui récompense, du mol QTtf schal.nn. ’oSc SELMAI, père d'Ilagaba, Il Esdr. vu, 43, mon habit, du mol salma, habit, cl du pronom 1 i, mon. SELMON, montagne. Judie, n, 48, son ombre, ou son obscurité, ou son image, du mol Q7J tealnm, ombre, ou image, etc., et du pronum | an, son. TVCT7Ü SELOMITII, fils de Jospbia. I Etdr. vui, 10, pacifique, parfaite, ou qui récompense, du mol q5© schalam. QUZSEM, fils de Nié. Gen. v, 31, nom, renom * niée, ou relui qui pose, qui met, ou qui csl posé cl qui csl mis. 1287 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. FïtTO SEMAATII, pére de Josachar, IV Reg. xn, 21, autrement, mère de Znbad, Il Par. xxiv, 26, qui écoute et qui obéit, du mot JTCTO scharnah; autre­ ment, bruit, renommée, du mot yoü scharnah, ouïr, entendre. HtytTO i’a/xcuaf SEMAÏA, Dlsde Scchenia, H Esdr. in, 29, qui écoute lo Seigneur, ou qui obéit au Sei­ gneur, du mol scharnah, obéir, écouter, et du mot rn Jah, le Seigneur. VFïX SEMARITII, mère de Jozabad, Il Parai. XXIV, 26, qui est gardée, ou toute de diamant, épine, ou lie, du mol schamir, ou schernir, selon les diverses leçons. VW lauaOi SEMATIIEI, fils deSobal, I Par. n, 55, nommé ou posé, du mol Cü schcm ; autrement, désolé ou étonné, du mol OtTO schamam. 12XCU7 SuptoCóf SEMEBER, roi de Séboïm, Genes. liv, 2, nom de force, ou renommée du fort, ou de l’ailé, du mot ZZU7 sebem, nom, etc., cl du mol abbar, ou cher, furl ou ailé, selon les différentes le­ çons; autrement, qui délniil le fort ou l’ailé. SEMEGAR, un des princes de la cour du roi de B.ibylone, Jcrcm. xxxix, 3, parfum, ou odeur de l’étranger, du mol CD sam, huile, ou parfum, et du mol -Q ger, étranger; autrement, parfum de celui qui rumine, ou qui combat, du mol -pAgarar, ruminer, ou du mol rrq gara, combattre. JjtTO SÉMÉI, fils de Gerson, Exod. vi, 17, qui écoute, ou qui obéit, du mol yiTO scharnah; autre­ ment, nom du tas, ou de l’amas, du mot et? schcm, nom, et du mot lÿ hi, las; ou qui détruit le las, du mol OX3U7 schamam, détruire, désoler, el du mol hi, las; autrement, ma réputation, ma renommée, du mol Ew schcm, nom, renommée, cl du pronom i i, ma. SÉMÉI, fils d’Onan, I Parai, n, 28, mon nom, du mol CZü schcm, nom; autrement, ma perle, ou ma désolation, mon étonnement, du mol atro scha­ mam, désolation, etc., ci du pronom î i, ma ou mon ; autrement, les deux, du mol c TO * schamaïm. rrytTO leudar SÉMÉIA, ou Séméias, père d’ürie, prophète, III Reg. xn, 22, qui écoule le Seigneur, nu que le Seigneur entend, ou qui obéit au Seigneur, du mot jro schama, obéir, etc., cl du mol »T Jah, le Seigneur. SÉMÉ1TICUS, nom d’une des deux familles descen­ dues de Gerson, Num. tn,21,qui obési au Seigneur. Voyez Séméia. niZTO SEMER, Vulgate, Somir, maître de la montagne de Samaric, III Rtg. xvi, 24, gardien, épine du Seigneur, du mol schamar, etc. (Voyez ci-dessus Semer), ci du moi m Jah, le Seigneur; autrement, que le Seigneur garde. JTT2C SEMERON. Voyez ci-dessus Samarse. SEMERON, nom d’une montagne, Il Parai, xm, 4, hébreu, Semaraîm, saine, branche, moelle, du mol tseiner. ‘A/xacôv SEMERON, ville, Josué xn, 20, gardien ou diamani, épine, lie de la douleur, ou île 1288 • l’iniquité, ou de la force, du moinW sciamar,gar­ dien, diamant, épine, lie, du mol )*tK haven, ou on, selon les différentes leçons, c’est-à-dire, force, ini­ quité. SHMStlZ SEMIDA, fils de Galaad, Num. xxvi, 32, nom de science, ou qui pose la science, du mot cztt? nommer, ou po^er, mettre, et du mol TÜ jadah, science, ou connaissance; autrement, la science de la désolation, ou de l’étonnement, du mol razttf schamam désoler, s’étonner, cl du même mol yp jadah, science; autrement, la science des deux, du même mot yp jadah, et du mol Q’DUZ scliamaîi», les deux. Sauapi SEMIDAITÆ, les descendants de Sémida, Num. xxvi, 52, de même. rrmrw SEM1RAMOT1I, un des lévilcs qui pré­ sidaient aux chants, I Parai, xv, 18, la haulcur des deux, du mol schamaïm, les deux, cl du mol czm ramam, haulcur, élévalion ; ou élévation du nom, du mémo mol ramam, haulcur, cl du mot DU7 sebem, nom. nbOw ZtyJi SEMLA, cinquième roi d’Edom, Cen. xxvi, 56, habit, du mot nboüZ simia; autrement, sa main gauche, du mol HnD’XZ semol; autrement, son nom, son étonnement, ou ce qui lui a été mis, du mol e5ü schcm, nom, ou du mol 32-U schamam, étonnement, ou du mol czXZ sum, poser, mettre, et de la préposition H I, a, cl du pronom n a, lui. SEMLA 1, undes click desNalhinéens,! Esdr. n, 46, mon habit. Sauàaç SEMMA, fils d’Agé, Il Reg. xxm, 11, désolation, étonnement,du mot schamam; au­ trement, là, ici, nommé, ou mis, ou posé, du mot scham, ou schcm, selon les diverses leçons. nyrx? SEMMAA, père de Jonadab, Il Reg. xm, 3, qui écoule, ou qui obéit, du mol JTCUZ scharnah. pro Xá/zCpav SEMRAN, fils d’lssachar, Num. xxvi, 24, gardien, diamant, buisson, épine, lie, du mol schamar, ou schamir, selon les di­ verses leçons. Voyez ci-dessus Semer. Sau6pavï SEMRAN1TÆ, descendants do Scmrn, Num. xxvi, 24, de même. ïnü® SEMRI, fils de Samaîa,! Parai, iv, 37, mon gardien, mon diamant, mon buisson, etc. SEMRON. Voyez ci-après Simeron. neccia SEN, nom de lieu, I Reg. vil, 12, dent, ivoire, du mol TO schen ; autrement, changement, du mol îW schana; autrement, celui qui dori, du mot jaschan. ’ -■ HN2D SENA A, ville, 1 Esdr. il, 55, buisson, du moinzD séné; ou selon le syriaque, ennemi. ïivaàp SENAAB, roi d’Adama, Genes, xiv, 2, déni du père, ou changement du père, ou som­ meil du père, du mol TO schen, déni, ou du moirxü schana, changement, ou du mol TO * jaschan, soin meil, et du mol ah, père. rUD Xivà SÉNÉ, rocher, I Reg. xiv, 4, buisson Voyez ci-dessus Sf.xaa; autrement, ennemi, selon le syriaque. 1189 SEP ruy'EwaÇ SENNA, nom de lieu, Num xxxiv, 4, bouclier on lance, de ruy Uinna; autrement, froid. nyjü SENNAAR, province, Genes. x, 10. Cesi le pays qui esl appelé dans l'Écrittire Babylone el la Chaldée; veille de celui qui dort, du mol -ry hur, veille, cl du mol JC1 jaschan, dormir; autrement, dépouillement de la dent, du mol rny liara, dépouil­ lement, el du moi py schen, tieni, ou changement de la ville, du mot rcy schana, changement, el du moi hir, ville. Ces explications soni violentes el peu certaines, parce que le nom ¡«’est pas hébreu. 3^TUD SENNACHERIB, roi des Assyriens, IV Reg. xvin, 15, buisson de b destruction de l'épée, de la solitude, ou de la sécheresse, du mol rœ séné, buis­ son, cl du mol z n * charab, perdre, >écher, désoler, désert ou épée; autrement, selon l'hébreu et le sy­ riaque, l’épée ou la desiruclion de l'ennemi. Cc nom esl étranger à la langue sainte, Sovarap SENNESER, fils de Jéchonias, I Parai, ni, 18, trésor de la déni, on de l’ivoire, de py schen, déni, ivoire, cl de -ya aisar, irésor ; autre­ ment, irésor, de celui qui dort, de aisar, trésor,el de pyv jaschan, dormir; ou changement de l'angoisse, ou détresse, de rue schana, changement, el de -ny tsarar, être dans la peine ou dans les liens. Cc noiu esl babylonien plutôt qu'hébreu. FUMO Xaffawà SENSENNA, ville, Joiue xv,5i,des provinces, des branches, le buisson du buisson, de nX) séné, buisson; ou selon le syriaque el l'hé­ breu, le buisson de l'ennemi. HnW ’Oaàjx SENUA, pére de Juda, Il Esdr. xi,9, buisson, du mol ruo seué; autrement, selon le sy­ riaque, ennemie. SEON, ville, Josuc xn, 19, son, bruit, du mol nNU? schaa. nny laàp SEOR, père d’Ephron, Genes, xxm, 8, hébreu , Soar, blanc, resplendissant, de nny sahar. SEOR1M, chef de la quatrième famille sa­ cerdotale, I Par. XXIv, 8, orges, portes, cheveux, tour­ billons, estimations ou appréciations, tempêtes, de schoher ou schabar, scion les différentes le­ çons ; autrement, boucs, démons, hommes velus, de liyc schahir; autrement, orge, de myc sebeara. Xaçxi/i SEPHAM, tils d'Ilir, Vulgate, Hur, H Par. vu, 12. barbe des lèvres, la moustache; au­ trement, leurs lèvres, ou leurs bords, du mol rsc sapba, lèvres, bords; autrement, leurs brisements, du mot rpy scliuph, briser, el du pronom '2 am, leur. nXXXZZ SEPHAMA, une des bornes de la Terre pro­ luse, Num. XXXIV, 10, son bord, sa lèvre, sa barbe, son brisement. Voyez ci *dessus Séîuau. ITOBw SEPHAMOTII, ville, I Reg. xxx, 28, les bar­ bes, ou les bords, etc. Voyez Séphama. îTflttî £4>7>ï)fà SEPliAR, montagne, Gen. x, 50, livre, lettre ou scribe, narration ou dénombrement, denSD saphar ou sepher, selon les différentes leçons. OV-fflD SEPIIARVAIM, région de Sy­ rie, IV Reg. vin, 58, les deux livres un les deux scri­ bes. Voyez ci-deslus Séi hak. Ü1GT1ONKAIKK DE LA BiliLE. IV. SEP IMO FBï SEPHATII, ville. Num, xxJ, 5, nommée /for­ ma, Judie, i, 17, hébreu, Sép/mal h, qui regarde ou qui attend, ou qui couvre, du mol ûDï tsapba; au­ trement, rayon de miel, du mol syy t-uph. SEPIIATHA, ville, I Esdr. n, 4. Voyez cidessus Saphatia. 4 TOS? ló?c< SEPÍJEÍ, père de Zixa, I Par. tv, 57. inondation ou multitude, du mot schepha; au­ trement, couteau, du mol 'IX’ sephi. nfcttZ SEPHELA, oom de lieu, I Mae. xn, 38, lieux bas, plats, vallons ou plaines, du mot scbaphrla. ; SEPHER, montagne. Num. xxxill, 23, beauté, trompette, du mot *£¿7 sebaphar, ou schophar, selon le * diverses leçons. SEPHËT, ville, Tob. i, 1. qui juge, du mol nsa schaphat, juger; ou qui ordonne, du motrEüschaphaib, ordonner. 'Ey Ztiryouù SEPHI, fils d'Eliphaz, I Par. 1, 56, le même qui esl dit Séphor, Gen. xxxvt ,11, qui voit el observe, ou qui attend et qui couvre, de HSJ xapha. SEPHI, fils de Sobal, I Par. 1, 40, le même qui est dit Séphor, Gen. xxxvi, ~5, bord, lèvre, solitude, brisement. Voyez ci-dessus Sépham. CTEw SEPHlM.un des < hefs desponiers du temple du côté de l'occident, I Par. xxvi, 16. leur barbe, leur bord, leur lèvre, ou leur brisement. V. Sépillv. ’Eï SEPHO, fils d'Eliphaz, Gen. xxxvt, H, le même que Sephi ci-dessus. SEPHO, fils de Sobal, Gen. xxxvt, 23. Voyez ci-dessus Sémi. SEPHON, lils de Gad; Vulgate, Sephion, Ge­ nes. xLVi ,16, qui contemple , du mol tsapba ; ou l’aqudon et le nord, du mol tsaphon ; ou qui e>l caché, du mol isy Uaphan ; autrement, le nord qui esl caché. Saffici SEPHOMTÆ, descendants de Sépbon, Num. xxvi, 16. n^ySEPHUR, ¡¿rc de Balac, Num. xxit, 2, oi­ seau ou passereau, du moi -*£y tsiphor; autrement, couronne ou désert; ou selon le syriaque, de bon malin, ou bouc. rrSC SEPHOR A, une des sages-femmes des Iléb.. Exod. i, 15. belle ou trompette, de schapbar ou schcpher, selon les diverses leçons ; ou selon le sy­ riaque, qui fait du bien, ou poulette, petit oiseau. SEPHORA, lemme de Moïse, Exod. 11, 21, de même que Sépher ci-dessus. SEPIITAN, père de Carnuel, Num. xxxiv, ou ’lu* Îu8®» du mol schaphat. XcTTçxà;x SEPHUPHAN, fils de Béla, I Parai. vin, 5, céraste ou espèce do serpent, du mol schaphapb, d'où paw scbaphipbon. * llvpw SLR, ville, Josué xix, 55, angoisses, "Û peines, tribulations, du moiniy tsur, opprimer; autreiin-ni, pierre, rocher, lorleressc, du même mot. SERAPHIM , hui. vi, 2, ardents, pleins de feu, de epuz saraph, brûler, ou serpent volant. 120! TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC TOtW T *p aW saha ; ou selon le syriaque, aide ou secours, de yw siba. Nfpy SI A HA, un des chefs des Nalliinéens, II Esdr. xi, 21, splendeur, blancheur, de nnx tsachach; autrement sécheresse, de iUTTlX tsecblcha. NTy SIBA, serviteur de Saúl, II Reg. ix, 2, année, combat, force, ou cerf, du mot toy tsaba. ITW SIBBOLETH, Vulgate, Scibbolelh, Judie. x», 6, fardeau, du moiHiD sabal. ibpy SICELEG, ville, Josué xv, 31, selier ou me­ sure pressée, du mot 3lb log, setier, el du mot piy tsuk, presser; ou mesure épanchée, dn mot p3t *< jatsak, répandre, cl log, sorte de mesure. TCW Itxipa SICERA, tout cc qui peut enivrer; hé­ breu, Sechar, Deul. xxtx, 6. Ce terme signifie en particulier du vin de palmier. XtX«p SICHAR, ville, Joan, iv, 5, que saint Jé­ rôme prétend être une fame de copiste, qui a lu Si­ char pour Sichem. Voyez Sichem. C3W SICHEM , fils d’ilémor, Gen. xxxili, 19\ autrement, ville, Gen. xn, G, l’épaule, ou qui est prêt de bonne heure, ou do bon malin, du mot a:W sichcm, par corruption sichar. Voyez ci-dessus. zixñpLa SICIIIMA, ville, Judie, ix, 26, de même. Swñfxoi S1CII1MI, peuples, Gen. xxxin, 1K,de même. SICH1MITÆ, peuples, Judie, ix, 57, de même. HpW SICLUS, espèce de poids qui contieni vingt oboles, Ezech. xlv, 12, du mol H~W sckel, pescr. Ce poids contenait vingt gérahs ou oboles, commo l’a traduit la Vulgate, Exod. xxx, 15, el chaque pérah ou obole, selon les rabbins, pesait seize grains d’or. Voyez la Table des monnaies. Xixuw S1CION, nom de lieu, I Mac. xv, 23, quel­ ques exemplaires grecs portent orrxvévn, sycione, c’est-à-dire, lieu où naissent les concombres, du mot grec «TÎxvor, concombre. ïiônv SIDE, nom de lieu, I Mac. xv, 23, chasse, filets, embûches, de my tsadà; autrement, viatique, provision , nourriture, de TQ? tsud : le grec woc SIDONIUS, habitam ou natif de 1 ville cl territoire de Sidon, Judie, ut, 3, de même "pTW S1DR ACII, autrement, ANAm *s,un des coin pagnons de Daniel, Dan. t, 7, mamelle tendre, ou ui champ mou, et tendre, du mol TW scliod, mamelle, ou rnw champ, el du mofp-nrachach, tendre. C’est un nom babylonien, dont il est difficile de trouver l’étymologie dans l’hébreu. SIN NiTU? Xova¿ SHIA, un des principaux chefs des Nalhinéenl, I Esdr. n, 43, splendeur, blancheur, sé­ cheresse, Voyez ci-dessus Sum. f.W Xuw/> SIHOR, aulremenl, le Nil, fleuve do l'Égypte, Jome xiï, 26, noir, trouble, ou de grand matin, du mot ~FW scbacar. SILAS, un des compagnons de S. Paul et do Barnabé, Act. xv, 22, troisième, deüSc? silas, trois ou troisième. Si c'est le même que Silvanus, comme on le croit, il signifie qui aime les bois, les forèls. ou ¿víó SILO, ville, Josué xxi, 2, paix ou abondance, du mol hSd schala ; autrement, ¿elon le syriaque, qui trompe el se joue. Xàcoàpi SILOÉ, fontaine ou piscine de Siloé, Isai. vin, G, envoyé, ou qui envoie ; autrement, dard, branche, ou tout ce que l’on envoie, du même mot nb'¿’ schalach; autrement, selon le syriaque, dé­ pouillé, ou qui dépouille. VÍW luhdvcl SILONI, un des chefs des familles qui onl les premiers habité dans Jérusalem au retour de la captivité, I Parai, ix, 5, qui demeure, du mol h» schala ; aulremenl paix cl abondance, du même mol schala, ou vbu? scheli ; ou selon le syriaque, qui trompe ou qui sq joue. ïwrinc SlLONITA , ou Silonitks, qui est de la ville de Silo, HI Iley, xi, 45. Voyez Silo. Zàovavoc SILVANUS, disc, de S. Paul, II Cor. 49, qui aime les bois, les forêts, du latin silva, forêt. pTDD SIMEON, second fils de Jacob, el do Li.ih, Genes, xxtx, 53, qui écoule, qui obéit, ou qui csl exaucé, du mol schama. Sa mère le nomma ainsi, parce que Dieu l’avait exaucée. SIMEON!TÆ, les enfants de Siméon, I Pts ral. xxvn, 49, de même. pnop Sopfyáv S1MERON, lils d'I&sachar, Genes. xlvi, 43. Vulgate, Seinron, son gardien, son dia­ mant, son buisson ou sa lie, du mot ¿chamar, ou schamir. N7DÜ SIMMAA, fils de David, I Parai, ni, 5, le même qui esl appelé Samua, Il Reg. v, U, qui écoule ou qui obéit, du mol ÿîX * schama. XQim» SIMON, lils de Malbaihias, I Mac. n, 5, qui écoule cl qui obéit, du mol ycü schama; ou de mémo que Siméon ci-dessus. SIMON, nom d’homme, I Par. iv, 40, qui met ou qui est mis, du mol cr schum; autre­ ment, huile, parfum, du moi pxz schemen. pO SIN, désert, huitième demeure ou station des Israélites, Exod. xvi, 1, buisson , du mol nx? sené. * SIN , autre désert qui est voisin de Cadès et n de Pharan , ATtmi. xm, 22, bouclier, froidure, du molposinan. ?» SINA, montagne d’Arabie, Josué xv, 3, Galat. iv, 25, de même. hjq SINA, Vulgate, Sinui, montagne dans le dé­ sert de Pharan, Deul. xix, 2, buisson, du mol nx> séné; scion le syriaque, inimitié. . SINAI, de même. 4293 . S0B * 429 Wl SINÆUS, fils de Chanaan, Gen. x, 17, ini­ mitié, buisson. py SION , montagne ou citadelle, fl Reg. v, 2, monument élevé, amas de pierres dressées, sépulcre ou guérite, ou sécheresse, do mol p; tsun. ¡N^C SION , montagne du pays des Amorrbéens , h même qu'Hermon, Deut. ir, 48,- bruii, tumulte, du mol ptü sebaon, ou rwn schaa. SIOR, ville, Joiue xv, 54, petit» du mo * TJ bahar; autrement, navire de celui qui veille ou qui est éveillé, onde celui qui esl dépouillé,1 ou de l’ennemi, decisi» navire, el do moi hur, s’éveiller, ou du moi “7 ber ou bar, ennemi, ou qui veille, ou do mol rr> bara, dépomllee. fTD SIR A, citerne, 11 Reg. in, 26, chaudrons ou marmites , épines , du mol sir, ou trahison et rébellion, do mol TD sarar. Ii/xxx SIRAC.1I, père de Jésus, cl auteur du livre de (’Ecclésiastique, Eecl. l, 29, cantique du frère, du mol sebur, ou n'D schir, cantique, el du mol ak, frère. Y'X 'Asie £IS, le pcnchani d’une monUgne ou coteau, II Par. xx, 16, flrtir, rameau, une tressé de cheveux , du mol yiÿ sis; autrement, selon le syriaque, aile, plume. SISA, Scribe, père d’Ahia, 111 Reg. iv, 5, Voyez ci-dessus Sesa, six, sixième. ïüü Siri SIS \It fils d’Enacu, Num. in, 23, six ou sixième, ou fin lin ou coloo, du mol CÜ schesch ; autrement, joie, du motm7 sêhusch ou sus. '-ZD lœrajal SISAMOI, fils d’Elha^a, 1 Par. n, 40, cheval, ou hirondelle des eaux, du mol CTD sus, cheval, etc., et dn mot maim, les eaux;'ou selon le syriaque, aveuglement. \-qvo SISARA, chef de l’armée des Cbananéens. Judie, iv, 2, qui voit un cheval, une hirondelle, du mol nxn raa, voir, el du mol D’D sus, cheval, etc. an» Xoî>oc SIUM, nom d’un torrent, Joël, ni, 18, torrent des épines ou dubois desélhlm. Voyez ci-dcssus Sxtim. NX’ Sovca S1VA, un des scribes do David, II Reg. xx, 25, vanité *, du mol NTCschové; autreiueni, élévation, bruit, du mòt nxüscliaa. p'D Nurcxv SI VAN , nom babylonien du troisième mois de l’année des Hébreux *, qui reporté en pârlio aux mois de mai el de juiii, Esth. vin, 9, bâfôSon,) (lu mol rûD seué; ou épine, du mol p sin. Ces é(y- ) mologies soni violentes el incertaines. L NrtD SIZA, père d'Adîn.i, I Par. xi, 42 , ce présent, de HT xé, ceci cèla, et dè'n^saî^ prient; autrement , présent qui se répand, du même mòt sebaf, et de ms nata, arroser, répandre. SMYRNA ,‘ville, Apocáis i, 41,’diïmôl grec qui signifie myrrhe. a.TD SOAM, fille de'Mèra ri, I Parai. xï}Vt 27. l’émeraude, ou aulre pierre prééieds¿7 du mol schoem. *0? 52 SOBA, nom d’un ropume', 1 Reg" xiv, 4 armée ou combat, de nDX * Uaba. Voy> ci dc^sua 1295 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. 8i*a. Autrement, enflure ou tumeur, du mol roi * tsaba. XTO SOBAR, fils de David, il Reg. v, 14, revenu, converti, du mot 3TO schub; autrement, selon le syriaque, étincelle. •pTO SOBACH , lieutenant général des armées d’Adarexer, Il Reg. x, 16, vos liens, vos chaînes, vos réts, vus filets, du mol mu schaba, cl de l’.iffixe "j ccb; autrement, sa captivité , «lu même mol schaba; ou votre conversion, votre retour, du moi I3W schub, retourner, el du pronom ce, votre; autrement, selon le syriaque, un colombier. twSOBAI, lévite, el un des portiers du temple, 1 Esdr. n, 42, captivité, de mu schaba, qui s’assied, qui se repose ou qui se convertii, de jaschab. SawSOBAL, fils de Séir, Genes, xxxvi, 20. che­ min, épi, cuisse, de Hau schobel; vieillesse, vaine, derubala, vieillir, ci de NTO schové, vain. p2TO SOBEC, un des principaux Juifs qui signè­ rent et renouvelèrent l’alliance avec le Seigneur sous la conduite de Néhémie, 11 Esdr. x, 24, égalé à la vanilé, ou placé avec le vide, de FiTO schava, pla­ cer, égaler, et de DT- buk, vide; ou vaine dissipation, du mol nW schové, vanité, et de p *Q buk, dissipation. Uü S0B1, fils de Vaas, Il Reg. xvn, 27, conver­ sion, captivité, ou repos. Voyez ci-dessus Sobai. FOTO SOBNA, ou Sobnas, nom d’un scribe, IV Reg. xvm, 18, qui se repose, ou qui est captif présentement, du mol 3W schub, ou HTO schaba, voyez Sa b u, et du mot to na, maintenant. SOBNAS, de même. FO2Ï SaSnCi SOBOBA, fils de Cos, I Parai, iv, 8, l’armée ou le combat est en elle, du mol N23? tsaba; autrement, la tumeur, l’enflure esl en elle, du mol rcX tsaba. Voyez ci-dessus Soba; et de la préposi­ tion 3 beth, dans, el du pronom n a, elle. U3D SOBOCilAI, de la race des géants, II Reg. XXI, 18, mon rejeton, ma branche, ou branches, rameaux, ombrages, du mot sabach. rw SOCO, ou Socotu, yille, Genes, xxxiii, 17, les tentes, les tabernacles, du mol "p sodi. rnXITTOO SOCOTH-BENOTU, IV Reg. xvn, 50, tabernacles des filles, ou lentes des prostituées, de *p soch, tente, tabernacle, el de r«3 bath, fille. ttdSODI, père deGeddiel, Num. xm, 11, mon se­ cret, du motTDSod, secret, el du pronom * i, mon. XouJl SODI, fleuve, Baruch. i, 4, de même. TOTO SODOMA, ville, Gen. x,19, leur secret, leur chaux, ou leur ciment, du mol Tü secret, et du pro­ nom n a, leur, et du mol TTO sud, chaux; mais im­ proprement , car Sodome s’écrit par un d samech. OTO Xttofioi SODOMITAS , peuples de Sodome, Gen. xm, 13, de la même racine. NnX SOHA, un des chefs des Nalhinéens, Il Esdr. ▼n, 46, candeur, sécheresse, du mol FTO Uacbach, ou du mol nnTO isechicha. TQf Eaáp SOHAR, fils de Siméon, Gen. xlvi, 10, blanc, du mot TO2 tsachai ; autrement, sécheresse, du mot nri'HS isechicha. lanata SORORIA, fils de Jéroam, I Pur. V200 vm , 28, 27, le malin du Seigneur, ou le noir du Seigneur, du mot nTTO schachar, malin ou noir, et du mol .T Jah, le Seigneur. TOUT SOMEB, fil? de Moholl, I Par. vi, 46, gan. dien, diamant, Me, bUiSson, épine, du mol TOU? schamar. Voyez ci-dessus Samaria. FPTOU SO.MORIA, fils de Roboam, Il Par. xi, 19. Voyez ci-dessus Samaiiu. SÓKcrrpof SOPA'1ER, disciple de sainl Paul, Acl. xx, 4, qui garde le père, ou lo salut du père, du mol grec crôÇw, je sauve, cl du motirérap, père. S0PI1ACH, lieutenant général d’Adarexer, I Par. XIX, 16, qui répand ou qui est répandu, du mot •pur scapimeli. SOPIIA1, fils d’Elcana, I Par. vi, 26, qui con­ temple, du mot nïW tsapha; autrement, rayon du miel, ou qui nagent, du mot «py tstiph; autrement, qui est couvert. pTO SOPHAN, ville, Num. xxxii, 55, lapin, ou rat des montagnes, du mol pu schaphan; autre­ ment, qui lâche ou qui brise, du mot schuph. TOOT SOPHAR , nom chaldéen , un des amis de Job, Jub. n, H, matinal ou couronne, du motrrflSS tsephira; autrement, passereau ou petit oiseau, du mot -SÏ tzippor; autrement, bouc, selon le Sy­ riaque, du molTOï tsaphir. -®D rpa/xmrcùf SOPIIER, IV Reg. xxv, 19, scribe, du mol TOD sepher, ou livre, ou celui qui écrit, qui raconte ou qui compte. TTED Xiyiipa SOPHERETH, un des chefs des fa­ milles des Nalhinéens, I Esdr. n, 55, de même. SOPHIM, descendants deZuph; 1 Reg. i, 1, ceux qui regardent, ou qui allcndenl,de nDY tsapha, regarder,attendre; autrement, qui surnagent ou qui couvrent, ou rayons de miel, de tsuph. .TODa SOPHON1AS, fils de Maasia, IV Reg. xxv, 18, le Seigneur esl mon secret, ou le secret du Sei­ gneur, ou l’aquilon du Seigneur, du mol py Isaphan, cacher, ou de saphon, aquilon, nord, et du mot m Jah, le Seigneur. q>UDTO x/HTai SOPHTIM, titre du livre des Jugest du mol 12£U saphat, juger. Les Septante l’ont traduit par xptral, juges. p-)TO SOREC, vallée ou torrent, Jud. xvi, 4, vigne , sifflement, couleur tiçint sur le jaune, de pTO sorck. *-ÛlSORI, fils d’Idiihun, I Parai, xxv, 3, presse, liens, peines» de -ny tsarar; autrement, résine, thé­ riaque, de my tsara; autrement, pierre, de TO tsun iwairrarpoc SOSIPATER, un des principaux capi­ taines qui commandaient sous Macliabée, II Mac. xn, 19, qui sauve le père, ou salul du père, deaôÇw, je sauve, ou sauveur, el Azitirrip, père. SOSTHENES, prince d’une synagogue Act. xvm, 17, sauveur, fori et puissant» du mot grec awÇw» sauver, et du mol etifroc, force. xôcrTcaToç SOSTftATUS, gouverneur, de la cita­ delle de Jérusalem, U Mac. iv, 27, qui sauve l’ar­ mée, ou le salul de l’armée, du n ot grec sau­ ver, el du mot grec œt^ûtoî, armée. 4297 SUE "12ÌD SOTAI, un des chefs des familles des Nalhi­ néens, I Eirfr. n, 55, qui décline, qui tombe, ou qui ptévariqiie, du mot 12112 mui. Xrrapriayol SPARTIANI, ou Spaktiatæ , peuples de Lacédémone, 1 Mac. xiv, 20, qui sèment, du mol grec oKa/>TÔr. Irà^yc STACHYS, ami de saint Paul, Rom. xvi, 9, épi, du mot grec arixyç. Zrcfavit STEPHANAS, un des disciples de sainl Paul, et qu’il avait baptisé, ainsi que sa famille, 1 Cor. i, 16, couronne ou couronné, du grec orrymi. Xviyavoc STEPHANUS, un des sept diacres, Act. vi, 5, de même, j WW XarpaÎovÇàvDf STAR-BUZAN Al, un des princes qui s’opposèrent à la réédification du temple de Jérusalem, I Esdr. v. 3, qui fait pourrir et cor­ rompre, ou qui recherche el examine ceux qui me méprisent, du mot TO baxa, mépriser, el du pronom * i, moi, me, cl du mol lin thur, chercher, exami­ ner. Ce mot esl mède ou persan, on ne peut trouver sa véritable racine dans l'hébreu. TTOXaOvùp STHUR, ills de Michael, Num. xm, 14, cachet, ou qui détruit, du mol HT© satliar, ca­ cher el détruire. Xtoïxoî STOICI, philosophes, Ad. xvn. 18, ainsi appelés par les Grecs, parce qu’ils s’asscmblaieni el conféraient ensemble sous un portique, qui se nom­ me en grec halha, maintenant, él du moi pp calsin, prince. nnn TAIIaTH, fils d’Asir, 1 Paral, vi, 37, dessous, de nrm iliachatli ; autrement, crainte, terreur, de HTA kaihath; autrement, selon le syriaque, descome. TahOa-xoO/u TALITIIA-CUMI, expression syriaque et hébraïque, dont Jésus-Christ s’est sçryi en res­ suscitant la fille de Jaïr, Marc, v, 41, jeune fille, le­ vez-vous, du mot hébreu TOIp etimi, levez-vous, Dan. vu, 5, ci du mol syriaque talitha, fille. -pVD TANACH, ville, Judie. |, 27, qui l’afflige, qui t’humilie, qui le reprend, du mol rTO liana, affliger, ele., et du pronom "]ccb, |u, loi. px TANIS, hébreu, Soun, ville d’Egypte, Num. xin, mouvement. On ne sait ce que toan signifie en égyptien. TOD T XPHETH, fille de Salomon. Ill Reg. iv, 11, petite fille, du mot laphah ou taph, monter 1501 TER à pe’ils pts, cornine les eníanisi autrement, distilla­ tion, goutte, du mot CD- nephcsch. *3Snn Tiyjynfc T APUNÉ-, femme de Pharaon, D roi d’Egypte, III flaÿ.TI, 19, étendard, fuite» ténialion, cnchéo, du mol D’D nus, fuite, ou du mol HD3 nasa, lei.ter, ou du mol 002 nasas, étendard, el du inotrpn chaphah, caché, couvert. DTOnn TAPHNES, ou Tapunîs, ville d'Egypte. Jrrt m. h, 16, tentation secrète, finie cachée, ou éten» dard couvert, du mol *pn cliapliah, couvert ou caché, du moi o: oes, tentation, fuite, étendard. Maiseomme ce mol est égyptien, il ne peut avoir son éiymulogie cans l’hébreu. pn? TAPIlMSc, il faut lire T/mnû, hébreu Soon, Ezech. XXX, U. Voyez ci-dessus Tanh, mouvement. Drrann Tagw TAPMNIS. hébreu, ThapfaieMi, ou Techaphnehès> Ezech. xxx, 18, la même, à ce que l'un croit, que Tonis ci-dessus. Pour la ¿iguificaliOn, wyei ci-dessus TaphnLs. XDO Biifcrrôuw TAPUSAR, nom de lieu, Jertm. U, 27, armée, celui qui enlève tes enfants. Ce nom csl étranger à la langue hébraïque. [Ce nom n'esl pat un nom de ville, mais un titrs une dignité. >320 signifie, en persan, satrape, gouvei neuf de province ; mais sa signification propre est celte de général d'ar­ mée, ou, scion Ewald, de prince de ta hauteur.] TOMTaripoOTAPHUA, ville, Jm lu, * 17, pomme ou pommier, du mol H2H tbaphac; autrement, souf­ fle, gonflement; autrement, qui lie ou qui retient dans des filets, du moi ITC pose. Tapcrrvc TARSENSIS, qui esl de Tarse, Act. xxt, 36, ailé, du mol grec râpaoç, ailes, piumosi Tafa¿r TARSUS, ville, Ad. xu, 59, ailé, emplumé, de même que Tanensis. nmD TEDATIl, villa, 1 Parai, xvirt, 8, meurtre, ou cuisinier. Voyez ci-dessus Tabée. TEBBAOTH, un des chefs des Naihinécns, Il EsTfr. vu, 4. Voyez ci-dessus Tabboth. rat) TaCàO TEBBAÏH, nom de lieu * Jsdic. vu, 25 * bonne ou bonté, du mol 3TO tub. TQ’û TnCtf TEBETH, nom babylonien du dixième mois des Hébreux, qui répond on p irlie aux mois de décembre cl de janvier, Et th. u, 16. On ne peut avoir sa véritable étymologie dans l’Hébrcu. runnecma TEH1NNA * fllid'Elhon, I Parai, iy, <4, prière, grâce, miséricorde, du mot pn ksnnn. □bu TELEM, ville, Jome xv, 14 * leér àgneafl, do nbl3 telé; autrement, leur rosée, de bo tal, rosée, cl du pronom Dam, leur. Knchaldéen,en syriaque,en arabe, ce nom signifie faire tort, maltraiter, violer. Jiobc TELMON, un des chefs des portiers du tem­ ple, I Pur. u, 17, préparation, ou présent * ou J8nombremonl de la rosée, du mot ît-O mana, etc., cl du mol fa lai, rosée; cl scion le syriaque et l'hé­ breu, présent ou préparation de l'ombre, de même que Te/em9 ci-dessus. nÔDTO TERPIIALÆI, peuples qui s'opposèrent au rétablissement du temple, 1 Ezdr. îv, ravisseurs ou fatigués, du mol ’TTO taraph; autrement, suite ou THA 150Í rang des miracles, du mol TO ter, rang, onfre, ci do mot >02 phala, miracle *, autrement, ordre ou ratfg ruineux, du moirtes mwphadfr, ruine; antremeot, selon te syriaque et l'hébMu, Coutume, ot gardien du miracle, ou de la ruine, ou feuille d'arhre. Ce nom csl étranger à la langue sainte. Tifrio; TERTIUS, disciple de saint Paul, ¿ttfui lui servait quclquefohvde secretaire, Rom. xvi,H, mol latin qui signifie tr5 hol, joug, et debbi dabi, briser; antremont, science d'élévation,de yrjndab, science, el de nbj Itala, élévation. Les Sopladle onl lu un * resch p«mr un 1 dalelh, lharal. e«83aîoc THADRÆUS, un desapéircs de JésusChrist, Marc, m, 48, qui dans te grec de sàïnt Malthieu, chap, x, 5, est surnommé Lebbæut. Or, Lebbée signifie homme de eoeur, et Thaddœns. qui loué et confesse, dn mot HT jada, d'où îTlih thoda ou thada. jnn THAHAN, (ils de Thalé, 1 iterai, vu,25, prière, misérièorde on grùcc, du méeheinent, défense, du nttrt '>20 rfiàtiâ; autrement, trouble parfait, et consommé, du mot VO nun, mouvement ou ébranlement, et du mot DOTI tliatuam, parfait, achevé. 4503 TRADUCTION DES NOMS HEBREUX, ETC. F1JCD THAMNA, ville, Josué xv, 57, image ou figure, du mol pOmon; autrement, dénombrement, du moi reo mana; ou selon le syriaque, qui établit. •ppnoaaváx THAMNACH, ville, III Reg. iv, 12, elle est appelée Tenach. Josué xvn, 11 par la Vulgate, qui t'humilie, ou qui le répond, ou qui l’afflige, du mol rey hana, el du pronom *j ac, lu, loi. DD3DD THAMNAS, hébreu, Thamnalha, ville, Gen. xxxvili, 15, de même queThainna. THAMNATHA, ville, Judie, xiv, I, de même. ^3CD 6a/xva0aîb> THAMNATHÆUS, natif deThaninatha, surnom du père de Samson, hébreu, Timni, Judie, xv, 16, de même. morClXI 6a/xvaGa-aap¿THAMNATfl-SARA,aulrcmenl, Thanath-saré. Josué xtx, 50, ou Thamath-hures. par la transposition du D samedi ; figure ou image étendue, OU qui reste, du mot pO mun, image, et du mol ¡TD sarah, étendu ou qui reste; aulremenl, dénombrement qui s’étend, du mol nro mana, nombrer, el du mot FTD sarach ; aulremenl, image, puan­ teur, du mot syriaque et chaldéen rro sara. DTFTWD THAMNATH-HARES, Josuc xxtv, 50, la figure ou image du soleil, de pO mun, figure, cl de Dinkercs, soleil. Voy. ci-dessus Trauma, ville. rÔ^TCNn eïjv«0aa«).ù THANATII-SILO. non: do lieu, Josué xvt, 6, qui ruine ou brise les figuiers ou les figues, de WQ nathasch, ruiner, arracher, dé­ molir, el de ]ND thaan, figuier; aulremenl, figuier d'erreur el de mensonge, du même mot thaan,figuier, et de H7W sellala ouschal, erreur; autrement, figuier d’abondance ou do paix , de 'b'ü paix , etc. DCrmeavcptaàGTIlANCHUMETil, père deSarnja, IV Reg. xxv, 23, consolation ou pénitence,du moiDFU nacham; aulremenl, bouteille ou muraille donnée, ou du don, du mol DCn chemelh, vase ou bouteille, et du mol TCH coma, muraille, et du mol DDD matliath; aulremenl, le don de l’indignation, ou de la chaleur, du moi ¡TCFI chama, colère, emportement, ou du mol DH cam, chaleur, et du mot malhath ; au­ trement, le repos de la mon, du mol îTO nua, repos, et du mot DIO mulh, mort. HDSD ou OaÿGàTHAPHSA, ou Thapsa, ville ou nom de lieu, 111 Reg. iv, 24, passage, saut ou pas qu'oti fail en boitant, ou la Pâque, du mol DDS pasach. 7W TIIARA, fils de Micha, I Paral, vin, 35, Vulgate, Tharac. la maison ou la chambre du com­ pagnon, ou du pasteur, ou de la malice, du mol RD tha, lit ou chambre, el du mol DTI rohé, compagnon ou pasteur, ou du mol Ti rali, ou 7D ruah, malice; aulremenl, qui crie el se lamente, ou qui est mal­ faisant, du mol 7D ruah. TDD TIIARA, fils de Micha, I Paral, ¡x, 41, mau­ vaise colère, du mol mn chara, colère, cl du mol Tl rab, mauvais; autrement, colère du pasteur cl du compagnon, du mol DTI rohé, compagnon ou pasteur. 6¿ppaTIIARA, eunuque, Esth. xn,1, le même que Thares VTiD ibid, n, 21. Voy. ci-après. npWTIIARACA, roi d’Elhiopie, IV Reg. xtx, 9, inquisiteur, examinateur, ou contemplateur grossier, 1304 doni les yeux soni houché>, ou qui a In vue troublée, du mol "fin Unir, chercher, examiner, el du mot mpkan, qui esl émoussé; aulremenl, tourterelle ou loi émoussée, du même mot TD ihur, tourterelle, ou Mu mol ïTHD thora , loi, cl du même mol mp kaa , émousser. Ce nom esl éthiopien, cl ne peut avoir son étymologie dans l’hébreu. nrnn THARANA, fils de Caleb cl de Mancha, I Parai, n, 48, inquisiteur ou examinateur, ou tour­ terelle de la grâce ou de la miséricorde, du moi TD thur, examinateur ou lourlercllc, et du mol |n chcn, grâce ou miséricorde. FTD THARÉ, fils de Nachor, Genes, xi, 24, flairer, sentir, souffler, respirer, du mot n^1 rich. hSrîD TIIARELA, ville, Josué xvni, 27, examina­ teur, ou tourterelle de la malédiction, ou de la force ou du chêne, du mot -HD thur , examinateur ou tourterelle , et du mulìlbit ala ou alla, maudire ou chêne, ou du mol ejal, force. THARES, nom d’un eunuque, Esth. il, 21. C'est le même que Tharé ci-dessus, héritier, misé­ rable, ou banni, du mot VTp jaraseb. Ce nom est mède cl persan, cl ainsi il ne peut avoir son étymo­ logie dans l’hébreu. Opterai7, TIIARSÆAS, Il Mac. ni, 5. Le Grec lit Thrasœas. hardi, vaillant. UhUHD THARSIS, fils de Javan, Gen. x, 4, con­ templation, ou examen du marbre, ou de la joie ; du mot TD thur, examiner, etc., el du moi tTO selliseli, marbre, ou du motVIVsus, joie; aulremenl, pierre précieuse, couleur de’bleu céleste, du mol ^DUHD tharschisch, qui esl le nom du pays dont on lirait celle pierre précieuse. *1D pD TH ARTII AC, idole des Hévéens, IV Reg. xvn, 3!, ou scion d’aulres, Tcrtark, qui esl enchaîné, ou renfermé, lié, du mot ppfi ralhak, ou nirlhak. pTlD TllARTHAN, lieutenant général des armées de Sargon, roi des Assyriens, hai. xx, 1, qui re­ cherche et examine le don de la tourterelle, du moi TD thur, examiner, ou lourlercllc , et du mol run thana, don, salaire; autrement, leur loi , «lu mot »TiTi thora, el du moi] an, leur. Ce nom est étran­ ger à la langue sainle. eaaal THASI, fils de Mallhalhias, I Mac. ij, 5, qui don, ou qui oublie , du mot rr¿ *: nascila, ou ^DD bouillant, ou >U7D faible, ou WD un bouc. WD THATHANAI, un des chefs du peuple qui s’opposèrent au rétablissement du temple, I Esdr. v, 3. qui donne, ou l'iniendanl des dons , des pré­ sents, des tributs, officiers du roi de Perse, du moi nailiam, donner. Tt lupicov THAU . signe qui devait marquer les fidèles el les élus d’entre les Juifs. Vulgate, Thau. Ezech. n, 4, signe. C’csl la dernière lettre de l’aipbabet hébreu. yiD THEBES, ville, Judie, ix, 50. boueux, du moi yi bols, bouc, marécageux ; ondes œufs, du mol ÿiZ bits; aulremenl, fin lin, ou soie, du mol yn buts. [Ou encore, splendeur.] 1505 THE IXOT TIIERNI, fils de Gineth, Ill Reg. ivi, 21. de la paille ou du foin, de pn ihebcii; autrement, intek Agence,de H3U bina ; autrement, Million, de p beu. Vpn THECEL, mol qui parut à Daniel écrit sur la muraille, Dan. v, 25, poids, du mol chaldéen bpn thekel, peser. îTHpn etwui THECUA, ville, Il Reg- xtv, 2, trom­ pette, ou sóndela trompette, du mol Vpn lhakah; autrement, qui esl affermi, du même mol. mpn THECUA, ou Tbkojat». père de Selhtm. IV /î^.xxii, lì. espérance, union ou arnas, de .Tip kava; autrement, ligne, cordeau ou règle, de p eau. □nnpn erxaxifxTHECUNI. habitant! de Thecua, Il Bxdr. tu, 5, trompettes, ou affermis. Voy. ci-des­ sus Thecua, ville. THECUITES, un habitant de Thécua, 1 Par. xi, 28, de même. TDiÒDTÒin THEGLATIbPUALASAR. roi d'Assur, IV Reg, xv, 29. qui lie ou ôte la captivité mira­ culeuse ou ruineuse, du mot "CN asar, lier, et du mol hSa gala, captivité, cl du mot bÓD pain, mira­ culeuse. ou du mol nephed, d’où rfec mapbala, ruine. Ce nom est assyrien, cl étranger à la langue sainle. [Ce nom en persan signifie le chef intrépide, denStflfort, vaillant, el de XnSd, en sanscrit, pura tara, prince, chef. D'autres traduisent le seigneur du Tigre; c’est qu’en effet nbiTì esl la même chose que Sp"TI le Tigre, fleuve. 1 pin THEHEN, fils d’Epbraîm, Num. xxvr, 55, qui prie, ou esl miséricordieux, ou gracieux, du motpn chañan ; autrement, camper, du mol n:n chana. WnTHEHEN1TÆ, descendants de Thehem, Num. XXVI, 35. de même. TWÔn erWcrá TIIELASSAR, partie de la Syrie; ¡V Reg. xtx, 2, la même que Thatassar, liai. XXXVII, 12, qui délie cl congédie la suspension ou famas, du mol «W schara, délier, etc., cl du mot nSn thala , suspendre, ou du mol BSn lhalal, tas ou amas. Comme ce nom est mède ou persan. il n’esl pas possible de trouver sa véritable étymologie dans l’hébreu. (Ce nom paraît signifier proprement la col­ line du bonheur, de Sn et de TVN. Celle étymologie cependant n’esl pas certaine.] -DNjfe-ruSn THELGATH-PHALNASAR, roi des Assyriens, I Par. v, 6, qui em­ pêche ou lie et retient la neige qui tombe, du mol TDK asar. Hcr. empêcher, cl du mol chaldéen ibn thelag. neiger, et du mol nbs pala, se séparer, se diviser. Il esl difficile de trouver dans l’hébreu la véritable étymologie de ce mot, qui est étranger à cette lan­ gue. ¡Ce nom ala même signification que TheglathPiialasar dont deux lettres ont été transposées.] NUrnón etiaprjaà TIIEL-HARSA. nom de lieu, I Esdr. n, 59, amas ou suspension delà charrue, ou de la surdité, ou du silence, du motiTTH thala, sus­ pendre. ou du mol bSn lhalal, las ou amas, et du mol VTTI charasch, labourer, se taire, être sourd : autre­ ment, suspension du têt, du même mot nSn thala, suspendre, el de chereschou charasch, selon les dif- THE 1506 ferentes leçons. [Je traduirais phi * volontiers la cfi­ line de la forêt» de Sn et de VTL] ròoón THEL-MELA, nom de lieu, I Eidr. n. 59. las ou amas [ou colline] de sel ou des nantonniers : du mot Stt. lhalal, amas, et du mot chaldéen melach, sel, ou du mot DTÔo malachim, nauionniefs; autrement, suspension du sel. ou du nautonmer, du mot TOI thaïs, suspendre, etc. xCTì 6iuòv TIIEMA , fils d’ismael, Gen. xxv, 15. admiration, de HOTI lhama ; aulremenl, perfection ou consommation, de lhamam; autrement, le midi, de jamin. Les Septanle onl lu Theman. nen TIIEMA, un des chefs des familles des Nathinéens. I Esdr. n, 53, qui efface ou supprime, de N»T2 macha; autrement, selon Je syriaque, qui frappe. THEM AN, ville dont Elipbaz, fils d’Esaü, fut le prince. Gen. xvxvi. 15, le midi ou l’Afrique, du * moipc jamm, la droite, etc.; aulremenl, parfait, consommé, du mot ron lhamam. WTI Ocuaxc THEM ANI, filstTAshur, I Par. iv, 6, de même. wneaqjuoiTDcTHEMANlTES. habitants deThéman. Job. iv, 1, de même. nrran TUEMNA, ville, Josué XIX, 45. hébreu. Thamnatha^ ou Thamniiicat image ou figure, du mot pO mun, dénombrement, du mot füO mana. Voy. ci-dessus Thamma; autrement, selon le syriaque, établi, constitué. •ptn THENACII, Josué xvn, H» la même que Thanach. Voy. ci-dessus. Qsoüç T1IEODAS, faux prophètes, Ad. v, 36. Voy. ci-après Thevdas, donné de Dieu. 6t pris enee sens, 1 Reg. xn, 16; de lheraph. idole, image. ec/3t(rr/3ov THERISTRUM, voile dont les femmes se scnenl pour se couvrir pendant Télé, du mot G, amas, cl du pronom J an, leurs. TJ1IRSA. Voyez ci-dessus Taeasa. DVD TIIIRAS, fils de Japhelh, Genes. x, 2, qui dé­ molit ou qui détruit, du mol DTI ans; autrement, qui arrose, du mol PDI rasas. NTO THIRIA, Ills de Jaleléel, I Parai, iv, 46, qui cherche ou qui examine, du ni »i TiD tliur; autre­ ment, qui contemple, du mol “N? raa. pn 1 BOCHEN, ville, 1 Parai. iv,52,de meme que TicJvon. TOTTI Oipyaycc THOGORMA, fils de Gomer, Gena. x, 3, qui osi loin os ou robuste; autrement, brise­ ment, ou rongemcnl des os, du mol OTA gberem, os, fort, ou fort timide. TO e wxr T 11 Oil U, fils d'Eleu, Vulgate, Elin, I Jlrj. i, 1, qui vii, du moirrn chaja; autrement, qui annonce, du mol ¡TFl kiva. TTO TIIOIII), fils de Suph, 1 Paral, vi, 34, hébreu, Tlioah, dard, javelot, du mol iholliacli. ïbn TROLA, fils d'Issachar, Gen. xlvi, ver, ou vermisseau; aulremenl, écarlate, parce que du sang de cc vrr on fail celle couleur, du mot vbn titolali. ibm T110LAD, ville, l Par. iv, 29, naissance ou génér.iiion, du mol'd’ jalad. 6wlau THOLAIIÆ, descendants de Titola, Num. XXVI, 23. Voyez ci-dessus. ’ObnSolfil TH0LMA1. fils d’Ernic. Josué, xv, 14, mon sillon fait avec la charrue, de obn llielem; au­ trement, qui suspend les eaux, de fibn lhala, pendre ou suspendre, clD’Diuaîm, eaux; ou amas d’eaux, de lhalal, amas, cl du mol maîm , eaux. THOLOMAI, fils d’Ammiud, Il Hcg. xtn, 37, de mémo. ©w/xâç THOMAS, nommé aussi bidyme, un des douze apóircs, M alili. x, 5; Joan, xi, H. Thomas, du mol hébreu CKB lheom, jumeau ; bidyme, du mol grec iHufwç, jumeau. bsn Tof<û THUPHEL, lieu désert, bcui. i, 1, ruine, folie, sans esprit, insipide, du mol bsn lapliil. r©n TH0PI1ETH, nom de lieu, IV Hcg. xixm. 10, tambour, du mol loph; aulremenl, séduction, du mol H7»D pallia. * Ttf TI1ÜP0, autrement, Topo ou Tepho, nom de lieu, 1 Mac. u, 59 f: tokoç en grec, signifie lieu; peut être qu’il faut lire Tophcl. Dans le Deui. i, I , on lit Pharan ou Tophel, el l Mac. ix, 50, Topho ou Ttfpoel Pharos ;or, Tophel signifie ruine, lolie, chute. 150S ’D’Ii 06>qî THOSAITES, nom de pays, I P arai. xi, 45, dissipation, ou celui qui sort, du mol N3Í» jatu.i. TO ou TO THOU, roi d’Einath, II Heg. vin, 9, qui esl errant, du mol fTO (haba. epû^ç THRACES, peuples, Il Mac. m, 35, fiprc , difficile, plein de pierres, du mol grec Opû/vç. THRASEA, la Vulgate lii Thartua^ Il Mac. ni, 5, audacieux, téméraire, du mol grec Opc/orvç. bzn TIIUBAL, fils do J.iphcib. Gaies, x, 2, la lcrre, le inonde, du mol bzn ihcbcl; aulremenl , qui esl porté ou qui est coudait, du mol 51' j »bel; autrement, confusion, du moi bbz balai. euàrctpa THYATIRA, ville, Apoc. i, H, parfum ou sacrifice de travail cl de contrition, de Où», odeur, parfums, Cl du mol Tctpw. je brise, je contriste. TiCtpiaç TIBERIAS, villo, Joan, vi, 1, lionne vi­ sion, du mot 3Tü tub, bonne, cl du mot HNA raa, vi * sion; autrement, le nombril, du mofìm llinbiir; autrement, brisement, du mol "CB timbar. TtSipioc TIBERIUS, empereur romain, Luc. ni, 1, fils du Tibre. bpm Tiypiç TIGRIS, fleuve du Tigre, hébreu, Chidlul, fleuves, Ge». n, 14, pointe de vitesse, ou vite connue une flèche. Tigris en persan signifie une flè­ che, dit Q. Curce, liv. iv, c. 0. Chidkel peut venir de TH chad, aigu, eide b5n chalal, vitesse ; autrement; son aigu, de Sti chol, son, el du même motead, son ou vitesse, joyeuse, des mêmes mots calai el col, et du même mol .*WH chadn, se réjouir; ou selon lo syriaque cl l'hébreu, une voix, un son, une vitesse. Tqzaîof BCDTIMÆUS, père dcBar-Timée, Marc, x, 46. Timéepeul signifier en grec, parfait, honorable ; et en hébreu, admirable, de HDD thaina, j’admire. Ttfw TIMON, un des sept diacres, Ad. vi, 5, ho­ norable. précieux, du mot grec vipni * Tiuófiíor T1MOTIIÆUS, disciple de saint Paul, Act. xvi, I, honneur de Dieu, ou précieux h Dieu, du même mol grec el du mol 6c¿c, Dieu. TiTôvif TITAN, nom de peuple ou de géants, Judith. xn, 8, suivant le grec, il peut signifier, ven­ geur, punisseur. Tctoç TITUS, surnommé le Juste, Act. xvin, 7 , honorable, du mot grec rúo, j’honore. 31UT0B, nom de pays, Judie, xi, 5, bon, ou bonté. rnTÎN-aflUTOB-ADONIASt un des principaux chefs des lévites, Il Parai, xvn, 8, mon bon Dieu, du mot tob, bon, du mol |TTN adon, maître, dominateur, et du mot ÍT» Jah, le Seigneur; autrement, la bonté de la base du .Seigneur, des mêmes mois lob el Jah, et du mol pN eden, base. mro TOBIA, nu Tobias, chef d'une des familles des Nalhinéens, I Esdr. n, 60. le Seigneur est bon, ou bonté du Seigneur, du mol 2YQ (oh, bon, ou bonté, ct du mol îT Jah, le Seigneur. * Tonapyj' TOPARCHIA, 1 Mac. xi, 28, mol grec qui signifie territoire, domaine sur un certain canton. Tpaxóviw TRACONIT1S, pays, Luc. ni, ^diffi­ cile, plein de pierres, du mot grec *-T«64^vax T/«i 1RES-TABERN/E, nom de lieu, VAN 1MO VAL pp-’fcVl éhCô. TUBAL-CAIN, fik de Lamech, Gen. Act. XXVIII, 15, trois taverne *, trois boutiques. TRIPOLIS, ville de Tripoli, à la lettre, trois villes, tv, 22, possession mondaine, on possesseur du monde, deSzn thebel, monde ou Ierre, el de «Vpkana, pos­ 11 Mac. XIV, 1. TROAS, Troade, province ou ville, Ad. xvi, session ; ou qui est jaloux de la cpnfusmn , de rep kinné. être jaloux,.et de balai, confusion. 8, percée, du mol grec rrrp¿xn^>, je perce. 'IROGLODYT/E, hébreu, SuTuCcavot TUBIANÆI, peuples du paya de Tob, Je *» hommes, Il Mac. xm, 17. chiim, peuples, II Par. xn, 3. A la lettre, qui sont la lettre, les bon Tvz»¿> TYCI1ICUS, un de ceux qui accompagnè­ oints, du mol suc; aulremenl, qui ¿ont couvert» cl à l’ombrage, du mot "¡X sachacb. Le grec, Troglo­ rent sainl Paul ù Troade, Act. xx, 4. fortuit, casuel, dytas, signifie ceux qui habitent les cavernes, de du mol grec rvxeTYPHON1CLS, nom de vent, Act. xxvn, Tpcü’pn, une caver/iÇj cl 3vw, ou 3v/xi, Tpycpor TROPHIMUS, un de ceux qui accompa 14, vent turbulent, impétueux, du mol grec tv?*», gnèreni saint Paul à Tronic, Act. xx, 4, bien nourri qui s’enflamme, ou qui souffle avec impétuosité. Túpanme TYRANNUS, prince; aulremenl. qui gou­ cl élevé, du mol grec verne, Eslh. vi, 9, du mot grec tvemàc, qui régne, TRYPHÆNA, mi des disciples cl amis de sainl Paul, Rom. xvi, 12, délicieuse, délicate, du qui gouverne. QVtf Túfeos TYRII, hébreu, Txonm, peuples, Il mol Etdr. nu, fans, robustes, aigus, rochers, de T> xur Tpvftt» TRYPHON, nom d’homme, I Mac. xi, 39, ou xorde la même racine. r® Tùpioç TYRIUS, qui est de Tyr, III Reg. vu, T/Juyûjrcc TRYP11OSA, uoe des disciples cl amies 1), de mémo. de S. Paul, Rom. xvj, 12, de même. TIY Túpo; TYRUS, hébreu, Spr ou Tsur, ville, TouCiov TL’BAIN, nom de lieu. J Mac. v, 13, bon, Josuc xn, 29, force, rocher, aigu. du mol 3ÌQ lob, bon. $309 Su’IK *ACû UBIL, un des surinlendanls des cha­ meaux de David , I Parai, xxvn, 50, qui pleure, ou qui mérite d’èlre pleuré, du mol abat ; autre­ ment, vieux, du motrfa bala; aulremenl, qui esl amené ou apporté, du molS^jabal. iVlN Ovial U L AI, nom de fleuve, connu par les anciens géographes sous le nom grec Oùloîoc, Dan. vu, 2, force, du mol S’iN ni; autrement, fou, insensé, du mot ovil. L’hébreu ^yiK’ÒZ'lR ubai ulaï; or ubai, signifie un fleuve, et ulai csi le nom du fleuve. □9lN ULAM, fils de Sarès, 1 Par. vu, 16, le vesti­ bule, le parvis, du mol dSk ulam; autrement, leur force ou leur folie, du mol S'n ul, force, cl du mol evil, insensé, cl du pronom 12 leur. TN Oûp UR, ville, Gen. xi, 28, feu, lumière, de TIR ur ou or, selon les différentes leçons, vallée. cmsrrry nôXic tûv URBS PALMA * RUM, Deut. XXXIV, 3, en hébreu, Hirthamar, ta même que Jéricho. Voyez ci-dessus, du mol Whir, ville, el du mot tbatnar, palme. tTN Ooufti URI, tils d’IIur, 1 Par. ti, 20. Vogacicontre Un, feu, lumière. rffTX URIA, ou Urias, prêtre du lemps d’Isaïe. J sai, vin, 2, le Seigneur est ma lumière, ou feu, lu­ mière du Seigneur, du mol TR ur ou or, feu, cl du mol TP Jah, le Seigneur. SttfTR URIEL, père de Maacha, Vulgate, Mkhaia, Il Parai. i\u, 2, Dieu esl ma lumière, ou feu, lumière de Dieu, du mol TR or ou ur, feu, lumière, eidu mot bs El, Dieu. UTO UTHAI, un des enfants de Bégui, I Etdr. vin, 14, méchanceté, du mol mï heveih; aulremenl, le temps, du mol Dÿ helh. AcÇnY UZAL. fils de Jectin, Gena, x, 27, qui voyage, qui approche, du mol axel; autrement, naviguer; autrement, distiller. V BscywaiVAGAO, eunuque d'iloloferne, Judith jii, 10, signifie un eunuque un persan. Nipn YAlCRAj jürc du livre du Lévilique, ct le premier mol de ce livre ; cl il appela, de la coiqonclion IvaUj cl du mol Nnp luira, appeler. tTH V/yiE|)ABEB, titre du livre des Nombres, el le premier mol de cc livre, ct il parla, de la coujouclion 1 vau, cl du mol TQT dabar parler. NHP1 VA1EZATIIA, Vulgate, JfW/a, ills d’Aman, Eslh. ix, 9, qui arrose le lil, du mol îTtJ naia, arroser, ci du moi Wl ilq, chambre ou lil; ou selon le Syriaque ct l’Hébreu, malheur ¿l’olne. VALLIS PINGUIUM, hébreu, Ge-iema- ntiji, liai, xxviii, 1. Voyez ci-dessus Getu<£m vni, val­ lée des gras, ou vallée grasse, du inq; KU ghçj, val­ lée, el du moi ^chaman, gras. nfc-æâ r^x VALLIS SALINARUM, hébreu, Ge-me/acA JI Reg. vin, 13. Voyez ci-dessus Gemelli, vqllée des salines, du mol k'4 ghei, \allée, et du mot nho nielle, sel. 21-XTIVALUS SILVESTRIS, hébreu, Emec-hauijim, Genes, xtv, 3, vallûedes bois ou champs, ou sauvage, du mot pò? hainaq, vallée ou creux profopd, el du mol ttv chidded, herser, pré­ parer un champ. pJl VANIA, pom 4’hoiomc, 1 Esdr. x, 36, nourri- TRADUCTION DIS NOMS HEBREUX, ETC. IMI 18ïi ture du Seigneur, ou les armes du Seigneur. qui boit, du moi TOV/ sdiatha. autrement, fi Ici en trame, du mol ’’IW scucii. TOVAffi VA PSI, père deNahahi, Num. xiii, 15, fragment ou diminution, du mol DOD pasas. oùP VEL, i æsfendihils ou enfants de Kam, I sac ocvTipoc VaSSENI, le premier-né de Sa­ Esdr. x, 34, ou Dieu, oa ir (orí, de la conjonction TR o, ou, eldu mol 5n El, Diet ou tort; autrement, muel, I Par. vi, 28. On a pris mal à propos ce nom pour un nom propre; l’endroit des Paralipomènes est qui désire Dieu, di mol îTH ha, eésirci er d.i mot Sn El, Dieu. défectueux, il porte: Filii Samuel primogenitus VasnTOTOn^NT VELI E-SEMOT1L rire du livre de seni; il faut lire : Filii Samuel, Joel primogenitus ei secundus (liéhr. vaseni), Abia. Vaseni veut donc l’Exode, el les premières pai oies qu. le commencent, dire, cl le second. et voici les noms, de la conjonction. 1 vau, et, et du pronom hSn ellé, les, cl de Dû schem, nom. UffTi VASTH1, femme d’Assuérus, Esther i, 9. Zavnxic XANTIUCUS, nom d’un des mois de l’an­ née des Grecs, qui répond à notre mois d’avril, Il Mac. n, 50. Le grec Xanlhicus peut signifier le noir. ¡Ou plutôt le jaune.] haon, I Parai, vili, 51, mémoire on mile. Voyez Zaccuur, le même qui esl dit Zacharias, ibid, )x, 37. HOT Zapt/)¿ ZAMBUI, fils de Salti, Num. xxv, 14, mon champ; autrement, ma vigne, ou mon sarment, du moi TOT zamar, chanlcr, ou TDT zamir, vigne ou sarment. ÎTTOT ZAMIRA, fils de Béchor, I Par. vu, 8, de même. TOT Zc/x^tú ZAMMA, fils de Sèmel, I Paral, vi, 42, pensée, projet ou crime, du moi TOT zamam. pCT ZípCpáy ZAMRAN, fils d’Abraham el de Céihiira, Gen. xxv, 2, chant ou chantre, du mémo mol TOT zamar. Voyez ci-dessus Zambki. TOT Zaptipl ZAMRI, fils de Zara, fils de Juda et de Thamar, I Par. n, 6, de même que Zambri ci-dessus. TOT Zavô ZANOE, ville, Josué xv, 34, oubli ou abandon, de FUT zanach; autrement, ce repos ou celle ci»nsolaiion,du pronom HT zé, celui-ci ou celui-là, et du mot TO nuach, repos, ou de DH2 nacham, consolation. mrZARA, ou Zabé, fils de Ruhucl, Gm. xxxvi, 13, orieni ou clarté, du mol nïT zarach, s’élever, ou soleil levant. TOT Z \ RAIII, chef ou père de Sobochal, I Parai. xxvn, 11. mon orient, ma clarté. 20, ainsi appelé par allusion, au verbe TOT zabad, doler; aulremcnl,demeure ou habitation, deblTzabal. HTOT ZARA1IIAS, fils d’Ozi, I Paral, vi, G, orient *bzT ZABULONITÆ, les descendants du Zabulon, ^ ou clarté du Seigneur, du mot HT! zarach, etc., el du I Par. xxvn, 19, de même. mol m Jah, le Seigneur. Zaz/ccîo; ZACCIIÆUS, nom d'homme, Il Mac. x, mrTiT ZARCIIÉ, un des chefs des familles qui re­ 19, pur, net, du moi~pT zachach; ou selon le syria­ vinrent de Babylone à Jérusalem, I Esdr. vin, 4, que, juste ou justifié. d’orient, ou la ciarlò du Seigneur, du mol niTO mlz’□T Zanata Z ACCII Al, un des chefs des familles rach, orient, ele., ci du mol TP Jah, le Seigneur. qui revinrent de Babylone à Jérusalem, I Esdr. n, 9, Voyez ci-dessus Zarahias. de meme. TIT ZARED, torrent, Num. xxi, 42, descente ou TOtZACCHUR, fils de Masma, 1 Par. iv, 2G, qui puissance étrangère, du mniTTlradad, descendre, sc ressouvient, ou dont on se ressouvient; aulremcnl, mettre dessous, mi du mol rm rada, puissance, cl du mâle, du mol "CT zacar, mémoire, ou mâle. moi T zar, étranger. ÎTOT ZACHARIAS, un des princes ou des chefs TOT z.apai ZARCITÆ, descendants deZaré, Num. de h tribu de Ruben, 1 Parai, v, 7, mémoire du Sei­ xxi. 13, orientaux ou éclairés. Voyez ci-dessus Zara. gneur, ou mâle du Seigneur, du mol "CT zacar, mé­ TOT Zwaápa ZARES, femme d'Aman, Esth. v, 10, moire ou mâle, eldu mol rv Jah, In Seigneur. nom étranger à la langue sainte : ipisère, élrangèrc, VT '¿ jarasch, mi- TIT ZABAD, fils de Nalhan, I Parai, n, 30, dol ou doté. Za6«5aioc ZABADÆI, peuples qui habitent une panie de l’Arabie, I Mac. xu, 31, de même. ■TOT ZABADIAS, fils de Béri a, I Por, vin, 45, dot du Seigneur, ou le Seigneur esl ma dol, du mol TOT zabad, dol, cl du molîP Jah, le Seigneur. W Z«6ov ZABBAI. descendant de Bébaï, 1 Esdr. x, 28, qui coule, du mol 21T zub. H17 ZABDI, père de Charmi, Josué vu, i, dot, doté, du motJTiT zabad. ZABDIAS, intendant des celliers de David, 1 Par. xxvn, 27. Dieu esl ma dot. Sxmì ZABD1EL, père de Jesboam, I Par. xxvn, 2, dol de Dieu, de TOT zabad, dol, el debs El. Dieu. RT2T ZaCcvvá ZABINA, nom chaldcen d’un de ceux qui avaient épousé des femmes étrangères, I Esdr. x, 43, qui coule présentement, du mot -TT zub, couler, cl du mol tú na, maintenant; autremeni, qui achète, du mol ihaldéen ¡aT zaban. TOT ZABUD. fils de Nalhan, III Reg. iv, 5, dol ou doté, du mol TOT zabad. pbzT ZABULON, dixième fils de Jacob, Genes. xxx, 1513 ZET sére ou héritage, cl de 77 zer, étranger, ou dispersé; autrement, couronne de l’hériiage ou delà misère, du même mot 77 zer, couronne ou cercle, du mot VP [araseli, héritage ou misère. [Ce nom en persan si­ gnifie la dorée, de n7 or, et de la terminaison each.] DTP Zì/jóv ZATHAM, Vulgate, Zathan, fils de Jehiéli, l Par. xxvi, 22, leur olive, du mot BHzaiib, et du pronome am, leur; autrement, celui-ci esl parfait, achevé, consommé; autrement, simple, du pronom 37 zé, celui-ci ou celui-là, et du mol D123lhamam, parfait, etc. JTJ7 Zovxâ/x ZA VAN, (ils d'Exer, Genes. xxxvi, 27, terreur, crainte, vexation, émotion, mouvement, du inotnnT zaïha, 2N7 ZEB, un des Madianiles que les Ephraimites tuèrent sur le bord du Jourdain, Judie, vu, 27, loup, du moi2N7 zéeb. H27 Zixf737 ZECI1ÍU, ills d’isaar, Exod. vi, 21, qui se sou­ vient, ou qui esl mâle, du mol *737 xachar. 7137 ZECHUR, père de Sammtia, Aum. xm, 5, de même. ZïjXconj; ZELOTES, surnom de Simon l'apôtre, Luc. vi, 15, jaloux, ou rempli de zèle, de . hdSt zelpha, servante de Lia, Gen. xxix, 54, distillation, du mol zalaph, ou mépris de la bou­ che, du mol Sl7 zul, vile, ou digue de mépris, et du mot 35 pé, bouche. 307 ’¿EMMA, cillant de Gerson, 11 Par. xxix, 12, pensée, projet mauvais, ou crime, de DO7 za ma 111. Zîjvx» ZENAS, docteur de la loi, Tu. 111, 15, vivant, du mol grec Çw, vivre. 32757 ZEPHRONA, une des limites de la Judée, Num. xxxiv, 9, selon l'hébreu el le syriaque, faus­ seté du cantique, ou fausse joie; aulremcnl, siffle­ ment, du mol 737 zapbar, siffler. Ì2H7 ZETIIAM, Vulgate, Zaihan, un des descen­ dants de Gerson, I Pardi, xxiii, 8, leur ulive, ou leur olivier. ]37 ZETHAN, ills de Balan, 1 Par. vu, 10, olive ou olivier, du moi m xaîih, 737 ZETHAR, nom d’un des eunuques d’Assuérus, Esth. i, 10, mol étranger à la langue sainte: celui-ci qui examine ou qui contemple, ou olivier de vision, ZUZ ou olivier de la tourterelle, du pronom .77 zé, celuici ou celui-là, el du mot 777 ihur, examiner ou con­ templer; autrement, tourterelle, du même mol 777 thur; ou olive, du mol 37 zith. [Ce nom en langue persane signifie l'étoile, comme TITO dont il n'est qu'une forme adoucie.] XTI7 îo-M&Àa, ou z«6ova ZETIIU, un des chefs des familles qui renouvelèrent l'alliance conjointe­ ment avec Néhémie» II, Esdr. x, 14, olive ou olivier, du mot 37 zith. ZETHUA, un des chefs des familles qui revinrent de Babylone à Jérusalem, I Esdr. n, 8, de même. >77 ZIE, un des descendants de Gad, I Parai. v» 15, sueur, travail, du mol 7» jaxah; autrement» crainte, émotion, du niotTTT xuab. NT7 ZcÇà ZINA, Vulgate, Zixo, fils de Zétnei, I Par. xxm, 10, fornication, prostitution, de fCT zana; au­ lremcnl, selon le syriaque, cabarelièrc, hôtelière, de p zun, ou de 7CT zuna; autrement, armes. 77 pu0v ZIO, nom du second mois des Hébreux, qui après la captivité reçut celui de Jar ou Ajar, III Keg. vi, 1. Il répond en partie aux mois d'avril ct de mai. Il signifie celui-ci ou celui-là, du mot >77 zé ou 77 xu; ou selon le syriaque, clarté. 77 ZlPH, ville, Josué xv, 24, celle bouchée ou celle bouche, du moi 37 zé, celui-ci ou celui-là, ci du mol 3D pé, bouche ou bouchée; autrement, ’p zuph, qui en cbaldéen, signifie falsifier, corrompre. rpou KD7 ZlPH, fils de Jaleléel, I Par. iv, 16, de même. CT37 Ziÿaioi ZIPHÆI, peuples, 1 Keg. xxm, 19, de même. K77 ZIZA. fils de Jonathan. I Par. 11, 53, bêle, du mot T»7 xix, ou universelle, ou qui brille ; ou selon le syriaque, qui recule. nSîT7 ZOHELETH. rocher, 111 Reg. 1, 9, qui rampe, qui glisse ou qui attire, du mol St7 zacbal. 3317 ZOHETH, fils de Jési, l Parai, iv, 20, sépa­ rer, denrrrzachacb ; autrement, celui-ci craint, ou est brisé, de 17 xu, celui-ci ou celui-là, et de 333 briser et épouvanter ; ou selon le syriaque, qui descend. □727127 ZOMZOM1M, géanis ou peuples, Deut. n, 20, crimes énormes ou projet de crimes, du mol □127 zamam. □37 Zacqx ZOOM, fils de Roboitn el tTAbigaîl, H Par. xi, 19, souillure, impureté, du mol D37 zicm, méchant, impur. S2277 ZOROBAREL, père de Mosollnm, 1 Par. m, 19, banni ou étranger à Babylone, de 77 xar, étran­ ger; el de S22 babel, ou dispersion de la confusion, de 77 zar, disperser, et babel, confusion. □>7T?i&»n éZUZIM, peuples, schm la Vulgate, Gen. XIV, 5, les jambages d'une porte, du moiTrrzuz; autrement, splendeur, beauté, du molinzix; autre­ ment, selon le syriaque, ceux qui su révoltent. FIN HE LA TRADUCTION LITTÉRALE DES NOMS HÉBREUX, SYRIAQUES ET GRECS DE LA BIBLE. LE TITRE DE LA CROIX DE JÉSUS-CHRIST^, JESVS NAZARENVS HEX JVDÆORVM. I. Cc titre inscrit au sommet de la croix, cei écri­ teau placé à la face des peuples, résumé dix-lîuit siècles. La royauté dir Christ est le grami fait des temps chrétiens : trois civilisations maîtresses dans tout l’univers (2). La première esl celle des enfants des patriarches héritiers delà royauté dès anciens jours cl des plus vieilles traditions du monde; la secondé esl celle d« S'Grecs , rois par la parole cl par l’art, dont le génie prépara le monde nu règne de la parole apostolique et à la prédication delà bonne nouvelle; * troisième est la civilisation romaine, qui com­ la manda :ui monde par la force du fatiérigé en loi , par l’unité du droit commun, par runiversalilé«le K mpîre. Chacune dè ce * royautés se réunit dans celle du Christ en un degré Mipérietir. Lion de là tribu de Juda, le Christ a vaincu (3); Verbe iiluminaleur, il règne, en l’éclairant, stir tout homme venant en ce mondé (4); indire de Rome, cl par Rome deTünivers entier, il possède un empire plus étendu que celui des plus puissants empereurs (5). Il csl vainqueur, il règne, il commande.C1IRISTVS VINCIT. CnUlSTVS RÉGNÂT. CIIRISTVS IMPERAT. Celte inscription triomphale, qu'on lit sur * fois qu’une l>eine corporelle élail infligée au nom de l.Yloi (9). On avait violé (miles les lois et toutes les formes de la justice dans le procès fait au Eils de Dieu. On affecta devant le peuple de conserver une certaine légalité dans l’exécution, cl, à pari les itniunnehls cruels où se montra (ouïe la haine des déicides, les usages constants dos Romains lurent assez fidèlement observés. Le litre de la croix en esl une preuvfc : celle croix élail semblable à celle des deux larrons. Selon le récit très-authentique de son invention, aucune mar­ que extérieure ne les distinguait (10). Avant de ra­ conter en détail la découverte et la conservation du tilre de la croix, nous décrirons les caractères géné­ raux cl particuliers qui justifient son authenticité. ICONOGRAPHIE GÉNÉRALE. HI. Ge litre était unique, quoique l’inscription fût en trois langues. Il était composé d'une pelite tablette en bois de peu d'épaisseur, revêtue iPune couche de peinture blanche, pour mieux faire ressortir l’inaçriplion écrite avec des caractères rouges. Gcs dé­ tails, qui nous sonl foumis par un passage de Sozomène(b’), auteur presque contemporain de la découvei i»» de ce précieux monument, pcuvenl èire encore vériiiés aujourd'hui (7). Les couleurs blanche et rouge que l’usage amène ici, peuvent bien paraître à un esprit distrait une circonstance accidentelle et sans valeur; elles étaient consacrées, dans toute l’antiquité, à la divinité el à la royauté qui en est l’image. Il ¿emble mie ce n’esl point sans un dessein particulier de la Providence que ces deux couleurs se soient trouvées réunies sur un monument destiné, dans 1rs vues de Celui qui gouverne tout, à proclamer la royaiité du ('hiisl par la bouche même diircprésentani du Peuple Roi (11). Les caractères grecs cl latins sont mieux con­ servés que les caractères hébreux : ainsi on peut lire trè'i-dislinctcmenl le mut grec NAZAPENOïC B, (I) Baronins, ad an. 54. — Bosio, de Cruce triumphtuile. — Greiscrus, de Cruce, l. I. lib. 1, c. 37. — Sandmi, Hist or. familier saàrœ. — Mannlus, de Tituló Dominica: crucis archetypo, p. 1 , c. 15-15. —*l ’. Nicque, llktvria tituli idnctœ Crucis, — Notice his­ torique et critique sur la «uinte Couronne d'épines, p. 10 el suiv. — Corrieri, de Sessorianis prœcipuii pas­ tionis D. N. J. C. reliquiis connnentaritu. (i) Vcner. Beda, Tractat, de Mnguis gentium. (5) Apocak, V, 5. (4) Joan., 1, 9. Joan.) et S; Jean Chry. *oslomeliiiniêmc(//omi/., 83, ni. 84, in Joan.) alììrmcnt que la croix deNolre-Scigncur portait seule celte inscription; mais leur témoignage ne saurait prévaloir contre les auiorités'alîég’uées. (9) Hist, cedes., *lib II, c. I. (10) Les antiquaires, adjnis à observer de près ce vénérable monument ù Rome, dans l’église de SaintcCroix-cn-Jérusalem, onl remarqué que la couleur rouge des lettres a entièrementdisponi, et fall place, comme il arrive ordinairement, à une teinte plombée. On ajoute que le bois, quoique noirci par le temps, a bteauédup de ressemblance avec celui de la \raie Croix delà Sainte-Chapelle de Paris. (11) Nous n’ignorons pas que c’était l'usage général de peindrelefnndde ces sortesd'mscriplions en blanc, afin que les caractères rouges pussent être plus faci­ lement distingués par lotit le peuple; mais 11 n’en est pas moins vrai que le blanc et le muge ctnicnl deux couleurs réservées aux dieux cl aux héros dans toute l'antiquité. De lh cet usage de peindre en rouge la ligure de Jupiter les jours de fêle, et de couvrir do la même couleur la flaure des triomphateurs le joi.r du triomphe. (Le P. Honoré de Saillie-Marie, Disse t. IV, lib. V, p. 151, el Bisson, de Formufû, lik. lll.j (5) SedesRoma Patri, quæ pastorali^ honoris FacU capul inundo, quidquid non pouidei annis, Helligione tenet (S. Prosper, farm, de Ingrat^ p» I, c. u, y. 40). (6) Suet., in Cafig., 58?— Dion., Hist., lib. LIV. — Enseb., Hist. ceci., lib. V , c. 1. Les Actes des Martyrs font plus d’une fois mention de cet usage, Gf. Acta S. Symphoriani, apud D. Ruinarl. (7) Salinas., Ep.de Cruce ad Bartholinium, p. 280. (8) Eusèbo, Ibst. cedes., lib. V, cap. 1, pag. v2uo. — S. Ambioue, Serin. 90. — Cependant EuiliyKîè (in cap. xxvn, Mutili.), Tbéophylaclc (lu cap. xvm, 1517 LE TITRE DE LA CROIX DE JESUS-CHRIST. el au-dessous lee mou Ialini NAZAR ENVS RE. Lei caractère * soni gravés avec un instrument de fer; plusieurs auteurs pensent que les lettres latines nul élé formées par tin Romain, cl le * autres par un Juif (i). Il y a au moins une grande différence entre la manière dont ces lettres sont écrites : hs premiè­ res sont tracées d’une main sûre cl exercée, tandis que les lettres grecques, figurée d’une manière fort irrégulière trahissent l'inexpérience ou la précipita­ tion de l'érmain. Quelques soldats romains furent probablement employés à cct office. Ackerman fait remarquer que les sentences de mort s'exécutaient par les soldats prétoriens, mais que les autres tenaient aussi à hon­ neur età profil d’y prendre part. Dans les condam­ nations au supplice de la croix, les vêtements du crucifié appartenaient comme une proie aux préto­ riens, aux licteurs, aux soldats attachés à chaque magistral (2). De là, selon Ackerman, le concours de plusieurs mains dans l’inscription de la croix et les incorrections qu’on peut y rencontrer. Le récit évangélique Gonfione parfaitement en ce point la science archéologique (3), et l’un et l’autre ruinent par le fondement toutes les objections que l'on peut faire contre raiitlicnticité de cette pièce. IV. La triplicità de langage est encore une cir­ constance qui tient aux coutumes générales du temps. A Rome, la loi avait prescrit que les sentences pu­ bliques seraient rendues en latin (4), comme sem­ blait l’exiger la dignité d'on peuple qui sc croyait le souverain des autres peuples. Dans les pays que Rome avait soumis à son auto­ rité et à ses usages, mais non a sa langue, elle fatali marcher les deux idiomes de front, et les actes que le pouvoir faisait inscrire sur les tables publiques devaient potier, à la suile de l'édit en latin» sa tra­ duction en langue vulgaire (5). C’est ainsi que les Senatus Consulta ad Uircanum9 par lesquels fis af­ faires des Juifs étaient réglées, durent être écrits sur une table d’airain en langues latine ci grecque, cl placés parmi les monuments publics, d’après l’ordre exprès de G. Julius Casar (G). Les soldats de l'empereur Gordien gravèrent sur <518 son tombeau une inscription composée de ces cinq langues, la latine, la grecque, la persique. fa juife et l’égyptienne (7). Nous savons du reste que. malgré1 son amour pour les mystères et Timmobiiité de Mes usages, l'Egypte elle-même réunissait quelquefois plusieurs langues sur le même marbre. Les mêmes raisons qui avaient porté le sénat ro­ main à faire une loi de cette sase mesure, forent sans doute le motif pour lequel Pilate employa celte tnpliciié de langage. Cesi ainsi que Toni emenda tous le * anciens Pères, et c’e>t co qjü a fait dirci Prudence dans sa magnifique poésie : Fronte Crucis b lol us sit triplex, triplice lingua, Agnoscol Jodæu kgcos, et Gracia oorit, El venerata Deam percenseat aurea Ruma (8} Mannius, dans son savant ouvrage: D * Til uto Do­ minica cruci * archetypo, chapare 5, explique heu­ reusement les raisons particulières el générales pour lesquelles lea trois bogues furent employées dans ce monument importait. < On se servit de la langue latine, dit-il, premièrement par respect pour la majesté de l’empire, puis, parce que, selon l’opi­ nion la plus générale, ce fut en latin que Pilote pro * muí gua h sentence, de même qu’il écrivit, en celte langue la lettre à Tibère sur la condamnation et la résurrection de Noire-Seigneur, que nous emmaissons par le témoignage d'Èusêbe, au second livre «le son Histoire ecclésiastique. On se *ervil encore de la langue hébraïque, à cause du lieu n ême »ù le sup­ plice s’exécutait. Eufin on employa la languegreotue, à cause de la grande multitude de J mis. Iktiènea rassemblés pour les solennités de Pâques (9). > Mais après les explica turn s de la science, on aune à voir les harmonie- secrètes qui se révèlent tou­ jours dans les œuvres de Dieu . quand on le * exa­ mine attentivement. Il est facile de découvrir ici une consécration des trois langues sacrées, do»s lesquelles 1:< louange el l’adoration légitime . ('.») Opp. Lupi, Harm. Evanq., lib. V, cap. 51, num. 30.—Benedict. XIV pp., De Fenis, cap. VÌI, num,67; (IO) Celle inscription a fourni quelques données aux savants sur la question si intéressante de la langue parlée vulgairement eu Palestine, à l’époque où parurent Noire-Seigneur cl ses apôtre*, (’cite question, pour être approfondie, demanderait des développements que ne comporte pas le sujet qui nous occupe; qu’il me suffise de rappeler, en peu de mots, l’opinion de quelques doctes contemporains. D'abord il parait plus certain, aux yeux des sa­ vants, que Jules César fit graver en caractères grecs le tjnatiu-consulte rendu sur l’état des Juifs; .Marc- Io LÈGESDK nÉBBAÎQUB. L''S lettres hébraïques, qui occupaient I.» première ligue • ). Cependant il faut ajouter que même élans ques, que l'on peni consulter dans Goluiu * el dans croix (L Grulcr, posent en règle générale que les anciens écri­ les manuscrits ce sigle de la tachygraphie ancienne vaient indifféremment t pour n. Sp.mhrim tail meme sc lait quelquefois remarquer. XIX. 5° Pour en hoir avec le mot uaÇacnou^. il observer que celte légle ne doit pas s'é endre seule­ ment aux médailles ci aux inscriptions, mats encore faui encore dire un mut sur la forme de I'î el du a. On sail que, lorsque parut la dissertation du P. do à totisles autres écrits# Viiry sur l’inscription de Flavius Clemens, les érudits XVI. 2° Casaubon cite un passage *d'Athéné» qui se pirlagêrent en deux opinions : les uns préten­ atteste l'usage constant des anciens d'employer In diphihongue ou pouro : nàhrrcç oí ¿ogacoc tm ou «arri daient que la forme arquée de ccs caracteres n’clnt TW O TTfl/CtOU TTG07. On pourrait citer une nnments; cependant les pièces les plus authentique^ el les noms les plus célèbres favoiiaèreni u ujuurs foule d'aulres exemples. (1) Spanhcim, Diss. prim., pag 55. (2) Istoria letteraria indiami, tom. III. (5) D a ugi de Inscriptionibus cl IL dall is, dial. I, (I) Marini, gli Atti c Monumenti det fratelli Arva L (5} Palaogruplua Graten, hb. Il, cap# tu, pag. 127, (6) Comment, de pronuntiat, ling. Gra'c., cap. vi, op.. I. XVI. (7) Dissert, de praestant. et usu numisma!. antiq.. .Mp ¿¿g. — Glossarium bibliotheca: Palatimi' in Libe. (8) Casaubon, hb. IX. in Athemrum, cap. tv. 9) (¡ori, liistit. antiq. Ettntsc., jrarl. I, pag. 7.— Edstalhius, in lib. V litados. — Muntfaucmi, PulauPi'iTtoxxAtni nt; la Butti . IV. graph. Gnrc. (lü) Notice hislor. ft critic., ele., p. 48. (11) Gobz’ms. Galol. 157. (12) Manuius prétend que saint Jean avait écrit : NAZAi'ENOS. cl que celle version a été corrigée par qndqi c main lmp délicate. Celle conjecture n’esl ap­ puyée par aucun manuscrit. De Titulo Dominior cru­ cis a chetypO' p. 85. (15) Luseb., apud Hier., t. Ili, eoi. 250, ed. Val­ larsi. (li) Zaccaria, IstitiZioni antig. lapida hb. Il, cap. xi. (15) Spanhcim, Dissert, di ilmì ri prœst.. pig 100. LE TITHE DE LA CROIX DE JESUS-CHRIST. <524 <323 In Nitore, Eirtxouxw tuoi fvat&c : dans ces monu­ la dernière opinion; la première même ne .s’appuyait ments la forme de ['epsilon cl du sigma est toujours guère que sur Vargnment négatif, instrument peu sûr arquée (11). Or toutes ces pièces ne peuvent être ri qui a produit de dangereuse * illusions. ¡I est de­ postérieures à l’année 88 de l’ère vulgaire, cl beau­ venu presque mutile aujourd'hui de rapporter tons coup doivent nécessairement lui être antérieures d’un les monuments et toutes les raisons que faisaient bon nombre d’années. Ces preuves peuvent suffire v.doir, au siècle passé, Buonarolli (I), Boldeiti (2), pour terminer les discussions sur la forme de ces Mabillon (3), Ficoroni (4). Montfaucon (5). cl un peu deux caractère * , l’un des plus curieux épisodes de plus lard Maffei (G), Eckel (7), et le P. Lupi (8), rhistoire diplomatique. qui les ré urne admirablement, de même que les G° Aucun savant, que nous sachions, n’a parlé de Bénédictins, auteurs du Nouveau traité de diplo­ l’absence complète de copulatives dans le titre de la matique. Toutes lc> preuves apportées par ces auteurs croix. L’est toutefois une difficulté d’autant plus di­ sont sans doute plus que suffisantes pour démontrer gne d’attention, que les évangélistes, et surtout saint que ces caractères» avec la forme arquée, étaient em­ ployés dès le commencement de Pempirc, et même Jean, en reproduisant l'inscription de la croix, con­ servent les articles grecs devant vaÇwpatoc cl devant probablement du temps encore de la république. paachuf. On sait que dans les beaux temps de l’épiXX. De nos jours deux savants hellénistes ont repns cette thèse avec de nouveaux monuments et graphie, les inscriptions grecques portent tout le de nouvelles observations. M. Letronne a établi, par complément des préfixes, non-seulement dans les pièces métriques, mais encore dans celles où l’auteur l’examen des médailles alexandrines et des inscri­ ptions égyptiennes, que les formes anguleuses cl ar­ jouissait d'une plus grande liberté de diction. On rondies des lettres E, 2, û, se rencontrent simultané­ peut citer pour exemples les n0’ 1865, 2451 du Cor­ pus inscriptionum Greccarum de M. Boeck, et dans ment depuis Auguste jusqu’à Trajan; que les pre­ l’ouvrage sur rexpédition scientifique en Morie, les mières sont plus communes jusqu'au temps de Claude; inscriptions consignées au t. H, p. 74, 75, 76, cl pl. que sous le tègne de cc prince les secondes se mon­ trent de nouveau; qu'elles deviennent ¡dus rares 42, iìg. IV. Toutefois celle dernière difficulté n’est pas insoluble. On rencontre également des inscrip­ sous Néron, Galba, Olhon, Vitellius, Vcspasien, Titus; tions d’un bon style cl de la meilleure époque, en­ mais que les formes arquées reparaissent sous Domitièrement privées d’article et de copulative, cl pour lien, et qu’enfln, à partir de la deuxième année de ne pas citer d’autres ouvrages que les précédents, on Traian, les formes classiques E, E, Q, disparaissent trouvera des exemples dans l’expédition scientifique entièrement cl font place aux lettres rondes, qui seules désormais sc rencontrent sur les médailles im- de Murée, l. Il, p. 78, 79, cl au Corpus inscriptionum de Bocck, n° 1501. Toutefois les exemples de ce I viriles (!»). genre sont si brefs el si rares, qu’il est permis, ce En même temps le cardinal M..I a découvert un manuscrit palimpseste, delà bibliothèque Ambro- semble, de les regarder comme ucs exceptions. Ces inscriptions sont, pour la plupart, destinées à des sienne, fort ancien, contenant les œuvres d’Homère, monuments funèbres, cl ncsc composent que de deux cl portant les formes arquées. Mais ce qui ôte toute ou trois mots, comme le litre de la croix. L’exceppossibilité de douter que ['epsilon et le sigma, affec­ lion csl d’autani plus admissible en ce cas, que, d’atant la forme circulaire, fossent en usage, non-seu­ prè' nos observations antérieures, l’écrivain qui la lement au temps de Noire-Seigneur, mais même lr.«ça ne pouvait être un helléniste très-scrupuleux, avant sa venue sur la terre, ce sont des découvertes faites à Herculanum. Personne ne d«»ulc de l'authen­ et qu'ayant eu évidemment la pensée de reproduire mol pour mol, aulant que possible, la même phrase ticité de ces monuments et l'on ne saurait en rejeter dans les trois langues, il aura supprimé les articles le témoignage, pas plus que celui des savants acadé­ miciens qui les onl expliqués. Entre toutes les pièces grecs, parce que ni le latin ni l'hébreu ne sauraient que ces recherches ont mises au jour, voici une en avoir. inscription curieuse par rapport à l’objet qui nous 3* LÉGENDE LATl.XE. occupe: XXI. Les caractères latins ne peuvent fournir ma­ AETOXCIN tière à aucune discussion. On y reconnaît universel­ A0EAOTCIN lement la forme la plus commune au siècle d’Auguste. Ce sont les lettres que les Romains nommaient AETETilCAN scsquiunciales. On sait qu’elles étaient désignées par 0TMEA1M0I ( ÎO). la loi pour servir dans les édits cl les actes dont le De plus le traité de Musica de Philodemus, con­ public devait prendre connaissance : V. D. P. R. L. P. Unite De Plano llecte Legi Possil, comme s'expriment temporain el ami de Cicéron, publié par les mêmes auteurs, est tout entier rempli de ces caractères. H les monuments. en est de même de deux papyrus très-anciens, fai­ D’après les conjectures que fait naître l’inspection sant panie de la même collection, cl dont le premier, du litre de la croix, le nom du Sauveur devait y écrit en latin, esl attribué par les uns à Varius, poète être exprimé en grec et en latin par deux caractères fameux du temps d’Auguste, mais que d’autres, cl seulement. L’espace qui précède les mots de v«Ç«particulièrement les membres de l’académie chargée pnouç cl nazarenus ne permettait pas d’inscrire lo ide ces antiquités, croient l’œuvre de C. Rabirius, tes les lettres que demande ce nom, nu rapport de qui vivait dans les dernières années de cet empereur. tous ceux qui onl examiné avec plus de soin le mo­ L’autre papyrus dont j’ai parlé contient des frag­ nument. Au reste, c'était une coutume très-fréquente ments du second et du onzième livre d’Epicure sur chez les Juifsderéduire ainsi les noms communs, dam» — Montfaucon, Palœog. Grece, lib. IL cap. vii. (1) Osservazioni sopra frammenti, etc., p. XVI. (2) Osservazioni sopra CirniL, lib. 1, cap. xvt, I ag. 8-4. (5) Supp'em. rei d'plomalictr, pag. 114. ( ») La Polla di oro, pag. 71. (5) Palaog. Grorc. IU>. II. cip. m, cl Supplem. anCiq., lom \. hb. 11. pag. 62 (6) Anliquit. Gali., cpist. Il, clc.f elcpLt. 12. (7) De doctrina nummorum, tom. 1, p’g. 102, 104... (8) *Sonda Severer epitaph., png. 89. 90, 150. (9) Itiiherches puur sertir à rhistoire de I'tyyp e, pag. 184. (10) Oper. Ihrculaneusium volumina, ioni. I, p 21. (11) Oper. Herculanensium volumina, tom. Il, p 8. *6 15 LE TITHE DE LA CROIX DE JESUS-CHRIST. 13Î5 d’autant plus de traces, qu’elles tiennent plus de place la prononciation aussi bien que dans récriture; nous cl d’importance dans la liturgie. On voit encore dans savons d’ailleurs que le nom de Jésus était devenu fré­ les plus anciens monuments que dans la consécrat ion quent chez les Juifs à l’époque où Noire-Seigneur pa­ des églises l’évêque traçait sur le paxé l’alphabet des rut sur Li terre, et nous pouvons légitimement con­ trois Lingues saintes. Ccl u-age des lem es hébraïques jecturer que le litre de la croix du Sauveur fut écrit a cessé, et il reste à peine quelques vestiges de la avec la précipitation cl le peu de soin que l’on apporte langue d'Israël dans les prières de l'Egtise * Ain-i ordinairement à ces sortes d'inscriptions (I). sur le titre de la croix l'inscription hébraïque a La Providence permit cependant que le trait sail­ presque entièrement disparu. Les lettres grecques lant de celte inscription, la royauté du Christ, appa­ sont irrégulières, incorrecte-», cl le texte même est rût avec assez d'éelai pour que les vestiges en sub­ défiguré. L’inscription latine, au moins dans les plus sistent encore, el qu'un puisse lui appliquer ces vers anciens dessins que nous possédons , tels que ceux de Sedulius ; MeWelser cl de Bosio, est tracée à grands traits, en Hoc Hebræa refert, hoc Graeca, Latinaquo lingua, belles lettres semi-onciales , dignes de celie ma­ Hoc ducei una tides, unum 1er dicere regem (2). jestueuse langue latine quel’Eglise a si merveilleuse­ On pourrait aussi faire remarquer que les trois langues employées dans celle inscription y onl laissé ment glorifiée par sa liturgie HISTORIQUE. XXII. Nous avons décrit le litre de la croix tel qu'il dut s'offrir aux regards des Juifs, éludié chaque légende de l’inscription, el répondu aux principales objections qu'on oppose à son authenticité. Il nous reste à raconter comment ce monument s’est conservé à travers bientôt deux mille ans. Ce titre et la croix qui le supportait furent enfouis sur le Calvaire par l'ordre des prêtres juifs. Eusèbe, Socrate, Théodore!, saint Paulin, Julius Pollux (5), qui attestent cette circonstance, font remarquer en même temps les soins de la divine Providence qui {>ré.->ervait ainsi, par les mains mêmes des Juifs, le mis sacré de la croix des outrages auxquels il eût été exposé pendant la rigueur des persécutions. Ce titre demeura ainsi caché pendant trois siècles. Lorsque l’impératrice lié ine lit le voyage de la terre sainte en 5 *6, pour y découvrir les instruments qui avaient scivi au supplice de l'Ilomme-Dieu , son in­ tention se porta principalement sur la croix du Sau­ veur ; mais sa piété rechercha avec un égal soin le titre qui avait proclamé la loyauté de Jésus-Christ au milieu des ignominies de sa mort, la couronne d’épines, les clous et tou» les autres objets qui avaient eu une part dans ce drame sanglant, bozoméne, dont le récit est grave, malgré quelques inexactitudes, nous apprend que l'on trouva d'un côté du tombeau les trois croix, et d'un autre côté le litre el les autres instruments divers de la passion (I). Il ne fut pas difficile de reconnaître à son inscrip­ tion le litre que Pilate avait fait placer au-dessus de la tête du Sauveur. Nous ne voyons pas qu'aucun doute se soit élevé à ce sujet, soit dans l'esprit de la pieuse impératrice, soit dans celui des personnage-» témoins de l'événement. Un monument si vénérable demandait les honneurs d’un culle religieux et publie, cl sainte Hélène, dans l’église qu’elle lit construire en l'honiicur de la lé-urreclion , disposa une chapelle pour recevoir le litre. Cette chapelle qui, plus tard, till dédiée à sainlLongin,dont elfe porta le nom, (ut d'abord conacrée sous le nom du Saint-Titre (5). La pieuse Hélène, ayant fait elle-même le voyage de Rome l’année qui suivit la découverte de ces précieu>es reliques, apporta avec elle une grande partie de la croix, le titre entier, les clous et quelques antres instruments de la passion du Sauveur. Les Bull.indistes, Muratori, Bosio, Sigonius, sur l.< foi des tra­ ditions romaines, affirment que la grande impératrice porta tout aussitôt ces pieux gages de l'amour de Dieu pour les hommes dans la basilique que Constantin, selon le Liber Pontificalis (6), avait fait bâtir in agro Sessoriano , en mémoire de la victoire sur Maxence et de l'apparition miraculeuse de la croix. H ne faut pas dissimuler cependant que Panvini. Sevcrano cl Benoit XIV ont cru que le litre de la croix n'avait été apporté à Rome que par Valentinien 111, vers l’an 4 *7 (7). XXIII. H esl probable que le titre de la croix, comme la plupart des reliques les plus précieuses de Rome, fut caché par la crainte des barbares, qui menacèrent souvent la capitale de l’empire, aprè» le sac de cette ville par Alane en 410. Ce fut vers ce temps qu'on l’enferma dans une voûte de l'église, où il est demeuré caché pendant plus de milleans. Il y avait d’ailleurs un usage liturgique, peu re­ marqué des savants et qui surprendra peut-être au­ jourd'hui plus d'un archéologue, c'est la coutume si ancienne et si mystique de placer les reliques des saints dans la voûte même des églises. Une inscription que nous allons citer constate très-authentiquement cet usage. • -» Au commencement du douzième siècle, Gérard. c »rdinal du Titre de la Sainte-Croix , el qui fut depuis pape sous le nom de Lucius H , homme savant et bi­ bliothécaire de l’Eglise romaine, répara l'armoire en pierre où la relique était déposée, et l’enferma, pour en assurer la coïKcrvation, dans une boite de plomb, scellée de trois sceaux qui furent trouvé» intacts lu 1492. A cette époque le cardinal Mendoza faisait exécuter de grands travaux pour consolider la ba silique. (I) Nicol aï, Tract, de Siglis, passim. — Fiiniagallitis, Istituzioni diplomatiche, tom. 1, pag. 165, etc. — Flavius Joseph., de Helio Judaico, passim. — Manli., XVI, 17. — Juan. XXI, 15. (2) De Opere paschali, lib. IV. (5) Julii Pollucis Chronicon, pag. 74, édit. de Bian­ coni. Bologne, 1795 , in-iu. Eusebc, de Vita Const., lib. Ill,cap. xxv. Socrates, liv. I, ch. XIII. Thé «duret, lib. 1. ch. ivi.— S. Paulin, epist. XI, p. 154-136, éd. lloswcide. Anvers, IbS *. — Sulpice Sévère, liv. 11, n°49, p 37 *. Amslcrd., I6G1.— Tunc aggerem jus­ serunt induci supra sepulchrnm, dit P< llux à l’endroit indiqué, el lucum Calvariæ in quo exislcbal sanctis­ sima crux, monumenta salutis oblivioni tradere con­ tendentes, huc nimirum erat consilium pontificum sceleratorum. Verum h.cc omnia Deus eos facere permisit, sapienter futura dispensans; quandoquidem enim futurum erat ut urbs hus ibus traderetur ali­ quando el igne absumeretur, permisit Dominus divi­ num lignum abscondi et simul gloriosum resurrectio­ nis locum, ne tempore subver-ionis a JikLvis aut gen lilibus ii loci igni traderentur ; quandoquidem opp »rtuno tempore cum magua gloria forent manifesûndi. (i) Hist. Eccles., lib. ii, c. f. (o) Maintins, Scoi ia del tempio della resurrezione, pag. 9.—(ùr/ccllicri, Colombo, pag. 2L (0) Anastase, de Vilis pontificum, pag. 16, c. vi, ed. Fa brut. (7) Ces auteurs, d'ailleurs si exacts, ont élé trom­ pés par une fausse iiilerpiéluiuii d'une inscription que nous allons rapporter, et qui favorise plutôt nutro opinion que le sentiment contraire. : LE TITRE DE LA LROI.X DE JESUS-CHRIST. <527 1528 XXIV. C'élaii le 2 février de l’an 1492(1); I •monde K:il. Aprili *, cum multiplici peccatorum venia visiminibus indulta consecrari obtinuit, lude centum entier prit part à la joie universelle ; Koine surtout ferme Inbcnlibus annis, Valentinianus II Imperator en lit une fóto iriÔmphnlc, cl par rune de ces ren­ contres dont les annales de ¡'Eglise sont remplies, le filius Constantii Cxsaris, Arcadii, ct Ibmorii impe­ litre de la croix sortit des ténèbres le jour même où ratorum nepos (sir) cx sorore Galla Placidia, filia on apprenait à Rome la prise de (¡renade p.ir Isa­ magni Theodosii Hispani in solutionem voti sui, ne belle la Catholique. Rome se crut revenue aux jours matris Placidiæ, ci llonorix sororis, opere ventilen * de Constantin : la royauté du Christ se manifestait lato eam exornavit. Inde qua *i mille centum annis de nouveau; Bajnzet venait de lui rendre hommage evolutis, titulus veræ crucis ab Helena Romam dela­ en envoyant la sainte lance à Rome; l’aniechrisl Ma­ tus, cui supra arcum majorem istius Basilica * in homet succombait, {'alleluia retentissait dans la cité parva fenestra, plumbea theca, muro lateritio clau­ de Dieu, et le signe de victoire apparaissait à Sainte- sus tamdiu latuerat, musivis tamen litteris ab extra Croix-en-Jérusilem. id referentibus, quod illic titulus staret : quæ jnm Ces faits frappèrent si vivement l’attention, qu’ils litteræ præ vetustate vix legi po-ernut, sedente furent consignés sur le tombeau d’innocent MU, et Innocenlio VIII , pienlissimo Ponlillce an. Dum. qu’au seizième siècle on en rappelait le souvenir Mccccxcit, cum borne memoriæ Rms D. Petrus Gundans une inscription où respire la majesté dece grand disalvi de Mcndozzn nobilissimus cardinalis S Cru­ siècle cl de ces merveilleux événement *. Nous met­ cis in Hierusalem, Toletanus Primas, tectum Basili * trons lin à ce travail en transcrivant sans commen­ cæ istius, ei musivas illas litteras fenestrae renarari taire ces deux beaux monuments (2). facerei, fabris bitumen, quo litteræ figebantur Ind sXXV. Aujourd'hui encore on ht sur le tombeau crete diruentibus, aperio feneslræ foramine conira d'Imiocml VIII, dans la ba>ilique Valicane : eorum ei cardinalis beneplacitum, gloriosus Titulus veræ Crucis, post lot annos ab Helena, Rom.T visibi­ D. O. M. lis apparuit, caque dic magna Granata olim dicta Innocenlio. Vili. Cybo. Pont. Max. Hdlihcria, a filia Hispani regis condita et appellala, *. Italici Pacis, prrpeivo. cvslodi deinde sub Christo sincere menté Deum reverens, Novi, orbis, svo. ano. inventi. Gloria tum post cladem llispaniæ a M ihiime'anis Africanis Regi, Ilispaniarvm. Catholici, nomine, imposito sub Roderico rege illatam multo tempore Mahiimclis Crvcis. Sacro. Sanclx. reperto, lilvlu militia) serviens, tandem Ferdinando et Heli *abcih Lancea. qvæ. Christi. havsil. 1 ilvs sacris conjiigibus Hispaniarnm R» *gc, ei Regina Ca­ A Baiazde. Tvrcarvm. tyranno, dono, missa tholicis valida illam tunc, obsidione cingentibus de­ Æternvm. insigne dita illis Romæ nunriatur, ut apparento signo Filii Monvmcnlvm. c. volere. Basilica, live Iranslalvm Dei in Urbe, quæ universum Orbem refert, simul Albericvs. Cybo. Malaspica contra Mahumclem præciptium Christi hostem victo­ Princeps, massx riam insignem nuueiari contigeret. Ac inde in me­ Fercnlilli. dvx. marchio. Carrarix. et. c. moriam utriusque tam praefari divini myuerii una Pronepos dic Romæ relati Innocentius ipve, el h inc basilicam Ornaltvs. Avgvsiivsq. posvit. anno. Dom. mdcxxl cum senatu devotissime visitavit, et quotanti s eam ipsà die visitantibus plene induRit, primum allc tija referens conira bestiam, Babilonrmque Maliunielciii. XXVI. A Saintc-Croix-cn-Jénisalcm on lit l’ins­ in Ecclesia Sanctorum juxta Apocalyps-m ca die cription suivante sur le mur qui conduit à la cha­ fuisse decantatum. Inde vero vetustate iiiiirornm, ani pelle soiilerr. inc de Saints-Hélène (5) : inhabilaniium incuria, fornice s ¡celli istius Hierusa­ Sacra ullerior Capella dicta Hierusalem, quam B. lem ruinam minante, el musivis figuris operis Va­ Helena magni Constamini mater llicros * iyma rediens lentiniani, prater Canticum Ambrosianum, quod in an. Dom. cccxxv, Dominici irophei indignis reper­ fronte descriptum fuit, omnino dejectis, limus Dims tis, in proprio eam cubiculo erexerit, Terraque San­ Bernardinos Lupi Carvajal Episcopus llosliensis S. cta montis Calvario navi inde advecta, supra quam II. E. Cardinalis S. y in Hierusalem, Patriarcha Hie­ Christi sanguis effusus fuii redemptionis liumanx rosolymitanus, el fornicem ipsum, ac figuras inusipræciiim (sic), cujusquc vigore in cœlcslcm Hierusa­ lem mortalibus aditus patuit» ad primum usque infe­ vas denuo ad instar priorum refecit. Intra ipsam quoque majorem basilicam, quæ primus Cardinalium riorem fornicem repleverit, ex quo sacellum ipsum, est Titulus, diversa altaria nonnullis S. R. E. Cardi­ et tota Basilica; ac universa Urbs secundam Hie­ nalibus in catalogo sauciorum annumeratis rnxit, rusalem meruit appellati : apud quam, et Domi­ nus ad illius robur ¡idei in Petro iterum crucifigi vo­ atque dicavit. Cl.mslrumque parvum, el magnum in­ tra domum ipsam Patrum Carlhusicnsium, chorumluit, ubique unius Dei veneratio, ac lides indeficiens, *, ei uti unique descen­ el Domini pracibus (mc), et Petri favore ad ultimum que insliluil Majoris Basilica sum, el ante Capellam ipsam ad perpetuSm Chrisliausque Domini judicantis adventum in Urbe sublimi, nx Rcipublicx felicitatem fundavit, f et valente, ac inde veriore Hierusalem creditur permainura. Unite ergo locum regina ipsa mullis Christi, Fr. P. Piolín. el sanctorum rei qitiis ornavit, et a B. Sylve^troXIII. (li Lel.us Petronius, apud Bosium , de Cruce, lib. I. <. 2. (2) Depuis le jour < ù Dieu rendit à la piété des fi­ dèles celle relique, elle n’a cessé d’être honorée de tous leurs hommages. Plusieurs papes, et en particu­ lier Innocent Vili cl Alexandre VI. oui accordé des faveurs spirituelles très-considérables aux chrétiens qui la visitem à certains jours déterminée. Il a été t èî-raremcnl accordé (¡’en détacher de légères par­ celles. Des religieux Cisterciens, auxquels il est con­ fié le conservent avec tonie la rei ginn doni cel or­ dre antique a toujours donné de louchants exemples. Lorsque l’année française s’empara, awe autant de violence que d'injustice, de la capitale du monde chrétien, en 1798, cc fut pour eux une belle occa­ sion de témoigner leur zèle pour la conservation do celle relique, en résistant avec courage à la puiss mee d’étrangers spoliaieuis. Plus lard S. E. le cardinal Zurla, titulaire do Saintc-Croix-cn-Jériisaleni, s’esl honoré en réparant les dernières traces de l'inva­ sion ennemie. Enfin, dom Leandro de Corieri, jeune religieux de SaiiUC-Croix-en-Jériisalem, que l:i mori a enlevé trou tôt aux regrets de tous les homme» studieux de Rome, a élevé un véritable monumeiii a la gloire de cc litre dans son Commcnlarùn de S<\storianis yitvcip da Piimìoìììh dr A. S. J. C. rcliquiit, (5) Cette insciiplimi parait, dans sa pi emièrr pai lie, une reproduction d'une inscription plus ancn ime. FIN DU TOME IV ET DERNIER